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Le jour où Dieu quitta l'Afrique: Les Baudroies des Abysses
Le jour où Dieu quitta l'Afrique: Les Baudroies des Abysses
Le jour où Dieu quitta l'Afrique: Les Baudroies des Abysses
Livre électronique93 pages3 heures

Le jour où Dieu quitta l'Afrique: Les Baudroies des Abysses

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À propos de ce livre électronique

Vers les années 3 000 les Africains du sud du Sahara ont fini de détruire tout leur environnement. Après avoir servi longtemps de poubelle des anciennes voitures et de tout ce que le reste du monde ne voulait plus, le continent sombra dans le chaos. Le désert s’empara de la forêt équatoriale et laissa derrière lui des hommes et des femmes cherchant à fuir leur terre au péril de leur vie. C’est ainsi que le cannibalisme devint le seul moyen de survie sur une terre où les animaux avaient disparu. C’est dans ce contexte qu’un homme et son fils furent recueillis par les hommes de la colonie de Djoune. Cette communauté s’était installée sur les hauteurs de Bandiagara afin d’échapper aux désordre qui rongeaient la quasi-totalité du continent. Le seul problème était que les nouveaux arrivants devaient passer un test pour savoir s’ils n’étaient pas atteints « d’Afrose », un trouble complexe accusé d’être la cause de tous les maux du siècle précédent. Cette maladie avait été négligée par les philosophes, ce qui l’avait permis de se maintenir solidement de génération en génération chez les personnes nées dans le vol, la corruption et le crime.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie24 juil. 2020
ISBN9782312075044
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    Le jour où Dieu quitta l'Afrique - Sigame Maiga

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    Le jour où Dieu quitta l’Afrique

    Sigame Maiga

    Le jour où Dieu quitta l’Afrique

    Les Baudroies des Abysses

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2020

    ISBN : 978-2-312-07504-4

    À mon père Boubacar Djoune MAIGA,

    tué par des médecins maliens.

    Et à mon ami Isaac Konaté

    mort suite à un accident de voiture.

    « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l’Est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinéar et s’y installèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre. L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit : Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu’ils ont entrepris ! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu’ils ont projeté. Allons ! Descendons et là brouillons leur langage afin qu’ils ne se comprennent plus mutuellement. L’Éternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C’est pourquoi on l’appela Babel : parce que c’est là que l’Éternel brouilla le langage de toute la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la surface de la terre ».

    Ainsi parlait le médecin chargé de nous faire passer le test qui nous permettrait de rentrer dans la colonie de Bandiagara.

    – Je suis le docteur, ajouta-t-il. Comprenez, mes chers amis que tout homme perd sa qualité d’homme lorsqu’il se trouve dans l’incapacité d’assumer cette responsabilité. L’accident qui fait que du sperme surgit un être qui ne sait pas pourquoi il est là, et qui lui donnerait des droits en tant qu’homme est un souvenir de l’ancien monde. Et il n’existe plus. De mon humble point de vue, dit-il, toute vie doit se justifier dans un sens ou dans l’autre du progrès et non par vos rêves d’universalité. Vous avez détruit votre monde par votre incompétence à vous assumer en tant qu’êtres rationnels. En vivant comme des animaux, vous avez détruit toute la vie dont vous dépendiez.

    – L’infirmière : vous devez savoir maintenant que vous ne serez jamais acceptés à Bandiagara si vous échouez à devenir comme nous. Si jamais vous échouez ici, vous devez savoir que vous perdez le droit de vivre, car nous ne vous laisserons pas être une menace pour le programme « Zéro déchet humain ». Il nous est impossible de faire des concessions sur des détails qui ont conduits les Toloy et les Tellem à leur perte. Chaque mot comptera pour permettre de comprendre dans quel cadre vous pouvez être classés. Nous avons déjà résolu le problème du statut de l’âme et beaucoup d’autres questions d’éthiques qui divisèrent les premiers sages de votre époque. Ici les personnes qui ne peuvent pas vivre comme des êtres humains responsables sont mises sous la responsabilité politique et juridique d’autres. Les personnes qui se lient à nous par la voie de l’intégration ne doivent point constituer une menace pour la communauté. Ceci étant, elles peuvent être jugées complètement inutiles lorsque leur degré de nuisance dépasse le niveau cent de l’utilitomètre, une machine inventée par le docteur Sagayar afin de mesurer le degré de nuisance de l’homme. Dans ce cas, elles sont envoyées dans la plaine du Sono-Gondo pour y demeurer toute leur vie. Ces damnés porteront à jamais les malédictions de la mère-terre qui leur a donnés la vie et tout ce dont ils avaient besoin pour vivre. Nous croyons que la miséricorde divine est à l’origine de la vie. C’est la raison pour laquelle nous y tenons tant. Nous ne voulons pas que la terre redevienne la poubelle que vous avez fabriquée par vos déchets.

    – Docteur : Vous n’avez donc pas grand-chose à faire. Nous disposons d’une Interface Méga Data qui va extraire de votre inconscient le plus profond, toutes les informations qui vous concernent. Elle servira d’interface entre vous et nous, afin de répondre à toutes nos questions lorsqu’on vous connectera. Nous allons faire parler à partir de vous, vos ancêtres, votre histoire et tout ce qui se rattache à vous. A partir de votre inconscient, nous allons mieux vous connaître. Chaque information est importante pour cette étude. Le but de ce programme est de reconstituer notre civilisation perdue sur des fondements solides.

    Que vaut une civilisation qui se perd elle-même dans les méandres du temps ? murmura-t-il en fronçant les sourcils.

    En effet, la nouvelle humanité avait pris des précautions drastiques afin d’éviter les erreurs commises par les anciens. C’était sur les hauteurs qui surplombent les plateaux de Bandiagara que le docteur Djoune établit la première colonie qui portera le nom de ce lieu. Son but était de constituer une nouvelle communauté responsable et consciente face à la menace démographique sur l’environnement et aux gaspillages des ressources naturelles. Car la grande sécheresse qui détruisit le monde moderne avait laissé derrière elle quelques rescapés qui savaient peu de choses sur leur histoire. Plus tard, il fut rejoint par quelques groupes de gens qui s’associèrent à lui et l’aidèrent à concrétiser son rêve de grande colonie.

    On raconte dans les autres colonies que Djoune aurait dépensé tout ce qu’il possédait dans cette entreprise, mais personne ne sait exactement ce que tout cela lui a valu. Les récits qu’on entend à son sujet sont bien multiples et divers. Ceci dit, les plus répandues d’entre ces légendes rattachent la mission du docteur à un plan de Amma lui-même. En ce temps-là, mon peuple ne connaissait encore d’autres divinités que Amma. Ce fut avant que les Dieux des arabes et des occidentaux nous soient imposés.

    Selon la première légende, Djoune serait le jumeau Ogo qui a essayé de créer son propre univers lorsqu’au commencement Amma était sous la forme d’un œuf, et qui se divisa un jour en quatre éléments représentant la terre, l’aire, le feu et l’eau. En effet, ce fut le Désir, mère des Dieux et des Hommes qui anima aussi bien Ouranos que Amma à s’accoupler avec la même Gaia, la terre. Lorsque Amma descendit la première fois pour subir l’un des deux sorts de tout prétendant, il n’arriva pas à mettre son pénis à l’intérieur du vagin de la terre à cause de son clitoris (Termitière). Toujours

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