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Cours de SIG1

Ce document introduit le système d'information géographique (SIG). Il définit le SIG, décrit son historique et ses composantes clés, ainsi que ses domaines d'application et formats de données. L'objectif du cours est d'expliquer les concepts de base des SIG.

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Cours de SIG1

Ce document introduit le système d'information géographique (SIG). Il définit le SIG, décrit son historique et ses composantes clés, ainsi que ses domaines d'application et formats de données. L'objectif du cours est d'expliquer les concepts de base des SIG.

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Système d´information

Géographique
Introduction aux SIG
Pr. DIABATE KRAMOKO
Année académique 2019-2020
Objectif du cours
A ´issue de ce cours, l´étudiant devra d´une part connaitre:

 Les disciplines liées aux SIG ;


 Les composantes des SIG ;
 Quelques domaines d´application ;
 La structuration des données du SIG ;
 Les modes de représentation ;
 Les métadonnées ;
 Les formats des données ;
 Les familles des SIG.

Et d´autre part, il devra pouvoir de façon pratique :

 stocker sous forme numérique de gros volumes de données géographiques


de manière centralisée et durable ;

 afficher et consulter les données sur l’écran ;

 superposer plusieurs couches d’information ;

 rapprocher des informations de différentes natures (topographique,


environnementale, sociale, économique) ;

 effectuer des recherches à partir de certains critères (qualitatifs et/ou


quantitatifs) ;

 actualiser ou de modifier les données sans avoir à recréer un document ;

 analyser les données en effectuant par exemple des calculs de surface ou


de distance ;

 ajouter ou d’extraire des données, de les transformer pour les mettre à


disposition d’un prestataire (géomètre, architecte, gestionnaire de réseau) ;

 éditer des plans et des cartes à la demande et en grand nombre à des coûts
peu élevés.

2
Sommaire

Définition du SIG ................................................................................................................................ 5

1. Historique du SIG .......................................................................................................................... 5

2. Principales disciplines à la croisée des SIG.............................................................................. 6

3. Les composantes du SIG ............................................................................................................. 6

4. Fonctionnalités applicatives d’un SIG ........................................................................................ 7

4.1 Abstraction ............................................................................................................................... 8

4.2 Acquisition ................................................................................................................................ 8

4.3 Archivage................................................................................................................................ 10

4.4 Analyse ................................................................................................................................... 10

4.5 Affichage ................................................................................................................................. 10

5. Les questions auxquelles peut répondre l'information géographique ................................. 10

6. Les domaines d'application........................................................................................................ 11

7. Structuration de l´information géographique ........................................................................... 12

7.1 L´organisation des données en couches ........................................................................... 12

7.2Modes de représentation de l´information géographique dans un SIG ......................... 15

7.2.1 Le mode vectoriel........................................................................................................... 14

7.2.2 Le mode matriciel........................................................................................................... 15

7.2.3Pour ou contre: le conflit du choix vectorielles ou matricielles ................................. 16

7.3 La métadonnée...................................................................................................................... 17

7.4 La donnée alphanumérique ................................................................................................. 17

7.5 Les « modèles » des SIG..................................................................................................... 18

8. Formats de données des fichiers SIG ...................................................................................... 20

8.1 Shapefiles / feature classes................................................................................................. 21

8.2 Geodatabases ....................................................................................................................... 21

8.3 Geotiff...................................................................................................................................... 22

9. Les quatre familles de Logiciels SIG ........................................................................................ 22

3
8.1 Le navigateur WEB (gamme 1)........................................................................................... 22

8.2 Les viewers (gamme 2) ........................................................................................................ 22

8.3 Les viewers + (gamme 3)..................................................................................................... 23

8.4 Les logiciels SIG complets (gamme 4) .............................................................................. 23

4
Définition du SIG
On trouve des définitions variées pour un SIG dont voici quelques unes :

« Un SIG est un système informatique de matériels, de logiciels et de processus,


conçu pour permettre la collecte, la gestion, la manipulation et l’affichage de
données à référence spatiale en vue de résoudre des problèmes d’aménagement
et de gestion »

« Un SIG est un outil informatisé capable de créer, transformer, afficher, analyser et


stocker de l’information géographique. Il permet d'organiser et de présenter des
données alphanumériques spatialement référencées, en vue notamment de
produire des plans et cartes ».

« Ensemble de données repérées dans l’espace, structuré de façon à pouvoir en


extraire commodément des synthèses utiles à la décision »

« Un Système d'Information Géographique est un outil informatique permettant


d'effectuer des tâches diverses sur des données à références spatiales ».

« Système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et


d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des
informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de
l'espace. (Société française de photogrammétrie et télédétection,1989) »

« Un système d'information géographique (SIG) est d'abord, et avant toute chose,


un système d'information, et non un simple système de cartographie automatique.
Sa caractéristique principale réside dans sa capacité à intégrer, gérer et analyser
les données spatiales, et les données qualitatives ou quantitatives
correspondantes, pour fournir des informations synthétiques sur un territoire ».

1. Historique du SIG
On cite souvent comme première application des SIG l'étude menée avec succès
par le docteur John Snow pendant l'épidémie de choléra dans le quartier de Soho à
Londres en 1854 : ayant représenté sur un plan la localisation des malades et
l'endroit où ils puisaient leur eau, il détermina que c'était l'eau d'un certain puits qui
était le foyer de contamination.

Le développement des SIG dans la science et l’aménagement du territoire a été


permis par l'avancée de la technologie informatique, et encouragé par prise de
conscience environnementale et de nouvelles approches scientifiques
transdisciplinaires, intégratrices. Depuis les années 1970, notamment depuis le
sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 qui a généré une demande
croissante de cartes présentant l'état de l'environnement et utiles pour mesurer les
impacts du développement.

L’on distingue trois périodes principales dans l'évolution des SIG :

5
 De la fin des années 1950 – au milieu des années 1970 : début de
l'informatique, premières cartographies automatiques ;

 Du milieu des années 1970 – jusqu’au début des années 1980 : diffusion des
outils de cartographie automatique/SIG dans les organismes d'État (armée,
cadastre, services topographiques...) ;

 Et depuis les années 1980 : croissance du marché des logiciels,


développements des applications sur PC, mise en réseau (bases de
données distribuées, avec depuis les années 1990, des applications sur
Internet) et, une banalisation de l'usage de l’information géographique
(cartographie sur Internet, calcul d'itinéraires routiers, utilisation d'outils
embarqués liés au GPS...).

2. Principales disciplines à la croisée des SIG

Figure 1 : Disciplines liées au SIG

3. Les composantes du SIG


On parlait au départ de quatre composantes pour le SIG :

Figure 2 : Composantes du SIG sans les méthodes

6
 Le matériel informatique : Les SIG fonctionnent grâce aux ordinateurs et
périphériques connectés entre eux ou non et permettant aux utilisateurs
d'avoir toutes les fonctionnalités des SIG regroupées autour des 5A
(abstraction, analyse, acquisition, affichage, archivage) ;

 Les logiciels : les logiciels de SIG offrent les outils et les fonctions pour
stocker, analyser et afficher toutes les informations ;

 Les données : Les données sont certainement les composantes les plus
importantes des SIG. Les données géographiques et les données tabulaires
associées peuvent, soit être constituées en interne, soit acquises auprès de
producteurs de données.

 les ressources humaines ou les utilisateurs : Un SIG est avant tout un


système et ce sont ses utilisateurs (le personnel qui entretient et gère le
système) qui lui permettent de fonctionner pour livrer tout son potentiel aux
besoins de l'homme.

On parle aujourd´hui des cinq (5) composantes du SIG, car on ajoute aux quatre
dernières composantes les méthodes.

 Les méthodes : La mise en œuvre et l’exploitation d’un SIG ne peuvent


s‘envisager sans le respect de certaines règles et procédures propres à
chaque organisation.

4. Fonctionnalités applicatives d’un SIG


Un Système d'information géographique comporte les cinq fonctionnalités suivantes
dénommées « les cinq A » :

 Acquisition : intégration et échange de données (Import-export) ;

 Archivage : structuration et stockage de l'information géographique sous


forme numérique ;

7
 Abstraction : modélisation du réel selon une certaine vision du monde ;

 Analyse : analyse spatiale (calculs liés à la géométrie des objets, croisement


de données thématiques) ;

 Affichage : représentation et mise en forme, notamment sous forme


cartographique.

On parle de « 6A » lorsqu´on ajoute L'anticipation.

4.1 Abstraction
C’est la modélisation, l’intellectualisation du monde réel suivant différents prismes

A quoi va servir la base de données ?

La construction du Schéma Conceptuel de Données (SCD) permet de modéliser la


base de données en définissant les objets (classes d’objets), leurs attributs ainsi
que leurs relations.

Prenons l’exemple de la mise en place d’un circuit touristique lié au


patrimoine historique d’un pays :

Des bornes interactives situées dans les gares et syndicats d’initiatives permettent
de se constituer un circuit selon un thème et son moyen de locomotion.

On représente tous les lieux pouvant accueillir des touristes, reliés par des axes de
communication afin que le voyageur puisse choisir son mode de transport en
fonction du temps dont il dispose

Cette étape est nécessaire avant toute numérisation, elle sert de point de départ de
la constitution des bases de données géographiques, et de support de dialogue
entre les différents intervenants (décideurs, utilisateurs, prestataires, …).

Le but de modéliser est de se faire comprendre par le plus grand nombre.

La deuxième étape consiste à trouver le logiciel qui soit capable de transcrire et de


« stocker » le schéma. Chaque logiciel possède implicitement un Modèle
Conceptuel de Données (que les diffuseurs de logiciels sont réticents à donner, afin
de rendre captif le futur client), le MCD interprétera et stockera le Schéma
Conceptuel de Données (SCD). Il est facile mais dommageable de faire l’inverse
(modéliser à partir d’un logiciel), l’important étant le résultat, le logiciel n’étant qu’un
outil. L’outil SIG doit être capable de transcrire et de « stocker » votre modélisation.

4.2 Acquisition
Où trouver de l’information ?

Auprès d’organismes nationaux ou internationaux producteurs ou revendeurs :

 de données de références : IGN France (Institut Géographique National, ),


INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), DGI

8
(Direction Générale des Impôts),TéléAtlas, Spot Image, Michelin, CIGN en
Côte d´ivoire……

 de données thématiques : INSEE, SHOM (Service Hydrographique et


Océanographique de la Marine), IFEN (Institut Français de l’Environnement),
Météo France, Médiapost, concessionnaires de réseaux, IGN, observatoires
régionaux (Système d’Information Régional) …

 Auprès de producteurs locaux, cabinet de géomètres, sociétés de services,


service de l’Etat, collectivités territoriales, concessionnaires de réseaux,
etc…

Les techniques d’acquisition

Pour les données vecteurs les sources sont soit indirectes, plan, photo, image
satellite, soit directes avec des levés terrains.
 Acquisition à partir de documents existants :
Du papier (plan carte) au numérique, à partir d’une planche à numériser ou du
scannage de la donnée sur l’écran de l’ordinateur, on numérise des objets dessinés
sur le plan en données vecteurs. L’inconvénient de cette méthode est la
retranscription des erreurs dues au support d’origine (déformation du papier,
épaisseur du trait, …)
 Acquisition à partir de photos :
De la photo (scannée) ortho-rectifiée à la donnée vecteur, c’est une des principales
sources pour une numérisation précise sur de grands territoires (la constitution de
la donnée topographique de l’IGN pour l’ensemble du territoire se fait par
photogrammétrie). La précision de la donnée est en relation avec la précision de la
photo. Ce type d’acquisition nécessite soit des enquêtes terrain soit des
croisements avec d’autres données pour qualifier la donnée ; la photo est une
simple collection de pixels.
 Acquisition à partir d’image satellite :
L’image satellite constitue la principale source d’information pour l’occupation du sol
grâce à la télédétection. La télédétection est l‘ensemble des connaissances et
techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques
d'objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci
(d'après Terminologie de télédétection et photogrammétrie.
 Acquisition à partir de donnée alphanumérique :
La donnée littérale permet de créer de la donnée (géocodage) ou de l’enrichir.
 Acquisition à partir du terrain :
Généralement utilisée pour des chantiers de petite taille ou en complément d’autres
techniques.

 Levé G.P.S. (Global Positioning System) système de positionnement, à l'échelle


du Globe, sur un ensemble de satellites artificiels.
 Levé à la planchette.
 Levé avec théodolite (mesure des angles) et/ou distancemètre.

9
4.3 Archivage
Les données acquises, il faut être capable des les stokers et de les retrouver
facilement.

C’est une des fonctions les moins visibles pour l’utilisateur. Elle dépend de
l’architecture du logiciel avec la présence intégrée ou non d’un Système de Gestion
de Base de Données (SGBD) relationnel ou orienté objet.

4.4 Analyse
L´analyse alphanumérique et spatiale qui va constituer un chapitre de notre cours.

4.5 Affichage
Son but est de permettre à l’utilisateur d’appréhender des phénomènes spatiaux
dans la mesure où la représentation graphique respecte les règles de la
cartographie.

L’affichage sert à communiquer :

 Sur un ordinateur lors de l’élaboration d’une étude ;

 Sur Internet en respectant des contraintes de poids, de couleur, de format ;

 Sur papier pour des documents de travail, des rapports, des documents de
promotion, …

Si l’affichage n’est pas le cœur du système, il reste un élément très important grâce
au pouvoir de communication de la carte.

5. Les questions auxquelles peut répondre l'information


géographique

Où : Localisation géographique d’un ou de plusieurs objets ;

Quoi: Recherches des objets présents à un endroit ou dans une zone


donnée ;

Comment: Relations entre objets / phénomène (Réalité sous-jacente révélée par


leur répartition géographique) ;

Quand: analyse temporelle : évolution d’un objet ou phénomène ;

Et si: simulation : étude des conséquences d’une décision du fait de la


localisation des objets / phénomènes concernés (définir en fonction de certaines
hypothèses, l'évolution du terrain, étude d'impact)

Les Problématiques courantes qui découlent de ces questions peuvent être :

 Quel est le meilleur emplacement pour un magasin?

 Quelle est la route la plus courte de A à B?

10
 Quelle est la borne hydrante la plus proche pour chaque bâtiment?

 Combien de personnes sont touchées par la zone de contamination?

 Quel est l'état des routes sur une commune?

 Qu'est-ce qui a changé depuis 1952?

 Quelles sont les parcelles concernées par une inondation éventuelle?

 Quelles sont les zones sensibles en cas d'avalanches ou de glissement de


terrain?

 Quel est le chemin le plus rapide pour aller de la caserne des pompiers à
l'incendie?

 Que se passe-t-il si une substance toxique se déverse à tel endroit?

 Où implanter des postes de surveillance d'incendie de forêt?

 Trouver les zones favorables à la culture du riz?

 Comment évolue la déforestation en Amazonie?

 Recherche de sites propices à la culture des algues sur la côte atlantique?

6. Les domaines d'application


Si l’on essaie de caractériser les questions auxquelles un S.I.G est censé pouvoir
répondre, on est vite confronté à la multiplicité des domaines d’application
possibles. Ainsi les domaines d'application des SIG sont aussi nombreux que
variés.

Citons cependant :

 Tourisme (gestion des infrastructures, itinéraires touristiques) ;

 Marketing (localisation des clients, analyse du site) ;

 Planification et gestion urbaine : gestion de la voirie, des réseaux de


distribution, des espaces verts, du patrimoine, de la sécurité, simulation
d’insertion de projets architecturaux…

 (cadastre, POS, voirie, réseaux assainissement) ;

 Protection civile (gestion et prévention des catastrophes) ;

 Transport (planification des transports urbains, optimisation d'itinéraires) ;

 Hydrologie ;

 Forêt (cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture) ;

11
 Géologie (prospection minière) ;

 Biologie (études du déplacement des populations animales) ;

 Télécoms (implantation d'antennes pour les téléphones mobiles).

 aménagement du territoire : Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT),


Plan Locaux d'Urbanisme (PLU), choix de tracés routiers, autoroutiers ou
ferroviaires, études d’impacts…

 circulation et conduite automobile : choix d’itinéraires, suivi de flottes de


véhicules, aide à la conduite assistée par ordinateur,

 agriculture : génie rural, gestion des ressources en eau, suivi et prévision


des récoltes, gestion des forêts, aide à la mise en oeuvre de la Politique
Agricole Commune,

 protection de l’environnement : définition des zones sensibles, suivi des


évolutions, alerte aux pollutions, protection des paysages, études des
changements globaux, suivis des changements climatiques, biologiques,
morphologiques, océaniques.

 risques naturels et technologiques majeurs : définition et suivi des zones à


risque, prévention de catastrophes, intervention en cas de sinistre,
organisation des secours.

 Affaires, études de marchés, planification des développements et localisation


des clientèles visées, analyse de la concurrence et des tendances du
marché

 Santé, épidémiologie, répartition et évolution des maladies et des décès,


distribution des services sociaux-sanitaires, plans d’urgences etc.

7. Structuration de l´information géographique


7.1 L´organisation des données en couches
Les éléments d'une carte vont être organisés en couches ou en thèmes ou encore
en couvertures.
La première règle est qu'à une couche ne correspond qu'un type de forme. On ne
pourra trouver dans une couche d'informations des points et des polygones.
On peut regrouper dans une même couche des objets d'un même thème cette fois-
ci géographique (par exemple : les rivières et les fleuves, tous les deux linéaires,
pour créer un thème "hydrographie"). On peut aussi les dissocier en plusieurs
couches ou thèmes (une couche pour les rivière, une couche pour les fleuves).
C'est au choix de chacun, selon la problématique (routes et voies ferrées dans un
même thème pour l'étude des connectivités ou alors séparées si la connectivité
n'est pas l'objet de l'étude).

12
Mais l'important est d'avoir toujours à l'esprit de construire sa base sur un
regroupement physique des entités (couches de points, couches de lignes et
couches de polygones).

Et aussi, il est le plus souvent pratique (et logique) de dissocier des objets de forme
identique mais de nature différente en plusieurs couches car les attributs qui les
décrivent sont différents

7.2 Modes de représentation de l´information géographique dans


un SIG
Deux modes de représentation sont possibles : il s'agit des modes vectoriel et
matriciel.

13
7.2.1 Le mode vectoriel
Les objets sont représentés par des figures mathématiques élémentaires. Les
limites des objets spatiaux sont décrites à travers leurs constituants élémentaires, à

. savoir les points, les arcs, et les arcs des polygones. Chaque objet spatial est doté
d'un identifiant qui permet de le relier à une table attributaire.

 LES POINTS :

Ils définissent des localisations d'éléments séparés pour des phénomènes


géographiques trop petits pour être représentés par des lignes ou des surfaces qui
n'ont pas de surface réelle comme les points cotés.

 LES LIGNES :

Les lignes représentent les formes des objets géographiques trop étroits pour être
décrits par des surfaces (ex : rue ou rivières) ou des objets linéaires qui ont une
longueur mais pas de surface comme les courbes de niveau.

 LES POLYGONES :

Ils représentent la forme et la localisation d'objets homogènes comme des pays, des
parcelles, des types de sols.....

14
Illustration du mode vectoriel

Exemple

7.2.2 Le mode matriciel


La réalité est décomposée en une grille régulière et rectangulaire, organisée en
lignes et en colonnes, chaque maille de cette grille ayant une intensité de gris ou une
couleur. Il s'agit d'une image, d'un plan ou d'une photo numérisé et affiché dans le
SIG en tant qu'image

La juxtaposition des points recrée l'apparence visuelle du plan et de chaque


information. Une forêt sera "représentée" par un ensemble de points d'intensité
identique.

15
Illustration du mode matriciel

Exemple

7.2.3 Pour ou contre: le conflit du choix vectorielles ou matricielles

Mode Raster Mode Vecteur

Avantage  Structure de données simple ;  Bonne représentation de la


structure ;
 Superposition et combinaison de  Topologie ;
données aisée (analyse spatiale) ;  Excellente représentation
graphique ;
 Représentation des variables  Couplage avec BD relationnelle.
spatialement continues
Inconvénient  Gros volume de données ;  Structure de données complexe
 Opération de superposition,
 Résolution dépendante du analyse spatiale limitée ;
phénomène étudié ;  Faible résolution thématique.

 Aspect visuel médiocre des


Documents ;
 Faible précision spatiale.
16
7.3 La métadonnée
La métadonnée est l’étiquette de la base de données.

Sans être exhaustif, les métadonnées comprennent des informations sur le


producteur de la donnée, ses conditions de création ou de diffusion (interdiction,
restriction, accès libre) sa qualité, son extension géographique, …
Ces renseignements ont pour but de favoriser l'utilisation et la diffusion de la donnée
en précisant les caractéristiques et les précautions d'emploi à respecter.
La métadonnée doit être correctement renseignée pour qu’elle soit accessible au
plus grand nombre.
Des travaux sur la normalisation sont en cours (Comité technique 211 de l'ISO -
International
Standardization Organization).

On distingue trois types de métadonnées :


 Métadonnées pour la découverte : un minimum d’information permettant
d’identifier les données pouvant correspondre à ses besoins.
 Métadonnées pour le catalogage : renseignement plus précis permettant de
servir de spécification, de contrôle lors d’une livraison.
 Métadonnées pour l’exploitation : permet à l’utilisateur d’appréhender la
donnée et de mieux connaître ses limites d’exploitation.

7.4 La donnée alphanumérique


La donnée alphanumérique ou attributaire ou sémantique, est une information
textuelle, qualitative ou quantitative. Elle décrit l’objet géométrique.

Elle est souvent de nature :

 démographique (recensement de la population, …) ;

 administrative (numéro officiel de la commune, …) ;

 économique (nombre de salariés, types d’entreprises, … ) ;

 sociale (nombre de places en crèche, …) ;

 commerciale (adresse des commerces, …).

Elle permet de mettre en évidence la répartition spatiale d'un objet,

 Où ?

 Où cet objet, ce phénomène se trouve-t-il ?

 Où se trouvent tous les objets d'un même type ?

les phénomènes présents sur un territoire donné.

 Quoi ?

 Que trouve-t-on à cet endroit ?


17
Elle permet l’analyse spatiale,

 Comment ?

 Quelles relations existent ou non entre les objets et les phénomènes ?

l’analyse temporelle.

 Quand ?

 A quel moment des changements sont intervenus?

 Quels sont l'âge et l'évolution de tel objet ou phénomène ?

Elle peut être gérée par un logiciel « SIG » ou par un logiciel de gestion de données.

7.5 Les « modèles » des SIG


Il existe deux types de modèle :

 Le modèle métrique ou spaghetti ;


 Le modèle topologique.

7.5.1 Le modèle métrique (spaghetti)


Soit chaque segment est décrit indépendamment l’un de l’autre (cf. fig. ) : le segment
S1 a pour sommets A et B qui sont décrits par deux coordonnées chacun, le
segment S2 a pour sommets B’ et C, ….

Figure : Interprétation de la « réalité »

Soit les objets sont décrits par polygones (cf. fig. ) : le polygone P1 est constitué de
quatre sommets A, B, C et D qui sont décrits par deux coordonnées chacun. Le
polygone P3 est aussi constitué de quatre sommets mais dont deux (C’ et D’) se
superposent avec les sommets C et D du polygone P1.

18
Figure : Interprétation de la « réalité »

Ce modèle est utilisé par les logiciels de Dessin ou de Conception Assisté par
Ordinateur (DAO ou CAO). Chaque objet, segment ou polygone est indépendant l’un
de l’autre ce qui ne permet pas de décrire la réalité mais de la dessiner.

On voit souvent dans les fichiers mal structurés des problèmes additionnels :

 des chevauchements ou des interstices parmi les polygones adjacents ;


 des boucles dans les lignes ou les contours de polygones ;
 des dépassements ou des raccords manqués entre lignes ;
 des polygones non fermés.

7.5.2 Le modèle topologique


Il existe deux niveaux topologiques :

 La topologie de réseau, décrit la relation entre des ensembles linéaires


(polylignes) par leurs extrémités qui sont les nœuds. Chaque arc possède un
nœud de départ et un nœud d’arrivée permettant de connaître la relation entre
deux arcs, ainsi que son sens (cf. fig. ). A partir de ces éléments nous
pouvons calculer des itinéraires, des zones d’attractivités,…

Figure : topologie de réseau

19
 La topologie de voisinage permet à partir des arcs constituant le polygone
de connaître les voisins de chaque surface (cf. fig.).

Figure : Topologie de voisinage

La structuration topologique implique en général que :

 on trouve un nœud à l'intersection des lignes qui se croisent ;


 une ligne ne s'intersecte pas elle-même ;
 et les polygones sont correctement fermés.

La topologie permet de garantir un niveau de qualité lors de la création des données.


Il existe une seule limite entre deux polygones (pas de micro-vides entre deux
surfaces), tous les arcs qui doivent être connectés le sont.
L’autre avantage de la topologie permet lors d’une modification géométrique d’un
objet de modifier aussi la forme de ses voisins (cf. fig. et fig. )

8. Formats de données des fichiers SIG


Certains formats de fichiers sont uniques à des applications SIG spécifiques, d'autres
sont universels

Il existe une multitude de formats de fichiers gis, des centaines en fait :

 SHAPEFILES ;

 FEATURE CLASSES ;

 GEOTIFFS ;

 GEODATABASES…

20
8.1 Shapefiles / feature classes
Un fichier « shapefile » est une classe d’entités : il stocke une collection d'entités qui
ont le même type de géométrie (point, ligne ou polygone), les mêmes attributs et une
étendue spatiale commune.

Il est en fait composé d'au moins trois fichiers, et jusqu'à huit et chaque fichier qui
constitue un « shapefile », a un nom de fichier commun mais un type d'extension
différent

8.2 Geodatabases
Une « géodatabase » est un format de stockage de base de données relationnelle. Il
s'agit d'une structure de données beaucoup plus complexe que le fichier
« shapefile » et se compose d'un dossier *.gdb contenant des dizaines de fichiers.

Sa complexité le rend plus polyvalent, ce qui lui permet de stocker plusieurs classes
d'entités et d'activer les définitions topologiques (c'est-à-dire de permettre à
l'utilisateur de définir des règles qui régissent la façon dont les différentes classes
d'entités sont liées les unes aux autres)

21
8.3 Geotiff
Un format de données raster du domaine public populaire est le format GeoTIFF. Il
est un format universel qui maximise la portabilité. Tout comme les « shapefiles » et
le fichier « classse d’entité », le « Geotiff » peut être stocké dans une
« géodatabase ».

« Geo-referenced Tagged Image File Format »

9. Les quatre familles de Logiciels SIG


Un logiciel SIG répond, en règle générale, à quatre fonctionnalités principales :

 la saisie ou acquisition des données ;

 la gestion des données alphanumériques et cartographiques ;

 l'analyse ;

 la représentation.

Ces fonctionnalités sont plus ou moins avancées selon le type de logiciel.

Quatre possibilités s'offrent à une entreprise ou une commune qui souhaite se lancer
dans une application de cartographie numérique. Ces quatre familles de produits se
distinguent essentiellement par leurs fonctionnalités, leur coût, et le traitement
des couches qui les composent. Elles sont décrites ci-dessous.

8.1 Le navigateur WEB (gamme 1)


Diverses données cartographiques sont progressivement disponibles, en
consultation, sur Internet. La visualisation de ces couches cartographiques ne
nécessite qu'une connexion Internet. Les seules fonctionnalités possibles sont le
zoom avant / arrière et parfois la localisation d'un élément. Il est impossible de
superposer des couches, ou de réaliser des analyses croisées (comparaison). Cette
solution ne peut donc être considérée comme un SIG à part entière mais peut
permettre aux utilisateurs de se familiariser avec les cartes disponibles et leurs
fournisseurs.

Ces données sont, à l'heure actuelle, visualisables sur le portail cartographique de


certaines grandes régions des pays européens (cartes en ligne).

8.2 Les viewers (gamme 2)


Les viewers sont des logiciels téléchargeables gratuitement sur Internet. Ils
permettent l'affichage et la superposition de couches de données ainsi que
l'interrogation simple de ces données (mesures, recherches, navigation entre
couches,…). Ces outils simples permettent grâce aux données téléchargeables
gratuitement sur Internet de bénéficier sans frais d'un système d'information

22
géographique simple mais utile, notamment en ce qui concerne le renseignement au
citoyen ou les demandes de notaires.

Il est toutefois impossible de lier une base de données externe aux couches
cartographiques.

8.3 Les viewers + (gamme 3)


Ces logiciels des viewers proposés avec une série de données déjà mises en forme.
Ils sont donc directement utilisables sans passer par la phase de téléchargement et
d'adaptation des données. Ce système reste relativement fermé puisque toutes les
modifications, mises à jour ou ajouts éventuels de couches supplémentaires se font
par l'intermédiaire du fournisseur.

8.4 Les logiciels SIG complets (gamme 4)


Ces logiciels sont de véritables SIG qui offrent un panel de fonctionnalités nettement
supérieur aux autres catégories de produits présentés. Ils permettent, outre
l'affichage et l'interrogation des données constitutives, de gérer les données, d'en
créer de nouvelles et de réaliser des analyses croisées plus puissantes.

On distingue parmi cette gamme, les "solutions standard" (le logiciel est fourni tel
quel) et les "solutions métiers" (le fournisseur ou un partenaire se chargent de fournir
un "package de départ comprenant une série de données intégrées au logiciel.

Tableau comparatif des fonctionnalités

Le tableau suivant mentionne les principales fonctionnalités de chaque gamme de


logiciels.

Navigateur Web Viewer Viewer + SIG complet

Visualisation web XXX XXX XXX XXX

Superposition de XXX XXX XXX

Couches

Lien BD XXX(via fournisseur) XXX

Requêtes simples XXX XXX XXX

Requêtes avancées XXX

Ajout de couches XXX XXX(via fournisseur) XXX

Modification XXX(via fournisseur) XXX

Création dans l'outil XXX

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D'autres critères, tels que le coût du logiciel, les requis techniques nécessaires,…
permettent de comparer ces quatre familles de logiciels. Ces critères varient toutefois
selon le logiciel adopté, même au sein d'une même famille.

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