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CCP 2004 MP M2 C PDF

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Concours Communs Polytechniques 2004

Corrige de lepreuve de Mathematiques 2


Preliminaires
1. En notant x
i
et m
i,j
les coecients des matrices X et M, nous avons :
||MX||

= max
1in

j=1
m
i,j
x
j

max
1in
n

j=1
|m
i,j
| |x
j
| max
1in
n

j=1
||M||
n
||X||

= ||M|| ||X||

.
2.a) Lapplication R
d
M
(x
1
, . . . , x
d
)
d

k=1
x
k
B
k
est un isomorphisme despace vectoriel ; comme N est limage
par cet isomorphisme de la norme || ||

de R
d
, N est une norme sur M.
2.b) N et la restriction de || || `a M sont deux normes equivalentes sur M (les normes dun espace de dimension
nie sont toutes equivalentes) : il existe donc a et b reels strictement positifs tels que a||M|| N(M) b||M||
pour tout M M.
2.c) Dapr`es les inegalites precedentes, M
p
tend vers 0 dans (M
n
(R), || ||) si et seulement si M
p
tend vers 0
dans (M, N). Comme lapplication denie `a la question 2.a) est une isometrie, cette condition est elle-meme
equivalente `a la convergence de (x
p
(1), . . . , x
p
(d)) vers 0 dans (R
d
, || ||

), ce qui donne bien le resultat


demande.
I - Une relation dequivalence sur C

I
3.a) Soit x I. Comme f est de classe C

sur [, x], on peut lui appliquer le theor`eme de Taylor avec reste


integral :
f(x) =
1

k=0
f
(k)
()
k!
(x )
k
+
_
x

(x u)
1
( 1)!
f
()
(u) du
ce qui est legalite demandee, puisque f
(k)
() = 0 pour k compris entre 0 et 1.
3.b) En eectuant le changement de variable u = (1 t) +tx dans lintegrale precedente, nous obtenons :
f(x) =
_
1
0
(1 t)
1
(x )
1
( 1)!
f
()
((1 t) +tx)(x ) dt = (x )
l
h(x)
en posant h(x) =
_
1
0
(1 t)
1
( 1)!
f
()
((1 t) +tx) dt pour tout x de I.
Montrons par recurrence la propriete
P
n
: h est de classe C
n
sur I et x I, h
(n)
(x) =
_
1
0
t
n
(1 t)
1
( 1)!
f
(+n)
((1 t) +tx) dt.
Comme lapplication (t, x)
(1 t)
1
( 1)!
f
()
((1 t) + tx) est continue sur [0, 1] I, h est continue
sur I (theor`eme de continuite dune fonction denie par une integrale sur un segment) : P
0
est donc
veriee.
Soit n 0 et supposons P
n
veriee. Notons, pour (t, x) [0, 1] I :
(t, x) =
t
n
(1 t)
1
( 1)!
f
(+n)
((1 t) +tx)
Lapplication est continue sur [0, 1] I, derivable par rapport `a x sur [0, 1] I et

x
: (t, x)
t
n+1
(1 t)
1
( 1)!
f
(+n+1)
((1 t) +tx)
est continue sur [0, 1] I. Le theor`eme de derivation sous le signe integrale sapplique : h
(n)
est de
classe C
1
sur I, donc h est de classe C
n+1
sur I, avec
x I, h
(n+1)
(x) =
_
1
0
t
n+1
(1 t)
1
( 1)!
f
(+n+1)
((1 t) +tx) dt
Lhypoth`ese de recurrence est donc hereditaire et h est de classe C

sur I.
4.a) La formule de Leibniz donne, pour k N, (f g)
(k)
=
k

i=0
_
k
i
_

(i)
A
h
(ki)
. Pour j {1, . . . , r} et k
{0, . . . , m
j
1}, nous avons donc :
f
(k)
(
j
) g
(k)
(
j
) = (f g)
(k)
(
j
) =
k

i=0
_
k
i
_

(i)
A
(
j
)
. .
=0 car
ikm
j
1
h
(ki)
(
j
) = 0
ce qui est la denition de f
A
g.
4.b) Montrons par recurrence sur r la propriete :
H
r
: si f est un element de C

I
, si
1
, . . . ,
r
sont r elements distincts de I et si m
1
, . . . , m
r
sont des
entiers naturels non nuls tels que :
j {1, . . . , r}, k {0, . . . , m
j
1}, f
(k)
(
j
) = 0
alors il existe h C

I
tel que
x I, f(x) =
r

j=1
(x
j
)
m
j
h(x).
Quand r = 0, il sut de choisir h = f. Soit ensuite r 0 et supposons la propriete demontree au rang
r. On suppose ensuite que f,
1
, . . . ,
r
,
r+1
, m
1
, . . . , m
r
, m
r+1
sont donnes, veriant les hypoth`eses de la
propriete H
r+1
. En appliquant H
r
, on sait quil existe h
1
C

I
tel que :
x I, f(x) =
r

j=1
(x
j
)
m
j
. .
=P(x)
h
1
(x).
2
En posant =
r+1
et = m
r+1
, la formule de Leibniz donne :
k {0, . . . , 1}, 0 = f
(k)
() =
k

i=0
_
k
i
_
P
(ki)
()h
(i)
1
(),
ce qui secrit sous forme dun syst`eme lineaire :
_

_
P()h
1
() = 0
P

()h
1
() +P()h

1
() = 0
P

()h
1
() + 2P

()h

1
() +P()h

1
() = 0
.
.
.
.
.
.
P
(1)
()h
1
() + +
_
1
2
_
P

()h
(2)
1
() +P()h
(1)
1
() = 0
Comme est distinct des
1
, . . . ,
r
, P() est non nul : en resolvant ce syst`eme triangulaire, nous obtenons
donc h
1
() = h

1
() = . . . = h
(1)
1
() = 0. La question 3. assure alors lexistence de h dans C

I
tel que
h
1
(x) = (x )

h(x) pour tout x I, ce qui donne la decomposition cherchee :


x I, f(x) =
_
_
r+1

j=1
(x
j
)
m
j
_
_
h(x)
Si f
A
g, il sut alors dappliquer la propriete H
r
`a la fonction f g : il existe h dans C

I
tel que f = g+h
A
.
5. Cest une application directe du cours sur les polynomes :
P
A
Q j {1, . . . , r},
j
est racine d

ordre au moins m
j
de P Q

j=1
(X
j
)
m
j
divise P Q
H R[X], P = Q+H
A
On peut aussi dire que (2) = (1) dapr`es le 4.a), puis remarquer que dans le 3., on a h R[X] quand
f R[X] : il sut donc daner la preuve du 4.b) pour obtenir (1) =(2).
II - Denition de la matrice f(A)
6. est clairement lineaire. Dautre part, si P est element de Ker (), on a P
A
0 : le 5. prouve donc que
P = H
A
avec H R[X], soit P = 0 car P est de degre strictement plus petit que celui de
A
. Ainsi, est
injective ; comme R
m1
[X] et R
m
ont meme dimension nie, est un isomorphisme de R
m1
[X] sur R
m
.
7. On a, pour P R
m1
[X] :
f
A
P (P) =
_
_
f
(k
1
)
(
1
)
_
0k
1
m
1
1
, . . . ,
_
f
(k
r
)
(
r
)
_
0k
r
m
r
1
_
.
Il existe donc un unique polynome P
f
veriant les propriete imposee : ce polynome est limage reciproque de
_
_
f
(k
1
)
(
1
)
_
0k
1
m
1
1
, . . . ,
_
f
(k
r
)
(
r
)
_
0k
r
m
r
1
_
par la bijection .
3
8. Comme f et P
f
sont deux polynomes tels que f
A
P
f
, il existe dapr`es la question 5. un polynome H tel que
f = P
f
+H
A
. Le calcul polynomial habituel donne alors
N

k=0
a
k
A
k
= P
f
(A) +H(A)
A
(A) = P
f
(A)
puisque
A
(A) = 0. Ainsi, la notation f(A) nest pas ambigue : quand f est un polynome, la nouvelle
denition de f(A) concide avec lancienne denition.
9.a) Le polynome caracteristique de A est (X1)
2
, donc
A
divise (X1)
2
. Comme A est distincte de la matrice
identite,
A
= (X 1)
2
.
9.b) Pour f de classe C

sur R, P
f
est le polynome f(1) +f

(1)(X 1). Nous obtenons donc :


(1) pour f(x) = ax +b, P
f
= f donc f(A) = aA+bI
2
=
_
5a +b 4a
4a 3a +b
_
;
(2) pour f(x) = sin(x), f(1) = 0 et f

(1) = donc f(A) = (AI


2
) = 4
_
1 1
1 1
_
;
(3) pour f(x) = (x 1)
2
g(x), f(1) = f

(1) = 0 donc f(A) =


_
0 0
0 0
_
.
III - Le calcul systematique de f(A)
10. On a vu que P
f
=
1
_
f(
1
), f

(
1
), . . . , f
(m
1
1)
(
1
), . . . , f(
r
), f

(
r
), . . . , f
(m
r
1)
(
r
)
_
. Par linearite de

1
, et en notant (e
1
, . . . , e
m
) la base canonique de R
m
, nous avons donc :
P
f
= f(
1
)
1
(e
1
) + +f
(m
1
1)
(
1
)
1
(e
m
1
)
+f(
2
)
1
(e
m
1
+1
) + +f
(m
2
1)
(
2
)
1
(e
m
1
+m
2
)
.
.
.
+f(
r
)
1
(e
m
1
++m
r1
+1
) + +f
(m
r
1)
(
r
)
1
(e
m
1
++m
r
)
Nous obtenons la decomposition demandee en posant :
j {1, . . . , r}, k {0, . . . , m
j
1}, Q
j,k
=
1
(e
m
1
++m
j1
+k+1
).
Supposons quil existe une autre famille

Q
j,k
veriant la propriete demandee. Pour j
0
{1, . . . , r} et k
0

{0, . . . , m
j
0
1}, choisissons alors f = Q
j
0
,k
0
. Comme f est un polynome de degre au plus m, P
f
= f et la
decomposition de P
f
donne :
Q
j
0
,k
0
= f = P
f
=

1jr

0km
j
1
f
(k)
(
j
)

Q
j,k
=

Q
j
0
,k
0
car f
(k)
(
j
) = Q
(k)
j
0
,k
0
(
j
) =
_
1 si j = j
0
et k = k
0
0 sinon
.
Il existe donc une et une seule famille Q
j,k
veriant
f C

I
, P
f
=

1jr

0km
j
1
f
(k)
(
j
)Q
j,k
.
4
Remarque : la famille (Q
j,k
) est la base duale (ou preduale, ou anteduale selon les go uts) associee `a la base
de (R
m1
[X])

constituee par les formes lineaires :


u
j,k
: R
m1
[X] R
P P
(k)
(
j
)
11. Considerons lensemble M = {P(A), P R[X]}. M est clairement un sous-espace vectoriel de M
n
(R), et
la famille (A
0
, A
1
, . . . , A
m1
) est une base de M:
la famille est libre car si
0
A
0
+ +
m1
A
m1
= 0, le polynome
0
+
1
X + +
m1
X
m1
est
divisible par
A
qui est de degre m: ceci impose `a tous les
i
detre nuls ;
pour B = P(A) M, on a B = R(A) ou R est le reste dans la division euclidienne de P par
A
, et
donc B est combinaison lineaire de la famille (A
0
, A
1
, . . . , A
m1
).
Pour tout P R[X], nous pouvons ensuite ecrire :
P(A) = P
P
(A) =
_
_

1jr

0km
j
1
P
(k)
(
j
)Q
j,k
_
_
(A) =

1jr

0km
j
1
P
(k)
(
j
)Z
j,k
.
Ceci prouve que la famille (Z
j,k
) engendre M: comme son cardinal m est egal `a la dimension de M, cette
famille est une base de M et cest en particulier une famille libre de M
n
(R).
Dautre part, pour f element de C

I
:
f(A) =
_
_

1jr

0km
j
1
f
(k)
(
j
)Q
j,k
_
_
(A) =

1jr

0km
j
1
f
(k)
(
j
)Z
j,k
.
12.a) Nous avons dans cet exemple r = 1 et m
1
= 2 : le resultat decoule donc de la question 11., avec Z
1
= Z
1,0
et Z
2
= Z
1,1
.
12.b) Avec f(x) = 1, nous obtenons I
2
= f(A) = Z
1
; avec f(x) = x, nous avons cette fois A = f(A) = Z
1
+ Z
2
,
soit
Z
1
=
_
1 0
0 1
_
, Z
2
= AI
2
=
_
4 4
4 4
_
.
12.c) Nous obtenons donc :
avec f(x) = x
2004
et I = R:
A
2004
= f(A) = f(1)Z
1
+f

(1)Z
2
= Z
1
+ 2004Z
2
=
_
8017 8016
8016 8015
_
.
avec f(x) =

x et I =]0, +[ :

A = f(1)Z
1
+f

(1)Z
2
= Z
1
+
1
2
Z
2
=
_
3 2
2 1
_
.
avec f(x) = x

et I =]0, +[ :

A = f(1)Z
1
+f

(1)Z
2
= Z
1
+Z
2
=
_
1 + 4 4
4 1 4
_
.
5
13.a) Le polynome caracteristique de A est
A
= X
2
(X + 1) donc
A
peut etre egal soit `a X
2
(X + 1), soit `a
X(X + 1). Comme A(A+I
2
) =
_
_
1 1 1
1 1 1
0 0 0
_
_
= 0,
A
= X
2
(X + 1).
Comme
A
a une racine double, A nest pas diagonalisable (ni sur R, ni sur C).
13.b) Dans cet exemple, r = 2,
1
= 0,
2
= 1, m
1
= 2 et m
2
= 1. On en deduit donc :
f C

R
, f(A) = f(0)Z
1,0
+f

(0)Z
1,1
+f(1)Z
2,0
.
Avec f : x x
2
, nous obtenons A
2
= Z
2,0
, soit Z
2,0
=
_
_
0 0 0
1 1 0
1 1 0
_
_
.
Avec f : x x(1 +x), nous obtenons A(I
2
+A) = Z
1,1
, soit Z
1,1
=
_
_
1 1 1
1 1 1
0 0 0
_
_
.
Enn, f : x 1 +x donne I
2
+A = Z
1,0
+Z
1,1
, soit Z
1,0
= I
2
A
2
=
_
_
1 0 0
1 0 0
1 1 1
_
_
.
IV - Un calcul fonctionnel sur la matrice A
14.a) On a P
f
, P
f
+P
g
R
m1
[X] et, pour j {1, . . . , r} et k {0, . . . , m
j
1} :
_
_
_
(f)
(k)
(
j
) = f
(k)
(
j
) = P
(k)
f
(
j
) = (P
f
)
(k)
(
j
)
(f +g)
(k)
(
j
) = f
(k)
(
j
) +g
(k)
(
j
) = P
(k)
f
(
j
) +P
(k)
g
(
j
) = (P
f
+P
g
)
(k)
(
j
)
donc P
f
= P
f
et P
f+g
= P
f
+P
g
.
14.b) Pour j {1, . . . , r} et k {0, . . . , m
j
1}, nous avons :
(P
f
P
g
)
(k)
(
j
) =
k

=0
_
k

_
P
()
f
(
j
)P
(k)
g
(
j
)
=
k

=0
_
k

_
f
()
(
j
)g
(k)
(
j
)
= (fg)
(k)
(
j
)
= P
(k)
fg
(
j
)
donc P
f
P
g

A
P
fg
. Dapr`es la question 5., il existe H R[X] tel que P
fg
= P
f
P
g
+H
A
.
15.a) Cela decoule des proprietes ci-dessus :
R, f, g C

I
,
_

_
S(f) = P
f
(A) = (P
f
)(A) = P
f
(A) = S(f)
S(f +g) = P
f+g
(A) = (P
f
+P
g
)(A) = P
f
(A) +P
g
(A) = S(f) +S(g)
S(fg) = P
fg
(A) = (P
f
P
g
+
A
H)(A) = P
f
(A)P
g
(A) = S(f)S(g)
o` u H est le polynome donne par le 14.b).
6
15.b) Un element f de C

I
est dans le noyau de S si et seulement si P
f
(A) = f(A) = 0, i.e. si et seulement si P
f
est un multiple de
A
, donc si et seulement si P
f
= 0 (car P
f
est de degre strictement plus petit que
A
).
Les elements du noyaux sont donc les f tels que f
A
0, i.e. les f qui admettent chaque
i
pour racine dordre
au moins m
i
.
16.a) Comme S est un morphisme, (cos A)
2
+(sinA)
2
= (S(cos))
2
+(S(sin))
2
= S(cos
2
+sin
2
) = S(1) = 1(A) = I
n
.
16.b) En notant Id : R

+
R
x x
, on a (

A)
2
= (S(f
1
))
2
= S(f
2
1
) = S(Id) = X(A) = A.
Enn,
1
A
A = S(f
2
)S(Id) = S(f
2
Id) = S(1) = 1(A) = I
n
donc
1
A
= A
1
.
17. M
A
est limage du morphisme dalg`ebre S : cest donc une sous-alg`ebre de M
n
(R). Dautre part, C

I
etant
commutatif, M
A
lest egalement. Comme on la vu `a la question 11., cette alg`ebre est de dimension m et la
famille (Z
i,j
) en est une base.
18. Si B M
A
GL
n
(R), lapplication M
A
M
A
C BC
est lineaire et injective (car B est inversible, donc
simpliable). M
A
etant de dimension nie, cet endomorphisme est egalement surjectif : comme la matrice
identite est element de M
A
, il existe C M
A
telle que BC = I
n
, ce qui prouve que B
1
= C M
A
.
19. Si f(A) est inversible dans M
n
(R), son inverse est element de M
A
dapr`es la question precedente. Il existe
donc g C

I
tel que f(A)g(A) = I
n
, ce que lon peut ecrire S(fg 1) = 0. On en deduit que fg 1 est
dans le noyau de S, i.e. que fg
A
1. En particulier, on a f(
i
)g(
i
) = 1 pour tout i {1, . . . , r} et les f(
i
)
sont tous non nuls.
Reciproquement, supposons que les f(
i
) sont tous non nuls. Si (a
j,k
) 1jr
0km
i
1
est une famille quelconque,
il existe un et un seul polynome g de degre au plus m1 tel que :
j {1, . . . , r}, k {0, . . . , m
j
1}, g
(k)
(
j
) = a
j,k
.
Pour avoir f(A)g(A) = I
n
, il faut et il sut que lon ait fg
A
1, i.e. que lon ait :
j {1, . . . , r}, k {0, . . . , m
j
1}, (fg)
(k)
(
j
) =
_
1 si j = 0
0 sinon.
Pour chaque j, en appliquant la formule de Leibniz, nous obtenons ainsi un syst`eme triangulaire dinconnues
(a
j,0
, a
j,1
, . . . , a
j,m
j
1
) dont les coecients diagonaux sont tous egaux `a f(
j
), qui est non nul. Ces syst`emes
lineaires ont donc une unique solution: il existe un (et un seul) choix des (a
j,k
) tel que le polynome g associe
verie f(A)g(A) = I
n
, ce qui prouve que f(A) est inversible (dans M
A
).
20. On a
A
= {
1
,
2
, . . . ,
r
}. Dautre part, pour R:

f(A)
f(A) I
n
GL
n
(R)
(f )(A) GL
n
(R)
j {1, . . . , r}, (f )(
j
) = 0 (d

apr`es 19.)
{f(
1
), . . . , f(
r
)}
donc
f(A)
= f(
A
).
7
V - Application `a la resolution dun syst`eme dierentiel
21. On a vu `a la question 11. que (Z
j,k
) est une base de M
A
. Dapr`es la question 2.c), une suite de matrice
M
p
=

1jr

0km
j
1
x
p
(j, k)Z
j,k
converge vers une matrice
M =

1jr

0km
j
1
x(j, k)Z
j,k
si et seulement si x
p
(j, k) converge vers x(j, k) pour tout couple (j, k). On en deduit que
f
p
(A) =

1jr

0km
j
1
f
(k)
p
(
j
)Z
j,k
converge vers
f(A) =

1jr

0km
j
1
f
(k)
(
j
)Z
j,k
si et seulement si pour chaque (j, k), f
(k)
p
(
j
) converge vers f
(k)
(
j
) quand p tend vers linni.
22. Pour eliminer la maladresse de lenonce qui pourrait conduire `a confondre le f
p
du 21. et le f
t
de la question
22., notons simplement f : x e
tx
et posons :
p N, f
p
: x
p

=0
t

!
x

.
Le cours sur les series enti`eres nous apprend que pour tout k N et pour tout x R, f
(k)
p
(x)
p+
f
(k)
(x).
On en deduit en particulier que la suite (f
p
) converge vers f sur le spectre de A. Dapr`es la question
precedente, f
p
(A) converge vers f(A) quand p tend vers linni, ce qui secrit :
f(A) =
+

=0
t

!
A

.
23. On sait que la solution generale du syst`eme dierentiel est A(t) = exp(tA)X
0
o` u X
0
est un vecteur quelconque
de R
3
. Dapr`es la question 13., on peut ecrire :
exp(tA) = f
t
(0)Z
1,0
+f

t
(0)Z
1,1
+f
t
(1)Z
2,0
= Z
1,0
+tZ
1,1
+ e
t
Z
2,0
=
_
_
_
_
1 +t t t
1 +t e
t
e
t
t t
1 e
t
+e
t
1 1
_
_
_
_
et la solution generale du syst`eme est :
_

_
x = a(1 +t) bt +ct
y = a(1 +t e
t
) +b(e
t
t) +ct
z = a(1 e
t
) +b(e
t
1) +c
avec a, b et c reels quelconques.
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