CAS n°1:
Une société en nom collectif est constituée entre Abdou, ses deux frères Boubacar et
Cheikh et sa nièce Fatou âgée de 17 ans.
Après la constitution de la société, le tuteur de Fatou agissant pour le compte de celle-
ci a saisi le tribunal pour en demander l’annulation. La demande a été introduite quatre
mois après la mise en demeure, faite à Fatou, de régulariser ou de demander la nullité
dans un délai de 6 mois. Avant la décision du tribunal, Fatou a cédé ses parts à Demba
qui a décidé de les céder à Emmanuel quelques mois plus tard. Avant la publication de
la cession faite au profit d’Emmanuel, Ibrahima, un fournisseur de la société poursuit
Demba 50 jours après avoir mis en demeure la société de payer. Pour s’opposer au
paiement, Demba conteste le caractère social de la dette. Selon lui, la société est nulle
et, de ce fait, les engagements pris envers les tiers sont rétroactivement anéantis. Il
soutient par ailleurs qu’il ne peut être poursuivi pour des dettes contractées après son
départ.
Que pensez-vous des deux arguments de Demba ?
Après le décès de Boubacar (l’un des associées de la société en nom collectif) des
suites d’un accident de la circulation, les informations suivantes vous ont été
communiquées pour vous permettre d’évaluer les incidences du décès sur l’avenir de
la société et sur la situation des héritiers et des associés survivants :
1°) Les statuts comportent une clause selon laquelle en cas de décès d’un associé, la
société va continuer avec les héritiers qui seront agréés ;
2°) les associés survivants ont agréé l’héritier mineur de Boubacar, mais ont refusé
d’agrée l’héritier majeur.
CAS n°2
1) Abdoullah, Boubacar et Fadel ont constitué une société en nom collectif en janvier
2001. Les statuts de cette société établis par acte sous seing privé n’étaient pas
datés. Deux ans après la constitution de la société, Ibrahima un créancier de la
société a, après mise en demeure adressée à cette société et restée infructueuse,
décidé de demander le paiement de la dette sociale à l’un des associés Abdoullah.
Celui-ci a introduit une instance parallèle pour demander au tribunal de constater la
nullité de la société en raison de l’absence d’indication de la date dans l’acte sous
seing privé.
Que pensez-vous de la demande d’Abdoullah ?
2) Suite à de graves erreurs de gestion, Fadel, le gérant statutaire de la société a été
révoqué par ses coassociés.
Quelles sont les conséquences de cette révocation ?
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CAS n°3
La SARL « Sénégal import-export » était constituée par Marie Madeleine, Marie José
et Marie Noël aujourd’hui décédée. Le capital de cette société est de 2.000.000 FCFA
divisé en 200 parts ainsi réparties :
1-Marie Madeleine 100
2-Marie Josée 60
3-Marie Noël 40
Les parts de Marie Josée sont démembrées ; sa fille Fatou en a la nue-propriété et son
veuf Jean l’usufruit.
Marie Madeleine, qui envisage de céder ses parts à Marthe, vous consulte pour savoir
si elle a des chances de réaliser la cession. Pour vous permettre de formuler votre avis
en toute connaissance de cause, elle vous donne les informations suivantes :
-Marie Noël et Jean sont favorables à la cession ;
-Fatou est contre la cession.
CAS n°4
1°) Moussa avait pour profession l’achat et la revente de bois et de matériel de
menuiserie. Dans le cadre de l’exercice de cette activité, il avait demandé son
immatriculation au RCCM. Depuis deux ans, il abandonné cette activité, mais n’a pas
jugé utile de demander sa radiation. Désormais il a une entreprise de menuiserie dans
laquelle il s’occupe de confection de lits, d’armoires et de mobilier de bureau.
Il est en contentieux avec Ismaïla, un de ses clients, qui lui avait commandé des
meubles pour équiper son fonds de commerce. Le litige qui les oppose vient de ce que
Ismaïla à qui Moussa réclame le paiement de la commande déjà livrée prétend avoir
déjà payé ; il offre d’ailleurs de prouver son paiement par la production de ses livres.
Ce que conteste Moussa qui prétend être un artisan, donc un civil, et, que par
conséquent les livres de commerce ne sont pas recevables contre lui.
Que pensez – vous de cet argument de Moussa ?
2°) Son frère Lamine a acheté le 15 décembre 2017 un fonds de commerce. Or il se
trouve que Demba, qui lui a vendu ledit fonds, est assigné, depuis le 25 juillet 2017
devant le tribunal de grande instance de Dakar, par Emmanuel le précédent vendeur
qui demande la résolution du contrat de vente pour défaut de paiement du prix.
Lamine vous consulte pour savoir quels sont ses droits sur ce fonds.
CAS n°5 :
Ismaïla a le 6 mai 2016, vendu son fonds de commerce à Issa. La vente a été constatée
par acte sous seings privés et la banque « société sénégalaise de crédit agricole »
(SSCA) a été désigné en qualité de séquestre. Deux mois après la signature du contrat,
Ismaîla qui estime que les fonds doivent désormais être tenus à sa disposition, s’est
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présenté à la banque pour demander le paiement. La banque est-elle tenue d’effectuer
le paiement?
Vous devez donner votre réponse en tenant compte des informations suivantes :
1°) Les fonds ont été versés par l’acquéreur à la banque SSCA à la date indiquée dans
l’acte de vente, soit le 10 mai 2016 ;
2°) L’acte de vente a été publié sous forme d’avis dans un journal d’annonces légales
le 18 mai 2016 ;
3°) Deux créanciers d’Ismaïla ont fait opposition le 17 juin 2016 ;
4°) Il y a eu mainlevée de l’opposition formée par l’un des créanciers le 4 juillet 2016.