MEMOIRE Aliou - Doc PLN
MEMOIRE Aliou - Doc PLN
THEME
STRATEGIE DE GESTION DE LA RELATION
CLIENT A LA BANK OF AFRICA
PROPOSITIONS ET PLAN D’ACTION
Préparé et soutenu par
CHAPITRE I : LA
SECTION 2 :
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SOMMAIRE GENERAL
L’objectif que nous visons dans ce mémoire consiste à développer et mettre en place la
« Stratégie de Gestion de la Relation Client à la Bank of Africa Mali » ou « Customer
Relation Management » (CRM) en anglais, dans le but de renforcer la position compétitive
de la Banque à travers une meilleure rétention des clients existants et l’acquisition dynamique
des clients nouveaux.
Pour atteindre cet objectif nous avons décidé de concentrer notre analyse sur la
« performance des relations Banques/PME Maliennes » , relations qui à notre avis et selon
les résultats de nos enquêtes, détermineront les règles de la concurrence dans l’industrie
bancaire dans les dix prochaines années. Pourquoi ?
JUSTIFICATION DU MEMOIRE
Au cours des dix années passées, les banques commerciales Maliennes opéraient dans un
environnement stable et dans des segments de marchés très protégés et profitables, dans
lesquels le remboursement des prêts bancaires ne posait de problèmes majeurs. Mais
aujourd’hui trois réalités mutuellement exclusives, émergent dans la gestion de la relation
client :
Au début des années 1980 le système bancaire des Pays d’Afrique Francophone comprenait, à
des rares exceptions près, d’une part, des filiales des banques françaises, principalement
tournées vers le financement du commerce d’import-export et la satisfaction des besoins
financiers des grandes entreprises et d’autre part, des banques d’état en butte d’importants
problèmes de gestion, fortement dépendantes des ambitions politiques et pratiquant souvent
une politique de crédit selon les priorités politiques nationales. C’est en réaction des
faiblesses des structures financières existantes et grâce à la détermination d’investisseurs
privés maliens qu’a été crée en Décembre 1982 la Bank Of Africa Mali ( BOA-Mali)
La BOA Mali s’est vite révélée comme un partenaire à part entière du système bancaire local
et a connu un développement enviable de 1982 à 2004, illustré par les principaux indicateurs
en fin 2004 :
Dans cette dynamique d’affrontement de compétition accrue que s’inscrit notre mémoire
de fin d’étude qui vise à mettre en œuvre une stratégie de gestion de la relation client à la
Bank of Africa, dans le but de :
Renforcer la position compétitive de la BOA dans les segments potentiels des PME
Mettre en place une organisation structurelle facilitant l’implantation et la mise en
œuvre de la stratégie de gestion de la relation client
Recommander un plan d’action qui permettra à la BOA de réviser la profitabilité des
clients par secteur et par industrie
METHODOLGIE DU MEMOIRE
La méthode de travail retenue a consisté à concentrer notre recherche sur le secteur PME au
Mali, qui selon nos enquêtes et discussions préliminaires, déterminera les règles de jeu de la
concurrence bancaire dans les dix prochaines années. Nous avons ensuite subdivisé le
secteur PME par segment de marché selon le chiffre d’affaires par PME, identifié les
besoins de financements des PME et déterminé quelles stratégies la BOA peut développer
pour offrir des services de qualité à sa clientèle et à des coûts très compétitifs que les autres
concurrents ne peuvent pas imiter. Pour conduire notre recherche nous nous sommes attelés
à rassembler d’abord la documentation auprès du secteur bancaire et les concurrents de la
BOA, faire une étude exhaustive des données recueillies et conduire des interviews auprès
des cadres, analystes financiers et consultants du secteur bancaire pour renforcer les
données de base. Nous avons ensuite défini notre modèle de gestion de la relation client et
proposé des options de solutions visant à renforcer la position compétitive de la BOA dans
ses marchés potentiels.
STRUCTURE DU MEMOIRE
L’ENVIRONNEMENT DE
L’INDUSTRIE BANCAIRE AU MALI
Cette croissance s’est produite dans un cadre d’inflation modérée. Suite au pic de l’indice des
prix à la consommation enregistré en 1994 après dévaluation, l’inflation a été réduite pour
s’établir aux environs de 2% pour la période 2000-2003. Le déficit du secteur public s’est
réduit au cours du temps, passant d’environ 13% du PIB au milieu des années 1980 à 8% en
2002, bien que le niveau des dépenses publiques demeure inchangé, à environ un quart du
PIB.
Les bonnes performances récentes du Mali se sont produites en dépit d’un sentier de
croissance irrégulier dans la plupart des secteurs lié aux conditions climatiques et, pour la
période récente, aux conséquences de la crise en Cote d’Ivoire. Ces derniers ont crée un
environnement particulièrement contraignant pour les firmes au Mali et plus
particulièrement les PME entre 2002 et 2004.
Face à cette situation, les autorités Maliennes ont du réviser le budget 2003 à la baisse, en
cours d’année fiscale. Le coût budgétaire de la crise en Cote d’Ivoire, estimé à environ 60
milliards de F CFA (OCDE), ayant entraîné un accroissement du déficit budgétaire. Pour
limiter les effets de la crise ivoirienne sur l’économie, les autorités Maliennes ont :
Renforcé leurs efforts pour trouver des voies de transport alternatives ( par exemple le
lien ferroviaire Bamako/Dakar)
Mis en place des mesures temporaires de réduction d’impôts pour les entreprises
directement affectées par la crise ivoirienne et
Imposé jusqu’en 2003 le paiement de la taxe sur les carburants (OCDE 2004)
Ces tendances macroéconomiques se sont concrétisées par des résultats mitigés selon les
secteurs économiques. Par exemple sur la période 1994-2003, la part moyenne de
l’agriculture dans le PIB à prix constants a régressé à 45.8% contre plus de 47%
auparavant. Le secteur agricole a ainsi subi les sévères contractions de sa production sur la
période , en 2000 et en 2003 Depuis la dévaluation, la croissance du PIB agricole à prix
constants n’a été que de 3.5% en moyenne, ceci provenant beaucoup plus d’une extension des
surfaces cultivées que d’une amélioration des rendements et des pratiques culturelles.
Par contre le secteur minier et extractif a connu une croissance forte sur la période, en
moyenne près de 30% par an. Celle-ci s’est traduite par une augmentation significative de la
part du secteur dans le PIB, actuellement 7.3% contre 2.2% antérieurement. La production
d’or au Mali est passée d’environ 6.5 tonnes d’or en 1995 à près de 63 tonnes en 2002. Le
Mali est maintenant le troisième exportateur d’or en Afrique Subsaharienne derrière
l’Afrique du Sud et le Ghana.
L’extraction d’or est le secteur de l’économie qui a le mieux réagi à la nouvelle structure
d’incitations. Il est en effet le seul à avoir connu une croissance forte de sa production. Le fait
que l’or soit un produit à haute valeur ajoutée permet d’outrepasser diverses entraves
communes à la compétitivité des entreprises et des produits maliens.
Les résultats mitigés des performances macroéconomiques sur les différents secteur se sont
matérialisés par une redistribution du portefeuille de crédit des banques et des
établissements financiers. En effet les fluctuations de la conjoncture économique et la
nécessité pour les banques, de compenser une réduction d’activités sur le marché des plus
grandes entreprises, la majorité des banques locales ont recentré leur portefeuille sur les
segments de marchés les plus profitables et les PME à forte croissance. Dans la ligne de
ces préoccupations les banques se sont engagées dans une « contractualisation des relations
banque-entreprises » ou un « partenariat banque/entreprises » pour acquérir des avantages
compétitifs sur les concurrents.
Dans cette dynamique la répartition des financements externes entre PME et grandes
entreprises , atteste dans équivoque la place prépondérante du financement bancaire pour les
PME :
0,4
0,3
0,2 Série1
0,1
Série2
0
Crédit Apports Lignes
Bancaires Associés Crédit
0,4
0,2
0
Crédit Apports Lignes
Bancaires Associés Crédit
Ces deux figures traduisent la dépendance des PME vis-à-vis des financements bancaires et
se vérifie à tous les horizons temporels,, à court terme pour l’exploitation et pour le long
terme pour le financement du cycle d’investissement Cependant le nombre des PME avec
lesquelles les banques entretiennent des relations directes et suivies, dépend de la taille des
PME, la capacité à discuter et négocier les termes des prêts comme élément déterminant
dans la qualité de la relation banque et entreprises.
Le taux croissant des défaillances des PME ( 9 sur 10 entreprises nouvelles vont en
faillite dans les trois premières années de leur création) a conduit plusieurs banques à
se concentrer sur le segments de marchés les plus profitables
Le comportement financier des dirigeants d’entreprises vis-à-vis du remboursement
des prêts bancaires sont les principaux facteurs qui multiplient les défaillances des
PME et
L’absence de direction stratégique visant à continuellement ajuster le
positionnement de l’entreprise par rapport aux changements des conditions
économiques où elle opère.
Pour se protéger plus efficacement contre les défaillances des entreprise, renforcer les
capacités d’acquisition de clients nouveaux et accroître leur position de leadership dans le
segments de marché porteurs , les banques se sont regroupées en trois secteurs d’activités
spécifiques :
Ce regroupage des banques par activités ne répond pas forcément à des secteurs
géographiques bien délimités, les zones d’intervention des banques se juxtaposent dans la
Si l’on se réfère sur le portefeuille de 100 000 comptes clients (77 000 à la Bank of Africa de
2003 à 2005), on peut déduire la répartition suivante :
5,1
15,3
46,7
32,9
37
CHAPITRE II
Il ressort de notre analyse des bilans de banques locales que la compétition s’intensifiera
plus particulièrement autour des créneaux PME/TPE, qui totalisent plus de 67% des
entreprises au Mali. En effet la croissance lente ou mitigée des créances clients, couplée à
la l’augmentation croissante des provisions pour créances en souffrance et risques et la
persistance des défaillances des PME/PMI, reflètent la multiplication des prêts quoi ne
performant pas. Autrement dit les banques doivent simultanément mettre en place des
mécanismes de prévention et de protection contre les prêts non performants tout en
renforcent leurs positions compétitives dans les marchés porteurs
Supposons que l’exportateur malien ait un compte à terme et dépôt à vue dans cinq banques
ECOBANK
BICIM
Chaque banque selon ses compétences distinctives, ses ressources et sa part de marché peut
développer une stratégie de rétention et de maintien du client exportateur selon le plan
suivant :
1. ECOBANK peut exploiter la force de son réseau Africain en Afrique de l’Ouest
pour faciliter les transferts et les paiements entre l’exportateur et ses clients
Africains dans la zone UEMOA ou par ailleurs. ECOBANK pourrait non seulement
faciliter les relations entre l’exportateur et ses partenaires Africains mais aussi elle
pourrait nouer les partenariats entre l’exportateur et les investisseurs privés de la
zoner UEMOA
2. BANK F AFRICA pourrait exploiter la force de son réseau commercial et sa
position compétitive dans le secteur des PME Exportatrices pour offrir des services de
qualité dans la gestion de la trésorerie à court et moyen, permettant à l’exportateur de
renforcer sa position de trésorerie dans les marchés il opère. L’assistance en
trésorerie et liquidité permettra à l’exportateur malien de mieux renforcer sa
position de solvabilité qui est indispensable pour mobiliser des ressources
supplémentaires en c as d’opportunité d’expansion
3. BIM du fait de sa position de banque nationale et de sa connaissance approfondie
des systèmes financiers décentralisés, pourrait exploiter sa position compétitive
pour améliorer les relations entre l’exportateur et les micro entreprises et les Très
Petites Entreprises ( TPE).
4. BDM SA, du fait de son leadership dans le financement des campagnes de
commercialisation et l’exportation pourrait exploiter la diversité de son réseau et
des branches domestiques pour assurer les financements à moyen et long terme de
l’exportateur malien tout en fournissant l’assistance technique dans la mise en
œuvre de la liquidité et la solvabilité à long terme
5. BICIM du fait de sa position de banque Européenne et de la force de son réseau
Européen pourrait offrir des services de qualité dans la gestion de la position de
devises étrangères et position de trésorerie de l’exportateur malien tout en
améliorant ses relation avec les entreprises étrangères en général et Européennes en
particulier.
1. les prêts commerciaux et industriels qui représentent 37.8 % du total des prêts
2. les prêts aux entreprises et professionnels qui forment 46.7% du total des prêts
3. les prêts hypothécaires et les garanties qui leurs sont associées, qui représentent
15.3% du total des prêts et
4. les autres prêts qui représentent 5.1% du total des prêts octroyés
Selon les résultats d’enquête de l’Association Française des Banques, la qualité du crédit
reste forte et les pertes liées aux prêts non performants restent très faibles par rapport au
volume du portefeuille de crédit. Cependant les défis les plus importants qui se posent aux
banques sont la lenteur de la croissance du portefeuille, dû aux effets conjugués de la
compétition intense entre les banques, les taux d’intérêt peu élevé et la nécessité pour les
banques de se couvrir contre les opérationnels en renforçant leurs fonds propres. Comme
70% des revenus des banques proviennent des prêts, trois types de segmentation des prêts
par activités bancaires émergentes :
40
30
20
10
0
Projets Commerciaux Autres
Industriels
La compétition sera particulièrement concentrée sur les prêts liés aux projets industriels,
les plus profitables, les PME/PMI à croissance rapide et les professions libérales opérant
dans les secteurs clef de l’économie nationale. La réorganisation du portefeuille sera
matérialisée par un repositionnement des banques dans certains segments de marché. Par
exemple parmi les 11 plus grandes banques locales,
La stratégie qui émerge dans les banques au Mali est la « stratégie de la différentiation »
ou la capacité de se différentier des concurrents et délivrer des services de qualité à des
coûts très compétitifs que les autres concurrents ne peuvent pas imiter. Deux tendances
générales se dégagent
1. toutes les banques disposent d’une plate forme technologique qui leur permet
d’accroître l’efficacité et le rendement des transactions courantes tout optimisant
les coûts associés aux transactions
2. toutes les banques s’éloignent de plus en plus du développement des produits
financiers pour se concentrer sur le développement de la clientèle, la condition
indispensable pour pérenniser la rentabilité des capitaux
Mais l’avantage compétitif peut s’éroder avec le temps lorsque les concurrents qui
disposent des ressources financières considérables, décident de développer des stratégies
CHAPITRE III
LA BANK OF AFRICA
FACE A L’INDUSTRIE BANCAIRE
La Bank of Africa (BOA) se positionne parmi les cinq premières banques par le volume de
son portefeuille client, 77 000 au cours de trois dernières années, par son chiffre d’affaires
et le volume de son portefeuille crédit. Cependant plusieurs défis se posent à la BOA dans
les marchés où elle opère, parmi lesquels :
D’après les résultats d’enquêtes réalisées par la Banque Mondiale, les PME/PMI contribuent à
plus de 40% à la formation du PIB, emploient plus la moitié de la force productive du
secteur privé, crée trois emplois sur cinq et génère plus de 45% du total des impôts
collectés au Mali. Les 200 000 PME/PMI recensées au Mali en 2004 réalisent un chiffre
d’affaires annuels variant entre 15 milliards et 27 milliards et emploient plus 2.1 millions
des personnes. Selon les chiffres du Ministère du Commerce et de l’Industrie, les PME/PMI
réalisent plus de 55% des revenus de l’export et drainent 52% des devises étrangères. On peut
définir les PME/PMI par leur taille, le nombre d’employés ou le chiffre d’affaires annuel
comme suit :
1. TPE ou très petites entreprises < 10 salariés et réalisant un chiffre d’affaires entre
10 millions et 50 millions de francs CFA, comptent pour 25% du total des entreprises
2. PME/PMI de 10 à 50 employés, réalisant entre 51 millions et 250 millions de francs
CFA de chiffre d’affaires annuel et représentent environ 55% du total des entreprises
3. PME/PMI de 150 à 250 employés, réalisant entre 500 millions et 1.5 milliards de
francs CFA de chiffre d’affaires annuel et représentent 12% du total des entreprises et
4. PME/PMI au chiffre d’affaires annuel supérieur à 1.5 milliards et représentant
entre 7% et 9% du total des entreprises
Parmi les 200 000 PME/PMI recensées au Mali, les PME/PMI de 10 à 50 salariées et celles
de 150 à 250 salariés génèrent plus 70% du total des revenus des entreprises et emploient
plus de 53% des effectifs du secteur privé comme résumé dans la figure ci-dessous :
Figure. 8 : Les PME/PMI représentent 56% des effectifs salariés du secteur
privé
56
22
PME/PMI PME>1,5Md
PME<50 Mn AUTRES
Compte tenu du fait que la compétition des banques sera plus spécifiquement concentrée
sur les PME/PMI réalisant un chiffre d’affaires annuel variant entre 150 millions de francs
CFA et 1.5 milliards de francs CFA, la Bank of Africa pourrait recentrer son portefeuille
sur ce segment de marché et développer des compétences qui la différentieront de ses
concurrents. La majorité de ces PME/PMI mentionnées disposent d’une expertise parfaite
dans les activités où elles opèrent mais dont les besoins de financements sont
considérables. Le total de financements annuels de ces PME/PMI se situent entre 15 et 25
milliards, financements qui incluent aussi bien les investissements matériels et immatériels
que les dépenses d’investissement en immobilisations , équipement et machinerie.
7%
21%
43%
29%
Au cours de trois cinq dernières années le volume des prêts aux PME/PMI a vairé entre 5
milliards et 11 milliards de francs CFA à un taux annuel se situant entre 15% et 19%. Selon
les experts de la Banque Mondiale le volume des prêts aux PME/PMI doublera les cinq
prochaines pour atteindre 23 milliards de francs CFA tandis que le pouvoir économique des
PME/PMI s’affirmera de plus en plus dans le continent Africain. Les banques locales
suivent ces tendances avec grand intérêt et se réorganisent en développant des stratégies
alternatives pour mieux servir cette clientèle nouvelle aux besoins diversifiés et
croissants. Comment évolue la demande des prêts des PME/PMI et comment la BOA
pourrait développer des compétences distinctives pour mieux servir ce segment de
marché ?
Selon les résultats d’enquête de la BCEAO dans son rapport annuel de 2005, le marché de
crédit pour les prêts variant entre 50 millions de francs CFA et 150 millions de francs CFA
croit à un taux annuel compris entre 18% et 25%, ce segment de marché est composé des
PME/PMI à croissance très rapide dont la majorité opère dans les marchés de
l’exportation comme indiqué ci-dessous dans la figure 10.
Montant Pourcent
Les prêts les plus performants auprès de PME/PMI sont les ceux qui varient entre 50
millions de francs CFA et 150 millions de francs qui sont généralement destinés aux
financements des équipements, de la recherche et les opportunités d’expansion dans les
marchés nouveaux ou les secteurs géographiques nouveaux. Nous anticipons très
favorablement que la compétition des banques sera concentrée autour de ce segment de
marché, dont le volume doublera dans les cinq prochaines années.
Le divisions PME/PMI des banques domestiques constituent une activité marginale par
rapport au volume des besoins de financements et la majorité ont tendance à se
concentrer sur le créneau des prêts d’un montant inférieur à 10 millions, les prêts
généralement destinés à financer les besoins de trésorerie à court terme. Mais le plus
troublant est que les entreprises qui demandent ces prêts sont les TPE de moins de 10
salariés et qui réalisent très souvent un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 50
millions de francs CFA. Bien que ce segment de marché présente des avantages certains, les
PME/PMI opérant dans ce segment de marché sont les plus vulnérables aux défaillances
de leurs dirigeants.
Pour mieux prévenir les défaillances des PME/PMI et se protéger plus efficacement contre
les risques de non remboursement des emprunts, la majorité des banques domestiques ont
mis en place des divisions de précontentieux pour accélérer le recouvrement des créances
en souffrance et des impayés. Bien que ces mesures ont été payantes dans certaines
banques, elles n’ont pas permis de résoudre les problèmes associés aux prêts
hypothécaires. Certaines banques locales ont plus 3 à 5 milliards de capitaux bloqués dans
les saisies immobilières qui constituent un poids financier lourd dans le bilan des
banques. Des enquêtes récentes des experts de la Banque Mondiale ont confirmé que les
coûts associés aux transactions de prêts dont le volume est inférieur à 10 millions peuvent
être anti-économiques pour certaines banques selon leur taille et le volume de leur
portefeuille de crédit.
8 4
35
21
32
Les gazelles sont les PME/PMI à croissance très rapide ( entre 18% et 25% par an ou plus)
et dont les besoins en capitaux sont considérables et sont principalement axés sur les
financement des contrats nouveaux ou le financement des opportunités d’expansion
géographique
Les créateurs sont les jeunes entrepreneurs développant des activités dans les systèmes
d’information, le développement des logiciels ou la mise en place des centres de formation
spécialisée.
PART II
CHAPITRE IV
La gestion de la relation client est un modèle qui place la priorité sur les besoins des
clients et vise à développer des stratégies qui permettent de renforcer la loyauté des clients
Quand une banque réalise un taux de profit économique plus élevé que la moyenne du
taux de profit économie des autres concurrents opérant dans le mêmes segments de marché,
on peut conclure que cette banque a réalisé un avantage compétitif sur les autres
concurrents ( définition empruntée de Michael Porter Professeur de Stratégie à Harvard
Business School 1994). Consécutivement la profitabilité de la banque matérialisée par la
banque au cours de ce processus , découle d’une des économies d’échelle réalisées dans ses
segments de marché et de son succès en créant plus de valeur ajoutée que ses concurrent.
Comme les prêts bancaires génèrent plus de 70% des revenus de la banque on peut conclure
que la mise en place d’un modèle rétention, acquisition et expansion de la clientèle
pourrait logiquement créer des avantages pour la banque dans le segments de marché où
elle opère. Mais quels sont les avantages liés à la gestion de la relation client dans une
banque comme la Bank of Africa ?
Tous ces départements opèrent dans des activités juxtaposées qui peuvent souvent générer
des coûts croisés, détériorer la productivité des départements en rallongeant inutilement la
durée d’analyse et d’approbation du crédit, ou dans le pire des cas réduire l’efficacité du
rendement des capitaux investis. Pour pallier aux conséquences d’une détérioration de la
productivité du personnel ou réduire l’impact négatif des coûts de transactions des prêts, il
serait souhaitable de consolider les informations relatives aux clients, dans centre de
relations client qui dispatchera les données clients selon la demande et les besoins
exprimés par les différents départements. Mais quels sont les facteurs de succès liés à
l’implantation de la gestion de la relation client ?
La majorité des banques sont réticentes dans la mise en œuvre de la gestion de la relation
très probablement dû à la perception des coûts élevés associés à l’implantation d’un tel
modèle dans une banque où plus de 2 à 3 milliards de prêts non performants sont bloqués
dans les bilans des banques. Cependant plusieurs départements des banques opèrent dans
STRATEGIE
DE GESTION
DE LA
RELATION
CLIENT
METTRE EN
ORGANISER LA
DEVELOPPER ALIGNER UNE PLACE UN
STRUCTURE
LA STRATEGIE EQUIPE SYSTEME DE
POUR
ET DEFINIR LES DERRIERE LA PERFORMANCE
IMPKLANTER
PRIORITES STRATEGIE ET
LA STRATEGIE
D’EVALUATION
L’application de la stratégie de gestion de la relation implique des coûts, qui peuvent être
des facteurs déterrant pour autoriser la mise en place de la stratégie de gestion de la
relation client par l’équipe dirigeante. Cependant il existe des logiciels performants à des
coûts très compétitifs qui peuvent accélérer le retour des capitaux investis en moins de 18
mois d’applications. Certains enquêtes conduites dans les banques Américaines affirment
que les bénéfices peuvent apparaître dans les six premiers mois d’applications du
modèle GRC Toutefois les bénéfices liés à l’application dépendront du volume des activités
de la dimension du portefeuille client, des coûts associés aux méthodes traditionnelles et
des mécanismes de performance et contrôle. Les avantages compétitifs liés à l’utilisation de
la gestion de la relation client dépendent très étroitement des critères suivants :
Selon les résultats d’enquêtes récentes le taux d’échec dans l’application du modèle est
peu élevé et se situe entre 7% et 11% soit un taux de réussite variant entre 89% et 93%.
Cependant certaines enquêtes dans les banques Européennes un taux d’échec avoisinant les
25%, très probablement dû aux conflits entre la mise en œuvre de la stratégie et
l’exécution de la stratégie. En effet les problèmes de leadership dans les banques et
établissements , couplés aux contraintes de ressources et la résistance aux changements
dans l’application des technologies nouvelles, empêchent certaines banques de tirer profit
des avantages liés à la mise en œuvre du modèle de gestion de la relation client.
CHAPITRE V
Le modèle de gestion de la relation client est un modèle des banques Américaines très
peu connu dans l’industrie des pays Francophones et son application peut générer des
confusions dans le cadre de leur mise en œuvre.
Pour l’obtention du Diplôme MBA
PART III
PROPOSITIONS
DE GESTION DE LA RELATION CLIENT
A LA BANK OF AFRICA
CHAPITRE VI
Selon les résultats d’enquêtes des experts de la Banque Mondiale, les PME/PMI de moins de
50 à 120 salariés , réalisant entre 150 millions de francs CFA et 650 millions de francs CFA
représentent 45% du total des entreprises au Mali et réalisant approximativement entre 15 à
27 milliards de chiffres d’affaires dans les secteur à haute valeur ajoutée, tels que les
équipement industriels, les technologies de l’information, le secteur minier, les
télécommunications, les transports, l’énergie et les infrastructures. Plus de 55% de ces
PME/PMI sont exportatrices et réalisent plus de 57% de leurs revenus à l’exportation et
contribuent pour plus de 65% à la formation des revenus de l’export du pays. Il est estimé
le nombre de ces PME/PMI doublera dans les cinq prochaines et les chiffre d’affaires
réalisables pourrait dépasser les 50 milliards si les conditions sont mises en place pour
faciliter leur accès aux financements bancaires et aux investissements s d’expansion. Nous
anticipons une intensification de la concurrence bancaire dans ce segment de marché très
porteur et profitable. Comment se créneau peut il créer des avantages compétitifs pour la
Bank of Africa (BOA) ?
La BICIM émerge comme le concurrent le plus féroce de la Bank of Africa (BOA) mais
aussi le partenaire le plus sûr avec laquelle la banque peut développer des synergies et des
complémentarités. Du fait de sa position de Banque Européenne et de sa connaissance et
familiarité avec les entreprises Européennes opérant en Afrique, Bank of Africa ( BOA)
pourrait des alliances ou partenariat stratégiques avec ces entreprises étrangères à travers le
réseau de la BICIM ou en complémentarité dans certains marchés des PME/PMI dont la
taille et la surface financières ne sont pas assez étoffées pour répondre aux critères de
financements de la BICIM. Par ailleurs la Bank of Africa ( BOA ) pourrait également
développer des synergies avec la BICIM dans le créneau des systèmes de paiement des
PME/PMI exportatrices dans le but de renforcer les positions de trésorerie et de devises de
ces PME/PMI.
Certains autres concurrents moins vulnérables aux activités de la Bank of Africa (BOA)
dont capables de se poser des problèmes à la banque dans le secteur des PME/PMI sont la
BNDA, la BIM et la BDM SA. Actuellement la BNDA est très active dans le secteur des
PME/PMI des moins 20 salariés au chiffres d’affaires variant de 10 millions de francs CFA à
50 millions de francs CFA. Ce secteur PME/PMI est très prometteur et profitable,
cependant le nombre des défaillances de ces entreprise semble un peu élevé, ce qui conduira
la BNDA à mettre des mécanismes de prévention et de protection contre les défaillances et
faillites de ces PME et envisager des solutions pour recouvrir les impayés et créances en
souffrance.
7.2. POSITIONNEMENT STRATEGIQUE DE LA BANK OF AFRICA :
Pour tirer profit du créneau des PME/PMI innovantes à croissance rapide la Bank of Africa
doit se positionner stratégiquement de façon suivante :
1. Cibler de préférence les PME/PMI aux risques peu élevés et opérants dans les
infrastructures rentables telles que les équipements des services de
télécommunications, hôtellerie, eau et électricité, immobiliers commercial et bureaux
2. Placer une priorité spéciale sur les secteurs productifs tels que les industries et les
mines, agro-industrie, l’élevage et le bois
3. Placer les infrastructures de base en troisième position (routières, portuaires,
aéroportuaires et ferroviaires
4. Offrir de l’assistance technique aux institutions financières telles que les micro
finances, les intermédiaires financiers ainsi que les sociétés de garantie financière
et de cautionnement mutuel mais surtout
5. Développer des produits nouveaux et innovants pour répondre aux besoins de
financements diversifiés et spécifiques à ce segment de marché
La Bank of Africa (BOA) pourrait offrir une gamme complète de services à ces PME/PMI
ci-dessus mentionnées, dans les domaines suivants :
30% 55%
7%
18%
37%
38%
Le fait que ce segment soit profitable et prometteur n’annule pas entièrement les risques
associées aux activités de ces PME/PMI parmi lesquels :
1. les risques commerciaux et financiers liés aux opérations d’exportation, plus
particulièrement les risques de devises ou les risques liés aux transferts de
paiement. La Bank of Africa (BOA) doit tenir compte de ces risques dans la mise
en œuvre d’un service de conseil stratégique en devises étrangères pour la
PME/PMI exportatrice lorsqu’elle fournit des conseils spéciaux
2. Les risques politiques notamment les changements de réglementations vis-à-vis
des PME/PMI, les modifications liées au code des investissements, ou les
législations relatives à la protection de l’environnement, etc.….
3. les risques liés aux désastres naturels ou catastrophes ou des accidents de carrière
ou autres, risques pour lesquels les PME/PMI sont forcées de mettre des assurances
de prévention et protection contre les risques opérationnels
La Bank of Africa (BOA) peut prévenir et se protéger contre ces risques ci-dessus
mentionnés de la façon suivante :
Cette stratégie est particulièrement payante dans les grands groupes bancaires qui opèrent
à travers des franchises et requiert surtout des ressources considérables pour accélère le
retour d’investissement dans un délai très bref. Du fait de la qualité unique des produits
financiers ou des services que les clients considèrent comme inimitable, l’élasticité du prix
de la demande a tendance à être réduite et les clients deviennent loyaux aux produits et
services, à leur valeur et à leur image. Cette loyauté peut rendre la banque parfaitement
imperméable contre la concurrence ; cependant cette stratégie implique des coûts dérivés
qui peuvent nécessiter la mise en œuvre d »une stratégie de prix à marge élevée ou «
premium price strategy », ce qui réduit considérablement l’avantage compétitif de ce
modèle stratégie.
Les besoins des PME/PMI ne sont pas uniquement financiers, elles ont des besoins non
financiers pour lesquels elles cherchent des solutions mais que peu de banques offrent de
services dans ce créneau. Par les aspects non financiers qui préoccupent les PME/PMI en
dehors des financements sont les suivants :
Besoins d’Assistance Non financière dans la gestion de leurs relations avec leurs
partenaires variés avec lesquels elles performant des négociations diverses et
variées telles les relations avec les Gouvernements et Agences Gouvernementales,
les relations avec les investisseurs Institutionnels, les relations avec les
fournisseurs et firmes partenaires et les relations avec les acheteurs
Besoins de Conseil dans les prises de décisions stratégiques pour lesquelles elles
sont mal préparées et souvent ces décisions peuvent consommer des temps
5%
25%
40%
30%
La Bank of Africa peut fournir une gamme d’interventions ciblées dans les quatre
domaines ci-dessus mentionnés :
1. Assistance dans les financements qui représentent plus de 40% des besoins des
PME/PMI
2. Assistance Technique dans les transactions des PME/PMI avec leurs partenaires
divers et variés et pour lesquels elles ont besoins d’aide technique
3. Appui et conseil dans les décisions stratégiques telles que la mise en place des
alliances ou partenariats stratégiques, l’expansion dans des marchés nouveaux ou les
décisions liées aux investissements matériels ou immatériels
CHAPITRE VIII
Comme les banques révisent leurs stratégies pour s’ajuster aux changements de
l’environnement des affaires, les structures organisationnelles doivent également changer
dans la même direction. Dans le cas des banques maliennes la structure la plus courante
est la structure par fonction ou par division , qui s’adapte plus adéquatement aux lignes
d’autorité et de décisions du système de management dans les pays francophones. Dans
cette structure les activités et les responsabilités sont regroupées dans les départements
ou divisions assignées. Cette structure est très populaire dans les banques domestiques au
Mali et s’inscrit parfaitement dans le style management basé sur la « commande et le
contrôle ». Généralement la structure repartit les responsabilités et les lignes d’autorité et
de décisions entre les services Marketing, Finance, Département Technique et la Direction
des Ressources Humaines, chaque département ou division fonctionnant comme un centre
de profit indépendant. L’inconvénient principal de cette structure est qu’elle ne permet aux
Directeurs de Branches ou Managers des Unités de services éloignés du siège social de
prendre des initiatives de dépenses lorsque ces dépenses dépassent un certain plafond, ce qui
PRESIDENT
DIRECTEUR
GENERAL
Cette structure existe dans d’autres formes telle que la structure par produits, qui
investit les directeurs des produits des responsabilités, des lignes d’autorité et de décisions
par unité de produits. Cette structure est surtout adaptée aux grandes entreprises
industrielles.
Lorsque l’organisation gère plusieurs projets en même temps cette structure peut
efficacement réduire les coûts de gestion et permettre à l’entreprise de se développer sur
plusieurs segments de marché. Elle peut être payante dans les grandes banques qui
interviennent surtout dans le développement des projets industriels ou des projets
d’assistance économique Cependant cette structure implique des coûts considérables dans sa
mise en place et son implantation, facteurs qui pourraient générer des conflits de décision
entre les exigences de réduction de coûts des transactions financières des banques et les
objectifs de rendement des capitaux investis.
PROJET 1
PRIOJET 2
PROJET 3
DIRECTEUR
RELATIONS
CLIENT
DIRECTEUR
DIRECTEUR DIRECTEUR
PRODUITS
MARKETING CREDIT
FINANCIERS
Analyse les causes des changements de comportement des dirigeants vis-à-vis des
remboursements des prêts
Mettre en place des mécanismes qui améliorent le comportement des dirigeants, si
possible négocier des plans de paiement moins contraignants en collaboration
étroite avec le département contentieux
Gérer les clients difficiles qui font face à des retournements de fortune ou traversant
des périodes financières très difficiles
Aider les clients à volontairement communiquer des plans de résolution de conflits
liés aux remboursements des créances en souffrance ou impayés
CHAPITRE IX
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Bien que le modèle de gestion de la relation client est très populaire dans les banques en
Europe et aux Etats-Unis, il demeure néanmoins peu connu dans les banques au Mali en
particulier et en Afrique en général. Cependant les banques pourront efficacement
renforcer leur position en adoptant ce modèle, c’est dans cette optique que nous
proposons à la Bank of Afrique d’exploiter les avantages de ce modèle pour développer des
compétences distinctives dans les segments de marché où elle opère.
Compte tenu des incertitudes liées à l’application de ce modèle dans les banques des pays
francophones comme le Mali et de la durée probable des retours d’investissement, nous
avons décidé des faire deux propositions
1. La création d’une direction de gestion des relations client à moyen et long terme qui
permettra à la de renforcer son leadership et sa part de marché dans les segments
potentiels de la concurrence et
2. La création d’un centre profit de relation à court terme, qui fonctionnera comme une
unité de démonstration pour mettre en relief les avantages et bénéfices que
gagnerait la Bank of Africa en adoptant ce modèle