TSI-1 S211
TD5 : Etude d’un aérogénérateur
Fresnel - Complexes
L’objet de ce problème consiste à étudier une méthode utilisée pour produire de l’énergie électrique à
partir d’une éolienne. Le dispositif porte alors le nom « aérogénérateur » et est constitué de plusieurs
sous-ensembles qui vont être étudiés indépendamment de la partie contrôle et gestion de la production
d’énergie. La photographie suivante représente deux mats éoliens servant de support aux
aérogénérateurs : ils sont de hauteur 30 mètres, les pales étant de longueur 14 mètres. La puissance
nominale de chaque aérogénérateur est Pn = 300 kW.
Les pales entraînent une génératrice électrique qui doit fournir une énergie électrique « utile ».
Les aérogénérateurs ne sont pas reliés au réseau électrique de distribution mais servent uniquement à
alimenter des installations isolées nécessitant cependant une énergie sous forme alternative, de
fréquence 50 Hz et de valeur efficace de tension stable et égale à Vn = 400 Volts.
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La génératrice utilisée est une machine à courant alternatif de type synchrone, à excitation
indépendante. Le principe simplifié d’une telle machine, tel qu’il sera utilisé dans la suite est le
suivant : « l’induit » de la machine, bornes M+ et M- du schéma de la figure 1, fournit une tension
sinusoïdale notée vM(t), au moyen d’un schéma équivalent fourni par la figure 2 suivante :
Fig. 1 Fig. 2
Sur ce schéma, eM(t) désigne la force électromotrice (ou f.e.m.) et iM(t) représente le courant
délivré par la machine (convention générateur). Le courant, la f.e.m. et la tension sont tous supposés
sinusoïdaux, de même pulsation ωM. On peut alors noter :
eM t EM 2 sin M t vM t VM 2 sin M t iM t I M 2 sin M t
EM, VM et IM représentent respectivement la valeur efficace de eM(t), vM(t) et iM(t). L’angle α est
le déphasage « avance » de la f.e.m. par rapport à la tension ; l’angle φ est le déphasage « retard » du
courant par rapport à la tension.
La vitesse de rotation de la machine synchrone sera notée et son courant d’excitation sera noté
ie : il s’agit d’un courant continu qui doit circuler entre les bornes E+ et E- du schéma de la figure 1.
Compte tenu de ces notations, les propriétés de la machine permettent d’écrire les relations suivantes :
EM k ..ie et n.M
k et n sont deux constantes « de fabrication », L représente une inductance équivalente. Leurs
valeurs numériques sont les suivantes : k = 0,11 V.s/A ; n = 0,5 ; L = 3 mH.
1. Régime permanent.
L’aérogénérateur tourne à vitesse constante et, après multiplication de vitesse, la machine
synchrone tourne également à vitesse constante : 0 . Le courant d’excitation de la machine est
également maintenu constant : ie = I0. Les valeurs numériques sont les suivantes : 0 157 rd / s et I0 =
25 A.
1.1. Dans ces conditions, la valeur efficace de la f.e.m. ainsi que la pulsation sont constantes.
1.1.1. Calculer les valeurs numériques de EM et de M ainsi que la fréquence fM de toutes
les grandeurs sinusoïdales.
1.1.2. Quelle est, en tr/mn, la vitesse de rotation de la machine notée N0 ?
1.1.3. Comment s’écrit l’impédance complexe Z représentant L ? Calculer les valeurs
numériques de son module |Z| et de son argument Z.
1.1.4. Ecrire les complexes VM, EM et IM équivalents respectivement à eM(t), vM(t) et iM(t)
en utilisant les notations suivantes VM, EM, IM, et
1.1.5. Ecrire la relation (en grandeurs complexes) donnant la tension VM en fonction de EM,
IM et Z.
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1.2. La machine délivre un courant de valeur efficace IM1 = 300 A, en phase avec la tension
(récepteur résistif).
1.2.1. Tracer l’allure du diagramme de Fresnel représentant les vecteurs EM, VM et IM en
utilisant la tension comme origine des phases.
1.2.2. Calculer numériquement la valeur efficace de la tension VM1 aux bornes de la
machine.
1.3. La machine débite maintenant un courant de même intensité IM1 mais sur un récepteur
purement inductif.
1.3.1. Tracer l’allure du diagramme de Fresnel représentant les vecteurs EM, VM et IM en
utilisant toujours la tension comme origine des phases.
1.3.2. Calculer numériquement la tension VM2 aux bornes de la machine.
1.4. On souhaite évaluer la puissance délivrée par l’aérogénérateur sur un récepteur résistif et inductif.
1.4.1. Avec toujours la tension comme origine des phases, tracer l’allure du diagramme de
Fresnel représentant les vecteurs EM, VM et IM pour un angle quelconque.
1.4.2. Etablir la relation donnant EM.sin en fonction de IM, et |Z|.
1.4.3. Donner l’expression de la puissance moyenne délivrée, notée P, en fonction de VM,
IM et .
1.4.4. Déterminer ensuite l’expression de cette même puissance moyenne en fonction
uniquement de EM, VM, |Z| et de l’angle .
1.4.5. Pour une valeur de tension VM fixée, quelle valeur 0 de l’angle permet d’obtenir
une puissance maximale si la vitesse reste constante et l’excitation également (la
f.e.m. étant alors de module constant) ?
1.4.6. Pour cette valeur de tension et pour cet angle 0, quelle est alors la nature du
récepteur ?
2. Redressement.
Afin d’éliminer les problèmes liés à la variation de vitesse de l’aérogénérateur, on préfère
souvent utiliser un étage « continu » avant de délivrer la puissance au récepteur. Le dispositif est alors
celui représenté sur la figure 3 où deux convertisseurs, appelés Redresseur et Onduleur, sont disposés
en cascade entre la machine et le récepteur. L’onduleur ne sera pas étudié dans ce problème : il
correspond à la transformation d’énergie continue en énergie sous forme alternative. On notera la
présence de l’inductance Lc et du condensateur Cc.
Fig. 3
Dans toute cette partie 2 , on considère que la tension vc aux bornes du condensateur reste
constante, égale à Vc.
On néglige l’influence de L et l’on peut donc considérer que la tension alimentant le Redresseur est
égale à : vM t eM t EM 2 sin M t , avec EM = 400 V et M = 314 rd/s. Le redresseur est un
pont double à diodes (de type PD2) comme représenté sur la figure 4 suivante, les diodes étant
considérées comme parfaites.
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Fig. 4
On considère que ce montage redresseur fonctionne en conduction continue et que, par conséquent, le
courant iL(t) qu’il délivre ne s’annule jamais lorsque le montage fonctionne en régime permanent, seul
régime étudié ici. Compte tenu des notations, on aura donc : iL (t) > 0.
Le pont fonctionne en conduction continue et les diodes D1 et D2 sont montées en cathode
commune dont celle qui conduit est celle qui a le potentiel d’anode le plus élevé : D1 conduit pendant
l’alternance positive de eM et D2 conduit pendant l’alternance négative de eM.
De même, D’1 et D’2 étant montées en anode commune, celle qui conduit est celle qui a le potentiel de
cathode le plus faible : D’2 conduit pendant l’alternance positive de eM et D’1 conduit pendant
l’alternance négative de eM.
D’où uc eM pendant l’alternance positive de eM et uc eM pendant l’alternance négative de eM. On
en déduit le graphe suivant :
eM(t)
uc(t)
2.1. Calcul de la tension Vc.
2.1.1. Exprimer la pulsation c de la tension uc en fonction de M.
2.1.2. Déterminer, en fonction de EM, l’expression littérale donnant la valeur moyenne Uc0
de cette tension uc (t).
2.1.3. En déduire l’expression de la tension Vc aux bornes du condensateur. Calculer
numériquement Vc (pour cela faire une loi des mailles et calculer la valeur moyenne)
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