À propos de ce livre électronique
Odile Anizet
Après une longue carrière dans l'éducation, Odile Anizet se plonge dans l'écriture de romans ou nouvelles, puis de textes narratifs courts inspirés de tableaux ou de photos. Ses écrits retracent l'aventure humaine au coeur du métissage culturel et de la nature, deux thèmes qu'elle affectionne.
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Aperçu du livre
Cette année-là - Odile Anizet
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A mes petits-enfants
A tous les collégiens du monde
A tous les profs de la terre,
A toutes les tantes Juliette …
« On passe sa vie à se tricoter »
Boris CYRULNIK
Sommaire
Prélude
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Prélude
Connaissez-vous cette petite ville qui s’ouvre sur l’océan, bravant fièrement embruns et rouleaux ? Son clocher chapeauté de gris veille sur cinq mille âmes. Les vestiges de l’histoire lointaine sont encore là : deux énormes canons pointés vers le large, un fortin enrubanné de lianes et d’épineux. Ils témoignent d’une lutte douloureuse, violente, impitoyable. Indiens caraïbes, pirates, envahisseurs, colons et esclaves se sont succédé sur cette terre bénie des dieux : un climat que les alizés et le soleil rendent inoubliable ; une nature généreuse qui offre à chaque moment de l’année de quoi se nourrir amplement, une nature qui sait aussi montrer sa fureur quand cyclones et pluies diluviennes prennent d’assaut maisons et ravines.
Connaissez-vous ses habitants, Antillais de cœur et d’âme, les pieds ancrés dans leur terre ; ils ont pris de tous leurs ancêtres le courage et la ténacité mais aussi la méfiance. Ils forment une communauté soudée, tant que la rivalité ou la jalousie ne s’invite pas.
La commune s’étend loin dans la campagne. Parfois seuls les chemins de tuf conduisent aux maisons, comme de longs rubans clairs qui se creusent de gros trous quand la pluie se déchaîne. La vie s’organise ainsi dans de nombreuses sections.
C’est dans l’une d’elles que je suis né ; c’est ici que j’ai passé mon enfance, section du Moulin. Un nom qui n’a rien de bien original : un vieux moulin dresse sa masse de pierres tout devant le bois de campêche. C’est ici que cette année-là je goûtai aux premiers émois du bonheur.
Les enfants vont à pied à l’école : celle-ci est à un kilomètre et parfois, sous le soleil chaud de Carême, la route semble bien longue ! Mais aller à l’école est essentiel : c’est comme cela qu’on peut avoir une meilleure vie que celle de ses parents, non que ceux-ci soient malheureux, mais souvent dans cette campagne, leur horizon est bien restreint. L’école dispose d’une cour ombragée et ses couleurs vives, ses éclats de rires et de voix témoignent de la trentaine d’enfants qui la fréquentent. Le collège, lui, est à quelques kilomètres de là et les enfants le rejoignent en bus.
Il y a une maison particulière dans la section. Elle est un peu loin des autres et niche au fond d’un parc planté de mahoganys et d’arbres fruitiers. Un verger d’agrumes offre, chaque année, des pamplemousses acides, des citrons et des mandarines. Un figuier étale ses longues branches au centre du parc. Personne ne sait d’où il vient, ce qu’il fait là mais chacun peut admirer la robe violette de ses fruits qui s’ouvre sur une pulpe rouge, véritable nectar. Il jouxte un énorme flamboyant qui se pare d’étoiles rouge vif aux premiers jours de juin. La maison, en elle-même, n’a rien de remarquable. Bloc rectangulaire de pierres grises, elle présente la façade commune à toutes les maisons de maître. Mais de maître, il n’y en a plus. La demeure est fermée et ses volets bleus protègent une vie d’avant dont les habitants n’osent parler.
Chapitre 1
J’avais onze ans et je n’étais pas heureux. Aussi loin qu’il m’en souvienne, je n’avais eu face à moi que des gens sévères, sérieux, au visage fermé et à la mine boudeuse. Je ne me rappelais pas qu’on m’ait pris dans les bras, câliné, encore moins consolé. Peu de contacts physiques. « Arrête de me suivre comme ça ! », « Allons, laisse-moi ! ». « Un garçon, ce n’est pas toujours collé aux jupons de sa mère ! » Suivaient des interdits : « tu ne dois pas », « ne fais pas ça ». Les discours moralisateurs : « attention à ci,