4
HISTOIRE ARTISTIQUE
DU MTAL
mm
HISTOIRE ARTISTIQUE
DU MTAL
lPl
si
PAR
REN MNARD
SOUS
LES
AUSPICES DE LA SOCIT D'ENCOURAGEMENT
POUR LA
PROPAGATION DES LIVRES D'ART
FONDE EN
8 69
il
7
ES
SIEGE
LIBRAIRIE DE L'ART
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J.
33,
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SOCIT D'ENCOURAGEMENT
AVENUE DE L'OPERA, PARIS
TOUR LA
PROPAGATION DES LIVRES D'ART
REMINGTON ET O, PUBLISHERS
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34,
NEW BOND
STREET, LONDON
7,
MiMipMlIllI WllIII I Mijpil
[881
Tous
droits rserves.
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HISTOIRE ARTISTIQUE
DU METAL
1
4.
4k
PREMIRE PARTIE
MTAL
LE
DANS L'ANTIQUIT PRIMITIVE
forme d'une gazelle renverse,
ticulires
L'GYPTE DES PHARAONS
contiennent de
etc.
Beaucoup de
jolies statuettes
collections par-
en bronze, reprsentant
des divinits, des groupes d'animaux, des scarabes, etc.
plupart des objets usuels,
Egypte
C'est en
qu'il faut
chercher
les plus
anciens ouvrages
est
impossible pourtant de savoir quelle poque on a
commenc
travailler les mtaux, puisque, ds les plus anciennes
Il
que hachettes, poignards, cou-
tels
teaux, rasoirs, miroirs, taient excuts en bronze. Les objets
mtalliques auxquels on puisse assigner une date approximative.
La
en
fer
sont, au contraire, de la plus grande raret et appar-
tiennent une poque trs postrieure.
Le muse du Louvre
priodes de l'histoire, on trouve en Egypte des objets en mtal
qui indiquent une industrie pleinement matresse de ses procds.
Parmi les statuettes de bronze exposes auTrocadro en 878,
il y en avait plusieurs qu'on classe parmi les ouvrages de l'Ancien Empire, c'est--dire qu'elles remontent une poque o les
1
autres nations en taient encore l'ge de la pierre.
que
l'art,
fluence qui a t d'ailleurs fort exagre, tait d'un
du hiratisme qui a prvalu plus
brutal fort loign
corps trapu,
figures
la
de
figures.
M.
E. Soldi
tie, le
Le
en bois ou en pierre de
mme
famille
est
Il
fait
comme
la
la
le
travail
mme poque, apparcomme construction
style et
remarquer que dans ces
remonter
sont
les statuettes
en bronze dont nous parlons, quoique infrieures pour
tiennent
ralisme
tard.
les reins,
de la statuaire primitive en Egypte, et
les caractres
aux
sait
carrure des paules, la coiffure petites boucles,
la
costume compos d'un pagne qui entoure
et le
On
en gypte, avant de subir l'influence sacerdotale, in-
cinquime ou
la
que
statuettes,
GROUPE EN BRONZE EXPOS AU TROCADRO EN 1878.
sixime dynas-
globe de l'il est indiqu par un creux, parce que proba-
blement
La
il
en possde pourtant quelques-uns qui sont fort curieux, entre
devait tre en pierre incruste.
autres, des clefs gyptiennes (salle des colonnes, vitrine V).
raideur dont sont presque toujours empreints les
numents gyptiens
trouve pas au
mme
qui
reprsentent
degr dans
les
des personnages
mo-
ne se
L'Egypte, au xvn
!
reprsentations d'animaux,
ouvrages en or
et
sicle
avant notre
re,
produisait des
en argent, dont quelques-uns se sont conser-
vs jusqu' nous, et qui peuvent tre classs parmi les chefs-
qui, toutes les priodes de l'art gyptien, montrent, au contraire,
d'ceuvre de l'orfvrerie et de la bijouterie. Cette poque, qui,
j
une certaine souplesse.
Il
suffira
de citer
les jolies chattes
en
dans
l'histoire
bronze qui sont au Louvre,
qui soutiennent
le
lampe qui prend
la
les petits lions
sance, est celle
de l'ancienne Egypte, a t une sorte de Renais-
le roi
Amosis
a chass les pasteurs et rtabli
trne d'Horus,
et,
dans
le
mme
muse,
la
la
dynastie nationale.
On
sait
de quelles dvastations avait t
LE METAL DANS L'ANTIQUITE PRIMITIVE.
accompagne
s'e'taient
l'invasion des pasteurs, mais les traditions antiques
maintenues
peu prs intactes dans
La
rapidit, dit
M.
Mariette, avec laquelle l'Egypte a cicatris
apparente
plaies, est surtout
ses
qu'Amosis
fit
excuter pour orner
Aah-Hotep. Au nombre de
(au Caire)
haute Egypte,
Renaissance dont nous parlions.
ce qui explique en partie la
la
dans
admirables
les
momie de
la
monuments
sa mre, la reine
muse de Boulaq
ses richesses, le
ne possde pas de
bijoux
qui tmoignent d'une
industrie plus avance, et voir la longue chane d'or,
le
pec-
apprcier
la
faut signaler tout d'abord
il
muse du Louvre
bijouterie gyptienne dont notre
possde d'admirables spcimens. Parmi
les
acquisitions rcentes,
A) un
historique, armoire
(salle
adorable petit groupe de trois statuettes en or, reprsentant
et
Horus qui tendent
dont
Osiris,
main sur
la
corps est envelopp, est accroupi sur un d en
le
nom du
lapis-lazuli,
au
au x
avant notre
sicle
Isis
Osiris en signe de protection.
Osorkon
roi
nous reporte
ce qui
II,
Les bijoux de
re.
xvm e
la
dynastie
sont d'un got exquis pour l'ornementation, qui a gnralement
un caractre emblmatique. L'art moderne
comme
lgant
petit pervier
(salle
disposition et de plus fin
aux
n'a rien fait de plus
comme
ciselure
que
le
tendues qui porte une tte de blier
ailes
Tout
historique, vitrine H).
le
corps de l'pervier est cou-
vert de plumes en lapis, en cornaline, ou en feldspath vert, in-
Remarquons
crustes dans de petites cloisons d'or.
vail dlicat des
bosse, sur
Que
le
deux
sacres relevant la tte,
de
la
aussi le tra-
se dtachent en
ronde
chaton d'une bague contemporaine de Ramss
dire encore de la
fon, de celui
chevaux qui
petits
du bracelet dcor d'un lion
une jeune
l'on voit
dans
fille
et
d'un
grif-
du
Nil,
les lotus
boucle d'oreille en or termine par une tte de gazelle,
Ce sont des chanes de tous
rangs, toujours
II.
charmante chane compose de vipres
composs
etc.
genres, des colliers d'or plusieurs
d'objets symboliques, poissons sacrs,
lzards, fleurs de lotus, scarabes, il mystique, ttes de la desse
Athor, avec ses cornes de vache imitant
On
le
croissant de la lune.
un
doit galement citer, titre de curiosit,
doreur
(salle
funraire, vitrine Z)
livret
de
d'or ne diffrent
feuilles
les
des ntres que parce qu'elles sont plus paisses.
L'argent tait beaucoup plus rare que
Une
Egypte.
tienne du Trocadro, en
formes de
le
dans l'ancienne
l'or
des plus grandes curiosits de l'Exposition gyp-
feuilles
878, consistait en belles coupes d'argent
de lotus, dcouvertes par M. Mariette dans
trsor d'un temple, et qui paraissent remonter au vi e sicle
avant notre re.
PHNICI E
Aussi loin qu'on veuille remonter dans
vanter l'habilet des Phniciens dans
l'histoire,
on entend
des mtaux. Les
le travail
inscriptions hiroglyphiques les plus anciennes mentionnent les
ouvrages de bronze provenant de leurs fabriques,
dans ses pomes
clbre
FIGURE EN BRONZE DE L ANCIEN EMPIRE,
EXPOSE AU TROCADRO EN
8 7 8.
1
la
et
Homre
beaut des coupes ciseles par
les
ouvriers de Sidon. Les Phniciens n'ont jamais t cultivateurs,
mais outre
dcoup jour,
toral
le
diadme
poignard rehauss en or
qu'au
moment o
et
et
ses
deux sphinx
ces prcieux bijoux sortaient de l'atelier des
bijoutiers de Thbes, l'Egypte tait peine
longue
et
d'or, le
damasquin, on a peine croire
douloureuse invasion.
Les bijoux dont parle
ici
dbarrasse d'une
taient les
M. Mariette ont
figur l'Expo-
mines partout o
ils
exploi-
en trouvaient. M. Lenormant a
ils
mis sur ce sujet quelques considrations historiques qui mritent
d'tre
cites ici
Voici trois
faits
lmentaires et dont les
recherches rcentes sur l'humanit primitive ont partout vulgaris la
commerants
qu'ils taient navigateurs et
la
connaissance. Le premier est
la
prodigieuse antiquit de
mtallurgie dans les civilisations asiatiques
du
du cuivre sur
du
second, l'an-
le
point que
tion universelle de 1867, Paris. Celui qui a t le plus remar-
triorit
qu reprsentait une
petite
l'ge du bronze reprsente dans l'histoire de la civilisation
La barque
et
l'arrire
est
en or
du btiment
les
barque sacre munie de son quipage.
douze rameurs en argent; l'avant
en bouquets de papyrus. Le tout
dont
le train est
Il
et
se relvent gracieusement et s'panouissent
en bois
et les
est
mont sur un
petit chariot
le travail
pour
fer,
tel
longue priode qui a prcd l'ge du fer. Le dernier
est celui-ci,
le
que presque aussitt que
les
hommes
cuivre et en fabriquer des instruments,
nombreuses imperfections dans un emploi
roues en bronze.
n'est pas d'ailleurs ncessaire d'aller jusqu'au Caire
travail
cessit
de
le
rendre plus dur
ils
fait,
une
enfin,
ont su fondre
ont reconnu ses
l'tat
pur
et plus rsistant par
un
et la n-
alliage,
PHNICIE.
mot
qu'en un
mis tout de suite fabriquer du bronze.
se sont
ils
Aussi haut que nous remontions dans
du monde, en Egypte
lisations
bien abandonn,
bien oubli, qu'il n'a pas laiss de vestiges.
si
Mais qu'est-ce que
les
gyptiens
mais, pour l'tain, on ne
outil
un de
JVlemphis, dans
de cuivre et d'tain.
alliage
Babyloniens trouvaient
et les
Le moindre
Un
bronze?
le
propre territoire ou dans des
tances.
districts
cuivre sur leur
le
touchant leur frontire
merce qui apportait
de bronze que l'on recueille auprs de
ces
tombeaux o
est
il
demeur enferm
pharaonique, naissant
l'Egypte
au milieu des peuples encore
du Caucase, de
l'tain
merce, en
puisque
ne
l'tain
absolument
trouve dans
se
plus rapproch de l'Egypte.
il
un des
se transportait
l'u-
objets
et
il
probable que dans un certain temps
est
moyen
par terre au
des caravanes. Mais ce
abandonn de bonne heure par
tre
les
et pillardes
Phniciens, qui
l'poque de l'empire d'Assyrie, se trouvaient la
d'ailleurs,
merci d'un monarque assez puissant pour leur barrer
Aussi ont-ils prfr
route de mer, o
la
se
ils
passage.
le
sont trouvs
longtemps sans rivaux.
Quand
les
mer Ege, la
il
teurs de
Tyr
mines
commenc
naviguer dans
devenue un obstacle pour
et
les
est
historiquement,
taient
que
les
naviga-
et,
quand
dans ce pays ont t puises,
ils
l'tain
jusque dans
aujourd'hui
le
dont
sicles
il
impossible de fixer
la
Phniciens ont t seuls dtenteurs de
les
de leurs normes travaux dans
idoles
form de
est
l'le
de Thasos exci-
l'tonnement
l'art.
En
et
l'admiration
et
fait
revanche, nos muses renferment quelques
antrieurement
Comme
la
mme
la
plupart ont t trouet
de Rhodes, qui ont
grecque, peuples par des
nous citerons
orfvrerie,
que
Chypre
priode
coupes d'argent dcouvertes par
phniciennes, mais
la bijouterie
vs, c'est plutt dans les les de
On
forme archaque.
dsigne gnralement sous
Diane Persique, une figure
chacune de
mains;
ses
un type
originaire de l'ancienne
c'est
Quant au centaure,
prsente
il
ses
la
croupe
d'un
monuments
les
plus ancienne forme
homme au
dos duquel
mais qui garde par devant
cheval,
jambes humaines. Ce type grossier se trouve
grecs de
vases
gyptienne donne
physionomie
une
galement
mais
l'poque archaque,
celui-ci
coiffure
la
tout
fait
spciale.
D'autres bijoux phniciens bien remarquables ont t trou-
M. Salzmann, qui en
vs dans les fouilles de Camiros par
remonter
la
vm
fabrication au
avant notre
sicle
fait
Ce ne
re.
sont pas proprement parler des pendants d'oreille, mais plutt
des pendeloques destines tre accroches aprs
Dans
premire, un lion de style assyrien forme
la
plaque carre orne de trois rosettes en haut
ttes d'aigle.
Trois anneaux suspendus
le
en bas de deux
base de
la
vtement.
milieu d'une
le
et
ct des chanettes auxquelles sont adaptes
la
plaque
de petites ttes
portant une coiffure gyptienne; des espces de grelots suspen-
dus ces petites
ttes
compltent
dcoration de cette pende-
la
loque. L'autre est forme de deux plaques enrichies de rosettes,
mais
une
c'est
figure
humaine
et
non un
lion qui
occupe
le
motif
central de la dcoration.
HBREUX
Ici les
monuments
les
de Saulcy Chypre
prcieuses
et
donnes
figurs
nous font absolument dfaut
nous sommes obligs de nous en tenir aux
rence lgendaire des rcits concernant
particulier,
Il
de
faut
l'industrie
mer Rouge en
traverser la
A psine
besogne.
est-il
camp
la limite
promise, qu'il reoit du Seigneur
mtal.
dont
Il
il
s'agit
ait
t question
la
une ide des vases de mtal que
les
mention. Nous voyons aussi
ciples et imitateurs
comment
et
dont Ho-
les Grecs, dis-
des Asiatiques pour tout ce qui touche
la terre
commande
les fastes
d'or-
historiques du
d'abord de l'arche sainte qui doit tre entire-
ment revtue de plaques
d'or, et au-dessus de
mme
nous donner
Phniciens portaient aux Grecs de l'ge hroque
assez vite en
dsert, avec l'in-
plus belle
dans
peuvent
et
met
du
tention bien arrte de ne pas y rester, puisqu'il cherche
fvrerie
c'est l
des mtaux en
peuple de Dieu.
le
fuyant, se
sur
pitiatoire de l'or le plus pur, qui aura
poques,
diffrentes
d'Egypte,
celle
commence historiquement pour
suspendre une couronne du
des
et
et
Malgr l'appa-
convenir, au reste, que ce peuple de pasteurs, qui vient
d'emblmes
asiatiques
textes.
la sortie
en gnral,
mlange
fait
la
de cette cration mythologique, celle d'un
s'adapte
de
un animal fabuleux dans
Asie et qu'on rencontre assez frquemment sur
trusques.
nom
le
aile tenant
par lui au muse du Louvre. Ces coupes prsentent un singulier
mre
un centaure sous
sentant alternativement une Diane Persique et
la
de
le style
petites plaques mtalliques repr-
l'tain.
que nous connaissons indiquent tout
ce n'est pas dans la Phnicie
Phniciens.
Il
seulement que
produits de l'orfvrerie et de
t,
phnicienne trouv
limite
Les bronzes de fabrication phnicienne sont assez rares,
l'enfance de
l'emplacement de
sur
de Rhodes est particulirement curieux par
l'le
sa dcoration.
comt de Cornouailles. Pendant
est
encore longtemps aprs
petites
plupart
la
collier de fabrication
Britanniques,
les Iles
d'Hrodote.
les
dans
n'avaient pas moins d'habilet exploiter les mines d'or, et
les vestiges
Un
l'ancienne Sidon.
colonnes d'Hercule, se sont aventurs sur l'Ocan,
une dure de
Ils
del
commerce
de Sidon se sont dirigs vers l'Espagne,
ont t chercher
l'endroit
les les
le
vu oblig de prendre une autre direction o
s'est
qu'ils avaient trouves
ont pass
et
Grecs ont
n'avait pas d'ennemis redouter. C'est alors
les
des amulettes trouvs pour
supportent, celui du milieu une fleur de grenade, et ceux de
piraterie est
phnicien qui
aussi quelques bijoux d'or se rattachant
mission de M. Renan en Phnicie. Ce sont des colliers et
sur les
du bronze dont
fabrication
la
genre de voyage au milieu de populations nomades
a
la
introduire dans leurs ouvrages
trangers leur nationalit.
fait
Le muse renferme
importants du commerce phnicien. Primitivement, on
du Caucase,
le tirait
l'existence,
nature sur aucun point
la
sage a t rpandu dans toute l'antiquit, a t
les plus
la civi-
sauvages,
pour
L'tain, ncessaire
com-
ou de l'Espagne. Sans ce com-
l'Inde
on ne pourrait pas en expliquer
effet,
rencontrait qu' de bien grandes dis-
le
depuis soixante sicles, rvle donc un antique et lointain
lisation
est si
amens
tre
des symboles tout
en Chalde, nous trouvons
et
pu
l'industrie, ont
vieilles civi-
du bronze. Celui des instruments en cuivre pur
l'usage
Or,
deux plus
les
longueur, sur une coude
et
mtal. Puis
laquelle
faut
il
deux coudes
et
il
faut
un pro-
demie de
demie de largeur, avec deux chru-
bins d'or; puis des plats, des coupes, des encensoirs, des vases
pour
le
les libations,
des lampes, etc., tout cela en or; puis enfin
fameux chandelier
sept branches, trois de
chaque ct de
la
LE METAL DANS L'ANTIQUITE PRIMITIVE.
4
branche principale,
D'aprs
fabrique's
pommes
sur chaque branche, des
et,
et
des
une coupe en forme de noix.
d'or, avec
lis
descriptions trs pre'cises de la Bible, les objets
les
dans
par
le de'sert
les
les
rattache ordinairement
monu-
poques de leur
dpart des Isralites. L'arche sainte dont
le
parle l'criture reproduit identiquement celle
que nous voyons
d'Ammon,
figurer sur les barques sacres d'Osiris et
a disparu, c'est qu'elle
barque
et, si la
l'emblme du Nil, dont
tait
la fcondit
aurait inspir des regrets aux Hbreux, pendant la rude traverse
du
nous ajoutons cela que
dsert. Si
Hbreux rapportent
a le dos tourn, rappelle
que
Hbreux, durant toute
les
quer ce
le
Veau
auquel
d'or,
les
hommages, ds que Mose
singulirement le culte d'Apis, on verra
volontiers leurs
si
colliers qu'elles portent sont des
En somme,
dix-huitime dynastie, poque laquelle on
la
rcits
si les
de
firment pas qu'ils en soient
les
et
de Sidon.
prouvent que, diffrentes
ont possd de grandes
ou de
pices d'orfvrerie
les
les bracelets et les
ouvrages de Tyr
la Bible
histoire, les Isralites
comme
richesses
bijouterie,
n'af-
ils
auteurs directs, et semblent
mme
indiquer qu'elles n'taient chez eux que des importations trangres.
est
Il
donc impossible
que
d'tablir
Hbreux
les
aient
jamais eu en art un style qui leur ft personnel; on n'a retrouv
aucun objet qui leur appartienne,
textes,
on verra que tout ce qui
appartient
l'art
got grec,
Egyptiens pendant leur capti-
orientales.
romain,
et ensuite
la
s'est
veut s'en tenir aux
et, si l'on
au temps de Mose
s'est fait
gyptien, ce qui s'est
Phnicie et de l'Assyrie, jusqu'
cette priode, n'ont fait qu'appli-
qu'ils avaient appris des
ne manquent pas d'ajouter que
ils
s'y
Hbreux devaient ressembler,
mprendre, ceux que nous voyons reprsents sur
ments gyptiens de
reprochent aux femmes d'Isral leur penchant effrn pour
parures,
de
la
conqute d'Alexandre, o
le
fait ensuite, l'art
substitu aux vieilles traditions
vit.
un
tombe du
ciel,
sans autre abri que
nomades,
se livrent des travaux
de parler,
fin.
hommes
manne qui
peut, du reste, paratre assez singulier que des
Il
qui traversent
La
et
la
tente
du dernier
terre promise,
on
ASSYRIE ET CHALDE
les tribus
mener
les
bonne
beaucoup inquite de
sa-
mtaux ncessaires pour de
les
mines
pareils travaux; l'exploitation des
bitudes des peuples nomades,
la
du genre de ceux dont on vient
sicle s'est
Hbreux prenaient
que
o vivent
soient suffisamment outills pour
critique
voir o les
dsert, sans autre nourriture
n'est gure
quand on
et,
dans
les
ha-
en qute de
est
la
chemin pour
doit s'arrter difficilement en
L'origine des peuples qui habitaient la valle de l'Euphrate
et
du Tigre
rcits lgendaires,
n'est-il
pas possible de raconter
successifs de leur industrie,
dont
les
et traduite
dmontrer que, vingt
avant notre re,
vaient la rigueur tre fondus et employs d'autres usages,
vaient assez travailler
mais ce travail exige encore une installation incompatible avec
palais de
le
Il
que
est vrai
genre de vie qu'on
comme on
sait
que
les
mne forcment
du Sina,
trace,
la
Oualy-Magarah, qui
poser que
les
et qu'ils
y avaient des usines
dans un lieu actuellement
peu prs
est
Mose aurait reu
dition,
sous la tente. Cependant,
gyptiens exploitaient des mines impor-
les
tantes dans la presqu'le
dont on retrouve
la terre ses richesses souter-
le
ordres du Seigneur, on peut sup-
les
Hbreux, matres pendant quelque temps du pays,
eux-mmes
auraient exploit
mines de
les
occupaient, ou plutt encore, qu'ils auraient
compte
leur
qu'ils
fait travailler
pour
momentanment
ouvriers gyptiens, devenus
les
contre
la
leurs prisonniers.
de probabilit,
l'art
c'est
du Sina,
de travailler
Josu,
et,
cette dernire version
les
ils
ont quitt
la
Hbreux paraissent ignorer absolument
mtaux. Pendant
durant toute
certain caractre
moment o
qu' partir du
les
un
la
qu'ils sont
priode des juges,
il
commands par
n'est
aucunement
question de cette industrie. Lorsque Salomon veut btir son
temple,
le
il
ne trouve dans son peuple personne qui
seconder dans ses vues,
Phnicien Hiram, qui
Tyr
et
des textes
il
pour
mmes
n'est pas
oblig d'appeler son aide le
et est
toute la besogne avec ses ouvriers de
les
magnificences du temple, mais
rsulte
probable que Salomon aurait employ des paens
l'orfvrerie
sacr.
il
dues des ouvriers trangers,
qu'elles taient
religieuse
confier ses coreligionnaires
comme
capable de
de Sidon. L'criture entre dans de minutieux dtails
pour dcrire toutes
et
fait
soit
Au
dont
un
reste, les Juifs
s'tre livrs la bijouterie
il
avait besoin,
s'il
avait
pu
travail qui devait tre considr
ne paraissent pas davantage
profane, car, lorsque les prophtes
le
et
bronze pour en
par M. Oppert, parat
absolument matre de
Tout
le
monde
monument
muses quelques
un
un des plus beaux ouvrages que
on
art trs puissant et
autel trois faces
petit
c'est le
la
Cette admirable figure,
l'antiquit
nous
que de
un
ait lgus,
servir de base
supporte; anneau auquel on
probablement l'extrmit d'une corde,
hissait
le
dcouvert par M. Botta Khorsabad. M. de
de dcoration l'anneau qui
quelle
Les
ses procds.
parat n'avoir pas eu d'autre destination
et
un
a vu, au muse_ assyrien du Louvre,
Longprier en explique ainsi l'emploi
dit-il,
Assyriens sa-
de Nimrod, qui rpondent au vn e et au
lion en bronze qui est plac sur
premier
les
faire des statuettes.
chantillons qui dnotent cette poque
attachait
Ce qui donne
presqu'le
Khorsabad
sicles
vin" sicle avant notre re, ont fourni nos
nomm
point o, suivant la tra-
dveloppe-
ments sont absolument inconnus. Une inscription cuniforme,
grave sur un bronze assyrien
raines.
les
premiers ttonne-
vases prcieux pris aux gyptiens pou-
demander
creuser des rochers et
que
primitive se confond partout avec la mythologie.
A plus forte raison
ments
enveloppe de
est tellement
leur histoire
voile au-dessus de la porte.
l'aide
Ce
de la-
lion n'tait
pas mobile; sa partie infrieure existe un goujon de scellement.
Il
ne doit donc pas tre confondu avec d'autres lions de bronze
trouvs rcemment Nimrod, et sur lesquels on voit des inscriptions cuniformes et en caractres phniciens.
monuments ont
il
servi
comme
poids.
Quant au
On
pense que ces
lion de
Khorsabad,
appartenait bien certainement au systme gnral des portes;
car chacune d'elles on a retrouv les pierres
des figures pareilles avaient t fixes.
du scellement o
Les inscriptions assyriennes nous fournissent quelques renseignements sur
monarques
les objets
d'or et d'argent
que possdaient
les
assyriens, et tmoignent de leur prodigieuse opulence.
Celle qui est
connue sous
le
nom
de Fastes de Sargon nous ap-
prend, par exemple, que ce prince a rjoui
le
cur des dieux
par ses magnifiques prsents consistant en vases d'argent
en bijoux pesants,
et qu'il
cisel,
prodiguait ses lieutenants des ca-
deaux consistant presque toujours en riches pices
d'orfvrerie.
GRCE.
Au
la prodigalit tait
reste,
dont
riers,
sans cesse. Et dans
jours
un trne en
facile
un butin qui
ces rois guer-
est
se renouvelait
puisse le mettre en doute, mais nous
un char en
par
attest
trop
des parasols, o les pierreries de tous genres sont associes aux
les
mtaux prcieux. Assurdanipal, dans une inscription contenant
sanias, aprs la bataille de
comme
d'une de ses victoires, rapporte qu'il a pris
le rcit
une quantit de chevaux
de mules dont
et
et
Nanmoins, tant de dvastations
vrerie
ont
sur ces
pass
aujourd'hui transformes en dserts, que
con-
la
plus
ses officiers:
d'ailleurs
et
en bronze,
le style
une
Alexandre prouva
camp de Darius
de l'poque.
que, lorsqu'il
aprs
table
si
heureusement,
pour ce qui concerne
crits.
les
comme
contres
de Perse et de leurs satrapes
rois
inhospitalires
le
les bassins, et la
les
qu'on
baignoire
monarque mac-
le
Les
descriptions
d'Ecbatane, dpassent en
Perspolis,
fouilles
pour
loin
surprise en pntrant dans
d'admiration.
cri
si
d'Arbelles. Plutarque rapporte
coupes,
les
de ces gens-l,
Mille
une Nuits. Mal-
et
dans
ces
difficults,
que
voudrait tenter
prsentent
de
telles
nous ne trouvons dans nos muses aucune pice l'appui de
Hbreux, de nous en tenir aux docu-
Le luxe inou des
les
la vaisselle
de mtaux prcieux,
de
dans
l'un
dit-il, la folie
misrable
splendeurs celles qu'on voit dans
ments
lits
en argent. Ces richesses
riche, viennent de
si
mme
la
donien ne put retenir un
PERSE
et
deux dners,
la bataille
faits
des palais de Suse,
obligs pour ce qui concerne la Perse,
des
l'usage lacdmonien. Alors, runissant
que toutes
vit
elle-mme taient
Nous sommes
des Perses, pris par Pau-
gnral grec, qu'il trouva plaisant, aprs
en chercher chez nous une
quelques menus objets, insuffisants
et
pour caractriser
le
Comprenez-vous, leur
qui, ayant chez eux
des bronzes, quelques bijoux d'or, des tablettes en or,
en argent
de vases de toutes grandeurs en or
du vaincu, l'autre suivant
extrme raret. Le muse du Louvre renferme pourtant, dans
la salle
camp
des
souvent question dans
est si
Plate, dit qu'on y trouva
sa victoire, de se faire prparer
les pices d'orf-
ou de bijouterie assyriennes sont aujourd'hui de
il
auteurs. Hrodote, parlant du
tonnrent tellement
d'or et d'argent.
tres,
renseigne-
dors et argents, et une quantit norme de cratres, de coupes
butin
harnais taient
les
manquons de
et le caractre particulier
le style
grands ouvrages d'orfvrerie dont
argent, des tiares, des sceptres,
contemporains pour qu'on
d'historiens
ments pour dterminer
description de ce butin nous voyons tou-
la
or,
une vertu
consistait en
la richesse
ces rcits.
Il
MTAL
LE
DANS L'ANTIQUIT CLASSIQUE
GRGE
nombreux fragments de
obsidienne, et les
n'est
gne de
celle
qu'on assigne
geron,
faisait
les traditions
tous
mythologiques, Vulcain,
ouvrages en mtal dont
les
main, qui, en drobant
feu
le
du
pour
ciel
le
est le crateur des industries mtallurgiques.
dieu for-
dieux avaient
les
besoin, et c'est Promthe, le grand instructeur
le
du genre hu-
Comme
ces lgendes
moment
rechercher l'origine du travail des
Nous pouvons seulement
couverts rcemment par
constater que les objets en mtal, d-
M. Schlieman dans
l'Argolide, fournissent les plus anciens
naisse sur le sujet qui nous occupe.
miner
si,
Ce
lorsqu'il parle des bijoux
armes d'Agamemnon,
le
le
mtaux en Grce.
la
Troade
et
dans
documents qu'on con-
n'est pas ici le lieu d'exa-
de
la
belle
Hlne ou des
savant antiquaire ne met pas un peu de
ces
tombes ont
Dans
pointe est en
n'tait pas
Mycnes,
connu
on
est
l'poque
premire tombe qui a t ouverte Mycnes,
trois squelettes
elles
de
femme
taient couches sur
cailloux et entoures encore des cendres
le
littra-
un
lit
de
du bcher funbre. La
quantit de pices d'orfvrerie dposes dans ce spulcre prouve
la fois
le
rang lev des personnages auxquels
il
tait destin,
et l'importance que, dans ces poques recules, on attachait au
travail des
d'or, dix
six
mtaux. Une grande couronne orne de trente
couronnes
coupes d'or,
la classe
la
la
lement couverts de bijoux
viennent plus particulirement au but de ses recherches. L'abprsence de flches dont
tombeaux ouverts
n'a
t creuses.
docteur Schlieman a trouv
mme
fer, la
que l'alphabet
autoris penser
complaisance pour certaines attributions historiques, qui con-
sence complte de
les
tre bien loi-
Comme on
ce qui est contraire toutes les habitudes postrieures,
donner aux hommes,
n'ont aucun caractre historique, nous devons renoncer pour
guerre de Troie.
la
trouv aucune inscription dans
Suivant
poterie dont aucune
au tour, indiquent une poque qui ne saurait
et
et dix
feuilles
diadmes d'or de moindre dimension,
une quantit d'objets
et
de fragments du
mtal, montrent que l'or tait d'un emploi frquent dans
opulente.
jets est assez
Au
point de vue de
barbare, mais
l'intention
l'art, le travail
de
de ces ob-
l'artiste est
toujours
LE MTAL DANS L'ANTIQUITE CLASSIQUE.
nettement exprime
rience
du
et se
comprend aisment
Plusieurs
dessin.
trs grossirement sculptes
nombreuses. Dans
assez
les
maigre' l'inexp-
reprsentent des
femmes
reprsentations d'animaux sont
premier spulcre on a trouv onze
dispensent tout
ttes,
fait
l'on voit
de
les faire, et
nous avons au Louvre des
deux moignons pour exprimer
menton, avec deux trous pour exprimer
plus.
Les Grecs contemporains de
la
nez et
le
le
yeux, mais rien de
les
guerre de Troie ont dpass
longtemps
depuis
lions
sept
cerfs,
petits
le
statuettes
cette
couchs et quatre debout,
priode et leur exprience
plusieurs grands oiseaux.
est
Enfin plusieurs plaques
permettre de rendre tous
pour leur
suffisante
les traits
du visage
tours sur lesquelles est
narines,
les
pose une colombe.
paupires, tout y est as-
dcores de
sont
d'or
La seconde cham-
surment,
les
tion.
Mais
de bi-
pare
ces
hommes, dont
cinq
couverts
corps,
les
on ne
et
trompe pas sur
bre spulcrale contenait
les
lvres,
l'on
si
se
l'inten-
ttes
comcelles
joux, portaient la trace
que l'Egypte
vidente du feu qui les
bien des sicles aupara-
avait consums. Trois de
vant,
ces personnages avaient
le
gr en disant que
couvert d'un masque en
d'un
or massif,
encore dans
travail
compter
barbe
des
Toutefois,
man voit dans
poils de la
les
et
je
barbarie.
la
Le docteur
en peut y
car
Schlie-
person-
les
nages dont nous venons
sourcils.
de parler
ne
gamemnon
puis
souscrire l'opinion du
les
corps d'A-
de
et
par Egisthe
voit l des portraits d'une
nestre. Celui qui,
accuse.
fortement
memnon,
primitive, mais
ce
que
en or massif, dont
c'est tout
la par-
postrieure est sculp-
tie
manire imiter
puis leur accor-
te de
peut voir dans
la
salle
de Chypre, au
galement une cuirasse
je
muse du Louvre, quelques
la
portait, outre
On
der.
la
l'on
son masque, un casque
l'poque
de
si
doute Aga-
serait sans
les
images phniciennes ou
chypriotes
Clytem-
et
adopte cette attribution,
un peu
C'est
moins barbare que
ses
compagnons, massacrs
docteur Schlieman, qui
individualit
l'art
grec cette poque tait
extrmement soign dans
les dtails,
on reconnatra que
n'affirme rien d'exa-
visage entirement re-
savait faire
compose
marquent
ttes qui
chevelure
Parmi
saillantes sont
beaucoup
toujours
plus
il
accen-
tues que les parties rentrantes
et
c'est
tombeau,
deux
scep-
dont M. Schlieman
donne la description
un
avait
tres
objets
les
placs dans ce
les parties
plaques
de
d'or.
premire enfance de
la sculpture
avait
il
vante.
La
sui-
tige d'argent
caractre essentiel de l'art
de ces sceptres a t pla-
son dbut
que
qu'on re-
trouve galement
les idoles
de
Un gamin
une
la
dans
neut
Polynsie.
qui
iiwiiihiiiiIIII
de
prend une boulette de
terre
pour
faire
une autre pour
l'il
C'est
ou
la
pour
bouche,
cela
il
que
En
revanche, quand
ne
les
sait plus
artistes
s'enfonce dans
menton,
faire le
il
travail
et ces
une im-
entreprend de faire
du tout comment
phniciens
et
s'y
prendre.
chypriotes se
cristal est
gueur.
sceptre
orne de sillons verticaux
Il
est
cristal
et
perce dans toute sa lonle
a t fabriqu par Vulcain, ne nous ait
dtail sur sa
rer la description
de
La boule de
fcheux qu'Homre, en nous faisant savoir que
d'Agamemnon
donn aucun
de
les
roche tourns avec tant
d'lgance.
deux appendices prennent toujours dans son
portance dmesure.
BUSTE EN BRONZE DU MUSE DE NAPLES.
nez,
le
HERACLITE.
l'argile
comme on
voir sur la partie
pommeaux
qui veut faire
tte avec
d'or,
le
forme
du pote avec
la
il
et t curieux de
compa-
trouvaille de l'archologue.
PL
XII
OUYE^TU^E D'(VANDIAI^E
goustcme
PHOTOTYPIE
P.
sicle
ALBERT-DU.! APDIN
TTE DE CHEVAL, d'aPRES UN BRONZE DU MUSEE DE
N API. ES.
LE MTAL DANS L'ANTIQUIT CLASSIQUE.
Aucune
des pices dcouvertes dans les
cnes ne nous autorise penser que
dans
l'Iliade, soit
villes et
celle
uvre de pure imagina-
du pote, on aurait vu sur ce bou-
de
la
des
de sujets,
confusion
mer,
dans tous
temps,
les
e't
doit certainement tre
de certains
effets
inventer, et qui indiquent
le
couleur apparente des mtaux.
pices
le
cru sur parole,
mtallurgiques, qu'il n'a pas pu
une industrie dj matresse de
ses
le
savait,
mtaux ne paraissent pas
trs
nombreux,
ni trs
des tenailles. C'est avec cela que ses ouvriers faonnaient
mtal aprs l'avoir
Les soufflets de
la
alli et
fondu d'une manire convenable.
forge de Vulcain,
si
nous en croyons
les
sco-
l'or,
la dis-
scnes
un document
trs
mtaux. Nous
de l'argent, du cuivre, du
On y
voit
mme
alliages,
De mme, dans
la
soudure,
qu'
cette
modifier
la
la description
du bouclier d'Hercule, par Hsiode, on trouve une cuirasse en
n'avaient qu'une seule ouverture pour aspirer et pour
liastes,
exprimer
l'air,
le souffle.
On
en sorte qu'il y avait forcment interruption dans
conoit ds lors qu'il y
ait
eu dans la forge de Vulcain
vingt soufflets agissant alternativement; c'tait sans doute pour
tablir
un courant
d'air continu.
sets, et tait ensuite travaill
compliqus. Vulcain avait dans ses forges un marteau, une en-
description
rapport de
travail des
au moyen de certains
sous
Les instruments qu'on employait au temps d'Homre pour
et
ciselure.
la
poque on
procds.
clume
la
la
exe'cutes les
la
connaissance des procds de
l'tain, et la
cause de
inadmissible
est
ont
complica-
pote a donn libre cours son imagination, lorsqu'il dcrit les
travailler les
du
partie technique
gravure et de
pareille
or de diverses teintes, des jambires en cuivre jaune, etc. Si
lorsqu'il parle
la
de
rapport technique, l'poque o
il
curieux pour
de
aurait pre'sente,
scnes reprsentes,
reprsenter, elle ne nous fournit pas moins
fer et
Une
le
si
position de l'ensemble et de l'agencement multiple des
y voyons l'emploi simultan de
peuples qui les
les
Mais
Mycnes.
d'Homre ne nous semble pas pratique sous
campagnes, avec
difficile
qu'elle
la
dcouvertes
d'orfvrerie
guerre, les travaux des champs, l'image
habitent, les troupeaux au pturage, etc.
tion
d'Achille,
des astres, celle de la terre et de
clier la reprsentation
des
tombeaux de My-
fameux bouclier
autre chose qu'une
tion. D'aprs les indications
les luttes sanglantes
le
parties.
Pendant toute
ment confondu avec
tiquait
ensuite dans
l'le
au marteau
l'antiquit l'art
l'industrie
lui-mme toutes
L'industrie de
la
Le mtal se fondait dans des
du
et cisel
dans certaines
statuaire a t absolu-
du fondeur
les parties
chaque
artiste pra-
techniques de ses ouvrages.
fonte fleurit d'abord dans
l'le
de Dlos. Corinthe eut pendant
sicles la rputation
creu-
d'gine,
plusieurs
de fournir les plus beaux bronzes, mais cette
GRCE.
rputation dchut
Le
et
s'teignit
mme compltement
plus tard.
bronze corinthien tait de plusieurs couleurs et les diffrentes
parties de la statue prsentaient elles-mmes des
les alliages les
variables.
Le
nuances
plomb constituaient avec
rentes. L'tain, le zinc et le
le
diff-
cuivre
plus ordinaires, mais dans des proportions trs
fer a t trs
rarement employ pour
la statuaire
quant au plomb, on s'en servait surtout pour des amulettes, des
cachets
ou autres
Dans
petits objets
M. Guillaume,
les
mme
du
comme
les statues
dans
bustes en bronze, dit
yeux sont souvent rapports. Ces yeux rendent
rappeler que les fameuses danseuses^ qui dcoraient
d'Herculanum ont
yeux en mail. Dans une
les
le
jolie
thtre
statue
d'Apollon, en bronze, qui
les
fait partie des collections du Louvre,
yeux taient en argent. Une foule de bustes en bronze n'ont
plus aujourd'hui que des trous
rapports et
faits
la
place des yeux, qui taient
avec diffrentes matires.
Les statues en
les
statues en marbre, mais elles ont t
presque toutes fondues, pour
utiliser le
mtal dont
elles taient
conqute de
la
Grce parles Romains. Les bustes de
qui borde
le cartilage
accus par un sillon trs pro-
les lvres est
faisant de la partie qui est rouge dans la nature
une
sorte
de cloison dans laquelle on croit quelquefois apercevoir des restes
de couleur.
l'appui de ce qu'on vient de dire,
philosophes dont
dans
soit
la srie est
assez
nombreuse
dans
celles
que
les particuliers
bon de
est
se plaaient
bibliothques attaches aux gymnases
les
il
et
soit
aux temples,
toujours chez eux.
avaient
Quelques-uns de ces bustes sont superbes, mais
ils
ne prsentent
pas tous des garanties bien compltes de ressemblance, parce
la
plupart ont
personnage
probable
qu'ils
qu'on
excuts longtemps aprs
reprsentent.
les
Quant aux
employait
appartements, peu prs
et
la
La bouche,
naturalistes.
prsente d'ordinaire un travail particulier, dans ce sens que
elle,
On
qu'aprs
fixit et
la vie suprieure, qui est celle de
aux yeux que pourraient fabriquer nos
dcoraient
L'usage des bustes n'est devenu frquent
conforme
ont une puissance de
ils
qu'loigne de la ralit vulgaire. Rien ne ressemble moins
l'art,
formes. Les grandes statues taient places dans les temples et
les difices.
de pierre dure ou d'maux,
d'attraction aussi
que
bronze taient beaucoup plus communes
dans l'antiquit que
regard bien mieux qu'ils ne reprsentent l'organe lui-mme;
faits
nonc
genre.
les
le
comme
surtout
nous
en a retrouv un grand nombre dans
d'Herculanum.
le
la
mort du
il
est
dcoration
des
faisons
les
la
statuettes,
aujourd'hui.
maisons de Pompi
Les fouilles excutes dans
ces dernires
annes par M. Fiorelli ont encore mis au jour quelques sta-
LE
IO
mettes ravissantes, entre autres
nom
celle
MTAL DANS L'ANTIQUIT CLASSIQUE.
que
l'on dsigne sous
le
Les armes,
les boucliers, et
maints objets en bronze
e'taient
d'abord travaills au marteau et recevaient ensuite l'ornement
d'un dessin en or
ceux qu'on
tifs, tels
plusieurs
les
pre'frait
que
de beaucoup
la
de Narcisse.
ornements d'argent
pour
les vases
ou
mtaux dont la
les chars.
les
Pour
e'taient,
en
ge'ne'ral,
les petits objets
porta-
candlabres, on employait souvent
teinte faisait contraste.
Mais
le
bronze
le
mtal qui
monies sacres dans
rpandu chez
l'office
ou d'un roseau, qu'on
entrait dans la terre et
lesquelles le plateau prit bientt la
forme d'une
fleur
ou d'un vase,
tandis que la base fut forme de pieds d'animaux et plus spcia-
lement des
griffes
d'un lion. La plupart des tiges des cand-
labres sont de longues colonnettes canneles; quelques-unes pour-
tant
appartiennent au style rustique et affectent d'imiter un
les
plus le penchant qu'avaient les
primitives.
Pour dcorer
les
anciens revenir aux formes
candlabres, on employait gnra-
particuliers,
ils
faisaient
en quelque sorte
de nos fourneaux. Quelques-uns sont dcors avec
la plus
la
' ARGENT.
teinte contraste avec celle
du fond. La
mtaux dont
*
la
plupart des candlabres
sont en bronze, et paraissent tre sortis du moule entirement
termins, car
s'il
en
La damasquinure
sorte
que
tait
les
autrement, on verrait
les cts
du creux soient en
comme
biais et
qu'il aille
second mtal, on
mtaux enchsss paraissent
la tige
en
Quand
polit soigneu-
surface entire de l'ouvrage, de manire que
Quelquefois
du burin.
une espce de mortaise.
a introduit dans ces sillons le
la
la trace
s'excutait en creusant le mtal principal, de
s'largissant vers le fond
sement
de
temples. Mais leur usage tait aussi trs
les
couleurs, rsultant de l'emploi accessoire des
d'une date plus ancienne, seulement
fois
frquemment pour
lement des feuillages rameux ou des arabesques de diffrentes
on
montrent une
plus
Les premiers candlabres n'taient pas autre chose que
tronc d'arbre ou un roseau, mais celles-ci ne sont pas pour cela
elles
le
grande recherche.
est
en haut de laquelle on mettait un plateau pour y poser une
lampe. On fit plus tard de ces tiges des imitations en mtal, dans
employ
toujours en bronze; on sait que les trpieds servaient aux cr-
LAMPADAIRE EN BRONZE AVEC INCRUSTATIONS
MUSE DE NAPI. ES.
tige d'une plante
tait
confection du mobilier. Les trpieds, notamment, sont presque
le
fond
et
tre d'une seule pice.
du candlabre
se
transforme en un per-
GRCE.
sonnage qui
labre
de porte-lumire. Le Silne cand-
fait ainsi l'office
du muse'e de Naples peut
modles
les
plus exquis que
applications de
l'art
nous
tre
regard
comme un
ait 'laisss l'antiquit
l'industrie. Silne qui, dans la
logie, personnifie l'outre
dans laquelle
dans
des
les
une caricature, mais
l'art
lante, Silne est souvent
On
mytho-
donne
le
nom
lampes sont suspendues par des
vin tait enferm, n'est
les
pas par lui-mme un type bien gracieux.
Le pre nourricier de
simplement poses sur
Bacchus
est reprsent vieux, et
par
la saillie
presque toujours obse
norme de son
et carac-
ventre. C'est en quelque sorte
employ comme support.
de lampadaires des candlabres auxquels
le
tris
a su en tirer le plus heureux parti,
surtout dans les objets mobiliers, o, malgr son allure chance-
lampadaires dont
la
petites chanes
On
la tige.
au
lieu d'tre
trouve Pompi plusieurs
dcoration est trs remarquable. Les lampes
ont quelquefois des formes assez bizarres
il
y en a qui repr-
TABLE ET LAMPADAIRE DE POMPI. BRONZE DU MUSE DE NAPLES.
sentent des animaux, chevaux, boeufs, chiens, cerfs, oiseaux,
l'Inde et surtout de
reptiles et jusqu' des colimaons.
assembls sur une
me de
moyen
de poisson.
Les grands meubles
vtements,
mtal.
le
Il
tels
que
les coffres
pour resserrer
les lits, les chaises, les tables, taient trs
y a au
muse de Naples une
belle table
les
souvent en
en bronze dont
pied unique est form par une Victoire aile qui porte
un
trophe.
Chez
les
Grecs,
le travail
travail des
de
l'ivoire tait
mtaux,
non seulement dans une
foule
et
on
considr
comme
associait l'ivoire et
d'objets
mobiliers, mais
encore dans des statues de grande dimension. L'ivoire venait de
la colle
au repouss,
et se
minces. Les statuaires
de travail
d'Olympie,
une branche du
l'or,
vaill
de
le
Jupiter,
et sa
pour
les
La
morceaux
les
d'ivoire taient
bois soutenue par des barres de fer, au
L'or qu'on employait tait tra-
composait de lames gnralement
les
et
trs
plus illustres se livraient ce genre
que Phidias
avait fait
fameuse Minerve qui
thnon taient en ivoire
et les parties
Libye
la
en
or.
En
pour
tait place
gnral,
le
dans
le visage, les
nues taient excuts en ivoire,
et
on
temple
le
Par-
mains,
rservait l'or
draperies et les accessoires.
bijouterie et l'orfvrerie sont les annexes naturels de la
LE MTAL DANS L'ANTIQUIT CLASSIQUE.
sculpture dont elles ne diffrent que par
comme
Mais
elles
comprendre pourquoi
ais de
au dfunt
objets ayant appartenu
les
objets.
est
il
productions de ce genre sont
les
L'usage de dposer dans
rares dans nos collections.
beaux
dimension des
la
n'emploient que des matires prcieuses,
si
tom-
les
qu'on a pu
fait
nanmoins retrouver quelques bijoux de fabrication grecque. Au
Louvre,
ils
sont mls dans
les vitrines
dont nous nous occuperons tout
avec
bijoux trusques
les
dont on
plus impor-
les
du mtal. La premire manire
du mtal comme moyen d'change
s'est servi
fut de le
donner au poids. Les monnaies furent d'abord des pices informes
et
grossirement travailles, sur lesquelles on imprima ensuite
une marque pour en indiquer
la
base
et
toire de
le
poids et
le
Le poids
la valeur.
fondement de toute espce de monnaie; mais
l'art
moment o y
commence pour
ne
figura,
La monnaie
comme
signe,
monnaies qu'
les
est
l'his-
du
partir
un emblme ou une
connue
anciennement; mais
trs
impossible de fixer une date son origine. Rien dans
d'Homre ne donne
penser que
monnaie
la
monnay
il
est
pomes
les
existt de son
mtal en barre qui avait
le
eu cours jusque-l. Les premires monnaies avaient une face
une autre dont
plate et
la
de miroirs. Les cistes, auxquelles on attribuait autrefois
cistes,
un caractre purement
ment des
les
parfums
objets
les
et
pour avoir
t simple-
dames qui y
resserraient
religieux, passent
botes en bronze l'usage des
dont
divers
pour
se servaient
elles
convexit tait au contraire trs pro-
nonce. Les emblmes taient reprsents sur
compter plusieurs priodes dans
sur leur face extrieure de sujets gravs au trait et souvent
emprunts
mtal, dont
mentation
trait
est
de
mme
ronde ou ovode
souvent encadre
et
trs gracieuse.
quemment
en
Il
des miroirs de
revers porte presque toujours une scne mytho-
le
logique grave au
manche qui
sont pourvus d'un
et
dans une orne-
Les miroirs trusques ont une forme
dcor de ciselures,
et
prend quelquefois
est
fr-
forme
la
d'une statuette.
Grecs,
les
quelques
trusques
les
aient,
sentiment de
le
Dans
un moindre degr que
puret des formes, on leur doit
la
belles statues, par
trs
l'Orateur.
exemple
les
qui est intitule
modifier, les formes traditionnelles
qui avaient cours en Asie. C'est ainsi que
muse de Florence, que
pellent
frquemment
sur les
monuments de
La
celle
reprsentation des animaux, les trusques
la
ont gard, presque sans
convexe.
la face
mythologie.
la
Quoique
temps. Quelques-uns attribuent Phidon, roi d'Argos, l'usage
de remplacer par du mtal
faisait
statuettes, de vases, de candlabres, de trpieds, de rchauds, de
effigie.
tant une mesure qui sert tablir la valeur de
toutes choses, a d tre
On
nombre de
leur toilette. Les cistes sont rondes, et gnralement dcores
l'heure.
La numismatique forme une des branches
tantes de l'histoire artistique
gnralement dcors avec des statues en bronze dor.
des statues colossales, mais surtout un trs grand
la
fameuse Chimre du
les lions, les griffons, les oiseaux,
animaux du mme genre que
les
rap-
l'on voit
l'Assyrie et de la Perse.
bijouterie trusque avait dans l'antiquit
une
trs
grande
l'histoire artistique
rputation, que justifient pleinement les objets de ce genre qui
des monnaies grecques. Les premires monnaies sont reconnais-
ont pris place dans nos collections. Elle diffre d'ailleurs trs peu
Il
faut
sabls
forme globuleuse
leur
emblmes. Dans
mdiques,
la
pice est
encore dsirer,
d'art.
la
et
grossiret de
la
seconde priode, qui
la
moins
paisse,
mais
beaut du dessin en
La troisime priode, qui
leurs
est celle des guerres
si la
fait
est celle des
fabrication laisse
les
est la
la
monnaies
les
princes. Quelquefois le sujet reprsent sur
couronn par
est
mon-
les
macdonienne
une allusion aux jeux publics;
le
revers
un
ainsi
bige
Victoire symbolise les courses de char. Enfin
la
les
mdailles reproduisent souvent les uvres d'art clbres, que
les
voyageurs venaient
visiter
dans
mdailles de Cnide reprsentent
qui tait place dans
sont,
il
le
la
temple de
la ville; c'est
que
les
fameuse Vnus de Praxitle,
Ces reproductions
la desse.
est vrai, des imitations libres,
restitutions tentes par l'archologie, et
la
ainsi
mais
elles
servent aux
nous avons souvent par
numismatique des documents intressants sur
les
chefs-
ont t trouvs. Aussi
ils
donne aux bijoux
Nos
l'trurie en ont fourni
le
haut de
la
range-t-on gnrale-
beaucoup plus que ceux de
dite.
collections renferment
trusques. Les
les
les
dsignation de bijoux grco-trusques. Mais les
la
Grce proprement
monnaies grecques sont
naies l'image des divinits, et dans la priode
monnaie
lieu
tombeaux de
d'phse. Plus tard, l'usage s'introduisit de graver sur
la
du
Macdoniens,
d'gine, des boucliers sur celles de Botie, des abeilles sur celles
de
bijouterie grecque, et l'attribution qu'on
ment sous
de plusieurs sortes. Ainsi on voit une tortue sur
celle des
la
de vritables uvres
plus brillante de l'histoire montaire.
Les emblmes reprsents sur
de
antiques vient moins des caractres particuliers de leur style que
hommes
un grand nombre de
se servaient
fibules
de fibules pour retenir sur
femmes
poitrine les extrmits du vtement. Les
employaient aussi pour divers usages, mais surtout pour
retenir leur
manteau, ou bien pour retenir
le voile
sur leur tte.
Les fibules trusques prsentent assez gnralement
d'un axe renfl vers
forme
la
milieu, et la pointe de l'pingle est recou-
une espce de fermoir.
verte par
Les
le
colliers
forment une srie trs importante parmi
les
bijoux trusques, et nos muses en renferment une srie trs
intressante.
Ils se
composent en gnral de
fils
d'or tresss ou
contourns au nud, avec un pendant de dimension variable qui
occupe
le
milieu du collier. Ce pendant reprsente une fleur,
animal, une
tte,
ou un
petit
personnage.
Il
un
y a entre autres,
dans notre collection de bijoux du Louvre, une petite
tte
barbue
portant des cornes et des oreilles de taureau, qui est un petit
d'uvre disparus.
chef-d'uvre de ciselure. La barbe est couverte de granules d'or
excessivement fins
TRUSQUES
des
fils
grain.
La
tte est coiffe
La couronne,
L'art de fondre les
trusques ds
les
taient tellement
temps
mtaux
les
avoir exist
chez
les
plus reculs. Les statues de bronze
nombreuses dans
comptrent jusqu' deux
parat
mille.
leurs cits,
que
les
Romains en
Les frontons des temples taient
est
et rguliers, et les
qui, chez les peuples
devenue l'emblme de
le
un
petit
d'un diadme d'une forme ravissante.
la
modernes de l'Occident,
royaut, n'tait pour les anciens
qu'un simple bijou faisant partie de
que
cheveux sont imits avec
d'or tourns en spirale et termins au centre par
la
parure, au
mme
titre
bracelet ou le collier. Les couronnes d'or sont quelquefois
trs simples
de forme.
Il
y en a qui consistent en une lame de
LE MTAL DANS L'ANTIQUIT CLASSIQUE
'4
mtal souple et troite faisant
la
l'office
du ruban qu'on
plaait sur
chevelure. D'autres, au contraire, sont extrmement charges
d'ornementation. Nous avons au Louvre un diadme en or et en
mail, qui
le
est
dcor par une srie de petites marguerites dont
centre est orn d'une perle en
pte de verre, et qui sont
aient
pu
servir de parure.
On prsume que
ments funraires fabriqus tout exprs pour
tombe avec
ce sont des orne-
tre dposs dans la
du dfunt.
les restes
L'ornementation des pendants
extrmement
d'oreilles est
On
riche et surtout d'une incroyable varit.
y voit des disques,
entoures d'autres fleurs plus petites et de palmettes mailles.
des cornes d'abondance, des fleurs, des fruits, des ttes humaines
ou des personnages
ce motif principal se mlent des ornements en feuilles d'or,
en cordel
et
en mail, dont l'assemblage forme un ensemble
d'une extrme lgance.
reliant par des petites chanettes,
Plusieurs des couronnes antiques exposes dans nos muses
sont d'une dimension trop petite pour avoir t portes sur
tte
tige
d'autres sont
d'une
composes de
telle tnuit, qu'il n'est
feuilles d'or rattaches
la
une
pas probable non plus qu'elles
trusque, principalement pour les chatons de bague. Bien que
ce type soit gyptien,
il
est
probable qu'il n'avait pour
ques aucune signification religieuse
objets qu'une
mode importe
et qu'il
les
trus-
ne faut voir dans ces
de l'tranger, mais dpourvue de
toute ide symbolique. Presque toutes les bagues sont
accom-
pagnes d'un chaton plus ou moins saillant, de forme variable
dcor d'ornements divers. Quelquefois cependant
remplac par un simple largissement de l'anneau
certain
entiers, des
nombre qui portent un nom ou des
chaton
le
:
il
initiales
animaux
rels
ou fantastiques,
s'entremlant des rosaces, des houppes, des croissants, se
manire
la
ou
groupant ensemble de
se
la
plus gracieuse. Des petits gnies dans toutes les pos-
tures se jouent parmi des pierres prcieuses, des ptes de verre
ou des maux dont
la
couleur est d'une dlicatesse exquise.
Les scarabes taient
trs
employs
profusion dans les colliers, dans les
dants d'oreille.
bandes
et
Ils
dans
diadmes
et
dans
pen-
les
sont ordinairement forms soit de petites
de plaques d'or runies, soit de
manire de corde
bijouterie
la
quelquefois aussi
ils
fils
imitent
d'or tourns en
les
enroulements
du serpent.
et
est
ROMAINS
y en a un
graves en
creux, et qui ont trs probablement servi de cachet. Les cachets
taient d'une grande utilit dans les socits primitives
o l'usage
Les bracelets sont en gnral d'un
parle de l'art chez les
jours de l'poque impriale,
des serrures tait encore peu rpandu.
offrent cette
Quand on
travail assez simple et
ils
particularit qu'ils ne portent presque jamais les
pierres fines et les ptes de verre, qu'on employait au contraire
des ouvrages
romain
n'est
de style trusque ou
en
ralit
Romains,
car avant
de
cette
s'tait fait
s'agit
style grec,
qu'une continuation, ou,
transformation de ce qui
il
poque
si
y a
mais
l'art
l'on veut,
prcdemment. De
tou-
il
une
trs belles
ROM AINS.
une quantit de
statues de bronze, de superbes bustes, et
tuettes reprsentant des
divinits
genre caractrisent cette priode qui fut trs brillante jusqu'
o commence
l'arrive des princes syriens,
On
complte sous Constantin.
comme
grandeur inusite
fait
la
dcadence qui
est
en mtal des colosses de
Nron, uvre du sculp-
cette statue de
teur gaulois Znodore, qui ne mesurait pas moins de 35 mtres
de
L'usage des apothoses
hauteur.
appartiennent pour
souvent
assimil
le
:
la
plupart
que les artistes, qui
fait
la nationalit
c'est
pour
que
cela
ou avec
les
on
toute la priode impriale,
de mtaux prcieux,
des meubles clatants forms
fit
et les rcits des crivains
ne nous reste rien,
amen
la
et la valeur
premire employe pour
intrinsque de la matire
mobiliers en a
il
prouvent des ha-
pour appuyer ces descriptions,
rien,
est
d'une divinit. Pendant
bitudes inoues de luxe. Malheureusement,
ou presque
il
empereurs sont souvent repr-
les attributs
1868
les
objets
destruction complte et invitable.
composaient
fait
exposes dans une des
un
a dot l'Attique.
d'olivier, l'arbre
prcieux dont
elle
rocher, avec
muse de
Berlin.
faut
il
Hildesheim en
M.
Christofle
elles
sont
du rez-de-chausse du muse de
salles
Cluny. Elles appartiennent
trs diffrentes,
comme
fabrication des poques
mais leur enfouissement doit avoir eu
lieu
l'poque des grandes invasions barbares.
La
du trsor de Hildesheim
pice la plus importante
coupe au fond de laquelle une figure de Minerve
jolie
est la
se dtache
avec un relief extrmement prononc. La desse, coiffe d'un
casque
triple aigrette, et
vtue d'une longue tunique, est repr-
sente assise et sous l'apparence pacifique de la protectrice des
Tandis
arts utiles.
sa
main
l'araire
son bouclier sous
qu'elle porte
droite repose sur
reconnu
le
un bton recourb dans
bras gauche,
lequel
on a
primitive. Plusieurs traditions mythologiques
attribuent en effet Minerve l'invention de cet outil, qui fut en
les
La
plus anciens agriculteurs.
COUPE DU TRSOR DE HILDESHEIM (REPRODUITE PAR
favori de la desse, est place en face d'elle, sur
trsor dcouvert
d'excellentes reproductions en galvanoplastie
usage chez
une couronne
le
qui sont maintenant au
et
en a
pices rarissimes de l'orfvrerie romaine,
les
citer celles qui
grecque, associent
portrait d'un personnage avec le dieu auquel
sents tout nus,
Parmi
sta-
ou des personnages de tout
i5
M.
celle qui contient la
chouette, l'oiseau
CHRISTOFLE/.
Minerve,
et qui
d'un style moins pur,
est
quoique d'une facture singulirement robuste, nous montre un
Cette gracieuse composition est encdre dans une lgante bor-
buste d'Hercule enfant, dont la
dure de palmettes dont la sobrit de relief contraste avec la
complte. Le jeune hros crase avec une force inconsciente et
saillie trs
Cette
prononce de
saillie
romaine, mais
rique a
tait
la
encore prpondrante,
Rpublique.
sujet.
la
ici.
Ainsi
les
tandis que l'argent a t rserv dans les chairs et sur
effet, et elle
l'or
lond.
pour
Cette alliance de tons produit
parat avoir t habituelle
leurs de l'antiquit. Pline assure
geaient
le
lgres qui dcorent l'encadrement s'enlvent
aussi en or sur de l'argent mat.
plus heureux
les arts
draperies sont dores,
que
travailler l'argent;
et
cise-
les ciseleurs clbres ngliil
exact de dire qu'ils associaient volontiers
en faisant prdominer l'argent
aux
serait
les
peut-tre
plus
deux mtaux, mais
en employant
l'or
pour
re-
hausser certaines parties par une teinte diffrente.
Une
autre patre, qui semble d'une poque postrieure
fait
croire des archologues allemands
que
le
muse de
Berlin avait en sa possession la coupe offerte l'acteur Roscius,
dont
Le systme de polychromie qui a prvalu dans tous
de l'antiquit se retrouve
et les
date de cette coupe au sicle
d'Auguste, sinon aux derniers temps de
le
Junon a envoys dans
puret du style annonce une bonne poque,
du got grec
si
jalouse
son berceau. Le besoin de rattacher tout un souvenir histo-
archologues font remonter
Les palmettes
la
forme une ronde bosse
excessive est un des caractres de l'orfvrerie
la
l'influence
deux serpents, que
satisfaite les
la figure.
saillie
il
est
question dans Cicron, et qui reprsentait
Mais
le style
du temps de
la
de
la
un
Rpublique. La tte de l'enfant est au surplus
par cette ornementation dlicate
dont
ils
difficile
de n'y pas
portrait.
Un grand cratre, en forme de
artistes
mme
coupe ne permet pas d'y voir une uvre
d'un caractre tellement individuel qu'il est
voir
le
de
la
ont
cloche, est surtout remarquable
et
pleine de fantaisie,
que
les
Renaissance ont souvent emprunte l'antiquit,
tir
un
si
orne de deux griffons
heureux
ali'ronts
parti.
La
et
base du cratre est
d'o partent des tiges d'une
extrme tnuit, qui s'enroulent tout autour du vase
et s'pa-
nouissent en fleurs et en feuillage. Sur ces tiges se jouent des
petits enfants qui tiennent des tridents et
vettes
ou des poissons, ou bien
poursuivent des cre-
se reposent dlicatement
en em-
LE MTAL DANS L'AN TIQUIT CLASSIQUE.
16
brassant
la tige
dans leurs
petits bras.
Il
y a une parente' e'vidente
entre cette dcoration et celle des bains de Titus, dont Jean
d'Udine
fait
un
si
merveilleux emploi
ornementales du Vatican. Cette troupe de
se marient
la
aux arabesques,
panse du vase
et
les
pour
ge'nies
peintures
les
enfantins qui
rinceaux cisels qui courent sur
l'enveloppent
comme
dans un
filet,
d'un got exquis, dont certaines cuirasses italiennes de
sance rappellent
la
la
sont
Renais-
tinesse et la lgret.
Parmi
les artistes
une composition sur
vases avaient
une
d'artistes qui
par suite de cet usage qu'on voit trs souvent la
dans plusieurs muses. Le hasard qui a
Bernay,
le
en
au commerce. C'est
fait
trsor d'un temple de Mercure, a
mme
statue
dcouvrir, prs de
dot notre collec-
tion de plusieurs admirables pices de style grec. Outre les
deux
vases dont nous avons parl, qui sont des canthares bachiques,
il
y a deux autres superbes vases se faisant pendant et qui appar-
tiennent
la classe
des cenochs.
Ils
sont pourvus d'une seule
anse, qui dpasse leur col allong, et est spare de
une
petite range d'oves et d'annelets cisels
dans
la
la
rptition dans
trs
deux
On
prunts
la
guerre
de Troie.
Acragas. Pythas avait
M.
Centaures. Ces deux
on
en avoir une
croit
beaux vases qui
faisaient
en
effet
que dans
l'antiquit
du
la Biblio-
une uvre
CHRISTOFLe).
figures, reprsente sur
une de
corps de Patrocle et sur l'autre
le
partie
au cabinet des mdailles de
ses faces
le
du corps d'Hector. Le second vase, qui compte vingt
Rachat
et
une
figures, reprsente d'un ct Achille tranant le corps de Patrocle
et
de l'autre la Mort d'Achille.
dorure, et on voit que
les
un usage frquent dans
ment
Ils
ont conserv des traces de
vtements
et
les
accessoires, suivant
l'orfvrerie antique, ont
tre entire-
dors, tandis que les figures conservaient la couleur natu-
de l'argent.
relle
masse. Le
dit le
Le premier, qui ne compte pas
trs
sait
moins de vingt-quatre
Achille pleurant sur
em-
et
et les
grande clbrit
trsor de Bernay, et sont
panse par
pied est orn de fleurons et la panse est dcore de sujets
Pythas
Bacchantes
les
GRAND CRATRE DU TRSOR DE HILDESHEIM (REPRODUIT PAR
faisaient des reproductions qu'ils livraient
cite
reprsent sur un vase l'Enlvement du Palladium et Acragas
thque nationale.
fameuse servait toujours de modle une foule
qui s'taient acquis une grande rputation
en ciselant l'argent, Pline
Les procds de fabrication des monuments de Bernay,
catalogue du Cabinet des mdailles, mritent de fixer
l'at-
tention; l'exception de quelques anses des ustensiles et de parties accessoires, rien n'a t
fondu; tout a t
fait
au marteau
et
ROMAINS.
par-dessus
ensuite
cisel
que
repouss,
le
les
nom-
Grecs
maient sphyrlaton. Les statues sont formes de plaques d'argent
battu
admirablement soudes;
mme
manire;
il
en
vases sont excuts de la
les
est plusieurs
qui offrent une particularit
intressante, c'est qu'ils sont doubls d'une sorte de cuvette
bile d'argent massif, travaille aussi
liquide et servait
quelle consistait en
une plaque d'argent
repouss et offrant par consquent, en
tiste
la partie
voulait dcorer le vase.
trs
La
bijouterie d'or est assez riche,
bijou, qui n'avait chez les
treinte,
le
notamment en
bas-reliefs.
bracelets
ce
Grecs qu'une importance assez res-
en a pris au contraire une norme chez
les
Romains.
Les Romains des premiers temps ne portaient pas de bagues
en mtal prcieux, .mais
ils
se sont
amplement ddommags par
extrieure, la-
mince, travaille au
relief, les sujets
Quant aux
quelques belles boucles dcores de charmants petits
mo-
au marteau, qui contenait
donner du corps
dont
l'ar-
patres ou coupes plates,
BOUCLES D'OREILLES.
elles
sont presque toutes dcores d'emblemcita mobiles, que l'on
trouvs dtachs des
qu'on
ils
appartenaient
Le retentissement des dcouvertes des monuments
d'argent prouve leur excessive raret;
je
CHAINE AVEC DES MONNAIES DE MAXENCE.
et
en y excutant d'indispensables et prudentes
a replacs
restaurations.
patres auxquelles
ne terminerai pas cette
la suite
on en mettait tous
tir
de
la jolie
des animaux
ciens pour les vases d'argent dcors de sculptures. L'encyclo-
des gladiateurs
romain qui nous
la
il
faut bien
employer
ou
des cochers
le
clbres en ciselant l'argent.
muses d'Europe
Encore
comme
est-il
la
et
notamment dans
l'orfvrerie
romaine.
bon de noter que quelques-unes d'entre
romain. Dans
la
les
celui de Naples, constituent
que nous connaissons de
style grec,
suppositions dont
il
serait
difficile
de
des
et les vases
elles,
de Bernay, sont
bien que, l'excution puisse tre de
bijouterie d'argent,
nous connaissons
dmontrer l'exactitude
absolue.
Les pingles cheveux avaient dans
Minerve de Hildesheim
videmment de
travail
ne se fut
quelques autres qui sont dissmines dans
peu prs tout ce
mot
sur or, tandis que tant d'artistes taient devenus
et
du cirque. Mais ce sont
BIJOU ANTIQUE.
chose existait, s'tonnait que personne
Ces pices
bagues
ou des chars, passent pour avoir appartenu
froces,
BIJOU ANTIQUE.
puisque
les
a fait connatre les plus clbres artistes
qui s'adonnrent cette spcialit,
illustr ciseler
On reconnat
lgende de l'Amour et Psych. Celles o l'on voit
note sans rappeler ce que nous dit Pline de la passion des an-
pdiste
les doigts.
nuptiales au sujet qu'elles reprsentent et qui est gnralement
la
toilette
des dames
romaines un rle extrmement important. Elles en portaient
souvent un nombre considrable,
et la
forme en
tait trs varie.
L'extrmit suprieure tait quelquefois perce d'un trou dans
lequel
on passait
le lacet
destin sparer les cheveux qu'on
arrangeait en tresses derrire la tte de ceux de devant qu'on
portait habituellement friss. Les pingles servaient aussi
tenir l'chafaudage souvent trs
compliqu de
la coiffure.
main-
LE MTAL DANS
La numismatique romaine comprend
rique
l'art
montaire
surtout
C'est
la
dans
plus belle
la
grands m-
les
ne paraissent pas avoir t mis dans
avec une valeur lgale, qu'on admire
de
grand intrt histo-
qui s'tend depuis Auguste
est celle
jusqu'aux princes syriens.
daillons, qui
monnaies consu-
les
trs
aux monnaies consulaires, mais
s'attache
priode de
Un
monnaies impriales.
laires et les
L'J
circulation
la
perfection du travail et
la
composition grave au revers. Les mdaillons d'Antonin,
Galba, Vitellius, sont comparables aux plus grands chefs-d'uvre
de
le
la sculpture.
partir de
Septime Svre,
dessin devient sec et incorrect, et
une dcadence, qui apparat au
branches de
on
TTQUIT CLASSIQUE.
y substiturent l'argent qui s'y trouvait encore en abondance.
et
Les Phniciens continurent longtemps ce commerce,
vinrent
dans
mme moment
dans toutes
les
l'art.
et
l'antiquit,
il
serait peut-tre
bon de
dire
quelques mots des mthodes employes pour l'extraction des
Libye, la Sar-
la
aprs, les Ibriens, ayant appris
proprits de l'argent, exploitrent des mines considrables.
les
Presque tout l'argent
en retirrent
qu'ils
procura de grands revenus. Nous allons
pur
tait trs
connatre
faire
et leur
ma-
la
nire dont les Ibriens exploitent ces mines.
Les mines de cuivre,
Ceux qui
productives.
minerai brut
d'or, d'argent, sont
merveilleusement
exploitent les mines de cuivre retirent
du
quart de son poids de mtal pur. Quelques-uns
le
des mines d'argent dans l'espace de trois jours un
extraient
Avant de quitter
Longtemps
l'Ibrie.
de-
et
nombreuses colonies
que dans
la Sicile et les les voisines, ainsi
daigne
le profil s'amaigrit,
arrive presque subitement
puissants, qu'ils envoyrent de
si
Le minerai
talent euboque.
brillantes. Aussi faut-il
hommes. Les
l'adresse des
de paillettes compactes et
est plein
admirer
richesse de la nature et
la fois la
particuliers se livraient d'abord avec
ardeur l'exploitation des mines d'argent, dont l'abondance et
la
d'exploitation procuraient de grandes richesses. Mais
facilit
lorsque
les
coup
et
Romains eurent conquis
l'Ibrie,
mines furent
ces
par une tourbe d'Italiens cupides, qui se sont beau-
envahies
enrichis. Ces industriels achtent des troupeaux d'esclaves,
aux chefs des travaux mtallurgiques. Ceux-ci,
livrent
les
leur faisant creuser
en diffrents points, mettent dcou-
le sol
vert des filons d'or et d'argent. Les fouilles s'tendent aussi bien
en longueur qu'en profondeur; ces galeries ont plusieurs stades
d'tendue. C'est de ces galeries longues, profondes et tortueuses
que
compare
spculateurs tirent leurs trsors. Si l'on
les
mines avec
perd ce que l'on avait.
d'Espagne ne
travaux,
s'ils
ils
tirer
Au
le
contraire, les
rencontrent bien ds
le
de
environs n'est
des
terre
leurs efforts
et
commencement de
dcouvrent chaque pas de nouveaux
la
dpenses,
qu'on esprait, on y
exploiteurs des mines
profit
voient jamais leurs esprances
Toute
d'argent.
ajoute beaucoup
travaux on
L, d'normes
quelquefois, au lieu d'en
tromps;
ces
de l'Attique on trouvera une grande diffrence.
celles
leurs
liions d'or et
qu'un
tissu
de
ramifications mtalliques. Les mineurs trouvent quelquefois des
fleuves souterrains, dont
ils
dtournant dans des fosss,
MERCURE EN BRONZE.
venir bout de leurs entreprises.
Ce
puisent entirement
les
c'est qu'ils
mtaux. Diodore de
curieux sur
les
Sicile
nous fournit quelques renseignements
ouvriers employs au travail des mines.
Les montagnes nommes Pyrnes,
les
autres par leur hauteur et leur tendue; sparant les Gaules de
l'Ibrie et
de
la
Celtibrie, elles s'tendent de la
mer du midi
l'Ocan septentrional, dans un espace de trois mille stades.
Au-
en grande partie couvertes de bois pais
trefois elles taient
et
le
courant rapide en
qu'il
de
les
l'or les fait
y a de plus tonnant,
eaux au moyen des
vis
gyp-
tiennes qu'Archimde de Syracuse inventa pendant son voyage
en Egvpte.
surpassent
dit-il,
diminuent
et la soif inextinguible
ture de
Ils les
mine,
la
leur aise. Cette
par son
on
lvent ainsi successivement jusqu' l'ouver-
et,
moyen on
tirerait
ayant dessch
machine
ferait
aisment un
est
si
les galeries,
y travaillent
couler d'normes masses
d'eau
et
fleuve entier des profondeurs de la terre
Les ouvriers qui travaillent dans
sa surface.
ils
ingnieusement construite que
les
mines rap-
touffus; mais elles furent, dit-on, incendies par quelques patres
portent donc leurs matres d'normes revenus. Ces malheu-
qui y avaient mis
reux, occups nuit et jour dans les galeries souterraines, puisent
le feu.
L'incendie ayant dur continuellement
pendant un grand nombre de jours,
brle, et c'est de l
de Pyrnes.
que
donn
l'on a
La combustion du
nerai d'argent, et produisit de
Ignorant l'usage
de ce
la superficie
sol
ces
de
montagnes
le
nom
fondre des masses de mi-
fit
nombreux ruisseaux
mtal, les
la terre fut
indignes
d'argent pur.
vendirent
le
en
leurs forces et
On
meurent en grand nombre d'un excs de misre.
ne leur donne aucun rpit;
coups
les chefs les
misrablement. Quelques-uns, dont
le
phniciens instruits de cet vnement. Important cet argent en
leur doit faire prfrer la mort.
richesses.
La
cupidit de ces
vires tant dj chargs,
ils
marchands
couprent
le
gagnrent d'immenses
fut telle,
que leurs na-
plomb de
leurs ancres.
expirent
l'me plus fortement trempe, tranent longtemps leur malheureuse existence; cependant l'excs des
ils
qu'ils
corps est plus robuste et
change d'autres marchandises de peu de prix, aux marchands
Asie, en Grce et chez d'autres nations,
contraignent parde*
supporter leur infortune, jusqu' ce
Parmi
remarque
les
nombreuses
comme un
fait
l'exploitation soit rcente
maux
particularits
qu'ils
endurent
de ces mines, on
curieux qu'il n'y en a aucune dont
toutes ces mines ont t ouvertes par
BYZANTINS.
o
l'avarice des Carthaginois, l'poque
l
C'tait
lbrie.
la
qu'ils tiraient l'argent
armes dont
pour solder
se servaient
ils
taient matres de
ils
de leur puissance;
source
les
comme
la
pour
le retire
le faire
marchands
les
chargent sur des chevaux
le
et le transet
une colonie des Romains;
en raison de sa situation
de son opulence,
et
aussi
fait
Celtique jusqu' Marseille
la
ville est
important entrept de cette contre.
les
On
Britannique, situe en face de
l'le
Narbonne. Cette dernire
comme
fondre
Gaule;
d'tain de
Lusitanie,
la
cette raison les les Cassitrides.
portent travers l'intrieur de
la
Les plus riches mines d'tain sont jdans
l'or.
passer beaucoup
trouve
non pas
nommes pour
et
quelques historiens l'ont prtendu, mais
dans des mines d'o on
l'argent et
On
de l'Ocan en face de l'Ibrie et au-dessus de
les
puissantes et nombreuses
dans toutes leurs guerres.
aussi de l'tain en plusieurs endroits de l'Ibrie,
surface du sol,
de
c'tait
>9
est
elle
plus
le
III
MTAL
LE
PENDANT LE MOYEN
byzantine. L'emploi de l'mail parat tre une importation de
BYZANTINS
l'extrme Orient, o
Dans tous
Hritiers naturels des Grecs et des
Romains,
Byzantins,
les
qui mettaient leur travail au service d'un culte [nouveau, durent
tout au tout les traditions qu'ils avaient reues.
transformer du
Toutes
recevaient de
les glises
ou des personnages de leur
mais
orfvrerie,
trefois, et
de magnifiques prsents en
vases sacrs n'taient plus les
les
fallait,
il
munificence des empereurs,
la
suite,
Il fallait
lampes ou
tiens
candlabres,
les
paennes Mais, en dehors
par l'usage
mme
un changement
fallait
il
mme
des objets,
lgendes
les
opr dans
des
got public
le
orientales
ides
qui
maintient par un lger cloisonnage mtallique. Ces petites
s'y
forme primait tout
en
mme
temps
harmonie charmante. Les couleurs de
temps de Justinien,
barte, c'est au
Quoique
s'est
l'orfvrerie byzantine
applique galement tous
tantin est
le
du contour. Aussi
le
deloques en pierres
au diadme
la
que des
fines,
Au
d'or.
de
lieu
la
telles
Quand
la bijouterie.
les
perles
saient, c'tait d'une faon
traire arriva
chez
les
ou
les pierres
modeste
Byzantins
et
de
prcieuses apparais-
et titre accessoire.
Le con-
sacrifiant tout l'clat et
sit
en
mme
temps que l'harmonie des
teintes,
pierres prcieuses l'objet principal et employrent
les faire valoir
en leur servant de repoussoir.
et
Byzantins
pu
blique lut tout
fait
se soit
reste, tait gnrale cette
poque
la
pro-
Constantinople, et
tre trs lucrative
captive par ces
pierres
toute la partie opulente de
plaint
que
futilits.
l'attention
pu-
Cette passion, du
et les objets
byzantins s'ex-
portaient partout.
Les statues de bronze taient devenues tellement communes
que,
pour
se distinguer,
les
membres de
la
famille impriale
Au reste,
mtal pour
donnes par les crivains byzantins sur
le
les
les
civil,
ruisselante de
faisaient souvent faire la leur en argent.
Non seulement
Cons-
petites chanettes rattachaient
firent des
ils
le
la vie civile.
port des pierreries et des
nation suivait avec empressement, on comprend que
au
brio de la couleur, recherchant par-dessus toute chose la diver-
Byzance.
toge que les empereurs romains
murs, que
que saint Jean Chrysostome
de l'orfvrerie
les frais
usages de
ait
comme costume
volont, auquel l'artiste peut donner toutes les lormes qui se
tous
de
soit surtout religieuse, elle
robe de soie tisse d'or
fession d'orfvre ait
faisait-il
M. La-
vi e sicle
perles sur sa couronne, et ses successeurs y ajoutrent des pen-
mtal, qu'on coule, qu'on frappe, qu'on coupe, qu'on cisle
prsentent son esprit,
les
premier empereur qui
au
c'est--dire
une
gnralement
l'mail sont
commenc
notre re, que l'emploi de l'mail a
Avec de
statue, c'tait la grce et la dlicatesse
fusion et
translucides et ont la proprit d'tre inaltrables. Selon
prcieuses.
une
la
diverses dans
qu'elles relient les couleurs
premire qualit qu'on demandait un bijou aussi bien qu'
le
par
fixe
cloisons ont pour but d'accuser nettement les traits du dessin,
la
la
consiste appliquer sur la
Il
du mtal une matire vitreuse qu'on
adoptrent
anciens Grecs,
antiquit.
surface
reste, et la
les
employ ds une haute
a t
avaient toujours porte
devenues prdominantes.
Pour
il
procd des Byzantins ne diffre pas essen-
les cas, le
tiellement de celui des Chinois.
les
des transformations ncessites
s'tait
il
dans
puises
sous l'influence
radical,
calices,
comme
temps,
les
com-
substituer les symboles chr-
dcorations
anciennes
aux
qu'au-
liturgie
la
maintenant des chsses, des croix, des
qui appartiennent tous
et sur les objets
mmes
pour tous les objets du culte, abandonner les
anciens types pour se conformer ceux que
mandait.
AGE.
les
descriptions
luxe des appartements
impriaux sont tellement pompeuses que l'on aurait peine
ne savait qu' cette poque tous
perles fines, les cames, les pierres de toutes couleurs furent
croire,
employs profusion, mais on incrusta dans
l'univers taient en quelque sorte concentrs Constantinople.
de verres colores,
et
l'mail,
que
les
le
mtal des ptes
anciens
n'avaient pas
connu, devint une des parties les plus importantes de l'orfvrerie
Il
si
l'on
faut ajouter
domination des
que toute l'Europe tant
barbares,
les
Byzantins,
cette
qui
les trsors
poque sous
de
la
avaient peu
LE METAL PENDANT LE MOYEN AGE.
20
prs seuls
une industrie
en
florissante,
considrable et suffisaient satisfaire
les
tiraient
un
L'emploi frquent de l'mail
profit
temps un des
besoins des peuples
sait partie
trangers.
fin
de cet
art,
qui garda jusqu'au bout ses traditions ornementales
mais qui cessa
le
d'tre
lui-mme
le
jour o
courant gnral qui entranait tous
vation de
la
les orfvres,
les artistes
suivant
vers l'obser-
nature, s'avisrent de vouloir donner quelque sou-
plesse leurs figures.
La
croix dont nous parlons est en argent
traits distinctifs
du
et
du
filigrane
style byzantin.
t de tout
Unecroixqui
fai-
des collections de San Donato nous parat marquer
repouss, grav et orn d'maux translucides, et
le
la
Christ et
les
personnages qui en dcorent
les
quatre extrmits se ressen-
tent dj tellement des recherches de la
tent de les croire d'une
ils
se dtachent.
Renaissance, qu'on est
poque postrieure
la
croix sur laquelle
ITALIE.
dans tous
les
Au
les arts.
point de vue technique, les procds que
Romains avaient employs pour
nurent tre pratiqus par
ITALIE
ment ne
se
fit
sentir
les
que dans
le travail
des mtaux conti-
ouvriers chrtiens, et
la
forme
et la
change-
le
dcoration des objets
employs. Des candlabres, des lustres, des lampes en cuivre ou
Le changement de
l'histoire
culte qui signala la dernire priode de
romaine devait amener une transformation complte
matres de
la
situation,
leurs difices religieux
ils
apportrent dans
la
dcoration de
un luxe qui contraste avec
la simplicit
de l'poque prcdente. La libralit des empereurs,
et la
haute position des nophytes,
la
les richesses
pit des fidles,
con-
il
le
bibliothcaire a
fait
une
histoire des papes
dcrit les libralits de Constantin l'gard des glises.
orn
les glises
chrtiennes
temples paens. Ds que
les
les
comme
chrtiens
entre autres dix-huit statues en argent massif, savoir
assis,
pesant cent vingt livres;
quatre-vingt-dix livres
livres,
les
ils
avaient
sentireut
se
le
Sauveur
douze aptres, pesant chacun
quatre anges, pesant chacun cent vingt
avec des pierres prcieuses en guise d'yeux
une lampe
d'or avec cinquante dauphins pesant avec sa chane vingt-cinq
tribuaient galement dvelopper ces magnificences.
Anastase
en bronze, ornrent
Il
o
cite
livres...
leur
On
poids
voit
la
que
les
uvres
d'art s'estimaient alors suivant
valeur du mtal tait
la
seule
chose qui
ft
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
apprcie. L'art tait en effet
dence.
les
tomb au dernier degr de
catacombes,
Les peintures des
monnaies des derniers empereurs
la
dca-
quelques sarcophages,
des premiers rois
et celles
barbares, attestent la grossiret du got pour ce qui concerne
la
forme
et
l'ornement. Depuis Constantin,
sorte passe de
Rome
Byzance, et tandis
en Orient,
se formait
l'Italie et
et
dans ces temps de dsordre extrme
se
que
en quelque
byzantin
le style
tout l'Occident, vivant sur des
traditions qu'on ne comprenait plus,
pour
la vie tait
qui ne trouvaient pas
la tranquillit
ncessaire
renouveler, ne conservaient du pass qu'un souvenir
vague des procds, sans que l'inspiration pt leur donner
quand nous
la vie. Aussi,
pompeuses du
lisons les descriptions
permanente pour
tentation
envahissaient
notamment par
dvaste*,
le
rendait assez
pratiquaient taient peut-tre les moins malheureux parmi
de ce
les artisans
triste
temps. La raret excessive des objets se
rattachant cette poque
provient des destructions sans cesse
renouveles, et leur faiblesse atteste
le
peu d'habilet de ceux qui
que
mais
les
Thodoric, roi des Ostrogoths, parat avoir eu conscience de
l'abaissement de
de Blisaire
et
l'art et
avoir voulu
de Narss,
les
le
relever.
Mais
malheureuse
moment de
Quelques-unes des pices du trsor
passent pour avoir appartenu Thodelinde, reine
Monza
de
Italie.
guerres
invasions successives des Francs,
des Alamans et des Lombards, ne laissrent aucun
rpit la
les
reste ont
ment prononc, qu'on peut douter
lie
il
semble
tantes sont
mme
un caractre byzantin
qu'elles aient t faites en Ita-
qu'elles y aient t importes.
une croix pectorale, une
Les plus impor-
couverture d'vangliaire,
des amulettes d'or, et la fameuse couronne connue sous
de couronne de fer;
ment d'un
celle-ci est
telle-
en or,
et
son
cercle de fer plac l'intrieur.
nom
le
nom
vient unique-
Le clbre
retable de
les
avait
pills
envahisseurs ne tardaient pas
les
vouloir jouir de leur conqute et vivre dans l'opulence, en sorte
le
mobilier
renouvelait aussi
se
civil
mobilier religieux et dans
un
seul
moment
Italie
promptement que
conditions.
le
En somme,
il
des objets de luxe en mtal ait cess
le travail
en
mmes
les
pendant
les
invasions, et les ouvriers
RELIQUAIRE.
Saint-Marc de Venise, qu'on appelle
command
certainement
La
la
Pala d'Oro, a
de Constantinople.
des orfvres
t trs
part qui revient dans tout ceci aux artistes natifs d'Italie
On
parat assez mince.
travaillaient
sait
pourtant que
l'argent;
et
l'or
les
on
moines du Montsait
aussi
que
les
artistes byzantins, chasss avec fureur par les iconoclastes, arri-
vrent en foule en
Italie
beau parement d'autel de
ils
durent former des lves. Le
de Saint-Ambroise, Milan,
l'glise
paliotto, parat d'origine byzantine,
savoir
les
si
mains qui
l'ont
si
mais
il
est
le
impossible de
dlicatement travaill taient
grecques ou italiennes.
Un
des Lombards, mais la plupart sont d'une poque postrieure
Charlemagne. Celles-ci au
que
objets d'art disparaissaient pour tre remplacs
cependant
les glises;
Cassin
les faisaient.
est vrai
Il
par d'autres plus grossiers. Les palais n'taient pas moins
TTE DE CHRIST, RELIQUAIRE DE CUIVRE DOR,
A PORDENONE.
le
semblables se renou-
enlev. Les glises pilles renouvelaient assez facilement leurs
richesses,
ne semble pas que
qui
faits
l'Italie.
de ce que leur rapacit
l'quivalent
vite
caractristique.
une
Des
barbares se convertissaient facilement, en sorte que leur pit
que
les difices religieux taient
rien.
velaient sans cesse dans les villes de
temps, y voyons-nous la preuve d'un trs grand luxe dploy
dans les glises, mais nulle part la trace d'un style personnel et
Les trsors amoncels dans
Vandales de Gensric, qui, dans
les
Rome, n'pargnrent
sac de
barbares qui de toutes parts
les
aussi les glises ont-elles t plusieurs fois
l'Italie,
reliquaire conserv dans l'glise Saint-Marc, Porde-
none, se rattache aussi l'orfvrerie italienne.
dor
et
prsente
la
forme
d'une
extrme barbarie d'excution.
byzantin, mais
il
est difficile
c
car jusqu'au xu sicle les
et
en
mme
classer.
Ce
temps une
Christ est
de
tte
Il
est
en cuivre
de Christ, avec
une
encore de style
Le
travail est
lui
assigner une date
positive,
types offrent une grande uniformit
telle
barbarie, qu'il est impossible de les
analogue ceux que l'on rencontre dans
ITALIE.
le
Frioul, et dans quelques parties de l'Italie septentrionale.
autre reliquaire, appartenant
tre d'une date
mme
la
glise,
Un
et
il
Pendant toute
comme
la
dont l'industrie
celle des autres nations,
tait
formait en
mme
mthodes purement
domin
Enfin
Venise, c'est au contraire
les influences septentrionales se
et
le
style
une
Vrone.
la
sont
fait
moyen
sentir,
Les reliquaires conservs en
Les reliquaires forment
cette
poque
Le
la
pays, et
et faisant tou-
d'existence. L'art ogival,
nord, n'avait eu que peu de prise sur
apparatre les premires lueurs de
vit
Il
il
la
situation
la
que
il
s'allonge, s'tend, se
offre,
comme
modle
tantt l'image d'une chapelle
ou
runit les deux types en une seule pice, les
ou d'anges, des
de tout genre, cisels
dcorent toutes
ge.
le
pied d'un vase. Des
fleurs, des fruits, des
d'ides d'o est sorti le style de la Renais-
sance a pris son premier dveloppement dans
nous
Sienne, Pise
cette
plus grande partie
l'on a
i
et
Florence en ont t
les
voulu
l'Italie centrale.
principaux foyers.
poque on ne connaissait pas encore
tait orfvre
ornements
souvent avec une grande dlicatesse, en
les parties.
Le mouvement
reliquaire portatif affecte
cire obissante.
figures de saints
offrent des chantillons de ces diverses manires.
des objets fabriqus par des orfvres.
le
moins
tourelles et les clochetons s'ajustent sur
quoique
Italie
transformer en rien,
pays se trouvait encore dans
le
souvent encore
les
Lombardie, principalement
le
d'un chteau, tantt celle d'une coupe ou d'un vase, et plus
byzantin qui a
le
quand on
des formes trs diverses,
fabrication de l'Italie mri-
peu prs exclusivement pendant tout
d'une manire restreinte, dans
Milan
la
dans
trs vivaces
nous venons de dpeindre.
L'abbaye du Mont-Cassin, situe
prs de Naples, reprsente surtout
malgr tout,
dgnr persistait en lace des innovations byzan-
dvelopp dans
Renaissance,
temps un vaste laboratoire d'orfvrerie
italiennes.
s'tait
l'Italie, et,
une des plus riches de
ouvrages de style byzantin, on ne cessa jamais de pratiquer
dionale.
qui
ge, l'art avait
dans lequel, tout en faisant de temps autre des
religieuse,
guerre des iconoclastes, leursarlistes
jours acte, sinon d'activit, au
beaucoup plus avance
tait
la
tines, sans progresser, sans se
la
rpandaient profusion leurs produits
Le Mont-Cassin, dont l'abbaye
l'Italie,
le style latin
entre deux tendances contradictoires. D'une
ballott
part, les Byzantins,
que
moyen
premire partie du
au temps de
latines taient restes,
en outre
norme que, ne portant pas de ligure humaine,
reprsentation en parat ncessairement moins grossire.
cet avantage
Italie, et,
vinrent en foule s'y tablir. D'autre part, les vieilles traditions
un peu postrieure, montre une plus grande
connaissance pratique du travail du mtal,
en
mais qui peut
la
Comme
distinction
que
tablir depuis, entre l'art et l'industrie, tout sculpteur
en
mme
temps,
et tout orfvre se chargeait
volon-
MTAL PEND, NT LE MOYEN
LE
24
tiers
de
faire
une statue quand l'occasion
prsentait.
s'en
Il
ncessit
que
petits ouvrages, et d'autres qui prfraient en exe'cuter de grands,
statuaire, et
que
aux commandes qui leur
on parle de
l'une
taient faites, et faisaient
mesure
et
de leur savoir,
se pliaient
au besoin marcher de front, suivant
un bijou de
la
un groupe monumental destin
publique.
Il
les dlicatesses
ouvrages sont
portatif, et les petits
l'art,
Il
avec
car les grandes
rsulte aussi de cette
OSTENSOIR MONTE EN ARGENT
DOR.
largeur que
la
du got public
en qute de
artiste
et
du got public se font en gnral
petit
fait
les
mmes noms
ou de
d'artistes se reprsentent
deux branches de
l'autre de ces
comme
quand
l'art.
la
cathdrale
tant le point de dpart de toute la Renaissance
italienne. Nicolas de Pise,
sculpteur du
voyant ce bas-relief qui reprsente
le projet
de ramener
l'art
la
xm
sicle,
aurait, en
mort de Mlagre, conu
aux principes qui avaient guid
OSTENSOIR
EN ARGENT DORT.
Les transformations
petit,
et
un
artiste
mais
il
fut
les
de l'antiquit.
sculpteurs
s'acquit
la
une date positive a
d'assigner toutes choses
regarder un bas-relief antique, encastr dans
de Pise,
de
celle
XV e SICLE.
aux rsolutions instantanes d'un
la voie qu'il doit suivre.
de
ne se distingue pas de
l'orfvrerie
RELIQUAIRE DE SAINTE CROIX.
XV* SICLE.
Je ne crois que d'une faon restreinte aux transformations
subites
l'histoire
Le besoin
la
plus exigu,
qu'on exige d'un objet
traits
donne l'habitude des grands travaux.
la
dcoration d'une place
la
en rsulta un grand bien pour
montrent toutes
statues
dimension
en quelque sorte ses tudes,
l'on tait d'universaliser
avait des artistes qui exeraient plus volontiers leur talent sur de
mais tous indistinctement
AGE.
avait associ ses travaux son frre Jean de Pise qui
une grande rputation pour
parement
pour
1286 de faire
charg en
d'autel en orfvrerie
un
que
dont
ses ouvrages
la
en mtal. Jean
cathdrale d'Arezzo un
la partie centrale reprsentait
inventaires du temps valuent
n'adopte une manire de voir que par une srie de rflexions
la
qui se dduisent l'une de l'autre. Si on n'avait pas eu dj
le
trente mille florins, brillait sur la poitrine de cette Vierge, et les
got des ouvrages antiques, on n'en aurait pas employ pour
la
dcoration d'un
que Nicolas de
song
il
monument nouveau,
Pise, seul
les tudier
parmi
les
et
il
illustre,
dont
n'tait
il
Il
on
que
permis de douter
sculpteurs de son temps, et
pour se perfectionner dans son
a mieux su que les autres en profiter, et
devenu
est
art.
comme
Seulement
son
nom
est
a concentr en lui tous les efforts d'un sicle
la
plus haute expression.
ne nous est pas rest de pices d'orfvrerie de Nicolas de
Pise, qui est surtout clbre
par ses sculptures monumentales;
Vierge
bijou,
les
pierres prcieuses enrichissaient en
travail.
Pour
l'aider
dans
recevait, l'artiste s'associa
Agnolo,
et le
une cole qui
qui ont
qu'il
deux sculpteurs siennois, Agostino
sculpteur San Andra.
fut la
maint endroit ce prcieux
nombreuses commandes
les
souche d'o sont
donn l'impulsion
la
Ce groupe
d'artistes
et
forma
sortis la plupart des matres
grande Renaissance italienne.
Pise, Sienne, Florence, les artistes dans tous les genres se
forment dans
la
boutique d'un orfvre,
recevait tait tellement solide,
et l'ducation
que non seulement
les
qu'on y
apprentis
ITALIE.
en sortaient capables de
faire
volont des statues ou des vases,
des bijoux ou des mdailles, mais encore
eux ont pu joindre leur
peintre et
mme
par
ses
le
les
glises.
nord de
celui
de
et xiv
reste's
religieuses, a
Venise, Vrone,
l'Italie
de cette e'poque sont assez
e't
de'chire'e
pu conserver
comme la
intact
France
trsor de
le
Milan, Monza, Pordenone, dans
Pise, Sienne,
Florence,
Arezzo,
Pistoia,
RELIQUAIRE DE SAINTE
le centre,
style,
du got de
exemple,
cette
poque
traits
avec
le
sicle, ainsi
le
minutieux; l'ensemble
parfois maigrelette.
est
autres ouvrages dissmins dans diverses glises d'Italie et se
rattachant la
mme
Tous
la srie
la
humaine par
barbe et
les che-
et l'excution
ces traits sont parfaitement caract-
RELIQUAIRE DE SAINT
JEAN-BAPTISTE.
face des plus grands
ouvre
un peu, comme
la figure
gnralement expressif,
Quand nous abordons le xv e
noms de la
trsor
que dans plusieurs
aux xn", xni
plus grand soin et d'un travail souvent
OSTENSOIR DU XVI e SIECLE.
dans un saint Jean-Baptiste en argent que possde
de Monza, et qui date du xiv e
se ressentent
priode prcdente. Dans
formes sont toujours osseuses,
les
veux sont
la
LUCIE.
riss
montrent avec orgueil d'admi-
sicles.
Les ouvrages de
qui n'a pas
l'Italie,
guerres
d'orfvre-sculpteur
titre
Prouse, Orvieto, dans
rables pices d'orfvrerie religieuse, se rattachant
d'architecte.
Les ouvrages qui sont
nombreux, car
un grand nombre d'entre
25
sicle,
nous nous trouvons en
sculpture. C'est Donatello qui
avec ses belles statues de bronze. Cet artiste tait
poque. Les images du Christ se dis-
ce qu'on appellerait aujourd'hui raliste, et une histoire de sa
tinguent aussi par leur extrme maigreur; leur visage asctique
jeunesse, raconte par Vasari, laisse voir, travers la navet du
et
contract par la douleur contraste avec la riche ornementa-
tion qui dcore les crucifix et les pierres prcieuses dont
ils
sont
presque toujours orns.
En dehors
de
monuments
Il
s'agit
deux tendances qui dominaient\dors parmi
d'un Christ que
encore qu'apprenti.
de l'orfvrerie religieuse, on trouve en Italie peu
avoir enfant
d'or et d'argent se rattachant la
Brunelleschi en
au milieu de guerres
civiles continuelles, les
place la faction ennemie, et
un moyen commode pour
le
mme
priode;
familles les plus
opulentes taient souvent obliges de partir pour
la
rcit, les
l'exil
en cdant
creuset a t de tout temps
raliser des fonds en
peu de temps.
Donatello avait
les artistes.
lorsqu'il
n'tait
Lorsqu'il l'eut achev, dit Vasari, croyant
un chef-d'uvre,
le
fait
il
le
montra son ami Filippo
priant de dire ce qu'il en pensait.
qui, sur les paroles de Donatello,
Filippo,
s'attendait trouver quelque
chose de mieux, ne put s'empcher de sourire. Donatello s'en
aperut et
le
somma, au nom de
leschi lui dit alors qu'il avait
l'amiti, de s'expliquer.
mis en croix un paysan,
Brunel-
et
non
le
a6
LE MTAL PENDANT LE iMOYEN AGE.
Christ, dont le corps fut le plus parfait
que
qui esprait recevoir des loges, fut piqu de
tcllo,
cette critique
et s'cria
la
vivacit de
Si tu savais qu'il est plus difficile
d 'agir que de parler, tu ne dirais point que mon Christ ressemble
un paysan. Du
ti
faire
un qui
pour
et,
soit
reste,
prends un morceau de bois, et tche d'en
mieux.
Filippo, sans rien rpliquer, se retira
justifier sa critique, entreprit
aussitt
un
Donatello djeuner.
sur
les
attends-moi;
l'atelier,
lui disant
je te rejoindrai
les
Porte cela
dans un instant.
mains;
djeuner
le
et
comme
chappe,
lui
arrivs
vivres et
maison,
la
et
peine entr
Donatello aperoit sous un beau jour
de Filippo. Frapp d'admiration
ouvre
va inviter
Nos deux amis partent ensemble;
remet Donatello en
dans
il
du March- Vieux, Filippo achte quelques
place
la
le crucifix
hors de lui-mme,
il
fromage tombe dans
le
poussire, les ufs se brisent, mais rien n'est capable de
la
qui
en riant
lui dit
Que
fromage? comment djeunerons-nous?
rpondit Donatello,
bien! tu
fais
si
Brunelleschi, qui avait
de
la
ouvrages
sous
commenc
trait
le
son contemporain
l'artiste,
Baptistre de Florence.
vante,
la
ces portes fut confie
la suite d'un concours clbre dans l'histoire des
Andra de Pise avait
arts.
fait
d'uvre du
sicle.
On
une porte en bronze pour
Quand on
Seigneurie exprima
ouvrit
le
voulut entreprendre
dsir
que
la
un premier choix dsigna sept concurrents
un traitement, pour excuter,
panneau en bronze reprsentant
le
Sacrifice
L'poque du jugement tant arrive,
consuls
livrs la
nommrent
communaut
le fini
distinguait par
un
mais
belles ttes,
la
composition
da Colle, remarquable par
de Lorenzo Ghiberti
des commerants. Les
et gracieuses,
Donatello
Brunelleschi,
et
ment de vingt
nelleschi et de
la
mais
modles de Filippo Bru-
Lorenzo Ghiberti l'emportaient par
composition, par l'abondance et
Celui de
la fonte,
l'entente de
beaut des figures, et par
Simone
pchait par
le
preuve d'une grande connais-
tait parfait
et l'excution
juges ne s'accordaient pas en tous points, car l'un prfrait natu-
la
beaut de
dans toutes ses
modle
le
parties.
Le
dessin et la composition taient irrprochables, les figures sveltes
confessent vaincus.
les
la
Valdambrina renfermait de
di
tait confuse.
dessin. Nicolas d'Arezzo avait fait
dit Vasari, les sept
celui-l, et l'autre celle de celui-ci;
Les figures de
sance du mtier, mais ses figures taient lourdes. Seul,
Florence, soit du dehors, que la curiosit avait rassembls. Ces
tous reconnurent unanimement que
SS.
on
trente-quatre experts, tous trs habiles dans
manire de
surtout clbre
un
ouvrage, se retirent
la
est
Quercia taient correctes, mais manquaient de
dlia
Le modle de Francesco
leur art, parmi les peintres, les sculpteurs et les orfvres, soit de
rellement
pourtant dpass par
dessin large et vigoureux.
finesse.
d'Abraham.
natu-
de l'excution, sur celui de Donatello, qui cependant se
Jacopo
et
titre d'essai,
Un
par ses portes en bronze que Michel-Ange dclarait tre dignes
le
un concours o furent convis tous
leur alloua
modles furent
David vainqueur
talent de ce matre, qui
est
et rival Ghiberti. Celui-ci
sui-
cette porte fut le chef-
les artistes;
(t
du
le
de vrit.
et
RELIQUAIRE DES
INNOCENTS.
du paradis. L'excution de
manque pour examiner en
distinctif
RELIQUAIRE.
d'tre les portes
des paysans!
par tre sculpteur, devint
nous citerons seulement
rapport du style monumental
le
part,
Donatello fut un des plus grands statuaires
de Goliath, un chef-d'uvre d'lgance
ralisme dcid est
et notre
mang ma
toi, et moi... je fais
L'espace nous
Renaissance.
dtail ses
et
J'ai
tu veux la tienne, ramasse-la. C'est bien
des Christs,
un grand architecte
ufs?
diable as-tu? Et nos
c'est
le
tonnement. Sur ces entrefaites, arrive Filippo
distraire de son
crucifix qu'il
termina au bout de plusieurs mois. Alors, un matin,
Dona-
l'on vt jamais.
jeunesse
Il
fait
Ghiberti
fini
frapps
de
prcieux et inimitable.
Ils
rciproquement
et se
reconnaissent que leur rival, g seule-
mieux
honteux,
russi
que tous
disaient-ils,
de gnrosit
commena
de cet
supriorit
la
l'cart, s'interrogent
encore esprer davantage pour
serait plus
qu'il n'y a
ans, a
d'un
lui cder.
alors cet
de
les autres, et
la gloire
lui
que sa
de sa patrie.
disputer la palme,
immense
travail qui a
absorb
L.Gauclierel.del.et se.
STATUE EQUESTRE DU COLLEONI.
Place de L'BopUl
Ceoil. . l^enuie-
ITALIE.
presque toute sa vie
d'artiste.
La premire
porte
lui a
cot vingt
27
jamais son
premier
l'orfvrerie
tat,
mitres d'or
plusieurs
anne'es de travail; ces portes sont de'cores
de bas-reliefs repr-
ornes de figures et dcores de pierres prcieuses
sentant divers sujets tirs de l'Ancien et du
Nouveau Testament
commandes par
et
entoures d'un magnifique encadrement ornemental, form de
fleurs,
de fruits et d'animaux divers. Outre ses portes, Ghiberti a
excut plusieurs grandes statues clbres, mais
il
n'abandonna
lement un orfvre.
certain
Mais
demeur
clbre.
nombre de bijoux
les
On
sait aussi qu'il a
excut un
lui
sont attribus dans diverses
de
est
lui
un David,
vrai,
Verrocchio est exquis dans
du Palais Vieux de
rpandus dans
ses petits ouvrages.
pas de
mme
pour
Heureusement pour
ses
sa
mmoire,
il
n'en est
grands ouvrages de bronze. La statue
questre du condottiere Colleone, Venise, suffirait pour
trer qu'il fut
mon-
un matre de premier ordre. On connat galement
Eugne
IV.
avait fait entre autres plusieurs figures
plac au
dtermins, en sorte qu'il est
de juger de son style dans
et
un parement
BRONZE DE DONATELI.O.
muse de Florence, qui
est loin,
les
Pollajuolo,
la
statue de bronze qui dcore la cour
mme
muses
connu
la
ville,
et
dans d'autres ouvrages
d'Italie.
la fois
comme
peintre et
comme
teur,
ne cessa jamais pourtant de pratiquer l'orfvrerie
tenait
une boutique
fit
pour
il
de prsenter l'lgance de celui de Donatello, mais
collections ne prsentent pas de caractres d'authenticit bien
difficile
furent
matre de Lonard de Vinci, tait ga-
DAVID.
et diverses pices d'orfvrerie usuelle.
ouvrages de ce genre qui
Il
le
d'aptres en argent pour la chapelle pontificale et
BRONZE DE VERROCCHIO.
d'autel qui est
papes Martin
les
Verrocchio, qui fut
lui
la
Florence, sur la place
sculpet
il
du March-Neuf.
Il
Seigneurie un grand bassin d'argent dcor d'une
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
28
ronde d'enfants
et,
pour diverses corporations de marchands, de
nombreuses croix ornes de
figures, des candlabres enrichis
petits bas-reliefs, et plusieurs
paix
on appelait
de
ainsi des petits
qui taient souvent orns de figures mailles. C'est une de ces
paix, uvre de l'orfvre florentin Finiguerra, que l'on doit
vention de
tableaux de mtal, sur lesquels on gravait des petits sujets, et
Voici
la
l'in-
gravure en taille-douce.
comment
cette invention est raconte
dans
les
Mer-
sur
cette
CHAPON
L.
SAINT JEAN-BAPTISTE. STATUETTE EN OR EMAILLE.
XIV e SICLE.
veilles
de la gravure de Georges Duplessis
cette
poque
les
orfvres dcoraient presque toujours leurs ouvrages d'ornements
gravs en creux,
et
vrifier leur travail,
voici
mtal
comment
le
ils
dessin
ces
ornements s'appellaient
pour en suivre
procdaient.
qu'ils
les
Quand
voulaient
nielli.
progrs et
ils
le
Pour
corriger,
avaient grav sur
exprimer,
ils
le
en prenaient
d'abord
une empreinte avec une
empreinte,
ils
coulaient ensuite
plissant de noir de
fume
rendre un juste compte de
terre
du soufre
les tailles
l'tat
trs
et
rptes sur
nomme
le
soufre, se
de leur uvre. De sorte qu'ils
ne songeaient couler l'mail indestructible
re et particulire
fine;
pouvaient, en rem-
(cette
matire colo-
nigellum, qui, une fois en place.
ITA LIE.
sur
claire's
le
le
lorsqu'ils taient parfaitement
que
interdisait toute empreinte)
Le jour o
rsultat dfinitif.
ils
s'aperurent que
papier humide, soumis une forte pression sur
imprgne d'une certaine encre, pouvait donner
tat,
renoncrent au soufre,
ils
essais
leurs
et
le
la
plaque
mme
sur
le
rsul-
papier
furent des estampes. Mais ce ne fut pas immdiatement que l'on
comprit
les
avantages d'une
pouvait tirer; longtemps
les orfvres se
nombre d'preuves
petit
telle
dcouverte
utiles la
et le parti
y attachent.
que
ne
dont
la
dcouverte exera une
la
illustre
par ses tableaux.
est
de
mme de
o
il
lettrs,
tenaient
mdailles,
se faire
con-
Au
xv
sicle, le
honneur de
les faisaient
la valeur.
faussaires et
mouvement de
le
got pour l'antiquit
en mdailles
mme
le
tait
si
et d'en
prononc que,
la
Ces
et les
vendaient des mar-
artistes
n'taient peut-tre pas tous des
un grand nombre d'entre eux pouvaient n'avoir en vue
et les imitations
commerce
tation
comme
lui,
il
il
eut occasion de dployer son talent
qui lui demandrent des cand-
glises d'Italie,
La plupart
temps que de
la
le
qui
son temps une grande rpu-
avait en
orfvre et
dans plusieurs
du
culte.
mme
des orfvres faisaient de la peinture en
sculpture et c'est
numismates appellent Padouans
mrite suffisant pour tromper
chez eux que se sont forms
la
mme pour
les
mar-
qui depuis cette poque ont circul dans
taient quelquefois
si
les fausses
mdailles qui ont un
connaisseurs.
les
Ce nom
vient
parfaites,
que
les
plus fins
connaisseurs s'y trompent encore souvent de nos jours. Les
comme
la
rputation qu'il
s'est
valeur ses ouvrages, on lui en attribue
la
aujourd'hui beaucoup plus qu'il n'a pu en faire rellement.
En mme temps
la
passer pour des originaux afin d'en aug-
qu'un exercice, mais le rsultat tait le
chands,
attache
la clbrit
dans ce genre de plagiat, mais
se connatre
mirent imiter ces mdailles,
menter
de Finiguerra doive surtout cette gravure
d'un artiste de Padoue, qui montra une prodigieuse habilet
se rendre
Les grands seigneurs, qui taient tous
Italie.
fit la
Francia, qui tait dj
spculation s'en mlant, plusieurs artistes d'une grande habilet
chands qui
seulement en 1797 que l'abb Zani en
dcouverte parmi des estampes non catalogues. Quoique
commena
dont nous n'avons pas encore
possder une collection. Ce got fut
se
rarissime tait rest longtemps ignor dans nos col-
acquise a donn de
parl, eut une grande importance dans
rpandu en
Ce
ds l'enfance ne pas restreindre leur activit artistique une
orfvre l'poque
Renaissance italienne.
y a une
il
plupart des matres de l'cole florentine, qui s'habituaient ainsi
en
il
comme
trs
paix de Finiguerra, dont
pas personnel et que bien d'autres
que Ghirlandajo, avant de
clbre
La gravure en
monument
lections, et ce fut
premire
natre par ses fresques, avait fabriqu des lampes d'argent dans
de son pre;
la
Tout
leurs nielles.
plus ancienne empreinte de
la
marche des beaux-arts, quelques rudits
tait
lui
spcialit. C'est ainsi
l'atelier
de
est celle
que
c'est
labres et divers objets pour le service
de ce procd,
qu'il
ama-
influence capitale sur la
pensent
les
employ dj pour essayer
preuve la Bibliothque nationale de la rue de Richelieu.
s'est
Bien qu'on attribue habituellement Finiguerra
application
Florence
nom
raret de ces estampes primitives et le prix lev
lui l'avaient
ce qu'on peut dire,
leurs travaux, et
bornrent imprimer
marche de
avant
le
insouciance sans doute qu'il faut attribuer l'extrme
c'est cette
teurs
qu'on en
29
et
romaines, pour
le
plus grand bonheur des antiquaires, les gra-
veurs italiens reproduisaient sur
les traits
de tous
de fausses mdailles grecques
qu'ils faisaient
les
personnages
les
mdailles contemporaines
illustres
de leur temps. Ces
portraits, d'une individualit frappante, fournissent des
ments prcieux pour
uvres
la Sicile, qui,
c'est
que
les villes
l'Italie
strilit
ge et la Renaissance. C'est dans
septentrionale,
Vrone,
qui de
de
etc.,
l'Italie
mridionale
et
dans l'antiquit avaient produit tant de chefs-
d'uvre, ont t au contraire d'une
moyen
docu-
mme temps qu'ils sont des
amateurs. Un fait qu'il est bon
en
d'art trs recherches des
de noter en passant,
de
l'histoire,
Pise,
que
s'est
Sienne,
dvelopp
Florence,
le
absolue pendant
les villes
Padoue,
grand mouvement
devait rayonner sur l'Europe.
de
le
l'Italie
Mantoue,
artistique,
MOYEN
LE METAL PENDANT LE
comme
tre considres
plus ancien
reu
ds
Comme
on ne connat
de travail espagnol et constituent
d'orfvrerie
Cette dcouverte a eu lieu en
un
L'Espagne
monument
que
le
l'on connaisse sur ce
pays.
ESPAGNE
une haute antiquit des colonies
phe'niciennes et est devenue plus tard
AGE.
une province romaine.
rien de l'ancienne Ibrie, c'est avec l'in-
vasion des Visigoths qu'on peut chercher les origines d'un art
lieu appel la
858, prs de Tolde, dans
Fuente de Guarrazar;
les
premiers objets en
or qu'on trouva en ce lieu furent ports Madrid et convertis
en lingots par
la
monnaie de
recherches faites dans
le
Mais de nouvelles
cette ville.
mme
endroit mirent au jour
couronnes d'or massif, rehausses de saphirs
perles fines et de
nues pour avoir
amena
de
pierreries de toutes sortes, qui furent recon-
une
grande importance
On
historique.
Paris o elles furent acquises pour
et elles
des
orientaux,
le
les
muse de Cluny,
monuments de
sont aujourd'hui un des plus prcieux
notre collection nationale.
Une
en
des couronnes de Guarrazar porte une inscription qui
fixe la date
la seconde
moiti du vn
grande de ces couronnes a d appartenir un
sur
le
trne en 649 et mort en 672
bandeau en or
et
La
sicle.
roi goth,
compose d'un
elle se
plus
mont
large
porte en relief trente saphirs orientaux avec
autant de perles fines. L'ornementation est forme d'une suite
COURONNE VISIGOTHE TROUVE
COURONNE VOTIVE VISIGOTHE
TROUVE A GUARRAZAR.
national
dans c pays.
romains
tablis
dans
le
videmment
pays, et
les
il
y avait des orfvres
couronnes de Guarrazar
pourraient bien se rattacher un peu par leur fabrication aux traditions des anciens ouvriers
tablis
dans
le
pays.
On
peut aussi
y trouver une influence byzantine, qui cette poque se
sentir
peu prs dans toute l'Europe. Nanmoins,
ont t faites en Espagne et pour des rois visigoths,
faisait
comme
elles
elles
doivent
GUARRAZAR.
de palmettes dcoupes jour
et
dont
les
d'une matire rouge qui ressemble de
ronne porte en outre une croix
beau
travail.
Parmi
les
et
la
La cou-
une quadruple chane d'un
il
y en a qui
d'autres qui semblent n'avoir
que dans un but de conscration
Deux ans aprs
sont remplies
cornaline.
couronnes de Guarrazar,
paraissent avoir t portes,
t faites
et
feuilles
la
religieuse.
dcouverte qui enrichissait
le
muse de
ALLEMAGNE.
Cluny, on trouvait au
sont maintenant
la
connues en France,
et divers
mme
endroit des objets analogues qui
Real Armeria de Madrid. Ces pices, peu
se
fait
analogue ceux
que nous possdons. L'une des deux couronnes porte
du
Thodosius. Ces monuments paraissent avoir une date un peu
roi Svintila; l'autre a
e't
offerte saint
le
nom
Etienne par l'abb
Il
bien
postrieure
leur arrive.
Il
est
domination des musulmans, auxquels
dehors des procds techniques.
elle n'a
le
rien
difficile
les
transformations que
l'art
et
monuments o
ceux que nous ont
laisss les
la transition soit
indique,
Arabes sont tous d'une date
OVIEDO.
que
temps de
la
ALLEMAGNE
emprunt en
La cathdrale d'Oviedo, en
Espagne, possde une croix d'or, qui date du x e
sicle,
Ds
l'on
les
temps
trouve encore l'empreinte de l'ancienne orfvrerie visigothe,
sachant travailler
une poque o
les
la
de suivre
ne connaissons pas de
CATHEDRALE
certain pourtant
pendant tout
est
subies en Espagne, par suite de l'invasion des Arabes, car nous
LA CROIX DES ANGES.
l'orfvrerie chrtienne a persist
muse de Cluny.
antrieure ceux du
composent de deux couronnes, une croix
fragments, d'un travail tout
3i
domination arabe avait dj chang
le
got
Germains
les plus reculs,
le
offraient
l'Allemagne a eu des ouvriers
mtal. Tacite parle de vases d'argent que
en prsent, mais
il
ne nous
est rien rest
ornemental. Les deux anges qui accompagnent cette belle croix
de cette antique orfvrerie. Tout au plus pourrait-on citer une
paraissent tre d'un travail postrieur. Cette croix clbre est
ou deux
ordinairement dsigne sous
le
nom
de Croix des anses.
pices, qui ont t trouves sur le sol
de l'Allemagne
actuelle, mais dont on ignore la date de fabrication.
Le muse
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
32
de
Munich possde une
conique, que
forme
uns regardent
comme
bouclier, les autres
le
comme
il
est
peu prs unique en son espce,
mtaux,
l'objet
Germanie
la
comme
le
en
et
ont
refoul
travail
le
prouvent quelques pices rarissimes
dans quelques collections. Tel
du muse
de
diadme, trouv sur
est
par exemple
l'Ermitage,
les
nom
le
de laquelle
ont t dcouvertes, passent pour avoir t
elles
trsor de Ptrossa, du
de
enfouies l'poque de l'invasion des Huns, mais
sujet
aucune donne
positive.
prs
la ville
on
n'a sur ce
Elles sont en or, et ce qu'elles
offrent de particulier, c'est qu'on n'y trouve ni armes, ni objets
usuels,
du
aux
cription en
libations, et se rattachant
caractres
celui d'Odin,
mais qui dans tous
christianisme dans
prononc,
et
runiques a
le
fait
culte qu'une ins-
comme
regarder
les cas est
pays. Elles ont
un
tant
antrieur celui du
un caractre
oriental trs
quelques-unes sont dcores de lions
et
de pan-
thres dont le style rappelle celui de l'ancienne Perse.
Ces objets sont peu prs trangers
l'on n'a rien dcouvert qui ait
rieurement
natre
Charlemagne.
que parmi ces
un
la vritable
travail, des pices fort curieuses dcouvertes
Allemagne,
Encore est-on oblig de recon-
pices, les plus belles qui
nous aient
conserves portent un cachet byzantin tellement prononc, qu'il
l'histoire
en Valachie,
et
qu'elles
fabriques Constantinople.
ont t
mme
s'est
avant
le
MUNICH.
de ne pas admettre, au moins pour quelques-unes,
est difficile
perptue pendant
xn e
proprement
sicle
longtemps
trs
Cette tradition
et
ce n'est pas
qu'on voit se dessiner un style allemand
dit.
Nous avons vu que
l'art
allemand
tait rest assez
longtemps
dans un tat embryonnaire. Le moine Bernward, qui
fut
de Hildesheim de 992 1022, acquit cette poque
la
vque
rputa-
tion d'un artisan trs habile, et son rle dans l'orfvrerie alle-
mande rpond
peu prs celui que saint Eloi avait eu en
France. Toutefois on ne connat de
l'authenticit soit
caractre national, ant-
extrmement
Caucase, employs pour
maintenant dposes au muse de Bukharest. Ces pices, dont
mais simplement des disques, des aiguires, des patres
destines
d'un travail
bouquetin du
BOSSE DE BOUCLIER EN OR, PERIODE CELTO-GERMANIQUE.
l'ensemble forme
orn dans sa partie suprieure
relief
communs dans les pays occups par les Scythes.
On a vu l'Exposition de 1867, dans les galeries de
Ce
et
diadme lui-mme,
l'industrie des Grecs
assez
recueillies
un diadme
bords du Don, est en or trs pur
popu-
cette dcoration, n'existaient pas en Grce, tandis qu'ils taient
des
Saint-Ptersbourg.
le
les
n'y a rien de surprenant que
c'est--dire le
est
d'animaux en
L'lan et
grossier.
il
aucun rapport avec
n'a certainement
d'une range
se
les habitants
eux-mmes
connaissaient
d'un came de travail grec.
productions, mais la partie mtallique
dont nous parlons,
aucune poque. Ce diadme
monde romain,
scythe,
de
l'usage.
sont rus sur
le
l'on y retrouve de leurs
est
il
Les peuples d'Asie, qui l'poque des grandes invasions
sur
lations de la Russie mridionale,
trouv prs
faute de points de comparaison, d'en de'terminer exac-
difficile,
tement
Comme
e'te'
et
Les Grecs ayant t de tout temps en rapport avec
bosse d'un
la
couvre-chef d'un prtre druidique.
Cet objet, qui parat tre de travail celtique, a
du Rhin.
orn de perles, de cabochons,
pice trs curieuse en or massif et de
les
la fabrication
lui
aucun ouvrage dont
absolument dmontre. Parmi
est d'origine
des plus importants est
le
raconte ainsi l'origine de ce
L'autel
d'or
de
Ble,
dont
allemande, un des plus anciens et
parement
d'autel de la cathdrale de
Ble qui est maintenant au muse de Cluny.
les objets
monument
excut
par
M. Du Sommerard
qui date du
ordre
de
xi e sicle.
l'empereur
A L LEMAGNE.
Henri
II,
l'ut
donn par
de ses ruines. La
lui
la
apprend que Henri, attaqu par
puis en vains efforts tout
le
la
maladie de
Le
saint lui tait
l'avait allg
lui
pierre,
La
ayant
dposant dans
les
mains
de consacrer un
puissance.
faade de ce
Le
cintres.
de son patron saint
apparu en songe au Mont-Cassin,
la
cinq grandes
monument,
en
figures
Christ
monument dont
splendeur pt
la
toute en or, est
haut-relief places
bnissant est au milieu
compos de
des
pleins
a sa
droite
sous
il
l'archange saint Michel et saint Benot, sa gauche les archanges
et
Gabriel et Raphal.
de ses souffrances et guri de sa cruelle maladie en
Alors Henri, en
la
la
vu
en rappeler
donation nous
savoir des mdecins, avait, en
dsespoir de cause, implor l'assistance
Benot.
avait fait
cathdrale qu'il avait releve
lgende qui se rattache cette
33
Le fronton
la pierre, instrument de ses tortures.
plac au-dessus des votes est dcor des quatre
vertus personnifies
reconnaissance de cette sainte intervention,
Force. L'encadrement de l'autel est orn d'arabesques entre-
devenues
pices,
la
Prudence,
la Justice, la
trs rares aujourd'hui,
Temprance
et
ne se voient gure que
mles d'animaux, de fleurs
Au
xiii c sicle, les
et
dans
de feuillages.
bords du Rhin
et les
taient couverts de monastres, dans lesquels
lement des
ateliers
y avait gnra-
Beaucoup
d'orfvrerie religieuse.
byzantins avaient trouv
clastes, et
il
un refuge aprs
la
d'artistes
guerre des icono-
on continua longtemps y mettre en pratique
traditions importes de Byzance.
l'on fabriquait ces
C'est dans ces couvents
grandes croix en cuivre champlev
sur fond dor, dont
le
et
les
que
maill
centre est occup par un Christ maigre,
aux chairs mailles blanc
et
la
face
lgrement rose. Ces
les
On
contres avoisinantes
et
muses publics ou dans
fabriquait dans les
les collections privilgies.
mmes
endroits des grands reliquaires
des chsses dont quelques-unes remontent au xn c sicle.
chsse des Rois Mages, Cologne,
mme
et d'autres
genre qui se voient dans plusieurs glises des bords du
Rhin, sont extrmement clbres. Les artistes qui
taient fort
sous
et
la
La
monuments du
le
nom
nombreux
et
on range gnralement
les
fabriquaient
leurs ouvrages
d'cole de Cologne ou d'Ecole rhnane.
La gravure
ciselure concouraient galement la dcoration
de ces
chsses qui taient presque toujours ornes de nombreuses sta5
LE M ETAL PENDANT LE MOYEN AGE.
34
Outre l'mail cloisonne, dont
luettes.
importe par
Byzantins,
les
d'pargne, c'est--dire introduit par
taille
entailles
on
moyen
premiers sicles du
Un
rial
fusion dans les
la
reliquaire
du xiv e
ge.
qui
sicle,
partie
fait
du
trsor imp-
une scne de
la vie
de saint Jean. Les figures sont d'une
LUSTRE GOTHIQUE EN FER FORGE.
un buste,
le
bras ou
mtallique affectant
suffisait ainsi
n'tait
la
la
jambe
mme
xv e sicle, on en
fit
le
de semblables dans tous
se
reliquaires destins contenir
Italie, et elle
et
pays chrtiens,
le
le
peu prs
style
la
mme
ornemental.
point de dpart et en quelque
sorte la clef de l'ornementation, dans l'orfvrerie aussi bien
dans l'architecture, tandis qu'en
t la
forme dominante.
On
le
Italie le plein cintre a
que
toujours
fabriqua aussi, partir du xv c sicle,
recouverte de cristal de roche,
Jean l'vangliste.
du xiv c
partir
les
sicle,
on ne
voit plus gure de ces grandes
reliquaires deviennent au contraire fort petits.
Cela vient, suivant
M.
F. de Lasteyrie, de ce
que bien peu de
corps de saints restaient dans leur entier, en sorte que
des reliques n'taient
gnralement
la
que des fractions dont
forme.
La
tte
d'un saint
le
la
plupart
reliquaire prenait
tait
contenue dans
APRES MARTIN SCHONGAUF.il.
un grand nombre de reliquaires en
cristal
permettaient aux dvots de contempler
monts
jour,
qui
relique elle-mme.
la
Habituellement ces reliquaires sont de simples tubes de
cristal,
poss soit horizontalement soit verticalement suivant
nature
de
la
relique, mais
la
toujours supports par un pidestal riche-
ment dcor.
simplement un objet
tait
n'en diffrait que par
L'ogive tait pour les Allemands
xiv
voient encore dans nos glises.
ayant appartenu au saint, leur forme
qu'en
les
le
une ouverture en forme de croix,
qui est un fragment du manteau de saint
CROSSE,
contenu. Cet usage au reste
pendant
niell;
la cassette, et
laisse voir la relique,
MUNICH.
renfermait dans une pice
l'Allemagne;
un assez grand nombre
Quant aux
forme. La simple vue du reliquaire
pour en indiquer
pas particulier
se
forme d'une
la
en or
perce au milieu de
chsses et
de Vienne, montre des compartiments dans chacun desquels
voit
cassette plate
semblait avoir t oubli dans
il
grande dlicatesse d'excution. Le reliquaire a
et
l'mail
du mtal. Ce genre d'mail avait t autrefois mis en
pratique par les Gaulois, mais
les
procde pouvait avoir
le
Allemands pratiquaient
les
Nos muses possdent
et
aussi quelques belles crosses d'vque
des calices d'une grande lgance. Les plus remarquables sont
celles
du xv e
sicle,
mais
les
gracieux modles dessins par
Martin Schongauer, bien que gardant encore
l'ornementation, montrent dj en plein
le
le style
got de
ogival dans
la
Renais-
sance qui va succder au gothique.
Cette priode a laiss en Allemagne trs peu de
monuments
FRANCE.
accompagnrent
de l'orfvrerie usuelle. Ce n'est pas que ce genre de fabrication
ait t
le
luxe effrn des ducs de
Bourgogne
et
mais
les
De grands
des grands
seigneurs franais, taient en gnral assez richement meubls
glises.
les
Celles-ci,
_^iiiL.ujV~~ffi...,.
malgr
les
guerres religieuses, ont pu dans beaucoup
gobelets d'or
forg d'un beau
et
travail sont
d'argent et des lustres
signaler
pillages qui
'
TRESOR IMPERIAL DE VIENNE.
cas des pes gauloises dont les lames ne valaient rien.
on peut voir au muse de Saint-Germain'un casque
cuirasse gauloise trouvs dans
de parler des Francs et de leurs productions,
vient de dire quelques
mots des Gaulois qui ont occup
avant eux
Romains. Jules Csar ne
avant
les
fait
auteurs anciens sont d'accord sur
la
la
passion
bijoux qui ont t trouvs en abondance dans
le
pays
les Gaulois,
qu'avaient
nos
parure. Les bijoux gaulois sont presque toujours
fils
bijoux que
colliers.
srie
On donne le nom de torques des
portaient comme bracelets ou comme
d'or rouls en spirale.
les
Gaulois
Les bracelets prsentent quelquefois
la
d'anneaux de diffrentes grandeurs embots
forme d'une
les
uns dans
GERMAN 1yUE
les autres.
tillons
S.
une
belle
les
les
tombeaux, car
tous les peuples de l'antiquit, plaaient
ct du dfunt les objets prcieux qu'il avait possds
pas grand
C ELTO
comme
Cependant
et
Sane; mais ce sont surtout
con-
de forme circulaire et consistent souvent en un certain nombre
de
la
il
BRACELETS EN BRONZE
anctres pour
purement
dehors de l'orfvrerie
Aliemagne, en
en
religieuse.
FRANCE
et
fer
peu prs tout ce qu'on peut
..
RELIQUAIRE DU XIV L SIECLE.
Avant
en
destructions ont t beaucoup plus frquentes dans les
chteaux que dans
les
d'endroits conserver leurs trsors
plus restreint, car les princes allemands, bien qu'ils n'aient
jamais atteint
35
Tous
les
MUNICH.
Le muse de Saint-Germain possde de beaux chan-
de bijoux rouls en spirale, d'agrafes, de boucles de
ceinturons, etc.
L'art de l'maillerie tait
de l'ancienne Gaule.
C'est
connu
un
fait
et
pratiqu chez
les
Eduens
depuis longtemps acquis
la
science historique, mais qui a pris une assez grande importance,
depuis
les
dernires fouilles excutes aux environs d'Autun.
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
36
'ne question pourtant restait encore
assurment
pas d'importance.
foule sur
sol gaulois y
Un
le
pendante
avaient-ils t re'ellemcnt fabriqus.
passage souvent cite de Philostrate ajoutait un vif intrt
sans pourtant l'laircir beaucoup. Cet auteur,
cette question
qui vivait au ni* sicle de notre re,
varies des bijoux celtes
conservent leurs dessins.
dit,
en parlant des couleurs
y adhrent, se ptrifient et
elles
Ceci s'applique videmment des
maux, mais ces maux pouvaient bien avoir
Gaule par
lerie ft
commerce,
le
pour
le
et
ne prouvaient nullement que l'mail-
faite
mont Beuvray,
d'Autun, a tranch
dont
ville entire
Bulliot a retrouv les fondations, et cette ville, abrite par sa
une
forteresse, tait
fentres taient
les
cit
toute d'industrie.
inconnues
et
la
chambre que par
forgerons et
Dans
cette
lumire
ville,
n'clairait la
La conqute romaine modifia naturellement
les
dure de l'Empire, une branche importante des indus-
la
tries
gallo-romaines. Les invasions du
prs les
mmes
iv e sicle
eurent peu
rsultats qu'en Italie, c'est--dire qu'elles
nrent des pillages et des destructions sans nombre.
barbares avaient
conquis,
la
les
mmes
production ne
tarit
fortune mobilire consistait exclusivement en or
tait tout naturel
vrerie tait
un
objets
l'orfvrerie
important de tous
et
ft considre
gravait
qu'elle
M.
les arts.
ns,
on en voyait d'autres
fabrication, l'un
mme
peine bauchs, d'autres en pleine
encore envelopp de terre cuite;
des rognures provenant de
mme
tmoin
tout, le
elle
fut
Une
fixe
des
l'matllerie chej les
l'Art de
l're chrtienne.)
U E V V HA.
breuses pendant
priode mrovingienne,
la
est certain
il
que
par exemple, qu'il existait Reims des ateliers impor-
sait,
tants, et saint
Remy ordonne
un
un
ciboire
et
par son testament de fabriquer
orn de figures sur lequel on devait
calice
graver une inscription qu'il avait compose. La reine Brunehaut
faire
fit
un grand bouclier en or
au
destinait
montrrent
roi
les
Un
On
d'Espagne.
Francs pour
en pierres prcieuses qu'elle
et
beaucoup parl du got que
l'orfvrerie.
Un
trait
va en donner
jour, Chilprc, ayant reu en prsent divers objets
l'ide.
pouvait
le
got.
se distingue
de l'antiquit par un caractre spcial qui est l'alliance
la
mettre ct un large bassin d'or orn de pierreries
lui-mme
fait
fabriquer, et le
moi.
dit-il,
Toutefois
qui
Ah
il
je
la
les
les
rapports est
bert. qui est
importations byzantines aient t fort
nom-
si
rehausser
je vis,
bien
la
la
des
tromper, ce n'tait pas
le
richesse de l'ouvrage et
ouvrages de bronze de l'poque
qui sont parvenus jusqu' nous,
de Byzance.
s'y
mais
mrovingienne, l'ornementation consiste presque exclusivement
import
encore,
ferai
et
richesse de la matire.
Parmi
priode
pour orner
faire
ne faut pas
travail qu'admirait le barbare,
fit
qu'il avait
montrant Grgoire de Tours
l'ai fait
dans l'emploi de pierres
fines; cet usage parat avoir t
la
d'orfvrerie n'a jamais cess en France.
fabrication des pices
On
mdaille qui en
la
H. de Fontenay,
(G. Bulliot et
Eduens avant
choses.
Dans
des coques vitreuses qui
taille,
des oprations, vritable fossile de nos
l'ge et l'poque.
les
tout
terre,
en mtal travaill qui excitaient une admiration universelle,
le
pice d'orf-
du moyen ge,
la
nous voulons parler de
terrains historiques,
nation des Francs.
Bien que
ateliers,
Les usten-
conservaient l'empreinte des dessins du bronze, et par-dessus
C'est
prcieux.
autour des fragments d'mail brut, des creusets de
des pierres fines avec les mtaux
mis au jour.
Bulliot, gisaient ple-mle; les fours taient encore
mtalliques furent imports de Byzance en trs grande-
celle
du bronze
Des
en argent,
quantit pendant toute cette priode et transformrent
de
travail
d'maux.
les
remplis de charbon; ct de spcimens compltement termi-
L'orfvrerie, des premiers sicles
incessamment au
pour
une popu-
tanires
ces
outillage, ont t
fondre au creuset en cas de pnurie. Les
et
Dans
qu'elle enrichissait
et
pourvus de tout leur
siles, dit
y avait un quartier spcial
comme
trsor facilement transportable, qu'on
cacher aisment
les
une poque o
il
et le plus
Comme
pas pour cela, mais
la
que
ame-
besoins que les peuples qu'ils avaient
plus htive et par consquent moins soigne.
premier
pratiques
les
travaux du mtal, qui formrent, pendant
toute
il
lation industrieuse se livrait
BRONZES EMAIL LES TROUVES DANS LE .MONT
en usage dans
la porte,
mtallurgistes.
les
grs polir, une quantit considrable de dchets, des bavures,
par M. Bulliotd'un centre de fabrication
vingt-cinq kilomtres
question en faveur de nos aeux. C'est une
M.
imports en
Gaulois une industrie nationale.
les
La dcouverte
sur
la
ne manquait
et
Les objets qu'on trouvait en
nationale.
le
sige
le
connu sous
plus intressant sous tous
le
nom
de trne de Dago-
conserv au cabinet des mdailles de
Ce
mrovingienne
sige est attribu, sans
que
la
Bibliothque
l'on puisse d'ailleurs
FRANCE.
invoquer aucune preuve l'appui, l'orfvre saint loi, qui
devenu dans
lgende
la
est
type de l'artisan de cette poque. Le
le
monastre que ce saint a fond prs de Limoges
devenu une
est
ppinire d'artisans qui ont acquis une grande rputation d'habilet et
qui se sont beaucoup inspirs des ouvrages byzantins, alors
en vogue. L'imitation de ces ouvrages fut
souvent
parfaite, qu'il est
dans
le
pays
qui y a t import par
et ce
Les armes
bijoux trouvs dans
et
mme
quelquefois
de distinguer ce qui a t
difficile
le
le
si
fait
Childric,
COURONNE DU SAINT EMPIRE ROMAIN.
qui n'aurait rien
bvzantine, ce
empereurs de Constantinople
aux
rois barbares,
funraire.
Une
dont
origine
le
de
puisque
trsor formait toujours
analogue
auteur aux objets qui composent
taient
surprenant,
attribue
est
le
les
frquemment des prsents
faisaient
trsor de
le
par
mobilier
le
Gourdon,
mme
et
qui
accompagns d'un grand nombre de pices de mon-
naies byzantines.
Quand un empereur
en orfvrerie,
l'accompagnait ordinairement d'un prsent en
il
pices monnayes.
trouves dans
le
s'il
du moins un moment
de cette srie
lui
est l'pe,
compose d'un cloisonnage
le
La
ou plutt
garniture du fourreau, car
Bibliothque nationale,
la
plus prcieux parmi ceux qui appar-
tiennent l'poque mrovingienne.
le
la
pice la plus importante
poigne de l'pe, et
moderne. Le
reste est
d'or,
dont
les
ment.
M.
fait le
donne quelque-
d'arrt dans la barbarie, et sous
Labarte considre
cette
la
travail se
lames sont soudes sur
fond; des petits morceaux de verre rouge sont placs dans
ils
les
s'adaptent exacte-
comme
pe
d'origine
TRSOR IMPRIAL DE VIENNE.
sa protection les
hommes
moment de
dme d'Aix-la-
de travail trouvrent un
repos. Les portes de bronze qui se voient au
Chapelle, et une statuette questre de l'empereur Charlemagne,
de l'histoire du travail, l'exposition
qui a figur dans
les salles
de 1867, sont
spcimens
de
l'art
les
de fondre
le
les
plus importants qui nous restent
bronze cette poque.
On
sait
par
les
chroniqueurs que l'industrie fut assez active sous Charlemagne,
pour que nombre
d'glises
et
d'abbayes aient pu rparer
dgts de la priode prcdente, ou
un mobilier
ne mrite pas tout
un peu ambitieux de Renaissance qu'on
fois, fut
Childric.
Le rgne de Charlemagne,
titre
d'Orient faisait un prsent
Des monnaies byzantines ont galement
tombeau de
les
compartiments du cloisonnage auxquels
commerce.
tombeau de
maintenant au cabinet des mdailles de
sont certainement les objets
la
mme
nouveau
religieux dans lequel le mtal avait ncessairement
plus grande part. Mais cette activit factice fut de courte
dure et s'arrta presque subitement aprs
en
se crer
les
tait l'auteur.
la
mort de
celui qui
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
38
Le muse du Louvre possde une poigne d'pe
appartenu
ont
qui
objets
rattacher
Charlemagne. On
priode carlovingienne
la
forme de huit plaques d'or
Le
prcieuses.
saint
d'Allemagne, une des
prcieuses du Trsor imprial de Vienne. Elle
pices les plus
est
encore
couronne du
la
c'est--dire de l'empire
Empire romain,
quelques
et
peut
orne de perles
et
travail est de style byzantin et
de pierres
et
date de fabri-
la
nom
de saint loi, rsume en quelque sorte tous
efforts
de l'orfvrerie franaise pendant
moyen
ge, Suger, le clbre abb de Saint-Denis, fut
xii e
le
sicle l'instigateur
excuts cette poque,
qu'il a crit sur
et
la
les saints
pendant
des plus grands travaux qui furent
en parle longuement dans
il
son administration. Ce fut
le livre
qui dirigea l'ex-
lui
de ses deux
et
saint Rustique et saint Eleuthre; sur le lieu
martyrs avaient longtemps repos,
une croix
leva
il
enrichie de pierres prcieuses, surmontant une colonne
d'or,
o soixante-huit plaques d'mail reprsentant des
carre
de l'Ancien et du
Nouveau Testament
sujets
alternaient avec des plaques
Toutes ces richesses ne sont point
filigranes.
ne
demande que
te
uvre, en retour de mes prceptes,
Ce prcieux
comme
que, bien loin d'avoir,
du
division infinie
de connaissances
lit
telle,
qu'on ne
restes,
Le moine Thophile,
mais
seignements sur
mtaux
entre autres des
On
nous devons de
employs par Suger.
talent des orfvres
Il
un vase antique de porphyre, que l'ingnieux
monture
charg d'excuter sa
est
devenue
le
transform en
aigle.
corps de l'oiseau, auquel on a
ajout des parties mtalliques qui s'y adaptent parfaitement, et
la tte
antique, en cristal de roche, a subi
formation du
mme
le
nom
poque une trans-
spciale et empreinte d'un certain got
pice qu'on
C'est la clbre
oriental.
mme
la
autre vase
genre, en ce sens que sa monture lui donne
une physionomie toute
sous
Un
qui est d'un grand caractre.
habituellement
dsigne
de vase d'Alienor d'Aquitaine, parce qu'il fut donn
par cette princesse au roi Louis VII, qui en
lui-mme pr-
fit
sent Suger, pour tre consacr au Saint Lieu, ainsi que
le
au repouss
travaills
Ces
repousss.
fleurs
sont de
fers
Le puissant abb qui donnait
temps ne doit pas nous
l'impulsion aux
arts
un simple moine,
faire oublier
Thophile, qui non seulement pratiqua lui-mme tous
l'on connaissait alors,
mais qui, dans un
livre
de son livre nous
tte
ateliers sont des
liras
soit
je
et les artistes
des moines.
ne
l'art
de choisir
mlanger
les
dans
de dorer, dans celui de sculpter l'ivoire et
couleurs; les Italiens, dans
prcieuses; les Toscans dans
l'ambre;
dirai ce
les
Arabes, dans
que pratique
la
l'art
de
la
l'or,
nieller
et
sculpter le bois. Conserve,
disciples ces connaissances
mon
cher
et
de
de
travailler
incrustations. Je te
la fabrication
de l'argent, du cuivre
des prcieux
du
les
travail; ensuite,
fils!
fer, et
et
dans
l'art
transmets
les doigts
ments, de manire
frappez avec
ment en
relu ces choses et
auras bien graves dans ta mmoire, toutes
les fois
que
que
les
et
de l'autre bout plus
un enfant exerc
asseoir devant vous
la
main gauche,
et
avec
un
droite et que l'enfant frappe avec
les
paratre
faire
les
que
fers, et
yeux,
les narines, les
pour obtenir compltement
les traits se
o vous
l'intrieur
produisent extrieure-
aurez ainsi travaill assez longtemps
forme, vous fouillerez avec des
la
burins et des barboirs, autour des yeux, des narines, de
les
la
et des oreilles, et vous dessinerez les che-
ongles des pieds et des mains et
les
des
plis dlicats
Thophile ne parle que des procds techniques, mais un
xm
du
crivain
sicle,
Jean de Garlande, pote et grammairien,
nous a donn dans son vocabulaire
ments sur
les
latin
fermailleurs,. montaires,
quelques renseigne-
Les ouvriers qui
artisans de cette poque.
mtaux prcieux
vaillaient les
tra-
se divisaient en quatre classes
ou
fabricants
monteurs de coupes,
orfvres.
Les fermailleurs,
petits,
faits
offrent
dit-il,
de plomb
et
d'tain, de
des fermoirs
fer et
grands
de cuivre.
Ils
et
ont
aussi de beaux colliers et des grelots sonores.
Les montaires qui fabriquent
riches, mais
ils
ne
le
la
les
monnaies semblent
Les deniers
sont pas.
ne sont pas leur proprit, on
les
qu'ils
fabriquent
envoie au change pour tre
disposition des changeurs sous esprance de gain.
Les ouvriers qu'on appelle cipharii dcorent
entourent de cercles
tu
fait
Quand vous
relief.
tes
tu te
dsirez,
des mains, ceux des pieds et les plis des vte-
lames
marteau,
le
marteau d'une moyenne grosseur, tracez
de
que nous ont lgues nos anciens
Lorsque tu auras souvent
ayant
que vous tenez de
cheveux,
que vous
longueur d'une palme, plus gros du bout
ce genre de travail, tenez la feuille de la
les fers
dans
ncessaires l'ornement des temples, elles sont l'hritage du
Seigneur....
la
relief
ronds ou pointus, que vous aurez prpars pour ce
effils, fins,
les pierres
vitraux qui ornent ses fentres; l'industrieuse Germanie,
l'emploi de
et
fabrication des vases,
la ciselure et les
France dans
de
le
sans
et
que vous voudrez...
puis tracez-y l'image
ni taches;
fers
la
longueur que vous voudrez, jusqu' ce qu'elle
la
sur lequel on doit frapper avec
cacherai rien de ce qu'il m'a t possible d'apprendre,
te
t'apprendrai ce que savent les Grecs dans
l'art
O toi qui
mon cher
sois,
les
la partie infrieure,
d'une paisseur ne pouvoir se plier qu'avec peine,
fissure
que
aux murs de ce temps o
ouvrage, dit Thophile, qui que tu
cet
fils! je
couvents
initie
des
et
avec un marteau... Battez une feuille de cuivre de
frappe
largeur et de
vtements.
L'introduction qu'il met
dcrit tous les procds alors connus.
en
l'argent et le
animaux
longueur d'une palme,
la
minces, triangulaires, carrs ou recourbs
nomm
naissances sont partout mles aux navets les plus tranges, a
et cisels ensuite.
l'or,
selon l'exigence du travail qu'on se propose de faire; on les
veux,
o de vastes con-
nous parle
larges et garnis d'une tte la partie suprieure, effils, ronds,
de son
les arts
prcieux ren-
si
ge,
cuivre, des figures humaines, des oiseaux, des
bouche, du menton
constate l'inscription nielle sur son pied.
moyen
des fers pour excuter sur
dit-il,
fait,
qui
pratique des arts au
la
prenez des
notamment
la
une universa-
bien souvent quelle-
sait
donnent une ide du
L'urne gyptienne
dans lequel
dans nos industries modernes,
travail, les artistes possdaient
Lorsque vous aurez donn l'image
faut surtout citer
prire la mis-
trait,
soixante-dix-neuf chapitres sont consacrs l'orfvrerie, montre
quelques pices rarissimes, conserves au muse du Louvre, nous
artiste
moi une
d'adresser pour
ricorde du Dieu tout-puissant.
les
premire partie du
cution de l'autel et des chsses de saint Denis
compagnons,
je
profession spciale on doit les rattacher.
cation est inconnue.
Si le
mon
seras utilement servi de
d'or et d'argent et
montent
les
mtalliques
les
vases de
coupes sur des pieds;
pour
les
consolider
ils les
et
les
embellir.
Les orfvres se tiennent devant leurs fourneaux
tables
sur
le
Grand-Pont;
ils
et leurs
fabriquent des hanaps d'or et
d'argent, des fermoirs, des colliers, des pingles, des agrafes;
ils
FRANCE.
ornent
anneaux de
les
meraudes.
marteaux
enchssent
Les
Les
pierreries rondes, de jaspes, saphirs et
industrieux
lames d'or
les
orfvres frappent avec de lgers
et d'argent sur
pierreries dans
les
une enclume de
fer;
ils
chatons des bagues qui sont
l'usage des barons et des nobles dames.
39
Ce
seulement au
furent assez
xm
nombreux pour
sicle
que
les
orfvres de Paris
se se'parer des autres industries qui
travaillaient le mtal, et purent s'organiser en
spe'ciale,
re'dig
fut
dont on voit
les
rglements dans
le
une corporation
registre des mtiers
par Etienne Boileau. Ces rglements avaient surtout pour
CROIX AVEC PERSONNAGES.
but d'empcher
la
concurrence trangre
tions de l'apprentissage.
Les restrictions
et
si
de fixer
les
condi-
tranges apportes
au nombre d'apprentis que chaque matre peut avoir chez
l'avantage
fait
aux enfants des matres montrent
avait d'avoir des familles professionnelles
toujours exerc de pre en
Le rgne de
le
lui et
dsir qu'on
o chaque mtier
ft
immenses que
l'orfvrerie religieuse en
les glises et
les
poque s'augmentaient sans cesse par
ainsi
que
l'orfvre
parisien
France;
les
richesses
monastres possdaient
les
Bonnard,
dons des
cette-
fidles. C'est
assist de ses meilleurs
ouvriers, consacra plusieurs annes de son temps fabriquer la
chsse de sainte Genevive, qui fut termine et installe en 1212.
fils.
saint Louis peut tre considr
quant l'apoge de
comme mar-
Cette chsse clbre, qui avait
la
forme d'une
petite glise, toute
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
4o
couverte de statuettes
porte
fut
Monnaie
la
monuments dans
de bas-reliefs rehausse's de pierreries,
et
dtruite en 1795. Cette imitation des
et
un des
chsses est
les
traits les plus caractris-
tiques de l'orfvrerie religieuse cette poque.
\n e
ses
M. A. Darcel,
sicle, dit
dveloppements, mais
la suit
dans
en 877, un orfvre d'Angers
d'glise,
ce qui laisse soup-
onner dans son uvre certaines imitations des formes de
chitecture.
imitations
deviennent de
libres,
mesure que
l'ar-
l'on s'avance vers l'poque ogivale, ces
plus en plus frquentes; imitations
qui n'empruntent aux
est vrai,
il
du
de loin, toujours en retard de
fondu des chsses en faon
avait
partir
l'orfvrerie suit l'architecture
ix e sicle,
qujlques annes. Dj au
que
difices religieux
leurs formes gnrales, et dans lesquelles l'ornementation, part
Plus tard, vers
exclusivement
appartient
quelques colonnes,
du xin
la fin
des uvres de
sicle, l'imitation
Ce que
pierre devient plus flagrante...
l'orfvrerie...
firent les orfvres,
lves
ont toujours t employs parmi
mme
est pas de
remonter plus haut que Charles V.
qui
du moins sous
forme qu'on leur donnait
la
les
est vrai
que towt
les
les ne/s,
forme d'un navire
parfois la
divers
citer les fontaines portatives
pendant
laissaient couler
Un
cela est
dit-il,
joyaux
ou
fantastiques, de
ou de
fleurs
nobles dames de son temps
Aux
Nobles palais
et
Il
faut,
matrones
riches trnes.
Ht celles qui se marient
des pignons ou
compromis
des toits. C'est un habile
le fate
Qui moult
rampant
tt (bientt) leurs pensers varient,
Klles veulent tenir d'usaige....
Vestements
d'or, de
Couronne, chapel
entre deux arts, celui de
la
pierre et celui
ne peut tromper personne.
formes
et des
est telle
dont
uvre
Au
d'orfvrerie
ou de bronze excute au xv c
un grand changement
On
usages
se
dans
les
cria naturellement l'impit, et
civils
On
murs, et
3 56,
elle n'est
que l'orf-
une ordonnance
courant des ides,
et
pas observe.
quand
Le
suffit
met
elle se
roi de
France
pas enfreindre lui-mme cette loi somptuaire,
car l'inventaire
du trsor de Charles
mentionne plusieurs
bijoux et pices d'orfvrerie d'une valeur norme. C'est de ce
nous vient
le
monture
fameux came antique de
fait le
plus grand
aigle ct
du
roi des dieux,
la
Biblio-
honneur aux orfvres
de ce temps. Ce came reprsente un Jupiter, mais
comme
il
y a
on avait cru y voir l'image de
les dits
royaux ne pouvaient empcher
de vivre leur guise, et
le xiv sicle,
les
qui fut pour
au contraire remarquable par
les classes
trouvons
opulentes.
l'or et l'argent
Dans
le
le
employs avec
bon de remarquer que,
si
les
nous
de roche, pour
et
la
bijoux byzantins avaient t trs
noblesse, et les joyaux fabriqus en France
n'taient la plupart
libre
les
du temps qu'une imitation plus ou moins
de ceux qui taient imports de Byzance, ou plutt encore
de Venise,
pendant
ville
trs
dans laquelle
longtemps.
On
le
maintenu
style oriental s'est
employait alors dans
les
vte-
ments, dit Viollet-le-Duc, des plaques d'or travailles, repousses, gaufres et burines,
ornes de pierreries et de perles qui
s'appliquaient aux cols des robes des
hommes
aux ceintures, aux cercles qui retenaient
mme aux
les
et des
femmes,
cheveux longs,
et
chaussures. Ces plaques, poses jointives, cousues
sur l'toffe, pouvaient prendre ainsi
la
forme des parties du
corps qu'elles couvraient. Les statues du xn e sicle nous fournissent d'assez
nombreux exemples de
ces sortes de joyaux, dont
chantillons se trouvent encore
dans nos muses.
Ces sortes de plaques taient, suivant Viollet-le-Duc, de fabri-
dbordement de luxe qui
couteaux
recherchs par
sicle
cation occidentale, mais les cercles ou couronnes de mtal que
la
confection des hanaps, des coupes, des aiguires, des salires, etc.
est
peuple
service de la table,
le cristal
pierreries,
gens riches
le petit
des villes et des campagnes une priode d'pouvantable misre,
envahit
xm e
Jusqu'au
quelques
saint Jean l'vangliste, dont l'aigle est galement l'attribut.
Tous
Coulteaux imagineries...
une ordon-
esprait ainsi maintenir la suprmatie
en travers des murs,
la
Avec bourse de
Espingliers (tuis) taills maux.
dfendit aux orfvres de fabriquer
le
thque dont
courroyes..
et
les
aucun vase ou joyau de plus d'un marc d'or
rarement pour arrter
mme
fit
prendre un grand dveloppement dans
vrerie religieuse avait toujours eue. Mais
trsor que
Quand ils reviennent de Paris,
De Reims, de Rouen et de Troyes
di-
jusque-l, avait t presque exclusivement reli-
nance royale, en date de
n'hsita
pierres et perles dessus....
Encore vois-je que leurs maris,
Leur rapportent gants
sphres laques.
ou d'argent.
courroye
espingle d'argent....
Tasses d'argent ou gobelets....
commena
les
draps de soye,
Puis couvrechiefs a or batus,
sicle,
un
fin or,
et
xiv e sicle,
gieuse,
De
Plus tard encore l'imitation des
n'y a qu' changer les proportions pour en faire
il
de pierre.
pour
du mtal, qui en somme
dcorations architecturales devient plus servile, et
l'orfvrerie qui,
Il
faut
repas plusieurs sortes de vins ou
le
rels
et bijoux des
moulures des
les
le
fut
il
l'on posait sur la table et qui
pote de cette poque, Eustache Deschamps, dcrit ainsi
devine qu'elles n'ont rien porter. Des bandes de feuilles
soubassements, des corniches ou des arcs garnissent
un
que
ces objets taient dcors de petites figures de
coup, se dgagent en longues volutes.
estampes d'maux ou de filigranes remplacent
fice
grandes pices
les
feuillages, etc.
leurs bases aplaties et leurs chapiteaux vass, dont les crossettes
il
dans lesquelles on resserrait
et
dimension. Parmi
de petite
objets
vastes bassins qui affectent
d'orfvrerie qui apparaissaient dans les festins d'apparat,
les
On
les
drageoirs, petits coffrets damasquins destins
contenir des friandises
singulirement interprt. Les colonnes sont bien grles pour
teuillages, rapportes aprs
sont
convives dposaient des aliments que l'on distribuait ensuite
aux pauvres
Tous
Il
alors. Tels
pots aumne, sortes de vases richement cisels, dans lesquels
d'animaux
colonnes et appareils de maonnerie.
d'orfvrerie,
pices
taient alors en usage, ne sont plus gure employes aujourd'hui,
de liqueurs.
avec contreforts pinacles, arcs-boutants et clochers,
Ces fourchettes taient
que
chevaliers,
glises
n'en
deux dents. En revanche, plusieurs
ou laques de l'abbaye de Saint-Denis, uvres aujourd'hui persouvenir, c'tait des
il
d'ailleurs assez diffrentes des ntres, puisqu'elles n'avaient
dues, mais dont la gravure a conserv
le
de table,
les ustensiles
des fourchettes, dont l'usage ne parat pas
les cuillres
l'on portait sur la tte
que
les
des manuscrits grecs.
pendaient
le
remplaaient
poque.
venaient probablement de Byzance, puis-
plus anciens types que l'on en connaisse proviennent
long de
les
De
la
petits bijoux attachs ces
couronnes
chevelure des deux cts de la tte et
boucles d'oreilles qu'on ne portait pas cette
FRANCE.
A
l'exception
ne voit pas que
au
xm
Mais
le
sicle; le
aim
clerg, qui a toujours
costume,
les
joyaux, on
eu une bien grande importance
d'ailleurs,
ne
s'y prtait
pas beaucoup.
contraire arriva dans la priode suivante. Sous Charles VI,
nous voyons
faste
du
la bijouterie ait
les
ducs de Bourgogne
les perles fines
d'Orlans rivaliser de
et
mode
furent trs la
Le
cette poque.
4<
cle, la
fabrication des joyaux occidentaux s'en affranchit peu
peu vers
le
commencement du xm e
Aux
caractre nouveau.
et
btes
saillantes
trs
substituent
jusqu' dpouiller les chsses et les reliquaires de l'poque pr-
ment peu
saillantes,
cdente, pour enrichir les larges ceintures et les coiffures des
burinage trs ferme
gnral dans
la
noblesse, qu'on alla
norme
seigneurs de la cour et des nobles dames. L'extension
que
prit la joaillerie franaise
que tous
les historiens
au xiv e
pendant
moyen
le
byzantin pendant
la
fait
ge
Cependant
la
bijouterie fran-
Empreinte du got oriental
priode carlovingienne et jusqu'au xn e si-
un nombre prodigieux de joyaux de corps
indpendamment de la vaisselle plate d'or et
contient
d'un grand prix,
d'argent, des chsses, reliquaires et tableaux d'orfvrerie. C'est
aussi sous ce prince
que
l'industrie des joailliers atteint l'apoge,
non seulement comme quantit de
qualit et
comme
fabrication, mais
got. Jamais on ne sut
comme
mieux adapter
cet art
la toilette.
Les quelques objets qui nous restent de cette
poque,
nombreux monuments
et les
conserv
les
formes
et
la
Aprs
les dsastres
la fin
gravures,
du xiv e
la
supriorit
et
sicle,
le
le
ou tout au moins un
au point
de vue du got, mdiocre, tout entache de style flamand et
dtails, la
confusion des composi-
l'affectation suivre cer-
port des joyaux sur les
et
ne
que
fait
se
dve-
du trsor de
sicle. L'inventaire
AILLE.
rarement... L'art et l'industrie en France, sous les Valois de
fin
du
xiv e sicle, ont
franais, et,
parmi ces
industries, l'orfvrerie et la joaillerie se
distinguent particulirement.
malheurs du xv
sicle,
et
Ce
caractre s'efface pendant les
ne recommence
franchise qu' la fin de ce sicle,
lueurs de la Renaissance.
les
pour
montrer avec
se
c'est--dire
aux premires
Le cuivre a toujours
l'argent et l'or,
employ,
conjointement avec
les pices d'orfvrerie religieuse et
chsses,
les
reliquaires,
les
ploi
notam-
candlabres, les
crosses, etc. Aussi nos collections renferment-elles
nombre
d'ob-
extrmement prcieux, bien que leur valeur intrinsque
leur confection que
du cuivre
usuelle.
Dans
tait
la
caractre nettement empreint du g.iie
un
presque nulle, parce que
celle des Valois, et cette influence est,
le
mort de Louis IX,
cours du xiv e
gogne a remplac
et
relative-
du mtal pralablement repouss.
dli
jets
tions, la scheresse de l'invention,
monture
btes de
joailliers
de plaques d'orfvrerie. Les bijoux se bornent
habits reparat aprs la
lopper pendant
ment pour
sicle.
du commencement du xv e
La profusion des
aux lourdes
les
repousss ou
c'est--dire
parfois la ciselure,
et
luxe des joyaux reparait, mais l'influence de la cour de Bour-
tudesque.
les
fermoirs et mordants. Le got pour
nous en ont
figurs qui
composition, montrent
de cette fabrication franaise
d'enlevitre,
pierreries,
habits de la noblesse ne sont plus faits d'toffes
les
ornes d'ortrois
APPLIQUE EN CUIVRE REPOUSSE ET
Charles
les
des ceintures, des colliers, des coiffures et des couronnes, des
ont remarqu.
Viollet-le-Duc rsume ainsi l'histoire de
aise
un
sicle est d'ailleurs
sertissant
travaux
les
les dlicates
si
vieux types conventionnels de l'Orient,
ces filigranes perls appliqus sur des fonds unis,
emboutis,
besoin de pierreries fut
pour adopter un
sicle,
les orfvres
s'ils
eussent t en mtal prcieux. L'em-
beaucoup moins frquent dans
les classes
soit
apportaient autant de soins
l'orfvrerie
pauvres on se servait peu prs exclu-
tains types de convention, manirs toujours, laids assez souvent,
sivement d'cuelles de bois ou de poteries communes, tandis que
font des uvres intressantes, curieuses coup sr, belles trs
sur la table des riches
la
vaisselle
tait
toujours
en argent
6
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE.
4-
Cependant
les objets
en cuivre que nous a
moyen
laisss le
ge
montrent en gnral une assez grande habilet chez ceux qui
les
notamment un type qui
rappelle
poques barbares ont
la
un peu
la
Chimre antique. Les
conception des formes tranges
et
ont confectionns. Nos collections renferment quelques appliques
savent leur donner une apparence dcorative, que l'imitation
en cuivre repouss portant encore des traces de dorure
plus rigoureuse des priodes civilises attnue ncessairement.
Jusqu'au xv e
sicle,
on
pour
fait,
et d'mail.
Ds une haute antiquit,
besoins de notre noblesse
les
guerroyante, des chevaliers galopant
et
arms de toutes
pices,
d'un emploi assez
commun,
comme ceux qui sont figurs sur les jetons et les sceaux de la
mme poque. Des animaux fantastiques, gnralement en cuivre
des cas o les
jaune, et qui servaient probablement d'enseignes, tmoignent de
dveloppement, mais
l'imagination de nos pres dans
le
On y
gnie bizarre.
trouve
le fer
on
et
Romains employaient
parat aussi avoir eu dans
comme
avait t dans les Gaules
s'en
le
servait dans la plupart
bronze. L'art du forgeron
l'poque carolingienne un
les
monuments
certain
qui sont parvenus
jusqu' nous ne remontent pas au del du xn e sicle, c'est
GRILLE GOTHIQUE, SECONDE MOITIE DU XV e SIECLE.
cette
poque seulement qu'on peut commencer
serrurerie franaise.
dont
la
l'histoire
n'avait pas alors les puissants
mcanique dispose aujourd'hui
faire la
main. Ce qui frappe dans
les
et le
de
la
moyens
forgeron devait tout
ouvrages de cette poque,
un got exquis de l'ornementation uni une incroyable
c'est
habilet dans la
forger
Les
On
main d'uvre.
Au commencement du
le fer
grilles
avait t port
xin e sicle, dit
un
trs
composes de rubans de
M. Labarte,
l'art
de
enrouls et dcors seu-
imaginrent de terminer
habiles forgerons de ce temps.
Ils
enroulements par des ornements
d'un bon style enlevs fer chaud au
moyen
d'une tampe.
montants
et
les traverses
qui forment
l'armature principale, sont appliques sur cette armature.
grille,
en ce
cas, n'est
les
de fer richement ornementes, au lieu
d'tre disposes entre les
les
faut placer les pentures de porte
il
du
xm e
sicle excutrent
consolident
les
les
dcore que du ct extrieur.
La
ct des
que
les
forgerons] du
avec une rare perfection.
pentures soient simples ou riches,
got remarquable. Dans
Que
sont toujours d'un
elles
plus belles, les enroulements qui
madriers de bois dont se composent
fleurons lgants.
et
les
portes
termins par des
Les pentures des portes de Notre-Dame de Paris sont un
haut degr de perfection.
fer
brindilles de fer qui formaient les
les brindilles
xii e et
sont dcors d'animaux et de feuillages,
lement de quelques coups de poinon parurent trop simples aux
Souvent
grilles,
magnifique exemple de
lgende
rier
la serrurerie
s'y rattache; les ferrures
de cette poque.
Une
vieille
ont t excutes par un serru-
appel Biscornette, qui avait vendu son
me au
diable pour
tre aid dans ce travail et surpasser ainsi tous ses confrres.
Mais
le
celles
du
diable fut vol dans cette affaire
mme
genre
qu'il
comme
a voulu entreprendre;
forcment rompu, parce que
le
dans toutes
le
pacte fut
diable ne parvint pas faire la
porte du milieu, attendu que c'est par cette porte que passe
Saint-Sacrement, qui a toujours pour
effet
le
d'empcher l'uvre
FRANCE.
du diable de
les
ne put tre termine.
subsister, de sorte qu'elle
y a beaucoup perdu, car
L'art
pour
c'est
cette
pentures du xni e sicle ne se trouvent que sur
les
grandes
Il
clefs
du moyen
nous avons
les serruriers
Mais
ge.
c'est
dployaient tout
le
allures
que dans
les
Le
sicle.
des
luxe de l'ornementation.
y prend
style ogival
monuments en
et
surtout dans les grilles
en existe d'assez nombreux chantillons, qui pour
appartiennent au xv e
les
pierre
moyen
uvre des mtaux d'un prix
siste
laminer
les
trs lev.
mtaux par
fondu,
il
le
Le second procd conrepousser,
ait
mtal repouss n'ayant jamais l'aspect du mtal
est difficile d'obtenir
faisant par ce
un
rsultat
compltement
satis-
mlange des deux modes. Les parties fondues
peuvent tre runies par
le
moyen de la soudure, par des rivets,
moyen ge ont t trs discrets
des assemblages. Les orfvres du
dans l'emploi de ces expdients,
fontes sont faites d'un
propre
la
jet.
Mais
la
et,
autant que possible, leurs
soudure
est
ils
ont port trs loin cette industrie, qui
exige une grande habilet et une exprience
effet, lorsqu'il s'agit
mtal,
les
consomme. En
de souder des pices minces et dlicates de
chaleur modifie
la
forme de ces pices
fondre. D'ailleurs, ces orfvres du
pas les
ils
la
particulirement
confection des objets composs de pices marteles,
tires, repousses, et
moyen
et
peut
le
charbon
et
mme
ge ne possdaient
moyens qui nous sont connus aujourd'hui. Pour
n'avaient que
les
employer.
consiste les faire entrer en fusion et les couler
;
que
le
mais
Viollet-le-Duc,
mmes
model convenable. Les deux procds peuvent tre
parfois employs simultanment dans la fabrication d'un mme
objet,
M.
que deux manires de
les
en raison de leur proprit mallable, jusqu' ce qu'on leur
donn
n'est
auquel on peut donner des formes trs varies, en vitant, autant
mtaux habi-
et les
Il
poque.
dit
dans un moule creux on obtient ainsi un objet concret, rsistant,
faire se peut, les artes trop vives, les angles et les
rectilignes, qui
donne des
martelage,
le
mme
suit toujours,
plupart
ou en bois; seulement
ge, tous les
la
une matire imprieuse,
ce sont les mtaux.
La premire
le style
aux monuments de
est
S'il
et
la
colonnettes sont en gnral plus grles.
Ainsi voyons-nous qu'au
tra-
d'une manire plus ou moins rigoureuse, l'impulsion donne par
les architectes
les coffrets
ornemental
portes qui
beaux spcimens des serrures monumentales
aussi de
que
galement employ pour
fer tait
dont
vaux d'un grand mrite,
sont de chaque ct de l'entre principale.
Le
tuellement employs dans l'industrie ont donn lieu des
raison que
fondre,
des soufflets qui remplaaient
ne viennent pas bien
membres
Mais ce procd
la fonte.
objets d'un poids relativement considrable, et ne
peut gure convenir
qu'exceptionnellement,
si
l'on
met en
nos chalumeaux perfectionns. Cette pauvret de moyens
pas un obstacle pour eux, puisque nous voyons
quantit de pices d'orfvrerie des xn e et
antrieures
moyen de
la
cette
poque,
sicles,
mme
adroitement runies par
le
aussi ces artisans employaient-ils ces
procds qui, entre des mains habiles, enlvent
mort
et
soudure. Le mtal fondu pouvait tre retouch par
ou au burin
la ciselure
trs
xm e
n'tait
une grande
et froid qu'elle
la
fonte l'aspect
conserve habituellement. Quant aux pices
marteles, elles taient galement retouches au burin, graves,
et le
repouss acqurait ainsi de
prcieux.
Il
est
demandent un
outillage
de l'adresse
du
et
la vivacit et
vident que ces procds
quelque chose de
si
simples et qui
peu important, prenaient leur valeur
si
talent de l'ouvrier qui les employait.
de l'homme, qu'aucun moyen mcanique ne surpasse,
partout sur
ces
pices d'orfvrerie,
mais quand
les
La main
se sentait
procds
matriels ont t trs dvelopps, leur exactitude, leur prcision
mme,
leur inintelligence, ont remplac peu peu cet attrait qui
s'attache
tout ce que la
doit-on pas tre surpris
l'orfvrerie
comme
si
main humaine faonne. Aussi ne
l'on a tant de peine aujourd'hui,
dans d'autres branches
de
dans
l'industrie,
LE METAL PENDANT LE MOYEN AGE.
44
obtenir des objets qui aient
voisinage du
le
charme des choses anciennes. Le
moyen me'canique
de ce travail intelligent
a dshabitue'
la
et personnel, et ses
main de
efforts
imiter la rgularit sche et froide de la machine.
montures
d'orfvrerie, d'un style
tout
fait
spcial
et
dont
l'quivalent ne se trouve gure dans les autres pays. Des entre-
l'ouvrier
tendent
lacs trs
sur
ingnieusement combins,
manuscrits de
les
la
mme
comme
ceux qu'on retrouve
poque, constituent l'ornementa-
tion de ces reliquaires, dont la forme suit toujours assez exacte-
ment
celle des clochettes sur lesquels
Musum
ANGLETERRE
Plusieurs abbayes,
On
a retrouv dans
un grand nombre de spultures anglo-
d'or incrusts de grenat,
gieuse sont d'une
Londres, avaient des
fibules, et des bijoux
xii e
la ntre.
la
Grande-Bretagne ne
Mais
mme
diffrait
et
c'est
moyen
nombreux confesseurs dont
sement
ont donn naissance une orfvrerie extrme-
ment
recueillies
curieuse.
taires, et leurs
La plupart des
les reliques
ils
y a de sr,
c'est
que ces clochettes, devenues par
objets vnrs, ont t
la suite
frquemment enchsses dans de
faisaient
du
cdait celle d'aucun pays d'Europe la
poque, mais
la
rvolution religieuse qui a transform ce
et
tellement vio-
les
moines.
On
le
immenses
voit la raret des pro-
les
mme
expositions rtrospectives
dans
celles
qui ont eu lieu en
Angleterre. C'est presque uniquement l'aide des descriptions
crites,
que
l'on peut
prsumer ce
vrerie religieuse des Anglais, et
I
part les pices
des
riches
moines
les
l'orfvrerie anglaise,
le
de constater, non seulement dans
appelaient prs
d'eux les fidles dsireux de recevoir leur enseignement. Ce qu'il
que
sait
ne
sicle,
qui se font en Europe, mais
saints irlandais taient des soli-
de laquelle sans doute
On
duits anglais se rattachant cette priode, raret qu'il est facile
pieu-
ermitages taient ordinairement pourvus d'une
petite cloche, l'aide
dans lesquels
ateliers
travaux accomplis par
ge.
L'Irlande a eu de
de Saint-Alban, prs de
lente dans ses actes, qu'il n'est presque rien rest des
en
Irlande qu'il faut aller pour trouver des pices d'un caractre
bien spcial se rattachant la premire partie du
du continent.
celle
pays a t tellement radicale dans ses principes
les pices d'orfvrerie reli-
extrme raret en Angleterre,
au xv e
celles
notamment
de l'orfvrerie religieuse.
qui montrent que, dans la priode
mrovingienne, l'industrie de
pas essentiellement de
sont adapts. Le British
contrent galement dans plusieurs autres collections anglaises,
mais on n'en trouve gure dans
saxonnes des armes, des bracelets, des
ils
possde plusieurs de ces joyaux religieux, qui se ren-
il
irlandaises dont
qu'tait
au moyen ge
nous avons
parl,
qu'elle ait
tre bien diffrente de celle 'qui se fabriquait sur le
nent.
l'orf-
ne semble pas, en mettant
conti-
DEUXIME PARTIE
METAL
LE
DANS LES TEMPS MODERNES
LA BIJOUTERIE
Jusqu'au xvi e
soit
sicle, les artistes
portatifs, n'avaient
pour
le me'tal,
resserrer la composition
dans
pour des bijoux
moyens d'excution sont
plus dvelopps et plus multiples que
qui travaillaient
pour des ouvrages de grande dimension,
soit
ainsi dire pas de spcialits. Laqualifica-
dans
la
formes,
est riche, c'est l'or, c'est l'argent, ce sont les
modle sous
l'or se
cambre sous
on
grave,
les variations
la
le
soude, on
le
il
l'incruste,
de
la
on
prendre toutes
docile
marteau,
le
pouse
pince,
la
on l'emboutit, on
le
les
plupart des autres mtiers.
La matire
pierres dans leur infinie varit
on
cadre troit d'un bijou,
le
lime et
la
le ciselet,
forme du moule, on
dcoupe
le
comme une
les
il
dentelle,
prte donc toutes
le sertit. Il se
forme.
Puis sa couleur chaude et rutilante est une fte pour
yeux,
et
cependant
se
tourne,
les pierres
ou
Le
ajouter leurs effets chatoyants.
les
maux y viennent encore
les
coloriste y peut trouver les
contrastes les plus heureux, la peinture l'orne de figures ou
d'entrelacs et devient inaltrable au feu
les
mosaques,
les sertissages
de pierres
d'heureuses modifications, et cette
PENDELOQUE DU XV e SIECLE.
avions dans
forme, nous
la
la
cames,
les nielles, les
fines, tout est
mme
matire
souplesse que nous
possdons encore dans l'emploi
des couleurs.
tion d'orfvre s'appliquait indistinctement tous les artistes qui
taisaient des objets de mtal et
boutons de chape pour
dait son Perse.
Mais
il
les
Benvenuto
vques,
est
en
peu prs
cette universalit, et la division
du
le
Cellini ciselait des
mme
temps
dernier qui
travail, rparti
qu'il fon-
ait
possd
en professions
spciales, qui est le caractre de l'art et de l'industrie des
modernes, commence aussitt aprs
plus possible,
en bloc
quand on aborde
le travail
nationalit, et
les
la
Renaissance.
Il
temps
n'est
donc
temps modernes, de prendre
des mtaux, dans une priode ou dans une
nous serons oblig d'tudier l'une aprs
l'autre
chacune des professions qui relvent du mtal.
Nous commencerons par
la bijouterie
du
bijoutier.
M.
Falise,
Nous extrayons
la
le travail
suivantes d'un rapport de
sur l'exposition organise par l'Union centrale des
Beaux-Arts appliqus
les lignes
l'industrie,
celles
tude spciale
rait
et
autant
de l'orfvre
dont un
de
et
professions
du
bijoutier,
artiste habile,
diverses,
qui,
demandent une
mais peu
risque-
initi,
de se mal servir. Bien peu dj parmi nos meilleurs fabri-
cants savent employer utilement les collaborateurs
chez
les ciseleurs, les
qu'ils
ont
graveurs, les mailleurs, les peintres, les
nielleurs, les fondeurs, les lapidaires, les sertisseurs, les incrus-
teurs, les doreurs, les
reperceuses et les cent autres mains qui
Cette infinie division
s'offrent eux.
du
travail,
qui est un
progrs au point de vue conomique, est un embarras pour la
composition, car l'inventeur qui n'est pas vers dans chacune de
un des matres de
profession va nous expliquer lui-mme en quoi consiste
Mais ce sont
connexes
en 187G.
Si la plus grande difficult consiste renfermer l'ide,
ces
ne pourrait plus,
spcialits
comme
en parler et s'en servir tout ensemble.
Benvenuto
Cellini a
en
sur l'orfvrerie, dans lequel
employs par
temps
les
effet
il
autrefois Benvenuto,
compos un
trait trs
complet
dcrit tous les procds techniques
orfvres de son temps qui taient en
bijoutiers, car sous la Renaissance, ces
mme
deux professions
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
46
absolument confondues
taient
xm
du
la fin
suivi pas
sicle, dit Jules
formes pures
pour
ainsi dire.
Depuis
xv
l'glise
un
sicle, l'orfvrerie avait atteint le
de perfection sous
la direction
elle
amlior par l'tude
l'antiquit, sans qu'ils aient nglig
de conserver aux pices destines
Au
Les orfvres avaient adopt des
et correctes, et leur style s'tait
monuments de
gieux.
qu'une.
pas les progrs de la sculpture, avec laquelle
s'tait identifie
des
et n'en faisaient
Labarte, l'orfvrerie italienne avait
pour cela
caractre reli-
plus haut degr
des grands artistes qui s'y taient
adonns. Le xvi* sicle ne compta pas parmi ses orfvres des
de
artistes
la
valeur des Ghiberti, des Verrocchio, des Pollajuolo,
des Francia, et
Benvenuto
mais
grands sculpteurs de cette poque consen-
si les
modles
fournir des
tirent
il
d'artistes
ne
Cellini,
tait sorti
aucun,
l'industrie,
ce n'est
si
de l'orfvrerie sa profession habituelle;
fit
des ateliers des orfvres du xv e sicle une foule
de talent qui perpturent
la tradition
des matres.
L'orfvrerie resta intimement lie la sculpture, durant tout le
cours du xvi e
sicle, et elle s'attacha
dans toutes ses compositions
la reproduction de la figure humaine.
pour
les sujets
mythologiques
Le got
potiques de
et
la
trs
prononc
Grce antique,
qui se produisit alors, eut une grande influence sur l'orfvrerie
Pour
se reposer des
grandes compositions o l'on
faisait figurer
PENDELOQUES DU XVI e SIECLE.
ordinairement
Testament ou
personnages
les
de
l'Ancien
hros de l'histoire profane,
les
et
du Nouveau
les artistes ressusci-
Au
trent plaisir les monstres rvs par les anciens.
milieu
manqurent pas d'enrichir
orfvres ne
leurs compositions de ces
arabesques, qui sont ordinairement du plus gracieux
effet.
Le
cette influence convenait parfaitement
forma sous
style qui se
d'une vgtation tortueuse de rameaux et de feuillages, au centre
aux bijoux, qui prirent au
xvi e sicle des formes d'une rare l-
d'enroulements fantastiques,
gance. Les orfvres du xv
sicle avaient fait
Pans,
les
ils
firent revivre les Centaures, les
Sylvains, les Tritons, les Nrides, toutes ces produc-
tions fabuleuses
s'unissent de la
Thermes de
la
faon
nature humaine
la
et
plus gracieuse.
la
nature
La dcouverte des
Titus, dont les peintures inspirrent Raphal
dcoration des Loges du Vatican, avait mis en vogue
sitions auxquelles
que
les
fruits,
on donna
alors le
nom
les
la
compo-
de grotesques, parce
modles s'en taient trouvs dans des souterrains appels
grottes, et
C'tait
animale
que plus tard on dsigna sous
un mlange de
figurines,
celui d'arabesques.
de masques, de fleurs
en bouquets ou en guirlandes; d'objets
divers assembls avec got de manire
et
charmer
et
de
de dtails fort
les
yeux. Les
maux de
basse
et d'argent
les
taille
un grand usage des
dans l'ornementation de leurs travaux d'or
procds d'excution des
tionns par Caradosso
gnral.
et
par Cellini, et
ils
maux
furent penec-
devinrent d'un emploi
L'influence exerce par Benvenuto Cellini sur la bijouterie
franaise
du
xvi e sicle a t considrable.
excuts pour
les
dames de
en France, de 1540
nouveaut
le
Les bijoux
cour, pendant
545, furent regards
et trs priss
giques traits dans
la
dans
style
la
le
qu'il avait
sjour qu'il
comme une
noblesse. Les sujets mytholo-
italien devinrent fort la
dcorrent qui mieux mieux
fit
grande
les
pendants,
les
mode,
anneaux
et
et les
LA BIJOUTERIE.
bracelets. C'est d'ailleurs
une mythologie capricieuse
pique nullement d'rudition. Dans de
rehausses de perles fines,
e'maill,
jolies
les
et qui
ne se
pendeloques en or
hros de
appa-
la fable
raissent quelquefois dans les travestissements les plus singuliers.
C'est ainsi qu'on rencontre
a pris
On donne
Amphion,
qui, au lieu
du dauphin,
pour monture un lphant.
nom
le
un genre de
du com-
Renaissance et qui a continu tre en
la
des femmes, ou bien se suspendaient
ou aux
chait la coiffure
leurs vtements.
Au
xvi
colliers
que
la
les
chane qui s'atta-
hommes
jetaient sur
on en voyait beaucoup sur
sicle,
chapeau des hommes, peu prs
comme
nos cocardes
le
dans ce
cas l'enseigne prenait assez souvent la forme d'une mdaille.
Souvent aussi on
de pendants, ou plutt encore d'enseignes,
bijoux, qui a t trs recherch partir
mencement de
47
dcoraient
les
tailla
en pierres prcieuses
enseignes, car
on ne manquait pas
les
figures
d'habiles graveurs.
En France comme en
orfvres se confondaient avec les bijoutiers, et
Italie, les
qui
glyptique tait fort en vogue et
la
il
est
vogue jusqu' l'avnement de Henri IV. Ces bijoux, qui taient
assez probable qu'ils taient
gnralement dcors d'maux,
corsage
Cependant
Pillon,
xvi e sicle. Les pendeloques affectent tantt la forme d'un petit
se
portaient
sur
le
la
Renaissance franaise,
les
Jean Cousin, aient fourni eux-mmes des dessins l'industrie,
les
Jean Goujon,
mais on ne saurait non plus affirmer
le
les
Germain
contraire, car on
est
n'est
il
eux-mmes graveurs
pas dmontr que
les
et sculpteurs.
grands statuaires de
navire pourvu de son quipage au complet, tantt celle d'un
lger portique
form de termes, de colonnes ou de balustres,
dans une incroyable pnurie de documents pour tout ce qui
sous lequel sont places des figurines qui affectent quelquefois
concerne
de reprsenter des scnes de
franais
du
la
biographie de
ces
grands
xvi sicle sont de la plus
extrme raret
du Louvre possde cependant quelques
pendeloques.
Il
y a aussi quelques
matres.
jolies
bagues
Les bijoux
le
et
Muse
plusieurs
enseignes intressantes au
cabinet des mdailles de la Bibliothque nationale.
Au
x\ii c sicle,
dans l'industrie
l'Italie
comme
dans
got de cette poque pour
pas en progrs.
la
l'art,
peu prs compltement
et,
en
France,
magnificence,
la
le
malgr
frquemment
le
bijouterie n'est
petits
dcor d'un bijou dj fort exigu en
se rencontre assez
tements
et
de
la
terie
bustes de
L'accumulation d'un grand nombre de
personnages dans
mme,
s'efface
partir de la fin
lui-
du
la
comdie
italienne.
Les lments
dcoratifs que J. Berain a prodigus dans le dcor des appar-
du mobilier
mme
se retrouvent
galement dans
la
bijou-
poque. Ce sont partout des mascarons, des
femmes cambres sur
leurs gaines termines en pointes,
des colounes grles encadrant une divinit, des singes grimaants,
des sphinx coiffs d'un toquet avec l'aigrette sur
mille, autres inventions bizarres
quefois
bon
effet
sur
une
et capricieuses,
tapisserie,
l'oreille,
et
qui font quel-
mais qui, rduits des
proportions presque microscopiques, produisent une confusion
invitable et rarement heureuse.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
4*
Un
xvin e
pendant toute
sicle et
consiste habituellement en
d'acanthe arrondies
feuilles
des salles de la Grune-Gwelbe, forment, dit
seconde
la
premire moiti du
la
le
jour, et dont le dessin
une espce de disque perc
c'est
frquemment reprsent dans
bijou qu'on voit
du xvn e
partie
matires et d'excution. Ce n'est point
mais
leur
petit
masque humain,
la circonfrence, car
ces bijoux sont
quefois la palmette sert de coiffure
plusieurs
rpt
fois
presque toujours d'une ornementation
que
l'horlogerie
sur
principalement dans
C'est
nante.
mode
ce
bijoux se
les
qu'on retrouve
surtout que les jonches de fleurs, ainsi que les
interviennent dans l'ornement; aussi
etc.,
la
eu soin de joindre
rpandu en Europe ses botes de
montes en ors de plusieurs couleurs, qui sont des
Dans
les arts industriels aussi
proprement
animaux
rels,
produit une raction en sens inverse,
lorsque
dits,
Le retentissement
qu'eut, au
leur gr.
artistes franais qui
On
raret dans nos muses.
landes dont
les feuilles,
nes avec des perles
pour
La
dont
joaillerie
la
combi-
forme en
j
quelque sorte
la partie accessoire.
nuds
exclusivement en
et
Les dessins consistent presque
Le got des
joaillier se substituer
une cause ou un
mode
de cette association d'ides qu'est
Ce qui
bouquets en diamants,
l
en
s'talaient,
Pendant
la
changement de
est sr,
c'est
les colliers
pendants
les
en France dans
prenait
la bizarrerie,
la
dans
bijouterie
renouvele;
la
comprenait
confection des meubles
un caractre contourn qui
frise quel-
un mouvement analogue, mais beaucoup
dit
alors, se
en figurant encore
un got douteux, on
franaise se laisse entraner
voir, de l'autre ct
du Rhin,
mais exagres jusqu'
Melchior Diglinger eut
et
de ses ouvriers,
de Saxe. C'est
le
il
la
pour
le
d'ailleurs
atelier, o, aid
le
compte du
de
les
l'orfvre
de ses
roi
plus direct et le plus
got allemand de cette poque dans
qu'il mettait
Pendant trente ans,
Dresde un
reprsentant
est sr
surgir des tendances analogues,
caricature.
travaillait
fabrication
la
fils
Auguste
connu du
objets d'or et d'argent,
en uvre avec un vritable talent de
praticien.
Les ouvrages principaux, conservs aujourd'hui dans une
pierres
des bergerades,
si
les
pr-
chres
la
mode,
et
et
des guir-
nous le voyons
les
plus fins l'or
l'antiquit se dveloppant
de plus en plus, on
tenta de ressusciter l'emploi des pierres graves dans la bijou-
mais
terie,
tement
la
logie, et si
ne parvint jamais dominer compl-
cette tentative
mode. Les femmes ont rarement
pierreries tincelantes
comme
Seulement,
le
aux
le
s'est
et
pur,
dlicates
diamant
ornementation grecque
qu'elle avait
ne
la
pas leve bien haut sous
industriels,
les arts
poque quelques
du temps en font
mme
d'un came.
s'associait la palmette, et la
tait tue
par
la
les brillants
trs
foi,
la
joyaux
bijouterie
Rvolution, et l'influence
mais principalement sur
objets de toilette, ne fut pas trs heureuse.
vases,
plupart prfraient
gravures
pour mission d'encadrer. En somme,
de David sur
cette
got de l'archo-
dessinateurs de bijoux taient tous dans
les
mme mouvement,
fine
le
quelques-unes, cdant au courant gnral, affectaient
les
les arts industriels,
telles
trs dis-
balances d'ailleurs,
couvrir de sa glaure transparente et des tons
guilloch des botes.
dans leur parure un got sobre
que dans
ses
767.
gomtrique au milieu des rubans
plus prononc, se produisait en Allemagne et principalement en
les fois
M. Alfred Darcel, mme
les attributs
Saxe.
Toutes
quelques-uns de
montrent d'une faon
landes de lauriers. L'mail redevint
Le got de
le
premier qui se cra une rpu-
bijoux de formes
ces
parfois, leur ligne
sicle, les
l'poque o
du temps de
l'poque prcdente. Quelques grecques introduisent seules,
brillaient seuls,
sicle,
fut le
les
cieuses,
la
en lacs d'amour,
la simplicit. C'est
style
ors de diverses couleurs devaient se marier aux
et les enseignes.
premire moiti du xvin
la bijouterie
qu'au xvn e
ornements en perles
Lempereur
crte dans
pour
en emblmes hraldiques ou amoureux,
style rocaille prvalait
quefois
les
peu de temps avant,
chiffres maills,
qu'accompagnaient
et
le
le
bijoutier
Les formes antiques,
est-elle
artistes manquaient-ils
Louis XVI.
qu'on
fora-t-il les ciseleurs et les mailleurs dserter les ate-
de bijouterie
liers
Les grands
effet?
mais cette poque tout ce qui avait
ouvrages ont t gravs par son lve Pouget en
ainsi dire, le
au bijoutier. Cette transformation
uvres qui s'imposent, ou
crer de ces
pour
mou-
dcoration des apparte-
la
la
tation
a vu,
et l'on
ne manquaient
la
Jacquemart, dans son Histoire du mobilier, a dtrn peu
cisels
got public. Les
d'Italie
ments, nous semble aujourd'hui s'accorder difficilement avec
Le
pierres prcieuses et des perles, dit Albert
peu celui des bijoux
villes
svrit de l'art antique,
en entrelacs destins recevoir des
diamants et autres pierres prcieuses.
voyage
le
prtention d'tre agreste semblait un retour
bijouterie est
elle
bon got.
dcouverte des
un changement dans
faisaient le
tons enrubanns, employs alors dans
et des guir-
trs pointues, sont
des pierres prcieuses.
et
noye dans
dire
ainsi
y trouve des bouquets
gnralement
sicle, la
nom
toujours au
des proccupations nouvelles. Le got des bergers et des
la
pices originales sont d'une extrme
les
xvm e
se
il
pas de faire Naples un assez long sjour et en revenaient avec
recueil publi en 1623 par l'orfvre G. Lesgar contient
du temps, dont
est all trop loin,
et c'est
puissant pour ceux qui, par lassitude du style contourn, attendaient et prconisaient
bijouterie
manirisme
enfouies depuis des sicles sous les laves du Vsuve, fut un aide
tudes
un grand nombre de gravures reprsentant des modles de
le
des traditions de l'antiquit qu'on prtend revenir au
colimaons,
plupart des artistes
d'aprs nature, que les artisans employaient et combinaient
Un
bien que dans les beaux-arts
sicle
compositions des
leurs
bijouterie qui a
modles d'excution.
translucides
qui ont fourni des modles aux arts dcoratifs de cette poque
ont-ils
rococo qui domine,
le
ne voit que perles de formes htroclites
au xvn e
oiseaux de toute espce,
cureuils, perroquets et
une cole de
souvent com-
C'est
On
baroque.
le
pierres dures,
maux
naturelles
fleurs
les
ornements composs.
des
bines avec
rattachant
de dcor a t employ.
C'est surtout, dit Alfred Darcel, dans les
relief,
rayon-
symtrique et
Darcel,
montes en personnages emprunts aux caprices de Callot, et
formant des scnes compliques. L'une des plus vastes est la
rception d'un ambassadeur la Cour du grand Mogol, en or
maill, fruit de huit annes de travaux. Ces uvres ont form
extrmit et combines avec des entrelacs et des palmettes. Quel-
un
M. Alfred
plus clatant, mais le plus bizarre assemblage de merveilles de
beaux bijoux, qui,
11
les
y eut pourtant
comme les portraits
sont de simples imitations, quelquefois
des copies littrales des bijoux grecs reprsents sur les
ou des bijoux romains dcouverts Pompi.
LA BIJOUTERIE.
Quand
le
mouvement romantique
se dcida
ture et dans les arts, l'industrie n'y
demeura pas
tous les essais de rsurrection du
moyen
dans
la littra-
e'trangre,
mais
ge furent assez mal-
heureux. Quelques bnistes tentrent de chercher des modles
dans
les
49
vieux bahuts et dans
les fauteuils
d'vques, mais ce
systme ornemental fut promptement abandonn, parce
n'tait pas
du tout conforme nos habitudes modernes,
cadrait assez
qu'il
et qu'il
mal avec nos appartements. La bijouterie demeura
CHATELAINES, PAR BOUCHERON.
peu prs trangre ce mouvement, peut-tre parce que
documents
les arts
ne
lui
fut
faisaient dfaut.
qu'phmre
et qui,
dans
choua comEn appelant l'attention
l'industrie,
pltement, eut pourtant un bon rsultat.
sur notre architecture nationale et sur tout
notre pays,
il fit
les
Mais ce mouvement, qui dans
le
pass intime de
retrouver des traditions perdues, revenir [des
styles oublis.
pour
les
C'est ainsi
que dans
meubles de Henri
II, et
le
que
mobilier on se passionna
les
bijoux de
la
Renais-
sance commencrent tre apprcis de nos fabricants.
Aujourd'hui encore,
les
c'est
dans cette direction que se font
plus grands efforts de la bijouterie. Mais
il
faut signaler
diffrence trs grande qui existe entre les dessinateurs de
7
la
meu-
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
5o
bles
et
Quand un de nos grands
dessinateurs de bijoux.
les
bnistes
un meuble
fait
style
Henri
plupart du temps aucune invention
Une ancienne gravure,
tion littrale.
de
style
le
diverses, et
qu'il prsente est
mme
dans
la
s'ingnie
faon
suffit
Il
pour
s'en convaincre de regarder les
de M. Boucheron, qui est bien vritablement
contemporaine. Voici
terie
cisel,
avec mascarons, dans
j>ar
beaux ouvrages
de
bijou-
la
exemple une chtelaine en or
le style
de
Renaissance.
la
La montre
la
Nous gardons
plus heureuse.
heureux de voir que
jusqu'ici allait tre modifi de la
nom
le
M. Boucheron,
secret
promettre des merveilles pour
l'Exposition de 1878.
nous en
Si l'on veut
croire, c'est vers l'mail
doivent surtout diriger leurs
tiers
le roi
la
fait
mais nous pouvons en son
montrer crateur tout en res-
tant fidle l'ordre d'ides qui a ses prfrences.
devenus
Riffaut, sont
nous avons
ce travail difficile, et
lui
bijouterie
M.
la lgre par feu
l'emploi qu'on en avait
trouver mille combinaisons
un peu
brevets
proprit de M. Boucheron; on ne saurait mieux russir que
une imita-
Renaissance est un point de dpart, mais rien de
sait l'occasion se
il
la
son dessinateur a calqu
n'en est pas du tout de
Il
la
Le dessinateur
plus.
modle
et le
son produit n'accuse
II,
que
les bijou-
un converti qui
C'est
efforts.
en parle sans arrire-pense, sans mesquine jalousie, persuad
que
qu'il est
voie est assez large pour tous, et que, dans ce
la
genre, moins que dans les autres, la concurrence trangre est
craindre.
n'y a d'habiles mailleurs qu' Paris, et les condi-
Il
tions de fabrication bas titre des bijoux allemands creront
aux fabricants d'outre-Rhin de grosses
Restons chez M. Boucheron
On nous
filigrane.
pour
tion
Le
artiste
Rome, un
de
tribut d'admira-
donne
l'or des tons charmants,
il
ne rclame
il
le
il
l'uvre
est
secours d'aucun
se plie toutes les formes, suit et accentue
moindres finesse du dessin. Son emploi s'accommode des
romain, du byzantin, des ornements florentins
styles grec et
du xvn e
mode de
gnralement
sicle, et
fantaisies. Si
BOUCHERON.
nom-
remarquables travaux.
ses
filigrane
autre collaborateur,
PAR
sommes
parure d'or garnie de
dessine et excute, et pour envoyer
complte de l'ouvrier bijoutier;
D'OREILLE,
jolie
permettra d'en prendre prtexte pour
mer M. Fontenay, qui l'a
M. Castellani, le savant
1SOUC LE
rus-
la
puisque nous y
en passant une
entrs, et signalons
les
pour
difficults
de certains maux.
site
le filigrane se
prte toutes les
quelques-uns aprs M. Fontenay se risquent ce
travail, ils
auront
affaire forte partie,
encore chance de russir, surtout
s'ils
mais
ils
auront
s'inspirent des formes et
des ornementations indiennes.
est
renferme dans une bote formant deux anses auxquelles se
rattachent les chanes qui joignent la montre la chtelaine. Ces
chanes, en or rouge poli, se relient de
reuse au chiffre qui
fait le
la
rose de ce bijou est du plus heureux
mentation
bien
ait
le
manire
la
plus heu-
fond de l'ornementation. La couleur
Quoique
effet.
l'orne-
cachet de l'poque laquelle on a voulu
nous reporter, personne ne
trompera, car
s'y
il
connu.
Les boucles
boulons,
comme
et
du dessin
contours. Ces
des
main
la
le style
boucles
runies galement
dans
les
la
et
par
per-
la
et
je
me
permets de
quelqu'un
le dit
le
dire aussi nettement, c'est
tout haut.
Il
ou
d'une poque ou d'une
que
a la prtention d'tre lui-
d'inaugurer, dans son genre, un genre nouveau qui soit
de notre poque.
J'ignore
la
s'il
y russit, mais
vogue s'attache sa maison
je serais
et la
tent de
le
croire, car
coureuse fortune y demeure
original.
Ces boucles
produits de
la bijouterie
franaise l'Exposition de
voici d'autres, qui proviennent de la
mme maison
Une
chane, qui
fait le
qui est travaill jour
Nous
comme
le
allons voir maintenant
apprci par
M.
centrale 1876)
En
boucles d'oreilles,
que
je
est
l'Union
translucides
ou maux
jours qui,
ces
tats
fminins
les doigts
en qui rsident
coquets chiffonnent
dentelle, les fleurs et crent
dessein
la
grce
et
la
soie,
la
chaque saison une mode nou-
velle.
comment M. Boucheron
cite
l'imprvu, et dont
tier
Les mains qui travaillent sous
en vogue chiffonnent aussi
qu'ils crent n'ont pas plus
moins
maux
retrouve
la fleuriste, et c'est
BRACELET, PAR FALIZE.
bracelet.
Falize (Rapport sur l'Exposition de
les
a cet esprit trs parisien qu'on
couturire et
et qui, cette
Nous avons
la
jolis
1878.
tour du bracelet, soutient
les
modiste,
leur
d'aumnires, accompagnent un bracelet oxyd avec ferrures et
parties jour.
la
d'oreilles
sont absolument modernes. Ces boucles d'oreilles, en forme
un mdaillon en forme d'aumnire, comme
M. Boucheron
chez
petits
en ferrures d'or rouge poli sont certainement un des plus
lui
mme
si
le style
sont
d'oreilles
main par des
travaux de serrurerie, ce qui
donne un aspect extrmement
et
chez
en lames d'or rouge, que nous repro-
d'oreilles,
rigoureuse
tournes
fois,-
s'inquite peu, lui, d'tre Indien, Grec
prisonnire.
duisons, sont remarquables par
fection
autre, et
y a une forte
dose d'originalit dans ce bijou qui ne rappelle aucun modle
M. Boucheron
Chinois, de donner ses bijoux
le
contrle de notre bijou-
l'or et l'argent, et si les
de dure que
ct attrayant et piquant;
laquelle rsistent
le
ils
la
mode,
ils
types
en ont du
exercent une sduction
peu de femmes. C'est beaucoup, mais
la
mode
LA BIJOUTERIE.
n'est
pas un style, et
Sa matire
d'e'tude.
que, ne d'un caprice,
c'est dj
bijou mrite qu'on
le
est solide et dfie le
un autre caprice
la
avec plus
le traite
temps
condamne au
creuset
fantaisie soit
la
dfie de ces coquetteries sduisantes
Pour qu'un bijou
me
satisfasse,
il
le
un
style et je
d'uvre ne sont rien sans
la
recherche de
et
la
forme,
la
la
de
me
appartenant tous
croix, des coiffures
faisait
les styles.
passer de l'gyptien au gothique, du grec
le
mme
la
respect du dessin
la silhouette.
Ce qui nous
a surtout frapp
dans cette exposition,
c'est
un
bijou en or cisel, dcor de deux dlicieuses figurines d'mail.
Ce bijou,
beau que
faut qu'il soit plus
nous
Renaissance; mais on trouve toujours
dessin n'a pas de rle.
plus svre que coquet; toutes les perfections de
colliers, des
Elle
trop souvent ce qu'il advient des joyaux de prix. Je
n'admets pas pour eux que
joli,
ne faut pas
il
5i
fait
d'aprs
une gravure attribue Etienne de
Laulne, est un vritable petit chef-d'uvre.
main-
Il
impossible de
est
rien rver de plus gracieux et de plus lgant.
logique et
j
le
voulu du dessin.
M.
M.
Falize, qui parle
lond, est lui-mme
un
si
doctement de choses
qu'il
connat
de premier ordre dans
artiste
Falize est
un des hommes
l'mail l'industrie doit le plus.
bracelet en or cisel, orn
manire de Virgilius
Solis,
quel degr de perfection ce fabricant est arriv.
Style
d'maux limousins
la bijou-
qui l'art de l'application de
Son
dcor dans
et
la
terie.
En
1878, son exposition comprenait des bracelets, des
oriental, influence japonaise
lacs saxons,
xv
sicle,
animaux
M.
des
maux de
perse, genre
fantastiques,
en a
Il
bonbonnires,
basse
taille
tir des
des
moyen
ge, entre-
feuillages multicolores
Falize a tout fait servir
l'mail la bijouterie.
flacons,
ou
pour
du
ses applications de
broches, des bagues, des
bracelets,
de cet artiste doubl d'un chercheur infa-
lui, l'mail
montre
dans un discrdit complet.
sonns,
taille
pratique aux
Il
M.
la
Falize, en effet, a le droit de s'attribuer
rsurrection laquelle nous assistons,
non
qu'il
ait la
centrale de mai 1877
ou
prtention d'avoir trouv lui seul des procds inconnus ou
exemple
tries.
s'est attel
recherches dans lequel
il
pendant quinze ans un travail de
a dpens
une rare
nergie, et
il
a sin-
dlicat par
fait
le
Bulletin de l'Union
qu'il serait
leurs
belles couleurs, et
Falize
MM.
Falize
la
en
ngation de
donnent un
bon de voir suivre dans d'autres indus-
sont
avant tout des coloristes;
gulirement contribu remettre en faveur un art qui a produit
l'mail ne leur suffit pas,
autrefois des chefs-d'uvre et qui depuis longtemps tait
pierres prcieuses; leurs sardoines,
tomb
par M. Carrier-Belleuse sur
de vritables caricatures,
MM.
cloi-
lui-mme.
ne copiant pas leurs dessins, dont beaucoup sont
l'art
maux
de voir un artiste jug par un autre.
En empruntant aux Japonais
oublis, mais
il
si
est toujours curieux
Falize, rapport qui a t insr dans
une grande part
M.
Voici un extrait d'un rapport
xiv e et xv e sicles, est rendu l'art de la bijouterie.
dans
Christofle ten-
Falize s'efforait d'appliquer aux proportions infimes
des bijoux ce travail dj
M.
de basse
En mme temps que
sur des grandes pices d'orfvrerie l'emploi des
tait
Les premiers
etc.
tigable furent trs remarqus.
Aujourd'hui, grce
ils
emploient
les effets
et
quand
changeants des
rappelant s'y mprendre
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
5 2
Pil-de-chat, cette pierre laquelle les Indiens attribuent des
gar parmi nous. Ses bijoux se
proprits bizarres, leur servent faire des bracelets, des chte-
dessin autant que par la dlicatesse du got.
laines et d'autres bijoux d'un caractre tout
clientle se
nouveau
d'un
et
effet
charmant.
pure et
si
leur a inspir cette parure en or cisel
distingue de dessin, et dont les
irrprochable, laissent se jouer
joli
est
pendant de cou, en or
un
petit
chef-d'uvre de
lgret qui lui
manquent
si
reliefs,
maux
donne
souvent.
aujourd'hui
plus
la
rehausss, qui
connue
de
dans lesquels
Paris.
Les deux
artistes-
d'artistes
du marquis Campana, dont
et
puret du
la
que
croirait
de
raffins.
sa
La
splendides bijoux
les
exerc sur son talent une influence dcisive
Connus en
avant de
Italie
en France,
l'tre
et caractristique.
bijoux trusques
les
avaient t prcdemment l'objet des tudes les plus attentives
d'un clbre bijoutier romain, M. Castellani, qui l'on
honneur
d'avoir fait revivre et remis en
La recherche
doit
procds techniques
des procds de travail employs par
M. A.
anciens, fut, dit
vmes que tous
les
antique.
la bijouterie
Falize avait
est peut-tre
On
antiques font maintenant partie des collections du Louvre, a
de
M.
maison Bapst, qui
la
lumire; ce
ce bijou la grce et la
l'exposition de l'Union centrale de 1880,
associ ses envois ceux de
la
style, et ces bracelets
cisel
si
d'une excution
heureusement
si
perles avec
et
un ornement courant en or
compose exclusivement
collection
La Renaissance
recommandent par
les
Castellani, le but de nos efforts.
joyaux de
les
Nous
moins ceux destins
l'antiquit,
crmonies funbres, se trouvaient fabriqus par pices
des
rapportes et superposition de parties, au lieu de ne devoir leurs
saillies
qu' la ciselure
cause pour laquelle
au burin. C'est
et
empruntant son cachet bien plutt
particulier,
de
et l'inspiration
l'artiste
qu'
de l'ouvrier. Les imperfections
l'ide
spontane
la froide et rgulire
excution
mmes
et les oublis volontaires
de quelques parties donnent au travail de
physionomie artistique que
cette
la
ce qui constitue la
bijoux des anciens ont un caractre tout
les
la
antique
joaillerie
l'on chercherait en vain
dans
plus grande partie des travaux modernes. Ceux-ci, reproduits
avec une uniformit fatigante par
poinon
le
et
le
roulage,
prennent une apparence de banalit qui te notre art ce caracintime
tre
dont
charme s'observe constamment dans
le
la
bijouterie antique.
Le premier problme qui
trouver
nous
s'offrait
un moyen de souder ensemble, avec
tait
donc de
nettet et dlica-
de pices rapportes d'une tnuit incomparable. Les
tesse, tant
granules, entre autres, ces petites perles presque invisibles qui
un
jouent
rle
important dans l'ornementation des bijoux
si
antiques, nous offraient des difficults presque insurmontables.
Nous fmes d'innombrables
employant tous
essais,
possibles et les fondants les plus puissants
soudure adapte de
agents
les
pour composer une
travaux. Les crits de Pline, du
tels
moine
Thophile, de Benvenuto Cellini, furent consults par nous.
Nous tudimes
le
travail des
Maltais et des Gnois
recul
PENDELOQUE, PAR FALIZE.
joailliers
mais ce
fut
Marches, Sant'Angelo
des
de l'Inde, celui des
seulement dans un coin
in
Vado,
petite
localit
cache au fond des Apennins loin de tout centre de civilisation
fabricants se compltent l'un l'autre sans se nuire, car
ils
ne se
ressemblent nullement.
L'exposition de
en 1878.
avait
11
meraudes
et
en brillants
et
M. Bapst
une des plus remarques
envoy une magnifique
M m0
appartenant
de
rivire de
Rothschild, une splendide
parure en
M me la duchesse Decazes, une parure
M me la comtesse de Paris, et de trs
en saphirs
la
proprit de la comtesse Duchatel.
Les montures de M. Bapst
se
recommandent par une absolue
perfection plutt
bijouterie,
diamants
en brillants
beaux bijoux qui sont
que par une invention bien nouvelle. Dans
M. Bapst est un classique, mais un classique dans
bon sens du mot plus d'un parmi
;
tre lui chercher des dfauts,
mais
la
s'il
en
a,
il
est assez adroit
de ses produits.
On
a parl tout l'heure de
classique, c'est
M. Fontenay celui-ci n'est pas
un Athnien, ou plutt encore un trusque
;
En
effet,
les
trusques.
on conserve dans
cette rgion
de
l'Italie
une
cole spciale de bijouterie traditionnelle assez semblable l'art
ancien,
non certainement pour
mais du moins pour
de mariage,
ftes
la
le
mthode
et l'lgance
du dessin,
Les
portent des colliers et de longues boucles
d'oreilles appeles Navicelli, assez
produits de
la joaillerie
antique.
Nous terminerons en
M.
got
et l'excution matrielle.
paysannes de ces contres, lorsqu'elles vont assister aux
belles
le
ses collgues voudrait peut-
pour les dissimuler, de sorte qu'on n'entend que des loges autour
un
moderne, que nous trouvmes encore en usage quelques-uns des
procds employs par
Falize,
semblables pour
le travail
aux
citant
un
extrait
rapport de
d'un
sur l'exposition de l'Union centrale en 1878, dans
lequel notre minent bijoutier fait la critique de certaines formes
que
la
mode
D'abord nous excluons
a sembl quelque
temps vouloir adopter
les
bijoux btes, et
il
y en a beau-
coup. Ce sont ceux dans lesquels on s'applique reproduire une
forme banale
le fer
cheval,
le
boulet, les gros cadenas, les
LA JOAILLERIE.
courroies clous saillants,
et
ge'nralement toute copie en or
d'une matire vile ou d'un objet d'usage tout
n'en
pas
fais
la
Je
fait familier.
description saugrenue, par respect pour
mes
lec-
teurs.
Aprs ces bijoux-l, repoussons encore ceux qui ne sont
que
la
traduction en or d'une massive serrurerie.
fort
got sous
le
premier Empire
Ce genre a
et s'est introduit
chez nous
sous le titre de bijouterie anglaise.
Cette froide et menteuse simplicit a dcourag peu peu
les auxiliaires
main des
que
j'ai
polisseuses.
cits
en commenant. L'or mat a gt
Les graveurs n'ont plus eu que des
filets
la
53
couper sur ces fonds unis,
maigre aliment dans
le
sont retourns aux bronzes,
dont
mailleurs n'ont trouv qu'un
les
dcor des montres. Les ciseleurs dlaisss
et ainsi
bijouterie tait tributaire.
la
de tous
Qu'en
pendant dix ou quinze ans on n'a plus
les
corps d'tat
est-il rsult? C'est
fait
que
d'apprentis graveurs,
peintres, et qu'en sortant de cette longue
ciseleurs, mailleurs
ou
phase de paresse
de mauvais got, notre industrie n'a plus
et
trouv que de vieux ouvriers fatigus, rouills et dshabitus de
bien
ou des jeunes gens mal prpars qui ont tout
faire,
apprendre.
iiiiyiiiiiiiiiiiiiiiifiiiiiiii
CHARDON EN BIIILLANI, PAR BOUCHERON.
charpente invisible est pourtant tablie et dessine d'aprs certaines lois
JOAILLERIE
ainsi
Bengale
La
joaillerie est
un
combine surtout dans
des pierreries.
art particulier,
le
bat de faire valoir
Le programme du
dans
montage
le
ciel.
forme
d'abord
dans une parure
faire
comme
les
diamants mobiles
un chafaudage qui
brillent
se voit peine.
l'artiste
puise dans l'tude de la nature. C'est
solidifis.
Voici par exemple une rose en brillants, avec son bouton
est
Aussi, dans cette vgtation enchante, le
se dissimule, et les
leur beaut sur
la
l'clat et le brillant
joaillier consiste
valoir sa matire, qui doit tinceler
astres
dans lequel
que
que nous voyons des bouquets qui semblent des feux de
ses feuilles faisant trane
l'artiste n'a
de
la
fleur
dans
la
coiffure;
il
est bien certain
et
que
pas eu l'intention de produire une illusion complte
qu'il
reprsente.
La nature des matriaux
qu'il
emploie ne comportait pas une exactitude rigoureuse, mais
le
point de dpart
dans toute
modle que
Mais
de sa conception dcorative. Et ce ne sont pas seulement des
cette
lui
a fourni la fleur naturelle a t
le
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
54
que
fleurs
interprte de la sorte, nous
la joaillerie
des animaux reproduits en
La
dans sa dfinition
joaillerie,
de monter en or ou en argent
de
liaires
la
pierres prcieuses
proprement
forme
la
les
comme
ornes
Duc
ne doit,
et l'on
de joaillerie que
joaillerie
et
un
joaillerie est
art relativement
peu ancien. Ce sont
les
le
milieu du
xiii
Viollet-lec
sicle les
hyacinthes, grenats, opales et calcdoines n'taient tailles
du ct externe,
et polies
meraudes) avec des biseaux mousses sur
que ce genre de
mme
d'uvre des anciens orfvres nous en offrent maints exemples.
La
Vers
planes en dessous, quelquefois (notamment pour
chets-
les
Louis de Berquem l'inven-
qu'en cabochon, c'est--dire arrondies
des uvres d'orf-
comme
permettre de se
lui
art distinct.
l'on a attribu
erreur
cette
rectifie
comme
par Louis de
raliss
pierres pures, diamants, rubis, meraudes, topazes, amthystes
au point de vue de
diamants,
de
du diamant
la taille
du diamant. Voici en quels termes
tion de la taille
et
prpondrance des pier-
C'est cette
une uvre de
partiellement
diamants
au diamant de jouer, au point de
du mouvement,
reries qui distingue
vrerie
maillure,
que
C'est tort
sont couvertes et serties de
les surfaces
rle principal.
le
l'clat,
et
classer dfinitivement
l'art
concours des arts auxi-
le
comme uvre
parler, considrer
pierres de faon permettre
vue de
plus pre'cise, est donc
la
sans
et
pour en former des joyaux,
dont toutes
les objets
perfectionnements de
Berquem, de Bruges en 1476, qui ont d
gravure ou
ciselure,
mme
voyons
brillants.
taille
du
gale celle
les
saphirs et
vident
les rives. Il est
ne donnait pas au diamant une apparence
de roche. Mais, vers
cristal
saint Louis,
on commena
meraudes,
les saphirs, les
le
temps de
tailler quelques pierres en table, les
rubis et les diamants
ceux-ci ds
ROSE EN BRILLANTS, PAR BOUCHERON.
lors prirent plus
de valeur parce qu'ils pouvaient dj produire
des reflets
Aussi n'est-ce qu' dater du xiv sicle que
du dia-
qualits d'clat, de taille, de duret et de transparence
!
iriss.
mant. Elle a mnager
les
diamants paraissent estims et qu'ils figurent dans les bijoux.
oppositions de valeur enfantes par
les
monotonie
dessin, viter l'uniformit, la
et les
le
discordances.
Cependant on donne
diamant en pointe.
comme
Il
est
ayant appartenu saint Louis un
donc croire que
tentaient de polir les faces naturelles
Ce qui
trouvait.
t,
comme
le
est certain, c'est
les joailliers se
du diamant
tel
qu'on
Puis viennent
qui naissent de
difficults
les
la
taille;
il
faut
rendre harmonieux un ensemble de pierres dures dont on ne
con-
peut modifier ni
le
La
que Louis de Berquem n'a pas
parce que
prtend l'un de ses descendants, Robert de Ber-
la
joaillerie
forme, ni
est
la silhouette.
presque sans histoire
ses productions sont
et
sans tradition,
fatalement voues une des-
quem, en 1669, l'inventeur de la taille du diamant, puisque les
Romains avaient trouv dj le moyen de le percer l'aide de sa
truction dont la richesse des matriaux employs est la cause
propre
rares
poussire,
et
que
les
comptes
et
xiv e sicle, signalent quantit de diamants
inventaires,
ds
principale.
le
de
et
Aussi combien
la
tailler les pierres fines,
Renaissance, on continua nanmoins
autres que
encore aujourd'hui ce genre de
rubis, les opales et calcdoines.
d'arts
le
taille
conserv pour
difficults
de fabrication
peu de champ l'imagination de
joaillerie.
faut en effet
que
la
l'artiste
joaillerie tienne
que
et
ne vient en aide
les
et
possde par
la
ide
compte des
de joyaux sont-elles
le
nom
de Diamants de la couronne et
artistiques,
part quelques
xvni c sicles rpandus dans
le
l'artiste
et
le
de
la
au sacre de Louis XV, couronne
muse du Louvre, nous permet de nous
valeur de Rondi
la
rien
avide de s'instruire l'cole du pass.
servi
du dveloppement de
menus
commerce de
curiosit, part quelques gravures de matres anciens,
offrent autant de
xvn c
La couronne qui a
laissent aussi
Il
objets des
diamant, en cabochon,
est
les collections
part les quelques collections appartenant des tats
plus riches que vraiment
Jusqu' l'poque de
Peu
puissants connues sous
en table, en pointe,
en rose.
l'art
le
de
fils.
la joaillerie
faire
une
sous ce monarque
Les pierres
prcieuses
qui
LA JOAILLERIE.
l'ornaient ont t remplaces par des strass, et
haiter que l'on nous et conserv, par
nombreux spcimens du
Sous Louis XVI,
le
mme
de
la
droit de cit.
empcha
procd, de
joyaux
travail ancien.
deux fameux
les
Bhmer
joailliers
Bossange n'ont survcu leur uvre que par
collier
sou-
serait
il
le
mauvais got
du temps
qu'il vit produire.
Cependant quelques-uns
furent, dit-on,
impratrices Josphine et Marie-
Louise.
Les bijoux de l'Empire se recommandent plutt par leur
reine (1786).
la suite
Malheureusement,
d'attacher une trop grande importance artistique aux
dessins par Prud'hon pour les
et
scandale du
le
55
de cette affaire
M. Mnire
tait
nomm
excution que par
joaillier
la
faon dont
ils
ont t conus. Ces qualits
de la couronne,
titre
Bapst, et qui depuis
qui passa ensuite son gendre Ebrard
Le
seul
perfectionnement apport par cette poque est l'introduction du
toujours perptu dans cette famille,
s'est
se conservrent sous la Restauration.
de main-d'uvre
j
dont
reprsentant actuel est
le
La Rvolution
subir
faisait
fit
feuillage pris sur la pice.
M. Germain Bapst.
partager
l'art
de
arts industriels; l'Empire lui
aux autres
Vers
redonna
PENDANT DE COU EN CRISTAL DE ROCHE,
PAR BOUCHERON.
diversion au got soi-disant classique de l'Empire et de
la
Res-
pour
de corsage font leur apparition.
Le got semble prendre son
essor, dlivr des liens qui l'enserraient.
dire
une heureuse priode pour
mouvement n'a
pas de dure
une dcadence
d'un assez vif
moins
visible
clat.
de
et,
le
dans
la
main d'uvre que
a fait briller
qu'il
les
la
la
Il s'est
le
form une
ducation artistique
luxe passe avant
le
got.
et
plus
ateliers
ne
doit-on pas
fut
apport
mouvement
le
et
celle
beaucoup aux expositions.
1
855,
des fabricants et
celle
accuse
il
que
le
jury
poque des marchands;
des artistes.
Fontenay
demeurrent longtemps mconnus pour
succs.
Un
pas moins
la
le
et
jury.
Un
petit
oiseau-mouche de Rouvenat eut
paon excut dans
admir.
Toutefois
les ateliers
c'est
fes
|
M. Massin qui a
moderne
plus forte part d'innovations dans la joaillerie
les
blouissements des Mille
et
merveilles que l'Orient peut rver, toutes
le
de Boucheron
son exposition de 1878 a t un vritable triomphe.
Tous
temps de
veulent avant tout briller;
d'importation viennoise vint faire
acte d'apparition; celle de
fait
de 0. Massin.
un grand
clientle d'en-
mais ces matres du jour n'ont pas encore eu
faire leur
travail
et rvle certaines personnalits artistiques
Falize pre
des Fossin et des Bapst,
cause de ce phnomne bizarre dans
un
En 1867,1a joaillerie se montre avec clat. Le jury signale
comme types nouveaux neuf ouvrages dont sept sortaient des
matriaux prcieux sont
Ne
il
non encore
instant
le
aussi sur les boucles de ceinture
oublia de rcompenser. C'tait la belle
conception, un relchement
les efforts
social et industriel de l'poque?
richis;
un
i85i,
nettement
en droit de pr-
matres du temps, sont impuissants arrter.
chercher
de
Et, cependant, ce
got du diamant se rpand
on constate un abaissement de
les
est
1840,
L'art de la joaillerie doit
bouquets
chose plus curieuse, nous conduit
l'art
Au moment o
rares, l'instant
On
la joaillerie.
fit
PENDANT DE COU AVEC PERLES ET BRILLANTS,
PAR BOUCHERON.
tauration. Les fleurs, les feuillages
la coiffure, les
On
des remplissages d'ornements dlis sertis de petites roses.
la joaillerie le sort qu'elle
dans
une Nuits, toutes
les
dont
les
les pierreries
pouvaient s'ajuster au temps des lgendes, taient prodigus
la
vitrine de
M. Massin, qui en
jetant ses diamants par
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
56
poignes, a mis une singulire coquetterie d'artiste montrer
tout-puissant partout o
il
de ces blouissements, ce qui frappe
le
que
l'art est
et l'inge'niosit
dans
est
ne
la
s'avise-t-il
les pierres
plus c'est
de celui qui a su crer de
joaillerie
montre, car, au milieu
se
telles
got exquis
le
parures.
M. Massin
un novateur singulirement audacieux
pas de faire avec
le
diamant,
la plus
connues, de vritables dentelles, qui
taient pas quelque chose
comme
dure de toute
si elles
ne co-
quinze ou vingt mille francs
le
mtre, feraient nos fabricants de
la
terrible? Qu'il l'emporte par l'clat,
mais
qu'il rivalise
avec
du dessin, voil
Valenciennes
et
tour de force.
du
citer
le
Il
la
et
une
dans cette exposition une pense,
diamants, qui est adorable de forme
Je suis tonn que
tissu
avait
y
une Malines qui sont tourdissantes.
Je veux encore
et
n'en suis pas surpris,
dentelle par la souplesse
la
la dlicatesse
amthystes
France une concurrence
je
et
de couleur.
bijouterie franaise emploie aussi rare-
COLLIER HAUSSE-COL EN BRILLANTS, PAR BOUCHERON.
ment
le filigrane,
qui par sa dlicatesse et son clat, mriterait
de tenir une place plus importante dans
L'Orient en a
tir le
parure des femmes.
la
meilleur parti, et on pouvait certainement
corriger par son excessive lgret ce que nos joyaux chargs
Voici un collier hausse-col en brillants. Ce collier est compos
d'un tour de cou vulgairement appel collier de chien
se dtache
une
montent
et
du centre
range de brillants, de chaque ct de
belle
laquelle
descendent de
jolis
ornements en petites
un grand ornement en
de pierres prcieuses ont quelquefois d'un peu massif. M. Massin
a ouvert le premier le feu, esprons qu'il trouvera des imitateurs.
pierres.
brillants
formant draperie sur
Son exposition nous
milieu pour supporter trois beaux brillants en forme de poire.
montr combien
est
heureuse
la
nouvelle
voie qui s'ouvre devant la bijouterie franaise.
M. Boucheron, qui
est
La mme maison
venu aprs M. Massin,
a l'avantage
de n'tre pas seulement joaillier, puisqu'il pratique en
temps
la
bijouterie
heureusement
sants
les
proprement
moyens dont dispose
le
mme
la
mme
l'orfvrerie.
Mal-
gravure sont impuis-
rendre l'aspect blouissant des pierres prcieuses, en
sorte qu'il faut juger les bijoux
sous
dite et
rapport de
la
forme
et
ce tour de
que nous reproduisons, seulement
du got gnral de l'agencement.
cou
est rattach
avait
la
poitrine et s'panouissant au
expos en 1878 un autre
collier
d'une forme moins cherche, mais non moins lgante. Celui-ci,
qui a
la
forme d'une simple
ranges de
brillants
brillants
relis
collerette, est
par un ornement jour. D'autres
dtachs surmontent
donnent de
compos de deux
la lgret ce
les
deux ranges principales
et
beau bijou, au centre duquel sont
suspendues deux perles blanches spares par une noire.
Nous devons galement
signaler parmi les chefs-d'uvre
LA JOAILLERIE.
de joaillerie exposes par
dons en
joli
mme
maison, un diadme de char-
brillants qui tait de la plus
pendant de cou en
jour avec
une
la
cristal
grande
de roche,
beaut', ainsi
taille,
ornement en rose sur argent
et
grav
et
qu'un
reperc
termin en bas par
d'effets et
de couleurs, produites par l'opposition des pierres pr-
cieuses tailles angles
mate
et la
vifs, et
des perles dont
forme arrondie font valoir
et
la
teinte
tinceler les
un peu
brillants.
que nous voyons dans un pendant de cou, dont l'entou-
C'est ce
rage est form de huit gros brillants avec une grosse perle au
perle.
jM.
5?
Boucheron s'entend singulirement aux combinaisons
milieu et quatre plus petites aux angles.
Le bijou
se
termine
COLLIER COLLERETTE EN BRILLANTS, PAR BOUCHERON.
dans
sa partie infrieure
forme de
par une magnifique perle blanche en
poire,
Ce qui
cisel,
caractrise avant tout
semble avoir de comprendre
de son poque
et
de
notre temps. Qu'il
Byzantins ou
les
mme
dans
don
qu'il
les plus diverses,
got
cheron
ses
Boucheron,
Il
est
c'est
avant tout
modles
la
le
le joaillier
aux peuples de l'extrme Orient,
jour que dans ses bijoux d'acier
on retrouve
les qualits
dans ses parures
principales de
n'taient pas fort
nombreux. En
effet la joaillerie
n'entre que
produits
d'une manire accessoire dans sa fabrication. Mais
si
auront pas moins un cachet particulier
mants ne sont pas jets profusion dans ses bijoux,
la
parisien, appartenant au
les
Paris du jour. Partout,
Bou-
l'lgance et la lgret.
Les joyaux en diamants que M. Falize avait exposs en 1878
de
Renaissance, aux
maux
ses mdaillons de cristal incrust,
les besoins, les aspirations, le
incarner.
demande
sortis de chez lui n'en
minemment
aussi bien dans ses
dont
il
en use montre toujours l'ingniosit
et le
les
dia-
manire
got pur qui
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
58
distinguent ses ouvrages.
Nous
citerons par exemple une branche
de mrier, c'est--dire une touffe de feuilles en diamants dont
bien
l'clat est trs
combine avec
chappe deux ou
s'en
le
mouvement de
trois fruits taills
aimons particulirement
le
dans
le
bouquet d'amandiers
feuille,
la
grenat.
et
il
Nous
de mimosas,
pour son aspect vraiment printanier. La fleur de l'amandier, que
geles d'avril desschent
les
charmante dont
ton
on
se
le
si
vite, a des ptales
d'une fracheur
centre rose est d'une adorable dlicatesse de
demande comment
la joaillerie,
clatante par essence,
peut trouver ces teintes adoucies. Mais M.
Kalize,
qui connat
mieux que personne toutes
les
ressources
employes avec infiniment de got,
diamant pouvait avoir de
l'amandier,
coces que
de
la
comme
dans
les
a
;le
Ces
incisif.
pommier
qui, dans
fleurs,
pcher, sont plus pr-
et le
ressortent directement sur
la feuille,
branche, dont
le
trop
de l'mail,
pour corriger ce que
le
bois robuste
bourgeons naissants ne sont pas encore
les
panouis, et sont d'une vrit qui
Le mimosa,
ferait illusion.
qui se mle dans ce bouquet avec l'amandier, est une plante dont
la tige
sche et cassante porte des fleurs assez semblables ces
grelots d'toffe dont sont bordes certaines broderies espagnoles.
COLLIER DE FLEURS EN PIERRES DE COULEUR ET BRILLANTS.
(MODLE DE S ARA H BERNHA.RDT.)
elles
sont trs bien imites avec de
joaillerie,
parfois ses inspirations les plus
campagne
il
l'or
mat.
C'est ainsi
que
la
qui semble une industrie tout urbaine, peut puiser
et
heureuses dans
n'est pas possible
got de
la
de rver un bouquet plus printanier.
Nous ne quitterons pas M.
objet d'un caractre tout diffrent,
Celui-ci est
le
l'observation de la nature champtre, et vraiment
une
fantaisie
diamant, un dragon
et
un peigne de
:
deux
style
un
japonais.
monstres
une espce de phnix sont prposs
en
la
garde d'un norme diamant plac entre eux. Ces deux animaux
fantastiques ne seraient assurment pas de nature effrayer
voleur;
mais
ils
n'en font pas
moins bonne contenance
c'est
joli
Malgr l'tranget de sa con-
noirci.
objet sduit encore plus qu'il n'tonne,
du japonais, mais du japonais assaisonn au got parisien.
M.
Falize parle ainsi de la joaillerie dans
a fait en 187G sur l'Exposition centrale
Falize sans avoir signal
toute nouvelle
forme une dentelle d'argent
ception premire, ce
un
et se
dtachent en ronde bosse sur un fond d'une grande lgret que
trouvent auprs d'eux
bijoutier
empresss
d'aides
un rapport
Autant
et
autant reste abandonn
qu'il
l'orfvre et le
de collaborateurs
joaillier;
plus
d'mail, plus de ciselure, pas d'incrustation ni de gravure.
Les
les servir,
peintres ne peuvent rien pour lui,
il
devant un blouissement de pierres
diamants
qu'il doit construire des
Les outils sont
matire
l'or
ou
la
Mais
est seul
dans son
tailles,
et c'est
atelier
avec ces
parures toujours nouvelles.
pince, la lime,
l'argent.
le
le
cette
foret et le
matire
marteau;
doit
tre
la
peu
L'ORFVRERI E.
apparente;
que
elle n'est
moyen de
le
ou d'enchsser
sertir
la
<i
pierre; clic ne doit jouer qu'un rle secondaire.
On
repousse
mtal, on
le
le
dcoupe, on
le
faonne, on
On
sertit les
les
polit ensuite, et
diamants,
rubis ou les saphirs
les
diamant
le
dire, le seul prtexte la joaillerie;
base
est la
mais son
pour
et.
mais
les
ainsi
let
sa richesse,
clat,
premiers obstacles son emploi. Sa
sa beaut constituent les
saillir
trompe
il
mal
Vues
imprvus
a des effets
yeux,
les
djoue
model de
le
s'enflamme d'une lumire qui
il
propos ou reste transparent,
quelque distance, toutes
il
dans un seul rayonnement,
c'est
un
et fait
les
trou dans
la
Nous avons vu
avait atteint les
plus hauts
dans
sommets de
xv e sicle l'Italie
le
moderne
l'art
la
comme
dans
la
les
qui ne
commena qu'au
spcialits.
auquel on
n'ait
sicle suivant se
peu
est bien
11
d'artistes
restant
coffrets
la
dans
uns
les
traduisent
et
des
domaine de
des feuilles
que
l'art,
dia-
le
enlacements ou
la
des
mais
plante, cherchent
un nouvel lment de
l'on voit avec quelle dlicatesse les
Renaissance traitaient
orfvres italiens
filigrane d'argent.
le
d'une collection publique, mais
I
la
empruntent
avec
figures gomtriques;
les
le
model
expression nouvelle que se
aujourd'hui;
prfrent
le
pousser trs loin
ils
sants par leur caractre intime et
xvi e sicle.
caractre de
d'une
>
par consquent dans
le
ont t copies un nombre
la fleur, et
ornes,
contours varis
les
des
production avait t
formes
D'autres
italienne sous la Renaissance. L'universalit dans les tudes et
la
d'un
varies,
choisit gnralement
le joaillier
genre de ceux dont nous parlons ont rarement
matres qui,
sculpture, ont illustr l'cole
les difficults
de l'ouvrier consiste rendre
joailliers
les
ses
plupart,
de
que
et
et
C'est la recherche
bijou
dans
profession par excel-
la
dans laquelle se sont forms tous
peinture
la
nature.
succs.
durant cette priode
l'orfvrerie avait t
lence, celle
copie de
la
de lumire qui n'a
dj que ds
que
est certaines qui
mouvement de
le
grecques.
masse.
O R F \V
viens dire,
mant, des palmettes, des rinceaux,
le tait
plus ni plans, ni formes, ni contours.
Italie,
les fleurs
en
des ptales,
au
la
pierres se confondent
fouillis
je
moyens d'excution sont peu
plus aims, mais aussi les plus vulgariss, et l'habi-
les
lancent tous
Le diamant
il
du dessinateur
de solidit.
forme,
types
repoussent toute apparence
et ses facettes irradies
si les
incalculable de fois; l'glantine, la pervenche, la marguerite sont
dans cette surface ajoure qu'on
c'est
meraudes,
les
diamants surtout, car
parmi
C'est
ses modles, et
l'il.
transparence
conoit, aprs ce que
d'autant que
motifs d'inspiration sont plus rares aussi.
les
le
perce de trous, qu'il faut disposer d'une manire symtrique et
agrable
On
tel tat,
cts
les
plus
charma
les
honneurs
n'en sont pas moins intres-
montrent certainement un
ils
de
its
Les objets du
l'orfvrerie
italienne
du
renfermer dans des
fameux sous
Renaissance
la
pu attribuer, sans trop d'invraisemblance, quelque
ouvrage se rattachant l'industrie par son usage, mais prenant
un caractre
d'art
par
la
manire dont
il
avait t
conu
et
excut. L'authenticit de l'attribution est loin d'tre dmontre
pour
la
plupart de ces pices dont nos amateurs se montrent
aujourd'hui
place
un
si
nom
la
mme
facilit
illustre sur leur tiquette
qui existait entre
directes
mais
avides,
l'art
aux industries
La Lombardie
ave: laquelle on
prouve
l'alliance
intime
dit et ses applications les plus
usuelles.
est,
en orfvrerie du xvi e
gieuse que l'on
proprement
plus qu'aucune partie de
sicle.
signale
Parmi
plus
les
l'Italie,
riche
pices d'orfvrerie reli-
particulirement l'attention des
trangers, nous citerons une aiguire en vermeil, dans l'glise de
Santa Maria presso San Celso, Milan,
qui l'accompagne.
On
doit citer aussi
et
une
le
superbe plateau
dcoration est particulirement remarquable.
Au
reste,
les
collections prives de la
et les
les difices
expositions rtrospectives qui
ont eu lieu Milan, ces dernires annes, ont rvl aux amateurs
une foule de pices intressantes qui taient demeures
qu'ici ignores
dans
du public, au moins en France.
les petits objets usuels, tels
que
les
D'
ARGENT,
C'est
Le muse national bavarois possde un marteau en argent
repouss
Lombardie ne sont
gure moins riches en objets d'art de tout genre, que
religieux et municipaux,
BONBONNIRE DU XVI e SICLE, EN FILIGRANE
REHAUSSE d' MAUX.
(COLLECTION DE M. LECOMTE.)
trs belle croix enri-
chie d'maux, conserve l'Ospedale Maggiore de Milan, et dont
la
jus-
notamment
bonbonnires
et
les
italienne.
et dor,
On
qui est une pice historique dans l'orfvrerie
en attribue
le
dessin Michel-Ange, sans d'ailleurs
apporter aucune pice l'appui de cette assertion.
pape Jules
III
pour inaugurer
le jubil
cesseur Paul
III,
occasion,
pape doit frapper
le
en i55o. D'aprs
le
gnralement
offert
a servi au
crmonial usit dans
trois
porte d'or de l'glise Saint- Pierre, et
servi est
Il
proclam par son prd-
comme
cette-
coups de marteau sur
le
marteau dont
il
la
s'est
cadeau quelque grand
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
On
personnage
celui-ci
en
effet
est le dernier des artistes italiens
appartenu ou duc Ernest de
et
Bavire.
Benvenuto
Cellini, qui excutait
avec
le
mme
talent
aprs
une
attach,
et le
Cellini,
qu un grand
cercle dans lequel se
l'intelligence cra-
qui fut un crivain fort spirituel en
les
temps
extrmement curieux par
murs
de son temps.
L'auteur
les
fait
dtails qu'il
le
cvnique
sont
qui aient eu cette universalit,
orfvres
mme
il
(a
l'OSPEDALE MAGGIORE,
ne pratiquent plus
distincts
il
la
des bijoutiers;
demeure exclusive-
MILAN.)
de ses aventures, qui, dans une autre poque, l'eussent
rcit
men
mme
racont sa vie dans un livre traduit dans
artiste, a
toutes les langues et
donr.c sur
meut
en se rtrcissant de plus en plus.
ils
les
chacun adopte une profession laquelle
CROIX EN VERMEIL ENRICHIE d'MAUX, XVI e SIECLE,
trice des artistes va
non seulement
grande sculpture, mais
bague, un vase d'orfvrerie ou une statue de grandeur colossale,
ment
lui,
tout droit aux galres ou l'chafaud, et en
mme temps
dcrit avec la plus grande complaisance les ouvrages qu'il a
faits
pour
le
pape, pour
qui l'ont employ.
facilit
le roi
Comme
que l'bauchoir
il
de France ou pour
maniait
et qu'il avait
le
les
autres princes
poignard avec autant de
partout des dmls avec
la
CROIX EN CRISTAL DE ROCHE, AVEC MONTURE EN VERMEIL, DATE DE 131
(COLLECTION DE M. G. G. POLDI PEZZOI. )
1
1.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
)2
ustice locale,
t
Rome o
dut quitter plusieurs lois Florence o
il
il
avait tabli sa rsidence.
En 540
i
il
il
tait
ne
entra au service
du
roi
de France, pour lequel
5;
C'est
pendant cette dernire partie de
sa vie qu'il
excuta sa fameuse statue de Perse, qui est certainement
bel
ouvrage
qu'il ait fait
comme
pour Franois
plus
sculpteur. Quoiqu'il ait excut
SALIERE DE BENVENUTO
avait excute
le
e ''
et
qui
fait
CEI. L INI.
maintenant partie du
cabinet imprial de Vienne. Le travail en est extrmement soign
et la ciselure
en
est parfaite,
mais
la
disposition des lignes est
travailla
Italie,
il
pendant cinq annes conse fixa
Florence, o
COFFRET EN FILIGRANE d" ARGENT MAIL L, XVI e
(COLLECTION DE 51. G. POLDO PEZZOL1.)
mourut en
il
secutives; aprs son retour en
dans
le
S.lC^LE.
on
cours de sa vie de trs nombreuses pices d orfvrerie,
en connat bien peu qui prsentent
comme
garantie absolue. La plus importante est
la
authenticit
fameuse
salire
une
qu
il
BINET IMPRIAL DE VIENNE.)
somme c'est surtout l'habilet du praici. On peut en dire autant d'une aiguire
assez malheureuse, et en
ticien qu'il faut
admirer
conserve au palais Durazzo, Gnes,
et
d'une coupe de torme
L'ORFVRERIE.
bizarre, qu'on voit
Munich,
et
dont l'attribution
est d'ailleurs
incertaine. Plusieurs belles pices d'argenterie, ayant appartenu
aux grands-ducs de Toscane, se voient dans
les collections
de
63
a dcrit trs minutieusement dans ses crits tous les ouvrages
qu'il a laits, et
il
serait
au moins singulier
omis prcis-
qu'il et
ment ceux qui nous sont parvenus. Toutes
ces pices d'ailleurs
mais ce
se
recommandent par
qui peut jeter un certain doute sur leur auteur, c'est que Cellini
le
got, qui est assez souvent faux et manir. Quoiqu'il ait eu
Florence, et on ne
manque pas de
les
donner
Cellini,
l'excellence
MARTEAU EN ARGENT REPOUSS ET DORE. (MUSE DE MUNICH,
du
travail,
mais rarement par
XVI e SIECLE.)
de nombreux lves. Cellini n'est pas un chef d'cole et la dca-
trouvons que, pendant
dence arrive aussitt aprs
dence ne Ht que s'accentuer de plus en plus sous l'influence n-
lui.
M. Ferdinand de Easteyrie apprcie
tapes de l'orfvrerie italienne.
point de dpart,
italienne,
cles,
dit-il,
Si,
ainsi
les
pour en revenir notre
nous jetons un regard sur
que nous avons vue
mais dclinant dj dans
dernires
si
admirable aux xiv c
la
seconde moiti du
l'orfvrerie
et
xv e si-
xvi<-,
nous
faste
on
le
cours du sicle suivant, cette dca-
du chevalier Bernin, dont l'omnipotence en
le sait,
presque aussi grande que
France. Ce fut encore bien pis au
celle
xvm e
chez nos voisins, ne se racheta pas
piquante de
l'cole
fait d'art fut,
de Lebrun
sicle.
mme
par
la
cour
de-
Le manirisme,
la
grce parfois
de Boucher et de Watteau. Aussi,
les
pices
aiguire en vermeil du xvi e sicle,
trsor de l'glise de santa maria presso san celso,
milan.)
(TatfsoR
PLATEAU EN VERMEIL DU XVI e SICLE.
de l'glise de santa maria presso SAN CELSO,
MILAN.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
66
d'orfvrerie italienne de cette
par
poque
sont-elles
amateurs. Le duc d'Hamilton en a cependant recueilli
les
quelques-unes, entre autres une aiguire
liqueurs fabriqus pour
qui,
peu recherches
comme on
passa en Italie
le sait,
et
un grand plateau
dernier des Stuarts,
le
le
cardinal d'York,
plus grande partie de
la
ments d'autel taient continuellement faonns pour
des glises.
Parmi
teyrie, aprs avoir parl
est peut-tre le seul
le
de
l'Italie et
de
que de suivre servilement
plus ou
de
Rome, qui
got
commenc en
belle
impulsion avait t directement imprime
en vogue.
industrie illustre
juolo
par
Orcagna,
les
avait
Il
pour
lui le
qu'en devait venir
la
Ghiberti et les Polla-
les
groupe
La
les
Allemagne.
Jusqu'au xv
avait t presque exclusivement
religieuse
XIII
allemande
chsses
des
candlabres
calices, des ciboires, des crucifix, des
RELIQUAIRE DU
l'orfvrerie
sicle,
et
SICLE, EN
des
des orne-
Italie.
d'artistes
formes allonges caractristiques de ce
des artistes dont
Aux
tutifs.
il
lignes
s'agit
du xv e
sicle, et
qui prvalut pendant
mire partie du xvi e est ce qui caractrise
,
le
vrai style de la Renaissance allemande.
L'orfvrerie,
comme
les
ment ou indirectement
Renaissance. Mais
l'essor de la
saints
romaine
la
les
mieux, selon moi,
sculpture ou
la
des
peinture, tait
la
premire
Rforme, qui arrta
Du moment
plupart
si
le
partie
coup
fatal
le culte
pompeuses de
l'glise
pices les plus importantes
siastique n'avaient plus de raison d'tre.
du mobilier eccl-
L'orfvrerie religieuse
ne fut pas anantie subitement, mais sa fabrication diminua sen-
l'imagination
lments constiils
avaient ml
marque
et
que,
comme
style, elle
Vienne possde plusieurs reliquaires
trsor imprial de
la
NUREMBERG.)
comme nombre, en mme temps
en or maill
orns de pierres fines dont
le style
dernire priode de la Renaissance.
On
ornemental
trouve encore
pices
de cette
poque, mais on y sent une influence italienne qui
d'ailleurs
les
dura peu.
L'orfvrerie allemande
de
compltement
qu'on abandonnait avec
crmonies
Le
une certaine lgance ornementale dans
peinture religieuse, devait porter
l'orfvrerie d'glise.
des
la
pre-
autres arts qui se rattachent directe-
la
donc dans une bonne voie pendant
la
le
la
style,
les
de l'architecture,
rigides
perdait son originalit.
une harmonieuse symtrie. Ce systme de dcoration,
la fin
en avait modifi
d'abord, puis substitu presque entirement une ornementation
siblement
inaugur vers
allemand par un
tradition gothique existait encore; mais, tout en conservant
ARGENT REPOUSS. (MUSE GERMANIQUE,
de faon conserver nanmoins toujours
l'art
minents, en tte desquels figure Albert Durer.
rameaux
et feuillages,
de
loin le
tout emprunte au rgne vgtal, entrelaant capricieusement
la pice
et
mouvement de transformation du got
En dehors de ce mouvement, une grande
longue existence. Ces deux pices sont l'uvre d'un orfvre
tait alors fort
France, l'Allemagne
la
sa
de son temps. Mais tait-ce donc
besoin
Renaissance eut un caractre propre,
la
seul qui ait fait autre chose
moins
le
pays de l'Europe, dit F. de Las-
les autres
du xvn c
sicle est
gnralement assez
lourde de forme et extrmement surcharge d'ornementation.
Dans
les calices,
les
cussons
sont peine visibles, tant
les
ils
et les figures
qui faisaient partie de
calices
la collection
et
d'anges
arabesques
et
en argent repouss
et
sont noys dans
ornements de tout genre. Deux
cisel,
de saints
les
de San Donato, carac-
trisent bien le style de l'orfvrerie religieuse qui Allemagne.
L'un d'eux porte
la
base des mdaillons reprsentant saint
COUPE EN ARGENT DOR ET M AI
I. I.
EN FORME
DE VAISSEAU. (-MUSE DE NUREMBERG.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
68
Augustin
de
et saint
Paul, spars par des anges avec les attributs
Passion, et l'autre est dcor avec les figures des vang-
la
listes,
comme
mais dans l'un
dans l'autre
il
faut
un il
assez
exerc pour distinguer ces personnages au milieu des ornements
enchevtrs dans lesquels
ils
C'est
faut
donc plus spcialement de
nous occuper, car
dvelopp partir de
mande,
dit
c'est
Rforme.
la
l'orfvrerie profane qu'il
dans cette direction que
Quant
l'art s'est
l'orfvrerie alle-
Albert Jacquemart dans son Histoire du mobilier,
nous en possdons un chantillon des plus curieux dat de
se trouvent.
536
RELIQUAIRE DU TRESOR IMPERIAL DE VIENNE.
c'est
l'aiguire
son plateau reprsentant
avec
Charles-Quint sur
les
la
victoire
de
Africains et la prise du fort de la Goulette,
le
mobilier d'un curieux. Citons
mandes du
sujet reprsent sur diverses matires et toujours avec apparat.
que
On
Cluny
peut reprocher, en gnral, au style allemand une certaine
lourdeur; mais
les orfvres
ont su imprimer leurs pices
surtout certains vidrecomes,
ment monumental. Dans
naufrage des temps,
il
un
caractre de
pompe
vritable-
cette foule de pices qui survivent
a, certes,
un choix
et
faire; mais
au
on peut
trouver encore aujourd'hui des types bien dignes d'entrer dans
la
les
mme, parmi
sicle, certaines merveilles
les orfvreries alle-
de mcanique,
telles
nef en orfvrerie dore et maille que possde l'htel de
et sur laquelle figure
de sa cour.
et
xvi e
Une
Charles-Quint sur son trne, entour
horloge, place sur
le
pont, indique
d'ingnieux rouages mcaniques mettent en
personnages
et la
tonnent, orientent
les
musiciens, pendant que
sonner
heures,
mouvement
nef elle-mme, allument
voiles, et font
les
les
les
les dignitaires dfilent
tous
canons qui
fanfares aux
devant l'empe-
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
7o
reur, qui les salue, et rentrent dans la dunette
d'abord
sortis.
De
ils
taient
presque
l'on considrerait
des jeux d'enfants, taient alors d'un prix
lev et constituaient les cadeaux
entre eux.
que
pareilles pices,
comme
de nos jours
dont
se faisaient les souverains
que
pices importantes de
l'orfvrerie
allemande se
rattachent des types analogues.
On
coupe en argent dor
en forme de vaisseau, qui
trs
fabrication. C'est
les
et maill,
peut citer entre autres une
du Muse germanique Nuremberg,
et
fait
qui est d'un travail
remarquable.
Les pices mcaniques taient fort estimes sous
Renais-
la
L'Amour
est
mont en croupe
monture, on voit un tout
serrure est place dans
le
le
ct d'elle
Nemrod
petit
pidestal et
une
et,
sous les pieds de
chassant courre.
clef servait
La
remonter
mouvement mcanique.
cette orfvrerie est la
assez grande rputation,
mais encore pour
l'esprit
la
un peu
des formes
non seulement pour
Assez souvent
animal en marche.
est celle
le
Il
les
y a
mouvement,
affecte quelquefois
bizarres, qui ne rpugnent pas,
on
le sait,
pendules prennent
les
au muse de Munich une
horloge en argent dor, qui remonte au
forme
Renaissance une
la
monture. Cette monture
germanique.
allures d'un
Un
nitzer, orfvre,
1
xvi e sicle et
dont
Ce groupe mcanique
585.
monte sur un
pieu
termin
trsor imprial de Vienne, passe
pour une des plus
belles pices
mort
et
en vermeil
est
et
des
Wenzel JamNuremberg en
en argent. La
et
laisse
la
partie
main
droite
un
de deux chiens
(XVIII e SIECLE.)
couvercle, sur lequel se
relief
dcorent
coupe
la
ainsi
que
le
dresse, mergeant d'une couronne, une
un porte-tendard, arm de
fleur bossue servant de pidestal
l'oriflamme qu'il tient
la
main
d'Autriche qu'on retrouve galement sur
le
est
orn des armes
bouclier. Suivant
un
usage, qui fut trs en faveur au xv c sicle, mais qu'on ne trouve
plus dans
comme
sicle suivant, l'argent est recouvert,
le
l'extrieur,
de
incrustations
l'intrieur
d'maux de couleur, qu'animent encore des
grenaille
figurant
d'or
des
rayons
et
des
flammes.
L'argenterie hongroise ne semble pas avoir atteint
du xvi e
le
sicle
cependant
si
on
la
elle n'est
compare
un niveau
celle des Italiens
pas sans mrite, surtout sous
rapport de l'invention, car l'excution est quelquefois un peu
brutale.
form par
dcors au
de lions hraldiques portant des cussons.
5o8
par un croissant,
Des figurines d'anges en
de l'orfvrerie allemande. Cette coupe repose sur un trpied
trois paires
faisait
cerf dix cors, tient dans la
artistique trs lev, surtout
le
plus clbres de
les
qui est l'uvre de
et
n Vienne en
desse,
la
d'un chameau.
La coupe de l'empereur Frdric IV, conserve dans
les pices
temps qu'aux plus fameux
morceaux
des
Diane chasseresse qui
collections de San Donato,
pied en cap
L'horlogerie allemande a acquis sous
mme
aux plus fameux orfvres en
PLATEAU EN VERMEIL, PAR MICHEL RAUNER.
sa
du moins en Allemagne qu'on trouve
plus importantes dans ce genre, pour lequel on avait recours
mcaniciens du temps.
Plusieurs
partie
sance, et l'Allemagne avait en quelque sorte la spcialit de leur
Les
assiettes, les plats, les corbeilles,
milieu
d'un sujet qui
sont gnralement
reprsente
quelquefois
un
COUPE DE L'EMPEREUR FREDERIC
IV.
(TRSOR IMPERIAL DE VIENNE.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
72
paysage, et qu'encadrent sur
les
bords des
fruits
ou des
rieurs.
Le muse de Pesth contient sous ce rapport une foule de pices
intressantes,
et
c'est
lui qu'il faut avoir recours
pour
entre
Il
y a des plats de dimension tout
autres celui qui reprsente
fait
monumentale,
mort d'un jeune comte
la
Esterhazy, dans un combat livr en i652 entre les Hongrois et
ments de
filigrane d'argent
forme
le
fond de cette bijouterie.
Il
y a aussi des pocals enrichis d'maux, avec des
petites statuettes de guerriers, etc.
La
les
pices de l'industrie hongroise, qui sont assez rares dans nos
collections.
Turcs.
les
bijouterie hongroise est gnralement d'un travail plus
soign que l'orfvrerie du
la
sion qui a du activer de
cette
Des
industrie.
ons avec
l'aigle
sur
seurs et des chasseresses.
les
si
en vogue dans
autres pays, ce sont des guerriers arms de pied en cap, qui
en font habituellement
les
frais.
Ces personnages empruntent
souvent leurs costumes des peuples orientaux avec lesquels
Hongrois ont t
demand une
Un
le
si
souvent en rapport,
du
auxquels
ils
ont
roi de
sicle,
portant
Pologne auquel
d'une faon assez curieuse.
la
il
la
On
explique ce
fait
par
le
les
dveloppements de
encadres dans des orne-
saint
Georges cheval,
et
pourtour quatre mdaillons ovodes reprsentant des chas-
Le mouvement de
la
Renaissance, qui se ressentit dans
Flandres un peu plus tard qu'en
manire
diffrente.
Italie, s'y
La forme ornementale
les
manifesta aussi d'une
s'y
montre en gnral
plus lourde dans son ensemble, tandis que l'excution prsente
par places d'inconcevables finesses. L'usage qui s'introduisit de
partie de leur ornementation.
vidrecome du xvi c
portrait
et
les
le
mailles,
impriale russe et
mais au
personnages mythologiques,
pays.
bonne heure
fleurs
Les figurines jouent aussi un certain rle dans cette bijouterie,
lieu des
mme
passion que ce peuple a toujours montr pour la parure, pas-
date de
582, avec
a appartenu, est dcor
base quatre hiboux sont placs
dans des petites niches, sous des dragons portant des capara-
monter en or
et
en argent, des
fruits naturels,
comme
la
noix de
coco des Indes, ne fut certainement pas sans influence,
et les
figures dlicatement sculptes, qui enserrent l'corce fibreuse et
raboteuse de
la
noix, forment
l'effet le
plus singulier.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
74
Des flacons analogues celui qu'on vient de voir ne sont
pas rares dans l'orfvrerie allemande, qui prsente une troite
Une
parent avec celle des Pays-Bas.
nous ne trouverons pas dans
pas rare de l'autre ct du
n'est
femmes lgamment
autre particularit, que
vtues, selon
Rhin,
le
mais qui
franaise,
l'orfvrerie
c'est
la
prsence de
costume du xvi e
sicle, et
d'eux est une coupe pose sur un sauvage agenouill qui s'apprte tirer de l'arc.
avec
un grand cygne aux
lui,
oppose son long col
servant de supports des coupes qui s'offraient gnralement
comme
une
La
petite ville de Ribeauvill
en Alsace a conserv de pr-
cieux restes de l'orfvrerie alsacienne du xvn e sicle.
vases offerts par les
Ce sont des
l'un
63g,
le
Leur dcor consiste habituellement en pices de monnaie
fleurs qui
feuilles
du xvm e
sicle
avec des bacchantes
nages mythologiques, mais
sujets
religieux.
Un
trs
ils
Le
style
la
C'est
vidrecomes du
la
dire, sans
allemand du xvn e
Augsbourg que
fontaine, en argent repouss
Renaissance persistrent
cesse de
nombreux
bos-
apparent dans ces
sicle est bien
le
col est lgrement
l'orfvrerie
allemande
a atteint
son
fils
de Louis
est reprsent
XV, avec
centrale,
assez
heureusement
agence, est entoure d'amours et de rinceaux, et les bords du
plus longtemps. Toutefois on peut
compter
comme
art partir
collections d'amateurs,
la
dit
du xvni 8
sicle.
On
voit
Il
Ferdinand de Lasteyrie; mais,
premire moiti du xvn e
mrite une mention particulire.
sous une forme
un plateau en vermeil, uvre de Michel Rauner
le
y mettre trop de svrit, que l'orfvrerie allemande
encore d'assez nombreux spcimens d'orfvrerie allemande dans
les
pass
Marie-Josphe de Saxe, en 1747,
La composition
la
couvercle est surmont d'un Cupidon dcochant
plateau sont contourns oves et enrichis de mdaillons et de
autres person-
beau vidrecome hollandais montre
Le mariage du dauphin de France,
d'Augsbourg.
la direction
Sur une autre coupe qui porte
fleurs.
et
en haut-relief.
allgorique sur
dployes allonge dans
grands gobelets forme conique, dont
les
y mettent aussi quelquefois des
Jsus-Christ et la Samaritaine
et trait
ailes
effil.
plus grand dveloppement, et c'est l aussi que les traditions de
Les Allemands ont frquemment dcor
et
couvercle, Neptune, tenant
d'arabesques.
semblent normes ct des mdailles qu'elles
ont pour mission d'encadrer.
xvn c
le
s'battent
VASE DE RIBEAUVILLE.
autour desquelles courent des tiges de plantes portant des
ou des
sur
amours
flche; la panse et le pidestal sont orns de
VASE DE RIBEAUVILLE.
vas.
et,
les
sages en haut-relief, ovales et piriformes, ressortant au milieu
comtes de Ribeaupierre, qui taient seigneurs
de Ribeauvill. La forme de ces vases est assez originale
monstres marins
les
panse du vase,
la
d'une main son trident, souffle dans une conque marine. Prs de
date de
prsents de noces.
Sur
sicle, je
ne faut pourtant pas omettre un
grand mrite, Charles Wagner, qui
et
artiste prussien
vint s'tablir Paris vers
exera sur l'orfvrerie et surtout sur
une action des plus heureuses
n'en connais pas qui
la bijouterie
et des plus efficaces.
d'un
1
83o,
franaise
VIDRECOME EN ARGENT REPOUSS, TRAVAIL ALLEMAND DU XVIie SIECLE.
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
76
France.
t-elle
qu'on
L'arrive en France de Benvenuto Cellini exera-
sur notre orfvrerie nationale une influence aussi dcisive
l'a
dit
quelquefois? Si la chose n'est pas impossible, ni
mme improbable,
puisque
elle est
ne
l'on
authentique du temps de
commands pour
si
au moins assez
possde presque pas
le roi et
Franois
er
dans lesquels
la
difficile
prouver,
originaux que
franaise.
Mais
Les superbes services
compte du
style
qui eut cette poque
l'artiste
un rle
la
les
ouvrages
de l'orfvrerie
On
lui attribue
jolie
une superbe aiguire avec son
qu'il a laisses, tant d'aprs ses
d'autres
matres,
Mais
ment pour
modles pour
manches de couteaux, des pommeaux
d'pes et des miroirs d'une grande lgance.
Le rgne de Henri
II est
considr
franais de la Renaissance s'est lev
le
comme
de cette poque. Mais de toutes
les
l'poque o
mouvement
artistique
moins durables. En France
particulirement elles ont subi une destruction peu prs
plte. L'orfvrerie sacre a
ses, et la politique a fait
les
services
noblesse. Si nous
Briot,
nous
disparu pendant
le
les
Etienne de Laulne
n'est rest
qu'employaient
Tout
la
la
de
lui
et
tait
Une
faune.
vasque soutenue par Bacchus
rgne
il
ce sujet la plus
mme temps un
en
on doit
com-
trs habile gra-
cela de connatre son style, car
aucune uvre originale dont on puisse
com-
fonte tous
la
cour
et la
avons conserv 'quelques pices de Franois
devons uniquement ce qu'elles sont en
tain.
le
monde
connat
le plat
muse de Cluny, mais quand on
Briot,
il
et
il
dire
nomm
point date
et l'on
fameuse aiguire du
la
faut s'arrter faute de documents.
dit Jal, n'est
son auteur, Franois
L'aiguire de Cluny,
n'assigne pas avec quelque cer-
une poque son excution. Mais on y voit Franois
Briot, en apparence g d'une trentaine d'annes et dans
costume qui
pourrait
mode
est celui des
la
mort de Benvenuto
et vers i58o.
L'artiste a fait plusieurs plats
cet
fit
Cellini,
Cela reporterait
Briot une anne trs voisine de
tielles
la
55o.
ouvrage
dont
le
plat
quelques
style tait
naissance de Franois
dont
les
dispositions essen-
sont identiques celui du muse de Cluny, mais o
figures sont diffrentes. C'taient des variantes d'un
que
l'artiste
tait
un
Franais du temps de Henri III; on
donc supposer que Briot
annes aprs
la
guerres religieu-
successivement envoyer
d'or et d'argent
l'art
crations des beaux-arts, les
pices d'orfvrerie sont assurment les
anse termine par un
uvre. Mais
tre son
veur en taille-douce
titude
plus haut, et l'orfvrerie
a naturellement t appele participer au
motif principal du goulot,
le
plte incertitude.
quatre cents pices
foule de
est
POT EN TAIN, PAR FRANOIS BRIO T.
propres dessins que d'aprs ceux
comprennent une
l'industrie, entre autres, des
les
jolie
fait
coupe du Louvre, dont
MIROIR, D APRES ETIENNE DE LAULNE.
qu'elle est rellement authentique.
grand ouvrage de Labarte,
reprsente Vnus faisant forger les armes d'Ene, passe gale-
plus grande r-
putation, celui qui nous a laiss les modles les plus parfaits, c'est
tienne de Laulne.
femme
panse, et une tte de
statuaire jouait
le
logiques, formant des bas-reliefs peu saillants qui recouvrent la
auquel se rattache une
du temps plutt que d'aprs
l'on peut se rendre
Cette aiguire, reproduite dans
en argent dor; sa dcoration comprend plusieurs sujets mytho-
de pices d'orfvrerie
important, ont t fondus pour payer sa ranon. Aussi c'est
d'aprs les gravures
plateau qui se trouve Londres dans une collection particulire.
mme
les
type,
charg de faire pour divers personnages. Le
du muse de Cluny
est
tellement connu que nous avons
L'ORFVRERIE.
prfr en
donner un autre dont nous empruntons
au grand ouvrage de M. Edouard Livre. Briot a
des hanaps
fait
d'arabesques et de mdaillons repr-
et diffrents vases enrichis
sentant habituellement des sujets mythologiques.
mental caractrise bien
gravure
la
les
Son
style
orne-
lgances raffines de la sculpture
franaise sous la Renaissance.
Un
uvre,
orfvre parisien
dit
Claude Marcel.
comme
connaissons aucune
nom
le
rest
est
aux vnements de son temps,
marchands sous
fut prvt des
Il
au xiv e
sicle.
Claude
c'est
Ligue,
la
son aeul Etienne Marcel, de turbulente mmoire,
l'avait
fut
un des
familiers de Catherine de
Mdicis. Triste poque que la fin de ce sicle, triste pour
France d'abord, pour
ment amener
la
les arts ensuite,
prsent. Ainsi
le
fut-il
plus destructeur.
du
elle
la
devait ncessaire-
que
la
amener
qu'elles
production du
la
Ligue. Quelques ordonnances
la
Charles
de
rapportes,
bientt
n'auraient pas suffi pour
En mme temps
pass, elles arrtent
au temps de
malencontreuses, mais
aussi florissante
dont
ruine. Les guerres de religion sont assurment
de tous les flaux
s'attaquent aux uvres
dont nous ne
Ferdinand de Lasteyrie, mais dont
clbre par la part qu'il prit
77
IX,
dcadence d'une industrie
l'orfvrerie parisienne,
si la
guerre civile en
permanence et la pnurie des finances n'y avaient eu, de leur
PLAT, PAR FRANOIS BRIOT.
une part plus dcisive encore. Une autre cause de la dcadence de l'orfvrerie ce fut l'engouement inou pour les pierres
Henri IV n'a pas t un roi fastueux
ct,
prcieuses de tout genre qui prit naissance sous
niers Valois. L'clat
du diamant
celui de l'or et de l'argent,
si
l'art
L'inventaire
des perles clipsa tout coup
exquis de l'orfvre.
il
avait
doute pour
les
un
fit
joaillier,
rejeter
au
et
meubles de
la
cour de France cette poque. Quant
orfvre
joyaux
nomm Vimont,
et le service
qu'il
employait sans
de table de sa matresse, bien
plus que pour son usage personnel, car la seule pice qu'il lui
ait
commande directement
est
un
crachoir.
comme
Franois I"
et
n'a jamais eu bien grande estime
pour les beaux-arts. Nanmarqu par une innovation qui mrite
On doit Henri IV d'avoir tabli des logements
moins son rgne a
d'tre signale.
Louvre pour
dans
le
Ses
intentions
les artistes et les artisans les plus distingus.
sont
clairement
patentes du 22 dcembre 1608.
montre pourtant de grandes richesses qu'on
ne souponnait pas
roi,
du
rcemment dcouvert des biens
Gabrielle d'Estres
rgne des der-
l'blouissante industrie
bien approprie au got d'une cour effmine,
second plan
au
et
le
il
manifestes
Nous avons eu
par
des lettres
cet gard en la
construction de notre galerie du Louvre, d'en disposer les bti-
ments en
telle
forme que nous y puissions loger commodment
quantit des meilleurs ouvriers et plus suffisants matres qui se
pourraient rencontrer, tant de peinture, sculpture, orfvrerie,
horlogerie,
sculpture en
excellents arts, tant
par ce
mme moyen
pierreries, qu'autres
pour nous
servir d'iceux,
de plusieurs
comme pour
employs par nos sujets en ce
et
tre
qu'ils auraient
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
comme une
besoin de leur industrie, et aussi pour faire
nire d'ouvriers de laquelle,
matres,
royaume,
par tout notre
public, etc.
orfvres,
ppi-
bons
si
en sorte plusieurs qui, par aprs, se rpandraient
il
Pour
de
sous l'apprentissage
qui sauraient trs bien servir
et
le
gens de mtier, en gnral, mais surtout pour
logement au Louvre
le
notamment
celui de
les
offrait
les
de trs grands avantages,
soustraire aux rglements parfois trs
gnants du corps de mtier auquel
ils
appartenaient. Car
cor-
la
poration n'avait aucun pouvoir sur ceux qui taient attachs
la
maison du
dans
Plus tard, sous Louis XIV, on tenta de former
roi.
des Gobelins une grande manufacture dont les
les ateliers
produits fabriqus devaient tre employs pour
chteaux royaux
et
excuts sous
la
mobilier des
le
du peintre Charles
direction
Lebrun. Les plus grands matres de nos industries
noms
attach leurs
manufacture des Gobelins perdit
Colbert avait voulu
ont
d'art
cette institution, qui n'eut d'ailleurs qu'une
dure assez courte, puisque, du vivant
donner,
lui
le
mme
la
caractre d'universalit que
ne fut plus
et
de Louis XIV,
comme
que
utilise
Si l'orfvrerie fut exclue de la fabrication royale, les orfvres
n'en continurent pas moins
lorsqu'il jouait
travailler
maison. Ce
et tre attachs sa
fut
pour
Comme
plomb eussent
on chargea
l'auguste enfant,
maison du
XIV
roi,
d'amuser
de confectionner
des petits soldats en argent, et cet orfvre est toujours demeur
depuis ce temps attach
seul, et
le
Lacoste, dit Alexis Monteil, alla dans sa jeunesse
pour y terminer son apprentissage;
Paris
avec une gale habilet
la
personne du
roi.
Au
reste,
il
ne fut
toute une lgion d'artistes, travaillant sous la
crayon,
le
le
et
marteau
comme
vaill
maisons royales
grandes
ces
balustrades
si
beaux dessins de meubles
modles d'orfvrerie.
On
et
bassadeur de Siam avait de
entre
autres la composition d'une cafetire en argent repouss et cisel
qui faisait partie de
la
la
fameuse collection de San Donato
panse octogone repose sur un culot sphrique
roseaux en
dont
et
couvert de
de ganes et de lambrequins sur fond grain-
fleur,
de tour; ces grands
cadres de miroir en or massif, pesant jusqu' quinze ou vingt
Mais quand
livres.
la
monnaie
dans des temps de dtresse, fondre
vit,
il
trois,
quitta Paris.
il
Ce que
et
qui n'en rendirent que
mon
tat,
plus esprer de devenir garde-jur.
Tous
manches de
un nom sous Louis XIV. Ds
l'ge de dix-neuf
ans
il
jour,
ce fut de ne pouvoir
orfvres de Paris,
les
l'espoir de le devenir, d'tre revtus de la robe
un des
velours, enfin d'avoir l'honneur de porter
glorieux btons du dais aux solennelles entres des rois. Toute
notre vie nous voyons ce glorieux bton,
voyons encore.
La
en mourant nous
et
fonte des objets de mtal laquelle Alexis
remonte aux
allusion
les rsultats
attendait, n'eut d'autre rsultat
royale,
orfvrerie
l'ancienne
nous sont connues par
la
Les orfvres,
mtier
Monteil
annes nfastes de 1689 et 1690.
n'amena pas du tout
fonte, qui
le
la
que
fait
Cette
pcuniaires qu'on en
destruction complte de
la
dont quelques pices seulement
gravure. Mais
ne porta pas un bien
elle
corporation des orfvres de Paris que nous
crit
Charles Louandre, l'un des corps de
plus riches et les plus influents de la capitale, taient
les
nombreux dans la section du Pont-Neuf et de l'le NotreDame. En 1700, on en comptait trente-six sur le quai qui porte
leur nom, treize dans la rue du Harlay, douze sur la place Dautrs
phine, six sur
quai de l'Horloge, trois rue de Lamoignon, un
le
tel
fait
fait
en 1700, nous montre quelle
bourgeoisie
la
date
tait cette
la
trouvait chez les simples particuliers, outre la vaisselle plate,
quatre grands vases pour
tous les genres, et
autant que pour
les
chteaux, mais
y avait
l, dit
il
les
relief,
accompagner.
a travaill pour les glises
surtout pour
c'est
qu'il a t
le
somp-
appel dployer son
Perrault dans ses
tables d'une sculpture et d'une ciselure
Hommes
si
illustres, des
admirables que
la
matire, toute d'argent et toute pesante qu'elle tait, faisait
la
recensement gnral du mobilier de
qui
tueux mobilier de Versailles
Il
com-
Un
succs que le cardinal de Richelieu, en les achetant,
commanda
Ballin a
avait
parisienne,
richesse des bourgeois de Paris. Ce recensement constate qu'on
pos quatre grands bassins dcors de figures en
eurent un
peine
un
je regrettai le plus, disait-il
ce ne furent pas les profits de
Le
ces chefs-d'uvre qui avaient t dessins par
Brun, qui avaient cot dix millions
Ballin est le plus clbre parmi les orfvres qui se sont fait
talent.
ces
cour du Palais.
dorg.
lui
d'argent,
les
peine soulever; ces grands
la
bassins d'argent de dix ou douze pieds
de tapis-
lui doit
avait tra-
chandeliers d'argent hauts de huit ou neuf pieds, ces grands
retrouvons bientt plus florissante que jamais.
de
Il
grandes tables d'argent, ces grands bancs d'argent, que l'am-
grand prjudice
fait
fut
avec eux ces beaux meubles d'orfvrerie qui ornaient
caprices du roi.
Brain, qui a
il
chez Delaunay, qu'il n'appelait pas des
et
haute direction de Lebrun, reut pour mission de satisfaire les
series, a fait aussi des
maniait
il
et le ciseau,
orfvres, mais bien des sculpteurs en argent et en or.
que de
et
t jugs indignes
l'orfvre Merlin
got de
prit le
passionn pour ce jeu
tait
il
la
dans son extrme jeunesse,
encore au soldat, que Louis
simples soldats de
pas
nous vivons dans
fabrique de tapisseries.
l'orfvrerie.
Louis XIV.
admis chez Ballin
les
ensuite Lacoste, furent les orfvres les plus occups du rgne de
dixime partie de leur valeur. C'taient des torchres
ou de grands guridons de huit neuf pieds de hauteur, pour
des soufflets, des
tures en
chemines crpines
vier,
d'caill.
Les
tous ouvrages dont
taient peut-tre
la
magnificence, l'lgance et
le
bon got
une des choses du royaume qui donnaient une
plus juste ide de la grandeur
du prince qui
les avait fait faire.
Aprs Claude Ballin, Delauney, son gendre, Alexis Loir,
et
et
des fauteuils d'bne
ornes
violette
en bois
et'
d'incrustations
d'oli-
d'ivoire
ou
lois
de Louis
des cuvettes, des chandeliers, des miroirs,
bureaux en bois de
bibliothques
des
annes de
l'on aurait voulu;
guridons
des ten-
massif pieds en argent massif ou dor, des chaises de velours
galons d'or, des
mettre des orangers et de grands brancards pour
porter o
d'or, des
filles,
des garnitures de
tapisserie fleurs d'or et d'argent,
porter des flambeaux ou des girandoles; de grands vases pour
les
des sonnettes, des critoires en argent,
grils,
de petits mnages en argent l'usage des jeunes
somptuaires qui accompagnrent
XIV
la
et
qui
furent
la
vieillesse
maintenues dans
les
morose
premires
Rgence ne purent jamais recevoir une excution
bien complte et finirent
mme
par tomber compltement en
dsutude. Aussi nous voyons malgr tout de nouvelles rputations se former.
Le second Claude
n'atteignit
jamais
la
Ballin,
neveu
rputation
et
lve
du prcdent,
de son oncle; nanmoins
il
L'ORFVRERIE.
du xvin
obtint une grande vogue dans la premire moiti
couronne dans
C'est lui qui fut charg de faire la
de laquelle entraient
le
Sancy
et
nom
le
Ballin,
orfvre.
dit
Quant au
abtardi,
de ses uvres,
du got de son poque,
se ressentir
le
il
le
il
tait
un
duc
pour
avait t achet
Ferdinand de Lasteyrie,
style
alors,
de ce dernier vient du
d'Orlans, rgent du royaume, par qui
roi.
composition
deux plus beaux diamants connus
les
Rgent;
le
la
sicle.
le
excellent
devait ncessairement
got
le
plus faux,
La
plus dprav qui fut jamais.
le
plus
ligne droite, les
79
surfaces planes, les courbes rgulires elles-mmes, la symtrie,
la
Rien de ce qui peut se rsoudre par une formule math-
matique
on
n'tait
nomm
l'a
comme une
tait l
dence du got.
nouvelle preuve de
doivent blesser
d'union entre
le
voyons surgir dans
groupes
distingu,
sicle
l'orfvrerie
et le sicle
deux
artistes,
comme un
prcdent, nous
ou plutt deux
uns Germain,
les
autres
notre avis, Germain a un talent infiniment plus
mais
beaucoup mieux
comme
la
Meissonier
tendance
parlerons en premier.
dit
xvm e
d'artistes, se rattachant, les
Meissonier.
dca-
En
M. A. Darcel, on voit que
et le
nous semble caractriser
got de son temps, nous en
humaine, mais
gieuse,
pommes
vaisselle
de
table
et les
l'usage elles
main. Quelques artistes habiles, quelques bons
cette grce
elle-mme
tait
nu de
la figure
mle de tant
d'aff-
XIV.
et
poignes d'pes.
contrainte pour des gens de
mettre en uvre et aux acheteurs des pices dont
une imagination presque
dans
la
cuvette et
la
modle d'un seau
cette-
ils
pussent
se hrissent
nef composes pour
en
Il
y a
assagie, eu gard au got de l'poque,
rafrachir dont les
anses, qu'il dessina
un dcorateur,
tabatires,
nombre
se servir, a rfrn parfois l'intemprance de Meissonier.
l'on n'a affaire qu'
comme
la
comme
rocaille,
trempe, de fournir aux excutants des modles qu'ils pussent
comme
bijouterie,
fatiguent l'il, autant qu'
la ncessit, triste
de Meissonier,
et
baroque,
de canne cannelures en spirale
feuilletant l'uvre
bien qu'on y trouve une foule de modles pour vaisselle reli-
style
depuis, dont les asprits sans
ciseleurs traitaient certainement avec grce le
Cependant
Aprs ce second Ballin, qui peut tre regard
trait
la
admis dans ce
formes contournes
CAFETIRE EN ARGENT, STYLE LOUIS
terie, qu'elle
absolument pros-
rgularit sous toutes leurs formes, taient
crites.
1723.
le
roi,
et
dans
deux sirnes forment
le
les
Cependant nous devons noter
des modles d'extravagance dans
le jet
des rocailles qui
autour des pices, trop semblables des amas de
rocs et de glaons,
le
surtout compos en
Kensington Pour cette orfvrerie, o
l'on sent
pour
le
duc de
une recherche
si
SOUPIRE EN ARGENT, TRAVAIL FRANAIS DU TEMPS DE LOUIS XV.
LGUMIER EN ARGENT, STYLE LOUIS XV.
CUELLE EN ARGENT, TRAVAIL FRANAIS.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
82
extravagante de
raissent,
la
nature que
les
qualits
sinon dans l'excution, qui est
prcieuse, du
moins dans
la
pris sur le vif des choses.
composition,
du mtal y dispa-
gnralement
il
fallait
Aussi Meissonier
fine et
des ornements
a-t-il
publi
Livre de lgumes disposs en groupe,
tels
qu'on
les
retrouve
encore servant de bouton au couvercle des casseroles lgumes
et
des soupires.
Meissonier avait certainement exagra ses tendances, mais
un
AIGUIRE EN ARGENT, STYLE LOUIS XV.
les
principes auxquels
il
prtendait rattacher
l'art
ornemental
dans l'orfvrerie n'taient pas mauvais en eux-mmes, puisqu'ils
rpondent en
nos industries
somme
d'art, et
L'emploi des
une des poques
notamment de
fleurs, des fruits, et
les
plus brillantes de
cette belle orfvrerie franaise
du xvuic
sicle,
dont l'poque
plus brillante peut tre fixe aux alentours de 1730.
terrine, qui a pass successivement
San Donato, nous en
un
dans
les
collections
brillant spcimen.
et
fourchus, d'o s'chappe une tige de cleri, reposent sur
offre
Pichon
Ses pieds
l'orfvrerie.
mme
des animaux, rendus
la
Une superbe
un
pla-
le
cou-
avec une grande rigueur d'observation, mais prsentant toujours
teau ovale dont
de belles dispositions dcoratives,
vercle sont jets, autour d'une orange garnie de son feuillage
est le
principal caractre de
les
bords sont enrichis de feuillage. Sur
SOUPIRE EN ARGENT, STYLE LOUIS XV.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
84
On
des ortolans, des hutres, des truffes, des champignons, des arti-
chauts et des poissons modles dans
mme
Sur une autre pice du
vercle
une carotte
la
que
groupe's autour avec divers feuillages, tandis
dcore de feuilles de chne
chou qui
et
la
le
l'orfvre
Antoine-
matre en iy5o; mais cette belle pice,
qui faisait partie des collections de San Donato, avait reu pri-
mitivement un cusson franais qui a t recouvert depuis. Le
couvercle est form d'un chien entour de gibiers et de divers
attributs de la chasse.
On
pu remarquer dj que ce genre de
dcoration est extrmement frquent dans l'orfvrerie de table
cette poque.
un artichaut
dcore
isol qui
mme
vercle, et cet isolement n'est
le
Villeclair, reu
maison
un
mme.
Ailleurs c'est
Jean de
la
c'est
varie dans ses dtails, mais dont le principe ornemental est
toujours
un cusson de
est
point de dpart de cette dcoration, qui est trs
est le
surpris de trouver
panse
Ailleurs
de laurier.
un peu
Demidoff dans une magnifique soupire, due
perfection.
genre, on voit sur le cou-
des oignons formant centre, et des pis
et
est
pas
trs
si
on veut
plantes, de fruits et d'animaux,
comparer aux groupes de
Les pices que nous avons jusqu'ici sont d'un style
haut du cou-
le
heureux,
que
mme un peu surcharg, qui caractrise
faces du xvm e sicle, mais qui ne l'absorbe
riche, quelquefois
bien une des
d'une manire aussi exclusive qu'on
nous avons vus prcdemment.
l'a
trs
trs
pas
prtendu quelquefois.
SUCRIER EN ARGENT, PAR PIERRE GERMAIN.
Ce mode contourn devient certainement un peu
longue, mais
venue
la
l'est
il
moins que
mode un peu
l'affectation
fatigant, la
de simplicit qui est
plus tard et qui tait bien voisine de la
raideur.
Carrousel, l'orfvrerie du roi, en
Germain
nom
748, l'anne
orfvrerie de table, est bien la runion
fantaisies
Nous avons
mme
de sa
mort. Ce recueil, divis en deux parties, orfvrerie d'glise et
que
l'on puisse rver.
des plus rjouissantes
Germain, qui, dans un court
est celui
avant-propos, annonce qu'il procdera toujours du simple au
d'une famille d'orfvres dont plusieurs ont eu un trs grand
compos, semble avoir toujours eu grand souci des contours.
talent,
quoique
autres par son
parl plus haut de
d'eux,
l'un
immense
Germain que Voltaire
ce
Thomas Germain,
ait clips les
rputation. C'est en parlant de
a dit
Thomas
si
chers, que
gravs de sa main divine
Le succs de Th. Germain
fut
uvres,
trer
dit
dans
Ce
qu'tait ce
immense,
et toutes les
cours
et ce qu'taient ces
A. Darcel, Th. Germain a pris soin de nous
les
lments d'orfvrerie
est
le
et
arrondis, malgr les
fond poli des pices
rare qu'une moulure
est surcharg,
solide vienne en interrompre
En mme temps que
la
ses propres compositions,
Th. Germain a publi quelques pices du service que Jacques
>
bon got
il
au ton mat dont
ligne serpentine.
Germain
de l'Europe lui demandaient ses ouvrages et sacrifiaient au bon
got du jour.
Ceux-ci sont presque toujours coulants
rocailles
et
Et ces plats
qu'il publia
chez
lui,
le
mon-
place
du
Roettiers excuta pour
le
Dauphin, pices qui ne
se distinguent
de celles du matre que par un emploi plus grand de
humaine, mais ce sont toujours
le
mme
abus de ce
style
qu'on appelle rocaille.
les
mmes formes
qu'un seul mot
la figure
contournes,
suffit caractriser et
SOUPIRE EN ARGENT, COMMANDE
(COLLECTION DE
SI.
LE
PIERRE GERMAIN PAR CATHERINE
BARON GUSTAVE DE ROTHSCHILD.)
II.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
S6
Le pre de Th. Germain
obtenu,
brit
est
la fin
comme
s'appelait
Pierre,
du rgne de Louis XIV, une
orfvre.
Le
et
de Th. Germain, dont
fils
avait
il
assez grande clle
prnom
galement Pierre, eut son tour une assez grande rpuen sorte que
tation,
nom
le
de Germain revient pendant tout
cours du xvni sicle ds qu'il
Thomas dont
bien peu de pices de
tablie, les
Comme
s'agit d'orfvrerie.
l'authenticit
soit
il
y a
bien
lorsqu'il s'agit de dsigner l'auteur d'un vase
d'un plat d'argent qui
leur"
nom
semble mriter un
Donato
ou
illustre.
Germain un charmant
attribue galement Pierre
sucrier
fait
de Germain pour une aiguire, trs
partie de la fameuse collection de
est
mrite.
un des caractres de
hraldique qui
les
l'orfvrerie
surmonte
heureux
XVI.
Tout
au
sur le milieu de la pice
xvm e
mle aux
se
qui recouvrent les aiguires dont
d'acanthe.
le
cet ensemble, finement cisel, produit le plus
(COLLECTION DE
caractriser aussi bien
VAISSE.)
M.
que
celui-ci le style
sous Louis XVI. Le corps de
en tout
cas,
ce travail appartient la priode peut-tre la plus exquise de
Parmi
aise
au
les pices les
xvm
sicle,
Pierre Germain, qui
il
plus remarquables de l'orfvrerie franfaut citer
fait partie
Gustave de Rothschild
et
de
qui a
seurs l'exposition rtrospective
est
une soupire en argent de
la collection
fait
de M.
baron
du Trocadro. Cette soupire
en quelque sorte historique, puisqu'elle a t
fit
commande par
partie d'un service
par cette souveraine au prince Potemkin,
victoires sur les Turcs.
le
l'admiration des connais-
l'impratrice de Russie Catherine II, et
offert
la
de cette priode de
uvres
d'art excutes
soupire se compose de deux
plus large, affecte la forme d'une
la partie infrieure,
coupe godronne, monte sur quatre pieds de
feuillages
et
dcore de guirlandes de laurier que rattachent en quatre points
de 1720.
l'orfvrerie, puisqu'il date
parties
aux roseaux
effet.
avec dcor de guirlandes de fleurs, culot contours et palmettes,
fruit
La couronne
bec s'enrichit de feuilles
transition qui est le style distinctif des
surmont d'un
sicle.
feuillages et
anses formes de ceps de vigne, en argent repouss et cisel,
pieds en volutes et couvercle
San
tout cas, l'auteur de cette aiguire est assurment
La prsence d'cussons armoris
SOUPIRE EN VIEIL ARGENT, STYLE LOUIS
On
En
nom
qui a
un orfvre d'un grand
le
amateurs se rejettent assez volontiers sur l'un des
deux Pierre,
Faut-il accepter le
jolie d'ailleurs,
Peu de morceaux
la suite
de ses
d'orfvrerie peuvent
nuds de rubans
diffrents des
la partie
de deux mdaillons dont l'un reprsente
et l'autre
Bellone pargnant
la clmence
les
le
suprieure est orne
triomphe de Potemkin,
vaincus, sans doute par allusion
du gnral. Le couvercle
est
couronn par un tro-
phe d'armes surmont d'un casque empanach. Les feuillages
d'argent
un des
plus
mat
traits
se dtachant sur
un fond en argent
poli, qui
forment
spciaux de l'orfvrerie cette poque, sont
charmant
ici
du
effet.
L'poque de Louis XVI
est
bien loin d'avoir l'exubrance
SALIRE EN ARGENT, STYLE LOUIS XVI.
LE MTAL DANS LE S TEMPS MODERNES
88
ornementale qui caractrise l'poque prcdente, mais
encore riche,
comme
le
montre
pice en argent
la
que nous
venons d'examiner. Elle va pourtant devenir pauvre, en cherchant avec excs
lection de
est
M.
Une
la simplicit.
soupire d'argent, de la col-
Vaisse, orne de cannelures, et dont
surmont d'un enfant portant un cusson, peut
comme marquant
le
couvercle
tre signale
les
la fin
du
on
sicle,
associait volontiers l'argent avec
tons riches et profonds des cristaux de couleurs. Ainsi, de
salires
jolies
en
cristal
bleu sont pourvues de montures
argent finement ciseles, dont
en
pieds contourns en feuilles
les
cuves, sont
argent
bon de noter que, lorsqu'on
que
coup.
La royaut
fortunes
payer
du luxe.
moyens, voulait du moins
De
Lasteyrie, l'industrie qui prit de suite
ment
strass,
dit
Ferdinand de
grand dveloppe-
si
commerants
tait
et
dvore du dsir de ressembler
reproduction des menus objets
tomba tout de
les
avait
inventes.
suite entre les
un moment de
Or
cette
mains d'ouvriers
vogue.
vritable
La
de l'orfvre
double industrie
les tuis
ouvrages,
thires, etc.
si
habiles, qu'elle
fabrication
de faux
et,
cette
les
flacons de
poque,
le style
les facettes
la
la classe
noblesse,
les
bonbonnires,
poche,
les
tabatires,
les
a la prtention de revenir
romains pren-
des botes th de forme hexagonale,
force de revenir la simplicit,
le
couvercle n'a plus d'autre
ornement qu'une couronne de chne ou de
Le
grandes
que
tels
nent place sur
nom
les
peu peu aux mains
la noblesse antique; les mdaillons d'empereurs
ds l'abord, du
contre-
des fabricants. Enfin
du similor, des pierres fausses, des faux diamants, du
les baptisa,
et
le
prives, qui autrefois taient l'apanage peu prs
exclusif de la noblesse, se trouvaient passer
la
murs,
les
sensiblement appauvrie, et
s'tait
comme on
allemand qui
eut
l,
un
se
arrive la priode de
opr dans
s'est
devait ncessairement en ressentir
l'orfvrerie
moyenne, qui
les
y en
deux
cisel.
est
Il
des ceps de vigne chargs de fruits et de feuilles.
apparences
enchsses dans des montures enguirlandes, en
plus actives des
les
Il
vases servent de flambeaux, et six coupes en verre, simulant des
d'acanthe sont surmonts de ttes de bacchantes d'o s'chappent
mais qui n'en avait pas encore
sont d'une
une fontaine en forme d'oblisque
Louis XVI, un grand changement
xvm e
XVI
incroyable varit, et quelquefois d'une rare lgance.
a qui reprsentent
au style de l'poque impriale qui
la transition
va bientt survenir.
Les surtouts de table du temps de Louis
elle est
xvm e
dernier orfvre du
sicle,
laurier.
dont
le
nom
soit
demeur
bijoux devint une industrie spciale, bientt soumise des rgle-
clbre, est Auguste, qui fut confi le soin de fabriquer la cou-
ments o nous voyons ceux qui
ronne du sacre de Louis XVI.
nom
de bijoutiers-faussetiers.
D'un autre ct,
la
s'y livraient
le
style
grande orfvrerie
beaucoup au got du jour,
dsigns sous
et
ne rpondait plus
plus habiles ciseleurs
les
de
l'poque, les Gouthire et les Cafneri, travaillaient plus volontiers le
bronze que
devait, dans
l'argent.
Enfin l'orfvrerie de table elle-mme
beaucoup de maisons
porcelaine, qui tait alors au
riches, cder la place la
moment
de sa plus grande vogue.
pseudo-romain, qui
mais sa carrire
Auguste
Quand
vivait,
avait adopt
tait alors la
fut entrave par le
devant lequel tous
s'effacer.
Il
les arts
l'orfvrerie
les artistes,
rvolutionnaire,
recommena
produire de
nouveau,
mais ce furent de nouveaux venus qui captiv-
rent la faveur publique
Biennais, qui fut l'orfvre en titre de
l'empereur, eut l'occasion de montrer son talent dans plusieurs
circonstances, et
sante cette poque est
lon avec Marie-Louise d'Autriche.
qui se consacrait exclusivement
mode parmi
mouvement
le
somptuaires durent momentanment
Aussi, la seule branche de l'orfvrerie qui ft rellement floriscelle
compltement
notamment
l'occasion
du mariage de Napo-
COUPE, PAR KIRSTEIN FILS.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
go
Odiot
est
un nom historique dans
maison
clbre. Elle a eu
l'orfvrerie franaise, et
rappeler
n'est pas possible d'en parler sans
pour fondateur, en
le
passe'
il
de cette
720, Jean-Baptiste-
Gaspard Odiot, qui fut grand garde de l'orfvrerie en 1754, et
l'orfvre qui
dessin
expose aujourd'hui appartient
Thomire,
le
clbre bronzier, fut son collaborateur dans
cet
ouvrage qui
En
18 14, Odiot, qui tait colonel de
est rest clbre
se distingua particulirement
Clichy
on peut voir
d'Horace Vernet, qui
Sous
la
sixime gne'ra-
la
est
dans
dans
la
la
du
berceau
vogue,
comme
roi
la barrire
de
fameux tableau
le
rputation
que
la
la ville
de
le
maison avait
nom
la
maison date
d'Odiot figure
de Paris confia Odiot l'excution du
l'avait t
got public
nouvelle.
sous
tait
avait
compos
l'tat
de
la socit franaise
que
la
Restauration prt
l'Empire
Et puis
les
En
le
le
gnration prc-
la
encore en train de subir
Comment,
dit
Ferdinand de
Lasteyrie, aurait-il pu en tre autrement, au lendemain
profondment modifi
acquise s'accrut encore, et Charles Odiot devint l'orfvre en
le
Rome, dont Prudhon
son pre
une modification
maintenant au Louvre.
la
premier empire,
garde nationale de Paris,
dfense de
ce sicle, et
toutes nos expositions parmi ceux des orfvres rcompenss. Sous
le
dente. Seulement,
son portrait dans
Restauration,
commencements de
de l'orfvrerie.
l'histoire
La grande rputation de
tion de cette famille.
des
du jour
venait d'tre encore une fois
si
toutes choses, n'tait-il pas naturel
contre-pied de
princes, les
la
nombreux
Rvolution
et
de
reprsentants de
L'ORFEVRERIE.
qui rentraient en
l'aristocratie,
France aprs une
longue
si
absence, avaient contract d'autres gots pendant leur se'jour
En
l'tranger.
exemple, leur il
d'orfvrerie, par
fait
habitu aux somptuosits d'assez mauvais
qui n'auraient
venir,
dlicat,
pour
mais qui,
heureusement avec
pu
la
aloi,
il
en gnral,
public
maigreur de formes du
produisit beaucoup,
mais peu de
faut en con-
contrastaient
style imprial.
Les
ses
maison Odiot,
C'est
lui
maison,
cette
M. Gustave
aujourd'hui
et
de 1878 prouve qu'il entend
ment que, dans
un grand surtout de
pouvait faire aussi bien qu'eux.
Odiot
de
l'importance
nelle
il
de sa riche clientle,
vritable caractre d'art.
succs de
fait le
la
a attir quelquefois les svrits de la critique.
orfvres anglais passaient pour fort habiles. Odiot prouva facilece genre,
satisfaction
la
uvres eurent un
L'imitation du style anglais, qui avait
s'tait
contenter des amateurs d'un got
le
Il
9'
ses
qui
la
est
envois
tte
de
l'Exposition
conserver sa position exception-
lui
On
dans l'orfvrerie franaise.
table, style
a particulirement
remarqu
Louis XVI, un vase Renaissance
PLATEAU AVEC INCRUSTATIONS, PAR CHRISTOFLE.
dcor de bas-reliefs reprsentant des amazones,
pice
dcorative
un
figurant
char
tran
et
une superbe
chevaux
par des
marins, et conduit par des tritons.
Fauconnier, dont
ration, fut
un
roi Charles
la
vritable artiste.
autre pice du
mme
Un
offert
grand vase,
pour
souvent
perte avec
employait toujours
lui
Il
revenaient
mourut pauvre,
l'hritage de
de
Fauconnier
grands travaux, pour lesquels
cher
qu'ils
ne
pouvaient
laissant ses neveux,
son beau
le
une
Trop amoureux de son
les plus habiles collaborateurs, et
plus
par
et
genre, offerte par souscription au gnral
tre bien habile grer ses affaires,
en
Restau-
command
en cadeau au sultan,
Lafayette, sont ses principaux ouvrages.
art
la
et
les
fut
il
qui souvent
lui
frres
rapporter.
Fannire,
consciencieux talent.
Kirstein, orfvre alsacien de la
mme
poque, a introduit
l'orfvrerie
un genre
teurs, mais qui, malgr
trs
rputation date galement de
X, pour tre
dans
et
marcheur
montagnes de
la
n'existait alors
rellement
le
pris sur le vif
que
a dpens,
peu appropri au mtal. Cet Alsacien
grand
les
il
qu'il
il
et
il
cherchait dans
pt traduire avec
la dlicatesse
le
paysage de
ou
l'argent.
il
obligeait le mtal se faire paysagiste,
et les broussailles, se
sion dans l'ensemble
le
l'or
mais
est bien
biches, les cerfs, les sangliers, taient
il
en sorte
mlant aux cornes
pattes des animaux, produisent quelquefois
l'invention,
grand chasseur
aucun prcdent pour ce genre, dont
crateur. Les
branches
tait
nous semble
explorait sans cesse les Vosges et les
Fort-Noire,
son pays des motifs
Il
pittoresque, qui a trouv des imita-
le talent qu'il
et
aux
une certaine confu-
rachetait tout par l'ingniosit de
charme de l'agencement,
la finesse
du mouvement,
exquise du travail.
Ces sujets pittoresques,
qu'il
traitait
toujours en demi-
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
9a
orner des tabatires, des broches ou des
lui servaient
relief,
mdaillons. Ses chasses et ses groupes d'animaux e'taient toujours
avec une incroyable minutie. Malgr tout
fort petits et travaille's
dans des pices de ce genre,
talent qu'il a dpens
le
l'esprit
conoit avec une certaine rpugnance des forts et des feuillages
en
avec du mtal, et
relief excuts
autre chose,
pour
serait peut-tre cit
il
entreprise, mais
ne
il
serait
Kirstein n'avait jamais
si
coup sr pas compt parmi
les
homme,
matres de l'orfvrerie franaise. Chose singulire, cet
un novateur, ne s'est jamais lev
que dans un grand vase pour lequel il
qui a toujours rv d'tre
haut dans son art
observ rigoureusement
vase,
la
en plein
l'on sent
Restauration et sous
une des plus
classique alors en vigueur.
le style
le
si
Ce
got qui a domin en France, sous
monarchie de
la
belles pices d'orfvrerie
que
l'on ait faites cette
poque. Le bas-relief qui court tout autour de
duit la clbre composition de
certainement
Juillet, est
la
soigne. Mais celui-ci, qui s'est
comme
fils
production artistique,
un nom
tude de
trs
pourtant une certaine rpu-
fait
abandonn
profession de
la
la statuaire.
un moment sur
eu dans
ses antcdents et le rle particulier
voir les traditions d'art
de got se perptuer dans une famille suivront toujours avec
intrt les expositions de
Le fondateur de
M. Froment-Meurice, dont
le
nom
est,
encourag par ce succs,
l'anne suivante.
parmi
maison, Franois Froment, ayant appris fort
la
mtier d'orfvre, obtint, en
et,
Il
parvint s'y faire
Il
les orfvres
en 1802.
la
mort de son pre
quelque sorte prendre d'assaut
Il
laissait
en rputation quand
un
fils
d'un an,
1793, une
vint
il
un nom
la
et sa
mdaille de
s'tablir
et
Paris
comptait dj
mort vint
le
surprendre
nom de Pierre-Jacques Meurice, l'enfant
comme un fils voulut joindre le nom de son beau-
mais
il
et si
dbut de sa carrire,
finesse.
Il
a l'habi-
celui qui dirige
que
difficult plus
trop jeune pour
tait
en
et qu'il lui fallut
quelques hsitations avaient
elles
de
ont disparu complte-
Nous ignorons
1878.
les qualits
si
personnelles du prati-
possde au plus haut degr celles de l'inspirateur et
M. Froment-Meurice
productions
en
la
haute position attache son
qui
et
un
lui
trace dans
la
l-
ses
en quelque sorte. Nous avons
signe
les
une
chacune de
joint l'imagination
gance naturelle dont on retrouve
affaire
il
maison
la
la
parvenu pourtant,
est
directeur.
dlicat chez qui la fcondit
a rsolu
problme
le
n'exclut pas la
de produire beaucoup et
difficile
bien.
On
que
ne peut rien imaginer de plus
excute pour
l'aiguire
le roi
de plus dlicieux
frais et
d'Espagne. Cette aiguire de
cristal
de roche monte en vermeil
fruits
de perles fines feuillages maills est
dessin de
orne d'une guirlande de
et
faite
d'aprs
le
M. Henri Camer.
Une pendule
des candlabres en argent cisel
et
forment
un ensemble plein de dtails excessivement intressants. Cette
pendule
mer
et
et
ces
candlabres,
excuts par
faits
un dessin de M. Ca-
d'aprs
M. Lafrance pour
par M. Dous-
les figures,
samy pour l'ornementation, appartiennent au duc d'Aumale
et
sont destins au chteau de Chantilly.
un ostensoir de
L'orfvrerie religieuse tait reprsente par
veuve s'tant remarie
avec un orfvre du
o l'opinion publique
maison, a d connatre cette
la
un nom dans
se faire
M. Emile Froment-Meurice,
pouvoir diriger personnellement
depuis un demi-sicle, une des gloires de l'industrie parisienne.
mrite
le placer.
aujourd'hui
de ce temps, mrite que nous nous
Ceux qui aiment
les arts.
Froment-Meu-
mme
peut-tre encore plus de maintenir
l'est
il
dj clbre la hauteur
tout autre, puisqu'
cien,
byzantin,
style
ostensoir de la
et le bel
un inconnu de
difficile
sa belle exposition
rgne de Louis-Philippe rpond dans l'orfvrerie une
le
Madeleine
la
ment aprs
une instruction artistique
orfvre, a par la suite
rice, l'orfvre le plus illu'stre
jeune
est
S'il
nom.
vermeil, orn
d'maux
et
de diamants, destin
l'glise
de
pre celui de son pre. Bien que la maison et pris dj une
Notre-Dame du Sacr-Cur d'Issoudun; par une croix pectorale,
style roman, et par un anneau pastoral offert au pape Pie IX
grande
par
trait
par
lui
extension cette poque, ce fut Franois
Meurice qui acquit
Froment-
grande clbrit aujourd'hui attache
la
nom.
ce
ses
uvres
capitales,
on peut rappeler un bouclier
d'argent qui a figur l'Exposition de
1844
et
qui est rest
clbre dans l'histoire de l'orfvrerie de cette poque.
sentait les quatre phases principales de la vie
sauvage,
la
guerre, la chasse et les courses
tune en haut-relief
marins.
Ce bouclier
Russie.
En
Luynes,
et
tait
est
reprsent
devenu
la
Il
du cheval,
repr-
domptant
l'tat
ses
chevaux
proprit de l'empereur de
1849, un surtout de table, excut pour
le
duc de
dans lequel on remarquait onze figures en ronde
un encrier en or
qu'il
fit
pour
le
diffrents mirent le
comble
M. Ferdinand de
dans presque tous
lui doit
un nombre
les
sa rputation.
Froment-Meurice,
Lasteyrie, s'essaya avec
un
gal succs
genres d'orfvrerie et de bijouterie.
infini
lement
tirer
parti.
maill, avec
mains
le
chaton, M. A.
On
de pices d'argenterie de table d'un
Une
Meyer
le
et visage
du
a su fort habi-
en agate rose, leve sur un socle
fait spciale dans
groupe des objets religieux.
L'orfvrerie civile nous prsentait des coupes
le
a excut
de la sainte Vierge, en or
statuette
mont en vermeil, mrite une mention tout
ministre
coupe
taille
de l'agriculture,
socit
la
en forme de coquillage
cadre en argent cisel
et
au repouss,
romain, un pendant de cou,
Sous Louis-Philippe,
le
offertes
hippique,
porte par
etc.,
par
une
un dauphin, un
un bassin d'argent
Louis XVI, un surtout de table de style
style
pape, une pe d'honneur pour
gnral Cavaignac et plusieurs grandes pices de genres trs
dit
diocse de Genve. Sur
portrait de saint Pierre en mail. Les clefs, la tiare et l'cu
au centre, un Nep-
bosse, reprsentant des personnages mythologiques, et plus tard
le
le
le
pape forment des motifs d'ornementation dont on
Parmi
triomphe
le
le travail et l'obser-
priode de ttonnements et de transformations.
et
deux reliquaires de
glise.
contenterai de citer
reine Marie-Amlie la cathdrale de Cologne, les
la
le
son pre, pour se livrer peu prs exclusivement
qu'il a
par
me
du pape, un autre, de
l'ostensoir de la chapelle
offert
uvres
d'orfvrerie religieuse, diverses
lesquelles je
accompagn
Thorwaldsen sur
form lui-mme par
donner son
vation, rsolut de
arrtions
fait
parmi
M. Froment-Meurice possde
Kirstein, qui s'tait
Au
en
et
style,
panse repro-
d'Alexandre.
tation
du meilleur
de son
bizarrerie
la
fait
got charmant,
ro;aille,
style
une parure
etc., etc.
nom
de
Froment-Meurice
avait
tellement absorb l'opinion publique qu'il semble avoir incarn
en
lui l'orfvrerie franaise.
Cependant Morel
et
Duponchel ne
doivent pas tre oublis. Quoique leur uvre soit trs considrable, la plupart des
tion sont oublies
pices qui ont fait autrefois leur illustra-
aujourd'hui.
Leurs tendances pittoresques,
L'ORFVRERIE.
soutenues par une trs grande habilet d'exe'cution, auraient
leurs pu,
si elles
d'ail-
avaient t suivies, entraner l'orfvrerie dans une
voie qui n'est pas sans danger.
Un
l'Exposition de 1849 a excit
lev quelques critiques.
La
surtout de table qui figurait
un grand enthousiasme
et
pice du milieu reprsentait
sou-
une
93
chasse au sanglier, dans une fort de la Lithuanie, au
les
chiens lancs sur
sanglier, et le
le
taient pleins d'animation et bien
Les candlabres affectaient
la
sicle
garde sonnant du cor
conformes au got de l'poque.
forme de sapins, hisss sur des
rochers, et la lumire scintillait sur leurs
H. TousSAi/rr
xm
rameaux chargs de
d't-
SALIRE, PAR CHRISTOFLE.
givre
dant
les
les
seaux glace taient entours d'ours blancs escala-
glaons et combattus par des chasseurs
rapporteur du jury,
tait
Les troubles qui ont suivi
une certaine perturbation dans
t
le
tout, dit le
la
rvolution de 1848 ont jet
les industries d'art,
mais
elle n'a
Au
l're
point de vue de l'industrie, c'tait rendre au pays
vritable service
que de
faire pntrer
dans
les
mnages
modestes l'usage d'une argenterie lgante, rserve jusqu'alors
aux
En
continuant marcher dans
fondateur de
la
notamment
la
voie
si
bien trace par
maison, M. Paul Christofle, son
Bouilhet, son neveu, ont lev singulirement
le
fils,
et
le
M. Henri
niveau de leur
complet en 1878;
s'est
montre sans
la
s'est
renouvel plusieurs
maison Christofle
ton et Ruolz, que
le
nom
fabrication. Ils ont en
MM.
mme
un
ic
Elking-
temps cherch des procds noula
production artistique.
d'arriver leur magnifique exposition de 1878,
citer
de Christofle est devenu populaire en
veaux, et perfectionn de plus en plus
Avant
et
rivale.
C'est en vulgarisant les procds invents par
croyons devoir
classes opulentes.
Ce triomphe, qui
l'orfvrerie franaise.
reprises, a t
que momentane. Le second Empire, qui a vu surgir
France.
un
excut au repouss.
des grandes expositions universelles, a t un triomphe pour
extrait
nous
du rapport des jurys de l'Union
centrale des beaux-arts appliqus l'industrie, au sujet des pices
qu'ils avaient
montres en
876aux Champs-Elyses
Rappeler
lessuccsdecettemaison,ditle rapporteur, dcrire ses uvres hors
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
<J4
ligne, c'est refaire le catalogue des expositions
expliquer ce que tout
dire
que ce mouvement
industrielle et pratique
un
originale et charmante, c'est faire d'eux
Fondre
mtal ou
le
Au
vure, de nielles ou d'maux, en est, et
com-
hsitations bien
plment oblig.
MM.
dans l'application,
en sorte que
multiples
si
Christofle et Bouilhet ont
mler
su
aux Japonais d'une part
emprunts
procds
d'autres
simples en apparence et
si
gner
de
et
aux couleurs vibrantes
bronze
mailleurs
succs, d'une
Faut-il s'tonner alors d'un
mtamorphose
uvres
tout en crant des
Et,
nous rendait ces beaux spcimens de
identiquement
amusantes
et
Les reproduire par
les
colorent
et
qui
esprit, c'est crer
Une
elle
propage
les
formes
Cernuschi.
collection
tait facile,
mais ce
Copier avec cet
exceptionnel occupait
fait
Bouilhet ont
Christofle et
c'est
cheve en
au
linguistique des bulles
la collection
M. Reiber qui en
877,
elle
a t porte
a trac le plan.
Rome,
nom du monde catholique Mgr
en mme temps, la statue en
;
Quoique ina-
et offerte S. S.
Pie IX,
l'archevque de Reims a
offert,
Lourdes qui couronne
argent de
Vierge de
la
meuble.
le
La forme gnrale de
ce
est celle
un avant-corps
milieu est form par
le
d'une grande table
saillant
surmont
d'un dicule. La table repose sur trente-deux pieds en
d'amarante incrusts d'rable, de poirier
ces pieds,
et
et
de
filets
bois
d'bne
pourvus de chapiteaux en bronze dor, soutiennent
une frise dcore d'cussons, qui forment
meuble,
comme
ceinture du
la
sont relis entre eux par des guirlandes d'glantines
central est
surmont d'une coupole,
excute en argent massif, ivoire
et
image
du
Dame
de Lourdes,
mail, d'aprs
un modle
globe terrestre, sur laquelle est place Notre
de M. Lafrance. L'dicule lui-mme sert de cadre deux tableaux,
peints sur cuivre, et reprsentant, l'un,
Marie
fut
solennellement
l'offrande des bulles S.
le
Concile d'Ephse, o
proclame Mre
S.
exposition on remarquait
Pie
IX
cette
Ce meuble en forme de cabinet
deux
et
pilastres orns de
monument.
le
un meuble
Sur
le
Il
est
est
chapiteaux
bijoux
mont sur
et
appliques
ferm par une porte orne d'un panneau
en acier damasquin
par M. Rossigneux, architecte,
et dessin
un spcimen de toutes
vrerie
incrusts d'ivoire.
ct sont deux panneaux fermant deux armoires secret.
Ce meuble, compos
offre
et des tiroirs
ressources que
les
de
Dieu;
droite et
l'autre
gauche
se
de
l'art
l'orf-
moderne possde pour dcorer un meuble prcieux
damasquinure,
incrustations,
ciselure,
du cartouche sont de M. Mathurin Moreau
mour vainqueur
mail cloisonn, mail
Les deux figures
de l'A-
et la figure
M. Frdric de Courcy.
peint sur mail est de
Dans la grande orfvrerie d'argent,on remarquait tout d'abord
un surtout de
M.
le
table de style Renaissance italienne, appartenant
duc de Santona. Les plus grands noms de
franaise
trouvent inscrits parmi
se
service hors ligne.
de table, a t
pices
M. Lafrance, des
Le Triomphe d'Amphitrite,
les
Pche maritime
surpris
pice pour milieu
Triton
et
M.
une
est
Hiolle,
Nride
fleurs figurant l'Europe, l'Asie,
Saisons. Enfin,
fruits, etc.
et fluviale;
M. Gauthrin des quatre candlabres
ments models qui dcorent
coupes
un
reprsentant
jardinires
l'Afrique et l'Amrique,
reprsentant
sculpture
la
collaborateurs de ce
model par M. Merci; M. Mathurin Moreau
l'auteur des groupes de la
deux
les
Avec de
on
les
doit
M. Mallet
tagres,
les
orne-
compotiers,
les
pareils collaborateurs,
on
les
n'est pas
du charme singulier qu'on prouve en admirant ce
uvres du plus
service d'argent dont toutes les pices sont des
grand mrite.
Puis vient un service th, style grec,
en souvenir de l'Eglantier de Lourdes.
L'dicule
coffret
des
meuble
vitrines, qui mesure six mtres de long sur deux de large, et
dont
un
monu-
de l'Immacule Conception et qui est destine une des salles du
Vatican
pr-
grandes lignes, te
translucide, ors de couleur et bronze patin.
MM.
ici
comporte, d'autant plus
sujet
le
mais
de bronze jour encadrant un mail translucide et recouvrant
d'aprs les types
expos leurs produits en 1878. C'est une bibliothque
mentale appele contenir
petite dimension,
les
mdaillons,
les
les pierres
Romains,
la
pice d'un caractre tout
le centre de la vaste pice o
comme
l'orfvrerie des
leur charme.
doublent
nouveau.
l'ampleur que
mme
la
deux colonnes
copie parfaite des chaudes patines qui
la
bijou,
de bronze dor.
procds chimiques
qu'il faut admirer, c'est
un
et
1869, elle
Aujourd'hui
neuves des vases de
un monument
ces accessoires semblent en quelque sorte rapports, poss
Dans
maison
des
En
rtablis par la galvanoplastie
trouvs Hildesheim.
un objet en or de
style Renaissance.
originales, cette
l'effet
dans une pice de cette
d'ailleurs
la fois
tout
des ttonnements,
aprs coup et ne font pas positivement corps avec
complte?
si
s'applique la vulgarisation des types anciens.
les
que
prompt
si
naturelles
accuse
il
proccupations de l'orfvre viennent quelquefois
les
monument
au
la
concours empress.
surcharge d'accessoires, qui vient rompre
Ajoutons que des artistes
des
patines varies du
les
considre sparment. Et
les
conception architectonique. Les maux,
la
cieuses, sur
gamme des ors du vert au rouge, etc.
comme MM. Reiber et Rossigneux,
comme M. de Courcy, leur apportaient un
de l'argent,
et
harmonieuses,
et
on
cussons, sont sems profusion,
les
l'autre aux merveilles de la science moderne, l'mail cloisonn
si
de ce caractre. C'est
taille et
ces ressources,
cons-
allure. Elle
ne produit peut-tre pas
l'ensemble
qu'on en pouvait attendre
travail d'orfvrerie; le dcorer de ciselure, de filigrane, de grale
comme
surplus, toutes les parties de ce meuble, auquel Carrier-
cependant
base de tout
en a toujours t
promulgues.
d'un style vraiment monu-
Belleuse et Jacquemart ont collabor pour la sculpture, sont
rare loge et
la
est
l'glise
capitales de l'exposition.
extrmement remarquables,
repousser, voil
le
d'or cisel, et reprsentant
les vrits qu'il a
due M. Lameire,
frise,
une des pices
titue
un honneur bien d.
leur rendre
un fond
mental, et d'une surprenante grandeur
de
tout
et
peinte sur
volumes o sont contenues
Cette
agents
les
une production jeune, robuste
cette usine ont su tirer
fait
les chefs intelligents
frise
marche triomphale des nations apportant au chef de
les
ici.
premire place,
la
droule une
la
s'est
que d'une fabrication toute
chimiques tenaient
Mais
moi ceux qui m'coutent
opr en moins de quinze ans,
mieux que
ce que savent
dernires, c'est
public intelligent connat, et a fortiori
le
bronze incrust d'or
par M. Rossigneux.
repouss.
Un
et d'argent.
Les
Ce
assiettes, les salires
service caf Louis
dessert
de
la
a t
de
compos
sont en argent
XVI, model par Carrier-
Belleuse, est la fois riche et lgant.
d'un service
avec plateau
service
mme
Il
est suivi
poque,
et
d'un surtout,
d'un
surtout
Renaissance, aussi de Carrier-Belleuse.
M.
Christofle s'est
heureusement inspir des procds de
L'ORFVRERIE.
l'Orient dans
Il
un certain nombre de pices de son exposition.
n'a pas agi en copiste servile,
pleinement carrire
l'esprit
mais en
d'interprtation de
peut citer parmi ces uvres dans
jardinire lev sur
un
chant sur un fond bleu.
et
Une
de
l'artiste.
style oriental
le
trpied cigogne.
sonn, est dcor d'oiseaux
libre imitateur qui laisse
Le
feuilles
On
une grande
vase, en mail cloi-
de chtaignier se dta-
autre jardinire, dont
le
dessin est
95
d M. Reiber,
spcimen de
est
monte sur un trpied lphant.
style indien.
Sur
le
courent dans des rinceaux bleus,
sent par
une garniture de
etc.
Le
un
Deux
persan est repr-
style
trois vases
garniture de bronze nuanc d'or.
C'est
des animaux fantastiques
vase,
maux fond jaune
trs jolis
coignure, de style japonais, sont encore dus
meubles sont monts sur un pied en bois de
et
meubles d'en-
M. Reiber. Ces
fer garni
de bronze
VASE DE STYLE GREC, PAR CHRISTOFLE.
(COMPOSITION DE REIBER.)
noir patin d'or. Sur
bombes. Le tout
le
pied est une petite armoire portes
couronn par une tagre en bne. Des
figures japonaises, des animaux fabuleux et des feuillages forment
la
est
dcoration de ces deux meubles.
Le
oriental
rgionaux par
le
montre une Crs, sur un
de bas-reliefs d'animaux.
un groupe de
concours
ministre de l'agriculture et du commerce.
prix des fermes-coles
et
les
Une
gnisse,
porcs, models par
un taureau
M.
Le
socle dcor
et
une vache
Rouillard, sont des prix
porcine. Enfin, la
Mathurin Moreau,
Rouillard et Mallet, reprsente l'Agriculture, sous les traits d'un
elle est
groupes d'animaux
signaler, se porte volontiers vers les
modles des objets d'art donns en prime dans
et l'espce
prime d'honneur, laquelle ont collabor MM.
jeune berger;
public, aprs avoir admir les belles adaptations de style
que nous venons de
d'ensemble pour l'espce bovine
Comme
place au centre d'une jardinire orne de
et d'attributs agricoles.
bronze, une des pices capitales qui soient sorties
des ateliers de M. Christofle est
nom
superbe vase connu sous
le
de vase d'Anacron, et dont
la
composition
est
le
due
mile Reiber. Une ode d'Anacron, qui dcrit un ouvrage grec,
a t
on
lit
le
point de dpart de ce beau vase.
une strophe de
l'ode xxxix:
Quand
Au
bas du panneau,
je bois, c'est
parfum
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
9<S
des essences les plus suaves; et les bras enlacs ceux d'une
jeune
chante Vnus.
je
fille,
employ pour
de Girodet a t
dessin
bras d'une jeune
les
Mais des
fille.
au moins trouver toutes
ressources dont
les
a besoin.
Au
composition du panneau central, qui repr-
la
Anacron enlac dans
sente
Un
l'industrie pourrait
elle
reste,
de moulage,
il
M.
Christofle ne s'est pas dcourag,
dfaut
et,
a employ les excellents dessinateurs de sa maison
modifications importantes ont t apportes par Reiber la
j'imagine que la dpense a d tre plus forte, mais
composition primitive, en vue de se plier aux ncessits de
ses reproductions, copies d'aprs des dessins pris sous plusieurs
la
points de vue, est tellement exact qu'il faut vraiment tre pr-
dcoration.
Il
reliefs
faut aussi appeler l'attention sur les bronzes patins
venu pour ne pas croire que
polychromes, qui donnent un
un procd mcanique.
l'exposition de
leurs
MM.
attrait tout particulier
l'argent, le cuivre et les alliages.
l'or,
Plusieurs belles pices montrent l'importance qu'on peut tirer
des alliages au point de vue dcoratif
tons du bronze, pati-
les
ns artificiellement, mais d'une faon durable, ont atteint une
aux plus
qualit qui ne laisse plus rien envier
anciennes de
Chine
la
du Japon. Le brun
et
d'une coloration superbe,
rouge produit dans
de
et l'association
dcor des
le
et le
noir sont
de
l'or vert et
l'or
surprenants et pleins de
effets
les
de cette srie
faut citer particulirement
il
deux Japonaises de M. Guillemin, dont
brune
rouge, est du plus bel
et
effet
la belle patine noire,
robe et
la
ceinture de ces
la
figures japonaises, destines servir de torchres, sont dcores de
en argent
reliefs
or de couleur. Les vases et les services de
et
Ils
la
comprend
qu'au domaine de
l'art;
ils
Dans
l'orfvrerie religieuse
en uvre,
cieuses
travail
plus, la
un grand
les
Ce genre me
avenir.
symbolisme chrtien ne s'invente plus
MM. Christofle ne
mme procd un
tiennent pas
l, et ils
ont appliqu
le
ne saurait tre grecque
vase
nombre que
l'orfvrerie
prsente
vrerie
religieuse.
du vase sont formes par des enfants portant des
large,
on pourrait
attributs.
Christofle a eu l'heureuse ide de reproduire par la gal-
les
grandes lignes
mme
qui
rares orfvres religieux
pices,
de
peuvent ainsi voir
au nombre de vingt-neuf, ont t moules, l'origine
par M. Kuhstardt d'Hildesheim. Retouches
la trouvaille,
ciseles, d'aprs les
chef des ateliers de ciselure de
MM.
Christofle et Bouilhet, elles
un des plus grands
sont aujourd'hui
et
originaux du muse de Berlin, par M. Schrapp,
que nous
attraits
offre
l'exposition de cette maison.
Aprs avoir reproduit
tofle s'tait
belles pices
le
Trsor d'Hildesheim, M. Chrisla
mme
manire
du fameux Trsor de Bernay, qui
des mdailles de la grande bibliothque. Mais
en France
les facilits qu'il avait
bien ce travail,
il
il
aurait voulu
avait fait Hildesheim
s'y
mouler d'abord
On
main rclamer
n'a pas trouv
:
pour mener
les pices,
la
la
mme
collection publique
les
faveur.
c'est ce
raliser le projet d'un
comme
bibliothque
rglements qu'il
si
un
est
la
Mais
muse des
le
lende-
la bibliothque n'aurait
mme
qui nous
charg
fabricant avait t
moulages, dix autres pouvaient venir
aucune raison pour employer
plus
ne peut pas blmer un conser-
de faire appliquer, et on comprend que
faire des
les
au cabinet
est
eues en Allemagne
vateur d'excuter ponctuellement
admis
il
or les rglements de
opposaient absolument.
un
fait
rigueur vis--vis d'une
tant dsirer de voir se
arts dcoratifs,
dans lequel
les
sans
Son exposition
genres de
l'orf-
le
subordonne
distingue de
Il
se
mme
les dtails. C'est
M. Armand
Calliat,
que nous ayons signaler
est
complat dans
ce
un des
ici.
ostensoir en argent enrichi d'or de diverses teintes. Les douze
aptres, en plein relief, reprsents agenouills, et avec leurs
emblmes
caractristiques, entourent la base de l'ostensoir. Les
instruments de
et relis
de
propos de rpandre de
mo-
Parcourons l'exposition de M. Poussielgue-Rusand. Voici
uvres contemporaines. Ces
des
les difficults
religieuse.
dire architecturale.
et leur
une bonne fortune pour nos
travailleurs, qui
gure
La manire de M. Poussielgue-Rusand
trait particulier
ct
et n'est
du moyen ge que
parvenu vaincre
vraiment surprenante. Elle runit tous
vanoplastie les principales pices du Trsor de Hildesheim. C'est
se
forcment du pass. La
peut bien difficilement tre
s'en
est
antique
et
est
compos par M. Chret, qui reprsente les Arts dcoratifs
couronns par une Minerve en or et en argent les quatre anses
l'orfvrerie
s'inspire
M. Poussielgue-Rusand
grec
M.
il
C'est en s'inspirant des prcieux restes
parat particulirement heureux
dcors de style oriental; mais
On
byzantine ou romane, gothique ou renaissance, mais
est
derne.
dans
sertissage des
le
conception des pices d'orfvrerie religieuse se heurte
cable, car le
elle
gravure,
trouve en prsence d'une tradition, et d'une tradition impla-
montrent toutes
appel
la
pr-
modes de
tout autant de difficults particulires que l'excution.
branche rouge corail s'unit des courges d'or sur fond noir,
je crois
les pierres
Elle est, la fois, orfvrerie, bijouterie, joaillerie, etc.
forme
ressources d'un procd que
maux,
exige une grande exprience de tous les
repouss, la ciselure,
le
met tout
L'orfvrerie religieuse
l'argent, le cristal, les
l'or,
elle
pierres.
De
contemporaine, nous signalerons
M. Poussielgue-Rusand.
surtout
fond rouge ou noir,
les
nous font voir aussi ce que peut
produire une volont aussi ferme qu'intelligente.
susceptible de se renouveler;
o une
varis.
l'industrie peut tre capable lors-
sa puissance et ne craint pas de s'lever jus-
table, dcors de fleurs de pcher, de glycine, de cognassier sur
les jardinires et les candlabres,
expose sont dues
les pices qu'il
maison Christofle sont des plus
nous montrent ce dont
qu'elle
belles pices
charme.
les pices
Les produits de
notablement perfectionn
Christofle. Ils ont
moyens de dposer
Parmi
rsultat de
le
la tige,
la tige,
la
o on
jusqu'
la
est reprsent versant
eos.
L'emplacement de
naissance
En haut
son sang dans
pieds deux anges agenouills prsentent
Infinem dilexit
cur d'o
le sol
voit les attributs des vanglistes.
Notre-Seigneur
calice, et ses
churs
Passion, cisels en relief sur des fonds d'mail
par des pierres fines, dcorent
l'hostie a la
la
de
le
lgende
forme d'un
partent les rayons, parmi lesquels sont placs les neuf
d'anges.
Des colombes figurant
les
mes des
justes con-
vergent vers l'hostie, et la naissance de chaque rayon est une
fleur de marguerite.
Le revers de
l'ostensoir diffre de l'autre
ct en ce qu'au lieu du Christ versant son sang, on voit la Vierge
prsentant l'Enfant Jsus.
Aucun
des dtails de cette pice remar-
quable ne nuit sa silhouette gnrale qui est pleine de
Tout
se
commande, comme dans une uvre
style.
d'architecture. Cet
ostensoir est la fois riche et svre, fouill et calme. L'impres-
sion qu'il produit est celle d'une grandeur indiscutable.
Une
chsse en cristal, porte par des personnages et accom-
pagne de deux anges qui tiennent des fanaux, a aussi un aspect
VASE DCORATIF, PAR CHRISTOFLE.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
architectural saisissant. Elle est conue dans
11
le style
du xiv e
sicle.
avec plus de got et d'art, de mieux
est difficile d'interprter
vques en buste dcorent
Une
s'inspirer d'une e'poquc et de la faire revivre avec plus d'intelli-
gence
Puis viennent
un tabernacle
du xin
d'une croix, stvle
sicle.
deux anges qui tiennent une lance
Un
trade.
il
porte trilobe'e
Le tabernacle
et
un
surmonte
gard par
est
tabernacle de style romano-byzantin orn d'une balus-
La
porte maille reprsente
Christ bnissant
montagne d'o partent
sur la
est plac
le
L'mail est vert, bleu
les
le
monde
Une
prs
crosse pour
un dessin de
Mgr
l'archevque de Paris, excute d'a-
Viollet-le-Duc.
Dans
le
tournant de
toute naturelle dans la cathdrale d'Auch.
fameuses
du xv e
stalles
sicle,
Il
est
conu dans
avec lesquelles
Un
calice
le
doit
il
grav
et
il
faut signaler
Un
de
la
calice,
sonns, dans
chute
dcor en ors de couleur. Des mdaillons
et
de
un ciboire
le style
du
la
et
xm c
rdemption.
Partout l'on retrouve
et
une burette dcors d'maux
sicle, et
le
qui
excuts d'aprs
cloi-
les dessins
M. Armand
Un
le
monogramme du
crosse reprsentent saint
Vincent de
et saint
autel de la Vierge, fait d'aprs les dessins de
conu dans
est
le
style Renaissance.
se
M. Roynet,
est destin
Il
l'glise
compose de bronzes, de marbres
et
d'maux. Cet autel a t model par M. Chedeville.
Un
autre autel, un autel du Sacr-Cur, trouvera sa
plaCC-
plac l'austrit par le luxe, le grandiose par le raffin. L'orfvre
lyonnais est un dlicat.
une place
fait
part
La
son outil ne
finesse de
critique. Ses
pour des pices destines
laisse
pas
uvres sont charmantes,
l-
ses
dans
l'glise,
capitonn dans lequel on
fret
ou
telle
les
de trop faire songer au cof-
renfermera soigneusement aprs
Armand Calliat a raison de dire que
minemment personnelles, il pourrait ajouter
crmonie. M.
uvres sont
qu'elles sont aussi bien de leur temps.
La
cachet particulier qui distingue
lui
moindre
nous trouvons en plein
art
du xix e
vitrine d'exposition de
dans son excellent catalogue,
M.
Avec son exposition nous
sicle.
comme
Calliat,
le dit celui-ci
en cinq groupes princi-
est divise
paux. Le plus important contient l'ostensoir de Notre-Dame de
l'orfvrerie religieuse.
M. Poussielgue-Rusand
le
Pierre.
sous ses pieds
Paul.
telle
de M. Cuypers, architecte Amsterdam.
M. Poussielgue-Rusand
la
saint
gantes, ravissantes, tout ce que l'on voudra, mais elles ont le tort,
encadrs de pampres de vigne et de divers feuillages reprsentent
l'histoire
Des maux placs autour de
prise la
de moindre grandeur,
les objets
son trne
est plac sur
Jean l'vangliste, saint Julien, saint Louis
la crosse,
s'harmoniser.
Parmi
(Mgr Ma-
Versailles dcd
genoux devant
FERRURES d'0R ROUGE POLI, PLATEAU ET BOBECHE EN CRISTAL DE ROCHE.
^E OU GEOIR EN
style des
est reprsent
d'Yvetot. Sa dcoration
rinceaux dcors d'oiseaux, de forme archaque.
montant.
serpent vaincu cherche vainement avaler
quatre fleuves.
or; en haut une petite croix dans des
et
le
de sa lance victorieuse; quatre
un vque de
Le prince des aptres
Christ.
bouclier.
crosse pour
L'vque
bille).
de science.
et
dmon
saint Michel transperce le
se
complat dans
Calliat s'attache avec
dernier est plus moderne, plus
amour au
fait
pour
les
fini
saisir le
grandes lignes,
des dtails.
Ce
genre de dco-
Lourdes. L'ide dont
alambique
mais
l'artiste s'est
inspir est peut-tre
peu importe, puisque
uvre charmante. Voici
le
motif
le
rsultat
un peu
est
une
L'Immacule Concep-
ration qui convient nos glises contemporaines, glises quel-
tion
quefois doues d'un certain caractre, mais toujours lgantes,
seraient trs embarrasss en prsence d'une semblable
riches et petites. Les reproductions de
Calliat sont
mais
il
mondaine qui a rem-
srie
de reliquaires. Le premier, d'un mtre d'lvation, est en
le
complment
M. Armand
invitable d'une dvotion
donnant au monde
le
Dieu de l'Eucharistie.
Bien des gens
donne
y a des grces d'tat pour les artistes. Puis vient une
L'ORFVRERIE
Le pied
argent dore.
sont
les
est
porte par quatre griffons; au-dessus
armes des donateurs,
baron
le
Uberherrn, de Mgr de Dreux-Brez,
du pied sont orns de
et les cts
lis
forment
et la
et
de S. S. Pie IX. La face
Des
sujets maills.
dcoration du centre de
la
baronne d'Aubigny-
la croix.
Le
de
fleurs
le
fac-simil de la lettre d'envoi de saint Louis, roi de France.
Les autres groupes possdent un magnifique retable de
Bresse,
un
reliquaire de Saint-Mors,
tait
une pice tout
maux
tout par les
dans
qui
les
maison
dcorent,
La
les arts
division
du
appliqus
en mettant un obstacle
qu'accidentellement, mais qui apportent dans cette branche
talent qu'on
est
M. Boucheron,
habitu leur voir dpenser ailleurs. Ainsi,
ses
que
cela
fond toutes
le
est
vritable
les parties
Son bougeoir en
heures.
uvre. Le talent du fabricant
pour
de profession,
joaillier et bijoutier
montrer orfvre
c'est
qui
maison
il
tait
ferrures d'or
de runir ces lments divers
constituent
la
fabrication.
parmi
que
est arriv plusieurs fois
d surtout
sait aussi se
orfvre est celui qui connat
faut aussi qu'il sache faire son choix
emploie, et
le
le
Mais
les artistes
il
qu'il
succs d'une grande
des pices conues et excutes par
un
compose l'ensemble,
le
Vechte pourrait en fournir un exemple. Voici comment
le
duc de Luynes, rapporteur d'une des sections du jury dans une
des prcdentes expositions, racontait les dbuts de cet artiste
L'orfvrerie d'art,
dit-il,
talents
ou
les artistes
le travail
seul capable de
il
ou
de celles de
la
d'argent, petits
son nom,
les
ouvriers dont
les
et d'excuter
autrefois les matres italiens.
les
ils
lui-mme
le
fondeur,
que l'uvre semble
la
mesure
antiquaires et
n'y ait
qu'il
des parties qui
tout leur clat
il
fit
les
qu'il
casques de
produisait
fer,
plats
sans rvler
amateurs s'tonnaient de voir
la
conception premire,
lumire vient souvent modifier
l'cole
du
un
sant
xvi sicle, avait
n'avait jusque-l
pas de
diver-
le
rapport
qu'il
l'ide
et
se
le
de
jeu
faisait
la
de son
talent
personnes
ses
mystrieux
et
un matre inconnu. Quelques
et
au secret de M. Vechte
inities
ouvrages
cependant un type particulier trahis-
lui
demandrent de
l'encouragrent se dclarer et ne plus dsa-
vouer des uvres dont quelques-unes passaient dj pour
un autre
enfin ne plus s'abriter derrire
les
M. Vechte consentit
sicle
que
le sien.
Le muse du Luxembourg possde deux vases de Vechte.
L'un, qui devait reprsenter
la
Paix
et la
Guerre, est une repro-
duction en galvanoplastie d'un modle en pltre reste inachev.
On
une composition
peut y voir
merveilleux avec lequel l'habile artiste savait passer de
bosse des
sentant
le
sition des
reliefs
Combat
peine sensibles.
Un
le talent
la
ronde
vase merveilleux, repr-
des dieux contre les gants, a figur l'Expo-
Beaux-Arts en 1847,
pour admirer ce chef-d'uvre.
et les artistes
ont t unanimes
Ce vase admirable,
de Luynes, achet par l'orfvre anglais
dit
le
uvre de M. Vechte que
le
duc
Mortimer, figura dans
l'exposition de ses successeurs au Palais de Cristal; ce fut
obtint la mdaille de premire
rien
qu'elle
rvl l'existence, et dont le caractre, assez voisin de celui de
repouss,
suprieur, dont
il
jet,
sont difficilement calculs d'avance
mtallique,
par celui qui revient
cette
mrite
les
doivent tre mates et de celles qui conserveront
emploient
ensuite des pices imites
et
polisseur;
manire de voir des cooprateurs. Les incrusta-
inspire du Paradis perdu de Milton.
comme faisaient
les figures
d'un seul
L'autre, qui est au contraire trs termin, est
les
fabrication,
la
combinaisons entre des matires diverses,
tions, les
paratre et vendre, de hauts prix, des objets presque tous au
d'un
partir
dans tous
Le dessinateur
le ciseleur, le
diriger vers
M. Vechte commena par repousser
bronziers;
Renaissance, boucliers,
vases.
comme
n'en existe peut-tre en Europe qu'un
composer
des ornements pour
compte en France plusieurs hommes
habiles concevoir une pense gnrale
un but unique
gence entre
comme
sculpteur en modle
ornements, puis viennent
plus beaux ornements de splendides muses.
collaborateur unique.
rserve d'en parler
de l'uvre.
l'unit
obisse une direction unique, et
des grandes maisons dont nous venons de parler,
me
vient compliquer
l'industrie,
vases divers, etc.
En dehors
recommandent sur-
dans l'orfvrerie
travail,
faut pourtant
faut signaler quelques fabricants qui ne font de l'orfvrerie
je
plu-
la
se
chapitre qui traitera plus spcialement de l'mail.
le
de Carpentras, puis des burettes, des calices, des chandeliers, des
il
comme
hors ligne. Mais
fait
part des pices d'orfvrerie de sa
reliquaire,
appartenant Notre-Dame de Saint-Etienne en Forez, porte
Notre-Dame de Bourg en
rouge
99
classe dcerne
pour
demanda
et
MM. Hunt
et
jury international
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
ioo
Roskell.
pas rare dans
n'est
Il
expositions universelles de
les
voir des fabricants trangers battre les ntres avec des ouvrages
franais dont
Vechte
ils
taient devenus les acqureurs.
mort en 18G8. Mais
est
pour leur compte
possde
l'orfvrerie franaise
n'ont jamais song mettre au
et
service des fabricants trangers leur
Les frres Fannire mritent une place part dans
Ce ne sont pas de grands
vrerie contemporaine.
l'orf-
industriels, des
chefs d'importantes maisons, des directeurs dvastes entreprises,
hommes
ce sont des
modestes, qui dans
que de leur mtier comptent parmi
mais que
revendique, et a dj classs parmi
l'art
Vritables artisans de
la
De
eux-mmes
inspirations et
leurs
charme
le
charme qui
parties, et
ils
indfinissable
sicle,
soin de donner
le
position de 1878
la
la
leurs ouvrages,
relation
naissance,
la
harmonieuse des
ciselure.
Leur exposition
dont
tmoigne, d'tre
talent et la conscience
le
elle
par
Les statuaires apprcieront plus particulirement
rophon combattant
comme
le
Bell-
Chimre, beau groupe en argent,
la
grande chelle pour
pour
en
effet
offert
et
et
vraiment superbe
l'agencement des lignes. Le hros est repr-
moment o
qui se roule
une
dcoration d'un de nos jardins publics.
la
une conception monumentale
tournure
la
sent au
il
terre,
va lancer son javelot contre
ouverte
gueule
la
leve vers l'adversaire
tte
qui
le
et
de
serre
cabre et enlve son cavalier dans un
cela est plein de verve, de vie, et en
cette
lan
mme
le
menaante,
prs.
la
Pgase se
vigoureux.
Tout
et
un pot
bire
en
argent massif, cisel, repouss au marteau, qui avait dj attir
l'attention publique l'Exposition de
le
pot bire allemand,
tel
aujourd'hui dans
dont
MM.
la
brasseries
les
forme gnrale
Fannire ont su
ment nouvelle par
de houblon, dont
tait
tirer
1867 o
qu'on
le
il
figurait. C'est
voit reprsent sur les
qu'on l'emploie encore
tel
d'outre-Rhin. Mais d'un type,
chargeant de
lacent de toutes parts.
retrouve dans
Un
le
Le
charmante, absolu-
forme d'une
l'attache
cette
de fleurs dlicatement ciseles
tige
tige
mme
la
et l'en-
systme d'ornementation se
couvercle, qui se soulve par une petite figurine.
de l'espce de ceux qu'on trouve habituellement sur
vgtation
en
relief et
procs.
fille
tenant
des fleurs.
support
le
form par
est
viennent rompre
les lignes
le
houblon,
sinueuses de
L'intrieur de la coupe est
dcor d'un bas-relief reprsentant
M mC
Cette coupe appartient
Une
coquillages,
de
plantes
sirnes; l'intrieur
Triomphe d'Amphi-
Blanc.
argent repouss et de forme orientale.
de
le
avec bassin double
et plateau,
a,iguire
d'eau
La dcoration
fond, en
est
forme
de petits canards
et
qui
barbotent.
La pendule en
uvre
dcore de figures en argent,
lapis,
d'art.
pose d'une trs belle figure reprsentant
les cts,
Un
la
Posie et
se
com-
Gnie des Arts
le
une
est
Le couronnement du monument
pot tabac, dont
dcoration est entirement faite
la
avec une plante de tabac, est on ne peut plus pittoresque
anses sont formes par une branche dont
la
panse.
Le plateau
les feuillages
en style moresque,
est
sur
Musique personnifies.
la
et
sur
le
les
couvrent
couvercle,
on voit un Arabe qui fume.
Puis viennent une salire avec sirnes et tritons,
un pot
bire, de l'Exposition de 1867,
un
service th de style japonais,
un encrier servant de pendule
un enfant qui dcore
service de style Louis
XV, un
;
une boule sur
l'encrier porte sur sa tte
laquelle est le cadran.
lgumier en argent, dcor de feuillages de chne
et
de
chtaignier. L'anse est forme avec des cardons et le couvercle
est
orn d'artichauts
et
de carottes.
Et une claymore en
acier
repouss, dont
magnifiquement dcor avec des feuillages,
riches
manche
le
des
est
chiens et de
ornements
Nous pourrions encore
ajouter toute la srie des bijoux,
d'uvre.
d'art
mulot, l'hte habituel des houblonnires, et divers insectes,
se dtachent
un
une uvre
racines constituent
feuilles et
et
en quelque sorte impose par l'usage,
envoie des ramifications qui courent de chaque ct du vase en
se
avait su arranger, la satisfaction
broches, pingles, bracelets, qui
sa dcoration. L'anse est
les
un concours rgional
Une grande coupe supporte par deux
est
monstre
temps de noblesse
exposition
gravures du temps d'Albert Durer,
une personne qui
une brouille
Un
Nous retrouvons dans
prix pour
dcoration de cette coupe est entirement
la
qui dfend son nid contre un serpent.
d'lgance.
bien
Une coupe du Printemps, dont
prix de courses au comte de Lagrange et que plus d'un
regrettera peut-tre de ne pas voir excut en bronze et sur
C'est
vritable
en premire ligne.
cite
ne
parmi
des deux parties, une affaire d'intrt trs complique, et vit
savante qui traduit
et
du peintre Drolling. Les deux frres
sculpture et l'autre
citer
Une coupe de la Loi, que l'on voit personnifie par une
femme place entre deux enfants. Cette coupe, sur laquelle des
noms propres sont gravs, a t offerte, comme gage de recon-
trite.
mrite, par
Nous pouvons
titre.
l'orf-
artistes
dcor par un charmant petit groupe reprsentant une fauvette
causent
compltent admirablement, l'un s'tant plus particulirement
vou
mmes
forme de vignes.
Les frres Fannire sont lves de leur oncle Fauconnier,
se
fameuse coupe
la
sont leurs propres praticiens.
tations.
orfvre plein de talent, et
d'autres ouvrages des
Une coupe donne comme
un
pense de l'auteur sans ttonnements ni hsi-
la
vu
que
dans cette excution dlicate
nettement
matres.
si
chef-d'uvre de
le
une jeune
avant tout dans
rside
les
Renaissance gars dans notre
les Fannire ne confient qu'
corps
connaissance prati-
la
ouvriers les plus habiles,
les
8G7 qu'on
principaux ouvrages des frres Fannire qui ont figur l'Ex-
les
vinicole, en 1869;
ligne.
pouvaient aussi bien mriter ce
absolument hors
talent
l'Exposition de
vrerie contemporaine,
aujourd'hui deux artistes de premier ordre qui heureusement
travaillent
C'est
des Courses qu'on pourrait appeler
sont
autant
de petits chefs-
Les frres Fannire mettent une sorte de coquetterie
travailler
exclusivement l'argent, en sorte que
c'est
toujours
la
valeur artistique de l'objet 'beaucoup plus que sa valeur intrinsque,
qui donne leurs
Nous avons tenu
ouvrages un
prix
inestimable.
terminer notre revue de l'orfvrerie
franaise par ces deux minents artistes, que les gens de got
de tous
les
pays sont unanimes considrer
miers dans leur profession,
et
dont
les
comme
les pre-
ouvrages sont destins
tre placs au premier rang parmi les chefs-d'uvre de
contemporain.
l'art
L'ORFLVRERIK.
Angleterre.
Depuis Henri VIII, l'Angleterre n'a pas
cess de mettre dans la circulation
Parmi
pices d'orfvrerie.
excuts
sous
ouvrages
Renaissance, on
la
de calice donne par
orfvres de
les
un nombre considrable de
plus remarquables
une coupe en forme
reine Elisabeth la corporation des
la
Londres. La
coup momentan
cite
les
na P ort qu'un
comme la richesse
rvolution de 1649
cette fabrication
nationale a toujours t en
croissant
et,
depuis cette poque, la
pratique de l'orfvrerie n'a jamais cess de suivre une marche-
pices d'argenterie,
comme
chez nous Louis
XIV en
tant faire
fit
malheureusement pas son rgne.
qui ne survcurent
De
grandes richesses d'orfvrerie se trouvent accumules en Angleterre entre les
mains des corporations municipales ou indus-
dont tout
trielles,
le
monde
sait quelle est la
tion chez nos voisins. J'ai dj eu l'occasion
parmi
les villes les
Doncaster, ne
bien des
villes,
le
sont gure moins, et les corps de mtiers de
Comme
reprsente beaucoup
richesse,
comme
comme
valeur
d'art,
L'orfvrerie anglaise, pendant tout le xvn"
table
la fin
York,
luxe d'apparat, cela
peu prs rien.
sicle,
et
presque
du xvm, n'a gure en effet qu'une qualit incontes-
c'est cossu, c'est bien tabli
on voit qu'on
n'a pas par-
Il
faut ajouter
que pour
la
partie
pays.
Mais
point de vue de
les
et
nous voulons apprcier ces produits au
si
du got, nous sommes obligs de juger
l'art et
choses diffremment.
L'Angleterre, dit
M. Ferdinand de
reste, travers les rvolutions, le
On
lence.
gn
la
monture
la
anglaise n'est surpasse par celle d'aucun
l'ajustage, l'orfvrerie
autre
technique de
pour
profession, pour les procds employs,
la
C'est
y trouve encore un certain nombre de ces grosses
matire. Mais du style,
du got,
Le retour a des formes
que bien tardivement
il
n'y en a pas trace.
et surtout bien
Les formes gnrales
et
prs les
au
xviii c sicle,
et le
pour
mmes en France
esprit et sans
plus chties ne se manifeste
terre, sous l'influence ultra-classique
xvn c
Lasteyrie, est toujours
pays conservateur par excel-
du Louis XIVsans grandeur, du Louis XVsans
originalit.
de citer Norwich,
plus riches de ce genre. Bristol, Bath,
ceux de Londres surtout, pourraient au besoin
rivaliser avec elles.
jusqu'
puissante organisa-
analogue.
10
incompltement en Angle-
du sculpteur Flaxmann.
systme ornemental adopt au
les pices d'orfvrerie,
et
sont peu
en Angleterre. Seulement
la
forme
gnrale est moins lgante en Angleterre et l'ornement est plus
maigre.
L'orfvrerie anglaise du
uniformit. Les cafetires
xvm e
sicle
manche
prsente une certaine
d'ivoire
montrent invaria-
blement un goulot en bec d'oiseau termin en
feuille et
prenant
naissance dans un cartouche d'enroulements et de fleurs qui se
SUCRIER EN ARGENT REPOUSS, TRAVAIL ANGLAIS.
THIRE EN ARGENT REPOUSS.
XVII
SICLE.
LE MTAL DANS LE S TEMPS MODERNES.
I04
continue sur
les cts.
Nous nous
rappelons, dans
la
dont
le travail,
excessivement riche de dtail,
tait
pourtant d'une
remarquable pauvret dcorative. Le goulot, termin en
cygne, se rattachait
saillie
de
tte
au ventre par une srie d'ornements d'une
toujours gale, reprsentant divers feuillages mls des
ou
chiffres
qui dcore
des lettres.
le
Un
un pot
Le goulot de
de table expos par
illets,
le
motif
comme
la
travail anglais,
etc.,
MM. Hunt
une
un
artiste
anglais,
II,
occupait
le
la
compagnie
en
sa charte d'incorporation,
mtaux prcieux. L'un des bouts de
tant la
un superbe vase reprsen-
fameuse rencontre du camp du Drap-d'Or,
kington, qui
s'est
fait
connatre
lectro-chimique, sont
raine.
se rappelle
Un
la tte
et
M. El-
par ses procds d'argenture
de l'orfvrerie anglaise contempo-
de nos plus habiles ciseleurs franais, M. Morel-
Ladeuil, est aujourd'hui attach
la
le
maison Elkington,
et
son
France
rtablirent sous
se
ils
la
d'un
irruption
tranger
style
lorsque, en i852, les deux nations
et
rapport du travail,
il
fut ais
compltement
tait
comme on
1
pu
85
le
on
beau bouclier, dcor de sujets
tait
de constater
diffrent des
trs
deux
grande de notre
constater en 1878.
beaucoup remarqu un surtout
du Paradis perdu de Milton,
tirs
en 1878, dans l'exposition de cette importante maison.
figurait,
MM.
Elkington sont
plac dans
salle
la
l'Exposition de 1878.
les
auteurs du beau service d'orfvrerie
manger du
pavillon du prince de Galles,
Le prince
leur
c'est
dragon aux
commande
a fait la
vase qu'il destinait tre offert en prix pour
les
une coupe bords chancrs, soutenue par un
ailes
gracieusement
d'un
courses de Long-
ployes qui sert de pied.
le
La Desse de
motif central de
la
cambre.
et cisel, est
dans l'exposition de
Cette
une de
MM.
pice,
celles
excute
qu'on a
le
en
la
dcora-
tion de la panse du vase, dont l'anse est forme par une
repouss
et
l'orfvrerie anglaise a singulirement progress depuis
l'exposition de
champs
la
un moment invasion dans
fit
cette
guerre, entoure de gnies, forme
table reprsentait la Science et l'autre la Charit.
M. Hancock, dont on
Quand
Manche. La supriorit
la
poque,
Joseph Brown.
Mais
en vigueur
style
cts de
poss autour du socle indiquaient les diverses oprations de l'exdes
mesurrent sous
le
commerciaux entre
got anglais
ne fut pas de longue dure,
se
et
compltement interrompus pendant tout
Rvolution.
orfvrerie.
cette
centre de la composition, et des petits groupes dis-
traction, de l'affinage
notre
fond grain-
table tait destin la corporation des orfvres,
concdant
Restauration,
le
mais
sorte qu'il prenait le caractre d'une pice officielle et historique.
Richard
la
ct,
Roskell, et dont la composi-
et
temps de
le
avec dcor
et cisel,
chrysanthmes,
l'Angleterre avaient t
que
thire se termine en tte de grue.
tion tait entirement due
Ce surtout de
citer,
crme en argent repouss
de guirlandes, roses,
dorg.
pigeon forme quelquefois
couvercle des botes th de cette poque.
Nous pourrions encore
thire et
Les rapports industriels
collection
de San Donato, une thire anse mobile, en argent repouss,
femme
argent
plus remarques
Elkington.
L'Exposition de 1878 nous a
fait faire
ample connaissance
avec un orfvre de New-York, M. Tiffany, dont
les
produits ont
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
joui d'un grand succs auprs
beaucoup aux Japonais.
Il
a eu
du public. M. Tiffany demande
le
bonheur de pouvoir
les tudier
srieusement avant nous l'Exposition de Philadelphie, ce qui
POT
plus
autres
et
de
faire
il
leur doit encore l'art de mlanger les
mtaux
produire leurs heureuses combinaisons des
th de son exposition. Les pices qui ont
emprunt
effets
leurs motifs
de dcoration au pays de M. Tiffany sont moins recommandabls. Elles
les
ont
tmoignent d'une grande habilet chez
inventes,
mais
laissent
donne, dans l'application
si
recherche
l'heure qu'il est
des procds de l'extrme Orient, une certaine avance sur nos
orfvres.
Il
doit
aux Japonais une varit
infinie
de formes
et
de
CRME, ARGENT REPOUSS. TRAVAIL ANGLAIS. XVII e SIECLE.
ingnieux, plus imprvus et plus dcoratifs les uns
motifs
que
les
lui
les artistes
qui
un peu dsirer au point
d'opposition ou d'harmonie pleins d'originalit. M.
s'est
pas born au Japon dans ses travaux, l'Inde
admirablement
de vue
inspir,
heureux,
est
et
le
le
montre
le
l'a
souvent
superbe service
M. Tiffany est un des
c'est un chercheur
qui appartient l'avenir
du got. Quoi
orfvres artistes
comme
Titfany ne
qu'il
en
soit,
succs qu'il a obtenu notre grande Exposition
parfaitement lgitime.
L'ORFEVRERIE.
Orient.
lection
La runion
du prince de Galles
d'objets indous qui forment la :ol
e'tait
assurmen' une des plus grandes
curiosits de l'Exposition universelle.
la
Chine d'abord
et ensuite le
nous ont
ciales qui
fait
Depuis vingt ou trente ans,
Japon ont
connatre
la
t l'objet d'tudes sp-
tournure que prend
l'art
dans ces deux pays. Mais l'Inde proprement dite avait toujours
t nglige,
avant
et
sujet
norme qui spare
de
Il
les
industries europennes de
impossible, dit
britanniques,
le
Manuel de
la section des
dans une description des industries
de
Indes
l'Inde,
de suivre la classification adopte aux expositions universelles
europennes des
arts et
de l'industrie, base
cette large et infranchissable barrire
l'industrie,
ouvrages
lorsque
faits
par
la
les
Europe
elle l'est
qui doit sparer
produits industriels ne
perdre
le
l'art
sont plus
main de l'homme, mais fabriqus
de machines. C'est ainsi que
arriv en
comme
sur
de
des
l'aide
mot mme de manufacture
est
toute trace de son vritable sens
la
France en particulier n'avait aucune
vrir devant
rsultat d'ou-
le
guide que nous devons suivre
A.
S.
tymologique,
R.
ici
par
le
tout naturellement, en abordant
AI.
I. F.
S.
maintenant employ que pour
dsi-
moyen
des
laquelle
on
matriaux bruts en
les
le
Indes britanniques, est
LE PRINCE DE
et qu'il n'est
l'opration
et l'excellent
docteur George G. M. Birdwood, sous
de Manuel de la section des
gner
de son industrie.
nous des horizons absolument nouveaux
volume publi par
titre
et
du prince de Galles a donc eu pour
collection
machines,
l'Asie.
est
La
MADRAS.) COLLECTION DE
compltement nouveau pour nous. Constatons d'abord
la diffrence
celles
voyage du prince de Galles dans ce
D'ARGENTERIE, XVII e SICLE.
PICE
un
le
pays, on peut dire que
notion des principes constitutifs de son art
convertit,
articles
au
propres l'usage de
l'homme... Dans l'Inde, tout, quant prsent du moins, est travaill
la
main,
et
chaque
objet, jusqu'aux jouets des prix les
plus modiques et aux vases de terre, est une oeuvre d'art.
autre ct,
il
est impossible de
mettre
procde d'une tradition morte, bien
forme, sur
rope,
le
mme
rang que
s'affirme la
vritable pote, agissant
ration,
science
l'art
D'un
dcoratif indien, qui
qu'il soit parfait
dans
la
les arts vivants et progressifs d'Eu-
et
de cration du
spontanment d'aprs
sa propre inspi-
science d'invention
qui constitue ce qu'on appelle
les beaux-arts.
CULAB-PAS1I EN FILIGRANE d'aRGENT. (bANKIPORE.
COLLECTION DE
S.
A.
R.
LE PRINCE DE GALLES.
(collection de
s.
a.
b.
le prince de galles.)
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
L'esprit artistique se trouve partout
ne
est
lui
manque que
la
aux Indes
mise en uvre
l'tat latent
et l'tincelle
de
il
la vie... 11
indispensable aussi de considrer que nous avons dans l'Inde
plusieurs varits distinctes indignes dans l'art dcoratif
avons
les arts
sauvages des tribus primitives de
qu'on ne rencontre plus maintenant que dans
nous
pninsule,
la
les parties les plus
inaccessibles; puis l'art indou, et enfin cet art qui est rsult de
l'influence des arts arabe et persan sur l'Inde.
Malheureusement
aussi les collections indiennes deviennent
chaque exposition
manufacturire des
villes
la
puissance
de Manchester, Birmingham, Paris et
Vienne. Aucune collection des Indes n'a accus d'une manire
grandeur
aussi flagrante la
tion des prsents
Son
Altesse
des plus
fait
progrs de ce mal que l'exposi-
au prince de Galles.
Royale tous
princes indignes,
pays, avaient
faits
et les
les
On
dsirait faire
honneurs possibles;
ddaignant en beaucoup de cas
les
chefs et
l'art
de leur
excuter en argent massif des copies littrales
nouveaux
modles de
Birmingham, consistant en
de plus en plus encombres d'articles mtis; rsultat
successive
de l'influence de
la
Socit anglaise, des coles de missionnaires,
des coles d'art et des expositions internationales de Part indien
PLATEAU M AILL DEJEYPORE, i5qo. (COLLECTION DE
mais, surtout, rsultat de l'irrsistible nergie et de
S.
A.
R.
LE PRINCE BE GALLES.)
thires, en presse-papiers, en pices capitales
yeux,
collection
inconnus
au pass
et
que
du prince de
jusqu'ici,
les
les pices
si
Galles,
en nous rvlant des
nous a montr que cet
art appartenait
imitations plus ou moins btardes de nos pro-
duits europens allaient, dans
tillons.
c'taient, leurs
La
trsors
plus rares prsents qu'ils pussent mettre aux pieds du
les
prince.
originales
un avenir trs prochain, remplacer
dont nous avons vu
les derniers
Indpendamment des armes, qui formaient
la
chan-
plus belle
1.
AMPF.
MAURESQUE EN BRONZE. (MUSEE ARCHOLOGIQUE DE MADRID.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
partie de
la
de
maintenant,
occuper
superbes
pices
d'argenterie,
brode's d'or
et
de pierreries,
maills d'une incroyable richesse, montraient
de
l'art
ancien ct de celles de
l'art
L'art de l'orfvre et
au
des plateaux
les
la
tion transmise
indfini
de
productions
moderne. Les maux de
Manuel de
la
section
des
les
plus primitives,
Indes britanniques,
les
serait
il
d'orfvrerie aussi bien
machinalement
que
celle des
et sans
les
Indes
assurment tmraire
la
d'assi-
dcoration des
pices
bijoux s'excute en quelque
autre enseignement qu'une tradi-
LAMBEAU ARABE EN CUIVRE INCRUST D' ARGENT, XV e SICLE.
(COLLECTION DE H. LE BARON GUSTAVE DE ROTHSCHILD.)
Les annales
nationales, les sculptures et
ouvriers de l'Indoustan sont
du bijoutier remonte dans
plus haute antiquit, et
sorte
du plus vieux au plus jeune depuis un nombre
sicles.
les
gner une date ses dbuts. Mais
Jeypore sont particulirement renomms. Quant aux filigranes,
I-
trouve un peu partout et
les
sous ce rapport d'une incroyable habilet.
dans
lesquelles les pierres prcieuses et les perles fines se mlent
filigrane, des sacs
on
mais dont nous n'avons pas nous
collection,
les
dit
le
popes
peintures anciennes reprsen-
Vizianagrani et Visagapatam, qui font bien ressortir
prdominant des ouvriers indignes qui
prcieux
lent
un
le
ce qui les caractrise, c'est la manire dont
bloc
caractre
travaillent les
ils
mtaux
travail-
de mtal en apparence absolument insuffisant, et
transformer en une
tendue couverte
tent la bijouterie indoue, la vaisselle d'or et d'argent, la poterie
arrivent
commune et les instruments de musique, absolument sous les
mmes formes que nous les voyons prsent, et les descriptions
d'ornements, par un battage qui donne au mtal
qui en sont faites concordent exactement avec ce que nous poss-
effective.
dons actuellement. Aprs
parfaite et leur exacte apprciation de l'ornementation conven-
la bijouterie
archologique d'Ahmeda-
bad, les plus beaux bijoux de l'Indoustan, et du style indou
le
plus pur, sont les bijoux en or battu de Sawantwani, Mysore,
tissu
le
surface
de papier, sans pour cela diminuer en
tionnelle
petit
la
tnuit d'un
rien sa solidit
Par leur habilet consomme, par leur connaissance
des surfaces,
volume
ils
possible, et
savent donner au mtal, sous
le
plus
des pierres absolument dnues de
L'ORFVRERIE.
valeur au point
de vue commercial,
la
plus haute valeur artis-
tique qu'il soit possible de leur donner, sans jamais violer,
dans
plus minutieux travaux de dtail, les principes fonda-
les
mentaux du dessin d'ornementation,
plaire,
mme
exagr.
Un
c'est
par des
toujours
ils
arrivent
d'un luxe quelquefois barbare
effets
et
des cts les plus caractristiques de l'orfvrerie orientale
damasquinure, qui
la
mme
est
pratique dans
la
Turquie,
la
dans l'extrme Orient.
en
fer,
entirement couverts au dedans
en dehors de vgtations multiples en or d'une incroyable
richesse.
un
Ce
Il
dont
est d'ailleurs
l'effet est
absorbant
arase
la
fer
Au Japon,
fondu
vaux tellement
bijouterie
la
A. Jacquemart,
dit
au bronze,
et forg,
qu'on
fins
que dans
damasquinure
et
la
damasquinure s'applique
concourt souvent des tra-
classerait
les
Dans
bronzes.
les
bien plutt parmi
l'Inde
il
la
mme
en est de
runissent pour l'embellissement
et les nielles se
les artistes
vend
un mtal
spcial l'Inde
nous voulons parler des
noir, mat, trs cassant, qui
partie de nickel; sur ce fond
jettent les rseaux arabesques,
les frises
du
style le plus
surface et se dtache par
produits rivaux des armes merveilleuses du
art
de damasquinure
que
les
perfection inoue;
il
il
universelles
forme
arrive
la
lev
les fleurs
souvent l'argent
seule puissance de son blanc
la
relief et se
mme
rivale de la
pays
telle
et cet
persistance,
nous ont montr des
trouve cisel avec une
que, sur ce travail distingu,
dtache encore des alvoles
damasquinure
mme
maintenu avec une
dernires expositions
clatant; d'autres fois
l'artiste
s'est
rubis en cabochons qui rehaussent
des plus artistiques
compos en grande
ornemanises,
et se
bon march.
un genre de damasquinure
incrustations d'argent sur
parat tre
au Bengale,
travail s'excute Kosli,
prix incroyable de
au
des coupes lgantes, des botes btel et d'une foule d'autres
coffrets varis de forme,
et
et
Perse, l'Inde, et
et
mme
n3
le
o viennent
s'insrer des
blanc de l'argent et rendent
plus belle
orfvrerie.
On
trouve
ainsi des bouteilles, des aiguires, des coupes dont quelques-
unes paraissent remonter une poque ancienne.
La damasquinure persane n'est pas moins riche que celle
de l'Inde; comme elle, indpendamment des armes, on la trouve
applique sur des objets en fer d'une extrme lgance mais o
elle
se
montre sous
ses
formes
les plus varies,
c'est
r5
dans
les
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
grands plats
dans
les
comme
dits vases
de Chine, dont
flambeaux, porte-torches
les
La
a t question dj, et
lampes votives, ou encore dans
miroirs et autres objets symboliques
contre
il
et autres ustensiles
ou
les
du
culte,
autres est
Arabes, mais
tation, elle
si
un des
caractres
que puisse
riche en dtails
ne prsente pas
le
de
l'art
dcoratif des
tre leur
ornemen-
caractre de confusion qu'on a
la
ou prsentant des combinaisons gomtriques sont assez
gnralement sems sur un fond,
et
ils
lettres
superbes flam-
baron Gustave de Rothschild
le
qui ont figur cette exposition. Ces flambeaux, qui datent du
xv e
sont en cuivre incrust d'argent. Leur forme est celle
sicle,
d'un vase renvers, d'o s'chappe
luminaire. Dans l'un des deux,
destine porter
tige
la
le
dcoration est forme par de
la
grands caractres d'criture qui se succdent tout autour de
la
pice, sur laquelle les incrustations d'argent dessinent les plus
du
gracieux entrelacs. L'autre est orn de mdaillons polylobs,
arabes
forms par une double corde qui passe de l'un l'autre en s'en-
servent la plupart
temps d'accompagnements pour des inscriptions en
et
merveilleux modles.
si
comme exemple deux
citer
beaux arabes, appartenant M.
quelquefois reproch aux Indous. Les petits dessins tirs de
flore
Nous pourrions
coupes boire,
cabalistiques.
multiplication des ornements serrs et presss les uns
les
beaux flambeaux en cuivre dont l'exposition rtrospective du
Trocadro, en 1878, nous a montr de
roulant sur elle-mme et dans lesquels sont des cavaliers.
sait
en
que
effet
ne doivent
la prescription d'aprs laquelle les
pas
reprsenter
occasions, ont
entrer des
fait
anims n'a
d'tres
observe bien rigoureusement par
On
musulmans
jamais t
Arabes, qui, dans maintes
les
animaux
et des figures
dans leur
systme ornemental.
Damas que
C'est
mosques,
fabriquait
l'on
ces
recherches aujourd'hui par
si
lampes de
belles
amateurs
les
et
dont
nous avons vu l'exposition rtrospective du Trocadro de
si
merveilleux chantillons. Des inscriptions circulaires en grands
caractres portent
mosque,
et
les
rehausses d'or.
dans
La Perse,
qui ont consacr
des sultans
titres
s'encadrent
de
Mineure,
l'Asie
et
mme
la
quie, dit A. Jacquemart, sont les contres privilgies
travail
du mtal repouss;
nous l'emploi de
bouilloire
la
avec leur plateau, o
le
de
l,
les
on le
de
et
Nous avons vu
d'abord du Levant.
reu
c'est
sait,
ces
la
arabesques
gracieuses
qu'est
Tur-
pour
le
venu chez
appeles
cafetires
des buires persanes lgantes
godrons,
palmes
les
saillantes avaient
rehaut de touches d'mail bleu ple imitant un sem de
turquoises;
l'artiste.
d'autres,
encore, compltait
De grands
rle de l'maillerie, plus important
le
dcoration dlicate
la
bassins, analogues
faite
servent contenir
le
feu sur lequel
ment chaud pour
le
service des visiteurs. C'est
le
au marteau par
aux braseros de l'Europe,
caf est entretenu
dans
constamles buires
bassin couvert d'un obturateur et qui servent pour les ablutions avant et aprs le repas, qu'on rencontre les merveilles
genre
en
il
est qui,
du
encadres de godrons dans leurs parties
principales, ornes de bandes spirales, offrent dans
chacune de
ces divisions des sujets de la plus fine excution, alternant avec
des ornements mls d'animaux et d'oiseaux d'un travail micros-
copique
souvent alors
aux lgendes sacres
monstres
et
les
scnes reprsentes sont empruntes
offrent les
effrayants, le
goulot
effil
combats des hros contre
les
anses se contournent en dragons
alors encore les
se termine
lui-mme en
tte
mena-
ante aux yeux de rubis, aux crtes releves de perles d'mail.
Dans
AIGUIRE PERSANE. EXPOSITION DE 1878.
la
narguils, gourdes
vin, seaux glace, tasses sorbets, sou-
coupes confitures, plats viande,
d'assez grande
mmes un
imprieuses
avec
le
dimension.
caractre
Les
ornemental
lettres
trs
arabes ont par elles-
dcid,
et
leurs
lignes
contrastent d'une manire souvent trs heureuse
semis de fleurs sur lequel
elles
genre de dcoration qu'on rencontre
le
gnralement dcors,
des fleurs.
the,
le
fabrication persane, les objets de la vie courante,
La
tulipe,
soit
fruits
ou lgumes, sont
avec des scnes de chasse, soit avec
fleur mystique, la rose pourpre, la jacin-
chvrefeuille, l'illet d'Inde, l'illet longue tige, sont
se dtachent. C'est ce
reprsents quelquefois au
plus souvent sur ces
sous une forme ornementale.
naturel, mais plus souvent
encore
L'MAIL.
L'MAIL
L'mail est
un
verre color, tantt opaque,
parent, qui s'applique sur
il
est introduit
grav, c'est
dans
le
les parties
creuses d'une plaque
un mail champlev ou
petit bas-relief sur lequel
taille
on coule de
Enfin
plus
les
ou moins creuse,
maux
c'est
Quand
de mtal
d'pargne.
S'il
est
l'mail translucide, qui
prend'une teinte plus ou moins fonce suivant
partie
tantt trans-
mtal de plusieurs manires.
qu'il
recouvre une
un mail de
basse-taille.
des peintres sont ceux dans lesquels la plaque
mtallique est entirement recouverte par
un
sujet
peint
en
mail. Tels sont les quatre principaux genres d'mail employs
fondu dans
les
compartiments forms par des
mtalliques rapportes une une et soudes sur
manire produire des petites cloisons,
Quand
le
lames
plaque, de
un mail
cloisonn.
mtal est cisel en creux, de manire former un
par
les orfvres et les
des
maux
bijoutiers
on comprend
qu'il
y a aussi
mixtes, c'est--dire dans lesquels des procds diff-
rents ont t appliqus sur
surtout nous proccuper
Voici d'abord
d'pargne.
c'est
petites
la
On
le
ici
une
mme
pice,
mais nous devons
des procds typiques.
procd employ pour
dcalque, dit
les
maux en
M. Delaborde, un
taille
dessin sur
la
BRULE-PARFUM CHINOIS. (COLLECTION ERRERA.)
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
118
surface unie du mtal, et au
moyen du
burin, du ciselet et des
choppes, on vide tout ce qui n'est pas
le
contour du dessin;
de cette faon on obtient une vritable gravure en
dont
relief
la
taille
d'pargne noircie au tampon donnerait, sous
sous
la
l'artiste
pitcs 'd'mail
combin son dessin
et
de diverses nuances, selon que
suivant que
la
chimie
lui vient
en nide Ces maux, sans liaison entre eux, se fondent
la
haute
une impression
excellente.
le
froton et
Les espaces vids
entre ces contours forment autant de petites cuves qu'on remplit
BRULE-PARFUM EN MAIL CLOISONN DE LA CHINI
de poudre ou de
presse,
(COLLECTION DE
temprature
du
S.
M.
moufle,
LOPOLD
II,
s'affaissent
brillent les
des
tailles
qu'une surface
pleine
au
d'pargne, de manire ne plus offrir
dans laquelle
DES BELGES.)
ROI
niveau
contours du dessin forms par
le
mtal
GRAND
VAi'.I
EN ANCIEN EMAIL CLOISONN DE LA CHINE. (COLLECTION DE
S.
LOPOLD
II,
ROI DES BELGES.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
20
Les perfectionnements amens par l'adresse des orfvres n'ont
introduit dans ce procd d'autre varit que le plus ou
d'importance donne au mtal
lement sont pargns en
l'mail
ce sont desj silhouettes
dans
le
mtal,
et elles se
cation limousine,
par
les
relief,
en se dtachant sur
il
le
tantt les traits
les
et
fond uni
entires
du dessin seu-
figures sont 'rendues par
et
dor du mtal; tantt
de personnages qu'on rserve
dtachent sur un fond d'mail.
veut simplement dire
fait
trs riches
le
Comme
reliquaire
du
les
xm e
M. Delaborde
cloisonns.
On
Ce
maux
un
et
qui
fait
procd qu'on emploie pour
une mince
feuille
de
[des
ville
de
ses ateliers et
les autres,
sur cuivre, dont
la
mais
donn
provenance
la
pointe
le
dessin; on^deoupe des
mtal d'une hauteur proportionne
la
gran-
les
4 millimtres), et l'on fait suivre ces
contours du dessin en les arrtant avec de la cire;
quand
le
dessin est ainsi hriss de ce relief en traits dlis,
on soude
la
plaque toutes ces lames. De ce moment,
la
lames tous
est cloisonne, c'est--dire qu'elle
disposait.
On
la
plaque
prsente un rseau, et dans ce
rseau autant de cloisons qu'en exigeaient
d'maux dont on
dit-il,
les
mme
citer
sortis de
La
n'implique pas ncessairement une fabri-
titre
pice (de
du Trocadro en 1878,
prend,
amateurs tous
deur de
plu-
ge.
d'mail de Limoges est aujourd'hui
lames du
M. Odiot
dfinit ainsi le
nom
muse de
de fabrication allemande, qui a figur
sicle,
le
et le
exemple des maux champlevs, on peut
partie de la collection de
maux
par
puis
l'exposition rtrospective
les
par extension,
mtal sur laquelle on trace
trsor de
moyen
qui ont eu longtemps une grande supriorit sur
genre et
sieurs glises.
le
donn son nom aux maux
est indcise.
en maux de ce genre, dont on trouve
aussi de trs remarquables chantillons dans
Gaulois et pratiqu pendant tout
Limoges
connu
dj que ce genre d'mail a t
le
dans
procds employs Limoges. Le Louvre
Cluny sont
moins
Nous avons vu
le
dessin et les nuances
distribue dans
cloisons de la poudre d'mail, je veux dire
le
chacune de ces
fondant
et les
oxydes mtalliques colorants pulvriss ensemble; on passe
la
L'MAIL.
plaque dans
refroidie,
glace
le
four pour obtenir
au moven
mosaque dans laquelle
traits effils
et
brillants,
les
la
le
tout
les
ces fines inscriptions, qui ressortent en or brillant au milieu
elle est
comme une
des vives couleurs d'un mail translucide.
Les
cloisons viennent affleurer en
les
limites des
contours du dessin.
La dorure
de manire tracer
maux en mme temps que
quand
fusion, et
on unit
du polissage
PAR
ou nacr, produisent des colorations riches
tout la
et
Des
LEONARD
harmonieuses
presque
prsentent
la teinte
si
recherchs aujourd'hui des
toujours
certaines
assombrie contraste avec
parties
en
les teintes bril-
lantes de L'mail. Presque toujours le couvercle est perc jour
pour
laisser passer la
fume du parfum qui brle dans
Souvent aussi une ceinture de bronze entoure
l'endroit
les
sur
o repose
le
le
ceinture,
l'intrieur.
brle-parfum
couvercle. Des dragons tranges
Chinois savent en inventer s'agitent au milieu des
la
les
comme
flots
Indous,
Japonais, les
fleurs,
gravs
ou bien s'enroulent dans des mouvements bizarres
des papillons,
fond habituellement
nous ont
laiss
des
clair
aquatiques
plantes
et
d'un ton laiteux
I.IMOS1N.
pour former
les anses.
d'lphant, dcor
Les brle-parfums chinois,
bronze dont
petites
sur un
jetes
fois.
amateurs,
Chinois,
d'admirables modles d'maux cloisonns.
plus d'clat ces traits du visage, ces plis de vtements,
donne
121
Le
rcipient repose soit sur des ttes
emprunt l'Indoustan mais
trs
commun
dans tout l'extrme Orient, soit sur des oiseaux qui tournent la
tte
en allongeant leur cou,
comme on
le
voit sur
un superbe
brle-parfum qui appartient au roi des Belges.
Les grandes
fleurs mailles qui dcorent la
panse des vases
chinois produisent les effets dcoratifs les plus riches et les plus
brillants
que
l'il puisse rver.
L'art japonais, dit
M. Burty
(les
maux
cloisonns anciens
des points
et modernes), diffre de nos donnes occidentales par
essentiels.
Les principes qui s'en dgagent sont
trs
16
curieux.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
122
Dans
la
composition,
il
vite la symtrie des parallles;
duire des passages de
joue
il
toujours sur des quantits impaires, trois, cinq, sept, lorsque au
contraire nous procdons par deux, quatre, huit.
il
accentue
la silhouette et s'arrte lorsqu'il a
tre typique d'un personnage, d'un
effet
de
la
plus francs,
et
Dans
nature.
il
en attnue
les
la
objet inanim,
colorations,
les
aborde
il
pose sans mlange, mais
il
le
la
le
carac-
taisiste et
d'un grand
degr que
tons les
A une
les
rouge,
le
il
l'Asie.
dans un bijou o
dmon-
habilement dispos dans un centre tout
de convention;
yeux sont
les
ainsi intresss
fan-
fait
au
mme
l'esprit est piqu.
poque inconnue,
les arts
de l'extrme Orient parais-
Ce
qu'il
y a de
sr, c'est
qu'on retrouve dans
couleurs peu prs identique
'
tre historiquement, est incontestable.
s'excutaient gnralement
acquirent
qu'ils
fit le
des
celle
maux
les
byzantins du xn e sicle des procds analogues et une
ne manquera pas d'intro-
transmission, quoique n'tant pas encore
L'originalit et la fermet de son
lilas.
qu'un pisode naturel, tudi de plus prs,
sent s'tre rpandus dans les contres de l'Europe qui avoisinent
eux
radiation trop intense par des tons interm-
bleu vif et
M. Delaborde,
est toujours
dessin,
le
les relie entre
diaires d'une finesse surprenante; par exemple,
dominent
Dans
rencontr
style tiennent ce
gamme
Chinois.
de
Suivant
sur or et sur argent, et la vogue
plus grand tort la fabrication de
Limoges
Nous avons
petits bas-reliefs
dit
que
les
maux de
en mtal, ayant une
basse taille taient des
saillie
qui
extrmement minime
travaillait
principalement sur
d'ailleurs tait en pleine
cuivre. Cette
le
dcadence ds le xv e
sicle et,
et recouverts
transparents.
par des
maux de
Ce genre d'mail
lequel la couleur tait
plus
diffrentes couleurs et toujours
tait
un simple
coloriage,
ou moins fonce suivant
dans
qu'elle
s'accumulait en plus grande quantit dans une partie creuse, et
dans lequel par consquent l'expression du model venait de
ciselure et
non de
la peinture qui n'tait
proccupation de l'ombre
et
de
la
lumire.
reliques s'tait
Ce procd, qui nous
Ce ne furent pas
crant
ment
du
taille
taient des bijoux prcieux qui
le
comme
zle
elle
pour
ne pouvait soutenir
la
les
la
bijou-
le
les
mais bien
premiers
les peintres verriers
maux de
peintres, et, en
seconde cole de Limoges, assurrent l'industrieuse
sicles
de clbrit artistique.
dsir de faire
nouveaux,
xvi 9 .
Les maux de basse
la
deux
mme
xiv e sicle jusqu' la fin
les orfvres,
de Limoges qui firent
cit
le
refroidi, elle
que
terie.
a t apport de Venise, fut pratiqu dans toute la France et
dans toute l'Europe, depuis
beaucoup
et
concurrence avec un procd qui s'appliquait surtout
la
qu'une teinte pose sans
presque exclusivement religieuse
tait
fabrication
mieux qui
et les vritables
artistes
inventeurs; ce fut simplement
fit
Au
reste, ce
ne fut nulle-
rechercher des procds
ne sont venus qu'aprs
la ncessit
les
de crer une industrie
L'M AI L.
dont
rivale,
maux de
produits imiteraient les
les
basse
taille
et
pourraient se vendre meilleur march. Pour cela on peignait sur
plaque une espce de camaeu o
la
les
ombres seulement
maux
indiques, et on tendait ensuite des
taient
123
blage de vingt-trois plaques d'mail runies dans une
en bois.
Il
tous deux des sujets religieux, avec
colors et transpa-
taires qui sont,
rents qui, rehausss d'un travail d'or pour accuser les lumires,
Elonore; pour
maux de
produisaient peu prs l'illusion des
que
fois
procd
le
dcouvert
fut
tables artistes ne tardrent
basse
taille.
Une
mis en pratique, de vri-
et
pas surgir et illustrrent cette
industrie dont l'origine est absolument franaise et limousine.
Dans nos
de son pre,
toujours
vieilles industries, le fils suivait
qui explique pourquoi dans
c'est ce
la carrire
la
des
liste
monture
y en a deux qui se font pendant et qui reprsentent
de Mdicis
pour
le
le
premier,
second,
le roi
le portrait
le roi
Henri
en pied des dona-
Franois
II
avec
or
ces donataires sont agenouills devant
femme
et sa
la reine
un
Catherine
prie-Dieu.
Les maux sont colors en partie sur paillons. Les carnations sont
modeles par des hachures enleves sur une prparation bleue
glaces de bistre
dans
ombres.
les
Le muse possde
plusieurs plaques reprsentant des sujets mythologiques,
Neptune
et
aussi
comme
Doride, d'aprs une composition du Rosso, Vnus et
et
peintres-mailleurs de Limoges nous voyons toujours plusieurs
mme nom. La
artistes porter le
plus ancienne famille qui s'est
connatre dans cette industrie est celle des Penicaud; et
fait
Nardon Penicaud
fameux.
est le plus
peut certainement
attribuer
Tous
maux que
les
Nardon Penicaud,
l'on
Alfred
dit
Darcel, sont excuts par apprt sur fond blanc, c'est--dire que
principaux du dessin sont largement appliqus au pin-
les traits
ceau en bistre sur fond blanc, except pour
et
pour
carnations. Les premiers sont appliqus avant les
les
du dessin;
traits
bleus turquoise
les
les
secondes sont modeles en blanc sur un
fond violet bleutre, qui donne toutes carnations des maux de
Nardon Penicaud un ton
un
Parfois
caractristique et facile reconnatre.
en bistre noir opaque donne plus de force aux
trait
contours dans l'ombre. Des maux translucides recouvrent
le
fond, sur lesquels des rehauts d'or sont appliqus au pinceau
avec une grande habilet et souvent avec une grande abondance,
afin d'accentuer les lumires.
Lonard Limosin
parmi
plus illustre
est le
mailleurs de cette priode.
La
apprcie ainsi sa manire.
Dans une
les
peintres
maux du Louvre
notice des
mme
composition
il
runit tous les genres et sait les fondre, avec une adresse qui
rvle
un
praticien
consomm
et
un savant
peinture en apprt sur fond blanc, sur
coloriste. Ainsi la
mtal lui-mme
le
et
sur
paillons, se marie, dans certaines de ses pices, avec la grisaille
dessine et modele par enlevage et avec
ou au
maux sont
continue, qui
tons
les
sont
les bleus, les verts et les
plus clatants et les
vrent d'habitude
que
clat
mnage
ombres
couleurs des
les
les transitions
entre les
plus intenses. Ainsi, ce
les
pourpres des draperies qui recou-
en avivent
les paillons, lesquels
bruns de diverses nuances et
les
model par hachures
du fond, de faon
choisies, suivant la nature
gamme
former une
le
au portrait. Mais
pointill plus spcial
l'clat,
les violets
tandis
BUIRE EN MAIL DE LIMOGES, PAR PIERRE RAYMOND.
(MUSE NATIONAL DE MUNICH.)
reoivent un
moindre du mtal ou du fond blanc sous-jacent. Puis, dans
ces couleurs transparentes flottent quelques nuages d'mail blanc,
l'Amour, o l'on a cru longtemps reconnatre une image de
qui forment
Diane de Poitiers, qui
les
animaux
les
lumires et qui ont leur cho dans
et les accessoires,
naires de la grisaille.
De
mdiaires, couches sur
telle
le
models par
sorte
les
que ce sont
mtal ou
le
les
les
carnations,
procds ordicouleurs inter-
fond blanc, qui d'un
de Henri
dans une
II,
costume du
xvi sicle,
jolie
femme en croupe. Enfin nous avons d'admirables
duc de Guise, de Henri
par
les
touches
d'mail blanc qui y sont parfondues. Enfin quelques portraits,
ceux des donateurs par exemple, o
la
la
Chapelle prsentent l'exemple
plus
plet
de
la
Lonard Limosin
superbes
le
plus magnifique et
runion de tous ces genres.
maux
Le fameux
est reprsent
le
Sainte-
com-
au muse du Louvre par de
qui sont tous placs dans
la galerie
d'Apollon.
tableau votif, dit de la Sainte Chapelle, est un assem-
II,
de Franois
II,
de Catherine de
L'histoire des
maux
peints tait figure d'une manire bien
complte dans l'exposition rtrospective du Trocadro. Les beaux
portraits de
M.
une
Mdicis, etc.
ressemblance doit tre
cherche, sont models au pointill. Les tableaux de
et tenant
portraits, entre
Montmorency, de Franois de Lorraine,
autres ceux d'Anne de
maux
les grisailles
plaque reprsentant un seigneur en
mont sur un cheval blanc
ct se lient, par leur transparence, avec les vives clarts des
sur paillons, et de l'autre avec
galement reprsente, mais ct
serait
le
Lonard Limosin qui font
partie de la collection de
baron Gustave de Rothschild peuvent tre compts parmi
les chefs
d'uvre du matre. Ces
portraits,
comme
tous ceux du
matre, sont excuts sur apprt; les traits du visage sont dessins
au pinceau
et
quelquefois models par
le
moyen
des hachures.
LE MTAL DANS LE S TEMPS MODERNES.
124
Raymond prend
Pierre
parmi
les
place peu aprs
Limoges. C'est un dessinateur
peintres mailleurs de
un peu
correct, parfois
Lonard Limosin,
sec et dont les ouvrages prsentent quel-
forme que de charme dans
quefois plus de prcision dans la
Pierre
les
a t le plus fcond des mailleurs.
faut signaler au
il
Parmi
Testament, et des sujets tirs de
muses trangers,
mond, sont
les plus riches
South Kensington
le
Muse national
mythologie. Parmi
n'a pourtant pas
le
charme
Comme
peu inventif,
et
la
Nos grandes
la
couleur, suivant
d'aprs
les ncessits
presque toujours
On
de
la
est assez
reproduction
modifie quelque
transforme compltement
il
la
il
il
peinture en mail.
la
Le Parnasse,
Raphal, qui a figur l'exposition rtrospective du
Trocadro en 1878,
leur.
Il
soient les plus scintil-
disposition, mais dont
voyait
la
un
des principaux ouvrages de cet mail-
mme
exposition une grande plaque repr-
est
sentant Minerve, mre de tous les arts. Ces deux ouvrages, qui
font partie de la collection de
M.
est
Il
le
schild, se rattachent la plus brillante
M.
tirs
le
les
plus impor-
de
la jolie
M.
la
le
deux
frises
baron Gustave
Gense
et peints
en
aiguire provenant de
baron Alphonse de Rothschild
reprsente
le
dieu Mars avec des
d'une forme extrmement lgante, et
panse est spar par
le
sujet
un gros cordon de
suprieure et infrieure.
Dessinateur moins correct
collections
maux
d'un tableau ou d'une gravure clbre, dont
peu
amours.
Raymond
aussi Pierre
principal qui dcore la
le
des matres qui l'ont
est
lauriers des
de Londres, et
plupart des mailleurs de Limoges,
son uvre
et
en ouvrages de Pierre Ray-
et la suavit
prcd, quoique les teintes de ses
dcor de sujets
et
mme collection.
Un hanap appartenant
la
plat expos par
sur fond noir, ainsi que
Musum
de Munich.
bavarois
la
devanciers, Jean Courtois se proccupe surtout de la couleur.
lantes.
de Rothschild,
muse du
plusieurs pices reprsentant des scnes de l'Ancien et du
Nouveau
les
Raymond
pices capitales de ce matre
Louvre
nous rappellerons un grand
du Trocadro en 1878
tants d'entre eux ont figur l'exposition
grisaille
l'aspect.
possdent aussi quelques-uns
particulires en
d'un got moins pur que ses
et
un des derniers mailleurs de Limoges qui aient mrit
le
titre
de matres.
Les maux de Petitot qui obtinrent un
xvn
sicle
qui ce
ne se rattachent en aucune faon
moment
ne vivait dj plus que par
d'exquises miniatures, mais
dans leur excution,
tel
que
l'ont
compris
dire cess d'exister
il
comme
le
si
lgitime succs au
le
souvenir.
les
orfvres
pendant
le
xvm
Ce sont
mtal ne joue aucun rle
n'y a pas lieu de s'y arrter
et
de Limoges,
l'cole
ici.
les bijoutiers,
sicle et
pendant
L'mail,
pour
la
ainsi
premire
tait rserv la
priode contemporaine de nous
faire assister cette rsurrection
dont l'honneur revient surtout
partie duxix.
MM.
Il
Christofleet Falize.
Seulement
les
recherches de M. Chris-
baron Gustave de Roth-
tofle le poussaient
naturellement davantage du ct des pices
poque de Jean Courtois,
d'orfvrerie, tandis
que M. Falize a surtout appliqu
l'mail la
PLAQUE EN CUIVRE REPOUSS, DCOR D'MAUX COLORS ET SUR PAILLONS, PAR JEAN COURTOIS DE LIMOGES.
(COLLECTION DE M. LE BARON GUSTAVE DE ROTHSCHILD. EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
bijouterie. C'est principalement la ne'cessit de rparer des pices
anciennes, qui a
fait
abandonne dans nos
renatre cette industrie depuis longtemps
ateliers,
et notre
got immodr du bric-
-brac a bien t pour quelque chose dans les efforts qui ont t
tents dans ces dernires annes. Mais c'est
le
rsultat
que nous devons examiner
1868 que M.
C'est en
surfaces.
Il
fut aid
M. Tard, qui
dans
moins
la
cause que
ses recherches
pice
par son cooprateur,
un de nos mailleurs
plus
les
distingus. C'est leurs efforts qu'on doit de possder aujourd'hui
cette palette
d'maux aux tons rompus, mats
et vibrants tout
ensemble, dont chaque couleur est classe et numrote
et
qui
Aprs l'mail cloisonn, tons mats,
il
fallait
Lepec avait essay d'employer
des couleurs transparentes
surface lapide
systme du cloisonnage avec
poses sur paillons, et
encore ses premires tentatives quand
profita de ces essais
la
chercher autre chose. Charles
le
pour fondre
les
des essais du
mme
genre avaient t tents
l'anne d'avant sur de grandes pices par
dans
les
M.
Christofle.
albums japonais que M. Falize a puis
l'ornementation, en
les principes
mme
temps
de couleurs pour
les
qu'il
C'est
lments de
les
empruntait aux Chinois
maux. La plus grande
dj
travail,
les
dlicat, lorsqu'on
si
bientt,
siens, et
maintenir sur l'mail
opaques
et
et les
creusant
tituait
les
maux
l'applique
la
il
en
tait
guerre arriva. Falize
procds de
Lepec avec
renonant souder
le reflet vif
les
des paillons,
difficult
il
de plus vastes
cloisons
mla
les
pour
maux
transparents, chargeant ceux-ci en gouttes
autres en alvoles.
Ce procd bien simple cons-
cependant une vritable innovation, puisqu'on n'en trouve
d'exemple dans aucune pice connue.
rend tant de services aux mailleurs.
aux cloisons soudes,
semblait tre de pouvoir rduire aux proportions d'un bijou ce
ici.
Falize a russi sa premire
est aujourd'hui
d'mail cloisonn
M. Pye, qui
fut
Un
trs habile mailleur,
longtemps collaborateur de Falize, a pouss ce
genre une perfection qui dpasse tout ce qu'on a
ce jour.
Les dessins indiens
importante
dans
compltement
cette
en
e'ffet,
et
fait
jusqu'
persans occupent une place
fabrication, mais
ne l'absorbent pas
outre ses bijoux de style oriental,
maison Falize montre une prdilection marque pour
le
la
moyen
L'MAIL.
ge et surtout pour
la
Renaissance. Les jolies miniatures des
ration des colliers, des boucles d'oreilles, des bagues, des broches,
missels sont pour ses dessinateurs une source intarissable d'inspirations
les
Scandinaves,
entrelacs saxons, les
les jolis feuillages
des bracelets, des bonbonnires, des flacons, etc.
Le
animaux fantastiques des
multicolores du xv e sicle, sont
tour tour tudis, rajeunis, transforms,
127
c'est
le
plus grand dfaut qu'on reproche ce genre de bijoux
prix trs lev auquel
s'explique
et servent la dco-
d'ailleurs
par
ce
il
fait
monte
assez souvent, et qui
que ce ne comporte aucun
N.
procd mcanique.
Il
y a
tel
bracelet,
rclam deux mois de travail assidu.
reste
que
l'mail cloisonn possde
dfient tous les champlevs
Il
dont
une force
et
Falize,
nous
le
laisserons apprcier
employs par M. Christofie pour
dit-il,
de ces procds d'mail
qui ont puissamment aid
'
une
solidit qui
la
et
les
plus anciens de l'usine,
rompu
toutes les ressources du
mtal, initi tous les mystres chimiques de la cuve, aux magies
tait
lui-mme
la
les
cette fabrication.
de patine que
maison
l'un, M. Tard, mailleur
M. Guignard, un des employs
prcieux auxiliaires taient trouvs
habile et indpendant; l'autre,
du monde.
Maintenant que nous avons vu quelle
M.
cloisonn
le
bon d'ajouter du
est
j'ai cits
part
de
Parlons,
Deux
la pile,
et
qui suivait d'un il patient
M. Reiber,
hommes, comprit
dj et
se transformer.
de
les
dgradations des
tons mtalliques sous l'action des ractifs et du feu.
procds
'
alors
ce Japonais de Paris, en trouvant ces
qu'il
allait
que nous vmes natre
enfin
raliser
ses
deux
projets; c'est
cette profusion de vases, de coupes.
ciboire, par boucheron,
dcor d'maux, genre limoges, peints par a. meyer,
et reprsentant des vanglistes, martyrs
ET FONDATEURS d' ORDRE S.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
i3o
d'acacia, de pcher,
de tables, de plateaux aux dcors inspirs d'Ok-Say qui, en peu
feuillages,
d'annes, galrent, puis surpassrent les plus belles pices de la
chant sur des fonds jaunes, noirs ou bleus, forment une richesse
Chine
et
En
du Japon.
de coloration qui ne
en grande partie M. Christofle qu'on doit
c'est
effet,
d'avoir remis en usage chez
Chinois pour
nous
maux
faire leurs
le
procd employ par
cloisonns sur cuivre.
main de
consiste contourner la
mince
Ce procd
petites bandelettes de cuivre
ensuite les intervalles, c'est--dire les cloisons obtenues, avec de
plus
laisse
se dta-
envier aux
rien
arts
de
l'Orient.
Parmi
les
appliquer sur les formes dcorer, en remplissant
et les
des fleurs de glycine,
les fabricants
qui ont
ment,
de rappeler
suffit
Il
il
et
M. Barbedienne
faut galement citer
il
plus contribu l'introduc-
le
moderne
tion de l'mail dans l'orfvrerie
faisan dor qui dcorait
le
y a quelques annes par M. Barbedienne,
ou plutt inspires de
imites
dans tous
M. Boucheron.
un
plat expos
et ses belles pices
pour reconnatre que
l'Orient,
M. Barbedienne
essais qu'il a tents jusqu'ici,
les
son perfectionneet
toujours su prendre place au premier rang.
Quant M. Boucheron,
quoiqu'il soit plus spcialement
empite assez volontiers sur
domaine de
bijoutier,
il
vrerie, et
son vase, forme chope, en argent
ments
fleurs
et
le
en maux transparents sur
rservs
l'orf-
avec orne-
cisel,
or, fait
assurment grand honneur sa maison. Mais o M. Boucheron
emploie l'mail d'une faon vraiment originale,
Parmi
ateliers
les pices les
quand
c'est
il
dans ses bijoux.
l'associe avec les pices prcieuses
plus remarquables qui soient sorties des
de M. Boucheron, nous signalerons une libellule dont
le
yeux en rubis;
de
corps est en brillants et
les
nervures en diamants, sont
maux
c'est--dire des
de faon donner par
maux
transparents,
sans fond et tenus seulement par de
lgres cloisons sur les cts. Ces
libellule,
les ailes, enrichies
avec des
faites
la
maux
transparence
sont teints et fondus
l'effet
des ailes de la
couleurs se dgradent d'une manire insensible
les
en passant d'une nuance une autre. Les anneaux du corps sont
alterns sur or et sur argent.
signaler
Il
y a
une nouveaut
amateurs ne manqueront pas de remarquer ce
et les
qu'il faut
nos collections ne prsentent aucun modle de ce genre,
sduisant dans ces riches colorations dont
On
vitraux d'glise.
vitrine de
y a de
qu'il
rappelle nos
l'effet
en voit de nombreuses applications dans
M. Boucheron, qui a employ
ces
la
maux transparents
avec un grand succs dans divers bijoux et objets d'art, notam-
ment dans une bonbonnire qui a
remarque une de
t fort
nos dernires expositions.
La
crosse orne de fleurs en
maux
translucides que
M. Bou-
cheron a envoye l'exposition du mtal organise en 1880 par
l'Union centrale des Beaux-Arts appliqus l'industrie, forme
certainement
plus
le
joli
assemblage de couleurs
sant
le
dmon,
a t le sujet de quelques critiques
et
on
MAIL ROUGE,
'
Pour
refaire le dessin
n'existe pas avec les
forcment
C'est
et
les
les
les objets
dans
dcors de cette faon,
chaque exemplaire de
maux
la
mme
il
faut
pice, ce qui
cloisons fondues, qui sont toujours
mmes.
la
est la tte des ateliers
riche
comme
d'un vque
les allures
s'allie si
bien
la
qui dans
les
crosses du
richesse dcorative,
on
est oblig
et
venir qu'elle est irrprochable sous
comme
bijou
maison Christofle;
les
got
et
de l'excution
le
comme
mondain auquel son usage
grand honneur.
dcoration
On
Une
de composition
maux
cloisonns et
bronzes incrusts sont donc en grande partie son uvre
lui font le plus
d'un bton pastoral. Mais
si elle
rapport de
travail. C'est
particulier
moyen
de con-
la disposition
un charmant
donne un caractre
religieux.
M. Reiber qui
de dessin, pour
celle
ne prsente pas dans l'aspect toute l'austrit qu'on aime trouver
ge
l'mail fondu.
au point de
a dit avec quelque raison qu'elle veillait l'ide
d'un bouquet plutt que
D
pos-
de rver. Cette crosse, que dcore un saint Michel terras-
vue religieux,
CHATELAINE EN OR MAT CISEL SUR FOND
PAR BOUCHERON.
qu'il soit
sible
et
ne peut rien voir de plus
vases, coffrets, jardinires, garnitures
ce
mot
invention bien originale, je dirais presque bizarre,
n'tait pris
nais de
dans un mauvais sens,
M. Boucheron. Ce Guignol
brillants
comme
la
veilleuse en
maux
lumire perant au travers des vitraux. Cette
lumire scintillante
est
rant dans les rinceaux
blesse nullement
regard.
une
si
Guignol japo-
translucides, au travers desquels la lumire produit des points
de chemines, avec des oiseaux, des animaux fantastiques, coudes branches d'arbres, des plantes, des
est
c'est le
le
pourtant de
La
la
plus extrme douceur et ne
veilleuse est elle-mme
une espce
VEILLEUSE EN MAUX TRANSLUCIDES.
sju
JET: GUIGNOL JAPONAIS.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
de joujou fort amusant
qui regardent
tout repose sur
fantastiques,
c'est aussi l'opinion
des petits Japonais
spectacle sous la surveillance de leur
le
un
ses pices,
M. Boucheron emploie
PLAT
simple repoussoir. C'est ce que nous montre
chtelaine en or cisel qui se dtache sur un
fond
Les maux peints, qui ne sont proprement parler qu'une
l'imagination des Orientaux sait en inventer.
Dans quelques-unes de
comme un
jolie
d'mail rouge.
socle enrichi de fleurs tranges et d'animaux
comme
l'mail
une
maman. Le
branche de
la
peinture, ne diffrant des autres que par les pro-
AILL, PAR CHRISTOFLE.
cds qu'on emploie, forment aujourd'hui une des classes les
Le
l'Amour vainqueur, qui dcorait
bel mail de
le
centre
plus brillantes de nos industries d'art. Parmi les artistes qui se
d'un meuble expos par M. Christofle, est l'uvre de M. Fr-
livrent plus spcialement la peinture en mail, et qui ont ob-
dric
tenu dans ce genre
les
plus srieux succs,
il
faut
nommer
M. Claudius Popelin, auteur du grand mail limousin,
sentant Gaston de Foix, et que
admirable cadre
d'argent
M.
repouss
Falize avait
et
cisel
repr-
sur
Courcy,
de
mail
Clouets.
des
un
qui apporte, dans
de dessin
qui
font
ses
figures
songer aux
Enfin nous citerons encore M. Serre, un des colla-
mont dans un
borateurs habituels de
en
M m0
haut-relief.
peintre
dlicatesses
de Col,
etc.
LIBELLULE, PAR BOUCHERON.
M. Barbedienne,
MM.
Meyer, Soyer,
LES ARMES.
ARMES
LES
Les armes doivent tre considres
tout
fait spcial.
Ce
n'est
sous un point de vue
ici
aucunement
la qualit
de l'arme au
point de vue de son usage militaire qui doit nous proccuper,
c'est la
forme
et la dcoration. Telle
arme qui dans un arsenal
n'occuperait peut-tre qu'un rang secondaire prend au contraire
la
place d'honneur dans
un muse consacr
des objets d'art.
mme raison, on ne doit pas s'attendre trouver ici une
histoire mme sommaire de l'armement du soldat,
s'agit tout
Par
il
offrent
moins de surfaces dcorer. Cependant
La forme de
diminuant vers
qui sert de
aux
quelques armes de luxe qui sont considres
d'uvre. Ds
il
l'pe n'est pas trs varie
la
y a quelque?
Vers
la
fin
sa
lame droite
pointe prte peu au dcor, mais
pommeau,
la croix
artistes bien des occasions
du xv B
qui forme
la
la
et
rondelle
poigne ont fourni
sera pas surpris
ment nos prfrences pour
Albert Jacquemart, les pes
orientale doivent par-dessus tout attirer notre attention.
Les armes offensives prsentent rarement sous
l'art
autant d'intrt que
les
xvi sicle
que
se
montre
pommeau;
branches secondaires
c'est vers
cette disposition
le
rapport de
qu'elles
pires dont la corbeille, tantt pleine, tantt reperce jour, enve-
loppe
la
main
dfend compltement. Rien n'est plus lgant
et la
que ces pes
la
poigne lgre, dont
le
pommeau
se
couvre
des mandres d'une ornementation d'argent incrust
et cisel
qui va courir ensuite sur les branches dlicates et orner
les
pommeau,
la
fuse et le berceau
mme
comme
le
le
armes dfensives, parce
offrent des figurines merveilleuses, des
parfois rejoindre
nous avouons haute-
pays. Les armes de la Renaissance et les armes de fabrication
poigne se complique d'abord de gardes, au nombre de deux ou
allant
des chefs-
certaines poques et pour certains
destines frapper d'estoc taient longues, rigides, acres; la
trois runies, puis des pas d'ne, puis des
si
souvenir de
bou-
tons des quillons ou les renflements des branches. Souvent
de montrer leur talent.
sicle, dit
on ne
lors
le
comme
POIGNEE CISELEE, XVI e SIECLE.
pes qui occupent dans nos muses une place d'honneur mrite.
simplement de rappeler au souvenir des amateurs
la
EPEE
.33
milieu du
du berceau, qui plus
tard progressera encore pour arriver jusqu' ces poignes de ra-
et
de rinceaux
Renaissance.
Ici,
fond grain d'or;
rompent
la
tous
l
les savaient
les
reliefs
en
sont cisels dans
le
le fer et
enroulements d'acanthes
combiner
fer
poli
les artistes
de
ressortent sur
des cames s'insrent dans
le
mtal
et
la
un
en
couleur svre; ailleurs encore, l'mail se mle aux
sculptures, et l'arme devient bijou. Or,
du moment o
le
luxe
PE DU XVI e SICLE, TRAVAIL ALLEMAND. (MUSE IMPRIAL DES ARMURES DE VIENNE.)
PE DU XVI e SICLE, TRAVAIL ALLEMAND.
USEE IMPERIAL DES ARMURES DE VIENNE.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
s'attachait ainsi la
ft digne.
poigne de l'arme,
L'Espagne eut longtemps
rope, que disons-nous,
on
les
le
monde, de
expdiait partout, et
merveilleux
damas
si
ses
l'Orient
beaux de teinte
il
fallait
que
la
lame en
privilge de fournir l'Eu-
le
et
lames incomparables;
lui-mme
ngligeait
ses
de travail, mais malheu-
reusement
fragiles,
pour adopter
Plus tard
Milan acquit de
la
et les
nom,
autres villes, eut
marqurent toujours de leurs
mains.
artistes
d'un autre pays, sont pourvues de lames italiennes. Deux
Vers
chiffres les objets sortis de leurs
La forme du
rputation pour ses lames
due des
aciers espagnols. Tolde,
un renom mrit,
les
BOUCLIER ITALIEN EN FER REPOUSS DAMASQUINE D OR ET
(MUSE HISTORIQUE DE DRESDE.)
d'pes, et plusieurs pes de prix, dont la poigne est
les
plus illustres de ses armuriers signrent souvent de leur
par-dessus toutes
la fin
du
d'
ARGENT.
bouclier a naturellement vari suivant les ges.
xi c sicle,
l'homme d'armes
forme allonge, arrondi
la
portait
un bouclier de
partie suprieure et pointu par
cette poque d'une trs grande dimension,
le
et sa
superbes pes, conserves au Muse imprial des armures,
bas.
Vienne, prsentent cette particularit que la poigne, chef-d'uvre
convexit tait assez prononce, de faon que, dans certaines
de l'orfvrerie allemande du xvi e
circonstances,
de fabrication italienne.
sicle,
est
adapte une lame
Il
tait
l'homme en
genou pouvait avoir tout le
Le bouclier normand tait en
pliant le
corps garanti par son bouclier.
LES ARMES.
maintenu par une garniture de
bois, recouvert de cuir et
fer
Sous Philippe- Auguste,
partie suprieure, au lieu
des figures bizarres taient presque toujours peintes sur la surface extrieure et servaient
comme moyens
ligne droite horizontale.
de reconnaissance
le
bouclier devint plus petit et
d'tre arrondie, fut
Aprs
la bataille
personnelle. Les boucliers de cette poque ne se trouvent gure
ratre des boucliers tout fait carrs et
dans
faisaient porter
les collections,
mais on en voit des reprsentations sur
quelques monuments, par exemple sur
en gnral
La
les
la tapisserie
archers et dont la forme varie suivant les pays.
targe allemande est carre et surfave
dache
Italiens
bouclier
du
de Bayeux.
de forme
circulaire
dont
concave.
se
La ron-
servaient
xvi e sicle, tait gnralement en cuir bouilli.
Il
les
y en
!I
la
coupe par une
de Crcy, on vit appa-
que
devant eux par leurs valets.
les
gentilshommes
On donne
le
nom
de targes des boucliers de dimension restreinte que portaient
comprend ds
lors
que leur forme
soit assez
uns sont ronds, d'autres allongs
les
comprend surtout que
la
les artistes
et
varie, et en effet
pointus par
aient pu apporter
le
bas.
On
tant de soins
dcoration d'ouvrages, qui, par leur allure, doivent pr-
un
caractre essentiellement militaire, mais qui, par leur
avait aussi en fer et quelquefois de trs richement graves qui
senter
taient portes par les officiers.
destination relle, devaient tre assimils aux pices d'orfvrerie
Quant aux superbes
classs
dans nos muses
saient partie des
boucliers cisels et gravs, qui sont
comme monuments
armes de parade, que
les
des arts,
pages
et les
ils
fai-
cuyers
portaient devant les seigneurs pendant les crmonies, mais qui
presque jamais n'ont t employes
comme armes
de guerre.
On
et
aux joyaux
cliers,
les
plus prcieux de la couronne.
Dans
ces
bou-
qui taient gnralement assez pesants, et qui eussent t
d'un usage peu
qui domine, et
commode,
l'or
le fer est
presque toujours
le
mtal
ne se montre que d'une manire discrte. La
doublure, quoique matelasse
et
pique, est quelquefois accom18
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
38
pagne de ravissantes figurines
et les courroies qui servaient
des sujets et des ornements, a toujours t l'arme de prdilec-
bouclier au bout
du bras sont souvent enrichies
tion des artistes, et
maintenir
le
Le
bouclier, avec les grandes surfaces qu'il prsente
dcoration
il
n'en est pas qui ait fourni plus de chefs-
d'uvre. Les collections de Turin, infrieures sous
d'arabesques.
et la libert qu'il laisse
pour
le
choix et
la
pour
la
disposition
des tableaux et des statues celles des
d'Italie,
le
rapport
autres grandes villes
renferment au contraire des armes merveilleuses, dont
BOUCLIER EN FER REPOUSS.
(MUSE HISTORIQUE DE DRESDE.)
on chercherait vainement
ailleurs
tueuses armures de toutes
les
meria Reale de Turin, mais
neur
le
et
un quivalent. De somp-
poques
la pice
se pressent
dans YAr-
qui occupe la place d'hon-
devant laquelle on amne tout d'abord
les
trangers est
superbe bouclier dont on attribue l'excution Benvenuto
Victoire de
a t
donn
l'Universit de
Turin par
la
prin-
Saxe, nice et hritire du prince
de Savoie. Des petits bas-reliefs, reprsentant
pisodes de la guerre de Marius contre
poss
dans
cinq
mdaillons en
les
Eugne
principaux
Jugurtha, sont dis-
forme de croix,
celui
du
milieu tant beaucoup plus grand que les autres. Des faisceaux
d'armes
Cellini.
Ce bouclier
cesse
et
des figures de vaincus enchans occupent
laisses vides
entre les mdaillons.
Une
tte
les
places
de Diane, dans
BOUCLIER ATTRIBU
BENVENUTO CELLINI.
(ARMERIA REALE DE TURIN.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES
laquelle
on
a cru trouver
nois, a t juge
Cellini de ce
lier
que
suffisant
la
pour
magnifique bouclier. Mais
Cellini, qui,
plaisance
une allusion
un motif
il
serait
ce magnifique bouclier
d'autant plus que
au moins singu-
les
ses ouvrages, ait pr-
mme
La
la
et
premier ordre,
dcoration des
sujets
tte
de Thtis, qui
et qui
est
de Gorgone est un emblme que
Sous
la
mauun motif de dcoration
malfices et d'pouvanter les
Renaissance on y
vit
parfaitement appropri des armes, puisque, selon
Gorgone
inspirait,
une terreur
si
ceux qui avaient
subite et
Le got des
si
le
malheur de
profonde, qu'elle
Italiens de la
la fable, la
masquins
la regarder,
les
mdaillons
les
J
de
la
les
et
dans leurs pices
casques, dans les cuirasses, on voit surgir,
les
images en pied, ou simple-
buste, de Jupiter, Mercure, Diane ou Neptune, et tous
les attributs
les ptrifiait.
Renaissance pour
Dans
au milieu d'exquises nervures,
ment en
les artistes
mythologiques apparat dans leurs armures, aussi bien
d'orfvrerie.
effet d'loigner les
res-
Cellini.
que dans leurs dcorations architectoniques
pour
reprsentant
galement une uvre
tieuse cette reprsentation qui, dans la croyance populaire,
avait
et
prsente plus d'un point de
armures. Dans l'antiquit, on attachait une sorte d'ide supersti-
vais esprits.
de Jules Romain,
Romain,
semblance avec celui qu'on veut donner
entran quelques savants italiens considrer
Renaissance ont frquemment employ dans
noces de Neptune
d'art de
cisment omis de signaler une pice de cette importance. Cette
omission a
comme une uvre
YArmeria Reale de Turin possde un autre
bouclier, bien authentiquement de Jules
dans ses mmoires, dcrit avec une com-
marque jusqu'au moindre de
si
duchesse de Valenti-
justifier l'attribution
des divinits paennes se jouent sur des fonds da-
d'or.
L'Armeria Reale de Turin
productions de ce genre,
Au commencement du
est peut-tre,
la plus riche collection
xv c sicle,
la tte et le
pour
de l'Europe.
cou taient
LES ARMES.
protgs par
sur l'autre.
bassinet et par le camail de mailles, l'un posant
le
Vers 1450,
dit P.
Lacombe,
le
bassinet cda la
place l'armet. Celui-ci fut form d'une calotte de fer, qui alla
s'panouissant sur
nuque en une
la
et d'une
large gouttire,
pice courbe en forme de quart de boule, place en bas et par
devant de manire couvrir
pour
pice, perce de trous
la
menton
le
la
et
la
bouche.
rencontre de ces deux pices, on en ajouta une troisime
pour boucher
le
vide entre la calotte et la bavire;
mobile autour d'un
la visire
celle-ci,
rivet, se levait, s'abaissait
o on pera des vues. Enfin,
qui tint
la
place du camail de mailles.
L'Allemagne a produit, au xvi e
en
repouss
fer
et dor,
et sa natio-
Tantt
res, tandis
les figures
que
le
qui dcorent ces beaux casques sont do-
fond conserve
la
teinte assombrie
tantt ce sont les personnages qui gardent l'apparence
fond au contraire
Les
du
fer;
fer et
ont
fait
d'admirables
quins d'or
et d'argent,
sont souvent dcors d'armes de tout
genre, glaives, lances, flches, carquois, massues, boucliers, ronetc., qui,
duisent souvent
prvus.
de trs beaux casques
peu massifs, de l'ornementation donnent ces casques un aspect
SIECLI
Les casques, envisags au point de vue de
Jacquemart, ne remontent gure au-del du xvi e
Albert
l'art, dit
on peut
sicle;
mls parmi des palmes
les effets
les
leur mzail en pointe, leur crte torsade; mais c'est plus parti-
culirement parmi
les
bourguignottes
trent les vrais objets d'art.
et les
morions que
La bourguignotte, casque
se
mon-
lger sans
mzail, au timbre arrondi surmont d'une crte, petite visire,
est dor.
milanais du xvi e sicle
artistes
du
armures de parade. Leurs casques de tournois, tout damas-
daches,
sicle,
avec des visires formes de masques
bien trouver quelques armets de guerre lgants et curieux avec
nalit.
le
ce fut le gorgerin,
grimaants ou de ttes d'animaux. Les enroulements, souvent un
puissant et robuste, bien loign assurment des dlicatesses de
mais qui marque franchement sa date
volont; ce tut
base de ce casque, on
un commencement de justaucorps;
cravate et
CASQUE EN FER REPOUSSE, TRAVAIL ITALIEN DU XVI
(ARMERIA REALE DE TURIN.)
l'art italien,
la
attacha un systme circulaire de pices articules, dessinant une
Cette
respiration, s'appelle la bavire.
141
et des
nuds, pro-
plus pittoresques et les plus im-
couvre-nuque
et oreillettes, se prte
aux plus
belles conceptions
ornementales; couverte de rinceaux, releve de figures, elle se
surlve
comme
chimre
Quelquefois,
lion
au
souvent
la
le
moyen de
reprsentations
aile sculpte sur le
timbre lui-mme affecte
ou de dragon
mme
celle
d'un
fantastiques
casque de Franois
la
forme d'une
homme
tte
er
.
de
couronn de lau-
riers; dans quelques spcimens, l'ornementation rgulire rserve
CASQUE EN FER REPOUSS ET DOR, XVI e SICLE.
CASQUE DE TOURNOIS, XVI e SICLE. (aRMERIA REALE DE TURIN.)
CASQUE DE CHARLES-QUINT. (MUSE DE VIENNE.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
44
de grands mdaillons o surgissent en bas-relief des sujets
gieux, mythologiques ou guerriers.
vent sur fond dore, et
moins complte;
il
est
il
se
combine
bourguignotte,
il
est
le
corps
sou-
timbre lev, sa crte saillante, son bord rabattu sur
parfois avec les richesses de
le
casque d'or de Charles IX. Avec
l'ornement naturel des trophes.
mdaillon plac au centre du cimier
goriques
relief ressort le plus
la
souvent d'un galbe plein d'lgance. C'est
sous cette forme qu'apparat
la
Le
mme du
et
all-
casque est simplement recouvert
Bible manuscrite de Charles
Le
lion de saint
Marc apparat dans
morions vnitiens. Dans un morion du
costume
militaire de cette
modifications
le
la
poque
Chauve montre que
le
excute peu de temps aprs
la
les cts et
une dfense
dcoration de quelques
xvi sicle, qui fait partie
lion occupe
(85o) tait encore,
prs, celui des soldats romains de
priode de l'empire d'Occident. Mais
d'arabesques.
La
relev devant et derrire en forme de bateau, offrait
du Muse imprial des armures, Vienne, ce
entour de figures
damasquinure. Le morion, moins antique de orme, avec son
reli-
la
un
quelques
la
dernire
tapisserie de
Bayeux,
conqute de l'Angleterre par
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
46
Guillaume
le
Conqurant, prouve que, ds
ment de l'homme de guerre
qui va dominer jusqu'au
xm
s'tait
e
le ix e sicle,
l'quipe-
compltement modifi. Ce
sicle,
c'est
la
cotte de mailles,
c'est--dire
une tunique
faite
de peau ou de
se cousaient des plaques de mtal
poss
les
toile,
sur laquelle
ou des anneaux de
uns ct des autres, de manire
fer dis-
se recouvrir
en
ARMURE DE NUREMBERG.
(ARMERIA REALE DE TURIN.)
partie.
Un
capuchon, compos peu prs de
prservait la tte et
le
cou en retombant sur
la
mme
les paules, et
systme analogue fut galement appliqu aux jambes.
tables mailles serres se substiturent
des premiers temps, auxquels
laisser trop d'espace
De
un
vri-
peu peu aux anneaux
on trouvait l'inconvnient de
expos aux coups de l'ennemi.
Ce genre d'armement
manire,
bataille
les
de Bouvines (12
armes dfensives
arriva son apoge l'poque de la
14).
Seulement
devinrent
comme
cette poque
beaucoup plus
pesantes,
cotte de mailles, qui garantissait assez bien de la pointe,
prservait nullement de la violence
la
ne
du choc. On voulut tenter
d'y parer l'aide de coussins rembourrs, de doublures mate-
PARTIEj~ANTRIEURE DU CAPARAON DU CHEVAL DE CHRISTIAN
II.
(MUSE HISTORIQUE DE DRESDE.)
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
148
lasses qu'on plaait sous la cotte de mailles,
en
re'sultait
table.
On
pour l'homme d'armes
reconnut bientt que
le
mais
chaleur qui
la
tait littralement
choc qu'on
fait
plaque mtallique est rparti sur sa superficie, et
insuppor-
subir une
les
La
cotte de mailles se raccourcit
et
aux
beaucoup ds
xiv c sicle;
compltement disparu,
l'homme d'armes
armures
formes de plaques furent juges prfrables aux anneaux
mailles de fer.
commencement du
Au
xv e
pices qui la
le
La
sicle
et
quand on
l'armure
arrive au xv e , elle a
couvre du haut en bas
qu'elle est charge de protger.
l'armure est complte
composent
cuirasse, en
voici quelles sont les
deux pices formant bote
k
PLAQUES LATRALES DE L'ARMURE DU CHEVAL DE CHRISTIAN
(MUSE HISTORIQUE DE DRESDE.)
Les paulires, qui relient
Les bras ou brassards;
le
brassard la cuirasse
Les coudires avec
Les avant-bras;
Les faudes avec leurs gardes, c'est--dire
les
gardes^ qui couvrent
la
io Les grevires, destines garantir les jambes
saigne
Les souliers ou solerets en lames articules
12
Le
gantelet,
les pices
tom-
C'est
donc un
sous Charles VII;
Le haubergeon sous
ventre ainsi que
le
la cuirasse et
post-tergum
8 Les cuissots
9
ou cuissards ;
Les genouillres ;
compos de lames de
fer
cousues sur un
gant de buffle.
bantes;
7
II.
qui parat sur le bas-
total
il
d'invention rcente.
abri
que
le
de douze pices qui composait l'armure
est
bon de noter que
La main
tait reste
gantelet tait alors
jusque-l sans autre
gant de peau.
L'ornementation allemande
les clbres
le
est
souvent un peu lourde ainsi
:
armures qu'on fabriquait Nuremberg pendant
les
LES A
xv e
par
et xvi e sicles font quelquefois
la
conscience
artistes
et la
bonhomie
effet
dans nos collections,
ne faut pas, quand on veut
les
appr-
regarder ct des armures italiennes de la
mme
de ce pays, mais
cier, les
bon
d'exe'cution qui caractrisent les
poque, car
celles-ci
il
ont une dlicatesse
et
une lgance que
industrie sous la Renaissance. Elle est de fer poli et couverte de
petites
compositions en bas-relief travailles au repouss. Les
sujets sont tirs de l'histoire
du grand Pompe,
paraissent avoir suivi la lettre
Outre cette armure qui
est
le rcit
et les
armuriers
de Lucain.
complte,
le
habitudes
les
et le
est,
L'armure de Henri
II,
franais, est considre
facio,
en Corse.
d'ailleurs, assez bien
temprament de ceux qui
entirement excute par des artistes
comme un
crte,
des chefs-d'uvre de
Le casque de Henri
dsignait au xvi e sicle sous le
une
une avance sur
en rapport avec
les portaient.
nom
II
est
de ceux qu'on
de bourguignotte
le front et
deux
cette
porte
il
oreillettes,
mais
il
laisse le visage dcouvert.
Muse possde un
admirable bouclier, ayant galement appartenu Henri
l'Allemagne n'a jamais connues. Le caractre un peu massif des
armures allemandes
II et
sur
lequel sont reprsentes l'attaque et la dfense de la ville de Boni-
Il
est
de
fer, dit
Barbey de Jouy, repouss,
dor, damasquin d'or, de travail italien.
est place sur la partie
Une
cisel, noirci,
figure de
culminante, en avant de
la
l'Amour
crte
deux
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
5o
petits gnies de la Victoire sont
groups sur
le
devant du timbre;
l'un d'eux porte le chiffre de Henri II et l'autre le croissant, qui
tait
son emblme; une couronne se voit au-dessus, soutenue
par Mars
et
Bellone.
Deux
les oreillettes,
cts
des armes sont disposs en riches trophes sur les
du timbre, deux esclaves en
reprsente deux fois sur
Le casque
belles figures de Victoires dcorent
la crte
et le bouclier
arrire, et la desse
du casque.
Diane
est
de Charles IX sont des armes de
fragment de harnais richement cisel et enrichi de pierres fines,
(collection des curies impriales et royales de vienne.)
parade
trois sortes
cloisonns).
de
celle
qui
d'maux
La composition du
dcore
le
ensemble d'oprations
tte de
ct
Mduse
un Mars
les
et
dcorent (opaques, translucides,
bouclier,
Henri
bouclier de
militaires.
II,
Le casque
de trophes; sur
et de l'autre
videmment
reprsente un
est
les oreillettes
une Victoire
assise.
inspire
dcor d'une
on
voit d'un
Il
il
ne
fallait
suffisait
pas que l'homme ft cuirass du haut en bas,
encore prserver sa
L'armure du cheval
mais
elle n'est
Le Muse
est
monture des coups du dehors.
moins complique que
celle
du cavalier,
pas moins riche.
historique de Dresde,
un des
plus riches
du monde
en pices historiques, renferme, entre autres chefs-d'uvre,
la
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
52
magnifique armure de parade de l'lecteur Christian
plus belles qui soient restes
reliefs,
reprsentant
du
xvi
II,
D'admirables bas-
sicle.
travaux d'Hercule, dcorent
les
rentes pices de l'armure
du cheval. Ces
une des
les
diff-
bas-reliefs sont disposs
en mdaillons encadrs dans une riche ornementation. Sur l'un
des flancs
on
dans
saisissant
contre
lui,
ses
mains
petites
les
deux serpents envoys
Hercule frappant de sa massue
le
sanglier d'Erymanthe.
la
sode du lion de
trieure,
Cacus,
on
du caparaon du cheval,
antrieure
partie
mdaillons reprsentent
Nme
le
combat contre
et la lutte
les
trois
Centaures,
l'pi-
avec Ante. Sur la partie pos-
voit d'autres sujets, l'hydre de Lerne, l'aventure de
etc.
Le chanfrein ou plaque
voit le hros enfant et assis sur son berceau,
au-dessus
et
Sur
d'arabesques
dcor
frontale
on y
du cheval
peu de
voit
est trs
richement
scnes de la vie
d'Hercule,
mais simplement une image du hros place au
centre dans
un
petit mdaillon.
HACHE D'ARMES ORIENTALE RICHEMENT DAMASQUINE
PORTANT LE CHIFFRE DU SULTAN SALADIN ET LA DATE 55 DE L'HGIRE.
Le harnais des chevaux
richesse.
La
est aussi quelquefois
d'une grande
collection des curies impriales et royales de
possde plusieurs modles de harnachements, dont
compose de
fleurs
et d'entrelacs
la
Vienne
dcoration
semble emprunte au
style
Les armes orientales prsentent dans leur dcoration un
caractre absolument diffrent de celui que nous avons
les
de l'Occident. La figure n'y joue aucun
rinceaux et
les entrelacs
Le bazar des armes
o on peut
L, dit
mameluk,
le
mieux
en constitue
le
une ide de
la
dolmans bords de fourrures,
la flore
avec
le
point de l'Europe
fabrication orientale.
Thophile Gautier, se retrouvent
vass, les
systme ornemental.
Constantinople est
se faire
rle
vu dans
les
grands turbans
les larges
pantalons
les
hautes ceintures
Les richesses entasses dans
l se
le
et
le
pur costume classique.
bazar des armes sont incalculables
gardent ces lames de damas, histories de
avec lesquelles
au vol
oriental.
celles
la
le
lettres arabes,
sultan Saladin coupait des oreillers de
et qui portent sur le
plume
dos autant de crans qu'elles ont
abattu de ttes; ces kandjars dont l'acier terne et bleutre perce
les cuirasses
manche un
mche
comme
des feuilles de papier et qui ont
crin de pierreries
merveilles
de ciselure
ces
et
vieux
fusils
d'incrustation
pour
rouet et
;
ces
haches
d'armes qui ont peut-tre servi Timour, Gengiskan, Scanderbeg, tout
l'arsenal froce et pittoresque de l'antique Islam.
L rayonnent,
tomb de
la
scintillent et papillotent
haute vote,
les selles et les
sous un rayon de
soleil
housses brodes d'or et
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
Ce bazar
d'argent, constelles de soleils et de pierreries.
comme
considr
mot
ce
Turc
dit tout, car le
poudrire.
est
prcieux, qu'il n'est pas permis d'y fumer;
si
fataliste allumerait sa
pipe sur une
Constantinople, o viennent s'accumuler depuis des sicles
toutes les richesses de l'industrie orientale, n'est pourtant pas
une
de travail, et
ville
Turcs, pour leur part, n'ont pas
les
apport d'lments nouveaux
Damas
pleine prosprit
Le
matres du pays.
des Arabes, qui tait en
l'art
au Caire
et
lorsqu'ils se sont
armes de luxe
travail des
dans tous ces pays qu'une branche de
n'est
l'orfvrerie, et
rendus
du
reste
l'ornemen-
tation qui dcore les casques et les boucliers est celle qu'on
retrouve dans
courbes
dans
dans
les aiguires et
Jacquemart, sont tous
dit A.
poignes assez simples de forme, leur mrite est
et
lame seule; l'Inde
la
armes
lampes des mosques.
les
Les sabres persans ou turcs,
appels kounda.
au contraire, assez souvent des
offre,
ou de sabres spatule vers
droites, sortes d'pes
Presque toujours
le
bout,
poignes indiennes se
les
distinguent par leur petite dimension et par une rondelle en
lorme de cuvette servant de
pommeau
surmonte d'une
un peu recourbe. On trouve
aussi
poigne arrondie enveloppe
main
petite tige
des pes indiennes dont
la
et se
continue par un brassard
lame
est
que
comme on
flamboyante ou en dents de
Inutile de dire
sabres
les
que
les
parfois cette cuvette est
la
en trouve dont
la
scie.
poignards sont non moins riches
souvent damasquins sur
poignes prcieuses de
la
la
lame,
plus grande lgance.
Le
ils
ont des
jade, le cris-
rehausss de pierres prcieuses serties d'or, en sont les l-
tal,
ments
les
plus ordinaires,
chose vraiment remarquable, cette
et,
richesse et ce got semblent s'tendre toutes les nations d'ori-
gine indienne, l'empire birman,
royaume de Siam
et jusqu' Java.
presqu'le de Malacca, le
la
Ce qui permet de
toute cette dernire famille de produits
la
c'est
distinguer
prsence de
monstrueuses trangres aux habitudes d'ornementation
figures
des Indous proprement dits.
y a
Il
les
l,
surtout parmi les poignards et
commencer par
khouttars, toute une collection prcieuse et intressante
former,
les kris et les
couteaux malais avec leurs ciselures mer-
veilleuses creuses dans l'or et l'argent^venant clore la srie.
Nous voudrions
masses
parler des
d'armes
dcoupes jour, aux hampes damasquines
turquoises
tions,
aux
ailes
rehausses de
des haches d'armes au tranchant bord d'inscrip-
au
et
damasquin
fer
hampe en un
d'or, qui
transforment parfois leur
mche,
pistolet primitif
et
de ces armes d'hast,
lances au ft peint en laque des plus riches arabesques ou tout
en
fer cisel
de rubis.
la lance cisele de fines arabesques et releve
Les armes formaient certainement
sante de
la
prince de Galles en 1878.
le
la partie la plus intres-
magnifique collection d'objets indiens, exposs par
Il
y avait
l des
poignards, des
sabres, des boucliers, des fusils, des harnais, des selles d'une
incomparable richesse,
par
et
des pierres prcieuses qui
On
Dans
qui n'taient pas moins remarquables
la dlicatesse et le fini
lit
dans
le
des ornements que par la profusion
dcoraient de toutes parts.
les
Manuel de
la
Section des Indes britanniques:
l'une des vitrines centrales,
magnifique
avec une
fusil
on remarque
le
canon d'un
mche splendidement damasquin en
s'abaissant l'une au-dessus de l'autre de toute la longueur
SILS A
or,
sorte de dessin de fleurs de pavot, les ttes des fleurs
du
MCHE AVEC CROSSE INCRUSTEE D'iVOIRE ET MONTE EN
(COLLECTION DE
S.
A.
R.
LE PRINCE DE GALLES.)
OR.
BOUCLIER CISEL ET ENRICHI DE DIAMANTS, ACCOMPAGN D'UNE CHARPE EN SOIE DE BRODERIES ET DE PIERRERIES.
(COLLECTION DE S. A. R. LE PRINCE DE GALLES. EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878.)
LE MTAL DANS LE S TEMPS MODERNES.
56
canon. C'est
le
plus beau modle de damasquinage de toute
Tout prs
du prince.
collection
persan, dont
se trouve
un
fusil
la
mche
crosse est sculpte en ivoire sur
un fond brun
chocolat, et reprsente des scnes de la vie des
animaux sau-
la
vages; chaque groupe est un ve'ritable came. Les armes les plus
riches resplendissent d'or,
d'maux
de pierres prcieuses, et
et
sont gnralement de pur dessin indien.
n'y a la vrit
Il
que
peu de place laisse l'envahissement du dessin europen dans
les
armes
orientales.
Il
y a cependant plusieurs pes et poi-
lorsque
les
ouvriers indignes purs imitent la lettre les dessins
europens.
Le caractre mcanique des manufactures europennes
exige dans l'ensemble
les
fini
mcanique, tout
dplac dans
fait
de libre allure des ouvrages suprieurs
et
rigoureusement su-
artistiques
du pays, dans lesquels
bordonn
l'usage pratique et l'effet artistique, et
du
fini
fini est
le
mcanique devient prdominant, grce
des ides de la classe
gnards de dessin indigne qui ont t monts par des ouvriers
chefs de l'Inde,
anglais, et l'effet qui en rsulte n'est pas
la joaillerie,
moins dplorable que
un
compositions hardies
les
moyenne
anglaise,
uvres indiennes,
parmi
la
les
princes et les
que
telles
got
si le
propagation
armes
les
deviendront bientt des industries du pass.
et
LA SERRURERIE
La
forge du serrurier, dit
le
serrurier
Prliminaire apologtique sur la forge,
de ce genre qui existent dans
sciences
d'elle, et
elle
elle
en est l'me
ne
les
la socit,
et la force,
Lamour dans son
aux autres inventions
est
ce
que
le
gnie est aux
aucune ne peut
a prcdes toutes
se passer
que pour aider
les
SERRURE DU CHATEAU DE SIEGBURG.
elles
ne sont pas
mais
la serrurerie embellit
l'effet
de
l'art,
elle les doit
encore
l'utile.
toutes la nature
Elle a des parties pleines
d'agrment, de dlicatesse et de majest. Elle est susceptible de
toutes les formes. Elle a,
ture et de la sculpture,
la solidit.
Tout
quand
la
elle le veut, l'nergie
de
la
pein-
hardiesse de la sculpture et toujours
ce qui sort de ses
mains devient monument;
crer.
au milieu
combats,
des
les
le
fugitifs
des objets purement ncessaires, et
MUSE BAVAROIS
de Troie,
si
et
hommes;
la scurit publique.
temples. Enfin dpouillez-la,
tait
une vertu, parce
mais ds l'origine
On
sait
est
MUNICH.)
les jours,
De
que chez
encore froce
et
les
qu'ils sont
de celui-ci,
pour
une
la
consi-
clef est le
probit du ser-
l, la
rurier devient le premier caractre de son art.
est toujours
qu'il
c'est
notre dfense sont
drer seulement dans ses oprations ordinaires
elle
lui
et tablit,
l'agriculture a des beauts,
magnifiques qui ne se rptent pas tous
gage prcieux de
qu'ils
c'est
pieux Ene conserve
arm par l'poux de Vnus. Notre nourriture
essence.
vous voulez, de ces ouvrages
charrue. Si
la
voyez-le dans nos palais, dans nos places publiques, dans nos
si
donne du pain aux Cyclopes,
Si Crs
avaient fabriqu
Dans
les autres,
exercs par des
elle
t de
son
Romains, lorsque leur austrit
que chaque rpublicain
tait
despote dans
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
58
une femme surprise avec une fausse
sa famille,
mise mort par son mari.
portes qu'il apparat d'abord, et
les
xm
la fin du
les
industries
modernes n'ont
il
arrive assez vite la perfec-
garnitures des portes de Notre-Dame, excutes
sont considres
sicle,
comme
plus anciennes ne remontent pas au-del
les
sicle et elles se perfectionnent
Les
grilles
du Rhin,
on
les
xv e
dit Viollet-le-Duc
du tombeau de Maximilien Inspruck,
de Constance, de Munich, d'Augsbourg,
celles des cathdrales
qui datent du xvi e sicle, sont de vritables chefs-d'uvre et
mriteraient de figurer dans une publication spciale.
Dans
les
travaux de serrurerie,
en
mme
temps que
les
de cette poque,
de nouvelles. La serrurerie franaise de
des merveilles, et
le
la
comme
dans bien d'autres
Renaissance a produit
muse de Cluny possde une
riche collec-
proviennent du chteau d'Anet, bti sous Henri
Des travaux trs remarquables ont t excuts pendant tout
xvm e
vivement
sicle
on
sait
que
cette industrie qu'il
dans laquelle
il
mme
Les heurtoirs
fait
et les
le roi
Louis
encore on
dans ce genre,
retrouve
les
mme
l'Italie est
Mais en gnral, dans
les
bronze a t employ plus souvent que
les
serrures affectent les
talent.
le
et le xvi e
rivale.
trie
a fait
pices de
ce
genre,
du
est
de
ne se bornait pas
l, elle
des chenets qui a eu aussi
La
le
en
place devant la Loggetta de Venise,
contrairement
les
serrures et les clefs
ncessit
de
comprenait aussi
l'art
des landiers
un grand dveloppement.
n'employer
pour
les
chemines
que
des objets en mtal capables de supporter les ardeurs du feu,
sculpture
Il
grille
Les battants de porte aussi bien que
la
le fer forg.
fameuse
appartiennent l'industrie propre du serrurier. Mais cette indus-
noms de
le
la
fer forg.
et
xv e
de
XVI.
nos usages franais, d'aprs lesquels les grilles sont toujours en
le
s'intressait
demeure sans
plus grands
bien que
en France, sans parvenir en crer
chef-d'uvre d'Antonio Gai, excut en bronze
marteaux de porte ont aussi fourni des
motifs quelques pices admirables pendant
sicle, et,
XVI
II.
pratiquait personnellement, et
preuve de quelque
Italie et
PASSE-PARTOUT DU ROI LOUIS
tion de pices de cette poque. Les plus belles sont peut-tre
celles qui
les clefs aussi
formes usites en
CLEF EN FER. XVI e SICLE.
italienne.
ct
l'autre
industries, le style allemand s'arrte avec le xvi e sicle, et, partir
Les serrures
xvii e et le
De
et xvi e sicles.
chefs-d'uvre
les
du genre.
du xn e
pentures.
fabriqua de merveilleux ouvrages de serrurerie pendant
qu'assez tardivement. C'est dans les pentures des
le fer
tion, puisque
clef pouvait tre
armes,
l'exception des
employ
donner une grande importance aux chenets
commencement du
mobilier.
xv" sicle,
faisaient
Le muse de Cluny possde
modles de chenets du moyen ge.
partie
qui, ds
intgrante
plusieurs
La plupart sont
beaux
d'assez
LA SERRURERIE.
i5 9
grande^ dimension et quelques-uns sont remarquables parleur
fallait,
de'coration.
signs alors sous le
Les chemine'es dans
les
Viollet-le-Duc, taient larges
homme
moyen
habitations du
hautes.
et
ge,
dit
normes que
Gne'ralement,
un
dans l'appartement.
pouvait y entrer debout sans se baisser,
douze personnes
se
l'inte'rieur de ces chemines, de forts chenets de fer, d-
plaaient facilement autour de
et
dix ou
l'tre.
Il
nom
pour supporter
[de landiers,
l'on jetait sur le foyer et les
Il
y avait
les landiers
les
empcher de rouler
de cuisine
et les landiers
d'appartement. Les premiers taient assez compliqus
forme, car
ils
bches
taient destins plusieurs usages.
Leur
comme
tige tait
MARTEAU DE PORTE EN FER FORGE ET GRAV. TRAVAIL ITALIEN DU XV e SIECLE.
munie de supports ou crochets pour recevoir
tte s'panouissait
ques mets,
les plats
en forme de
comme
petit
chauds. Dans
ment que
tains
mets
broches, et leur
rchaud pour prparer quel-
nos cases de fourneaux, ou pour maintenir
les cuisines, l'usage
en plusieurs cases n'tait pas frquent
mets cuisaient sur
les
le feu
de
la
des fourneaux diviss
comme
chemine,
et l'on
de nos jours
comprend
les
facile-
ces foyers ardents ne permettaient pas d'apprter cerqu'il fallait
remuer pendant leur cuisson ou qui
prparaient dans de petits polons.
se
Les rchauds remplis de
braise la tte des landiers, se trouvant la hauteur de la
main
et
hors du foyer de
ces mets.
la
chemine,
facilitaient la
prparation de
Les landiers d'appartement taient souvent dcors avec un
assez grand luxe. C'est cette catgorie qu'appartiennent ces
grandes figures de chevaliers qui, dans
ge, se dressent devant
la
les
chemines du moyen
flamme du foyer dont
ils
semblent
tre les gardiens.
Au
xvi e sicle, les grandes tiges qui, sur
landiers, s'levaient verticalement
rouler sur
le
pav,
commencent
le
pour empcher
disparatre, et
devant des
les
bches de
on voit
le vri-
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
iGo
table chenet,
o l'ancienne
mtal sur laquelle
remplace par une boule de
tige est
on peut poser
le
pied pour se chauffer. Cette
boule ne pouvait manquer d'tre dcore;
bas-reliefs et se
elle
se
chargea de
transforma quelquefois en lgantes figurines,
comme on
voit sur les
le
Bologne a donn
artistes
de l'cole
industrie
beaux chenets de bronze dont Jean de
les dessins.
Comme
toujours, les plus grands
italienne ont prt
humble en apparence, en
si
leur
sorte
concours cette
que Florence
et
MARTEAU DE PORTE. BRONZE FLORENTIN. XV e SIECLE. SAN DONATO.
Venise ont conserv des chenets que l'on peut classer parmi
chefs-d'uvre de la sculpture et de la ciselure.
en a t de
Il
xvm e
mme
en France pendant tout
le
xvn e
quelquefois
et
le
I.
presque
toujours
comme
Aujourd'hui
dors, ont
d'ailleurs
chemine
laquelle
la
que
les
bougies
AND 1ER
on ne
sait
ont
les
cisel
du temps de Louis XVI ont
caractre vraiment exquis dans leur allure; la
un peu cherche
est toujours
remplac partout
les
s'clai-
il
y a peine quarante ans, se trouvait
appartements, dans toutes
les
chaumires, dans
le
les
caractre
dominant de
chemines de luxe, sont
FORGE.
toutes les chambres, est relgu, avec toutes les choses du pass,
dans
appartiennent.
plus gure ce qu'taient les mouchettes, et cet
ustensile de mtal qui,
dans tous
EN FER
une dimension assez
ils
anciennes chandelles de suif avec lesquelles nos pres
raient,
grce
un
cette poque. Ces chenets qui, dans
sicle.
restreinte,
Les chenets en bronze
les
les
dont on
collections des
se servait
dans
travail trs grossier, et le
nait souvent
dans
les
chettes,
amateurs de bibelots. Les mouchettes
la classe
pauvre taient en gnral d'un
peu de soin qu'on en prenait leur don-
un aspect d'une malpropret repoussante; mais
maisons opulentes, on employait galement des mou-
pour
la
confection desquelles on dpensait quelquefois
LA SERRURERIE.
un
vritable luxe.
On
au dernier
a fait,
sicle,
des mouchettes
bleues damasquines d'or qui pourraient, par la dlicatesse du
travail, tre classes
Parmi
aise
il
dans
ouvrages
les
la bijouterie.
les plus
faut citer les grilles de Jean
monumental
la serrurerie fran-
Lamour, que
leur caractre
devrait peut-tre faire classer ailleurs que dans
un
chapitre consacr des objets usuels. Mais leur auteur tait
fier
importants de
161
de son
titre
de serrurier, et
a pouss
il
vailler le fer, qu'il est impossible
si
si
loin l'art de tra-
de parler de serrurerie d'art
sans songer aussitt ces admirables grilles de
Nancy
qui
CHENET EN BRONZE. COMMENCEMENT DU XVI 8 SIECLE.
seront toujours cites parmi les chefs-d'uvre de nos industries
d'art
au
xvm
teur avait en vue ce qu'il appelait l'ordre franais, et
sicle.
C'est sur la place Stanislas
grilles
qui relient
dcorent.
Le
les difices
serrurier
Nancy que
ville.
Le
du
palais,
est
sont
les
belles
d'un aspect vraiment royal qui
Lamour
les a toutes
de sa main et ensuite excutes, ainsi que
fentres
l'ordre composite, sont d'un caractre trs personnel, car l'au-
maintenant
les
composes, dessines
les
grands balcons des
install
le
muse de
la
plat des pilastres est gaines enrichies de baguettes et
d'ornements tournants. Les chapiteaux, quoique se rattachant
dans
il
cette intention des modifications qui en faisaient
a apport
un dcor
absolument nouveau.
Pour
Jean Lamour lui-mme
comme
du
l'excution matrielle
:
Tout
travail, voici ce
ce qui est en forme
les carcasses et les btis, les socles, les
bases, les
corps de pilastre,
les
qu'en
chapiteaux,
dit
solide,
pidestaux, les
les architraves, les
Les
corniches, etc., sont en fer battu et rivs sur les marnages.
21
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
tles sont
qu'un
si
mme
exactement appliques, qu'elles semblent ne
corps.
Les
profils y sont observe's
ce soit
joints.
du
saillies
des corniches, les diffrents
avec une pre'cision qui
fer forg;
Pour construire
faire
peine y aperoit-on
ces ouvrages,
il
fait
les
douter que
rivures et les
a fallu tablir une car-
CHENET EN BRONZE, PAR
"JEAN DE
casse nue, distribuer les parties
chang
si
exactement qu'une ligne aurait
les profils et les saillies.
pour observer une
Il fallait,
parfaite galit, faire rouler les calibres, les chantillons, se ren-
voyer
les
observer
paisseurs des corps, tant en plan qu'en lvation,
les lignes
parallles
des aplombs, de
mme
que
les
BOLOGNE. (MUSEE DE FLORENCE.)
horizontales et dgauchir tous les corps, les consolider par tenons,
prsente une surprenante unit et un ensemble dcoratif dont
mortaises et congs, afin de les renforcer pour que
on chercherait vainement un quivalent
fasse
qu'un seul
et
mme
assemblage.
le
tout ne
rampes en
Ce systme de dcoration mtallique
t appliqu
par
fer forg, qui
dcorent
ailleurs.
l'auteur en
rehausss d'or, et se dtache tantt sur la verdure des feuillages,
un mtal moul et pouss avec le
tantt sur la teinte claire des difices, de sorte
a dans tous ses contours
donne
La courbure
semble pas tre un ouvrage en
aucun
Enfin
grand escalier du
sont galement dues Jean Lamour. Voici
Lamour dans le grand balcon et les fentres de l'htel de ville.
De toutes parts, la teinte noire du fer se marie avec les dtails
que l'ensemble
le
la
fer
La
les
description que
des doubles rampes,
fer forg.
palais,
dit-il,
ne
plate-bande annonce
d'un menuisier, puisqu'il n'y
jarret qui
drange un dessin
suivi.
LA SERRURERIE.
La peine qu'a donne
il
pour
profiler et
cette plate-bande n'est pas concevable;
pour comprendre combien
faut tre de l'art
il
faut de justesse
et
duc de Lorraine, a pass toute
sa vie
vant
est
Lamour, qui
sa ville
natale. C'est le type de l'ouvrier intelligent et convaincu. Suilui,
tous les travaux humains relvent de
aux autres industries ce que
le
la
pour dresser toutes
faut faire couler le calibre
filets et
faces et
pour ne point corrompre
tait le serrurier
en
titre
serrurerie, qui
gnie est aux sciences.
Aprs
Burty,
les
monumentale
et
premires annes de ce
commena
la
dcadence de
et capricieuse
la
les
cette forme.
de Stanislas, roi de
TRAVAIL FRANAIS D'ENVIRON iyOO. (SOUTH KENSINGTON.
D'OR.
Nancy,
il
moulures,
contourner ces pices sans s'carter du plan,
MOUCHETTES EN ACIER BLEUI DAMASQUIN
Pologne
combien
i63
sicle, dit
M. Philippe
serrurerie.
la
grille
succda un alignement monotone
niais de barreaux pointus.
Des
lances, encore des lances,
PAIRE DE CHENETS EN BRONZE CISEL ET DOR AU MAT. (STYLE LOUIS XVI.)
toujours des lances, rien que des lances!
...
Et pour changer,
un paquet de lances nou par des rubans, ou
verges du licteur
Le symbole d'une prison contre
se heurte en entrant
cour
...
Vous
les
faisceaux de
laquelle
on
dans un jardin ou en pntrant dans une
souvient-il qu'un jour
un marchal de France,
pas-
sant dans la cour du Carrousel
la
revue d'une compagnie de
voltigeurs de la garde nationale, s'cria
ces serins vont s'envoler
rien
cage.
Il
Fermez
ces grilles,
avait raison, le brave marchal,
ne ressemble mieux que ces
grilles
aux barreaux d'une
RAMPE D'ESCALIER EN FER FORG, PAR JEAN LA M OU R.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
jG(3
Une
que
tentative de re'surrection a eu lieu
Les
anne'es.
la
passe'.
depuis quelques
du parc de Monceaux ont montr
belles grilles
serrurerie franaise n'avait pas perdu les traditions
du
s'en prendre,
les
pas
MM. Huby, Moreau
Baudry, que,
et
si
serru-
la
rence
monde
le
l'Union centrale des Beaux-Arts appliqus
faite
que
l'Industrie,
M. Guillaume, dans une conf-
sait, disait
range sous
l'on
la
dnomination
dominant dans une proportion
l'tain,
soit
plomb,
soit
du
le cuivre,
trouve uni, soit de
trs forte, se
ou mls avec du
zinc, ceux-ci tant purs
avec tous ces mtaux diversement associs.
aussi des bronzes qui contiennent de l'argent
et
de
trs gnrale
bronzes une nombreuse srie d'alliages dans lesquels
ya
Il
ou de l'antimoine,
quelques-uns dans lesquels on rencontre des traces de
mais seulement aux architectes, qui ne semblent
comprendre assez toute l'importance de
cet lment de
dcoration.
fer.
Les
de
conception sculpturale.
la
Il nous suffira de rappeler la belle
d'Herms ou Mercure, conserve au muse de Naples.
Dans les villes anciennes les ouvrages en bronze taient beaucoup
plus communs que ceux en marbre. Mais comme le bronze
est
facile a fondre quand on veut l'employer pour
d'autres usages,
figure
destruction a t systmatique et universelle, tandis que les
statues en marbre, ne reprsentant rien comme valeur intrinla
sque, taient ngliges par les pillards.
avoir conserv un assez grand
Nous devons
nombre en marbre,
ouvrages en bronze sont partout assez rares. Pour
lments sont nombreuses. Quelles qu'elles soient, leur densit
antiques,
tenaces que
du cuivre
elles
dures et plus
sont plus
cependant plus fusibles;
lui, et
coulent mieux
elles
aussi lorsqu'elles sont en fusion. Refroidies, elles offrent plus de
rsistance
aux agents extrieurs
ceptibles de recevoir par la
et leur
main-d'uvre un
La composition du bronze
grain serr les rend sus-
a une grande importance, car
et
doit
le
il
aux
les
chapp au moyen ge, ont
Le muse du Louvre,
est
villes
ayant t dtruites avant
qu'une
plus parfait.
fini
l'Europe
muse de Naples
le
si
de beaucoup
de Pompei
le
cela d'en
tandis que les
combinaisons qui peuvent rsulter du mlange de ces diffrents
est suprieure celle
qu'on
pas nos artisans du mtal qu'il faut
BRONZES
LES
Tout
pas encore toute l'importance
n'a
lui voir, ce n'est
Enfin, nos dernires expositions, on a vu par
ouvrages de
architecturale
rerie
voudrait
bronzes
les
plus riche de
Herculanum, qui,
et
invasions barbares et ayant ainsi
peu prs
t retrouves
intactes.
monuments de marbre,
riche en
n'a
consacre aux bronzes de l'antiquit. Elle contient
salle
une curieuse
srie d'ustensiles trusques et
romains, parmi
les-
des rapports que l'on tablit entre ses parties constitutives rsul-
quels on remarque quelques belles cistes, une collection assez
tent les qualits essentielles qu'il doit possder
complte d'armes
tout la fluidit,
dans toutes
la ductilit, la rsistance.
en
faut,
Il
les
ce sont avant
que
effet,
parties
mtal liqufi pntre activement
le
du moule, en pouse tous
sans se briser
faut qu'il reoive
le travail
replis;
les
du marteau, sans
il
se
dchirer celui du ciseau ou du burin, sans s'railler ou s'empter
celui de la lime;
il
tre et l'effet
que
la
que
permet
la
la
l'artiste;
la surface,
dans
la
faut,
en tout cas, qu'elle puisse
le
il
compte
mon
un grand
sens
qu'il faudrait
est possible
de
la fixer.
elle
l'art
intrt.
D'un autre
ct,
bronze contracte par une lgre oxydation
est la patine, cette coloration tient aussi
donner des
on peut par
que
teintes qui, bien
introduire dans une
ne rpudie point. Mais suivant que
On
factices,
uvre une
la
arrive
pour
varit
patine, qui est
du temps, se produit avec une couleur lgre ou pesante,
se gratter la
bains publics.
figurines
pour
L'antiquit nous a laiss quelques bronzes admirables, aussi
le
rapport de l'excution technique que sous celui
les statuettes,
il
faut signaler,
outre
fort belles,
mimes, des acrobates
de
les
les
quelques
faisant divers
des figures gro-
genre, qui rappellent la passion des anciens
dj parl plus haut des bustes antiques en
bronze, mais nous avons omis de signaler l'attention du lecteur
la
manire particulire dont
cheveux
les
et
anciens traitaient souvent
les
barbe, et qui ne semble pas avoir t adopte
la
par nos statuaires modernes.
ait
le
Il
ma connaissance, dit M. Guillaume, que l'on
mme de loin, le beau buste de Bacchus, dit
n'est pas
jamais imit,
Platon, de Naples, qui offre cet exemple
que
fils
les
mches de cheveux
de mtal roul qui ont
Mme
de
et
la
la
si
digne de remarque
barbe sont termines par des
mobilit et la lgret des boucles
observation pour la tte de Vespasien qui est
et qui porte
une couronne dont
les feuilles
ont t
rapportes une une, ce qui donne l'image une singulire
ampleur.
l'alliage.
mme
Nous avons
naturelles.
proportions de
Parmi
et
devenus d'un usage gnral dans
les spectacles.
au Louvre,
les
athltes
les
tesques, des figures de gladiateurs et d'auriges, et d'autres per-
pour tous ces motifs, s'est-on beaude dterminer
dont se servaient
peau encore tout imprgne d'huile
d'acteurs et de
mtal une marque de noblesse ou
et
quelques objets d'un caractre plus
des masques tragiques ou comiques,
tours,
le
coup occup de rechercher
et
les strigiles
images des divinits dont quelques-unes sont
signe d'infriorit. Aussi,
terreux, elle devient pour
bien sous
exemple
sable, et qui plus tard sont
sont
suivant qu'elle a l'apparence d'un mail brillant ou d'un sdiment
un
spcial, par
peut seconder
sculpture en bronze une place importante.
solides, et
l'effet
est ncessaire
il
d'une belle conservation,
sonnages du
le
et qui
artificiellement
que
il
naturelle offre
n'en tient pas tout
coloration que
de
la
carac-
le
la patine.
La couleur
vues de
les
de leur donner
fonte ait naturellement une belle couleur, car on peut
bien prendre
On
l'artiste
matire comporte; dplus
vouloir conserver celle-ci;
en assurant
doit avoir la tnacit qui, tout
solidit des ouvrages,
et de candlabres, des chaudrons, des vases de
tous genres et de toutes formes, des coupes dont plusieurs sont
Le moyen
ge, qui
nous a
laiss
dans l'orfvrerie de
rables modles, est rest en arrire
pour
les
si
admi-
grands ouvrages
LES BRONZES.
en bronze,
vritable
et le
xv e
sicle italien a
rsurrection. Florence,
e't,
ce point de vue,
indpendamment de
veilleuses collections, peut tre considre
ses
une
mer-
comme un immense
167
muse, par
le
nombre
et la qualit
qui dcorent ses places publiques et
Sous
les
arcades du portique appel
la
des ouvrages
la
en bronze
faade de ses difices.
Loggia d Lan^i on
voit
MERCURE AU REPOS. (MUSE DE NAPLES.)
d'abord
le
fameux Perse de Benvenuto
orfvre a racont tout au long dans ses
qui ont accompagn
matrielles qu'il a
la
Cellini.
mmoires
Le
clbre
les pripties
fonte de cet ouvrage clbre, les difficults
d vaincre
et les angoisses qu'il
a prouves
Les
jolies statues
ouvrage.
Non
qui dcorent
le
loin de l et sous le
pidestal sont galement son
mme
portique, on trouve
curieux groupe de Donatello reprsentant Judith
Ce qui
a, dit-on, le
et
le
Holopherne.
plus contribu donner cette composition,
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
[68
plus bizarre qu'lgante,
groupe
le
on
vit l
fut
une grande
mis en place, aprs
une allusion
clbrit,
la fuite
c'est
de Pierre de Mdicis,
par Ghiberti, sont considres
comme un
des plus grands chefs-
nous n'avons pas y
revenir puisque nous en avons dj parl plus haut. Mais il faut
dire
sculpture ait produits
la
deux mots de
la
Porte de bronze, que Jacopo Sansovino
a excute pour l'entre de la sacristie de
Marc, Venise.
Il
ne faut pas chercher
de Ghiberti, mais une vie
quelque sorte
le
et
dans
style
ici le
fameux sculpteur vnitien
les
famille
la
ttes qui se
des
dtachent en
compartiments qui dcorent
bordure,
la
monuments.
mts, o flottaient
dco-
la
Ainsi, sur la place Saint-
tendards de
les
la
puissance de Venise sur
Chypre, de Candie
et
de
les
Rpu-
la
royaumes de
More, reposaient sur de superbes
la
de bronze, sculpts par A. Leopardi. Sur l'un de ces
piliers
on
piliers,
voit
un mdaillon reprsentant
doge Leonardo
le
Loredano. Les deux grandes vasques de bronze qui ornent
cour du Palais ducal sont aussi d'un, bel
On comprend
ici
la
dcoratif.
effet
que nous ne pouvons en aucune faon dresser
un catalogue mme sommaire des grands ouvrages de bronze
qui dcorent
les palais
ou
les
places publiques, pas plus
que des
statues en bronze qui font l'admiration des touristes, dans les
muses ou
rents
Sansovino lui-mme, ainsi que ceux de ses deux amis intimes,
en
Italie.
de
la
Titien et l'Artin.
bronze joue un rle important dans
symbole de
sont toutes des portraits, et parmi eux on remarque celui de
le
le
les trois
blique,
incomparable
une animation qui rattachent en
grands coloristes, ses compatriotes. Les
haut-relief,
basilique de Saint-
la
Venise,
ration des places et des
Marc,
la dlivrance de la tyrannie.
Les admirables Portes du baptistre de Florence, sculptes
d'uvre que
que, lorsque
nous
les glises d'Italie. Il
du
emplois
Nous
bronze
de montrer
suffit
pendant
xv e
le
et
le
rappellerons aussi, pour en finir avec
les diff-
xvi c
sicle
la statuaire
Renaissance, qu'indpendamment des sujets religieux ou
COFFRET EN BRONZE. TRAVAIL ITALIEN DE
5 3 O.
(SOUTH KENSINGTON.)
mythologiques conus dans une intention dcorative, d'admirables portraits en pied des grands personnages du temps, une
srie
de bustes parmi lesquels
de Mdicis, dans
extension de
la
le
il
de citer celui de
suffit
muse de Florence, montrent
l'extrme habilet des fondeurs.
l'a
mme
sculpture cette poque, en
trs
er
grande
temps que
faut galement rappeler les
Il
admirables candlabres de bronze, tout ornements
des plus gracieuses figures,
Cosme
comme
et enrichis
ceux qu'on admire dans
dcadence? Certes
si
on compare
cette
dence n'a
d'exagr. Et cependant
rien
n'a
plus
abaiss lorsqu'il
t plat et banal.
valeur
On
lui
peut
xvm e
rapport avec
gravit d'allures qu'on
de bronze, dont toutes
de bas-reliefs, et
poigne
les
et les pieds
meubles,
mental
les
plus grands
Qu'est-il
temps que
la
qu'on
noms de
que
advenu de
la tradition
la
le
caractre
monu-
les
voyant de
la sculpture, et
est telle
est tent
le
en
il
couvercle est orn de
pendant
le
xvn e
telle statuette
des
mme degr
La
Renaissance
dans
la
occuper
et
ici.
quoique
et
xvni c sicle, qu'on range ordinairement dans la priode de
du
smillantes
peu en
et
qu'on retrouve peu prs
priode dont nous parlons.
allemande
travaill le bronze,
les figures
de travail italien se
demande habituellement
produit
sculpteurs et d'excellents orfvres, mais
ment
et
des traits qui caractrisent une
poque bien plutt qu'une nation
partout au
allures
ils
de
trs
habiles
n'ont que bien rare-
en sorte que nous n'avons pas nous en
La mme observation peut s'appliquer aux Pays-Bas,
la
Belgique
ait
eu quelques fondeurs clbres,
vrages en bois ou en pierre y sont bien plus
attribue Michel-Ange.
statuaire italienne
sicle
la sculpture, mais ce sont
caractre habituel de ces
le
en bronze par exemple, dont
figures en bas-relief
le
mme
y en a quelques-uns dont
est tellement accus,
prononcer
cassette
il
surfaces sont dcores
sont enrichis de fines ciselures. Quoiqu'une
lgance un peu recherche soit
petits
les
angles de statuettes en
la
spirituel
attitudes violentes et
se plaindre des
Bernin, on peut trouver que
petits coffrets
que
des formes souvent boursoufles que prennent
rapportant au
ravissants
qui avait t
rendre cette justice qu'il n'a jamais
clbres, par
Nos muses d'Europe possdent presque tous de
terme de dca-
ne faudrait pas se
il
italien,
sublime,
s'est
celle qui la pr-
l'art
la
amusant, mais on peut
le
du terme;
mprendre sur
plusieurs glises d'Italie, ainsi
que dans quelques collections
exemple dans le muse d'industrie artistique de Milan.
poque
cde, on est bien oblig de reconnatre que
plus importants au point de vue de
tre excuts en bronze.
l'art
Nanmoins,
il
nombreux
et
les
ou-
surtout
que ceux qui devaient
faut faire
mention des
Basilique de Saint
L'Art
Marc a Veniae
Henri Lefort. a
CANDLABRE EN BRONZE DU
f Muse. d'Art
ui^jjji LrU.
XVI e SICLE
de Milcui*
)
.
Eudes. nip
BUSTE COLOSSAL EN BRONZE DE COSME
KR
]
DE MF.D1CIS
Eudes.imp
PER
E.
GROUPE EN BRONZE DE BENVENUTO CELLINI.
DANS LA LOGGIA DE' LANZI,
FLORENCE.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
petits mortiers de cuivre
frquemment dans
ou de bronze que
l'on rencontre assez
ces pays. Ces mortiers, dont quelques-uns
sont dcors assez richement, portent presque tous une date, et
la
plupart sont pourvus d'une inscription indiquant
matre fondeur qui
les a excuts.
le
nom du
rique, les pices
les
Indes etl'Am-
Il
fallait
devenir
maciens, mais encore dans
La
Renaissance
la
la
les
la
non
droguistes et les phar-
plupart des mnages aiss.
franaise,
seconde ligne, puisque
une des ncessits de
des mortiers pour les piler, et
seulement on en trouvait chez tous
Leur usage vient de l'poque
o, par suite des rapports plus frquents avec
commencrent
vie quotidienne.
quoiqu'elle
ne
vienne qu'en
place d'honneur appartient de droit
MERCURE.
JUPITER.
DEUX DES FIGURES QUI ORNENT LE PIDES AL DU PERSE DE BENVENUTO CELLINI.
l'Italie,
a t sous
le
brillante poque.
vaill le
rapport de
la
production du bronze une assez
Presque tous nos grands sculpteurs ont tra-
bronze en
mme
temps que
le
marbre,
et d'assez
nom-
breux monuments montrent l'association des deux matires.
tellement impatient d'tre cardinal qu'il fut tout coup veuf
Le cardinal en bronze,
nouill devant
sa
femme
tombeau du chancelier Birague et de sa femme, uvre de Germain Pilon conserve au muse du Louvre, peut nous donner
une ide de ce genre de sculpture. C'est de ce personnage que
l'artiste
Michelet a
dit
Birague, l'homme de
la
Saint-Barthlemy,
Germain
la
un prie-Dieu en marbre
est plac vis--vis.
Pilon,
l'avait
Il
qui montre
existe
le
jointes, est age-
Le tombeau de
projet de la
main de
tombeau de Birague, comme
essentielles avec le
Plusieurs des
mains
blanc.
un
conu primitivement,
pas de diffrences
excut.
tte nue, les
et
qui
d'ailleurs n'offre
monument
tel
qu'il
tombeaux royaux de Saint-Denis
LES BRONZES.
portent
comme
celui-ci
des figures de bronze faisant corps avec
un monument en marbre.
Il
est juste de dire
ments de
la
171
coup plus important que
Nous avons en revanche
bronze.
le
quelques bustes en bronze qui sont, bon droit, conside'rs
pourtant que, dans
Renaissance franaise,
le
la
plupart des
marbre joue un
monu-
comme
des chefs-d'uvre.
Parmi
rle beau-
les
bustes en bronze attribus
Germain Pilon,
il
NEPTUNE, STATUETTE EN BRONZE PAR LE BERNIN.
en a un dont l'authenticit ne repose peut-tre pas sur des
documents parfaitement
parmi
les plus
tablis,
beaux ouvrages de
mais qui compte assurment
la
Renaissance
Jean de Morvilliers, vque d'Orlans,
France
il
et
c'est celui
de
garde des sceaux de
appartient l'vch d'Orlans et a figur l'Expo-
sition rtrospective
du Trocadro en 1878. C'est une uvre
magistrale
dont
l'austrit d'allure contraste
habitudes du matre, mais qui
par
le
est
un peu avec
les
assurment digne de lui
savoir et l'excution.
Au commencement du
xvn
sicle,
une
complte survint dans l'architecture franaise.
nements
et des lgances
de
la
transformation
Au
lieu des raffi-
Renaissance, au lieu des dlicates
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
arabesques qui couraient
long des pilastres, des
le
encadraient d'une manire
exquise
si
qui
frises
dcoration des salles
luxueux
portes et les fentres,
les
et
et
intrieurs, dont l'aspect
des escaliers
grandiose est partout nettement caractris.
nos architectes s'attachrent exprimer
puissance. Si les ttonnements, qui
du
modification
Henri IV
et
got
public,
peut ne pas aimer
des
dnier, c'est
lui
La
majest.
les
Louis
XIV
une
profils
ce qu'on ne peut
le
contour
poque
un peu
est parfois
aussi, les
un peu
groupes
et
les
leur grande clbrit
fonte
des
minent
le
deux
Houzeau.
le
en bronze
Limier abattant un
gauche,
indispensable d'un bassin, et cet usage
milieu du xvin e sicle. C'est
le
le
Tigre terras-
etle
par
Lion
ter-
De grands
Clve.
l'accessoire
perptu jusqu'au
parc de Versailles qui montre
les
De nombreux
des eaux jouent, font l'office de fontaines jaillissantes.
Au bout du
du grand canal, on trouve
bassin
le
d'Apollon, qui est des plus importants par sa dcoration.
son
nom
de
Lebrun,
d'un groupe en plomb, excut par Tuby, sur
et
qui produit
chef-d'uvre dans ce
mme
le
plus
genre
bel
c'est
bronzes excuts par Coysevox. Le but des
enrichie de
sance
de
et
laient
certainement de donner une haute ide de
la richesse
du monarque pour lequel
ils
la
puis-
travail-
ont pleinement russi, car l'aspect de cette dcora-
ils
dtachent.
se
dcoration, faite d'aprs les dessins de Ch. Lebrun,
la
artistes a t
ils
grand escalier du palais de Ver-
tion est vraiment royal, et les imitations qui en ont t faites
dans
l'envi
les palais princiers
grandeur
cette
de l'Europe sont bien loin d'avoir
d'allure.
bassin de Neptune. L'excution de la plupart des groupes qui
xvm e
le
et
la
bassins ont t orns de sujets mythologiques qui, lorsque les gran-
vert et l'entre
est
dont
le
Neptune
plus beaux modles de ce genre d'ornementation.
tapis
sailles,
de rappeler
suffira
une conception du xvn e Le groupe central reprsente
comme
s'est
nous
bassin est
groupes dcoratifs, dont vrai dire quelques-uns sont seulement
en plomb, taient regards cette poque
Il
Keller acquirent
Lion terrassant un sanglier,
Van
dors, avec les marbres de couleur sur lesquels
dcorent ne remonte qu'au
cerf, ont t sculpts
rassant un loup, sont des ouvrages de
ce rsultat est presque tou-
jours d la combinaison des bronzes, tantt sombres, tantt
concurremment
fondeurs. C'est eux qu'on doit
du ct du parc.
droite, le
les
la
fontaines dcores d'animaux qui ter-
belles
parterre
sant un ours, et
comme
mais dans
les statues
ouvrages en marbre. C'est alors que
dans
froide, ni
sec,
furent employs pour la dcoration des parcs,
avec
de
et
beaut de cette architecture toutefois n'est ni dans
dont
cette
trouver
lui
empreinte de grandeur
vritable
faades dont la solennit est souvent
les
on peut
un peu compasses, mais
allures
un peu
XIV le
un demi-sicle. On
de raliser depuis
style
le
rsultat
compltement sous Louis
massif, les artistes atteignirent
parfois
amenrent quelquefois, sous
un
Or nous devons remarquer que
de
et
accompagnent toujours une
sous Louis XIII, par exemple,
but qu'ils avaient tent
de solidit
l'ide
effet.
sans
Mais
le
Il
tire
dessin
le
vrai
contredit
le
conque
que
l'ensemble du
Amphitrite.
et tient
lui
les tritons et les
divinits.
Neptune
assis
est
son trident; Amphitrite
une naade
d'elle,
mais
sicle,
dans une grande
gauche; prs
est sa
prsente des productions maritimes, tandis
monstres marins se jouent autour des deux
Lambert-Sigisbert
Adam
est
de ce
l'auteur
beau
groupe, qui a t termin en 1740. Les autres groupes qui dcorent
le
bassin sont dus
ment Bouchardon qui
Lemoine
et
est l'auteur des
Bouchardon. C'est
gale-
deux Amours conduisant
des dragons marins. Outre ces statues,
le
bassin est bord
du
ct du chteau par une srie de vases richement dcors, qui
produisent
l'effet le
Le mtal
dans
plus grandiose.
s'introduisait dans le mobilier
l'architecture,
en
mme
mais ce n'est gure que vers
qu'on a commenc
faire ces cartels si
le
temps que
xvin 6 sicle
gracieusement contour-
ns qui s'accrochaient aux parois des salons.
Les figures accompagnent quelquefois, mais rarement, ces
belles horloges
rest
dont l'encadrement en bronze dor
comme un
des types les
mieux
caractriss
et cisel
est
du mobilier
LES BRONZES.
franais sous Louis
XV. Un grand
et
superbe
du prince Galitzin, Bruxelles, forme' de
de grande dimension,
est
couronn dans
cartel,
dans
l'htel
feuillages et de fleurs
sa partie supe'rieure par
un groupe de deux
et
temps
qu'elle caresse
figures
petites
une bergre
flte,
assise,
un berger jouant de
qui tient sa houlette, en
7j
la
mme
un mouton. Ce genre de dcor indique
JEAN DE MORVILL1ERS, VQUE D'ORLANS, GARDE DES SCEAUX DE FRANCE.
BUSTE EN BRONZE ATTRIBU A GERMAIN PILON.
l'poque de transition
menc
car
se rpandre, les
quand
le
got des pastorales a com-
ornements contourns du
style rocaille
De mme
la
pendule,
le
candlabre appartient essentiel-
l'art
quemment
qu'on
taient bien prs de disparatre.
que
lement
la
nomme
du mtal,
et,
au
xvm e
sicle,
forme d'applique pose contre
des bras
toujours de bronze dor.
la
matire qui
les
il
la
prend assez
fr-
muraille. C'est ce
compose
est
presque
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
'74
dor du
Quelques-uns de ces bras en bronze
XV
Louis
prsentent des enroulements dont
tre contraste avec les lgances
mode un quart de
mme
le
On
bras du temps de
superbes
Louis XVI, en sorte
qu'il est facile d'apprcier la diffrence
fonde
les
qu'il
y a entre
deux
la
comme tvpes
Gnes. Au reste, le
peut citer
palais royal de
renferme aussi de
palais
temps de
vigoureux carac-
mignardes qui sont venues
sicle plus tard.
du genre ceux qui dcorent
le
pro-
Des
tant de dtails sur les faits et gestes des grands personnages de
leur temps, ne nous fournissent
aucun renseignement sur
admirables ciseleurs qui portrent
Louis XVI.
On
Gouthire,
le
ne
sait
mme
si
haut
la
les
du bronze sous
l'art
pas exactement l'poque o est n
plus clbre d'entre eux
approximativement
styles.
grand talent excutaient souvent ces
ciseleurs d'un trs
appliques. Les crivains du dernier sicle, qui nous ont transmis
cependant on en
date 1740. Le plus ancien
fixe
document
PROJET DE GERMAIN PILON POUR LE MAUSOLEE DU CARDINAL RENE BIRAGUE
que
l'on connaisse
sur ses uvres remonte
Gouthire avait donn
mon
l'anne
bisaeul, Jacques
M. Natalis Rondot, dans une note publie par
la
Rondot,
possde encore
j'en
thire et sont signs par
est
six.
lui. Ils
Deux sont de
autres dessins de vases portent
par une main trangre
Barbier. Del.
En
Roy
77
compo-
main de Gou-
reprsentent des vases dont l'anse
forme dans l'un par un faune, dans
Deux
la
dit
Chronique des
Arts, des dessins de plusieurs de ses ouvrages ou de ses
sitions
1766.
un autre
le
nom
par une sirne.
de Gouthire, crit
dessin de vase est sign
766, avec cette mention
Gouthire prenait
l'autre
Le
c'est cette
anne-l qu'il
pavillon de Luciennes, pour
me
commena
les
travaux du
du Barry, travaux qui durent tre
un auteur du
trs considrables, puisqu'elle y dpensa, suivant
temps, plus que
rien voir, dit le
Villiers,
les
matresses de dix rois runis.
Manuel du voyageur aux
an X, de plus prcieux, de plus
que Gouthire avait pour
On
ne pouvait
environs de Paris, par
fini,
ainsi dire ptris.
que ces bronzes
Le grand salon
orn d'une corniche console, vritable chef-d'uvre
tait
une autre
pice, le salon ovale, tait revtue de glaces qui rptaient
une
superbe chemine de lapis en forme de trpied, d'une richesse
de ciseleur et doreur du
prodigieuse de bronze. Depuis ces ouvrages, on n'a pas port
Excut par Gouthire.
le titre
poque, car
sa rputation devait tre dj trs
grande
la
mme
l'art
de faonner
le
bronze un plus haut degr de perfection.
.*:'i!."rts
LES ARMES DE FRANCE ET DE NAVARRE, DANS LE GRAND ESCALIER DE VERSAILLES.
EXCUTES EN BRONZE, PAR ANTOINE COYSEVOX, SUR LES DESSINS DE CHARLES LEBRUN.
vBakret
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
176
M.
le
baron Ch. Davillier, qui a
tude spciale, nous fournit
triste fin
du grand
artiste
les
On
fait
sur Gouthire
une
renseignements suivants sur
sait, dit-il,
que
condamne par un arrt aussi injuste qu'inutile,
8 dcembre 1793. Peu de temps aprs sa mort,
M mt
"
la
du Barry,
fut excute le
la
commission
des
arts
Luciennes
par
le
du dpartement de
et
domaine,
ns mort
comme
et
le
an
III
(10
aot
1795), le
Gouthire, qui
n'avait rien re:u de la comtesse, rclama au
dans sa rclamation
mmoires,
compris
mme
le
Domaine,
voyage des ouvriers
la
monture
mmes ornements, 46,000
pour
d'inventeur de la dorure au mat, expliquait
voyage des ouvriers. Trois autres pidestaux
aux
ports 420,000 francs.
qu'il
avait contribu de ses travaux
munificences de Luciennes
pidestal et de quelques accessoires tait value 5o, 000 francs,
la ciselure
des bronzes d'un seul
pose
des
fruc-
francs; la dorure, 63, 000 francs,
dorures,
cr
i
et l'ajustage des
la
le
XV.
si
considrable,
du papier-monnaie. Le
l'on a gard la dprciation
la qualit
somme
ses
transporta
depuis longtemps
ciseleur,
qui montaient 756,000 francs,
qui prenait
payement de
se
furent alors tous les biens de condam-
d'migrs.
CARTEL EN BRONZE DORE. TRAVAIL FRANAIS DU TEMPS DE LOUIS
tidor
Seine-et-Oise
l'inventaire de tous ses objets mobiliers saisis
fit
Bien
5, 000
qu'il
francs,
compris
le
pareils taient
consentt rduire
le
tout de 756,000 francs 642,000 francs, en retenant certains
objets
non termins
et
non
livrs,
Gouthire ne put se
faire
LES BRONZES.
payer par l'administration.
de
les
examiner
demande en
solliciter
avait t charge
fut pay.
liquidation, mais sans plus de succs, et, rduit
une place
documents
Une commission
mais presque aucun des cranciers ne
cits
l'hospice,
par M.
le
il
mourut dans
la
misre. Les
baron Ch. Davillier, dans son cata-
Plus de dix ans aprs, en
ruin
1806,
le
pauvre
depuis longtemps, adressa au
artiste,
77
sans doute
Domaine une nouvelle
logue du cabinet du duc d'Aumont, sont extraits des pices du
procs intent par Gouthire
Parmi
les
pices
les
fils
plus
aux
hritiers de
clbres
qui
M ma
sont
du Barry.
considres
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
178
comme
tant l'uvre authentique de Gouthire,
deux grands
bronze
et
cisel et
collection de
il
faut
citer
accroupis sur une base en marbre bleu turquoise; cette base est
Ils
la clbre
sont composs chacun, dit
BRAS LOUIS
partant de la base, rejoint
branches contournes,
la
XV, EN
partie infrieure
feuilles
le
du vase
trois
Le haut du
vase est surmont d'un groupe de fruits d'o se dtache un boud'ceillets, le
plus grande finesse.
Un
type que l'on
mobilier du
tout en bronze cisel et dor au mat,
rencontre
reposant sur trois sphinx
assez
c'est
frquemment dans
le
ails,
en bronze vert,
orne de petites branches de vigne, de vases de
petites
couronnes
de
fruits et
au centre du trpied, un serpent enroul.
lumires, form d'une corne d'abondance que tient une figure de
femme en bronze
mart
vert.
Les bronzes Louis XVI ne se dcrivent pas,
les
moins
clairs
les
le
candlabre trois
reconnaissent
groupes dlicats enlacs pour soutenir des
vont drouler leurs rinceaux
temps de Louis XVI,
et
BRONZE DOR. (PALAIS ROYAL DE GNES.)
d'acanthe et couronnes de
vigne, sont places au-dessus des ttes de satyres.
la
trpied ttes de satyres, en bronze dor, garni de trois
dor au mat, qui faisaient partie de
catalogue, d'un vase ovode en diorite orbiculaire antique, lev
de
un
anneaux
San Donato.
quet de roses et
sur
magnifiques candlabres trois lumires, en
et fleurir
dit
entre
tiges
A. Jacquetous.
Ces
multiples qui
en culots destins porter
des lumires sans nombre, ces gnies se jouant parmi les guir-
landes de fleurs, et
les
acanthes dont
les plus
nombreux ont
la
LES BRONZES.
souplesse de
la
fibre vgtale
toute cette fine ornementation
rivale du bijou, rendue plus douce encore par
enlve
les reflets mtalliques, c'tait
murs
polies, pures, qu'avait
bien
l ce
l'or
mat qui
lui
qui convenait aux
voulu inaugurer Marie-Antoi-
Poss sur les tables et les consoles mignonnes, sur les
chemines de marbre blanc, ces bronzes accompagnaient mernette.
IRAS LOUIS XVI, EN
et
Houdon
vit
furent les
reprsentants les plus dcids. Les bustes qu'on doit ces deux
artistes
se distinguent
prononc, dont
Pigalle, est
ment
la
par un caractre d'individualisme
la
trs
portrait de Diderot, excut en bronze par
un des types
classique
dcid pour
le
les
plus
remarquables.
dont Louis David a t
le
Le mouve-
reprsentant
le
plus
peinture, eut naturellement son contre-coup dans
sculpture, mais
il
veille les dlicates porcelaines
Certes,
de Svres, de
la
Saxe
et
de l'Inde.
y a loin de cette mivrerie la science robuste
il
xvi sicle,
mais on y
lit
bien
la politesse
galante et
le
du
dernier
sourire de cette socit qu'une sanglante bourrasque va faire disparatre.
La
statuaire subit la fin
du xvm e
sicle
une transformation
BRONZE DORE. (PALAIS ROYAL DE GNES.)
complte qui s'opra par un double mouvement. D'abord on
une tentative de ralisme dont Pigalle
'79
inspira peu d'ouvrages en bronze qui
m-
ritent d'tre mentionns.
tiquit,
ment
Dans
les arts industriels, le
que nous avons signal dans
le style des
ouvrages en bronze,
l'orfvrerie,
et
on
doit
retour l'an-
modifia gale-
Thomire des
pendules et des statuettes meublantes qui caractrisent assez
bien le got qui a prvalu sous le premier Empire. Clodion, qui
appartient
la
mme
poque, fut un dissident qui, cause de sa
personnalit, mrite une mention spciale.
il
a toute
la
grce et
mme
l'affterie
semble tre un reprsentant gar dans
Dans
du xvni e
ses statuettes,
sicle,
un monde peu
dont
fait
il
pour
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
180
l'apprcier,
mais dans l'ornementation,
appliques en bronze dore dont
il
et
donn
notamment dans
les
modles,
il
Le mouvement romantique de i83o, en dtachant
les
semble
les sculp-
teurs de l'tude trop exclusive de l'antiquit romaine, eut pour
ramener
un
grand progrs
cder l'entranement gnral, et ses ouvrages ne se distinguent
effet
pas essentiellement de ceux de ses contemporains.
accompli partir de cette poque, non seulement dans
CANDI. An RE EN BRONZE ET OR MAT, PAR
tuaire
proprement
dite,
mais encore dans toutes
qui s'y rattachent. Dans
les
parmi nos sculpteurs contemporains
mer en premier
lieu,
les industries
bronzes, Barye est certainement
celui qu'il convient de
non seulement pour
les
nom-
admirables ouvrages
qui dcorent nos jardins publics et quelques-uns de nos difices,
de
les
OUTHIERE.
(p A LAI S
mais encore pour
qu'il a faits
la nature,
et
trs
fut
la sta-
ROYAL DE MADRID.
les statuettes et les petits
en vue de l'industrie. Malgr
la
groupes d'animaux
dimension
trs res-
treinte qu'il a d donner de petits bronzes destins tre placs sur des chemines ou mme servir de serre-papiers, Barye
a su
imprimer toutes
ses
uvres un caractre vraiment monu-
PAIRE DE CANDLABRES EN DIORITE ORBICULAIRE ANTIQUE ET BRONZE DOR,
PAR GOUTHrRE.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES
182
mental,
et ses plus
petits
ouvrages pourraient toujours,
s'ils
Un
taient grandis, former la de'coration d'une place publique.
fait qu'il est
bon de
noter, parce qu'il est contraire nos habi-
tudes contemporaines, c'est que Barye,
la
Renaissance
modle,
il
et
de
travaillait
l'antiquit',
comme
les
sculpteurs de
ne se contentait pas de
personnellement
le
aucune des parties techniques de son
duction de son uvre en mtal,
dit
bronze
art.
et n'e'tait
Quant
M. Guillaume,
faire le
tranger
la
repro-
j'admettrai
volontiers que les soins de la fonte peuvent tre distraits
du
le modle. Un grand artiste que nous
admirons tous, M. Barye, pense autrement. Il ne se remet
labeur de celui qui cre
personne du soin de fondre ses ouvrages
vs;
il
est
rien dsirer.
excellente
cire
mais encore
naient, en les ciselant
du moyen ge
et
ceux de
ments. Quelques-uns
qu'ils les fondaient et leur
eux-mmes,
la
mme,
la
Renaissance continuaient ces erreet des plus illustres,
par plaisir des travaux que nous dlaissons
que Brunelleschi,
le
portes
bronzes
du
tait aussi
Baptistre. Si l'admiration qu'excitaient les beaux
suivre l'exemple de leurs devanciers.
ture,
se livraient
car nous savons
ses loisirs, aidait Ghiberti ciseler les
tait raisonne, les sculpteurs
Voici
grand architecte florentin, qui
un grand sculpteur, dans
don-
dernire main. Les artistes
notre indiffrence est extrme
numre
Il
est certain,
la
mais cet gard
ajoute
M.
Guil-
non seulement mode*
elle est
prte aller dcorer
Le statuaire son petit modle en terre.
On moule en pltre
rpare.
l'excute en grand en terre.
On moule creux perdu pour en avoir un pltre.
Le pltre rpar.
On moule bon creux.
On garnit moule avec de
On construit dans fosse l'on place armatures.
fait
et
le
il
le
Il
le
est
le
la cire.
le
Le moule
com-
laisse
oprations de la fonte d'une statue questre
le statuaire
qu'ache-
sable d'une manire
l'oubli
les statuaires
sa statue, jusqu' celui
un monument
On
On
moment o
les quitte
nos fondeurs ne
XVI.
la
le
ne
il
moule au
l'on
laume, que, dans l'antiquit,
mence
l'habilet de
nos fentes brutes sont parfaites. Les procds de
colossale cire perdue, depuis le
Mais
Chez eux
Clarac, dans son grand ouvrage sur la sculp-
comment
les
modernes essayeraient de
le vrai.
perdue ne sont point tombs dans
CANDELABRES LOUIS
laient leurs statues,
dans
finit d'lever le
coule
le
moule
noyau.
est
dmont.
les
et
et d'y
repousser
la cire.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
i3 4
Aprs avoir rpar cire, on dispose
On
moule de pote.
la
les jets et les vents.
Ce
fait le
On
On
rtrcit et l'on remplit la fosse.
Fusion de
la
cireet cuisson du moule.
tant prt,
On
du moule.
la tire
on coule
n'est pas ici
le
lieu
de dcrire en dtail chacune de ces
oprations, mais, pour la partie technique de la fonte des grands
ouvrages, on trouvera tous les dtails dsirables, soit dans
l'enterre et l'on fait l'cheno.
Le moule
Elle est rpare, cisele, assemble, mise en place.
rcit
que
Cellini a
donn dans
ses
mmoires de
la fonte
le
de son
Perse, soit dans les crits du sculpteur Falconnet, qui dcrit
la statue.
minutieusement toutes
les
oprations auxquelles
il
s'est
livr
CAROLUS DURA, BRONZE DE FALGUIERE.
pour
la
fonte de sa grande statue de Pierre
le
Grand, Saint-
Revenons maintenant
croyons que
la statuaire
sentant
les
Gracques, qui est maintenant au muse du
Luxem-
bourg. Ce groupe marque vritablement une date, car
Ptersbourg.
les
la
sculpture proprement dite.
Nous
progrs accomplis depuis quelques annes dans
en bronze sont dus en grande partie M. Guillaume,
qui a exerc une trs grande influence,
jeunes artistes qu'il a
si
longtemps
non seulement sur
dirigs,
les
mais encore sur
le
got de ses contemporains.
On
produisit au Salon de
son beau groupe en bronze repr-
85
n'a pas oubli la sensation
que
partir de cette
poque que
les
c'est
sculpteurs s'attachent de plus en
plus produire des ouvrages en mtal.
Aujourd'hui, de grands ouvrages en mtal dcorent
part de nos difices.
surmonte l'Opra,
le
Il suffit
la
plu-
de rappeler l'Apollon, de Milet, qui
Gnie des Arts, de Merci, qui dcore
grand guichet du Louvre,
et
bien
d'autres ouvrages
le
remar-
quables dont l'numration seule nous entranerait trop loin.
Srie
A.Lalauze aq
Guillaume se
LES'
/ Mu&es
L'Ait
GRAC
d-us
QUE. S
Luxembourg ./
'
.
Imp -V Salinon
N Martine?.
HENRI REGNAULT
M.Ch.Degeorge
D'APRS LE BUSTE EN BRONZE- DE M. CH. DEGEORCE
L
A.1
Monument commmoratif
de l'Ecole des Beaux-Arts
a(|uaf.
Eudes lmp
!
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
i8
Des animaux en bronze de grandeur colossale, des vases dcoou des statues viennent tour tour prendre place dans nos
Parmi ceux-ci,
ratifs
nommer
impossible de ne pas
est
il
M. Pyat, qui a compos
les
en passant
modles d'une foule de candlabres,
jardins publics, dans nos squares, sur nos places. Et Paris n'est
de pendules, de vases et d'objets de tous genres, souvent remar-
pas seul bne'ficier de ce
qus nos expositions,
empressement,
honore
et
mouvement
monuments commmoratifs.
des
Besanon vient de
nicipal de
pose
avec
que
le
mu-
conseil
placer sur la maison o est
faire
M. Villeminot,
excute par
et
C'est ainsi
le suit
avec des statues ou
Hugo une plaque commmorative en
Victor
ne'
province
hommes
grands
ses
la
com-
bronze,
qui a figur l'exposi-
et
tion de l'Union centrale en 1880.
tre
maintenant
le
qui ont
tistes
hauteur
cultiv
878
square de
le
la
grand vase dcoratif qui dcore
et le
voyons
les
aujourd'hui par
hommes du
des
qui, dans les
Ce
aujourd'hui.
en bois,
dans
la
moyen
meubles de
et si le fer
serrure. Si
ge.
Les
apparat dans
est
grand mrite.
plus
lits, les
accessoire
fait
siges, les tables sont
bahuts, c'est principalement
les
nous exceptons des
qui est l'auteur,
et
entre autres choses, de la belle pendule style Renaissance que
tout
le
d'hui
monde
le
a admire en
878.
Barbedienne occupe aujour-
premier rang parmi nos fabricants de bronzes d'art
acquis cette haute position autant par
trer des
les
met
zle qu'il
le
petites cassettes portatives
mon-
soin qu'il apporte ses
le
beaut de ses fontes, M. Barbedienne peut rivaliser avec
a tudis
la
mieux que personne. Nous n'avons pas revenir
ment parl
maux
propos de l'orfvrerie, des
des armes.
et
Mais voil Louis XIV, voil Boulle,
de mtaux brillants, pour se mettre au niveau du
d'caill et
luxe des palais
la vie intime,
le
et le bois s'incruste
ct extrieur
le
meuble
ou bien
:
le
est
encore
pompeux, tranger
officiel,
n'y pntre pour ainsi dire que par
il
salon de rception,
cabinet de travail du
le
prement
indices des modifications venir, c'est l qu'on les trouvera
comme
les
d'un caractre tout
candlabres, nous voyons que, pendant
xvi e sicle, le mtal ne s'associe
fait spcial,
xv e
le
que d'une manire assez
et le
restreinte
aux meubles alors en usage.
Les cabinets
saques,
donner qu'une place secondaire
On
ration mtallique.
trouve pourtant
chapiteaux des colonnes torses, dans
les
mo-
de marbres de diffrentes couleurs, de pierres pr-
cieuses, ne pouvaient
le
la
dco-
bronze dor sur
les
qui couvrent
les statuettes
frontons, et quelquefois dans les moulures et les ornements
des
pilastres.
xvn e
sicle,
Mais
que
le
ment dcoratif du
Voici
c'est
mtal
seulement en France,
commence
dit-il, les
l'histoire des trans-
Renaissance
la
proccupations sculpturales
incompatible avec
la fin, le
les
Pendant
et la
la
recherche
mobilier dans une voie
le
coquetteries
du bois color
besoin d'une lgance un peu tapageuse se
manifeste, c'est par les applications d'ivoire grav et par l'ad-
domine encore;
jonction des pierres dures; l'architecture
pare de joyaux
comme
Sous Louis XIII,
les
le
elle se
personnages de
la
chissent en courbes
bombes;
dans
la rigidit
perptu par
Sous
le
Rgence
tout va changer
les
et
meuble
grand l'unisson des
se fait
un appoint dans
le
dans l'application du cuivre repouss
d'y joindre des encadrements d'caill.
bronze
la
cisel
ou
mme
Flandre essaye dj
il
y a dtente
admis Versailles,
et
des Gobelins.
pendant
les
jeunes annes de Louis
XV,
bois divers vont triompher et parer des
meubles d'une forme nouvelle
substituer
officiel
gnie compass de Lebrun, puis
la rigide discipline
la
la
lgrement assouplis
ses pieds,
gnrale du meuble
primitivement inspir par
les
:
ses avant-corps s'infl-
les petits
aux salons d'apparat
la
appartements vont
chambre
se
coucher va deve-
du boudoir, du cabinet,
nir le nid de la vie prive et s'entourer
commodes pour
comdie
la
surprises et cachettes que va jouer la socit franaise.
Ainsi,
que de choses nouvelles
avec ses divisions multiples
souvent
la loi
ment oublie
le
la
commode
caprice est pouss
fondamentale de
l'art, la
plus ses cts parallles
ils
se
vritable
point que
le
meuble n'a
courbent en s'cartant pour
s'accoter sur
un fond beaucoup plus
en sorte que
les tiroirs,
large
que
tard,
s'isolent
du meuble des
lorsque
aller
la face antrieure,
forcment rectangulaires,
compltement perdues. Plus
tel
convenance, est totale-
pour crer des perspectives l'il,
le vide et laissent entre leur ct et celui
cour.
autres ouvrages d'art; l'bne, que la sculpture ne parvient pas
gayer, cherche
du bureau prend des contours
de ces mille recoins lgants et
comment A. Jacquemart rsume
lorsque, sur
du
constituer le vritable l-
des formes de l'architecture entranent
srieuse,
et partir
mobilier.
formations du meuble depuis
Renaissance,
tablette
permis de chercher
S'il est
en S, viennent poser sur des entre-jambes en
tout chargs de peintures, de
italiens,
sur
ici
beaut des ouvrages orientaux dont nous avons dj longue-
magistrat et de l'homme public.
et divers objets
les
meilleurs modles du pass, et avec ceux de l'extrme Orient qu'il
qui se rattachent l'orfvrerie plus encore qu'au mobilier prodit,
s'en-
plus habiles, lorsqu'il s'agit de
modles nouveaux, que par
il
reproductions des ouvrages du pass. Ajoutons que, pour
belles
la
l'antiquit, avait t la
matire premire dominante, prend un rle tout
arrive au
genre
Svin, qui est plus sp-
APPLICATIONS MOBILIRES
LES
quand on
ar-
plus contribu lever nos industries d'art la
nous
Le mtal,
un des
rue de Svres, est aussi
M. Constant
et
maison Barbedienne,
la
tourer des collaborateurs
M. Villeminot, auquel on doit plusieurs ouvrages d'un caracmonumental, notamment le grand lion qui figurait l'Ex-
position universelle de
cialement attach
les
dans
cavits
bnistes vou-
lurent rentrer dans des formes plus sages, pour ne pas perdre
l'avantage pittoresque de ces dispositions en ventail,
ils
flan-
qurent de petits meubles d'une sorte d'tagre en quart de
cercle
se logeaient les bibelots la
mode,
les
choses de pro-
VASE EN BRONZE
Appartenant la
Ville de Paris
L.VILLEMINOT.llV,
Imp, C adart Paris
,
H. VALENTra SC
,
TOF(CH^E EN CUIVRE POLI
Appartenant Madame Eric Lepel-Cointet
H.
L.VILUSMIHOT.DJV.
hr\v
Cadart, Patio
VMENTIN, SC
PLAQUE COMMEMORAT IVE E BRONZE
Appartenant
la Ville de
Besanon
H, VALENTIU. SC
L.VILLBMINOT.INV,
imp.C adart.raxie
LES APPLICATIONS MOBILIRES.
venance exotique ou
En
les fines
porcelaines de Svres et de Saxe.
rentrant dans la logique architecturale du meuble,
ajout sa richesse et satisfait au got du
Ds
le
sifs
le
Dans
mobilier.
avaient
effet le me'tal tenter
les retables, les
roi.
de s'associer au bois
enroulements un peu mas-
Andr-Charles Boulle, n en 1642, mourut
l'ge de quatre-vingt-dix ans, et
mort en
le
Mercure de France annonce
ces termes (mars 1732)
Andr-Charles Boulle,
natif de Paris, architecte, peintre et sculpteur en mosaque, bniste, ciseleur et
le
marqueteur ordinaire du Roy, n en l'anne 1642,
10 novembre, est mort Paris, dans les galeries du Louvre,
il
avait l'honneur d'tre log depuis l'anne 1672. Cet illustre
artiste,
dont
le
mrite tait connu en France et dans
les
pays
trangers, est infiniment regrett par les amateurs des beauxarts. Il laisse
des
fils
de sa profession, hritiers de ses talents et
de son logement aux galeries du Louvre.
Parmi
les
t considre
finesse.
Mais
comme une vritable
la
marqueterie de Boulle a
innovation. Le
a t port par toute une famille d'artistes, qui
de l'ornementation encadrent des petits bas-reliefs sculpts,
menuisiers du
sa
ils
rgne de Henri IV, mais principalement partir de
Louis XIII, on voit en
dans
moment.
une grande
parfois avec
his-
le
xvn*
sicle,
ou excuts sous leur
est
par
les
direction.
Andr-Charles Boulle,
fils
qui, tous deux, taient logs
meubles
Le
Boulle
un nom
sortis de leur fabrique
plus clbre de cette famille
de Jean et neveu de Pierre Boulle,
au Louvre
et portaient le titre
de
torique une authenticit incontestable, nous pouvons citer deux
magnifiques coffrets de mariage, deux corps
commands au
qui ont t
l'occasion
du mariage du grand dauphin, son
trois faces,
et
clbre bniste par
Louis XIV,
fils,
la
avec Marie-
Christine de Bavire. Ces deux chefs-d'uvre, dont
la
forme
et
dcoration sont peu prs identiques, sont rests au palais de
jusqu' ce que
Versailles,
au chteau de Meudon,
le
grand dauphin
sa rsidence favorite,
ont ensuite pass en d'autres mains,
partie de la
comment
uvres de Boulle qui joignent un caractre
pendant tout
nom de
s'est fait
le
les ft
et faisaient
il
transporter
mourut. Ik
nagure encore
fameuse collection de San Donato, Florence. Voici
catalogue dcrit ce meuble
vercle et six
Il
est
double cou-
ornements cannelures en bronze dor, servant
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
i88
Les entres de serrure sont fermes de
d'abattants et recouvrant six sries de tiroirs bijoux, deux
et
mascarons de
dauphins en bronze dor. La base, supporte sur
de femmes
ttes
barbues aux angles, six mascarons de ttes
laure'es,
servant de serrures aux abattants, qui ont
leur base six mufles de lions; le tout en bronze dore', ainsi
les tores
de lauriers et
splendide, dont
la
la
pomme
de pin couronnant ce meuble
marqueterie, en premire partie pour
du meuble, en seconde pour
le
que
le
corps
couvercle, est excute en cuivre
en tain sur
caille.
la
face par
quatre balustres accols, n'est pas d'une moindre richesse d'orne-
mentation en bronze dor
Elle est relie par
et travail
un entrejambes
culaire en bronze dor.
la partie
prcieux de marqueterie.
cintr,
orn d'un plateau cir-
suprieure,
un
tiroir entre
de serrure en bronze dor, reprsentant une tte laure. Les
point de tiroirs, n'est supporte sur
la face
que par deux
deux intrieurs ne sont pas d'un moins riche travail de marqueterie que l'extrieur, et prsentent une srie de tiroirs invisibles
balustres orns leurs angles suprieurs de quatre ttes d'agneau
secret. Sur chacune des faces, une poigne en bronze dor, qui
en bronze dor,
aide ouvrir les tiroirs intrieurs. Trois clefs qui sont, elles
caron, tte de satyre couronne de pampres, en bronze dor.
aussi, des
modles de luxe dans leur genre, accompagnent ce
meuble qui n'a d'autre
a reproduit
le
le
rival
que
le
corps est en seconde partie et
premire.
Il
suivant, son pendant... Boulle
meuble prcdent, avec
la
cette seule diffrence
que
marqueterie du couvercle en
n'a apport de srieuses modifications qu' la base
elle n'a
et prsente
L'entrejambes cintr
terie rectangulaire.
au milieu un large
et fort
beau mas-
remplac par un panneau de marqueNous ne connaissons pas d'oeuvres de
est
Boulle d'un plusgrand caractre, d'une plus admirable perfection.
Les pendules monumentales en marqueterie de Boulle sont
.
quelquefois d'un caractre superbe.
La
gane, enrichie de beaux
COFFRET DE MARIAGE, COMMAND
BOULLE, PAR LOUIS XIV, POUR LE MARIAGE DU GRAND DAUPHIN.
LE METAL DANS LES TEMPS MODERNES.
bronzes dors, porte
figure
la
pendule, habituellement surmonte d'une
du Temps. Dans une de ces pendules, on
mouvement, un
joli bas-relief
reprsentant les Parques.
Les ouvrages de cet habile homme,
lant de
Boulle,
voit, sous le
sont toujours recherchs avidement
on
en parpar
les
n'a travaill avec plus de got, plus de
Crescent pre
comme
il
le dit
lui-mme,
peuvent
se placer
dans
plus beaux appartements des personnes les plus curieuses
C'est au
appliqu
xvm e
sicle, dit
le
les
il
s'agissait
rations somptueuses des
de
le faire
palais, et de le
bronze,
concourir aux dco-
mettre souvent en riva-
avec l'orfvrerie monumentale alors en usage. Est-ce aux
mmes mains que
permis de
le
vertu d'une
sont dus
supposer en
mme
les
les
spcimens des deux arts
voyant
impulsion
la
sortir d'un centre
de tout reproche,
Il
est
unique en
runion au Louvre, puis aux
et fils,
portait
le titre
au dehors...
d'bniste des palais
la
la
en
et
Rgence. Crescent
du duc d'Orlans
les artistes
chargs de
la
saisir
poques de
XIV
Henri IV
et
de Louis XIII,
les
le
et
par
le
les
bronzes
rgne de
se prsente de toutes pices, avec ce style
contemporaine
effet
les indivi-
est possible
s'il
quelque ressouvenir du pass dans
peu gourm, mais plein de grandeur, domin par
l'architecture
mme
de haute rputation, devaient avoir pour
dualits solidaires d'une pense unique. Aussi,
Louis
fils
ses
confection du mobi-
d'amener une harmonie d'ensemble en rendant toutes
des
, et
surintendance des travaux donne un
homme
encore de
caille,
XV.
Gobelins, de tous
artiste,
ne sortait
mme jusqu'aux
qui vinrent aprs Boulle et firent ga-
acquirent une grande rputation sous
lier royal,
l'ornementation mobilire, prend chez nous une
importance capitale
lit
A. Jacquemart, que
l'abri
lui, et rien
lement des meubles enrichis d'ornements en cuivre
CHAISE A PORTEURS, STYLE LOUIS
ouvrages,
d'honneur que
parties qu'il tait oblig de confier
dit Gersaint,
curieux, quoiqu'ils soient d'un got diffrent de celui qui rgne
aujourd'hui... Jamais
soin, plus de solidit et plus
de ses mains qui ne ft
quelque
formes de
gnie de Lebrun.
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
JQ2
l'poque o Boulle dcoupait
ingnieusement
got de
n'est
dans
la
dorure
l'caill
tait
pour
dcoration.
la
phin,
le
par Louis XVI,
On
bois sculpt et dor prendre
le
mobilier une grande importance, et chercher remplacer
successeurs.
Il
est
et les
mme que
remarquer
meubles en bois sculpt
contourner
mode
mtalliques mises la
les applications
et
dor que
par Boulle
commenc
Une
belle table, qui a
le
genre
appartenu au grand dau-
fils
montre bien
cette priode de transition.
Ce
superbe meuble, qui provient du chteau de Versailles, a t
ensuite au chteau de Coppet, d'o
sait partie
de
la collection
il
en
est pass
Italie
il
fai-
aujourd'hui dissmine du chteau de
San Donato.
les
se
ornements prendre une importance prpon-
drante aux dpens des grandes lignes, ce qui a form
appel rocaille.
et ses
surtout dans
c'est
le style
de Louis XIV, et qui fut plus tard donne Necker
si
mlait
le
des meubles,
dcoration
peu prs gnral dans
donc pas surpris de voir
le
la
cuivre et
le
Quant
Louis
XV et la
une transformation absolue
commencer
que
il
la
l're
Rgence, ce
avec
le
fut, dit
A. Jacquemart,
mobilier intime, on vit
des chicores et des rocailles, en
perfection de la ciselure
parmi
les
mme
temps
promoteurs du genre,
faut citer Meissonnier qui, peut-tre, poussa le caprice jusqu'
CONSOLE EN MARQUETERIE, ORNE DE BRONZES DORS ET PLAQUES DE WEDGWOOD. (PALAIS ROYAL DE MADRID.)
l'exagration
alors
tel
l'adresse
mais
les
d'un mrite rare apparurent
artistes
Philippe Caffieri, dont les almanachs nous donnent
rue des Canettes
d'une famille
issu
renomms, sculpteur lui-mme,
il
imprima
ses
cachet de bon got et de remarquable lgance.
parmi ses meilleurs ouvrages
Richard Wallace, l'autre chez M.
Pour
viter
que
le
lection
ses travaux fussent
qu'il
peut citer
l'un
dans
la collection
de Sir
baron Gustave de Rothschild.
confondus avec
imitations qu'on cherchait en faire,
C couronn
ouvrages un
On
meubles chargs de bronzes
les
que nous avons dj mentionns
de sculpteurs
appliqua jusque sur
il
les
la
masse des
poinonnait d'un
les objets
formant sa col-
nous l'avons vu sur un magnifique bronze florentin
et
sur un groupe en bronze du Laocoon, aujourd'hui class dans
le
cabinet de
M. Charles Mannheim.
Caffieri eut
un
rival
Crescent, dont
plus connu,
si
les
bronzes sont aussi fort remarquables, serait
sa rputation n'et t clipse par celle de son lve
Gouthire. N'oublions pas Gallien, dont
Courajod rvlent
dit-il,
le
mrite.
les
recherches
C'est en effet
un
que ce Gallien, qui Duvaux demanda une
modeste de
matre fondeur
ne
l'a
pas
fait
deM. Louis
vritable artiste,
grille;
contemporains cependant apprciaient bien son mrite.
et
excuta pour
le
son
titre
assez remarquer. Ses
roi diffrentes horloges de
Il
modela
grand apparat
destines dcorer certains appartements publics des palais de
couronne. C'est
rent
lui
que
les
intendants des
de dessiner, fondre et ciseler
chemine du cabinet du
la
la
menus command-
superbe
pendule de
la
conseil, Versailles, lors de la rfection
de ce salon, en 1756. Elle reprsentait
la Sagesse, et
et
couronne par
la
la Victoire,
France gouverne par
qui accorde sa protec-
LES APPLICATIONS MOBILIRES.
tion
aux Arts. Elle
fut
ration qu'excita cette
dans ses Mmoires.
l'Acadmie royale.
paye
uvre
6,
5oo
livres
est constate
son auteur. L'admi-
par
le
duc de Luynes
Il
borna son ambition tre membre de
modeste Acadmie de Saint-Luc. Parfois, cependant,
de collaborer pour ainsi dire avec son
frre,
il
la
lui arriva
en ajoutant aux
C'est
du
fils
iq3
de Philippe Caffieri, deuxime du nom, qu'il
baron Ch.
est
question
la
grande sculpture
et
ne fut pas,
ouvrages de celui-ci
la
partie
ici, dit le
Davilliers.
Il
comme
ornementale.
ne se voua pas
Jean-Jacques, de
Philippe
d'ameublement; VAlmanach Dauphin de 1711
le cite
25
I
Caffieri
acquit de son vivant une grande rputation pour les bronzes
parmi
les
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
'94
connus de l'Acadmie de Saint-Luc,
artistes les plus
renomm pour
nach
ciseler et fondre
des Marchands,
parmi
il
figure aussi
et
fondeurs acheveurs.
les
comme
dans YAlma-
Les
anciens catalogues nous montrent que ces ouvrages taient fort
On
recherchs.
la
dcrit dans celui de
La Live de
Jully (1769), sous
rubrique Philippe Caffieri, un corps d'armoire de vingt-deux
pieds de long, une grande
secrtaire
et
ensemble de
une
la
table de bureau,
pendule.
plus grande
C'est,
dit
si
clbre.
est
critoire,
Rmy, un
P.
consquence,
ouvrages du fameux Boulle. Ce meuble
cet artiste
une
ouvrages de notre
Dame, bronzes
des
de Philippe Caffieri,
Mentionnons encore rapidement, parmi
artiste, les
bronzes
qu'il
d'un travail admirable
M.
tenant
le
marquis d'Hertford;
bronzes de style
un des rinceaux de
Quant aux formes,
dit Albert
Jacquemart,
lignes singulires
dissent
ou
surfaces
rien de droit, de rgulier
cuivre dor d'or
coup en
bronze dor apparat sur
le
poignes imprvues, se contourne en encoignures, forme des
de ses fines ciselures
les
grandes surfaces
jours spirituel et parfois lgant force de singularit.
au
lieu
allure
autre meuble qui, dans
extrmement gracieuse
le sicle
et
l'poque, c'est la chaise porteurs.
de Louis
Le muse de Cluny en pos-
de
Parmi
XV, prend une
vraiment caractristique de
la
San Donato,
sous
le
et
dont
lierre, et
sujets mythologiques, et l'in-
Quoique l'poque de Louis XVI
ait
eu d'admirables ciseleurs
ne couvre plus
la collection
de
de Riesener, signe
par
quatre colonnes
qui sont couronnes de chapiteaux
de cercle. Ces tiroirs sont enrichis de
galement autour du second marbre.
trieur est garni de velours rouge de Gnes.
les
enrichit
d'ordre dorique. Elle a trois tiroirs, dont deux de ct en quart
ne d'un revtement
d'une galerie en bronze dor jour. Les
il
il
catalogue donnait la des-
le
Elle est supporte
perles,
et
accompagne
Il
mais
trs belle console
bois sculpt, est entirement dcore sur fond d'or, et couron-
panneaux extrieurs sont peints de
meubles d'une faon
subordonne l'architecture du meuble,
marbre suprieur,
enguirlandes de
des collections de San Donato. Cette chaise, en
les
les parties saillantes,
et se
y avait une
d'amateurs en montrent des types d'une rare lgance. Mais
faisait partie
angles s'arron-
les
meubles qui faisaient partie de
il
cription suivante
je
prennent
commander.
les
sde qui sont de toute beaut, et plusieurs grandes collections
n'en connais pas dont la forme soit plus gracieuse que celle qui
elles
porcelaines dont les plaquettes dcorent les meubles,
guirlandes dtaches; ainsi se complte un tout bizarre, tou-
Un
choses ventrues, contournes, tarabiscoles, sont
les
sur cuivre,
le
droite
se creusent; des sinuosits inattendues sillonnent les
plus discrte que dans l'poque prcdente.
appar-
des licences inimaginables; tout se gonfle pour se profiler en
tations de bronze chicores impossibles
capricieuses, surgit tout
un auteur
commode
seules admises, et l-dessus croissent et se dveloppent des vg-
moulu rampe en bordures
pour Notre-
orne de trs beaux
elle est
rocaille, et porte, sur
Fait par Caffieri.
fit
suivant
contemporain. N'oublions pas une magnifique
un
tout
l'imitation
les
frises
en bronze dor
et
de
surmonts d'une galerie losange jour, galerie qui rgne
Pendant
le
xvm
sicle,
le
marbre
tait
accompagn de bronzes dors qui prennent
feuillages, de
guirlandes ou de petits
la
presque toujours
forme de gracieux
bas-reliefs
allgoriques.
LE M TAL DANS LE
'$6
Plusieurs
des chemine'es,
dont
la
dcoration est
en
South Kensington
Musum
intressants dans la
ml avec
le
mtal
le
tait
la
les
la
pendule
tait
employ plus spcialement pour
les petits bas-reliefs
ou
les
en marbre, et
ornements qui en
tait
gnralement employ pour
les
tableaux, et souvent de la manire la plus heureuse.
aujourd'hui beaucoup d'imitations
torchres
et
la
pendule, o
le
marbre
se trouvait
les
galement
avec une perfection
remarquable, de
petits cadres en mtal prcieux qui relvent de
la bijouterie plus
raine
fait
galement,
et
encore que du mobilier. C'est ainsi qu'un cadre portrait a t
honor d'un prix d'honneur l'exposition de l'Union centrale,
dcoration.
Le mtal
marquise de
Ces chemines avaient pour accompagnement naturel
plus
les figurines, les
la
Serilly.
le
chemine en marbre bleu turquoise, orne
bronze. Le socle de
groupes d'enfants,
ornent
en possde un des types
de bronzes dors, qui provient du boudoir de
partie
mtallique, ont pris place dans les collections publiques, et
TEMPS MODERNES.
cadres de
On
en
fait
mais l'industrie contempo-
en 1880. Ce cadre, d
poli et cisel,
mais
MM.
le style
Dbut
du dcor
et
est
Coulon,
est
emprunt
Les angles sont enrichis d'maux cloisonns, o
en or rouge
la serrurerie.
les feuilles vertes
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES.
et
les
rouges se dtachent sur un fond bleu.
fleurettes
colonnettes canaux polis reposent sur des pieds
lements inspirs de certaines ferrures du xv e
DEVANT, D'AUTEL
fois
EN BROCATELLE
les toles et les
d'enrou-
faits
sicle.
ROUGE
une splendeur inoue. Ce genre d'industrie, qui
mise aujourd'hui que pour
Les
est
bon de remarquer
toutefois
que
les
la
dcoration
est
Au
xv
sicle,
Gnes
et
mme
un cartouche
comme
modles de
florissante, appartiennent toutes
cette fabrication autrefois
au mobilier ecclsiastique.
Les tentures recouvertes d'application de broderies d'or
d'argent donnent au mobilier de
ARABESQUES
central
la
et
Renaissance un caractre de
D OR
ET D'ARGENT.
XVI e SIECLE.
ficence des tissus brods d'or et d'argent, et chacune de ces
villes
prtendait une suprmatie absolue
fabrication.
Les dais
la
magni-
deux
dans ce genre de
se couvraient d'applications d'arabesques
d'or, d'argent et de soie, d'une dlicatesse infinie et d'un
genre.
Florence rivalisaient pour
si
TRAVAIL ESPAGNOL DU XV e SICLE.
-^mm
~_
forme d'un vase de cornes d'abondance
ou de tout autre motif du
propos de l'emploi du me'tal
dcoraient autrefois les appartements et leur donnaient quelque-
restes
plus belles pices qui
signaler,
mobilier, ces beaux tissus brods d'or et d'argent qui
nous soient
n'est plus de
vtements ecclsias-
vritable magnificence. Ces broderies s'enroulent gnralement
dont
faut galement
le
D'OR.
BANDE DE VELOURS GRENAT BRODEE
entre elles et viennent ensuite se relier
dans
REHAUTS D'ARGENT ET
tiques, se pratiquait alors partout et se pliait tous les usages.
Il
Il
got
exquis. Quelques-unes des superbes tentures de cette poque
DEVANT D'AUTEL EN VELOURS CRAMOISI
DCOR DE CARTOUCHES D'oR BOUCL. TRAVAIL GNOIS DU XV e SICLE.
LE M TAL DANS LE S TEMPS MODERNES.
2O0
sont restes dans
le
trsor des glises; d'autres ont pris place
jusque-l.
L'emploi peu
dans nos grandes collections d'amateurs. L'Espagne nous a gale-
donna en outre une
ment
les
laiss
dans ce genre de fabrication quelques ouvrages
remarquables, qui peuvent rivaliser avec ceux de
La France
connu
aussi ces belles tentures brodes d'or et
un des caractres du mobilier
Renaissance, mais
elle les a
Au
xvi! c
sicle,
les
de
italien
appliqus surtout au mobilier
devants
d'autel
la
reli-
s'enrichissent
de
broderies d'argent en haut-relief se dtachant sur fond d'or. La
mitre et
les attributs
piscopaux,
les pilastres
gerbes et les guirlandes de feuillages forment
le
coquilles, les
dessin habituel
il
est vrai,
nos bnistes ont
t accompli.
Sous
le
MM.
Dasson, sont absolument irrprochables,
que
les
extrme richesse. Le got de ces riches tissus
style
ment
affaibli et altr
et
il
s'effacer
pendant
La raction
sous
le
seconde partie du xvin e
sicle,
compltement devant l'invasion du
pseudo-romain, qui caractrise
a pris,
la
la fin
style
du rgne de Louis XVI.
classique de David a t fatale au mobilier qui
premier Empire, une raideur
CADRE
qu'il n'avait
PAR MM.
Louis XVI,
etc.,
c'est
J.
qu'ils
et
mieux dans
si les
telle
que
les
fabricants qui
style
reconnaissent
Henri
tiII,
eux-mmes
sont de donner leurs productions un style
qui caractrise
le
temps o nous vivons. C'est
seul reproche
que
si
les
accompagner d'une
ils
raine,
du got,
Beurdeley
peuvent tre compa-
l'impuissance o
l'on puisse faire
la
l,
OR ROUGE MASSIF POLI ET CISEL,
DEBUT ET L. COULON.
notre avis,
fabrication
parfaite d'ailleurs sous tant de rapports.
pas eue
PORTRAIT EN
et
plus brillantes poques de son histoire, mais
quette portant une date historique,
singulire-
et
l'industrie franaise a produit de
exposent se croient obligs de
en
efforts,
un immense progrs a
Fourdinois,
de ces broderies, dont on a conserv quelques modles d'une
s'est
et
rapport de l'excution
meubles exposs en 1878 par
rs ce
de grands
fait
tournant leurs tudes du ct du pass,
les
lui
que rompaient assez mal
maigres palmettes en usage cette poque. Depuis quelques
annes,
l'Italie.
d'argent qui sont
gieux.
trs
prs exclusit du bois d'acajou
teinte uniforme,
le
contempo-
TABLES
TABLE DES CHAPITRES
i.
LE METAL DANS L ANTIQUITE PRIMITIVE
L'Egypte des Pharaons
Phnicie
France
35
Angleterre
44
Hbreux
Assyrie
Perse
LE MTAL DANS LES TEMPS MODERNES
3
et
Chalde
La
La
4
5
bijouterie
^5
^5
joaillerie
53
Orfvrerie.
I.E
MTAL DANS L' ANTIQUIT CLASSIQUE
Grce
Etrusques
Italie
12
Romains
5g
66
76
Allemagne
France
Angleterre
14
Orient
107
IQ.
L'mail
n5
19
Les armes
i33
Italie
21
La
i56
Espagne
Allemagne
3o
Les bronzes
Les applications mobilires
LE MTAL PENDANT LE MOYEN AGE
Byzantins
3i
II.
serrurerie
166
186
TABLE DES FIGURES
EAUX-FORTES
Monument de
forte de
27
Couvercle de cassette en bronze, attribu Michel-Ange.
Eau-forte de Greux
27
Les Gracques. (Muse du Luxembourg.) Groupe par E. GuilEau-forte de Lalauze....
laume.
184
Colleoni. (Place de l'hpital, Venise.) Eau-
Gaucherel
Statue questre de Colleoni.
Sculpture de Verocchio.
Eau-forte de Gaucherel
Henri Regnault. (Monument commmoratif de l'Ecole des
Beaux-Arts.)
Sculpture de Degeorge. Eau-forte de
Martinez
184
Diane, horloge allemande du xvi e sicle. (Collection de
Eau-forte
M. le chevalier Gian Giacomo Poldi Pezzoli.)
de Greux
70
Le courage militaire. (Figure pour le monument rig
Nantes au gnral de Lamoricire.) Sculpture de Dubois.
184
Eau forte de E. Abot
Porte en bronze de la sacristie de la basilique de SaintMarc Venise.
Eau-forte
Bas-relief de Sansovino.
de Greux
168
Candlabre en bronze du xvr3 sicle.
(Muse
triel Milan.)
Eau-forte de Lefort
b.
Vase en bronze (appartenant la ville de Paris). Sculpture
i8fl
Eau-forte de Valentin
de Villeminot.
Candlabre en bronze (appartenant M me Eric Lepel-CoinEau-forte de Valentin .. 186
tet). Sculpture de Villeminot.
d'art indus-
168
Buste colossal en bronze de Cosme i er de Mdicis. (Muse
national de Florence.)
Sculpture de Benvenuto Cellini.
Eau-forte de Martinez
1G8
168
i3,
|
Plaque commmorative (appartenant la ville de Besanon).
Eau-forte de Valentin
Sculpture de Villeminot.
i6
i8f>
TABLE DES FIGURES
02
GRAVURES DANS LE TEXTE
!.
Groupe en bronze expos au Trocadro en 1878
2.
Figure en bronze de l'ancien empire expose au Trocadro
en 1878 (gypte)
Buste en bronze du muse de Naples
3.
Hraclite.
4.
Tte de cheval, d'aprs un bronze du muse de Naples
5.
Trpied en bronze.
6. Silne en bronze.
Muse
Naples
de Naples
Muse de Naples
7.
Narcisse.
8.
Lampadaire en bronze avec incrustations d'argent. Muse
Table et lampadaire de Pompi.
Naples
9.
55.
Pendeloques du xvi e
56. Bijou
57. Chtelaines, par
58. Boucle d'oreilles, par
du muse de Florence
i3
Chimre trusque, bronze.
14
ia.
Coupe du
Hildesheim (reproduite par M. Chris-
Grand cratre du
M. Christofle)
de Hildesheim
trsor
16
17
Bijou antique
17
16.
Chane avec des monnaies de Maxence
17
47
Boucheron
49
Boucheron
5o
5o
60. Bracelet et boucles d'oreilles
aumnires,
en
par
Bou5i
61. Pendeloque, par Falize
62.
Chardon en
52
Boucheron
brillants, par
63. Rose en brillants, par
53
Boucheron
54
Boucheron
55
17. Bijou antique
Mercure en bronze
19.
Croix en filigrane d'argent.
20. Croix de Branger
du
18
er
Travail
en or
prcieuses.
Tra-
ix e sicle
de Sarah Bernhardt.j
Pordenone.
..
du
24. Reliquaire
du
xiv* sicle
xiv e sicle
25. Reliquaire en argent dor. xv e sicle
26. Ostensoir
22
mont en argent
27. Reliquaire de
dor. xv e sicle
24
25
du
25
25
33. Reliquaire de saint Ren, martyr,
26
34. Reliquaire des S. S. Innocents
26
Bronze de
David. Bronze de
35. David.
Verrochio
27
37. Saint Jean-Baptiste. Statuette en argent maill. xiv e sicle.
38. Mdaille de
Cosme de
28
61
62
Cellini. (Cabinet imprial de Vienne.)
63
xvi e sicle.)
du
xvi e sicle. (Trsor de
l'glise
de
Santa Maria presso san Celso, Milan.)
64
du xv e sicle. (Trsor de
Santa Maria, presso San Celso Milan.)
76. Plateaux en vermeil
l'glise
de
65
77. Reliquaire
du
xni e
sicle, en argent repouss. (Muse germa-
nique, Nuremberg.)
78.
Mdicis
29
3g.
Couronne votive visigothe trouve
Couronne visigothe trouve
41. La croix des anges. x e sicle.
en
or,
Guarrazar
Coupe en argent dor
66
'
et maill,
en forme de vaisseau.
(Muse de Nuremberg.)
67
68
79. Reliquaire du trsor imprial de Vienne
80. Diane chasseresse. (Collection de San Donato.) Groupe mcanique en argent
et
en vermeil, par Jamnitzer
81. Plateau en vermeil, par Michel Rauner.
82.
Coupe de l'empereur Frdric
Cathdrale d'Ovido
priode celto-germanique.
3i
Munich
69
70
(xviii* sicle.)
imprial
de
Travail allemand
du
IV. (Trsor
et maill.
Travail
34
45. Crosse, d'aprs Martin Schongauer
et
en
vermeil.
34
72
sicle
et flacon renaissance.
(Muse bavarois
85. Vase form d'une noix de coco avec
Munich.).
monture en argent dor.
73
74
88.
Vidrecome en argent et en vermeil repouss,
mand du xvn e sicle
89.
Vidrecome en
xvn e sicle
argent
73
74
87. Vase de Ribeauvill
33
Munich
Coupe
argent
86. Vase de Ribeauvill
32
xvn e
3o
84.
Grande croix en cuivre champlev
des bords du Rhin, au xm e sicle
44. Lustre gothique en fer forg.
83. Gobelet en
3o
Guarrazar
62
dor. (Muse de Munich,
et
Vienne.)
40.
bouclier
Benvenuto
75. Aiguire en vermeil
27
Donatello
date
de M. G. Poldi Pezzoli.)
26
32. Reliquaire
1 1
23
24
Reliquaire de saint Jean-Baptiste
74. Marteau en argent repouss
24
xvi e sicle
73. Salire de
29. Reliquaire de sainte Lucie
de
de
23
28. Ostensoir en argent dor
30. Ostensoir
60
avec monture en vermeil,
(Collection de M. G. G. Poldi Pezzoli.)
,
72. Coffret en filigrane d'argent maill, xvi e sicle. (Collection
23
sainte Croix. xv e sicle
5g
Milan.)
71. Croix en cristal de roche
22
22. Reliquaire
23. Reliquaire
58
Bonbonnire du xvi e sicle, en filigrane d'argent, rehauss
d'maux. (Collection de M. Lecomte.)
70. Croix en vermeil, enrichie d'maux, xvi e sicle. (A l'Ospedale,
21
21. Tte de Christ, reliquaire de cuivre dor,
57
68. Collier de fleurs en pierres de couleur et brillants. (Modle
20
byzantin
et pierres
55
56
Boucheron
67. Collier-collerette en brillants, par
17
18.
...
Boucheron
66. Collier hausse-col en brillants, par
69.
43.
Colmar
(reproduit par
Boucles d'oreilles
42. Bosse
46
Muse de
sicle.
65. Pendant de cou avec perles et brillants, par Boucheron.
15.
36.
45
sicle
64. Pendant de cou en cristal de roche, par
14.
43
sicle
i5
tofle)
3i
42
sicle
cheron
L'orateur. Bronze trusque
vail
du xvn e
41
sicle
5g. Bracelet, par Falize
11.
13.
xv
10.
trsor de
53. Coffret en fer dcoup et cisel.
Pendeloques du xv e
11
Muse de Florence
maill
et
du xv e
Bronze du Muse de
.
Applique en cuivre repouss
52. Grille gothique, seconde moiti
54.
10
de Naples
51.
repouss,
travail
travail alle-
7^
allemand
du
73
35
90. Miroir, d'aprs tienne de Laulne
76
47. Bracelets en bronze celto-germanique.
35
91. Pot en tain, par Franois Briot
76
48. Bronzes maills trouvs dans
36
92. Plat, par Franois Briot
46. Reliquaire
du
49. Couronne du
xiv e
saint
sicle.
Trsor imprial de Vienne...
le
Munich
mont Beuvray
Empire Romain.
Vienne
50. Croix avec personnages
Trsor
77
90. Cafetire en argent, style Louis
imprial de
3j
38
94. Soupire pieds fourchus,
Louis
XV
XIV
travail
79
franais
du temps de
TABLE DES FIGURES
80
Soupire en argent, travail franais du temps deLouisXV.
(j5.
XV
XV
Louis XV
Lgumier en argent,
(17.
Ecuelle en argent, style Louis
()8.
Aiguire en argent, style
en
99. Soupire
Rothschild.)
82
XV
rine
II.
XVI
commande Pierre Germain
83
M.
par Cathebaron Gustave de Rothschild.)
le
105. Surtout de table en argent, style Louis
xvm e
Kirstein
XVI
par Boucheron
86
150. Crosse orne de fleurs en
tyrs et fondateurs d'ordre
87
89
fils
Grand
53
89
m.
vase, par Kirstein
g3
Salire, par Christofle
g3
Vase de
style grec, par Christofle.
(Composition de Reiber.)
Vase dcoratif, par Christofle
cisel
12g
sur lond d'mail rouge, par
i3o
(Sujet
Guignol Japonais.) i3i
Plat maill, par Christofle
Epe
i32
Boucheron
i32
poigne cisele. xvi e sicle
56.
Epe du xvi e sicle. Travail allemand. (Muse imprial des
armures de Vienne.)
157.
Epe du xvi e sicle. Travail allemand. (Muse imprial des
armures de Vienne.)
58 . Bouclier italien en fer repouss damasquin d'or et d'argent. (Muse historique de Dresde.)
36
g5
97
Bougeoir en ferrures d'or rouge poli, plateau et bobche en
cristal de roche, par Boucheron
117. Salire dore avec gravure l'eau-forte, couleur vieil argent,
par Boucheron
116.
98
160. Bouclier en fer repouss. (Muse historique de Dresde.)..
101
119. Cafetire en argent repouss, travail anglais, xviu* sicle..
102
102
120. Sucrier en argent repouss, travail anglais
161. Bouclier attribu
Benvenuto
Cellini.
xvn
122. Thire en argent repouss,
123.
xvn e
Turin.)
io3
sicle
163.
Casque
164.
Casque en
104
Bote pices, argent
104
124. Bote th, argent
125.
Coupe en argent repouss, par Elkington
io5
126. Pot crme, argent repouss, travail anglais,
xvn e
du
xvi c sicle. (Armeria reale de
128. Pice
129. Gulab-Pash en
de
xvn e
d'argenterie,
S. A. R. le prince
sicle. (Madras.)
xvn e
sicle...
Collection
de
107
filigrane d'argent.
(Bankipore.) Collection
de Galles
vers sanscrits. (Collection de S.A. R.
1
le
une adresse en
prince de Galles.) 109
590. (Collection de S. A. R.
Lampe mauresque en
bronze. (Muse archologique
33
Flambeau arabe en cuivre incrust
Flambeau arabe en cuivre incrust
Casque de Charles-Quint. (Muse de Vienne.)
170.
Armure de
171.
Armures de Nuremberg. (Armeria
gala de l'empereur
35 . Aiguire persane. (Exposition de 1878.)
137. Couverture
de
l'vangliaire
172. Partie antrieure
(Trsor du
1
prcieuses,
ii3
175.
Lonard Limosin
142. Email, par
Lonard Limosin
143. Plat en mail de Limoges, par Pierre
117
(Col-
Fragment de harnais richement
national de^Munich.)
des curies
147
cheval de Christian
II.
148
de Christian IL
14g
cisel et enrichi de pierres
impriales
et royales
de
176. Salade dite de Boabdil
178.
i5o
.
(Armeria reale de Madrid.)
i5i
Hache d'armes orientale richement damasquine portant le
chiffre du sultan Saladin et la date de 55o de l'hgire... i52
Poignard manche de cristal" orn de pierreries, la gaine
en acier incrust d'or. Poignard incrust d'or manche
en ivoire et gaine en
de Galles.)
or. (Collection
de S. A. R.
le
prince
i53
119
120
180. Bouclier cisel et enrichi de diamants,
121
144. Buire en mail de Limoges, par Pierre
er .
17g. Fusils mche avec crosse incruste d'ivoire et monte en
or. (Collection de S. A. R. le prince de Galles.)
accompagn d'une
charpe en soie de broderies et de pierreries. (Collection
Exposition universelle
de S. A. R. le prince de Galles.
de 1878.;
i55
Raymond. (Muse na-
tional bavarois.)
Vienne.)
177.
3g. Brle-parfums en mail cloisonn de la Chine. (Collection
de S. M. Lopold II, roi des Belges.)
118
141. Email, par
II.
147
du caparaon du cheval de Christian
174. Chanfrein ou plaque frontale du cheval
(Muse historique.de Dresde.)
116
Grand vase en ancien mail cloisonn de la Chine.
lection de S. M. Lopold II, roi des Belges.)
146
du caparaon du cheval de Christian
112
sicle.
38. Brle-parfums chinois. (Collection Errera.)
140.
145
111
d'Ariberto, archevque de
maux et pierres
dme de Milan.)
Milan, en or,
144
(Muse historique de Dresde.)
M. Odiot.) ii5
4S
(Muse imprial
reale de Turin.)
173. Plaques latrales de l'armure du
(Muse historique de Dresde.)
114
xi e
II.
110
d'argent, xv e sicle.
36. Reliquaire en mail champlev. (Collection de
Rodolphe
des armures Vienne.)
fines. (Collection
Casque renaissance, morion. (Cabinet de M. Vaisse.)
172. Partie postrieure
d'argent, xv e sicle.
(Collection de M. le baron Gustave de Rothschild.)
1
142
169.
de
(Collection de M. le baron Gustave de Rothschild.)
134.
141
dor, xvi e sicle
(Muse historique de Dresde.)
Madrid.)
1
et
sicle.
le
prince de Galles.)
132.
repouss
xvi e
168. Morion vnitien, xvi e sicle. (Trsor imprial de Vienne.) 144
108
130. Sac brod d'or et de pierreries contenant
131. Plateau maill de Jey pore,
106
fer
du
italien
166. Bourguignotte damasquine d'or. (Armeria reale de Turin.) 14?
sicle.. 10b
de Galles
S. A. R. le prince
140
en fer repouss, travail
(Armeria reale de Turin.)
65 . Casque de tournois, xvi e sicle. (Armeria reale de Turin.) 142
167.
127. Thire en argent repouss, travail anglais,
38
109
162. Petite targe. Travail italien
io3
sicle
(Armeria reale de
Turin.)
Cafetire en argent, travail anglais
14
159. Revers dubouclier ci-contre. (Muse historique de Dresde.) 137
99
118. Sucrier en argent repouss, travail anglais
121.
33
91
112. Salire, par Christofle
114.
mat
maux translucides.
154. Libellule, par
II 3.
155.
Plateau avec incrustations, par Christofle
par Bou-
translucides,
Boucheron
152. Veilleuse en
1
110.
128
maux
cheron. (Sujet: saint Michel.)
151. Chtelaine en or
88
10g. Famille de cerfs, par Kirstein
127
85
87
sicle
126
ornements rservs en maux
14g. Ciboire, par Boucheron, dcor d'maux, genre Limoges,
peints par A. Meyer, et reprsentant des vanglistes, mar-
de
XVI
106. Salire en argent, style Louis
Coupe par
125
148. Vase en argent cisel, avec
M. Vaisse.)
108.
Exposition uni-
84
(Collection de
Flacon en argent,
Germain
104. Soupire en vieil argent, style Louis XVI. (Collection
107.
baron Gustave de Rothschild.
147. Aiguire en mail de Limoges, par Jean Courtois
102. Salire en argent, style Louis
Soupire en argent,
le
verselle de 1878.)
83
101. Sucrier en argent par Pierre
o3
M
83
100. Soupire en argent, style Louis
146. Plaque en cuivre repouss, dcor d'maux colors et sur
paillons, par Jean Courtois, de Limoges. (Collection de
Villeclair,
xviii e sicle
124
81
Antoine Jean de
par
argent,
Hanap en mail de Limoges. Peinture en grisaille, par
Pierre Raymond. (Collection de M. le baron Alphonse de
145.
81
style Louis
()G.
2C3
122
181. Serrure
Raymond. (Muse
123
du chteau de Sigburg. (Muse bavarois
182. Grille de la Loggetta Venise,
Munich.)
uvre d'Antonio Gai
56
5j
TABLE DES FIGURES
58
xvi e sicle
83
Clef en
83
Passe-partout du roi Louis
fer.
58
XVI
184. Marteau de porte en fer forg et grav. Travail
85
85
186.
59
Marteau de porte; bronze florentin du xv e sicle
60
franais d'environ 1700. (South
de chenets
en
bronze
210
Cabinet
Retable en bne et argent repouss, travail franais du
temps de Louis XIII. (Collection de M. Germain Bapst.). 188
Coffret de mariage,
command
214,
65
2l5.
Commode
Commode
Travail italien de
65
i53o.
Groupe en bronze de Benvenuto
Loggia de Lan^i, Florence
dans
Cellini,
Deux des figures qui ornent
du Perse de Benvenuto Cellini
de
fin
190
garnie de bronzes, par Caffieri, style Louis
XV.
191
en vieux laque, garnie de bronzes, par Caffieri,
style Louis XV
191
217
Cabinet en marqueterie, orn de bronzes dors et de plaques de Svres, pte tendre. (Palais Royal de Madrid.).. ig3
Chemine en marbre
et
plaques
192
194
iy5
220,
Pendule en marbre blanc et bronze dor, style Louis XVI.
(Palais Royal de Madrid.)
196
Dais florentins du xv e sicle, en velours pourpre, brod
d'or et d'argent
197
Devant d'autel en brocatelle rouge
Travail espagnol du xv e sicle
73
Bande de velours
Germain Pilon pourle mausole du Cardinal Ren
rehauts d'argent et d'or.
....
198
Panneau rectangulaire, d'application de broderies d'or
d'argent sur velours pourpre. Travail florentin du xvi e
de Navarre, dans le grand escalier
de Versailles. Excutes en bronze, par Antoine Coysevox,
sur les dessins de Charles Lebrun
et
75
223. Devant
d'autel
198
grenat, brode d'arabesques d'or et d'ar-
gent, xvi e sicle
74
LouisXV.
turquoise orne de bronzes
Seriily. (South Ken-
marquise de
sington musum.)
72
Birague
blanc,
la
Console de Riesener.
du
197. Jean de Morvilliers, vque d'Orlans, garde des sceaux de
France. Buste en bronze attribu a Germain Pilon
de
219
72
200. Cartel enbronze dor, travail franais du temps de
189
XV
la
Lambert Yansoen. (1594.)
armes de France
par Louis XIV,
68
pidestal
la
Boulle
85
187
Console en marqueterie, orne de bronzes dors
de Wedgwood. (Palais Royal de Madrid.)
Le Bernin
196. Mortier en cuivre fondu. Travail allemand
xvi e sicle. (Collection Germain Bapst.)..
mariage du grand Dauphin
dors. Boudoir
le
grand
216,
69
194. Jupiter et Mercure.
le
83
67
(South Ken-
sington.)
ig3. Perse.
ig5. Neptune, statuette en bronze par
pour
le
par Lucas Giordono
65
Lamour
forg, par Jean Lamour
forg, par Jean Lamour
192. Coffret en bronze.
italien, peint
Chaise porteurs, style Louis
Mercure au repos. (Muse de Naples.)
199. Les
Le Gnie des Arts, par Merci, haut-relief pour
guichet du Louvre
2l3.
Grille en fer forg, par Jean
198. Projet de
209
64
d'escalier en fer forg, par Jean
196. Mortier de
184
Lamour
ii)o.
191.
Carolus Duran. Bronze de Falguire
64
Rampe
190. Lanterne en fer
208
par Jean Lamour. (Nancy.)
189.
190. Lanterne en fer
182
63
189. Grille en fer forg,
181
mat.
(Louis XVI.)
et
Lion en bronze par Barye
63
au
dor
et
180
antique
207,
G2
Kensington.)
cisel
(Palais
Candlabres de style Louis XVI
61
sicle
187. Chenet en bronze par Jean deBologne. (MusedeFlorence.)
en acier bleui damasquin d'or. Travail
188. Mouchettes
188. Paire
or mat, par Gouthire.
206
60
.Landier en fer forg
Chenet en bronze. Commencement du xvi e
et
candlabres en diorite orbiculaire
bronze dor, par Gouthire
du
italien
Candlabre en bronze
Royal de Madrid.)
Paire de
xvi e sicle
1
204,
en
toile
d'argent.
Travail
et
s.
199
espagnol,
xvi e sicle
199
76
223. Devant d'autel en velours cramoisi, dcor de cartouches
201
Grand
cartel
Louis XV, en bronze cisel
et
dor
78
203. Bras Louis XVI, en bronze dor. (Palais Royal de Gnes.).
79
Paris.
3H
77
202. Bras Louis XV, en bronze dor. (Palais Royal de Gnes.).
Imprimerie
Pillet et
d'or boucl. Travail gnois, xv e sicle
224. Cadre portrait en or rouge massif,
MM. J. Dbut et J. Coulon
Dumoulin,
s,
rue des Grands-Augustins.
199
poli
et
cisel,
par
200
GETTY RESEARCH INSTITUTE
3 3125 01359 4409
mW.
1