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LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2: Faut pas le dire...
LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2: Faut pas le dire...
LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2: Faut pas le dire...
Livre électronique261 pages2 heures

LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2: Faut pas le dire...

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À propos de ce livre électronique

Après une première vague d'éliminations, Charlotte Cantin fait toujours partie de l'aventure Bête de scène. Mais pour ceux qui sont encore dans la course, le soulagement est de courte durée… Chose certaine, Charlotte aura beaucoup de potins à partager !

« Plus j'approche de la chambre des filles, plus il y a de l'action. Ça me rappelle que nous avons perdu quatre amis ce soir. Une semaine de rêve et pouf ! l'aventure se termine brutalement pour eux après le premier gala.

Ils étaient sous le choc. Et nous aussi. Nous n'avons même pas eu deux minutes pour les saluer. Nous avons dû nous contenter de leur envoyer la main à travers la fenêtre de l'autobus. Le véhicule était vide et silencieux sur le chemin du retour. J'étais trop triste et trop fatiguée pour colorier des mandalas.

Ce concours de chant est vraiment intense ! »
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditeurs réunis
Date de sortie28 mars 2018
ISBN9782895859888
LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2: Faut pas le dire...

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    Aperçu du livre

    LES POTINS DE CHARLOTTE CANTIN T.2 - Catherine Bourgault

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et

    Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Bourgault, Catherine, 1981- , auteur

    Les potins de Charlotte Cantin / Catherine Bourgault

    Sommaire : tome 2. Faut pas le dire...

    Public cible : Pour les jeunes

    ISBN 978-2-89585-988-8 (vol. 2)

    I. Bourgault, Catherine, 1981- . Faut pas le dire... II. Titre.

    PS8603.O946P67 2017 jC843’.6 C2017-940923-9

    PS9603.O946P67 2017

    © 2018 Les Éditeurs réunis

    Image de couverture : Géraldine Charette

    Les Éditeurs réunis bénéficient du soutien financier de la SODEC

    et du Programme de crédit d’impôt du gouvernement du Québec.

    Nous remercions le Conseil des Arts du Canada

    de l’aide accordée à notre programme de publication.

    ReconnaissanceCanada.tif

    Édition 

    LES ÉDITEURS RÉUNIS

    lesediteursreunis.com

    Distribution nationale 

    PROLOGUE

    prologue.ca

    LogoFB.tif Suivez Les Éditeurs réunis sur Facebook.

    Imprimé au Québec (Canada)

    Dépôt légal : 2018

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    Titre.jpg

    De la même auteure

    chez Les Éditeurs réunis

    Les 5 souhaits de Rose, 2018

    Les potins de Charlotte Cantin

    1. Psst, j’ai un secret…, 2017

    100 % ado

    1. Chroniques d’une fille amoureuse, 2016

    2. Chroniques d’une fille jalouse, 2016

    3. Chroniques d’une fille branchée, 2016

    4. Chroniques d’une fille stressée, 2016

    5. Chroniques d’une fille dans le Sud, 2017

    6. Chroniques d’une fille mélangée, 2017

    7. Chroniques d’une fille gaffeuse, 2017

    OMG  !

    1. « Écris-moi si tu peux  ! », 2015

    2. « Écris-moi encore s.v.p.  ! », 2015

    3. « Réponds-moi vite  ! », 2016

    4. « Envoie-lui ça  ! », 2016

    5. « As-tu vu ça  ! », 2017

    6. « Texte-moi… ça presse  ! », 2017

    Le Club des Girls

    1. Un bal vraiment pas rêvé  !, 2014

    2. Ennemies jurées  !, 2014

    3. Un week-end en ville, 2015

    4. Un été sur la coche  !, 2015

    LogoFB.tif Catherine Bourgault – Auteure

    LogoTW.jpg cath_bourgault

    À toutes les Charlotte

    Prologue

    Yan Morin a fait son annonce. Sans même avoir le temps de comprendre ce qui nous arrivait, nous étions déjà dans l’autobus en direction de Tremblant. Deux candidats se joindront au groupe demain. Un garçon et une fille. Je leur souhaite bonne chance, car tout le monde est plutôt réticent à la venue de ces nouveaux visages. Nous avons passé une semaine intense ensemble. Nous avons appris à nous aimer. Ou à nous détester. Peu importe, nous avons un sentiment d’appartenance à notre petite gang. Les commentaires de plusieurs me laissent croire que ce ne sera pas facile pour eux de s’intégrer !

    J’ai hâte d’enlever tout le maquillage sur mon visage et le spray net collant dans mes cheveux, mais avant je dois trouver quelqu’un pour vérifier la blessure à mon pouce. Ça guérit bien, mais comme j’ai tenu mon micro trop serré toute la soirée, ma peau est à vif.

    Pieds nus, je marche tranquillement dans les couloirs menant à la « chambre froide ». La porte est ouverte ! Je suis d’abord soulagée de savoir qu’il y a quelqu’un, je n’aurai pas à chercher longtemps. Puis je ralentis en percevant une conversation. C’est Zack Justin ! Il a une discussion animée avec le monsieur au col serré.

    — C’est terminé, dit le chanteur d’une voix ferme.

    — Oh non ! jeune homme, dit Grégoire, alias l’homme au col serré. On te paie un supplément astronomique pour ça.

    — Gardez votre argent, je ne veux plus jouer avec Charlotte Cantin ! riposte Zack.

    J’étouffe un cri en entendant mon nom. Je plaque une main sur ma bouche pour m’assurer de garder le silence. La production de Bête de scène paie Zack pour jouer avec moi ?

    — Pas question ! Tu continues ton manège, le public adore ça et les cotes d’écoute grimpent tous les jours. On leur vend du rêve, c’est une superbe histoire !

    — J’ai déjà trop poussé l’affaire, s’énerve Zack. J’ai fait tout ce que vous vouliez. Je lui ai posé des questions sur ses parents, j’ai passé beaucoup de temps avec elle. C’est fini, je ne veux plus faire croire aux gens que je m’intéresse à elle juste pour gagner des cotes d’écoute.

    Alors toutes les fois où j’ai croisé Zack Justin, ce n’était pas un hasard ? On lui avait donné le mandat de se rapprocher de moi pour créer un buzz médiatique autour de nous ? Je me sens conne. Trahie. Ce n’est donc pas pour rien qu’il m’avait choisie pour son numéro de danse. Et son petit cours particulier. Comment ai-je pu m’imaginer une seconde que cette star me trouve talentueuse et sympathique ? Tout était arrangé !

    Zack sort de la pièce en trombe et je n’ai que le temps de me cacher derrière une plante verte pour lui échapper.

    1

    Feuilles séchées

    et petit mensonge

    Une chance que les plantes vertes existent. Il y en a plusieurs dans le chalet. Des petites. Des longues. Des grosses feuilles. Des feuilles minces. C’est parfait pour se cacher et fuir les situations embarrassantes. Ou les gens hypocrites. On dirait même qu’elles ont été disposées aux endroits stratégiques. Je suis bien contente qu’il y en ait une près de la « chambre froide », même si je me trouve un peu bébé de ne pas affronter Zack. Prise de court, j’ai sauté derrière le pot pour ne pas être repérée.

    Comme je suis toujours vêtue de mes vêtements de scène blancs, le camouflage n’est pas super. Pauvre plante, elle manque d’eau. Ses feuilles sont molles et tournent au jaune. Plusieurs tombent à la suite de mon passage. D’ailleurs, une de ses branches manque de me crever un œil. Une autre m’égratigne l’avant-bras. Et une mèche de mes cheveux reste accrochée à je-ne-sais-quoi… Ce n’est pas grave. Je serais une girafe asthmatique dans le feuillage que Zack ne me remarquerait pas. Il est trop préoccupé. Les poings serrés, il marche d’un pas rapide en regardant droit devant lui.

    J’oublie l’idée d’aller faire vérifier ma blessure. Tant pis ! Il me poussera des bosses de pus sur le pouce jusqu’à ce qu’on m’ampute. Je serai forte dans la souffrance. Tout pour ne pas affronter l’homme au col serré. C’est préférable pour sa survie qu’on ne se croise pas avant quelques jours. Je suis trop sous le choc de ce que je viens d’apprendre. Et dans ces moments-là, je peux dire des choses vraiment pas gentilles que je regretterais… Je viens vite hors de moi dans une situation d’injustice. Je crie. Je gesticule. J’échappe des gros mots.

    Et je dirais quoi à Grégoire, l’homme puissant derrière l’émission Bête de scène ? Que je ne suis pas contente de l’image qu’on projette de moi à la télévision ? Je m’imagine entrer dans son bureau, les mains sur les hanches, et lui faire une crise de vedette. J’aurais l’air d’une souris devant un lion. Il me tasserait d’un coup de patte ! Il lèverait un sourcil en répliquant que je peux retourner chez moi si ça ne me convient pas. Je sais, des milliers de personnes aimeraient être à ma place. Malgré tout, je suis déçue par la tournure des événements. Ma tante Solange ne doit pas savoir ça, elle se taperait sur les cuisses. « Je t’avais dit que le milieu artistique, c’est n’importe quoi. »

    C’est facile de mettre bout à bout dans une vidéo des sourires échangés, des regards complices… Un trente secondes magique de Zack et moi circule sur le Web. C’est tellement beau que moi-même j’en suis émue. La production a fait croire aux gens qu’il y avait quelque chose entre nous. Elle a tout calculé ! Pire, elle a payé le chanteur pour jouer le rôle.

    Je sors de ma cachette d’un pas maladroit. Des feuilles séchées sont incrustées dans mes cheveux et collées sur mon pantalon. Finalement, c’est à Zack que j’en veux le plus dans cette histoire. Il a vraiment accepté de l’argent pour passer du temps avec moi et monter ce scénario bidon ? Dany dit souvent que je suis trop naïve et que je crois n’importe quoi. Il n’a pas tort ! Je suis toujours convaincue que tout ce que je vois sur Internet est vrai. Je partage des trucs inutiles juste pour être certaine de ne pas rater une occasion ou un concours. Bref, je m’imaginais déjà être une grande chanteuse internationale parce que Zack Justin s’intéresse à mes performances. Big fail !

    Ma tante Solange a peut-être raison : les artistes ne sont que des rêveurs manipulés par les grosses productions. Je me suis inscrite au plus important concours de chant. Je regardais l’émission à la télévision avec tellement d’attention, d’espoir… J’étais loin de me douter que derrière les belles images qu’on nous présentait il y avait une équipe qui en fait le montage dans l’unique but d’attirer le public à suivre l’évolution des participants. À les aimer. À les détester. Tout le Québec s’émoustille à l’idée de voir Zack en couple avec une candidate. À son air quand il est sorti du bureau de M. Grégoire, il n’y a pas de risque que ça se produise ! Il a clairement dit qu’il ne voulait plus passer de temps avec moi. Je le comprends. J’ai quand même cassé la vitre de son cellulaire en marchant dessus.

    Je traîne mes pieds nus dans le couloir. Les saletés au sol ne me dérangent même pas tellement je suis engourdie. J’enjambe les fils qui serpentent dans le corridor. Il faut marcher la tête baissée ici, on ne sait jamais sur quoi nos orteils peuvent buter. Fils. Trépieds de caméra. Projecteurs. Un caméraman me dépasse. Il se tourne et me filme. Je ne m’en préoccupe pas. Je repense à toutes les fois où je me suis retrouvée seule en compagnie de Zack. Quand nous avons discuté de la mort de mes parents. Quand il a pris une bouchée de mon Big Mac Bacon. Quand il m’a donné un cours de danse. Quand je me suis endormie sur son épaule dans l’autobus… Pff ! Jamais je n’ai douté qu’on lui demandait de faire tout ça !

    Le pire est que je n’arrive pas à être complètement en colère contre lui. Je ressens plutôt un poids au creux de la poitrine. Je ne sais plus à qui faire confiance ici ! Nous sommes dans une jungle. On dit vouloir prendre soin de nous, mais c’est surtout dans l’intérêt de l’émission. J’aurais dû sortir de ma cachette et barrer la route à Zack pour lui demander des explications. Quand je me décide, je suis capable d’être une bonne comédienne. Après l’espoir d’une histoire d’amour, les caméras auraient capté la chicane de « couple ». Ça ferait une superbe capsule Web.

    Le caméraman marche toujours à reculons devant moi. Je réalise une seconde trop tard qu’il fonce droit sur une plante verte. Ses pieds frappent le pot, il bascule dans le feuillage. Il préfère sauver la caméra plutôt que son orgueil. Il roule sur le dos en serrant son équipement contre lui. Au lieu de l’aider, je fige et le regarde culbuter. C’est spectaculaire ! J’espère qu’une autre caméra a capté ça.

    J’attends de voir s’il s’est fait mal. Il se relève sans bougonner. Même pas un « zut de flûte ». Sa réaction zen m’impressionne. Si Dany faisait une telle chute, il me demanderait de boucher mes oreilles pendant qu’il lâche quelques jurons québécois. Dans les circonstances, le caméraman est très calme. J’échange un premier sourire avec lui depuis mon arrivée ici. Les poils de sa barbe suivent le mouvement de ses joues. Comment fait-il pour supporter ça sur son visage ? J’étouffe juste à la pensée de porter un cache-cou l’hiver. Je serais incapable d’endurer toute cette broussaille sur ma peau.

    — Cette barbe doit vraiment piquer !

    Amusé par mon commentaire, il remet la caméra sur son épaule et se gratte le menton.

    — Un peu au début, mais après, on ne la sent plus.

    Je le fixe encore quelques secondes. Je me demande s’il la lave d’une façon particulière. Un shampoing de barbe, est-ce que ça existe ? Il me semble qu’elle doit toujours être sale. Ce truc autour de la bouche… J’aimerais ça le voir après qu’il a mangé des spaghettis ! Ou quand il se mouche. Je le contourne avant de trouver des restes de bouffe dans sa barbe.

    — Dommage, ça cache votre beau visage.

    Je le pense vraiment. Cette barbe masque ses traits et assombrit ses yeux. Il paraît que c’est la mode, mais c’est peut-être un camouflage pour hommes timides.

    Plus j’approche de la chambre des filles, plus il y a de l’action. Ça me rappelle que nous avons perdu quatre amis ce soir. Justine, Kelly, Noah et Raphaël sont retournés à la maison. Une semaine de rêve et pouf ! l’aventure se termine brutalement pour eux après le premier gala. Ils étaient sous le choc. Et nous aussi. Nous n’avons même pas eu deux minutes pour les saluer. Nous avons dû nous contenter de leur envoyer la main à travers la fenêtre de l’autobus. Le véhicule était vide et silencieux sur le chemin du retour. J’étais trop triste et trop fatiguée pour colorier des mandalas. On a donné à chacun un sac de pop-corn au caramel pour nous consoler.

    Dans le cadre de la porte, j’observe les filles en silence. Elles n’ont pas encore remarqué ma présence. La discussion est animée sur un sujet très sérieux : les deux nouveaux candidats.

    — Ce n’est pas juste ! se plaint Kassandra. Ils n’ont pas le droit de changer les règlements.

    — J’espère que le gars sera beau, lance Lily-Rose.

    — Et que la fille chantera du nez, réplique Kassandra.

    L’animateur, Yan Morin, a lâché la bombe en direct, créant un froid sur la scène. Une chance que l’émission était terminée, car personne ne savait quoi dire. Nous avons quelques heures pour nous faire à l’idée que deux personnes se joindront à notre groupe. Mes compagnes sont assises en Indien sur leur lit respectif. Maintenant que Kelly et Justine sont parties, je pourrais changer de lit. Je déteste dormir contre le mur. Celui de Justine était en plein centre, ce serait parfait ! Mais j’abandonne vite l’idée : je suis trop superstitieuse. Prendre la place d’une exclue pourrait me porter malheur.

    Les filles ont changé leurs beaux vêtements pour des leggings confortables. Kassandra a fait une queue de cheval dans ses cheveux blonds et enduit son visage d’une crème verte. Lily-Rose a passé un bandeau sur son front et masse ses pieds endoloris par les souliers à talons hauts. Comme d’habitude, Chloé est à l’écart.

    — Hé ! Charlotte, tu n’allais pas faire soigner ton pouce ? demande-t-elle en levant les yeux sur moi.

    — Coudonc, es-tu tombée dans une plante ? ajoute Kassandra, un sourcil levé.

    — Ouais, c’est ça.

    Je secoue mes vêtements. Des morceaux de feuilles tombent dans mon chemisier et me piquent la poitrine.

    — As-tu pleuré ? s’inquiète Chloé.

    J’essuie le coin de mes yeux.

    — Non ! Mon mascara coule…

    J’ai le visage barbouillé de tous les produits qu’on a appliqués sur ma peau. Je me suis frotté la face à quelques reprises et je dois avoir l’air d’une fille qui a reçu un coup de poing sur le nez avec mes traces noires. Mes lèvres risquent de craquer si je souris une fois de plus. Je rêve de me démaquiller depuis des heures ! La semaine prochaine, je traînerai des lingettes pour nettoyer mon visage tout de suite après le spectacle. Je

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