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pour 1955 - 1° partie
et compléments d’années antérieures
I, — REPERTOIRES BIBLIOGRAPHIQUES
1. San Agustin, tedlogo iy moralista, par P. Olegario Gancta pr ta Furwrn, 0.S.A,
dans La Ciudad de Dios, 168, 1955, 135-170.
Lrarticle fait la présentation de quatre ouvrages parus aux abords du centenairo
354-1954 et représontatifs de ln théologie d’Augustin ; chacun d’eux est objet
dune analyse assez longue : 1° La Trinité, trad., notes ot intr. (livres I-VII) par
M. Mellet, Th. Camelot ot. E. Hondrikx, Desolée de Br., 1955. — 20 Recherches
sur la christologie de St. Augustin, par T. J. Van Bayel, Fribourg, 1954 (el. Bulletin
august. pour 1954, n° 408). — 3° La moral de San Agustin, par Gr, Armas, Madrid,
195% (of. Bull. august. pow 1954, n® 426). — St. Augustin parmi nous, par les
PP. Rondet, Morel, Jourjon et Lebreton, Mappus, Ed. 1954 (of. Bull. August. pour
1954, n° 716), AD
2. San Agustin, conductor de almas y pueblos, par P, Juan-Manuel pe Lestat,
OS.A., dans La Ciudad de Dios, 71, 1955, 417-438.
Brof réportoira analytico-bibliographique do publications récontes, I ; Augustin
conducteur d’amos a été étudié par P, Van der Moor (Aug. der Seelsorger, 1953) ;
longue présentation : p. 420-25. IT : Augustin conductour de peuples, o'est ‘autour
de la Cité de Diew ; A. présenté huit ouvrages — éditions ou études — concernant
le De civitate : 1, V’édition espagnole de Loronzo Riber et Juan Bastardas (Barcolonne,
1958) ; 2, la version allemandé de C.J. Perl (Salzburg, 1951-59) ; 3, de Hans
Kloesel : Ausgewahlte Texte (Paderborn, 1958) 4, item de Max Zept (Heidelberg,
1954) ; 5, le répertoire lexicographique de Max ent (Heidelb. 1954) ; 6, le commen-
taire philologique de Hans Klosel (Paderb. 1954) ; 7, le commentaire sur le concept
do la Providence (Canisius Kolleg de Berlin); 8, item sur le concept augustinien
d’autorité, Hohensee (New-York, 1954).
3. Bibliografia misional sobre San Agustin, par Isacio Rovnraves, dans Contri-
bucién Espaftola a una Misionologia agustiniana, Burgos, 1955, 191-199,
4. La deuxiéme ‘et derniéro partio paraitra on fin du 4% fascioule de la Revue des dudes
atigustiniennes, t. V, 1959, ‘p. 85-96,
12 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 19565
4, Répertoire bibliographique de saint Augustin, par Tarcisius Van Baven ot
Ferdinandus Van Der Zanpe, dans Augustiniana, 5, 1955, 487-54.
5. Bulletin augustinien, par Charles Boysn, dans Gregorianum, 36, 1955, 479-489,
6. Bulletin augustinien, par Henri Ronpwt, dans Recherches de science reli,
43, 1955, 842-360 ; 429-448. , .
7. Chironique augustinienne, par Jean Puacnreux, dans Revue des sciences religieuses,
29, 1955, 58-70.
8. Bibliographie de Vannée 1955, sous le titre Augustinus, dans L'Année philole-
gique, 26, para en 1956, 25-34.
9. Comptes rendus bibliographiques, dans Bulletin thomiste, 9, 1954, n. 305-326.
10. Bulletin d'histoire des doctrines chréliennes ; Antiquité, sous le titre saint Augustin,
par Th. Camrror, dans Revue des sciences philosophiques et théologiques, 40,
1956, 592-596,
11. Zu patrologischen Neuerscheinuungen aus den Jahren 1949-1954, VIL: Augustinus
par J. Barnet, dans Theologische Revue, 51, 1955, 254-259.
12, Bulletin de tiéologie ancienne et médiévale, VU, 1956, passim.
13, Répertoire bibliographique de la philosophie (Louvain), 8, 1956, passim.
IL — TEXTES
14, Aurelii Augustini Contra academicos De beata vita necnon de ordine libri quos
ad fidem codicum reconsuit prolegomenis notisque instruxit Wilhelmus M. Gare,
Stromata patristica, fasciculus IT, In aedibus Spectrum, Utrecht-Anvers, 1955.
1956, 150 p.
Cette édition des trois: permiers dialogues d’Augustin, comparée A celle.des mau-
ristes et du C.S.E.L., se situe exactement entre ces deux anciennes éditions,
puisqu'elle tient compte d’une part des nombrouses corrections apportées par
Knéll, tout en revenant parfois tout simplement au texte des mauristes. Green
avoue avoir largement bénéficié du dépouillement des manuscrits effectué avec
beaucoup de soin par. Knéll, il utilise en définitive les mémes manuscrits, les trois
nouveaux mss dont il a pris connaissance, le Remensis 382, probablement de la
seconde moitié du 9° s., le ‘Trecensis 40: 1 du XII® et le Bostoniensis (Museum of
Fine Arts} 09.331 olim Regiomontensis se rattachant A l'une ou l’autre des deux
familles établies par Knéll tant pourleC. acad. et le De Ord. qui se trouvent toujours
unis dans la tradition, que pour le De beata vita. Green ne reprend done pas l'étude
détaillée de chaque ms., renvoyant le lecteur pour tous ces détails A I'introduction
de I’édition du Corpus de Vienne, mais il rappelle les quelques manuserits types de
chaque famille, rectifiant au passage certaines dates de manuscrits sur les avis
autorisés de quelques grands paléogrephes comme Lehmann, Bischoff, Wright.
Plusigurs des. corrections apportées au texte de Knéll ne sont que des corrections
orthographiques, par exemple improbare au lieu de inprobare, inchoala au liou deBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 3
ineoata, renuentibus au lieu de rennuentibus, quicquam au liew'de quidquam, ote.
En général notre éditeur accorderait plus de crédit A la famille constituée par Jes
manuserits les plus anciens, série , abandonnant dans bien des cas les mauristes
trop favorables a la famille de mss. dont le texte est souvent interpolé, série B.
Cette édition présente aussi un trés net progrés sur les précédentes par les nom-
breuses indications des sources ou textes paralléles qu'elle fournit tout au long,
compte tenu des travaux les plus récents. Quelques compléments pourront étre
donnés dans une prochaine édition, par exemple pour des références Cicéron.
Tl suffira de se reporter a la recherche récente de M. Tnsranp, Saint Augustin el
Cieéron, U1 Répertoire des textes, Etudes Augustiniennes, Paris 1958 ; nous y relovons
les références suivantes complémentaires : @. acad. I, 3, 9 (p. 19, 2 Postremo...)
cf. fragment Hortensius 97, t. C.; Ibid. Tl, 2, 5 (p. 31, 10 Ttaque...) of, Tusculanes
I, 73; Ibid. ILI, 18, 44 (p. 69, 37] ef. Academica posteriora I. De ordine II, 9, 26
{p. 183, 24 Qui autem...) cf. Hortensius frag, 97, t. C. Tbid. IL, 17, 45 (p. 143, 18
Soloecismos...) ef. Catilinaires.
GR
15, La vita felice, trad, par S. Cawpexa, L’Arte tipogrifica, Napoli, 1954, 48 p.
16. San Agustin, Do la vida feliz, Trad. del Jat por Angel Hennrna Brenes,
édit, Aguilar, Madvid, 1955, 94 p.
17, Aurelius Augustinus, Alleingespriche (Soliloquiorum libri duo}, In deutscher
Sprgche von Carl Johann Pent, Deutsche Augustinnsausgabe, Ferdinand Sché-
ningh, Paderborn, 1955, 22 X 14, 114 p.
C.J. Perl ost Vinfatiguable traducteur des couvres de saint Augustin; il s’y est
acquis une véritable mattrise. La traduct. des Soliloques est particuliérement
réussie, quant a la précision des mots et quant au rythme des phrases, qui atteint
parfois Ie mouvement de la’ phrase augustinienne, Cependant, I’A. ne s’ost pas mis
en peine pour le commentaire : uno rapide comparaison avec l’édit. des Soliloques
dans la Bibliothéque Augustinienne 5, Paris, 1948, par P. de Labriolle montre que PA.
s'est, généralement contenté, sans le dire exprossément, de reproduire mot A mot
ou de résumer les notes en bas des pages et Jes notes complémentaires de l'édition
frangaise. Cette maniére de faire, mis & part son caractéro peu loyal, no fait pas
progresser la science. P. de Labriolle n’ayant pas la prétention d’avoir dit le dernier
mot au sujet des Soliloques. Voir : Freiburger Zeitschr. f. Philos. und Theol., 3,
1956, 454-455 = Eichenberger.
Ad Vv.
18. St. Augustine, The Problem of Free Choice, (De libero arbitrio}, translated and
annotated by Mark Powrtrex, Ancient Christian Writers, 22, The Newman
Press, Westminster, Maryland; Longmans, Green and Co., London, 1955,
22° 14, 5, vr201 p.
Nous connaissons la formule de cette oxcellente collection : introduction, texte
anglais, notes en fin de volume. L'A. a traduit le De libero arbitrio sur le texte de
Migne P. L. 32; il a pu profiter des travaux entrepris par Green pour I’édition du
traité dans le Corpus de Vienne, Le traité est important et difficile & cause du sujet
et & cause du temps qu’Augustin a mis & le-composer (388-395), époque dans laquelle
Ja pensée augustinienne a subi uno profonde évolution, non encore étudiée dans
tous les détails. Les Pélagions retorqueront certains passages de ce traité contre4 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
‘Aug. lui-méme, qui essaie de leur répondre dans ses Révisions, L'A, n'étudie pas
ees réponses, ce qui est dommage ! D’ailleurs les notes insistent trés pou sur le pro-
bléme du libre arbitre dans Ja pensée d’Aug. et se portent de préférence sur des
problimes secondaires du traité comme Vexistence de Dieu, la préscionce divine
ot la doctrine de la connaissance. L'A. ne semble pas avoir eu connaissance du tra-
vail de G. de Plinval sur Pélage, Lausanne, 1943 ; il aurait pu savoir que Pélage
arriva 4 Rome bien longtemps avant Je commencement du ¥° siécle. Voir C. R.
Gregorianum, 38, 1957, p. 139 = Boyer ; Freiburger Zeitschr. |. Philos. und Theol.,
8, 1956, 454 Perler, Nouvelle Revue de Théologie, 1958, 324; Vigiliae christ.
1958, 54 = Ch, Mohrmann,
A.-d. V.
19. Saint Augustin, Dialogues philosophiques, traduits par R. Joniver, P, ve
Lanrrorre, F, J. Taonwann, Préface d’Etienne Gilson, Bibliothéque Augus-
tinienne, Deselée de Brouwer, Paris, 1955, 17-11, 749 p.
Il a paru utile de rassembler en un seul volume les traductions des Dialogues
philosophiques parues précédcmment dans 1'édition latin-frangaise de Ia Biblio-
théque Augustinienne. Ces Dialogues sont les suivants : Contre les Académiciens,
Le bonheur, De Vordre, (tra. et notes de R. Jolivet), Soliloques, L’immortalité de
Vame, La grandeur de lame (trad. et notes de P. Labriolle), Le maitre, Le libre arbitre,
La: musique-livee VI (trad, et notes de F. J. Thonnard). La prétace de E. Gilson
(extraite de Mélanges augustiniens, 371-382) dit ce qu'un augustinisme renouvelé
pourrait apporter au programme actuel de la philosophie chrétienne.
ADD.
20. Sint Augustinus. Het eerste geloofsonderricht, Uit het latijn vertaald door de
Paters AucustisNEN te Nijmegen, met een inileiding van Prof. Dr. H. Ronnens
S.J, Geert Groote Genootschap, ’éHertogenbosch, 1955, 19, 5 X 13, 5, 74 p.
Il s'agit du De catechizandis rudibus, titre librement rendu par « le premier ensei-
gnement de la foi ». La traduction néerlandaise est trés fidéle. Jo lui reprocherais
une certaine lourdeur ; les traducteurs n'ont. pas voulu briser les longues périodes
latines en propositions indépendantes. Cela doit géner le lecteur moyen auquel
la collection s'ndresse. L'édition ne comporte aucune note explicative, tandis que
lintroduction se contente de résumer le contenu de l’ouvrage.
Ad VW
21. The De natura boni of Saint Augustine, a Translation with an Introduction
and Commentary, a Dissertation for the Degree of Doctor of Philosophy, par
Br. A. Antony Moon, F.S.C., The Catholic University of America Press, Washing-
ton, 1955, 23. x 15, xvir-277 p.
L’ouvrage reprisente une somme dense de travail ; il nous semble de Ja meilleure
qualité en son genre ; l'information critique au service des chercheurs et du public
par la mise au point de mille recherches antérieures. Le texte adopté est celui du
CSEL (par Jos. Zycha), amélioration notable do colui des Mauristes et, malgré
des critiques, favorablement apprécié par Dom de Bruyie. Il a pour lui une excel
Jente tradition manuserite, dont le meilleur représentant est le Sangalensis 152
(rx® sigele). Une liste d'amondements sont proposés p. 2. Libre du eété du texte,
TA. a pu-concentrer son application sur I'Introduction et le Commentaire, paral
lélement & la traduction. La date de composition 399 est préférée A 404 A la suiteBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 5
de Monceaux-Zarb. Le DNB est le traité anti-manichéen le plus complet, l’épitomé-
manuel dans lequel Augustin achéve de rassembler et de préciser son argumentation,
tout en préparant des armes pour ses disciples. C’est aussi le phis méthodiquement
cornposé : 2 partios progressives et complémentaires : nature du mal (1-40), réfuta-
tion des deux Principes (41-47). L’expérience du mal chez St. Aug. est traitée d’aprés
Boyer, Courcelle et Bourke. L’exposé général du manichéisme, dont la bibliogra-
phie s'arréte & 1950, est A compléter sur plusieurs points. L’interprétation augusti-
nienne du mal (81-41) s*inspire surtout de Jolivet. La langue, Je style, la rhétorique
(habileté polémique de la composition et des procédés) sont trés longuement
étudiés. Nous ne pouvons entrer dans le détail des 145 p. du Commentaire qui
met en cuvre une trés large érudition, Souhaitons & toutes les couvres d’Augustin
@Stre publiées avec autant de compétence et de soin.
A.D.
22. Saint Augustin, De la sainte virginité, (traduction de J. Saint-Martin) dans La
virginité chrétienne, par Joseph-Marie Pennin, Desclée De Brouwer, Paris, 1955,
125-176.
Le traité d’Augustin, précédé d’une brave introduction, est donné dans Ia tra~
duction empruntée au 3° vol. de la Biblioth, august. {Descl. De Br.) avec ses titres
ot sous-titres, et quelques notes seulement.
A.D.
28. St. Augustine. The Divinatio of Demons and Care for the Dead, a dissertation
for the degree of Doctor of Sacred Theology, par R. Eugene I. Van ANTWERP,
$. §., The Catholic University of America Press, Washington, 1955, 23 x 15; 55 p.
Le De divinatione daemonum (placé entre 406 ot 411 sans option plus précise)
et le De cura pro mortuis gerenda (421), qui se proposent I’un et l'autre de garantir
la foi des fidéles, font conjointement I’ objet de la thése : texte, traduction, introduc-
tion et notes. Le texte latin est celui du C.S.E.L., t. 41. La présente brochure publie
seulement I'Introduction aux deux ouvrages. La thése ne se propose qu'une simple
présentation. Les ceuvres consultés ne dépassent pas 1953. Pour le De divin. daem.,
PA. n’a pas conn le travail paralléle de H, J. Geerlings (Gravenhague, 1958) —
cf. Bulletin august. pour 1953, n° 16 — qui constitue un effort remarquable d’inter-
prétation de Pouvrage d’Augustin et do ses opinions, sur la base de ses couvres
et de histoire.
A.D.
CONFESSIONS.
24, Augustinus. Confessiones-Bekenninissé, lateinisch und deutsch, eingeleitet, iber-
setzt und erlautert von Joscph Bernuanr, Késel-Verlag, Munchen, 1958, 18,5 x
14, 1014 p.
Edition bilingue : le texte latin est celui de P, de Labriolle (Paris, I, 5, 1950 ;
TT, 3, 1947), ‘sang l'apparat. critique ; la traduction est trés précise, quant au choix
des mots ct quant au rythme pour autant que cela semble possible. Les notes sont
veportées & Ja fin du volume (849-924) : elles sont riches, mais ignorent les problémes
récents que la critique a soulevés; la littérature citée (voir aussi 938-941) date6 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
d'avant 1940, & quelques exceptions prés. Catte remarque vaut aussi pour l'appen-
dice, ot B. traite du plan d’ensemble des Confess. (927-934) et donne une bibliograph ie
suceincte d’Aug. (934-1007).
Ad. ¥.
25. Augustinus. Bekenntnisse, tibersetat von Joseph Brannant, Nachwort und
Anmerkungen von Hans Urs Yor Barrmasan, Bitcher des Wissens 103, Fischer-
Bicherei, Frankfurt/M-Hamburg, 1955, 18 x 11, 234 p.
Le vol. ne donne que les livres I-X des Conjess., parce que « les livres XI-XIIT
seraient un corps étranger dans cet ouvrage commencé commo biographic (231,
x, 1) »; cependant dans le Nachwort (218 suiv.) on semble admettre 'unité fonciére
du plan des Confess. On y souligne heureusement ce que j'appellerais la « vertu
synoptique » des Conjess., c'est-i-dire qu’elles touchent & des thémes qu’Aug.
développera ailleurs. Les notes sont sobres, sulfisantes pour unc édition populain
elles n'ignorent pas les problémes récemment soulevés, mais ne prennent pas poi
tiog. La traduction est précise et élégante, Un livre A succts : de 1955 a 1957,
4 tirages, on tout 125.000 exemplaires.
Ad Vv.
26. Des heiligen Augustinus Bekenntnisse, tibertragen und eingeleitet von Hubert
Scrrer, 4° édit., Herder, Freiburg im Breisgau, 1955, 19, 5 x 13, xuvit-412 p.
Simple réimpression de la précédente édition, voir Bulletin augustinien pour 1953,
n. 11, dans Rev. des Et. August., 1955, 162.
27. Augustinus, Confessiones, In Auswahl herausgegeben und erliutert von Dr,’
Caspar Wourscuucer und Propst Otto Kocn « Aschendorfls Sammlung
lateinischer und griechischer Klassiker » Aschendorfischo Vorlagsbuchhandlung’
Manster-West,, I, Text, 8. Auflage, 1955, 18 X 12, xxx1-58 p., IJ, Brlduterungen,
3. Auflage, 1953, 102 p.
Voir Bulletin augustinien pour 1954, dans Rev, des Et. Aug. IIT, 1957, p. 72 n. 264.
28. Augustine : Confessions and Enchiridion, Newley translated and edited by
Albert C. Ovrren, The Library of Christian Classics yol. VII, The Westminster
Press, Philadelphia, 1955, 24 x 16, 423 p.
La traduct. des Confessions a été faito sur Ie texte latin de P. de Labriolle, Paris,
1950 ; les toxtes de Skutella, Leipzig 1934, de Knoll, Vienne 1896 et de Gibb-Mont-
gomery, Cambridge 1927, ont servi A dirimer les legons douteuses. Pour I'Enchiri-
dion VA. s'est servi de I’édit, de Scheel, Tibingen 1930 et de Riviére, Bibliothéque
Augustinienne 9, Paris 1947, L’introduction est plutét-une rapide biographio d’Aug.
qu’une introduction réelle aux oeuvres présentées. L'A, semble placer la mort d’Adeo-
datus avant le retour on Afrique (p. 27} et présente le groupe de Tagaste comme une
communauté monastiqu:, L'introduction ignore les multiples problémes soulevés,
depuis 1950 surtout, au sujet des Confessions. Le probléme de la conversion est
simplifié et élargi & la fois; 'A, distingue deux étapes, la premiére, dramatique,
délivre Aug. de lesclavage de V'incontinence et de Porgucil, ot s'achive dans le
jardin de Milan; la seconde se déroule, sans dramo, entre 386 et 394, ot consist
dans un approfondissement progressif de la foi chrétienne, Que reste-t-il de la
conversion « intellectuelle » dans la premiére étape ? L’approfondissement de la
foi de la deuxidme étape, est-il un élément réel de conversion ? L’introduct. &BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 7
VEnchiridion se contente pratiquement d’en résumer le contenu. C'est parce que
Confessions et Enchiridion, malgré les différences fondamentales et: l'intervalle
chronologique qui les séparent, sont deux oeuvres qui contiennont on germe les
grands thémes de la pensée augustinionne, qu’elles ont été groupées dans co méme
volume.
A.d. Vv.
29. Augustine S. Confessions. Translated trom latin by E. Pusny, (Pocket-Books),
Thoppo et Forter, Leicester, 1955, in-8°, 300 p.
30. Augustine St. Confessions. Reprint, Nelson, London, 1954, in-8°, xxx1-348 p.
31. Confesiones de San Agustin, teaducidas sogin Ia edicién latina de In Congrega-
cién de San Mauro, por Eugenio Cratos O.S.A., presentacién por Ismael
Quitus S.J, 8a edicién, Madrid, Espasa-Calpe, 1957, 18 x 12, 243 p.
Ce n° 1199 de Ja Collection Austral, visant & la grande publicité, nous donne
la 3° dition de la traduction des Confessions du P, Ceballos, dont les deux premiéres
avaient paru en 1954. Les notes, une présentation et uno introduction on facililent
la lecture, On a retranché néanmoins les trois derniers livres qui sortent du eadro
proprement biographique, de maniére aussi & tout rassembler en un seul volume.
A. DL
32. Obras de San Agustin, texto bilingue, tomo II, Las Confesiones, edicibn erttica
y.anotada por el P. Angel Custodio Vaa, 0.8.A., 9a edicién, Biblioteca de Autores
Cristianos, Madrid, 1955, 20 x 19, 732 p.
Cette 3° édition est un beau succes pour l'ouvrage du R. P. Voga, couvro plutdt
technique pourtant quo populaire, et un nouveau témoignage de la vogue des
Confessions : cing ans ont suffi A écouler les 8.000 exemplaires de la’ précédonto
édition. En 1946 la premiére édition reprenait lé texte latin de la révision eflectuée
antériouromont par I'A, (Edicidn latina de El Escorial, 1930) on simplifiant Vapparat
critique. Le texte espagnol était Ini aussi la reprise, mais refondue, d’une premiére
traduction publiée par I’A. en 1932. En 4954, la deuxiéme édition so signalait par
une super-révision du texte latin qui poussait plus & fond Papplication des principes
de critique toxtuelle qui avaient présidé 4 la recension de 1930. La méthode du
P. Vega (conjonction triangulaire) confronte une triple source manuserite ; cod.
Sessorianus, cod. maurinos, cod. Eugipius, suivant des régles établies par sa critique.
La théorie du rythme augustinien, approfondie et précisée par I’A. (repérago d'une
quinzaine de modes de parallélismos avec emploi de la rime, des assonances et des
jeux de mots) interviont ingénieusoment comme critére subsidiaire pour diseriminer
certaines variantes et trancher des oas douteux. Des connaisseurs comme Dom
Wilmart, Dom Capelle, Ch. Boyer approuvérent (ef.. Recherches de Théol. Anc.
et Méd. 1931, Revue Bénédictine N° 257, Gregorianum 1981), mais-des critiques aussi
s’éleverent (cf. collos du P. Verhoijen dans Archivo agustiniano XLV, 5-9 et Bulletin
augustinien pour 1951, n® 331). Cotto révision n’en rivalise pas moins avec les plus
cotées actuollement, celles de Skutolla (Leipzig), de Labriolle (Paris) et de Gib-
Mitgomery: (Cambridge) — L' Introduction, reproduite tolle quelle, conserve assuré-
ment intérét, valeur et actualité, Nous attendions cependant, en cette édition de 1955,
qu'elle fasse quelque mention dos meilleurs travaux réconts. La BibliographicB BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
(p. 75-76} on est restée 41930. Les notes du moins des Livres VI, VII et VIII auraient
pu se préciser et s'enrichir des conclusions les plus fermes des Recherches de P.
Coureelle (1950) concernant l’influence d’Ambroise sur Augustin : réle de sa prédica-
tion sur l’évolution intellectuelle du rhéteur milanais, sources du néo-platonisme
de ce dernier, etc, La question de I’Historicité, de son cété, s'est nuancé et assouplie
A la suite d'études plus poussées sur le genre littéraire du chef-d’ceuvre complexe
d'Augustin, tout en maintenant la thése traditionnelle exposée chap, IV, en dépen-
dance du ch. III : El motivo formal de las Cont,
A. DL
33. Santo Agostinho, Confessées, tradugao do original latino, por J. Oliveira Saxros
Ambrosio pr Pixa, prologo de Lucio Craveiro pa Sitva, quinta edigdo, Aposto-
lado da Imprensa, Porto, 1955, 19 x 44, 414 p.
Lancione traduction portugaise des Confessions datait de 1783. Les auteurs
ont fait une ceuyre tout-A-lait neuve : un texte plus fidéle au latin, dans une langue
authentiquement portugaise. En voici la cinquiéme édition; elle reproduit sans
retouches les précédontes jugées satisfaisantes, mais la présentation a été renouveléo.
Les chapitres sont munis de sommaires, chaque article a son titre explicatif. Les
notes restent braves et plutét rares.
A.D.
34. H. Augustinus, Belijdenissen. S. Augustini Confessionum Libri Tredecim ver-
taald door J. A. van Linstour, 4° édit., Klassieke Galerij Nummer 31, De Neder-
Jandsche Boekhandel, Antwerpen, 1955, 17,5 x 41, 5, 370 p.
Qu’a cdté des traduct, néerlandaises de Erens et de Sizoo, celle-ci ait pu connaitre
une 4° édition plaide pour sa valeur. Elle est fidéle au sens des mots ct cherche &
rendre Je ton et Je rythme do V’original. Elle y réussit en général, non sans quelque
Jourdeur dans telle période ot non sans l'emploi de quelques mots archaiques. L'A.
a pris comme texte de base celui des éditions comparées de Kndll, éd, minor,
Teubner 1898, de Gibb-Montgomery, Cambridge 1927 ct de P. de Labriolle, Paris
1925, Il n’y a aucune introduction ni note explicative.
Avd. V.
35. Augustinus Bekdnnelser, Inledning och Oversittning av Sven Lipman,
“ Séderstrém & C°, Helsingfors, 1954, 20 X 18, 251 p.
Voici Ia traduction on finnois des neuf premiérs livres des Confessions. Le traduc-
teur n’explique pas les motifs de ce choix; le caractére spécial des livres XI-XIII
en est probablement la cause. Mais pourquoi avoir omis lo 1.X ? Je n'ai pas l'impres-
sion que le traducteur se soit laissé guider par une opinion scientifique sur la compo-
sition ot lo plan des Confess. Tl no donne aucune note explicative, sauf un rogistre
de noms et de choses, accompagnés d’explications A nos yeux superflues mais peut-
ttre utiles A ses lecteurs finnois. L’introduction ne touche a aucun probléme litté-
rairo ou doctrinal soulevé par l’ceuvre d’Augustin, mais se pord dans des
considérations d’un piétisme syncrétique, que, la difficulté de langue mise A part,
[ai peine a suivre, voire &.godter.
Ad V.
36. Siw. Augustyn, Wyznania (Confessions), Toumaczyl z jezyka lacinskiogo,BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 9
i
wstepem i komentarzem opatrzyl, par Ks. Dr Jan Czus, Rektor Akademii Teologi
katolickiej, wydenie drugie przejrzane, Pax, Warszawa, 1955, 21 x 15, xxtr
378 p.
LIA. est bien eonnu comme éditeur et commentateur de saint Augustin. Nous le
félicitons de doter sa patrie d'une édition des Confessions renouvelée A tous égards :
texte latin sur révision Teubner, texte polonais complétement refondu (l’ancien
datait de 1844), introduction biographique, doctrinale et bibliographique, notes
et table analytique — sans omettre l'éléganco de la présentation et la parfaite
lisibilité du texte.
A.D.
37. Sancti Aurelii Auguslini, De Excidio Urbis Romae Sermo, a Critical Text and
‘Translation with Introduction and Commentary, a Dissertation... for the Degree
ot Doctor of Philosophy, par Sister Marie Vianney O’Retty, C.8.J., The Cathoiie
University of America Press, Washington, 1955, 28 x 15, xvu-95 p.
Ce travail, méthodique et bien présenté, rassemble maintenant toute l'information
concernant le sujet. I] se situe dans le prolongement de l'ouvrage de Joseph Fischer
Die Vélkerwanderung im Urteil der zeitgenissischen,.. (Heidelberg, 1948}, le plus
complet jusqu'ici du point de vue historique. L'authenticité ne fait guére diffioulté
d'aprés I'A., malgré absence dans les Retractationes et dans I' Indiculus de Possidius
dune piéce oratoire mémorable par sa teneur et ses circonstances. Aussi. toute
Vargumentation externe et interne est-clle mise 4 contribution. notamment style,
citations seripturairos et confrontation avec textes paralléles du De civit. Dei.
Le Commentairo (12 pp.) est riche de références aux ceuvres d’Aug. Quant au texte,
il faut féliciter l'A. d'en avoir fait Ia révision. La tache il est vrai lui était rendue
aisée : le Wolfenbiittel 4096, (rx° sidole) doublé du St Gall 397, fournissait un excellent
texte de base, auquel il a suili de faire quelques rares corrections. L'apparat des
variantes n’en est pas moins chargé en raison de la vingtaine de mss qui s’offraient
4 Ja consultation.
A.D.
CITE DE DIEU,
38, Sancti Avrelii Augustini. De civitate dei, Libri IX; XI-X XII. Corpus christia,
norum, series latina, XLVII-XLVIII, Aurelii Augustini opera, pars XIV, 4
Bropols edit., Turnhout, 1955, 1 volume XXII, XLV, 314 p ; 2? volume pp. 319-
889.
Cotte édition du De civitate dei n'est qu'une reprise do la 4° édition Dombart-
Kalb (Leipzig 1928-29) avec les quelques corrections suggérées par Kalb (Philologus,
LXXXVII, 1982, 477-480) et D. De Bruyne (Rev. Biblique, XLI, 1982, 550-560).
Il aurait été on effet téméraire de tonter une nouvelle édition, ¢tant donné d’une
part les difficultés que présente la tradition manuscrite et dont ont triomphé avec
suce’s Dombart et Kalb, et d’autre part l'absence de legons originales dans les
quelques manuserits découverts depuis legannées 1928-1930, au total 7 mss plus
une douzaine de fragments venant s'ajouter aux 376 mms connus (cf. Wrusarr,
dans Miscellanea Agost. II, P. 279-294 et $14). Uno bréve Introduction touchant
seulement aux questions relatives au texte présente d’une manitre claire et succinte
le probleme de la double tradition manusorite particuliére au De civitdte dei. On
sait par une lettre d’Augustin & Firmus que cet ouvrage, aprés wie promiére édition,ro BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1956
fut révisé par Augustin Iui-méme; reste A savoir laquelle des deux traditions
manuserites remonte & la premigre édition, laquelle fait suite au texte révisé, par
conséquent & quelle tradition faut-il accorder plus de crédit, Ajoutons A cette
difficulté le fait que la plupart des manuserits ne comportent qu’un certain
nombre de livres, d’oi Vimpossibilité d’avoir un manuscrit de hase complet dans
chacune des traditions.
Pour tenir compte des conclusions de D. Lambot et de Marrou & la suite de la
découverte mnte (Lamzor, Revue bénédictine, 1939) de la Lettre d'Augustin 4
Firmus, les éditeurs ont fait précéder le texte du De civitate dei, du Breviculus ou
résumé des chapitres qu'aurait. rédigé Augustin, Une petite correction & apporter
p. VIII+, n. 1... prolatus sit, et non prolatus. — La Bibliographic parait avoir été
trés judiciousement rédigée. Il est regrettable que les éditeurs du Corpus christ.
aient jugé utile de modifier certains sigles employés par Dombart-Kalb pour désigner
tel ou tol manuserit; ainsi In lettre hébraique 1 qui désignait le cod. Mona-
consis 18.024 est remplacé par r; le sigle Z s'est substitué A r pour désiguer le sepe.
cod. Parfensis 26; enfin le Parisinus 8, N. nouv. acquis. 2171 n'est plus désigné
par » grec mais par 7. De précieux index terminent le second volume : Index
locorum S, Scripturae — Index auctorum.
GF
39. Aurelius Augustinus. Vom Gollesstaat, Vollstindige Ausgabe eingeleitet und
ithertragen yon Wilhelm Tam. Die Bibliothek der alten Welt, Reihe Antike
und Christentum, Artemis-Verlag, Ziirich, 1955, Band I (Biizher I-X), 572 p.,
Band II (Bucher XI-XXIT und Anmerkungen), 870 p.
Cette traduction allemande du De civ. Dei, faite sur Dombart-Kalb 1908 (!),
tit le méme souei de précision et d’élégance que celle des Confessions parue
on 1950 (Bulletin augustinien pour 1950, n. 169, dans L'année théolog. augustinienne,
1951, p. 258). Les notes, trés bréves et relativement peu nombreuses, sont reportées
a la fin du vol. 2, ce qui n’en facilite pas la consultation. Lintrod. (vol. 1, 7-39)
familiarise le lecteur, non spécialiste, avec l'auteur, lo contenu de Pouvrage ct les
divers centres d’intérét de cetto vaste synthése « de philosophic et de théologie
de l'histoire ». Tl y a 1a une comparaison excellente entre l'inspiration des Con/ess.
ot Pinspiration du De civ. Dei (12-13). Il n’échappera pas au lecteur avisé que les
problémes abordés dans /'introduction et dans les notes trahissent c” "A. une
connaissance étendue et profonde do l'auvre augustinionne, mais aussi une mentalité
protestante particuligrement sensible précisément & ces problémes dont la solution
départage catholiques et protestants : église spirituelle ou (ct) visible, hiérarchie,
doctrine des sacraments (baptéme, Eucharistic), prédestination, grace et libre
arbitre, tolérance religicuse, église et état, etc. L’A., comme de juste dans ce genre
de travail, procdde non par discussion, mais par affirmation et question : il foreo
ala réflexion. Ci. Convivium, Nuova série, 1957, p. 749-751 = Paolo Serra Zanetti,
Aid. V.
40. Augustin, Gottesstaat, Auswahl, Bearheiter Niels Wrisinc, Altsprachliche
Textausgaben, Sammlung Klett, Ernst Klett Verlag, Stuttgart, s.d., 18,5 x 14,
56 p. Anmerkungen, 2% p. a
Contiont texte latin de Reiract. Il, 69, 1-8; De civ. Dei, Pract. 1 et 5; XIX, 1-
28, Les Anmerkungen, ajoutés au texte dans un fascicule inséré donnont. des indiea-
tions lexicographiques, grammaticales ot syntactiques A usage des éléves.
A.d. V.BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 Ir
41. Augustinus, De civitate Dei, in Auswahl bearbeitet yon Josef Fisewen, fase. IL,
Kommentar, « Aschendorfls Sammlung lateiniseher und griechischer Klassiker »,
‘Aschendorfische Verlag, Miinster Westfalen, (1955), 18 x 12, 72 p.
Voir Bulletin augustinien pour 1954, n. 256 (R. H. Aug., 1957, 70).
42. Saint Augustine. The City of God. Books XYII-XXII. Translated by Gerald
G, Warsn anil Daniel Honan « The Fathers of the Church », Fathers of the
Church, Inc., New-York, 1954, 561 p.
Par ce volume s'achéve la traduction de la Cité de Diew dans 1a collection « The
Fathers of the Church » Voir, Bulletin augustinion pour 1952, dans Année théol.
augustinienne, XIII, 1953, p. 374, n. 522.
43. ‘Iepo0 Adyovorivov. ‘H Molrela 109 @co (De Civitate Dei). Traduction ot
annotations par André Dannzros. Tome I, Livros I-V, (1954), 340 p.; Tone II,
Livres VI-XII, (1955), 387 p.; Tome III, Livres XIII-XVIII, (1955), 381 p.
Tome IV, Lives XIX-XXI,, (1956), 326 p. Athtnes, Fiditions Kalod Tévor.,
Cette traduction en gree moderne du De civitale Dei ost trs probablement Ia
premiére traduction greeque qui ait été éditée. Logrand, Rackl, Salaville qui ont
étudié Vinfluence d’Augustin sur l'Orient, ne signalont aucune traduction du De
civitate Dei. S'il on a existé de plus anciennes et qui fussont contomporaines des
promiéros twaductions do certains autros ouvrages de s. Augustin, aux xiv? ot
xv¢ sidcles, il ost A pow prés cortain qu’cllos rostiront manuserites et ne furent
jamais éditées. La traduction en quatre velumes que nous donne A, Dalezios aurait
dono lo grand mérito d’étro 1a promiére. Il faut féliciter l'Autour qui aprés sa tra-
duction des Confessions (1° édition 1951) a eu le courage d’entreprendre celle du
De civitate Dei, Pour ce travail il s'est servi do V’édition critique de Dombart-Kalh
(Tiibingen 1928) ot il s'est aidé de divorses traductions frangaises : Péronne et
Perret ; italionnes : De Costa, Canti, Borgogno ; anglaise : traduction parue a
Londres et New-York en 1944, Cette édition qui se préscute comme ouvrage de
vulgarisation ne donne pas lo texte Jatin, et sc contente d'ajouter 4 la traduction
quelques notes bréves en bas de pages. Une Introduction de 12 pages présente
sommairement l'occasion, lo plan de l'ceuvre, ct dépeint saint Augustin comme
créatour de la philosophic de l'histoire.
GF.
44. Saint Augustine. Treatises on Marriage and other Subjects The Good of Marriage,
Adulterous Marriage, Holy Virginity, Faith and Works, The Creed, Faith and
the Creed, The Care To Be Taken for tho Dead, In answer to the Jews, The
Divination of Demons, Translated by Charles’ T. Wrucox, M. M., Charles T.
Hourcenever, M. M., John Me Quane, 8. M,, Sister Manse Lravoxr, I. H. M.,
Robert P. Russert, John A. Lacy, and Ruth Wenrworrn Brown, Edited
by Roy J. Drvrnant, The Fathers of the Church vol. 27, The Fathers of the
Church, Ine. New-York, 1955, 21,5 x 14,5, 456 p.
Chaque traité est précédé d’une petite introduction et d’une bibliographis, qui
n'a pas la prétention d’étre compléte et mentionne de préférence la littérature
anglaise. Les notes explicatives, en bas. des pages, sont extrémemont rares. Le
principal mérite de cette collection est de mettre A la portée du grand public les
ceuvres des Péres de l’Eiglise. Co volume contient, dans l'ordre, De bono coniugali,
trad. Ch, T. Wilcox ; De incompelentibus nuptiis (titre omprunté & P'Indiculus de12 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
Possidius). = De coniugiis adulterinis, trad. Ch. T. Huegelmeyer ; De sancta vir-
ginitate, trad. J. Me Quade ; De fide et operibus, trad. Sister M. Liguori ; De Symbolo
ad catechumenos, trad, par la méme ; De fide et symbolo, trad. R. P. Russell ; De
cura gerenda pro mortuis, trad. J, A. Lacy ; Adversus Judaeos, trad. Sister M. Liguori ;
De divinatione daemonum, trad. R, Wentworth Brown. Un index complete le volume
(443-456).
A. d. V.
45. Obras de San Agustin, édicién bilingue, tomo XIII, Tratados sobre ol Evangelio
de San Juan (1-35), versién, introduccién y notas del P. Toofilo Pristo, 0.S.A. ;
tomo XIV, Tratados... (36-124), édicién preparada por el P. Vicente Rananat,
O.S.A., Biblioteca de Autores Cristianos, Madrid, 2 vol., 1955, 20 x 414, 799
et 1957, 20 x 14, 769 p.
Les Obras réalisent avec ces deux nouveaux tomes un trés appréciable progrés.
Nous nous abstiendrons de juger la traduction. Le texte latin, dont il n'est rien dit,
doit étre celui de I'édition bénédietine, sans aucune rotouche apparemment. Les
problémes de chronologie ont mis 4 profit les travaux du P, Le Landais dont une
recension critique confirme les résultats, I] faut grouper les traités 1-54 et 55-124,
on maintenant que ces derniers ont été préchés aussi bien’ que les premiers (of, De
Trin, XV, 48). Les premizrs furent donnés fin nov. ou début de déc. 414. Ll y eut
Vinterruption du temps pascal 415 (avec insertion des 10 traités In Joan.), puis
reprise au cours de 415-416. L’ensemble forme-un bloc homogeno ot cohérent,
— L'exposé sur les donatistes et les circoncellions en appelle surtout au D.T.C.
et au D.A,C.L. sans en modifier les positions. Le caractére et l'importance de l'ceuvre
sont présentés, surtout d’aprés M. Comeau et M. Pontet, en une synthase trés soignée :
Obra de plenitud (33-46). La théologie des Tract. fait l'objet de deux beaux chapitres :
Augustin le contemplatif du Christ, Le Corps mystique du Christ ou UEglise (47-70)
qui aideront A caractériser le christocentrisme de St. Augustin. Sa christologie
est donnée comme exempte de tout docétisme et de tout apollinarisme, mettant
Vaccent sur humilité « ontologique » de I'Incarnation qui reste pour Augustin,
aprés la Trinité, l'obsession majeure de sa foi.
A.D,
46. Aurelius Augustinus. Schriften gegen die Semipelagianer, lateinisch-deutsch.
Gnade und freer Wille, Zurechtiweisung und Gnade, bertragen und erliutert
von Sebastian Kore, Die Vorherbestimming der Heiligen, Die Gabe der Beharr-
lichkeit, ibertragen und erlautert von Adolar Zumeexten (Sankt Augustinus
der Lehrer der Gnade. Deutsche Gesammtausgabe seiner antipolagianischen
Schriften), Augustinus-Verlag, Wurzburg, 1955, 21,5, x 15, 516 p.
Ce volume contient le texte latin et la traduct. allemande du De gratia et libero
arbitrio, De correptione et gratia (trad. et annot. Kopp) et du De praedestinatione
sanctorum, De dono perseverantiae (trad: et annot. Zumkeller), le tout sous le titre
général, discutable mais traditionnel, d’ « écrits contre les semipélagiens ». On est
heureux de trouver le texte original en regard de la traduction, Celle-ci est caracté-
risée par Ja précision des termes (p. 11; Gnade der Beharrlichkeit ést probablement
un laspus calami pour Gabe) et la fidélité & Ia construction de la phrase augusti-
nienne ; elle n’en atteint pas-l'élégance. Le texte latin est celui des Mauristes :
ce n'est pas un progrés, mais lexpérience nous a appris qu'il est souvent difficile
de faire mieux, Les deux auteurs se sont partagé l'introd. (11-75) et le commentaire
(440-510) ; cela explique certaines redites dans les questions doctrinales, Kopp ouvre
Vintrod, par un apercu général de la lutte d’Aug. contre le pélagianisme (11-30),BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 13
d'une précision historique et doctrinale de bon alloi ; il évite copendant d’aborder
le détail de certaines discussions, comme celle soulevée par l'attitude dupape
Zosime, Traitant de Vorigine du De gratia et libero arbitrio, De correptione et gratia
VA, insére judicieusemont un sommaire de l'Epist, 194 ad Siztum ot la traduct,
intégrale des Episi. 214 (p. 40-43) ot 215 (p. 45-49) Valentino eiusque monachis.
Tl s'appuie sur Pétude de J. Schmucker, Die Gnade des Urstandes und die Gnade
der Auservoahlten in Augustins De correptione ct gratia, 1940, pour rejetor V’interp
tation d’Arnauld qui trouve dans la doctrine du De corrept. et gratia affirmation
de la grace irrésistible, dela prédestination absolue ct de In volonté salvifique
restreinte, L'introd. de Zumbkeller au De praedestinationa sanctorum, ets. (517-75)
est A notre avis plus riche que l'étude de Kopp. Mais il ne donne pas, c'est dommage !,
Te toxte des lotires de Prosper ot d’Hilaire (Zpisl. 225, 226) qui ont été Poceasion
de 'écrit d’Aug, Par un autre biais, celui de In prédestination, il est amené & parler
lui-aussi du probléme de la grace. Il s'oppose a l'affirmation de K, Rhanor, Augustin
und der Semipelagianismus, dans Zeitschr. {. Katholische Theologie, 62, 1998, 171-
196, qu’Aug. n'aurait pas admis la volonté salvifique universelle parce qu'il n’aurait
pas connu la grico suflisante, Sufft-il copendant pour réfuter Rhaner de diro que
eelui-ei n'a pas tenu compte du De correptione ot gratia? Pourquoi n'avoir pas
6tudié ici le probléme dans son ensemble on tonction des quatre traités présentés ?
Le probléme est trop compliqué pour en dévider en quelques pages (Voir entre autros
les discussions au Congrés augustinion de 1954 dans Augustinus Magister, TIT,
1955, 258-263 ; 909-316; 917-987). Les commentaires (440-510) consistont pres-
qu’'uniquement dans l'analyse, chapitra par chapitre, des tvaités (pour le De corr.
et gratia Kopp suit de prés l'analyse de Schmuckor). On pout se demander si cos
commentaires no font pas, pour une: grande partie, double emploi avee le texte
d’Augustin lui-méme. On regrette absence d'une liste bibliographique : la littérature
citéo, trés sobre ct assez incompléte, est inutilisable parce qua dispersée dans
Vintroduction et le commentaire. Voir Scholastik, 32, 1957, 290-201 = Rotiges.
A. dV.
47. Augustinus. Bekenninisse und Gollesstaat, Soin Worle ausgewithlt von Joseph
Berwnant, Kroners Taschenausgabe, B. 80, Allred Krdner Verlag, Stuttgart,
6° éd., 1955, 18 x 41,5, 360 p.
. En vérité le reoneil comporte aussi 2 oxtraits des Soliloques (I, i. 2-6; "II, 1-13,
25, 88) & cdté de longs extraits des Confess. ot-du De viv. Dei. La tradustion est'do
divers auteurs, voir p. 351; Bernhart fournit la grosse part. Ici sa traduction des
Confess. est moins précise-et moins élégante que celle qu'il a publiée chez Késel
1955, (voir Bulletin. augustinien pour 1955, n. 24), reprise par Bacher des Wissens
103 dans Fischer-Bicherei 1955 (Bulletin augustinion pour 1955, 1. 25). Pourquoi
traduit-il Solil., IT, 1 R« Tu qui vis te nosso, scis esse te ? » par «.. weisst du wer
du bist ? » Bernhart donne quelques bréves remarques pour chaque ceuvro ot une
introduction générale qui présente l'auteur ot esprit de sos éerits. Il no cite pas
ses sources : d’oit sait-il que la concubine d'Aug, s’appelait Melania (11) et qu’ Augus-
tin habitait & Rome un 5° étage dans un quartier populaire (10) ? Lo choix’ des
oxtraits est arbitraire, inévitablement. On comprend pourquoi il néglige des Confess,
les L, XI-XIII ot du De civ, Dei, 1X. :
: Ad Vi
48. Augustine : Later Works, selected and translated with Introductions by John
Burnany, The Library of Christian Classics vol. VIII, The Westminstor Press,
Philadelphia, 1955, 2% .x 16, 359 p.14 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
Ce vol. contient Ja traduction anglaise du De Trinitate, L. VIII, IX, X, XIV ot
XV; du De spiritu et litera et du Tractatus in Epistolam Iohannis. Le titre « Later
Works » a été donné par opposition & Augustine : Earlier Writings, vol. VI, 1953,
de la méme collection, voir Bulletin augustinien pour 1953 dans Revue des’ études
augustiniennes, I, 1955, p. 164, n. 19, Les introductions décrivent le milieu histori-
que et doctrinal de chaque traité et donnent un résumé du contenu. L’intr, au De
Trin. (17-6) analyse surtout les idées. L’A., qui connait Pépitre-dédicaco do I'édit.
définitive (p. 26) n’a pas remarqué, qu’a la reprise du travail aprés le larcin des
onze premiers livres, Aug. a introduit des compléments ct des considérations
inspirées par sa lutte antipélagienne, de sorte qu'il se permet de dire « There is
surprisingly little allusion to Pelagian errors even in the later Books of the De
Trinitate (33) ». Cf. copendant Plagnieux, Influence de la lutte antipélagienne sur
le « De Trinitate »..., dans Augustinus Magister, I, 1954, 817-826 et ITI, 1955,
222, L'introd, au De spiritu et liltera a le mérite de décrire (ttop rapidement) I’évo-
lution de Ja doctrine de la griice chez Aug. ; notez cette évolution par rapport &
la notion de liverwm arbitrium ; copendant Aug. dans De spiritu et littera admet-il
vraiment que liberi arbitrium n'existe pas avant Vouvre do la grico (189) ?
Liintrod. aux Tract, in Ep. Toh, (251-258) est histoire condensée du dona
L’A, affirme A juste titre que ce mouvement est au fond plus religieux que politique.
Tl me semble que I'A. n'a pas Ja notion exacte de ce que I'liglise catholique (et
Augustin) entend par validité et efficacité des sacrements (255-256) et jo pense aussi
que d'interpréter l'expression ama et quod vis fac dans le contexte de Tract. in Ep.
Joh. VIL, 8 comme I'essai d'une conscience, troublée d’avoir admis l'appel au bras
séculier dans la répression, de se persuader que « la fin justifie les moyens » (257)
ne fait pas justice & la véritable pensée d’Augustin.
Ac d. V.
49. Aurelius Augustinus. Die Auslegungen der Psalmen, Christus und sein mystischer
Leib, Ausgowahlt und iibertragen von Hugo Wanrn, Deutsche Augustinusaus-
gabe, Ferdinand Schéningh, Paderborn, 1955, 22 x 14, x1-275 p.
Excellente traduct, allemande, sur P.L. 36 et 37, d’un choix de textes des Enarrat,
in psalmos, groupés autour de lidée générale : le Christ et son Corps mystique.
LA. n’exploite pas systématiquement.ce theme, selon I'un ou l'autre traité modeme
« de Ecclesia », sachant bion que le Christ ‘total est te theme principal de toutes
les homélies sur ies psaumes. Son choix reste done arbitraire. L'introd. (IX-XII)
n’apporte rien de neuf; les remarques sur le texte du psautier dont Ang. se serait
servi sont trop générales. Mais le but de l’éditeur n’était pas de fournir une étude
scientifique ; il voulait donner un avant-gott de toutes les richesses contenues dans
cet ouvrage d’Augustin. Voir : Freiburger Zeitschr. f. Philos. und. Theol., 3, 1956,
455 = Eichenberger,
A. dV.
IU. — ETUDES CRITIQUES
SUR DIVERS TRAITES.
50. The earliest Writings, par David E. Rovenrs, dans A Companion to the Study
of St. Augustine, Oxford University Press, New-York, 1955, 93-126.
Get essai, publié d’abord dans The Journal of Religion, ouvre la partie du Volume
intitulé « A Critical Guide to the Major Works ». C'est I’introduction historique
mais surtout doctrinale & Ja lecture des Dialogues qu'elle aborde un & un sansBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 15
considérations générales, en insistant davantage, comme de juste, sur le Contra
academicos, le De ordine et De libero arbitrio. Elte renvoie & trois auteurs de langue
anglaise sur le méme sujet : V. J. Bourke, J. H. Burleigh et W. Sparrow Simpson.
A.D.
BL. Dialogues spirituels, par E, Bervavn, dans Dictionnaire de spivitualité, XX
XXI, 1955, 834-850.
Sont cités environ 200 dialogues, du n° au xx® sitele. Ceux du iv? marquent
par le nombre et la qualité, et c'est l’couvre d’Augustin qui on fournit la plus grande
part, Ses dialogues sont ré , Les dialogues philosophiques,
inspirés de Platon et do Cicéron : ce sont 13s trois dialogues do 386 : Contra Acade-
micos, De beata vita, De ordine ; puis tes Soliloques (387) ; ils résument les entrotiens
de Cassiciacum. Cing dialogues sont postériours & Cassicineum : De immortalitate
animae (387), complément dos Soliloques, De quantitate animae (388), De magisiro
(389), De musica (387-301) tout enticr dialogique, et non pas seulement le Livre IV
comme semble le dire I'A., ot le De libero arbitio (388-395). — II, Rontront dans le
genre dialogique plusieurs couvres du saint qui sont des procés vorbaux de discus-
sions théologiques ; ce sont : Acta seu disputatio contra Fortunatum manichaeum
(392), De actis cum Felice manichaeo (404), Collatio cum Maximo arianorum epis-
copo (428), que complétent les Duo libri contra Maximum arianum.
A.D.
52. Contra Academicos, de S. Agustin, estudio literario, par José Onoz dans
Helmantica, Revista de Humanidades clasicas, Pontificia Universidad Eclesias~
tica, Salamanca, XIX, 1955, 131-149,
Des considérations générales sur le traité d’Augustin introduisont une étude de
stylistique augustinienne valable pour tous los Dialogues, mais du soul point do
vue des figures de style. LA. en montre Vusage chez Augustin conformément aux
ragles de la rhétorique ancienne ; il passe en revue, en citant des exemples, les
différontes formes de parallélismes de mots : parison, homojotéleuton, homoiép-
toton, isécolon, chiasme ; ot de parallélismes d'idéos : synonymiques, antithétiques
et synthétiques,
A.D.
53. La interioridad en el Didlogo agustiniano « Del Orden », par Ismael Quites,
dans Ciencia y Fe, XI, 1955, 75-94.
L’A. poursuit une série d'études sur « lintériorité augustinienne ». Aprés l'avoir
considérée dans les Soliloques (cl. Bulletin augustinien pour 1954, n° 754), il Vaborde
ici dans Je De ordine, Elle y est aux prises avec la perception du monde extérieur,
mais impliquant la perception intérietire de la vérité et la présence de Dieu a l'esprit.
Dot : contributuon des sens et de la mémoire a l'intériorité, et ascése préparatoire
& la contemplation,
A.D.
54. Augustinus and die Musik, par Carl Pent, dans La Ciudad de Dios, 168, 1955,
33-54.
Reproduction de l'article publié on 1954 dans Augustinus Magister, t. 3, p. 439-
452, Cl. Bulletin augustinien pour 1954, n. 488.16 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1965
55. Augustine and Music, on the occasion of the 1600 th Anniversary of the Saint,
by Carl Pant, dans The musical Quaterly, 44 1955, 496-510.
‘Traduction anglaise du méme article.
56. Paychologic and ontologic Ideas in*Augusiine's « De musica », par Kathi Meven-
Bakr, dans The Journal of Aesthetics and Art criticism, XI, 1958, 224-280.
Examinant le De musica d’ Augustin, M. ne retient guére des cing premiers livres
que la définition de la musique : « ars bene modulandi » ott la vraie « musique » est
déclarée ceuvre de raison. Il insiste sur le VI¢ livre ot il voit un premier essai d'ana-
lyse phénoménologique du fait musical pris d’abord dans les sons entendus, retonus,
imaginés ; puis transposés dans I'harmonie des idées directrices, jusqu’a celles
‘de Diou. —- Enfin, il trouve dans le phénoméne du mouvement interprété par le
temps qui le mesure, un essai d’ontologie du chaut ; mais il déborde ici le De musica
et cite les Confessions : citations intéressantes, mais sans aucun renvoi préci
Une petite bibliographie du sujet, p. 290, permettra d’approfondir cotte esquisse
FJ. T.
57. The Anti-manichean Writings, par Staley Romaine Horrnn, dans A Companion
to the Study of St. Augustine, Oxford University Press, New-York, 1955, 148-174
Cotte claire initiation expose I ; le systéme manichéon, surtout d'aprés Augustin
Jui-méme ; II: Augustia aux prises avec les manichéens et le manichéisme ; III : la
réfutation aug, du manichéisme (présentation des cuvres anti-manichéennes ;
TV : aspect actuel du conflit, — En conclusion, l'A. rogrette, & la suite de Brunner,
qu’Augustin ait ignoré la défimition du mal éthique et existentialiste d'Irénée =
defectio as an act, as an apostasy. Dans ses réfloxions critiques sur la solution augus-
tinienne, il noublic pas heureusement que c'est dans sa foi quo le converti du
manichéisme I’'a trouvée, en dépit do son aspect non-seripturaire.
AD,
58. L’harmonie des deux Testaments dans la ¢ Contra Faustum Manichaeum » de
gaint Augustin, Thése de doctorat présentée Ala Faculté de Théologie de l'Institut
Catholique de Toulouse, par Paul Canratour, 1955, polyeopiée, 228 p.
Cotte thése met en relief le théme central du Conira Faustum,.Les deux premiesr
chapitres, historiques (l’oxpérience manichéenne d’ Augustin ; données bio graphiques
sur Fauste), et le troisiime qui résume la doctrine manichéenne d’aprés Puech
et Alfaric, sont un bon status quaestionis. C..caractérise ensuite les dewx méthodes
d'interprétation biblique : celle de Fauste et collo d’Augustin; ot il raméne les
sujets examinés dans le volumineux ouvrage,.a deux : les objections manichéennos
contre I’Incarnation ; les rapports entre le Nouveau et l’Ancien Testament. Un soul
chap. est consacré au 1° sujet: p. 96-113. — Dans le problame des deux Testaments,
saint Augustin maintient la méme inspiration divine pour les deux, mais en souli-
gnant le réel progrés accompli par le Nouveau. L’Ancien n'est qu'une figure, un
germe ou un « sacramentum » qui, sans étre détruit, est accompli par Jésus-Christ,
c'est-a-dire Aépassé dans une doctrine plus’ spirituelle et un culte plus pur et plus
universel, C. montre la haute valeur théologique encore actuelle de cette solution,
tout en reconnaissant certains excés dans les interprétations allégoriques de saint
‘Augustin ; et aussi son manque de perspective historique dans I'explication ‘des
préceptes anciens, — bien qu’en d'autres ouvrages, il ait fort bien posé le principeBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 Wy
du progrés de la Révélation et des oxigences morales, depuis la Loi de Moise jusqu’a
LEvangile : of Contra Adimant., VILL, XIX et XX; — De vera relig., XVII, 33-
34; — Confess., III, vii, 13-18. — Pour terminer, C. examine la reconstitution do
Vouvrage de Fauste proposée par Monceaux d'aprés lo Contra Faustum ; et il on
propose une autre moins systématique et probablement plus proche de la réalité.
FJ. T.
59. The Anti-donastist Writings, par Frederick W. Dittistone, dans A Companion
to the Study of St, Augustine, Oxford University Press, New-York, 1955, 175-202.
En s'inspirant surtout de St. Augustine and the Donastist Controversy (London,
1950) par G. G, Willis, l'article I : retrace le cadre historique de la controverse ;
IL: expose les doctrines engagées et III : apprécie les positions d’Augustin sur
L'Eiglise et les sacrements... et certains aspects de sa conduite : excessive sévérité
et manque de compréhension (était-il sage d’insistor comme il I’a fait sur la gravité
de la rupture de lunité et le manque de chavilé des donatistes ?),
A.D.
60. The anti-pelagian Writings, par Paul Leumanx, dans A Companion to the
Study of St. Augustine, Oxford University Press, New-York, 4955, 208-234,
I: L’historique de la controverse forme une bonne introduction a la présentation
des ceuyres ; IT : concernant celles-ci, on insiste sur lours caractéristiques particu-
ligres et générales ; IIT; L'assertion fondamentale du pélagianismo est mise enlumiere,
parmi les prétentions de Pélage ; IV : vient la réfutation d’Augustin et la critique
de ses arguments. Entre lui et Pélage, 'A. semble parfois (p. 219) tout ramener
a un long qui-pro-quo; tous deux s'accordent sur un fait : « nature et griice » sont
mutuellement et profondément impliqués. Pour le reste, chacun parle un langage
différent.
A.D.
61. « nonnulli_putaperunt... » (Da opere monachorum, XI, 12), par G. Poxzzer,
dans Revue des étuies augustiniennes, 1,1955, p. 401.
Au dossior do la controverse Jéréme-Augustin sur incident d’Antioche, il
convient d'ajouter De op. monach. XI, 12 (C.S.E.L. XLI, 549, 15-554, 26) : ce toxte
appuie la date proposée par Cavallera (299) pour la composition de la Lettre 40.
Gelle-ci en effet est & rapprocher le plus possible du De opere mon. ; argumentation
qu'elle développe se retrouve reproduite, quoique on plus bref, dans le passage de
Vouvrage.
A.D.
62. Um esbico de Filosofia religiosa : O « De vera religione » de sarito Agostino, par
P, Henrique C. pz Lia Vaz, dans Verbum (Rio-de-Janeiro), XII, 1955, 349-360.
On trouve dans le De vera religione une esquisse de philosophic religiouso : A partir
de l'expérience du, monde sensible et du temps source de mensonges, Augustin s'y
éléve, non soulement vers Ia vie intérieure ot il trouve V'infaillible certitude du
« Cogito », mais surtout vers Diou, source do toute’ vérité, C'est ainsi qu'une
218 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
« expérience religieuse s’organise en philosophic », comme dit I'A. (p. 958), feisant
ressotir un aspect du De vera religione, qui n'est pas Je seul, mais qui est réol et
intéressant.
F-J. T.
63. Deux essais de synthése ches saint Augustin, (De doctrina christiana, Livre I
‘et De catechizandis rudibus, §§ 1-13; 23-55), par Gérard Israce, Dissertation
présentée pour Vobtention du grade de Docteur, Faculté de théologie, Université
cathol. de Louvain, 1955, In 4° polycopiée, 198 p.
64. Le Livre 4° du « De Doctrina Christiana » de saint Augustin. Organisation
synthétique et méthode mise en ceuvre, par Gérard Istace, extrait des Ephémérides
Theologicae Lovanienses XXXII, 1956, p. 289-830, Scolasticat des Augustin
de PAssomption, Abbaye de Saint-Gérard, 1956.
‘Au liu de « dégager la synthése augustinienne & chaque étape de son développe-
ment », programme souhaitable mais trop vaste, I. se restreint a deux Essais de
aynthése réalisés par Augustin lui-méme, Le n. 64 est une édition & part dela 1*° partie
de la thése compléto (p. 11-87), ep précisant dans le titre le but poursuivi : montrer
uno organisation. synthétique en méme temps que la méthode mise en couvre. Notons
qu’en cette « synthése », il s'agit moins de Ja doctrine totale d’Augustin que des
« vérités révélées pour notre salut, contenues dans I’Eeriture ». Sans doute, au nom
du « Crede ut intelligas », saint Augustin semble lui-méme ramener toute sa doctrine
au contenu de la foi. Mais la fagon dont il applique sa méthode, par ex., dans le De
Civitate Dei, semble bien déborder les cadres des deux essais étudiés. Ty a IA on
tout cas un point a élucider : La présente théso se restreint de fait A une « synthase
théologique » au sons strict. — Los deux parties constituent une analyse litiéraire
des deux essais indiqués : clle en dégage les articulations logiques, met en lumnitra
Je but poursuivi, le mouvement et le sens des preuves, l'art de la composition,
Yunité ot harmonie des apergus d’ensemble. I. fait voir que tout dépend de quelques
textes inspirés, ob lidée synthétique qu’Augustin veut inculquer est clairement
exprimée, ot vers lesquels tout le développement est conduit comme vers une clef
de voite qui maintient I’édifice en léclairant dans toutes ses parties. Dans les deux
synthases, les textes sont les mémes ; Matth., XXII, 40, 1 Tim., 1, 5a et Rom,
XII, 10, réduisant touto la Loi A la chavité ; et I Cor. XIU, 13, avec I Tim., 1, 5
on entier, y ajoutant la foi et lespérance. Cette triple vie théologale, qui sera le
titre authontique de 'Enchiridion : De fide, spe et charitate, exprime bien pour saint
‘Augustin, lo contenu organique d'une synthése doctrinale de théologie. — Cette
convergence d'Ailleurs n’enléve rien & Voriginalité des deux ossais, car en cherchant
Pintelligence do sa joi, le génie d’Augustin se renouvelle sans cesse. Dans le De
docirina christ,, le principe d’explication ost la dialectique de frui-wi, exposée
dang une 1¢ étape qui synthétise les textes clairs de I’Eoriture selon trois sortes
de choses : celles dont il faut jouir, ou user, ou qui jouissent et usent ; et cette spécu-
lation philosophique imprégne de lumiére rationnellea réduction de toute la doctrine
chrétienne A la vie théologale. Dans le De catechiz. rudibus, e’est le schéma histo-
rique des six ages du monde couronnés par le Sabbat éternel du ciel qui apporte sa
lumitre rationnelle, plus accessible aux « rudes » ; et il faut ajouter aux textes-clefs,
Tom. XV, 4 ot Cor, X, 6 qui affirment la, valeur de I'Ancien Testament comme
figure du Nouveau ; et Col. I, 18, sur le Corps mystique. Augustin s’en sert avec le
méme art du parfait rhéteur pour exposer la théorie de la catéchise et en donner
doux exemples pratiquos. — L’originalité d'ensemble et la richesse des suggestions
de détail font souhaiter que I'A. achéve son travail en étendant son examen &
YEnchiridion ot & toute l'wuvre de saint Augustin.
FJ, T.BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 19
65. Charismatische und methodische Schriflauslegung nach Augustine Prolog xu «De
doctrina ehristiana », von Peter Brunner, dans Kerygma und Dogma, I, 1955,
59-69 ot 85-103.
Dans son Prologue du De doctrina christ., saint Augustin répond aux détractours
éventuels de son ceuvre. B, présente ici un commentaire approfondi de co Prologue,
Augustin, montre-t-il, y distingue la bonne intelligences du texte saers, qui est un
don de Dieu, et l'explication qu’on en fait au peupl>. Le premier sujet est le plus
important et il lui consacre les 3 premiers livres de son euvre. C'est surtout contre
lui que s’élévent les objections : A quoi bon des régles pour comprendre la Bible,
si 'Esprit-Saint nous la fait comprendre slans la priére ? D'od opposition entre los
« charismatiques » qui se tournent vers Dieu, et les « savants » qui cherchent une
méthode pour comprendre I’Keriture, et ensuite, l'expliquer aux autres. Mais,
remarque B., la découverte des régles les meilleures de l'exégése reléve déja d'une
grico do lumiére, d'un ¢ charisme »; et Augustin 1¢ reconnatt en comptant sur cette
grace pour réaliser son quvee (ef. I, 1). Cependant, il commence par rétutor los
objections cn poussant & bout les conséquences d’une méthode purement charis-
matique : il faudrait que dous s’on référent aux lumidres du Saint-Esprit : pourquoi
dés lors, les spiritucls expliquent-ils aux autres leurs découvertes ? Et pourquoi
méme apprend-on 4 lire ou & parler aux enfants, puisqu’il sulfit d’attendre que Dieu
nous Vonseigne par ses « charismes »? Et, par des exemples bibliques, de saint
Paul, saint Philippe, Moise, il justilio le recours & V'enseignement comme moyen
de comprendre I'Keritnre, et spécialement Ie recours & I'Eiglise, société fondée par
Jésus a cet effet : s’on passer, ce serait aller contre le nature humaine qui est « sociale »
et contre la yolonté formelle de Dicu et de,Jésus-Christ, B. développe fort bien ce
dernicr point d’aprés Augustin, p. 89-98, en un sens vraiment catholique. Cependant,
conclut-il, Augustin n'est pas opposé aux charismos. Les régles qu'il veut donuor
n’en sont qu'un complément et 'idéal spirituel qu’il propose est de se laissor instruire
par l’Esprit-Saint, seul Mattre de vérité, Si bien que pour lui, ame qui posséde
pleinoment « la foi, Yespérance, la charité peut se passer méme de VEovituve » ;
(ef. De doct. christ., 1, xxx1x, 43). — Cos remarques sont justes ; et B, qui est protes-
tant, somble bion y voir uno justification du « libre examen ». Son dernier mot
est pourtant de rappeler l'avertissement d’Augustin sur l'orgueil qui menace les
« charismatiques ». Le mieux, dirons-nous, est de soumettre son charisme.au contréle
de I’Eglise, sclon la régle catholique qui ost parfaitoment dans la ligne des réflexions
augustinionnes.
FJ. T.
SUR LES CONFESSIONS — CONVERSION.
66. Psalmensitate in Augustine Konfessionen, par Georg Nicolaus Knauer, Van-
denhoeck et Ruprecht, Gattingen, 1955, 24, 5 X 16, 5, 215 p.
Lo titre modesto « «les citations ./e psaumes dans les Confessions » cache un trésor
@éruaition, d’acquisitions nouvelles et de suggestions de travaux. L’inventaire
en est asse7, aiflicile a faire & cause ¢ la complexité du sujet qui se réfléte dans la
composition ; les «.. tails éorasent les i ides générales, des redites retardent le mouve-
ment, les conclusions ue se uétacheat pas nettement. I'A. a muni son livro de
nombreux Indices : un registre tris précis qui permet de retrouver les références
aux Confess. et auc versets psalmicues citds, p. 209-215 ; une liste complémentaire
aux Corrigenda ve I’é&. Skutella (NA VIII), p. 204-205 et de quelque 250 rélérences20 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
bibliques & 1'Index Seriptorum A (loci sacrae seripturae )(SK. 372-875), p. 205-208.
L’apparat oritique des variantes des citations de psaumes dans les Conjess., p. 194-
203 rendra de grands services. La bibliographie, p. 17, louée « tout a fait & jour »
(Rev. des Etud. ancien., L¥ILL, 1956, 428), oritiquée pour « des erreurs, des omissions
ot des fautes » (Vig. christ., XII, 1958, 58) ne veut étre p. 10, n. 3 qu’un complément
a colle do Courcelle, Recherches... jen, Eloquentia pedisequa; contraire~
ment & ce que dit Vig. chrisl., 1. o. 54, P, Henry, La vision @Ostie est signalée,
p. 16, et exploité, p. 186. I y a des erreurs : le recenseur d’Eloquentia pedisequa,
Sizoo = Marouzeau, p. 12; des fautes d'impression : Elisius Dekkers = Eligius,
p. 9; Koppens = Coppens, p. 12; Monceau = Monceaux, p. 14; Waseink = Was-
zink, p. 96 et ailleurs ; faciunt Christos = christianos, p. 16 ; Allusions Paisennes =
paiennes, p. 16 et d’autres. On pout regretter, sans en juger, le fait que I'A. n'a pu
se procurer certaines reyues et ouvragos pourtant assez répandus. Ce sont défauts
minimes d'une bibliographic de valeur. Extrémement utile est la bibliographic
se rapportant A des passages précis des Confesa,. p. 14-17 ; elle pourrait étre complé-
téo depuis : Conf. 1, 5,5; 8, 1,13 8, 2, 8: G. Wijdeveld, Sur ‘quelques passages.
Vigiliae Christianae, X, 1956, 229-285 ; Conf. 1, 16, 25; 8, 2, 3; 10, 6, 9 et 10 :
L, Herrmann, Remarques philologiques..., Augustinus Magister, 1, 1954, 137-139 ;
sans parler de Conj. 8,12, 29 (tolle-lege).
Quant a Pétude elle-méme, l'introd., p. 19-81, on précise le but, le sujet ot la
méthode. L'A. congoit son cuvre comme un travail préparatoire A un commentaire
continu des Conf., nul doute qu’il n’en posséde déji des éléments plus nombreux
quil n'en publie ici. Son propos est d’étudicr quels textes de psaumes Augustin
cite dans les Con/., pourquoi il les cite et comment, Ces 3 points ne forment pourtant
pas Varticulation de son étude. Au premier point répond l'apparat critique, en
appendice p. 194-203, Au ame point répond un bref passage de Vintrod.,
p. 28-29 : Aug. cite le Psautier par un sentiment d'infériorité a I'égard de Dieu,
mais aussi pour appuyer sur I'autorité divine la vérité de ses dires ; cos motils sont
indirectemont conlirmés par les ¢. IL ot IV. LA. consacre la majeure partie A l'étude
do la maniare dont Aug. cite les psaumes dans les Conf. Il s'astreint & deux groupes
de problémes : a) comment Aug. insére les citations psalmiques dans sa prose :
PA. y fait moins attention A influence de ces citations sur lo vocabulaire, qu’é
leur influence sur la forme stylistique de passages précis et sur la construction
ginéralo de I'ouvre ; 6) comment Aug. interpréte ces citations : ici l'A. fait surtout
appel aux textes paralléles des Enarrationes et occasionnellement, sous de grandes
réserves, p. 26. A l'exégése d'autres Péres. Il laisse délibérément de edté, tout en
les signalant (suggestions de travaux !}, de nombreux problémes annexes : celui
du Psautier augustinien, celui des rapports entre l'oxégése de la Genése dans Conf.
XL-XIII ot dans les 3 autres commentaires in Genesim, celui du contexte philoso~
phique et théologique dans lequel s'insérent les citations, ete. Les résultats de cette
recherche, en plus de nombreuses acquisitions de détails (par ex, sens de Deus
virtutum, p. 47-48) tendent A prouver l'unité de ton et l'unité de: composition des
Confessions. Liunité de ton ne fait pas de doute, ton d'intimité respectueuse avec
Diou, qui trouve son expression typique dans les citations-invocations (c, IJ) emprun-
tées aux psaumes, et qui s'obtient par des citations textuelles, exceptionnellement
annoncées, modifiges sans scrupule quant & la personne, (2° p. pour 3° p.) et quant
au temps des verbes, transformées enfin trés souvent en propositions causales ;
par la création aussi de formules de style psalmiquo, l'aide de mots ompruntés
au Psaytier, et qui sont de vrais pastiches. L'A. soutient qu’Aug. est presque
toujours conscient de citer; mais je m'imagine que Jimitation peut cesser d’étre
consciento chez un auteur quia Vhabitude do la langue du psautier, par son contact
assidu. Ne pourraitil pas en tre ainsi également des images, empruntées aux
psaumes dont I'A. ne parle pas et qui donnent un charme exotique aux Con/. ?BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1965 ar
(J. Fontaine, Sens et valeur des images dans les « Confessions », dans Augustinus
Magister, I, 1954, 117-126 ; H. Rondet, Le symbolisme de la mer. chez saint Augustin,
ibid., 1, 691-702). Plus important, me semble-til, ost le faisceau d'indications
que I’A. dégage de la maniére dont Aug. cite le Psautier, en favour de I'unité de
composition des Conf., les livres X-XIII inclus. En eo but, !'A. souligno los expros~
sions psalmiques qui forment « leitmotiv », le retour d'un méme verset, ou d'une
suite do mémes versets A divers endroits et spécialement au début et a la fin de
livres (p. 133-161). Cette disposition matérielle prend toute sa signification pour le
plan organique des Conf., si on fait attention au contenu de ces citations. Ce point
na pas été sufisamment mis en lumiére ; voir cepondant p, 96-110 qui expliquent
comment par les textes psalmiques Aug. cherche & raconter le réle de la Providence
dans Ie monde et dans sa propre vie, L’argumentation de I'A. est trop dispersée
dans son étude, pour faire impression dés la promitre locture, Ramassée, elle aurait
été plus convaincante, surtout si 'A. avait pu étudier plus en détail vemploi de
citations dans Pexégése de la Genése aux,], XI-XIII et insister davantage sur le
fond doctrinal des Confessions, & la manitre de H. Kusch, Siudien tiber Augustinus,
dans Festschri/t F. Dornseiff, 1953, 124-200, voir Bulletin augustinien pour 1958,
dans Rey, des élud. august. 1, 1955, p. 168, n. 32 et p. 171, n, 45, Finalement on se
demande si Aug., en composant ses Conjess, & l'aide de, citations pour le style et
pour Je plan, n’est pas tributaire do réglos techniques de composition apprises durant
sa formation de rhéteur. Parmi de nombreux comptes rendus voir ; Miinchener
Theol. Zeitschr., 1956, 214 Ziegler ; Gnomon, 28, 1956, 395-397 = Th. Schafer ;
Rev, des Btud. latines, 88, 1955 (1956), 425-427 = P. Coureelle; Rev. des Etud.
anciennes, 58, 1956, 428-426 = S. Deléani; Deutsche Literaturzeitung, 78, 1957,
99-101 = B, Fischer; Vigiliag Christianae, 12, 1958, 52-54 = Ch. Mohrmann.
A. ds W
67. Commentario al Libro I de las « Confesiones » de San Agustin, par Vidal Bugenio
Hennanonz-Visra, dans Paginas de la Revista de Educacién, (Madrid), 15, 1955,
29 p.
Saint Augustin auteur classique! Ce commentaire aussi méthodique qu’enthou-
siaste, et débouchant sur une riche moisson d'idéos, montre Je parti qu'on peut
tirer de certains textes qugustiniens, notamment des Confessions (ici ch. XII,
XIU, XIV ct XV du L. I) pour les classes d’humanités — C.R. dans Revue des
études latines, 1955, p. 457.
AD.
68. Nowelles approximations sur Vépisode du Tolle, lege, » par J.G. Préavx,
dans Revue belge de Philosophie et d'Histoire, 33, 1955, 555-576.
Dans ses Recherches sur les Confessions, P. Courcelle se refuse & voir dans l’épisode
du Tolle, lege un récit historique d’évéments matériels, L'A. croit qu’il a raison
et il apporte A cette éxégése I'appui de nouveaux textes augustiniens, confrontés
oux-mémes avec des textes d'origine différénte. Mais le débat reste ouvert, note-
til! — Subsistaient ‘en effet deux difficultés : d’oi vient la voix, de vicina ou de
divina domo, et la signification méme du Tolle, lege. Pour éclairer cette derniére,
sont invoqués Sermon 62, 12, 18, ott se lit. codicem tollimus, et Sermon 227 qui
reprend Ia méme expression (toxtes fapprochés de Clément, Protreptique X, 92),
mais surtout Questiones Evang. II, 33, sur la parabole du prodigue, « raccourci
saisissant des Livres VII et VIII des Conf. » Les mémes thémes y sont associés,22 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
ony trouve la marche de I’aind vers la maison du pére et le texte sumit ad legendum
aliquem prophetarum (éclairage par Hermas, Pasteur, Simil, IX, 11, 4 et Passion
de Ste Perpétue, pour le chant des pueri et puellae) — En faveur de vicina domo,
interyiennent les vicinia sapientiae do Séneque (Ep. & Lucilius, 75), devenues les
vicinia veritatis de Minutius-Felix (Octav. 29, 2) et un passage de Plutarque sur la
conversion philosophique présentant l’équivalent gree du Tolle, lege. — Bref, un
ensemble impressionnant de convergences qu'il faut lire dans les commentaires
de I’'A, Lo texte le plus riche de suggestions dans le sens de la thése est assurément
Ie trés beau chapitre 33 du Ile L. des Quest. Evang.
A.D.
69. Le retour a la foi de saint Augustin. Remaraues sur une opinion de M. Pierre
Courcelle, par Charles Boyer, dans Doctor Communis, VIIT, 1955, 1-6.
B. résume d'abord clairement la position de P. Courcelle sur le sujet; puis il
rappelle le point ob il se trouve en opposition avec lui : Augustin n'aurait pas
retrouvé la foi de Monique avant de lire Plotin, comme le dit Christianisme et néo-
platonisme dans la formation de S. Aug., p. 67, mais un peu aprés. B, maintient ici
son interprétation en rappelant les raisons qu'il en a données ot qui lui semblent
toujours valables, Il résout enfin objection de P. Courcelle : qu'Augustin ne pouvait
étre catholique au moment ot il lut Plotin, puisqu’il refusait alors de croire en
V'Incarnation dogme, fondamental qu'il ne pouvait ignorer. B, montre au contrairo
qu’Augustin ignorait ce dogme, comme il le déclare nettement (Confess, VII,
n. 25); les cireonstances historiques et psychologiques peuvent expliquer cette
ignorance, si étonnante soit-elle : elle était compatible avec une foi réalle en I'Eglise
catholique, cette foi restant, comme déclare Augustin, « adhuc informis et practer
doctrinae normam fluitans (Conf., VII, n. 7) ». — B. reconnatt d'ailleurs et loue
la grande part de vérité historique nouvelle apportée par les Recherches do
P. Courcelle.
F-J. T.
70. Quand faut-il placer le retour d’ Augustin @ la foi catholique ? par G, Manon,
dans Revue des études augustiniennes, 1, 1955, 107-127.
Co qui oppose l’opinion de P. Coureelle et celle de Ch. Boyer sur le moment précis
de la conversion d’Augustin, est une différence de point de vue : le t®, en philologue,
montre bien que Je dilemme : conversion au catholicisme ou au néoplatonisme,
n'a pas do sons, puisque saint Ambroise présentait A Augustin un néoplatonisme
chrétien. Le second, en théologien, maintient que l’adhésion A l'autorité de I'Eeglise,
ce qui est Pessence de I'acte de foi, avait eu lieu avant la lecture des livres plato~
nioiens. Aprés co status quaestionis tras clair, (p 107-114, et notes 1-4, bibliographic
de la controverse), M. reprend I'examen des toxtes qui fondent la conviction de
Ch. Boyer, en soulignant ce. qu'ils nous révélent du contenu de la foi d’Augustin
ot de son attitude psychologique (Conjes., VIL, 5, 7 et 7, 11). A son avis, ils ne per-
mettent pas de conclure & une conversion au sens d’une adhésion a la vérité révélée
tello que Venseigne I’Egliso : il s'agit soulement de V’accoptation d'une oxégdse
spiritualiste fondée sur la tradition de I'iglise, et prétérée & Poxplication rationaliste
des Manichéens. Le véritable acte de foi, aprés "humble soumission au Verbe
incarné, ne viendra qu’aprés I'échec dos tontatives. d’extases suggérées par los
livres platoniciens, Par la, M. serre de plus prés le probléme ; il J’éclaire et est dans
Ia bonne voie de solution, — Pourtant, il reste une équivoque non résolue : Quand
saint Augustin parle de « découvrir la vérité » (Conj., VII, 5, 7, cité p. 119) ou de
«jouir de Dieu» (Conj., 17, 28 ot 20, 26, cités p. 122-128 et 126), s'agit-il de saBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 23
conversion au sons de se sournettre totalemont a La vérité révélée, telle que l'enseigne
PEglise, bref, de son « retour & la foi de Monique », ou plutdt de cette pleine conver-
sion o& l'on posséde Dieu par la contemplation ? Les textes invoqués devraient étre
approfondis & ce point de vue proproment augustinien (erede ut intelligas) ; ot
peut-8tre trouverait-on deux conversions authentiques : l'une au sens de Ch. Boyer,
qui eut View avant la lecture des Platonicions (foi sinodre mais obscure) ; l'autre,
au sens de M., qui suivit cette lecture (foi éclairée, tournée vers la contemplation,
grace & "humble obéissance au Verbe incarné).
FJ. T.
71. Conversion et conversations augustiniennes, par Gérard Maton, dans L’Infor-
mation littéraire, VII, n° 8, 1955, 108-114.
Excelente mise au point, la meilleure sana doute, de ensemble dos questions
débattues depuis 50 ans, aux plans historique, littéraire, philosophique et religieux,
sur la conversion d'Augustin, ses phasos intimes, leur succession, enchatnements,
issue... spécialement depuis la découverte du néo-platonisme jusqu’s la rédaction
des Confessions, dégageant Pacquis défnitif, en montrant Mintérét pour l'interpré-
tation conjointe des Dialogues ct des Confessions. Aux références données par !'A.
on ajoutera son article : Quand faut-il placer le retour d' Augustin @ la foi catholique ?
dans Revues des Etudes august. I, 1955, 107-127.
A.D.
72. La experiencia religiosa en San Agustin, par César Vaca, dans Revista de
Espiritualidad, XIV, 1955, 185-204.
‘V. roprend pour les lecteurs non spécialisés le probléme du caractére néoplato-
nicien ou ohrétion des expérionces religiouses d’Augustin lorsqu’il saisit une premiére
fois Dieu-Vérité, avant sa conversion (Confess., VII, 5, 7); V. s'inspire des prinei-
pales études sur ce point controversé (Alfaric, Boyer, Gilson, Courcelle) dont il donne
clairement le sons et propose une solution modérée, inspiréo surtout de P. Courcelle.
Pour finir (§ TV, p. 199-183) il évoque les expériencos d'Augustin, tenues par tous
comme chritinnes, racontées au I, VIII (Ostie) et X des Confess. — Clair exposé
de haute vulgarisation.
Fol. T.
73. Estudio psicolégico de San Agustin proselitisa. Sus tres crisis de Mildn : (filosé~
fica, moral y religiosa). Triunfo de Gracia. Visidn de Ostia (384-388), par César
Vaca dans Contribucién Espaiola a una Misionologia Agustiniana, Burgos,
1955, p. 75-85.
Précisant son théme en fonction d’une semaino de sociologie, V. n’insiste pas eur
Paspect philosophique de Ia « crise de Milan » qui changea la vie d’Augustin et il
wévoque que tris brisvemont la « lecture dos Platoniciens ». Aprés avoir indiqué
les divers sens psychologiques d’une « conversion », (passage de Vinorédulité & Ia
foi — ou du mal au bien moral — ou d’une vie ordinaire 4 la vertu héroique), il
décrit d’aprés les Confessions les étapes do cotte transformation en Augustin, d’abord
manichéen, puis sceptique, ramené A la foi par saint Ambroise, enfin décidé & so
consacrer totalement au service de Diou. Et il reléve en chaque étape les legons de
générosité, d’humilité, de recours A Ja grice que donne Augustin et qui restent
trés utiles aux apétres modernes. Cet aspect fait Pintérét d'une description d’événe-
ments connus.24 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
74. De Augustini matre in filii confessionibus flente, par Honoratus Tescanr, dans
Latinitas, I, 1953, 18-21.
La présence de Monique dans les Confessions est colle de ses larmes, auxquelles
répondent celles d’ Augustin, Sur co théme appuyé de textes I'A. fait de fines réflexion
A.D.
75. Lo spirito poetic ¢ la novitd delvopera agostiniana, par Vincenzo C1renvo,
dans Augustiniana,,,,,, Napoli a S, Agostino nel XVI Centenario della nascita,
Instituto editoriale del Mezzogiorno, Napoli, (1955), 141-158.
Tout en relevant Ia nouveauté de la culture chréticnne d’Augustin. C. note dans
les Confessions quelques thémes qui sont, selon lui, profondément postiques : Augus-
tin y est « le podte de son Ame », en face de Diou; du chant des hymnes, de la mére
en parlant de sainte Monique, de Yamitié, avec Alype ; « des larmes » enfin. — C.
nous donne ainsi ses impressions, en Inissant au lecteur Ie soin. de les vérifier.
PJ.
76. Quid causae fuerit, cur Ambrosius cum Augustino colloqui noluerit, par Honoratus
Tescanr, dans Latinitas, III, 1955, 89-86.
Si Ambroise, qui par Monique devait bien connattrs Augustin, a décliné tout
entretion sérieux avec lui, no serait-ce pas chez l’ancion préteur, évéque improyisé,
conscience de son infériorité vis-8-vis de la haute culture du jeune rhéteur milanais ?
A. DL
77, Some Ambrosian Influences in the Life and the Teachings of St. Augustine,
par Robert Russert, 0.8.A., dans Scientia, (Malta), XXI, 1955, 105-113,
L'article — qui en référe & P. Courcelle, Recherches sur les Confessions, ot &
F, Holmes Dudden, The Life and Times of St. Ambrose — fait Phistoire des rapports
personnels d’Augustin avec I'évéque de Milan, puis donne un bon exposé do
Vinfluence, qui s'avére toujours plus profonde, de la pensée d’Ambroiso, de son
exégése et de son éloquence, & la fois sur Ja vie d’Augustin ct sur sa formation.
A.D.
78. El pecado y los pecados en las Confesiones de San Agustin, par César Vaca,
dans Revista Calasancia, I, 1955, 67-72.
Vision appauyrissante et fausse que de voir dans la confession des péchés 'inten-
tion majeure des Confessions. Cette étude montre bien la place ‘du péché dans
Youvrage. Augustin a en vue « lo péché », son malheureux état de pécheur, non lo
détail de ses péchés., Profondément pénéiré du sens du péché, il est laccusateur
implacable de homme pécheur que nous sommes tous. — Pour juger de la gravité
de son cas, on tiendra compte de la movalité publique en son temps et de la haute
sainteté qu'il a déja réalisée vors 398. N’insistons pas sur Ja Iégende d’ « Augustin
grand péchour »,
A.D.
79. L'image de Dieu-Centre dans les « Confessions » de saint Augustin, par H. Fuaren,
dans Revue des éiudes augustiniennes, I, 1955, 879-395.BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 25
Dans les Confessions, l'image de Dieu, foyer de vie et de lumiére au centre d’un
désert ténébreux, est dominante et a un réle organique. F. en cherche Vorigine
dans les conceptions ancionnes du monde : la terre au centre des sphéres célestes,
T'Umbilicus Urbis Romae de Constantin (au Forum), Jérusalem centre du monde
chez. les Juits, le soleil eaur du monde (p. 891, avec référence & Macrobe qui, mal-
heureusement vivait aprés saint Augustin vers 400), etc. L’évocation érudite de
ces sources, surtout paicnnes, est intéressante mais reste assez hypothétique. Avec
raison, F. y ajoute la Bible of certains themes évangéliques, comme le Bon Pasteur,
V'Enfant prodigue, colorent stirement l'image augustinienne du Dieu-Centre. Cette
image d’ailleurs, se retrouve dans les civilisations les plus différentes : aussi doit
elle finalement s'expliquer comme un fruit spontané de la psyehologie humaine
Cette étude considére les Confessions indépendamment du fond, au « seul niveau
do Pimage poétique » : a ce point de vue restreint, elle met en lumiére une richesso
toujours actuelle de ce chef-d’ceuvre.
F. T.
80. Sobre la hora en que San Agustin comienza a amar la Verdad, par Isacio Prnnz,
dans Estudios Filoséficos, LV, 1955, 353-366,
Le Sero te amavi des Confessions (X, 27, 38} se rapporte assurément: & la rencontre
de Dieu au jardin de Milan, A 32 ans seulement Augustin possédera la Vérité vivante.
De quel amour, de quelle vérité, de quelle possession est-il question ? Et de quel
délai Augustin se plaint-il ? C'est ce qu’expose IA. en hommage & Augustin amant
do la Verité.
AD.
SUR LA CITE DE DIEU.
81. Tradicién manuscrita escurialense de la « Ciudad de Dios », par Teodoro ALonso
Tuntenzo, 0.8.A., dans La Ciudad de Dios, 168, 1955, 101-115 et 377-389.
Un promier article (ibid. 167, 589-623; ef. Bulletin august. pour 1954, n° 6419)
a exposé lintérét d'une révision dos derniors livres du De eivit. Dei sur mss de PEsco-
tial et publié une premiére liste de variantes au texte de Dombart-Kalb (Livres XII
et XII). Les deux nouveaux articles donnent les variantes, le pramier du Livre XIV,
Je second du Livre XV.
A.D.
82. Comment on met la main sur une leon inconnue (De Civ. Dei 1X, 17), par F.
Cuartrxon, dans Revue des études latines, 33, 1955, 75-76. (Compte rendu d'une
communication présentée A la séance du groupe strasbourgeois de la société
des études latines, le 17 décembre 1954}.
Nous avons ici le résumé de Ia communication de F. Chatillon publiée in extenso
dans Revue du moyen age latin, 8, 1952, 273-299 (cl. Bulletin augustinien pour 1953,
n, 189}, et complétée par un second article, dans R.M.A.L., 10, 1984, 224-236
(cf. Bulletin augustinien pour 1954, n. 644): Un passage de la Cité de Dieu IX, 17
Se préterait A une double lecture, chacune d'elle ayant ses témoins : Fugiendum
est igitur ad carissimam patriam et ibi pater ot ibi omnia — ou patere tibi omnia
« Rien ne nous permet do dire aveo certitude ce que saint Augustin a écrit. Le choix
est a faire par Ie lecteur ».
‘GF,26 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
83. Le fonti della storia romana nel « De civitate Dei » di sant’Agostino, par Tda
Catanr, dans La Parola del Passato, Rivista di Studi antichi, fase. XLII, 1955,
274-294,
Angus, The Sources of the First Ten Books of Augustine's de civitale Dei, Princeton,
1906, et Marrow, Saint Augustin et la fin de la culture antique et Retractatio, Paris,
1949, & sa suite, affirment qu’Aug. aurait accompli un travail de recherche et de
documentation cn vue d’éerire le De civ. Dei. L'A., analysant spécialement les
livres III, I et II (Vordre choisi par I’A.) arrive A d’autres conclusions ; Augustin
n'aurait pas consulté les ouvrages classiques de l'histoire romaine ; il aurait pris
toute sa documentation chez les auteurs, qui étaient lus et expliqués dans les écoles,
chez Virgile plus que chez Salluste et Cicéron ; il se serait servi d’un bon commentaire
de Virgile ; pour los exempla, les prodiges et les faits mémorables, il aurait eu recours
& des auteurs peu importants, dont les noms nous échappent, Uno bonne partie
de sa documentation rappelle Tite-Live ; mais il n'est pas nécessaire d'admetire
qu’Aug: ait puisé directement & cette source : la tradition scolaire suffit & I'expliquer.
L’unique histoire générale dont Aug, s'est servi, pour la chronologie du livre XVIII,
n'est pas classique : c'est la Chronologie d’Fusthe, traduite et adaptée par saint
Jérdme, Nous savons qu’Aug. s’attarde & Vhistoire des rois ot de la Répubtique,
pour ne guare parler de l'poque impériale ; I'A. explique ce fait comme une consé-
quence nécessaire du manque d'information littéraire voire de Vintérét historique
d’Augustin. Les vues de I’A. sont nouvelles et mériteraieat d’étre contrélées dans
Je détail. Pour ce faire, il faudrait étre mieux renseigné, que nous ne le sommes
encore, sur l’enseignement qui était donné dans les écoles du temps de saint
Augustin.
Ad V.
84. Augustins De civitate Dei, par Jons Néxnzcaanv, Et Udkast efter Forfat-
torons Déd udgivet af Hal Kech og Christian Thodborg, J. H. Schultz Forlag,
Copenhague, 1954, 22 x 14, 61 p.
Jens Nérregaard, mort ie 26 juillet 1953, a Iaissé des notes préparatoires & un
travail de recherche sur le De civ. Dei on fonction de problémes centraux de l'histoire
de 'Eglise et de la Culture en Europe. Ses éléves, Koch et Thodberg, d'entente
avec la scour de Narregaard, publient ici l'esquisse du travail projeté et une premiére
rédaction de introduction et de quelques chapitres, qui donnont lanalyse des
principales idées de chaque livre de la Cité de Dieu. L'esquisse n'est pas un apport
positif & la science, mais uno promesse que la mort a fait, avorter. L’éditer fut un
geste de piété, qui ravive chez tous les amis du noble historien danois le regret de
son départ prématuré.
a A. d. V.
85. The City of God, par Edward R. Harpy, Jr., dans A Companion to the Study
of St: Augustine, Oxford University Press, New-York, 1955, 257-283.
L'A,, professeur d'Histoire de l'liglise, a groupé en cette introduction un ensemble
tras complet de notions utiles 4 Vintelligence de la Cité de Dieu : histoire de Rome,
religion de Rome, conception de l'histoire comme conflit de deux cités, Les grands
thémes moraux du De civitate, histoire et eschatologie, ambiguités dans la conception,
augustinienne.
A, D.
86. Augustinus en Rome, par J. Wyrzes, dans Hermeneus, 26, 1954, 41-50 et 68-73.
Cot article sur I'attitude d’Aug. en face de l’empire romain, de sa religion ot deBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 27
sa civilisation, telle.qu’elle se dégage du De civ. Dei, n'apporte tien de nouveau.
TU excelle par la clarté de I’exposition. Bien qu’'en dehors de quelques raves références
& Vceuvre d'Aug. I'A. ne cite aucune souree, il trahit une parfaite connaissance
des problémes posés et de la littérature spéciale du sujet. Seulement I’affirmation
qu'Aug. aurait emprunté Pidée des deux eités au donatiste Ticonius {p. 71) aurait
da étre fortement nuancée. Par contre I’A. souligne bien que l'attitude négative
d'Aug. tranche sur celle de la plupart de ses prédécesseurs immédiats et de ses
contemporains. Ceux-ci voyaient une relation providentielle entre I'empire et le
christianisme, tout comme les paiens voyaiont une garantie de la grandeur de
Rome dans sa fidélité au culte des dieux. La chute de Rome, au « temps chrétien »,
semblait donner tort aux uns et raison aux autres; Aug. donne tort & tous, on sépa~
vant nettement les destinées de l'ompire et du christianisme. Sa réponse est plus
qu'un argument ad hominem ; elle est le fruit d'une réflexion profonde et prolongée
sur la valeur des réalités terrestres ot des réalités apportées par l’évangile.
Ad. Ve
87. Civitas Dei, Die Geschichtstheologie des heiligen Augustinus als Apologie der
Kirche, par Eduard Sraxemeten, Verlag Ferdinand Schéningh, Paderborn,
1955, 23, 5 x 16, 44 p.
L’A, a donné cette étude comme discours inaugural de l'année 1954-55 a l'Académie
arehiépiscopale de philosophic et de théologie A Paderborn. Il y développe des idécs
fort générales. La 1 partio s'occupe directement du sujet, qui est : la finalité
apologétique de la théologie de Vhistoire d'Aug. Augustin erée une théologie de
Vhistoire du fait qu’il interpréte les événements en fonction d’une conception liné-
aire du temps, qu'impose la Révélation, et qui, en rendant histoire possible, lui
donne en méme temps un sens et un but. En étroite connexion avec cette conception,
Aug. éerit une apologie du christianisme, qui combat la doctrine paienne de l'union
intime entre I'Etat et le culte des dieux et I’utopie religioso-politique d’Eusébe
do Césarée, qui en était la réplique chrétienne, On peut se demander si, et on quelle
mesure Aug. vise expressément la théorie d’Eusébe ? L’A, établit une comparaison
suggestive entre le théologion de l'histoire qu’est Augustin et V’historien qu‘est
Paul Orose (15-21). Dans la IT? partie I’A, expose des idées générales sur les rapports
de civilas Dei — civitas-terrena dans l'évolution historique d’ Augustin jusqu’a nos
jours. Signalons une critique de F. Heer, Der Aufgang Europas, Wion-Zirich,
1949 (p. 85-86) et la trés juste remarque qu’Aug. n'a pu prévoir I’état moderne
totalitaire (39-48). Voir Theolog. Literaturzeitung, 1956, p. 107 = R. Lorenz,
A.d. V.
88. Augustine « Biirgerschaft Gottes », Akademischer Vortrag gehalten am 30
November 4954 in der Universitat Basol, par Martin Anton Scratror, dans
Theologische Zeitschrift (Basel), 14, 1955, 45-67.
Nous n’analyserons pas cette conférence qui est un excellent exposé dos idées
générales du De civ. Dei, partiellement inspiré par Kamlah, Christentum und Ge-
achichilichkeit 1954. Soulignons les remarques que l'A. ajoute en appendice. (66-67)
sous Ie titre : « A propos de la doctrine do la reconstitution de la Cité de Dieu »
Aug. affirme maintes fois dans CD, par exemple XXII, 1, que selon l'ordre de la
prédestination un certain nombre d’hoimmes que les anges connaitraient, (Enchir.,
XVI, 62) sont appelés a entrer dans la Cité de Dieu pour y combler Ie vide laissé
par la délection des anges. Aug. expose la méme doctrine dans Enchiridion, IX,
28-29 dont la composition est contemporaine A celle de CD (421) ; voir J. Riviere,28 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1956
Remplacement des anges déchus, dans Enchiridion, B.A., 9 (1947), p. $51. Schmidt
signale quelques-uns des problémes que souléve cette doctrine : quels sont les
rapports entre la création de l'homme et celle des anges ou mieux la chute des
anges ; de quelle grace l’option décisive des bons anges a-t-elle été l'offet ; pourquoi
existe: un retour possible (histoire du salut) des hommes déchus et non des
mauvais anges ? Il aurait pu se demander aussi quelle est Ja place des bons anges
dans la civitas Dei par rapport au Christ ? Spanedda, Il mistero della Chiesa nel
pensiero di S. Agostino, 1944, p. 21-23, constate qu’Aug. n’appelle point les anges
membra Christi; font-ils done partie de I’église, comme ils font partie de la Cité
de Diew; peut-on identifier, comme d’aucuns l’ont fait, ecclesia et civitas Dei ?
Le but de l'histoire serait d’aprés cette doctrine de S. Aug., de reconstituer en nombre
Ja Cité de Dieu. Kamlah. 0. ¢. 313, traite cette doctrine comme un « mythe enfantin »
et conclut, du caractére déterminé qu’elle comporte (nombre précis et prédestina-
tion) — Dempt, Sacrum imperium, 1929 et 1954, 2° éd. non changée, Pavait fait
avant lui: voir Bulletin augustinien pour 1955, dans Rev. des étud. august, IV,
1958, p. 65, n. 208 — qu’Aug. échoue dans son effort de vouloir expliquer ratio-
nellement l'histoire, voire d’écrire de Vhistoire. L'A. ne suggére pas de solution
A cette difficulté qui est réelle. Nous renvoyons & quelques remarques pertinentes
de Marrou, La théologie de Uhistoire, dans Augustinus Magister, 111, 1955, 202.
A. d. Ve
89. Verita di Dio, vanité della creatura. (Un tema fondamentale della « Citta di Dio »),
par P. Gino Crotint, dans Vita Cristiana, XXV, 1955, 303-314.
Cette brave étude montre la place et limportance du théme érité-vanité dans le
De Civitate Dei ; elle 'étudie en lui-méme, mais en s‘inspirant de textes empruntés
A Voeuyré tout entiére d’Augustin, Pour une recherche méthodique, on s’en
vapportera a l'article de L. Chevalier et H. Rondet : L'idée de vanité dans l'euvre
de St Augustin, dans Revue des Etudes august., 1957, 221-234.
90. L’occentatio de la loi des Douze Tables d'aprés saint Augustin et Cicéron, par
G, Leroinre, dans Revue Internationale des Droits de VAntiquité, 3° série, 2, 1955,
287-302.
Le texte II, 9 du De civitate Dei a retenu Pattention de IA. aprés maints roma-
nistes. Il en fait une étude méthodique en ce travail donné en communication
aux journées de Nancy (septembre 1954) de la Société d’Histoire des Droits de
PAntiquité. Citant longuement Cicéron — tout ce chapitre serait une transcription
de De Republica IV, 10-11, — saint Augustin s'y référe par son intermédiaire A un
toxte de 1a Loi des XII Tables, lesquelles, « si avares de la peine capitale, n’auraient
pas laissé de Ja porter contre tout citoyen qui flétrirait 'honneur d’autrui par des
vers ot des parodies outrageantes ». Tel ost le délit d’occentation que A. analyse
p. 295-802 sur la base de ces nouvelles données — y joindre encore De civ. Dei,
IV, 28, mais surtout ibid. II, 12 qui dépend de De Republ. IV, 11-12 (rapproché
de Tuscul. TV, 2, 4) — Relevons p. 290: Augustin n’est pas un juriste de profession,
mais I'hommo de 1a plus grande culture ; il a pu connaitre la Loi des XII Tables
qui dut avoir des survivances en Afrique. En tout cas, il rend Je plus appréciable
service en citant Cicéron qui était parfaitement au courant du droit de son temps.
Ses ‘commentaires sur Cicéron sont fondamentaux comme source juridique du
délit en question et comme témoins du De Republica. —S'en'rapporter sur ce dernier
point au maitre-ouvrage du P, Maurice Testard Saint Augustin et Cicéron, I Cicéron
dans la formation et dans l'uvre de St. Augustin ; II Réportoire des textes (1958).
A.D,BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1965 29
91. St Peter in Ammianus, par Roger Pac, dans The Harvard Theological Review,
47, 1954, 319-321.
Au sujet de Voracle accompagné de maléfice qui aurait donné lieu a la pscudo-
prophétie de St Pierze dont traite De vivil. Dei XVIII, 53-54 (of, August, Magis.
IT, 943-950, son interprétation par J, Hubaux), I’A. fait un rapprochement suggestit
avec un texte d’Ammien-Marcelin (XXTX, 2, 17) relatant un cas analogue... ow
identique. Il reléve comme valable la chronologic qu'en donne L. Henmann, et
conjointement son opinion ; que l'un et l'autre, Ammien-Mareelin et Augustin,
ont puisé 'anecdote a la méme source, les Annales de Virius Nicomachus Flavianus,
A.D,
92. « ..dongaevitate cumulari et perfrui diis iratis », (De civ. Dei, L. II, 28), par
A. pe Varn, dans Revue des études augustiniennes, I, 1955, p. 402.
Faisant prévaloir des raisons de contexte, et d'accord avec les Mauristes, I'A.
défend Vinterprétation perfrui, diis iratis (part, absolu) = « jouir malgré la colére
des dieux > ; contre Ia traduction de P. de Labriolle « jouir du courroux des dieux »,
appuyée sur une réminiscence de Juvénal (Sat. I, 49) jruitur diis iratis,
A. D,
93. Dependerd S. Agostinho de Paulo Orosio ? par J, Vaz vz Canvatno, dans Revisla
portuguesa de filosofia, XI, v..I, Santo Agostinko, n° XVI Contenario do suo
Nascimento 354-1954, 1955, 142-153.
Apres rappel des données historiques, sur la base de trois séries do textes paralléles
présentés et analysés, I'A. conclut A un eroisement d'influence : dans sa tencur
générale, 'euvre de P, Orose dépend du De Civitate Dei, 1° partic. I somble bien
qu’ son tour Augustin qui Ia possédait s'en soit inspiré dans les derniors livres
de son ouvrage.
D
SUR LES SERMONS.
94. Contents of The Newberry Library Homiliarium, par Maurice P. Cunxtnartan
dans Sacris erudiri, 7, 1955, 967-301.
La « Nowherry Library » de Chicago a récemmont fait Pacquisition d'un manuserit,
de la premiére moitié du rx° sidcle, le « Cheltenham. 1326 », classé maintenant sous
Je numéro 1. Co manuserit de 175 folios contient 9 sermons de saint Augustin :
Jes sermons n° 93, 186, 190, 193, 199, 200, 201, 202, 950 ; et une vingtaine de sermons
psoudo-augustins, dont plusieurs ne sont autres que des sermons de s. Césaire,
GF
95. La jelice scoperta di quattro sermoni inediti dis. Agostino, par Antonio CAsaxAssa.
dans L’Osservatore romano, 28 agosto 1929, — article reproduit dans Sorilli
patristici, yolume I, Lateranum, nova series, an, XXI, Romae, 1958, p. 139-144,
Quelques temps avant sa mort le P. Antonio Casaraassa avait consenti a rassembler
dans un volume du Laleranum quelques-uncs des études qu'il avait déja publiées
GA ct la, ct qui se trouvaient trds disporsées. et de ce fait & peu prés inaccessibles,30 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1956
Tien avait préparé V'édition lorsque la mort le surpris. Ses amis se décidérent alors
de publier dans un second volume, quelques-uns des travaux inédits que co mattre
s'était refusé A livrer par scrupule scientifique. Sous le titre Soritti patristici ont
done paru dans la collection Lateranum, au cours des années 1955-1956, deux beaux
volumes qui conserveront a jamais le souvenir de ce grand patrologue. Parmi les
quinze études reproduites dans le 1°" volume, huit intéressent les spécialistes de
Vaugustinisme, (ef. ce Bulletin augustinien pour 1955 les n% 95, 96, 97, 104, 161,
175, 186, 230) ; et dans le volume 2, paru en 1956, plus de 100 pages sont consacréos
A Augustin, sa vie, ses cuvres, sa doctrine,
Cette premiére étude est la présentation et I'analyse de quatre sermons dont trois
ont été découverts par D. Wilmart : Wilmart XT (Miscel. agost. I, p. 695-705)
= Serm. 142 avee compléments; Wilmart XII (Miscellanea agost. I, p. 705-711 ;
Wilmart XIII (Miscol. agost. I, p. 712-715) ; le quatriéme est édité par D. Morin
=: Morin XVII (Miscel. agost. I, p. 658-664).
G. F.
96. Due sermoni inediti di S. Agostino. par Antonio Casamassa, dans Bolleltino
storico agostiniano, II, 1926, 139-142.
— Article reproduit dans Scritti patristic’, volume I, Lateranum an. XXI, Romae,
1958, p. 119-124.
Présentation et analyse de deux sermons découverts par Dom Morin en 1925
sermo Morin XIV : De natali massae candidae, et sermo Morin XV : De sancto
Quadrato. Ce dernier sermon a été aussi étudié par H. Delehaye, dans les Analecta
Rollandiana, XLV, 1927, p. 318-320. Il aurait été possible do signaler dans une note
A la fin de article, que ces deux sermons ont été édités dans Miscellanea agosti-
niana, vol. 1, Sancti Augustini sermones post maurinos reperti, p. 644-653.
G. F.
97. Un nuovo sermone inedito di s. Agostino, par Antonio Casamassa, dans L'Osser-
vatore romano, 27-28 agosto 1928.
— Article reproduit dans Seritti patristici, volume I, Lateranum, an. XII, Romae,
1955, p. 123-138.
‘Analyse et présentation du sermon Morin XVI : De muliere chananea: La fin
de Varticle annonce Ja publication du volume I des Miscellanea agostiniana, rion
pas mémo une note ne signale sa publication depuis cette annonce. Ce sermon y
est édité aux pages 658-658.
98. Le sermon de saint Augustin sur la femme forte du livre des Proverbes, par Cyrille
Lamon, dans Revue bénédictine, LXV, 1955, 208-247.
Yeudes sur la tradition manusorite du sermon 37 préché a Carthage, dans la
Basilica Novarum au Natalis martyrum Scilitanorum. De la triple tradition manus-
crite, deux branches sont issues d’Hippone : la famille dite carolingienne avec le
Parisinus B.N. 18858, la famille représentée. par la collection De diversis du ms.
‘Troyes 40, vol. X et Parisinus B.N. 1974. Un manuserit du Mont-Cassin représente
Tui seul le troisiéme groupe. Enfin trois reconsions interpolées attestent & leur
maniére la faveur dont jouit le sermon. ateBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 3r
SUR LES « TRACTATUS IN IOANNEM »
99. Il pits antico codice della Biblioteca Comunale di Verona, par Mario Cannana,
Biblioteca degii eruditi e dei bibliofili ; Seriti di bibliografia e di erudizione raccoltt
da Marino Parenti VI, Edizioni Sansoni, Firenze, 1953, 25 x 17, 19 p.
100. Esame paleograftco det codice agostiniano 303% (secolo IX) dolla Biblioteca
di Verona, par Mario Cannana, dans Atti dell’ Accademia di Agricoltura, Scienze
¢ Lettere di Verona, Serie VI, Volume IV, 1952-1953, publié en 1954, La Tipo-
grafiea Veronese, Verona, 12 p,
Jai pris connaissance de ce dernier article par un bref compte-rendu de Serip-
torium XII, 1958, p. 165 ; « Par comparaison avec d’autres mss exécutés A Vérone
an rx® siéele, I'A. eroit pouvoir avancer que le fragment d’Augustin, découvert,
dans une reliuro, (a) été écrit dans cette ville pendant la premitre moitié de co siécle.
Cette courte étude nous fait connaitre tout Ie systéme d’abréviations rencontré
dans le mss, ainsi qu'une description détaillée de sos caractires grafologiquos,
lettre’par lettre. Un fac-simild aurait été beaucoup plus utile. » Sil’A, de cette rocon~
sion avait lu un peu plus attentivement Varticle, il aurait appris, p. 3, n. 9, que
M, Carrara avait déja publié un premier article sur Ie sujet (= la promidre étudo
signalée ci-dessus), ot se trouve un fac-simild, et d’autro part quil ne s'agit pas
seulement « d'un fragment découvert dans une reliure », mais de trente folios plus
ou moins mutilés des Tractatus in Ioannem de s. Augustin retrouvés dans los reliures
de lectionnaires et de bréviaires, C'est au xvi siéclo que 1es moines bénédictins
du monastére de s. Zénon de Vérone, pour restaurer lours livres de chour, massa-
erdvent un des plus anciens manuserits que conservait Iour bibliothéque et qui
n'est autre que Ie « Liber omeliarum, antiquissimus, sine assidibus » montionné
dans le catalogue du monastére de 1400 ou environ. Les fragments rotrouvés so
rapportent aux Tractatus 55 4 94, ef, pourtant ils portont une numérotation suivic
de I & XXIII, ce qui laisse supposer que Pédition complate des Commentaires do
s. Augustin devait comporter trois volutnes. — Voir l'étude de Giuseppe Moschetti,
I jrammenti veronesi del secolo IX delle Istitusioni di Giustiniano, dans Ali del
Congresso Internazionale di Diritlo romano e di Storia del Diritto, Verona 27-28-29
settembre 1948, Dott. A. Giuffré editore, Milano, 1953, 441-509. Voir C.R, dans
Bulletin augustinien pour 1954, n° 687, dans Revue des éludes augustiniennes, IIT,
1957, p. 436.
GF
101. De punctuatie en de exegose van Joh. I, 3-4, in de Traditie par'l. De La Porranie,
dans Bijdragen, 16, 1955, p. 117-135.
Belle étude historique sur le verset de I'Evang. de 8. Jean, T, 8-4 (quo saint Augus-
tin lisait': « Sine ipso factum est nihil. Quod factum est in ipso vita erat »), sur los
diverses ponetuations (il y.en eut quatre) ot les explications qui en furent données
soit en Orient, soit chez. les Latins, depuis les premiers Péres, Clément d'Alexandrie,
Origéne et los hérétiques du 1° sigcle, jusqu’& nos jours. La ponetuation actuelle
(..factum ost nibil quod factum est, In ipso...) qui fut celle de S. Jean Ghrysostome
et autres Pares grecs du rv® sitcle, en réaction contre Vexégése hérétique (et aussi
celle de S. Jérdme aprés 400, mais non celle de la Vulgate éditée.on 384), no -seviat
universelle dans I'E-glise latine qu’a partir du xvi sidcle. La plus ancienne mot lo
point aprés nihil. Elle remonte au 1° sidcle ; elle fut celle de la Vulgate jusqu’au
xvie sidele. Tle est Ja seule connue par saint Augustin qui lui doune une oxégise
exemplariste, unanimement adoptée par les docteurs du moyen ago. Plusicurs32 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
oxégétes modernes sont portés & reprendre cette ponctuation augustinienne comme
plus conforme a-la tradition textuelle ; mais ils rspugnent A son interprétation
« platonicienne », L'A. propose de revenir A I’explication plus aneierine de S. Cyrille
d'Aloxandrie (qui suit la méme ponctuation) et qui voit dans « Quod factum est »,
le Verbe comme « cause de la vie divine participée ». Mais il ne dit pas pourquoi
Fexégése augustinionne serait inaceeptable. D’ailleurs, celle qu'il propose, surtout
sous la forme que lui donnent Scot Erigéne et saint Thomas (ef. p. 126), se raméne
aisément 4 une explication causale par les Idées créatrices du Verbe, ce qui rejoint
celle de saint Augustin bien comprise.
F-J. T.
102. La nowelle édition des Tractatus in Iohannis Evangelium de saint Augustin
dans le Corpus Christianorum, par M. P. J. Van pen Hout, dans Augustiniana,
5, 1955, 296-808.
Compte rendu critique de Sancli Aurelii Augustini in Johannis Evangelium
Tractatue CXXIV. Corpus Christianorum, Series latina, XXXVI. Aurelii Augustini
Opera, Paris VIII. Turnholti, Brepols, 1954, XX + 706 p. Cf. Bulletin augustinien
pour 1954, n, 604, dans R. £. Aug., 1957, 408.
SUR LA REGLE.
103. Eutropio de Valencia y sus fuentes de informacién, par P. Ursicino Dowtnoves
Det Vat, 0.S.A., dans Revista espafiola de Teologia, 14, 1954, 369-892.
Eutropius, évéque de Valence au vi’ sidele, et abbé dé Sorvitan, & qui Isidore
consacre une notice dans son De viris illustribus (Ch, 45) lait ici Pobjet d'une présen-
tation biographique et littéraire. Mentionnons de lui : De ocio vitiis et De distric-
tione monasterii, publiés dans P. L. (80, 9, 20). Ce demnicr ouvrage cite une fois
Augustin De civit. Dei, L. VIUL Il, intéresse davantage par des emprunts la
Regula 2a (Ordo monasterii), ainsi qu’A la Regula proproment dite (ad servos Dei)
prouvant que la Régle de St Augustin était bien connue en Espagne au vi° sidcle.
LA, rencontre ici la thése de M. Verheijen (Vigiliae christ. VII, 27-56) et s'y rallic.
S’appuyant sur ces données, M. V. avance que la Régle utilisée par St Isidore,
St Léandre et St Fructuoux de Braga sous forme féminine serait une adaptation
espagnole contemporaine, et qu’Eutropuis de Valence pourrait en étre auteur.
La destinataire, Florentina, sour de Léandre, aurait fait partie d’un monastére
de femmes dépendant de Servitan.
A.D.
104. Jl pits antico codice della regola monastica di sant’Agostino, par A. CASAMASSA,
dans Atti della Pontificia Academia Romana di Arckeologia, s. 111, Rendiconti, I,
1921-1922 et 1921-1928, p. 95-105.
— Article reproduit dans’ Seritti patristic’ vol. I, Lateranum an. XXI Romae,
1955, p. 105-117. ;
Dans cet excellent article le P. Casamassa a réussi a identifier un ancien et oélébre
manuserit de Corbie utilisé et décrit par les mauristes, avec le Parisinus 12634,
ff, 1-165, & compléter par le ms de St Pétershourg, Q.v.Ln. 5, pour les fl. 166-183.
Ce précieux ms. de la fin du vue ou du début du vin sidcle, contiom, la Regula
seeunda ou ordo monasterii suivi de la Regula S. Augustini ; et il ost encore aujourd’ hui
Je plus ancien ms connu de cette Regula, eeeBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 33
105. The Augustinian Community and the Primitive Church, par Prospor CGneex,
dans Scientia, (Malta), 24, 1955, 114-128.
— Idem, dans Augustiana, 5, 1955, 459-470.
Augustin, initiateur d'une forme originale de monachisme, en appelle cependant
et A maintes reprises a I'idéal primitif et authentique de la vie « apostolique » conforme
au récit des Actes. L'A. fait 'exégése de Actes LI, 42-47 et IV, 32-37 pour on dégagor
tous les élémonts de vio parfaite ramenés a trois chets : application & enseignement
des apdtres, priére et vie commune. II en montre la réalisation augustinienne dans
Jes textes de la Regula et du Sermon 356, Son étude met A contribution Vimportant.
ouvrage du P, A, Zumkeller, Das Manchtum des Hl. Augustinus. :
. dD.
SUR DIVERS TRAITES,
106. Notas sobre manuseritos, I. El manuscrito 484 de la Biblioteca Nacional de
Madrid : Epistolas de San Agustin;..... par A. Ozivan, dans Hispania sacra,
8, 1955, 429-432.
Par ['Inventario general de manuseritos de la Biblioteca Nacional, I (1 & 500),
Madrid, 1953, p. 932 s. lo P. Oliva a ou connaissance de existence d’un manuserit
du XV contenant un certain nombre de lettres de s. Augustin, Aprés avoir pris
connaissance du ms. le P. Olivar apporte une correction & PInventario.., p. 833 :
au folio 82 v B on trouve la lettre 259 et non la 2098, et au folio 91 a, le lettre 266
et non la 267°, — A noter que les Lettres ne se trouvent pas rangées dans leur
ordre habituel, mais en groupes constituant des sérics, comme en d'autres mss.
GP,
107. IL« De consensu. Evangelistarum » ed i « Canoni Eusebiani», par Angelo Penna;
dans Biblica, 36, 1955, 1-19.
Nulle dépendance du De consensu par rapport au Canon historique = la Chronique
@Eusébe. En ce qui concerne les Canons évangéliques, d’apras certaines données
historiques rapprochées de De cons, 1, 2, 4 on admit utilisation d’Euséhe ; notam-
ment le IV L. du De cons. aurait été composé en suivant le canon 10, tandis que
les LL, II et II dépendraient des canons 1 a 7. Augustin aurait utilisé un travail
de Jéréme portant I'indication des Canons éeung. Pour Vogels (contre Zabn) Ie
De cons, n'a rien & voir avec les canons d’Eusébe ; le but d’Aug. est de montrer
Taccord entre les 4 évangélistes, accusés de contradiction par certains néo-platoni-
ciens a la suite'de Porphyro, Il s’attache au sons plus qu’au texte, A l'encontre de
Tation et d’Eusébe. C’est la thése que reprend l’A. et il )’établit définitivement
par une confrontation minutieuse des deux textes. Son travail intéressora pour
tout ce quia trait au De consensu Ev., but, rédaction, texte, contenu, circonstances
historiques.
A.D,
108. Un exemple d’influence copte sur un manuscrit précarolingien (B.N. Lat. 12468),
par S, Suzznencrn, dans Seriplorium, 1X, 1955, 269-267.
Sur Vorigine pharaonique de quelques motifs décorati{s coptes dans une miniature
précarolingienne, par M. Srracmans, dans Scriplorium, IX, 1955, 267-271.
334 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
Le ms ‘précarolingien, dont parlent ces deux ‘notes, B.N. Lat, 12168, contiont
Quaestiones in Heptateuchon de s. Augustin. Il porte au frontispice une miniature
représentant uno croix stylisée ot divers éléments symboliques décoratifs. Cotto
miniature intéresse nos auteurs : S. Sulzberger y voit l’évidence d’une influence
copte, corroborant ainsi la thése générale de M. F. Massai, Essai sur les Origines
de la Miniature irlandaise, Bruxelles, 1947 : qu’on a exagéré Vinfluence de l'art
irlandais sur les ateliers continentaux et souligné trop peu la part de influence
orientale. M, Stracmans veut prouver que l'art copte, dont le ms a subi influence,
plonge lui-méme ses racines dans le terreau. paien des croyances pharaoniques.
Ceci n’intéresse pas directement I'augustinisme! Nous aurions aimé, puisque les
autours en parlent, qu’ils oussent davantage précisé lorigine du ms.
Ad V.
109. Buch der Psalmen nach der neuen Fassung in deutscher Sprache, par C. J.
Peat, Styria steirische Verlagsanstalt, 2 éd., 1951, 19 x 12, 464 p.
Edition compléte du nouveau texte latin des psaumes avec, en face, la traduction
allemande (11 éd, en 1947), Chaque psaume ost accompagné d'un bret commen-
taire spirituel tiré des Enarrationes in psalmos de 8. Augustin,
110. Augustinus sum laleinischen Text des Jacobusbriefes, par Walter Tiere,
dans Zeitschrift, fiir die newtestamentliche Wissenschaft und die Kunde der alteren
Kirche, 46, 1955, 255-258.
Dans ses Révisions, IT, 2 (59), éd. Bardy, B.A. 12, 1950, p. 506, Aug. parle d’une
Expos, Epist, Jacobi, Le texte latin est perdu. « Nous aurions youlu le connattre,
car Aug. parle d’une mauvaise traduction du grec, ce qui excite fort notre curiosité » ;
Bardy, 0.c. 584. Si Aug. trouve Ja traduction mauvaise, e’est qu'il 'a comparée
au grec; De Bruyne, Saint Augustin reviseur de la Bible, dans Miscell. A gostin.
II, 1981, 604. Mais la-t-il corrigée ? Il semble que oui : Thiele cite 4 passages
suscoptibles d’on fournir la preuve. Jac. 1, 17 : tpomjs dmocxlaoya, Vulgate :
vicissitudinis obumbratio, Aug. Momenti obumbratio; Jac. III, 17 : ddedxprros,
Vulg. non iudicans, Aug. inaestimabilis; Jac. V, 11; Srouov}, Vulg. Sufferentia,
Aug. sustinentia ; Jac. I, 13 : wepdLopat, Vulg. templatur, Aug. (dans Sermones)
temptatur, et Vulg. (quelques MS) temptor, Aug. (de gratia, 3) temptor. Vouloir donner
les rélérences et résumer les détails conduirait A reproduire l'article.
7 Adv.
TRAITES PSEUDO-AU GUSTINIENS.
ALL. Sur quelques exégétes irlandais du VIJ® sidcle, par Paul Grosrean dans Sacris
Erudiri, 7, 1955, 67-98.
Voici l'étude attondue qui achéve d'identifier Yapocryphe augustinien De mira-
bilibus Sacrae Scripturae (P. L. XXXV_ 2149-2200). Elle utilise principalement
les données de 'Epttre dédieatoire, qu’elle rapproche de celles d'un ms de Carlsruhe,
Augiensis CCXXXIII, commentaire dos Sopt. Epitres catholiques, de méme prove-
nance irlandaise. Le pseudo-Augustin auteur de l'ouvrage reste personnellement
ineonnu, Il fait parti d’un cercle d’érudits commentatours irlandais se rattachant
aux monastires de St Cartach (Les Mor et Rathan) dans I'Irlande du Sud, Le travail
de "A. est une excellente contribution & la connaissance du monachisme irlandais
du vn® siéclo et de son riche palmarés hagiographique. ABULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 35
112. El « Mirayl del pecador », atribuitt a Sant Agusti, par Antoni Grurra, dans
Collecianea EB, Serra Buiaé, Analecta Sacra Tarraconensia, XX VILL, 1955, 115-126.
Uno traduction catalane du Speculum peccatoris, faussoment attribué A saint
‘Augustin (cf. Patrol. lat. 40, 868-898), a été trouvée dans un ms de Bologne par
Giovanni Bertini et publiée & Bareclone en 1936. A, Griera en ayant découvert
une autre dans un ms provenant de l'abbaye de Saint Cugat, ovoit utile d’en publier
le texte en cet article — avec bréve introduction et traduction des mots difficiles
—— en raison des nombreuses variantes qu'il présente avec celui de Hertini.
A. DL
113. Backgrounds of the Title Speculum in Mediaeval Literature, par Sister Rita-
mary Brapuey, C.H.M., dans Speculum, a Journal of Mediaeval Studies 29,
1954, 100-145.
Cotte recherche met en ceuvre une abondante documentation ; ouvrages, textes
ct référonces. Elle évoque d’abord Vample littérature médiévale qui se réclame du
titre de Spectilum pris suivant des acceptions assez diverses. Ello démélo les filons
de traditions dans lesquels s'iuscrivent des @uvres’ aussi trds diverses, afin d’en
repérer les sources profanes et chrétiennes. En dépendance de I'Beriture et des Paves
antériours, mais aussi de Platon et de In spéculation néo-platonicionne, Augustin
occupe une position clé quant a V’élahoration, la transmission, la inise en vogue du
théme du miroir, qui devient spéciliquement augustinion. Au plan philosophique,
it accusille Pimage de lesprit miroir des intelligibles (Soliloques). Au plan spirituel,
il développe le theme de I'Iécriture-miroir (Enarrat, in ps.). D'ot la double pros-
pection effectuée par I’A, pré-augustinienne (Platon, Plotin... St Grégoire de Nysse,
St Basile, St Ambroise) et post-augustinienne (Denys, Cassiodore, St Grégoire le
Grand, Aleuin, St Bernard, Alain de Lille...) Cette vue d’ensamble, qui déblaic
un vaste champ de Vhistoire littéraire, laisse intaets bien des problémes du point
do vue strictemont littéraire et philosophique, comme I’A,- ¢lle-méme en fait Ja
remarque au terme do son travail,
A.D.
114. Agostino o pseudo-agoslino ?, par Benedetto Rirosari, dans Studi in onore
di Gino Funaioli, Angelo Signorelli editore, Roma, 1955, 378-393.
Augustin ost-il 'auteur des Principia rethorices ? Le professeur Riposati reprend
le débat au point of avait laissé Zureck en 1905, lequel niait !’authenticité augus-
tinienne contre Reuter et Crecelius, En fait aucun argument nouveau et convaincant
n'est versé au débat; notre auteur, délenseur de J’authenticité, se contente de
répondre & toutes les objections faites par les mauristes ot Zurecle par.des arguments
qui apparaissent plus ou moins spécieux, Deux traditions manuserites nous ont
conservé ce traité et toutes deux le livrent aprés d'autres traités du réthour Fortu-
natis; mais alors que‘la plus ancienne (vu® siécle) et la plus longuo tradition
présente les Principia rethorices comme un chapitre du 8¢ livre de ce rétheur, le ms.
Bernensis 363 (vi1® siécle) le met sous le nom d’Augustin. Une telle attribution
ne serait-elle pas I'euvre d’un faussaire ? Personnellement je pencherais pour la
tradition la plus ancienne et la plus longue, au lieu de donner orédit au soul ms.
Bernensis. 3. Riposati tente de répondre aux objections formulées par Jes mauristes
et quelques autres critiques : aspect trop technique des Principia rhetorices, absence
de préoceupations philosophiques, trop grande divergence entre la forme littéraire
de ce traité et la forme de dialogue qu’Augustin utilisait 4 Milan, enfin l'utilisation36 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
d'un vocabulaire gree trop technique. L’Auteur qui connait Vouvrage de H. I.
Marrou Saint Augustin et la fin de la culture classique, parait ignorer le jugement
quasi définitif qui y est porté, p. 578, contre V'authenticité augustinienns des
Principia rethorices + « ...a priori rien n'empéche d’y voir l'écho du De Rethorica
commencé par Augustin. Mais une lecture attentive rend cette fois ’hypothése
bien improbable : ce texte n’a rien d’augustinien : il est I’euvre d’un rétheur latin
qui suit de prés le manuel gree d’Hermagoras, qui ne paratt pas 4 l’aise dans le yoea-
bulaire technique grev, ce qu’Augustin par got et par ignorance n’aurait jamais
pu faire. »
G.
115. La « Altereatio » y la basilica paleocristiana de Son Bou de Menorea, par G.
Seour et J.N, Hixcantn, (Separata del Boletin de la Sociedad Arqueolégica
Luliana, t. XXXI, 1954) — Palma de Mallorea, 1955, 60 p.
L’Altercatio eaclesiae ot synogogae a circulé jusqu’au xvi¢ s, sous le nom d’Augustin.
Erasme {ttt le premier & mettre en doute ce patronage. En 1937, dans une these de
doctorat consacrée A !Zpistula ad omnem Eeclesiam de virtutibus in Minorivensi
insula factis per reliquias S. Stephani (ck. G. Segui-Vidal, La carta enciclica del
obispo Severo, Roma-Mallorca, 1987) I’A. a indiqué les arguments qui lui paraissaient
démontrer Videntité de l'Altereatio avee le Conimonitorium composé par Sévérus,
évéque de Iamona, dans I'Ho Minorque, en 417, La présente étude reprend Ve:
des critéres internes en vue de fixer la date de cette Allercatio (gntre les années 40%-
438), d’identifier une fois de plus Pauteur (Sévérus, évéque de Tamona), de dégagor
les caractéristiques de la communauté chrétienne dont parle l'ouvrage. L’oxistence
d'une tolle communauté ast confirmés par la découverte récente (1951) d'une
basilique paléochrétienne qui daterait du rv° on du v° siécles. Toute cotte démonstra-
tion est suivie de l'édition critique de PAltercatio, édition préparée par J. N. Till-
garth A partir de huit manuscrits, — Il est regrettable que G. Segui n’ait pas jugé bon
de discuter ici ou la les arguments de A. Oopke qui datorait plus volontiors I’ Allereatio
du x1 siécle. (Cl. A. Ocpke, Hin bisher unbeachtetes Zitat aus dem finjten Buche
Esra, dans Zeitsch. f. die neutest. Wissensch. u, die Kunde d. a, Kirche, XLII. 1949,
164-165).
G. PF.
116. As « Moditagaes » do céd. ale, COLXXIV/2A2 ¢ as suas fontes augustinianas
@ biblicas, par Mario Mantins, dans Brotéria, 60, 1955, 520-527.
I s'agit ici — car il y en a plusieurs du méme titre — des Meditationes S, Augustini
publiges dans Migne, P.L. 40, 901-942. Comme Dom Witmart l’a établi (Auteurs
spirituels, p. 127, et note 2) c'est une compilation du xv° siécle d’origine italienne,
empruntée pour le principal aux Supputationes de Jean de Fécamp (ms de Motz 245)
Dans cet article, 'A. les présente d’aprés le cod. alc. CCLXXIV/212 de Ia Biblio-
théque nationale de Lisbonne. A partir de quelques extraits, il montre qu'elles
sont profondément augustiniennes d’esprit, parfois quant a a lettre, en en décelant
Jes-sources dans l’uvre d’Augustin (Confessions) et dans Ja Bible.
A.D.
117. Le obligazioni verso i poveri in un testo di S. Cesario riportato da Grasiano
(can, 66, C. XVI, q. 1) con falsa attribusione a 8, Agostino, par Ermonogildo Lro,
dans Studia Gratiana III, Institutum Gratianum, Bononiae, 1955, 53-81.
Le texte attribué 4 St Augustin se retrouve dans un sermon de St. CésaireBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 37
(P.L. 89, 2266 ss.) vérifié authentique par Dom Morin, (S, Cesar. Arelat. opera, 1
Sermones, 136 ss.) ; il est passé dans Gratien comme bien d'autres & partir de cer
taines collections canoniques antéricures acceptées sans contréle. Une partie doc-
trinale discute Pobjet de obligation énoneée : verser non pas soulement lo superilu
mais aussi les dimes.
A.D.
HISTOIRE DU TEXTE AUGUSTINIEN,
118. Les commentaires de Bede et de Florus sur lApétre et saint Césaire d’ Arles,
par Irénée Pransen, dans Revue bénédictine, LXV, 1955, 262-266.
L'examen des floriléges augustiniens do Béde et de Florus a révélé que dans
trois cas, mais dans trois cas seulement les extraits ne sont pas tires directement
do saint Augustin, mais de textes augustiniens maniés par S. Césaire d’Arles :
en commentaire de Galates 3, 27-28, le florilége de Bade cite un extrait du sermon 139
do S. Césaire, remaniement du sermon 87 de s. Augustin; en commentaire de T
Corinthiens 15, 56, le méme florilége cite un extrait du sermon 177 de s, Gésaire,
remaniement du sermon 151 de s. Augustin ; en commentaire du méme passage I
Corinthiens, 15, 56, Florus utilise le sormon 177 de s. Césaire, remanioment du
sermon 151 de s. Augustin. — Dom Franson repose, on conclusion, le problémé des
rapports de Béde et de Florus, certains indices donnant & penser que le florilégo
de Bede, ot dans co cas partons du pseudo-Béde, dépendrait du florilége de Florus ;
pourtant la constatation faite A propos de l'utilisation du sermon 37 prouverait
Je contraire : Florus cite oxactomont Augustin, alors que Béde so contents du rema-
niement de Césaire ; Florus aurait eu soin de vérifier ot de corriger la citation faite
par Béde.
GF.
119, Sur quelques fragments non identifiés du fonds latin de la Bibliothique Nationale,
par Pierre Councence. dans Recueil de travaue offert a M. Clovis Brunel, I, Sté
de I’icole des Chartes, Paris 1955, 811-821.
M. Courcelle expose ici en détail les résultats de recherches dont il avait partielle-
ment donné un rapide apergu dans sa Lecon inaugurale au Collége de France, le
8 décembre 1952, p. 27, tout-au moins pour ce qui concerne les Ms. de Paris B.N. 1841,
et 1750. D’autres remarques sur le ms. Paris, lat, 2785 et 2034 sont formulées pour
la premitre fois. A en eroire le Catalogue général des manuscrits latins de la B.N.,
le Ms 4750, rx® s., comporterait des fragments du De Trinitate et des Confessions
d'Augustin, en réalité nous y trouvons des fragments des Eacerpla ex operibus
S. Augustini d’Eugippius (CSEL IX, 1885), extraits de la Lettre 147, du De mor.
eccle, cath., du Livre 14 du De Trinitate, du livre 14 de De civ. Dei et du livre 10
des Confessions. Ce ms parait tout particuliérement précioux en ce qu'il fournit,
en téte des fragments, des titres beaucoup plus précis que ceux que comportent
les manuscrits inventoriés par Kn6ll, titres donnant non seulement la référence
au livre d’Augustin, mais au chapitre méme. ‘D’ot V'ancienneté de ces divisions
qu'il faut faire remonter au moins a l’époque d’Eugippius. M. C. fait remarquer
que certaines de ces divisions ne correspondent pas aux divisions aotuelles ; il attire
aussi l’attention sur le ms . Paris, lat, 2110 que Kndll a systématiquement négligé,
alors que ce ms. trés ancien (vimt® s.) comporte aussi des titres trés complets pour la
plupart des livres de s, Augustin, sauf pour les Con/., le De doc. christ., le 0. Faust.
L’Eacerplum CXXI, 2 d’aprés le ms 2110, comme le ms 2109, porte le titre ‘ ox38 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
sermone de providentia dei’ et non pas ‘ ex libro... ', mais ce sermon est encore &
découvrir. — Pour les folios 46-46" du ms, 2785, le catalogue de fa B.N. donne
simplement Tincipit ct explicit du texte : Item s. Augustini ad Valerium... nisi
divinitus adiuventur »; il s'agit on fait d'une partie de la préface du De nuptiis et
concupiscentia ad Valerium comitem, I, 3, 3. Ce texte est inférieur au texte imprimé.
— Au filio 158% du ms 2034 le sermon de s, Augustin : ‘ Sicwt dominus voluit ad
diem promissionis...’ n'est autre que le Tract. in Ioan. 5.
GP
120. Notes on The Library of Pontigny, par C. H. Tarot, dans Analecta Sacri
Ordinis Cisterciensis, X, 1954, 106-168.
Sous ce titre modeste de « Notes » A. a rassemblé quantité de matériaux pour
Vhistoire de Ja bibliothéque de I'ancienne abbaye cistercienne de Pontigny. Les
plus intéressants sont les 5 catalogues de manuserits, dont 4 inédits, que I'A. public
joi: Gat. I (xt1-xnr° s,) publié dans Catalogue général des manuscrits des Bibliotheques
publiques des Départements, 1, p. 697-717 ; Cat. IL (1675), publié ici p. 112-117 ;
Cat. LIE (1784), publié p. 119-194 5 Cat. LV (4778), publié p. 127-424 ; Cat. V (1794),
publié p. 143-154.
Ces catalogues prouvent, entre autres choses que je laisse de cdté, que les euvres
de saint Aug. se trouvaient dés le début dans la bibliothéque de Pontigny. Jo ai
pas le Cat. I sous les yeux ; IA. y a relevé une notice intéressante : 6 titres portent
Ja mention In Hungaria, co qui somble vouloir indiquer que‘ces vol. ont été donnés
ou prétés & la filiale de Pontigny d’Egres, Csanad (Hongrie), fondée le 25 mars 1179.
Parmi ces vol. il y en a 2 de S. aug. (p. 108). Le Cat. IT (1675) mentionne une fois
7 vol, in-fol., une autre fois 18 vel. d’Aug. ; bien que 12 contenu no soit pas bien
détaillé, nous pouvons raisonnablement supposer qu’il y ait ei au moins une
compléte. Le Cat. III (1734) signale 14 vol. parmi lesquels 9 in-fol. du xu siécle, et
2 in-4® du x1 sidcle ; des autres vol. il ne mentionne ni format ni date. Il est pro-
bable que la plupart de ces vol. sont identiques A coux du Cat. IT. Le méme Cat.
signale : Eugesnii excerpta ex libris S. Augustini, in-fol, xu sidcle et Milleloquium
veritatis Augustini, gros in-fol... Le Cat. IV signale expressémont 26 vol. d'Aug.
dont certains contiennent des couvres d'autres Péres. La description est défectueuse :
il n’ost guaro possible d’identifier ces vol. avec ceux des cat. préeédents. Il mentionne
au n, 188 Eripii excerpta de libris S. Augustini (Eugippius abbas...) et aun. 13%
Etusdem Augustin’ Milleloquium in fol. En outre : Libenti prepositi Ecclesiae
S. Ruft expositio in Regula S. Augustini (n. 248). Il est probable que dans les mss
mentionnés sous le titre Texlus Bibliae et Interpretes, et moralement certain que
dans ceux montionnés sous Conciniatores, il y ait des textes d’Augustin, Le Cat. V.
(1794) signale 27 vol. d'Aug., le Milleloquium (n. 212) et Regula S! Augustini et
expositio in eam Libenti praepositi eccles. St Ruji, cod. chart. XV s., in 4° parvo.
(n. 98). Il est évident qu'il y aurait grand intérét A identifior los vol. augustinions
des divers catalogues. Est-ce possible dans I'état actuel de la documentation ?
Tl faudrait retrouver les mss dispersés et peut-étre A jamais perdus. L'A.a fait
des recherches én co séns ct en public le résultat dans unc liste de Surviving Pontigny
Manuscripts (p. 159-168). Nous y trouvons 9 vol. d'Augustin, avec le lieu de conser-
vation : o’est bien peu! Resterait alors & établir Vorigine de ces mss, D&s son début
Pontigiy disposait'd’un scriptorium tris actif qui travaillait méme pour des’ étran-
gers, commo Thomas Becket (p. 107): Mais d’ot se procurait-il les textes A copier
L’A. est:conscient de ces Iaounes dans son ‘travail et espére qu'un autro chorchour
poursulyra ses propres efforts, nous ajoutons : ne fut-ce que pour fes cuvres de
8. Aiigustin ! Co chercheur éventuel trouvera un précieux point de départ dans cet
article.
Ad V.BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955. 39
121. Les bidliothdques cisterciennes on Angleterre au xu° sidele, par M. C. Crrenny,
dans Mélanges Saint Bernard. XXIV¢ Congrés de I’Association bourguignonne
dos Sociétés savantes (VITI¢ Centenaire de la mort de saint Bernard). Dijon,
1958, p. 875-382.
Dans cet essai d'inventaire des bibliothdques cisterciennes en Angleterre au
xnt sidcle, I'A., aprés une enquéte préliminaire sur les livres de 'abbaye de Buildwas
en particulier, fait une constatation générale (p. 377) sur la large diffusion des ouvra-
ges patristiques, spécialement coux de saint Jérdme et de saint Augustin, sans plus
de précision.
BR
122. « Codices Camberonenses » in The British Museum, par Herbert Taoma,
dans Revue bénédictine, LXV, 1955, 270-277.
Lo British Musou possdde de nombreux mss provenant de 'abhaye Sainte-Marie
de Cambron, prés Bruxelles : R. Plancke, Les Catalogues de manuscrits de Vancionne
abbaye de Cambron, Mons 1938, Herbert Thoma signale ici d’autres mss du British
Museum, qui proviennent de la méme abbaye. Cos mss ont appartenu & Adam
Clarke (J.B. B. Clarke, A Historical and Descriptive Catalogue of the European
and Asiatic Manuscripts in the Library of the late Dr. Adam Clarke, London 1885 =
Clarke), ont été achetés 4 Baynes and Son (A List of Manuscripts... formerly in the
possession of the late Dr. Adam Clarke, Baynes and Son, London, 1836 = Baynes)
par lo British Museum pour son Egerton Collection. Tous ces codices ont des
reliures du x1x° sidcl. Nous relevons ici les textes d’Aug. qui se trouvent dans ces
mss, A la suite de H. Thoma nous donnons d’abord le n° d’ordre de I'Index Librorum
Manuscriptorum Bibliothecae Camberonensis ut extant anno Domini 1782 (Plancke,
op. cit., 35-82). puis la cote de la Coll. Egerton, puis de Clarke et de Baynes.
N 172= Egerton 631 (Clarke n. XVIT, Baynes n. 48). 121 ff., parchemin, 935 X
240 mm., surf, én, 260 X 175 on 2 col, S. XIL f. 1¥4-3¥4,.. Fragm. de S. Augustin,
Epistola ad Consentinum = PL. 88, 459, §16, 1-2 — § 17, 1-22.
N 242 = Egerton 628 (Clarke n. VII, Baynes n. 34), 236 ff, parchemin, 330 %
935 mm., surf. écr. 285 X 460 en 2 col,, S. XTIT/XIV (une deuxitme main commerce
af 195%), £ 195%%297"8 S, Augustinus conira Maziminum = PL, 42, 709-814 ;
#, 228.2307 S, Augustinus conira Pascentium = PL, 38, 1156-1162 (Epist. XX);
£, 230°4236"" S, Augustinus de trinitate contra Felicianum = PL, 42, 1157-1172.
Une note intéressante p. 273': le copiste des 198 premiares ff. de N 220 = Eger-
ton 630 (Clarke n. XII, Baynes n, 37}, qui ne contiennent rien d’Augustin, /rater
Johannes dictus Toussens monachus de Camberone. De Camberone sancti Vincenti
oriundus, a écrit sa part des Opera S, Augustini in ms II, 2297 Bibl. Royale Bruvel-
les, en 1277 : van den Ghoyn, n. 1116 = n. 233 de I’Index de 1782.
A. de Vv.
123. L*homiliaire-légendier de Valére (Sion, Suisse), par B. ox Garwrren, dans
Analecta Bollandiana, 78, 1955, 119-139.
Dans ect homiliaire de’ Valére (Sion) qui se trouve actucllement aux archives
do Valare, sans numéro d’ordre, et quia été écrit aux xrr*-xrv® siécle, 2 trouvent
vingt-neuf sermons ou homélies tirées des ceuvres de s. Augustin et distribuées sous
forme de legon pour des Létes de saints ou du temporal, A la date du 28 aoiit, aux
fol. 107°-140¥, les lecons sont tirées de'la Vita Augustini par Possidius, B. de Gail-
fier fournit une description détaillée de cet homiliaire comme Dom Leclercq a fait
pour les homiliaires d'Alain de Farfa et de Paul Diacre, afin do permetire un jour40 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
Je classement de l'ensemble des nombreux manuscrits similaires. A cortaines fétes,
Chaire de s. Pierre & Rome, $S Philippe et Jacques, Assomption (ancien office),
Nativité de la Vierge Marie, dédicace d'une église, nous trouvons des passages
de sermons de s. Augustin qui sont encore aujourd’hui utilisés comme lecons,
GF
124. La bibliothéque des Visconti et des Sforza ducs de Milan, au xv® sidcle, par
Elisabeth Pruircniy, Publications de L'institut de recherche ot d’ histoire des
textes V, Centre National de la*’Recherche Scientifique, Paris, 1955, 494 pe
Mlle Pellegrin publie les trois anciens inventaires des manuscrits que possédait
au xv? sidclo Ie chateau de Pavis en cherchant & identifier chacune des pidces qui
ont été dispersées das la fin de ce xvésiécle. La seule Bibliothaque Nationale de Paris
aétient actuellement pas moins de 380 manusorits de cette trés riche bibliothéque
qui deyait en posséder un millier environ, Soixante-deux de ces manuscrits contien-
nent des ceuvres de saint Augustin, cinq seulement n'ont pu étre identifi¢s par PA.
Chacune des notices qui accompagne ce précieux inventaire compléte largemont
parfois celles de certains catalogues, voire du Catalogue général des manuserits
latins de la Bibliotheque nationale. i
3. B.
125. Sto A gostinho nas Bibliotecas Portuguesas da Idade Média, par Mario Manrivs,
dans Revista porluguesa de fllosofia, XI, v. I, Santo Agostinho no XVI Ce rtenario
do seu Nascimento 354-1954, 1955, 166-176.
Une cinquantaino de références, textes et versions, y compris des apocryphes,
puisées dans Jes bibliothéques de Porto, Coimbre, Alcobaga, surtout Lisbonne,
montrent la présence d’Augustin dans la pensée du Moyen Age, au sens lo plus large,
d'expression portugaise,
A. D,
126. Catélogo das obras de Santo Agostinho existentes na Biblioteca do Paldcio
nacional de Mafra, dans Revista portuguesa dé filosofla, XI, v. 1, Santo Agostinho
n° XVI Centenario do seu Nascimento 354-1954, 1955, p. 198-196.
Sur les quatorzo titres, sept représentent des ceuvres dans le toxte latin, les autres
en traduction espagnole. Les couvres latines, dont deux Libri Confessionum, sont
dos éditions diverses relativement récentes (xvi® au xvi s.).
A.D.
127. Augustin et la patristique grecque, par Henri Curnar, dans Revue des Etudes
latines, 33, 1955, 76-77.
Bref résumé d’une communication faite A Ia Société des Etudes latines, & Stras-
bourg, le 17 décombr: 1954. L’A. se contonte de présenter les conclusions auxquelles
sont parvenues Jes érudits Rackl, Salaville, Altaner, etc. en ce qui concerne I'utili-
sation par Augustin des crits des, Pares grees, et l'utilisation par les orientaux
des crits d’ Augustin,
128. Traductions russes des textes patristiques, par P. Cyprion Kens, dans Irénikon,
28, 1955, 57-70.BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 4r
L’A. nous donne un trop rapide apergu sur Ja littérature patristique russe. On
ne peut, A travers ces pages, se faire une idée exacte do la place que les patrologues
russes ‘ont réseryée As. Augustin. Dans la collection de I'Académie de Kiev et la
seulement se trouveraient quelques-unes des ceuvres de s. Augustin en traduetion,
et six auteurs au plus auraient consaeré uno thésc ou une dissertation a étude de
VEvéque d’Hippone ou de sa doctrine. On trouvera des indications beaucoup plus
complétes et plus exactes dans l'article déjA un peu ancien de M. Jugio : Saint
Augustin dans la littérature théologique de l'Eglise russe, dans Echos d'Orient, 33,
1930, 385-395. Cette derniére bibliographie est & compléter par deux études signalées
par C. Kern, une thése de A. Kremlevslij sur le pélagianisme (Kazan, 1898) et
une autre de N. Kutopov sur le donatisme (Kazan, 1884).
GP.
VOCABULAIRE-LAN GUE-STYLE.
129, Augustinus de Senectute, scripsit A. Siz00, dans Ut Pictura Poosis. Studia
latina Petro Tohanni ENK septuagenario oblata, Leiden, 1955, p. 184-188.
Ces quelques pages latines, presque entitrement formées de citations toxtuelles
augustiniennes (Serm., De Civ. Dei, Commentaires De Genes., In Psalm., In Jo.
Eo, ete,), disent ce qu’Augustin pensait de la vieillesse (soncctus), le 6° Age de l'homme
qui commence A 60 ans et finit Ala mort. $. rapproche ces textes des réllexions
de Cieéron dans son « De Seneciule » et note loptimisme chrétion de lEvéque qui
aspire au ciel comme au 7° Age immortel,
RS. T.
130. Sareina, Un mot cher d Vévéque @'Hippone, par Maurice Jounsox, dans Recher-
ches de science religieuse, 43, 1955, 258-262.
Augustinus a utilisé le mot sarcina plutét que le mot onus pour désignor In charge
Gpiscopale. Mais ce mot pout encore signifier sous Ia plume d’Augustin : lo joug
du Seigneur (outre la référence de I'A., voir De grat, et lib. ard. XVII, 83... sareina
Christi...), la chaire corruptible, Ja volupté charnelle (autre référence : Confessions
8, 5, 12... sareina saeculi), le péché, le schisme. Augustin parle encore d'un autre
fardeau sua sarcina qu'il porte on plus de la charge épiscopale ot dont il devra
aussi rendre compte & Dieu (cf. Enar. in ps. $6, 3° sermon, 3, 20), c'est sang aucun
doute le fardeau de sa vie honne ou manvaise dont il s'agit,
G. PF,
131. Minuties augustiniennes. Christianus-Fidelis, par Maurice Jounson, dans ©
Vigiliae christianae, 9, 1955, 252-253,
Parmi les « coquilles liturgiques » rolevées par le P. Taillez (ef. infra, n. 162),
il en est une qui n'est pas le fruit des ordonnatours du bréviaire of nous la trouvons
encore, mais bien des éditeurs anciens jusqu’aux Mauristes eux-mémes, d’ot olle
a été tirée, Un passage du Tractatus 44, 2 est reproduit sous cette forme : « Interroga
hominem : ‘ Christianus es ?’ Respondet tibi : non sum. Si paganus es aut Tudacus ? Si
autem diverit : non sum, adhue quaeris ab eo : Calechumenus an fidelis ? » — Caume
dans son édition de 1838-1839 serait lo promier & suggérer une autre lecture, reprise
par Migne : ... Respondet tibi non sum si paganus est aut udacus, Si autem dixerit :
sum ; aidhue quaeris ab eo : Catechumenus an fidelis ? ». Correction justifiée par
Vusage qu’Augustin fait des mots christianus et fidelis : « on est chrétien dis qu’on42 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
est catéchumeéne... c'est le haptéme qui fait du chrétion un fidéle », On pourrait
citer dans ce sens de nombreux passages, entre autres : Sermo 294, 18, 14: « Nam
ideo et consuetudine Ecelesiae antiqua, canonica, fundatissima, parvuli baptizati
fldeles vocantur. Et sic de his querimus : Iste infans christianus est ? Respondetur
Christianus. Catechumenus, an fidelis ? Fidelis; utique a fide, fides a credendo. » —
I1 est étonnant que des éditions postérieures A Gaume aiont repris l’ancionne lecture,
par exomple éd. Louis Vivés, de 1872; Hurter, 1884; ce dernier s'est copendant.
rendu compte de la difliculté de lecture, aussi est-il amené a justifier maladroite-
ment on note la distinction entre catechumenus ot fidelis, ce dernier mot désignant,
A son sens, une catégorie de catéchuménes, ceux qui étaient appelés autrefois electi,
parca quo admis au baptémo, alors que certains autres catéchuménes étaient retar-
dés, of. S. Aur. Aug. Hip. Ep. In Ioannis Evangelium Tractatus CXXIV, pars
posterior, p. 61, note 2. Cet éditeur paratt ignorer le sens habituel des mots Chris-
tianus et Fidelis chez Augustin, — Outre la thése de P, L’Huillisr, 4 laquelle renyoit
M. Jourjon, il faut signaler celle de A. Bannwarth : Le baptéme ches st Augustin,
Etudes de théologie positive, Strasbourg, 1950, p. 15.
G. F.
132. Minuties Augustiniennes — « Etiam peccata », par Maurice Jourson, dans
Vigiliae christianae, 9, 1955, 249-251.
133. — Addendum, par Maurice Jounson, dans Vigiliae christianae, 10, 1956, 64.
134. « Etiam peceata » et saint Augustin, par A.-M. La Bonannréne, dans Revue
des études latines, 38, 1955, 132-134. (Communication faite A la Société dos Etudes
Latines, séanco du 1% mai 1958, Résumé de la communieation dans Reoue des
Etudes latines, 38, 1955, 47).
135. Bt jusqu'auc péchés méme..., H.-I. Mannov, dans son livre Saint Augustin
et Vaugusliniome, Paris, 1955, p. 142-143.
Plusieurs se sont appliqués ées derniéres années & retrouver les sources de la
formule etian peccata donnée couramment comme ‘augustinienne par des auteurs
modernes de grande notoriété sans qu'il leur soit possible copendant de la situer
dans I’muvre augustinienne. Dans une communication présentée A la Société des
études latines, Groupe roman, le 9 mai 1948, et que l'on trouve résumée dans la
Revue des études latines, 1. 26, 1948, p. 71-72, M. Vabbé Michelet commente cette
formule d’aprés l'ensemble de Ja doctrine augustinienne sur le mal; Dieu permet’
le péché en fonetion d'un plus grand bien. Malheureusement, cet auteur qui croit
4 l’authenticité de la formule, s'est abstenu de donner dans son résumé des références.
précises.
Quatre autres spécialistes des études augustiniennes se sont livrés plus récemmment
a de nouvelles recherches, indépendamment les uns des autres, Nous avons déjk
présenté rapidement (Bulletin augustinien pour 1954, n. 281) article de Francois
Chatillon, Mélanges. Etiam... (Animadversiones augustinianae), dans Revue du
Moyen Age latin 9, 1953, 281-307. Nous aurons l'occasion d’y revenir.
M, Maurice Jourjon signale de son c6té trois textes ott la formule « etiam peccata »
se retrouve sous une forme approchante : De continentia 6, 16... « ut etiam de malis » ;
Epistola 166, 5, 15... « etiam de nostris malis nostrisque peccalis »; et Sermo 10, 5
dont le passage A citer est donné par errour sous la forme précédente, le voici plus
exactement...« Nec mirandum est quod etiam in peccatis hominum Deus bene operatur.»
Ces textes dont la liste pourrait s’allonger, of. art. de F, Chatillon, supra, p. 286-288,
expriment une pensée trés augustinienne : Dieu fait sorvir au bien commun le péché
de tel homme ; pensée qui n’est pas celle que formulent habituellement les inter-BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 43.
prétes de etiam peccata lesquels disent sans ambages qu’Augustin dans cette formule
Japidaire enseigne « que Dieu fait tourner & notre bien méme nos péchés....» M. Jour-
jon estime qu’tme telle interprétation jusqu’a plus ample informé peut se déduire
d'un passage du De correptione et gratia, IX, 24, bien que ce texte soit moins proche,
matériellement parlant, de la formule etiam peccata, que ne l’étaient les textes déja
cités.
C’ost & la découverte de ce texte qu'aboutissent aussi les recherches de H.-I. Mar-
rou et de A.-M. La Bonnardiére. Mais 4 l’encontre de M. Jourjon, ces derniers yoient
une relation sntre la premiéro série des textes augustiniens sur la place du mal dans
le plan divin, cf. Enchiridion 8 (41), et le passage du De correptione et gratia. Pour
tant il est un texte du De libero arbitrio, TIT, 9 (26) trouvé par cos derniers auteurs,
qui signilierait que I'Evéque d'Iippone se reluse & faire sienne V'interprétation que
Yon yeut & tout. prix donner A etiam peccata et formulée ici sous forme d’objection
avec ces mots eux-mémes : otiam peccata nosira, mots que I’on trouve dana ee pas-
sage du De libero, M. I, Chatillon (cf. art, cité) a trés justement fait remarquer,
me somble-t-il, 1° que Vinterprétation donnée A Ja formule dite augustinienne
eat contraire A la doctrine proprement augustinienne, prouve on ost Io texte du
De lib. arbitrio, — 2° Que dans lo passage en question du De cor. et gral. Augustin
ne parle pas de péché, mais des Ames qui momentanément égarées dans l'erreur
reviennent do leurs errements, contrites et humiliées. — 3° Que la formule ‘ etiam
peccata’ depuis la fin du x1° siécle ou le début du xm sitcle glose tradition-
nellement un verset paulinien, Rom. VIII, 28, dans la version qui est colle de
notre Vulgate, ot qui n'est justemont pas celle qu’envisageait Augustin, Tl faut
enfin dire que le Moyen Age la considérait généralement sans favour (s. Thomas),
et n’hésitait pas A la corrigor, Les modernes lui ont & tort assuré un succés qu'elle
ne méritait pas.
GF.
136. Le problime de la communauté de langage ou saint Augustin prédicateur, par
Christine Monnaann, dans Cahiers de La Pierre-qui-Vire, n® 8, 1955, 124-485,
Exposé des plus intéressants dans sa briéveté. La forme littéraire de prédication
dont Augustin ost le eréateur fait des emprunts A une certaine tradition de la rhé-
torique antique apte & la fois A 1a communication des faits religieux ot Nexpros-
sion de l'expérience religieuse. Elle suppose contact aveo la langue du peuple et
spiritualisation de cote langue sous le soullle de l'Esprit. Des éléments stylistiquos
plus ou moins artifictels qui remontent A la Sophistique mais qui ont aussi dos
attaches bibliques, s’y combinent a Ja langue populaire. Cette fusion précisément
s’opére chez Augustin, dont la langue d’abord paienne évolue vers le « style épis-
copal » de la maturité,
A.D.
137. Latin vulgaire, Latin des chrétiens, Latin médiéval, par Christine Mourmann,
Klineksieck, Paris, 1955, 24 x 16, 54 p. .
Nous’ avons ici une réimpression photomécanique de 8 études parues dans la
Revue des Etudes latines, 29, 1952 : Les formes du latin dit « eulgaire ». Essai de chro-
nologie et de systtmatisation de Vépoque augusléenne aux langues romanes (1-15) ;
L'ttude de la latinité chrétienne.. Etat de la question, méthode, résultats (17-85) ; Le
dualisme de Ia latinité médiévale (36-54). Bion quo I’A. n'y parle qu’incidemment
do saint Augustin, le lecteur aura grand intérét & prendre connaissance de ces
études qui exposent Ja formation et I'évolution d’une langue dont saint Aug. s'esh44 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
servi et qu'il a transmise, pour sa part, au moyen Age, L'A. insiste sur le caracttre
des anciennes versions de la Bible et sur leur réle dans la formation du latin des
chrétiens : on no peut en surestimer V'influence (p. 11; 29-30). L’A. ne eroit pas
pouvoir maintenir Ia vieille opinion, encore soutenue par Bardy, La question des
langues dans U Eglise ancienne, 1, Paris, 1948, que la pensée chrétionne fut formulée
pour la premiére fois en latin dans les communautés d'Afrique, qui auraient contribué
& latiniser I’Eglise de Rome : il y aurait eu latinisation simultanée en Afrique et
Rome dés le n° sitcle (p. 28). Quant a léquilibre entre la tradition profane et les
éléments spécifiquement chrétiens, auquel la littérature chrétienne du ry*-vé sidele
est arrivée (p. 33), idéal « augustinien » que la latinité médiévale réalise A son tour
au temps de son apogée au cours du xu siécle (p. 46), voir du méme auteur, Pro-
Uidmes stylistiques dans la littérature laline chrétienne, dans Vigiliae Christianae, 1X,
1955, 222-246 ; Bulletin augustinien pour 1955, n° 138, (Voir n° suivant). — *
Ad V.
138. Problémes stylistiques dans la littérature latine chrétienne, par Christine Moun-
ann, dans Vigiliae christianae, IX, 1955, 222-248.
Le christianisme a provoqué la formation d’une. langue nouvelle, une langue
de groupe de chrétiens, earactérisée par des mots et des tournures nouvelles. Cette
langue peut-elle s'accorder avec un style littéraire : voila lo probléme, Les auteurs
ehrétiens les plus anciens, bien qu'adoptant simplement les formes littéraires tra~
ditionnelles, curent & se prononcer, de fait ou on théorie, sur ee probléme, Les ver-
sions anciennes de la Bible Pavaient résolu en négligeant les régles de traduction
6tablies (Cicéron} pour pratiquer, non par incapacité mais par respect et fidélité
au texte sacré, un littéralisme verbal et stylistique, pou apprécié d’ailleurs par les
intellectuels. L'A. caractérise d’abord les solutions apportées par Minuce Félix,
Tertullien, Cyprien, Lactanco et Hilaire de Poitiers, puis plus longuement. celle
Augustin, La solution théorique d’Aug. se trouve dans le L. IV du De doctrina
christiana, ot Aug., sans condamner les régles de la rhétorique, recommande, comme
moyen de formation, la lecture do la Bible et de bons auteurs chrétiens : il reconnatt
done l'existence dune littérature chrétienne, qui peut servir de norme. L'A. pense
que la théorie d’Aug. est une adaptation chrétienne des théories exprimécs dans
le Hept Spous du Psoudo-Longin, qui cite aussi parmi les exemples 4 méditer ot
a imiter la Bible des Juifs. Quant a la pratique, Aug. se sert d’une pluralité de style
dapris le systéme antique : la prose hypotactiquo ot la prose paratactique et anti-
thétique, qui remonte a Gorgias; mais dans toutes ces formes stylistiques Aug.
emploie une langue foneigrement chrétienne, sauf évidemment dans ses premiers
éorits : il arrive ainsi & un équilibre ontre la tradition littéraire: profane ot les éléments
spécifiquement chrétiens, qui sera la base d'une culture chrétienne. Dans un dernier
passage I'A. cherche 4 donner une explication de la préférence marquée par les
auteurs chrétiens (Tortullien, Cyprien, Augustin) pour’ le stylo antithétique ot
figurée : Tertullien I'a adopté parce qu'il était la mode; Augustin avanee en sa
faveur dos raisons psychologiques, historiques et théologiques, L'A. cite de nombreux
textes A appui de son exposé tres suggestif.
it AL d. V.
139. Doublets dans les ceuvres de saint Augustin, par G. Banoy, dans Revue des
études augustiniennes, 1, 1955, 21-39.
Saint Augustin omploie souvent les mémes formules quand il traite les mémes
questions, Probléme considérable, dont I'A, a tracé un. premier apergu dans LesBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 45
méthodes de travait de Si Auguslin (Augustinus Magister, I, 19-29). Il complate
co travail en traitant ici des doublets, c'est-A-dire de reprises textuelles de passages
d'écrits antérieurs, sans avertissement au lecteur. En fait, il prend ce mot au sens
Jo plus large, comme le montrent différents cas présentés. Les Tractatus in Joann.
offrent de fréquentes ressemblances avec les Enavrationes in Ps. qui lew sont
contemporaines. Les resserablances sont plus frappantes et proprement textuelles
entre Commentaire ‘sun Exéchiol XIV, 14 ot Vexégise du méme passage dans Quest,
Evangel. Enarrat. in Ps. et Sermo de Urbis excidio. Le De Trinitate euchisse un
texte de Tractatus 99 in Johan. L'Enchiridion, spécialement, reproduit. maints
passages de livres antérieurs, Les Huit questions a Duleitius, faites de pigees emprun:
tées, sont fo cas le plus typique do transcriptions textuelies. Une catégorie. spi=
ciale est celle des ouvrages qui revicnnent sur un sujet déja traité pour en reprendre
Vexamen : mensonge, origine de l’ame...
A. D.
140. La Retérica de San Agustin y su patrimonio elisico, par Jesus Gancta Je:
nez, dans La Ciudad de Dios, 178, 1955, 11-32,
Augustin n'a pas composé un taité de rhétorique; il n'a pu réalisor lo projet
qu'il méditait aprés sa conversion d'vne réforme de la formation littéraire. Mais
on peut extraire de ses ceuvres, du De doctrina chrisl. surtout, uno esquisse de ce
quo serait une rhétorique chrétienne, ses orientations, ses sources — on sait Tusage
quill fit lui-méme des patens — ses ohjectifs (ut pateat, wt placeal, ut moveat veritas).
L’A. en montre aussi la gondse dans la formation méme d'Augustin, situé au con-
fluent de deux civilisations et mis en demeure dopter. —~ Le plus grand ovateur de
TEspagne, le P. de Grenade (+1588) se situe dans le sillage de la rhétorique d'Au-
gustin et a d’ailleurs organisé Sa pensée en un corps complet de doctrine.
ALD.
141. S. Agostino pote, par Francesco di Carva, dans Augustiniana, Napoli a
S. Agostino nel XVI centenario della nascita, Instituto editoriale del Mezzo-
giorno, Napoli (1955), 111-120.
Si la poésie consiste & trouver I'imago ot le rythme eapables de suggérer les senti-
ments profonds, Augustin a souvent été potte : l'auteur le montre par une série
de citations, tirées surtout des sermons, Augustin le fut encore, ajoute-t-il, on
Voyant l'histoire du monde comme wn grand potme, qu'il raconte en la « Cité de
Dieu» comparable a Ja « Divine Comédie » de Dante...
F, T.
142, S. Agostino oratore ¢ serittore, par Ugo Mantant, dans Auguistiniana, Napoli a
S. Agostino nel XVI centenario della nascita, Instituto editoriale del Mezzo-
giorno, Napoli, (1955), 121-140.
M. examine la formation littéraire en usage dans les écoles du tv° sitcle ; puis les
dons et les procédés oratoires de saint Augustin, spécialement dans ses sermons ;
les qualités de son style ot les différences, plutdt raves, i V'égard des classiques,
‘Vue d'ensemblo, appuyée d’exemples convainquants. qe
143, Liarle in Sant’ Agostino, par Valorio Manrans, dans Augusliniana, Napoli a
8, Agostino nel XVI contchario della nascita, Instituto editoriale del Mezzo,
giorno, Napoli, (1955), 191-202.46 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
M., professeur d'Histoire de Vart, caractérise briévemont, mais avee compétence,
Yart de saint Augustin, son inspiration néoplatonicienne, ses applications & l'ar-
chitecture, a V'éloquence, et au lyrisme des Confessions.
F-J. T.
144. Les Pires de U'Eglise devant les Enfors virgiliens, par Pierro Councrtte, dans
Archives d'Histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age, 30, 1955, 5-74.
Le livre VI de 'Enéide était des mieux choisis comme instrument de prospection
yirgilionne on profondeur dans Ja littérature chrétienne ancienne. Tl renferme le
Virgile qui a le plus marqué des générations aussi proches de la séduction classique
que de la Révélation chrétienne. Le travail de I'A. est aussi intéressant: par les
résultats positifs ct précis qu'il apporte dans sa ligne d’enquéte que par les vues,
réflexions, observations, recoupements dont il s'accompagne incessament. Il met
& contribution une érudition a Ja fois chrétienne et classique aussi large que sire...
et prudente. Il s'en dégage un témoignage pour le moins improssionnant do la pré-
sence du Virgile eschatologique dans la littérature chrétienne du m1¢ au xu° siécle,
mais non moins chez St. Augustin, parmi tous les Péres. On pout dire que dans
la cinquantaine de références le concernant, défilent tous les thémes et toutes los
circonstances notables de la grande ¢vocation : la descente, le labyrinthe, Rada-
manthe, les Champs Elystes, lo Léthé, los cupides, los oracles, la métempsychose,
I Intelligence du monde... Lecture de Virgile complaisante et ingénieuse, mais
attentive a ne pas aceréditer dans le milieu chrétien l'imagerio des mythes paiens,
Liétude intéressera non moins sur Jorientation philosophique de la penséo dos
Péres : un certain nombre admettent dans son ensemble J'interprétation néo-pla~
tonicienne de Virgile; on mesure I’extention du néo-platonisme on Occident ; de
son cété, l'histoire de l’interprétation de Virgile s'éélaire. L’A. est favorable en fin
de compte A V'existence d’un commentaire néo-platonicien de Virgile (hypothése
Bitsoh).
A. D.
148. Gioviniano, esame delle fonti e dei frammenti, par Francesco Vattz, Pubbli-
cazioni dell’ Universita di Urbino, serio di Lettero e. Filosofia, vol, II, Urbino,
1954, 22 X 14, 144 p.
Liétude que publiait l’A, en 1924, au tome II de la revue Didaskaleion nouvelle
série), p. 1-66, est devenue un livre de 143 p. dont le leitmotiv est en somme une
réfutation méthodique du portrait de Jovinien et de sa doctrine tels que les a pré-
sentés W. Haller en 1897, dans les ‘ Texto und Untersuchungen ’. Colui-ci s'était
fait systématiquement le défenseur de Jovinien. F. Valli dans un esprit impar-
tial, reprend bon nombre des assertions de Haller et tente de rétablir objectivement
les faits comme aussi la doctrine de Phérésiarque, n’hésitant pas pour cela de nuancer
au passage tel ou tel jugement outré de s. Jérdme. — Rien ne prouve que Jovinien
ait appartenu au monastére d’Ambroiso A Milan, D'autre part il n'est pas vraisem-
blable qu’Augustin ot Jéréme aient connu Jovinien, Quant a Ja date de la con-
damnation, au lieu: des dates suggérées par Baronius, A savoir les années 389-90,
Valli propose année $92, étant donné que la principale réfutation des erreurs de
Jovinien par Jéréme, son, Adversus Jovinianum, peut étre datée, au plus tot, de
Vannée 894. Valli fait un trés grand cas des jugements de s. Augustin sur Jovinien.
En 401 'évéque d’Hippone écrit deux traités pour combattre directement sos
erreurs, le De bono conjugali et le De sancta virginitate. Dans la lutte contra Julien
a@’Eelanc,, bien souvent Augustin rapprochera la doctrine de Julien de celle de
Jovinien. Tous ces textes I’A. les utilise avec beaucoup de soin, les replagant dansBULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 47
Jour contexte pour ne pas les forcer, Je n'ai pas retrouvé dans cette étude doux
braves allusions de s. Augustin & l'Adversus Jovinianum de s, Jérdmo, dans deux
lettres adressées A Jéréme lui-méme : Epist, 166, 6; et 167, 4, ot Augustin init
siennes les appréciations sévéres de Jérdme.
. GR
PROBLEMES SCRIPTURAIRES
146. Saint Augustine, The Biblical Scholar, par Seraphim M, Zann, dans Scientia
(Malta), 21, 1955, 129-144.
Le maitre en Ecriture sainte que fut St Augustin, vaste sujet dont l’A, présente
quelques aspects importants, Augustin exégéte est inséparable d'Augustin théo~
logien et philosophe. C’est la Bible tout entidre, quoique A des degrés différents,
qu’a exploré sa réflexion, Il fut préourseur on tous domaines : canonicité, inspiration,
interprétation, exposition. Il s'est intéressé au texte Jui-méme pour lamendor.
CE. p. 142, deux notes documentées sur l'inspiration et les régles d'intorprétation
augustiniennes. Le P. Zarb a prospecté louvre entiire do lévéque d’Hippone aux
plans historique, critique et oxdgétique : voir p. 129 deux notes bibliographiques
concernant ses travaux.
A.D.
147. La Velus Latina Hispana, I. Prolegomenos, par T. Avuso Manazunta (Cone
sejo superior de investigaciones cientifieas, Seminario filologico « Cardenal Cis
noros », Textos y estudios, J), Madrid, Consojo superior de investigaciones eion-
tifieas, Instituto « Francisco Sudroz », 1953, in f., 598 p.
148. Compte rendu de B. Carrniz, dans Recherches de théologie ancienne et médié-
vale, 22, 1955, 130-131.
Dans ses vastes Prolégoménes, I'A. consaere quelques 170 pages aux problames
dela Vetus Latina, 1 rojotte avec raison los hypothéses itala = illa ou itala = aquila,
de méme que celles de Ia vulgate ow de la révision hexaplaire. Comme lo fait remar-
quer dom B. Capelle, I'A, n’a pas tiré parti des travaux récents « de A, Vaccari sur
le psautier de Vérone et sur l’influence milanaise, si sensibles dans les corrections
apportées par s. Augustin au psautior d'Afrique ». Et le docte Bénédictin de so
demander s'il faut faire un rapprochement entre ce « choix d'un modéle emprunté
par Augustin 4 I'Italie du Nord pour rovisor son texte... avec sa préférence déclarée
pour VFtala ? »
GF
149. Das Problem der Psalmen zur Zoit der heiligen Hicronymus und Augustinus.
Text und Intorpretation, bearbeitet von Barnabas Sremnrr, dans Schweizerische
Kirchenseitung, 128, 1955, Nr 46, p. 553-554 et ibid., Nv 47, p. 567-568,
Lrarticle présente I'étude de Dom P. Salmon, Le problime des psaumes ete.,
parue dans L’Ami du clergé, 64, 1954, 161-173, dans Benediktinische Monatschri(t,
XXX, 1954, 393-416 et dans Rivista biblica italiana, 2, 1954, 97-118. Voir Bullelin
augustinien pour 1954, dans Revue des dudes augustiniennes, III, 1957, p. 433, n. 681.
150. Eapédition paléographique au Sinai; par Gérard Gazrrrs, dans Le Muséon,
63, 1950, 115-124.48 = BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
151. Saint Augustin, saint Ambroise et Aquila, par Alberto Vaccant, dans Augus-
tinus Magister, t. 3, Etudes Augustiniennes, 1954, p. 471-48
152, Psalterium ¢. Augustini in monte Sinai repertum, par Alberto Vaccanr, dans
Biblica, 86, 1955, 260.
153. Le manuscrit latin du Sinai, par Roger Baron, dans Revue du Moyen Age
latin, 10, 1954, 267-280.
154, An unknown latin Psalter on Mount Sinat, par B, A. Lowe, dans Seriptoriun,
9, 1955, 177-199.
155. Le mysiériewe calenirier latin du Sinat. Edition et commentaire, par J. Gri-
nomowr, dans Analecta bollandiana, 75, 1957, 105-134,
Parmi les 41 ms du fonds slavon que posséde la Bibliothéque du monastére Sainte-
Catherine du Sinai et que purent examiner au printemps de 1950 les membres de
Fexpédition américano-égyptienne (cf. Garitte..., supra n. 150), se trouve sous le
no 5, un manuserit latin, le seul ms latin parmi les quelque 3800 mss de cette bibli
théque. Il se compose de 112 folios de parchemin, mm. 163 x 105, 20, et contient 1)
Te psautier ff, 1-81¥; 2) des cantiques de la Bible, ff. $2-105¥; 8) un calendrier
suivi des Nomina apostolorum per singulos cibitates ubi predicaberunt euangelium,
et d'une liste des arts libéraux, ff. 106Y-108 ; 4) le début d'une Passio Peiri et Pauli,
ff, 108-112", — Das 1954 le Pare Vaccanr, en post seriptum de sa communication
au Congrés augustinien (ef. supra n® 151) attirait attention des spécialistes sur
Vétroite parenté du psautier contenu dans co ms., avee colui d’Augustin; ce qu'il
rappolait dans Biblica en 1955 (of. supra n® 152). La méme année R. Baron donnait
une description rapide du contenu du ms. sans toutefois signaler la parenté souli-
gnée par le P. Vaceari (ef. supra n° 453). Cette description nous révéle quelque
chose d'intéressant, en téte de chaque psaume se trouve une rubrique indiquant
Fauteur, souvent les circonstances de composition, ordinairement le sens spirituel,
exemples + X psalmus dabid ad passionem Christi pertinet. XII psalmus dabid.
Box ceclesie expoctantis. XIII psalmus dabid. Box ecclesie ad Christum.ete, Ges
courtes rubriques doivent étre éditées par dom P. Salmon, annonce J. Gribomont,
art. cit. p. 110, Du fait de la perte de certains cabiers, le psautier n'est pas ontior,
il ne contient plus que le texte des psaumes TX, 3-LXXXIII, 12 et CI, 12-CV, 38.
Son texte est parfois plus proche du psautier africain que les psautiors de Vérone T
(vie ot vine s.) ot de Saint Gall 912 (fragments palimpsestes de la fin du vé s.) ¢ mais
il s’en écarte parfois li ot les autres psautiers se rapprochent d’Augustin. Il nous
faut attendre I'édition que doit nous donner le P, J. Gribomont dans les « Collec-
tanea biblica latina », pour découvrir tout lintérét de ce nouveau psautier, E, A. Lowe
dans un long article accompagné de’ trés belles reproductions (cf. Seriptorium...
supra 9 154) a découvert l'originalité paléographique de ce ms. et, faute de point
‘de comparaison, propose de le dater du rx® siécle ; d’autre part il pense que son
lieu Vorigine doit tre un milieu oriental, gree ou syriaque, olf se soraient trans-
portées des traditions latines.
Dom J, Gribomont dans Farticle publié on 1957 dans les Analecta Bollandiana
{ef. supra n° 155) nous donne l'édition commentée du calendrier contenu dans les
folios 106-408", et qui est de la méme main que le psautier. Il fait suivre cette édi-
tion d'une étude comparative & partir d'autres calendriers et conclut ainsi : « le
calondrior du Sinai Slavon 5 s’explique d'une fagon satislaisante comme Je sanc-
toral d'une Eegliso d’Alrique du nord, apparenté A l'une des sources du martyrologe
hiéronymien, tenu & jour sur place au moment de I'ocoupation byzantine ; il faut
craindre pourtant qu'il ne soit complété par quelques anniversaires d’ordre porson-
nel, étrangers & l'usage liturgique. Il constituo un précieux document sur les rela-BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955 : 49
tions liturgiques de l'Afrique du vin® siécle tant avec VOrient qu'avee I'Espagno,
VItalie méridionale et Rome », Malgré l'analyse sérieuse de VA. j*hésite & admottre
de telles conclusions. Ce calendrier postérieur de deux siéeles au Calendrier de
Carthage (v1) me parait presque tolalement débarrassé des plus grands noms de
Saints quo l'Afrique ait connu : Stes Porpétue et Félicité, Marianus et Incobus,
les saints martyrs massylitains, Fructuosus, Augurius, Bulogius, Quodvultdeus,
Deogratias, ete, Et comment expliquer quo ce calendrier dit d'Afrique du Nord
ne conticnne pas le nom de st Augustin que l'on trouve au Mantyrologium Hierony-
mianum (vi-vu® s.) et au Martyrologe de Bade (vin s.). En sont absonts aussi
les noms de saints romains trés honords en l'Afrique : Ste Agnds, Sis Gervais et
Protais, Décollation de s. Jean-Baptiste. Ce précieux ms Sinaiticus 5, sera encore
Vobjét de nombreuses études; et les nombreux problémes qu'il pose dovront 80
résoudre les uns par les autres;
aa if G. F
156, Augustine and the Old Testament Canon, par Samuel J. Scttuurs, dais Biblio-
theca Sacra, 112, 1955, 225-234.
Le canon d’Augustin, fondé sur lautorité de trois conciles africains, compronait
lee deutéro-canoniques, of. De doctrina chr, Pourquoi ce manque de critique d'ad-
mettre des livros qui ne figuraient pas dans le canon juif ? L’A. Vexplique d'un
point de vue protestant. Ignorant 'hébreu, Augustin ne pouvait étre un expert.
en cette question, I] faut éearter l'influence de Jérdme dont Augustin n’admettait
pas la supériorité en matidre de canonicité, Serait-ce l'autorité de I'Kglise ? Nulle
part I’Evéque d’Hippone n'affirme qu'elle soit infaillible, mais il la regarde blen
comme la gardienne des Hovitures : il a subi la pression do I'liglise qui & cette 6poque
ot régnaient encore des confusions a fait lunité du canon catholique, Augustin
s'est rallié A la pratique de ITiglise par impuissance de contréle personnel en un
sujet sur lequel aucune hérésie ne l'avait alerté, puis il a formulé Jes normes do la
canonicité catholique.
A.D.
187. Das Zwélfprophetonbuch im Witrzburger Palimpsestecodex (cod. membr. 1® 64)
und seine Textgestalt in Vatersitaten, par Meinrad Sranent, dans Saori Brudiré,
VII, 1955, 5-84.
Cot article traite du Livre des Douze Prophétes dans le Palimpseste de Wirzburg
(cod, membr. n° 64, ou Mp. theol. fol. 64a, ou we) et de la forme textuelle de see
citations chez des Péres. Il fait suito & un autre art. Die Konstanzer und St. Galler
Fragmente sum altlateinische Dodckaprophelon, dans Sacr. Erudiri, V, 1953, 26-85.
Ges deux art, font partie d’une thase : Das Dodekapropheton der lateinische Sepluas
ginta, Untersuchungen iber Horkunjt und die geschichiliche Entwickelung der late:
nischen Textgestalt des nichthieronymianischen Dodekapropheton, Witraburg, 1949
(dactyl.). Dans le premier art. !’A. montre que le texte des Petits Prophétes, transmis
par les fragments de Constance (Cst) et de St. Gall (sg) different fondamentalement
du texte d’Ezéchiel transmis par les mémes fragments. Il pense que ces textes sont
Teouvre de deux traductours différents ; ces deux traduetions, dans leur état pri-
mitif, ne pouvaient étre, ni chronologiquement ni géographiquement, fort éloignées
de Cyprien ; mais il est clair que est et sg sont le résultat d'une évolution, Tl est en
Sutre remarquable, que Jes citations par Tyconius de textes des Petite Prophites
concordent avec le texte d’Ezéchiel transmis par est, lly a done deux typos de textos:
lo type Tyconius ot le type Constance. Cos deux types se sont mélangés pour former
un Mischtyp dont we est le témoin. Le Palimpseste de Wireburg (we) porto on sur-
450 BULLETIN AUGUSTINIEN POUR 1955
charge des textes des Enarrationes in psalmos, copiés vers 700 d’une éoriture de
Vécole de Luxueil. Ceci est intéressant pour l’augustinisme, mais le présont art.
ne donne pas de plus amples-détails. Le texte primitif de we est en unciales du v° siécle
et donne des fragments bibliques, entre autres des Petits Prophétes (Osée 1, 1-2, 13
(15), 4, 14-7, 1; Jonas 3, 10-4, 11). D'ot Vimportance de se pour l’histoire do Ia
Vetus latina. LA. analyse surtout les fragments du Dodekapropheton ot la présence
ae ses locons dans cortaines citations des Péres, parmi lesquelles le Speculum pseudo-
augustinien intéressera les augustinisants. L’A. pense que l'auteur du Spec. s'est
servi d’une Bible fortement semblable a celle dont s'est servi le Palimpseste (p. 48)
et il note (p. 27) que ces textes ne se trouvaient pas seulement en Afrique aprés
saint Ang., mais déja en Europe au temps d'Hilaire (367) et d’Ambroise (397). Par
ailleurs il se trouve dans we des legons qui appartenaient a la traduction africaine
primitive du Dodekapropheton (p. 16). De cos constatations on ne peut certes tirer
argument en faveur de l’authenticité augustinienne du Spec., mais elles infirment
Vargument défavorable que certains ont tiré du fait que les textes bibliques du
‘Spec. seraient de la Vulgate hiéronymienne (de Plinval, dans Auguslinus Magis-
ter, I, 1954, p. 187; ef. Weihrich, CSEL, 12 (1887}, XIV-XXII), Déja Dom Henri de
Sainte Marie, Sancli Hicronymi Psalterium Iucta Hebraeos, Rome, 1954, XLVII et
suiv. a montré que les textes psalmiques du Spec, subissent J’influence d’anciens
Psautiers et ne partagent les fautes d’aucune des familles de mss du Iuata Hebraeos ;
jot Stenzel (17-24) constate Ia méme infidélité & la Vulgate hiéronymienne dans les
citations des Petits Prophétes. Ne resterait-il donc plus contre l’authenticité augus-
tinienne du Spec. que l'argument tiré de son esprit doctrinal, combattu récemment
par B, Capelle, Le cas du Speculum augustinien Quis ignorat, dans Revue des étud.
‘augustiniennes, II, 1956 (Mémorial Gustave Bardy), 423-483 ? Lo lecteur de l'art,
de Stenzel doit avoir sous les yeux Vetus Latina, 1 Verzeichnis der Sigel, Vreiburg,
1949, pour se reconnaitre dans les abréviations.
Ad Vv.
158. Le Cantique des Cantiques dans Veewore de saint Augustin, par A.-M, ta Bowan-
prime, dans Revue des études augustiniennes, 1, 1955, 225-287.
On trouvera ici un releyé méthodique de toutes les citations éparses dans l’@uvre
@’Augustin, suivant Dordre des versets du Cantique. Les références & chaque versot
sont classéos chronologiquement. En tout quelque 174 citations sur environ 45.000
pour I’Ecriture entiére. Uno colonne spéciale donne «I’orchestration seripturaire ». Un
tableau final compare les citations d’Augustin avec celles de Cyprien, d’Optat de
‘M., de Tychonius ot d'Ambroise. D'une enquéte ultérieuro il résulte que le Cantique
est pour Augustin en relation étroite avec le mystéro ot la liturgie du baptéme. IL
ne doit pas s'interpréter littéralement, ayant un sens « figuré, énigmatique, spirituel,
prophétique ». Il chante les nooes virginales et spirituclles du Christ avec son Eglise.
— Fdlicitons 1’'A. de ce nouveau progrés réalisé dans sa vaste et fractuouse exploration.
A. D.
159. Les commentaires simultanés de Mat, 6, 12 et de I Jo. 1, 8 dans Veuvre do saint
Augustin, par A-M. 14 Bonnanprier, dans Revue des études augustiniennes, 1,
4955, 129-448,
Commenté 163 fois dans auvre augustinienne, le verset Mat. 6, 12 et dimitte
nobis, y est rapproché 28 fois de J Jo. 1, 8 ; particuligrement au temps de la polémi-
que antipélagienne (cf. tableau p. 181) contre la thiso de 'impeccabilité des saints.
‘Augustin établit qu'aucun juste n’est indemne de péché, — Avant 444, il utilise
Jes mémes versets contre la prétention donatiste au monopole de la sainteté. Il
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