3 Ryh
3 Ryh
- à arbres parallèles
- à trains planétaires
- power shift
Caterpillar a utilisé des boîtes de vitesses à arbres parallèles sur d'anciennes machines, par exemple
des niveleuses de la série F, voir l'illustration.
Ce type de boîte de vitesses a été peu utilisé pendant une vingtaine d'années sur les machines de TP.
Par contre elle est restée présente sur des machines comme les tracteurs sur chaînes destinées à
l'agriculture.
Pour des raisons de simplicité et de réduction des prix de fabrication par rapport aux boîtes de vitesses
à train planétaires, Caterpillar utilise maintenant des boîtes de vitesses à arbres parallèles sur des
petites machines.
Des boîtes de vitesses Power-Shift à arbres parallèles équipent des chargeuses comme la 910E et les
IT correspondants et maintenant les petites chargeuses de la série G du marché de masse.
Les petites niveleuses de la série H sont équipées de boîte de vitesses à arbres parallèles.
Les tracto-pelles utilisent également des boîtes de vitesses à arbres parallèles à commande mixte,
manuelle et hydraulique.
Les pignons A et C du 1er arbre, H, E et I du 3eme arbre, J et K du 4eme arbre sont immobilisés en rotation
sur leurs arbres.
Les pignons G et D du 2eme arbre, L et N, O et Q du 5eme arbre sont libres en rotation sur leurs arbres.
La liaison de ces pignons sur l'arbre est réalisée par un système mécanique généralement appelé un
synchro.
La sélection entre les deux gammes de vitesse se fait par le crabot (ou synchro) situé entre les pignons
G et D.
Remarques.
Pour passer ou changer une vitesse, le conducteur doit d'abord neutraliser la transmission en
débrayant.
F D
G E
H
E I
J K
J
I
Q N
O
N
L
Il existe plusieurs types de synchros, pour la plus part, ils fonctionnent sur le même principe.
La description qui suit correspond à une application dans la boîte de vitesses des tractos-pelles type
428C.
Le système de synchronisation est composé d'un collier coulissant solidaire de deux embrayages à
cônes et cuvettes par une série d'axes élastiques, (fendues).
Le collier est manœuvré par un système de fourchette, il coulisse sur des cannelures solidaires de
l'arbre.
Lors d'un passage de vitesse, la fourchette déplace le collier qui vient en contact avec l'épaulement des
axes.
Les axes suivent le mouvement du collier, ils font alors fonctionner un petit embrayage conique.
La force exercée sur ces axes pousse le cône contre la cuvette, l'adhérence du cône dans la cuvette fait
tourner l'arbre à la vitesse du pignon.
Lorsque le pignon tourne à la même vitesse que l'arbre, le collier vient s'engrener sur les cannelures du
pignon.
COLLIER
CONE
FOURCHETTE EPAULEMENT
La boîte de vitesses est composée de 4 arbres parallèles supportant des engrenages constamment en
prise.
Le sens de marche est obtenu par deux embrayages multi-disques, solidaires de l'arbre d'entrée,
appliqués hydrauliquement et rappelés par des ressorts.
Le débrayage est obtenu lorsque aucun des deux embrayages de sens de marche n'est utilisé.
L'arbre de marche arrière sert à inverser le sens de rotation pour obtenir l'inversion de marche.
Les engrenages de première, de seconde, de troisième et de quatrième sont montés libre en rotation
sur l'arbre de sortie arrière.
L'engrenage du pont avant est monté sur l'arbre de sortie avant, la liaison en rotation est réalisée par un
embrayage hydraulique.
ARBRE DE
MARCHE AR
ARBRE
D'ENTREE
ARBRE
INTERMEDIAIRE
ARBRE DE
SORTIE PONT AR
ARBRE DE
SORTIE PONT AV
EMBRAYAGE DE ARBRE DE
MARCHE AV MARCHE AR
CARTER DE
CONVERTISSEUR
EMBRAYAGE DE
MARCHE ARRIERE
POMPE DE
TRANSMISSION
ARBRE
D'ENTREE
ARBRE
INTERMEDIAIRE
ARBRE DE
SORTIE PONT AR
PIGNON
ARBRE DE
SYNCHRO SORTIE PONT AV
EMBRAYAGE
DE
PONT AVANT
Quand le levier de sens de marche, situé sur la colonne de direction, est poussé vers l'avant,
l'embrayage de marche avant est engagé.
Le mouvement de rotation du moteur est transmis par le convertisseur de couple à l'arbre d'entrée, puis
à l'arbre intermédiaire au travers de l'embrayage de marche avant.
Quand le levier de vitesses est placé en première, l'arbre de sortie est rendu solidaire du pignon
intermédiaire par le synchro de deuxième/première.
Lorsque l'embrayage de pont avant est engagé, le mouvement de rotation du pignon intermédiaire est
transmis à l'arbre de sortie du pont avant.
EMBRAYAGE DE ARBRE DE
MARCHE AV MARCHE AR
CARTER DE
CONVERTISSEUR
EMBRAYAGE DE
MARCHE ARRIERE
POMPE DE
TRANSMISSION
ARBRE
D'ENTREE
ARBRE
INTERMEDIAIRE
ARBRE DE
SORTIE PONT AR
PIGNON
ARBRE DE SYNCHRO
SYNCHRO SORTIE PONT AV 2e/1er
4e/3e
EMBRAYAGE
DE
PONT AVANT
Cette boîte de vitesses utilise 4 arbres parallèles plus un 5eme pour l'entraînement des ponts avant et
arrière.
Toutes les liaisons en rotation des pignons libres sur leurs arbres se font par l'utilisation d'embrayages
hydraulique.
Cette boîte de vitesses permet 4 vitesses en marche avant, un neutre et 3 vitesses en marche arrière.
L'utilisation des embrayages hydrauliques dans le fonctionnement type Power-shift fait l'objet d'un
chapitre en fin de fascicule.
Les boîtes de vitesses à arbres parallèles présentent des avantages et des inconvénients.
Avantages:
Les pièces mécaniques sont généralement de formes simples (par rapport aux boîtes de vitesses à train
planétaires).
Inconvénients:
Le carter de la boîte de vitesses est difficile à loger dans les châssis de machines.
L'engrènement de deux pignons ne permet la transmission de la puissance que par une seule dent.
Les efforts de réaction sur les dentures sont importants, ils sont contenus par les paliers en bout
d'arbres.
Les arbres équipés d'embrayages hydrauliques sont renforcés car ils sont affaiblis par les passages
d'huile internes nécessaire pour le remplissage des embrayages et la lubrification des disques.
Ces inconvénients ont incité Caterpillar à abandonner les boîtes de vitesses à trains parallèles pour
utiliser des boîtes de vitesses à train planétaire.
Pour des raisons de prix, Caterpillar est revenu à cette technologie sur des machines de petite
puissance.
Dans ce type de boîte de vitesses, tous les rapports de vitesses et les changements de sens de marche
sont réalisés par des trains d'engrenages à pignons planétaires.
Les trains planétaires remplacent la pignonnerie classiques des autres boîtes de vitesses, (boîtes de
vitesses à arbres parallèles, arbres longs et dentures en prise sur une seule dent).
Les trains d'engrenages à pignons planétaires sont mis en œuvre à l'aide d'embrayages à disques,
fonctionnant dans l'huile.
La mise en fonctionnement de ces embrayages est réalisée par un circuit hydraulique de commande.
Le circuit hydraulique assure plusieurs fonctions, en particulier il leur assure une grande douceur
d'engagement et permet ainsi une durée de vie importante.
Description d'une boite de vitesses, l'exemple utilisé correspond à un 944A ou 966A & B,
machines anciennes mais simple.
Dans une boîte simple à trains planétaires, le constructeur utilise un train d'engrenages à pignon
planétaire pour chaque rapport de vitesses désirés, et pour chacun des sens de marche.
Ainsi une boîte à deux vitesses avant et arrière comportera quatre trains planétaires.
Une boîte à trois vitesses avant et arrières comportera cinq trains planétaires.
L'exemple comprend quatre trains planétaires, la boîte permet deux vitesses avant et deux vitesses
arrière.
Des disques couverts d'une matière de friction sont installés sur les cannelures de l'élément tournant.
Des broches sont installées dans le carter d'embrayage, elles reçoivent des disques lises qui ne
peuvent pas tourner.
L'embrayage est réalisé par un empilage qui alterne des disques frittés et lisses.
L'immobilisation de l'élément tournant est assurée par le serrage de l'empilage des disques.
Le serrage est réalisé par un vérin hydraulique simple effet de forme annulaire, il est appelé piston.
L'étanchéité du piston est assurée par deux joints, l'un externe est installé dans une rainure du plateau,
l'autre interne est installé dans le carter.
Ces joints étaient souvent métalliques, le montage est possible par une coupe, (style segment de piston
moteur).
Les joints sont maintenant réalisés en plastique, le montage est possible par déformation élastique.
Le piston est immobilisé en rotation de la même façon que les disques lisses.
Le retour en position de repos du piston est réalisé par des ressorts de rappel.
Cependant il reste une légère adhérence en raison du film d'huile installé par la lubrification.
Il est en prise constamment avec les satellites du train de marche avant et les satellites du train de
marche arrière.
L'arbre de sortie est toujours en relation avec le pignon d'attaque du couple conique.
Il est en prise constamment avec les satellites du train de deuxième vitesse et les satellites du train de
première vitesse.
Le porte satellites 7 est équipé d'un embrayage qui permet de le bloquer par rapport au carter.
La couronne 8 est l'élément récepteur, elle entraîne le porte satellites du train de marche avant et le
porte satellites de la deuxième vitesse.
Le levier de vitesse a placé un tiroir distributeur hydraulique dans une position telle que l'huile alimente
les embrayages de deuxième vitesse et de marche avant.
Dans le train de marche arrière, le pignon planétaire est moteur, mais aucune autre pièce n'est bloquée,
le couple moteur n'est pas transmis par ce train.
Le porte-satellites est moteur, les satellites sont en appuis sur la couronne fixe et entraînent le
planétaire dans le même sens.
Les embrayages au travail sont alors, celui de marche arrière et celui de seconde vitesse.
Le train de marche avant est débrayé, son planétaire est moteur mais aucune autre pièce n'est bloquée,
la couronne et les disques tournent fous.
Enfin, si le conducteur choisit la 1ère vitesse, au lieu de la seconde, la différence dans le nombre de
dents des planétaires de seconde et de première assure une différence dans le rapport de
démultiplication, donc dans la vitesse d'avancement de l'engin.
Le nombre de dents des pignons de marche avant et de marche arrière étant différent, les marches
arrières en 1ère ou en 2ème vitesse sont plus rapide que les marches avant.
Ceci est voulu par le constructeur, la marche arrière est souvent faite à vide, elle constitue un temps
mort.
Dans le principe, une boîte simple utilise un train planétaire équipé d'un embrayage pour chaque
vitesses et pour chaque sens de marche.
Dans une boîte de vitesses à 8 vitesses avant comme celle des décapeuses, le constructeur utilise
seulement cinq trains planétaires et sept embrayages.
Bien entendu, dans ce type de boîte, un train planétaire est utilisé plusieurs fois.
Ceci sera possible par immobilisation soit de l'une, soit de l'autre, des pièces en jeu, d'où le plus grand
nombre d'embrayages.
Une telle boîte est moins encombrante qu'une boîte simple dans laquelle il faudrait employer dix
embrayages, (8 vitesses avant et deux sens de marche ).
Les pignons satellites sont généralement au nombre de trois, ou trois groupes de deux pignons pour les
trains doubles.
Ils sont disposés à 120 degrés l'un de l'autre assurant ainsi une égale répartition de l'effort à l'intérieur
de la couronne.
La transmission de la puissance est faite par les 3 paires de dents entre le planétaire et satellites et les
satellites et couronne.
Les contraintes sont moins grandes sur ces dents et la durée de vie est accrue, par rapport au même
engrenage d'une boîte à arbres parallèle travaillant en dentures extérieures sous le même effort.
Les dimensions hors tout de cette boîte sont réduites au diamètre du plus grand pignon, une couronne
avec son embrayage.
Le montage de tout l'ensemble de pignons autour d'un arbre central unique assure un équilibrage
automatique de la boîte et élimine tout effort radial sur les axes.
Les réglages mécaniques, les rattrapages de jeu, soit au montage soit plus tard après usure, sont peux
nombreux.
Les démontages et remontages d'une telle boîte sont très simplifiés et nécessitent peux de réglages, le
temps d'immobilisation, en cas d'intervention, est réduit.
Par contre ce type de boîte de vitesses utilise des pièces mécaniques complexes, en particulier les
portes satellites doubles, les "carriers".
Ces pièces coûtent cher car elles nécessitent la réalisation d'un noyau puis la coulée en fonderie et un
usinage complexe.
Définition
L'appellation Power-Shift se compose de deux mots anglais : Power, qui signifie Puissance et le verbe
to Shift qui signifie changement de pignons (changement de vitesses ou de sens de marche).
Assemblés, ces deux mots signifient, avec l'inversion anglaise, changement de pignons (donc, de
vitesses, ou de sens de marche) sous puissance, c'est à dire, sans interruption de la puissance moteur.
Lorsque l'on change de vitesses, avec une boîte de vitesses classique, on doit préalablement débrayer
un embrayage principal puis, après avoir changé de rapport de démultiplication, embrayer.
Ces trois opérations, sur un engin de T.P., nécessitent plusieurs secondes (cinq ou six au minimum).
Avec une boîte de vitesses "Power Shift" Caterpillar, le changement de vitesses a lieu sans débrayage.
Il n'y a pas - d'ailleurs - d'embrayage principal dans les servos transmission hydraulique CAT.
La puissance moteur n'est interrompue que pendant une demi-seconde environ, ce qui est bien minime.
Intérêt de la boite power shift par rapport aux boites de vitesses classiques à synchro.
Tous les pignons sont constamment en prise, il n'y a donc pas de choc à l'engagement de la vitesse
choisie.
Il n'y a pas de problème de passage de vitesse, (les baladeurs, les crabots, etc...n'existe pas).
Ce type de boîte de vitesse dispense totalement de la présence d'un embrayage principal dans la
chaîne cinématique de l'engin.
C'est une pression d'huile qui maintient les disques bloqués et qui immobilise les pièces nécessaires
pour provoquer le fonctionnement d'un rapport de vitesse.
La mise au travail des trains d'engrenages sélectionnés est progressive du fait de l'emploi d'un système
d'embrayage hydraulique.
- à disques,
- noyé dans l'huile,
- commandé hydrauliquement avec une montée en pression progressive.
Le léger délai de remplissage ainsi que le temps nécessaire pour que l'huile monte en pression dans ce
nouvel embrayage est volontairement allongé à environ une demi seconde.
Ce délai est nécessaire pour permettre une souplesse dans le passage des vitesses.
Cette fonction, dénommée la modulation est assurée par le système de commande hydraulique de la
boîte de vitesses.
Elle réalise une montée en pression progressive après chaque changement de vitesses ou de sens de
marche, effectué par le conducteur.
C'est cette fonction qui justifie l'absence d'embrayage traditionnel entre le moteur Diesel et la boîte de
vitesses.
Il est nécessaire que deux embrayages, un sens de marche, et un de vitesse soient embrayés pour que
le couple moteur soit transmis.
Il suffit donc que l'un des deux embrayages sélectionnés soit débrayé pour que la boîte cesse toute
transmission de puissance, la machine s'arrête.
Cette propriété sera souvent utilisée pour obtenir le point mort et dans certains dispositifs de sécurité.
Un embrayage est généralement serré lorsque la boîte de vitesses est au neutre (se n'est pas vrai pour
les boîtes de vitesses à arbres parallèles à commande électrique, type chargeuses 910E et suivantes).
De part les frottements internes, les organes tournant ont tendance à être entraînés, l'embrayage
engagé immobilise un certain nombre de pièces.
L'usure des disques est très faible, ils sont souvent réutilisables lors de la rénovation de la boîte.
Les performances possibles d'un embrayage à disques ne sont pas illimitées, lorsque le couple est
appliqué, l'adhérence entre les disques est très importante, des disques qui glissent s'usent très vite.
Le glissement d'un embrayage peut être décelé visuellement sur certaines machines en surveillant
l'arbre d'entré lors d'un calage convertisseur.
La surface de contact, elle dépend du diamètre des disques, de la largeur de la bande de matériau de
friction et du nombre de disques.
Un petit nombre de disques est une qualité, car plus leur nombre est élevé, plus il est nécessaire
d'appliquer une pression élevée pour les comprimer afin de chasser l'huile qui les recouvre.
Par conséquent, un embrayage comportant un grand nombre de disques nécessite, pour ne pas
patiner, une pression de travail élevée.
La force appliquée, elle assure une bonne adhérence, elle dépend de la pression hydraulique installée
dans le piston de l'embrayage.
La pression peut être influencée par l'étanchéité du piston, elle est assurée par deux joints.
Les embrayages à disques CAT travaillent à une pression de l'ordre de 1 400 kPa sur les machines
anciennes ce qui est peu élevé.
Leur étanchéité leur permettrait, si cela était nécessaire, de travailler à des pressions beaucoup plus
élevée.
La nature des matériaux des disques garnis, ils ont des caractéristiques physiques qui déterminent un
coefficient d'adhérence.
Certains matériaux sont fragiles, ils ne supportent pas le nettoyage aux produits solvants et encore
moins le contact avec l'eau.
Dans un embrayage à disques, pour une puissance donnée, si la vitesse de rotation est augmentée, le
couple supporté par les disques diminue.
Cette propriété peut être utilisée par le constructeur lorsque la place lui manque pour utiliser des
disques de grand diamètre.
Il utilise des disques de petit diamètre sur des trains qui tournent vite puis il réduit la vitesse en sortie de
boîte par un transfert ou au niveau des réductions finales des roues ou barbotins.
Cette solution à l'inconvénient d'intercaler des réducteurs plus performants mais coûteux et pesants
Dans les boîtes CAT, où la place n'est pas limitée, le constructeur utilise ;
- des disques de grand diamètre,
- peu nombreux,
- des vitesses de rotation raisonnables,
- des pressions de travail faibles.
Le court instant de glissement des disques, au moment de l'engagement d'un embrayage, provoque un
dégagement de chaleur assez important.
Un arrosage permanent des disques avec de l'huile froide est réalisé dans toutes les boîtes power shift
Caterpillar.
Le refroidissement est d'autant mieux réalisé que le nombre des disques conditionne l'écoulement de
l'huile (les embrayages à grand nombre de disques sont, relativement moins bien refroidis).