Audiovisuel 10008
Audiovisuel 10008
- La communication évènementielle
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SOMMAIRE
MISES EN GARDE
1. Fiche réalisée par l'APCE et par certains organismes professionnels. Malgré tout le soin apporté à
la réalisation de ce document, nous ne pouvons garantir dans le temps les informations données et
nous déclinons toute responsabilité quant aux conséquences résultant de leur usage ou d’erreurs
éventuelles.
2. Chaque fiche ne constitue en aucun cas une méthodologie de création ou de reprise d’entreprise
(ex : les aides à la création d’entreprises ne sont pas traitées). Seules sont analysées les spécificités
d’une profession (ex : les aides pour l’édition de jeux vidéo).
Un métier passion ; se mettre à son compte devient souvent une nécessité quand on
ne veut plus mettre sa créativité au service des autres. La réussite repose avant tout
sur le relationnel qu’on aura su nouer lors d’expériences professionnelles
précédentes, dans un milieu où tout se sait très vite. Démarrer nécessite également
quelques moyens pour avoir du bon matériel… qu’il faudra renouveler. Il faut être en
alerte en permanence, conserver une avance technologique, innover sans cesse.
Le métier en effet évolue très vite et le numérique, les images de synthèse ont
bouleversé l’approche audiovisuelle des entreprises et l'animation télévisée. Les
modes de diffusion des œuvres se multiplient.
CHIFFRES CLES
Nombre d'entreprises Créations/reprises Investissement de départ
annuelles
Environ 5 000 hors cinéma 800 créations par an Au moins 45 000 euros
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
92.1A 104 77 93 83 118 111 129 135 158 213 267
92.1B 221 201 221 194 231 239 255 212 241 355 318
92.1D 60 72 72 71 79 80 77 78 111 104 166
92.2B 33 38 39 52 53 56 51 44 84 79 91
ACTIVITES
Production de films qui ne sont pas destinés à la diffusion cinématographique en salle et ce
quels que soient leurs supports (diapos, films vidéo, multimédias et téléphonie) ou leurs durées (court
ou long métrage) ou leurs formes (reportages, films de prestige, de promotion, documentaires,
fictions, séries, programmes d'animation, etc.). Cette production de films est destinée à plusieurs
types de clientèle, principalement :
- les entreprises et les "institutionnels" (on parle alors dans les deux cas de films de commande
c'est-à-dire de films publicitaires ou institutionnels) ;
- les chaînes de télévision.
Une société de production audiovisuelle conduit à son terme les opérations de conception, de
réalisation, de fabrication et d'exploitation des films. Elle fait le plus souvent appel à des prestataires
extérieurs pour le matériel de tournage, le montage et la post production. Autre créneau : l’archivage.
Le premier volet de l'activité est donc la réalisation d'œuvres audiovisuelles et le second c'est la
commercialisation des droits de diffusion, avec la vente de droits.
APTITUDES
Le chef d'entreprise est un homme aux multiples facettes (parfois partagées avec un ou plusieurs
associés) : créateur, technicien, concepteur, auteur, réalisateur, publicitaire.
C'est à la fois un gestionnaire, un juriste, un financier... Il possède un sens aigu des relations
publiques pour décrocher des marchés dans un milieu souvent comparé à une jungle.
APE
Attention ! Une nouvelle nomenclature NAF des codes APE doit être mise en service au 1er janvier
2008 http://www.insee.fr/fr/nom_def_met/nomenclatures/naf-cpf_2008/question.htm
LEXIQUE
Court métrage : tout film cinématographique inférieur à 1 600 mètres en format 35 mm.
Comme dans l'édition de livres, il faut connaître la filière et distinguer les diffuseurs des distributeurs :
LE MARCHE
La production audiovisuelle demeure une activité méconnue du secteur de l’audiovisuel à cause de
son faible poids économique et de la multitude des ses intervenants (source : Eurostaf) ; il est plus
facile de s’intéresser aux distributeurs ou diffuseurs ! Il est difficile de discerner parfois toutes les
branches de ce secteur qui interfèrent souvent entre elles, notamment audiovisuel et cinéma.
Globalement, la production audiovisuelle et cinématographique compte plus de 5 000 entreprises en
France dont 3 700 en Ile-de-France et elle emploie 110 000 personnes dont plus de 90 000
intermittents (de source La Tribune du 3 juin 2006 d'après Audiens 2005).
Le marché est très atomisé, les contrats volatils et les structures légères à faible capitalisation ne
facilitent pas les concentrations.
Les entreprises de production de commande réalisent des films institutionnels ou publicitaires. Ces
activités regroupent un grand nombre de petites entreprises dont la production moyenne est de
600 000 euros en 2005. Les 25 plus grandes entreprises ne réalisent qu'un tiers du CA du secteur.
Le secteur des prestations techniques compte comme le précédent un nombre important de petites
entreprises. Il est également peu concentré.
Le secteur de l’animation emploie 2 500 personnes, au sein d‘environ 40 sociétés, qui réalisent un CA
d’environ 180 millions € par an, avec un franc succès à l’international où la France est leader
européen du genre (source : festival d’animation d’Annecy).
Un bon tiers des sociétés sont inactives : créées souvent en vue de réaliser un projet spécifique, elles
restent en sommeil si l'activité ou les commandes ne sont pas récurrentes. Ceci explique le taux élevé
de "turn-over" du secteur. La frontière entre les sociétés est floue, elles embrassent souvent plusieurs
activités : les statistiques doivent donc être maniées avec prudence (problèmes comptables et
conceptuels, double compte...).
Exportation
Le film d'entreprise exporte aussi son image, mais le coût d'une prospection à l'étranger est élevé ; un
partenaire ou une filiale à l'étranger est nécessaire. Pour limiter les coûts, la délocalisation de
certaines productions vers les pays de l'Est est souvent envisagée.
Le marché de l’audiovisuel dépasse évidement largement le champ hexagonal. Pour obtenir des
informations sur l’activité en Europe, on se reportera sur le site de l’Observatoire européen de
l’audiovisuel www.obs.coe.int
EVOLUTION DU SECTEUR
Conjoncture
En 2000 : le documentaire continue sa forte progression grâce à l’ouverture des chaînes thématiques.
Le volume d’heures d’animation produites en 2000 est relativement stable. La fiction progresse
également (nouvelles séries télévisées) et de nouvelles coproductions avec l’étranger voient le jour.
La production des sitcoms devient marginale. Au total, la production "fraîche" de programmes
audiovisuels en stock enregistre une forte progression de 1999 à 2000.
2002 : contexte moins porteur en raison du retournement économique, pressions renforcées (les
projets se décident à la dernière minute, avec des budgets limités). Par ailleurs, l'échec économique
des grands groupes de médias et la dégringolade boursière qui touche tous les secteurs
économiques ont mis "KO" le secteur, plombant l'horizon des producteurs de contenus qui n'ont plus
le choix que de faire le gros dos en attendant des jours meilleurs (source : SPI).
Comme le souligne cependant l'institut XERFI : en dépit de la morosité publicitaire, un grand nombre
de sociétés de production se sont lancées avec d'ailleurs un certain succès ; leur recette : un
positionnement sur les univers parallèles de la publicité et du clip musical, l'ambition de produire
moins mais mieux (source : XERFI).
2004 - 2006 : profitant de la guerre d’audience que se livrent les chaînes de télévision, de plus en plus
nombreuses, le secteur de la production de programmes est en expansion ; la plupart des sociétés se
positionnent tant sur les secteurs du numérique que du multimédia (source : APAA association des
producteurs audiovisuels d’Alsace).
Le long métrage d'animation n'a jamais été aussi dynamique, les séries se produisent par dizaines
pour les télévisions, et les écoles forment des talents qui font jeu égal avec les talents du marché
(source : festival d'Annecy 2006).
En revanche, l'animation, retrouve des couleurs après une profonde crise : la France reste un des
acteurs mondiaux les plus dynamiques dans ce domaine (derrière les Etats-Unis et le Japon) et cette
évolution stabilisée à haut niveau (autour de 280 heures de programmes) s'accompagne d'une
véritable embellie sur le marché de l'emploi ; le redémarrage de la demande internationale explique la
bonne tenue en volume, la relocalisation des emplois a été favorisée par les aménagements du Cosip
qui privilégie la fabrication des séries en France, et par la mise en place du crédit d'impôt pour le
cinéma en 2004 étendu à l'audiovisuel en 2005.
A l’ère du numérique, la multiplication des chaînes devrait bénéficier à la production mais des
contraintes de financement fortes continuent à freiner le développement d’une véritable industrie de la
production. Les stratégies des acteurs de la production, passé un certain stade de développement,
s’organisent autour des axes suivants :
- Stratégie d’investissement dans certains genres afin d’acquérir une position dominante,
- Stratégie de développement dans toute la chaîne de valeur de la production sans omettre
l’Internet,
- La conclusion d’alliances et de partenariats avec des acteurs complémentaires (autres
producteurs, distributeurs ou diffuseurs),
- La croissance externe pour bénéficier d’un effet de taille,
- L’internationalisation pour gagner de nouveaux marchés à l’export.
Autres évolutions :
Les délocalisations qui touchent de nombreux films publicitaires (68%) et dans une moindre mesure la
production pour la télévision (30%) de source Le technicien du film 2005.
Multiplication des plates-formes de diffusion de l’audiovisuel : TV sur ADSL, TNT, TVHD, TV sur les
téléphones portables : ces nouvelles télévisions offrent désormais de réelles opportunités de relancer
le marché des outils de production de source : salon Satis octobre 2005.
CLIENTELE
Trois types de clientèle et une constante : c'est une clientèle qu'on se forge par relations, le copinage
est de règle.
2. Chaînes de télévision
Les chaînes fabriquent certaines émissions en interne (par exemple les journaux télévisés).
Elles font appel à de nombreuses sociétés de production pour une grande partie de leurs
programmes : fictions (c'est le genre prédominant dans les commandes), documentaires,
dessins animés, animations, habillage de chaînes, magazines récurrents, sur supports vidéo ou
pellicule (16 ou 35 mm).
3. Entreprises
- Les films d'entreprises réalisés directement pour l'entreprise : réalisation de films vidéo et
cédéroms et DVD pour valoriser l'image, de slides, de magazines on line, de films
commerciaux, de DVD interactifs … L’information de l’entreprise est véhiculée sur des
supports nombreux. Le marché est éclaté et concurrencé par les réalisations sur le Web
(sites Internet, etc.). Un autre créneau est la visioconférence ainsi que l’archivage. La
difficulté est de repérer le bon interlocuteur : communication ou services informatiques de
l’entreprise ?
- Les spots publicitaires commandés par les agences de publicité : plusieurs centaines de
films ou spots télévisés ont été réalisés par des sociétés de production (environ 150 dont 30
qui tournent vraiment). Les sociétés productrices souffrent de la concurrence étrangère,
notamment anglaise, et les spots sont réutilisés désormais plusieurs fois. Ce sont des
budgets de 150 000 euros à 450 000 euros en moyenne (spot de 30 secondes). Une
trentaine de producteurs sont spécialisés dans ce secteur où règne la course aux meilleurs
réalisateurs.
CONCURRENCE
Concurrence effrénée dans tous les cas de figure au sein de l'hexagone et en dehors des frontières
(films produits par les pays de l'Est à moindres coûts…).
Concurrence des services audiovisuels des entreprises.
Concurrence des agences multimédia ou pluri média agency car la frontière devient de plus en plus
floue entre audiovisuel et multimédia !
CREATION D'ENTREPRISES
Le taux de création élevé s'explique par la faiblesse des investissements initiaux, lorsque
l'entrepreneur ne dispose pas de moyens intégrés pour le tournage, le montage, la post-production.
Rencontrer ses interlocuteurs avant de se lancer est capital, afin de trouver des commanditaires
éventuels, de sonder les besoins, de vérifier qu'on apporte une réelle nouveauté dans un marché déjà
très convoité. L'idéal : obtenir une lettre d'engagement d'un diffuseur, ne serait-ce que pour présenter
un premier business plan qui tienne la route !
Le contact avec les syndicats professionnels doit être également privilégié, notamment pour obtenir
des informations sur la législation et les ressources humaines. C'est un bon moyen de développer son
réseau. Sans oublier de s'abonner aux revues, de participer aux échanges sur internet : une société
de production audiovisuelle ne se construit pas tout seul dans un studio.
Les relations publiques dans ce milieu sont capitales, tout le monde se connaît et se retrouve aux
mêmes festivals ou évènements. Il faut consacrer une bonne partie de son temps à obtenir des
rendez-vous et donc le sens de la négociation et du contact est capital, y compris à l'étranger ! Ainsi
que le temps passer à s'informer sur ce qui est tendance… Présenter un catalogue dès que possible
et faire tourner les films déjà produits est l'objectif à atteindre.
L’accès aux technologies audiovisuelles est plus facile et plus rapide aujourd’hui, mais il faut choisir
entre elles, les possibilités sont nombreuses ! Le métier de la production audiovisuelle est une
industrie fantastique, avec le coté showbiz des médias, le foisonnement créatif, l’innovation
technologique, le challenge temps réel… (source : Magazine Sonovision spécial numéro 500 octobre
2005 www.sonovision.com).
PRINCIPALES ENTREPRISES
Aux côtés de quelques solides bastions de l'audiovisuel comme les grands groupes de l’audiovisuel
(Expand, un des principaux groupes de l'audiovisuel en Europe et Endemol), les sociétés se font et se
défont en fonction de besoins ponctuels.
- Industries techniques : Vidéo Communication France, AB Télévision, Atelier Sud vidéo, Cognac
Jay image, Dubbing Brothers, Leeloo Productions, Perfect Technologies, SFP Création
audiovisuelle, Studios 107, Visual technology Videomobile
- Films de commande et audiovisuel d'entreprise : Denis and Co, CC TV, Villa d'Alésia, Procitel,
Capa entreprises, RC 1, Europimages, Diane Production, Campana Eleb, JS Communications...
- Production télé : VM Group, Millimages, Carrere Group…
- Animation : Folimage, Saban, France animation, Les Armateurs…
- "Sitcom" (situation et comédie pour la télévision) : AB Production,
- Documentaires : Morgane Production, VM Group, Image et compagnie, PDJ Production, Gédéon
programmes…
- Spot télé : Pac, 1ère heure, Hamster, Wanda, etc.
(Source : DDM 2000- l'étude n'a pas été réactualisée depuis).
L'Insee services publiée en 2006, sur les EAE 2004 cite les entreprises suivantes pour le code APE
921 : AB Télévision, Cognac Jay Images, Eclair Laboratoire, TF1 Vidéo, Visual 102, Buena Vista
home France, Dubbing Brother, Soc. Fr. de Production de créations audiovisuelles, Universal Pictures
Video, et Warner.
RESSOURCES HUMAINES
Le chef d'entreprise est entouré de toute une équipe :
L'indépendant qui manie la vidéo occupe les créneaux du mariage, des films sportifs ou des
spectacles pour enfants…
Conventions collectives
LOCAUX
Le local est très rarement le lieu de tournage. Si tel est le cas, il comporte alors un studio technique,
des cabines de maquillage, une salle de montage, une régie son. Mais, de plus en plus, les tournages
ont lieu à l'extérieur et chez les post producteurs, et les locaux sont réduits à leur plus simple
expression (bureaux).
Pour un indépendant, l'appartenance à un club, à un réseau, etc. peut limiter temporairement les
nécessités d'investissement en équipement. Alternative : la location de matériel.
A titre d'exemple, démarrer avec une caméra Betacam, un banc de montage, un lecteur béta, sans
oublier d'équiper son studio de mobilier et matériel de bureau revient à au moins 50 000 euros en
2007.
Post production intégrée : une post production représente des investissements coûteux, mais ce peut
être une source d'économie et d'indépendance si les commandes affluent.
Louer le matériel de tournage, de montage, de post production est également recommandé ; un banc
de montage par exemple est coûteux et n'est pas toujours amorti. De plus, les matériels sont vite
obsolètes techniquement. On peut acheter du matériel d'occasion ou le louer en leasing. Attention au
suréquipement.
Il n'y a pas de marché pour le matériel ; tout fonctionne par le "bouche à oreille". Le créateur peut se
rendre au Satis, salon professionnel (cf. rubrique 6).
TECHNIQUES NOUVELLES
Le salon SATIS met en valeur chaque année les nouvelles technologies de l’audiovisuel, comme le
standard HD mis en valeur au Satis 2006 …. http://www.satis-expo.com/
Télévision : pré-achat, co-production, achats. Etablissement de devis. Les clients règlent tardivement
(paiement à 90 jours pour les chaînes de télévision et les collectivités locales). Difficultés de trésorerie
fréquentes, malgré les acomptes perçus.
Quelques facturations HT :
- 10 minutes de films d'entreprise, support vidéo ............................................... autour de 4 500 euros
- 52 minutes de documentaire tourné en 16 mm, livré en vidéo ................................... 180 000 euros
- spot TV 30 secondes en 35 mm ................................................................ 150 000 à 500 000 euros
Télévision : le prix d'une fiction varie, pour 1 h 30 de diffusion de 12 000 euros (une "sitcom") à plus
de 1 million d’euros : tout dépend de la chaîne, des relations de gré à gré, il est très difficile de donner
des prix indicatifs ! On avance les tarifs d'au moins 5 000 euros la minute en 2005, mais là encore
cela ne signifie pas grand chose hors du contexte.
Beaucoup d'entreprises ont environ 300 000 euros de chiffre d'affaires, tandis qu'une autre partie de
la profession atteint des CA de l'ordre de 1,5 M€. D'autres entreprises attendent de nouveaux contrats
et réalisent très peu de chiffre.
Le « business plan » est particulièrement délicat à monter : la visibilité est réduite, la rémunération se
fait de gré à gré, beaucoup d’affaires se décident à le dernière minute ... ou capotent, on obtient au
mieux une lettre d’engagement d’un diffuseur. Il faut donc prévoir un BFR qui permette de « tenir » le
temps de percevoir les premières recettes.
Les couts de production sont importants, notamment avec des couts salariaux devenus non
négligeables, les producteurs étant dans l'obligation de garantir à tous des niveaux minimum de
rémunération (réforme du régime des intermittents). La solution est parfois la délocalisation, par
exemple une société d'animation confie de nombreuses tâches de dessins manuels intermédiaires à
des studios asiatiques.
Une société de production va trouver des partenaires financiers (prévente étranger, mécènes,
sponsors, aides publiques...) et des commanditaires ou diffuseurs français et étrangers pour co-
financer son projet. Les financements varient selon les genres (voir l’analyse du CNC sur son site –
rubrique statistiques annuelles, audiovisuel, fiction, documentaire ou animation).
Exemple pour le film documentaire : entrent dans le montage financier des diffuseurs comme une
chaîne de télévision, des institutionnels comme les ministères, des investisseurs privés, des
subventions.
- COSIP, Compte de Soutien à l'Industrie des Programmes, Centre National du Cinéma. Le COSIP,
a pour objet de favoriser la production d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles (fictions,
documentaires, animations, vidéos, musiques, recréation de spectacles vivants) destinées à être
diffusées sur les chaînes de télévision françaises. Critères d'éligibilité, mécanismes de soutien,
(subventions d'investissement, aides automatiques à la production/ouverture de compte
automatique, etc.). Voir le dossier complet sur le site du CNC au lien suivant :
http://www.cnc.fr/CNC_GALLERY_CONTENT/DOCUMENTS/Dossiers_commissions/audiovisuel/plq_cosip_140606.pdf
3 rue Boissière- 75116 Paris Cedex – Tél. 01 44 34 34 46
- IFCIC, Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles, apporte aux banques
sa garantie financière, ouvrant ainsi aux entreprises de ce secteur des possibilités élargies de
crédit : crédits préparation, crédits de tournage, crédits entreprise, prêts participatifs, garanties sur
emprunts. IFCIC - 46 avenue Victor Hugo - 75116 Paris - Tél. : 01 53 64 55 55 – www.ifcic.fr
- Fonds images de la diversité. Géré par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et le Centre
national de la cinématographie, ce fonds lancé fin 2006 est destiné à soutenir la création
cinématographique et audiovisuelle traitant de la diversité de la France et de l’égalité des chances
http://www.ancsec.gouv.fr
Crédit d’impôt
Il existe depuis le 1er janvier 2005 un crédit d’impôt pour la production audiovisuelle, réalisé sous
certaines conditions. Renseignements et formulaire de demande d’agrément sur le site du CNC :
http://www.cnc.fr puis textes juridiques ou aides et commissions/audiovisuel/crédit d'impôt
Référence : décret 205-315 du 1er avril 2005 pris pour l’application des articles 200 sexies et 220 F
du CGI et relatif à l’agrément des œuvres audiovisuelles ouvrant droit au crédit d’impôt pour les
dépenses dans la production d’œuvres audiovisuelles.
- Aides régionales : se renseigner auprès des Conseils régionaux (aides régionales accordées pour
les courts métrages, la fiction, le documentaire et le cinéma). Ou des Conseils généraux (liste sur
http://www.mediadesk.com.fr/Rframeset.html)
Ou sur le ministère de la culture en région (les DRAC)
http://www.culture.gouv.fr/culture/regions/index.html
A titre d’exemple, pour la région Alsace : CUS audiovisuel et cinéma, Tél. 03 88 60 98 15
www.strasbourg-film.com
NB. CUS est l’antenne du Programme européen MEDIA est destiné à renforcer ses actions de
soutien à l’industrie audiovisuelle européenne :
Il ne faut pas oublier les aides à la création d'entreprise (voir le site www.apce.com), les aides des
fondations ou associations à retrouver sur le site de l'APCE. Tout dépend bien sûr du type de film… Il
faut faire preuve d’imagination ! A titre d’exemple, le film d’animation la prophétie des grenouilles a
coûté 6 millions d’euros et mobilisé 200 personnes pendant six ans. Le financement s’est fait grâce au
département de la Drôme, à Studio canal (40% du budget) et au partenariat avec Michelin (source
Challenges décembre 2003).
Un projet de loi en discussion en 2007 (la télévision du futur) doit porter sur une réforme de l'œuvre
audiovisuelle tendant à instaurer des sous-quotas de production et d’investissement dans les œuvres
de patrimoine que sont la fiction, le documentaire de création, l’animation et la captation/recréation de
spectacle vivant : en un mot des incitations voulues par le CSA, le Sénat et la profession afin
d'encourager la création française et non plus l'achat systématique des séries américaines ou la
diffusion de téléréalité. Le passage au tout TNT en 2011, en créant de nombreuses nouvelles chaines
de télévision, doit donner un coup de fouet à la création audiovisuelle télévisée ! A suivre…
CONDITIONS D’INSTALLATION
Pour être producteur d'oeuvre audiovisuelle, aucune autorisation d'exercice n'est demandée.
(Les producteurs de films et de courts métrages pour le cinéma doivent, quant à eux, obtenir la carte
professionnelle ou carte de producteur auprès du CNC).
Autorisation de production
C'est l'acte d'existence d'un film (pour la télévision et le cinéma seulement) et cette autorisation donne
accès à l'ensemble des aides financières (aides sélectives ou automatiques, en particulier allocations
du soutien financier). Obtention sur conditions auprès du CNC.
Le RPCA
- Les oeuvres audiovisuelles où le producteur fait appel au SOFICA. Les contrats d'association à la
production conclus par les SOFICA doivent être inscrits au Registre Public.
- Certaines oeuvres éligibles au soutien financier de l'Etat (compte de soutien du CNC) : ce sont les
oeuvres dont la durée est supérieure à une heure et les séries dont les épisodes durent plus de
30 minutes.
Dépôt légal
Les oeuvres audiovisuelles doivent être déposées, selon leur nature, auprès d'organismes variés :
Un visa d'exploitation
Pour tous les films cinématographiques, un visa est délivré par le CNC après avis de la commission
de contrôle. Les films publicitaires doivent être soumis au BVP, Bureau de Vérification de la Publicité.
- SCAM, Société Civile des Auteurs Multimédia (documentaires, films d'entreprises). Regroupe les
auteurs audiovisuels et défend leurs droits patrimoniaux de reproduction et de représentation.
Quant on est réalisateur, il faut s'inscrire à la SCAM pour toucher des droits d'auteur liés à toute
diffusion.
Autres sociétés de droits d'auteur : consulter aux éditions DIXIT l'ouvrage sur les droits d'auteur, les
droits voisins, les organismes de gestion.
Financement de l'audiovisuel
Le décret 95-110 du 2 février 1995 fixe le soutien financier de l'Etat à l'industrie des programmes
audiovisuels. Il a été modifié plusieurs fois, notamment en 2004 (décret 2004-1009 du 24 septembre
2004).
Contrat
Gérer une société de production nécessite enfin une bonne pratique contractuelle : savoir rédiger un
contrat de cession de droits, défendre l'intégrité d'une oeuvre, être rompu aux contrats d'auteur,
contrats de réalisateur, contrats de coproduction, contrats de technicien à durée déterminée (avec de
fréquents dépassements d'horaires...). cf. bibliographie juridique et fiscale.
On trouvera des modèles de contrats sur le site de la SACD et auprès des organisations
professionnelles ; http://www.sacd.fr/parcours/demarches/av/index_contrats.asp
Assurances
Un réalisateur pourra être rétribué en partie en droits d'auteur, sous certaines conditions, se
renseigner auprès de l'AGESSA, Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs.
AGESSA - 21 bis rue de Bruxelles - 75009 Paris - Tél. : 01 48 78 25 00 – www.agessa.org
ORGANISMES SOCIAUX
Pour le commerçant indépendant, non salarié, trois caisses obligatoires :
►Rappel : le cadre de la fiche professionnelle ne permet pas d’évoquer les différentes structures
juridiques, le calcul des cotisations sociales, etc. Retrouvez les aspects juridiques, sociaux et fiscaux
de la création d’entreprise sur le site de l’APCE www.apce.com
AUDIENS (ex GRISS, Groupement des Institutions Sociales du Spectacle) et ses délégations
régionales à Lyon, Bordeaux, Marseille et Nice, pour la retraite complémentaire. Les déclarations
d'activité se font 3 semaines avant le spectacle. AUDIENS gère l'ensemble des caisses de retraite
des organismes culturels.
AUDIENS - 7 rue Henri Rochefort - 75854 Paris Cedex 17 - Tél. : 0811 65 50 50 – www.audiens.org
STRUCTURE JURIDIQUE
SA, SARL, Entreprise individuelle, EURL, GIE,... Dans la pratique, on rencontre beaucoup de SA et
de SARL.
- Pour la production de Long Métrage : SARL, SA, GIE au capital social entièrement libéré de
45 000 euros.
- Pour la production de produits courts (moins de 1 600 m, format 35 mm) et les produits TV :
entreprise individuelle ou société commerciale au capital social de 7 500 euros entièrement libéré.
(Source : Dictionnaire permanent droit des affaires, spectacles et cinéma - mai 2006 et fiche du
service Inforeg de la CCIP http://www.inforeg.ccip.fr/fiches/pdf/production_cinema.pdf6)
Il y a une dissociation importante entre le capital des sociétés et le coût d'un film, de son budget,
dissociation qui explique les nombreux co-financements rencontrés dans la profession.
REGIME FISCAL
Amortissement
Il existe un régime spécial d'amortissement des oeuvres audiovisuelles : se référer à la loi 57-298 du
11 mars 1957, modifiée par la loi 85-660 du 3 juillet 1985, relative à la propriété littéraire et artistique.
Modalités d'application : instruction du 6 août 1987, Direction Générale des Impôts.
TVA
Taux, exportation ; régime spécial ; consulter les ouvrages spécialisés, notamment ceux publiés chez
DIXIT.
La production cinématographique et audiovisuelle est régie par les textes législatifs réunis dans le
Code de l'industrie cinématographique disponible au service de documentation du CNC.
- Ministère de la Culture
3 rue de Valois - 75001 Paris - Tél. : 01 40 15 80 00 - Site Internet : www.culture.gouv.fr
Et les DRAC, Directions Régionales des Affaires Culturelles du Ministère de la Culture.
- SPI, Syndicat des Producteurs Indépendants (films de longs métrages, de courts métrages, de
télévision et de films institutionnels) – environ 300 adhérents indépendants de tout opérateur de
diffusion et de communication. Le SPI s'attache à défendre et promouvoir la liberté de création des
œuvres audiovisuelles et cinématographiques, la diversité des œuvres produites et l'indépendance
des entreprises de production du secteur.
1 bis rue du Havre - 75008 Paris - Tél. : 01 44 70 70 44 – www.lespi.org
Divers
- CNC, Centre National de la Cinématographie
12 rue de Lubeck - 75784 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 44 34 34 40 – www.cnc.fr
Direction des programmes audiovisuels et des industries de l'image.
Centre de documentation, des études et statistiques (bibliothèque ouverte au public)
CLE.09 – Production audiovisuelle
© Copyright APCE – Mise à jour 2007
page 20
3 rue Boissière - 75016 Paris - Tél. : 01 44 34 36 34
- Vidéadoc
8 rue des Trois Couronnes - 75011 Paris - Tél. : 01 48 06 58 66 www.videadoc.com
Lieu d'accueil ouvert aux porteurs de projets audiovisuels ; centre d'information et de
documentation qui propose de nombreux ouvrages de références, édition de guides pratiques,
etc.
FORMATIONS
Beaucoup d'expériences professionnelles conduisent au métier de producteur : réalisateur, créateur
d'agence publicitaire, photographe...
On observe des exigences croissantes de qualification (initiale et continue).
Consulter le carnet du CIDJ N°2.681 travailler dans l'audiovisuel, et le numéro 2.25 sur les arts
graphiques
CIDJ - 101 quai Branly - 75740 Paris Cedex 15 – www.cidj.com
Toutes les formations universitaires, toutes les écoles et adresses utiles, par exemple la FEMIS
(Formation et Enseignement aux Métiers de l'Image et du Son à retrouver sur www.femis.fr), l’Institut
International de l’Image et du Son, l’école ENSLL, Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, l'école
Eicar…
Formation professionnelle continue : AFDAS, Fonds d'assurance formation des activités du spectacle
et du cinéma, de l'audiovisuel et de la publicité.
AFDAS - 3 rue au Maire - 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 39 39 - Internet : www.afdas.com
SALONS ET MANIFESTATIONS
Films institutionnels :
- Festival Communica à Deauville, Festival de la Roche-sur-Yon, journées du Creusot
www.festival-du-creusot.org, organisateur Anatec, Tél. 03 85 55 65 71
- Le CEDFI, club qui réunit les professionnels autour de cocktail projections.
- Le SATIS, Salon des Techniques de l'Image et du Son, annuel, novembre à Paris
- www.satis-expo.com – Reed expo – Tél. 01 41 90 47 47
- TOP COM, les professionnels de la communication d’entreprise http://www.topcom.fr/index1.htm
2 congrès par an
Films publicitaires :
- Festival du film publicitaire de Cannes.
Télévision :
- MIP, MIPASIA, MIPCOM, Cannes, marché international, du film et des programmes.
- Documentaires : Sunny Side of Doc, Marseille, Etats généraux, Lussas.
Divers :
Salon professionnel de la communication et de l'évènementiel, Paris Palais des Congrès, décembre
Infopromotions - Tél. 01 44 39 85 00.
FIAC, festival international des arts du clip, octobre 2006, Aix en Provence
FIPA, festival international de production audiovisuel, chaque année à Biarritz, Tél. 01 44 89 99 99
Les rencontres audiovisuelles de Lille, Tél. 03 20 53 24 84
Forum des jeunes réalisateurs (films publicitaires)
MIFA, marché international du film d’animation, avec les acteurs des programmes jeunesse pour la
télévision et le cinéma. www.annecy.org et Tél. 04 50 10 09 00
Festival du court métrage de Clermont Ferrand Tél. 04 73 91 65 73 www.clermont-filmfest.com
INTERNET
OUVRAGES ET ETUDES
- Les entreprises de l'audiovisuel, CNC et DDM : toutes les statistiques à retrouver sur leurs sites
respectifs ou à la Documentation Française (www.cnc.fr et www.ddm.gouv.fr)
- DIXIT : tous les ouvrages utiles sur la profession, dont l'annuaire des producteurs et autres
ouvrages de la série "le guide de la communication" comme par exemple Créer et gérer une
entreprise audiovisuelle par pierre Kuperberg. DIXIT - 3 rue La Bruyère - 75009 Paris - Tél. : 01 49 70 03 33 –
www.dixit.fr DIXIT possède également un fichier (28 000 adresses pour l'audiovisuel et 7 000 pour
la communication), susceptible d'être loué.
- Plusieurs études sectorielles publiées par l'Institut Xerfi – recherche par code APE 92
www.xerfi.com Exemple : Production de programmes pour la télévision
REVUES ET ANNUAIRES
Revues - Publications
- Ecran total, Media, Sonovision, La lettre du SPI, La lettre de l'audiovisuel et du satellite, Vidéo
Broadcast, Time code magazine, Le technicien du film, Le films français, Satellifax, CNC Info, etc.
Annuaires et guides
- Stratégies, Guide des médias pour les professionnels de l'audiovisuel et Guide des Agences pour
les publicitaires – www.strategies.fr
- le BGA, Business guide de l'audiovisuel, web, entertainment, annuel, publié par Mass médias
éditions à Levallois Perret – Tél. 01 47 58 47 92.
LIBRAIRIES SPECIALISEES
Librairie DIXIT – 3 rue La Bruyère - 75009 Paris – Tél. 01 49 70 03 33
Librairie TEKHNE –librairie de la communication - 7 rue Carmes - 75005 Paris - Tél. : 01 43 54 70 84/
60 34
Par VPC La vente par correspondance se fait à partir de notre catalogue des
éditions que vous pouvez demander par fax, Internet ou par courrier
auprès de :
Librairie APCE - 14 rue Delambre - 75014 Paris
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ª En consultant la liste des fiches (et leur date de réactualisation) sur le site Internet de l'APCE.
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