ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITES
DE L'EGYPTE
O
111
Tv,<^
^e^-
AViAtrtfy^r^i
v^pf
SERVICE DES ANTIQUITES DE L'EGYPTE
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITES
DE L'EGYPTE
TOME X
LE CAIRE
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANGAIS
D'ARCHEOLOGIE ORIENTALE
M DCCCC X
617827
3o -S^^
SI
110
ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITES
DE L'EGYPTE.
--5j*C--
SUITE
DE LA NOTE SUR UN TEMPLE MYST^RIEUX
QUI EXISTERAIT DANS LE DESERT
A
LOUEST DU SAID
PAR
M.
public
GASTON MASPERO.
documents relatifs
J'ai
il
y a huitans, dansces Annales^^\ quolques
existerait a I'ouest
un temple qui
du
Nil,
dans
le
desert de Nubie, a la
la tradition
hauteur d'Amada ou d'Ibsamboul. Je montrais que
en
^tait
d4ja fort ancienne et qu'eile se rattachait a des notions mythologiques
connues
depuis lors un
fait s'est
pass^ qui prouve combien elle reste vivace,
laissent aller a la croire
et avec quelle facility les
Europ^ens eux-m^mes se
vraie.
En
lanc(5s
Janvier
et
1906, M. Breasted
il
I'entendit raconter tandis qu'il ^tait a
s'etaient
Ibsamboul,
apprit en
m^me
temps que plusieurs voyageurs
a la recherche
du temple, mais sans
iVIaspero prit huit
r^ussir a i'approcher. ttUn
indigene
me
dit
que M.
chameaux,
il
y a
beaucoup
ttd'ann^es de cela, et qu'il battit le desert pendant trois jours en poursuite
Kvaine de ce temple fabuleux. Je n'ai jamais demands a M. Maspero ce
'"'
G. Maspero, Sur V existence d'un Temple mysleneux, dans les Annates du SerI.
vice,
II, p.
46-1 53.
*
Aimales du Service, 1909.
[2]
nqu'il y avail de vrai
proclia (le
fcil
-2dans
celle histoire.
En
tout cas,
un des
villageois s'ap-
moi pour rt5pondre aux questions que
je leur faisais poser, et
m'assura qu'il avait d^couvert cc tempic depuis i'expedition de M. Maset qu'il pouvait
wpero,
m'y conduire. Engageant done
le d(5sert
le
nombre de cha-
Rineaux ndcessaires, je piquai droit dans
avec cet
homme, un
Nubie appliils
nbeau matin, r^solu
t
a voir le
temple fant6me. Dans une exploration de cc
les naturels
genre, on ne devrait jamais oublier ([ue
le
de
la
quent
lerme
birbSli
temples,
a toute
espece de constructions;
vont
(fjusqu'a appeler biMli
une niche ou unc tombe ordinaire creusee dans
(rune paroi de rocher.
Nous enfd&mes un ouady
un quart de
le Nil, et
mille au
sud du temple du
Soleil, puis
nous abandonnAmes
nous mar-
wcbAmes dans
avoir
la direction
le le
du nord-ouest I'espace de vingt minutes apres
escalade
plateau.
A ce point nous tourn^mes au nord
et
nous cbe-
(tminlimes dans
desert I'espace de deux heures, en nous (5cartant
du
Nil
wsous un angle de 45.
Mon
guide m'indiqua alors quelque chose qui, je
(Edifice
wdois I'avouer, ressemblait singulierement a un
a moiti^ enseveli
Ksous
le sable,
dans
la direction
du nord,
ot je
poussai all^grement devant
Rmoi pour I'examiner de plus
wtuaire myst(5rieux du d(5scrt.
edifice se resolut
re
pres, curieux de savoir ce qu'^tait ce sancle
A mesure que nous approchions,
pr^tendu
en une masse de roche isolee qui
jaillissait
brusque-
ment du
sable, et que per(jaient de part en part deux ouvertures h travers
(tlesqucUes on apercevait dislinctement Jes coUines de I'horizon lointain.
Une de
ces ouvertures ressemble
c6tt5s
beaucoup a une porte, wet, pour comde nombreux dessins prebis-
npleter I'illusion, un des
wloriques
petits
est convert
deux bateaux, deux girafes, deux autruches, une quantitc de
animaux
qu'un indigene peut prendre aisemcnt pour de
I't^criture
whieroglypbi([ue.
On
ne saurait douter que
cette curieuse
formation natula
srelle et les dessins qui la recouvrent n'aient
donn& naissance a
legende
frdu temple qui existe dans le d(5sert derri^re Abousimbel'". v
J'ai d(5ja
montre, dans
la
note a laquelle je faisais allusion plus haul, que
loule la Haute-Egypte et toute la Nubie, d'Esn(5h a
Ouady
Halfaii, est per-
suad^e de I'existence de ce temple. Le paysan qui conduisit M. Breasted
s'imaginait I'avoir d^couvert, mais ce n'est pas son rocher perc^ qui a donn(5
<' G.
H. Bbeasted, The Temples of Lower Nubia, 1906,
I.
I, p.
35-36.
-3naissance n
la
[3]
i^gende
il
a appliqui^ a celui-ci I'histoire qui court depuis
la
des silkies dans ces contrees, et dont la variiinte
plus ancienne suppose
un temple
r^el.
Quoi
qu'il
en
soil, je puis assurer
M. Breasted que
je n'ai
jamais enlrepris I'expedition un peu vaine dont son guide
lui parlait, ce
qui ne veut pas dire quelle n'ait pas eu lieu. L'inspecteur d'Edfou,
Mohamleltre
med
Effendi
Mahmoud,
I'accomplit
il
y a dix-sept ans par ordre de M. de dale du uS Janvier
i
Morgan.
Ha
bien voulu m'adresser, a
il
la
907, unc
par laquelle
m'informait des circonslances dans lesquelles
elle cut lieu.
En
189.3, un des habitants du village de Koubbania, district d'Assouan,
ftinforma M. de Morgan, alors directeur du Service des Antiquites, que,
dix ann(5es auparavant, son esclave n^gre s'enfuit de chez
irdans le desert de I'Ouest, et
rt
lui. 11 le
chercha
il
apercut, aprcs deux jours de voyage, un
petit
temple bati en pierre
et point
de couleurs
vives. II rentra alors chez
ils
r?lui, pria ses
ctla
parents de I'accompagner, et, tons ensemble,
ils
parlirent a
recherche du temple, mais
ne reussirent pas a
le
trouver de nou-
veau.
-?
M. de Morgan ayant appris
11
le fait,
chargea l'inspecteur d'Edfou d'en
verifier I'exactitude.
partil
et,
done avec d'autres personnes sur des chail
il
fi
^meaux de Koubbania,
frle
poussant toujours avant,
nit
par atteindre
mont El
F(5ra a soixanfe-dix kilometres
il
du
Nil;
I'explora
pendant
ftquatre jours sans r^sultat, puis
-5
regagna
(".
-n
la vallee
par Ramadi, n'ayant
point rencontr(5 le temple en question
''
Voici ie lexte arabe de cetle lettre qui porte Je n
o-^t^
iit
au
i-cgislre
JCLm*
de 1907
JL^I ^w
X
1 ;.b
-^
,
^L^^^
(^^ ^.^^..^m
v^-'^
"^^^j 'is^
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(J^ ^\y-i-^
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ti^
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O^^oLil
Jv-i4
4^-j
U%
li-ae
{jiUJl
[ft]
-aC'est,
on
le voil,
une histoiredu genre deceHequ'AhmedEffendi N^guib
:
m'avait conlt^e en
1900
un homme de Koubbani(5h
le dt^sert, et
il
est oblige
par une
cause forluite de voyager dans
y rencontre des ruines antiassidiiment
(ju'il
ques
qu'il
ne peut plus retrouver par
la
la suite, si
1
les
chorche.
Le souvenir de
a
course entreprise en
,
898
a ili transf(5r(5 de
M. de Morgan
moi
il
passera
je n'en doule pas, a
mon
successeur, et aussi longtemps
le directeur
que
la It^gende subsistera,
on alTirmera aux voyageurs que
les autres a la
il
des
Antiquit^s est parti
et
comme
recherche de la
ville
inlrouvable,
que, pas plus que les autres,
ne
I'a
trouv^e.
G. Maspero.
NOTES DE VOYAGE
PA It
M.
GASTON MASPERO.
IV
Sur
Ic
montant sud de
la face
est
de ia grande porta d'entree du
et(5
temple de Ralabcheh, deux inscriptions coptes ont
raises
au jour pen-
dant les derniers travaux de restauration. Elles sont superpos^es Tune a
i'autre,
et
s(5par^es
tracees a la
forme latine f. Elles ont ^te pointe par un ouvrier maladroit peut-etre par I'liomme meme
la
,
par une croix de
dont
elles
nous rappellent
le
souvenir
les lettres sont claires
mais rapidcs,
et les iignes sont irregulieres. Gelle d'en
haut se
lit
ANOKnAYAOc npecBYTepoc
TA2C1^XHX
MneiMA
NGjopn
Moi, Paul, pretre,
j'ai
pri^ en ce lieu pour la premiere foisw
une
grosse croix grecque "h, egale en hauteur aux trois Iignes, est grav^e assez
profondement sur
la droite.
La seconde
inscription est ainsi con^ue
Tc A.NOKn^Y-'^oc
(^g{g^
xpc npecBYTCpoc
A
cS
ct
TAoycozncTxypoc MniMXNUjopn
Moi, Paul,
le
J. -Christ,
a-cd!
pretre,
j'ai
dress^ la Croix en ce
est
lieu
pour
la
premiere fois! Une
petite croix
grecque
gravee sur
la
droite, a la hauteur de la seconde ligne.
Le pretre Paul ne m'est pas connu
vainement dans
le
d'ailleurs, et j'ai cherche son
il
nom
joua
reste du temple. Si Ton en croit ses inscriptions,
dans Talmis
le
meme
role que I'ev^que
Theodore a
Philas
ii
fut le
premier
[2]
-6epocjuc
11
a y dresser la Ciroix el a y prior scion Ic rite cliretien. Rien nc nous dil a
(jiiclle
Ic fit,
mais on pent croire que ce
la
fut vers la fin
du
riNgne
de Jiislinien, apres que
chute de rcmpire
blemmye
cut ouvcrl ofliciella
fin
lemenl
la
Nubie au cliristianisme. L'eglise daterail en ce cas de
du
vi'si^cle, el c'est bien a celle
^poque que nous ram^ne
le style
des pein-
lures donl
on
voit les traces sur lo
mur du
la
pronaos.
la
Les deux inscriptions offrent,
premiere surement,
seconde avec
doute et en surcharge, une particularite graramaticale curieuse, ce temps
en
X2 2
,
d<5rive
de
II
liar,
dont on a signals tant d'e.vemples
s'(5tre
depuis quelques anuses
"'.
sembie
conserve dans
le
dialecle
de
le
Nubie, ou du moins dans
pr^fixc en
tion
le dialecte
le passed.
que
le pr6tre
Paul employait avec dans
la
ta, mais pour
On remarquera
done bien
le
seconde inscrip-
que
le
graveur avait d'aljord
:
oubii(5 le a hori, et (ju'il I'a relabli ensuitc
c'est
en plus petit cntre les Ictlres
pretre Paul voulait employer.
temps en
z-
que
le
Comme
je
regardais
la
paroi
nord du vestibule du
petit
spikis
(pii
de
liii
Beit-Oualli, M. Barsanti appela
men
attention sur
un cartouche
paraissait avoir ^t^ grav6 en surcharge sur
un cartouche plus ancien.
11
II
croyait y voir, cntre
le
du premier pr^nom de Ramsi^s
"j
^ ^^
et
has du cartouche V
f
J
1,
un signe
-^
Ramses
11
aurait usurpe
un
monument de
il
^ "^
Nibmaouriya Amcnothes HI. Verification
faile,
n'y a pas de
-^
ecliappe a la destruction d'un cartouche ant(5rieur, mais la
saillie
dc
la
pierre comprise cntre
-^
ct le
has
V^
J de I'enroulement ^""^
de Barsanti. TouII,
donnc Timpression du signe "^^
tefois
ct explique la lecture
:
un point
a vant
ressortit de cet
examen
,
les
deux cartouches de Ramses
places en
de
la t^tc
du
soiivcrain
en contrc-bas du reste dc {'inscription
occupent
la place
sent d'un ciseau moins precis que
ic reste, ct ils
de deux
'"'
L. Stern, die
cf.
Koptische Apokalypse des Sophonias, dans la Zeitschrift,
lieu
i886, XLIV,
p. p.
i3a,
1
en dernier
Erman, Grammattsches , dans
la Zeitschrift,
1907,
I.
13-ll3.
-7cartouches antdrieurs. Celle observation m'amena a ctudier
la
[3]
technique
du monument plus attentivement que
11
je ne i'avais fait jusqu'alors.
la
m'a paru que
les
deux cot^s du vestibule n'etaient ni de
le
m^mc
execution ni
la paroi
du m^me temps. Sur
les trois
cote nord, en
et
commencant pr^s de
du sp^os,
premiers tableaux
une partie du quatri^me
ont leurs legendes sculpt^es en un relief aussi fort que celui des sculptures;
le reste
des representations a ses inscriptions incis(5es en creux dans
le
rocher.
De
plus,
(5t^
il
semble que, dans
les
premiers tableaux,
les figures
des
barbares ont
tiques.
alter^es en partie
pour transformer des Libyens en Asia-
Au
contraire, la paroi sud est tout enti^re d'une seule venue, et les
inscriptions y sont incisees en creux uniform(5ment. D'autre part, sur la
facade, les deux petites portes qui flanquent la baie principale ont ^te pratiqu^es apres coup, lorsque la paroi rocheuse etail d^ja decoree
a la place de
:
on voyait
chacune
d'elles
un tableau repr(5sentant
le roi
en adoration
les portions
a droite devant
un Horus,
gauche devant un Amon, dent
subsistantes ont ^te stuqu^es puis recouvertes de legendes.
I'interieur
du
speos, la decoration des deux cbambres ne semble pas avoir et6 modifiee.
Si
Ton
se
demande
a quelle
epoque ces remaniements eurent
II,
lieu, les
le
cartouches nous prouvent que ce fut sous Ramses
de preference dans
temps
oil
celui-ci avait
son prenom simple ("fP^^
j|"H1ii
""^
'
Ouasimariya, mais aussi, en quelques endroits,
son
lorsqu'il avait deja pris
prenom complet
^P
5^
f^
Ouasimariya satpenrtya. L'indication
011,
la plus precise a ce sujet se
trouve aux deux portes laterales
offrent la
,
tandis
que
les inscriptions
du montant
forme Ouasimariya gravee sur
de
la feuillure
les figures mutil^es
d'Amon
et d'llorus
celles
ont la forme
Ouasimariya satpenriya.
On
en arrive done a penser que
la
le
monument
avec
de Beit-Oualli fut execute pour
initiale
plus grande partie pendant la periode
celle
d'activit^
de Ramses
II,
ou
il
r(5gnait
oii
en
il
commun
Sdtoui I", mais complete dans les premieres ann^es
le
regna seul avec
:
cartouche developp^. Le style des figures confirme ces conclusions
certains endroits, le roi et les dieux aient le profil
il
semble que, dans
de
et
Setoui plutot que celui de Ramses. Si
mes yeux ne m'ont pas tromp^
les
que Setoui 1"
ait etd
vraiment repr^sent^ dans ces endroits,
(5te
cartouches
que Ramses
II
a surcharges auraient
ceux de son propre pere.
[4]
_8Pour en
linir, jc clirai
que, selon loulc apparence,
lo
projel
thi
speos
aurait
et^
con^u
el
I'extSculion
II,
commencee sous
Ic
rogue
commun
de
II
Stitoui I" et
lit
de Ramses
probablement lors de
ia course
que Ramses
en Nubie pen apres son association au Irone. S(5tout I" aurait etc rcpre-
sentt5 a cole
de son fds
il
el pcut-etre la paroi
nord du vestibule
et
lui (5lait-clle
II
r(5serv6e,
mais
mourut avanl
qu'elle
Ml achevee
i'an V, car
:
Ramses
se I'appro-
pria.
Lc lout devait etre termini dans
on ne rencontre aucunc
Syriens figures sur
I'an IV.
la
allusion a la {juerre d'alors conlre les Khalis
Ics
II
paroi nord doivcnt etre ceux qu'il battit en I'an
ou en
VI
La chaussee qui commence en avanl du pylonc du temple de Dakkeb
qui se prolongeait naguere assez loin vers le nord a travers
et
le village, est
composee de ddbris antiques. Le 6 Janvier igoy, mo trouvant sur
avec M. Barsanli, je
fis
les lieux
venir quehjues-uns des ouvriers qui travaillaient
les
au temple,
iai
el je lour
ordonnai de dogager
premieres piorros. Je consla-
aussilot
que
la route etail
hordee de cbaque cole par des fragments de
piliers carr6s ol d'arcbilraves
en gr^s du pays, mais que rinlervalle enlre
bourre avec des tambours do colonnes poly-
ces
deux paremenls avail
el^
gonales, ^galement en gr^s, sur lesqucls avail eto plac6 un pavd en dalles
de gr^s non decor^es, empruntees aux fondations d'un
tout
celui
(Edifice.
Le
a
ywyY
A}.:.
provenail (5videmment dos
mines d'un temple anterieur
d'Ergamene.
(5laient a seize
^J^
pans, avec
etail
Les colonnes
triciues
les
qualre bandes symevers
le-
\^^
dont une seule,
celle qui
:
tourn<''e
debors,
cent, a
portait
une inscription
cent,
elles
mesuraient de o
m. 88
m.
on
lit
(ja
:
de diamc^tre. Sur deux fragments qui so rajuslenl
(
le
sur un autre,
dcbul du
nom
d'Horus
(')
'U
sur un Iroisiome
')T^'
""''
"" qualriiime (^)
\, onfin sur
le cincjniome (
-9CO
(1
[5]
III.
ui
nous ramene an
(JO cent, a
refjne
dc Thoutmosis
Lcs piliers mesiiraienl de
o m.
o m. go cent, de cote, el les fragments qui restent d'eux
portaient les scenes ordinaires du roi embrasse par les divinites locales.
lit
On
sur I'un d'eux en gros caracteres
( ^,
)
nous montrant que
Ic
dieu
designe est I'Horus de Baoukit, sur un autre
(^-)
le
debut d'une legende royale
T|,
sur un troisieme, les I6gendes plac(jes
ZZ
m. 68
au-dessus d'une scene ( )
des
architraves
:
^^
'^i La bauteur
cent,
etait
de
en moyenne
il
y avait, sur I'un
des fragments qui furent
ramen& au
jour
(*)
[6]
-10el
no rcsle plus ([u'unc corne
un bout de sceptre
qui
a
[,
puis Satit,
dame
ct
d'Elephantine,
disparu
complelemcnt,
(jui
<
^ J ^ J
m w
T^
:
dcvanleux,
le roi
ieur presentanl ce
parail elre
un
autei cnllamm(5 J,
etde
(jui la tele
seule subsisle
coiffee
d'une lahiih collante devant laquelle se dresse
uraeus. L'arlisle lui a
relrail el
une seule
donne un nez cade grosses levres
mard, un menton en
saillanles,
bref,
un type a demi negroidc, assez
la tele
semblable a celui de Tabarkou, sur
noir du Mus<5e du
Caire. Je ne
en granit
me
rappellc pas avoir vu ailleurs Ic
la
prenom
de Kasbta. La lecture n'en est pas enti^rement certaine, par
negligence
il
du graveur
il
m'a paru devoir se
lire
Mavara avec un .c=, mais
pourrail
elre interpreted
Maira avec un
s=t..
Comme,
jusqu'a pr(5sent, nous n'avons
c'esl
aucun indice de
dont
les
I'exislence d'un
second Kasbta,
sans doule
le
Kasbla
carloucbes onl iii marteles sur lanl de monuments.
VllI
Acbcle a Edfou,
le
i3 Janvier
goy, une
temple.
statuette en calcaire, trouvee
dans
le
sehahh, au
les
sud du
{jrand
el les
Eile
represenle un
a plat sur les
bomme
genoux.
accroupi,
Elle
genoux au menton
/12
mains croisdes
mesure o m.
cent, de bauteur.
En
en
avant, sur la face ext(5rieure
cinq
lignes
des jambes, elle porta
("*)
une
inscription
borizonlales
iTii-.ilk.-lI.
I
.iMM^rT^rn
iiViiTiiii--.
"? '''^ personnage est un ?f1 ! ] !!^ \> ! i ''^ I bourgeois (pielcon([ue d'Edfou, el il n'a jou(5 aucun role bistorique d'apres
:
^n^
([uc
le style
des hieroglypbcs et I'aspect de sa perruque a grosses m^cbes,
il
vivait quel([ue pari enlre la
interest
XX'
ct la
XXV'
dyuaslie.
Sa statue
n'a d'aulre
de nous montrer ce
qu'etail I'art a
celle (5poque,
dans une
le
polite ville
soil mulile,
de province. La
idle est
d'un bon model(5, malgre que
et le
nez
mais
les pieds el les
mains sonl mediocres,
corps est trop
elroil, avec
des formes Ir^s sommaircment indiquees sous
I'eloffe.
IX
On
n'eludie
pas assez
les
l^gendes
et
les
superstitions
de I'Egyple
modernc; pourlant jamais pays ne
nanls ijue celui-ci.
11
fut
hant^ de plus do
gt5nies
[7]
ou de reve-
Le 19 Janvier de
celle
annee, rcvenant d'Assouan, nous nous arrelames
la rive
ic
pour passer
kilom(''tres
lail
ia nuit
au Gebel-SerEig, sur
gauche du Nil,
a dix-liuit
environ au sud d'Edfou. J'envoyai
matelot Gafari cliercher du
au village voisin d'El-Sersig.
fer,
il
Gomme
il
franchissait la chauss6e
du
chemin de
voie,
il
apercut a quelque distance vers la gauche, assis sur la
imniobiles, envelopp^s dans leur manteau, et dont
11
quatre
hommes
ne dislingua pas
ils
la figure.
leur adressa
il
le
Salam aUikoum ordinaire;
il
comme
ne repliquaienl pas,
crut qu'ils ne I'avaient pas entendu et
ils
redit la formule plus haut,
mais
conlinuerent silencieux.
11
s'approcha
un peu d'eux, leur repeta
reponse, et soudain
il
le salut
d'une voix plus forte, sans oblenir de
eut peur.
sMes genoux,
dit-il
en rentrant, trem-
blaient sous moi; je voulais m'en alier, mais je ne pouvais pas lever les
picds et je restais sur place.
a passer sur
je ne
le lait
Au bout d'un peu de temps, un cheikh
ce
vint
un baudet.
II
me demanda
lui
que
je faisais la, et
pourquoi
marchais point. Je
r^pondis que jMtais parti pour aller chercher
au village, que
j'avais salu^ les
hommes,
qu'ils
ne m'avaient pas
ri'pondu et que j'avais peur,
II
mais
ii
qu'il
m'^tait impossible de bouger.
poussa son baudet vers eux,
ils
leur dit quelqucs paroles qui' je n'entendis
il
pas et auxquellcs
ne repondirent pas davantage, puis
sortir seul la nuit,
il
me
cria
Tu
as
ele
imprudent de
dans un pays que tu ne connais
va-t'en et
Rpas. Pour cette fois,
ne
t'arrivera
rien, mais
ne revicns
wplusn. Alors mes jambes m'emporterent,
sle laitn. Apres beaucoup d'h^sitations
ces choses, surlout a
la
nuit close
et je rentrai a la
dahabidh sans
car
il
est
mauvais de parlor de
il
finit
par declarer
qua
ses yeux le
les
cheikli elait bien xin Jils
d'Adam, un
homme comme
le
nous, mais que
fer.
(pialrc autres ^taient des afriles, les afritcs
du chemin de
J'avais note
c'est
autrefois Yafrite de notre bateau
a vapeur
afrites
MenclM'''\ mais
fer.
la
premiere
fois
que j'entends parlor des
du chemin de
Ces quatre-la
llulc et
sont-ils allies au\ qualro afriles musiciens,
deux joueurs de
ie
deux
les
joueurs de tambourin ou de darabouka, qui hantent
dt^sert
dans
memes parages?
(')
Ils
jouent sur
le
passage des voyageurs
et c'est toujours
Maspero, Etudes de mtjthologic
et
d'archeologie egyptiennes ,
l.
II, p.
aig-aSo.
[8]
pr(5sage
12
un mauvais
adresser
la
que de
Ics
renconlrer
si
on
s'eloigne vile sans lour
parole el, aulant que possible, sans les regarder, on a (juelcjue
i'on est perdu.
rhancc d'dchapper au mauvais sorl, sinon
Un
soir
de
i'an dernier, vers cinq lieures el
demi, a
le
la nuit
tombante,
revenanl de Karnak, j'apercus de loin, assis sur
traverse le
parapet du ponceau qui
canal un peu en avant des cimeti^res chr^tiens, lui
t<?le
homme, un
Europ(5en,
nue, mais v^tu d'un habit couleur
liaici,
assez semblable a
riiabil d'uniforme des soldals anglais.
sa vue el se serra centre
avail,
il
Mon Anier ma jambe, et, comme
l(5le
poussa une exclamation a
je lui
demandais ce
sais
(ju'il
([u'il
mo
le
fit
signe de la
qu'il
ne parlerait pas. Je
(?tre
faut
el je
garder
silence lorsqu'on est en pr(5sence d'un
non-bumain,
:
n'insislai pas,
mais j'essayai de dislinguer
les traits
de I'inconnu
il
il
s'elait
iev^, marchait a grands pas dans la direction de Louxor, cl
disparul uu
lournanl du dernier cimeli^re. Ge fut seulemenl a
la
bauleur du tribunal,
en vue des premiers reverberes, que
rbisloire qu'il
mon
Anier senlit sa langue se delier, el
II
me
raconla est des plus curieuses.
parail qu'en
i885 ou
allaienl
1886, un
combatlrc
noya.
II
soldal anjjiais apparlenant a I'un des regiments qui
les
mabdistes lomba dans
le Nil
en debarquant a Louxor et se
d'(5tre Iransfcri^.
ful enterre
dans
le
cimeliere protestant qui venail
a la place
od
il
il
est aujourd'hui, el
mon
^nier pretend
il
m6me
qu'il I'inau-
gura, mais
parail s'y elre lrouv<5
il
mal car
il
ne tarda pas a revenir. De
lemps en temps,
va s'asseoir sur
le
sort au crepuscule, el
se
prom^ne sur
la route
ou
il
parapet du ponceau
(piand un passant survient a pied
ou a baudet,
il
va au-devant de lui, le regarde bien en face
comme
s'il
cberchail h le reconnaitre,
puis
il
reprcnd sa promenade ou retourne
il
s'asseoir sans rien dire. Jusqu'a present
n'a
jamais
fait
de mal a perle
sonne
et
son apparition n'a jamais^l^ de mauvais presage pour
s'y fie
pays,
mais on ne
pas, el personne n'a ose lui
demander
ce qu'il veul.
On m'a
11
conld une bisloire analogue, mais
la sucrerie,
il
(jui
se scrail passde a Minieb.
y avail
dans
y a
une trentaine d'anndes de cela, un m^ca-
nicien fran^ais, tres habile de son metier, ivrogne par
malheur
une
fois
ou deux par mois,
il
buvail a ne plus savoir ce qu'il faisait, mais alors
il
I'instincl subsislait, el
fournissait ses rondes de nuit, essayanl ses robiv<5rifiaril le
nets, tapanl ses chaudieres,
jeu des courroics, examinant
I'etat
des sirops, el son service n'en souffrail pas.
Une
nuil,
il
ful saisi
dans un
engrenage
et lue
13
le
lemps de
le
[9]
avanl qu'on eAt eu
ddgager.
On
I'enterra,
mais deux nuits plus tard, I'homme do garde pr6s dune chaudi^re percut
un
l)ruit
do pas, entendit des rohinets qu'on ouvrait, une chauditire qui
vit
sonnait sous le maiieau, et
bientot le mecanicien passer devant lui.
les
Depuis iors,
de
il
n'a cessd de se
il
promener. Ghaque hiver, pendant
mois
la fabrication,
la
s'acquitte de ses rondes a intervalles ires irr^guliers
:
mais avec
plus grande conscience
les
gardiens el les m^caniciens
arabes, qui le connalssent, n'ont plus peur de lui, et I'ingenieur qui m'a raconte cettc histoire, un Francais, m'a affirm^ I'avoir entendu et vu plus
d'une
fois.
Ges deux
r^cits proci^dcnl
d'une
m^me
croyance
I'individu qui
meurl
de mort violenle ou subite revient banter toujours
et^ vers^
le lieu
,
ou son sang a
ou sur lequel
il
a expir^. II y a
deux ans
I'un des ghafirs de la
,
porle nord-est du Mus(5e, celle qui ouvre sur la rue Mariette-Pacha
fut
frappe d'apoplexie et tomba dans une plate-bande, a quelques metres de
I'entree.
Ses camarades n'eurent de cesse que je ne I'eusse
:
fait
relever
il
vivant encore et transporter a son domicile
serait
s'il
^tait
mort sur
le
gazon,
revenu
tot
ou tard garder
la porte avec eux.
G. Maspebo.
SUR
DES BRUITS ENTENDIJS A EDFOU
DANS LA MATINEE
PENDANT QU'ON REPARAIT LE TEMPLE
PAR
M.
GASTON MASPKRO.
la
Lorsque, en 1901, deux des grandes dalles qui rccouvraient
liyposlyle
salle
au lemple d'Edfou s'ecroulcrent subilemenl, jc
le proct5d(5
fis
sans retard
donncr aux aulres un soutien provisoire,par
dt5crivit
rapide que Garter
le
sommairement dans son rapport de 1908'^'. Aussitot
ia pierre,
travail
la
acheve,
qui
etait
demeuree muetle jus([u'alors, prit soudain
I'effroi
parole, a I'etonnement des visiteurs et a
des indigenes
chaquc matin
au moment
oii le soleil,
montant sur I'horizon,
se trouvait assezliaut
pour
que ses rayons vinssent
eflBeurer la face sup6rieure des blocs, des detona-
tions se faisaient entendre d'intensit^ diverse, s^ches, courtes, strepitantcs,
lantot isolees, tantot se
succMant par
scries de trois
ou
(juatre. Je Ics entendis
pour
la
premiere
fois
en Janvier 1908. L'inspccteur d'Edfou,
signale le
fait
Mohammed
liesit(5
Effendi
Mahmoud, m'ayant
de leur existence, j'avais
a ie croire, et j'avais pens6 tout d'ahord que la description qu'il m'en faisait
^tail exageree. Je
montai done sur
indiqu(5e
:
le toit
de
la salle,
un matin, (juelques
instants avant
I'heure
d^s que la iumii'sre toucha la pierre
un
de
eclat se produisit sur
fort calibre,
ma
droite, semblable a I'explosion d'un revolver
puis, apres
un silence de quatre ou cinq minutes, une
d(5charge de bruits moindrcs, qui rappelait a s'y m(5prendre le crepitcment
d'une fusillade lointaine. Deux gros coups r(5sonn^'rent onsuile a trois ou
quatre secondes d'intcrvalle, un long silence et, enfin, une sorte do soupir
clair el vibrant.
La manifeslation avait
dur(5
un peu plus d'une demi-heure.
'"'
H. Gartkr, Report of
I.
Work done
Upper Egypt
(1
yoa-i 908)
dans
ies
Annales
du Service,
IV, p.
171-173.
, :
J'attendis
15
qu'apres
[2]
une heure encore, puis,
II
comme
tout demeurait silencieux, je
redescendis dans la cour.
reprise
jc dois
l(5g(''re,
parait
mon
depart
il
y eut
si
une
bien
mais
j'^lais alors
trop doign^ et je n'enlendis rien,
m'en rapporter pour ce dernier point au temoignage du ghafir qui
de service sur
fut
la terrasse.
etait alors
M. Barsanii, qui
charg^ peu apres de d^monter
le
mur
ouest et le
portique voisin puis de les remonter, eut souvent I'occasion de faire des observations analogues a celle que je viens de rapporter, pendant les deux
hivers que ses travaux ie retinrent a Edfou. Les
avril
ph^nomenes cess^renl en
1905,
lorsqu'il
supprima
les
barres de fer qui traversaient les blocs du
il
plafond et que, passant des poutres de fer en dessous,
etablit a la place
des architraves tombees naguere un plafond de bois et de bdton. M. (]arlo
Oropesa, peintre du Musee, qui accompagnait M. Barsanti,
et
M. Pieron,
membre de
I'lnstitut francais d'arch^ologie,
qui dressait alors le plan du
les bruits, et
iVI.
Mammm
a
pour M. Ghassinat, entendirent (^galement
Pieron
fait
bien voulu
me
confirmer par
la lettre suivante le recit qu'il
m'en avait
Le
Monsieur
le
Caire, le
a5 mai igoS.
Directeur g^n^ral
Pendant
a mars
les quelqiies
mois que
j'ai
passes dans
ie
grand temple d'Edfou
I'cndre
de Janvier
1904
et
de Janvier a
avril dernier, j'ai
pn
me
compte du
Iravail
auquel
les arciiitraves
de ce sanctuaire dtaient souraises sous raclion solaire.
plu.sieurs repi-ises,
vous aviez conslald vons-m(*;me
el
vous aviez appris d'autre
part
que des
dtStonalions soudaines se faisaient entendre, assez violenles
il
pour effrayer
les touristes;
s'en produit,
en
effet,
qui, sans ^tre sembiables au bruit que feiait
un
revolver qu'on d^charge, n'en sont pas moins Ires inlenses. Vers 9 heurcs, chaque
jour, au
les
moment ou
le soleil
commence
,
a friser de ses rayons la surface des terrasses
el,
premiers bruits sont perceptibies
peu apres, une heure environ, ceux-ei
,
resonnent dans toule leur intensild. Vers une heure de I'apres-midi
renouvelle
,
le
,
phdnomfene se
qu'au
mais amoindri
assez
il
ne redevient aussi puissant
que
le
matin
moment
oil le soleil est
has vers I'horizon
pour permeltre au
mur
d'enceinte
du temple
d'ahriter de son
ombre
les terrasses surchauffe'es.
Malgr^ ce
travail
de dilation
et
de compression journalier, je
oil les
n'ai
jamais vu tomber
dos fragments d'archilraves au
moment
explosions se produisaienl.
Veuillez agreer, jc vous prie,
Monsieur
le
Directeur gdndral, I'assurance do
mes
meillenrs sentimenis,
Henri Piebon.
[3]
conviendra que
le
16
On
de
ph<5nom^ne observe
Edfou
pi'(5sente
des analogies
frappanles avec ce que l'anli(juile nous rapporle des voix qui s'ecliappaienl
la statue
la
de
Memnon chaque
fois
il
matin au lever du
soleil
il
se
manifesle
pour
premiere
apres I'accident de i()Oi
et la consolidation provi-
soire qu'elle rendit nt5cessaire,
dure lant que IMtal special cr6e par
cetle
consolidation se prolonge, et
plete
il
disparait quaiid une reslauration plus
elat
com-
remet
les clioses
dans un
semblable a celui
ne devait pas
les anciens,
oii le loit se
Irouvait
avanl raccident. La voix de
Memnon
:
diff(5rer
beaucoup de
celle que nous avons entendue
prt5ter
mais
accoulum(5s a interils
comme
des manifestations divines les bruits dont
ne comprenaient
traduisirent ce
pas
la
cause, etablirent une sorte de code d'apres lequel
ils
ils
preleiidu langage du heros en langage liumain, et
transforniereiit en
oracles concertes ce qui n'etait que sonorit(5s accidenlelles.
G.
Caire,
Maspero.
98 mars 1909.
LE ROI MEUCURE
PAR
TAFAH
M. JEAN MASPERO.
L'inscription suivantc, qui vienl d'arrivcr au
Mus^e du Caire, en mai
igocj, a il& decouverle par M. Barsanti dans les environs imm(5dials du
temple antique dc Tafah, devant
ia face sud. Eile est
gravee sur un biocde
:
gres, ies leltres passecs a la couleur rouge. Dimensions
iarg.
liaut.
o m.
79
c.
cm.
A 2 5 mill., ^paiss.
m. 16
>i>
cent.
HheNONOMATOVeVTOVnA[T]
)TOVViOV>TOVAri "H
ovnNC"!- erPA<J>/M
hv
ovoyLairt^ tov 0(eo)u tov Yla7(^pbs]
(xaij TOV
Ytov
(xa)) tov dyi>}<
ov nv(eJ(iaTo)s
Eypd(p(^ti'j yLtj{vbs^
0'
xoiAxmiNAi/e HniTOVAlOKAHTIANfOV] VKz>teniT0Vir6T
TOV<DIA/BACIA/MePKO
Xoi'a^
ijirl
iri',
IvSdxTi&voi)
TOV AtoKXtjTiavov
<i>
vxZ'
Ett} tov ly' hlovij
TOV
^tX{o)(^pi'(7lov') /3ao-iX(/orxoy)
Mepxo-
piovereNOiTOovTOJ
plov iyivono ovtco
ipyeov (xyaBhv,
itt\
eprcoNArAeoNeni
ToveTOveen'iTO[v]
eeo<t)VA>np)i'CL)
TOV
hov
e' iiii
tov
B-o(pv\{a.KTOV^ isp{cr^VTipov\ I4)-
ANNOVCTOVAriAC MOVTOVnnOVTOVT[OV]
eNMX[OIJAXiH
dvvovs, TOV a.yia.a(lOV
TOV.
OV TOVTOV,
It]'
iv (iviytj Xot'x)(^
AMHN^.
Ugtie
//.
Afttfv 4<
Xoiax,
pour Xolax.
ovTCi)^ iyh'STO toOto.
Ligue
Ligne S.
V.pyuiv
I'liri
lire
sm.
Ligne 8. tyivoiTO
(j.
ipyov.-
Ligne
to. V.rov =^ irovs.
Ligne IS. Iwivvovf (V) pour Iwawou.
Ce
texie ofTre quelques difficull^s d'interpretation.
Lifpie 7.
Je lis
tov (^ilo-^pMov jSaatltaxov. L'adjectif <^ik6xpt^'^oi
fail
parlicdela litulaturedesempereursbyzantins, auxquels les roilelels nubiens
Annnlet du Service, 1909.
^
, ,
[2]
-18iilres el le
onl emprunlt5 leurs
cdrdmonial dc leur cour. Unc
lettrc
rontom-
poraincduroi Kyriakos ouKyrikos'", unties succcsseurs de noire Mercurc
I'appeHenGNMAiNOYTG MPPO XYPii^oc, cequiine semble ia traduclion
cxacle,
en cople, des lermes grecs de noire inscriplion. Quanl au mol
il
BACIA/,
se laisserait facilement completer en
BACIAeOJC,
el c'esl
peul-
^Ire, de fail, la v(5rll;dile lecon. J'ai pref(5r(He diminulif /Sacr/X/o-xos, puis(|iic
tol ^lail le lilre
dont se parait olficieHemenl Silco
et
dont on a quelcjues
aulrcs exempies'-l
Ltfpies
g-t
fiw) ToC hov{i)
s' d-it)
rov B-o(pvX(clxTov) elc.
,
la traduclion
lillerale serail
en I'an 5, sous le preshyliral de Jeann,
donl I'ann^e d'alors
(|u'il
olc.
11
Mais quelle
esl celte ^re nouvelle,
In
(5tait
I'an
le
5?
est (Evident
que
phrase esl incorrecle, ou
:
faul
supprimer
second
iit).
Nous aurons
ainsi
Ren
I
I'an
5 du prelre Jeann.
dc'cliiffrcr
lAgnes
3-1 5. La ligne i3 renferme un mot que je n'ai pu
,
avec certitude. Toutefois
leltres
lellres
je ne crois pas
me tromper
en supposanl quo
le graveur.
les
TinOV cachent
le
mol TOnOV, mal compris par
Les
TOVT,
qui suivenl immddiatemenl, sonl (ividcmment I'amorce du
mot TOVTOV,
phrase ainsi
qu'un accident fortuit a endommag^. Mais, ce
toD dytaafxov toS
totvoxj
membre de
de
lui
reslitu(5,
toutov,
il
est malais(5
assignor un role grammatical dans I'enseniblo. Je nc crois pas possible de
raltacher ce genilif au nominalif ipyov, place Irois lignes plus haul. Le
nom
propre leodwov
Jl
est suivi d'un signe
l^g^rement
endommag^
qui ressemblc
un C: pour
celte raison j'ai
transcritltOANNOVC (faute pour IWANNOV).
Pcut-etre ce signe est-il en realitd une abrtJviation, tenant lieu par oxemple
de
la
preposition imip; le sens resle
il
identi([ue
d'ailleurs, el
la
dans son
:
ensemble
n'est pas douleux. Je proposerais
le
done
traduction suivanle
Au nom de Dieu
indiclion IX, I'an
Pere, du Fils
Diocldtien.
el
du
Sainl-Espril. Lcril, ie i8
du mois de Kho'iak,
&\&
day de
En
lo
I'an
i3 du
roi
ami du Christ, Mcrciire, a
sanclificalion do) ce
arcomplie cede bonne muvro, pour sanclifier {ou de
i'an
la
Hnu, en
5 du j)rdlre (jardd de Dieu, Jeiui,
i8 du mois de Khoiak. Amen.
'"'
Khali.
Beitriige
zur Geschichlc der
de \apa^'>}v, ^ttm'kdaKOS t&v BAef.i6ov
(puldid par Raillet, Cornptes rendus de
l'
niemyer und Nubier,
'*'
p. i6.
(If. Ifts fcuilli'ls
de parchoniin conie
Academic des inscriptions et
p.
belles-lettres
crvauMu8(k;du Caiie, porlant
nom
i888,
SaG
el seq.).
19
[3]
Les nombreuses faules d'orlhographe de I'inscription n'^tonncront personne. Quelques-unes cependant sont assez singuli^res pour altirer I'atlenlion
celle
:
cesont
les
mutations arbitraires de voyelles, qui feraient croire qu'a
la
rt^ello
j/ttj
epoque tardive, on ignorait en Nubic
prononciallon dcs
letlres grecques.
Parexemplo, des
faules
le
comme
pour eVl, iyivono
pour iyivsro,
atteslent,
au moins chez
loi
graveur dc cc textc, une mccon-
naissance complete de la
de I'iotacisme.
Mais
(5tait
la pierre
presente surtout un r^clinterethistorique. Le roi Mercure
d^ja connu, assez vaguement dureste, par des documents iitt^raires.
'" a
Quatremere
public un exlrait de la Vie du palriarclie
il
Kliciil,
par
le diacre
Jean, dans lequcl
roi
est question
de ce prince
ses
wLa Nubia
avail cu
pour
Mercure,
([ue
Ton appelait, a cause de
bonnes oeuvres
(cf. I'expres-
sion ovTu epyaov dyaOov, de I'inscription), ie
nouveau Conslantinn.
Les
dates certaines sont rares dans I'histoire de la Nubie; celle que nous fournit
noire slele est d'autanl plus precieuse, qu'elle permet de fixer d'une nianiere precise I'avenemenl de Mercure.
L'an
h'2'j
de Dioclelien commence
le
2(j
aoul
710;
la
(f
indiclion
coincide exactement avec cctte donnee (i'' soplcmbre
L'inscriplion a
passait,
1/1
710-81 aoul 711).
1
:
done
et(5
gravt^e le
/i
d^cembre
( 1
8 Khoiak) 7
et ceci se
la
nous dit-on, en l'an i3
du regno de Mercure.
1
11 suit
de
qu'au
d(5cembre CxjS, on elait en l'an
du
meme
prince. Les
empereurs
'2',
byzantins avaient pose en principe formel, au moins depuis Jusliuien
que
l'an
premier d'un regne courrait du jour
;
meme
de ravencmenl du
hasileus
jusqu'au premier anniversaire les roitelets nubiens out sans doute
adopte celle coutume.
En
le
1
ce
cas,
I'avenement de Mercure ne pourrait
61)7, puisque le
1
remonler plus haul que
est
decembre
4 decembre
698
encore dans l'an
1.
En
pratique, nous pouvons ndgliger ces quinze
derniers jours de 697, et allirmer avec la plus haute vraisemblance que ce
roi est
(]e T
mont^ sur
le
Irone dans le courant de I'annee G98.
le
dut elre un fort zele chr5tien, a
I'inscription
il
juger d'apres son surnom de
nouveau Constantino;
qui nous occupe en est une autre
preuve. Sans aucun doule,
eglise
a fait consacrer, par le pretre Jean, une
dans
la ville de Tafah.
'"'
Memotres ifcographiques
et historiques
sur V Eg mile , II, p. 55.
'"'
Nov. 67,
a.
1.
[ft]
a Tdfah
le
20
antique
:
Nous connaissons
par
les clirt5ticns
une
<5glise
le
temple lui-m^me, occup(5
et graiTili
commc
prouvent plusicurs dessins
sur la
face int^rieure des murs. L'inscription qui nous occupe ne peut pas etre
celle
de son inauguration
il
serait
surprenant que
et
le
christianisme, Irioms'instalier
phant dopuis Justinian,
dans
I'edifice
ail
atlendu un si6cle
demi avant de
paien.
L'(5v(lque
de
Philas,
Th(5odore,
dk
le
r^gne de
Juslinien, avait d^saffecte le grand temple d'Isis qui couvrait la moitie de
son
fie, et,
sur ses ordres,un de ses vicaires, Joseph, plantait
la
croix
sur celui de Dendour, en
nement oAl
ecritc sur
lire
669 '". Eii outre, le mur lui-meme,
sur le
rinscriplion relatanl cet &\6et
non sur une
stele s^parde.
Pr($cis(5ment ,
on peut
mur du fond du temple de
TAfah, on face
de
la
porte, une inscription infhtelligible, mais qui, d'apres sa position,
parail bien 5tre la vraie d(5dicace. J'ai not^ cette inscription I'an dernier, en
1
908
el
comme
je
ne
I'ai
vu signaler nulle part
soil,
je transcris ici cette copie,
quelque imparfaitc qu'elle
ayant
el(5
prise en hate dans
un endroit
sombre
eniK0AAT6CeMAeiKHM. KAINAPXOCCVNAMATI enoiHceNCTOAAereTAi xantanhagjcgnV'^ c;ClABANIXHMNAMOVCnPHT CeBATATAMATIOIKO
AOMHCeN
Je croirais plulol que I'inscriplion rapportcje par M.
pnrlic d'un
Barsanli a
di*i
fait
monument
^lev<5
par
le roi
lui-meme, car
elle a
s'encastrer
dansun mur
dans
le
qui, par consequent, lui serait conlemporain.
relatif a
Abou-Selah '-',
do I'arcliango
situeo
paragraphe
TMah, menlionnc une
il
c'glise
Michel, sans adirmer posilivement,
cette localite.
est vrai,
(|u'elle
etail
dans
Avons-nousia un fragment do
cette basilique, qui aurait ^te,
qu'il est,
en ce cas, I'oeuvre du roi Mercure? C'est ce
ai
pour toujours,
j'en
peur, impossible de determiner.
J.
Maspero.
'''
Voir Revillout, Mimoire
sur
les
'*'
Ahou-Selali
f'looi
(p. rfv-ay/i
Blemmyes.
del'dJ. Evells).
LA
SEMAINE DES EGYPTIENS
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
mon coHegue Ahmed
et a
Dans un precodent
fascicule ties Annales'^^^
hey
Kamal
a puhli(5 la stele n"
SgSoB du Musee
meconnu
le
caracterc
des representations qui y sont gravees. Les images de divinites
(jui la
cou-
vrent ne sont pas en effet celles qui figurent sur ies steles d'Horus sur les
crocodiles, mais nous donnent une
tels (ju'on les voit
s(^rie
incomplete des
et
g(5nies
des decans,
dans
les
temples ptoldmaiques
sur quelques
Caire''^'.
monuments
comme
la statuette
de Maut n" 'dSc^ak du Musee du
doit
L'^lude de ce
monument
done
se reduire a sa
comparaison avcc
les
aulres tableaux pour signaler les variantes et les lacunes.
Premier
etait
regislre.
Le personnage
agenouill(5 en adoration; son
illisible;
nom
3
,
qui
,
grave au-dessus dc sa tete est
puis les g^nies
le
/i
(la deesse
semble tenir un
regislre.
(5
,
sistre
plutot que
^).
,
Deuxieme
(la
7 avec un support tres bas. 8
(j ,
10, 11, 13,
sistre),
deesse tient deux fouets au lieu
Troisihie regislre.
du papyrus
et
du fouet ou du
f29.
1 /(.
i5, 16, 17, 18, kj, ao, 91,
a 3
Qmlrieme
socle
les
regislre.
(a peine visible), ilx (I'urasus est sur
un gros
^),
2 5,
96, 97
bras n'existent
queue du serpent revient en avant), 28, 99 (dont plus). A la place de 3o, 3i et 39 il y a une lacune.
(la
Cinquiemc
h
et A
1
regislre.
Place vide de 33, puis 34, 35, 36, 37, 38, 89
''
Voir Annalcn du Service,
t.
IX,
Statues de Diointtcs,
p.
aSi,
pi.
XLVI.
!>
192'''
Jc suivrai pour la description de la slele
Dabessy,
Catalogue
general
des
le
luiriierolago
des images
que
j'avais
imtiquitcs cgijpliennes
du Musee du Caire,
applique a celte staluetle.
[2]
registre.
(5lc
22
que
les figures des
Stxihne
Ce
regislre est vide, soil
d^cans
n'aienl jamais
lo
gravies, soil
<ju'ellcs aienl el6 effact^es;
on
ill
sculemcnt
mol
ra
:> qui pourrail fairc supposer
que Ton devail sculpler en
ebeiic (les staluelles dc ccs divinilds.
La place est sullisante pour
Septihic
rcjristre.
les g(5nies /la a /ly.
5o
(Osiris assis a Icrre, ] sur les geiioux),
5i, 59
(llorus liicracocL'phale coifTe
du
Isis
pclicnl,
assis a terre, ] sur les
,
genoux),
53, 5i
(indistincl),
55, 56
accroupie avec j sur
la tele), 5
7 (raulile),
58
ct
59
n'ont laiss^ aucune trace.
La concordance de
faile,
cetle lisle avec celle
dc
la statuette clail
done par:
les
deux monuments sont du resle a pcu pres contemporains
la
stele est saitc,
ou
peut-<;lre
meme
li5geremenl plus ancienne.
d^laiile de ces tableaux je ferai
Sans vouloir entrer dans un examen
partdequeiques observations les concernant.
ces genies astronomiques. L'une complele
c'est celle
H existe deux
a
series
de
listes
de
:
comprend cinquante-neuf uoms
, ,
que nous avons
ici
sur la slaluetlc n" 38(j9/i
Dend6rah aEsneh.
L'autre (ju'on veil a Edfou, et qui, sauf varianles, correspond au\ listes des
cercueiis
et aussi
du moyen empire des tombes royales du sarcophage de Nectanebo
, ,
aux
listes
grecques
ne comprend que trente-six personnages
lisle
c'est celle
derni^re qui, a proprement parler, est la
la
des decans, mais
([uoi
correspond
premiere?
la
D'une fa^on g6n6ra\e
seconde
lisle
est exlraite
de
la
premiere en
supprimant cha([ue quatri^mc personnage. A parlir de
figures d'Osiris, Horus, Set, Isis et
/Ig
on trouve
les
Nephlhys qui
(5taient les divinites
dont
sont
on cel^brait
s(5parces les
la
naissance dans les jours complemenlaires
el
qui
unes des autres chacune par un autre genie; on peut done
consid(5rer ces di\ derniers personnages
comme
en rapport avec
le
comple-
ment de
I'annee. Resle a trouver sur
si
combien de jours
et
les /iq autres exer-
caient leur influence; or
on leur accorde sepl jours
:
un quart a cbacun,
un jour aux dix derniers on a
/((J
7 i/i
1
355
1/4
10
=10
3()5
1//1
ou
raiiiide eiiliiro.
de jour; quatre d'enlrc eux avaient
pres des 3
23
7 ijh
[3]
Ges genies auraient done preside chacun a une semaine, plus un quart
/4
ou
,
ac)
jours a surveiiicr, soil
jours dc trois decades ou du mois
ce qui fait qu'on a
le
supprime
chaque quatri^me genie quand on a Iransforme
ceiui des decades.
systeme des semaines en
Celte explication ne resout pas toutes les dillicuUes; faut-il supposcr
qu'apres les 4 9 semaines
tandis qu'avec reduit a 5
?
il
y avail
une decade pour completer I'ann^e,
etrc
36 ddcades
le
nombre des jours compymcntaires a du
Je ne puis m'dtendre sur ce sujet, les documents
il
me
font defaut, mais
me
parait que cette
donnec que
les
Egyptiens employaient en astrologie
une semaine de 7 jours ifh
doit resulter de I'elude de ces listes.
G.
DinEssY.
NOTE
SUR UNK INSCRIPTION LITURGIQUE D'EGYPTE
PAR
M.
GABRIEL MILLET.
|a loclurc d'utie
tie
M. Lcfcbvre a nolablemcnl ameliorc
inleressanfc in-
scription li'KI-Bajaoual, autrefois publico par VV.
Bock. Son fac-simil6,
d'abonl, puis
{jere
la pliotojjrapliie (fij.
i) (|u'il
vient de m'envoyer m'ont sug-
([ucl([ucs cssais
'".
de restitution, doiil son article n'a pas profile de
faton satisfaisaiite
Voici
une lecture acceptable
[354]
eX[r;<7]oi'
[35/|
his'\
ayioa
etyiov
xv\^pis
xara]
Kvpioa
5
TO ^[oXu kz\o(T
(Tov a[yia.arov
exaQx(oO
7rX>7pe[](T
to\w
Tti
vtovd avTrja sv
a.\ya\d[oTtiJTi
ita.\(fov
ovpavo<T
aov vks
Km
tj
yt) tr)a
avz\o\J(T
vno
Ttjv
(TKsntiv
Twv
7i[-rep\uyMv crou
afxtjv
[35/i
bis].
lAfpie 2.
Nomde femme,
probubl('mentT;7T<aD)7'r.
Comparez
avec les
noms d'bommcs
T^t<s'''", TnTia.v6s^'^\
.
.
pour Titius
et Tilianus.
lAgnes 1-5. Onattendrait A/>j(Tov.
xana. rb fifyix^e6s<Tov[f saumci, i).
Mais
ia
leltre
n'est
pas possible, tandis (jue
oroXu',
est
:
prcs([He certain.
lY-pitlicte bibli([ue
M. Lcfcbvre
me
propose
qui wjuivaudrait a (/^ya
ert'et
et lilurgique isokviXeos
me
parait en
expliquer ceite substitution.
'"'
Aniiales
1. 1
1
du Service dex
19.
Antiiiuiles
col.
3,
et
1908,
p. 180.
'''
B.G. U.,
II,
pap. 618,
'''
Antholoffie, 9,
445, d'aprte
Bailly, s. v.
[jigne 5.
25
[2]
G'est par i'cffet d'un
maJcntendu que M. Lefebvre a pu croire que
le genitif.
je suggerais dxovcrov qui gouverne
Cette inscription, qui occupe le
lympan d'une
cliapeile funt5rairc, ne
Fig.
..
peut etre qu'une sortc d'(5pitaphe. Des Irois formules groupc^es a droile
[35/i bis], ia premiere parait s'appliqucr a
une morte. Elle
se retrouve
dans une epitaphe de Nubie
loge byzanlin'^'.
"' et fait
parlie de I'ollice funebre dans I'Eucliovivanls*^'.
En revanche
les
deux autres concernent des
Co
sont les
fils
survivants de la morte qui implorcnt pour
eux-memes
ia sanc-
tilication el la protection divine.
G. Millet.
'''
Lefebvre, Recueil des
insaiplions
ar)i
yipiTos (liturgies syrienne
et
^gyp-
ffrccques-chretiennesd'Effyptc,
''^'
n663
p.
1.
7.
tienne, avant la
communion,
Brightmaj,,
Euchologc, Venisc,
1891,
:
180.
Liturgies eastern andwcstern, vol. I, 1896,
ji.
'''
Compare/, par oxcmple
Tij
ayiacrov
Cm,
1.
a3;
rrj
p.
187,
1.
1).
Sx^Tratrov
ri;jiois
AaftTrpoTj/Ti
aov
trj
iayyi aov
Vftas sv
aniTtri
tUv TSlepiiyuv uov
hyzanline. Brighti.
(Ollice
(le
de I'Exailalion do
la
Croix, Meiiee
Allifcncs,
t;j
(dans
ia
prosconiidi
cil., p.
seplenihre, Venise, p.
89 B;
man, op.
la (in
36o,
ao); de
mome
p.
107 A); iyliaov
ijiiis
tu Xdyio
de
la liturgie
syrienne (p. 65
,1. It).
NOUVEAUX VESTIGES
DU TEMPLE DE KOM-EL-AHMAR
PRifcS
DE CHAROUNA
PAR
M. THADl^E
remarqutJ dans
SMOLENSKI.
J'ai
dt5ja
ma
,
premiere note sur cc temple"' que des
Iransporlfe depuis des siecies de
fragments dc carlouches royuiix
el-Alimar, sont encaslr(5s
Komet
dans cpiehjues maisons du village de Charouna.
jeiis I'occasion
Au commencement de lyoS,
d'etudier de
de passer par Charouna
plus
pres ces fragments.
La pluparl furent
inulilisables
:
pour mpi, mais deux d'enlre cux m'ont donne
Ics carlouches suivants
qu'il est facile
de completer en
1^
C'csl Ic prolocole de
ainsi
Ptol6m6e
II
Philadelphos'^'.
Nous trouvons done
un nouvcau souverain qui a
laisse des traces
dans ce temple de
Kom-
el-Alimar, que son pere avait fond(5.
Je mentionnerai aussi une (5norme table d'offrandes que les indigenes
ont dehlayee tout pr^s de la ligne locale du chemin dc
fer,
un peu au
8ud de Tendroit
le
oii j'avais
Iromi en 1907
9
les
fragments publics dans
cent, de longueur,
(fig.
1).
tome IX des Annales. Gette table mesure
m. 20
sur
m.
(JO cent,
de largeur et
ra.
5o
cent,
de hauteur
''
Annalcf du Service, 1908, p. 6.
<'>
Budge, The Book of
the
Kings of Egypt,
vol. II,
Loudon, 1908,
p.
n3.
Elle a deux grands trous carres
27
B (o m. 22
cent,
[2]
et
de cole) crous(5s
jusqu'a la terre et au milieu un cerclc entoure d'un canal de
m. 06
cent.
I'ig.
1.
de largeur, qui conduisait i'eau au point
a.
Le
cercle
m. 5o
cent,
de diamelrc. La table est de calcaire et ne presente du reste rien d'extraordinaire.
TuAUEE Smolensk!.
Le Gaire,
le
29 mai 1909.
MONUMENTS
UECIJEILLIS
PENDANT MES INSPECTIONS
PAR
MOHAMMED EFFENDI CHABAN.
SI.
All
mois dc
juillet
1907, quelques paysans dc Temay,
,
(|ui
pronaicnt
coplia}jc
Ic scbakli
au nord-oucst de Tell-el-Roh
aussilot par Ic
Ic
{jallir
ducouvrirent
je
uii
sar-
en calcaire. Prcvenu
du Musee,
me
reiidis
a I'cndroit sifjnale el j'y
priniilive; j'en avisai
Irouvai
sarcopliajje encore enfoiii a
sa place
M. Edjjar, inspecleur en chef de
j'avais bcsoin
la IJassc-Ejjyple, (jui
consenlit a m'envoyer les fonds dont
pour
le
defjager.
Je
constatai que, des I'antiquit^, des voleurs avaienl brise le couvercle
du
c6l(5
nord
et
mis
la
momie en
les
pieces; je trouvai
m^me,
devanl
la
le
trou qu'Ils
avail
elc
avaienl
pralicjue,
d(5bris
des fcuilles d'or donl
momie
couverle, quelques perles cjjalement en or el une tele de slaliie on {jranit
rouge. J'en conclus que, pendant leur op(5ration, les voleurs, apres avoir
depouili(^ la
momie,
avaient lout d(5pos6 sur le sol, tandis qu'ils cnlevaient
les inscriptions suivantes
:
les
menus
objels.
Lc sarcophagc ne porta que
en calcaire, ct
il
mesure
m. 10
cenl. de
longueur sur
ni.
Go
cent.
de largcur
811.
et
m. 70
cent, de hauteur.
Au commencement dc Tannfe
-
908 un
,
certain Hossein Al)dallah
oblinl raulorisation de faire (juelques sondages dans une necropolc anli([uc
a Tell-Tiblah, district de Dikcrnes.
y recueillil successivement quehpies
(5tat,
scarabecs au
nom deT
iii^
J,
un casque dc bronze en mauvais
une hachc en bronze, quelques
Ic
slaluetles
en bronze represenlanl Osiris,
lout dans
umx tombe
btltie
en briques crues, enlin une statuette en
calcaire siliceux de o
29
est assise, tete
eiio est vetue
na.
[2]
m. 70
cent,
de hauteur. Elle
chauve,
avec un
noz mutile, et le bras droit
socle long de
manque;
de
la shenti,
m. 89
cent, el large de
et
2i5
mill. Elle est bris^e en
la
morceaux, puis recollee,
un fragment manque dans
region des reins,
et
sous le coude gauche'^'. Elle est de facture correcle, bien proportionnee,
Ton
voit
encore quelques traces de la peinture jaune dont
elle ^tait couverle.
Elle porte plusicurs inscriptions.
En premier
lieu, sur le devant
de
la
chaise:
( + A I^fj^ J ^
)
^E
^iiri ^ I ^111
Ensmte, sur
le
ZT!f^i>i("')r^^f^y^nC::stgauche de
la
cote
chaise, une ligne verticale courant de droite a gauche
le
(-)nr:fy^!jri:eL+:^r:-kj_Efi". 7^
la chaise,
cotedmitjic
une ligne egalement
lit,
verticale
]^ Cj ^l
^ J^
4= jit
Z^ -V
Ji
'
J.
On
de plus, sur
le dossier,
deux lignes verticales courant de
droite a gauche
:( )|+A:*iZiJ^S^ir;Soliir;
Les tombes qu'on trouve a Tell-Tiblnh sont toutes bAties en briques
celles-ci etaient crucs a I'origine,
mais
elles onl 6te cuites
fortement par
y ont
un incendie qui
a transforme les
murs en homrah. Les momies
cuite.
presque toutes des masques en terre
La n^cropole a un feddan de
m'y rendis avec M. Edgar,
et j'y
superficie.
fis
la suite de ces constatalions jc
la
des fouilles qui donnerent, a
profoncalcaire
dcur de 3 metres, sous un
petit tertre,
un grand sarcophage de
11
mis en pieces dans I'anliquitd par
les voleurs.
contenait, ouire des debris
d'ossements, deux statues en bronze dort^es, dont Tune representait un
scorpion, Sclkit, et I'autre un serpent, Ranen, plus une statuette d'Osiris
avec figure doree. J'y recueillis Egalement
un
collier en
perles avec des
'"'
Elb
est inscrile
au Livre d'enlree sous
le n
4ooii
[3]
or,
30
pendants en
cl line
en cornaline
et
en lapis-iazuli, quolqucs pelils scarahcos,
boucle d'oroilles d'une belle faclure represenlant une couU'e roniplie
j'ai
d'une maliisre noire que
8 HI.
cru etre du parfum.
J'ai
trouv(5 a Tell-Baslali, pivs
de I'endroit
(pii
oii
le
Iresor fut
cliacjue
:
d(5couvert,
cfil(5
un bassin en'granit rouge dc forme carrec
cent.
mesure dc
m. 5o
On
lit
les inscriptions suivantes
sur le pourtour
(^)
8 IV.
Un
habitant de Mansourah m'a presente recemment une pierre
avec inscriptions qu'il desirait vendre au Mus^e. Elle se trouvait a Talklia,
et c'est lin socle
de granit sur lequel
5tait
pos^e une statue de Plolcmee.
Elle
c6t(5s
mesure o m. 70
lit
cent, sur les cotes longs,
m.
:
h^o cent,
sur les
courts et on y
une inscription
ainsi
concue
Le Mus(5e a
fini
par acquerir cc morccau pour
le priv
de L. E. 10.
Mohammed Ghaban.
EINE
DEMOTISCHE INSCHRIFT VOM QEBEL EL-TARIF
VON
WILHELM SPIEGELBERG.
Dnr
GiJIc (les
Herrn G. Lofcbvrc verdanke ich den Abklatsch iind die
auf dor zujfchorigen Tafcl verofTentlichte Photographic einer dcmolischen
Inschrift,
die sich jetzt in dor
Samnilung des Herrn Beauge zu Assiut
befindet. Sie
stammt aus den Kalksteinbriichen des Gebel Tarif gegenii-
ber von
El-Debbab, die augenbiickiicii von der Verwaltung der acgypBei einer Sprengung
ist
tischen Eisenbahnen ausgebeulet werden.
der
Stein, auf
dem
sich die Inschrift befindet, in zwei Stiicke gespalten,
und
es ist das Verdienst des jetzigen Besitzers, dass er diese Stiicke gerettet
hat.
Auf diese Weise
ist
das eine Proskynem
zu welchem die Figur gehort,
ein Text, vvobl
voilstiindig erhalten
gebUeben, und nur rechts
ebenfalls
ein
Proskynem, verloren gegangen, von dem noch
die drei Zeilcnenden
erhalten sind.
Ich gebe zunachst eine Transcription
g7ji(?)P'-n/rs5M (?)-.. (?)...
[
mw-t-f...-smr-t(J)p\'imsh
I
P; (?)-wr
I
m-f 'w-f
p',
ij
nht-f
'iv-f'r
sm n
shn
n',i
; ^'(?) 'rm p] wt n
I
rmi mb'Ji Bin
[.
.
Sbk nh in(?)I
(?)
p; ntr
';
Sbk
Vm
Mjn
'vmn\
A/
(?)-'; <;/<<(?)
UBERSETZCNG.
Es hat gefunden
(?)
P^-w'/r (Panophris), (Sohn des
\
...(?)...
das Grosse)
und der ...(?),. .dieses Rrokodii,
I
das
P\-wr
{ii.
i.
[J]
heisst,
I
und
er
32
*
und segnet (cmoy)'" das Work
(?)
(^'
nimmt
seinen Schulz
1*'
(?)
der Stcinbriiche (?)
und das Wohlergclien
]
dieser
Leule vor
dom
Phoenix,
(und) Suclios,
^
dem Herrn
von ...(?)..,
dem
'*'
jjrosson (lolt,
(und) Suchos und Miu,
'^J.
und (or segnel)
die Allcslen (?)
der Arbeilerlruppe (?)
BRMERKUNG.
Die Inschrift, die vermullich der romisclicn
bielel vide Scliwierigkeilen.
gliickl sein
sollte
Kaiserzeit
('''
angeliort,
Wenn mir
die
Lesung der crslen Grnppe ge-
aber es ist
mir sebr zweilelhaft
so wiire der
Inball dieses Proskynems, welches sich als Gralfilo in
einem Sleinbruch
befand, folgender
Tier
als
Panophris hat ein Krokodil gefunden und das beilige
in
frommer Aegypter
seinen Scbutz
genommen
'"',
d.
li.
es
nicht elwa frcvelhaft gelolet sondern vermutlich nichl
sich
einem Tempel gcschcnkt,
liisst
ohne dem Tier vorher einen Namen gegeben zu haben. So
er
nun
'*'.
slolz
auf seine fromme That mil
er die besondere
fiir
dem
Krokodil im
Arm
dar-
stellcn
Dadurch glaubt
benulzt
sic
Gnade der Gotler erworben
fiir
zu haben
aber nicht allein
sich sondern
alle seine in
dem
Steinbruch arbeitenden Kameraden, die er
dem Schutze
der benach-
barten Gotter empfiehlt. In der That sind ja die genannien Goller soweil
'*'
AehnJich in den Serapeumsinschrif-
von
B.
(rKiirperschafl,
Schaarn
190,
S.
o.
ii.
z.
len, lievuc egyploL, VII, S. 1G7, 1C8.
'*'
Bauertigeschtchte
III,
und Sethe,
q.
Die
Idculinkaliunalien
h',-t
dieser
Gruppe
ist selir
Untersuchungen ,
'"'
ht Anni.
mil
dem
Die
itSleinhruchi
ISeaclile die"Sclireil)ung
von shn.
Sinn
des
fraijlicii.
'*'
''>
Das
isl
vielleichl
dor
Gmppe
i/i
isl
aus
dem
n. pr. Sto-
tr
seinen Schulz (?)(Nxu)Te?)Nehmens.
kcinnto
loelis Iickannt
d.*s
nnd
vielleichl
mil
dem wt
Freilicli
der Ausdruck
ifscinen
Seine V,
0.
si.
idenliscli,
das (rOliick,
Schiilz
nohnieni nacli einsr Vernmlung
ffsich
Segeni
'*'
iiedeulel.
von Enno Liltmann auch hedeulen
in seinen Schulz
sleilen*
Der Aus<lruck wiirde mpea^iTspoi
Dann
kiinnin
enlsprcchen.
'*'
h't
falls
die
Lesung richlig- isl
die
der Sinn elwa der sein, dass Panopliris
das hcilige Krokodil hesuchl
(?= fmden)
isl
<lomotiscli
diirch
don Demot. Pap.
und dadurch
''*
fiir
sich
und seine Kameraden
dairo
3oGi
9,
8, freilich als Masculimun,
hekanril.
desseu Schulz und Segen {jewonnen hal.
in diesar
aiUire
BeilcuUmg
Auch
Zu dem Typiis
S.
vgl.
Acg. Zeilschr.,
Sprache kennt
in
dem Sinne
43,
9a.
sie sich sicher iesen lassen, in
33
[3]
der Niihe des Steinbruches zu Hause''', und
Tarif war das Krokodil besondcrs verehrt.
(Steph.)''^'
gerade nicht zu weit
vom Gebel
Zwoi Kultstiitten des beiligen Tieres Chenoboskia
und Diospobs
parva (i6.) begen ja den Sleinbriichen des genannten Gebirges gegeniiber
auf
dem anderen
Ufer des Nils. Auf Grund dieser Erwagung
in
ist
mir der
Gedanke gekommen, ob nicht
der erslgenannte
'^'
dem Namen
der Stadt, als deren Herr?i
Sbk (Sucbos) bezeicbnet wird, der aegypliscbe
Name
isl.
von XrivoSoTxta steckt, der im kopl.
In der
o^gnccht
erballen geblieben
That
iiisst
sich aus der ersten etwas zerstorten
Gruppe
leicht sn
heranslesen, nur die Scblusszeichen sind iinklar. Wenigstens wurde ich
es
fur
mehr
'*',
als
gewagt halten, darin die Gruppe
fiir
nGansw
s-t
zu
seben
deren Verbiiltniss zu
6Cht
ja
auch zunacbst ganz dunkel blei-
ben wiirde.
Wie man
sieht, ist die Inschrift
noch
in
mancher Hinsicht
ratselhaft.
Die obigen Bemerkungen soUen nur zeigen, wie ich auf grund der mir
verstandlichen Stellen des Textes den Gesamtinhalt des Proskynems
um
ein solches handelt es sich sicber
denn
dank
ist.
auffasse,
und andere zur Nachworden
priifung anregen. In
jedem
Fall durfen wir frob sein, dass das Stiick
fiir
der Fursorge des Herrn Beaug(5
die Wissenschaft gerettet
W.
Strassburg
'/,
Spiegelberg.
Januar 1909.
'"'
Der Phoenix wurde
parva
p.
in
der Niihe (Brugsch,
iiberall
'''
Der zweile Shk ohne Zusatz konnle
sein.
von Dinspolis
Diet, geogr.,
verehrt
dann der von Diospolis parva
'*'
19a). Min war
besonders
in
Auch
die
in
Aegyplen
der
Slein-
ecHT
(]/"')
Gruppe fiir rfErdbodeni kann nicht in Frage kom-
briichen verehrte Berggott.
<''
Siehe Sethe bei Pauly- Wissotva ,s.v.
Aimakt du Service, 1909.
ALTAR
OF PTOLEMY NEOS DIONYSOS
BY
XIII
M.
DOW
COVINGTON.
April last, while examining the ruins of the ancient Koptos, near Kuft,
I
re-located a partly concealed and broken altar of the above monarch
(pi. I-lt). It
had been broken
at tliis place,
and
into about three parts,
It is
the two principal parts (counter-parts) of
that this missing part could be
which remained.
is
possible
found here. The stone
greyish basalt,
It
and measures some
seen in
tions,
m. o5
cent,
m.
g/i cent,
m. accent.
was
i883 and
left in situ
by Prof. Maspero, while making the excavadiscovery of part
of the
which led
him
to
the
great
Temple.
Prof. Petrie mentions in his Koptos that
he saw
this stone there,
where
it
had
is
lain
visible for
many
years.
As
it
makes an
interesting exhibit, and
it
of considerable importance,
it is
surprising that
was not sent
at that
time to the
Museum, and an
effort
made
to find the
missing part.
to
The
last
greater part of the inscriptions remain intact, and relates
,
that
male Ptolemy numbered XIII and
is
entitled Philopator Philadelphos
Neos
Dionysos, whose parentage
is
uncertain. According to Prof. Mahaffy, there
no reason
to
doubt, however, that on his father's side he was a legitimate
it is
descendant of Ptolemy Lathyros, because
infinitely
more probable
that
the Alexandrians would select for succession to the throne a
man who,
of the
although he might be termed a bastard
was a son of
a mistress
Pharaoh, than have chosen one who could make no blood or birth claim
to the
crown.
Still
more
likely
was
it
also that the
,
Romans, by whose persee that the
mission and countenance alone he could reign
prince was one
to the position.
would
new
who
The
could allege a reasonable dynastic or inheritory claim
internal immorality of the Ptolemaic
to
harem would be
a matter of
common knowledge
many personages
of Alexandria,
who
doubtless limited their choice of the king on that information.
officially his relation to
35
to his
[2]
affixed
By taking ihe name of Philopator and Philadelphios, Ptolemy XIII
Ptolemy Lathyros and
daughter (lleopatra,
Berenice
III,
suggesting he was son of the one and brother of the other.
To
further legitimate his right to the throne from the Egyptian 'priestly
it
point of view
was necessary
to
espouse a princess of true Pharaonic blood,
a descedant of Ra.
The
earlier Ptolemies,
this
by some arrangement with the
Egyptian theocracy, had settled
factorily,
apparently rather difficult matter satis-
and
all
required was to marry within the Lagide royal family.
at
A demotic papyrus
and,
to distinguish
Leyden
tells
us that, in the third year of his reign,
a sister (half-sister)
Ptolemy XIII married a princess,
her from the
named
Cleopatra,
many
other similar titled princesses or
daughters of concubines, surnamed Tryphaena. The union with a lady of
the blood royal
was consummated B.C. 78, and the divine blood
strain
being thus duly received, the king was canonicaliy crowned at Memphis at
the spring equinox of
76 B.
G.
The High
Priest Pasherenptah mentions
It is
this great official function of his career in his funeral stele.
possible
the king had another wife
Asiatic
named
Mithridatis, daughter of Mithridates, the
monarch.
Dow
Covington.
SOCLE DE STATUE DE COPTOS
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
Depuis un quart de sikle'" on voyait au milieu des ruines du temple
de Copies un bloc de basalte
bris(5
en deux morceaux couvert d'inscriptions
qui n'ont pas encore il& publiees. L'arA
riv(5e
r^centc de ce
monument au
soins
IVlus(5e
du
Cairc''^',
,
par
les
de
M.
Dow
Covington
me
permet d'en donner main-
tenant la copie.
Ce
1
socle
mesurant o m. 99
cent,
cent, sur
m.
07
la
base,
baut
de
m. 96
cent., est a parois l^geroment
inclin(5es avec corniche
orn^e de plumes
Ic
comme couronnement;
le
dessus est uni;
et inscrip-
pourtour
le
est
orne de figures
tions grav<5es
dans un
style
mediocre sous
regne de Ptol^m^e XIII, Phi-
lopator
III
Neodionysios.
Face antirieure.
Le
croquis ci-contre indique la disposition gen^rale
de rornomenlalion.
A. B.
lisait
Cornicbe, charg(5e d'un disque
Frise om(5e 6galement
aile.
du disque
ail(5,
de chaque cot^ duquel on
_^^.
naais la partie
gaucbe
est bris<5e.
C
et
37
inscrile
la
l(5gencle
[2]
D.
Montants sur lesquels
^tail
royale
de
Plolem^e XIII.
b"|
gauche
il
ne resle que
^ {imZ^TZ^m'^
sous le signe
'
=^
^1^
rZ;' ^ droile,
on
lit
j^
-^:i>ITT|H ^ri (!lknlfM!fi:!) .l:r-i:
E.
il
Un
dieu agenouill^ sur rr\.
II est coifT5
du disque
*)
a deux uraeus vos,
et a
tient
dans chaque main
le sccplre
des panegyrics
pose sur :^
un
passe dans son bras droit.
F.
Legende accompagnant
la droite
:
le
tableau
pr(5c^dent,
en
cinq
colonnes
tournees vers
G.
Colonne d'hi(5roglyphes explicative du tableau
{*)
fe^^^
H. Ptolemee debout,
j^
le
casque en t^te, tourn^ vers la droite, supporte
lit
le ciel
^.
Devant
lui
on
verticalement
v-^i
mY^lvLiW
iU
il
?^
u\
^ "^
L*^ '"i ^^^
montd sur un
socle
I.
Colonne d'inscription faisant pendant a G
^^^( '^HT"?
[8]
J.
Le
roi casqu^,
38
le
ciel.
lourne a gauche, supporlant
Devant
:
lui
^ (!iLnl^S!lJ^J .1-n>
La
d(5coralion des aulres faces se
'' dcrriere lui
m^t
(it
compose d'un encadremeni, B C D,
J
dc tableaux semblables a
sur
la
gauche, a
il
sur
la
droile,
accompagnes
d'une colonne d'inscriplion.
Eu
tout,
y a
di.v
repr(5sentations
du
roi sou-
tenant le ciel, moiti^ tournt5es a gauche, moiti^ tourn(5es a droiie.
^^
Cd TE UAVCBE.
Bandeau
Bordure de droite Bordure de gauche
T
^
est
o>
^L(5
Mji
1>UI|I1I
_
f
-'^ IGX to
-1 ^
^ ^C ^^ Ul}^
'
at la fin
J tf^
|^-
'^^ f il
1^ vZi
IME'
du nom royal
subsists
Premier Uibleau.
H
:
en partie mutile
seul,.:^'TWllw^i:;
lremi6re colonne
Deuxiime
tableau.
'^^M LJi-!^ ')i*^"*'P''l'=*It^-^^"^ "^ reste la formulc Le nom est detruit, X ]
il
:
'f'
Deuxicime colonne
'
J J
^ ^^-Jij ^^ ^ ^ '5S
Devant
lui
:
,V.^ wl
p"|
Troisihie tableau.
Le
roi portant le ciel.
ww f
J|[j
!!-:::^yHI^J .1-i:>etderr.^relui:^^Ht-S^.
C.)ri, Oir.
~N -i.-
lkndeau:|:T^j =^yp^g3^;ijP^t|
iliSnwsriM^
Bordure de gauche:
f^*,|><ffi]3K'^
,--,_^_^BJ2j
(
-71^ Vffi-|
O w w -
:
- ^=
Bordure de droite
^^
!^^
! !
Pf :^!f
jE^ I^H!!
Premier tableau.
iui
:
39
la
[U]
Le
roi
lourne vers
gauche soulevant le
,
ciel.
Devant
xx^
('R^WH'^lU^l 115:^1
i
1' ct dcrriere lui la for-
mule de
protection.
Premiere colonne
:Mil^J^>5^i)JL^^l->^;^^i
Deuxieme
tableau.
Identiquc au premier.
Douxi6mecolonne:fJ^i:Sy;i:p.^w.^|3j^Y-i::ni
Troisieine tableau.
CdTE DABRikRE.
La
Pareil aux precedents.
disposition est semblable a celle de ia face ant(5-
rieyre, mais le personnage agenouillt^ au milieu n'existe pas, et les quatre
colonnes d'inscriplions occupent toute la hauteur. La corniche n'a que ies
plumes, sans disque
aile.
Dans
le
bandeau, deux inscriptions afTrontees y sont gravies, ayant
le
;
premier signe
commun;
a gauche
(*) |
^^
^ 7^
"
'
'^^
\ ^
adroite:H)|:!-f-^ |^f.jl}.',
Bordure de gauche
:
^ (^SSTMSIIISI ^ ^ ^
J
"^Bordure de
dVoite
^ (JS^H^SMMjI ^ ^
la droite,
Tableau de gauche.
Ptoiemee tourne vers
soulevant
le ciel.
Legende avec
le carlo uche-nom et la
formule de protection.
Colonne de legende
^^MA'f i^^Z^m^ ^^71
ciel.
Tableau de
droite.
Plol(5mee tourn^ vers la gauche portant le
et
Legende avec cartouche-prcnom
Colonne de legende
formule de protection.
J^IZJ ^Mi^Z: i.lT-^^ 1"^
j^M2MllI.I.^iTill^m"^<.l
Inscription centrale
[R]
40
Celle derni^re inscription nous indicjue la deslinalion
du moniimenl
quelle d(5signe
comme
pt^re,
Un
socle
pour
la rcine
des deesses (iguree sous
son aspect, un siege support de son
du Seigneur
univcrsel,
soeur,
un escabeau de Shou, un
une estrade pour son
fils,
un reposoir de sa
sur lequel elle est post5e perpdluellemcnt afin de r(5gler les destinies des
liommes
humains,
d'Isis.
ct raaintenir les
le fils
dignil6s dc son
fils,
Horus sous
les traits
d(!
des
du
Soleil
Plolemee vivant a toujours, aime
Ptali et
Elle lui ouvre les grandes
lui fournil les
mines des
vall(5es
de
la terre d'Orienl,
I'or
de
la region qui
11
min(5raux priJcieux depuis
jusqu'au cuivre.
done
fait
pour
elle ce
beau monument sur lequel
et
elle
repose assise a
c6t(5
de son pere, accompagnee de sa soeur
son
fils
sur elle, r^gente des
6tres. n
CMtait done
la
base d'un groupe represenlant
Isis
avec Hofus sur ses
genoux
assise entre
Nephthys
el
un dieu que
le texte
appelle son pere, ce
elre son mari,
qui devrait se rapporter a
Osiris.
Qeb, mais qui evidemment devait
G.
Daressy.
Annales, T. X.
PI.
\
II
Statue du prince Ri....
encore en position dans sa niche.
Pbololyple Berthaud, Paris.
LA
TOMBE DE LA MERE DE CHEFREN
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
1909
je fus charged
Lorsqu'a la date du 7 fovrier
fouilles enlrcprises
de
la
surveillance des
par M.
le
comte do Galarza
a Gizeli, qui jusqu'alors
la situation etait
avaienl etc dirigces par
la suivante.
mon
collegue
Ahmed
bey Kamal,
Une profonde tranchec
avait ii& creusee a travers
un monticule de sable
d'edifices
au sud du Sphinx, renconlrant un certain nombre
lants
:
peu imporles
constructions en
britjues
crues de la XVlll" dynastie dans
et
couches superieures, murs en plerre
tranchee, dont
I'ouest
la direction
mastabas a
la
surface
du
sol. Cette
g^nerale est de quelques degres seulement a
de
la ligne
sud-nord, apres avoir ete poussee en ligne droite sur
I'ouest, et,
une longueur de A 5 metres, avait alors tourne vers
plus loin, avait rencontre
10 metres
le roc
un groupe de chambres creusees dans
1
de
part et d'autre d'une avenue centraie A, large de 3 m.
lissant,
5 cent, el abou-
9 metres plus loin, a une porte entouree d'inscriplioiis, percee
dans
la
montagne
taillee
presque a
pic.
Le rocher
est
surmont^ d'un mur
le
il
en maconnerie de 3 metres de hauteur, destine a retenir
longeant de 8 metres de chaque cote de
droit vers Test'" sur
sorte
la porte;
sable se pro-
au nord,
cent.
tourne a angle
avait
une longueur de 10 m. 3o
le
c6t(5
On
done une
de cour bien delimitee a deblayer,
a
sud etant ferme par nn
grand mastaba
7 m. 5o
cent,
de
I'allde centraie.
La
salle
avait seule
ies
ete visit(5e a fond et I'on
en avait exlrait deux statues en calcaire; pour
'''
Gel angle est a 55 mfelres au sud
prendre pour moi, a 61 m. 3o cent, de
Tangle nord-ouesl de
!a salle
du
flanc
du grand Spliinx
et,
seiou les
a dix piliers
mesures que M. ilolscber a bien voulu
du temple du
Spliinx.
[2]
42
il
autres parlies on n'avait enlevd que la couche supi^rieure de sable,
lait
res-
a desccndre partout jusqu'au sol; c'esl le travail qui
ft5vricr,
fiit
effecluu
du
7 au 18
etje vais mainleiiant d^crire en detail cet ensemble.
A.
L'all^c centrale,
non couverle, Sur
la
se dirige
de Test a I'ouesl
oil elle est
arr^tue par la paroi a pic.
gaucbe
elle dessert le
porlique B et
le
passage F, sur
est de 3
la droite le
portique
et la
chambre G. Sa largeur moyenne
m.
5 cent.
B.
Portique de 4 m.
60
cent, d'ouverturc el 5
tuiH(5
m. 5o
cent,
de profon(5pais
deur, baut de 3 metres en moyenne,
dans
le roc.
Le plafond,
de
m. 80
cent, a
m. 5o
il
cent., elait lout fissure ct
tomba
tout a fail
pendanl
la
le d(5blaicment;
elait
soutenu par deux piliers carr^s, pris dans
la
masse,
et
donl I'cicrasemcnl amcna
chute flnab;. L'un de ces piliers
^tait
43
et
[3]
en bordure de Tall^c,
il
mesurait o m. 63 cent, sur o m. 68 cent.,
o m.
i'autre
en arriere avait o m. 8o cent, de largeur
65
cent, d'^pais-
seur; sur sa face anterieure etait creusee une sorte de niche au milieu de
iaquelle se d(5tachait I'image grossierement sculptec d'une
les
femme debout,
bras pendants. Des lignes rouges indiquaient sommairement les traits du
visage, ainsi qu'une corniche et des montants de naos aulour de cette statue.
C'est peut-etre
en prevision de
la
chute du plafond qu'on avait
elev(5
un mur
reliant le pilier au\ parois est et ouest, qui divisait ainsi la salle en deux.
Dans
la
chambre
d'arriere furent retrouv^es quatre statues en calcaire.
(jo
La premiere, dans Tangle sud-est, haute de o m.
cent.,
le
repr(5sente
une femme
a cot^
assise
dont aucune inscription ne nous apprend
nom. Tout
un groupe large de o m. 77 cent., haut de 1 m. o5 cent., figurait un homme et une femme assis I'un pros de I'autre; comme pour toutes les
statues d^couvertes en cet endroit les traits n'existenl plus, la surface est
rongee,
la pierre s'etant
debtee sous Taction de Thumidite.
a
II
ne reste que
distingue a
du nom de Thomme;
grand'peine
c6l6 des pieds de la
femme on
de
la parol
4!!!'''4'^>^i^^'^^' ^^ ?^^ P'" ''^'"' sud, gisait une statue en calcaire siliceux de 1 m.
est
^''"''ii^ ^^ ^'^^S
3/i
cent, de
hauteur, privee de sa tete et de ses pieds, d'un type non encore rencontre.
La femme quelle repr^sente
deux
fois
debout, appuy^e a un dossier, enroulee
d'etoffe
dans une grande piece
pliss& verticalement qui Tenla poitrine est
le
veloppe des (5paules aux pieds. Le bras droit ramen^ sur
cache sous T^toffe,
le
bras gauche orn(5 d'un bracelet plat pcnd
long
du corps. H
est regrettable
que nous soyons prives de toute indication de
nom
a ddfaut de la tete qui aurait
pu
caracteriser
T^poque de ce monument
et je Tattri-
(pi. I). Je
ne puis croire que celte statue soit de basse epoque
buerai a
la IV'
dynaslie, ainsi que toutes celles trouvees dans cette fouille,
la statuette
en
le
la
rapprochant de
en bois n
1 1
du Musee du Caire, ou
personnage a une pose dilT^rente mais
est
dgaloment drape dans un
haute de
manteau. Une qualrieme
1
statue garnissait Tangle sud-ouesl;
m. 60
cent., elle repr^senlail
une femme
assise; le visage est mutile et
il
ne subsisle pas de traces de Tinscriplion.
Dans
le
sable qui remplissait la salle on a recueilU quelques fragments
alblitre et
de statues en
sier d'un
une plaque de diorite, ayant pu appartenir au dos:
groupe, sur Iaquelle on bt seulement
i^-
[4]
C.
cent, et
44
cent.
Celte salle, situ(5e a droite de I'aUee, vis-a-vis de ia pr^c6dente, a
un front de 5 m. 96
quadrangulaires de
une profondeur de 3 m. 35
cent, a
(5iev(5
Deux pHiers
places en
m.
/i5
m. 5o
cent,
de
c6t(5
facade soutenaicnt ie plafond
s'est
de a m. 5o cent, a 3 m. 10 cent., qui
ia
effondrc?
1
en
parlie. La puroi ouest n'esl pas rectiligne;
masse
si
rociieuse, a
liien
m. Go
cent, de la faiade, s'avancc de
m. Sy
cent.,
que
ie
fond de
la salle n'a
plus que
Zi
ra.
5 2 cent, de longueur.
Deux
statues etaient en place dans ie fond de ce portique. l/une occupail une
niciie
de o m.
6() cent,
de largeur,
m. 10
cent,
de hauteur
et
metre
de profondeur, pres do Tangle nord-ouesl. C'est
sur Ie socle je
lis
celie d'un
homme
assis, et
avec incertitude
^^'-^/TP^^*
'''*
soconde statue
occupait Tangle sud-est; elle represente une reine assise dont les traits sont
effaces.
Ses cheveux peints en noir sont bien divisds au milieu de
la lete,
bouffent Idgerement de part et d'aulre de la ligne mediane el lombenl
ensuite droit jusqu'a hauteur des seins. Ses litres sont graves sur
Ie
devant
du siege
droite
et Ie socle; a
gauche
^ ^ IT
4^
petite
\H^ 4^
w -i
fi
S'
''
:V4j>^4^^'~":^+':^xiB.
Dans
Tavanc(5e de la parol ouest de la salle prec(5dentc est percee
piece,
salle
D.
une porle donnant acc^s a une
1
de
m.
2a
cent,
sur
m. 7a
cent., servant de vestibule a
une
D, de 5 m. 60
cent, de
long et
3 m. 20 cent, de large, creusde dans
Ie roc, sauf Ie
mur
ouest, la
separant de la chambre F, qui est construit en maconnerie. La destination
fundraire de celte piece est
sculpt5e
marquee par une fausse stMe en forme de porle,
inscriptions, qui n'dlaient que
a.
dans
la
parol ouest et dont les
peintes, sont tolalemenl perdues.
Le
mur oppose
une niche qu'on a
restee in-
prolongce plus tard, en
faisant
Tamorce d'une chambre D
i
achevde. Dans ce reduit de 2 metres de long et
m.
a cent, de large,
haut de
m. 20
cent., se trouvaient quelques ossemcnls ainsi
et bols
que des
fragments de vase
grossiercmenl
IV* dynastie.
des formes,^
la
^W
D
en poterie rouge, (5paisse,
la
faconnds
main,
evidemmenl contcmporains de
E.
Dans Tangle nord-ouest de
la salle
s'ouvre Touverture d'un puits
profond seulement de 3 metres
terraine
et qui
donne acces a une chambre sou-
mesurant de 3 metres a
m.
3o
cent,
de longueur
sur
45
[5]
m. 85
cent.
le
asm.
o cent, de largeur. Sur la couche de debris qui en
couvrait
fond on voyait les d(5bris d'au moins deux squelettes humains et
a recueilli plusieurs coupelles
dans
los
decombres on
en albatre. La paroi
ouest, pres de i'angle sud, est creus^e d'une niche de o
m. 5o
cent,
de
largeur et o m. 55 cent, de hauteur, ayant du servir a ranger les canopes,
mais tout
F.
le
mobilier fun^raire a disparu.
Entre
le
mur
ouest de la salle
et le
fond de
la
cour restait un
espace de a m. 3o cent, de large formant probablement un passage pour
aller vers le sud.
A une epoque
post^rieurc, lorsque les salles etaient deja
remblayees par
s'avisa
le sable,
peut-etre sous la XVIII" dynaslie, un particulier
II
fit
d'amenager sa tombe en cct endroit.
toil
maconner
a parlir
du
niveau du
de
la salle
B un puits descendant jusqu'au
sol antique et
don-
nanl acces a une chambrette de o m. 8o cent, de largeur et a m.
9 5 cent,
de longueur, haute seulement de o m. 8o cent., juste sulfisanle pour loger
son cercueil. Dans ce r^duit on n'a gu^re retrouve qu'une partie du crane,
lout le reste ayant
^t(5
detruit par I'humiditc^
due h
I'eau qui s'accumulait
dans
G.
cette tranchee.
La chambrc G, au nord de
dans
la
I'allc^e
centrale, a ses parois en partie
taillees
pierre, en partie construites en maconnerie. Elle
mesure
faisail
3 m.
Go
cent,
de longueur et 9 m. 6o cent, de largeur;
la salle
elle
ne
qu'un primitivement avec
D quand
cent,
cet
ensemble
etait
une carriere
^galis(5
:
avant d'etre transform^ en Edifice fun^raire. Le sol n'a pas ^t^
partie occidentale, sur o
est plus elevee
la
m. ^5
de largeur
et sur toute la
longueur,
de o m. 3o cent, quo
le
la partie orientale,
la paroi
qui a 3 m. 9 5 cent,
de hauteur sous plafond. Vers
stele
milieu de
ouest est encastr^e une
de
m. i5
cent, de largeur et 9
m.
cent, do hauteur; les inscrip-
tions qui n'(5taient
que peintes sont perdues.
Porte.
taillee
L'avenue
se heurte a I'ouest a
et
une muraille de rocher
presque verticalement
surmont^e d'un parement en pierre; mais
f)5
presque dans son axe on voit une porte de o m.
3 m.
Zio cent,
^tait
cent, do largeur et
de hauteur qui
^tait
llanqu^e de contreforts, et dont I'en-
tourage
orn^
comme
cent,
les portes
de mastabas. Au-dessus de
la
bale
un
les
linteau de o
m. 5o
de hauteur donne en deux lignes superposees
[6]
litres
celle porle
:
46
riiypo{i[(^e
ds deux princesses pour lesqueiies on avail creus<5
auquel
donne acc^s
*^p/^>-ir L
F^es
it! iTi
M T -z^\\^^ :h:*. I'
ornds, mais celui de (jauche csl
fort
jambages de
la porte ^laienl aussi
enli^remenl
d(5lruil el ceiui
lit
de droile est en
mauvais
:
(5tal.
Sur
la face
exldrieure on
en haul, en une
ligno horizontaie
\ y^W^^^,louanges do
|
Au-dessous, en colorlnes verticalos, un
lexte qui faisait les
: j
la
d^funle el donl ne subsislent que quelques groupes
rien
H^
^^^
%
La
i-i
face interne avail en haul des inscriptions verlicales; voici ce qui en
dehoul, tenant un papyrus | a tige ondulante, suivie d'une de ses fdles qui la lient par le bras et
Au-dessous on reconnait I'image de
la reine
I'dpaule.
la parlie inferieurc
on distingue vaguement quatre personnages
en marche, de petite
laille,
probablemenl des servileurs.
pierre, sauf a la partie
La porle
sup6rieure
avail el^
muree avec de gros blocs de
oii elle (5lail
bouch(5e par une simple dalledress^e que \c% voleurs
onl bris^e dans I'anliquile. Celle maconnerie, haute d'un metre el qui se
continue dans
el
1
la
chambrc par un massif de
ni.
o5
cent,
de profondeur
m.
(jo cent,
de largeur, avail sans doule etc
faite
en vue d'arreter
rirruption des eaux dans la
lomhe
lors des orages.
H. La salle H, creusee dans
la
monlagne,
metres de longueur
elle n'a
sur 3 m. 70 cent, de largeur el 3
metres de hauteur;
''.
aucune
ornemenlalion
el les parois sont ^
peine dressdes
Vis-a-vis de la porle
<"'
L'axe de celle salle forme
un angle de 8 degres
& I'ouest
du
nidridien magnetique.
existe
47
de largeur de
I
[7]
et
1
un enfoncemenl de
m. 98
le reste la
cent,
m. 65 m.
cent,
de
profondeur, plus 6le\i que
du
sol
la salle
de
/io cent.
Plus loin, a droite, I'entree de
fju'un I'troit
sol.
chambrc
cent,
a ^t^ mur(5e en
ne lalssant
passage de
la paroi
m. 79
sud un
de cot^, a un metre au-dessus du en picrre montant jusqu'au plafond
i5tait
En avant de
mur
barrait la piece; I'usage de cette cloison m'^chappe, car I'espace qui
derrirre, large seulement de
m. 65
cent., ne renfermait rien autre
que
de
la terre et
des d(5bris de
la taille
des pierres; quelques debris de poterie
sol
grossiere y ^taient melanges.
Le
de
la
parlie sud de la salle
(5tait
reconvert de sable et deblais amends par les eaux; on y a trouvd des frag-
ments de
statuettes de serviteurs en calcaire, bras,
jambcs,
et le
corps de
deux petrisseuses. Le plafond du milieu de
la pi^ce s'(5tait effondre et les
debris recouvraient une tranch(5e creusee dans le sol,
un chemin en pente
douce large de
m.
cent, conduisant a la salle souterraine J.
I.
La chambre
I,
longue de 3 m. 90 cent.,
1
est separ(5e
de
la salle
par une muraille de
m. o5
cent. d'(5paisseur.
EHe renferme un sarcos'est
phage en calcaire sans aucune ornementation, qui
brillante couche cristalline de sel.
9
reconvert d'une
La cuve
est rectangulaire,
longue de
m. 3o m.
cent., large de
mMre, haute de
et le
m. 70
cent.; les parois onl
9/1 cent.
dMpaisseur
creux interieur est de
m. 54
cent.
Le
au-
couvercle, <5pais de
m. 99
cent., plat en dessous, legeremcnt voAte
dessus, est
^t^
muni de deux
oreillettes a
chaque extremite.
soulev^
La sepulture avait
le
violee d^s I'antiquite; les voleurs avaient
c6t(5, le
couvercle et le
poussant un peu de
faisant reposer sur des pierres, ont bris^ la
momie dont on
Les murs de
la
n'a retrouv^ que quelques os.
la
cbambre ne sont pas parallMes; on ne
s'est
pas donne
peine de tailler tout le cot^ ouest
comme
il
aurait
du
I'etre,
on y a seuatteint
lement manage a
la partie infcrieure
un enfoncement oblique, qui
Le mur sud
dans lequel
cent, de
o m. 97 cent, de profondeur a son extremity nord, pour permettre de
loger le sarcopbage parallelement a la muraille
est.
pr5sentc
dans sa moiti^ inferieure un
creusee une nicbe de
retrait
de
m.
9 3 cent, et
est
encore
m. 64
cent,
de cot^
m. 59
profondeur
qui devait servir h contenir les canopes. Enfin le plafond quia 9 m. 99 cent,
de hauteur a I'ouest s'abaisse jusqu'i
m.
98
cent,
pour remonter
[8]
i a
48
En
I'absencc de toute
la reinc. ia la
brusquement
m. 45
cent, pres de la paroi est.
si c'(5lait
inscriplion on ne pent dire
J.
bicn
tombc de
La tranchee
creust^e
dans
le sol
de
la salle
silu(5c
H
a
est
d'abord a air libre,
inft'rieur a
puis couvertc, el conduit a une
celui de la piijce
I
cbambre
un niveau
sous lequel elle
se trouve en parlie. EUe ne parail pas
avoir ii6 termin^e; longue de 3
m. Sa
cent., large de 3
mMres
el liaule
de a m. 5o cent., une autre pi^ce de 3 m.
1
to
cent,
de longueur sur
m. 8o
cent, a a
m. ao
cent, de largeur lui est adjacente, mais a
un
niveau plus eleve de o m.
5o
a
i
cent.
Dans cbacune des parois de
cent,
cette
annexe on pent remarquer,
cavite semi-circulaire ayant
m. 5o
de liauteur du sol, une petite
du
servir a poser des lampes.
la
Melangee avec
saient le couloir,
les debris
venus de
cbambre superieure qui remplis-
on
a recueilli
une statuette en calcaire, acopbale, repre-
sentant un servileur assis a terre, petrissant entre ses mains un pain rend
et plat.
Sur
le sol
de
la
cbambre
gisaient deux squelettes incomplets. L'un
d'cux se faisait remarquer par un defoncement
du sommet du crane
el
une
fracture de i'arcade sourciliere gaucbe, en sorte qu'on peut adirmer que
I'individu avail p<5ri de
suite
morl violenle; ces ossements, sans consislance par
si
de I'humidite, n'onl pu elre conserves; on ne peul savoir
des corps des proprielaires de la lombe,
jel(5s la
c'etaient
le pillage
les debris
apres
des cercueils, ou ceux des viclimes d'une agression.
Aucun des
souverain sous
('le
objels trouv6s pendant la fouille ne porle le cartoucbe
le
du
regne duquel
les
lombes que nous venons de
qui y avail
el(5
d(5crire onl
amenagi'es.
Le principal personnage
enlerre est la
^ j^<=>^,
s^rie
Merli-r-mercr, jusqu'ici inconnue; mais ces bypogees sent
trop voisins du Sphinx el du temple de granil pour ne pas apparlenir a la
de tombeaux du temps de Cb(5fren rang(5s de pari
la
el d'aulre
de
la voie
conduisant de
plaino a la seconde pyramide el loules los probabilit^s
la
sonl done pour que cette Nebti-r-merer soil
mere de
Cliefren. Ses litres
ainsi que ceux de sa fdle qui sent presque idenliques, sonl aussi les
memes
que ceux de
la
reine
^P>^, donl
le
maslaba
est a Saqqarah''', el qui est
'"'
Mariettk, Maslahas,.p. i83; Lepbids, Denlcm.,
I.
II,
i4; Gauthier, Le Ltvre des
rotsd'Egyple,
I, p.
90.
49
consider^e
aussi par
[9]
comme une femme
si la
de Ch^fren. Le
nom
de sa
fille
commen?ant
Nebli est malheureusemenl incomplet; peut-clre est-il a lire
statue decrile page
lilt
^^^
femme du
n'avait pas
lui
appartient; elie serait dis-
tincte de la Nebti-khd-merer figurant
prince
au tombeau n 99 de Gizeh'"
comme
j.
Le prince
^{,
apparemment un
fds de
Cheops,
non plus
il^ signale jusqu'a ce jour.
G. Darkssy.
''
Lepsius, Denkmdler, 11,
34 g; Mariette, Mastabas,
p.
548.
Annalet du Service, igog.
EGYPTE CHRETIENNE")
M.
GUSTAVE LEFEBVRE
I)U
INSPECTEUR EN CHEF
SERVICE DES ANTIQUIT^S.
II
A.
A PROPOS DE SAINT LUC.
B.
INSCRIPTIONS COPTES.
C.
INSCRIPTIONS GRECQUES.
M. Cl^dal a rdcemment publid, dans
les Annalea (t. IX,
la el
1908,
p.
916-
2q3), deux int^ressanles chapelles copies de
viens d'avoir I'occasion
montagne
d'Assiout. Jo
grille ces
en faisant nettoyer
fermer d'une
deux monuments, pri^cieux resles du chrislianisme egyptien
a
de copier
mon
mes
tour les inscriptions peintes aux
murs de
ces chapelles. Si je
donne
ici
copies, ce n'est pas tant pour rectifier ou completer (sur quelcjucs
rares points) les lectures de M. Cl^dat, generalement exactes, que pour
indiquer quel est, en 1909,
souffert
I'^tat
de conservation de ces textes qui ont
six
du temps
et
des
hommes, depuis
un
ans, et que nous esp^rons
avoir mis desormais a I'abri de toute atteinte.
Je voudrais surtout, grace a
fac-simil^ et
un
essai d'interprelation,
attirer I'attention des historiens eccl<5siasliques sur
une inscription copte de
onze lignes, dont
le
premier ^diteur n'a pas,
mon
grd, suffisamment
soulign(5 I'importance, en disant qu'elle wse rapporle a divers apotres et
aux Evangilesn.
'"'
Voir
le
paragraphe
de celte sdrie, dans
les
Annates,
t.
IX, 1908, p. 17a.
Ge
texte, peint
51
du fond de
1
[2]
la chapelle
I
en noir sur
la pa.roi
(la seule
1 1
qui renferme des inscriptions), raesure o m.
5 cent, de largeur (ligne
II
dans son
^tat actuel) sur o
m. o8
cent, de hauteur.
a -el^ trac^ soigneu-
sement, par une main experte.
f-
XOYKAC tTu OYCX6IN n6 A<<6pMAeHTHC NAnOCTOXOC MNNCOJC XHOY.2^2M Ncx nxyxoc
:
AH6P
5
iM6N6TXMT6 NpOMne
:
xmczaV MnereY-^^rrAixioM
-f
equjoon zn ncx ntxxxix kh MNNCcuc xqcixV NNenpxii'c k!a. nKXTx MXGxioc NeyxprxixioN kz nti^opTi ne zTi NeyxprxixloN [raturedu
:
:
scribe]
10
f-
iiTxycxaq zn
Ioy-a^-m-^^
MXpKOC
2CUCU8
NTXYCX2M 2N elTXxFx
Ma
lis
:
copie ne complete celle de Cledat qu'aux lignes 3 et
/i.
Ligne 3
je
MNNCCDC, non
:
[m]
nnccuc,
et ligne
li
xqep 2M6N6tx'it6
efface les dernieres
il
ripoMnc (ClMat
wMefZMeim.T\<iTe).
lui-meme qui a
J'ajoute que, ligne g, c'est le scribe
lellres qui suivaient
N6YArrxixi'oN.
Ligne lo,
a refait sur une
/.
[S]
lettre
rondo prec(5demment Irac^e,
la fin
52
le
i
de iOY-^>>''^-
m,
vu par Cl^dat, a
de
la ligne, a disparu.
Le
Enfin, ligne
plUlre est
1,
abim^
ou a disparu aux endroits
Je traduis litt^ralement
(|ue j'ai
marques d'une hachure m.
Pour
-J*-
ce
qui
est [fi^v) de
Luc,
le
midecin,
ilfut disciple (jaa^T/Tj/s) des apdtres (awi^iTloXos)'".
Puis,
il
suivit Paul.
II vkiit qiiatre-vingt-qualre ans.
// krivil cet
Evangile
i^eiia.yyikiov')
:
se trouvant en Achaie
a8.
;
Ensuite
f
il
krivil les Actes (^lapoi^is^
a4.
:
L' Evangile (^svayy^tov) selon Mathieu
C'esl le
aj.
premier des hvangiles (^evayyiXtovy
10
-p
Ilful icnt en Jud^e^^K
Quanl a Marc [son Evangile) fut krit en
Ilalie [:
iS].
Ge
texte concerne
done
la
personne
et les
deux ouvrages de Luc,
ceux-ci dans leur rapport avec les Evangiles de Mathieu et de Marc.
Que Luc
Paul
celui
dont
il
est trois fois question
c'est
dans
les
Epttres de
soit I'auteur
du troisi^me Evangile,
d(5ja
une
tradition
admise
sans conteste, adoptee
par saint Justin [Dial., io3) et qui remonte
au moins a
la
premiere
moiti(5
du second
siecle
de notre ^re. Qu'il
ait
m^decin,
m(5decin priv^ de saint Paul, qui I'appelle Kovxas b lanphs 6
suivant
la
dyanijTSs expression equivalant,
iyibs
remarque de Harnack'^', a
et le
laTp6s;
qu'il ait
Hi
enfin le
compagnon
collaborateur de
I'Apotre des gentils, cc sont la des faits sufiisamment attesles el indiscutables.
Moins connu
et
moins
sflr est le
detail
de sa
vie. II
naquit a Antioche.
II
'''
Gorriger le texte en
NNxnocTO-
'''
Dans son Uvre
Lvlcas der Artz. Je
la
Xoc
'*'
citerai
mes r^Krences d'aprfes
de
J.
traduction
Lisez
a Jerusalem; plus has, en
anjjlaisfi
R. Wilkinson, 1909.
p. 3 el note a.
Italie
Rome.
Harnack (Wilkinson),
.,
mourut en Bilhynie,
a
53
[4]
78 ou
'jk
ans, selon ia presque unanimity des
manuscrits de VArgumentum Evangelii secundum Lucam''^\
84 (2M6N6-
TAqre)
suivant notre texte copte.
aurait ecrit son Evangile en Achaie, in
Achaiae parlibus, non pas a Alhenes, peut-etre a Corinthe, peut-etre a
Thessalonique. Cette
(1.
tradition''^' est suivie
par notre inscription d'Assiout
6: 2N tlCA.
G'est
NTAXxix).
question d^battue
une
de savoir
si
les
Actes sont,
comme
le
troisieme Evangiie, i'ceuvre de Luc'^\ UArgiimentum est aflirmalif sur ce
point, et notre texte copte reproduit la
m^me
tradition
mnnccdc xhczaV
NNenpASic kX.. On voit I'int^r^t de
:
I'inscription
lui
d'Assiout; maintenant quelle en est
la
valeur,
et
quelle
cr(5ance
accorder?
p.
De
quelle ^poque est-elie?
^tre
Les peintures, dit M. Cledat
(^6p. cit.,
918), peuvent
la
du
vi' siecle
ou du d^but du
vii'; c'est
sans doute a
la chapelle.
meme
il
i^poque que notre texte
a ete peinl sur le
livre
mur de
Mais
est
evidemment
extrait d'un
de prieres, ou plulot d'un
livre
d'enseignement beaucoup plus an-
cien, et ce livre, quelle en est la source?
Ne
serait-ce pas ce
document,
d'existence hypolhetique, mais tr^s vraisemblable qui, suivant Harnack'*',
aurait deja inspire
Eusebe
(^Hist. eccl., Ill,
h, 6'^'), et, avant lui, I'auteur
de cet Argumenlum Evangelii secundum Lucam (datant, au plus tard, du
debut du in' siecle) qui s'accorde, sur plusieurs points importants, on
vu, avec notre inscription d'Assiout? Comparons en
I'a
:
efFet ces trois textes
'''
V Argumenlum dans Peter Gorssen,
Bin
Beitrag
ziir
important centre (Achaia therefore remains
open)r>.
Monarchianische Prologe zu den vier Evangelien.
Deni^me,p. iSa: irAtEphesus
in Asia or Achaian.
p.
Geschichte des
serie,
or
some place
<''
Kanons
I.
(I'exle
und Untersuch., i"
Harnack (Wilkinson),
26-1 45.
:
I, fasc. 1,
'''
Leipzig, 1896).
''
Harnack (Wilkinson),
is
p. 4
Blass (Eoang. sec.
^crivit
Lucam, Teubner)
son Evangile en
Eusebius
scarcely dependent
upon
the
peuse que Luc
Argumenlum
compelled
to
Rather we are here
Palestine [Praefatio, S 3). Harnack (Wil-
assume a common source
kinson) p.
,
5o
dit
au contraire
to
rrFrom
it
which must therefore be of very early
dale.n
<"'
the
proeminence given
foUows
for
that
it
Ephesus,
surely
was written
in
Eusebius Werke,
,
t.
H, ed. Schwartz,
some region
which Ephesus was an
Leipzig, 1903.
[^]
O u o << < > o -< h c u o u n
z
In IZ
I
54
-<
t1
ttf
IS
u o
h
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^ = LO
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ft.'
^
2
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^^ ^ (^ a . u 3 w, .Ti tB-i O S ca 'ft. a v^
, ,
-w ;
g oo
-e
_ a
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(-J
a,
a
(A
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J!-
^
(A
3. 3
3
- t^
t-1 I 9 5 r 5
b g X
3-
o
B
ba
>
CI
13
I-
01 o
<A
,b
r^
51
?'?
Dans
ou
le texte pr^cit^
el Ires
55
1.
[6]
LXX
de Y Argumenlum [p. 8,
2], annorum
LXXIU
et
est
donno par
dix manuscrits, tandis
el
que dix autres
donnent sepluaginta quatuor ou
qualluor.
LXX
:
quailuor,
ou encore sepluaginla
Un
seul est d'accord avec noire version cople,
/i),
un manuscril d'Atitun
(Gr. Seminaire, n"
portanl
octuaginta et qualuor'^^K
la
Ce
d(5lail
qui n'est
pas sans importance, I'arrangement et
reaction des lignes 8-11, des
omissions capitales,
comme
me
que
semblent d^montrer
la version
malgre
le
celles
de
la nalionalite et
du
c^libat de
Luc,
les lignes
1, le
9, 3,
A, 5, 6, 7
cople n'est pas, non plus que
passage correspondant
d'Eusebe, une traduction de I'Aripimentum; ces trois textes, Argumentum,
Eusebe, inscriplion d'Assioul, dont
t^moignage Concorde dans I'ensemble,
sont vraisemblablement des oeuvres ind(5pendantes, s'inspirant d'une tr^s
ancienne tradition pouvant remonter aux premiers ages de
I'Eglise.
:
Quelque chose
reste
pour moi inexplicable dans
cette inscription
la
les
nombres 98,
9/1,
27, [18], qui suivent respeclivement
mention du
troisieme Evangile, des Actes, de I'Evangile de Mathieu, de celui de Marc.
On
songe naturellement
une indication du nombre des chapitres de chac'est 9 4
cun de ces ouvrages; mais
chapitres qu'a le troisieme Evangile, et
non pas 28; 28
1
les Actes et
non
9/i;
98
1
I'Evangile de Mathieu,
non 97;
6 enfin I'Evangile de Marc, et non point
si
erreur
il
y a
8. Faut-il mettre cette erreur
sur le compte de I'^tourderie
du scribe?
Voici le texte des autres
inscriptions peintes sur les
cil.).
murs de
cette
meme
chapelle (cf. le plan donn^ par Cledat, op.
ABSIDE.
Dans Tare
ma>H
o eeoc ayt^u npocKHNiiccuMen qo
'''
Ce maauscrit
est
du
ix*
sMe,
posldrieur certaiaement a notre inscription.
[7]
_
Au-dessous du cintre
:
56
2AMOi
-f
2AMOI
-f
3
4 5
ICD2ANHC nt^e NHACTAMcuN
HACON 1CD2XNC
xpi
{sic)
nxM6Y6
ie
6
1.
nACON MHNX nxmmmmnowiD
lexle grec
:
jwr 6 Bs6s- aOrw
suivi tin
mpocrx{v)vr}iTeii)iiev
aixrjv.
Esl-ce
une
apoa-xvveiv se rencoutre
clatif
dans
esl
le
Nouveau
Teslameut.
nxMeye qe
Idrieurs.
(souoenezr-vous de moi,
lire
amen)
omis par Clddat.
citation?
It,
xpi
3-4,
graflili pos-
6,
nA[coN xJnoxxcD.
PAROIS.
Sur
conque
7
la parol, a droite
:
de I'abside, au-dessus d'une niche en forme de
(Q)
YAAB 2XMHN
:
Plus loin
8
apr^s une petite niche rectangulaire
\nx nxTepMOvre
Sous
I'abside et sous ies
"
sm
deux niches
-f
9^0C>'Anx -foe .^
Piiier 10
Piiier
>
(]>OIBAMCUN
OC
"
APX r6CDpr6 -foCAnA MHNA
nSNICUT AA.AM
B
:
T6NMXY
ZCDH
TGNMAy
t-iXf\m
WO9HTHC" N6KF1THC" MApTHpOC
d
'/
neNtJ
Piiier
G
(a)
(i)
c \
a l3
i4
(c)et(</)
wfMGom ^AHA IWZANHC MHAKG \m MN AHA nAyxe AHA coypoYC
<piB
'/
m\GY "AHA
atia
icakaha icak//a^
Mur
est
^KApe MiieMCj^HPe
aha mcuychc.
.m
En
face i'abside
:
57
[8]
xnx nx.
7,
Cl^at
a encore
pu
lire
gtoy-^-^b zxMHti.
Je pense que
^tait a
gauche de Tabsida; a dispani.
8, Cledat a vu
ero do [gtoJy-J^^b xnx nxTerMOYTe deux
fois repaid: aujourd'Iuii
a disparu.
iiiilid
du second
xux
subsisle seul.
9, la -f de [-f
10,
et
:
cd de
ces
platre
neNicuT combines
deux
lettres
j'ai fait
en un seul signe.
]oc
11,
po de
[n]|o<|)HTHC
lomber. la, d'\nx
il
existe
etaient cachees sous
du
que
11,
neM[, non plus neNi[.
vu par Cledal,
OYNOMer
que
ne
resle
plus
JMep.
Lire
nep le npM6-o[Y>| et non ^pMoo[Y^J lexle porte bien uu g (voir le fac-simile),
nep
il
n'y a done aucune correction a faire.
i4,
xnx
1CA.K
est rdpet^,
sans doule par
elourderie
du
scribe.
i5, de
Mxp xnx
la iigne
MA
pas,
vus par Clddat en
Ifile
onl
disparu.
uj
dit
dans
MN6Mu^Hpe
reprdsentd
sigle
n'est
comme
Gl^at,
par
Jo
= uj )
mais bien par ce
augmente
de mani^re a repr&enler exactemeul un u).
trois letlres
en bas, a droite, d'un
petit trait vertical,
Lire
illisibles.
MtoYCHC, non pas moychc. Les 16, xnx nx[,
aprfes
qui suivent ce mot sont
trois leltres illisibles.
La
litanie
(7-1 6) se traduira
[Le Ph-e,
Chrisl^'^'^!
le Fils, le]
Saint-Espril,
Amen!
Apa
Apa Patennoute, A[pa
''],
George, Christ! Apa Mdna, Christ!
noire mere
Apa Phoibamon,
Christ!
Notre pire Adam, noire mere Zoc^^\
martyrs, notre
[
Marie
[.
./es] prophctes, lesjuges, les
'*'
Sans doule
ie
nom du
cilds
saint patron
'''
zcDH
n'est-ce pas le
nom
ddguisd
uxoris
d'un des personnages
peul-etre ApoUd.
'''
lignes 2-6,
d'Eve?
(fEt vocavit
:
Adam nomen
iii,
suae Heva
eo quod mater essetcuncto-
-foe
= xpicToc
ainsi
(=Xpio-7^)
le
rum
viventiunin
aprfes
ie
(Gen.,
il
20).
Aprfes
Cbrist est iuvoque,
litanies
que dans
le
les
Adam,
Eve-Zoe,
est tout naturel
ifla
de I'Eglise, apres
nom
de
de Irouver
nom
de
la
Vierge Marie
cliaque saint considdre
seur.
comme
inlerces-
nouvelleEvei.
[9]
58
apa Ouno]phtr, apa Phib de Pergo[usch^^^
el
],
apa Jean de PaU^-^, a [pa
apa Paul, apa Sottrous, apa Isaac, apa Isaac, a[pa
apa Majcaire
et
ses
fh,
apa Moyse
apa Pa [tt/(?).
B.
INSCRIPTIONS COPTES.
Plaque de marbre, o m. 32 cent,
x
,
o m. 38 cent., incomplete a
h et 5
achet(5e
)
,
droite {excepl(5 a la hauteur des iignes 3
bris^e en bas. Elle
apparlient a M. Beaug5 (Assiout), qui
elle provienf tres
I'a
au village de Rodah;
d'AnlinoiJ.
probablement des n^cropoles chrt5tiennes
>f
6LUXg6Pfn6H6lOCTtiPH^
ANOWpUJnTNTUJNCAA^Y/ NCAOTF at^qhKAnNocANQK:
i^lMomnA^^MAlfOCAl MeeNOYeAifeecriA 'MM2hninAnATn ^^HMWeeiArre
'' Cf. (jLkdat, Annates,
I.
IX, 1908,
Gehrawi,
aussi de
II, pi.
XXIX,
3,
I.
9),
et
ceux
p.aao.n.a.ctAnELmEAu.Gt'ogT.jp.Sig.
'*'
Denderah
{ibid., p.
46, Appen-
xnx icDzxNHC MuxKe
le
n'est
pas
dix
I).
Pakd, dont toute trace a d'ailleurs
,
un inconnu. M. Crum me
les graffiti
signale parmi
disparu
iiMlail peut-(?lre
pas
trfes
^loignd
de Deir-el-Gebraoui {Der-el~
de Lycopolis.
HE"
59
Tup'l
[iO|
eg^xe epe neNsioc
ANON NPCUMG TNTGJN GKXXy A [n] NCA OYP2tl>'< NKARNOC ANOK (o)yn cij6NOYTe nxpxix rpoc xi = [nA]pA.re Nee tioyzAiBec pa. =
[ccdm]a m'n zViniMA nxi nAfriTiAJ
[a.6 2]a2 l-N
nN(o)Yl'G 6IAITG!
]amn
'.],
(races d'lme letlre apres
a.nok
superieure du
niais illisibles.
n de
[tfFiA.].
(??).
6, apris
n\
final,
on
voil la parlie
8, traces de letlres a
la fin
de
la li{fne, aprfes
xmn,
6-7, resliliilions dues a M. G. Sehmidl.
St noire vie tout enlivre a nous autres
nne wuvre de fumie,
line
hommes nest semblable a
rien
qua
telle
moi done SchenouU, mddecxn en chef, j'ai passS
,
ombre.
Mon
[
. .
corps est en ce lieu
.
mais
(fxiv
Si'j
mon ame
repose en Dieu.
Je demande
Sans doule demande-t-it qu'on prie pour
lui.
On
rapprochera de cette inscription
Ar. Or.,
t.
iin texte public-
par M. Cledat dans
Ic Bull. Inst. Fr.
II,
1909
(p. 4
du
tirage a part),
provenant
de IV'gHsc de Der
Abou Hennes,
a quelques Iciiomeires de Cheikh
Abad^h
(ou je suppose qu'a ^te Irouvee
y est egalement
la pierre ici public^e).
La vie de I'homme
comparee
unefumee (nBJoc THpM cnpcuMe GM62a)H
de Texislence a une ombre qui s'eva-
NO6 NoyKAnNOc),
nouit
et les sollicitudes
(ayuj NpooY")
la
THpoy
N'reniBioc
eoyo no6
:
noyzaibhc).
umbra declina-
Ce sont
des idees et des comparaisons bibliques
i^Par., I,
etc.;
wdies nostri quasi
umbra super terramn
ag, i5); dies mei
sicut
veruntn [Ps., 101, 12),
ttdefecerunt, sicut/umus, dies
mei n
(P.,
101, A).
9"
Linteau de la porle d'unc chapelle, long de
m. 96
cent., large de
o m.
33
cent., trouve a
Abou-Hamed (Fayoum),
gauche,
le texte tr^s
et transporte
au Musee
du Caire en decembre 1908. Au centre du monument, une
dans un cercle; a droite
Date
:
croix inscrite
et a
reguli^rement grav^.
969 (676 de
I'^re
des martyrs,
a.iokah xoe).
[11]
60
ahkatm ZNNeq
cijensice
,^""
dans un
wrcle.
-
n<yc
icne xc soioeic kypo> rxy
MnMXKxpioc lMNT6MCaiM6 MN [N6Ma)Hp]G X.6 NTAM Xq
piHX nujHpe
r ^ ^
mminm
MX'J
A.IOKXH X06
]m[
une d^dicace.
jgCDB
C'est
On
el
peut
la traduire
f^
Seigneur Jhus-Clirisl , vous
,
viendrez en aide a Cyrus Gabriel,
fh
defeu
rt
safemme
et
t\
ses enfants.
Car
c'est lui
qui a[.
qui] a irigi [ce
monument) par
ses propres soins.
Annie de I'he diocUtienne Gj5.ii Le d(5but de I'inscriplion
est I'^quivalent
de
la
formule paienne,
si
fr^quente dans ies dMicaces
ijitkp
ywaixhs xa) -rSv rixvcov.
On
avzov xa)
Tfjs
notera I'orthograplie
et
rxYP'HX,
et Ies
formes dialectales
ntam ahkxth
,
mmxm.
3 Belle pierre tombale, provenant des fouilles de
polis (i (jo8), Iransporlce
1
M. Gayet a Anlinooui
au Mus^e du Caire en
juillet
gocj.
Galcaire
m. 6o
cent,
o m. 55 cent. Les letlres ont ^te pass^es au rouge.
~^~
i-g, Jesus-Christ, ne
61
livr.e
jusqu'aujour du jugement.
[12]
5, nxA.i =
sont inscrils les
libi'o
les efface
pas du
3, bi
= qi.
me
de
-BrAa;, labella, plul6t
que
liber;
mais
il
s'agil, je crois,
du
livre oil
noms des
elus.
Pourl'idee, comparer Exode, 32, 3a
rrdele
luon, et 33, ttQui peccaverit mihi, delebo
(rnon delebo
eum
de libro
meoi
el
suHoul Apocal.,
3,5,
nomen
ejus de iibro vilaei;
22, 19,
irauferel
Deus partem ejus de
libro vitaen, etc.
Je ne
comprends pas bien
la fin
ic
me
ressuscitera
derinscription
epe.
nxtoynoct
Jhus. Qu'est-ce que npco'^'?
*
* *
C.
INSCRIPTIONS GRECQUES'".
8U
1909. Mus^e
Cheikh Abadkh, dans les ruines dela
du Caire.
rieure, de rinceaux et de perles.
Beau
ville
antique d'Antinooupolis, mars
linteau, decor^, a la partie supe:
Galcaire
i" &o
0" 3b.
Inddit
ma
copit
eii 6eo(T
SoriOuv ajza Xoj
>i
tov aytov tottoct
mra xepaxou
Les noms propres sont diranges de Kvpiaxds (la varianle
sais rien
:
xspaxoa'^'^ peul ^tre
est
une mauvaise orthograpbe
KxpxKoc
connue). Quant au
nom
feminin Ai, je ne
qui
Ini
ressemble.
si
Ge
texte fun^raire,
bref qu'il soit, n'est pas sans int^r^t.
11
se
compose
de deux parties, que
la croix s^pare.
On
ama
pent
Ld.
le
Iraduire
Iln'y a qu'un
Dim;
il
est
I'appui de
{la
dSfunte'j
Sepulture du saint apa
*''
M. Crum
voit
dans fc
xc xc
iuitial
il
'''
Je leur
donne
les
n" 814-818 sur
;
el fc final
de simples ornements,
:
et
me
De-
la
mdthode de publicalion de
cf.
ces textes
propose cette traduction
rrfc
grecs,
il
Annates,
t.
IX, 1908, p. 172,
fense d'enlever cetlepierre (-aXa^)jttsquau
propos des inscriptions n" 809-813.
'''
jour du jugement, (quand)
le
Seigneur (1)
Kepaxds
est
pour KepaxoC
[rdiros
me
de
ressuscitera. fci.
I'inviolabilit^
(On
sail
que
le
souci
TOV dylov dira Kepaxo(O)]. Une pareille
faule est
loin
dV'lre
de
la
sepulture Aait aussi
un
cas isold dans
poignant pour
paieas.)
les cbretiens
que pour
les
nos
inscriptions
grecques-chrdliennes
d'%ypte.
[15]
Cyriaque.
-n
G2
L'interpr^lalion
:
dos
premiers mots ne pout donner iieu a
aucun doute
I'acclamalion
l'(5pilaphe
:
le Recueil fournit
une vinglaine d'exemples d'inscriptlons ou
sh @sbs
&sbe
6 (3oti6siv, suivie
du nom du
d(5funt, constitue loule
els
b jSovOiSv,
Uhpos
[Recueil, n" /i98); els
&ebs
b l3otj6av,
2'pa(iiW., n" 518)"), etc.
Mais Tama Lo ne
s'est
pas contenlt5e d'une sepulture quelconque. Elie a
restes d'un saint
'^'.
voulu que son corps reposdl pros des
Qu'on ne voie pas
dans ce voeu un sentiment d'origine paienne, une survivance du pieux desir
qui animait tant d'Egyptiens de reposer, en Abydos, pres du tombeau
d'Osiris. Ici
,
i'id^e est toute chretienne.
On
la
trouve exprim^e sur des
(5pi-
laphes de toute
provenance
et
''',
et
resum^e dans ces passages de saint
:
Maximin de Turin
viduni est ut
de saint Ambroise''*'
hoc a majoribus pro. .
Sanctorum ossibus nostra corpora sociemus.
, et
commendabiliorem Deo fulurum esse
corporis ossa quiescam.
.
me
credam,
quod supra
sancti
..
Comme dans la m^me
tant de chr^tiens d'Occident,
sepulture
tovos
'^'
Yama Lo voulut done
que
cet ayios
^Ire inliumee
awa Kepaxbs
ii,
d'Anti-
nooupolis. Elle voulut etre Ksociata martyribus, sociata Sanctis
comme
s'expriment les ^pilaphes latines. Le
fait
valait
la
peine d'etre not^ en
%ypte.
815
Akhmim,
f^vrier
1909.
Mus^e du
Gaire.
Colonne de marbre.
(')
Cf. Recueil,
n"
Mh,
438, 4^i9,
(ianle, a
un moine
[ibid.,
{Recueil,
\\'
575),
488, 492, 493, 498, 499, 500, 501,
une vierge
saints.
<''
n 577), bref ^ des
518,519, 521, elc.el n" 415, 424, 453,483, 490,495,502,511,512,
51G, 517, 520, elc, ou
la
la
Gf.
Le Blant, Manuel,
par Le Blant,
p.
i44-i5i.
formule
est
'*'
Ciliis
loc. cil.
m^rne, avec, en phis,
iiiie
dale, uiie
'"'
Tdnos, frequent dans
I'e'pigraphio
acclamation siippldmenlaire,
'''
elc.
clirdlienne d'Attique el d'Asie Mineure,
Uu
saiiit,
iyios.
Lbs
Ciirelioiis
avec
le
sens de sepulture, serait uti a;ra$
si
d'Egyple n'^laienl pas prodigues de
^pilh^te, qui n'esl pas
celle
fix-
dans I'epigrapLiechrelienue d'l^gyple,
Breccia n'en avait Irouvd
lladra,
I'aii
synonyme de
a des
un exempio
xipioi;
elle
s'appliqiie
^Ic'
ddl'unls
dernier
(/?//. Soc.
Arch.AL,
dont
la
vie a
parliculiijrement ddi-
XI, 1909, p. 282).
haute de
3"
63
la
ville.
[14]
5o, trouv^e dans une maison au sud-est de
Au
haul du monument, une crobc latine, bien grav^e; par-dessous, ce texte
(igalemenl sculpte avec beaucoup de soin. (F^e fac-simii^ ci-dessous d'apres
une photographic de I'estampage.)
Inedit
ma
copie
v-TTSp sv)(rj(T riXioScopov
xcti
xaXktpoi]U
x.a.1
tojv
zeKvcov aancirv
Formule
plutot rare, et d'ailleurs speciaie a I'epigraphic chretienne'"
el
kEx-voIo d'Hiliodore, de Kallirhoi i^safemme),
de leurs enjanlsn.
816
PniL-E.
Stele destlnce au
Mus^e du
Caire.
C'est a
Assouan que
cette stMe a ^te decouverte (dans le jardin pubiic), le 5 juin 1909. Nul
doute quelle n'y
ait ett5
transportee jadis de
n"'
I'ile
de Phihe
o""
(cf. Recttetl,
o""
n" 58/i-60/i,
Icltres ont
(5te
et
surtout
la
592-GOO).
Gres
5o
66. Les
pass^es a
couleur rouge.
Y oY K A-o-o c
<j)
M.e
NOV
tov xaOocrioo^evov
TtpaiTTOanov xat eraSt
vov TtptyxiTtocT aveveco
tI^Jk\ttocitovi<^\ca^\
e-HOTTYPrOC6Ke6M6AL O) N G O'C ^N UJ c TTAXcDMKe 7-HC e IN^I KTICDNOC//
w
Cf. Reinach, Traile d'epigraphie
Ort
tiupyoa ex
Z'j)(T
Oefxski
COV
avu "
TC(f)(0)V
KS
Ttl7 s i'vStXTtcovoa
"
grecque , p. 383.
[15]
Irouvera dans
le liecueil,
64
n' 58/i-(')0/(
On
sous les
[^e
(Phihi;),
un certain
nombre
donn^ a
de
d'inscriplions
Fl.
similaires.
litre
de
ispanr6Tnos, prmpostlus
Sarapion, designe ordinairement
les prel'els (pr(5fet
du
pr(5toire,
la Ville, etc.).
Mais
il
a aussi le sens de legionis dux^^\ et c'esl proba-
blement
alnsi qu'ii faut I'enlendre
dans notre inscription
titulus
'^'.
Ge
preepositus
est qualifie
de xaO(u)!TKoyi^vos
,
^^^
r^devotus;
'*'.
datus tribunis, secreUiriis
sacri consistoni, magistrianis n
etc.
Si Fl. Sarapion est le
commandant
II
militaire de i'tle, Sabinos en est le
titre
premier dignitaire
signifier
civil.
porle
le
de wp/yx/xf/,
'^'.
qui parait bien
r6 isp&ros t&v isoXnixSiv Ta^eurSivn
Cc
m^me
597.
terme, dans
les
inscriptions
du
Recueil, n
603
et surtout n' 5 9 A et
Pour
I'expression
inb ou ix
S-s/aeX/wf
cf.
Recueil,
n'597, 598, 601.
817
Phil*,
trouvj6
1
909.
au milieu d'autres
Gr^s
d'Ari-hes-nefer.
StMe
destin^e au Mus(5e
steles et
:
du
Caire.
copie
Petit fragment,
le
fragments de stMes, devant
o""
temple
1 1
InMil ;
ma
[
(T)(^e
xvpte
V afjtapr
]
Je n'arrive pas h identifier ce m(5diocre fragment. Le cas aftaprrjfidTuv
ne se rencontre
'Bsdmuv tSv
qui'
dans ce passage de Jer^mie
(^Lumerit., I,
22)
-aep)
d(i.ixpTii(iaTcov (xov.
'"'
Du Cange,
Ge
serait
s. v.
oil I'ou
a -BjpoTidaiTos.
'*'
un Equivalent de
Recueil,
I'^irap-
"'
''
Gf. Recueil, n
003.
)(ps
Aeyewvos de
n 594).
n*
597 (de
468,
m^me
Du Gange,
s. v.
Gf. Recueil, n"
'''
Du Cange,
s. v.
65
818
Kelabschem, 190^
-
[16]
StMe destin^e au Musde du
Inedit ")
Caire.
St^le en gr^s
0" 18x0"' 16.
;
ma
copte
[-|-]
evda. x(XTa[xet]
ri
10.1
yiolKCt^pia.
ti"
Ota STsXecoOrt
ftVyvi) 6eo6
xa
Triv
[ivS^ixirtcovotr) ly
avomavcTov
etcr xcSkitr]^
a.
Spacifi xat laa.
ax
{xatj
taxuS
qe
-|-
Les stales de ce type se rencontrent IrAs fr^quemment en Nubie, et
surtout a K<5labsch6h
:
cf.
Recueil, n'
622, 623, 62/i, 625, 629,
etc.
Le
nom
65/i,
propre mis a part,
la st^le est
identique a celles
du
Recueil, n'
6A9,
655,660.
/i
Aussi, quoique la fin de la ligne
aie
soit tres
endommagee,
un x,
il
et
tri^s
que je n'y
probable
pu rien
lire
avec certitude,
le
si
ce
n'est
est
cepcndant qu'apres
avoir
quantiemc de Thot (xa? ou simplement x?), on doit
plus ou moins abr^ge
le
,
mot
ivSixTt&vos , dent je crois lire
d'ailleurs x.
Le nombre ty
'^'
est douteux
bien que possible.
letlre
Le
nom
propre
reste
pour moi enigmatique. La
qui suit
:
it initial
est rondc.
La lacune
est ensuite d'une lettre
:
probabloment
v(/u;^>;j;
[.]S'ax(<5]X7r(os)
Ija fin se lit,
bien cntendu
dvanautTOv t^v
auT(^s)
i(i>)
ASpaix(i xa\ laaax xa\ lax'JS, dixrfv (ne).
G. Lefebvre. Assiout, juin 1909.
''
Voy.'z cepHiidant, sur ce lexte,la note de Weigall, dans les i4nn/es,
I.
IX, 1908,
jiapla.
p.
06.
'')
est pr^c^dc'
de I'^pilhele ordinaire v f/aap/a dcrite par erreur n
,
Amialei du Service, igog.
CINQ INSCRIPTIONS GRECQUES
DE KALABGHAH (NUBIE)
PAH
M.
HENRI GAUTHIER.
ia
Parmi
les
nombreuses inscriptions grecques peintes a
couleur rouge
sur les parois de la cour d'entree et sur la facade du pronaos du grand
temple de Kalabchah (Nubie), I'ancienne Talmts des Grecs
il
et des
Remains,
s'en
trouve
cin([
qui prtJsentent un interet parliculier. Tandis que les
aulres consistent presque uniformemenl en proscynemes adresses au dieu
Mandoulis par des legioimaires remains du camp de Talmis,
celles
que
nous allons reproduire
et
commentcr
ici
sont d'un caract^re bien
difift^rent;
qualre d'entre elles (sur cinq) sont
pieces po^tiques
(5crites
en vers
et constituent
de pelites
comma on
aimait tant a en composer a I'ecole d'Alexan,
drie pendant les premiers siecles de I'ere chrelienne. Ces ([ualre texlcs
la verite,
ne sont pas nouveaux; mais
(5dil6s
fait
ils
ont
(5le
si
mal copies
et si
peu
soigneusement
que nous avons cru bon de
les pr(5senter a
nouveau
apr&s leur avoir
subir une revision rigoureuse sur I'original pendant
notre s^jour a Kalabchah I'hiver dernier.
elle n'avait
Quant
et
a la cinquieme inscription,
la
pas encore ete remarquee,
nous
publions
ici
pour
la
premiere
fois.
Le plus considerable
peut
lire
et aussi le plus
la
curieux de ces textes est celui qu'on
sur la paroi sud de
accfes a la
cour
(^k
gauche en entrant), au-dessus de
la porte
11
donnant
chambro
latdrale la plus rapprochee
du pronaos.
t5le
se
compose de
trenle-sic vers (donl tronlc-qualre seulement ont
copies et publi5s par les differents savants qui s'en sont occupes) soigneu-
sement
dcrits
en belles
et r(5guli^res
majuscules rouges;
la
couleur est assez
attdnude par le temps, mais on la
fait
rapidement rc^apparaitre en versant
sur la pierre de I'eau, ou mieux encore, de I'alcool a brAler.
Avant de reproduire ce
67
de dresser la
liste d(5ja die
[2]
texle, je crois utile
complete
des publications successives qui en ont
i"
donn^es
L'inscriplion ne figure ni dans I'ouvrage de
Gau,
ni
dans celui de
Lepsius, ni au Corpus inscriplionum gracarum de Bocckh; elle a ^te d^couverte seulement
pendant
I'hiver
898-1894 par MM. Sayce
et
Mahaffy, au
cours d'un voyage a daliabieh que ces deux savants anglais accomplirent en
Basse-Nubie, enlre
la
premiere
et la
seconde cataracte. Leur copie fut comle
muniquee au monde savant par M. Mahaffy, dans
de Correspondance helUnique
(1
tome XVIII du
Bullelin
89i
aux pages
i5o-i5i,etun
autre savant
anglais,
M. Bury,
fit
suivre cette copie d'un assez long
commenlaire aux
pages i54 a 167 du
q"
m^me
volume.
En
189/1 egalement, M. Sayce publiait la
la
meme
copie
,
dans
le
tome VII de
Revue des Etudes grecques, aux pages 984 et 286
et
M. Henri
Weil, aux pages 988 a 991 du
en
meme
essai
volume, donnait une transcription
lettres cursives, avec la separation des
et enfin
mots
et leur accentual:on, puis
texte.
un long commentaire,
3
un
de traduction du
L'annfe suivante, en
1896, un
hell^niste allemand, le professeur
lettres
Erwin Rohde, de Heidelberg, donnait une transcription en
cules, avec la separation des
minus-
mots
le
et leur
accentuation, suivie d'un
Zeilschrift fiir
:
com-
menlaire
important,
dans
t.
Pliilologus,
1
das
classische
Allertlium (Gottingen),
LIV, p.
1-1 5, sous le litre
Melrische Inschrift
aus Talmis.
h"
lettres
les
p. le
La
meme
annee 1896, M. G. Gaslinel reproduisait
la copie
et
:
le texte,
en
majuscules, d'apr^s
de Sayce,
et
en coupant
les
mots, dans
t.
Melanges d'archdologie
/185-/191, sous le
litre
d'Instoire de I'Ecole francaise de
Rome,
XV,
Vne
inscription grecque acrostiche. II
et se livrait a
remarquait
premier
le
nom
de I'auteur du poeme,
il
une assez longue
etude sur cet auteur, a qui
attribuait
une autre inscription grecque de
Coi-pus inscrip-
Maharrakah (Nubie), I'ancienne Hierasykaminos (voir au
tiomtm grwcarum de Boeckh, n" 6119).
5"
En 1902
enfin,
M. Henri Weil reprenait purement
et
simplement,
sans y rien changer ni ajouler, son t^tude de la Revue des Etudes grecques,
[3]
et la transportail telle quelle
1 1
68
el
dans ses Eludes (h Uuirahire
:
de rylhmique
grecques, p.
2-t
9, sous le litre
UnpoMe
ilhiopien^^K
Toutes ces diverses editions, on
sur la copie de
le voit,
ne reposent, en somme, que
les
MM.
Sayce
et
Mahaffy a laquelle
commentateurs post^-
rieurs ont fait subir toufes les corrections et conjectures qui leur onf paru
n(5cessaires a la
la
bonne comprehension du
texle,
et
mais sans jamais avoir eu
en prendre une nouvelle
bonne fortune de pouvoir
lire I'original
j'ai
copie. Plus favoris(5
voici la copie
que ces savants,
pu
revoir le texle sur place, et
celle
que
j'en ai faite; elle diff^re,
et fixe
en certains points, de
de
MM.
que
Sayce
el
Mahaffy,
definitivement quelques-uns des points douteiix
cetle derniere avail laisse subsisler. Elle
donne, en outre,
les
quelques
mots qui existent encore du
remarqu^s.
vers 36, lesquels n'avaient pas encore el^
'
MAKAPIONOT6BHNHPeMIHCTOnONeCAePHCAI > AepiTonoeeiNONVYXHGnNevMenANeiNAi > lENAMoiBiOTHnepiopeNAnANToeeNeAONeiTO 'iCTOPAKAKIHCeMAYTONOYKeXCJNeAerXON >
MYCTHNTOT6-KIKAHCKe<t>YCICnONONreCL)PreiN
>
>
10
OCOOOCTOTerOjnOIKIAONHPMOZONAOIAHN CeMNONAnOeeOJNKCOTIAONeniTYXOJN-NOHMA > AHAONOTeeeoicApecTONHPrAzeroMOYCA > eAIKCUNIXAOHCANeeMONAneilNASAKCOMON > KAiToreMeTicYnNOYMYXocHPoeeiceoepeceAi
>
.
>
OAirONeni<l)OBON<t)ANTACIHCONAPT(')PAn(nHNAI(">)
YnNOCAeMeAeivACTAXYNAneKOMiceopc). .topohn ("O Pei0POICeAOKOYNrAPnOTAMOYCtL)MAAnO|AO|YeiN (')
TKANOICAnONIAOYrAYKePOYYAACinPOC(?)|H(n]Ntt)C
i5
(')
CUPMHNAeceMNHNMOYC(iJN[KAAJAieneiAN > [NYM0AICAM]An[ACAICMe(C)CHNKCiJMONAeiAeiN]
id dois la
>
'"'
plus grande partie de
grwcae ad
res
romanas pertinentes , ricem-
ccs
renseigncments
bibliographiques
ment
pu en
ddit^es par les soins de
rAcad^mie
,
i'oldigeancc de
M. G. Lefebvre, inspec-
des inscriptions et
avoir h
les
I)eilcs - lettres
je n'ai
leur en chef du Service des Antiquiles a
Assiout.
ma
disposition le
tome
II
Aucun de
ces
lexles
ne figure
contenant
sais
si
texlcs d'Kgypte,
je
ne
dans
le
Sylloge Inscriplionum greecarum
les
inscriptions de
Kalabcliali
de Ditienbcrger. Quant aux luscripttones
figurent.
69
>
.
[4]
eAAAAOCTIKArCJBPAXYAeiVANONNOMIZfCJjN
20
rPAnTONAnOCOVHC6nNeYCA<DYXHCMOYNOHMA > PABAC0A6TIC0IAKATAMeA0CAeMACA0NHCe. (') APMorHNMeAeicYNeproNeneKAAOYNXA..T(nTeiN
VOrON-AAAOTPIOICHeeCINAnOAinCL)NAAH[AO]NAPXHAeMeKAHZerT(")0C0<D0N-n0HMA-Ae5AI(').
>'
.
>
('!')
AAMnPOCTOT[e|MANAOYAICeBHM6rACAnOAY[M]nOY
a5
>
eeArcjNBAPBAPiKHNAesiN-AnAieionojN > KAirAYKePHNeCneYCeNetPeAAAAAMOYCANAeiCAl
AAMnPAnAPeiA<)eP(t)NKAIAe5IOCiCIAIBAIN(iJ[N]
>
>
pcoMAicoNMereeeiAOSANArAAAOMeNoc > MANTIKAnYeiOCONATeAHeeOCOYAYMnOlO
3o
>
(jjcBiocANOPConoicnpoopcjMeNoceieeeNAYxei > OJCHMAPKAINYSCeceBeiCOPAIAAMAnACAl > KAIKAA6OYCICeBPeieKAIMANAOYAINC('0YNOMAIMOY[C(?)]
>
ACTPAeeCONeniniCHMAKATOYPANONANnneAAONTA > KAITAAeCOICinjeiXeOCC'). .A.OJCeiNAYTOCeAeSAC > KAicooArpAMMATAnAPAeeoicMencTOicecopAceAi >
.
35
.KAKAIAY(?)C(')|(?)TOICnP(t)TOICrPAMMACineieOMeNOC
La copie de
est
MM.
Sayce
et
Mahaffy ne
tient
aucun compte du
sigle >
qui
pourlant tres nettement lisible a
12, i3, 1^, kj,
la fin
de chaque vers (exception pour
las vers ii,
92et35).
Les points qui sont
dans i'interieur d'un
sem& a tort et a travers dans ce texte, et jusque meme mot, n'ont pas davantage ct^ relev^s; ils sont,
signification ni importance, et je ne ies ai
li
,
du
reste, sans
aucune espece de
reproduits que par souci de rigoureuse exactitude. Voir aux vers
11, 17, 91, 22, 28, 2/1,
5, 7,
3o
et
33.
Le
vers
16, qui etait fort nettement lisible en 189/1, ^^ trouvant ecrit
,
sur un joint entre deux assises de pierre
a ete reconvert de ciment lors
des travaux de protection contre les eaux du barrage d'Assouan sureleve,
qui ont ^te ex^cut(5s pendant I'hiver
les
1907-1908;
36, n'avait
il
n'en reste plus que
deux
lettres
AH.
II
en est de
meme du
le vers
vers 35, qui a compl^tement
disparu, et qui, d'aiileurs, avec
meme
pas etc aperfu
des premiers copistes.
Avant de presenter
vais le transcrire
les
quelques remarques que comporte ce texte
minuscules, en coupant
les
je
en
lettres
mots,
et
en ajoutant
, ,
[5]
, :
70
raccenluation el la ponctualion
ce qui le rendra plus facilement lisible el
comprehensible
Maxa'pior &t'
eSrtv rips(iins () T6-tcov icradpijtjoit
Hot to
^iva
tsoOeivcv i^v^ijs ntveuix' iitoLveivan
asp) ^piva. isdvTodev iSoveno.
i-)(fi)v
(lot jStojrj
Icrlopa xotxt'vs ifxavTOv ovh
5
tKsyyov,
ixvrlijv Ti^TS xixk'naKe (p6<Tis vsbvov
yewpyziv.
(70<p&s t(5t' iyoi)
-aoixfkov iipfioiov aoiSt{v,
vorjfia..
ae\ivov iirh ^eSiv xanCkov innvyiuv
^rjXov irs
(k)
^eoh
dpserlhv tjpydleTO
Movaa,
ixixojvt {c) y\orjs dvBeixov dnsriv/x^a. xSiytov.
10
Ka} tits
dh'yov
(xd
TH vnvov
/iux^s
rip{-i)i6i(TS
<pipsaBa.i,
iit\
<p6Sov (pavTari'vs ovap TpoLnrjvai{t).
fitvos Sk
[xe Xet'il/as
Taxuv dTisxSfxtys
tsotaftov
o-3f/a
<pp{i).
.T(?)p(?)i?f
pslOpois iSbxovv
yap
d7ro[Xo]veir,
Ixavoh
i5
OLTsh l!iCkQV
(TSfjLvijv
yXvxspov
vSa(Tt tspotrmlvjviSs.
Clpuvv Sk
MovaSv
[xaX\XiSTiet'av
\vv(i(pais a'ftja is[oiaats \ii{a)ar)v xiSfxov det'Seivj
EXXa'iJos Tt xdyo) [Spix)(v Xei^avov
voiJ.il,[(>)\v,
ypanlov
dtth a-o(pvs nvsv(7X
\iV)(ris
fxov vorjiia.
WSSeo
so
(;e)
S^Tts ola xond
fxeXos S^^txs Sov>f(T{i)[eis{i)],
)(a.
.
dpixoyiiv fi^et
avvspyov iiisxakoiiv
ijOecrtv
.t{-!)TSiv[i),
(p6yov dXkoTpiots
k.pyri Si
(IS
dnoXmoov
tsovfJiot
(xSv[Xo]v.
xXtf^svro al/<^ov
(0 X/$a<^?).
Aainrpbs TOT[e] MdvSovXn
3-sXya)v l3apS<tpixrjv
a5
iStj {tiycts d-n' OXt;'[(/]7roi/,
Xi^w
dii Xidi6-7rct)v,
i(^'
xat yXuxepriv
('")
itnrevasv
EXXdSa
ixovtolv deiacn,
Xa.(ntpd urapela (pipcjv xa'i Si^tosl^iSi /3a/vii)[v],
P&)f*a<W (leySet So^av dyaXXoyLSvos
(xoivTixd vn)0i6wv,
are
Srj
^shs OuXviXTroto,
us
3o
jS/os
dvOpconots ispoopuixevQs i^iOev avx^ei
d)S iffxap xa.)
xa.)
vv^
(jz criei
upixi S' d(ia -aS^at
xaXiova-t at BpelS xa\
MdvSovXiv
avvO(ia{(iov[i]
(7)
dalpa
B-sHv iTr(i)hnna xnt' ovpctvhv dvy{i)iXX(i)ov7a.
KaJ
rolSe aoi ar1ei-)(e('i)(j(i).
.
71
.
a.eorsw avTbe eXs^as,
[6]
xa.) (ToCpoi
ypdyLficna aapot B-o7s{i) fieyta-1ois{J) eaopatrOatii)
35
xaxa)
Suit)(7)
ro7e
apchois ypd^yLCtTt
iSi66[xsvoi.
L'etablissement critique de ce texte a d^ja donn4 iieu a trois
taires, et je n'enlreprendrai pas
commen-
de refaire a nouveau cette ^tude. Je
me
bornerai simplement a ajouter aux explications de
MM.
J.
B, Bury, Henri
Weil
et
Envin Rohde
les
quelques remarques suivantes, qui m'ont 6l6
sugg(5r^cs par la revision attentive de I'original.
Vers I.
sa lecture
La lecture 6BAN
(^l&xv)
il
de M. Sayce ne se
y a bien lt]v et
justifie
pas plus que
II
HPeMIAC
resle, a
[vpe^tt'as);
ijpeyit'tjs.
est
bon
noter,
du
propos de
en
cette derniere
et le g^nitif
forme, que notre auteur emploie en
la
,
conslamment
lieres
I'accusatif
tjv
rts
(au lieu des formes r^gule
en av
et as)
pour
les substantifs
de
cf.
premiere declinaison dont
radical est termine par
ipavraa-itjs (vers
i
un p ou un
par cxemple, xaxivs (vers
li),
i), yXvxeprjv (vers 9 5).
Vei's
a.
La
lecture
AGPUe
[aipne) au lieu de
AePITO
[aipi th),
proposee par M. Bury, n'a aucune raison d'etre, pas plus que sa reflexion
sur I'omission de
injustifiee.
I'article.
La lecon dnaveTTat (pour inavsivai)
est
^galement
Vers 3.
La
lecture
n'a
nANTOCOGN
de M. Sayce, admise encore par
Erwin Rohde,
aucune raison
d'etre; elle donnerait,
dureste, un vers
faux; I'original porte clairement
DANTOGGN
(waWo^ev).
si
Vers 4.
Toutes
les conjectures et
et
remarques grammaticales,
subfiles
le texte,
soient-elles, de
(|ui
MM. Bury
Weil ne sauraient pr^valoir centre
porte bien clairement ce que nous avons donn6.
Vers 5.
II
y a bien
KIKAHCKE
[xixlr^crxe)
et
non KeKAHCKG, comme
le
porte a tort la transcription de M. Weil.
Vers 8.
L'original
donne
AHAONOTe
MM.
[S^Xov Sre) au lieu de la forme
correcte
AHAONOTI
La
[Sfjlov &Tt).
Vers g.
lecture fix/xwr de
Bury, Rohde
et
Weil
est fautive
le
[7]
lexte
porte,
72
M. Bury
dit
sans contestation possible, EAIKCONI (^tiXUavt). M. Sayce
ayant lu, apres ce mot,
faute
XAWHC
(p^X^ns).
que
c'csl la
une
pour
)(Xo>js
due, non pas au copiste, mais a I'auteur lui-meme.
il
M.
Weil accepte aussi celte lecture fautive ;t^^>7s. Or,
nettement
la
se
Irouve cuie
I'original porle fort
forme correctc
XAOHC
[x^ofjs), ce niii
coupe court
II
a toute espece
de discussion.
i^avOsfiov) et
y a bien
ANeGMON
le
non ANeiMON, comme
vers
est
le
propose
M. Weil; de m^me,
(xaD/Ltor) el
dernier
mot du
lire
nettement
KGJMON
non xufiou, comme voudrait
M. Weil.
dernier mot, admise
Vei-s 1
La lecture TPAriHNAI [Tpmrifvxt) pour
le
sans reserve par les divers commentateurs
certaine, les caract^res ^tant assez effaces.
du
texte, n'est pas
absolument
de
la
la
M. Bury declare
voir,
se d^fier
forme epiquc
0ANTACIHC
et(5
{(^avTaa/tis)
propos de ce mot,
remarque qui a
Vers 12.
presentee plus haul
(^vers i).
Je ne sais trop pourquoi M. Sayce a lu
AeVAC
(Xsxf/as),
ni
les
pourquoi
genat;
les
commentateurs ont mainlenu
et
celtc
forme, bien qu'elle
MM. Bury
(X('\{/as)
Weil ont cru se
tirer d'affaire
en conjecturant un mot
'[x]Xei|/as,
qui n'offrc aucun sens satisfaisant; I'original porte clairement
:
AGIVAC
La
fin
le
somtneil m'ayanl ahandonni.
:
du
vers est tr^s douteuse
le
la restitution (pi\kriv y\rjv
de M. Weil,
acceptable en ce qui concerne
lorsqu'on
sens, devient beaucoup plus douteuse
les
examine attentivement
lettres
subsistantes
ces
lettres
paraissent etre, en cfTet,
0P...TPHN. M. Bury
conjecture, sans plus de
^is.
vraisemblanee, (pop>tTov en apposition au pronom accusatif
Vers ih.
Le dernier mot a
^t^ lu
nPOC[H]N(t)C
{'uspoa\i]\vS)s)\
mais,
en r^alil^
est
le
est assez douteux.
M. Bury
pr(5fcrerait zrpoavvovs, ce qui
completement impossible.
Vers i5.
Tons
les
commentateurs ont admis apres Sayce, pour
le
premier mot,
la lecture
WOMHN
HN que
[d)6nr)v), alors
que
le texte
porlo clai-
rement (iJPMHN
a-eixvrjv.
[wpy-riv),
substantif a
I'accusatif qualilid
tort apn^'s
par I'opitbete
et
Les deux lettres
Sayce a lues a
(iJPMHN,
que
Bury consid^rait comme une
repetition fautive des deux dernieres lettres
fie
'3
il
.,^^;
n'y a
[8]
les
CO
mot, n'existent pas sur
I'original;
done aucune raison de
maintenir,
meme
entre les crochets () dent les a entour<5es M. Weii.
lettres, sous le
Vers iG.
Tout ce vers ayant disparu, sauf deux
ciment
qui a servi a comblcr le joint entre deux assises de pierre voisines, on ne
saurait trop sc decider enlrc les deux lectures
proposes par M. Bury
le
ai'sandi \iiar)v ou -nraVats \Liaar\v. M. Weil transforme tout
vers de la
facon suivante
N(v'ftip)a(s
a.\f.a.
tsdams
\i\[iik
a{^v'\y\va)\Lov aetSeiv,
tandis
que
la copie
de M. Sayce porle
oifxa.
N(t;'f/<p)as
tsatrttis iii{(T)ar}v kcS^iov
dsi'Seiv.
J'ai
adopte, sans y rien changer, la copie de Sayce, regretlant que
la verifier.
I'etat
de I'original ne permelte plus de
Vers
I2p(t)(ii
1
y.
Lisanl,
comme
,
tous les autres commentateurs
du
texte,
xawo
la
(ou
Kd-iioSptx)(ii
Weil), M. Bury a etd oblige de supposer, pour
I'o
rnesure
inilialcs
du
de
vers, que
de
i-Trb
devenait long devant les deux consonnes
^po-ynj, ce qui n'aurait
aucune vraisemhlance; or
la dilliculte
est levee si
on
lit le
texte
comme
il
est
clairement ecril KATCjOBPAXY (xayw
Vers
8.
Le premier mot
est bien
rPAflTON
(^ypctirlbv)
et
non panlov,
comme
le
conjecture Bury.
L'original porle
lisent
Vers ig.
pa'g^'u)),
PABAOJ
(pa'^^oi),
non PABACi)!
[pdSSoot
ou
comme
le
MM. Rohde
et Weil.
Le dernier mot du vers
est incertain,
,
parce que legerement mutil6
Rohde
lit
AONHCeiC
[SovtiOeh),
[Sovtfersts)
ce qui n'offre
aucun sens,
Sovsco
et
Weil
AONH0eiC
secouerw.
tain
11
parlicipe aoriste passil"
du verbe
.
agiler,
est cer-
ne reslc plus, en realite, que AONHCi(?).
derniere lettre visible doit etre
.,
mais
il
que
la
un 0, non un
C.
Vers ao.
Le dernier mot de ce vers
est
egalement doulcux.
)(^a.pdrlsis
J'ai
cru
pouvoir
et
lire
XA. .T(/)TeiN(v),
de
la
;^a[pa']T7ejv,
au lieu du
de Rohde
de
du
)(oipciiS,)si{s)
W^eil. Je dois dire
que
cette lecture est ussi celle
Sayce,
et
que Bury
declare vraisemhlahle.
[9]
-74Vers 9a.
La lecture KAHZerTO
il
(sf'c)
[xXti'ievTo)
que je donne
est abso-
iument certaine;
faut
done
rcnoncer aux explications auxquelles a
donn^
lieu CO vers; les lectures xXtj^eUOCTb ao<pov de
Rohde,
ap;^) S'
inixkri^i nov
ao^bv de Bury,
et ixXvl' in(),)
rb ao<^av de Weil ne sont pas plus I'expres-
sion de la v^ritu I'une que I'aulre. Le pluriel xX/?vto ne pent avoir pour
sujet le singulier apx"! '^^""^ ^^ dernier
mot
est
un
datif adverbial
il
au
ddbul, au commencement, et
non un nominatif. Enfin,
n'y a pas -aoirjiKt,
mais
nOHMA
[ar6rt!iai).
Vers u5.
M. Robde propose
neltcment
yXuxspaiv, plus correct
je
que yXvxepvv; mais
deja
fait
I'original porle
FAYKePHN, comme
I'ai
observer
plus baut (p. 71).
Vers aj.
Sayce n'ayant pas
lu
convenablement
le
mot
AOZAN
la
[So^av),
llohde a suivi sa copic qui portail
S'o(Tj' &v,
AOTAN
et
Weil a propose
correction
qui n'ofFre aucun sens salisfaisant. Le
mot S6Zav
est,
en
r(5alite,
certain.
Vers ag.
Le
texle porte bien
le
GieeeNAYXei
ni
[s^^9ev avxei),
non
sx
aiBev avxei
comme
pretend Weil,
i^^6ev a-vyei Y(u),
comme
ont lu
Sayce
et
Bury.
Vers 3i.
est le
Robde
fait
un
seul
mot de ce
et
BP6I9
et
il
pense que "E^SpeiO
nom
d'un dieu nubien apparenle a Mandoulis;
la tribu
rapprocbe ce
nom
de celui de
^thiopienne des "^eSpiSat et de celui
o-e
du nome egyplien
du pronom
.
dit 2e?pj^T>?s. ^\.
Weil pense au contrairc que
(cf.
est I'accusatif
personnel, deuxieme personne du singulier
tandis que Bpet'O seul est le
qu'il
au vers precedent ce o-/&<),
Mandoulis. Je pense
raison, quoique ce
nom du dieu apparente "a nom de hpet'6 soit absolument
du
lexte
inconnu par
dernier
ailleurs.
Tons
les
commentateurs
;
ont
lu
le
mot
CYNOMAIMOYC
[avvoiiaijiovs)
je
il
ne vois plus
I'C final,
mais
la lecture
n'en est pas moins certaine, car
Bpet'O et MdvSovXiv.
nous faut un accusatif en apposition avec
Vers 3ti.
11
y a cerlainement
ou
sv cr^/!/a(Weil).
eniCHMA
[iithrj^a.)
non ivum^ia (Robde)
la fin
du
vers, jelirais
pour iyyk\otna.) de pr^fdrence a
T^Xorra].
ANrEAAONTA (^avyiklovta. ANTGAAONTA (arr^Xoi^Ta, pour ava-
Vers 33.
75
difliculles
[10]
Ce vers presente beaucoup de
:
de lecture
les divers
commenlaleurs ont lu
xa) TolSs
(701
(rlsi^oina )(^apixaaetv pC olvtos sks^as
:
landis que I'original scmble plutot porter ceci
xa) TaSs aot
<Tlst)(^s(i)(T(i)
.
.a.dasiv avTos IXefas.
Je ne propose, toulefois, cette derniere lecture, qu'avec cerlaines reserves,
en raison du
Vers 54.
fort
mauvais
etat
de
la pierre et
des caracteres en cat endroit.
Je ne puis arriver a lire les mots tsSa-tv dOMTrevrcos que Sayce
a propost^s et qu'onl
il
admis, apn^s
lui, les divers
commentateurs du
n'ai
texte
exisle bien,
la
du
restc,
un
adjeclif d^wwgyTOs,
11
mais jo
pas connaissance
:
de
forme adverbiale en us.
me
semble voir plutot
ceci
nAPAOeoiC
MenCTOICeCOPACeAl (apa
lettre n'en
B-eo7s (leyia-lots eo-opao-^a^?]); je dois poursi
tanl avouer que toule cette fin de vers est
niutil(5e
que presque aucune
peut elre lue avec certitude; ia-opaa-Sat est une forme poelique
de rinfinitif sivopiaOai.
Vers
35
et
36. Ces deux vers ont ^t^ omis par
MM.
Sayce
et
Mahaffy,
qui ne paraissent pas les avoir vus. Le vers 35, en r^alit(5, n'existe plus;
il
a ^te, en effet, reconvert parle ciment destine a aveugler le joint entre
s'il
deux assises de pierre voisines; mais rien ne permet de dire
encore en
i
existait
89/1 et
s'il
elait lisible.
Quant au
.
.
vers 36,
j'ai
il
est
extremement
mulile et indistinct; apres beaucoup d'h^sitalions,
(le
cru pouvoir y lire
debut manquant) ces mots
,
.xa. xa.)
Suv\[t) tois -apcoTois ypaixfiavt
la
-BreiOonevos
([ui les
dont
le
sens reste forcement obscur, a cause de
longue lacune
precede.
Je ne reviendrai pas sur ce qui a ete dit par les savants
commentateurs
relativement a la division du morceau en deux (ou trois) parties, a la
metrique, enfin au
nom de
I'auteur; ce dernier est ecrit en acrostiche au
moyen de
la
premiere
lettre
de cbacun des vingt-deu\ premiers vers
Gastlnel
,
Ma5(Uos SsKovpi'rjjv
a altiibue a
eypat\f/a;
qui en a
fait le
premier
la
remarque
ce
Maximos
I'inscription de
Mabarrakab (Nubie), I'ancienne
Hierasikaminos, publiee au Corpus inscriptionitm grmcarum de Boeckh, sous
le n 5
1 1
g, et le titre de decurion (militaire) porte
la
par notre auteur
lui a
permis de situer avec certitude
composition du morceau en pleine (5poque
'
[11]
le renvoi a I'article
76
au debut du pr(5sent arlido,
romaine, enlre Hndrien
p.
el Diocl(5tien (voir,
07,
de M. Gastinel). La traduction de M. Weil est
et
il
^galement
si les
ir^s suHisante
dans I'ensembie,
n'y a pas lieu d'y revenir;
quelques lectures et conjectures nouvelles que nous avons propos6es
le
sont exactes,
sens devra ^tre modifnJ par endroits sur de petits points
la
de
dt5lail,
mais sans que ces modifications alterent sensiblement
teneur
generale du morceau. Malgn^ notre revision de I'original et nos corrections,
certains passages n'en continuent pas
moins a
n'ofl'rir
aucun sens
satisfai-
sanl; je ne sais trop davantage
j'ai
comment
traduire les mots
du
vers
3G que
ajoutfe au texte ant<5rieurement connu, ni
comment
les rattacher a ce
qui les precede.
Enfin, avant de passer au\ textes suivants, je liens a faire remarquer que
la
composition de iMaximos parait ecrile de
la
meme main
que
les
deux
inscriptions qu'on va lire maintenant (n'
II el III). II
semble bien que ces
troismorceaux(quionl, du reste, des passages commuus, presqueidenliques de I'un a I'autre),
s'ils
ne sonl pas forcement ronuvrc du
meme
auteur, aient
du moins
ete pcinis par le
meme
scribe sur les parois de la cour
du grand
temple de Kalabchah.
Voici ces deux aulres inscriptions.
Ce
texte est peint
la
en
lettres
majuscules rouges, mal form^es, sur
a
la
paroi sud de
cedent.
II
cour du grand lemple,
quelques metres a gauclie du prelois
a ete copie
pour
la
la
premiere
par Baillie, publie par Gau,
dans ses AntiquiUs de
pages 8 el 9 de ce
11
Nubie,
pi. II, n' 1, el
commente par Niebuhr, aux
m^me
et
ouvrage.
figure au Corpus tnscriptwnum
grwcarum de Boeckh sous
Denkmdler
\i"
le n
SoSg
(=
loaS de Kaibel)
dans
les
aiis
Aegypten und Aelhiopien
de Lepsius, Abteilung VI, HIatt yy,
/i32.
Une
1
copie recenle de Mahaffy, prise sur I'original pendant I'hiver
1898-
894
el publi(5e
dans
le Bullelin de
Correspondance helUnique,
texte
t.
XVIll, 189/1
p.
iSa, ajoute quelques heureuses corrections au
Enfin, cetle m(?me copie a
(5t(5
du Corpus.
(5dit(5e,
simultan(5menl avec Mahaffy, par
I.
le
professeur A. H. Sayce dans la Ihvue des Eludes grecqucs ,
,
Vll, 189/1,
p. a 9 2
et
comment(5e fort savamment par M. Henri Weil
(liu/.
p.
293-29/1).
et
77
est si
[12]
Cetle inscription est beaucoup moins bien conserv^e que la prt5cMente,
moins
int^^ressante aussi.
Le sens en
peu
clair
que nui
n'a os^ en
essayer jusqu'a present une traduction.
Voici d'abord le texte tel qu'il se pr^sente sur la paroi
du temple
XPYCOXeAen^(">)ANMANAOYAIAeHNACArAnHMAeiAIANeniCeMOC AATOYCrONHXPHCMOAeAYPOKTY(?)n HT. leAnOAACJN
.
OTHNMeAANOCTOAONBACIAICH[l]CeiAie. .MA icAePHCACAerajeN0Ae('OiHciKANCL)cnpocKYNHCAcee[ON]
.
TONnPOKAeHrHMAMANAOYAIKAinPOOPON
THNCHN[MA]NTOCYNHNTICAANKOMICAieniNeYCANTC0(') [TAAei]MOIMANAOYAIAIOCT6K0CHAHniN[e]YCON COJzeMeKAIKH HNAAOXONK[AI]nAI[AA]CAPICTOYC KAHCZtiJCenANTOTeKAie[TA]CKAIAMOACnATPIAIIKeCe[A]l
.
.
N0C<J>INAT6P[N(?)]0C0YKAI ATH()PXAAenO[IN]OICJ AAMnPO(')[nAP6IA]<t>eP(ONKAIAe5IOCICIAIBAINajN KAirAPer[CL)]TACCACICTOPIACMANTOCYNA..APAC[(iJMA]NTH(') [nAT]PIAIMOYCAieCTIN[AM]M0L)NIAKHKA-CI[r(?)N]TOYCA[MM](ON...
.
A(?)OPeNA[l]CeK.
nnONCOXYNACIKAl
IKAN|OICI]
La transcription d'un
texte aussi incorrect et aussi mutil(5 n'est pas sans
presenter d'assez grandes difTicult^s; je ne la propose done que sous toutes
reserves
:
Xj5UTo;(^Xe
'ts'^cLv
MarJbi/X< Adtjvas ayoTDjf/a
Sk , XvpoxTVO)Tr
.
siSt'av iiila-e^os'
.
(tie)
Aaxot/s yovn
y^ptjcryiO
.>)t.
.
ts
AttSXXcjv.
O Ttjv neXavoalSXov
[ejlcra6pv'<Ta.s S'
^aurikicrri \<7SiSi e
.(la
iyu ivOa
eitis 'maivSSe zspoa-x.vvtj'a'a.s B-e[bvj
TCiv 'orpoxaOrfyriyLix
MaivSovXt xai 'apoopov{7)
iS.v
Trjv CTrjv \fia\moyvvrjv Ti's S'
KOfiiaai iiiivevydvzci}.{i)
riSrj
[TXaS/]
2(3^^
fj.01,
Mav<5'ovX<
Aos jixos,
s!iv[s\vc70v.
(ts,
xa) xtj\Sv\r!V oiXoyov, x[a<] ra7[^a]s dpio'love.
Sfxoccs
KXjjc^wo-e advTOTS, xa) ^Tajs, xa<
vscnpiSi ixeV5[a]<.
Nso-^if a.Tep [vjoo-ow x(u
Xa^inpo
(e) [-orape/a]
art]{i)p ;(^aX7ro[/i']o<(y
(^ipcov xa.\ Sextos \aiSi ^ai'vuv.
.
Kai yap
iy[oi}{J)]
Tas aas ialopt'as navTOavva{i)
d(ppd<T[ii)iJt.a]vTvV)
.
[B(xr\p^Si
fjLOvcrai
saTiv [A(i]fta)v<a xrixa.' <Tt\y(i)v\ tovs A[yLfi]cov
.
\(i)opev S[)\s ix .y(^ov(70))(vvacrt xa]
ixdv[oicTi
[13]
me
78
lijjiies,
Je laisserai a des heU^nisles, plus comp^lents que je ne saurais lY'lre,
le
soin de risijuer une traduction de ces quatorzc
assez barbares et
tres obscures. Je
contenlerai de faire remarquer ((ue cet liymne a
:
Man-
doulis se divise en deux parties bien nettes
les lignes
a 6 soni de la
prose, tandis que
les lijjnes 7 a
i/i.
1 1
sont des vers hexametres, puis la prose
reparait aux lignes la a
L'auteur, qui semble bieii etre le nu'nie que
I'auteur de I'inscription n I, expose d'abord, dans le langage coniniun, les
circonstances qui I'onl
amene
a adorer le dieu iMandoulis en son temple
de Kalabcbah
et ^crit sous
et a r^diger cet
la
bymne,
puis I'hymne
trois
lui-m6me
est
concu
forme po^tique. Quanl aux
dernieres lignes, elles
n'offrent qu'un sens vague.
Les copies de Gau
et
de
Baillie (cette dernlere
un peu moins incorrecte
d^ja que la premiere) sont, par endroits, absolument differentes de celles
de
MM.
Sayce
el
Mabaffy, au point qu'on se
demandc comment
plusieurs
texte.
copistes ont pu
lire et interpreter de facons aussi diverses
un meme
Venant encore apres
pour elablir
les
deux savants anglais,
je n'ai
pas ^t^ Irhs favorise
la
ma
nouvelle copie; les lavages auxquels avait ete soumise
pierre afin de recevoir les coulees de cimenl qui furent inserees eiitre les
joints des divers blocs avaient contribue plus encore
soleil a
que
les
rayons du
effacer la peinture
rouge
et a detruire
un assez grand nombre de
lettres. Voici les
observations que m'a sugg^rees n^anmoins
mon
nouvel
essai
de copie.
Ligne 1.
11
y a bien, apres le premier mot, le groupe
nT()AN, dans
lequel on ne sait trop que faire du second signe. M. Sayce a lu ce signe
et
TP
le
propose
:
riTPAW pour
,
le
groupe complet; son
interpr(5tation de I'en-
semble
Xpva-oxaXvTrl pos
u MdvSovXi,
est acceptable
en
soi,
mais a
grand
tort
de d(5figurer completement
le texte.
Franz,
([ui
longtenips avanl,
avait chercbd a tirer parti des copies de
le
Gau
et Baillie, avait
les
cm
voir
dans
:
signe
la
dipbtongue Al,
etc.
et
lisait ainsi
deux premiers mots
texte,
Xpverox^v
n'a risque
Uai'txv,
Le dernier commeiitateur du
ni conjecture
M. H. Weil,
aucune opinion
est
au sujet de ce debut.
le
eiAIAN
probablement,
comme
pense Sayce, une faute pour
est
lAeAN
[iS^av).
De m^me eniCEMOC
incorrect
pour
eniCHMOC
{^iirtcrtifios).
Ligne 2.
79
y6v{s),
et
[14]
rONH
est
lire
rONe,
XPHCMO
est
lire
XPHCMOJ, xp^M'^)-
AYPOKTOn,
Je
lie
est corng(5
par Franz en
XupoxT(u')7r(e).
crois pas possible, a la fin
il
de
la
ligne, la lecture
irft'e
ATroXXdw
proposfe par Franz, car
i,
y a la place entre les lellres >)t(?) el les leltres
trois
pour au moins deux, sinon
fjipie 3.
signes.
La lecture IC6IAI
et
(^IcretSi^,
flonnee pour la premiere fois par
11 lit,
Sayce, est exacte
les
absolument cerlaine.
apres
le
nom
le I,
dc
il
la
deesse,
quatre lettres
eiMA; mais,
et
outre f[ue je n'ai pu voir
me
semble
y avoir entre
trois
un vide assez large pour autoriser
(pielles
la restitution
de
lettres. Je
ne saurais Irop dire, du reste,
peuvent ^tre ces
lettres.
Ltjriie
4.
Les premii^res copies portaient
eN9ACIHC,
sitjs) est
qui n'ofTrait aucune
signification; la correction
ENGAeiHC
si
[^v6a
due
Franz,
et la
revision
de roriginal
permct d'afJirmer
on
le
qu'elle
est
exacfe.
Quant au
vers
i
premier mot, ICAePHCAC,
de I'inscription prec(5dente,
sont a corriger en
rapproclie du dernier
mot du
eCAePHCAl, on admeltra que
et eiadSprja-at.
ces deu\ formes
eladOpwas
la fin
I'e
de
la ligne,
Niebuhr
propose apo(T[e]Kvv>jeTa 3-e[iv]; mais, outre que
les
n'cxiste
il
absolument pas,
deux
lire
lettres consecutives
et
sont cerlaines;
aoriste
faut
done se resigner
soit
ici
un second
participe
analogue a
[e]/c7a5p7o-a?,
zjpoa-xvvtjffOLS B-s[bv\.
Ligne 5.
On
ne
sait
trop a quel
mot
se
rapporle Tarticle accusatif
masculin rtv, suivi d'un
mot neulre
apoxaOrfyt^/jta.
BVanz avail propos^,
ispox<x9tj['yiTrjv], et
pour
tirer parti
de
la copie Ires defectueuse
de Gau,
Sayce a
TON nPOKAGHrHC"') MANAOYAI; mais I'original porte bien visiblemenl la syllabe MA deux fois repet^e tov wpoxaOrfynyLa MdvSovXi
lu
:
Le nom de Mandoulis
est a I'accusalif,
en apposilion a B-sov,
est bien
el
doit ctre corrige en MdvSovXt[v].
Le dernier mot
nPOOPON, que
la
Sayce a lu faulivement nPOOPOM(.?ic),
en
'apoop{S)'jv.
11
et qu'il faut,
sans doule, corriger
semble manquer un mot
iydpr^v.
la
lln
de
ligne, apres
'srpoop'Sv;
Franz a propose
Ligne 6. Le dernier
mot
est bien eniNeYCANTCiJ(7r*vi;iTaW&)), et
non
[15]
iTttvevaavToe
comme
80
el sTrivsvadvTco n'existe
ont voulu \e lire Franz et Niebuhr. Le t[s] intercal^
par ces deux commentateurs entre xofiKrat
Toriginal el n'a aucune raison d'^lre.
pas sur
Ligne 7. Celte ligne
el les
quatre suivanles (8, 9, 10 et
1) sont des
vers hexamelres. Toules les copies antdrieures,
m^me
celle
de Sayce,
donnaienl IAA0I pour
certitude ce
lier
le
premier mot. Je rrois pouvoir corriger avec
[7X0161) imperatif
mot en TAASI
tXccoj.
deuxiome personne du singu-
du verbe
du
Je ferai pourlant observer que ce
mot
se relrouve
au
di^but
qu'il
vers 8 de I'inscnplion n III, que nous (5tudierons plus loin et
la
semble elre
IAA9[I];
la
premiere
lellre est,
I.
il
est
vrai, incerest bicn
taine, el pourrait elre
un t
rjS'
aussi bien qu'un
La
fin
du vers
cf.
HAHniNevCON, non
Ligiie 8.
[ijirtvevaov ,
comme
lit
Niebuhr;
Sayce.
Niebuhr
reslilue
K[EAN]HNAAOXON, mais
I'a
I'original
porte
visiblement
KH..HN, comme
lu Sayce;
il
faudrait done lire
x)7[(5'i'])7i'
dloyov;
sible
celte incorrrction n'est pas,
telle restitution.
du
resle, de nature a rendre
impos-
une
Ligne Q. Sayce
lit
le
premier mot KAHCZOJ (xXj/tw, ou mieux
xXtfilo,
suivant la lecture de Mahaffy); mais la veritable orthograplie du molest
KAHCZUJ
[sic)
sur I'original. Les deux
de
-nfcnptSt Ixsadat, lus
par Sayce
et rcduits a
un
seul par iM. IL Weil, sur la loi des copies anlerieures, sont
absolument
certains.
Ligne 10.
La double orthographe AT6P
XaXiTtowoiM
et
ATHP
elre
pour
le
nieme mot
est certaine (cf. Sayce).
me
semble
un
adjectif pris sub-
slantivement
ttle
main, au
genilif politique, et jouanl le
m^me
role que le
g^nitif vocTov la
voi[o]
maladien au debut du vers; I'intcrpretation
et
)(^oLXsTroi[o aro]-
de Niebuhr
Franz
me
a
parait absolument inutile. Je n'admets pas
davantage
Voir
le
la restitution f^^aXeitSiv oi(o[vrSv\
de M. Sayce.
a la
m^me
vers,
ou
pen pres,
ligne
10 de
I'inscriplion
suivante (n III).
Ligne
\AMr\PO (sic) pour AAMFIPA
esl certain (cf. Sayce).
La lacune
est facile a
combler au moyen du mot zsapsia joues, d'apres I'analogie
du vers 96 de
idenlique.
I'inscriplion
n
I
81
est
[16]
(voir plus haul), qui
absolument
Ligne 19.
parlir d'ici, la veritable
physionomie du
lexte et le sens
(5taient
deviennent de plus en plus problematiques. Les copies ant^rieures
si
mauvaises que Niebubr
et
oii
Franz n'ont ose risquer aucune restitution n
interpretation. Je ne sais
a lire
:
M. Mahaffy
pu voir que
le vers
9 ^tait
Ka/
yXvxepclv
(is (TTteverov i<^'
tlXkaSa (xovtolv deluat.
Cetle reminiscence lui a ^t^ sugg^r^e, a coup sur, par le vers
I'inscription pr^cedente (n" I), qui est identique.
96 de
Mais je ne puis alFirmer
comme
rieures,
lui,
que
je
les
deux
premiers mots ne sont
pas douleux. Les copies anl^j'ai
que
n'avais pas sous les yeux lorsque
pris la
mionne,
et
qui n'ont pu, par suite, influencer en rien
ma
lecture, concordcnt avec
ma
la
copie, ainsi,
lecture de
du
reste,
que
celle
de M. Sayce. La seule difference entre
est
M. Sayce
et la
mienne
que je ne
vois pas aussi
II
nettement
quo
le
savant anglais les derniers mols AIA<l>PAC(t)MANTH.
lettres, effacees
est possible
la restau-
que des
maintenant par
le
ciment
et I'eau
de
ration, aient ete nettement lisibles en i8y/i.
Au
lieu
do
MANTH, M.
Sayce
propose, pour
le
dernier mot, la correction
(tdini.
Lifrne
i3. Je ne suis pas aussi certain que M. Sayce du premier mot,
zraTptSt.
M. Weil propose, apros k^iyLvvta,
les
mols xai xaatyvr{To{v)s
lit
qui iraient assez bien avec les traces
KHKA (non XA, comme
Sayce)
CI[rN]TOYC, qui semblenl pouvoir
Ltgne ih.
etre lues.
Cette ligne est tr^s incertaine. M. Sayce
lit
le
premier mot
ensuile
,
nOPGN; je verrais plutot AOPSN ou AOPeN. EKTONCXYNOICI, que M. Weil corrige en ^Is
voil
M. Sayce
lit
AlC
ou
il
Skiov <7x{oi)voiai
el
une allusion au
district
de
la
Dodecasch^ne, dont
faisait partie la ville
de Talmis-Kalabchab. Je ne suis pas absolument certain de ces
trois
;
mots.
Enfm
m^me
le texte
ne semble pas se terminer avec
le
mot
txdv(oi<n)
1
il
y avail
peul-elre encore
cette ligne
un mot ou deux a
1
la
lln
de
la
ligne
el peut-^lre
A n'^tait-elle pas la dernii^re do cette inscription aussi
et
barbare que muliiee
peu
facile a
comprendre.
6
Annates du Service, igog.
[17]
82
III
Celte Iroisi^me inscription est pcinte en caracteres rouges sur la paroi
est (le la cour
du grand temple de Kalabchah,
lignes,
gauche de
I'enlree.
six
EUe
comprend quatorze
comme
la
pr^cedente, dont les
premieres
onl perdu leur d^but, tandis que les huil aulres sont encore completes, a
quelques lettres
prfes.
Lc
texte parait avoir il6 (5crit
,
de la
m^me main
que
celui de I'inscription pr(5c(5dente
avec lequel
il
a,
du
reste,
une ligne
commune,
Ge
qui porte le n"
o dans les deux inscriptions; la ligne 8 presente
aussi quelques analogies avec la ligne 7 de I'inscriplion pr(5c5dente.
texte
ne se Irouve
ni
,
dans I'ouvrage de Gau, ni au Corpus dans
les
inscriptio-
num
pour
grcBcarum de Boeckh
la
ni
Denknmler de Lepsius.
et
:
II
a il& copid
premiere
fois
par
MM.
et
Sayce
Mahaffy au cours de leur voyage
en Nubie, en 1898-189/1,
1
public
Par M. Sayce, dans
la
Revue
lies
Etudes grecques,
t.
VII,
189/4,
p.
991, avec un assez long commentaire de M. H. Weil, aux pages 991-
999.2
Par M. MahaflV, dans
le Bullelin de
Correspnndance helUnigue,
t.
XVIII,
189/1, P' i5i-i59; le texte donn<5 par Mahaffy est, du resle, copic de Sayce, qu'il dtjclare n'avoir pu controler sur I'original.
L'inscription est
la plupart
la
simple
tr^s
fruste,
car
le
mur
est
fortement d(5grad(5,
et
des corrections et restitutions proposees par les deux savants
tir<5es
anglais ont el^
par eux des textes analogues subsistant sur les murs
11). J'ai
du temple,
et
principalemenl de I'inscriplion pr<5cedente (n"
le texte,
revu
soigneusement
dc
sur I'original, en Janvier 1909, et voici le
r(5sultat
ma
collation
AAIHIKAIAOIAhN(")
[AYPOKJTYneHreTAMOYCOJN nOAINIAPYCANTO
[TCt)]NnpoTepcL)NAN0PCL)na)N
5
eAAOCAnOAAtONA
[0]AOOICI.A(?)e(nAeiTON(UP(?)ON 5(?)AT0nACI[B|P0T0ICIN ajPO[C]rAPKA[PinO
TAAG[l]MOIMANAOYAIAIOCTeK[OCHAjeniNeYCON
.0
83
[18]
HP(iJAHNnAAINOP(?)CONCHNecnA[TPIAIK]eceAI NOC<l>INATePNOYCOYKA[l']ATePX[AAenO]NOIO TepneoMoicjcnAiciNeniYzc') oenc
<D(iJNHNBAPBAPeHNMeiMOY[Me]NOC. .TAnOOCCnHKOJN
AYT0c("')ANA5B0YA0l0nP0C(?)A(ne..eNP('")HAANA<l>HNAI
CH..ATAnA[CI]BPOTOICIN("')TAKeNMeAAHC<DireNeceAI.
Voici maintonant ia transcription en minuscules, avec la separation des
mots
et I'accentuation
Xkttji xa.) iotSriv
[Xt/p(5x]TU7re riyera,
'Tsi'kiv
^ovj&v
iSpvvavro
a.v6poinci}v
rrsilv
5
zspOTipuv
OaXos AvSXkuva.
[d]X($o<(T<
.
Sci)s
(?)
ix(p6hov ripov.
Clpos yap xa[p^Trb[v xareSdj^ono tsaat ^poToidiv.
TXa6t
[lot,
MdvSovXi, Atos r^x[os,
is
>7^] iirivsvaov
Ix^^trOai,
Hpw^rjv ^cCkiv opct)vov arjv
10
aa^T pis'
v6a<piv aTep vovcrov
xa.) a-rep
^[aXsTri^voto.
T/pTTS oyLOrSs isatah ST:ivt,m[ovcrtv STep]<pdtjs
(p^ovriv
^apSapiriv [iei(tov[(j.s\voem [sv]t'
drnm
a-(i)r)xSiv,
atJTos,
at]
. .
iva^, (SovXoio
'aa.o't
rpO(T0tS[p{z]ei(?) rjS'
dva<Pnvat
yevirrOat.
ara
l3poTo7(Tt
Ta xev
(jtikXti (T(p
Aucun des
trois savants
qui
se sont occup(5s
de cc
texte,
pas
m^me
M. Woil, n'ont os4 en risquer une traduction,
hardi que ces hell^nistes. Le mauvais ^tat des
reste,
la signification
six
et je
ne saurais 6tre plus
premieres lignes rend, du
g^nerale du morceau assez obscure. Les huit lignes
complfites permeltent, en revanche, de reconnaitre que nous avons la
un
hymne
poutique au dieu Mandoulis, assimil^ a Horus, rMg(5 en metres
(^piques.
Sans
insister
da vantage sur
le
contenu de
la piece, je
voudrais
les
me
borner a presenter, au sujet de I'^lablissement
observations suivantes
Ijfrne 1.
:
meme du texte,
quelques
M. Sayce
lit,
a la fin
de
la
lacune occasionn^e par la fracture
de
la pierre,
eKAIATAAAHl,
etc.; je
ne suis parvenu a reconnaitre
6.
[19]
Ics
84
il
aucun de ces signes avanl
deux A. M. Mahaffy a propose dyXai'vs; mais,
est
outre que les deux X sonl ahsolument certains,
de voir un
(datif)
() apres I'H.
Le
Mais
absolument impossible
vers a
le
dernier
mot du
lu
AOIAHI
par M. Sayce, sans doute par analogie avec
la
mot ATAAAIHI
r^uni au suivant par
conjonction xaJ; Mahaffy a lu, au contraire, deux
I'original
g^nitifs iotSiji et ay\a.irji.
porte,
sans
les
aucune
espijce
de
doute possible, un accusatif, AOIAHS(iV), dont
ttVes sont li^s I'un a I'autre.
Jjigne 9.
deux derniers carac-
La
restitution \\vp6x\tvne ,
admise g(5nt5ralement,
la ligne a
est auloris(!'e
par I'analogie probable de ce vers avec
dente (n"
II).
de I'inscription prt5ce-
Ligne 3.
Le
(^) intercale par Mahaffy entre
les
mots nOAIN
et
lAPYCANTO
n'existe pas.
le
Ligne 4. Sayce a lu avant
il
mot HPOTePCUN
les
deux
lettres Tl; or
y a nettement un
N sur
la pierre, et la
presence de cette letlre autorise
la restitution \riS]v,
que nous avons propos^e.
la fin
Ligne 5. Sayce restitue, a fjgne 6.
reste
de
la
lacune,
[(?)
ATAC]eAAOC.
mot
il
L'O
initial d'[o]X(io((T<
n'est pas certain, et le
tout enlier
lui-m^me assez douteux, aujourd'hui du moins; mais
nettement visible lors du passage de Sayce
la fin
se pcut qu'il
ait et(5
et
Mahaffy. Sayce ne voit
aucun intervalle entre
de ce mot
et le
mot
suivant
les
AG;
il
pourtant y avoir place au moins pour une lettre entre
atlird avec raison I'attention
deux.
M. Weil
me semble
a
sur
le
jeu de mots exislant entre rZpov, dernier
mot du
vers 6,
premier mot du vers 7,
avec lequel
(5tait
nom commun poetique signifiant '^annee, saisonw, et Llpos, nom propre servant a d(5signer le dieu Horus
souvent identifiee
la divinite locale
de Talmis-Kalabchah,
Mandoulis.
Ligne J.
Sayce
lu
le
troisieme
mot KapnoC; Mahaffy
a proposed la
correction xapnbv, qui cadre raieux avec le contexte et qui a
<5t6
admise par
les signes
M. Weil;
K^[P]^\OM.
I'original,
assez
mutile,
nc porte, en
r(5alild,
que
Sayce a lu
ia fin
du mot ....
;
AGSATO,
et a
proposd, tout
naturellement,
la restitution
[xixTe]S^^a.To
on ne
voit plus aujourd'hui
que
ATO,
et le
f lui-m<5me
est incertain.
Ltgne 8.
n'offrant
85
et
[20]
Le premier mot a
6i6 lu
I'a
lAAO par Sayce
Mahaffy; ce mot
aucun sens, M. Weil
II
corrige en IAA0[l](?), qui n'est gufere
plus satisfaisant.
rimpt5ratif
n'y a pourtant
(rXa'^r),
aucune hesitation possible
ce
mot
est
TAA9I
que nous avons deja rencontre au d^but du
II).
vers 7 de I'inscription precedcnte (n
Le vers 7 de ce
texte et le vers
8 du texte qui nous occupe actuellement sont, du reste, absoiument idenliques,
certaine.
si
bien que la
restitution
t^x[os
ijS']i7tiveverov
est
absoiument
Ligne Q.
etc.
;
Sayce a lu, apres
a
Ic
premier mot,
HAAIN OCON CON EC
mots en
M. Weil a cherch^
:
donner une
. . . .
signification a ces
il
les corrigeant
ainsi
isaXivoalov aSv ss
:
,etc.
Mais
y a a ces corrections, a
le
mon
avis,
et
I'C et
plusieurs dilficultcs
le
le
OCTON
est
absoiument impossible,
une
si
premier
C elant s^pares Tun de
second
I'autre par
lettre (jui parait etre
un P
se touchant d'autre part
etroitement qu'on ne saurait inter-
calcr cntre eux le
il
T propose par
de
iM.
Weil. Quant au
lire
mot
lu
CON
et C(t)N,
est,
en r^alile, tres visiblement, a
possessif po^tique
la
CHN
(a-tjv),
accusatif f^minin de
et
I'adjeclif
'marpt'S[(i]
seconde personne,
la
se rapporte
e's
dont
il
n'est separe
que par
preposition po^tique
et
(pour
eis).
La
la
restitution ss aot.T[piS' IxjeVSa*,
admise par Sayce
Weil,
est certaine;
lacune n'est pas assez longue pour autoriser la lecture is
zsa[Tpt'S(i ya.'ta.v
ix\i<T9at
de Mahaffy.
10.
Ligm
el
Ce vers
est idenlique
lisible
:
au vers 10 de I'inscription pr^c^dente,
beaucoup plus facilement
j'ai
que
il
lui.
Je r(5pete, au sujet du dernier
mot, ce que
d4ja dit plus haut
et
est
parfailement inutile de restituer,
o/!i)[i'i']
,
comme
le
font Sayce
Weil,
x[^''']^''
ou,
comme
et
le fait
Mahaffy, y^alsTzolo
r](^i'oo; la
lacune est unique,
et
non double,
ne serait
pas, d'autre part, assez longue pour admeltre autant de signes; je crois
preferable la lecture y^^aXsTco^voto
ou peut-elre
;^[aXs7ro/]f o<o.
Liipic 11.
Le
A
,
(J*),
intercale par
.
. . .
M. Weil entre
(lot et (vs,
n'existe pas;
au lieu de ripneS
Tspns
oyiot'ojs
.
. .
fiot {S'yjjs
etc.
etc.?
La
il
pourquoi ne pas couper
les
mots
ainsi
et
restitution dTriv^[ov<7tv] est
la fin
de M. Sayce,
le
M. Weil, qui
intuloj est
I'acceple,
d&lare, a
de son commcntaire, que
verbe
un mot nouveau;
serait peut-etre sage
de se montrer un peu
[21]
86
car le Y et le Z sont tros
[irepjipOtis est
plus rcserv5 a I'^gard de eel
incertains sur I'original.
La
awa?
Xsyofievov,
restitution
du mot suivant en
dgalement de M. Weil.
Ligne
el
1
a.
Sayce avait bien lu
tort ce
le
second mot ^apSap^tjv,
celui
et
MM.
MahafTy
u/i
Weil ont change a
1
:
I'inscriplion n
^apapixi)v.
par Saycc,
el (jLsifxovnivif!
fait
par Weil; je crois que
(in
de iMahaffy ne
les trois
aucun doute.
ei/T'
Le mot La
mot en
qu'on trouve au vers
de
suivant est lu
MeiMOYM[eN]OIC
la lecon
M6IM0YM6N0C
iacune par
sont plus visibles.
du vers
est iiie sans
commcntateurs
1
dnb
atjxSiv; les letlres
EY ne
Ligne
3.
Le mot
nPOCA0PeMeN
i^-isspO(Ta.Bpe[iev)
11
a ete lu sans di(licult6
ni hesitation par
les trois
commcntateurs.
est
beaucoup moins apparent
aujourd'hui. La ligature N* a la fin
d'etre et
du mot, bien que depourvue de raison
le
de sens, est absoiument certaine. Si
la
mot
est exact,
nous avons
encore la, suivant
(cf. elcToiOpict)
,
remarque de M. Weil, un verbe nouveau wpo^adp^co
I'infinilif aoriste
rencontre deja a
dans
les inscriptions n'
et 11).
Ligiie ill.
Le premier mot
11
a etc lu
CH[MA]TA par Sayce,
premier A,
o-[>/f/a]Ta
par
Mahaffy
et
Weil.
n'est pas certain, et la Iacune parait
un pcu large pour
I'original
ic
navoir contenu qu'un
entrc I'H
ct
le
portant
CH..ATA;
le
le
mot
(jri^a-ca est
pourtant celui qui s'accorde
mieux avec
sens g(5n6ral et le contcxte. Tout le reste
du
vers est certain et facilement
lisible.
Voici maintenant deux autres inscriptions, de longueur indgale, qui ne
prdsentent aucune relation ni analogie avec les Irois prec^dentes, mais que
j'ai
cru bon de joindre a elles en raison de Icur caraclere special. Vm nc
sont pas, en effet,
comme
la
presquc
totality
des inscriptions grecques
,
pcintes en rouge dans la cour
du grand temple de Kalabcliah
ct
de
mono-
tones proscynemes de
soldats
de sous-olficiers des 16gions romaines
litteraire,
canlonndes a Talmis; ce sont encore deux morceaux d'ullure
et qui,
par ce caract^re, se rapprochent plus des
simples
actcs
trois
pieces poetiques
enserr(5s
pr^ccdentes que des
d'adoralion
Mandoulis,
les
dans
le
cadre dtroit de formules rigides et toujours
memes.
La premiere de
87
[22]
ces inscriptions, qui est aussi la plus longue et la plus
int^ressanle, a deja ete publi(5e par Lepsius, dans ses Denkmiiler, mais en
trois
fragments isol^s (Abteilung VI, Biatt 97,
et
n'
/i5i, /i55 et
^63). Elle
compte vingt
une lignes. Beaucoup de
lettres, lues jadis
par Lepsius, no
sont plus visibles aujourd'hui, la peinlure rouge s'^tant considerablement
attenuee ou
(5crit
eflfac^e; j'ai
tt)
entoure ces lettres de crochets
].
Le K
est toujours
Cl,
comme un
incomplet, ainsi que dans beaucoup d'autres textes
le texte
peints dans la cour
ecrit en majuscules
,
du grand temple de Kalabchah. Voici d'abord
tel qu'il se
pr^sente sur I'original
A[KT]INOBOAeAeCnOTA
MANA0YAITITANMAKAP6Y CH[MI]ACOYTINAAAMnPAeeAMeNOC
eneNOHCAKAienoAYnPArMOCAA*^()AACL)c
5
IAeNA.ieeACJNeiCYIO(')HAIOC-A(')AOTPION
eMAYTON[enOIH]CAMHNnACHCKAKeiAC
KAI[nACHC.
.
XP[ONON.
e[ne
10
.jOTOCKAIArNEYCAqe'^nOjAYN TieeiACSYCeBIACINeK
KAieNeeACAMSNOCANe
. .
XP[YC(U(?)
eAei5AC(')MOICeAYTONENTtt)] KA<l)OCAI .T. POJNTATONJC) OYP[ANiajeiAa)AO]NKAICTOni.A('). .NAeMMATA
Ne[YCt)
KAT[AAeiNONNY|KTIAPOMON..NI(?)AA.niATONnOIHCAMeNOC eN(J[KAIAriCi)TajT]HCAeANACIACYAATIAOYCAMeNOC
i5
<I>[AI
OJNHAeeCKAT'AKAIPONANATOAAC ei]CTONeONCHKONAOANa)TecaJKAINA(J6MnNOIAN nAP[eXCL)NKAI]AYNAMINMerAAHNeNeAC6erN[GJ]NMANA0YAI HAION[TONnAN]TenonTHNAecnOTHNAnANT(iiJNBACIAeA Aia)NA|nANTOKP]ATOPA(OTCJNeYTYXeCTATtiJNAAaJNTCUNKATOI
nO[IO
[KOYNTCJN
30
[H]NOHA[IOCMANAOYAI]CArAnATHNiePANTAAMINHTICeCTINYnO ejeiPACMYPIWNMOYICIAOC. [T]ACKA[
La transcription en
lettres
minuscules, avec separation
el
accentuation
des mots, n'est pas parlout tr^s facile, a cause des nombreuses lacunes.
La
voici
telle
que je
crois pouvoir la presenter
A[xT]<fo<5Xe Sea-rroTa,
MavSovXt, TtTotv (idxap
ei/-
[23]
iSevixt
88
(sU)
eirsv6n<T(X xau iTto\impdy(xo(Ta. i<T<pa.XSSs
Q-sXaw
els vto
(<ie)
rfXtos'
okiTptov
ifiavTov ynottj^adftriv aaaijs xaxeias
xai [isoKTits
/p[(5i'0i']
.]oTos xa) iyvevcras lis orolXuf
[riOeias evaeSias tv ex.
.
.]
e[7te
xai ^vOeao-olfxevos dve
iSei^ds
(xot o-gayToii
.... 1
iv tw]
10
ve[vct)
^p[d(T^
xa.<poi Si.
.T.
pci}VTarov\l,i)
S^fificna.
ovp[(xvi''V, stScoXojv
xa\ (rloni .a(i). .v
Spifiov
.
xaT[a Ssivov
I'tijxri
.vt{i)0M.Trta,TOv tsoitirrdyLSvos
^w[
1
xai
a.yi(u
t^
t]^s
a.6a.va.(Tia.i
vSaji Xovadfievos
(p[aj
ojr ifX^es xcna. xaipbv avajiXa.?
e/js
'Bo\io
orap[J^a)r
TO
(tic)
vebv atjxhv a o arwreo-w xa*
vaw
Sfnrvotav
xaij^waf/jr (leyaXijv ivOdae ^v\ci)\v, MdvSovkt,
ifkiov ^rhv TSOLv^tsitiTtlriv SsTTioTtjv,
aTrdmcop ^aurikia,
aiSivx
[aavTOxp^dTopa anM)
eCTV)(S(T'ldt(i)v
\a&v
t6Sv xanoixovvTcov
ao
[^]f 6 ^'X[<os MdvSovXijs
[tJuIs xa,[
dyomi
Tijv
lepoLv
TdX^iv, rjjn sa-Dv'uTtb
^]e^pas (ivpiuv
fiov latSos.
La signincatioa gencralc dc
cet
hymiic au dieu Mandoulis, assimile au
soled, est assez claire, a rexceplion dc quelques passages incorrecls que le
mauvais ^lat de
la
pierre no pcrmel pas de lire avec certitude, et que
satisfaisaiite.
Lepsius ne semble pas avoir ddcliiffrd d'une maniere bien
J'arrive
maintcnant, pour terminer,
a la
cinquieroe et derniere des
inscriptions litti5raires qui font Tobjet de ce travail.
La multitude des pros-
cynemcs de Kalabcbah sera editec plus tard dans I'ouvragc qui conticndra
la description
complete du temple,
et
ou seront
publi(5s in exleiiso tous les
monuments hi^roglyphiques,
les diverses parties
coptes, grecs, latins et arabes que contiennent
de ce temple.
Cette derniere inscription, assez courte (elle ne comporle, en effet, que
douze lignes), est peinte sur
la parol est
de
la cour, a
gauche de
I'entree,
comme
la pr(5cedente. Elle
forme, en (juelque sorte,
la transition
enlre les
textes
89
ma
[24]
purement
iitl^raires et
po^liques et les simples proscynemes d'ordre
uniquement
ni publide.
reliyieux. Elle n'a pas et6 encore, a
connaissance, copiee
Voici ie texte, sous sa forme originale
nANTOTeceY(v)MNHC(jJM(?)To.noNeni(neioAno"AAON
AeANATaJNnP0KAeAre("0MAKAPXPYC0X6An(?)AIAN KAirApercunAPAcoicnpooYPOiCHAOONAnANevoN
KYPieTACnP(')OKC..C(?)MeNC(')TPATIHMerAAA
5
n('>APMOIAOIHCKAT.Ct)ACt)B(?)AICAnOACiJC(0
OlAeeCJMerAAOJKAl ICIAITHBACIAICCH
cneictonANTOTerojToicAYciTWNnPOKonwN lAeiCONAieOrNCONAIKAITOYNOMATOYrPAVANTOC
AieTACAIAKOCIACt(')Ht<"')ICONITeMIAIvr('')
10
TOnPOCKYNHMATOYTPAVANTOC KAITOYANArNONTOCCHMePON HAPAeeWMANAOYAI .\.(')
lettres
Sauf quelques
douteuses, I'ensemble du lexte est fort nellement
lisible; la transcription
en minuscules n'en est pourtant pas toujours
tres
aisee, a cause dc Tincorrection de certains
identifier
mots qui ne
:
se iaissenl pas
de fafon certaine. Voici celte transcription
crev{'/) (ivri'iTM
HdvTQTi
(i(^ro.iTOv
(sit)
e(?), llt\i)6io
AttSXXov,
oBavfhuv 'mpoKoBdyefioL
nap
Xpva-6)(^eX 'nrma.tav
diroivevov
Kai yap
iyoj ufapd ao7s
.
apoOvpois ilXdov
Kvpte TOLS apoK.
5
.aci)(iev alpoLTtti (teya'kd.
fii>XS(?)as
tsn)a.p (lot Sot'ns
ola.
Kon.
aito^wau
S-w
/oteyaX'P xai lo-jdi tri l2aatXi(T(Tri
^nei'cTco aolvTOj' iyoo toTs Svai t63v
tSe{7}7vai, ici)yvfSva.i xa< Tovvofia.
tspoKonwv,
tov ypd-^avTOs,
Ststds SiaKOat'as
10
iliri'<Pi<rov (i)
hefiiav.
To
trpo-jKwrjfjLO.
tov ypd-^avros
xai ToS dv(xyv6vTos (Ttifxepov
tsapa. 3-ey
MdvSovXt
Le
venant apres nvtfa-a a
la ligne
n'est pas certain;
il
se pourrait
[25]
lire
90
qu'on dAl
n'offrirait
deux X (XX) a
la
place, ce qui, je dois le reconnaitre,
gu^rc plus do sens que M.
Ce
n"
II
petit texte parail avoir
quelque parente de facture avec I'inscription
il
prcc^deminent publi(5e, car
:
prcsente avec cette derni^re quelques
)
mots communs
(I.
Xpu(T(^;(,eX vtaiAv (1. a
IcriSi Tj;
[=
XjSuo-op^eXs btY""^]
(1.
tspoxaOdysfna.
[I|(T<(Ji].
a) [='erpox(x6t(ytifxci\;
^oiytkhar)
ligne
i
6)
[= |Sao-<X/o->7
a
L'avant- dernier
mot de
la
est
probablement
lire
nveiO
(ApoUon Pythien).
Les
trois derni^res
lignes sent
une declaration de proscyneme de
,
la
part de celui qui a dcril I'inscription et de tous ceux qui la liront
en faveur
du dieu Mandoulis.
H. Gauthier.
Lyon,
le
Q juillet
gog.
THADEE SMOLENSKI
(188/1-1909).
Bien que Smolenski ne ful pas attach(5 oflicieHement au Service des
Anticjuiles
de I'Egypte,
il
lui lenalt
par tant de liens et
il
s'y^tait fait tant
'".
d'amis que sa mort y est pour tous unc perte et un deuil personnels
(5tail
ne
le
6 aout i88/j a Jaworze, en pleine Silesie aulrichienne,
le
d'une famille connue lionorablement dans la science. Son pere,
Stanislas Smolenski (i
a
docteur
1889), directeur d'un ^tablissement d'hydrotherapie
Jaworze puis a Szczawnica en Galicie, professeur a I'Universit^deCracovie,
ouvrages de
laissa des
mMecine
fort appreci^s des sp^cialistes.
Ses deux
oncles paternels, Mathieu Smolenski (i
1899)
,
et Stanislas
Smolenski,
membre
dc I'Acadi^mie des Sciences de Cracovie
se sont fait
,
un nom dans
I'historiographie polonaise. D'autre part son oncle malernel
Jean Babirecki
(f 1902), publia des m^moires estim^s sur la carlographie de son pays.
Ce
fut lui qui recueillit le
et i'on
jeune Thadde, devenu orphelin de pere
et
de
mere en 1889,
ne s'^tonnera pas que I'enfant, plonge des I'age de
raison dans un milieu d'etudes desint^ressees, se soit senli de
le
bonne heure
gout de
la science
pure. Apres avoir lermine ses classes au Lyc^e Jean
il
Sobieski a Cracovie,
se
fit
inscrire en
il
1902
a I'Universit^
il
dans
la
Facultd
de philosophie,
et,
comme
^tait naturel,
s'adonna tout d'abord avec
il
passion a I'histoire. Des le milieu de son premier trimestre,
^tait
capable
de donner au Cercle
d'Etat polonais
liislorique des Etudiants
une conference sur un
et,
il
du
xiv"
sikle,
le
magnat Spytek de Melsztyn, du seminaire
hislorique,
homme comme
contribution de sa part aux travaux
pr(5parait
une dissertation sur Les
son ambition
politique, et
,
origines et les debuts de la Diele de Galicie. Toutefois
,
dans ce temps-la
se proposait
le
tournait de preference vers la geographie
vie scientifique
il
pour but de sa
de composer
'''
Je
(lois a I'obligetince
de M. Kocha-
qui ni'onl perniis d'ecrirc
la partie
decelte
nowski, direcleiir de
de Vm-sovie,
les
la
Recue hislorique
dt^laill^s
notice relative a la premiere jeunesse de
renseignements
Thadde Smolenski.
[21
el
le
92
la
de mcUre au jour un grand atlas liisloriquc de
conlirma dans celle idee,
el I'aida
Polognc. iSon professeur
Czcniy
le
de ses conseils a determiner
Miinsler avail exerc(5 sur I'un
le
degre d'inlluence que
Ic celebre St^bastian
dcs meilleurs hisloriens polonais du xvi' si^cle, Marlin Bielski. Dans
mdme
ordre
d'id(5es,
il
choisit
pour sujel de sa these de doctoral
la vie el
I'oDuvre
de I'homme d'Etal
el ecrivain
polonais Slanilas Orzechowski, qui
llorissait
au
xvi" si^cle.
si
Et,
comme
ce n'dlail pas assez d'un labeur aussi ardu,
il
se prodiguail
dans
les
clubs el dans les soci(5les savantes de Cracovie, a la Jeunesse, h
YKleusis, a la Concentration de I'iducalion nationale
que
le
professeur de philo-
sophie Vincenl Lutoslawski avail fondee.
11
collaborait a divers journaux el
il
recueils, a la Revue de I'Ecolc populaire, a la Rdjorme Nouvelle, oil
insera,
sous
le
pseudonymc de D' Samuel Socha, des
notices elendues sur le gen(5a la Critique, a la
ralissime Branicki et sur la
mort du general Sowinski,
lui doit
Grande Encyclopedic
ct
universelle illustrde qui
des articles sur Kleber
sur Barlh(51emy Nowodworski. Get exc^s dc travail, agissant sur une
,
conslilulion deja faible par h^r5dil(5
tion
:
developpa
les
i
germes de
la
consomp-
il
lomba gravemenl malade au printemps dc
voulut se remellre h la Idcbe,
qu'il elail
il
(joA. Lorsqu'il se releva
et qu'il
conslata avec une douleur que
chacun comprendra
de
la Gallicie
:
incapable de supporter longlcmps les froids
et
il
chercha pour y sejourner,
pour
y guerir
si c'(5lait
possible,
un pays oil
les hiverslTussent plus
il
doux. Au temps
a
(ju'il
amassait des matdriaux
afin d'etre a
pour son Atlas,
d'uliliser
avail
commence
apprendre I'arabe,
g(5ographes
meme
de se
a
direclemenl
les hisloriens el les
musulmans qui onl
:
decrit les regions orientales dc I'Europe au
moyen age
I'espoir
11
perfectionner dans celle langue
le
decida a vcnir en Egyple.
d^barqua
Port-Said au mois de mars it)o5,
et apres avoir pass6 quelques jours a
il
Rassoua chez un de ses compalriotes, M. Geniusz,
avail
se rendit
au Caire.
II
pour toute ressource une bourse de voyage que I'Univcrsit^ de Gracoaccordee, mais
(jui
vie lui avail
subvenail mal a son enlrelicn
el
il
il
cnlrcprit
courageusemenl de gagner
le
complement necessaire,
y r^ussil par dcs
fail
Iravaux d'ecrilures commerciales ct de coniptal)ilil6.
II
eut vile
d'orga-
niser son existence de sorte que, sacrifianl ses soirees au metier gagne-pain
il
eAt la libre disposition de ses journt5es pour la science. G'cAt ^t^ temps
lui
perdu pour
que d'essayer dc corilinuer ses etudes sur
I'hisloire el la
,, ,
geographic de
la
93
dans
il
[3]
ies bibliolheques
Pologne
it
n'auFait trouvd, ni
publiques, ni chez Ies particuHers, Ies iivres ou Ies manuscrits dont
besoin.
II
avail
reprenait done I'^tude de I'arabe, lorsqu'une visile au Mus(5c
t5gyptien de Kasr-el-Nil iui inspira des curiosiles nouvelies et
changea
ie
cours de sa vocation.
Un matin du mois
d'avril, je vis
entrer dans
la
,
mon
cabinet
,
un jeune
bomme
d'une
taille
un pen au-dessus de
la
moyenne minco
etroil d'cpauies
au visage pMe
el
amaigri par
II
maladie, avec des cheveux et one pelile barbe
rare d'un blond terne.
me
presenta une letlre par laquelle I'Agence diplo-
matique d'Autriche-Hongrie recommandait a
Smolenski, etudiant
el
ma
bienveillance M.
Thadee
boursier de I'Universile de Cracovie, momentan(5mcnl
II
de residence en Egypte pour raison de sante.
francais
me
confia,
dans un
un peu entrecoup(5,
il
qu'il d^sirail
s'adonner desormais a Tarch^ologie
(5gyptienne, et
il
me
pria de Iui indiquer a quels auteurs et a quels Iivres
devail s'adresser pour Ies
commencements. Apres
,
Iui avoir
recommand(5
et celle
I'usage de quelques Iivres el^mentaires
la
Grammaire de Loret
d'Erman
je le
le
Reading-Book de Budge
a la Bibliotheque
la Chrcslmnathie et le Glossaire
d'Erman
menai
du Mus^e
et je le pr^sentai
aux egyptologues
Ies huit
qui y etaient rc^unis, plus particulieremenl a
M. Lacau. Tous
ou dix
jours j'examinais rapidement ce qu'il avail
fait, je Iui
expliquais Ies passages
il
qui Iui avaient paru obscurs dans Ies Gramtnaires dont
corrigeais ses premiers essais de traduction.
se servait, el je
Rarement debutant manifesta
il
des aptitudes aussi heureuses
frvres dans
la transcription
apr^s
six
mois,
avail lu le Conle des
et la
deux
hi^roglyphique de Budge
pluparl des texles
imprimis dans
la CItrestomathie
d'Erman. Cel
:
effort assidu, loin
il
de nuire
a sa sante, sembla la raffermir
au prinlemps de lyoG,
11
crut pouvoir
rentrer dans sa patrie pour quelques mois.
prt^senta a I'Acad^mie des
Sciences de Cracovie une note Sur
qui fut fort goAl^e et qui
G'^tait
Iui
l'4lat
acluel des recherches igyplologiques
valul des subsides nouveaux.
d'etre revenu,
une imprudence que
temperature
ce
meme
pendant
I'^te,
dans un
II
pays
oia la
est aussi variable qu'elle Test
en Pologne.
aurait
du agir comme
HoUandais, Insinger, qui, emigr^ presque mourant aux
Ies derniers jours
bords du Nil dans
de i88o, ne
Ies a plus quilt(5s
que
deux ou
trois fois
depuis lors
et doit a la continuite
de son sejour
la fortune
de vivre encore aujourd'hui. Smolenski regagna I'Egypte plus
faible qu'il
[It]
A
co
9a
Caire, M. Philippe Back
n'en ^lait parti, mais d'abonl la douceur do la temp(5rature seml)la le
ranimer.
moment, un negociant hongrois du
de
la
maison Orosdi-Back, d^sireux de donnor au Musee national de
le
si
Budapest
commencement de Musee dgyptien
je
le
qui
lui
manquait,
me
demandait
il
ne connaitrais pas un jeune savant, sujet autrichien, auquel
soin d'opdrer des fouilles sous la surveillance et aux condi-
pAt confier
tions ordinaires de notre Service. Je lui d^signai
Smolcnski, a qui
I'idi^e
de
passer quelques scmaines sous
tr^s
vite
la
tente sourit aussitot, et I'accord s'etablit
entre
le
les
deux hommes. Je leur accordai de Cheikh-Fadl
et
comme champ
et
de
rccherches
district
de Charrounah,
Smolenski
alia s'y installer
aux derniers jours de 1906. (Charrounah
la VI"
,
lui fournit
,
peu
les
de choses, un tombeau de
dynastie deja connu parliellement
mines d'une chapelle ptol(5mafque
debut de
prfes
il
un
petit
nombre do menus
ohjets.
Au
f^vrior,
il
transporta ses chantiers sur la rive gauche du fleuve,
la
de Tell-Gamhoud, dans
n^cropole de I'ancienne Heracl6opolis, et
y trouva un cimeti^re presque intact de la basse ^poque ptolomaique.
trois
Pendant
semaines
il
s'acharna sur les tombes, etil en tira des cercueils,
des cartonnages, du mobilier funt5raire, puis I'ardeur
i\
meme
qu'il meltait
sa
besogne I'^puisa
il
me
pria de le remplacer par
et
il
un de nos conserva-
teurs,
Ahmed
bey Kamal,
courut se reposer au Caire. Ses repos
il
n'(5taient
il
jamais bien complels,
el
se delassait d'une fatigue par
et, tout
une autre
aborda I'explication dos Mdmoires de Sinouhit
la lecture
en se perfectionnant
iV
des textes hieroglyphiques,
il
envoya des communications a
divers journaux d'Europe, au Pays de Saint-P^tersbourg, au Livre et a la
Revue Insloriquc de Varsovie, au Penple
el a la Parole polonaise
de L6opol.
Une
un
fois
m^me on 908
1
il
donna
un journal du Caire,
et la
I'Eleiidard ^i^plien,
il
article
de fond sur I'Allemagne
la
Polngue, dans lequel
exposait la
le
guerre que
Prusse poursuivait centre ses compatriotes dans
:
grand-
duch^ de Posen
mais trouvanl que. les tendances politiquos du parti
il
nationaliste etaient trop accus^es,
en demeura
la.
Quelques jours passes sur
la
concession de M. Bach, pros de Tell-
Gamhoud,
(5lail
vers la fin de
1907,
lui
monlr^rent que
:
Tactivili^
des fouilles lui
desormais plus nuisible qu'ulile
il
il
renonca a cette chasse aux antiquity
II
qui
lui plaisait lant, et
tourna ses (Energies d'un autre cole.
profila des
f^les
de Piques en
908 pour
parcourir rapidement avec son ami Geniusz
la
95
[5]
Palestine, ia Galilee, une parlie de la Syria, et pendant Ips semaines
il
qui suivirent
ne mc^dita plus que voyages futurs. C'^taient malheureuse-
ment
illusions de
malade, que Ton entretint soigneusement pour ne point
I'attrister,
tout en cherchant
se suffire
comment
lui
assurer dans I'Egypte
le
meme
lui
les
moyens de
a
honorablement pendant
peu de jours qui
reslaient
passer parmi nous.
Le Comit(5 d'organisation du deuxi^me
Congrps international d'arch^ologie classique, qui devait se tenir au Caire
vers les Pliques latines do
taire adjoint, et
il
i
go 9,
les lui procura. 11
en fut
nomm^
5 juillet
secre-
assuma
Pendant
la
sa fonction nouvelle a partir
les
du
1908,
sous
ma
direction.
premiers mois ce fut presque une sinecure,
mais, a partir de
derni^re quinzaine de decembre, la correspondance
la
augmenta dans des proportions considerables. Gependant
des progr^s rapides, et chaque jour qui
maladie
faisait
s'(5coulait le laissait
plus affaibli
pour
la
la
tSche du jour suivant. Les jeunes gens attaches au Gomit^, pour
plupart
membres de
I'lnstitut
d'archeologie du Gaire, s'iiigenierent a le
il
soulager sans qu'ii s'en apercut, mais malgre leur aide constante,
etait
contraint de s'arr^ter assez souvent pour reprendre haleine. Pendant la duree
entiere
du Gongres, du
au 16
avril, bien
que
sa fatigue fAt
grande,
il
tint
k recevoir
du matin au
soir les arrivants, a les renseigner, a leur remettre
les pieces justificatives
dont
ils
avaient besoin, et sa souffrance n'eut jamais
partis,
et
il
raison de sa
bonne grace. Les congressistes
relatifs
voulut s'occuper
la
encore de classer les documents
blication des Acles.
aux seances
et
de preparer
les
pu-
Ge
fut I'affaire d'un
mois
11
demi, puis dans
premiers
aussitot,
jours de juin,
il
parlit
pour Gracovie.
tomba malade presque
y
et, accueilli a I'hopital
il
des Bons Freres,
il
mourut en
paix le
99 aout
fut enterre
deux jours plus tard, dans I'un des cimetieres de
et
la ville.
La
liste
complete des articles
si
notices public's par lui est tres longue
ici celles
pour une
qu'il
vie
courte. Je
me
bornerai a indiquer
de ses neuvres de preference,
avait
compos^es pendant son s^jour en Egypte,
:
et,
celles qui ont trait a I'^gyptologie
1.
Skargtana, dtude sur Pierre Skarga, cel^bre prddicaleur
sifecle,
et 6;rivain polonais
du
xvn*
dans
le
Hvre d^did a
polonais.
la
m^moii'e de Nicolas Rey, Zwieku Nicolaja Beja,
Varsovie, 1905.
2.
En
Sur Vital
acluel des recherches egyptologtques
dans
le Bullelxn
de VAcademie des
Sciences de Cracovte,
1906.
En
polonais el en franrais.
[6]
3.
Les
fouilles
96
lo
austro-hoiigroises en
Haute- Egyjile en igoj, dans
Bulletin
VAcadetnie des Sciences de Cracovie, 1907.
4.
En
de
polonais
et
eu
franrais.
Wykopaliska Egipskie
h
tgot-igo6
(les derniferes fouilles failes
I.
en
Egyple
d(^
1901
1906), dans
la
Revue
trimestrielle hislorique,
XXI,
L(5opol,
1907.
En
polonais.
5.
Le tombeau d'un prince de
1907,
(.
la
VI' dynaslie d Charouna,
dans
les
Annates du
Service des Antiquilh,
VIII. p.
i49-i53;
lirage a pari de
5o exemplaires.
En
franrais. 6.
Les vestiges d'un temple ptolematque a Kom-el-Ahmar,
I.
prh
de Charouna, dans les
En
7.
Annales du Service des Antiquites, 1908,
franrais.
(les
IX, p. 3-6; tirage k part de 5o exemplaires.
Komedye Menandra
polonais.
Complies de M<!nandre), dans
la
1908. En
8.
line
Berne polonaise Crarovie,
,
intaille
gnostique provenanl du
I.
Fayoum, dans
les
Annales du Service des
Antiquites,
9.
1908,
IX, p. gsi-gS; tirage k part de
5o
les
exemplaires.
En
franrais.
Le nom geographiquc
ou
">-,
dans
Annales du Service des Antile ])rdct'dent.
En
En
quites,
1908,
I.
IX, p. 94
lirage a part de
5o exemplaires hrocW avec
franrais.
10. Fragment d'une insciiplion greeque de I'cmpereur Trajan, dans les Annales du
Service des Antiquites,
franrais.
1908,
1.
IX, p. 190; tirage a part de 5o exemplaires.
11. Le couvetit cople de Saint-Samuel d Galamoun, dans les Annales du Service des
Antiquites,
1908,
t.
IX,
p.
906-907; ''^ge
^ pa""!
<lfi
''o
exemplaires.
pres
En
franrais.
12. Nouveaux vestiges du
temple de Kom-el-Ahmar,
t.
de Charouna,
dans
les
Annales du Service des Antiquites, 1909,
plaires.
En
X,
p.
96-97;
tirage a part de
5o exem-
franrais.
II
laisse
de plus en manuscrit un ouvrage sur
el
f^es
peuples marilimrs du
des anciennes
Nord
a I'ipoque de MSnephlah
;
de Ramses 111 , et
une Traduction
fables igupliennes
I'un ot I'autrc sont
en polonais.
G.
Maspero.
Caire, le 28
novembre 1909.
KAnnahs du Service
des Antiquitis,
T. X.
Statue trouvie a Tell-Tiblah.
^nnales du Service
des AntiquiUs,
T. X.
PI. II
Une
des faces de I'autel de Ptol^m^e Neos Dionysos.
Phototypie Berthaud. Pari
.Annales
dii
Service des Antiquites,
T. X.
^iill
>
Statue de la IV= dynastie.
DfiCOUVERTE
D'UNE
STATUETTE DE LA DEESSE NEITH
DANS LE SOL DE
PAR
PARIS'''
M.
PAUL HEURE.
dans
le sol
II
La d^couverte d'une
assez rare
statuette ^gyptienne
de Paris est un
fait
pour
ia
^tre signals a i'attention des savants.
s'agit
d'une figurine
de bronze de
deesse N^ith, de o m.
072
mill,
:
de hauteur. Mallieureuse-
ment
ia partie inferieure
du corps
a disparu
les
jambes ont
^te bris^es
au
la
milieu des cuisses, vers une epoquc
cassure est ancienne.
difiTicile
determiner; toutefois
Avant sa mutilation,
hauteur.
I'objet devait
mesurer environ
m. 110
mill,
de
Vers 1902, on praliquait des terrassements a Paris, sur
Bastille,
la place
de
la
pour poser des tuyaux de conduite paraliMement au M(5tropolitain
lit
un
tas
de pierres provenant du
de la Seine
si
^lait
plac^ en bordure des
tranch^es, et nous regardions machinalement
quelque (5pave de I'^poque
prehistorique ne se trouvait pas parmi les cailloux
du diluvium
ou
il
n'est
pas rare de rencontrer des silex
taill^s
par
la
main de I'homme
s'offrait
et reconverts
du
poli
de rivike, mais Hen d'int^ressant ne
de ce cot^-la. La
tranch^e avoisinante ^tait creust^e a une profondeur variant d'un metre a
<"'
11
nous a paru
notice,
iiitdressant
fiil-ce
de pu-
rueile, aujourd'hui disparue,
du Port-ktrolloir,
blier celte
ne
que pour
TAnglais, dans
le
daliage
grfes
du
un
altirer I'altention des savants sur les objels
fragment de stMe en
de I'age
mem-
^gyptiens qui sortenl parfois du sol dans
les
phite, porlant des signes presque efiac^s.
grandes
il
villes
de I'Europe.
plus
J'ai
vu
Jecrois qu'avec
un pen
les
d'attentionil
nagufere,
de
trente
ans,
serait facile
de multiplier
excmples.
boulevard
Saint-Germain,
Service, 1909.
prte
de
la
G. M.
7
Annakt du
[2]
et
98
la
un m^lre
demi
presque au-dessus du tunnel du canal qui passe sous
colonne de Juillef. La lerre provenanl de celle Iranch^e ^tait m^lang(5e de
debris de briques, de carrolages et d'ustcnsiles de terre cuite el de cera-
mique de I'epoque moderne
le
et
provenanl de demolitions. Lorsqu'on creusa
canal Saint-Martin a differentes reprises, les terres qui se Irouvaient sous
la parlie couverte
actuellemenl par
le
tunnel du boulevard Richard-Lenoir
furent rejet(5es dans les terrains des maraichers et dans les jardins silu^s
non
loin de
lii,
tandis que celles provenanl de
la
la parlie
d(5couverle
du canal
qui s'etend jusqu'a
et servirent a
Seine furent m(51ang(5es a des debris de toule sorte
les terrains avoisinants et
remblayer
notammenl
le
la
place de la
Bastille,
ot!i
de nouveaux apporls pnt servi a
(Clever
niveau du sol a
etait
diff(5rentes epoques depuis un demi-siecle. La parlie basse du canal
creusee bien avant I'c^tablissement du canal acluel; un large
les
foss(5
amenail
eaux de
la
Seine aux pieds du chateau fort,
et les vieux
mariniers de
I'Yonne et de la Seine continuenl d'appeler celle parlie lcs fosses de la
Bastille
7),
suivant la tradition de leurs aines. C'esl au milieu de ces debris
la statuette
que nous avons Irouve
qui nous interesse.
D'airtres coUectionneurs ont sans doule d^couvert
au
m^me
endroil des
objets de
le
m^me
provenance, car, quelques jours apres noire trouvaille,
mentionnaient, sans plus de
retires
d(5tails,
Journal
et I'Kcho de Paris
(5le
que des
pourrait
bibelots ^gyptiens avaient
du
sol place
de
la Bastille.
On
86 livrer a bien des suppositions sur la provenance de celle statuette et des
objets mentionn^s par les journaux. Le plus simple est d'admettre qu'ils
proviennent du cabinet d'un colleclionneur
et qu'ils
sont tombds ensuite
s'ils
en possession du premier venu, qui
les
aura mis au rebut, surtoul
etaient mutiles, el c'esl le cas de noire statuette.
avait-il,
dans
le quarlier
Saint-Anloine ou dans
les
environs de la
place de la Bastille, quelque artiste
collection
d'objets
ou quelque amateur poss(5danl une
orienlaux? Nos souvenirs de famille nous permeltent
d'alTirmer que I'ain^ des Cbenavard, Antoine, avail cliez lui et dans
une
maison amie, rue de
lui
la
Roquelte, quantity de documents
et d'objets d'art
servant a la composition de ses dessins; la plupart de ces documents
la
ont ^t^ dMaign(5s ou disperses, du moins ceux qui se Irouvaient rue de
Roquelte; voili ce que nous pouvons avancer. Tombanl
entre des mains
(itre
quelconques, un debris
comme
celui qui
nous occupe nc pouvait guere
consid^r^
99
[3]
comme
int^ressant, ot
il
se pourrait qu'il eAt ^t^
abandonn^ au
hasard. Hatons-nous de dire que ce n'est qu'une supposition bien vague,
il
faut en convenir, mais elle n'est pas invraisemblable. Les coHectionneurs
il
^tant rares, autrefois, surtout ceux qui s'occupaient d'egyptologie,
est
done permis de supposer qu'un savant
ait
artiste
du quartier de
la Bastille
pu posseder une
II
statuette (5gyptienne
parmi
ses curiosity orientales.
serait curieux
que
cette statuette provint d'Antoine
cet artiste fut
les tetes
Chenavard"'. Sous
le
regne de Louis-Philippe,
les
charge, par I'linprimerie royale,
les
de dessiner
les
encadrements,
de chapitres,
culs-de-lampe et
la
ornements divers de
tilre
la Collection orientale.
Le fleuron qui figure sur
couverture et sur le
I'Etat fut dessin^
des ouvrages de cette ^poque sortis des presses de
et
par Antoine Chenavard
grave par Breviere;
la
signature
des deux artistes figure au has du fleuron de grand format qui repr^sente
un faisceau de drapeaux
Charte, orn(5 du collier de
royale
tricolores
la L(5gion
entourant un ecusson charg(5 de la
d'honneur
et
surmonte de
la
couronne
du gouvernement de
statuette qui
Juillet.
la dt^esse N^ith, coifT^e
La
nous int^resse reprt5sente
leg^rement
de
la
couronne rouge,
collier a cinq
le
la t6te
le
inclinc^e a droite et le
cou entoure d'un
des seins;
rangs;
et les
rang
inft^rieur
retombe sur
la naissance
corps est
nu
bras sont allonges verticalement sur les
c6t(5s.
La
figure se distingue par
une apparence joufllue que Ton rencontre
'''
Les Chenavard etaient deux
Paul,
s'illuslra
il
frferes;
Lyon, comme son
frfere
Paul, qui dtait
lui,
il
le
plus jeune,
dans
la
de vingt ans plus jeune que
fut
peinlure. Elfeve d'Ingres,
sieurs de ses a-uvres
cette
exposa plu-
professeur a I'Ecole des beaux-arts de sa
viile natale et
11
en s'inspirant de
but de
I'art est
correspondanl de
I'lnslilut.
:
maxime que
les
le
de
a public piusieurs travaux illustr^s
le
Iraduire
pensees philosophiques.
Sur
gout dans
les
le
Arts (i83i); Voyage
une remarquable connaissance du dessin
il
en Grece et dans
Levant (i849-i858);
antique restaure
joignail
une science approfondie de
envoya a TExposition univeret
Tombcaux (iSoi); Lyon
(i85i),
et
11
I'histoire. II
piusieurs
aulres
ouvrages
selle
les
de i855 sa Convention nattonale
meiileurs
artistiques.
mounit presque centenaire
i883. Ses dessins de
la
cartons
de
VHistoire
de
Lyon
vers
I'Humanile qu'il avail pr^par^s en i848
pour
la
decoration
du Panlhdon.
Collection orientale r^velent
une conception
fecoude par I'abondance des ddtails dans
la
Anloine Chenavard, cehii qui
illuslra la
composition
d'ornements
orientaux
Collection orientale, ^tait architecte.
Ne a
d'uu style elegant.
7-
[4]
100
effigies
raremenl, nous semble-l-il, dans les
soil I'epoque.
^gyptiennes, quelle qu'en
Vue de
cbli, la die&se offre le profil d'lm soldat a la position fixe.
est d'autant plus
Ce rapprochement
apparent que
la
coiffure est ornee,
au-dessus du
front, d'un faisceau de
I'arrifere
plumes formant
il
panache.
Au sommet de
de cette coiffure
avait sans doute
un ornement qui a disparu; une leg^re
cassure semble I'indiquer, cc qui contribue a rappeler
la
forme d'un ypi
dit a la
Saumur, raoins
la visi^re.
La
face,
les
seins et le ventre de ia dc'esse sont
nets et d'une belle couleur de bronze; le reste
est reconvert
du corps
d'une
couche
tres
mince d'oxyde de
cuivre solidifie par ie temps, ce qui
donne a
I'objet
une 16g^re paline d'un marron La fonte
n'est pas
verdatre.
de m(5tal compact; celle slatuette
contribu(5
est creuse, et le
peu d'epaisseur du bronze a
a rendre facile la mutilation.
Nous
laissons aux ^gyptologues ^rudits le soin d't^tu-
dier cette divinit(5 qui n'a peut-6tre de particulier que
I'endroit
ou
elle
fut trouv^e '".
il
Nos connaissances en
y a trente ans, a
(5gyptologie se sont bornees,
comle
poser a rimprimerie nationale les articles publics par M. G. Maspero dans
Journal asiatique, et a reunir typograpbiqucment les signes du
des hieroglypbes, toujours en usage a I'atelier oriental.
P.
Compendium
Heubk,
Vonne).
Correcleur retraile de I'Imprttnerie nationale,
Bibliothicaire-Archioiste de Sens
(
'"'
G'est
une
N^illi
de I'^poque ptol^maique, sans grande valeur artislique.
G. M.
NOTES D'INSPECTION
PAR M.
GEORGES LEGRAIN.
Lxni
SUR LE ROI THOTIEMHAT
ET LA STATUE DE DJAENHESRIT.
Le Service des Antiquit^s
a achele a
Louqsor
ia partie
sup^rieure d'une
slatue en calcaire jauni, appartenant a
Djaenhesrit.
un individu nommd ^'~~*f P^'^'
Ce qui
c'est
fait
I'interet
principal
de cette statue
que sur
les ^pauies se
:
trouvenl graves les textes ci-contre
est
grave sur I'epaule droite,
sur
^!f
1
4C
r^paule gauche.
Ces
deux
texles
nous apprennent que
par
la
Mil
S
+^
I
celte statue fut octroyee
faveur royale
du
w roi
de
la
Haute
et
Basse-Egypte Klio-
pirnnjirrl Kliaoui,
aim^ de Thot, seigneur
d'Hermopoiis,
fds
du
Soleil
Tlwtiemhat,
aime de
celui qui est
dans Hermopolis.
Je ne connais pas d'autre
monument
oij
se trouvent I'un
ou
I'autre car-
touche. Nous nous trouvons, tres probablement, en presence d'un pha-
raon nouveaii.
II
conviont d'essayer de determiner
il
le
plus exactement pos-
sible I'epoqiie a larpielle
veciit.
II
est facile
d'y arriver grace
aux
six
lignes de texte vertical incompletes qui sont gravees au dos de la statue,
car nous y avons retrouve
la
une partie des noms qui composent
la lignee
de
famille Nakhlefmouti, g^n^alogie publi^e
sommairement dans
le Recueil
[2]
_
et sur
102
une ^tude
spdcialc.
de
/rflt'auo;'"
laquelle nous publierons bientot
la statue n
Grtice, surtout,
au Icxle de
878 de Karnak, appartenant
un
]~\ j!!L4 !'?' Djotkhonsonefankh, qui vccul sous les rois Osorkon-si-Isit III et Takelot HI, nous pouvons r(5tal)Iir en [jrande parlie le lexte incomplet
de
la statue
de Djaeniiesrit. Nous publierons
les
deux textes parallelement,
d^s qu'ils coincideront,
d^signant
le texle
de Djaenhesrit, B celui de
Djotkhonsouefankh
iri1l!-^^ie:it:":5^K1i-":s^
f'M
A
B
Vi;di"."T!-^^i:^i)-etc. s:::^-
A
B
V2++
rill^:^etc.
r)
= >!!
litres
yim
r\^+^fi^,
:^T^r^,tilres
,^^-IJ
B-r2Hl-jf^p-rnA
'"'
Recueil de travaux,
1906,
I.
XXVII,
p.
78
et suiv.
Arrive a ce loinlain ancetre,
103
B continue
:
[3]
le texte
^'^^
^
la
J^
iJ^ ^ JL^
le
s^^ ^^-.i
i
^^^^ ^'^^
I
^^ i'aulre dans cette niaison, de
rois'i.
la
peres en peres, seion les temps, selon les
Puis vient
nom
la
de
ia
mere
et enfin la
dedicace qui va rattacher
cinquieme ligne du
texte
sixieme. La clausule est possible dans la lacune, le
nom
de
mere de
Djaenhesrit presque certain, la dedicace necessaire. Gelle du texte
ainsi
concue
^^
le
'
est
f "T'P i-i I*
i%i, puis viennent les
:
|
titres et le
nom;
texte
fournit les titres suivanls
'
^\
fS]
--^
%^\ .
Le
r:]
J^
/^
et s'arrete
brusquement
la.
texte ainsi retabli
ou peu sen faut, se traduit
la
Le prophete d'Amon
de Karnak, grand pretre de
demeure de Thot,
scribe, ordonnaleur, de la
fils
demeure de Thot
de Thot,
portant I'insigne |. Djaenhesril ,
fils
du
quatri^me prophete d'[Amon de Karnalc. Horsihi,
du quatrieme prophete
fils
d'Amon de Karnak, prepose au sceau], Nakhtefmouli,
souefankh,
fils
de Djotlchon-
[fils
de Nsipaennoub ,
fils
de Klionsoumehf,
fils
fils
fils
de Paiikkonsou]
fils
du pere divin d'Amon Meriouser-Klionsou ,
fils
de Pa[nofirkha, de Pahonnoutir,
fils
de de
Toinnholpou ,
Ouserliatmes
revivre son
de Nsmtmon, de
le
fils
de Djanofre],
est x.
fils
[fils
Slibn.
Sa m^re
D^di^ par son
le
pour
faire
nom],
prophMe de Thot dans
temple de Karnak,
x.-n
,
^^,
chef, ordonnateur, de la
demeure de Thot. ...
du bas de
la
Dans ma
restitution
ligne
j'ai
indiqu(5
Djaenhesrit
comme
d'Amon.
petit-fils
fils
de Nakhtefmouti. Peut-^lre en de Djotkhonsouefankh qui,
lui
fut-il I'arri^re-petit-fils
c'est-a-dire
aussi, ^tait U' prophete
L'etude
de
la
statue
elle-raeme
nous fournit d'aulre part quelques
indices qu'il ne faut pas negliger d'observer. Le style indique la XXII dynastie et la p6riode qui s'(5lend entre
Osorkon
II,
Padoubastis I"
et
Osor-
kon
111. r^a
coiffure,
celic
quoique non rayee, presenle une grande analogic de
la
forme avec
de
statue
de
Djotkhonsouefankh
le
dont nous
nous
sommes
deja servi.
EUe
est basse sur
front,
sans oreillettes, rejetee
derrierc les oreillcs. La gravure des hidroglyphes rappelle, elle aussi, celle
de cette statue
mouli.
et
de cellos qui forment
le
groupe de
la
famille Nakhtef-
Tous ces indices m'engagenl
proposer Djotkhonsouefankh
comme
le
pere
de Djaenhesrit de preference a Horsiesi. Nous aurons alors
tableau
[4]
suivaiil
Wi
gem5aIogique
ou
j'ai
combin(5 les renseignements fournis par la
statue de Djolkhonsouefankh et celle de Djaenhesrit
^%.
X
j-j
T^
jj
^'~'IP
hJL+^f"
+^zA-:% ^cii^^j^
Nous avons dispose
a gauche les cartou-
ches de Thotiemhat qui sont graves sur les
epaules de la statue de Djaenhesrit et a droite
les
cartouches graves sur les epaules de
la
statue de Djolkhonsouefankh et dans lesquels
nous reconnaissons ceux d'Osorkon
Takelot
III
III et
de
qui r(5gnerent simultan^ment penI"',
dant
la
jeunesse de Shapenapit
avant que
et la
TEgyple n'appartint
a I'Elhiopien
Kashta
campagne de Piankhi.
serait ainsi
s'etaient
r(5tabli
Le
roi
Thotiemhat
roitelets qui
un de
ces
nombreux
partag(5
I'Egypte ou
plutot
avaient
au moins quelque temps
Nil.
la feodalile
sur les rives du
I
Rien ne nous apprend quelle
fut la
duree
de son regne, sans doute ^phemere, que nous
placons
avant
Kiishla
le
et
la
campagne
III et
de de
Piankhi,
comme
III.
regne d'Osorkon
Takelot
La mention du dieu Thot d'Hermopolis
pr^s
des
cartouches
de
Thotiemhat, dolt-elle nous
105
roilelet
fait
[5]
faire voir
dans ce
un predecesseur du
serait interessant a
Nimrod d'Hermopolis que vainquit Piankhi? Ge
noter pour I'edification future de I'histoire de la principaut6 d'Hermopolis
qui reste encore a faire.
Faute d'aulres documents, nous ne pouvons aujourd'hui qu'y reconnaitre
un predecesseur sinon un de ces
iii^;^,
rois
de Haute-Egypte
que Piankhi soumit (ligne
17) au moins pendant quelque temps. En
r^sum{5, la statue de Djaenhesrit vient nous apporter
un nouveau docu-
ment sur
les chefs
la
p^riode qui precede la conquete ethiopienne, epoque ou tous
de clan, les grands feudataires soumis jadis aux pharaons se
d^clarerent independants et prirent les cartouches royaux.
J'ai
peu a dire au sujet de celui auquel
il
fut
dediee ia statue, c'est-a-dire
de Djaenhesrit lui-meme. Par son pere,
sa
descendail du roi Horsiesi, par
^t^
mere de Takelot
et
d'Osorkon
II.
Sa carriere sacerdotale parait avoir
consacr^e parliculi^rement au culte de Thot, mais je crois qu'il exerca ses
fonctions a Thebes, dans le temple-succursale que devait y avoir Thot, a
I'exemple de Ptah et des aulres dieux qui formaient la Paout
du
dieu et
mangeaient a sa table
comme
etant ses vassaux.
Ce temple
contemporains
doit
le
exister
quelque part a Karnak. De nombreux textes
les
mentionnent ainsi que
membres de son
clerge.
Djaenhesrit se pr(5sente a nous, accroupi, drape dans un manleau dont
le
pan tombe du poignet
Sa face
est
droit
ses
deux mains sont ^tendues a plat sur
ses genoux.
ronde
et
souriante, avec ses yeux agrandis, ses
qu'il
1
sourcils bien fails
et
sa
barbe en trapeze. Le souhait
:
formait est
""^
"1
grave sur
le
pan de son manteau
2) H
^ !^ ^
mWW
H IT
III II
t3
'^
A ^
aI
<
!.
-m^,.^
mais nous n'en connaissons pas
la
fin.
D'apres les nombreux textes de
ce genre, nous pouvons croirc qu'il demandait aux proph^tes et lecteurs
de rituel qui entraient dans
et
le
temple dc Thot d'orner sa statue de fleurs
se
d'interceder aupres
du dieu pour que son double put chaque jour
qui etaient depos^es sur la
divine
table
repattre des
victuailles
d'of-
frandes.
Karnak,
9 5 Janvier
1909.
[6]
106
LXIV
SUR UNE STATUE DU ROI OUGAF.
J'ai
d^ja eu deux fois I'occasion de m'occuper du roi Ougaf, la premiere
faire connailrc
fois
pour
son
nom meme, inconnu
jusqu'alors'", puis en
cc car-
1907, gr&ce a
la piaquette
f
Rubensohn, pour proposer d'adjoindre
j et fournir
louche a celui de
presque en son entier
le
prolocole
royal de ce pharaon'^'.
La
meme
oil
annde paraissait The Egyptian Sudan, de M. E. A. Wallis
Bud{je,
je relrouve (I, p. /i8/i-/i85)
la
une slalue qui ne peut apparlenir
le
qu'au roi Ougaf,
piaquette Rubensohn indiquant que
(
second car-
touche ne doit pas dtre lu
^''
D^
'
comme
le
propose dubitative-
ment M. W. Budge, mais
M. W. Budge trouva
le
^
a
Ougaf.
cette statue
ac^phale dans
sanctuaire
du temple de Tahraqa
Semneh.
1i
Elle est en gres, haute de
m. 20
de
la
cent., et re-
pr^sente
un
roi assis, vetu
tunique courte
du Hab-sadou, avec
collet dorsal.
La poilrinc
est
le^^
m
\\
couverte d'un large collier. Le roi tient serrds
et
leh\.
Sur
ie c6t(5 droit
du
siege cubique sont gra-
vees assez maladroitement Irois colonnes de texte
hi^roglyphique
ou, grAce a
lire
la
piaquette
Ru-
!1
auquel, grace a
bensohn, nous pouvons
titude
:
desormais avec cer-
Je renvoie pour le reste au beau livre de M.
W. Budge
sienne.
un document
qu'il
ne pouvait connattre lorsqu'il decouvrit cette statue, je
la
propose aujourd'hui une lecture diff^rente de
''
Annaleg du Service des Antiquites,
1907,
I.
p. 9/18,
la
irLe roi (
TS
VI, p. i3o, itLc
roi
r^^^^
Oujjafcl
piaquette RiibensoliiiD
Notes
Ougaf", Noles
'*'
d'itupectlon, 8 XVIII.
d' inspection, S
XLIX.
Annates du Service des Anliquites,
Rubensohn
a desormais
107
M. Budge,
la
[7]
Je ferai remarquer que, grace a la statue de
plaquette
une valeur hisloriquc beaucoup plus grande que
jadis, car, auparavant, ce texle pouvait avoir quelque chose de douteux,
si
on
le considerait
comme un
devoir d'eleve.
H semble
aujourd'hui ^tre la
copie fidele d'un texte ancien que IMcrivain de la palette
Rubensohn
avait
sous les yeux et reproduisait maladroilement.
M. W. Budge
la statue
oii
signals (op.
cit.,
p.
486)
tout I'interet
que pr^sente
et
figure la plus ancienne
mention du dieu Tetun,
pense
le
que notre
roi ^tait d'origine soudanaise
ou nubienne. J'ajouterai que
costume de Hab-sadou que porta Ougaf tendrait a montrer
qu'il recut jadis
un
culte fun^raire a
Semneb.
Nous possedons trop peu de monuments de Khoutoouiri Ougaf pour
pouvoir aujourd'hui pr^ciser davantage
et ecrire
son histoire, ^bauch^e en
quelques annees a peine.
II
faut attendre encore d'autres documents.
6juin 1909.
LXV
SUR UN OUSHEBTI DU TEMPS DE KHOUNIATONOU
ET LE SCARABEE
M. Wiedemann'"
et
N" 5993
DE TURIN.
M. Maspero'^' out public deux oushebtis de I'^poque
atonienne; ce ne sont pas les seuls qui datent de la revolution religieuse
d'Amenothes IV
voici
quelques annees,
j'ai
copi(5 le texte
ci-dessous qui
couvrait une tr^s belle statuette fundraire dont
un marchand de Louqsor
demandait un prix
Ivhs elev(5.
et aussi
EUe
(5tait
en bois
joliment sculpt^e que celle que
le
Musee du
Gaire vient d'acquerir, mais la coiffure etait composfe d'une grande per-
ruque a larges naltes
et
bandeau
cervical,
comme
en portaient les grandes
dames de
la fin
de
la
XVIIP
dynastie.
'*'
Wiedemann,
On
Monument
of
(le
'"'
Maspzho Le Mtisee egyptien ,
,
t.
Ill
Kin/rChu-en-Aten, dsinsles Proceedings
la Societe d'arck. bibl.
, t.
p. 27,
pi.
XXIII.
VII
p. a
00
2 o3.
[8]
le
108
le texle
Je ne sais ce quest dcvenu ce
monument;
que
j'ai
:
copi^ jadis
permeltra peul-^tre de
retrouver dans quelque collection
On
le voil, In statuette
de Pi,
la favorite
d'Amenotlies IV, est couverte
II
d'un texte different de celui des deux autrcs ousbebtis eonnus.
ne debute
pas par
la
le
proscyn^me a Atonou vivanl
le
et
pour
finir,
aux derni^res lignes,
vi r^apparait.
formule de I'oushebti ordinaire,
debut du chapitre
,
Nous avons
meiils de canopcs
blit5s
la
un monument de
transition
dans
le
genre de ces Frag-
que nous avons pu-
jadis!" et que j'achetai pour le
a
il
^ -. V^ fG^fl tH
compte du Mus^e
peu pr^s a
la
^Jili"'AJ'^''Sli,i^
^=_L-.B 'i' vxn x ZZ'T'T^j
'~^
m4me
de
^poque ou je copiai
de
la
le texle
la statuette
dame
Pi.
1^^=^^^
I
Puisque nous sommes, dans
cette
note, a I'epoque atonienne, je puis,
griice a
trois
estampages que m'a
li!;^!
obligeammenl fournis M. Ballerini,
donner
d'Apii
ZZ H
'
"
fl
2 =#= T VA ^^ ii: V
f
'*"'
une
(n"
copie
du
scarabt^e
6998
du
Musee
de
'^S^_/^'T'l*lli
'Ur:^:
2)
'
Turin) que je crois meilleure que
celle fournie
par Lanzone dans
1. 11
,
le
Regio Museo di Torino,
p. 9
M
'^<''"*^
Lenomde
Hatnoub,
2)"
!'
^P"'
"'^^^
P"^
^'"^ "
epoque. Celui du sca-
rabee de Turin
etait cboi'des ouvriers,
ou micu\ des porteurs dc corbeiiles de
iJ
c'est-a-dire au.v carrieres d'albalrc situees
Test dc Tell el-Amarna.
''
Legraw, Fragments de canapes, dans
ies
Annates duServ. des Ant.,
I.
IV, p. i38.
Un
autre
^
109
n et
[9]
II
5) ,
^l!
^"''
^" tambeau a Haggi Qandil (n lo).
porle les seuls litres de :^
scribe royal
de
^
et
y
et
majordome
aujourd'bui pas plus que jadis"' je ne sais
et
si
ces deux Apii furent
la
un seul
m^me
Une
personnage ou vecurent parallelement a
meme
epoque.
stele
du Mus^e du Caire provenant d'Abydos
el
revue r^cemment
pour I'elablissement de nion Repertoire ginkdogique
du Caire mentionne encore un
sonur s'appelait
^
onomastique du Musie
2
^ *\\ 1^'
Amon
'"'^^
'^^
!iV'
'^""'^ '^
^
J-
Celui-ci porle le litre de
JCj
^^
'^
Nous Savons deja quel
qui a un certain
J'ai,
etait cet
Aten Tahen, ce wdisque resplendissant?)
th^bain'^'.
moment
fut substitu4 a
dans
,
men
Repertoire, signale ceux qui observaient son culte; tout
d'abord
la
ces nom])reuses =^
favorites royales
le
51
^
V
le
'^
"fff"
^
"J
|
de
le
denieure du disque resplendissant,
! !
grandu [Rfp.,
n"
21G), puis
""^
''^El
n"
n y^
'T^_-<_
Houi {Rip.,
2o5),
le
;^
^ X ^ '
!
"J ^I'ouvrier du
^
temple d'Alonou,
-^
ffi"
T k
I
^ekil
"fff
du sa du disque resplendissant, Karoaa^i [Rip.,
266),
le
^
||
X^2j^
j^'J
dre
ttle
ascribe d'Aten resplendissant, Pasbodoun,
^]*
"tff
^4"
la
gardien d'Alen resplendissant, Neb-ansouii.
J'ai
oublie d'y join-
le
||'
!^ -^
n
;
demeure du disque
X ^ ^
[~~l
'^
t?
scribe
cbarg^ des greniers de
'".
" ! ! "J
Hataaiw
M. Wiedemann nous a M. Maspero
fait
connailre la
^^^ J
Hait.
dame
Qatifl,
le^*^v-i-*J^^^, wekil
publier une
Peu
a peu, la lisle de ceux qui adorerent
Alonou s'augmente
et je crois
qu'il serait intt^ressant d'en
lisle
plus longue que celle-ci et
Baillel'*''.
que
celle dressde voici
quelques ann^es 'par M. Aug.
travail.
Nous
le
ferons dans
un prochain
1
Le Caire, 7 juin
909.
<'
BoDBiANT,LEGRAiNet Jeqiiier, A/onwde
''
Daressy, Bapport sur la
trouvaille
ments pour sereir d I'etude du culte d'Ato-
^\''^\\
<*'
tj, dans les Annales du
t.
nou en Egyple,
<''
t.
I.
gg^ig^ j,^ Antiqnites,
II, p.
1.
Le.G\>.km,
Fragments de canapes,
Aam
Aug. Baju.et, Lesfonctionnaires du
les
t.
Annales
du Seitice des
Antiquilcs,
regne de Khounalon, Uecueil de traeaux,
IV, p. i38.
1901,
I.
VII, p. iho.
[10]
110
LXVI
SUR LA MfeRE D'AMENIRITIS V\
Dans ma note d'inspection
d'OsirisT? (^Annales
n"
XXXIV, ^Sur un fragment de
,
statue
du Service des Antiqitilh
906,
t.
VII, p.
/i
8)
j'^mettais
I'opinion qu'Ameniritis
I" devait 6tre plutol la
le
fille
de Pabatma que de
Shapenapit
I".
Kashta, ainsl, aurait innov^
principe de I'adoption des
princesses de sang royal par les divines (5pouses d'Amon.
Un fragment
d^crirai ainsi ce
de statue r^ccmment achet^ par
vieille
le Service a
Louqsor vient
entierement confirmer cette liypoth^se
de pr^s de quatre ans. Je
monument.
Statuette d'Amenibitis
I"".
Granit gris.
Hauteur
if, la
actuelle
m. 45
c.
Parait provenir du sehakh.
Altitude.
Femme
assise sur
une chaise cubique
main gauche pos^e
la statuette
a plat .sur le genou. (L'autre
main
et la partie
sup^rieure de
manquent.
Costume. Tunique dtroite, lissc, moulant le corps, tombant presque aux
cheviiles.
Les pieds sent nus.
Couleurs.
Aucune
trace.
:
Inscriptions.
Le tableau suivant indique leur disposition
les pieds d'Ameniritis,
A sur le monlant
montant
droit
gauche du siege, B entre
C sur
le
du
si^ge,
sur la face sup(5rieure du socle, a cot^ du pied gauche,
sur
la face supdrieure
du
socle
a cot^
et
du pied
droit.
La gravure des A, B, G. Le
texte
textes
est
un peu du
diff^rente de celle des textes
texte
B ne
peut 6tre
la suite
D. (Voir
p.
111.)
Technique
Date.
et style.
Assez bons.
XXIV* dynastie, ^thiopienne.
11
Conservation.
el le socle.
ne rcste que
les cuisses, les
jambes,
les pieds, Ic siege
Bihl.
In^dit.
-<>.
Ill
[11]
[12]
112
TRADUCTION.
(A).
la
t^La princesse
WrMitaire,
ia
grande en toutes favours, I'agr^abie,
paime d'amour, r^gente du
circuit entier
du disque
soiaire, I'dpouse
du
dieu, fdle royale de Kashta, juste de voix, I'^loile du dieu Ameniritis, juste
de voix, sa m^re est
^t(5]
I't^toile
du dieu Shapenapit,
juste de voix. (B) [Elie a
cnfant^e par l'(5pouse royale seconde (? ou soeur) Pabatma. (G) Elle
Je suis venue de la ville el j'entre dans le
et les
dit
nome. Je cause I'amour des
hommes
r^toile
louanges des dieux, aliments (?) de I'affam^, vetement du nu.
(D). wL'interne de I'epouse du dieu, Horsihi, fds du domestique de
du dieu, Sanpaoutenamon,
lou(5
de Sa Majesty, aim^ de son amour,
favoris^ de ses favours, reclame
chaque jour.
COMHGISTAIRE.
Je m'occuperai d'abord, pour n'y plus revenir, de I'interne Horsi(5si fds
de Sanpaoutenamon. Gel
d'Abitourri, dont
t.
Horsi(5si
ne peut elre confondu avec I'Horsidsi
fils
j'ai
parl(5
dans
ma
note d'inspeclion n" LIV [Annales,
le
Vm,
p.
.65),
i %
I
ni
probablement avec
''),:'}>
^^
Le
^f l^^H^H flsl!
i
diP
(Daressy, Recueilde cdnes funiraircs , n
qui parait elre
le
m(!me que
le
-j^
i--^
^^
p^^^^*^!
monuments que
I^^sll^^j'
je
^
'
jj
pere du
^^
86)
l|^
jf\)
1"*^
^^"^^
connailre diff^renls
spc^ciale.
:
me
propose de rassembler dans une ^tude
P
nom du
p^re d'Horsi^si
^ 2l
'O^
'
\ "HHt
Sanpaoutenamon
rLb
rassasi^ des pains d'AmoUT? est
une nouveaut^ onomastique.
est
Le point principal sur lequel
j'attire I'attention
que ce monument
donne
le
nom
de
(
la
mere charnelle d'Ameniritis
I", la 4= IT
i(
"^ ^^ ~
royale Spouse
seconde ?) Pabalma. G'est elle qui I'enfanta
et
[|^
P i^S
tout
comme
d'elle
Mehitenousekh enfanta Nitocris
II
Takhaout enfanta Ankhnasnofritabri.
c'est
y eut done adoption de Shapenapit I", et
cette
probablement
II
que date
coutume qui va
se continuer jusqu'a
Psametique
au moins
II,
^ cinq reprises difTi^renles pour Ameniritis \'\ Shapenapit II, Amenirilis
Nitocris, Shapenapit III, Ankhnasnofrilabrt. Peut-^tre y en eut-il d'aulres
apr^s, puisqu'au temps
avail encore
dllerodote, apris
lui
la
conqu^te persane, Araon
une femme a
consacree a Karnak (I, 181-189), mais nous
([ue
113
[13]
ne possedons pas encore les documents qui nous les feront connailre queljour
:
du moins
est
je ne les connais pas.
Pabatma
lrouv(5es
connue par ccs inscriptions d'epoque ^thiopienne qu'a
a
M. Amelineau
Abydos
et
que M. Daressy reedila utilement dans
t.
ses Notes et remarques,
CLXXIV
(^Recueil de travaux,
XXII, p. lAa).
>m
REPORT ON SOME ANTIQUITIES
FOUND
IN
THE INSPECTORATE OF MINIEH
BY
TEWFIK EFFENDI BOULOS.
Dear
I
Sir,
have the honour
discovered in
S"'
to
send in a brief statement of the stones of antiqui-
ties,
my
district
:
and forwarded
to
Museum by
letter n
1192,
dated
1
August 1909
cornice of limestone, length
1).
m. 85
cent., width
m. nu
cent.,
n/ii645(fig.
Fig. 1.
i{j.
2.
cornice of limestone, length
(fig.
m.
.^5 cent.,
width
m. as
cent.,
n/ii646
3
9).
ni.
cornice of limestone, width
60
cent., height
m. 65
cent.,
n'/i 16/17 (fig- 3).
The above
stones and
some other smaller fragments
,
of the
same
qualily
have been discovered among sebakh
It is
at
Kom
1
Hehia, named
Kom
el-Ahmar.
situated opposite to Minii5h
and west of Bahr Yousif, and the distance
about
5 kilometres.
between the
Kom
and Mini^h
is
/r
115
[2]
i
A pedestal ofwhite marble,
1
length
ni.o6 cent., breadth
m. 07
cent,
and height
discovered
m.
cent.
It
was
at
among
sebakh
Shekh-Ebada, Antinoe;n tiiQliS
(fig./.).
A Hermes
of black granite
It
stone, n /116/19.
consists
of
two pieces:
is
1" the base which
cent,
m.
23
length
and
Fig. 3.
m. 97
is
cent, height;
cent, in
9'"'
the
upper part which
m. 59
height and
m.
9 cent,
It
is
in width.
The head proves
neck but
cent.
is
of fine work.
broken
height
in the
carefully fixed. Total
m. 86
6"
A head ofwhite marble, n/iiG5o.
cent, in height.
It
is
m. 38
The above two
Fig.
/,.
pieces
n"'
and
6 have been
discovered during removing sebakh at
nein.
Ashmouthe
The
Service
1
have
kindly
granted
gaffirs
who
confiscated those pieces L. E.
as a gratuity for iheir encou-
ragement.
Tewfik Boulos,
Inspecleur de Minielt el d'Assicut.
8.
RAPPORT
SUR LES FOUILLES DU COMTE DE GALARZA
PAR
AHMED BEY KAMAL*".
Le 28 mars 1907,
la
Direction g^n^rale
du Service accorda au comte
de Galarza, dans un but purement scientifique, i'autorisation de fouiUer
fi
ses frais le monticule de sable qui s'est
le
forme h
I'ouest
du temple du
Sphinx et qui menacait alors de
de
la direction
recouvrir une fois de plus. Je fus charge
des travaux.
Le monticule mesurait, au-dessus du rocher, une hauteur de 90 metres
vers le nord et de 16 metres
tr^s.faciles
:
vei-s le
sud. Les debuts du d(5blayenient furent
le sable
il
s'agissail
uniqucment d'enlever
du
c6t^ sud et de le
rejeter
dans
le
vallon au fond duquel le cimetiere arabe se trouve. Mais
les
bientot,
quand on eut supprime
le
couches superieures
et
qu'il fallut
descendre a travers
carre en
bois
sable lluide, M. de Galarza decida dV'tal)lir un caisson
de 5
metres de cote,
qu'on
prolongea a mesure quo
la
la
fouille descendait jusqu'a ce
qu'on eAt alteint
roche vive.
La premiere
d'un certain
tombe qu'on rencontra
juste sous le caisson dtait au
5te
nom
!^T*'
une de
ele viol<5e
pr^lr^
'^6
Halhor. Elle avail
(5te
creus^e dans la montagne, mais
ses faces avail
conslruile avec des blocs rapport^s. Elle avail
il
dans
I'antiquile et
n'y restait plus
que quelques ossements.
dans
le
et
Tout
a cott5 d'elle,
on ddcouvril ensuite un
senlier creuse en pente
11
roc, et qui avait environ
il
un metre de largeur.
gauche de lombes
la
court du sud au nord,
^tait
bord6
a droite el a
creust5es
dans
la
roche mais
toules viol(5es, sauf
une seule qui renfermail
momie
d'une
femme coucb^e
sur
la terre
nue. Elle porlail un collier de cinquante perles enlre am(5lhyste plus Irente-huil perles en terre, allongdes, revelues d'^mail
el cornalinc,
''
Pour
la fin
de ces fouHles, voir au tome
la
des Annales,
ji.
ii-'iy, ie rapport de
M. Daressy sur La tombe de
mire de Chefren.
vert.
117
[2]
On
avail place a cote d'elle, au
moment
des funerailles, trois vases a
parfums en albatre, un porte-coUyrc, un scarab^e sans inscription, un
disque de miroir en bronze, une legere feuille d'or, una epingle en or et en
ivoire,
neuf aiguilles a kohol. Le tout
la
est
probablement de
la XIII" dynastle.
le sentier
Cependant,
pose des caissons continuait, en suivant
qui se
dirigeait vers le milieu
du sphinx. Des
le troisieme caisson
on mit au jour
une tomhe de I'ancien empire, remplie d'eau
a grand'peine, se trouva
d'infiltrations et qui, videe
ne rien contenir.
i
Au cinquieme
caisson, une
tombe
de 9 m. 9
sait
cent,
de long sur
m.
/io cent,
de large apparut. Kile s'ados-
au rocher qui, iailU a pic, formait
et<5 bsltis
la face est,
mais
les trois autres
cot^s avaient
en moellons rapport(5s. Une niche pratiquee au has
de
la face
est contenait des
ossements humains provenant d'une
a la construction sont
momie
d^lruite. Les pierres
elles
employees
de
taille
inegale, et
d<5truits
proviennent toules de tombeauv plus anciens qui etaient
depuis longtemps au
moment ou
notre
tombeau
fut bati. Malgrt5 les
masses
de sable,
le
boisement continuait ainsi que
:
la fouille le
long du sentier qui
ne changeait pas de direction
quelquc distance du temple du Sphinx,
briques, contre-
nous nous heurtames a un
mur en
bute a intervalles egaux de contrcforls ^galement en
briques, et auquel s'appuyaient vers I'extremitt^ nord
O
III
O
tit
et
quelques peliles chambres conslruites au-dessus du
sable, probablement au
moment ou Ton
le
a beiti le
mur
em-
IT
d'enceinte autour
du Sphinx. Pendant
deblayement
je ramassai des briques crues qui portaient les
preintes suivantes
a
fit
avec les variantes que voici
u
de
IT
ffl"
o
ffi"
IT
!T
in
Je recueillis ^galement une tres petite stele cintr^e en calcaire, haute
m. o8
cent, sur o
m. o6
cent., repr(5sentant deux oreilles peintes en
est place.
rouge et entre lesquelles un petit sphinx
Au has de
la stele
deux
[3]
mal frac^es
:
118
lignes horizonlales
a i'encre noire et presque e(Tac(5es. Voici ce
qu'on en peut deviner
(*)
o m. 08 cent.,
celte
et,
Un
porte
)
autre fragment de tres petite stele
en calcaire, haul de
^^V-ill.
un sphinx avec
legende
( Z:II=^^T'
du sphinx,
altenle,
au-dessus
c^T'-
'^P'"'^'^
""^ longue
a
le sentier
nous conduisil onfin
des niastabas
([ui
semhlent
avoir appartenu a une seule famiile. Le plan que M. Daressy en a donnc,
en partie d'apres nos releves, indique clairement I'emplacement de chacun
d'eux. C'est d'abord, en arrivant par le sud el en lournanl a gauche,
uu
maslaba
pris entre
deux portiques. Celui de droite se presenlc avec deux
([ui
piliers. II
apparlenait a une reine
le
parait se
nommer
^^.^^
ou
J^^.
hauteur.
Dans
portiquc de droite (C), une grande statue en calcaire
sur une chaise et elle mesure 9 m. 3o cent, de
etait plact5e. Elle est assise
On
:
lit
sur les deux montants de face de la chaise deux iegendes.
Cette statue a cHe a moitie de-
droite
(')
*-'
truite
par
le salpdtre.
La reine
etait
coiffee d'une lourde
perruque a
raie
frontale.
Elle
etait
habillee d'uni'
longue
chemise collante,
le
ouverle
largement sur
a
cou, de maniere
montrer
la
naissance de la gorge.
C'est le
vetement de
nos femmes
X:
-1
indigenes, avec celte difference (jue
^
>*(
la
chemise actuelle
est plus
ample.
Les mains sont posees a plat sur
les
^^
4^
j,_. ^=caire,
(5tait si
genoux. Les jamhes sont serrees
^
.
I'une contre I'autre.
salle
Dans
la
m(^me
U:
*="
C, au fond d'une niche, se
'
trouvait une seconde statue en cal-
assise,
([ui
^tait
intacle
au moment de
la
decouverte, mais elle
coiffi^e
salpetree qu'elle s'effrita lorsqu'on la relira. Elle est
et v^tue
d'une
perruque
d'une
slienli.
Les mains sont posees a plat sur les genoux
lit
et les pieds nus.
La legende qu'on
sur le devant de la chaise est ainsi
concue
:
119
probable que
la
[4]
()
de
ia
^ ^'^
On
!!^-/Jy^
!*'' ^' esl
syringe creusee
a I'ouest
niche renfermait
la reine
lisait
ia
La tombe de
s'ouvre sur Test.
^^
sur
le
momie de ce prince. (?)^ formait le grand mastaba
qui
linteau de la porte d'entrde I'inscription
publi^e par
M. Daressy
le
'" et
que je ne redonnerai pas. Jc
me
bornerai a
indiquer que
determinalif qui termine la premiere lignc, derriere le
nom
de en
la
reine, represente
une femme
:
assise, coiffee
du vautour avec
la
queue
saillic
derriere la tele
eile tient les
deux
bras
el
allonges
devant
elle
avec \ d'une main
il
\
:r
c^- de I'autre.
la
De meme,
m'a paru qu'au
debut de
seconde ligne,
avec la
le
mot
mm
qui suit
le
^
et
H
:
p etait 4crit
femme
tenant
baton
non avec Thomme. Le
rtiontant droit
de I'en-
Iree
du cote e\t6"ieur porte
:
les restes d'inscrip=
lion suivants
+ ^ -^ WMWIfM. ^^
Le mastaba
Sur
le
meme montant du
cote int^rieur, on
lit
(
le roc,
^tait creus(5
dans
mais sur
la
facade de Test on y a ajout^ un parement de pierres
V"
Rf
taillees.
H comprend,
outre le couloir d'entree, une
I'extrt^mitt^
chambre de forme rectangulaire a
laquellc se trouve une alcove.
celte
de
On
passe, a droite, de
est
premiere piece dans une autre, qui
et
^ga-
lement rectangulaire,
de celle-ci a
est
la
chambre
du sarcopbage. Le sarcophage
inscriptions ni sculptures;
il
en calcairc sans en place.
a ^te laiss^
Le mastaba G
de
nitre,
lis
oriente au nord
etait
soulenu par deux piliers roughs
et a
sont tombes, je ne sais a quelle epoque,
leur chute le
plafond
s'est
^croul6
ses
d^combres ont rendu
difficile
notre entree et
reprt^sentaient
I'extraction des
deux statues qui ^laient en mauvais
^lat.
EUes
sans doute des parents de la reine, mais elles ont ete laissees en place.
Au sud-ouest du mastaba
tombes et entre autres
,
de
la reine
.^.^ <')^
i^
plusieurs Y ^
[
celle d'un certain
^ 1p
qui vivait sous
_^ "| p =
'"'
Voir Annates du Service,
t.
X,
p. h6.
[5]
la
120
^=>|f|-^^dans
de
el
le
de
V' dvnastie.
II
^tait clief-chanleur
temple
dii
^^
Son
X,
Ra-sep-kel, d'Abousir,
puis proph^te dans la pyramidc
loi.
lombeau comprend
unc
chambre
fun^raire,
forme rectangulaire, orient^e du nord au sud,
soulenue par deux
piliers
:
la partie
occidenlale
du
plafond s'est ecroul^e.
Le caveau qui
II
la suit a envi-
ron 3 metres de largeur.
et
il
et(5
viol^
dans
I'antiquile
ne renfermait plus aucun objet, loutefois, en
5cartant les
d^combrcs au mois de
fevrier
1908,
j'y ai recueilli la lete
d'une petite statue en calcaire,
a la face rouge et aux cheveux noirs, qui appartenait
tres
probablcment au proprietaire du lombeau. Des
pieds, egalement en calcaire mais peints en jaune,
proviennent d'une seconde statue qui
la
etait celle
de
femme. Trois
plats en albSlre, de
forme ronde,
j'ai
II
ne portaient point d'inscriptions.
En revanche,
pu
lire
sur les fragments d'un grand disquc en
:
alb4tre, d'un cote
(')
d'un proscynemc, suivi de
la
listc
de
I'autre, a c6li d'une cavite rectangulaire deslinee a recevoir les liquides
les rcstes
:
de I'ofFrande,
mulil(5e des
huiles canoniques
Sur
la
paroi ouest de la
chapelle,
stele
au-dessus
de
la
en forme de porle, une
scene d'olTrandcs est gravee
en
haul- relief rehausse
d(!
couleur. Elic d(5bule, a droite,
par
I'image
d'un
gueridon
ensuite
chargd d'offrandes et (lanque des deux paniers pleins
aulel et
. Vient
un
une sorte de grand vaisseau plein d'offrandes, dont quelquessel-
unes sont en panier. Ueux jarres suivent, plac^es chacune sur une
lette,
une
oie troussee pos^e sur
et a
un gueridon entre un panier
la
plat rempli
de figues k droite,
gauche un autre panier de
et
forme
ensuile
un second gueridon (5galement entre deux paniers
efTac^.
un troisieme gueridon
le salpetro.
Fie
Le reste de
la
sc^ne est entierement d(5truit par
has
de
le
121
lit
[6]
la sl^le est Ires
endommage, mais on
encore a
la
:
partie superieure
i
proscyn^me habitue! en
trois lignes horizontales
()
4=
A
de
la
droite, le defunt est assisdevantune table ^iPi et, devant lui, au-dessus
table,
on
lit
(^)/2^"^.
:
Derriereliii, etadroile dela table, sont
deux legendes identiques
sous
le
defunt, la courte
(- ) 5Z<^f P^-*P inscription (^) 53f
:
V^S- Enlin, on
P
|
voit,
"""^^
"^
^^^
Une scene
pareille faisait le
pendant de
celle-ci,
mais
elle est effacde, etil
n'en reste (ju'une seule legende, identi([ue a celle
que nous venons de repro-
duire en dernier lieu.
Rien ne subsiste au has de la
stele.
Au
cole nord, sur la gauche, le
:
defunt est debout, et devant lui sa femme, accompagnes de leurs legendes
(
(Fiffure.)
m
Jv.
>r
p
u
m
le
uu am
u
si
1!
ffni
->
Les autres parois sont orn^es de scenes et d'inscriptions, mais elles sont
dans un etat
pr^caire que
j'ai
jugo prudent de renoncer a ies deblayer
A. Kamai,.
pour
moment.
QUELQUES
FRAGMENTS TROUYES A AMADA
PAR
M. HENRI GAUTIHER.
Le de
la
petit
kiosque do Seti i" ile\i a
Amada
entre le Nil et le grand temple
XVIll' dynaslie, qui fut deblay^ par les soins de M. A. Barsanti en
Janvier
1910,
et
dont on
lira ailleurs la description,
donne quelques
iragnients de blocs inscrits, dont voici les principaux.
Ce sont d'abord
trois pierres tres mutili^es,
dont
le
rapprochement m'a
de ce kiosque.
permis d'altribuer avec certitude a Seti I"
L'une de ces pierres porte, en
eflfel,
la construction
les d6bris
de
(M
t^
trois lignes verlicales laissant reconnaitre le
prt^nom
O
w
i
tr oisieme
de ceroi,
wh ^
Une
autre porte un roi
(
(
coiffe dupsclient et
d6signe par les restes iLf ^
Une
en fin
donne
les derniers signes d'un
cartouche suivi du
%SUi
nom
de
la divinit(5 locale
d'Amada, Harmakhis,
pletees a
1^
|; ces traces peuvent elre
^^
'**
com-
coup
siir
en
j^^
(
Iv^M!'
'
fr6qucnce des blocs
portant le debut de cartouche
|^ me
fait
penser que ce debut, joint
le
au bloc portant
la fin
du
le
m^me
cartouche, donne
nom
de Seti
I",
dont
nous avons par ailleurs
prenora Mcn-mad-ri, ou Maa-tncn-rL
Vient ensuite un beau fragment de stMe en gr^s
mesurant
m.
3/1 cent,
de hauteur sur o
royaux
et
ni. Z19
cent,
de largeur, portant (5galement des noms
pr&entanl un haut
le
interel histori([ue.
H ne donne malheureusene semble pas manquer
la fin,
ment que
milieu des cinq premieres lignes d'une stMc qui devait 4tre
assez grande, 4criles de droite a gauche
(*);
il
beaucoup
on
a droite,
au d(5but de chaque ligne, mais a
au contraire,
ne saurait dire quelle etait la longueur de la parlic
manquante. Voici
ces debris, bien conserves et A'")
123
[2]
facile's a iire
(^^)
i^f 5?o!?!
('?'?'
La
11
stele est aujourd'hui conservee
(
au Musee du Caire (^Journal d'enlree,
/ti8o6). Le prenom
la stiMe,
|,7,
1. assez mulile,
mais certain cependant,
prouve que
malgre
la prt^sence
du nom
d'| '~^, est anl^rieure a la
revolution religicuse d'Amenholep IV et a son
changement de nom. Elle
voit a droile,
ct a
date done dcs premieres annees du regno.
On
a quekpies
fort
centimetres du liaut du texte, un oiscau
resles d'un
11
('),
gauche de
vagues
tableau.
n'est
pas sans inl^ret de trouver Amenhotep IV menlionne sur un
monument d'Amada.
Les autres fragments portant des inscriptions et ornements sont en assez
grand nombre, mais d'importance assez
Cc sont d'abord
Itutl
insignifiante.
gros blocs, de dimensions et de conservation varia-
bles (les plus grands mesurent o
m. 8o
cent,
de largeur
ailes
et
o m. 3o cent,
de hauteur), portant une
frisc
de faucons aux
le fouet
ouverles, coifT^s
et
du
disque solaire avec ou sans uraeus,
serres le symbole
sur le dos,
tenant entre leurs
q des milliers d'annees. Les uns sont orientes
dtait
(*),
les
autres
();
Ic
changement de sens
au milieu de
la frise
probablemenl.
1",
Ces faucons sont s^par(5s I'un de I'autre par I'un des noms de Seli
allernativement
le
cartouche-prenom
ils
et le
cartouche-nom. Ces cartouches
sont verlicaux, surmonles de 71?;
etaient certainement, suivant le motif
le
ornemental bien connu, lermines a leur base par
^^. Des carlouches(|ue
/IV
prenoms
Les
les
il
ne resle que
M
/T^
etdescartouches-nomson nevoit
cetle frise permettent
(^'laient
dimensions
de
de supposer que
assez
parois
du
kiosque
proportionnellement
1^
^levees.
[3]
124
Vient ensuite unc architrave cass^e longitudinalement en deux ^normes
fragments dc q metres de longueur sur o m. 3o cent, environ de hauteur.
Le fragment du haut
iaisse voir sur
une de ses faces de gros hit^roglyphes
resles d'un protocole royal
HS (^Bj ^ "^ WMM,'
i
Puis un enorme bloc haut de o m. 5o cent., long de
epais de o
m. o5
cent, et
m. 80
cent., grav^ sur ses deux faces,
forme tout ce qui a survecu
d'une autre archil rave.
D'un cote, on
lit
horizontalement
(-)
^f^
"f*"
^^^
! !'
^^'^
I'autre, htfrizontalement aussi
( Sl^^ M A
)
La parlie sculpt^e est un peu plus on
voit
dtoite
(0 m. 67 cent.) que I'exlr^mitcJ;
nettement que
le
bloc formait Tangle de I'archilrave.
:
Les autres blocs m^ritanl d'etre mentionn^s portent les traces suivantes
^(^-verticalement(^).
O
(hauteur
m. 90
cent., largeur
m. 3o
cent.).
J>
,.
lH
(?)
mm.
-A-
tr
6" Enfin I'abaquc restant semble avoir porte sur chacune de ses faces
un protocole royal, dont
il
ne reste plus que
le
la fin
^ \j^^M^,
H. Gauthier.
sur les deux faces qui sont
mieux conservees.
Les autres blocs, pluspetitsetinsignifiants, ne m^ritent aucune mention.
i^mada, 3 f^vricr igto.
NOTE ADDITIONNELLE
AUX
INSCRIPTIONS GRECQUES DE KALARCHAH
PAR
M.
HENRI GAUTHIER.
j'ai
Les indications bibliographiques que
c(5dent (p.
donnees dans
le fascicule
pr^-
G6
et seq.) relativement
aux inscriptions grecques poetiques
(5laienl
du grand temple de kalabchah (Talmis) en Nubie
M.
le
incompletes.
professeur Ad.
Erman, de
Berlin, a bien voulu
a Strasbourg,
me donner
connais-
sance d'un ouvrage publie en
textes
1880,
ou deux sur cinq dcs
que
j'ai
publics el commenles ont ^te (Studies. Get ouvrage est celui
:
de M. Otto Puchstein, intitule
Epigrammala
grcecti
in
Aegyplo reperta
relractavit Olio Puchstein (Argentorali,
1880).
et 7/1
Le chapilre compris enire
les
pages 68
de cet opuscule
:
est sp^-
cialement consacre au\ inscriptions de I'anlique Talmis
i^Kalahscheh) reperli.
n II
Hymni Tnlmi
publie sous
le
Le
lexte
(p.
69-7
et
1) est celui
que
j'ai
de
mon
article; les textes
j'ai
(p.
71-74) correspondent a eux
deux a I'inscription que
publi^e sous le n" IV.
Inscription
II.
Vers
1.
Puchstein propose de
lire
Xpii3-o;^^(y)
bien, suivanl la lecture de Lepsius, \pvcro)(/ks.
mais
le
lexte porle
lit
Puchstein
Jlaiav le
mot
^crit
n^^AN, de m(5me que Franz.
Puchstein
vers ainsi
:
Vers 2.
la fin
lit
a tort EIAIAN [sTklav) pour EIAIAN.
II
restitue
du
v\Tf\is
AnoXXov, bien que
le vide
I'original porte clairement
tj'rt
A7r6XXei)v
pour
le
dernier mot, et que
entre les leltres
ou vr
et
les letlres <e n^cessite plusieurs caract^res entre ces
deux groupes.
d[y^vv].
Vers 3.
Puchstein propose, a
la fin,
la restitution d[no[y<i)v]
[2]
Vers h.
Vers 5.
Puchstein
II lit
lit
126
~
de
sf>;s.
a(v)
^fis,
au
lieu
a la
fin
'apoop(&)vTa
et
Vers 6.
11
lit,
comme Franz
.
Niebuhr,
^7r<vi>'i7arT(os)
jc crois
pou-
voir maintenir intvevaavTii)
Vers 7.
J'ai
propose a tort
la correction rXadt
pour
'tXaOt,
que portent
loutes les copies, qui est accept(5 par Puchstein, et qui est
un
imp(5ratif tres
fr(5quemment usite dans
Hnscriplion n"
lecture
rjS"
Ic
vocabulaire podtique (de
III,
p.
83).
Je mainliens
et
meme au HAHniNGYCON
vers 8 de
centre
la
[tj-nivsvaov de
Niebuhr
Puchslcin.
contre
Vers 8. Je mainliens egalement
Vers Q.
KH[AN]HN
x'ki{<r?,w
x[](<5'v)^j'.
Puchstein
lit
avec raison
as en deux mots. Par contre,
je maintiens ^\iha.i
au
lieu
de
^f/(fi)as, -et -earpiSt
UiaOai au
lieu
de aaapih'
iKSuBcU.
Yers 10.
Puchstein.
otTrip.
L'original
II
donne bien
que
le
r6(Tov et
non
[vjo[u](tow
comme
le veut ol
se peut
second arep doive ^tre lu ainsi,
de Niebuhr
et
non
Puchstein adopte
la lecture
Franz, qui m'a paru
devoir ^tre rejetee,
Vers
faisante
;^aX7i-or[o ro]fo/(o).
I ;
La
restitution XayL7[p6[TVTa]
de Puchstein
quoique peu
est plus
satis-
grammaticalement,
n'est pas impossihle;
elle
normale
que
la
mienne,
et
Xafi7rp(a)
[waps/aj, car la derniere leltre visihle est bien
elle est peul-4trc
un O,
non un A; mais
la lacune.
un peu courte eu egard
a la
grandeur de
Vers 19.
et
Ce vers
est
completement different dans
le livre
de Puchstein
dans
les autres publications qui ont ^t^ faites
le lit,
du po^me. Le savant
allemand
en
effet, ainsi
[x]al IcretSt
[arjaWa
(T*<r7[p]o[<p]op(^)(') fiavTOtrly^vas
Je ne crois pas cette lecture plus correcte que ccHe de Mahaffy, donl d^ja eu I'occasion de parler, et je m'en liens a
j'ai
ma
lecture, qui est, a
el
peu
de chose pres, identique a
cellc
de Niebuhr, de Franz
de Sayce.
Vers i3.
les
127
et
[3]
Tout
le
d^bul du vers n'a pas ^l^ lu par Puclistein,
ii
pour
deux derniers mots
Vers
J
donne
x(xvi'yv[v]Tovs A.^^i(ovo[s].
4.
Dc
ce vers Puchslein
lie
donne que
le
mot, incerlain a
la
verite,
[ixi]i7)(vvas{'!)
Inscription IV.
L'liymne poelique que
j'ai
publie sous ce num(5ro est divis^ par Puchslein
en deux morceaux diff^renls, qui portent dans sa publication des po^mes
de Kalabchah
les leltres
et
C.
vers de la pi^ce unique,
Le
texte
B correspond aux quatorze premiers
n" /i5i
que Lepsius a donnes au
Denkmdler.
de
la
planche 97 du tome VI de ses
Le
texte
C correspond aux
lignes
5 a 91 de la piece, qui ont et^ ellescil.,
memes
et
divisues en deux sections par Lepsius (op.
cile
n" libb
et
/i63),
pour lesquelles Puchslein
comma
seule reference le n
/i55
de
Lepsius, nt^gligeant le n /i63.
Je r^unis done, dans I'examen des lectures et restitutions de Puchslein,
les
divers fragments en
II
une seule piece,
comme
je
i'ai
fail
dans
ma
publication.
ce
n'y a
aucune raison de diviser en deux
ni
en
Irois sections
poeme unique.
Vers 9.
Puchslein
lit
le
dernier
mot MaxapeC,
et voit la
un vocatif en
apposition avec MavSovXt et
Vers 3.
Tnav,
servant a designer le dieu.
lit
<Tt)y.{etjd
aoi two.
Vers
(vrij(Ta.
li.
propose de compl<5ler I'avant-dernier mot en iTToXvTrpay^S-
Vers 5.
est
Puchslein
{st)Sevai B-ikuv, el cru {sTj
la lecture
i/fktos.
Celle interpretation
il
certainement preferable a
que
j'ai
donnee;
et
suflit,
pour
i^'Xtos.
oblenir
un sens
La
salisfaisant,
de restituer
le petit
mot
enlre
est
a-v el
Vers 7.
restitution |a<ye](^[TnJTOs de Puchslein
cerlaine
si
Ton
admet
la
survivance de I'O, que, pour
ma
part, je ne suis pas arriv^ a voir
sur I'original.
[4]
Vers.
8.
128
La coupour
le
La rcsUtulion
[Sn/wftaJT* est loin d'etre aussi evidenle.
pure
11, Q-ei'as evaeSi'as est fort satisfaisanle
sens; le dernier
(e)i'vx[a]; la
mot
est bien
probablement,
comma
en
Puchstein
i'a
propose,
douteuses.
premiere
et la derniere lellre sont,
effet, seules
Vers Q.
La
restitution i7te[6v<Tixyi)jv] est plausible, et cadre assez bien
avec la longueur de la lacune.
De m^me
la lecture ave[SXe>l/a[jtt]v]
pour
le
dernier
mot du
vers.
Vers 10.
Puchslein
lit few'(i)[^
yap xaiySst^ds
(xot
Vera
\oli:x(fi
1.
Je ne puis admetlre sans r($serve la restitution iv
rp
%pv(T-
<T]xa(p(e<),
il
car I'original porte sans aucune espece de doule possible
|C]KA<l>OC, et
est bien dillicile d'admettrc
une aussi grossiere confusion
du
scribe entre le datif et I'accusalif d'un mot.
En revanche
la
lecture
J'j[a7re]j9^rTa
ihv pour les deux derniers mots du vers
me
parait fort accep-
table.
Vers
19.
Puchstein ne
lit
de ce vers que les
trois
premiers mots
j'ai
o\ipdvi\ov (^jXov xa)
Les iettres suivantes, que
i'original.
cru pouvoir
donner, sont encore assez nettes sur
Vers tS.
Le mot [M^]va
restitue apr^s vvxTiSp6{tov e&i bien incertain,
et le point d'interrogalion ajoute
par Puchstein apres cette restitution
parait ^tre tout a fait de circonstance.
me
ne
Les letlres que
j'ai
cru
lire
enlre
ce
mot
et 'aoirtardnevos
sont assez pen visibles, et Puchstein a
pr(5f^r(5
rien lire a cet endroit.
Vers
lit.
La coupure
iv
w
fait
xa)
a,yl(f),
etc.,
est
vraisemblable.
Les
petits tirets
le
dont Puchstein a
suivre ce vers,
comme pour
indiquer que
car,
po^me
avail
une
(in
illisible,
n'ont pas leur raison d'etre,
en
r^alit(5, le texte
C de Puchstein,
publie par lui
ind^pendamment du
texte
B,
en est
la suite naturelle.
Vers i5.
La
restitution (^a^Sifxe ATroXXjov, vocatif s'adressant a
fait salisfaisante.
Man-
doulis assimil4 au soleil, est tout a
Vers
6.
Je crois que T^r a-bv (rtjxbv est en effet preferable a
ma
lecture
rb vsbv
(Trjxbv,
129
[5]
quoique I'examen de I'original ne permette guere de se proet .
noncer avec certitude entre C
table,
quoique peu certaine.
i(ntvQiav,
La
trs
La
restitution Broo[u'fteros] est accepa-ip
lecture de Puchstein, c[^]ar[a]Te,
est ingenieuse,
xa)
VOL'S
pour
la fin
du vers,
mais ne cadre pas
du
tout avec les traces visibles des lettres subsistantes.
Vers 17.
La coupure hOa.
est fort satisfaisante.
Vers ig.
Vers 9 7.
De m^me
la
coupure
sS
tUv
evTvye<TldT(i)v
Beaucoup plus probl^matique
:
mon
avis, est la restitution
de ce vers par Puchstein
T(i
o'xa[7r7pa Ttji eue]Se/pas (xvpicovufiov latSos.
Les lettres restitutes sont certainement en nombre insuffisant pour la
longueur de
caler
la
lacune, et, d'autre part, je ne vois pas la possibility d'inler-
un
v entre les mots
MYPICUN
,
et
MOY
qui se touchent; tout au moins
I'u
devrait-on ^crire
scribe.
{ivpio)v(y)(iov
pour indiquer que
a et^
omis par
le
N^anmoins
s'est livre
l'ing(5nieux travail
de restauration
texte,
et d'interpr^tation
auquel
M. Puchstein pour ce dernier
la copie assez fautive
qui n'^tait connu avant
et
1880 que par
je
de Lcpsius, m^ritait d'etre signals,
aussitot
me
suis fait
un agreahle devoir,
que
j'en ai
eu connaissance
grAce a une fort aimable communication de M.
le
professeur
Erman, de
r^parer I'oubii bien involontaire dont je m'^lais rendu coupable a son
^gard.
Quant au poeme pr^c^dent,
^galement public
et etudi^
je n'etais pas seul a ignorer qu'il eut ^te
par M. Puchstein, car
MM.
Sayce
et
Mahaffy,
''"'^
qui ont eu i'occasion de lui consacrer quelques pages en 189/1, "^
pas mentionn^ davantage, et Henri Weil
citer ni utiliser ce travail
lui-m4me
n'a pas cru devoir
paru cependant quatorze ans avant son savant
commentaire.
Je profile de I'occasion qui m'est donn^e de revenir sur ces textes pour
Annalet du Service, 1909.
[6]
130
il
corriger unc faute typographique qui s'est gliss^e au vers gi de la transcription de I'inscription
lieu
(voir plus haul, p. 70), ou
faut lire
^6yov au
de <p6yov.
il
Enfin, dans I'inscription V,
fivrj'a-e,},
faut
probablement
lire, a la ligne
le dt5but
t ,
apres
9
AaTOw
yive, ou Xaroyovs, par analogie avec
11.
du vers
de I'inscription
H. Gauthier.
Le Caire, 18 mars jgio.
NOTES DE VOYAGE
PAR
M.
GASTON MASPERO.
X
En
dt^blayant la
r(5gion
nord de
la
facade
du sp^os d'lbsamboul
M. Barsanii
a mis au jour,
vers la fin de
II
d^cembre igog, outre une
qu'il pubiiera
grande inscription triomphale de Ramses
inscription nouvelle de
faut, a ceile de I'an
la
I
bientot,
une
s'en
Ramses -Siphlab.
Elle est symetrique, ou
peu
du
meme
prince que Brugscb signala autrefois dans
region sud du
monument.
Celie-ci ^tait
un proscyn^me
priv6, grav^ par
le vice-roi
un des fonctionnaires, Rakhpaboulouf, qui accompagnaient
Koush, Setoui, dans son voyage
olficiel
de
d'investiture
la
nouvelle est un texte
avec sa famille.
et qui est
dedie par S(5toui lui-meme et
le reprt5sentant
Elle a la
forme d'un rectangle un peu plus large que haut,
et a
encadre a droite
gauche entre deux protocoles du
verticale. C'est d'abord,
roi, enferm(5s
:
chacun
IjJ
:
dans une seule ligne
gauche
(') ^
IV='"Pf
Cn-^i* (311^ k M
I'inscription se partage
le roi
!; a droite
(^
Le corps de
en deux registres superposes. Le
:
premier contient, a droite,
debout
(-)
:
HI
)
P^ ir**!
(M%^"l
^
^,
'
I
ii'?'E'
^'
pr^sentant I'encens
:
( ^IH^.^,:
a cinq divinit^s qui lui font face, a savoir
()
If'^^v'x'
debout, dans son costume ordinaire;
debout, dans son costume ordinaire;
'^^^('"')"^)
''
Le
el le
->j sont entre-crois^s i^gferemenl par le haul du
et
par I'exlr^mil^
[2] ^
iK^Tl^niilwiJ-'
^
I
132
l^le
debout, a
de faucon surmontee du
disque, dans son costume ordinaire;
W
du
5
^^ ^
i
debout, avec la t^te de son animal
caract(5risti<[ue, coiffee
pscltent;
^HP'T'
le
^ZZ' Asirat, Asilat, debout, avec la coiffure des d(5esses
mf/",
m^res, surmontee du diademe
dans I'aulre
Asiti, Anali,
^,
el tenant
dans une main
le
sceptre j,
signe de vie ^. Cesl une forme d^ja connue des Aslarte,
les
que
les
Egypliens du second empire ih^^bain avaient empruntdes
Sit.
a I'Asic
pour
mellre en rapport avec
Le second
regislre est consacre lout entier
au vice-roi d'Ethiopie, a sa
familie et a la pri^re qu'il adresse aux dieux
est
du
regislre superieur. Setoui
le
represenle au milieu,
vi^lu
de
la
longue jupe blanche bouffant sur
11
devant, et de la casaque plissee h larges manches.
lh\e les deux mains, el,
:
devant lui, I'inscriplion suivanle est Iracde en cinq lignes verticales
(-
^111
JKWMA
H^ii;ni?-!+)ii:T^'^iirn^s-:k
M'J
I
yaa
lev(5s
\t^^
de
taille
cl iTe
"^^
!!I!!!I!!
A P:
^^^ "'
^^' ^^^^^
au-dessus de sa t^le
en une seule lignc horizontalc
()
est
^'IIm
debout
M
|
"J? ct, derriere lui,
presque moitii^ moindre, son fds
les
deux bras
en signe
d-adoration:(HlVw^!im~V
avec la jupe simple et
encore, et de
les
taille la
M^M m \TZ^l
est
casaque a longue manche, puis, derri^re celui-ci
moindre, en jupe longue, mais sans casaque,
:
debout
! i
deux bras lev^s en adoration
(
le
^ J^l
nom
^^
'
'
"H!!!!!,
On
voil, des
le
premier coup
d'neil,
I'importance de ce
? 4= 1 J' monument. L'in:
scription de
Rakhpahoutouf donnait
le
propre du souverain
la
celle
de
S^toui nous fournil
pr^nom qui manquaitdans
premiere,
el ce
pri^nom.
'''
Lisez
;
Y H rP
I
"""^ longue existence a
le gi-aveur u'a jias
la suile
de leurs doublesn
-j
est la
forme
liii^ralique
de ^, que
su ddehilTrer el qu'il a copi^e en
la d^fi-
guranl.
joint
133
[3]
au
nom
la
connii d'abord, forme le protocole d'un
Pharaon que
I'on
classe d'ordinaire
dans
la
i'y
XX dynastie;
les derniers hisloricns qui se sent
la
occupes de
serais-je
\e
question
ont piacd au neuvieme rang pour
pluparl.
Mc
done trompe en atfribuant, comme Brugscb, Pierret,
de Ramses-Siphtab au souverain qui porta plus
?
et d'autres,
nom
communement
,
celui
de Siphlab-Menepbtab
Avant de reprendre
la question
examinons
les
documents qui ont permis
d'^tablir I'existence
du Ramses-Sipbtab qui
serait
Ramses
II
VIII.
n'y en avait
que deux, un scarabs de
la collection
Flinders Petrie'"
ct
un vase canope qui
pas vu
le
est conserve aujourd'bui
il
au Musoe du Louvre'^'. Je
carloucbes du souverain.
n'ai
scarabee, mais
ne porte que
les
la
Le canope
de
la
fut decouvert
par JMarietle dans
cat
tombe du troisieme Apis
XX' dynastie. sLa tombe ou
Apis reposait fut, dit-il, ornde par
ctdeux rois a la fois, ce que prouvent deux vases trouv(5s a leur place antique redans une nicbe invioiee et places I'un dans I'autre, de telle faron que le
rplus grand
ftplus petit,
etait revetu
de
la
legende d'un de ces deux rois, et que, sur
le
etaient traces les cartouches de I'autre.
Notre Apis serait-il
soixante-dix
Rmort a
la fin
du regne du premier,
et aurait-il ele enterr^,
i*
^ m
les
c:^
('jours apr^s,
au commencement du regno du second? ou bien
exercaient-ils
deux
wmonarques
t?
ensemble
le
souverain pouvoir? Voila deja un
premier probl^me. Mais
le
nom meme
d'un de ces rois constilue un autre
'''
FimDEnsPETMB, A Hislori/ ofEgypt,
177.
la Salle Hislo-
rique de la Galerie cgypttenne ,
1891,
p. 91,
t.
Ill, p.
'''
n" 374-875.
Pierret , Catalogue de
[4]
_
nom (A)
esl-il celui
134
ici
embarras. Ce
d'un Ramses Si-Phlah qui parait
pour
Rla premiere fois? Quel est ce nouveau Ramses? Prend-il place avant ou
ftapris le Ramsfes VIII (B) dont la l^gende orne le plus petit de ces vases?
rNos
sdeux
incertitudes,
rois qui
comme on
le voit,
ne font qu'augmenter, puisque, de
semblent se presenter ensemble pour presidcr aux funerailles
I'un est si
sdu m^me Apis,
R vases,
R
inconnu qae, jusqu'a
la
d^couverte de nos deux
nous n'avions jamais entendu parler de lui
c'est ,
Ce
qu'il y a
de
probable ,
le
en premier lieu , que Ramses Si-Phtah prec^da Ramses VIII
fit
Rsur
trone, puisque ce dernier prince
executer seul
le
caveau sepulcral
wde
I'Apis suivant, et,
en second lieu, que Ramses Si-Phtab associa au
R trone,
avant sa mort, son successeur Ramses VIII, supposition qu'autoridt5ja
Rsent sulfisamment les divers exemples de cet usage
R
fournis par les
monuments. Quant
a la g^nt'alogie de ces
princes, elle reste
inconnue.
R Si R
Ramses VIII
est le pelit-fils
la
de Ramses
III '", et s'il a
succ^de a son pere
Ramses VI apres
mort de
ses oncles
est
Ramses
fils
IV,
et VII,
nous devons
Rcroire,
ou que Ramses Si-Phtah
un
de Ramses VII, ou bien encore
Rqu'il.^tait le frere de
Ramses
si
VIII et, dans lous les cas, petit-fils du
la tete
Rconquerant qui occupe
glorieusement
de
la
XX"
dynastic'-'. Voila
Rles seuls resultats qu'on puisse presenter avec quelque vraisemblance, et
Rje ne les crois pas de nature a augmenter beaucoup nos connaissances
R R
sur la dynastie dont les abrevialeurs de Man(5lhon ont
neglige de nous faire connailrc les noms'*'. E. de
et
fit
si
mal
propos
Rouge modifia des
I'annde suivante I'ordre propose par Mariette,
de Ramses-Siphtah
le reste
II
un Ramses X, de Ramses
Neferk(5res
un Ramses XI, mais pour
accepta Thypothese de son pr^^cesseur.
rM.
Mariette semble avoir toute
Rraison de conjecturer que le changement de regno eul lieu pendant les
Rsoixante et dix jours consacres aux funerailles du taureau sacre; je ne vois
Rpas d'autre mani^re d'expliquer
(T
la
presence de ces deux vases dans
la
tombe d'un
<'
m^me
Apis
'^'.
Cet arrangement fut bouleverse bientot et
Voyez
le
tableau g^n^alogique puI.
Tabou (Lepsius Denkmnler, HI
,
).
I,
bli^
p.
par M. Bunseii {Egypl's Place,
II,
Note de Mariette.
'''
5ya).
'*>
Note
de Mariette.
fils
Mariette, OEuvres diverses,
I.
Si-Phlab ne peut 6lre
,
de Ram-
p. 17/1-175.
'''
sfes III
puisqu on ne
le
trouve pas parmi
p.
E. de Rouge OEuvres diverses ,
,
I.
Ill
les fils
de ce
roi
au tableau de M^dindl-
996.
Lepsius
le
*",
135
''',
[5]
puis Brugsch
'^',
puis Lauth et Unger
Wiedemann
'*',
Petrie
n"'
'^',
chang^renl dc place
et ie firent passer la
du
n" VIII des
la
Ramses aux
XI
et IX.
On
sail
combien
seconde moitit^ de
XX" dynaslie a et4 boulefini
vers^e depuis un demi-si^cle, et eile n'en a peut-etre pas
les
encore avec
changements.
Iln'y a, en resum^, cju'un fait qui plaide pour Tattribution
du souverain
a la derniere des dynasties thebaines, la prt5sence
dans
la
tombe d'un
etait
Apis de vases dont I'un lui apparlenait tandis que I'autre
au
la
m^me nom de
Ramses
Neferkeres. Toutefois,
il
ne faut pas se dissimuier que
rencontre
des deux vases peut elre accidentelle, et que I'incurie ou I'esprit d'^conomie
des pretres ou des
embaumeurs
pu r^unir dans
le
mobilier fun(5raire du
taureau des ^l^ments d'age tres different.
En
est-il
de
meme
des documents
qui m'avaient decide a considerer le cartoucbe Ramses-Siphlah
comme unc
graffiti
forme ^ph(5mere de nom, que
le
Pharaon Siphtah-M^nephtah porta pendant
quelque temps au debut de son rAgne? Le Ramses-Siphtah des deux
d'Ibsamboul
et
de Ouady llalfab, que
j'ai
cit^s ailleurs'*', avail intronis^
comme
vice-roi d'Ethiopie, dans la premiere ann^e de son regne,
un
cer-
tain Setoui, et celui-ci m'avait
paru etre identique au S^toui, vice-roi
,
d'Ethiopie qui
en I'an
III
de Siphtah-M^nephtah grava un proscyneme sur
'".
I'un des rochers
de S^hel
J'en avals conclu que les
noms de Ramsespersonnage
:
Siphtah et de Siphtah-M^n<^phlah recouvraient un
meme
comme
Siphlah-Menephtah aurait
pred&esseur,
et peut-(5tre
6t6 appel<5
Ramses-Siphtah
les
associe a son
pendant
premiers mois de son regne. La
,
decouvcrle de la seconde inscription d'Ibsamboul qui
nous fournissant son
cartouche-prenom
nous
le
montre identique au prenom du Ramses-Siphtah
cette
du Serap^um, ne va-t-clle pas m'obligcr maintenant a reformer
,
opinion et ne faudrait-il pas admettre au conlraire qu'il y eut deux Setoui qui
'"'
Lipsivs, Koiiigsbuch, \tl.\L\,n
IX.
'*'
Maspero, King Stphtah and Queen
The Tomb of
'''
Brugsch,
Geschtchte
/Egyplens,
Tauosrit, dans Th. Davis,
p.
636.
'''
Stphtah, p. xx-xxii.
'''
Unger, Manelho, p. aaS.
Lepsius, Deitkmdler, III, 902;
Ma-
''
Wiedemann,
1.
Aiiffi/pUsche Geschtchte
riette. Monuments dicers , pi. 71, n' hh;
J.
p.
59
'*'
DE Morgan,
De
la frontiere de
Nubie,
FiifiDEnsPETRiE,
A History ofEgypt,
p.
86,
11
ag; Brigsch, Thesaurus InscripV, p.
t.
HI, p. 177.
tionum,
I.
i9i5
t.
[6]
_
Ramses-Siphtah dc
la
136
nom
de S^toui, sans etrc aussi
sous la XIX, se renconlrc
la
furent vice-rois d'Ethiopie, I'un sous Siphlah-M^nephtah de la XI.V dynastie,
I'aulre sous
XX'l Le
commuu
sous les Ramses de la X\' qu'il
I'etait
il
pourlant encore assez souvenl. Ndanmoins
me semblc que
coincidence
des dales est trop curieuse pour qu'on soil en droit de raltrihuer a unc
rencontre accidentelle. Le vice-roi S^toui est expedie en Nubie pour
la
gouverner en
qui est
I'an I
de Ramses -Siphtah
effet a
c'est
son voyage d'intronisation
gralHli
comm^mor^ en
I
Ibsamboul
ct a
Ouady Haifa par des
de
I'an
"'.
Trois ans plus tard, a S(5hel,
les
Ic vice-roi
d'Ethiopie, StHoui, est
'-'
:
ligur^
en adoration devant
au nord de
cartouches de Siphlah-Men^phtah
au Gebel
Silsil^h,
la cataracte, le
m^me
S(5tou{ est
en adoration devant
Baiyi'*',
Siphtah-M(5n^phtah, qui
indication de dale,
il
est
accompagne de son ministre
sans
est vrai,
mais nous verrons plus tard qu'on pent
annee,
le
rem^dier a
cette omission.
La
meme
fonctionnairc Piyai est expe-
did par Siphlah-M^nephtah, Taouasrit el Baiyi
Rpour
recueillir les tribuls
de I'Ethiopien'*'. Enfin en
vice-roi d'Ethiopie
,
I'an
,
VI de Siphtah-Mene^phlah, un nouveau
grallito
Haraoui
est
mentionnc sur un
d'Ouady Halfah '^'.
VI de Siphlahet
La vice-royaut(5 de Setoui cessa done entre
M^n^phtah,
et, si
I'an III et I'an
nous admettons que
les
deux noms de Ramses-Siphtah
de Siphtah-Mdnephtah couvrentun
le
meme
personnage, par consequent, que
graffiti
Setoui des
graffiti
de I'un est identique au Setoui des
de I'autre,
les (5venements
menlionnes s'enchalnent dans un ordre logique. Setoui,
nbmm^
vice-roi d'Ethiopie a I'avenement de
Ramses-Siphtah-Men^phlah,
I;
il
va prendre possession de son poste en I'an
visile
Ibsamboul sur son
chemin, puis Ouady Halfah,
otj
lui
et les
gens de sa suite laissent des
souvenirs de leur passage. Le roi change de
exerce sa fonction
,
nom
,
pendant que Setoui
III
,
el
il
devienl Siphlah-M(5n^phtah
s'arr^te a S^hel,
puis en I'an
S(5loui
reparail en Egypte;
el
il
il
au
moment de
franchir la cataracte
grave son
nom
sur les rochers. Cependanl Piyai va, d'ordre du souve-
rain, recueillir le tribut des chefs
du Sud, sans qu'on puisse
dire
s'il
le
'"'
Maspero, King Stphlah and Queen
The Tomb of
'''
Maspero, King Siphlah and Queen
Tauosril, dans Tn. Davis,
Tauosril, p. xvm-xix.
Siphlah, p. xx-xxu.
<*'
O
*''
Idem, ibid., p. xxii-xxni.
Idbm, ibid., p. ixui-xxiv.
Idem, ibid., p. xxiv.
fail
137
si
[7]
celui-ci rentre en
en I'absence du vice-roi rappele en Egyple, on
Egyple avec ces
memes
tribuls, apres les avoir recus de Piyai. Setoui ful-il
I'an III?
renvoye en Elliiopie, apres
Rien ne
i'indicjue, el
peul-etre ful-il
c'est nu'il
remplace des Ian
n'^lait
la
III
par Haraoui ou par un aulre. Lc certain
plus roi d'Elhiopic en I'an VI de Siphlah el que Haraoui remplissail
charge.
On
a ce
le voil, rien
dans ce que nous savons jusqu'a presenl ne s'oppose a
ce qui! n'y ait eu qu'un seul Sefoui vice-roi d'Ethiopie, el par consequent,
que
le
prctendu Ramses-Siphtah de
la
XX" dynastie
et
Siphtah-Menc-
phtah ne soient qu'un
meme
personnage. Voici d'ailleurs un argument plus
direct en faveur de leur identity.
est,
;
Le
nom
de banniere de Ramses-Siphlah
comme nous
suivi
I'apprend rinscriplion nouvelle d'Elephanline,
'" Or, c'est un des noms de banniere de r^pilhete P'f'l^U^* =-= '-'. II que Siphtah-Men^phtah prend dans son lombeau y a | J^
;,
,
^'^f "ji^
peu de chance pour qu'utie formule
aussi rare
:
que
celle-la ail
appartenu
un aulre
roi
que
celui qui
nous occupe
je n'en ai trouv(5 jusqu'a pr<5sent
,
aucun exemple en dehors de noire souverain
thebaine
,
au moins a
la
seconde epoque
el elle parait avoir ele
unique en son genre. Remarquons d'ailleurs
II
que
la
XlX'dynaslie, de Ramses
la
a la fin, est, au
moins en apparence,
le
moment de
plus grande ferveur pour le Nil, celui ou Ton multiplie les
inscriptions en son
honneur au Gebel
Silsileh
il
etait naturel
qu'un sou-
verain, regnant en ce siecle, choisit le dieu Nil pour prolecteur dans I'un
de ses noms. La conclusion
a tirer
de cetle dtude,
c'est qu'il faul
reporter h Siphtah-
Men^phtah
^''
les rares
monuments
P^**
qui portent les cartouches (
J^
ffl
V~i
'
f
'*^^
cons{5quent all^ger d'un souverain la XX' dynastie.
III,
Elle reslerail
compos^e, apres Ramses
de
:,
i*(ElIM]
'''
[^(Ulllr;;!.
R'*
IV
Voir
J).
j3i
(lu
present volume.
Tauosrit, dans Th. Davis, The
Tomb of
'''
Maspeho, King Stphlah and Queen
Siphtak, p. i3.
[8]
138
SCEMII
t^ (Ems)
Ramses V.
^ (sem^iiD'
-'- v-
En
revanchfi, la lilulalure de Siphtah-M(5n(5phlah s'augraenlerail de deux
:
cartouches et son histoire de deux documents nouveaux
+*(g3I
Siplitah ^lail-il
fils le
(EMEIL,
3
11?
SlIMlTAII.
i^dlE^^d
un
fds dc
il
Ramses
Bien qu'on
lise
sur
la lisle
de ces
nom
(ju'il
porte,
est
peu vraisemblable
qu'il Tail et^,
mais apres
loul, c'est a la rigueur possible. Les
noms
qu'il prit
au d^but de son regne
la
furent remplac(5s presque imm^diatemcnt par ceux (pi'on rencontre sur
plupart de ses monuments
et
et
dans son lombeau
leur presence a
Memphis
en Nubie nous prouve
qu'ils furent
repandus un
moment par tout I'empire.
ses Apis avaienl
Les canopes que Ramses IX
ulilisa plus tard
pour un de
ete graves dans les premiers jours de son r^gne, ce qui pourrait indiquer
que son avenemenl
coi'ncida
presque avec
la
mort d'un Apis.
XI
On
se rappelle certains bateaux
de forme curieuse qui sont repr^sentes
la
fort souvent
dans
les
tombeaux de
seconde ^poque ih^baine, a Thebes
m^me
sions
139
[9]
ou dans
tn.
le
i
sud de I'Egyple.
Oh
dirait
si
une sorle de dalle plate, haulc
d'environ o
o cent, ou o m. 19 cent.
qu'elle porte, longue
Ton en juge d'apres
1
les
dimencent.
du personnage
de
m. 5o
:
cent, a 9
m. 5o
toujours d'apres le
m^me
proc^d^ d'evalualion
le
manque de
perspective
empeche qu'on en
calcule la largeur.
EUe
est
coupee droit a sa partie
post^rieure qui r^pondrait a la poupe d'un de nos bateaux ordinaires, mais
elle se relive a la
proue,
le
plus souvent de quelques centimetres a peine,
:
en pointe de sabot, quelquefois d'une vingtaine de centimetres au moins
d'une maniere gen^rale,
le
signe hieroglyphique
'
exprime assez bien sa
forme. Elle est peinte en vert ou en jaune, ce qui suppose qu'elle est en
joncs frals ou dessech^s, Ires rarement en noir
:
elle est serree a I'extremite
de poupe, et de distance en distance sur toute sa longueur, par des attaches
qui, a le conjecturcr par leur couleur, sont en corde de joncs ou de roseaux
comme
lieu
le
reste.
C'esl
evidemment un canot
vt^getal,
du genre de ceux
([u'on voit construire sur les bas-reliefs des
tombeaux memphites, mais au
que ceux-ci sont relev^s aux deux bouts, celui-la semble une natte
les
posee a plat sur I'eau et qui se releverait a I'avant plus ou moins selon
cas. L'aspect
en est paradoxal,
et la
premiere
fois
que
j'en vis la represi
sentation, je crus que le tableau etait abimi^ en cet cndroit,
bien que
le
dessinateur moderne, en comprenant mal
vers I'arricre, au lieu d'indiquer
le detail,
aurait arrete le trait
la
une lacune dans laquelle
poupe aurait
je
disparu.
Un peu
et
plus de familiaritd avec les
monuments me prouva que
les
me
trompais
que
le
bateau avail bien sur
originaux
la
forme qui
m'avait ^tonne au ddbut.
Depuis
mon retour
en Egypte
j'ai
eu plusieurs
fois I'occasion
de constatcr
,
qu'elle n'a
point disparu. La premiere fois que je I'observai
ce fut en
Janvier 1901, au Gebel Silsileh. Le ghafir
du speos d'Harmhabi
n'^tant
011
il
pas a son poste, je I'envoyai chercher sur la rive opposee du Nil
demeurait.
Au bout
d'une demi-heure je I'apercus qui traversait
le fleuve
au moyen d'un esquif triangulaire dont tout d'abord je ne distinguai point
la
facture.
la
II
etait
deboul
il
sur
un point plus rapproche de
la
base
I'air
que de
pointe, et
,
pagayait avec rapidity.
et
De
pres, I'esquif avail
lies
d'un gros paillasson
form^ de joncs seches
:
de tiges de dourah
par
paquets de la grosseur du bras
rangs au bout I'un de I'autre,
ie
les
paquets ^taient alignes sur plusieurs
nombre des paquets diminuant sur chaque
[10]
_
I'arriere a I'avanl. Cetle
torlil
140
elail
rang de
plaque Iriangulaire
bord^e d'une sorlc
la coh(5sion
de tore, form^ d'un
el
de paille de dourah, qui
lui
donnait de
rempechait de
s'ellilocher sur les bords.
Je ne pus voir
raidir el
s'il
y avail a
rinlericur
une carcasse en bois destinde a
lui-memc, car
il
a mainlenir Ic tout
le ghalir n'en savail rien
avail achelo son radeau
le
dun
berb(5rin de
Daraou,
et
nalurellemenl jc ne voulus pas
lui
endom-
mager en essayant de conslaler
Je lui demandai
qu'il
s'il
ce qu'il y avail sous la couverlure de pailic.
y en avail d'aulres
([ii'il
dans son village
il
me
r^pondil
y
n'en connaissait pas, el
croyail que le sien
(5tail
(5lail
le scul qu'il
eAl au voisinagc du Gebel Silsileb, mais I'esp^cc en
frequenle en
Nubie.
J'ai
eu, eel hiver-ci, I'occasion de
esquil's Iriangulaires n'existenl
v5rifier
I'exactilude de son rap-
port. Ges
plus dans ia partie inond^e du
ai observ(5
pays entre Phila;
el
Mehendi
ou du moins je n'en
au momenl on,
le
aucun
pro-
bablemenl I'usage en
le
a disparu
pays clanl mis
a I'eau,
gros de
la
populalion m41e emigra en Egyple
el surloul
au
et
(Jairc
pour
y servir
j'en ai
comme
domeslique. Mais plus haul, enlre Korosko
Ibsamboul,
comple plus d'une vinglaine qui
el
^taicnl etendus sur les berges,
lous
du mt^me type
de
la
meme
longueur. Les uns ^laienl des paquels
les aulres consislaienl
le
d'herbages months
siu'
de gros batons,
en cinq troncs
ou demi-troncs de palmicrs
lies cote a cole,
plus long au milieu, ceux
fois
des coles diminuant de longueur a partir dc celui du milieu. Une
seulemeni, un pen au sud du rapide de Toslike, j'en
navigation.
II ^tail
ai
vu un en pleine
mont6 d'un
scul
homme
qui pagayait, non plus deboul
li
il
comme mon
ghafir de Silsil(5h, mais accroupi.
remonlait
avail dresse
le lleuve
qui
est fori rapide
en eel endroit,
el,
pour
s'aider,
un
petit
mat
de fortune, un b4lon haul d'environ un metre
pass6e carr(5ment au
el
demi, avec une vcrgue
bleue, probablemenl
sommet
el
un haillon de
toile
une ancienne galabieh. Tout
malgr^
cela marchait assez vile contre le courant,
I'insulfisance apparente des
moyens employes.
Voil^ done une survivance de I'ancienne Egyple en pleine Egyple
mo-
derne, mais combien de temps persislera-l-elle encore? Je n'ai pas pu
apprendre
je crois,
t
le
nom
qu'on donne
a cetle sorte
de
llolteur,
mais je
I'ai
trouve,
dans Burckhardl. Le rdmom,
{j^y>^), est, dit-il, ctform(5
de qualre
troncs de dattiers, li^s assez 14chemenl I'un a I'aulrc el
mis en mouve-
(tment au
moyen d'une pagaie iongue
d'environ qualre pieds, fourchue
spar en haul,
et attach^e
141
les
[11]
paille.
II
au radeau au moyen de cordes en
Rressemble exaclemenl a ceux qui sont repr^sentes sur
murs des temples
K^gyptiens'". n L'arabe o>*';, rdtnous, est ^videmment I'antique
(ju'on
"=='^^,
conte grec
ne trouve que dans
^'-\
les textes d(5motiques
de preference au Conte de
pciyl/
Satnt-Klidmots
et qui a
donne peul-elre
'''.
la
forme
dans
le
d'un des papyrus de Leyde
xir
Le grand
tablier Iriangulaire,
que
les
Pharaons porlaient suspendu en
avant de leur pagne pendant certaines cert5monies, se termine au bas, sur
la droite el
sur la gauche, par deux pointesassezaigues.d'oupartent,
comme
autant de rayons, les lignes qui vont rejoindre I'esp^ce de bande qui tombe
de
la
boucle ou du noeud de
la
ceinture
et qui
marque
le
milieu
de
I'^toffe.
Le
schema general de
lement
est
est
cette portion d'habilsuit,
comme
et
il
lorsque la figure
((ig.
i).
debout
vue de face
Lors-
qu'elle est agenouillde
ou assise
et
vue de
profd, on
apercoit quelquefois les deux
Fig. ..
pointes, celle de droite
celle
relev^e en
le
I'air,
de gauche B abaissee vers
ait rabaltu la pointe
sol;
plus souveni,
il
semble que
le
Pharaon
sous la pointeA, selon
,
la
ligne mediale
saillie
formee par I'un des cot^s de
I'air.
la
bande C
et les
deux rdunies font
en
Lorsque
la
couleur est conserv^e,
des pointes
le
champ de
I'^toffe restant
blanc,
les petits triangles
oil les raies si,
convergent sont peints en jaune,
le
ce qui indique la presence de Tor;
d'aventure,
jaune a des taches
rouges
et
bleues, cela semble indiquer la presence sur I'or de p^tes de
verre ou de pierres color&s.
Tout cela
d'or
est bien
connu
ce qui Test
les
moins
c'est le detail
des parties
ou d'^mail qui constituent
f^vrier
deux pointes du triangle. Examinant, au
des peintures dans les cbambres d'Osiris
moisde
de
cette
ann^e,
I'^tat
'''
BvHCKHARDT Travels
,
to
Nubia
m-W,
98.
'''
Leebuns, Papyri
Grmi
Museei anll-
Londres, 1822,
'''
p.
h~.
1
1 1
,
quari publki Lugduni Batae., p. isS.
1.
Conte deSatni-Khdmois, p.
[12]
I"
visiles
142
fois
du temple de S^toui
en Abydos, je remarquai, pour la premiere dont plusieurs furenl
apres urie Irenlaine de
les
tr^s minulieuses, cjue
idle
poinles
la
du
lablier royal avaient la
forme d'une
d'animal. Ge fut
dans
deuxieme chambre du Nord que
les
j'observai le fait, et aussit6t je
me
si
mis a rechercher
j'avais sous les
figures qui portaient ce vetement,
afm de voir
yeux
la fantaisie isol^e
d'un graveur ou une
mode
g^ndrale
qui aurait il6 m^connue par moi jusqu'a pr(5sent. Je conslatai que, dans
lous les tableaux
oil le diJtail t'tait
soigne, c'est-a-dire dans neuf sur dix aux
I", la
murs
d^cor5s
du temps de Setoui
m(5me
ttlte
d'animal se reconnaissalt.
(louranl ensuile au temple de
Ramses
II, je vis qu'il
en
elait
de
m^me
dans
les parties bien conservees des salles. La forme de la t^te varie quelque peu
lesoreilles sonl plus longues, les narines plus aigues, les yeux plus petits
ou plus ronds, mais ce sont des nuances d'ex^cution qui tiennent a
sonne des
tion
la
la
per-
ouvriers employ(5s, et
il
est (Evident
tele
que partout on
a eu I'inten-
de
faire la
m^me
t^te. C'est
une
de renard, ou plulot, a cause de
la
longueur des oreilles, de
ft^nech.
Le museau loge dans Tangle aigu de
les oreilles sont arr^t^es
pointe, et les m&choires
ainsi
que
les
ext^rieurement
par
deux lignes dont
:
la
rencontre produit
collier
Tangle lui-m^me
une sorle de
les oreilles,
de qualre
la
bandes, dessin^ entre
et sert
marque
nuque
de point de depart aux raies du jupon
(fig. a).
Abydos ^lant
tr(5e
ma
derni^re station avant
ma
ren-
au Caire, je
n'ai
pas pu continuer
est tr.es
la
recherche
sur d'autres
Fig. s.
monuments. H
probable que
Textremit^ en tete de f^nech se relrouvera a Gour-
nah
r^s par des ouvriers sortis
vaill^
et
au tombeau de Setoui
I",
qui ont ^t^
d&o-
du
m^me
atelier th^bain que ceux qui ont tra-
aux deux Memnonia d'Abydos, mais qu'en sera-t-ilailleurs? Je pense
(itaittres
il
que Texamen nous prouvera quel'ornement en question
et qu'il ^tait partie n^cessaire
commun,
du
tablier triangulaire
si
me
faudra nean-
moins attendre
a Thiver
prochain pour savoir
cetle
bypoth^se est justifi^e.
il
Et maintenant, quelle est la matiere en laquelle
est Torigine?
.
est fait et quelle
en
La matiere
dtait
Tor sans doule, puisque Tobjet est peint en
jaune
el
du
m^me
ton que les bracelets et Tarmature des uraeus
feuille d'or
du
roi,
par
exemple, mais est-ce une
estamp^e ou une broderie de fd d'or?
, ,
II
U3
[13]
ne semble pas que
ies
Egyptiens, <lu moins ceux de la grande epoque
d'or de nos brodeurs
Ies fds d'or
ih^baine, aient connu
le fd
qu'on trouve
alt
dans leurs bijoux ne sont pas assez
Ies
fins ni assez souples
pour qu'on
pu
employer a
la broderie. II faut
done admettre jusqu'a nouvel ordre que
d'or
nous avons
grav^e au
affaire a
une
feuille
mince
et
et
d^coup^e, estampee ou
trail
en forme de tele d'animal,
probablement munie au dos
d'un petit anneau, semblable a ceux par lesquels Ies pieces de faclure
analogue du
passees sur
le
collier
fil
de
la
reine
Ahhotpou
II
etaient cousues sur I'eloffe ou
le choix
qui Ies r^unissait.
f(5necli
est
probable que
de
la t^le
de renard, de chacal ou de
nest pas accidenlel, mais
qu'il
r^pond a
quelque tradition ancienne.
la
y a
un quart de
siecle
que
j'ai
montre que
,
queue attach^e au dos des
rois n'^tait pas
et,
une queue de
lion
comme on
le
ledisait, mais
une queue de chacal'",
le
depuislors, loules Ies d^couverles
nous ont revile
renard
anciens
et le
:
role
que
la
peau du chacal ou de ses congeneres,
f(5nech,
voit la
jouaient dans rhabillement des Egyptiens Ies plus
lieu
on
peau complete de ces animaux sur leurs reins au
et le
de
la
queue seule,
paquet de
trois
peaux dess^cht^es
le
li^
par une corde
de
ffj
qui reunit Ies trois museaux est devenu par calembour
ture. II est
signe
I'^cri-
probable que
le tablier triangulaire avail
remplace un insigne
la
souverain forme de deux peaux de renard
ceinture et dont Ies letes retombaient a droite
n'cst
suspendues au noeud de
et
a gauche. Ceci toutefois
encore qu'une hypotliese
ce qu'il convient de retenir de cette note,
,
c'est la
presence des deux petites t^tes de chacal
toile
de renard ou de f^nech
aux deux pointes du triangle de
portaient dans certaines occasions.
et
d'orfevreries
que
Ies
Pharaons
Xlli
J'ai
vu a Thebes, entre
ici
Ies
,
mains de
la
comtesse Conlardone, et je
publie
avec son autorisation
un ostracon
qu'elle avail acbet^ d'un fellah
pres de Cheikh Abd-el-Gournah. C'est une lame de calcaire Ires mince, a
peu pres rectangulaire etlongue d'environ o m.
2 cent, sur
m. og
cent.
''*
Le musee de Marseille poss^de
I'exlr^raiftJ
en bois d'une de ces queues (Maspero,
Catalogue du Musee de Marseille, p. ga, n 279).
[14]
(|ui
144
porte sur Tune de ses faces une scene d'adoralion
dessinee rapidement
a Tencre noire.
Le dieu Phlah-nioniie
se
tient
debout presque au milieu,
le
la
'][
face a
droite ('), porlant a deux
mains
sceptre composite form^
du
a mi.
hauteur duquel est pass^ un signe de vie
combing avec un didou |
Au-
dessus de sa t^tc, en doux lignes liorizontales, est trac^e la l(5gende suivante en hi^roglyphes cursifs
:
()
'
|
JHinS
coiff(5e
lll'l-
La d^esse
Mariskro a corps de
,
fomme
et a l&le
de serpent
est
debout derrike
lui, et elle I'enveloppe a
moiti^ de ses deux bras frangt^s d'ailes, de la
Osiris.
meme
maniere
qu'Isis fait
pour
Sa
l(5gende, qui
elle
commence
borizontalement
:
au-dessus d'elle, se continue derriere
S ^12, ^ ZZ 1 in
I
en une seule ligne verticale
HTi
^^'^^ scribes sont prostern(5s devant
ce groupe, chacun sur
tratne sur les
est ^crit
uti
registro different. Celui
du
registre sup^rieur se
,
genoux
lui
relevant la t^te et le bras en adoration
:
et
son
nom
devant
en une ligne verticale
(^^)
lil j!^ jH
(- ),
et
\- Celui
du
registre inf^rieur fait le
proscyn^me veritable
hii
son
nom
est
inscrit verticalement
en avant de
()
^j""^^-
Un
troisiJsme
scribe prenait part a Tadoralion, mais sa figure n'a pas ^te ins(5ree, faute
de place. Son
nom
seul a ^t^ ecrit
le
en une ligne
la
verticale, derriere les
:
deux
personnages repr^sent^s
long de
tranche droite de I'ostracon
()
^i ""
voit
!^ ! 5
Lc type de
I'^criture et
du dessin
est celui qu'on
sur les oslraca du temps des derniers Ramcssides.
G. Maspero.
RAPPORT
SUR
LES FOUILLES
AITES DANS LA MONTAGNE
DE SHEIkH SAtD
PAR
AHMED BEY KAMAL.
Ces
fouilles, qui ont ^t^ faites aux
frais
de S. E. Idris bey Raghib,
i
commencerent sous
ma
direclion
le 2 a
ocfobre
gog
et
durerent jusqu'au
3o du meme mois, dans une zone comprise enlre Deir-el-Bersh^h d'une
partet Sheikha Zobeida de I'aulre, au nord du Sheiich Said. Eile comprend
la fin
ia
d'une grande n^cropole qui dale de I'ancien empire
recut a toutes les
et
qui, dans
suite,
epoques presque tous
ies
morts du nome
hermopolilain,
cimelieres
comme
et
c'est
du
reste le cas actueiiemenl
pour
ies
deux
a
musulman
copte qui sont silu^s a Bersh^h. Eiie
a Sheikh Said.
commence
Deir-el-Bersheh
(" et eiie finil
EHe
se divise
en deux parties
ia partie
assez ^loign^es I'une de I'autre.
La premiere comprend
,
de
ia
monlagne Ae\ie en
hermopoiitains,
face de Deir-ei-Tiersh^h
oii
sont enterr^s ies princes
et ia
seconde
est ceile qui est
:
comprise entre Ei-Nazlah
sur cette derniere que
el-Gharbie au sud
et
Sheikh Said au nord
c'est
notre effort principal se porta.
On y rencontre
venant de Bersh^h , un premier
:
groupe de lombes situ4 devant un grand ravin
petits tells
il
forme une s^rie de
dans lesquels
les
morts ont ^t^ inhumes a
le
m^me
la terre nue.
Plus liaut, a un quart d'heure vers
sud, sur un escarpement de la
:
montagne, on
se heurte a
un second groupe
ce sont de petits hypogees
creus^s les uns au-dessus des autres,
et
comme
ceux qu'on voit a B^ni-Hassan
ailleurs,
et
ils
s'^tendent ninsi jusqu'a Sheikha Zobeida.
A Sheikha
au nord,
les
Zobeida
m^me,
et sur la
gauche du grand ravin qui
se trouve la
'''
Voir, sur celte locality, aux Annates du Service des Antiquilh,
t.
Ill, p.
976-382.
Annalei du Service, 1910.
[2]
st5pultures sonl
146
la el ([ui
on partie des puils on des excavations praliqu^es dans
roche, en partie des caveaux menages au fond de fissures naturelles
furent ensuite fermt's
steles fun($raires.
au moyen de
dalles, quelquefois
mtime au moyen de
Deux de
celles-ci portent des scenes int^ressanles.
et
La premiere
ni.
(pi. I),
qui a 4te atlribuee a Idris bey, est en calcaire
mesure o
le
89
cent,
de
haut sur
m.
all
cent,
de large.
coifl"i5
On
y voit,
dans
cintre,
:
un
belier
accroupi sur un socle et
des deux plumes
d'Amon
il
a devant lui
lit
:
|
un gu^ridon
J
cliarge d'offrandes.
Au-dessus de
cette figure
on
JJUJU!}
^J
"o.
Le second
regislre debute a droite par I'inscription suivante en
trois lignes verlicales,
qui se tcrmine par une quairieme ligne a I'autre
s^^^
""{}^
^ 5 V. ^ T ^
droite ct
])^;^^
lleur
^. Entre les deux parlies on
la
apercoille personsa
agcnouiil(5 el tenant
une brancbe de lolus dans
main
une
de
est
m^me
plante dans sa main gaucbe.
est
La seconde slMe, qui
cintr(5e et elle
au Musee'", est (^galement en calcaire. Elle
cent, de
mesure o m. go
le
longueur sur
ni.
Go
cent, de
largeur.
Dans
haul
flotle le
disque solaire
muni d'une
seule
aile.
Le champ
de
le
la stele est divis(5
dieu
"f
il
en deux registres superposes. Le premier repr^sente
4^
"111
ji '
'^'H"''",
couronnd des denx plumes
et assis sur lui,
,
une cbaise;
tient a la
main
droite
el
a la
gauche
|.
Devant
"^JT
une
table chargee d'oiFrandes lui est presenlee par le d^funt _||_
porte-
flabellum du roi, qui est accroupi et qui leve les bras en signe d'adoralion.
Derrifere
Amon-R^i, un
bomme
est
debout,
les
bras ballants, et tenant dans
chaque main un bouquet de
en une seule ligne verlicale
(leurs. II est surmontt^
:
de
la
l^gende suivante,
4^
prend cinq lignes borizontales
li^^^^'^r^^^ ilowfil
^ ^ X*
'**'
''^
second regislre coni-
<''
Journal d' entree , n /11773.
147
[3]
tions sont en creux et d'une facture mediocre.
Les menus objels comprennenl
tions;
9.
un piat en granit
gris sans inscrip-
Irois petits vases
de
la
forme ; 3 un grand vase
a le rebord
pli(5
et
li
trois
plats d'une
bonne cuisson. L'un d'cux
de deux cotes pour
former une goultiere.
Le mausolec m(5me de Sheikha Zobeida a
fun(5raire
^t^ (51eve sur
une chambre
on
voit gravee
il
du moyen empire. Vers
Test, sur le bant rocher,
roi
I'une des quatorze steles
connues du
Khouniatounou, par lesquelles
indiquait les iimites
du nome
quinze
qu'il avail constitue
pour
la nouvelle
metroqui
pole
de I'Egyple.
minutes a
I'intf^ricur
du grand
ravin
commence au nord de Sheikha Zobeida
situee
et qui
conduit a une grande carriere
tells
au fond dudit ravin,
est
une necropole, form^e de plusieurs
a la suite.
les
Cheque
tell
renferme plusieurs couches de momies inhumees^
unes au-dessus des autres, probablement dans I'ordre du d^ces. Toutes
ont ^te violees a outrance par les Bedouins d'Abou Tawila, dont la resi-
dence principale
,
est a
Arab-el-Borg.
,
II
une quinzaine d'annees ces
ies villages
,
Bedouins frappes par
la
famine commencerent a piller
si
et leurs
rapines devinrent l)ientot
frequentes que
:
le
Gouvernemcnt dut prendre
des mesures severcs contre eux
et
et
ils
on
les
dispersa dans diff(5rentes localites,
les ravins
beaucoup d'ontre eux
s'installerent
dans
compris entre Banoub
Sheikh Abaddh. Ne trouvant
la ni terrain a cultiver ni
commerce
dans
la
a faire,
se livrerent a la recherche et a la contrebande
du
sel
montagne.
En
depit des gardes-cotes,
ils
importaient du sel a I'interieur de la vallee,
mais
comme
le
produit de leurs courses etait,
somme
toute, assez al^a-
toire, ils s'adonnerent bientot a
un metier plus
profitable.
La recherche
du
sel, se faisant
dans des endroits qui ^taient en partie des nt'cropoles
possession de beaucoup de
:
antiques, les mit en
menus
objets dont
ils
coiinurent bientot la valeur
celle
ils
joignirent la contrebande des antiquites a
ies
du
sel, et ils se
tell,
mirent a ravager
n'a
monuments. Depuis plus de
dix
ans, aucun
aucune ndcropole
echappe
a leurs rapines, et ils sont
devenus
si
habiles que I'tJgyptologue le plus avis{5, passant apr^s eux, ne
Ies
trouvc rien a glaner dans
endroits qu'ils ont exploitt5s. Toutes les tombes
qui occupaient la montagne escarp^e de Bersheh ont ele completement
[h]
148
du
ravin, au nord
II
videes par eux, el la n^cropole qui se trouve au milieu
de Sheikha ZobeJda, a ^prouv^
trer avec les niomies
le sort
commun.
est tr^s rare d'y
rencon-
un vase de poterie, ou un fragment de calcaire ou
les et
de gres ou
m^me
quelque perle ordinaire de peu de valeur. Pendant
j'ai fouill6
quelques jours que
dans
celte r(5gion, entre
la
Detr-el-Nakhl^
Shetkh Said,
de valeur.
II
je n'ai pas
eu
la
chance de mettre
main sur un
seul objel
y a de
m4me
la
tr^s
peu d'espoir de decouvrir cjuelques tombes
inlactes soit
dans
la
plaine en face de la nt^cropole de Deh'-el-Bersh^h,
soil sur le versant
litains.
de
montagne
oil
sont
inhumes
les princes
hermopo-
Aupres de Sheikha Zobeida, au fond
d'uiie fissure
le
dont I'ouverture
reste encore couverte en partie par des dalles,
bedouin Soletman m'a
liii
montr4 deux caveaux
pilles
par
lui
et
dont
le
produit
a rapporte
une
trentaine de livres, a ce qu'il pretend.
Voici la liste des objets de faible importance que
j'ai
pu
recueillir
pen-
dant mes travaux dans cette zone
i"
La
partie
cent.
cintr(5e
d'une grande slMe, en gres, largeur
moyenne
m. 55
On
y volt
au sommet
ofl're
le
disque ail^ planant au-dessus de
dieu Thot a t^te d'ibis.
lui
Ramses
coiff^
II,
qui, deboul a droite,
| au
est
d'un klaft orn^ d'urjKus et v^tu de la chenii. Devant
on
lit
la
l^gende
O
suivante
Devant
lui le dieu
Thot
till
est
debout,
le
sceptre
"J
a la
main gauche,
coi{I(5
et coiff^
de a. Derriere
lui
un
autre dieu est ^galement debout,
du disque
solaire lequel est orn^
d'uraeus; sa I^gende est malheureuseinent effac^e.
9
Un
autre fragment de la
la
m^me
mati^re est peut-elre un morceau
d(5tache
de
meme
sl^le.
On
y voit, dans le liaut, les jambes de deux
le sceptre j et
personnes en marche. Le personnage dessine a droile tenait
6tait
par cons(!([uent une
divinitt^;
celui
de gauche
sans doute
laisse
la
voir encore la
queue de chacal ballant derriere
lui, e'est
figure
du
roi.
La
que
149
il
[5]
i^gende qui accompagne cette scene a compl^temenl disparu;
n'en reste
^^^-
On
iit,
au-dessous,
ie
d^but d'un d^cret rendu par
Ram-
W^MM X. aMWm Ji
3
f<i!M.
V
I
f^
I
i
'
<
wxm
Jr sS>
1 :
I
i
n ^^ -'^ --1
s=i 1. -"-^ Jr
Un fragment de
poterie porte I'inscription suivante en iangue copte
{Lxvre i'mlrie, n" ^
1779)
ICD2ANHC
CAXAMA
MOYNCOYMN
TAceMnxp MA26T
/i"
Une femme inhum^e dans une tombe en briques crues
:
portait les
objets suivanls
un
petit
peigne en ivoire, long, o m. 07 cent., dentel^
d'un seul cot^.
II est
^pais d'en haut et mince
du cot^ des dents.
Simulacre d'un petrin ou d'un baquet en bois, ayanl un manche perce
d'un trou pour le tenir suspendu. Long, o
ni.
10
cent, sur
une largeur
de
m. 06
Petit vase
cent.
en terre cuite, cuisson bonne
et
noire,
avec base ronde.
Diametre superieur o m. 10 cent., diametre
inf(5rieur
m. 06
cent.
Une
paire de sandales a bout pointu; elies sont doubiees de laine.
petit
Un
crochet en corne, sembiable a ccux qui sont
J
-i
actuellement en usage chez les Arabes pour attacher les
^
il
X
''"'*
|
charges sur
le
dos du chamcau.
,
t
/Il
^
'
Un
peigne en bois
dentel6 des deux cot^s
il
raesure
'
m. 08
cent, de longueur. Travail grossier.
Une
vail,
statuette funeraire en albatre, d'un
mauvais
tra-
k*
haute de
le
m. i5
cent, avec I'inscription suivante:
le
Les yeux,
nez, le collier, les deux bras, la chevelure, ainsi que
sac
de semence attached sur
le dos sont marqu(5s a I'encre noire. Deux lignes
verticales encadrent I'inscription. XVIII' dynastie.
[6]
Une
slaluellc fun(5rairc, de
150
maliere
ef
m^me
de
mdme
travail
que
la
prec^denle.
Haul,
i|("0 t1 iJ
I
o m.
i/i
cent.
XVllI" dynaslie.
Une
slaluellc fu-
si
memo maliere ct de memc
n^raire, de
Iravail
1
1
que
la
prd7
cent.
^
Sans
cedciite.
Haul, o m.
inscriplion. XVlll' dynaslie'".
'
Une
slaluellc funerairc en calcaire,
ni.
1
luuilc
de
c.
(fig.
).
La chea
velure est ndgligemmcnt
I'encre noire. Les
a I'encri'
marquee
deux bras sonllraces
en deux lignes rouges cernees
le
:
cliacunc de deux lignes noires. Sin-
devanl on
lit
I'inscriplion
suivantc
CO
Z2i
XVlll" dynaslie.
Une
liaule
slaluellc funerairc en albalre,
de
m.
()
cent., de
memc
faciie
lure que les Irois premieres. Kile
,
porle pasd'inscriplion mais seulemenl
Fi;g. 1.
les
lignes verlicales Iracees a I'encre
noire qui dcvaienl encadrer la formule. XVill" dynaslie.
<'*
Les deux portent
)e n
^1778, au
Ltore d'enlree.
Deux
petits
151
[7]
anneaux en
ivoire
diamMre o m. o a 5 mill L'un d'eux est cass^.
Un
Un
Blsou en terre 6maillee bleue qui servait de pendeloquc dans un collier.
Bison en pierre saponaire de
cent.
meme
usage que
le
pr^cddent. Haul.
m. o3
Une Une
m.
petite Bastit
en pierre emaillee. Haul, o m. oa cent. Elle a servi de
pendeloque.
autre petite Bastit debout, marcliant, en pierre Emaillee. Haul.
o/i cent.
Mdme
usage que
la
precedente.
etat.
Deux anneaux en
ivoire
de o m. o6 cent, de diametre cliacun; en bon
ivoire de o
Deux
a
<5t^
petits
anneaux en
m.
o/i cent,
de diametre. L'un d'eux
noirci par le bilume de la
momie. Quelques morceaux d'anneaux en
ivoire
de differents diametres.
ct
Sept anneaux de fer ayant chacun o m. 0A2 mill, de diametre
fragments.
deux
Deux
petits
anneaux
tortillas
qui semblenl elre des boucles d'orcilles.
Deux boucles
d'oreilles
en ivoire, donl chacune est formde de deux boutons
qui s'emboitent l'un dans I'autre.
Une
petite boucie d'oreille
de couleur rouge fonce, en lerre cuite.
Un scarab^e en
Livre
(
terre (5maillee portant le
1
nom
JL.^^
d 'cntrie
n" i
7 8 /4
SH \^
dans
la
barque <
Un
scarab^e en terre Emaillee, portant
calcaire emaille
Un chaton de baguc en
n
)^u
nom
porlant sur cbaque face I'inscription
^.
n
de ***.
|.
Un
petit scarabee
en pierre saponaire, au
Un Un
Un
scarabee en terre emaillee, porlant graves les deux signes
scarabee en terre (Emaillee mais en mauvais ^tat
peliles boucles d'oreilles
()
j^
Deux
en
or.
collier
compost
et
de dix grains de couleur jaune imitant d'un cot^
I'oeil
un grain de lupin
de
I'aulre
de chat; 9" de quatre pendeloques de
verre rouge; 3 d'une perle de verre couleur emeraude.
Un
collier
collier
de petites perles en verre colore.
de perles de verre mullicolores, melees a quelques amulcltes,
Un
^gides, ouzas, etc.
, ,
[8]
Un
collier
152
en petiles perles vertes en forme d'anneau
ayanl au milieu
une figure du dieu Bisou.
Deux
que
j'ai
colliers
de perles jaunatres
el vertes, plus
un
lot
de perles assorlics
enfdces pour les conservcr.
aiguille
Une
en
fer
de o m.
i i
cent, de
longueur pour
i
i
le
;
kohol.
Trois pelites gourdes en lerre cuite. Haul, o m.
cent.
o m.
o85
mill.
m. 09
cent. terre cuite en
Une coupe en
Une
o m.
1
forme de
calicc.
Haut.
m.
cent.
terrlne en terre cuite. Diametre superieur
m. 36 t'
la
cent.,
haut.
8 cent.
diametre inferieur
m.
cent,
G'est I'espece de
magour actuellement encore en usage chez
la fabrication
les
gens de
Haule-Egypte, pour
du
leben sulkmiih
ou
lait caille.
Un
recipient en terre cuite, donl les bords se replient sur
le goulot.
,
eux-m^mes
pour former
Un
support circulaire ouvert au fond. Diametre superieur
m. 16
cent.
diametre inferieur
m. 06
cent., haut.
replies.
m.
3 cent.
Quatre ^cuelles avec bords
Diametre superieur
2/1 cent.
m. 20
cent.;
m. 20
cent.;
m.
91 cent.;
m.
Une
Une
ecuellc grossiere de forme cvasee. Diametre superieur
m. 28
cent.
diametre inferieur
m.
G cent., haut.
m. 07
cent.
petite ecuelle servant a recevoir les objets d'offrandes.
Diametre
superieur
m.
1 1
cent.
Enfin, un lot de vases a goulot de differenles formes
differentes dimensions et cuisson.
communes
et
de
On me
ments que
permettra de joindre a ce rapport
j'ai recueillis
la
mention de quelques monu-
en divers endroits.
I
Fragment en granit rose
Abou-Lifa, au Caire. Long.
plac(5
1
devdnt
la
porle de la maison n"
rue
m. 5o
cent., larg.
m. 35
cent.
153
[9]
II
Une dame americaine, Mrs. Albert W. Johnstone,
m.
a achet^ cette
annee a
Louxor un fragment d'une stMe historique en calcaire qui mesure environ
o m.
70
cent, dc
longueur sur
Zio cent,
de largeur
et
m. 007
(5clat
mill,
le
II
d'^paisseur. cote droit.
EUe
Le
a perdu Ic haut tout entier et un long
sur tout
texte contenait I'^numeration des offrandes
que Ramses
avail institutes
dans son temple
11
et
dans
le
grenier des Wakfs
du temple
d'Amon-RS,
a Thebes.
est
a
,
souhaiter que les autres fragments se
je transcris la partie
retrouvent un jour.
En
attendant
de I'inscription qui
nous
est
parvenue
(^)
J ,.,, .
nn
,
1,
....
i..ii
I.
<&
iiiiiiJi'n^.ii
/Tn
II
^0
,i
/~V
^m
n inu
fc0
eee n n n
\\= _y
1.=
"Ji
||||iii.0n<
nnnnn
I
I I
HUM
/
T^aa^
Wrr.Z 9^ .^
I
Mi^'<!^^'^Z!!^ll^ffl'T^I
I
vi
'rSJ
TIT-
/"A
JR
Jl JT
n m^tm.
mWf. r
IT
i-~\ Jft
Tjr
-ijr
...
bl4 kfl 1/90
.S'ei
pain blanc cuit 3
pain
(qu'on
faisait cuire
/(e)
sur des cailloux chauff^s)
1
pain d'oflfran/lew) et
des, biere 95 Des
1
(= laB
.
ce qui fait par jour
Dena
(= 160
/i
ce qui fait par an
3.
... 45;
vin,
1
nemcs par jour, ce qui
fait
en hsn 365
et fait
en
vmn (1 = 9
/(.
tr
. . .
rotolis)
+ i/y.
1
/lo; pois
Dcna par jour, ce
(jui fait
365; herbes en
botles
par jour, ce qui fait
335o
[10]
5.
... pour ... ...
le
154
fail
6 par jour, ce qui
fail.
pain SVi, ce qui
fait
Apt+
i/a
j/iio; huile a brAler 5 hen par
6. 7.
mois, ce qui
toile(?)
Paroles de
II
la Majest(5
du Pharaon en ce jour
.
Que
soil le
temple de Ramses
8. ... dans
vivanl ^lernellemcnt.
le
grenier du
Wakf du temple d'Amon-Ra,
domaine de Penalenlahen
roi des dieux
et aussi les revenus
(J.
de son Ir^sor.
,
... pour
ce temple el le
consislanl en
champs
to.
.... pour Amon,
le
plus
les
champs apparlenanl
a la
maison
d'adoralion, (aussi)
domaine.
roi
11.
... Amon-Ra,
des dieux a loujours et a
I'l^lernile.
III
J'ai releve
egalement
a Assioul I'inscriplion suivanle, tracee tout autour
d'un socle de statuette engranitgris
(^^)^ A^^!!!!!!I!!?I^^1^^
J'ai recueilli a llt51iopolis, le
28 mai igoy, deux fragments d'une corc6t(5
niche en calcaire provenant du
nord des ruines, a 90 metres environ
1
du mur d'enceinte
m. 23
septentrional.
Us ont
m. 26
cent,
de longueur sur
cent, de largeur et portent le
nom
de^*^*^, (ilsde~ 5 ^
A.
Kamal.
Mesra
le 2 2 fevrier
1910.
EGYPTE GRECO-ROMAINE
PAR
'
M.
INSPECTEUR EN
GUSTAVE LEFEBVRE
CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.
II
CROCODILOPOLIS
au cours do mes
s'ajoiilenl a
(suite)
ET THEADELPHIE.
,
Voici d'abord quelcjues nouveaux
documents ^pigrapliiques
recueillis
voyages,
j'ai
el interessant la capilale
du nome
Arsinoile.
Us
ceux que
pubiies i'an dernier et qui, depuis, sent enlres
les
au Musee du Gaire, sous
(I'mtrde, n
numeros suivants
11"
(^&otipie7ov). Journal
III
4072/1;
II
(ApoUodoros), Journal,
ZioySo;
(Ptolemde
Soter II), /ouran/, n"/i079g; \S {^oiJjpi'tsajpoTtdTiup^^Jourmd, n"
40720;
Le
V (fragment romain),
de
Journal, n /10722.
Je dois indiquer une correction a
la
mon
inscription n" I,
J'ai dit
1.
i3.
nom
seconde d(5dicanle n'est pas
Qixvtfe.
qu'une letlre pouvait exis-
ter entre
et
(^Annales, IX,
1908,
:
p.
2.33, note 9); cetle lettre existe
en
cfTel;
on en
voit
de faibles traces
c'cst
un
I.
faut
done
lire Qavtrfs,
qui est la transcription
du nom dgyplien bien connu
^1 \
i^Taouiou).
VI. XlroXeiuais EtJepyeT<s.
Cetle slMe
comme
(les
ceile
comme
(III
les
cinq
(jui
prdc6denl
qui suit,
provient
^ ''EPBAIIIAEri EHToyVE
_
{jroupe nord-esl
:
maisons de Croco,
'^"'"^V
'
KA
lxXAEc/ANziPo>
dilopolis
1
eile a He.
trouvee en novembre
qo(), a queiniie distance
de
la
route
afffiI
o^ ^
1
9
\|
I cole (jui
coupe
le
les
mines, un peu plus
^HEAAFA^HreEAr
i
'
haul que
point laisant lace a la
Aziz. C'esl
mosquee
O/^ H TOpOCKx\| ^Hi. D b re iNIKH i. '~ ' \f n <^ ^ 1 '^^^ "'t'N'i'
I
/\
duCheikh
una siaereclanguhaute
cent.
trfes
lAlEVEPr^E
\
TiZil
laire, cintree a la partie sui)(!rieure,
(Jeom. 53
friable.
cent., large
deem.
est
35
tuf,
Malheureusement, eUe
en
Au-dessus du texle un crocodile,
le
^f^^"^ '^i. IXilN (r ^^p.-, aA OYApY/1 T O y y^^^//, t A T O Y EYXHN
r\ ri~\
porlant
X
disque et I'urasus.
\
Mustie
Caire r du r (jiun 1910).
ETOyC 'dans
les
Ia
AQYPkA ^ ^ ^'^
'"'
Voir
le
paragraphe
de
cette s^rie,
Annales,
l.
IX, 1908, p. a3i.
[2]
uTt^p ^avikicos IlToXefiaiov TOW xa\
AXe^dvSpov
156
Pour
le
snlut
du
roi Plolhiie
Alexandre, dieu
Philomilor,
reine
et de, la
Qsov
(piXofttiTopos xa)
j3a<j-tXta{a-)yis
Beper/xijs
swur B6rinice,
ddesse Ptiila-
Ttts dSeX<^ijs
B'sis
silonu'lres de
[delphe, les
^i\aSiX(fiov, oi iv ITtoXeyLasi'Si
Ptol^ais Eucrgclu
FiVspyhiSt
onl fail ilever cet cx-volo
a-iTOfiSTpat ^oxovi^cov-
a Sokonnokoneus ,
dieu
vs7 S-ew
(iey<k(f)
St'a.
grand, par I'inlermSdiaire
de Dexilaos fils d'Harydtes,
ipislalc.
As^iXoLov Kpv'jjiov
yiitt^crldTOV, svyr>lv.
hovs
tS
i6vp xa.
An li,
A ihyr.
Les souvcrains dont Alexandre
et B5r^nice
il
est question
aux
ligries
i-6 sont Ptolemee XI
HI. Lc ai Athyr del'an i4 de ce Ptol^mfe corresi
pond au G d^cembre
dSsX(pfis
Le
m^me
protocole
moins
les
mots
Tijs
sc rencontre sur
I'inscription
i /i
,
un int^ressant
de Crocodilopolis,
i
document de Tebtunis'",
et dat(5
contemporain de
celte
du i/rphaoplii de
meme annee Comme on pent
soil
du 3
octohre
s'y
altendre, ctant dotm(5 d'abord la provenance du
(igur(5e
monument,
et aussi la representation
qui surmonle
lc
texte, c'est
ici
au dieu-crocodile qu'est
Soucbos,
dedi(5 1'ex-volo.
Le
nom
sous lequel est
il
design^
'Soxovt)(^uvveus^'^\
me
parait etre nouveau; mais
n'y faut voir
sans doute (pi'nnc muuvaise orthograpbe de "Eoxmwcoxovsvs
xovevs), forme ([u'on
(=2oxaroS^^K
rencontre au papyrus CXXXVII dcs Faijum Towns
La dedicace
est faitc,
au
nom
des sitom^lres do la
viile,
cf.
par un certain
Ae?Aaos ApueoTOV,
ipistalc
(de quel ^pistate s'agit-il?
,
plus bas, n" X).
Les anofihpai de I'Egypte ptol(5maique
on le sait, n'ont rien de
commun
''
'*'
Tebi.Pap.,
,
I, n"
106.
,
une maiadresse,
soil
par une erreur du
:
Ligne g devaiit El je vois s, mais jc ne crois pas que ia lellre dispanie ail
die
graveur, qui s'esl ensuite corrijjd
esl
le luf
exlrdmement
teiidre, el d'aulre pari
n,
1.
T
8
,
ou r. Ce dovait
le
dire
N. Aussi
le ffraveiir
hien,
egt-il
premier
do
ZOKON IKQN
d'uiie
ue
''''
qui
Faij.
lanl6l dcril
tanl6l
pai'alt
pas avoir die
In'is
soigueux.
p.
djjalemeiit
surmonld
harre
Cf.
I.
Towns, lulrod.,
99,
verlicale qui
peut s'expliquer
soil
par
note
que
ie
157
la
mesures pour
le bl^.
[3]
nom
avec ceiix des cit^s de
Grece propre"', fonclionnaires pu-
blics charges d'inspecter et
de
verifier les
Les
si
a-iTOfi^-
rpou ^gypliens, eux, ne sont pas des agents de I'Elat. Ce sont,
Ton veut,
des
des experts en mesures pour les grains
(comme
les yecofjLhpat etaient
experts en arpentage); mais alors que certains silometres etaient au service
cxclusif de quelques gros I'ermiers et faisaient fonction
d'economes de ieurs
greniers, d'autres se louaienta quiconque avail besoin d'eux. Ainsi voyons-
nous, par exemple, Paontes, sitometre parliculier d'un riche propri^taire-,
Xanthos, donner un recu pour des grains provenant de
pos'"^';
la vente d'un xXij-
tandis qu'un autre,
Papas, est cbarg^ d'effectuer entre
le
les
mains
des sitologues du gouvernement
versement d'impots en nature dus par
otat'^'.
liste*'*'
un certain Petesoucbos, modeste serrurier de son
leurs de petites gens
:
G't^taient d'ail-
un (rnofxhpns figure sur une
en compagnie
d'un coiffeur, d'un berger et d'un Anier.
Les sitom^tres, auteurs de I'ex-voto a Sokonnokoneus (ou Sokanobko-"
neus), resident a Ptoi^mais Euergetis. L'identification de cette
petit
ville est
un
probleme, dont
'^',
MM.
Grenfell et
Hunt ont r^cemment
indiqu(5 la solu-
tion
mais qui en
fait n'etait
pas encore rt^solu exp^rimentalement.
On
savail,
la fin
par un papyrus deTebtunis (n92), quellToXs/uaisEi/epy^js^tait, a
ii'
du
si^cle avant notre ere, la
m^tropole du nome, situee a
Go
stades
de Kerkeosiris. Les savanls
t5diteurs des
Tebtums Pap. proposerent
d'abord''''
d'identifier cette ville avec UToXsfiais Opftov
la placait a
(Ulahoun), tandis que Wessely
ans plus tard dans Teblums
les difficultt^s
Hawara
'^'.
Reprenant
la question cinq
Pap.,
II
(p.
898), MM.
Grenfell et
Hunt montrerent
que
soulevaient I'une et I'autre de ces identifications, et proposerent en fin de
compte de voir dans Plolemais Euergetis un autre
nom
de Grocodilopolis.
la capitale
Notre inscription trouvee aux KimAn-Fares, en pleines mines de
du nome Arsinoite,
est la
meilieure confirmation de la derniere bypoth^se
<')
ARisTOTE,lIoA(T.,IV,cliap.xii (^d.
I.
''i
Hibeh Pap., n'lOQ.
Tebt.
Didol,
I,
p.
56i)
ff
apx.ai
...
<''
Pap., n" 367.
11
ai h'oixovofitxtl
(laoXXiKisyip aipodvT^i
aipovvTxi indique que
etaient
'*'
Wilcken, Os^,
1191.
(TiTOfx^Tpas)
'''
Tebt. Pap., II, p.
Tebt. Pap.,
SgS-^oo.
It
dans cerlaines
(T^lusi.
elites les (TiTOfjt^Tpai
'''
l.p.
\o-liii.
<''
Pap. Script. Greec. Spec, 3o. 5.
[4]
MM.
Greiifell et
158
J^fmitivement
la cjuestion
de
Hunt
et r^soul
dans
le
sens
de ndentificalion de Ptol(5mais-Euergelis avec Grocodilopolis-Arsinoe.
VII.
Parlie nord-osi des
AuTEL.
aiilel,
mines do Crocodilopolis. Un
on
Uif,
haul d'enviroii
:
9 moires, se composanl d"une base caiTf^e formde de trois assises, el de deux lanibours
au
tambour superieur, resles d'une inscripliou do
Irois lignes'"'
(hauteur du texle
o m. 10 cent.; longueur actuelle o m. 38 cenl.).
&Ai:i/\Ei ^AZ\/\ll.
nro^EM
ZH$E?EN
III el B^rc^nice (II)
11
s'agil
de Plolemee
VIII.
Un
BouSaff77of a Crocodilopolis.
Fragment d'une slMe en
bre 1908.
[J'ai
calcairelrfes friable, trouv^e
aux KimAn-Farfes en novemCairo.
o m. 3i
cent,
o m. 43 cent.
copie
faite
Musfe du
pu corrigerma premiere
surlapierre en 1908, grace a uno pholo-
graphieelun estampagede
eu I'occasion de
I'inscription. L'elude direcle
du monument, que
je n'ai pas
revoir, permettrait sans doute d'aindliorer la lecture dcs lignos
1-9.]
rw^
;^/\HA"!
)n r^
PA Q %,7Ma 9/^f'^ Mfi A E np a fcECG.AlKolMA^AHAMAC HH^ -.otAWO EN KAGONtINOy'nt f Ono n^
|TonponVAoMKAiTACYM
f;j^OY8ACTE 10
b- -^
KY/'ONr/r|
17
ri
TH KA(
'''
La
jtierre esl
eu
si
mauvais
^lat el
si
friable
que
j'ai
))r(if(ii'i5
ne pas
faire courir
au tambour portanl I'inscriplion
est
les risques
du
Iransporl.
Lc niunumeul loul enlier
done demeurd
in silu.
159
Toiis
Tt
. .
[5]
xara
.aB
a,
[liv^k
f/>7<5[^]
tsspda(ivS"
(TScrOoLt
xowa(sj SaTTixvas ,
ak-
Ao
5
yi)i6sv,
xad' ovrivoZv Tp6nov,
ro 'ap6TrvXov xa< ra (nivxvpovTO.
^ou&ia-lst Bsa.
[fx^eyterlti
xa\
\to\!s avvv[dois S-o7s
Sans parler des temples consacr(5s
Egyple (par exemple
il
a Boubaslis
ie
ou Bast'^' en Haule-
Esneh),
et
dans
Delia (par exemple a Zaqaziq),
y avail
*'.
un BovSaerl te7ov a
fele
Kerkt^osiris'^',
le
un
a Teblunis'^',
un
Th^adel-
phie
La
de
la
deesse se celebrail
iG Pauni'*'. Le sens des pres-
criptions et interdictions ci-dessus, concernant le
dilopolis, n'est pas tres clair
hovSaalmov de Croco-
pour moi.
IX.
Fragment u'une interdiction.
acheti!
Fragmeni de
sl6le,
en calcaire,
chez
in.
un marcliand de Fayoum,
aA
cent,
el
provenanl,
parail-il, des ruines
de Grocodilopolis. o
ni.
Sy
cent.
Mus^
du Gaire
(juillel
1910).
KKOnTilN
CTT-r r
I
K /I
^
;
.,1
fiv\T exxdnleiv
,,
f^
sj s
^MENnNAENAPDM^^
iPEYPEIElHTlNipV^ THNTlEYPEeb-P^
'
;*
'
a]apevp^<TSi a Tw, ov[.
To]^a,vr, evpe6ri.[.
.'.
.
"lAZETAI^AOOT^ S riT OA E MAT
a]/T,Wa. xa66T[i
/Sa<nX6]is nToXe^a;[os
]xa) crlpaTV7[os
TPATlV
'''
Cf.
Herodotk.
11,
137,
i.')6.
*'
C. R. Ac. Inscr.,
1908,
p.
779,
el
<''
Tebt. Pa/>., 1,
88, 4 7.
ci-desaous, p. 162, n' XII-XIU.
<')
<"
Tebt.Pap.,\,^fi(i.
HibehPap., 1,27, t45.
[6]
oblique que
j'ai
160
le
Ligne 4, jc ne tiens pas comple, pour
trait
complement
:
initial,
du
petit
vu sur la pierre devant -fiivav G, la lettre finale est
il
est
probablement
accidental.
Ligne
la fin
F ou
11.
Nous avons
des lignes
i-/i. J'ai
indiqu6 approximalivement, par
II
des points, ce qui peut manquer a droite des lignes B-g.
dire ce qui
est diflicile
de
manque
gaucbe
rien ne prouve
que
le
supplement indique
a la ligne h remplisse toute la lacune.
si
On
regrette qu'il nous soit parvenu
peu dune inscription qui ne devait pas
etre sans intt^rM.
(Comparez avec
le
num^ro
Vlll, ci-dessus, p.
58.)
X.
Ex-VOTO.
El Gebkli*".
ceaux.
Belle plaque de calcaire, actuellement en quatre mor-
m. 6o
cent,
o m.
36
cent.
Musee du
Caire (juin 1910).
Ua me:i:c.ph
THEkAJoiErmioNTZiA
S' fxe(Topr)
HpaxXei'Sris inicrlalTtfs
xa) oi iy Aiovvcriol-
Sos, ^tXarrspiSos
5
KavamidSos.
S' etanl
On
vague
:
ne peut pas dater celte inscription, L
il
une indication trop
la
s'agit
cependant, selon toute vraisemblance, de
11
quatrieme ann(5e
certainemenl
d'un Ptolem^e du
ou
1" si^cle; HpaxXst'Stis sni(7ldTtjs n'est
<'
El Gebeli, a dhminulea des K'tmAn-
dans
la
I'anliquili; c'^lail
uii
un quarlier ou.
Farfeg, a dii faire parlie juijqu'aii milieu
rijfueur,
faubourg de Crocodilo-
du
xix'
si^cle
de ce groupe de ruines
polis.
pas le
161
516, date de
i'ann^e
I'^pistate
[7]
meme
que
celui de Tebt. Pap., II, n
98 de notre
et
ere. Doit-on comprendre que notre lipaKXstStis est
qu'il a offert cet ex-voto
du nome,
de concert avec un groupe d'individus venus des
et
trois villages
de Dionysias, Philoteris
de
la division
Kanopias? Ges
:
trois
bourgades
faisaient parlie
de Themistesw
les
deux premieres corresde Wadfa;
la troisieme
pondent aux villages modernes de Qasr Qurun
n'a pas encore ^t^,
et
que
je sache, identifi^e'".
XI.
Ex-VOTO A SOKONNOBCFINOUBIS.
Cetle st^le provient de Tell 'Azab (a 3 kilometres des KimSn-Far6s).
o m. 38 cent,
ra.
19 cent.
Mus^e du
Galcaire
Gaire (juin 1910).
[8]
J'ai
II
162
traits
reproduit sur inon fac-simil^ lous les
que
j'ai
vus sur la pierre.
loutes deux
y a, en fait, deux inscriptions grav6es
le
Tune sur
I'aulre,
donnant
de
la
m<>me
texte,
mais Tune, moins correcle, semblant une ^bauche
i
,
seconde quo
est, je crois,
ma transcription reproduit. Ainsi, 1. ZOKONNOB; or il semble que le graveur
B
final inaclievd
la lecture vraie
avait d'abord ^crit
ZOKONOP,
ft laissant le
(P),
il
a repris I'inscription a
partir de la cinquieme lettre
pour ajouter
I'N oubli(5, refaisant cet
N sur
prt^cedemment grav6
et utilisant la
i)
boucle de son P
T^)i[)(^)va, ev-j(tlv)
(=
B) pour en faire
un 0. Les lignes
t^ristiques.
7, 8,
j
(>i
yvvv,
sont egalement carac^tre y.
Ligne
le
quantieme de xo'^^X semble bien
A.itvy)(^is
L'inscription est
un ex-voto de
Clever
nerocr/pios , de sa
,
femme
et
de ses
est
enfanls qui ont
le
fait
un peribole'". Le dieu
objet de cet
bommage,
dieu crocodile, ador^ sous le
nom
de 'SoxowoS^vovSts [Sobk -{- Clinoubisy
(1.
On
ne pent pas savoir a quel regne appartient I'ann^e 5
i3). L'in-
scription cependant est, h
mon
sens, d'6poque ptol^maique.
XIl-XIII.
J'ai
Theadelphie et le temple de Pnepheros.
public sommairement, en
et
1908,
le texte,
accompagn^ d'un com-
mentaire
d'une traduction
''^',
de deux belles inscriptions gravies sur
deux
steles
provenant de Theadelphie (Baln-H^rit, Fayoum). Avant d'expo-
ser les rechercbes auxquelles m'a engage la decouverte de ces
jc dois d^crire plus
les r^sultats
monuments,
bri^vement
longuement cbacune des
pr^C(5dente etude.
steles et rappeler
de
ma
Les deux reproductions photographiques ci-annex^es
a
(pi. l-II),
dues
M. Emile Brugsch pacba, sont d'une
fac-simil(5
telle nettet^ qu'il
me
parait inutile
:
de donner un
sulTira
ou une copie c^pigrapbique de ces inscriptions
il
de
les transcrire
en minuscules accenluees. (Les originaux ne com-
portent ni accentuation ni ponctuation.)
[XII]. Stele
(pi. I).
Longiie
stile reclangulaire
cinlree on liaut.
Caicaire. Haul.
m. 90
cent., larg.
'''
Cf.DiTTENBEROER, 0. G./.S., ir6/i.
C.
li.
ia
conticnt
una erreur
il
ne faut pas
'''
Ac. Inscr.
el
B.-L.,
p.
77a
etseq.
Le
1908,
livchelwHixixev n)v
iti^v
mspirovTuv STsnpohelebxa(jiev, etc.
texte
que j'ai donnd
Xuxpivp mais
,
o m. 54 cent.
163
est
endommagd
[9]
o
^
m. 5o
cent.
La
stfele
g^n^raiement bien conservde, except^ k
le texte
la partie inferieure oil des Erosions superficielles ont fortement
des six derniferes iignes (4o-45).
Au sommet, dans
le cintre,
undisqueaile', flanqud d'uroeus non retombantes, plane
garni d'un rang d'urseus lov^es; dans le naos ap-
au-dessus d'un naos, dont
le toit est
parait le buste d'un personnage coi({6
et a
da pschent
la l^le,
et porlant la fausse barbe'''.
le
droite
gauche, deux crocodiles ayant, sur
disque et ruraeus, sonl accroupis
sur une sorte de maslaba.
Musde du
Gaire, Journal d' entree, n"
40737.
aiavXov, xolto. srp6(7lay(ia
m
'
(lii
ispayfia.
Ttje
T&t STTKrldrrii QeaSeXipeiai
(xivr)? tfjt
SeSo-
Bsai
jSoLa-iXt'ercTni
svTsv^ecos
Y[v(psp63TOs
rifias
xaapd Twv Isp^uv tow iv
5
Ttji xojyLtji
B-eov fieydXov, fterevrjveyfjL^vtjs
aiiv
S" e<P'
tOi ispbs aihtjv isTpotrlsT/xyiidvut , xi dvT[/]-
ypa<pov virSxeijai. xonaxokoiiQst oSv tots lapoaTsrayftivots.
Ippaao.
l-jS
(panevuO y.
^a<rikia'(Ttit Rspevixtii Q-eai iTii<pa.v7 yoLipsiv.
1
ol
hpsii rov Ilvs(ppiS(TOsj S-eou y.sy(Ckov xpoT[i7s]
xoSetXov Tov 6vroe iv &eaSsX(piat
Qefxttrlov (xep^Sos tov Apvtvo'hov, iviyya.voyLSv dSiaXetvlcoi rols ts 3-v<Ttas xai
anovSas xa] xavvets Xv)(vuv xai TaXXx
i5
[ra] vofit^insva. Toti
Ssols sTriTeXovmei
Ivnlsp li (TOV xai Toif 'Bspoy6vci)V 'srpoatpovfjte[v]ot Sk Ttjv
['/Jfa,
TOV ispov davX/av iittxvpuOijviti,
dv^titriv dyoyiivov,
TOVTOV vsph?
aroXXw
fiaXXor Ta vo(uX,6yLeva. to7s B-eo7s vndp <tov
20
xad6Ti 'ap6xstTat i-ntTsXiJTai, SeiyieBa,
xaO'
rjv
e)(eis 'csposTO B-e7ov evrri^siav, 'apocr-
TCL^ai Th (Tt)(ia.iv6iisvov
Upbv xai tovs
'orpoa-
ivTas tSttovs XiSbs
[
fikv itt' d-ntjXteoTtiv
]
[marlelage]
martelage
v6tov
S"
dni j3op-
25
pav dnh tov ysnvtQvTO? iy v6tov hov&xtrltst'ov
(li^pi
T^v apoiTovTCJv
dm
fSoppa
Td(pci)v
'''
Gf. la decoration
de
la
stMe a IV, Annales, 1908, p. a^o.
[10]
_
tOv
ittoOeiovfiivuv iepSiv
fjLtjSiva
164
Xj^fioru
slvat derv-
Xous, xa<
rCi)v
xaOomivovv zpSirov iK Toi-
dTtoSia^evOat jbv Sk (^avriO'Susvov
3o
^avoLTcot evoyov ehatf vitkp 3)v xa< ypot(pi}-
vM
Atoa-xovpt'Stjt tSit (Tvyyevel xa) (rlpaTtiySSt
'tspovoti6i}vat cos Sid altfkris rrjs
SeSr{k(M)fj.ivois
ToS vofiov
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t6itois ivotxoSo-
fttiOtierofidvns
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tj
35
x<u tSv ispoydvcov
tov StjXoufi^vov lepov
xcii
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ispotTdvrcov tSttcov
itnkla
iiti roli rj^i*
aiiivois xaOdirep iir)
t&v
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dfioiuv ysivSTat
TOUTOu Sk yevofiivou
TsOewprjfxivov
lio'
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ov SwdyiSvoi Sk toS lepov
SsScfixa.[ix\e[v
dTtO(r7ra[(T\6ai
t^vv issp\ T\ov\'tuv i-
jtnpQ\Ttr)v 2wxpa'T)7 i&i yid\\tcr1a r\ov hpo\j\ Sid aa.v-
ihs apot[<Tlandvcot,
(TyeBri(ToyL6vct)i\
3jue]i'
tov rSiv
tj-
^tMft^vuv dTt[oreXi(T;xaTOs, h'
[et/jep/ffT*;-
ft^oj.
45
^eu[Tu];^[e(.
A<oo-xoup/<J>;]' ytviaOo).
L
:
[g] <Da(y(j5i i^
10, texte
voir dans
I
nNE<l>EPQieEOY. nNE<t>EPni
un
sigle abrdvialif?
est-il
:
pour nNEEnT(os), ou
faut-il
final
36, texle
AZYAlAIEfll.
[XIII].
SikE B
(pi. II).
i
Longue
larg. o
stfele
reclangulaire, cinlr^e a la parlie sup^rieure. Haul,
m. 20
dial.
cenl.,
m. 54
cenl.
o m. 5o
de
cent.
La slMe
est
g^ndralement en bon
D&ora-
tion identique a celle
la stile A.
Mus^e du
^
ixrj
Caire, Journal d' entree, n
40728.
iavkov, xard vrpSalayfrn
tspdyna..
rfie SeSofx^vtis
rOt dTtKrlaTttt &saSsX(pet(xs'
Ttji
B-eat j2a(TtXi<T<Ttit ivTSv^ecos 'Oapd
Ttji xeofitit Tlvei^epiSiTos
tOv hpiuv
TOV iv
5
B-eov fisydXov, ftere-
vttveyiJLdvtie S'
i^'
ifiiidi
viiv t<Si tspbe avrtjv
tspovle-
tay^Livut, th dvTiypa(pov vTrSxenai.
Oei oSv To7s tspoa-TejayfidvQis.
xaraxoXov.
ippcocro
/S
(paixev{ot>6^
y.
^oujiXtaatii hepsvixiji [&]< iTti(pavd ^at'peiv.
ol lepeis
TOV 'nvs(pspSi(TOs) S-eoD nsydXov xpoxoSeCkov
10
(lepi'Sos
165
Ttjs
[11]
Qefilvlou
[martelage] too 6vros iv &saSel<^siai
Tou
Apnvohov
TaXXa
Tvy)(avO(tev dStaXsi-
irlas Tos TE Svert'as xa! tnrovSas xai Koxiuen
Xvyvwv
Kcti
to. voynX/iiitva,
To7e S's-
os iniTeXovvTSS uitip
1
ti
<70u xcti irSv
apoyS-
vct)V 'BTpoatpovfjiSvot Sk Trjv
tov iepov davXi'av
orpos av^rtcrtv
iittKvpaOijvai,
fi^vov
iW, toutow
rd
dyo-
sroXXu
[lOiXXov
voixt^Sfisva
Tois ^eots vTrep crov xoBitt cfp6xsiTai iTTireXfiTai, Ss6^s9a, xad'
fjv 'i'j(eis
ispos
30
TO B-s7ov evcr^Seixv, apovlat^ou rb cfnfiaiv6iJLevov Ispbv
xat rove vrpoo'SvTa.s
rS-novs XiSbs (liv ht' diTriXi(uTiiv
[martelage]
S'
martelage
[
]v6tov
inl (Soppav dtth
TOV yenviiSvTOs iy v6tov ^uSacrliet'ov
a5
(i^XP'
"^^
tspo<T6vrctn) diib
jSoppd
T(x(pii)v
TtSv
ScicoOeiovftivow
xoLi fitfS^va
hp&v
X,Cf>c>>v
elvai d(TvXov\s\,
[dTTo\-
xaOomivovv TpSnov ix toutcjv
&KC,ecTOai
Tbv Sk (pavrjvSfisvov S-avdrcot &'[o]'
^ov
3o
elvai
VTrkp iSv xa) ypa^ijva.i ^loaxovpiSr^i Td3[]
<t1 paL-rtiySi
aruyyevei xa\
d)S
tov vofiov apovotidiiv^ail^
Sid alrfXtis trjs 'apbs rots SeStjXcoft^vots
tSttois ivoixoSof/LvSticTOfi^ni ivyXv^riaertoLi
vitip
li
(TOV xai tSAv 'apoydveov
r|
tov SrjXovfi^vov
iTt\
(iepov^ xa) TSiv ispo(T6vT(t)v Tbi:wi> davXia
35
(tivQis xa.Bd.itsp iit) rSiv bftot'wv yeivSTat
'
to7s
rj^ico-
tov-
TOV Sh ysvofidvov Icrlat rb B-eTov
copyj(i^ov
[iri
tsrapoLTsOe-
ou Svvdfievoi Sk tov Iepov a-rroandT}i isfep)
(rOat, SeScixansv
tovtcjv intrpoTrrlv
^(oxpdTtii tSi fJuxXia-la tov iepov Sid aoLVTOs
io
ispot(T'}a.ftiv(i)t
(ryeOtirro^Livcot
'iv'
tov t&v
>/?<>-
fidvan)
ditOTeXiv^aTOi ,
w^sv evepye-
Tiifiivot.
SievTvyei.
yivitrOco.
AtoaxovpiStif
44
|S <^aco<p\
tC,.
[12]
1, lexte
:
martelage
il
166
avail
aprfes
nPAFMA.
ia
Le graveur
commence
a graver, jecrois,
TQIEniZT, EPQieEOY.
lellres
a ensuite efface ce mot.
10,
7,
texle
OAMET.
9. lexte
HNEcinq
au ddbut de
ligue, avant
TOYONTOZ,
quatrc
011
ont ^te marleldes a dessein, parce que fautives.
iepov, enlre las lignes
3 A, texle
le
AZYAIAIEni.
stele A.
Le mot
La
33
et
34
a 6le
oul)li(5
par
graveur.
ia
stele
est
assur^ment moins soignee comme graviire que
Cclle-ci
semble 5tre roriginal, dont
fautes.
B
1.
serail la copie
copie
est
fidfele,
reproduisant jusqu'aiix
Le martelage de A,
que
les
id-^l>
= B,l. 92-93,
une correclion introduile dans
no vois pas quels mots on
le texle alors
deux
sleles dtaienl deja gravees. Je
fait disparaltre.
Ce document"' comprend
I'une
petition (Ivtsu^s)
des pretres du
la reine
temple de Th^adelphie adressee, en 58 ou 67 avant J.-C, a
B^r^-
nicelV'^', aux fins d'obtenirle droll d'asile (ao-uX/a) pour Ic temple
du dieu
crocodile Pn^ph(5r6s [A,
1.
9-/1 4
B,
1.
8-/19
|;
un decret royal (wpostratege Dioscourid^s,
alayfta.) accordant ce privilege et
communique au
en date du
- /i 5 ; B , 1. /i 3 - /i /I aS octobre 67 [A ,1. 1 7 phaophi an 9 ] 3" la transmission de ce rescrit a I'^pislate de Theadelphie par les bureaux
du
[A,
stratege,
1.
pour
1.
la
suite n^cessaire, le 3
/t"
phamenoth an
=8
mars 56
9-8; B,
9-7];
la
le
mention en une ligne, au baut de chaque
temple [A,
1.
1
;
slMe, du privilege dont jouit
B,
1.
|.
Un
908
passage de cet important document invitait a des recherches topo-
grapbiques, qu'avec I'autorisation de M. Maspero je pus faire en d^cembre
1
:
Nous
te
prions
^crivent les pretres a la Reine
d'ordonner que
ledit temple [de Pn^pb^ros] et les terrains limitropbes de I'Ouest a I'Est
et
du Sud au Nord,
a partir
du Boubastieion qui
y confine
au Sud, jus-
qu'aux sepultures des animaux sacr^s divinises qui y touchent au Nord,
soient d^clar^s lieux d'asile.
a Dioscourides
,
.
Nous
te prions,
en consequence, d'^crire
ton cousin, le stratege du nome, lui enjoignant de faire
,
graver sur une stMe qu'on ^rigera aupr^s des lieux en question
salut et celui de tes anc^tres,
pour ton
que
ce
temple et les terrains limitropbes
sonl lieux d'asile
''.
'' Je n'ai rien d'essentiel a
la
changer a
'"'
Beri^nice IV regna sans associd de
avrii
traduction int^grale que j'ai donnde
C.
seplembre (?) 58 a
<''
55.
de ce texle en 1908,
B.-L., loc.
cil., p.
R. Ac. Inscr.
A,
1.
90-36; B,i. ig-Si.
773-775.
Partant de I'endroit
167
5l^
[13]
Irouv^es les slMes, je
meme
ou avaienl
me
mis
en quete du temple de Pn^ph^ros, du Boubaslieion, des s(5pullures d'animau.v
sacrc^s.
L'insucces relatif de
mes recherches
s'explique
par ce
la
:
fait
qua Batn-Herit, comme presque
des terres cultiv^es
ies
s'est
partout ailiours au
Fayoum,
zone
tous
\les
singulierement elenduc depuis vingt ans
la
terrains bas situes aulour de
viile
ancienne ont ^t^ envaliis,
dernieres pentes
la villc
du kom ont
ete niveldes; 9 parce qu'a I'tJpoque
romaine,
ptolemaique
et les lieux
de culte ont subi un complet boulever-
sement.
Je pensais que,
comme
a Magdola'", par exemple, les deux siMes
je dus constater
mar-
quaient
I'entrc^e
du temple de Pnepheros; mais
qu'elles
avaient ^t^ d^placees, transportees derriere le temple et employees a des
usages plus vulgaires dans d'humbles maisons.
ete desaffecte el
Lie
temple lui-meme avail
change en
proche
villa
par quelque riche fermier, qui avait peche-
ries sur le lac tout
ce qu'avail et^ le temple ce qu'il etait
et
vergers ou murissait
et les uvvKvpovra.
le raisin.
Voyons done,
sous les Ptolemees, et
devenu aux mains de son dernier proprietaire.
il
Du temple
ne reste que des murs, et encore
est-il difficile
de recon(pi. III).
stituer la disposition primitive de certaines parties
de I'int^rieur
L'ensemble forme un trapeze dont
cote nord-est,
les
longs cotes ont a 6 m. 3o cent. Le
oppose a
la
facade, mesure 17
m. i5
cent, ei la facade
elle-m^me 18 m. yo cent. Parallelement au temple, a une distance de
9
m. 5o
cent., court
une rangee de
six
colonnes qu'encadrent deux piliers
Carres. Plus loin, a 8 metres de la colonnade,
nous rencontrons un
mur
du
parallele a la facade
du temple
:
et, a
quelques centimetres pr^s, de
meme
largeur que celle-ci
une porte en briques
cuites, faisant face a celle
temple, donne acces a un enclos d'une superficie d'environ 1.100 metres
carr^s (18
m. 5o
cent,
61 metres)
des
murs (en briques crues) hauls
de
m. 5o
cent,
enlourent ce terrain, que je n'ai pas pu d^blayer,
n'ayant ni ie temps ni ies
moyens d'enlever un
pareil cube de sable.
Au
dela de I'enclos, des maisons semblables a celles qui sonl au nord-est
du temple.
Ainsi,
^tant
donne
le
temple de Pn^pb^ros dont I'emplacemenl
est
'"'
Cf.
JoDcuET, dans C. R. Ac. Inscr., lyoa, p. 354.
[14] certain
est)
168
et,
au centre de
la ville '",
nous avons au nord (plus exactement au norda
un pate de maisons d'(5poque romaine,
cuUiv^s. Je suppose que le cimetierc
'^'
quelque distance,
ies
champs
des animaux sacr^s (croco-
diles) ^tait
par dela Ies derni^res habitations de Theadelphie, en un endroil
Ies
ou poussentaujourd'hui
le
mais
el
et Ies bl^s.
la
Toute
la partie
comprise entrc
mur nord-est du temple
:
necropole jouissait done du privilege
etablissements qu'on voyait d'ordi-
de YdmiXi'a
la
pouvaient
s'5iever Ies
naire autour des sanctuaires fr(5quent(5s, boutiques, comptoirs de trapezites,
auberges
le
et
lupanars sacr^s.
Au sud
(sud-ouest), je verrais volontiers dans
et inviolable
Ies
:
grand enclos un zsa.pdSetaos dependant du temple,
au dela, a
la
le
Bou-
&tcf1ts7ov se serait ^lev^
place
marquee par
maisons d'^-
poque plus
r(5cente
que
Ies sebakliin ont d'ailleurs
bouleversees ces temps
arteres essentielles
derniers. Enfin
un large boulevard, formant une des
le
de
la ville,
horde
temple a I'ouest, tandis que des maisons
sacerdotales peut-dtre
je n'ai que
demeures
:
semblent en avoir form(5
la limite a I'est
mais
le
sommairement
explor(5 ce dernier point, car j'avais
dA, d^s
d^hut,
le recouvrir
de mes d^blais.
9/1
ReVenons au temple. Lesmurs sontenbriquescrues,longuesdeom.
c-
m.
a
9 5 cent, (except^ en quelques rares endroits, a I'interieur,
cuites
ou Ton
la
employ^ des hriques
mesurant o m. 98
cent.).
I'ouest,
muraille a une hauteur de 3 mkres, et a Test, dans la chambre
M, une
hauteur de 3 m. 5o cent, qui pourrait bien ^tre
fondations du temple que
j'ai
la
hauteur primitive. Les
examinees du cote nord descendent jusqu'a
est
une profondeur de 9 m. 90 cent. La largeur des murs
en moycnne de
m. 90
cent. C'^tait
done une construction solide que des poutres de hois,
ins^rfes par places dans les briques''', venaient encore renforcer. Bien
entendu,
la
colonnade
^tail
en calcaire; en calcaire aussi les montants de
le
la porte d'entr^e
(dont malheureusement
linteau, portant la d(5dicace,
la
n'a
m
Le
retrouv^ nuUe part), les colonnes de
grande
salle
A,
le
seuil
de
la salle
et les
degres de I'escalier D.
'''
petit
temple de Grenfell et Hunt
cours d'eau
vahil.
'''
le
coupe
et la vi^getalion i'en-
est a I'ouest, a
ToiDfts, p.
*''
3o yards de la
ville
(Fayum
Sa).
Le
m^me proct^dd au
Cf.
temple de Phi-
Le
cimetifere fouill^
par ces m**mes
ladelphie.
Zucker, Arch. Anzetger,
savants est au sud-ouest; aujourd'liui
un
1909, a,
p.
i83.
L'individu qui
169
[15]
introduisit des
du lemple
fit
une maison de campagne y
modifications profondes. Des portes furent condamnfes, d'autres ouvertes
puis referm^es'"; ie vestibule semble avoir eli boulevers^; un h^micycle
avec
un
petit
bassincinienle
et
deux
piliers
en calcaire fut pratiqu4 dans
la salle
l'(5paisseur
du mur nord de
la salle
A; mais plus que toute autre
M
a
fut transform^e,
ou plutot cr^^e, grace a
I'^tablissement d'une cuve,
taire ^tait
la destruction d'une cloison et
ceci
dans un dessein particulier. Le propri^-
en
effet
un vigneron,
et voici ce qu'il avait
imaging
il
ayant done
abattu
le sol
le
mur
qui separait la salle
de
la salle voisine,
avait crcuse
i
dans
une cuve profonde de
et
m. 85
c. et
ayant un rayon de
m. i5 c;
deux rampes
deux escaliers, comprenant chacun dix degr^s, etaient m^et a
nag^s a droite
gauche de
la
balustrade entourant la cuve et menaient a
une plate-forme formant unbassin quadrangulaire, profond de
et ayant une superficie d'environ
cm. 5o
servait
c.
ao metres
carres.
Ce bassin
au
pressurage des raisins; une dizaine de grosses pierres y furent trouv^es,
qui
Etaient destinies a ^eraser les grappes dont
un bon nombre, dess^murs sont barbouilles
une gargouille Xsovtole
ch^es, etaient encore adh^rentes a ces meules. Les
et tach^s
de
lie
de
vin.
Le jus exprim6
il
coulait par
t^tait
x^aXos dans
la
cuve, ou
et
fermentait et
conserve
temps n^cessaire,
en briques crues,
la gargouille, la gargouille
avant d'en etre retir^
mis dans
les jarres. L'appareil est
recouvertes d'un ciment solide
comme
de
la pierre;
autour de
on
est
s'est
meme
ingt5nie a simuler des pierres
de
taille;
mais
en calcaire,
et provient d'un edifice ancien,
d'une fontaine qui faisait
sail
la
partie peut-etre des
d^pendances du temple
on
en
effet
que
les
Grecs
donnaient d'ordinaire aux bouches de fontaines
lion'-'.
forme d'une
tete
de
De
I'autre cot^
du mur, dans
la salle
L,
meme
bassin -pressoir,
(la salle
mais moins bien conserve,
et d'ailleurs
aucune trace de cuve
'''
Marquees par une interruption des
le
ix tuv ihluv
avec
le
Tr)
6e&) xxi r^ ttdXet
hachures sur
'''
plan.
commentaire de Dittenberger
Philol. Aufsdlze
Cf.
Perdrizet, Rev. Bibl.,
<r
igoo,
Hist,
und
E. Curtius geet
p. 9,
etnote6 ainsiconrue:
C. /.
L.,X,
widmet (Berlin, i884), p. 998;
en
i554,eleucoreC./.CS., I,3o99(L^badee en Bdotie)
[ .
. .
g^n^ral le mdmoire de Cdrtius, Plaslik der Hellenen
iijS&jp xai
ra [xpa]-rd
an
Quellen
mid Brunnen
Ttjpihd xai X[s]ovTixpovva xal
-orepi
{^Gesamm. Abh.
Il)yi.
^
Trfv xpyjvrjv iario xaTa<TXsiia(7fx[a isjav
...
[16]
est
_
en mauvais
^lal).
:
170
La
snlle a
colonnes A doit avoir servi
quelque
usage analogue
raisins.
j'y ai
lrouv(5 des ciaies
la
en palmier, couvertes encore de
Dans diverses pieces de
les
maison furent ramass^s des bouclions
;
d'amphorc portant
plaire);
manjues suivanles
A (un exemplaire)
AM
(un exem-
AME
(unexemplairc);
(un exemplaire); EAFI (un exemplaire);
MOP
(quatre excmplaires).
Je ne serais pas (5lonn(5 d'ailleurs que le iscipdSeKTOs des prelres de Pn^ph5ros, situe a (juelques metres au sud
du temple,
n'eut
(5te
plus tard exclusiait 6t^ cultiv^e
vement
occup(5 par les trcilles de noire vigneron.
c'est
Que
la
vigne
a Th^adelphie,
ce
que prouvent au surplus
tvekil,
les
recommandalions
trouv^e parmi
adress^es par un propri(5laire a son
les
dans une
letlre '"
ruines d'une maison de
:
la
ville,
et
que
je transcrirai ici a titre de
curiosild
iipaxXsiStjs
kyyoptyidu
Herakleides a
Ankhorlmah,
Xaipziv.
et)
salul.
aottj'crets Toi hi'iva x.a-
Tuferas
dyoel
bien
d'hionckr
Irs
sanies
deipas (sic) xa) (Txe\|/a'(/eros
5 poLTlriv auTfiJv. xStv (ihv
de
me
chercher pour eux un acqu6-
reur. Si tu as quelque chose en vue,
intotrlavw
fioi
"kdStis, Stfku(j6v f/^
expose-moi ton idee;
si
tu ne trouves
il
iav Sk (xyopa<Tlr}v
pas d'acheteur, 4cns-inoi quand
vient de lesabattre, njin qu'ils
con-
evptji, isoiXiv ypal^ov (tot
tie
cou-
TtSte Ss7
avTa
Koitijvat
vrent pas (Fombre les vigues.
Envoic-
\HOTtrjvat\
* Iva ai ajxTtekoi
'C/J}v^a.l
.
fifi
amiSv
moi une petite grappe douce ( ?) , car je
me
asfxi^ov
ftoi
sens plus malade. Adieu.
Thdt.
a.
xe^dXtov
ve'a-lp6s
yX[ti]xu', inel atrSe'[/!/]
.
ippiwrAei
(if)
Suivent sept
lignesi
:
en posl-scriptum mais mal conservc^es
,
il
y est question des tra-
vaux de
la ferine
ypiil/ov hi
it[ot]
x[a(J aderit xnjvyj, etc.
<'
La
les
lettre est
sur papyrus jaunAlre mesuranl o
ni.
i8 cent
o m. o8 cent.
Tous
documents sur papyrus Irouvds pendant
cette fouillc seroul publics ultdrieu-
rement.
171
[17]
XIV. Une dedicace de
Dans
Irouve
line rue
l'anne'e
179/171.
plutol sur
de The'adelphie silude a
(il esl at
I'esl
du temple, on
in stlu),
une place, j'ai
un
aulel en calcaiie
demeurera
porlantune inscriplion longue
de o m. 56 cent., large de
et mutil^e
m. 23
cent., d'aillcurs incomplete a la partie infe'rieure
en haul.
GE pi N 4*1 AOM H TO^^^N KAI n TCIJAEMAIO Y TO YA A E A Y T MlO Y P T HI |< A A H M H r P lA
4>
y7r[ip
^acrikius ^T\o'k\e\y.a.iou
Tov TlToXeixat'ov xai KXeo^TraToals
UroXefiat'ou tov dSsXipov,
5
TtfiOKpaTris xa) AriyLttTpta.
X(xi
[
]<os xa] 2e|u[
(urtcaf)
Ex-voto de Timokrales
el
de (sa femme?) Dem<5tria
[1.
[1.
5], ainsi que
de deux ou plusieurs autres personnes
ville
6] a une divinite ador^e dans la
de Theadeiphie
Pneph^ros ou Boubaslis par exemple.
fin
On
cole
peut, je crois, dater a une ann(5e pres cetle inscriplion, donl la
ne nous a malheureusement pas
[1.
conserv^e. Les personnages
du prolo-
i-ti] sont les Irois orphelins
II
de Plol^mde Epiphane
Ptolem^e VI
jeune frere
la
Philomelor, Cleopatre
PloIem(5e
,
sa soeur (qu'il epousa en
II.
172),
el leur
le fulur
Evergele
Noire lexle esl postcrieur a la mort de
reine-mere (Cl^opAlre
I), c'esl-a-dire a
178
anterieur d'autre partal'annde
roi. Ici,
170, quand
le
jeune Plol^m^e recul
le litre
de
Cl^opalre
II n'esl
pas
non plus
qualifi^e
de
^aaiXt'a-cjti.
Esl-ce a dessein? Le cas
me
parail elre
unique. Gela indiqueraii que I'inscriplion est quelque peu anl^rieure au
mariage du frere
et
de
la soeur el
quelle date de 178/172. La jeune prinsa
cesse peut avoir recu
du vivanl de
mere
le
m^me
predicat que le prince
[18]
172
h^ritier a qui elie diait destin^e dos sa naissance; leur union ne derail plus ^tre d'ailleurs, (juand fut gravde rinscriplioii
qu'une affaire de quelques
mois ou de quelques semaines,
le
double raison qui expliquerait pourquoi
la
Roi et la future Reine ont ^t^ reunis dans
,
m^me
appellation de S-eoi
II le titre
<piko(ir{Topss
y^iuar)
sans qu'on eAt toutefois donne a Gldopatre
fait.
de ^avi-
qui ne lui appartenait pas encore en
Admeltons cependanl que I'omission du mot
qu'elle soit
^aaCkicrai) soit involontaire,
comme
n"
due a une ^tourderie du graveur
en ce cas
notre inscription
une d^dicace bien connue provenant de Qoussieh (Ctt'DAT,
Bull. Inst. Jr. arch.,
igoa,
p.
43; Dittenbergeh, 0. G.I.S.,
II,
p.
^yS,
734)
pourrait ^tre consid^r^e
et
comme
datant des tout premiers temps
du manage de Ptol^m^e VI
de
Cl(5opltre II,
par consequent de 179-171.
G. Lefebvre.
Assioul, Janvier
1910.
SUR
QUELQUES OBJETS COPIES
DU MUSEE DU CAIRE
PAR
M. JEAN
MASPERO.
I
Un
fUjpoBtlxtov DU vi" siKCLE.
Le num^ro 7902,
d&rit
comme Buch-
hehdherdeckel , est
une plaque d'argent, dor^e par places, trouv^e en 1898
dans
les
ruines d'une des pelites eglises chr^liennes qui s'devaient sur
I'emplacement du temple de Louqsor. M. Strzygowski a
ie
cm
y reconnaitre
couvercle d'un de ces coffrets plats servant a contenir des livres pr^cieux,
d'une de ces capsm evangeliorum par e.vemple, dont parle Gr^goire de Tours.
La
face exterieure porte cette inscription
XKBX A.BPAMIOY
I
eniCKonOY
:
On
lit
sur
le cot^
interne, en caract^res traces au pointill^
/.
A.OYAHeY6Y^oriAnOTAMa}NJkN60HK 6KA.IAKONIACnpXinOCITOYnp6CBY JLiArpHTOp MYP 'tiA-FoBrpig.*.
.
Cette l^gende, qui a exerc^ deja I'ing^niosit^ d'un certain
nombre de
chercheurs, n'a pas encore ili d^chiflfr^e entiferement. M. B. Keil reconnut
que
les derni^res lettres
la
ne pouvaient etre que des
chiffres.
J.
M. Wessely
'",
dans
demi-page
qu'il
consacre a r^futer la note de
Strzygowski, a
r^tabli
une partie du
texte,
mais n'a nullement resolu nl'^nigmeii que
Pourquoi, en
effet,
ses
prM^cesseurs avaient
laisse subsister.
corriger les
lettres
myp
en >.prYp(ow)? L'original porte
myp
sans aucune hesitation
possible, et Ton y reconnait facilement I'abr^viation
du mot
(ivpov. II
ne
'"'
C. Wbssbly, Sludien zur Paleeographie und Papyruskunde , IV, p. 109.
[2]
s'agit
aucunement d'un poincon,
:
174
le
in(li([uant
poids du metal pr^cieux
employ^
a onces
1
un
coffret
en plaques d'argent uni, pesant a vide
serait cerles
lA livres
grammes (sans compter Talilage), ne
II
pas un coffrel
ordinaire.
faut traduire
effet,
i/i
livres,
onces, i6
grammes d'mcensv.
Par
yivpov
en
on n'enlendait pas seulement une huile aromalique,
Ici,
il
mais aussi toule espece de parfums.
en grains, qu'on brAlait pendant
n'est done pas une capsa
a
s'agit
probablemenl de I'encens
les C(5r5monies
,
du
culte. L'objet
,
n'ysoa
capa-
Evangile
c'est
une boite a parfums
el le chiffre
la
ci-dessus
city.
comment^ en
d(5signe la destination en
meme temps
que
Mais
sens.
la troisi^me
ligne n'est pas la seule a pr<5senter des obscurites de
la
M. Keil interpr^te
deuxi^me par ces mots
mit Hilfe des Presby-
ters PraepositusT5.
Une
pareille traduction, bien difficile
grammaticalement,
effet,
n'offre pas
un sens
tres satisfaisant.
On
ne voit gu^re, en
quelle
sorle d'aide pouvait apporter le pretre Propositus en cette occasion, ni a
qui. L'explication suivante, sans pr^tendre elle-m<?me a la certitude,
me
semble plus vraisemblable. Le mot Siaxovia, dans
a
la
langue de I'^poque,
une
signification bien precise
c'est
un ensemble de biens, mobiliers ou
et g5r^s
immobiliers, appartenant a un monastere ou a une ^glise,
fonctionnaire d^cor^
vrai, on entend par
par un
il
du
titre g('in(5ral
de
Staxov>]Jv's.
Le plus souvent,
la
est
la les terrains qui
dependent de
qu'il habite
maison
la
et assurent
son entretien.
tel
On
dit ainsi d'un
moine
Trj
dans
diaconiew de
convent
kt&5 aira lo-ax/^, iv
StoLKovia
toS 6povs
A(ppO(5'(/T7s)"'?5.
:
Mais le sens r^ei est plus large, et d^signe toutes les proprieties
et ustensiles sacrds font
les vases
en
effet partie
de
la St/xxovi'a,
le iiaxovinv's le
charg^
d'ecocette
de cette garde
et
de cette gestion porte plus sp^cialement
:
nom
nome'*'. Telle 4tait la fonction qu'exercait Pra;positus
econome de
'"'
Papyrus duMusdeiluCaire(in6lil),
{Journal d'enlree),
foi.
iita kivoX)^anos
elc.
Sia Lviu;^ icoiivvov,
n
lo,
40879
V, rec-
evXaSscFliTov [fxova]|ovTos xal oixo[v6\-
L 19. Comparer
ce sens a celui
du
(wv
la
rijs txvTijs,
(I.
h-j).
Dans
le
latin diaconia,
dans radministralion de
Vie du pape L^on III, par Anaslase
{Patrol,
lat.
,
I'Eglise roniaine.
'"'
Ribliotliecaire
I.
CXXVlll,
Ibid., n
4o868
{Journal d' entree)
891), on
voit ie pontife faire
don a une
'I'lij
Si[xa/&)] Tijs
4y(a[s ita\xovias tov
certaine diaconia de ia vierge Marie, d'etolTes el
veoxrlff[l]ov Sporjs
uvofxaaixivov Si
d'un ciboire d'argent.
eglise
175
ie lr<5sor
:
[3]
de Louqsor, dont on a relrouve
en partie. La l^gende de
la
cassette d'argent doit done,
en definitive, se comprendre ainsi
Ext^rieur
L'abb^ Abraham
L'inscription
dtaiit
evdque.
du
revers, en effet, interdil de traduire par propriety n
de I'^veque.
Int^rieur
La servante de
Dieii,
Edogla,
fille
de Potamdn, a cousacr^ (ce coffret).
Faisant partie du trdsor confix a la garde du pr^lre Prsepositus.
OEuvre de Gregorios(?)
cens (en grains).
(Conlenance)
ilt iivres, q
onces at 16 grammes d'en-
Les
(jLvpodtfuta
ou boites a parfums, en metal ou en bois, contenanl
I'encens en reserve jusqu'au
d'hui en usage
moment de son emploi,
sont encore aujourelles n'etaient pas
dans cjuelques ^glises coptes. D'ailleurs,
:
reservees
partie
exclusivement a cet usage eccl^siastique
parliculiers,
elles
faisaient aussi
du mobilier des
'".
comme nous
II
I'apprend un papyrus du
Mus^e du Gaire
N 7208.
En
Cette pi^ce,
comme
la
pr^c^dente, provient de
I'^glise
de
Louqsor;
comme
I'autre aussi, elle est intitulee
dans
le
Catalogue Buchbeest ^troitement
lialterdeckel.
realite, c'est
j'ai
un simple plateau. La legende
:
apparent^e a celle que
discut^e plus haut
AnXBHCAMMCDNCIllCKOnOY6nOIHC6N
VnepeecDNGi Kxici A,copoc nAnAMIKpOY6K-\,IA.KONIAC
npAinociTOYupGCKYTepoY
Apa B^sammfin
^tant ev^que; Isidore,
fils
de Papa Mikros a exi^cutd (ce plateau) pour
la
Thednikas. Faisant parlie du tresor confid k
garde du pr^tre Prajposilus.
Theonikas,
est
comme
tout a I'heure Eulogia, est le donateur. Ici, I'^vidence
le
encore plus grande, que IMveque n'est pas
propri^taire de robjet-,
mais que son
nom
est
seulement indiqu(5
comme
date.
'''
Calal. des pap. byz.
du Musee du Caire, a 67006, verso,
I.
90.
[4]
Les mots
R Isidore fils
176
la seule dilTicullt^
et y voir ie litre
de nxnA. Mikrosn sont
de ce
copte
texle.
Peut-^lre faut-il decomposer le mot
pr^ci^de de I'arlicle.
la
nxnx,
\nx,
Ou
plutot c'est le terme
haha
ttle pr^tre^i,
qui entrait parfois dans
composition de certains
noms de personnes
"'.
Quanta
M<xp(5s, ce ne peul ^tre la traduction du copte
qui ne se comprendrait qu'apr^s un
nom
propre.
koygi = juniors, C'est le nom propro lui:
m^me. Un papyrus du Mus^e du
celui d'un individu appel^
Gaire nous fournit un excellent parallMe
fds de
M^as,
D^mosth^ne
''^'.
III
La
croix de cuivre n
9176
(p-
3o4 du
Catalogue) ne pr^senle aucune
allusion a saint Apollo. La l(5gende du verso est la suite de celle du recto
el
on doit
lire
XC ABBA XPICTo{a.o(?))y>''C eniCKConOY hcuaaa ta ht[h] {=
IC
zsoWci
to,
h)]).
Leagues ann^es a I'abb^ Clirislodoulos(?), ^v^que.
C'est
un souhait de longue
monnaies du
v' si^cle
vie,
:
analogue
ii
celui qu'on
lit
en latin sur
cerlaines
multis annis.
v" si^cle.
Ce
detail
me
porle a croire
que
la croix doit ^tre attribute
au
IV
Pour terminer, signalons un cachet
d'etre corrig^e (n"
d'hoslie donl I'inscription a besoin
8807,
p.
189). EUe ne mentionne aucun
nom
de saint,
ici
mais seulement
par
la
formule bien connue de ces series d'objets, d^figur^e
:
les fautes d'ortliographe
Ayios
Qsbs,
oiytoi
layyphs, dyios dOolvazos.
Jean Maspero.
''
Au
couvenl de Saint- J^r^mie,
011
prfes
nxnx commeun nom
Griesch. Uric,
propre
1 1
:
cf.
Berl.
de Saqqara,
bale d'un
a relrouv^ la pieire torn-
869,
1.
Mr;t'as vibs
moine appeid
neNCON nxn*.
nawi. Dans ce papyrus
ligno
ainsi
:
la lacune
de
la
n .\oy
'*)
{QuiBKLi, Excavaltons at Saf/qara
inscr. n 71).
col. II,
1.
doit
probablenient se combler
[1907-1908],
pendant
[At;pv) M'/"** "'"* n]a7ra, plulot
.
Catai, n" 67056,
il
5. Ce-
que
.]
Awa
[oX],
serait possible
de consid^rer
, .
NEITH PROTECTRICE DU SOMMEIL
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
Le Mus^e du Caire a
fait
r^cemment
acquisition d'un fragment de chevet
en lerre emaillee'" offrant une scene int^ressante. Le morceau ne repr^sente qu'un des col^s de la base;
il
est
long de o m. o85 mill., large de
la
m. 0^5
mill, et epais
de o m. 029 mill. Sur
tranche une inscription
hieroglypliique enlre deux lignes horizontales est grav^e et remplie d'email
bleu lapis se delachant sur le fond vert clair
^'^|^"^ 4l * jJ'Z^
""
^^^^'^
5lkiL!!l'*14li^^+Y^wU3^HSur
la
^'^*'
special qui ne fait
pas partie du chapilre du chevet (clxvi) du Livre des morUs.
face superieure
une
representation curieuse est gra-
v&. Neith
est
debout, tourn^e
a droite, coiff^e
commo
d'ordi-
naire de la couronne du Nord;
elle
tend un arc et est prele a
d^cocher horizontalement une
fleche (fig. 1).
Devant
a
elle
un
le
homme
ia t^te
est
assis
terre,
haul du corps pench^ en avant,
appuy^e sur
le
genou
le
bras droit est pendant, la main
Fi
gauche
est pos^e sur la tete;
il
est ainsi
dans une pose de dormeur. Trois fleches sont tomb^es sur
dans
la t^te, les
lui
une
est enfonci5e
deux autres dans
les bras.
Le Mus^e
possc^dait d^ja
un fragment analogue trouv^ en 1900 a Abydos
'''
Journal iV entree, n hili']^.
Annales du Service, 1909.
[2]
<". li
178
et
au nord de Kom-el-SuUan
large de o
est
en calcaire, long de o m. ao cent,
m. 078
il
mill.; sa nature n'avail pas ^te reconnue au
est inscrit
moment
stele; la
de I'arriv^e, car
au Journal
d'entrie
comme
petite
d^esse Neilh debout lirant de Tare sur un animal
(fig. 3).
ditlicile a
reconnaftre"
En
r^alit^ c'esl la nioiti^ de la base d'un chevet avec support aux
extremites, ayant a peu pres la forme
m;
mais
I'objet ^tanl bris^,
on
n'a
la
gard(5
que
I'un
des bouts de
base, qui,
retaillt^
droit a la fracefTet
ture, ressemble en
stele
une
arrondie au sommet, mais
tres aiiong<5e.
est
que sous
ce
chevet on avait grav6 une Neitb
debout, coiff^e de
la
couronne
pr^-
rouge
strit^e
verticalement,
parant une fl^che sur son arc. Devant elle ce qui avait ^t^ pris pour
un animal devaitetre un iiomme,
comnie
le
prouvent
les
jambes,
mais baiss^ dans une pose d'autant plus difficile a
comprendre
la
qu'une fracture a enlev^ toule
partie ant^rieure
du corps.
Comme
du per-
sur I'autre exemplaire, trois fl^cbes
sont tombees sur le corps
sonnage enigmatique.
On comprend
assez facilement le sens de ce dernier tableau; I'individu
qui semble fuir les traits de la d^esse doit ^Ire
un revenant, une ombre
le
qui venait pour Iroubler
le
repos du proprietaire du cbevet; dans
premier
cas on s'explique plus difficilement la pose, car le genie malin etant
endormi
de
ne pouvait troubler
I'acte
le
repos du vivant;
il
faut supposer
que
c'est I'efret
de
la
deesse qui est figure, que ses flecbes, semblables aux pavots
irresistible el
de iMorph(5e, occasionnent un sommeil
que
le
revenant a 6t^
'"'
Journal d'enlrie, n' 34545.
ainsi
179
le
[3]
mis dans i'impossibHit^ de d^ranger
il
dormeur. Ces deux monuments
la
sonl d'^poque saite;
est a noter
qu'on ne voit pas
d^esse Neith figurer
le
parmi
les divinit^s
gravies sur les chevets aux anciennes ^poques; sous
moyen empire
veillent sur les
et la XVIII'
dynastie ce sont surlout B^s et Thoueris qui
relati-
endormis, I'attribution a Neith de ce role serait done
vement r^cente.
Faut-il ^tablir
un rapprochement enlre
,
cette sc^ne et les representations
de Neith suivie d'un nain difforme
comme
par exemple sur
la sthle n a
873
du Caire"'? Des legendes ont pu prendre naissance simplement par similitude
de prononciation enlre
les
mots/-^^
j^:^
Rdormirn
et "--^
j^ jt[
nainw.
Malgre tout,
c'est
Bes (ou Harsi^si) qui
il
est rest^ le est le
grand pourchasseur
des mauvais genies, de jour et de nuit;
steles dites
personnage principal des
fr(5quemment
d'Horus sur
les crocodiles et si
c'est
on
le voit figurer si
sur les objets de toilette
les malefices,
qu'ii
remplit un role de gardien, chassant
et
que
les
atleintes a la beauts de la
il
femme
sont encore
I'tjeuvre d'esprils
malins. Enfin
y a lieu de rappeler la statuette de bronze
la droite
3878 du
lete
Calaloipie giniral
du Musie du Caire, ou a
de Bes on
voit
la
un singe marchant,
appuyee sur
le
et a sa
gauche un
il
homme
accroupi et dormant,
genou.
Ou
faut consid^rer
la
que
,
c'est
un symbole
faut croire
qu'on peut dormir paisiblement sous
protection de Bes
le
ou
il
que
c'est
un revenant, un agitateur du sommeil, que
dieu a endormi et
r^duit a I'impuissance, tout
comme
le fait
Neith sur
le chevet,
G. Daressy.
'>
Le
lexte de cette
stfeie
saite esUrfes
MV
^[^
jfl
V."**^ V.'v
^4^
I
!^^
1
mat sravd en hidratique, aussi
je
propose
(')
sous toutes reserves cette transcription.
<^ Mil j^ _^_^
} X
.H!^
LA
SEMAINE DES EGYPTIENS
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
II
Depuis
la
publication de I'arlicle sur
la
Semaine des Egyplieus
qui
") j'ai
trouv^ au Musee
du Caire deux
pelits
monuments
me
paraissenl devoir
venir a I'appui de
ma
these.
Le
premier''^'
estun cylindre creux d't5poque saito-perse en terre ^maillee
mill.
,
vert, liautde
m. o/i6
ayanlun diamelre exterieur de o m. o/iGmill.
et int^rieur de o
m. 082
mill.
Au pourlour
sonl {jravees en relief les ligures
suivantes
1
Osiris-momie debout, WuefsuY
la t^te,
tenant
la crosse et le fouet. et le
Horus bieracoc^phale,
coiff^
du pchmt, marchant
sceptre
1[
a la
main.
.'^
Serpent dress^
|.
le sceptre.
li .5
Thot debout, tenant
Dieu a
*
tete
de crocodile surmont^e de Turams, tenant a deux mains
un vase
G Isis marchant, coiff^e
du disque
et
des comes,
le ^ a la
main.
7 Dieu crioc^phale portant deux vases . 8 Nephthys coiffee
^
,
debout, tenant
le sceptre
,
*)[.
9" Dieu leontoc(5phale
1
avec un ura;us sur la tete
et
portant deux vases
0 Serpent dresse
On
reconnail
ici
les
m^mes
g^nies(n'
la slhlc el
de
la
statue, avec la
69) que Ton voit a la fin de seule difference que par suite d'erreur le
a
f^t^
^o
serpent qui devait ^tre apres Osiris (n" bi) a
la s(5rie.
II
report^
le tout
dernier de
n'y a pas de legende explicative.
''
Annates,
i.
X,
p. ai-a.'].
'*'
Journal d' entree
39^97. Provenance
Haute-
Egfyple, et prohablement Karnak.
Je ne sais a quelle sorte de
181
[2]
monument
pu appartenir
cet objet,
mais
on
voil ici
les protecleurs des dix jours complementaires soigneusemenl
Isolds des
quarante-neuf autres g^nies des semaines qui devaient se tiouver
sur la parlie principale de la piece.
Le deuxieme objet que
vert, bris^; ce n'est
je veux signaler '" est
^galemenl en terre ^maillee
que
la
partie inferieure, arroiidie, d'un menal,
et
I, ayant
m. 087
mill,
de largeur
m. 07
cent,
de hauteur. D'un cote on voit
Amon-ra
criocephale, coilTe du disque, accroupi entre deux uraus protec-
teurs ayant I'anneau
lisle
entre leurs ailes.
celle des
L'autre face porte la fin d'une
de g^nies conforme a
monuments
d^ja etudies,
dont
le
commencement
figures,
devait se trouver sur la partie
manquante du menat. Les
;
assez lloues, sont r^parties
:
entre trois bandes horizontales
les
g^nies qu'on reconnait sont
Premiere rang^e
33, 34, 35, 36
|
jambes de 37, 38,
|
3c) et /io.
Deuxieme rangh
Troisieme rangee
2"
/i 1 ,
Aa
43
44
45, 46, 47, 48.
Serpent sur un socle
(n 49).
Un
remplacant Osiris (n" 5o).
3 4
Serpent dress^ sur sa queue (n 5i).
Horus hieracocephale
coiffe
du
pclienl
marchant (n 59).
5 Serpent 6 Set 7
debout (n 53).
ou Thot marchant (n" 54).
t^le
Dieu a
de crocodile portant deux vases (n" 55).
8 Deesse (Isis) debout, tenant le ] (n 56).
9"
1
Serpent dresse (n" 57) au lieu d'un dieu pr^sentant deux vases.
Deesse (Nephthys) debout,
Ic
a la
main
(n 58).
11 Serpent dress^ (n 5 9).
Ce qui
dans
les
est inleressant
dans
cette liste, c'est la classification des genies
ils
deux premieres ranges
36
sont buit, mais une barre de separation
le
se trouve entre le
suffit
et le 37',
une autre entre
44 et
le
45, ce qui
pour montrer que
les
quarante-huit premiers dieux ^taient group^s
quatre par quatre.
Au
contraire le 49 est plac^ avec les dix divinit^s des
''
Journal d' entree, n 41761.
[3]
_
il
182
jours compl4menlaires,
en r^sulte done que I'annde se composait de
douze mois de vingt-neuf jours (chacun en quatre semaines de sept jours
et
un quart)
et
d'un mois supplementaire de dix- sept jours et un quart
et
(une semaine
unc decade). Je ne
crois pas qu'on ail sifjnaie jusqu'a
present de calendrier presentant une telle disposition.
On
^videmment
a
cherch^ a tomber
d'accord
avec
I'ann^e
solaire
evaluee
365
j.
\;
peut-^tre a-l-on essay^ de faire coincider en
lunaire, mais les
m^me
temps avec Tannic
ig semaines
font
355
j.
\, soit
un jour de trop pour
le ddtail
il
^galer I'annee lunaire de 354 jours 8 h. 43 m.; dans
y a
done
et
divergence, le mois de 99 jours etant trop court de 12 h.
kk m.
ne
pouvant par suite suivre
les lunaisons.
Ce syst^me
est post^rieur a la division
en decades
(^',
la
preuve en est
que lorsqu'on a intercal^ un g^nie semainier apr^s chaquc Iroisieme d^can,
on a inlroduit des personnages dont
le
nom
n'a
aucun rapport avec
et
les
deux
ont
designations d'ast(5rismes destinees a se suivre,
pris place, par
entre lesquelles
('
ils
exemple
ou
'^ J
11
entre (^
"^^
<:L
(
^"^""^
''^
JL^ P^
f^*^
^'^^ ig'dt^cans),
'
ct
ffl
^ 7
^ ^ d(5cans).
et(5
n'y a pas trace dans les inscriptions que ce calendrier ait
il
usitd
dans un autre but que pour les speculations astrologiques;
n'en est pas
fais
moins
vrai que,
au moins des
la les
XXII" dynastie, date a laquelle je
remonler
de 365
j.
la statuette n"
\',
38994
Egypliens avaient eu
I'idee
d'une annee
peut-etre pour les usages civils avaient-ils d'autres proct5des
que nous ignorons encore, pour ramener I'annee vague de 365 jours en
concordance avec
le
cours r(5gulier des saisons, en dehors de la periode
sothiaque, ce qu'il serait important de savoir avant de tenter les caiculs sur
les faits
astronomiques mentionn^s dans
les textes.
G.
Daressy.
''
Un
passage de
laisser
mon
premier
le
article
chaque mois sent a
t^te
de lionne
el assis,
pouvanl
croire
que
sysleme
sauf le 1" et le 87' qui sonl deboul, el
peut-6trele 33'donlia leleeslindistiucle;
hebdomadaire
dlait
antdrieur au syslfeme
d^daire
est a modifier en ce sens.
Au
ceux de
la
deuxifeme ddcade sonl a t4te de
/i6;
point de vue de Taspect des gdnies, on
lion, sauf ih el
pour
la
Iroisieme
remarquera que tons
les
nouveaux
inlro-
decade les aspects varienl, mais les opliioct^phales sonl
duits sonl a forme de serj)ent; parmi les
en majorile.
ancieng ceux de
la
premiere decade de
CARTOUCHE D'UN ROl fiTHIOPIEN
SUR UN OBJET TROUVE A MIT RAHINEH
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
Parmi
les objets trouv^s cette
ann^e dans
le
sebakh a Mit Rahineli figure
un morceau de pate bleue (imitation de
palette votive
iapis) ayant
'''.
dA
faire partie d'une
ou d'une table d'offrandes
Le grand
c6t(5,
qui ^tait un des
brisiic
bords de
I'objet, a
o m. 09 cent, de longueur; la partie superieure,
la pr^c(5dente, a
presque a angle droit de
m. 06/1
mill.;
un troisieme
cot^, a fracture irreguliere, complete la figure
vaguement triangulaire du
debris, dont IMpaisseur est de
m. oa/i
mill.
le
Unc bande de
bord
droit;
m. o38
a
cote est
ie
mill,
de largeur, portant une inscription, suit
depression de
une
m. 028
mill, de largeur, a peine
marquee vers
mill,
haut,
mais arrivant progressivement a un creux de
ce qui
m. oo3
vers le bas,
me
fait
penser que
c'est I'entree
de
la
rainure pour loger les calames
le
d'une palette de scribe. L'inscription est gravec tres sommairement, et
cartouche specialement n'offre que des signes ind^cis
f
:
__ '^m
" 1^ ^ ^
i:::::^
I
^^^^^
t^tait
Apres avoir vainement cherch^ a quel pharaon
j'ai
pouvait appartenir ce cartouche,
(
reconnu que
le
nom
celui
de
^...^'tW! \
un
roi ethiopien
dont un autel, qui se trouvait dans
la
le
temple de Gebel Barkal, a ete emport^ par Lepsius'^'. C'est, je crois,
fois
premiere
recueilli
qu'un
monument
et
d'un des successeurs de Tonuatamen est
en Egypte
Ton peut
se
demander comment
il
pu
venir jusqu'a
Memphis,
ete
car apr^s le retrait des Ethiopiens les relations semblent avoir
et la
rompues entre I'Egyple
Nubie,
et
Hen ne
laisse
supposer un retour
'"'
Journal d'entree,
11
^1393.
'''
Lepsios, Denfcmdler, V, pi.
XV;
Catalogue du
Musee de Berlin, n' i48i.
[2]
le Delta.
184
i'objet a ^t^
des Ethiopiens vers
est
done pr(5sumable que
,
rapla
port6 d'au dela de la premiere calaracte
palette ait ^te prise par
et aiors
il
pent se faire que
un des mercenaires envoyus par Psam^tik
a la
style
poursuite des soldats egyptiens, les
Asmakh emigrant au Soudan. Lc
purement egyptien,
de
I'autel
les inscriptions correctes aussi
bien de cet objet que
a la
d^montrent que cc Senka-amen-seken appartient
le
premiere
periode du royaumc de Napala, et dans
serait
cas
ou I'hypothese ci-dessus
il
admise, ^tant confemporain de Psametik,
serait
un des
tout pre-
miers, siuon le premier successeur de Tonuatamen.
G.
Daressy.
UN
MONUMENT NOUVEAU DU PHARAON KHATOUl
PAR
AHMED BEY KAMAL.
Dans
les fouilles
que
j'ai
entreprises a Meir depuis les derniers jours
d'avril jusqu'aux derniers dc mai
1910, un coup de fortune
m'a
fait
meltre
la
main sur
la
partie inf^rieure d'une cannc
en ebene, d'un bon travail et d'une excellente conservation.
i1
w
^"^
EHe
dans
porte en relief une legende ecrite en double, entaill^e
le bois et
rehaussee d'un
la IX"
le
fii
d'argent, au
nom
de i'un
des deux Pharaons de
dynastie qui s'appel^renl
*^
^ ^
Khatoul, probablement
premier d'entre eux, celui qui
correspond a I'Akhthoes de Man(5tlion
(')
Les restes du
m^me
protocole avaint ^te observes d&jh sur quelques frag-
ments d'une coupe en bronze, conservee actuellement au
Musee du Louvre
le Bulletin dcs
et publi(5e
par M. Maspero, d'abord dans
Musks
(t. II, p.
38), puis dans
(t.
les Proceedings
de
la Soci^t^ d'Arclieologie
Biblique
XIII,
1891
p.
/i
99-
Zt3i)"'. Notre canne nous rend
pour
:
la
premiere
fois
en son
entier le protocole de Kliatoui I"
on verra que, de
meme
que pour
de
la XII"
les rois des dynasties
memphitcs, puis de
''=c
^ ^
dynastie, le
nom
le
d'^pervier
la Xl" et
est iden-
tique a celui de vautour et d'ura;us.
II
est regrettable
que
tombeau qui nous
rendu
celte
ait
pi^ce unique, et qui se trouve au pied de la
^t^ saccag^
montagne,
dans
I'antiquit^,
et
ne nous fournisse aucun
le
renseignement qui nous permette de connaitre
personnage
qui voulut emporter avec lui dans la mort cette relique precieuse
du
roi qu'il avait servi. Toutefois, la
presence de cette
canne, I'existence dans cette
m^me
necropole de quelques
f(5odaux tels
tombeaux appartenant a des princes
que j_^
''
Petrie, History,
t.
I, p. 11
4,
fig.
66; Budge, History,
t.
II, p.
i65.
[2]
_
J
I ^
186
un fragment de
(peut-^tre le fondateur de la ville de jax, Sanabo, en face de la n^cropole)
et
^'^,
:
enfin, la pr(5sence d'un portrait de rol avec
l(5gende
\ nous prouvent
4m^
que
les seigneurs
de Cusa; jouerent, au
moins depuis
la VI" dynastie
jusqu'a I'^poque des Lagides,
un
role assez
important dans
I'histoire
du pays.
egalement trouve sur un scarab^e conserve au
i
Le nom de notre
Mus(5e
roi a ^l^
du
Louvre'-', ainsi que sur le papyrus n
de Saint-P(5tersbourg
''*'.
qui mentionne ses guerres contre les Bt^douins de la frontiAre asialique
Quant
a son
histoire,
je r(5fere le
lecleur
(t. II,
a I'article
p.
que M. Maspero
publia dans la Revue critique en
1898
4io
et seq.).
A. Kahal.
'''
La figure
line
toile
il
est peinte a ia
ddtrempe
est
d'uiie cuirasse a dcaiJles et
'"'
d'une
xhenli.
sur
sluqu^e.
la
Le
roi
en
il
Ree. de trav.,
t.
t.
XX,
]).
p.
78
et seq.;
marche;
offre
porte
double couronne,
et
il
Petbie, Uistorij,
'''
1,
i44,
I.
lig.
65.
de
ia
main gauche
\k\e
la
G0LENI8CUEFF, A.Z.,
XIV, 1876,
droite en sigue d'adoralion.
11
est velu
p. 110.
DEUX
EPITAPHES MUSULMANES
SUR UNE PIERRE D'AUTEL COPTE
PAR
M. ETIENNE COMBE.
M. Maspero
a rapport^ cette plerre d'autel
d'Esneh, pendant son voyage
d'inspection en Haute -Egy pie, I'luvcr dernier, et m"a fort aimablement
auloris^ a publier ce document.
II
m'a donn(5 iui-meme
ies
renseignements
qui suivent sur Ies conditions de cette Irouvaille.
En novembre 1909,
C'(5taient
cette pierre d'autel fut deterr^e
par des chercheurs
de s^bakh, a cote de deux petites colonnes, aux chapiteaux byzantins.
la,
avec quelques
murs informes en brique,
Ies restes
d'une
okelle wakf, situee devanl la facade, tourn^e a Test,
11
du temple d'Esneh.
edifice reel;
est
peu probable que nous nous trouvions en presence d'un
ces matcrianx ont
du
6lre remploy^s.
La
stfele
elle-meme
est
par contre
originaire d'Esneh, car elle est bien conforme au style copte de I'endroit.
Gette belle stMe de marbre, qui
mesure o m. 83
cent,
de hauteur,
o m.
85
cent,
de largeur a sa base, contient deux epitaphes musulmanes.
etat
Elle est dans
un parfait
de conservation
ct Ies inscriptions
sont d'une
fort belle execution.
Les pierres d'autel copte de ce type sont bien connues; beaucoup sont
anepigraphes ou ne portent aucun ornement. EUes furent employees par
Goptes
les
commc
Coptic
steles fun^raires; telle celle
p. i/|/i,
du Mus^e ^gyptien du Gaire,
Gbum,
de
I'an
Monuments,
I'ere
8706
et pi.
LV
inscription fun^raire
766 de
chr^tienne'".
soit
Les Musulmans, a leur tour, employerent ces pierres,
comme
steles
'"'
Sur
ces
monuments,
voir encore Strzygowski, Koptische Kuiist, n
8766,
et les
articles
de revue indiqu^s.
[2]
_
comme
188
s'tilevc a
funeraires, soil
je publie, le
j"
supports d'inscriptions hisloriques; avec celle que
cimj
nonibre des documents de cctte esp^ce
Stele intacte. Publiee par
11
M. van Berciiem, Corpus
:
fnscr.
Arab.,
I,
Egyplc,
78
el pi.
XXV,
n" 2
epilaphe de I'an
667 Heg.
(=^ laSq).
3 el 3 Inlaclcs. Publit'cs par
M. van Berciiem (Inscriptions d'Oppen1
heim),
Beitnieije zur Assyrwlogic
VII,
n"
yo,
p.
Ag
etse(j.
deux
steles,
la
avec inscriptions hisloriques
du sultan seldjoukide Tutusch, plac^es dans
:
mosquee Derwicbijja,
/i
Damas. Date
has.
/i8o H^g.
(= 1080-iogo)
salle 1,
environ.
n"
Bris& a gauche, en
In(5dite.
Mus^e arahc,
77.
:
Epitaphe de 'Alam ed-Din Sandjar
viii" si6cle
le
Djomaqdar (porte-massue);
date
de i'h^gire '''.
le
Le document que je publie,
plus beau, a coup sAr, de toule la
I'autre
s^rie. II contient
deux epitaphes, I'une de Aia H^g.,
de 564 H^g.
a)
et sc
La premiere
(Epitaphe est gravde dans le fond de la stele (lignes 1-7)
le plat
continue (lignes 8-9) sur
du has; sur
le
plat, autour de la
est fort inl^-
partie ronde, se Irouve
un
textc corani([ue.
La paleographie
ressante; mais I'inscription est en surcharge d'une premiere inscription
cople
les petits
oiseaux dont est parscm(5 le lexle arabe, surtout sur
le
plal dans la partie
ronde de
la
slMe, sulTisenl a
le
prouver.
*!!j
(^-jJ\
N.
t?
Jx
Joe (5)
1^\
Qoraii, xxv, 11
.^^<uo (i-'i)
tJ?
>^^
{j>
(7) (J* ij? jfl-^l {j>
<X^
^Ji rf>Ayl liliXxfi
(6)
(a>;lj ^Jiyt>\iali\
Qordn, u, 266 jusqu'a -yi)
... .aK^uo (autour).
H
de
n'y a a
remarquer que I'expression
Q-Ua
JyJiil stud,
non vengd
expression que je n'ai jamais rencontree jusqu'a mainlenant dans les texles
celle nature, et qui ici explique la
denomination de *Xa^. Les autres
'''
Voir Herz bey, Catalogue, p.
.3o.
des
stfeles
fundraires arabes dudit Musde,
Elle sera bienldl
public par moi dans
Je
comme
suit*
au Corpus
Inscr. Arab.
I,
de
Corpus, en preparation, de
la collection
M. van Berchem, partie
tgypte.
189
de celle
Ics
[3]
formules pleuses sont conformes a I'usage courant. La date, lundi 5 Redjeb
Zii 9
Heg.
(=i5
octobre loai),
fait
stele
le
plus ancien des
monuments de
ce genre,
remployes par
Musulmans.
b)
La deuxieme ^pitaphe
le
est
gravee sur
le
rebord de
la
stele,
tout
d'abord (lignes i-a) sur
sur
le
pourlour rond de
la pierre, ensuite (lignes
3-4)
et
rebord du bas. La paleograpbie est celle de I'epoque falimite
il
ne
presente rien de particulior;
siecle el
faut plutot remarcjuer qu'on devrait, a
un
demi de distance, trouver de plus grandes
la
differences pal^ogra-
phiques entre
>NJiss!
premiere epitaphe
J>ft
et la
deuxieme.
Qoidii,
J!
J^j
(J
CsZsi
J*o
1^1
(a)
\u, 3o
.aK^wj (i)
J>>y.*
(=>-;lj
(jj
JuC
-ij
yj\ fijCyJ\ CiyM j^ijil
^UJI
liU?-; Jl
j-fr**J'
[4]
Jlc
(<wIjUI ji\
190
iji
(^.^iLiJ! ^Ji
aJj.>J!
jaXj^ ^AiliJ!
tXlLal <^5 >Xxft jt ^5>UJI
(jverl (^*^
Aj!^j
jl(^i
est
Le d^funt, morl
le
vendredi i6 Scba'bdn 56/i
(=
i5 mai ii68)
done qddi, descendant de toute une famiilc de qAdis; leur
titulature est
pompeuse;
s(5curit^
io!iljtJl
je retiens
seulement
Aj.
le litre
confiance du gouvernement et sa
kiJJuJl;
AXiitj
JlUl
Ce sont deux surnoms en
n'est
quant
^i
rhomme
^il*,
aux bonheurs, ce
le
qu'un
titre a
comparer a Votre
Beatitude"
tcrme de polilesse bien connu'".
Je n'ai rien a ajouter, pour le
moment, sur
ces personnages; peut-^tre
ces juges,
soil
Irouvera-t-on
un jour quelques renseignements sur
la
dans
une cbronique de I'epoque, a
Biblioth^que kbediviale ou aillours, soil
stele sera d'ailleurs reprise,
dans une histoire des Qadis d'Egypte. Cetle
avec d'autres, dans
le
Corpus,
cit(5
plus haul, des steles fun^raires arabes.
Qu'ilme soitpermis, en terminant, de remercier sincerement M. Maspero
de Thonneur
et
du
plaisir qu'ii
m'a
fait
en
me
permettant de publier ces
quelques lignes.
Et.
Combe.
'''
Aimable commuaicalion de M. van Berchem.
LA PLANTE DE HORBEIT
PAR
M. lEDOUARD NAVILLE.
Vers 1886 ou 1887, quand je
faisais les fouilles
de Bubaste,
j'allai
plusieurs reprises a Horb^it, I'ancienne Pliarbaethus appel(5e en ^gyptien
23^,
ou
ies
'".
chercheurs de st^bakh avaient decouvert des restes d'Mifices
Je remarquai la plusieurs blocs en cnlcaire qui ont ete trans-
importanls
port's a
Boulac d'abord, puis au
Mus<5e du
Caire ou
ils
se
trouvent
maintenant.
L'un de ces blocs est una dalle presque reclangulaire, qui a
I'air d'etre
un fragment de sarcophage. Sur
l'un
des cotes (pi.
I)
se
voient deux
registres de sculpture, tous deux incomplets, l'un par en haul, et I'autre
par en bas. Au registre superieur sont quatre personnages assis, tous quatre
indiquescommemorls^^l,
j^.
ou
lis
J!![^
A^plp-, 'ZIY'^O
qu'ils
le
^^)^^^
repr'sentent
'tail
sont enveloppes dans un drap l'un(5raire,
on ne voit pas leurs bras,
et ils ont I'air
la famille
de momies assises. Je croirais volonliers
ou
les anc^tres
du personnage pour qui
sarcopbage
fait, celui
qui est mentionne au-dessus, et dont
:
les tilres bizarres
doivent
etre des litres locaux
"]
^^
fcO-
""^
^71
Au-dessous est un
et
-'^
texte reli-
gieux qui parle des dieux de Horbeit
jn,^
_y
P'^-
Le commence-
ment du
texte et la fin des lignes
manquent.
De
I'autre c6t'
de
la dalle qui devait etre la face int'rieure, est
un
texte
religieux complet, qui, a certains 'gards, rappelle les textes des pyramides.
11
est
precM' d'une plante
difficile a identifier (pi. II).
regarder
la fleur
il
semblerait que ce soit le lotus bleu. Mais ce n'est t5videmment pas un
lotus, dont la tige n'est pas droite et rigide, et ne supporterait pas les deux
plumes qui rappellent
la coiffure
de Nefertoum. La racine ressemble a un
feuilles qui
oignon auquel tenaient de petites
ne sont pas
celles
du
lotus.
Ce
doit ^Ire I'image d'une plante sp'cialement r'v'ree a Horb'il. G'est a cetle
plante que s'adressent les premieres lignes du texte
11 est
grand
celui-ci,
<"'
Voir IVaville, Goshen, p. 4.
[2]
192
fail
qui sorl de la lerrc humlde, celui que
verdir
et
Nou
sorti
de Nout,
la
grande puissance que Keb
fureurw.
est
mise au monde,
qui arrete Set dans sa
On remarquera
la
forme peu frequenle du pronom
geographiques
^ ^
].]..
i^
la
conime dans
les inscriptions
la terre ari'os(5e el fertile
par opposition au desert. Cela correspondrait bien a I'apparence de
plante dont la racine est en terre, et non pas dans I'eau. Quant a
Nou
du
sorti
ciel.
de Nout, je ne puis m'emp^cher de croire que cela veut dire
Je n'entreprendrai pas
ici
la pluie
la
traduction de ce morceau qui est plein
d'allusions a des fails niylbologiques
ou a des usages que nous avons peine
' '
a reconnailre ,
les
comme
celui-ci
^ ^ ITiflP^^^iliiP
^-^
le
" ^ coupe
mains de leurs statues r,
Mais ce
([ui
ce qui rappellerail les figures qu'on voit de
I'autre cole.
est curieuv c'est
de Irouver dans ce texte
ici
le
nom
d'une
fois
divinit(5 Ires
aucienne,
dieu Hal, qui st ecrit
comme
quelque-
J signes qui composent son
dilTerenles
(1.
sur les sarcopliages
^ J. On
nom,
ne peut pas se tromper sur I'ordre des
apparlieiment a des colonnes
:
puisqu'ils
q a lo). La phrase est obscure
cacli(5es
le fils
il
s'agit
de chaussures ou
de sandales qui sonl
-^
^^^ J
^^ ^yj ^
-^
Kue
les voit
pas Bat'
d('!Ja
de Nout,
lors(|u'il so dirige
vers ton peren. Ce
dieu se trouve
sur la palette de Hieraconpolis.
pierre de Horbeit a la
la
II
On a voulu quelquefois altribuer la me parait vraisemblable qu'il faut
la qualification d'Osiris
la
XXVI' dynastie.
placer a une date plus recul^e.
les
L'absence de
devant
noms de
d^funls, I'ortho-
graphe du mot ^"""^J,
nature du texte lui-meme, tout cela paratt
indiquer qu'elle est plus aucienne que les
Psamm^liques. Quelle dale
devons-nous assigner a ce monument? Je n'oserais pas
eel egard.
me
prononcer
Nous avons encore
si
peu de
texfes
du Delta, de
I'c^poque
pbara-
onique, que les ^l^ments de classification nous manquent, surtout pour
un document comme
archaique.
celui-la, qui a dii loujours conserver
un caracl^re
E. Naviue.
Annales, J. X.
PI.
'^:'^i
>i:-
r' \:
^*1^.^^,
ffii!
f-^;:
UaW
j>^'.,'^
,1
^mm
.
aw"-^--^-
-^'f^j*--"!^
-*_;
' .
.,;.;;viil,
f;
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W,-;
T,-^
'..
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'
'
'<*1
lf-1^
"
t-
;'^>,';'
kl-
>'..'..';/
'<,
'->,.',
iiiiirn"'iiii'i'''^-''^'^'"
Stile en
la
possession d'Idris
Bey Ragheb.
Phototypie Berthaud, Pans
A finales,
J. X.
PI. 1
JSlic^
V -X'-\S '<
-V!
S,''
'^i^
.vi.
il rs^^"^-'>^\'
.-
3 ^^
:"
'
^;'
"" V'.vXrS-
.lir^^^'J^n^X-
=.
!_:
!,^\A,:^>*;^v;^ v^^^^^s^'^v^T X-"^'t"'r c'^c^i^^
'\
-3
A^^ rjt n r"^r"
.N't-
N^s
( .^
.>9ip-
I
7'emnlp Hp Thf^aHplnViip
Annahs, T. X.
-!
-\
'
."K,.-
,i^-: r:-.-
''
r,=^::i
Annales du Service des Antiquites, T. X.
PL
III
O
P= brique, ^=
pierre.
JARDIN
Temple de Thiadelphie.
Anmles. T. X.
PI.
IV
-1:
t>
Temple Thiadelphie
'n
VARlfiTfiS
HISTORIQUES
PAB
M.
HENRI GAUTHIER.
LES FILS ROYAUX DE NEKHABIT (EL-KAB),
La
la
ville
que
les
Egypliens nommaicnt
\.^
ou q,
et, d'apr^s le
nom
de
deesse ].^ qui y elail adoree, I \q, dont les Grecs ont fait EilythiasJ polis ou Eilythia, el qui est aujourd'liui connue sous le nom d'El-Kab, a
joue a toutes les epoques un role de premiiire importance, et,
comme
I'a
justement
fait
remarquer M. Maspero, son nom est m^le aux
faits les
plus importants de I'histoire d'Egypte"'.
Aux premieres epoques
hisloriques, elle
et
marqua
ia
lafrontifere meridionale
du royaume des Pharaons,
(lerniers
fut
comme
sentinelle
avancee de ces
du
cote des populations nubiennes
non encore soumises. Puis
ceux de la XIl" dy-
lorsque les rois
de
la VI dynastie, et surtout plus lard
nastic, eurent pousse leur conquete et ieur assimilation jusqu'a la
deuxi^me
cataracte, toule cetle nouvelie province, depuis
El-Kab jusqu'au dela des
pour etre administree
et
rapides de
Semneb
et
de
Koummeb,
fut confiee
le
tenue en respect au Premier d'El-Kab,
sur sa stele funeraire,
d(5funt
\k,
"
Jq conserv^e au Musee de Florence (n" iBGy),
^j
ou
^^-
C'est ainsi
que
le
^^ j^
(^Harmeni) nous dit qu'il fut pendant de longues
annees
^^,
et qu'il atteignit la vieillesse
dans
le
pays de ^^ifl, Ouai
ouait'^',
qui d^signe a n'en pas douter toute celte region comprise entre
'''
Maspero, Histoire ancienne des peu-
F/orenee, p.
288-290
[n
iSGy
= 25/19];
1880,
pies de
r Orient
classique, 6' eiilioaahri-
Pieul,
p.
Recucil de
Iravaux ,
II,
gde, 1904, p. 26.
'*'
123-123; Breasted, Ancient Records
II,
VoirScHiAPARELLi,Ca/a/.rfMlfuse'e(ie
of Egypt,
47-48,
et History
of
Annalet du Service, 1909.
l3
[2]
et Ja deuxifeme calaracle,
19'i
la
El-Kab
que nous appelons aujourd'liui
ful
Basse-
Nubie. La ville de Nekhen ou Nekhabit
parlie
done pendant toute
la
derniere
spi'^cial,
du moyen 'empire
un
la
limite
tpii
septentrionnle
dun
on
il
district
adminislri' par
la
fonclioiinaire
do
la villc
memo
ivsidail
la
pendant
province
plus grandc parlie de son temps pouvait rayonner dans loule
placee sous sa juridiclion.
Les princes d'El-Kab semblent avoir egiilement
certains ev^nemenls,
<5te
merles de Ires prijs a
la
malbeureusement mal connus, do
fin
periode confuse
n'
qui sV'tendit de la Xlll" dynastic a la
et
de
la
XVII"; les lonibcaux
10, appartenant
Ransenbou
et a
Sebeknaklil nous donncnl a cet
(-{jard
quelques indications d'aulant plus precieuses quelles sonl plus rares'",
gr4ce h leurs alliances avec
les
et
Sebekbolep
le
et les
Sebekemsaf,
les
les princes
d'El-Kab elaient devenus dans
petils rois
sud de I'Egyple presque
egaux des
tbebains qui avaient refuse de se soumeltre an joug des Pasleurs,
la
maitres du Delta. kSous
princes independanls du
AVIl' dynastie, dit encore
fait
iM.
Maspero,
les
Sud avaient
de
cetle ville
(El-Kab) un de leurs
boulevards,
a
et
quelquefois leur capilale. Le gouvernement en etait confie
la
un prince de
famille royale,
exact est,
qui prenait le
litre
de Royal JiU de
Nehhahit^^Kn Le
litre
du
reste, Premier Jils royal de Nekhabit.
Certains de ces 4"
t!?' !I!^ I 1.
'
^^
^" parliculier
le
proprii^laire
du
tombeau
n 9
d'El-Kab, Alimose surmmme Pannekliabit
dans
(^cclui
d'El-Kab),
joutjrent le role le plus aclif et le plus glorieux
les luttes enlreprises
par
le
souverain de Thebes conlre les Pasleurs, qui se lerminerent paf
I'cxpulsion definitive de ces derniers bors
du
terriloire egyptien.
Le pbaraon
Ahmose, vainqueur grAce aux seigneurs d'El-Kab,
leur egard
:
se
montra genereux k
de leur confisqucr
non seulement, en
elTel,
il
se garda bicn
les autres
leurs doraaines
comme
il
le fit
pour tous
nobles apres sa victoire,
I'ex-
mais
il
accrut nolablement leurs possessions, et peu de temps apres
le
pulsion des Hyksos, sous les premiers rois de la XVllI' dynastie,
cbef
de
la
maison
etait
devenu proprietaire de lout
le
terriloire intermediaire
i^j'^/^/, p.
aSS-aS/i.PieWacompletement
la
'''
Voir Maspero,
Hisloire
ancienne,
meconnii rkienlild de
ville
q,
ville
qu'il a
II
(Les Empires), p. 83-85.
*'*
faussemeiil rapproclide de la
ciu$e
Maspkho,
op. oil., G edition abre-
par Brugscii, Did. geoffr.,
p.
56o.
gde, p. aC.
que
le
195
la
[3]
cntre El-Kab et Esneh, ainsi que de ces deux importanles vilies. C'est ainsi
possesseur du tombeau n 3, Paheri, porte a
el
fois les
litres
de
_^_^| J^
Los
mei'p, el
d(5ja
ils
de -^1
| y I
^*"-
Jils I'oyau.v
d'El-kah n'eurent, du reste, qu'une duree asscz ^plie-
disparurent au plus lard sous Thoulmosis IV, peut-etre
II.
m^me
le
sous Ametihotep
Le plus recent donl nous ayons conserve
sousa
venir est
Amenholep,
dit
Hapou, que nous Irouvons menlionn^ avec
n"
2
(ie
lllulature complete au
lombeau
d'El-Kab, que son pere Kbamouast
partage avec
Ahmose
II
Pannekliabit.
lombeau porte
t'iditeurs
('-te
le
cartouche-prenom
de
d'Amenbotep
^%\
el
\, niais les
du
texte des Denhmiiler
Lepsius pretendent que ce cartoucbe a
oil
ajoule posterieurement a I'epoque
yiVs royal
mourut Kbamouast,
II
''^'.
que ce dernier
d'El-Kab
est anterieur
Amenholep
(I'est
precisement celle question cbronologique que je voudrais examiner
ii
de plus pr^s, car
sur
me
semble que Ion
s'est jusqu'ici
complelement mepris
la signification
exacle des donnees du
lombeau
est
n" a.
Le nombre
total des 4^
JlHJ ]
J[,
connus
de
sept;
nous avons
les
noms de
cinq d'entre eux, tandis que pour les deux aulres au contraire le
nom
sonl
1
est detruit.
:
Ges deux personnages donl nous n'avons que
la tilulature
Le frire
d' Ahmose Paniiptchabil, qui,
la
dans
le
lombeau de
ce dernier,
est
designe de
facon suivanle
CT
4= ,Za
!!!-!!![
1 1.
f i Jli T ^
a"
Lefls du mcme Ahmose
Pannekliabit, qui,
^galement dans
le
tombeau
desonpfere,eslappele:V-
+ VJ!i:JJfI.T^-nH'sa titulalure est,
Quant a Ahmose Pannekbabit lui-m^me,
dans ce
'"'
Voir pour ce
Texte,
tombeau,
IV,
p.
Lepsius,
Cf.
III,
iGa,
et L.,
D., Texte, IV, p. hj.
Denlmialer,
aussi
p.
ti'j-tiS.
Cf. Lepsius, A^6>ii^.?icA,
n" 364
et
365;
Breasted,
History
of Egypt,
E. Bnucscii et Bouriant, Liore des rots,
11'
sag.
'''
3/io el
34
1.
M, Budge (Book of
the
L., D., Texte, IV, p. 46.
Kings,
:
I, p.
i32)
les signale aussi tous
'''
Tombeau
n a
d'El-Kab
L., D.,
les
deux.
i3.
[4]
1%
:4'^*'']-*J"^(tlP
([nil a
le
m^me
tombeaii, n'-duile a la seule premiere parlie
Mais nous savons par sa longue inscriplion bio{jraphi(|ue
jusqu'i un age
IrJss
veru
avance,
el
que
sos services,
commencc's des
vhgne du
fondaleur de la XVIII' dynaslie,
Ahmose,
se sonl prolongc^s jus(|iie sous ie
regno
commun
de Tlioulmosis
111
d
la
de
la
reine Ilalshopsilou, donl
'^'.
il
dit
avoir tenu sur ses genoux la fdle,
princesse Nofriou-R(5
Celte derniere indication est precise et
permel d'arr^ler
fait
la vie
d'Alimose
avant la mort d'Halsliopsilou. Aussi est-ce tout a
sans raison que
11'^'.
M. Budge a place Ahmose parmi
au plus
le fils
les conlemporaiiis
d'Anienholep
et
Tout
est
III;
d'Alimose, menlionne dans son tomheau,
dont
le
nom
delruil, a-t-il
pu
vivre jusqu'a la lin
du
Ires
long regno de Tlioulmosis
encore est-ce fort pen probable, car
tres
lui
aussi devait elre deja d'un age
et
avance iorsque son pere mourut, combl6 d'annees
la
de faveurs.
|)assons
Si maintenant, quittant
h celle d'un aulrajils royal
famille
d'Ahmose Pannekhabil, nous
le
d'EI-Kah,
nomme
KhamoudHt
qui a parlage
son tombeau avec
le prec(5dent, et
qui peul-etre elait son frere(?), nous
conslalons que celte famille nous est connue par qualre generations successives Ae fils royaux d'Rl-Kab, representees respectivement par
*i
:
Tholmk;
Amenkolep
a"
3 Kltamouast et la
dame
Ousirhail;
ti
Amenltolep, dit Hapou.
Depuis Lepsius
(^Konignlmcli
n"'
358
SGa)
ct E.
Hrugscb
et
Bouriant
(^Livre des rois, n' 33/i a
338), on a
pris I'liabilude
de classcr ces qualre
II et
g(5n5ralions successives
en bloc a
la suite
d'Amenbolep
avant Thoul-
mosis IV,
el c'est
encore cet arrangement qui a ^te adopts par M. Budge
'"'
Ibid. Cf. Lepsius,
ojj. cit.,
n
n"
363;
traduction de Bheasted, Ancioit Records
E. Bbugscu et Bouriant, op.
cil.,
339;
of Egypt,
''
II, S
17-35
et
3^1.
I,
Budge, op.
'*'
cil., I,
j).
i3a.
p.
Voir Budge, Bool: of the Kings,
Ibid. Ajouter k la bililiographic la
iSa.
197
[5]
p.
si
dans son recent Book of
the
Kings,
I,
i3i-i3'j. Sans prejuger encore
ces Jils royaux d'El-Kab doivcnt
pour
I'inslant
de
la
question de savoir
lisle
prendre place dans une
nique,
il
de princes rdellement issus du sang pharaofait
convient, je crois, d'insistfr sur ce
que ces qualre gen(5ralions
le faire
ont
(5te
successives et
non simultanees comme semblerait
supposer
la classification actuelle.
Or,
si
Ton examine
citi5s
la
titulature
complete du plus jeune des qualre
lit*''
:
personnages
au lombeau de Kliamouast, voici ce qu'on y
ni^G^n
IHirQui
y////i
+-J
''""^^].^J^'^^|J
<->1
(le proprietaire
du tombeau)
Ti ,
*
I
-i- a4
Amenliotep,
dit
Hapou,
done exerce des fonctions
11 et
relatives
au culte
funeraire d'y^menhotep 1" et
d'Amenhotep
des reines Ahmes-nofrilari
(1)
Tombeau
n* a
dEI-Kab
L., D., Ill,
43 b,
cl L.,
D., Textc, IV, p.
/i6.
'
[6]
II.
198
(^^%\
,
el
Alimes
s'il
Si le cartouche-prt'nom qu'on a iu
ie
est bien certain,
el
ne convient pas de
II,
il
corriger en
(^^^^
il
prenom de
Tliout-
mosis
fuul
II,
admcUrc
il
(jiic
noire porsonnage a survecu eireclivemenl a
[ij, el
Amenholep
donl
se dil le
tpii
donne Tepityte
~;
il
serail,
dans ce cas, morl
au plus tot sous Tlioutmosis IV. Et c'est, sans
aucun
doute, celte consideration qui a induil les auteurs des precedents Livres des
rois
a placer en bloc tons les premiers fih roijaux d'El-Kah a la suite
II,
d'Amenbotep
Mais
si
comme
s'ils
avaient etc reellement les
ills
de ce pbaraon.
nous interpr^tons
n" n
comme
elle doit I'tHre I'inscriplion ci-dessus
empruntee au tombeau
d"El-Kab, nous devons remonter de
II
trois
generations au moins au dela d'Amenbotep
n'ait
(a supposer
(|iic
le scribe
omis aucun anneau de
le bisai'eul
la
cbaine genealogicpie) pour placer a sa juste
fils
epoque
d'Amenbotep
d'Hapou,
nomme
Tboulmosis. J'estime
que ce
trois g(5nerations,
en leur attribuant a chacune une duree moyenne
le
de 95 a 3o ans, peuvenl nous conduire jusqu'a environ
mosis
ait
regne de Tboul-
I", et
il
serail alors tout naturel
que
le
prince d'El-Kab Tboulmosis
il
porte le
m^me nom
que
le
pbaraon sous lequel
elait ne.
1", c ar
En
lout cas,
Rhamouasl
est lui-m^me posterieur a
le
litre
Amenbo tep
(
on
'"
Irouve dans sa titulalurc fort mutilee
de OJ^^' Sl
LI 1
De
tout cela je voudrais conclure que la creation desjilis roijnnx d'El-Kah
ne parait pas remonter,
comme
on
I'a
cru jusqu'ici, au fondaleur de
la
XVIII' dynaslie,Abmose. Sans doule.nous voyons Ahmose-Pannekbabit, un
des collaboraleurs du roi Abmose, porter ce
litre
dans son tombeau, mais
en ful conferee,
le la
nous ne savons pas par quel pbaraon
la (lignit(5 lui
et rien
n'empecbe de supposer que ce
Je ne serais, en
I
ful asscz lard
dans
cours de sa carriere.
creation
""
somme, pas
celle
61oigne de croire que
4^
du
4^^* '
'^"*''
I"'-".
^J
(5te
comme
du
V 2 "^ "^ i ^
le
'''*
^'^'H^^
*'^
administratcur des pays (Strangers du Sud^i, I'oeuvre de Tboulmosis
Je sais que celte hypolhese va direclement a I'enconlre de I'opinion de
M. Breasted
''',
suivanl laquelle
gouverneur des pays du Sud, prince
''
L,
D., HI, 13
4.
Koubban,
clc.)
Breasted, Ancienl Re-
'*'
Voir riiiscriplion du couronnenienl
(stfcles
cords, II, 8 51 el seq., et p. al, n. a.
'''
de Thoulmdsis I"
de Ouadi-Halfa,
History of Egypt, p. a55.
royal de
199
[7]
Roush
aurait remplaci le prince d'El-Kab
I'autorlte
les
de cc dernier
^tanl devenue de plus en plus illusoire a
mesure que
pharaons reculaient
plus loin vers le sud les frontieres de la Nubie. Mais, en
somme,
celle
il
opinion de M. Breasted n'est appuyee sur aucun document
a tout autnnt de raison
forniel, et
la
pour admeltre que
le
gouvernement de
Nubie,
qui s'etendait sous la XVIII" dynastie depuis
Nekhen (El-Kab) jusqu'a
Napata, fut d'abord
et
jusque sous Thoulraosis IV au moins, divis^ entre
deux auloriles
1
Celle
du^^*'].^J
du
pour
la
la
region septentrionale ou Basse-Nubie,
depuis El-Kab jusqu'a environ
2
seconde cataracle;
'^ I't^gion
Celle
4'^S'"'"
l"'"''
nieridionale ou Haute-Nubie,
entre la seconde el la quatrieme cataracle (le
Soudan
actuel).
La similitude des deux
litres autorise cetle
supposition. Et ce ne serait
que plus tard, peul-etre sous Amenbotep
III,
que
les princes
d'El-Kab
auraient renonce, de gre ou de force, a leur haute charge administrative
dans
la
Basse-Nubie ou pays de Ouaouat,
(5td
el
que toule
la
Nubie, depuis
Assouan jusqu'a Napata, aurail
ri^unie
en une province unique entre les
mains du
4=^2"""'
'1*^^
peul-^lre alors, mais alors seulemenl, aurail
ete reellemenl choisi
parmi
les princes
de sang royal.
Je ne crois pas, en effet, que ni \esjils roijaux d'El-Kab, ni, au debul,
les/ils roijaux de Kottsli, aient
t5te
des
membres de
est
la famille
la
du Pbaraon.
La meilleure preuve qu'on en puisse donner
* *
I
que
fonclion de
^J
:
(sinon celle de
4=^
^'^) ^^^^^ hMdilaire dans une
meme
plus
famille
nous
si
le
conslalons de facon certaine par le lexte qui a ele
la
cite
haul, et
nous ignorons encore actuellement de quelle facon
se raltachait a celle (dit
branche
d'Ahmose-Pannekhabit
de Thoulmosis-Amenhotep-
Khamouast- Amenbotep
Hapou),
il
ne s'ensuit pas du tout que ces
I'autorile
deux branches aient exerce simultandment
d'El-Kah;
il
de premier
fils
voijal
semble, en
effet, fort
peu vraisemblable
qu'il y ail
eu en
m^me
temps deux personnages revelus de
cetle haute fonclion.
Quant aux
attributions qui dtaient impli([U(5es dans ce litre, elles ne nous
il
sont pas aulrenient connues; mais
semble raisonnable de
les
imaginer a
peu pres idenliques a
connues.
celles des vice-rois de
Nubie qui nous sont assez bien
Or
ces dernieres avaienl avanl tout
un caraclere
militaire
il
s'agissait surlout
de surveiller
les
turbulcnles tribus nubiennes et de les
[8]
tenir sans cesse en respect
ritt5
_
pour
Mais
les
il
200
se r(5voIter centre i'auto-
emp^cher de
fallait
lointaine dii pharaon.
aussi
surveiller la
rentrde de
I'impot, administrer la justice, voire s'occuper de la construction el de
Tentreticn des temples et veiller aux besoins
du
culte.
le
II
ne semble pas
cependant que ces attributions
civils
et
reiifjieuses aienl
(jue
eu
pas sur les pouvoirs
militaires,
et je
ne crois pas
Ton puisse,
P'"*'"
comme
I'a
fait
M. Budge"', traduire
II
le litre
^'^JL!!!}!. J
Itigh-prieslde Nekhabit.
portait le titre habituel
y avait, en elTet, un pr^tre special d'El-Kab,
"^
'^'>
cpii
J :(Tj ^ (C, premier ^Is royal d'El-Kab.
j
de
fit
qui parait n'avoir eu
rien
de
commun
avec
le
Le Gaire, 18
avril
1910.
II
LE PROTOCOLE DE TH0UTM6S1S
Les nombreux
mflsis
IV. Thout-
monuments
qui nous ont conserve les
la s^rie
noms du
roi
IV portent presque unanimement
:
que
voici, sous rt5serve des
diverses varianles orthographiques
Consuller, pour les r^fdrences, les divers Uvres des rois de Lepsius,
E. Brugsch el Bouriant, et Budge.
Deux monuments cependant,
a nia connaissance, el lous
deux originaires
''
Book 0/
the
Kmgs,
I,
p.
i.Si-iSa.
'''
Tombeau
n' h
d'El-Kab
L., D.,
Texte, IV, p. 48-5o.
201 de
ia
[9]
region memphite, nous fournissent pour les Irois
noms d'Horus, de
recemment Irouv^e
nebli, et
d'Horus d'or des appellations loutes
difF(5renles.
C'est d'abord
une table d'olTrandes en granit
noir,
Kom
Azizieh pres de
Memphis
et
conserv^e au Musee du Caire (^Journal
d'enlrh, n"
896 16,
et
Calalogue gdneral, Tables d'ajfrandes, n
I'a
98088).
Ahmed
texts)
:
bey Kamal, qui
ttLe protocole de
^
publiee en
igoy,
dit (p.
72 du volume de
Thoutmosis IV est trace en bordure, en double
expedition. Le signe
faire
est
commun
aux deux legendes.
Mais
il
neglige de
remarquer que ces deux legendes sont bien
effet,
differentes I'une de I'autre.
Tandis, en
que
celle
de gauche est identique au protocole habituel
:
du
roi
celle
de droite est ainsi r^dig^e
^(15
II
Of l(">),
10^ \ij|ijijjij
^tat
etc.
est regrettable
que
le
mauvais
de conservation emp^che de
lire le
nom
d'Horus dor
et la fin
du nom de
nehti.
Le second
monument est une
stele trouvee
par M.
et
Fl. Petrie
dans les depots
de fondation du temple de Ptah a Memphis
(Petrie, Memphis,
I,
publide I'an dernier par lui
,
1909,
pi.
VII [photographie]
VIII, n U [dessin],
et p. 7 et 19). Gette stMe, qui represente le roi
Thoutmosis IV immolant
des ennemis devant
le
dieu Ptah, porte de chaque cote une ligne verlicale
roi; or, tandis
donnant
les
noms du
que
,
la ligne
de droite porte
,
le
nom
dc
a norus na bil""i,k I'H
^^
nom
suivi
du cartouche-nom
la ligne
gauche nous fournit un
d'olTrandes du
suivi
d'Horus qui
n'est ni celui-Ia, ni celui
de
la table
Musee du Caire, mais un troisieme,
cStJ^-^
du cartouche-prenom.
Je ne crois pas que personne ait jusqu'a present attire I'altention sur ce
triple protocole
de Thoutmosis IV. Sans vouloir atlacher une Irop grande
peul-^trc accidentel, que les
importance au
fait,
noms nouvellement connus
[10]
se renconlrenl sur des
202
m^me
iocalile,
il
monuments
originaires de la
conviendrait peul-^lre de voir dans les
lilulatures exclusivement
deux nouveaux protocoles des
memphites.
^
Quoi
qu'il
en
soil, le
nom ^^
dans aucun autre prolocole ll^o n'existe
royal, autant que je sache.
Le
nomf ,71*^^ "'<'st
,
pas autrcment connu sous celte forme complete;
fait
mais repithete \ ,* seule anlerieurs a Thoutm6sis.
1
partie
la
du protocole de deux aulres pharaons
effet
:
On
trouve en
Comme nom
p.
d'Horus du roi Akaou-har de
la V" dynastie,
sur un sceau
en argile du British
loffie,
Museum,
ii
16277
(Ed. Meyer, Aegyptisclie Clirono-
lAg,
el
Gauthieb, Le
Livre des rois d'Egyplc, I, p.
128,
n.
1)
a"
Comme nom
et
de
nebli
du
roi
Ameni-anlouf-Amenemhait de
la XIII"
dy-
nastie,' sur la
pi.
table d'ofTrandes
du Mus(5e du Caire (Mariktte, Karnak,
rois, 11, p.
9-10,
Gacthier, lAvrc dot
8)
PIJl,^'"''
dans aucun autre
le
Quant au nom
^^,
Budge
1).
il
n'entre,
comme ^
Kings,
^ ^
'|^o
protocole royal. M.
(^Boolc
of
the
I, p.
128)
signale seule-
ment comme nom d'unc princesse de
la XVIII" dynastie (d'apres
Birch,
Two
Papyri, XIl,
Le Cairo, 20
fevrier
1910.
Ill
LES NOMS DE TOUTANKHAMOIV.
Lepsius, dans son Konigslmcli ,
reference, a donn^, sous le
oil
malhcureusement
le
n'exislc
aucune
d'Horus
numero /joG,
nom
d'Horus
et le
nom
'" Cf. aussi
I
,
BiDCE, Book
oftlie
Kings,
et noii
^^ '^
(Gaithibr,
op. cil., 1,
p. Lxxiv.
Le
nom
d'Horus de
la pierre
p.
118).
Cl
de Palerme
allribu($ aussi
par M. Budge
Cf. aussi
Ahmkd bey Kamal,
Cntnl.
(Wi., p. a5-9C)auroiNoufirirkarede]a
gencr. du Musee du Caire,
Tables d'of-
V' dynastie, est
lire
en r^alit^a
"l*^ ij,
frandes, n aSo'jo.
d'or
203
et et
[11]
du pharaon Toulankhamon
IV.
ct
deuxieme gendre
:
deuxi^me successeur
"^ "].
d'Amenophis
E.
copi(5
Ces noms sont
Bouriant, sous
^^ffiP
^P^"]
leiir
Brugsch
io
numdro 38o de
Livre des rots, ont
et
serviiement les donnecs de Lepsius, sans y rien ajouler,
en se con-
tentant,
Je
comme me suis livrc^
a
reference, de renvoyer a i'ouvrage de leur pred(5cesseur.
a de vaines recherches pour relrouver ie
ces deux
monument
I'identifier.
auquel Lepsius
emprunte
Ie
noms,
et
ne suis pas arrive a
Ie
Qnoi
ou de
qu'il
en soil,
deuxieme
nom
de Toulankhamon,
nom
en
de
^ ^
nebti, esl restd
inconnu jus([u'en 1891.
celle date,
des rots
effet, c'esl-
a-dire qualre ans apres la publication
du Litre
de E. Brugsch et
Bouriant,
iM. Fl.
Pctrie decouvrait a
Gourob
et publiait
une coud^e en hois,
sur laquelle (5laicnt inscrits en deux longues hgnes horizontales Ie protocole complet de
Toulankhamon
et Ie
nom
de sa femme,
ia
reine Ankhas-
ni-amon'". Le protocole royal, sous sa forme complete, apparut des lors
comme
elanl ainsi conslitue
'^^^.^"[[iP^^^l'v^lS'i'tJliP
II
est
probable que
et
il
le
cartouche-nom a
ele transcrit de facon inexacle
par M. Pelrie,
et tout le
est a regretler
que
les derniers signes
du nom de
nebli
nom
la
dTlorus d'or soient
effacc^s.
En
tout cas le
nom
d'Horus
confirma
donnee de Lepsius,
et le
nom
de
nebti,
ou tout au moins son
debut, nous ful r^vele pour la premiere
fois
par cc monument.
a
Les choses en etaient
la
lorsqu'en
1901 M. Legrain ddcouvrit
mais sans
il
Karnak
un fragment de
i'atlribuant a
stele ([u'il signala
III.
aussilot'-',
le
publier et en
Amenholep
Deux ans plus
roi
lard,
revcnait sur cette idenet
tificalion, altribuait le
monument au
lexte,
Harmhabi,
en publiait
le texte'^'.
Or
la
premiere lignc de
le
immedialement au-dessous du tableau,
:
donnait
protocole royal que voici
[^
lacune assez longue
^]
'"'
Voir I'etrie,
Illahiin,
])I.
Kaliun and
11
les
II,
Annates du
Service
des
Anliquites,
Gurob (Loiidoi), 1891),
et lexte, p. 90.
''*
XXIV,
19,
1901,
'''
p.
979.
Ibid., IV,
1908,
p. 9-10.
Le mo-
Voir
i'articie qu'il pui)iia alors
dans
nument
est resle a
Karnak.
[12]
20/1
dans lequcl
le
cartouche est
le
preiiom d'Harmhabi, tandis que
les eli^ments
precedant les mols + !^ apparliennenl a une
lilulaliire qui n'esl
pas celle
d'Harmhabi. Celle divergence
et
elait
expliqude par les nombreux grallages
le
marlelagcs que M. Legrain ne manquail pas de signaler sur
monument.
le
On en (5fait done encore a ignorcr a quel pbaraon pouvait bien appartenir nom de .^.^ donne par cette stele lorsque M. Legrain trouva pendant
1906 a karnak unc grande stMc en gres rouge compact dal^e du r^gne de Toutankbamon '". Avant m^me de publier le contenu de celle
Y6li de
stMe, M. Legrain
attirait
I'attention sur le protocole qui
en occupait
la
:
premiere
ligne^"-'.
Ge protocole se pr<5sentait sous la forme suivante
niiMoi:.:i.i_^;j!5^/^fliP^i).:.^Xi(')ai
cartouches d'Harmhabi en surchage P"*^ ^^^ ^^^^^
vTr^I iTi?i llH'
par-dessus ccux de Toutankbamon.
M. Legrain, comparanl ces donnees avec
n
celles 6\i Koiiiifsbiich
de Lepsius,
4o6
faisait
remarquer avec raison que
le
nom d'Horus
et
et le
nom
roi.
d'Horus
d'or 4taienl bien ceux
du
roi
Toutankbamon,
fois le
que
la stele
de Karnak
nous donnait pour
la
premiere
nom
de nebli de ce
Ce
nom
restait, d'ailleurs, assez incertain, et
M. Legrain
:
se contenlait a son sujet
de celle phrase pleine de prudcnte
(5tait
r(5serve
Le
nom
de vaulour
el
d'uncus
assez long, semble-l-il;
il
parait dcbutcr par | el se terminer par
la
".
Ignorant probablement I'exislence de
coud^e de Gourob, publi^e cepenpas cmbarrasse par
le
dant depuis qualorze ans, M. Legrain
ressemblance du
n'<5tait
peu de
nom
de
ncbti
lire
du
sur
roi sur cette
la stele
coudee avec
les
quelques
signes qu'il croyait pouvoir
de Karnak.
Vint ensuite
la
publication integralc, avec photographie, traduction et
cette stMe'^';la
commentaire, de
de detail au texte de
M. Legrain y apportait quelques retouches titulature lei qu'il I'avait donn6 en igoS. Puis il
<''
Voir Bulletin de I'lnsUlul igtjplien,
slelc est
le 11
,
p. Kja.
'''
igoS.p. iai-ia3. La
conscivee
llec.
,
do Irav., XXIX, 1907,
p.
iG3
au Musde du Cairo, sous
'''
34i83.
VI
,
el seq.
et
surtout p. 169 pour laqueslioH
royal.
Ann. du Sero. des Anliq.
goS,
du protocole
comparait cetle lilulalure avcc
la
205
ie
[13]
les d(5bris
de prolocole releves en 1908 sur
premiere
slele
de Karnak. Les signes qui dans
nom
de nebli
(5taient
effaces sur la seconde slele apres le
eire reslilues a I'aide
groupe
^^|
la
!' ^'-
lui
semblaient pouvoir
t
de
la
premiere
slele,
en |[||
^ iP^i|^]~,
nom
de
nebti
sans altachcr aucune importance a I'addition de
sur la seconde, des mols
premiere
stele, absente
I'tdenlilv
P^
"]
1 1 "^
Legrain admeltait
!!!^
de ces deux noms de
holep
III ([ui
nebti.
Les rapprocbanl alors du
d'Amensoit
pr&enle avec eux certaines analogies de formation,
^^
J^ lP<==.f
^'
s'aulorisailde ces analogies et de
la
longueur de
la
cassure
sur
le
la
seconde
stele
pour
relablir ainsi, sur les
deux monuments de Karnak,
:
nom
il
de vautour
et d"ura!us
de Toutankhamon
^,^| g \ !P<^| ^"'
complet du roi,
Puis
retablissait sur ces donn(5cs bien freles lo prolocole
tou jours sans romarquer que ses restitutions elaienl en complet disaccord;
pour
le
second nom, avec
le texte
de
la
coud^e de Gourob.
II
Tout ce raisonnemenl
bien
dillicile,
(5lait,
en realile, plus ingc^nienx ([ue solide.
est
en
effet,
d'admeltre que Toulankbamon dont nous connaisait
sons un seul nom d'Horus et un seul nom d'Horus d'or,
eu deux
noms de
vautour
et
d'urajus aussi differents entre eux
et celui
que
le feraient celui
des steles
sur la
de Karnak
seconde
de
la
coudde de Gourob. Les traces de ce
si
nom
stele
de Karnak sont
les
vagues
et si
,
minimes
qu'il est
bien impru-
dent de vouloir
completer a tout prix
I'etre
et si elles doivent etre
complet^es,
ne pourraient-elles pas
la
dans
le
sens que fournissent les donn^es de
coudee? Resterait en ce cas,
stele
je le sais bien, le
nom
de
premiere
P I S ne serail-il pas possible d'y voir le
,
I
de Karnak
>
^ PH f^
nom
de
P ::*i
111
^>
.^,^
de
la
^''"is
nebli
de quelque autre des
pliaraons pen importanls qui ont passe rapidement sur le trone d'Egypte
entre
Amenbotep IV-Iakbounaton
et
et
Harmhabi, par exemple de Saakareet
djousir-kheprou, gendre
pr(5cisL^ment
premier successeur de lakhounaton,
dont
nous ne connaissons jusqu'a present aucun des
cartouches?
trois
noms
precedant
les
Mais
celte supposition
meme
nous conduit a I'examen d'un quatri^me
'''
II
proposait
m^me una
cit., p.
interversion
iuulile el incorrecte,
du molP
|-
en p^__.i^-i| (op.
169).
[14]
206
rien dil, et qui a pourtanl
monumenl, dont nous n'avons encore
grande importance en ce qui concerne
XVIII" dynaslie. C'est
le
une
de
la
les protocoies
royaux de
la fin
fragment d'obcJlisque en granil rose
la
acliele
en
1902
par M. Spiegelberg, conserve dans
collection de I'Universili! de Stras-
bourg (n i336),
et
public en 190/1'".
faces, dont
Ce fragment d'ob^lisque pr^sente quatre
chacune porlait une
ligne hieroglyphique verlicale. Les faces a el c sont identiques de conlenu,
el
nous donnent deux nouveaux exemplos du
nom
:
Ai,
connu par neaucoup daulres monuments
dc
^^
Tl
du pharaon
j
* *
fmwmnoms de
Quant aux
faces h el d, ellos sonl diflferenles et conlienncnt les
vaulour el d'ura!us de deux aulres rois, que M. Spiegelbcig pense devoir
<5tre
des contemporains d'Ai, soil predecesseurs soil successeurs de ce
pharaon;
ailleurs,
comme
il
le
nom
de
nehii
d'Harmhabi nous
est bien
connu par
celle
ne resterait, suivanl M. Spiegelberg, qu'ime possibilite,
de voir en ces deux noms ceux de predecesseurs d'Ai; or parmi ces predecesseurs
m^me,
le
choix n'esl pas grand; nous n'avons que Sda-ka-rS-
Djousir-kheprou^-^ el TouUhikhamon.
pp.
'(^'
En consequence,
de
le
nom
j &
el
de
la face
d appartiendrail au protocole de Sila-ka-re,
la face b releverait la titulalure
le
nom
^ ^ ^ =>
*
.
T de
de Toutankbamon.
la
Je n'ai aucune objection de princIpe a formuler contre
ces identifications, le
premiere de
protocole
du premier gcndre
et
successeur d'Amenpr(5sent.
holcp IV-Iakhounalon elanl compl^ement inconnu jusqu'a
contre la seconde, je fais observer quelle est,
Mais
comme
les identifications
proposdes par M. Legrain pour une des deux slMes de Karnak, en contradiction formelle avec les
donnees de
la
coudde de Gourob, sur laquelle
et
le
nom
de
nebli
de Toutankbamon, bien qu'efface en partie
incomplel, se
pr(5senle d'une tout autre facon
que
le
nom
de
la face b
du fragment d'obe-
lisque de Strasbourg
'''.
'*'
Dans
p.
1
\a Hecueil de
travaux,
XX\ I,
le
historiens,
et
qui parail bien
ne pas
1904,
<'
43-1 44.
persiste,
pouvoir se soutenir.
M. Spiegelberg
de ce
roi,
pour
<''
Voir plus haul, p. ao3. M. Spiegel-
nom
dans
la lecture
Smnh-ka-
bergsembIe,Juresle,
comme M. Legrain,
la
He, proposde par M. Pelrie, acceptde par
ignorer aiisolumenl Texislence de
cou-
M. Erman, rejet^ par tous
les
autres
die de Gourob.
En
c'esl le
207
ia
[15]
realil^, a
moins d'admetlre que
coudee de Gourob
cette
ait,
comme
monu-
cas pour une
et
bonne
parlie des
monuments de
^poque, subi
le
des gratlages
dcs marleiages, elle est, jusqu'a nouvel ordre,
la titulalure
seal
meiU nous donnant defacoii cerlaine
comph'lc du roi Touldiikliamon.
et
Quant au premier fragment de
lisque de Strasbourg,
a
ils
stele
de Karnak
au fragment d'ob^-
semblent porter des noms de
et a
^^
appartenant
Sda-ka-re-Djousir-kheprou
un autre pbaraon de
cette
^poque confuse
qui s'elend entre la mort de lakhounalon et I'avenement d'Harmhabi. Ce
nouveau pbaraon nc nous
est, a la verite,
encore connu par aucun monufait
ment,
et
nous ignorons jusqu'a son nom. Mais n'a-t-on pas
el
remarquer
depuis bientot vingt ans'",
M. Spiegelberg
n'a-t-il
pas admis lui-meme'"^*
que noire
lisle
des rois pour cette ^poque dlait notoiremenl incomplete?
fera peul-elre
Un heureux hasard nous
manqiient a celle
lisle, el
un jour Irouver
que
le
ou
les
noms
qui
on
est en droit d'esperer
et
les
noms de
^^
Kings
et le
du fragment de
stele
de Karnak
du fragment d'obolisque de Strasbourg
d(5finitive.
recevronl alors leur attribution cerlaine et
En
de
i\I.
terminant, je ferai observer que
le
tome I" du Book of
la
the
Budge, paru en igo8, ignore encore
coudee de Gourob
fragment d'obeliscjue de Strasbourg'-''.
Enfin je serais reconnaissant au savant qui pourrait m'apprendre de
quel
monument
sont tires les
elait deja a
noms d'Horus
et
d'Horus d'or de Tout^nkhdfes
amon, que Lepsius
il
m^me
de publier
i858,
et
pour lesquels
n'a
pas cru devoir citer la moindre reference.
Le Caire, 9 mars 1910.
IV
LA PRINCESSE BAKIT-AMON.
M. Daressy a bien voulu
me
signaler
r^cemment
a
I'existence
de cette
princesse, que personne jusqu'ici,
du moins
un
ma
connaissance, n'a encore
mentionn^e. Son
nom
est ^crit sur
casse-lete en bois d'acacia public par
''
Voir
le
Recueil de travaux,
XIV,
'*'
Rec.de
Irav.,
I,
XXVI,
p.
i43,
n. 3.
1892,
p. 70.
'''
Op. eiu,
p. i5i.
[16]
elTet, la
208
XLVI,
n 6, el p. 8.
Prisse d'Avennes, dans ses Monuments Sgyptiens, pi.
Ce monument porle, en
l^gende
4=^(1"]^^
il
^],
el ce
nom
n'esi
connu par aucun autre document.
telle p(5nurie
En presence d'une
de classer dans
la
de renseignemenls,
est hien didlcile
st5rie
royale cette princesse Bidcit-Amon nla servante
la
d'Amonii. Je pense toutcfois quelle a vecu sous
XVIII" dynastie, et je
ne serais pas autrement
Bahil-Alnn,
surpris qu'elle soil a identifier avec la princesse
:
^'^|'V J (Tell-el-Amarna
:
L., D., Ill,
c et
looa), ou
(lette
'^
^"^ J
derniere
(Tell-el-Amarna
L., />., IH,
loo
loi).
fille
derniere a
etc consid(5r^e par certains historiens
comme une
d'Amenliotep IVla
lakhounaton, mais
fille
est
plus vraisemblablemenl sa soeur,
III et
sixieme
el la
d'Amenholep
de
la reine Tii,
n(5e
peut-^tre apres
morl de son pSre.
On
sail
combien onl
les
^te friJquentes a I'epoque de la
revolution alonienne d'Amenhotep IV
transformations, dans les
la reslauralioii
11
noms
amo-
propres, d'Amon en Aton, et reciproqiiemenl, apres
nienne du roi Toulankhamon,
le
relour d'Alon a Anion.
scrail tout a fail
raisonnable d'admettre que la princesse Bakil-Amon et la princesse Bakil-
Aton n'ont
^te qu'une seule et
memo
personne.
le
II
conviendrait peul-elre,
dans ce cas, de ne pas faire remonter
casse-l^te de Prisse aussi haul
la revolution religieuse suscil^e
que
le
regne d'Amenhotep IV, car avant
la
par son frere,
princesse ne vecut que fort peu d'annees sous son
le
nom
de Bakit-Amon, tandis que sous
elle
regne de son neveu Toulankhamon,
et pouvait
avail deja
atteint
un certain
ige
avoir des
monuments
inscrits a
son nom.
h4le, du reste, de reconnaitre que cette idenliti^ des deux princesses
Je
me
est tout hypolhelique, et
que,
si
rien ne pent, je crois I'infirmer, rien non
plus ne peut
la
confirmer jusqu'a nouvel ordre.
H. Gautiiier.
Le Caire, q5
avril
1910.
NOTES
SUR L'ISTHME DE SUEZ
PAR
M. JEAN CLEDAT.
AUTOUR DU LAC DE BAUDOUIN.
Les L(5douins que j'emploie depuis plusieurs ann^es a mes Iravaux de
recherches archdologiques dans I'isthme, ra'aflirmerent a diverses reprises
I'existence de
nombreux
,
sites
et le
anliques dans la region du Lac de Baudouin,
ou Sabaklial el-Bardaouil
lac.
plus particulierement dans la partie sud de ce
En meme temps que
iesquels
ils
signalement
ils
me
donnaient en outre,
les
noms sous
designent actuellement ces ruines.
Mes informa-
tions prises a diverses sources, concordant entre elles, je
faire I'exploration
me
le
d^cidai a
de toule cette partie nord de I'islhme. pays d'El-
Jusqu'a ce jour mes reconnaissances n'avaient pas depass(5
Guels, que les cartes designent g^n(5ralement
comme
^tant I'emplacement
du mont Casios'". En mai-juin 1909
j'(5tudiai
plus specialement la region
et Katiah.
comprise entre El-Faraniah (Peluse), Mahemdiah (Casios)
cette exploration je reconnaissais
De
quelques nouveaux
sites
antiques a ajouter
ceux deja mentionn^s par les cartes ou les divers voyageurs qui ont
cette region. II
parcouru
me
restait
done toute
la
region est du lac a
'"'
J'ai
essayd de monlrer que le Caplac($
est
^galemenl erronfe en donnant aux
le
sios
ne pouvait ulre
en ce lieu, mais
ren-
monlagiics du sud du lac
Gaels.
nom
d'EI-
plus a I'ouest a
Mahemdiah {Comptes
En
outre, le
nom
cette
ne
s'ecrlt
pas
dt(5
dusderAcademiedesInscr., i^o5,p.(')o<i,
et
^jj^ mais jJUUl;
leron m'a
1909,
p.
764). Quelques cartes plaeent
La
donnee paries bddouias. On verra plus
loin
fautivemenl El-Guels a Mahemdiah.
carte de I'Exp^dition francaise
que ce changemenl de
capital.
lettre
est
en Egjpte
d'un intdrdt
Annales du Service, 1909.
i4
[2]
210
je
fis
explorer, jusqu'a El-Arish
c'esl ce
que
pendant
le
mois de f^vrier
de
celte
ann^o. Celle nouvelle exploration qui fut parliculi^rement heule fiit
reuse en decouverles arch^olofjiques,
aussi
pour I'etude
liislorique el
geographique de
cetle region.
le lac
La parlie de rislhme qui enloure
de Baudouin est encore
tres
mal
connue. Les routes suivies gen(5ralement par les voyageurs modernes qui
vent d'Egypte en Syrie sonl
:
i" celle
da nord, laquelle parlanl de P^luse,
longe
la cote
de
la
Mediterranee en passant par El-Gucls et Zaraniq, stalion
siluee h I'extremitd sud-est du lac,
que Ton
francliil a ce point
pour rejoin-
dre, non loin de la, 9
la
route de Kanlarali (sur le canal de Suez), a Ella localite la
Arish en passant par Kaliah qui est
route el
oii
plus imporlante sur celte
et
les
caravanes Irouvenf de quoi se ravilailler on vivres,
ont de I'eau en abondance.
Peu de voyageurs
se sonl ecarl(5s de ces
deux routes qui sonl
les princi-
pales el les plus directes. Leur trace a Ira vers les tiges a peu varied inais
il
a chang5
sulTisamment pour avoir
fait
croire
elTel,
que toules ces regions ne
dans
celle ligne,
renfermaienl ni villes, ni cultures'".
En
comprise
entre El-Kanlarah el El-Arish, que Ton franchil normalement en Irois ou
quatre jours (la poste en deux jours), le voyageur ne Irouve sur son che-
min qu'un
seul
campement imporlanl, Katiah, avoc
sa
grande palmeraie
qui appartienl en grande parlie a la Iribu des Bayadiins, el plusieurs puils
dispers<5s le
long de
la route
donl
les
principaux sonl Bir en-Noss, Bir
el-Abd
et Bir el-l\lazar.
frais
Ces deux derniers avec celui dc Kaliah sonl entrete([ui
nus aux
du Gouvernement ^gyptien,
la
a elabli, a posle fixe,
un
gardien qui surveiile
les repiis
prise de
I'eau. C'cst en
dehors de
la route,
dans
de terrain, loujours pn^s d'une palmeraie
les villages
el d'un puits qu'il faul
aller
chercher
ou
les
bedouins onl
elabli lours
demeures
et se
Irouvenl a I'ahri de loule curiosile indiscrete.
hultes conslruiles quelquefois on
lerre
Presque cache, sous des
le
mais
le
plus souvenl faites de
vil la
branches de palmier ou de liges de mais,
et ses
bedouin
avec sa famille
Iroupeaux; rarement
il
est isole. Cerlaines families
group&s ensemble
'"'
Je ne puis enlrer
ici
dans
(les details
approfondie qu'on
pri^senl
:
ne
I'a
fait
jusqii'a
pins precis sur ce point, qui m^rilerait
j'esjuVe pouvoir I'enlreprendre
poinlant une elude parlicniifere et plus
queique jour.
dans un
211
[3]
meme
lieu
formenl parfois des villages assez considerables. Leurs
ressources proviennent de la vente des chevres, des moutons et aussi des
chameaux; mais
le
produil de la datle et de
est
la
pasl^ue leur donne encore
de tres beaux benefices. La dourah qui
egalement cultivee ne parait pas
donner
d'excelients r^sullats; celle c^r^ale ne serl
du
reste qu'a ses propres
le
besoins et a la nourriture des animaux.
En general
bedouin, bien que
pass^,
j'ai
mefiant, est hospilalier
et
charitable; parlout oil
j'ai
toujours
trouve le meilleur accueil et c'esl grace a leurs precieuses informations et
parfois a leur aide
que je dois
le
succ^s de
mon
exploration dans cetle
region de I'islhme de Suez.
C'esl sous ces auspices favorables
que
a la
le
matin du 17 f^vrier 1910,
tres
accompagne de M. Gayet, employe
obligeamment a
Gompagnie du Ganal, mis
ma
disposition par
M.
Perrier, ing^nieur en chef,
pour
executer les releves a faire en cours de route, je quiltai
Mahemdiah en
longeant
Katiah
ie
le
bord de
la
mer.
Ma
petite caravane ^lait
formee de b(5douins de
et
d'El-Arish; ceux-ci connalssaient, pour la plupart, parfaitement
la
pays que je devais explorer. Dans
premiere parlie de
mon
voyage je
longeai les bords de la mer, qui n'est s^part^e
du
lac de
Baudouin que
la
par une langiie de terre 4lroite, basse, aride, sablonneuse du cote de
mer, marecageuse vers
le lac; la
monotonie de
la
route est a peine inferrom-
pue par quelques rares mamelons de sable sur lesquels pousse une maigre
vegetation; cet aspect se poursuit ainsi jusqu'a El-Guels ou Baraeal
el-
Gueh,
le sol
(JmJuLII
i-joji.
ce point la bande de terre s'^largit brusquement,
(la plus haute
devient plus
mouvement^, de hautes dunes de sable
a
alteint
68 metres) tombent
pic vers la
lac.
mer, tandis qu'elles vont en
les replis
s'infl(5chissant
moUement du cote du
Dans
du
terrain
on y
qui
trouve quelques families bedouines de la tribu des Kharsa,
font, avec
(jjla.il!,
Mevage
des bestiaux, la culture de la dourah, des pasteques, des
dattes et des figues'" (fig. 1).
Avant d'alteindre
les
dunes on francbit tout d'abord un large bogbaz
il
(100 mkres environ) de 3 metres de profondeur;
et^ creuse tout
'''
Pi'L'tot
[Reconnaissance de I'islhme
saumAlre
et
I'aulre
d'eau
douce;
elles
el
da canal de Suei,
avail
i860, p. 96) y remarque deux sources, I'une d'eau
existent encore.
PrAot ue parte pas des
mines.
ill.
[4]
212
privtJe,
rdcemment par une induslrie
pour
facililer le
transport du poisson
a Porl-Sald, Icqucl se faisait auparavant a dos de
chameaux ou sur des
lac et a I'enlree
charrelles en suivanl le rivage de la iner.
Sur
les
Lords du
du boghaz sont
les (5tablissemenls
des p^cheurs.
li
Les ruines anlii|ues, peu imporlantes, se Irouvent a environ
plus a
I'est,
kilonii;lres
pres({ue a I'exlremit^ des
champs
culliv6s,
a la base d'une
le lac.
sorle de petit cap donl la poinle se dirige vers Test,
dans
la
Aucune
trace de construction n'est visible;
comme
maleriaux,
brique cuile parail
avoir ^te d'un frequent emploi; le gypse y est plus rare.
On
trouve (5gale-
menl des fragments de marbre en
assez grand
nombre. Les lessons de
poteries qui recouvrenl le sol sont en g(5nt'ral d't5poque romaine ou d'epoque
byzantine et parmi ceux-ci
j'ai recueilii
([uebpies fragments de terre rouge
lustr^e avec decor ornemenlal en relief.
C'est a
El-Guels que d'Anville a place
le
mont Casios
el a
Katlah, tres
loin par consequent de ce point, le temple de
les
Zeus Casios, bien que tous
auleurs anciens s'accordenl a siluer
la
les
deux au
meme
le
lieu sur le
bord
de
mer. En outre
le
gcographe donne au cap
nom
iYel-Kas ou du
Rciseaufl'". Je ferai
remarquer que
et
celle d(5nomination est parfailemenl
se
inconnue des bedouins,
que
et
le
mot ciseau en arabe
ainsi
leas,
dit^Uju,
menqdch, pluriel ijai, meqas,
II est
non Las
que nous ladirme d'Anville.
possible que cetle terminaison en
du mol meqas,
ail seduil le
savant geograpbe et Tail entraint5 pour une
et
bonne pari
a son identification
depuis lors
ait et^
adople par
il
les aulres
geographes. Toulefois je ne
me
a
rends pas compte ou
a puise le
g-we/s,
nom
qu'il
donne de ce
lieu. Est-ce
du
une mauvaise lecon du mot
donl on retrouve quelques el(5ments dans
''
D'Anville,
Geographie
|).
ancieiine,
cipaux
dieux
des
la
populations
de race
nouveile ddilion, 1769,
198. L'ideii-
aranieenne sous
.Sync cenlrale,
forme Qaciou (Vogue,
semitiques,
It;
lilication j)ro|)os(fe ('(ralement ])ar Griflllh
Inscriptions
(dans Sejiliewe Memoire de VEgijpl Exploration
sible.
llaonran, n 5; lextes nahateons, n
Fund,
II
p.
70)
esl
egalement impos-
Lenobmant,
p.
el
1
Leitrcs
assyriulogiques ,
II,
ii'y
a qu'iiiie simple homoiiyniie (?) et
19,
et
Darembeug, Did. des Ant. gr.
eiitre les
uoms de Qcls ou Qess
serait le
II
Qes
rom. au mot Cnsius). La leron Qess de
n'exisle
ou Qessem, qui
nom
est
egy|)lien
du
Grillitli
pas plus que
celle
de
nom
de Casius.
est
demonlrd depuis
d'Anville Kas, et loutes les deux doivent
^Ire
loiiglenips
que Koiaio;
un des prin-
Egalement
rajelees.
213
[5]
r.
[6]
le
?
l\
214
des
mot menqach
en est de de
m^me
noms de Ras-Kacaroun
yj^.*uXJ!
^^
marqu^ sur
la carte
i'Exp^ditioii fran^aise"' et
de Ras-liourouii des cartes
j'ai lieu
des marines anglaise et francaise. Pour
le ie
ma
part
de supposer que
effet
pays d'El-Guels correspond exactemcnt
a ViKptiyixoi,
de Slrabon. En
nom
d'El-Guels,
(i
,jJli)l,
donn($ a toute celle region par les bedouins,
rejelte
Ie
^crit
par un
et
non par un ^, dusigne rRhumeur que Ton
et (r(5cumer; c'est
par
la
bouchen, d'ou sdebordern
absolument
m^me
sens
que
le
mot grec
iKpnyyux. Le
nom
dans
arabe ne serait done que
dit
la
la traduction
iilterale
du mot grec. Strabon nous
lac Sirbonis
que i'EcrSgma
Mediterranee'-'.
(5lre
est le
nom donne
du
lac
Tembouchure du
cela
on pourrait
ou
aussi bien entendre
que
ce dt5boucli(5 pouvait
a lextrt^mild est
Ton
voit
encore un grand boghaz. Mais dans un autre passage
laisse, je le pense, subsister
le
gcode ce
graphe ne
boghaz.
ft
aucun doute sur
et
la situation
Tout
le
pays,
dit-il,
depuis Gaza, est sterile
sablonneux, niais
le lac
il
moins que
lac suit
celui qui vient ensuite, et
au dela duquel
a la
est
Sirbon. Ce
S(5parc,
:
une direction presque parallele
mer, donl
n'est
jusqu'a ce lieu qu'on appelle YEcrcgma, que par un cliemin etroit
sa lon-
gueur
est
est d'environ
:
aoo
slades; sa plus grande largeur de 5o. L'Ecregma
combl^
la,
la
cote qui suit
immediatement jusqu'a Casius,
nature'^'.
5?
et,
a parlir
de
jusqu'a Peluse, est de
meme
Strabon
est tres precis
dans
sa description et la longueur de
aoo
stades, soil environ 3 7 kilometres,
represente exactement
la
distance qui s(5parc I'exfremitc est du lac d'El-
Guels. Si Ton accepte cettc identification qui
savoir qu'El-Guels
me semble
du Casios
tres plausible, a
Ecr^gma,
j'ai
la
situation
n'est plus
dou-
teuse et ropinion que
deja emise au sujet de ce lieu recoit par ce fait
un nouvel appui.
Je
m'arrdtai pri^s
d'une journ^e a
El-Guels; pendant ce temps
les
'"'
A remarquer dgalement dans
I'initiale
le
mot
assez bien la largeur de cette langiie de
terre.
Kafaroun,
'''
du nom.
chap. lxv.
Le
cliiirre
5o donnerail environ
Slrabon, Slrabon,
liv. I, liv.
loule I'^tendue qui separe la
mer
y com-
'*
XVI, chap. xxxn. Jc
Irompe pour
la lar-
pris ie lac jusqu'a sou extre'mild sud. Mais
il
crois
que Strabon
se
est certain
que Strabon ne paiie que de
la MtJditerla
geur, a moins que ce ne soil une erreur
la
langue de terre qui s^pare
el le
de copiste. Je pense qu'il faul
lieu
lire
5 au
ranfe
lac
Sirbonis;
par suile
de
5o.
Ce
chiffre
repr^seiiterait
correction parail s'imposer.
CO
[8]
me
216
bedouins
porterenl quolques anliquit^s et surtoul des fragments d'in-
scriplions grecques; la plupart d'entre elles paraissent elre des 6pituphcs
fun^raires (fig. a). Toules sont gravees sur raarbre, sauf le
el^ grav^
numero
i
5 qui a
dans
le
creux d'un morlier en granit noir. Le
numero
comprend
qualre fragments qui ne se raccordent pas enlre eux niais qui appartlennent
sdrement a
la
meme
inscription. Les fragments a et i
c le d(5bul
nous donnent
la ligne
sup^'ieure, le fragment
des lignes de gaucbe. Le
numero ha
represente une petite pla([ue de cuivre rouge carr^e, de o m. 02/1 mill, dc
cote et
m. oo4
mill. 5 d'^paisseur.
Sur
celte
plaque d'epocjue byzantine,
est Incruste d'argenl
un monogramme de
inf(5rieure
trois lellres.
Le numero 6 nous
relief.
montre
I'extr^mitiJ
d'une ampbore avec eslampillc en
J'acbetai (5galemenl
un
tr^s
beau chapiteau remain en marbre blanc, orn6
le plat
de
feuilles d'acantbe.
Sur
supdrieur
le
sculpteur a grave les deux
caracteres
(fig-
g. Hauteur
m. 97
cent.; largeur
au sommel
m.
/ly cent.
3).
Dans I'apres-midi du 18
je quittai
El-Guels pour Zaraniq, p^cberie
Fig. 3.
situde dans les marais a I'extrc^mitc^ oriehtale ot sud
tie
du
lac.
Dans
cetle par-
de
la
route
la cote
redevient uniformement plate, mais plus basse ct plus
et
mardcageuse avec moins de vegetation'". En sortant d'El-Guels
jusqua
'''
Le boghaz marqud sur
la carle
de
des marines anfjlaise
([ucnl dgalemcnl
ct
francaise
mar-
I'Expddilionn'existepliis. Slrabon, qui ne
un
bojjliaz, a
mi-cliemin
parie pas
du boghaz de Zaraniq,
faire
a soin
d'El-Guels et Zaraniq, qui n'existe pas
de nous
remarquer que de son
dtait
davanlage.
a
En somme acluellemenl
celui
il
n'y
temps I'Ecr^jjma
cumbld. Les carles
que deux boghaz,
d'El-Guels
60
[10]
_
je
218
le
mi-chemin de Zaraniq
ramassai tout
long de
la
cote
un certain
provenant
nombre de fragments
d'(5pitaphes grecques rejet^es par la
(fig. li).
mer
et
cerlainement d'El-Gucls
En
effet, j'ai les
eu I'occasion d'observer qu'a
la
Mahemdiab, dont
du
les
mines sonl sur
bords de
mer,
les (lots rejeltent
col^ est les d(5bris de loules sorles emportes
la
du
site; le
charbon qui a
Port-Said tombe a
mer
est
^galement reporte aux alentours de P^luse
ou
les
bedouins
le recueillent
pour
le
revendre ensuite. Le m(3me regime
la baie
est certain
pour El-Guels. La Commission cbarg^e d'explorer
de
le la
Pt5luse
en vue du percement du canal avait dans son rapport observed
ainsi
meme ph^nomenc
cote vers
que
les t^rosions qui sc
et
produisenl
le
long de
Gerreh (Mabemdiah)
Casios (El-Guels); ces alterrissements
disait-clle, et ces Erosions partielles n'accusent
st5culaire est a
qu'une tendance dont
pas sensiblement
;
I'effet
peu pres nui. Le cordon
,
littoral n'a
vari(5
de forme ou do position
d^re
depuis les temps bisloriques
il
pent 6tre consi-
comme immuable"'.
C'est tout le contraire qu'aurait observ(5 le g(5neral
le lac
Andreossv dans son m(5moire sur
Menzaleh '-'
il
pense que
les vents
d'ouest en remontant vers Gaza, formenl des
remous qui ont concouru
combler
les
fonds du golfe vers Peluse. Pour
ma
la
part, je n'ai jamais eu
I'occasion d'observer ces ensablements, tout au contraire
mes remarques
concordent enlierement avec celles exprimees par
Commission du canal.
Ces
effets
d'atlerrissements et d'(5rosions sont daulant plus nuls, et cela
depuis des temps relativement recules, que nous pouvons nous appuyer sur
un
fail
absolument bislorique. La position de Peluse, sur I'emplacement de
est
Faramah,
tance de
depuis longtemps delermini^e.
Au temps de Strabon
la dis-
cette ville a la
mer
dtait
de aoo
stades ou 3 kilometres et
demi
environ; cette distance est celle que Ton Irouve actuellement enlre ces deux
points. Peluse 6tait
un port
int(5rieur,
comme
Damietle, etablie sur
la
creuse
il
y a moins d'un aa,
el celui et
de
qui
'''
Percement de risthme de Suez. Rap-
Zaraniq qui doit ^tre assez ancien
se Irouve a rexlremild est
ports et projets, a" sdrie, p. 43; 3' fdrie,
p.
du
lac
Ban-
3oi.
'*'
douiu.
la
II
est
bon de remarquer que daus
il
Andreossv,
la
Memolre
sur
le
lac
I,
descriplion de Strabon
n'est pas fait
:
Memaleh, dans
p.
Decade cgyptienne,
mention de ce dernier boghaz
il
n'exislait-
182-216,
el Descriplion de I'kgypte,
done pas de son temps?
vol.
XI, p. 546.
219
non point, comme on
I'a ^crit
[H]
quel-
branche du Nil qui portail son nom,
et
quefois, un port sur la Mediterrani^e. Des recherches effectu^es sur ce point
ameneraient vraisemblablement
la
decouverte des traces de I'ancien quai.
Le Casios,
ie cas
tout au contraire, ^tait sur ie bord de la mer'". C'est (^galement
et si parfois,
de Mahemdiah,
sur ce point, la
mer emporte
avec elle
des blocs de maconnerie, cela n'est du qu'aux vagues qui viennent se
briser au pied de la coUine de sable sur laquelle ont et^ edifies les
monude
ments;
les murailles
s'ecroulent et
roulent au pied de la dune, de la elles
sont entraln^es a la
mer par
les fortes tempetes. II y a peut-etre lieu
supposer que
avaient
elev(5
les
anciens, pour se proteger contre cc danger incessant,
la
une muraille en avant de
c'est
dune
et ie
il
long de
la cote;
mais
de cette muraille,
trace visible'-'.
une simple bypothese,
ces
faits
il
n'en reste plus aucune
De I'ensembie de
r^sulte
que
les
fragments
d'^pitapbes funeraires trouv^s a El-Guels, proviendraient d'une ndcropole
qui serait a cbercber quelque part dans les dunes qui bordent
la
mer.
Avant d'alteindre
devant un groupe
le
bogbaz qui
est a I'extr^mit^ est
du
de
,
lac,
Ton passe
d'lles assez
mai indique par
les cartes
la
marine, dont
les principales portent les
noms de
Glieziret el-Glialtafah
xiLaiJ! iji'y^, et
le
Gheziret el-Gleikliah, AjtvJkCJ! ijjijj^.
(XjujJI (jlj,
Apres avoir pass^
Has el-Abid,
lermine cette
Ton arrive au Foum cl-Zaraniq,
(3*J;Ut fi, qui
langue de terre qui
I'aide
commence
Mabemdiah. A
ce point
on traverse a
la
de petites barques legeres, qui ne servent ordinairement qu'a
le lac
p^cbe du poisson,
pour atteindre un
village
de pecbeurs que Ton
le
apercoit de tres loin, dans la direction sud et qui a pris
nom
de
la
boucbe, El-Zaraniq^^\ De
la
on traverse quelques marais, remplis d'eau
'''
Je ferai observer en pasfant, que
est le seul point
le
une cenlaine de metres de distance
fond de
la
et
au
le
Mahemdiah
antique se
mer, Ton voit, lorsque
clair,
Irouvant directemenl sur
bord de
la
Lemps
est
comme une grande
pu malheureusement
le fail.
id(^e
mer
on
enlre El-Arish et Port-Said. (Jomnie
I'a
muraille.
verifier
'''
Je n'ai
vu
pr^ddemment
les
ruines
autrement
qui se trouvent a El-Guels sont situdes
sur
les
Les cartes ne donnent qu'une
bonis du
lac.
La ndcropole soule
rivajjes
Ires
mediocre de
servi
cette partie
la
du
lac.
Je
semble ^tre sur
'"'
les
de
la
mer.
qu'k
Les
bedouins m'ont
assur^
me suis comme
de
carte de la
elle
marine
base,
mais
n'est
pas plus
[12]
I'liiver,
220
la
durant
mais a peu pres
a sec
durant Yii6, pour rejoindre
grandc
route d'El-Arish a Kantarali.
vingt minutes au sud
du
village
de Zaraniq, on Irouve une
en ce
viile
enti^rement en ruines. Le
site est exploite,
moment, m'a-t-on
dit,
la
par des gens de Port-Said qui en relirent la pierre qui avail servi a
construction des Edifices et dont
substructions. Les
il
ne reste plus guere aujourd'hui que
Edifies avec
les
monuments ontete
un
calcaire
nummuliliquc
region sud du
de mauvaise quality dont on retrouve
les carrieres
et Bir
dans
la
lac et principalement enire El-Khou^nat
el-Abd. Les ouvriers durant
leurs travaux ont mis a decouvert une vaste construction et dans I'un des
angles les fragments d'une colonne en calcaire blanc assez
fin,
mais gros-
si^rement
est
taill^e.
Le
filkt
a o
m. aB
cent, de diametre, la bauteur
du socle
de
m. 235
mill, ct la base o
m. 35
cent, de c6t(5. rose.
Tout proche on
partie
voit (5galement
un fragment de colonne en granit
Une grande
des constructions sont en briques cuites et quelquefois la pierre el la brique
alternent dans le
m^me
ddifice.
Les murs sont en general mal
etablis.
L'ensemble des ruines, qui recouvrent un assez vaste cspace de terrain,
parait appartenir a
une bonne ^poque.
site
A
de
environ a kilomMres a I'ouest de ce
nous arrivons, a
la
tomb^e
la nuit,
aux ruines d'El-Flousiyeh, *.x-jJjJ!, ou nous dressons noire
(fig.
campement
ilots
5). Actuellement l'ensemble dc ces ruines forme qualre
lis
recouvrant une Ir^s grande superficie de terrain.
sont stjpares enlre
eux par des terres basses, marecageuses, couvertes d'eau pendant I'hiver.
C'est avec peine
que nous atleignons ce point. Pendant que
les
cbameaux
font
un
grand dolour pour nous rejoindre nous allons directement a pled
II
a travers le marais.
I'antiquit^, car, ainsi
est certain
que ces divisions
n'exisUiienl pas
dans
que
le
je I'ai observd,
el
un grand nombre de constructions
les
sont plong(5es dans
et les plus
marais
souvenl dans
regions les plus basses
humides. Evidemment I'aspect des lieux a dA considdrablement
exacle.
Ascherson (Bulletin de
I'liistilul
moire,
les
ii
ne semble pas qu'il
ait
connu
egyplien,
1887,
p.
80) suppose
que
ruines d'El-Flousiyeh, qui sont tout
Zaraniq reprdsente I'ancienne Oftracfene.
II
pres de la, k
kilomfelre environ
au
il
ne s"explique pas a ce sujet
texle
el, si
nous
sud-est de Zaraniq; dans tons les cas
nous en rapportons au
de son m^-
ne
les
mentionne pas.
221
13]
to iZ
[14]
ia
222
cl
changer depuis I'abandon de
celle r(5gion, el sur
ville
du
lerritoire.
Acluellement loule
une
tr^s vasle
dtendue, n'est plus qu'un marais immense
d'ou (5mergent de loin en
d'llols; c'esl
loin des
mamelons de
sable, formanl autanl
sous ce
nom du
resle qu'ils sont d(5signes par les
gens du pays.
La surface occupee par
de Test a I'ouest
les ruines
d"El-Flousiyeh est d'environ 1.9 oo metres
ilol, a lui seul,
cl autanl
du nord au sud. Le grand
mesure
qoo
metres. Le point culminant est occupe par une grande forleresse de
les
forme irr^guli^re donl
sol; le plus
murs Emergent un peu au-dessus du niveau du
de 160 metres.
grand cole
est
On
acc(5dait
dans I'enceinte par
II
deux porles, I'une silu^e au sud-ouest, I'autre au nord-est.
y ail eu des tours dans les angles.
semble
qu'il
La muraille
est
presque enlierement
il
delruite vers le nord-est oil le trace est peu visible;
c'esl
est
probable que
sur ce point qu'a
el(5
donn^
I'assaul qui a r^duit la ciladelle el I'a
mise
enlre les mains de I'ennemi. Toulc la construction est en calcaire
lilique.
nummu-
Au
bas de
la
citadelle el tout autour, apparaissenl au
niveau du
sol les traces
de constructions rectangulaires; ce sont peut-etre des habi-
tations parliculieres.
Les Irois autres
ilots
sont situ^s au nord-est de ce premier, el s'^tendent
sur une ligne qui s'en va suivanl une direction nord-ouesl, sud-est. Le plus
grand, au nord-ouesl, ressemble assez par sa forme, a
parail avoir eu egalement
fice
celle
dun
oeuf.
11
une
petite forleresse ou, lout
au moins, un edi-
reclangulaire donl les lignes ne sont pas absolument determinees par
le terrain, les
murailles
tJtant
forlement enveloppees de sable sur sa plus
grande
partie.
I'ouest de eel edifice s'en Irouve
le
un
autre reclangulaire
il
qui est, dans sa plus grande partie, plong(5 dans
marais;
est conslruit
en briques cuiles. Des murs
il
ne resle que
les substructions el le dallage;
el
celui-ci est en partie forme de
C'esl
sol
dalles en briques cuiles
de marbre.
le
dans
cet edifice, qui est cohsid(5rable,
que
j'ai
trouv^ enfouis dans
humide deux fragments de sculptures paraissant apparlenir
a I'^poque
imp^riale. Le premier est la partie inf(5rieure avec son socle, d'une statue
de marbre;
le socle
mesure
m. 35
cent, de cent.
II
cM
el
m. 08
cent, d'^pais-
seur; la hauteur tolale est de
m. 33
repr(5senle
pliss(5e
une femme drapee
d'un long manleau sous lequel est une tunique
qui tombe jusqu'aux
pieds; ceux-ci sont enferm^s completemenl dans des chaussures qui ^pou-
sent parfailemeni la forme du pied. Le poids du corps portait sur la
jambe
gauche;
forlemcnt releve a
I'arriere.
223
la pointe ia divinile s'appuyait
[15]
la droite, legereraent rcpliee,
repose sur
du pied qui
ou
est
La femme ou
tenait
un insigne suppoiie par une hasle donl on
les plis
voit i'exlremilt^ inferieure enlre
de
ia draperie, a
gauche de
la statue.
La surface du marbre a el^
forlemenl atleinte par I'eau saunialre qui en a ronge tout I'epiderme. La
statue elait a peu pres demi-grandeur nature. Le second
morceau repr^-
sente, grandeur nature, le cot^ droit d'un buste de femnoe, avec
un
socle
rectangulaire
le
comme
support; ia t^te a ele brisee a la naissance du cou et
le
corps a ete sectionne dans
sens vertical en deux parlies a peu pr^s
est
egales.
Une meche de cheveux
boue comme
encore visible sur I'epaule, et sous la
apparait dans un parfait modele. Bien
draperie aux iignes souples,
le sein
que
tir(5
de
la
I'aulre, ce
II
morceau
n'a
nullement souffert du
milieu
oii il
a il6
abandonne.
ia
est
probable que des fouilles dirigees de
ce cote
ameneraient
decouverle des autres parlies de ces sculptures.
dit qu'il y avait
Dans
cet Hot, les
gens du pays m'ont
des tombes, mais je
ceiles-ci;
dois dire
que
je n'ai Irouve,
dans mes rccherclies, aucune trace de
,
sur ce
meme
point un grand
nombre de fragments architecluraux colonnes,
le sol
chapiteaux, etc., en marbre, gisent sur
avec de
nombreux debris de
granit noir donl I'un des morceauv apparlenait a une statue, ou de breche
verte; tous ces materlaux
montrent
qu'il y avail la
un
edifice important.
Dans
le
troisieme
ilot, les
conslruclions sont en pierre etbriques cuites;
la
a la surface
du
sol
on Irouve m<51es a
polerie de
nombreux fragments de
marbre blanc,
vert et rouge.
ilot, le
Le quatrieme
plus petit de tous, est peut-4tre le plus important.
Test on y
remarque I'emplacement d'un temple qui peut mesurer appro/jo
ximativcmenl de 3o a
metres de longueur. Le portique a I'ouest du
ie
temple
est
enlieremenl plonge dans
marais, mais quelques-unes des
bases, encore visibles, occupent leurs places primitives. Le sanctuaire, a
Test, estenseveli sous une_forte butte de
la
decombres, assez haute, quiforme
et
parlie
dominante de
dans
I'iie.
Deux gros blocs de granit rose couches
a moitie ensevelis
le sol sont situes
sur i'emplacement du sanctuaire;
la
un troisieme, plus
on retrouve
petit, est rejeld
au has de
dune. Derriereies colonnes
les traces
d'un daliage en pldlre; entre ce point et les blocs
de granit un grand nombre de fragments de colonnes de marbre iisses,
cannelees ou torses gisent a terre au milieu du blocs en calcaire travaill^.
[16]
me
dit
224
iti transport(5es autrefois
les
L'on
que beaucoup de ces colonnes ont
a El-Arisli. Est-ce de celte locality
que proviendraienl lous
fragments de
coloniies antiques qui ornent actuellemenl les
tombcs musulmanes modernes?
encore une construction circu-
Derriore
laire
le
temple, a Test de
I'ilot,
on
voit
en calcaire de 9 metres de diam(Mre, avec de nombreux fragments de
c'esl
colonnes, qui doivent provenir du temple;
probablemenl I'emplacemenl
d'un puits dont I'usage ^tail reserve au sanctuaire. Les ruines de cette locality
apparliennent toutes a I'epoque romaine, au moins pour ce qui est apparent. C'est
egalement
le
point
le
plus important de toule la r5gion par ses
lenl(5 d'y voir
ruines
et aussi
par son developpement. Je serais
I'ancienne
i/i)
Oslmcine des Itineraires et VOuarada des auleurs arabes. Plino (V,
nous
dit
qu'Ostracine ^tait distante de
65.ooo pas (5o kilom. o5o
mi^tres)
de P(51use; ce qui rcprt5senterait assez bien
celle de F'aramah a El-Flousiyeh,
quelle que soit la route prise, soit en longeaiit ie bord de la mer, soit en
prenant
la
route au sud
^lait
du
lac.
La route venant dc Syrie pour
st'sparait a
aller
en
Egypte, qui
je le
unique en quitlant El-Arish, se
et le
El-Flousiyeh,
selon le
les
pense du moins,
voyageur prenait Tune ou
I'aulre,
cas. C'est a
itint5raires
,
peu de chose pres ce qui se passe actuellemenl. D'apres
Ostracine et Ouarada sont les premieres stations menlionnt^es
le
apr^s El-Arish, en venant en Egypte. El-Flousiyeh represente
plus important de la region
,
point le
correspondant assez exactement a ce que nous
Savons de ces deux
villes.
Apr^s El-Flousiyeh nous nous dirigeons vers Test pour
aller a
Abou-
Mazrouh. L'^tat du terrain, encore trop humide ne nous permettant pas de
marcher direclement, nous sommes obliges de rejoindre
la
route de la
mer
apr^s avoir repass^ lout pres de Zaraniq. Abou-Mazrouh , ^^^y^!, est
le
nom donn^
un vaste ensemble de dunes
silu(5es
au nord de
la ligne
tel(5graphique et bordant au sud la piaine maritime apres avoir franchi les
derni^res lagunes du lac de Baudouin. Vers
le
centre de la chaine, au
tell
milieu de marais salins, on apercoit d'assez loin un petit
plus
(5leve
beaucoup
que
les
dunes avoisinantes
et
remarquable par sa complete
il
nudit6; c'est Abou-Mazrouh. Dans son ensemble
crdle conique,
forme un ovale a double
il
dont
le
C(jt(5
long est orionte est-ouest;
mesure environ
3o metres de longueur
et la moitie
la
pour
la
largeur. Le sol est jonch^ de
blocs de calcaire nummulitique,
plupart portent des marques de travail;
sur
ie
225
[17]
versanl meridional, parmi ies pierres, Ton remarque
la
un grand nom-
bre d'ossemenls humalns;
Ies sites
poterie qui recouvre et designe g(5n(5ralement
rare. C'est tres
antiques est
ici
extrememeni
probablement I'empla-
cemenl d'un
petit forlin d'c^poque
romainc.
la
D'Abou-Mazrouh nous regagnons
La distance entre ces deux points
est separ^
est
mer pour nous rendre
a El-Arish.
de cinq heures de chameau. El-Arish
et se
le
de
la
mer de deux kilometres environ
le
Irouve a gauche du
ouady qui porta
colHne sur
m^me nom
que
la iocalitt5.
Sur
point culminant de la
le llanc
de laqueiic se dc'veloppc
la ville, est edifiee la
Kalaat ou
forteresse; c'est
une grande construction en partie reconstruite, rectanguune lour ronde a chaque angle.
iaire, crenelle, avec
la porte d'entr^e
qui regarde le nord, on a introduit dans la maconnerie deux belles colonnes
monolithes en marbre, d'epoque byzantine;
Ies
Ies
colonnes renverst^es ont
i'edifice
chapiteaux tournds vers
la
terre.
Dans
la
cour sud, derricre
central,
fois
Ton
y voit
un
petit
naos en granit noir qui avait 6l6
utilise autre-
comme
(".
fibreuvoir pour Ies animaux. Pres de la, decorant I'allee centrale
six
du jardin, on remarque
blanc
cbapiteaux byzanlins, la plupart en marbre
Dans
le
nord de
la ville,
au bas de
la
Kalaat, est
est faite
un
vaste cimetiere
musulman. La construction des ct^notaphes
des materiaux anciens;
la
en grande parlie avec
placees aux extr(5mit^s
sttMe et
Ies colonnettes
du monument sont
fragments
diverses.
faits le
plus g^neralement de
de
colonnes
en
marbre, de formes
j'ai
Sur I'une de ces stMes
releve
une
in-
scription
fun^raire copte, malheureusement tres
1
mutilee, datee du
du mois de khoiak
le chiffre
de I'indiction est detruit. La pierre qui
tivement reclangulaire a
ete
(5lait
primi-
retaillee
c6t(5
et
raeme
grattee a certains endroils
tion; elle
du
de
I'inscrip-
mesure o m. 56
cent,
de hauteur et
Fig. G.
m. 3i
de
cette
cent, de largeur (fig. 6).
Le
sol a Test
necropole est entierement couvert d'une quantity de fragments de
'''
Le naos
et
Ies
chapiteaux out ele
ils soiit
conserves actuellemcnl. Lors de I'enleve-
Iraiisporles (lepiiis a IsmaVliah oil
Aniuile
meut de
ces
monuments
j'ai
relrouve nn
i5
du Service, 1909.
[18]
poleries, calcaire,
_
marbre
refifigie
226
recueilli
le
el granit. Parnii tons ces debris, j'ai
une monnaie a
d'un empereup roniain dont
nom
t5tatt iilisible.
A rembouchure do
de sable agglomere,
i'oiiady,
du cole gauche,
au
siir
un haul monlicnle form(5
s'el^vc iin oiiMi/
nom du
ciieikli Icsak.
Au
lonibeau
proprement
ont
dil esl accol(5e la
la
denieure du gardieii; des maleriaux anciens
releve ni
employes a
conslruclion, inais je n'ui
sculpture,
ni inscriplion.
Sur
la
facade nord on remarque lout pres deu\ lombes
et steles
arabes modernes avec cenotaphes
edifice et plus parliculieremenl
en marbre. Tout aulour de eel
du
cote ouesl le sol esl joncbe de debris
antiques qui
by/antine.
paraissent appartenir au bas-empire romain et a repo([ue
A une
Ion y
cinquanlaine de metres environ de I'oudly, loujours du
voit les traces d'un
m^me
col^,
groupe de conslruclions rectanguvu de nombreuv frag-
laires devalanl le coteau.
Parmi
les poleries j'y ai
ments de vases en
lerre
rouge
el lustr(5e.
Au sud de
ces conslruclions est
une
necropole antique d'epoque byzanline. Toutes ces lombes sont creusues
dans
le sable agglomL^r(5.
La
pro.vimili5
de I'ouely parait avoir pr^serv(5 des
spolialeurs cette necropole qui semble a peu prfe intacle et des fouilles
execut^es
sur ce
point
pourraient donner
des
monuments
interessanl
I'arch^ologie chr^tienne.
A mi-chemin de
ce point et de la Kalaal, dans
un vallon, tout au bas
d'une dune de sable, on relrouve encore de nombreuses traces de debris
antiques qui recouvrent
le sol
en eel endroit. A une cenlaine de raMres
derrl^re la Kalaal on relrouve encore de ces debris antiques, mais ceux-ci
ne paraissent pas anterieurs a I'dpoque arabe.
Je signalerai encore, tout pr^s
du cimeliere moderne, du
cot^ ouesl, a
Tangle d'une habitation, un pulls antique. La construction en pierre est
^tablie avec des mal(5riaux anciens.
Tout
a cole, a moitie ensevelis
dans
le
sable, on
remarque gisant sur
ne resle,
le sol
des fragments de colonncs de marbre
blanc.
II
comme on
le voit
par ces indications, que peu de choses
apparentes de cette antique
citd;
et
pour ce qui
est visible, ce
ne sont
seplierae cliapiteau dans
un
coin
du
jar-
ont
publit'es
par F.
Tlic
Griflitli,
dans
le
din que
j'ai
fail
eulever el transporter
7' mtSmoire
de
Egifpt Exploration
avec les autres. Les inscriptions
du naos
Fund,
p.
71-78
et pi.
XXlli-XXVl.
De
227
le
pu connaitre
le lieu
[19]
encore que des mat(5riaux remployes
plus souvent dans les cimeli^res'".
ces fragments architecturaux je n'ai
de provenance
exact,
aucuno construction ancienne n'etanl
visible actuellement liorsdu sol.
Apres un s^jour de vingt-quatre lieures a El-Arish, nous retournions sur
nos pas pour
visiter les autres localiles
anciennes qui m'avaient
(5te
signal^es
dans
le
sud du lac de Baudouin (carle A). Apres deux heures de marche, en
le
,
longeant
^jijuSsNJt
Lord de
la
mer, nous traversions
'"-',
la
palmeraie de El-Deheislia
,
placee entre celle de Mecoudiah
xji^*uo
a I'est, et de Sdbil,
Ja,
a I'ouest. Vingt minutes apr^s avoir franchi des
dunes assez abruples nous
I'eau
n.
arrivons en un lieu habile par quelques
el
bMouins, ou nous Irouvons de
une palmeraie;
il
est
connu sous
le
nom
de Dakar, JoJl sla verdoyante
Dakar
heure,
est situe sur la ligne t^l^graphique
que nous longeons pendant une
en allant vers I'ouest; ensuite
et
nous atteignons Ahou-Haouuhl,
Oucliotich
,
cat>>o>^^?l.
un peu plus
loin
Oum-el-
J^^ji^
il
r>\.
Entre ces
deux points,
et
meme
au dela de Oum-el-Ouchouch,
y a
un immense
la
banc de calcaire nummulitique qui se dirige est-ouest, parallelement a
ligne telegraphique. Certaines parties de ce banc paraissent avoir ete mises
autrefois en exploitation
comme
carri^res; c'est
probablement de ce
lieu
que
i'on a tiri la pierre qui a servi a la construction des villes et des forteresses
qui se trouvent non loin de la et ou Ton retrouve duns les edifices I'emploi
de cetle
meme
et
pierre. Mais, sur ces lieux, je n'y trouve
aucune ruine
ainsi
que
me
I'avaient annoncc^ les bedouins.
,
Ce banc rocheux
se poursuit encore
le
tres loin
apres avoir traverse une grande dune de sable nous
la ligne
retrou-
vons au sud-est de Zaraniq, toujours pres de
lieu qui est designe
telegraphique, en un
qu'il n'y ail
impropremenl sous
le
nom
de Khirbeh, bien
cette
trace d'aucune ruine antique.
calcaire
La presence dans
rc^gion
de bancs de
nummulitique
le
et
de gypse, en partie caches par les sables, nous
sol,
assurent que
relief
du
pour
cette
parlie de I'isthme,
(5tait
d^ja
forme a
la
periode eocene; pour
ma
part, je pense que la region nord de
I'isthme a peu vario depuis les
temps hisloriques. Peu apres nous arrivons
'"'
y a encore
un aulre
b
cimelifere
ployds dans ia construction des tombeaux.
'"'
plus
la
recent
que
I'autre,
i'ouest
de
Mecoudiali
trfes
il
y a des puils d'eau
qualite et qui passe
villa.
On
de
y Irouve
aussi
quelques
douce de
bonne
frajjmenls
colonnes
antiques
em-
pour
^tre la meiileure
de
la region.
i5.
[20]
a Nakhlah
et
228
au
iiord
il
n'y a aucuii palmier
dc
la ligiie lelefjrapliique
non
loin
de Bir-Mazar; a Nakhlah
comme dans
est
les sites prt'ct^denls
on
y voit les traces de constructions en calcaire nummulilique, mais Ics debris
qui recouvrent
constructions
le sol
sont d'epo(|ue arabe;
il
meme
probable que
les
recouverles
par
le
sable parfois visibles,
ne doivent pas
remonter
une plus haute
anti([uite.
Le
site
forme deux monticules mesuranl
ensemble i5o metres environ danssa plusgrandelongueurelGoayo metres
pour
la largeur.
Sur
le
versanl meridional de
la
butle est on remarque au
niveau du sol de petites constructions rcctangulaires, avec murailles en calcaire; c'esl, je pense,
remplacemeiit de
la
necropole.
De Nakhlah nous nous dirigeons
la ligne t(51(5graphique
vers le sud-ouest el apn's avoir lravers6
nous arrivons peu apres a Bir el-Mazar. La distance
entre ces deux points est d'une heure de chameau.
^lyil, le puits est enlretenu par le puits; sur
Bir el-Mazar,
j^
Gouvernemenl. Au nord-ouest de ce
tres loin les ruines
un sommet
(5leve,
on apercoil de
de
i'ou(5lv
Salman Abou-Gilbmich. De
reille,
il
ce
monument
conslruit en calcaire bien appala
ne reste plus aiijourdhui, debout, que sud avec une amorce de
la
facade est el une parlie
le ouely.
de
celle
coupole qui surmontait
la
Le
la
sarcophage encore en place a ^t^ broy^ par
coupole;
le
chute des murs et de
ouely est compl^tement abandonne aujourd'hui. Aulour de cette
il
construction
y a
une
vaste necropole arabe; des debris de potories de
le sol
m(5me (5poque recouvrent enlieremenl
est d'une
en
cet endroil.
Sur
le
versant
seconde dune de sable, a I'ouest du ouely,
le sol est
encore enlien'est
remenl convert de poteries romaines; mais aucune construction
renle.
appa-
De
la
nous allons camper
El-Khouenal
silue au
nord-ouest de
El-Mazar. La distance est d'un peu plus de deux heures de chameau. Apres
avoir retraverse la ligne lelegraphique nous arrivons dans une region basse,
marecageuse, designee sous
de Barara
Aiclia, jiUxc
les
noms de Bm-aca
el-M'klieiziii,
yv^asl ^j>, et
lo^, au nord du prect'denl. C'est dans ce dernier
el-Abd que so trouvent
les ruines
lieu coup(5 par la route d'EIl-Arish a Bir
(VEl-Klioiidnal, cii'j^
li*^.
(''est
le
meme
lieu indique sur la carle de
rExp(idition sous le
nom
de Berket
Aicli <".
El-Rhouenat, a une heure environ
'''
Les l)^iouins, au
lieu (le Zier/.e/,
ou
niaren, elc, eniploienl de prt^l'iirence le
plus rejuiiiremenl harahn *5ls inHaiig,
mot baruca,
U.-^ ou iUo-^, (lonl ie sens
229
[21
[22l
230
moins important que
ia plus
de marche directe d'El-Flousiyeb
ni^re station (fig. 7).
est bien
cette
derpetit
Le kasr qui occupe
ia route est
grande parlie d'un
Hot sur
iitique;
ie c6tt5
sud de
entierement construit en calcaire
nummu-
on
remarque i^galement quel(pies fragments de marbre qui peuvent
^tre aussi bien des debris de sculptures que des fragments d'arcbiteclure
ayant servi a
la
d(5coration de certaines parlies de ia forleresse.
La con-
struction forme
un carr6 de 65 metres environ de
c6l6, aux angles arrondis.
L'aspecl des lieux iaisse voir une division de cette enceinte en trois parties;
au centre une grande cour rectangulaire, occupant
forleresse; a droile el a
peu pr^s
le tiers
de
la
gauche de
cette cour, des constructions altenantes
au
mur
Au
d'enceintc; elles pouvaient servir lout aussi bien de logement aux
troupes que de magasins de manutention.
sud- est du kasr, sur un
ilot
de
5 metres de longueur, s'ilhve
calcaire a
une
petite construction en
moiti^ di-
molie. Ce sont les restes d'un ancien moulin
a buile.
En
effel,
sur
le
sommet, on
1
y trouve
une grande meulo en granit rose de
de diam^tre
(fig. 8).
m.
c.
et
m.
les
/io
cent,
d'tipaisseur
Parmi
cendres el detritus amon-
cei^s sur ce point,
on y trouve en abondance
des mati^res noires et grasses qui ne peuvent
^tre
que
le
residu de fruits ecrasds.
Un
autre groupe de constructions, dmer-
geanl h peine du sol, se voit a une centaine
de metres au nord-est.
edifice
Au
centre est un petit
et a
carrd,
encadr^ a droite
gauche
par une double construction circulaire dont
Fig. 8.
le
diamelre de Tunc,
metres, est sensible-
ment plus grand que
I'aulre.
Ges constructions sont etablies sur un
memc
axe. Je ne sais a quoi elles ont servi.
est
fflerrain
sablonneux, aride, avoir
tres bien,
la
vasts etendue marecageuse, uniforni(5nieut plate
,
l6prei.
les lieux el
On conipreiid
,
en voyant
interrompue de loin en loin par des
la
double designation de Baryka
dunes de sable complfetemenl ddnudees
el arides.
Barara.
Le pays, en
etTel,
est
une
231
[23]
[24]
_
est situ^e
232
le
La n^cropole
au nord du kasr,
long el sur
le
bord de
ia
route qui va de Kantarah a El-Arish, laquelle est suivic ordinairemenl par
la
posle, comnie t5tant la plus courle et la plus facile. Cetle n(5cropolc s'^lale
le
sur
versant meridional d'uiie grande dune de sable el se prolonge au dela
du
cote ouest, dans des parlies basses que I'eau doil corlainemeiil inonder
I'liiver.
pendant
Les lombes sonl g5n^ralement reclangulaires
el conslruites
en pierres de
taille.
On
remarque un
certain
nombre de constructions
ce sont les ruines de
circulaircs dispers(5cs
un peu parlout. Je pense que
its
mausolees de forme ronde;
Entre
la
sont trop nombreux pour songer a des puils.
kasr,
ntkropole et
le
Ton trouve encore dans
la
plaine de
nombreuses constructions donl on
menl,
et
suit Ires bien le trac^ sur le sol.
les conditions
Evidem-
comme
a El-Flousiyeb
du pays ont tolalement
chang6.
A une heure de cbameau
antique design^ sous
le
I'ouest
d'El-Kboudnat
*jjJi (fig.
est
un autre
est situ^
lieu
nom
d'El-Ralama,
g).
II
au
nord
el a
peu de distance de
la route. L'lle
form^e par
les ruines a la
forme
d'une circonft^rencc de
80 metres de
dianielre; elle est en grande partie
celle
occup^e par une construction irrdguliere qui pourrait etre
d'un kasr.
I'oaest
de cet ddifice
est
une
petite n(5cropole
donl
les
tombes sonl condepuis
slruites avec des dalles
en calcaire;
elles paraissenl avoir ^te fouill^es
longlemps.
On remarque
lieu el
encore, au nord-ouest, au niveau du sol, les ruines
el aussi celles
de nombreuses babitalions
d'un puils. Enfin je signalerai a
la
mi-chemin de ce
El-Khou^nal, au milieu de
route I'existence
le lout
des ruines d'un puils avec lout h c6t6 Thabitation du gardien,
struil
con-
en pierres.
Comme
El-Flousiyeh
et
El-Khou^nat,
les ruines d'El-
Ratimah
sont d'(5poque romaine.
qu'aulrefois le Nil passait par cetle route et allait
Une
tradition veul
jusqu'a Mecoudiab, pres d'EI-Arisb. Le bedouin qui
me
raconlait celte
legende
me
monlrait egalement pr6s du puits, des Irenes d'arbres encore
plant^s en lerre, qui selon lui sont des lebakhs el les seuls restes de la
v(5gelation qui poussail autrefois sur les
bords du
fleuve.
Le puits aurail
disail les lenir
6te cohslruil apr^s le retrail des eaux.
Le
memo
bedouin
me
de son pere, que pour sa part
ses souvenirs je ne
il
^tait trop
jcune pour avoir vu cela. De
pus obtenir qu'un autre
fait int(5ressanl, c'esl
que ce bras
du
Nil venait de Kantarah en se dirigeant vers I'ouesl, jusqu'a
Mecoudiab
ou ses eaux se
seraieiit deversdes.
233
il
[25]
faut
Je ne sais jusqu'a quei point
elle est
accorder crMit a celte legende, mais
fails
bien en concordance avcc les
rapportes par les liisloriens et g^ographes anciens et aussi avcc la
nature du terrain, qui donne bien I'impression
se serait retiree'".
dune
large vallee d'ou I'eau
Dans un
Atlas geographiquc de la mollis
du xvin'
siede'^'
i
je retrouve I'indication de ce fleuve, d^signe sous le
se dirigeanl
nom
de Sihor
(fig.
o)
do Test a I'ouest ou
le lac
il
va deverser ses eaux dans une sorle de
bale formee par
Sirbonis. Le
nom
de Sihor se retrouve notamment
les forivains
dans
le livre
de Josu^ (XIII, 3). Nous savons en outre par
^n>2^"'v
iv*
Fig. 10.
arabes que
le
pays
nomm^
Djifar, qui s'etendait
de Faramah a El-Arish,
formait une suite ininterrompue de
fertility; les
champs
cullives et
le
renomm^s pour
leur
habitants y cultivaient en abondance
safran, le carlhame et
'''
La
carte de rExp^ditiou franraise
celta valine
pi.
'''
Robert.
Atlas
uiiioersel,
1767,
done
doiiiie
une excellente idde de
96. L'auteur ne
fait
pas accompagner
sais
couranl de Test a i'ouest (feuiile 33 de
I'Atlas) et
ses planches
d'un texle; je ne
il
que
la
route de Syrie suit dans
pas a quels documents
dtablir sa carte.
a puise
pour
une grande
parlie de son cours.
[26]
la
les
234
et douces'''.
canne a sucre;
eaux y
(5taicnt
abondanles
celte descrip-
tion
Aboulf^da ajoule que
'^'.
le Djifar,
au temps de Pharaon,
(5tait
couvert de
villages et arros^ d'eau
D'El-Khou<5nat nous nous dirlgeons a I'ouest, vers un cndroit
Breig, gj^J', lequel est silu^
nomme
El-
un peu au nord de
la
route et a
mi-chemin
de Bir el-Abd.
Avant
le
d'y arriver
nous traversons un grand lac
I'^tat
nomme
Hoitach,Ji\^, dont
la
fond, rempli de gypse a
de cristailisation, rend
travers(5e assez penible
pour
les
hommes
yl^^iiJI
|.!,
et les
chameaux. Au milieu
de
ce lac est
I'lle
de Oum-cl-Girdan,
yli;iJ!
et a Touest
une plus
petite,
Tabam Oum-el-Girdan,
Le Breig
est
J ^^.
une vasle
(5tendue de terrain bas et marecageux, coupee
parfois de haules
dunes de sable. Sur Tun des points culminants, au pied
le
d'une sorle dMlang form^ par
lac de
Baudouin, sont
les
ruines peu
importantes d'une ancienne forteresse romaine construite en calcaire
mulilique. La
et
cr<}te
num-
sur laquelle repose la construction a une forme conique
mcsure 3o
a lio metres de diamelrc.
,
De
ce point
nous arrivons, apres
petite
quatre heures de marche
a Bir el-Abd ou se trouvenl
une
palmeraie et
un
puits enlrelenu par le
la
Gouvernement;
c'est
une des
stations les plus
importantes de
route
oti
viennent se reposer les caravanes mais ou I'eau
les
saum4tre
n'est
bonne que pour
animaux.
deux kilometres environ,
reconvert de tessons
;
au sud-ouest, pr^s de
la ligne t<51dgrapbique, le sol est
de poteries qui paraissent remonter a I'epoque romaine
on
n'y voit
aucune
trace de construction el le lieu ne pr^sente a la surface que
peu
d'inl^ret.
Apr^s un arr^t de quelques minutes,
les
le
temps n^cessaire pour
faire boire
oii
chameaux, nous poursuivons noire route vers Qasr Gheit
sont des
ruines fort importantes. Avant d'atleindrc ce lieu, nous nous arrelons pour
passer la nuit a Anfoushiyeli
xjAyUxJ!, ou Ton Irouve de I'eau douce, une
'' Makiiii, trad. Bourianl, p.
'*'
544.
p. i5o,
Bir el-Abd, se Irouve uiie
rales planl^es
se'rie
de palmo-
Ahoulfida, trad.
Reynaud,
dans une sorle de longue
I'avait
lui-nieme empruntd a Ibu-Haucal.
vallee, orienl^c osl-ouest, et se dirigeaiil
Dans
Jes
dunes de sable enlre
et la plaiue
le lac
j'ai
de
sur Kaliah; i'une de ces palmeraies porle
le
Baudouiu
de Pdhise,
eu
uom
de Uoil el-Nahr,
.^\ ^^^;
Nil?
ne
^alemenl
i'lmpression d'une valine qui
pourrail-onpasvoirla unsouveiiirdupassage de celte brauclie
lrail se Jeter
dans
le lac.
Au sud-ouest de
du
235
[27]
Fig. II
[28]
_
el
236
Sur
io flanc oriental le sol est
palmeraie
un grand
village de bedouins IJayadiins.
la
de
la
dune qui entoure
palmeraie,
entiercment rccouvert de
nombreux lessons de
Qasr
Glieil,
poleries romaines et arabes.
est sitae
et a
la^yaji,
au sud-cst
et a Irois
heurcs de niarche a
Katiali. C'est I'em-
chameaux de Anfousbiyeh
deux beures
et
demie de
placement d'un immense camp retranch5 construit par
le
les
Remains
et
dont
nom
s'est
conservd dans celui que porle
le village b(5douin et la
palme-
raie (jui I'avoisinent. Les ruines couvrent
une
superficie de terrain qui est
approximativement
le
double de
celle
occup^e par El-Flousiyeh. Avec
Pduse
dans
le
le
cc sont certainement les points les plus imporlants que
Ton trouve
^tablir
nord de I'isthme. L'cmplaccment choisi par
est
les
Remains pour
camp de Qasr Gheit
un
lieu assez elev6
dans
les
dunes qui ferment
en cet endroit un immense cirque; de loin en loin on retrouve des traces
nombreuses de
I'enceinte,
mais on ne peut delimiter exaclemenl
le
trace
dans r^tat actuel des
sorte de longue
lieux.
Du
c6tt5
nord
et
au pied de ces dunes
est
une
\a\Ue plant^e de palmiers avec de nombreux puits qui
pouvaient suffire a I'approvisionncment du camp'*'. Sur cette vaste (5tendue
peu de ruines sont apparentes. Les plus remarquablcs
santes sont
et les plus intdrns-
du
cot^ ouest
il
oii
Ton
voit group(5e
ensemble une
s^ric
de con-
structions dont
est bien didicilc d'en
determiner actueliement
la nature.
Au
centre s'^leve un grand temple qui n'a pas moins de
et
70 metres de
longueur
65 de largeur
(fig.
1).
La construction
est (5difiee enlierement
avec du calcaire nummulitique qui avail ^t^ rev^tu de stuc dont on retrouve
les traces
par endroits. Une double colonnade prec(5dail
;
I'escalier qui
con-
duisait au sanctuaire
celui-ci est surelev^ de 2 metres environ au-dessus du
niveau actuel du sol;
il
forme un
carr(5 a
peu pres parfait de
1
6 m.
5o
cent.
de cote pris intdricurement, avec des murs de
Peut--^tre existait-il
m. 20
cent, d'epaisseur.
une colonnade sur
les cot^s
longs, car Ton retrouve
''
Les principaies palmcraies que i'on
Parloul I'on Irouve de i'eau douce et des
lial)ilations
trouve a droile et k gauche de noire route
bedouines. La distance enlre
est
en arrivanl parte nord,
Il
el
en alianlde Test
chacune de ces paimeraies
nulle.
presque
Touest, sont di^signees sous les
j^^LtfJl;
noms de
El-Maliari Ton passe sur
un
ter-
El-Maliari,
El-M'zahamiyeli.
rain comidelemenl recouverl
<le
de lessons
no^ljll; Qasr Glieil; El-Hasouali. lyaJL;
poteries, qui m'ont paru remonter a
El-Farch, ^yUl,
et
El-Dheisb,
ji.<>ioJl.
i'c^poque roinaine.
([uel([ues
237
A
il
[29]
traces de colonnes
du
cole sud.
k metres en arri^re est un
autre edifice rectangulaire, qui parait se rallacher au sanctuaire;
mesure
en
12 m. 70 cent, de long
et
m. 70
cent,
pour
la largeur.
II
est silu(5
contre-bas du sanctuaire, a peu pr^s au
meme
niveau que
oii
le sol
du portique.
Au
sud-ouest du temple est un vaste cimeliere
parmi
les
tombes ordi-
naires on reconnait le plan de grands Mifices a plan carre ou rond, qui
sont les restes de mausolees, aujourdhui demolis ou bien enfouis dans
le
sable. Ces ruines imposantes meriteraient d'etre ^tudi^es de plus pres et
des fouilles dirig^es de ce cote ameneraient
la
d^couverte probable de textes
le
importants qui nous permettraient de determiner exactement
nom du
lieu'"; d'autre part elles sont encore le meilleur tt5moignage de I'antique
prosperite de cette region, qui nous etait alFirmee par les historiens anciens
el surloul
par
les
auteurs arabcs.
II
ne parail pas douteux maintenanl
acluelles
el
d'apr^s I'ensemble de
mes recberches
que
les
Romains pour prote-
ger
le
pays aient elabli une importante lignc mililaire avec des camps
fortifies
relranehes et dc nombreux posies
charges de veiller
el
proteger les
routes suivies par les caravanes et de defendre centre lout envahissement
etranger, I'entree de I'Egyple du cot^ de I'Orient.
En
quitlant Qasr Gheit nous prenons une direction nord-ouesf
vers
une
paimeraie
nommee
Iktaieh
Kfia'S'\,
ou pres d'un puils d'eau douce nous
Irouvons des ruines peu importanles d'epoque romaine; ce lieu est tout
proche de Kaliah que nous iaissons a gauche pour poursuivre notrc route
vers le nord.
le
Peu apres nous alleignons une nouvelle paimeraie qui porle
ou
se voienl encore les ruines de constructions
nom
A' El-Ghahai , /-iliJI,
en briques cuites meliJes a de nombreux debris de poleries grossieres.
quelque distance de
la
nous apercevons du haul d'une dune
le lac
de Bau-
douin, puis au loin, a I'liorizon, Alahemdiah ou nous arrivons bientot,
apres dix jours d'abscnce.
J. Cr. EDAT.
'"'
Les ilindralres arabes nous donneiit
les
memes
dislances donnees.
ou a peu
eiilre
Ouaradah
<?trc la
el
Farma, Ei-Oharib qui
vil!e
prfes,
par les ilineraires. Quoi qu'il en
parait
ni^me
que
celles desiet
soit.et je ne propose cela
que sous loule
region que je
jfnees sous les iioins de
Oum-e!-Arab
lis
r&arve.
c'est
dans
celts
KI-Bai|arAIi.
Dans lous
eas ce soni
chercherai a placer ces diverses localiles.
SUR UN TEMPLE MYSTERIEUX
QUI EXISTERAIT AU DESERT.
LETTRE
A M.
GASTON MASPERO
PAn
M.
JEAN CLEDAT.
Mahemdiah, ii
avril
1910.
Mon
Dans
cher Matlre,
les Annales
du Service
des AiUlquiles, vous avez publi5 quelques
el
notes relatives a un temple mystdiieux qui existerait a I'ouest du Said,
vos informations ne sMtendent qu'entre Korosko el Esneh. Pour
j'entendis a plusieurs reprises raconler cetle l(5gende pendant
ma part, mon sujour
dans
la
iMoyenne-Egypte. La premiere
les
fois, ce fut a Mdir,
en 1900, lorsque
jV'tais
occupe a relever
tombes de
cette necropole.
fut
Oblige de m'arr^ter
frequcmment
a Cousieb,
un des notables, qui
nommu
peu apres
mon
ville
depart omdeh de la locality,
et d'un
me
dit
connailre les mines d'une grande
temple,
situ(5es
il
a Test de la necropole de Meir et a deux journees
de chameau; en outre,
me
disait
que d'auires ruines, mais molns impor-
tanles, n'elaient qu'a deux beures de
marcbe,
et
naturellemenl, dans ces
lieux, on avail trouve des tresors en quantite.
Ce notable, pour m'allecher,
fouilles;
me
proposa d'y aller ensemble, d'y
qu'il
faire
des
je
me
souviens
faire
les
encore
me
pria d'obtenir Tautorisation
la lui
,
ndcessaire
pour
fouilles, car
sdrement on ne
donnerait pas,
me
disait-il, puis qu'il
m'ofTrit
de partager
les tr<5sors
m'abandonnant encore sur
cetle pari tout
ce qui scrail pierrcs <5crites ou aulres objels qui n'avaienl
aucune valeur
pour
lui,
car I'or lui suffisait. Je
venais d'arriver en Egyple et je vous
la
avouerai que la tentation fut forte; je dois simplement a
distance de no
pas avoir enlrepris, a
239
du temple doign^,
voisin
:
[2]
mon
tour, la recherche
de ces ruines myst(5rieuses.
je m'essayai
Si j'nbandonnai, a regret, la recherche
cependanl sur
grimpai sur
la
celui qui paraissait elre
mon
a plusieurs reprises je
montagne
el je poursuivis tres loin
mes
investigations,
I'objel
un
peu dans toutes
les directions,
mais sans jamais rencontrer
la
de mes
fatigues. J'eus i^galement recours a
bienveillance
du notable habitant
la
qui m'avait donne
veille
le
renseignement, mais ce fut en vain; toujours a
le
de partir,
comme
temple,
il
se derobait. Enfin, las
de cette double
infor-
poursuite de I'homme et des ruines, j'oubliai pour un
tune.
moment mon
J'entendis reparler de ce temple peu apres, a Baouit, en
fois-ci, je
igoa.Cetle
ne pretai qu'une mt5diocre attention a cette histoire, occupe que
j'tois par
fois qu'il
mes rccherches dans
le
monastere de Saint-Apollo. La derniere
J'etais a
me
fut signale, ce fut
en i()o/i.
Sohag.
ce
moment
tres
j'habilais chez
un entrepreneur francais, M. Santamaria, qui m'avait
son
logis.
aimablement
invite a partager
M. Sanlamaria
avail alors
comme
associe un indigene
nomm^ Amin
bey. Celui-ci, mieux que I'autre, connais-
sait lout et avail lout
vu par lui-meme.
temple, sur
les
richesses qu'on y avail
y
il
me donna force dt^tails sur le trouv^es et meme sur celles que
II
Ton pouvait esp^rer
ciant de la fortune,
trouver encore; mais moins inleressu ou plus insou-
ne gardait rien pour
la
lui, el,
simplement pour m'etre
agreable,
il
m'abandonnait toule
trouvaille.
:
En
outre,
il
desirail
m'accompagner pour me montrer
vivres ainsi
.M.
les lieux
il
fournirait les montures, les
le
que
les
oulils
el
les
hommes
fairc
necessaires pour
parlie
travail.
Santamaria, bien entendu, devait
ne
fut
de I'expedilion. Tant
qu'il
question que de partir, noire personnage etail toujours pret,
fixer le
mais sans pouvoir
se
depart sauf un jour,
oil
presse de Irop pr^s,
il
deroba a noire poursuite pour loujours. C'est ainsi que je quiltai Sohag
convents Blanc et Rouge,
oii j'avais
et les I'idee
pass^ trois mois, abandonnant
de jamais alleindre ce temple mysterieux.
Recevez,
les plus
mon
cher Mailrc,
la
nouvelle assurance de
mes sentiments
d^vou^s,
J.
Cledat.
DEUXIEME ETUDE
SUR LES BALANCES EGYPTIENNES
PAR
M. HIPPOLYTE DUCROS.
Dans un
quiles^^',
article
prt5c(5dent,
fait
paru dans
les Annales
da Service des Anlt-
nous avons
ct
I'etude des balances a pied, gravies ou simpleles donn(5es acquises
ment dessinees,
en mi^me temps reconstruit sur
par celte etude une petite balance qui se trouve expos^e dans une des
vitrines
du Mus^e des Antiquites du
Caire.
La note que nous presentons aujourd'hui, au contraire, concerne plus
parliculierement les balances a main.
Si Ton se basait sur le tr^s petit
nombre de reproductions de balances
faire erreur
(5te
main qui nous sont parvenues, on pourrait
en pensant que
ces instruments n'ont pas
ou n'ont presque pas
I'etre
employt^s par les anqu'ils le sont
ciens Egyptiens. lis ont
du
assurdment aulanl
de nos
jours chaque fois que Ton veut op(5rer rapidemenl. La seule raison qui,
pour nous comme peut-(5lre pour
les anclens, a fait prdferer la
la
balance a
pied a la balance h main et lui a donnd tous les honneurs de
reproduction
la
est, ce qui est fort probable, sa justesse et sa sensibiliti5. Et certes,
balance qui est un instrument d^licat a manipuler, n'esl-elle pas plus stable
et plus
facilement maniable
si elle
est
maintenue par un axe, par un pied
est
solide et
immobile, plutot que
la
si elle
simplement suspendue ou maintremble
tenue par
main de I'op^rateur qui
est instable et qui toujours
tient
plus ou moins? Admettant
sa
m^me
que I'op^rateur, qui
en suspens dans
main
la
balance, repose son coude sur un plan
fixe ct stable, aura-t-il
I'immobilite
compile
et
absolue que presente
la
colonne en bois ou en
'''
Annales du Seniee des Anliquites ,
I.
IX, i" fuse,
ji.
3a.
metal qui sert a mainlenir
tr^s certainement,
la
2il
fait
[2]
la
balance a pied? Evidemment non. Telle est,
pr^ft^rer la
seule cause qui a
balance a pied,
comme
balance de pr<5cision, a la balance a main que Ton n'a dA employor
que pour des pes^es ordinaires, des approximations rapides, des mesures
de poids de peu de valeur, voire de simples
D'ailleurs,
v(5rificalions.
de
toutes
les
balances relevees et reproduites
si
soit
dans
rarllcle precedent, soit
dans celui d'aujourd'hui,
Ton observe
les objets
qu'elles sont destin(5es a peser,
on constate que
le
la
balance a main sert a
determiner rapidement ou approximativement
alors
la
poids des cboses leg^res,
que quand
la
il
s'agit
de peser avec precision, de peser minutieusement
le
cbose
plus legere entre toutes, I'ame, dont
la
jugement depend de
employee.
I't^quilibre
de
balance,
c'est la
balance
a pied qui est toujours
De tousles monuments
celui
egyptiens, seuls les zodiaques et parmi ceux-ci
repri5senlent la constellation de la Balance par
du temple dEsneh,
tient a la
une d^esse qui
main un de
ces instruments dont les deux pla-
teaux vides sont en dquilibre.
Abd-el-Rabman
a bien prc^endu, suivanl
M. S^diliot'", que surquelques
la figure
spheres au lieu d'une balance isolee on trouvait
tant
d'un
homme
porfait
une
petite balance a la
main, mais nous ne pouvons adlrmer ce
n'ayant trouv^ jusqu'ici qu'un seul
exemple de ce genre, celui que nous
et{5
venous de
prt'xedent.
citer plus
bant
et
dont
le
dessin a
repr(5sent(5
dans noire
article
Encore
cette representation est-oUe
depoque ptoldmaique.
que
Quoi
([u'il
en soit, cette figure ne peut etre consid5ree
celui qui r^pondait a
comme un
symbole astronomique,
I'^quinoxe du printomps,
'^'.
epoque de I'annee ou
les jours
sont egaux aux nuits
Pour([uoi ce symbole est-il, dans les zodiaques, qui etaient une all^gorie
religieuse,
figur^ par la balance a
main
et
non par
la
balance
pied et
reli-
pourquoi
la
pesee des limes, qui
elle aussi est
un
sujet
^minemment
les autres
gieux, se fait-elle partout, dans les papyrus
comme
dans
repro-
ductions funi5raires, dans la balance a pied et non dans ia balance a main,
'"'
Expedition d'^gypte,
t.
VIII, p. SSj, note.
'')
Lilira die
somnique pares uhi
liici
feoerit lioras,
El
medium
alqiie iimbris
jam
divldil
orbem.
ViBClLE, Georgiquea,
I,
o8.
Aimalea du Service, 1909.
16
[3]
telles seraient
La balance qui, dans
les
242
de connailre.
etc., est fi-
des questions qu'il serait
int(5i'essant d't^tudier et
zodiaques d'Esneh, de Dendt'rah,
gurine par
un
(leau a bras
egaux munis de ses plateaux a ili, suivant Jo-
mard'", dans les representations vulgaires de certains zodiacjues, dessin5e
sous
la
forme de deux lignes paralleles
et horizontaies
(ju'il
dont
la siip6rieure
serait coud($e
z^ on son milieu. Cette figure
rapproclie d'une faron
assez originale de la letlre (^am-an-nen) ^-'^^
les
^-r^ ou ^
l_^
J
rappelle bien
bras (5tendus, la
paume de
la
main ouverte en dessus ou en dessous du
le fd
danseur de corde qui, pour tenir re([uilibre sur
bras en guise de balancier. D'ailleurs, mainles
tendu, se sert de ses
fois
en prati(|ue, dans les
campagncs ou Ton
a sa disposition, le
n'a pas toujours de balance
paysan se sert de ses deux
le
bras etendus pour comparer
poids de deux
objets qu'il veut soupeser. Et cette position se
retrouve dans une figure
astronomicjue'"^'
qui
represenle un personnage assis, les deux bras
en forme de regie etendus borizontaloment dont
ia lete est
et la
remplac(5e par la
plume de
V6rit.5 (fig.
5o).
h
Aux balances
main que nous avons repro-
duites dans notre dernier article (fig. lo, 17,
Fi({.
5o.
18, 3i, 33,
3(),
3()
et /iG)
une seule depuis
nous
a ele fournie
par un
monument du Musee
du Cairo dont nous parlerons
Bien qu'en pelit nombre,
t5po(pie qu'elles soient,
tout a I'heure.
les
balances a main c^gyplienncs, de quel([ue
faire
nous ont pcrmis de
quelques observations assez
curieuses sur lour constitution.
FUau.
Quelle que
soil la
forme
qu'il pr(5senle, qu'il soil cylindrique
(fig.
1
et horizontal (fig.
10), fusiforme et arque
7), cylindrique ou plat et
releve aux exlremites en
forme de volute
((ig.
18), ou enfin rectangulaire
bras (5gaux.
en forme de r^gle large
et plate, le lleau a toujours les
'1
Expedilion d'Efrypie,
pi. a.
I.
VIII, p.
i3.
>'
Descriplion tl'ligyple, fMominients
astronomiquesi.
A,
vol. I, pi.
79.
Dans
drique
les
(fig.
243
[4]
representations zodiacales le fl^au est, ou parait ^tre cylin-
lo
et
3i), ou bien fusiforme plus ou moins renfl^ en son
milieu avec les exlremites tantot lines, tantot s'evasant a nouveau en
(I'arrosoir
pomme
de
ou
de fleur
de papyrus
(fig.
33, 36, 3 9
el /16).
Le systeme de suspension du
nos jours dans
les
fl6au varie
pen du systeme
usit6 encore
balances ordinaires a main. G'est pour ies balances
:
employees a
par
le
cette
epoque
1 soit
un gros
fil
ou une
fine laniere qui passe
milieu du ll^au ou
il
il
s'y atlaclie
d'une part tandis que de I'autre, plus
ou moins long,
la
se termine par
et
une ganse dans laquelle i'op^rateur passe
I'instrument
main pour
1
soulever
;
tenir
au moment de
se
la
pes^e
(fig.
et
9 soit
une poign^e d'assez grande dimension qui une fourche entre
les
termine
le
a la partie inf^rieure par
dents de laquelle oscille
lleau(fig. 18); 3 soit
une poign^e en forme de corne de chamois qui passe
I'sl
dans un anneau lequel
plac6 dans une piece de bois rectangulaire de
meme
fix^
epaisseur et presque de
meme
longueur que
le lleau
auquel
il
semble
perpendiculairement en croix, dont la branche superieure a un quart
et la
de sa longueur environ
branche inf^rieure, au-dessous du fleau, au
moins
la
mollis de cette longueur.
les
Dans
repr(5sentalions astronomiques
(fig.
on retrouve
la
poign^e assez
longue termin(5e par une ganse
3i) ou un ruban enroul^ dans un
anneau
89) ou un simple anneau ou crochet (fig. /16); parfois m^me, comme dans la figure 36, la poignee, ou le systeme de suspension
(fig.
33
et
manque lotalement
dessin(5
et est
remplac^ par
le dis([ue solaire
dans lequel
est
Horus enfant.
Plateaux.
De
toutes ces balances, deux
seules,
les
figures 17 et
18
ni^ritont d'attirer I'attcntion.
La premiere
(fig.
17)3 ^tefournie par la tombe
d'Anta;
la
scene qui represente un atelier de poterie montre I'un dcs
ouvriers assis, en train de peser un vase a fond plat et a ouverture ^vasee,
sorte de mortier ou de pot a fleur de grandes dimensions; celui-ci, tandis
que de
la
main
la
droile passee dans la ganse de la poignee,
le fl^au,
il
il
souleve
la
balance, de
lir
main gauche, appuyee sur
les oscillations
semble vouloir ralen-
ou arreter
de ce
flt^au
pour arriver plus rapidement a
I'c^quilibre. Ici,
point de plateaux; on voil d'une part la poterie ou peul-
etre le vase recouvert d'une enveloppe en bronze accroche a
un
fil
qui est
16.
[5]
reli^ a I'une
des exlr(5mites
tlu
24/1
une
sorte de figure
lleau el d'aulre pari
rectangulaire qui est suspendue par le milieu de sa face supt5rieure par un
fd a I'aulre exlremit(5
du
tlfou.
Les dimensions exigues de celle figure
rectangulaire ne nous donncnt pas a croire ([uc nous avons la une sorte de
boite
ou de plateau profond
cpii
pouvail recevoir des poids,
il
aurail en
dans ce cas au moins deux fds pour tenir ce plateau, nous pensons au conIraire
ni
,
que
c'etait
un poids
reel
ou un contrepoids, qui
(5tail
suspendu
a ce
poids fixe que devait fort probablement presenter I'objet a peser pour
avoir la valeur voulue.
Le second exemple
(fig.
18) nous
est fourni
par un bas-relief des pyra-
mides de Gbizeli. Le dessin nous montre un
ouvrier lient de sa main droite et souleve
la
atelier
de polier; tandis qu'un
le lleau a
balance,
hauteur de
son
oeil, et
que de
la
gauche
il
reticnt ce fl^au
le
pour
arrester les oscillations,
un autre ouvrier accroclie ou enleve
lleau. Ici encore,
vase suspendu a I'exln^mile
du
pas de plateaux; tandis
111
qua Tunc
des extr<5mites du lleau
sont accroch6s a un
ou un anneau deux crochets foi-manl niachoire qui
I'objet qu'ils
serrent entre ieur grilTe
mainticnnent suspendu,
I'autre
extr(5mit^ se voit un double croc qui supporte une sorte de panier profond
lequel est destin^ a recevoir les poids ou peut-^tre encore la pate
le
minerai
ou
I'alliage necessaire a la confection
ou a rornemenlation
I'aulre c6tt5
dun
autre vase
pared a
celui qui se trouve
suspendu de
du
lleau.
Un
bas-relief de la V dynaslie, provenant d'une
le n
lombe de Sakkara
et
expose au .Musec du Gaire sous
58, nous a fourni une nouvelle repro-
duction de balance a main int(5ressante surlout a cause des pieces assez
grossierement faconnees qui
(iette
la constituent.
balance se compose d'un ll^au rectangulaire, large
et plat
fil
perc^
de part en part a ses deux extr^mites; par ces trous passe un
tige rigide retenu h la partie superieure
rextr(5mit(5 inferieure
ou une
par une
t^te
arrondie et termin(5 a
;
par un crochet d'assez grande dimension
a ces crochets
sont suspendus par Ieur anse les plateaux, series de paniers on corbeilles
llexibles.
Une poignee en forme de corne
([uc I'opdraleur tient a la
main,
reliee a
une autre pi^ce rectangulaire formant
en croix avec ce dernier au
aiguille, de nienie
forme que
le lleau et plac(5e
moyen d'un anneau ou d'un
jeu d'anneaux, forme le systeme de suspension. Ge bas-relief grossierement
2^i5
la seulc le
[G]
grave n'indiijuant que ies contours de I'instrument avec
tion de I'aiguille
superposi-
au
lleau,
il
est difficile
de so prononcer sur
systeme de
simple5i).
suspension;
il
est a croire
cependant que
I'axe d'osciilation r(5sidait
menl dans
le
jeu d'anneaux qui clait
situ(5
au-dcssus du fleau
(fig.
Fig. 5i.
Parlout ailleurs Ies balances ont deux plateaux en forme de verrc de
monlre, probablemcnt metalliques qui sont suspendus au
lleau
par deux
ou
trois fils, fort
probablemcnt quatre
ainsi
que nous I'avons explique dans
se
noire article precedent. La balance
fig.
Mi qui
trouve tracde dans le
zodiaque de Denderali a cela de parliculier que
plateaux au lieu d'etre rigides
sont en zigzag,
Ics fils qui rctiennent ses
schema souvenl employe
dans
la
reproduction des anneaux d'une chaine, d'une torsade.
Baunck du Muske du
(JAiiiK, N
3 1 /|89.
Un
fl(5au
en bois et deux pla1,
teaux en mdtal sont Ies seules pieces qui composent cette balance (pi.
A).
Le lleau, de couleur brun acajou, du type egyptien,
est
en bois tendre,
tourne en forme de fuseau; Ies exlremites evasees et model^es imitent une
lleur
de papyrus
a la partie la plus
e{lil(5e
du fuseau
et tout centre la parlie
renllee formant le calice de la lleur sont tracces
ou mieux gravecs quatre
rainurcs 6([uidistantes. Cette piece pri^sente en deux ou trois endroits des
taches ou plutot des plaques noires et brillantes dont I'odenr rappelle celle
[7]
cellc
246
la
du bitume ou
u'esl ^vid^e
d'une mali^re rosincuse. FajoniK^e en bois plein, elle
et d'autre a
et cela
de part
chaque exlremite que dans
moitie envi-
ron de sa longueur
encore obliquemcnt par rapport a
I'axc
du
du
flc^au
I'^videment partant do la parlie centrale de
la lleur a I'extr^mitc^
I16au
vicnl mourir en biais, en bee de clarinetle au Irou median.
En
sa partie centrale le lleau est traverse de part en part par
le
un trou
que
les
donl un des orifices est perc^ sur
m^me
axe el du
m^me
c6t(5
trous medians. Par ce trou central, qui pr(5sente sur ses bords et pcrpendi-
culairement a I'axe du lleau une l<5gere trace lin^aire, devait passer
le
systeme de suspension.
Ce systeme,
en juger par
la
depression extr^mement douce qui a etc
produite par I'usure au-dessuset au-dessous des orifices centraux sur les
deux faces du fleau, indi([ue que
la
suspension de
la
balance
elait obti-nuc
non par suspension au moyen d'un anneau ou d'une piike
conque, mais par
se pose
:
m($talli(pic cpiel-
le
simple moyen d'une
etait faile celte
fil
ficelle.
Geci suppose, une question
Comment
a
suspension?
la
Si Ton suppose que le
suspenseur, assez long pour elre tenu a
main, traversait
double anneau
une de
ses extremities I'orilice central a la
facon d'un
s'attachcr
et d'autre
et s'enroulail autour
du bois en forme de 8 pour
de part
au
lleau,
on pourrait s'expliquer
les
ainsi les traces d'usure
fleau.
du trou central sur
prendre et expli([uer
les fils
deux faces du
Mais alors comment com-
la position
des trous m6dians ou venaient s'attacher
qui retenaient les plateaux. Ces points d'attache elant rojctcs ainsi en
I'axe central
dehors de
du
f\6a\\, c'est-a-dire
en dehors du plan
vertical qui
passerait par I'axe
memo du
fl^au, se trouvant sur le plan horizontal qui
passerait par cet axe qui lui est perpendiculaire, ameneraient un
mouvela
ment de
torsion du fleau qui serait une entrave a la sensibilitc et a
<5tre.
jus-
tesse de la balance, ce qui ne pent
Si au contraire on suppose ({ue les points d'attache m(5dians ainsi que
le trou
central du systeme suspenseur sont sur le
fil
m6me
plan vertical et
le
que
le
suspenseur de I'appareil traversant
et
de haut en bas
fl(5au
canal central
et
le
en s'enroulant
se
en s'entre-croisant autour du
lui,
pour vcnir se joindre
touchee et
noucr au-dessus de
I'harmonie de
I'^cjuilibre n'est plus
fldau
demeure sensible
et pr(5t a se deplac(;r
pour
la
moindre addition de
poids d'un cote ou de I'autre. C'est cette derniere sorte de suspension qui,
trfes
2/)7
les
[8]
certainement, a ete applitjuee par
anciens Egypliens ct que nous
proposons
comme
dit
^lant la plus vraisemblable.
Nous avons du
lleau, se
que
le
fil
suspenseur devait, aprcs
s'etre
enroule aulour
nouer au-dessus de
noeud
elait fail
lui, et cela devait etre ainsi
pour
la
simple
raison que
si le
en dessous,
le fl^au n'aurait
plus ili sus-
pendu librement mais aurait
repost^ sur
un plan
irregulier.
Or un n(Bud
ne pouvant en aucune facon repr^senter un plan parfaitement horizontal
et
a fortiori un point, la sensibilitt5 aurait ete diminuee, et ia justesse
il
toucliee;
elait
done do toute necessite que
le
point d'altaclie fut
fait jiu-
dessus du point de suspension ou mieux du point d'^quilibre.
Les plateaux en m^tal qui completent
cette
balance ont
(5te
traces au
compas puis decoupes
prendre
s'est
et marteles sur lout lour bord de facon a leur fairc
la
forme d'une coupe a fond
plat.
Quaire trous que I'ouvrier ne
n'a
m^me pas soucie de placer a egalc distance les uns des aulres, qu'ii meme pas pris la peine de percer auv extremil^s des axes perpcndidu plateau, point donne par
la pointe
culaires passant par le centre
du
compas, servent d'allache aux
fds qui relienl les plateaux au fl^au.
MESURES DE CES DIVERSES PIECES
(I)
1"
rigmt. Flh
o"'
Lonjjiieur
du
lleau
977
Distance du trou cenlral aux extremilcs
01 385
o'" o'"
Disbnce du Iron central aux Irons extremes
Distance
o(J8.
du du
trou exlremc a I'exlremile
ia
du
fleau
oGC ... o
o o
069 o65 008
006
li
Diam6tre du fleau a
Dianielre
partie cenlraie
Man
a la partie eliilee
la
Nombre de
rainures a
parlie elTil^e
li'acees
du
lleau
licarlement des rainures
a rexLremile du fleau
o o
001
Longueur de
la lleur a I'extr^raitd
du
lleau
oo5
'''
Catalogue
general
des
Anliquiles
Irale o ni.
cfliide
009
mill.,
dlamMre
a la parlie
Sguplienues du Musee
K. P.
du Catre, Arthur
in.
oo5
mill., largeur
de
I'dlale-
Weigall,
p.
Weights and Balances,
tolale
menlde
du Irou
la lleur
o m.
1908,
6a, n 81489. Ijongneur
la
central
3.
007 mill., diamelre o m. 009 mill. Nombre
o m. 277 mill., diamelre a
partie ceti-
de rainures
[9]
_
iln la fleiir
2/i8
o" 008 o
o
Largeiir do I'elalemciil
Diamilre des Irons cxlrenics Diam^tre du trou central
Poids du fleau
:
oo3
oo3
I'i
gr. 5o3.
9" Plateaux.
Diamolre des |)lalcaux
I'rofondeur des plateaux
o" 061
o
oo3
o"'o33
Plateau A.
j
j
o oao o o36
o'"i/i3
Distance
j
des
trous.
SoMME...
Movenne
o'"o3575
o"'o3i
Plateau
B.i
I
o 000
o
^'J"
o3A
MOYENSE
o"'o35oO
SOMME.
0'"t6o
Distance des trous
au.\
bords du
plfileau
Platciui
o'" o'"
oo5
o"'oo'i5
o"'oo4
o"'ooi.
Plateau
oo5
o"'oo5
o"'oo45
:
o"'oo6.
Poids du plateau
A B
7 7
jjr. jjr.
o5o.
o3o.
Poids du plateau
Aiiisi otiil)lic el
(ju'a
recouslilucc!, cc'lle baianci! (|ni
Ic
11c
(Icvail
{[uiu'i;
scrvir
(i.'J^
peser des corps doiit
poids aurail
variii
dc i/a scrupulc ou o
sensiinlile
jjr.
a a onces, c'est-a-dire 61 gr.
188,
donnd comme
pour
gr.
1
5o
00
ogr, o5
gr.
5 gr. 00
10 gr. 00
ogr.
JO gr.
2^19
[10]
oo
[]
250
de deux ou
Irois aulres perles
{jorge assez pronoricee scparc d'line s^rie
ovales, biconvexes(fig. 5 a). Celte piece est termin(5e a sa parlie superieure
par une capsule cylindricjue en forme
de mitre que traverse un anneau,
et
a sa partie inferieure pur une fourche a deux branches plates, en
/orme de
palettes entre lesquelies est placce ct
se
meut
I'aiguille.
Ces palettes sonl
(lui
perches de deux trous superposes
sc
correspondent
et les
qui
coincident
exactement avec
trous pratiques
dans
la
lame
aplatie de I'aiguille.
Une
petite cheville metallique passant par
les trous inf^rieurs des
la
branches de
sert d'axe
poignee
et
de
I'aiguille
commun
le
Fig. 5a.
a ces pieces et forme ainsi
la
syst^me de suspension de
:
ba-
lance
sorte d'etrier sup^rieur a sus-
pension inferieure. Les bras de
la
fourche entre lesquels se meut I'aiguille
il
elant assez courts et leur largeur assez grande
(|ue la sensibility
semblerait a premiere vue
11
de
la
balance aurait a en soulfrir;
([ue
n'en est rien, car
I'aiguille
rop(5rateur, au
lieu
de se baser sur Tangle
la
forme
la
avec
la
poignee qui indique
verticale
pour juger de
rupture
d'(5(|uilibre,
s'appuie pour ^tablir eel (5quilibre sur la coincidence des trous superieurs
pcrc(5s
dans
les
bras de
la
la
fourche et
I'aiguille.
I't^tat
de repos ou
d'(5qui-
libre,
en ^levant
balance a hauteur de son mil, Topt^rateur apercevait
trois pieces,
par ces trous de diametre assez petit un jour h travers ces
mais
sitot
que
i'(5quilibre
(5tait
rompu,
sitot
que pour
la
moindre des
ou u
la
charges mises dans I'un des plateaux,
I'aiguille s'inclinait a droite
gauche
le trou etait
obslru^ et I'^quilibre n'existait plus. Ainsi effectuee
sensibilit5
pesee devenait d'une
extreme
et
d'une simplicite parfaile.
Les plateaux, en m(5tal aussi, bomb^s en verrc de montrc, sent travailles
au marteau, polis au burin
passaient les
fl^au.
(ils
et
perces, cbacun de quatre trous par ou
exlremit6s
dii
qui les reliaient aux anneaux fixes aux
251
[12]
MESURES DE GES UIVERSES PIECES.
i"
Flhu.
o" ayo
o o
Longueur
Diamfelre Diamfetre
totale dii
(lean
du (l&u du
(l(^au
a la parlie ceulrale
oo5 oo3
oia
aux extrdmlt^s
ouvrag(^e a rextr^mil^
i-enllde exLrdnie
la
Longueur de
ia parlie
du
fleau
o"'oi i5.
o o o o o
Longueur de
la partie
oo5 oca 007
oo5
Diam^tre du trou ford dans
perle extreme
Diametre des anneaux extremes
Largeur de
I'aiguille a sa
base supdrieure
Largeur de
I'aiguille a sa parlie
oo5 oi5
Longueur
actuelle de I'aiguille
Epaisseur de I'aiguille
Distance du trou inferieur au lleau Distance des deux trous de I'aiguille
Diamfetre
ooo5
o o o
oo4 008
009 00a
du Irou
inferieur
de
I'aiguille
Diamelre du trou superieur de Taiguille
Poifpiee.
Longueur
tolale
de
la
poignee ouvragee
a la partie ouvragfe
la la
o""
066 o36
Longueur de
Longueur de
Largeur de
la
la
la parlie
o
o
o
la fourclie
oa3
oo5
oo5
00
fourche a
partie superieure
Largeur de
fourche a
la
la
partie inferieure
o o
Epaisseur de bras de
fourche en haul
Epaisseur de bras de
fourche au bas
o ooo5 o ooaS
Ecarteraent des bras de la fourche en haul
Ecartement des bras de
la
fourche au bas
la
oo35
o
inferieur
Hauleur de I'dvidement de
fourche
ti-ou
09
Distance de rextremittS inferieure au Distance des deux trous des bras de
Diamfetre
o o o o
oca
la
fourche
008
oca ooa
du trou
inferieur
Diamelre du trou superieur
Hauteur de
ia
mitre
la
007
mitre
Diametre de Panncau de
008
Poids du fl^u
muni de
la
poignde
37
gr.
Sao.
[13]
252
3" Plateaux.
Diamelrc du plateau A
o"'
078
006 ooS
Diametre du plateau B
o o8a5
Profondeur du plateau
o o
Profondeur du plateau B
Plateau A.
j
<
i
o ouoo o
O'"
0670
1900
MOYENNE
o"o!l'j5
Distance
j
,1
li"0U8.
SOMME.
o"o475
Plateau
B J f O OtIOO
J
'
o 0^70
SoMME... 0"'l910
MoYENNE
o"'oli'J']^
distance des trous aux bords du plateau
Plateau
o"' o'"
oo55
006
o"'ooG
o"'oo7
o'"oo5.
Plateau B
o'"oo75
o"'oo75
3i gr. i5o.
o'"oo75.
Poids du plateau A
Poids du plateau
3i gr. a 55.
La
gracililc
dc ce 116au nous iaissc supposer que
el
cette
balance, bien
,
(ju'ayanl des plateaux dc diametre assez grand
de poids assez lourd
ne
Ic
devait pas pcscr des objets d'un poids l)icn 6\e\6. Le
maximum comme
minimum
pour
de charge, ainsi que nous
le
verrons tout a I'heure, n'etaienl
pas Ir^s eleves; la sensibility seule est leslee uniformc el nous a donne
:
gr.
1
5o
gr.
uo
gr.
00
o gr. 20
o gr. 9
5 gr. 00
10 gr. 00
o gr. ao
ao
3o
gr. gr.
253
gr.
[U]
ao
00 00
o gr. ao o gr. ao o gr. ao
to gr.
00 oo
el
pour
^45 gr.
Pour 5o grammes
gr. 90.
il
n'y a
pas eu
d'inclinaison
visible,
sensible a
On
pent done dire que cetle balance ne devait guere servir a
-i
peser des objets d^passanl le poids dc
once
/a
c'est-^-dire
46
gr.
88 1
On
mode
voit
par ces r^sultats que celte balance devait etre d'une
sensibilil(5
et d'une justesse extremes.
(le
La maniere dont
elle etait faite, sa
forme, son
en presence
suspension
el
son poids, tout
fait pr(^voir
que Ton
est
d'un instrument de precision deslin^ a la pesee d'orfevrcrie fine, de bijouterie
II
ou de
joaillerie.
est fort regrettable (|ue la question des
il
poids ^gyptiens soil, sinon pen
aurait et^ pourtant int(5ressant
connue, du moins des plus incertaines;
d'etudier el de resoudre ce probl^me qui semble encore, parait-il, bien
peu
st5duisant. Si les textes n'ont
si I'on
pu jusqu'ci fournir de renseignement bien
la stalere,
exact a ce sujet,
n'a
pu encore, outre
qui, quoique d'orile ket
gine grecque, avail deja chez ce peuple une valeur variable, el
licn i
egyp-
dont
le
poids est evalu^ dit-on a 9 gr.
0717,
(5tablir la
gamme
ou
il
la s(5ne
des poids egypliens avec leurs multiples et leurs sous-multiples,
n'est pas dit
que
les
anciens ne les aient point connus ou employes. Les
et
deux balances qui viennent d'etre etudi^es
(liscut^c pas plus
dont
la sensibilite
ne pent ^Ire
il
que
celle, d'aiileurs,
de
la
balance a pied dont
a ^te
tels
question dans noire pr(5c^dent article, sent ia pour attester qu'avec de
instruments
il
ne pouvait en ^tre autrement.
ait
Le hasard n'a pas voulu que Ton un
atelier
renconlr^ ou trouv^ jusqu'a present
complel d'orfevre avec tons ses instruments, lous ses oulils, lout
lui
son materiel;
seul aurait
pu donner quel([ues indications precieuses
parmi toutes
et concluantes.
Une derni^re balance, une romaine,
reste a I'^tude; d'epoque
beaucoup
plus r^cente et de systeme different de celles que nous venons d'etudier,
il
nous a paru plus rationnel d'en
faire
un chapilre
s^par(5 et le sujel d'une
prochaine note.
H.-A. DtlCROS.
; ,
UNE TROUSSE DE MEDECIN COPTE
PAR
M.
GEORGES DARESSY.
trouvi;
Dans
hois qui
le lell
d'Erment, I'ancienne Hermonllus, on a
un objct"' en
me
parait avoir
Hi
la
trousse d'un m^lecin dV'poque romaine ou
copte.
Le bloc,
pris dans le cceur d'un tronc de coniftre, a
cm. 35q
mill,
de hauleur,
el sa position
nonnale
etait verticale;
il
a une section octofjonale,
ofi/i mill,
ou piutot carree a pans coup(5s,
les faces
de o m.
de largeur
alternant avec d'autres qui n'ont que de o m.
la
oqB
mill, a o ni.
028
mill.;
largeur extreme est de
cm. 106
mill.
Le dessous
(le
est
orn^ de ronds concentriques divis^s en deux groupes, I'un
quatre cercles dont les diametres vont de
m. o3G
a
mill, a
m. 0/18
mill,
mill.
I'autre
de sept cercles ayant de o m. o65 mill,
m. oga
do diail
metre.
La partie sup(5rieure avail
une decoration analogue, mais
resle
peu de chose des cercles graves
cercles ayant de
prJis
du centre; m. 088
I'autre serie
comprend neuf
m. o55
mill, a
mill. Gette face sup(5rieure a
loules ses aretes dc^coup^es
pour
laisser passer des planchetles glissant
dans
des rainures fermant les cavites creus^es dans les huit llancs de la trousse
elle-m^me
olTre
un logcment de
m, o56
mill,
de longueur a parlir de
I'exterieur, et
o m.
oaS
mill,
,
de largeur, sur o m. 006 mill, de profondeur,
avec
c6t(5s tallies
en biseau
pour une glissiere adherent au-dessous d'une
pianchette ou couvercle sup5rieur qui maintenait tous les couvercles lale-
raux fermds.
Des groupes de
haut
et vers le
trois
,
ou quatre
ils
,
traits faisaient le tour
des cotes vers
le
has
mais
sont maintenanl peu visibles.
et les (juatre
Deux des
faces laterales
pans coupes ont leurs casiers
fer-
m^s par de simples planchettes de
m.
00/1 mill. d'(5paisseur; les deux
'"'
Journal
d'eiilree
du Musee, n" 87617.
planche epaisse de o m.
vercle a glissiere, qui est
255
[2]
autres sonl creusees plus profond(5ment et se recouvrent au
moyen d'une
018 miH.,
^videe elle-m^me et
munie d'un cou-
mainlenue par deux languettes entrant dans des
rainures.
Chaque
cot^ est divise de facon diflft^rente
de maniere a loger
les divers
instruments, qui n'ont malheureusement pas ^t^ retrouv<5s et h recevoir des
petites provisions
de m(5dicaments mis a
m^me
dans
les cases,
oii
il
en
reste quelques traces,
tion succincte en
ou log^s dans de
pelits tubes.
En
voici
une descriple
commencant par
la face
au-dessus de iaquelie entrait
couvercle-arretoir. Je designe par des ieltres majuscules les grandes faces,
par
ies
m^mes
lettres
primes
les
couvercles formant double fond et par les
minuscules
les casiers d'angle.
A. o m.
Dans
1
le
haut trois compartiments de
m. 078
mill,
de longueur
et
5 mill, de largeur,
probablement pour loger de
Dessous un espace de
de
petites fioles
ou
de
lubes contenant des liquides.
m. ssb
mill.
,
mill,
bauteur, et
le
m. o48
mill, de largeur creux
m. 016
coup^ vers
milieu par deux cloisons de
et
m.
qualre
7 mill, de largeur, espacues d'un
centimetre,
decoupees de
encoches de
m. oo5
mill,
m. 007
mill, de large et
et
de o m. 006 mill, a
m. 008
a
mill, de profontige
:
deur destinees a loger
maintenir des instruments
etc. (pi. I).
longue
aiguilles,
sondes, pinces, cuiliers, spatules,
a.
Le premier pan coup4
est creus^
du haut en bas d'une
cavitt5
semi-
cylindrique de
cloisons de
m.
1
1 1
mill,
de profondeur divis^e en
:
trois parties
par des
m.
mill,
8 mill, de largeur
celle
cclle
du haut
une encoche de
o m.
008
de large,
du bas
a deux enlailles de o
m. 00/1
mill,
de profondeur pour recevoir des lames minces.
B.
Dans
le
haut est une cavity presque h^misph(5rique de
m. oiS
mill.
de diam^tre
et o
m. oao
mill,
de profondeur, propre a recevoir une coula cloison separative,
pelle; toutefois
une ouverture dans
percee adrolteet
non dans
que
I'axe,
descendant jusqu'au niveau du fond
ferait plutot
supposer
c'(5tait la
place d'un outil
muni d'un manche, ayant un peu
une
petite case
I'aspect d'un
c.
fer a sender.
La
partie droite a dans le haut
de o m. o3
m. 022
mill.;
au-dessous
il
n'y a
une cloison mediane que sur
[3]
_
mill,
le
256
si
m. o85
de longueur sans qu'on puisse se rendre comptc
has est voulue ou accidenlelle (pi.
I).
['absence
de s(5paration dans Le
liroir a
B'.
dans
le
haul une place speciale, pour un
outil
apparem-
nienl a lame dt5coup(5e; le reste, soil o
m. qsq
mill,
de longueur, est reserve
Irois
pour des instruments h longue
encoches maintenait en place
b.
tige
qu'une double cloison munie de
(pi. I).
La gouttiere d'angle
est divis(5e
en
Irois
par des separations munies
tilroite.
dVntailles pour loger en haut une tige et en bas une lame
(].
Lapartiesuperieureestoccupeeparsixcompartimentsdeom.0 9/i
cent, de longueur, o
mill,
mill,
est
a o
m. 3o
m. 0^3
mill,
de largeur
ct o
m. oif)
de creux, contenant encore un peu d'une matifere noiratre. Au-dessous
I'emplacemenl reserve
pour des ciseaux de o m. 21
cent, de longueur;
entre Ics branches on a log<5 deux petites cases de
m. oa
cent,
de lon-
gueur
c.
et
o m. 019 mill, de largeur, ayant leur couvercle
(ju'en h.
sp(5cial (pi. 11).
Mt^me disposition
Les fentes ne sonl pas en face I'une de
oulils etaient
I'autre, et
goutti(^re.
Ton en doit d(5duire que deux
log^s dans cetle
D.
Cette face est toutc creust^e en comparlimenls pour des produils d'une
ccrtaine consistance
comme
et
des onguenls.
cent, de
En haul sonl quatre
m. 093
le
cases de
mill,
h
m. 099 m. 09G
mill,
mill,
et
m. 33
longueur sur
mill,
de large
m. o33 m. o55
de creux;
bas a de grands
II).
comparlimenls carr^s de
D'.
mill,
de c6l4 en moyenne (pi.
Double couvercle semblable h
B',
mais
la
case du haut est sans deel la
coupage, rectangulaire de o m. 078 mill, sur o m. 09 3 mill,
cloison
double
de
du comparliment
11).
inferieur a trois rainures de
m. ooii
mill,
large (pi.
(1.
M(5me disposition qu'aux autres angles, rainure de
le
m. oo5
mill.
dans
haut, fente de moins de
m. oo3
mill,
dans
le bas.
Telle est cetle trousse, que son ornemenlalion scmble devoir faire atlri-
buer h
la
periode copte sans qu'il soil possible
den
preciser davantage
I'^poque.
257
C;
la
[4]
Un
seul
des instruments qu'elle renfermait a
une silhouette
caract(5rislique, c'est le ciseau de la face
presence des nombreux
comparliments ayant contenu des pioduits paraissant 4lre des onguents
permet seulc d'attribuer ce n^cessaire a un m^decin-chirurgien
voir I'analogue des loculi etudi^s par le docleur DenelTe*''.
et
d'y
G. Dabessv.
'''
V. Deneffe
Etude sur
la
Trousse d'un chinirgien gallo-romain du in'
Steele.
Annale$ du Service, 1909.
17
NOTES DMNSPECTION
PAR
M.
GEORCKS LEGRAIN.
LXVII
SUR UNE STATUE
TROUVEE
En
fevrier igoc),
a I'ouest
les
Dll
A
MOYEN EMPIRE
KARNAK.
la
preneurs de sihahh a
Nagga ez-Zaplieh de
Karnak,
du lemple de Khonsou,
d5couvrirent, a une dizaine de
la
metres au-dessous du niveau des maisons acluelles,
statue qui
fait
(5t(5
robjet de celle note. Les habitants prelendant que cette statue avait
Irouvee dans leur terrain et non dans une parcelle atlenanle apparlenant
au Gouvernement en revendiquercnl
ia propriety.
il
Plac^ en face de cette contestation dont
aurait el^ facile de prouver
cffendi
ou non
le bien-fond(5, 1'inspecteur local,
Mahmoud
et d'en
Rouchdy, au
lieu
de laisser en place
nouvel ordre,
le
monument
decouvert
assurer la garde jusqu'a
la
le laissa enlever,
placer sur un chariot et conduirc dans
la pres
cour du markaz de Louqsor. La statue resta
les soldats, les prisonniers et les
d'un an
voisinanl avec
chevaux; en mars dernier, en attendant
la fin
du proces dont
elie est cause,
on
la destina a
le
orner un des
mon-
tanls de la porte
du jardin plants devant
la
markaz. Elle fut hissee sur un
destination.
nouveau chariot du haut duquel on
Deja, auparavant,
bras. Elle se brisa
elle
jeta a son arrivee a
montrait une legere fissure aux reins et aux avanttrois
ici
malbeureusemcnl en
description donnees
morceaux dans
sa chute.
La
photographic
et
la
montrent dans quel
son raccommodage.
Haut.
i
etat sc
trouvait cette statue avant son recent voyage et
Statub d'un
"^^.
Basalte gris.
m. Go
cent.
Karnak
,
259
1909.
rf
[2]
a ia
Nagga ez-Zaplieh
le
a i'ouest
du tempie de Rhonsou. Enfouie
profond(5ment dans
Alldude.
sehakh, fevrier
Homme
assis sur
un siege
muni d'un
dossier
montant jusqu'au
ies
(lessons des oraoplales. Les
mains posent
a plat sur ies
genoux,
jambes
sonl joinles, les pieds pen ^cartes.
Costume,
tete est couverte
fia
d'une ^toffe ray^e formant une coiffure
basse sur
le front,
sans oreillettes, degageant les vaslos oreilles, retombant
les reins.
en pointes en avant. Une shenli plissee couvre Coukurs. Aucune.
Lixcriptions.
a.
Sur
I'avant
du
siege et le plat
du
socle a droite vertica-
lement:(^)tLA!f^W-^^tr:^:3r\:::\.T.5:Hw"
Dem^me ^gauche :(HtLM!!:!!TJiI^->t:::.r*?nS: y|^ 1-^S ^ ~*J^_. c. Sur le plat du socle, a I'avant (*) 4^ T A
>-i.
/,.
Technique.
Rude, lourde
et
un peu maladroite.
Style et date.
Moyen empire.
Eclats au nez, aux pointes de la coiffure, aux doigts des
la ceiiilure el
Comervntioti.
mains, trace de felure a
aux avant-bras.
BM.
In(5dit.
G. Legrain.
Karnak, 26
niai
1910.
EGYPTE CHRETIENNE'*
PAH
M. GIJSTAVE
LKFEBVRK
INSPEGTEUn KN CHRP DU SERVICK DES ANTIQUITE's.
A.
GROTTE DE LA BASSE THEBAIDE.
B.
INSCBIPTIONS COPIES.
C.
INSCRIPTIONS GRECOUES.
Quand on
hi
va de Cheikli
Abadeh (Anlinoe)
Cheikh Temni', on rencontre
''^',
mi-chemin, face au hamcau de Naga-el-Charqi
des resles d'liabitalions
copies et une enceinte en hricjues crues, a demi ruint^e, seuls vestiges d'un
grand monastere que
les
gens
dii
pays appellent Deir-d-Dik,
lo
Convent
la
du Coq. A quelque 5oo metres pius au nord, s'ouvrent dans
lagne fauve deux iarges trous noirs, anciennes carri^res, dont
merite une
visite'*'
:
mon-
la
premiere
elle sei'vil
la
en
effet
de refuge a des
chr(5liens pers(5cutes,
peut-t?tre aux
moines de
plaine, et I'on y voit encore les traces d'unc
petite t^glise qu'ils y avaienl m(5nag^e et avaient d(5cor(5e
comme
la
Liimch
voisine de i)eir
Abou Hennis. Ce qui
:
subsisle de cette chapeile est
la
malheu-
reusement pen de chose
encore ce peu vaut-il
d'(5lre
peine, pour qui s'intt5resse
au christianisme egyptien,
signals et
d(5cril.
''
el II et
I.
aux Annales,
I.
IX. 1908,
'''
A gauche de
i'entrfe, iin dlroil esla
p.
17a,
'''
X, 1909, p. 5o.
moiidirielis
la
calier
de sepl marches, adosse a
montajjne, ni<!ne
it
paroi
ler-
Aiix
connns des deux
tie
de
la
une sorle de
d'Assiuul el
Miuieli, suivanl
carle
rassc rjui scndile aviiir reuiil celle griilte
a la suivanle.
au
;^^ du
Survey Deparlraenl, 1908.
La carriere est vasle;
261
au plus ho metres carres,
[2]
ii'cn
I'cglise qui niesure
:
occupe (ju'une infime partie
ties
elle
est
un exemple fiappant de
si
I'habiletc^
Copies a utiliser ces belles cameras de I'ancienne Egypte,
si
soigneu-
sement,
artistement exploilees par les architectes des Pharaons. Le Pere
et avis^, avait
Sicard, en voyageur curieux
bien observed
le
'" le
caractere de
la
ces babilations rupestres connues de son
temps sous
nom
de grottes de
Basse-Tli^baide. ttElles ont ete d'abord, dit-il,
un terrain pierreux de
pour en
la
montagne qui cottoye
le Nil;
on a ensuite
la
fouille ce terrain
lirer
des pierres, qui devaient servir a
construction des Villes voisines, des
.
pyramides
laiss^
et d'aulres
grands
(Edifices.
Les pierres qu'on en a tiroes ont
et
(pour ainsi parler) des appartements vastes,
:
qui forment une
espece d'enfilade sans ordre et sans symmelrie
les voutes
de ces concavitez
basses et inegales sont soAteniies de distance en distance par des pillicrs
que
les ouvriers
ont laissez expres pour les appuyer. Rien ne ressemble
carrieres,
done plus a des
est hors
que ce qu'on appelie aujourd'huy groltes;
^i
et
il
de doute qu'elles ont ete carrieres dans leur origine.
L'exlraction
dun enorme
la
bloc do quelque 60 metres cubes, au coeur
d'un appartement de
tinoe,
avait
carriere qui nous occupe, dans la
montagne
d'Ati-
determine au plafond''^' une anfracluosite oblongue, ayant
cent, a
de o m. 9
m. 35
cent, de profondeur,
et
dont
les
contours
parfaitement reguliers forment un ([uadrilatere, ou plus exaclement un
Irapeze
:
les
longs cotes, perpendiculaires a
c6tt5s
1
la
vallde,
mesurent chacun
7 metres; les pelils
celui
ont respectivement, celui de I'ouest 3 m. ao cent.,
de Test
/i
m.
5 cent. Utilisant la disposition des lieux, les chr^tiens
avaient construit Irois
murs en briques crues
cent,
qui, s'^levant
les
du
sol, rejoi-
gnaient a environ
m. 5o
de fiauleur
:
rebords de I'anfracluosite
du plafond,
la
a I'ouest,
au nord et au sud
ces
murs, dont on peut suivre
cent, a
trace, partoul Ires visible, avaient de
m. 5o
m. 60
cent,
d'epaisseur, et etaient reconverts, exlerieurement et interieurement, d'un
''
Leltre d'un Misstonnaire en Egijpled
le
dansle Levant, \.\\
'''
Vims, 1717, p. 2()).
conserve des traces
el
S.
X.S.M^'
comle de Toulouse, itrile An
Le
sol uussi a
Gaireea jiiin i7i6(daasles Nouveaux memoires des Missions de la coiiipn^nie de Jesus
du
bloc, inais moiiis iieLlcs
moiiis jfeo-
nu'lriqiios.
[3]
cr5pi
dc plAlro"'
ies
:
262
el
seul, le c6t6 est n'avait pas elo clos, car prolongeant
de 3 moires
carri^re,
deux longues parols nord
sud jusqu'au fond de
ia
taill(5
en h(5micycle, Ies habitants de
petite eglise
la grolte avaient ainsi cree
line chapellc
munie d'une abside,
Ic rel)ord est
en miniature. L'aulel devait
llan(ju(5
sYlever sous
bois
:
de
l'anfracluositi5,
de deux pilicrs en
rectangle peint et
on distingue encore au plafond
surmonte
Ies resles d'un
decor(5 qui aurait
la table dii sacrifice, et
deux trous carr^s mar,
quant remplacement des deux
a i'abside. G'est a
piliers.
Derri^re I'autel
un dcgre conduisail
la
Tangle sud-ouest qu'on pen(5trait dans
chapellc, par
une porte dont
le seuii, a
deux marches, n'avait pas plus dc o m. 65 cent,
salle, qui
de large; cette porte donnait, au dehors, sur une immense
comune
des
muniquait avec
le vestibule
de
la carriere
par une autre ouverture
:
et et
elroite plate-forme
^galement a deux marches
Ies traces
des gonds
serrures sont encore en partie visibles dans le rocher. Inutile de supposer
que
la"
parol ouest de I'eglise, face au Nil,
ait dte
le
percee d'une lucarne'-',
miir qui sdpare
le vesti-
comme on
bule de
la
en voit une plus loin, au sud, dans
grando
salle
I'^clairage int^ricur de I'eglise
me
parait avoir 6te
sufiisamment assure par une serie de lampes suspendues au plafond.
Telle j'imagine done la chapelle, ({uand elle etait intacte. (Voyez le plan
ci-joint pi. III.)
Les murs en briques crues, converts d'un
suivanl la coutume, de scenes bibliques
cela
il
cr(5pi,
avaient ete decores,
et
de portraits de saints. De tout
le
ne reste pour ainsi dire rien; mais nous pourrons, on
verra tout
cellc
a I'heure, tenter
au moins de reconstituer une partie des motifs de
les
ornementation. Si
murs en briques ont disparu,
Ics
rcbords en pierre
de I'anfractuosite du plafond sont demeures a peu pres intacts
d'entre eux
du moins
trois
ainsi
:
que I'enduit qui
les recouvrait el la decoration
I
qu'on
avail
appliquee
celle-ci
consiste (voyez pi.
et II)
en deux
le
longues lignes de textes scripluraires, enlangue grecque, faisant lout
'"'
Une
au
II
petite
parlicde
la
parol ouosl,
siul-oiiest, ct d'aillciirs eml)arr;iss;inle el
iii(?me dainjereusc.
f^a {jraiide breclie
siir le sol
face
'*'
Nil, suhsiste encore.
de
col
n'y avail cerlainemeiil pas de
deux
mfelres
qu'on voit
en
porte de ce
si
cM
la
elle aurait 6l6 inutile,
endroil a dte caustjo par
bloc de pierre.
le
pasa{;e
du
proche de
porte qui est a Tangle
tour do la chapeile
263
la chapcllc
[4]
(meme procede
'").
d'ornemeatalion dans
XX
du couvent dc Baouit
I'une de I'autre par
Les deux lignes, tracees en noir, sont separecs
fdel rose, et encadr($es entre
un mince
deux
lllels, I'un
noir et i'autre vert; au-dessous, une bande de o
vide; au-dessous encore,
m. o4
cent, a o
m. o5 c,
se dela-
un
fdet noir de
o m.
oaB
mill.,
ou
chent, en blanc, les
noms des personnages
que
qui etaient peints sur les parois
la
disparues. Le croquis ci-conlre (page
et les
964) indique
la
nature de ces textes
noms de
ces personnages, ainsi
disposition de I'ensemble.
:
Voici maintenant ce qui subsiste des passages (5vangeliques et bibliques
C6te nobd (texte
7'")
nofiifKATACKeYAceiTHNOAONcoY:"^eneiAHnepnoAAOienixei YNAMNTHrHetAITOCnePMAAYTOY:+%MAKAPIOIiliAMWMOieNO
[Lacune]
mefH
ixc
hcx
ixc
anxnixc
(nimbe?)
(nimbe)
PHCANANATA5ACeAIAIHrHCINnePIT0L)NnenAHPCL)<t)OPHM6NGJNeN
AdJOmOPeYOMeNOieNNOMOJKY.MAKAPIOIOiesePeYNCUNTeCTAMA
HM NnPArMATCONKAeCJCnAPeAWCANHMINOIAnAPXHCAYTOnTAlK
I
PTYPIAAYTOYeNOAHKAPAIAeKZHTHCOYCINAYTON OYAerAPOIBPr
:
oxrioccT6<j>A.Noc
m!iw.'immf:!m,
^riocoeoA-tDroc
{nimbe)
AIYnHPeTAireNOMeNOITOYAOrOYeAOieKlMOinAPHKOAOYeHKOT AZOMeNOITHNANii8ANeNTAICOAOICAYTdYenOPeY0HCAN-|-% MAK Mc:imy/Mf\c >( mnof.oM xnocKtoN
(nimbe)
lANCoeeNnAciNAKpeiBGJCKAeeiHccoirpAVAiKPATicTeeeo*! APIOinANTeCOItDOBOYMeNOITONKN OinOPeYOMeNOieNTAICOAO * CTXNTi nepcM [Lacuiie] Noc
:
'''
(nimbe)
Cote est completement disparu.
'''
Jean
Gledat, Le monaslerc
de Baouil,
1
et
la
|il.
paru, decouvrant une couche de piMre
011
necvopole
II,
p.
ly
el
se Hi
une
inscriplion plus ancienne,
LXXXIV,
qii'oii
:
trouvera ci-dessous, p. 977, n
820
'''Courte lacune
ici,
I'enduit a dis-
(cf. pi. II).
[5]
264
i\.
CoTK sun (lexle
[Lacuue]
:
265
[6]
5""
5o)
Za)HHNKAIHZa)HHNTO0(iJCT(t)NAN(ii)N
[Lacune
I .
KAIT0<t>(UC6NTHCK0
:
NA<DeeHiANOMIAI KAICJN&neKA
[Lacune]
TIAAINeiKAIHCKOTIAAYTOYKATeAABeN -^^ BIBAOCreNeceCJClY iiHCANAIAMAP*AI MAKAPIOCANHPCOOYMHAOreiCHTAIKCAMAP
:
[Lacune]
XYYiOYAAAYiOYABPAAM ABPAAMereNNHCeNTONiCAAliiiAKAeer TIAN:OYAeeCTINeNTaJCTOMATIAYTOYAOAOC + ^ MAKAPIOCKYNi
:
[Lacune]
eNNHC6NTONl'AKC0B:TAK(iJB:Aeer6NNHCeNTONIOYAANKAITOYCAA (UNeninTCOXONKAineNHTA eNHMePAnONHPAPYCeTAIAYTONKlKC
:
[Lacune]
zxxxpixc
eA<t)OYCAYTOY'lOYAACAeerEN
AIA0YAA5AIAYTONKAIZ
*
(ni'mie)
(nmbe)
Cote ouest (lexte
y'")
NHCeNTON<DAPeCKAITONZAPAeKTHCeAMA :/^ eYArt*AIO HCAIAYTONKAIMAKAPICAIAYTONeNTHrH KAIOYMHnAPAACJAYTON
>
:
WMMf/mum,
icmxK
ixk<dr
[Lacune]
Yi;aWiiil*rPAnTAieN [LacuneeiCXeiePACexePa)NAYTOY + % MA [Lacune] akpxam
[Lacune]
La ligne
evangiles
:
est consliluee
par
les versels
du debul dc chacun des qualrc
a.
[Luc,
I,
-A.)
iiteiSrjTzep
uroXXo* ^7r[e];^e/p>;<7aD dvoLTit^aa-Oat Strlytjaiv
ri^tJiv
mspi tSv
ijljuv o't
aeii'krfpuC^optiy.sviuv iv
aCr6it']a.i
x.<xi
-arpa.'yii.dTcov,
xaOoits aapsSci)jav(stc)
^
an' dp^fii
v-nvperai yev6fievoi tov Xoyov,
iSo^s
x[a]/iioi
[7]
,e.
(1)
266
trot
zmptlKoXovOtixoTi av(J)ev tsaatv dxpet&Ss(^sic^ naOs^iis
ypd^mi, KpaTivIe
h.
(^Jcan, I, 1-5.) ['---'.
.*^r at/Tw]
^(wi)
^v, xaJ
>;
>)
?(w^
fjv
to ^(3s
T(!3i>
iiv{6pcuTi)cov. ^xa.)
jb
i,
<pd3s
^r tfi anoiia. <^alvzi xaJ
(tkotio.
aJri
o[t5]
KoneXaSev.
c.
(^Matthieu,
i-3.)
'
/3/Xos yev/o-ews I(>;(to)D X(p<T7o)i uioti A(x(ue})<J
uioiJ
ASpadft.
1iixSl)
ASpoLoifi
iyiwriffSv
rhv
\iTda.\x,
Icra]ax
Sk
iyivvt)aev tov
'
taxvS,
Sk iyevvttvev tov louSav xa.) Toiis dSe\(poiis avToO,
'Lctpdi.
lovSas Sk
syivvti<Tv
Tov ^apks xai tov
I,
'^
ix
ttjs
0af*a[p]
'-'.
d.
{^Marc,
1-2.) ['ap;^)) toC] eua7[7e]X<'oo
[tw
Hua'/'a
[I(>7To)Li
X(pT7o)i; v{Iq)\j
Tov S(eo)v,
xaOws yi~\yp<nt1ai iv
tcD
ispo<ptiTrj os]
iSoii
syo)
tijv
dTTOtrliWco tov aiyyeX6v [xov -apo isrpo(T6iJTto\y <tov,
xaTaaxsvdaet
dS6v
(TOV.
Dans
le
passage de Imc,
i,
a (), noire scribe a ccrit Ires
ncltemenl
nAPGAWCAN;
de tons
c'cst line dislraclion. II n'y a
pas iieu de songer a la cor-
rection tsapdSco{x)av, je crois, mais plutot a jssapiS{o)aa.v qui est la lecon
les manuscriis.
i,
Les premiers mots subsislants du prologue de Jean,
]ZOl)HHN;
jfv
(/>)
sont
est
absolumenl sur;
le
c'est la
lecon, enlre aulres inanuscrits,
^<t7j^)*''.
de YAlexandrintis (alors que
SindUuus, par excmple, doniie
i,
i
Dans
la
seconde iacune du debut de Marc,
il
(</),
apres
le
mot
[eVArreJAlOY,
mancjue environ onze
\!
lellres,
ce qui nous aulorise a
le scribe avail ecril ip)(ri
admetire que, d'accord avec
Alcxandrinm encore,
TOV evayyekiov Uirov Xpt:Tlov vioS tov @eov
(APXH eVArreAlOY
lY
XY
YY TOY eV).
'"'
Le
versel 4 ^tait en parlie dans la
la
mol, Ensitile veiiaient uuu croix
palnie,
i, i.
'''
el
una
iacune finale de
paroi nord el sur
la
la
pi'^cdd.inl
le
d^but de Marc,
hordure, disparue, de
ni<;ine
la
paroi
est.
Celte
bordure
el la
Iacune
iiiiliale
de
(A.
Lefebvre, Fragments grecs des
,
paroi sud renfennaienl ie
i,
d^bul de
!i.
evaiigiles sur oslraka
<.hns Bull. Inst. fr.
Jean,
'''
i-3, el les
mots iv aiiTw de
arch., IV,
igoi,
p.
i2-i3 du
liragc a
la
Le versel 3
est cerlainemeiil resld
part, fragm. 17, avec eommenlaire de
inachev^,
0AMA[P]
en
dlail le
dernier
ligne 5 et note 2.
La ligne
q se
267
[8]
compose des
:
vcrsets
du debul de chacun des Psaumes
cxviii, cxxvii, XXXI, XL, r.xi'"
a.
(Psaume
cwiii.)
'^
fiaxixptot
[oi]
ayLwixot
iv oSy,
oi
isopsvofisvot
iv
voyLU K(op/o)u.
ix.^r)TrjcTOvatv
(ia.Ka.pioi oi
^
s^spsvuoSvTss ra (lapTupia aJrou iv 6\ti xttpSta.
ol spya^oyLevot Trjv ar[oj/]ai' sv Ta.7s 6So7s
avTov
ovSs
yap
avToS
b.
iTtopsuOtjcTav.
(Psaume
cxxvii.)
(laKaptoi
'-'.
tsavjes oi <poSov[j.svot top K(ypio)v,
oi
tsopevofievot iv jals bSo\Js auToC]
c.
(Psaume
xxxi.)
['
ytaKapioi <S\v a.<piOrj\(Tav ai] oLvoyilai, xa) cov [e'JTrexa-
[Xuf^S] jjcrav ai aytap^Ti^at.
^//axapws
dvrjp
ou
ixi)
Xoyeiarjiaii^^sic^ K(u'jO<o)s
dfiaprtav, ovSi suliv iv
d.
iv
ulo^xaii aurov S6Xos.
[o ajvv[ijS}v
(Psaume
\i,.)
^
ixaxdpios
ewi isiuyhv xai tsevnia, iv
riyiipa.
C^rjcTixt
vovripa pvaSTai avTov \o K(u'p(o)s].
-K(vpto)s Sia<pvkd.^ai aiirov kou
avThv xal (laxapiaoLi axnov iv
i-)(Pp(Sv
Tj? y\i, xa.\ [irj
tsapaSMisic^ avTov els )(etpa.s(sic^
xurov.
c\i.)
^
e.
(Psaume
fia[xdpioe dvrjp 6 (poSovfievos 7ov K(vpto)v, iv Tats
-
ivToXats avTOv B-eXtfaet a-<p6Spa.
auTOv.
Sjvva^rov i\v t^ yfj ^[(T7la< to cntspyLa.
II
y a
dans ccs cinq fragmenls quehjues crreurs materieHes
Xoyi'trrirai
'^'; (f?)
(c) Xoyst;^epas.
(T>)Ta<,
liC
pour
-aapaSco ,
pouv
-arajsa^o?'*'; ;^e<epas,
pour
point interessant est de savoir quelle version des psaumes le copiste
:
avait sous les yeux
c'est, je crois
'^'
celle
que nous a conservee Y Alexandrinus^^K
VAlexandrinus, alors que
le Vaticanus
Ainsi
(a) (xaxdptot oi
Aficofioi
comme
'''
Je I'elablis partout Viota souscrit
du
'''
Mon ami Dom
,
H. Leclercq a bien
dalif.
voulu, pour tout ce qui concerne YAle-
''
Le
verset a
toOs -aovovi twv xappeint sur la
xandrinus
consuiter
I'Driginal
du
le
cesail,
Ttaiv, etc., ^lail cei'lainenieul
i6l)re inanuscril
qui,
la
comme on
du
parol est qui a disparu.
'''
est
conserve a
librairie
British
De nu'me plus haul ixpsiSois au
i.
Museum,
'"'
verset 3 de Luc,
'*'
y a cerlainement place dans la
I'arlicle
Cf. plus loin, p.
a68, nole
i.
lacune pour
o^
[9]
268
Kvpios
Sia.<pvk(t^ai avjov,
a simnlemciil aiiaftoi, sans I'arlicle;
I'
(rf)
commc
s)(^6pojv
Alexandrinus ,
tandis que le Valicanus portc Kvptos (pvkd^ai;
le
yupcs
avTcv, comnie ie premier, alors (|ue
second donne x^'^P** ^X^P^^
s'accoi'de
olCtov.
On
notera cependant ([ue noire
texle
avec
ie
Vaticanun au
versel a
du psaumc
:
.\x\i (c)
(laxaptos ivrjp
;
ou, abandonnaiil ia lecon de
V Alexandrinus
^taxizpios
ivvp oZ ov
mais
n'y aurail-il pas
dans ce passajje
du manuscrit alexandrin une simple erreur de graphie?
Enfin, le verset 3 du
psaume
cxviii (a), lei qu'il esl
le
reproduit au
mur
nord de noire cliapelle, commence par
mot
0YA6
ov
que nc donne aucun
el
des manuscrils connus; loules les versions onl
ici
ydp
non pas ovSk yap.
Conclurons-nous de
suivait le texte d'un
celle
remarque
el
de
la
pr^cedente que notre moine
I'
manuscrit
Ires voisin
de
Alexandrinus mais different
fois
'",
de
lui sur
quelques points secondaires? Non, sans doute. Une
la
admises
les distractions,
fantaisie et
m^me
la
sagacite
du
copiste
on peut
les
penser
.en
toute vraisemblance ([ue, tant pour
il
les evangiles
que pour
psaumes,
se servait d'un manuscrit prototype
celle
ou copie de V Alexandrinus.
motif ornemental, esl
Lc choix de
double seiie de textes,
c'est
:
comme
XX
nouveau
des
g6neralement,
une longue
iitanie ([u'on voit courir le
et
long
murs des
eglises copies
petit
ainsi, aux chapelles
XXVII dc
''^K
Baonit'-',
est
ou encore au
oraloire de la
(pi'il
montagne d'Assiout
Ge choix
d'ailleurs int(5ressaiit, en ce
parait rcpondre a une double preoccupa-
tion
les versets (5vang(51iques, dt5but
la foi
du prologue des quatre
livres fondales
mcntaux de
chrdlienne,
(5taient destines a
rappeler aux moines
le
bases de leur croyance; et les fragments des cinq psaumes, dont
initial est ixaxdpios
mot
ou
fiandpiot, les affermir
dans
les principes
de
la vie
''
Au
versel a
du psaume
:
xi,
(d),
a conser\e \ Alexandrinus
r>; final. Aillcnrs,
el qu'il a
omis
ii
V Alexandrinus donne
xai
pi>;
Bsapaitarj
psaume
cxvni, 2(),
mt6v, au
prdsenle
paioi.
ie
lieu
de
la
forme correcto, que
:
n'a ])as re|)roduit la
forme orrondo que
Vaticanus par exemple
n'a
-nra-
donne ce manuscrit elepativcSvTSS. mais
il
Noire moiue
pas
reproduit
I'a reclifide
'''
elepevrwrxes.
exaclemeot ce curieux itacisme (-BrapaSan?
J.
(Ilkdat, Le vionastere el la necro-
= urapaSoT)
encore
il
s'esl arr^l^ a
une forme
Mais
il
pole de B/iouit, II. p.
'''
119
el
]).
i5o.
Anllif.,
pins
barhare -nrapaSw.
(pi'il
J. (li.Ei)AT,
dans Aim. Serv.
cf. (l.
semhie certain
avail
,
en mains nn
IX, 1908, p. 920-991;
LEhEBVBK.
p. f)5-r)8.
lexle porlanl esap^'hurj
le texte (jue
nons
Ann. Sero. Antiq., X, 1909,
269 morale
et religieuse.
[10]
'"
Le Synaxaire cople
rapporle que
le
saint
amba
par
H(5lie tappliquait
son esprit aux biatilucUs menlionn(5es dans i'dvangile de
et los acconiplissait
fait
Mallhieu
''^',
les
^numerait compl^lemeiit ....
n.
la
parole et Taction
N'esl-ce pas une intention analogue qui a
inscrire
au
faite
des parois de cette chapelle cinq beatitudes, extraites du psaulier?
Les parois en briques crues, qui ont malheureusement disparu, etaient
recouvertes de fresques semblables a celles qui decorent les
murs des conI'c^glise
vents de Saint-Jer^mie a Saqqara, de Saint-Apollo a Baouit, ou de
souterraine de Deir
Abou
Ilennis. Les quelques inscriptions encore subsis-
tantes et lisibles, trac^es en petits caracteres, a la chaux, sur la
bande
noire que surmonlent les lextes scripturaires,. nous permettent d'indiquer
une parlie des
(j'^taient
sujets qui Etaient representees sur les parois de notre chapelle.
et
d'abord, aux murs nord
sud, les portraits des prophetes
J5r(5mie ([I]ep)7f'as), Isaie (Ho-ai'a?)
dans une aureole a fond jaune, Za-
charie'^' {Tjayapias) ,
Malachie (MaXa;^/as) egalement aureol(5, peut-etre
et d'autres
Nahoum (nazoym ?)''',
chapelle XII de Baouit
(|ue les religieux
^^'.
dont
les
noms
ont disparu. Sujet de
les
decoration assez frequent, qu'on retrouve par exemple sur
murs de
la
Le pan^gyrique de Visa nous apprend d'ailleurs
lisaient et ^tudiaient
J
de I'observance de Schenoudi
Pre-
mie, Ez&hiel
et les petits prophetes""'. et [MTa])7'X
Les trois noms d'Arav/as, A^ap/as
qu'en cette partie de
la la
indiquent probablement
parol nord ^tait represent^
'^'
chapelle XXVIII de Baouit
comme
aux murs de
I'histoire
I'episode le plus
fameux de
'"'
R. Basset,
Le Synaxaire arahe ju^76.
oyn
h'sI
pas sure,
la
et j'h(5sile a
res-
cobile {Palroloifia Orientalis) , II, p.
^''
tiluer 2
dans
laoune.
Nalioiim est
(cf.
Malthieu,
11
v,
3-io.
commemor^
(comradC-optes;
p.
.Sf/n.
,
le
5 de Choiak
Basset,
Sl/H.
'''
s'agit ici
du
proplifete
II.
]).
879; WuSTENFELD,
mor^
cf.
le
i5
d'Eincliir
par
les
,
i55).
'*'
VVosTENFELD, Synoxariuvi
(|iie
p.
3oi)
J.
Cledat, LeMonastere,
,
I, p. S.*!.
pIulAt
de Tepoux
d'lilisaijelli (lecpiel
''
Labeuze
p.
Etude sur
le
cenobilisme
esl reprdsenle a Deii- Aboii Ilennis, (Ilk-
Paclwmien ,
'''
Sao.
I
,
DAT, Hull. Insl.fr., II, p.
"'
.')i).
J. CiLEDAT, Le Moiiastere,
p.
57-
Lecture lr6s incerlaine. I^ finale
169.
[11]
(les Irois
pit<5s
270
jeunes H5breu.\, qui furent, par ordre de Nabuchodorosor, pr^cila
dans
fournaise
''.
La lapidation de
saint
Etienne (6
oiytos
2T^(pavos
^) par
les
Juifs
(^lovSalot) devait fuire I'objet
d'une des fresques de ce
meme
mur*'-'.
Venait ensuite quelqiie aventure de la vie d' [a]y<os @s6eopos; au-dessous
du nom apparait
rouge
la parlie
sup^rieure d'un nimbe, et, a gauche, une main
litre
et d'autres traces
de peinturc rouge que surmontait un
le
qui a
disparu'^'.
Mdri Tadros, appele
plus souvent I'^mir Tndros I'Orienkil, est
il
un des
saints les plus celebres
du calendrier copte;
est fete le
is de
Toubeh'*'.
La
l(5gende de cet t^mule de saint Georges, vainqueur
II
du dragon,
martyrise k Antiocbe, est bien connue'^'.
exisle encore
au Vieux-Caire
une
^glise qui est plac6e soys son vocable
^^\
L'interpr^tation de la sc^ne suivante est plus dilficile. Je ne suis pas
absolument sur du mot dytos, que
j'ai
cru lire devanl Y^uvjldvjtvos'^.
le
Le personnage, en tout cas, porte raur(5ole des bienheureux. Dans
Synaxaire copte, I'empereur Conslanlin n'esl jamais appele saint Constantin'^',
mais Ton
sait
que
I'Eglise grec(jue I'a canonise, lui
donnant
'*'
m^me
(or, a
le titre A'igal
aux
apdlres, et qu'eile ceiebre sa fete le
fait
22 mai
en juger par I'emploi exclusif qui est
de
la
langue grecque au\ murs
la
de noire chapelle, on peut penser que loute
a
decoration
en esl due
suit, ferait
un Hellene plutot qu'a un Egyptien). Le mot U^pa-ai, qui
allusion peut-6tre a la dernierc
campagne de Constantin,
qui
mourut en
"'
(')
Daniel,
el HI.
'''
Cf.
Bdtler Ancient Coptic Churches,
,
Acta, VI et VII.
Baoull, cha-
II, p.
'"'
363.
BoTiKR,
ibid., I, p. 2G/1.
pelle VII
le (liacre
(Cledat,
op. laud., I, p.
33),
Etienne est reprdsentd dans un
'''
L'^pilhfete
groupe
(le saints.
Cast
le
,
arabe accoife k son
:
nom
7 Ilakaiii
le
5 de Th6l
dquivauL a pieux
llior
:
ainsi
la
dale
du
que
de
les
Copies f^tent
premier niarlyr
1,
nAerfrovime Kaiser Conslanlin
iiirnete
rE{jlise
(Basset, Syn.,
Sytt.
p.
368;
zur Begierung, er
die Tliiiron der
WUSTENFELD,
*''
p. a8).
Kirclieun (Wustenfeld, Syn., p. 10/i).
Je ne sais pas non plus
comment
(ou
'*'
(if.
Con.stanlin el
Thmlose deoant /w
inlerprdler les restes des deux litres sui-
tgli.ie-i
orienlales. Elude tiree des sources
vanls
?ic..
(iiindie)
>i),
...pic
ffrecques et armeniennes ,
dans F. ]\kvK,
sa
lilteralure
^xc
'''
pic
el
5^-^op(?)cA. .m.
I/Anneuie
chrellenne
p.
et
WusTENFEi.D, Syn., p. a3a.
Louvain, 1886,
155-177.
effet, a
271
le roi
[12]
Nicom^die, pendant sa marche contre
le
de Perse, Sapor
II.
Sur
mur
ouest, Je
nom
d'ASpaayi, qui surmonte quelques restes de
peinture, des ai-bros aux vertes frondaisons et une
main rouge,
''
parait
indiquer qu'en cet endroit
i'artiste a traite la
scene classique
du
sacrifice
d'Isaac, telle qu'elle figurait sans doute a Baouft''^', telle qu'on la trouve
maintes
fois
representee aux catacombes de
Rome "'. M^me
parol
a Tangle
sud-ouest, sous les
noms
la
d'Isaac et de Jacob (i<T[a]ax, iax(6S), on pent
imaginer
la
scene de
benediction de Jacob par son p^re Isaac,
comme
EUe
est
nous
la
raconle la Genhe, cbap. xxvii.
Cette cbapelle est
^videmment postdrieure
I'eglise
a la Paix de I'Eglise.
probablement (ainsi que
souterraine de Deir
Abou Hennis) contem-
poraine des premieres persecutions arabes.
B.
INSCRIPTIONS COPIES.
1909''''.
1
fin
KoM Demou (Fayoum),
Longue
stele rectangulaire,
en
calcaire; le
champ en
est
occupe par une croix latine, au-dessus de
-
la([uelle est
0'"
gravec I'inscription. La partie droite de la stele est abimee.
3.")
77
Mus^e du
Gaire (juin 1910).
ciHMAHCOYr Kl^K^AAioV
7
1
MlNAAqMNT^
^"^
^^^ coyz
r-
KI2K
Gl
.'i
[n-J
xxi'
o[yng-1
PHr-J
1^ /ijMr
'
NM6H 2NO[Y-J
ZipHNl 2AMh[n]
Minos
est enlri
dans
le
repos,
le
j de Clwtakh. Dieu , fais-lui misdricorde,
en paix. Amen.
''
'''
GeH.,
XXII.
'')
Les slMes copies et grecques prove-
(/hapclle VI; Ci.kdat. op.
hud.,
I,
nanl do
Kom Demon,
Hi
El Geheli. Dc'ir-
p. .To.
''*
el-Gebraoiii out
soil li'ouvdes
dans
le
Dom
II.Ijeclercq.dansDjV/.
r.
rf'/lrc/i.
sel)akli, soil acheldes
pour
le
comple du
Clirel., 1,
col.
112,
ait,
Abraham.
Service des Aiitiquil^s.
[13]
L'inscriptioii est r^ijjde
272
dii
en Fayoumique. Las caract^risliques du cople
P'ayoum
soul, on ie sail
substitution de
^ a o
':
xmmmtxn mxm
(I.
i-a), et celle do
<j)'|-
X a
XXI
(<j>NOY't-
= xpi (I. 3). Au Bohairique noire iuscription a emprunte le sigle = nNOYT6). Le mot n66i est I'dquivalent du Saludique nx (1. 3-4).
'^'.
La
forme
tmeM (=NeM6M) esl spdciale au Fayoumique (I. 'i) Dans XMMNTXN, N mt'dial est un plidnomene phonelique
p.
le
connu
(cf.
Mai.lon,
Grammaire\
l)oliairi(pie
et
loa). Quant a
la
forme kizk
(I.
3), qui reprt^sente
ie
xoixk
kixjk
sahidique, je noterai seulemenl qu'elle se Irouve exaclemenl
ti-auscrile
dans I'arabe A.^S.
9 Dkir-fx-Gebbaoui, i()to.
F^es leltres
onl
pass(5es
au rouge.
SlMe
k:
en calcaire, incomplete h droile.
i
")
o'"
n'"
^o
Mus^e du
Caire
(juillet
1910).
IX Api
'h
o[yna mIitg-]
/T^f'^^^l9\ /ieSOA2NCU/\ /^"fMTylCMTi C-JC i;<j T K A
I
4-nXY flKfYPe NTAH6-1 GKOX 2N CCDJMA NC0Y-| I
MNTY'C Mn|GBOT....|
1
I
iMe'T'
ji
jjif.
Q intikt[/2n oygiphnh]
!
MO
Mvis-Christ, fais miitincorde a I'dme dc Kyr,
le
leqiiel .nest
dva(U de son corps
dir-neuf du mots. ..,()' indiclion; en paix.
Amm
(io)i.
1,
oil
pour fc ix an
lieu
de fc xc, comparer Sa^rjara , 1907-1908.
($quivaut k
p.
Ton a ic ix nxic (I'ensemhle
<"lre
pi'opre doit
dvidemraent tres court.
et
<j-3, ihcoyc nxpicToc). La formule ei cbox zn ccumx,
37, n"
1,
le
1.
1.
nom
exire e
corpore, est connue. J'ai supp!^^
NTxq-
non irrxc-. car
le sujet
du
veri>e n'esl
pas ^Y'^'H (S'h^'Y)) ffl'"
p.
l''""
438,
VIII.
<[YPeJ; comparez d'aillours, Stern, Grammatik,
signifie
5, je
ne vols pas ce que
eic
aucun nom de mois ne
c
se
esl
termiiie par celte finale ni par rien d'approcliant.
n'est pas alisoliimenl siir;
<"'
M^me pb^nom^ne
dans
le dialecle
acbmimique.
'"
Pkyron, Lexicon
p.
a'l
1.
3-4.
possible.
273
supplement,
la
[14]
Le supplement 2n oygiphnh (qni
:
pour
la
lacnne
I
on pourrait suppl<^er
dtles
:
aussi,
suit intikt/ abrdg*^) est Irop Jong comma dans I'lnscriplion de Stern precit^e
s'ii
x.xic
X6 MO (xmhn)
Amen,
el ce
renferme una formula
plulfit rare,
conviendrait mieux a I'dtendue probable de
lacuna.
Deir-el-GebraoijI,
pass(5es
au rouge.
1
1910.
:
StMe, cinlree au soramet;
Galcaire
0'" /io
o'"
ay.
letlres
Mus^e du Caire
(juiHet
0).
*.
.uA(ix
^
(u;)gahx ex.a)i
NTG
nN-
Ov-r^pO^
/V/$v/s/(-/o\'P'/Af
0YT6 roYNX NGMXI Xe{NjKA.C= ....
.
.<|>a(m6)ncd(o) kz
1,
la
croix est peinte,
non gravee. La
ih(c)?
leltre
qui suit
,
signifia ce sigle? Peut-etre
paratt ^tre
n ou m. Que
aprfes
xm une
el
leltre
ronde c, ou bien g ou
le
incomplfctement gravds. Je corrign en
xn(o)k,
suppose que
oubiie.
nom
propra a 6ii douteux
lire
:
.3,
CD
initial
au
lieu
de uj probablement. \ medial
est tr^s
la
haste da droile sembla avoir ^te grav^e aprfes
coup (sans
avoii* iii
peinte)
ujxhx.
6,
NGMxi
= tiMMxi; X6NKXC = X6KXC.
cuMeapxi.
les sept lettres
8,
7, je uc vois pas ce
que
signilient
lire
cj)XM6Ncoe.
Jdsusn). Moil.
que
.).
Priez
pour moi, que
Dieii
mefasse misdricorde,
ajln
97
Pltamdndtlt.
h"
CiiEikii
Abadkh, n^cropole antique d'Antinooupoiis,
1910'".
de
'"'
Les
stiles
copies el grecques de
proviennonl
des
dornieres
fonilles
Clieikli Abaili'li. |)ubliees
dans
cal article,
M. A. Gavel, 1910.
18
Annales du Service, igog.
[15]
calcaire;
274
au rouge
:
Musee du
SlMe en
bonne gravure;
leltres pass^es
o^A
o^S^.
Caire (juiUct 1910).
>i<
riNOYTG ANAMG..
J.TlNOYTE'^f^^ne
GV NT6n4-Yxii
-
T-vNTen>^vxH
S\Ne^ecN
T/>.HMTONM MOMNCOYii^
T0Y6MnACA>Ne
r.
4>'^oe6(o)c N-
T,,.,o^. M^^^^
NCOY-XOY"^OYG MnxcoNG
riTipo(M)n6TAi
ina.(ikticun)
i>sl
NTiponeTAi
*
COY
le
Dieu, doniie
le
rcpos a I'dme
du
bieiiheureiix Pliilolhhs, ijui
,
cnlrd
iJuiis
repos le ai de Padni de celle annie , jour\^.\
1,
indichon\-\.
devaiit
xNxneCY = """Taue,
iviicttMaov.
2, uoter
ri
'"'.
4, lire
<j>ixoe60C. Les cinq ledres
(jraveur.
loiulos qui so font suite onl (^videmineut embnrrassd le
8,
lire
NTcpoMnci-xi.
y.
coy
douteux, niais probable. Quel nonibro
Heut representer jloic?
Cheikh AuADKii, necropole anti(|ue d'Antinooiipolis, i<)to.
en caicaire; lellres passees au rouge.
Caire (juiilet 1910).
o'"
U-?.x
o'" .'58.
Musee du
Stele
iV _
tJCy-r (-
N T^
f^ t-^OCj
5
^^ hAT
IsJ
HNOYTG NTAKNGMTON (m)mOM
<yi
^/TTMK
pH*^
heureux
<^PI^
nM(x)Kxpioc
A."
glf<r(^P ^'C^
'-/H^y
xMr. Pnr
1
RIKTCDp MGCOpii
A.
ina.i(ktiu)n)
dims
le
Jims-Chrxsl,
Victor,
la votonle de
Dim,
est onlre
repos
le hieii-
de Misore, premiere indiction.
'"'
Ten-'f'ixH, de inline, dans une
du
lirage a
parl.n'aQ; dans une
inscrip-
Inscription
du Musee duCairc, Lekebvar,
igoS,
p.
tion
de
Berlin, Stkrn, kopl. Grnnnn..
Hull. liul. franc, arrh., Ill,
17
p. 4.18, n
VIU.
275
[16]
On
noteia
lire
la
croix
iiiitiale
qui repose sur
iiii
(a.[cu]?).
3-5, pour
NTA,BNeMpH,
TOM,
lellre
le
ntammtom;
un
a.
.
superllii est celui tie
il
ug\ a
1
la
ligne 5.
i*.
7, apres
remaiiiee. a pen pn's illisible;
semble que sur
de
precedemmeut grave,
chiffres
lapicide ail refail
ce qui m'incline a sdparer ies
deux
en atlribuant
cliacun d'eux, i"un au niois, I'aulre a I'indicliou (si le jjroupe iiumeriqiie ix doil ^Ire
mainlenu,
le
nomhre de
I'indiclion aurail ele oubli^).
6"
Gheikii Abadkh, necropole antique d'Antinooupolis,
dillicile.
igio-
Stele
en calcaire, mal gravee, d'une lecture
o'"
37.
Musee d'Alexandric;
inv.
189^9.
{"
nNOYT6 6HBA
opoYNA m7it6'^i-
XY
5
TMAKA.p(lx) i'cDZAM-
NA 6TACMTON GM(m)oC M6NO(c) IWU)
NG H
>i
(he Dien
fn-ise
misdricorfk n I'amo de In hieiiheureuse Joliannn,
le
tpii
e.il
entree dans le repos
8 du mots
de Padne.
fanl-il voir
II,
dans
cmrx une
erreur de gravnre pour
du fulur
au
lieu
de
I'iinpciralif
ou du subjouclif?
gmnx? gmnxP,
3,
lire
3'
personne
(N)T(e)M\K\|i\.
7 Cheikh Adadkh, necropole antique d'Antinooupolis, i()io.
ment de
stele. Letlres
passees au rouge.
Frag-
Calcaire
0'"
:
;!/i
0'"
20.
Musee du Cairo
(juillel
1910).
AM
yi
AMM[
iiho[ytg
^o
18.
[17]
C.
276
90
:
INSCRIPTIONS GRECQUES.
ANCIEN
Ei,
Gbbeli'" (Fayoum), 1910.
Calcaire
0'"
35
0'"
7. L'inscripdt5ja
lion est dispos(5e aulour d'une croix. [Ce
Recueil, p.
nionumonl, public
dans
le
20,
n"
90, d'apres une copie rapide de
S. de Ricci,
!<>
nous a
Hi
cede
et est entr(5
au Musee du Caire, en juin
1910. En void
fac-simil^
et la transcription :]
Ma
copie
4<
TO)
tip
ava
Tray
t]Vtl
aa.fl
sv xvpico
SlQ<T
svov
xopov
k,
xci).
afxri-
G,
lire a^i-qv,
d. Recueil, n 25.
M^me
formule, Recueil, n 103.
819(2)
El Gebkm (Fayoum), 1910.
Au-dessous du
texte ^tait gravee
paru. lietlres passees au rouge.
une
StcMn cintree a la parlie supcirieure.
croix qui a presque totalement dis:
Calcairo
o'"
mj
o'"
93-0'" 16.
iMusde du Caire (juin 1910).
hmlit;
ma
copie
TV +V-*'
e ipH\
eiptl\vrj\
ara7ra[ua'a]
(xevti
sv [xvpico]
yeupytn)
''
El Gelteli
a dix niiiuilcs
<les Kiini'iii-
'''
Le nnmdro 818
est le dernier de
Farfes. Cf.
Aimales du Service, X, igoy.
la prdc('deiil(! sdrie
grocque, Aimales, X,
p.
lOo.
ujotj,
\).
65.
277
de Kvpteo qui a eulraiud
[18]
le dalif yewpydw.
4, [x&j] probablomeut.
celtc
5, cest la finale
Pour
formule,
cf.
Recueil, u" 94.
820
GnoTTF,
i)E
Basse Tiiebaide, au nord d'Arilinoe, 1910.
Dans
ia
groUe
prccedcmmcnt
decritc"', a Tangle nord-est de la chapelle, ce texle incom-
plet, peint en noir, fut plus tard recouvert par les veisels scripturaires,
depuis disparus a leur lour, avec la couche de crepi, en cet endroit.
Inedit;
ma
copie
1, xs.
refait
sur N.
9, devanl A,
il
y avail
peuMire
!>.
821
Cheikh Abadeii, necropolc anlicpie d'Anlinooiipolis,
rectangulaire. Lctlrcs passees au rouge.
1910.
Slele
Calcairc
0' /k)
o"" /i/i.
Mus^e d'AIexandrie;
inv.
1896/1.
Inedit;
ma
copie
^e^OlMe^M
^
.
oaaKapi
0(7 avoLCTia
cr
f^HHNHNj/
etiv
ixrivt
l>,
'ev;
la siraililude
des lellres H,
M, N
amene
la
faute de gravure
,
4-5, le noin propre est (Svidemmeul kvaalaaios.
6HNMHNI.
(vSi/.
''
Voir plus haul, p. 268. note a.
[19]
278
822
CiiKiKH Abu>kii, iiecropolc antique d'Antinooupolis,
i
langulaire.
Galcaire
o'"
aB
o'" acj.
o.
Stele reci
Mus(5e du Caire (juillet
o).
Inedil; tnn copie
SKOiyiOiOoi T0^
OV
r KH
Lire
:
acr
avva tov t
(TOW
/s/
c "^A
ouXof
^nv
TtlCT
tv(SlKTlCi}V0<7J
^
r/
,
fitivt
^(Oiax
o ta
[iort
uri
oySost
f/
(xaxapiai Ai'vas Tijs SouA>;s uou,
d;ir}v.
exotixrjdn
^^xn
(rijs)
'.
rfis
ivhmttoivos oylbrjs
fxrjvi
xpiin
x/
Ln formule
initiale est
curieuse et inusilfe.
823
Cheikh Abaokh, iiecropole antique d'Antinooupolis,
leltres pass^es
i
ijio.
au rouge.
o""
35
ma
o""
a 5.
Calcaire:
Musee d'Alcxandrie;
inv.
18987.
Inedil;
copie
eKoiyLsOtt
axitpUit) OeoS
iri
ivS{tKri<,)vO!T)
SeinepacT
aixtjr
1
,
279
[20
iioii
iiii
la
haste gauche
tie
est peinte seulemeiil
gravee.
xup/.
mS/.
7,
on a
cssayti, a I'aide
du
piiiceau,
de
refaii-e
A avec Y d'abonl grave.
824
Cheikh Abadkh, necropole anti(|uc d'AnlinooupoHs, 1910.
calcaire;
le texte est
;
grave a
la
pointe.
0'"
3/1
o'"
90.
Bioc de
Muse usee
d'Alexandrie
in v.
189^8.
Inedit;
ma
copie
i<
K(ypije
a
fi
NAfnM
+
vcnt{a.vyov)
apitt.
2-4, Mapwfi,
cf.
Recueil, n' 98, 28/i,
422.
825
Cheikh Abadkh, necropole antique d'Anlinooupolis, 1910.
de calcaire; lettres rouges,
inv
0 3o x
0'"
3i.
Musee
Plaque
d'Alexandrie;
18938.
Texte iiiinlelligiWe,
eii
dehors de ixoip;ft; 6 f^iaxapios (ec mot
re'pc'tc).
Le
nom du
mois
{{lyjvos) est illisiblc.
Le quantieme
est xS. Indiction?
I^ nom du defunt pourrait
etrc Xioyivijs (?).
82 ()
Cheikh Abadeh, necropole antique d'Anlinooupolis,
1910.
Belle
[21]
slele, bicn {jrav(5e; lellres passees
tuf, brisee el
280
au rouge. Mallieurcuscmeiit
elle est
en
incomplete a droile.
o
ma
/i5
o 38 (on haul).
Musec
d'Alexandrie; inv.
iSgiB.
Inedil;
copie
NK^
tu
fiaHaptoa-
liool
avvYiar
fxvpo\j(^p\
oocT xoLi
(ia.vpo\y\
sv
ti{tivi)
(xQvp
$
Tie
exctTn}
iv[StKTioov)
ixmri
Oeocr
avavava
VOMTt
OV TIJV
l|/K
Xnv awT
3-4
dtaiit
(lonnd les lettres et traces de lettres subsislantes je no vois pas d'autre res,
lituliou possible pour
fxvpdnvovs; ol
MYPO[; ]00C que ixvp6x,pooi-;jLvp6xpovs ou bicn pour MAYPO[-] cpie [xtxiipos. (lo poiaicnil deux epitlictes
.
:
;ivp6m>ooifxnpox^pooi,
comnie fxvpdirvoos,
signitie
patfume,
cl je
II
prends fxavpos conime equivaieiil du mot
faut avouer
plus classique ifxavpds, noir (ou obscur).
et
que
ces ciilheles soul etraiiges
ir.
ne
se
comjtreuneut pas
Iris
bieu
'''.
4, xai
_).
6,
1, *afx(>;j').
827
CiiEiKii AiiADKii,
ndcropole anlique d'Antiiiooiipolis,
i ()
lo.
IJcllc slcMc,
bien gravee; ietlres passees au rouge. La sliMe est actucllenienl brisee en
sepl morceaux, mais les lacunes sont insignifiantes.
o'"
96
0'" 5/i.
Mus^e d'Alexandrie;
inv. 189^16.
''
Le nom propre }ilvp6nvovs
II,
existe
ainsi ccs
deux mots, on n'arrive pas
nn
(Pape-Benseler,
p.
96a)
ainsi
que
sens plus satisfaisant; les deux adjeclifs
soul pr(5fdrabies.
I'elbnique MaOpos. Mais en interprdtant
281
liudit;
[221
ma
copie
(Tiksioa yerofds
voa vtTpOTTiuXov
5
ftj/f*
TvSt xg' IV
St{xTi(i)voaj e
\j<Tsii)(T
Oeoa
dvatta.
ir]v ^ivyjnv
y^
aanov xat tov
opou TMv ayye
S'est eiulormi
le
bienheureuv Bnsile,
reposer son
Jils
de Nilropoles ,
Ic
le
q6
dc
Tyhi,
5' indtclion.
Que Dieu fasse
dme parmi
yerofisros
chwur
du
des aiiges.
Amen.
lieu
3-4, HacriXetos jsv6;isvos
yeyovobs in ou airi; mais
dtrange.
u'aurait
11
NirpoTTfitiAoti
siiivi
genilif,
au
de
la
signification n'est pas douleuse.
et
Le iiom du
pfere est
est
form^ de vhpov
'''
-
d'un second mot, qui n'est pas
:
aucuu sens
mais
la
isdjlrjs
virpoitcbXr/s , noin
wwAos commun '^',
ce
compost
devenu
ce
si
serait
uom
on
le
propre de personne;
chose u'esl pas impossible'''.
,
6,
n'est
ivS.
6-io,
ici
passage, qui est inexplicable grammaticaiement
se
comprend sans peine, surtout
rrj (SaoiAeiot
il
rapproche de
la
formule
iviitrtvaov airbv iv
u
tuv oipavwv
que
ftera
aavraii' xtDr iyitav crov (Itecueil,
665);
toutefois,
pas question
de
i'assemblee des saints, mais
du choeur des anges.
se rencontre
G'est la premiere fois
el, je crois
cette
expression XPP^^
'' ^yy ^Xuiv
en Egypte,
pouvoir dire,
'"'
Sur arwAos, en composition,
cf.
nom propre dans
<''
les lexiques,
mais
il
Bechtel-Fick, Die Griechisehen Personen-
s'explique parfaitement. Ainsi, le
namen,
'*'
p.
aiy.
mot
fiupoifcijXjjs se
ren-
vrai dire, le
mot ne
se Irouve pas
contre
comme nom propre
II, p.
de lieu, 1'ape-
plus conime noni
commun que comme
Benseler,
969.
[23]
me
H
I'invasiou
282
siir
dans rdpiijrapliie grecque - chrelieime. Nous ii'avous aucune donniie certaine
des inscriptions d'Anlinoe, mais eJles
Tugo
paraissent etre plus ou moins contemporaines
la litiu-gie
du debut de
dyyiXwv
raorls de
(Tvv rats
musulmaue, d'une cpoque ou
est
chretienne, dans ses
p^opos
parties essentielles, ^tait d^ja fix^e.
done probable que
la f'oriuule
ruv
des
a son origine dans uno priero do I'Eglise.
I'liglise
Nous Irouvons on
(jom
.
.
elTet a rOfllce
grecque
celte oraison
''
:
Sio
el
tov ^oiXdv
plus loin
''',
.iv (pwvi nixTirct^ov
:
yppoaloiawi iyysXuv aov,
Q-pdvov iTov x,opsvo\j(Ttv iyysXoi.
Dans YOrdo
. .
ces
mots
ivda. -mepi
Tdv
commendationts animae do
el le cliwur
la lilurgic
romainc
(iii"
siicle), les
auges
el
arehangcs sonl invoquds'"';
des auges
:
figure dans I'anlienne (iii'-iv" si^cle) qui aujourd'liui encore est chanlee aux obseques
(fin
paradisuni deducani
te
angeli.
chorus migelorum le suscipiat, el
'*
.
cum Lazaro
([uondam pau])ere aeternam habeas requiems
le rdle
Ce
X'^P'^^
n'esl
pas
ici le
lieu de rappeler
des anges psychagogues dans
'''
:
la
th(^ologie,
la liturgie el Tarclieologie cliri!-
tieunes
j'ai
voulu seulement indiquer quelles sent les sources probables de cello
Ibrmule, qui en ^pigraphie
me
pai-att
nouvelie
'^'^^'
a^y^^wv
<*'.
828
Deir-ei.-Gebraoui, 1910.
leltres
passees an rouge.
0'"
Stele en calcaire, incompleic a droite;
90
0'"
9/1.
Musee d'Alexandrie;
inv.
189.36.
'*'
GoAR, EiixoXdyiov, 9"dd., lySo,
'*'
Ex
ordo.
officio
defunctorum,
Exsequia-
p.
44o.
(')
rum
'''
Ibid., p. filta.
li
Voir Tetude que
Dom
col.
Leclercq a
<''
s'agit
de
:
la
premiere oraison,
eonsacree aux Anges psychagogues , dans
Diet. d'Arch. Clir.
'*'
,
aprfts les litanies
(tProficiscere,
in
anima
1,
9i9i-9i3o.
Christiana,
de hoc mundo,
in
.
nomine
el
:
Notonsoncore quelemot ;^op6> s'om-
Dei patris
nomine angelorum
;
ploie
^alement pour
hnov
df^signer I'assombleo
:
archangelorum
et
de
la
seconde
. .
des saints ot des martyrs
p.
.
.
Goak
op. laud.
^(Jommendo
(^redienti
te
omnipotenti Deo.
49 5
X"?'^^
'''*''
*>''i*"';
P-
de corpore splendidus ange-
.Tas rmv ftaprupajv p^ope/as
(Tvvj}piO;j.rj(7as (oflicc
la liturgie lalino
:
497 toU dy:
lorum
cactus
occunal
n.
Sur
les
ye\oti
el,
dos morls):
.
.
origiues et lantiquile de
la
commendatio
Liore de la
dans
te
"
jubilan. . .
animae,
cf.
Dom Cabrol, Le
lium
virginuni
chorus oxcipial
priere antique , p. 'laS-'iay.
(Ordo commendalionis animae).
283
Inedit;
[241
ma
copie
maicaPK 4s ^pM over
i,
Haa-
/it*
f/>;r[<]
'sv (sv
est devenii
s'esl
probableineiit pai' couiusioii avec la pr^posiliuu copte, et
devanl
chang^ en
).
829
Deir-el-Gebbaoui, 19 10.
rouge.
0'"
Stele rectanguiaire.
Letlres pass^es au
;
Gaicaire
0'"
29
17.
Mus^e
copie
:
d'Alexandrie
iiiv.
189/10.
Inedit;
ma
+
ic
kHTM
riO'i
(la
^p|oc
5
Kaptoaleozaiv
nWctt
vti(7 Tta.
X uuNjKrr
^t.
TAP
Serap
r(n)
iS"!) tXiTtOJV]
4-3.
-
le
graveur a
refail uii
(1)
siir
1111
N,
et
uu H sur mi 6 dans I(jl)2ANNHC.
7-8.
lire rsTdpT(r)) i(v)5ix(tiuv).
830
I)eir-el-Gebiiaoui,
passees au rouge.
inv.
1910.
Slelc rcclangulairo; belle gravure; lettres
o'"
Gaicaire
3o
o'"
87.
Musee
d'Alexandrie
189/11.
[25]
Inedit;
28i
ma
copie
i<
SKOiyLrtO)] o
eHuJxnA
5
r\ii 'ivhixi^ifxivo
t)
a-3, uoler
les jteliUs k/ pciiils.
^i,
waw^i.
INDEX DES NOMS PUOl'UES.
(Je
marque d'un
ast^risque ceux qui ne figurent pas au Rccueil.)
kva<Tlaa(tos), Sat.
[p]|uas,
838.
kvva, 82a.
*
Seo^offia, 828.
Batr/Aeios, Say.
Jwawvs, 8a6, Sag.
5.
BiKTcor, cople
\'e<bpyws, 819.
ItUZANMX,
coptc 6.
2.
k[ypg], cople
^aptafx, 8sh.
A(07^v>;s(?), SaS.
Ai(TXopos, 90.
Isrew;^,
MINX,
*
copte
83o.
NiTpoTr6Ar;s (?).
827.
4>ixooeoc,
copte
It.
G. Lefebvbe.
Assioul, juin 1910.
REPORT
ON SOME EXCAVATIONS AT TUNA
BY
TEVVFIK EFFENDI BOULOS.
Mini(5h,
Sir,
a"''
July 1910.
have the honour
to
inform you that, on account of the
many
reports
of the natives that an ancient cemetery had been discovered at
Tuna,
thought
to
examine
it
by making sondages. The Service,
after
you have
inspected the spot, allowed L. E. 10 to be spent for same.
I
started
,
work on the 17"'
of
June
in the above cemetery,
which
is
Roman
to the
opposite to the village called Derwa, to the north, and very near
western rock mountain.
is
This cemetery
pits.
put in a hard layer of solid gravel.
in
It is
made up
of
Each
is
about one square melre
width and
is
differs
between 5 and
Every
pit
20 metres
in depth. In general the entrance
built of stone.
ends in the bottom in a chamber or two and sometimes more. All these
chambers contain mummies, some
of
them
in
rough sarcophages of limebeing
stone, others in sarcophages of red pottery, and others without,
simply packed and thrown over the
I
floor.
have dug 3o
pits in all sites of the
had never been dug before
kind; but, unfortunately,
and opened many
found
all
above cemetery
most
of
them
sarcophages of the above
absolutely decayed
in the
mummies were
and no valuable antiquities, except some small pieces
letters |
form of the
and
^,
etc.,
which were made
I
as necklaces to
mummies.
In one of the above tombs
found undamaged small sarcophagus of a
I
baby,
made
of pottery, with a lid in the form of a face. This
1
took to the
Ashmounein magazine.
have numbered
all
those pits excavated, in order
[2]
lo
_
show
thai ihey have
286
If the
heen dug. In the tomb n ua there are about 5 or
Service desires to
witli
6 sarcophages of red pottery without damage.
have some of them,
can send those they wish. They are covered
to
an avalanche of earth and need one day work
All the
he cleaned and removed.
above
pits
have been entered and searched by myself.
I
As
did not find any use of continuing in that cemetery,
at the
have spent
two days work
northern cemetery which
is
opposite to the village of
Tuna, where
found a (|uantity of beads and some pieces of inscribed
papyri; but most of the cemetery had been dug before.
Finally
I
completed work
is
at the
southern
Roman
cemetery called Elfirst
Fasaki,
which
about
3oo metres
south of the
cemetery. This
is
cemetery contains a high
built.
mound upon which
ihe Eshsha of the gaihr
It
This
mound
consists of three or four layers of buildings.
it
needs a
that the
great deal of work and long lime to clean
up.
It
seems
lo
me
spol
is
interesting, as
among
the rubbish
found some painted chambers,
of gyps of very fine work.
and some small fragments
As the money supplied
for
of a face
made
me was
finished
and
could not ask the Service
lo you.
more
lo
continue,
I
slopped work and handed the above things
it
Consequently as
do not think
advisible for
I
the Service to grant
if
more monev
for digging in the
above cemetery,
should advise that
it
any
rich native or
European should apply
to
for digging there;
would be
lo the
advantage of the Service
Believe
grant him the necessary permission.
me
to be, Sir,
your most obedient servant,
Tewfik Boulos.
5 3
TABLE DES MATIERES.
(].
Maspero. Suile de
le
la
Note sur un
letnple mysterieiiw qui exislerail
dans
i-
desert a t'ouest du Said
(Ic
Notes
voyajje, S
IV-IX
Ivifbii,
S- i3
Sur des bruits enlendus a qu'ou reparait le temple
liC
dans
la
niatint^e,
pendant
tli-
16
Jean Maspero.
roi
Mercure a Tdfah
17- 90
G. Daressy. La semaiue des Egyptiens G. MiLi.BT. Note sur une inscription iitnrgiqiio d'Egyple
Til.
91- aS
a^aii
Smolenski. Nouveaux vestiges du lemple de Koiii-el-Aliniar, pres de
Charouna
a6-
a'j
Mohammed
VV.
efkendi Giiaban.
Monuments
recueiilis
pendant mes inspections
98- 3o Gebel
(avec
(avec
SpiEf.ELBERG.
1
pianche)
demollsclie
Inschrift
liiue
vom
el-Tarif
pianche)
.
3i- 33 34- 35
Dow
Covington. Altar of Ptolemy Neos Dionysos XIII (avec a planches).
G. Daressy. Socle de statue de Coptos
36- ho
a planches)
La lonibe de
la
mere de Ghdfren (avec
S 11
Ai- Ag
.5o-
G. Lefebvre. Egypte chrdtienno,
65
H. Gagthier. Cinq inscriptions grecques de Kalabchah (Nubie)
G. Maspero. Notice necrologique de Tliadee Smolenski
P. Heure.
66- 90
91-96
97-100
101-1
1
Ddcouverte d'une
sliilueite
de
la
deosse Neilh dans le sol de Paris.
G. Legrain. Notes d'inspection, S LXIII-LXVI
Tewfik effendi Boulos. a Report on some Antiquities found in the Inspectorate of Minidh
1 1
1
A-i
Ahmed bey Kamal. Rapport sur
les fouilles
du comte de Galarza
16-iai
H. Galthier. Quelques fragments trouves a
Amada
laa-iaA i95-i3o
Note additionnellc aux inscriptions grecques de Kalabchah....
G. Maspero. Notes de voyage, S
X-XUI
dans
la
i3i-i4A
monlagne de Sheikh
1
Ahmed bey Kahal. Rapport sur
Said (avec
1
les fouilles failes
pianche)
,
A5-i 5A
G. LErEBVRE. Lgypte grdco-romaine
S II [suite]
(avec A planches)
55-179
Jean Maspero. Siir quelques objels copies du Musde du Gaire G. Daressy. Ncith protcctrice du soinmeil
173-176 i77"i79
180-189
1
La semaine des Egyptiens,
S II
(Cartouche d'un roi ethiopien, sur un objet trouvda Mit Rahineh.
83-i8A
85- 186
Au>iR[> BEY
Kamal.
Un mnnumeni nouveau du pharaon
Khaloui
Kt. Combe. Ed. Navillk.
288
siir
une pierre
d'autel cople
Deux
r^a
^piUiplifts
musulinaiies
187-190 191-192
1
plaate de Horbuit (avec q planclies)
H. Gauthigr. Vari^l^s hisloriques, S I-IV
J.
gS-ao^
Cli^dat. Notes sur Tislhrne
de Suez (avec
planche)
II.
Sur un temple niyst(5rieux qui M. Gaston Maspero
les
existerail
au
desert.
909-287
Leltre a
238-9.')9
DccRos. Deuxifeme dtude sur
balances dgypliennes (avec
a planclies)
planche).
24o-253 254-257
G. Daressy. Une Irousse de mtSdecin eopte (avec G. Legrain. Notes d'iuspection, S LXVIl (avec
G. I^EFEBVRE. bgypte chrdtienne, 8
III
1
planche)
958-a59 260-284 285-286
(avec 3 planches)
at
Tewfik ErFENDi BouLos. Report on some Excavations
Tuna
c"^
Annales da Service
cles
Anliquites , T. X.
B
Balances du MusOc du Caire.
51489.
41666
Annales, T. X.
PI.
B'
Troussc de mt^decin coptc.
Annates, T. X.
PI. II
D'
U
copte.
Trousse de
mWecin
Phototypie BerthautI
Annates, T. X.
f^'
Statue de Montouhotpou.
Pbototyple Berthaui, Pari*
'*ft*i
y5
fi^'i^f..
'
J^"
ai
Aniiaks
dti
Service des Antiquites , T. X.
PL III
^^ONTAGNE,
JScf^effc
CARRIZRE,
cAnmznj:
vestiqule.
"VALLEE,
Grotte de
DU MIL
la
Basse-Thibaide.
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1
57
Egypt. Maslahat al-Athar Annales*
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