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Lutte Tiques PDF

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UNIVERSITE CHEIKH ANT'A·DlOP ..

-- DAKAR
1USO..6
ECOLE INTER-tTATS DES SCIENC.ES ET Mf:llfTINF: vEn:RINAIRI':S
,
E. 1. S. M. V.

ANNEE 1990 N· 6

LUTTE CONTRE LES TIQUES PARASITES DES BOVINS


EN REPUBLIQUE DU BENIN:
ESSAI D'UTILISATION OU BA YTICOL (19 lf POUR ON JI (FLUMETHRINE)
DANS LA PROVINCE DU BORGOU

THESE:
presentée t)1 sOlltelllh' publiqtH'men 1 If.:'! 1(J ~léli 1990
(levant la Faculté de ~1('cl('dOf' el dePharmaciE~ dE; Dakar
Dour oblenir le urode de DOCTUiR VETfRINAIRE
(DIPLOM.E D'ETAT)

André Monvèha HOlJNDETE


n5 k, 12 Août 1959 il AD.H)!lGL"~ (Br:NIN)

Présidplll tiu Jury Monsieur Frwl(;ois DŒNG


l'rofeS\Cl)J" Î\ 1.. FaclJ1li de Medecine et de Pharmacie de D:.br

Rapporteur et Directeur de rhè~{' : "tonsieur l.onis losPI >11 Pi\N(~Ul


l'l', ,fl):;'(~Ür i\grégê il l' E.l S. \1. \-"Î\: Lbbu

Mpmbrt:~s \ÎonSi(~llr François Adébayo ABlOI.A


!'rofe$sp.ur /\grégé ;l rEJ.S.M.V. d~ ïhbr

\1onsÎ(:~ur Omar NDIR

~lon:sieHf'famaclou BADIANE
~}r(jü:"",t";r .\gnrgc! ~\ h\ L,cult': <1e ~iédecil1e et de Ph,.rmacie de Dak"l
ECOLE INTER-ETATS
DES SCIENCES ET MEDECINE ANNEE UNIVERSITAIRE
1989 - 1990
VETERINAIRES DE DAKAR.

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT


-:-:-:-:-=-:-:-=-:-:-:-:-==-:-:-

1. - PERSONNEL A fLEIN TLMP~


=======================
1 - ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE
C""

Kondi M. AGBA Ma1tre de Conférences Agrégé


Jacques ALAMARGOT Assistant
Amadou NCHARE Moniteur
2 - CHIRURGIE - REPRODUCTION.
Papa El Hassane DIOP Maitre de Conférences Agrégé
Fr an ck AL LAI RE Assistant
Nahé DIOUF (Mlle) monitrice
3.- ECONOMIE - GESTION
C1eikh LY Assistant

~ - HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES


ALIMENTAI~ES D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)

Malang SEYDI Maitre de Conférences Agrégé


Ibrahima SALAMI Moniteur
5 - MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-
PATHOLOGIE INFECTIEUSE .
Justin Ayayi AKAKPO Professeur Titulaire
Ri an a tou ALAMBE DJI ( Mme ) Assistante
IDRISSOU-BAPETEL Moniteur
6 - PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES
ZOOLOGIE
~uis Joseph PANGUI Maitre de Conférences Agrégé
Jean BELOT Ma1tre-A6sistant
Charles MANDE Moniteur
7 - PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE
PATHOLOGIQUE ET CLINIQUE AMBULANTE
Théodore ALOGNINOUWA Maitre de Conférences Agrégé
RoISel' PARENT Mai tre-Assistan t
Jaan PARANT Maitre-Assistant
Yalacé Y. KABORET Assistan t
Lucien MBEURNODJI Moniteur.

-------,
.. ~
8 - PHARMACIE - TOXICOLOGIE
François A. ABIOLA Ma1tre de Conférences Agrégé
Moctar KARl MOU Moniteur
9 - PHYSIOLOpIE-THERAPEUTIQUE
PHARMACODYNAMIE
Alassane SERE Professeur Titulaire
Moussa ASSANE Maitre-Assistant
Mouhamadou M. LAWANI Moniteur
Lota Dabio TAMINI Moniteur
10 - PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES
ET MEDICALES
Germain J. SAWADo~n Maitre de Conférences Ag:regé
Adam ABOUNA Moniteur
11 - ZOOTECHNIE-ALIMENTATION
Kodjo Pierre ABASSA Assistant
Mobinou A. ALLY Moniteur
CERTIFICAT PREPARATOIRE AVX
ETUDÊS YETERINAIREp (CPEV)
Tchala KAZIA Moniteur

II PERSONNEL VACATAIRE
-------------------
BIOPHYSIQUE
René NDOYE Professeur
Faculté de Médecine
et de Pharmacie
Université Ch. A. DIOP
Jacqueline PIQUET (Mme) Chargée d'enseignement
Faculté de Médecine
et de Pharmaciee
Université Ch. A. DIOP
Alain LECOMTE Maitre-Assistant
Faculté de Médecine
et de Pharmaciee
Université Ch. A. DIOP
Sylvie GASSAMA (Mme) Maitre de Conférences Agrégée
Faculté de Médecine et
de Pharmacie
Université Ch. A. DIOP
- BOTANIÇUE - ~~RO ~ PEDOLOGIE
Antoine NONGONIERMA Professeur
IFAN Institut Ch. A. DIOP
Université Ch. A. DIOP

III - PERSONNEL EN MISSION (Prévu pour 1989-1990)


--------------------
- PABASJ;TQLO~IE

Ph. DORCHIES Professeur


ENV - TOULOUSE
L. KI LAN l Professeur
ENV SIDI THABET (Tunisie)
S. GEERTS Professeur
Institut Médecine Vétérinai-
re Tropicale - ANVERS
( Belgique)
- PATHOLOGIE PORCINE ANATOMIE
PATHOL~GIQUE GENERALE

A. DEWAELE Professeur
Faculté Vétérrnaire de
CURGHEM - Université de
LIEGE (Belgique)'
- PHARMACODYNAMIE
H. BRUGERE Professeur
ENV - ALFORT
- PHYSIOLOGIE
J. FARGEAS Professeur
ENV - TOULOUSE
- MICROBIOLOGI~~IMMYNOLOGIE

J. OUDAR Professeur
ENV - LYON
N. HADDAD (Mlle) Maitre de Conférences
Agrégée - ENV SIDr THAB.t:.'f
(Tunisie)
- PHARMACIE-TOXICOLOGIE
• J

L. EL BAHRI Professeur
ENV SIDI THABET
(Tunisie)
,,

- ANATOMIE PATHOLOGIQUE SPECIALE


F. CRESPEAU Professeur
ENV - ALFORT

- DENREOLOGIE
M. ECKOUTE Professeur
EN V- TOULOUSE
J. ROZIER Professeur
ENV-ALFORT
- CHIRURG;rE
A. CAZIEUX Professeur
ENV-TOULOUSE
JE
DEDIE
CE
TRAVAIL ...
- A MES GRANDS PARENTS (IN MEMORIUM)
- A MON PERE (IN MEMORIUM)
Voici encore un moment où tes précieux conseils
me manquent, la mort fut une mauvaise moissonneuse.
Repose en paix

- A MA MERE
Humble témoignage de mon affection filiale.

- A MES ONCLES ASSOGBA DAHO et MOUSTAPHA


Que la terre vous soit légère.

- A MA GRAND-MERE MATERNELLE
Que Dieu te garde encore plus longtemps auprès
de nous ; ta tendresse ne nous suffira jamais.
Profonde affection.

- A MES ONCLES ET TANTES


Affections filiales

- A TOUTES MES MERES


Pour les sacrifices consentis, profondes affec-
tions filiales.

- A LA FAMILLE SESSOU
Toutes mes gratitudes.

- A MOUSTAPHA ALIOU ET EPOUSE


Vos précieux conseils ont guidé mes pas.
Soyez assurés de mon profond amour.

- A KOUNOU LATIFOU et -EPOUSES


Vous êtes pour moi amour, tolérance et compréhension.
- A GOUDAYI ARISTIDE et EPOUSE
Soyez assurés de mon attachement familial.

- A COPO - CHICHI JULIEN et EPOUSE


Sincères amitiés.

- AUX BODJ!EN·C)U SAMUEL, JEAN-CLAUDE, HYACINTHE et EPOUSES


Toutes mes affections fraternelles.

-A MES FRERES et SOEURS, COUSINS et COUSINES, NEVEUX et NIECES.


Ce travail est le votre.
Soyez assurés de mon attachement indéfectible.

- A TOI OKAMBAWA WILLIAM


Un meilleur ami vaut mieux qu'un frère.
Ce travail est le tien.

- A TOUS MES AMIS et AMIES


Puisse ce travail consolider nos liens.

- AUX DOCTEURS LAWANI et SALIFOU SAHIDOU


En souvenir des enrichissantes années vécues
ensemble à l'Ecole Vétérinaire, soyez assurés
de ma franche collaboration.

- A HODJEAKPODJI CYPRIEN
Meilleurs sentiments.

- A NOS AINES DOCTEURS GOUNOU N'GOBI , KOUDANDE PHILOMENE7 TAB~-~21é


BADA RI fI.NATOU , ADAM TOURE, AKINOTCHO HORTENSE,EL\'ë f}\'<""?o/
ATACOLODJOU DESIRE, TONDJI PAUL, YESSOUFOU NASSIROU. P\-\{\ lb(:)k'
/
Toute mon admiration.

- AUX FAMILLE AFFOUDJI JULIEN ET Da PIEDADE


Les quelques années passées ensemble à Dakar
nous ont permis de découvrir vos qualités humaines.
Profondes gratitudes.
- A LA FAMILLE ABOH
Profondes reconnaissances.

- A MES CADETS DE L'EISMV ALLY MOBINOU, SALAMI IBRAHIM


DAVAKAN RICHARD, AGOSSOU ERNEST, ALI DJEMILATOU
FAROUGOU SOUAIBOU, GBAGUIDI MARCELLIN.
Tolérance, Compréhension et plein succès.

- A TOI HOUENOU DOLORES


Toutes les amitiés ne sont pas forcément fructueuse~.
Celle que nous avions tentée de cultiver ensemble
loin de l'être, fut quand même riche d'expérience.
Ma force réside dans ma conscience et ma faiblesse
dans mon C~&U~.
Sois assurée de ma franche collaboration.

- A GANDAHO THERESE
Amitié franche.

- A MES COMPATRIOTES EN FORMATION A DAKAR


Plein succès.

- A MES COMPATRIOTES FORMES AU CESTI et A L'INSEPT


Toutes mes amitiés.

- A TOUS MES CAMARADES ET PROMOTIONNAIRES DE L'EISMV


Pour les années passées ensembles.

- A MES CAMARADES DU RESTAURANT MEDICAL DU COUD


Pour ces moments gastronomiques passés ensemble.

- A LA FAMILLE SEYE
En souvenir des moments passés ensemble.

- AU LABORATOIRE BAYER.
Pour nous avoir donné 10 litres de BAYTICOLR

- A MON PAYS LE BENIN


- A MON PAYS HOTL LE SENEGAL.
-=-- ~~) E MER CIE MEN T S --=-=

- AUX DOCTEURS TOtffi GNIMENA G. PIERRE, HOUNTOUNDJI HONORE,


LOKOSSOU, HOUNSSOU-VE GUILLAUME, GARB~ ADAM, SAKITI LEOPOLD,
MADOUGOU TOURE} P.YAI, VISSO, CODJIA, CHANTAL, ALIOU SAL<>U,
BOUBACAR, GBAGUIDI.
Pour vos conseils.

- AU CTP HUGO VAN SWINDEREN.


Toute notre reconnaissance.

- AU CHEF DE MISSION MICHEL LECOMTE


Sincère gratitude.

- AU DOCTEUR ANGRAND.
Merci pour tout ce que vous nous avez fait.

- AU DOCTEUR SAWADOGO GERMAIN.


Toute ma gratitude.

- AUX DOCTEURS ALOGNINOUWA THEODORE et BE LOT JEAN.


Toute mon admiration.

- AUX AGENTS D'ELEVAGE et ELEVEURS DU BORGOU


Po'.' votre entière dis:;?onibili té.

- A TOUS LES AMIS DE STAGE DE RECHERCHES.


Pour votre participation.

- A TOUS LES PERSONNELS DES PROJETS P.D.E.B.B. et P.D.P.I.B.


Pour votre sincère collaboration.

- A TOUT LE PERSONNEL DU DEPARTEMENT DE PARASITOLOGIE


DE L'EISMV.
Tous mes remerciements.

- A TOUT LE PERSONNEL ENSEIGNANT DE L'EISMV.


Pour notre formation.
A NOS MAITRRS ET JUGES

- MONSIEUR LE PROFESSEUR FRANCJIS DIENG


Vous nous faites l'insigne honneur d'accepter la
Présidence de notre Jury de Thèse. L'affection pa-
ternelle que vous manifestez à l'égard des étudiants
nous a marquée.
Hommages respectueux.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE JOSEPH LOUIS PANGUI


Vous nous avez inspiré et dirigé ce sujet de thèse.
Votre goQt du travail bien fait, vos qualités socia-
les et vos conseils ont été d'un précieux apport
dans l'élaboration de ce travail.
Profonde gratitude.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE FRANCOIS ADEBAYO ABIOLA


C'est pour nous un grand honneur de vous compter
parmi les membres de notre jury de thèse.
Sincères reconnaissances.

- MONSIEUR LE PPROFESSEUR AGREGE OMAR NDIR


V"llq avez accepté avec extrême bienveillance de
juger ce travail malgré vos multiples occupations.
Trouvez ici nos hommages distingués.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE MAMADOU BADIANE


Vous avez accepté je jugep ce travail avec une
spontaneité toute particulière. Soyez assuré
de notre sincère reconnaissance.
"PAR DELIBERATION LA FACULTE ET L'ECOLE ONT DECIDE QUE
LES OPINIONS EMISES DANS LES DISSERTATIONS QUI LEUR SE~

RONi PRESENTEES DOIVENT ETRE CONSIDEREES CO~YtE PROPRES


A LEURS AUTEURS ET QU'ELLES N'ENTENDENT LEUR DONNER AU-
CUNE APPROBATION NI IMPROBÂTION iI •
77 A BLE DES MAT 1ER E S
PAGES
INTRODUCTION. • • • • • • • • . . . • . . • • . . . . . • • • • . . • • • • • • • . • • • • • • . • 1

PREMIERE PARTIE
ELEVAGE BOVINS AU BENIN

CHAPITRE SITUATION ACTUELLE . .... .......... 5


1.1 Effectifs du cheptel ••..•....•••.•. 5
1.2 Répartition du cheptel •.••.••.•..•• 6
1.3 Races bovines exploitées •.•••....•• 8
1.3.1 ,. Caractéristiques zootechniques ••.•• 8
1. 3.1.1., Les taurins .....•...•••••...•..•... 8
1.3.1.1.1 La Race Borgou ol.1"Mérè" •....•.•.•. 8
1.3.1.1.2 La Race des lagunes ou Race lagu-
na1re 9
1.3.1.1.3 La Race N'Dama 9
1.3.1.1.4 La Race Somba 9
1.3.1.1.5 La Race Pabli ................•..... 10
1.3.1.1.6 La Brune des Alpes •........•....... 10
1.3.1.2. Les Zébus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10
1.3.1.3 Les sujets issus de croisements •.•. 10
1 3.1.3.1 Les croisements entre taurins •.•••. Il
1.3.1.3.1.1 Les Métis Borgou-Somba ...•........• Il
1.3.1.3.1.2 Les Métis Borgou-lagunaire . 11
1;3.1.3.2. Les croisements entre Zébu-taurin 11
1.3.1.3.2.1 Les Métis Bounadji-Borgou ...•.....• 11
1. 3.2 Zones d'implantation ...•........... Il
1.4 Techniques d'élevage .........•..... 13
1. 4.1 L'élevage traditionnel ..••.••.•.... 14
1. 4.1.1 1. L'élevage pastoral .....•........•.. 14
1.4.1.2 ., La petite transhumance ..••..•.•...• 14
1.4.1.3 La transhumance des saisons sèches 15
1.4.1.4 La transhumance libre 15
1.4.1.5 L 'e#lev age s e#~aen t alor e .....••••.••... 17
1. 4.2 L'" élevage moderne" . . . . . • • • . • • . . .. 17

CHAPITRE II FACTEURS LIMITANT LE DEVELOPPEMENT


DE L'ELEVAGE BOVIN •........••• 21

ILl Facteurs écoc1imatiques ....••.••••• 20


11.1.1.1 Le climat et la végétation ...••••.• 20
II.L1.1 Le climat 20
11.1.1.2 La végétation .......•..••••.••....• 23
11.1.2 Il.,. !. L'hydrographie ..•..••..•....••.•••. 24
PAGES

II. 2 Facteurs socio-économiques •••••••••••• 24


II.2.1 Composition et répartition de
la popula tian . 24 ,
II.2.1.1 ,
DemcgraphJ.e·••••.•••••••••••••••.•••••
· 24

II.2.1.2 '
Repar t·t·
1. 1.00 des e th'
D1.es •••••••••••••• 25
II.2. 1. 3 Donnees"
" •
econom1.ques •••••••••••••••••• 25
Il.2.2 Mentali té des éleveurs .•.••••.••••••• 27
II. 3 Facteurs pathologiques ••.•.••.••.•.•• 28

II. 3.1 Les maladies infectueuses ••••••.••••• 29


II.3.2 Les parasitoses .•..•..••••••••••••••• 29
II. 3.2. 1 Les parasitoses gastro-intestinales 29
II. 3.2.2 Les parasitoses sanguines ••••••••.••• 30
Less trypanosomes •.•••.•.••••••••••.•• 30
ff:~:~:~:t ; Le maladies transmises par les tiques 30

II.3.2.3 Les parasitoses externes .••••••••••••• 30

11.3.2.3.1 les gales . 31


11.3.2.3.2 Les tiques . 31

ŒAPITRE III. LES TIQUES ET LEURS ROLE5 PATHO~OGIQUES 32

111.1 Les tique s . 32


III. 2 ROles pathogènes des tiques ••••...•••• 34
III. 2. 1 ROle pathogène direc t •••••••...•.••••• 34

III. 2. 1. 1 Action mécanique et irritative •••..••• 34


III.2.1.2 Action spoliatrice .••.•..•..••••••••.. 34
III.2.103 Ac tion toxique.... • .••...••..•••••.•• 35

III.2.1.3.1: parallsie à tiqu,es •.•..••••••••••••.•• 3~


III.2.1.3.~: D1~!Y rose à t"1~ue ~ ••••••••••••••••••
o _..... •
3'5
III. 2. 1. 3.3 : TOX1.cose
• genera
" " 1 e ...••.•••••••••.•.••• 35
III.2.2 ROle pathcgèn~ Îndirecte, •.•••...••••• 36

pEUXIEME PARTI~ ..
PRINCIPES GENERAUX DE LUTTE CONTRE LES TIQUES

OfAPITRE l METHODES DE LUTTE. ••••••••••••••••••• 40

1. Lutte écologique : modification de micro-


habitat.. . 40
1.1 Méthodes agronomiques................. 40
1.2 Le brQlage périodique de la végétation 41
1.3 Le retrait des hôtes domestiques et la
rotation des pâturages................ 41
1.4 La suppression des hôtes sauvages..... 42
PAGES

II. La lutte biologiquE: .......•........ 43


ILl Les hyperparasites des tiques . 43
II. 2 Les prédateurs des tiques . 43
III La méthode génétique ••.•.•......... 43
IV Résistance spontanée ou acquise .•.. 44
V. Ac tion sur l' hete.. . .....•.... i ... 45

V.l Dans les élevages traditionnels ..•• 45


V.1.1 Le dé tiquage manuel ..••....•....... 45
V.l.2 Utilisation des acaricides •••...••• 45

V.2 Dans les élevages modernes ••..•••. 46

V.2.1 Méthodes aboutissant à la saturation 46

V.2.1.1 Les bains.


V.2.1.2 Les douches
V.2.2 Méthodes n'aboutissant pas à la
saturation il .. 48

V.2.2.1 Les pulvérisations .•••.•••••...•..•• 48


V.2.2.2 Les plaquettes curiculaires ...•..••• 49
V.2.2.3 Les "pour-on" à effet de surf ace ..•• 50

CHAPITRE II REVUE DES PRINCIPAUX ACARICIDEs


UTILISABLES
.11.1 Les acaricides non organiques .••.•. 51

II.1.1 Les composés arsenicaux •.•.•....•• 51


II. 1. 2 Les produits fluorés •.••.••.••..•. 51
II. 1. 3 Les composés soufrés ••....•.•..... 51

II. 2 Les acaricides organochlorés ..••.. 51

II. 2.1 L'hexachlorure de benzène ..•..•.• 52


(HCH isomère gamma lindane)
II. 2.2 L'octochloro-camphène (toxaphène) 52
II. 2.3 Le dichloro diphenyl trichloro-
ethane. (D. D. T> .••••••.•.•. 52
II. 2.4 L'octochloro dihydro cyclopentadiène 53

II.3 Les acaricides organophosphorés •. 53

II. 3. 1 Le Coumaphos (ASUNTOL R) .••.•..••. 54


II. 3.2 Le Dioxathion (Delav. Amer) .•••.• 54
II. 3.3 Le Die thion .. 54
II. 3.4 Le Trichlorphon (Dipherix, Neguvon 54
II. 3. 5 Fenchlorphon . 54

II. 4 Les carbamates .. 54


PAGES
II. 5 Les Pyrethrino·ides................ 55
II. 5. 1 Les Allethrines~ Resmethrines
et Bioresmethrine................. 56
II.5.1.1 Les Allethrines................... 56
rLS.l.2 La Resmethrine et la Bioresmethrine 56
56
II. 5.2 Les pyrethrinoldes phosphatables 56
II.5.2.1 La Permé thrine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
IL5.2.2 Les Cyanopyrethrinoïdes...... .... 56
IL5.2.3 La Cyperméthrine et la Fenralérate 57
11.5.2.4 La Del taméthrine. . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
II.5.2.5 La Cyfluméthrine et la Fluméthrine 57

CHAPITRE III PHARMACIE CHIMIQUE ET CARACTERISTI


QUES PHARMAëqLOGIQUES D~ LA F~UME-
THRINE 58
IrI.l Pharmacie chimique................ 58
IIL1.l Propriétés physiques.............. 58
IILL 2 Propriétés chimiques.............. 58
III. 2 Caractéristiques pharmacologiques. 60
III.2.1 L'absorption. . . . . . • . . . . . • • . • • • . . . . 60
~II. 2.2 Métabolisme - Elimination. .... .... 60
III. 2.3 1 0xi ci té. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
61

IIL2.3.1 Toxicité aigu~ (BAYTICOL R)........ 61


111.2.3.2 Toxicité subaigu~ ~.... 62
III. 2.3.3 Toxicité subchronique............. 63
III. 2 • 4 Les résidus chez les bovins. 64
III. 2.4. 1 Dans le lait . 64
III.2.4.2 Dans les tissus .......•........... 65
111.2.5 Mode ct' action.. . . 66
III. 2.6 Tolérance chez les bovins .......•• 69
III. 2. 7 Tolérance chez d'autres animaux ... 71
111.3 Les cibles parasitaires .....•...• 73

TROISIEME
.4
PARTIE
ETUDE EXPERIMENTALE
....
ŒlAPITRE l MATERIEL ET METHODE D'ETUDE b 1
. 76
I.1 Milieu d'étude et structures d'en-
cadremen t 0 •••••••••••••••••••• 76
1.2 Matériel . 78
PAGES
1. 2.1 Les animaux utilisés , .•...•. 78
1. 2.2 Les acaricides utilisés .••.....•.. 78
1. 2.3 Matériels de laboratoire .....•... 79
1.2.3.1 Matériel consommé................ 79
I.2.3.2 Equipement........................ 79

I.3 Moyens humains.................... 79


1.4 Méthode d'étude •..••...••........ 80

I. 4.1 SUI' le terrain..................... 80

I.4.1.1 Prospection parasitologiqua .•..•• 80

I.4.1.1.1 Les prélèvements •.....••...•..•... 80


I.4.1.1.2 La conservation . 80

I.4. 1 .2 Expérimentation de l'efficacité


du BAYTI COLR "pour-on 11 • • • • • • • • • • • • 81

I.4.1.2.1 Formation et structure des lots 81


I.4.1.2.2 Appréciation de la densité des
populations de tiques .•........... 82
I.4.1.2.3 Contrôle de l'efficacité des pro-
duits utilisés . 84

I.4.1.2.3.1: Observation du comportement des


animaux vis-à-vis des produits ... 84
I.4.1.2.3.2: Appréciation de la réduction
parasi taire Il ••••••••• 84
I.4.1.2.3.3: Appréciation de l'inhibition de
l'oviposition . 84

I. 4.2 Au laboratoire . 84

I.4.2.1 L'identification des tiques . . . . • 86


I.4.2.2 Appréciation de l'inhibition de
l'oviposition . 86

CHAPITRE II RESULTATS ET INTERPRETATIONS. . .. 87

ILl R~sultats de prospections entomolo-


gl.ques........................... 87

II. 1. 1 Inter~rétation..•.....••••....•• 87
II. 2 Résultats de l'essai expérimental 87
II. 2. 1 Comportement des animaux après
trai temen t . 90
II. 2.2 App:éc~ation de la réduction pa-
raS1talre. . . . .. . . 90
II. 2.3 In ter;>ré ta tions . 90
PAGES
II. 2. 4 Inhibition de l'oviposition ..• ...•... 96

II. 2 • 4.1 Résultats ohtenus chez les femelles


gorgées avant traitements .. ..•....... 97
II.2.4.2 Résultats ohtenus chez les femelles
récoltées au cours des traitements 97
:U.2.4.3 Interpr~tations.. G.4 •••••••••••••••••• 97

ŒAPITRE III DISCUSSION GENERALE ET PROPOSITION


D'UN PLAN DE LUTTE ........•.•.••.•.•. 100
111.1 • •
DlSCUSS10n -' -'
genera 1 e . .............•... 100
IIL1.l Sur la prospection entomologique •..•• 100
III. 1. 2 Discussion sur les ?révalences des
tique s. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 100
III. 1. 3 Sur la formation des lots .... ...•.... 101
IIL1.3.1 Le choix des animaux . . , .........••.. 101
IIL1. 3.2 Formation des lots . ..............•... 101
IIL1. 3.3 Le nombre d'animaux utilisés . 102
III. 1. 4 Discussion sur le calcul des pourcen-
tages , . 102
III. 1. 5 Discussion sur l'efficacité des pro-
duits utilisés . :102

IILL 5.1 Sur l'efficacité du BAYTICOL R "pour-on" 102


IILL 5.2 Efficacité de l'ASUNTOLR ........•.. 105

111.2 Avantages à l'utilisation du BAYTICOL R


"pour-on" .. 107

Proposition d'un ?lan de lutte ..•... 109

111.3.1 Conception 0 .. 110


IIL3.2 Les moyens............ .. .. . 110
111.3.2.1 humains et matériels . 110
111.3.3 Modalités pratiques . 111
III. 3.3.1 Sur le terrain ... '0'" ••••••••••• 111

IIL3.3.1.1 Mesures offensives générales . 111


IIL3.3.1.1.1: Destruction des tiques sur l'hôte .. 111
IIL3.3.1.1.2: Action directe sur le milieu ou
lutte écologique .•.•.•...•........ 113

IIL3.3.1.2 Mesures préventives : possibilité


de vaccination .. .••.. 115
III. 3. 3.2 Au lahoratoire ••.....•.••.....•• 117
IIL3.3.3 Disposition immédiate à prendre .. 118
PAGES
111.3.3.3.1 :Au niveau de l'éleveur dans son
environnement ...••.......•..... 118

III.3.3.3.1.1:Au niveau éleveur ...•..•....... 119


111.3.3.3.1.2: Au niveau de l'animal . 119
111.3.3.3.1.3: Au niveau des frontières . 120

ESTIMATIONS ECONOMIqUES ••••••••••••••••••••••••••• 121

CONCLUSION GENERALE •••••••••••••••••••••••••••••••• 125

BIB LI OGRAPHI E. . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . 127


77 ABLE DES ILLUSTRATIONS
-:-:-:-:-=-:-:--:-:-:--:-:-:-:-:-:-

CARTES

République du BENIN : Situation et découpage


administratif 41 •••••••••••• 4.

Républiqu~ . du BENIN : Répartition des races


bovines et Fermes d'élevage . . . . . . . . . . . • . . . 12

Courants de transhumance au Nord-BENIN ..•... 16

N° 4 Province du Borgou : Secteurs d'élevage


ou Districts. Localités et Postes d'élevage 77

FICHES

Enregistrement de données .......•.•........• 83

Comptage des tiQues . 85

FIGURES

La Fluméthrine............ . . 59

SCHEMAS
------
Mode d'action d'acaricides sur le nerf des
arthropodes. . . . . . . . . . . . . . .. . . 67

N° 2 Mode d'action des pyrethrinoïdes sur l'insecte 68

N° 3 Calendrier de traitement au BAYTICOL "pour-on" 72

TABLEAUX
-------
N° 1 Effectifs du cheptel ...................•... 6

N° 2 Répartition du cheptel par Province et par


espèce animale............... . . 7
N° 3 Type de Bétail et implantation .............• 13
N° 4 Taux de couverture vaccinale contre les
principales maladies infectueuses ...•....... 29
N° 5 Tiques : Genres et espèces signalées au Bénin 33
N° 6 Principales maladies transmises par les
tique sIlu BENIN ..•............ R' ..... ~ ...•... 37
N° 7 Toxiclté relative au BAYTICOL chez diverses
, . 1
especes an1ma es.,........ . . 62
N° 8 Symptômes relatifs à la toxicité subaigu~
chez le rat ,. . 62
PAGES
N° 9 Comparaison de la toxicité orale DL
rat de divers pyrethrinoïdes avec laSO Fluméthrine •.•. 63
N° 10 Symptômes - Alterations relatifs à la toxicité
subchronique chez le chien........................ 63

N° 11 Symptômes - Alteration relatifs chez le rat •..•••.. 64


11° 12 Résidus dans leRlait ou tiss~s après utilisa-
tion du BAYTICOL R , ............•........ 66
N° 13 Tolérance au BAYTICOL chez les Bovins •..••.•.•••.• 70
N° 14 Tolérances chez les autres animaux •...••.••.•..••• 71
N° 15 Structure des lots . 15
N° 16 Densité de la populatioon de tiques par lot
et selon les catégories ••....•...•.••••..••.•••••• 92
N° 17 Prévalences mensuelles des tiques .•...••.•.••.••.• 8B
N° 18 Prévalences saisonnières des tiques ••••.•••.•••••• B9
N° 19 Récapitulatif des pourcentages moyens de réduc-
tion des populations de tiques selon les inter-
valles entre traitements et par lots .••••••••..••. 91
N° 20 (1) Pourcentagesmoyens de réduction des populations de
tiques. LOT (N° 1) Traitements (toutes les 3 se-
maines) _. 92

N° 20 (II) Pourcentag~moyens de réduction des populations de


tiques - LOT (N° II) Traitements (toutes les
4 semaines)....................................... 93

N° 20 (III): Pourcentages moyens de réduction des populations


de tiques LOT (N° III) Traitements (toutes les
2 semaines puis hebdomadaires)............ ...•••. 94
N° 21 Réduction des populations des femelles gorgées
au cours des traitements........................ 95
N° 22 .-Evolution de l'oviposÏtion chez des femelles, gor-
g€es intactes..... . . . . . . • . . . . . • . • . . . . . . . . . . . . . . . . 97

N° 22b - Inhibition de la ponte chez des femelles


récoltées au cours des traiteme nts '........... 9B

N° 23 - Réduction du nombre de tiques sur le bétail


après traitem€j nt avec la Flumethrine 1 % "pour-
on" au Brésil................................... 103
N° 24 Réduction des nombres de tiques sUr le bétail
jours après traitements avec la Fluméthrine 1 %
"pour-on" en Uruguay.......................... 103
N° 25 Spectres d'activités des médicaments contre
des hémoparasitoses à tiques................. 114
o

-=- Ar N T RaD U C T ION -=-


A l'instar de ceux des autres pays de l'Afrique Occiden w

tale, les bovins du Bénin subissent diverses agressions parasitaires


parmi lesquelles, le parasitisme des tiques.

En outre, les maladies transmises par ces mêmes tiques


sont nombreuses et leurs agents étiologiques peuvent être des pro-
tozoaires, des rickettsies, des bactéries ou des virus et même des
helminthes.

Quelques données épidémiologiques montrent que

- le complexe BoophiLus - Babesia - AnapLas1T1a


est rencontré en Amérique Latine, en Ocêanie, en Asie et dans
certaines régions d'Afrique ~t du Proche-Orient;

w le complexe HyaLomma - TheiLel'ia annuLata exis te dans la


zone qui s'étend du Maroc ü travers l'Afrique du Nord, le Sud de
l'Europe, le Proche-Orient jusqu'au Sud-Est asiatique;

- le complexe RhipioephaLus appendiouLatus - East - Coast


Fever se rencontre dans une zone assez limitée de l'Afrique Orien-
tale et Centrale du Sud du Soudan jusqu'au Zimhabwé et la Républi-
que Sud-Africaine. (31)

Les pertes provoquées par ces arthropodes ont une lourde


conséquence sur l'économie des pays en voie de développement dont
le Bénin fait partie.
SPRINGELL établit qu'une tique gorgée (BoophiLu8 miol'opLus)
cause un manque de 480 g par bête et par an. (4~)

En Australie en 1974, les pertes dues à la seule tique


BoophiLus miol'opLus ont été estimées à 62 millions de dollars US
(42) soit environ 18 milliards de F/CFA.
2.

Il est évident que dans les pays comme le Bénin où plu-


. sieurs espèces de -tiques parasitent les bovins, les conséquences
économiques engendrées par ces acariens soient plus accusées.

Face à ces préjudices causés par les tiques, la lutte con-


tre elles devîent~ne priorité.

Le ~eul moyen économique et efficace pouvant permettre de


réduire et de contrOler les infestations-des bovins par ces arthro-
podes est'la lutte chimique.

Les perturbations économiques dues à la toxicité vis-à-vis


des vertébrés supérieurs et surtout à l'accumulation dans l'environ-
nementdes organochlorés, des organophosphorés et des carbamates à
la suite de leur utilisation vont conduire-à l'abandon de certains
de ces produits.

De même, ~~s coQts et les contraintes d'utilisation de ces


acaricides vont-ils renforcer cet akndon-~' .

De plus en plus, de nombreux pays européens, d'Asie et d'Amé-


rique utilisent de-nouvelles moléculès~ Cfes·t le cas despyrethri~ol­
des de synthèse dont la Flumethrine dernière-née a fait l'objet de
recherches dans' la-lutte contre les tiques' dans nombre de pays com-
me le Brésil, l'Uruguay et l'Afrique du Sud; L'introduction de ce
produit en Afrique'Noire passe nécessairement par des essais de
teITain.

C'est dans ce cadre que nous avons testé son efficacité


dans la lutte contre les tiques au Bénin dans la Province du Borgo u •

Ce travail comporte trois parties

. - la première présente la situation actuelle de l'élevage


b:>vin au Bénin ;
- dans la- deuxième partie, nous traitons des principes gé-
néraux de lutte contre les tiques ;
- et enfin-la troisième partie est consacrée au travail ex-
périmenta.l.
3.

/~----------------------~------------77
IL PRE MIE R E PAR T 1 E LI
- ------------------------------------

ELEVAGE BOVIN AU BEN 1 N.


4.
i ~---------,-_.-,----r-'--r-------~

CARTE .N° 1 1 2 .J

REPUBLIQUE DU BENIN
Situation et d~coupage administratif

. 12

BURKl
\ ,
\
, \

1 11
A TAC 0 R A '
1
,
1
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BOR G 0 U
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L E G END E

ZOU _ _ Limites cl 'Etat:


8 _
8
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L?
I - - - Limites des
1
o l Provinces
\
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\
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Abomey " E
"',M • Chef-lieu de
Provinces

7
lONO
"

:
,
' .. ' - - .... ,~
J
ATLAN~..
~.)E
\
1
• Capitale
7


1 TIQUE
--- Novo
Cotonou
o C E A N A T LAN T l QUE

6 SOURCE (Yl)
o JO 60 90
"
._-----------------------......
5.

CHAPITRE 1 •• SITUATION ACTUELLE


==----==
La République du Bénin:partie du Golf du Bénin à
l'Ouest du delta de Niger, s'étend sur trois régions naturelles.
Du Sud au Nord se succèdent la région littora1ebasse, au climat
subéqua.toriaL humide, les plateaux cristallins du centre où l'ap-
parition d'une saison sèche explique la savane arborée et le Nord
du pays en général steppique où règne un climat soudanais.

La population dense surtout sur la cOTe vit principale-


ment de l'agriculture. Aux productions vivrières s'ajoutent la
culture du coton dans le Nord et surtout celle du palmier à huile
dans le Sud; elles fournissent la quasi totalité des exportations.

L'élevage pratiqué essentiellement dans la région septen-


trionale fournit la presque totalité des protéines d'origine ani-
male à la population. Il constitue aU Bénin, une activité pratiquée
de manière secondaire par tout le monde pour les petites espèces
tandis que l'exploitation du gros bétail est une exclusivité de
certains groupes ethniques (Peulhs et Gando1

La situation actuelle de l'élevage s'observe à travers les


effectifs du cheptel, la répartition des races exploitées et le mo-
de d'élevage.

Il Effectifs du cheptel
.......... ..........
Depuis plusieurs années, les effectifs du cheptel marquent
une croissance constante. Cette évolution est appréciable sur
le tableau suivant : (Tableau nO 1)
6.

TABLEAU N° 1 EFFECTIFS DU CHEPTEL


" ......... .. . " .. " ." " " " . " . " " "
" " " "

.
1
1981 853 969 1 012 000 968 000 475 200 6 000 650 1 13 800 O:~

1982 879 700 1 052 000 1 000 600 501 300 >tbn compté (NC) 16 900 OOC
NC
1983 906 500 1 192 000 1 167 100 526 900 NC NC 58 250 0'')(

1984 933 500 1 240 000 1 214 000 558 000 NC NC 21 000 :'ÜC

1985 961 500 1 290 000 1 262 000 558 600 NC NC

1986 990 345 1 345 000 1 267 048 618 030 NC NC 27 508 :00

=.===-=~=====-===---=--==.-
1987 1 133 612 1 490 504 1 583 883 667 535 7 303 937

••••••======-=•• ••=•••=••=.=••==••=••••••••••••==.=-=••=••••••••::=,]
Source DEI A (1987)

Le croit annuel des effectifs est estimé à 3p.l00 pour


les bovins et 5p.l00 pour les petits ruminants. (47)

I Répartition du cheptel
2
" . " .." . " " ....." .....
" "

L'élevage se pratique dans tous le pays. Mais, son impor-


tance varie en fonction des régions.
7•

TABLEAU N° 2
.... .... ... . .REPARTITION DU CHEPTEL PAR PROVINCE ET PAR
.. ..... . . ...... .. .... .. .. ... .. ..........
~

ESPECE ANIMALE
.. .... ... .. ...
====================-=================-========r-========-==-==-==-========
!

~
ESPECES .
1r Régions Bovins Ovins Caprins Fbrcins Equins Asins
PROVINCES

Atlant r.que 18 102 27.063 52.221 77 518 10

SUD OUémé 31 730 115 547 110 501 113 603

21 345 99 631 114 486 130 486

- - - - - - ~ - - - - -r- - - - - .• ~, - - - - - - - - - - _ - - - __ - __ ~ - _

CENTRE Zou 80 198 207 009 419 667 324 745 31

------- --------------------- - - - - - - - - - - 1- _ - _ -

Borgou 699 625 683 753 582 501 8 542 4.621 843

NORD Atacora 282 :J12 267 501 312 507 12 641 2 672 63

----------------------------. - - - - - - - - - - - - - - ~

TOTAL 6 1.133 612 1.490 504 1~83 883 667 585 7 303 937

=============~=========l===========_=========~=====================_====================~
&::>urce DrA (1987)

Plus de 86p.100 du cheptel bovin se trouvent concentrés


dans les deux Provinces du Nord. Elles représentent véritablement le
"Parc à bétail" du Bénin. La Province du Borgou à elle seule~ dé-
tient plus de 61p.l00 dudit cheptel. C'est la zone agro-pastorale
par excellence (21).
8.

De même, l'élevage d$petits ruminants se rencontre pour


l'essentiel dans c es deux Provinces. Par contre, les porcins sont
surtout élevés dans les régions du Centre et du Sud.

13 Races bovines exploitées (carte n02)


........ ................
Cinq grandes familles bovines sont réparties sur le ter-
ritoire et ce en fonction de leur adaptation au climat, leur ré-
sistance aux maladies et des habitudes d'élevage.

13 •1 Caractéristiques zootechni~ues

Les races bovines exploitées appartiennent à deux grands


groupes
Les Taurins (B04 tl1UItU.lt )
Les Zébus (Bo~ ind.i.c.u.lt )

13 • 1 •1 Les Taurins

1 3• 1 • 1 • 1 La Race Borgou ou "Mê~"

Elle a pour berceau, le Nord-Est et s'étend vers le Nord-


Ouest et le centre du pays. D'un format sensiblement plus grand
que les autres races bovines taurines autochtones, la race Borgou
a une taille de 1,10 à 1,20 m au garrot, un rudiment de bosse.

La vache laitière donne 2,5'.1/j lJendant 180 à 200 jours (8).


Le rendement en viande est de 44 à 50 p .l00. Cette race présen-
te un caractère doux et une taille suffisante qui font d'elle
un animal estimé pour la ~ulture attelée.

Le cheptel béninois est dominé par la race Borgou dont


l'origine -cependant est mal connue d'où le nom de ilMéré" ou Batard.

Selon DOUTRESSOULLE. S. (15) il 8'a~it là d'une sous


race N' Dama mais'· DOMINGO (13) en se penchant sur les caractères
~,

", ..": . . ~~,~.' ~'i IJ,.'*_.~,~ ........ . ft:;

; ;."'~~ OdA'
.. 9.

INeiKJneou-
de sensibilité à la trypanosomose et l'adaptation en milieu forte-
ment humide estime qu'il serait un descendant d'un produit de croi-
sement Zébu - lagunaire ou Zébu Somba.

1 3. 1 . 1 . 2 La race des lagunes ou race lagunaire

Il s'agit d'un taurin de petite taille (0,30 à 1 m) brèvi-


ligne très e11ipométrique. Il est absent au Nord. Son aire géographi-
que est le littoral. Adaptés à leur milieu, ce sont des animaux rus-
tiques, sobres et trypanoto1érants. Le rendement en viande varie
entre 50 et 55p.100 avec un poids moyen de 120 kg. La vache est fai-
ble laitière.

13 . 1 •1 . 3 La race N'Dama

Elle a été importée du Fouta Dja110n pour ses aptitudes bou-


chères et sa trypanoto1érance en vue de l'amélioration du troupeau
local.

Les seuls représentants à l'heure actuelle se trouvent à la


Ferme d'OKPARA (Province du Borgou). C'est un animal court de tail-
le maximum 1,15 m au garrot, robe fauve très difficile à manipuler.

Son rendement en viande est de 48 à 52p.100. Il est capa-


ble d'effort prolongé pour répondre aux besoins de la traction
animale.

l
. Somba
3.1.1.4 La Race

Représentant il Y a 25 ans environ 30p.l00 du cheptel


bovin de l'Atacora, cette race est en voie de disparition faute
de soin ~son aire d'origine (Dis trict de BO UKOUMBE) •

L'absorption se fait par croisement avec le Borgou. Actuel-


lement, le noyau pur existant ne représente que 1,5p.100 du cheptel
de la Province (8).
10.

Cette race ressemble beaucoup à la race lagunaire par sa


taille. Il s'agit d~ taurins de petite taille, plus ou moins appa-
rentés aux Baoulés et comme eux trypanotolérants.

l
3.1.1.5 La
, race
.. Pabli

Très proche de la race Somba, le Pabli représentait il y a


une quinzaine d'années encore le 1/20 du cheptel de l'Atacora. Cet-
te race semble avoir disparu, absorbée par le Somba ou le Borgou.
Cependant selon PECAUD cité par ATCHY (4), elle serait issue du
croisement Borgou-Somba dans la région de Djougou lequel croise-
ment serait l'oeuvre des Peulhs du village Pabli (District de KOUAN-
DE) ce qui lui a valu le nom de la race.

l
3.1.1.6 La ,Brune j~s Al~~~

Dans le cadre d'une politique laitière, cette race fit son


introduction au Bénin mais verra sa disparition par suite de con-
ditions écologiques défavorables.

l
3.1.2 Les Zç~us

Leur sensibilité à la trypanosomose les oblige à demeurer


dans la partie septentrionale du pays où ils peuplent le bassin du
Fleuve Niger dans les Districts de Malanville et de Karimarran où
la pression glossinaire est faible.

Il s'agit surtout des races M'bororo, Goudali et White


F\llani mais aussi des races Djelli et Bounadji ou th~ ale, ani -
maux de grande taille.

Le brassage des diverses races pendant la transhumance fait


qu'elles sont conduites jusqu'au Centre du pays malgré la présence
des mouches tsé-tsé.

l
3.1. 3 Les, §\liets t~Îsus d.e crois~~eetp

Selon SAKA (3~) les sujets issus du croisement naturel sont


nombreux entre zébu. Les taurins vivent selon les races
\
11.

dans les zones bien délimitées ce qui rend les rapprochements


difficiles.

Tous les mélanges de sang qui ont eu lieu ont été vou-
lUssoit par les autorités CvuJgar'isation de l'élevage trypanotolé-
rant N'Dama - Borgou) soit par l'éleveur lui-même: nous citerons
en exemple ~es croisements suivants :

I
3.1.3.1 Les croisements ... entre
'
taurins

I
3.1.3.1~ Les Métis Borgou - 1 Somba

De taille moyenne 1 à 1,10 ml on les rencontre à KOUANDE


et à Djougou.

I 3 . 1 •3 .1.2 Iest1étis Borg:ou-Lagunaire


Se rapprochent beaucoup plus du Borgou par la taille et
par le garrot plus ou moins développé.

I
3.1.3.2 Les croisements entre zébu - taurin

I.3.1.3.2.1 Les Métis Bounadji - Bor&ou

C'est la réaction des peulhs séduits ~ar la belle allure,


la grande taille, le cornage en lyre et la blancheur de la robe
zébu Peulh Bounadji du Nigéria. Ils vont alors éliminer de leurs
troupeaux, les taureaux Borgou pour les remplacer par le favori
Bounadji. Certes, il y a gain de poids (300 à 500 kg) et de taille
de 1,40 m mais perte de rusticité et d'inaptitude à vivre loin
du fleuve Niger. C'est la preuve des métissages incontrôlés par les
éleveurs dans le souci d'avoir des animaux de format et d'allure
imposants .

I 3•2 Zones d'iBplantation

Ces différentes races exploitées au Bénin sont irréguliè-


rement réparties. Le tableau nO 3 nous en donne une image de même
que la carte nO 2).
CARTE N° 2
l
:REPUBLIQUE DU BENIN
N IGE R
.REPARTITIOfi DES RACES BOVINES
ET FERMES D'ELEVAGE

... +
+ +
4- + + 0

1 + + . +
+ ..... + +
.....
+ + +
+
+ 1'Okpara
~
<t:
LE"GENDE H
p::;
W
zBorgou .lC 0
Lagunaire H

Z-,

Borgoù 8

Samba Ferme de' Mbetekoukou

Lagunaire

7
Zébu Ferme de Samiondji

Ferme d e'---t-HI.
-Pabli Kp-lnnou

1"erme cl' él
vage (cnmwu
OCEAN ATLANTIQUE 0
,
L- -------- - _

~ 2 IL J
---"--_.--
SOURCE : (47)
13.

TABLEAU N° 3 TYPE DE BETAIL ET IMPLANTATION


...... ...... ............................ ..
-========:============-=========================-=====::==================
Type de bétail Région d'implantation Pourcentage

'là.urins lagunaires Vallée de l'Ouéme envi-


ron d'Aplahoué et d'Abo- 3,7
mey

Croisés lagunaires - Sud et Centre du Bénin 11,4


Bor~u

Taurins Borgou Sud Borgou Est Ata- 27


cora et Zou

Croisés Borgou - Province Atacora 14,6


Somba
Taurins Somba Province Atacora 0,3
(Boukoumbé, Matéri)

Croisés Zébu - Province Borgou 35,3


Borgou
Zébu Nord Borgou 7,7

=====================-====================================================

Source :(8)

L'exploitation de ces différentes races se pratique selon


certaines techniques d'élevage.

14 Techniques d'élevage
.... . ......... ... . . .
on rencontre au Bénin deux modes d'élevage
14.

- L'élevage traditionnel
- L'élevage "ooderne".

1. 4 •1 . L'él-evage traditionnel!
1

Il se présente sous deux formes l'élevage pastoral ou


transhumant et l'élevage sédentaire.

1~.1.1 L'élevage pastoral


Pratiqué dans le nord et le centre du pays, et pres-
que exclusivement par les peulhs, l'élevage pastoral se caracté-
rise par la transhumance que l'on considère comme un ensemble
de mouvements saisonniers à caractère cyclique entrepris par les
groupes pastoraux (Pasteurs et animaux). Celle-ci s'effectue à
l'intérieur des parcours coutumiers et au-delà des frontières du
pays a la recherche d'eau et d'herbes. (voir carte nO 3)

La transhumance a lieu pendant la saison sèche qui est


aussi une période de concentration des glossines au niveau des ga-
leries forestières. Le contact des animaux avec les mouches tsé-
tsé est aussi favorisé de même qu'aa.tec les tiques surtout au retour
des transhumances au début des pluies •.

En République du Bénin on remarque trois types de


transhumances:

- la transhumance d'hivernage (ou petite transhumance)


- la transhumance des saisons s.èches et
- la transhumance libre.

l
4.1.1 La petite transhumance

Elle caractérise les zones agricoles et a lieu en Juin-


Juillet-Aont lorsque les champs sont embl~vés et mis en culture.
Les animaux sont conduits à quelques distances des champs(5 km en-
viron) pour éviter les dommages aux cultures.
15.
~rès les récoltes, les animaux sont ramenés sur les

champs pour y consommer les restes de culture et les ~~~~àr


leurs déjections.

I~.l.~ La transhumance des saisons sèches


La grande transhumance a lieu de Décembre à Mars - Avril.
L'eau est devenue rare, l'herbe ligneuse, sèche et détruite par les
feux de brousse. Ce qui oblige les groupes pastoraux à quitter leurs
parcours traditionnels pour se diriger vers les points d'eau perma-
nents où l'herbe reste suffisante. Des déplacements de 30 à50
km voire 10C km sont parfois nécessaires avant de découvrir un en-
droit favorable. Les éleveurs et leurs animaux s'installent à proxi-
mité des points d'eau et d'un village pour s'approvisionner facile-
ment en denrée alimentaire. On construit quelques huttes de fortune
servant d'habitation aux pasteurs.

Il ~aut noter que le chef de famille, les enfants et les per-


sonnes agéesne participent pas à la transhumance; ils restent au
campement 'avec les vaches ayant récemment velé et leurs veaux.

On rencontre des troupeaux de plusieurs centaines de tetes


conduits par plusieurs personnes.

Selon TROQUEREAU cité par AKPO, "le troupeau bovin Dahoméen


est un capital immobilisé, un capital de prestige. C'est souvent un
troupeau improductif. Ce qui explique d'ailleurs les faibles taux
d'exploitation de 10,5p.l00 rapportés par SAKA.

Cependant cette forme d'exploitation du troupeau est en har-


~ie avec la conception peulhe de l'élevage.

Propriétaires ou gardiens, les peulhs maltrisent la condui-


te de leurs troupeaux. Ils peuvent etre considérés comme les con-
serva teU!'9 de ce capital.

l
:lt. 1. ~ La transhumance libre
1

/
Elle est pratiquée dans le Nord-Ouest et correspond à
l. b.

CARTE N° 3 COURANTS DE TK...A.NSHUM1\.NCL Al; NORD BENIN

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1
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SOURCE (J5)
17.

une divagation pure et simple des animaux. En effet, le bétail est


laissé en liberté et divague même au-delà des frontières (3).
Cela entraïne des pertes d'animaux et les conflits entre proprié-
taires à l'hivernage au moment du rassemblement des animaux.

l
4.1.i!J: L'élevage sédentaire

Il est rencontré dans le bas et moyen-Bénin. Pendant la


saison des cultures, les animaux sont surveillés. En sàison sèche,
la surveillance devient plus lache. Les animaux passent dans les
champs après la récolte.

Dans ce système, les animaux sont conduits au pa~urage


le matin après la traite des vaches allaitantes. Ils y restent tou-
te la journée pour ne revenir au campement que le soir. Chaque
animal est alors attaché à un piquet.

Dans cet élevage sédentaire, il existe des "contrats fer-


miers". Les agriculteurs demandent aux propriétaires d'animaux -
et contre remunération de parquer les bêtes dans leurs champs,
la nuit pour bénéficier de leur déjection. Les troupeaux repré-
sentent alors des sources de revenus supplémentaires, un moyen
d'échange ou de réserve utilisé pour les bêtes mais surtout pour
les cérémonies,funérailles, mariages, baptêmes •••
f

Les variantes de ce système sont l'élevage sous palme-


raie et l'élevage sous cocoteraie qui se pratiquent respectivement
dans la province du Zou (Zou-Nord) et dans la zone cotière (Dis-
trict de Ouidah, d'Allada, de Semè-Podji).

. l 4.2 L'élevage
" moderne"

Il est pratiqué dans les Fermes d'Etat. Ces structures


sont inégalement réparties.

- La Ferme d'Okpara (Province du Borgou)


Créée en 1942 pour l'élevage de la race N'Dama, actuel-
lement, elle s'occupe de la conservation de cette race et de cel-
18.

le du Borgou tout en constituant en même temps un lieu de transit


pour les animaux collectés dans la région et destinés aux autres
fermes.

- La Ferme de M'BETEKOUKOU (Province du Zou)


Autrefois s'occupant du dressage des animaux pour la cul-
ture attelée, elle est devenue un cen~re de naissage d'animaux la-
gunaires et d'embouche bovine.

- La Ferme de SAMIONDJI (Province du Zou)

Elle s'occupe de l'élevage des taurins pour l'amélioration


de leurs productions.

- La Ferme de KPINNOU (Province du Mono)

Créée pour l'amélioration des porcs de race locale, elle


assure en outre l'embouche des bovins Borgou et lagunaire pour les
abattoirs de Cotonoll et de Porto-Novo.

- Les Fermes de la SOBEPALH (Société Béninoise de


Palmier à huile)
Elles permettent l'embouche des taurins par une exploi-
tation rationnelle du paturage sous palmeraie.

En plus de ces fermes, existent des ~oupeaux de


démonstration qui portent ce nom parce que choisis par les structu-
res de développement (Projets de développement) élevage bovin Bor-
gou et Pastoral intég~ dans le Borgou et GTZ de l'Atacora.
Ces troupeaux de démonstratiocsbénéficient des conseils et trai-
tements desdits projets.

Cet élevage moderne associe la conduite des animaux au pa-


turage au complément distribué pendant la traite le matin ou au re-
tour des paturages le soir. Dans ce système, les animaux présentent
un état général plus ou moins satisfaisant.
19.

Si l'élevage moderne embrasse une partie du cheptel,


la grande partie est détenue par les Peulhs éleveurs traditionnels.

Le cheptel béninois dispose de 1 225 000 UBT et les


bovins représentant les 3/4 sont estimés à une valeur de près de
70 milliards de Francs CFA (3). Mais ce capital est menacé par
des facteurs limitants.
2 O.

CHAPITRE II FACTEURS LIMITANT LE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVA&E


=======-===- BOVIN

Malgré ses atouts indéniables, l'élevage au Bénin con-


natt des obstacles liés au milieu physique, aux conditions socio-
économiques et à l'état sanitaire du bétail.

L'élevage étant de l'écologie appliquée, l'homme par ces


actions intervient dans la dégradation des conditions du milieu
déjà médiocre ô •

III ·Fact~urs écoclimatiques


........................
II.l.l Le clima~ et la végét~tion

Si le climat est déterminé par la position géographique


du territoire, la végétation (à l'image du climat-) dépend elle
des conditions écologiques et aussi de l'action de l'homme. Aux
différentes zones climatiques correspondent différentes formations
végétales.
Le climat et la végétation forment un ensemble résultant
de l'interaction des précipitations et des températures.

II 1 • 1 . 1 Le climat

Du Nord au Sud, on passe régulièrement du climat tropical


continental au climat subéquatorial. De ce fait, on distingue trois
régions à caractères climatiques différents.

- Zone Nord

Limitée au Sud par le parallèle de Djougou et au Nord par


la reg10n montagneuse de l'Atacora, elle connaIt un climat de type
tropical continental (soudanien) caractérisé par l'existence au
cours de l'année d'une saison sèche de Novembre à Avril et d'une
saison de pluies d'Avril à Octobre.
21.

La reconstitution naturelle des paturages dans cette zo-


ne observe une transition qui allonge donc la sécheresse cause de
misère physiologique, de malnutrition~ de transhumance et de mala-
dies.
Le maximum pluviométrique se situe en Août. On le retrou-
ve en Septembre dans les zones montagneuses: du Nord-Est et du Sud
Ouest.
Les hauteurs moyennes des précipitations dans cette zone
climatique ont été succeptibles d'une décroissance depuis le début
des années 1970 (8) :

Tchaourou 1960 - 1970 1309~0 mm moy. ann.


1970 - 1980 1016) 9 mm moy. ann.
(sans 1976)
Parakou 1954 - 1970 1198,4 mm moy. ann.
1970 - 1986 1087,1 mm moy. ann.
Ina 1956 - 1970 1313,9 mm moy. ann.
1970 - 1984 1088~6 mm moy. ann.
(sans 1970)
Nikki 1954 - 1970 1203~3 mm moy. ann.
1970 - 1986 1057,7 mm moy. ann.
. (sans 1974 et 1982)
Kalalé 1958 - 1970 1228,6 mm moy. ann.
1970 - 1986 1109,5 mm moy. ann.
Source (8) (sans 1974 et 1981)

Au cours de la saison sèche~ cette région est soumise


à l'Alizé saharien du Nord-Est froid et sec (harmattan).On y obser-
ve de fortes amplitudes thermiques diurnes (16 à 20°C), des humi-
dités relatives très faibles 15 à 30p.100) en début d'après-midi
(21).
Pendant la saison des pluies, la zone se trouve sous
l'influence de la mousson humide du Sud - Ouest.

La pluviométrie moyenne est plus forte dans les secteurs


topographiquement plus élevés avec Un maximum en Septembre et non
plus en Août.
22.

- Zone de transition
Entre le climat tropical continental de la zone Nord et
le climat subéquatorial de la région cOtière, la zone de transition
est comprise entre Djougou et Abomey (21).

Les hauteurs annuelles des précipitations oscillent en-


tre 1000 et 1200 mm. Au cours de la saison sèche qui s'étend de
Novembre à Mars, on observe de faibles humidités relatives. Celles-
ci augmentent progressivement lorsqu'on se déplace vers le Sud.

24 à 25p.l00 à Tchaourou
30 à 40p.l00 à Savè
70 à 85p.l00 à Bohicon.

Le maximum d'humidité relative est supérieur à 80p.l00


alors que l:amplitude thermique s'atténue (9). C'est une condition
favorable au développement des tiques et maladies parasitaires.

- Zone cotière
Dans cette zone cOtière, le minimum pluviométrique des
mois d'Août est particulièrement net (22 mm à Cotonou) tandis que
le maximum de Juin s'affirme prépondérant sur celui d'Octobre.
L'humidité relative de par· l'influence maritime reste pratiquement
constante au cours de l'année avec une valeur maximale de l'ordre
de 95p.l00. Les écarts thermiques sont très atténués avec une am-
plitude journalière qui ne dépasse pas 4 à 6°C.

Les températures les plus basses sont €nregistrées en


Août; les températures les plus élevées s'observent en Kars. Du
point de vue pluviométrique, on observe des différences importantes
entre les reg10ns Est et Ouest du littoral: la zone Est étant plus
pluvieuse (1300 à 1400 mm) que la région Ouest où l'on note des
hauteurs moyennes de 900 à 110 mm (21).

Ces conditions favorisent le développement des maladies


parasitaires qui limitent le développement de l'élevage dans cette
zone.
23.

II 1 . 1 . 2 La végétatiqn
Aux différentes zones climatiques correspondent diffé-
rentes couvertures végétales.

- Zone Nord :
C'est la zone soudanienne. On y rencontre des savanes boi-
sées, des savanes arborées et arbustives. Les essences caractéristif'O
ques sont I~obe4~nla doka (le san) Anogel~~u~ ieloca4pu~, Vanleila
o~ve4l, A6zeila. a64lca.na (lingué), Comb4e..tum .app., Te.4m.ina.i.ia .spp.,
B04~.sU~ e.th~opum, Pa4k.ia b~niobo~a. (Neté) Khaya ~ene.galen.s.i~
(Cailcédrat) COia.CD4dl6D~a.. Dans l'extr~me nord de cette zone (dis~
tricts de Malanville et de Karimama) les formations végétales sont
de type: Sahélo-soudanien avec prédominance des épineux (21).

Les animaux, bien nourris pendant quatre à cinq mois gr~ce


à l'abondance d'herbes et des points d'eau doivent effectuer sept
mois durant de longs parcours à la pecherche de p~turage rare. Ces
parcours, qui ont une berbe fine abondante dès le début de l'hiverna-
ge envahissant le sol, sont vite rasés autour de ces campements peulh J
alors commence la transhumance d'hivernage avec tout son cortège de
conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Pendant la saison sèche, la végétation desséchée et détruite


par les feux de brousse contraint les animaux à de grands déplace-
ments à la recherche d'éventuels points d'eau et de touffe d'her-
bes. Le brassage des animaux favorise la transmission de maladies ren-
forcées par les misères physiologiques.

Par contre, pendant la saison de pluies, si les problèmes


d'alimentation et d'abreuvement ne se posent plus, ca~ les conditions
climatiques favorables, on assiste à la potentialisation de certaines
maladies surtout parasitaires (trypanosomoses et maladies à tiques ... )
responsables de mortalité chez les jeunes et de morbidité chez les
adul tes.
24.

Le réseau hydrographique conna!t deux grands groupes :


- le groupe du bas - Bénin formé de plusieurs cours
d'eau dont les plus importants sont l'Ouemé, le Mono et le Couffo.

- le groupe du haut-Bénin constitué par les affluents


du . "Niger de Mékrou, d'Alibory, la Sota et l'Olyauxquela.U-ialt·aj.ou'œr
un affluent de la Volta: la Pendjari.

A ces cours d'eau s'ajoute le réseau lagunaire avec les


lagunes de Grand-Pop0, de Ouidah, d'Abomey - Calavi, de Cotonou et de
Porto-Novo.

Tous ces réseaux hydrographiques entretiennent des


galeries fores tières gîtes de glossines et <fanimaux réservoirs
de tiques mais aussi des réserves quoique peu permanentes d'eau et
de pâturage servant auX animaux au cours de la transhumance d' ali. -
mentation et d' abreuvement.

II 2 Facteurs socio-économi.9,ues
II 2 . 1 Compos1t1on
." "..
et repart1t1on de 1 a 20pu l '
at10n

L'allure galopante de la démographie 3,4p.100 (INSAE


1986) pose le cuisant problème de la sous-alimentation. A l'horizon
l'an 2000, le Bénin comptera à l'aube du 21e siècle au moins 6,2
millions d'habitants soit 50 % de plus qu'aujourd'hui. Parallèle-
ment, le cheptel aura proportionnellement diminué et les superfi-
cies qui lui sont aujourd'hui consacrées auront véritablement décru
sous la pression des agriculteurs (8).

Puisqu'on ne peut agir sur le s paramètres hommes dans


les conditions beninoises actuelles, il faut que l'élevage produise
sur un espace réduit d'où la nécessité d'améliorer la productivité
de l'ensemble du cheptel pour apporter une part de solution à
25.

- Zone de transition
Zone soudano-guinéenne, on y trouve des forêts claires,
des savanes boisées et arborées. Dans ces formations, on rencontre
des essences suivantes
I.6obe.Jt.lina dolla (sanl ButYJto.6pelLmum. pcllLl2.U (karité), Pa.lr.llia
b.iglobo.6a (nété) (21) etc ...

Zone côtière ou zone guinéenne


Sa végétation naturelle a été détruite, de la côte jus-
qu'à 7~ 30' de latitude Nord (9) par cultures et jachères. avec ça et
là des tlots de forêts denses semi-décidues et des savanes arbo-
rées et arbustives. Les zones inon~ées portent des formations ma-
récageuses : Prairies aquatiques et mangroves.

Dans les forêts denses semi-décidues, on rencontre les


essences suivantes : AuZialr..iA a64lcana, ChlolLopholLa ance.lAa,
Ce..iba pe.ntendlLa.

Van~ le..6 Jté g1.o nA de. ~ av ane.6: Da.n.ie..e.la oUv elLa, PalLll.ia
b.igtobD.6a (nété J, Lophi.lLa lanceolata.

Dans les mangroves,dominent les Rh.izopholLa et Avlcenia.


La particularité de cette zone est que dans la partie Sud-Ouest, on
rencont~e des essences caractéristique5 de la zone sèche : A~ac.ia
~pp Naucle.a lati6o!la,Adan.6oni.a dlg.itata. (baobab) (21).

Dans l'ensemble, le climat montre une forte variation de


l'humidité relative de l'air en cours d'année. Les différentes zones
climatiques ont une influence sur la conduite du troupeau. Au Sud,
l'humidité permanente du sol est propice au développement des para-
sites et maladies à tiques et bactériennes dont l'importance écono-
mique est indéniable.

Au Nord, en plus de ces affections prédominantes pendant la


saison des pluies, la grande sécheresse constitue un sérieux obsta-
cle à su~monter.
26.

l'équation sociale: horizon l'an 2000 = plus d'ho~es et moins de


paturage = moins d'animaux = moins de viande pour chaque homme.

112.1.2 Répartition des ethnies


La répartition de la population montre que plus de la
moitié vit dans les trois provinces de l'Atlantique du Mono et de
l'Ouémé à l'intérieur d'une zone s'étendant sur 10p.l00 du territoi-
re national. Dans cette zone, la densité moyenne de là population
est de l'ordre de 250 hbts/km2 et s'élève à 350 autour de Cotonou
et Porto Novo. Cette forte densité provoque une forte pression sur
les territoires agricoles.

Par contre, les vastes zones des provinces septentrio-


nales du Borgou et de l'Atacora ont une population clairsemée avec
une densité moyenne de 15 hD~~/km2 (21).

Seuls les peulhs s'occupent de l'élevage et représentent


6p.l00 de la population.

Indépendamment des lieux d'origine, les différentes eth-


nies à l'instar des Peulhs et des étrangers, sont partout repré-
sentées sur le territoire.

les Fons représentent le groupe majoritaire (39,19p.l00)


puis viennent les Yorubas(11,93p.l00) et les Adjas(10,99p.l00) (3).

11 2 ••
1 3 Do nnees
" "econom1ques
.

La République du Bénin dispose d'un cheptel de


1. 225.000 UBT et les bovins qui en représentent 3/4 ISOlt estimés à
une valeur de près de 70 milliards d~ francs CFA (3).

L'élevage intervient pour 4,8 % du PIB au prix du marché


et pour 13;7 % du secteur primail~ qui occupe 3 % de la population
nationale (2).

L'aspect financier associé aux aspects sociaux et à la san-


té de la population font de l'élevage un sous-secteur d'avenir dans
27.

le développement socio-économique des pays sub-sahéliens et du


Bénin en particulier.

Cependant, la mentalité des éleveurs (réticence à soigner


leurs animaux) porte entorse à la promotion de l'élevage au Bénin

11 2. 2 Mentalité des éleveurs.


Elle ne date pas d'aujourd'hui mais s'est renforcée depùis
l'indépendance.

Jadis, le service vétérinaire mis sur pied par l'administra-


tion coloniale avait les moyens de sa politique. Un personnel rela-
tivement bien formé et hiérarchiquement soumis, imposait au~
éleveurs un contrOle sanitaire étroit par le biais de towm~
fréquentes et bien remunérées. Les transhumances étaient bien sui-
vies et les quarantaines bien respectées.

Aujourd'hui, la situation est différente. Le contrOle est


plus lâche et le code déontologique vétérinaire n'est plus
respecté.
L'éleveur propriétaire, gère son troupeau comme il l'en-
tend et méfiant comme dans tous les pays du monde, il fait souvent
la sourde oreille aux conseils qu'on lui donne. L'autorité ayant
pratiquement disparu, elle ne peut être remplacée que par la per-
suasion, la diffusion des idées, la vulgarisation des thèmes de ~
progrès toutes choses plus faciles à énoncer qu'à mettre en oeuvre.

Dans la région du Nord, il faut s'adresser aux peulhs im-


bus de tradition et bien persuadés qu'ils ~n savent plus que leurs
interlocuteurs en tout ce qui concerne la conduite de l'élevage.

Dans le Sud, l'élevage est pratiqué surtout par des néophy


tes comme activité secondaire.

A tout ceci s'ajoute l'insuffisance des moyens matériels


et financiers qui limite la recherche appliquée.·

Il y a enfin des contraintes pathologiques.


28.

11 3 Facteurs pathologiques
. ...... .......... ......
Cumulativement avec les carences alimentaires et les
pénuries d'eau surtout pendant la saison sèche, les animaux doivent
encore affronter les maladies infectieuses et parasitaires surtout.

II 3• 1 Les maladies infectieuses


Les entités pathologiques les plus importantes affec-
tant l'élevage au Bénin sont:

- La Peste bovine
- La Peripneumonie contagieuse des bovidés
- La Dermatophilose (maladie saisonnière qui
survient pendant les saisons pluvieuse~. Nous l'avons rencontrée
pendant nos recherches sur le terrain dans la région du Borgou
en particulier à Nikki dans le troupeau de YERO (poste de OUROU-
MUNS1) avec une incidence marquée au cours des mois de Septembre
et Octobre 1989.

- Le charbon -.bactéridien (maladie "tellurique)


attachée à certaines régions de l'A"tacora et du Borgou.

- La Pasteurellose qui a entratné une forte mortalité


dans le cheptel surtout dans la partie septentrionale au cours des
années 1985 (35) malgré la campagne de vaccination annuelle. Cette
forte mortalité s'explique par la grande variabilité des types de
Pas teure lIa •
- La. tuberculose
- La fièvre aphteuse
- La brucellose.
29.

TABLEAU NO 4 TAUX DE COUVERTURE VACCINALE CONTRE LES


............ ... .............. ..................... .
PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES
.......... ...... . ................
(========================-=======================-=========================f
Maladies Borgou Atacora)
(1
(
----+--------+--------- )
Peste bovine 90,21 % 83,14 %
( )
r P P CB 90,21 % )
( Pasteure110se bovine 70,00 % 99,64 % )
( Charbon bactéridien 3,60 % 20,60 % )
================================================_===============2==:========
Sources: (46,35,26)

A ces affections s'ajoutent les intoxications alimentai-


res et les envenimations ophidiennes.

Nous tenons quand m~me à souligner que l'accent est mis


sur la prévention par la vaccination systématique de tout le chep-
tel à des périodes précises malgré le manque de moyens sûrsle dia-
gnostic pour confirmer les suspicions cliniques.

11 3• 2 Les parasitos~s
Au regard des conditions climatiques qui prévalent au Bé-
nin et de certaines enquêtes épidémio1ogiques effectuées dans le
cadre des travaux de recherches, nul ne peut douter de l'importance
des maladies parasitaires.

11 3 • 2 •1 Les parasitose~ &a~tro;intestin~le~


Nombreuses et redoutables chez les jeunes surtout, elles
provoquent des mortalités importantes.
Les enqu~tes he1mintho1ogiques effectuées par Elie LADIKPO
cité par Sa1ifou (39) sur les bovins démontrent l'existence d'un
polyparasi tisme dominant avec ffaerJtoncu.&. Oe~opha.go4.tOfftu.m
30.
T~icho~~ongyLu~, COOpe~id, &lno~tomum.Selon le même auteur la toxo-
carose est aussi un danger pour les veaux.

11 3 . 2 . 2 paras,itoses sanguines
II 3.2.2.1 Les trypanosomoses
Elles affectent toutes les espèces animales voire
l'homme. Les travaux d'AKPO résument les principales espèces pa~

thogènes des trypanosomes sur les bovins du Nord-Bénin :

T~ypdno~oma vivax qui affecte 8p.100


du cheptel représente l'espèce
pathogène la plus fréquente.

T~YPdno~oma b~ucei 6p.100 du cheptel


T~ypdno~oma congoten& 2p.100.

II 3.2.2.2 Les ~aladies transmis~s par les tiques


,

Les enquêtes hématologiques réalisées par SALIFOU (39) ont


montré que les taux d'infestation sont de 22,78p.100, 28,26p.100
et 7, 6p.100 respectivement pour iJabe.6la, Theile~ia et Anapiuma. Ces
hémoparasitoses frappent les bovins de toute sorte~ de tout sexe
et de tout age. Cependant, l'incidence de ces pathologies est plus
élevée chez les animaux de 5 à 12 mois. De plus, de toutes les af-
fections parasitaires sanguines,celles qui sont propagées par les
tiques dans leur enserrb le ont une incidence plus lDdt'qué~..
86p.100 des animaux parasités sont dus à une transmission par des
tiques.

A cOté de ces parasitoses que nous pouvons qualifier d'in-


ternes, d'autres affectent le revêtement cutané des bovins avec des
lésions externes visibles.

11 3 . 2 . 3 Parasitoses externes
Les plus importantes sont les gales et les tiques en parti-
lier au Bénin.

II
3.2.3.1 Les Kales
ces affections occasionnent des lésions très prur1g1neuses
qui entra!nent une dirnhnition de la prise alimentaire, une
31.

perœ d'énergie et par voie de conséquence, une baisse de production.

Elles sont suspectées par les praticiens sur le terrain


chaque fois que les animaux présentent des lésions parakératosiques
avec dépilation. Aucun diagnostic différentiel n'est m~e pour lever le
doute.
II
3.2.3.2 Les tiques
Au Bénin, les tiques parasites des bovins vivent en
abondance dans tous les paturages surtout pendant la saison des pluies.

Le parasitisme engendré par ces arthropodes est un phé-


nomène fréquent chez les animaux domestiques en général et chez les
bovins en particulier,quelquefois même chez l'homme (Peulh) ; mais
souvent considéré comme banal.

Cependant, le rOle vecteur d'agents pathogènes très divers


de ces acariens leur confère une importance considérable bien su-
périeure à ce que représente le plus souvent leur action patho-
gène directe. Il importe donc d'accorder une attention particuliè-
re à ces arthropodes.
32.

CHAPrTRE III LES TrQUES ET LéURS ROLES PATHOGENES


• ==--==

111 1 Les tiques


..........
Les tiques parasites des bovins sont bien connuesau Bénin
et portent des noms variables selon les différentes langues du pays.

Kirinu. en Bariba
Kooti en Peulh
KpdYj en fon

Depuis les travaux de Morel en 1957 (30) et 1965 (.28)puis


en 1969 (29) les tiques du Bénin sont bien identifiées de· ~oint
de VUe systématique, biologie et de la distribution. Du plus, les
récoltes effectuées par LAFIA (25) ont permis de confirmer lesdits
travaux de M?rel,en outre de mettre en évidence deux autres espè-
ces (Hya.,torJIma. n.i.Udu.m) etl Rh.i.p.i.c.e.pha.tu.t. mut.hamae.) qui n'avaient été
jamais signalées.

Somme toute quatre genres de tiques (Amblyommidae) para-


sitent les bovins du Bénin.

A travers ces genres, onze (11) espèces différentes de


tiques sont décrites (voir tableau nO 5)
33.

~ ,--...... --.....

TABLEAU N° 5 TIQUES : -...~ ,t;T E.SP~CES SIGNALES-AU BXN.IN


•••••••••••• • • .. • • • • • • • . • . • • • -~ •••• i •• ~.• , • ••••••

Source (26)

r•• -------.-.......-:...---·..
---~~--~----- .---
-- -.:r--=--
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--- ------------.-------~~-------- -----~------------ ---~..--==­
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SENRES ESPECES
( )
(cw===.z••z====_ === :::-:= == ~= == =: == == ==== =1: =:== ='1: :-=:...-.·c:-:::...:.....------ =====11==)
( AIIblyomll4 VaJÙe.ga.ta.m (Fabricius .35,85 )
I( 1794) )
\( . )
. (.
)
an n.u..e. a.tu.4
, i
(Say· .1821.)
( Booph.U.lU )
(. c.ong oie.Mi.a ) (Minning, ,1934)
) (
gei.glJi ~ (AeschlemaJIDft-.jIgre1 1.9 65) 49,85 )
( )
de.c.otolta..tu..\ (Kock,1844)
( )

(- )

J.
o ( )
ma.'l.g.lna.tlLm ~~.lp~ (Koch, 1844)
( )

~
iml'Ile..uum -(Koch 1844)
)
1) Ht'ttLo...a .tu.nc.a. tu III <KocJl, 1844) 8,30 )
(. .t1la.n4.lc.u4) <Schulze 1919)
)
(
n1..tJ.duDI (Schulze 1919)
( )

(--
(
( S e.ne.g a..f.e.M.c.r-- ,
(Koch ',184")
.-.--- )
)
)
RhlpLu. pka.lu.6 . muu ama.e. (Morel et Vasslliades <1·964~ 6 , 8Q,. )
(
( 4ulc.a..tu..a (Neumann (1988) )

~ .............•. . , • • • • • • • • • • • • • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,..,.JI:._ _ , )
34.

111 2 Rôles pathogènes des tiques


..........................
Le parasitisme du bétail par les tiques provoque plu
sieurs désordres que l'on peut classer en deux catégories.

Ceux qui sont dQs à la présence du ;·parasi te sur la peau


de l'hôte, telles que les lesions-de fixation et de la perte de
sang ainsi que ceux dOs aux toxines injectées par le parasite :
c'est le rôle pathogène direct.

Ceux qui résultent de la transmission d'agents patho-


gènes c'est le rOle pathogène indirect.

111 2 • 1 Rôle pathogène direct


Les tiques exercent sur leurs hôtes plusieurs effets
que l'on peut regrouper en trois actions principales.

111 2•1 . 1 Action mécanique et irritative


Les troubles dQs à la seule présence de la tique indé-
pendamment des toxines qu'elle peut secréter ou des transmissions
d'agents pathogènes sont loin d'être négligeables. Les lésions
provoquées sont prurigineuses et douloureuses avec inflammationS
et oedèmes loc.aux.

Après le départ de la tique, des ccmplications bacté-


riennes (surtout à Ca ILynebac.teJL.ium) peuvent survenir

111 2. 1 . 2 Aptior SRoliatrice


Les prélèvements sanguins peuvent être importants quand
les tiques sont nombreuses sur l'hôte ; ce qui est souvent le cas de..
8oopEilu4. Chaque femelle adulte étant capable de prélever 0,5 à
2 ml de sang. Pour Amblyomma va4iegattLm, la saignée peut atteindre
plusieurs centaines de mi~L~i~rea par jour et peut entraïner une
anémie de l'animal.
35.

111 2 •1 . 3 Action toxi~e


Indépendamment de l'effet mécanique et cytologique les
tiques manifestent un pouvoir pathogène particulier par les toxi-
nea présentes dans leur salive dont les effets concernent l'or-
ganisme de l'hOte tout entier. Ces toxines'libérées
vont etre actives contre certains tissus de l'hOte ; toxines neu-
rotropes provoquant les paralysies à tiques, toxines dermotropes
provoqu~t des dishydroses à tiques.

111 2 . 1 • 3 •1 Paral~sie à t~gues


Elle .est daeà l'injection par la nymphe ou la femelle
adulte d'une toxine neurotrope contenue dans la salive. La quan-
tité de toxine inoculée détermine la gravité et la durée de la ma-
ladie.
111 2. 1 • 3 . 2 Dishydrose à t~g~es (Sweating sickness)
Provoquée par les toxines de . Hyatomma ~~uncdtum, la ma
die n'existe qu'en Afrique Australe. Quoique la tique existe en
Afrique Orientale et Occidentale, la maladie n'y est pas encore
signal~e (MOREL).

Il s'agit d'une diathèse toxique aiguë qui se manifeste


par une hypersécrétion (larmoiement, epistaxis, salivation), et
une inflammation de toutes les muqueuses; conjonctivite, rhinite,
sxomatite diphtéroide, pharyngite, oesophagite saginite ; les lé-
sions cutanées sont celles d'un eczéma humide généralisé. Les ani-
maUx plus sensibles sont les veaux et les moutons. La mortalité des
veaux atteints peut s'élever à 75 p.l00.

111 2 . 1 • 3 • 3 Toxicose gé~éral~


Certaines toxicoses sans effets particuliers affaiblissent
les animaux et sont par là, la cause favorisante occasionnelle de
sortie de protozc0 ses dont l'hôte était chroniquement infecté (cas
de sortie de piroplasmoses.etanaplasmoses lors des infestations
RhipicephalU4 appendiculatu~
111 2 • 2 Rblç pathogène indirect
Dans cette rubrique, les tiques véhiculent et inocu-
lent des organismes microbiens et parasitaires extrêmement va-
riés
Les longs rapports trophiques qu'entretiennent les ti-
ques avec leurs hOtes les prédisposent à la transmission d'agents
pathogènes divers soit entre vertébrés de la m~me espèce (Proto-
zoaires), soit entre divers mammifères, hommes, herbivores, car-
nivores, rongeurs (Rickettsies, Spiroketes, ultra-virus) soit
entre mammifères et oiseaux (ultra-virus),

Nous nous limiterons à l'énumération des maladies trans-


mises par ces arthropodes dans le tableau suivant : (nO 6)
37.

==========================-=======================-===========================
Tiques vectrices Agents pathogènes Maladies

- . - Theile~i.a mu .tan.cS - Theileriose bénigne


- Cowd~a~uminan~um - Cowdriose (Heart water)
- TUckeU.cSia conoJU - Fièvre boutonneuse
Amblyomma va~iegatum , - Co~iella b~uneti - Fièvre Q
- Eh~lichia bovi.cS - Ehrlichose (ou rickettsio
se générale bovine)
- Virus C CHF - Fièvre hémorragique de
crimée-Congo.

Hyalomma mtVLginatum

Hyalomma
~u6ipe.cS

~uncatum
r
-
- TUcketuia cono/t.i
- Co~iella b~une.ti
- Virus C CHF

~- - Virus C CHF
- Fièvre boutonneuse
- Fièvre Q
- Fièvre hémorragique de
crimé-Congo
- Fièvre hémorragique de
crimée-Congo

- Virus C CHF - Fièvre hémorragique de


crimée-Congo

- Fièvre hémorragique de
Hyalomma nitidum crimée-Congo
- Spirochétose (borreliose
benigne des ruminants)
---------------i-------------1-----------------t
Boophilu.cS annulatu.cS - Babe.aia ôigemina - Babesiose des bovins
13. geigyi - 8a6e.cSia 6o\11.t, - Babesiose des bovins
B. decolo~atu.a - Thule~i.a mutan.cS - Theileriose benigne des
ruminants
- Co~ieiJ.n bu~ne~ - Fièvre Q
- Anapl4.6J.lla. mMgina.te - Anaplasmose bovine
- R1.cket~~~a cono/t.i - Fièvre boutonneutonneuse
1 •

~ Anapla.ama m~ginale - Anaplasmose bovine


Rhipicephaiu.cS .a~n~­ ~ TUcket.t.cSia cono/t.l - Fièvre boutonneuse
galen.cSi.cS

Rhlplc.ephalu.cS muh.cS a-
~

~
-----------;
Co~ieila b/t.uneti.

sans doute identiques


- Fièvre Q

mae à Rh. .cS eneg aien.a.i..cS

Rh.i.p.i.cephalu.a .cSuleatu.cS non étal."'Ï.i.

TABLEAU N° 6 PRINCIPALES MALADIES TRANSMISES PAR LES


. .. ... ...... ..... ...... ... .... . . ..... .... .. ........
TIQUES DU BENIN
....... . .
Source (25)
38.

A la lumière de toutes ces considérations d'ordre pa-


rasitologique, la lutte contre les tiques et les maladies qu'elles
transmettent doit prendre une place importante dans le cadre de la
promotion de l'élevage bovin et par voie de conséquence passe par
la protection du cheptel contre les tiques.
39.

ll .
11--------------------------------~-~
~-~_~..!_:-~-~_ _~_~_~_~'

PRUlCIPES GENERAUX DE LUTTE


ceNTRE LES TIQUES
40.

CHAPITRE 1 METHODES DE LUTTE


=====-
Les différentes méthodes de lutte contre les tiques s'ar-
ticulent autour d'actions tant dans le milieu extérieur que sur
1 'hOte.

I. . ........
..Lutte .......:..modification
écologique ............ .du...micro-
.....
. .....
.habitat
Le principe est de rendre le microhabitat défavorable à
ces arthropodes.

Il
......... .............
Méthodes agronomiques

La mise en culture aboutit à la destruction du microhahitat


temporaire ou_permanent des stades juvéniles ou adultes des
HY4tomm4 et Rhipie~ph4tu~ et ce, par modification de la litière
végétale à l'occasion du labourage et dégradation des touffes.

Quand elle est pratiquée dans la lutte contre les tiques,


la mise en culture doit être la plus étendue possible; si elle ne
touche pas les meilleures terres, on obtient un paysage en mosalque
à parcelles d'utilisation différentes présentant ainsi pour les ti-
ques des habitats très variés (réserves pour les tiques).

L'utilisation de légumineuses du genre Styto64nth~6 parait


très intéressante pour la lutte contee les tiques d'autant plus
qu'elle s'ajoute à celle pour l'alimentation des bovins.

En effet, des essais ont été réalisés en Australie avec


Styto64nth~~ h4m4t4, S. ~e4b~4 et S.vi~eo~4 poussées en pot jusqu'à1a
première floraison. Des larves de tiques ont été déposées sur ces
légumineuses et leur survie comparée avec celle de tiques déposées
sur des graminées témoins.

Les différences entre la survie de ces tiques ont montré


41.

clairement et sans besoin d'analyse statistique l'efficacité de


s. 4~a~a et de S. viaco4e pour leur éradication (47).
Cette méthode est applicable dans le cadre d'un élevage
fermier possèdant les moyens agricoles importants. Ce qui n'est pas
le cas de l'élevage béninois.

I2 Le brOlage périodique de la végétation


·. .......... .......... ...... ..........
La suppression périodique de la couverture herbacée par
les feux de brousse, spontanée ou provoquée peut faire espérer
la destruction des tiques qui s 'y trouvent. < .

Selon LArrA S. les feux de brousse au Bénin sont une


pratique séculaire. On peut détruire directement les tiques cachées
dans le tapis herbacé ou indirectement par la perturbation de leur
biologie. Toutefois, ces feux n'ont lieu habituellement sous les
tropiques qu'au cours de la saison sèche, époque où les tiques sont
réfugiée s au coeur des touffes, des broussailles, entre les racines
sous les pierres ou encore à l'abri dans les terriers et les fis-
sures du sol; si bien que l'effet des brOlis à l'encontre des ti-
ques est faible ou nul.

Si l'on veut donc intervenir efficacement par le feu.


contre les tiques, il faudrait le faire au moment de la croissance
de la végétation, or l 'humidi té rendrait l'opération difficile et
son aboutissement dégraderait la savane.

Au Bénin, les feux de brousse surtout provoqués sont


des moyens de cultures et parfois de chasse.

I3 Le retrait des hOtes domestiques


·............ ...... ..... ........
et la rotation des pâturages
·...........................
Cette méthode vise à faire disparaftre par inanition
des tiques par interdiction et mise en défens des paturages.
42.

Le point important à déterminer, selon l'espèce à at-


teindre/son type cyclique, est la durée de l'interdiction de sor-
te qu'elle soit supérieure à celle des formes libres des espèces
de tiques à détruire.

Dans le cas des tiques monotropes 18oophiiu~), le pro-


cédé trouve son efficacité puisque le cycle de développement est
rapide, et la mise en défens du paturage est relativement cour -
te (2 à 3 mois).

Par contre, pour les espèces ditropes ou télotropes


(~. va/t...c.egatu.m et H. tltuncatu.m) , on proscrit le paturage pendant
un temps supérieur à la durée du .cycle (12 à 14 mois).

Quoiqu'il en soit, la rotation des paturages ne se con -


çoit qu'en fonction d'un système efficace de clOture de parcelles,
dont l'exploitation doit tenir compte des problèmes de charge en
bétail qu'il s'agisse de paturage naturel ou artificiel.

Au Bénin, cette pratique n'est possible que dans le


cadre d'élevage moderne (Fermes d'Etat) où les paturages sont clô-
turés. On ne peut l'envisager pour la majorité du cheptel béninois
qui utilise de façon incontrOlée les parcours naturels surtout pen-
dant la transhumance.

14 La suppression des hôtes sauvages


.................................
Si l'on peut parvenir à~contrOler,ou à limiter la présen_
ce des grands ong"ulés sauvages dans les parcelles par le système
de clOture, il est illusoire de prétendre obtenir le même résul-
tat avec les rongeurs, les serpents, et les carnivores sauvages
sur lesquels les stases préimaginales se gorgent. La portée de
cette méthode applicable aux tiques ditropes et télotropes est donc
li mi tée.
43.

II.
·La .
lutte biologique

Elle a pour but la protection et le développement des


ennemis naturels des tiques.

·
II 1 • Les Hyperparasites des tiques
.
Les parasites naturels des tiques ont été observés en de
nombreuses régions du monde: il s'agit d'Hyménoptères chalcidiens
appartenant à la famille des Eucyrtidés (27) dont Hunte~ullu~
hooke~, parasite des nymphes de la plupart des germes (sauf 600-
philu~1 des diptères phorides, des bactéries et champignons. Ils
interviennent à des degrés divers dans la régulation des populations
des tiques auxquelles ils sont associés. Ils présentent peut etre
une grande importance, mais leur rOle véritable est difficile à es-
timer. Il faut noter que très souvent dans la nature, leur rOle en
association s'articule autour d'un équilibre écologique de sorte
que leur utilisation peut entra1ner des conséquences facheuses.

II 2
·
Les Prédateurs des tiques
.
La liste des prédateurs connus des tiques est relativement
longue ; mais les espèces en cause ne consomment ces acariens que
dans des conditions particulières d'abondance des proies; en gene-
ral, les tiques sont consommées au meme titre que d'autres arthro-
podes.
Les prédateurs les plus actifs paraissent etre les four-
mis et certains oiseaux comme les Buphagu~ a6~icanu~ et E~y~h~o­
~hynchu~ (pique-boeufs) et la poule domestique.

Il n'est guère possible que l'on puisse orienter ou aC-


centuer l'action des prédateurs et les faire intervenir d'une façon
déterminante dans la lutte contre les tiques.

III La méthode génétique


....................
Le principe est basé sur la perturbation de la génétique
d'une population au moyen de la conCUrrence entre les males nor-
maux et ceux stérilisés par irradiation. L'irradiation des males
doit être suffisante pour induire la stérilité sans porter attein -
44.

te à sa vitalité, sa longévité ni à ses aptitudes concurrentielles


par rapport aux males normaux.

En vue d'une application pratique, il sera nécessaire


d'obtenir une production massive et économique de tiques, une
compétitivité normale des males irradiés et de ne s'adresser qu'à
de petites 'populations.

Toutefois, la chimiostérilisation pourrait être applica-


ble théoriquement.

Au cou~s d'essais avec des femelles gorgées de 8oophilu~


mlc~oplu~ des doses topiques de Thiotepa 1,5 gamma par gramme) sté-
rilisent à SOp.l00 ; avec l'apholate, le metepa et le hempa, dana
l'ordre croissant, il faut des doses plus fortes.

Les incompatibilité1cytoplasmiques utilisables dans la


lutte génétiqae n'ont pas encore été mises en évidence. La stérili
sation par hybridation n'en est qu'au stade des études au labo~atoire
(S) •

IV ~é~fs:~~~7 ~~~ntan~e.pu.a?~~~~7
Cette résistance est une conséquence directe des infesta-
tions. Elle est due au développement de l'hypersensibilité cut.née ;
tous les degrés de . sensibilité sont observés avec une manifes-
tation dès la fixation des larves, OU plus tardivement à l'encentre
des nymphes ou des femelles. Ce phénomène semble une caractéristi-
que génétique des individus ou des races.

Les anticorps sensibilisants seraient fixés dans certaines


cellules, notamment dans les mononucléaires (histiocytes lymphocytes,
monocytes) du d.erme ; ces cellules libéreraient l 'histamine sous l' ac-
tion des antigènes salivaires des tiques au pourtour du point d'im-
plan ta tian.

Les zébus et les métis taurins seraient connus pour être na-
turellement résistants aux tiques dès les premières infestations.
cette aptitude à résister aux tiques est acquise mais se développe
en fonction de la génétique donc est un caractère héré - .. 1 ••
45.

di taire.

V. Actions sur l'hOte


..................
Ces actions visent à éliminer les parasites qui se
sont fixés sur 1 'hOte qui es t ici considéré comme appat pour piè-
ger les tiques afin de les détruire.

Plusieurs méthodes sont préconisés~

Vi
................................
Dans les élevages traditionnels

V1.l Le .dé~iguag~ manue~


Méthode couramment pratiquée par les éleveurs, elle con-
siste à arracher la tique du reVêtement cutané de l'animal. Cette
pratique porte l'inconvénient de rompre le rostre dans la plaie de
fixation de la tique provoquant un abcès. Pour prévenir ce risque,
certains él~veurs appliquent sur l'arthropode du pétrole qui provo-
que le retrait de la tique. Mais le détiquage .. manuel n'est prati-
qué que lorsque le degré d'infestation des animaux par des tiques
est faible. En pleine saison de pluies où l'activité des tiques est
grande, les éleveurs ont recours aux divers produits acaricides.

Vi . 2 Utilisation des acaricides


, 1 •

Au Bénin, certains éleveurs utilisent an période d'abon-


dance les tiques, du crésyl et ou bombes insecticides au lindane
associé au di~os. Nous l'avons constaté sur le terrain lors de
nos recherches.

Le crésyl est dilué dans l'eau sans tk,13ag~


ou peut être
appliqué directement à l'aide d'éponge ou du coton enroulé à l'ex-
trémité d'un bois sur le périnée, le ?oitrail, sur les mamelles,
fourreaux, scrotum, lieux de prédilection des tiques. Il faut deux
applications hebdomadaires pour protéger l'animal durant la période
pluvieuse; le crésyl coate 400 à 500 F le litre pour ne traiter
qu'une quinzaine de bêtes.
46.

La bombe insecticide est utilis.ée en aérosol. Les ani-


maux en sont très allergiques ; une bombe de 300 g eoote 600 F et
ne peut traiter que cinq animaux. Les applications sont faites sur
les vaches allai tantes qui sont chères aux éleveurs car source de
nourriture quotidienne.

L'élevage traditionnel dispose donc de moyens li -


mités pour lutter contre les tiques.

V2 Dans les élevages modernes


..........................
Si la bataille contre les tiques des élevages modernes
utilise la lutte écologique, la lutte biologique et celle généti-
que, le seul moyen aujourd'hui économique et efficace permettant
de contrOler les infestations des bovins par les tiques, consiste
essentiellement en l'application d'acaricides.

Les modes d'application de ces acaricides sont multiples.

la saturation
,. b

V2 .1.1 Les bains


Ils sont recommandés pour des troupeaux
(d'environ 200 à 300 têtes) vivant dans Un rayon de 12 km ou dans
un système coopératif en é levage sédentaire.

Les acaricides utilisés actuellement sont des organo-


phosphorés avec des résultats dans l'ensemble satisfaisants malgré
l'apparition de phénomènes de résistance.

I.P- Bénin dispose de deux bains ; le plus ancien est ce-


lui de la Ferme d'OKPARA construit depuis 1952 pour le détiquage
des animaux de ladite ferme qui compte actuellement plus de 800
tates. Il a été abandonné pour des raisons d'éloignement selon les
responsables. Le second, construit à la Ferme de BETECOUCOU en
1975 est encore fonctionnel avec Une capacité de 3 000 litres.

Cette méthode comporte des avantages et inconvénients.


47.

~y~!~g=~
Obtention rapide (30 secondes> d'une saturation du pela-
ge en insecticide.

Possibili té de contrCler rapidement tous les ectoparasi tes.

In con vénien ts
-------------
- CoUt élevé de la réalisation et de la maintenance des
ins tallations'
- Vtilisation de gros volumes de préparations d'insectici-
des, en raison du mouillage important des betes et des risques d'in-
gestion, tous les insecticides ne sont pas utilisés pour un bain :

- Possibilité de transmission de germes


- Stress important .. pour les animaux
- Inspection du bain et vérification de la
concentration avant baignade
- Interdiction de baignade pour les veaux, les
femelles gestantes et les animaux porteurs de
plaies ou fatigués.
Pas d'allaitement dans les trois heures qui
suivent la baignade.
- Baigner de préférence le matin pour que les
animaux aient le temps de sécher dans la journée.

Les nécessités en ~ersonnel permanent et les conditions


de terrain limitent la réalisation de cette opération dans le mi-
lieu pays an surtout là où le problème d'eau se pose.

V
2.1.2 Les douches
• 1 1

Elles sont formées d'installation surtout complexes plus


ou moins transportables; suivant l'importance de l'appareillage
on distingue :
- Les douches collectives destinées pour des effectifs
48.

considérables (100 à 500 têtes)

- Les douches individuelles préconisées pour des


effectifs de 20 à 50 têtes.

Avantages
--------
- L'exécution de la douche n'entratne pas d'accidents que
présente le saut dans le bain.

- Les douches en dispositifs mobiles peuvent etre prati-


quées par des équipes itinérantes

- On travaille toujours avec les liquides propres, non


dégradés, non contaminés, pleinement actifs.

Inconvénients
------ -------
- Coat relativement élevé
Parfois, il existe de zones moins imprégnée. (ar$ ..• )
Les ennuis mécaniques au niveau de la pompe perturbent
le trai tement.

Au Bénin, il existe une seule douche collective installée


à la Ferme de SAMIONDJlqui peut traiter 500 à 600 animaux à l'heure.

Les Fermes d'OKPARA et de KPINNOU disposent de plusieurs


douches individuelles qui sont abandonnées pour raisons d'entretien.

Méthodes n'aboutissant 2as .à la suturation


Elles sont utilisées le plus souvent pour traiter quelques


animaux (50 têtes environ).
1+ 9.

- Utilisation des préparations non recyclées dont la


con cen tration es t cons tan te :
- Utilisation de faibles volumes de préparations acari _
cides concentrées.
Absence de stress pour les animaux.
- Mobilité de l'équipement
- Rapidité d'exécution avec un matériel bon marché
- Absence de transmission de germes.

Inconvénients
-------------
- Imprégnation souvent insuffisante
- Possibilité de favoriser l'apparition de populations
resistan tes
- Danger potentiel plus grand pour le manipulateur.

V
2.2.2 L~s Ela~uette~ au~iculaires

Des plaquettes auriculaires à base de permethrine, de


cypermethrine, de fenvalérate ont été utilisées pour lutter contI~
les tiques ou mouches qui piquent le plus souvent au niveau de la
tete. Les résultats sont variables selon les essais.

- Absence de préparation du produit


- Libération à dose filée des acaricides
- Lutte contr8 les mouches qui piquent les animaux
à la tête et aux oreilles.

- Inconvénients
-------------
Action localisée qu'au niveau de la tete
- Perte possible de plaquettes
- Traumatisme aU niveau des oreilles.
50.

V2 • 2 • 3 Les .It~our-on"
"
à effet d~ ~urface
, . . . . . ' br _ tH' •

Les préparations déposées sous un faible volume sur la


ligne dorso-lombaire se répandent à la surface du tégument. C'est
une méthode utilisée tant chez les grands mammifères que chez les
petits. A 1 'heure actuelle ~ les acaricides appliqués en "Pour on"
sont surtout les pyréthrinoïdes.

TITCHENER rapporte que l'on obtient une concentration


locale en insecticide plus élevée en appliquant un pyrethrinoïde en
"pour-on" sur la tête

L'application "pour-on" appara1t non traumatisante p.lus


facile à réaliser et meilleur marché.

- Doses précises appliquées à chaque animal


- Facilité et rapidité d'application
- Nécessitent pas de matériel particulier
- Absence de transmission de germes
- Absence de stress et sans traumatisme
_ Absence d'utilisation d'eau et de préparation du produit.
51.

OiAf' 1TRE II REVUE DES PRINCIPAUX ACARICIDES UTILISABLES

Les nombreux acaricides utilisés de par le monde ap-


partiennent à divers groupes :

les non organiques


- les organochlorés
- les organophosphorés
- les carbamates
- les pyréthrinoldes.

III ~ d .
............................
T • •
u=S acar1C1 es non organ1ques
Ce sont les prem~es molécules utilisées dans la lutte
contre les tiques.

111 •1 Les composés arsenicaux


Ils sont utilisés depuis le 17e siècle avec succès con-
tre les tiques. Mais én raison de leur grande toxicité vis-à-vis
des animaux et des utilisateurs, ces produits ne sont presque plus
utilisés sinon abandonnés.

11 1 . 2 Les produits fluorés


contre les tiques leur hydrosolubilité facili-
Efficac~

tant leur pénétration dans les végétaux et donc des risques d'absorp-
tion par l'homme et les animaux f·ont que ces produits sont abandon-
nés.
11 1 . 3 Les composés, soufrés

Le soufre, poudre insecticide peu actif est préconisé


dans la lu tte contre les animaux.

11 2 Les acaricides organochlorés


.. . .... .... ......... .. . .....
Ils sont utilisés extensivement dans le monde entier et
sont peu coateux. Ces acaricides sont peu toxiques pour le bétail.
52.

Les résidus de la plupart des insecticides organochlorés demeurent


assez longtemps dans les tissus des animaux traités. De plus, plu-
sieuœespèces de tiques ont acquis une résistance contre ces acari-
ci des .

De point de vue chimique, ils se caractérisent par la


grande stabilité de leur molécule qui ne possèdent pas de groupement
fonctionnel hydrosoluble; d'où leur forte résistance aux agents
naturels destructeurs: la chaleur, l'humidité et la lumière.

A partir de 1939 et pendant la 2ème guerre mondiale, ces


produits organochlorés ont été mis au point. Depuis cette date, les
progrès de la chimie ont permis de jeter sur le marché, des centai-
nes de nouveaux insecticides.

Dans son ouvrage: "les insecticides en milieu rural"


VALLET cité par TOURE (48) signalait déjà en 1964, 50 spécialités
phytosani taires.

11 2 . 1 L'hexachlorure
. 1... b '1 l
de benzène '(HeH
. ,
iso-
1

mère gamma lindane)

Son usage prolongé des années n'a pas sélectionné des


souches résistantes de tiques. Il a une action rapide et une plus
grande efficacité courte chez les femelles gorgées. utilisé aux
concentrations de 0,lp.100 et 0,3p.100, il est très toxique avec
un pouvoir remanent faible.

11 2 • 2 L'octochloro-carnphène (toxaphène)

Le camphène chlore (contenant 67 à 69p.100 de chlore


s'utilise e.n bain auX concentrations de (0,25 et 0,SOp.100,l. Il est
plus toxique ei .plus remanent que le lindane. Son association avec
le lindane est bénéfique car la rémanence de l'un s'ajoute à celle
de l'autre.

11 2 • 3 Le dichlorodiphél1Xl :=ricploroéthane (DDT)

Le (DDT) a été synthétisé en 1874 par ZERD~R mais ses


53.

propriétés insecticides n'ont été mises en évideace qu'en 1939 par


P, MULLER dans les laboratoires de la Société GEl G Y et c'est en
1943 que les années américaines l'utilisent pour la première fois.
Sa D.LSO est de 2.S00 à 3.400 mg/kg de rat. Il est toxique sur le
cortex surrénal des vertébrés (48) et utilisé en émulsion, ou sus-
pension aux concentrations variant entre (0,1 et 0,3p.100>,

Sa faible activité contre les tiques nécessite des asso-


ciations avec dt au tres in• .ecti~ides tels que l'arsenic, l 'hexachloru ..
re de benzène. 'Insoluble dans l'eau, il présen te un danger à la lon-
gue pour la nature et l'homme à cause de sa grande stabilité chi-
mique.

11 2 ,4 L'octochlorf) dihydro cyclo-


1

pentadièlle chlordane
l ,

Peu économique et très toxi~ue, s'utilise dans les bains


anti-parasitairesà la concentration de 0,6p.100.

11 3 ...Les. . .acarici~5
.. .. . . . .. .. .organOfhOS~hQ~d~
j

. .. . .. . .....
.
Comme de nombreuses espèces de tiques résistent désor-
mais aux composés arsénicaux, et organochlorés, les seuls acarici-
des utilisables dans certaines régions sont des substances organo-
phosphorées. Toutefois, leur efficacité résiduelle est généralement
plus brève que celle des hydrocarbures chlorés et ils risquent
d avantage de provoquer une intoxication aigu~ chez le bétail.

Selon WHARTON (51, 52) plusieursespèces de tiques sont


maintenant connues résistantes aux acaricides organophosphorés en
particulier Boophilu~ mic~opiu~ en Australie et dans quelques au-
tres pays.

Ces organophosphorés ont des propriétés anticholinergiques


sur les animaux supérieurs et les arthropodes.
54.

C'est un produit bien connu sur le marché africain. A


la concentration de 0,05p.l00 en traitement hebdomadaire, il présen-
te généralement une bonne efficacité contre les tiques. Il a été uti-
lisé dans notre expérimentation à la Ferme d'OKPARA. Nous en parle-
rons plus loin dans la troisième partie.

11 3 . 2 Le Dioxathion (De1av - Amer)


Il agit par contact et par ingestion et utilisé aux con-
centratio1'llde 0,05 à 0,lp.l00 de produit actif.

11 3 . 3 Le Diethion
1 1

Très efficace à la longue à la concentration de 0,05p.l00


en application régulière hebdomadaire contre Ambtyomma va~iegatum
et les 8oophitu~.

11 3 . 4 Le T~i9hlorphQn (Dipherix, Neguvon)


Donne de bons résultats en douche à O,125p.l00.

11 3 . 5 Fench1orRhos
Dans le déparasitage des Boophi1us, il faut de concen-
trationsde 0,3 à 0,5p.l00.

Selon SAKA, au Bénin, on l'utilisait à la concentration


de O,1p.l00 dans les bains et les douches.
Le POCIBAN super (R) titrant 250 g par litre de 0,0 diethy1;
0,3,5,6 trich1oro 2 pyridi1 phosphorotNoate, 100 g/l de po1y-ch1oro-
camphène.

D'après les responsables des fermes, ce produit est très


actif et aucune résistance des tiques n'avait encore été signalée.

114 Les carbamates


...... ....... .
Les carbarnates sont des insecticides dérivés de l'acide
carb amique.. --
~5.

Ils sont utilisés dans les situations spéciales où les


tiques sont devenues résistantes envers la plupart des acaricides
organophosphorés et organochlorés.

Selon ROULSTON (37) ils ont fait la preuve d'un pou-


voir acaricide remarquable dans la lutte contre les tiques résis-
tantes.

Ils Les Pyréthrinoïdes


..................
Ce sont des produits issus de synthèse conçus sur le modè-
le des pyrethrines naturelles extraites de diverses espèces de py-
rèthres.

Grace aux travaux de S·TAUDINGER et R!JZICKA ci té par


GIACOMINI (19) on a pu extraire et déterminer la structure des prin-
cipes actifs contenus dans cette plante (le pyrèthre) lesquels ne
sont autres substances que les esters des acides cyclopropanes carbo
xiliques connus sous le nom de pyrethrines naturelles.

Des pyrethrines~ avec leurs premiers analogues, Allethrine,


la Reemethrine et bioresmethrine) sont rapidement détruites par les
agents naturel& destructeurs que sont la chaleur, la lumière et l'eau.

Elles ont cédé place aux nouvelles molécules: Permethrine,


qypermethrine, Fenvalerate Deltaméthrine, Cyflumethrine et la Flume-
~rine; qui est la dernière~née. Ces molécules sont beaucoup plus

phospha tables et donc photostatles.

II S. 1 Les Allethrines, Resmethrine et


Bioresmethrine

J1 S . 1 . 1 Les Allew thrines


Ce sont les esters d'acide chrysanthémique (Allethrine et
bioallethrines). Elles ont l'inconvénient de se présenter sous forme
d'un mélange de Steréoisomères d'efficacité d'actions différentes.
56.

11 5 • 1 • 2 La Resmethrine et la Bio~$methrine
Synthétisées par .E.LLIOTct Coll. (16)
ce sont les ester du 5 benzyl. 3. Furylméthanol. La bioresmethrine
présente l'intérêt d'être métabolisable par l'insecte donc plus
efficace que les pyrethrinoides antérieurs, mais cependant dégra-
dée par le soleil.

Dans la bataille de vaincre cette instabilité vis-à-vis


des agents naturels destructeurs, de nombreux progrès vont conduire
à la synthèse des pyrethrinoldes phosphatables.

11 5• 2 Les Eyréthrinoides ghos2hatables.

Pour renforcer la stabilité des pyrûthrinoides antérieurs


les progrès réalisés voieri:t l'aménagement de deux zones photolabiles
de la Resméthrine. De nouvelles molécules verront ainsi jour.

11 5 • 2 • 1 La Per.m~thrine

L'association de deux transformations

- Remplacement de deux groupes methyl en position vinyli-


que dans la partie acide par deux chlores

- Transformation en phenCK~phényl d'~ benzylfuranne dans


la partie alcool ont conduit à l'obtention de la Permethrine qui
est un mé lange de 4 s teoisomères ELLIOT (cité par BACH1ROU).

Les performances insecticides de ce produit sont au moins


équivalentes à celles de la Resmethrine mais assorties en plus
d'une stabilité à la lumière beaucoup plus prononcée. C'est alors
qu'on eüt pour la première fois l'espoir d'utiliser des pyréthri-
noides synthétiques en agriculture.

11 5 . 2 • 2 Les C~anoBXre~hrinoïdes

L'introduction du groupe cyano en position benzyle modi-


fiant la structure de la partie alcoolique va permettre d'accro1tre
57.

la puissance insecticide sans nuire à la photostabilité.

11 5 • 2 • 3 La Cyperméthrine et l,a Fenvalerat.e


Le chercheur japonais OHNO (33) en observant le principe
ci-dessus énuméré va synthétiser la cypermethrine constituée de 8
steréoisomères et la fenvalerate qui est un mélange de 4 stéréoi-
somères.

11 5 • 2 • 4 La Deltaméthrine

L'étude détaillée de la cyperméthrine permet d'établir


l'une des plus grandes activités des esters issus d'acides à cnal-
neeis et de préf€rer la capsule acide dibroméeà celle chlorée. La
sélection de stéréoisomère d'activité maximale conduisit à la
synthèse de la deltaméthrine décrite par EL~IO~ et Coll.
(17).

11 5 • 2 • 5 La cyfluffiythrine et la Fluméfthr~ne
La Cyflumethrine obtenue par fluorosutstitution sur la
partie alcool de la cypermethrine va donner naissance à la Flumethri-
ne (élément favori de ces transformations)par chlorophenYl addition
sur la partie acide de la Cyflumethrine.

En somme, la synthèse de la flumethrine commercialisée



sous le nom cornrnerc1al de BAYTICOL ( R) a ete
.... une epreuve
.. d'1 ff'1C1. 1 e.

Partant de l'extraction des principes actifs au niveau du pyrèthre,


des modifications importantes apportées à ces substances ont permis
l'acquisition de la photostabilité.

La Flume'thrine dernière~née de la famille des pyréthri-


noïdes est une substance dont la pharmacie chimique et les carac-
téristiques pharmacologiques seront étudiées dans le troisième
chapitre.
SB.

CHAPITRE III ~ PHARMACIE CHIMIQUE ET CARACTERISTIQUES


------------- PHA~ACOLOGIQUES DE LA FLUMETHRINE

La Flumethrine est une substance chimique dont le nom


scientifique est Estera~- Cyano 4 -. Fluora 3 - Phenoxybenzylique
de l'acide 3 - L-2 - (4 - chlorophényl) - 2 chlorov:inylJ-2,2- D.i.m!~.
C1ClopropanocarboKylique (figure h ),

la formile brute Sa ~2 C12 INOa ~ui confère un poids


moléculaire PM = 510.

1111 Pharmacie chimique


• •••• ••• •••••• • •••

1111 •1 Pro2riétés 2hysiques


Photostable et résistante à la chaleur, la Fluméthrine
reste biodégradable et ces propriétés permettent de comprendre
pourquoi elle représente à 1 'heure actuelle le marché des pes-
ticides le plus important (10).

. 'té s ch·1ffi1ques
1111 • 2 Pr02r1e. •

La Fluméthrine peut être clivée au niveau de la fonction


ester en milieu acide ou par des agents alcalins lors des traite-
ments énergiques prolongés.

Le groupe ester est sensible ainsi .vis-à-vis de certains


reactifs du type "C1cide 'de Levis!'

En milieu alcalin, la Fluméthrine peut subir une saponi-


fication notamment en présence de la chaux éteinte qui peut être
" alors à cet effet un moyen de destruction de ce produit en cas de
besoin.
Son traitement alcalin entratne la racémisation
59.

/
,/ .........
\ '-.. ,
, '\

'\ ........,..
/'/
\.- ..

FIGURE Ch) LAFLUHE'THRINE

Source {;.. ':Ji


GO.

dU centre benzylique. Cette réaction s'accompagne de la perte


de 50 % de l'activité insecticide de la molécule.

Sur la fonction nitrile) on peut effectuer des réac -


tions d'addition sans affecter le reste de-la molécule.

Les propriétés physiques de la Fluméthrine sont donc


de nature à facili ter son usage m~me dans des conditions peu fa-
vorables. Les propriétés chimiques qU2nt à elles sont dues aux
fonctions ester, benzylique, nitrile, e±hylique. Ces groupements
à l'intérieur de l'organisme après administration, sont à la base
de son comportement pharmacologique.

I11 2 Caractéristiques pharmacologiques


.. ........................ .......
111 2 • 1 L'absQr~tion
L'absorption cutanée est moins importante que celle
des organophosphorés. Elle ne traverse pas la peau saine mais
pénètre par contre bien à travers la cuticule des insectes (10).
Appliquée sur la peau, la fluméthrine est captée par l'épiderme
dans lequel elle diffuse rapidement et de façon radiale lors
d'une application ponctuelle d'où l'action épiculaire de la flu-
1 •
methrl.ne.

Bien que pass~t par la barrière cutanée, les pyre-


thrinoides peuvent cependant ~tre décelés après l'application
externe dans divers tissus: tissus adipeux, foie, lait, tissus
nerveux notamment. Mais il n'y a pas d'accumulation, les résidus
sont très faibles et peu persistants car ces produits sont très
rapidement rnétabolisés (10).

---.. _*_.
111 2 • 2 Métabolisme - élimination:
II J 1

A l'instar de tous les autres pyréthrinoïdes, la


Fluméthrine est un ester lipophile et hydrolysable
61.

agissant par contact et biodégradable. Elle est hydrolysée par les


esterases hépatiques (et seriques) et oxydée au niveau du foie par
les monooxygénases à P450 (10) tout comme les organophosphorés.

Des études faites chez les rats recevant une dose


orale de 1 g de BAYTICOL R / kg PV (7) ont montré que l'élimination
....
maximale intervient 3 - 4 jours apres l'application et baisse ra-
pidement pour s'es tompter.

La plus grande partie de la Fluméthrine est éliminée


par les fèces, une petite portion par les urines.

L'ensemble de ces biotransfor.mations intervient dans


divers domaines.

- Pour la toxicité sélective; les pyréthrinoides ont


un très faible indice thérapeutique ; leur faible toxicité chez les
mammifères est correlable à la présence d 'esterase de type A très
active dans le serum contrairement à ce qui existe chez les insec-
tes où il y .a une nette déficience.

- Pour les résidus : pénétrant peu et rapidement mé-


tabolisés, ces insecticides ont un temps d'attente nul aussi bien
pour le lait, la viande que pour les abats (10).

1II 2 • 3 • 1 Toxicité aigue BAYTICOLR


\
\
Le tableaù·n o 7 nous en donne une idée.
62.

M orale \ la 000
,i

M + F orale >la 000

M l ' "-~ 2 000

F orale )10 000

M+ F orale )10 000

TABLEAU N° 7 TOXICITE RELATIVE DE BAYTICOL R


............ · .
CHEZ DIVERSES ESPECES ANIMALES
· .
......
Source Laboratoire BAYER

111 2• 3 . 2 Toxicité subaig~e

Des études effectives sur rat pendant 28 jours ont


donné des résultats suivants :

-----------------------------------------
( ~============-============ -----------------------------------------)
Groupe Dos age Symptômes
( ============ ============ ========================================~
( )
( Con trôle a )
( )
1 5 mg/kg néant
( )
( 2 . 15 mg /k g ] Apathie, dyspnée, salivation )
( 20 mg/kg Inappétance, réduction de la prise )
( de poids, leucopénie )
( Aucun dommage morphologique des organes)
( Aucun dommage retardé dans 4 semaines )
(=============-==============================================~======~
Tableau nO 8 : SYMPTOMES RELATIFS A LA TOXCITE SUBAIGUE CHEZ LE RAT
..... ... ... . · , .
Source: Laboratoire BAyER (information sur le produit).
63.

(""".'. :i~:::~:~""···
( ===================== -------------- - ~a!~
-, ~~~~::~::
-------------- -----------------------------------)
f~~~ll~~ _
- ~~. ~~ .~=;~:=== ========= == =;

( Pyrethrine 200 2 600 )


( )
( Allethrine 680 1 000 )

(B U
De camé T O XR
thrine 128,5 138,7 )
( )
(Cypermethrine BARRICADER 242 542)
r
)
( J.°ènvalerate SUNICIDION R 300 - 600 )
,
1
)
(
Cypothrine 1 203 1 316
)
BAYTICOL R
f
\

,
FIume thrine )10 000 '} la 000 )

\:==~==~===============~============================== ====================J
TABLEAU N° 9 COMPARAISON DE LA TOXICITE ORALE DL 50
.. .. . ..... ......... ..... ..... ...... . .
RAT DE DIVERS PYRETHRINOIDES AVEC LA
......... . . . ... .... ... ..... . ..... ....
FLUMETHRINE
Sour, ce Labora-
toire BAYER
R ...........
Toxicité subchronigue
111 2 • 3 • 3
les essais de nourriture pendant 13 semaines ont
donné des résultats ci-dessous che z le chien •

( ....' . . . ... . .. .. . . . .. . .. .. . . . . . . . . . .. . . .. . . . . .. . . ... . . .. . . . .. . .. . .. . . . .. .. . . .. . . "


, )
( Lot PPM dans la nourri - . SymptOmes - Altérations )
"",:;- ". _____________ _ !_1:!_t. e_- • - __ _ _
( ------------- -------------.------------------ )

Témoin o )

( )
1 100 Néant
( )
2 250 (8m/kg/jour) pas d'effet )
(
3 625 (19 mg /kg/jour) Atrophie du thymus
(
Nourriture retardée
Prise de poids légèrement réduiL:~
Aucune distortion chimique ma- )
(
nifeste
( Aucune altération histopatholo- )
gique du système nerveux central)
(
( ; ~===============---~~~~=================================================
TABLEAU N° 10 : SYMPTOMES - ALTERATIONS RELATIFS A LA TOXICITE SUB-
......... .... ...................................................
Source
i
Laboratoire
BAYER
.......................
CHRONIQUE CHEZ LE CHIEN
64.

Chez le rat, les résultats sont

----------.-------------------
(----------
______ •••• __ •
-------~-~--------- -----c-----.-::-------------~-----
._ •• --_. =E_)
-
(Lot PPM dans la nourri SymptOmes -·Altération
a.·•••·.e----.....
)
(.~_====--- •••• ac~~~~==c=~ ~ . . . . . _& • • • _ • • • -..... ----.,
---~

)
( Témoin a
( )
( 1 la pas d'effet )
( 2 50 Inflammation transi~ire )
( partielle de la peau. )

( )

(
3 250 InhiLition temporale de )

(
l'activité de ~. demethy- )

(
lase dans le foie. )

( )

( )
=:=======:~esc;~:===c======_======::=;=C: ..-;===D====== =========

......., ..... SYMPTOMES


TABLEAU Ne 11
..... .....-..ALTERATION .
RELATIF.S
... ..............
.......
LE RAT
....CHEZ

-
Source Laboratoire BAYER.

Dans les trois groupes traités, la mortalité et le compor-


tement n'étaient pas affectés.

I11 2 . 4Les résidus chez les bovins


BAYTICOL R (pour-on) <Fluméthrine) peut être utilisé sans
aucune restriction chez des boeufs et des vaches.

'-111 2 • 4 • 1 DanG le lait


Des vaches ont été traitées 6 fois avec une semaine d'in-
tervalle, à une dose de 1,2 mg/kg P.V (20 % de surdosage) au début,
65.

au milieu et à la fiJ=l de la période de lactation. Le lait a été exa-


miné 8, 19, 30, 42 et 66 heures après -~ derniè~e application.
Sa limite d'identification était de 0,05 ppm. Au~un résidu n'a été
identifié· par cette méthode (22).

III 2•4 • 2 Dans les tissus


Les boeufs ont été traités 6 fois avec des intervalles
d'une semaine à une dose de 1,2 mg/kg PV ; 12 heures après '. le .
dernier traitement, les animaux ont été abattus. On a examiné des
échantillons de muscles, de graisse, de rein et de foie. La limi-
te d'identification était de 0,05 ppm. Il n'y avait pas de résidu
détectable (22).

Dans un autre essai ; des bovins ont été traités à 2


mg/kg PV (100 % sur <;iosage) et une méthode extremement sensible
d'analyse (limite d'identification 0,005 ppm) a été utilisée. Les ~o­
vins ont été abattus 24 à 72 heures après le traitement. Dans tous
les échantillons de viande, foie et rein, aucun résidu n'a été
détecté. Un des 6 échantillons de graisse montrait des résidus dé-
tectables à 0,0005 ppm (22).

Ces essais montrent qu'il n'est pas nécessaire de respec-


ter des périodes d'attente pour le lait ou la viande. Les résultats
indiquent un mode d'action p1utOt épicutanée que ~ ~ - de- ce
produit. Le tableau (12) nous illustre les résultats des essais.
66.

==================================== ======================================
(
( Résultat,au USA Résultats en Australie )
)
~=================================== ======================================
)
(
( Dans le lait KAYA .J. /341) seuil Dans les tissus animaux (BH. N° ._. /)
( de sensibilité 0,01 ppm 013/81). Seuil de sensibilité 0,05ppm)
)
(
Groupe de 3 vaches dans 3 stades Groupe de 3 bovins pUlvérisés avec )
(
différents de lactation (Trt. 50,100 et 200 ppm (10 l/animal) )
(
moyen tard) étaient traités 4 fois Examinés 24h et 3 jours après trai- )
(
à des intervalles de 2 semaines tement )
(
avec 75 ppm. )
(
)

-1
(
Analyse du lait Muscle )
( Gras
6,18,24 et 48 heures après traite- 0,05 ppm )
( Reins
ment dans tous les échantillons Foie )
(
0,01 ppm )
(=================================== ======================================)
(

TABLEAU 12
. ..... ..... .- . .. .. . . ... ... ........ ...... ..... ... .... ... .. . . ..
N0 RESIDUS DANS LE LAIT OU TISSUS APRES UTILISATION

. ....
R
. . ....
DU BAYTICOL

Source Laboratoire BAYER

III 2 .S Mode d'action


Comme tous les pyréthrino1des, la Fluméthrine est une subs-
tance neurotoxique ; elle provoque chez les insectes une hyperexci-
tation puis une paralysie effet choc ou "knock-down ". Plusieurs
phénomènes aussi bien centraux que périphériques entrenct en ligne
de comp'te. Un des mieux connus concerne la modification de la
transmission de l'influx nerveux dans les fibres sensit~ves. Sur
préparation axonale isolée, les pyrethrinoïdes (la Flumethrine
en perticulier)prolongent la phase de la dépolarisation existant
après le'-potentiel d'action. . I.1.s créent une hyperexci tabili té
\
67 •

anormale entratnant des tremblements puis une paralysie. Les ca-


naux sodiques qui s'ouvrent lors du passage de l'influx nerveux se
referment mal, plus lentement que la normale et le flux sodique se
prolonge.

L'interaction avec une proteine constitutive du canal


sodique est probable (la).

Le mécanisme d'action de la Fluméthrine est illustré

par le schéma nO 1 suivant :

Espace intersynaptique

Pré-synapse
11
Kt' Post-synapse
,
b ..
..
~,
.~

1,
J... 2
" ..
axone :"Ja +
: .;' . :: axone
: ::: ~ '.~
1 ::'

Propagation de l'impulsion

1 Inhibition de l'ACHE
1. Organophosphoré et
2 Induction du potentiel d'act' carbamate. ~ :::-:ù.!:,,~-'.:;::-':. ' •
d~.la co~duction axonale de. ~on 2. Pyrethrinoldes CFlumé-
l ~mpuls~on par modification du thrine)
rapport de perméabilité K +/Na+

Schéma nO 1 Mode d'ac~ion d'acaricides


sur le nerf des arthropodes
68.

Les différents symptOmes d'intoxication d'un insecte par les pyre-


thrino1des sont caractérisés par une agitation intense de l'insecte
suivie d'une paralysie générale qui précède la mort.

On distingue plusieurs sortes d'actions de pyrethrinoï-


des sur les membranes cellulaires (voir schéma suivant)

1-0---------- Pyréthrinoldes---------------..,..-

'\
Effet sur la cel- Changement au - _....'\0») Décharge - i Blocages
lule nerveu.se. niveau de la mem-
brane cellulaire ~

G)~ .

Effet sur le
système nerveux
/
Ex ci tation ? Autres cel-
lules et
tissus ner-
veux
",( 1
Effet non Abattage
lethal Paralysie
'.

Lésions

Effet léthal Mort~E:-""_-------0 -------t


SCHEMAN N° 2 Mode d'action des Pyréthrinoldes sur l'insecte
Source (6)
J ....
69'

1II2,6 Tolérance chez les bovins


• 1 • • • F

Su~ le te~rain, en Amé~ique du Sud, en Afriq~e du Sud


et en Australie, plus de 1 million de bovins ont été traités à la
dose recommandée de 1 mg/kg PV et à des doses supérieu~es ; des
surveillances jusqu'au SOème jours après traitement n'ont pas mon·
tré d'effe1ssecondairessur aucune des races ayant participé aux
essais. Des doses 10 fois supé~ieu~es à la dose recommandée (10
mg/kg PV) ont été appliquées su~ des veaux, sans qu'on puisse
détecte~ des effets secondaires.

Dans un autre essai, 3 bovins, 3 veaux ont été traités à


5 reprises avec une dose de 4 mg/kg, en respectant un intervalle
de 3 à 4 jours. Ils n'ont présenté aucune intolérance locale ou
générale.

~eul un surdosage 20 fois supérieur à la ~ t i o n


avait provoqué une irritation temporaire en incitant les veaux~ se
lécher sur l'application.

Le tableau n'" 13 nous donne une iœ.~e- de s to -


lérances. sur les différentes catégories d'ages chez les bovins.
Cl

70.

3 fe- Pulvéri- 1500 ppm


melles sation
3 mâles
i 1

Adminis- 1500 ppm/l


6 tration 4,8,12 8
orale mg /kg

aucun
)
)
~ Tous groupes (D) 448 Pulvérisa- 150 ppm 5 x aucun )
tian
(-----.---~--+...:u.sm--__+---_+---_r---- )
( Veaux (E) 4 Bain 1 x ~OOO 3~ x aucun ';
( 2 - 3 semaines ppm )
( i )

( Veaux (F) 4 Pulvérîsa- 3x50Oppm 17 x aucun)


2 tian.
- 3 ans • <I.nterval-
( le s de 3 j r~ )
(============TABLEAU=N~=i3=;=TOLE~CE=AUbB~~~;~~~R=~~~z=~~~=~~v~~~=:=======
............. .... .......... .... ..... .... ... ....... .
Source. t. (7)
71.

III 2• 7 Tolérance chez d'autres animaux

On a fait pa.sser dans le bain pour bovins, d'autres


espèces animales. La concentration du dip était supérieure à la
normale.

Cinq chevaux ..ont


, été traités par pulvérisation de 500
ppm d'émulsion de BAYTICOL: ce qui correspond à un surdosage de
16,7 fois pal' rapport à la dose de 300 ppm recommandée. Les ani-
maux ont été soumis à une observation clinique jusqu'au ge jour
après le traitement. On n'a constaté aucun effet secondaire.

Le tableau ci-dessous nous en parle mieux.

e============= =============-=============-=============-============== ~
Espèce Nombre Période du Concentra - Effets secon)
( animale d'animaux traitement tion du dipl daires )
____ ...nnm _
f:==:===:=::=== ---- -- -- ---- -------------
--------------
_____-ee _
===:=====:===t
( Mouton 2 398 la mois 75 aucun )
(
}
( Cleveaux 37 75 aucun
)
( Chiens 38 2 fois par 25 - 100 aucun )
( semaine )
( Chiens 5 3 fois en 2 500 aucun )
( semaines )
( 368 2 fois par 75 aucun )
( semaine )
( la mois )
(
===============-============= ===:==:===:==-=:=:==:=:==:====:==::======~

.. ...... .... .. .
TABLEAU N° 14 : TOLERANCES CHEZ LES AUTRES ANIMAUX
.
Source (7)
72.

III 2 • 7 . 1 Tolérqnce de ta peau, d~s muqueuses


~t de l'oeil du lapin

Des essais menés sur lapin montrant un erythème léger de
la peau intacte durant 48 heures ont donné une tolérance parfaite de
la peau. Quant à la tolérance de~ muqueuses de l'oeil, les essais
sur 6 lapins ont montré une rougeur des conjonctives sans al -
t

tération de l'iris et de la cont.œ\

Malgré tous ces résultats apaisants, il importe quand mê-


me de prendre certaines précautions lors de l'usage de ce produit.

III
2.8 Mesures de 2récaution

Quoique BAYTICOL R présente une large innocuité, les pré-


cautions d'usage ne doivent pas être négligées :

- Le produit ne doit pas ~tre entreposé avec les ali-


ments, il faut le tenir en un milieu sar hors de la portée des en-
fants.
- On évitera autant que possible le contact direct du pro-
duit avec la peau, les yeux. En Cas d'absorption orale accidentelle,
boire deux grands verres d'eau et stimuler les vomissements si pos-
sible, administrer du sirop Ipeca.

- éviter l'inhalation des vapeurs.

Porter des gants au moment de l'utilisation du produit.


La large innocuité de la Flumethrine qui lui confère une sécurité
d'emploi est encore renforcée par des formulations.

III 2 • 9 Formulation de la Fluméthrine


1 ; . • •

Les insecticides pyréthrinoïdes peuvent ~tre formulés pour


des applications variables selon les besoins. Dans leurs formes pu-
res, tous les pyréthrinoides commercialisés sont visqueux, liquides
<exceptton faite à l'alpha cypermethrine qui est normalement solide).

Cependant divers degrés de commercialisation de pyréthri-


noides peuvent contenir des impuretés pour conduire à la solidifica-
tion à certaines températures.
73.
Du point de vue forntulation, la Flumethrine peut se pré-
senter
- en émulsion concentrée à 6 %
- en émulsion concentrée à 1 % "pour-on"
- elle peut se présenter sous la forme de poudre mouilla-
ble pour les suspensions ou de poudre soluble pour les solutions
- en liquide émulsifiable pour les ému~sions
- en concentrat liquide soluble pour solution colo1dale.

....................... .
111 3 Les cibles parasitaires

La Flumethrine est utilisée pour lutter contre les insectes


piqueurs, les insectes responsables des myases, les gales et les
tiques en l'occurpence. Son efficacité a été jugée satisfaiednte à
travers d'expérience faite dans plusieurs pays.

Le principe actif de BAYTICOL R, la Flumethrine a fait


l'objet de recherches sur sa capacité de contrOler les ectoparasi-
tes fixés sur le bétail. L'on a utilisé une solution à 1p. 100 prète
à l'emploi dans des essais contrôlés sur le terrain effectués sur
369 vaches laitières, taurillons à l'engrais 'génisses et veaux qui
présentaient un ectoparasitisme sévère d'origine naturelle. Une seule
application avec 1 mg/kg a été totalement efficace conLre Bo~cota
bovi~. La dose thérapeutique dans le cas de Phty~~~e bov~ne (lino-
gnatus vituli et Haematopinus eurysternus) a été de 1 fois 2 mg/kg.

Le traitement de la gale psoroptique bovine (P50~opte6


R
bO\Ji~) avec 1 fois 2 mg/kg de BAYTICOL "pour-on" a été fort appré-
cié. La gale chorioptique (Cho~iopte~ bovi6) a été contrOlée avec
succès avec 2 fois 2 mg/kg à une semaine d'intervalle ou une fois
2 mg/kg~ lorsque la dose complète a été appliquée sur l'arrière-
train de la tête. Sur les animaux ainsi traités, les signes clini-
ques ont disparu en une semaine.

Au cours des vérifications hebdomadaires aucun parasite vi-


vant n'a été trouvé pendant deux mois date à laquelle a été effectué
le dernier prélèvement.
74.

Au Brésil, les eXper1ences sur le terrain montraient au


~
42e jour après le traitement des bovins au BAYTICOL pour-on, une
réduction du nombre de tiques de 56,5 % par comparaison avec les
animaux témoins (41, 43).

K-
En Australie, sur le terrain, BAYTICOL dosé à 1 mg/kg
av ai tune efficaci té de 99 % juste à 40 jours après le traitement
sur des tiques gorgées de la souche Biarra - Mt Alford de -Boophiiu6
miclLoplu..6, résistante aux organophosphores (22) .

La méthode d'application est facile,simple et fait


gagner QU temps. Elle est préférable à la pulvérisation et à l'as-
persionou~au. bain particulièrement pendant les mois~luvieux.
Comme le comportement favorable des résidus du produit actif ne
nécessite pas de respecter des délais d'attente pour la viande ni
le lait, la pré?aration est aussi utilisable dans le traitement des
troupeaux .- de vaches laitières.

La Fluméthrine est actiue. contre pratiquement tous les


ecto parasites. Elle possèœ en plus l'avantage d'une très faible
toxicité vis-6-vis des mammifères et de la propriété très appré-
ciée de ne pas s'accumuler dans le milieu extérieur mieux. facile
à manipuler par les éleveurs paysans !!oUS; emballage d'un litre pour
"pour-on" •

Dans le cas du bétail destiné à la boucherie ou à la pro-


duction laitière, il n'y a non plus de risque d'accumulation dans
le lait ou dans la viande et leur emploi ne nécessite pas de délais
d'attente.

Fort de ces ponsidérations nous avons choisi de tester


l'efficacité de BAYTICOC (pour-on) sur le terrain (Province (.
du Borgou) afin de contribuer à la lutte contre les tiques au
Bénin ~~~' une méthode sare et pratique facilement vulgarisable.
75

//-------------------------------·---77
// ~ ROI5IEME PARTIE Lt
.---------------------------------- 7

ETUDE EXPERIMENTALE
76.

CHAPITRE 1 MATERIEL ET MEïHODES D'ETUDE


=======

Il Milieu d'étude et struc"tul'es d'encadrement


...........................................
Zone agro-pastorale par excellence du Bénin, la Province
du Borgou regroupe plus de 61p. 100 du cheptel bovin. Elle se situe
entre 6°20 et 12°30 latitude Nord puis 0°4 et 3°40 longitude Est,
s'étend du Sud au Nord sur environ 400 km et de l'Est à l'Ouest sur
environ 180 km. Elle couvre une superficie de 51 000 km2, soit
45p.l00 du territoire national(112 622 km~. (voir Carte nO 4)

Cette Province bénéficie des actions de deux Projets de


Développement, (l'un de l:élevage bovin et l'autre pastoral intégré);
au sein de chacune de ces structures existent des services parta-
geant les activités. Parmi ces services, citons

- le service hydraulique pastoral


- le service agro-pastoral (vulgarisation
de plantes fourragères)
- le (s) service (s) Zootechnie et/ou Santé Animale
qui s'attèlent à promouvoir le développement dudit éle-
vage dans la Province et par voie de conséquence à amé-
lior'2r la ~)roductivité du cheptel bovin.

Dans cette région se trouve aussi la Ferme d'OKPARA qui a


pour objectif de conserver les races Borgou, N'Dama car il est rare
actuellement d'en trouver à l'état pur au Bénin. Elle sert aussi de
lieu d'embouche et de quarantaine pour les autres fermes.

En plus du volet production animale à la Ferme d'OKPARA,


il existe aussi un volet production végétale qui exploite 60 ha de
terre pour la culture du maïs, coton, sorgho et arachide.

Le choix de la Ferme d'OKPARA comme lieu d'étude a été


fonction de la disponibilité de ses agents, de la facilité d'accès
aux troupeaux et des infrastructures.
• Komp.. 77.
CARTE ~;I,) 4 :
f\arimama
PROVINCE VU BORGOU
SECTEURS D'ELEVAGE OU
DISTRICTS
LOCALITES OU POSTES
. D'ELEVAGE

.Baqou
eGogounou

L E G END E
, :"' ·~--·_·~"-··:l~-~~-l
Zone d act10n P.D.l.b.rl!

Zone d'action P.D.P.T.R

• Secteurs d' élevage

1• Postes d'élevage et
1 localités

[III -~
Ferme
.._.--- .. _.-..... _~-~-
d'élevage
... _----- ----._---~-...

Projet de développement
Elevages bovins-dans le Borgou
P.D.P.L.B Projet de développement Pastoral
Int6gré dans le Borgou
SOURCE (5)
, 78.

. ... . . ..
12 Matériel
'

Le matériel ayant servi à faire notre expérimentation, nous


a e"'te'" f ourra. ?ar ~

le laboratoire BAYER sous le couvert de sa représen~


tation à Dakar
- la ferme d'élevage d'OKPARA
- le Projet'de développement pastoral intégré dans
le Borgou (P,; D .. p ..;r .. B.)
- le Projet de développement Elevage Bénin Borgou. (P.D.E.B.B)

Ce matériel nous a permis de réaliser notre étucle dans


des conditions satisfaisantes malgré quelques contraintes inhérentes
à tout travail dé recherches surtout dans des conditions naturelles.

12 •1 Les animaux utilisés ,

Notre étude a été faite essentiellement sur la Race Borgou


(ou Métis Borgou-Zébu). Nous avons considéré trois catégories d'ani-
maux
les veaux et velles ( ' 1 an)
- les taurillons et génisses (1 à 4 ans)
- vaches et taureaux (Reproducteurs plus de 4 BIlS).

1 2 • 2 Les
• J
acaricides
! d
J t1
~~i~il~és
1'''''· ~

Nous avons utilisé deux produits

- le BAYTICOL(R) (Fluméthrine) en Pour-on (10 1) et


- l'Asuntol(R) Coumaphos) en pulvérisation.

• Le BAYT ICOLR

Présenté en emballage d'un litre (1 g pour 1000 ml d'exci-


pient) le produit est contenu dans un flacon doseur. L'application
consiste à verSer le procluit sur la ligne dcrsolombaire de l'animal:
la dose étant fonction èu poids.
79.

Volumes des doses (Bovins)

- Veaux jusqu'à 200 kg P.V 20 ml


Bovins' d'un an 200 à 300 kg P.V 300 ml
- Adultes 300 à ~OO kg EV 40 ml
plus de 400 kg p.v , 50 ml •

• ., L'ASUNTOLR

Utilisé à la ferme d' OKPARA, l' ASUNTOL est présenté sous for-
me de poudre mouillable sous emballage d'un quart de fnt. Il est
utilisé en émulsionàla concentration de 0,OSp.l00 et appliqué par
pulvéris ation sur l'animal.

Matériel
.. Fil lE. 1
de
CI _
laboratoires
Il.'''' .; . t

I 2• 3 • 1 Matériel
. l'J
consommé..,.

- flacons
solution de" conservation (mélange alcool à 90·C (70 %)
glycerine neutre (20 %' / eau distillée (la \)
.'

~tiquettes auto-collantes
papier filtre
coton hydrophyle et compresse \.

,
. ..
'.
l 2.3.1 Erruinement
..-, "'..,

- Etuve
- peson
- lou?e binoculaire
pinces
- botte de"petri (diamètre 90 mm)

1. 3 . f10yens humains.
".

Nous càVons bénéficié de la collaboration du personnel des


structures d'encadrement ?ré-citées. N'eût été leurs concours,
nous n'aurions pu aboutir aux résultats obtenus.
80.
14 Méthodes cl' étude
................
Nos travaux se sont déroulés aussi bien sur le t~~
qu'au laboratoire.

\
La récolte des tiques a été effectuée sur toute l'étendue
de la Province au cours de la période s'étendant du mois de FévrieI'
\
jusqu'au mois d'Octobre 1989. Cette période couvre une partie de
la saison sèche (fin saison sèche) et toute la saison des pluies
où les conditions climatiques sont favorables à une grande acti-
vité des tiques~ Cinquante huit troupeaux ont été examinés chacun
~ant un effectif moyen de 43 têtes.

Dans le souci d'avoir un échantillonage représentatif,


noUs avons choisi dans chaque troupeau 1/10 de son effectif. Le
prélèvemen t se fait par simple arrachage ménagé afin de ne pas
abtmer le rostre ; la traction sur la tique observant son axe de
fixation sur l'hOte;

Les tiques récoltées sont mises en flacons étiquetés por-


tant la date, la localité, la localisation de la tique et la race
de l'animal.

14 •1 • 1 • 2 ~~ S9n~er.Yi~~p
Pour la con~ervation, nous avons utilisé le mélange préci-
té dans la rubrique matériel. Dans ce mélange de conservation, l'al-
cool a pour rOle de conserver la souplesse des tiques pour des exa-
mens ultérieurs mais il décolore la tique. La glycérine renforce
davantage la souplesse et ralentit l'évaporation de l'alcool.
81.

Le t~aitement s'est effectué pendant la saison des pluies


période pendant laquelle la densité des po?ulations de tiques at-
teint un niveau pouvant justifier le. traitement des animaux et en
attendre les ~ésultats fiables.

...
...lots.
Initialement, quatre lots d'animaux devraient être cons-
titués

LOT l 50 animaux traités au BAYTICOL R ·


toutes les 3 semaines

LOT II 50 animaux traités au BAYTICOLR


toutes les 4 semaines

LOT III 50 animaux traités à l' ASUNTOLR


·toutes les semaines.

Le lot IV témoin qui devrait rester sans traiteJI!:ent n'a


pas pu ~tre mis en place compte tenu de la forte densité des ti-
ques et donc, des risqu~de maladies transmises par ces arthropo-
des, telles que les babésioses dont la Ferme a connu une épizootie
meurtrière en 1988.

point de vue structure des lots, le tableau ci-dessous


De
est explicatif.
.. ==11:=====1
(
==========-~==========~===========:
..
============= 1:-------
-------
LOTS génisses vaches veaux taureaux total)
(
========= ==========::. 1=:====::====: ===========1 ============= ========))
(
(
LOT l 12 33 3 2 50 )

(
LOT II 30 15 3 2 50 )
LOT III 20 20 7 3 50 )
(

(.
(
Total 62
~
68 13 7 150 ,
TABLEAU N° 15 STRUCTURE DES LOTS
• • • • • • • • • • , .• D ........... ') .
82.

La formation des lots est subordonnée à la densité des po-


pulations de tiques. En effet, nous devrLGns ccnnattre le. nombre
de tiques infestant l'animal au jour (jO) avant de commencer le
traî tement •

Les chiffres obtenus sont ccn~ignés dans le tableau ci-


dessous.

====:===~;= ============ ============ ==========:=-===========,


·~nisses Vaches .Veaux Taureaux
LOTS
Nombre Moyen de Tiques par
cat.ég.orie d'animaux.
.. ,•
X
)

=:=====:::== ------------
---.-------- =========================-=========== ------:------,
------ ------
)
LOTS l 283 290 215 231 256 )
)
LOT II 305 31 J 292 315 306 )
)
LOT III 310 274 206 264 264

-
)

. )
1 X . . .300 292 238 271 275)
:====:====~-~~========-===========&-======~=====-,=======~===-=============,

.TABLEAU
...... 16 .DENSITE DE LA POPULATION DES
LOT ET SELON LnSCATEGORIES
.
TIQUES PAR

......... - .
L'enregistrement et. le calcul des donnéesJle\l!'" ont été
ren.dus-faciles grace à la fiche "nO 1.

Une fois ces données acquises, nous avons commencé le trai-


tement en Juin. L'application du produit selon les poids des animaux
a été réalisée grace à un pèse-bétail. Chaque animal porte une boucle
dOnt le numéro correspond à son poids.
-83-
FICHE N° l DE TRAITEMENT ENREGISTREMENT DE DONNEES
(LOT II)
---------

-------
N° DE
------------------------~--------------------- -------------- --------------------------------. -------------------------
A.N'IMAL LOCALISATION GENRES DE TIQUES DOSES
D'ORDRE BOUCLE TIQUES SUR OBSERVATIONS
RACE SEXE CATEGORIE AGE POIDS DEGRE ANIMAL
AMB. RYAL BOO RHIP ML/KG
DENTI1 D'INFEST

1
1,
1
1
1 1
1
1
1 1 1 1

1
j
1 1 j 1 1
! 1
1 1
!
1 1
1
1 ,
1 1 j
1 1
1 1 !
1 1 1 1
1 i 1 1
1 1, 1
1 1 1 1
1 1 1 1 !
i j
1
1
1 ! 1
1 1
!
1
1
1

1
1 1
1
1 1
j 1 1
1
1 1 1 1
1
1

1 1 1
1 1
1 1
1 1 1
i
1 1
1
1 1

1 1
1
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1 1 1 '.)')
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1 1
1 i
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1

1
1
1
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1
1
1
1 11 11 11 !1 1
1
84.

l
4.1.2.3 Con t~le de Ft :~,ff~ca~~t~ t ~i ir~duis§
U,t~lWs
Le cont~Ole de l'efficacité a consisté en :

l'observation du comportement des animaux vis-à-vis des


produits (BAYTICOLR et ASUNTOLR

- l'appréciation de la réduction parasitaire

- l'appréciation de l'inhibition de l'oviposition.

l
_.1.2.3.1 O~§irv~~i~,dus~mR2~t~ment~§
anibrp.auf v.s -à~viJ7I ~e.9l1Liiid~ts

Les animaux traités au BAYTICOL R comme ceux traités à


R
l'ASUNTOL ont été suivis cliniquement pour rechercher les divers
troubles de comportement éventuels après traitement acaricide
Peur ce, nous faisons' des prises de températures et observons les
muqueuses et comportement général des animaux.

1 4 .1.2.3.2 Aunr.
....
. . ciation. . ..de
~
la réduction
. .... r , .,. • 14 r1*

par~i~5i$T
Cette appréciation s'est faite par' le comptage des tiques
sur les animaux chaque semaine. Chaque lot ayant sa fiche
(voir fiche nO 2

Quelques femelles gorgées sont prélevées peur des tests


d'inhibition de l'oviposition au laboratoire.

14.1.2.3.3 A~ix:~ci'i~iol}.de Ft '~rr~i ti'p~. et&•• 1 "0.:a.-


position
'11 ..
.
L'inhibition de l'oviposition sera surtout suivie au
laboratoire

Le travail au laboratoire consiste en


FICHE II COMPTAGE nES TTQUES -85-

TRAITEMENT DES ANIMAUX TOUTES LES QUATRES S&~INES AU BAYTICOL (LOT II)

N° NOMBRE TIQUES NOMBRE TIQUES MORTES APRES TRAITEMENTS


,
N° BOUCLE COMPTES SUR 1ER TRAITEMENT 2E TRAITEMENT
c.,
ANIMAL AU DE-
D'ORDRE lE SEM. 2E SEM. 3E SEM. 4E SEM. SE SE!'!. 6E SEM. 7E SEM. 8E SEM. 9E SEM &"
PART TR.
J 7 J 14 J 21 29 J 35
. 'y

J J 42 J 49 J 56 J 63 ~
1. c~
A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH ê'9

1
1

i 1
1
1
, 1
1

1 1
1 1
1
1
! !
1 1 1
1
1
1
1
i 1 1
86.

- l'identification des tiques


- l'appréciation de l'inhibition de l'oviposition.

les tiques récoltées ont été identifiéâi au lal>o~atoire


de parasitologie de l'EISMV ?ar l'uti~isation dtune loupe binoculai-
re. A partir des résultats globaux obtenus une ét'1fde de la prévalen-
ce des espèces, a été faite de même que leur dùJtrlbu'tion saisonniè-
re car les réeoltes se'sont déroulées aussi bien en saison sèche
qu'en saison de pluies.

l
4.2.2 ApDréciation
-*- •
de l'inhibition de
( J ., .• PI

l'ovipositio~

Cette étude e0JmIltm,eée au laboratoire du Projet


P.D.P.I ,B., a été àchevée au Départemen~ de Parasit~ogie de l'EISMV.
Les tiques femelles gorgéës; recoltées sont déposées dans
des bottes de Pétri après identificatiory.. Couverte par une mince
èouche de coton hydrO?hile, ces tiques sent observées tous les jours
pour un suivi de l'oviposi tien.

Au total l'étude de l'efficacité du BAYTICOLR à travers


'la réduction des populations de tiques et l'inhibition de l'ovipo-
sitiona~ des résultats intéressants que nous allons examiner
dans leurs détails.
87.

CHAPITRE II RESULTATS ET INTERPRRTATIONS


= ,,===

r.
II 1
..... ... ...... ... .... .. ...entomologi~ue'
Résultats de prospection
. ... . .. .... ..
Au total 3099 tiques toutes espèces confondues compre-
nant larves, nymphes et adultes ont été prélevées sur 58 troupeaux.

Les prévalences mensuelles et saisonnières des


tiques ont été calculées. Les chiffras obt~nus ont permi d'établir
des histogrammes (voir tableau nO 17 et 18 ).
II1.. 2 I n terpre" -
...... ...... ..
tatl.on

L'examen des tablealJ){montre que Amblyomma vaJL.ie.gahLm d


la prévalence la plus élevée tant en saison sèche (55, 10 %) qu'en
saison de pluies (86, 25 %).

Les Boophilu~ viennent en seconde position en saison je


pluies avec une prévalence de 25,86 % et en troisième position en
saison sèche avec 18,18 %.

Les Hyalomma qui sont xérophiles ont une -prévalence


supérieure ~ celle des 8oophilu~ en saison sèche (25,25 %) tandis
qu'en saison pluvieuse e:le n'est que de 6,50 %.

Viennent enfin les Rhipicephalu~ avec respectivement


1,4 % en saison des pluies et 0,84 % en saison sèche.

Par conséquent, au Bénin les tiques les plus importantes


son t les Amblyomma vaILie.g a.tu.m et r3oophif..u6. Certes, les autres ne sont
pas à négliger et tout contrOle des deux premmères inclut
celui des deux autres.
/

II2 Résultats de l'essai expérimental


..... .. . ....... ... . ... . .
~ous
les résultàts issus des différentes expérimentations
que nous avons menées, concourent à montrer l'effi acité de
BAYTICOL R dans le contrOle des tiques.
T.bll11 nO 11 : Préyalences mensuelles des Tiques

:(li) -,

'7(:

~~.
J....
('l.,
,.f
!
.t-- !•
1
ÂJnblyc,rnm?
Plurcenta.., 1• t:oophiius
• •br.. _gens SC t- i
des Tique, ~ • Hy l~;Ü~Y~nÎ~~
i
Î [Il Rhiplcephalu:
L_.... '-__:__ ~_..._, __.l

:0 .;.
;
,i
.:\ -+.. .,,'~-,.--

Mols

<: Saison piuvieuse


Tableau n4 18 : Prêvalenc.e:t sibannières des tiques

c: <,

Peureentage
nolAbre de t'iq,,"

hpeces de tiques

. Saison 'iéche ? Sarson pluvieuse


90.

Iit. 1 çomportement des .f!limall x après, traitements


2 . 1 CompoJ'tp-,;.nJj de s .animaux aprè s traitemen ts
Au cours du suivi clinique des animaux traités au
R
BAYTICOL , nous n'avons noté aucun trouble de comportement. Mieux,
les animaux qui se grattaient" le corps au niveau des endroits
peuplés de tiques ont cessé de le faire et ruminaient en toute
quiétude.

Quant .aUX animaux traités à l'ASUNTOL R, les manifes-


tations prurigineuses qui ont disparu juste après le traitement re-
prennent place vers la fin de la semaine Car la réinfestation par
les tiques étai t"- déjà considérable. Les muqueuses buccales et
anales étaient relativement décolorées, signe d'anémie.

11 2 . 2 Appréciation de la réduction par~sitaire

Le comptage des tiques a donné les résultats suivants


(voir tableaux nO 19, 21).

Les~1onnées
réunies dans le tableau nO 19 nous ont per-
mis d'établir des histogrammes de réductions des populations de
tiques selon les intervalles entre traitements/-voir tableaux
ne 20 (1), 20 (II), 20 <III) T.

11 2 . 3 Interprétation

- Le suivi clinique des animaux après les traitements


montre .que

Les animaux traités au BAYTICOLR ont présenté un état


général satisfaisant.

Ceux traités à l'ASUNTOLR par contre presen


" ta1en
· t un
état dépre~if accentué vers la fin de la semainetaprès traitement
car les manifestations prurigineuses redevenaient intenses.
{===============~=======~======= ======================================================
===========c==c~~

(
( LOT S
, ~ moyen de K0duction des tiques selon intervalles entre traitementJ
..,
1 • l , f 1 fil "
( J7 J14 J21 J28 J35 J42 J49 J56 J63 J70 A )

(
! 1
)

~ . LOT 1 . 97,27 99,99 97,88 100 i9,65 96~53 100 99,82 99,64 99,85 ~
( TraItement toutes les . . ! 99 85
( ~es.3 semaines au BAYTICO~ 99,37 B8,71 99,82 99,85' )
(
X tIques Jo=255 , . ,
)
~

(
(,
LOT II 95,69J99,86 99,85 95,01 99,551 94' 46 1 100 1 97,64 99,55 99,53 )
Traitement toutes les ~ 1 1 l '
J 0'7 '7 c;.)
--.....,11---- - - - --'1"'-
( H
4 semaines au BAYTICOL )
( 97,60 97,90 99,01
(
X tiques JO = 306 )
\. )
71,91 144,40
1
{ LOT III 42,34 29,10 37,40' 30,39 34,85 54,49 80,80 62,07 42,58)
(
Traitement toutes les 1 1
2 p~is_par semaines à l'ASUN- l
( 35,72 3~,90 34,85 54,46 80,08 62,70 58,02)
TOL - X tiques JO = 264
~========~==================================== =======z====a ==================== ======k=====~====== =======

J = Jour TABLEAU N° 19 : RECAPITULATIF DES % MOYENS DE REDUCTION DES POPULATIONS


• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 0 • • • • •

X = Moyennes .......................................................
DE TIQUES SELON LES INTERVALLES ENTRE TRAITEMENTS ET PAR

LOTS ~
.....
92

Tableau n020( 1): SmoljeRs de reductioR du population" ti4te,


(lot n·O Tnitement8 toute, leI 3 ....i ...

99

• ft redaeti.n
M.~re
... tiques 98 °t·
,
!
r~ - 1
-:il,) ~t-

i
97+-

0' S il
i +

Jours Trt'iteme nb
Table." ft· 20(1I):S_,,1 de fedudtolt dea pop.latt tt...
(lot nOIl) TraitelDlAtI toute. les 4 ...., ...

;00 or

99

'1 .. rHKtion
....r.de ,.~

'j,

tiq...

..114 (,0'" 1 ,j~?ô ~ ,:55 )42 ,~~4'S ,.!56* -.16:3 .J70


Jours traitements

.. ; Traitements
rableau n'10{H1}: "moyen de redud.ion des populations de liques
{lot fi" 110 Traitements (toutes les 2semaipes puis hebdom.dairesl

1 de reduc1ion
nombre de
tiques

-
i :::1

.......,..
.. ,.::,\- ; ".' .
H
Il fraltements
t·==============~===================================== ====m======-========================c============r
!Nombre 1 Nom b de ·
re moyen tl.ques f eme Il es gorgees comp t ees au cours d
1 · tements
e; tral. 1! TorAL)
.( !moye~ 1
(LOTS fe
1~~e~ l. 1----=1----!:-------:-1----:-1---"""':'1---~!~---:-!----:-1---"""':'1---~!:---%-.,,-)
-=-1

( Ime11es 1 J 7 ! J 14 ! J 21 ! J 28 1 ] 35 1 J 42 ! J.49 ! 1. S6 1 J.63 1 J 70 ! inhibi~


( ,compte"es , 1 1 l , l , l , , tian)
· au JO J • • • • • • •
( ! "! ! ! if t 1 if 1 : *+ !22)
(Lo t 1 1 109 1 _ 12 1 _ ! _ ! _ 1 8 1 _ ! _ ! 2 1 _ 1 )
( 1! 1 ! ! 1 1 1 1 1 197,98 )
( •" 1
. ,
. .,.
. .1 J I.
"". .l ,
.38 )

(La t II! 138 1 - - ! 15 1 - 1 - ! - 1 7 1 16 ! - ! - 1 )


( ! J ! ! ! ! 1 ! 1 1 97
1 ,24 )
( 1 1 . , . i , , , , , <

(Lot III 1 147 1 115 ! 14 S 1 126 1 175 ! 147 ! 125 ! 165 ! 97 1 87 ! 54


( 1
• • • 1 r i . --,--

TABLEAU N° 21
.. ........DES
.. .......... . REDUCTION . .......... .. ...... .............. .....
POPULATIONS DES FEMELLES GORGEES AU COURS
... ....
DES TRAITEMENTS
...... ....... ..
CD
* •. Traitement VI
96.

- ra point de vue réduction parasitaire, les animaux


trai tés toutes les trois semaines au BAYTICOLR ont mon tré un pour-
centage moyen de réduction parasitaire égal à 99,30 %.

Ceux traités toutes les quatre semaines par contre ont


présenté un pourcentage moyen de réduction parasitaire de 97,75 %.

Quant aux animaux traités à l'ASUNTOLR, le pourcentage


m::>yeri de ré duction a été de 42,58% pour les traitements à deux se-
maines d'intervalle puis 58 ,02% pour les traitements à une semaine
d'intervalle.

Les tiques femelles gorgées prises isolément montrent une


réduction de leur population de ~7,98 % pour les traitements à 3
semaines d'intervalle puis 97,24%pour les traitements à 4 semaines
d'intervalle (au BAY; TCOLR).

La réduction est de 12,92 % pour les traitements à 2


semaines d'intervalle et 31,29 % pour les traitements à une semaine
R
d'intervalle (à l'ASUN'I'OL )

(voir tableau nO 21)

I1 2 • 4 Inhibition de ltoviEosition
Avant d'apprécier l'inhibition de l'oviposition chez les
feme:les gorgées récoltées au cours des traitements, nous avons
d'abord suivi l'évolution normale de l'oviposition chez des femel-
les in tactes •
97.

11 2 • 4 • 1 Rés~l~ats o~~nus chez les femelles,


gorgéesfavan~ traitement (tableau ci-dessous)
. Il :, .t

.. ,- . ---. __ ._--_.~:,;;::..:-=-:==,==== ;========.====~~~=~ ....


~:z
-( .... _.- )
Espèces tiques Nombre feme Iles Nombre femelles
( ayant pondu Eclosion oeufs )
. -, ..
mises en ponte

--------.....--------.....-------.....--------
~

( )

( )
Amblyonuna
( )
5 5 5
wirie$atum )
(
( )
Boophilus 8~p 5 5 5 )
(
(- )

,
f Hyalomma spp 5 5 5 )

)

)
( Rhipi ceph alus 5 5 5
)
(
1 =_:2==.: == ==== =SCl:'= _"21:& ::I-:s=-: ==== :':::::-:=::. =:=1:: 2:.=:':::-::-':'=='::~::.:..:.aSli _::a:--~= .

TABLEAU N° 22a: EVOLUTION DE L'OVIPOSITION CHEZ


............. . .
DES FEMELLES GORGEES INTACTES
..............................

~ t1",j~ •• l!ljHl~S
\,es résultats obtenus figurent au tableau nO 221>.

Au regard des résultats issus des observations faites sur,l'évolu-


tion de l'oviposition des femelles récoltées au cours des traitements,
noUs sommes en droit de dire que :

1 'inhibi tion de la ponte chez les tiques gorgées pour _les trai te-
ments à 3 semaines d'intervalle est totale toutes les 22 tiques femel-
,..... .

LOT 1 LOT II LOT III


-)
)
A B H R A B H R A B H R )
,
(================= ===== ===== ===== ===== ===== ====== ===== =:11=== =====, 'l=====' ===== =====1

~ Nombre de fe- )
)
( melles mises en 11 7 4 0 22 5 11 0 28 14 8 0 )
~ ponte )
)
'=
( Nombre de fe- )
( melles ayant 0 0 0 0 5 2 2 0 28 14 8 0 )
( pondu )
~
~
)
)
~ Eclosion des 1.0
)

( oeufs
0 0 0 ê 5 I~ 2 ~ tS 1~ 8 0 )
)
~ 1
TABLEAU N° 22b: INHIBITION
• -0 • • • • . .DE LA PONTE
• • • . CHEZ DES FEMELLES
• • • .
• ........ . ....... ..... ........... ............ .....
RECOLTEES AU
COURS DES TRAITEMENlS
. . ..... . .... ..... ..

A = Amblyomma
B = Boophilus
H = Hyalomma
Rh = Rhipicephalus ~
o:J
99.
les récoltées ont vu leur ponte inhibée.

Quant aux tiques récoltées pour les traitements à 4 semaines


d'intervalle, des 38 tiques femelles gorgées prélevées, 9 ont pon-
du dont 5 t.mbtyomma. va/L-ie.ga..tu.m, 2 Booph.i.i..U.~ et 2 Hya.tomma..

La remanence du BAYTICOLR est satisfaisante.

POl1r l' ASUNTOLR , aucune inhibition de la ponte chez les fe-


melles réCOltées n'a été notée.
100.

CHAP 1TRE 1II DISCUSSION GENERAJ..E ET PROPOSITION


D'UN PLAN DE LUTTE

1111 Discussion générale


...................

La prospection entomologique a porté sur- 13-.se-etew.rs d'é-


levage de la Province sauf sur celui de SlNENDE pour des raisons·· ... _---
indépendantes de notre volonté.

Le nombre de prélèvements par secteur dépendait de nos '


possibili tés d'accès aux troupeaux des moyens de déplacement et de la /
disponibili té des éleveurs et agents d'élevage, nous ne pouvions pai
faire le même nombre de ?rélèvements par troupeau.

La durée de la prospection couvrant 9 mois sur les 12


que compte l'année a permis quand même d'établir une dynamique sai-
sonniè~ des tiques. Entre Novembre et Janvier, le temps n'est pas
favor~le à une activité appréciable des tiques. La saison sèche est
défavonable à une grande activité de ces arthropodes, les adu~tes
restent à l'abri attendant la remontée ,hygrométriq~4e:'.la.aei8t>n
des -. plui-es •

Les prévalences mensuelles et saisonnières que nous


avons obtenues m~ritent quelques commentaires •

..r.- .
101.

Les pourcentages obtenus ne corroborent pas les résul-


tats de LAFlA qui a travaillé en saison de pluies du 15 Aont au
.
30 Septembre 1981 sur toute l'étendue du territoire béninois .

Selon ces résultats, les Uooph..U::'ul. ont la prévalence la


plus élevée (49,05 %) puis vient Amb.(.yomma. v L"!.JL.ieg a..tu.m avec
'35,85 !li) ensui te les Hya.,tomma. avec( 8,30 % et enfin les Rhip.i.-
c.lplta.l.4.L.6 avec 6,80%l,contre 66,24 % pour AIi;b.tyomma. va.lL.i.e.ga.tLI.'l',
(25,86 %)pour les 6ooph.i.tu.6 ,(6,50 %)pour les Hya..(..omma.et(1,40 !li)
pour les Rkip..lc.ephki.u..6 pendant toute la saison de pluies dans la
Province du Borgou seule où nous avons fait notre expérimentation.

Les périodes de recherches et les lieux respectifs où ces


recherches se sont déroulées expliquent la disparité entre nos
résultats.

Sur la formation des lots


T

lIl 1 . 3 . 1 Le choix des animaux


1

Il a été fonction de la race et de la densité des tiques


sur ces animaux.

En effet, la Ferme d'Okpara exploite deux races, N'Dama


et Borgou •. Seule la race Borgou est facile à manipuler. Tous les
animaux que nous avons utilisés appartiennent à cette race.
Le traitement avait commencé en Juin pendant la saison
. .
de pluies où on pouvait noter une grande activité des tiques.

(voir tableau nO 16)

I1l 1 • 3 • 2 Formation des lots


Soulignons ici l'absence du lot témoin proprement dit
Cette absence du lot témoin s'explique par le fait qu'à la Ferme
4'Okpara, la responsabilité du Directeur vis-à-vis des animaux
102.

d'Etat ne lui laissait pas.la conscience libre qu'un lot témoin


reste sans traitement surtout qu'une épizootie de babesiose bovi-
ne a décimé en 1988, une partie considérable du cheptel de la
ferme. La densité relativement élevée de tiques par animal. pendant
la période où nous intervenions était telle qu'on ne pouvait ne pas
traiter les animaux pendant des semaines consécutives (306 tiquesl
animal) •

III
1.3.3 Le nombre d'animaux utilisés
1.

Le nombre d'animaux au ni veau de chaque lot es t élevé.


Il porte cepandant l'avantage d'être statistiquement plus fiable
mais l'inconvénient lié, à la difficulté de manier tous les ani-
maux.

L'utilisation des lots de la mGme manière quant aux trai-


temen ts acaricides agrandit la taille de l'échantillon.

111 1 . 4 Discu 7sion sur le calcul des pourcenta&es


Le calcul est fait en se basant sur le degré d'infes-
tation initiale. Il aurait été préférable d'utiliser les taux d'in-
festation enregistrés au niveau d'un lot témoin non trai-
té au fur et à mesure qu'on fait les calculs. Mais puisque la pé-
riode de traitement coincide avec une grande activité des tiques,
le taux d'infestation des animaux ne subissait pas une grande va-
riation et reste pratiquement égal à celui ini tia.l-.· .

Discussion sur l'efficacité des


p'roduits utilisés

Sur l'efficacité du BAYTICOL


1

Les résultats que nous avons obtenus corroborent ceux


déjà trouvés au Brésil à l t issue des expérimentations sur le ter-
rain.
103.

============f===========-:==========-========================================
Dosage en Nombre de Moyenne % de la réduction du nombre de tiques)
JR g/kg bovins des nombre.: à différents
de ti ques 1 - - _........ jours après traitementl':
...;;.;~...;;...;;;,;;;...;..;;.. .......;.;;.;.......:;;,~O::":::;'~~=-=~~'-l:'f'J"

au J 0 7 14 21 28 )

============-===========~===========------- ---------
-- =--- ------ --------- - ---- -- -- --)
--------,,--------------------
)
)
1 45 301 27,5 98,1 98,5 98,4 )

============- =======================- ==========" ========:. ====================~

......... .... REDUCTION


TABLEAU N° 23
· DU NOMBRE DE TIQUES AVEC Lt BETAIL
.
APRES TRAITÉMENT AVEC LA )FLUMETHRI~~ 1%
· .
...................
FOUR - ON AU BRESIL

Source (14)

En Uruguay une expérience similaire sur le terrain


a donné des résultats suivants :

~========;;~::=:;;=:=:;~::::~:=====I=====~:;:~::=::=:~~:::=:~=:=;
(=================================== =============================~"

( Jusqueii + 56 10 ~ )
( + 60 99)
( + 64 93)
( + 70 95)
===================================-============================== .

.... . . .. ... .. REDUCTION


TABLEAU N° 24
· DES NOMBRES DE TIQUES SUR LE BETAIL
.
· .
JOUR APRES TRAITEMENT AVEC LA FLUMETHRINE 1%

. .. . ON EN URAGUAY.
POUR-

Source (41)

104.

En Australie, le traitement des bovins infestés, avec


R
BAYTICOL fI Pour-on" protège les animaux pendant 4 à 6 semaines.
Le traitement fait avant l'apparition des premières tiques adul-
tes en début de saison, donne un contrOle complet de toophitu~
mle~optuA pour 6 à B semaines d'intervalle entre traitements.

En Australie, toujours des pluies fortes intervenant


dans les trois premières heures après traitement n'avaient pas
d'effet sur l'efficience du produit.
résiduel
L'effet /;[lar contre étatit réduit d~ façon telle
qu'au 42e jour après traitement, la capacité de réduire le nom-
bre des tiques descendait de 99 % à 97,5 %.

Onpeut donc dire qu'une pluie commençant quelques min~


tes après le traitement n'affecte pas le contrOle propre des ti-
ques mais peut réduire la durée de la période Cle protection la-
quelle réduction reste négligeable dans sa globalité.

Si les résultats obtenus à la Ferme d' Okpara corrobo -


rent ceux obtenus au BréSil, ceux obtenus en Uruguay et en Austra-
li.e, sont plus fiables car jusqu'à 6 à B semaines la rémanence
du produit reste encore appréciable.

Les degrés d'infestation étant similaires, les seuls élé-


ments qui pourraient expliquer la différence dans la durée de re-
manence sont la pluviosité et la pluralité des espèces de ti-
ques au Bénin du moins .' de la province du Borgou.

En Australie, aU Brésil et en Uruguay, les pluviosités ne


seraient pas les mêmes qu'au Bénin mieux les essais n'ont été
fai ts que sur . &.Jo phifu.6 .m.ic.l!.oJjlu~ alors qu'au Bénin, quatre (4)
espèces différente6 de tiques parasitent les bovins. Chacune de
ces espèces ayant un patrimoine génétique différent et par voie
de conséquence des sensibilités aux acaricides particulières et
des biologies différentes.
105.

Au regard de ces résultats nous pouvons nous permettre


de dire qu'ils varient en fonction de la biologie des tiques surtout
dans les pays où exist~nt dûs tiques à plusieurs hôtes comme le
Bénin. De plus, les résultats dépendent des conditions climatiques
qui déterminent l'évolution; saisonnière de ces arthropodes et,
le moment du traitement.

Quant à l'inhibition de la ponte, vu nos résultats, elle


est satisfaisante jusqu'à la troisième voire quatrième semaine.

Cependant au Brésil, des essais ont montré que jusqu'au


42e jOUI"<j le traitement de 45 bovins au BAYTICOL R à la dose de 1
mg/kg (la moyenne de femelles gorgées, de plus de 4,5 mm de lon-
gueur étant de 301) a donné une réduction du nombre de tiques àe
96,5 %.

Ces résultats dépendraient des pluviosités des tempéra-


tures et des pressions d'infestation par les tiques et de la faune
sauvage réservoir dans les pays comme le notre.

Les traitements des animaux au BAYTICOL R "pour-on"


pendant la saison des pluies au Bénin ueuve,t obs~~ver 4 semaines
d'in tervalle voire même cinq car à quatre semaines, la réinfes ta-
tian reste compatible à une stabilité enzcotique.

111 1 .5.2 Efficacité de l'ASUNTOLR


Le traitement des animaux
à la Ferme d'Okpara par inter-
R
valle d'une semaine avec l'ASUNTOL a donné des résultats peu sa-
tis faisants .

Cependant, selon MELLO, QUEIROT et MADURE1RA cité par


GONZALEZ (20). L'ASUNTOL R se revèle comme un des agents les
plus actifs avec le ronnel contre Eocph..i..R.u.J.J m..i.c.Jr.opfu.& et Amb.t.;Jom-
ma c.ajennen~e en aspersion par un liquide contenant 1 kg d'une pou-
dre à 50 % pour 400 litres d'eau: ces aspersions sont renouvelées
toutes les deux ou trois semaines.
106.

L'action ixodicide du même ASUNTOL R a été particulièrement


étudiée en Amérique par DRUMOND GRAHM et leur école. Des bains
aux concentrations de 0,12 et 0,25p.100 se sont révélés très effi-
caces contre aoophilu~ mi~optU6 et B. annuiatum en Floride et
au Mexique. Après un bain de 0,25p.100, les femelles trouvées sur
les animaux entre le 2 et le 27e jours ont é.t(; très rares et aucune
n'a pondu.

Il est évident que ces résultats ne corroborent pas ceux


que nous avons obtenus sur le terrain ; ceux-ci méritent donc quelques
ré flexions.

Notre travail ayant eu lieu en période d'abondance de


pluies, l'action d'eau de pluie sur les animaux a-t-elle porté pré-
judice à l' effi cience de l' ASUNTOLR ? Les animaux vivan t à l'air
libre il peut avoir lavage du produit par l'eau de pluie.

La Ferme d'Okpara reçoit parfois d'animaux venant des di-


vers horizons de la Province. Or les "vétérinaires" venant du Ni-
gér.ia, vendent aux éleveurs des produits d'identités douteuses.
liCes Vétérinaires" livrent aux éleveurs des produits quelquefois
falcifiés dont les conséquences sont parfois f~cheuses. Cet élément
peut être pris en considération pour expliquer cette I\efficaci té'! de
l'ASUNTOLR sur les tiques de la Ferme d' Okpara.

Le trai temen t des animaux à la ferme se fait avec un pul-


vérisateur. La concentration du produit dans le liquide pUlvérisé
étant de 0,05p.100 l'application n'atteint p~s toujours toutes les
zones peu~l~es par les tiques sur l'animal (aine, ars, poitrail •.• ).

Cette pratique pouvait comporter le risque de sélectionner


des souches résistantes.

Le test de sensibili té des larves (issues des oeufs pondus


par quelques tiques femelles gorgées provenant de la ferme) aux
107 •

divers acaricides dont liASUNTOL R (Coumaphos a révélé des ré-


sistances~.

Am blyomma. v a.Jtle.g a..tum etH ya.lomma. ma.JLg lna.:tum JLU 6lpe..a


sont résistantes au Coumaphos Dioxiathion et au Diazinon (34).

R
Ce nouveau produit BAYTICOL "pour-on" offre donc de
nouvelles perspectives quant à la lutte contre les tiques.

........
Avantagti!:$ à
'
l'utilisation
' " .- ..
de BAYTICOL
"'pour-on"
........
En plus des avantages cités plus haut~ l'utilisation
de BAYTICOL R présente d'autres atouts indéniables

- Tous les problèmes relatifs aUx bains douches et as-


persions sont éliminés par BAYTICOLR "pour'~-:m" surtou,t dans la
province du Borgou où le problème d'eau se pose avec accuité.

- L'emploi du produit maximalis~~ le contrOle des tiques


à tous les stades en permettant de les tuer, de stériliser les
femelles et d'obtenir une longue période protectrice contre
les réinfestations (4 semai~€s en pleine saison pluvieuse).

- BAYTICOL R "pour-on" offre beaucoup-de sécurité pour le


manipulateur et les animaux traités, le consommateur et l'environ-
nement.

- La méthode facile et convenable d'application est éco-


nomique par le gain de temps et de main-d'oeuvre.

Par conséquent, BAYTICOL R "pour-on" convient pour tous les


types d'élevage.
108.

• le petit éleveur pour lequel l'installation des bains


ou des équipes d'aspersion n'est pas économiquement possible.

• le grand producteur de viande afin d'éviter le dé-


placement des animaux

l'éleveur qui veut prot ger les femelles gestantes


et les veaux

• le producteur laitier pour éviter les pertes de lait


(surtout après bain ou aspersion).

Les campagnes gouvernementalet 1éradication où les ins-


tallations et l'entretien des équipements des bovins où de pul-
vérisation pourraient remettre en question la rentabilité du pro-
gramme.

BAYTICOLR "pour-on" par son actiorl stérilisante de


femelles contribue à l'assainissement des prairies donc à une ré-
duction des infestations des animaux (domestiques ou sauvages) par
les tiques à quelque stade qu'elles soient.

Notons que, du point de vue considération économique au-


cune estimation n'e;; été fai te sur l'utilisation des acaricides au
Bénin. Ce qui ne nous permet pas de faire une évaluation compara-
tive entre l'utilisation du BAYTICOL R "pour-on" et les autres
acaricides utilisés au Bénin.

Toutefois, nous ferons quelques considérations économi-


ques estimatives à l'utilisation du BAYTICOLR "pour-on" et ce après
notre proposition de plan de lutte.
109.

III
~ Proposition d'un plan de lutte
............................. ')

Au Bénin, les conditions climatiques sont favorables au


développement"des ectoparasites en particulier les tiques. Cependant
il n'existe aùcune structure s'occupant spécialement des problèmes
de ces arthropodes encore m oins da!! maladies qu'ils transmettent.
Ilserait souhaitable qu'une telle structure soit créée dans J.~.

mesure où la lu'tte contre ces acariens affrontera d'énormes diffi'-


cuItés parmi lesquelles il convient de souligner :

- les incidences socio-économiques, notamment celles qui


touchent les éleveurs qui pour la :t>lupart sont pauvI"es alors quiils
détiennent '. plus de 99 p.100 du cheptell:ovin ; de plus, il faudra !

ajouter les irisu~'f:fs'anccs technique et financière inhérentes à tout


l' .
pays en voie de développement , la rnùuva'Ïse infr'astructure l'outière ...
et les politiques d'élev.;-..ges souvt::ntir~adaptées aux conditions de
nos pays.

- les incidences socie-sanitaires qui ont trait -,.~EX métho-


des d'élevage où le bétail li ~r:.:st jamais fixe, en particulier eu Nord
qui regroupe plus de 85p.100 ~es effectifs. La transhumance des
saisons sèche::i~ les fréquenta déplaca:nents è.es éleveurs d,' un p~'tUra­
ge à l' aut~e quoique bénéfiquesdaTls la, D.rtte par rotation des p~­
turages renqent:difficile voire impossible la répétition des trai-
tements acarièides.·
.... '

Le traitement des hémoparasitoses est basé sur les symp-


tomes comportant essentiellement l'hyperthermie et OU la caChexie ,
l'attention étant portée sur l'usage des produits trypanocides
(TRIPAM1DIUMR et-BERENYLR• Bon nombre d'agents des services d'éle-
vage font desd~agnostics fantaisistes ~u'ils croient bien fondés.
Peur eux, l'hypèrthennie est la manifestation d'une infection t::.."ypè:l.·"
nosomienne.LeS traitements sont encore effectués à'la demande des
éleveurs de sorte que le nombre de doses trypanocides utilisées ~ar
an d€pend plus des moyens financiers de ces derniers que de l'in-
fluence de la maladie.
,

110~
",

,
• , En dehors des cadres vétérinaires, ni les éleveurs, ni l~
autorités poU:tiques-et adm.i.ni.!ttratives n'év-aJ.uent àsa juste va-
leur le danger que' repl'ésentente.s tiques et les maladies qu'elles "",
transmetten t. \
1

le Bénin est encore entouré de pays où la lutte contre


tiques ne semlile pas' etre entreprise de façon sérieuse.
, "

\
Tout succès dans la lutte contre les tiques réside dans
l'aplanissement de ces obstacles et surtout l'organisation d'une
campagne de lutte. ~- '.'
~\

III~ .1
\i
i
La campagne, telle que nous la concevons, doit s'inscrire
dans un cadre global de la lutte contre les tiques et maladies
transmises. Elle'va'tendre à diversifier les procédés d'interven-
\
'tion sans se limiter à la lutte chimique contre ces arthropodes
mais d'aménager un équilibre entre le bétail, les protistes trans-
mis et .les tiques-afin d'abaisser leurs populations à un niv~au com-
patible à la stab1'lité enzootique (27, 28). Il s'agira donc d'une
lR~ stratégique ou lutte intégrée. Mais il faudra des moyens adé-
quats qui permettent la résolution de tous les pyoblèmes que pose
œtte lutte. ' ,/
" ,

III. a. 2 ~§ Jlonns
!f'~.2.1 H~~ps et m~tér~els ,.'

Il faudra ufle équipe pluriciisciplinaire regroupant toutes


les co~pétences (vétérinaires, Dl~decins, chercheurs,..agronomes,
'\
.
économistes et'socio1ctues) •.
- -'., ~ . i
'"

, ~

Cette équipe doit disp~ser d'un minimum de matériels pou-


"",
vant être schématis€s comme suit:
_ création:' d'un laboratoire dans la Province du Borgou
pour les diagnos~ica précis
1
_ ë!9Prdvieionnement
, en médicaments, insecticides et autres.\
- . m6ye~s .àe transport. " "\,
- Moyens financiers qui constituent le facteur limitant.
A cet effet, la Direction Nationale de l'Elevage saura convàincre
les autorités de l'Etat par l'intermédiaire de son Ministère de
tutelle de l'urgence de la mise en application de la campagne.

1113.3 Modalités pratïques

Le succès d'une tell~


opération passe par la mobilisation,
la sensibilisation, la participation et la familiarisation des
destinataires et bénéficiaires que sont les éleveurs avec les mé-
thodes de prophylaxie médico-sani tair'e. Mais une rémunération moné-
taire du bouvier est nécessaire,

De point de vue pratique, l'intervention se fera de maniè-


re périodique à travers des mesures offensives et défensives sur
le terrain , l'efficacitê devrant être vérifiée au laboratoire,

111[,,3.1 Sur:e terrain

,.,. 1
111'L 3.1.1 Mesures offensives genera ..es

Elles Vünt ~endt'e 2. détruire les tiques sur l'hOte, __



d'assainir les paturag~s mais aussi à traiter systématiquement les
animaux atteints d'hémoparél.sitoses.

1I~~.3.1.1.1 D8s~ruction des tiques sur l'hôte.

- Les espèces à atteindre


Dans le contexte beninois, les espèces à atteindre sont
surtout Amblyomma. v a.Jt.ieg a..tum , les Boo ph.ilu.6 Car elles sont les plus
dangereuses pour le bétail de par leur prévalence. les dommages phy' -
siques qu'elles occasionnent-chez les bovins qJ>:;ieurs rOles ~thOt- .
nes indirectes. Les autres espèces ,(Hya..€.omma. .6ppet.Rhipic.epha..lu.6 .61'1')
ne sont pas à négliger et toute action contre les autres les inclut.

L'utilisation incontrelée et irrégulière des acaricides au


Bénin a créé déjà des souches de tiques résistantes. Amblyom~,
ma. va.lLie.ga..tum et Hya.lomma. ma.Jtg-tJ1.a..tu.m Jtu6ipe.6 sont résista.ntes
112.

au Coumaphos (ASUNTOL R) (3~) en vogue au Bénin et le Diazinon. Dans


une lutte chimique il faudra donc choisir un acaricide ; BAYTICOLR
"pour-on" serait mieux indiqué parmi tant d'autres surtout que nous
avons démontré son efficacité sUr le terrain.

- Calendrier de traitement
------------------------
La périodicité des traitements doit tenir compte de la bio-
logie des espèces à atteindre de même que leur incidence saisonnière.

Booph~iu~, tique à un seul hôte demeure sur l'animal à tous


les stades pendant en moyenne 18 à 29 jours (25).

Ambiyomma va~egatum Hyoiomma ~pp


et Rh~p~~ephaiu~ ~pp
à 3 et / ou 2 hOtes, la période parasitaire des adultes varie de 4
à 5 jours pour Rh~p~~ephalu~ et Hyalomma, 8 à 10 jours pour Ambiyomma.

Contre toutes ces tiques BAYTICOLR "pour-on" est indiqué


car sa remanence dure quatre semaines_ en saison de pluies.

T = traitement

t,
premières
-,pluies
,Schéma Ua 3 : Calendrier
de traitemeni au BAY-
TICOL

En somme, 6 traitemeft~s pendant l'année sont fort suffi-


113.
san~pour protéger les animaux à un niveau compatible au maintien
de l'immunité de prémunition

De même la stérilisation des femelles permet l'assainis-


sement des pâturages de manière progressive jusqu'à un niveau compa-
tible à une stabilisation enzootique.

La lutte doit être stratégique et intégrée dans un système


d'élevage traditionnel pour contrOler les populations de tiques.

III 4• 3 . 1. 2 Action directe , sur le ,milieu ou


lut~e écologique

La lutte chimique sera renforcée par celle écologique qui"


vise à faire faire la rotation des paturages par les animaux de ma-
nière à éviter l'infestation des animaux par les larves et nymphes
à maturité. Associée à cette rotation, l'utilisation des légumineuses
tropicalesdu genre Styio~dnthe~ pourrait contribuer à la lutte

En effet, les recherches effectuées en Australie ont révé-


lé le rOle joué par ces légumineuses dans la réduction des tiques au
niveau des paturages (46). Les sécrétions produites par les plantes
immobilisent les larves et leur seraient toxiques. Il s'agit de
StyiO~dnthe~ ~cdb~a et s. v~~co~a qui ont une grande efficacité pour
l'éradication des tiques.

Si ces méthodes offensives visent à détruirE ces tiques,


il convient de réaliser des prélèvements périodiques sanguins sur
les bovins afin de juger de la nécessité de traitements spécifiques
d'éventuelles hémoparasitoses dues à ces arthropodes.

Traitement~des hémoparasitoses d~aux tiques.

Dans· le tableau suivant nous allons mentionner le spectre


d'activité des médicaments spécifiques qu'on peut utiliser à ces fins.
114.

===~===::==================F==========-=~======= =========-================-_
Produi ts Babesi .! 1 Babesia J AI!laplasma Dose )
bigemina bovis marginale )
R )
ACRIFLAVINE ou 20 ml solution )
TRYPAFLAVINE R ++ 5 % IV
)
(Gonacrine)
------------+-----t--:-----t----;-------)
BERENIL R )
(Acé turate de + + 5 mg/kg )
Diminazène ) ( lM)
)
----------------1------
R
-----t------t---------)
R
PRIVAN BABESAN ++ ++ - 1,5 mllaoO kg
ZOTHELONER 6 ml/sujet )
(Bi Methylsulfamethy solution 5~. )
late de l'amino 6 - (SC)
quinoleine = Acaprine) )
.. - )

PIRODIAR(Amicarbolide )
++ ++ 10 mg/kg
dérive urée) (lM) ou (SC) )
.... _... - ... J

ZIMODINE R (Pentamidine) ++ 19 (lM) )

-----------_ ..
. . .:::.)
TERRAMYCINE R ++ 5 mg(kg x 4jours )
Oxytetracycline TH )
. ,:-...
- ----------I------·I====-J~---t_--......·-_··==:::::==..)
)
T.L.A (Oxytetracy- ++ 20 mg/kg
cline re tard} lM )

=======================================_========_======----====---==-=======1
TABLEAU N° 25 SPECTRES D'ACTIVITES DE MEDICAMENTS
• • •' • • • • • .. .. .. 0 ..

CONTRE DES fIEMOPPlRASTTAlRES A TIQUES


............. ., .. . .. . " .
115.
L'association des BabeBia~ TheiLeria etAnapLasma
étant fréquentes, il serait judicieu~ de combiner un antibiotique
Terramycine ou Auréomycine à un babesiide lorsqu'on a à traiter
une Babesiose.

De même l'effica~ité de l'Imidocarb a été démontrée par


administration d'une unique injection à la dose de 1,2 et 2,5
mg/kg contre l'AnapL~smose et la TheiLesibae simultanément. (1)

Le rétablissement rapide des animaux parasités après


la médication antiparasitaire néceGsi~e une bonne alimentation
renforcée par de bonnes conditions hygiéniques.

III
4.3.1.3 Mesures ~réventives: Possibilité de
vaccination
Des!essais de vaccination à l'aide d'un vaccin préparé à
partir des exoantigènes solubles de Babesia bovis ont été tentés
contre la Babesi066 à Babesia en divers pays (USA) ; Mexique,
Argentine, Colombie, Equateur, Australie.

Les résultats se sont révélés bons prometteurs. Cepen-


dant un obstacle à l'efficacité vaccinale est l'existence de sou-
ches parasitaires antig0~iquement différentes au sein de l'espèce
Babesia bovis (18). L'action pathogène est variable ainsi que
la réponse immune de l'hOte ; les essais ont montré que la sou
che Babesia bovis originaire de Vénézuela n'est pas utilisable au
Mexique d'où la notion de types antigéniques.

TODOROVIC (46) propose un système de lutte basé sur l'im-


munité co-infectieuse. Il s'agit de la préminution des veaux
avec des Babesia spp par administration chimiothérapeutique pour
produire la résistance.
116.
L'anaplasmose

Selon TRONCY (49) l'innoculation de faibles doses


d'hémacies parasitées par Anap'lamra mal'gina'le' induit une protec-
tion mais cela produit malgré tout des formes.cliniques graves
et de la mortalité.

La prémunition peut être obtenue à l'aide d'Anap'lasma


centra'le (24). Cela n'empêche pas une réinfection par Anap'lasma
margina'le mais en réduit les risques cliniques (49,50).

La prémunition par 'l' An ap 'l a871 a m argina'le ovinisé est


l~ méthode en usage aux USA, et en Amérique inter-tropicale (50).

Les vaccins australiens sont réalisés à partir de veaux


splénectomisés. Le passage répêté chez les veaux splénectomisés de
Babesia argentina et peut être B. centra'le font perdre leur virulen-
ce ; le parasite devient moins infectieux pour la tique vectrice.
(12)

Nécessité de vaccination
La simple présence de Babesia et d'Anaplasma dans une
région ne signifie pas qu'un programme de vaccination soit indispen-
sable. En cas de stabilité enzootique, et en l'absence d'importation
de bovins vulnérables, on ne devrait guère rencontrer des Babesioses
et d'Anaplasmoses cliniques. En revanche si l'on introduit des bo-
vins vulnérables pour améliorer les races bovines locales, où s'il
existe une Situation d'instabilité enzootique, la Babesiose et
'l'Anap'lasmose risquent de faire ravages.

Soulignons qU'il n'est pas facile de savoir s'il convient


ou non de procéder aux vaccinations pour protéger les bovins impor-
tés. "Des pertes de 50 à 100p.100 ont été enregistrées chez des bo-
vins' importés peu après leur arrivée dans des régions tropicales
117

où le taux de transmission de ces maladies est élevé. Il n'est non


plus facile de décider du vaccin à utiliser, ni de déterminer si les
pertes économiques associées à une situation d'instabilité enzooti-
que justifient l'emploi de vaccins. Dans tous les cas, il est in-
dispensable d'identifier correctement le ou les parasites respon-
sables de pertes importantes ce qui n'est pas facile en particulier
dans:. les pays en voie de développement. De plus les bovins impor-
tés doivent surmonter d'autres obstacles que les maladies transmises
par les tiques pour pouvoir survivre dans un milieu nouveau. Un
stress nutritionnel et environnemental ainsi que l'exposition à d'au-
tres parasites nOuveaux viennent encore fréquemment compliquer la
situation.

Les diverses actions que nous venons d'envisager (lutte


contre les tiques, traitements systématiques des anim~ux) doivent
~tre suiv:iesau - laboratoire par des procédés divers.

III 4 . 3 . 2 Au laboratoire

Les actions au laboratoire doivent servir à confirmer


d'efficacité des apérations de traitement sur le terrain.

En effet il faudra :
- vérifier l'efficacité des traitements tiquicides par
appréciation de l'inhibition de l'oviposition et ou de la ponte et·
éclosion des oeufs et surtout de la 'r~duction de la densité des ti-
ques sur les animaux.
- analyser périodiqœment des étalements sangui
suivre l' évolu·tion de la parasi témie surtout chez les animaux en-
tièrement malades.

L'effet qu'on recherche ici, c'est la diminution GU nom-


bre de globules rouges parasités, car il est archi impossible de
steriliser même par un médicament très actif un~organisme infesté
par ces hématozoaires. (40)

La campagne ainsi décri te aura une application périoT-


dique surtout dans sa réalisation pratique sur le terrain (lutte
118.
antivectorielle). Les intervalles thérapeutiques préconisés se fe-
ront en rapport avec les résul~ats d'analyse de laboratoire même
à partir des prélèvements réguliers sur le bétail.

Mais, cette campagne pour réussir doit prendre en compte


la participation de l'éleveur propriétaire de son troupeau dans
son environnement d'où des dispositions immédiates doivent être
prises.

1II 43
.• 3 n'1SpOS1' t10ns
' . ;d'1ates à pren d re
1mme
Pour un meilleur aboutissement de la campagne, dans le
cadre de l'amélioration de l'état sanitaire de l'animal rien de du-
rable ne peut se faire sans la participation et le consentement
manifeste de l'éleveur dans son environnement.

1II 4 . 3 . 2 1 ~u niveau de t'éleveu~


dans sQD enX~tQDn~ment

On définit cet environnement comme étant constitué par


tout élément qui a n'importe quel moment de la vie économique d'un
animal peut avoir une influence plus ou moins marquée sur le de-
venir physiologique, les qualités et l'économie des productions de
\.'.'., ,/ l'animal et à travers ces p.r..oductions de l'animal sur le comportement·
des consommateurs.
La transformation du mode d'élevage traditionnel en un
système de production capablé de satisfaire les besoins en protéi-
nes d'origine animale, relève d'un changement de mentalité. Il
s'agira de mettre en oeuvre une politique de mobilisation de cons-
cientisation de sensibilisation et de formation àes éleveurs à tra-
vers des thèmes d'animation à savoir:

- les conséquences néfastes du détiquage manuel et de


l'utilisation incontrôlée des acaricides.
119.

- les rOles pathogènes direct et indirect des tiques


- l'importance des proteines animales dans la santé
des populations
- l'importance du lait pour les veaUX
_ la nécessité d'apporter des soins primaires aux
animaux.
- l'organisation pratique des éleveurs en coopérative.

La nécessité d'une politique d'hydraulique pastorale


adéquate qui prenne en considération les réalités du terrain. Ici,
l'action du projet de développement pastoral intégré dans le Bor-
gou est à louer.

- délimitation des zones de paturage et leur protec-


tion contre les feux de brousse (afin d'éviter les conflits ~tre
agriculteurs et éleveurs).

- l'amélioration des espèces fourragères par de nou-


velles essences plus productives.

Toutes ces actions contribuent à promouvoir le dévelop-


pement de l'élevage pour donner un nouvel élan à l'ex-
tériorisation des performances animales.

III 4.3.3.1.2 ~ nivea~ de l'animal

Il est évident que toutes ces actions ne pourront por-


ter effets que lorsque l'animal est physiologiquement équilibré.
Pour cette raison, il faudra agir sur:

- l'animal adulte vers la fin des saisons sèches


en complètant l'alimentation naturelle par des apports de fourrages
de tourteaux, de graines de coton, d'ensilage surtout chez les fe-
melles gestantes selon les possibilités locales.

Pendant la saison des pluies, faire le déparasitag e


systématique de tous les animaux juste aU début et vers la fin des
pluies.
120.

Les mesures préventives de lutte contre les maladies infec-


tieuses doivent être conjuguées auxautres actions.

- le veau en lui assurant un allaitement correct Car le


lait constitue après le colostrum, l'aliment le plus précieux.
Le détournement du lait à d'autres fins doit ~tre déconseillé.

III
4.3.3.1.3 Au niveau des frontiè~s
, , 1

La situation géographique du BENIN qui fait de lui un j?ays


de transit du bétail quittant la zone sahélienne pour la cOte,
l' inexis tence de frontières naturelles infranchiss ables, renden t
tout contrOle de déplacement du bétail difficile.
,
A cet égard, il est donc nécessaire '-1uun contrOle rigoureux
sans complaisance soit observé aU niveau des frontières:les animaux
devant atre mis en quarantaine pour un détiquage au BAYTICOL R et
un traitement systématique contre les hémoparasitoses dttes aux ti-
ques s'il y a lieu. Des négociations doivent être menées pour une
campagne concertée avec les )ays limitrophes.

Toutes ces propositions n'ont de sens que si elles sont con-


juguées dans un cadre global de lutte intégrée. L'équilibre sanitai-
re de l'animal dépend d'un ensemble complexe d'interventions vi-
sant à faire participer les pays limitrophes à la lutte d'une part
et de l'autre à lever les obstacles posés par l'alimentation, les
parasi'~oses et les maladies infectieuses. Ce n'est donc ni les mala-

dies à tiques, ni les tiques prises d'une façon isolée qui eonstituent
la CaUse du mauvais rendement des animaux.
121.

Estimatio:~s économiques

Selon E. CAMUS cité par AKPO et ce dernier au Bénin,


les pertes engendrées par les mortalités et les morbidités dues
aux trypanosomes s'élèvent à 1,810 851 milliards de F/CFA.

Or les enquêtes hématologiques réalisées par SALI FOU


en 1989 montrent que 81,66p.l00 des animaux examinés sur toute
l'étendue du territoire béninois sont porteurs deAnapla~ma, Ba-
be~ia et Theile~ia (hématozoaires transmis par les tiques) con-
tre 12,5p.l00 d'animaux trypanosomés. Soit un rapport ~nimaux
malades dus aux tiques sur animaux trypanosomés égal à 6,53.

Les pertes causées par ces tiques se chiffrent donc à


une valeur de 1,810 851 milliards,6,53 = 11, 824 857 milliards.

Le litre BAYTICOL R "pour-on" vaut 7 950 F CFA et


peut traiter 40 UBT.

Pour les 918 750 UBT que représente le cheptel bovin


béninois, il faudra 11 x 918 750 x 1 = 22 969 t pour un montant
glObal de 7 950 F CFA x 22 969 40 =182 603 550 millions F CFA.

Pour 6 traitements annuels, le coat équivaudrait à


182 603 550 millions F CFA x 6 = 1,0956 213 milliards F CFA.

Le rappoTt . entre les pertes évitées et le coat des


médicaments r::erai t de

11,824 857 = = 10,79 = 11


1,0956 213
122.

Considérations ~conomigues re~atives à la campagne


de lutte

Pour atte.ndredes animaux de meilleurs rendements, il fau-


dra les déparasiter régulièrement jusqu'à l'époque de leur commer-
cialisation.

L'objectif sera d'assurer de meilleures conditions aux


veaUx car l'avenir en matière de promotion de l'élevage passe par
leur suivi~

Pour que les effets des traitements puissent se manifes-


ter sur un assez grand nombre d'animaux, il faudrait poursuivre
l'opération le temps qu'une génération bovine arrive à la commer-
cialisation (3 - 4 ans).

Plus-value consécutive au déparasitage.

~s veaux

On estime que dans les troupeaux, le nombre des naissances


équivaut aux 2/3 du nombre des femelles, celles-ci représentent
1/3 du troupeau •
• 1

Si du fait du déP~asitage le taux habituel de mort&ité


se rmoonait de SOp.IOO à25~00 des naissances on aurait pour la pre-
mière année a'intervention le schéma suivant, (en se basant sur
le chiffre arrondi de 1 140 000 bêtes de bétail dans le Bénin).

Effectif 1 140 000 Femelle (1/3) 380 000 Mortalité (1/4) : 63 300·

Fécondité(2/3) 253 300 survivants (3/4)


189 900.
123.

En prenant comme taux d'accroissement 5/100 on aurait


pour les années suivantes (voir tableau suivant) (les chiffres
étant arrondis au millier inférieur).

(========~==============-==========Â=N=N=Ë=E=§================
Parametres zoo-
(techniques 1 "2 3
(<<=a=~:.= •••=.=c=.==;==• • :.;; • .: .. .;;: . . . .;:= • • .;;;.:.:ai.;; . . . . . . . . : .. 41 • • • 011 • • • c . . . . . : . . . . . . =}

( Effectif 1 140 000 1 197 000 1 256 800 Total sur )


( Femelles (1/3) 380 000 399 000 418 950 3 ans )
( Fécondité (2f3 253 000 266 000 279 300 798 300 )
( MOrtalité 63 000 66 500 69 800 -199 300 )
,
( Veaux sauves (li 4) 63 000 66 500 69 800 199 300 )
( Veaux survivants (1/2 )
( + 1/4 = 3/4l· 190 000 199 500 209 400 598 900 )
( )
----------------------- ------------- ----------- ----------- ------------
--------------------------------------------------------------------------

En l'absence de tout traitement sur ces trois ans, la


mortalité eOt été

253 000 + 2660 000 + 279 300 = 399 100 veaux et les survivants
i-
de 399 100 également. Donc le gain serait de 59B 900 - 399 100 =
=1 998 000 veauX.

A la fin des trois premières années, de traitements, les


veaux d'état satisfaisanis au poids moy~n de 80 - 180 kg donnerait
un minimum de 598 900 x 80 kg = 47 912 000 kg = 47 912 tonnes sur
pied ce qui à 400 F CFA (~n moyenne le kg) correspondrait à
47 912 000 x 400 = 19,164 800 milliards de F CFA.

En l'absence de traitement, on aurait donc 399 100 veaux


d'état médiocre pesant de 50 à 100 kg soit 399 100 x 50 kg x ~ F/
CFA = 7 982 000 000 F CFA kg

traitement aurait donc rapporté en théorie une plus-


Le
value du cheptel de
(19 164 800 000 - 7 982 000 000) F CFA = 11.16.2 800 000 F CFA.
124.

Pour les traitements des deux dernières années t les


dépenses s'élèveraient à :

1 t 0956 213 milliards x 1 ~97 000


1 140 000

1.0956 213 milliards x 1 256 800


1 140 000

1,0956 213 milliards (1 197 000 + 1 256 809 = 2, 358 27 6 mil


1 140 000 liards.

En considérant que les dépenses pour achats et entre -


tiens des véhicules et .]es logistiques de tournées des agents corres-
pondent à X F/CFA, alors le coot global des traitements sur les
trois années équivaudrait à (av~X = 25 000 000 F/CFA).

1,0956 213 + 2,358 276) milliards + X F/CFA = 3 t 4538973 milliards +


X FI CFA.

Le traitement aura généré une plus-value (sur les veaux


de ;,.
11~618 000000 - 3,453 8973) milliards - 25 000 000 =r)biJéJo2?- mil-
liards.

Le bénéfice globa~ serait de :


.'
(11,1628 000 - 1,095 6213) +7",6839027 milliards = 17,7510814 milliards
liards. Soit un rapport ~ de
bénéfice

4,5495186
17, 7510814

Ce qui signifie qu'on gagnerait 4 fois plus qu'on aurait


dépensé pour les traitements.
125.

-:- CONCLUSION GENERALE -=-

Le Parasitisme des tiques est un phénomène fréquent chez


les animaux domestiques souvent considéré comme banal.

Cependant, le rOle vecteur d'agents pathogènes très di-


vers de ces acariens leur confère une importance considérable bien
supérieure à ce que représente le plus souvent leur action pathogè-
ne directe. Ces arthropodes nuisent actuellement le plus à la pro-
duction animale dans le monde entier et affectent leurs hOtes de
plusieurs façons :

Ils abiment leur peau et les exposent à des infections


secondaires.
Ils les anémient et les affaiblissent en se nourrissant
de leur ~ang.
Ils provoquent des toxicoses et paralysiesen leur
inoculant leurs sécrétions salivaires et, ce qui est plus
grave, ils leur transmettent des Hematozoaires, pa-
thogènes dont les effets sont souvent débilitants et
mortels.

Ces mêmes tiques avec les maladies qu'elles transmettent ont


d'énormes incidences économiques car non seulement leur coat est es-
timé à des milliards de F CFA mais elles privent aussi l'humanité
d'une quantité considérable de protéines animales qui ne peuvent
être remplacées par des proteines d'autres sources.

Au Bénin, les tiques et maladies qu'elles transmettent sont


bien connues.

Ces prospection~ entomologique$ effectuée~ de Février à


Octobre sur toute l'étendue de la Province du Borgou portant sur
3099 tiques récoltées sur ~. troupeaux, il ressort que:
Amblyomma va4ietum, Boophiiu~ ~pp, Hyaiomma ~pp,et Rhlplcephatu~ ~pp
ont des prévalences respectiVe8de t)5,lOp.l00, 18, l8p.l00,
15,25p.l00 et 0,84p.l00 pendant la saison sèche puis 66, 24p.l00,
25,86p.l00, 6,50p.l00 et 1,40p.l00 pendant la saison plùvieuse.
126,

Certes toutes ces tiques n'ont pas la même importance no-


sologique. Un accent particulier doit être mis sur la lutte con-
tre Amblyomma va~egatum et les Dooph~lu~ pour leur rOle vecteur
d'agents pathogènes majeurs comme 13abe,~~a b~ge.~bl.a e,,t B. bov~~,
Anapl~m4 m~g~na!e Cowd~a ~um~nan~um.Toutefois, les autres
tiques ne sont pas à négliger.

Pour combattre les tiques et maladies qu'elles transmet-


tent divers types de ~programmes de lutte ont été intégrés dans les
pratiques d'élevages. Le procédé le plus courant consiste à admi-
nistrer des produits chimiques.

Les méthodes de luttes utilisées au Bénin sont les bains


et surtout les pulvérisa~ions qui nécessitent beaucoup d'infras-
tructures et investissements humains et d'ailleurs pratiquées dans
les fermes d'Etat, sont de plus en plus abandonnées car trop coa~eu­
ses.
Au Bénin, les éleveurs font des détiquages manuels et
utilisent de manière immodérée quelques acaricides, pratiques qui
porte l'inconvénient de sélectionner des souches de tiques résis-
tantes (Ambtyomma va~le,gatum et Hyalomma 4u6~pe~ sont résistantes
au Coumaphos (ASUNTOLR), et au Diazinon.. (34") 'Il impor-te donc que des
études soient faites sur le choix et l'utilisation des acaricides.

La nouvelle méthode "pour-on" est salvatrice pour le


contrOle des tiques et maladies qu'elles transmettent.

Les travaux que nous avons effectués dans la ferme


d'Okpara ont conduit à des conclusions qui _militent en faveur de
cette méthode.

Les résultats issus de notre étude expérimentale sur


l'utilisation du BAYTICOL R "pour-on" (Fluméthrine) en tant qu'aca-
ricide sont significatifs quant au contrOle des tiques et l'inhi-
bition' de ponte de femelles gorgées.

Ce qui réduirait~ccnsidérablementles populations des


tiques et diminuerait par conséquent les risques de transmission de
maladies par ces arthropodes puis en assainirait les paturages
B l B L l 0 G R A pHI E
------------------------- =

1. ADAM (L.G.) ; DOTOROVIC (M.A)


Efficacité chimiothérapeutique de l'imidocarb
dihydrochloride dans l'élimination de l'Jna-
plasmose bovine et de la Theileriose bovine
simultanées.
I. Les effets d'un unique traitement.
Trop. anim. Hlth. pr-od. : 1974 ; 6(2) 71-78.

2. AKADIRI (F.I.)
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6. BACHIROU
Essai d'utilisation du BUTOX R dans le contrOle
des glossines et de la trypanosomose animale sur
le plateau de l'Adamaoua au Cameroun.
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contre toutes les tiques et diverses autres ectoparasites
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Thèse : Méd. Vét. : Toulouse : 1974 ; 20.

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___ /~ Ero~ENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
*****************************************

"Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT,


Fondateur de l'Enseignement Vétérinaire dans le monde~ je promets
et je jure devant mes maîtres et mes aînés :

D'avoir en tous moments et en tous lieux le souci


de la dignité et de l'honr.eur de la profession vété-
rinaire.

D'observer en toutes circonstances les principes


de correction et de droiturffifixés par le code
déontologique de mon pays.

- De prouver par ma conduite p ma conviction p que la


fortune consiste moins dans le bien que l'on a p que
dans celui que l'on peut faire.

- De n~ point mettre à trop haut prix le savoir que


je dois a la générosit& de ma patrie et à la sollici-
tude 1e tous ceux qui m'ont permis de réaliser ma
vocation

"QUE TOUTE CONFIANCE ME SOIT RETIREE S'IL ADVIENNE QUE JE PARJURE".


LE CANDIDAT

vu
LE DIRECTEUR LE PROFESSEUR RESPONSABLE
DE L'ECOLE INTER-ETATS DE L'ECOLE INTER-ETATS DES
DES SCIENCES ET MEDECINE SCIENCES ET MEDECINE VETE-
VETERINAIRES DE DAKAR RINAIRES.

vu
LE DOYEN DE
LA FACULTE DE MEDECINE LE PRESIDENT DU JURY
ET DE PHARMACIE.

vu ET PERMIS D'IMPRIMER •••••••••••

D.A.K.A.R., LE...............

LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE


DE L'UNIVERSITE DE DAKAR.

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