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CONCOURS COMMUN SUP 2000

DES ÉCOLES DES MINES D’ALBI, ALÈS, DOUAI, NANTES

Épreuve spécifique de Mathématiques


(filière MPSI)
Mardi 23 mai 2000 de 08h00 à 12h00

Instructions générales :

Les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies illisibles ou mal présentées
seront pénalisées.

PROBLÈME D’ANALYSE

C 0 (R, R) est la R-algèbre des fonctions continues de R dans R.


L’objectif du problème est d’étudier les ensembles E et F suivants :
© ª
E = f ∈ C 0 (R, R) | ∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) + f (x − y) = 2f (x)f (y) .
F est la partie constituée des éléments f de E tels que :
• f n’est pas la fonction identiquement nulle.
• f s’annule au moins une fois sur R.

PARTIE I

1. Montrer que la fonction cosinus est dans l’ensemble E.


2. On note ch la fonction cosinus hyperbolique et sh la fonction sinus hyperbolique. Démontrer la formule :
∀(x, y) ∈ R2 , ch(x + y) = ch x ch y + sh x sh y.
En déduire que la fonction ch est dans l’ensemble E.
3. Soit f dans E ; montrer que pour tout réel α, la fonction fα de R dans R définie par : x 7→ fα (x) = f (α x) est
dans E.
4. On fixe un élément f de E.
En donnant à x et à y des valeurs particulières, prouver que :
a. f (0) vaut 0 ou 1.
b. Si f (0) = 0, alors f est la fonction identiquement nulle.
c. Si f (0) = 1, alors f est une fonction paire.

PARTIE II

A. On fixe ici un élément f de E tel que f (0) = 1.


1. Montrer que pour chaque réel r > 0, on a :
Z r Z x+r
a. ∀x ∈ R, f (x + y)dy = f (u)du.
0 x
Z r Z x+r Z x
b. ∀x ∈ R, 2f (x) f (y)dy = f (u)du + f (v)dv.
0 x x−r

1
Z r
2. a. Montrer que l’on peut choisir r > 0 de façon à rendre strictement positive la constante f (y)dy.
0
Z r
Dans la suite de ce 2., on fixe un réel r > 0 qui vérifie : f (y)dy > 0.
0
b. En déduire que f est de classe C 1 sur R.
c. Montrer alors que f est en fait de classe C ∞ sur R.
d. Prouver l’existence d’une constante c > 0 telle que :

∀x ∈ R, c f 0 (x) = f (x + r) − f (x − r).

3. En déduire l’existence d’une constante réelle λ telle que :

∀x ∈ R, f 00 (x) = λ f (x).

B. Conclusion
1. Résoudre sur R l’équation différentielle y00 = µ y, en séparant les cas : µ > 0, µ < 0 et µ = 0.
2. En déduire tous les éléments de E en exploitant le I.4.c.
3. Donner tous les éléments de F.

PARTIE III

On se propose d’étudier l’ensemble F par une méthode différente.


On pourra utiliser librement le résultat suivant :
n p o
Si a est un élément fixé de R∗+ et si Da = a q | p ∈ Z, q ∈ N ,
2
tout réel est limite d’une suite d’éléments de Da .
Soit f un élément de F. On pose E = {x > 0 | f (x) = 0}.
A.
1. Montrer que f (0) = 1, et que f s’annule au moins une fois sur R∗+ .
2. Montrer que E admet une borne inférieure que l’on note a.
3. Prouver que f (a) = 0 (on pourra raisonner par l’absurde). En déduire que : a > 0.
4. Montrer que : ∀x ∈ [0, a[ , f (x) > 0.
π
B. On pose ω = , et on note g la fonction de R dans R : x 7→ cos(ω x).
2a
³a´ h ³ a ´i2
1. a. Soit q ∈ N ; montrer que f q + 1 = 2 f q+1 .
2 2
b. En déduire, en raisonnant par récurrence sur q, que :
³a´ ³a´
∀q ∈ N, f = g .
2q 2q

On démontrerait de même le résultat suivant que le candidat pourra utiliser librement :


³ a´ ³ a´
si q ∈ N est fixé : ∀p ∈ N, f p q = g p q .
2 2
2. Prouver que : ∀x ∈ Da , f (x) = g(x).
3. En déduire que f = g.
C. En déduire tous les éléments de F.

2
PROBLÈME D’ALGÈBRE

Notations et objectifs :
Soit n un entier, n ≥ 2 ; on note E = Mn (R) la R-algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients réels,
et E ∗ = L(E, R) la R algèbre des formes linéaires sur E.
On rappelle que : dim(E) = dim(E ∗ ).
Les éléments de E sont notés M = (mi j ), la matrice élémentaire Ei j est la matrice de E dont les coefficients
sont tous nuls à l’exception de celui qui se trouve sur la i-ème ligne et sur la j-ème colonne, qui vaut 1.
Lorsque A et B sont des éléments de E, on note A . B leur produit.
Si M ∈ E, on note vect(M ) le sous-espace vectoriel engendré par M
L’objectif du problème est de montrer que chaque hyperplan vectoriel de E possède au moins une matrice
inversible.
n
X
Si M = (mi j ) ∈ E, on note T (M ) le réel mk k .
k=1
On définit ainsi une application T de E vers R : M 7→ T (M ).
A chaque matrice U de E, on associe :
• L’application TU de E vers R : M 7→ TU (M ) = T (U . M ).
© ª
• L’ensemble HU = M ∈ E | T (U . M ) = 0 .

PARTIE I : Généralités, exemples

1. Quelques propriétés.
a. Montrer que T est une application linéaire.
b. Pour U ∈ E, prouver que l’application TU est dans E ∗ .
c.Soit U ∈ E ; reconnaı̂tre Ker TU , et montrer que HU est un sous-espace vectoriel de E.
µ ¶
1 1
2. Dans cette question seulement, on prend n = 2, et on pose U = 1 1 .
a. Ecrire les quatre matrices élémentaires Ei j ; que peut-on dire de la famille (E11 , E12 , E21 , E22 ) de
E = M2 (R) ?
b. Montrer que HU est l’ensemble des matrices de E dont la somme des quatre coefficients vaut 0.
c. Trouver une matrice M de E telle que T (U . M ) 6= 0, et en déduire la dimension de Im TU puis la dimension
de HU .
d. Montrer que HU possède une matrice inversible.
La partie III propose une généralisation de ce résultat.

PARTIE II : Quelques résultats utiles pour la suite

1. Soit A = (ai j ) et B = (bi j ) des éléments de E.


n X
X n
a. Montrer que T (A . B) = aj i bi j .
i=1 j=1
b. En déduire les identités suivantes :
n X
X n
(I1 ) T (tA . B) = aj i bi j .
i=1 j=1

(I2 ) T (B . A) = T (A . B)

3
2. Soit U dans E.
a. Si U est la matrice nulle, déterminer dim HU .
b. Si U n’est pas la matrice nulle, montrer que l’on peut trouver un couple d’entiers (i0 , j0 ) tel que
TU (Ei0 j0 ) 6= 0. En déduire dim HU .
© ª2
3. Pour (i, j) ∈ 1, 2, . . . , n , on note Ti j = TEj i .
a. Les indices k et l étant fixés, calculer Ti j (Ek l ) en utilisant (I1 ).
b. En déduire que les n2 éléments Ti j de E ∗ permettent de définir une base de E ∗ .
4. Montrer que l’application ϕ de E vers E ∗ : U 7→ ϕ(U ) = TU est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
5. On considère un hyperplan vectoriel H de E.
a. Quelle est sa dimension ?
b. Soit A une matrice non nulle de E qui n’appartient pas à H, montrer que : E = H ⊕ vect(A).
c. Construire alors un élément l de E ∗ tel que H = Ker l.
d. Prouver l’existence d’un élément U de E tel que H = HU .

PARTIE III : Le résultat général


r
X
Pour 1 ≤ r ≤ n, on note Rr = Ei i .
i=1
 
0 0 . 0 1 
1 . . . 0  pi+1 i = 1, 1 ≤ i ≤ n − 1
 
1. Soit P =  . . . . .  c’est-à-dire P = (pi j ) avec p1 n = 1 .
  p = 0 ailleurs
0 . . . 0 ij
0 0 . 1 0
a. Montrer que P est inversible.
b. Prouver que P appartient à l’hyperplan HRr .
2. En déduire que chaque hyperplan vectoriel H de E possède au moins une matrice inversible. Indication : lorsque
H = HU , avec U de rang r, on rappelle l’existence de matrices S1 et S2 inversibles telles que S1 . U . S2 = Rr .

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