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Topologie Exo

Cet exercice contient plusieurs questions sur les propriétés des nombres rationnels et irrationnels, les majorants, minorants et bornes de parties de R, ainsi que quelques propriétés sur les fonctions. Les corrections démontrent rigoureusement les résultats demandés.

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Topologie Exo

Cet exercice contient plusieurs questions sur les propriétés des nombres rationnels et irrationnels, les majorants, minorants et bornes de parties de R, ainsi que quelques propriétés sur les fonctions. Les corrections démontrent rigoureusement les résultats demandés.

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Z

 ZZ
 Exo7 
Z 
Z
Z

2007-2008
Exercices de mathématiques

Propriétés de R

1 Les rationnels Q
Exercice 1. 1. Démontrer que si r ∈ Q et x 6∈ Q alors r + x 6∈ Q et si
r 6= 0 r.x 6∈ Q.

2. Montrer que 2 6∈ Q,
3. En déduire : entre 2 nombres rationnels il y a toujours un nombre
irrationnel. (On pourra utiliser la propriété : pour tout réel a > 0, il
existe un entier n tel que n > a.)
Pn i
Exercice 2. Soit p(x) = i=0 ai x . On suppose que tous les ai sont des
entiers.
1. Montrer que si p a une racine rationnelle αβ alors α divise a0 et β divise
an .
√ √
2. On considère le nombre 2 + 3. En calculant son carré, montrer que
ce carré est racine d’un polynôme de degré 2. En déduire, à l’aide du
résultat précédent qu’il n’est pas rationnel.

Exercice 3. 1. Soit Nn = 0, 1997 1997 . . . 1997 (n fois). Mettre Nn sous


p
la forme q
avec p, q ∈ N∗ .
2. Soit M = 0, 1997 1997 1997 . . . . . . Donner le rationnel dont l’écriture
décimale est M .
3. Même question avec : P = 0, 11111 . . . + 0, 22222 . . . + 0, 33333 . . . +
0, 44444 . . . + 0, 55555 . . . + 0, 66666 . . . + 0, 77777 . . . + 0, 88888 . . . +
0, 99999 . . .
ln 3
Exercice 4. Montrer que ln 2
est irrationnel.

2 Maximum, minimum, borne supérieure...


Exercice 5. Le maximum de 2 nombres x, y (c’est-à-dire le plus grand des 2)
est noté max(x, y). De même on notera min(x, y) le plus petit des 2 nombres

1
x, y. Démontrer que :
x + y + |x − y| x + y − |x − y|
max(x, y) = et min(x, y) = .
2 2
Trouver une formule pour max(x, y, z).
Exercice 6. Déterminer la borne supérieure et inférieure (éventuellement
infinies) de : A = {un , n ∈ N} en posant un = 2n si n est pair et un = 2−n
sinon.
Exercice 7. Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la
borne supérieure, la borne inférieure, le plus grand élément, le plus petit
élément des ensembles suivants :
 
n 1 ∗
[0, 1] ∩ Q , ]0, 1[∩Q , N , (−1) + , n ∈ N .
n
Exercice 8. Soient A et B deux parties bornées de R. On note A + B =
{a + b | (a, b) ∈ A × B}.
1. Montrer que sup A + sup B est un majorant de A + B.
2. Montrer que sup(A + B) = sup A + sup B.
Exercice 9. Soit A et B deux parties bornées de R. Vrai ou faux ?
1. A ⊂ B ⇒ sup A 6 sup B,
2. B ⊂ A ⇒ inf A 6 inf B,
3. sup A ∪ B = max(sup A, sup B),
4. sup(A + B) < sup A + sup B,
5. sup(−A) = − inf A,
6. sup A + inf B 6 sup(A + B).

3 Divers
Exercice 10. Si a et b sont des réels > 0, montrer que :
√ √ √
a + b 6 2 a + b.
Exercice 11. Soit f : R → R croissante telle que ∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) =
f (x) + f (y). Montrer que
1. ∀n ∈ N f (n) = nf (1).
2. ∀n ∈ Z f (n) = nf (1).
3. ∀q ∈ Q f (q) = qf (1).
4. ∀x ∈ R f (x) = xf (1) (on pourra utiliser la densité de Q dans R
pour encadrer x par des rationnels de plus en plus proches de x).

2
Indications 1. 1. Raisonner par l’absurde.

2. Raisonner par l’absurde en écrivant 2 = pq avec p et q premiers entre
eux. Puis essayer de montrer que p et q sont tous les deux pairs.
3. Utiliser les deux questions précédentes.

Indications 2. 1. Calculer β n p( αβ ) et utiliser le théorème de Gauss.


2. Utiliser la première question avec p(x) = (x2 − 5)5 − 24.

Indications 3. 1. Mutiplier Nn par une puissance de 10 suffisament grande


pour obtenir un nombre entier.
2. Mutiplier N par une puissance de 10 suffisament grande (pas trop
grande) puis soustraire N pour obtenir un nombre entier.

Indications
√ 4. C’est le même type de démonstration que pour prouver que
2 n’est pas rationnel.

Indications 6. sup A = +∞, inf A = 0.

Indications 10. Élever l’inégalité au carré.

Indications 11. 1. f (2) = f (1 + 1) = · · · , faire une récurrence.


2. f ((−n) + n) = · · · .
3. Si q = ab , calculer f ( ab + a
b
+ · · · + ab ) avec b termes dans cette somme.
4. Pour x ∈ R fixé, prendre une suite de rationnels qui croit vers x, et une
autre qui décroit vers x.

3
p
Correction 1. 1. Soit r = q
∈ Q et x ∈
/ Q. Par l’absurde supposons que
p0
r + x ∈ Q alors il existe deux entiers p0 , q 0 tels que r + x = q0
. Donc
p0 p qp0 −pq 0
x= q0
− q
= qq 0
∈ Q ce qui est absurde car x ∈
/ Q.
0 0
De la même façon si rx ∈ Q alors rx = pq0 Et donc x = pq0 pq . Ce qui est
absurde.
√ √
2. Supposons que 2 ∈ Q alors il existe deux entiers p, q tels que 2 = pq .
De plus nous pouvons supposer que la fraction est irréductible (p et q
sont premiers entre eux). En élevant l’égalité au carré nous obtenons
q 2 × 2 = p2 . Donc p2 est un nombre pair, cela implique que p est un
nombre pair (si vous n’êtes pas convaincu écrivez la contraposée “p
impair ⇒ p2 impair”). Donc p = 2 × p0 avec p0 ∈ N, d’où p2 = 4 × p0 2 .
Nous obtenons q 2 = 2 × p0 2 . Nous en déduisons maintenant que q 2
est pair et comme ci-dessus que q est pair. Nous obtenons ainsi une
contradiction car p et q étant tous les deux pairs la fraction pq n’est pas

irréductible et aurait pu être simplifier. Donc 2 ∈ / Q.

3. Soient r, r0 deux rationnels√avec r < r0 . Notons a = 2(r0 − r). Choi-
sissons n ∈ N tel que n > 2. Et posons
a
x=r+ .
n
√ r0 −r
D’une part x ∈]r, r0 [ et d’après les deux premières questions 2

n

/
Q. Et donc x est un nombre irrationnel compris entre r et r0 .
Correction 2. 1. Soit αβ ∈ Q avec α ∧ β = 1. Pour p( αβ ) = 0, alors
Pn   i
α
i=1 a i β
= 0. Après multiplication par β n nous obtenons l’égalité
suivante :

an αn + an−1 αn−1 β + · · · + a1 αβ n−1 + a0 β n .

En factorisant les derniers termes de cette somme par β, nous écrivons


an αn + βq = 0. Ceci entraı̂ne que β divise an αn , mais comme β et αn
sont premier entre eux (car α ∧ β = 1) alors par le théorème de Gauss
β divise an . De même en factorisant les premiers termes de la somme
ci-dessus par α nous obtenons αq 0 + a0 β n = 0 et par un raisonnement
similaire α divise a0 .
√ √ √ √ 2
2. Notons γ = 2 + 3. Alors γ 2 = 5 + 2 2 3 Et donc (γ 2 − 5) =
4 × 2 × 3, Nous choisissons p(x) = (x2 − 5)5 − 24, qui s’écrit aussi
p(x) = x4 − 10x2 + 1. Vu notre choix de p, nous avons p(γ) = 0. Si
nous supposons que γ est rationnel, alors γ = αβ et d’après la première

4
question α divise le terme constant de p, c’est-à-dire 1. Donc α = ±1.
De même β divise le coefficient du terme de plus au degré de p, donc
β divise 1, soit β = 1. Ainsi γ = ±1, ce qui est évidemment absurde !
Correction 3. 1. Soit p = 2001 2001 . . . 2001 et q = 10000 0000 . . . 0000 =
104n . Alors Nn = pq .
2. Remarquons que 10 000 × M = 2001, 2001 2001 . . . Alors 10 000 × M −
2001
M = 2001 ; donc 9999 × M = 2001 d’où M = 9999 .
3. 0, 111 . . . = 19 , 0, 222 . . . = 29 , etc. D’où P = 19 + 29 + · · · + 99 = 1+2+···+9
9
=
45
9
= 5.
ln 3
Correction 4. Par l’absurde supposons que ln 2
est un rationnel. Il s’écrit
p
q
avec p > 0, q > 0 des entiers. On obtient q ln 3 = p ln 2. En prenant
q p
l’exponentielle : exp(q ln 3) = exp(p ln 2) soit 3 = 2 . Si p > 1 alors 2 divise
3q , ce qui est absurde. Donc p = 0 ou p = 1. Donc 3q = 2 ou 3q = 1. La
ln 3
seule solution possible est p = 0, q = 0. Ce qui contredit q 6= 0. Donc ln 2
est
irrationnel.
Correction 5. Explicitons la formule pour max(x, y). Si x > y, alors |x−y| =
x − y donc 21 (x + y + |x − y|) = 12 (x + y + x − y) = x. De même si x 6 y,
alors |x − y| = −x + y donc 21 (x + y + |x − y|) = 12 (x + y − x+ y) = y.
Pour 3 élément, nous avons max(x, y, z) = max max(x, y), z , donc d’après
les formules pour 2 éléments :
max(x, y) + z + | max(x, y) − z|
max(x, y, z) =
2 1
1
(x + y + |x − y|) + z + (x + y + |x − y|) − z
= 2 2
.
2
Correction 6. (u2k )k tend vers +∞ et donc le seul majorant de A est +∞
et donc sup A = +∞. D’autre part toutes les valeurs de (un ) sont positives
et (u2k+1 )k tend vers 0, donc inf A = 0.
Correction 7. 1. [0, 1] ∩ Q. Les majorants : [1, +∞[. Les minorants :
] − ∞, 0]. La borne supérieure : 1. La borne inférieure : 0. Le plus grand
élément : 1. Le plus petit élément 0.
2. ]0, 1[∩Q. Les majorants : [1, +∞[. Les minorants : ] − ∞, 0]. La borne
supérieure : 1. La borne inférieure : 0. Il nexiste pas de plus grand
élément ni de plus petit élément.
3. N. Pas de majorants, pas de borne supérieure, ni de plus grand élément.
Les minorants : ]−∞, 0]. La borne inférieure : 0. Le plus petit élément :
0.

5
n o
4. (−1)n + 1
n2
,n ∈ N∗ . Les majorants : [ 54 , +∞[. Les minorants : ] −
∞, −1]. La borne supérieure : 54 . La borne inférieure : −1. Le plus grand
élément : 45 . Pas de plus petit élément.
Correction 8. 1. Soient A et B deux parties bornées de R. On sait que
Sup A est un majorant de A, c’est à dire, ∀a ∈ A, a 6 Sup A. De
même, ∀b ∈ B, b ≤ Sup B. On veut montrer que Sup A + Sup B est un
majorant de A + B. Soit donc x ∈ A + B. Cela signifie que x est de la
forme a + b pour un a ∈ A et un b ∈ B. Or a 6 Sup A, et b ≤ Sup B,
donc x = a + b 6 Sup A + Sup B. Comme ce raisonnement est valide
pour tout x ∈ A + B cela signifie que Sup A + Sup B est un majorant
de A + B.
2. On veut montrer que, quel que soit ε > 0, Sup A + Sup B − ε n’est pas
un majorant de A + B. On prend donc un ε > 0 quelconque, et on veut
montrer que Sup A + Sup B − ε ne majore pas A + B. On s’interdit
donc dans la suite de modifier ε. Comme Sup A est le plus petit des
majorants de A, Sup A − ε/2 n’est pas un majorant de A. Cela signifie
qu’il existe un élément a de A tel que a > Sup A − ε/2. Attention :
Sup A − ε n’est pas forcément dans A. Sup A non plus. Et il n’est pas
non plus vrai que ∀a ∈ A a > Sup A − ε/2. On ne choisit donc pas ce
a. De la même manière, il existe b ∈ B tel que b > Sup B − ε/2. Or
l’élément x défini par x = a + b est un élément de A + B, et il vérifie
x > (Sup A − ε/2) + (Sup B − ε/2) = Sup A + Sup B − ε. Ceci implique
que Sup A + Sup B − ε n’est pas un majorant de A + B.
3. Sup A + Sup B est un majorant de A + B d’après la partie 1. Mais,
d’après la partie 2., dès qu’on prend un ε > 0, Sup A + Sup B − ε n’est
pas un majorant de A + B. Donc Sup A + Sup B est bien le plus petit
des majorants de A + B, i.e. Sup (A + B) = Sup A + Sup B.
Correction 9. 1. Vrai.
2. Vrai.
3. Vrai.
4. Faux. L’égalité peut ne pas être stricte.
5. Vrai.
6. Vrai.
Correction 10.
√ √ √
a+ b62 a+b
√ √
⇔ ( a + b)2 6 2(a + b)

6
car les termes sont positifs, et la fonction x 7→ x2 est croissante sur R+ .
√ √
⇔ a + b + 2 a b 6 2(a + b)
√ √
⇔a+b−2 a b>0
√ √
⇔ ( a − b)2 > 2.

La denière proposition est toujours vraie, et donc par équivalence, nous ob-
tenons l’inégalité recherchée.

Correction 11. 1. Calculons d’abord f (0). f (1) = f (1+0) = f (1)+f (0)


Donc f (0) = 0. Montrons le résultat demandé par récurrence : pour
n = 1, nous avons bien f (1) = 1×f (1). Si f (n) = nf (1) alors f (n+1) =
f (n) + f (1) = nf (1) + f (1) = (n + 1)f (1).
2. 0 = f (0) = f (−1 + 1) = f (−1) + f (1). Donc f (−1) = −f (1). Puis
comme ci-dessus f (−n) = nf (−1) = −nf (1).
3. Soit q = ab . Alors f (a) = f ( ab + ab + · · · + ab ) = f ( ab ) + · · · + f ( ab ) (b
termes dans cette somme). Donc f (a) = bf ( ab ). Soit af (1) = bf ( ab ). Ce
qui s’écrit aussi f ( ab ) = ab f (1).
4. Soit x ∈ R Soit (αi ) une suite croissante de rationnels qui tend vers x.
Soit (βi ) une suite décroissante de rationnels qui tend vers x :

α1 ≤ α2 ≤ α3 ≤ . . . ≤ x ≤ · · · ≤ β2 ≤ β1 .

Alors comme αi ≤ x ≤ βi et que f est croissante nous avons f (αi ) ≤


f (x) ≤ f (βi ). D’après la question précédent cette inéquation devient :
αi f (1) ≤ f (x) ≤ βi f (1). Comme (αi ) et (βi ) tendent vers x. Par
le théorème des “gendarmes” nous obtenons en passant à la limite :
xf (1) ≤ f (x) ≤ xf (1). Soit f (x) = xf (1).

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