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Plaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme"
Plaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme"
Plaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme"
Livre électronique222 pages3 heuresLa Touche et la plume

Plaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme"

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À propos de ce livre électronique

Titou est un jeune garçon qui se raconte.
De retour au Havre, après quelques années d'absence, il fait le constat de sa vie, en décrivant deux environnements différents :
Son enfance et sa vie d'adulte.
Le Havre est devenue sa ville, il la dépeint telle qu'il l'a connu et telle qu'elle est devenue, et dresse ici, un portrait de la société, de ses craintes et les dérives qu'il constate.
Loin d'être un traité de philosophie, l'auteur marque sa différence.
Ce que l'on a fait, ce que l'on a laissé faire, ce que l'on aurait dû faire reste un ambiguë dilemme face au monde.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie20 nov. 2018
ISBN9782322089048
Plaidoyer pour une vie: "Deviens un Homme"
Auteur

Alain Pinet

Né en 1958 dans le Bourbonnais, Alain PINET écrit par plaisir. Après les quatre premiers tomes de L'ENCRE ROUGE, ce dernier roman fiction termine la grande saga dédiée à Luc REUTHER. L'on retrouve sous la plume de l'auteur, autant de plaisir et d'amour des détails, que du rêve et de l'évasion. Laissez vous une fois de plus plonger au coeur des affaires, des amours, et du rêve.

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    Aperçu du livre

    Plaidoyer pour une vie - Alain Pinet

    « LES OISEAUX » une œuvre de Jean Pierre LARTISIEN

    Ils trônent majestueux, sur la place de l’Hôtel de Ville du Havre, comme

    gardiens du temps et des hommes, en rappelant à chacun la petitesse de qui

    nous sommes, nous, humains faillibles qui perdons nos repères dans la

    mouvance du temps

    Collection

    AVANT PROPOS

    Plaidoyer pour une vie est une simple approche de ce que ma génération aurait peut être, et sans aucune certitude, dû prévoir et faire pendant qu’elle le pouvait encore, pour que le monde change et tienne compte de l’humain plutôt que de la richesse et du pouvoir.

    Il met en parallèle, les rêves d’un gosse qui doit grandir trop vite, et qui est idéaliste, face au monde réel tel qu’il est et tel qu’il se vit au quotidien, en utilisant les technologies nouvelles, les moyens de communication les plus sophistiqués, et les hommes comme otages d’un système bien huilé, rompu à dominer et à générer toujours plus de profits, au détriment des valeurs essentielles qui ont menées l’humanité jusqu’à ce jour.

    Aucun système n’est parfait, et pourtant, celui dans lequel nous vivons perd de sa substance de jour en jour, faisant fi des catastrophes en tous genres à venir, qu’elles soient naturelles, exceptionnelles, ou plus simplement générées par la destruction des ressources de la planète « terre ».

    « A trop pomper le puits, l’on finit par

    l’assécher ! »

    Collection

    Sommaire

    Cours gamin, Le temps passe, il ne s’arrête jamais

    Tu m’enfermes ? Non, tu me rends libre

    Décris ton paysage, ton endroit, et ton rêve grandira

    La décision

    Conseil d’administration

    Arrêt sur image

    ça y est, j’ai 14 ans

    Le crépuscule éteint le jour qui décline

    J’assume

    « Cours gamin,

    Le temps passe, il ne s’arrête jamais »

    20 Avril 2015.

    C’est un lundi comme tant d’autres, sans plus ni moins, et somme toute une journée qui s’annonce ordinaire.

    Pourtant, c’est précisément ce jour que j’ai choisi pour écrire, ouvrir mon esprit, mon cœur, et probablement mon corps.

    Pourquoi ?

    Je ne saurai dire quelles raisons me poussent ainsi à coucher sur le papier cette histoire qui me touche.

    Peut être parce qu’elle me ressemble et qu’en ce sens elle me libère, même si au passage, elle affecte mon être au plus profond.

    J’imagine que certains la trouveront banale et sans intérêt, d’autres ni trouveront là qu’un écrit de plus, quelques mots qui se suivent pour former phrases, paragraphes et récit.

    Peu m’importe en vérité, parce que sur le fond, c’est mon histoire, et qui mieux que moi ne saurait alors la conter.

    Je suis assis là, sur un banc littéraire, face à la mer et au port, voyant défiler les bateaux dans un balai continuel et laissant derrière eux une trainée blanche sur l’eau étincelante.

    C’est un retour aux sources d’une période de ma vie, et sans raison particulière, je suis revenu là, au Havre, pour trouver inspiration et nouveau souffle.

    J’en manquais, c’est vrai, et sans doute était il temps pour moi de donner un nouveau sens à ma vie.

    C’est là, sur ce banc, qu’à germé en quelques jours, le besoin de prendre cette plume trop longtemps oubliée au fond de l’une de mes poches.

    Mais aujourd’hui, seule et sans contrainte, il sera difficile de l’arrêter car elle court seule sur la première feuille de mon bloc de papier.

    Je suis né au soir d’un 24 Décembre, d’un père et d’une mère exploitants agricoles, dans le bourbonnais, en Allier, juste après que trois étudiants algériens se voient tabassés à l’université à Paris.

    C’est dire dans quel climat put s’annoncer ma venue au monde…

    Terre oubliée sans doute, l’ALLIER, ancien fief des Ducs de BOURBON, fut rattachée administrativement à la Région AUVERGNE.

    Pourtant, le Bourbonnais ne ressemble aucunement à l’image qu’offrent les trois autres départements de la région. HAUTE LOIRE, CANTAL et PUY DE DÔME sont des terres de volcans éteints dont on distingue encore le sommet des cheminées.

    Ainsi s’élève tout autour de leur paysage, la chaîne des Puys.

    Leurs habitants ont conservé cet accent particulier et chantant venu du Sud.

    Mon Bourbonnais lui, il ne l’a jamais eu.

    Il a l’esprit de la terre, il a sa dureté, et il a cette manière indéfinissable de rouler les R comme en BOURGOGNE. Il a le temps de vivre, et peut-être est-ce pourquoi il a du mal à entrer dans la folle vitesse du 21éme siècle.

    Mais c’est mon pays, là où je suis né, là où j’ai grandi.

    Je vous ferai grâce de toute son histoire moyenâgeuse, et du temps de sa grandeur passée, lorsque les Ducs de BOURBON tenaient le royaume de France, après que VERCINGETORIX sortit victorieux des légions de ROME, en l’an 52 avant JC, sur le plateau de GERGOVIE, là bas au sud, tout près de CLERMONT FERRAND.

    Le Bourbonnais est né à BOURBON L’ARCHAMBAULT, et ce ne sont pas moins de sept rois qui ont présidé les destinées de la France, d’HENRI IV à CHARLES X.

    Vous comprendrez aisément la fierté du bourbonnais, car il sait d’où il vient.

    Alors, pourquoi voudriez-vous qu’il soit ainsi oublié par tous, isolé et loin des routes commerciales, perdu dans son centre France, alors qu’il en est le berceau ?

    Paradoxe de l’histoire, celui qui fut ainsi le tout premier territoire de la royauté de France, devient et demeure un oublié de la république, seul et parfois contre tous, sans rébellion, dans le silence, il reste pour longtemps encore, un patrimoine exceptionnel qui ne se découvre qu’aux plus curieux des touristes de passage.

    Ici, on ne s’arrête que pour une courte halte au moment des vacances, sur la route qui mène à la Méditerranée.

    Et pour ce faire, deux routes nationales le traversent. La nationale 7 qui file vers MARSEILLE, et la Nationale 9 qui descend par les volcans, les hauts plateaux du LARZAC et leur rocaille, jusqu’à BEZIERS.

    Il faut bien vous dire que depuis quelques années, il y a bien eu des aménagements et des routes à deux fois deux voies qui ont été réalisées. Mais le revers de la médaille est sévère, puisqu’ainsi, en Allier, on ne s’arrête plus, on file à toute vitesse sur les autoroutes, jusqu’à l’aire des volcans, en territoire Auvergnat, en oubliant notre éternel pâté aux pommes de terre, et notre vin de Saint Pourçain, nos merveilleux bœufs charolais, et nos fromages au lait cru.

    Bref ! On nous oublie à défaut de nous reconnaître comme patrimoine mondial, et pourtant, nous sommes l’histoire de France.

    Quel département peut-il s’enorgueillir d’avoir fait naître le premier des Bourbons ?

    Et puis, nous avons ici aussi notre triste record, notre fameuse mauvaise note : l’axe routier Est Ouest surnommé la route de la mort.

    Depuis plus de 30 ans, aucune administration n’a réussi à terminer de bout en bout, cette route meurtrière.

    Elle n’a ce record malheureux, que par la négligence de ceux qui ont jusqu’à présent piloté le projet.

    Ils n’ont guère trouvé mieux que de sanctionner les utilisateurs par des PV à tout va et des radars flashants automatiques tout léger excès de vitesse.

    Alors, n’osez pas me dire qu’il n’y a pas la volonté de l’oubli !

    Ce Bourbonnais là dérangerait-il au point de vouloir le détruire ?

    Pour autant, je ne pourrais vous épargner les bois, les forêts, le bocage et l’appartenance à la terre, que le travail acharné des hommes a rendue utilisable et fertile, généreuse et nourricière, mais ô combien capricieuse.

    Tantôt fine et légère, elle est, en certains endroits, lourde et collante, calcaire ou glaiseuse, humide ou sèche, elle est ainsi difficile ou tendre, comme le sont les hommes qui l’ont travaillée.

    Parcelles après parcelles, séparées par des haies touffues d’ormes, de charmes, de chênes, de ronces, d’églantiers piquants, qui servent ainsi encore de barrières naturelles au bétail paissant calmement dans les vertes prairies, elle est terre de bocage.

    Idéalement frontières naturelles des propriétés, ces haies ont parfois disparues, pour permettre aux énormes engins agricoles de trouver une utilité effective dans les fermes, même si, sur le fond, cette dernière n’est qu’illusion relative.

    Cédant plus à une pression économique de consommation galopante, et plus encore à une méthode comptable privilégiant l’investissement matériel à force d’emprunts, dont les intérêts font parfois vaciller la survie de l’agriculture, l’avenir de nos pittoresques fermes, les hommes achètent, s’endettent, et parfois en meurent.

    Ici, dans ce bourbonnais inclassable, l’on nait, l’on vit, et l’on meurt sur sa terre.

    C’est ainsi, et cette appartenance est si forte que l’homme est rugueux, méfiant, fort et tendre à la fois.

    Il guette, surveille, patiente avant d’ouvrir sa porte à l’inconnu.

    La plupart a abandonné les bâtiments ancestraux pour des hangars appelés stabulations jetées à tous vents, où vient se réfugier le bétail, et où seules des balles de foin ou de paille se proposent comme murailles infranchissables mais éphémères.

    Pauvres pierres empilées unes à unes à la force des bras, tantôt blanches, tantôt rouges, et formant les murs des étables, des granges et des habitations, qu’êtes vous devenues ???

    De nos rivières et ruisseaux, j’en garde le souvenir intarissable des poissons argentés que nous pêchions mes frères et moi, dans le bief du moulin de la Sioule, là bas, à Bayet, au lieudit « Entre-miaule », avec nos ridicules cannes en bambou, armée d’un simple fil de nylon, d’un bouchon en liège coloré et d’un hameçon rouillé que nous ne prenions jamais le temps de changer.

    Nous trouvions sous les pierres, de pauvres vers de terre que nous accrochions sans égard pour une quelconque souffrance de l’animal, en le transperçant de part en part, par ce crochet piquant qui faisait gicler de ses entrailles, une bouillie de terre dont il se nourrissait.

    En ce temps là, loin de nos esprits étaient les mots « douleurs et souffrances », car comme tout enfant, nous étions à l’âge de l’insouciance et de l’inconscience.

    Merveilleux temps où le partage régnait en maître mot, dans nos jeux comme dans nos vies d’enfants. Il n’existait alors ni rancœur, ni rancune, ni jalousie.

    Nous réalisions nos corvées en râlant certes. Mais il eût été bien difficile de s’y soustraire.

    Bien que chétif, j’étais déjà classé parmi les « grands » malgré mon jeune âge, dans cette fratrie de neuf enfants.

    Né le quatrième, il eût été délicat de passer mon tour au profit d’un plus jeune encore.

    Ainsi, nos rires, nos joies, nos peines, restaient confinés au fond de nos cœurs et de nos esprits.

    Ils marqueront plus tard, notre futur et notre vie d’adulte.

    C’est en groupe d’âge, à la queue leu-leu, que nous marchions derrière le plus âgé, pour des explorations exceptionnelles de notre lieu de vie, de notre environnement. Rainettes, Escargots, vers de terre, limaces grises ou rouges, mulots, terriers de lapins ou de renards, nous explorions tout ce qui était à portée de nos yeux curieux.

    Nous nous imaginions dans des contrées lointaines, aventuriers d’antan, traversant les âges, la tête dans les nuages, tantôt templiers, tantôt cow-boys, ou vêtus de cape que nous confectionnions avec des sacs d’engrais préalablement découpés et armés d’une épée de bois que nous avions fabriquée en cachette, avec minutie et précision, dans l’atelier de notre père.

    Nous devenions ainsi pour un temps, les personnages intemporels que nous inspirait l’unique chaîne de télévision et de ses séries diffusées le jeudi après midi.

    C’était le seul jour de semaine où nous étions autorisés à nous installer devant l’écran pendant le temps de diffusion des émissions enfantines. Je ne vais rajeunir personne en parlant de Jean NOHIN, de nounours, de la piste aux étoiles et de son Monsieur Loyal Roger LANZAC. Mais cela resituera pour certain, l’époque extraordinaire que nous vivions, avec pour compagnons de route, Pimperonnelle et Nicolas et la maison de Toutou, et les interminables Interlude et petit train de la mémoire. Et puis les Shadocks qui ne cessaient de pomper.

    Mon Bourbonnais, mes racines, je le

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