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Annales Du Service Des Antiquites de L'egypte - 10

ANNALES DU SERVICE DES ANTIQUITES DE L'EGYPTE

Transféré par

Piero Pizziconi
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ANNALES DU SERVICE DES ANTIQUITES DE L'EGYPTE

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ANNALES

DU SERVICE DES ANTIQUITES


DE L'EGYPTE

O
111

Tv,<^

^e^-

AViAtrtfy^r^i

v^pf

SERVICE DES ANTIQUITES DE L'EGYPTE

ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITES
DE L'EGYPTE

TOME X

LE CAIRE
IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANGAIS
D'ARCHEOLOGIE ORIENTALE

M DCCCC X

617827
3o -S^^

SI
110

ANNALES
DU SERVICE DES ANTIQUITES
DE L'EGYPTE.
--5j*C--

SUITE

DE LA NOTE SUR UN TEMPLE MYST^RIEUX


QUI EXISTERAIT DANS LE DESERT
A

LOUEST DU SAID
PAR

M.
public

GASTON MASPERO.
documents relatifs

J'ai

il

y a huitans, dansces Annales^^\ quolques


existerait a I'ouest

un temple qui

du

Nil,

dans

le

desert de Nubie, a la
la tradition

hauteur d'Amada ou d'Ibsamboul. Je montrais que

en

^tait

d4ja fort ancienne et qu'eile se rattachait a des notions mythologiques

connues

depuis lors un

fait s'est

pass^ qui prouve combien elle reste vivace,


laissent aller a la croire

et avec quelle facility les

Europ^ens eux-m^mes se

vraie.

En
lanc(5s

Janvier
et

1906, M. Breasted
il

I'entendit raconter tandis qu'il ^tait a


s'etaient

Ibsamboul,

apprit en

m^me

temps que plusieurs voyageurs

a la recherche

du temple, mais sans


iVIaspero prit huit

r^ussir a i'approcher. ttUn

indigene

me

dit

que M.

chameaux,

il

y a

beaucoup

ttd'ann^es de cela, et qu'il battit le desert pendant trois jours en poursuite

Kvaine de ce temple fabuleux. Je n'ai jamais demands a M. Maspero ce

'"'

G. Maspero, Sur V existence d'un Temple mysleneux, dans les Annates du SerI.

vice,

II, p.

46-1 53.
*

Aimales du Service, 1909.

[2]
nqu'il y avail de vrai
proclia (le
fcil

-2dans
celle histoire.

En

tout cas,

un des

villageois s'ap-

moi pour rt5pondre aux questions que

je leur faisais poser, et

m'assura qu'il avait d^couvert cc tempic depuis i'expedition de M. Maset qu'il pouvait

wpero,

m'y conduire. Engageant done


le d(5sert

le

nombre de cha-

Rineaux ndcessaires, je piquai droit dans

avec cet

homme, un
Nubie appliils

nbeau matin, r^solu


t

a voir le

temple fant6me. Dans une exploration de cc


les naturels

genre, on ne devrait jamais oublier ([ue


le

de

la

quent

lerme

birbSli

temples,

a toute

espece de constructions;

vont

(fjusqu'a appeler biMli

une niche ou unc tombe ordinaire creusee dans

(rune paroi de rocher.

Nous enfd&mes un ouady

un quart de
le Nil, et

mille au

sud du temple du

Soleil, puis

nous abandonnAmes

nous mar-

wcbAmes dans
avoir

la direction
le le

du nord-ouest I'espace de vingt minutes apres

escalade

plateau.

A ce point nous tourn^mes au nord

et

nous cbe-

(tminlimes dans

desert I'espace de deux heures, en nous (5cartant

du

Nil

wsous un angle de 45.

Mon

guide m'indiqua alors quelque chose qui, je


(Edifice

wdois I'avouer, ressemblait singulierement a un

a moiti^ enseveli

Ksous

le sable,

dans

la direction

du nord,

ot je

poussai all^grement devant

Rmoi pour I'examiner de plus


wtuaire myst(5rieux du d(5scrt.
edifice se resolut
re

pres, curieux de savoir ce qu'^tait ce sancle

A mesure que nous approchions,

pr^tendu

en une masse de roche isolee qui

jaillissait

brusque-

ment du

sable, et que per(jaient de part en part deux ouvertures h travers

(tlesqucUes on apercevait dislinctement Jes coUines de I'horizon lointain.

Une de

ces ouvertures ressemble


c6tt5s

beaucoup a une porte, wet, pour comde nombreux dessins prebis-

npleter I'illusion, un des

wloriques
petits

est convert

deux bateaux, deux girafes, deux autruches, une quantitc de

animaux

qu'un indigene peut prendre aisemcnt pour de

I't^criture

whieroglypbi([ue.

On

ne saurait douter que

cette curieuse

formation natula

srelle et les dessins qui la recouvrent n'aient

donn& naissance a

legende

frdu temple qui existe dans le d(5sert derri^re Abousimbel'". v


J'ai d(5ja

montre, dans

la

note a laquelle je faisais allusion plus haul, que

loule la Haute-Egypte et toute la Nubie, d'Esn(5h a

Ouady

Halfaii, est per-

suad^e de I'existence de ce temple. Le paysan qui conduisit M. Breasted


s'imaginait I'avoir d^couvert, mais ce n'est pas son rocher perc^ qui a donn(5

<' G.

H. Bbeasted, The Temples of Lower Nubia, 1906,

I.

I, p.

35-36.

-3naissance n
la

[3]

i^gende

il

a appliqui^ a celui-ci I'histoire qui court depuis


la

des silkies dans ces contrees, et dont la variiinte

plus ancienne suppose

un temple

r^el.

Quoi

qu'il

en

soil, je puis assurer

M. Breasted que

je n'ai

jamais enlrepris I'expedition un peu vaine dont son guide

lui parlait, ce

qui ne veut pas dire quelle n'ait pas eu lieu. L'inspecteur d'Edfou,

Mohamleltre

med

Effendi

Mahmoud,

I'accomplit

il

y a dix-sept ans par ordre de M. de dale du uS Janvier


i

Morgan.

Ha

bien voulu m'adresser, a


il

la

907, unc

par laquelle

m'informait des circonslances dans lesquelles

elle cut lieu.

En

189.3, un des habitants du village de Koubbania, district d'Assouan,

ftinforma M. de Morgan, alors directeur du Service des Antiquites, que,

dix ann(5es auparavant, son esclave n^gre s'enfuit de chez


irdans le desert de I'Ouest, et
rt

lui. 11 le

chercha

il

apercut, aprcs deux jours de voyage, un

petit

temple bati en pierre

et point

de couleurs

vives. II rentra alors chez


ils

r?lui, pria ses


ctla

parents de I'accompagner, et, tons ensemble,


ils

parlirent a

recherche du temple, mais

ne reussirent pas a

le

trouver de nou-

veau.
-?

M. de Morgan ayant appris


11

le fait,

chargea l'inspecteur d'Edfou d'en

verifier I'exactitude.

partil
et,

done avec d'autres personnes sur des chail


il
fi

^meaux de Koubbania,
frle

poussant toujours avant,

nit

par atteindre

mont El

F(5ra a soixanfe-dix kilometres


il

du

Nil;

I'explora

pendant

ftquatre jours sans r^sultat, puis


-5

regagna
(".
-n

la vallee

par Ramadi, n'ayant

point rencontr(5 le temple en question

''

Voici ie lexte arabe de cetle lettre qui porte Je n


o-^t^

iit

au

i-cgislre
JCLm*

de 1907

JL^I ^w
X
1 ;.b

-^
,

^L^^^

(^^ ^.^^..^m

v^-'^

"^^^j 'is^
d^-S *Jl
tXyiJ\

f'^'^r'

xsl

fij^ijuM ^,\^

jm_.
O-jiLii

vt-''

(J^ ^\y-i-^

_Si ^i\j gj'-JI

iiJl->

ti^

(j'>^' 'tT^XftXe 'ii-^ilS

*^'-?^'

*ff^'-'

Os.<.JO<

^j^y^\

^
i>ok.)

^Ly> u\ Oou ;> L^l i)


t^djj ^Lfj ^uX^^

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J^

JUji.i)|

j ci*a?o Liyo

yX^ fjij.f^\ ye hL^


liS

O^^oLil

Jv-i4

4^-j

U%

li-ae

{jiUJl

[ft]

-aC'est,

on

le voil,

une histoiredu genre deceHequ'AhmedEffendi N^guib


:

m'avait conlt^e en

1900

un homme de Koubbani(5h
le dt^sert, et
il

est oblige

par une

cause forluite de voyager dans

y rencontre des ruines antiassidiiment


(ju'il

ques

qu'il

ne peut plus retrouver par


la

la suite, si
1

les

chorche.

Le souvenir de
a

course entreprise en
,

898

a ili transf(5r(5 de

M. de Morgan

moi

il

passera

je n'en doule pas, a

mon

successeur, et aussi longtemps


le directeur

que

la It^gende subsistera,

on alTirmera aux voyageurs que


les autres a la
il

des

Antiquit^s est parti


et

comme

recherche de la

ville

inlrouvable,

que, pas plus que les autres,

ne

I'a

trouv^e.

G. Maspero.

NOTES DE VOYAGE
PA It

M.

GASTON MASPERO.
IV

Sur

Ic

montant sud de

la face

est

de ia grande porta d'entree du


et(5

temple de Ralabcheh, deux inscriptions coptes ont

raises

au jour pen-

dant les derniers travaux de restauration. Elles sont superpos^es Tune a


i'autre,
et

s(5par^es

tracees a la

forme latine f. Elles ont ^te pointe par un ouvrier maladroit peut-etre par I'liomme meme
la
,

par une croix de

dont

elles

nous rappellent

le

souvenir

les lettres sont claires

mais rapidcs,

et les iignes sont irregulieres. Gelle d'en

haut se

lit

ANOKnAYAOc npecBYTepoc
TA2C1^XHX

MneiMA

NGjopn
Moi, Paul, pretre,
j'ai

pri^ en ce lieu pour la premiere foisw

une

grosse croix grecque "h, egale en hauteur aux trois Iignes, est grav^e assez

profondement sur

la droite.

La seconde

inscription est ainsi con^ue

Tc A.NOKn^Y-'^oc

(^g{g^

xpc npecBYTCpoc
A
cS
ct

TAoycozncTxypoc MniMXNUjopn
Moi, Paul,
le

J. -Christ,

a-cd!

pretre,

j'ai

dress^ la Croix en ce
est

lieu

pour

la

premiere fois! Une

petite croix

grecque

gravee sur

la

droite, a la hauteur de la seconde ligne.

Le pretre Paul ne m'est pas connu


vainement dans
le

d'ailleurs, et j'ai cherche son


il

nom
joua

reste du temple. Si Ton en croit ses inscriptions,

dans Talmis

le

meme

role que I'ev^que

Theodore a

Philas

ii

fut le

premier

[2]

-6epocjuc
11

a y dresser la Ciroix el a y prior scion Ic rite cliretien. Rien nc nous dil a


(jiiclle

Ic fit,

mais on pent croire que ce


la

fut vers la fin

du

riNgne

de Jiislinien, apres que

chute de rcmpire

blemmye

cut ouvcrl ofliciella


fin

lemenl

la

Nubie au cliristianisme. L'eglise daterail en ce cas de

du

vi'si^cle, el c'est bien a celle

^poque que nous ram^ne

le style

des pein-

lures donl

on

voit les traces sur lo

mur du
la

pronaos.
la

Les deux inscriptions offrent,

premiere surement,

seconde avec

doute et en surcharge, une particularite graramaticale curieuse, ce temps

en

X2 2
,

d<5rive

de
II

liar,

dont on a signals tant d'e.vemples


s'(5tre

depuis quelques anuses

"'.

sembie

conserve dans

le

dialecle

de
le

Nubie, ou du moins dans


pr^fixc en
tion

le dialecte
le passed.

que

le pr6tre

Paul employait avec dans


la

ta, mais pour

On remarquera
done bien
le

seconde inscrip-

que

le

graveur avait d'aljord


:

oubii(5 le a hori, et (ju'il I'a relabli ensuitc


c'est

en plus petit cntre les Ictlres


pretre Paul voulait employer.

temps en

z-

que

le

Comme

je

regardais

la

paroi

nord du vestibule du

petit

spikis
(pii

de
liii

Beit-Oualli, M. Barsanti appela

men

attention sur

un cartouche

paraissait avoir ^t^ grav6 en surcharge sur

un cartouche plus ancien.


11

II

croyait y voir, cntre


le

du premier pr^nom de Ramsi^s

"j

^ ^^

et

has du cartouche V
f

J
1,

un signe

-^

Ramses

11

aurait usurpe

un

monument de
il

^ "^

Nibmaouriya Amcnothes HI. Verification

faile,

n'y a pas de

-^

ecliappe a la destruction d'un cartouche ant(5rieur, mais la

saillie

dc

la

pierre comprise cntre

-^

ct le

has

V^

J de I'enroulement ^""^
de Barsanti. TouII,

donnc Timpression du signe "^^


tefois

ct explique la lecture
:

un point
a vant

ressortit de cet

examen
,

les

deux cartouches de Ramses

places en

de

la t^tc

du

soiivcrain

en contrc-bas du reste dc {'inscription


occupent
la place

sent d'un ciseau moins precis que

ic reste, ct ils

de deux

'"'

L. Stern, die
cf.

Koptische Apokalypse des Sophonias, dans la Zeitschrift,


lieu

i886, XLIV,

p. p.

i3a,
1

en dernier

Erman, Grammattsches , dans

la Zeitschrift,

1907,

I.

13-ll3.

-7cartouches antdrieurs. Celle observation m'amena a ctudier


la

[3]

technique

du monument plus attentivement que


11

je ne i'avais fait jusqu'alors.


la

m'a paru que

les

deux cot^s du vestibule n'etaient ni de


le

m^mc

execution ni
la paroi

du m^me temps. Sur


les trois

cote nord, en
et

commencant pr^s de

du sp^os,

premiers tableaux

une partie du quatri^me

ont leurs legendes sculpt^es en un relief aussi fort que celui des sculptures;
le reste

des representations a ses inscriptions incis(5es en creux dans

le

rocher.

De

plus,
(5t^

il

semble que, dans

les

premiers tableaux,

les figures

des

barbares ont
tiques.

alter^es en partie

pour transformer des Libyens en Asia-

Au

contraire, la paroi sud est tout enti^re d'une seule venue, et les

inscriptions y sont incisees en creux uniform(5ment. D'autre part, sur la

facade, les deux petites portes qui flanquent la baie principale ont ^te pratiqu^es apres coup, lorsque la paroi rocheuse etail d^ja decoree
a la place de
:

on voyait

chacune

d'elles

un tableau repr(5sentant

le roi

en adoration
les portions

a droite devant

un Horus,

gauche devant un Amon, dent

subsistantes ont ^te stuqu^es puis recouvertes de legendes.

I'interieur

du

speos, la decoration des deux cbambres ne semble pas avoir et6 modifiee.
Si

Ton

se

demande

a quelle

epoque ces remaniements eurent


II,

lieu, les
le

cartouches nous prouvent que ce fut sous Ramses

de preference dans

temps

oil

celui-ci avait

son prenom simple ("fP^^

j|"H1ii

""^

'

Ouasimariya, mais aussi, en quelques endroits,


son

lorsqu'il avait deja pris

prenom complet

^P

5^

f^

Ouasimariya satpenrtya. L'indication


011,

la plus precise a ce sujet se

trouve aux deux portes laterales


offrent la
,

tandis

que

les inscriptions

du montant

forme Ouasimariya gravee sur


de
la feuillure

les figures mutil^es

d'Amon

et d'llorus

celles

ont la forme

Ouasimariya satpenriya.

On

en arrive done a penser que


la

le

monument
avec

de Beit-Oualli fut execute pour


initiale

plus grande partie pendant la periode


celle

d'activit^

de Ramses

II,

ou

il

r(5gnait
oii

en
il

commun

Sdtoui I", mais complete dans les premieres ann^es


le

regna seul avec


:

cartouche developp^. Le style des figures confirme ces conclusions


certains endroits, le roi et les dieux aient le profil

il

semble que, dans

de
et

Setoui plutot que celui de Ramses. Si

mes yeux ne m'ont pas tromp^


les

que Setoui 1"

ait etd

vraiment repr^sent^ dans ces endroits,


(5te

cartouches

que Ramses

II

a surcharges auraient

ceux de son propre pere.

[4]

_8Pour en
linir, jc clirai

que, selon loulc apparence,

lo

projel

thi

speos

aurait

et^

con^u

el

I'extSculion
II,

commencee sous

Ic

rogue

commun

de
II

Stitoui I" et
lit

de Ramses

probablement lors de

ia course

que Ramses

en Nubie pen apres son association au Irone. S(5tout I" aurait etc rcpre-

sentt5 a cole

de son fds
il

el pcut-etre la paroi

nord du vestibule
et

lui (5lait-clle
II

r(5serv6e,

mais

mourut avanl

qu'elle

Ml achevee
i'an V, car
:

Ramses

se I'appro-

pria.

Lc lout devait etre termini dans

on ne rencontre aucunc
Syriens figures sur
I'an IV.
la

allusion a la {juerre d'alors conlre les Khalis

Ics
II

paroi nord doivcnt etre ceux qu'il battit en I'an

ou en

VI

La chaussee qui commence en avanl du pylonc du temple de Dakkeb


qui se prolongeait naguere assez loin vers le nord a travers

et

le village, est

composee de ddbris antiques. Le 6 Janvier igoy, mo trouvant sur


avec M. Barsanli, je
fis

les lieux

venir quehjues-uns des ouvriers qui travaillaient


les

au temple,
iai

el je lour

ordonnai de dogager

premieres piorros. Je consla-

aussilot

que

la route etail

hordee de cbaque cole par des fragments de

piliers carr6s ol d'arcbilraves

en gr^s du pays, mais que rinlervalle enlre


bourre avec des tambours do colonnes poly-

ces

deux paremenls avail

el^

gonales, ^galement en gr^s, sur lesqucls avail eto plac6 un pavd en dalles

de gr^s non decor^es, empruntees aux fondations d'un


tout
celui

(Edifice.

Le
a

ywyY
A}.:.

provenail (5videmment dos

mines d'un temple anterieur

d'Ergamene.
(5laient a seize

^J^
pans, avec
etail

Les colonnes
triciues

les

qualre bandes symevers


le-

\^^

dont une seule,

celle qui
:

tourn<''e

debors,
cent, a

portait

une inscription
cent,

elles

mesuraient de o

m. 88

m.
on
lit

(ja
:

de diamc^tre. Sur deux fragments qui so rajuslenl

(
le

sur un autre,

dcbul du

nom

d'Horus

(')

'U

sur un Iroisiome

')T^'

""''

"" qualriiime (^)

\, onfin sur

le cincjniome (

-9CO
(1

[5]
III.

ui

nous ramene an
(JO cent, a

refjne

dc Thoutmosis

Lcs piliers mesiiraienl de

o m.

o m. go cent, de cote, el les fragments qui restent d'eux

portaient les scenes ordinaires du roi embrasse par les divinites locales.
lit

On

sur I'un d'eux en gros caracteres

( ^,
)

nous montrant que

Ic

dieu

designe est I'Horus de Baoukit, sur un autre


(^-)

le

debut d'une legende royale

T|,

sur un troisieme, les I6gendes plac(jes

ZZ
m. 68

au-dessus d'une scene ( )


des
architraves
:

^^

'^i La bauteur
cent,

etait

de

en moyenne

il

y avait, sur I'un

des fragments qui furent

ramen& au

jour

(*)

[6]

-10el

no rcsle plus ([u'unc corne

un bout de sceptre
qui
a

[,

puis Satit,

dame
ct

d'Elephantine,

disparu

complelemcnt,
(jui

<
^ J ^ J

m w
T^
:

dcvanleux,

le roi

ieur presentanl ce

parail elre

un

autei cnllamm(5 J,

etde

(jui la tele

seule subsisle

coiffee

d'une lahiih collante devant laquelle se dresse


uraeus. L'arlisle lui a
relrail el

une seule

donne un nez cade grosses levres

mard, un menton en
saillanles,

bref,

un type a demi negroidc, assez


la tele

semblable a celui de Tabarkou, sur


noir du Mus<5e du
Caire. Je ne

en granit

me

rappellc pas avoir vu ailleurs Ic


la

prenom

de Kasbta. La lecture n'en est pas enti^rement certaine, par

negligence
il

du graveur

il

m'a paru devoir se

lire

Mavara avec un .c=, mais

pourrail

elre interpreted

Maira avec un

s=t..

Comme,

jusqu'a pr(5sent, nous n'avons


c'esl

aucun indice de
dont
les

I'exislence d'un

second Kasbta,

sans doule

le

Kasbla

carloucbes onl iii marteles sur lanl de monuments.


VllI

Acbcle a Edfou,

le

i3 Janvier

goy, une
temple.

statuette en calcaire, trouvee

dans

le

sehahh, au
les

sud du

{jrand
el les

Eile

represenle un
a plat sur les

bomme
genoux.

accroupi,
Elle

genoux au menton
/12

mains croisdes

mesure o m.

cent, de bauteur.

En
en

avant, sur la face ext(5rieure


cinq
lignes

des jambes, elle porta


("*)

une

inscription

borizonlales

iTii-.ilk.-lI.
I

.iMM^rT^rn

iiViiTiiii--.

"? '''^ personnage est un ?f1 ! ] !!^ \> ! i ''^ I bourgeois (pielcon([ue d'Edfou, el il n'a jou(5 aucun role bistorique d'apres
:

^n^
([uc

le style

des hieroglypbcs et I'aspect de sa perruque a grosses m^cbes,

il

vivait quel([ue pari enlre la


interest

XX'

ct la

XXV'

dyuaslie.

Sa statue

n'a d'aulre

de nous montrer ce

qu'etail I'art a

celle (5poque,

dans une
le

polite ville
soil mulile,

de province. La

idle est

d'un bon model(5, malgre que


et le

nez

mais

les pieds el les

mains sonl mediocres,

corps est trop

elroil, avec

des formes Ir^s sommaircment indiquees sous

I'eloffe.

IX

On

n'eludie

pas assez

les

l^gendes

et

les

superstitions

de I'Egyple


modernc; pourlant jamais pays ne
nanls ijue celui-ci.

11
fut

hant^ de plus do
gt5nies

[7]

ou de reve-

Le 19 Janvier de

celle

annee, rcvenant d'Assouan, nous nous arrelames


la rive
ic

pour passer
kilom(''tres
lail

ia nuit

au Gebel-SerEig, sur

gauche du Nil,

a dix-liuit

environ au sud d'Edfou. J'envoyai

matelot Gafari cliercher du

au village voisin d'El-Sersig.


fer,
il

Gomme

il

franchissait la chauss6e

du

chemin de
voie,
il

apercut a quelque distance vers la gauche, assis sur la


imniobiles, envelopp^s dans leur manteau, et dont
11

quatre

hommes

ne dislingua pas
ils

la figure.

leur adressa
il

le

Salam aUikoum ordinaire;


il

comme

ne repliquaienl pas,

crut qu'ils ne I'avaient pas entendu et


ils

redit la formule plus haut,

mais

conlinuerent silencieux.

11

s'approcha

un peu d'eux, leur repeta


reponse, et soudain
il

le salut

d'une voix plus forte, sans oblenir de

eut peur.

sMes genoux,

dit-il

en rentrant, trem-

blaient sous moi; je voulais m'en alier, mais je ne pouvais pas lever les

picds et je restais sur place.


a passer sur
je ne
le lait

Au bout d'un peu de temps, un cheikh


ce

vint

un baudet.

II

me demanda
lui

que

je faisais la, et

pourquoi

marchais point. Je

r^pondis que jMtais parti pour aller chercher

au village, que

j'avais salu^ les

hommes,

qu'ils

ne m'avaient pas

ri'pondu et que j'avais peur,


II

mais
ii

qu'il

m'^tait impossible de bouger.

poussa son baudet vers eux,


ils

leur dit quelqucs paroles qui' je n'entendis


il

pas et auxquellcs

ne repondirent pas davantage, puis


sortir seul la nuit,
il

me

cria

Tu

as

ele

imprudent de

dans un pays que tu ne connais


va-t'en et

Rpas. Pour cette fois,

ne

t'arrivera

rien, mais

ne revicns

wplusn. Alors mes jambes m'emporterent,


sle laitn. Apres beaucoup d'h^sitations
ces choses, surlout a
la

nuit close

et je rentrai a la

dahabidh sans

car

il

est

mauvais de parlor de

il

finit

par declarer

qua

ses yeux le
les

cheikli elait bien xin Jils

d'Adam, un

homme comme
le

nous, mais que


fer.

(pialrc autres ^taient des afriles, les afritcs

du chemin de

J'avais note
c'est

autrefois Yafrite de notre bateau

a vapeur
afrites

MenclM'''\ mais
fer.

la

premiere

fois

que j'entends parlor des

du chemin de

Ces quatre-la
llulc et

sont-ils allies au\ qualro afriles musiciens,

deux joueurs de
ie

deux
les

joueurs de tambourin ou de darabouka, qui hantent

dt^sert

dans

memes parages?
(')

Ils

jouent sur

le

passage des voyageurs

et c'est toujours

Maspero, Etudes de mtjthologic

et

d'archeologie egyptiennes ,

l.

II, p.

aig-aSo.

[8]

pr(5sage

12

un mauvais
adresser
la

que de

Ics

renconlrer

si

on

s'eloigne vile sans lour

parole el, aulant que possible, sans les regarder, on a (juelcjue


i'on est perdu.

rhancc d'dchapper au mauvais sorl, sinon

Un

soir

de

i'an dernier, vers cinq lieures el

demi, a
le

la nuit

tombante,

revenanl de Karnak, j'apercus de loin, assis sur


traverse le

parapet du ponceau qui

canal un peu en avant des cimeti^res chr^tiens, lui


t<?le

homme, un

Europ(5en,

nue, mais v^tu d'un habit couleur

liaici,

assez semblable a

riiabil d'uniforme des soldals anglais.

sa vue el se serra centre


avail,
il

Mon Anier ma jambe, et, comme


l(5le

poussa une exclamation a


je lui

demandais ce
sais
(ju'il

([u'il

mo
le

fit

signe de la

qu'il

ne parlerait pas. Je
(?tre

faut
el je

garder

silence lorsqu'on est en pr(5sence d'un

non-bumain,
:

n'insislai pas,

mais j'essayai de dislinguer

les traits

de I'inconnu
il

il

s'elait

iev^, marchait a grands pas dans la direction de Louxor, cl

disparul uu

lournanl du dernier cimeli^re. Ge fut seulemenl a

la

bauleur du tribunal,

en vue des premiers reverberes, que


rbisloire qu'il

mon

Anier senlit sa langue se delier, el


II

me

raconla est des plus curieuses.

parail qu'en

i885 ou
allaienl

1886, un
combatlrc
noya.
II

soldal anjjiais apparlenant a I'un des regiments qui


les

mabdistes lomba dans

le Nil

en debarquant a Louxor et se
d'(5tre Iransfcri^.

ful enterre

dans

le

cimeliere protestant qui venail

a la place

od
il

il

est aujourd'hui, el

mon

^nier pretend
il

m6me

qu'il I'inau-

gura, mais

parail s'y elre lrouv<5


il

mal car
il

ne tarda pas a revenir. De

lemps en temps,
va s'asseoir sur
le

sort au crepuscule, el

se

prom^ne sur

la route

ou

il

parapet du ponceau

(piand un passant survient a pied

ou a baudet,

il

va au-devant de lui, le regarde bien en face

comme

s'il

cberchail h le reconnaitre,

puis

il

reprcnd sa promenade ou retourne


il

s'asseoir sans rien dire. Jusqu'a present

n'a

jamais

fait

de mal a perle

sonne

et

son apparition n'a jamais^l^ de mauvais presage pour


s'y fie

pays,

mais on ne

pas, el personne n'a ose lui

demander

ce qu'il veul.

On m'a
11

conld une bisloire analogue, mais


la sucrerie,
il

(jui

se scrail passde a Minieb.

y avail

dans

y a

une trentaine d'anndes de cela, un m^ca-

nicien fran^ais, tres habile de son metier, ivrogne par

malheur

une

fois

ou deux par mois,

il

buvail a ne plus savoir ce qu'il faisait, mais alors


il

I'instincl subsislait, el

fournissait ses rondes de nuit, essayanl ses robiv<5rifiaril le

nets, tapanl ses chaudieres,

jeu des courroics, examinant

I'etat

des sirops, el son service n'en souffrail pas.

Une

nuil,

il

ful saisi

dans un

engrenage
et lue

13
le

lemps de
le

[9]

avanl qu'on eAt eu

ddgager.

On

I'enterra,

mais deux nuits plus tard, I'homme do garde pr6s dune chaudi^re percut

un

l)ruit

do pas, entendit des rohinets qu'on ouvrait, une chauditire qui


vit

sonnait sous le maiieau, et

bientot le mecanicien passer devant lui.


les

Depuis iors,
de

il

n'a cessd de se
il

promener. Ghaque hiver, pendant

mois

la fabrication,
la

s'acquitte de ses rondes a intervalles ires irr^guliers


:

mais avec

plus grande conscience

les

gardiens el les m^caniciens

arabes, qui le connalssent, n'ont plus peur de lui, et I'ingenieur qui m'a raconte cettc histoire, un Francais, m'a affirm^ I'avoir entendu et vu plus

d'une

fois.

Ges deux

r^cits proci^dcnl

d'une

m^me

croyance

I'individu qui

meurl

de mort violenle ou subite revient banter toujours


et^ vers^

le lieu
,

ou son sang a

ou sur lequel

il

a expir^. II y a

deux ans

I'un des ghafirs de la


,

porle nord-est du Mus(5e, celle qui ouvre sur la rue Mariette-Pacha

fut

frappe d'apoplexie et tomba dans une plate-bande, a quelques metres de


I'entree.

Ses camarades n'eurent de cesse que je ne I'eusse


:

fait

relever
il

vivant encore et transporter a son domicile


serait

s'il

^tait

mort sur

le

gazon,

revenu

tot

ou tard garder

la porte avec eux.

G. Maspebo.

SUR

DES BRUITS ENTENDIJS A EDFOU


DANS LA MATINEE

PENDANT QU'ON REPARAIT LE TEMPLE


PAR

M.

GASTON MASPKRO.
la

Lorsque, en 1901, deux des grandes dalles qui rccouvraient


liyposlyle

salle

au lemple d'Edfou s'ecroulcrent subilemenl, jc


le proct5d(5

fis

sans retard

donncr aux aulres un soutien provisoire,par


dt5crivit

rapide que Garter


le

sommairement dans son rapport de 1908'^'. Aussitot


ia pierre,

travail
la

acheve,

qui

etait

demeuree muetle jus([u'alors, prit soudain


I'effroi

parole, a I'etonnement des visiteurs et a

des indigenes

chaquc matin

au moment

oii le soleil,

montant sur I'horizon,

se trouvait assezliaut

pour

que ses rayons vinssent

eflBeurer la face sup6rieure des blocs, des detona-

tions se faisaient entendre d'intensit^ diverse, s^ches, courtes, strepitantcs,

lantot isolees, tantot se

succMant par

scries de trois

ou

(juatre. Je Ics entendis

pour

la

premiere

fois

en Janvier 1908. L'inspccteur d'Edfou,


signale le
fait

Mohammed
liesit(5

Effendi

Mahmoud, m'ayant

de leur existence, j'avais

a ie croire, et j'avais pens6 tout d'ahord que la description qu'il m'en faisait
^tail exageree. Je

montai done sur


indiqu(5e
:

le toit

de

la salle,

un matin, (juelques

instants avant

I'heure

d^s que la iumii'sre toucha la pierre

un
de

eclat se produisit sur


fort calibre,

ma

droite, semblable a I'explosion d'un revolver

puis, apres

un silence de quatre ou cinq minutes, une

d(5charge de bruits moindrcs, qui rappelait a s'y m(5prendre le crepitcment

d'une fusillade lointaine. Deux gros coups r(5sonn^'rent onsuile a trois ou


quatre secondes d'intcrvalle, un long silence et, enfin, une sorte do soupir
clair el vibrant.

La manifeslation avait

dur(5

un peu plus d'une demi-heure.

'"'

H. Gartkr, Report of
I.

Work done

Upper Egypt

(1

yoa-i 908)

dans

ies

Annales

du Service,

IV, p.

171-173.

, :

J'attendis

15

qu'apres

[2]

une heure encore, puis,


II

comme

tout demeurait silencieux, je

redescendis dans la cour.


reprise
jc dois
l(5g(''re,

parait

mon

depart

il

y eut
si

une
bien

mais

j'^lais alors

trop doign^ et je n'enlendis rien,

m'en rapporter pour ce dernier point au temoignage du ghafir qui


de service sur
fut
la terrasse.

etait alors

M. Barsanii, qui

charg^ peu apres de d^monter

le

mur

ouest et le

portique voisin puis de les remonter, eut souvent I'occasion de faire des observations analogues a celle que je viens de rapporter, pendant les deux
hivers que ses travaux ie retinrent a Edfou. Les
avril

ph^nomenes cess^renl en

1905,

lorsqu'il

supprima

les

barres de fer qui traversaient les blocs du


il

plafond et que, passant des poutres de fer en dessous,

etablit a la place

des architraves tombees naguere un plafond de bois et de bdton. M. (]arlo

Oropesa, peintre du Musee, qui accompagnait M. Barsanti,

et

M. Pieron,

membre de

I'lnstitut francais d'arch^ologie,

qui dressait alors le plan du


les bruits, et
iVI.

Mammm
a

pour M. Ghassinat, entendirent (^galement

Pieron
fait

bien voulu

me

confirmer par

la lettre suivante le recit qu'il

m'en avait

Le
Monsieur
le

Caire, le

a5 mai igoS.

Directeur g^n^ral

Pendant
a mars

les quelqiies

mois que

j'ai

passes dans

ie

grand temple d'Edfou


I'cndre

de Janvier

1904

et

de Janvier a

avril dernier, j'ai

pn

me

compte du

Iravail

auquel

les arciiitraves

de ce sanctuaire dtaient souraises sous raclion solaire.

plu.sieurs repi-ises,

vous aviez conslald vons-m(*;me

el

vous aviez appris d'autre

part

que des

dtStonalions soudaines se faisaient entendre, assez violenles


il

pour effrayer

les touristes;

s'en produit,

en

effet,

qui, sans ^tre sembiables au bruit que feiait

un

revolver qu'on d^charge, n'en sont pas moins Ires inlenses. Vers 9 heurcs, chaque
jour, au
les

moment ou

le soleil

commence
,

a friser de ses rayons la surface des terrasses


el,

premiers bruits sont perceptibies

peu apres, une heure environ, ceux-ei


,

resonnent dans toule leur intensild. Vers une heure de I'apres-midi


renouvelle
,

le
,

phdnomfene se
qu'au

mais amoindri
assez

il

ne redevient aussi puissant

que

le

matin

moment

oil le soleil est

has vers I'horizon

pour permeltre au

mur

d'enceinte

du temple

d'ahriter de son

ombre

les terrasses surchauffe'es.

Malgr^ ce

travail

de dilation

et

de compression journalier, je
oil les

n'ai

jamais vu tomber

dos fragments d'archilraves au

moment

explosions se produisaienl.

Veuillez agreer, jc vous prie,

Monsieur

le

Directeur gdndral, I'assurance do

mes

meillenrs sentimenis,

Henri Piebon.

[3]

conviendra que
le

16

On
de

ph<5nom^ne observe

Edfou

pi'(5sente

des analogies

frappanles avec ce que l'anli(juile nous rapporle des voix qui s'ecliappaienl
la statue
la

de

Memnon chaque
fois
il

matin au lever du

soleil

il

se

manifesle

pour

premiere

apres I'accident de i()Oi

et la consolidation provi-

soire qu'elle rendit nt5cessaire,

dure lant que IMtal special cr6e par

cetle

consolidation se prolonge, et
plete

il

disparait quaiid une reslauration plus


elat

com-

remet

les clioses

dans un

semblable a celui
ne devait pas
les anciens,

oii le loit se

Irouvait

avanl raccident. La voix de

Memnon
:

diff(5rer

beaucoup de

celle que nous avons entendue


prt5ter

mais

accoulum(5s a interils

comme

des manifestations divines les bruits dont

ne comprenaient
traduisirent ce

pas

la

cause, etablirent une sorte de code d'apres lequel


ils

ils

preleiidu langage du heros en langage liumain, et

transforniereiit en

oracles concertes ce qui n'etait que sonorit(5s accidenlelles.

G.
Caire,

Maspero.

98 mars 1909.

LE ROI MEUCURE
PAR

TAFAH

M. JEAN MASPERO.
L'inscription suivantc, qui vienl d'arrivcr au

Mus^e du Caire, en mai

igocj, a il& decouverle par M. Barsanti dans les environs imm(5dials du

temple antique dc Tafah, devant

ia face sud. Eile est

gravee sur un biocde


:

gres, ies leltres passecs a la couleur rouge. Dimensions


iarg.

liaut.

o m.

79

c.

cm.

A 2 5 mill., ^paiss.

m. 16
>i>

cent.

HheNONOMATOVeVTOVnA[T]
)TOVViOV>TOVAri "H
ovnNC"!- erPA<J>/M

hv

ovoyLairt^ tov 0(eo)u tov Yla7(^pbs]

(xaij TOV

Ytov

(xa)) tov dyi>}<

ov nv(eJ(iaTo)s

Eypd(p(^ti'j yLtj{vbs^
0'

xoiAxmiNAi/e HniTOVAlOKAHTIANfOV] VKz>teniT0Vir6T


TOV<DIA/BACIA/MePKO

Xoi'a^
ijirl

iri',

IvSdxTi&voi)

TOV AtoKXtjTiavov
<i>

vxZ'

Ett} tov ly' hlovij

TOV

^tX{o)(^pi'(7lov') /3ao-iX(/orxoy)

Mepxo-

piovereNOiTOovTOJ

plov iyivono ovtco


ipyeov (xyaBhv,
itt\

eprcoNArAeoNeni
ToveTOveen'iTO[v]
eeo<t)VA>np)i'CL)

TOV

hov

e' iiii

tov

B-o(pv\{a.KTOV^ isp{cr^VTipov\ I4)-

ANNOVCTOVAriAC MOVTOVnnOVTOVT[OV]
eNMX[OIJAXiH

dvvovs, TOV a.yia.a(lOV

TOV.

OV TOVTOV,
It]'

iv (iviytj Xot'x)(^

AMHN^.
Ugtie
//.

Afttfv 4<

Xoiax,

pour Xolax.

ovTCi)^ iyh'STO toOto.

Ligue

Ligne S.
V.pyuiv

I'liri

lire

sm.

Ligne 8. tyivoiTO

(j.

ipyov.-

Ligne

to. V.rov =^ irovs.

Ligne IS. Iwivvovf (V) pour Iwawou.

Ce

texie ofTre quelques difficull^s d'interpretation.

Lifpie 7.

Je lis

tov (^ilo-^pMov jSaatltaxov. L'adjectif <^ik6xpt^'^oi

fail

parlicdela litulaturedesempereursbyzantins, auxquels les roilelels nubiens


Annnlet du Service, 1909.
^

, ,

[2]

-18iilres el le

onl emprunlt5 leurs

cdrdmonial dc leur cour. Unc

lettrc

rontom-

poraincduroi Kyriakos ouKyrikos'", unties succcsseurs de noire Mercurc

I'appeHenGNMAiNOYTG MPPO XYPii^oc, cequiine semble ia traduclion


cxacle,

en cople, des lermes grecs de noire inscriplion. Quanl au mol


il

BACIA/,

se laisserait facilement completer en

BACIAeOJC,

el c'esl

peul-

^Ire, de fail, la v(5rll;dile lecon. J'ai pref(5r(He diminulif /Sacr/X/o-xos, puis(|iic


tol ^lail le lilre

dont se parait olficieHemenl Silco

et

dont on a quelcjues

aulrcs exempies'-l
Ltfpies

g-t

fiw) ToC hov{i)

s' d-it)

rov B-o(pvX(clxTov) elc.


,

la traduclion

lillerale serail

en I'an 5, sous le preshyliral de Jeann,


donl I'ann^e d'alors
(|u'il

olc.
11

Mais quelle

esl celte ^re nouvelle,


In

(5tait

I'an
le

5?

est (Evident

que

phrase esl incorrecle, ou


:

faul

supprimer

second

iit).

Nous aurons

ainsi

Ren
I

I'an

5 du prelre Jeann.
dc'cliiffrcr

lAgnes

3-1 5. La ligne i3 renferme un mot que je n'ai pu


,

avec certitude. Toutefois


leltres
lellres

je ne crois pas

me tromper

en supposanl quo
le graveur.

les

TinOV cachent

le

mol TOnOV, mal compris par

Les

TOVT,

qui suivenl immddiatemenl, sonl (ividcmment I'amorce du

mot TOVTOV,
phrase ainsi

qu'un accident fortuit a endommag^. Mais, ce


toD dytaafxov toS
totvoxj

membre de
de
lui

reslitu(5,

toutov,

il

est malais(5

assignor un role grammatical dans I'enseniblo. Je nc crois pas possible de


raltacher ce genilif au nominalif ipyov, place Irois lignes plus haul. Le

nom

propre leodwov
Jl

est suivi d'un signe

l^g^rement

endommag^

qui ressemblc

un C: pour

celte raison j'ai

transcritltOANNOVC (faute pour IWANNOV).

Pcut-etre ce signe est-il en realitd une abrtJviation, tenant lieu par oxemple

de

la

preposition imip; le sens resle


il

identi([ue

d'ailleurs, el
la

dans son
:

ensemble

n'est pas douleux. Je proposerais


le

done

traduction suivanle

Au nom de Dieu
indiclion IX, I'an

Pere, du Fils
Diocldtien.

el

du

Sainl-Espril. Lcril, ie i8

du mois de Kho'iak,
&\&

day de

En
lo

I'an

i3 du

roi

ami du Christ, Mcrciire, a


sanclificalion do) ce

arcomplie cede bonne muvro, pour sanclifier {ou de


i'an

la

Hnu, en

5 du j)rdlre (jardd de Dieu, Jeiui,

i8 du mois de Khoiak. Amen.

'"'

Khali.

Beitriige

zur Geschichlc der

de \apa^'>}v, ^ttm'kdaKOS t&v BAef.i6ov


(puldid par Raillet, Cornptes rendus de
l'

niemyer und Nubier,


'*'

p. i6.

(If. Ifts fcuilli'ls

de parchoniin conie

Academic des inscriptions et


p.

belles-lettres

crvauMu8(k;du Caiie, porlant

nom

i888,

SaG

el seq.).

19

[3]

Les nombreuses faules d'orlhographe de I'inscription n'^tonncront personne. Quelques-unes cependant sont assez singuli^res pour altirer I'atlenlion
celle
:

cesont

les

mutations arbitraires de voyelles, qui feraient croire qu'a


la
rt^ello
j/ttj

epoque tardive, on ignorait en Nubic

prononciallon dcs

letlres grecques.

Parexemplo, des

faules
le

comme

pour eVl, iyivono

pour iyivsro,

atteslent,

au moins chez
loi

graveur dc cc textc, une mccon-

naissance complete de la

de I'iotacisme.

Mais
(5tait

la pierre

presente surtout un r^clinterethistorique. Le roi Mercure

d^ja connu, assez vaguement dureste, par des documents iitt^raires.


'" a

Quatremere

public un exlrait de la Vie du palriarclie


il

Kliciil,

par

le diacre

Jean, dans lequcl


roi

est question

de ce prince
ses

wLa Nubia

avail cu

pour

Mercure,

([ue

Ton appelait, a cause de

bonnes oeuvres

(cf. I'expres-

sion ovTu epyaov dyaOov, de I'inscription), ie

nouveau Conslantinn.

Les

dates certaines sont rares dans I'histoire de la Nubie; celle que nous fournit

noire slele est d'autanl plus precieuse, qu'elle permet de fixer d'une nianiere precise I'avenemenl de Mercure.

L'an

h'2'j

de Dioclelien commence

le

2(j

aoul

710;

la

(f

indiclion

coincide exactement avec cctte donnee (i'' soplcmbre


L'inscriplion a
passait,
1/1

710-81 aoul 711).


1
:

done

et(5

gravt^e le

/i

d^cembre

( 1

8 Khoiak) 7

et ceci se
la

nous dit-on, en l'an i3

du regno de Mercure.
1

11 suit

de

qu'au

d(5cembre CxjS, on elait en l'an

du

meme

prince. Les

empereurs
'2',

byzantins avaient pose en principe formel, au moins depuis Jusliuien

que

l'an

premier d'un regne courrait du jour


;

meme

de ravencmenl du

hasileus

jusqu'au premier anniversaire les roitelets nubiens out sans doute

adopte celle coutume.

En
le
1

ce

cas,

I'avenement de Mercure ne pourrait


61)7, puisque le
1

remonler plus haul que


est

decembre

4 decembre

698

encore dans l'an

1.

En

pratique, nous pouvons ndgliger ces quinze

derniers jours de 697, et allirmer avec la plus haute vraisemblance que ce


roi est
(]e T

mont^ sur

le

Irone dans le courant de I'annee G98.


le

dut elre un fort zele chr5tien, a


I'inscription
il

juger d'apres son surnom de

nouveau Constantino;

qui nous occupe en est une autre

preuve. Sans aucun doule,


eglise

a fait consacrer, par le pretre Jean, une

dans

la ville de Tafah.

'"'

Memotres ifcographiques

et historiques

sur V Eg mile , II, p. 55.

'"'

Nov. 67,
a.

1.

[ft]

a Tdfah
le

20

antique
:

Nous connaissons
par
les clirt5ticns

une

<5glise

le

temple lui-m^me, occup(5


et graiTili

commc

prouvent plusicurs dessins

sur la

face int^rieure des murs. L'inscription qui nous occupe ne peut pas etre
celle

de son inauguration

il

serait

surprenant que
et

le

christianisme, Irioms'instalier

phant dopuis Justinian,


dans
I'edifice

ail

atlendu un si6cle

demi avant de

paien.

L'(5v(lque

de

Philas,

Th(5odore,

dk

le

r^gne de

Juslinien, avait d^saffecte le grand temple d'Isis qui couvrait la moitie de

son

fie, et,

sur ses ordres,un de ses vicaires, Joseph, plantait

la

croix

sur celui de Dendour, en

nement oAl

ecritc sur
lire

669 '". Eii outre, le mur lui-meme,


sur le

rinscriplion relatanl cet &\6et

non sur une

stele s^parde.

Pr($cis(5ment ,

on peut

mur du fond du temple de

TAfah, on face

de

la

porte, une inscription infhtelligible, mais qui, d'apres sa position,

parail bien 5tre la vraie d(5dicace. J'ai not^ cette inscription I'an dernier, en
1

908

el

comme

je

ne

I'ai

vu signaler nulle part


soil,

je transcris ici cette copie,

quelque imparfaitc qu'elle

ayant

el(5

prise en hate dans

un endroit

sombre

eniK0AAT6CeMAeiKHM. KAINAPXOCCVNAMATI enoiHceNCTOAAereTAi xantanhagjcgnV'^ c;ClABANIXHMNAMOVCnPHT CeBATATAMATIOIKO

AOMHCeN
Je croirais plulol que I'inscriplion rapportcje par M.
pnrlic d'un

Barsanli a
di*i

fait

monument

^lev<5

par

le roi

lui-meme, car

elle a

s'encastrer

dansun mur
dans
le

qui, par consequent, lui serait conlemporain.


relatif a

Abou-Selah '-',
do I'arcliango
situeo

paragraphe

TMah, menlionnc une


il

c'glise

Michel, sans adirmer posilivement,


cette localite.

est vrai,

(|u'elle

etail

dans

Avons-nousia un fragment do

cette basilique, qui aurait ^te,


qu'il est,

en ce cas, I'oeuvre du roi Mercure? C'est ce


ai

pour toujours,

j'en

peur, impossible de determiner.


J.

Maspero.

'''

Voir Revillout, Mimoire

sur

les

'*'

Ahou-Selali

f'looi

(p. rfv-ay/i

Blemmyes.

del'dJ. Evells).

LA

SEMAINE DES EGYPTIENS


PAR

M.

GEORGES DARESSY.
mon coHegue Ahmed
et a

Dans un precodent

fascicule ties Annales'^^^

hey

Kamal

a puhli(5 la stele n"

SgSoB du Musee

meconnu

le

caracterc

des representations qui y sont gravees. Les images de divinites

(jui la

cou-

vrent ne sont pas en effet celles qui figurent sur ies steles d'Horus sur les
crocodiles, mais nous donnent une
tels (ju'on les voit
s(^rie

incomplete des
et

g(5nies

des decans,

dans

les

temples ptoldmaiques

sur quelques
Caire''^'.

monuments

comme

la statuette

de Maut n" 'dSc^ak du Musee du


doit

L'^lude de ce

monument

done

se reduire a sa

comparaison avcc

les

aulres tableaux pour signaler les variantes et les lacunes.

Premier
etait

regislre.

Le personnage

agenouill(5 en adoration; son


illisible;

nom
3
,

qui
,

grave au-dessus dc sa tete est

puis les g^nies


le

/i

(la deesse

semble tenir un
regislre.
(5
,

sistre

plutot que

^).
,

Deuxieme
(la

7 avec un support tres bas. 8

(j ,

10, 11, 13,


sistre),

deesse tient deux fouets au lieu


Troisihie regislre.

du papyrus

et

du fouet ou du
f29.

1 /(.

i5, 16, 17, 18, kj, ao, 91,


a 3

Qmlrieme
socle
les

regislre.

(a peine visible), ilx (I'urasus est sur

un gros

^),

2 5,

96, 97

bras n'existent

queue du serpent revient en avant), 28, 99 (dont plus). A la place de 3o, 3i et 39 il y a une lacune.
(la

Cinquiemc
h
et A
1

regislre.

Place vide de 33, puis 34, 35, 36, 37, 38, 89

''

Voir Annalcn du Service,

t.

IX,

Statues de Diointtcs,

p.

aSi,

pi.

XLVI.

!>

192'''

Jc suivrai pour la description de la slele

Dabessy,

Catalogue

general

des

le

luiriierolago

des images

que

j'avais

imtiquitcs cgijpliennes

du Musee du Caire,

applique a celte staluetle.

[2]

registre.
(5lc

22

que
les figures des

Stxihne

Ce

regislre est vide, soil

d^cans

n'aienl jamais
lo

gravies, soil

<ju'ellcs aienl el6 effact^es;

on

ill

sculemcnt

mol

ra

:> qui pourrail fairc supposer

que Ton devail sculpler en

ebeiic (les staluelles dc ccs divinilds.

La place est sullisante pour


Septihic
rcjristre.

les g(5nies /la a /ly.

5o

(Osiris assis a Icrre, ] sur les geiioux),

5i, 59

(llorus liicracocL'phale coifTe

du
Isis

pclicnl,

assis a terre, ] sur les


,

genoux),

53, 5i

(indistincl),

55, 56

accroupie avec j sur

la tele), 5

7 (raulile),

58

ct

59

n'ont laiss^ aucune trace.

La concordance de
faile,

cetle lisle avec celle

dc

la statuette clail

done par:

les

deux monuments sont du resle a pcu pres contemporains

la

stele est saitc,

ou

peut-<;lre

meme

li5geremenl plus ancienne.


d^laiile de ces tableaux je ferai

Sans vouloir entrer dans un examen

partdequeiques observations les concernant.


ces genies astronomiques. L'une complele
c'est celle

H existe deux
a

series

de

listes

de
:

comprend cinquante-neuf uoms


, ,

que nous avons

ici

sur la slaluetlc n" 38(j9/i

Dend6rah aEsneh.

L'autre (ju'on veil a Edfou, et qui, sauf varianles, correspond au\ listes des
cercueiis
et aussi

du moyen empire des tombes royales du sarcophage de Nectanebo


, ,

aux

listes

grecques

ne comprend que trente-six personnages


lisle

c'est celle

derni^re qui, a proprement parler, est la


la

des decans, mais

([uoi

correspond

premiere?
la

D'une fa^on g6n6ra\e

seconde

lisle

est exlraite

de

la

premiere en

supprimant cha([ue quatri^mc personnage. A parlir de


figures d'Osiris, Horus, Set, Isis et

/Ig

on trouve

les

Nephlhys qui

(5taient les divinites

dont
sont

on cel^brait
s(5parces les

la

naissance dans les jours complemenlaires

el

qui

unes des autres chacune par un autre genie; on peut done

consid(5rer ces di\ derniers personnages

comme

en rapport avec

le

comple-

ment de

I'annee. Resle a trouver sur


si

combien de jours
et

les /iq autres exer-

caient leur influence; or

on leur accorde sepl jours


:

un quart a cbacun,

un jour aux dix derniers on a

/((J

7 i/i
1

355

1/4

10

=10
3()5
1//1

ou

raiiiide eiiliiro.


de jour; quatre d'enlrc eux avaient
pres des 3

23

7 ijh

[3]

Ges genies auraient done preside chacun a une semaine, plus un quart
/4

ou
,

ac)

jours a surveiiicr, soil

jours dc trois decades ou du mois

ce qui fait qu'on a


le

supprime

chaque quatri^me genie quand on a Iransforme


ceiui des decades.

systeme des semaines en

Celte explication ne resout pas toutes les dillicuUes; faut-il supposcr

qu'apres les 4 9 semaines


tandis qu'avec reduit a 5
?

il

y avail

une decade pour completer I'ann^e,


etrc

36 ddcades

le

nombre des jours compymcntaires a du

Je ne puis m'dtendre sur ce sujet, les documents


il

me

font defaut, mais

me

parait que cette

donnec que

les

Egyptiens employaient en astrologie

une semaine de 7 jours ifh

doit resulter de I'elude de ces listes.

G.

DinEssY.

NOTE
SUR UNK INSCRIPTION LITURGIQUE D'EGYPTE
PAR

M.

GABRIEL MILLET.
|a loclurc d'utie
tie

M. Lcfcbvre a nolablemcnl ameliorc

inleressanfc in-

scription li'KI-Bajaoual, autrefois publico par VV.

Bock. Son fac-simil6,

d'abonl, puis
{jere

la pliotojjrapliie (fij.

i) (|u'il

vient de m'envoyer m'ont sug-

([ucl([ucs cssais
'".

de restitution, doiil son article n'a pas profile de

faton satisfaisaiite
Voici

une lecture acceptable

[354]
eX[r;<7]oi'

[35/|

his'\

ayioa
etyiov
xv\^pis

xara]

Kvpioa
5

TO ^[oXu kz\o(T
(Tov a[yia.arov

exaQx(oO
7rX>7pe[](T

to\w
Tti

vtovd avTrja sv
a.\ya\d[oTtiJTi
ita.\(fov

ovpavo<T

aov vks

Km

tj

yt) tr)a

avz\o\J(T

vno

Ttjv

(TKsntiv

Twv

7i[-rep\uyMv crou

afxtjv

[35/i

bis].

lAfpie 2.

Nomde femme,

probubl('mentT;7T<aD)7'r.

Comparez

avec les

noms d'bommcs

T^t<s'''", TnTia.v6s^'^\
.
.

pour Titius

et Tilianus.

lAgnes 1-5. Onattendrait A/>j(Tov.

xana. rb fifyix^e6s<Tov[f saumci, i).

Mais

ia

leltre

n'est

pas possible, tandis (jue


oroXu',

est
:

prcs([He certain.
lY-pitlicte bibli([ue

M. Lcfcbvre

me

propose

qui wjuivaudrait a (/^ya


ert'et

et lilurgique isokviXeos

me

parait en

expliquer ceite substitution.

'"'

Aniiales
1. 1
1

du Service dex
19.

Antiiiuiles

col.

3,

et

1908,

p. 180.

'''

B.G. U.,

II,

pap. 618,

'''

Antholoffie, 9,

445, d'aprte

Bailly, s. v.

[jigne 5.

25

[2]

G'est par i'cffet d'un

maJcntendu que M. Lefebvre a pu croire que


le genitif.

je suggerais dxovcrov qui gouverne

Cette inscription, qui occupe le

lympan d'une

cliapeile funt5rairc, ne

Fig.

..

peut etre qu'une sortc d'(5pitaphe. Des Irois formules groupc^es a droile
[35/i bis], ia premiere parait s'appliqucr a

une morte. Elle

se retrouve

dans une epitaphe de Nubie


loge byzanlin'^'.

"' et fait

parlie de I'ollice funebre dans I'Eucliovivanls*^'.

En revanche

les

deux autres concernent des

Co

sont les

fils

survivants de la morte qui implorcnt pour

eux-memes

ia sanc-

tilication el la protection divine.

G. Millet.

'''

Lefebvre, Recueil des

insaiplions

ar)i

yipiTos (liturgies syrienne

et

^gyp-

ffrccques-chretiennesd'Effyptc,
''^'

n663
p.

1.

7.

tienne, avant la

communion,

Brightmaj,,

Euchologc, Venisc,

1891,
:

180.

Liturgies eastern andwcstern, vol. I, 1896,


ji.

'''

Compare/, par oxcmple


Tij

ayiacrov

Cm,

1.

a3;
rrj

p.

187,

1.

1).

Sx^Tratrov

ri;jiois

AaftTrpoTj/Ti

aov

trj

iayyi aov

Vftas sv

aniTtri

tUv TSlepiiyuv uov


hyzanline. Brighti.

(Ollice
(le

de I'Exailalion do

la

Croix, Meiiee
Allifcncs,
t;j

(dans

ia

prosconiidi
cil., p.

seplenihre, Venise, p.

89 B;

man, op.
la (in

36o,

ao); de

mome

p.

107 A); iyliaov

ijiiis

tu Xdyio

de

la liturgie

syrienne (p. 65

,1. It).

NOUVEAUX VESTIGES

DU TEMPLE DE KOM-EL-AHMAR
PRifcS

DE CHAROUNA
PAR

M. THADl^E
remarqutJ dans

SMOLENSKI.

J'ai

dt5ja

ma
,

premiere note sur cc temple"' que des


Iransporlfe depuis des siecies de

fragments dc carlouches royuiix


el-Alimar, sont encaslr(5s

Komet

dans cpiehjues maisons du village de Charouna.


jeiis I'occasion

Au commencement de lyoS,
d'etudier de

de passer par Charouna

plus

pres ces fragments.

La pluparl furent

inulilisables
:

pour mpi, mais deux d'enlre cux m'ont donne

Ics carlouches suivants

qu'il est facile

de completer en

1^
C'csl Ic prolocole de
ainsi

Ptol6m6e

II

Philadelphos'^'.

Nous trouvons done

un nouvcau souverain qui a

laisse des traces

dans ce temple de

Kom-

el-Alimar, que son pere avait fond(5.


Je mentionnerai aussi une (5norme table d'offrandes que les indigenes

ont dehlayee tout pr^s de la ligne locale du chemin dc

fer,

un peu au

8ud de Tendroit
le

oii j'avais

Iromi en 1907
9

les

fragments publics dans


cent, de longueur,
(fig.
1).

tome IX des Annales. Gette table mesure

m. 20

sur

m.

(JO cent,

de largeur et

ra.

5o

cent,

de hauteur

''

Annalcf du Service, 1908, p. 6.

<'>

Budge, The Book of

the

Kings of Egypt,

vol. II,

Loudon, 1908,

p.

n3.

Elle a deux grands trous carres

27

B (o m. 22
cent,

[2]

et

de cole) crous(5s

jusqu'a la terre et au milieu un cerclc entoure d'un canal de

m. 06

cent.

I'ig.

1.

de largeur, qui conduisait i'eau au point

a.

Le

cercle

m. 5o

cent,

de diamelrc. La table est de calcaire et ne presente du reste rien d'extraordinaire.

TuAUEE Smolensk!.

Le Gaire,

le

29 mai 1909.

MONUMENTS
UECIJEILLIS

PENDANT MES INSPECTIONS


PAR

MOHAMMED EFFENDI CHABAN.


SI.

All

mois dc

juillet

1907, quelques paysans dc Temay,


,

(|ui

pronaicnt
coplia}jc

Ic scbakli

au nord-oucst de Tell-el-Roh
aussilot par Ic
Ic
{jallir

ducouvrirent
je

uii

sar-

en calcaire. Prcvenu

du Musee,

me

reiidis

a I'cndroit sifjnale el j'y


priniilive; j'en avisai

Irouvai

sarcopliajje encore enfoiii a

sa place

M. Edjjar, inspecleur en chef de


j'avais bcsoin

la IJassc-Ejjyple, (jui

consenlit a m'envoyer les fonds dont

pour

le

defjager.

Je

constatai que, des I'antiquit^, des voleurs avaienl brise le couvercle

du

c6l(5

nord

et

mis

la

momie en
les

pieces; je trouvai

m^me,

devanl
la

le

trou qu'Ils
avail
elc

avaienl

pralicjue,

d(5bris

des fcuilles d'or donl

momie

couverle, quelques perles cjjalement en or el une tele de slaliie on {jranit

rouge. J'en conclus que, pendant leur op(5ration, les voleurs, apres avoir
depouili(^ la

momie,

avaient lout d(5pos6 sur le sol, tandis qu'ils cnlevaient


les inscriptions suivantes
:

les

menus

objels.

Lc sarcophagc ne porta que

en calcaire, ct

il

mesure

m. 10

cenl. de

longueur sur

ni.

Go

cent.

de largcur
811.

et

m. 70

cent, de hauteur.

Au commencement dc Tannfe
-

908 un
,

certain Hossein Al)dallah

oblinl raulorisation de faire (juelques sondages dans une necropolc anli([uc

a Tell-Tiblah, district de Dikcrnes.

y recueillil successivement quehpies


(5tat,

scarabecs au

nom deT

iii^

J,

un casque dc bronze en mauvais

une hachc en bronze, quelques


Ic

slaluetles

en bronze represenlanl Osiris,

lout dans

umx tombe

btltie

en briques crues, enlin une statuette en

calcaire siliceux de o

29

est assise, tete


eiio est vetue
na.

[2]

m. 70

cent,

de hauteur. Elle

chauve,
avec un

noz mutile, et le bras droit


socle long de

manque;

de

la shenti,

m. 89

cent, el large de
et

2i5

mill. Elle est bris^e en


la

morceaux, puis recollee,

un fragment manque dans

region des reins,


et

sous le coude gauche'^'. Elle est de facture correcle, bien proportionnee,

Ton

voit

encore quelques traces de la peinture jaune dont

elle ^tait couverle.

Elle porte plusicurs inscriptions.

En premier

lieu, sur le devant

de

la

chaise:

( + A I^fj^ J ^
)

^E

^iiri ^ I ^111
Ensmte, sur
le

ZT!f^i>i("')r^^f^y^nC::stgauche de
la

cote

chaise, une ligne verticale courant de droite a gauche


le

(-)nr:fy^!jri:eL+:^r:-kj_Efi". 7^
la chaise,

cotedmitjic

une ligne egalement


lit,

verticale

]^ Cj ^l

^ J^

4= jit

Z^ -V

Ji

'

J.

On

de plus, sur

le dossier,

deux lignes verticales courant de

droite a gauche

:( )|+A:*iZiJ^S^ir;Soliir;

Les tombes qu'on trouve a Tell-Tiblnh sont toutes bAties en briques


celles-ci etaient crucs a I'origine,

mais

elles onl 6te cuites

fortement par
y ont

un incendie qui

a transforme les

murs en homrah. Les momies


cuite.

presque toutes des masques en terre

La n^cropole a un feddan de
m'y rendis avec M. Edgar,
et j'y

superficie.
fis

la suite de ces constatalions jc


la

des fouilles qui donnerent, a

profoncalcaire

dcur de 3 metres, sous un

petit tertre,

un grand sarcophage de
11

mis en pieces dans I'anliquitd par

les voleurs.

contenait, ouire des debris

d'ossements, deux statues en bronze dort^es, dont Tune representait un


scorpion, Sclkit, et I'autre un serpent, Ranen, plus une statuette d'Osiris
avec figure doree. J'y recueillis Egalement

un

collier en

perles avec des

'"'

Elb

est inscrile

au Livre d'enlree sous

le n

4ooii

[3]

or,

30

pendants en
cl line

en cornaline

et

en lapis-iazuli, quolqucs pelils scarahcos,

boucle d'oroilles d'une belle faclure represenlant une couU'e roniplie


j'ai

d'une maliisre noire que


8 HI.

cru etre du parfum.

J'ai

trouv(5 a Tell-Baslali, pivs

de I'endroit
(pii

oii

le

Iresor fut
cliacjue
:

d(5couvert,
cfil(5

un bassin en'granit rouge dc forme carrec


cent.

mesure dc

m. 5o

On

lit

les inscriptions suivantes

sur le pourtour

(^)

8 IV.

Un

habitant de Mansourah m'a presente recemment une pierre

avec inscriptions qu'il desirait vendre au Mus^e. Elle se trouvait a Talklia,


et c'est lin socle

de granit sur lequel

5tait

pos^e une statue de Plolcmee.

Elle
c6t(5s

mesure o m. 70
lit

cent, sur les cotes longs,

m.
:

h^o cent,

sur les

courts et on y

une inscription

ainsi

concue

Le Mus(5e a

fini

par acquerir cc morccau pour

le priv

de L. E. 10.

Mohammed Ghaban.

EINE

DEMOTISCHE INSCHRIFT VOM QEBEL EL-TARIF


VON

WILHELM SPIEGELBERG.
Dnr
GiJIc (les

Herrn G. Lofcbvrc verdanke ich den Abklatsch iind die

auf dor zujfchorigen Tafcl verofTentlichte Photographic einer dcmolischen


Inschrift,

die sich jetzt in dor

Samnilung des Herrn Beauge zu Assiut

befindet. Sie

stammt aus den Kalksteinbriichen des Gebel Tarif gegenii-

ber von

El-Debbab, die augenbiickiicii von der Verwaltung der acgypBei einer Sprengung
ist

tischen Eisenbahnen ausgebeulet werden.

der

Stein, auf

dem

sich die Inschrift befindet, in zwei Stiicke gespalten,

und

es ist das Verdienst des jetzigen Besitzers, dass er diese Stiicke gerettet
hat.

Auf diese Weise

ist

das eine Proskynem

zu welchem die Figur gehort,


ein Text, vvobl

voilstiindig erhalten

gebUeben, und nur rechts

ebenfalls

ein

Proskynem, verloren gegangen, von dem noch

die drei Zeilcnenden

erhalten sind.

Ich gebe zunachst eine Transcription

g7ji(?)P'-n/rs5M (?)-.. (?)...


[

mw-t-f...-smr-t(J)p\'imsh
I

P; (?)-wr
I

m-f 'w-f
p',

ij

nht-f

'iv-f'r

sm n

shn
n',i

; ^'(?) 'rm p] wt n
I

rmi mb'Ji Bin

[.
.

Sbk nh in(?)I

(?)

p; ntr

';

Sbk

Vm

Mjn

'vmn\

A/

(?)-'; <;/<<(?)
UBERSETZCNG.

Es hat gefunden

(?)

P^-w'/r (Panophris), (Sohn des


\

...(?)...
das Grosse)

und der ...(?),. .dieses Rrokodii,


I

das

P\-wr

{ii.

i.

[J]
heisst,
I

und
er

32
*

und segnet (cmoy)'" das Work


(?)
(^'

nimmt

seinen Schulz
1*'

(?)

der Stcinbriiche (?)

und das Wohlergclien


]

dieser

Leule vor

dom

Phoenix,

(und) Suclios,
^

dem Herrn

von ...(?)..,

dem
'*'

jjrosson (lolt,

(und) Suchos und Miu,


'^J.

und (or segnel)

die Allcslen (?)

der Arbeilerlruppe (?)

BRMERKUNG.

Die Inschrift, die vermullich der romisclicn


bielel vide Scliwierigkeilen.
gliickl sein
sollte

Kaiserzeit

('''

angeliort,

Wenn mir

die

Lesung der crslen Grnppe ge-

aber es ist

mir sebr zweilelhaft

so wiire der

Inball dieses Proskynems, welches sich als Gralfilo in

einem Sleinbruch

befand, folgender
Tier
als

Panophris hat ein Krokodil gefunden und das beilige


in

frommer Aegypter

seinen Scbutz

genommen

'"',

d.

li.

es

nicht elwa frcvelhaft gelolet sondern vermutlich nichl


sich

einem Tempel gcschcnkt,


liisst

ohne dem Tier vorher einen Namen gegeben zu haben. So

er

nun
'*'.

slolz

auf seine fromme That mil


er die besondere
fiir

dem

Krokodil im

Arm

dar-

stellcn

Dadurch glaubt
benulzt
sic

Gnade der Gotler erworben


fiir

zu haben

aber nicht allein

sich sondern

alle seine in

dem

Steinbruch arbeitenden Kameraden, die er

dem Schutze

der benach-

barten Gotter empfiehlt. In der That sind ja die genannien Goller soweil

'*'

AehnJich in den Serapeumsinschrif-

von
B.

(rKiirperschafl,

Schaarn
190,
S.

o.

ii.

z.

len, lievuc egyploL, VII, S. 1G7, 1C8.


'*'

Bauertigeschtchte
III,

und Sethe,
q.

Die

Idculinkaliunalien
h',-t

dieser

Gruppe
ist selir

Untersuchungen ,
'"'

ht Anni.

mil

dem
Die

itSleinhruchi

ISeaclile die"Sclireil)ung

von shn.
Sinn
des

fraijlicii.
'*'

''>

Das

isl

vielleichl

dor

Gmppe
i/i

isl

aus

dem

n. pr. Sto-

tr

seinen Schulz (?)(Nxu)Te?)Nehmens.


kcinnto

loelis Iickannt
d.*s

nnd

vielleichl

mil

dem wt

Freilicli

der Ausdruck

ifscinen

Seine V,
0.
si.

idenliscli,

das (rOliick,

Schiilz

nohnieni nacli einsr Vernmlung


ffsich

Segeni
'*'

iiedeulel.

von Enno Liltmann auch hedeulen


in seinen Schulz
sleilen*

Der Aus<lruck wiirde mpea^iTspoi

Dann

kiinnin

enlsprcchen.
'*'

h't

falls

die

Lesung richlig- isl

die

der Sinn elwa der sein, dass Panopliris


das hcilige Krokodil hesuchl

(?= fmden)

isl

<lomotiscli

diirch

don Demot. Pap.

und dadurch
''*

fiir

sich

und seine Kameraden

dairo

3oGi

9,

8, freilich als Masculimun,


hekanril.

desseu Schulz und Segen {jewonnen hal.

in diesar
aiUire

BeilcuUmg

Auch

Zu dem Typiis
S.

vgl.

Acg. Zeilschr.,

Sprache kennt

in

dem Sinne

43,

9a.


sie sich sicher iesen lassen, in

33

[3]

der Niihe des Steinbruches zu Hause''', und


Tarif war das Krokodil besondcrs verehrt.
(Steph.)''^'

gerade nicht zu weit

vom Gebel

Zwoi Kultstiitten des beiligen Tieres Chenoboskia

und Diospobs

parva (i6.) begen ja den Sleinbriichen des genannten Gebirges gegeniiber


auf

dem anderen

Ufer des Nils. Auf Grund dieser Erwagung


in

ist

mir der

Gedanke gekommen, ob nicht


der erslgenannte
'^'

dem Namen

der Stadt, als deren Herr?i

Sbk (Sucbos) bezeicbnet wird, der aegypliscbe

Name
isl.

von XrivoSoTxta steckt, der im kopl.


In der

o^gnccht

erballen geblieben

That

iiisst

sich aus der ersten etwas zerstorten

Gruppe

leicht sn

heranslesen, nur die Scblusszeichen sind iinklar. Wenigstens wurde ich


es

fur

mehr
'*',

als

gewagt halten, darin die Gruppe

fiir

nGansw

s-t

zu

seben

deren Verbiiltniss zu

6Cht

ja

auch zunacbst ganz dunkel blei-

ben wiirde.

Wie man

sieht, ist die Inschrift

noch

in

mancher Hinsicht

ratselhaft.

Die obigen Bemerkungen soUen nur zeigen, wie ich auf grund der mir
verstandlichen Stellen des Textes den Gesamtinhalt des Proskynems

um

ein solches handelt es sich sicber

denn
dank
ist.

auffasse,

und andere zur Nachworden

priifung anregen. In

jedem

Fall durfen wir frob sein, dass das Stiick


fiir

der Fursorge des Herrn Beaug(5

die Wissenschaft gerettet

W.
Strassburg
'/,

Spiegelberg.

Januar 1909.

'"'

Der Phoenix wurde


parva
p.

in

der Niihe (Brugsch,


iiberall

'''

Der zweile Shk ohne Zusatz konnle


sein.

von Dinspolis
Diet, geogr.,

verehrt

dann der von Diospolis parva


'*'

19a). Min war


besonders
in

Auch

die

in

Aegyplen

der

Slein-

ecHT

(]/"')

Gruppe fiir rfErdbodeni kann nicht in Frage kom-

briichen verehrte Berggott.


<''

Siehe Sethe bei Pauly- Wissotva ,s.v.

Aimakt du Service, 1909.

ALTAR
OF PTOLEMY NEOS DIONYSOS
BY

XIII

M.

DOW

COVINGTON.

April last, while examining the ruins of the ancient Koptos, near Kuft,
I

re-located a partly concealed and broken altar of the above monarch

(pi. I-lt). It

had been broken

at tliis place,

and

into about three parts,


It is

the two principal parts (counter-parts) of


that this missing part could be

which remained.
is

possible

found here. The stone

greyish basalt,
It

and measures some


seen in
tions,

m. o5

cent,

m.

g/i cent,

m. accent.

was

i883 and

left in situ

by Prof. Maspero, while making the excavadiscovery of part


of the

which led

him

to

the

great

Temple.

Prof. Petrie mentions in his Koptos that

he saw

this stone there,

where

it

had
is

lain

visible for

many

years.

As

it

makes an

interesting exhibit, and


it

of considerable importance,

it is

surprising that

was not sent

at that

time to the

Museum, and an

effort

made

to find the

missing part.
to

The
last

greater part of the inscriptions remain intact, and relates


,

that

male Ptolemy numbered XIII and


is

entitled Philopator Philadelphos

Neos

Dionysos, whose parentage


is

uncertain. According to Prof. Mahaffy, there

no reason

to

doubt, however, that on his father's side he was a legitimate


it is

descendant of Ptolemy Lathyros, because

infinitely

more probable

that

the Alexandrians would select for succession to the throne a

man who,
of the

although he might be termed a bastard

was a son of

a mistress

Pharaoh, than have chosen one who could make no blood or birth claim
to the

crown.

Still

more

likely

was

it

also that the


,

Romans, by whose persee that the

mission and countenance alone he could reign


prince was one
to the position.

would

new

who
The

could allege a reasonable dynastic or inheritory claim


internal immorality of the Ptolemaic
to

harem would be

a matter of

common knowledge

many personages

of Alexandria,

who

doubtless limited their choice of the king on that information.


officially his relation to

35

to his

[2]
affixed

By taking ihe name of Philopator and Philadelphios, Ptolemy XIII


Ptolemy Lathyros and

daughter (lleopatra,

Berenice

III,

suggesting he was son of the one and brother of the other.

To

further legitimate his right to the throne from the Egyptian 'priestly
it

point of view

was necessary

to

espouse a princess of true Pharaonic blood,

a descedant of Ra.

The

earlier Ptolemies,
this

by some arrangement with the

Egyptian theocracy, had settled


factorily,

apparently rather difficult matter satis-

and

all

required was to marry within the Lagide royal family.


at

A demotic papyrus
and,
to distinguish

Leyden

tells

us that, in the third year of his reign,


a sister (half-sister)

Ptolemy XIII married a princess,


her from the

named

Cleopatra,

many

other similar titled princesses or

daughters of concubines, surnamed Tryphaena. The union with a lady of


the blood royal

was consummated B.C. 78, and the divine blood

strain

being thus duly received, the king was canonicaliy crowned at Memphis at
the spring equinox of

76 B.

G.

The High

Priest Pasherenptah mentions


It is

this great official function of his career in his funeral stele.

possible

the king had another wife


Asiatic

named

Mithridatis, daughter of Mithridates, the

monarch.

Dow

Covington.

SOCLE DE STATUE DE COPTOS


PAR

M.

GEORGES DARESSY.

Depuis un quart de sikle'" on voyait au milieu des ruines du temple

de Copies un bloc de basalte

bris(5

en deux morceaux couvert d'inscriptions

qui n'ont pas encore il& publiees. L'arA


riv(5e

r^centc de ce

monument au
soins

IVlus(5e

du

Cairc''^',
,

par

les

de

M.

Dow

Covington

me

permet d'en donner main-

tenant la copie.

Ce
1

socle

mesurant o m. 99
cent,

cent, sur

m.

07

la

base,

baut

de

m. 96

cent., est a parois l^geroment

inclin(5es avec corniche

orn^e de plumes
Ic

comme couronnement;
le

dessus est uni;


et inscrip-

pourtour
le

est

orne de figures

tions grav<5es

dans un

style

mediocre sous

regne de Ptol^m^e XIII, Phi-

lopator

III

Neodionysios.

Face antirieure.

Le

croquis ci-contre indique la disposition gen^rale

de rornomenlalion.
A. B.
lisait

Cornicbe, charg(5e d'un disque


Frise om(5e 6galement

aile.

du disque

ail(5,

de chaque cot^ duquel on

_^^.

naais la partie

gaucbe

est bris<5e.


C
et

37

inscrile
la
l(5gencle

[2]

D.

Montants sur lesquels

^tail

royale

de

Plolem^e XIII.
b"|

gauche

il

ne resle que

^ {imZ^TZ^m'^
sous le signe
'

=^

^1^

rZ;' ^ droile,

on

lit

j^

-^:i>ITT|H ^ri (!lknlfM!fi:!) .l:r-i:


E.
il

Un

dieu agenouill^ sur rr\.

II est coifT5

du disque
*)

a deux uraeus vos,


et a

tient

dans chaque main

le sccplre

des panegyrics

pose sur :^

un

passe dans son bras droit.


F.

Legende accompagnant
la droite
:

le

tableau

pr(5c^dent,

en

cinq

colonnes

tournees vers

G.

Colonne d'hi(5roglyphes explicative du tableau

{*)

fe^^^

H. Ptolemee debout,
j^

le

casque en t^te, tourn^ vers la droite, supporte


lit

le ciel

^.

Devant

lui

on

verticalement

v-^i

mY^lvLiW
iU

il

?^

u\

^ "^

L*^ '"i ^^^

montd sur un

socle

I.

Colonne d'inscription faisant pendant a G

^^^( '^HT"?

[8]
J.

Le
roi casqu^,

38

le
ciel.

lourne a gauche, supporlant

Devant
:

lui

^ (!iLnl^S!lJ^J .1-n>
La
d(5coralion des aulres faces se

'' dcrriere lui

m^t
(it

compose d'un encadremeni, B C D,


J

dc tableaux semblables a

sur

la

gauche, a
il

sur

la

droile,

accompagnes

d'une colonne d'inscriplion.

Eu

tout,

y a

di.v

repr(5sentations

du

roi sou-

tenant le ciel, moiti^ tournt5es a gauche, moiti^ tourn(5es a droiie.


^^

Cd TE UAVCBE.

Bandeau

Bordure de droite Bordure de gauche

T
^
est

o>

^L(5

Mji

1>UI|I1I

_
f

-'^ IGX to

-1 ^

^ ^C ^^ Ul}^
'
at la fin

J tf^

|^-

'^^ f il

1^ vZi

IME'
du nom royal
subsists

Premier Uibleau.

H
:

en partie mutile

seul,.:^'TWllw^i:;
lremi6re colonne

Deuxiime

tableau.

'^^M LJi-!^ ')i*^"*'P''l'=*It^-^^"^ "^ reste la formulc Le nom est detruit, X ]


il
:

'f'

Deuxicime colonne

'

J J

^ ^^-Jij ^^ ^ ^ '5S
Devant
lui
:

,V.^ wl
p"|

Troisihie tableau.

Le

roi portant le ciel.

ww f

J|[j

!!-:::^yHI^J .1-i:>etderr.^relui:^^Ht-S^.
C.)ri, Oir.

~N -i.-

lkndeau:|:T^j =^yp^g3^;ijP^t|

iliSnwsriM^
Bordure de gauche:

f^*,|><ffi]3K'^
,--,_^_^BJ2j
(

-71^ Vffi-|

O w w -
:

- ^=

Bordure de droite

^^

!^^

! !

Pf :^!f

jE^ I^H!!


Premier tableau.
iui
:

39

la

[U]

Le

roi

lourne vers

gauche soulevant le
,

ciel.

Devant

xx^

('R^WH'^lU^l 115:^1
i

1' ct dcrriere lui la for-

mule de

protection.

Premiere colonne

:Mil^J^>5^i)JL^^l->^;^^i

Deuxieme

tableau.

Identiquc au premier.

Douxi6mecolonne:fJ^i:Sy;i:p.^w.^|3j^Y-i::ni
Troisieine tableau.

CdTE DABRikRE.

La

Pareil aux precedents.


disposition est semblable a celle de ia face ant(5-

rieyre, mais le personnage agenouillt^ au milieu n'existe pas, et les quatre

colonnes d'inscriplions occupent toute la hauteur. La corniche n'a que ies

plumes, sans disque

aile.

Dans

le

bandeau, deux inscriptions afTrontees y sont gravies, ayant

le
;

premier signe

commun;

a gauche

(*) |

^^

^ 7^

"

'

'^^

\ ^

adroite:H)|:!-f-^ |^f.jl}.',
Bordure de gauche
:

^ (^SSTMSIIISI ^ ^ ^
J

"^Bordure de

dVoite

^ (JS^H^SMMjI ^ ^
la droite,

Tableau de gauche.

Ptoiemee tourne vers

soulevant

le ciel.

Legende avec

le carlo uche-nom et la

formule de protection.

Colonne de legende

^^MA'f i^^Z^m^ ^^71


ciel.

Tableau de

droite.

Plol(5mee tourn^ vers la gauche portant le


et

Legende avec cartouche-prcnom


Colonne de legende

formule de protection.

J^IZJ ^Mi^Z: i.lT-^^ 1"^


j^M2MllI.I.^iTill^m"^<.l

Inscription centrale

[R]

40

Celle derni^re inscription nous indicjue la deslinalion

du moniimenl

quelle d(5signe

comme
pt^re,

Un

socle

pour

la rcine

des deesses (iguree sous

son aspect, un siege support de son

du Seigneur

univcrsel,
soeur,

un escabeau de Shou, un
une estrade pour son
fils,

un reposoir de sa

sur lequel elle est post5e perpdluellemcnt afin de r(5gler les destinies des

liommes
humains,
d'Isis.

ct raaintenir les
le fils

dignil6s dc son

fils,

Horus sous

les traits
d(!

des

du

Soleil

Plolemee vivant a toujours, aime

Ptali et

Elle lui ouvre les grandes


lui fournil les

mines des

vall(5es

de

la terre d'Orienl,
I'or

de

la region qui
11

min(5raux priJcieux depuis

jusqu'au cuivre.

done

fait

pour

elle ce

beau monument sur lequel


et

elle

repose assise a

c6t(5

de son pere, accompagnee de sa soeur

son

fils

sur elle, r^gente des

6tres. n

CMtait done

la

base d'un groupe represenlant

Isis

avec Hofus sur ses

genoux

assise entre

Nephthys

el

un dieu que

le texte

appelle son pere, ce


elre son mari,

qui devrait se rapporter a


Osiris.

Qeb, mais qui evidemment devait

G.

Daressy.

Annales, T. X.

PI.
\

II

Statue du prince Ri....

encore en position dans sa niche.

Pbololyple Berthaud, Paris.

LA

TOMBE DE LA MERE DE CHEFREN


PAR

M.

GEORGES DARESSY.
1909
je fus charged

Lorsqu'a la date du 7 fovrier


fouilles enlrcprises

de

la

surveillance des

par M.

le

comte do Galarza

a Gizeli, qui jusqu'alors


la situation etait

avaienl etc dirigces par


la suivante.

mon

collegue

Ahmed

bey Kamal,

Une profonde tranchec

avait ii& creusee a travers

un monticule de sable
d'edifices

au sud du Sphinx, renconlrant un certain nombre


lants
:

peu imporles

constructions en

britjues

crues de la XVlll" dynastie dans


et

couches superieures, murs en plerre


tranchee, dont
I'ouest
la direction

mastabas a

la

surface

du

sol. Cette

g^nerale est de quelques degres seulement a

de

la ligne

sud-nord, apres avoir ete poussee en ligne droite sur


I'ouest, et,

une longueur de A 5 metres, avait alors tourne vers


plus loin, avait rencontre

10 metres
le roc

un groupe de chambres creusees dans


1

de

part et d'autre d'une avenue centraie A, large de 3 m.


lissant,

5 cent, el abou-

9 metres plus loin, a une porte entouree d'inscriplioiis, percee

dans

la

montagne

taillee

presque a

pic.

Le rocher

est

surmont^ d'un mur


le
il

en maconnerie de 3 metres de hauteur, destine a retenir


longeant de 8 metres de chaque cote de
droit vers Test'" sur
sorte
la porte;

sable se pro-

au nord,
cent.

tourne a angle
avait

une longueur de 10 m. 3o
le
c6t(5

On

done une

de cour bien delimitee a deblayer,


a

sud etant ferme par nn

grand mastaba

7 m. 5o

cent,

de

I'allde centraie.

La

salle

avait seule
ies

ete visit(5e a fond et I'on

en avait exlrait deux statues en calcaire; pour

'''

Gel angle est a 55 mfelres au sud

prendre pour moi, a 61 m. 3o cent, de


Tangle nord-ouesl de
!a salle

du

flanc

du grand Spliinx

et,

seiou les

a dix piliers

mesures que M. ilolscber a bien voulu

du temple du

Spliinx.

[2]

42

il

autres parlies on n'avait enlevd que la couche supi^rieure de sable,


lait

res-

a desccndre partout jusqu'au sol; c'esl le travail qui


ft5vricr,

fiit

effecluu

du

7 au 18

etje vais mainleiiant d^crire en detail cet ensemble.

A.

L'all^c centrale,

non couverle, Sur


la

se dirige

de Test a I'ouesl

oil elle est

arr^tue par la paroi a pic.

gaucbe

elle dessert le

porlique B et

le

passage F, sur
est de 3

la droite le

portique

et la

chambre G. Sa largeur moyenne

m.

5 cent.

B.

Portique de 4 m.

60

cent, d'ouverturc el 5
tuiH(5

m. 5o

cent,

de profon(5pais

deur, baut de 3 metres en moyenne,

dans

le roc.

Le plafond,

de

m. 80

cent, a

m. 5o
il

cent., elait lout fissure ct

tomba

tout a fail

pendanl
la

le d(5blaicment;

elait

soutenu par deux piliers carr^s, pris dans


la

masse,

et

donl I'cicrasemcnl amcna

chute flnab;. L'un de ces piliers

^tait

43

et

[3]

en bordure de Tall^c,

il

mesurait o m. 63 cent, sur o m. 68 cent.,


o m.

i'autre

en arriere avait o m. 8o cent, de largeur

65

cent, d'^pais-

seur; sur sa face anterieure etait creusee une sorte de niche au milieu de
iaquelle se d(5tachait I'image grossierement sculptec d'une
les

femme debout,

bras pendants. Des lignes rouges indiquaient sommairement les traits du

visage, ainsi qu'une corniche et des montants de naos aulour de cette statue.
C'est peut-etre

en prevision de

la

chute du plafond qu'on avait

elev(5

un mur

reliant le pilier au\ parois est et ouest, qui divisait ainsi la salle en deux.

Dans

la

chambre

d'arriere furent retrouv^es quatre statues en calcaire.


(jo

La premiere, dans Tangle sud-est, haute de o m.

cent.,
le

repr(5sente

une femme
a cot^

assise

dont aucune inscription ne nous apprend

nom. Tout

un groupe large de o m. 77 cent., haut de 1 m. o5 cent., figurait un homme et une femme assis I'un pros de I'autre; comme pour toutes les
statues d^couvertes en cet endroit les traits n'existenl plus, la surface est

rongee,

la pierre s'etant

debtee sous Taction de Thumidite.


a

II

ne reste que
distingue a

du nom de Thomme;
grand'peine

c6l6 des pieds de la

femme on

de

la parol

4!!!'''4'^>^i^^'^^' ^^ ?^^ P'" ''^'"' sud, gisait une statue en calcaire siliceux de 1 m.
est

^''"''ii^ ^^ ^'^^S

3/i

cent, de

hauteur, privee de sa tete et de ses pieds, d'un type non encore rencontre.

La femme quelle repr^sente


deux
fois

debout, appuy^e a un dossier, enroulee


d'etoffe

dans une grande piece

pliss& verticalement qui Tenla poitrine est


le

veloppe des (5paules aux pieds. Le bras droit ramen^ sur

cache sous T^toffe,

le

bras gauche orn(5 d'un bracelet plat pcnd

long

du corps. H

est regrettable

que nous soyons prives de toute indication de

nom

a ddfaut de la tete qui aurait

pu

caracteriser

T^poque de ce monument
et je Tattri-

(pi. I). Je

ne puis croire que celte statue soit de basse epoque

buerai a

la IV'

dynaslie, ainsi que toutes celles trouvees dans cette fouille,


la statuette

en
le

la

rapprochant de

en bois n

1 1

du Musee du Caire, ou

personnage a une pose dilT^rente mais

est

dgaloment drape dans un


haute de

manteau. Une qualrieme


1

statue garnissait Tangle sud-ouesl;

m. 60

cent., elle repr^senlail

une femme

assise; le visage est mutile et

il

ne subsisle pas de traces de Tinscriplion.

Dans

le

sable qui remplissait la salle on a recueilU quelques fragments


alblitre et

de statues en
sier d'un

une plaque de diorite, ayant pu appartenir au dos:

groupe, sur Iaquelle on bt seulement

i^-

[4]

C.
cent, et

44

cent.

Celte salle, situ(5e a droite de I'aUee, vis-a-vis de ia pr^c6dente, a

un front de 5 m. 96
quadrangulaires de

une profondeur de 3 m. 35
cent, a
(5iev(5

Deux pHiers
places en

m.

/i5

m. 5o

cent,

de

c6t(5

facade soutenaicnt ie plafond


s'est

de a m. 5o cent, a 3 m. 10 cent., qui


ia

effondrc?
1

en

parlie. La puroi ouest n'esl pas rectiligne;

masse
si

rociieuse, a
liien

m. Go

cent, de la faiade, s'avancc de

m. Sy

cent.,

que

ie

fond de

la salle n'a

plus que

Zi

ra.

5 2 cent, de longueur.

Deux

statues etaient en place dans ie fond de ce portique. l/une occupail une


niciie

de o m.

6() cent,

de largeur,

m. 10

cent,

de hauteur

et

metre

de profondeur, pres do Tangle nord-ouesl. C'est


sur Ie socle je
lis

celie d'un

homme

assis, et

avec incertitude

^^'-^/TP^^*

'''*

soconde statue

occupait Tangle sud-est; elle represente une reine assise dont les traits sont
effaces.

Ses cheveux peints en noir sont bien divisds au milieu de

la lete,

bouffent Idgerement de part et d'aulre de la ligne mediane el lombenl


ensuite droit jusqu'a hauteur des seins. Ses litres sont graves sur
Ie

devant

du siege
droite

et Ie socle; a

gauche

^ ^ IT
4^
petite

\H^ 4^

w -i

fi

S'

''

:V4j>^4^^'~":^+':^xiB.
Dans
Tavanc(5e de la parol ouest de la salle prec(5dentc est percee
piece,
salle

D.

une porle donnant acc^s a une


1

de

m.

2a

cent,

sur

m. 7a

cent., servant de vestibule a

une

D, de 5 m. 60

cent, de

long et

3 m. 20 cent, de large, creusde dans

Ie roc, sauf Ie

mur

ouest, la

separant de la chambre F, qui est construit en maconnerie. La destination


fundraire de celte piece est
sculpt5e

marquee par une fausse stMe en forme de porle,


inscriptions, qui n'dlaient que
a.

dans

la

parol ouest et dont les

peintes, sont tolalemenl perdues.

Le

mur oppose

une niche qu'on a


restee in-

prolongce plus tard, en

faisant

Tamorce d'une chambre D


i

achevde. Dans ce reduit de 2 metres de long et

m.

a cent, de large,

haut de

m. 20

cent., se trouvaient quelques ossemcnls ainsi


et bols

que des

fragments de vase
grossiercmenl
IV* dynastie.

des formes,^
la

^W
D

en poterie rouge, (5paisse,


la

faconnds

main,

evidemmenl contcmporains de

E.

Dans Tangle nord-ouest de

la salle

s'ouvre Touverture d'un puits

profond seulement de 3 metres


terraine

et qui

donne acces a une chambre sou-

mesurant de 3 metres a

m.

3o

cent,

de longueur

sur

45

[5]

m. 85

cent.
le

asm.

o cent, de largeur. Sur la couche de debris qui en

couvrait

fond on voyait les d(5bris d'au moins deux squelettes humains et


a recueilli plusieurs coupelles

dans

los

decombres on

en albatre. La paroi

ouest, pres de i'angle sud, est creus^e d'une niche de o

m. 5o

cent,

de

largeur et o m. 55 cent, de hauteur, ayant du servir a ranger les canopes,

mais tout
F.

le

mobilier fun^raire a disparu.

Entre

le

mur

ouest de la salle

et le

fond de

la

cour restait un

espace de a m. 3o cent, de large formant probablement un passage pour


aller vers le sud.

A une epoque

post^rieurc, lorsque les salles etaient deja

remblayees par
s'avisa

le sable,

peut-etre sous la XVIII" dynaslie, un particulier


II
fit

d'amenager sa tombe en cct endroit.


toil

maconner

a parlir

du

niveau du

de

la salle

B un puits descendant jusqu'au

sol antique et

don-

nanl acces a une chambrette de o m. 8o cent, de largeur et a m.

9 5 cent,

de longueur, haute seulement de o m. 8o cent., juste sulfisanle pour loger


son cercueil. Dans ce r^duit on n'a gu^re retrouve qu'une partie du crane,
lout le reste ayant
^t(5

detruit par I'humiditc^

due h

I'eau qui s'accumulait

dans
G.

cette tranchee.

La chambrc G, au nord de
dans
la

I'allc^e

centrale, a ses parois en partie

taillees

pierre, en partie construites en maconnerie. Elle

mesure
faisail

3 m.

Go

cent,

de longueur et 9 m. 6o cent, de largeur;


la salle

elle

ne

qu'un primitivement avec

D quand
cent,

cet

ensemble

etait

une carriere
^galis(5
:

avant d'etre transform^ en Edifice fun^raire. Le sol n'a pas ^t^


partie occidentale, sur o
est plus elevee

la

m. ^5

de largeur

et sur toute la

longueur,

de o m. 3o cent, quo
le

la partie orientale,
la paroi

qui a 3 m. 9 5 cent,

de hauteur sous plafond. Vers


stele

milieu de

ouest est encastr^e une

de

m. i5

cent, de largeur et 9

m.

cent, do hauteur; les inscrip-

tions qui n'(5taient

que peintes sont perdues.

Porte.
taillee

L'avenue

se heurte a I'ouest a
et

une muraille de rocher

presque verticalement

surmont^e d'un parement en pierre; mais


f)5

presque dans son axe on voit une porte de o m.


3 m.
Zio cent,
^tait

cent, do largeur et

de hauteur qui

^tait

llanqu^e de contreforts, et dont I'en-

tourage

orn^

comme
cent,

les portes

de mastabas. Au-dessus de

la

bale

un
les

linteau de o

m. 5o

de hauteur donne en deux lignes superposees

[6]
litres

celle porle
:

46

riiypo{i[(^e

ds deux princesses pour lesqueiies on avail creus<5

auquel

donne acc^s

*^p/^>-ir L
F^es

it! iTi

M T -z^\\^^ :h:*. I'


ornds, mais celui de (jauche csl
fort

jambages de

la porte ^laienl aussi

enli^remenl

d(5lruil el ceiui
lit

de droile est en

mauvais
:

(5tal.

Sur

la face

exldrieure on

en haul, en une

ligno horizontaie

\ y^W^^^,louanges do
|

Au-dessous, en colorlnes verticalos, un

lexte qui faisait les


: j

la

d^funle el donl ne subsislent que quelques groupes

rien

H^

^^^

%
La

i-i

face interne avail en haul des inscriptions verlicales; voici ce qui en

dehoul, tenant un papyrus | a tige ondulante, suivie d'une de ses fdles qui la lient par le bras et

Au-dessous on reconnait I'image de

la reine

I'dpaule.

la parlie inferieurc

on distingue vaguement quatre personnages

en marche, de petite

laille,

probablemenl des servileurs.


pierre, sauf a la partie

La porle
sup6rieure

avail el^

muree avec de gros blocs de

oii elle (5lail

bouch(5e par une simple dalledress^e que \c% voleurs

onl bris^e dans I'anliquile. Celle maconnerie, haute d'un metre el qui se

continue dans
el
1

la

chambrc par un massif de

ni.

o5

cent,

de profondeur

m.

(jo cent,

de largeur, avail sans doule etc

faite

en vue d'arreter

rirruption des eaux dans la

lomhe

lors des orages.

H. La salle H, creusee dans

la

monlagne,

metres de longueur
elle n'a

sur 3 m. 70 cent, de largeur el 3

metres de hauteur;
''.

aucune

ornemenlalion

el les parois sont ^

peine dressdes

Vis-a-vis de la porle

<"'

L'axe de celle salle forme

un angle de 8 degres

& I'ouest

du

nidridien magnetique.

existe

47

de largeur de
I

[7]
et
1

un enfoncemenl de

m. 98
le reste la

cent,

m. 65 m.

cent,

de

profondeur, plus 6le\i que

du

sol

la salle

de

/io cent.

Plus loin, a droite, I'entree de


fju'un I'troit
sol.

chambrc
cent,

a ^t^ mur(5e en

ne lalssant

passage de
la paroi

m. 79
sud un

de cot^, a un metre au-dessus du en picrre montant jusqu'au plafond


i5tait

En avant de

mur

barrait la piece; I'usage de cette cloison m'^chappe, car I'espace qui

derrirre, large seulement de

m. 65

cent., ne renfermait rien autre

que

de

la terre et

des d(5bris de

la taille

des pierres; quelques debris de poterie


sol

grossiere y ^taient melanges.

Le

de

la

parlie sud de la salle

(5tait

reconvert de sable et deblais amends par les eaux; on y a trouvd des frag-

ments de

statuettes de serviteurs en calcaire, bras,

jambcs,

et le

corps de

deux petrisseuses. Le plafond du milieu de

la pi^ce s'(5tait effondre et les

debris recouvraient une tranch(5e creusee dans le sol,

un chemin en pente

douce large de

m.

cent, conduisant a la salle souterraine J.

I.

La chambre

I,

longue de 3 m. 90 cent.,
1

est separ(5e

de

la salle

par une muraille de

m. o5

cent. d'(5paisseur.

EHe renferme un sarcos'est

phage en calcaire sans aucune ornementation, qui


brillante couche cristalline de sel.
9

reconvert d'une

La cuve

est rectangulaire,

longue de

m. 3o m.

cent., large de

mMre, haute de
et le

m. 70

cent.; les parois onl

9/1 cent.

dMpaisseur

creux interieur est de

m. 54

cent.

Le
au-

couvercle, <5pais de

m. 99

cent., plat en dessous, legeremcnt voAte

dessus, est
^t^

muni de deux

oreillettes a

chaque extremite.
soulev^

La sepulture avait
le

violee d^s I'antiquite; les voleurs avaient


c6t(5, le

couvercle et le

poussant un peu de

faisant reposer sur des pierres, ont bris^ la

momie dont on
Les murs de
la

n'a retrouv^ que quelques os.


la

cbambre ne sont pas parallMes; on ne

s'est

pas donne

peine de tailler tout le cot^ ouest

comme

il

aurait

du

I'etre,

on y a seuatteint

lement manage a

la partie infcrieure

un enfoncement oblique, qui


Le mur sud
dans lequel
cent, de

o m. 97 cent, de profondeur a son extremity nord, pour permettre de


loger le sarcopbage parallelement a la muraille
est.

pr5sentc

dans sa moiti^ inferieure un


creusee une nicbe de

retrait

de

m.

9 3 cent, et

est

encore

m. 64

cent,

de cot^

m. 59

profondeur

qui devait servir h contenir les canopes. Enfin le plafond quia 9 m. 99 cent,

de hauteur a I'ouest s'abaisse jusqu'i

m.

98

cent,

pour remonter

[8]

i a

48

En
I'absencc de toute
la reinc. ia la

brusquement

m. 45

cent, pres de la paroi est.


si c'(5lait

inscriplion on ne pent dire


J.

bicn

tombc de

La tranchee

creust^e

dans

le sol

de

la salle
silu(5c

H
a

est

d'abord a air libre,


inft'rieur a

puis couvertc, el conduit a une


celui de la piijce
I

cbambre

un niveau

sous lequel elle

se trouve en parlie. EUe ne parail pas

avoir ii6 termin^e; longue de 3

m. Sa

cent., large de 3

mMres

el liaule

de a m. 5o cent., une autre pi^ce de 3 m.


1

to

cent,

de longueur sur

m. 8o

cent, a a

m. ao

cent, de largeur lui est adjacente, mais a

un

niveau plus eleve de o m.

5o
a
i

cent.

Dans cbacune des parois de


cent,

cette

annexe on pent remarquer,


cavite semi-circulaire ayant

m. 5o

de liauteur du sol, une petite

du

servir a poser des lampes.


la

Melangee avec
saient le couloir,

les debris

venus de

cbambre superieure qui remplis-

on

a recueilli

une statuette en calcaire, acopbale, repre-

sentant un servileur assis a terre, petrissant entre ses mains un pain rend
et plat.

Sur

le sol

de

la

cbambre

gisaient deux squelettes incomplets. L'un

d'cux se faisait remarquer par un defoncement

du sommet du crane

el

une

fracture de i'arcade sourciliere gaucbe, en sorte qu'on peut adirmer que


I'individu avail p<5ri de
suite

morl violenle; ces ossements, sans consislance par


si

de I'humidite, n'onl pu elre conserves; on ne peul savoir


des corps des proprielaires de la lombe,
jel(5s la

c'etaient
le pillage

les debris

apres

des cercueils, ou ceux des viclimes d'une agression.

Aucun des
souverain sous
('le

objels trouv6s pendant la fouille ne porle le cartoucbe


le

du

regne duquel

les

lombes que nous venons de


qui y avail
el(5

d(5crire onl

amenagi'es.

Le principal personnage

enlerre est la

^ j^<=>^,
s^rie

Merli-r-mercr, jusqu'ici inconnue; mais ces bypogees sent

trop voisins du Sphinx el du temple de granil pour ne pas apparlenir a la

de tombeaux du temps de Cb(5fren rang(5s de pari


la

el d'aulre

de

la voie

conduisant de

plaino a la seconde pyramide el loules los probabilit^s


la

sonl done pour que cette Nebti-r-merer soil

mere de

Cliefren. Ses litres

ainsi que ceux de sa fdle qui sent presque idenliques, sonl aussi les

memes

que ceux de

la

reine

^P>^, donl

le

maslaba

est a Saqqarah''', el qui est

'"'

Mariettk, Maslahas,.p. i83; Lepbids, Denlcm.,


I.

II,

i4; Gauthier, Le Ltvre des

rotsd'Egyple,

I, p.

90.

49
consider^e
aussi par

[9]

comme une femme


si la

de Ch^fren. Le

nom

de sa

fille

commen?ant

Nebli est malheureusemenl incomplet; peut-clre est-il a lire


statue decrile page
lilt

^^^
femme du
n'avait pas

lui

appartient; elie serait dis-

tincte de la Nebti-khd-merer figurant

prince

au tombeau n 99 de Gizeh'"

comme

j.

Le prince

^{,

apparemment un

fds de

Cheops,

non plus

il^ signale jusqu'a ce jour.

G. Darkssy.

''

Lepsius, Denkmdler, 11,

34 g; Mariette, Mastabas,

p.

548.

Annalet du Service, igog.

EGYPTE CHRETIENNE")
M.

GUSTAVE LEFEBVRE
I)U

INSPECTEUR EN CHEF

SERVICE DES ANTIQUIT^S.

II

A.

A PROPOS DE SAINT LUC.

B.

INSCRIPTIONS COPTES.

C.

INSCRIPTIONS GRECQUES.

M. Cl^dal a rdcemment publid, dans

les Annalea (t. IX,


la el

1908,

p.

916-

2q3), deux int^ressanles chapelles copies de


viens d'avoir I'occasion

montagne

d'Assiout. Jo
grille ces

en faisant nettoyer

fermer d'une

deux monuments, pri^cieux resles du chrislianisme egyptien


a

de copier

mon
mes

tour les inscriptions peintes aux

murs de

ces chapelles. Si je

donne

ici

copies, ce n'est pas tant pour rectifier ou completer (sur quelcjucs

rares points) les lectures de M. Cl^dat, generalement exactes, que pour

indiquer quel est, en 1909,


souffert

I'^tat

de conservation de ces textes qui ont


six

du temps

et

des

hommes, depuis
un

ans, et que nous esp^rons

avoir mis desormais a I'abri de toute atteinte.

Je voudrais surtout, grace a

fac-simil^ et

un

essai d'interprelation,

attirer I'attention des historiens eccl<5siasliques sur

une inscription copte de

onze lignes, dont

le

premier ^diteur n'a pas,

mon

grd, suffisamment

soulign(5 I'importance, en disant qu'elle wse rapporle a divers apotres et

aux Evangilesn.

'"'

Voir

le

paragraphe

de celte sdrie, dans

les

Annates,

t.

IX, 1908, p. 17a.

Ge
texte, peint

51

du fond de
1

[2]
la chapelle
I

en noir sur

la pa.roi

(la seule
1 1

qui renferme des inscriptions), raesure o m.

5 cent, de largeur (ligne


II

dans son

^tat actuel) sur o

m. o8

cent, de hauteur.

a -el^ trac^ soigneu-

sement, par une main experte.

f-

XOYKAC tTu OYCX6IN n6 A<<6pMAeHTHC NAnOCTOXOC MNNCOJC XHOY.2^2M Ncx nxyxoc


:

AH6P
5

iM6N6TXMT6 NpOMne
:

xmczaV MnereY-^^rrAixioM

-f

equjoon zn ncx ntxxxix kh MNNCcuc xqcixV NNenpxii'c k!a. nKXTx MXGxioc NeyxprxixioN kz nti^opTi ne zTi NeyxprxixloN [raturedu
:
:

scribe]

10
f-

iiTxycxaq zn

Ioy-a^-m-^^

MXpKOC

2CUCU8

NTXYCX2M 2N elTXxFx

Ma
lis
:

copie ne complete celle de Cledat qu'aux lignes 3 et

/i.

Ligne 3

je

MNNCCDC, non
:

[m]

nnccuc,

et ligne

li

xqep 2M6N6tx'it6
efface les dernieres
il

ripoMnc (ClMat

wMefZMeim.T\<iTe).
lui-meme qui a

J'ajoute que, ligne g, c'est le scribe


lellres qui suivaient

N6YArrxixi'oN.

Ligne lo,

a refait sur une


/.

[S]
lettre

rondo prec(5demment Irac^e,


la fin

52
le
i

de iOY-^>>''^-

m,

vu par Cl^dat, a

de

la ligne, a disparu.

Le

Enfin, ligne
plUlre est

1,

abim^

ou a disparu aux endroits


Je traduis litt^ralement

(|ue j'ai

marques d'une hachure m.

Pour
-J*-

ce

qui

est [fi^v) de

Luc,

le

midecin,

ilfut disciple (jaa^T/Tj/s) des apdtres (awi^iTloXos)'".

Puis,

il

suivit Paul.

II vkiit qiiatre-vingt-qualre ans.

// krivil cet

Evangile

i^eiia.yyikiov')
:

se trouvant en Achaie

a8.
;

Ensuite
f

il

krivil les Actes (^lapoi^is^

a4.
:

L' Evangile (^svayy^tov) selon Mathieu


C'esl le

aj.

premier des hvangiles (^evayyiXtovy

10
-p

Ilful icnt en Jud^e^^K

Quanl a Marc [son Evangile) fut krit en

Ilalie [:

iS].

Ge

texte concerne

done

la

personne

et les

deux ouvrages de Luc,

ceux-ci dans leur rapport avec les Evangiles de Mathieu et de Marc.

Que Luc
Paul

celui

dont

il

est trois fois question


c'est

dans

les

Epttres de

soit I'auteur

du troisi^me Evangile,
d(5ja

une

tradition

admise

sans conteste, adoptee

par saint Justin [Dial., io3) et qui remonte

au moins a

la

premiere

moiti(5

du second

siecle

de notre ^re. Qu'il

ait

m^decin,

m(5decin priv^ de saint Paul, qui I'appelle Kovxas b lanphs 6


suivant
la

dyanijTSs expression equivalant,


iyibs

remarque de Harnack'^', a
et le

laTp6s;

qu'il ait

Hi

enfin le

compagnon

collaborateur de

I'Apotre des gentils, cc sont la des faits sufiisamment attesles el indiscutables.

Moins connu

et

moins

sflr est le

detail

de sa

vie. II

naquit a Antioche.

II

'''

Gorriger le texte en

NNxnocTO-

'''

Dans son Uvre

Lvlcas der Artz. Je


la

Xoc
'*'

citerai

mes r^Krences d'aprfes


de
J.

traduction

Lisez

a Jerusalem; plus has, en

anjjlaisfi

R. Wilkinson, 1909.
p. 3 el note a.

Italie

Rome.

Harnack (Wilkinson),

.,

mourut en Bilhynie,
a

53

[4]

78 ou

'jk

ans, selon ia presque unanimity des

manuscrits de VArgumentum Evangelii secundum Lucam''^\

84 (2M6N6-

TAqre)

suivant notre texte copte.

aurait ecrit son Evangile en Achaie, in

Achaiae parlibus, non pas a Alhenes, peut-etre a Corinthe, peut-etre a

Thessalonique. Cette
(1.

tradition''^' est suivie

par notre inscription d'Assiout

6: 2N tlCA.
G'est

NTAXxix).
question d^battue

une

de savoir

si

les

Actes sont,

comme

le

troisieme Evangiie, i'ceuvre de Luc'^\ UArgiimentum est aflirmalif sur ce


point, et notre texte copte reproduit la

m^me

tradition

mnnccdc xhczaV

NNenpASic kX.. On voit I'int^r^t de


:

I'inscription
lui

d'Assiout; maintenant quelle en est

la

valeur,

et

quelle

cr(5ance

accorder?
p.

De

quelle ^poque est-elie?


^tre

Les peintures, dit M. Cledat

(^6p. cit.,

918), peuvent
la

du

vi' siecle

ou du d^but du

vii'; c'est

sans doute a
la chapelle.

meme
il

i^poque que notre texte

a ete peinl sur le


livre

mur de

Mais

est

evidemment

extrait d'un

de prieres, ou plulot d'un

livre

d'enseignement beaucoup plus an-

cien, et ce livre, quelle en est la source?

Ne

serait-ce pas ce

document,

d'existence hypolhetique, mais tr^s vraisemblable qui, suivant Harnack'*',

aurait deja inspire

Eusebe

(^Hist. eccl., Ill,

h, 6'^'), et, avant lui, I'auteur

de cet Argumenlum Evangelii secundum Lucam (datant, au plus tard, du

debut du in' siecle) qui s'accorde, sur plusieurs points importants, on


vu, avec notre inscription d'Assiout? Comparons en

I'a
:

efFet ces trois textes

'''

V Argumenlum dans Peter Gorssen,


Bin
Beitrag
ziir

important centre (Achaia therefore remains


open)r>.

Monarchianische Prologe zu den vier Evangelien.

Deni^me,p. iSa: irAtEphesus


in Asia or Achaian.
p.

Geschichte des
serie,

or

some place
<''

Kanons
I.

(I'exle

und Untersuch., i"

Harnack (Wilkinson),

26-1 45.
:

I, fasc. 1,
'''

Leipzig, 1896).

''

Harnack (Wilkinson),
is

p. 4

Blass (Eoang. sec.


^crivit

Lucam, Teubner)
son Evangile en

Eusebius

scarcely dependent

upon

the

peuse que Luc

Argumenlum
compelled
to

Rather we are here

Palestine [Praefatio, S 3). Harnack (Wil-

assume a common source

kinson) p.
,

5o

dit

au contraire
to

rrFrom
it

which must therefore be of very early


dale.n
<"'

the

proeminence given
foUows
for
that
it

Ephesus,

surely

was written

in

Eusebius Werke,
,

t.

H, ed. Schwartz,

some region

which Ephesus was an

Leipzig, 1903.

[^]

O u o << < > o -< h c u o u n


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In IZ
I

54
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-w ;

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3. 3

3
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t-1 I 9 5 r 5
b g X
3-

o
B

ba

>
CI

13
I-

01 o

<A

,b

r^

51

?'?

Dans
ou
le texte pr^cit^
el Ires

55

1.

[6]

LXX

de Y Argumenlum [p. 8,

2], annorum

LXXIU

et

est

donno par

dix manuscrits, tandis


el

que dix autres

donnent sepluaginta quatuor ou


qualluor.

LXX
:

quailuor,

ou encore sepluaginla

Un

seul est d'accord avec noire version cople,


/i),

un manuscril d'Atitun

(Gr. Seminaire, n"

portanl

octuaginta et qualuor'^^K
la

Ce

d(5lail

qui n'est

pas sans importance, I'arrangement et

reaction des lignes 8-11, des

omissions capitales,

comme

me
que

semblent d^montrer
la version

malgre
le

celles

de

la nalionalite et

du

c^libat de

Luc,

les lignes

1, le

9, 3,

A, 5, 6, 7

cople n'est pas, non plus que

passage correspondant

d'Eusebe, une traduction de I'Aripimentum; ces trois textes, Argumentum,


Eusebe, inscriplion d'Assioul, dont

t^moignage Concorde dans I'ensemble,

sont vraisemblablement des oeuvres ind(5pendantes, s'inspirant d'une tr^s

ancienne tradition pouvant remonter aux premiers ages de

I'Eglise.
:

Quelque chose

reste

pour moi inexplicable dans

cette inscription
la

les

nombres 98,

9/1,

27, [18], qui suivent respeclivement

mention du

troisieme Evangile, des Actes, de I'Evangile de Mathieu, de celui de Marc.

On

songe naturellement

une indication du nombre des chapitres de chac'est 9 4

cun de ces ouvrages; mais

chapitres qu'a le troisieme Evangile, et

non pas 28; 28


1

les Actes et

non

9/i;

98
1

I'Evangile de Mathieu,

non 97;

6 enfin I'Evangile de Marc, et non point

si

erreur

il

y a

8. Faut-il mettre cette erreur

sur le compte de I'^tourderie

du scribe?

Voici le texte des autres

inscriptions peintes sur les


cil.).

murs de

cette

meme

chapelle (cf. le plan donn^ par Cledat, op.

ABSIDE.

Dans Tare

ma>H

o eeoc ayt^u npocKHNiiccuMen qo

'''

Ce maauscrit

est

du

ix*

sMe,

posldrieur certaiaement a notre inscription.

[7]

_
Au-dessous du cintre
:

56

2AMOi
-f

2AMOI
-f

3
4 5

ICD2ANHC nt^e NHACTAMcuN

HACON 1CD2XNC
xpi

{sic)

nxM6Y6

ie

6
1.

nACON MHNX nxmmmmnowiD


lexle grec
:

jwr 6 Bs6s- aOrw


suivi tin

mpocrx{v)vr}iTeii)iiev

aixrjv.

Esl-ce

une

apoa-xvveiv se rencoutre

clatif

dans
esl

le

Nouveau

Teslameut.

nxMeye qe
Idrieurs.

(souoenezr-vous de moi,
lire

amen)

omis par Clddat.

citation?
It,

xpi

3-4,

graflili pos-

6,

nA[coN xJnoxxcD.
PAROIS.

Sur
conque
7

la parol, a droite
:

de I'abside, au-dessus d'une niche en forme de

(Q)

YAAB 2XMHN
:

Plus loin
8

apr^s une petite niche rectangulaire

\nx nxTepMOvre
Sous
I'abside et sous ies

"

sm

deux niches
-f

9^0C>'Anx -foe .^
Piiier 10
Piiier
>

(]>OIBAMCUN

OC

"

APX r6CDpr6 -foCAnA MHNA

nSNICUT AA.AM
B
:

T6NMXY

ZCDH

TGNMAy

t-iXf\m

WO9HTHC" N6KF1THC" MApTHpOC


d

'/

neNtJ

Piiier

G
(a)
(i)

c \

a l3
i4

(c)et(</)

wfMGom ^AHA IWZANHC MHAKG \m MN AHA nAyxe AHA coypoYC


<piB
'/

m\GY "AHA

atia

icakaha icak//a^

Mur

est

^KApe MiieMCj^HPe

aha mcuychc.

.m


En
face i'abside
:

57

[8]

xnx nx.
7,

Cl^at

a encore

pu

lire

gtoy-^-^b zxMHti.

Je pense que

^tait a

gauche de Tabsida; a dispani.

8, Cledat a vu

ero do [gtoJy-J^^b xnx nxTerMOYTe deux

fois repaid: aujourd'Iuii

a disparu.

iiiilid

du second

xux

subsisle seul.

9, la -f de [-f

10,

et
:

cd de
ces
platre

neNicuT combines
deux
lettres
j'ai fait

en un seul signe.

]oc

11,

po de

[n]|o<|)HTHC
lomber. la, d'\nx
il

existe

etaient cachees sous

du

que

11,

neM[, non plus neNi[.


vu par Cledal,

OYNOMer
que

ne

resle

plus

JMep.

Lire

nep le npM6-o[Y>| et non ^pMoo[Y^J lexle porte bien uu g (voir le fac-simile),


nep
il

n'y a done aucune correction a faire.

i4,

xnx

1CA.K

est rdpet^,

sans doule par

elourderie

du

scribe.

i5, de

Mxp xnx
la iigne

MA
pas,

vus par Clddat en

Ifile

onl

disparu.

uj
dit

dans

MN6Mu^Hpe
reprdsentd
sigle

n'est

comme

Gl^at,

par

Jo

= uj )

mais bien par ce

augmente
de mani^re a repr&enler exactemeul un u).
trois letlres

en bas, a droite, d'un

petit trait vertical,

Lire

illisibles.

MtoYCHC, non pas moychc. Les 16, xnx nx[,


aprfes

qui suivent ce mot sont

trois leltres illisibles.

La

litanie

(7-1 6) se traduira

[Le Ph-e,
Chrisl^'^'^!

le Fils, le]

Saint-Espril,

Amen!
Apa

Apa Patennoute, A[pa

''],

George, Christ! Apa Mdna, Christ!


noire mere

Apa Phoibamon,

Christ!

Notre pire Adam, noire mere Zoc^^\


martyrs, notre
[

Marie

[.

./es] prophctes, lesjuges, les

'*'

Sans doule

ie

nom du
cilds

saint patron

'''

zcDH

n'est-ce pas le

nom

ddguisd
uxoris

d'un des personnages


peul-etre ApoUd.
'''

lignes 2-6,

d'Eve?

(fEt vocavit
:

Adam nomen
iii,

suae Heva

eo quod mater essetcuncto-

-foe

= xpicToc
ainsi

(=Xpio-7^)

le

rum

viventiunin
aprfes
ie

(Gen.,
il

20).

Aprfes

Cbrist est iuvoque,


litanies

que dans
le

les

Adam,

Eve-Zoe,

est tout naturel


ifla

de I'Eglise, apres

nom

de

de Irouver

nom

de

la

Vierge Marie

cliaque saint considdre


seur.

comme

inlerces-

nouvelleEvei.

[9]

58

apa Ouno]phtr, apa Phib de Pergo[usch^^^


el

],

apa Jean de PaU^-^, a [pa

apa Paul, apa Sottrous, apa Isaac, apa Isaac, a[pa

apa Majcaire

et

ses

fh,

apa Moyse

apa Pa [tt/(?).

B.

INSCRIPTIONS COPTES.

Plaque de marbre, o m. 32 cent,

x
,

o m. 38 cent., incomplete a
h et 5
achet(5e
)
,

droite {excepl(5 a la hauteur des iignes 3

bris^e en bas. Elle

apparlient a M. Beaug5 (Assiout), qui


elle provienf tres

I'a

au village de Rodah;
d'AnlinoiJ.

probablement des n^cropoles chrt5tiennes

>f

6LUXg6Pfn6H6lOCTtiPH^

ANOWpUJnTNTUJNCAA^Y/ NCAOTF at^qhKAnNocANQK:

i^lMomnA^^MAlfOCAl MeeNOYeAifeecriA 'MM2hninAnATn ^^HMWeeiArre


'' Cf. (jLkdat, Annates,
I.

IX, 1908,

Gehrawi,
aussi de

II, pi.

XXIX,

3,

I.

9),

et

ceux

p.aao.n.a.ctAnELmEAu.Gt'ogT.jp.Sig.
'*'

Denderah

{ibid., p.

46, Appen-

xnx icDzxNHC MuxKe


le

n'est

pas

dix

I).

Pakd, dont toute trace a d'ailleurs


,

un inconnu. M. Crum me
les graffiti

signale parmi

disparu

iiMlail peut-(?lre

pas

trfes

^loignd

de Deir-el-Gebraoui {Der-el~

de Lycopolis.


HE"

59

Tup'l

[iO|

eg^xe epe neNsioc

ANON NPCUMG TNTGJN GKXXy A [n] NCA OYP2tl>'< NKARNOC ANOK (o)yn cij6NOYTe nxpxix rpoc xi = [nA]pA.re Nee tioyzAiBec pa. =
[ccdm]a m'n zViniMA nxi nAfriTiAJ
[a.6 2]a2 l-N

nN(o)Yl'G 6IAITG!

]amn
'.],

(races d'lme letlre apres

a.nok

superieure du
niais illisibles.

n de

[tfFiA.].

(??).

6, apris

n\

final,

on

voil la parlie

8, traces de letlres a

la fin

de

la li{fne, aprfes

xmn,

6-7, resliliilions dues a M. G. Sehmidl.

St noire vie tout enlivre a nous autres

nne wuvre de fumie,


line

hommes nest semblable a

rien

qua
telle

moi done SchenouU, mddecxn en chef, j'ai passS


,

ombre.

Mon
[
. .

corps est en ce lieu


.

mais

(fxiv

Si'j

mon ame

repose en Dieu.

Je demande

Sans doule demande-t-it qu'on prie pour

lui.

On

rapprochera de cette inscription


Ar. Or.,
t.

iin texte public-

par M. Cledat dans

Ic Bull. Inst. Fr.

II,

1909

(p. 4

du

tirage a part),

provenant

de IV'gHsc de Der

Abou Hennes,

a quelques Iciiomeires de Cheikh

Abad^h

(ou je suppose qu'a ^te Irouvee


y est egalement

la pierre ici public^e).

La vie de I'homme

comparee

unefumee (nBJoc THpM cnpcuMe GM62a)H


de Texislence a une ombre qui s'eva-

NO6 NoyKAnNOc),
nouit

et les sollicitudes

(ayuj NpooY")
la

THpoy

N'reniBioc

eoyo no6
:

noyzaibhc).
umbra declina-

Ce sont

des idees et des comparaisons bibliques


i^Par., I,
etc.;

wdies nostri quasi

umbra super terramn

ag, i5); dies mei

sicut

veruntn [Ps., 101, 12),

ttdefecerunt, sicut/umus, dies

mei n

(P.,

101, A).

9"

Linteau de la porle d'unc chapelle, long de

m. 96

cent., large de

o m.

33

cent., trouve a

Abou-Hamed (Fayoum),
gauche,
le texte tr^s

et transporte

au Musee

du Caire en decembre 1908. Au centre du monument, une


dans un cercle; a droite
Date
:

croix inscrite

et a

reguli^rement grav^.

969 (676 de

I'^re

des martyrs,

a.iokah xoe).

[11]

60

ahkatm ZNNeq
cijensice
,^""
dans un
wrcle.
-

n<yc

icne xc soioeic kypo> rxy

MnMXKxpioc lMNT6MCaiM6 MN [N6Ma)Hp]G X.6 NTAM Xq


piHX nujHpe
r ^ ^

mminm

MX'J

A.IOKXH X06

]m[
une d^dicace.

jgCDB

C'est

On
el

peut

la traduire

f^

Seigneur Jhus-Clirisl , vous


,

viendrez en aide a Cyrus Gabriel,

fh

defeu

rt

safemme

et

t\

ses enfants.

Car

c'est lui

qui a[.

qui] a irigi [ce

monument) par

ses propres soins.

Annie de I'he diocUtienne Gj5.ii Le d(5but de I'inscriplion

est I'^quivalent

de

la

formule paienne,

si

fr^quente dans ies dMicaces

ijitkp

ywaixhs xa) -rSv rixvcov.

On

avzov xa)

Tfjs

notera I'orthograplie
et

rxYP'HX,

et Ies

formes dialectales

ntam ahkxth
,

mmxm.

3 Belle pierre tombale, provenant des fouilles de


polis (i (jo8), Iransporlce
1

M. Gayet a Anlinooui

au Mus^e du Caire en

juillet

gocj.

Galcaire

m. 6o

cent,

o m. 55 cent. Les letlres ont ^te pass^es au rouge.


~^~

i-g, Jesus-Christ, ne

61
livr.e

jusqu'aujour du jugement.

[12]

5, nxA.i =
sont inscrils les
libi'o

les efface

pas du

3, bi

= qi.
me
de

-BrAa;, labella, plul6t

que

liber;

mais

il

s'agil, je crois,

du

livre oil

noms des

elus.

Pourl'idee, comparer Exode, 32, 3a

rrdele

luon, et 33, ttQui peccaverit mihi, delebo


(rnon delebo

eum

de libro

meoi

el

suHoul Apocal.,

3,5,

nomen

ejus de iibro vilaei;

22, 19,

irauferel

Deus partem ejus de

libro vitaen, etc.

Je ne

comprends pas bien

la fin

ic

me

ressuscitera

derinscription

epe.

nxtoynoct

Jhus. Qu'est-ce que npco'^'?


*
* *

C.

INSCRIPTIONS GRECQUES'".

8U
1909. Mus^e
Cheikh Abadkh, dans les ruines dela

du Caire.

rieure, de rinceaux et de perles.

Beau

ville

antique d'Antinooupolis, mars

linteau, decor^, a la partie supe:

Galcaire

i" &o

0" 3b.

Inddit

ma

copit

eii 6eo(T

SoriOuv ajza Xoj

>i

tov aytov tottoct

mra xepaxou
Les noms propres sont diranges de Kvpiaxds (la varianle
sais rien
:

xspaxoa'^'^ peul ^tre


est

une mauvaise orthograpbe

KxpxKoc

connue). Quant au

nom

feminin Ai, je ne

qui

Ini

ressemble.
si

Ge

texte fun^raire,

bref qu'il soit, n'est pas sans int^r^t.

11

se

compose

de deux parties, que

la croix s^pare.

On
ama

pent
Ld.

le

Iraduire

Iln'y a qu'un

Dim;

il

est

I'appui de

{la

dSfunte'j

Sepulture du saint apa

*''

M. Crum

voit

dans fc

xc xc

iuitial
il

'''

Je leur

donne

les

n" 814-818 sur


;

el fc final

de simples ornements,
:

et

me
De-

la

mdthode de publicalion de
cf.

ces textes

propose cette traduction

rrfc

grecs,
il

Annates,

t.

IX, 1908, p. 172,

fense d'enlever cetlepierre (-aXa^)jttsquau

propos des inscriptions n" 809-813.


'''

jour du jugement, (quand)

le

Seigneur (1)

Kepaxds

est

pour KepaxoC

[rdiros

me
de

ressuscitera. fci.
I'inviolabilit^

(On

sail

que

le

souci

TOV dylov dira Kepaxo(O)]. Une pareille


faule est
loin
dV'lre

de

la

sepulture Aait aussi

un

cas isold dans

poignant pour
paieas.)

les cbretiens

que pour

les

nos

inscriptions

grecques-chrdliennes

d'%ypte.

[15]
Cyriaque.
-n

G2
L'interpr^lalion
:

dos

premiers mots ne pout donner iieu a

aucun doute
I'acclamalion
l'(5pilaphe
:

le Recueil fournit

une vinglaine d'exemples d'inscriptlons ou

sh @sbs
&sbe

6 (3oti6siv, suivie

du nom du

d(5funt, constitue loule

els

b jSovOiSv,

Uhpos

[Recueil, n" /i98); els

&ebs

b l3otj6av,

2'pa(iiW., n" 518)"), etc.

Mais Tama Lo ne

s'est

pas contenlt5e d'une sepulture quelconque. Elie a


restes d'un saint
'^'.

voulu que son corps reposdl pros des

Qu'on ne voie pas

dans ce voeu un sentiment d'origine paienne, une survivance du pieux desir


qui animait tant d'Egyptiens de reposer, en Abydos, pres du tombeau
d'Osiris. Ici
,

i'id^e est toute chretienne.

On

la

trouve exprim^e sur des

(5pi-

laphes de toute

provenance
et

''',

et

resum^e dans ces passages de saint


:

Maximin de Turin
viduni est ut

de saint Ambroise''*'

hoc a majoribus pro. .

Sanctorum ossibus nostra corpora sociemus.

, et

commendabiliorem Deo fulurum esse


corporis ossa quiescam.
.

me

credam,

quod supra

sancti

..

Comme dans la m^me

tant de chr^tiens d'Occident,

sepulture

tovos

'^'

Yama Lo voulut done


que
cet ayios

^Ire inliumee

awa Kepaxbs
ii,

d'Anti-

nooupolis. Elle voulut etre Ksociata martyribus, sociata Sanctis

comme

s'expriment les ^pilaphes latines. Le

fait

valait

la

peine d'etre not^ en

%ypte.

815
Akhmim,
f^vrier

1909.

Mus^e du

Gaire.

Colonne de marbre.

(')

Cf. Recueil,

n"

Mh,

438, 4^i9,

(ianle, a

un moine
[ibid.,

{Recueil,

\\'

575),

488, 492, 493, 498, 499, 500, 501,

une vierge
saints.
<''

n 577), bref ^ des

518,519, 521, elc.el n" 415, 424, 453,483, 490,495,502,511,512,


51G, 517, 520, elc, ou
la
la

Gf.

Le Blant, Manuel,
par Le Blant,

p.

i44-i5i.

formule

est

'*'

Ciliis

loc. cil.

m^rne, avec, en phis,

iiiie

dale, uiie

'"'

Tdnos, frequent dans

I'e'pigraphio

acclamation siippldmenlaire,
'''

elc.

clirdlienne d'Attique el d'Asie Mineure,

Uu

saiiit,

iyios.

Lbs

Ciirelioiis

avec

le

sens de sepulture, serait uti a;ra$


si

d'Egyple n'^laienl pas prodigues de


^pilh^te, qui n'esl pas

celle
fix-

dans I'epigrapLiechrelienue d'l^gyple,


Breccia n'en avait Irouvd
lladra,
I'aii

synonyme de
a des

un exempio

xipioi;

elle

s'appliqiie
^Ic'

ddl'unls

dernier

(/?//. Soc.

Arch.AL,

dont

la

vie a

parliculiijrement ddi-

XI, 1909, p. 282).

haute de
3"

63

la
ville.

[14]

5o, trouv^e dans une maison au sud-est de

Au

haul du monument, une crobc latine, bien grav^e; par-dessous, ce texte


(igalemenl sculpte avec beaucoup de soin. (F^e fac-simii^ ci-dessous d'apres

une photographic de I'estampage.)

Inedit

ma

copie

v-TTSp sv)(rj(T riXioScopov


xcti

xaXktpoi]U

x.a.1

tojv

zeKvcov aancirv

Formule

plutot rare, et d'ailleurs speciaie a I'epigraphic chretienne'"


el

kEx-voIo d'Hiliodore, de Kallirhoi i^safemme),

de leurs enjanlsn.

816
PniL-E.

Stele destlnce au

Mus^e du

Caire.

C'est a

Assouan que

cette stMe a ^te decouverte (dans le jardin pubiic), le 5 juin 1909. Nul

doute quelle n'y

ait ett5

transportee jadis de
n"'

I'ile

de Phihe
o""

(cf. Recttetl,
o""

n" 58/i-60/i,
Icltres ont
(5te

et

surtout
la

592-GOO).

Gres

5o

66. Les

pass^es a

couleur rouge.

Y oY K A-o-o c

<j)

M.e

NOV
tov xaOocrioo^evov
TtpaiTTOanov xat eraSt
vov TtptyxiTtocT aveveco

tI^Jk\ttocitovi<^\ca^\

e-HOTTYPrOC6Ke6M6AL O) N G O'C ^N UJ c TTAXcDMKe 7-HC e IN^I KTICDNOC//


w
Cf. Reinach, Traile d'epigraphie

Ort

tiupyoa ex
Z'j)(T

Oefxski

COV

avu "

TC(f)(0)V

KS

Ttl7 s i'vStXTtcovoa

"

grecque , p. 383.

[15]

Irouvera dans
le liecueil,

64

n' 58/i-(')0/(

On

sous les
[^e

(Phihi;),

un certain

nombre
donn^ a
de

d'inscriplions
Fl.

similaires.

litre

de

ispanr6Tnos, prmpostlus

Sarapion, designe ordinairement

les prel'els (pr(5fet

du

pr(5toire,

la Ville, etc.).

Mais

il

a aussi le sens de legionis dux^^\ et c'esl proba-

blement

alnsi qu'ii faut I'enlendre

dans notre inscription


titulus

'^'.

Ge

preepositus

est qualifie

de xaO(u)!TKoyi^vos
,

^^^

r^devotus;
'*'.

datus tribunis, secreUiriis

sacri consistoni, magistrianis n

etc.

Si Fl. Sarapion est le

commandant
II

militaire de i'tle, Sabinos en est le


titre

premier dignitaire
signifier

civil.

porle

le

de wp/yx/xf/,
'^'.

qui parait bien

r6 isp&ros t&v isoXnixSiv Ta^eurSivn

Cc

m^me
597.

terme, dans

les

inscriptions

du

Recueil, n

603

et surtout n' 5 9 A et

Pour

I'expression

inb ou ix

S-s/aeX/wf

cf.

Recueil,

n'597, 598, 601.

817
Phil*,
trouvj6
1

909.

au milieu d'autres
Gr^s

d'Ari-hes-nefer.

StMe

destin^e au Mus(5e
steles et
:

du

Caire.

copie

Petit fragment,
le

fragments de stMes, devant


o""

temple

1 1

InMil ;

ma

[
(T)(^e

xvpte

V afjtapr
]

Je n'arrive pas h identifier ce m(5diocre fragment. Le cas aftaprrjfidTuv

ne se rencontre
'Bsdmuv tSv

qui'

dans ce passage de Jer^mie

(^Lumerit., I,

22)

-aep)

d(i.ixpTii(iaTcov (xov.

'"'

Du Cange,
Ge
serait

s. v.

oil I'ou

a -BjpoTidaiTos.

'*'

un Equivalent de
Recueil,

I'^irap-

"'
''

Gf. Recueil, n

003.

)(ps

Aeyewvos de
n 594).

n*

597 (de
468,

m^me

Du Gange,

s. v.

Gf. Recueil, n"

'''

Du Cange,

s. v.

65
818
Kelabschem, 190^
-

[16]

StMe destin^e au Musde du


Inedit ")

Caire.

St^le en gr^s

0" 18x0"' 16.


;

ma

copte

[-|-]

evda. x(XTa[xet]
ri

10.1

yiolKCt^pia.

ti"

Ota STsXecoOrt
ftVyvi) 6eo6

xa
Triv

[ivS^ixirtcovotr) ly

avomavcTov

etcr xcSkitr]^

a.

Spacifi xat laa.

ax

{xatj

taxuS

qe

-|-

Les stales de ce type se rencontrent IrAs fr^quemment en Nubie, et


surtout a K<5labsch6h
:

cf.

Recueil, n'

622, 623, 62/i, 625, 629,

etc.

Le

nom
65/i,

propre mis a part,

la st^le est

identique a celles

du

Recueil, n'

6A9,

655,660.
/i

Aussi, quoique la fin de la ligne


aie

soit tres

endommagee,
un x,
il

et
tri^s

que je n'y
probable

pu rien

lire

avec certitude,
le

si

ce

n'est

est

cepcndant qu'apres
avoir

quantiemc de Thot (xa? ou simplement x?), on doit

plus ou moins abr^ge

le
,

mot

ivSixTt&vos , dent je crois lire

d'ailleurs x.

Le nombre ty
'^'

est douteux

bien que possible.


letlre

Le

nom

propre

reste

pour moi enigmatique. La

qui suit
:

it initial

est rondc.

La lacune

est ensuite d'une lettre


:

probabloment
v(/u;^>;j;

[.]S'ax(<5]X7r(os)

Ija fin se lit,

bien cntendu

dvanautTOv t^v

auT(^s)

i(i>)

ASpaix(i xa\ laaax xa\ lax'JS, dixrfv (ne).

G. Lefebvre. Assiout, juin 1909.

''

Voy.'z cepHiidant, sur ce lexte,la note de Weigall, dans les i4nn/es,

I.

IX, 1908,
jiapla.

p.

06.

'')

est pr^c^dc'

de I'^pilhele ordinaire v f/aap/a dcrite par erreur n


,

Amialei du Service, igog.

CINQ INSCRIPTIONS GRECQUES


DE KALABGHAH (NUBIE)
PAH

M.

HENRI GAUTHIER.
ia

Parmi

les

nombreuses inscriptions grecques peintes a

couleur rouge

sur les parois de la cour d'entree et sur la facade du pronaos du grand

temple de Kalabchah (Nubie), I'ancienne Talmts des Grecs


il

et des

Remains,

s'en

trouve

cin([

qui prtJsentent un interet parliculier. Tandis que les

aulres consistent presque uniformemenl en proscynemes adresses au dieu

Mandoulis par des legioimaires remains du camp de Talmis,

celles

que

nous allons reproduire

et

commentcr

ici

sont d'un caract^re bien

difift^rent;

qualre d'entre elles (sur cinq) sont


pieces po^tiques

(5crites

en vers

et constituent

de pelites

comma on

aimait tant a en composer a I'ecole d'Alexan,

drie pendant les premiers siecles de I'ere chrelienne. Ces ([ualre texlcs
la verite,

ne sont pas nouveaux; mais


(5dil6s
fait

ils

ont

(5le

si

mal copies

et si

peu

soigneusement

que nous avons cru bon de

les pr(5senter a

nouveau

apr&s leur avoir

subir une revision rigoureuse sur I'original pendant

notre s^jour a Kalabchah I'hiver dernier.


elle n'avait

Quant
et

a la cinquieme inscription,
la

pas encore ete remarquee,

nous

publions

ici

pour

la

premiere

fois.

Le plus considerable
peut
lire

et aussi le plus
la

curieux de ces textes est celui qu'on

sur la paroi sud de


accfes a la

cour

(^k

gauche en entrant), au-dessus de

la porte
11

donnant

chambro

latdrale la plus rapprochee

du pronaos.
t5le

se

compose de

trenle-sic vers (donl tronlc-qualre seulement ont

copies et publi5s par les differents savants qui s'en sont occupes) soigneu-

sement

dcrits

en belles

et r(5guli^res

majuscules rouges;

la

couleur est assez

attdnude par le temps, mais on la

fait

rapidement rc^apparaitre en versant

sur la pierre de I'eau, ou mieux encore, de I'alcool a brAler.


Avant de reproduire ce

67

de dresser la
liste d(5ja die

[2]

texle, je crois utile

complete

des publications successives qui en ont


i"

donn^es

L'inscriplion ne figure ni dans I'ouvrage de

Gau,

ni

dans celui de

Lepsius, ni au Corpus inscriplionum gracarum de Bocckh; elle a ^te d^couverte seulement

pendant

I'hiver

898-1894 par MM. Sayce

et

Mahaffy, au

cours d'un voyage a daliabieh que ces deux savants anglais accomplirent en

Basse-Nubie, enlre

la

premiere

et la

seconde cataracte. Leur copie fut comle

muniquee au monde savant par M. Mahaffy, dans


de Correspondance helUnique
(1

tome XVIII du

Bullelin

89i

aux pages

i5o-i5i,etun

autre savant

anglais,

M. Bury,

fit

suivre cette copie d'un assez long

commenlaire aux

pages i54 a 167 du


q"

m^me

volume.

En

189/1 egalement, M. Sayce publiait la


la

meme

copie
,

dans

le

tome VII de

Revue des Etudes grecques, aux pages 984 et 286

et

M. Henri

Weil, aux pages 988 a 991 du


en

meme
essai

volume, donnait une transcription

lettres cursives, avec la separation des


et enfin

mots

et leur accentual:on, puis


texte.

un long commentaire,
3

un

de traduction du

L'annfe suivante, en

1896, un

hell^niste allemand, le professeur


lettres

Erwin Rohde, de Heidelberg, donnait une transcription en


cules, avec la separation des

minus-

mots
le

et leur

accentuation, suivie d'un


Zeilschrift fiir
:

com-

menlaire

important,

dans
t.

Pliilologus,
1

das

classische

Allertlium (Gottingen),

LIV, p.

1-1 5, sous le litre

Melrische Inschrift

aus Talmis.

h"
lettres
les
p. le

La

meme

annee 1896, M. G. Gaslinel reproduisait


la copie
et
:

le texte,

en

majuscules, d'apr^s

de Sayce,

et

en coupant

les

mots, dans
t.

Melanges d'archdologie
/185-/191, sous le
litre

d'Instoire de I'Ecole francaise de

Rome,

XV,

Vne

inscription grecque acrostiche. II


et se livrait a

remarquait

premier

le

nom

de I'auteur du poeme,
il

une assez longue

etude sur cet auteur, a qui

attribuait

une autre inscription grecque de


Coi-pus inscrip-

Maharrakah (Nubie), I'ancienne Hierasykaminos (voir au


tiomtm grwcarum de Boeckh, n" 6119).
5"

En 1902

enfin,

M. Henri Weil reprenait purement

et

simplement,

sans y rien changer ni ajouler, son t^tude de la Revue des Etudes grecques,

[3]
et la transportail telle quelle

1 1

68

el

dans ses Eludes (h Uuirahire


:

de rylhmique

grecques, p.

2-t

9, sous le litre

UnpoMe

ilhiopien^^K

Toutes ces diverses editions, on


sur la copie de

le voit,

ne reposent, en somme, que


les

MM.

Sayce

et

Mahaffy a laquelle

commentateurs post^-

rieurs ont fait subir toufes les corrections et conjectures qui leur onf paru
n(5cessaires a la
la

bonne comprehension du

texle,
et

mais sans jamais avoir eu


en prendre une nouvelle

bonne fortune de pouvoir

lire I'original
j'ai

copie. Plus favoris(5


voici la copie

que ces savants,

pu

revoir le texle sur place, et


celle

que

j'en ai faite; elle diff^re,


et fixe

en certains points, de

de

MM.
que

Sayce

el

Mahaffy,

definitivement quelques-uns des points douteiix

cetle derniere avail laisse subsisler. Elle

donne, en outre,

les

quelques

mots qui existent encore du


remarqu^s.

vers 36, lesquels n'avaient pas encore el^

'

MAKAPIONOT6BHNHPeMIHCTOnONeCAePHCAI > AepiTonoeeiNONVYXHGnNevMenANeiNAi > lENAMoiBiOTHnepiopeNAnANToeeNeAONeiTO 'iCTOPAKAKIHCeMAYTONOYKeXCJNeAerXON >


MYCTHNTOT6-KIKAHCKe<t>YCICnONONreCL)PreiN

>

>

10

OCOOOCTOTerOjnOIKIAONHPMOZONAOIAHN CeMNONAnOeeOJNKCOTIAONeniTYXOJN-NOHMA > AHAONOTeeeoicApecTONHPrAzeroMOYCA > eAIKCUNIXAOHCANeeMONAneilNASAKCOMON > KAiToreMeTicYnNOYMYXocHPoeeiceoepeceAi


>
.

>

OAirONeni<l)OBON<t)ANTACIHCONAPT(')PAn(nHNAI(">)

YnNOCAeMeAeivACTAXYNAneKOMiceopc). .topohn ("O Pei0POICeAOKOYNrAPnOTAMOYCtL)MAAnO|AO|YeiN (')


TKANOICAnONIAOYrAYKePOYYAACinPOC(?)|H(n]Ntt)C
i5
(')

CUPMHNAeceMNHNMOYC(iJN[KAAJAieneiAN > [NYM0AICAM]An[ACAICMe(C)CHNKCiJMONAeiAeiN]


id dois la

>

'"'

plus grande partie de

grwcae ad

res

romanas pertinentes , ricem-

ccs

renseigncments

bibliographiques

ment
pu en

ddit^es par les soins de

rAcad^mie
,

i'oldigeancc de

M. G. Lefebvre, inspec-

des inscriptions et
avoir h
les

I)eilcs - lettres

je n'ai

leur en chef du Service des Antiquiles a


Assiout.

ma

disposition le

tome

II

Aucun de

ces

lexles

ne figure

contenant
sais
si

texlcs d'Kgypte,

je

ne

dans

le

Sylloge Inscriplionum greecarum

les

inscriptions de

Kalabcliali

de Ditienbcrger. Quant aux luscripttones

figurent.

69

>
.

[4]

eAAAAOCTIKArCJBPAXYAeiVANONNOMIZfCJjN

20

rPAnTONAnOCOVHC6nNeYCA<DYXHCMOYNOHMA > PABAC0A6TIC0IAKATAMeA0CAeMACA0NHCe. (') APMorHNMeAeicYNeproNeneKAAOYNXA..T(nTeiN


VOrON-AAAOTPIOICHeeCINAnOAinCL)NAAH[AO]NAPXHAeMeKAHZerT(")0C0<D0N-n0HMA-Ae5AI(').
>'
.

>

('!')

AAMnPOCTOT[e|MANAOYAICeBHM6rACAnOAY[M]nOY
a5

>

eeArcjNBAPBAPiKHNAesiN-AnAieionojN > KAirAYKePHNeCneYCeNetPeAAAAAMOYCANAeiCAl


AAMnPAnAPeiA<)eP(t)NKAIAe5IOCiCIAIBAIN(iJ[N]
>

>

pcoMAicoNMereeeiAOSANArAAAOMeNoc > MANTIKAnYeiOCONATeAHeeOCOYAYMnOlO


3o

>

(jjcBiocANOPConoicnpoopcjMeNoceieeeNAYxei > OJCHMAPKAINYSCeceBeiCOPAIAAMAnACAl > KAIKAA6OYCICeBPeieKAIMANAOYAINC('0YNOMAIMOY[C(?)]

>

ACTPAeeCONeniniCHMAKATOYPANONANnneAAONTA > KAITAAeCOICinjeiXeOCC'). .A.OJCeiNAYTOCeAeSAC > KAicooArpAMMATAnAPAeeoicMencTOicecopAceAi >


.

35

.KAKAIAY(?)C(')|(?)TOICnP(t)TOICrPAMMACineieOMeNOC
La copie de
est

MM.

Sayce

et

Mahaffy ne

tient

aucun compte du

sigle >

qui

pourlant tres nettement lisible a


12, i3, 1^, kj,

la fin

de chaque vers (exception pour

las vers ii,

92et35).

Les points qui sont

dans i'interieur d'un

sem& a tort et a travers dans ce texte, et jusque meme mot, n'ont pas davantage ct^ relev^s; ils sont,
signification ni importance, et je ne ies ai
li
,

du

reste, sans

aucune espece de

reproduits que par souci de rigoureuse exactitude. Voir aux vers


11, 17, 91, 22, 28, 2/1,

5, 7,

3o

et

33.

Le

vers

16, qui etait fort nettement lisible en 189/1, ^^ trouvant ecrit


,

sur un joint entre deux assises de pierre

a ete reconvert de ciment lors

des travaux de protection contre les eaux du barrage d'Assouan sureleve,


qui ont ^te ex^cut(5s pendant I'hiver
les

1907-1908;
36, n'avait

il

n'en reste plus que

deux

lettres

AH.

II

en est de

meme du
le vers

vers 35, qui a compl^tement

disparu, et qui, d'aiileurs, avec

meme

pas etc aperfu

des premiers copistes.

Avant de presenter
vais le transcrire

les

quelques remarques que comporte ce texte


minuscules, en coupant
les

je

en

lettres

mots,

et

en ajoutant

, ,

[5]

, :

70

raccenluation el la ponctualion

ce qui le rendra plus facilement lisible el

comprehensible

Maxa'pior &t'

eSrtv rips(iins () T6-tcov icradpijtjoit

Hot to
^iva

tsoOeivcv i^v^ijs ntveuix' iitoLveivan


asp) ^piva. isdvTodev iSoveno.
i-)(fi)v

(lot jStojrj

Icrlopa xotxt'vs ifxavTOv ovh


5

tKsyyov,

ixvrlijv Ti^TS xixk'naKe (p6<Tis vsbvov

yewpyziv.

(70<p&s t(5t' iyoi)

-aoixfkov iipfioiov aoiSt{v,


vorjfia..

ae\ivov iirh ^eSiv xanCkov innvyiuv

^rjXov irs

(k)

^eoh

dpserlhv tjpydleTO

Movaa,

ixixojvt {c) y\orjs dvBeixov dnsriv/x^a. xSiytov.


10

Ka} tits
dh'yov

(xd

TH vnvov

/iux^s

rip{-i)i6i(TS

<pipsaBa.i,

iit\

<p6Sov (pavTari'vs ovap TpoLnrjvai{t).

fitvos Sk

[xe Xet'il/as

Taxuv dTisxSfxtys
tsotaftov
o-3f/a

<pp{i).

.T(?)p(?)i?f

pslOpois iSbxovv

yap

d7ro[Xo]veir,

Ixavoh
i5

OLTsh l!iCkQV
(TSfjLvijv

yXvxspov

vSa(Tt tspotrmlvjviSs.

Clpuvv Sk

MovaSv

[xaX\XiSTiet'av

\vv(i(pais a'ftja is[oiaats \ii{a)ar)v xiSfxov det'Seivj

EXXa'iJos Tt xdyo) [Spix)(v Xei^avov

voiJ.il,[(>)\v,

ypanlov

dtth a-o(pvs nvsv(7X

\iV)(ris

fxov vorjiia.

WSSeo
so

(;e)

S^Tts ola xond

fxeXos S^^txs Sov>f(T{i)[eis{i)],


)(a.
.

dpixoyiiv fi^et

avvspyov iiisxakoiiv
ijOecrtv

.t{-!)TSiv[i),

(p6yov dXkoTpiots
k.pyri Si
(IS

dnoXmoov
tsovfJiot

(xSv[Xo]v.

xXtf^svro al/<^ov

(0 X/$a<^?).

Aainrpbs TOT[e] MdvSovXn


3-sXya)v l3apS<tpixrjv
a5

iStj {tiycts d-n' OXt;'[(/]7roi/,

Xi^w

dii Xidi6-7rct)v,
i(^'

xat yXuxepriv

('")

itnrevasv

EXXdSa

ixovtolv deiacn,

Xa.(ntpd urapela (pipcjv xa'i Si^tosl^iSi /3a/vii)[v],

P&)f*a<W (leySet So^av dyaXXoyLSvos


(xoivTixd vn)0i6wv,

are

Srj

^shs OuXviXTroto,

us
3o

jS/os

dvOpconots ispoopuixevQs i^iOev avx^ei

d)S iffxap xa.)


xa.)

vv^

(jz criei

upixi S' d(ia -aS^at

xaXiova-t at BpelS xa\

MdvSovXiv

avvO(ia{(iov[i]

(7)

dalpa

B-sHv iTr(i)hnna xnt' ovpctvhv dvy{i)iXX(i)ov7a.

KaJ
rolSe aoi ar1ei-)(e('i)(j(i).
.

71
.

a.eorsw avTbe eXs^as,

[6]

xa.) (ToCpoi

ypdyLficna aapot B-o7s{i) fieyta-1ois{J) eaopatrOatii)

35

xaxa)

Suit)(7)

ro7e

apchois ypd^yLCtTt

iSi66[xsvoi.

L'etablissement critique de ce texte a d^ja donn4 iieu a trois


taires, et je n'enlreprendrai pas

commen-

de refaire a nouveau cette ^tude. Je

me

bornerai simplement a ajouter aux explications de

MM.

J.

B, Bury, Henri

Weil

et

Envin Rohde

les

quelques remarques suivantes, qui m'ont 6l6

sugg(5r^cs par la revision attentive de I'original.

Vers I.
sa lecture

La lecture 6BAN

(^l&xv)
il

de M. Sayce ne se
y a bien lt]v et

justifie

pas plus que


II

HPeMIAC
resle, a

[vpe^tt'as);

ijpeyit'tjs.

est

bon

noter,

du

propos de
en

cette derniere
et le g^nitif

forme, que notre auteur emploie en


la
,

conslamment
lieres

I'accusatif

tjv

rts

(au lieu des formes r^gule

en av

et as)

pour

les substantifs

de
cf.

premiere declinaison dont

radical est termine par


ipavraa-itjs (vers
i

un p ou un

par cxemple, xaxivs (vers

li),

i), yXvxeprjv (vers 9 5).

Vei's

a.

La

lecture

AGPUe

[aipne) au lieu de

AePITO

[aipi th),

proposee par M. Bury, n'a aucune raison d'etre, pas plus que sa reflexion
sur I'omission de
injustifiee.
I'article.

La lecon dnaveTTat (pour inavsivai)

est

^galement

Vers 3.

La

lecture
n'a

nANTOCOGN

de M. Sayce, admise encore par

Erwin Rohde,

aucune raison

d'etre; elle donnerait,

dureste, un vers

faux; I'original porte clairement

DANTOGGN

(waWo^ev).
si

Vers 4.

Toutes

les conjectures et
et

remarques grammaticales,

subfiles
le texte,

soient-elles, de
(|ui

MM. Bury

Weil ne sauraient pr^valoir centre

porte bien clairement ce que nous avons donn6.


Vers 5.
II

y a bien

KIKAHCKE

[xixlr^crxe)

et

non KeKAHCKG, comme

le

porte a tort la transcription de M. Weil.


Vers 8.
L'original

donne

AHAONOTe
MM.

[S^Xov Sre) au lieu de la forme

correcte

AHAONOTI
La

[Sfjlov &Tt).

Vers g.

lecture fix/xwr de

Bury, Rohde

et

Weil

est fautive

le

[7]
lexte

porte,

72

M. Bury
dit

sans contestation possible, EAIKCONI (^tiXUavt). M. Sayce

ayant lu, apres ce mot,


faute

XAWHC

(p^X^ns).

que

c'csl la

une

pour

)(Xo>js

due, non pas au copiste, mais a I'auteur lui-meme.


il

M.

Weil accepte aussi celte lecture fautive ;t^^>7s. Or,


nettement
la

se

Irouve cuie

I'original porle fort

forme correctc

XAOHC

[x^ofjs), ce niii

coupe court
II

a toute espece

de discussion.
i^avOsfiov) et

y a bien

ANeGMON
le

non ANeiMON, comme


vers
est

le

propose

M. Weil; de m^me,
(xaD/Ltor) el

dernier

mot du
lire

nettement

KGJMON

non xufiou, comme voudrait

M. Weil.
dernier mot, admise

Vei-s 1

La lecture TPAriHNAI [Tpmrifvxt) pour

le

sans reserve par les divers commentateurs


certaine, les caract^res ^tant assez effaces.

du

texte, n'est pas

absolument
de
la
la

M. Bury declare
voir,

se d^fier

forme epiquc

0ANTACIHC
et(5

{(^avTaa/tis)

propos de ce mot,

remarque qui a
Vers 12.

presentee plus haul

(^vers i).

Je ne sais trop pourquoi M. Sayce a lu

AeVAC

(Xsxf/as),

ni
les

pourquoi
genat;

les

commentateurs ont mainlenu


et

celtc

forme, bien qu'elle

MM. Bury
(X('\{/as)

Weil ont cru se

tirer d'affaire

en conjecturant un mot

'[x]Xei|/as,

qui n'offrc aucun sens satisfaisant; I'original porte clairement


:

AGIVAC
La
fin

le

somtneil m'ayanl ahandonni.


:

du

vers est tr^s douteuse


le

la restitution (pi\kriv y\rjv

de M. Weil,

acceptable en ce qui concerne


lorsqu'on

sens, devient beaucoup plus douteuse


les

examine attentivement

lettres

subsistantes

ces

lettres

paraissent etre, en cfTet,

0P...TPHN. M. Bury

conjecture, sans plus de


^is.

vraisemblanee, (pop>tTov en apposition au pronom accusatif

Vers ih.

Le dernier mot a

^t^ lu

nPOC[H]N(t)C

{'uspoa\i]\vS)s)\

mais,

en r^alil^
est

le

est assez douteux.

M. Bury

pr(5fcrerait zrpoavvovs, ce qui

completement impossible.
Vers i5.

Tons

les

commentateurs ont admis apres Sayce, pour

le

premier mot,

la lecture

WOMHN
HN que

[d)6nr)v), alors

que

le texte

porlo clai-

rement (iJPMHN
a-eixvrjv.

[wpy-riv),

substantif a

I'accusatif qualilid
tort apn^'s

par I'opitbete
et

Les deux lettres

Sayce a lues a

(iJPMHN,

que

Bury consid^rait comme une

repetition fautive des deux dernieres lettres

fie

'3

il

.,^^;
n'y a

[8]
les

CO

mot, n'existent pas sur

I'original;

done aucune raison de

maintenir,

meme

entre les crochets () dent les a entour<5es M. Weii.


lettres, sous le

Vers iG.

Tout ce vers ayant disparu, sauf deux

ciment

qui a servi a comblcr le joint entre deux assises de pierre voisines, on ne


saurait trop sc decider enlrc les deux lectures

proposes par M. Bury


le

ai'sandi \iiar)v ou -nraVats \Liaar\v. M. Weil transforme tout

vers de la

facon suivante

N(v'ftip)a(s

a.\f.a.

tsdams

\i\[iik

a{^v'\y\va)\Lov aetSeiv,

tandis

que

la copie

de M. Sayce porle
oifxa.

N(t;'f/<p)as

tsatrttis iii{(T)ar}v kcS^iov

dsi'Seiv.

J'ai

adopte, sans y rien changer, la copie de Sayce, regretlant que


la verifier.

I'etat

de I'original ne permelte plus de


Vers
I2p(t)(ii
1

y.

Lisanl,

comme
,

tous les autres commentateurs

du

texte,

xawo
la

(ou

Kd-iioSptx)(ii

Weil), M. Bury a etd oblige de supposer, pour


I'o

rnesure
inilialcs

du
de

vers, que

de

i-Trb

devenait long devant les deux consonnes

^po-ynj, ce qui n'aurait

aucune vraisemhlance; or

la dilliculte

est levee si

on

lit le

texte

comme

il

est

clairement ecril KATCjOBPAXY (xayw

Vers

8.

Le premier mot

est bien

rPAflTON

(^ypctirlbv)

et

non panlov,

comme

le

conjecture Bury.
L'original porle
lisent

Vers ig.
pa'g^'u)),

PABAOJ

(pa'^^oi),

non PABACi)!

[pdSSoot

ou

comme
le

MM. Rohde

et Weil.

Le dernier mot du vers

est incertain,
,

parce que legerement mutil6

Rohde

lit

AONHCeiC
[SovtiOeh),

[Sovtfersts)

ce qui n'offre

aucun sens,
Sovsco

et

Weil

AONH0eiC
secouerw.
tain
11

parlicipe aoriste passil"

du verbe
.

agiler,
est cer-

ne reslc plus, en realite, que AONHCi(?).


derniere lettre visible doit etre

.,

mais

il

que

la

un 0, non un

C.

Vers ao.

Le dernier mot de ce vers

est

egalement doulcux.
)(^a.pdrlsis

J'ai

cru

pouvoir
et

lire

XA. .T(/)TeiN(v),
de
la

;^a[pa']T7ejv,

au lieu du

de Rohde
de

du

)(oipciiS,)si{s)

W^eil. Je dois dire

que

cette lecture est ussi celle

Sayce,

et

que Bury

declare vraisemhlahle.

[9]

-74Vers 9a.

La lecture KAHZerTO
il

(sf'c)

[xXti'ievTo)

que je donne

est abso-

iument certaine;

faut

done

rcnoncer aux explications auxquelles a

donn^

lieu CO vers; les lectures xXtj^eUOCTb ao<pov de

Rohde,

ap;^) S'

inixkri^i nov

ao^bv de Bury,

et ixXvl' in(),)

rb ao<^av de Weil ne sont pas plus I'expres-

sion de la v^ritu I'une que I'aulre. Le pluriel xX/?vto ne pent avoir pour
sujet le singulier apx"! '^^""^ ^^ dernier

mot

est

un

datif adverbial
il

au

ddbul, au commencement, et

non un nominatif. Enfin,

n'y a pas -aoirjiKt,

mais

nOHMA

[ar6rt!iai).

Vers u5.

M. Robde propose
neltcment

yXuxspaiv, plus correct


je

que yXvxepvv; mais


deja
fait

I'original porle

FAYKePHN, comme

I'ai

observer

plus baut (p. 71).


Vers aj.

Sayce n'ayant pas

lu

convenablement

le

mot

AOZAN
la

[So^av),

llohde a suivi sa copic qui portail


S'o(Tj' &v,

AOTAN

et

Weil a propose

correction

qui n'ofFre aucun sens salisfaisant. Le

mot S6Zav

est,

en

r(5alite,

certain.

Vers ag.

Le

texle porte bien


le

GieeeNAYXei
ni

[s^^9ev avxei),

non

sx

aiBev avxei

comme

pretend Weil,

i^^6ev a-vyei Y(u),

comme

ont lu

Sayce

et

Bury.

Vers 3i.
est le

Robde

fait

un

seul

mot de ce

et

BP6I9

et
il

pense que "E^SpeiO

nom

d'un dieu nubien apparenle a Mandoulis;


la tribu

rapprocbe ce

nom

de celui de

^thiopienne des "^eSpiSat et de celui


o-e

du nome egyplien
du pronom
.

dit 2e?pj^T>?s. ^\.

Weil pense au contrairc que


(cf.

est I'accusatif

personnel, deuxieme personne du singulier


tandis que Bpet'O seul est le
qu'il

au vers precedent ce o-/&<),


Mandoulis. Je pense

raison, quoique ce

nom du dieu apparente "a nom de hpet'6 soit absolument


du
lexte

inconnu par
dernier

ailleurs.

Tons

les

commentateurs
;

ont

lu

le

mot

CYNOMAIMOYC

[avvoiiaijiovs)

je
il

ne vois plus

I'C final,

mais

la lecture

n'en est pas moins certaine, car


Bpet'O et MdvSovXiv.

nous faut un accusatif en apposition avec

Vers 3ti.

11

y a cerlainement

ou

sv cr^/!/a(Weil).

eniCHMA

[iithrj^a.)

non ivum^ia (Robde)

la fin

du

vers, jelirais

pour iyyk\otna.) de pr^fdrence a


T^Xorra].

ANrEAAONTA (^avyiklovta. ANTGAAONTA (arr^Xoi^Ta, pour ava-

Vers 33.

75

difliculles

[10]

Ce vers presente beaucoup de


:

de lecture

les divers

commenlaleurs ont lu
xa) TolSs

(701

(rlsi^oina )(^apixaaetv pC olvtos sks^as


:

landis que I'original scmble plutot porter ceci


xa) TaSs aot
<Tlst)(^s(i)(T(i)
.

.a.dasiv avTos IXefas.

Je ne propose, toulefois, cette derniere lecture, qu'avec cerlaines reserves,

en raison du
Vers 54.

fort

mauvais

etat

de

la pierre et

des caracteres en cat endroit.

Je ne puis arriver a lire les mots tsSa-tv dOMTrevrcos que Sayce

a propost^s et qu'onl
il

admis, apn^s

lui, les divers

commentateurs du
n'ai

texte

exisle bien,
la

du

restc,

un

adjeclif d^wwgyTOs,
11

mais jo

pas connaissance
:

de

forme adverbiale en us.

me

semble voir plutot

ceci

nAPAOeoiC

MenCTOICeCOPACeAl (apa
lettre n'en

B-eo7s (leyia-lots eo-opao-^a^?]); je dois poursi

tanl avouer que toule cette fin de vers est

niutil(5e

que presque aucune

peut elre lue avec certitude; ia-opaa-Sat est une forme poelique

de rinfinitif sivopiaOai.
Vers

35

et

36. Ces deux vers ont ^t^ omis par

MM.

Sayce

et

Mahaffy,

qui ne paraissent pas les avoir vus. Le vers 35, en r^alit(5, n'existe plus;
il

a ^te, en effet, reconvert parle ciment destine a aveugler le joint entre


s'il

deux assises de pierre voisines; mais rien ne permet de dire


encore en
i

existait

89/1 et

s'il

elait lisible.

Quant au
.
.

vers 36,
j'ai

il

est

extremement

mulile et indistinct; apres beaucoup d'h^sitalions,


(le

cru pouvoir y lire

debut manquant) ces mots


,

.xa. xa.)

Suv\[t) tois -apcoTois ypaixfiavt


la

-BreiOonevos
([ui les

dont

le

sens reste forcement obscur, a cause de

longue lacune

precede.

Je ne reviendrai pas sur ce qui a ete dit par les savants

commentateurs

relativement a la division du morceau en deux (ou trois) parties, a la

metrique, enfin au

nom de

I'auteur; ce dernier est ecrit en acrostiche au

moyen de

la

premiere

lettre

de cbacun des vingt-deu\ premiers vers


Gastlnel
,

Ma5(Uos SsKovpi'rjjv
a altiibue a

eypat\f/a;

qui en a

fait le

premier

la

remarque

ce

Maximos

I'inscription de

Mabarrakab (Nubie), I'ancienne

Hierasikaminos, publiee au Corpus inscriptionitm grmcarum de Boeckh, sous


le n 5
1 1

g, et le titre de decurion (militaire) porte


la

par notre auteur

lui a

permis de situer avec certitude

composition du morceau en pleine (5poque

'

[11]

le renvoi a I'article

76

au debut du pr(5sent arlido,

romaine, enlre Hndrien


p.

el Diocl(5tien (voir,

07,

de M. Gastinel). La traduction de M. Weil est


et
il

^galement
si les

ir^s suHisante

dans I'ensembie,

n'y a pas lieu d'y revenir;

quelques lectures et conjectures nouvelles que nous avons propos6es


le

sont exactes,

sens devra ^tre modifnJ par endroits sur de petits points


la

de

dt5lail,

mais sans que ces modifications alterent sensiblement

teneur

generale du morceau. Malgn^ notre revision de I'original et nos corrections,


certains passages n'en continuent pas

moins a

n'ofl'rir

aucun sens

satisfai-

sanl; je ne sais trop davantage


j'ai

comment

traduire les mots

du

vers

3G que

ajoutfe au texte ant<5rieurement connu, ni

comment

les rattacher a ce

qui les precede.


Enfin, avant de passer au\ textes suivants, je liens a faire remarquer que
la

composition de iMaximos parait ecrile de

la

meme main

que

les

deux

inscriptions qu'on va lire maintenant (n'

II el III). II

semble bien que ces

troismorceaux(quionl, du reste, des passages commuus, presqueidenliques de I'un a I'autre),


s'ils

ne sonl pas forcement ronuvrc du

meme

auteur, aient

du moins

ete pcinis par le

meme

scribe sur les parois de la cour

du grand

temple de Kalabchah.
Voici ces deux aulres inscriptions.

Ce

texte est peint


la

en

lettres

majuscules rouges, mal form^es, sur


a

la

paroi sud de
cedent.
II

cour du grand lemple,

quelques metres a gauclie du prelois

a ete copie

pour
la

la

premiere

par Baillie, publie par Gau,

dans ses AntiquiUs de


pages 8 el 9 de ce
11

Nubie,

pi. II, n' 1, el

commente par Niebuhr, aux

m^me
et

ouvrage.

figure au Corpus tnscriptwnum

grwcarum de Boeckh sous


Denkmdler
\i"

le n

SoSg

(=

loaS de Kaibel)

dans

les

aiis

Aegypten und Aelhiopien

de Lepsius, Abteilung VI, HIatt yy,

/i32.

Une
1

copie recenle de Mahaffy, prise sur I'original pendant I'hiver

1898-

894

el publi(5e

dans

le Bullelin de

Correspondance helUnique,
texte

t.

XVIll, 189/1

p.

iSa, ajoute quelques heureuses corrections au


Enfin, cetle m(?me copie a
(5t(5

du Corpus.

(5dit(5e,

simultan(5menl avec Mahaffy, par


I.

le

professeur A. H. Sayce dans la Ihvue des Eludes grecqucs ,


,

Vll, 189/1,

p. a 9 2

et

comment(5e fort savamment par M. Henri Weil

(liu/.

p.

293-29/1).


et

77

est si

[12]

Cetle inscription est beaucoup moins bien conserv^e que la prt5cMente,

moins

int^^ressante aussi.

Le sens en

peu

clair

que nui

n'a os^ en

essayer jusqu'a present une traduction.


Voici d'abord le texte tel qu'il se pr^sente sur la paroi

du temple

XPYCOXeAen^(">)ANMANAOYAIAeHNACArAnHMAeiAIANeniCeMOC AATOYCrONHXPHCMOAeAYPOKTY(?)n HT. leAnOAACJN


.

OTHNMeAANOCTOAONBACIAICH[l]CeiAie. .MA icAePHCACAerajeN0Ae('OiHciKANCL)cnpocKYNHCAcee[ON]


.

TONnPOKAeHrHMAMANAOYAIKAinPOOPON
THNCHN[MA]NTOCYNHNTICAANKOMICAieniNeYCANTC0(') [TAAei]MOIMANAOYAIAIOCT6K0CHAHniN[e]YCON COJzeMeKAIKH HNAAOXONK[AI]nAI[AA]CAPICTOYC KAHCZtiJCenANTOTeKAie[TA]CKAIAMOACnATPIAIIKeCe[A]l
.
.

N0C<J>INAT6P[N(?)]0C0YKAI ATH()PXAAenO[IN]OICJ AAMnPO(')[nAP6IA]<t>eP(ONKAIAe5IOCICIAIBAINajN KAirAPer[CL)]TACCACICTOPIACMANTOCYNA..APAC[(iJMA]NTH(') [nAT]PIAIMOYCAieCTIN[AM]M0L)NIAKHKA-CI[r(?)N]TOYCA[MM](ON...


.

A(?)OPeNA[l]CeK.

nnONCOXYNACIKAl

IKAN|OICI]

La transcription d'un

texte aussi incorrect et aussi mutil(5 n'est pas sans

presenter d'assez grandes difTicult^s; je ne la propose done que sous toutes


reserves
:

Xj5UTo;(^Xe

'ts'^cLv

MarJbi/X< Adtjvas ayoTDjf/a


Sk , XvpoxTVO)Tr
.

siSt'av iiila-e^os'
.

(tie)

Aaxot/s yovn

y^ptjcryiO

.>)t.
.

ts

AttSXXcjv.

O Ttjv neXavoalSXov
[ejlcra6pv'<Ta.s S'

^aurikicrri \<7SiSi e

.(la

iyu ivOa

eitis 'maivSSe zspoa-x.vvtj'a'a.s B-e[bvj

TCiv 'orpoxaOrfyriyLix

MaivSovXt xai 'apoopov{7)


iS.v

Trjv CTrjv \fia\moyvvrjv Ti's S'

KOfiiaai iiiivevydvzci}.{i)
riSrj

[TXaS/]
2(3^^

fj.01,

Mav<5'ovX<

Aos jixos,

s!iv[s\vc70v.

(ts,

xa) xtj\Sv\r!V oiXoyov, x[a<] ra7[^a]s dpio'love.


Sfxoccs

KXjjc^wo-e advTOTS, xa) ^Tajs, xa<

vscnpiSi ixeV5[a]<.

Nso-^if a.Tep [vjoo-ow x(u


Xa^inpo
(e) [-orape/a]

art]{i)p ;(^aX7ro[/i']o<(y

(^ipcov xa.\ Sextos \aiSi ^ai'vuv.


.

Kai yap

iy[oi}{J)]

Tas aas ialopt'as navTOavva{i)

d(ppd<T[ii)iJt.a]vTvV)
.

[B(xr\p^Si

fjLOvcrai

saTiv [A(i]fta)v<a xrixa.' <Tt\y(i)v\ tovs A[yLfi]cov


.

\(i)opev S[)\s ix .y(^ov(70))(vvacrt xa]

ixdv[oicTi

[13]

me

78

lijjiies,

Je laisserai a des heU^nisles, plus comp^lents que je ne saurais lY'lre,


le

soin de risijuer une traduction de ces quatorzc

assez barbares et

tres obscures. Je

contenlerai de faire remarquer ((ue cet liymne a


:

Man-

doulis se divise en deux parties bien nettes

les lignes

a 6 soni de la

prose, tandis que

les lijjnes 7 a
i/i.

1 1

sont des vers hexametres, puis la prose

reparait aux lignes la a

L'auteur, qui semble bieii etre le nu'nie que

I'auteur de I'inscription n I, expose d'abord, dans le langage coniniun, les

circonstances qui I'onl

amene

a adorer le dieu iMandoulis en son temple

de Kalabcbah
et ^crit sous

et a r^diger cet
la

bymne,

puis I'hymne
trois

lui-m6me

est

concu

forme po^tique. Quanl aux

dernieres lignes, elles

n'offrent qu'un sens vague.

Les copies de Gau

et

de

Baillie (cette dernlere

un peu moins incorrecte

d^ja que la premiere) sont, par endroits, absolument differentes de celles

de

MM.

Sayce

el

Mabaffy, au point qu'on se

demandc comment

plusieurs
texte.

copistes ont pu

lire et interpreter de facons aussi diverses

un meme

Venant encore apres


pour elablir

les

deux savants anglais,

je n'ai

pas ^t^ Irhs favorise


la

ma

nouvelle copie; les lavages auxquels avait ete soumise

pierre afin de recevoir les coulees de cimenl qui furent inserees eiitre les
joints des divers blocs avaient contribue plus encore
soleil a

que

les

rayons du

effacer la peinture

rouge

et a detruire

un assez grand nombre de

lettres. Voici les

observations que m'a sugg^rees n^anmoins

mon

nouvel

essai

de copie.

Ligne 1.

11

y a bien, apres le premier mot, le groupe

nT()AN, dans

lequel on ne sait trop que faire du second signe. M. Sayce a lu ce signe


et

TP
le

propose
:

riTPAW pour
,

le

groupe complet; son

interpr(5tation de I'en-

semble

Xpva-oxaXvTrl pos

u MdvSovXi,

est acceptable

en

soi,

mais a

grand

tort

de d(5figurer completement

le texte.

Franz,

([ui

longtenips avanl,

avait chercbd a tirer parti des copies de


le

Gau

et Baillie, avait
les

cm

voir

dans
:

signe

la

dipbtongue Al,
etc.

et

lisait ainsi

deux premiers mots


texte,

Xpverox^v
n'a risque

Uai'txv,

Le dernier commeiitateur du
ni conjecture

M. H. Weil,

aucune opinion
est

au sujet de ce debut.
le

eiAIAN

probablement,

comme

pense Sayce, une faute pour


est

lAeAN

[iS^av).

De m^me eniCEMOC

incorrect

pour

eniCHMOC

{^iirtcrtifios).


Ligne 2.

79

y6v{s),
et

[14]

rONH

est

lire

rONe,

XPHCMO

est

lire

XPHCMOJ, xp^M'^)-

AYPOKTOn,
Je
lie

est corng(5

par Franz en

XupoxT(u')7r(e).

crois pas possible, a la fin


il

de

la

ligne, la lecture

irft'e

ATroXXdw

proposfe par Franz, car


i,

y a la place entre les lellres >)t(?) el les leltres


trois

pour au moins deux, sinon


fjipie 3.

signes.

La lecture IC6IAI
et

(^IcretSi^,

flonnee pour la premiere fois par


11 lit,

Sayce, est exacte


les

absolument cerlaine.

apres

le

nom
le I,

dc
il

la

deesse,

quatre lettres

eiMA; mais,
et

outre f[ue je n'ai pu voir

me

semble

y avoir entre
trois

un vide assez large pour autoriser


(pielles

la restitution

de

lettres. Je

ne saurais Irop dire, du reste,

peuvent ^tre ces

lettres.

Ltjriie

4.

Les premii^res copies portaient

eN9ACIHC,
sitjs) est

qui n'ofTrait aucune

signification; la correction

ENGAeiHC
si

[^v6a

due

Franz,

et la

revision

de roriginal

permct d'afJirmer
on
le

qu'elle

est

exacfe.

Quant au
vers
i

premier mot, ICAePHCAC,


de I'inscription prec(5dente,
sont a corriger en

rapproclie du dernier

mot du

eCAePHCAl, on admeltra que


et eiadSprja-at.

ces deu\ formes

eladOpwas

la fin
I'e

de

la ligne,

Niebuhr

propose apo(T[e]Kvv>jeTa 3-e[iv]; mais, outre que


les

n'cxiste
il

absolument pas,

deux
lire

lettres consecutives

et

sont cerlaines;
aoriste

faut

done se resigner
soit

ici

un second

participe

analogue a

[e]/c7a5p7o-a?,

zjpoa-xvvtjffOLS B-s[bv\.

Ligne 5.

On

ne

sait

trop a quel

mot

se

rapporle Tarticle accusatif

masculin rtv, suivi d'un

mot neulre

apoxaOrfyt^/jta.

BVanz avail propos^,


ispox<x9tj['yiTrjv], et

pour

tirer parti

de

la copie Ires defectueuse

de Gau,

Sayce a

TON nPOKAGHrHC"') MANAOYAI; mais I'original porte bien visiblemenl la syllabe MA deux fois repet^e tov wpoxaOrfynyLa MdvSovXi
lu
:

Le nom de Mandoulis

est a I'accusalif,

en apposilion a B-sov,
est bien

el

doit ctre corrige en MdvSovXt[v].

Le dernier mot

nPOOPON, que
la

Sayce a lu faulivement nPOOPOM(.?ic),


en
'apoop{S)'jv.
11

et qu'il faut,

sans doule, corriger

semble manquer un mot


iydpr^v.

la

lln

de

ligne, apres

'srpoop'Sv;

Franz a propose

Ligne 6. Le dernier

mot

est bien eniNeYCANTCiJ(7r*vi;iTaW&)), et

non

[15]
iTttvevaavToe

comme

80

el sTrivsvadvTco n'existe

ont voulu \e lire Franz et Niebuhr. Le t[s] intercal^

par ces deux commentateurs entre xofiKrat


Toriginal el n'a aucune raison d'^lre.

pas sur

Ligne 7. Celte ligne

el les

quatre suivanles (8, 9, 10 et

1) sont des

vers hexamelres. Toules les copies antdrieures,

m^me

celle

de Sayce,

donnaienl IAA0I pour


certitude ce
lier

le

premier mot. Je rrois pouvoir corriger avec


[7X0161) imperatif

mot en TAASI
tXccoj.

deuxiome personne du singu-

du verbe
du

Je ferai pourlant observer que ce

mot

se relrouve

au

di^but
qu'il

vers 8 de I'inscnplion n III, que nous (5tudierons plus loin et


la

semble elre

IAA9[I];

la

premiere

lellre est,
I.

il

est

vrai, incerest bicn

taine, el pourrait elre

un t
rjS'

aussi bien qu'un

La

fin

du vers
cf.

HAHniNevCON, non
Ligiie 8.

[ijirtvevaov ,

comme

lit

Niebuhr;

Sayce.

Niebuhr

reslilue

K[EAN]HNAAOXON, mais
I'a

I'original

porte

visiblement

KH..HN, comme

lu Sayce;

il

faudrait done lire

x)7[(5'i'])7i'

dloyov;
sible

celte incorrrction n'est pas,


telle restitution.

du

resle, de nature a rendre

impos-

une

Ligne Q. Sayce

lit

le

premier mot KAHCZOJ (xXj/tw, ou mieux

xXtfilo,

suivant la lecture de Mahaffy); mais la veritable orthograplie du molest

KAHCZUJ

[sic)

sur I'original. Les deux

de

-nfcnptSt Ixsadat, lus

par Sayce

et rcduits a

un

seul par iM. IL Weil, sur la loi des copies anlerieures, sont

absolument

certains.

Ligne 10.

La double orthographe AT6P


XaXiTtowoiM

et

ATHP
elre

pour

le

nieme mot

est certaine (cf. Sayce).

me

semble

un

adjectif pris sub-

slantivement

ttle

main, au

genilif politique, et jouanl le

m^me

role que le

g^nitif vocTov la
voi[o]

maladien au debut du vers; I'intcrpretation


et

)(^oLXsTroi[o aro]-

de Niebuhr

Franz

me
a

parait absolument inutile. Je n'admets pas

davantage
Voir
le

la restitution f^^aXeitSiv oi(o[vrSv\

de M. Sayce.
a la

m^me

vers,

ou

pen pres,

ligne

10 de

I'inscriplion

suivante (n III).

Ligne

\AMr\PO (sic) pour AAMFIPA

esl certain (cf. Sayce).

La lacune

est facile a

combler au moyen du mot zsapsia joues, d'apres I'analogie

du vers 96 de
idenlique.
I'inscriplion
n
I

81

est

[16]

(voir plus haul), qui

absolument

Ligne 19.

parlir d'ici, la veritable

physionomie du

lexte et le sens
(5taient

deviennent de plus en plus problematiques. Les copies ant^rieures


si

mauvaises que Niebubr

et
oii

Franz n'ont ose risquer aucune restitution n

interpretation. Je ne sais
a lire
:

M. Mahaffy

pu voir que

le vers

9 ^tait

Ka/

yXvxepclv

(is (TTteverov i<^'

tlXkaSa (xovtolv deluat.

Cetle reminiscence lui a ^t^ sugg^r^e, a coup sur, par le vers


I'inscription pr^cedente (n" I), qui est identique.

96 de

Mais je ne puis alFirmer

comme
rieures,

lui,

que
je

les

deux

premiers mots ne sont

pas douleux. Les copies anl^j'ai

que

n'avais pas sous les yeux lorsque

pris la

mionne,

et

qui n'ont pu, par suite, influencer en rien

ma

lecture, concordcnt avec

ma
la

copie, ainsi,
lecture de

du

reste,

que

celle

de M. Sayce. La seule difference entre


est

M. Sayce

et la

mienne

que je ne

vois pas aussi


II

nettement

quo

le

savant anglais les derniers mols AIA<l>PAC(t)MANTH.


lettres, effacees

est possible
la restau-

que des

maintenant par

le

ciment

et I'eau

de

ration, aient ete nettement lisibles en i8y/i.

Au

lieu

do

MANTH, M.

Sayce

propose, pour

le

dernier mot, la correction

(tdini.

Lifrne

i3. Je ne suis pas aussi certain que M. Sayce du premier mot,

zraTptSt.

M. Weil propose, apros k^iyLvvta,

les

mols xai xaatyvr{To{v)s


lit

qui iraient assez bien avec les traces

KHKA (non XA, comme

Sayce)

CI[rN]TOYC, qui semblenl pouvoir


Ltgne ih.

etre lues.

Cette ligne est tr^s incertaine. M. Sayce

lit

le

premier mot
ensuile
,

nOPGN; je verrais plutot AOPSN ou AOPeN. EKTONCXYNOICI, que M. Weil corrige en ^Is
voil

M. Sayce

lit

AlC
ou
il

Skiov <7x{oi)voiai

el

une allusion au

district

de

la

Dodecasch^ne, dont

faisait partie la ville

de Talmis-Kalabchab. Je ne suis pas absolument certain de ces

trois
;

mots.

Enfm
m^me

le texte

ne semble pas se terminer avec

le

mot

txdv(oi<n)
1

il

y avail

peul-elre encore
cette ligne

un mot ou deux a
1

la

lln

de

la

ligne

el peut-^lre

A n'^tait-elle pas la dernii^re do cette inscription aussi


et

barbare que muliiee

peu

facile a

comprendre.
6

Annates du Service, igog.

[17]

82

III

Celte Iroisi^me inscription est pcinte en caracteres rouges sur la paroi


est (le la cour

du grand temple de Kalabchah,


lignes,

gauche de

I'enlree.
six

EUe

comprend quatorze

comme

la

pr^cedente, dont les

premieres

onl perdu leur d^but, tandis que les huil aulres sont encore completes, a

quelques lettres

prfes.

Lc

texte parait avoir il6 (5crit


,

de la

m^me main

que

celui de I'inscription pr(5c(5dente

avec lequel

il

a,

du

reste,

une ligne

commune,
Ge

qui porte le n"

o dans les deux inscriptions; la ligne 8 presente

aussi quelques analogies avec la ligne 7 de I'inscriplion pr(5c5dente.


texte

ne se Irouve

ni
,

dans I'ouvrage de Gau, ni au Corpus dans


les

inscriptio-

num
pour

grcBcarum de Boeckh
la

ni

Denknmler de Lepsius.
et
:

II

a il& copid

premiere

fois

par

MM.
et

Sayce

Mahaffy au cours de leur voyage

en Nubie, en 1898-189/1,
1

public

Par M. Sayce, dans

la

Revue

lies

Etudes grecques,

t.

VII,

189/4,

p.

991, avec un assez long commentaire de M. H. Weil, aux pages 991-

999.2

Par M. MahaflV, dans

le Bullelin de

Correspnndance helUnigue,

t.

XVIII,

189/1, P' i5i-i59; le texte donn<5 par Mahaffy est, du resle, copic de Sayce, qu'il dtjclare n'avoir pu controler sur I'original.
L'inscription est
la plupart

la

simple

tr^s

fruste,

car

le

mur

est

fortement d(5grad(5,

et

des corrections et restitutions proposees par les deux savants


tir<5es

anglais ont el^

par eux des textes analogues subsistant sur les murs


11). J'ai

du temple,

et

principalemenl de I'inscriplion pr<5cedente (n"


le texte,

revu

soigneusement
dc

sur I'original, en Janvier 1909, et voici le

r(5sultat

ma

collation

AAIHIKAIAOIAhN(")

[AYPOKJTYneHreTAMOYCOJN nOAINIAPYCANTO
[TCt)]NnpoTepcL)NAN0PCL)na)N
5

eAAOCAnOAAtONA
[0]AOOICI.A(?)e(nAeiTON(UP(?)ON 5(?)AT0nACI[B|P0T0ICIN ajPO[C]rAPKA[PinO

TAAG[l]MOIMANAOYAIAIOCTeK[OCHAjeniNeYCON

.0

83

[18]

HP(iJAHNnAAINOP(?)CONCHNecnA[TPIAIK]eceAI NOC<l>INATePNOYCOYKA[l']ATePX[AAenO]NOIO TepneoMoicjcnAiciNeniYzc') oenc

<D(iJNHNBAPBAPeHNMeiMOY[Me]NOC. .TAnOOCCnHKOJN
AYT0c("')ANA5B0YA0l0nP0C(?)A(ne..eNP('")HAANA<l>HNAI

CH..ATAnA[CI]BPOTOICIN("')TAKeNMeAAHC<DireNeceAI.
Voici maintonant ia transcription en minuscules, avec la separation des

mots

et I'accentuation

Xkttji xa.) iotSriv

[Xt/p(5x]TU7re riyera,
'Tsi'kiv

^ovj&v

iSpvvavro
a.v6poinci}v

rrsilv
5

zspOTipuv

OaXos AvSXkuva.
[d]X($o<(T<
.

Sci)s

(?)

ix(p6hov ripov.

Clpos yap xa[p^Trb[v xareSdj^ono tsaat ^poToidiv.

TXa6t

[lot,

MdvSovXi, Atos r^x[os,


is

>7^] iirivsvaov
Ix^^trOai,

Hpw^rjv ^cCkiv opct)vov arjv


10

aa^T pis'

v6a<piv aTep vovcrov

xa.) a-rep

^[aXsTri^voto.

T/pTTS oyLOrSs isatah ST:ivt,m[ovcrtv STep]<pdtjs


(p^ovriv

^apSapiriv [iei(tov[(j.s\voem [sv]t'

drnm

a-(i)r)xSiv,

atJTos,
at]
. .

iva^, (SovXoio
'aa.o't

rpO(T0tS[p{z]ei(?) rjS'

dva<Pnvat
yevirrOat.

ara

l3poTo7(Tt

Ta xev

(jtikXti (T(p

Aucun des

trois savants

qui

se sont occup(5s

de cc

texte,

pas

m^me

M. Woil, n'ont os4 en risquer une traduction,


hardi que ces hell^nistes. Le mauvais ^tat des
reste,
la signification
six

et je

ne saurais 6tre plus

premieres lignes rend, du

g^nerale du morceau assez obscure. Les huit lignes

complfites permeltent, en revanche, de reconnaitre que nous avons la

un

hymne

poutique au dieu Mandoulis, assimil^ a Horus, rMg(5 en metres

(^piques.

Sans

insister

da vantage sur

le

contenu de

la piece, je

voudrais
les

me

borner a presenter, au sujet de I'^lablissement


observations suivantes
Ijfrne 1.
:

meme du texte,

quelques

M. Sayce

lit,

a la fin

de

la

lacune occasionn^e par la fracture

de

la pierre,

eKAIATAAAHl,

etc.; je

ne suis parvenu a reconnaitre


6.

[19]

Ics

84

il

aucun de ces signes avanl

deux A. M. Mahaffy a propose dyXai'vs; mais,


est

outre que les deux X sonl ahsolument certains,

de voir un
(datif)

() apres I'H.

Le
Mais

absolument impossible
vers a
le

dernier

mot du

lu

AOIAHI

par M. Sayce, sans doute par analogie avec


la

mot ATAAAIHI

r^uni au suivant par

conjonction xaJ; Mahaffy a lu, au contraire, deux


I'original

g^nitifs iotSiji et ay\a.irji.

porte,

sans
les

aucune

espijce

de

doute possible, un accusatif, AOIAHS(iV), dont


ttVes sont li^s I'un a I'autre.
Jjigne 9.

deux derniers carac-

La

restitution \\vp6x\tvne ,

admise g(5nt5ralement,
la ligne a

est auloris(!'e

par I'analogie probable de ce vers avec


dente (n"
II).

de I'inscription prt5ce-

Ligne 3.

Le

(^) intercale par Mahaffy entre

les

mots nOAIN

et

lAPYCANTO

n'existe pas.
le

Ligne 4. Sayce a lu avant


il

mot HPOTePCUN

les

deux

lettres Tl; or

y a nettement un

N sur

la pierre, et la

presence de cette letlre autorise

la restitution \riS]v,

que nous avons propos^e.


la fin

Ligne 5. Sayce restitue, a fjgne 6.


reste

de

la

lacune,

[(?)

ATAC]eAAOC.
mot
il

L'O

initial d'[o]X(io((T<

n'est pas certain, et le

tout enlier

lui-m^me assez douteux, aujourd'hui du moins; mais


nettement visible lors du passage de Sayce
la fin

se pcut qu'il

ait et(5

et

Mahaffy. Sayce ne voit

aucun intervalle entre

de ce mot

et le

mot

suivant
les

AG;

il

pourtant y avoir place au moins pour une lettre entre


atlird avec raison I'attention

deux.

M. Weil

me semble
a

sur

le

jeu de mots exislant entre rZpov, dernier

mot du

vers 6,

premier mot du vers 7,


avec lequel
(5tait

nom commun poetique signifiant '^annee, saisonw, et Llpos, nom propre servant a d(5signer le dieu Horus
souvent identifiee
la divinite locale

de Talmis-Kalabchah,

Mandoulis.
Ligne J.

Sayce

lu

le

troisieme

mot KapnoC; Mahaffy

a proposed la

correction xapnbv, qui cadre raieux avec le contexte et qui a

<5t6

admise par
les signes

M. Weil;
K^[P]^\OM.

I'original,

assez

mutile,

nc porte, en

r(5alild,

que

Sayce a lu

ia fin

du mot ....
;

AGSATO,

et a

proposd, tout

naturellement,

la restitution

[xixTe]S^^a.To

on ne

voit plus aujourd'hui

que

ATO,

et le

f lui-m<5me

est incertain.

Ltgne 8.
n'offrant

85

et

[20]

Le premier mot a

6i6 lu
I'a

lAAO par Sayce

Mahaffy; ce mot

aucun sens, M. Weil


II

corrige en IAA0[l](?), qui n'est gufere

plus satisfaisant.
rimpt5ratif

n'y a pourtant
(rXa'^r),

aucune hesitation possible

ce

mot

est

TAA9I

que nous avons deja rencontre au d^but du


II).

vers 7 de I'inscription precedcnte (n

Le vers 7 de ce

texte et le vers

8 du texte qui nous occupe actuellement sont, du reste, absoiument idenliques,


certaine.
si

bien que la

restitution

t^x[os

ijS']i7tiveverov

est

absoiument

Ligne Q.
etc.
;

Sayce a lu, apres


a

Ic

premier mot,

HAAIN OCON CON EC


mots en

M. Weil a cherch^
:

donner une
. . . .

signification a ces
il

les corrigeant

ainsi

isaXivoalov aSv ss
:

,etc.

Mais

y a a ces corrections, a
le

mon

avis,
et
I'C et

plusieurs dilficultcs
le
le

OCTON

est

absoiument impossible,
une
si

premier

C elant s^pares Tun de


second

I'autre par

lettre (jui parait etre

un P

se touchant d'autre part

etroitement qu'on ne saurait inter-

calcr cntre eux le


il

T propose par
de

iM.

Weil. Quant au
lire

mot

lu

CON

et C(t)N,

est,

en r^alile, tres visiblement, a


possessif po^tique
la

CHN

(a-tjv),

accusatif f^minin de
et

I'adjeclif
'marpt'S[(i]

seconde personne,
la

se rapporte
e's

dont

il

n'est separe

que par

preposition po^tique
et

(pour

eis).

La
la

restitution ss aot.T[piS' IxjeVSa*,

admise par Sayce

Weil,

est certaine;

lacune n'est pas assez longue pour autoriser la lecture is

zsa[Tpt'S(i ya.'ta.v

ix\i<T9at

de Mahaffy.
10.

Ligm
el

Ce vers

est idenlique
lisible
:

au vers 10 de I'inscription pr^c^dente,

beaucoup plus facilement


j'ai

que
il

lui.

Je r(5pete, au sujet du dernier

mot, ce que

d4ja dit plus haut


et

est

parfailement inutile de restituer,


o/!i)[i'i']
,

comme

le

font Sayce

Weil,

x[^''']^''

ou,

comme
et

le fait

Mahaffy, y^alsTzolo

r](^i'oo; la

lacune est unique,

et

non double,

ne serait

pas, d'autre part, assez longue pour admeltre autant de signes; je crois

preferable la lecture y^^aXsTco^voto

ou peut-elre

;^[aXs7ro/]f o<o.

Liipic 11.

Le

A
,

(J*),

intercale par
.
. . .

M. Weil entre

(lot et (vs,

n'existe pas;

au lieu de ripneS
Tspns
oyiot'ojs
.
. .

fiot {S'yjjs

etc.

etc.?

La
il

pourquoi ne pas couper

les

mots

ainsi
et

restitution dTriv^[ov<7tv] est


la fin

de M. Sayce,
le

M. Weil, qui
intuloj est

I'acceple,

d&lare, a

de son commcntaire, que

verbe

un mot nouveau;

serait peut-etre sage

de se montrer un peu

[21]

86

car le Y et le Z sont tros


[irepjipOtis est

plus rcserv5 a I'^gard de eel


incertains sur I'original.

La

awa?

Xsyofievov,

restitution

du mot suivant en

dgalement de M. Weil.
Ligne
el
1

a.

Sayce avait bien lu


tort ce

le

second mot ^apSap^tjv,


celui

et

MM.

MahafTy
u/i

Weil ont change a


1
:

I'inscriplion n

^apapixi)v.

par Saycc,

el (jLsifxovnivif!
fait

par Weil; je crois que


(in

de iMahaffy ne
les trois

aucun doute.
ei/T'

Le mot La

mot en

qu'on trouve au vers

de

suivant est lu

MeiMOYM[eN]OIC

la lecon

M6IM0YM6N0C
iacune par
sont plus visibles.

du vers

est iiie sans

commcntateurs
1

dnb

atjxSiv; les letlres

EY ne

Ligne

3.

Le mot

nPOCA0PeMeN

i^-isspO(Ta.Bpe[iev)
11

a ete lu sans di(licult6

ni hesitation par

les trois

commcntateurs.

est

beaucoup moins apparent

aujourd'hui. La ligature N* a la fin


d'etre et

du mot, bien que depourvue de raison


le

de sens, est absoiument certaine. Si


la

mot

est exact,

nous avons

encore la, suivant


(cf. elcToiOpict)
,

remarque de M. Weil, un verbe nouveau wpo^adp^co


I'infinilif aoriste

rencontre deja a

dans

les inscriptions n'

et 11).

Ligiie ill.

Le premier mot
11

a etc lu

CH[MA]TA par Sayce,


premier A,

o-[>/f/a]Ta

par

Mahaffy

et

Weil.

n'est pas certain, et la Iacune parait

un pcu large pour


I'original
ic

navoir contenu qu'un

entrc I'H

ct

le

portant

CH..ATA;
le

le

mot

(jri^a-ca est

pourtant celui qui s'accorde

mieux avec

sens g(5n6ral et le contcxte. Tout le reste

du

vers est certain et facilement

lisible.

Voici maintenant deux autres inscriptions, de longueur indgale, qui ne

prdsentent aucune relation ni analogie avec les Irois prec^dentes, mais que
j'ai

cru bon de joindre a elles en raison de Icur caraclere special. Vm nc

sont pas, en effet,

comme

la

presquc

totality

des inscriptions grecques


,

pcintes en rouge dans la cour

du grand temple de Kalabcliah


ct

de

mono-

tones proscynemes de

soldats

de sous-olficiers des 16gions romaines


litteraire,

canlonndes a Talmis; ce sont encore deux morceaux d'ullure


et qui,

par ce caract^re, se rapprochent plus des


simples
actcs

trois

pieces poetiques
enserr(5s

pr^ccdentes que des

d'adoralion

Mandoulis,
les

dans

le

cadre dtroit de formules rigides et toujours

memes.


La premiere de

87

[22]

ces inscriptions, qui est aussi la plus longue et la plus

int^ressanle, a deja ete publi(5e par Lepsius, dans ses Denkmiiler, mais en
trois

fragments isol^s (Abteilung VI, Biatt 97,


et

n'

/i5i, /i55 et

^63). Elle

compte vingt

une lignes. Beaucoup de

lettres, lues jadis

par Lepsius, no

sont plus visibles aujourd'hui, la peinlure rouge s'^tant considerablement

attenuee ou
(5crit

eflfac^e; j'ai
tt)

entoure ces lettres de crochets

].

Le K

est toujours

Cl,

comme un

incomplet, ainsi que dans beaucoup d'autres textes


le texte

peints dans la cour


ecrit en majuscules
,

du grand temple de Kalabchah. Voici d'abord


tel qu'il se

pr^sente sur I'original

A[KT]INOBOAeAeCnOTA

MANA0YAITITANMAKAP6Y CH[MI]ACOYTINAAAMnPAeeAMeNOC
eneNOHCAKAienoAYnPArMOCAA*^()AACL)c
5

IAeNA.ieeACJNeiCYIO(')HAIOC-A(')AOTPION

eMAYTON[enOIH]CAMHNnACHCKAKeiAC
KAI[nACHC.
.

XP[ONON.
e[ne
10

.jOTOCKAIArNEYCAqe'^nOjAYN TieeiACSYCeBIACINeK

KAieNeeACAMSNOCANe
. .

XP[YC(U(?)

eAei5AC(')MOICeAYTONENTtt)] KA<l)OCAI .T. POJNTATONJC) OYP[ANiajeiAa)AO]NKAICTOni.A('). .NAeMMATA


Ne[YCt)

KAT[AAeiNONNY|KTIAPOMON..NI(?)AA.niATONnOIHCAMeNOC eN(J[KAIAriCi)TajT]HCAeANACIACYAATIAOYCAMeNOC
i5
<I>[AI

OJNHAeeCKAT'AKAIPONANATOAAC ei]CTONeONCHKONAOANa)TecaJKAINA(J6MnNOIAN nAP[eXCL)NKAI]AYNAMINMerAAHNeNeAC6erN[GJ]NMANA0YAI HAION[TONnAN]TenonTHNAecnOTHNAnANT(iiJNBACIAeA Aia)NA|nANTOKP]ATOPA(OTCJNeYTYXeCTATtiJNAAaJNTCUNKATOI


nO[IO

[KOYNTCJN
30

[H]NOHA[IOCMANAOYAI]CArAnATHNiePANTAAMINHTICeCTINYnO ejeiPACMYPIWNMOYICIAOC. [T]ACKA[


La transcription en
lettres

minuscules, avec separation

el

accentuation

des mots, n'est pas parlout tr^s facile, a cause des nombreuses lacunes.

La

voici

telle

que je

crois pouvoir la presenter

A[xT]<fo<5Xe Sea-rroTa,

MavSovXt, TtTotv (idxap

ei/-

[23]

iSevixt

88

(sU)

eirsv6n<T(X xau iTto\impdy(xo(Ta. i<T<pa.XSSs

Q-sXaw

els vto

(<ie)

rfXtos'

okiTptov

ifiavTov ynottj^adftriv aaaijs xaxeias

xai [isoKTits
/p[(5i'0i']

.]oTos xa) iyvevcras lis orolXuf


[riOeias evaeSias tv ex.
.

.]

e[7te

xai ^vOeao-olfxevos dve


iSei^ds
(xot o-gayToii

.... 1
iv tw]

10

ve[vct)

^p[d(T^

xa.<poi Si.

.T.

pci}VTarov\l,i)
S^fificna.

ovp[(xvi''V, stScoXojv

xa\ (rloni .a(i). .v


Spifiov
.

xaT[a Ssivov

I'tijxri

.vt{i)0M.Trta,TOv tsoitirrdyLSvos

^w[
1

xai

a.yi(u

t^

t]^s

a.6a.va.(Tia.i

vSaji Xovadfievos

(p[aj

ojr ifX^es xcna. xaipbv avajiXa.?


e/js

'Bo\io
orap[J^a)r

TO

(tic)

vebv atjxhv a o arwreo-w xa*

vaw

Sfnrvotav

xaij^waf/jr (leyaXijv ivOdae ^v\ci)\v, MdvSovkt,

ifkiov ^rhv TSOLv^tsitiTtlriv SsTTioTtjv,

aTrdmcop ^aurikia,

aiSivx

[aavTOxp^dTopa anM)

eCTV)(S(T'ldt(i)v

\a&v

t6Sv xanoixovvTcov

ao

[^]f 6 ^'X[<os MdvSovXijs


[tJuIs xa,[

dyomi

Tijv

lepoLv

TdX^iv, rjjn sa-Dv'uTtb

^]e^pas (ivpiuv

fiov latSos.

La signincatioa gencralc dc

cet

hymiic au dieu Mandoulis, assimile au

soled, est assez claire, a rexceplion dc quelques passages incorrecls que le

mauvais ^lat de

la

pierre no pcrmel pas de lire avec certitude, et que


satisfaisaiite.

Lepsius ne semble pas avoir ddcliiffrd d'une maniere bien

J'arrive

maintcnant, pour terminer,

a la

cinquieroe et derniere des

inscriptions litti5raires qui font Tobjet de ce travail.

La multitude des pros-

cynemcs de Kalabcbah sera editec plus tard dans I'ouvragc qui conticndra
la description

complete du temple,

et

ou seront

publi(5s in exleiiso tous les

monuments hi^roglyphiques,
les diverses parties

coptes, grecs, latins et arabes que contiennent

de ce temple.

Cette derniere inscription, assez courte (elle ne comporle, en effet, que

douze lignes), est peinte sur

la parol est

de

la cour, a

gauche de

I'entree,

comme

la pr(5cedente. Elle

forme, en (juelque sorte,

la transition

enlre les

textes

89

ma

[24]

purement

iitl^raires et

po^liques et les simples proscynemes d'ordre

uniquement
ni publide.

reliyieux. Elle n'a pas et6 encore, a

connaissance, copiee

Voici ie texte, sous sa forme originale

nANTOTeceY(v)MNHC(jJM(?)To.noNeni(neioAno"AAON

AeANATaJNnP0KAeAre("0MAKAPXPYC0X6An(?)AIAN KAirApercunAPAcoicnpooYPOiCHAOONAnANevoN
KYPieTACnP(')OKC..C(?)MeNC(')TPATIHMerAAA
5

n('>APMOIAOIHCKAT.Ct)ACt)B(?)AICAnOACiJC(0

OlAeeCJMerAAOJKAl ICIAITHBACIAICCH

cneictonANTOTerojToicAYciTWNnPOKonwN lAeiCONAieOrNCONAIKAITOYNOMATOYrPAVANTOC
AieTACAIAKOCIACt(')Ht<"')ICONITeMIAIvr('')
10

TOnPOCKYNHMATOYTPAVANTOC KAITOYANArNONTOCCHMePON HAPAeeWMANAOYAI .\.(')


lettres

Sauf quelques

douteuses, I'ensemble du lexte est fort nellement

lisible; la transcription

en minuscules n'en est pourtant pas toujours

tres

aisee, a cause dc Tincorrection de certains


identifier

mots qui ne
:

se iaissenl pas

de fafon certaine. Voici celte transcription


crev{'/) (ivri'iTM

HdvTQTi

(i(^ro.iTOv
(sit)

e(?), llt\i)6io

AttSXXov,

oBavfhuv 'mpoKoBdyefioL

nap

Xpva-6)(^eX 'nrma.tav
diroivevov

Kai yap

iyoj ufapd ao7s


.

apoOvpois ilXdov

Kvpte TOLS apoK.


5

.aci)(iev alpoLTtti (teya'kd.


fii>XS(?)as

tsn)a.p (lot Sot'ns


ola.

Kon.

aito^wau

S-w

/oteyaX'P xai lo-jdi tri l2aatXi(T(Tri

^nei'cTco aolvTOj' iyoo toTs Svai t63v


tSe{7}7vai, ici)yvfSva.i xa< Tovvofia.

tspoKonwv,

tov ypd-^avTOs,

Ststds SiaKOat'as
10

iliri'<Pi<rov (i)

hefiiav.

To

trpo-jKwrjfjLO.

tov ypd-^avros

xai ToS dv(xyv6vTos (Ttifxepov


tsapa. 3-ey

MdvSovXt

Le

venant apres nvtfa-a a

la ligne

n'est pas certain;

il

se pourrait

[25]

lire

90

qu'on dAl
n'offrirait

deux X (XX) a

la

place, ce qui, je dois le reconnaitre,

gu^rc plus do sens que M.

Ce
n"
II

petit texte parail avoir

quelque parente de facture avec I'inscription


il

prcc^deminent publi(5e, car


:

prcsente avec cette derni^re quelques


)

mots communs
(I.

Xpu(T(^;(,eX vtaiAv (1. a


IcriSi Tj;

[=

XjSuo-op^eXs btY""^]
(1.

tspoxaOdysfna.
[I|(T<(Ji].

a) [='erpox(x6t(ytifxci\;

^oiytkhar)
ligne
i

6)

[= |Sao-<X/o->7
a

L'avant- dernier

mot de

la

est

probablement

lire

nveiO

(ApoUon Pythien).
Les
trois derni^res

lignes sent

une declaration de proscyneme de


,

la

part de celui qui a dcril I'inscription et de tous ceux qui la liront

en faveur

du dieu Mandoulis.
H. Gauthier.

Lyon,

le

Q juillet

gog.

THADEE SMOLENSKI
(188/1-1909).
Bien que Smolenski ne ful pas attach(5 oflicieHement au Service des
Anticjuiles

de I'Egypte,

il

lui lenalt

par tant de liens et

il

s'y^tait fait tant


'".

d'amis que sa mort y est pour tous unc perte et un deuil personnels

(5tail

ne

le

6 aout i88/j a Jaworze, en pleine Silesie aulrichienne,


le

d'une famille connue lionorablement dans la science. Son pere,


Stanislas Smolenski (i
a

docteur

1889), directeur d'un ^tablissement d'hydrotherapie

Jaworze puis a Szczawnica en Galicie, professeur a I'Universit^deCracovie,


ouvrages de

laissa des

mMecine

fort appreci^s des sp^cialistes.

Ses deux

oncles paternels, Mathieu Smolenski (i

1899)
,

et Stanislas

Smolenski,

membre

dc I'Acadi^mie des Sciences de Cracovie

se sont fait
,

un nom dans

I'historiographie polonaise. D'autre part son oncle malernel

Jean Babirecki

(f 1902), publia des m^moires estim^s sur la carlographie de son pays.

Ce

fut lui qui recueillit le


et i'on

jeune Thadde, devenu orphelin de pere

et

de

mere en 1889,

ne s'^tonnera pas que I'enfant, plonge des I'age de

raison dans un milieu d'etudes desint^ressees, se soit senli de


le

bonne heure

gout de

la science

pure. Apres avoir lermine ses classes au Lyc^e Jean


il

Sobieski a Cracovie,

se

fit

inscrire en
il

1902

a I'Universit^
il

dans

la

Facultd

de philosophie,

et,

comme

^tait naturel,

s'adonna tout d'abord avec


il

passion a I'histoire. Des le milieu de son premier trimestre,

^tait

capable

de donner au Cercle
d'Etat polonais

liislorique des Etudiants

une conference sur un


et,
il

du

xiv"

sikle,

le

magnat Spytek de Melsztyn, du seminaire


hislorique,

homme comme

contribution de sa part aux travaux

pr(5parait

une dissertation sur Les


son ambition
politique, et
,

origines et les debuts de la Diele de Galicie. Toutefois


,

dans ce temps-la
se proposait

le

tournait de preference vers la geographie


vie scientifique

il

pour but de sa

de composer

'''

Je

(lois a I'obligetince

de M. Kocha-

qui ni'onl perniis d'ecrirc

la partie

decelte

nowski, direcleiir de
de Vm-sovie,
les

la

Recue hislorique
dt^laill^s

notice relative a la premiere jeunesse de

renseignements

Thadde Smolenski.

[21
el

le

92

la

de mcUre au jour un grand atlas liisloriquc de


conlirma dans celle idee,
el I'aida

Polognc. iSon professeur

Czcniy
le

de ses conseils a determiner


Miinsler avail exerc(5 sur I'un
le

degre d'inlluence que

Ic celebre St^bastian

dcs meilleurs hisloriens polonais du xvi' si^cle, Marlin Bielski. Dans

mdme

ordre

d'id(5es,

il

choisit

pour sujel de sa these de doctoral

la vie el

I'oDuvre

de I'homme d'Etal

el ecrivain

polonais Slanilas Orzechowski, qui

llorissait

au

xvi" si^cle.
si

Et,

comme

ce n'dlail pas assez d'un labeur aussi ardu,

il

se prodiguail

dans

les

clubs el dans les soci(5les savantes de Cracovie, a la Jeunesse, h

YKleusis, a la Concentration de I'iducalion nationale

que

le

professeur de philo-

sophie Vincenl Lutoslawski avail fondee.

11

collaborait a divers journaux el


il

recueils, a la Revue de I'Ecolc populaire, a la Rdjorme Nouvelle, oil

insera,

sous

le

pseudonymc de D' Samuel Socha, des

notices elendues sur le gen(5a la Critique, a la

ralissime Branicki et sur la

mort du general Sowinski,


lui doit

Grande Encyclopedic
ct

universelle illustrde qui

des articles sur Kleber

sur Barlh(51emy Nowodworski. Get exc^s dc travail, agissant sur une


,

conslilulion deja faible par h^r5dil(5


tion
:

developpa

les
i

germes de

la

consomp-

il

lomba gravemenl malade au printemps dc


voulut se remellre h la Idcbe,
qu'il elail
il

(joA. Lorsqu'il se releva

et qu'il

conslata avec une douleur que

chacun comprendra
de
la Gallicie
:

incapable de supporter longlcmps les froids


et

il

chercha pour y sejourner,

pour

y guerir

si c'(5lait

possible,

un pays oil

les hiverslTussent plus


il

doux. Au temps
a

(ju'il

amassait des matdriaux


afin d'etre a

pour son Atlas,


d'uliliser

avail

commence

apprendre I'arabe,
g(5ographes

meme
de se
a

direclemenl

les hisloriens el les

musulmans qui onl


:

decrit les regions orientales dc I'Europe au

moyen age

I'espoir
11

perfectionner dans celle langue

le

decida a vcnir en Egyple.

d^barqua

Port-Said au mois de mars it)o5,

et apres avoir pass6 quelques jours a


il

Rassoua chez un de ses compalriotes, M. Geniusz,


avail

se rendit

au Caire.

II

pour toute ressource une bourse de voyage que I'Univcrsit^ de Gracoaccordee, mais
(jui

vie lui avail

subvenail mal a son enlrelicn


el
il

il

cnlrcprit

courageusemenl de gagner

le

complement necessaire,

y r^ussil par dcs


fail

Iravaux d'ecrilures commerciales ct de coniptal)ilil6.

II

eut vile

d'orga-

niser son existence de sorte que, sacrifianl ses soirees au metier gagne-pain
il

eAt la libre disposition de ses journt5es pour la science. G'cAt ^t^ temps
lui

perdu pour

que d'essayer dc corilinuer ses etudes sur

I'hisloire el la

,, ,

geographic de
la

93

dans
il

[3]
ies bibliolheques

Pologne

it

n'auFait trouvd, ni

publiques, ni chez Ies particuHers, Ies iivres ou Ies manuscrits dont


besoin.
II

avail

reprenait done I'^tude de I'arabe, lorsqu'une visile au Mus(5c

t5gyptien de Kasr-el-Nil iui inspira des curiosiles nouvelies et

changea

ie

cours de sa vocation.

Un matin du mois

d'avril, je vis

entrer dans
la
,

mon

cabinet
,

un jeune

bomme

d'une

taille

un pen au-dessus de
la

moyenne minco

etroil d'cpauies

au visage pMe

el

amaigri par
II

maladie, avec des cheveux et one pelile barbe

rare d'un blond terne.

me

presenta une letlre par laquelle I'Agence diplo-

matique d'Autriche-Hongrie recommandait a


Smolenski, etudiant
el

ma

bienveillance M.

Thadee

boursier de I'Universile de Cracovie, momentan(5mcnl


II

de residence en Egypte pour raison de sante.


francais

me

confia,

dans un

un peu entrecoup(5,
il

qu'il d^sirail

s'adonner desormais a Tarch^ologie

(5gyptienne, et
il

me

pria de Iui indiquer a quels auteurs et a quels Iivres

devail s'adresser pour Ies

commencements. Apres
,

Iui avoir

recommand(5
et celle

I'usage de quelques Iivres el^mentaires

la

Grammaire de Loret

d'Erman
je le

le

Reading-Book de Budge
a la Bibliotheque

la Chrcslmnathie et le Glossaire

d'Erman

menai

du Mus^e

et je le pr^sentai

aux egyptologues
Ies huit

qui y etaient rc^unis, plus particulieremenl a

M. Lacau. Tous

ou dix

jours j'examinais rapidement ce qu'il avail

fait, je Iui

expliquais Ies passages


il

qui Iui avaient paru obscurs dans Ies Gramtnaires dont


corrigeais ses premiers essais de traduction.

se servait, el je

Rarement debutant manifesta


il

des aptitudes aussi heureuses


frvres dans
la transcription

apr^s

six

mois,

avail lu le Conle des


et la

deux

hi^roglyphique de Budge

pluparl des texles

imprimis dans

la CItrestomathie

d'Erman. Cel
:

effort assidu, loin


il

de nuire

a sa sante, sembla la raffermir

au prinlemps de lyoG,
11

crut pouvoir

rentrer dans sa patrie pour quelques mois.

prt^senta a I'Acad^mie des

Sciences de Cracovie une note Sur


qui fut fort goAl^e et qui
G'^tait
Iui

l'4lat

acluel des recherches igyplologiques

valul des subsides nouveaux.


d'etre revenu,

une imprudence que


temperature
ce

meme

pendant

I'^te,

dans un
II

pays

oia la

est aussi variable qu'elle Test

en Pologne.

aurait

du agir comme

HoUandais, Insinger, qui, emigr^ presque mourant aux


Ies derniers jours

bords du Nil dans

de i88o, ne

Ies a plus quilt(5s

que

deux ou

trois fois

depuis lors

et doit a la continuite

de son sejour

la fortune

de vivre encore aujourd'hui. Smolenski regagna I'Egypte plus

faible qu'il

[It]

A
co

9a

Caire, M. Philippe Back

n'en ^lait parti, mais d'abonl la douceur do la temp(5rature seml)la le

ranimer.

moment, un negociant hongrois du

de

la

maison Orosdi-Back, d^sireux de donnor au Musee national de


le
si

Budapest

commencement de Musee dgyptien


je
le

qui

lui

manquait,

me

demandait
il

ne connaitrais pas un jeune savant, sujet autrichien, auquel


soin d'opdrer des fouilles sous la surveillance et aux condi-

pAt confier

tions ordinaires de notre Service. Je lui d^signai

Smolcnski, a qui

I'idi^e

de

passer quelques scmaines sous


tr^s
vite

la

tente sourit aussitot, et I'accord s'etablit

entre
le

les

deux hommes. Je leur accordai de Cheikh-Fadl


et

comme champ
et

de

rccherches

district

de Charrounah,

Smolenski

alia s'y installer

aux derniers jours de 1906. (Charrounah


la VI"
,

lui fournit
,

peu
les

de choses, un tombeau de

dynastie deja connu parliellement

mines d'une chapelle ptol(5mafque


debut de
prfes
il

un

petit

nombre do menus

ohjets.

Au

f^vrior,

il

transporta ses chantiers sur la rive gauche du fleuve,


la

de Tell-Gamhoud, dans

n^cropole de I'ancienne Heracl6opolis, et

y trouva un cimeti^re presque intact de la basse ^poque ptolomaique.


trois

Pendant

semaines

il

s'acharna sur les tombes, etil en tira des cercueils,

des cartonnages, du mobilier funt5raire, puis I'ardeur


i\

meme

qu'il meltait

sa

besogne I'^puisa

il

me

pria de le remplacer par


et
il

un de nos conserva-

teurs,

Ahmed

bey Kamal,

courut se reposer au Caire. Ses repos


il

n'(5taient
il

jamais bien complels,

el

se delassait d'une fatigue par


et, tout

une autre

aborda I'explication dos Mdmoires de Sinouhit


la lecture

en se perfectionnant

iV

des textes hieroglyphiques,

il

envoya des communications a

divers journaux d'Europe, au Pays de Saint-P^tersbourg, au Livre et a la

Revue Insloriquc de Varsovie, au Penple

el a la Parole polonaise

de L6opol.

Une
un

fois

m^me on 908
1

il

donna

un journal du Caire,
et la

I'Eleiidard ^i^plien,
il

article

de fond sur I'Allemagne


la

Polngue, dans lequel

exposait la
le

guerre que

Prusse poursuivait centre ses compatriotes dans


:

grand-

duch^ de Posen

mais trouvanl que. les tendances politiquos du parti


il

nationaliste etaient trop accus^es,

en demeura

la.

Quelques jours passes sur

la

concession de M. Bach, pros de Tell-

Gamhoud,
(5lail

vers la fin de

1907,

lui

monlr^rent que
:

Tactivili^

des fouilles lui

desormais plus nuisible qu'ulile


il

il

renonca a cette chasse aux antiquity


II

qui

lui plaisait lant, et

tourna ses (Energies d'un autre cole.

profila des

f^les

de Piques en

908 pour

parcourir rapidement avec son ami Geniusz


la

95

[5]

Palestine, ia Galilee, une parlie de la Syria, et pendant Ips semaines


il

qui suivirent

ne mc^dita plus que voyages futurs. C'^taient malheureuse-

ment

illusions de

malade, que Ton entretint soigneusement pour ne point

I'attrister,

tout en cherchant
se suffire

comment

lui

assurer dans I'Egypte


le

meme
lui

les

moyens de
a

honorablement pendant

peu de jours qui

reslaient

passer parmi nous.

Le Comit(5 d'organisation du deuxi^me

Congrps international d'arch^ologie classique, qui devait se tenir au Caire


vers les Pliques latines do
taire adjoint, et
il
i

go 9,

les lui procura. 11

en fut

nomm^
5 juillet

secre-

assuma
Pendant
la

sa fonction nouvelle a partir


les

du

1908,

sous

ma

direction.

premiers mois ce fut presque une sinecure,

mais, a partir de

derni^re quinzaine de decembre, la correspondance


la

augmenta dans des proportions considerables. Gependant


des progr^s rapides, et chaque jour qui

maladie

faisait

s'(5coulait le laissait

plus affaibli

pour
la

la

tSche du jour suivant. Les jeunes gens attaches au Gomit^, pour

plupart

membres de

I'lnstitut

d'archeologie du Gaire, s'iiigenierent a le


il

soulager sans qu'ii s'en apercut, mais malgre leur aide constante,

etait

contraint de s'arr^ter assez souvent pour reprendre haleine. Pendant la duree


entiere

du Gongres, du

au 16

avril, bien

que

sa fatigue fAt

grande,

il

tint

k recevoir

du matin au

soir les arrivants, a les renseigner, a leur remettre

les pieces justificatives

dont

ils

avaient besoin, et sa souffrance n'eut jamais


partis,
et
il

raison de sa

bonne grace. Les congressistes


relatifs

voulut s'occuper
la

encore de classer les documents


blication des Acles.

aux seances
et

de preparer
les

pu-

Ge

fut I'affaire d'un

mois
11

demi, puis dans

premiers
aussitot,

jours de juin,

il

parlit

pour Gracovie.

tomba malade presque


y

et, accueilli a I'hopital


il

des Bons Freres,

il

mourut en

paix le

99 aout

fut enterre

deux jours plus tard, dans I'un des cimetieres de


et

la ville.

La

liste

complete des articles


si

notices public's par lui est tres longue


ici celles

pour une
qu'il

vie

courte. Je

me

bornerai a indiquer

de ses neuvres de preference,

avait

compos^es pendant son s^jour en Egypte,


:

et,

celles qui ont trait a I'^gyptologie

1.

Skargtana, dtude sur Pierre Skarga, cel^bre prddicaleur


sifecle,

et 6;rivain polonais

du

xvn*

dans

le

Hvre d^did a
polonais.

la

m^moii'e de Nicolas Rey, Zwieku Nicolaja Beja,

Varsovie, 1905.
2.

En

Sur Vital

acluel des recherches egyptologtques

dans

le Bullelxn

de VAcademie des

Sciences de Cracovte,

1906.

En

polonais el en franrais.

[6]
3.

Les
fouilles

96

lo

austro-hoiigroises en

Haute- Egyjile en igoj, dans

Bulletin

VAcadetnie des Sciences de Cracovie, 1907.


4.

En

de

polonais

et

eu

franrais.

Wykopaliska Egipskie
h

tgot-igo6

(les derniferes fouilles failes


I.

en

Egyple

d(^

1901

1906), dans

la

Revue

trimestrielle hislorique,

XXI,

L(5opol,

1907.

En

polonais.
5.

Le tombeau d'un prince de


1907,
(.

la

VI' dynaslie d Charouna,

dans

les

Annates du

Service des Antiquilh,

VIII. p.

i49-i53;

lirage a pari de

5o exemplaires.

En

franrais. 6.

Les vestiges d'un temple ptolematque a Kom-el-Ahmar,


I.

prh

de Charouna, dans les

En
7.

Annales du Service des Antiquites, 1908,


franrais.
(les

IX, p. 3-6; tirage k part de 5o exemplaires.

Komedye Menandra
polonais.

Complies de M<!nandre), dans

la

1908. En
8.
line

Berne polonaise Crarovie,


,

intaille

gnostique provenanl du
I.

Fayoum, dans

les

Annales du Service des

Antiquites,
9.

1908,

IX, p. gsi-gS; tirage k part de

5o
les

exemplaires.

En

franrais.

Le nom geographiquc

ou

">-,

dans

Annales du Service des Antile ])rdct'dent.

En
En

quites,

1908,

I.

IX, p. 94

lirage a part de

5o exemplaires hrocW avec

franrais.

10. Fragment d'une insciiplion greeque de I'cmpereur Trajan, dans les Annales du
Service des Antiquites,
franrais.

1908,

1.

IX, p. 190; tirage a part de 5o exemplaires.

11. Le couvetit cople de Saint-Samuel d Galamoun, dans les Annales du Service des
Antiquites,

1908,

t.

IX,

p.

906-907; ''^ge

^ pa""!

<lfi

''o

exemplaires.
pres

En

franrais.

12. Nouveaux vestiges du

temple de Kom-el-Ahmar,
t.

de Charouna,

dans

les

Annales du Service des Antiquites, 1909,


plaires.

En

X,

p.

96-97;

tirage a part de

5o exem-

franrais.

II

laisse

de plus en manuscrit un ouvrage sur


el

f^es

peuples marilimrs du
des anciennes

Nord

a I'ipoque de MSnephlah
;

de Ramses 111 , et

une Traduction

fables igupliennes

I'un ot I'autrc sont

en polonais.
G.

Maspero.

Caire, le 28

novembre 1909.

KAnnahs du Service

des Antiquitis,

T. X.

Statue trouvie a Tell-Tiblah.

^nnales du Service

des AntiquiUs,

T. X.

PI. II

Une

des faces de I'autel de Ptol^m^e Neos Dionysos.

Phototypie Berthaud. Pari

.Annales

dii

Service des Antiquites,

T. X.

^iill

>

Statue de la IV= dynastie.

DfiCOUVERTE
D'UNE

STATUETTE DE LA DEESSE NEITH


DANS LE SOL DE
PAR

PARIS'''

M.

PAUL HEURE.
dans
le sol
II

La d^couverte d'une
assez rare

statuette ^gyptienne

de Paris est un

fait

pour
ia

^tre signals a i'attention des savants.

s'agit

d'une figurine

de bronze de

deesse N^ith, de o m.

072

mill,
:

de hauteur. Mallieureuse-

ment

ia partie inferieure

du corps

a disparu

les

jambes ont

^te bris^es

au
la

milieu des cuisses, vers une epoquc


cassure est ancienne.

difiTicile

determiner; toutefois

Avant sa mutilation,
hauteur.

I'objet devait

mesurer environ

m. 110

mill,

de

Vers 1902, on praliquait des terrassements a Paris, sur


Bastille,

la place

de

la

pour poser des tuyaux de conduite paraliMement au M(5tropolitain


lit

un

tas

de pierres provenant du

de la Seine
si

^lait

plac^ en bordure des

tranch^es, et nous regardions machinalement

quelque (5pave de I'^poque

prehistorique ne se trouvait pas parmi les cailloux

du diluvium

ou

il

n'est

pas rare de rencontrer des silex

taill^s

par

la

main de I'homme
s'offrait

et reconverts

du

poli

de rivike, mais Hen d'int^ressant ne

de ce cot^-la. La

tranch^e avoisinante ^tait creust^e a une profondeur variant d'un metre a

<"'

11

nous a paru
notice,

iiitdressant
fiil-ce

de pu-

rueile, aujourd'hui disparue,

du Port-ktrolloir,

blier celte

ne

que pour

TAnglais, dans

le

daliage
grfes

du

un

altirer I'altention des savants sur les objels

fragment de stMe en

de I'age

mem-

^gyptiens qui sortenl parfois du sol dans


les

phite, porlant des signes presque efiac^s.

grandes
il

villes

de I'Europe.
plus

J'ai

vu

Jecrois qu'avec

un pen
les

d'attentionil

nagufere,

de

trente

ans,

serait facile

de multiplier

excmples.

boulevard

Saint-Germain,
Service, 1909.

prte

de

la

G. M.
7

Annakt du

[2]

et

98

la

un m^lre

demi

presque au-dessus du tunnel du canal qui passe sous

colonne de Juillef. La lerre provenanl de celle Iranch^e ^tait m^lang(5e de


debris de briques, de carrolages et d'ustcnsiles de terre cuite el de cera-

mique de I'epoque moderne


le

et

provenanl de demolitions. Lorsqu'on creusa

canal Saint-Martin a differentes reprises, les terres qui se Irouvaient sous

la parlie couverte

actuellemenl par

le

tunnel du boulevard Richard-Lenoir

furent rejet(5es dans les terrains des maraichers et dans les jardins silu^s

non

loin de

lii,

tandis que celles provenanl de


la

la parlie

d(5couverle

du canal

qui s'etend jusqu'a


et servirent a

Seine furent m(51ang(5es a des debris de toule sorte


les terrains avoisinants et

remblayer

notammenl
le

la

place de la

Bastille,

ot!i

de nouveaux apporls pnt servi a

(Clever

niveau du sol a
etait

diff(5rentes epoques depuis un demi-siecle. La parlie basse du canal

creusee bien avant I'c^tablissement du canal acluel; un large


les

foss(5

amenail

eaux de

la

Seine aux pieds du chateau fort,

et les vieux

mariniers de

I'Yonne et de la Seine continuenl d'appeler celle parlie lcs fosses de la


Bastille
7),

suivant la tradition de leurs aines. C'esl au milieu de ces debris


la statuette

que nous avons Irouve

qui nous interesse.

D'airtres coUectionneurs ont sans doule d^couvert

au

m^me

endroil des

objets de
le

m^me

provenance, car, quelques jours apres noire trouvaille,


mentionnaient, sans plus de
retires
d(5tails,

Journal

et I'Kcho de Paris
(5le

que des
pourrait

bibelots ^gyptiens avaient

du

sol place

de

la Bastille.

On

86 livrer a bien des suppositions sur la provenance de celle statuette et des

objets mentionn^s par les journaux. Le plus simple est d'admettre qu'ils

proviennent du cabinet d'un colleclionneur

et qu'ils

sont tombds ensuite


s'ils

en possession du premier venu, qui

les

aura mis au rebut, surtoul

etaient mutiles, el c'esl le cas de noire statuette.

avait-il,

dans

le quarlier

Saint-Anloine ou dans

les

environs de la

place de la Bastille, quelque artiste


collection
d'objets

ou quelque amateur poss(5danl une

orienlaux? Nos souvenirs de famille nous permeltent

d'alTirmer que I'ain^ des Cbenavard, Antoine, avail cliez lui et dans

une

maison amie, rue de


lui

la

Roquelte, quantity de documents

et d'objets d'art

servant a la composition de ses dessins; la plupart de ces documents


la

ont ^t^ dMaign(5s ou disperses, du moins ceux qui se Irouvaient rue de

Roquelte; voili ce que nous pouvons avancer. Tombanl

entre des mains


(itre

quelconques, un debris

comme

celui qui

nous occupe nc pouvait guere

consid^r^

99

[3]

comme

int^ressant, ot

il

se pourrait qu'il eAt ^t^

abandonn^ au

hasard. Hatons-nous de dire que ce n'est qu'une supposition bien vague,


il

faut en convenir, mais elle n'est pas invraisemblable. Les coHectionneurs


il

^tant rares, autrefois, surtout ceux qui s'occupaient d'egyptologie,

est

done permis de supposer qu'un savant


ait

artiste

du quartier de

la Bastille

pu posseder une
II

statuette (5gyptienne

parmi

ses curiosity orientales.

serait curieux

que

cette statuette provint d'Antoine


cet artiste fut
les tetes

Chenavard"'. Sous

le

regne de Louis-Philippe,
les

charge, par I'linprimerie royale,


les

de dessiner
les

encadrements,

de chapitres,

culs-de-lampe et
la

ornements divers de
tilre

la Collection orientale.

Le fleuron qui figure sur

couverture et sur le
I'Etat fut dessin^

des ouvrages de cette ^poque sortis des presses de


et

par Antoine Chenavard

grave par Breviere;

la

signature

des deux artistes figure au has du fleuron de grand format qui repr^sente

un faisceau de drapeaux
Charte, orn(5 du collier de
royale

tricolores
la L(5gion

entourant un ecusson charg(5 de la

d'honneur

et

surmonte de

la

couronne

du gouvernement de
statuette qui

Juillet.
la dt^esse N^ith, coifT^e

La

nous int^resse reprt5sente


leg^rement

de

la

couronne rouge,
collier a cinq
le

la t6te
le

inclinc^e a droite et le

cou entoure d'un


des seins;

rangs;
et les

rang

inft^rieur

retombe sur

la naissance

corps est

nu

bras sont allonges verticalement sur les

c6t(5s.

La

figure se distingue par

une apparence joufllue que Ton rencontre

'''

Les Chenavard etaient deux


Paul,
s'illuslra
il

frferes;

Lyon, comme son

frfere

Paul, qui dtait


lui,
il

le

plus jeune,

dans

la

de vingt ans plus jeune que

fut

peinlure. Elfeve d'Ingres,


sieurs de ses a-uvres
cette

exposa plu-

professeur a I'Ecole des beaux-arts de sa


viile natale et
11

en s'inspirant de
but de
I'art est

correspondanl de

I'lnslilut.
:

maxime que
les

le

de

a public piusieurs travaux illustr^s


le

Iraduire

pensees philosophiques.

Sur

gout dans

les
le

Arts (i83i); Voyage

une remarquable connaissance du dessin


il

en Grece et dans

Levant (i849-i858);
antique restaure

joignail

une science approfondie de


envoya a TExposition univeret

Tombcaux (iSoi); Lyon


(i85i),
et
11

I'histoire. II

piusieurs

aulres

ouvrages

selle
les

de i855 sa Convention nattonale


meiileurs

artistiques.

mounit presque centenaire


i883. Ses dessins de
la

cartons

de

VHistoire

de

Lyon

vers

I'Humanile qu'il avail pr^par^s en i848

pour

la

decoration

du Panlhdon.

Collection orientale r^velent

une conception

fecoude par I'abondance des ddtails dans


la

Anloine Chenavard, cehii qui

illuslra la

composition

d'ornements

orientaux

Collection orientale, ^tait architecte.

Ne a

d'uu style elegant.


7-

[4]

100

effigies

raremenl, nous semble-l-il, dans les


soil I'epoque.

^gyptiennes, quelle qu'en

Vue de

cbli, la die&se offre le profil d'lm soldat a la position fixe.


est d'autant plus

Ce rapprochement

apparent que

la

coiffure est ornee,

au-dessus du

front, d'un faisceau de


I'arrifere

plumes formant
il

panache.

Au sommet de

de cette coiffure

avait sans doute

un ornement qui a disparu; une leg^re

cassure semble I'indiquer, cc qui contribue a rappeler


la

forme d'un ypi

dit a la

Saumur, raoins

la visi^re.

La

face,

les

seins et le ventre de ia dc'esse sont

nets et d'une belle couleur de bronze; le reste


est reconvert

du corps

d'une

couche

tres

mince d'oxyde de

cuivre solidifie par ie temps, ce qui

donne a

I'objet

une 16g^re paline d'un marron La fonte


n'est pas

verdatre.

de m(5tal compact; celle slatuette


contribu(5

est creuse, et le

peu d'epaisseur du bronze a

a rendre facile la mutilation.

Nous

laissons aux ^gyptologues ^rudits le soin d't^tu-

dier cette divinit(5 qui n'a peut-6tre de particulier que


I'endroit

ou

elle

fut trouv^e '".


il

Nos connaissances en
y a trente ans, a

(5gyptologie se sont bornees,

comle

poser a rimprimerie nationale les articles publics par M. G. Maspero dans


Journal asiatique, et a reunir typograpbiqucment les signes du
des hieroglypbes, toujours en usage a I'atelier oriental.
P.

Compendium

Heubk,
Vonne).

Correcleur retraile de I'Imprttnerie nationale,


Bibliothicaire-Archioiste de Sens
(

'"'

G'est

une

N^illi

de I'^poque ptol^maique, sans grande valeur artislique.

G. M.

NOTES D'INSPECTION
PAR M.

GEORGES LEGRAIN.

Lxni

SUR LE ROI THOTIEMHAT


ET LA STATUE DE DJAENHESRIT.
Le Service des Antiquit^s
a achele a

Louqsor

ia partie

sup^rieure d'une

slatue en calcaire jauni, appartenant a


Djaenhesrit.

un individu nommd ^'~~*f P^'^'

Ce qui
c'est

fait

I'interet

principal

de cette statue

que sur

les ^pauies se
:

trouvenl graves les textes ci-contre

est

grave sur I'epaule droite,

sur

^!f
1

4C

r^paule gauche.

Ces

deux

texles

nous apprennent que


par
la

Mil
S

+^
I

celte statue fut octroyee

faveur royale

du

w roi

de

la

Haute

et

Basse-Egypte Klio-

pirnnjirrl Kliaoui,

aim^ de Thot, seigneur

d'Hermopoiis,

fds

du

Soleil

Tlwtiemhat,

aime de

celui qui est

dans Hermopolis.

Je ne connais pas d'autre

monument

oij

se trouvent I'un

ou

I'autre car-

touche. Nous nous trouvons, tres probablement, en presence d'un pha-

raon nouveaii.

II

conviont d'essayer de determiner


il

le

plus exactement pos-

sible I'epoqiie a larpielle

veciit.

II

est facile

d'y arriver grace

aux

six

lignes de texte vertical incompletes qui sont gravees au dos de la statue,

car nous y avons retrouve


la

une partie des noms qui composent

la lignee

de

famille Nakhlefmouti, g^n^alogie publi^e

sommairement dans

le Recueil

[2]

_
et sur

102

une ^tude
spdcialc.

de

/rflt'auo;'"

laquelle nous publierons bientot


la statue n

Grtice, surtout,

au Icxle de

878 de Karnak, appartenant

un

]~\ j!!L4 !'?' Djotkhonsonefankh, qui vccul sous les rois Osorkon-si-Isit III et Takelot HI, nous pouvons r(5tal)Iir en [jrande parlie le lexte incomplet

de

la statue

de Djaeniiesrit. Nous publierons

les

deux textes parallelement,

d^s qu'ils coincideront,

d^signant

le texle

de Djaenhesrit, B celui de

Djotkhonsouefankh

iri1l!-^^ie:it:":5^K1i-":s^

f'M

A
B

Vi;di"."T!-^^i:^i)-etc. s:::^-

A
B

V2++
rill^:^etc.

r)

= >!!
litres

yim

r\^+^fi^,

:^T^r^,tilres

,^^-IJ

B-r2Hl-jf^p-rnA
'"'

Recueil de travaux,

1906,

I.

XXVII,

p.

78

et suiv.

Arrive a ce loinlain ancetre,

103

B continue
:

[3]

le texte
^'^^

^
la

J^

iJ^ ^ JL^
le

s^^ ^^-.i
i

^^^^ ^'^^
I

^^ i'aulre dans cette niaison, de


rois'i.
la

peres en peres, seion les temps, selon les

Puis vient

nom
la

de

ia

mere

et enfin la

dedicace qui va rattacher

cinquieme ligne du

texte

sixieme. La clausule est possible dans la lacune, le

nom

de

mere de

Djaenhesrit presque certain, la dedicace necessaire. Gelle du texte


ainsi

concue

^^
le
'

est

f "T'P i-i I*

i%i, puis viennent les


:
|

titres et le

nom;

texte

fournit les titres suivanls

'

^\

fS]

--^

%^\ .
Le

r:]

J^

/^

et s'arrete

brusquement

la.

texte ainsi retabli

ou peu sen faut, se traduit


la

Le prophete d'Amon

de Karnak, grand pretre de

demeure de Thot,

scribe, ordonnaleur, de la
fils

demeure de Thot

de Thot,

portant I'insigne |. Djaenhesril ,


fils

du

quatri^me prophete d'[Amon de Karnalc. Horsihi,

du quatrieme prophete
fils

d'Amon de Karnak, prepose au sceau], Nakhtefmouli,


souefankh,
fils

de Djotlchon-

[fils

de Nsipaennoub ,

fils

de Klionsoumehf,
fils
fils

fils

de Paiikkonsou]
fils

du pere divin d'Amon Meriouser-Klionsou ,


fils

de Pa[nofirkha, de Pahonnoutir,
fils

de de

Toinnholpou ,
Ouserliatmes
revivre son

de Nsmtmon, de
le

fils

de Djanofre],
est x.

fils

[fils

Slibn.

Sa m^re

D^di^ par son


le

pour

faire

nom],

prophMe de Thot dans

temple de Karnak,
x.-n
,

^^,

chef, ordonnateur, de la

demeure de Thot. ...


du bas de
la

Dans ma

restitution

ligne

j'ai

indiqu(5

Djaenhesrit

comme
d'Amon.

petit-fils
fils

de Nakhtefmouti. Peut-^lre en de Djotkhonsouefankh qui,


lui

fut-il I'arri^re-petit-fils

c'est-a-dire

aussi, ^tait U' prophete

L'etude

de

la

statue

elle-raeme

nous fournit d'aulre part quelques

indices qu'il ne faut pas negliger d'observer. Le style indique la XXII dynastie et la p6riode qui s'(5lend entre

Osorkon

II,

Padoubastis I"

et

Osor-

kon

111. r^a

coiffure,
celic

quoique non rayee, presenle une grande analogic de


la

forme avec

de

statue

de

Djotkhonsouefankh
le

dont nous

nous

sommes

deja servi.

EUe

est basse sur

front,

sans oreillettes, rejetee

derrierc les oreillcs. La gravure des hidroglyphes rappelle, elle aussi, celle

de cette statue
mouli.

et

de cellos qui forment

le

groupe de

la

famille Nakhtef-

Tous ces indices m'engagenl

proposer Djotkhonsouefankh

comme
le

pere

de Djaenhesrit de preference a Horsiesi. Nous aurons alors

tableau

[4]

suivaiil

Wi

gem5aIogique

ou

j'ai

combin(5 les renseignements fournis par la

statue de Djolkhonsouefankh et celle de Djaenhesrit

^%.

X
j-j

T^
jj

^'~'IP

hJL+^f"

+^zA-:% ^cii^^j^

Nous avons dispose

a gauche les cartou-

ches de Thotiemhat qui sont graves sur les

epaules de la statue de Djaenhesrit et a droite


les

cartouches graves sur les epaules de

la

statue de Djolkhonsouefankh et dans lesquels

nous reconnaissons ceux d'Osorkon


Takelot
III

III et

de

qui r(5gnerent simultan^ment penI"',

dant

la

jeunesse de Shapenapit

avant que
et la

TEgyple n'appartint

a I'Elhiopien

Kashta

campagne de Piankhi.
serait ainsi
s'etaient
r(5tabli

Le

roi

Thotiemhat
roitelets qui

un de

ces

nombreux

partag(5

I'Egypte ou

plutot

avaient

au moins quelque temps


Nil.

la feodalile

sur les rives du


I

Rien ne nous apprend quelle

fut la

duree

de son regne, sans doute ^phemere, que nous


placons

avant

Kiishla
le

et

la

campagne
III et

de de

Piankhi,

comme
III.

regne d'Osorkon

Takelot

La mention du dieu Thot d'Hermopolis

pr^s

des

cartouches

de


Thotiemhat, dolt-elle nous

105

roilelet
fait

[5]

faire voir

dans ce

un predecesseur du
serait interessant a

Nimrod d'Hermopolis que vainquit Piankhi? Ge

noter pour I'edification future de I'histoire de la principaut6 d'Hermopolis


qui reste encore a faire.

Faute d'aulres documents, nous ne pouvons aujourd'hui qu'y reconnaitre

un predecesseur sinon un de ces

iii^;^,

rois

de Haute-Egypte

que Piankhi soumit (ligne

17) au moins pendant quelque temps. En

r^sum{5, la statue de Djaenhesrit vient nous apporter

un nouveau docu-

ment sur
les chefs

la

p^riode qui precede la conquete ethiopienne, epoque ou tous

de clan, les grands feudataires soumis jadis aux pharaons se

d^clarerent independants et prirent les cartouches royaux.


J'ai

peu a dire au sujet de celui auquel


il

fut

dediee ia statue, c'est-a-dire

de Djaenhesrit lui-meme. Par son pere,


sa

descendail du roi Horsiesi, par


^t^

mere de Takelot

et

d'Osorkon

II.

Sa carriere sacerdotale parait avoir

consacr^e parliculi^rement au culte de Thot, mais je crois qu'il exerca ses


fonctions a Thebes, dans le temple-succursale que devait y avoir Thot, a

I'exemple de Ptah et des aulres dieux qui formaient la Paout

du

dieu et

mangeaient a sa table

comme

etant ses vassaux.

Ce temple
contemporains

doit
le

exister

quelque part a Karnak. De nombreux textes


les

mentionnent ainsi que

membres de son

clerge.

Djaenhesrit se pr(5sente a nous, accroupi, drape dans un manleau dont


le

pan tombe du poignet


Sa face
est

droit

ses

deux mains sont ^tendues a plat sur

ses genoux.

ronde

et

souriante, avec ses yeux agrandis, ses


qu'il
1

sourcils bien fails

et

sa

barbe en trapeze. Le souhait


:

formait est
""^
"1

grave sur

le

pan de son manteau

2) H

^ !^ ^
mWW

H IT

III II

t3

'^

A ^

aI

<

!.

-m^,.^

mais nous n'en connaissons pas

la

fin.

D'apres les nombreux textes de

ce genre, nous pouvons croirc qu'il demandait aux proph^tes et lecteurs

de rituel qui entraient dans


et

le

temple dc Thot d'orner sa statue de fleurs


se

d'interceder aupres

du dieu pour que son double put chaque jour


qui etaient depos^es sur la
divine
table

repattre des

victuailles

d'of-

frandes.

Karnak,

9 5 Janvier

1909.

[6]

106

LXIV

SUR UNE STATUE DU ROI OUGAF.


J'ai

d^ja eu deux fois I'occasion de m'occuper du roi Ougaf, la premiere


faire connailrc

fois

pour

son

nom meme, inconnu

jusqu'alors'", puis en
cc car-

1907, gr&ce a

la piaquette
f

Rubensohn, pour proposer d'adjoindre


j et fournir

louche a celui de

presque en son entier

le

prolocole

royal de ce pharaon'^'.

La

meme
oil

annde paraissait The Egyptian Sudan, de M. E. A. Wallis

Bud{je,

je relrouve (I, p. /i8/i-/i85)


la

une slalue qui ne peut apparlenir


le

qu'au roi Ougaf,

piaquette Rubensohn indiquant que


(

second car-

touche ne doit pas dtre lu

^''

D^

'

comme

le

propose dubitative-

ment M. W. Budge, mais


M. W. Budge trouva
le

^
a

Ougaf.

cette statue

ac^phale dans

sanctuaire

du temple de Tahraqa

Semneh.

1i

Elle est en gres, haute de

m. 20
de
la

cent., et re-

pr^sente

un

roi assis, vetu

tunique courte

du Hab-sadou, avec

collet dorsal.

La poilrinc

est
le^^

m
\\

couverte d'un large collier. Le roi tient serrds


et

leh\.
Sur
ie c6t(5 droit

du

siege cubique sont gra-

vees assez maladroitement Irois colonnes de texte

hi^roglyphique

ou, grAce a
lire

la

piaquette

Ru-

!1
auquel, grace a

bensohn, nous pouvons


titude
:

desormais avec cer-

Je renvoie pour le reste au beau livre de M.

W. Budge
sienne.

un document

qu'il

ne pouvait connattre lorsqu'il decouvrit cette statue, je


la

propose aujourd'hui une lecture diff^rente de

''

Annaleg du Service des Antiquites,

1907,
I.

p. 9/18,
la

irLe roi (

TS

VI, p. i3o, itLc

roi

r^^^^

Oujjafcl

piaquette RiibensoliiiD

Notes

Ougaf", Noles
'*'

d'itupectlon, 8 XVIII.

d' inspection, S

XLIX.

Annates du Service des Anliquites,

Rubensohn
a desormais

107

M. Budge,
la

[7]

Je ferai remarquer que, grace a la statue de

plaquette

une valeur hisloriquc beaucoup plus grande que

jadis, car, auparavant, ce texle pouvait avoir quelque chose de douteux,


si

on

le considerait

comme un

devoir d'eleve.

H semble

aujourd'hui ^tre la

copie fidele d'un texte ancien que IMcrivain de la palette

Rubensohn

avait

sous les yeux et reproduisait maladroilement.

M. W. Budge
la statue
oii

signals (op.

cit.,

p.

486)

tout I'interet

que pr^sente
et

figure la plus ancienne

mention du dieu Tetun,

pense
le

que notre

roi ^tait d'origine soudanaise

ou nubienne. J'ajouterai que

costume de Hab-sadou que porta Ougaf tendrait a montrer

qu'il recut jadis

un

culte fun^raire a

Semneb.

Nous possedons trop peu de monuments de Khoutoouiri Ougaf pour


pouvoir aujourd'hui pr^ciser davantage
et ecrire

son histoire, ^bauch^e en

quelques annees a peine.

II

faut attendre encore d'autres documents.

6juin 1909.

LXV
SUR UN OUSHEBTI DU TEMPS DE KHOUNIATONOU
ET LE SCARABEE
M. Wiedemann'"
et

N" 5993

DE TURIN.

M. Maspero'^' out public deux oushebtis de I'^poque

atonienne; ce ne sont pas les seuls qui datent de la revolution religieuse

d'Amenothes IV

voici

quelques annees,

j'ai

copi(5 le texte

ci-dessous qui

couvrait une tr^s belle statuette fundraire dont

un marchand de Louqsor

demandait un prix

Ivhs elev(5.
et aussi

EUe

(5tait

en bois

joliment sculpt^e que celle que

le

Musee du

Gaire vient d'acquerir, mais la coiffure etait composfe d'une grande per-

ruque a larges naltes

et

bandeau

cervical,

comme

en portaient les grandes

dames de

la fin

de

la

XVIIP

dynastie.

'*'

Wiedemann,

On

Monument

of
(le

'"'

Maspzho Le Mtisee egyptien ,


,

t.

Ill

Kin/rChu-en-Aten, dsinsles Proceedings


la Societe d'arck. bibl.
, t.

p. 27,

pi.

XXIII.

VII

p. a

00

2 o3.

[8]

le

108

le texle

Je ne sais ce quest dcvenu ce

monument;

que

j'ai
:

copi^ jadis

permeltra peul-^tre de

retrouver dans quelque collection

On

le voil, In statuette

de Pi,

la favorite

d'Amenotlies IV, est couverte


II

d'un texte different de celui des deux autrcs ousbebtis eonnus.

ne debute

pas par
la

le

proscyn^me a Atonou vivanl


le

et

pour

finir,

aux derni^res lignes,


vi r^apparait.

formule de I'oushebti ordinaire,

debut du chapitre
,

Nous avons
meiils de canopcs
blit5s

la

un monument de

transition

dans

le

genre de ces Frag-

que nous avons pu-

jadis!" et que j'achetai pour le


a

il

^ -. V^ fG^fl tH

compte du Mus^e

peu pr^s a

la

^Jili"'AJ'^''Sli,i^
^=_L-.B 'i' vxn x ZZ'T'T^j
'~^

m4me
de

^poque ou je copiai
de
la

le texle

la statuette

dame

Pi.

1^^=^^^
I

Puisque nous sommes, dans

cette

note, a I'epoque atonienne, je puis,


griice a

trois

estampages que m'a

li!;^!

obligeammenl fournis M. Ballerini,


donner
d'Apii

ZZ H
'

"
fl

2 =#= T VA ^^ ii: V
f
'*"'

une
(n"

copie

du

scarabt^e

6998

du

Musee

de

'^S^_/^'T'l*lli
'Ur:^:
2)
'

Turin) que je crois meilleure que


celle fournie

par Lanzone dans


1. 11
,

le

Regio Museo di Torino,

p. 9

M
'^<''"*^

Lenomde
Hatnoub,

2)"

!'

^P"'

"'^^^

P"^

^'"^ "

epoque. Celui du sca-

rabee de Turin

etait cboi'des ouvriers,

ou micu\ des porteurs dc corbeiiles de


iJ

c'est-a-dire au.v carrieres d'albalrc situees

Test dc Tell el-Amarna.

''

Legraw, Fragments de canapes, dans

ies

Annates duServ. des Ant.,

I.

IV, p. i38.


Un
autre
^

109

n et

[9]
II
5) ,

^l!

^"''

^" tambeau a Haggi Qandil (n lo).

porle les seuls litres de :^

scribe royal

de

^
et

y
et

majordome

aujourd'bui pas plus que jadis"' je ne sais


et

si

ces deux Apii furent


la

un seul

m^me
Une

personnage ou vecurent parallelement a

meme

epoque.

stele

du Mus^e du Caire provenant d'Abydos


el

revue r^cemment

pour I'elablissement de nion Repertoire ginkdogique


du Caire mentionne encore un
sonur s'appelait
^

onomastique du Musie
2

^ *\\ 1^'
Amon

'"'^^

'^^

!iV'

'^""'^ '^
^

J-

Celui-ci porle le litre de

JCj

^^

'^

Nous Savons deja quel


qui a un certain
J'ai,

etait cet

Aten Tahen, ce wdisque resplendissant?)


th^bain'^'.

moment

fut substitu4 a

dans
,

men

Repertoire, signale ceux qui observaient son culte; tout

d'abord
la

ces nom])reuses =^

favorites royales
le

51

^
V
le

'^
"fff"

^
"J
|

de
le

denieure du disque resplendissant,


! !

grandu [Rfp.,

n"

21G), puis

""^

''^El
n"

n y^

'T^_-<_

Houi {Rip.,

2o5),

le

;^

^ X ^ '
!

"J ^I'ouvrier du
^

temple d'Alonou,

-^

ffi"

T k
I

^ekil

"fff

du sa du disque resplendissant, Karoaa^i [Rip.,

266),

le
^

||

X^2j^
j^'J
dre
ttle

ascribe d'Aten resplendissant, Pasbodoun,

^]*

"tff

^4"
la

gardien d'Alen resplendissant, Neb-ansouii.

J'ai

oublie d'y join-

le

||'

!^ -^
n
;

demeure du disque

X ^ ^
[~~l

'^

t?

scribe

cbarg^ des greniers de


'".

" ! ! "J

Hataaiw

M. Wiedemann nous a M. Maspero

fait

connailre la

^^^ J
Hait.

dame

Qatifl,

le^*^v-i-*J^^^, wekil
publier une

Peu

a peu, la lisle de ceux qui adorerent

Alonou s'augmente

et je crois

qu'il serait intt^ressant d'en

lisle

plus longue que celle-ci et


Baillel'*''.

que

celle dressde voici

quelques ann^es 'par M. Aug.


travail.

Nous

le

ferons dans

un prochain
1

Le Caire, 7 juin

909.

<'

BoDBiANT,LEGRAiNet Jeqiiier, A/onwde

''

Daressy, Bapport sur la

trouvaille

ments pour sereir d I'etude du culte d'Ato-

^\''^\\
<*'

tj, dans les Annales du


t.

nou en Egyple,
<''

t.

I.

gg^ig^ j,^ Antiqnites,

II, p.

1.

Le.G\>.km,

Fragments de canapes,

Aam

Aug. Baju.et, Lesfonctionnaires du

les
t.

Annales

du Seitice des

Antiquilcs,

regne de Khounalon, Uecueil de traeaux,

IV, p. i38.

1901,

I.

VII, p. iho.

[10]

110

LXVI

SUR LA MfeRE D'AMENIRITIS V\


Dans ma note d'inspection
d'OsirisT? (^Annales

n"

XXXIV, ^Sur un fragment de


,

statue

du Service des Antiqitilh

906,

t.

VII, p.

/i

8)

j'^mettais

I'opinion qu'Ameniritis

I" devait 6tre plutol la


le

fille

de Pabatma que de

Shapenapit

I".

Kashta, ainsl, aurait innov^

principe de I'adoption des

princesses de sang royal par les divines (5pouses d'Amon.

Un fragment
d^crirai ainsi ce

de statue r^ccmment achet^ par


vieille

le Service a

Louqsor vient

entierement confirmer cette liypoth^se

de pr^s de quatre ans. Je

monument.

Statuette d'Amenibitis

I"".

Granit gris.

Hauteur
if, la

actuelle

m. 45

c.

Parait provenir du sehakh.


Altitude.

Femme

assise sur

une chaise cubique

main gauche pos^e


la statuette

a plat .sur le genou. (L'autre

main

et la partie

sup^rieure de

manquent.
Costume. Tunique dtroite, lissc, moulant le corps, tombant presque aux
cheviiles.

Les pieds sent nus.

Couleurs.

Aucune

trace.
:

Inscriptions.

Le tableau suivant indique leur disposition


les pieds d'Ameniritis,

A sur le monlant
montant
droit

gauche du siege, B entre

C sur

le

du

si^ge,

sur la face sup(5rieure du socle, a cot^ du pied gauche,

sur

la face supdrieure

du

socle

a cot^
et

du pied

droit.

La gravure des A, B, G. Le
texte

textes

est

un peu du

diff^rente de celle des textes


texte

B ne

peut 6tre

la suite

D. (Voir

p.

111.)

Technique
Date.

et style.

Assez bons.

XXIV* dynastie, ^thiopienne.


11

Conservation.
el le socle.

ne rcste que

les cuisses, les

jambes,

les pieds, Ic siege

Bihl.

In^dit.


-<>.

Ill

[11]

[12]

112

TRADUCTION.

(A).
la

t^La princesse

WrMitaire,

ia

grande en toutes favours, I'agr^abie,

paime d'amour, r^gente du

circuit entier

du disque

soiaire, I'dpouse

du

dieu, fdle royale de Kashta, juste de voix, I'^loile du dieu Ameniritis, juste

de voix, sa m^re est


^t(5]

I't^toile

du dieu Shapenapit,

juste de voix. (B) [Elie a

cnfant^e par l'(5pouse royale seconde (? ou soeur) Pabatma. (G) Elle


Je suis venue de la ville el j'entre dans le
et les

dit

nome. Je cause I'amour des

hommes
r^toile

louanges des dieux, aliments (?) de I'affam^, vetement du nu.

(D). wL'interne de I'epouse du dieu, Horsihi, fds du domestique de

du dieu, Sanpaoutenamon,

lou(5

de Sa Majesty, aim^ de son amour,

favoris^ de ses favours, reclame

chaque jour.

COMHGISTAIRE.

Je m'occuperai d'abord, pour n'y plus revenir, de I'interne Horsi(5si fds

de Sanpaoutenamon. Gel
d'Abitourri, dont
t.

Horsi(5si

ne peut elre confondu avec I'Horsidsi

fils

j'ai

parl(5

dans

ma

note d'inspeclion n" LIV [Annales,


le

Vm,

p.

.65),
i %
I

ni

probablement avec
''),:'}>

^^
Le

^f l^^H^H flsl!
i

diP

(Daressy, Recueilde cdnes funiraircs , n

qui parait elre

le

m(!me que

le

-j^

i--^

^^

p^^^^*^!
monuments que

I^^sll^^j'
je

^
'

jj

pere du

^^

86)
l|^

jf\)

1"*^

^^"^^

connailre diff^renls
spc^ciale.
:

me

propose de rassembler dans une ^tude


P

nom du

p^re d'Horsi^si

^ 2l

'O^

'

\ "HHt

Sanpaoutenamon

rLb

rassasi^ des pains d'AmoUT? est

une nouveaut^ onomastique.


est

Le point principal sur lequel

j'attire I'attention

que ce monument

donne

le

nom

de
(

la

mere charnelle d'Ameniritis

I", la 4= IT

i(

"^ ^^ ~

royale Spouse

seconde ?) Pabalma. G'est elle qui I'enfanta


et

[|^

P i^S

tout

comme
d'elle

Mehitenousekh enfanta Nitocris


II

Takhaout enfanta Ankhnasnofritabri.


c'est

y eut done adoption de Shapenapit I", et


cette

probablement
II

que date

coutume qui va

se continuer jusqu'a

Psametique

au moins
II,

^ cinq reprises difTi^renles pour Ameniritis \'\ Shapenapit II, Amenirilis

Nitocris, Shapenapit III, Ankhnasnofrilabrt. Peut-^tre y en eut-il d'aulres

apr^s, puisqu'au temps


avail encore

dllerodote, apris
lui

la

conqu^te persane, Araon

une femme a

consacree a Karnak (I, 181-189), mais nous


([ue

113

[13]

ne possedons pas encore les documents qui nous les feront connailre queljour
:

du moins
est

je ne les connais pas.

Pabatma
lrouv(5es

connue par ccs inscriptions d'epoque ^thiopienne qu'a


a

M. Amelineau

Abydos

et

que M. Daressy reedila utilement dans


t.

ses Notes et remarques,

CLXXIV

(^Recueil de travaux,

XXII, p. lAa).

>m

REPORT ON SOME ANTIQUITIES


FOUND

IN

THE INSPECTORATE OF MINIEH


BY

TEWFIK EFFENDI BOULOS.


Dear
I

Sir,

have the honour


discovered in
S"'

to

send in a brief statement of the stones of antiqui-

ties,

my

district
:

and forwarded

to

Museum by

letter n

1192,

dated
1

August 1909

cornice of limestone, length


1).

m. 85

cent., width

m. nu

cent.,

n/ii645(fig.

Fig. 1.

i{j.

2.

cornice of limestone, length


(fig.

m.

.^5 cent.,

width

m. as

cent.,

n/ii646
3

9).
ni.

cornice of limestone, width

60

cent., height

m. 65

cent.,

n'/i 16/17 (fig- 3).

The above

stones and

some other smaller fragments


,

of the

same

qualily

have been discovered among sebakh


It is

at

Kom
1

Hehia, named

Kom

el-Ahmar.

situated opposite to Minii5h

and west of Bahr Yousif, and the distance


about
5 kilometres.

between the

Kom

and Mini^h

is


/r

115

[2]
i

A pedestal ofwhite marble,


1

length

ni.o6 cent., breadth

m. 07

cent,

and height
discovered

m.

cent.

It

was
at

among

sebakh

Shekh-Ebada, Antinoe;n tiiQliS


(fig./.).

A Hermes

of black granite
It

stone, n /116/19.

consists

of

two pieces:
is

1" the base which


cent,

m.

23

length

and

Fig. 3.

m. 97
is

cent, height;
cent, in

9'"'

the

upper part which

m. 59

height and

m.

9 cent,
It
is

in width.

The head proves


neck but
cent.
is

of fine work.

broken
height

in the

carefully fixed. Total

m. 86

6"

A head ofwhite marble, n/iiG5o.


cent, in height.

It

is

m. 38

The above two


Fig.
/,.

pieces

n"'

and

6 have been

discovered during removing sebakh at


nein.

Ashmouthe

The

Service
1

have

kindly

granted

gaffirs

who

confiscated those pieces L. E.

as a gratuity for iheir encou-

ragement.

Tewfik Boulos,
Inspecleur de Minielt el d'Assicut.

8.

RAPPORT
SUR LES FOUILLES DU COMTE DE GALARZA
PAR

AHMED BEY KAMAL*".


Le 28 mars 1907,
la

Direction g^n^rale

du Service accorda au comte

de Galarza, dans un but purement scientifique, i'autorisation de fouiUer


fi

ses frais le monticule de sable qui s'est


le

forme h

I'ouest

du temple du

Sphinx et qui menacait alors de


de
la direction

recouvrir une fois de plus. Je fus charge

des travaux.

Le monticule mesurait, au-dessus du rocher, une hauteur de 90 metres


vers le nord et de 16 metres
tr^s.faciles
:

vei-s le

sud. Les debuts du d(5blayenient furent


le sable

il

s'agissail

uniqucment d'enlever

du

c6t^ sud et de le

rejeter

dans

le

vallon au fond duquel le cimetiere arabe se trouve. Mais


les

bientot,

quand on eut supprime


le

couches superieures

et

qu'il fallut

descendre a travers
carre en
bois

sable lluide, M. de Galarza decida dV'tal)lir un caisson

de 5

metres de cote,

qu'on

prolongea a mesure quo


la

la

fouille descendait jusqu'a ce

qu'on eAt alteint

roche vive.

La premiere
d'un certain

tombe qu'on rencontra

juste sous le caisson dtait au


5te

nom

!^T*'
une de
ele viol<5e

pr^lr^

'^6

Halhor. Elle avail


(5te

creus^e dans la montagne, mais

ses faces avail

conslruile avec des blocs rapport^s. Elle avail


il

dans

I'antiquile et

n'y restait plus

que quelques ossements.


dans
le
et

Tout

a cott5 d'elle,

on ddcouvril ensuite un

senlier creuse en pente


11

roc, et qui avait environ


il

un metre de largeur.
gauche de lombes
la

court du sud au nord,

^tait

bord6

a droite el a

creust5es

dans

la

roche mais

toules viol(5es, sauf

une seule qui renfermail

momie

d'une

femme coucb^e

sur

la terre

nue. Elle porlail un collier de cinquante perles enlre am(5lhyste plus Irente-huil perles en terre, allongdes, revelues d'^mail

el cornalinc,

''

Pour

la fin

de ces fouHles, voir au tome


la

des Annales,

ji.

ii-'iy, ie rapport de

M. Daressy sur La tombe de

mire de Chefren.


vert.

117

[2]

On

avail place a cote d'elle, au

moment

des funerailles, trois vases a

parfums en albatre, un porte-coUyrc, un scarab^e sans inscription, un


disque de miroir en bronze, une legere feuille d'or, una epingle en or et en
ivoire,

neuf aiguilles a kohol. Le tout


la

est

probablement de

la XIII" dynastle.
le sentier

Cependant,

pose des caissons continuait, en suivant

qui se

dirigeait vers le milieu

du sphinx. Des

le troisieme caisson

on mit au jour

une tomhe de I'ancien empire, remplie d'eau


a grand'peine, se trouva

d'infiltrations et qui, videe

ne rien contenir.
i

Au cinquieme

caisson, une

tombe

de 9 m. 9
sait

cent,

de long sur

m.

/io cent,

de large apparut. Kile s'ados-

au rocher qui, iailU a pic, formait


et<5 bsltis

la face est,

mais

les trois autres

cot^s avaient

en moellons rapport(5s. Une niche pratiquee au has

de

la face

est contenait des

ossements humains provenant d'une


a la construction sont

momie

d^lruite. Les pierres


elles

employees

de

taille

inegale, et
d<5truits

proviennent toules de tombeauv plus anciens qui etaient

depuis longtemps au

moment ou

notre

tombeau

fut bati. Malgrt5 les

masses

de sable,

le

boisement continuait ainsi que


:

la fouille le

long du sentier qui

ne changeait pas de direction

quelquc distance du temple du Sphinx,


briques, contre-

nous nous heurtames a un

mur en

bute a intervalles egaux de contrcforls ^galement en


briques, et auquel s'appuyaient vers I'extremitt^ nord

O
III

O
tit
et

quelques peliles chambres conslruites au-dessus du


sable, probablement au

moment ou Ton
le

a beiti le

mur
em-

IT

d'enceinte autour

du Sphinx. Pendant

deblayement

je ramassai des briques crues qui portaient les

preintes suivantes

a
fit

avec les variantes que voici

u
de

IT
ffl"

o
ffi"

IT

!T

in
Je recueillis ^galement une tres petite stele cintr^e en calcaire, haute

m. o8

cent, sur o

m. o6

cent., repr(5sentant deux oreilles peintes en


est place.

rouge et entre lesquelles un petit sphinx

Au has de

la stele

deux

[3]

mal frac^es
:

118

lignes horizonlales

a i'encre noire et presque e(Tac(5es. Voici ce

qu'on en peut deviner

(*)
o m. 08 cent.,
celte
et,

Un
porte
)

autre fragment de tres petite stele

en calcaire, haul de

^^V-ill.

un sphinx avec

legende

( Z:II=^^T'
du sphinx,
altenle,

au-dessus

c^T'-

'^P'"'^'^

""^ longue
a

le sentier

nous conduisil onfin

des niastabas

([ui

semhlent

avoir appartenu a une seule famiile. Le plan que M. Daressy en a donnc,

en partie d'apres nos releves, indique clairement I'emplacement de chacun


d'eux. C'est d'abord, en arrivant par le sud el en lournanl a gauche,

uu

maslaba

pris entre

deux portiques. Celui de droite se presenlc avec deux


([ui

piliers. II

apparlenait a une reine


le

parait se

nommer

^^.^^

ou

J^^.
hauteur.

Dans

portiquc de droite (C), une grande statue en calcaire


sur une chaise et elle mesure 9 m. 3o cent, de

etait plact5e. Elle est assise

On
:

lit

sur les deux montants de face de la chaise deux iegendes.


Cette statue a cHe a moitie de-

droite

(')

*-'

truite

par

le salpdtre.

La reine

etait

coiffee d'une lourde

perruque a

raie

frontale.

Elle

etait

habillee d'uni'

longue

chemise collante,
le

ouverle

largement sur
a

cou, de maniere

montrer

la

naissance de la gorge.

C'est le

vetement de

nos femmes

X:
-1

indigenes, avec celte difference (jue

^
>*(

la

chemise actuelle

est plus

ample.

Les mains sont posees a plat sur


les

^^
4^
j,_. ^=caire,
(5tait si

genoux. Les jamhes sont serrees

^
.

I'une contre I'autre.


salle

Dans

la

m(^me

U:
*="

C, au fond d'une niche, se

'

trouvait une seconde statue en cal-

assise,

([ui

^tait

intacle

au moment de

la

decouverte, mais elle


coiffi^e

salpetree qu'elle s'effrita lorsqu'on la relira. Elle est


et v^tue

d'une

perruque

d'une

slienli.

Les mains sont posees a plat sur les genoux


lit

et les pieds nus.

La legende qu'on

sur le devant de la chaise est ainsi

concue
:

119

probable que
la

[4]

()
de
ia

^ ^'^
On

!!^-/Jy^

!*'' ^' esl

syringe creusee

a I'ouest

niche renfermait
la reine
lisait

ia

La tombe de
s'ouvre sur Test.

^^
sur
le

momie de ce prince. (?)^ formait le grand mastaba

qui

linteau de la porte d'entrde I'inscription

publi^e par

M. Daressy
le

'" et

que je ne redonnerai pas. Jc

me

bornerai a

indiquer que

determinalif qui termine la premiere lignc, derriere le

nom

de en

la

reine, represente

une femme
:

assise, coiffee

du vautour avec

la

queue

saillic

derriere la tele

eile tient les

deux

bras
el

allonges

devant

elle

avec \ d'une main


il

\
:r

c^- de I'autre.
la

De meme,

m'a paru qu'au

debut de

seconde ligne,
avec la

le

mot

mm

qui suit
le

^
et

H
:

p etait 4crit

femme

tenant

baton

non avec Thomme. Le

rtiontant droit

de I'en-

Iree

du cote e\t6"ieur porte


:

les restes d'inscrip=

lion suivants

+ ^ -^ WMWIfM. ^^
Le mastaba

Sur

le

meme montant du

cote int^rieur, on

lit

(
le roc,

^tait creus(5

dans

mais sur

la

facade de Test on y a ajout^ un parement de pierres

V"
Rf

taillees.

H comprend,

outre le couloir d'entree, une


I'extrt^mitt^

chambre de forme rectangulaire a


laquellc se trouve une alcove.
celte

de

On

passe, a droite, de
est

premiere piece dans une autre, qui


et

^ga-

lement rectangulaire,

de celle-ci a
est

la

chambre

du sarcopbage. Le sarcophage
inscriptions ni sculptures;
il

en calcairc sans en place.

a ^te laiss^

Le mastaba G
de
nitre,
lis

oriente au nord

etait

soulenu par deux piliers roughs


et a

sont tombes, je ne sais a quelle epoque,

leur chute le

plafond

s'est

^croul6

ses

d^combres ont rendu

difficile

notre entree et
reprt^sentaient

I'extraction des

deux statues qui ^laient en mauvais

^lat.

EUes

sans doute des parents de la reine, mais elles ont ete laissees en place.

Au sud-ouest du mastaba
tombes et entre autres
,

de

la reine

.^.^ <')^

i^

plusieurs Y ^
[

celle d'un certain

^ 1p

qui vivait sous

_^ "| p =

'"'

Voir Annates du Service,

t.

X,

p. h6.

[5]

la

120

^=>|f|-^^dans
de
el
le

de

V' dvnastie.

II

^tait clief-chanleur

temple
dii

^^
Son

X,

Ra-sep-kel, d'Abousir,

puis proph^te dans la pyramidc

loi.

lombeau comprend

unc

chambre

fun^raire,

forme rectangulaire, orient^e du nord au sud,


soulenue par deux
piliers
:

la partie

occidenlale

du

plafond s'est ecroul^e.

Le caveau qui
II

la suit a envi-

ron 3 metres de largeur.


et
il

et(5

viol^

dans

I'antiquile

ne renfermait plus aucun objet, loutefois, en

5cartant les

d^combrcs au mois de

fevrier

1908,

j'y ai recueilli la lete

d'une petite statue en calcaire,

a la face rouge et aux cheveux noirs, qui appartenait


tres

probablcment au proprietaire du lombeau. Des

pieds, egalement en calcaire mais peints en jaune,

proviennent d'une seconde statue qui


la

etait celle

de

femme. Trois

plats en albSlre, de

forme ronde,
j'ai
II

ne portaient point d'inscriptions.

En revanche,

pu

lire

sur les fragments d'un grand disquc en


:

alb4tre, d'un cote

(')
d'un proscynemc, suivi de
la
listc

de

I'autre, a c6li d'une cavite rectangulaire deslinee a recevoir les liquides


les rcstes
:

de I'ofFrande,

mulil(5e des

huiles canoniques

Sur

la

paroi ouest de la

chapelle,
stele

au-dessus

de

la

en forme de porle, une

scene d'olTrandcs est gravee

en

haul- relief rehausse

d(!

couleur. Elic d(5bule, a droite,

par

I'image

d'un

gueridon
ensuite

chargd d'offrandes et (lanque des deux paniers pleins


aulel et

. Vient

un

une sorte de grand vaisseau plein d'offrandes, dont quelquessel-

unes sont en panier. Ueux jarres suivent, plac^es chacune sur une
lette,

une

oie troussee pos^e sur


et a

un gueridon entre un panier


la

plat rempli

de figues k droite,

gauche un autre panier de


et

forme

ensuile

un second gueridon (5galement entre deux paniers


efTac^.

un troisieme gueridon
le salpetro.
Fie

Le reste de

la

sc^ne est entierement d(5truit par

has

de
le

121

lit

[6]

la sl^le est Ires

endommage, mais on

encore a

la
:

partie superieure
i

proscyn^me habitue! en

trois lignes horizontales

()

4=

A
de
la

droite, le defunt est assisdevantune table ^iPi et, devant lui, au-dessus
table,

on

lit

(^)/2^"^.
:

Derriereliii, etadroile dela table, sont

deux legendes identiques


sous
le

defunt, la courte

(- ) 5Z<^f P^-*P inscription (^) 53f


:

V^S- Enlin, on
P
|

voit,

"""^^

"^

^^^

Une scene

pareille faisait le

pendant de

celle-ci,

mais

elle est effacde, etil

n'en reste (ju'une seule legende, identi([ue a celle

que nous venons de repro-

duire en dernier lieu.

Rien ne subsiste au has de la

stele.

Au

cole nord, sur la gauche, le


:

defunt est debout, et devant lui sa femme, accompagnes de leurs legendes

(
(Fiffure.)

m
Jv.

>r
p
u

m
le

uu am

u
si

1!
ffni

->
Les autres parois sont orn^es de scenes et d'inscriptions, mais elles sont

dans un etat

pr^caire que

j'ai

jugo prudent de renoncer a ies deblayer


A. Kamai,.

pour

moment.

QUELQUES

FRAGMENTS TROUYES A AMADA


PAR

M. HENRI GAUTIHER.
Le de
la

petit

kiosque do Seti i" ile\i a

Amada

entre le Nil et le grand temple

XVIll' dynaslie, qui fut deblay^ par les soins de M. A. Barsanti en

Janvier

1910,

et

dont on

lira ailleurs la description,

donne quelques

iragnients de blocs inscrits, dont voici les principaux.

Ce sont d'abord

trois pierres tres mutili^es,

dont

le

rapprochement m'a
de ce kiosque.

permis d'altribuer avec certitude a Seti I"


L'une de ces pierres porte, en
eflfel,

la construction

les d6bris

de

(M
t^

trois lignes verlicales laissant reconnaitre le

prt^nom

O
w
i
tr oisieme

de ceroi,

wh ^

Une

autre porte un roi

(
(

coiffe dupsclient et

d6signe par les restes iLf ^

Une

en fin

donne

les derniers signes d'un

cartouche suivi du
%SUi

nom

de

la divinit(5 locale

d'Amada, Harmakhis,
pletees a

1^

|; ces traces peuvent elre


^^
'**

com-

coup

siir

en

j^^
(

Iv^M!'
'

fr6qucnce des blocs

portant le debut de cartouche

|^ me

fait

penser que ce debut, joint


le

au bloc portant

la fin

du
le

m^me

cartouche, donne

nom

de Seti

I",

dont

nous avons par ailleurs

prenora Mcn-mad-ri, ou Maa-tncn-rL

Vient ensuite un beau fragment de stMe en gr^s

mesurant

m.

3/1 cent,

de hauteur sur o
royaux
et

ni. Z19

cent,

de largeur, portant (5galement des noms

pr&entanl un haut
le

interel histori([ue.

H ne donne malheureusene semble pas manquer


la fin,

ment que

milieu des cinq premieres lignes d'une stMc qui devait 4tre

assez grande, 4criles de droite a gauche

(*);

il

beaucoup
on

a droite,

au d(5but de chaque ligne, mais a

au contraire,

ne saurait dire quelle etait la longueur de la parlic

manquante. Voici


ces debris, bien conserves et A'")

123

[2]

facile's a iire

(^^)

i^f 5?o!?!

('?'?'

La
11

stele est aujourd'hui conservee


(

au Musee du Caire (^Journal d'enlree,

/ti8o6). Le prenom
la stiMe,

|,7,

1. assez mulile,

mais certain cependant,

prouve que

malgre

la prt^sence

du nom

d'| '~^, est anl^rieure a la

revolution religicuse d'Amenholep IV et a son

changement de nom. Elle


voit a droile,
ct a

date done dcs premieres annees du regno.

On

a quekpies
fort

centimetres du liaut du texte, un oiscau


resles d'un
11

('),

gauche de

vagues

tableau.

n'est

pas sans inl^ret de trouver Amenhotep IV menlionne sur un

monument d'Amada.

Les autres fragments portant des inscriptions et ornements sont en assez

grand nombre, mais d'importance assez


Cc sont d'abord
Itutl

insignifiante.

gros blocs, de dimensions et de conservation varia-

bles (les plus grands mesurent o

m. 8o

cent,

de largeur
ailes

et

o m. 3o cent,

de hauteur), portant une

frisc

de faucons aux
le fouet

ouverles, coifT^s
et

du

disque solaire avec ou sans uraeus,


serres le symbole

sur le dos,

tenant entre leurs

q des milliers d'annees. Les uns sont orientes


dtait

(*),

les

autres

();

Ic

changement de sens

au milieu de

la frise

probablemenl.
1",

Ces faucons sont s^par(5s I'un de I'autre par I'un des noms de Seli
allernativement
le

cartouche-prenom
ils

et le

cartouche-nom. Ces cartouches

sont verlicaux, surmonles de 71?;

etaient certainement, suivant le motif


le

ornemental bien connu, lermines a leur base par

^^. Des carlouches(|ue


/IV

prenoms
Les
les

il

ne resle que

M
/T^

etdescartouches-nomson nevoit
cetle frise permettent
(^'laient

dimensions

de

de supposer que
assez

parois

du

kiosque

proportionnellement

1^

^levees.

[3]

124

Vient ensuite unc architrave cass^e longitudinalement en deux ^normes

fragments dc q metres de longueur sur o m. 3o cent, environ de hauteur.

Le fragment du haut

iaisse voir sur

une de ses faces de gros hit^roglyphes

resles d'un protocole royal

HS (^Bj ^ "^ WMM,'


i

Puis un enorme bloc haut de o m. 5o cent., long de


epais de o

m. o5

cent, et

m. 80

cent., grav^ sur ses deux faces,

forme tout ce qui a survecu

d'une autre archil rave.

D'un cote, on

lit

horizontalement

(-)

^f^
"f*"

^^^

! !'

^^'^

I'autre, htfrizontalement aussi

( Sl^^ M A
)

La parlie sculpt^e est un peu plus on


voit

dtoite

(0 m. 67 cent.) que I'exlr^mitcJ;

nettement que

le

bloc formait Tangle de I'archilrave.


:

Les autres blocs m^ritanl d'etre mentionn^s portent les traces suivantes

^(^-verticalement(^).

O
(hauteur

m. 90

cent., largeur

m. 3o

cent.).

J>

,.

lH
(?)

mm.

-A-

tr

6" Enfin I'abaquc restant semble avoir porte sur chacune de ses faces

un protocole royal, dont

il

ne reste plus que


le

la fin

^ \j^^M^,
H. Gauthier.

sur les deux faces qui sont

mieux conservees.

Les autres blocs, pluspetitsetinsignifiants, ne m^ritent aucune mention.

i^mada, 3 f^vricr igto.

NOTE ADDITIONNELLE
AUX

INSCRIPTIONS GRECQUES DE KALARCHAH


PAR

M.

HENRI GAUTHIER.
j'ai

Les indications bibliographiques que


c(5dent (p.

donnees dans

le fascicule

pr^-

G6

et seq.) relativement

aux inscriptions grecques poetiques


(5laienl

du grand temple de kalabchah (Talmis) en Nubie


M.
le

incompletes.

professeur Ad.

Erman, de

Berlin, a bien voulu


a Strasbourg,

me donner

connais-

sance d'un ouvrage publie en


textes

1880,

ou deux sur cinq dcs

que

j'ai

publics el commenles ont ^te (Studies. Get ouvrage est celui


:

de M. Otto Puchstein, intitule

Epigrammala

grcecti

in

Aegyplo reperta

relractavit Olio Puchstein (Argentorali,

1880).
et 7/1

Le chapilre compris enire

les

pages 68

de cet opuscule
:

est sp^-

cialement consacre au\ inscriptions de I'anlique Talmis


i^Kalahscheh) reperli.
n II

Hymni Tnlmi
publie sous
le

Le

lexte

(p.

69-7
et

1) est celui

que

j'ai

de

mon

article; les textes


j'ai

(p.

71-74) correspondent a eux

deux a I'inscription que

publi^e sous le n" IV.

Inscription

II.

Vers

1.

Puchstein propose de

lire

Xpii3-o;^^(y)

bien, suivanl la lecture de Lepsius, \pvcro)(/ks.

mais

le

lexte porle
lit

Puchstein

Jlaiav le

mot

^crit

n^^AN, de m(5me que Franz.


Puchstein
vers ainsi
:

Vers 2.
la fin

lit

a tort EIAIAN [sTklav) pour EIAIAN.

II

restitue

du

v\Tf\is

AnoXXov, bien que


le vide

I'original porte clairement


tj'rt

A7r6XXei)v

pour

le

dernier mot, et que

entre les leltres

ou vr

et

les letlres <e n^cessite plusieurs caract^res entre ces

deux groupes.
d[y^vv].

Vers 3.

Puchstein propose, a

la fin,

la restitution d[no[y<i)v]

[2]
Vers h.
Vers 5.

Puchstein
II lit
lit

126

~
de
sf>;s.

a(v)

^fis,

au

lieu

a la

fin

'apoop(&)vTa
et

Vers 6.

11

lit,

comme Franz
.

Niebuhr,

^7r<vi>'i7arT(os)

jc crois

pou-

voir maintenir intvevaavTii)

Vers 7.

J'ai

propose a tort

la correction rXadt

pour

'tXaOt,

que portent

loutes les copies, qui est accept(5 par Puchstein, et qui est

un

imp(5ratif tres

fr(5quemment usite dans


Hnscriplion n"
lecture
rjS"

Ic

vocabulaire podtique (de

III,

p.

83).

Je mainliens
et

meme au HAHniNGYCON

vers 8 de

centre

la

[tj-nivsvaov de

Niebuhr

Puchslcin.
contre

Vers 8. Je mainliens egalement


Vers Q.

KH[AN]HN
x'ki{<r?,w

x[](<5'v)^j'.

Puchstein

lit

avec raison

as en deux mots. Par contre,

je maintiens ^\iha.i

au

lieu

de

^f/(fi)as, -et -earpiSt

UiaOai au

lieu

de aaapih'

iKSuBcU.

Yers 10.

Puchstein.
otTrip.

L'original
II

donne bien
que
le

r6(Tov et

non

[vjo[u](tow

comme

le veut ol

se peut

second arep doive ^tre lu ainsi,


de Niebuhr
et

non

Puchstein adopte

la lecture

Franz, qui m'a paru

devoir ^tre rejetee,


Vers
faisante

;^aX7i-or[o ro]fo/(o).

I ;

La

restitution XayL7[p6[TVTa]

de Puchstein

quoique peu
est plus

satis-

grammaticalement,

n'est pas impossihle;

elle

normale

que

la

mienne,
et

Xafi7rp(a)

[waps/aj, car la derniere leltre visihle est bien


elle est peul-4trc

un O,

non un A; mais
la lacune.

un peu courte eu egard

a la

grandeur de
Vers 19.
et

Ce vers

est

completement different dans

le livre

de Puchstein

dans

les autres publications qui ont ^t^ faites


le lit,

du po^me. Le savant

allemand

en

effet, ainsi

[x]al IcretSt

[arjaWa

(T*<r7[p]o[<p]op(^)(') fiavTOtrly^vas

Je ne crois pas cette lecture plus correcte que ccHe de Mahaffy, donl d^ja eu I'occasion de parler, et je m'en liens a

j'ai

ma

lecture, qui est, a


el

peu

de chose pres, identique a

cellc

de Niebuhr, de Franz

de Sayce.


Vers i3.
les

127

et

[3]

Tout

le

d^bul du vers n'a pas ^l^ lu par Puclistein,


ii

pour

deux derniers mots


Vers
J

donne

x(xvi'yv[v]Tovs A.^^i(ovo[s].

4.

Dc

ce vers Puchslein

lie

donne que

le

mot, incerlain a

la

verite,

[ixi]i7)(vvas{'!)

Inscription IV.

L'liymne poelique que

j'ai

publie sous ce num(5ro est divis^ par Puchslein

en deux morceaux diff^renls, qui portent dans sa publication des po^mes

de Kalabchah

les leltres

et

C.
vers de la pi^ce unique,

Le

texte

B correspond aux quatorze premiers


n" /i5i

que Lepsius a donnes au


Denkmdler.

de

la

planche 97 du tome VI de ses

Le

texte

C correspond aux

lignes

5 a 91 de la piece, qui ont et^ ellescil.,

memes
et

divisues en deux sections par Lepsius (op.


cile

n" libb

et

/i63),

pour lesquelles Puchslein

comma

seule reference le n

/i55

de

Lepsius, nt^gligeant le n /i63.


Je r^unis done, dans I'examen des lectures et restitutions de Puchslein,
les

divers fragments en
II

une seule piece,

comme

je

i'ai

fail

dans

ma

publication.
ce

n'y a

aucune raison de diviser en deux

ni

en

Irois sections

poeme unique.
Vers 9.

Puchslein

lit

le

dernier

mot MaxapeC,

et voit la

un vocatif en

apposition avec MavSovXt et


Vers 3.

Tnav,

servant a designer le dieu.

lit

<Tt)y.{etjd

aoi two.

Vers
(vrij(Ta.

li.

propose de compl<5ler I'avant-dernier mot en iTToXvTrpay^S-

Vers 5.
est

Puchslein

{st)Sevai B-ikuv, el cru {sTj


la lecture

i/fktos.

Celle interpretation
il

certainement preferable a

que

j'ai

donnee;
et

suflit,

pour
i^'Xtos.

oblenir

un sens
La

salisfaisant,

de restituer

le petit

mot

enlre
est

a-v el

Vers 7.

restitution |a<ye](^[TnJTOs de Puchslein

cerlaine

si

Ton

admet

la

survivance de I'O, que, pour

ma

part, je ne suis pas arriv^ a voir

sur I'original.

[4]
Vers.

8.

128

La coupour
le

La rcsUtulion

[Sn/wftaJT* est loin d'etre aussi evidenle.

pure

11, Q-ei'as evaeSi'as est fort satisfaisanle

sens; le dernier
(e)i'vx[a]; la

mot

est bien

probablement,

comma
en

Puchstein

i'a

propose,
douteuses.

premiere

et la derniere lellre sont,

effet, seules

Vers Q.

La

restitution i7te[6v<Tixyi)jv] est plausible, et cadre assez bien

avec la longueur de la lacune.

De m^me

la lecture ave[SXe>l/a[jtt]v]

pour

le

dernier

mot du

vers.

Vers 10.

Puchslein

lit few'(i)[^

yap xaiySst^ds

(xot

Vera
\oli:x(fi

1.

Je ne puis admetlre sans r($serve la restitution iv

rp

%pv(T-

<T]xa(p(e<),
il

car I'original porte sans aucune espece de doule possible

|C]KA<l>OC, et

est bien dillicile d'admettrc

une aussi grossiere confusion

du

scribe entre le datif et I'accusalif d'un mot.

En revanche

la

lecture

J'j[a7re]j9^rTa

ihv pour les deux derniers mots du vers

me

parait fort accep-

table.

Vers

19.

Puchstein ne

lit

de ce vers que les

trois

premiers mots
j'ai

o\ipdvi\ov (^jXov xa)

Les iettres suivantes, que


i'original.

cru pouvoir

donner, sont encore assez nettes sur


Vers tS.

Le mot [M^]va

restitue apr^s vvxTiSp6{tov e&i bien incertain,

et le point d'interrogalion ajoute

par Puchstein apres cette restitution

parait ^tre tout a fait de circonstance.

me
ne

Les letlres que

j'ai

cru

lire

enlre

ce

mot

et 'aoirtardnevos

sont assez pen visibles, et Puchstein a

pr(5f^r(5

rien lire a cet endroit.

Vers

lit.

La coupure

iv

w
fait

xa)

a,yl(f),

etc.,

est

vraisemblable.

Les

petits tirets
le

dont Puchstein a

suivre ce vers,

comme pour

indiquer que
car,

po^me

avail

une

(in

illisible,

n'ont pas leur raison d'etre,

en

r^alit(5, le texte

C de Puchstein,

publie par lui

ind^pendamment du

texte

B,

en est

la suite naturelle.

Vers i5.

La

restitution (^a^Sifxe ATroXXjov, vocatif s'adressant a


fait salisfaisante.

Man-

doulis assimil4 au soleil, est tout a


Vers

6.

Je crois que T^r a-bv (rtjxbv est en effet preferable a

ma

lecture


rb vsbv
(Trjxbv,

129

[5]

quoique I'examen de I'original ne permette guere de se proet .

noncer avec certitude entre C


table,

quoique peu certaine.


i(ntvQiav,

La
trs

La

restitution Broo[u'fteros] est accepa-ip

lecture de Puchstein, c[^]ar[a]Te,


est ingenieuse,

xa)

VOL'S

pour

la fin

du vers,

mais ne cadre pas

du

tout avec les traces visibles des lettres subsistantes.

Vers 17.

La coupure hOa.

est fort satisfaisante.

Vers ig.
Vers 9 7.

De m^me

la

coupure

sS

tUv

evTvye<TldT(i)v

Beaucoup plus probl^matique


:

mon

avis, est la restitution

de ce vers par Puchstein

T(i

o'xa[7r7pa Ttji eue]Se/pas (xvpicovufiov latSos.

Les lettres restitutes sont certainement en nombre insuffisant pour la

longueur de
caler

la

lacune, et, d'autre part, je ne vois pas la possibility d'inler-

un

v entre les mots

MYPICUN
,

et

MOY

qui se touchent; tout au moins


I'u

devrait-on ^crire
scribe.

{ivpio)v(y)(iov

pour indiquer que

a et^

omis par

le

N^anmoins
s'est livre

l'ing(5nieux travail

de restauration
texte,

et d'interpr^tation

auquel

M. Puchstein pour ce dernier


la copie assez fautive

qui n'^tait connu avant


et

1880 que par


je

de Lcpsius, m^ritait d'etre signals,


aussitot

me

suis fait

un agreahle devoir,

que

j'en ai

eu connaissance

grAce a une fort aimable communication de M.

le

professeur

Erman, de

r^parer I'oubii bien involontaire dont je m'^lais rendu coupable a son


^gard.

Quant au poeme pr^c^dent,


^galement public
et etudi^

je n'etais pas seul a ignorer qu'il eut ^te

par M. Puchstein, car

MM.

Sayce

et

Mahaffy,
''"'^

qui ont eu i'occasion de lui consacrer quelques pages en 189/1, "^

pas mentionn^ davantage, et Henri Weil


citer ni utiliser ce travail

lui-m4me

n'a pas cru devoir

paru cependant quatorze ans avant son savant

commentaire.

Je profile de I'occasion qui m'est donn^e de revenir sur ces textes pour
Annalet du Service, 1909.

[6]

130

il

corriger unc faute typographique qui s'est gliss^e au vers gi de la transcription de I'inscription
lieu

(voir plus haul, p. 70), ou

faut lire

^6yov au

de <p6yov.
il

Enfin, dans I'inscription V,


fivrj'a-e,},

faut

probablement

lire, a la ligne
le dt5but

t ,

apres
9

AaTOw

yive, ou Xaroyovs, par analogie avec


11.

du vers

de I'inscription

H. Gauthier.

Le Caire, 18 mars jgio.

NOTES DE VOYAGE
PAR

M.

GASTON MASPERO.

X
En
dt^blayant la
r(5gion

nord de

la

facade

du sp^os d'lbsamboul

M. Barsanii

a mis au jour,

vers la fin de
II

d^cembre igog, outre une


qu'il pubiiera

grande inscription triomphale de Ramses


inscription nouvelle de
faut, a ceile de I'an
la
I

bientot,

une
s'en

Ramses -Siphlab.

Elle est symetrique, ou

peu

du

meme

prince que Brugscb signala autrefois dans

region sud du

monument.

Celie-ci ^tait

un proscyn^me

priv6, grav^ par


le vice-roi

un des fonctionnaires, Rakhpaboulouf, qui accompagnaient


Koush, Setoui, dans son voyage
olficiel

de

d'investiture

la

nouvelle est un texte


avec sa famille.
et qui est

dedie par S(5toui lui-meme et

le reprt5sentant

Elle a la

forme d'un rectangle un peu plus large que haut,


et a

encadre a droite

gauche entre deux protocoles du


verticale. C'est d'abord,

roi, enferm(5s
:

chacun
IjJ
:

dans une seule ligne

gauche

(') ^

IV='"Pf

Cn-^i* (311^ k M
I'inscription se partage
le roi

!; a droite

(^

Le corps de

en deux registres superposes. Le


:

premier contient, a droite,

debout

(-)
:

HI
)

P^ ir**!

(M%^"l
^
^,

'
I

ii'?'E'

^'

pr^sentant I'encens
:

( ^IH^.^,:

a cinq divinit^s qui lui font face, a savoir

()

If'^^v'x'

debout, dans son costume ordinaire;


debout, dans son costume ordinaire;

'^^^('"')"^)

''

Le

el le

->j sont entre-crois^s i^gferemenl par le haul du

et

par I'exlr^mil^

[2] ^

iK^Tl^niilwiJ-'
^
I

132

l^le

debout, a

de faucon surmontee du

disque, dans son costume ordinaire;

W
du
5

^^ ^
i

debout, avec la t^te de son animal

caract(5risti<[ue, coiffee

pscltent;

^HP'T'
le

^ZZ' Asirat, Asilat, debout, avec la coiffure des d(5esses


mf/",

m^res, surmontee du diademe


dans I'aulre
Asiti, Anali,

^,

el tenant

dans une main

le

sceptre j,

signe de vie ^. Cesl une forme d^ja connue des Aslarte,


les

que
les

Egypliens du second empire ih^^bain avaient empruntdes


Sit.

a I'Asic

pour

mellre en rapport avec

Le second

regislre est consacre lout entier

au vice-roi d'Ethiopie, a sa

familie et a la pri^re qu'il adresse aux dieux


est

du

regislre superieur. Setoui


le

represenle au milieu,

vi^lu

de

la

longue jupe blanche bouffant sur


11

devant, et de la casaque plissee h larges manches.

lh\e les deux mains, el,


:

devant lui, I'inscriplion suivanle est Iracde en cinq lignes verticales

(-

^111

JKWMA

H^ii;ni?-!+)ii:T^'^iirn^s-:k
M'J
I

yaa
lev(5s

\t^^
de
taille

cl iTe

"^^
!!I!!!I!!

A P:

^^^ "'

^^' ^^^^^

au-dessus de sa t^le

en une seule lignc horizontalc

()
est

^'IIm
debout

M
|

"J? ct, derriere lui,

presque moitii^ moindre, son fds

les

deux bras

en signe

d-adoration:(HlVw^!im~V
avec la jupe simple et
encore, et de
les
taille la

M^M m \TZ^l
est

casaque a longue manche, puis, derri^re celui-ci

moindre, en jupe longue, mais sans casaque,


:

debout
! i

deux bras lev^s en adoration

(
le

^ J^l
nom

^^

'

'

"H!!!!!,

On

voil, des

le

premier coup

d'neil,

I'importance de ce

? 4= 1 J' monument. L'in:

scription de

Rakhpahoutouf donnait
le

propre du souverain
la

celle

de

S^toui nous fournil

pr^nom qui manquaitdans

premiere,

el ce

pri^nom.

'''

Lisez
;

Y H rP
I

"""^ longue existence a


le gi-aveur u'a jias

la suile

de leurs doublesn

-j

est la

forme

liii^ralique

de ^, que

su ddehilTrer el qu'il a copi^e en

la d^fi-

guranl.


joint

133

[3]

au

nom
la

connii d'abord, forme le protocole d'un

Pharaon que

I'on

classe d'ordinaire

dans

la
i'y

XX dynastie;

les derniers hisloricns qui se sent


la

occupes de
serais-je
\e

question

ont piacd au neuvieme rang pour

pluparl.

Mc

done trompe en atfribuant, comme Brugscb, Pierret,


de Ramses-Siphtab au souverain qui porta plus
?

et d'autres,

nom

communement
,

celui

de Siphlab-Menepbtab

Avant de reprendre

la question

examinons

les

documents qui ont permis

d'^tablir I'existence

du Ramses-Sipbtab qui

serait

Ramses
II

VIII.

n'y en avait

que deux, un scarabs de

la collection

Flinders Petrie'"

ct

un vase canope qui


pas vu
le

est conserve aujourd'bui


il

au Musoe du Louvre'^'. Je
carloucbes du souverain.

n'ai

scarabee, mais

ne porte que

les
la

Le canope
de
la

fut decouvert

par JMarietle dans


cat

tombe du troisieme Apis

XX' dynastie. sLa tombe ou

Apis reposait fut, dit-il, ornde par

ctdeux rois a la fois, ce que prouvent deux vases trouv(5s a leur place antique redans une nicbe invioiee et places I'un dans I'autre, de telle faron que le

rplus grand
ftplus petit,

etait revetu

de

la

legende d'un de ces deux rois, et que, sur

le

etaient traces les cartouches de I'autre.

Notre Apis serait-il


soixante-dix

Rmort a

la fin

du regne du premier,

et aurait-il ele enterr^,

i*

^ m
les

c:^
('jours apr^s,

au commencement du regno du second? ou bien


exercaient-ils

deux

wmonarques
t?

ensemble

le

souverain pouvoir? Voila deja un

premier probl^me. Mais

le

nom meme

d'un de ces rois constilue un autre

'''

FimDEnsPETMB, A Hislori/ ofEgypt,


177.
la Salle Hislo-

rique de la Galerie cgypttenne ,

1891,

p. 91,

t.

Ill, p.
'''

n" 374-875.

Pierret , Catalogue de

[4]

_
nom (A)
esl-il celui

134

ici

embarras. Ce

d'un Ramses Si-Phlah qui parait

pour

Rla premiere fois? Quel est ce nouveau Ramses? Prend-il place avant ou
ftapris le Ramsfes VIII (B) dont la l^gende orne le plus petit de ces vases?

rNos
sdeux

incertitudes,
rois qui

comme on

le voit,

ne font qu'augmenter, puisque, de

semblent se presenter ensemble pour presidcr aux funerailles


I'un est si

sdu m^me Apis,


R vases,
R

inconnu qae, jusqu'a

la

d^couverte de nos deux

nous n'avions jamais entendu parler de lui


c'est ,

Ce

qu'il y a

de

probable ,
le

en premier lieu , que Ramses Si-Phtah prec^da Ramses VIII


fit

Rsur

trone, puisque ce dernier prince

executer seul

le

caveau sepulcral

wde

I'Apis suivant, et,

en second lieu, que Ramses Si-Phtab associa au

R trone,

avant sa mort, son successeur Ramses VIII, supposition qu'autoridt5ja

Rsent sulfisamment les divers exemples de cet usage


R

fournis par les

monuments. Quant

a la g^nt'alogie de ces

princes, elle reste

inconnue.

R Si R

Ramses VIII

est le pelit-fils
la

de Ramses

III '", et s'il a

succ^de a son pere

Ramses VI apres

mort de

ses oncles
est

Ramses
fils

IV,

et VII,

nous devons

Rcroire,

ou que Ramses Si-Phtah

un

de Ramses VII, ou bien encore

Rqu'il.^tait le frere de

Ramses
si

VIII et, dans lous les cas, petit-fils du


la tete

Rconquerant qui occupe

glorieusement

de

la

XX"

dynastic'-'. Voila

Rles seuls resultats qu'on puisse presenter avec quelque vraisemblance, et

Rje ne les crois pas de nature a augmenter beaucoup nos connaissances


R R

sur la dynastie dont les abrevialeurs de Man(5lhon ont


neglige de nous faire connailrc les noms'*'. E. de
et
fit

si

mal

propos

Rouge modifia des

I'annde suivante I'ordre propose par Mariette,

de Ramses-Siphtah
le reste
II

un Ramses X, de Ramses

Neferk(5res

un Ramses XI, mais pour

accepta Thypothese de son pr^^cesseur.

rM.

Mariette semble avoir toute

Rraison de conjecturer que le changement de regno eul lieu pendant les


Rsoixante et dix jours consacres aux funerailles du taureau sacre; je ne vois

Rpas d'autre mani^re d'expliquer


(T

la

presence de ces deux vases dans

la

tombe d'un
<'

m^me

Apis

'^'.

Cet arrangement fut bouleverse bientot et

Voyez

le

tableau g^n^alogique puI.

Tabou (Lepsius Denkmnler, HI


,

).

I,

bli^
p.

par M. Bunseii {Egypl's Place,

II,

Note de Mariette.
'''

5ya).
'*>

Note

de Mariette.
fils

Mariette, OEuvres diverses,

I.

Si-Phlab ne peut 6lre


,

de Ram-

p. 17/1-175.
'''

sfes III

puisqu on ne

le

trouve pas parmi


p.

E. de Rouge OEuvres diverses ,


,

I.

Ill

les fils

de ce

roi

au tableau de M^dindl-

996.

Lepsius
le
*",

135

''',

[5]

puis Brugsch

'^',

puis Lauth et Unger

Wiedemann

'*',

Petrie
n"'

'^',

chang^renl dc place

et ie firent passer la

du

n" VIII des


la

Ramses aux

XI

et IX.

On

sail

combien

seconde moitit^ de

XX" dynaslie a et4 boulefini

vers^e depuis un demi-si^cle, et eile n'en a peut-etre pas


les

encore avec

changements.
Iln'y a, en resum^, cju'un fait qui plaide pour Tattribution

du souverain

a la derniere des dynasties thebaines, la prt5sence

dans

la

tombe d'un
etait

Apis de vases dont I'un lui apparlenait tandis que I'autre

au
la

m^me nom de

Ramses

Neferkeres. Toutefois,

il

ne faut pas se dissimuier que

rencontre

des deux vases peut elre accidentelle, et que I'incurie ou I'esprit d'^conomie

des pretres ou des

embaumeurs

pu r^unir dans

le

mobilier fun(5raire du

taureau des ^l^ments d'age tres different.

En

est-il

de

meme

des documents

qui m'avaient decide a considerer le cartoucbe Ramses-Siphlah

comme unc
graffiti

forme ^ph(5mere de nom, que

le

Pharaon Siphtah-M^nephtah porta pendant

quelque temps au debut de son rAgne? Le Ramses-Siphtah des deux

d'Ibsamboul

et

de Ouady llalfab, que

j'ai

cit^s ailleurs'*', avail intronis^

comme

vice-roi d'Ethiopie, dans la premiere ann^e de son regne,

un

cer-

tain Setoui, et celui-ci m'avait

paru etre identique au S^toui, vice-roi


,

d'Ethiopie qui

en I'an

III

de Siphtah-M^nephtah grava un proscyneme sur


'".

I'un des rochers

de S^hel

J'en avals conclu que les

noms de Ramsespersonnage
:

Siphtah et de Siphtah-M^n<^phlah recouvraient un

meme
comme

Siphlah-Menephtah aurait
pred&esseur,
et peut-(5tre

6t6 appel<5

Ramses-Siphtah
les

associe a son

pendant

premiers mois de son regne. La


,

decouvcrle de la seconde inscription d'Ibsamboul qui

nous fournissant son

cartouche-prenom

nous

le

montre identique au prenom du Ramses-Siphtah


cette

du Serap^um, ne va-t-clle pas m'obligcr maintenant a reformer


,

opinion et ne faudrait-il pas admettre au conlraire qu'il y eut deux Setoui qui

'"'

Lipsivs, Koiiigsbuch, \tl.\L\,n

IX.

'*'

Maspero, King Stphtah and Queen


The Tomb of

'''

Brugsch,

Geschtchte

/Egyplens,

Tauosrit, dans Th. Davis,

p.

636.
'''

Stphtah, p. xx-xxii.
'''

Unger, Manelho, p. aaS.

Lepsius, Deitkmdler, III, 902;

Ma-

''

Wiedemann,
1.

Aiiffi/pUsche Geschtchte

riette. Monuments dicers , pi. 71, n' hh;


J.

p.

59
'*'

DE Morgan,

De

la frontiere de

Nubie,

FiifiDEnsPETRiE,

A History ofEgypt,

p.

86,

11

ag; Brigsch, Thesaurus InscripV, p.

t.

HI, p. 177.

tionum,

I.

i9i5

t.

[6]

_
Ramses-Siphtah dc
la

136

nom
de S^toui, sans etrc aussi
sous la XIX, se renconlrc
la

furent vice-rois d'Ethiopie, I'un sous Siphlah-M^nephtah de la XI.V dynastie,


I'aulre sous

XX'l Le

commuu

sous les Ramses de la X\' qu'il

I'etait
il

pourlant encore assez souvenl. Ndanmoins

me semblc que

coincidence

des dales est trop curieuse pour qu'on soil en droit de raltrihuer a unc
rencontre accidentelle. Le vice-roi S^toui est expedie en Nubie pour
la

gouverner en
qui est

I'an I

de Ramses -Siphtah
effet a

c'est

son voyage d'intronisation


gralHli

comm^mor^ en
I

Ibsamboul

ct a

Ouady Haifa par des

de

I'an

"'.

Trois ans plus tard, a S(5hel,


les

Ic vice-roi

d'Ethiopie, StHoui, est


'-'
:

ligur^

en adoration devant
au nord de

cartouches de Siphlah-Men^phtah

au Gebel

Silsil^h,

la cataracte, le

m^me

S(5tou{ est

en adoration devant
Baiyi'*',

Siphtah-M(5n^phtah, qui
indication de dale,
il

est

accompagne de son ministre

sans

est vrai,

mais nous verrons plus tard qu'on pent


annee,
le

rem^dier a

cette omission.

La

meme

fonctionnairc Piyai est expe-

did par Siphlah-M^nephtah, Taouasrit el Baiyi

Rpour

recueillir les tribuls

de I'Ethiopien'*'. Enfin en
vice-roi d'Ethiopie
,

I'an
,

VI de Siphtah-Mene^phlah, un nouveau
grallito

Haraoui

est

mentionnc sur un

d'Ouady Halfah '^'.


VI de Siphlahet

La vice-royaut(5 de Setoui cessa done entre


M^n^phtah,
et, si

I'an III et I'an

nous admettons que

les

deux noms de Ramses-Siphtah

de Siphtah-Mdnephtah couvrentun
le

meme

personnage, par consequent, que


graffiti

Setoui des

graffiti

de I'un est identique au Setoui des

de I'autre,

les (5venements

menlionnes s'enchalnent dans un ordre logique. Setoui,

nbmm^

vice-roi d'Ethiopie a I'avenement de

Ramses-Siphtah-Men^phlah,
I;
il

va prendre possession de son poste en I'an

visile

Ibsamboul sur son

chemin, puis Ouady Halfah,

otj

lui

et les

gens de sa suite laissent des

souvenirs de leur passage. Le roi change de


exerce sa fonction
,

nom
,

pendant que Setoui


III
,

el

il

devienl Siphlah-M(5n^phtah
s'arr^te a S^hel,

puis en I'an

S(5loui

reparail en Egypte;
el
il

il

au

moment de

franchir la cataracte

grave son

nom

sur les rochers. Cependanl Piyai va, d'ordre du souve-

rain, recueillir le tribut des chefs

du Sud, sans qu'on puisse

dire

s'il

le

'"'

Maspero, King Stphlah and Queen


The Tomb of

'''

Maspero, King Siphlah and Queen

Tauosril, dans Tn. Davis,

Tauosril, p. xvm-xix.

Siphlah, p. xx-xxu.
<*'

O
*''

Idem, ibid., p. xxii-xxni.

Idbm, ibid., p. ixui-xxiv.

Idem, ibid., p. xxiv.


fail

137

si

[7]
celui-ci rentre en

en I'absence du vice-roi rappele en Egyple, on

Egyple avec ces

memes

tribuls, apres les avoir recus de Piyai. Setoui ful-il


I'an III?

renvoye en Elliiopie, apres

Rien ne

i'indicjue, el

peul-etre ful-il
c'est nu'il

remplace des Ian


n'^lait
la

III

par Haraoui ou par un aulre. Lc certain

plus roi d'Elhiopic en I'an VI de Siphlah el que Haraoui remplissail

charge.

On
a ce

le voil, rien

dans ce que nous savons jusqu'a presenl ne s'oppose a

ce qui! n'y ait eu qu'un seul Sefoui vice-roi d'Ethiopie, el par consequent,

que

le

prctendu Ramses-Siphtah de

la

XX" dynastie

et

Siphtah-Menc-

phtah ne soient qu'un

meme

personnage. Voici d'ailleurs un argument plus

direct en faveur de leur identity.


est,
;

Le

nom

de banniere de Ramses-Siphlah

comme nous
suivi

I'apprend rinscriplion nouvelle d'Elephanline,

'" Or, c'est un des noms de banniere de r^pilhete P'f'l^U^* =-= '-'. II que Siphtah-Men^phtah prend dans son lombeau y a | J^
;,
,

^'^f "ji^

peu de chance pour qu'utie formule

aussi rare
:

que

celle-la ail

appartenu

un aulre

roi

que

celui qui

nous occupe

je n'en ai trouv(5 jusqu'a pr<5sent


,

aucun exemple en dehors de noire souverain


thebaine
,

au moins a

la

seconde epoque

el elle parait avoir ele

unique en son genre. Remarquons d'ailleurs


II

que

la

XlX'dynaslie, de Ramses
la

a la fin, est, au

moins en apparence,

le

moment de

plus grande ferveur pour le Nil, celui ou Ton multiplie les

inscriptions en son

honneur au Gebel

Silsileh

il

etait naturel

qu'un sou-

verain, regnant en ce siecle, choisit le dieu Nil pour prolecteur dans I'un

de ses noms. La conclusion


a tirer

de cetle dtude,

c'est qu'il faul

reporter h Siphtah-

Men^phtah
^''

les rares

monuments
P^**

qui portent les cartouches (

J^

ffl

V~i

'
f

'*^^

cons{5quent all^ger d'un souverain la XX' dynastie.


III,

Elle reslerail

compos^e, apres Ramses

de

:,

i*(ElIM]
'''

[^(Ulllr;;!.

R'*

IV

Voir

J).

j3i

(lu

present volume.

Tauosrit, dans Th. Davis, The

Tomb of

'''

Maspeho, King Stphlah and Queen

Siphtak, p. i3.

[8]

138

SCEMII
t^ (Ems)

Ramses V.

^ (sem^iiD'

-'- v-

En

revanchfi, la lilulalure de Siphtah-M(5n(5phlah s'augraenlerail de deux


:

cartouches et son histoire de deux documents nouveaux

+*(g3I
Siplitah ^lail-il
fils le

(EMEIL,
3
11?

SlIMlTAII.

i^dlE^^d
un
fds dc
il

Ramses

Bien qu'on

lise

sur

la lisle

de ces

nom

(ju'il

porte,

est

peu vraisemblable

qu'il Tail et^,

mais apres

loul, c'est a la rigueur possible. Les

noms

qu'il prit

au d^but de son regne


la

furent remplac(5s presque imm^diatemcnt par ceux (pi'on rencontre sur

plupart de ses monuments


et

et

dans son lombeau

leur presence a

Memphis

en Nubie nous prouve

qu'ils furent

repandus un

moment par tout I'empire.


ses Apis avaienl

Les canopes que Ramses IX

ulilisa plus tard

pour un de

ete graves dans les premiers jours de son r^gne, ce qui pourrait indiquer

que son avenemenl

coi'ncida

presque avec

la

mort d'un Apis.

XI

On

se rappelle certains bateaux

de forme curieuse qui sont repr^sentes


la

fort souvent

dans

les

tombeaux de

seconde ^poque ih^baine, a Thebes

m^me
sions

139

[9]

ou dans
tn.

le
i

sud de I'Egyple.

Oh

dirait
si

une sorle de dalle plate, haulc

d'environ o

o cent, ou o m. 19 cent.
qu'elle porte, longue

Ton en juge d'apres


1

les

dimencent.

du personnage

de

m. 5o
:

cent, a 9

m. 5o

toujours d'apres le

m^me

proc^d^ d'evalualion

le

manque de

perspective

empeche qu'on en

calcule la largeur.

EUe

est

coupee droit a sa partie

post^rieure qui r^pondrait a la poupe d'un de nos bateaux ordinaires, mais


elle se relive a la

proue,

le

plus souvent de quelques centimetres a peine,


:

en pointe de sabot, quelquefois d'une vingtaine de centimetres au moins


d'une maniere gen^rale,
le

signe hieroglyphique

'

exprime assez bien sa

forme. Elle est peinte en vert ou en jaune, ce qui suppose qu'elle est en
joncs frals ou dessech^s, Ires rarement en noir
:

elle est serree a I'extremite

de poupe, et de distance en distance sur toute sa longueur, par des attaches


qui, a le conjecturcr par leur couleur, sont en corde de joncs ou de roseaux

comme
lieu

le

reste.

C'esl

evidemment un canot

vt^getal,

du genre de ceux

([u'on voit construire sur les bas-reliefs des

tombeaux memphites, mais au

que ceux-ci sont relev^s aux deux bouts, celui-la semble une natte
les

posee a plat sur I'eau et qui se releverait a I'avant plus ou moins selon
cas. L'aspect

en est paradoxal,

et la

premiere

fois

que

j'en vis la represi

sentation, je crus que le tableau etait abimi^ en cet cndroit,

bien que

le

dessinateur moderne, en comprenant mal


vers I'arricre, au lieu d'indiquer

le detail,

aurait arrete le trait


la

une lacune dans laquelle

poupe aurait
je

disparu.

Un peu
et

plus de familiaritd avec les

monuments me prouva que


les

me

trompais

que

le

bateau avail bien sur

originaux

la

forme qui

m'avait ^tonne au ddbut.

Depuis

mon retour

en Egypte

j'ai

eu plusieurs

fois I'occasion

de constatcr
,

qu'elle n'a

point disparu. La premiere fois que je I'observai

ce fut en

Janvier 1901, au Gebel Silsileh. Le ghafir

du speos d'Harmhabi

n'^tant
011
il

pas a son poste, je I'envoyai chercher sur la rive opposee du Nil

demeurait.

Au bout

d'une demi-heure je I'apercus qui traversait

le fleuve

au moyen d'un esquif triangulaire dont tout d'abord je ne distinguai point


la

facture.
la

II

etait

deboul
il

sur

un point plus rapproche de

la

base
I'air

que de

pointe, et
,

pagayait avec rapidity.


et

De

pres, I'esquif avail


lies

d'un gros paillasson

form^ de joncs seches


:

de tiges de dourah

par

paquets de la grosseur du bras


rangs au bout I'un de I'autre,
ie

les

paquets ^taient alignes sur plusieurs

nombre des paquets diminuant sur chaque

[10]

_
I'arriere a I'avanl. Cetle
torlil

140

elail

rang de

plaque Iriangulaire

bord^e d'une sorlc


la coh(5sion

de tore, form^ d'un


el

de paille de dourah, qui

lui

donnait de

rempechait de

s'ellilocher sur les bords.

Je ne pus voir
raidir el

s'il

y avail a

rinlericur

une carcasse en bois destinde a


lui-memc, car
il

a mainlenir Ic tout

le ghalir n'en savail rien

avail achelo son radeau


le

dun

berb(5rin de

Daraou,

et

nalurellemenl jc ne voulus pas

lui

endom-

mager en essayant de conslaler


Je lui demandai
qu'il
s'il

ce qu'il y avail sous la couverlure de pailic.

y en avail d'aulres
([ii'il

dans son village

il

me

r^pondil
y

n'en connaissait pas, el

croyail que le sien

(5tail
(5lail

le scul qu'il

eAl au voisinagc du Gebel Silsileb, mais I'esp^cc en

frequenle en

Nubie.

J'ai

eu, eel hiver-ci, I'occasion de


esquil's Iriangulaires n'existenl

v5rifier

I'exactilude de son rap-

port. Ges

plus dans ia partie inond^e du


ai observ(5

pays entre Phila;

el

Mehendi

ou du moins je n'en
au momenl on,
le

aucun

pro-

bablemenl I'usage en
le

a disparu

pays clanl mis

a I'eau,

gros de

la

populalion m41e emigra en Egyple

el surloul

au
et

(Jairc

pour

y servir
j'en ai

comme

domeslique. Mais plus haul, enlre Korosko

Ibsamboul,

comple plus d'une vinglaine qui


el

^taicnl etendus sur les berges,

lous

du mt^me type

de

la

meme

longueur. Les uns ^laienl des paquels


les aulres consislaienl
le

d'herbages months

siu'

de gros batons,

en cinq troncs

ou demi-troncs de palmicrs

lies cote a cole,

plus long au milieu, ceux


fois

des coles diminuant de longueur a partir dc celui du milieu. Une

seulemeni, un pen au sud du rapide de Toslike, j'en


navigation.
II ^tail

ai

vu un en pleine

mont6 d'un

scul

homme

qui pagayait, non plus deboul


li
il

comme mon

ghafir de Silsil(5h, mais accroupi.

remonlait
avail dresse

le lleuve

qui

est fori rapide

en eel endroit,

el,

pour

s'aider,

un

petit

mat

de fortune, un b4lon haul d'environ un metre


pass6e carr(5ment au

el

demi, avec une vcrgue


bleue, probablemenl

sommet

el

un haillon de

toile

une ancienne galabieh. Tout


malgr^

cela marchait assez vile contre le courant,

I'insulfisance apparente des

moyens employes.

Voil^ done une survivance de I'ancienne Egyple en pleine Egyple

mo-

derne, mais combien de temps persislera-l-elle encore? Je n'ai pas pu

apprendre
je crois,
t

le

nom

qu'on donne

a cetle sorte

de

llolteur,

mais je

I'ai

trouve,

dans Burckhardl. Le rdmom,

{j^y>^), est, dit-il, ctform(5

de qualre

troncs de dattiers, li^s assez 14chemenl I'un a I'aulrc el

mis en mouve-

(tment au

moyen d'une pagaie iongue

d'environ qualre pieds, fourchue


spar en haul,
et attach^e

141

les

[11]
paille.
II

au radeau au moyen de cordes en

Rressemble exaclemenl a ceux qui sont repr^sentes sur

murs des temples

K^gyptiens'". n L'arabe o>*';, rdtnous, est ^videmment I'antique


(ju'on

"=='^^,
conte grec

ne trouve que dans


^'-\

les textes d(5motiques

de preference au Conte de
pciyl/

Satnt-Klidmots

et qui a

donne peul-elre
'''.

la

forme

dans

le

d'un des papyrus de Leyde

xir

Le grand

tablier Iriangulaire,

que

les

Pharaons porlaient suspendu en

avant de leur pagne pendant certaines cert5monies, se termine au bas, sur


la droite el

sur la gauche, par deux pointesassezaigues.d'oupartent,

comme

autant de rayons, les lignes qui vont rejoindre I'esp^ce de bande qui tombe

de

la

boucle ou du noeud de

la

ceinture

et qui

marque

le

milieu

de

I'^toffe.

Le

schema general de
lement
est
est

cette portion d'habilsuit,

comme
et

il

lorsque la figure
((ig.
i).

debout

vue de face

Lors-

qu'elle est agenouillde

ou assise

et

vue de

profd, on

apercoit quelquefois les deux

Fig. ..

pointes, celle de droite


celle

relev^e en
le

I'air,

de gauche B abaissee vers


ait rabaltu la pointe

sol;

plus souveni,

il

semble que

le

Pharaon

sous la pointeA, selon


,

la

ligne mediale
saillie

formee par I'un des cot^s de


I'air.

la

bande C

et les

deux rdunies font

en

Lorsque

la

couleur est conserv^e,


des pointes

le

champ de

I'^toffe restant

blanc,

les petits triangles

oil les raies si,

convergent sont peints en jaune,


le

ce qui indique la presence de Tor;

d'aventure,

jaune a des taches

rouges

et

bleues, cela semble indiquer la presence sur I'or de p^tes de

verre ou de pierres color&s.

Tout cela
d'or

est bien

connu

ce qui Test
les

moins

c'est le detail

des parties

ou d'^mail qui constituent


f^vrier

deux pointes du triangle. Examinant, au


des peintures dans les cbambres d'Osiris

moisde

de

cette

ann^e,

I'^tat

'''

BvHCKHARDT Travels
,

to

Nubia

m-W,
98.

'''

Leebuns, Papyri

Grmi

Museei anll-

Londres, 1822,
'''

p.

h~.
1
1 1
,

quari publki Lugduni Batae., p. isS.


1.

Conte deSatni-Khdmois, p.

[12]

I"
visiles

142

fois

du temple de S^toui

en Abydos, je remarquai, pour la premiere dont plusieurs furenl

apres urie Irenlaine de


les

tr^s minulieuses, cjue


idle

poinles
la

du

lablier royal avaient la

forme d'une

d'animal. Ge fut

dans

deuxieme chambre du Nord que


les

j'observai le fait, et aussit6t je

me
si

mis a rechercher
j'avais sous les

figures qui portaient ce vetement,

afm de voir

yeux

la fantaisie isol^e

d'un graveur ou une

mode

g^ndrale

qui aurait il6 m^connue par moi jusqu'a pr(5sent. Je conslatai que, dans
lous les tableaux
oil le diJtail t'tait

soigne, c'est-a-dire dans neuf sur dix aux


I", la

murs

d^cor5s

du temps de Setoui

m(5me

ttlte

d'animal se reconnaissalt.

(louranl ensuile au temple de

Ramses

II, je vis qu'il

en

elait

de

m^me

dans

les parties bien conservees des salles. La forme de la t^te varie quelque peu

lesoreilles sonl plus longues, les narines plus aigues, les yeux plus petits

ou plus ronds, mais ce sont des nuances d'ex^cution qui tiennent a


sonne des
tion
la

la

per-

ouvriers employ(5s, et

il

est (Evident
tele

que partout on

a eu I'inten-

de

faire la

m^me

t^te. C'est

une

de renard, ou plulot, a cause de


la

longueur des oreilles, de

ft^nech.

Le museau loge dans Tangle aigu de


les oreilles sont arr^t^es

pointe, et les m&choires

ainsi

que
les

ext^rieurement

par

deux lignes dont


:

la

rencontre produit
collier

Tangle lui-m^me

une sorle de
les oreilles,

de qualre
la

bandes, dessin^ entre


et sert

marque

nuque

de point de depart aux raies du jupon

(fig. a).

Abydos ^lant
tr(5e

ma

derni^re station avant

ma

ren-

au Caire, je

n'ai

pas pu continuer
est tr.es

la

recherche

sur d'autres
Fig. s.

monuments. H

probable que

Textremit^ en tete de f^nech se relrouvera a Gour-

nah
r^s par des ouvriers sortis
vaill^

et

au tombeau de Setoui

I",

qui ont ^t^

d&o-

du

m^me

atelier th^bain que ceux qui ont tra-

aux deux Memnonia d'Abydos, mais qu'en sera-t-ilailleurs? Je pense


(itaittres
il

que Texamen nous prouvera quel'ornement en question


et qu'il ^tait partie n^cessaire

commun,

du

tablier triangulaire
si

me

faudra nean-

moins attendre

a Thiver

prochain pour savoir

cetle

bypoth^se est justifi^e.


il

Et maintenant, quelle est la matiere en laquelle


est Torigine?
.

est fait et quelle

en

La matiere

dtait

Tor sans doule, puisque Tobjet est peint en

jaune

el

du

m^me

ton que les bracelets et Tarmature des uraeus


feuille d'or

du

roi,

par

exemple, mais est-ce une

estamp^e ou une broderie de fd d'or?

, ,

II

U3

[13]

ne semble pas que

ies

Egyptiens, <lu moins ceux de la grande epoque


d'or de nos brodeurs
Ies fds d'or

ih^baine, aient connu

le fd

qu'on trouve
alt

dans leurs bijoux ne sont pas assez


Ies

fins ni assez souples

pour qu'on

pu

employer a

la broderie. II faut

done admettre jusqu'a nouvel ordre que


d'or

nous avons
grav^e au

affaire a

une

feuille

mince
et

et

d^coup^e, estampee ou

trail

en forme de tele d'animal,

probablement munie au dos

d'un petit anneau, semblable a ceux par lesquels Ies pieces de faclure

analogue du
passees sur
le

collier
fil

de

la

reine

Ahhotpou
II

etaient cousues sur I'eloffe ou


le choix

qui Ies r^unissait.


f(5necli

est

probable que

de

la t^le

de renard, de chacal ou de

nest pas accidenlel, mais

qu'il

r^pond a

quelque tradition ancienne.


la

y a

un quart de

siecle

que

j'ai

montre que
,

queue attach^e au dos des

rois n'^tait pas


et,

une queue de

lion

comme on
le

ledisait, mais

une queue de chacal'",


le

depuislors, loules Ies d^couverles

nous ont revile


renard
anciens
et le
:

role

que

la

peau du chacal ou de ses congeneres,

f(5nech,
voit la

jouaient dans rhabillement des Egyptiens Ies plus


lieu

on

peau complete de ces animaux sur leurs reins au


et le

de

la

queue seule,

paquet de

trois

peaux dess^cht^es
le

li^

par une corde


de
ffj

qui reunit Ies trois museaux est devenu par calembour


ture. II est

signe

I'^cri-

probable que

le tablier triangulaire avail

remplace un insigne
la

souverain forme de deux peaux de renard


ceinture et dont Ies letes retombaient a droite
n'cst

suspendues au noeud de
et

a gauche. Ceci toutefois

encore qu'une hypotliese

ce qu'il convient de retenir de cette note,


,

c'est la

presence des deux petites t^tes de chacal


toile

de renard ou de f^nech

aux deux pointes du triangle de


portaient dans certaines occasions.

et

d'orfevreries

que

Ies

Pharaons

Xlli

J'ai

vu a Thebes, entre
ici

Ies
,

mains de

la

comtesse Conlardone, et je

publie

avec son autorisation

un ostracon

qu'elle avail acbet^ d'un fellah

pres de Cheikh Abd-el-Gournah. C'est une lame de calcaire Ires mince, a

peu pres rectangulaire etlongue d'environ o m.

2 cent, sur

m. og

cent.

''*

Le musee de Marseille poss^de

I'exlr^raiftJ

en bois d'une de ces queues (Maspero,

Catalogue du Musee de Marseille, p. ga, n 279).

[14]
(|ui

144

porte sur Tune de ses faces une scene d'adoralion

dessinee rapidement

a Tencre noire.

Le dieu Phlah-nioniie

se

tient

debout presque au milieu,


le

la
'][

face a

droite ('), porlant a deux

mains

sceptre composite form^

du

a mi.

hauteur duquel est pass^ un signe de vie

combing avec un didou |

Au-

dessus de sa t^tc, en doux lignes liorizontales, est trac^e la l(5gende suivante en hi^roglyphes cursifs
:

()

'
|

JHinS
coiff(5e

lll'l-

La d^esse

Mariskro a corps de
,

fomme

et a l&le

de serpent

est

debout derrike

lui, et elle I'enveloppe a

moiti^ de ses deux bras frangt^s d'ailes, de la


Osiris.

meme

maniere

qu'Isis fait

pour

Sa

l(5gende, qui
elle

commence

borizontalement
:

au-dessus d'elle, se continue derriere

S ^12, ^ ZZ 1 in
I

en une seule ligne verticale

HTi

^^'^^ scribes sont prostern(5s devant

ce groupe, chacun sur


tratne sur les
est ^crit

uti

registro different. Celui

du

registre sup^rieur se
,

genoux
lui

relevant la t^te et le bras en adoration


:

et

son

nom

devant

en une ligne verticale

(^^)

lil j!^ jH
(- ),
et

\- Celui

du

registre inf^rieur fait le

proscyn^me veritable
hii

son

nom

est

inscrit verticalement

en avant de

()

^j""^^-

Un

troisiJsme

scribe prenait part a Tadoralion, mais sa figure n'a pas ^te ins(5ree, faute

de place. Son

nom

seul a ^t^ ecrit


le

en une ligne
la

verticale, derriere les


:

deux

personnages repr^sent^s

long de

tranche droite de I'ostracon

()

^i ""
voit

!^ ! 5

Lc type de

I'^criture et

du dessin

est celui qu'on

sur les oslraca du temps des derniers Ramcssides.

G. Maspero.

RAPPORT
SUR

LES FOUILLES

AITES DANS LA MONTAGNE

DE SHEIkH SAtD
PAR

AHMED BEY KAMAL.


Ces
fouilles, qui ont ^t^ faites aux
frais

de S. E. Idris bey Raghib,


i

commencerent sous

ma

direclion

le 2 a

ocfobre

gog

et

durerent jusqu'au

3o du meme mois, dans une zone comprise enlre Deir-el-Bersh^h d'une


partet Sheikha Zobeida de I'aulre, au nord du Sheiich Said. Eile comprend
la fin
ia

d'une grande n^cropole qui dale de I'ancien empire


recut a toutes les

et

qui, dans

suite,

epoques presque tous

ies

morts du nome

hermopolilain,
cimelieres

comme
et

c'est

du

reste le cas actueiiemenl

pour

ies

deux
a

musulman

copte qui sont silu^s a Bersh^h. Eiie


a Sheikh Said.

commence

Deir-el-Bersheh

(" et eiie finil

EHe

se divise

en deux parties
ia partie

assez ^loign^es I'une de I'autre.

La premiere comprend
,

de

ia

monlagne Ae\ie en
hermopoiitains,

face de Deir-ei-Tiersh^h

oii

sont enterr^s ies princes

et ia

seconde

est ceile qui est


:

comprise entre Ei-Nazlah


sur cette derniere que

el-Gharbie au sud

et

Sheikh Said au nord

c'est

notre effort principal se porta.

On y rencontre

venant de Bersh^h , un premier


:

groupe de lombes situ4 devant un grand ravin


petits tells

il

forme une s^rie de

dans lesquels

les

morts ont ^t^ inhumes a


le

m^me

la terre nue.

Plus liaut, a un quart d'heure vers

sud, sur un escarpement de la


:

montagne, on

se heurte a

un second groupe

ce sont de petits hypogees

creus^s les uns au-dessus des autres,


et

comme

ceux qu'on voit a B^ni-Hassan

ailleurs,

et

ils

s'^tendent ninsi jusqu'a Sheikha Zobeida.

A Sheikha
au nord,
les

Zobeida

m^me,

et sur la

gauche du grand ravin qui

se trouve la

'''

Voir, sur celte locality, aux Annates du Service des Antiquilh,

t.

Ill, p.

976-382.

Annalei du Service, 1910.

[2]
st5pultures sonl

146

la el ([ui

on partie des puils on des excavations praliqu^es dans

roche, en partie des caveaux menages au fond de fissures naturelles


furent ensuite fermt's
steles fun($raires.

au moyen de

dalles, quelquefois

mtime au moyen de

Deux de

celles-ci portent des scenes int^ressanles.


et

La premiere
ni.

(pi. I),

qui a 4te atlribuee a Idris bey, est en calcaire

mesure o
le

89

cent,

de

haut sur

m.

all

cent,

de large.
coifl"i5

On

y voit,

dans

cintre,
:

un

belier

accroupi sur un socle et

des deux plumes

d'Amon

il

a devant lui
lit
:
|

un gu^ridon
J

cliarge d'offrandes.

Au-dessus de

cette figure

on

JJUJU!}

^J

"o.

Le second

regislre debute a droite par I'inscription suivante en

trois lignes verlicales,

qui se tcrmine par une quairieme ligne a I'autre

s^^^
""{}^

^ 5 V. ^ T ^
droite ct

])^;^^
lleur

^. Entre les deux parlies on


la

apercoille personsa

agcnouiil(5 el tenant

une brancbe de lolus dans

main

une

de
est

m^me

plante dans sa main gaucbe.


est

La seconde slMe, qui


cintr(5e et elle

au Musee'", est (^galement en calcaire. Elle


cent, de

mesure o m. go
le

longueur sur

ni.

Go

cent, de

largeur.

Dans

haul

flotle le

disque solaire

muni d'une

seule

aile.

Le champ

de
le

la stele est divis(5

dieu

"f
il

en deux registres superposes. Le premier repr^sente

4^

"111

ji '

'^'H"''",

couronnd des denx plumes

et assis sur lui,


,

une cbaise;

tient a la

main

droite

el

a la

gauche

|.

Devant
"^JT

une

table chargee d'oiFrandes lui est presenlee par le d^funt _||_

porte-

flabellum du roi, qui est accroupi et qui leve les bras en signe d'adoralion.
Derrifere

Amon-R^i, un

bomme

est

debout,

les

bras ballants, et tenant dans

chaque main un bouquet de


en une seule ligne verlicale

(leurs. II est surmontt^


:

de

la

l^gende suivante,

4^

prend cinq lignes borizontales

li^^^^'^r^^^ ilowfil

^ ^ X*

'**'

''^

second regislre coni-

<''

Journal d' entree , n /11773.

147

[3]

tions sont en creux et d'une facture mediocre.

Les menus objels comprennenl


tions;
9.

un piat en granit

gris sans inscrip-

Irois petits vases

de

la

forme ; 3 un grand vase


a le rebord
pli(5

et

li

trois

plats d'une

bonne cuisson. L'un d'cux

de deux cotes pour

former une goultiere.

Le mausolec m(5me de Sheikha Zobeida a


fun(5raire

^t^ (51eve sur

une chambre
on
voit gravee
il

du moyen empire. Vers

Test, sur le bant rocher,


roi

I'une des quatorze steles

connues du

Khouniatounou, par lesquelles

indiquait les iimites

du nome
quinze

qu'il avail constitue

pour

la nouvelle

metroqui

pole

de I'Egyple.

minutes a

I'intf^ricur

du grand

ravin

commence au nord de Sheikha Zobeida


situee

et qui

conduit a une grande carriere


tells

au fond dudit ravin,

est

une necropole, form^e de plusieurs

a la suite.
les

Cheque

tell

renferme plusieurs couches de momies inhumees^

unes au-dessus des autres, probablement dans I'ordre du d^ces. Toutes

ont ^te violees a outrance par les Bedouins d'Abou Tawila, dont la resi-

dence principale
,

est a

Arab-el-Borg.
,

II

une quinzaine d'annees ces


ies villages
,

Bedouins frappes par

la

famine commencerent a piller


si

et leurs

rapines devinrent l)ientot

frequentes que
:

le

Gouvernemcnt dut prendre

des mesures severcs contre eux


et
et
ils

on

les

dispersa dans diff(5rentes localites,


les ravins

beaucoup d'ontre eux

s'installerent

dans

compris entre Banoub

Sheikh Abaddh. Ne trouvant

la ni terrain a cultiver ni

commerce
dans
la

a faire,

se livrerent a la recherche et a la contrebande

du

sel

montagne.

En

depit des gardes-cotes,

ils

importaient du sel a I'interieur de la vallee,

mais

comme

le

produit de leurs courses etait,

somme

toute, assez al^a-

toire, ils s'adonnerent bientot a

un metier plus

profitable.

La recherche

du

sel, se faisant

dans des endroits qui ^taient en partie des nt'cropoles


possession de beaucoup de
:

antiques, les mit en

menus

objets dont

ils

coiinurent bientot la valeur


celle

ils

joignirent la contrebande des antiquites a


ies

du

sel, et ils se
tell,

mirent a ravager
n'a

monuments. Depuis plus de

dix

ans, aucun

aucune ndcropole

echappe

a leurs rapines, et ils sont

devenus

si

habiles que I'tJgyptologue le plus avis{5, passant apr^s eux, ne


Ies

trouvc rien a glaner dans

endroits qu'ils ont exploitt5s. Toutes les tombes

qui occupaient la montagne escarp^e de Bersheh ont ele completement

[h]

148

du
ravin, au nord
II

videes par eux, el la n^cropole qui se trouve au milieu

de Sheikha ZobeJda, a ^prouv^


trer avec les niomies

le sort

commun.

est tr^s rare d'y

rencon-

un vase de poterie, ou un fragment de calcaire ou


les et

de gres ou

m^me

quelque perle ordinaire de peu de valeur. Pendant


j'ai fouill6

quelques jours que

dans

celte r(5gion, entre


la

Detr-el-Nakhl^

Shetkh Said,
de valeur.
II

je n'ai pas

eu

la

chance de mettre

main sur un

seul objel

y a de

m4me
la

tr^s

peu d'espoir de decouvrir cjuelques tombes

inlactes soit

dans

la

plaine en face de la nt^cropole de Deh'-el-Bersh^h,

soil sur le versant


litains.

de

montagne

oil

sont

inhumes

les princes

hermopo-

Aupres de Sheikha Zobeida, au fond

d'uiie fissure
le

dont I'ouverture

reste encore couverte en partie par des dalles,

bedouin Soletman m'a


liii

montr4 deux caveaux

pilles

par

lui

et

dont

le

produit

a rapporte

une

trentaine de livres, a ce qu'il pretend.

Voici la liste des objets de faible importance que

j'ai

pu

recueillir

pen-

dant mes travaux dans cette zone


i"

La

partie
cent.

cintr(5e

d'une grande slMe, en gres, largeur

moyenne

m. 55

On

y volt

au sommet
ofl're

le

disque ail^ planant au-dessus de


dieu Thot a t^te d'ibis.
lui

Ramses
coiff^

II,

qui, deboul a droite,

| au

est

d'un klaft orn^ d'urjKus et v^tu de la chenii. Devant

on

lit

la

l^gende

O
suivante

Devant

lui le dieu

Thot

till

est

debout,

le

sceptre
"J

a la

main gauche,
coi{I(5

et coiff^

de a. Derriere

lui

un

autre dieu est ^galement debout,

du disque

solaire lequel est orn^

d'uraeus; sa I^gende est malheureuseinent effac^e.


9

Un

autre fragment de la
la

m^me

mati^re est peut-elre un morceau

d(5tache

de

meme

sl^le.

On

y voit, dans le liaut, les jambes de deux


le sceptre j et

personnes en marche. Le personnage dessine a droile tenait


6tait

par cons(!([uent une

divinitt^;

celui

de gauche
sans doute

laisse
la

voir encore la

queue de chacal ballant derriere

lui, e'est

figure

du

roi.

La


que

149

il

[5]

i^gende qui accompagne cette scene a compl^temenl disparu;

n'en reste

^^^-

On

iit,

au-dessous,

ie

d^but d'un d^cret rendu par

Ram-

W^MM X. aMWm Ji
3

f<i!M.

V
I

f^

I
i

'
<

wxm

Jr sS>

1 :

I
i

n ^^ -'^ --1

s=i 1. -"-^ Jr

Un fragment de

poterie porte I'inscription suivante en iangue copte

{Lxvre i'mlrie, n" ^

1779)

ICD2ANHC

CAXAMA

MOYNCOYMN
TAceMnxp MA26T
/i"

Une femme inhum^e dans une tombe en briques crues


:

portait les

objets suivanls

un

petit

peigne en ivoire, long, o m. 07 cent., dentel^

d'un seul cot^.

II est

^pais d'en haut et mince

du cot^ des dents.

Simulacre d'un petrin ou d'un baquet en bois, ayanl un manche perce


d'un trou pour le tenir suspendu. Long, o
ni.

10

cent, sur

une largeur

de

m. 06
Petit vase

cent.

en terre cuite, cuisson bonne

et

noire,

avec base ronde.

Diametre superieur o m. 10 cent., diametre

inf(5rieur

m. 06

cent.

Une

paire de sandales a bout pointu; elies sont doubiees de laine.


petit

Un

crochet en corne, sembiable a ccux qui sont


J
-i

actuellement en usage chez les Arabes pour attacher les

^
il
X

''"'*
|

charges sur

le

dos du chamcau.
,

t
/Il

^
'

Un

peigne en bois

dentel6 des deux cot^s

il

raesure
'

m. 08

cent, de longueur. Travail grossier.

Une
vail,

statuette funeraire en albatre, d'un

mauvais

tra-

k*

haute de
le

m. i5

cent, avec I'inscription suivante:


le

Les yeux,

nez, le collier, les deux bras, la chevelure, ainsi que

sac

de semence attached sur

le dos sont marqu(5s a I'encre noire. Deux lignes

verticales encadrent I'inscription. XVIII' dynastie.

[6]

Une
slaluellc fun(5rairc, de

150

maliere
ef

m^me

de

mdme

travail

que

la

prec^denle.

Haul,
i|("0 t1 iJ
I

o m.

i/i

cent.

XVllI" dynaslie.

Une

slaluellc fu-

si

memo maliere ct de memc


n^raire, de
Iravail

1
1

que

la

prd7
cent.

^
Sans

cedciite.

Haul, o m.

inscriplion. XVlll' dynaslie'".


'

Une

slaluellc funerairc en calcaire,


ni.
1

luuilc

de

c.

(fig.

).

La chea

velure est ndgligemmcnt


I'encre noire. Les
a I'encri'

marquee

deux bras sonllraces

en deux lignes rouges cernees


le
:

cliacunc de deux lignes noires. Sin-

devanl on

lit

I'inscriplion

suivantc

CO

Z2i
XVlll" dynaslie.

Une
liaule

slaluellc funerairc en albalre,

de

m.

()

cent., de

memc

faciie

lure que les Irois premieres. Kile


,

porle pasd'inscriplion mais seulemenl


Fi;g. 1.

les

lignes verlicales Iracees a I'encre

noire qui dcvaienl encadrer la formule. XVill" dynaslie.

<'*

Les deux portent

)e n

^1778, au

Ltore d'enlree.

Deux
petits

151

[7]

anneaux en

ivoire

diamMre o m. o a 5 mill L'un d'eux est cass^.

Un
Un

Blsou en terre 6maillee bleue qui servait de pendeloquc dans un collier.

Bison en pierre saponaire de


cent.

meme

usage que

le

pr^cddent. Haul.

m. o3

Une Une
m.

petite Bastit

en pierre emaillee. Haul, o m. oa cent. Elle a servi de

pendeloque.
autre petite Bastit debout, marcliant, en pierre Emaillee. Haul.

o/i cent.

Mdme

usage que

la

precedente.
etat.

Deux anneaux en

ivoire

de o m. o6 cent, de diametre cliacun; en bon


ivoire de o

Deux
a
<5t^

petits

anneaux en

m.

o/i cent,

de diametre. L'un d'eux

noirci par le bilume de la

momie. Quelques morceaux d'anneaux en

ivoire

de differents diametres.
ct

Sept anneaux de fer ayant chacun o m. 0A2 mill, de diametre


fragments.

deux

Deux

petits

anneaux

tortillas

qui semblenl elre des boucles d'orcilles.

Deux boucles

d'oreilles

en ivoire, donl chacune est formde de deux boutons

qui s'emboitent l'un dans I'autre.

Une

petite boucie d'oreille

de couleur rouge fonce, en lerre cuite.

Un scarab^e en
Livre
(

terre (5maillee portant le


1

nom
JL.^^

d 'cntrie

n" i

7 8 /4

SH \^

dans

la

barque <

Un

scarab^e en terre Emaillee, portant


calcaire emaille

Un chaton de baguc en

n
)^u
nom

porlant sur cbaque face I'inscription

^.

n
de ***.
|.

Un

petit scarabee

en pierre saponaire, au

Un Un
Un

scarabee en terre emaillee, porlant graves les deux signes

scarabee en terre (Emaillee mais en mauvais ^tat


peliles boucles d'oreilles

()

j^

Deux

en

or.

collier

compost
et

de dix grains de couleur jaune imitant d'un cot^


I'oeil

un grain de lupin

de

I'aulre

de chat; 9" de quatre pendeloques de

verre rouge; 3 d'une perle de verre couleur emeraude.

Un

collier
collier

de petites perles en verre colore.


de perles de verre mullicolores, melees a quelques amulcltes,

Un

^gides, ouzas, etc.

, ,

[8]

Un
collier

152

en petiles perles vertes en forme d'anneau

ayanl au milieu

une figure du dieu Bisou.

Deux
que
j'ai

colliers

de perles jaunatres

el vertes, plus

un

lot

de perles assorlics

enfdces pour les conservcr.


aiguille

Une

en

fer

de o m.

i i

cent, de

longueur pour
i
i

le
;

kohol.

Trois pelites gourdes en lerre cuite. Haul, o m.

cent.

o m.

o85

mill.

m. 09

cent. terre cuite en

Une coupe en
Une
o m.
1

forme de

calicc.

Haut.

m.

cent.

terrlne en terre cuite. Diametre superieur

m. 36 t'
la

cent.,

haut.

8 cent.

diametre inferieur

m.

cent,

G'est I'espece de

magour actuellement encore en usage chez


la fabrication

les

gens de

Haule-Egypte, pour

du

leben sulkmiih

ou

lait caille.

Un

recipient en terre cuite, donl les bords se replient sur


le goulot.
,

eux-m^mes

pour former

Un

support circulaire ouvert au fond. Diametre superieur

m. 16

cent.

diametre inferieur

m. 06

cent., haut.
replies.

m.

3 cent.

Quatre ^cuelles avec bords

Diametre superieur
2/1 cent.

m. 20

cent.;

m. 20

cent.;

m.

91 cent.;

m.

Une
Une

ecuellc grossiere de forme cvasee. Diametre superieur

m. 28

cent.

diametre inferieur

m.

G cent., haut.

m. 07

cent.

petite ecuelle servant a recevoir les objets d'offrandes.

Diametre

superieur

m.

1 1

cent.

Enfin, un lot de vases a goulot de differenles formes


differentes dimensions et cuisson.

communes

et

de

On me
ments que

permettra de joindre a ce rapport


j'ai recueillis

la

mention de quelques monu-

en divers endroits.
I

Fragment en granit rose


Abou-Lifa, au Caire. Long.

plac(5
1

devdnt

la

porle de la maison n"

rue

m. 5o

cent., larg.

m. 35

cent.

153

[9]

II

Une dame americaine, Mrs. Albert W. Johnstone,


m.

a achet^ cette

annee a

Louxor un fragment d'une stMe historique en calcaire qui mesure environ


o m.

70

cent, dc

longueur sur

Zio cent,

de largeur

et

m. 007
(5clat

mill,
le
II

d'^paisseur. cote droit.

EUe
Le

a perdu Ic haut tout entier et un long

sur tout

texte contenait I'^numeration des offrandes

que Ramses

avail institutes

dans son temple


11

et

dans

le

grenier des Wakfs

du temple

d'Amon-RS,

a Thebes.

est

a
,

souhaiter que les autres fragments se


je transcris la partie

retrouvent un jour.

En

attendant

de I'inscription qui

nous

est

parvenue

(^)

J ,.,, .

nn
,

1,

....

i..ii

I.

<&

iiiiiiJi'n^.ii

/Tn

II

^0

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eee n n n

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I I

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I

vi

'rSJ
TIT-

/"A

JR

Jl JT

n m^tm.

mWf. r

IT

i-~\ Jft

Tjr

-ijr

...

bl4 kfl 1/90


.S'ei

pain blanc cuit 3

pain

(qu'on

faisait cuire
/(e)

sur des cailloux chauff^s)


1

pain d'oflfran/lew) et

des, biere 95 Des


1

(= laB
.

ce qui fait par jour

Dena

(= 160

/i

ce qui fait par an

3.

... 45;

vin,
1

nemcs par jour, ce qui

fait

en hsn 365

et fait

en

vmn (1 = 9
/(.
tr
. . .

rotolis)

+ i/y.
1

/lo; pois

Dcna par jour, ce

(jui fait

365; herbes en

botles

par jour, ce qui fait

335o

[10]
5.

... pour ... ...


le

154
fail

6 par jour, ce qui


fail.

pain SVi, ce qui

fait

Apt+

i/a

j/iio; huile a brAler 5 hen par


6. 7.

mois, ce qui

toile(?)

Paroles de
II

la Majest(5

du Pharaon en ce jour
.

Que

soil le

temple de Ramses
8. ... dans

vivanl ^lernellemcnt.

le

grenier du

Wakf du temple d'Amon-Ra,


domaine de Penalenlahen

roi des dieux

et aussi les revenus


(J.

de son Ir^sor.
,

... pour

ce temple el le

consislanl en

champs
to.

.... pour Amon,


le

plus

les

champs apparlenanl

a la

maison

d'adoralion, (aussi)

domaine.
roi

11.

... Amon-Ra,

des dieux a loujours et a

I'l^lernile.

III

J'ai releve

egalement

a Assioul I'inscriplion suivanle, tracee tout autour

d'un socle de statuette engranitgris

(^^)^ A^^!!!!!!I!!?I^^1^^

J'ai recueilli a llt51iopolis, le

28 mai igoy, deux fragments d'une corc6t(5

niche en calcaire provenant du

nord des ruines, a 90 metres environ


1

du mur d'enceinte
m. 23

septentrional.

Us ont

m. 26

cent,

de longueur sur

cent, de largeur et portent le

nom

de^*^*^, (ilsde~ 5 ^
A.

Kamal.

Mesra

le 2 2 fevrier

1910.

EGYPTE GRECO-ROMAINE
PAR

'

M.
INSPECTEUR EN

GUSTAVE LEFEBVRE
CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.
II

CROCODILOPOLIS
au cours do mes
s'ajoiilenl a

(suite)

ET THEADELPHIE.
,

Voici d'abord quelcjues nouveaux

documents ^pigrapliiques

recueillis

voyages,
j'ai

el interessant la capilale

du nome

Arsinoile.

Us

ceux que

pubiies i'an dernier et qui, depuis, sent enlres


les

au Musee du Gaire, sous


(I'mtrde, n

numeros suivants
11"

(^&otipie7ov). Journal
III

4072/1;

II

(ApoUodoros), Journal,

ZioySo;

(Ptolemde

Soter II), /ouran/, n"/i079g; \S {^oiJjpi'tsajpoTtdTiup^^Jourmd, n"

40720;
Le

V (fragment romain),
de

Journal, n /10722.

Je dois indiquer une correction a


la

mon

inscription n" I,
J'ai dit

1.

i3.

nom

seconde d(5dicanle n'est pas

Qixvtfe.

qu'une letlre pouvait exis-

ter entre

et

(^Annales, IX,

1908,
:

p.

2.33, note 9); cetle lettre existe

en

cfTel;

on en

voit

de faibles traces

c'cst

un

I.

faut

done

lire Qavtrfs,

qui est la transcription

du nom dgyplien bien connu

^1 \

i^Taouiou).

VI. XlroXeiuais EtJepyeT<s.


Cetle slMe

comme
(les

ceile

comme
(III

les

cinq

(jui

prdc6denl

qui suit,
provient

^ ''EPBAIIIAEri EHToyVE
_

{jroupe nord-esl
:

maisons de Croco,

'^"'"^V
'

KA

lxXAEc/ANziPo>

dilopolis
1

eile a He.

trouvee en novembre

qo(), a queiniie distance

de

la

route

afffiI

o^ ^
1

9
\|

I cole (jui

coupe
le

les

mines, un peu plus

^HEAAFA^HreEAr
i
'

haul que

point laisant lace a la


Aziz. C'esl

mosquee

O/^ H TOpOCKx\| ^Hi. D b re iNIKH i. '~ ' \f n <^ ^ 1 '^^^ "'t'N'i'


I

/\

duCheikh

una siaereclanguhaute
cent.
trfes

lAlEVEPr^E
\

TiZil

laire, cintree a la partie sui)(!rieure,

(Jeom. 53
friable.

cent., large

deem.
est

35
tuf,

Malheureusement, eUe

en

Au-dessus du texle un crocodile,


le

^f^^"^ '^i. IXilN (r ^^p.-, aA OYApY/1 T O y y^^^//, t A T O Y EYXHN


r\ ri~\

porlant
X

disque et I'urasus.
\

Mustie

Caire r du r (jiun 1910).

ETOyC 'dans
les

Ia

AQYPkA ^ ^ ^'^

'"'

Voir

le

paragraphe

de

cette s^rie,

Annales,

l.

IX, 1908, p. a3i.

[2]
uTt^p ^avikicos IlToXefiaiov TOW xa\

AXe^dvSpov

156

Pour
le

snlut

du

roi Plolhiie

Alexandre, dieu
Philomilor,
reine
et de, la

Qsov

(piXofttiTopos xa)

j3a<j-tXta{a-)yis

Beper/xijs

swur B6rinice,

ddesse Ptiila-

Ttts dSeX<^ijs

B'sis
silonu'lres de

[delphe, les

^i\aSiX(fiov, oi iv ITtoXeyLasi'Si

Ptol^ais Eucrgclu

FiVspyhiSt

onl fail ilever cet cx-volo

a-iTOfiSTpat ^oxovi^cov-

a Sokonnokoneus ,

dieu

vs7 S-ew

(iey<k(f)

St'a.

grand, par I'inlermSdiaire


de Dexilaos fils d'Harydtes,
ipislalc.

As^iXoLov Kpv'jjiov
yiitt^crldTOV, svyr>lv.

hovs

tS

i6vp xa.

An li,

A ihyr.

Les souvcrains dont Alexandre


et B5r^nice

il

est question

aux

ligries

i-6 sont Ptolemee XI

HI. Lc ai Athyr del'an i4 de ce Ptol^mfe corresi

pond au G d^cembre
dSsX(pfis

Le

m^me

protocole

moins

les

mots

Tijs

sc rencontre sur
I'inscription
i /i
,

un int^ressant
de Crocodilopolis,
i

document de Tebtunis'",
et dat(5

contemporain de
celte

du i/rphaoplii de

meme annee Comme on pent

soil

du 3

octohre

s'y

altendre, ctant dotm(5 d'abord la provenance du


(igur(5e

monument,

et aussi la representation

qui surmonle

lc

texte, c'est
ici

au dieu-crocodile qu'est
Soucbos,

dedi(5 1'ex-volo.

Le

nom

sous lequel est


il

design^

'Soxovt)(^uvveus^'^\

me

parait etre nouveau; mais

n'y faut voir

sans doute (pi'nnc muuvaise orthograpbe de "Eoxmwcoxovsvs


xovevs), forme ([u'on

(=2oxaroS^^K

rencontre au papyrus CXXXVII dcs Faijum Towns

La dedicace

est faitc,

au

nom

des sitom^lres do la

viile,
cf.

par un certain

Ae?Aaos ApueoTOV,

ipistalc

(de quel ^pistate s'agit-il?


,

plus bas, n" X).

Les anofihpai de I'Egypte ptol(5maique

on le sait, n'ont rien de

commun

''
'*'

Tebi.Pap.,
,

I, n"

106.
,

une maiadresse,

soil

par une erreur du


:

Ligne g devaiit El je vois s, mais jc ne crois pas que ia lellre dispanie ail
die

graveur, qui s'esl ensuite corrijjd


esl

le luf

exlrdmement

teiidre, el d'aulre pari

n,
1.

T
8
,

ou r. Ce dovait
le

dire

N. Aussi

le ffraveiir

hien,
egt-il

premier

do

ZOKON IKQN
d'uiie

ue
''''

qui
Faij.

lanl6l dcril

tanl6l

pai'alt

pas avoir die

In'is

soigueux.
p.

djjalemeiit

surmonld

harre

Cf.
I.

Towns, lulrod.,

99,

verlicale qui

peut s'expliquer

soil

par

note


que
ie

157
la

mesures pour
le bl^.

[3]

nom

avec ceiix des cit^s de

Grece propre"', fonclionnaires pu-

blics charges d'inspecter et

de

verifier les

Les
si

a-iTOfi^-

rpou ^gypliens, eux, ne sont pas des agents de I'Elat. Ce sont,

Ton veut,
des

des experts en mesures pour les grains

(comme

les yecofjLhpat etaient

experts en arpentage); mais alors que certains silometres etaient au service


cxclusif de quelques gros I'ermiers et faisaient fonction

d'economes de ieurs

greniers, d'autres se louaienta quiconque avail besoin d'eux. Ainsi voyons-

nous, par exemple, Paontes, sitometre parliculier d'un riche propri^taire-,

Xanthos, donner un recu pour des grains provenant de


pos'"^';

la vente d'un xXij-

tandis qu'un autre,

Papas, est cbarg^ d'effectuer entre


le

les

mains

des sitologues du gouvernement

versement d'impots en nature dus par


otat'^'.
liste*'*'

un certain Petesoucbos, modeste serrurier de son


leurs de petites gens
:

G't^taient d'ail-

un (rnofxhpns figure sur une

en compagnie

d'un coiffeur, d'un berger et d'un Anier.

Les sitom^tres, auteurs de I'ex-voto a Sokonnokoneus (ou Sokanobko-"


neus), resident a Ptoi^mais Euergetis. L'identification de cette
petit
ville est

un

probleme, dont
'^',

MM.

Grenfell et

Hunt ont r^cemment

indiqu(5 la solu-

tion

mais qui en

fait n'etait

pas encore rt^solu exp^rimentalement.

On

savail,
la fin

par un papyrus deTebtunis (n92), quellToXs/uaisEi/epy^js^tait, a


ii'

du

si^cle avant notre ere, la

m^tropole du nome, situee a

Go

stades

de Kerkeosiris. Les savanls

t5diteurs des

Tebtums Pap. proposerent

d'abord''''

d'identifier cette ville avec UToXsfiais Opftov


la placait a

(Ulahoun), tandis que Wessely


ans plus tard dans Teblums
les difficultt^s

Hawara

'^'.

Reprenant

la question cinq

Pap.,

II

(p.

898), MM.

Grenfell et

Hunt montrerent

que

soulevaient I'une et I'autre de ces identifications, et proposerent en fin de

compte de voir dans Plolemais Euergetis un autre

nom

de Grocodilopolis.
la capitale

Notre inscription trouvee aux KimAn-Fares, en pleines mines de

du nome Arsinoite,

est la

meilieure confirmation de la derniere bypoth^se

<')

ARisTOTE,lIoA(T.,IV,cliap.xii (^d.
I.

''i

Hibeh Pap., n'lOQ.


Tebt.

Didol,

I,

p.

56i)

ff

apx.ai

...

<''

Pap., n" 367.


11

ai h'oixovofitxtl

(laoXXiKisyip aipodvT^i
aipovvTxi indique que
etaient

'*'

Wilcken, Os^,

1191.

(TiTOfx^Tpas)

'''

Tebt. Pap., II, p.


Tebt. Pap.,

SgS-^oo.
It

dans cerlaines
(T^lusi.

elites les (TiTOfjt^Tpai

'''

l.p.

\o-liii.

<''

Pap. Script. Greec. Spec, 3o. 5.

[4]

MM.
Greiifell et

158
J^fmitivement
la cjuestion

de

Hunt

et r^soul

dans

le

sens

de ndentificalion de Ptol(5mais-Euergelis avec Grocodilopolis-Arsinoe.

VII.
Parlie nord-osi des

AuTEL.
aiilel,

mines do Crocodilopolis. Un

on

Uif,

haul d'enviroii
:

9 moires, se composanl d"une base caiTf^e formde de trois assises, el de deux lanibours

au

tambour superieur, resles d'une inscripliou do

Irois lignes'"'

(hauteur du texle

o m. 10 cent.; longueur actuelle o m. 38 cenl.).

&Ai:i/\Ei ^AZ\/\ll.

nro^EM
ZH$E?EN
III el B^rc^nice (II)

11

s'agil

de Plolemee

VIII.

Un

BouSaff77of a Crocodilopolis.

Fragment d'une slMe en


bre 1908.
[J'ai

calcairelrfes friable, trouv^e

aux KimAn-Farfes en novemCairo.

o m. 3i

cent,

o m. 43 cent.
copie
faite

Musfe du

pu corrigerma premiere

surlapierre en 1908, grace a uno pholo-

graphieelun estampagede
eu I'occasion de

I'inscription. L'elude direcle

du monument, que

je n'ai pas

revoir, permettrait sans doute d'aindliorer la lecture dcs lignos

1-9.]

rw^

;^/\HA"!

)n r^

PA Q %,7Ma 9/^f'^ Mfi A E np a fcECG.AlKolMA^AHAMAC HH^ -.otAWO EN KAGONtINOy'nt f Ono n^

|TonponVAoMKAiTACYM
f;j^OY8ACTE 10
b- -^

KY/'ONr/r|

17

ri

TH KA(

'''

La

jtierre esl

eu

si

mauvais

^lat el

si

friable

que

j'ai

))r(if(ii'i5

ne pas

faire courir

au tambour portanl I'inscriplion


est

les risques

du

Iransporl.

Lc niunumeul loul enlier

done demeurd

in silu.

159
Toiis
Tt
. .

[5]

xara
.aB
a,
[liv^k

f/>7<5[^]

tsspda(ivS"

(TScrOoLt

xowa(sj SaTTixvas ,

ak-

Ao
5

yi)i6sv,

xad' ovrivoZv Tp6nov,

ro 'ap6TrvXov xa< ra (nivxvpovTO.


^ou&ia-lst Bsa.
[fx^eyterlti

xa\

\to\!s avvv[dois S-o7s

Sans parler des temples consacr(5s


Egyple (par exemple
il

a Boubaslis
ie

ou Bast'^' en Haule-

Esneh),

et

dans

Delia (par exemple a Zaqaziq),

y avail
*'.

un BovSaerl te7ov a
fele

Kerkt^osiris'^',
le

un

a Teblunis'^',

un

Th^adel-

phie

La

de

la

deesse se celebrail

iG Pauni'*'. Le sens des pres-

criptions et interdictions ci-dessus, concernant le


dilopolis, n'est pas tres clair

hovSaalmov de Croco-

pour moi.

IX.

Fragment u'une interdiction.


acheti!

Fragmeni de

sl6le,

en calcaire,

chez
in.

un marcliand de Fayoum,
aA
cent,

el

provenanl,

parail-il, des ruines

de Grocodilopolis. o

ni.

Sy

cent.

Mus^

du Gaire

(juillel

1910).

KKOnTilN
CTT-r r
I

K /I

^
;

.,1

fiv\T exxdnleiv

,,

f^
sj s

^MENnNAENAPDM^^
iPEYPEIElHTlNipV^ THNTlEYPEeb-P^
'

;*

'

a]apevp^<TSi a Tw, ov[.

To]^a,vr, evpe6ri.[.

.'.
.

"lAZETAI^AOOT^ S riT OA E MAT

a]/T,Wa. xa66T[i
/Sa<nX6]is nToXe^a;[os
]xa) crlpaTV7[os

TPATlV

'''

Cf.

Herodotk.

11,

137,

i.')6.

*'

C. R. Ac. Inscr.,

1908,

p.

779,

el

<''

Tebt. Pa/>., 1,

88, 4 7.

ci-desaous, p. 162, n' XII-XIU.


<')

<"

Tebt.Pap.,\,^fi(i.

HibehPap., 1,27, t45.

[6]

oblique que
j'ai

160

le

Ligne 4, jc ne tiens pas comple, pour


trait

complement
:

initial,

du

petit

vu sur la pierre devant -fiivav G, la lettre finale est

il

est

probablement

accidental.

Ligne
la fin

F ou

11.

Nous avons

des lignes

i-/i. J'ai

indiqu6 approximalivement, par


II

des points, ce qui peut manquer a droite des lignes B-g.


dire ce qui

est diflicile

de

manque

gaucbe

rien ne prouve

que

le

supplement indique

a la ligne h remplisse toute la lacune.


si

On

regrette qu'il nous soit parvenu

peu dune inscription qui ne devait pas

etre sans intt^rM.

(Comparez avec

le

num^ro

Vlll, ci-dessus, p.

58.)

X.

Ex-VOTO.

El Gebkli*".
ceaux.

Belle plaque de calcaire, actuellement en quatre mor-

m. 6o

cent,

o m.

36

cent.

Musee du

Caire (juin 1910).

Ua me:i:c.ph
THEkAJoiErmioNTZiA

S' fxe(Topr)

HpaxXei'Sris inicrlalTtfs

xa) oi iy Aiovvcriol-

Sos, ^tXarrspiSos
5

KavamidSos.
S' etanl

On
vague
:

ne peut pas dater celte inscription, L


il

une indication trop


la

s'agit

cependant, selon toute vraisemblance, de


11

quatrieme ann(5e
certainemenl

d'un Ptolem^e du

ou

1" si^cle; HpaxXst'Stis sni(7ldTtjs n'est

<'

El Gebeli, a dhminulea des K'tmAn-

dans
la

I'anliquili; c'^lail
uii

un quarlier ou.

Farfeg, a dii faire parlie juijqu'aii milieu

rijfueur,

faubourg de Crocodilo-

du

xix'

si^cle

de ce groupe de ruines

polis.


pas le

161

516, date de
i'ann^e
I'^pistate

[7]

meme

que

celui de Tebt. Pap., II, n

98 de notre
et

ere. Doit-on comprendre que notre lipaKXstStis est


qu'il a offert cet ex-voto

du nome,

de concert avec un groupe d'individus venus des


et

trois villages

de Dionysias, Philoteris
de
la division

Kanopias? Ges
:

trois

bourgades

faisaient parlie

de Themistesw

les

deux premieres corresde Wadfa;


la troisieme

pondent aux villages modernes de Qasr Qurun


n'a pas encore ^t^,

et

que

je sache, identifi^e'".

XI.

Ex-VOTO A SOKONNOBCFINOUBIS.

Cetle st^le provient de Tell 'Azab (a 3 kilometres des KimSn-Far6s).

o m. 38 cent,

ra.

19 cent.

Mus^e du

Galcaire

Gaire (juin 1910).

[8]
J'ai
II

162

traits

reproduit sur inon fac-simil^ lous les

que

j'ai

vus sur la pierre.


loutes deux

y a, en fait, deux inscriptions grav6es


le

Tune sur

I'aulre,

donnant
de
la

m<>me

texte,

mais Tune, moins correcle, semblant une ^bauche


i
,

seconde quo

est, je crois,

ma transcription reproduit. Ainsi, 1. ZOKONNOB; or il semble que le graveur


B
final inaclievd

la lecture vraie

avait d'abord ^crit

ZOKONOP,

ft laissant le

(P),

il

a repris I'inscription a

partir de la cinquieme lettre

pour ajouter

I'N oubli(5, refaisant cet

N sur

prt^cedemment grav6

et utilisant la
i)

boucle de son P
T^)i[)(^)va, ev-j(tlv)

(=

B) pour en faire

un 0. Les lignes
t^ristiques.

7, 8,
j

(>i

yvvv,

sont egalement carac^tre y.

Ligne

le

quantieme de xo'^^X semble bien


A.itvy)(^is

L'inscription est

un ex-voto de
Clever

nerocr/pios , de sa
,

femme

et

de ses
est

enfanls qui ont


le

fait

un peribole'". Le dieu

objet de cet

bommage,

dieu crocodile, ador^ sous le

nom

de 'SoxowoS^vovSts [Sobk -{- Clinoubisy


(1.

On

ne pent pas savoir a quel regne appartient I'ann^e 5

i3). L'in-

scription cependant est, h

mon

sens, d'6poque ptol^maique.

XIl-XIII.
J'ai

Theadelphie et le temple de Pnepheros.

public sommairement, en
et

1908,

le texte,

accompagn^ d'un com-

mentaire

d'une traduction

''^',

de deux belles inscriptions gravies sur

deux

steles

provenant de Theadelphie (Baln-H^rit, Fayoum). Avant d'expo-

ser les rechercbes auxquelles m'a engage la decouverte de ces


jc dois d^crire plus
les r^sultats

monuments,
bri^vement

longuement cbacune des


pr^C(5dente etude.

steles et rappeler

de

ma

Les deux reproductions photographiques ci-annex^es


a

(pi. l-II),

dues

M. Emile Brugsch pacba, sont d'une


fac-simil(5

telle nettet^ qu'il

me

parait inutile
:

de donner un
sulTira

ou une copie c^pigrapbique de ces inscriptions

il

de

les transcrire

en minuscules accenluees. (Les originaux ne com-

portent ni accentuation ni ponctuation.)


[XII]. Stele

(pi. I).

Longiie

stile reclangulaire

cinlree on liaut.

Caicaire. Haul.

m. 90

cent., larg.

'''

Cf.DiTTENBEROER, 0. G./.S., ir6/i.


C.
li.

ia

conticnt

una erreur

il

ne faut pas

'''

Ac. Inscr.

el

B.-L.,

p.

77a

etseq.

Le

1908,

livchelwHixixev n)v
iti^v

mspirovTuv STsnpohelebxa(jiev, etc.

texte

que j'ai donnd

Xuxpivp mais
,


o m. 54 cent.

163
est

endommagd

[9]

o
^

m. 5o

cent.

La

stfele

g^n^raiement bien conservde, except^ k


le texte

la partie inferieure oil des Erosions superficielles ont fortement

des six derniferes iignes (4o-45).

Au sommet, dans

le cintre,

undisqueaile', flanqud d'uroeus non retombantes, plane


garni d'un rang d'urseus lov^es; dans le naos ap-

au-dessus d'un naos, dont

le toit est

parait le buste d'un personnage coi({6


et a

da pschent
la l^le,

et porlant la fausse barbe'''.


le

droite

gauche, deux crocodiles ayant, sur

disque et ruraeus, sonl accroupis

sur une sorte de maslaba.

Musde du

Gaire, Journal d' entree, n"

40737.

aiavXov, xolto. srp6(7lay(ia

m
'

(lii

ispayfia.
Ttje

T&t STTKrldrrii QeaSeXipeiai


(xivr)? tfjt

SeSo-

Bsai

jSoLa-iXt'ercTni

svTsv^ecos
Y[v(psp63TOs
rifias

xaapd Twv Isp^uv tow iv


5

Ttji xojyLtji

B-eov fieydXov, fterevrjveyfjL^vtjs


aiiv

S" e<P'

tOi ispbs aihtjv isTpotrlsT/xyiidvut , xi dvT[/]-

ypa<pov virSxeijai. xonaxokoiiQst oSv tots lapoaTsrayftivots.

Ippaao.

l-jS

(panevuO y.

^a<rikia'(Ttit Rspevixtii Q-eai iTii<pa.v7 yoLipsiv.


1

ol

hpsii rov Ilvs(ppiS(TOsj S-eou y.sy(Ckov xpoT[i7s]

xoSetXov Tov 6vroe iv &eaSsX(piat

Qefxttrlov (xep^Sos tov Apvtvo'hov, iviyya.voyLSv dSiaXetvlcoi rols ts 3-v<Ttas xai

anovSas xa] xavvets Xv)(vuv xai TaXXx


i5

[ra] vofit^insva. Toti

Ssols sTriTeXovmei

Ivnlsp li (TOV xai Toif 'Bspoy6vci)V 'srpoatpovfjte[v]ot Sk Ttjv


['/Jfa,

TOV ispov davX/av iittxvpuOijviti,


dv^titriv dyoyiivov,

TOVTOV vsph?

aroXXw

fiaXXor Ta vo(uX,6yLeva. to7s B-eo7s vndp <tov


20

xad6Ti 'ap6xstTat i-ntTsXiJTai, SeiyieBa,


xaO'
rjv

e)(eis 'csposTO B-e7ov evrri^siav, 'apocr-

TCL^ai Th (Tt)(ia.iv6iisvov

Upbv xai tovs

'orpoa-

ivTas tSttovs XiSbs


[

fikv itt' d-ntjXteoTtiv


]

[marlelage]

martelage

v6tov

S"

dni j3op-

25

pav dnh tov ysnvtQvTO? iy v6tov hov&xtrltst'ov

(li^pi

T^v apoiTovTCJv

dm

fSoppa

Td(pci)v

'''

Gf. la decoration

de

la

stMe a IV, Annales, 1908, p. a^o.

[10]

_
tOv
ittoOeiovfiivuv iepSiv
fjLtjSiva

164
Xj^fioru

slvat derv-

Xous, xa<
rCi)v

xaOomivovv zpSirov iK Toi-

dTtoSia^evOat jbv Sk (^avriO'Susvov

3o

^avoLTcot evoyov ehatf vitkp 3)v xa< ypot(pi}-

vM

Atoa-xovpt'Stjt tSit (Tvyyevel xa) (rlpaTtiySSt


'tspovoti6i}vat cos Sid altfkris rrjs
SeSr{k(M)fj.ivois

ToS vofiov
-aphs tois

t6itois ivotxoSo-

fttiOtierofidvns

ivyXv^rf(TSTai Cmip zi erov


tj

35

x<u tSv ispoydvcov

tov StjXoufi^vov lepov

xcii

tQv

ispotTdvrcov tSttcov

itnkla

iiti roli rj^i*

aiiivois xaOdirep iir)

t&v
ia-lai

dfioiuv ysivSTat

TOUTOu Sk yevofiivou
TsOewprjfxivov
lio'
'

rb Q-e7ov

fii)

orapa-

ov SwdyiSvoi Sk toS lepov


SsScfixa.[ix\e[v

dTtO(r7ra[(T\6ai

t^vv issp\ T\ov\'tuv i-

jtnpQ\Ttr)v 2wxpa'T)7 i&i yid\\tcr1a r\ov hpo\j\ Sid aa.v-

ihs apot[<Tlandvcot,

(TyeBri(ToyL6vct)i\
3jue]i'

tov rSiv

tj-

^tMft^vuv dTt[oreXi(T;xaTOs, h'

[et/jep/ffT*;-

ft^oj.
45

^eu[Tu];^[e(.

A<oo-xoup/<J>;]' ytviaOo).

L
:

[g] <Da(y(j5i i^

10, texte
voir dans
I

nNE<l>EPQieEOY. nNE<t>EPni
un
sigle abrdvialif?

est-il
:

pour nNEEnT(os), ou

faut-il

final

36, texle

AZYAlAIEfll.

[XIII].

SikE B

(pi. II).
i

Longue
larg. o

stfele

reclangulaire, cinlr^e a la parlie sup^rieure. Haul,

m. 20
dial.

cenl.,

m. 54

cenl.

o m. 5o
de

cent.

La slMe

est

g^ndralement en bon

D&ora-

tion identique a celle

la stile A.

Mus^e du
^
ixrj

Caire, Journal d' entree, n

40728.

iavkov, xard vrpSalayfrn

tspdyna..
rfie SeSofx^vtis

rOt dTtKrlaTttt &saSsX(pet(xs'


Ttji

B-eat j2a(TtXi<T<Ttit ivTSv^ecos 'Oapd


Ttji xeofitit Tlvei^epiSiTos

tOv hpiuv

TOV iv
5

B-eov fisydXov, ftere-

vttveyiJLdvtie S'

i^'

ifiiidi

viiv t<Si tspbe avrtjv

tspovle-

tay^Livut, th dvTiypa(pov vTrSxenai.


Oei oSv To7s tspoa-TejayfidvQis.

xaraxoXov.

ippcocro

/S

(paixev{ot>6^

y.

^oujiXtaatii hepsvixiji [&]< iTti(pavd ^at'peiv.


ol lepeis

TOV 'nvs(pspSi(TOs) S-eoD nsydXov xpoxoSeCkov


10
(lepi'Sos

165

Ttjs

[11]
Qefilvlou

[martelage] too 6vros iv &saSel<^siai


Tou

Apnvohov
TaXXa

Tvy)(avO(tev dStaXsi-

irlas Tos TE Svert'as xa! tnrovSas xai Koxiuen

Xvyvwv

Kcti

to. voynX/iiitva,

To7e S's-

os iniTeXovvTSS uitip
1

ti

<70u xcti irSv

apoyS-

vct)V 'BTpoatpovfjiSvot Sk Trjv

tov iepov davXi'av


orpos av^rtcrtv

iittKvpaOijvai,
fi^vov

iW, toutow
rd

dyo-

sroXXu

[lOiXXov

voixt^Sfisva

Tois ^eots vTrep crov xoBitt cfp6xsiTai iTTireXfiTai, Ss6^s9a, xad'


fjv 'i'j(eis

ispos

30

TO B-s7ov evcr^Seixv, apovlat^ou rb cfnfiaiv6iJLevov Ispbv

xat rove vrpoo'SvTa.s

rS-novs XiSbs (liv ht' diTriXi(uTiiv

[martelage]
S'

martelage
[

]v6tov

inl (Soppav dtth

TOV yenviiSvTOs iy v6tov ^uSacrliet'ov


a5
(i^XP'

"^^

tspo<T6vrctn) diib

jSoppd

T(x(pii)v

TtSv

ScicoOeiovftivow
xoLi fitfS^va

hp&v

X,Cf>c>>v

elvai d(TvXov\s\,
[dTTo\-

xaOomivovv TpSnov ix toutcjv

&KC,ecTOai

Tbv Sk (pavrjvSfisvov S-avdrcot &'[o]'

^ov
3o

elvai

VTrkp iSv xa) ypa^ijva.i ^loaxovpiSr^i Td3[]


<t1 paL-rtiySi

aruyyevei xa\
d)S

tov vofiov apovotidiiv^ail^

Sid alrfXtis trjs 'apbs rots SeStjXcoft^vots

tSttois ivoixoSof/LvSticTOfi^ni ivyXv^riaertoLi


vitip

li

(TOV xai tSAv 'apoydveov

r|

tov SrjXovfi^vov
iTt\

(iepov^ xa) TSiv ispo(T6vT(t)v Tbi:wi> davXia


35
(tivQis xa.Bd.itsp iit) rSiv bftot'wv yeivSTat
'

to7s

rj^ico-

tov-

TOV Sh ysvofidvov Icrlat rb B-eTov


copyj(i^ov

[iri

tsrapoLTsOe-

ou Svvdfievoi Sk tov Iepov a-rroandT}i isfep)

(rOat, SeScixansv

tovtcjv intrpoTrrlv

^(oxpdTtii tSi fJuxXia-la tov iepov Sid aoLVTOs

io

ispot(T'}a.ftiv(i)t

(ryeOtirro^Livcot
'iv'

tov t&v

>/?<>-

fidvan)

ditOTeXiv^aTOi ,

w^sv evepye-

Tiifiivot.

SievTvyei.
yivitrOco.

AtoaxovpiStif
44

|S <^aco<p\

tC,.

[12]
1, lexte
:

martelage
il

166

avail

aprfes

nPAFMA.
ia

Le graveur

commence

a graver, jecrois,

TQIEniZT, EPQieEOY.
lellres

a ensuite efface ce mot.

10,

7,

texle

OAMET.

9. lexte

HNEcinq

au ddbut de

ligue, avant

TOYONTOZ,

quatrc

011

ont ^te marleldes a dessein, parce que fautives.


iepov, enlre las lignes

3 A, texle
le

AZYAIAIEni.
stele A.

Le mot
La

33

et

34

a 6le

oul)li(5

par

graveur.
ia

stele

est

assur^ment moins soignee comme graviire que

Cclle-ci

semble 5tre roriginal, dont


fautes.

B
1.

serail la copie

copie
est

fidfele,

reproduisant jusqu'aiix

Le martelage de A,
que
les

id-^l>

= B,l. 92-93,

une correclion introduile dans


no vois pas quels mots on

le texle alors

deux

sleles dtaienl deja gravees. Je

fait disparaltre.

Ce document"' comprend

I'une

petition (Ivtsu^s)

des pretres du
la reine

temple de Th^adelphie adressee, en 58 ou 67 avant J.-C, a

B^r^-

nicelV'^', aux fins d'obtenirle droll d'asile (ao-uX/a) pour Ic temple

du dieu

crocodile Pn^ph(5r6s [A,

1.

9-/1 4

B,

1.

8-/19

|;

un decret royal (wpostratege Dioscourid^s,

alayfta.) accordant ce privilege et

communique au

en date du

- /i 5 ; B , 1. /i 3 - /i /I aS octobre 67 [A ,1. 1 7 phaophi an 9 ] 3" la transmission de ce rescrit a I'^pislate de Theadelphie par les bureaux

du
[A,

stratege,
1.

pour
1.

la

suite n^cessaire, le 3
/t"

phamenoth an

=8

mars 56

9-8; B,

9-7];

la
le

mention en une ligne, au baut de chaque


temple [A,
1.
1
;

slMe, du privilege dont jouit

B,

1.

|.

Un
908

passage de cet important document invitait a des recherches topo-

grapbiques, qu'avec I'autorisation de M. Maspero je pus faire en d^cembre


1
:

Nous

te

prions

^crivent les pretres a la Reine

d'ordonner que

ledit temple [de Pn^pb^ros] et les terrains limitropbes de I'Ouest a I'Est


et

du Sud au Nord,

a partir

du Boubastieion qui

y confine

au Sud, jus-

qu'aux sepultures des animaux sacr^s divinises qui y touchent au Nord,


soient d^clar^s lieux d'asile.
a Dioscourides
,
.

Nous

te prions,

en consequence, d'^crire

ton cousin, le stratege du nome, lui enjoignant de faire


,

graver sur une stMe qu'on ^rigera aupr^s des lieux en question
salut et celui de tes anc^tres,

pour ton

que

ce

temple et les terrains limitropbes

sonl lieux d'asile

''.

'' Je n'ai rien d'essentiel a


la

changer a

'"'

Beri^nice IV regna sans associd de


avrii

traduction int^grale que j'ai donnde


C.

seplembre (?) 58 a
<''

55.

de ce texle en 1908,
B.-L., loc.
cil., p.

R. Ac. Inscr.

A,

1.

90-36; B,i. ig-Si.

773-775.


Partant de I'endroit

167

5l^

[13]
Irouv^es les slMes, je

meme

ou avaienl

me

mis

en quete du temple de Pn^ph^ros, du Boubaslieion, des s(5pullures d'animau.v


sacrc^s.

L'insucces relatif de

mes recherches

s'explique

par ce
la
:

fait

qua Batn-Herit, comme presque


des terres cultiv^es
ies
s'est

partout ailiours au

Fayoum,

zone
tous
\les

singulierement elenduc depuis vingt ans


la

terrains bas situes aulour de

viile

ancienne ont ^t^ envaliis,

dernieres pentes
la villc

du kom ont

ete niveldes; 9 parce qu'a I'tJpoque

romaine,

ptolemaique

et les lieux

de culte ont subi un complet boulever-

sement.
Je pensais que,

comme

a Magdola'", par exemple, les deux siMes


je dus constater

mar-

quaient

I'entrc^e

du temple de Pnepheros; mais

qu'elles

avaient ^t^ d^placees, transportees derriere le temple et employees a des

usages plus vulgaires dans d'humbles maisons.


ete desaffecte el

Lie

temple lui-meme avail

change en
proche

villa

par quelque riche fermier, qui avait peche-

ries sur le lac tout

ce qu'avail et^ le temple ce qu'il etait

et

vergers ou murissait
et les uvvKvpovra.

le raisin.

Voyons done,

sous les Ptolemees, et

devenu aux mains de son dernier proprietaire.


il

Du temple

ne reste que des murs, et encore

est-il difficile

de recon(pi. III).

stituer la disposition primitive de certaines parties

de I'int^rieur

L'ensemble forme un trapeze dont


cote nord-est,

les

longs cotes ont a 6 m. 3o cent. Le

oppose a

la

facade, mesure 17

m. i5

cent, ei la facade

elle-m^me 18 m. yo cent. Parallelement au temple, a une distance de


9

m. 5o

cent., court

une rangee de

six

colonnes qu'encadrent deux piliers

Carres. Plus loin, a 8 metres de la colonnade,

nous rencontrons un

mur
du

parallele a la facade

du temple
:

et, a

quelques centimetres pr^s, de

meme

largeur que celle-ci

une porte en briques

cuites, faisant face a celle

temple, donne acces a un enclos d'une superficie d'environ 1.100 metres


carr^s (18

m. 5o

cent,

61 metres)

des

murs (en briques crues) hauls

de

m. 5o

cent,

enlourent ce terrain, que je n'ai pas pu d^blayer,

n'ayant ni ie temps ni ies

moyens d'enlever un

pareil cube de sable.

Au

dela de I'enclos, des maisons semblables a celles qui sonl au nord-est

du temple.
Ainsi,

^tant

donne

le

temple de Pn^pb^ros dont I'emplacemenl

est

'"'

Cf.

JoDcuET, dans C. R. Ac. Inscr., lyoa, p. 354.

[14] certain
est)

168

et,

au centre de

la ville '",

nous avons au nord (plus exactement au norda

un pate de maisons d'(5poque romaine,


cuUiv^s. Je suppose que le cimetierc
'^'

quelque distance,

ies

champs

des animaux sacr^s (croco-

diles) ^tait

par dela Ies derni^res habitations de Theadelphie, en un endroil


Ies

ou poussentaujourd'hui
le

mais
el

et Ies bl^s.
la

Toute

la partie

comprise entrc

mur nord-est du temple


:

necropole jouissait done du privilege


etablissements qu'on voyait d'ordi-

de YdmiXi'a

la

pouvaient

s'5iever Ies

naire autour des sanctuaires fr(5quent(5s, boutiques, comptoirs de trapezites,

auberges
le

et

lupanars sacr^s.

Au sud

(sud-ouest), je verrais volontiers dans


et inviolable
Ies
:

grand enclos un zsa.pdSetaos dependant du temple,


au dela, a
la

le

Bou-

&tcf1ts7ov se serait ^lev^

place

marquee par

maisons d'^-

poque plus

r(5cente

que

Ies sebakliin ont d'ailleurs

bouleversees ces temps


arteres essentielles

derniers. Enfin

un large boulevard, formant une des


le

de

la ville,

horde

temple a I'ouest, tandis que des maisons

sacerdotales peut-dtre
je n'ai que

demeures
:

semblent en avoir form(5

la limite a I'est

mais
le

sommairement

explor(5 ce dernier point, car j'avais

dA, d^s

d^hut,

le recouvrir

de mes d^blais.
9/1

ReVenons au temple. Lesmurs sontenbriquescrues,longuesdeom.

c-

m.
a

9 5 cent, (except^ en quelques rares endroits, a I'interieur,


cuites

ou Ton
la

employ^ des hriques

mesurant o m. 98

cent.).

I'ouest,

muraille a une hauteur de 3 mkres, et a Test, dans la chambre

M, une

hauteur de 3 m. 5o cent, qui pourrait bien ^tre


fondations du temple que
j'ai

la

hauteur primitive. Les

examinees du cote nord descendent jusqu'a


est

une profondeur de 9 m. 90 cent. La largeur des murs

en moycnne de

m. 90

cent. C'^tait

done une construction solide que des poutres de hois,

ins^rfes par places dans les briques''', venaient encore renforcer. Bien

entendu,

la

colonnade

^tail

en calcaire; en calcaire aussi les montants de


le

la porte d'entr^e

(dont malheureusement

linteau, portant la d(5dicace,


la

n'a

m
Le

retrouv^ nuUe part), les colonnes de

grande

salle

A,

le

seuil

de

la salle

et les

degres de I'escalier D.

'''

petit

temple de Grenfell et Hunt

cours d'eau
vahil.
'''

le

coupe

et la vi^getalion i'en-

est a I'ouest, a
ToiDfts, p.
*''

3o yards de la

ville

(Fayum

Sa).

Le

m^me proct^dd au
Cf.

temple de Phi-

Le

cimetifere fouill^

par ces m**mes

ladelphie.

Zucker, Arch. Anzetger,

savants est au sud-ouest; aujourd'liui

un

1909, a,

p.

i83.

L'individu qui

169

[15]
introduisit des

du lemple

fit

une maison de campagne y

modifications profondes. Des portes furent condamnfes, d'autres ouvertes

puis referm^es'"; ie vestibule semble avoir eli boulevers^; un h^micycle

avec

un

petit

bassincinienle

et

deux

piliers

en calcaire fut pratiqu4 dans


la salle

l'(5paisseur

du mur nord de

la salle

A; mais plus que toute autre

M
a

fut transform^e,

ou plutot cr^^e, grace a

I'^tablissement d'une cuve,


taire ^tait

la destruction d'une cloison et

ceci

dans un dessein particulier. Le propri^-

en

effet

un vigneron,

et voici ce qu'il avait

imaging
il

ayant done

abattu
le sol

le

mur

qui separait la salle

de

la salle voisine,

avait crcuse
i

dans

une cuve profonde de


et

m. 85

c. et

ayant un rayon de

m. i5 c;

deux rampes

deux escaliers, comprenant chacun dix degr^s, etaient m^et a

nag^s a droite

gauche de

la

balustrade entourant la cuve et menaient a

une plate-forme formant unbassin quadrangulaire, profond de


et ayant une superficie d'environ

cm. 5o
servait

c.

ao metres

carres.

Ce bassin

au

pressurage des raisins; une dizaine de grosses pierres y furent trouv^es,


qui
Etaient destinies a ^eraser les grappes dont

un bon nombre, dess^murs sont barbouilles


une gargouille Xsovtole

ch^es, etaient encore adh^rentes a ces meules. Les


et tach^s

de

lie

de

vin.

Le jus exprim6
il

coulait par
t^tait

x^aXos dans

la

cuve, ou
et

fermentait et

conserve

temps n^cessaire,
en briques crues,
la gargouille, la gargouille

avant d'en etre retir^

mis dans

les jarres. L'appareil est

recouvertes d'un ciment solide

comme

de

la pierre;

autour de

on
est

s'est

meme

ingt5nie a simuler des pierres

de

taille;

mais

en calcaire,

et provient d'un edifice ancien,

d'une fontaine qui faisait


sail
la

partie peut-etre des

d^pendances du temple

on

en

effet

que

les

Grecs

donnaient d'ordinaire aux bouches de fontaines


lion'-'.

forme d'une

tete

de

De

I'autre cot^

du mur, dans

la salle

L,

meme

bassin -pressoir,
(la salle

mais moins bien conserve,

et d'ailleurs

aucune trace de cuve

'''

Marquees par une interruption des


le

ix tuv ihluv
avec
le

Tr)

6e&) xxi r^ ttdXet

hachures sur
'''

plan.

commentaire de Dittenberger
Philol. Aufsdlze

Cf.

Perdrizet, Rev. Bibl.,


<r

igoo,

Hist,

und

E. Curtius geet

p. 9,

etnote6 ainsiconrue:

C. /.

L.,X,

widmet (Berlin, i884), p. 998;

en

i554,eleucoreC./.CS., I,3o99(L^badee en Bdotie)


[ .
. .

g^n^ral le mdmoire de Cdrtius, Plaslik der Hellenen

iijS&jp xai

ra [xpa]-rd

an

Quellen

mid Brunnen

Ttjpihd xai X[s]ovTixpovva xal

-orepi

{^Gesamm. Abh.

Il)yi.
^

Trfv xpyjvrjv iario xaTa<TXsiia(7fx[a isjav

...

[16]
est

_
en mauvais
^lal).
:

170

La

snlle a

colonnes A doit avoir servi

quelque

usage analogue
raisins.

j'y ai

lrouv(5 des ciaies


la

en palmier, couvertes encore de

Dans diverses pieces de


les

maison furent ramass^s des bouclions


;

d'amphorc portant
plaire);

manjues suivanles

A (un exemplaire)

AM

(un exem-

AME

(unexemplairc);

(un exemplaire); EAFI (un exemplaire);

MOP

(quatre excmplaires).

Je ne serais pas (5lonn(5 d'ailleurs que le iscipdSeKTOs des prelres de Pn^ph5ros, situe a (juelques metres au sud

du temple,

n'eut

(5te

plus tard exclusiait 6t^ cultiv^e

vement

occup(5 par les trcilles de noire vigneron.


c'est

Que

la

vigne

a Th^adelphie,

ce

que prouvent au surplus


tvekil,

les

recommandalions
trouv^e parmi

adress^es par un propri(5laire a son


les

dans une

letlre '"

ruines d'une maison de


:

la

ville,

et

que

je transcrirai ici a titre de

curiosild

iipaxXsiStjs

kyyoptyidu

Herakleides a

Ankhorlmah,

Xaipziv.
et)

salul.

aottj'crets Toi hi'iva x.a-

Tuferas
dyoel

bien

d'hionckr

Irs

sanies

deipas (sic) xa) (Txe\|/a'(/eros


5 poLTlriv auTfiJv. xStv (ihv

de

me

chercher pour eux un acqu6-

reur. Si tu as quelque chose en vue,

intotrlavw
fioi

"kdStis, Stfku(j6v f/^

expose-moi ton idee;

si

tu ne trouves
il

iav Sk (xyopa<Tlr}v

pas d'acheteur, 4cns-inoi quand


vient de lesabattre, njin qu'ils

con-

evptji, isoiXiv ypal^ov (tot

tie

cou-

TtSte Ss7

avTa

Koitijvat

vrent pas (Fombre les vigues.

Envoic-

\HOTtrjvat\

* Iva ai ajxTtekoi
'C/J}v^a.l
.

fifi

amiSv

moi une petite grappe douce ( ?) , car je

me
asfxi^ov
ftoi

sens plus malade. Adieu.

Thdt.

a.

xe^dXtov
ve'a-lp6s

yX[ti]xu', inel atrSe'[/!/]


.

ippiwrAei

(if)

Suivent sept

lignesi
:

en posl-scriptum mais mal conservc^es


,

il

y est question des tra-

vaux de

la ferine

ypiil/ov hi

it[ot]

x[a(J aderit xnjvyj, etc.

<'

La
les

lettre est

sur papyrus jaunAlre mesuranl o

ni.

i8 cent

o m. o8 cent.

Tous

documents sur papyrus Irouvds pendant

cette fouillc seroul publics ultdrieu-

rement.

171

[17]

XIV. Une dedicace de


Dans
Irouve
line rue

l'anne'e

179/171.
plutol sur

de The'adelphie silude a
(il esl at

I'esl

du temple, on
in stlu),

une place, j'ai

un

aulel en calcaiie

demeurera

porlantune inscriplion longue

de o m. 56 cent., large de
et mutil^e

m. 23

cent., d'aillcurs incomplete a la partie infe'rieure

en haul.

GE pi N 4*1 AOM H TO^^^N KAI n TCIJAEMAIO Y TO YA A E A Y T MlO Y P T HI |< A A H M H r P lA


4>

y7r[ip

^acrikius ^T\o'k\e\y.a.iou

Tov TlToXeixat'ov xai KXeo^TraToals

UroXefiat'ou tov dSsXipov,


5

TtfiOKpaTris xa) AriyLttTpta.


X(xi
[

]<os xa] 2e|u[


(urtcaf)

Ex-voto de Timokrales

el

de (sa femme?) Dem<5tria


[1.

[1.

5], ainsi que

de deux ou plusieurs autres personnes


ville

6] a une divinite ador^e dans la

de Theadeiphie

Pneph^ros ou Boubaslis par exemple.


fin

On
cole

peut, je crois, dater a une ann(5e pres cetle inscriplion, donl la

ne nous a malheureusement pas


[1.

conserv^e. Les personnages

du prolo-

i-ti] sont les Irois orphelins


II

de Plol^mde Epiphane

Ptolem^e VI
jeune frere
la

Philomelor, Cleopatre
PloIem(5e
,

sa soeur (qu'il epousa en


II.

172),

el leur

le fulur

Evergele

Noire lexle esl postcrieur a la mort de

reine-mere (Cl^opAlre

I), c'esl-a-dire a

178

anterieur d'autre partal'annde


roi. Ici,

170, quand

le

jeune Plol^m^e recul

le litre

de

Cl^opalre

II n'esl

pas

non plus

qualifi^e

de

^aaiXt'a-cjti.

Esl-ce a dessein? Le cas

me

parail elre

unique. Gela indiqueraii que I'inscriplion est quelque peu anl^rieure au

mariage du frere

et

de

la soeur el

quelle date de 178/172. La jeune prinsa

cesse peut avoir recu

du vivanl de

mere

le

m^me

predicat que le prince

[18]

172

h^ritier a qui elie diait destin^e dos sa naissance; leur union ne derail plus ^tre d'ailleurs, (juand fut gravde rinscriplioii

qu'une affaire de quelques

mois ou de quelques semaines,


le

double raison qui expliquerait pourquoi


la

Roi et la future Reine ont ^t^ reunis dans


,

m^me

appellation de S-eoi
II le titre

<piko(ir{Topss
y^iuar)

sans qu'on eAt toutefois donne a Gldopatre


fait.

de ^avi-

qui ne lui appartenait pas encore en

Admeltons cependanl que I'omission du mot


qu'elle soit

^aaCkicrai) soit involontaire,

comme
n"

due a une ^tourderie du graveur

en ce cas

notre inscription

une d^dicace bien connue provenant de Qoussieh (Ctt'DAT,

Bull. Inst. Jr. arch.,

igoa,

p.

43; Dittenbergeh, 0. G.I.S.,

II,

p.

^yS,

734)

pourrait ^tre consid^r^e


et

comme

datant des tout premiers temps

du manage de Ptol^m^e VI

de

Cl(5opltre II,

par consequent de 179-171.


G. Lefebvre.

Assioul, Janvier

1910.

SUR

QUELQUES OBJETS COPIES


DU MUSEE DU CAIRE
PAR

M. JEAN

MASPERO.
I

Un

fUjpoBtlxtov DU vi" siKCLE.

Le num^ro 7902,

d&rit

comme Buch-

hehdherdeckel , est

une plaque d'argent, dor^e par places, trouv^e en 1898

dans

les

ruines d'une des pelites eglises chr^liennes qui s'devaient sur

I'emplacement du temple de Louqsor. M. Strzygowski a


ie

cm

y reconnaitre

couvercle d'un de ces coffrets plats servant a contenir des livres pr^cieux,

d'une de ces capsm evangeliorum par e.vemple, dont parle Gr^goire de Tours.

La

face exterieure porte cette inscription

XKBX A.BPAMIOY
I

eniCKonOY
:

On

lit

sur

le cot^

interne, en caract^res traces au pointill^


/.

A.OYAHeY6Y^oriAnOTAMa}NJkN60HK 6KA.IAKONIACnpXinOCITOYnp6CBY JLiArpHTOp MYP 'tiA-FoBrpig.*.


.

Cette l^gende, qui a exerc^ deja I'ing^niosit^ d'un certain

nombre de

chercheurs, n'a pas encore ili d^chiflfr^e entiferement. M. B. Keil reconnut

que

les derni^res lettres


la

ne pouvaient etre que des

chiffres.
J.

M. Wessely

'",

dans

demi-page

qu'il

consacre a r^futer la note de

Strzygowski, a

r^tabli

une partie du

texte,

mais n'a nullement resolu nl'^nigmeii que


Pourquoi, en
effet,

ses

prM^cesseurs avaient

laisse subsister.

corriger les

lettres

myp

en >.prYp(ow)? L'original porte

myp

sans aucune hesitation

possible, et Ton y reconnait facilement I'abr^viation

du mot

(ivpov. II

ne

'"'

C. Wbssbly, Sludien zur Paleeographie und Papyruskunde , IV, p. 109.

[2]
s'agit

aucunement d'un poincon,


:

174

le

in(li([uant

poids du metal pr^cieux

employ^
a onces
1

un

coffret

en plaques d'argent uni, pesant a vide


serait cerles

lA livres

grammes (sans compter Talilage), ne


II

pas un coffrel

ordinaire.

faut traduire
effet,

i/i

livres,

onces, i6

grammes d'mcensv.

Par

yivpov

en

on n'enlendait pas seulement une huile aromalique,


Ici,
il

mais aussi toule espece de parfums.


en grains, qu'on brAlait pendant
n'est done pas une capsa
a

s'agit

probablemenl de I'encens

les C(5r5monies
,

du

culte. L'objet
,

n'ysoa
capa-

Evangile

c'est

une boite a parfums

el le chiffre
la

ci-dessus
city.

comment^ en

d(5signe la destination en

meme temps

que

Mais
sens.

la troisi^me

ligne n'est pas la seule a pr<5senter des obscurites de


la

M. Keil interpr^te

deuxi^me par ces mots

mit Hilfe des Presby-

ters PraepositusT5.

Une

pareille traduction, bien difficile

grammaticalement,
effet,

n'offre pas

un sens

tres satisfaisant.

On

ne voit gu^re, en

quelle

sorle d'aide pouvait apporter le pretre Propositus en cette occasion, ni a


qui. L'explication suivante, sans pr^tendre elle-m<?me a la certitude,

me

semble plus vraisemblable. Le mot Siaxovia, dans


a

la

langue de I'^poque,

une

signification bien precise

c'est

un ensemble de biens, mobiliers ou


et g5r^s

immobiliers, appartenant a un monastere ou a une ^glise,


fonctionnaire d^cor^
vrai, on entend par

par un
il

du

titre g('in(5ral

de

Staxov>]Jv's.

Le plus souvent,
la

est

la les terrains qui

dependent de
qu'il habite

maison
la

et assurent

son entretien.
tel

On

dit ainsi d'un

moine
Trj

dans

diaconiew de

convent

kt&5 aira lo-ax/^, iv

StoLKovia

toS 6povs

A(ppO(5'(/T7s)"'?5.
:

Mais le sens r^ei est plus large, et d^signe toutes les proprieties
et ustensiles sacrds font

les vases

en

effet partie

de

la St/xxovi'a,

le iiaxovinv's le

charg^
d'ecocette

de cette garde

et

de cette gestion porte plus sp^cialement


:

nom

nome'*'. Telle 4tait la fonction qu'exercait Pra;positus

econome de

'"'

Papyrus duMusdeiluCaire(in6lil),
{Journal d'enlree),
foi.

iita kivoX)^anos

elc.

Sia Lviu;^ icoiivvov,

n
lo,

40879

V, rec-

evXaSscFliTov [fxova]|ovTos xal oixo[v6\-

L 19. Comparer

ce sens a celui

du

(wv
la

rijs txvTijs,

(I.

h-j).

Dans
le

latin diaconia,

dans radministralion de

Vie du pape L^on III, par Anaslase


{Patrol,
lat.
,

I'Eglise roniaine.
'"'

Ribliotliecaire

I.

CXXVlll,

Ibid., n

4o868

{Journal d' entree)

891), on

voit ie pontife faire

don a une

'I'lij

Si[xa/&)] Tijs

4y(a[s ita\xovias tov

certaine diaconia de ia vierge Marie, d'etolTes el

veoxrlff[l]ov Sporjs

uvofxaaixivov Si

d'un ciboire d'argent.


eglise

175

ie lr<5sor
:

[3]

de Louqsor, dont on a relrouve

en partie. La l^gende de

la

cassette d'argent doit done,

en definitive, se comprendre ainsi

Ext^rieur

L'abb^ Abraham
L'inscription

dtaiit

evdque.

du

revers, en effet, interdil de traduire par propriety n

de I'^veque.
Int^rieur

La servante de

Dieii,

Edogla,

fille

de Potamdn, a cousacr^ (ce coffret).

Faisant partie du trdsor confix a la garde du pr^lre Prsepositus.

OEuvre de Gregorios(?)
cens (en grains).

(Conlenance)

ilt iivres, q

onces at 16 grammes d'en-

Les

(jLvpodtfuta

ou boites a parfums, en metal ou en bois, contenanl

I'encens en reserve jusqu'au


d'hui en usage

moment de son emploi,

sont encore aujourelles n'etaient pas

dans cjuelques ^glises coptes. D'ailleurs,


:

reservees
partie

exclusivement a cet usage eccl^siastique


parliculiers,

elles

faisaient aussi

du mobilier des
'".

comme nous
II

I'apprend un papyrus du

Mus^e du Gaire

N 7208.

En

Cette pi^ce,

comme

la

pr^c^dente, provient de

I'^glise

de

Louqsor;

comme

I'autre aussi, elle est intitulee

dans

le

Catalogue Buchbeest ^troitement

lialterdeckel.

realite, c'est
j'ai

un simple plateau. La legende


:

apparent^e a celle que

discut^e plus haut

AnXBHCAMMCDNCIllCKOnOY6nOIHC6N
VnepeecDNGi Kxici A,copoc nAnAMIKpOY6K-\,IA.KONIAC

npAinociTOYupGCKYTepoY
Apa B^sammfin
^tant ev^que; Isidore,
fils

de Papa Mikros a exi^cutd (ce plateau) pour


la

Thednikas. Faisant parlie du tresor confid k

garde du pr^tre Prajposilus.

Theonikas,
est

comme

tout a I'heure Eulogia, est le donateur. Ici, I'^vidence


le

encore plus grande, que IMveque n'est pas

propri^taire de robjet-,

mais que son

nom

est

seulement indiqu(5

comme

date.

'''

Calal. des pap. byz.

du Musee du Caire, a 67006, verso,

I.

90.

[4]

Les mots
R Isidore fils

176

la seule dilTicullt^
et y voir ie litre

de nxnA. Mikrosn sont

de ce
copte

texle.

Peut-^lre faut-il decomposer le mot


pr^ci^de de I'arlicle.
la

nxnx,

\nx,

Ou

plutot c'est le terme

haha

ttle pr^tre^i,

qui entrait parfois dans

composition de certains

noms de personnes

"'.

Quanta

M<xp(5s, ce ne peul ^tre la traduction du copte

qui ne se comprendrait qu'apr^s un

nom

propre.

koygi = juniors, C'est le nom propro lui:

m^me. Un papyrus du Mus^e du


celui d'un individu appel^

Gaire nous fournit un excellent parallMe


fds de

M^as,

D^mosth^ne

''^'.

III

La

croix de cuivre n

9176

(p-

3o4 du

Catalogue) ne pr^senle aucune

allusion a saint Apollo. La l(5gende du verso est la suite de celle du recto


el

on doit

lire

XC ABBA XPICTo{a.o(?))y>''C eniCKConOY hcuaaa ta ht[h] {=


IC

zsoWci

to,

h)]).

Leagues ann^es a I'abb^ Clirislodoulos(?), ^v^que.


C'est

un souhait de longue
monnaies du
v' si^cle

vie,
:

analogue

ii

celui qu'on

lit

en latin sur

cerlaines

multis annis.
v" si^cle.

Ce

detail

me

porle a croire

que

la croix doit ^tre attribute

au

IV

Pour terminer, signalons un cachet


d'etre corrig^e (n"

d'hoslie donl I'inscription a besoin

8807,

p.

189). EUe ne mentionne aucun

nom

de saint,
ici

mais seulement
par

la

formule bien connue de ces series d'objets, d^figur^e


:

les fautes d'ortliographe

Ayios

Qsbs,

oiytoi

layyphs, dyios dOolvazos.

Jean Maspero.

''

Au

couvenl de Saint- J^r^mie,


011

prfes

nxnx commeun nom


Griesch. Uric,

propre
1 1
:

cf.

Berl.

de Saqqara,
bale d'un

a relrouv^ la pieire torn-

869,

1.

Mr;t'as vibs

moine appeid

neNCON nxn*.

nawi. Dans ce papyrus


ligno
ainsi
:

la lacune

de

la

n .\oy
'*)

{QuiBKLi, Excavaltons at Saf/qara


inscr. n 71).
col. II,
1.

doit

probablenient se combler

[1907-1908],
pendant

[At;pv) M'/"** "'"* n]a7ra, plulot


.

Catai, n" 67056,


il

5. Ce-

que

.]

Awa

[oX],

serait possible

de consid^rer

, .

NEITH PROTECTRICE DU SOMMEIL


PAR

M.

GEORGES DARESSY.

Le Mus^e du Caire a

fait

r^cemment

acquisition d'un fragment de chevet

en lerre emaillee'" offrant une scene int^ressante. Le morceau ne repr^sente qu'un des col^s de la base;
il

est

long de o m. o85 mill., large de


la

m. 0^5

mill, et epais

de o m. 029 mill. Sur

tranche une inscription

hieroglypliique enlre deux lignes horizontales est grav^e et remplie d'email

bleu lapis se delachant sur le fond vert clair

^'^|^"^ 4l * jJ'Z^
""
^^^^'^

5lkiL!!l'*14li^^+Y^wU3^HSur
la

^'^*'

special qui ne fait

pas partie du chapilre du chevet (clxvi) du Livre des morUs.


face superieure

une

representation curieuse est gra-

v&. Neith

est

debout, tourn^e

a droite, coiff^e

commo

d'ordi-

naire de la couronne du Nord;


elle

tend un arc et est prele a

d^cocher horizontalement une


fleche (fig. 1).

Devant
a

elle

un
le

homme
ia t^te

est

assis

terre,

haul du corps pench^ en avant,

appuy^e sur

le

genou

le

bras droit est pendant, la main


Fi

gauche

est pos^e sur la tete;

il

est ainsi

dans une pose de dormeur. Trois fleches sont tomb^es sur


dans
la t^te, les

lui

une

est enfonci5e

deux autres dans

les bras.

Le Mus^e

possc^dait d^ja

un fragment analogue trouv^ en 1900 a Abydos

'''

Journal iV entree, n hili']^.

Annales du Service, 1909.

[2]

<". li

178

et

au nord de Kom-el-SuUan
large de o

est

en calcaire, long de o m. ao cent,

m. 078
il

mill.; sa nature n'avail pas ^te reconnue au


est inscrit

moment
stele; la

de I'arriv^e, car

au Journal

d'entrie

comme

petite

d^esse Neilh debout lirant de Tare sur un animal


(fig. 3).

ditlicile a

reconnaftre"

En

r^alit^ c'esl la nioiti^ de la base d'un chevet avec support aux

extremites, ayant a peu pres la forme

m;

mais

I'objet ^tanl bris^,

on

n'a
la

gard(5

que

I'un

des bouts de

base, qui,

retaillt^

droit a la fracefTet

ture, ressemble en
stele

une

arrondie au sommet, mais

tres aiiong<5e.

est

que sous

ce

chevet on avait grav6 une Neitb

debout, coiff^e de

la

couronne
pr^-

rouge

strit^e

verticalement,

parant une fl^che sur son arc. Devant elle ce qui avait ^t^ pris pour

un animal devaitetre un iiomme,


comnie
le

prouvent

les

jambes,

mais baiss^ dans une pose d'autant plus difficile a

comprendre
la

qu'une fracture a enlev^ toule


partie ant^rieure

du corps.

Comme
du per-

sur I'autre exemplaire, trois fl^cbes


sont tombees sur le corps

sonnage enigmatique.

On comprend

assez facilement le sens de ce dernier tableau; I'individu

qui semble fuir les traits de la d^esse doit ^Ire

un revenant, une ombre


le

qui venait pour Iroubler

le

repos du proprietaire du cbevet; dans

premier

cas on s'explique plus difficilement la pose, car le genie malin etant

endormi
de

ne pouvait troubler
I'acte

le

repos du vivant;

il

faut supposer

que

c'est I'efret

de

la

deesse qui est figure, que ses flecbes, semblables aux pavots
irresistible el

de iMorph(5e, occasionnent un sommeil

que

le

revenant a 6t^

'"'

Journal d'enlrie, n' 34545.

ainsi

179

le

[3]

mis dans i'impossibHit^ de d^ranger


il

dormeur. Ces deux monuments


la

sonl d'^poque saite;

est a noter

qu'on ne voit pas

d^esse Neith figurer


le

parmi

les divinit^s

gravies sur les chevets aux anciennes ^poques; sous

moyen empire
veillent sur les

et la XVIII'

dynastie ce sont surlout B^s et Thoueris qui


relati-

endormis, I'attribution a Neith de ce role serait done

vement r^cente.
Faut-il ^tablir

un rapprochement enlre
,

cette sc^ne et les representations

de Neith suivie d'un nain difforme

comme

par exemple sur

la sthle n a

873

du Caire"'? Des legendes ont pu prendre naissance simplement par similitude

de prononciation enlre

les

mots/-^^

j^:^

Rdormirn

et "--^

j^ jt[

nainw.

Malgre tout,

c'est

Bes (ou Harsi^si) qui


il

est rest^ le est le

grand pourchasseur

des mauvais genies, de jour et de nuit;


steles dites

personnage principal des


fr(5quemment

d'Horus sur

les crocodiles et si
c'est

on

le voit figurer si

sur les objets de toilette


les malefices,

qu'ii

remplit un role de gardien, chassant

et

que

les

atleintes a la beauts de la
il

femme

sont encore

I'tjeuvre d'esprils

malins. Enfin

y a lieu de rappeler la statuette de bronze


la droite

3878 du
lete

Calaloipie giniral

du Musie du Caire, ou a

de Bes on

voit
la

un singe marchant,
appuyee sur
le

et a sa

gauche un
il

homme

accroupi et dormant,

genou.

Ou

faut consid^rer
la

que
,

c'est

un symbole
faut croire

qu'on peut dormir paisiblement sous

protection de Bes
le

ou

il

que

c'est

un revenant, un agitateur du sommeil, que

dieu a endormi et

r^duit a I'impuissance, tout

comme

le fait

Neith sur

le chevet,

G. Daressy.

'>

Le

lexte de cette

stfeie

saite esUrfes

MV
^[^

jfl

V."**^ V.'v

^4^
I

!^^
1

mat sravd en hidratique, aussi

je

propose
(')

sous toutes reserves cette transcription.

<^ Mil j^ _^_^

} X

.H!^

LA

SEMAINE DES EGYPTIENS


PAR
M.

GEORGES DARESSY.

II

Depuis

la

publication de I'arlicle sur

la

Semaine des Egyplieus


qui

") j'ai

trouv^ au Musee

du Caire deux

pelits

monuments

me

paraissenl devoir

venir a I'appui de

ma

these.

Le

premier''^'

estun cylindre creux d't5poque saito-perse en terre ^maillee


mill.
,

vert, liautde

m. o/i6

ayanlun diamelre exterieur de o m. o/iGmill.

et int^rieur de o

m. 082

mill.

Au pourlour

sonl {jravees en relief les ligures

suivantes
1

Osiris-momie debout, WuefsuY

la t^te,

tenant

la crosse et le fouet. et le

Horus bieracoc^phale,

coiff^

du pchmt, marchant

sceptre

1[

a la

main.
.'^

Serpent dress^

|.
le sceptre.

li .5

Thot debout, tenant


Dieu a
*

tete

de crocodile surmont^e de Turams, tenant a deux mains

un vase

G Isis marchant, coiff^e

du disque

et

des comes,

le ^ a la

main.

7 Dieu crioc^phale portant deux vases . 8 Nephthys coiffee

^
,

debout, tenant

le sceptre
,

*)[.

9" Dieu leontoc(5phale


1

avec un ura;us sur la tete

et

portant deux vases

0 Serpent dresse

On

reconnail

ici

les

m^mes

g^nies(n'

la slhlc el

de

la

statue, avec la

69) que Ton voit a la fin de seule difference que par suite d'erreur le
a
f^t^

^o

serpent qui devait ^tre apres Osiris (n" bi) a


la s(5rie.
II

report^

le tout

dernier de

n'y a pas de legende explicative.

''

Annates,

i.

X,

p. ai-a.'].

'*'

Journal d' entree

39^97. Provenance

Haute-

Egfyple, et prohablement Karnak.


Je ne sais a quelle sorte de

181

[2]

monument

pu appartenir

cet objet,

mais

on

voil ici

les protecleurs des dix jours complementaires soigneusemenl

Isolds des

quarante-neuf autres g^nies des semaines qui devaient se tiouver

sur la parlie principale de la piece.

Le deuxieme objet que


vert, bris^; ce n'est

je veux signaler '" est

^galemenl en terre ^maillee

que

la

partie inferieure, arroiidie, d'un menal,


et

I, ayant

m. 087

mill,

de largeur

m. 07

cent,

de hauteur. D'un cote on voit

Amon-ra

criocephale, coilTe du disque, accroupi entre deux uraus protec-

teurs ayant I'anneau


lisle

entre leurs ailes.


celle des

L'autre face porte la fin d'une

de g^nies conforme a

monuments

d^ja etudies,

dont

le

commencement
figures,

devait se trouver sur la partie

manquante du menat. Les


;

assez lloues, sont r^parties


:

entre trois bandes horizontales

les

g^nies qu'on reconnait sont

Premiere rang^e

33, 34, 35, 36


|

jambes de 37, 38,


|

3c) et /io.

Deuxieme rangh
Troisieme rangee
2"

/i 1 ,

Aa

43

44

45, 46, 47, 48.

Serpent sur un socle

(n 49).

Un

remplacant Osiris (n" 5o).

3 4

Serpent dress^ sur sa queue (n 5i).

Horus hieracocephale

coiffe

du

pclienl

marchant (n 59).

5 Serpent 6 Set 7

debout (n 53).

ou Thot marchant (n" 54).


t^le

Dieu a

de crocodile portant deux vases (n" 55).

8 Deesse (Isis) debout, tenant le ] (n 56).


9"
1

Serpent dresse (n" 57) au lieu d'un dieu pr^sentant deux vases.
Deesse (Nephthys) debout,
Ic

a la

main

(n 58).

11 Serpent dress^ (n 5 9).

Ce qui
dans
les

est inleressant

dans

cette liste, c'est la classification des genies


ils

deux premieres ranges


36

sont buit, mais une barre de separation


le

se trouve entre le
suffit

et le 37',

une autre entre

44 et

le

45, ce qui

pour montrer que

les

quarante-huit premiers dieux ^taient group^s

quatre par quatre.

Au

contraire le 49 est plac^ avec les dix divinit^s des

''

Journal d' entree, n 41761.

[3]

_
il

182

jours compl4menlaires,

en r^sulte done que I'annde se composait de

douze mois de vingt-neuf jours (chacun en quatre semaines de sept jours


et

un quart)

et

d'un mois supplementaire de dix- sept jours et un quart


et

(une semaine

unc decade). Je ne

crois pas qu'on ail sifjnaie jusqu'a

present de calendrier presentant une telle disposition.

On

^videmment
a

cherch^ a tomber

d'accord

avec

I'ann^e

solaire

evaluee

365

j.

\;

peut-^tre a-l-on essay^ de faire coincider en


lunaire, mais les

m^me

temps avec Tannic

ig semaines

font

355

j.

\, soit

un jour de trop pour


le ddtail
il

^galer I'annee lunaire de 354 jours 8 h. 43 m.; dans

y a

done
et

divergence, le mois de 99 jours etant trop court de 12 h.

kk m.

ne

pouvant par suite suivre

les lunaisons.

Ce syst^me

est post^rieur a la division

en decades

(^',

la

preuve en est

que lorsqu'on a intercal^ un g^nie semainier apr^s chaquc Iroisieme d^can,

on a inlroduit des personnages dont

le

nom

n'a

aucun rapport avec


et

les

deux
ont

designations d'ast(5rismes destinees a se suivre,


pris place, par

entre lesquelles
('

ils

exemple

ou

'^ J
11

entre (^

"^^
<:L
(

^"^""^
''^

JL^ P^
f^*^

^'^^ ig'dt^cans),

'

ct

ffl

^ 7

^ ^ d(5cans).
et(5

n'y a pas trace dans les inscriptions que ce calendrier ait


il

usitd

dans un autre but que pour les speculations astrologiques;

n'en est pas


fais

moins

vrai que,

au moins des

la les

XXII" dynastie, date a laquelle je

remonler
de 365
j.

la statuette n"
\',

38994

Egypliens avaient eu

I'idee

d'une annee

peut-etre pour les usages civils avaient-ils d'autres proct5des

que nous ignorons encore, pour ramener I'annee vague de 365 jours en
concordance avec
le

cours r(5gulier des saisons, en dehors de la periode

sothiaque, ce qu'il serait important de savoir avant de tenter les caiculs sur
les faits

astronomiques mentionn^s dans

les textes.

G.

Daressy.

''

Un

passage de
laisser

mon

premier
le

article

chaque mois sent a

t^te

de lionne

el assis,

pouvanl

croire

que

sysleme

sauf le 1" et le 87' qui sonl deboul, el


peut-6trele 33'donlia leleeslindistiucle;

hebdomadaire

dlait

antdrieur au syslfeme

d^daire

est a modifier en ce sens.

Au

ceux de

la

deuxifeme ddcade sonl a t4te de


/i6;

point de vue de Taspect des gdnies, on

lion, sauf ih el

pour

la

Iroisieme

remarquera que tons

les

nouveaux

inlro-

decade les aspects varienl, mais les opliioct^phales sonl

duits sonl a forme de serj)ent; parmi les

en majorile.

ancieng ceux de

la

premiere decade de

CARTOUCHE D'UN ROl fiTHIOPIEN


SUR UN OBJET TROUVE A MIT RAHINEH
PAR

M.

GEORGES DARESSY.

Parmi

les objets trouv^s cette

ann^e dans

le

sebakh a Mit Rahineli figure

un morceau de pate bleue (imitation de


palette votive

iapis) ayant
'''.

dA

faire partie d'une

ou d'une table d'offrandes

Le grand

c6t(5,

qui ^tait un des


brisiic

bords de

I'objet, a

o m. 09 cent, de longueur; la partie superieure,


la pr^c(5dente, a

presque a angle droit de

m. 06/1

mill.;

un troisieme

cot^, a fracture irreguliere, complete la figure

vaguement triangulaire du

debris, dont IMpaisseur est de

m. oa/i

mill.
le

Unc bande de
bord
droit;

m. o38
a
cote est
ie

mill,

de largeur, portant une inscription, suit


depression de

une

m. 028

mill, de largeur, a peine

marquee vers
mill,

haut,

mais arrivant progressivement a un creux de


ce qui

m. oo3

vers le bas,

me

fait

penser que

c'est I'entree

de

la

rainure pour loger les calames


le

d'une palette de scribe. L'inscription est gravec tres sommairement, et


cartouche specialement n'offre que des signes ind^cis
f
:

__ '^m

" 1^ ^ ^
i:::::^
I

^^^^^
t^tait

Apres avoir vainement cherch^ a quel pharaon


j'ai

pouvait appartenir ce cartouche,


(

reconnu que

le

nom

celui

de

^...^'tW! \

un

roi ethiopien

dont un autel, qui se trouvait dans


la

le

temple de Gebel Barkal, a ete emport^ par Lepsius'^'. C'est, je crois,


fois

premiere
recueilli

qu'un

monument
et

d'un des successeurs de Tonuatamen est

en Egypte

Ton peut

se

demander comment

il

pu

venir jusqu'a

Memphis,
ete

car apr^s le retrait des Ethiopiens les relations semblent avoir


et la

rompues entre I'Egyple

Nubie,

et

Hen ne

laisse

supposer un retour

'"'

Journal d'entree,

11

^1393.

'''

Lepsios, Denfcmdler, V, pi.

XV;

Catalogue du

Musee de Berlin, n' i48i.

[2]

le Delta.

184

i'objet a ^t^

des Ethiopiens vers

est

done pr(5sumable que


,

rapla

port6 d'au dela de la premiere calaracte


palette ait ^te prise par

et aiors

il

pent se faire que

un des mercenaires envoyus par Psam^tik

a la
style

poursuite des soldats egyptiens, les

Asmakh emigrant au Soudan. Lc

purement egyptien,
de
I'autel

les inscriptions correctes aussi

bien de cet objet que


a la

d^montrent que cc Senka-amen-seken appartient


le

premiere

periode du royaumc de Napala, et dans


serait

cas

ou I'hypothese ci-dessus
il

admise, ^tant confemporain de Psametik,

serait

un des

tout pre-

miers, siuon le premier successeur de Tonuatamen.


G.
Daressy.

UN

MONUMENT NOUVEAU DU PHARAON KHATOUl


PAR

AHMED BEY KAMAL.


Dans
les fouilles

que

j'ai

entreprises a Meir depuis les derniers jours

d'avril jusqu'aux derniers dc mai

1910, un coup de fortune

m'a

fait

meltre

la

main sur

la

partie inf^rieure d'une cannc

en ebene, d'un bon travail et d'une excellente conservation.

i1
w
^"^

EHe
dans

porte en relief une legende ecrite en double, entaill^e


le bois et

rehaussee d'un
la IX"
le

fii

d'argent, au

nom

de i'un

des deux Pharaons de

dynastie qui s'appel^renl

*^

^ ^

Khatoul, probablement

premier d'entre eux, celui qui

correspond a I'Akhthoes de Man(5tlion

(')

Les restes du

m^me

protocole avaint ^te observes d&jh sur quelques frag-

ments d'une coupe en bronze, conservee actuellement au

Musee du Louvre
le Bulletin dcs

et publi(5e

par M. Maspero, d'abord dans

Musks

(t. II, p.

38), puis dans


(t.

les Proceedings

de

la Soci^t^ d'Arclieologie

Biblique

XIII,

1891

p.

/i

99-

Zt3i)"'. Notre canne nous rend

pour
:

la

premiere

fois

en son

entier le protocole de Kliatoui I"

on verra que, de

meme

que pour
de
la XII"

les rois des dynasties

memphitcs, puis de
''=c
^ ^

dynastie, le

nom
le

d'^pervier

la Xl" et

est iden-

tique a celui de vautour et d'ura;us.


II

est regrettable

que

tombeau qui nous

rendu

celte
ait

pi^ce unique, et qui se trouve au pied de la


^t^ saccag^

montagne,

dans

I'antiquit^,

et

ne nous fournisse aucun


le

renseignement qui nous permette de connaitre

personnage

qui voulut emporter avec lui dans la mort cette relique precieuse

du

roi qu'il avait servi. Toutefois, la

presence de cette

canne, I'existence dans cette

m^me

necropole de quelques
f(5odaux tels

tombeaux appartenant a des princes

que j_^

''

Petrie, History,

t.

I, p. 11

4,

fig.

66; Budge, History,

t.

II, p.

i65.

[2]

_
J
I ^

186

un fragment de

(peut-^tre le fondateur de la ville de jax, Sanabo, en face de la n^cropole)


et

^'^,
:

enfin, la pr(5sence d'un portrait de rol avec

l(5gende

\ nous prouvent
4m^

que

les seigneurs

de Cusa; jouerent, au

moins depuis

la VI" dynastie

jusqu'a I'^poque des Lagides,

un

role assez

important dans

I'histoire

du pays.
egalement trouve sur un scarab^e conserve au
i

Le nom de notre
Mus(5e

roi a ^l^

du

Louvre'-', ainsi que sur le papyrus n

de Saint-P(5tersbourg
''*'.

qui mentionne ses guerres contre les Bt^douins de la frontiAre asialique

Quant

a son

histoire,

je r(5fere le

lecleur
(t. II,

a I'article
p.

que M. Maspero

publia dans la Revue critique en

1898

4io

et seq.).

A. Kahal.

'''

La figure
line
toile
il

est peinte a ia

ddtrempe
est

d'uiie cuirasse a dcaiJles et


'"'

d'une

xhenli.

sur

sluqu^e.
la

Le

roi

en
il

Ree. de trav.,
t.

t.

XX,
]).

p.

78

et seq.;

marche;
offre

porte

double couronne,
et
il

Petbie, Uistorij,
'''

1,

i44,
I.

lig.

65.

de

ia

main gauche

\k\e

la

G0LENI8CUEFF, A.Z.,

XIV, 1876,

droite en sigue d'adoralion.

11

est velu

p. 110.

DEUX

EPITAPHES MUSULMANES
SUR UNE PIERRE D'AUTEL COPTE
PAR

M. ETIENNE COMBE.

M. Maspero

a rapport^ cette plerre d'autel

d'Esneh, pendant son voyage

d'inspection en Haute -Egy pie, I'luvcr dernier, et m"a fort aimablement


auloris^ a publier ce document.
II

m'a donn(5 iui-meme

ies

renseignements

qui suivent sur Ies conditions de cette Irouvaille.

En novembre 1909,
C'(5taient

cette pierre d'autel fut deterr^e

par des chercheurs

de s^bakh, a cote de deux petites colonnes, aux chapiteaux byzantins.


la,

avec quelques

murs informes en brique,

Ies restes

d'une

okelle wakf, situee devanl la facade, tourn^e a Test,


11

du temple d'Esneh.
edifice reel;

est

peu probable que nous nous trouvions en presence d'un

ces matcrianx ont

du

6lre remploy^s.

La

stfele

elle-meme

est

par contre

originaire d'Esneh, car elle est bien conforme au style copte de I'endroit.

Gette belle stMe de marbre, qui

mesure o m. 83

cent,

de hauteur,

o m.

85

cent,

de largeur a sa base, contient deux epitaphes musulmanes.


etat

Elle est dans

un parfait

de conservation

ct Ies inscriptions

sont d'une

fort belle execution.

Les pierres d'autel copte de ce type sont bien connues; beaucoup sont

anepigraphes ou ne portent aucun ornement. EUes furent employees par


Goptes

les

commc
Coptic

steles fun^raires; telle celle


p. i/|/i,

du Mus^e ^gyptien du Gaire,

Gbum,
de
I'an

Monuments,
I'ere

8706

et pi.

LV

inscription fun^raire

766 de

chr^tienne'".
soit

Les Musulmans, a leur tour, employerent ces pierres,

comme

steles

'"'

Sur

ces

monuments,

voir encore Strzygowski, Koptische Kuiist, n

8766,

et les

articles

de revue indiqu^s.

[2]

_
comme

188

s'tilevc a

funeraires, soil
je publie, le
j"

supports d'inscriptions hisloriques; avec celle que


cimj

nonibre des documents de cctte esp^ce

Stele intacte. Publiee par


11

M. van Berciiem, Corpus


:

fnscr.

Arab.,

I,

Egyplc,

78

el pi.

XXV,

n" 2

epilaphe de I'an

667 Heg.

(=^ laSq).

3 el 3 Inlaclcs. Publit'cs par

M. van Berciiem (Inscriptions d'Oppen1

heim),

Beitnieije zur Assyrwlogic

VII,

n"

yo,

p.

Ag

etse(j.

deux

steles,
la

avec inscriptions hisloriques

du sultan seldjoukide Tutusch, plac^es dans


:

mosquee Derwicbijja,
/i

Damas. Date
has.

/i8o H^g.

(= 1080-iogo)
salle 1,

environ.
n"

Bris& a gauche, en

In(5dite.

Mus^e arahc,

77.
:

Epitaphe de 'Alam ed-Din Sandjar


viii" si6cle

le

Djomaqdar (porte-massue);

date

de i'h^gire '''.
le

Le document que je publie,

plus beau, a coup sAr, de toule la


I'autre

s^rie. II contient

deux epitaphes, I'une de Aia H^g.,

de 564 H^g.

a)
et sc

La premiere

(Epitaphe est gravde dans le fond de la stele (lignes 1-7)


le plat

continue (lignes 8-9) sur

du has; sur

le

plat, autour de la
est fort inl^-

partie ronde, se Irouve

un

textc corani([ue.

La paleographie

ressante; mais I'inscription est en surcharge d'une premiere inscription

cople

les petits

oiseaux dont est parscm(5 le lexle arabe, surtout sur

le

plal dans la partie

ronde de

la

slMe, sulTisenl a

le

prouver.

*!!j

(^-jJ\

N.

t?

Jx

Joe (5)

1^\

Qoraii, xxv, 11

.^^<uo (i-'i)

tJ?

>^^

{j>

(7) (J* ij? jfl-^l {j>

<X^

^Ji rf>Ayl liliXxfi

(6)

(a>;lj ^Jiyt>\iali\

Qordn, u, 266 jusqu'a -yi)

... .aK^uo (autour).

H
de

n'y a a

remarquer que I'expression

Q-Ua

JyJiil stud,

non vengd

expression que je n'ai jamais rencontree jusqu'a mainlenant dans les texles
celle nature, et qui ici explique la

denomination de *Xa^. Les autres

'''

Voir Herz bey, Catalogue, p.

.3o.

des

stfeles

fundraires arabes dudit Musde,

Elle sera bienldl

public par moi dans

Je

comme

suit*

au Corpus

Inscr. Arab.
I,

de

Corpus, en preparation, de

la collection

M. van Berchem, partie

tgypte.

189

de celle
Ics

[3]

formules pleuses sont conformes a I'usage courant. La date, lundi 5 Redjeb


Zii 9

Heg.

(=i5

octobre loai),

fait

stele

le

plus ancien des

monuments de

ce genre,

remployes par

Musulmans.

b)

La deuxieme ^pitaphe
le

est

gravee sur

le

rebord de

la

stele,

tout

d'abord (lignes i-a) sur


sur
le

pourlour rond de

la pierre, ensuite (lignes

3-4)
et

rebord du bas. La paleograpbie est celle de I'epoque falimite


il

ne

presente rien de particulior;


siecle el

faut plutot remarcjuer qu'on devrait, a

un

demi de distance, trouver de plus grandes


la

differences pal^ogra-

phiques entre
>NJiss!

premiere epitaphe
J>ft

et la

deuxieme.
Qoidii,

J!

J^j
(J

CsZsi

J*o

1^1

(a)

\u, 3o

.aK^wj (i)
J>>y.*
(=>-;lj

(jj

JuC

-ij

yj\ fijCyJ\ CiyM j^ijil

^UJI

liU?-; Jl

j-fr**J'

[4]

Jlc
(<wIjUI ji\

190

iji

(^.^iLiJ! ^Ji

aJj.>J!

jaXj^ ^AiliJ!

tXlLal <^5 >Xxft jt ^5>UJI

(jverl (^*^

Aj!^j

jl(^i
est

Le d^funt, morl

le

vendredi i6 Scba'bdn 56/i

(=

i5 mai ii68)

done qddi, descendant de toute une famiilc de qAdis; leur

titulature est

pompeuse;
s(5curit^
io!iljtJl

je retiens

seulement
Aj.

le litre

confiance du gouvernement et sa
kiJJuJl;

AXiitj

JlUl

Ce sont deux surnoms en


n'est

quant

^i

rhomme
^il*,

aux bonheurs, ce
le

qu'un

titre a

comparer a Votre

Beatitude"

tcrme de polilesse bien connu'".

Je n'ai rien a ajouter, pour le

moment, sur

ces personnages; peut-^tre


ces juges,
soil

Irouvera-t-on

un jour quelques renseignements sur


la

dans

une cbronique de I'epoque, a

Biblioth^que kbediviale ou aillours, soil


stele sera d'ailleurs reprise,

dans une histoire des Qadis d'Egypte. Cetle


avec d'autres, dans
le

Corpus,

cit(5

plus haul, des steles fun^raires arabes.

Qu'ilme soitpermis, en terminant, de remercier sincerement M. Maspero


de Thonneur
et

du

plaisir qu'ii

m'a

fait

en

me

permettant de publier ces

quelques lignes.
Et.

Combe.

'''

Aimable commuaicalion de M. van Berchem.

LA PLANTE DE HORBEIT
PAR

M. lEDOUARD NAVILLE.
Vers 1886 ou 1887, quand je
faisais les fouilles

de Bubaste,

j'allai

plusieurs reprises a Horb^it, I'ancienne Pliarbaethus appel(5e en ^gyptien

23^,

ou

ies
'".

chercheurs de st^bakh avaient decouvert des restes d'Mifices


Je remarquai la plusieurs blocs en cnlcaire qui ont ete trans-

importanls
port's a

Boulac d'abord, puis au

Mus<5e du

Caire ou

ils

se

trouvent

maintenant.
L'un de ces blocs est una dalle presque reclangulaire, qui a
I'air d'etre

un fragment de sarcophage. Sur

l'un

des cotes (pi.

I)

se

voient deux

registres de sculpture, tous deux incomplets, l'un par en haul, et I'autre

par en bas. Au registre superieur sont quatre personnages assis, tous quatre

indiquescommemorls^^l,
j^.
ou
lis

J!![^

A^plp-, 'ZIY'^O
qu'ils
le

^^)^^^
repr'sentent
'tail

sont enveloppes dans un drap l'un(5raire,

on ne voit pas leurs bras,

et ils ont I'air


la famille

de momies assises. Je croirais volonliers

ou

les anc^tres

du personnage pour qui

sarcopbage

fait, celui

qui est mentionne au-dessus, et dont


:

les tilres bizarres

doivent

etre des litres locaux

"]

^^

fcO-

""^

^71

Au-dessous est un
et
-'^

texte reli-

gieux qui parle des dieux de Horbeit

jn,^

_y

P'^-

Le commence-

ment du

texte et la fin des lignes

manquent.

De

I'autre c6t'

de

la dalle qui devait etre la face int'rieure, est

un

texte

religieux complet, qui, a certains 'gards, rappelle les textes des pyramides.
11

est

precM' d'une plante

difficile a identifier (pi. II).

regarder

la fleur

il

semblerait que ce soit le lotus bleu. Mais ce n'est t5videmment pas un


lotus, dont la tige n'est pas droite et rigide, et ne supporterait pas les deux

plumes qui rappellent

la coiffure

de Nefertoum. La racine ressemble a un


feuilles qui

oignon auquel tenaient de petites

ne sont pas

celles

du

lotus.

Ce

doit ^Ire I'image d'une plante sp'cialement r'v'ree a Horb'il. G'est a cetle

plante que s'adressent les premieres lignes du texte

11 est

grand

celui-ci,

<"'

Voir IVaville, Goshen, p. 4.

[2]

192

fail

qui sorl de la lerrc humlde, celui que

verdir
et

Nou

sorti

de Nout,

la

grande puissance que Keb


fureurw.
est

mise au monde,

qui arrete Set dans sa

On remarquera

la

forme peu frequenle du pronom


geographiques

^ ^

].]..

i^
la

conime dans

les inscriptions

la terre ari'os(5e el fertile

par opposition au desert. Cela correspondrait bien a I'apparence de


plante dont la racine est en terre, et non pas dans I'eau. Quant a

Nou
du

sorti
ciel.

de Nout, je ne puis m'emp^cher de croire que cela veut dire


Je n'entreprendrai pas
ici

la pluie

la

traduction de ce morceau qui est plein

d'allusions a des fails niylbologiques

ou a des usages que nous avons peine


' '

a reconnailre ,
les

comme

celui-ci

^ ^ ITiflP^^^iliiP
^-^
le

" ^ coupe

mains de leurs statues r,


Mais ce
([ui

ce qui rappellerail les figures qu'on voit de

I'autre cole.

est curieuv c'est

de Irouver dans ce texte


ici

le

nom

d'une
fois

divinit(5 Ires

aucienne,

dieu Hal, qui st ecrit

comme

quelque-

J signes qui composent son


dilTerenles
(1.

sur les sarcopliages

^ J. On
nom,

ne peut pas se tromper sur I'ordre des


apparlieiment a des colonnes
:

puisqu'ils

q a lo). La phrase est obscure


cacli(5es
le fils

il

s'agit

de chaussures ou

de sandales qui sonl

-^

^^^ J

^^ ^yj ^

-^

Kue

les voit

pas Bat'
d('!Ja

de Nout,

lors(|u'il so dirige

vers ton peren. Ce

dieu se trouve

sur la palette de Hieraconpolis.


pierre de Horbeit a la
la

II

On a voulu quelquefois altribuer la me parait vraisemblable qu'il faut


la qualification d'Osiris
la

XXVI' dynastie.

placer a une date plus recul^e.


les

L'absence de

devant

noms de

d^funls, I'ortho-

graphe du mot ^"""^J,

nature du texte lui-meme, tout cela paratt

indiquer qu'elle est plus aucienne que les

Psamm^liques. Quelle dale

devons-nous assigner a ce monument? Je n'oserais pas


eel egard.

me

prononcer

Nous avons encore

si

peu de

texfes

du Delta, de

I'c^poque

pbara-

onique, que les ^l^ments de classification nous manquent, surtout pour

un document comme
archaique.

celui-la, qui a dii loujours conserver

un caracl^re

E. Naviue.

Annales, J. X.
PI.

'^:'^i
>i:-

r' \:

^*1^.^^,
ffii!

f-^;:

UaW
j>^'.,'^

,1

^mm
.

aw"-^--^-

-^'f^j*--"!^

-*_;

' .

.,;.;;viil,

f;

i^^X
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W,-;
T,-^

'..

,>',:"' V vi

'

'

'<*1

lf-1^

"

t-

;'^>,';'

kl-

>'..'..';/

'<,

'->,.',
iiiiirn"'iiii'i'''^-''^'^'"

Stile en

la

possession d'Idris

Bey Ragheb.

Phototypie Berthaud, Pans

A finales,

J. X.

PI. 1

JSlic^

V -X'-\S '<

-V!

S,''

'^i^
.vi.

il rs^^"^-'>^\'
.-

3 ^^

:"
'

^;'

"" V'.vXrS-

.lir^^^'J^n^X-

=.

!_:

!,^\A,:^>*;^v;^ v^^^^^s^'^v^T X-"^'t"'r c'^c^i^^

'\

-3

A^^ rjt n r"^r"

.N't-

N^s

( .^

.>9ip-

I
7'emnlp Hp Thf^aHplnViip

Annahs, T. X.

-!

-\

'

."K,.-

,i^-: r:-.-

''

r,=^::i

Annales du Service des Antiquites, T. X.

PL

III

O
P= brique, ^=
pierre.

JARDIN

Temple de Thiadelphie.

Anmles. T. X.
PI.

IV

-1:

t>

Temple Thiadelphie

'n

VARlfiTfiS

HISTORIQUES
PAB

M.

HENRI GAUTHIER.

LES FILS ROYAUX DE NEKHABIT (EL-KAB),


La
la
ville

que

les

Egypliens nommaicnt

\.^

ou q,

et, d'apr^s le

nom

de

deesse ].^ qui y elail adoree, I \q, dont les Grecs ont fait EilythiasJ polis ou Eilythia, el qui est aujourd'liui connue sous le nom d'El-Kab, a

joue a toutes les epoques un role de premiiire importance, et,

comme

I'a

justement

fait

remarquer M. Maspero, son nom est m^le aux

faits les

plus importants de I'histoire d'Egypte"'.

Aux premieres epoques

hisloriques, elle
et

marqua
ia

lafrontifere meridionale

du royaume des Pharaons,


(lerniers

fut

comme

sentinelle

avancee de ces

du

cote des populations nubiennes

non encore soumises. Puis


ceux de la XIl" dy-

lorsque les rois

de

la VI dynastie, et surtout plus lard

nastic, eurent pousse leur conquete et ieur assimilation jusqu'a la

deuxi^me

cataracte, toule cetle nouvelie province, depuis

El-Kab jusqu'au dela des


pour etre administree
et

rapides de

Semneb

et

de

Koummeb,

fut confiee
le

tenue en respect au Premier d'El-Kab,


sur sa stele funeraire,
d(5funt

\k,

"

Jq conserv^e au Musee de Florence (n" iBGy),

^j

ou

^^-

C'est ainsi

que
le

^^ j^

(^Harmeni) nous dit qu'il fut pendant de longues

annees

^^,

et qu'il atteignit la vieillesse

dans

le

pays de ^^ifl, Ouai

ouait'^',

qui d^signe a n'en pas douter toute celte region comprise entre

'''

Maspero, Histoire ancienne des peu-

F/orenee, p.

288-290

[n

iSGy

= 25/19];
1880,

pies de

r Orient

classique, 6' eiilioaahri-

Pieul,
p.

Recucil de

Iravaux ,

II,

gde, 1904, p. 26.


'*'

123-123; Breasted, Ancient Records


II,

VoirScHiAPARELLi,Ca/a/.rfMlfuse'e(ie

of Egypt,

47-48,

et History

of

Annalet du Service, 1909.

l3

[2]

et Ja deuxifeme calaracle,

19'i

la

El-Kab

que nous appelons aujourd'liui


ful

Basse-

Nubie. La ville de Nekhen ou Nekhabit


parlie

done pendant toute

la

derniere
spi'^cial,

du moyen 'empire
un

la

limite
tpii

septentrionnle

dun
on
il

district

adminislri' par
la

fonclioiinaire

do

la villc

memo

ivsidail
la

pendant
province

plus grandc parlie de son temps pouvait rayonner dans loule

placee sous sa juridiclion.

Les princes d'El-Kab semblent avoir egiilement


certains ev^nemenls,

<5te

merles de Ires prijs a


la

malbeureusement mal connus, do


fin

periode confuse
n'

qui sV'tendit de la Xlll" dynastic a la


et

de

la

XVII"; les lonibcaux

10, appartenant

Ransenbou

et a

Sebeknaklil nous donncnl a cet

(-{jard

quelques indications d'aulant plus precieuses quelles sonl plus rares'",


gr4ce h leurs alliances avec
les

et

Sebekbolep
le

et les

Sebekemsaf,
les

les princes

d'El-Kab elaient devenus dans


petils rois

sud de I'Egyple presque

egaux des

tbebains qui avaient refuse de se soumeltre an joug des Pasleurs,


la

maitres du Delta. kSous


princes independanls du

AVIl' dynastie, dit encore


fait

iM.

Maspero,

les

Sud avaient

de

cetle ville

(El-Kab) un de leurs

boulevards,
a

et

quelquefois leur capilale. Le gouvernement en etait confie


la

un prince de

famille royale,
exact est,

qui prenait le

litre

de Royal JiU de

Nehhahit^^Kn Le

litre

du

reste, Premier Jils royal de Nekhabit.

Certains de ces 4"

t!?' !I!^ I 1.

'

^^

^" parliculier

le

proprii^laire

du

tombeau

n 9

d'El-Kab, Alimose surmmme Pannekliabit


dans

(^cclui

d'El-Kab),

joutjrent le role le plus aclif et le plus glorieux

les luttes enlreprises

par

le

souverain de Thebes conlre les Pasleurs, qui se lerminerent paf

I'cxpulsion definitive de ces derniers bors

du

terriloire egyptien.

Le pbaraon

Ahmose, vainqueur grAce aux seigneurs d'El-Kab,


leur egard
:

se

montra genereux k
de leur confisqucr

non seulement, en

elTel,

il

se garda bicn
les autres

leurs doraaines

comme

il

le fit

pour tous

nobles apres sa victoire,


I'ex-

mais

il

accrut nolablement leurs possessions, et peu de temps apres


le

pulsion des Hyksos, sous les premiers rois de la XVllI' dynastie,

cbef

de

la

maison

etait

devenu proprietaire de lout

le

terriloire intermediaire

i^j'^/^/, p.

aSS-aS/i.PieWacompletement
la

'''

Voir Maspero,

Hisloire

ancienne,

meconnii rkienlild de

ville

q,
ville

qu'il a

II

(Les Empires), p. 83-85.


*'*

faussemeiil rapproclide de la
ciu$e

Maspkho,

op. oil., G edition abre-

par Brugscii, Did. geoffr.,

p.

56o.

gde, p. aC.


que
le

195

la

[3]

cntre El-Kab et Esneh, ainsi que de ces deux importanles vilies. C'est ainsi

possesseur du tombeau n 3, Paheri, porte a


el

fois les

litres

de

_^_^| J^
Los
mei'p, el
d(5ja
ils

de -^1

| y I

^*"-

Jils I'oyau.v

d'El-kah n'eurent, du reste, qu'une duree asscz ^plie-

disparurent au plus lard sous Thoulmosis IV, peut-etre


II.

m^me
le

sous Ametihotep

Le plus recent donl nous ayons conserve

sousa

venir est

Amenholep,

dit

Hapou, que nous Irouvons menlionn^ avec


n"
2
(ie

lllulature complete au

lombeau

d'El-Kab, que son pere Kbamouast

partage avec

Ahmose
II

Pannekliabit.

lombeau porte
t'iditeurs
('-te

le

cartouche-prenom
de

d'Amenbotep

^%\
el

\, niais les

du

texte des Denhmiiler

Lepsius pretendent que ce cartoucbe a


oil

ajoule posterieurement a I'epoque


yiVs royal

mourut Kbamouast,
II
''^'.

que ce dernier

d'El-Kab

est anterieur

Amenholep
(I'est

precisement celle question cbronologique que je voudrais examiner


ii

de plus pr^s, car


sur

me

semble que Ion

s'est jusqu'ici

complelement mepris

la signification

exacle des donnees du

lombeau
est

n" a.

Le nombre

total des 4^

JlHJ ]

J[,

connus

de

sept;

nous avons

les

noms de

cinq d'entre eux, tandis que pour les deux aulres au contraire le

nom
sonl
1

est detruit.
:

Ges deux personnages donl nous n'avons que

la tilulature

Le frire

d' Ahmose Paniiptchabil, qui,


la

dans

le

lombeau de

ce dernier,

est

designe de

facon suivanle

CT

4= ,Za

!!!-!!![

1 1.

f i Jli T ^

a"

Lefls du mcme Ahmose

Pannekliabit, qui,

^galement dans

le

tombeau

desonpfere,eslappele:V-

+ VJ!i:JJfI.T^-nH'sa titulalure est,

Quant a Ahmose Pannekbabit lui-m^me,

dans ce

'"'

Voir pour ce
Texte,

tombeau,
IV,
p.

Lepsius,
Cf.

III,

iGa,

et L.,

D., Texte, IV, p. hj.

Denlmialer,
aussi
p.

ti'j-tiS.

Cf. Lepsius, A^6>ii^.?icA,

n" 364

et

365;

Breasted,

History

of Egypt,

E. Bnucscii et Bouriant, Liore des rots,


11'

sag.
'''

3/io el

34

1.

M, Budge (Book of

the

L., D., Texte, IV, p. 46.

Kings,
:

I, p.

i32)

les signale aussi tous

'''

Tombeau

n a

d'El-Kab

L., D.,

les

deux.
i3.

[4]

1%

:4'^*'']-*J"^(tlP
([nil a
le

m^me

tombeaii, n'-duile a la seule premiere parlie

Mais nous savons par sa longue inscriplion bio{jraphi(|ue


jusqu'i un age
IrJss

veru

avance,

el

que

sos services,

commencc's des

vhgne du

fondaleur de la XVIII' dynaslie,

Ahmose,

se sonl prolongc^s jus(|iie sous ie

regno

commun

de Tlioulmosis

111

d
la

de

la

reine Ilalshopsilou, donl


'^'.

il

dit

avoir tenu sur ses genoux la fdle,

princesse Nofriou-R(5

Celte derniere indication est precise et

permel d'arr^ler
fait

la vie

d'Alimose

avant la mort d'Halsliopsilou. Aussi est-ce tout a

sans raison que


11'^'.

M. Budge a place Ahmose parmi


au plus
le fils

les conlemporaiiis

d'Anienholep
et

Tout
est
III;

d'Alimose, menlionne dans son tomheau,

dont

le

nom

delruil, a-t-il

pu

vivre jusqu'a la lin

du

Ires

long regno de Tlioulmosis

encore est-ce fort pen probable, car


tres

lui

aussi devait elre deja d'un age


et

avance iorsque son pere mourut, combl6 d'annees


la

de faveurs.
|)assons

Si maintenant, quittant
h celle d'un aulrajils royal

famille

d'Ahmose Pannekhabil, nous


le

d'EI-Kah,

nomme

KhamoudHt

qui a parlage

son tombeau avec

le prec(5dent, et

qui peul-etre elait son frere(?), nous

conslalons que celte famille nous est connue par qualre generations successives Ae fils royaux d'Rl-Kab, representees respectivement par
*i
:

Tholmk;
Amenkolep

a"

3 Kltamouast et la

dame

Ousirhail;

ti

Amenltolep, dit Hapou.

Depuis Lepsius

(^Konignlmcli

n"'

358

SGa)

ct E.

Hrugscb

et

Bouriant

(^Livre des rois, n' 33/i a

338), on a

pris I'liabilude

de classcr ces qualre


II et

g(5n5ralions successives

en bloc a

la suite

d'Amenbolep

avant Thoul-

mosis IV,

el c'est

encore cet arrangement qui a ^te adopts par M. Budge

'"'

Ibid. Cf. Lepsius,

ojj. cit.,

n
n"

363;

traduction de Bheasted, Ancioit Records

E. Bbugscu et Bouriant, op.

cil.,

339;

of Egypt,
''

II, S

17-35

et

3^1.
I,

Budge, op.
'*'

cil., I,

j).

i3a.
p.

Voir Budge, Bool: of the Kings,

Ibid. Ajouter k la bililiographic la

iSa.

197

[5]
p.
si

dans son recent Book of

the

Kings,

I,

i3i-i3'j. Sans prejuger encore


ces Jils royaux d'El-Kab doivcnt

pour

I'inslant

de

la

question de savoir
lisle

prendre place dans une


nique,
il

de princes rdellement issus du sang pharaofait

convient, je crois, d'insistfr sur ce

que ces qualre gen(5ralions


le faire

ont

(5te

successives et

non simultanees comme semblerait

supposer

la classification actuelle.

Or,

si

Ton examine
citi5s

la

titulature

complete du plus jeune des qualre


lit*''
:

personnages

au lombeau de Kliamouast, voici ce qu'on y

ni^G^n
IHirQui

y////i

+-J

''""^^].^J^'^^|J
<->1

(le proprietaire

du tombeau)

Ti ,

*
I

-i- a4

Amenliotep,

dit

Hapou,

done exerce des fonctions


11 et

relatives

au culte

funeraire d'y^menhotep 1" et

d'Amenhotep

des reines Ahmes-nofrilari

(1)

Tombeau

n* a

dEI-Kab

L., D., Ill,

43 b,

cl L.,

D., Textc, IV, p.

/i6.

'

[6]

II.

198

(^^%\
,

el

Alimes
s'il

Si le cartouche-prt'nom qu'on a iu
ie

est bien certain,

el

ne convient pas de
II,
il

corriger en

(^^^^
il

prenom de

Tliout-

mosis

fuul
II,

admcUrc
il

(jiic

noire porsonnage a survecu eireclivemenl a


[ij, el

Amenholep

donl

se dil le

tpii

donne Tepityte

~;

il

serail,

dans ce cas, morl

au plus tot sous Tlioutmosis IV. Et c'est, sans

aucun

doute, celte consideration qui a induil les auteurs des precedents Livres des
rois

a placer en bloc tons les premiers fih roijaux d'El-Kah a la suite


II,

d'Amenbotep
Mais
si

comme

s'ils

avaient etc reellement les

ills

de ce pbaraon.

nous interpr^tons
n" n

comme

elle doit I'tHre I'inscriplion ci-dessus

empruntee au tombeau

d"El-Kab, nous devons remonter de


II

trois

generations au moins au dela d'Amenbotep


n'ait

(a supposer

(|iic

le scribe

omis aucun anneau de


le bisai'eul

la

cbaine genealogicpie) pour placer a sa juste


fils

epoque

d'Amenbotep

d'Hapou,

nomme

Tboulmosis. J'estime

que ce

trois g(5nerations,

en leur attribuant a chacune une duree moyenne


le

de 95 a 3o ans, peuvenl nous conduire jusqu'a environ


mosis
ait

regne de Tboul-

I", et

il

serail alors tout naturel

que

le

prince d'El-Kab Tboulmosis


il

porte le

m^me nom

que

le

pbaraon sous lequel

elait ne.
1", c ar

En

lout cas,

Rhamouasl

est lui-m^me posterieur a


le
litre

Amenbo tep
(

on
'"

Irouve dans sa titulalurc fort mutilee

de OJ^^' Sl

LI 1

De

tout cela je voudrais conclure que la creation desjilis roijnnx d'El-Kah

ne parait pas remonter,

comme

on

I'a

cru jusqu'ici, au fondaleur de

la

XVIII' dynaslie,Abmose. Sans doule.nous voyons Ahmose-Pannekbabit, un

des collaboraleurs du roi Abmose, porter ce

litre

dans son tombeau, mais


en ful conferee,
le la

nous ne savons pas par quel pbaraon

la (lignit(5 lui

et rien

n'empecbe de supposer que ce


Je ne serais, en
I

ful asscz lard

dans

cours de sa carriere.
creation
""

somme, pas
celle

61oigne de croire que


4^

du

4^^* '
'^"*''
I"'-".

^J

(5te

comme

du

V 2 "^ "^ i ^
le

'''*

^'^'H^^

*'^

administratcur des pays (Strangers du Sud^i, I'oeuvre de Tboulmosis

Je sais que celte hypolhese va direclement a I'enconlre de I'opinion de

M. Breasted

''',

suivanl laquelle

gouverneur des pays du Sud, prince

''

L,

D., HI, 13

4.

Koubban,

clc.)

Breasted, Ancienl Re-

'*'

Voir riiiscriplion du couronnenienl


(stfcles

cords, II, 8 51 el seq., et p. al, n. a.


'''

de Thoulmdsis I"

de Ouadi-Halfa,

History of Egypt, p. a55.


royal de

199

[7]

Roush

aurait remplaci le prince d'El-Kab

I'autorlte
les

de cc dernier

^tanl devenue de plus en plus illusoire a

mesure que

pharaons reculaient

plus loin vers le sud les frontieres de la Nubie. Mais, en

somme,

celle
il

opinion de M. Breasted n'est appuyee sur aucun document


a tout autnnt de raison

forniel, et
la

pour admeltre que

le

gouvernement de

Nubie,

qui s'etendait sous la XVIII" dynastie depuis

Nekhen (El-Kab) jusqu'a

Napata, fut d'abord

et

jusque sous Thoulraosis IV au moins, divis^ entre

deux auloriles
1

Celle

du^^*'].^J
du

pour
la

la

region septentrionale ou Basse-Nubie,

depuis El-Kab jusqu'a environ


2

seconde cataracle;
'^ I't^gion

Celle

4'^S'"'"

l"'"''

nieridionale ou Haute-Nubie,

entre la seconde el la quatrieme cataracle (le

Soudan

actuel).

La similitude des deux

litres autorise cetle

supposition. Et ce ne serait

que plus tard, peul-etre sous Amenbotep

III,

que

les princes

d'El-Kab

auraient renonce, de gre ou de force, a leur haute charge administrative

dans

la

Basse-Nubie ou pays de Ouaouat,


(5td

el

que toule

la

Nubie, depuis

Assouan jusqu'a Napata, aurail

ri^unie

en une province unique entre les

mains du

4=^2"""'

'1*^^

peul-^lre alors, mais alors seulemenl, aurail

ete reellemenl choisi

parmi

les princes

de sang royal.

Je ne crois pas, en effet, que ni \esjils roijaux d'El-Kab, ni, au debul,


les/ils roijaux de Kottsli, aient
t5te

des

membres de
est

la famille
la

du Pbaraon.

La meilleure preuve qu'on en puisse donner


* *
I

que

fonclion de

^J
:

(sinon celle de

4=^

^'^) ^^^^^ hMdilaire dans une

meme
plus

famille

nous
si

le

conslalons de facon certaine par le lexte qui a ele


la

cite

haul, et

nous ignorons encore actuellement de quelle facon


se raltachait a celle (dit

branche

d'Ahmose-Pannekhabit

de Thoulmosis-Amenhotep-

Khamouast- Amenbotep

Hapou),

il

ne s'ensuit pas du tout que ces


I'autorile

deux branches aient exerce simultandment


d'El-Kah;
il

de premier

fils

voijal

semble, en

effet, fort

peu vraisemblable

qu'il y ail

eu en

m^me

temps deux personnages revelus de

cetle haute fonclion.

Quant aux

attributions qui dtaient impli([U(5es dans ce litre, elles ne nous


il

sont pas aulrenient connues; mais

semble raisonnable de

les

imaginer a

peu pres idenliques a


connues.

celles des vice-rois de

Nubie qui nous sont assez bien

Or

ces dernieres avaienl avanl tout

un caraclere

militaire

il

s'agissait surlout

de surveiller

les

turbulcnles tribus nubiennes et de les

[8]
tenir sans cesse en respect
ritt5

_
pour
Mais
les
il

200

se r(5voIter centre i'auto-

emp^cher de
fallait

lointaine dii pharaon.

aussi

surveiller la

rentrde de

I'impot, administrer la justice, voire s'occuper de la construction el de

Tentreticn des temples et veiller aux besoins

du

culte.
le

II

ne semble pas

cependant que ces attributions


civils
et

reiifjieuses aienl
(jue

eu

pas sur les pouvoirs

militaires,

et je

ne crois pas

Ton puisse,
P'"*'"

comme

I'a

fait

M. Budge"', traduire
II

le litre

^'^JL!!!}!. J

Itigh-prieslde Nekhabit.
portait le titre habituel

y avait, en elTet, un pr^tre special d'El-Kab,


"^
'^'>

cpii

J :(Tj ^ (C, premier ^Is royal d'El-Kab.


j

de

fit

qui parait n'avoir eu

rien

de

commun

avec

le

Le Gaire, 18

avril

1910.

II

LE PROTOCOLE DE TH0UTM6S1S
Les nombreux
mflsis

IV. Thout-

monuments

qui nous ont conserve les


la s^rie

noms du

roi

IV portent presque unanimement


:

que

voici, sous rt5serve des

diverses varianles orthographiques

Consuller, pour les r^fdrences, les divers Uvres des rois de Lepsius,
E. Brugsch el Bouriant, et Budge.

Deux monuments cependant,

a nia connaissance, el lous

deux originaires

''

Book 0/

the

Kmgs,

I,

p.

i.Si-iSa.

'''

Tombeau

n' h

d'El-Kab

L., D.,

Texte, IV, p. 48-5o.

201 de
ia

[9]

region memphite, nous fournissent pour les Irois

noms d'Horus, de
recemment Irouv^e

nebli, et

d'Horus d'or des appellations loutes

difF(5renles.

C'est d'abord

une table d'olTrandes en granit

noir,

Kom

Azizieh pres de

Memphis

et

conserv^e au Musee du Caire (^Journal

d'enlrh, n"

896 16,

et

Calalogue gdneral, Tables d'ajfrandes, n


I'a

98088).

Ahmed
texts)
:

bey Kamal, qui


ttLe protocole de
^

publiee en

igoy,

dit (p.

72 du volume de

Thoutmosis IV est trace en bordure, en double

expedition. Le signe
faire

est

commun

aux deux legendes.

Mais

il

neglige de

remarquer que ces deux legendes sont bien


effet,

differentes I'une de I'autre.

Tandis, en

que

celle

de gauche est identique au protocole habituel


:

du

roi

celle

de droite est ainsi r^dig^e

^(15
II

Of l(">),

10^ \ij|ijijjij
^tat

etc.

est regrettable

que

le

mauvais

de conservation emp^che de

lire le

nom

d'Horus dor

et la fin

du nom de

nehti.

Le second

monument est une

stele trouvee

par M.
et

Fl. Petrie

dans les depots

de fondation du temple de Ptah a Memphis


(Petrie, Memphis,
I,

publide I'an dernier par lui


,

1909,

pi.

VII [photographie]

VIII, n U [dessin],

et p. 7 et 19). Gette stMe, qui represente le roi

Thoutmosis IV immolant

des ennemis devant

le

dieu Ptah, porte de chaque cote une ligne verlicale


roi; or, tandis

donnant

les

noms du

que
,

la ligne

de droite porte
,

le

nom
dc

a norus na bil""i,k I'H

^^
nom

suivi

du cartouche-nom

la ligne

gauche nous fournit un


d'olTrandes du
suivi

d'Horus qui

n'est ni celui-Ia, ni celui

de

la table

Musee du Caire, mais un troisieme,

cStJ^-^

du cartouche-prenom.

Je ne crois pas que personne ait jusqu'a present attire I'altention sur ce
triple protocole

de Thoutmosis IV. Sans vouloir atlacher une Irop grande


peul-^trc accidentel, que les

importance au

fait,

noms nouvellement connus

[10]
se renconlrenl sur des

202

m^me
iocalile,
il

monuments

originaires de la

conviendrait peul-^lre de voir dans les


lilulatures exclusivement

deux nouveaux protocoles des

memphites.
^

Quoi

qu'il

en

soil, le

nom ^^

dans aucun autre prolocole ll^o n'existe

royal, autant que je sache.

Le

nomf ,71*^^ "'<'st


,

pas autrcment connu sous celte forme complete;


fait

mais repithete \ ,* seule anlerieurs a Thoutm6sis.


1

partie
la

du protocole de deux aulres pharaons


effet
:

On

trouve en

Comme nom
p.

d'Horus du roi Akaou-har de

la V" dynastie,

sur un sceau

en argile du British
loffie,

Museum,

ii

16277

(Ed. Meyer, Aegyptisclie Clirono-

lAg,

el

Gauthieb, Le

Livre des rois d'Egyplc, I, p.

128,

n.

1)

a"

Comme nom
et

de

nebli

du

roi

Ameni-anlouf-Amenemhait de

la XIII"

dy-

nastie,' sur la
pi.

table d'ofTrandes

du Mus(5e du Caire (Mariktte, Karnak,


rois, 11, p.

9-10,

Gacthier, lAvrc dot

8)

PIJl,^'"''
dans aucun autre
le

Quant au nom

^^,
Budge
1).

il

n'entre,

comme ^
Kings,

^ ^

'|^o

protocole royal. M.

(^Boolc

of

the

I, p.

128)

signale seule-

ment comme nom d'unc princesse de

la XVIII" dynastie (d'apres

Birch,

Two

Papyri, XIl,

Le Cairo, 20

fevrier

1910.
Ill

LES NOMS DE TOUTANKHAMOIV.


Lepsius, dans son Konigslmcli ,
reference, a donn^, sous le
oil

malhcureusement
le

n'exislc

aucune
d'Horus

numero /joG,

nom

d'Horus

et le

nom

'" Cf. aussi


I
,

BiDCE, Book

oftlie

Kings,

et noii

^^ '^

(Gaithibr,

op. cil., 1,

p. Lxxiv.

Le

nom

d'Horus de

la pierre

p.

118).
Cl

de Palerme

allribu($ aussi

par M. Budge

Cf. aussi

Ahmkd bey Kamal,

Cntnl.

(Wi., p. a5-9C)auroiNoufirirkarede]a

gencr. du Musee du Caire,

Tables d'of-

V' dynastie, est

lire

en r^alit^a

"l*^ ij,

frandes, n aSo'jo.


d'or

203

et et

[11]

du pharaon Toulankhamon
IV.
ct

deuxieme gendre
:

deuxi^me successeur
"^ "].

d'Amenophis
E.
copi(5

Ces noms sont


Bouriant, sous

^^ffiP

^P^"]
leiir

Brugsch

io

numdro 38o de

Livre des rots, ont


et

serviiement les donnecs de Lepsius, sans y rien ajouler,

en se con-

tentant,

Je

comme me suis livrc^


a

reference, de renvoyer a i'ouvrage de leur pred(5cesseur.


a de vaines recherches pour relrouver ie
ces deux

monument
I'identifier.

auquel Lepsius

emprunte
Ie

noms,

et

ne suis pas arrive a


Ie

Qnoi
ou de

qu'il

en soil,

deuxieme

nom

de Toulankhamon,

nom
en

de

^ ^

nebti, esl restd

inconnu jus([u'en 1891.

celle date,
des rots

effet, c'esl-

a-dire qualre ans apres la publication

du Litre

de E. Brugsch et

Bouriant,

iM. Fl.

Pctrie decouvrait a

Gourob

et publiait

une coud^e en hois,

sur laquelle (5laicnt inscrits en deux longues hgnes horizontales Ie protocole complet de

Toulankhamon

et Ie

nom

de sa femme,

ia

reine Ankhas-

ni-amon'". Le protocole royal, sous sa forme complete, apparut des lors

comme

elanl ainsi conslitue

'^^^.^"[[iP^^^l'v^lS'i'tJliP

II

est

probable que
et
il

le

cartouche-nom a

ele transcrit de facon inexacle

par M. Pelrie,
et tout le

est a regretler

que

les derniers signes

du nom de

nebli

nom
la

dTlorus d'or soient

effacc^s.

En

tout cas le

nom

d'Horus

confirma

donnee de Lepsius,

et le

nom

de

nebti,

ou tout au moins son

debut, nous ful r^vele pour la premiere

fois

par cc monument.
a

Les choses en etaient

la

lorsqu'en

1901 M. Legrain ddcouvrit


mais sans
il

Karnak

un fragment de
i'atlribuant a

stele ([u'il signala


III.

aussilot'-',

le

publier et en

Amenholep

Deux ans plus


roi

lard,

revcnait sur cette idenet

tificalion, altribuait le

monument au
lexte,

Harmhabi,

en publiait

le texte'^'.

Or

la

premiere lignc de
le

immedialement au-dessous du tableau,


:

donnait

protocole royal que voici

[^

lacune assez longue

^]

'"'

Voir I'etrie,

Illahiin,
])I.

Kaliun and
11

les
II,

Annates du

Service

des

Anliquites,

Gurob (Loiidoi), 1891),


et lexte, p. 90.
''*

XXIV,

19,

1901,
'''

p.

979.

Ibid., IV,

1908,

p. 9-10.

Le mo-

Voir

i'articie qu'il pui)iia alors

dans

nument

est resle a

Karnak.

[12]

20/1

dans lequcl

le

cartouche est

le

preiiom d'Harmhabi, tandis que

les eli^ments

precedant les mols + !^ apparliennenl a une

lilulaliire qui n'esl

pas celle

d'Harmhabi. Celle divergence


et

elait

expliqude par les nombreux grallages


le

marlelagcs que M. Legrain ne manquail pas de signaler sur

monument.

le

On en (5fait done encore a ignorcr a quel pbaraon pouvait bien appartenir nom de .^.^ donne par cette stele lorsque M. Legrain trouva pendant

1906 a karnak unc grande stMc en gres rouge compact dal^e du r^gne de Toutankbamon '". Avant m^me de publier le contenu de celle
Y6li de

stMe, M. Legrain

attirait

I'attention sur le protocole qui

en occupait

la
:

premiere

ligne^"-'.

Ge protocole se pr<5sentait sous la forme suivante

niiMoi:.:i.i_^;j!5^/^fliP^i).:.^Xi(')ai
cartouches d'Harmhabi en surchage P"*^ ^^^ ^^^^^

vTr^I iTi?i llH'

par-dessus ccux de Toutankbamon.

M. Legrain, comparanl ces donnees avec


n

celles 6\i Koiiiifsbiich

de Lepsius,

4o6

faisait

remarquer avec raison que

le

nom d'Horus
et

et le

nom
roi.

d'Horus

d'or 4taienl bien ceux

du

roi

Toutankbamon,
fois le

que

la stele

de Karnak

nous donnait pour

la

premiere

nom

de nebli de ce

Ce

nom

restait, d'ailleurs, assez incertain, et

M. Legrain
:

se contenlait a son sujet

de celle phrase pleine de prudcnte


(5tait

r(5serve

Le

nom

de vaulour

el

d'uncus

assez long, semble-l-il;

il

parait dcbutcr par | el se terminer par


la

".

Ignorant probablement I'exislence de

coud^e de Gourob, publi^e cepenpas cmbarrasse par


le

dant depuis qualorze ans, M. Legrain


ressemblance du

n'<5tait

peu de

nom

de

ncbti
lire

du
sur

roi sur cette


la stele

coudee avec

les

quelques

signes qu'il croyait pouvoir

de Karnak.

Vint ensuite

la

publication integralc, avec photographie, traduction et


cette stMe'^';la

commentaire, de

de detail au texte de

M. Legrain y apportait quelques retouches titulature lei qu'il I'avait donn6 en igoS. Puis il

<''

Voir Bulletin de I'lnsUlul igtjplien,


slelc est
le 11
,

p. Kja.
'''

igoS.p. iai-ia3. La

conscivee

llec.
,

do Irav., XXIX, 1907,

p.

iG3

au Musde du Cairo, sous


'''

34i83.
VI
,

el seq.

et

surtout p. 169 pour laqueslioH


royal.

Ann. du Sero. des Anliq.

goS,

du protocole


comparait cetle lilulalure avcc
la

205

ie

[13]

les d(5bris

de prolocole releves en 1908 sur

premiere

slele

de Karnak. Les signes qui dans

nom

de nebli

(5taient

effaces sur la seconde slele apres le


eire reslilues a I'aide

groupe

^^|
la
!' ^'-

lui

semblaient pouvoir
t

de

la

premiere

slele,

en |[||

^ iP^i|^]~,
nom
de
nebti

sans altachcr aucune importance a I'addition de


sur la seconde, des mols

premiere

stele, absente
I'tdenlilv

P^

"]

1 1 "^

Legrain admeltait

!!!^

de ces deux noms de


holep
III ([ui

nebti.

Les rapprocbanl alors du

d'Amensoit

pr&enle avec eux certaines analogies de formation,


^^

J^ lP<==.f

^'

s'aulorisailde ces analogies et de

la

longueur de

la

cassure

sur
le

la

seconde

stele

pour

relablir ainsi, sur les

deux monuments de Karnak,


:

nom
il

de vautour

et d"ura!us

de Toutankhamon

^,^| g \ !P<^| ^"'


complet du roi,

Puis

retablissait sur ces donn(5cs bien freles lo prolocole

tou jours sans romarquer que ses restitutions elaienl en complet disaccord;

pour

le

second nom, avec

le texte

de

la

coud^e de Gourob.
II

Tout ce raisonnemenl
bien
dillicile,

(5lait,

en realile, plus ingc^nienx ([ue solide.

est

en

effet,

d'admeltre que Toulankbamon dont nous connaisait

sons un seul nom d'Horus et un seul nom d'Horus d'or,

eu deux

noms de

vautour

et

d'urajus aussi differents entre eux


et celui

que

le feraient celui

des steles
sur la

de Karnak
seconde

de

la

coudde de Gourob. Les traces de ce


si

nom

stele

de Karnak sont
les

vagues

et si
,

minimes

qu'il est

bien impru-

dent de vouloir

completer a tout prix


I'etre

et si elles doivent etre

complet^es,

ne pourraient-elles pas
la

dans

le

sens que fournissent les donn^es de

coudee? Resterait en ce cas,


stele

je le sais bien, le

nom

de

premiere

P I S ne serail-il pas possible d'y voir le


,
I

de Karnak

>

^ PH f^
nom
de

P ::*i

111

^>

.^,^

de

la

^''"is

nebli

de quelque autre des

pliaraons pen importanls qui ont passe rapidement sur le trone d'Egypte
entre

Amenbotep IV-Iakbounaton
et

et

Harmhabi, par exemple de Saakareet

djousir-kheprou, gendre
pr(5cisL^ment

premier successeur de lakhounaton,

dont

nous ne connaissons jusqu'a present aucun des


cartouches?

trois

noms

precedant

les

Mais

celte supposition

meme

nous conduit a I'examen d'un quatri^me

'''

II

proposait

m^me una
cit., p.

interversion

iuulile el incorrecte,

du molP

|-

en p^__.i^-i| (op.

169).

[14]

206

rien dil, et qui a pourtanl

monumenl, dont nous n'avons encore


grande importance en ce qui concerne
XVIII" dynaslie. C'est
le

une
de
la

les protocoies

royaux de

la fin

fragment d'obcJlisque en granil rose


la

acliele

en

1902

par M. Spiegelberg, conserve dans

collection de I'Universili! de Stras-

bourg (n i336),

et

public en 190/1'".
faces, dont

Ce fragment d'ob^lisque pr^sente quatre

chacune porlait une

ligne hieroglyphique verlicale. Les faces a el c sont identiques de conlenu,


el

nous donnent deux nouveaux exemplos du

nom
:

Ai,

connu par neaucoup daulres monuments

dc

^^
Tl

du pharaon
j

* *

fmwmnoms de

Quant aux

faces h el d, ellos sonl diflferenles et conlienncnt les

vaulour el d'ura!us de deux aulres rois, que M. Spiegelbcig pense devoir


<5tre

des contemporains d'Ai, soil predecesseurs soil successeurs de ce

pharaon;
ailleurs,

comme
il

le

nom

de

nehii

d'Harmhabi nous

est bien

connu par
celle

ne resterait, suivanl M. Spiegelberg, qu'ime possibilite,

de voir en ces deux noms ceux de predecesseurs d'Ai; or parmi ces predecesseurs

m^me,

le

choix n'esl pas grand; nous n'avons que Sda-ka-rS-

Djousir-kheprou^-^ el TouUhikhamon.
pp.
'(^'

En consequence,
de

le

nom

j &
el

de

la face

d appartiendrail au protocole de Sila-ka-re,


la face b releverait la titulalure

le

nom

^ ^ ^ =>

*
.

T de

de Toutankbamon.
la

Je n'ai aucune objection de princIpe a formuler contre


ces identifications, le

premiere de

protocole

du premier gcndre

et

successeur d'Amenpr(5sent.

holcp IV-Iakhounalon elanl compl^ement inconnu jusqu'a


contre la seconde, je fais observer quelle est,

Mais

comme

les identifications

proposdes par M. Legrain pour une des deux slMes de Karnak, en contradiction formelle avec les

donnees de

la

coudde de Gourob, sur laquelle


et

le

nom

de

nebli

de Toutankbamon, bien qu'efface en partie

incomplel, se

pr(5senle d'une tout autre facon

que

le

nom

de

la face b

du fragment d'obe-

lisque de Strasbourg

'''.

'*'

Dans
p.
1

\a Hecueil de

travaux,

XX\ I,
le

historiens,

et

qui parail bien

ne pas

1904,
<'

43-1 44.
persiste,

pouvoir se soutenir.

M. Spiegelberg
de ce
roi,

pour

<''

Voir plus haul, p. ao3. M. Spiegel-

nom

dans

la lecture

Smnh-ka-

bergsembIe,Juresle,

comme M. Legrain,
la

He, proposde par M. Pelrie, acceptde par

ignorer aiisolumenl Texislence de

cou-

M. Erman, rejet^ par tous

les

autres

die de Gourob.


En
c'esl le

207

ia

[15]

realil^, a

moins d'admetlre que

coudee de Gourob
cette

ait,

comme
monu-

cas pour une


et

bonne

parlie des

monuments de

^poque, subi
le

des gratlages

dcs marleiages, elle est, jusqu'a nouvel ordre,


la titulalure

seal

meiU nous donnant defacoii cerlaine

comph'lc du roi Touldiikliamon.


et

Quant au premier fragment de


lisque de Strasbourg,
a
ils

stele

de Karnak

au fragment d'ob^-

semblent porter des noms de


et a

^^

appartenant

Sda-ka-re-Djousir-kheprou

un autre pbaraon de

cette

^poque confuse

qui s'elend entre la mort de lakhounalon et I'avenement d'Harmhabi. Ce

nouveau pbaraon nc nous

est, a la verite,

encore connu par aucun monufait

ment,

et

nous ignorons jusqu'a son nom. Mais n'a-t-on pas


el

remarquer

depuis bientot vingt ans'",

M. Spiegelberg

n'a-t-il

pas admis lui-meme'"^*

que noire

lisle

des rois pour cette ^poque dlait notoiremenl incomplete?


fera peul-elre

Un heureux hasard nous


manqiient a celle
lisle, el

un jour Irouver
que

le

ou

les

noms

qui

on

est en droit d'esperer


et

les

noms de

^^
Kings
et le

du fragment de

stele

de Karnak

du fragment d'obolisque de Strasbourg


d(5finitive.

recevronl alors leur attribution cerlaine et

En
de
i\I.

terminant, je ferai observer que

le

tome I" du Book of


la

the

Budge, paru en igo8, ignore encore

coudee de Gourob

fragment d'obeliscjue de Strasbourg'-''.


Enfin je serais reconnaissant au savant qui pourrait m'apprendre de

quel

monument

sont tires les


elait deja a

noms d'Horus

et

d'Horus d'or de Tout^nkhdfes

amon, que Lepsius


il

m^me

de publier

i858,

et

pour lesquels

n'a

pas cru devoir citer la moindre reference.

Le Caire, 9 mars 1910.


IV

LA PRINCESSE BAKIT-AMON.
M. Daressy a bien voulu

me

signaler

r^cemment
a

I'existence

de cette

princesse, que personne jusqu'ici,

du moins
un

ma

connaissance, n'a encore

mentionn^e. Son

nom

est ^crit sur

casse-lete en bois d'acacia public par

''

Voir

le

Recueil de travaux,

XIV,

'*'

Rec.de

Irav.,
I,

XXVI,

p.

i43,

n. 3.

1892,

p. 70.

'''

Op. eiu,

p. i5i.

[16]

elTet, la

208

XLVI,
n 6, el p. 8.

Prisse d'Avennes, dans ses Monuments Sgyptiens, pi.

Ce monument porle, en

l^gende

4=^(1"]^^
il

^],

el ce

nom

n'esi

connu par aucun autre document.


telle p(5nurie

En presence d'une
de classer dans
la

de renseignemenls,

est hien didlcile

st5rie

royale cette princesse Bidcit-Amon nla servante


la

d'Amonii. Je pense toutcfois quelle a vecu sous

XVIII" dynastie, et je

ne serais pas autrement


Bahil-Alnn,

surpris qu'elle soil a identifier avec la princesse


:

^'^|'V J (Tell-el-Amarna
:

L., D., Ill,


c et

looa), ou
(lette

'^

^"^ J
derniere

(Tell-el-Amarna

L., />., IH,

loo

loi).
fille

derniere a

etc consid(5r^e par certains historiens

comme une

d'Amenliotep IVla

lakhounaton, mais
fille

est

plus vraisemblablemenl sa soeur,


III et

sixieme

el la

d'Amenholep

de

la reine Tii,

n(5e

peut-^tre apres

morl de son pSre.

On

sail

combien onl
les

^te friJquentes a I'epoque de la

revolution alonienne d'Amenhotep IV

transformations, dans les


la reslauralioii
11

noms
amo-

propres, d'Amon en Aton, et reciproqiiemenl, apres

nienne du roi Toulankhamon,

le

relour d'Alon a Anion.

scrail tout a fail

raisonnable d'admettre que la princesse Bakil-Amon et la princesse Bakil-

Aton n'ont

^te qu'une seule et

memo

personne.
le

II

conviendrait peul-elre,

dans ce cas, de ne pas faire remonter

casse-l^te de Prisse aussi haul


la revolution religieuse suscil^e

que

le

regne d'Amenhotep IV, car avant


la

par son frere,

princesse ne vecut que fort peu d'annees sous son


le

nom

de Bakit-Amon, tandis que sous


elle

regne de son neveu Toulankhamon,


et pouvait

avail deja

atteint

un certain

ige

avoir des

monuments

inscrits a

son nom.
h4le, du reste, de reconnaitre que cette idenliti^ des deux princesses

Je

me

est tout hypolhelique, et

que,

si

rien ne pent, je crois I'infirmer, rien non

plus ne peut

la

confirmer jusqu'a nouvel ordre.

H. Gautiiier.

Le Caire, q5

avril

1910.

NOTES

SUR L'ISTHME DE SUEZ


PAR

M. JEAN CLEDAT.

AUTOUR DU LAC DE BAUDOUIN.


Les L(5douins que j'emploie depuis plusieurs ann^es a mes Iravaux de
recherches archdologiques dans I'isthme, ra'aflirmerent a diverses reprises
I'existence de

nombreux
,

sites
et le

anliques dans la region du Lac de Baudouin,

ou Sabaklial el-Bardaouil
lac.

plus particulierement dans la partie sud de ce

En meme temps que


iesquels
ils

signalement

ils

me

donnaient en outre,

les

noms sous

designent actuellement ces ruines.

Mes informa-

tions prises a diverses sources, concordant entre elles, je


faire I'exploration

me
le

d^cidai a

de toule cette partie nord de I'islhme. pays d'El-

Jusqu'a ce jour mes reconnaissances n'avaient pas depass(5

Guels, que les cartes designent g^n(5ralement

comme

^tant I'emplacement

du mont Casios'". En mai-juin 1909

j'(5tudiai

plus specialement la region


et Katiah.

comprise entre El-Faraniah (Peluse), Mahemdiah (Casios)


cette exploration je reconnaissais

De

quelques nouveaux

sites

antiques a ajouter

ceux deja mentionn^s par les cartes ou les divers voyageurs qui ont
cette region. II

parcouru

me

restait

done toute

la

region est du lac a

'"'

J'ai

essayd de monlrer que le Caplac($

est

^galemenl erronfe en donnant aux


le

sios

ne pouvait ulre

en ce lieu, mais
ren-

monlagiics du sud du lac


Gaels.

nom

d'EI-

plus a I'ouest a

Mahemdiah {Comptes

En

outre, le

nom
cette

ne

s'ecrlt

pas
dt(5

dusderAcademiedesInscr., i^o5,p.(')o<i,
et

^jj^ mais jJUUl;

leron m'a

1909,

p.

764). Quelques cartes plaeent


La

donnee paries bddouias. On verra plus


loin

fautivemenl El-Guels a Mahemdiah.


carte de I'Exp^dition francaise

que ce changemenl de
capital.

lettre

est

en Egjpte

d'un intdrdt

Annales du Service, 1909.

i4

[2]

210

je
fis

explorer, jusqu'a El-Arish

c'esl ce

que

pendant

le

mois de f^vrier

de

celte

ann^o. Celle nouvelle exploration qui fut parliculi^rement heule fiit

reuse en decouverles arch^olofjiques,

aussi

pour I'etude

liislorique el

geographique de

cetle region.
le lac

La parlie de rislhme qui enloure

de Baudouin est encore

tres

mal

connue. Les routes suivies gen(5ralement par les voyageurs modernes qui
vent d'Egypte en Syrie sonl
:

i" celle

da nord, laquelle parlanl de P^luse,

longe

la cote

de

la

Mediterranee en passant par El-Gucls et Zaraniq, stalion

siluee h I'extremitd sud-est du lac,

que Ton

francliil a ce point

pour rejoin-

dre, non loin de la, 9

la

route de Kanlarali (sur le canal de Suez), a Ella localite la

Arish en passant par Kaliah qui est


route el
oii

plus imporlante sur celte


et

les

caravanes Irouvenf de quoi se ravilailler on vivres,

ont de I'eau en abondance.

Peu de voyageurs

se sonl ecarl(5s de ces

deux routes qui sonl

les princi-

pales el les plus directes. Leur trace a Ira vers les tiges a peu varied inais
il

a chang5

sulTisamment pour avoir

fait

croire
elTel,

que toules ces regions ne


dans
celle ligne,

renfermaienl ni villes, ni cultures'".

En

comprise

entre El-Kanlarah el El-Arish, que Ton franchil normalement en Irois ou

quatre jours (la poste en deux jours), le voyageur ne Irouve sur son che-

min qu'un

seul

campement imporlanl, Katiah, avoc

sa

grande palmeraie

qui appartienl en grande parlie a la Iribu des Bayadiins, el plusieurs puils


dispers<5s le

long de

la route

donl

les

principaux sonl Bir en-Noss, Bir

el-Abd

et Bir el-l\lazar.
frais

Ces deux derniers avec celui dc Kaliah sonl entrete([ui

nus aux

du Gouvernement ^gyptien,
la

a elabli, a posle fixe,

un

gardien qui surveiile


les repiis

prise de

I'eau. C'cst en

dehors de

la route,

dans

de terrain, loujours pn^s d'une palmeraie


les villages

el d'un puits qu'il faul

aller

chercher

ou

les

bedouins onl

elabli lours

demeures

et se

Irouvenl a I'ahri de loule curiosile indiscrete.


hultes conslruiles quelquefois on
lerre

Presque cache, sous des


le

mais
le

plus souvenl faites de


vil la

branches de palmier ou de liges de mais,


et ses

bedouin

avec sa famille

Iroupeaux; rarement

il

est isole. Cerlaines families

group&s ensemble

'"'

Je ne puis enlrer

ici

dans

(les details

approfondie qu'on
pri^senl
:

ne

I'a

fait

jusqii'a

pins precis sur ce point, qui m^rilerait

j'esjuVe pouvoir I'enlreprendre

poinlant une elude parlicniifere et plus

queique jour.


dans un

211

[3]

meme

lieu

formenl parfois des villages assez considerables. Leurs

ressources proviennent de la vente des chevres, des moutons et aussi des

chameaux; mais

le

produil de la datle et de
est

la

pasl^ue leur donne encore

de tres beaux benefices. La dourah qui

egalement cultivee ne parait pas

donner

d'excelients r^sullats; celle c^r^ale ne serl

du

reste qu'a ses propres


le

besoins et a la nourriture des animaux.

En general

bedouin, bien que


pass^,
j'ai

mefiant, est hospilalier

et

charitable; parlout oil

j'ai

toujours

trouve le meilleur accueil et c'esl grace a leurs precieuses informations et


parfois a leur aide

que je dois

le

succ^s de

mon

exploration dans cetle

region de I'islhme de Suez.


C'esl sous ces auspices favorables

que
a la

le

matin du 17 f^vrier 1910,


tres

accompagne de M. Gayet, employe


obligeamment a

Gompagnie du Ganal, mis

ma

disposition par

M.

Perrier, ing^nieur en chef,

pour

executer les releves a faire en cours de route, je quiltai

Mahemdiah en

longeant
Katiah
ie

le

bord de

la

mer.

Ma

petite caravane ^lait

formee de b(5douins de

et

d'El-Arish; ceux-ci connalssaient, pour la plupart, parfaitement


la

pays que je devais explorer. Dans

premiere parlie de

mon

voyage je

longeai les bords de la mer, qui n'est s^part^e

du

lac de

Baudouin que
la

par une langiie de terre 4lroite, basse, aride, sablonneuse du cote de

mer, marecageuse vers

le lac; la

monotonie de

la

route est a peine inferrom-

pue par quelques rares mamelons de sable sur lesquels pousse une maigre
vegetation; cet aspect se poursuit ainsi jusqu'a El-Guels ou Baraeal
el-

Gueh,
le sol

(JmJuLII

i-joji.

ce point la bande de terre s'^largit brusquement,


(la plus haute

devient plus

mouvement^, de hautes dunes de sable


a

alteint

68 metres) tombent

pic vers la
lac.

mer, tandis qu'elles vont en


les replis

s'infl(5chissant

moUement du cote du

Dans

du

terrain

on y
qui

trouve quelques families bedouines de la tribu des Kharsa,


font, avec

(jjla.il!,

Mevage

des bestiaux, la culture de la dourah, des pasteques, des

dattes et des figues'" (fig. 1).

Avant d'alteindre

les

dunes on francbit tout d'abord un large bogbaz


il

(100 mkres environ) de 3 metres de profondeur;

et^ creuse tout

'''

Pi'L'tot

[Reconnaissance de I'islhme

saumAlre

et

I'aulre

d'eau

douce;

elles

el

da canal de Suei,

avail

i860, p. 96) y remarque deux sources, I'une d'eau

existent encore.

PrAot ue parte pas des

mines.
ill.

[4]

212
privtJe,

rdcemment par une induslrie

pour

facililer le

transport du poisson

a Porl-Sald, Icqucl se faisait auparavant a dos de

chameaux ou sur des


lac et a I'enlree

charrelles en suivanl le rivage de la iner.

Sur

les

Lords du

du boghaz sont

les (5tablissemenls

des p^cheurs.
li

Les ruines anlii|ues, peu imporlantes, se Irouvent a environ


plus a
I'est,

kilonii;lres

pres({ue a I'exlremit^ des

champs

culliv6s,

a la base d'une
le lac.

sorle de petit cap donl la poinle se dirige vers Test,

dans
la

Aucune

trace de construction n'est visible;

comme

maleriaux,

brique cuile parail

avoir ^te d'un frequent emploi; le gypse y est plus rare.

On

trouve (5gale-

menl des fragments de marbre en

assez grand

nombre. Les lessons de

poteries qui recouvrenl le sol sont en g(5nt'ral d't5poque romaine ou d'epoque

byzantine et parmi ceux-ci

j'ai recueilii

([uebpies fragments de terre rouge

lustr^e avec decor ornemenlal en relief.


C'est a

El-Guels que d'Anville a place

le

mont Casios

el a

Katlah, tres

loin par consequent de ce point, le temple de


les

Zeus Casios, bien que tous

auleurs anciens s'accordenl a siluer


la

les

deux au

meme
le

lieu sur le

bord

de

mer. En outre

le

gcographe donne au cap

nom

iYel-Kas ou du

Rciseaufl'". Je ferai

remarquer que
et

celle d(5nomination est parfailemenl


se

inconnue des bedouins,

que
et

le

mot ciseau en arabe


ainsi
leas,

dit^Uju,

menqdch, pluriel ijai, meqas,


II est

non Las

que nous ladirme d'Anville.

possible que cetle terminaison en

du mol meqas,

ail seduil le

savant geograpbe et Tail entraint5 pour une


et

bonne pari

a son identification

depuis lors

ait et^

adople par
il

les aulres

geographes. Toulefois je ne

me
a

rends pas compte ou

a puise le
g-we/s,

nom

qu'il

donne de ce

lieu. Est-ce

du

une mauvaise lecon du mot

donl on retrouve quelques el(5ments dans

''

D'Anville,

Geographie
|).

ancieiine,

cipaux

dieux

des
la

populations

de race

nouveile ddilion, 1769,

198. L'ideii-

aranieenne sous
.Sync cenlrale,

forme Qaciou (Vogue,


semitiques,
It;

lilication j)ro|)os(fe ('(ralement ])ar Griflllh

Inscriptions

(dans Sejiliewe Memoire de VEgijpl Exploration


sible.

llaonran, n 5; lextes nahateons, n

Fund,
II

p.

70)

esl

egalement impos-

Lenobmant,
p.
el
1

Leitrcs

assyriulogiques ,

II,

ii'y

a qu'iiiie simple homoiiyniie (?) et

19,

et

Darembeug, Did. des Ant. gr.

eiitre les

uoms de Qcls ou Qess


serait le
II

Qes

rom. au mot Cnsius). La leron Qess de


n'exisle

ou Qessem, qui

nom
est

egy|)lien

du

Grillitli

pas plus que

celle

de

nom

de Casius.

est

demonlrd depuis

d'Anville Kas, et loutes les deux doivent


^Ire

loiiglenips

que Koiaio;

un des prin-

Egalement

rajelees.

213

[5]

r.

[6]
le

?
l\

214
des

mot menqach

en est de de

m^me

noms de Ras-Kacaroun

yj^.*uXJ!

^^

marqu^ sur

la carte

i'Exp^ditioii fran^aise"' et

de Ras-liourouii des cartes


j'ai lieu

des marines anglaise et francaise. Pour


le ie

ma

part

de supposer que
effet

pays d'El-Guels correspond exactemcnt

a ViKptiyixoi,

de Slrabon. En

nom

d'El-Guels,
(i

,jJli)l,

donn($ a toute celle region par les bedouins,


rejelte
Ie

^crit

par un

et

non par un ^, dusigne rRhumeur que Ton


et (r(5cumer; c'est

par

la

bouchen, d'ou sdebordern

absolument

m^me

sens

que

le

mot grec

iKpnyyux. Le

nom
dans

arabe ne serait done que


dit
la

la traduction

iilterale

du mot grec. Strabon nous


lac Sirbonis

que i'EcrSgma
Mediterranee'-'.
(5lre

est le

nom donne
du
lac

Tembouchure du

cela

on pourrait
ou

aussi bien entendre

que

ce dt5boucli(5 pouvait

a lextrt^mild est

Ton

voit

encore un grand boghaz. Mais dans un autre passage


laisse, je le pense, subsister

le

gcode ce

graphe ne
boghaz.
ft

aucun doute sur


et

la situation

Tout

le

pays,

dit-il,

depuis Gaza, est sterile

sablonneux, niais
le lac
il

moins que
lac suit

celui qui vient ensuite, et

au dela duquel
a la

est

Sirbon. Ce
S(5parc,
:

une direction presque parallele

mer, donl

n'est

jusqu'a ce lieu qu'on appelle YEcrcgma, que par un cliemin etroit

sa lon-

gueur
est

est d'environ
:

aoo

slades; sa plus grande largeur de 5o. L'Ecregma

combl^
la,

la

cote qui suit

immediatement jusqu'a Casius,


nature'^'.
5?

et,

a parlir

de

jusqu'a Peluse, est de

meme

Strabon

est tres precis

dans

sa description et la longueur de

aoo

stades, soil environ 3 7 kilometres,

represente exactement

la

distance qui s(5parc I'exfremitc est du lac d'El-

Guels. Si Ton accepte cettc identification qui


savoir qu'El-Guels

me semble
du Casios

tres plausible, a

Ecr^gma,
j'ai

la

situation

n'est plus

dou-

teuse et ropinion que

deja emise au sujet de ce lieu recoit par ce fait

un nouvel appui.
Je
m'arrdtai pri^s

d'une journ^e a

El-Guels; pendant ce temps

les

'"'

A remarquer dgalement dans


I'initiale

le

mot

assez bien la largeur de cette langiie de


terre.

Kafaroun,
'''

du nom.
chap. lxv.

Le

cliiirre

5o donnerail environ

Slrabon, Slrabon,

liv. I, liv.

loule I'^tendue qui separe la

mer

y com-

'*

XVI, chap. xxxn. Jc


Irompe pour
la lar-

pris ie lac jusqu'a sou extre'mild sud. Mais


il

crois

que Strabon

se

est certain

que Strabon ne paiie que de


la MtJditerla

geur, a moins que ce ne soil une erreur

la

langue de terre qui s^pare


el le

de copiste. Je pense qu'il faul


lieu

lire

5 au

ranfe

lac

Sirbonis;

par suile

de

5o.

Ce

chiffre

repr^seiiterait

correction parail s'imposer.

CO

[8]

me

216

bedouins

porterenl quolques anliquit^s et surtoul des fragments d'in-

scriplions grecques; la plupart d'entre elles paraissent elre des 6pituphcs

fun^raires (fig. a). Toules sont gravees sur raarbre, sauf le


el^ grav^

numero
i

5 qui a

dans

le

creux d'un morlier en granit noir. Le

numero

comprend

qualre fragments qui ne se raccordent pas enlre eux niais qui appartlennent

sdrement a

la

meme

inscription. Les fragments a et i


c le d(5bul

nous donnent

la ligne

sup^'ieure, le fragment

des lignes de gaucbe. Le

numero ha

represente une petite pla([ue de cuivre rouge carr^e, de o m. 02/1 mill, dc


cote et

m. oo4

mill. 5 d'^paisseur.

Sur

celte

plaque d'epocjue byzantine,

est Incruste d'argenl

un monogramme de
inf(5rieure

trois lellres.

Le numero 6 nous
relief.

montre

I'extr^mitiJ

d'une ampbore avec eslampillc en

J'acbetai (5galemenl

un

tr^s

beau chapiteau remain en marbre blanc, orn6


le plat

de

feuilles d'acantbe.

Sur

supdrieur

le

sculpteur a grave les deux

caracteres
(fig-

g. Hauteur

m. 97

cent.; largeur

au sommel

m.

/ly cent.

3).

Dans I'apres-midi du 18

je quittai

El-Guels pour Zaraniq, p^cberie

Fig. 3.

situde dans les marais a I'extrc^mitc^ oriehtale ot sud


tie

du

lac.

Dans

cetle par-

de

la

route

la cote

redevient uniformement plate, mais plus basse ct plus


et

mardcageuse avec moins de vegetation'". En sortant d'El-Guels

jusqua

'''

Le boghaz marqud sur

la carle

de

des marines anfjlaise


([ucnl dgalemcnl

ct

francaise

mar-

I'Expddilionn'existepliis. Slrabon, qui ne

un

bojjliaz, a

mi-cliemin

parie pas

du boghaz de Zaraniq,
faire

a soin

d'El-Guels et Zaraniq, qui n'existe pas

de nous

remarquer que de son


dtait

davanlage.
a

En somme acluellemenl
celui

il

n'y

temps I'Ecr^jjma

cumbld. Les carles

que deux boghaz,

d'El-Guels

60

[10]

_
je

218

le

mi-chemin de Zaraniq

ramassai tout

long de

la

cote

un certain
provenant

nombre de fragments

d'(5pitaphes grecques rejet^es par la


(fig. li).

mer

et

cerlainement d'El-Gucls

En

effet, j'ai les

eu I'occasion d'observer qu'a


la

Mahemdiab, dont
du

les

mines sonl sur

bords de

mer,

les (lots rejeltent

col^ est les d(5bris de loules sorles emportes


la

du

site; le

charbon qui a

Port-Said tombe a

mer

est

^galement reporte aux alentours de P^luse

ou

les

bedouins

le recueillent

pour

le

revendre ensuite. Le m(3me regime


la baie

est certain

pour El-Guels. La Commission cbarg^e d'explorer

de
le la

Pt5luse

en vue du percement du canal avait dans son rapport observed


ainsi

meme ph^nomenc
cote vers

que

les t^rosions qui sc


et

produisenl

le

long de

Gerreh (Mabemdiah)

Casios (El-Guels); ces alterrissements

disait-clle, et ces Erosions partielles n'accusent


st5culaire est a

qu'une tendance dont


pas sensiblement
;

I'effet

peu pres nui. Le cordon


,

littoral n'a

vari(5

de forme ou do position
d^re

depuis les temps bisloriques

il

pent 6tre consi-

comme immuable"'.

C'est tout le contraire qu'aurait observ(5 le g(5neral


le lac

Andreossv dans son m(5moire sur

Menzaleh '-'

il

pense que

les vents

d'ouest en remontant vers Gaza, formenl des

remous qui ont concouru

combler

les

fonds du golfe vers Peluse. Pour

ma
la

part, je n'ai jamais eu

I'occasion d'observer ces ensablements, tout au contraire

mes remarques

concordent enlierement avec celles exprimees par

Commission du canal.

Ces

effets

d'atlerrissements et d'(5rosions sont daulant plus nuls, et cela

depuis des temps relativement recules, que nous pouvons nous appuyer sur

un

fail

absolument bislorique. La position de Peluse, sur I'emplacement de


est

Faramah,
tance de

depuis longtemps delermini^e.

Au temps de Strabon

la dis-

cette ville a la

mer

dtait

de aoo

stades ou 3 kilometres et

demi

environ; cette distance est celle que Ton Irouve actuellement enlre ces deux
points. Peluse 6tait

un port

int(5rieur,

comme

Damietle, etablie sur

la

creuse

il

y a moins d'un aa,

el celui et

de
qui

'''

Percement de risthme de Suez. Rap-

Zaraniq qui doit ^tre assez ancien


se Irouve a rexlremild est

ports et projets, a" sdrie, p. 43; 3' fdrie,


p.

du

lac

Ban-

3oi.
'*'

douiu.
la

II

est

bon de remarquer que daus


il

Andreossv,
la

Memolre

sur

le

lac
I,

descriplion de Strabon

n'est pas fait


:

Memaleh, dans
p.

Decade cgyptienne,

mention de ce dernier boghaz


il

n'exislait-

182-216,

el Descriplion de I'kgypte,

done pas de son temps?

vol.

XI, p. 546.

219

non point, comme on


I'a ^crit

[H]
quel-

branche du Nil qui portail son nom,

et

quefois, un port sur la Mediterrani^e. Des recherches effectu^es sur ce point

ameneraient vraisemblablement

la

decouverte des traces de I'ancien quai.

Le Casios,
ie cas

tout au contraire, ^tait sur ie bord de la mer'". C'est (^galement


et si parfois,

de Mahemdiah,

sur ce point, la

mer emporte

avec elle

des blocs de maconnerie, cela n'est du qu'aux vagues qui viennent se


briser au pied de la coUine de sable sur laquelle ont et^ edifies les

monude

ments;

les murailles

s'ecroulent et

roulent au pied de la dune, de la elles

sont entraln^es a la

mer par

les fortes tempetes. II y a peut-etre lieu

supposer que
avaient
elev(5

les

anciens, pour se proteger contre cc danger incessant,


la

une muraille en avant de


c'est

dune

et ie
il

long de

la cote;

mais

de cette muraille,
trace visible'-'.

une simple bypothese,


ces
faits
il

n'en reste plus aucune

De I'ensembie de

r^sulte

que

les

fragments

d'^pitapbes funeraires trouv^s a El-Guels, proviendraient d'une ndcropole

qui serait a cbercber quelque part dans les dunes qui bordent

la

mer.

Avant d'alteindre
devant un groupe

le

bogbaz qui

est a I'extr^mit^ est

du
de
,

lac,

Ton passe

d'lles assez

mai indique par

les cartes

la

marine, dont

les principales portent les

noms de

Glieziret el-Glialtafah

xiLaiJ! iji'y^, et
le

Gheziret el-Gleikliah, AjtvJkCJ! ijjijj^.


(XjujJI (jlj,

Apres avoir pass^

Has el-Abid,
lermine cette

Ton arrive au Foum cl-Zaraniq,

(3*J;Ut fi, qui

langue de terre qui


I'aide

commence

Mabemdiah. A

ce point

on traverse a
la

de petites barques legeres, qui ne servent ordinairement qu'a


le lac

p^cbe du poisson,

pour atteindre un

village

de pecbeurs que Ton


le

apercoit de tres loin, dans la direction sud et qui a pris

nom

de

la

boucbe, El-Zaraniq^^\ De

la

on traverse quelques marais, remplis d'eau

'''

Je ferai observer en pasfant, que


est le seul point
le

une cenlaine de metres de distance


fond de
la

et

au
le

Mahemdiah

antique se

mer, Ton voit, lorsque


clair,

Irouvant directemenl sur

bord de

la

Lemps

est

comme une grande


pu malheureusement
le fail.
id(^e

mer
on

enlre El-Arish et Port-Said. (Jomnie


I'a

muraille.
verifier
'''

Je n'ai

vu

pr^ddemment

les

ruines

autrement

qui se trouvent a El-Guels sont situdes


sur
les

Les cartes ne donnent qu'une

bonis du

lac.

La ndcropole soule
rivajjes

Ires

mediocre de
servi

cette partie
la

du

lac.

Je

semble ^tre sur


'"'

les

de

la

mer.
qu'k

Les

bedouins m'ont

assur^

me suis comme

de

carte de la
elle

marine

base,

mais

n'est

pas plus

[12]

I'liiver,

220

la

durant

mais a peu pres

a sec

durant Yii6, pour rejoindre

grandc

route d'El-Arish a Kantarali.

vingt minutes au sud

du

village

de Zaraniq, on Irouve une


en ce

viile

enti^rement en ruines. Le

site est exploite,

moment, m'a-t-on

dit,
la

par des gens de Port-Said qui en relirent la pierre qui avail servi a
construction des Edifices et dont
substructions. Les
il

ne reste plus guere aujourd'hui que


Edifies avec

les

monuments ontete

un

calcaire

nummuliliquc
region sud du

de mauvaise quality dont on retrouve

les carrieres
et Bir

dans

la

lac et principalement enire El-Khou^nat

el-Abd. Les ouvriers durant

leurs travaux ont mis a decouvert une vaste construction et dans I'un des

angles les fragments d'une colonne en calcaire blanc assez

fin,

mais gros-

si^rement
est

taill^e.

Le

filkt

a o

m. aB

cent, de diametre, la bauteur

du socle

de

m. 235

mill, ct la base o

m. 35

cent, de c6t(5. rose.

Tout proche on
partie

voit (5galement

un fragment de colonne en granit

Une grande

des constructions sont en briques cuites et quelquefois la pierre el la brique


alternent dans le

m^me

ddifice.

Les murs sont en general mal

etablis.

L'ensemble des ruines, qui recouvrent un assez vaste cspace de terrain,


parait appartenir a

une bonne ^poque.


site

A
de

environ a kilomMres a I'ouest de ce

nous arrivons, a

la

tomb^e

la nuit,

aux ruines d'El-Flousiyeh, *.x-jJjJ!, ou nous dressons noire


(fig.

campement
ilots

5). Actuellement l'ensemble dc ces ruines forme qualre


lis

recouvrant une Ir^s grande superficie de terrain.

sont stjpares enlre

eux par des terres basses, marecageuses, couvertes d'eau pendant I'hiver.
C'est avec peine

que nous atleignons ce point. Pendant que

les

cbameaux

font

un

grand dolour pour nous rejoindre nous allons directement a pled


II

a travers le marais.
I'antiquit^, car, ainsi

est certain

que ces divisions

n'exisUiienl pas

dans

que
le

je I'ai observd,
el

un grand nombre de constructions


les

sont plong(5es dans


et les plus

marais

souvenl dans

regions les plus basses

humides. Evidemment I'aspect des lieux a dA considdrablement

exacle.

Ascherson (Bulletin de

I'liistilul

moire,
les

ii

ne semble pas qu'il

ait

connu

egyplien,

1887,

p.

80) suppose

que

ruines d'El-Flousiyeh, qui sont tout

Zaraniq reprdsente I'ancienne Oftracfene.


II

pres de la, k

kilomfelre environ

au
il

ne s"explique pas a ce sujet


texle

el, si

nous

sud-est de Zaraniq; dans tons les cas

nous en rapportons au

de son m^-

ne

les

mentionne pas.

221

13]

to iZ

[14]

ia

222

cl

changer depuis I'abandon de


celle r(5gion, el sur

ville

du

lerritoire.

Acluellement loule

une

tr^s vasle

dtendue, n'est plus qu'un marais immense

d'ou (5mergent de loin en


d'llols; c'esl

loin des

mamelons de

sable, formanl autanl

sous ce

nom du

resle qu'ils sont d(5signes par les

gens du pays.

La surface occupee par


de Test a I'ouest

les ruines

d"El-Flousiyeh est d'environ 1.9 oo metres


ilol, a lui seul,

cl autanl

du nord au sud. Le grand

mesure

qoo

metres. Le point culminant est occupe par une grande forleresse de


les

forme irr^guli^re donl


sol; le plus

murs Emergent un peu au-dessus du niveau du


de 160 metres.

grand cole

est

On

acc(5dait

dans I'enceinte par


II

deux porles, I'une silu^e au sud-ouest, I'autre au nord-est.


y ail eu des tours dans les angles.

semble

qu'il

La muraille

est

presque enlierement
il

delruite vers le nord-est oil le trace est peu visible;


c'esl

est

probable que

sur ce point qu'a

el(5

donn^

I'assaul qui a r^duit la ciladelle el I'a

mise

enlre les mains de I'ennemi. Toulc la construction est en calcaire


lilique.

nummu-

Au

bas de

la

citadelle el tout autour, apparaissenl au

niveau du

sol les traces

de constructions rectangulaires; ce sont peut-etre des habi-

tations parliculieres.

Les Irois autres

ilots

sont situ^s au nord-est de ce premier, el s'^tendent

sur une ligne qui s'en va suivanl une direction nord-ouesl, sud-est. Le plus

grand, au nord-ouesl, ressemble assez par sa forme, a


parail avoir eu egalement
fice

celle

dun

oeuf.

11

une

petite forleresse ou, lout

au moins, un edi-

reclangulaire donl les lignes ne sont pas absolument determinees par

le terrain, les

murailles

tJtant

forlement enveloppees de sable sur sa plus

grande

partie.

I'ouest de eel edifice s'en Irouve


le

un

autre reclangulaire
il

qui est, dans sa plus grande partie, plong(5 dans

marais;

est conslruit

en briques cuiles. Des murs

il

ne resle que

les substructions el le dallage;


el

celui-ci est en partie forme de


C'esl
sol

dalles en briques cuiles

de marbre.
le

dans

cet edifice, qui est cohsid(5rable,

que

j'ai

trouv^ enfouis dans

humide deux fragments de sculptures paraissant apparlenir

a I'^poque

imp^riale. Le premier est la partie inf(5rieure avec son socle, d'une statue

de marbre;

le socle

mesure

m. 35

cent, de cent.
II

cM

el

m. 08

cent, d'^pais-

seur; la hauteur tolale est de

m. 33

repr(5senle
pliss(5e

une femme drapee

d'un long manleau sous lequel est une tunique

qui tombe jusqu'aux

pieds; ceux-ci sont enferm^s completemenl dans des chaussures qui ^pou-

sent parfailemeni la forme du pied. Le poids du corps portait sur la

jambe


gauche;
forlemcnt releve a
I'arriere.

223

la pointe ia divinile s'appuyait

[15]

la droite, legereraent rcpliee,

repose sur

du pied qui
ou

est

La femme ou

tenait

un insigne suppoiie par une hasle donl on


les plis

voit i'exlremilt^ inferieure enlre

de

ia draperie, a

gauche de

la statue.

La surface du marbre a el^

forlemenl atleinte par I'eau saunialre qui en a ronge tout I'epiderme. La


statue elait a peu pres demi-grandeur nature. Le second

morceau repr^-

sente, grandeur nature, le cot^ droit d'un buste de femnoe, avec

un

socle

rectangulaire
le

comme

support; ia t^te a ele brisee a la naissance du cou et


le

corps a ete sectionne dans

sens vertical en deux parlies a peu pr^s


est

egales.

Une meche de cheveux


boue comme

encore visible sur I'epaule, et sous la


apparait dans un parfait modele. Bien

draperie aux iignes souples,

le sein

que

tir(5

de

la

I'aulre, ce
II

morceau

n'a

nullement souffert du

milieu

oii il

a il6

abandonne.
ia

est

probable que des fouilles dirigees de

ce cote

ameneraient

decouverle des autres parlies de ces sculptures.


dit qu'il y avait

Dans

cet Hot, les

gens du pays m'ont

des tombes, mais je


ceiles-ci;

dois dire

que

je n'ai Irouve,

dans mes rccherclies, aucune trace de


,

sur ce

meme

point un grand

nombre de fragments architecluraux colonnes,


le sol

chapiteaux, etc., en marbre, gisent sur

avec de

nombreux debris de

granit noir donl I'un des morceauv apparlenait a une statue, ou de breche
verte; tous ces materlaux

montrent

qu'il y avail la

un

edifice important.

Dans

le

troisieme

ilot, les

conslruclions sont en pierre etbriques cuites;


la

a la surface

du

sol

on Irouve m<51es a

polerie de

nombreux fragments de

marbre blanc,

vert et rouge.
ilot, le

Le quatrieme

plus petit de tous, est peut-4tre le plus important.

Test on y

remarque I'emplacement d'un temple qui peut mesurer appro/jo

ximativcmenl de 3o a

metres de longueur. Le portique a I'ouest du


ie

temple

est

enlieremenl plonge dans

marais, mais quelques-unes des

bases, encore visibles, occupent leurs places primitives. Le sanctuaire, a


Test, estenseveli sous une_forte butte de
la

decombres, assez haute, quiforme


et

parlie

dominante de
dans

I'iie.

Deux gros blocs de granit rose couches

a moitie ensevelis

le sol sont situes

sur i'emplacement du sanctuaire;


la

un troisieme, plus
on retrouve

petit, est rejeld

au has de

dune. Derriereies colonnes

les traces

d'un daliage en pldlre; entre ce point et les blocs

de granit un grand nombre de fragments de colonnes de marbre iisses,


cannelees ou torses gisent a terre au milieu du blocs en calcaire travaill^.

[16]

me
dit

224

iti transport(5es autrefois


les

L'on

que beaucoup de ces colonnes ont

a El-Arisli. Est-ce de celte locality

que proviendraienl lous

fragments de

coloniies antiques qui ornent actuellemenl les

tombcs musulmanes modernes?


encore une construction circu-

Derriore
laire

le

temple, a Test de

I'ilot,

on

voit

en calcaire de 9 metres de diam(Mre, avec de nombreux fragments de


c'esl

colonnes, qui doivent provenir du temple;

probablemenl I'emplacemenl

d'un puits dont I'usage ^tail reserve au sanctuaire. Les ruines de cette locality

apparliennent toutes a I'epoque romaine, au moins pour ce qui est apparent. C'est

egalement

le

point

le

plus important de toule la r5gion par ses


lenl(5 d'y voir

ruines

et aussi

par son developpement. Je serais

I'ancienne
i/i)

Oslmcine des Itineraires et VOuarada des auleurs arabes. Plino (V,

nous

dit

qu'Ostracine ^tait distante de

65.ooo pas (5o kilom. o5o

mi^tres)

de P(51use; ce qui rcprt5senterait assez bien

celle de F'aramah a El-Flousiyeh,

quelle que soit la route prise, soit en longeaiit ie bord de la mer, soit en

prenant

la

route au sud
^lait

du

lac.

La route venant dc Syrie pour


st'sparait a

aller

en

Egypte, qui
je le

unique en quitlant El-Arish, se


et le

El-Flousiyeh,
selon le
les

pense du moins,

voyageur prenait Tune ou

I'aulre,

cas. C'est a
itint5raires
,

peu de chose pres ce qui se passe actuellemenl. D'apres

Ostracine et Ouarada sont les premieres stations menlionnt^es


le

apr^s El-Arish, en venant en Egypte. El-Flousiyeh represente


plus important de la region
,

point le

correspondant assez exactement a ce que nous

Savons de ces deux

villes.

Apr^s El-Flousiyeh nous nous dirigeons vers Test pour

aller a

Abou-

Mazrouh. L'^tat du terrain, encore trop humide ne nous permettant pas de

marcher direclement, nous sommes obliges de rejoindre

la

route de la

mer

apr^s avoir repass^ lout pres de Zaraniq. Abou-Mazrouh , ^^^y^!, est


le

nom donn^

un vaste ensemble de dunes

silu(5es

au nord de

la ligne

tel(5graphique et bordant au sud la piaine maritime apres avoir franchi les

derni^res lagunes du lac de Baudouin. Vers

le

centre de la chaine, au
tell

milieu de marais salins, on apercoit d'assez loin un petit


plus
(5leve

beaucoup

que

les

dunes avoisinantes

et

remarquable par sa complete


il

nudit6; c'est Abou-Mazrouh. Dans son ensemble


crdle conique,

forme un ovale a double


il

dont

le

C(jt(5

long est orionte est-ouest;

mesure environ

3o metres de longueur

et la moitie
la

pour

la

largeur. Le sol est jonch^ de

blocs de calcaire nummulitique,

plupart portent des marques de travail;


sur
ie

225

[17]

versanl meridional, parmi ies pierres, Ton remarque


la

un grand nom-

bre d'ossemenls humalns;


Ies sites

poterie qui recouvre et designe g(5n(5ralement


rare. C'est tres

antiques est

ici

extrememeni

probablement I'empla-

cemenl d'un

petit forlin d'c^poque

romainc.
la

D'Abou-Mazrouh nous regagnons


La distance entre ces deux points
est separ^
est

mer pour nous rendre

a El-Arish.

de cinq heures de chameau. El-Arish


et se
le

de

la

mer de deux kilometres environ


le

Irouve a gauche du

ouady qui porta


colHne sur

m^me nom

que

la iocalitt5.

Sur

point culminant de la

le llanc

de laqueiic se dc'veloppc

la ville, est edifiee la

Kalaat ou

forteresse; c'est

une grande construction en partie reconstruite, rectanguune lour ronde a chaque angle.

iaire, crenelle, avec

la porte d'entr^e

qui regarde le nord, on a introduit dans la maconnerie deux belles colonnes

monolithes en marbre, d'epoque byzantine;


Ies

Ies

colonnes renverst^es ont


i'edifice

chapiteaux tournds vers

la

terre.

Dans

la

cour sud, derricre

central,
fois

Ton

y voit

un

petit

naos en granit noir qui avait 6l6

utilise autre-

comme
(".

fibreuvoir pour Ies animaux. Pres de la, decorant I'allee centrale


six

du jardin, on remarque
blanc

cbapiteaux byzanlins, la plupart en marbre

Dans

le

nord de

la ville,

au bas de

la

Kalaat, est
est faite

un

vaste cimetiere

musulman. La construction des ct^notaphes


des materiaux anciens;
la

en grande parlie avec


placees aux extr(5mit^s

sttMe et

Ies colonnettes

du monument sont
fragments
diverses.

faits le

plus g^neralement de

de

colonnes

en

marbre, de formes
j'ai

Sur I'une de ces stMes

releve

une

in-

scription

fun^raire copte, malheureusement tres


1

mutilee, datee du

du mois de khoiak

le chiffre

de I'indiction est detruit. La pierre qui


tivement reclangulaire a
ete

(5lait

primi-

retaillee
c6t(5

et

raeme

grattee a certains endroils


tion; elle

du

de

I'inscrip-

mesure o m. 56

cent,

de hauteur et
Fig. G.

m. 3i
de
cette

cent, de largeur (fig. 6).

Le

sol a Test

necropole est entierement couvert d'une quantity de fragments de

'''

Le naos

et

Ies

chapiteaux out ele


ils soiit

conserves actuellemcnl. Lors de I'enleve-

Iraiisporles (lepiiis a IsmaVliah oil


Aniuile

meut de

ces

monuments

j'ai

relrouve nn
i5

du Service, 1909.

[18]
poleries, calcaire,

_
marbre
refifigie

226

recueilli
le

el granit. Parnii tons ces debris, j'ai

une monnaie a

d'un empereup roniain dont

nom

t5tatt iilisible.

A rembouchure do
de sable agglomere,

i'oiiady,

du cole gauche,
au

siir

un haul monlicnle form(5

s'el^vc iin oiiMi/

nom du

ciieikli Icsak.

Au

lonibeau

proprement
ont

dil esl accol(5e la


la

denieure du gardieii; des maleriaux anciens


releve ni

employes a

conslruclion, inais je n'ui

sculpture,

ni inscriplion.

Sur

la

facade nord on remarque lout pres deu\ lombes


et steles

arabes modernes avec cenotaphes


edifice et plus parliculieremenl

en marbre. Tout aulour de eel

du

cote ouesl le sol esl joncbe de debris

antiques qui
by/antine.

paraissent appartenir au bas-empire romain et a repo([ue

A une
Ion y

cinquanlaine de metres environ de I'oudly, loujours du


voit les traces d'un

m^me

col^,

groupe de conslruclions rectanguvu de nombreuv frag-

laires devalanl le coteau.

Parmi

les poleries j'y ai

ments de vases en

lerre

rouge

el lustr(5e.

Au sud de

ces conslruclions est

une

necropole antique d'epoque byzanline. Toutes ces lombes sont creusues

dans

le sable agglomL^r(5.

La

pro.vimili5

de I'ouely parait avoir pr^serv(5 des

spolialeurs cette necropole qui semble a peu prfe intacle et des fouilles

execut^es

sur ce

point

pourraient donner

des

monuments

interessanl

I'arch^ologie chr^tienne.

A mi-chemin de

ce point et de la Kalaal, dans

un vallon, tout au bas

d'une dune de sable, on relrouve encore de nombreuses traces de debris


antiques qui recouvrent
le sol

en eel endroit. A une cenlaine de raMres

derrl^re la Kalaal on relrouve encore de ces debris antiques, mais ceux-ci

ne paraissent pas anterieurs a I'dpoque arabe.


Je signalerai encore, tout pr^s

du cimeliere moderne, du

cot^ ouesl, a

Tangle d'une habitation, un pulls antique. La construction en pierre est


^tablie avec des mal(5riaux anciens.

Tout

a cole, a moitie ensevelis

dans

le

sable, on

remarque gisant sur


ne resle,

le sol

des fragments de colonncs de marbre

blanc.

II

comme on

le voit

par ces indications, que peu de choses

apparentes de cette antique

citd;

et

pour ce qui

est visible, ce

ne sont

seplierae cliapiteau dans

un

coin

du

jar-

ont

publit'es

par F.
Tlic

Griflitli,

dans

le

din que

j'ai

fail

eulever el transporter

7' mtSmoire

de

Egifpt Exploration

avec les autres. Les inscriptions

du naos

Fund,

p.

71-78

et pi.

XXlli-XXVl.

De

227
le

pu connaitre
le lieu

[19]

encore que des mat(5riaux remployes

plus souvent dans les cimeli^res'".

ces fragments architecturaux je n'ai

de provenance

exact,

aucuno construction ancienne n'etanl

visible actuellement liorsdu sol.

Apres un s^jour de vingt-quatre lieures a El-Arish, nous retournions sur


nos pas pour
visiter les autres localiles

anciennes qui m'avaient

(5te

signal^es

dans

le

sud du lac de Baudouin (carle A). Apres deux heures de marche, en


le
,

longeant
^jijuSsNJt

Lord de

la

mer, nous traversions


'"-',

la

palmeraie de El-Deheislia
,

placee entre celle de Mecoudiah

xji^*uo

a I'est, et de Sdbil,

Ja,

a I'ouest. Vingt minutes apr^s avoir franchi des

dunes assez abruples nous


I'eau
n.

arrivons en un lieu habile par quelques


el

bMouins, ou nous Irouvons de

une palmeraie;

il

est

connu sous

le

nom

de Dakar, JoJl sla verdoyante

Dakar
heure,

est situe sur la ligne t^l^graphique

que nous longeons pendant une

en allant vers I'ouest; ensuite


et

nous atteignons Ahou-Haouuhl,


Oucliotich
,

cat>>o>^^?l.

un peu plus

loin

Oum-el-

J^^ji^
il

r>\.

Entre ces

deux points,

et

meme

au dela de Oum-el-Ouchouch,

y a

un immense
la

banc de calcaire nummulitique qui se dirige est-ouest, parallelement a

ligne telegraphique. Certaines parties de ce banc paraissent avoir ete mises


autrefois en exploitation

comme

carri^res; c'est

probablement de ce

lieu

que

i'on a tiri la pierre qui a servi a la construction des villes et des forteresses

qui se trouvent non loin de la et ou Ton retrouve duns les edifices I'emploi

de cetle

meme
et

pierre. Mais, sur ces lieux, je n'y trouve

aucune ruine

ainsi

que

me

I'avaient annoncc^ les bedouins.


,

Ce banc rocheux

se poursuit encore
le

tres loin

apres avoir traverse une grande dune de sable nous


la ligne

retrou-

vons au sud-est de Zaraniq, toujours pres de


lieu qui est designe

telegraphique, en un
qu'il n'y ail

impropremenl sous

le

nom

de Khirbeh, bien
cette

trace d'aucune ruine antique.


calcaire

La presence dans

rc^gion

de bancs de

nummulitique
le

et

de gypse, en partie caches par les sables, nous


sol,

assurent que

relief

du

pour

cette

parlie de I'isthme,

(5tait

d^ja

forme a

la

periode eocene; pour

ma

part, je pense que la region nord de

I'isthme a peu vario depuis les

temps hisloriques. Peu apres nous arrivons

'"'

y a encore

un aulre
b

cimelifere

ployds dans ia construction des tombeaux.


'"'

plus
la

recent

que

I'autre,

i'ouest

de

Mecoudiali
trfes

il

y a des puils d'eau


qualite et qui passe

villa.

On
de

y Irouve

aussi

quelques

douce de

bonne

frajjmenls

colonnes

antiques

em-

pour

^tre la meiileure

de

la region.

i5.

[20]
a Nakhlah
et

228

au
iiord

il

n'y a aucuii palmier

dc

la ligiie lelefjrapliique

non

loin

de Bir-Mazar; a Nakhlah

comme dans
est

les sites prt'ct^denls

on

y voit les traces de constructions en calcaire nummulilique, mais Ics debris

qui recouvrent
constructions

le sol

sont d'epo(|ue arabe;

il

meme

probable que

les

recouverles

par

le

sable parfois visibles,

ne doivent pas

remonter

une plus haute

anti([uite.

Le

site

forme deux monticules mesuranl

ensemble i5o metres environ danssa plusgrandelongueurelGoayo metres

pour

la largeur.

Sur

le

versanl meridional de

la

butle est on remarque au

niveau du sol de petites constructions rcctangulaires, avec murailles en calcaire; c'esl, je pense,

remplacemeiit de

la

necropole.

De Nakhlah nous nous dirigeons


la ligne t(51(5graphique

vers le sud-ouest el apn's avoir lravers6

nous arrivons peu apres a Bir el-Mazar. La distance

entre ces deux points est d'une heure de chameau.


^lyil, le puits est enlretenu par le puits; sur

Bir el-Mazar,

j^

Gouvernemenl. Au nord-ouest de ce
tres loin les ruines

un sommet

(5leve,

on apercoil de

de

i'ou(5lv

Salman Abou-Gilbmich. De
reille,
il

ce

monument

conslruit en calcaire bien appala

ne reste plus aiijourdhui, debout, que sud avec une amorce de


la

facade est el une parlie


le ouely.

de

celle

coupole qui surmontait


la

Le
la

sarcophage encore en place a ^t^ broy^ par


coupole;
le

chute des murs et de

ouely est compl^tement abandonne aujourd'hui. Aulour de cette


il

construction

y a

une

vaste necropole arabe; des debris de potories de


le sol

m(5me (5poque recouvrent enlieremenl


est d'une

en

cet endroil.

Sur

le

versant

seconde dune de sable, a I'ouest du ouely,

le sol est

encore enlien'est

remenl convert de poteries romaines; mais aucune construction


renle.

appa-

De

la

nous allons camper

El-Khouenal

silue au

nord-ouest de

El-Mazar. La distance est d'un peu plus de deux heures de chameau. Apres
avoir retraverse la ligne lelegraphique nous arrivons dans une region basse,

marecageuse, designee sous


de Barara
Aiclia, jiUxc

les

noms de Bm-aca

el-M'klieiziii,

yv^asl ^j>, et

lo^, au nord du prect'denl. C'est dans ce dernier


el-Abd que so trouvent
les ruines

lieu coup(5 par la route d'EIl-Arish a Bir

(VEl-Klioiidnal, cii'j^

li*^.

(''est

le

meme

lieu indique sur la carle de

rExp(idition sous le

nom

de Berket

Aicli <".

El-Rhouenat, a une heure environ

'''

Les l)^iouins, au

lieu (le Zier/.e/,

ou

niaren, elc, eniploienl de prt^l'iirence le

plus rejuiiiremenl harahn *5ls inHaiig,

mot baruca,

U.-^ ou iUo-^, (lonl ie sens

229

[21

[22l

230

moins important que


ia plus

de marche directe d'El-Flousiyeb


ni^re station (fig. 7).

est bien

cette

derpetit

Le kasr qui occupe


ia route est

grande parlie d'un

Hot sur
iitique;

ie c6tt5

sud de

entierement construit en calcaire

nummu-

on

remarque i^galement quel(pies fragments de marbre qui peuvent

^tre aussi bien des debris de sculptures que des fragments d'arcbiteclure

ayant servi a

la

d(5coration de certaines parlies de ia forleresse.

La con-

struction forme

un carr6 de 65 metres environ de

c6l6, aux angles arrondis.

L'aspecl des lieux iaisse voir une division de cette enceinte en trois parties;

au centre une grande cour rectangulaire, occupant


forleresse; a droile el a

peu pr^s

le tiers

de

la

gauche de

cette cour, des constructions altenantes

au

mur
Au

d'enceintc; elles pouvaient servir lout aussi bien de logement aux

troupes que de magasins de manutention.


sud- est du kasr, sur un
ilot

de

5 metres de longueur, s'ilhve


calcaire a

une

petite construction en

moiti^ di-

molie. Ce sont les restes d'un ancien moulin


a buile.

En

effel,

sur

le

sommet, on
1

y trouve

une grande meulo en granit rose de


de diam^tre
(fig. 8).

m.

c.

et

m.
les

/io

cent,

d'tipaisseur

Parmi

cendres el detritus amon-

cei^s sur ce point,

on y trouve en abondance

des mati^res noires et grasses qui ne peuvent


^tre

que

le

residu de fruits ecrasds.

Un

autre groupe de constructions, dmer-

geanl h peine du sol, se voit a une centaine

de metres au nord-est.
edifice

Au

centre est un petit


et a

carrd,

encadr^ a droite

gauche

par une double construction circulaire dont


Fig. 8.

le

diamelre de Tunc,

metres, est sensible-

ment plus grand que

I'aulre.

Ges constructions sont etablies sur un

memc

axe. Je ne sais a quoi elles ont servi.

est

fflerrain

sablonneux, aride, avoir


tres bien,

la

vasts etendue marecageuse, uniforni(5nieut plate


,

l6prei.
les lieux el

On conipreiid
,

en voyant

interrompue de loin en loin par des

la

double designation de Baryka

dunes de sable complfetemenl ddnudees


el arides.

Barara.

Le pays, en

etTel,

est

une

231

[23]

[24]

_
est situ^e

232

le

La n^cropole

au nord du kasr,

long el sur

le

bord de

ia

route qui va de Kantarah a El-Arish, laquelle est suivic ordinairemenl par


la

posle, comnie t5tant la plus courle et la plus facile. Cetle n(5cropolc s'^lale
le

sur

versant meridional d'uiie grande dune de sable el se prolonge au dela

du

cote ouest, dans des parlies basses que I'eau doil corlainemeiil inonder
I'liiver.

pendant

Les lombes sonl g5n^ralement reclangulaires

el conslruites

en pierres de

taille.

On

remarque un

certain

nombre de constructions
ce sont les ruines de

circulaircs dispers(5cs

un peu parlout. Je pense que


its

mausolees de forme ronde;


Entre
la

sont trop nombreux pour songer a des puils.


kasr,

ntkropole et

le

Ton trouve encore dans

la

plaine de

nombreuses constructions donl on


menl,
et

suit Ires bien le trac^ sur le sol.


les conditions

Evidem-

comme

a El-Flousiyeb

du pays ont tolalement

chang6.

A une heure de cbameau


antique design^ sous
le

I'ouest

d'El-Kboudnat
*jjJi (fig.

est

un autre
est situ^

lieu

nom

d'El-Ralama,

g).

II

au

nord

el a

peu de distance de

la route. L'lle

form^e par

les ruines a la

forme

d'une circonft^rencc de

80 metres de

dianielre; elle est en grande partie


celle

occup^e par une construction irrdguliere qui pourrait etre

d'un kasr.

I'oaest

de cet ddifice

est

une

petite n(5cropole

donl

les

tombes sonl condepuis

slruites avec des dalles

en calcaire;

elles paraissenl avoir ^te fouill^es

longlemps.

On remarque
lieu el

encore, au nord-ouest, au niveau du sol, les ruines


el aussi celles

de nombreuses babitalions

d'un puils. Enfin je signalerai a


la

mi-chemin de ce

El-Khou^nal, au milieu de

route I'existence
le lout

des ruines d'un puils avec lout h c6t6 Thabitation du gardien,


struil

con-

en pierres.

Comme

El-Flousiyeh

et

El-Khou^nat,

les ruines d'El-

Ratimah

sont d'(5poque romaine.


qu'aulrefois le Nil passait par cetle route et allait

Une

tradition veul

jusqu'a Mecoudiab, pres d'EI-Arisb. Le bedouin qui

me

raconlait celte

legende

me

monlrait egalement pr6s du puits, des Irenes d'arbres encore

plant^s en lerre, qui selon lui sont des lebakhs el les seuls restes de la
v(5gelation qui poussail autrefois sur les

bords du

fleuve.

Le puits aurail
disail les lenir

6te cohslruil apr^s le retrail des eaux.

Le

memo

bedouin

me

de son pere, que pour sa part


ses souvenirs je ne

il

^tait trop

jcune pour avoir vu cela. De

pus obtenir qu'un autre

fait int(5ressanl, c'esl

que ce bras

du

Nil venait de Kantarah en se dirigeant vers I'ouesl, jusqu'a

Mecoudiab


ou ses eaux se
seraieiit deversdes.

233

il

[25]
faut

Je ne sais jusqu'a quei point


elle est

accorder crMit a celte legende, mais


fails

bien en concordance avcc les

rapportes par les liisloriens et g^ographes anciens et aussi avcc la

nature du terrain, qui donne bien I'impression


se serait retiree'".

dune

large vallee d'ou I'eau

Dans un

Atlas geographiquc de la mollis

du xvin'

siede'^'
i

je retrouve I'indication de ce fleuve, d^signe sous le


se dirigeanl

nom

de Sihor

(fig.

o)

do Test a I'ouest ou
le lac

il

va deverser ses eaux dans une sorle de

bale formee par

Sirbonis. Le

nom

de Sihor se retrouve notamment


les forivains

dans

le livre

de Josu^ (XIII, 3). Nous savons en outre par

^n>2^"'v

iv*

Fig. 10.

arabes que

le

pays

nomm^

Djifar, qui s'etendait

de Faramah a El-Arish,

formait une suite ininterrompue de


fertility; les

champs

cullives et
le

renomm^s pour

leur

habitants y cultivaient en abondance

safran, le carlhame et

'''

La

carte de rExp^ditiou franraise


celta valine
pi.

'''

Robert.

Atlas

uiiioersel,

1767,
done

doiiiie

une excellente idde de

96. L'auteur ne

fait

pas accompagner
sais

couranl de Test a i'ouest (feuiile 33 de


I'Atlas) et

ses planches

d'un texle; je ne
il

que

la

route de Syrie suit dans

pas a quels documents


dtablir sa carte.

a puise

pour

une grande

parlie de son cours.

[26]
la

les

234

et douces'''.

canne a sucre;

eaux y

(5taicnt

abondanles

celte descrip-

tion

Aboulf^da ajoule que


'^'.

le Djifar,

au temps de Pharaon,

(5tait

couvert de

villages et arros^ d'eau

D'El-Khou<5nat nous nous dirlgeons a I'ouest, vers un cndroit


Breig, gj^J', lequel est silu^

nomme

El-

un peu au nord de

la

route et a

mi-chemin

de Bir el-Abd.

Avant
le

d'y arriver

nous traversons un grand lac


I'^tat

nomme

Hoitach,Ji\^, dont
la

fond, rempli de gypse a

de cristailisation, rend

travers(5e assez penible

pour

les

hommes
yl^^iiJI
|.!,

et les

chameaux. Au milieu

de

ce lac est

I'lle

de Oum-cl-Girdan,
yli;iJ!

et a Touest

une plus

petite,

Tabam Oum-el-Girdan,
Le Breig
est

J ^^.

une vasle

(5tendue de terrain bas et marecageux, coupee

parfois de haules

dunes de sable. Sur Tun des points culminants, au pied


le

d'une sorle dMlang form^ par

lac de

Baudouin, sont

les

ruines peu

importantes d'une ancienne forteresse romaine construite en calcaire


mulilique. La
et
cr<}te

num-

sur laquelle repose la construction a une forme conique

mcsure 3o

a lio metres de diamelrc.


,

De

ce point

nous arrivons, apres


petite

quatre heures de marche

a Bir el-Abd ou se trouvenl

une

palmeraie et

un

puits enlrelenu par le


la

Gouvernement;

c'est

une des

stations les plus

importantes de

route

oti

viennent se reposer les caravanes mais ou I'eau


les

saum4tre

n'est

bonne que pour

animaux.

deux kilometres environ,


reconvert de tessons
;

au sud-ouest, pr^s de

la ligne t<51dgrapbique, le sol est

de poteries qui paraissent remonter a I'epoque romaine

on

n'y voit

aucune

trace de construction el le lieu ne pr^sente a la surface que

peu

d'inl^ret.

Apr^s un arr^t de quelques minutes,


les

le

temps n^cessaire pour

faire boire
oii

chameaux, nous poursuivons noire route vers Qasr Gheit

sont des

ruines fort importantes. Avant d'atleindrc ce lieu, nous nous arrelons pour

passer la nuit a Anfoushiyeli

xjAyUxJ!, ou Ton Irouve de I'eau douce, une

'' Makiiii, trad. Bourianl, p.


'*'

544.
p. i5o,

Bir el-Abd, se Irouve uiie


rales planl^es

se'rie

de palmo-

Ahoulfida, trad.

Reynaud,

dans une sorle de longue

I'avait

lui-nieme empruntd a Ibu-Haucal.

vallee, orienl^c osl-ouest, et se dirigeaiil

Dans

Jes

dunes de sable enlre


et la plaiue

le lac
j'ai

de

sur Kaliah; i'une de ces palmeraies porle


le

Baudouiu

de Pdhise,

eu

uom

de Uoil el-Nahr,

.^\ ^^^;
Nil?

ne

^alemenl

i'lmpression d'une valine qui

pourrail-onpasvoirla unsouveiiirdupassage de celte brauclie

lrail se Jeter

dans

le lac.

Au sud-ouest de

du

235

[27]

Fig. II

[28]

_
el

236

Sur
io flanc oriental le sol est

palmeraie

un grand

village de bedouins IJayadiins.


la

de

la

dune qui entoure

palmeraie,

entiercment rccouvert de

nombreux lessons de
Qasr
Glieil,

poleries romaines et arabes.


est sitae
et a

la^yaji,

au sud-cst

et a Irois

heurcs de niarche a
Katiali. C'est I'em-

chameaux de Anfousbiyeh

deux beures

et

demie de

placement d'un immense camp retranch5 construit par


le

les

Remains

et

dont

nom

s'est

conservd dans celui que porle

le village b(5douin et la

palme-

raie (jui I'avoisinent. Les ruines couvrent

une

superficie de terrain qui est

approximativement

le

double de

celle

occup^e par El-Flousiyeh. Avec

Pduse
dans
le
le

cc sont certainement les points les plus imporlants que

Ton trouve
^tablir

nord de I'isthme. L'cmplaccment choisi par


est

les

Remains pour

camp de Qasr Gheit

un

lieu assez elev6

dans

les

dunes qui ferment

en cet endroit un immense cirque; de loin en loin on retrouve des traces

nombreuses de

I'enceinte,

mais on ne peut delimiter exaclemenl

le

trace

dans r^tat actuel des


sorte de longue

lieux.

Du

c6tt5

nord

et

au pied de ces dunes

est

une

\a\Ue plant^e de palmiers avec de nombreux puits qui

pouvaient suffire a I'approvisionncment du camp'*'. Sur cette vaste (5tendue

peu de ruines sont apparentes. Les plus remarquablcs


santes sont

et les plus intdrns-

du

cot^ ouest
il

oii

Ton

voit group(5e

ensemble une

s^ric

de con-

structions dont

est bien didicilc d'en

determiner actueliement

la nature.

Au

centre s'^leve un grand temple qui n'a pas moins de


et

70 metres de

longueur

65 de largeur

(fig.

1).

La construction

est (5difiee enlierement

avec du calcaire nummulitique qui avail ^t^ rev^tu de stuc dont on retrouve
les traces

par endroits. Une double colonnade prec(5dail


;

I'escalier qui

con-

duisait au sanctuaire

celui-ci est surelev^ de 2 metres environ au-dessus du

niveau actuel du sol;

il

forme un

carr(5 a

peu pres parfait de


1

6 m.

5o

cent.

de cote pris intdricurement, avec des murs de


Peut--^tre existait-il

m. 20

cent, d'epaisseur.

une colonnade sur

les cot^s

longs, car Ton retrouve

''

Les principaies palmcraies que i'on

Parloul I'on Irouve de i'eau douce et des


lial)ilations

trouve a droile et k gauche de noire route

bedouines. La distance enlre


est

en arrivanl parte nord,


Il

el

en alianlde Test

chacune de ces paimeraies


nulle.

presque

Touest, sont di^signees sous les


j^^LtfJl;

noms de

El-Maliari Ton passe sur

un

ter-

El-Maliari,

El-M'zahamiyeli.

rain comidelemenl recouverl


<le

de lessons

no^ljll; Qasr Glieil; El-Hasouali. lyaJL;

poteries, qui m'ont paru remonter a

El-Farch, ^yUl,

et

El-Dheisb,

ji.<>ioJl.

i'c^poque roinaine.


([uel([ues

237

A
il

[29]

traces de colonnes

du

cole sud.

k metres en arri^re est un

autre edifice rectangulaire, qui parait se rallacher au sanctuaire;

mesure
en

12 m. 70 cent, de long

et

m. 70

cent,

pour

la largeur.

II

est silu(5

contre-bas du sanctuaire, a peu pr^s au

meme

niveau que
oii

le sol

du portique.

Au

sud-ouest du temple est un vaste cimeliere

parmi

les

tombes ordi-

naires on reconnait le plan de grands Mifices a plan carre ou rond, qui

sont les restes de mausolees, aujourdhui demolis ou bien enfouis dans

le

sable. Ces ruines imposantes meriteraient d'etre ^tudi^es de plus pres et

des fouilles dirig^es de ce cote ameneraient

la

d^couverte probable de textes


le

importants qui nous permettraient de determiner exactement

nom du

lieu'"; d'autre part elles sont encore le meilleur tt5moignage de I'antique

prosperite de cette region, qui nous etait alFirmee par les historiens anciens
el surloul

par

les

auteurs arabcs.

II

ne parail pas douteux maintenanl


acluelles

el

d'apr^s I'ensemble de

mes recberches

que

les

Romains pour prote-

ger

le

pays aient elabli une importante lignc mililaire avec des camps
fortifies

relranehes et dc nombreux posies

charges de veiller

el

proteger les

routes suivies par les caravanes et de defendre centre lout envahissement


etranger, I'entree de I'Egyple du cot^ de I'Orient.

En

quitlant Qasr Gheit nous prenons une direction nord-ouesf

vers

une

paimeraie

nommee

Iktaieh

Kfia'S'\,

ou pres d'un puils d'eau douce nous

Irouvons des ruines peu importanles d'epoque romaine; ce lieu est tout

proche de Kaliah que nous iaissons a gauche pour poursuivre notrc route
vers le nord.
le

Peu apres nous alleignons une nouvelle paimeraie qui porle


ou
se voienl encore les ruines de constructions

nom

A' El-Ghahai , /-iliJI,

en briques cuites meliJes a de nombreux debris de poleries grossieres.

quelque distance de

la

nous apercevons du haul d'une dune

le lac

de Bau-

douin, puis au loin, a I'liorizon, Alahemdiah ou nous arrivons bientot,


apres dix jours d'abscnce.
J. Cr. EDAT.

'"'

Les ilindralres arabes nous donneiit

les

memes

dislances donnees.

ou a peu

eiilre

Ouaradah
<?trc la

el

Farma, Ei-Oharib qui


vil!e

prfes,

par les ilineraires. Quoi qu'il en

parait

ni^me

que

celles desiet

soit.et je ne propose cela

que sous loule


region que je

jfnees sous les iioins de

Oum-e!-Arab
lis

r&arve.

c'est

dans

celts

KI-Bai|arAIi.

Dans lous

eas ce soni

chercherai a placer ces diverses localiles.

SUR UN TEMPLE MYSTERIEUX


QUI EXISTERAIT AU DESERT.

LETTRE

A M.

GASTON MASPERO
PAn

M.

JEAN CLEDAT.

Mahemdiah, ii

avril

1910.

Mon
Dans

cher Matlre,

les Annales

du Service

des AiUlquiles, vous avez publi5 quelques


el

notes relatives a un temple mystdiieux qui existerait a I'ouest du Said,

vos informations ne sMtendent qu'entre Korosko el Esneh. Pour


j'entendis a plusieurs reprises raconler cetle l(5gende pendant

ma part, mon sujour

dans

la

iMoyenne-Egypte. La premiere
les

fois, ce fut a Mdir,

en 1900, lorsque

jV'tais

occupe a relever

tombes de

cette necropole.
fut

Oblige de m'arr^ter

frequcmment

a Cousieb,

un des notables, qui

nommu

peu apres

mon
ville

depart omdeh de la locality,


et d'un

me

dit

connailre les mines d'une grande

temple,

situ(5es
il

a Test de la necropole de Meir et a deux journees

de chameau; en outre,

me

disait

que d'auires ruines, mais molns impor-

tanles, n'elaient qu'a deux beures de

marcbe,

et

naturellemenl, dans ces

lieux, on avail trouve des tresors en quantite.

Ce notable, pour m'allecher,


fouilles;

me

proposa d'y aller ensemble, d'y


qu'il

faire

des

je

me

souviens
faire
les

encore

me

pria d'obtenir Tautorisation


la lui
,

ndcessaire

pour

fouilles, car

sdrement on ne

donnerait pas,

me

disait-il, puis qu'il

m'ofTrit

de partager

les tr<5sors

m'abandonnant encore sur

cetle pari tout

ce qui scrail pierrcs <5crites ou aulres objels qui n'avaienl

aucune valeur

pour

lui,

car I'or lui suffisait. Je

venais d'arriver en Egyple et je vous


la

avouerai que la tentation fut forte; je dois simplement a

distance de no


pas avoir enlrepris, a

239

du temple doign^,
voisin
:

[2]

mon

tour, la recherche

de ces ruines myst(5rieuses.


je m'essayai

Si j'nbandonnai, a regret, la recherche

cependanl sur
grimpai sur
la

celui qui paraissait elre

mon

a plusieurs reprises je

montagne

el je poursuivis tres loin

mes

investigations,
I'objel

un

peu dans toutes

les directions,

mais sans jamais rencontrer


la

de mes

fatigues. J'eus i^galement recours a

bienveillance

du notable habitant
la

qui m'avait donne


veille

le

renseignement, mais ce fut en vain; toujours a


le

de partir,

comme

temple,

il

se derobait. Enfin, las

de cette double
infor-

poursuite de I'homme et des ruines, j'oubliai pour un


tune.

moment mon

J'entendis reparler de ce temple peu apres, a Baouit, en


fois-ci, je

igoa.Cetle

ne pretai qu'une mt5diocre attention a cette histoire, occupe que

j'tois par
fois qu'il

mes rccherches dans

le

monastere de Saint-Apollo. La derniere


J'etais a

me

fut signale, ce fut

en i()o/i.

Sohag.

ce

moment
tres

j'habilais chez

un entrepreneur francais, M. Santamaria, qui m'avait


son
logis.

aimablement

invite a partager

M. Sanlamaria

avail alors

comme

associe un indigene

nomm^ Amin

bey. Celui-ci, mieux que I'autre, connais-

sait lout et avail lout

vu par lui-meme.

temple, sur

les

richesses qu'on y avail


y
il

me donna force dt^tails sur le trouv^es et meme sur celles que


II

Ton pouvait esp^rer


ciant de la fortune,

trouver encore; mais moins inleressu ou plus insou-

ne gardait rien pour


la

lui, el,

simplement pour m'etre

agreable,

il

m'abandonnait toule

trouvaille.
:

En

outre,

il

desirail

m'accompagner pour me montrer


vivres ainsi
.M.

les lieux

il

fournirait les montures, les


le

que

les

oulils

el

les

hommes
fairc

necessaires pour
parlie

travail.

Santamaria, bien entendu, devait


ne
fut

de I'expedilion. Tant

qu'il

question que de partir, noire personnage etail toujours pret,


fixer le

mais sans pouvoir


se

depart sauf un jour,

oil

presse de Irop pr^s,

il

deroba a noire poursuite pour loujours. C'est ainsi que je quiltai Sohag
convents Blanc et Rouge,
oii j'avais

et les I'idee

pass^ trois mois, abandonnant

de jamais alleindre ce temple mysterieux.

Recevez,
les plus

mon

cher Mailrc,

la

nouvelle assurance de

mes sentiments

d^vou^s,
J.

Cledat.

DEUXIEME ETUDE

SUR LES BALANCES EGYPTIENNES


PAR

M. HIPPOLYTE DUCROS.

Dans un
quiles^^',

article

prt5c(5dent,
fait

paru dans

les Annales

da Service des Anlt-

nous avons
ct

I'etude des balances a pied, gravies ou simpleles donn(5es acquises

ment dessinees,

en mi^me temps reconstruit sur

par celte etude une petite balance qui se trouve expos^e dans une des
vitrines

du Mus^e des Antiquites du

Caire.

La note que nous presentons aujourd'hui, au contraire, concerne plus


parliculierement les balances a main.
Si Ton se basait sur le tr^s petit

nombre de reproductions de balances


faire erreur
(5te

main qui nous sont parvenues, on pourrait

en pensant que

ces instruments n'ont pas

ou n'ont presque pas


I'etre

employt^s par les anqu'ils le sont

ciens Egyptiens. lis ont

du

assurdment aulanl

de nos

jours chaque fois que Ton veut op(5rer rapidemenl. La seule raison qui,

pour nous comme peut-(5lre pour

les anclens, a fait prdferer la


la

balance a

pied a la balance h main et lui a donnd tous les honneurs de

reproduction
la

est, ce qui est fort probable, sa justesse et sa sensibiliti5. Et certes,

balance qui est un instrument d^licat a manipuler, n'esl-elle pas plus stable
et plus

facilement maniable

si elle

est

maintenue par un axe, par un pied


est

solide et

immobile, plutot que


la

si elle

simplement suspendue ou maintremble

tenue par

main de I'op^rateur qui

est instable et qui toujours


tient

plus ou moins? Admettant


sa

m^me

que I'op^rateur, qui

en suspens dans

main

la

balance, repose son coude sur un plan

fixe ct stable, aura-t-il

I'immobilite

compile

et

absolue que presente

la

colonne en bois ou en

'''

Annales du Seniee des Anliquites ,

I.

IX, i" fuse,

ji.

3a.


metal qui sert a mainlenir
tr^s certainement,
la

2il

fait

[2]

la

balance a pied? Evidemment non. Telle est,


pr^ft^rer la

seule cause qui a

balance a pied,

comme

balance de pr<5cision, a la balance a main que Ton n'a dA employor

que pour des pes^es ordinaires, des approximations rapides, des mesures
de poids de peu de valeur, voire de simples
D'ailleurs,
v(5rificalions.

de

toutes

les

balances relevees et reproduites


si

soit

dans

rarllcle precedent, soit

dans celui d'aujourd'hui,

Ton observe

les objets

qu'elles sont destin(5es a peser,

on constate que
le

la

balance a main sert a

determiner rapidement ou approximativement


alors
la

poids des cboses leg^res,

que quand
la

il

s'agit

de peser avec precision, de peser minutieusement


le

cbose

plus legere entre toutes, I'ame, dont


la

jugement depend de
employee.

I't^quilibre

de

balance,

c'est la

balance

a pied qui est toujours

De tousles monuments
celui

egyptiens, seuls les zodiaques et parmi ceux-ci


repri5senlent la constellation de la Balance par

du temple dEsneh,
tient a la

une d^esse qui

main un de

ces instruments dont les deux pla-

teaux vides sont en dquilibre.

Abd-el-Rabman

a bien prc^endu, suivanl

M. S^diliot'", que surquelques


la figure

spheres au lieu d'une balance isolee on trouvait


tant

d'un

homme

porfait

une

petite balance a la

main, mais nous ne pouvons adlrmer ce

n'ayant trouv^ jusqu'ici qu'un seul

exemple de ce genre, celui que nous


et{5

venous de
prt'xedent.

citer plus

bant

et

dont

le

dessin a

repr(5sent(5

dans noire

article

Encore

cette representation est-oUe

depoque ptoldmaique.
que

Quoi

([u'il

en soit, cette figure ne peut etre consid5ree


celui qui r^pondait a

comme un

symbole astronomique,

I'^quinoxe du printomps,
'^'.

epoque de I'annee ou

les jours

sont egaux aux nuits

Pour([uoi ce symbole est-il, dans les zodiaques, qui etaient une all^gorie
religieuse,

figur^ par la balance a

main

et

non par

la

balance

pied et
reli-

pourquoi

la

pesee des limes, qui

elle aussi est

un

sujet

^minemment
les autres

gieux, se fait-elle partout, dans les papyrus

comme

dans

repro-

ductions funi5raires, dans la balance a pied et non dans ia balance a main,

'"'

Expedition d'^gypte,

t.

VIII, p. SSj, note.

'')

Lilira die

somnique pares uhi


liici

feoerit lioras,

El

medium

alqiie iimbris

jam

divldil

orbem.

ViBClLE, Georgiquea,

I,

o8.

Aimalea du Service, 1909.

16

[3]
telles seraient

La balance qui, dans


les

242

de connailre.
etc., est fi-

des questions qu'il serait

int(5i'essant d't^tudier et

zodiaques d'Esneh, de Dendt'rah,

gurine par

un

(leau a bras

egaux munis de ses plateaux a ili, suivant Jo-

mard'", dans les representations vulgaires de certains zodiacjues, dessin5e


sous
la

forme de deux lignes paralleles

et horizontaies
(ju'il

dont

la siip6rieure

serait coud($e

z^ on son milieu. Cette figure

rapproclie d'une faron

assez originale de la letlre (^am-an-nen) ^-'^^


les

^-r^ ou ^

l_^
J

rappelle bien

bras (5tendus, la

paume de

la

main ouverte en dessus ou en dessous du


le fd

danseur de corde qui, pour tenir re([uilibre sur


bras en guise de balancier. D'ailleurs, mainles

tendu, se sert de ses

fois

en prati(|ue, dans les

campagncs ou Ton
a sa disposition, le

n'a pas toujours de balance

paysan se sert de ses deux


le

bras etendus pour comparer

poids de deux

objets qu'il veut soupeser. Et cette position se

retrouve dans une figure

astronomicjue'"^'

qui

represenle un personnage assis, les deux bras

en forme de regie etendus borizontaloment dont


ia lete est

et la

remplac(5e par la

plume de

V6rit.5 (fig.

5o).
h

Aux balances

main que nous avons repro-

duites dans notre dernier article (fig. lo, 17,


Fi({.

5o.

18, 3i, 33,

3(),

3()

et /iG)

une seule depuis

nous

a ele fournie

par un

monument du Musee

du Cairo dont nous parlerons


Bien qu'en pelit nombre,
t5po(pie qu'elles soient,

tout a I'heure.

les

balances a main c^gyplienncs, de quel([ue


faire

nous ont pcrmis de

quelques observations assez

curieuses sur lour constitution.

FUau.

Quelle que

soil la

forme

qu'il pr(5senle, qu'il soil cylindrique


(fig.
1

et horizontal (fig.

10), fusiforme et arque

7), cylindrique ou plat et

releve aux exlremites en

forme de volute

((ig.

18), ou enfin rectangulaire


bras (5gaux.

en forme de r^gle large

et plate, le lleau a toujours les

'1

Expedilion d'Efrypie,
pi. a.

I.

VIII, p.

i3.

>'

Descriplion tl'ligyple, fMominients

astronomiquesi.

A,

vol. I, pi.

79.


Dans
drique
les
(fig.

243

[4]

representations zodiacales le fl^au est, ou parait ^tre cylin-

lo

et

3i), ou bien fusiforme plus ou moins renfl^ en son

milieu avec les exlremites tantot lines, tantot s'evasant a nouveau en


(I'arrosoir

pomme
de

ou

de fleur

de papyrus

(fig.

33, 36, 3 9

el /16).

Le systeme de suspension du
nos jours dans
les

fl6au varie

pen du systeme

usit6 encore

balances ordinaires a main. G'est pour ies balances


:

employees a
par
le

cette

epoque

1 soit

un gros

fil

ou une

fine laniere qui passe

milieu du ll^au ou
il

il

s'y atlaclie

d'une part tandis que de I'autre, plus

ou moins long,
la

se termine par
et

une ganse dans laquelle i'op^rateur passe


I'instrument

main pour
1

soulever
;

tenir

au moment de
se

la

pes^e

(fig.

et

9 soit

une poign^e d'assez grande dimension qui une fourche entre


les

termine
le

a la partie inf^rieure par

dents de laquelle oscille

lleau(fig. 18); 3 soit

une poign^e en forme de corne de chamois qui passe


I'sl

dans un anneau lequel

plac6 dans une piece de bois rectangulaire de

meme
fix^

epaisseur et presque de

meme

longueur que

le lleau

auquel

il

semble

perpendiculairement en croix, dont la branche superieure a un quart


et la

de sa longueur environ

branche inf^rieure, au-dessous du fleau, au

moins

la

mollis de cette longueur.


les

Dans

repr(5sentalions astronomiques
(fig.

on retrouve

la

poign^e assez

longue termin(5e par une ganse

3i) ou un ruban enroul^ dans un

anneau

89) ou un simple anneau ou crochet (fig. /16); parfois m^me, comme dans la figure 36, la poignee, ou le systeme de suspension
(fig.

33

et

manque lotalement
dessin(5

et est

remplac^ par

le dis([ue solaire

dans lequel

est

Horus enfant.

Plateaux.

De

toutes ces balances, deux

seules,

les

figures 17 et

18

ni^ritont d'attirer I'attcntion.

La premiere

(fig.

17)3 ^tefournie par la tombe

d'Anta;

la

scene qui represente un atelier de poterie montre I'un dcs

ouvriers assis, en train de peser un vase a fond plat et a ouverture ^vasee,


sorte de mortier ou de pot a fleur de grandes dimensions; celui-ci, tandis

que de

la

main
la

droile passee dans la ganse de la poignee,


le fl^au,
il

il

souleve

la

balance, de
lir

main gauche, appuyee sur


les oscillations

semble vouloir ralen-

ou arreter

de ce

flt^au

pour arriver plus rapidement a

I'c^quilibre. Ici,

point de plateaux; on voil d'une part la poterie ou peul-

etre le vase recouvert d'une enveloppe en bronze accroche a

un

fil

qui est

16.

[5]
reli^ a I'une

des exlr(5mites
tlu

24/1

une
sorte de figure

lleau el d'aulre pari

rectangulaire qui est suspendue par le milieu de sa face supt5rieure par un


fd a I'aulre exlremit(5

du

tlfou.

Les dimensions exigues de celle figure

rectangulaire ne nous donncnt pas a croire ([uc nous avons la une sorte de
boite

ou de plateau profond

cpii

pouvail recevoir des poids,

il

aurail en

dans ce cas au moins deux fds pour tenir ce plateau, nous pensons au conIraire
ni
,

que

c'etait

un poids

reel

ou un contrepoids, qui

(5tail

suspendu

a ce

poids fixe que devait fort probablement presenter I'objet a peser pour

avoir la valeur voulue.

Le second exemple

(fig.

18) nous

est fourni

par un bas-relief des pyra-

mides de Gbizeli. Le dessin nous montre un


ouvrier lient de sa main droite et souleve
la

atelier

de polier; tandis qu'un


le lleau a

balance,

hauteur de

son

oeil, et

que de

la

gauche

il

reticnt ce fl^au
le

pour

arrester les oscillations,

un autre ouvrier accroclie ou enleve


lleau. Ici encore,

vase suspendu a I'exln^mile

du

pas de plateaux; tandis


111

qua Tunc

des extr<5mites du lleau

sont accroch6s a un

ou un anneau deux crochets foi-manl niachoire qui


I'objet qu'ils

serrent entre ieur grilTe

mainticnnent suspendu,

I'autre

extr(5mit^ se voit un double croc qui supporte une sorte de panier profond

lequel est destin^ a recevoir les poids ou peut-^tre encore la pate

le

minerai

ou

I'alliage necessaire a la confection

ou a rornemenlation
I'aulre c6tt5

dun

autre vase

pared a

celui qui se trouve

suspendu de

du

lleau.

Un

bas-relief de la V dynaslie, provenant d'une


le n

lombe de Sakkara

et

expose au .Musec du Gaire sous

58, nous a fourni une nouvelle repro-

duction de balance a main int(5ressante surlout a cause des pieces assez

grossierement faconnees qui


(iette

la constituent.

balance se compose d'un ll^au rectangulaire, large

et plat
fil

perc^

de part en part a ses deux extr^mites; par ces trous passe un


tige rigide retenu h la partie superieure
rextr(5mit(5 inferieure

ou une

par une

t^te

arrondie et termin(5 a
;

par un crochet d'assez grande dimension

a ces crochets

sont suspendus par Ieur anse les plateaux, series de paniers on corbeilles
llexibles.

Une poignee en forme de corne

([uc I'opdraleur tient a la

main,

reliee a

une autre pi^ce rectangulaire formant


en croix avec ce dernier au

aiguille, de nienie

forme que

le lleau et plac(5e

moyen d'un anneau ou d'un

jeu d'anneaux, forme le systeme de suspension. Ge bas-relief grossierement

2^i5

la seulc le

[G]

grave n'indiijuant que ies contours de I'instrument avec


tion de I'aiguille

superposi-

au

lleau,

il

est difficile

de so prononcer sur

systeme de
simple5i).

suspension;

il

est a croire

cependant que

I'axe d'osciilation r(5sidait

menl dans

le

jeu d'anneaux qui clait

situ(5

au-dcssus du fleau

(fig.

Fig. 5i.

Parlout ailleurs Ies balances ont deux plateaux en forme de verrc de

monlre, probablemcnt metalliques qui sont suspendus au

lleau

par deux

ou

trois fils, fort

probablemcnt quatre

ainsi

que nous I'avons explique dans


se

noire article precedent. La balance

fig.

Mi qui

trouve tracde dans le

zodiaque de Denderali a cela de parliculier que


plateaux au lieu d'etre rigides
sont en zigzag,

Ics fils qui rctiennent ses

schema souvenl employe

dans

la

reproduction des anneaux d'une chaine, d'une torsade.

Baunck du Muske du

(JAiiiK, N

3 1 /|89.

Un

fl(5au

en bois et deux pla1,

teaux en mdtal sont Ies seules pieces qui composent cette balance (pi.

A).

Le lleau, de couleur brun acajou, du type egyptien,

est

en bois tendre,

tourne en forme de fuseau; Ies exlremites evasees et model^es imitent une


lleur

de papyrus

a la partie la plus

e{lil(5e

du fuseau

et tout centre la parlie

renllee formant le calice de la lleur sont tracces

ou mieux gravecs quatre

rainurcs 6([uidistantes. Cette piece pri^sente en deux ou trois endroits des


taches ou plutot des plaques noires et brillantes dont I'odenr rappelle celle

[7]

cellc

246

la

du bitume ou
u'esl ^vid^e

d'une mali^re rosincuse. FajoniK^e en bois plein, elle


et d'autre a
et cela

de part

chaque exlremite que dans

moitie envi-

ron de sa longueur

encore obliquemcnt par rapport a

I'axc

du
du

flc^au

I'^videment partant do la parlie centrale de

la lleur a I'extr^mitc^

I16au

vicnl mourir en biais, en bee de clarinetle au Irou median.

En

sa partie centrale le lleau est traverse de part en part par


le

un trou
que
les

donl un des orifices est perc^ sur

m^me

axe el du

m^me

c6t(5

trous medians. Par ce trou central, qui pr(5sente sur ses bords et pcrpendi-

culairement a I'axe du lleau une l<5gere trace lin^aire, devait passer

le

systeme de suspension.

Ce systeme,

en juger par

la

depression extr^mement douce qui a etc

produite par I'usure au-dessuset au-dessous des orifices centraux sur les

deux faces du fleau, indi([ue que

la

suspension de

la

balance

elait obti-nuc

non par suspension au moyen d'un anneau ou d'une piike


conque, mais par
se pose
:

m($talli(pic cpiel-

le

simple moyen d'une


etait faile celte
fil

ficelle.

Geci suppose, une question

Comment
a

suspension?
la

Si Ton suppose que le

suspenseur, assez long pour elre tenu a

main, traversait
double anneau

une de

ses extremities I'orilice central a la

facon d'un
s'attachcr
et d'autre

et s'enroulail autour

du bois en forme de 8 pour


de part

au

lleau,

on pourrait s'expliquer
les

ainsi les traces d'usure


fleau.

du trou central sur


prendre et expli([uer
les fils

deux faces du

Mais alors comment com-

la position

des trous m6dians ou venaient s'attacher

qui retenaient les plateaux. Ces points d'attache elant rojctcs ainsi en
I'axe central

dehors de

du

f\6a\\, c'est-a-dire

en dehors du plan

vertical qui

passerait par I'axe

memo du

fl^au, se trouvant sur le plan horizontal qui

passerait par cet axe qui lui est perpendiculaire, ameneraient un

mouvela

ment de

torsion du fleau qui serait une entrave a la sensibilitc et a


<5tre.

jus-

tesse de la balance, ce qui ne pent

Si au contraire on suppose ({ue les points d'attache m(5dians ainsi que


le trou

central du systeme suspenseur sont sur le


fil

m6me

plan vertical et
le

que

le

suspenseur de I'appareil traversant


et

de haut en bas
fl(5au

canal central
et
le

en s'enroulant
se

en s'entre-croisant autour du
lui,

pour vcnir se joindre


touchee et

noucr au-dessus de

I'harmonie de

I'^cjuilibre n'est plus

fldau

demeure sensible

et pr(5t a se deplac(;r

pour

la

moindre addition de

poids d'un cote ou de I'autre. C'est cette derniere sorte de suspension qui,


trfes

2/)7

les

[8]

certainement, a ete applitjuee par

anciens Egypliens ct que nous

proposons

comme
dit

^lant la plus vraisemblable.

Nous avons du
lleau, se

que

le

fil

suspenseur devait, aprcs

s'etre

enroule aulour

nouer au-dessus de
noeud
elait fail

lui, et cela devait etre ainsi

pour

la

simple

raison que

si le

en dessous,

le fl^au n'aurait

plus ili sus-

pendu librement mais aurait

repost^ sur

un plan

irregulier.

Or un n(Bud

ne pouvant en aucune facon repr^senter un plan parfaitement horizontal


et

a fortiori un point, la sensibilitt5 aurait ete diminuee, et ia justesse


il

toucliee;

elait

done do toute necessite que

le

point d'altaclie fut

fait jiu-

dessus du point de suspension ou mieux du point d'^quilibre.

Les plateaux en m^tal qui completent

cette

balance ont

(5te

traces au

compas puis decoupes


prendre
s'est

et marteles sur lout lour bord de facon a leur fairc

la

forme d'une coupe a fond

plat.

Quaire trous que I'ouvrier ne

n'a

m^me pas soucie de placer a egalc distance les uns des aulres, qu'ii meme pas pris la peine de percer auv extremil^s des axes perpcndidu plateau, point donne par
la pointe

culaires passant par le centre

du

compas, servent d'allache aux

fds qui relienl les plateaux au fl^au.

MESURES DE CES DIVERSES PIECES

(I)

1"

rigmt. Flh
o"'

Lonjjiieur

du

lleau

977

Distance du trou cenlral aux extremilcs

01 385
o'" o'"

Disbnce du Iron central aux Irons extremes


Distance

o(J8.

du du

trou exlremc a I'exlremile


ia

du

fleau

oGC ... o
o o

069 o65 008


006
li

Diam6tre du fleau a
Dianielre

partie cenlraie

Man

a la partie eliilee
la

Nombre de

rainures a

parlie elTil^e
li'acees

du

lleau

licarlement des rainures

a rexLremile du fleau

o o

001

Longueur de

la lleur a I'extr^raitd

du

lleau

oo5

'''

Catalogue

general

des

Anliquiles

Irale o ni.
cfliide

009

mill.,

dlamMre

a la parlie

Sguplienues du Musee
K. P.

du Catre, Arthur

in.

oo5

mill., largeur

de

I'dlale-

Weigall,
p.

Weights and Balances,


tolale

menlde
du Irou

la lleur

o m.

1908,

6a, n 81489. Ijongneur


la

central
3.

007 mill., diamelre o m. 009 mill. Nombre

o m. 277 mill., diamelre a

partie ceti-

de rainures

[9]

_
iln la fleiir

2/i8

o" 008 o
o

Largeiir do I'elalemciil

Diamilre des Irons cxlrenics Diam^tre du trou central


Poids du fleau
:

oo3

oo3

I'i

gr. 5o3.

9" Plateaux.

Diamolre des |)lalcaux


I'rofondeur des plateaux

o" 061
o

oo3

o"'o33

Plateau A.

j
j

o oao o o36
o'"i/i3

Distance
j

des
trous.

SoMME...

Movenne

o'"o3575

o"'o3i
Plateau

B.i
I

o 000
o

^'J"

o3A
MOYENSE
o"'o35oO

SOMME.

0'"t6o

Distance des trous

au.\

bords du

plfileau

Platciui

o'" o'"

oo5

o"'oo'i5

o"'oo4

o"'ooi.

Plateau

oo5

o"'oo5

o"'oo45
:

o"'oo6.

Poids du plateau

A B

7 7

jjr. jjr.

o5o.
o3o.

Poids du plateau

Aiiisi otiil)lic el
(ju'a

recouslilucc!, cc'lle baianci! (|ni


Ic

11c

(Icvail

{[uiu'i;

scrvir
(i.'J^

peser des corps doiit

poids aurail

variii

dc i/a scrupulc ou o
sensiinlile

jjr.

a a onces, c'est-a-dire 61 gr.

188,

donnd comme

pour

gr.
1

5o
00

ogr, o5

gr.

5 gr. 00

10 gr. 00

ogr.


JO gr.

2^19

[10]

oo

[]

250

de deux ou
Irois aulres perles

{jorge assez pronoricee scparc d'line s^rie

ovales, biconvexes(fig. 5 a). Celte piece est termin(5e a sa parlie superieure

par une capsule cylindricjue en forme


de mitre que traverse un anneau,
et

a sa partie inferieure pur une fourche a deux branches plates, en

/orme de

palettes entre lesquelies est placce ct


se

meut

I'aiguille.

Ces palettes sonl


(lui

perches de deux trous superposes


sc

correspondent

et les

qui

coincident

exactement avec

trous pratiques

dans

la

lame

aplatie de I'aiguille.

Une

petite cheville metallique passant par


les trous inf^rieurs des
la

branches de
sert d'axe

poignee

et

de

I'aiguille

commun
le
Fig. 5a.

a ces pieces et forme ainsi


la

syst^me de suspension de
:

ba-

lance

sorte d'etrier sup^rieur a sus-

pension inferieure. Les bras de

la

fourche entre lesquels se meut I'aiguille


il

elant assez courts et leur largeur assez grande


(|ue la sensibility

semblerait a premiere vue


11

de

la

balance aurait a en soulfrir;


([ue

n'en est rien, car


I'aiguille

rop(5rateur, au

lieu

de se baser sur Tangle


la

forme
la

avec

la

poignee qui indique

verticale

pour juger de

rupture

d'(5(|uilibre,

s'appuie pour ^tablir eel (5quilibre sur la coincidence des trous superieurs
pcrc(5s

dans

les

bras de
la

la

fourche et

I'aiguille.

I't^tat

de repos ou

d'(5qui-

libre,

en ^levant

balance a hauteur de son mil, Topt^rateur apercevait


trois pieces,

par ces trous de diametre assez petit un jour h travers ces

mais

sitot

que

i'(5quilibre

(5tait

rompu,

sitot

que pour

la

moindre des
ou u
la

charges mises dans I'un des plateaux,

I'aiguille s'inclinait a droite

gauche

le trou etait

obslru^ et I'^quilibre n'existait plus. Ainsi effectuee


sensibilit5

pesee devenait d'une

extreme

et

d'une simplicite parfaile.

Les plateaux, en m(5tal aussi, bomb^s en verrc de montrc, sent travailles

au marteau, polis au burin


passaient les
fl^au.
(ils

et

perces, cbacun de quatre trous par ou


exlremit6s
dii

qui les reliaient aux anneaux fixes aux

251

[12]

MESURES DE GES UIVERSES PIECES.

i"

Flhu.
o" ayo
o o

Longueur
Diamfelre Diamfetre

totale dii

(lean

du (l&u du
(l(^au

a la parlie ceulrale

oo5 oo3
oia

aux extrdmlt^s
ouvrag(^e a rextr^mil^
i-enllde exLrdnie
la

Longueur de

ia parlie

du

fleau

o"'oi i5.

o o o o o

Longueur de

la partie

oo5 oca 007


oo5

Diam^tre du trou ford dans

perle extreme

Diametre des anneaux extremes

Largeur de

I'aiguille a sa

base supdrieure

Largeur de

I'aiguille a sa parlie

oo5 oi5

Longueur

actuelle de I'aiguille

Epaisseur de I'aiguille
Distance du trou inferieur au lleau Distance des deux trous de I'aiguille
Diamfetre

ooo5
o o o

oo4 008
009 00a

du Irou

inferieur

de

I'aiguille

Diamelre du trou superieur de Taiguille

Poifpiee.

Longueur

tolale

de

la

poignee ouvragee
a la partie ouvragfe
la la

o""

066 o36

Longueur de
Longueur de
Largeur de
la
la

la parlie

o
o
o

la fourclie

oa3
oo5
oo5
00

fourche a

partie superieure

Largeur de

fourche a
la
la

partie inferieure

o o

Epaisseur de bras de

fourche en haul

Epaisseur de bras de

fourche au bas

o ooo5 o ooaS

Ecarteraent des bras de la fourche en haul

Ecartement des bras de

la

fourche au bas
la

oo35
o
inferieur

Hauleur de I'dvidement de

fourche
ti-ou

09

Distance de rextremittS inferieure au Distance des deux trous des bras de


Diamfetre

o o o o

oca

la

fourche

008
oca ooa

du trou

inferieur

Diamelre du trou superieur

Hauteur de

ia

mitre
la

007
mitre

Diametre de Panncau de

008

Poids du fl^u

muni de

la

poignde

37

gr.

Sao.

[13]

252

3" Plateaux.

Diamelrc du plateau A

o"'

078
006 ooS

Diametre du plateau B

o o8a5

Profondeur du plateau

o o

Profondeur du plateau B

Plateau A.
j

<
i

o ouoo o
O'"

0670
1900
MOYENNE
o"o!l'j5

Distance
j

,1
li"0U8.

SOMME.

o"o475
Plateau

B J f O OtIOO
J

'

o 0^70

SoMME... 0"'l910

MoYENNE

o"'oli'J']^

distance des trous aux bords du plateau

Plateau

o"' o'"

oo55
006

o"'ooG

o"'oo7

o'"oo5.

Plateau B

o'"oo75

o"'oo75
3i gr. i5o.

o'"oo75.

Poids du plateau A
Poids du plateau

3i gr. a 55.

La

gracililc

dc ce 116au nous iaissc supposer que


el

cette

balance, bien
,

(ju'ayanl des plateaux dc diametre assez grand

de poids assez lourd

ne
Ic

devait pas pcscr des objets d'un poids l)icn 6\e\6. Le

maximum comme

minimum
pour

de charge, ainsi que nous

le

verrons tout a I'heure, n'etaienl

pas Ir^s eleves; la sensibility seule est leslee uniformc el nous a donne
:

gr.
1

5o

gr.

uo

gr.

00

o gr. 20
o gr. 9

5 gr. 00

10 gr. 00

o gr. ao

ao
3o
gr. gr.

253

gr.

[U]
ao

00 00

o gr. ao o gr. ao o gr. ao

to gr.

00 oo

el

pour

^45 gr.

Pour 5o grammes
gr. 90.

il

n'y a

pas eu

d'inclinaison

visible,

sensible a

On

pent done dire que cetle balance ne devait guere servir a


-i

peser des objets d^passanl le poids dc

once

/a

c'est-^-dire

46

gr.

88 1

On
mode

voit

par ces r^sultats que celte balance devait etre d'une

sensibilil(5

et d'une justesse extremes.


(le

La maniere dont

elle etait faite, sa

forme, son
en presence

suspension

el

son poids, tout

fait pr(^voir

que Ton

est

d'un instrument de precision deslin^ a la pesee d'orfevrcrie fine, de bijouterie


II

ou de

joaillerie.

est fort regrettable (|ue la question des


il

poids ^gyptiens soil, sinon pen


aurait et^ pourtant int(5ressant

connue, du moins des plus incertaines;

d'etudier el de resoudre ce probl^me qui semble encore, parait-il, bien

peu

st5duisant. Si les textes n'ont


si I'on

pu jusqu'ci fournir de renseignement bien


la stalere,

exact a ce sujet,

n'a

pu encore, outre

qui, quoique d'orile ket

gine grecque, avail deja chez ce peuple une valeur variable, el


licn i

egyp-

dont

le

poids est evalu^ dit-on a 9 gr.

0717,

(5tablir la

gamme

ou
il

la s(5ne

des poids egypliens avec leurs multiples et leurs sous-multiples,

n'est pas dit

que

les

anciens ne les aient point connus ou employes. Les


et

deux balances qui viennent d'etre etudi^es


(liscut^c pas plus

dont

la sensibilite

ne pent ^Ire
il

que

celle, d'aiileurs,

de

la

balance a pied dont

a ^te
tels

question dans noire pr(5c^dent article, sent ia pour attester qu'avec de

instruments

il

ne pouvait en ^tre autrement.


ait

Le hasard n'a pas voulu que Ton un


atelier

renconlr^ ou trouv^ jusqu'a present

complel d'orfevre avec tons ses instruments, lous ses oulils, lout
lui

son materiel;

seul aurait

pu donner quel([ues indications precieuses

parmi toutes

et concluantes.

Une derni^re balance, une romaine,

reste a I'^tude; d'epoque

beaucoup

plus r^cente et de systeme different de celles que nous venons d'etudier,


il

nous a paru plus rationnel d'en

faire

un chapilre

s^par(5 et le sujel d'une

prochaine note.

H.-A. DtlCROS.

; ,

UNE TROUSSE DE MEDECIN COPTE


PAR

M.

GEORGES DARESSY.
trouvi;

Dans
hois qui

le lell

d'Erment, I'ancienne Hermonllus, on a

un objct"' en

me

parait avoir

Hi

la

trousse d'un m^lecin dV'poque romaine ou

copte.

Le bloc,

pris dans le cceur d'un tronc de coniftre, a

cm. 35q

mill,

de hauleur,

el sa position

nonnale

etait verticale;

il

a une section octofjonale,


ofi/i mill,

ou piutot carree a pans coup(5s,

les faces

de o m.

de largeur

alternant avec d'autres qui n'ont que de o m.


la

oqB

mill, a o ni.

028

mill.;

largeur extreme est de

cm. 106

mill.

Le dessous
(le

est

orn^ de ronds concentriques divis^s en deux groupes, I'un

quatre cercles dont les diametres vont de

m. o3G
a

mill, a

m. 0/18
mill,

mill.

I'autre

de sept cercles ayant de o m. o65 mill,

m. oga

do diail

metre.

La partie sup(5rieure avail

une decoration analogue, mais

resle

peu de chose des cercles graves


cercles ayant de

prJis

du centre; m. 088

I'autre serie

comprend neuf

m. o55

mill, a

mill. Gette face sup(5rieure a

loules ses aretes dc^coup^es

pour

laisser passer des planchetles glissant

dans

des rainures fermant les cavites creus^es dans les huit llancs de la trousse

elle-m^me

olTre

un logcment de

m, o56

mill,

de longueur a parlir de

I'exterieur, et

o m.

oaS

mill,
,

de largeur, sur o m. 006 mill, de profondeur,

avec

c6t(5s tallies

en biseau

pour une glissiere adherent au-dessous d'une

pianchette ou couvercle sup5rieur qui maintenait tous les couvercles lale-

raux fermds.

Des groupes de
haut
et vers le

trois
,

ou quatre
ils
,

traits faisaient le tour

des cotes vers

le

has

mais

sont maintenanl peu visibles.


et les (juatre

Deux des

faces laterales

pans coupes ont leurs casiers

fer-

m^s par de simples planchettes de

m.

00/1 mill. d'(5paisseur; les deux

'"'

Journal

d'eiilree

du Musee, n" 87617.


planche epaisse de o m.
vercle a glissiere, qui est

255

[2]

autres sonl creusees plus profond(5ment et se recouvrent au

moyen d'une

018 miH.,

^videe elle-m^me et

munie d'un cou-

mainlenue par deux languettes entrant dans des

rainures.

Chaque

cot^ est divise de facon diflft^rente

de maniere a loger

les divers

instruments, qui n'ont malheureusement pas ^t^ retrouv<5s et h recevoir des


petites provisions

de m(5dicaments mis a

m^me

dans

les cases,

oii

il

en

reste quelques traces,


tion succincte en

ou log^s dans de

pelits tubes.

En

voici

une descriple

commencant par

la face

au-dessus de iaquelie entrait

couvercle-arretoir. Je designe par des ieltres majuscules les grandes faces,

par

ies

m^mes

lettres

primes

les

couvercles formant double fond et par les

minuscules

les casiers d'angle.

A. o m.

Dans
1

le

haut trois compartiments de

m. 078

mill,

de longueur

et

5 mill, de largeur,

probablement pour loger de


Dessous un espace de
de

petites fioles

ou
de

lubes contenant des liquides.

m. ssb
mill.
,

mill,

bauteur, et
le

m. o48

mill, de largeur creux

m. 016

coup^ vers

milieu par deux cloisons de


et

m.
qualre

7 mill, de largeur, espacues d'un

centimetre,

decoupees de

encoches de

m. oo5

mill,

m. 007

mill, de large et
et

de o m. 006 mill, a

m. 008
a

mill, de profontige
:

deur destinees a loger

maintenir des instruments


etc. (pi. I).

longue

aiguilles,

sondes, pinces, cuiliers, spatules,


a.

Le premier pan coup4

est creus^

du haut en bas d'une

cavitt5

semi-

cylindrique de
cloisons de

m.
1

1 1

mill,

de profondeur divis^e en
:

trois parties

par des

m.
mill,

8 mill, de largeur
celle

cclle

du haut

une encoche de

o m.

008

de large,

du bas

a deux enlailles de o

m. 00/1

mill,

de profondeur pour recevoir des lames minces.

B.

Dans

le

haut est une cavity presque h^misph(5rique de

m. oiS

mill.

de diam^tre

et o

m. oao

mill,

de profondeur, propre a recevoir une coula cloison separative,

pelle; toutefois

une ouverture dans

percee adrolteet

non dans
que

I'axe,

descendant jusqu'au niveau du fond

ferait plutot

supposer

c'(5tait la

place d'un outil

muni d'un manche, ayant un peu


une
petite case

I'aspect d'un
c.

fer a sender.

La

partie droite a dans le haut

de o m. o3

m. 022

mill.;

au-dessous

il

n'y a

une cloison mediane que sur

[3]

_
mill,
le

256

si

m. o85

de longueur sans qu'on puisse se rendre comptc


has est voulue ou accidenlelle (pi.
I).

['absence

de s(5paration dans Le
liroir a

B'.

dans

le

haul une place speciale, pour un

outil

apparem-

nienl a lame dt5coup(5e; le reste, soil o

m. qsq

mill,

de longueur, est reserve


Irois

pour des instruments h longue


encoches maintenait en place
b.

tige

qu'une double cloison munie de

(pi. I).

La gouttiere d'angle

est divis(5e

en

Irois

par des separations munies


tilroite.

dVntailles pour loger en haut une tige et en bas une lame

(].

Lapartiesuperieureestoccupeeparsixcompartimentsdeom.0 9/i
cent, de longueur, o

mill,
mill,
est

a o

m. 3o

m. 0^3

mill,

de largeur

ct o

m. oif)

de creux, contenant encore un peu d'une matifere noiratre. Au-dessous

I'emplacemenl reserve

pour des ciseaux de o m. 21

cent, de longueur;

entre Ics branches on a log<5 deux petites cases de

m. oa

cent,

de lon-

gueur
c.

et

o m. 019 mill, de largeur, ayant leur couvercle


(ju'en h.

sp(5cial (pi. 11).

Mt^me disposition

Les fentes ne sonl pas en face I'une de


oulils etaient

I'autre, et
goutti(^re.

Ton en doit d(5duire que deux

log^s dans cetle

D.

Cette face est toutc creust^e en comparlimenls pour des produils d'une

ccrtaine consistance

comme
et

des onguenls.
cent, de

En haul sonl quatre


m. 093
le

cases de
mill,
h

m. 099 m. 09G

mill,
mill,

et

m. 33

longueur sur
mill,

de large

m. o33 m. o55

de creux;

bas a de grands
II).

comparlimenls carr^s de
D'.

mill,

de c6l4 en moyenne (pi.

Double couvercle semblable h

B',

mais

la

case du haut est sans deel la

coupage, rectangulaire de o m. 078 mill, sur o m. 09 3 mill,


cloison

double
de

du comparliment
11).

inferieur a trois rainures de

m. ooii

mill,

large (pi.

(1.

M(5me disposition qu'aux autres angles, rainure de


le

m. oo5

mill.

dans

haut, fente de moins de

m. oo3

mill,

dans

le bas.

Telle est cetle trousse, que son ornemenlalion scmble devoir faire atlri-

buer h

la

periode copte sans qu'il soil possible

den

preciser davantage


I'^poque.

257

C;
la

[4]

Un

seul

des instruments qu'elle renfermait a

une silhouette

caract(5rislique, c'est le ciseau de la face

presence des nombreux

comparliments ayant contenu des pioduits paraissant 4lre des onguents

permet seulc d'attribuer ce n^cessaire a un m^decin-chirurgien


voir I'analogue des loculi etudi^s par le docleur DenelTe*''.

et

d'y

G. Dabessv.

'''

V. Deneffe

Etude sur

la

Trousse d'un chinirgien gallo-romain du in'

Steele.

Annale$ du Service, 1909.

17

NOTES DMNSPECTION
PAR

M.

GEORCKS LEGRAIN.

LXVII

SUR UNE STATUE


TROUVEE
En
fevrier igoc),
a I'ouest
les

Dll
A

MOYEN EMPIRE

KARNAK.
la

preneurs de sihahh a

Nagga ez-Zaplieh de

Karnak,

du lemple de Khonsou,

d5couvrirent, a une dizaine de


la

metres au-dessous du niveau des maisons acluelles,

statue qui

fait
(5t(5

robjet de celle note. Les habitants prelendant que cette statue avait

Irouvee dans leur terrain et non dans une parcelle atlenanle apparlenant

au Gouvernement en revendiquercnl

ia propriety.
il

Plac^ en face de cette contestation dont

aurait el^ facile de prouver


cffendi

ou non

le bien-fond(5, 1'inspecteur local,

Mahmoud
et d'en

Rouchdy, au

lieu

de laisser en place
nouvel ordre,

le

monument

decouvert

assurer la garde jusqu'a


la

le laissa enlever,

placer sur un chariot et conduirc dans


la pres

cour du markaz de Louqsor. La statue resta


les soldats, les prisonniers et les

d'un an

voisinanl avec

chevaux; en mars dernier, en attendant

la fin

du proces dont

elie est cause,

on

la destina a
le

orner un des

mon-

tanls de la porte

du jardin plants devant


la

markaz. Elle fut hissee sur un


destination.

nouveau chariot du haut duquel on


Deja, auparavant,
bras. Elle se brisa
elle

jeta a son arrivee a

montrait une legere fissure aux reins et aux avanttrois


ici

malbeureusemcnl en
description donnees

morceaux dans

sa chute.

La

photographic

et

la

montrent dans quel


son raccommodage.
Haut.
i

etat sc

trouvait cette statue avant son recent voyage et

Statub d'un

"^^.

Basalte gris.

m. Go

cent.


Karnak
,

259

1909.
rf

[2]

a ia

Nagga ez-Zaplieh
le

a i'ouest

du tempie de Rhonsou. Enfouie

profond(5ment dans
Alldude.

sehakh, fevrier

Homme

assis sur

un siege

muni d'un

dossier

montant jusqu'au
ies

(lessons des oraoplales. Les

mains posent

a plat sur ies

genoux,

jambes

sonl joinles, les pieds pen ^cartes.


Costume,
tete est couverte

fia

d'une ^toffe ray^e formant une coiffure

basse sur

le front,

sans oreillettes, degageant les vaslos oreilles, retombant


les reins.

en pointes en avant. Une shenli plissee couvre Coukurs. Aucune.


Lixcriptions.
a.

Sur

I'avant

du

siege et le plat

du

socle a droite vertica-

lement:(^)tLA!f^W-^^tr:^:3r\:::\.T.5:Hw"
Dem^me ^gauche :(HtLM!!:!!TJiI^->t:::.r*?nS: y|^ 1-^S ^ ~*J^_. c. Sur le plat du socle, a I'avant (*) 4^ T A

>-i.

/,.

Technique.

Rude, lourde

et

un peu maladroite.

Style et date.

Moyen empire.
Eclats au nez, aux pointes de la coiffure, aux doigts des
la ceiiilure el

Comervntioti.

mains, trace de felure a

aux avant-bras.

BM.

In(5dit.

G. Legrain.

Karnak, 26

niai

1910.

EGYPTE CHRETIENNE'*
PAH

M. GIJSTAVE

LKFEBVRK

INSPEGTEUn KN CHRP DU SERVICK DES ANTIQUITE's.

A.

GROTTE DE LA BASSE THEBAIDE.

B.

INSCBIPTIONS COPIES.

C.

INSCRIPTIONS GRECOUES.

Quand on
hi

va de Cheikli

Abadeh (Anlinoe)

Cheikh Temni', on rencontre


''^',

mi-chemin, face au hamcau de Naga-el-Charqi

des resles d'liabitalions

copies et une enceinte en hricjues crues, a demi ruint^e, seuls vestiges d'un

grand monastere que

les

gens

dii

pays appellent Deir-d-Dik,

lo

Convent
la

du Coq. A quelque 5oo metres pius au nord, s'ouvrent dans


lagne fauve deux iarges trous noirs, anciennes carri^res, dont
merite une
visite'*'
:

mon-

la

premiere

elle sei'vil
la

en

effet

de refuge a des

chr(5liens pers(5cutes,

peut-t?tre aux

moines de

plaine, et I'on y voit encore les traces d'unc

petite t^glise qu'ils y avaienl m(5nag^e et avaient d(5cor(5e

comme

la

Liimch

voisine de i)eir

Abou Hennis. Ce qui


:

subsisle de cette chapeile est


la

malheu-

reusement pen de chose

encore ce peu vaut-il


d'(5lre

peine, pour qui s'intt5resse

au christianisme egyptien,

signals et

d(5cril.

''

el II et
I.

aux Annales,

I.

IX. 1908,

'''

A gauche de

i'entrfe, iin dlroil esla

p.

17a,
'''

X, 1909, p. 5o.
moiidirielis
la

calier

de sepl marches, adosse a


montajjne, ni<!ne
it

paroi
ler-

Aiix

connns des deux


tie

de

la

une sorle de

d'Assiuul el

Miuieli, suivanl

carle

rassc rjui scndile aviiir reuiil celle griilte


a la suivanle.

au

;^^ du

Survey Deparlraenl, 1908.


La carriere est vasle;

261

au plus ho metres carres,

[2]
ii'cn

I'cglise qui niesure


:

occupe (ju'une infime partie


ties

elle

est

un exemple fiappant de
si

I'habiletc^

Copies a utiliser ces belles cameras de I'ancienne Egypte,


si

soigneu-

sement,

artistement exploilees par les architectes des Pharaons. Le Pere


et avis^, avait

Sicard, en voyageur curieux

bien observed
le

'" le

caractere de
la

ces babilations rupestres connues de son

temps sous

nom

de grottes de

Basse-Tli^baide. ttElles ont ete d'abord, dit-il,

un terrain pierreux de
pour en

la

montagne qui cottoye

le Nil;

on a ensuite
la

fouille ce terrain

lirer

des pierres, qui devaient servir a

construction des Villes voisines, des


.

pyramides
laiss^

et d'aulres

grands

(Edifices.

Les pierres qu'on en a tiroes ont


et

(pour ainsi parler) des appartements vastes,


:

qui forment une

espece d'enfilade sans ordre et sans symmelrie

les voutes

de ces concavitez

basses et inegales sont soAteniies de distance en distance par des pillicrs

que

les ouvriers

ont laissez expres pour les appuyer. Rien ne ressemble


carrieres,

done plus a des


est hors

que ce qu'on appelie aujourd'huy groltes;


^i

et

il

de doute qu'elles ont ete carrieres dans leur origine.

L'exlraction

dun enorme
la

bloc do quelque 60 metres cubes, au coeur

d'un appartement de
tinoe,
avait

carriere qui nous occupe, dans la

montagne

d'Ati-

determine au plafond''^' une anfracluosite oblongue, ayant


cent, a

de o m. 9

m. 35

cent, de profondeur,

et

dont

les

contours

parfaitement reguliers forment un ([uadrilatere, ou plus exaclement un


Irapeze
:

les

longs cotes, perpendiculaires a


c6tt5s
1

la

vallde,

mesurent chacun

7 metres; les pelils


celui

ont respectivement, celui de I'ouest 3 m. ao cent.,

de Test

/i

m.

5 cent. Utilisant la disposition des lieux, les chr^tiens

avaient construit Irois

murs en briques crues


cent,

qui, s'^levant
les

du

sol, rejoi-

gnaient a environ

m. 5o

de fiauleur
:

rebords de I'anfracluosite

du plafond,
la

a I'ouest,

au nord et au sud

ces

murs, dont on peut suivre


cent, a

trace, partoul Ires visible, avaient de

m. 5o

m. 60

cent,

d'epaisseur, et etaient reconverts, exlerieurement et interieurement, d'un

''

Leltre d'un Misstonnaire en Egijpled


le

dansle Levant, \.\\


'''

Vims, 1717, p. 2()).


conserve des traces
el

S.

X.S.M^'

comle de Toulouse, itrile An

Le

sol uussi a

Gaireea jiiin i7i6(daasles Nouveaux memoires des Missions de la coiiipn^nie de Jesus

du

bloc, inais moiiis iieLlcs

moiiis jfeo-

nu'lriqiios.

[3]
cr5pi

dc plAlro"'
ies
:

262

el

seul, le c6t6 est n'avait pas elo clos, car prolongeant

de 3 moires
carri^re,

deux longues parols nord

sud jusqu'au fond de

ia

taill(5

en h(5micycle, Ies habitants de


petite eglise

la grolte avaient ainsi cree

line chapellc

munie d'une abside,


Ic rel)ord est

en miniature. L'aulel devait


llan(ju(5

sYlever sous
bois
:

de

l'anfracluositi5,

de deux pilicrs en
rectangle peint et

on distingue encore au plafond


surmonte

Ies resles d'un

decor(5 qui aurait

la table dii sacrifice, et

deux trous carr^s mar,

quant remplacement des deux


a i'abside. G'est a

piliers.

Derri^re I'autel

un dcgre conduisail
la

Tangle sud-ouest qu'on pen(5trait dans

chapellc, par

une porte dont

le seuii, a

deux marches, n'avait pas plus dc o m. 65 cent,


salle, qui

de large; cette porte donnait, au dehors, sur une immense

comune
des

muniquait avec

le vestibule

de

la carriere

par une autre ouverture


:

et et

elroite plate-forme

^galement a deux marches

Ies traces

des gonds

serrures sont encore en partie visibles dans le rocher. Inutile de supposer

que

la"

parol ouest de I'eglise, face au Nil,

ait dte
le

percee d'une lucarne'-',


miir qui sdpare
le vesti-

comme on
bule de
la

en voit une plus loin, au sud, dans

grando

salle

I'^clairage int^ricur de I'eglise

me

parait avoir 6te

sufiisamment assure par une serie de lampes suspendues au plafond.


Telle j'imagine done la chapelle, ({uand elle etait intacte. (Voyez le plan
ci-joint pi. III.)

Les murs en briques crues, converts d'un


suivanl la coutume, de scenes bibliques
cela
il

cr(5pi,

avaient ete decores,

et

de portraits de saints. De tout


le

ne reste pour ainsi dire rien; mais nous pourrons, on

verra tout
cellc

a I'heure, tenter

au moins de reconstituer une partie des motifs de


les

ornementation. Si

murs en briques ont disparu,

Ics

rcbords en pierre

de I'anfractuosite du plafond sont demeures a peu pres intacts


d'entre eux

du moins

trois

ainsi
:

que I'enduit qui

les recouvrait el la decoration


I

qu'on

avail

appliquee

celle-ci

consiste (voyez pi.

et II)

en deux
le

longues lignes de textes scripluraires, enlangue grecque, faisant lout

'"'

Une
au
II

petite

parlicde

la

parol ouosl,

siul-oiiest, ct d'aillciirs eml)arr;iss;inle el


iii(?me dainjereusc.
f^a {jraiide breclie
siir le sol

face
'*'

Nil, suhsiste encore.

de
col

n'y avail cerlainemeiil pas de

deux

mfelres

qu'on voit

en

porte de ce
si

cM
la

elle aurait 6l6 inutile,

endroil a dte caustjo par


bloc de pierre.

le

pasa{;e

du

proche de

porte qui est a Tangle

tour do la chapeile

263

la chapcllc

[4]

(meme procede
'").

d'ornemeatalion dans

XX

du couvent dc Baouit
I'une de I'autre par

Les deux lignes, tracees en noir, sont separecs


fdel rose, et encadr($es entre

un mince

deux

lllels, I'un

noir et i'autre vert; au-dessous, une bande de o


vide; au-dessous encore,

m. o4

cent, a o

m. o5 c,
se dela-

un

fdet noir de

o m.

oaB

mill.,

ou

chent, en blanc, les

noms des personnages


que

qui etaient peints sur les parois


la

disparues. Le croquis ci-conlre (page


et les

964) indique
la

nature de ces textes

noms de

ces personnages, ainsi

disposition de I'ensemble.
:

Voici maintenant ce qui subsiste des passages (5vangeliques et bibliques

C6te nobd (texte

7'")

nofiifKATACKeYAceiTHNOAONcoY:"^eneiAHnepnoAAOienixei YNAMNTHrHetAITOCnePMAAYTOY:+%MAKAPIOIiliAMWMOieNO
[Lacune]

mefH

ixc

hcx

ixc

anxnixc

(nimbe?)

(nimbe)

PHCANANATA5ACeAIAIHrHCINnePIT0L)NnenAHPCL)<t)OPHM6NGJNeN

AdJOmOPeYOMeNOieNNOMOJKY.MAKAPIOIOiesePeYNCUNTeCTAMA

HM NnPArMATCONKAeCJCnAPeAWCANHMINOIAnAPXHCAYTOnTAlK
I

PTYPIAAYTOYeNOAHKAPAIAeKZHTHCOYCINAYTON OYAerAPOIBPr
:

oxrioccT6<j>A.Noc

m!iw.'immf:!m,

^riocoeoA-tDroc
{nimbe)

AIYnHPeTAireNOMeNOITOYAOrOYeAOieKlMOinAPHKOAOYeHKOT AZOMeNOITHNANii8ANeNTAICOAOICAYTdYenOPeY0HCAN-|-% MAK Mc:imy/Mf\c >( mnof.oM xnocKtoN


(nimbe)

lANCoeeNnAciNAKpeiBGJCKAeeiHccoirpAVAiKPATicTeeeo*! APIOinANTeCOItDOBOYMeNOITONKN OinOPeYOMeNOieNTAICOAO * CTXNTi nepcM [Lacuiie] Noc


:

'''

(nimbe)

Cote est completement disparu.

'''

Jean

Gledat, Le monaslerc
de Baouil,
1

et

la
|il.

paru, decouvrant une couche de piMre


011

necvopole

II,

p.

ly

el

se Hi

une

inscriplion plus ancienne,

LXXXIV,

qii'oii
:

trouvera ci-dessous, p. 977, n

820

'''Courte lacune

ici,

I'enduit a dis-

(cf. pi. II).

[5]

264

i\.

CoTK sun (lexle


[Lacuue]
:

265

[6]

5""

5o)

Za)HHNKAIHZa)HHNTO0(iJCT(t)NAN(ii)N
[Lacune
I .

KAIT0<t>(UC6NTHCK0
:

NA<DeeHiANOMIAI KAICJN&neKA
[Lacune]

TIAAINeiKAIHCKOTIAAYTOYKATeAABeN -^^ BIBAOCreNeceCJClY iiHCANAIAMAP*AI MAKAPIOCANHPCOOYMHAOreiCHTAIKCAMAP


:

[Lacune]

XYYiOYAAAYiOYABPAAM ABPAAMereNNHCeNTONiCAAliiiAKAeer TIAN:OYAeeCTINeNTaJCTOMATIAYTOYAOAOC + ^ MAKAPIOCKYNi


:

[Lacune]

eNNHC6NTONl'AKC0B:TAK(iJB:Aeer6NNHCeNTONIOYAANKAITOYCAA (UNeninTCOXONKAineNHTA eNHMePAnONHPAPYCeTAIAYTONKlKC


:

[Lacune]

zxxxpixc

eA<t)OYCAYTOY'lOYAACAeerEN

AIA0YAA5AIAYTONKAIZ
*

(ni'mie)

(nmbe)

Cote ouest (lexte

y'")

NHCeNTON<DAPeCKAITONZAPAeKTHCeAMA :/^ eYArt*AIO HCAIAYTONKAIMAKAPICAIAYTONeNTHrH KAIOYMHnAPAACJAYTON


>
:

WMMf/mum,

icmxK

ixk<dr

[Lacune]

Yi;aWiiil*rPAnTAieN [LacuneeiCXeiePACexePa)NAYTOY + % MA [Lacune] akpxam

[Lacune]

La ligne
evangiles
:

est consliluee

par

les versels

du debul dc chacun des qualrc

a.

[Luc,

I,

-A.)

iiteiSrjTzep

uroXXo* ^7r[e];^e/p>;<7aD dvoLTit^aa-Oat Strlytjaiv


ri^tJiv

mspi tSv
ijljuv o't

aeii'krfpuC^optiy.sviuv iv
aCr6it']a.i
x.<xi

-arpa.'yii.dTcov,

xaOoits aapsSci)jav(stc)
^

an' dp^fii

v-nvperai yev6fievoi tov Xoyov,

iSo^s

x[a]/iioi

[7]

,e.
(1)

266

trot

zmptlKoXovOtixoTi av(J)ev tsaatv dxpet&Ss(^sic^ naOs^iis

ypd^mi, KpaTivIe

h.

(^Jcan, I, 1-5.) ['---'.

.*^r at/Tw]

^(wi)

^v, xaJ
>;

>)

?(w^

fjv

to ^(3s

T(!3i>

iiv{6pcuTi)cov. ^xa.)

jb
i,

<pd3s

^r tfi anoiia. <^alvzi xaJ

(tkotio.

aJri

o[t5]

KoneXaSev.

c.

(^Matthieu,

i-3.)

'

/3/Xos yev/o-ews I(>;(to)D X(p<T7o)i uioti A(x(ue})<J

uioiJ

ASpadft.
1iixSl)

ASpoLoifi

iyiwriffSv

rhv

\iTda.\x,

Icra]ax

Sk

iyivvt)aev tov
'

taxvS,

Sk iyevvttvev tov louSav xa.) Toiis dSe\(poiis avToO,


'Lctpdi.

lovSas Sk

syivvti<Tv

Tov ^apks xai tov


I,
'^

ix

ttjs

0af*a[p]

'-'.

d.

{^Marc,

1-2.) ['ap;^)) toC] eua7[7e]X<'oo


[tw
Hua'/'a

[I(>7To)Li

X(pT7o)i; v{Iq)\j

Tov S(eo)v,

xaOws yi~\yp<nt1ai iv

tcD

ispo<ptiTrj os]

iSoii

syo)
tijv

dTTOtrliWco tov aiyyeX6v [xov -apo isrpo(T6iJTto\y <tov,

xaTaaxsvdaet

dS6v

(TOV.

Dans

le

passage de Imc,

i,

a (), noire scribe a ccrit Ires

ncltemenl

nAPGAWCAN;
de tons

c'cst line dislraclion. II n'y a

pas iieu de songer a la cor-

rection tsapdSco{x)av, je crois, mais plutot a jssapiS{o)aa.v qui est la lecon


les manuscriis.
i,

Les premiers mots subsislants du prologue de Jean,


]ZOl)HHN;
jfv

(/>)

sont

est

absolumenl sur;
le

c'est la

lecon, enlre aulres inanuscrits,


^<t7j^)*''.

de YAlexandrintis (alors que

SindUuus, par excmple, doniie


i,
i

Dans

la

seconde iacune du debut de Marc,


il

(</),

apres

le

mot

[eVArreJAlOY,

mancjue environ onze


\!

lellres,

ce qui nous aulorise a


le scribe avail ecril ip)(ri

admetire que, d'accord avec

Alcxandrinm encore,

TOV evayyekiov Uirov Xpt:Tlov vioS tov @eov

(APXH eVArreAlOY

lY

XY

YY TOY eV).

'"'

Le

versel 4 ^tait en parlie dans la


la

mol, Ensitile veiiaient uuu croix


palnie,
i, i.
'''

el

una

iacune finale de

paroi nord el sur


la

la

pi'^cdd.inl

le

d^but de Marc,

hordure, disparue, de
ni<;ine
la

paroi

est.

Celte

bordure

el la

Iacune

iiiiliale

de

(A.

Lefebvre, Fragments grecs des


,

paroi sud renfennaienl ie


i,

d^bul de
!i.

evaiigiles sur oslraka

<.hns Bull. Inst. fr.

Jean,
'''

i-3, el les

mots iv aiiTw de

arch., IV,

igoi,

p.

i2-i3 du

liragc a
la

Le versel 3

est cerlainemeiil resld

part, fragm. 17, avec eommenlaire de

inachev^,

0AMA[P]

en

dlail le

dernier

ligne 5 et note 2.


La ligne
q se

267

[8]

compose des
:

vcrsets

du debul de chacun des Psaumes

cxviii, cxxvii, XXXI, XL, r.xi'"

a.

(Psaume

cwiii.)
'^

fiaxixptot

[oi]

ayLwixot

iv oSy,

oi

isopsvofisvot

iv

voyLU K(op/o)u.
ix.^r)TrjcTOvatv

(ia.Ka.pioi oi
^

s^spsvuoSvTss ra (lapTupia aJrou iv 6\ti xttpSta.


ol spya^oyLevot Trjv ar[oj/]ai' sv Ta.7s 6So7s

avTov

ovSs

yap

avToS
b.

iTtopsuOtjcTav.

(Psaume

cxxvii.)

(laKaptoi
'-'.

tsavjes oi <poSov[j.svot top K(ypio)v,

oi

tsopevofievot iv jals bSo\Js auToC]


c.

(Psaume

xxxi.)

['

ytaKapioi <S\v a.<piOrj\(Tav ai] oLvoyilai, xa) cov [e'JTrexa-

[Xuf^S] jjcrav ai aytap^Ti^at.

^//axapws

dvrjp

ou

ixi)

Xoyeiarjiaii^^sic^ K(u'jO<o)s

dfiaprtav, ovSi suliv iv


d.

iv

ulo^xaii aurov S6Xos.


[o ajvv[ijS}v

(Psaume

\i,.)
^

ixaxdpios

ewi isiuyhv xai tsevnia, iv

riyiipa.
C^rjcTixt

vovripa pvaSTai avTov \o K(u'p(o)s].

-K(vpto)s Sia<pvkd.^ai aiirov kou

avThv xal (laxapiaoLi axnov iv


i-)(Pp(Sv

Tj? y\i, xa.\ [irj

tsapaSMisic^ avTov els )(etpa.s(sic^

xurov.
c\i.)
^

e.

(Psaume

fia[xdpioe dvrjp 6 (poSovfievos 7ov K(vpto)v, iv Tats


-

ivToXats avTOv B-eXtfaet a-<p6Spa.


auTOv.

Sjvva^rov i\v t^ yfj ^[(T7la< to cntspyLa.

II

y a

dans ccs cinq fragmenls quehjues crreurs materieHes


Xoyi'trrirai
'^'; (f?)

(c) Xoyst;^epas.

(T>)Ta<,
liC

pour

-aapaSco ,

pouv

-arajsa^o?'*'; ;^e<epas,

pour

point interessant est de savoir quelle version des psaumes le copiste


:

avait sous les yeux

c'est, je crois
'^'

celle

que nous a conservee Y Alexandrinus^^K


VAlexandrinus, alors que
le Vaticanus

Ainsi

(a) (xaxdptot oi

Aficofioi

comme

'''

Je I'elablis partout Viota souscrit

du

'''

Mon ami Dom


,

H. Leclercq a bien

dalif.

voulu, pour tout ce qui concerne YAle-

''

Le

verset a

toOs -aovovi twv xappeint sur la

xandrinus

consuiter

I'Driginal

du
le

cesail,

Ttaiv, etc., ^lail cei'lainenieul

i6l)re inanuscril

qui,
la

comme on
du

parol est qui a disparu.


'''

est

conserve a

librairie

British

De nu'me plus haul ixpsiSois au


i.

Museum,
'"'

verset 3 de Luc,
'*'

y a cerlainement place dans la


I'arlicle

Cf. plus loin, p.

a68, nole

i.

lacune pour

o^

[9]

268

Kvpios
Sia.<pvk(t^ai avjov,

a simnlemciil aiiaftoi, sans I'arlicle;


I'

(rf)

commc
s)(^6pojv

Alexandrinus ,

tandis que le Valicanus portc Kvptos (pvkd^ai;


le

yupcs

avTcv, comnie ie premier, alors (|ue

second donne x^'^P** ^X^P^^


s'accoi'de

olCtov.

On

notera cependant ([ue noire

texle

avec

ie

Vaticanun au

versel a

du psaumc
:

.\x\i (c)

(laxaptos ivrjp
;

ou, abandonnaiil ia lecon de

V Alexandrinus

^taxizpios

ivvp oZ ov

mais

n'y aurail-il pas

dans ce passajje

du manuscrit alexandrin une simple erreur de graphie?


Enfin, le verset 3 du

psaume

cxviii (a), lei qu'il esl


le

reproduit au

mur

nord de noire cliapelle, commence par

mot

0YA6
ov

que nc donne aucun


el

des manuscrils connus; loules les versions onl

ici

ydp

non pas ovSk yap.

Conclurons-nous de
suivait le texte d'un

celle

remarque

el

de

la

pr^cedente que notre moine


I'

manuscrit

Ires voisin

de

Alexandrinus mais different


fois
'",

de

lui sur

quelques points secondaires? Non, sans doute. Une


la

admises

les distractions,

fantaisie et

m^me

la

sagacite

du

copiste

on peut
les

penser

.en

toute vraisemblance ([ue, tant pour


il

les evangiles

que pour

psaumes,

se servait d'un manuscrit prototype


celle

ou copie de V Alexandrinus.
motif ornemental, esl

Lc choix de

double seiie de textes,


c'est
:

comme
XX

nouveau
des

g6neralement,

une longue

iitanie ([u'on voit courir le


et

long

murs des

eglises copies
petit

ainsi, aux chapelles

XXVII dc
''^K

Baonit'-',
est

ou encore au

oraloire de la
(pi'il

montagne d'Assiout

Ge choix

d'ailleurs int(5ressaiit, en ce

parait rcpondre a une double preoccupa-

tion

les versets (5vang(51iques, dt5but


la foi

du prologue des quatre

livres fondales

mcntaux de

chrdlienne,

(5taient destines a

rappeler aux moines


le

bases de leur croyance; et les fragments des cinq psaumes, dont


initial est ixaxdpios

mot

ou

fiandpiot, les affermir

dans

les principes

de

la vie

''

Au

versel a

du psaume
:

xi,

(d),

a conser\e \ Alexandrinus
r>; final. Aillcnrs,

el qu'il a

omis
ii

V Alexandrinus donne

xai

pi>;

Bsapaitarj

psaume

cxvni, 2(),

mt6v, au
prdsenle
paioi.
ie

lieu

de

la

forme correcto, que


:

n'a ])as re|)roduit la

forme orrondo que

Vaticanus par exemple


n'a

-nra-

donne ce manuscrit elepativcSvTSS. mais


il

Noire moiue

pas

reproduit

I'a reclifide
'''

elepevrwrxes.

exaclemeot ce curieux itacisme (-BrapaSan?

J.

(Ilkdat, Le vionastere el la necro-

= urapaSoT)
encore

il

s'esl arr^l^ a

une forme
Mais
il

pole de B/iouit, II. p.


'''

119

el

]).

i5o.
Anllif.,

pins

barhare -nrapaSw.
(pi'il

J. (li.Ei)AT,

dans Aim. Serv.


cf. (l.

semhie certain

avail
,

en mains nn

IX, 1908, p. 920-991;

LEhEBVBK.
p. f)5-r)8.

lexle porlanl esap^'hurj

le texte (jue

nons

Ann. Sero. Antiq., X, 1909,

269 morale
et religieuse.

[10]
'"

Le Synaxaire cople

rapporle que

le

saint

amba
par

H(5lie tappliquait

son esprit aux biatilucUs menlionn(5es dans i'dvangile de


et los acconiplissait
fait

Mallhieu

''^',

les

^numerait compl^lemeiit ....


n.

la

parole et Taction

N'esl-ce pas une intention analogue qui a

inscrire

au

faite

des parois de cette chapelle cinq beatitudes, extraites du psaulier?

Les parois en briques crues, qui ont malheureusement disparu, etaient


recouvertes de fresques semblables a celles qui decorent les

murs des conI'c^glise

vents de Saint-Jer^mie a Saqqara, de Saint-Apollo a Baouit, ou de

souterraine de Deir

Abou

Ilennis. Les quelques inscriptions encore subsis-

tantes et lisibles, trac^es en petits caracteres, a la chaux, sur la

bande

noire que surmonlent les lextes scripturaires,. nous permettent d'indiquer

une parlie des


(j'^taient

sujets qui Etaient representees sur les parois de notre chapelle.


et

d'abord, aux murs nord

sud, les portraits des prophetes

J5r(5mie ([I]ep)7f'as), Isaie (Ho-ai'a?)

dans une aureole a fond jaune, Za-

charie'^' {Tjayapias) ,

Malachie (MaXa;^/as) egalement aureol(5, peut-etre


et d'autres

Nahoum (nazoym ?)''',


chapelle XII de Baouit
(|ue les religieux
^^'.

dont

les

noms

ont disparu. Sujet de


les

decoration assez frequent, qu'on retrouve par exemple sur

murs de

la

Le pan^gyrique de Visa nous apprend d'ailleurs


lisaient et ^tudiaient
J

de I'observance de Schenoudi

Pre-

mie, Ez&hiel

et les petits prophetes""'. et [MTa])7'X

Les trois noms d'Arav/as, A^ap/as


qu'en cette partie de
la la

indiquent probablement

parol nord ^tait represent^


'^'

chapelle XXVIII de Baouit

comme

aux murs de
I'histoire

I'episode le plus

fameux de

'"'

R. Basset,

Le Synaxaire arahe ju^76.

oyn

h'sI

pas sure,
la

et j'h(5sile a

res-

cobile {Palroloifia Orientalis) , II, p.


^''

tiluer 2

dans

laoune.

Nalioiim est
(cf.

Malthieu,
11

v,

3-io.

commemor^
(comradC-optes;
p.
.Sf/n.
,

le

5 de Choiak

Basset,
Sl/H.

'''

s'agit ici

du

proplifete

II.

]).

879; WuSTENFELD,

mor^
cf.

le

i5

d'Eincliir

par

les
,

i55).
'*'

VVosTENFELD, Synoxariuvi
(|iie

p.

3oi)

J.

Cledat, LeMonastere,
,

I, p. S.*!.

pIulAt

de Tepoux

d'lilisaijelli (lecpiel

''

Labeuze
p.

Etude sur

le

cenobilisme

esl reprdsenle a Deii- Aboii Ilennis, (Ilk-

Paclwmien ,
'''

Sao.
I
,

DAT, Hull. Insl.fr., II, p.


"'

.')i).

J. CiLEDAT, Le Moiiastere,

p.

57-

Lecture lr6s incerlaine. I^ finale

169.

[11]
(les Irois
pit<5s

270

jeunes H5breu.\, qui furent, par ordre de Nabuchodorosor, pr^cila

dans

fournaise

''.

La lapidation de

saint

Etienne (6

oiytos

2T^(pavos

^) par

les

Juifs

(^lovSalot) devait fuire I'objet

d'une des fresques de ce

meme

mur*'-'.

Venait ensuite quelqiie aventure de la vie d' [a]y<os @s6eopos; au-dessous

du nom apparait
rouge

la parlie

sup^rieure d'un nimbe, et, a gauche, une main


litre

et d'autres traces

de peinturc rouge que surmontait un


le

qui a

disparu'^'.

Mdri Tadros, appele

plus souvent I'^mir Tndros I'Orienkil, est


il

un des

saints les plus celebres

du calendrier copte;

est fete le

is de

Toubeh'*'.

La

l(5gende de cet t^mule de saint Georges, vainqueur


II

du dragon,

martyrise k Antiocbe, est bien connue'^'.

exisle encore

au Vieux-Caire

une

^glise qui est plac6e soys son vocable

^^\

L'interpr^tation de la sc^ne suivante est plus dilficile. Je ne suis pas

absolument sur du mot dytos, que

j'ai

cru lire devanl Y^uvjldvjtvos'^.


le

Le personnage, en tout cas, porte raur(5ole des bienheureux. Dans

Synaxaire copte, I'empereur Conslanlin n'esl jamais appele saint Constantin'^',

mais Ton

sait

que

I'Eglise grec(jue I'a canonise, lui

donnant
'*'

m^me
(or, a

le titre A'igal

aux

apdlres, et qu'eile ceiebre sa fete le


fait

22 mai

en juger par I'emploi exclusif qui est

de

la

langue grecque au\ murs


la

de noire chapelle, on peut penser que loute


a

decoration

en esl due
suit, ferait

un Hellene plutot qu'a un Egyptien). Le mot U^pa-ai, qui

allusion peut-6tre a la dernierc

campagne de Constantin,

qui

mourut en

"'
(')

Daniel,

el HI.

'''

Cf.

Bdtler Ancient Coptic Churches,


,

Acta, VI et VII.

Baoull, cha-

II, p.
'"'

363.
BoTiKR,
ibid., I, p. 2G/1.

pelle VII
le (liacre

(Cledat,

op. laud., I, p.

33),

Etienne est reprdsentd dans un

'''

L'^pilhfete

groupe

(le saints.

Cast
le
,

arabe accoife k son


:

nom
7 Ilakaiii

le

5 de Th6l

dquivauL a pieux
llior
:

ainsi

la

dale

du

que
de

les

Copies f^tent

premier niarlyr
1,

nAerfrovime Kaiser Conslanlin


iiirnete

rE{jlise

(Basset, Syn.,
Sytt.

p.

368;

zur Begierung, er

die Tliiiron der

WUSTENFELD,
*''

p. a8).

Kirclieun (Wustenfeld, Syn., p. 10/i).

Je ne sais pas non plus

comment
(ou

'*'

(if.

Con.stanlin el

Thmlose deoant /w

inlerprdler les restes des deux litres sui-

tgli.ie-i

orienlales. Elude tiree des sources

vanls

?ic..

(iiindie)
>i),

...pic

ffrecques et armeniennes ,

dans F. ]\kvK,
sa
lilteralure

^xc
'''

pic

el

5^-^op(?)cA. .m.

I/Anneuie

chrellenne
p.

et

WusTENFEi.D, Syn., p. a3a.

Louvain, 1886,

155-177.

effet, a

271

le roi

[12]

Nicom^die, pendant sa marche contre


le

de Perse, Sapor

II.

Sur

mur

ouest, Je

nom

d'ASpaayi, qui surmonte quelques restes de

peinture, des ai-bros aux vertes frondaisons et une

main rouge,
''

parait

indiquer qu'en cet endroit

i'artiste a traite la

scene classique

du

sacrifice

d'Isaac, telle qu'elle figurait sans doute a Baouft''^', telle qu'on la trouve

maintes

fois

representee aux catacombes de

Rome "'. M^me

parol

a Tangle

sud-ouest, sous les

noms
la

d'Isaac et de Jacob (i<T[a]ax, iax(6S), on pent

imaginer

la

scene de

benediction de Jacob par son p^re Isaac,

comme
EUe
est

nous

la

raconle la Genhe, cbap. xxvii.

Cette cbapelle est

^videmment postdrieure
I'eglise

a la Paix de I'Eglise.

probablement (ainsi que

souterraine de Deir

Abou Hennis) contem-

poraine des premieres persecutions arabes.

B.

INSCRIPTIONS COPIES.
1909''''.

1
fin

KoM Demou (Fayoum),

Longue

stele rectangulaire,

en

calcaire; le

champ en

est

occupe par une croix latine, au-dessus de


-

la([uelle est
0'"

gravec I'inscription. La partie droite de la stele est abimee.


3.")

77

Mus^e du

Gaire (juin 1910).

ciHMAHCOYr Kl^K^AAioV
7
1

MlNAAqMNT^
^"^

^^^ coyz

r-

KI2K
Gl
.'i

[n-J

xxi'

o[yng-1

PHr-J

1^ /ijMr
'

NM6H 2NO[Y-J

ZipHNl 2AMh[n]

Minos

est enlri

dans

le

repos,

le

j de Clwtakh. Dieu , fais-lui misdricorde,

en paix. Amen.

''
'''

GeH.,

XXII.

'')

Les slMes copies et grecques prove-

(/hapclle VI; Ci.kdat. op.

hud.,

I,

nanl do

Kom Demon,
Hi

El Geheli. Dc'ir-

p. .To.
''*

el-Gebraoiii out

soil li'ouvdes

dans

le

Dom

II.Ijeclercq.dansDjV/.
r.

rf'/lrc/i.

sel)akli, soil acheldes

pour

le

comple du

Clirel., 1,

col.

112,

ait,

Abraham.

Service des Aiitiquil^s.

[13]
L'inscriptioii est r^ijjde

272

dii

en Fayoumique. Las caract^risliques du cople

P'ayoum

soul, on ie sail

substitution de

^ a o

':

xmmmtxn mxm

(I.

i-a), et celle do
<j)'|-

X a

XXI

(<j>NOY't-

= xpi (I. 3). Au Bohairique noire iuscription a emprunte le sigle = nNOYT6). Le mot n66i est I'dquivalent du Saludique nx (1. 3-4).
'^'.

La

forme

tmeM (=NeM6M) esl spdciale au Fayoumique (I. 'i) Dans XMMNTXN, N mt'dial est un plidnomene phonelique
p.
le

connu

(cf.

Mai.lon,

Grammaire\
l)oliairi(pie
et

loa). Quant a

la

forme kizk

(I.

3), qui reprt^sente

ie

xoixk

kixjk

sahidique, je noterai seulemenl qu'elle se Irouve exaclemenl

ti-auscrile

dans I'arabe A.^S.

9 Dkir-fx-Gebbaoui, i()to.
F^es leltres

onl

pass(5es

au rouge.

SlMe
k:

en calcaire, incomplete h droile.


i
")

o'"

n'"

^o

Mus^e du

Caire

(juillet

1910).
IX Api

'h

o[yna mIitg-]

/T^f'^^^l9\ /ieSOA2NCU/\ /^"fMTylCMTi C-JC i;<j T K A


I

4-nXY flKfYPe NTAH6-1 GKOX 2N CCDJMA NC0Y-| I

MNTY'C Mn|GBOT....|
1
I

iMe'T'

ji

jjif.

Q intikt[/2n oygiphnh]
!

MO

Mvis-Christ, fais miitincorde a I'dme dc Kyr,


le

leqiiel .nest

dva(U de son corps

dir-neuf du mots. ..,()' indiclion; en paix.

Amm

(io)i.

1,
oil

pour fc ix an

lieu

de fc xc, comparer Sa^rjara , 1907-1908.


($quivaut k

p.

Ton a ic ix nxic (I'ensemhle


<"lre

pi'opre doit

dvidemraent tres court.

et

<j-3, ihcoyc nxpicToc). La formule ei cbox zn ccumx,

37, n"

1,
le

1.

1.

nom

exire e

corpore, est connue. J'ai supp!^^

NTxq-

non irrxc-. car

le sujet

du

veri>e n'esl

pas ^Y'^'H (S'h^'Y)) ffl'"


p.

l''""

438,

VIII.

<[YPeJ; comparez d'aillours, Stern, Grammatik,


signifie

5, je

ne vols pas ce que

eic

aucun nom de mois ne


c

se
esl

termiiie par celte finale ni par rien d'approcliant.

n'est pas alisoliimenl siir;

<"'

M^me pb^nom^ne

dans

le dialecle

acbmimique.

'"

Pkyron, Lexicon

p.

a'l

1.

3-4.

possible.

273

supplement,
la

[14]

Le supplement 2n oygiphnh (qni


:

pour

la

lacnne
I

on pourrait suppl<^er
dtles
:

aussi,

suit intikt/ abrdg*^) est Irop Jong comma dans I'lnscriplion de Stern precit^e
s'ii

x.xic

X6 MO (xmhn)

Amen,

el ce

renferme una formula

plulfit rare,

conviendrait mieux a I'dtendue probable de

lacuna.

Deir-el-GebraoijI,

pass(5es

au rouge.
1

1910.
:

StMe, cinlree au soramet;

Galcaire

0'" /io

o'"

ay.

letlres

Mus^e du Caire

(juiHet

0).

*.

.uA(ix
^

(u;)gahx ex.a)i

NTG

nN-

Ov-r^pO^
/V/$v/s/(-/o\'P'/Af

0YT6 roYNX NGMXI Xe{NjKA.C= ....


.

.<|>a(m6)ncd(o) kz

1,

la

croix est peinte,

non gravee. La
ih(c)?

leltre

qui suit
,

signifia ce sigle? Peut-etre

paratt ^tre

n ou m. Que

aprfes

xm une
el

leltre

ronde c, ou bien g ou
le

incomplfctement gravds. Je corrign en

xn(o)k,

suppose que

oubiie.

nom

propra a 6ii douteux


lire
:

.3,

CD

initial

au

lieu

de uj probablement. \ medial

est tr^s

la

haste da droile sembla avoir ^te grav^e aprfes

coup (sans

avoii* iii

peinte)

ujxhx.

6,

NGMxi

= tiMMxi; X6NKXC = X6KXC.


cuMeapxi.

les sept lettres

8,

7, je uc vois pas ce

que

signilient

lire

cj)XM6Ncoe.

Jdsusn). Moil.
que

.).

Priez

pour moi, que

Dieii

mefasse misdricorde,

ajln

97

Pltamdndtlt.

h"

CiiEikii

Abadkh, n^cropole antique d'Antinooupoiis,

1910'".

de

'"'

Les

stiles

copies el grecques de

proviennonl

des

dornieres

fonilles

Clieikli Abaili'li. |)ubliees

dans

cal article,

M. A. Gavel, 1910.
18

Annales du Service, igog.

[15]

calcaire;

274

au rouge
:

Musee du

SlMe en

bonne gravure;

leltres pass^es

o^A

o^S^.

Caire (juiUct 1910).


>i<

riNOYTG ANAMG..

J.TlNOYTE'^f^^ne

GV NT6n4-Yxii
-

T-vNTen>^vxH

S\Ne^ecN
T/>.HMTONM MOMNCOYii^
T0Y6MnACA>Ne
r.

4>'^oe6(o)c N-

T,,.,o^. M^^^^

NCOY-XOY"^OYG MnxcoNG
riTipo(M)n6TAi
ina.(ikticun)
i>sl

NTiponeTAi
*

COY
le

Dieu, doniie
le

rcpos a I'dme

du

bieiiheureiix Pliilolhhs, ijui


,

cnlrd

iJuiis

repos le ai de Padni de celle annie , jour\^.\


1,

indichon\-\.
devaiit

xNxneCY = """Taue,

iviicttMaov.

2, uoter

ri

'"'.

4, lire

<j>ixoe60C. Les cinq ledres


(jraveur.

loiulos qui so font suite onl (^videmineut embnrrassd le

8,

lire

NTcpoMnci-xi.

y.

coy

douteux, niais probable. Quel nonibro

Heut representer jloic?

Cheikh AuADKii, necropole anti(|ue d'Antinooiipolis, i<)to.

en caicaire; lellres passees au rouge.


Caire (juiilet 1910).

o'"

U-?.x

o'" .'58.

Musee du

Stele

iV _

tJCy-r (-

N T^
f^ t-^OCj
5

^^ hAT

IsJ

HNOYTG NTAKNGMTON (m)mOM


<yi

^/TTMK
pH*^
heureux

<^PI^

nM(x)Kxpioc
A."

glf<r(^P ^'C^
'-/H^y
xMr. Pnr
1

RIKTCDp MGCOpii
A.

ina.i(ktiu)n)
dims
le

Jims-Chrxsl,
Victor,

la votonle de

Dim,

est onlre

repos

le hieii-

de Misore, premiere indiction.

'"'

Ten-'f'ixH, de inline, dans une

du

lirage a

parl.n'aQ; dans une

inscrip-

Inscription

du Musee duCairc, Lekebvar,


igoS,
p.

tion

de

Berlin, Stkrn, kopl. Grnnnn..

Hull. liul. franc, arrh., Ill,

17

p. 4.18, n

VIU.

275

[16]

On

noteia
lire

la

croix

iiiitiale

qui repose sur

iiii

(a.[cu]?).

3-5, pour

NTA,BNeMpH,

TOM,
lellre
le

ntammtom;
un
a.
.

superllii est celui tie


il

ug\ a
1

la

ligne 5.
i*.

7, apres

remaiiiee. a pen pn's illisible;

semble que sur

de

precedemmeut grave,
chiffres

lapicide ail refail

ce qui m'incline a sdparer ies

deux

en atlribuant

cliacun d'eux, i"un au niois, I'aulre a I'indicliou (si le jjroupe iiumeriqiie ix doil ^Ire

mainlenu,

le

nomhre de

I'indiclion aurail ele oubli^).

6"

Gheikii Abadkh, necropole antique d'Antinooupolis,


dillicile.

igio-

Stele

en calcaire, mal gravee, d'une lecture

o'"

37.

Musee d'Alexandric;

inv.

189^9.

{"

nNOYT6 6HBA
opoYNA m7it6'^i-

XY
5

TMAKA.p(lx) i'cDZAM-

NA 6TACMTON GM(m)oC M6NO(c) IWU)

NG H

>i

(he Dien

fn-ise

misdricorfk n I'amo de In hieiiheureuse Joliannn,


le

tpii

e.il

entree dans le repos

8 du mots

de Padne.

fanl-il voir
II,

dans

cmrx une

erreur de gravnre pour

du fulur

au

lieu

de

I'iinpciralif

ou du subjouclif?

gmnx? gmnxP,
3,
lire

3'

personne

(N)T(e)M\K\|i\.

7 Cheikh Adadkh, necropole antique d'Antinooupolis, i()io.

ment de

stele. Letlres

passees au rouge.

Frag-

Calcaire

0'"
:

;!/i

0'"

20.

Musee du Cairo

(juillel

1910).

AM
yi

AMM[
iiho[ytg

^o

18.

[17]
C.

276

90
:

INSCRIPTIONS GRECQUES.
ANCIEN

Ei,

Gbbeli'" (Fayoum), 1910.

Calcaire

0'"

35

0'"

7. L'inscripdt5ja

lion est dispos(5e aulour d'une croix. [Ce


Recueil, p.

nionumonl, public

dans

le

20,

n"

90, d'apres une copie rapide de

S. de Ricci,
!<>

nous a

Hi

cede

et est entr(5

au Musee du Caire, en juin

1910. En void

fac-simil^

et la transcription :]

Ma

copie

4<

TO)

tip

ava
Tray

t]Vtl

aa.fl

sv xvpico
SlQ<T

svov

xopov
k,
xci).

afxri-

G,

lire a^i-qv,

d. Recueil, n 25.

M^me

formule, Recueil, n 103.

819(2)
El Gebkm (Fayoum), 1910.
Au-dessous du

texte ^tait gravee

paru. lietlres passees au rouge.

une

StcMn cintree a la parlie supcirieure.


croix qui a presque totalement dis:

Calcairo

o'"

mj

o'"

93-0'" 16.

iMusde du Caire (juin 1910).


hmlit;

ma

copie

TV +V-*'

e ipH\

eiptl\vrj\

ara7ra[ua'a]
(xevti

sv [xvpico]

yeupytn)

''

El Gelteli

a dix niiiuilcs

<les Kiini'iii-

'''

Le nnmdro 818

est le dernier de

Farfes. Cf.

Aimales du Service, X, igoy.

la prdc('deiil(! sdrie

grocque, Aimales, X,

p.

lOo.

ujotj,

\).

65.

277

de Kvpteo qui a eulraiud

[18]
le dalif yewpydw.

4, [x&j] probablomeut.
celtc

5, cest la finale

Pour

formule,

cf.

Recueil, u" 94.

820
GnoTTF,
i)E

Basse Tiiebaide, au nord d'Arilinoe, 1910.

Dans

ia

groUe

prccedcmmcnt

decritc"', a Tangle nord-est de la chapelle, ce texle incom-

plet, peint en noir, fut plus tard recouvert par les veisels scripturaires,

depuis disparus a leur lour, avec la couche de crepi, en cet endroit.


Inedit;

ma

copie

1, xs.

refait

sur N.

9, devanl A,

il

y avail

peuMire

!>.

821
Cheikh Abadeii, necropolc anlicpie d'Anlinooiipolis,
rectangulaire. Lctlrcs passees au rouge.

1910.

Slele

Calcairc

0' /k)

o"" /i/i.

Mus^e d'AIexandrie;

inv.

1896/1.
Inedit;

ma

copie

^e^OlMe^M
^
.

oaaKapi
0(7 avoLCTia
cr

f^HHNHNj/

etiv

ixrivt

l>,

'ev;

la siraililude

des lellres H,

M, N

amene

la

faute de gravure
,

4-5, le noin propre est (Svidemmeul kvaalaaios.

6HNMHNI.

(vSi/.

''

Voir plus haul, p. 268. note a.

[19]

278

822
CiiKiKH Abu>kii, iiecropolc antique d'Antinooupolis,
i

langulaire.

Galcaire

o'"

aB

o'" acj.

o.

Stele reci

Mus(5e du Caire (juillet

o).

Inedil; tnn copie

SKOiyiOiOoi T0^

OV
r KH
Lire
:

acr

avva tov t
(TOW

/s/

c "^A

ouXof

^nv

TtlCT

tv(SlKTlCi}V0<7J

^
r/
,

fitivt

^(Oiax

o ta
[iort

uri

oySost

f/
(xaxapiai Ai'vas Tijs SouA>;s uou,
d;ir}v.

exotixrjdn

^^xn

(rijs)
'.

rfis

ivhmttoivos oylbrjs

fxrjvi

xpiin

x/

Ln formule

initiale est

curieuse et inusilfe.

823
Cheikh Abaokh, iiecropole antique d'Antinooupolis,
leltres pass^es
i

ijio.

au rouge.

o""

35
ma

o""

a 5.

Calcaire:

Musee d'Alcxandrie;

inv.

18987.
Inedil;

copie

eKoiyLsOtt

axitpUit) OeoS

iri

ivS{tKri<,)vO!T)

SeinepacT
aixtjr


1
,

279

[20
iioii
iiii

la

haste gauche

tie

est peinte seulemeiil

gravee.

xup/.

mS/.

7,

on a

cssayti, a I'aide

du

piiiceau,

de

refaii-e

A avec Y d'abonl grave.

824
Cheikh Abadkh, necropole anti(|uc d'AnlinooupoHs, 1910.
calcaire;
le texte est
;

grave a

la

pointe.

0'"

3/1

o'"

90.

Bioc de

Muse usee

d'Alexandrie

in v.

189^8.
Inedit;

ma

copie

i<

K(ypije

a
fi

NAfnM
+

vcnt{a.vyov)
apitt.

2-4, Mapwfi,

cf.

Recueil, n' 98, 28/i,

422.

825
Cheikh Abadkh, necropole antique d'Anlinooupolis, 1910.
de calcaire; lettres rouges,
inv

0 3o x

0'"

3i.

Musee

Plaque

d'Alexandrie;

18938.

Texte iiiinlelligiWe,

eii

dehors de ixoip;ft; 6 f^iaxapios (ec mot

re'pc'tc).

Le

nom du

mois

{{lyjvos) est illisiblc.

Le quantieme

est xS. Indiction?

I^ nom du defunt pourrait

etrc Xioyivijs (?).

82 ()
Cheikh Abadeh, necropole antique d'Anlinooupolis,

1910.

Belle

[21]
slele, bicn {jrav(5e; lellres passees
tuf, brisee el

280

au rouge. Mallieurcuscmeiit

elle est

en

incomplete a droile.

o
ma

/i5

o 38 (on haul).

Musec

d'Alexandrie; inv.

iSgiB.
Inedil;

copie

NK^

tu

fiaHaptoa-

liool

avvYiar

fxvpo\j(^p\

oocT xoLi

(ia.vpo\y\

sv

ti{tivi)

(xQvp

$
Tie

exctTn}

iv[StKTioov)

ixmri

Oeocr

avavava

VOMTt

OV TIJV

l|/K

Xnv awT

3-4

dtaiit

(lonnd les lettres et traces de lettres subsislantes je no vois pas d'autre res,

lituliou possible pour

fxvpdnvovs; ol

MYPO[; ]00C que ixvp6x,pooi-;jLvp6xpovs ou bicn pour MAYPO[-] cpie [xtxiipos. (lo poiaicnil deux epitlictes
.
:

;ivp6m>ooifxnpox^pooi,

comnie fxvpdirvoos,

signitie

patfume,

cl je
II

prends fxavpos conime equivaieiil du mot


faut avouer

plus classique ifxavpds, noir (ou obscur).


et

que

ces ciilheles soul etraiiges


ir.

ne

se

comjtreuneut pas

Iris

bieu

'''.

4, xai

_).

6,

1, *afx(>;j').

827
CiiEiKii AiiADKii,

ndcropole anlique d'Antiiiooiipolis,

i ()

lo.

IJcllc slcMc,

bien gravee; ietlres passees au rouge. La sliMe est actucllenienl brisee en


sepl morceaux, mais les lacunes sont insignifiantes.

o'"

96

0'" 5/i.

Mus^e d'Alexandrie;

inv. 189^16.

''

Le nom propre }ilvp6nvovs


II,

existe

ainsi ccs

deux mots, on n'arrive pas

nn

(Pape-Benseler,

p.

96a)

ainsi

que

sens plus satisfaisant; les deux adjeclifs


soul pr(5fdrabies.

I'elbnique MaOpos. Mais en interprdtant

281
liudit;

[221

ma

copie

(Tiksioa yerofds

voa vtTpOTTiuXov
5

ftj/f*

TvSt xg' IV

St{xTi(i)voaj e
\j<Tsii)(T

Oeoa

dvatta.

ir]v ^ivyjnv
y^

aanov xat tov


opou TMv ayye

S'est eiulormi

le

bienheureuv Bnsile,
reposer son

Jils

de Nilropoles ,
Ic

le

q6

dc

Tyhi,

5' indtclion.

Que Dieu fasse

dme parmi
yerofisros

chwur
du

des aiiges.

Amen.
lieu

3-4, HacriXetos jsv6;isvos


yeyovobs in ou airi; mais
dtrange.
u'aurait
11

NirpoTTfitiAoti

siiivi

genilif,

au

de

la

signification n'est pas douleuse.


et

Le iiom du

pfere est

est

form^ de vhpov
'''
-

d'un second mot, qui n'est pas


:

aucuu sens

mais
la

isdjlrjs

virpoitcbXr/s , noin

wwAos commun '^',

ce

compost
devenu
ce
si

serait

uom
on
le

propre de personne;

chose u'esl pas impossible'''.


,

6,
n'est

ivS.

6-io,
ici

passage, qui est inexplicable grammaticaiement

se

comprend sans peine, surtout


rrj (SaoiAeiot
il

rapproche de

la

formule

iviitrtvaov airbv iv
u

tuv oipavwv
que

ftera

aavraii' xtDr iyitav crov (Itecueil,

665);

toutefois,

pas question

de

i'assemblee des saints, mais

du choeur des anges.


se rencontre

G'est la premiere fois


el, je crois

cette

expression XPP^^

'' ^yy ^Xuiv

en Egypte,

pouvoir dire,

'"'

Sur arwAos, en composition,

cf.

nom propre dans


<''

les lexiques,

mais

il

Bechtel-Fick, Die Griechisehen Personen-

s'explique parfaitement. Ainsi, le

namen,
'*'

p.

aiy.

mot

fiupoifcijXjjs se

ren-

vrai dire, le

mot ne

se Irouve pas

contre

comme nom propre


II, p.

de lieu, 1'ape-

plus conime noni

commun que comme

Benseler,

969.

[23]

me
H
I'invasiou

282

siir

dans rdpiijrapliie grecque - chrelieime. Nous ii'avous aucune donniie certaine


des inscriptions d'Anlinoe, mais eJles

Tugo

paraissent etre plus ou moins contemporaines


la litiu-gie

du debut de
dyyiXwv
raorls de
(Tvv rats

musulmaue, d'une cpoque ou


est

chretienne, dans ses


p^opos

parties essentielles, ^tait d^ja fix^e.

done probable que

la f'oriuule

ruv
des

a son origine dans uno priero do I'Eglise.


I'liglise

Nous Irouvons on
(jom
.
.

elTet a rOfllce

grecque

celte oraison

''
:

Sio
el

tov ^oiXdv
plus loin
''',

.iv (pwvi nixTirct^ov


:

yppoaloiawi iyysXuv aov,

Q-pdvov iTov x,opsvo\j(Ttv iyysXoi.

Dans YOrdo
. .

ces

mots

ivda. -mepi

Tdv

commendationts animae do
el le cliwur

la lilurgic

romainc

(iii"

siicle), les

auges

el

arehangcs sonl invoquds'"';

des auges
:

figure dans I'anlienne (iii'-iv" si^cle) qui aujourd'liui encore est chanlee aux obseques
(fin

paradisuni deducani

te

angeli.

chorus migelorum le suscipiat, el


'*
.

cum Lazaro

([uondam pau])ere aeternam habeas requiems


le rdle

Ce
X'^P'^^

n'esl

pas

ici le

lieu de rappeler

des anges psychagogues dans


'''
:

la

th(^ologie,

la liturgie el Tarclieologie cliri!-

tieunes

j'ai

voulu seulement indiquer quelles sent les sources probables de cello

Ibrmule, qui en ^pigraphie

me

pai-att

nouvelie

'^'^^'

a^y^^wv

<*'.

828
Deir-ei.-Gebraoui, 1910.
leltres

passees an rouge.

0'"

Stele en calcaire, incompleic a droite;

90

0'"

9/1.

Musee d'Alexandrie;

inv.

189.36.

'*'

GoAR, EiixoXdyiov, 9"dd., lySo,

'*'

Ex
ordo.

officio

defunctorum,

Exsequia-

p.

44o.
(')

rum
'''

Ibid., p. filta.
li

Voir Tetude que

Dom
col.

Leclercq a

<''

s'agit

de
:

la

premiere oraison,

eonsacree aux Anges psychagogues , dans


Diet. d'Arch. Clir.
'*'
,

aprfts les litanies

(tProficiscere,
in

anima

1,

9i9i-9i3o.

Christiana,

de hoc mundo,
in
.

nomine
el
:

Notonsoncore quelemot ;^op6> s'om-

Dei patris

nomine angelorum
;

ploie

^alement pour
hnov

df^signer I'assombleo
:

archangelorum

et

de

la

seconde
. .

des saints ot des martyrs


p.
.
.

Goak

op. laud.

^(Jommendo
(^redienti

te

omnipotenti Deo.

49 5

X"?'^^

'''*''

*>''i*"';

P-

de corpore splendidus ange-

.Tas rmv ftaprupajv p^ope/as


(Tvvj}piO;j.rj(7as (oflicc
la liturgie lalino
:

497 toU dy:

lorum

cactus

occunal

n.

Sur

les

ye\oti
el,

dos morls):
.
.

origiues et lantiquile de

la

commendatio
Liore de la

dans
te

"

jubilan. . .

animae,

cf.

Dom Cabrol, Le

lium

virginuni

chorus oxcipial

priere antique , p. 'laS-'iay.

(Ordo commendalionis animae).

283
Inedit;

[241

ma

copie

maicaPK 4s ^pM over


i,

Haa-

/it*

f/>;r[<]

'sv (sv

est devenii
s'esl

probableineiit pai' couiusioii avec la pr^posiliuu copte, et

devanl

chang^ en

).

829
Deir-el-Gebbaoui, 19 10.
rouge.

0'"

Stele rectanguiaire.

Letlres pass^es au
;

Gaicaire

0'"

29

17.

Mus^e
copie
:

d'Alexandrie

iiiv.

189/10.

Inedit;

ma

+
ic

kHTM
riO'i

(la

^p|oc
5

Kaptoaleozaiv

nWctt

vti(7 Tta.

X uuNjKrr
^t.

TAP

Serap
r(n)
iS"!) tXiTtOJV]

4-3.
-

le

graveur a

refail uii

(1)

siir

1111

N,

et

uu H sur mi 6 dans I(jl)2ANNHC.

7-8.

lire rsTdpT(r)) i(v)5ix(tiuv).

830
I)eir-el-Gebiiaoui,

passees au rouge.
inv.

1910.

Slelc rcclangulairo; belle gravure; lettres


o'"

Gaicaire

3o

o'"

87.

Musee

d'Alexandrie

189/11.

[25]

Inedit;

28i
ma

copie

i<

SKOiyLrtO)] o

eHuJxnA
5
r\ii 'ivhixi^ifxivo

t)

a-3, uoler

les jteliUs k/ pciiils.

^i,

waw^i.

INDEX DES NOMS PUOl'UES.


(Je

marque d'un

ast^risque ceux qui ne figurent pas au Rccueil.)

kva<Tlaa(tos), Sat.

[p]|uas,

838.

kvva, 82a.
*

Seo^offia, 828.

Batr/Aeios, Say.

Jwawvs, 8a6, Sag.


5.

BiKTcor, cople
\'e<bpyws, 819.

ItUZANMX,

coptc 6.
2.

k[ypg], cople
^aptafx, 8sh.

A(07^v>;s(?), SaS.
Ai(TXopos, 90.
Isrew;^,

MINX,
*

copte

83o.

NiTpoTr6Ar;s (?).

827.

4>ixooeoc,

copte

It.

G. Lefebvbe.
Assioul, juin 1910.

REPORT
ON SOME EXCAVATIONS AT TUNA
BY

TEVVFIK EFFENDI BOULOS.

Mini(5h,
Sir,

a"''

July 1910.

have the honour

to

inform you that, on account of the

many

reports

of the natives that an ancient cemetery had been discovered at

Tuna,

thought

to

examine

it

by making sondages. The Service,

after

you have

inspected the spot, allowed L. E. 10 to be spent for same.


I

started
,

work on the 17"'

of

June

in the above cemetery,

which

is

Roman
to the

opposite to the village called Derwa, to the north, and very near

western rock mountain.


is

This cemetery
pits.

put in a hard layer of solid gravel.


in

It is

made up

of

Each

is

about one square melre

width and
is

differs

between 5 and
Every
pit

20 metres

in depth. In general the entrance

built of stone.

ends in the bottom in a chamber or two and sometimes more. All these

chambers contain mummies, some

of

them

in

rough sarcophages of limebeing

stone, others in sarcophages of red pottery, and others without,

simply packed and thrown over the


I

floor.

have dug 3o

pits in all sites of the

had never been dug before


kind; but, unfortunately,

and opened many


found
all

above cemetery

most

of

them

sarcophages of the above


absolutely decayed
in the

mummies were

and no valuable antiquities, except some small pieces


letters |

form of the

and

^,

etc.,

which were made


I

as necklaces to

mummies.

In one of the above tombs

found undamaged small sarcophagus of a


I

baby,

made

of pottery, with a lid in the form of a face. This


1

took to the

Ashmounein magazine.

have numbered

all

those pits excavated, in order

[2]
lo

_
show
thai ihey have

286

If the

heen dug. In the tomb n ua there are about 5 or


Service desires to
witli

6 sarcophages of red pottery without damage.

have some of them,

can send those they wish. They are covered


to

an avalanche of earth and need one day work


All the

he cleaned and removed.

above

pits

have been entered and searched by myself.


I

As

did not find any use of continuing in that cemetery,


at the

have spent

two days work

northern cemetery which

is

opposite to the village of

Tuna, where

found a (|uantity of beads and some pieces of inscribed

papyri; but most of the cemetery had been dug before.


Finally
I

completed work
is

at the

southern

Roman

cemetery called Elfirst

Fasaki,

which

about

3oo metres

south of the

cemetery. This
is

cemetery contains a high


built.

mound upon which

ihe Eshsha of the gaihr


It

This

mound

consists of three or four layers of buildings.


it

needs a
that the

great deal of work and long lime to clean

up.

It

seems

lo

me

spol

is

interesting, as

among

the rubbish

found some painted chambers,


of gyps of very fine work.

and some small fragments


As the money supplied
for

of a face

made

me was

finished

and

could not ask the Service


lo you.

more

lo

continue,
I

slopped work and handed the above things


it

Consequently as

do not think

advisible for
I

the Service to grant


if

more monev

for digging in the

above cemetery,

should advise that


it

any

rich native or

European should apply


to

for digging there;

would be

lo the

advantage of the Service


Believe

grant him the necessary permission.

me

to be, Sir,

your most obedient servant,

Tewfik Boulos.

5 3

TABLE DES MATIERES.


(].

Maspero. Suile de
le

la

Note sur un

letnple mysterieiiw qui exislerail

dans
i-

desert a t'ouest du Said


(Ic

Notes

voyajje, S

IV-IX
Ivifbii,

S- i3

Sur des bruits enlendus a qu'ou reparait le temple


liC

dans

la

niatint^e,

pendant
tli-

16

Jean Maspero.

roi

Mercure a Tdfah

17- 90

G. Daressy. La semaiue des Egyptiens G. MiLi.BT. Note sur une inscription iitnrgiqiio d'Egyple
Til.

91- aS
a^aii

Smolenski. Nouveaux vestiges du lemple de Koiii-el-Aliniar, pres de

Charouna

a6-

a'j

Mohammed
VV.

efkendi Giiaban.

Monuments

recueiilis

pendant mes inspections


98- 3o Gebel
(avec

(avec
SpiEf.ELBERG.
1

pianche)
demollsclie
Inschrift

liiue

vom

el-Tarif

pianche)
.

3i- 33 34- 35

Dow

Covington. Altar of Ptolemy Neos Dionysos XIII (avec a planches).

G. Daressy. Socle de statue de Coptos

36- ho
a planches)

La lonibe de

la

mere de Ghdfren (avec


S 11

Ai- Ag
.5o-

G. Lefebvre. Egypte chrdtienno,

65

H. Gagthier. Cinq inscriptions grecques de Kalabchah (Nubie)


G. Maspero. Notice necrologique de Tliadee Smolenski
P. Heure.

66- 90

91-96
97-100
101-1
1

Ddcouverte d'une

sliilueite

de

la

deosse Neilh dans le sol de Paris.

G. Legrain. Notes d'inspection, S LXIII-LXVI

Tewfik effendi Boulos. a Report on some Antiquities found in the Inspectorate of Minidh

1 1
1

A-i

Ahmed bey Kamal. Rapport sur

les fouilles

du comte de Galarza

16-iai

H. Galthier. Quelques fragments trouves a

Amada

laa-iaA i95-i3o

Note additionnellc aux inscriptions grecques de Kalabchah....

G. Maspero. Notes de voyage, S

X-XUI
dans
la

i3i-i4A
monlagne de Sheikh
1

Ahmed bey Kahal. Rapport sur


Said (avec
1

les fouilles failes

pianche)
,

A5-i 5A

G. LErEBVRE. Lgypte grdco-romaine

S II [suite]

(avec A planches)

55-179

Jean Maspero. Siir quelques objels copies du Musde du Gaire G. Daressy. Ncith protcctrice du soinmeil

173-176 i77"i79
180-189
1

La semaine des Egyptiens,

S II

(Cartouche d'un roi ethiopien, sur un objet trouvda Mit Rahineh.

83-i8A
85- 186

Au>iR[> BEY

Kamal.

Un mnnumeni nouveau du pharaon

Khaloui


Kt. Combe. Ed. Navillk.

288
siir

une pierre
d'autel cople

Deux
r^a

^piUiplifts

musulinaiies

187-190 191-192
1

plaate de Horbuit (avec q planclies)

H. Gauthigr. Vari^l^s hisloriques, S I-IV


J.

gS-ao^

Cli^dat. Notes sur Tislhrne

de Suez (avec

planche)

II.

Sur un temple niyst(5rieux qui M. Gaston Maspero


les

existerail

au

desert.

909-287
Leltre a

238-9.')9

DccRos. Deuxifeme dtude sur

balances dgypliennes (avec


a planclies)

planche).

24o-253 254-257

G. Daressy. Une Irousse de mtSdecin eopte (avec G. Legrain. Notes d'iuspection, S LXVIl (avec
G. I^EFEBVRE. bgypte chrdtienne, 8
III
1

planche)

958-a59 260-284 285-286

(avec 3 planches)
at

Tewfik ErFENDi BouLos. Report on some Excavations

Tuna

c"^

Annales da Service

cles

Anliquites , T. X.

B
Balances du MusOc du Caire.

51489.

41666

Annales, T. X.

PI.

B'

Troussc de mt^decin coptc.

Annates, T. X.

PI. II

D'

U
copte.

Trousse de

mWecin

Phototypie BerthautI

Annates, T. X.

f^'

Statue de Montouhotpou.

Pbototyple Berthaui, Pari*

'*ft*i

y5

fi^'i^f..

'

J^"

ai

Aniiaks

dti

Service des Antiquites , T. X.

PL III

^^ONTAGNE,

JScf^effc

CARRIZRE,

cAnmznj:

vestiqule.

"VALLEE,
Grotte de

DU MIL
la

Basse-Thibaide.

^J%^rAt>^

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LD A

v)jan

~ff

1
57

Egypt. Maslahat al-Athar Annales*

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