RdM – Flexion/Torsion TD5 –PT
TD 5 : ETUDE DU BRAS D’OSCILLANT D’UNE MOTO DE COURSE
1 - Contexte et objectif de l’étude
Dans cette étude, on s’intéresse au comportement sous charges du bras oscillant d’une
moto lors d’un virage. Celui-ci a plusieurs fonctions, dont celle de garantir l’alignement
de la roue arrière par rapport à l’axe de symétrie de la moto. Le bras oscillant, en alliage
d’aluminium, doit donc être d’une grande raideur.
On cherche ici à comprendre et justifier des choix et évolutions faits par le concepteur
au niveau de la géométrie du bras oscillant.
2 - Etude d’une première géométrie
2.1 - Modélisation de la géométrie et des actions mécaniques extérieures
Le bras oscillant première génération est composé de deux bras, supposés indéformables, reliés à une partie tubulaire,
considérée comme une poutre. La représentation de ces éléments est donnée ci-dessous. On considère également le
chargement suivant en phase de virage :
N
D = 46 mm d = 40 mm
M
La liaison entre Le bras oscillant et le châssis est une liaison pivot d’axe (M,x), réalisée par une liaison rotule en M et
une linéaire annulaire en N.
On s’intéresse dans ce qui suit à la seule étude de la partie tubulaire (seul élément étant amené à se déformer sous
chargement).
Question 1: Isoler la partie tubulaire. Faire le bilan des actions mécaniques extérieures auxquelles elle est
soumise et proposer une modélisation des appuis.
2.2 - Modélisation du torseur de cohésion et des sollicitations élémentaires
Question 2: Calculer le torseur de cohésion en tout point de cette poutre. À quel(s) type(s) de sollicitation(s)
est-elle soumise ?
Question 3: En vue des questions suivantes, calculer numériquement le moment quadratique polaire I0 et le
moment quadratique en flexion Iz du tube.
2.3 - Calcul des contraintes et déformations maximales
On considère que le bras est en alliage d’aluminium avec un module d’élasticité transversal G = 26 GPa et une résistance
élastique Re de l’ordre de 400MPa et une résistance élastique au glissement Rg = Re/2.
Question 4: Donner la valeur des contraintes maximales dues aux sollicitations. Conclure sur la tenue du
bras.
Question 5: Donner l’expression littérale de l’angle de torsion unitaire θ et réaliser l’application numérique.
Dans ce qui suit, et aux vues de l’intensité des contraintes liées à la flexion, on négligera la déformation liée à ce mode
de sollicitation devant celle liée à la torsion.
Question 6: En déduire, pour ce cas de chargement, l’expression du défaut de positionnement angulaire α de
la roue arrière par rapport au plan de symétrie de la moto. En première approximation, considérer que les
liaisons bras / axe de roue ne participent pas à rigidifier l’ensemble. Réaliser l’application numérique.
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3 - Evolution de la géométrie
Le constructeur a fait dans le temps deux évolutions majeures au niveau de la géométrie de son bras oscillant :
Question 7: Conclure sur la fonction du renfort existant sur la version 2004 du bras oscillant et commenter
l’évolution de la géométrie du modèle 2005.
4 - Choix de matériau
On souhaite tenir compte également du poids du bras oscillant pour effectuer le choix du matériau.
L’objectif est de minimiser la masse m de chaque bras. On considère un des bras latéraux. Il est essentiellement soumis
à des contraintes de flexion. Par ailleurs, on se fixe un déplacement maximal (flèche) δ au niveau de l’axe de la roue
arrière pour un effort F1 donné.
F1 L3B
En première approximation, on considérera l’expression suivante de la flèche en bout de bras : pour une
3EI Gx
poutre encastrée avec E module d’Young, IGx moment d’inertie de la section du bras par rapport à l’axe x .
Pour simplifier les calculs, on considérera que la section du bras est pleine et carrée de coté a.
Question 8: Donnez l’expression du moment d’inertie de la section du bras IGx.
Question 9: Déterminer les fonctions f et g telles que : m = f(E,ρ) . g(F1,δ,LB) avec ρ la masse volumique.
Pour un chargement F1 et une flèche δ fixée, c’est-à-dire finalement pour g(F1,δ,LB) fixée, minimiser la masse du bras
revient donc à minimiser la fonction f(E,ρ).
Le diagramme Ashby (échelle log-log) de la page suivante représente la carte de différents matériaux en fonction du
Module d’Young et de la Masse volumique.
On rappelle qu’une droite de pente dans un tel diagramme représente les lieux où log( E) .log( ) Cste ,
1
E E
donc les lieux où le rapport ( ou de manière équivalente le rapport ) est constant. On appelle ces rapports
entre caractéristiques du matériau les indices de performances à maximiser ou à minimiser en fonction du critère
retenu.
Question 10: Parmi les matériaux retenus dans le diagramme, quel est le matériau le plus performant et celui
le moins performant vis-à-vis du critère de minimisation de la masse ? Expliquer votre démarche et préciser
l’indice de performance retenu.
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