Down & Dirty: Diesel (Édition française): Dirty Angels MC (Édition française), #4

DOWN & DIRTY: DIESEL

édition française

Dirty Angels MC®

Tome 4

JEANNE ST. JAMES

Traduction par

LITERARY QUEENS

Table des matières

Clause de non-responsabilité

Livres de Jeanne St. James

À propos du livre

La série Dirty Angels MC

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

Chapitre Sept

Chapitre Huit

Chapitre Neuf

Chapitre Dix

Chapitre Onze

Chapitre Douze

Chapitre Treize

Chapitre Quatorze

Chapitre Quinze

Chapitre Seize

Chapitre Dix-Sept

Chapitre Dix-Huit

Épilogue

Down & Dirty: Axel

Si vous avez aimé ce livre

L'arbre généalogique de Bear

L'arbre généalogique de Doc

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À propos de l’auteur

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Crédits :

Couverture/Photographe: Golden Czermak at FuriousFotog

Modèle de couverture: Nick Pulos

Traduction de l'anglais au français: Literary Queens

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Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou des événements réels, est purement fortuite.

Dirty Angels MC, Blue Avengers MC & Blood Fury MC are registered trademarks of Jeanne St James, Double-J Romance, Inc.

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Des livres qui se suffisent à eux-mêmes:

Made Maleen: A Modern Twist on a Fairy Tale

Damaged

Rip Cord: The Complete Trilogy

Everything About You (A Second Chance Gay Romance)

Reigniting Chase (An M/M Standalone)

Brothers in Blue Series

The Dare Ménage Series

The Obsessed Novellas

Down & Dirty: Dirty Angels MC Series®

Crossing the Line: A DAMC/Blue Avengers MC Crossover

Magnum: A Dark Knights MC/Dirty Angels MC Crossover

Crash: A Dirty Angels MC/Blood Fury MC Crossover

Romeo: A Dark Knights MC/Blood Fury MC Crossover

In the Shadows Security Series

Blood & Bones: Blood Fury MC®

Beyond the Badge: Blue Avengers MC™

Bientôt disponible (en anglais):

Double D Ranch (An MMF Ménage Series)

Dirty Angels MC ®: The Next Generation

WRITING AS J.J. MASTERS

The Royal Alpha Series:

(A gay mpreg shifter series)

À propos du livre

Bienvenue à Shadow Valley où les motards du club des Dirty Angels règnent comme des rois. Préparez-vous à vous salir les mains, voici l’histoire de Diesel…

Elle l’appelle « La Bête ».

Diesel, le sergent d’armes et homme de main du club, est chargé non seulement d’assurer la sécurité des biens du club et de ses membres, mais aussi de faire le « boulot » en cas de besoin. Sa devise « vivre libre, mourir libre » signifie qu’il considère la majorité des femmes comme des râleuses et des sangsues. Il ne veut rien de tout cela. La dernière chose dont il a besoin, c’est d’en avoir une assise à l’arrière de sa moto, essayant de régenter sa vie.

Contrairement aux autres femmes du MCDA, Jewel veut être la vieille dame de quelqu’un. En étant née et ayant grandi au sein du club, son objectif est de gagner sa place à l’arrière de la moto d’un frère. Mais pas n’importe lequel. Non, elle devait choisir le plus gros, le plus borné et le plus colérique du groupe. Celui qu’elle a surnommé « La Bête », car il agit comme tel au lit et en dehors. Elle désire avoir Diesel depuis si longtemps qu’elle n’est pas près d’abandonner le combat pour lui appartenir. Elle est déterminée à gagner cette bataille d’une manière ou d’une autre.

Diesel lutte contre le désir qu’il ressent pour Jewel jusqu’à ce qu’un MC rival menace ce qu’il réalise être à lui. Et personne ne s’en tire en faisant ce genre de chose. Personne.

La série Dirty Angels MC

ÉDITION FRANÇAISE

Down & Dirty: Zak (livre 1)

Down & Dirty: Jag (livre 2)

Down & Dirty: Hawk (livre 3)

Down & Dirty: Diesel (livre 4)

Down & Dirty: Axel (livre 5)

Down & Dirty: Slade (livre 6)

Down & Dirty: Dawg (livre 7)

Down & Dirty: Dex (livre 8)

Down & Dirty: Linc (livre 9)

Down & Dirty: Crow (livre 10)

Chapitre Un

Diesel grogna et roula sur la gauche, heurtant un corps nu et moelleux. La femme tomba sur le sol en couinant.

Merde.

Il roula sur la droite et heurta un autre corps nu et moelleux. Celui-ci tomba par terre en glapissant.

Putain.

Il poursuivit sa roulade et dégagea le troisième de son lit.

Putain de merde.

Son lit à la chapelle était bien trop petit pour quatre personnes. À quoi avait-il pensé, putain ?

Bon sang. Il n’avait pas réfléchi.

Un bruissement de corps dans l’obscurité, puis des gémissements, des grognements et des plaintes typiques des femmes s’élevèrent.

— L’une des pétasses que vous êtes veut bien allumer la lumière ?

La pièce se calma et devint silencieuse.

— Tout de suite ! aboya-t-il.

Il entendit des bousculades, des jurons et des orteils écrasés. Puis l’ampoule dépouillée du luminaire cassé au-dessus de son lit l’aveugla.

Quelques secondes plus tard, il se redressa au milieu de son matelas, son regard rebondissant sur les nouvelles filles de Dawg. Au total, trois d’entre elles se tenaient au pied de son lit et clignaient des yeux en le regardant comme une bande de débiles sans cervelle.

— Ne restez pas là, habillez-vous et partez.

— D…

— Pas d’insolence. Allez-y.

Les femmes démêlèrent rapidement les piles de vêtements et de chaussures qui jonchaient le sol, ramassant les éléments et les remettant à leur propriétaire. De temps en temps, elles jetaient un coup d’œil furtif vers lui, et il leur répondait par un grognement.

— Plus vite, les exhorta-t-il d’un ton qui n’encourageait pas l’impertinence.

Enfin, lorsqu’elles furent partiellement habillées, il s’extirpa du lit avec un grognement, se dirigea vers la porte et l’ouvrit.

— Dehors ! cria-t-il.

Elles passèrent l’une après l’autre devant lui, zippant et tirant leurs habits, et se trémoussant encore pour les remettre en place.

— Appelle-moi.

— C’était sympa.

— Quand tu veux.

Il s’en foutait. Il claqua la porte.

Il avait royalement merdé en les ramenant dans sa chambre. Il le faisait rarement. Et il ne s’endormait jamais avec quelqu’un dans son lit non plus. Jamais.

Elles se faisaient des idées si cela arrivait.

Elles cherchaient toujours un moyen de vous prendre entre leurs griffes et de vous mettre le grappin dessus. Il ne leur permettrait pas de faire ce genre de chose.

« Vivre libre, mourir libre », telle était sa devise après celle du club, « Se salir les mains jusqu’à la mort ».

Il se dirigea d’un pas lourd vers sa salle de bain en se grattant les couilles. Il pissa, ce qui, heureusement, ne brûla pas, puis vérifia s’il avait des morpions.

Il était le premier des frères à baiser ces salopes, c’était pour cette raison qu’il les avait sélectionnées. Il ne les toucherait plus. Trop risqué.

Il sortit de la petite salle de bains et enjamba ses vêtements, qui étaient éparpillés sur le sol, pour attraper son téléphone sur la table de nuit. Il appuya sur le bouton pour allumer l’écran et voir l’heure.

4 h 33 du matin.

Putain, pas étonnant que la chapelle soit aussi silencieuse qu’une vraie église. La fête était terminée. Tout le monde s’était évanoui, endormi, avait succombé ou était simplement parti.

Sur le dessus de la table de chevet abîmée, il ramassa la boîte de préservatifs et jeta un coup d’œil à l’intérieur.

Vide.

Il jeta un coup d’œil vers le plancher.

Bon sang.

Il devrait faire venir un des jolis culs pour qu’elle ramasse tous les préservatifs utilisés et les emballages éparpillés. Elle pourrait faire sa lessive pendant qu’elle y était. Parce qu’il avait laissé traîner ce point un peu trop longtemps. Il avait plus de vêtements sales sur le sol que de fringues propres dans sa commode.

Toutefois, il était fier de lui. À presque trente-trois ans, il pouvait encore se taper trois femmes et tenir des heures. Son endurance était légendaire.

Ouais, dans sa tête. Il grogna.

Malgré tout, il en avait encore sous le pied. Mais il devenait trop vieux pour ces conneries.

Ces baises anonymes et impersonnelles ne le satisfaisaient plus. Ouais, elles le défoulaient. Mais c’était tout. Il voyait ce que Z avait avec Sophie, Jag avec Ivy, et maintenant son frère, Hawk, avec Kiki.

Bon sang. Même ce qu’avait Ace, son père, avec sa mère. Trente-cinq ans de mariage, et ils s’appréciaient toujours autant. Et ils n’avaient pas encore non plus essayé de s’entretuer.

À quoi pensait-il, putain ? Allait-il se ramollir comme eux ?

Sûrement pas.

Vivre libre. Mourir libre.

Putain, c’était plutôt « Vivre libre, rouler libre ». Rien-à-foutre.

Il regarda à nouveau son portable et se rendit compte qu’il avait un message.

Merde.

Il appuya sur l’icône de la messagerie vocale et porta l’appareil à son oreille. Son sang se glaça lorsque la voix de Jewel retentit dans le haut-parleur.

— D… Putain ! Pourquoi tu ne réponds pas ? Et puis merde ! C’est la cinquième fois que j’appelle. Tu dois venir me chercher. S’il te plaît.

Sa voix ne semblait pas ordinaire. Elle ne paraissait pas être la Jewel maligne habituelle. Non, elle donnait l’impression d’avoir des ennuis.

Encore une fois.

Et elle se retrouvait à appeler le Sergent d’Armes du club, l’homme de main, qui était tellement occupé à baiser trois chattes qu’il avait manqué ses appels.

Putain de merde !

Il valait mieux qu’il ne lui soit rien arrivé, sinon il ne se le pardonnerait jamais. Il devait la retrouver, et vite.

Il appuya sur une touche de son téléphone et le pressa contre son oreille. Elle répondit à la première sonnerie.

— D, dit-elle à voix basse, donnant l’impression d’être essoufflée.

— Où t’es, putain ? demanda-t-il alors que des picotements remontèrent le long de sa colonne vertébrale.

— À Burgh. Tu viens me chercher ? murmura-t-elle.

— Pourquoi tu chuchotes, bon sang ? Qu’est-ce qui se passe ?

— Je dois juste me tirer d’ici.

— Où ?

— Je suis dans une… maison.

— Avec qui ? s’enquit-il, sa mâchoire se crispant et un muscle se contractant.

— Personne.

Personne, mon cul. C’étaient des conneries.

— C’est cette personne qui t’a conduit là-bas ?

— Laisse tomber, D… Je vais appeler mon frère.

— Adresse, grommela-t-il.

— Quoi ?

— La putain d’adresse, aboya-t-il plus fort.

Elle la lui indiqua.

L’écoutant, son sang se mit à bouillonner. Elle n’était pas dans un bon quartier de la ville. Et elle était seule.

— Je vais te botter le cul.

— Je…

Il raccrocha. Après avoir trouvé son jean, il l’enfila, mit le T-shirt le plus proche, revêtit sa veste et glissa son téléphone dans sa poche arrière. Après avoir trouvé des chaussettes propres à peu près décentes, sans trous, il s’assit au bord du lit pour les enfiler, puis enfonça ses pieds dans ses bottes et referma la fermeture éclair.

Alors qu’il se leva et passa une main sur sa barbe, il réalisa qu’il n’avait pas eu l’occasion de laver l’odeur des chattes qui lui collait à la peau.

Et puis merde. Si cela la dérangeait, elle pouvait trouver un autre moyen de rentrer chez elle.

Avec un juron, il ferma la porte de sa chambre derrière lui et sortit.

Jewel arpentait le trottoir sombre de long en large, s’arrêtant pour écouter attentivement à intervalles réguliers.

Rien.

L’aube n’allait pas tarder à poindre, et elle aurait dû être partie depuis longtemps. En fait, elle n’aurait jamais dû venir ici.

Mais elle s’ennuyait. Elle n’avait pas voulu aller à la fête à la chapelle hier soir, et Kelsea l’avait convaincue qu’elle s’amuserait à la soirée qu’elle rejoignait.

Elle était loin de se douter que sa sœur du club allait à une soirée en ville pour une raison. Ces derniers temps, elle traînait avec des gens douteux. Et elle sortait avec un subalterne du MCDA. En plus, elle avait dit qu’à deux, elles pourraient tendre l’oreille au sujet des activités des Shadow Warriors. Ils sauraient peut-être où se cachaient l’Écureuil, ancien prospect du club, et son pote Black Jack.

Jewel s’était mêlée à une foule beaucoup plus jeune qu’elle. Le premier indice qui lui avait fait penser qu’elle n’aurait pas dû accepter de venir avait été qu’elle s’était retrouvée seule d’un coup, abandonnée. Et la plupart des participants de la soirée avaient fini soit ivres, soit drogués, soit les deux.

Ce n’était pas son genre. Même si elle n’était pas vieille, elle avait délaissé ce genre de fêtes des années plus tôt. À vingt-huit ans, elle aimait encore faire la fête. Mais se retrouver dans une maison dans un quartier douteux de la ville, sans véhicule, et entourée d’une bande de jeunes de vingt-et-un et vingt-deux ans complètement bourrés, l’avait amenée à reconsidérer ses choix.

Elle était donc là, devant une maison mitoyenne, à attendre que Diesel vienne la « sauver ».

Il serait furieux, mais rien de nouveau pour l’homme de main du club. Pourtant, en tant que Sergent d’Armes du club, c’était son devoir de la protéger et de prendre soin d’elle.

Du moins, c’était ce qu’elle voulait croire. Elle n’était pas certaine que Diesel était d’accord. Sur l’aspect protection, peut-être. Mais il insisterait pour s’arrêter là.

Il était trop occupé par son rôle de bête testostéronée ambulante, qui parle… non, ce n’était pas le bon terme… qui grogne, pour se soucier de quelqu’un d’autre que lui-même. Et par « soucier », elle voulait dire enfoncer sa bite dans tous les vagins éveillés qu’il pouvait trouver.

Tous les vagins, sauf le sien.

— Salut, bébé.

Jewel sursauta en entendant une voix masculine qu’elle ne reconnaissait pas. Elle regarda autour d’elle, mais ne vit personne, pas même un mouvement. Les poils de sa nuque se hérissèrent.

D, grouille-toi.

— T’es sortie seule ? T’as besoin d’un ami ?

La voix se rapprocha, et le cœur de Jewel s’emballa. Elle plissa les yeux, essayant de repérer d’où provenait la voix.

— Non, c’est bon. Mon homme vient me chercher.

— Il t’a posé un lapin, bébé. Mais je suis là pour toi.

Elle tapota les poches de son jean, espérant y faire apparaître comme par magie un couteau ou une arme quelconque.

Elle allait tuer Kelsea.

— Juste pour info, il est vraiment jaloux. Il te mettra une raclée juste pour m’avoir parlé.

Une ombre avança entre deux voitures garées le long du trottoir.

— Ah bon ?

— Ouais.

— Alors on devrait aller quelque part où il ne pourra pas nous trouver.

Putain de merde !

Pourquoi n’avait-elle jamais suivi de cours d’autodéfense ? La seule chose qu’elle savait faire, c’était frapper un type dans les couilles, lui arracher les yeux… ou appeler Diesel.

Vie de merde.

Elle baissa les yeux vers ses bottes à talons branchées. Elle ne pouvait pas courir avec ces trucs. Elle ne pouvait même pas marcher avec. Elles ne servaient qu’à lui donner belle allure, et donner l’impression que ses jambes étaient extrêmement longues.

Elles faisaient le taff. Mais cela ne l’aiderait pas dans l’immédiat.

L’ombre bougea à nouveau, et Jewel retint un cri. Elle ne pouvait pas montrer sa peur, elle devait se prétendre courageuse.

Bien sûr.

— Qui que vous soyez, allez-vous-en ! cria-t-elle en se redressant.

— Vraiment, bébé, ce n’est pas ce que tu veux. On peut s’amuser.

— Je ne cherche pas à m’amuser, dit-elle fermement, espérant avoir l’air de la gazelle coriace de motard qu’elle était.

Bien sûuuuure.

— Moi, si.

— Mon homme est un redoutable motard, il te cassera la gueule.

Le silence. La peau de sa nuque la picota.

— Il est aussi énorme. Il a tué un homme.

Oh, mon Dieu. Si quelqu’un lui disait un truc du genre, elle lèverait les yeux au ciel.

Jewel glapit lorsque la voix masculine s’approcha beaucoup trop près de son oreille et qu’une main s’enroula autour de son biceps.

— Eh bien, on ne lui dira pas.

— Sûrement que si ! cria-t-elle désespérément.

Le type portait une casquette de base-ball, et il faisait trop sombre pour distinguer ses traits. Elle tira sur son bras, mais il ne le lâcha pas.

Sans blague.

— J’connais un endroit où on peut aller.

— Je suis bien là où je suis, lui assura-t-elle, essayant de garder une voix assurée, car sa témérité commençait à s’effilocher.

Cette histoire prenait un tournant sérieux.

— Lâchez-moi ! insista-t-elle en tirant à nouveau sur son bras.

Soudain, elle y mit tellement de force qu’elle perdit l’équilibre et bascula en arrière, atterrissant sur ses fesses. L’oxygène s’échappa de ses poumons d’un coup.

— Lève-toi, salope, ordonna le type en la tirant.

— Va te faire foutre, répondit-elle en résistant.

— Lève-toi, putain ! cria-t-il en augmentant la force de traction.

— Non !

Elle devait lui donner un bon coup de pied avec ses talons hauts en plein dans sa bite. Ensuite, il la laisserait tranquille. Une fois qu’il serait au sol, elle enfoncerait un de ces talons dans un de ses yeux.

Cela lui apprendra à l’emmerder.

Elle glapit à nouveau lorsqu’il lui saisit les cheveux et commença à la traîner sur le sol.

Elle agita ses bras dans tous les sens et essaya de frapper toutes les parties de son corps qu’elle pouvait atteindre, ce qui ne représentait pas grand-chose.

Bon sang. Il fallait vraiment qu’elle apprenne l’autodéfense.

Puis elle entendit le rugissement d’un pot d’échappement, et le soulagement l’envahit. Lorsque l’unique phare se dirigea vers eux à grande vitesse, celui-ci s’évanouit rapidement. Elle allait se faire écraser.

Elle ferma les yeux alors que la moto s’arrêta en glissant à quelques centimètres d’eux. L’homme descendit de la moto, le type qui essayait de la traîner ne bougeant plus.

Un visage rencontra un poing.

Il était maintenant étendu sur le dos, gémissant. Même dans l’obscurité, Jewel savait que Diesel était furax. Elle pouvait sentir les vagues de rage contrôlée qui se dégageaient de lui. Heureusement qu’il ne la dirigeait pas sur elle.

— Qu’est-ce que tu fais, putain ? beugla D en l’attrapant par le bras et la remettant debout.

— Moi ? couina-t-elle.

— Ouais, toi, putain !

Dans la lueur des phares, elle ne manqua pas de le voir l’examiner de la tête aux pieds.

— Qu’est-ce que tu portes, putain ? Bon sang !

Jewel abaissa sa jupe courte, qui était remontée sur ses fesses dans la mêlée. Heureusement qu’elle avait mis une culotte avant de quitter son appartement.

— Tu te fous de moi, putain. Ton satané cul dans un quartier malfamé de la ville, en portant ces merdes ?

Bon sang. Elle avait cru qu’elle était jolie. Canon, même.

Diesel retourna d’un pas raide vers l’homme à terre, qui gémissait toujours en se tenant le visage, mais qui essayait de se mettre à genoux.

D la pointa du doigt, mais il s’adressa à l’homme. Enfin, il ne lui parla pas vraiment, il lui cria plutôt dessus d’une manière terrifiante.

— Si tu revois cette gazelle, cours dans l’autre sens, compris ? Ne marche pas. Cours. Sinon, j’te traquerai. Compris ?

L’homme leva la main en signe de reddition, puis se leva en tremblant.

— Maintenant, tire-toi ! hurla D, si fort que même Jewel grimaça.

L’homme s’éloigna rapidement en titubant et, une fois qu’il fut hors de vue, D tourna la tête dans sa direction.

Oh oh.

— Putain de merde. Combien de fois je vais devoir te sortir du pétrin, femme ? Combien de fois ?

Il se dirigea vers elle d’un pas raide, lui saisit le bras avec fermeté et la conduisit vers sa moto.

— J’aurais dû appeler Jag, dit-elle en tirant sur son bras.

Il ne la lâcha pas avant d’être à côté de sa Harley.

— Ouais, en effet. Fais ça la prochaine fois. J’en ai marre de ces conneries.

Grommellements. Grommellements. Grommellements. Jewel fronça les sourcils. Cet homme n’était rien d’autre qu’un rabat-joie.

— Depuis combien de temps t’es là ?

— Un certain temps, répondit-elle en haussant les épaules.

— Tu n’as pensé à aucun moment à appeler un taxi ?

— Mon portefeuille était dans…

Merde.

— Dans ? insista-t-il en la regardant fixement.

— Dans la voiture, finit-elle à contrecœur.

— La voiture de qui ?

Sa bouche se tordit.

Avec un juron, il monta sur sa moto.

— Monte. On discutera de ça ailleurs qu’ici.

— D, je ne pense pas pouvoir enfourcher la moto avec ma jupe.

— Enlève-la.

— Quoi ? s’exclama-t-elle en écarquillant les yeux.

— Enlève. La.

— Je ne porte qu’un string, chuchota-t-elle.

Il baissa la tête et fixa sa botte pendant une seconde, puis deux, puis resta ainsi plus de trente secondes.

Finalement, la mâchoire serrée, il enleva son blouson de ses épaules, fit vivement passer son T-shirt par-dessus sa tête et, sans même la regarder, le lui tendit.