83% ont trouvé ce document utile (6 votes)
988 vues448 pages

Mstsobl 2016

Transféré par

عبد الحميد
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
83% ont trouvé ce document utile (6 votes)
988 vues448 pages

Mstsobl 2016

Transféré par

عبد الحميد
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 448

MANUEL LIBRE Ce manuel est publié sous licence libre « CC by SA ».

Le texte intégral est disponible à l’adresse :


http:/creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/legalcode

MathS S
Enseignement Spécifique

erm
S TAT I S T I Q U E S P R O B A B I L I T É S • A L G È B R E A N A LY S E • GÉOMÉTRIE

Delphine ARNAUD
Lycée Dominique Savio, Douala
Bruno CASAVECCHIA
Lycée Dominique Savio, Douala
Jérémy COUTEAU
Lycée Jean Perrin, Rezé
Éric FANDOHAN
Lycée Jean-Baptiste de La Salle, Lyon
Pascale FRADELIZI
Lycée Grandmont, Tours
Loïc GROBOL
Lycée en Forêt, Montargis
Béatrice NADIN
Lycée Camille Claudel, Blois
Mathieu PRADEL
Lycée Léon Blum, Créteil
Delphine TURBOULT
Lycée Alain, Le Vésinet
Frédéric WEYERMANN
Lycée Léon Blum, Créteil

Environnement numérique et
relectures réalisés par l’association
:644(09,
ANALYSE
QA1 RÉCURRENCE ET SUITES ................................................................................. 9
1. Démontrer par récurrence
2. Suites minorées, majorées, bornées
3. Limites de suites
QA2 LIMITES ET CONTINUITÉ ................................................................................ 51
1. Limite d’une fonction en l’infini
2. Limite infinie en un réel
3. Opérations sur les limites
4. Limite d’une fonction composée
5. Limites et comparaison
6. Continuité d’une fonction
7. Théorème des valeurs intermédiaires
QA3 DÉRIVATION. FONCTIONS COSINUS ET SINUS ............................................... 83
1. Rappels
2. Dérivées des fonctions composées
3. Fonctions cosinus et sinus
QA4 FONCTION EXPONENTIELLE ......................................................................... 115
1. Définitions de la fonction exponentielle
2. Propriétés de la fonction exponentielle
3. Étude de la fonction exponentielle
4. Fonction composée eu
QA5 LOGARITHME NÉPÉRIEN .............................................................................. 147
1. Fonction logarithme népérien
2. Propriétés algébriques
3. Étude de la fonction logarithme népérien
4. Autres limites
5. Fonction In (u)
6. Fonction logarithme décimal
QA6 INTÉGRATION ............................................................................................... 179
1. Intégrale d’une fonction continue et positive
2. Primitives d’une fonction continue
3. Intégrale d’une fonction continue de signe quelconque

PRÉPARER LE BACCALAURÉAT .................................................... 213

Dans cette partie, les notions des différents chapitres de ce manuel sont regroupées dans un ensemble
d’activités : problèmes ouverts, problèmes de synthèse et QCM.
Le but est de développer les compétences utiles pour le bac : organiser ses connaissances, mener  un
raisonnement, rédiger clairement la résolution d’un problème.

GÉOMÉTRIE
QG1 NOMBRES COMPLEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
1. Forme algébrique et représentation d’un nombre complexe
2. Addition, multiplication par un réel et géométrie
3. Inverse et quotient de nombres complexes
4. Équations du second degré
5. Module et argument d’un nombre complexe
6. Forme trigonométrique d’un nombre complexe

2
7. Module, argument et opérations avec les nombres complexes
8. Applications des nombres complexes à la géométrie
9. Forme exponentielle
Q*(63$&(b'52,7(63/$16(79(&7(856 .................................................... 269
1. Positions relatives de droites et plans
2. Parallélisme dans l’espace
3. Orthogonalité dans l‘espace
4. Vecteurs de l‘espace
5. Repérage dans l‘espace
6. Représentation paramétrique de droites et de plans
QG3 PRODUIT SCALAIRE DANS L’ESPACE ET APPLICATIONS ............................... 299
1. Produit scalaire dans l’espace
2. Vecteur normal à un plan
3. Équation cartésienne d’un plan

STATISTIQUES ET PROBABILITÉS
QSP1 PROBABILITÉS CONDITIONNELLES ET INDÉPENDANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
1. Probabilités conditionnelles et arbres pondérés
2. Indépendance de deux évènements
QSP2 LOIS À DENSITÉ ......................................................................................... 355
1. Variables aléatoires à densité
2. Loi uniforme sur [a ; b]
QSP3 ÉCHANTILLONNAGE ET ESTIMATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387
1. Intervalle de fluctuation
2. Prise de décision
3. Intervalle de confiance
Q-0*/,:;0*, ...................................................................................................... 403

Q:63<;065: ....................................................................................................... 419

Q3,?08<, ............................................................................................................ 447

QRABATS
Mémento AlgoBox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I
Le manuel numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . II et III
Syntaxe de différents langages de programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV
Mémento d’algorithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V et VI

PICTOGRAMMES ET INDICATIONS
19 Exercice corrigé en fin de manuel
Exercice avec l’ordinateur
Exercice avec la calculatrice
Exercice d’algorithmique
ROC Restitution organisée des connaissances

3
TRAVAILLER UN CHAPITRE manuel numérique , deux outils complémentaires
Manuel et

1 VÉRIFIER SES PRÉREQUIS

1 Réalisez le test de début de chapitre. 2 Vérifiez vos réponses en fin de manuel.

2 APPRENDRE UNE LEÇON


Renvoi
1 Apprenez les définitions et
les propriétés .

2 Refaites les exercices corrigés


des méthodes du cours.

3 Faites l’ exercice d’entraînement


lié à la méthode.

4 Vérifiez vos réponses en fin de manuel

4 Travailler un chapitre
3 S’ENTRAÎNER POUR LE BAC

1 Repérez les éléments importants de la consigne ,


comme les verbes d’action à l’infinitif.

2 Vérifiez votre compréhension du vocabulaire.


→ utilisez le lexique à la fin du manuel ou sur le
manuel numérique .

3 Réalisez un schéma si nécessaire ou utilisez un


tableur, une calculatrice, un logiciel de géométrie
dynamique…

4 Réalisez les parcours pédagogiques personnalisés


(J3P) pour vous entraîner et éventuellement
approfondir les notions étudiées.

4 PRÉPARER LE BAC

1 Faites les exercices d’ activités mentales .


Sans difficultés calculatoires, ils permettent de
vérifier que les raisonnements sont compris.

2 Vérifiez vos réponses en fin de manuel.

3 Réalisez le QCM de fin de chapitre.

4 Vérifiez vos réponses en fin de manuel.

5 Consultez les compléments proposés dans le


manuel numérique.

Travailler un chapitre 5
MÉTHODES DE L’ANNÉE
Analyse
Démontrer par récurrence une propriété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Étudier le sens de variation d’une suite par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Montrer qu’une suite est minorée, majorée, bornée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Utiliser les propriétés d’opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Lever une indétermination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Utiliser les théorèmes de comparaison et des gendarmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Utiliser le théorème de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Interpréter graphiquement les limites d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Déterminer une limite de fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Interpréter graphiquement la continuité d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Exploiter le théorème des valeurs intermédiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Dériver une fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Dériver une fonction formée de cos ou sin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Étudier une fonction trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Résoudre une équation ou une inéquation avec exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Déterminer une limite de fonction avec exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Résoudre une équation avec ln . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Résoudre une inéquation avec ln . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Résoudre une inéquation avec une inconnue à l’exposant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Lever une indétermination pour étudier une limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Calculer la dérivée d’une fonction du type ln u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Étudier les limites d’une fonction du type ln u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
Utiliser les propriétés élémentaires des primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
Déterminer des primitives simples sur un intervalle donné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
Déterminer des primitives sur un intervalle donné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
Utiliser la linéarité de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
Calculer une aire entre deux courbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Encadrer une intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195

6 MÉTHODES DE L’ANNÉE
Géométrie
Réduire un complexe à sa forme algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
Utiliser les complexes en géométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
Calculer et utiliser le quotient des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239
Résoudre une équation du second degré dans C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Déterminer un ensemble de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Déterminer le module et un argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Comment utiliser les propriétés des modules et arguments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
Ensembles de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
Nombres complexes et configurations géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
Utilisation de la forme exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249
Construire la section d’un solide par un plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
Démontrer l’orthogonalité de deux droites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Démontrer que quatre points sont coplanaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280
La coplanarité de points en utilisant leurs coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
Étudier des positions relatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284
Calculer la mesure d’un angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
Démontrer une orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
Déterminer une équation cartésienne d’un plan (cas particulier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
Déterminer une équation cartésienne d’un plan (cas général) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
Déterminer, si elle existe, l’intersection d’une droite et d’un plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
Déterminer, si elle existe, l’intersection de deux plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313

MÉTHODES DE L’ANNÉE 7
Statistiques et probabilités
Représenter une situation à l’aide d’un arbre pondéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337
Utiliser la formule des probabilités totales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
Calculer une probabilité et une espérance pour une loi uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363
Calculer avec une loi exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
Déterminer le paramètre λ d’une loi exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
Calculer avec la loi N (0 ; 1) CALC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367
2
Calculer avec une loi N (µ ; σ ) CALC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
Centrer et réduire pour déterminer des paramètres d’une loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369
Tester une hypothèse en étudiant un échantillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
Déterminer un intervalle de confiance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394

8 MÉTHODES DE L’ANNÉE
ANALYSE

1
Récurrence et suites

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer les termes d’une suite ◮ Étudier le sens de variation d’une suite
◮ Connaître les propriétés des suites arithmétiques et des ◮ Calculer une somme de termes d’une suite arithmétique ou
suites géométriques géométrique

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 Soit la suite numérique (un ) définie par récur- 5 Dans chacun des cas suivants, dire si la suite (un )
rence par u0 = 2 et un = 2un−1 + 3 pour tout n > 1. est géométrique.
1) Calculer u1 , u2 et u3 . 1) un = 3 + 2n pour tout n ∈ N
2) Exprimer un+1 en fonction de un pour tout n ∈ N. 2) un = 5 × 4n pour tout n ∈ N
2 Soit la suite numérique (vn ) définie par récur- 3) un = 3n−2 pour tout n ∈ N
rence par v0 = 3 et vn+1 = vn + 3n + 4 pour tout n > 0. 4) u0 = 1 et un+1 = 7un + 1 pour tout n ∈ N
1) Calculer v1 , v2 et v3 . 6 Calculer les sommes suivantes :

2) Exprimer vn en fonction de vn−1 pour tout n ∈ N . 1) 1 + 2 + 3 + 4 + · · · + 149 + 150
3 Donner le terme général de : 2) 1 + 3 + 9 + 27 + · · · + 310
n
1) la suite arithmétique ( xn ) de premier terme x0 = 4 3) ∑ 5k
et de raison −2 ; k =0
n
2) la suite géométrique (yn ) de premier terme y1 = 2 4) ∑ (7k + 2)
1 k =0
et de raison .
3 7 Étudier le sens de variation de la suite (un ) défi-
4 ( u n ) et ( vn ) sont deux suites arithmétiques. nie pour tout n ∈ N par :
1) a) Que vaut u96 sachant que u0 = 3 et que la raison 1) un = 5 − 4n 4) un = 3 × 2n+1
1
de (un ) est ? 2) un = 5n2 + 4 5) un = (−1)n × n
4
b) À partir de quel rang a-t-on un > 100 ? 3) un+1 = un + n + 1 et u0 = 1
2) a) Quelle est la raison de la suite (vn ) sachant que 8 Écrire u n+1 et u n−1 en fonction de n pour la suite
v3 = 6 et v8 = −5 ? (un ) définie pour tout n ∈ N par :
1 − 3n
b) En déduire v1000 . 1) un = 5n − 3 2) un = 3) un = 9n+3
n+1

➤➤➤ Voir solutions p. 419

9
Activités d’approche

DÉBAT 1 Dominos, quand l’un tombe...


Catalina et Farid ont chacun disposé des dominos en rangée, res-
pectivement en bleu et en vert, comme ci-contre (en vue de côté).
Les deux affirment « si je fais tomber le premier domino, tous les
autres tomberont ».
Discuter cette affirmation dans chacun des cas.

ACTIVITÉ 2 Dépassera, dépassera pas ? INFO CALC

Hugo et Léa aiment bien se défier sur des petits jeux : Hugo demande à Léa de choisir un
nombre entre 1 000 et 2 000 et Léa choisit le nombre 1 200. Hugo lui dit :
• Tu prends sa moitié puis tu lui ajoutes 5 160.
• Tu reprends la moitié du résultat obtenu puis tu ajoutes de nouveau 5 160.
• Tu peux continuer ainsi autant de fois que tu veux, je suis sûr que tu ne dépasseras jamais
11 000 !
Léa commence ses calculs. Après quelques étapes, elle dit : « C’est étrange. Quand je vois les
premiers nombres que j’obtiens, j’imagine que je vais dépasser 11 000. Je ne te crois pas ! ».
1) a) À l’aide d’un tableur ou de la calculatrice, déterminer les premiers nombres obtenus par
Léa après quelques étapes.
b) Que peut-on penser de l’affirmation d’Hugo ?
c) Le tableur permet-il d’affirmer qu’elle est toujours vraie, quel que soit le nombre d’étapes
que fera Léa ?
On modélise la situation à l’aide de la suite (un ) donnant le nombre obtenu après n étapes,
de sorte que u0 = 1 200.
2) a) Exprimer un+1 en fonction de un .
b) Pour justifier correctement l’affirmation d’Hugo, il faut procéder de « proche en proche » :
on dit que l’on fait un raisonnement par récurrence.
i) Traduire l’affirmation de Hugo par une relation sur un .
ii) L’affirmation d’Hugo est-elle vraie pour n = 0 ? On dit que la propriété est initialisée.
iii) Soit n un entier naturel. Supposons que un 6 11 000.
Montrer qu’alors le terme suivant un+1 est lui aussi inférieur à 11 000.
On vient de montrer que la propriété est héréditaire, c’est-à-dire que si elle est vraie
à un rang alors elle est également vraie au rang suivant (elle se transmet au rang sui-
vant).
iv) Sans calcul, justifier que u1 6 11 000 puis u2 6 11 000 puis u3 6 11 000, etc.

Le principe de récurrence permet d’affirmer que si une propriété est initialisée et héré-
ditaire alors cette propriété est vraie pour tout n à partir du rang de l’initialisation.
Comme c’est le cas ici (à partir de n = 0), on peut affirmer que :
un 6 11 000 pour tout n > 0.

3) La propriété reste-t-elle vraie si Léa choisit 1 600 comme valeur de départ ?


4) Supposons qu’on ne tienne plus compte des contraintes du premier nombre et qu’on choi-
sisse 15 000 comme nombre de départ. La propriété reste-t-elle vraie dans ce cas ?

10 Chapitre A1. Récurrence et suites


Activités d’approche

ACTIVITÉ 3 Vers l’infini... INFO ALGO

4n + 3
On considère les suites ( xn ), (yn ) et (zn ) définies pour tout n ∈ N par xn = n2 , yn = et
2n + 1
zn = (−3)n .
1) a) Tabuler ces trois suites à l’aide d’un tableur ou d’une calculatrice :
A B C D
1 n Xn Yn Zn
2 0 0 3 1

b) Comment semblent se comporter ces suites lorsque n tend vers +∞ ?


2) On considère les trois algorithmes ci-dessous.

Programme 1 Programme 2 Programme 3

1. Liste des variables 1. Liste des variables 1. Liste des variables


utilisées utilisées utilisées
2. n : entier naturel 2. n : entier naturel 2. n : entier naturel
3. A, x : réels 3. A, y : réels 3. A, z : réels
4. Entrées 4. Entrées 4. Entrées
5. Saisir A 5. Saisir A 5. Saisir A
6. Affecter à n la 6. Affecter à n la 6. Affecter à n la
lll valeur 0 lll valeur 0 lll valeur 0
7. Affecter à x la 7. Affecter à y la 7. Affecter à z la
lll valeur 0 lll valeur 3 lll valeur 1
8. Traitement 8. Traitement 8. Traitement
9. Tant que x6A faire 9. Tant que y6A faire 9. Tant que z6A faire
10. Affecter à n la 10. Affecter à n la 10. Affecter à n la
llllll valeur n + 1 llllll valeur n + 1 llllll valeur n + 1
11. Affecter à x la 11. Affecter à y la 11. Affecter à z la
2 4n+3
llllll valeur n llllll valeur llllll valeur (−3)n
2n+1
12. Fin tant que 12. Fin tant que 12. Fin tant que
13. Sortie 13. Sortie 13. Sortie
14. Afficher n 14. Afficher n 14. Afficher n

a) Pour A = 10, dire pour chacun des programmes s’il s’arrête ou non.
Si oui, donner son affichage à l’aide de la question 1a, si non, justifier qu’il ne s’arrête pas.
b) Même question pour A = 10 000.
3) Laquelle des définitions ci-dessous est correcte ?

On dit qu’une suite (un ) a pour limite On dit qu’une suite (un ) a pour limite
+∞ quand n tend vers +∞ lorsque, quel +∞ quand n tend vers +∞ lorsque, quel
que soit le réel A, on a un > A à partir que soit le réel A, on a un > A pour un
d’un certain rang. certain rang.

« quel que soit le réel A » doit se comprendre « quel que soit A, aussi grand que l’on veut ».
4) En s’inspirant de la question précédente, proposer une définition de lim un = −∞.
n→+ ∞

Chapitre A1. Récurrence et suites 11


Activités d’approche

ACTIVITÉ 4 Convergence vers 2 INFO

1
1) Tabuler la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par un = 2 + avec le tableur.
n+1
2) a) Donner un rang à partir duquel il semble que l’écart entre le nombre réel 2 et les termes
de la suite soit strictement inférieur à 0,01.
b) Même question avec 0,000 01.
1
3) a) Soit r > 0. Montrer que un ∈]2 − r ; 2 + r [ pour tout entier n supérieur à − 1.
r
b) Que vient-on de montrer ?

ACTIVITÉ 5 Une suite qui n’a vraiment aucune limite


On considère la suite (un ) définie par un = (−1)n pour tout n ∈ N.
1) Représenter graphiquement les 10 premiers termes de cette suite dans un repère.
2) Quelle conjecture peut-on faire sur la limite éventuelle de cette suite ?
3) Nous allons montrer que (un ) ne diverge pas vers +∞, ne diverge pas vers −∞ et ne
converge vers aucun réel.
a) Trouver un nombre A tel que un 6 A pour tout n ∈ N. Que vient-on de montrer ?
b) Montrer de même que (un ) ne diverge pas vers −∞.
c) Dans cette question, on va montrer que (un ) ne converge vers aucun réel ℓ 6 0.
Soit donc ℓ un réel tel que ℓ 6 0.  
1
i) Placer ℓ sur l’axe des ordonnées et y matérialiser l’intervalle I = −∞ ; (en rouge).
2
ii) Justifier que l’on ne peut pas trouver un rang à partir duquel tous les termes de la suite
sont dans I.
On vient de montrer que (un ) ne converge vers aucun réel négatif.
d) Soit ℓ′ un réel tel que ℓ′ > 0.  
1
i) Placer ℓ′ sur l’axe des ordonnées et y matérialiser l’intervalle I ′ = − ; +∞ (en bleu).
2
ii) Justifier que l’on ne peut pas trouver un rang à partir duquel tous les termes de la suite
sont dans I ′ .
iii) Que peut-on en déduire en terme de limite de (un ) ?
4) Conclure.

DÉBAT 6 En pleine indétermination


Soit (un ) et (vn ) deux suites.
Dire lesquelles de ces propositions sont fausses. Donner un contre-exemple pour chacune de
celles-ci.
• Proposition 1 : Si lim un = +∞ et lim vn = +∞ alors lim un + vn = +∞.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
• Proposition 2 : Si lim un = 0 et lim vn = +∞ alors lim un × vn = 0.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
• Proposition 3 : Si lim un = +∞ et lim vn = +∞ alors lim un − vn = 0.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
u
• Proposition 4 : Si lim un = −∞ et lim vn = +∞ alors lim n = −1.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞ vn
Voir exercice 61 page 32 pour la (ou les) démonstration(s) de la (ou des) proposition(s) vraie(s).

12 Chapitre A1. Récurrence et suites


Activités d’approche

ACTIVITÉ 7 Gendarmes et comparaison

Partie A : Théorème des gendarmes


sin(n)
On considère la suite ( an ) définie pour tout n > 1 par an = 1 + dont on souhaite
n2
déterminer la limite.
1) Peut-on déterminer lim an à l’aide des théorèmes d’opérations et des suites de référence ?
n→+ ∞
1 1
2) Montrer que 1 − 2 6 an 6 1 + 2 pour tout n ∈ N ∗ .
n n
3) Vers un théorème
a) Dans un repère, placer un réel ℓ sur l’axe (Oy) et tracer la droite d’équation y = ℓ.
b) Représenter graphiquement deux suites (un ) et (wn ) qui convergent vers ℓ et telles que
que un 6 wn pour tout n ∈ N.
c) Représenter graphiquement une suite (vn ) telle que un 6 vn 6 wn pour tout n ∈ N.
d) Que peut-on penser de la limite éventuelle de la suite (vn ) ?
4) En admettant la propriété observée à la question 3d, déterminer lim an .
n→+ ∞

Partie B : Théorème de comparaison


sin(n)
On considère la suite (bn ) définie pour tout n > 1 par bn = n + .
n2
1
1) Justifier que bn > n − pour tout n > 1.
n2
1
2) Calculer lim n − 2 . Que peut-on alors penser de lim bn ?
n→+ ∞ n n→+ ∞
3) Expliquer la différence avec la méthode de la partie A .

DÉBAT 8 À la suite de quoi ?


Dans un exercice sur les suites, Tom est pris d’un doute et demande à sa professeure :
« Madame, si une suite est strictement croissante alors elle tend vers +∞ ? ».
Sa professeure représente au tableau une suite de la manière suivante :

0 1

Tom lui demande : « Quelle est l’expression de cette suite ? ».


3
La professeure lui répond : « un = 2 − pour n > 1 ».
n
1) Justifier que la suite donnée par la professeure est un contre-exemple de l’affirmation de
Tom.
2) Parmi les quatre affirmations ci-dessous, une seule est vraie. Laquelle ?
Pour éliminer les trois autres, on donnera un contre-exemple.
• A : « Si une suite est majorée alors elle converge » ;
• B : « Si une suite est croissante et non majorée alors elle tend vers +∞ » ;
• C : « Si une suite tend vers +∞ alors elle est croissante » ;
• D : « Si une suite n’est pas majorée alors elle tend vers +∞ ».

Chapitre A1. Récurrence et suites 13


Cours - Méthodes

Dans tout ce chapitre, les suites considérées sont des suites numériques réelles.

1. Démontrer par récurrence


MÉTHODE 1 Démontrer par récurrence une propriété Ex. 16 p. 26

La démonstration par récurrence est un type de démonstration utilisé pour démontrer


qu’une propriété est vraie pour des entiers positifs à partir d’un rang donné n0 .
Pour démontrer par récurrence qu’une propriété est vraie pour tout entier positif n > n0 , on
procède par étapes :
• On énonce la propriété à démontrer.
• Initialisation : on vérifie que la propriété est vraie pour n = n0 .
• Hérédité : on vérifie que si l’on suppose que la propriété est vraie à un rang n > n0 (c’est
ce que l’on appelle l’hypothèse de récurrence) alors la propriété est vraie au rang n + 1
(le rang suivant n).
• Conclusion : la propriété est vraie pour n = n0 et elle est héréditaire ; donc par récurrence
elle est vraie pour tout n > n0 .

Exercice d’application
Soit (vn ) la suite définie par v0 = 4 et vn+1 = 2vn − 7 pour tout entier naturel n.
Démontrer par récurrence que vn = 7 − 3 × 2n pour tout n > 0.

Correction On veut montrer que vn = 7 − 3 × 2n pour tout n > 0.


• On considère la propriété : « vn = 7 − 3 × 2n ».
• Initialisation : Pour n = 0, on a v0 = 4 et 7 − 3 × 20 = 4.
On a donc bien v0 = 7 − 3 × 20 : la propriété est vraie pour n = 0.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est vraie à un certain rang n > 0 alors elle est
vraie au rang n + 1.
Supposons donc que vn = 7 − 3 × 2n (on suppose la propriété vraie pour n : c’est l’hypothèse
de récurrence), on a alors :
2vn = 2 (7 − 3 × 2n ) (par l’hypothèse de récurrence)
2vn − 7 = 2 ( 7 − 3 × 2n ) − 7
2vn − 7 = 14 − 3 × 2n+1 − 7
vn+1 = 7 − 3 × 2n + 1 .
On a donc bien vn+1 = 7 − 3 × 2n+1 , c’est-à-dire que la propriété est vraie au rang n + 1.
• Conclusion : La propriété est vraie pour n = 0 et est héréditaire ; donc par récurrence elle
est vraie pour tout n > 0 c’est-à-dire que vn = 7 − 3 × 2n pour tout n > 0.
R EMARQUES :
Attention à bien repérer la valeur du rang de l’initialisation n0 .
Dans l’hérédité, on aurait aussi pu dire que vn+1 = 2vn − 7 = 2 (7 − 3 × 2n ) − 7
= 7 − 3 × 2n + 1 .
Il faut bien s’assurer que la propriété est initialisée et héréditaire : une propriété fausse
peut être initialisée mais pas héréditaire ou héréditaire mais pas initialisée (voir exercices
4 et 5 page 25).

14 Chapitre A1. Récurrence et suites


Cours - Méthodes

R APPEL : Dire qu’une propriété est vraie au rang n + 1, c’est vérifier qu’elle est vraie quand
on remplace n par n + 1 (dans la pratique, quand on traite l’hérédité, on écrit toujours la
propriété au rang n + 1 au brouillon pour savoir « où l’on va »).

Exemples
• Soit la propriété au rang n : « un > 3 ». La propriété au rang n + 1 est « un+1 > 3 ».
• Soit la propriété au rang n : « un 6 n2 ». La propriété au rang n + 1 est « un+1 6 (n + 1)2 ».
• Soit la propriété au rang n : « un+1 > 2un ». La propriété au rang n + 1 est « un+2 > 2un+1 ».
• Soit la propriété au rang n : « 4n − 1 est un multiple de 3 ». La propriété au rang n + 1 est
« 4n+1 − 1 est un multiple de 3 ».

MÉTHODE 2 Étudier le sens de variation d’une suite par récurrence Ex. 27 p. 27

• On peut montrer qu’une suite est croissante en montrant par récurrence que un+1 > un
pour tout n.
• On peut montrer qu’une suite est décroissante en montrant par récurrence que un+1 6 un
pour tout n.

Toutes les méthodes vues en Première ne permettaient pas de prouver le sens de variation
de certaines suites. Cette méthode vient donc en complément de celles-ci.

Exercice d’application
1
Soit (un ) la suite définie par u0 = 5 et un+1 = un + 3 pour tout entier naturel n.
5
Montrer que la suite (un ) est décroissante.

Correction On veut montrer que u n+1 6 u n pour tout n > 0.

• On considère la propriété : « un+1 6 un ».


1
• Initialisation : Pour n = 0, on a u0 = 5 et u1 = u0 + 3 = 4.
5
On a donc bien u1 6 u0 : la propriété est vraie pour n = 0.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est vraie à un certain rang n > 0 alors elle est
vraie au rang n + 1.
Supposons que un+1 6 un (hypothèse de récurrence), on a alors :
1 1
u 6 un
5 n+1 5
1 1
u +3 6 un + 3
5 n+1 5
u n+2 6 u n+1 .
On a donc bien un+2 6 un+1 c’est-à-dire que la propriété est vraie au rang n + 1.
• Conclusion : La propriété est vraie pour n = 0 et est héréditaire ; donc par récurrence elle
est vraie pour tout n > 0 c’est-à-dire que un+1 6 un pour tout n ∈ N.
On vient de montrer que la suite (un ) est décroissante.

R EMARQUE : Dans cet exemple avec une suite définie par récurrence, les méthodes de Pre-
mière S ne permettaient pas de justifier les variations. Il faut donc connaître toutes ces mé-
thodes pour choisir judicieusement celle qui correspond le mieux à chaque situation (pour
retravailler les autres méthodes, voir le chapitre A6 du manuel de Première S).

Chapitre A1. Récurrence et suites 15


Cours - Méthodes

2. Suites minorées, majorées, bornées


DÉFINITIONS
On dit qu’une suite (un ) est majorée par un nombre réel M si un 6 M pour tout n.
M est alors un majorant de la suite (un ).
On dit qu’une suite (un ) est minorée par un nombre réel m si m 6 un pour tout n.
m est alors un minorant de la suite (un ).
Si une suite (un ) est à la fois majorée et minorée, on dit que (un ) est bornée.

Exemples
• On considère la suite (wn ) définie pour tout • On considère (rn ) la suite définie par r0 = 6
p
entier n > 0 par wn = 3 + cos (n) dont et rn+1 = rn + 4 pour tout entier naturel
la représentation graphique est donnée n dont la représentation graphique est don-
ci-dessous. née ci-dessous.

4+

3+

2+
1

0 1 1+

0+ + + + + +
0 1 2 u3u2u1 4 5 u0 7
Cette suite semble bornée par 2 et 4. Pour
le justifier, on utilise un encadrement du On peut observer graphiquement (sur l’axe
cosinus : pour tout entier naturel n, on a des abscisses) que cette suite semble bornée
−1 6 cos (n) 6 1 donc 2 6 3 + cos (n) 6 4 par 2 et 6.
c’est-à-dire que pour tout entier naturel n, C’est en effet le cas : une démonstration
on a 2 6 wn 6 4. La suite (wn ) est bien bor- est proposée dans la question 4 de la
née car elle est minorée par 2 et majorée méthode 3.
par 4.

R EMARQUES :
Quand une suite numérique réelle est majorée, il n’y a pas qu’un seul majorant.
Par exemple, si une suite est majorée par 4 alors elle est aussi majorée par 5.
Un majorant ou un minorant est un nombre fixé qui ne dépend pas de la variable n.

PROPRIÉTÉ
Une suite (un ) croissante est minorée par son premier terme.
En effet u0 6 u1 6 u2 6 · · · 6 un 6 · · · .
Une suite (un ) décroissante est majorée par son premier terme.
En effet u0 > u1 > u2 > · · · > un > · · · .

16 Chapitre A1. Récurrence et suites


Cours - Méthodes

MÉTHODE 3 Montrer qu’une suite est minorée, majorée, bornée Ex. 34 p. 28

Pour déterminer ou justifier l’existence de minorants ou de majorants d’une suite, plusieurs


méthodes peuvent être utilisées parmi lesquelles :
• l’utilisation de majorations, de minorations ou d’encadrements évidents ;
• l’utilisation des variations de f dans le cas un = f (n) ;
• l’étude du signe de la différence entre les termes de la suite et le majorant ou le minorant
éventuel ;
• l’utilisation d’une démonstration par récurrence.

Exercice d’application
 n
1
1) Donner un minorant de la suite (un ) définie pour tout entier n > 0 par un = 5 + 2n .
3
2) Donner un majorant de la suite (sn ) définie pour tout entier n > 0 par sn = −2n2 + 8n + 3.
6n + 2
3) Montrer que la suite (vn ) définie par vn = pour tout n ∈ N est majorée par 3.
2np+1
4) Soit (rn ) la suite définie par r0 = 6 et rn+1 = rn + 4 pour tout entier naturel n.
Montrer par récurrence que 2 6 rn 6 6 pour tout entier n > 0. Que peut-on en déduire ?

Correction  n
1
1) Comme n > 0 on en déduit que, pour tout entier naturel n, on a 2n > 0 puis que
 n 3
1
5 + 2n > 5 c’est-à-dire que un > 5 pour tout entier naturel n : la suite (un ) est donc
3
bien minorée par 5.
2) On a sn = f (n) avec f la fonction définie sur R par f ( x ) = −2x2 + 8x + 3.
8
Comme −2 < 0, f atteint son maximum en − = 2, qui est alors f (2) = 11.
2 × (−2)
On en déduit que la suite (sn ) définie, pour tout n ∈ N, par sn = f (n) est majorée par 11.
3) Pour n > 0, on calcule la différence entre vn et 3 :
6n + 2 6n + 2 3(2n + 1) 6n + 2 − 6n − 3 −1
vn − 3 = −3 = − = = .
2n + 1 2n + 1 2n + 1 2n + 1 2n + 1
−1
Or comme n > 0, on en déduit que 2n + 1 > 0 et donc que < 0.
2n + 1
Donc pour tout n ∈ N, vn − 3 < 0, c’est-à-dire vn < 3 : la suite (vn ) est majorée par 3.
4) On veut montrer que 2 6 rn 6 6 pour tout n > 0.
• On considère la propriété : « 2 6 rn 6 6 ».
• Initialisation : Pour n = 0, on a r0 = 6 donc 2 6 r0 6 6 : la propriété est vraie pour n = 0.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est vraie à un certain rang n > 0 alors elle
est vraie au rang n + 1.
Supposons donc que 2 6 rn 6 6 (hypothèse de récurrence), on a alors :
6 6 r +4 6 10
√ pn √
6 6 r +4 6 10 car la fonction racine carrée est croissante sur [0 ; +∞[
p n √ √
2 6 rn + 4 6 6 car 2 6 6 et 10 6 6
2 6 r n+1 6 6.
On a donc bien 2 6 rn+1 6 6 c’est-à-dire que la propriété est vraie au rang n + 1.
• Conclusion : La propriété est vraie pour n = 0 et est héréditaire ; donc par récurrence elle
est vraie pour tout n > 0 c’est-à-dire 2 6 rn 6 6 pour tout n > 0.

On vient de montrer que la suite (rn ) est bornée par 2 et 6.

Chapitre A1. Récurrence et suites 17


Cours - Méthodes

3. Limites de suites
A. Définitions et limites usuelles
DÉFINITIONS
On dit qu’une suite (un ) a pour limite +∞ On dit qu’une suite (un ) a pour limite −∞
quand n tend vers +∞ lorsque, quel que quand n tend vers +∞ lorsque, quel que
soit le réel A, on a un > A à partir d’un soit le réel A, on a un < A à partir d’un
certain rang. certain rang.
On note alors lim un = +∞. On note alors lim un = −∞.
n→+ ∞ n→+ ∞
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
+ + + + + + + + + + +
A
−1

1+ A
+ + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

R EMARQUES :
Concrètement, lim un = +∞ veut dire que l’on peut rendre un aussi grand que l’on veut
n→+ ∞
en prenant n suffisamment grand.
L’expression « à partir d’un certain rang » peut se traduire par « pour tout n > n0 » où n0
est un entier fixé.
Dans les démonstrations, on utilisera parfois la troncature à l’unité d’un nombre positif
x notée E( x ) et appelée partie entière de x. Par exemple : E(7,362) = 7, E(π ) = 3, etc.
Notons que pour x > 0, E( x ) + 1 est le plus petit entier strictement supérieur à x.

Exemple

Montrer que la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par un = n a pour limite +∞ en +∞.
Correction Soit A un réel.

• Si A < 0 alors un = n > A quel que soit le rang n ∈ N.  

• Si A > 0 alors un = n > A pour tout n > A2 donc à partir du rang E A2 + 1.
Ainsi, quel que soit le réel A, on a un > A à partir d’un certain rang : on vient de montrer que

lim n = +∞.
n→+ ∞

R EMARQUE : Sans perte de généralité, on peut uniquement considérer le cas où A > 0 pour
justifier que lim un = +∞ (et A 6 0 dans le cas où lim un = −∞).
n→+ ∞ n→+ ∞

DÉFINITION
Soit ℓ un réel.
On dit qu’une suite (un ) a pour limite

ℓ quand n tend vers +∞ lorsque, quel •
[

• •
que soit l’intervalle ouvert I contenant ℓ, ℓ •
• • • •
[

I contient toutes les valeurs de (un ) à par- •

tir d’un certain rang. •


1+
On note alors lim un = ℓ et la suite (un )
n→+ ∞ + + + + + + + + + + +
est dite convergente (vers ℓ). 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

18 Chapitre A1. Récurrence et suites


Cours - Méthodes

R EMARQUES :
Une suite convergente n’admet qu’une seule limite (voir exercice 102 page 42).
Une suite non convergente est divergente : elle peut soit diverger vers +∞, soit diverger
vers −∞, soit ne pas avoir de limite, comme la suite de terme général (−1)n pour tout
n ∈ N (voir activité 5 page 12).

Exemple
n+1
Montrer que lim = 1.
n→+ ∞ n
Correction
Soit I un intervalle ouvert contenant 1 : un tel intervalle est de la forme ]1 − r, 1 + r ′ [ avec r > 0
et r ′ > 0.
n+1 n+1
Il s’agit donc de montrer que l’on a 1 − r < < 1 + r ′ , c’est-à-dire 1 − r − < 0 et
n n
n+1
1 + r′ − > 0, à partir d’un certain rang.
n
n+1 n − nr − n − 1 −nr − 1
• 1−r− = = < 0 pour tout n ∈ N ∗ car r > 0 et n > 0.
n n n
n+1 ′
n + nr − n − 1 ′
nr − 1
• 1 + r′ − = = est du signe de nr ′ − 1 car n > 0.
n n n
1
Résolvons donc nr ′ − 1 > 0 ⇔ nr ′ > 1 ⇔ n > ′ car r ′ > 0 : on vient de montrer que
r  
n+1 1 1
1 + r′ − > 0 pour tout n > ′ donc à partir du rang E ′ + 1.
n r r
n+1
On vient de montrer que, quel que soit l’intervalle ouvert I contenant 1, on a ∈ I à partir
n
n+1
d’un certain rang : autrement dit que lim = 1.
n→+ ∞ n

R EMARQUE : Nous verrons dans les parties suivantes des méthodes plus simples pour justi-
fier une limite.

PROPRIÉTÉS

lim n = +∞, lim n = +∞, lim n2 = +∞, lim n3 = +∞ et, plus généralement,
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
lim nk = +∞ pour k ∈ N ∗ .
n→+ ∞
1 1 1 1
lim √ = 0, lim = 0, lim 2 = 0, lim 3 = 0 et, plus généralement,
n→+ ∞ n n →+ ∞ n n →+ ∞ n n →+ ∞ n
1 ∗
lim = 0 pour k ∈ N .
n→+ ∞ n k
La suite de terme général q n converge vers 0 si −1 < q < 1, diverge vers +∞ si q > 1, n’a
pas de limite si q 6 −1.

PREUVE
• Soit A ∈ R.
√ √
On a montré dans un exemple précédent que lim n = +∞ donc que n > A à partir
n→+ ∞
d’un certain rang.

Comme, par ailleurs, on a nk > n pour n ∈ N et k ∈ N ∗ , on déduit que nk > A à partir
d’un certain rang quel que soit A : on vient de montrer que lim nk = +∞.
n→+ ∞
1 1 1
• Les limites de √ , , 2 , etc. se déduiront des propriétés données à la partie suivante.
n n n
• Voir le théorème de comparaison à la partie C pour le cas q > 1, l’activité 5 page 12 pour le
cas q = −1 et l’exercice 91 page 40 pour les cas −1 < q < 1 et q < −1.

Chapitre A1. Récurrence et suites 19


Cours - Méthodes

B. Opérations sur les limites


PROPRIÉTÉS
Soit ℓ et ℓ′ deux nombres réels, ±∞ veut dire +∞ ou −∞.
Somme de limites :
lim un ℓ ℓ ℓ +∞ +∞ −∞
n→+ ∞
lim vn ℓ ′
+∞ −∞ +∞ −∞ −∞
n→+ ∞
lim un + vn ℓ + ℓ′ +∞ −∞ +∞ F.I. −∞
n→+ ∞
Produit de limites :
lim un ℓ ℓ>0 ℓ>0 ℓ<0 ℓ<0 ±∞ 0
n→+ ∞
lim vn ℓ ′
+∞ −∞ +∞ −∞ ±∞ ±∞
n→+ ∞
lim un × vn ℓ × ℓ′ +∞ −∞ −∞ +∞ ±∞ F.I.
n→+ ∞
Quotient de limites :

lim un ℓ ℓ ±∞ ±∞ ℓ 6= 0 ±∞ 0
n→+ ∞

lim vn ℓ′ 6= 0 ±∞ ℓ′ 6= 0 ±∞ 0+ ou 0− 0+ ou 0− 0
n→+ ∞

un ℓ
lim 0 ±∞ F.I. ±∞ ±∞ F.I.
n→+ ∞ vn ℓ′

R EMARQUES :
Quelques démonstrations de ces propriétés sont présentées à l’exercice 61 page 32.
Ces règles doivent se comprendre autant que s’apprendre : quand on ajoute une grande
quantité à une autre grande quantité, on obtient une grande quantité. Intuitivement, cela
explique que si lim un = +∞ et lim vn = +∞ alors lim un + vn = +∞.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
Le « F.I. » présent dans ces tableaux veut dire Forme Indéterminée et signifie que l’on ne
peut pas conclure.
lim vn = 0+ (respectivement 0− ) signifie que (vn ) converge vers 0 et que vn > 0 (res-
n→+ ∞
pectivement vn < 0) à partir d’un certain rang.
Dans les cas où le résultat est ±∞, on conclut en utilisant la règle des signes.
Par exemple, si lim un = +∞ et lim vn = −∞ alors lim un × vn = −∞ car, à partir
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
d’un certain rang, un > 0 et vn < 0 donc un × vn < 0.
En remarquant que un − vn = un + (−vn ), on peut déduire les propriétés sur les diffé-
rences de limites.
En pratique, ce sont ces propriétés que l’on utilisera (plutôt que la définition) pour calculer
des limites.

1
Exemple Montrer la propriété du cours lim = 0 pour k ∈ N ∗ en utilisant les propriétés
n→+ ∞ nk
d’opérations sur les limites.
En prérequis, on considérera connue la propriété lim nk = +∞.
n→+ ∞
Correction
1
On a lim 1 = 1 et lim nk = +∞ donc, par quotient de limites (3e colonne), lim = 0.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞ nk

20 Chapitre A1. Récurrence et suites


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 Utiliser les propriétés d’opérations sur les limites Ex. 47 p. 30

Pour calculer une limite de suite, on peut décomposer le terme général de cette suite en
somme(s), différence(s), produit(s) ou quotient(s) de termes de limite connue.

Exercice d’application Déterminer lim 4n2 −


1
+ 3n .
n→+ ∞ n
Correction
• lim 4 = 4 et lim n2 = +∞ donc lim 4n2 = +∞ par produit de limites
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
1
• lim =0
n→+ ∞ n
n
• lim 3 = +∞ car 3 > 1
n→+ ∞
1
Par somme et différence de limites, on en déduit que lim 4n2 − + 3n = +∞.
n→+ ∞ n
R EMARQUE : On peut aussi présenter les calculs comme suit :
 
lim 4 = 4  

n→+ ∞
lim 4n 2
= + ∞ 

2  

lim n = +∞ n →+ ∞ 

n→+ ∞ 1
1 lim 4n2 − + 3n = +∞.
lim =0 
 n→+ ∞ n
n→+ ∞ n 




lim 3n = +∞ 
n→+ ∞

MÉTHODE 5 Lever une indétermination Ex. 49 p. 30

Quand le terme général d’une suite est sous forme polynomiale ou rationnelle, on peut lever
une éventuelle indétermination en factorisant par le terme nk ayant le degré le plus élevé
(pour le numérateur et pour le dénominateur dans le cas d’une forme rationnelle).

Exercice d’application Calculer :


2n3 + 3
1) lim −2n2 + n 2) lim
n→+ ∞ n→+ ∞ 5n4 + 8n2 − n
Correction
1) Comme lim −2n2 = −∞ et lim n = +∞, on est en présence d’une forme indéterminée.
n→+ ∞ n→+ ∞  
1
Pour lever cette indétermination, on factorise par n2 : −2n2 + n = n2 −2 + puis
 n
lim n2 = +∞ 
  
n→+ ∞ 2 1
1 lim n − 2 + = lim −2n2 + n = −∞.
lim −2 + = −2   n →+ ∞ n n→+ ∞
n→+ ∞ n
2) C’est une forme indéterminée donc
 on factorise le numérateur par n3 et le dénominateur
3 3
3 +3 n3 2 + 3 2+ 3
4 2n n 1 n
par n : 4 =   =
5n + 8n2 − n 8 1 n 8 1
n4 5 + 2 − 3 5+ 2 − 3
n n n n
1 
lim =0 

n→+ ∞ n 
 3
3
 1 2+ 3 2n3 + 3
lim 2 + 3 = 2 lim n = lim = 0.
n→+ ∞ n 
 n→+ ∞ n 8 1 n→+ ∞ 5n4 + 8n2 − n
8 1 
 5+ 2 − 3
lim 5 + 2 − 3 = 5  n n
n→+ ∞ n n

R EMARQUE : On peut aussi utiliser la règle « du plus haut degré » (voir 52 et 53 page 31).

Chapitre A1. Récurrence et suites 21


Cours - Méthodes

C. Théorèmes de comparaison et des gendarmes


THÉORÈME : De comparaison ROC

Soit (un ) et (vn ) deux suites telles que un 6 vn à partir d’un certain rang.
Si lim un = +∞ alors lim vn = +∞. Si lim vn = −∞ alors lim un = −∞.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞
× 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
× • + + + + + + + + + +
×

× • −1 + × vn
×
• ×
• × • un
×
× ×
• •
× • •
× × • • × × ×
• • •
× vn ×
• • ×
1+ • un •

× ×
+ + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 • •

PREUVE
• Soit A un réel, comme lim un = +∞, on sait que un > A à partir d’un certain rang.
n→+ ∞
D’autre part, on sait que un 6 vn à partir d’un certain rang donc vn > un > A à partir d’un
certain rang quel que soit A : on vient de montrer que lim vn = +∞.
n→+ ∞
• Le deuxième point peut se démontrer de façon analogue.

THÉORÈME : Des gendarmes


Soit (un ), (vn ) et (wn ) trois suites telles que un 6 vn 6 wn à partir d’un certain rang.
Si lim un = lim wn = ℓ avec ℓ ∈ R alors lim vn = ℓ.
n→+ ∞ n→+ ∞ n→+ ∞

⋄ ⋄ wn
⋄ ⋄ ⋄
× ⋄ ⋄ ⋄ ⋄
× × × ⋄ ⋄ ⋄
× × × vn
× ×
ℓ × ×
×
un

+ + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Bien qu’un peu technique, proposons une démonstration de ce théorème.

PREUVE Soit I =] a ; b [ un intervalle ouvert contenant ℓ.


• Comme lim un = ℓ, tous les termes de (un ) sont dans I à partir d’un certain rang n1 .
n→+ ∞
• Comme lim wn = ℓ, tous les termes de (wn ) sont dans I à partir d’un certain rang n2 .
n→+ ∞
• Par énoncé, il existe un rang n3 à partir duquel un 6 vn 6 wn .
Posons n4 = max(n1 ; n2 ; n3 ) le plus grand des trois nombres n1 , n2 et n3 .

 un ∈ I

Pour tout n > n4 , on a wn ∈ I donc a < un 6 vn 6 wn < b d’où vn ∈ I.


u n 6 vn 6 w n
On vient de montrer que, quel que soit l’intervalle ouvert I contenant ℓ, il existe un rang à
partir duquel tous les termes de (vn ) sont dans I, c’est-à-dire que lim vn = ℓ.
n→+ ∞

22 Chapitre A1. Récurrence et suites


Cours - Méthodes

MÉTHODE 6 Utiliser les théorèmes de comparaison et des gendarmes Ex. 62 p. 33

Pour calculer une limite de suite, on peut essayer de trouver une inégalité (respectivement
un encadrement) sur le terme général de la suite et appliquer le théorème de comparaison
(respectivement des gendarmes).

Exercice d’application Déterminer : 


2 n sin n2
1) lim n − (−1) 2) lim
n→+ ∞ n→+ ∞ n

Correction
1) On a (−1)n 6 1 donc −(−1)n > −1 puis n2 − (−1)n > n2 − 1.
De plus, lim n2 − 1 = +∞ donc lim n2 − (−1)n = +∞ par le théorème de comparaison.
n→+ ∞ n→+ ∞ 
  1 sin n2 1
2
2) On encadre le sinus : −1 6 sin n 6 1 puis on en déduit que − 6 6 .
 n n n
1 1 sin n2
De plus, lim − = lim = 0 donc lim = 0 par le théorème des gendarmes.
n→+ ∞ n n→+ ∞ n n→+ ∞ n
R EMARQUES :
Dans le premier point de la méthode, on peut d’abord encadrer n2 − (−1)n au brouillon
en utilisant −1 6 (−1)n 6 1 puis ne garder que l’inégalité utile pour utiliser le théorème
de comparaison.
D’une manière générale, quand le terme général d’une suite fait apparaître un cosinus, un
sinus ou (−1)n , on commence par les encadrer par −1 et 1 (on ne conservera éventuelle-
ment qu’un membre de l’encadrement si on applique le théorème de comparaison).

PROPRIÉTÉ : Inégalité de Bernoulli et limite de qn ROC


n
Soit a > 0. L’inégalité (1 + a) > 1 + na est vraie pour tout n ∈ N.
Il en résulte que lim q n = +∞ pour q > 1.
n→+ ∞

PREUVE Commençons par montrer par récurrence que, pour a > 0, on a (1 + a)n > 1 + na
pour tout n ∈ N.
• On considère la propriété : « (1 + a)n > 1 + na ».
• Initialisation : Pour n = 0, on a (1 + a)0 = 1 et 1 + 0 × a = 1 donc (1 + a)0 > 1 + 0 × a : la
propriété est vraie pour n = 0.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est vraie à un certain rang n > 0 alors elle est
vraie au rang n + 1. Supposons donc que (1 + a)n > 1 + na.
En multipliant les deux membres de l’inégalité par le réel 1 + a > 0, on obtient :
(1 + a)n+1 = (1 + a)n × (1 + a) > (1 + na)(1 + a).
De plus, (1 + na)(1 + a) = 1 + a + na + na2 = 1 + (n + 1) a + na2 > 1 + (n + 1) a puisque
na2 > 0.
On a donc bien (1 + a)n+1 > 1 + (n + 1) a : la propriété est vraie au rang n + 1.
• La propriété est vraie pour n = 0 et est héréditaire donc par récurrence elle est vraie pour
tout n > 0 c’est-à-dire que (1 + a)n > 1 + na pour tout n ∈ N.

Pour q > 1, en posant q − 1 = a > 0, on obtient q = 1 + a avec a > 0 donc on peut appliquer
la propriété démontrée juste avant : q n = (1 + a)n > 1 + na pour tout n ∈ N.
De plus, lim 1 + an = +∞ puisque a > 0 : on déduit que lim q n = +∞ par comparaison.
n→+ ∞ n→+ ∞

Chapitre A1. Récurrence et suites 23


Cours - Méthodes

D. Convergence des suites majorées croissantes et minorées décroissantes


THÉORÈME : De convergence des suites monotones ROC
Une suite croissante et majorée converge.
Une suite décroissante et minorée converge.
Une suite croissante (respectivement décroissante) non majorée (respectivement non
minorée) diverge vers +∞ (respectivement −∞).

PREUVE
• Les deux premiers points sont admis.
• Soit (un ) une suite croissante non majorée et A un réel.
Comme (un ) est non majoré, il existe un rang n0 tel que un0 > A.
D’autre part, (un ) est croissante donc un > un0 > A pour n > n0 : on vient de montrer que,
quel que soit A, il existe un rang à partir duquel un > A autrement dit que lim un = +∞.
n→+ ∞
R EMARQUE : Ce théorème donne une condition suffisante pour qu’une suite converge mais
ne donne pas la limite de cette suite.

MÉTHODE 7 Utiliser le théorème de convergence Ex. 71 p. 34

Exercice d’application Soit la suite ( u n ) définie par u0 = 4 et u n+1 =



un pour tout n ∈ N.
Montrer que 1 6 un+1 6 un pour tout n ∈ N et en déduire que (un ) est convergente.

Correction On veut montrer que 1 6 u n+1 6 u n pour tout n ∈ N.


• Considérons la propriété : « 1 6 un+1 6 un ».
• Initialisation :
Pour n = 0, on a u0 = 4 et u1 = 2 donc 1 6 u1 6 u0 : la propriété est vraie au rang 0.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est vraie à un certain rang n > 0 alors elle est
vraie au rang n + 1. Supposons donc que 1 6 un+1 6 un .
Comme la fonction racine carrée est croissante sur R + , on en déduit :
√ √ √
1 6 un+1 6 un c’est-à-dire 1 6 un+2 6 un+1 : la propriété est vraie au rang n + 1.
• La propriété est vraie pour n = 0 et est héréditaire donc 1 6 un+1 6 un pour tout n ∈ N.

De un+1 6 un pour tout n ∈ N, on déduit que (un ) est décroissante et de 1 6 un pour tout
n ∈ N, on déduit que (un ) est minorée : (un ) est décroissante et minorée, elle est convergente.

PROPRIÉTÉ : ROC

Si une suite (un ) est croissante et converge vers un réel ℓ alors elle est majorée par ℓ.

PREUVE Raisonnons par l’absurde : supposons que la suite ne soit pas majorée par ℓ c’est-
à-dire qu’il existe un rang n0 tel que un0 > ℓ.
On considère alors l’intervalle I =] − ∞ ; un0 [.
Comme (un ) est croissante, un > un0 à partir du rang n0 donc aucun terme de rang supérieur
ou égal à n0 n’appartient à l’intervalle ouvert I contenant ℓ : c’est une contradiction avec le fait
que lim un = ℓ.
n→+ ∞
Par l’absurde, la suite (un ) est donc majorée par ℓ.

R EMARQUE : De même, si une suite (un ) est décroissante et converge vers un réel ℓ alors elle
est minorée par ℓ.

24 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

Activités mentales 8 Trouver l’expression d’une suite majorée par 5.


9 Déterminer à partir de quel rang tous les termes
1 Soit la propriété au rang n : « un = 8 n+1
+3» de la suite (un ) sont strictement plus grands que A
Quelle est la propriété au rang n + 1 ? avec :
1) un = n2 et A = 10 000
2 Soit la propriété au rang n : « un = 2 »
2) un = 3n + 5 et A = 538
Quelle est la propriété au rang n + 1 ? √
3) un = 2 n et A = 20
3 On considère l’algorithme ci-dessous : 4) un = n2 + 10n − 1 et A = 23

1. Liste des variables utilisées 10 Donner la limite de la suite géométrique de pre-


2. a,n : entiers mier terme u0 = −12 et de raison q = 0,8.
3. Traitement 11 Pour lesquelles de ces expressions la limite quand
4. Demander n n tend vers +∞ est-elle une forme indéterminée ?
5. Donner à a la valeur -11+2n n 2 n2
1) n3 − n 2) n × 0,1n 3) 4) r 5)
6. Tant que (a>0) faire 0,1 n
1 n
7. Donner à a la valeur a+2 n
8. Fin Tant que 12 Sans justification, dire dans les différents cas sui-
9. Sortie vants si la suite (un ) est convergente ou divergente et
10. Afficher a préciser éventuellement sa limite.
1) un = 4(−5)n
1) Que renvoie l’algorithme si l’utilisateur saisit n = 2 ? 2 6 1
2) un = 3 − √ + − √
n n n n
2) Que se passe t-il si l’utilisateur saisit n = 8 ?
3) un = −(2n + 5)2
3) Pour quelles valeurs de n cet algorithme ne fournit-il √
4) un = (n + 1)( n + 2)
pas de résultat ? 4
5) un = − n
4 On considère la propriété : « un > 0 » où (un ) est π × n5
6) un = 7n2 − n + 2
la suite définie par u0 = −3 et un+1 = 2un pour tout n
7) un =
n > 0. n+1
1) Cette propriété est-elle initialisée au rang n = 0 ? 13 Dans les différents cas suivants, donner une
2) Cette propriété est-elle héréditaire ? inégalité ou un encadrement de la suite (un ) permettant
3) Cette propriété est-elle vraie pour tout entier naturel de déterminer sa limite par les théorèmes de comparai-
n > 0? son ou des gendarmes.

1) un = 7 n + (−1)n
5 On considère la propriété « 5n − 2 » est un multiple
cos(n) + sin(n2 ) + 3(−1)n
de 3. 2) un =
n
1) Cette propriété est-elle initialisée au rang n = 1 ? 3) un = q
−n + sin(n)
2) Cette propriété est-elle vraie pour tout entier naturel 4) un = (n + 2)2 + 2
n > 1? 14 Dans chacune des configurations suivantes dire si
3) Cette propriété est-elle héréditaire ? la suite (un ) est convergente, divergente ou si l’on ne
6 Déterminer un encadrement de la suite (un ) peut pas conclure.
définie pour tout entier naturel strictement positif n 1) (un ) est croissante et un > 3 pour tout n ∈ N ∗ ;
par un = 5 + 3(−1)n . 2) (un ) est décroissante et bornée par −3 et 12 ;
3) (un ) est décroissante et n’admet pas de minorant ;
7 On considère la suite (un ) définie pour tout entier
4n + 5 3 4) (un ) est croissante et un 6 1 024 pour tout entier
naturel n par un = = 4− .
n+2 n+2 n > 236 ;
1) Donner une minoration « évidente » de (un ). 5) un+1 6 un 6 2 pour tout n ∈ N ∗ ;
2) Montrer que la suite (un ) est majorée par 4. 6) un 6 un+1 6 2 pour tout n ∈ N ∗ .

Chapitre A1. Récurrence et suites 25


S’entraîner

n
Démontrer par récurrence 20 On considère la propriété «
n ( n + 1)
∑k »=
k =1
2
dont on souhaite démontrer qu’elle est vraie pour tout
15 On considère la propriété « 3n > 1 + 2n » dont n > 1.
on souhaite démontrer qu’elle est vraie pour tout entier 1) Recopier et compléter : !
n+1 n
n > 0.
∑k= ∑k +...
1) Montrer que la propriété est initialisée. k =1 k =1

2) Dans cette question, on décompose le travail à faire 2) Démontrer la propriété souhaitée par récurrence.
au brouillon pour justifier l’hérédité. 21 Montrer par récurrence que pour tout entier n > 1
a) Écrire l’hypothèse de récurrence. on a
n
b) Écrire la propriété au rang n + 1 (on simplifiera le n(n + 1)(2n + 1)
∑ k2 = 6
.
membre de droite de l’inégalité). k =1

c) Multiplier les deux membres de l’inégalité de la 22 Somme des impairs INFO


question 2a par 3 puis les simplifier. On a créé une feuille de tableur comme
d) Justifier que 3 + 6n > 3 + 2n pour tout n > 0. ci-dessous :
3) Rédiger intégralement le raisonnement par récur- A B C
1 1 1
rence permettant de justifier la propriété souhaitée.
2 3 4
3 5 9
À la question 2c, plutôt que de multiplier par 3, on
4 7 16
aurait pu ajouter 2 aux deux membres de l’inégalité
5 9 25
pour « passer » de 1 + 2n à 3 + 2n mais il aurait été
6 11 36
plus difficile de conclure ensuite.
Dans la colonne A, on a écrit les premiers nombres im-
pairs. En B1, on a écrit 1. Dans la cellule B2 est écrite la
16 MÉTHODE 1 p. 14 formule « =B1+A2 » qu’on a recopiée vers le bas.
On considère la suite (un ) définie par u0 = 5 et 1) Conjecturer une formule pour la somme des pre-
1 miers nombres impairs : 1 + 3 + 5 + · · · + (2n − 1)
un+1 = un + 1 pour tout n ∈ N.
2
pour n > 1.
Montrer par récurrence que 2 6 un 6 5 pour tout entier 2) Démontrer cette égalité par récurrence.
n > 0. 23 On considère la suite arithmétique (un ) de pre-
17 On considère la suite (wn ) définie par w0 = 0 et mier terme u0 et de raison r.
1 1) Montrer que, pour tout n ∈ N, on a :
wn = − wn−1 + 4 pour tout n ∈ N ∗ . n
3 (n + 1)(2u0 + nr )
∑ uk = .
k =0
2
Montrer par récurrence que 1 6 wn 6 4 pour tout entier
n > 1. 2) En déduire la somme des 101 premiers termes de
la suite arithmétique de premier terme u0 = 8 et
18 Pour tout entier naturel n > 1, on définit n! qui se de raison 50.
lit « n factorielle » ou « factorielle n » par :
24 On reprend la notation n! qui a été introduite à
1! = 1 ; 2! = 1 × 2 = 2 ; 3! = 1 × 2 × 3 = 6 ; etc. l’exercice 18 .
1) Calculer 6!. 1) Calculer 4! puis 1 × 1! + 2 × 2! + 3 × 3!.
n
2) Montrer par récurrence que 3 6 n! pour tout n > 7. 2) Calculer 5! puis 1 × 1! + 2 × 2! + 3 × 3! + 4 × 4!.
n n−1
3) Montrer que n! 6 n pour tout n > 1. 3) Conjecturer une expression de ∑ k.k! en fonction de
k =1
19 Montrer par récurrence que 4n − 1 est un multiple n! pour n > 2.
de 3 pour tout n > 0. 4) Démontrer cette égalité.

26 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

25 On considère la suite (vn ) définie par v0 = 1 et 28 On considère la suite définie par u0 = 2 et


vn = 3vn−1 − 2n + 6 pour tout entier n > 1. un+1 = 2un − 1 pour tout entier n > 0.
1) Calculer v1 , v2 et v3 . Montrer par récurrence que la suite (un ) est croissante.
2) La suite (vn ) est-elle arithmétique ? géométrique ? 29 On considère la suite (wn ) définie par w0 = 2 et
3) Montrer par récurrence que vn > n pour tout n > 0. 1 1
wn = wn−1 + pour tout entier n > 1.
5 2  
26 On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et 11 1 n 5
1 Montrer que wn = + pour tout n > 0.
un+1 = un + 3 pour tout entier n > 0. 8 5 8
4
On a donc un+1 = f (un ) avec f la fonction définie sur
30 Avec un tableur INFO
1
R par f ( x ) = x + 3 dont la courbe représentative est
4 On considère la suite (wn ) définie par w0 = 4 et par
donnée ci-dessous avec la droite d’équation y = x :
la relation de récurrence wn = 2wn−1 − 3 pour tout
5+ n ∈ N ∗ . On donne ci-dessous la feuille de tableur don-
4+ nant les premiers termes de la suite (wn ).
A B C
3+ 1 n w(n)
2+ 2 0 4
3 1 5
1+ 4 2 7
0+ + + + 5 3 11
0 u0 2 u1 4 5 6 4 19
1) Reproduire la figure et y construire sans calcul les 7 5 35
points d’abscisses u2 et u3 sur l’axe des abscisses.
1) Quelle formule a été écrite en B3 et recopiée vers le
2) a) Entre quels entiers consécutifs peut-on conjectu-
bas pour obtenir ces résultats ?
rer que tous les termes de la suite sont compris à
2) On considère la suite (rn ) définie pour tout entier
partir du rang 1 ?
naturel n par rn = wn − 3.
b) Démontrer cette conjecture.
Conjecturer une formule explicite pour (rn ) puis
pour (wn ).
27 MÉTHODE 2 p. 15
3) Démontrer cette conjecture.
On considère la suite (un ) définie par u0 = 0,8 et
un+1 = (un )2 pour tout entier n > 0. 31 On considère la suite (un ) définie par u0 = 0 et
On donne ci-dessous la courbe de la fonction carrée et un+1 = un + 3n(n + 1) + 1 pour tout entier n > 0.
la droite d’équation y = x : 1) À l’aide d’une calculatrice, conjecturer une expres-
sion explicite de un .
1+ 2) Démontrer cette égalité en utilisant une démonstra-
0,8+ tion par récurrence.
0,6+ 3) Soit (vn ) la suite définie pour tout n ∈ N par
v n = n3 .
0,4+
a) Montrer que v0 = u0 .
0,2+
b) Montrer que la suite (vn ) satisfait la relation de
+ + + + + + + récurrence de la suite (un ).
−0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
1) À l’aide du graphique ci-dessus, conjecturer les Les suites (un ) et (vn ) ont même premier terme et
variations de la suite (un ). satisfont la même relation de récurrence, cela im-
2) Montrer par récurrence que 0 6 un+1 6 un pour tout plique que (un ) et (vn ) sont la même suite sans avoir
n > 0. à utiliser une démonstration par récurrence.
Que peut-on en déduire sur les variations de (un ) ?

Chapitre A1. Récurrence et suites 27


S’entraîner

Majorants, minorants et variations 33 Donner un minorant et/ou un majorant évident


de la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par :
2
32 Pour chacune des suites représentées graphique- 1) un = 3 + 5n 5) un = 1 −
1  π 1
n +
ment ci-dessous, conjecturer un majorant, un minorant 2) un = 5 + 6) un = cos n −4
ou un encadrement.  n 1
n + 2
1
3) un = −3 7) un = n + (−1)n
2
1) 7+ 1
4) un = 4(−1)n +
6+
• 4
5+ • • • • • 34 MÉTHODE 3 p. 17
4+ • • •

3+ • 1) Montrer que la suite de terme général :
2+ a) n2 − 4n + 6 est minorée et en donner un minorant ;
1+ b) −3n2 + 9n − 4 est majorée et en donner un majo-
0+ + + + + + + + + + + rant ;
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 n2 + cos(n)
c) est minorée et en donner un minorant
n+1
2) 7+ (indication : n2 − 1 = (n − 1)(n + 1)) ;
6+ 8n + 1
• • • • • • d) est bornée par 0 et 8 ;
• • n+5
5+ •
• −n2 − 2n + 1 1
4+ e) 2 est bornée par −1 et ;
n + 3n + 2 2
3+
• 2) Montrer que la suite (un ) définie par u0 = 5 et
p
2+ un+1 = 2 un − 1 est bornée par 2 et 5.
1+
0+ + + + + + + + + + + 35 Montrer que les deux suites (un ) et (vn ) définies
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ci-dessous sont à termes positifs.
5
3) 20+ 1) u0 = 3 et un+1 = pour tout n > 0 ;
10+
• • 1 + un

• + + + + + + + 2) v0 = 4 et vn+1 = 2vn + 4 pour tout n > 0.
0+ + + +
1 2 3 4• 5 6 7 8 9 10
−10+
−20+
• 36 On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et
−30+

un+1 = −0, 1u2n + 4 pour tout entier n > 0.
−40+ •
−50+
1) En utilisant la calculatrice, donner des valeurs ap-

−60+ prochées de u1 , u2 , u3 et u4 à 10−2 près et conjecturer
−70+ • un encadrement de cette suite par deux entiers.
−80+ 2) Démontrer cette conjecture.
−90+ •
−100+
37 En utilisant la méthode la plus adaptée, étudier
les variations de la suite (un ) dans chacun des cas
4)
ci-dessous et en déduire si u0 est un majorant ou un
minorant de (un ) :

1) u0 = 3 et un+1 = 3un − 4 pour tout n > 0 ;


2) u0 = 0 et un+1 = un − 5n2 − 2 pour tout n > 0 ;
1+ 3) un = 2n3 − 3n2 − 120n + 3 pour tout n > 0 ;
5
4) un = n+1 pour tout n > 0 ;
0+ + 3 √
0 u0 1 u2 u1 5) u0 = 6 et un+1 = 5un pour tout n > 0.

28 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

38 On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞[ par Définitions des limites


5x + 1
f (x) = .
x+2
1) Étudier les variations de la fonction f . 41 Pour chacune des suites représentées ci-dessous,
5n + 1 dire quelle semble être sa limite quand n tend vers +∞.
2) Soit (un ) la suite définie par un = pour tout
n+2
n ∈ N.
a) Étudier le sens de variation de la suite (un ). 1) 5+
b) Montrer que la suite (un ) est majorée par 5. 4+

• • • •
3) Soit (vn ) la suite définie par v0 = 100 et 3+
• • • • •
5vn + 1
vn+1 = f ( vn ) = pour tout n ∈ N. 2+

vn + 2
a) Montrer que 0 6 vn+1 6 vn pour tout n ∈ N. 1+
b) En déduire le sens de variation de la suite (vn ). 0+ + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
39 Samira et Jean-Louis doivent répondre à la ques-
2) 1+
tion suivante :
0+ + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Soit (un ) la suite définie par u0 = 0,5 et −1 +
un + 1
u n+1 = pour tout n ∈ N. −2 + • •
un + 2 • • • • •
Montrer par récurrence que 0 6 un 6 un+1 pour •
−3 + •
tout n ∈ N. •
−4 +

Samira prétend qu’à l’étape de l’hérédité, il serait in- −5 +


téressant de connaître les variations de la fonction 3) 100+ •


x+1
x 7→ alors que Jean-Louis pense que c’est inutile. 90+
x+2
Départager les deux amis. 80+ •

40 On considère la suite (un ) définie par u0 = 4 et 70+



5 60+
u n+1 = pour tout entier n > 0.
6 − un
On donne ci-dessous la courbe représentative de la 50+ •
5 40+
fonction f définie sur [0 ; 5, 5] par f ( x ) = et la •
6−x
droite d’équation y = x. 30+

20+

10+ •
• •
0+
• + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

4) 10+
• •
0+
• + + + + + + + + + + + +
1 2 3• 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1+
−10+


0+ + • • •
0 1 −20+

1) Reproduire la figure et construire les points d’abs-
−30+
cisses u0 , u1 , u2 sur l’axe des abscisses. •
2) Montrer que cette suite est bornée par 1 et 4. −40+

3) Conjecturer le sens de variation de (un ) puis démon- •

trer cette conjecture. −50+

Chapitre A1. Récurrence et suites 29


S’entraîner

42 Pour chacune des suites représentées ci-dessous, Opérations sur les limites
dire si elle semble converger ou diverger.
1) 2+
• • • • • •
1+ 47 MÉTHODE 4 p. 21

0+ + + + + + + + + + + Déterminer les limites suivantes.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 √
−1 + 1) lim 11n 8) lim −n3 n
• • • • •
n→+ ∞ n→+ ∞
−2 +
2) lim −2(1,1)n 9) lim 3n + 8
2) 3+ • n→+ ∞
  n→+ ∞
2+ 1 n 0,5n
• 3) lim − +8 10) lim
n→+ ∞ 2 n→+ ∞ n
1+ • •
• 4) lim 3 × 0,99n+1 11) lim −2n − 5n2
0+ + + + + + + + + + +• n→+ ∞ n→+ ∞
0 1 2 3 4 5 6• 7 8• 9 10 √ 2n−1
−1 + • 5) lim 6n8 + 3n 12) lim 5
• n→+ ∞ n→+ ∞
−2 + 6 4 8 − πn
6) lim 2n + 3n − 5 13) lim
−3 +
• n→+ ∞ n→+ ∞ 3
4+
0+ +
• + + + + + + n
3) 1 2• 3 4 5 6 7 7) lim (6n8 + 3n)(2n6 + 3n4 − 5)
−10+ • n→+ ∞
−20+ •
48 Déterminer les limites suivantes :
−30+ • 2 8 1 5
−40+ 1) lim 5 + − 2 + 3 5) lim √ !n

n→+ ∞ n n n n→+ ∞
2
−50+
2
−60+ •
0,236n + 5 √ 5
2) lim 6) lim 3 n + √ − 6
n→+ ∞ 5 n→+ ∞ n
43 Déterminer, s’il existe, le rang à partir duquel tous 10 − 12
n
les termes de suite (un ) appartiennent à I avec : 2n n2
3) lim 7) lim
1) un = 0,5n et I =] − 0,001 ; 0,001[ n→+ ∞ 0,5 n n→+ ∞ −0,5n
n n
2) un = n2 et I =]50 ; +∞[ 4) lim 5(−0,4) − 0,4 × 5
n→+ ∞
3) un = n3 et I =]1 000 ; 2 000[
49 MÉTHODE 5 p. 21
4) un = −6n + 12 et I =] − ∞ ; −100[

5) un = sin et I =]0 ; 2[ Déterminer les limites suivantes :
2
2 1) lim n2 − 2n
6) un = √ et I =]1,9 ; 2,1[ n→+ ∞
n
(−1)n 2) lim −3n3 + 5n2 + 6n − 1
n→+ ∞
7) un = et I =] − 0,01 ; 0,01[
n2 3) lim n3 − 3n4 + 2n2 − 5n + 2
n→+ ∞
4) lim (n2 − 7n + 2)(n3 − 8n + 1)
44 Limite d’une suite constante ROC n→+ ∞
6n2 + 3n + 5
Montrer qu’une suite constante converge. 5) lim
n→+ ∞ −2n2 + 5n − 1
45 Justifier les limites suivantes avec la définition : 9n7 − 5n4 + n
6) lim
n→+ ∞ n2 + 1
1) lim 2n + 3 = +∞ 4) lim 6 − n2 = −∞ 6n2 + 4n − 2
n→+ ∞ n→+ ∞
√ 7) lim
2) lim −n + 6 = −∞ 5) lim 5 n = +∞ n→+ ∞ 8n + 7n2 − 4n + 7
3
n→+ ∞ n→+ ∞
2 n2 + 3 50 Déterminer les limites suivantes :
3) lim n = +∞ 6) lim = +∞
n→+ ∞ n→+ ∞ n + 1
1) lim (−3n2 − 2n + 1)2 4) lim 5 × 10− n−1
n→+ ∞ n→+ ∞
46 Justifier les limites suivantes avec la définition : √ −2n+1
1 10n + 5 2
1) lim =0 3) lim = −2 2) lim 0,2− n 5) lim
n→+ ∞ n n→+ ∞ −5n + 2 n→+ ∞ n→+ ∞ n + 1
6n + 2 5 (−1)n n2
2) lim =3 4) lim 6 + √ = 6 3) lim (n2 − 6n + 2)3 6) lim
n→+ ∞ 2n + 1 n→+ ∞ n n→+ ∞ n→+ ∞ (−0,2) n

30 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

51 Déterminer les limites suivantes (on cherchera à 55 On considère deux suites (un ) et (vn ) telles que
factoriser par « ce qui l’emporte ») : lim un + vn = 5 et lim un − vn = 1.
n→+ ∞ n→+ ∞
√ 2n − 5n
1) lim n − n 4) lim n Montrer que (un ) et (vn ) sont convergentes et détermi-
n→+ ∞ n→+ ∞ 3 + 2n
√ 4n − 6n ner leur limite respective.
2) lim −2n2 + n n 5) lim n
n→+ ∞ n→+ ∞ 4 + 6n
56 Suites mêlées
n n 0,5n − 0,2n
3) lim 3 − 2 6) lim On considère les suites mêlées (un ) et (vn ) définies par
n→+ ∞ n→+ ∞ 2n + 1
u0 = −10, v0 = 20 et :
52 Limite d’une expression polynomiale (
PARTIE A : Cas général un+1 = 0,7un + 0,8vn
pour tout n ∈ N.
On considère une suite (un ) dont le terme général est vn+1 = 0,8un + 0,7vn
une expression polynomiale de degré k c’est-à-dire que 1) a) Calculer u1 , v1 , u2 et v2 .
k
b) Les suites (un ) et (vn ) sont-elles arithmétiques ?
un = ∑ ai ni avec ai ∈ R pour tout i et ak 6= 0.
i =0 géométriques ?
Par exemple, 2n5 + 3n4 − 5n2 + 12 est de degré 5. 2) a) Montrer que la suite ( an ) définie pour tout n ∈ N
1) Pour k 6= 0, (un ) est de degré k > 1 donc de la forme : par an = un + vn est géométrique.
• a1 n + a0 avec a1 6= 0 pour k = 1 ; b) En déduire le terme général de ( an ) puis lim an .
n→+ ∞
• ak nk + ak−1 nk−1 + . . . + a0 avec ak 6= 0 pour k > 2. 3) a) Montrer que la suite (bn ) définie pour tout n ∈ N
a) Factoriser ak nk + . . . + a0 par nk puis simplifier par bn = un − vn est géométrique.
l’expression obtenue. b) En déduire le terme général de (bn ) puis lim bn .
a
b) Déterminer lim ak + . . . + 0k . n→+ ∞
n→+ ∞ n c) Les suites (un ) et (vn ) sont-elles convergentes ?
2) En déduire que (un ) a la même limite que son terme 4) Déduire des questions précédentes les termes géné-
de plus haut degré. raux de (un ) et (vn ).
n
PARTIE B : Applications
5) Déterminer lim ∑ uk .
En utilisant le résultat démontré à la partie précédente, n→+ ∞
k =0
calculer sans factoriser : 57 D’après Bac (Polynésie - 2013)
1) lim 5n4 + 12n3 − 3n2 + 5n + 15 1
n→+ ∞ On considère la suite (un ) définie par u0 = et telle
2
2) lim −πn8 + 10 000 000n7 que pour tout entier naturel n,
n→+ ∞
3n6 − 5n5 + 12n4 − 7n3 + 8n2 + 5n + 15 3un
3) lim u n+1 = .
n→+ ∞ −7 1 + 2un
53 Limite d’une expression rationnelle 1) a) Calculer u1 et u2 .
1) En s’inspirant de l’exercice précédent, montrer b) Démontrer, par récurrence, que pour tout entier
que la limite d’une suite dont le terme gé- naturel n, on a 0 < un .
néral est une expression rationnelle (quotient 2) On admet que pour tout entier naturel n, un < 1.
de polynômes) est la limite du quotient des Démontrer que la suite (un ) est croissante.
termes de plus haut degré du numérateur et du 3) Soit (vn ) la suite définie, pour tout entier naturel n,
un
dénominateur. par vn = .
1 − un
2) En déduire, sans factoriser : a) Montrer que la suite (vn ) est une suite géomé-
−8n3 + 6n2 − 3n + 178 trique de raison 3.
a) lim
n→+ ∞ 2n2 + 3n + 6 b) Exprimer pour tout entier naturel n, vn en fonction
n2015 de n.
b) lim 2016
n→+ ∞ n +1 c) En déduire que, pour tout entier naturel n, on a :
54 Soit (vn ) la suite géométrique de premier terme 3n
n un = n .
3 +1
v1 = 3 et de raison 0,5. On note Sn = ∑ vk . d) Déterminer la limite de la suite (un ).
k =1
Quelle est la limite de Sn quand n tend vers +∞ ?

Chapitre A1. Récurrence et suites 31


S’entraîner

ALGO 60 Écrire un algorithme ALGO


58 Condition suffisante d’arrêt (1)
On considère la suite (un ) définie pour tout entier natu-
On considère la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par
rel n par un = n4 + 2n.
un = n3 + n.
1) Déterminer le sens de variation de la suite (un ).
1) Quelle valeur le programme ci-dessous affiche-t-il si 2) Écrire un algorithme qui affiche le rang du premier
l’utilisateur rentre A = 10 000 ? terme de la suite (un ) à partir duquel un > 1010 .
n
1. Liste des variables utilisées 3) On note Sn = ∑ uk pour tout n > 0.
2. n : entier k =0
Écrire un algorithme qui affiche le rang du premier
3. u,A : réels
terme tel que Sn > 109 .
4. Traitement
5. Demander A 61 Trois opérations sur les limites ROC

6. Donner à n la valeur 0 PARTIE A : Une somme


7. Donner à u la valeur 0 On souhaite démontrer la propriété : Si lim un = +∞
n→+ ∞
8. Tant que (u<=A) faire et lim vn = +∞ alors lim un + vn = +∞.
n→+ ∞ n→+ ∞
9. Donner à n la valeur n+1
′A
10. Donner à u la valeur n +n3 Soit A un réel et A = .
2
11. Fin Tant que 1) Montrer que un > A′ à partir d’un certain rang que
12. Sortie l’on nommera n1 et que vn > A′ à partir d’un certain
13. Afficher la valeur de n rang que l’on nommera n2 .
2) a) À partir de quel rang a-t-on simultanément les
2) Justifier que le programme s’arrête quelle que soit la
inégalités un > A′ et vn > A′ ?
valeur de A rentrée par l’utilisateur.
b) En déduire que un + vn > A à partir de ce rang.
3) Conclure.
ALGO
59 Condition suffisante d’arrêt (2) PARTIE B : Une différence
On considère la suite (un ) définie pour tout n ∈ N par On souhaite démontrer la propriété : Si lim un = −∞
n→+ ∞
20 + 0,5n et lim vn = +∞ alors lim un − vn = −∞.
un = . n→+ ∞ n→+ ∞
4 + 0,1n A
1) Concrètement, que fait le programme ci-dessous : Soit A un réel et A′ = .
2
1) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
1. Liste des variables utilisées simultanément les inégalités un < A′ et vn > − A′ .
2. n,k : entiers 2) En déduire que un − vn < A à partir de ce rang.
3. u : réel 3) Conclure.
4. Traitement
PARTIE C : Un produit
5. Demander k
On souhaite démontrer la propriété : Si lim un = +∞
6. Donner à n la valeur 0 n→+ ∞
et lim vn = +∞ alors lim un × vn = +∞.
7. Donner à u la valeur 4,2 n→+ ∞ n→+ ∞
8. Tant que (u<=5-0,1k ou u>=5+0,1k ) 1) Soit A un réel. Si A 6 0.
faire a) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
9. Donner à n la valeur n+1 un > 0 et vn > 0.
10. Donner à u la valeur (20+0,5n )/(4+0,1n ) b) Comparer un × vn et A à partir de ce rang.
11. Fin Tant que √
2) Si A > 0, posons A′ = A.
12. Sortie a) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
13. Afficher la valeur de n un > A′ et vn > A′ .
2) Justifier que le programme s’arrête quelle que soit la b) Comparer un × vn et A à partir de ce rang.
valeur de k rentrée par l’utilisateur. 3) Conclure.

32 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

Limites et comparaison 66 On considère la suite définie par u1 = 8 et


1
un+1 = un + 2n − 3 pour tout n ∈ N ∗ .
2
62 MÉTHODE 6 p. 23 1) Montrer que un > n pour tout n > 4.
Déterminer les limites suivantes : 2) En déduire lim un .
n→+ ∞
cos(n)
1) lim
n→+ ∞ n2 67 On considère la suite définie par u0 = 5 et
2) lim n3 + 3 sin(n) un+1 = un − 4n + 1 pour tout n ∈ N.
n→+ ∞
√ 
3) lim −5n4 + 2n4 sin n 1) Montrer que un 6 −n2 pour tout n > 5.
n→+ ∞  
4 3 5 2) En déduire lim un .
4) lim n − n cos n n→+ ∞
n→+ ∞
(−1)n
5) lim 68 On considère les suites (un ) et (Sn ) définies, pour
n→+ ∞ n      n
6) lim n2 + sin n3 + cos n2 n tout n ∈ N, par un = 3 + 10(−0,7)n et Sn = ∑ uk .
n→+ ∞
k =0
7) lim (3 + (−1)n ) 0,7n
n→+ ∞ 1) a) Justifier que |(−0,7)n | < 0,1 pour tout n > 7.
63 Ni cos, ni sin, ni (−1)n b) En déduire que la suite (un ) est minorée par 2 à
√ √
1) a) Justifier que
n + 1 > n pour tout n ∈ N. partir du rang 7.

b) En déduire lim n + 1. 2) Montrer que, pour tout n > 7, on a :
n→+ ∞ 6
2) Déterminer les limites suivantes par comparaison Sn > ∑ u k + 2( n − 6) .
après avoir trouvé une inégalité pertinente : k =0
p 3) En déduire lim Sn .
a) lim (n + 1)4 d) lim n3 + 1 n→+ ∞
n→+ ∞ n→+ ∞

b) lim 6n + 5 e) lim −(n + 5)3 69 Dans cet exercice, on suppose admis les deux
n→+ ∞ p n→+ ∞
c) lim n2 + 2n + 3 f) lim (n + 2)n résultats suivants :
n→+ ∞ n→+ ∞ √
• lim n + 1 = +∞ ;
n→+ ∞
√ √ 1
Nous verrons dans le chapitre A2 comment calculer • k+1− k = √ √ pour tout k ∈ N.
k+1+ k
plus facilement certaines de ces limites à l’aide de la
composition de limites. On considère la suite (un ) définie pour tout n ∈ N ∗ par
n
1 1 1 1
un = ∑ √ c’est-à-dire un = √ + √ + . . . + √ .
64 Écart entre racines carrées k =1 k 1 2 n
√ √  1
1) Montrer que pour tout réel k > 0, on a :
√ 1) Montrer que 2 k + 1 − k 6 √ pour tout en-
lim n + k = +∞. k
n→+ ∞ √ √ tier k non nul.
2) a) Conjecturer lim n + 1 − n. √
n→+ ∞ 2) En déduire que 2 n + 1 − 2 6 un .
b) Peut-on justifier la conjecture précédente avec les 3) En déduire lim un .
n→+ ∞
propriétés sur les opérations sur limites ?
√ √ 1
c) Montrer que n + 1 − n = √ √ . 70 On considère la suite (un ) définie pour tout
n+1+ n n
d) Conclure. 1
√ √ n ∈ N ∗ par un = ∑ √ .
2
n +k
3) Déterminer lim n + 1 000 000 − n. k =1
n→+ ∞
1) Calculer u1 , u2 et u3 .
2) Soit k un entier tel que
p 1 6 k 6 n.
65 On considère les suites (un ) et (vn ) de terme gé-
 n a) Montrer que n 6 n2 + k 6 n + 1.
1 1
néral respectif et . b) En déduire un encadrement de un .
n n
1) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a 3) Déterminer lim un .
n→+ ∞
0 < un < 0,5. n
1
2) En déduire lim vn . 4) Déterminer de même lim ∑ 2+k
.
n→+ ∞
n→+ ∞
k =1
n

Chapitre A1. Récurrence et suites 33


S’entraîner

Convergence des suites monotones 75 On considère la suite (un ) définie par u0 = 2 et



u n+1 = un + n pour tout n ∈ N.
1) Étudier les variations de (un ).
71 MÉTHODE 7 p. 24
2) Dans cette question, on suppose que (un ) converge
On considère la suite (un ) définie par u0 = 5 et vers un réel ℓ.
1 a) Quelle serait alors la limite de un+1 − un ?
u n+1 = (un + 1)2 pour tout n ∈ N.
10
b) En déduire une contradiction.
1) Montrer que 0 6 un+1 6 un pour tout n ∈ N.
3) Quelle est la limite de la suite (un ) ?
2) En déduire que la suite (un ) est convergente.
3) On admet que la limite ℓ de la suite vérifie 76 On considère une variable aléatoire Xn suivant la
1 loi binomiale de paramètres n et 0,5 où n > 3.
ℓ = (ℓ + 1)2 et ℓ 6 5.
10
Soit (un ) la suite définie par un = P( Xn = 2) pour tout
Déterminer cette limite.
n entier vérifiant n > 3.
72 On considère la suite (un ) définie par u0 = 3 et On rappelle! que pour tout
! entier k!entre 0 et n − 1, on a
un+1 = f (un ) pour
 tout n ∈ N où f est la fonction défi- n+1 n n
5 −60x + 68 = + .
nie sur R \ par f ( x ) = . k+1 k+1 k
12 −12x + 5 !
n
1) Étudier les variations de f . 1) Montrer que un = 0,5n pour tout n > 3.
2
2) Montrer que si x ∈ [2 ; 4] alors f ( x ) ∈ [2 ; 4]. ! !
n n
3) En déduire que (un ) est bornée par 2 et 4. 2) a) Exprimer un+1 en fonction de , , 0,5
1 2
12u2n − 65un + 68 et n.
4) a) Montrer que un+1 − un = . ! !
−12un + 5 n n
b) On admet que 6 pour tout n > 3.
12x2 − 65x + 68 1 2
b) Dresser le tableau de signe de . Montrer que (un ) est décroissante.
−12x + 5
c) En déduire que (un ) est croissante. 3) En déduire que (un ) est une suite convergente.
5) Que peut-on en déduire sur le comportement de (un )
quand n tend vers +∞ ? 77 Vers un nombre connu ALGO
n
1
73 On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et On considère la suite (un ) de terme général ∑ 2
pour
k
1 k =1
un+1 = un + 4 pour tout n ∈ N. 1 1 1
2 tout n ∈ N ∗ c’est-à-dire un = 2 + 2 + . . . + 2 .
1 2 n
1) a) Dans un repère orthonormé, tracer les droites
1) Étudier les variations de la suite (un ).
1
d’équation y = x et y = x + 4. 1 1 1
2 2) a) Montrer que 2 6 − pour tout k > 2.
b) Sans calcul, placer les 5 premiers termes de la suite k k−1 k
1
(un ) sur l’axe des abscisses. b) En déduire que un 6 2 − puis que (un ) est
n
c) Conjecturer une minoration, une majoration et les majorée.
variations de (un ). 3) Que peut-on en déduire pour la convergence éven-
2) Démontrer ces conjectures. tuelle de la suite (un ) ?
3) En déduire que (un ) est convergente. 4) a) Dans un logiciel ou sur la calculatrice, écrire un
4) Déterminer lim un . algorithme :
n→+ ∞
• demandant à l’utilisateur de saisir une valeur
74 Question ouverte de n ;

• donnant en sortie la valeur un et la valeur 6un
On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et
3un correspondantes.
u n+1 = pour tout n ∈ N.
un + 1 b) Tester l’algorithme.
Montrer que (un ) est convergente. c) Conjecturer la limite de (un ).

34 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

78 D’après Bac (Asie - 2013) ALGO 3) On considère la suite (vn ) définie, pour tout entier
un − 1
PARTIE A naturel n, par : vn = .
un + 1
On considère la suite (wn ) définie par : w0 = 2 et, pour a) Démontrer que la suite (vn ) est géométrique de
1
tout entier naturel n : raison − .
1 + 3wn 3
w n+1 =. b) Calculer v0 puis écrire vn en fonction de n.
3 + wn
On admet que tous les termes de cette suite sont définis 4) a) Montrer que, pour tout entier naturel n, on a :
et strictement positifs. vn 6= 1.
1) Démontrer par récurrence que, pour tout entier na- b) Montrer que, pour tout entier naturel n, on a :
1 + vn
turel n, on a : wn > 1. un = .
1 − vn
2) a) Établir que, pour tout entier naturel n, on a : c) Déterminer la limite de la suite (un ).
(1 − w n ) (1 + w n )
w n+1 − w n = .
3 + wn 79 Suites mêlées ALGO
b) Déterminer le sens de variation de la suite (wn ).
On considère les suites mêlées (un ) et (vn ) définies par
En déduire que la suite (wn ) converge.
u0 = 24, v0 = 6 et :

PARTIE B  u u n + vn
n+1 =
On considère la suite (un ) définie par : u0 = 2 et, pour  v √ 2 pour tout n ∈ N.
n+1 = u n × vn
tout entier naturel n :
1 + 0, 5un 1) Calculer u1 , v1 , u2 et v2 .
u n+1 = .
0, 5 + un 2) Montrer que un > 0 et vn > 0 pour tout n ∈ N.
On admet que tous les termes de cette suite sont définis (u − v n − 1 )2
3) a) Montrer que u2n − v2n = n−1 pour tout
et strictement positifs. ∗
4
n∈N .
1) On considère l’algorithme suivant :
b) En déduire que un − vn > 0 pour tout n ∈ N ∗ .
1. Entrées : 4) En déduire que un+1 − un 6 0 pour tout n ∈ N ∗ .
2. Soit un entier naturel non nul n 5) Montrer que la suite (un ) est convergente.
3. Initialisation : 6) Exprimer vn en fonction de un+1 et un et en déduire
4. Affecter à u la valeur 2 que (vn ) converge vers la même limite que (un ).
5. Traitement et sortie 7) Expliquer pourquoi l’algorithme ci-dessous, censé
6. POUR i allant de 1 à n donner le premier rang tel que |un − vn | < 0,1, est
1 + 0,5u
7. Affecter à u la valeur incorrect et le modifier pour qu’il fonctionne.
0,5 + u
8. Afficher u
1. Liste des variables utilisées
9. Fin POUR
2. n : entier
Reproduire et compléter le tableau suivant, en fai- 3. u,v : réels
sant fonctionner cet algorithme pour n = 3. 4. Traitement
Les valeurs de u seront arrondies au millième. 5. Donner à u la valeur 24
i 1 2 3 6. Donner à v la valeur 6
u 7. Donner à n la valeur 0
2) Pour n = 12, on a obtenu : 8. Tant que (|u-v|>=0,1) faire
9. Donner à u la valeur (u+v)/2
i 4 5 6 7 8 √
10. Donner à v la valeur u*v
u 1,008 3 0,997 3 1,000 9 0,999 7 1,000 1
11. Donner à n la valeur n+1
i 9 10 11 12 12. Fin Tant que
u 0,999 97 1,000 01 0,999 996 1,000 001 13. Sortie
Conjecturer le comportement de la suite (un ) à 14. Afficher la valeur de n
l’infini.

Chapitre A1. Récurrence et suites 35


S’entraîner

80 Suites adjacentes, d’après Bac ALGO un+1 = aun + b


PARTIE A : Généralités sur les suites adjacentes
On donne, ci-dessous, la définition de deux suites 81 On considère la suite (un ) définie par u1 = 50 et
adjacentes. un+1 = 0, 4un + 120 pour tout entier n > 1.
1) La suite (un ) est-elle arithmétique ? géométrique ?
Deux suites sont adjacentes lorsque : 2) À l’aide d’une calculatrice, conjecturer la limite de la
• l’une est croissante ; suite (un ).
• l’autre est décroissante ; 3) a) Montrer par récurrence que un 6 un+1 6 200
• la différence des deux converge vers 0. pour tout n > 1.
b) La suite (un ) est-elle convergente ?
Démontrer à l’aide des deux propriétés ci-dessous que : 4) On considère la suite auxiliaire (vn ) définie par
Si (un ) et (vn ) sont deux suites adjacentes, alors elles vn = un − 200 pour tout n > 1.
sont convergentes et elles ont la même limite. a) Montrer que la suite (vn ) est une suite géomé-
• Propriété 1 : Si deux suites (un ) et (vn ) sont adja- trique dont on précisera la raison et le premier
centes avec (un ) croissante et (vn ) décroissante alors terme.
pour tout entier naturel n, vn > un . b) En déduire l’expression de vn puis celle de un en
• Propriété 2 : Toute suite croissante et majorée fonction de n.
converge et toute suite décroissante et minorée c) Déterminer la limite de la suite (un ).
converge. 5) Existe-il une valeur de n pour laquelle on a
un = 200 ?
PARTIE B : Application
6) Quelle est la valeur exacte de u1 + u2 + u3 + ... + u20 ?
On considère (un ) et (vn ) deux suites définies par
u0 = 0, v0 = 12 et, pour tout n ∈ N : ALGO
82 Un algorithme pour sommer
 On considère la suite (un ) définie par u0 = 5 et
 u n + vn
 u n+1 =
2 . un+1 = 5un − 6 pour tout entier n > 0.
 vn+1 = un + 2vn

1) Donner les valeurs de u1 , u2 et u3 .
3 3
2) On considère la suite (wn ) définie par wn = un −
1) Démontrer que la suite (wn ) définie par 2
pour tout entier naturel n.
wn = vn − un pour tout n > 0 est une suite géomé- a) Montrer que la suite (wn ) est une suite géomé-
trique convergente et que ses termes sont strictement trique de raison 5.
positifs. b) En déduire une expression de un en fonction de n.
2) a) Démontrer que (un ) et (vn ) sont adjacentes. 3) Pour tout n > 0, on note :
n
b) Que peut-on en déduire sur la convergence éven-
Sn = ∑ uk = u0 + u1 + ... + un .
tuelle des suites (un ) et (vn ) ? k =0
3) a) Montrer que la suite (tn ) définie pour tout n par a) Calculer S4 .
tn = 2un + 3vn est constante. b) Écrire un algorithme qui :
b) En déduire la limite ℓ de (un ) et de (vn ). • demande une valeur n à l’utilisateur ;
4) a) Écrire un algorithme : • calcule Sn et affiche le résultat.
• demandant un entier n à l’utilisateur ; c) Montrer que (Sn ) est croissante.
• donnant en sortie les valeurs de un et vn . d) Exprimer Sn en fonction de n.
b) Modifier l’algorithme de la question précédente e) Déterminer lim Sn .
n→+ ∞
pour qu’il donne le premier rang à partir du- f) Modifier l’algorithme écrit précédemment afin
quel l’écart entre vn et ℓ est strictement inférieur qu’il affiche le rang à partir duquel Sn devient
à 0,000 01. supérieur à 109 .

36 Chapitre A1. Récurrence et suites


S’entraîner

83 Pizza et escalade Problèmes


PARTIE A : Pour Youssef
Cette année, Youssef a décidé de se mettre au sport. 85 Projet de fin d’étude ALGO
Pour cela, il s’inscrit dans un club où il pratique l’esca- Pour son projet de fin d’étude d’école d’ingénieur, Kelly
lade une fois par semaine, ce qui lui fait perdre 0,25 % a inventé une machine permettant de remplir automa-
de sa masse par séance. tiquement le bol d’eau des animaux domestiques.
Par ailleurs, son club d’escalade ayant un partenariat Le principe en est le suivant :
avec la pizzeria « d’à côté », il s’y réunit avec ses amis • au départ, le bol contient 500 ml d’eau ;
après chaque entraînement et profite de réductions sur • quand il ne reste plus que 200 ml d’eau, la machine
les pizzas et les boissons. Cela a des conséquences : en réinjecte 200 ml puisés dans une réserve de 3
200 g supplémentaires après chaque repas. litres.
On note an sa masse, en kg, après n semaines (donc Ahmed, un ami de Kelly, a un chien qui boit toujours
après n séances et repas). Comme il pèse 70 kg au dé- 7 ml d’eau quand il va se désaltérer.
part, on a a0 = 70. On appelle en la quantité d’eau dans le bol après que
1) Calculer a1 et a2 . Arrondir au gramme près. le chien s’est désaltéré n fois, on a donc e0 = 500 (on
2) Expliquer pourquoi on a an+1 = 0,997 5an + 0,2. considère que le remplissage du bol est immédiat).
3) Montrer par récurrence que an = 80 − 10 × 0,997 5n . 1) Écrire un algorithme :
4) a) Calculer an+1 − an . • demandant un entier n à l’utilisateur ;
b) Que peut-on en déduire sur les variations de la • donnant en sortie la valeur en .
suite ( an ) ? 2) Kelly, voudrait pouvoir faire des tests avec des vo-
5) Calculer la limite de la suite ( an ). lumes supérieurs à 3 litres pour la réserve.
Que représente concrètement cette valeur ? Modifier cet algorithme pour qu’il demande le vo-
lume de la réserve en ml puis affiche la plus petite
PARTIE B : Pour Alban
valeur de n pour laquelle cette réserve est vide.
Alban est inscrit au même club d’escalade que Youssef
et fréquente la même pizzeria (le tout dans les mêmes 86 Un carré a pour côté 6.
conditions pour sa masse) et pèse 85 kg au départ. On considère les étapes suivantes d’une construction
On note bn sa masse, en kg, après n semaines et on où les sommets des triangles se situent au milieu des
considère la suite (cn ) définie par cn = bn − 80 pour segments et les triangles tracés sont rectangles.
tout n ∈ N. La construction peut alors se poursuivre à l’infini.
1) Montrer que (cn ) est géométrique et préciser son pre- Étape 1 Étape 3
mier terme et sa raison.
2) En déduire cn puis bn en fonction de n.
3) En déduire la limite de (bn ).
PARTIE C : Conclusion Étape 2 Étape 4
1) Commenter les résultats des parties A et B.
2) Au bout de combien d’années Youssef et Alban
auront-ils moins d’un kg d’écart ?

84 On considère les suites (un ) et (vn ) définies par On note un l’aire du triangle ajouté à l’étape n et An
u0 = v0 > 0 et un+1 = aun + b et vn+1 = avn pour tout l’aire totale hachurée à l’étape n pour n > 1.
n ∈ N avec a > 1 et b > 0. 1) Déterminer A1 et A2 .
1) Comparer les suites (un ) et (vn ). 2) Exprimer un+1 en fonction de un .
2) Que peut-on en déduire sur la limite de (un ) ? 3) Déterminer lim An .
n→+ ∞

Chapitre A1. Récurrence et suites 37


Préparer le bac

87 D’après Bac (Métropole - 2013) 89 D’après Bac (Antilles-Guyane - 2014) ALGO


Soit la suite numérique (un ) définie sur N par u0 = 2 et Soit la suite numérique (un ) définie sur l’ensemble des
2 1 1
pour tout entier naturel n, un+1 = un + n + 1. entiers naturels N par u0 = 2 et un+1 = un + 3 × 0, 5n
3 3 5
1) a) Calculer u1 , u2 , u3 et u4 . On pourra en donner des pour tout entier naturel n.
valeurs approchées à 10−2 près. 1) a) Recopier et, à l’aide d’une calculatrice, compléter
b) Formuler une conjecture sur le sens de variation le tableau des valeurs de la suite (un ) approchées
de cette suite. à 10−2 près :
2) a) Démontrer que pour tout entier naturel n, n 0 1 2 3 4
un
un 6 n + 3.
n 5 6 7 8
b) Démontrer que pour tout entier naturel n,
un
1 b) D’après ce tableau, énoncer une conjecture sur le
u n+1 − u n = ( n + 3 − u n ).
3 sens de variation de la suite (un ).
c) En déduire une validation de la conjecture précé- 2) a) Démontrer, par récurrence, que pour tout entier
dente. naturel n non nul on a
3) On désigne par (vn ) la suite définie sur N par 15
un > × 0, 5n .
vn = un − n. 4
a) Démontrer que la suite (vn ) est bien une suite géo- b) En déduire que, pour tout entier naturel n non nul,
2 un+1 − un 6 0.
métrique de raison .
3 c) Démontrer que la suite (un ) est convergente.
b) En déduire que pour tout entier naturel n,
3) On se propose, dans cette question de déterminer la limite
 n
2 de la suite (un ).
un = 2 + n.
3 Soit (vn ) la suite définie sur N par
c) Déterminer la limite de la suite (un ). vn = un − 10 × 0, 5n .
4) Pour tout entier naturel non nul n, on pose : a) Démontrer que la suite (vn ) est bien une suite
1
géométrique de raison . On précisera le premier
n
Sn 5
Sn = ∑ uk = u0 + u1 + . . . + un et Tn = . terme de la suite (vn ).
n2
k =0 b) En déduire, que pour tout entier naturel n,
 n
a) Exprimer Sn en fonction de n. 1
u n = −8 × + 10 × 0, 5n .
b) Déterminer la limite de la suite ( Tn ). 5

88 Question ouverte c) Déterminer la limite de la suite (un )


En 2015, Miguel a planté 20 orchidées dans son jardin. 4) Recopier et compléter les lignes (4), (5) et (6) de
Grâce à la pollinisation, il sait que le nombre d’orchi- l’algorithme suivant, afin qu’il affiche la plus petite
dées va doubler chaque année ; par ailleurs, il a décidé valeur de n telle que un 6 0,01.
qu’il planterait lui-même 5 orchidées supplémentaires 1. Entrée : n et u sont des nombres
chaque année. 2. Initialisation : n prend la valeur 0
On considère la suite ( pn ) donnant le nombre d’orchi- 3. u prend la valeur 2
dées dans le jardin de Miguel en 2015 + n, de sorte que 4. Traitement : Tant que ...
l’on a p0 = 20. 5. n prend la valeur ...
6. u prend la valeur ...
En considérant la suite (un ) définie pour tout n ∈ N 7. Fin Tant que
par un = pn + 5, déterminer le terme général de la suite 8. Sortie : Afficher n
( p n ).

38 Chapitre A1. Récurrence et suites


Préparer le bac

90 D’après Bac (Métropole - 2014) ALGO a) Calculer les éléments manquants du tableau
On administre à un patient un médicament par injec- ci-dessous donnant, arrondie à 10−2 et pour n
tion intraveineuse. La quantité de médicament dans le supérieur ou égal à 0, la quantité restante de
sang diminue en fonction du temps. médicament minute par minute obtenue avec
Le but de l’exercice est d’étudier pour différentes hypo- l’algorithme.
thèses, l’évolution de cette quantité minute par minute. n 0 1 2 3 4 5
1) On effectue à l’instant 0 une injection de 10 ml de mé- vn 10 8 6,4
dicament. On estime que 20 % du médicament est éli-
miné par minute. n 6 7 8 9 10
Pour tout entier naturel n, on note un la quantité de vn 8,15 6,52 5,21 8,17
médicament, en ml, restant dans le sang au bout de n 11 12 13 14 15
n minutes. Ainsi u0 = 10. vn 6,54 5,23 8,18 6,55 5,24
a) Quelle est la nature de la suite (un ) ?
b) Au bout de 15 minutes, quelle quantité totale de
b) Pour tout entier naturel n, donner l’expression de
médicament a été injectée dans l’organisme ?
un en fonction de n.
c) On souhaite programmer la machine afin qu’elle
c) Au bout de combien de temps la quantité de mé-
injecte 2 ml de produit lorsque la quantité de mé-
dicament restant dans le sang devient-elle infé-
dicament dans le sang est inférieure ou égale à
rieure à 1 % de la quantité initiale ?
6 ml et qu’elle s’arrête au bout de 30 minutes.
Justifier la réponse.
Recopier l’algorithme précédent en le modifiant
2) Une machine effectue à l’instant 0 une injection de
pour qu’il affiche la quantité de médicament, en
10 ml de médicament. On estime que 20 % du médi-
ml, restant dans le sang minute par minute avec
cament est éliminé par minute.
ce nouveau protocole.
Lorsque la quantité de médicament tombe en-
dessous de 5 ml, la machine réinjecte 4 ml de produit.
3) On programme la machine de façon que :
Au bout de 15 minutes, on arrête la machine.
• à l’instant 0, elle injecte 10 ml de médicament ;
Pour tout entier naturel n, on note vn la quantité
• toutes les minutes, elle injecte 1 ml de médica-
de médicament, en ml, restant dans le sang à la mi-
ment.
nute n.
On estime que 20 % du médicament présent dans le
L’algorithme suivant donne la quantité restante de
sang est éliminé par minute.
médicament minute par minute.
Pour tout entier naturel n, on note wn la quantité de
médicament, en ml, présente dans le sang du patient
1. Variables :
au bout de n minutes.
2. n est un entier naturel
a) Justifier que pour tout entier naturel n,
3. v est un nombre réel
wn+1 = 0,8wn + 1.
4. Initialisation :
b) Pour tout entier naturel n, on pose zn = wn − 5.
5. Affecter à v la valeur 10
6. Traitement : Démontrer que (zn ) est une suite géométrique
7. Pour n allant de 1 à 15 dont on précisera la raison et le premier terme.
8. Affecter à v la valeur 0,8 × v c) En déduire l’expression de wn en fonction de n.
9. Si v < 5 alors affecter à d) Quelle est la limite de la suite (wn ) ?
1 v la valeur v + 4 Quelle interprétation peut-on en donner ?
10. Afficher v
11. Fin de boucle

Chapitre A1. Récurrence et suites 39


Approfondir

91 Limite d’un suite géométrique ROC 92 Limite(s) d’une suite géométrique


Le but de cet exercice est de démontrer que : On considère une suite géométrique de raison q et de
• lim q n = 0 si −1 < q < 1 ; premier terme u0 et Sn = u0 + . . . + un la somme de ses
n→+ ∞
n
• q n’admet pas de limite quand n tend vers +∞ si n + 1 premiers termes.
q < −1. Recopier et compléter le tableau suivant :
Pour cela, on supposera connue la propriété : u0 q lim un lim Sn
n→+ ∞ n→+ ∞
lim q n = +∞ si q > 1. u0 > 0 q>1
n→+ ∞
u0 > 0 −1 < q < 1
PARTIE A : Pour 0 6 q < 1
u0 > 0 q 6 −1
1) Que peut-on dire de la suite de terme général q n
u0 < 0 q>1
quand q = 0 ?
u0 < 0 −1 < q < 1
2) On considère maintenant q ∈]0 ; 1[.
1 u0 < 0 q 6 −1
a) Justifier que > 1.
q 93 Suite arithmético-géométrique
1
b) Conclure après avoir justifié que q n =  n . On dit qu’une suite (un ) de premier terme u0 non nul
1
est arithmético-géométrique si elle est définie pour tout
q
PARTIE B : Pour −1 < q < 0 n ∈ N par un+1 = aun + b avec a ∈ R \ {0 ; 1} et
On considère q ∈] − 1 ; 0[ et I =] a ; b [ un intervalle b ∈ R∗ .
ouvert contenant 0. PARTIE A : Étude générale
1) a) Tracer un tel intervalle ] a ; b [ sur un axe des réels
1) Expliquer pourquoi on impose a 6= 0, a 6= 1 et b 6= 0.
tel que | a| < b.
2) Montrer que la suite (un ) est constante si, et seule-
b) Tracer l’intervalle ] a ; | a|[ sur cet axe. b
ment si, u0 = .
2) a) Tracer un tel intervalle ] a ; b [ sur un autre axe des 1−a
réels tel que | a| > b. b
Dans la suite, on considère u0 6= et on admet
b) Tracer l’intervalle ] − b ; b [ sur cet axe. 1−a
b
3) a) Soit c = min(| a| ; b ) le plus petit des deux qu’alors, aucun terme de (un ) n’est égal à .
1−a
nombres | a| et b. Donner une relation d’inclusion b
3) Justifier que la suite (vn ) définie par vn = un −
entre les intervalles ] a ; b [ et ] − c ; c[. 1−a
pour tout n ∈ N est géométrique.
b) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
4) En déduire le terme général de (vn ) puis de (un ).
|q |n ∈] − c ; c[.
5) a) Donner une condition suffisante pour que (un )
c) En déduire qu’il existe un rang à partir duquel
converge. Quelle est alors sa limite ?
q n ∈] a ; b [.
b) Que peut-on dire de la limite éventuelle de (un )
d) Conclure.
dans le cas où a > 1 ?
PARTIE C : Pour q < −1
PARTIE B : Application
On considère q ∈] − ∞ ; −1[ et les deux intervalles
On considère la suite (wn ) géométrique de raison q,
I =]0 ; +∞[ et I ′ =] − ∞ ; 0[.
avec q ∈ R \ {0 ; 1}, et de premier terme w0 non nul et
1) Justifier que l’on ne peut pas trouver un rang à partir n
n la suite (Sn ) définie pour tout n ∈ N ∗ par Sn = ∑ wk .
duquel tous les termes de la suite (q ) sont dans I.
k =0
2) Même question pour I ′ . 1) Montrer que Sn+1 = qSn + w0 .
3) Que peut-on en déduire en termes de limite ? En déduire la nature de la suite (Sn ).
4) Trouver un intervalle ouvert contenant 0 ne conte- 2) En déduire le terme général de (Sn ) en fonction de
nant aucun terme de la suite (q n ). w0 , q et n.
Que peut-on en déduire en termes de limite ? 3) Déterminer sans calcul lim Sn dans le cas où
n→+ ∞
5) Conclure. −1 < q < 1.

40 Chapitre A1. Récurrence et suites


Approfondir

94 Cet exercice utilise le résultat démontré dans la 98 Limite d’un quotient ROC
partie 1 du TP 4 page 47 : L’objet de cet exercice est de démontrer la propriété
du cours : Si lim un = +∞ et lim vn = 0+ alors
Si une suite (un ), minorée par un réel m, converge n→+ ∞ n→+ ∞
un
vers un réel ℓ alors m 6 ℓ. lim = +∞.
n→+ ∞ vn

1) Soit un réel A 6 0.
PARTIE A : Résultat préliminaire
a) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
Montrer que si une suite (un ) converge alors la suite un > 0 et vn > 0.
(u2n ) converge vers la même limite. un
b) Comparer et A à partir de ce rang.
vn
PARTIE B : Étude de la série harmonique 2) Soit un réel A > 0.
1 n a) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
On considère la suite (un ) de terme général pour ∑ √
k =1
k un > A.
1 1 1 b) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel on a
tout n ∈ N ∗ c’est-à-dire un = + + . . . + (cette
1 2 n 1
suite est appelée « série harmonique »). 0 < vn < √ .
A
1) Étudier les variations de la suite (un ). c) En déduire qu’il existe un rang à partir duquel on
un
2) a) Simplifier u2n − un . a > A puis conclure.
vn
b) Combien reste-t-il de termes dans cette somme ?
99 Suites extraites ROC
Quel est le plus petit de ces termes ?
On considère une suite (un ) et deux suites (vn ) et (wn ),
c) • D’une part,
en déduire que l’on a
2n dites « extraites », définies par vn = u2n et wn = u2n+1.
1
u2n − un > ∑ ; 1) Montrer que si (vn ) et (wn ) convergent vers la même
k = n+1
2n
2n
1 1 limite ℓ alors (un ) converge également vers ℓ.
• D’autre part, montrer que ∑ = .
k = n+1
2n 2 2) Dans la question précédente, à l’aide d’un contre-
d) En déduire une minoration de u2n − un . exemple, montrer que l’hypothèse « vers la même
3) Déduire de la question 2d que (un ) ne converge pas. limite » est essentielle.
4) Que peut-on en déduire pour la limite éventuelle de
100 Question ouverte
la suite (un ) ?
On considère la suite (vn ) définie par v1 = −2 et
95 Soit (un ) une suite croissante de premier terme u0 vn+1 = vn − 2n − 1 pour tout n ∈ N.
strictement positif. Cette suite est-elle minorée ? Justifier.
n
Montrer que lim ∑ uk = +∞. 101 Suites à valeurs entières
n→+ ∞
k =0
96 Question ouverte Dans cet exercice, on s’intéresse aux suites à valeurs en-
1) Un triangle rectangle a un côté de l’angle droit qui tières, c’est-à-dire aux suites dont tous les termes sont
mesure n cm et l’hypoténuse n + 1 cm. des nombres entiers.
Que peut-on dire du deuxième côté de l’angle droit 1) Donner un exemple de suite à valeurs entières :
lorsque n devient grand ? a) croissante ; b) décroissante ; c) convergente.
2) Même question avec un côté de l’angle droit qui me- 2) Montrer qu’une suite convergente à valeurs entières
1 est constante à partir d’un certain rang.
sure n cm et l’hypoténuse n + cm.
n 3) a) (un ) étant une suite à valeurs entières stricte-
On admettra que pour tous réels positifs a et b, on a
√ √ √
a + b 6 a + b. ment croissante de premier terme u0 , montrer que
un > u0 + n pour tout n ∈ N.
97 Question ouverte b) En déduire lim un .
n→+ ∞
On considère la suite (un ) définie par u0 = 12 et 4) (vn ) étant une suite à valeurs entières strictement
un+1 = 8un + 4 pour tout n ∈ N. décroissante de premier terme v0 , montrer que
Cette suite est-elle majorée ? Justifier. lim vn = −∞.
n→+ ∞

Chapitre A1. Récurrence et suites 41


Approfondir

102 Unicité de la limite ROC 105 Binôme de Newton ROC


Le but de cet exercice est de démontrer qu’une suite ne Dans cet exercice, on souhaite démontrer la formule du
peut converger que vers une seule limite. binôme de Newton :
Pour cela, on procède par l’absurde. Soit donc une suite Soit deux réels a et b. Pour tout entier n > 1, on a :
(un ) et supposons qu’il existe deux nombres réels ℓ et !
n
n
ℓ′ , avec ℓ < ℓ′ , tels que lim un = ℓ et lim un = ℓ′ . n
(a + b) = ∑ an− k b k .
n→+ ∞ n→+ ∞ k
k =0
1) Dans un repère, placer deux réels distincts ℓ et ℓ′ ,
On rappelle
! que : !
avec ℓ < ℓ′ , sur l’axe des ordonnées.  
ℓ + ℓ′ n n
2) Matérialiser les deux intervalles I = −∞; et • = = 1;
2 0 n
 ′ 
ℓ+ℓ • pour tout!entier k entre 0!et n − 1, !
on a :
I′ = ; +∞ de deux couleurs différentes sur
2 n+1 n n
l’axe des ordonnées. = + .
k+1 k+1 k
a) Justifier qu’il existe un rang à partir duquel tous
PARTIE A : Travail préliminaire
les termes de la suite (un ) appartiennent à I.
b) Même question avec l’intervalle I ′ . 1) Montrer que :! " ! #
n n
n n+1 n n + 1− k k
c) En déduire qu’il existe un rang à partir duquel • a∑ a n− k k
b =a + ∑ a b
k =0 k k =1 k
tous les termes de la suite (un ) appartiennent à
! " ! #
I ∩ I′. n
n n−1
n n− k k +1
• b∑ a n− k k
b= ∑ a b +b n+1
3) Conclure. k =0 k k =0 k
103 Soit (un ) une suite convergente vers un réel ℓ > 0. 2) a) Écrire les deux premiers et !les deux derniers
n−1
1) Montrer qu’il existe un rang n0 > 1 à partir duquel n
termes de la somme ∑ a n− k b k +1 .
tous les termes de la suite sont strictement k =0 k
ℓ b) Recopier puis compléter les pointillés :
supérieurs à .
2 ! !
n n0 − 1 n−1
(n + 1 − n0 )ℓ n n− k k +1
n
n
2) En déduire que ∑ uk > ∑ uk + ∑ a b = ∑ an+1− k b ... .
k =0 k =0
2 k ...
k =0 k =1
pour tout n > n0 .
n !
n n
3) En déduire lim ∑ uk . 3) En déduire que l’expression ( a + b ) ∑ an− k b k
n→+ ∞
k =0 k
" !k = 0 #
104 Dans le raisonnement par récurrence classique, n+1
n
n+1 n + 1− k k
et l’expression a + ∑ a b +b n+1
lors de la justification de l’hérédité on suppose la pro- k =1 k
priété vraie à un certain rang n (c’est l’hypothèse de ré- sont égales puis !que : !
n n+1
currence). D’une manière plus forte, on peut supposer n n+1
(a + b) ∑ a n− k k
b = ∑ a n + 1− k b k .
la propriété vraie pour tout entier naturel k inférieur k =0 k k =0 k
ou égal à un certain rang n, c’est-à-dire que la propriété
est vraie pour tous les rangs jusqu’à n (et non pas uni- PARTIE B : Démonstration
quement au rang n) : pour justifier l’hérédité, il s’agit Démontrer la formule du binôme de Newton.
alors de montrer que la propriété est vraie au rang n + 1. PARTIE C : Application
Attention, il faudra parfois vérifier l’initialisation sur
1) Dresser le triangle de Pascal jusqu’à n = 6.
davantage de termes au départ.
2) En déduire la forme développée de :
Soit la suite (un ) définie par u0 = 1, u1 = −2 et √ 6
a) ( x + 2)5 c) 2+2
un+1 = 4un − 4un−1 . Montrer en utilisant ce type de dé- √ 6
monstration par récurrence que un = (1 − 2n)2n pour b) (4 − π )3 d) 2−2
tout n > 0 (on réfléchira bien au nombre de termes sur 3) Donner la fonction dérivée de la fonction f définie
lesquels doit porter l’initialisation). sur R par f ( x ) = ( x + 2)5 .

42 Chapitre A1. Récurrence et suites


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Construire une démonstration par récurrence ◮ Identifier une forme indéterminée et la lever si c’est possible
◮ Montrer qu’une suite est majorée ou minorée ◮ Utiliser les théorèmes de comparaison et des gendarmes
◮ Exploiter les définitions des limites de suites ◮ Exploiter la croissance ou la décroissance éventuelle d’une
◮ Calculer une limite avec les propriétés d’opérations suite pour déterminer sa limite
sur les limites

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

(
u1 = 2
106 On considère la suite (un ) définie par pour tout entier naturel n > 1.
un+1 = 0, 5un + 0, 5
La propriété « un > 0, 75 » est :
a initialisée pour n = 1 b héréditaire c vraie pour tout n > 1

107 La propriété « 2n > n + 3 » est :


a initialisée pour n = 0 b héréditaire c vraie pour tout n > 3

108 La suite (vn ) définie par v0 = 5 et vn+1 = 3vn + 1 pour tout entier naturel n est :
a décroissante b minorée c géométrique
8n + 5
109 La suite (wn ) de terme général wn = pour tout n ∈ N est :
2n + 2
a minorée par 0 b minorée par 2,5 c majorée par 4 d bornée

110 Si une suite est décroissante et minorée par 4, alors elle est :
a majorée b minorée par 5 c minorée par 3

111 Soit une suite (un ) qui converge vers 2.


Pour le(s)quel(s) des intervalles suivants, peut-on affirmer qu’il existe un rang à partir duquel tous les termes
lui appartiennent ?
a ]0 ; + ∞ [ b ] − ∞ ; 2[ c ] − 1 ; 1[ d ]1,999 99 ; 2,000 01[

112 Soit une suite (vn ) qui diverge vers −∞.


Pour le(s)quel(s) des intervalles suivants, peut-on affirmer qu’il existe un rang à partir duquel tous les termes
lui appartiennent ?
a ]0 ; + ∞ [ b ] − ∞ ; 2[ c ] − 1 ; 1[ d ]1,999 99 ; 2,000 01[

Chapitre A1. Récurrence et suites 43


5 7
113 lim 3 + − 2 est :
n→+ ∞ n n
a 0 b 3 c +∞ d −∞

114 La suite de terme général −2 × 3n :


a converge b diverge c n’a pas de limite


n
115 lim est :
n→+ ∞ 0,2n
a 0 b +∞ c on ne peut pas savoir

116 lim −4n3 + 3n2 − 6n + π est :


n→+ ∞
a +∞ b −∞ c π

1−n
117 lim est :
n→+ ∞ 5 + n2
1
a 0 b −∞ c
5


6 − 2 cos n3
118 Un encadrement de pour tout n ∈ N ∗ permettant de déterminer sa limite quand n tend
n3
vers +∞ est :  
4 6 − 2 cos n3 8 6 − 2n3 6 − 2 cos n3 6 + 2n3
a 3
6 3
6 3 c 3
6 3
6
n n n n n n3

 
8 6 − 2 cos n3 4 6 + 2n3 6 − 2 cos n3 6 − 2n3
b 6 6 3 d 6 6
n3 n3 n n 3 n 3 n3

119 Pour calculer lim 3n4 + (−1)n , quel théorème utilise-t-on ?


n→+ ∞
a Le théorème de comparaison b Le théorème des gendarmes

On considère une suite (un ).


120 Dans lesquels des cas ci-dessous peut-on affirmer que (un ) admet une limite ?
a ( u n ) est croissante b ( u n ) est croissante et majorée c ( u n ) est croissante et minorée

121 Dans lesquels des cas ci-dessous peut-on affirmer que la suite (un ) converge ?
a ( u n ) est croissante d ( u n ) est décroissante
b ( u n ) est croissante et majorée e ( u n ) est décroissante et majorée
c ( u n ) est croissante et minorée f (un ) est décroissante et minorée

44 Chapitre A1. Récurrence et suites


Travaux pratiques

TP 1 Des rectangles et des suites (1) INFO

Une suite de rectangles R1 , R2 , R3 , ... est construite de manière à ce que les aires de ceux-ci
augmentent à chaque étape d’une valeur égale au numéro de l’étape.

R1 R2 R3 R4

• On part d’un rectangle R1 d’aire 1 ;


• étape 1 : l’aire de R2 est égale à celle de R1 augmentée de 1 (le numéro de l’étape) donc
1+1 = 2;
• étape 2 : l’aire de R3 est égale à celle de R2 augmentée de 2 donc 2 + 2 = 4 ;
• étape 3 : l’aire de R4 est égale à celle de R3 augmentée de 3 donc 4 + 3 = 7 ;
• etc.
Pour tout n > 1, on note An l’aire du rectangle R n . On a donc A1 = 1, A2 = 2, A3 = 4.
1) Dresser dans le tableur un tableau de valeurs de la suite ( An ) et faire apparaître le nuage de
points représentant cette suite.
2) À quel type d’expression ce nuage de points peut-il faire penser ?
3) On peut donc conjecturer qu’il existe des nombres a, b et c tels que An = an2 + bn + c pour
tout n > 1.
Dans le cadre de cette conjecture, trouver a, b et c.
4) Montrer que l’expression conjecturée est bien l’expression de An pour tout n > 1.
5) Soit N > 1 et R N le rectangle correspondant.
N
N ( N + 1)(2N + 1)
En admettant que ∑ n2 = , déterminer en fonction de N l’aire totale de
n=1
6
la bande jusqu’au rectangle R N .

TP 2 Des rectangles et des suites (2) INFO

Une suite de rectangles R1 , R2 , R3 ,... est


construite de la manière décrite ci-dessous :
• l’aire A1 du rectangle R1 est égale à 12 et sa
largeur l1 vaut 1 ;
R1
• l’aire An du rectangle Rn est donnée par la R2 R3
formule de récurrence An+1 = 3An − 6 pour
tout n > 1 ;
• les largeurs des rectangles suivent une pro-
gression géométrique de raison 3.
Pour tout n > 1, on note An l’aire du rectangle R n , ln la largeur du rectangle R n et hn la hauteur
du rectangle R n .
1) En dressant dans un tableur les tableaux de valeurs des suites ( An ), (ln ) et (hn ), que peut-on
penser de la hauteur des rectangles quand n tend vers +∞ ?
2) Pour justifier cette limite, étudions la suite ( An ). Soit vn = An − 3 pour tout n > 1.
a) Montrer que (vn ) est géométrique de raison 3.
b) En déduire l’expression de la suite (vn ) puis celle de ( An ) en fonction de n.
3) En déduire la limite de (hn ).

Chapitre A1. Récurrence et suites 45


Travaux pratiques

TP 3 Quand est-ce qu’on arrive ? ALGO INFO

A Un premier exemple
On considère la suite (un ) définie par u0 = 2 et un+1 = un + 3n + 5 pour tout entier n > 0.
1) En dressant dans un tableur ou à la calculatrice le tableau de valeurs de la suite, conjecturer
le sens de variations et la limite de (un ).
2) Montrer que la suite (un ) est strictement croissante.
3) a) Montrer que un > n pour tout entier n > 0.
b) Déterminer la limite de la suite (un ).
4) On considère les deux algorithmes suivants :

1. Liste des variables utilisées 1. Liste des variables utilisées


2. u : réel 2. u : réel
3. n,i : entiers 3. n,i : entiers
4. Traitements 4. Traitements
5. Demander n 5. Demander n
6. Donner à i la valeur 0 6. Donner à i la valeur 0
7. Donner à u la valeur 2 7. Donner à u la valeur 2
8. Tant que (i6n) faire 8. Tant que (i6n) faire
9. Donner à u la valeur u+3i+5 9. Donner à i la valeur i+1
10. Donner à i la valeur i+1 10. Donner à u la valeur u+3i+5
11. Fin Tant que 11. Fin Tant que
12. Affichage 12. Affichage
13. Afficher u 13. Afficher u

De ces deux algorithmes, lequel permet d’afficher la valeur de un pour la valeur de n


demandée au départ ?
Écrire cet algorithme dans un logiciel ou avec une calculatrice.
5) On souhaite maintenant trouver le rang du premier terme pour lequel un > 1 000 000.
Modifier l’algorithme dans le logiciel ou la calculatrice afin de répondre au problème.
6) Soit A un réel positif.
Modifier l’algorithme précédent pour qu’il demande une valeur de A à l’utilisateur puis
trouve le rang du premier terme pour lequel un > A.

B D’autres exemples
On admet que chacune des suites définies pour tout n ∈ N ci-dessous tend vers +∞.
Déterminer, en écrivant pour chacune des suites un algorithme, le rang du premier terme pour
lequel un > 109 .
1
1) un = n2 + 3n + 2) un = 5n2 − 1 − 30(−1)n 3) u0 = 1 et un+1 = u2n + 1
n+1
C Vers −∞
On considère la suite (wn ) définie par w0 = 0 et wn+1 = 3wn − 5 pour tout entier n > 0 et on
admet que la suite (wn ) tend vers −∞.
Déterminer à l’aide d’un algorithme le rang du premier terme de la suite (wn ) inférieur à
−1 000 000.

46 Chapitre A1. Récurrence et suites


Travaux pratiques

TP 4 Une histoire de Héron INFO

A Avec la définition
1) Rappeler la définition de lim un = ℓ avec ℓ ∈ R.
n→+ ∞
2) À l’aide de cette définition, démontrer le résultat suivant :

Si une suite (un ) converge vers un réel ℓ alors la suite (vn ) définie pour tout n ∈ N par
vn = un+1 converge également vers ℓ.

3) a) Un élève affirme avoir trouvé une suite minorée par 2 qui converge vers 0.
Que peut-on en penser ?
b) Nous allons démontrer par l’absurde le résultat suivant :

Si une suite (un ), minorée par un réel m, converge vers un réel ℓ alors m 6 ℓ.

On considère donc une suite (un ), minorée par un réel m, qui converge vers un réel ℓ et
on suppose que m > ℓ comme illustré ci-dessous.
× ×
× × × × × ×
m × × ×

1+
0+ + + + + + + + + + +
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
 
m+ℓ
i) Reproduire ce graphique et matérialiser l’intervalle I = −∞; sur l’axe des
2
ordonnées.
ii) Justifier que I ne contient aucun terme de la suite (un ).
iii) Conclure.

B Application
u2n + 2
On considère la suite (un ) définie par u0 = 2 et un+1 = pour tout n ∈ N.
2un
On admet que cette suite est définie pour tout entier naturel n.
h√ h x2 + 2
1) Montrer que la fonction f définie sur 2 ; +∞ par f ( x ) = est croissante.
√ 2x
2) Montrer que pour tout n ∈ N, on a 2 6 un+1 6 un .

3) En déduire que la suite (un ) converge vers un réel ℓ > 2.
2 − ℓ2
4) a) En utilisant un résultat de la partie A , montrer que ℓ est solution de = 0.
2ℓ
b) Déterminer les deux solutions de cette équation.
c) En déduire la limite de (un ) .
5) À l’aide d’une calculatrice ou d’un tableur, comparer u4 à ℓ.
Que peut-on penser de cette approximation ?

Cette méthode d’approximation des racines carrées est due au mathématicien grec Héron
d’Alexandrie (1er siècle après J.-C).

Elle peut être généralisée à n’importe quelle racine carrée a en considérant la fonction
x2 + a x2 + 2
x 7→ au lieu de x 7→ .
2x 2x

Chapitre A1. Récurrence et suites 47


Travaux pratiques

TP 5 C’est moi le premier ! ALGO

On considère la suite (un ) définie par un = (2 + sin(n))n2 + 5n + 2 pour tout n ∈ N et les deux
programmes ci-dessous écrits dans le langage AlgoBox :

Programme no 1 Programme no 2

1. VARIABLES 1. VARIABLES
2. u EST_DU_TYPE NOMBRE 2. u EST_DU_TYPE NOMBRE
3. n EST_DU_TYPE NOMBRE 3. n EST_DU_TYPE NOMBRE
4. A EST_DU_TYPE NOMBRE 4. A EST_DU_TYPE NOMBRE
5. DEBUT_ALGORITHME 5. DEBUT_ALGORITHME
6. LIRE A 6. LIRE A
7. n PREND_LA_VALEUR 0 7. LIRE n
8. u PREND_LA_VALEUR F1(0) 8. TANT_QUE (F1(n)>A) FAIRE
9. TANT_QUE (u<=A) FAIRE 9. DEBUT_TANT_QUE
10. DEBUT_TANT_QUE 10. n PREND_LA_VALEUR n-1
11. n PREND_LA_VALEUR n+1 11. FIN_TANT_QUE
12. u PREND_LA_VALEUR F1(n) 12. n PREND_LA_VALEUR n+1
13. FIN_TANT_QUE 13. AFFICHER n
14. AFFICHER n 14. FIN_ALGORITHME
15. FIN_ALGORITHME

Fonction numérique utilisée : Fonction numérique utilisée :


F1(x)=(2+sin(x))*x*x+5*x+2 F1(x)=(2+sin(x))*x*x+5*x+2

1) a) Ouvrir AlgoBox et écrire le programme no 1.


b) Le tester pour A = 1 000 et noter le résultat obtenu.
c) Ce programme affiche-t-il en sortie le premier rang à partir duquel tous les termes de la
suite sont strictement supérieurs à A ?
Expliquer pourquoi.
d) Expliquer intuitivement pourquoi il ne semble pas possible d’écrire un tel programme.
2) Quelle condition suffisante sur une suite permet d’affirmer que le premier rang pour lequel
un terme est strictement supérieur à A est le rang à partir duquel tous les termes de la suite
sont supérieurs à A ?
3) Trouver une suite (vn ) dont le terme général est polynomial de degré 2 et vérifie vn 6 un
pour tout n ∈ N.
4) a) Étudier le sens de variations de (vn ).
b) Modifier la fonction numérique utilisée dans le programme no 1 pour le tester avec la
suite (vn ) et le nombre A = 1 000 (noter le résultat obtenu).
c) Justifier qu’à partir de ce rang, on est sûr que tous les termes de la suite (un ) sont stricte-
ment supérieurs à 1 000.
d) Avec le programme no 1, déterminer (et noter) un rang à partir duquel tous les termes de
la suite (un ) sont strictement supérieurs à 100 000.
Est-ce le plus petit rang possible ?

48 Chapitre A1. Récurrence et suites


Travaux pratiques

5) a) Recopier et compléter le tableau ci-dessous en « faisant fonctionner à la main » le


programme no 2 quand on saisit A = 1 000 et n = 30 :
n 30 29 ... ... ...
F1(n) ...
b) Vérifier avec AlgoBox.
c) Justifier que le nombre obtenu est le plus petit rang à partir duquel tous les termes de la
suite sont supérieurs à 1 000.
d) Déterminer avec AlgoBox le plus petit rang à partir duquel tous les termes de la suite
(un ) sont strictement supérieurs à 100 000.

TP 6 La gestion du succès INFO

Rhydwen a écrit un livre à succès intitulé « Vive les suites ! ».


Cela lui a rapporté 500 000 e la 1re année et son éditeur lui prédit qu’il gagnera 10 000 e de
droits d’auteur chacune des années suivantes.
On appelle (un ) la suite donnant la somme d’argent dont il dispose la ne année (on a donc
u1 = 500 000) sachant qu’il a décidé que chaque année, il utilisera 10 % de l’argent dont il
dispose l’année précédente.
1) a) Montrer que u2 = 460 000 et calculer u3 .
b) Exprimer un+1 en fonction de un pour tout n ∈ N ∗ .
2) a) Préparer la feuille de calcul suivante :
A B C D
1 n Un
2 1 500 000
3 2 Pourcentage prélevé 10
4 3

b) Compléter la feuille de tableur (jusqu’à n = 10) en utilisant la cellule D3 de sorte que l’on
puisse modifier dynamiquement la valeur qui y est présente.
3) a) Décrire l’évolution observée les 10 premières années (hausse ou baisse ? rapide ou lente ?).
b) Que peut-on alors penser de la somme dont Rhydwen disposera à long terme ?
4) a) Tabuler la suite jusqu’à n = 50 et décrire de nouveau l’évolution observée de la 40e à la
50e année.
b) Cela semble-t-il confirmer la réponse à la question 3b ?
c) Proposer une conjecture sur la limite de (un ).
5) a) Montrer que 100 000 6 un pour tout n ∈ N ∗ .
b) En déduire que la suite (un ) est décroissante.
c) Valider la conjecture de la question 4c (on utilisera la question 1b pour déterminer la
limite).
6) Rhydwen souhaite pouvoir transmettre au moins 200 000 e à ses futur(e)s héritier(e)s mais
également vivre longtemps !
En modifiant la valeur présente en D3, quel pourcentage maximum semble-t-il pouvoir
prélever chaque année pour réaliser son souhait ?

Chapitre A1. Récurrence et suites 49


Travaux pratiques

Récréation, énigmes
Axiomatisons !
Les nombres entiers naturels sont connus et utilisés depuis l’Antiquité, d’abord pour dénombrer puis comme objet
mathématique abstrait propre.
Au XIXe siècle, le mathématicien italien Giuseppe Peano (1858-1932) propose une
définition axiomatique des entiers naturels en cinq axiomes :
• L’élément appelé zéro et noté 0 est un entier naturel.
• Tout entier naturel n a un unique successeur noté s(n).
• Aucun entier naturel n’a 0 pour successeur.
• Deux entiers naturels ayant même successeur sont égaux.
• Si un ensemble d’entiers naturels contient 0 et contient le successeur de chacun
de ses éléments alors cet ensemble est N.

1) Mener une recherche documentaire sur la notion d’axiome (Qu’est-ce ? À quoi servent-ils ?)
2) Lequel des axiomes précédents correspond au principe de récurrence ?
3) Quels noms portent les axiomes « classiques » de la géométrie ?

Le mathématicien austro-américain Kurt Gödel (1906-1978) a démontré le


théorème d’incertitude qui dit :
Quel que soit le système d’axiomes dont on se dote pour décrire l’arithmé-
tique des entiers, il existera toujours des propriétés indécidables c’est-à-dire
dont on ne peut ni démontrer qu’elles sont vraies, ni démontrer qu’elles sont
fausses (dans l’axiomatique des mathématiques modernes, c’est le cas de la
célèbre « hypothèse du continu » par exemple).
Plus simplement : quels que soient les axiomes que l’on se donne, il y aura
toujours des énoncés qui ne seront ni vrais, ni faux !

À l’hôtel de Hilbert
L’hôtel de Hilbert possède une petite spécificité : il possède une infinité de chambres. Aujourd’hui, bonne nouvelle,
il est complet pour toute la semaine à venir !
Le réceptionniste de l’hôtel reçoit un appel d’un groupe souhaitant réserver des chambres pour demain. Contre
toute attente, il prend leur réservation, sort de derrière son comptoir et écrit le message suivant sur le panneau
d’information de l’hôtel :
Chères clientes, chers clients,
à compter de demain, pour tout n ∈ N ∗ ,
les occupants de la chambre n seront
déplacés en chambre n + 10.
Veuillez nous excuser pour la gêne
occasionnée.

1) a) Dans quelle chambre seront déplacés les occupants de la chambre 1 ? De la chambre 5 ?


b) De combien de personnes est composé le groupe ayant réservé aujourd’hui ?
2) Quel message aurait pu écrire le réceptionniste si le groupe avait compté 1 000 personnes ? Une infinité de
personnes ?

50 Chapitre A1. Récurrence et suites


ANALYSE

2
Limites et continuité

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Déterminer la limite éventuelle d’une suite géométrique ◮ Utiliser un théorème de comparaison ou d’encadrement
◮ Étudier la limite d’une somme, d’un produit ou d’un quotient pour déterminer une limite de suite
de deux suites ◮ Établir (par dérivation ou non) les variations d’une fonction

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
n n n
1 Donner la limite de la suite (un )n>1 . 6 Soit Sn = + +...+ 2 .
1 √ n2 + 1 n2 + 2 n +n
1) un = 3) un = n 5) un = 0, 5n 1) Montrer que, pour tout entier n > 1 :
n
2) un = −2n + 3 4) un = 1, 1n 6) un = (−1)n n n2
6 Sn 6 2 .
n+1 n +1

2) En déduire la limite de la suite (Sn )n>1 .


2 Déterminer la limite de la suite (un )n>1 . √
√ √ 7 Soit la fonction f définie par f ( x ) = x + 1.
1) un = n2 + 2n − 3 3) un = n + 1 − n
n+2 2 × 3n + 1 1) Soit un réel h > −1.
2) un = 4) un = f ( h ) − f ( 0) 1
n+1 3n + 4 a) Montrer que = √ .
√ h  h + 1+1
b) Calculer lim h+1+1 .
h →0
3 Soit une suite géométrique (vn )n>0 de raison q et c) f est-elle dérivable en 0 ? Si oui, donner f ′ (0).
de premier terme v0 . Déterminer sa limite éventuelle. 2) Étudier de la même façon la dérivabilité de f en −1.
x
1) q = 2 et v0 = 3 3) q = 1 et v0 = −1 8 Soit la fonction f : x 7→ 2 définie sur R.
√ x +1
2) q = 0, 9 et v0 = 0, 1 4) q = −0, 5 et v0 = 2 1) Justifier qu’on a le tableau de variation :

x −∞ −1 1 +∞

4 Soit deux réels a > 0 et b > 0. Étudier :


1
1 − an 2
1) lim . 2) lim ( an − b n ).
n→+ ∞ 1 + a n n→+ ∞ f

− 12

5 Soit (un )n>0 la suite définie par un = n + cos nπ.


1) Justifier que n − 1 6 un 6 n + 1. 2) Quelles semblent être les limites de f en ±∞ ?
2) En déduire la limite de la suite (un ). 3) Résoudre l’équation f ( x ) = 0 sur R.

➤➤➤ Voir solutions p. 419


51
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Notion de limite


On considère la fonction suivante :

f : ]0 ; + ∞ [ → ]0 ; + ∞ [
1
x 7→
x
Partie A : D’une approche quantitative...
1) Calculer f ( x ) pour x = 10 ; 100 ; 1 000 ; 104 ; 105 ; etc.
2) Que peut-on conjecturer quant à f ( x ) lorsque x → +∞ ?
3) De la question précédente, déduire le complètement des notations équivalentes suivantes :

f ( x ) → . . . lorsque x → . . . ⇐⇒ lim f ( x ) = . . .
x →...

Partie B : ... à une étude qualitative


On vient de remarquer la propriété suivante, que l’on va par la suite chercher à démontrer :
« f ( x ) prend des valeurs aussi proches de 0 que l’on veut
dès que
x est suffisamment grand. »

1) Dans cette proposition, quelle est l’hypothèse ? la conclusion ?


2) On considère la locution « x est suffisamment grand ». Parmi les quatre locutions données
ci-dessous, deux la traduisent : lesquelles ?
• x est plus grand qu’un certain réel • il existe un réel A tel que x > A
• x est plus grand que tout réel • pour tout réel A, x > A
3) Même consigne avec la locution « f ( x ) prend des valeurs aussi proches de 0 que l’on veut ».
On notera ε > 0 le réel utilisé.
4) Détermination graphique de A.
a) Ci-dessous, on a représenté graphiquement la fonction inverse sur l’intervalle ]0 ; +∞[ et
on fixe ε > 0, un réel quelconque (de préférence petit).
Sur l’axe des abscisses, représenter le plus petit réel A à partir duquel on a f ( x ) < ε.

1
y=
x


→ y=ε
j

O −

i

b) Pourquoi peut-on affirmer que, dès que f ( x ) < ε pour un certain x, alors f (t) < ε pour
tout t > x ?
5) Détermination algébrique de A.
Fixons ε > 0. En résolvant l’inéquation f ( x ) < ε, déterminer le plus petit réel A (que l’on
exprimera en fonction de ε) tel que, si x > A, alors f ( x ) < ε.

52 Chapitre A2. Limites et continuité


Activités d’approche

ACTIVITÉ 2 Continuité d’une fonction

Partie A : Approche graphique


Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la notion de fonction continue sur un intervalle I était celle d’une
fonction dont on pouvait tracer la courbe représentative sur I sans lever le crayon.
1) Dans un repère, représenter graphiquement chacune des fonctions suivantes puis, à l’aide
de la notion décrite ci-dessus, dire si elles sont continues sur leur ensemble de définition.
a) f définie sur [−1 ; 2] par f ( x ) = x2 .
1
b) g définie sur ]0 ; 1] par g( x ) = .
x
c) u définie sur [0 ; 2] par u( x ) = x si x 6 1 et u( x ) = 2 − x si x > 1.
d) v définie sur [0 ; 2] par v( x ) = 1 − x si x < 1 et v( x ) = x si x > 1.
e) E définie sur R + par E( x ) = ⌊ x ⌋, où ⌊ x ⌋ désigne la partie entière d’un réel x. Par exemple,
⌊2, 7⌋ = 2, ⌊0, 99⌋ = 0, ⌊1⌋ = 1, etc.
Cette fonction n’étant pas usuelle, on donne ci-dessous sa représentation graphique sur
[ 0 ; 4] :


y = ⌊ x⌋
1 •


0 1

2) Pour chacune des fonctions, donner les éventuels réels en lesquels il y a discontinuité.

Partie B : Étude algébrique


Au début du XIXe siècle, Bolzano et Cauchy ont défini une approche plus algébrique de la
notion de continuité en termes presque modernes, que l’on se propose d’explorer ci-dessous.
On reprend pour cela les fonctions u et v de la partie précédente.
1) D’après les définitions (seulement) des fonctions u et v, en quel réel x0 y a-t-il a priori un
problème de continuité ? Justifier.
2) a) Calculer les deux limites suivantes et les comparer avec la valeur de u( x0 ).

lim u( x ) et lim u( x )
x → x0 x → x0
x < x0 x > x0

b) Même question avec la fonction v.


c) En sachant que, graphiquement, la fonction u est continue en x0 et que la fonction v ne
l’est pas, donner une définition de la continuité d’une fonction en un réel x0 .
3) Représenter graphiquement une fonction f telle qu’en un réel x0 (que l’on choisira), on ait :

lim f ( x ) 6= lim f ( x ) 6= f ( x0 )
x → x0 x → x0
x < x0 x > x0

Chapitre A2. Limites et continuité 53


Activités d’approche

ACTIVITÉ 3 Composée de deux fonctions

Partie A : De plusieurs fonctions... à une seule


On considère les deux fonctions u et v suivantes :

u : R → R v : R → R
et
x 7→ 2x − 3 x 7→ x2

À partir de ces deux fonctions, on considère l’enchaînement suivant :

R → R → R
x 7→ u( x) = y 7→ v( y)

En notant f cet enchaînement, on a f ( x ) = v(y). On appelle f la composée de u suivie de v.


1) a) Calculer l’image de 1 puis de 4 par la fonction f .
b) Traiter le cas général et donner l’expression de f ( x ) en fonction de x.
2) a) Parmi u et v, quelle fonction a été utilisée en premier ? en dernier ?
b) Parmi les deux propositions suivantes, en déduire celle qui correspond à f ( x ) :
• u(v( x )) ; • v(u( x )).
c) Trouver un moyen mnémotechnique logique de se rappeler de la bonne notation.
Partie B : D’une fonction... à plusieurs
Si u et v sont deux fonctions, et que f est la composée de u suivie de v, on note f = v ◦ u (qui
se prononce « v rond u »), c’est-à-dire, pour tout x ∈ D f , f ( x ) = v(u( x )).
On donne les fonctions de référence a, b, c et d définies par :
√ 1
a( x ) = 2x + 3 b ( x ) = x2 c( x ) = x d( x ) = .
x
Décrire chacune des fonctions suivantes comme composées des fonctions a, b, c et d. On ne se
préoccupera pas ici des ensembles de définition.
√ 1
1) f : x 7→ 2x2 + 3 3) h : x 7→ 2x + 3 5) j : x 7→
(2x + 3)2
 2
1 2
2) g : x 7→ (2x + 3)2 4) i : x 7→ 6) k : x 7→ +3
x2 x
Partie C : Avec les ensembles de définition

Soit u : x 7→ x + 1 définie sur R et v : x 7→ x définie sur R + .
On pose f = v ◦ u et g = u ◦ v.
1) Donner les expressions de f ( x ) et de g( x ).
2) a) Quel est l’ensemble de définition de f ?
b) Coïncide-t-il avec celui de u ?
3) Mêmes questions avec les fonctions g et v.

DÉBAT 4
Soient u et v deux fonctions définies sur un intervalle I et à valeurs dans I.
A-t-on, pour tout x ∈ I, u ◦ v( x ) = v ◦ u( x ), c’est-à-dire u(v( x )) = v(u( x )) ?

54 Chapitre A2. Limites et continuité


Cours - Méthodes

1. Limite d’une fonction en l’infini


Dans toute cette partie, C f désigne la courbe représentative de la fonction f dans un repère quelconque du plan.

A. Limite finie en l’infini


DÉFINITION
Soit f une fonction définie au moins sur un intervalle de R du type ] a ; +∞[.
La fonction f a pour limite ℓ en +∞ si tout intervalle ouvert contenant ℓ contient toutes les
valeurs de f ( x ) pour x assez grand. On note alors : lim f ( x ) = ℓ.
x →+ ∞

 
1 1
Exemple Soit f la fonction définie sur ]0 ; + ∞[ par f ( x ) = + 1. On a lim +1 = 1.
x x →+ ∞ x
En effet, l’inverse de x se rapproche de 0 à mesure que x augmente.
Soit un intervalle ouvert I tel que 1 ∈ I. Alors, f ( x ) sera toujours dans I pour x assez grand.
Graphiquement, aussi étroite que soit une bande parallèle à la droite d’équation y = 1 et qui la
contient, il existe toujours une valeur de x au delà de laquelle C f ne sort plus de cette bande.

1
Cf : y = +1
2 x

1+ε
1
1−ε

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

DÉFINITION : Asymptote horizontale


La droite d’équation y = ℓ est asymptote horizontale à C f en + ∞ si lim f ( x ) = ℓ.
x →+ ∞

R EMARQUE : On définit de façon analogue lim f ( x ) = ℓ qui caractérise une asymptote


x →− ∞
horizontale à C f en −∞ d’équation y = ℓ.

   
1 1
Exemple On a vu précédemment que lim + 1 = 1. On a aussi lim + 1 = 1.
x →+ ∞ x x →− ∞ x
Donc, la droite d’équation y = 1 est asymptote horizontale à la courbe C f en +∞ et en −∞ .

PROPRIÉTÉ (admise) : Limites finies des fonctions usuelles en ±∞


Soit n un entier naturel non nul.
1 1 1
lim √ = lim n = 0 lim =0
x →+ ∞ x x →+ ∞ x x →− ∞ xn

Chapitre A2. Limites et continuité 55


Cours - Méthodes

B. Limite infinie en l’infini


DÉFINITION

La fonction f a pour limite +∞ en +∞ si tout intervalle de R du type ] a ; +∞[ contient


toutes les valeurs de f ( x ) pour x assez grand. On note alors : lim f ( x ) = +∞.
x →+ ∞


Exemple Soit f la fonction racine carrée. On a lim x = +∞.
√ x →+ ∞
En effet, x devient aussi grand que l’on veut à mesure que x augmente.
Soit un intervalle ouvert I =] a ; +∞[. Alors, f ( x ) sera toujours dans I pour x assez grand.
Graphiquement, si on considère le demi-plan supérieur de frontière une droite d’équation
y = a, il existe toujours une valeur de a au-delà de laquelle C f ne sort plus de ce demi-plan.

4
a

3 √
Cf : y = x

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

R EMARQUE :
On définit de façon analogue : lim f ( x ) = −∞, lim f ( x ) = +∞ et lim f ( x ) = −∞.
x →+ ∞ x →− ∞ x →− ∞
Il existe des fonctions qui n’admettent pas de limite en l’infini. Par exemple, les fonctions
sinus et cosinus n’admettent de limite ni en +∞, ni en −∞.
Une fonction qui tend vers +∞ lorsque x tend vers +∞ n’est pas forcément croissante.

5
4 x
y = cos 4x +
3 2
2
y = sin 4x
1

−1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

PROPRIÉTÉ (admise) : Limites infinies des fonctions usuelles en ±∞

Soit n un entier naturel non nul. (


√ +∞ pour n pair
lim x = lim x n = +∞ lim x = n
x →+ ∞ x →+ ∞ x →− ∞ −∞ pour n impair

56 Chapitre A2. Limites et continuité


Cours - Méthodes

2. Limite infinie en un réel


DÉFINITION
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert de R du type ] x0 − ε ; x0 [ ou ] x0 ; x0 + ε[.
La fonction f a pour limite +∞ en x0 si tout intervalle de R du type ] A ; +∞[ contient toutes
les valeurs de f ( x ) pour x assez proche de x0 . On note alors : lim f ( x ) = +∞.
x → x0

1 1
Exemple Soit f la fonction définie sur ]1 ; + ∞[ par f ( x ) = . On a lim = +∞.
x−1 x →1 x − 1
En effet, si x tend 1, alors x − 1 tend vers 0 et son inverse tend vers +∞.
Soit un intervalle ouvert I =]1 ; 1 + ε[. Alors, f ( x ) sera toujours dans I pour x assez proche de
x0 . Graphiquement, C f peut être aussi proche que l’on veut de la droite d’équation x = 1.

20

15

10

5
1
Cf : y =
x−1
1 1+ε 2 3 4

DÉFINITION : Asymptote verticale


La droite d’équation x = x0 est asymptote verticale à C f si lim f ( x ) = ±∞.
x → x0

1
Exemple On a vu précédemment que lim = +∞.
x−1
x →1
Donc, la droite d’équation x = 1 est asymptote verticale à l’hyperbole C f .

R EMARQUE :
Lorsque x tend vers x0 , cela peut parfois se faire en augmentant ou en diminuant. On parle
alors de limite de f à gauche (resp. droite) en x0 qu’on note lim f ( x ) (resp. lim f ( x )).
x → x0 x → x0
x < x0 x > x0
Une fonction admet une limite en x0 si, et seulement si, f admet des limites à droite et à
gauche en x0 qui sont égales (ce qui n’est pas toujours le cas).
Une fonction peut très bien ne pas avoir de limite du tout en un point.
1
Par exemple, la fonction x 7→ sin n’a pas de limite en 0.
x

PROPRIÉTÉ (admise) : Limites finies des fonctions usuelles en 0


Soit n un entier naturel non nul.
(
1 1 1 +∞ pour n pair
lim √ = lim n = +∞ lim =
x →0 x x →0 x x →0 x n −∞ pour n impair
x >0 x >0 x <0

Chapitre A2. Limites et continuité 57


Cours - Méthodes

MÉTHODE 1 Interpréter graphiquement les limites d’une fonction Ex. 11 p. 65

L’aperçu de la courbe représentative d’une fonction avec une calculatrice ou un logiciel peut
aider à conjecturer une limite (et donc éventuellement une asymptote à la courbe) mais il
faut paramétrer correctement la fenêtre d’affichage pour limiter les erreurs de jugement.

Exercice d’application Soit f une fonction dont on a un aperçu du graphe C . Déterminer son
ensemble de définition D , puis conjecturer les limites aux bornes de D et les asymptotes à C .
x3 − 1 p
1) f : x 7→ 3 2) f : x 7→ 2x − 4x2 − 1
x +1

Correction

1) D = R \ {−1}. A priori, on aurait : lim f ( x ) = 1 ; lim f ( x ) = +∞ et lim f ( x ) = −∞.


x →±+ ∞ x →−1 x →−1
x <−1 x >−1
C aurait alors une asymptote horizontale d’équation y = 1 en ±∞ et une asymptote verticale
d’équation x = −1.
2) D =] − ∞ ; − 12 [ ∪ ] 21 ; +∞[. On a : lim f ( x ) = −1 et lim f ( x ) = 1 et, il semblerait que
x →−1/2 x →1/2
lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = 0.
x →− ∞ x →+ ∞
C aurait alors une asymptote horizontale d’équation y = 0 (l’axe des abscisses) en +∞.
La vérification des conjectures est l’objet de l’exercice 28 page 66.

3. Opérations sur les limites


PROPRIÉTÉ : Limite d’une somme, d’un produit et d’un quotient de deux fonctions

Limite d’une somme : Limite d’un produit : Limite d’un quotient :


f g f +g f g fg f g f /g
′ ′ ′ ′ ′
ℓ ℓ ℓ+ℓ ℓ ℓ ℓℓ ℓ ℓ 6 =0 ℓ/ℓ′
ℓ ∞ ∞ ℓ6=0 ∞ ∞ ℓ6=0 0 ∞
+∞ +∞ +∞ ∞ ∞ ∞ ℓ ∞ 0
−∞ −∞ −∞ 0 ∞ ??? 0 0 ???
+∞ −∞ ??? ∞ ∞ ???

R EMARQUE :
∞ peut signifier +∞ ou −∞. Les règles du signe d’un produit ou d’un quotient demeurent.
Pour la limite de la différence f − g, on considère la limite de la somme f + (− g).
Les quatre lignes grises des tableaux correspondent aux quatre cas d’indétermination :
0 ∞
« (+ ∞) + (− ∞) » «0×∞» « » « »
0 ∞
Plusieurs techniques seront vues pour lever une indétermination. Ex. 2 p. 60

 
1
Exemple Soit f : x 7→ (1 − x ) x3 +
définie sur R*. Calculons lim f ( x ).
x  x →+ ∞
1
Par somme, lim (1 − x )=−∞ et lim x3 + =+∞ donc, par produit, lim f ( x )=−∞.
x→ +∞ x →+ ∞ x x →+ ∞

58 Chapitre A2. Limites et continuité


Cours - Méthodes

4. Limite d’une fonction composée


A. Fonction composée
Une composée de deux fonctions correspond à un enchaînement de deux fonctions l’une après l’autre.

Par exemple, composons la fonction f : x 7→ 1 − x suivie de g : x 7→ x. On peut ainsi schématiser :


x 7→ 1 − x 7→ 1 − x.
f g

Cependant, on voit que la fonction g ne peut s’appliquer que si l’ensemble des images par la fonction f est inclus
dans l’ensemble de définition de g.
Ainsi, pour appliquer ici la racine carrée, il faut que 1 − x > 0 c’est-à-dire que x 6 1.
La composée existe donc dans le schéma suivant où on précise les ensembles de départ et d’arrivée pour f :

] − ∞ ; 2] → [ 0 ; + ∞ [ → √ R
x 7→ 1 − x 7→ 1 − x
f g


En composant f suivie de g, on a ainsi défini sur ] − ∞ ; 1] la fonction x 7→ 1 − x.

DÉFINITION
Soit f une fonction définie sur E et à valeurs dans F, et soit g une fonction définie sur F.
La composée de f suivie de g est la fonction notée g ◦ f définie sur E par g ◦ f ( x ) = g( f ( x )).

R EMARQUE : Il ne faut pas confondre g ◦ f et f ◦ g qui sont, en général, différentes.

Exemple En reprenant f et g de l’exemple précédent, définissons f ◦ g.


La composée de g suivie de f est possible en partant de l’ensemble de définition de g :

[0 ; +∞[ → [0 ;√+∞[ → R√
x 7→ x 7→ 1 − x
g f

En composant g suivie de f , on a ainsi défini sur [0 ; +∞[ la fonction x 7→ 1 − x.

B. Théorème de composition des limites


THÉORÈME
Soit h la composée de la fonction f suivie de g et α, β et γ trois réels ou ± ∞.
Si lim f ( x ) = β et lim g( x ) = γ, alors lim h( x ) = γ.
x →α x→β x →α

Exemple Déterminons la limite en − ∞ de la fonction g ◦ f de l’exemple précédent.


√ √
La composée de f : x 7→ 1 − x suivie de g : x 7→ x est h : x 7→ 1 − x définie sur ] − ∞ ; 1].

Or, lim (1 − x ) = +∞ (par somme) et lim x = +∞ (limite de référence).
x →− ∞ x →+ ∞

Donc, d’après le théorème de composition, lim 1 − x = +∞.
x →− ∞

Chapitre A2. Limites et continuité 59


Cours - Méthodes

MÉTHODE 2 Déterminer une limite de fonction Ex. 16 p. 65

On applique les propriétés d’opérations sur les limites.


∞ 0
Si la limite est indéterminée, « +∞ + (−∞) », « 0 × ∞ », « » ou « », on essaye de :
∞ 0
• factoriser par le terme prépondérant ;
• multiplier par la quantité conjuguée a si des racines carrées interviennent ;
• effectuer un changement de variable (voir théorème de composition des limites).
D’autres techniques existent et seront vues ultérieurement.
√ √
a. on désigne généralement par a − b c la quantité conjuguée de a + b c

Exercice d’application Calculer les limites suivantes :


√ √  2x2 − 3x + 1 x−4
1) lim x+1− x 2) lim 3) lim √
x →+ ∞ x →+ ∞ x2 − 1 x →4 x−2

Correction Ces limites sont indéterminées (respectivement formes « ∞ − ∞ », «


∞ 0
» et « »).

√ 0√
1) On multiplie le numérateur
√ et le dénominateur par la quantité conjuguée de x + 1 − x:
√  √ √ 
√ √ x+1− x x+1+ x 1
x+1− x = √ √ = √ √ .
x+1+ x √ x+1+ x √
Or, par composition : lim ( x + 1) = +∞ et lim x = +∞ donc lim x + 1 = +∞.
x →+ ∞ x →+ ∞ x →+ ∞
√ √  1
Et, par somme : lim x + 1 + x = +∞. Donc, par inverse : lim √ √ = 0.
x →+ ∞ x →+ ∞ x+1+ x

2x2 − 3x + 1 2 − 3x + x12
2) Divisons le numérateur et le dénominateur par x2 . Alors, = .
x2 − 1 1 − x12
   
3 1 1
Or, par somme : lim 2 − + 2 = 2 et lim 1 − 2 = 1.
x →+ ∞ x x x →+ ∞ x
3 1
2− x + x2
Donc, par quotient : lim = 2.
1 − x12
x →+ ∞

3) Changeons de variable en posant u = x. Si x tend vers 4, alors u tend vers 2.
x−4 u2 − 4 (u + 2)(u − 2)
√ = = = u + 2 pour u 6= 2. Donc, par somme : lim (u + 2) = 4.
x−2 u−2 u−2 u →2

5. Limites et comparaison
A. Théorème de comparaison
THÉORÈME
Soit f et g deux fonctions telles que f ( x ) 6 g( x ) sur un intervalle ]α ; +∞[ de R.
lim f ( x ) = +∞ ⇒ lim g( x ) = +∞. lim g( x ) = −∞ ⇒ lim f ( x ) = −∞.
x →+ ∞ x →+ ∞ x →+ ∞ x →+ ∞

Soit f et g deux fonctions telles que f ( x ) 6 g( x ) sur un intervalle ] − ∞ ; β[ de R.


lim f ( x ) = +∞ ⇒ lim g( x ) = +∞. lim g( x ) = −∞ ⇒ lim f ( x ) = −∞.
x →− ∞ x →− ∞ x →− ∞ x →− ∞

Soit f et g deux fonctions telles que f ( x ) 6 g( x ) sur un intervalle ]α ; β[ de R et x0 ∈]α ; β[.


lim f ( x ) = +∞ ⇒ lim g( x ) = +∞. lim g( x ) = −∞ ⇒ lim f ( x ) = −∞.
x → x0 x → x0 x → x0 x → x0

60 Chapitre A2. Limites et continuité


Cours - Méthodes

Exemple Déterminons la limite en + ∞ et en − ∞ de f ( x ) = x + sin x.


La limite de sin x en ±∞ est indéterminée donc, celle de f ( x ) aussi.
Mais pour tout x ∈ R, −1 6 sin x 6 1 donc x − 1 6 x + sin x 6 x + 1. Ainsi :
• De x − 1 6 x + sin x et lim ( x − 1) = +∞, on déduit que lim ( x + sin x ) = +∞.
x →+ ∞ x →+ ∞
• De x + sin x 6 x + 1 et lim ( x + 1) = −∞, on déduit que lim ( x + sin x ) = −∞.
x →− ∞ x →− ∞

B. Théorème d’encadrement dit « des gendarmes » ou « sandwich »


THÉORÈME
Soit deux réels α et ℓ et trois fonctions f , g et h telles que, pour x > α, on a f ( x ) 6 g( x ) 6 h( x ).
Si lim f ( x ) = lim h( x ) = ℓ, alors lim g( x ) = ℓ.
x →+ ∞ x →+ ∞ x →+ ∞

R EMARQUE : On a, comme pour le théorème de comparaison précédent, deux théorèmes


analogues lorsque x tend vers −∞ et lorsque x tend vers un réel x0 .

x cos x
Exemple Déterminons la limite en − ∞ de f ( x ) = .
x2 + 1
La limite de cos x en −∞ est indéterminée. Donc celle de f ( x ) aussi.
Cependant pour tout x réel strictement négatif, −1 6 cos x 6 1 donc x 6 x cos x 6 − x.
x x cos x −x
Et en divisant membre à membre par x2 + 1 > 0 on a : 2 6 2 6 2 .
x +1 x +1 x +1
 
x 1 1 x −x
Pour x ∈ R ∗ , 2 = 1
. Or, lim x + =−∞ donc lim 2 = lim 2 = 0.
x +1 x+ x x →− ∞ x x →− ∞ x + 1 x →− ∞ x + 1

x cos x
Donc, d’après le théorème des gendarmes, lim = 0.
x →− ∞ x2 + 1

6. Continuité d’une fonction


R EMARQUE : Les programmes limitent la continuité à une approche intuitive qui est de
considérer qu’une fonction est continue sur un intervalle I si sa courbe représentative sur I
peut être tracée entièrement sans lever le crayon.

PROPRIÉTÉ (admise)
Les fonctions usuelles (affines, carré, inverse, racine carrée, valeur absolue) sont continues
sur tout intervalle inclus dans leur ensemble de définition.
Toute fonction construite algébriquement (par somme, produit, inverse ou composée) à
partir de fonctions usuelles est continue sur tout intervalle de son ensemble de définition.
On convient qu’une flèche oblique dans un tableau de variation traduit la continuité et la
stricte monotonie de la fonction sur l’intervalle considéré.
Une fonction dérivable sur un intervalle est continue sur cet intervalle.

R EMARQUE : Attention, la réciproque de cette dernière propriété est fausse.


Par exemple, la fonction valeur absolue x 7→ | x | est continue en 0 mais non dérivable en 0.

Chapitre A2. Limites et continuité 61


Cours - Méthodes

MÉTHODE 3 Interpréter graphiquement la continuité d’une fonction Ex. 40 p. 68

Par convention, une fonction est continue là où elle est tracée. S’il n’y a pas continuité en x0 :
• le symbole • indique le point de la courbe de coordonnées ( x0 ; f ( x0 )) ;
• le symbole ◦ • indique un point qui n’appartient pas à la courbe mais dont l’ordonnée est
égale à la limite à gauche ou à droite en x0 .

Exercice d’application Déterminer graphiquement les intervalles sur lesquels f est continue.
1) Soit la fonction partie entière f : x 7→ ⌊ x ⌋. 2) Soit la fonction f représentée ci-dessous.
Cf Cf
2 •
◦ 2

1 •
◦ •
1 ◦



−3 −2 −1 1 2 3 −3 −2 −1 1 2 3
−1 ◦
• −1

• −2
◦ −2
Correction
1) En tout point d’abscisse a ∈ Z, C f présente un saut : on a f ( a) = a mais lim f ( x ) = a − 1.
x→a
x<a
Ainsi, f n’est pas continue en a mais f est continue sur tout intervalle [ a ; a + 1[.
2) f est « affine par morceaux ». C f a un « saut » en 0 donc f n’est pas continue sur [−3 ; 3]
mais elle est continue sur [−3 ; 0] et ]0 ; 3]. En effet, on a f (0) = −1 mais lim f ( x ) = 1.
x →0
x >0

7. Théorème des valeurs intermédiaires


THÉORÈME : Cas général
Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant deux réels a et b tels que a < b.
Si f est continue sur [ a ; b ], alors pour tout réel k compris entre f ( a) et f (b ), il existe au moins
un réel c appartenant à [ a ; b ] tel que f (c) = k.

R EMARQUE : f prend au moins une fois toute valeur intermédiaire entre f ( a) et f (b ).


Autrement dit, l’équation f ( x ) = k a au moins une solution dans [ a ; b ] et, sur [ a ; b ], la
courbe représentative de f coupe la droite d’équation y = k en un point au moins.

x3 9
Exemple Soit f la fonction définie sur [0 ; 6] par f ( x ) = − x2 + 6x − 3.
4 4
On dresse le tableau de
x 0 2 4 6
5 Cf variation de f .
4 f admet pour minimum 2 6
3 f
2 −3 et pour maximum 6.
−3 1
1 f est continue sur [0 ; 6].
Donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires,
−1 1 2 3 4 5 6
−2 f prend toutes les valeurs de [−3 ; 6]. En particulier,
−3 l’équation f ( x ) = 0 a au moins une solution dans [0 ; 6].
62 Chapitre A2. Limites et continuité
Cours - Méthodes

THÉORÈME : Cas d’une fonction strictement monotone


Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant deux réels a et b tels que a < b.
Si f est continue et strictement monotone sur [ a ; b ], alors pour tout réel k compris entre f ( a)
et f (b ), il existe un unique réel c appartenant à [ a ; b ] tel que f (c) = k.

x3 9
Exemple Reprenons la fonction f : x 7→ − x2 + 6x − 3.
4 4
2
Cf Sur [0 ; 2], f est continue, strictement croissante
1 x 0 α 2 et admet pour minimum −3 et maximum 2.
2
Donc, f prend une fois, et une seule, toutes les
α1 2 valeurs intermédiaires entre −3 et 2.
−1 f 0
−2 −3 En particulier, l’équation f ( x ) = 0 a une
unique solution α entre 0 et 2.
−3
R EMARQUE : Le théorème des valeurs intermédiaires s’applique aussi pour f continue sur
un intervalle I de type : [ a ; b [, ] a ; b ], ] a ; b [, [ a ; +∞[, ] a ; +∞[, ] − ∞ ; b ] ou ] − ∞ ; b [,
] − ∞ ; + ∞ [.
Si une borne a ou b de l’intervalle est ouverte, alors on remplace f ( a) ou f (b ) par la limite de
f en cette borne ; si une borne de l’intervalle est ±∞, alors on considère la limite de f en ±∞.

MÉTHODE 4 Exploiter le théorème des valeurs intermédiaires Ex. 45 p. 69

Le théorème des valeurs intermédiaires (T.V.I.) est utile pour prouver l’existence d’une
solution d’une équation du type f ( x ) = k et dénombrer ces solutions. Pour cela :
• On dresse le tableau de variation de la fonction f ;
• On applique le T.V.I. à chaque intervalle où la fonction est strictement monotone.

Exercice d’application Dénombrer les solutions de l’équation (E) : x4 + 3x3 + x2 + 1 = 0.

Correction f : x 7→ x4 + 3x3 + x2 + 1 est une fonction polynôme de degré 4 dérivable sur R.

f ′ ( x ) = 4x3 + 9x2 + 2x = x (4x2 + 9x + 2) = x ( x + 2)(4x + 1) après factorisation du trinôme.


On établit alors le tableau de signes de f ′ ( x ) et de variation de f :

x −∞ α −2 β − 41 0 +∞

f ′ (x) − 0 + 0 − 0 +

+∞ ≃ 1, 02 +∞
f 0 0
−3 1

Sur ] − ∞ ; −2], f est continue, strictement décroissante et : lim f ( x ) = +∞ ; f (−2) = −3.


x →− ∞
 d’après le T.V.I., l’équation (E) a une unique solution α inférieure à −
Donc,  2. 
1 1
Sur −2 ; − , f est continue, strictement croissante et : f (−2) = −3 ; f − ≈ 1, 02 > 0.
4 4
1
Donc, d’après le T.V.I., l’équation (E) a une unique solution β comprise entre −2 et − .
  4
1
Sur − ; 0 et [0 ; +∞[, le minimum de f est 1 > 0 donc on n’y trouve pas de solution.
4
Conclusion : l’équation (E) admet exactement deux solutions dans R.

Chapitre A2. Limites et continuité 63


S’entraîner

Activités mentales 7 Soit f la fonction définie sur R par :


(p
x2 + 1 − 1 si x ∈ R \ {1}
f (x) =
1 Déterminer les limites suivantes. α si x = 1
 
1) lim x3 + 5 5) lim x2 (1 − x )
x →0
√ 
x →− ∞ de graphe C dans le repère ci-dessous où • indique un
x
2) lim x+2 6) lim point qui est sur C et ◦ un point qui n’est pas sur C .
x →0 x →2 2 − x
x >0   x >2
1  √ 
3) lim √ − 2 7) lim 1 + − x 2
x →0 x x →0

x >0 x <0  
2 1 C
4) lim 8) lim x + 1
x →−1 ( x + 1)2 x →+ ∞ x


2 Déterminer la limite de f en +∞ et −∞.
1) f ( x ) = x2 016 7) f ( x ) = x (1 − x ) −3 −2 −1 1 2 3
2) f ( x ) = x2 017 8) f ( x ) = x ( x + 1)( x + 2)
x+1 1) Justifier que f n’est pas continue sur R.
3) f ( x ) = x2 + 3x − 5 9) f ( x ) =
x−1
1 − x2 2) Donner les valeurs de f (1) et des limites de f en 1 à
4) f ( x ) = x3 − 2x 10)f ( x ) = gauche et à droite.
1 + x2
3 x2 − x 3) Que doit valoir α pour que f soit continue ?
5) f ( x ) = 11)f ( x ) = 3
x+5 x −2
x 2 3x3 + 2
6) f ( x ) = − 12)f ( x ) = 2 8 Soit f : x 7→ x3 la fonction cube.
2 x 2x + 4
1) Déterminer les limites de f en ±∞.
3 Étudier la limite de f en 1 à gauche et à droite.
√ 2) Dresser le tableau de variation de f .
1 x2 − 1
1) f ( x ) = 3) f ( x ) = 3) Justifier l’unique solution des équations suivantes :
( x − 1) 2 x2 + 6x − 7
1−x 1 a) f ( x ) = 4 sur [1, 5 ; 1, 6] b) f ( x ) = −3 sur R
2) f ( x ) = 4) f ( x ) =
x ⌊ x⌋
4 Soit f et g deux fonctions. Justifier par un contre- 9 Soit x 7→ ⌊ x ⌋ la fonction partie entière.
exemple que les implications suivantes sont fausses. 1) Représenter graphiquement cette fonction.
1) lim f ( x ) = lim g( x ) = +∞ ⇒ lim ( f ( x ) − g( x )) = 0. 2) Résoudre dans R l’équation :
+∞ +∞ +∞
1
f (x) a) ⌊ x ⌋ = b) ⌊ x ⌋ = 1
2) lim f ( x ) = lim g( x ) = +∞ ⇒ lim = 1. 2
+∞ +∞ +∞ g( x )
1 10 Soit une fonction f définie sur I = [−5 ; 7] dont la
3) lim f ( x ) = lim = +∞ ⇒ lim f ( x ) g( x ) = 0.
+∞ +∞ g( x ) +∞ courbe représentative C est tracée ci-dessous.

5 Soit un réel x > 0. Est-il vrai ou faux que : • 3 •


1) f ( x ) > x2 ⇒ lim f ( x ) = +∞ ? 2
C
x →+ ∞
1
2) f ( x ) 6 ⇒ lim f ( x ) = 0 ? 1
x x →+ ∞
f (x)
3) 1 6 f ( x ) 6 x + 1 ⇒ lim = 0?
x →+ ∞ x2 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6 7
−1
6 On donne une limite d’une fonction f . En déduire −2
l’équation d’une éventuelle asymptote au graphe de f .
1) lim f ( x ) = −∞ 4) lim f ( x ) = 0 1) Justifier que f est continue sur I.
x →+ ∞ x →− ∞
99 2) Établir le tableau de variation de f sur I.
2) lim f ( x ) = 10 5) lim f ( x ) = +∞
x →1 x →0
x <0 3) Dénombrer les solutions de l’équation f ( x ) = 0 :
3) lim f ( x ) = 0 6) lim f ( x ) = −1099 a) dans [1 ; 5] b) dans [−1 ; 1] c) dans I
x →0 x →− ∞

64 Chapitre A2. Limites et continuité


S’entraîner

Limites : interprétation graphique 14 Soit h la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par :


5x − 8
h( x ) = .
11 MÉTHODE 1 p. 58
2x + 1
Avec une calculatrice, on a établi le tableau suivant :
Soit la fonction f définie sur R par :
  n 3 4 5 6
x2
f ( x ) = x2 1 − . h(10n ) 2,494 753 2,499 475 2,499 948 2,499 995
9

1) Conjecturer les limites de f en +∞ et en −∞ à partir 1) Conjecturer la limite de f en +∞ puis, la justifier.


de la représentation graphique ci-dessous obtenue à 2) Interpréter graphiquement cette limite.
l’aide d’un logiciel.

2 15 Chacune des quatre captures d’écran représente


une des quatre fonctions définies sur R \ {−2 ; 1}.
1 Sans utiliser la calculatrice ou un logiciel, associer
Cf
chaque capture d’écran à sa fonction.
−2 −1 1 2 x2 + 4x + 3 7 − x3
−1 • f : x 7→ • f : x 7→
x2 + x − 2 x2 + x − 2
2) Étudier les limites de f en +∞ et en −∞. 2x x4 + 2
• f : x 7→ − 2 • f : x 7→ 2
3) Expliquer pourquoi la conjecture était erronée. x +x−2 x +x−2
12 INFO
Soit g la fonction définie par : a c
x
g( x ) = √
3x2 + x + 7
représentée par C dans un repère.
1) Donner l’ensemble de définition de la fonction g.
b d
2) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique :
a) Tracer la courbe C .
b) Conjecturer une valeur approchée de la limite en
+∞ de la fonction g.
3) Déterminer par calcul la valeur exacte de la limite de Limites : opérations
g en +∞.
13 Soit f la fonction définie sur R \ {−3 ; 3} par : 16 MÉTHODE 2 p. 60
Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de
1 − 3x
f (x) = 2 . son ensemble de définition D .
x −9
1) f ( x ) = x3 + 3x2 − 6 D =] − ∞ ; +∞[
1) Déterminer la limite de f en −∞ et +∞. 1
2) f ( x ) = D =] − ∞ ; −2[ ∪ ] − 2 ; +∞[
a) Sur une calculatrice, on a tracé le graphe de f ce x+2
qui a donné l’écran suivant : 1
3) f ( x ) = 1 − D =] − ∞ ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[
x−1
1 − 2x
4) f ( x ) = D =] − ∞ ; 2[ ∪ ]2 ; +∞[
( x − 2) 2
17 Déterminer les limites en ±∞ des fonctions
polynômes f , g et h.
1) f ( x ) = 7x5 − 3x2 + 2x + 1.
b) Expliquer pourquoi il semble apparaître une 2) g( x ) = 3x6 − x4 + 2x + 3.
contradiction. 3) h( x ) = 3x3 x − 2x2 + 7x + 2.

Chapitre A2. Limites et continuité 65


S’entraîner

18 Soit la fonction f définie sur D = R \ {2} par : 24 En −2, c’est rationnel !


−5x + 3 Étudier la limite de la fonction f en −2.
f (x) = . x−4 x2 − 4
x−2 1) f ( x ) = 2 3) f ( x ) =
b x + 3x + 2 ( x + 2) 2
1) Exprimer f ( x ) sous la forme a + . 2
−x + x + 6 x3 + 8
x−2 2) f ( x ) = 2 4) f ( x ) = 2
2) Donner les limites aux bornes de D . 2x + 5x + 2 x −x−6
3) Dresser le tableau de variation f . 25 En 0, c’est radical !
19 Soit f la fonction définie sur R \ {2} par : Étudier la limite de la fonction f en 0.
√ √
x+1 x+4−2
x3 − x − 6 1) f ( x ) = 3) f ( x ) =
f (x) = . √ x √ x
x−2 x+1−1 1−x−1
2) f ( x ) = 4) f ( x ) =
1) Calculer lim ( x − 2) et lim ( x3 − x − 6). x x2 − 2x
x →2 x →2
En déduire que la limite de f en 2 est indéterminée. 26 Déterminer les limites suivantes.r
2) Avec la calculatrice, faire un tableau de valeurs de 2x + 3 2x − 1
1) lim 3) lim
x →+ ∞ 3x − 2 x →− ∞ x−2
f ( x ) pour conjecturer la limite de f en 2. x−1 x−1
3) Donner le développement de ( x − 2)( x2 + 2x + 3). 2) lim 2 4) lim 2
x →1 x + x − 2 x →1 x + x − 2
x <1 x >1
S’en servir pour déterminer la limite de f en 2.
27 Déterminer
r les limites suivantes.
20 Soit la fonction f définie sur R par : 4 √ 
p 1) lim 5− 2 3) lim x − x
x →+ ∞ x x →+r∞
f ( x ) = x − x2 + 1. 
1 3 2−x
2) lim 2 − 4) lim
1) Déterminer la limite de f en −∞. x →− ∞ x x →0 x
x >0
2) a) lim f ( x ) semble indéterminée. Pourquoi ?
x →+ ∞ 28 Déterminer les limites de la fonction f aux bornes
b) Démontrer que, pour tout réel x :
de son ensemble de définition (on pourra s’appuyer sur
1 les conjectures émises dans la méthode 2 page 60).
f (x) = − √ .
x + x2 + 1 x3 − 1 p
1) f : x 7→ 3 2) f : x 7→ 2x − 4x2 − 1
c) En déduire la limite de f en +∞. x +1
29 INFO
21 Calculer les limites en ±∞ des
p  fonctions f , g et h.
p
1) f : x 7→ x 2
x −1− x +1 . 2 On s’est servi d’un logiciel de calcul formel :
p p 
2) g : x 7→ x x2 − 1 − 2x2 + 1 . 1 f:=x->(2x+1)/(x-2)+(2x-1)/(x+2)
r ! 2*x+1 2*x-1
x+1 x-> +
3) h : x 7→ x −1 x-2 x+2
x−1 2 limite(f(x),x,-infinity)
22 Calculer les limites suivantes, à gauche et à droite 4
s’il y a lieu.

3 limite(f(x),x,-2,-1)
1+x−1 x2 +∞
1) lim 3) lim √
x →0 x x →0 1 − 1 − x 2 4 limite(f(x),x,-2,+1)
p  ⌊ x⌋
2) lim x2 + 1 − x 4) lim -∞
x →+ ∞ x →1 x

23 Étudier la limite de la fonction f en +∞ et en −∞. 1) Quelle est la fonction f étudiée ?


x3
1) f ( x ) = x2 − 5x + 6 5) f ( x ) = 2 −x Quel est son ensemble de définition D ?
x + 1√
2x − x 2) Expliquer les limites obtenues par le logiciel.
2) f ( x ) = −4x2 + 6x − 7 6) f ( x ) = √
x−3 Les vérifier par le calcul.
2x + 1 p
3) f (x) = 7) f ( x ) = 2x − 4x2 − 1 3) Déterminer les limites de f aux bornes de D , puis
x−1 √ toutes les asymptotes à la courbe représentative de
2x2 − 3x + 5 x2 − 2x + 3
4) f (x) = 3 8) f ( x ) = la fonction f .
x +x−3 x

66 Chapitre A2. Limites et continuité


S’entraîner

Limites : comparaison/encadrement 32 Soit f et g les fonctions définies sur [0 ; +∞[ par :


√ √
f (x) = x et g( x ) = x + 1.
30 Soit une fonction f telle que f ( x ) vérifie une
inégalité ou un encadrement sur un ensemble donné. Dans le repère ci-dessous, on a représenté les graphes
Indiquer les limites qu’on peut en déduire parmi les de f et g et deux points F ( x ; f ( x )) et G ( x ; g( x )).
deux proposées.
1
1) Pour tout réel x 6= 0, on a 6 f ( x ). Cg
x
a lim f ( x ) b lim f ( x )
3
x →0 x →0 Cf
x <0 x >0 G
1 2
2) Pour tout réel x 6= 0, on a f ( x ) 6 .
x
F
a lim f ( x ) b lim f ( x )
x →0 x →0 1
x <0 x >0
1
3) Pour tout réel x > 1, on a x + 6 f ( x ) 6 x + 1.
x
a lim f ( x ) b lim f ( x ) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
x →1 x →+ ∞
x >1
1 1 √ √
4) Pour tout réel x > 0, on a − 6 f (x) 6 . 1) Vérifier que FG = x+1− x.
x x
a lim f ( x ) b lim f ( x ) 2) Soit la fonction d : x 7→ FG.
x →0 x →+ ∞
x >0 a) Conjecturer la limite de d en +∞.
5) Pour tout réel x ∈]0 ; 1[, on a | f ( x ) − 1| 6 x. b) Démontrer que, pour tout réel x > 0 :
a lim f ( x ) b lim f ( x ) 1
x →0 x →1
x >0 x <1 h( x ) = √ √ .
x+1+ x
31 Soit f la fonction définie sur R ∗ par :
c) Démontrer que, pour tout réel x > 0 :
⌊ x⌋ 1
f (x) = 0 6 h( x ) 6 √ .
x2 2 x
représentée dans le repère ci-dessous avec deux autres
1 x−1 d) En déduire la limite de h en +∞.
courbes d’équations y = et y = .
x x2
Comportement asymptotique
2
33 Déduire de chaque limite l’équation d’une
1 •
éventuelle asymptote au graphe de la fonction f .


• ◦•
• •◦• 1) lim f ( x ) = 3 5) lim f ( x ) = 0

◦ x →+ ∞ x →− ∞
•◦•
−4 −◦••3 −•2 −1 1 2 3 4 2) lim f ( x ) = −∞ 6) lim f ( x ) = −∞
◦• x →+3 x →1
• −1
3) lim f ( x ) = +∞ 7) lim f ( x ) = 10100
x →− ∞ x →+ ∞

◦ −2 4) lim f ( x ) = +∞ 8) lim f ( x ) = 1
x →0 x →1
x <0

1) Démontrer que, pour tout réel x 6= 0 ; 34 Le graphe d’une fonction f admet une asymptote
d’équation donnée. Déduire les limites possibles de f .
x−1 1 1) x = 1 4) x = 0
< f (x) 6 .
x2 x
2) y = −2 5) x = −3
2) En déduire la limite de f en −∞ et +∞. 3) y = 4 6) y = 0

Chapitre A2. Limites et continuité 67


S’entraîner

35 Soit la fonction f définie sur R ∗ par : Continuité


1
f ( x ) = −2 + .
x 40 MÉTHODE 3 p. 62

1) Donner les limites de f en +∞ et en −∞. Dans chaque repère ci-dessous, la courbe tracée
2) Donner les limites de f à droite et à gauche en 0. représente une fonction f .
3) Déduire de 1 et 2 les asymptotes à la courbe repré- 1) Déterminer les intervalles où f est continue.
sentative de la fonction f dans un repère. 2) Donner l’image de 1 par la fonction f .
Coïncide-t-elle avec les limites de f en 1, à gauche et
36 INFO
à droite ?
Soit la fonction g définie sur R \ {−2 ; 2} par :
2 •◦ 2 •
−3x2 +5
g( x ) = . •◦ 1 • 1
x2 − 4 a c

1) Donner les limites de g en +∞ et en −∞ puis en −2 •◦ •


et en 2. −1 1 2 −1 1 2
2) Donner les équations des asymptotes à la courbe C .
3) Avec un logiciel de calcul formel, étudier la position 2 2 •◦

de C par rapport à son asymptote horizontale. • 1 •◦ • 1 •


37 INFO
b • d
Soit la fonction h définie sur R \ {1} par :
−1 1 2 −1 1 2
−1 • −1
2x3 +x−1
h( x ) =
x3 − 1 −2 −2 •
et C sa courbe représentative dans un repère.
1) Donner, à l’aide d’un logiciel de calcul formel, les 41 Soit la fonction f définie par ;
limites de h en +∞ et en −∞ puis en 1. p
f ( x ) = ( x − 1) 1 − x2 .
2) En déduire les équations des asymptotes à C .
38 Soit la fonction f définie sur R \ {−3 ; 3} par : 1) Déterminer l’ensemble de définition D de f .
2) Représenter graphiquement f à l’aide d’une calcula-
−4x2 + 1 trice ou d’un logiciel.
f (x) =
x2 − 9 3) Étudier la continuité de f sur D .
et C sa courbe représentative dans un repère.
42 Soit f la fonction définie sur R par :
1) Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de (
son ensemble de définition. x+2 si x 6 −1
f (x) = .
2) En déduire les équations des asymptotes à C . −2x − 1 si x > −1
3) Étudier la position de C par rapport à son asymptote
1) Tracer la courbe représentative de f .
horizontale.
2) La fonction f est-elle continue en 1 ?
39 Soit la fonction f définie sur R \ {1} par : 3) Déterminer lim f ( x ) et lim f ( x ).
x →−1 x →−1
x <−1 x >−1
2x3 + 4x − 1
f (x) = . 43 La fonction f définie sur R par :
x3 − 1
 √
et C sa courbe représentative dans un repère. 2 + 5 si x 6 0
f (x) = q √ .
1) Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de  9 + 4 5 si x > 0
son ensemble de définition.
2) En déduire les équations des asymptotes à C . est-elle continue en 0 ?

68 Chapitre A2. Limites et continuité


S’entraîner

44 ALGO 47
On considère l’algorithme suivant. 1) Montrer que l’équation :

1. Saisir x −2x3 − 6x2 + 18x + 59 = 0


2. Si x6-1 alors f prend la valeur x+2
3. Sinon f prend la valeur x2 admet une unique solution réelle α.
4. Fin Si 2) Avec une calculatrice, encadrer α au dixième près.
5. Afficher f
48 Soit la fonction polynôme de degré 2 :

1) Que vaut f en sortie si on saisit pour x :


f : x 7→ 4x2 − 8x + 7.
• −2 • 2 • −1 • −1, 01 • −0, 99
2) Soit f la fonction définie par l’algorithme.
1) Mettre f ( x ) sous forme canonique.
a) Exprimer f ( x ) selon les valeurs de x.
2) En déduire le nombre de solutions de l’équation
b) Représenter graphiquement la fonction f .
f ( x ) = k en fonction de la valeur réelle de k.
3) La fonction f est-elle continue sur R ?
49 Soit f et g les fonctions définies sur R par :
Théorème des valeurs intermédiaires
f ( x ) = x3 − x2 + x + 2 et g( x ) = x + 2.

45 MÉTHODE 4 p. 63 1) Étudier les variations de f sur R.


Soit la fonction f définie sur I = [−4 ; 1] par : a) Démontrer que l’équation f ( x ) = g( x ) admet une
solution unique α dans [−1 ; 0].
f ( x ) = x3 + 6x2 + 9x + 3
Qu’en est-il sur R ?
dont les variations sont données par le tableau suivant : b) Donner un encadrement de α à 0,001 près à l’aide
d’une calculatrice.
x −4 −3 −1 1
50 Soit la fonction f définie sur R par :
3 19
f f ( x ) = x3 − 2x2 − 4x − 4.
−1 −1
1) Déterminer les solutions de l’équation f ( x ) = −4.
2) Dresser le tableau de variation de f .
1) Justifier que f est continue sur I.
3) Donner, en justifiant, le nombre de solutions de
2) Dénombrer les solutions de l’équation f ( x ) = 2.
l’équation f ( x ) = −12.
3) a) Justifier que l’équation f ( x ) = 4 admet une
4) Existe-t-il un réel y tel que l’équation f ( x ) = y n’ait
unique solution α.
aucune solution ?
b) Déterminer un encadrement de α à l’unité près.
51 Une fonction g a pour tableau de variation :

46 Soit la fonction f définie sur [−1 ; 3] par :


x −10 −4 0 3 10
5
f ( x ) = 0, 4x − 8x − 3. √
2 2 +∞
g
1) Dresser le tableau de variation de f .
−π −4
2) Démontrer que l’équation f ( x ) = 2 admet une
unique solution dans l’intervalle [2 ; 3].
3) Chercher une valeur approchée de cette solution à Discuter, suivant la valeur de k, le nombre de solutions
l’aide d’une calculatrice (arrondir à 0,01 près). de l’équation f ( x ) = k.

Chapitre A2. Limites et continuité 69


S’entraîner

Problèmes 54 Soit la fonction f définie sur R \ {−1 ; 1} par :


x3 + 2x2
f (x) =
x2 − 1
52 Boule immergée dans l’eau
et C f sa courbe représentative dans le plan muni d’un
Une boite cylindrique de rayon 12 cm contient de l’eau
repère orthonormé (unité graphique : 2 cm).
jusqu’à une hauteur de 5 cm. On immerge une boule
Le but de ce problème est l’étude de la fonction f et
métallique dans ce récipient et on constate que la sur-
la résolution graphique d’une équation à partir de la
face de l’eau est tangente à la boule. On désigne par x
courbe (C f ) représentative de f .
le rayon de la boule en millimètre.
PARTIE A : Étude d’une fonction auxiliaire
Soit la fonction g définie sur R par :

g( x ) = x3 − 3x − 4.

1) Étudier les variations de la fonction g.


2) Démontrer qu’il existe un unique réel α ∈]2, 1 ; 2, 2[
tel que g( x ) = 0.
Déterminer une valeur approchée à 10−2 près de α.
3) Étudier le signe de g sur R.
1) a) Démontrer que 25 6 x 6 120.
b) Démontrer que x est solution de l’équation : PARTIE B : Étude de la fonction f

x3 − 21 600x + 540 000 = 0 (E) 1) Déterminer les limites de la fonction f aux bornes de
son domaine de définition.
2) a) Démontrer que l’équation (E) admet deux solu- 2) Démontrer que pour tout x ∈ R \ {−1 ; 1} :
tions positives α et β telles que :
xg( x )
f ′ (x) = .
( x 2 − 1) 2
α ∈ [25, 6 ; 26] et β ∈ [125 ; 135].
3) En déduire le tableau de variation de la fonction.
b) Déterminer alors une valeur approchée du rayon 4) a) Démontrer que, pour tout x ∈ R \ {−1 ; 1} :
de la boule à 0,1 mm près. x+2
f (x) = x + 2 + .
x2 − 1
b) En déduire que la courbe (C f ) admet une asymp-
53 Partie entière et continuité
tote oblique (D) en −∞ et en +∞.
Soit la fonction f définie sur [0 ; 4[ par :
c) Étudier la position de la courbe (C f ) par rapport
2
f ( x ) = x − ⌊ x ⌋. à (D).
5) Tracer la droite (D) et la courbe (C f ).
où ⌊ x ⌋ désigne la partie entière de x.
1) À l’aide de la calculatrice, tracer une représentation 55 Théorème de Bolzano
graphique de f .
2) La fonction f est-elle continue sur [0 ; 4[ ? 1) Justifier le théorème suivant :
Sinon, indiquer pour quelles valeurs elle n’est pas « Si f est une fonction définie et continue sur [ a ; b ] et
continue. si f ( a) f (b ) < 0, alors il existe au moins un réel c dans
3) Soit la fonction g définie sur [0 ; 4[ par : l’intervalle [ a ; b ] tel que f (c) = 0 ».

  2) En déduire que, si deux fonctions f et g sont conti-


g ( x ) = ( x − 3) x 2 − ⌊ x ⌋ . nues sur un même intervalle I = [ a ; b ] et si leur dif-
férence change de signe sur I, alors il existe un réel
Étudier la continuité de g en x ∈ {1 ; 2 ; 3}. c ∈ I tel que f (c) = g(c).

70 Chapitre A2. Limites et continuité


S’entraîner

56 ax + b
58 Soit la fonction f : x 7→ où a et b sont deux
2x − 1
PARTIE A réels et C la courbe représentative de f dans un repère.
On sait que : f (0) = 1 et lim f ( x ) = 2.
x →+ ∞
Soit x un réel positif.
√ 1) a) Déterminer a et b.
1) Démontrer que : x > x ⇔ x − x2 > 0. a a + 2b
√ b) Montrer que f ( x ) =+ .
2 4x − 2
2) En déduire que : x > x ⇔ 0 < x < 1. 2) Déterminer les asymptotes à C .
3) Calculer f ′ ( x ), puis étudier son signe.
PARTIE B : Étude d’une fonction auxiliaire
4) Dresser le tableau de variation de f .
Soit la fonction définie sur R ∗ par : 5) Tracer l’allure de C .

x 2 59 Soit la fonction f définie sur D = R \ {2} par :


f (x) = −
2 x 2x − 3
f (x) = .
x−2
et C sa courbe représentative.
1
1) Déterminer la limite de f en +∞ et en −∞. 1) Montrer que, pour tout x 6= 2, f ( x ) = 2 + .
x−2
2) Déterminer la limite de f en 0. 2) Donner les limites aux bornes de D .
Que peut-on en déduire graphiquement ? 3) En utilisant la forme la plus adaptée, déterminer :
3) Dresser le tableau de variation de f sans utiliser la a) le sens de variation de la fonction f ;
dérivée de f . b) le signe de f ( x ) ;
4) Étudier le tableau de signe de f ( x ). c) les solutions de l’inéquation f ( x ) > 2.
60 Soit f la fonction définie sur R par :
PARTIE C : Étude d’une fonction
4 3 3
Soit g la fonction définie sur [−2 ; 0[ ∪ [2 ; +∞[ par : f (x) = x + x2 − 2x + .
3 5
r
x 2 À l’aide d’une calculatrice, on a paramétré la fenêtre
g( x ) = −
2 x puis, tracé le graphe de f . Voici les deux captures
d’écran correspondantes :
et Cg sa courbe représentative.
1) Étudier les limites de g en +∞ et 0.
Que peut-on en déduire ?
2) Dresser le tableau de variation de g, en utilisant les
variations de la fonction f .
3) En utilisant le résultat établi dans la partie A,
résoudre l’inéquation : g( x ) > f ( x ).
1) Conjecturer le nombre d’antécédents de 0 par f .
Que peut-on en déduire ?
2) a) Justifier que f est continue sur [−3 ; 3].
4) Tracer les courbes C f et Cg .
r b) Étudier les variations de f sur [−3 ; 3].
5x c) Votre conjecture était-elle correcte ?
57 Soit la fonction x 7→ et C sa courbe re-
3x − 5 3) Justifier du nombre d’antécédents de 0 par f .
présentative dans un repère.
4) Soit g la fonction définie sur R par :
1) Déterminer l’ensemble de définition D de f .
2) Écrire f comme composée de deux fonctions. 4 4
g( x ) = − x3 + x2 + 2x + .
3 7
3) Étudier les limites de f aux bornes de son en-
semble de définition et en déduire les équations des À l’aide de la calculatrice, conjecturer correctement
asymptotes à C . le nombre de solutions de l’équation g( x ) = 0.
4) Tracer les asymptotes à C , puis la courbe C . Démontrer cette conjecture.

Chapitre A2. Limites et continuité 71


Préparer le bac

61 D’après Bac (Pondichéry - 2011) 2) a) Montrer que u( x ) + 2x tend vers 0 quand x tend
Dans le repère suivant, on a tracé les courbes C1 et C2 vers −∞.
représentatives de deux fonctions f 1 et f 2 définies sur b) Montrer que pour tout x réel, on a u( x ) > 0.
D =]0 ; +∞[. En déduire le signe de u( x ) + 2x.
c) Interpréter graphiquement ces résultats.
3 3) a) Montrer que la dérivée de la fonction u est définie
C1
sur R par :
2
−u( x)
u′ ( x) = √ .
1 x2 + 1
C2

O b) Étudier les variations de la fonction u.


1 2 3 4
4) Tracer la courbe (C ) et son asymptote oblique.
−1
63 D’après Bac (Liban - 2005)
On sait que :
• l’axe des ordonnées est asymptote à C1 et C2 ; Pour chacune des quatre affirmations (entre guillemets)
• l’axe des abscisses est asymptote à C2 ; ci-dessous, préciser si elle est vraie ou fausse.
• f 2 est continue et strictement décroissante sur D ; 1) « Si a est un réel quelconque et f une fonction
• f 1 est continue et strictement croissante sur D ; définie et strictement décroissante sur [ a ; +∞[, alors
• la limite quand x tend vers +∞ de f 1 ( x ) est +∞. lim f ( x ) = −∞. »
x →+ ∞
Pour chacune des trois questions suivantes, déterminer la 2) Soit f et g deux fonctions définies sur [0 ; +∞[ telles
réponse exacte parmi les trois proposées. que g ne s’annule pas.
1) La limite quand x tend vers 0 de f 2 ( x ) est : f (x)
« Si lim f ( x ) = lim g( x ) = −∞, alors lim = 1 ».
a 0 b +∞ c indéterminée +∞ +∞ g( x )
+∞
3) « Si f est une fonction définie sur [0 ; +∞[ telle que
√ f (x)
0 6 f ( x ) 6 x sur [0 ; +∞[, alors lim = 0 ».
2) La limite quand x tend vers +∞ de f 2 ( x ) est : +∞ x

a 0 b 0, 2 c indéterminée 4) « Si f est une fonction définie sur R , alors la
droite d’équation x = 0 est asymptote à la courbe
représentative de f dans un repère du plan ».
3) Sur D , le signe de f 2 ( x ) − f 1 ( x ) est :
a positif b négatif c variable 64 D’après Bac (Métropole - sept. 2005)

Soit la fonction g définie par :


62 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - 2000)
Dans tout le problème le plan est rapporté à un repère √
x2 − 2x
orthonormal (O ; ~i ~j) d’unité graphique 2 cm. g( x ) =
x−1
Soit la fonction numérique u définie sur R par :
p et Γ sa courbe représentative dans un repère du plan.
u ( x ) = x2 + 1 − x
Trouver la ou les bonne(s) réponse(s) parmi les quatre
et (C ) sa courbe représentative. réponses proposées.
1) a) Déterminer la limite de u en −∞.
a Γ admet une asymptote d’équation y = −1.
b) Montrer que, pour tout x réel :
b Γ n’admet pas d’asymptote.
1 c Γ admet une asymptote d’équation x = 1.
u( x) = √ .
x2 + 1 + x d Γ admet une asymptote d’équation y = 1.
En déduire la limite de u en +∞.

72 Chapitre A2. Limites et continuité


Préparer le bac

65 D’après Bac (Pondichéry - 2006) Dans le repère orthonormal de centre O ci-dessous, on


a représenté les droites D d’équation y = x − 1 et D ′
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle
d’équation y = x + 1, la courbe représentative C1 de f 1
ouvert I et soit a un élément de I.
et deux
autres
courbes représentatives
 def k : C passant
Déterminer si chacune des affirmations suivantes est 1 5

par A 1 ; et C passant par B 1 ; .
vraie ou fausse. 3 3
a Si f est dérivable en a, alors f est continue en a.
b Si f est continue en a, alors f est dérivable en a.
3
C′
c Si f est dérivable en a, alors la fonction
f ( a + h) − f ( a) 2
h 7→ a une limite finie en 0. C1
h B
1
D′ A
66 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - 2007) ROC C
−3 −2 −1 1 2 3
D
1) Soit f une fonction réelle définie sur [ a ; +∞[. −1
Compléter la phrase suivante :
« On dit que f admet une limite finie ℓ en +∞ si . . . ». −2
2) Démontrer le théorème « des gendarmes » :
« Soit f , g et h trois fonctions définies sur [ a ; +∞[. −3
Si g et h ont pour limite commune ℓ quand x tend
vers +∞ et si, pour tout x suffisamment grand, on a
l’encadrement g( x ) 6 f ( x ) 6 h( x ), alors la limite de
1) Déterminer les limites de f k en −∞ et +∞.
f quand x tend vers +∞ est égale à ℓ ».
2) Justifier que, pour tout réel k > 0, la droite D ′ est
tangente à la courbe représentative de f k .
67 D’après Bac (Polynésie - 1997)
3) Déterminer le réel k associé à C et celui associé à C ′ .
Soit f la fonction définie sur R par : 4) a) Justifier que, pour tout x réel, on a :

2 2kx2
1 f k (x) = x − 1 + et f k ( x ) = x + 1 − .
f (x) = √ . 1 + kx 2 1 + kx2
1 + x2
b) En déduire pour tout k strictement positif :
1) Montrer que f est paire. • la position de la courbe Ck par rapport aux
2) Étudier les variations de f sur [0 ; +∞[. droites D et D ′ ;
3) Déterminer la limite de f en +∞. • les asymptotes de la courbe Ck .
4) Tracer sa courbe représentative dans un repère. 5) On fait tendre k vers +∞.
5) a) Montrer que, pour tout y ∈]0 ; 1], l’équation Vers quelle fonction f k va-t-elle se rapprocher ?
f ( x ) = y a une unique solution α dans [0 ; +∞[.
b) Exprimer α en fonction de y.

68 D’après Bac (Polynésie - 2004)

Soit la fonction f k définie sur R par :

1 − kx2
f k (x) = x +
1 + kx2

où k est un réel positif ou nul.

Chapitre A2. Limites et continuité 73


Préparer le bac

69 D’après Bac (Centres Étrangers - 2014) ALGO 2) Résoudre graphiquement l’inéquation g( x ) 6 x, à


Une image numérique en noir et blanc est composée l’aide du graphique donné ci-dessous.
de petits carrés (pixels) dont la couleur va du blanc au Interpréter ce résultat en termes d’éclaircissement ou
noir en passant par toutes les nuances de gris. Chaque d’assombrissement.
nuance est définie par un réel x de la façon suivante :
• x = 0 pour le blanc et x = 1 pour le noir ; 1,0
• x = 0, 01 ; x = 0, 02 et ainsi de suite jusqu’à x = 0, 99
par pas de 0, 01 pour les nuances dégradées.
0,5
On donne aussi les définitions suivantes :
• Une fonction f est dite fotopol si f (0) = 0, f (1) = 1
et f est continue et croissante sur [0 ; 1].
• Une nuance x est dite assombrie par f si f ( x ) > x, 0,5 1,0
et éclaircie, si f ( x ) < x.
Prenons par exemple l’image A ci-dessous :
Une modification de nuance n’est visible que si la
valeur absolue de l’écart entre la nuance initiale et la
0,20 0,40 nuance modifiée est supérieure ou égale à 0, 05.
Dans l’algorithme suivant, f est une fonction fotopol.
0,60 0,80
1. Variables :
Image A 2. x, y, E sont des réels
3. k et c sont des entiers
0,04 0,16 0,45 0,63
4. Traitement :
5. c prend la valeur 0
0,36 0,64 0,77 0,89
6. Pour k allant de 0 à 100 faire
Image B Image C 7. x prend la valeur k/100
8. y prend la valeur f(x)
• Si f ( x ) = x2 , un pixel de nuance 0, 2 prendra la 9. E prend la valeur |y-x|
nuance 0, 22 = 0, 04 et l’image A se changera en B. 10. Si E>0,05 faire
√ 11. c prend la valeur c+1
• Si f ( x ) = x, la nuance 0, 2 prendra la nuance
√ 12. Fin si
0, 2 ≈ 0, 45 et l’image A se changera en C.
13. Fin pour
14. Afficher c
Soit la fonction g définie sur l’intervalle [0 ; 1] par :

g( x ) = 4x3 − 6x2 + 3x. 1) Quel est le rôle de cet algorithme ?


2) Quelle valeur affiche cet algorithme si on l’applique
1) Démontrer que g est une fonction fotopol. à la fonction g ?

74 Chapitre A2. Limites et continuité


Approfondir

Pour les exercices 70 à 73 , on donne ci-dessous la 75


définition de continuité en un réel. 1) Soit la fonction f définie sur R ∗ par :
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R 8
et x0 ∈ I. f est continue en x0 si lim f ( x ) = f ( x0 ). f ( x ) = ax + b +
x → x0
x2

où a et b sont des réels donnés et soit C son graphe.


70 La fonction f définie sur R par : a) Montrer que pour tout couple de réels ( a ; b ), la
 √ courbe admet deux asymptotes distinctes que l’on
 2 − x + 3 si x 6= 1

f (x) = x−1 déterminera.

 1 b) Déterminer les nombres a et b pour que C
− si x = 1
4
passe par le point A(−2 ; −1) et f admette un
est-elle continue en 1 ? extremum en 2.
71 La fonction f définie sur [−1 ; +∞[ par : 2) Soit la fonction g définie sur R ∗ par :

 √x + 1 si x > −1 8
f (x) = x+1 g( x ) = 2x + 1 + .
 x2
1 si x = −1.
a) Étudier les variations de la fonction g.
est-elle continue en −1 ?
On rappelle que : a3 − b3 = ( a − b )( a2 + ab + b2 ).
72 Soit k un entier et f une fonction définie sur R. b) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet une
Déterminer 15 7
(k pour que f soit continue sur R. solution unique dans l’intervalle − ; − .
x2 − 5 si x < 1 8 4
1) f ( x ) = .
k si x > 1 76 Soit f la fonction définie sur R par :

 k si x = −1
√ 1
2) f ( x ) = 2x + x + 5 . f (x) = √
 si x > −1
x+1 1 + x2
73 Soit a un réel et g la fonction définie sur R par : et C sa courbe représentative dans un repère.
(
x2 + 1 si x 6 1 1) Montrer que f est paire.
g( x ) = . 2) Étudier ses variations sur ]0 ; +∞[, et déterminer sa
x2 + ax + a si x > 1
limite en +∞.
Peut-on déterminer a pour que g soit continue sur R ? 3) Tracer sa courbe représentative C .
74 Dans un repère, on a tracé les graphes des 4) Montrer que pour tout réel y de ]0 ; 1] l’équation
fonctions f , g et h et la droite d’équation y = x. f ( x ) = y admet une solution dans [0 ; +∞[.
De plus, on sait que : Exprimer en fonction de y cette solution.
f (x) g( x ) h( x )
• lim =0 • lim =2 • lim =+∞ |x|
+∞ x +∞ x +∞ x 77 Soit la fonction f : x 7→ .
x
Étudier sa limite en zéro à gauche et à droite.
y=x
3 78 Étudier selon les valeurs de a et b les limites des
2
fonctions suivantes là où c’est indiqué.
p
1) f : x 7→ x2 + 5x + 1 + ax + b en +∞ et en −∞
1 ax2 − (2a + 1) x + 2
2) g : x 7→ en 1.
x−1
−2 −1 1 2 3 4 5 Déterminer les limites
79 q  suivantes.
√ √
1) lim x+ x− x
x →+ ∞
Retrouver les associations fonction-graphe et donner p 
2) lim x2 + 2x + 3 + x
un exemple d’expression pour chaque fonction. x →− ∞

Chapitre A2. Limites et continuité 75


Approfondir

Pour les exercices 80 à 83 , on donne ci-dessous la 83 Soit f la fonction définie sur R par :
définition d’asymptote oblique.
3 ( x − 1) 3
f (x) =
On dit que la droite d’équation y = ax + b (a 6= 0) 3x2 + 1
est asymptote oblique à la courbe représentative de et C sa courbe représentative dans un repère.
la fonction f si lim [ f ( x ) − ( ax + b )] = 0. 1) Déterminer le triplet de réels ( a ; b ; c) tel que :
x →± ∞
cx
f ( x ) = ax + b + .
3x2+1
80 Soit la fonction f définie sur R \ {−2} par :
2) Déterminer les limites de f en +∞ et −∞.
− x2 +x+3 3) Montrer que f est dérivable sur R et que :
f (x) = .
x+2 9( x − 1) 2 ( x + 1) 2
f ′ (x) = .
Dans le repère ci-dessous, on a tracé en partie sa courbe 3x2 + 1
représentative C et la droite ∆ d’équation y = − x + 3. 4) Dresser le tableau de variation de f .
5) Montrer que C a une asymptote oblique.
C ∆
1 Étudier les positions relatives de C et de D .
6) Montrer que l’équation f ( x ) = 1 a une solution
−2 −1 1 2 3 4 5 6 7 unique dans R (on note α cette solution).
−1 Donner une valeur arrondie de α à 10−2 près.
−2 84 Soit ϕ la fonction définie sur R par :
−3 ax2 + bx + c
ϕ( x ) =
x2 + 1
représentée par C dans le repère suivant.
1) Montrer que ∆ est asymptote oblique à C .
2) Déterminer les autres asymptotes éventuelles. 5
A′
4
81 Soit la fonction f définie sur R \ {1} par :
3 I
C
x2
+1 2
f (x) = .
x−1 A
1
1) Montrer que, pour tout réel x 6= 2 :

2 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5
f (x) = x + 1 + .
x−1
2) Déterminer la limite en −∞ et +∞ de f ( x ) − ( x + 1). 1) Déterminer graphiquement les réels a, b et c.
Quelle est l’interprétation graphique de ce résultat ? 2) Montrer que C admet une asymptote horizontale.
82 Soit f la fonction définie sur R par : 3) Déterminer les réels α et β tels que :
βx
− x3 + 2x2 − x + 3 f (x) = α + .
f (x) = . x2 + 1
x2 + 1
4) Dresser le tableau de variation complet de f .
1) Déterminer trois réels a, b et c tels que : 5) Déterminer les positions relatives de C et ∆.
c 6) a) Montrer que, pour tout réel x, f ( x ) + f (− x ) = 6.
f ( x ) = ax + b + .
x2 + 1 b) Que peut-on en déduire pour C ?
2) Calculer la limite de f ( x ) − ( ax + b ) en +∞ et en −∞. 7) Soit g la fonction définie sur R par g( x ) = f (| x |).
3) En déduire que C , la courbe représentative de f , a) Déterminer la limite de g en −∞.
admet une asymptote oblique ∆ en −∞ et en +∞. b) Expliquer comment on peut obtenir la courbe
4) Étudier les positions relatives de C et de ∆. représentative de g à partir de C .

76 Chapitre A2. Limites et continuité


Approfondir

85 « La science est l’asymptote de la vérité » 1 4) Dans un repère, soit C lacourbe représentative de f


Rudy a remarqué qu’« une asymptote, c’est comme une 1
et les points I −1 ; − et J (1 ; 1).
3
tangente à l’infini ». Son professeur digresse alors.
a) Vérifier que la droite ( I J ) est tangente à C en J.
1) Soit f la fonction homographique propre :
b) Déterminer une équation de la tangente (T ) à C
ax + b en I.
f (x) =
cx + d c) Étudier la position de C par rapport à (T ).
 
d 87 Soit la fonction f définie sur R \ {2} par :
définie sur D = R \ − avec c 6= 0 et ad − bc 6= 0.
c
« Monsieur, pourquoi "homographique propre" ? ». 1
f (x) = .
De quel type serait la fonction f : ( x − 2) 2
• pour c = 0 ? • pour ad − bc = 0 ?
1) Montrer que si 1, 9 < x < 2 ou 2 < x < 2, 1, alors
2) Montrez que :
a ad − bc f ( x ) > 100.
a) f ( x ) = − pour x ∈ D .
c

c(cx + d)
 2) Soit un réel A > 0. Déterminer un intervalle ouvert I
a + bx −1 contenant 2 tel que : si x ∈ I, alors f ( x ) > A.
b) f ( x ) = pour x ∈ D ∗ .
c + dx −1 3) Que peut-on en déduire pour la limite de f en 2 ?
ad − bc
c) f ′ ( x ) = pour x ∈ D .
(cx + d)2 88 Soit la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par :
3) Déduisez de 2a et 2b les équations des asymptotes à
la courbe représentative de f aux bornes de D . 2x2 + 1
f (x) = .
x2
4) Calculez les limites suivantes :
a) lim f ′ ( x ) b) lim f ′ ( x ) 1) Donner des valeurs approchées à 10−3 près de f (1),
x →± ∞ x →− d/c
« Plus ou moins l’infini, vous n’en êtes pas sûr ? ». f (32), f (320) et f (3 232).
Le professeur précise qu’il veut les limites de f ′ ( x ) 2) Soit l’intervalle ouvert de centre 2 et de rayon 0,01
en +∞ et −∞. c’est-à-dire ]1, 99 ; 2, 01[.
5) Rapprochez les résultats du 4 de celui du 3. Démontrer que pour x > 10 , f ( x ) ∈]1, 99 ; 2, 01[.
Concluez à propos de la remarque de Rudy. 3) Soit l’intervalle I =]2 − r ; 2 + r [ avec r > 0.
Montrer que pour x supérieur à un certain x0 à
86 Soit f et g les fonctions définies par :
  déterminer en fonction de r, tous les f ( x ) sont dans I.
1 1 4) Démontrer que lim +∞ f ( x ) = 2.
f (x) = x2 + x + et g( x ) = 2x3 + x2 − 1.
3 x
89 Soit la fonction g définie sur R par :
1) Montrer que, pour tout x 6= 0, f ′ ( x ) et g( x ) ont le
même signe. g( x ) = 3x3 + x2 .
2) Étudier les variations de g sur R.
a) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet une racine 1) Donner les valeurs de g(32), g(320) et g(3 232).
unique α dans l’intervalle ]0 ; 1[ (on ne cherchera 2) Démontrer que si x > 10, alors f ( x ) > 100.
pas à calculer α). 3) Soit un intervalle ] A ; ∞[, avec A > 0.

b) En déduire le signe de g( x ). Montrer que pour x > A, f ( x ) > A.
3) Dresser le tableau de variation de f . 4) Démontrer que lim g( x ) = +∞.
+∞

1. « La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse et ne touche jamais. » d’après Hugo, Victor, William Shakspeare.

Chapitre A2. Limites et continuité 77


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Déterminer la limite d’une somme, d’un produit, d’un ◮ Appréhender la notion de continuité d’une fonction
quotient ou d’une composée de deux fonctions ◮ Exploiter le théorème des valeurs intermédiaires (cas d’une
◮ Déterminer des limites par comparaison et encadrement fonction strictement monotone) pour résoudre un problème
◮ Faire le lien entre limites et comportement asymptotique ◮ Approcher une solution d’équation par l’algorithmique

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

1 + x2 + x3
90 La limite en +∞ de la fonction f définie sur ] − ∞ ; −1[ par f ( x ) = est :
x (1 − x 2 )
a 0 b 1 c −1 d −∞
r
x+1
91 La limite à gauche en 0 de la fonction f définie sur [−1 ; 0[ par f ( x ) = − est :
x
a 0 b 1 c −∞ d +∞

(2x − 3)( x2 + 1)
92 La limite en +∞ de la fonction f définie sur R \ {−1 ; 1} par f ( x ) = est :
(1 − x 2 )2
a −2 b 0 c +∞ d −∞

93 Soit f une fonction définie sur [2 ; +∞[. Si pour tout x > 2, on a x2 6 f ( x ) alors :
f (x) f (x) f (x)
a lim f ( x ) = +∞ b lim =0 c lim = +∞ d lim =1
x →+ ∞ x →+ ∞ x x →+ ∞ x x →+ ∞ x2
(2x − 1)2
94 La courbe représentative de la fonction h : x 7→ admet une asymptote d’équation :
2( 4 − x 2 )
a x = −2 b y = −2 c x=2 d y=2

95 Soit ci-dessous la courbe représentative d’une fonction f .




−5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5
−1

Il est certain que la fonction f n’est pas continue :


a en −1 b en 0 c en 2 d en 6

78 Chapitre A2. Limites et continuité


1
Soit la fonction f définie sur R \ {b } par x 7→ a + et représentée par C dans un repère.
x−b
96 Quelles que soient les valeurs de a et b, C a pour asymptote la droite d’équation :
a x=a b y=a c x=b d y=b

97 Si les droites d’équation y = 1 et x = 1 sont asymptotes à C , alors :


x x−1 x x+1
a f (x) = b f (x) = c f (x) = d f (x) =
x−1 x x+1 x

98 La fonction f est :
a continue sur R \ {b } c strictement croissante sur ] − ∞ ; b [
b continue sur ] b ; + ∞[ d strictement décroissante sur ] b ; + ∞[

99 Sur R \ {b }, l’équation f ( x ) = 0 :
a peut ne pas avoir de solution c peut avoir deux solutions
b a une solution si a > 1 d a deux solutions si a < −1

On considère la fonction f définie sur R par f ( x ) = x3 − x − 1, 1. Saisir un entier k


son graphe partiel ci-dessous et l’algorithme ci-contre. 2. a prend la valeur 1
3. p prend la valeur 1
5
4. Tant que p6k Faire
4
5. Tant que f(a+10-p )<0 Faire
3
C 6. a prend la valeur a+10-p
2
7. Fin Tant que
1
8. p prend la valeur p+1
1 2 9. Fin Tant que
−1
10. Afficher a
100 La limite de f en − ∞ est :
a −1 b 0 c −∞ d +∞

101 Le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = 0 sur R est :


a 0 b 1 c 2 d 3

102 Soit un réel λ. Le nombre de solutions de l’équation f ( x ) = λ sur R peut être égal à :
a 1 b 2 c 3 d 4

103 On fait tourner l’algorithme. Si on saisit k = 1, alors l’algorithme va :


a boucler indéfiniment b afficher 1 c afficher 1, 3 d afficher 1, 4

104 En sortie, l’algorithme affiche la valeur approchée d’une solution de l’équation f ( x ) = 0 :


a la plus proche de k b dans [0 ; 2] c dans [1 ; 2] d à 10− k près

Chapitre A2. Limites et continuité 79


Travaux pratiques

TP 1 Méthode de dichotomie ALGO

A Le principe et l’algorithme
La méthode de dichotomie ou méthode de la bissection est un algorithme (voir ci-dessous)
de recherche d’un zéro d’une fonction qui consiste à réitérer des partages d’un intervalle en
deux moitiés puis à sélectionner celui dans lequel se trouve le zéro de la fonction.
Si cela est possible, on dégrossit le plus souvent la recherche en se plaçant initialement sur un
intervalle [ a ; b ] où la fonction est continue, strictement monotone et telle que f ( a) f (b ) < 0
afin d’appliquer le théorème des valeurs intermédiaires et assurer ainsi l’unicité de la solution.

1) Que représente la variable ε ?


2) Expliquer le premier pas de l’algorithme
1. Lire a, b, ε
dans les quatre cas de figures suivants :
2. Tant que (b-a)>ε
a b 3. c prend la valeur (a+b)/2
a c 4. Si f(a)*f(c)>0 alors
b a
5. a prend la valeur c
6. Sinon
7. b prend la valeur c
a b 8. Fin Si
b d
b a 9. Fin Tant Que
10. Afficher c

B Application : approcher le nombre d’or


Intéressons-nous au nombre d’or, solution positive de l’équation :

(E) x2 − x − 1 = 0

1) Soit la fonction f : x 7→ x2 − x − 1 qu’on étudie sur [1 ; 2].


a) Justifier que la fonction f est continue sur [1 ; 2].
b) Dresser le tableau de variation complet de f sur [1 ; 2].
c) Montrer qu’il existe une solution unique ϕ à l’équation f ( x ) = 0.
2) On applique l’algorithme de dichotomie à f avec a = 1, b = 2 et ε = 10−5 .
a) Justifier qu’après le premier pas, ϕ ∈ [1, 5 ; 2] et, qu’après le second, ϕ ∈ [1, 5 ; 1, 75].

0 0
1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0 1,6 1,7 1,8 1,9 2,0

−1 −1
b) À l’aide d’AlgoBox ou d’un autre logiciel, programmer l’algorithme de dichotomie pour
qu’il affiche les encadrements successifs de ϕ et leurs précisions.
1,5 < ϕ < 2 0,5
1,5 < ϕ < 1,75 0,25
.. ..
. .

80 Chapitre A2. Limites et continuité


Travaux pratiques

pn
3) On définit la suite ( pn )n>0 par p0 = 1 et pn+1 = .
2
a) Que représente ( pn ) ? Justifier qu’elle est décroissante et exprimer pn en fonction de n.
b) Écrire puis programmer un algorithme qui prend en entrée ε et qui retourne le plus petit
entier n tel que pn < ε ?
c) À l’aide du programme, déterminer le plus petit entier n tel que pn soit inférieur à :
• 0, 1 • 0, 01 • 0, 001 • 0, 000 1 • 0, 000 01
Commenter l’efficacité de l’algorithme de dichotomie à partir des résultats obtenus.

TP 2 Méthode de Newton INFO ALGO

La méthode de Newton est une autre méthode destinée à déterminer une valeur approchée du
zéro d’une fonction, sous condition de sa dérivabilité sur un intervalle réel.
Partant d’un réel x0 de préférence proche du zéro à trouver, on approche la fonction f au
premier ordre en la considérant à peu près égale à la fonction affine donnée par l’équation de
la tangente à sa courbe représentative au point d’abscisse x0 :

f ( x ) ≃ f ′ ( x0 )( x − x0 ) + f ( x0 ).

On résout alors l’équation f ′ ( x0 )( x − x0 ) + f ( x0 ) = 0 pour obtenir x1 qui, en général, est plus


proche du zéro de f que x0 . On réitère ensuite le processus.

Le but de ce TP est de déterminer une valeur approchée du nombre d’or ϕ comme dans le TP
précédent et de comparer l’efficacité de la méthode de Newton à celle de dichotomie.

A Approche graphique
1) Avec un logiciel de géométrie dynamique, tracer le graphe C de f : x 7→ x2 − x − 1.
2) Tracer la tangente à C au point d’abscisse x0 = 1. Elle coupe l’axe des abscisses en A1 ( x1 ; 0).
3) Réitérer le processus pour obtenir x1 puis x2 . Est-on proche de ϕ ?

ϕ A1
0 • • •
1,2 1,4 C 1,6 A2 1,8 2,0

−1

B Avec l’algorithmique
La construction devient vite compliquée avec l’agglomérat des tangentes successives.
On souhaite ainsi s’orienter vers l’élaboration et la programmation d’un algorithme.
f ( xn )
1) Justifier qu’on peut définir la suite ( xn ) telle que xn+1 = xn − ′ .
f ( xn )
2) Écrire et programmer l’algorithme en considérant la condition d’arrêt | xn+1 − xn | < ε.
3) Faire tourner l’algorithme pour ε égal à 10−1 , 10−2 , . . . , 10−5 .
4) Rajouter un compteur d’itérations pour estimer l’efficacité de la méthode. Conclure.

Chapitre A2. Limites et continuité 81


Travaux pratiques

Récréation, énigmes
Des discontinuités... en continu !
Soit x et y deux réels tels que x < y.
⌊10n y⌋
Définissons la suite (dn )n>0 telle que dn = où ⌊ a⌋ désigne la partie entière de a.
10n

1) À quel ensemble les nombres dn appartiennent-ils ? • N? • Z? • D? • Q? • R?


10n y − 1
2) a) Montrer que pour tout n ∈ N, on a l’encadrement < dn 6 y.
10n
b) En déduire lim dn .
n→+ ∞
3) a) Montrer que, quel que soit ε > 0, il existe un entier naturel N tel que pour tout n > N, |dn − y| < ε.
b) En posant ε = y − x, en déduire que x 6 d N 6 y.

On vient de montrer qu’entre deux réels, il existe toujours un décimal et donc toujours un rationnel.
On dit que l’ensemble des rationnels Q est dense dans l’ensemble des réels R.

La fonction de Dirichlet D et la fonction de Thomae T sont deux fonctions définies sur R par :

( 
 0 si x ∈
/Q


1 si x ∈ Q
D( x ) = et T( x ) = 1 si x = 0

0 si x ∈/Q  1 si x = p est une fraction irréductible


q q

Introduite par Dirichlet 2 en 1829, la fonction D est discontinue partout ce que le résultat établi précédemment
montre. Cette fonction est appelée aussi fonction indicatrice des rationnels.
Introduite par Thomae 3 en 1875, la fonction T est continue en tout nombre irrationnel mais discontinue en tout
nombre rationnel. Cette fonction est appelée aussi la fonction popcorn (voir sa représentation ci-dessous !).

2. Johann Peter Gustav Lejeune Dirichlet (1805–1859), mathématicien allemand


3. Carl Johannes Thomae (1840–1921), mathématicien allemand

82 Chapitre A2. Limites et continuité


ANALYSE

Dérivation.
Fonctions 3
cosinus et sinus

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer la dérivée d’une fonction f ◮ Utiliser le cercle trigonométrique, notamment pour donner
◮ Déterminer certaines caractéristiques de f à partir de f ′ une valeur de cosinus et sinus ou résoudre une équation.

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 Donner l’ensemble de dérivabilité de la fonction 4 Un carré rouge et un dodécagone regulier vert
f et calculer f ‘( x ) pour tout x dans cet ensemble. sont inscrits dans le cercle trigonométrique suivant :
1) f ( x )=3x4 − 7x2 + 2 4) f ( x )=( x + 1)3 J
2 √ D C
2) f ( x )=( x2 + 2)( x3 + 3) 5) f ( x )= x x E B
3√
2x − 3 x+1 F A
3) f ( x )= 6) f ( x )= √
5x − 7 x−1
2 Soit la fonction f définie sur R ∗ par :
1 I′
f ( x ) = − x3 + 2x2 + . I
x
1) On admet que f est dérivable sur R ∗ . P U
( x − 1)2 (3x2 + 2x + 1)
a) Montrer que f ′ ( x ) = − . Q T
x2 R S
b) En déduire les variations de f . J′
2) f admet-elle un extremum local en 1 ? 1) Associer à chaque point une mesure en radians.
3) Déterminer une équation de la tangente à la courbe 2) Donner les valeurs exactes de :
représentative de f aux points d’abscisses −1 et 1. 2π 5π 11π 7π
a) sin b) cos c) sin d) cos
3 4 2 6
3 Dresser le tableau de variation des fonctions 3) Résoudre les équations sur [0√; 2π ]. √
définies ci-après et préciser les extremums locaux. 1 3 2
a) cos x = b) sin x = c) cos x =−
• f ( x ) = −2x2 + 5x − 3 pour tout réel x 2 2 2
3 5 Résoudre sur ] − π ; π ] les équations suivantes :
• g( x ) = 2 − pour x 6= 1
x−1 1) 2 sin2 x + 5 sin √
x +!2=0
√ 3 √
• h( x ) = 2x − 3 pour x > 2 2 3 2
√  2 2) cos x − 3 + cos x + =0
• A ( x ) = ( x + 1) x−2 pour x > 0 2 2

➤➤➤ Voir solutions p. 419

83
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Vers de nouvelles formules de dérivation

Partie A : Fonction sous radical


Soit u la fonction polynôme du second degré définie sur R par u( x ) = x2 − 2x − 8.
1) a) Étudier le signe de u( x ).

b) En déduire l’ensemble de définition de la fonction u.
p p r
u ( 4 + h ) − u ( 4) 6
2) a) Soit h un réel strictement positif. Montrer que = 1+ .
p p h h
u ( 4 + h ) − u ( 4)
b) Déterminer lim .
h →0 h√
c) En déduire que la fonction u n’est pas dérivable en 4.

Pour la suite, on admet que u est dérivable sur ] − ∞ ; −2[ ∪ ]4 ; +∞[.
3) Soit v une fonction quelconque dérivable et strictement positive sur un intervalle I.

On pose f = v et on admet que f est dérivable sur I.
a) En dérivant chaque membre de l’égalité f × f = v, écrire f ′ en fonction de v′ et f .
√ ′
b) En déduire une formule pour v . p
4) Appliquer la formule précédente et exprimer la dérivée de la fonction f : x 7→ x2 − 2x − 8.
Faire de même pour les fonctions suivantes, après avoir déterminé leurs ensembles de
définition et de dérivabilité.

• g : x 7→ r5 − 3x
4x − 9
• h : x 7→
p 7x − 3
• v : x 7→ −9x2 + 12x − 4
Partie B : Fonction en puissance
 2
1) Soit f la fonction polynôme de degré 4 définie sur R par f ( x ) = x2 − 2x + 2 .
a) Développer f ( x ). En déduire une expression développée de f ′ ( x ).
b) En dérivant un produit, déterminer une expression factorisée de f ′ ( x ).
c) Pourquoi la forme factorisée de f ′ ( x ) est-elle plus satisfaisante que sa forme développée ?
2) a) Justifier que, si u est dérivable sur I, alors, pour tout n ∈ N, un est dérivable sur I.
 ′  ′   ′
b) Calculer u2 , u3 et u4 . Conjecturer une expression de (un )′ pour tout n ∈ N.
c) Démontrer par récurrence la conjecture établie précédemment.
3) Déterminer les ensembles de définition et de dérivabilité de chaque fonction, puis appliquer
la formule précédente pour obtenir une expression de sa fonction dérivée.
• g : x 7→ (5 − 3x )3
 
4x − 9 2
• h : x 7→
7x − 3
 4
• v : x 7→ −9x2 + 12x − 4

84 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Activités d’approche

ACTIVITÉ 2 Vers les fonctions sinus et cosinus

Partie A : Dégager le sinus

1) Ouvrir un logiciel de géométrie dynamique et choisir comme unité d’angle le radian.


a) Créer les points O(0 ; 0), I (1 ; 0), J (0 ; 1), K (−1 ; 0) et L(0 ; −1).
b) Créer le cercle de centre O et de rayon 1.
π 3π
c) Créer un curseur d’angle α allant de − ≈ −1, 57 à ≈ 4, 71 avec un pas de 0,01.
2 2
d) Créer le point M (cos α ; sin α) et le segment [OM ].
Justifier que M appartient au cercle de centre O et de rayon 1.
e) Créer le point S(α ; sin α) et le segment [ MS].
f) Afficher la trace de S et animer le curseur α.

J
M S

K O I

α = 1, 05 rad

L
 
π 3π
2) Soit la fonction f : α 7→ sin α définie sur − ; .
2 2
a) Comment varie l’ordonnée de S quand M parcourt l’arc de cercle :
> > > >
• LI de L à I ? • I J de I à J ? • JK de J à K ? • KL de K à L ?
b) Décrire les variations de f . Quels sont ses extremums ?
c) Dresser un tableau de variation de f .
3) a) Donner
 les valeurs
 de α associées aux points I, J, K et L dans
 les intervalles suivants.
π 3π 3π 7π
• − ; • ;
2 2  2 2
3π 7π
b) Soit la fonction g : α 7→ sin α définie sur ; .
2 2
Expliquer pourquoi on peut aisément déduire le tableau de variation de g de celui de f ?
c) Quelle formule trigonométrique met-on ainsi en évidence ?
d) Quelle particularité aura la courbe représentative de la fonction α 7→ sin α définie sur R ?

Partie B : Déboucher sur cosinus

1) Soit la fonction h : α 7→ cos α définie


 sur [−π ; π ].
π
a) Écrire plus simplement sin α + .
2
b) En déduire les variations de h à partir de celles de la fonction f de la première partie.
2) a) Soit α un réel. Écrire plus simplement cos(−α) et sin(−α).
b) Qu’en déduit-on pour les courbes représentatives dans un repère orthogonal des fonctions
α 7→ cos α et α 7→ sin α définies sur R ?

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 85


Cours - Méthodes

1. Rappels
A. Dérivabilité et fonction dérivée
DÉFINITION : Nombre dérivé
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R.
Soit a et h deux réels tels que a et a + h appartiennent à I.
f ( a + h) − f ( a)
La fonction f est dérivable en a si, et seulement si, lim = ℓ où ℓ est un réel.
h →0 h

Le réel ℓ est alors appelé nombre dérivé de f en a et se note f ( a).

DÉFINITION : Fonction dérivable - Fonction dérivée


Soit une fonction f définie sur un intervalle I de R.
La fonction f est dérivable sur I si f est dérivable en tout réel x de I.
La fonction f ′ : x 7→ f ′ ( x ) définie sur I est appelée la fonction dérivée de f sur I.

R EMARQUES :
Une fonction peut être définie en a mais non dérivable en a.
Par exemple,
√ √prenons
√ la fonction racine carrée qui est définie en 0.
h− 0 h 1 1
On a = = √ . Or, lim √ = +∞.
h h h h → 0 h
h >0
Donc, la fonction racine carrée n’est pas dérivable en 0.
Les physiciens expriment une variation à l’aide du symbole ∆. Ainsi, entre x et x0 , elle est
∆y
notée ∆x = x − x0 et ∆y = f ( x ) − f ( x0 ). On a alors : f ′ ( x0 ) = lim .
x → x0 ∆x
df
On peut noter f ′ ( a) également ( a) qui exprime la différentielle de la fonction f en a
dx
par rapport à la variable x. Cela sert à écarter toute ambiguïté s’il y a d’autres variables.

B. Applications de la dérivation
PROPRIÉTÉ : Tangente en un point à une courbe

Soit f une fonction dérivable en a et C f sa courbe représentative dans un repère du plan.


Une équation de la tangente à la courbe C f au point d’abscisse a est :

y = f ′ ( a)( x − a) + f ( a).

PROPRIÉTÉ : Du signe de f ′ ( x) aux variations de f

Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I de R.


Si f ′ est strictement positive sur I, sauf éventuellement en un nombre fini de points où
elle s’annule, alors f est strictement croissante sur I.
Si f ′ est strictement négative sur I, sauf éventuellement en un nombre fini de points où
elle s’annule, alors f est strictement décroissante sur I.
Si f ′ est nulle sur I, alors f est constante sur I.

86 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Cours - Méthodes

R EMARQUE : « sauf éventuellement en un nombre fini de points où elle s’annule » signifie


que la courbe représentative de f peut admettre des tangentes horizontales mais ne peut
avoir à aucun endroit la forme d’un segment parallèle à l’axe des abscisses.

tangente Cf segment Cf
3 3
horizontale horizontal
2 2
M A B
1 1

−1 1 2 3 4 −1 1 2 3 4

f ′ est strictement positive sauf en 2 où elle s’annule f ’ est strictement positive sur ] − ∞ ; 1[ ∪ ]2 ; ∞[
donc f est strictement croissante sur R. donc f n’est pas strictement croissante sur R.

PROPRIÉTÉ : Extremums locaux d’une fonction


Soit f une fonction définie et dérivable sur un intervalle I de R et a ∈ I.
Si f admet un extremum local en a, alors f ′ ( a) = 0.
Si f ′ s’annule et change de signe en a, alors f admet un extremum local en a.

C. Calcul de dérivées
PROPRIÉTÉ : Dérivées des fonctions usuelles
On désigne par D f l’ensemble de définition de la fonction f .
Toutes les fonctions du tableau ci-dessous sont dérivables sur D f à l’exception de la fonction
racine carrée qui n’est pas dérivable en zéro.

Fonction f Df Dérivée f ′
f (x) = k (k ∈ R ) R f ′ (x) = 0
f (x) = xn (n ∈ N ∗ ) R f ′ ( x ) = nx n−1
1 1
f (x) = R∗ f ′ (x) = −
x x2
√ 1
f (x) = x [0 ; + ∞ [ f ′ (x) = √
2 x

PROPRIÉTÉ : Opérations sur les fonctions dérivées


Soit un réel k et deux fonctions u et v dérivables sur un intervalle I.
Les fonctions u + v, ku et uv sont dérivables sur I.
1 u
Les fonctions et sont dérivables sur I sauf là où v s’annule.
v v

1 u
Fonction u+v ku uv
v v
v′ u′ v − uv′
Dérivée u ′ + v′ ku′ u′ v + uv′ −
v2 v2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 87


Cours - Méthodes

2. Dérivées des fonctions composées


Dans cette partie, u désigne une fonction et I un intervalle.

PROPRIÉTÉ : Dérivée de u
√ √ ′ u′
Si u est dérivable et strictement positive sur I, alors u est dérivable sur I et u = √ .
2 u

PREUVE Soit un réel a ∈ I et un réel h > 0 tel que a + h soit dans I.



On
p calcule le taux
p d’accroissement de u entre a et a + h.
u ( a + h) − u ( a) u ( a + h) − u ( a) u ( a + h) − u ( a) 1
= p p  = ×p p .
h h u ( a + h) + u ( a) h u ( a + h ) + u( a)
u ( a + h) − u ( a)
Or, la fonction u est dérivable sur I donc lim = u ′ ( a ).
p p h →0 h
u ( a + h) − u ( a) 1 u′ ( a)
D’où lim = u′ ( a) × p = p .
h →0 h 2 u( a) 2 u( a)

PROPRIÉTÉ : Dérivée de un et u−n


Soit n ∈ N ∗ . Si u est dérivable sur I alors :
La fonction un est dérivable sur I et (un )′ = nu′ un−1 .
′
La fonction u− n est dérivable sur I sauf là où u s’annule et u− n = −nu′ u− n−1.

PREUVE
• On démontre par récurrence. Voici l’initialisation et l’hérédité :
 ′
u1 = u′ = 1 × u′ u1−1 . La proposition est donc initialisée au rang 1.
 ′
Supposons qu’il existe un entier k ∈ N ∗ tel que la propriété « uk = ku′ uk −1 » soit vraie.
 ′  ′   ′
uk +1 = uk u = uk u + uk u′ = ku′ uk −1 u + uk u′ = (k + 1)u′ uk .
La propriété est encore vraie au rang suivant donc elle est héréditaire.
1
• Si u est dérivable sur I, alors est dérivable sur I sauf là où u s’annule.
 ′  n  ′u   ′   n−1
− n ′ 1 1 1 1
u = = =n d’après la première propriété.
un  u  u u
′ u ′ 1 nu ′
Ainsi : u− n = n − 2 = − n+1 = −nu′ u− n−1.
u u n−1 u

PROPRIÉTÉ : Dérivée de x 7→ u(ax + b)


Soit deux réels a et b. Si u est dérivable sur I alors :
La fonction f : x 7→ u( ax + b ) est dérivable là où ( ax + b ) ∈ I et f ′ ( x ) = au′ ( ax + b ).

PREUVE Soit u dérivable sur I et deux réels a et b tels que x ∈ I ⇒ ( ax + b ) ∈ I.


• Si a = 0, alors f : x 7→ u(b ) est constante et on a bien f ′ ( x ) = 0 = 0 × u′ (b ).
• Prenons a 6= 0. La fonction u est dérivable sur I donc :
u( X + H ) − u( X )
pour tous X ∈ I et H réel tels que ( X + H ) ∈ I : lim = u ′ ( X ).
H →0 H
Posons X = ax + b et H = ah. Alors, H tend vers 0 vu que h tend vers 0 et que a 6= 0. Ainsi :
u( ax + b + ah) − u( ax + b ) u( a( x + h) + b ) − u( ax + b )
lim = u′ ( ax + b ) soit lim = au′ ( ax + b ).
h →0 ah h →0 h

88 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Cours - Méthodes

MÉTHODE 1 Dériver une fonction composée Ex. 11 p. 94



1) On reconnaît le type de composée ( u, un , u− n ou x 7→ u( ax + b )) et on identifie u.
2) On détermine les ensembles de définition et de dérivabilité de la fonction.
3) On calcule u′ ( x ) et on applique la formule de dérivation qui convient.

Exercice d’application
Déterminer les ensembles de définition D et de dérivabilité D ′ de f , puis calculer f ′ ( x ).
 
p
2
3x − 1 2 1 5
1) f ( x ) = x − x − 2 2) f ( x ) = 3) f ( x ) = √ 3 4) f ( x ) = (2x − 3)
2x − 4 x−1

Correction

1) f est du type u avec u( x ) = x2 − x − 2.
Or, u( x ) est un trinôme de degré 2 ayant deux racines : −1 et 2.
Ainsi, u( x ) > 0 si x 6 −1 ou x > 2 et f est définie sur D =] − ∞ ; −1] ∪ [2 ; +∞[.

Et comme f = u est dérivable sur D sauf là où u s’annule alors D ′ =] − ∞ ; −1[ ∪ ]2 ; +∞[.
u′ ( x) 2x − 1
On a u′ ( x ) = 2x − 1 d’où f ′ ( x ) = p = √ .
2 u( x) 2 x2 − x − 2
3x − 1
2) f est du type u2 avec u( x ) = .
2x − 4
Or, u est définie sur R \ {2} donc f est définie sur D = R \ {2}.
f est dérivable sur son ensemble de définition donc D ′ = D .
3(2x − 4) − 2(3x − 1) −10
On a u′ ( x ) = = .
(2x − 4)2 (2x − 4)2
−10 3x − 1 20(3x − 1)
D’où, f ′ ( x ) = 2u′ ( x )u2−1 ( x ) = 2u′ ( x )u( x ) = 2 × 2
× =− .
(2x − 4) 2x − 4 (2x − 4)3
√ −3 √
3) f ( x ) = x−1 est du type u−3 avec u( x ) = x − 1.
Or, u est définie sur [0 ; +∞[ et f aussi sauf là où u s’annule. Donc, D = [0 ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[.

La fonction x 7→ x n’est pas dérivable en 0 donc u et f aussi. Ainsi, D ′ =]0 ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[.
1 3
On a u′ ( x ) = √ d’où f ′ ( x ) = −3u′ ( x )u−3−1 ( x ) = −3u′ ( x )u−4 ( x ) = − √ √ 4 .
2 x 2 x x−1
4) On pourrait voir le type u5 . Voyons plutôt le type u( ax + b ) avec u( x ) = x5 , a = 2 et b = −3.
Il est évident que D = D ′ = R vu que f est une fonction polynôme de degré 5 !
On a u′ ( x ) = 5x4 d’où f ′ ( x ) = au′ ( ax + b ) = 2u′ (2x − 3) = 2 × 5 (2x − 3)4 = 10 (2x − 3)4 .

R EMARQUE : Les exemples de formules de dérivation des composées vues précédemment


mettent en évidence une expression unifiée de la dérivée de x 7→ f (u( x )). On donne, ci-
après, la propriété générale mais sa connaissance n’est pas une capacité attendue.

PROPRIÉTÉ (admise)
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I de R et f une fonction dérivable sur un
intervalle J de R telle que pour tout x ∈ I, u( x ) ∈ J.
La fonction f ◦ u composée de u suivie de f est dérivable sur I, et pour tout x ∈ I :

( f ◦ u)′ ( x ) = u′ ( x ) × ( f ′ ◦ u)( x ) ou [ f (u( x ))]′ = u′ ( x ) × f ′ (u( x )) .

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 89


Cours - Méthodes

3. Fonctions cosinus et sinus


A. Définition et rappels
Soit (O ; I , J ) un repère orthonormé direct. Le point M, image d’un réel x J
+ M x
sur le cercle trigonométrique de centre O, a pour coordonnées (cos x ; sin x ) sin x
où cos x est le cosinus de x et sin x est le sinus de x.
x
x 0 π/6 π/4 π/3 π/2 π O cos x I
√ √
cos x 1 3/2 2/2 1/2 0 −1
√ √
sin x 0 1/2 2/2 3/2 1 0

DÉFINITION : Fonctions cosinus et sinus


La fonction cosinus, notée cos, est la fonction définie sur R par cos : x 7→ cos x.
La fonction sinus, notée sin, est la fonction définie sur R par sin : x 7→ sin x.

B. Propriétés des fonctions cosinus et sinus


DÉFINITION : Fonction périodique
Soit f une fonction définie sur R et un réel T.
f est périodique de période T ou est T-périodique si, pour tout x ∈ R, f ( x + T ) = f ( x ).

DÉFINITION : Fonctions paire et impaire


Soit une fonction f définie sur un ensemble D f symétrique par rapport à 0.
Une fonction f est paire si, pour tout x ∈ D f , f (− x ) = f ( x ).
Une fonction f est impaire si, pour tout x ∈ D f , f (− x ) = − f ( x ).

PROPRIÉTÉ
Les fonctions cos et sin sont 2π-périodiques.
La fonction cos est paire et la fonction sin est impaire.

PREUVE Pour tout réel x, on a en effet :


• cos( x + 2π ) = cos x et sin( x + 2π ) = sin x. • cos(− x ) = cos x et sin(− x ) = − sin x.

R EMARQUE :
Dans un repère, les courbes représentatives de cos et sin « se répètent » tous les 2π.
Dans un repère orthogonal, la courbe représentative de cos est symétrique par rapport à
l’axe des ordonnées et celle de sin est symétrique par rapport à l’origine du repère.

C. Dérivabilité et variations
PROPRIÉTÉ (admise) : Dérivées des fonctions cos et sin
Les fonctions cos et sin sont dérivables et continues sur R.
cos′ = − sin sin′ = cos

90 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ

π π
x 0 π x 0 π
2 2
Les variations des fonctions cos et
sin sur [0 ; π ] sont données par les 1 1
cos 0 sin
tableaux ci-contre.
−1 0 0

Les courbes représentatives de cos et sin sont appelées des sinusoïdes.


y
y = cos x 1 y = sin x

−3π −π π 3π x
−2π −π π 2π
2 2 −1 2 2

PREUVE
• cos′ = − sin. Or, 0 < x < π ⇒ sin x > 0 c’est-à-dire − sin x < 0.
De plus, la fonction sin ne s’annule qu’en 0 et π.
Donc, cos est strictement décroissante sur [0 ; π ].
π π
• sin′ = cos. Or, 0 < x < ⇒ cos x > 0 et − < x < π ⇒ cos x < 0.
2 2
π
De plus, la fonction cos ne s’annule qu’en .
h 2πi h π i
Donc, sin est strictement croissante sur 0 ; et strictement décroissante sur − ; π .
2 2

MÉTHODE 2 Dériver une fonction formée de cos ou sin Ex. 13 p. 94

En général, ce type de fonction définie est dérivable sur R. Si ce n’est pas le cas, on établira
d’abord les ensembles de définition et de dérivabilité ( MÉTHODE 1 p. 89).

Exercice d’application Calculer f ′ ( x ). L’écrire sous une forme facilitant l’étude de son signe.
 
π
1) f ( x ) = sin 3x − 2) f ( x ) = cos2 x 3) f ( x ) = sin x (1 + cos x )
4
Correction
π
1) f est de la forme u( ax + b ) avec u( x ) = sin x, a = 3 et b = .
4
 π
′ ′ ′
On a u ( x ) = cos x d’où f ( x ) = au ( ax + b ) = 3 sin 3x − .
4
2
2) f est de la forme u avec u( x ) = cos( x ).
On a u′ ( x ) = − sin x d’où f ′ ( x ) = 2u′ ( x )u( x ) = 2(− sin x ) cos x = −2 sin x cos x = − sin 2x.
3) f est de la forme uv dont la dérivée est (u′ v + uv′ ) avec u( x ) = sin( x ) et v( x ) = 1 + cos( x ).
f ′ ( x ) = cos x (1 + cos x ) + sin x (− sin x ) = cos x + cos2 x − sin2 x.
Or, cos2 x + sin2 x = 1 donc − sin2 x = cos2 x − 1. D’où f ′ ( x ) = 2 cos2 x + cos x − 1.
Posons X = cos x. Alors, f ′ ( x ) = 2X 2 + X − 1 = (2X − 1)( X + 1) après calcul des racines.
Ainsi, f ′ ( x ) = (2 cos x − 1)(cos x + 1).

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 91


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ
cos x − 1 sin x
lim =0 lim =1
x →0 x x →0 x

PREUVE Les fonctions cos et sin sont dérivables sur R donc en particulier en 0. Ainsi :
cos x − 1 cos x − cos 0
• lim = lim = cos′ (0) = − sin 0 = 0.
x →0 x x →0 x−0
sin x sin x − sin 0
• lim = lim = sin′ (0) = cos 0 = 1.
x →0 x x →0 x−0

MÉTHODE 3 Étudier une fonction trigonométrique Ex. 57 p. 98

Il arrive fréquemment qu’une fonction trigonométrique soit périodique et paire ou impaire.


Cela amène alors souvent à étudier d’abord la fonction sur un intervalle restreint avant de
l’étudier sur un ensemble plus grand.

Exercice d’application Soit la fonction f définie sur R par f ( x ) =


3 sin x
.
2 + cos x

1) Calculer f ( x ). Étudier son signe sur [0 ; π ]. En déduire les variations de f sur [0 ; π ].
2) Calculer f (− x ). En déduire les variations de f sur [−π ; π ].
3) Montrer que f est 2π-périodique.
4) Tracer la courbe représentative C de f sur [0 ; π ] puis sur [−4π ; 4π ].

Correction

1) f est dérivable sur R comme quotient de fonctions dérivables sur


 R avec 2+ cos x 6= 0.
1
3 cos x (2 + cos x ) − 3 sin x (− sin x ) 6 cos x + 3 6 cos x + 2
f ′ (x) = = = .
(2 + cos x )2 (2 + cos x )2 (2 + cos x ) 2

1
f ′ ( x ) est du signe de cos x + sur [0 ; π ]. Or :
  2 2π
2π 1 1 x 0 π
• sur 0 ; , cos x > − ⇔ cos x + > 0 ; 3
3 2 2
f ′ (x) + 0 −
 
2π 1 1 √
• sur ; π , cos x < − ⇔ cos x + > 0. 3
3 2 2 f
2π 0 0
Et f ′ ( x ) ne s’annule qu’en .
3
D’où le tableau de variation ci-contre.
3 sin(− x ) −3 sin x 3 sin x
2) f (− x ) = = =− = − f ( x ) donc f est impaire.
2 + cos(− x ) 2 + cos x 2 + cos x
On peut donc limiter l’étude de f à [0 ; π ]. On peut en déduire que la fonction f est décrois-
π π 2π 2π
sante sur [−π ; −2 ] et sur [2 ; π ] et croissante sur [− ; ].
3 3 3 3
3 sin( x + 2π ) 3 sin x
3) f ( x + 2π ) = = = f ( x ) donc f est 2π-périodique.
2 + cos( x + 2π ) 2 + cos x
4) On trace C sur [0 ; π ] puis sur [−π ; 0] par symétrie centrale puisque f est impaire.
Enfin, comme f est 2π-périodique, on répète le motif tous les 2π par translation.

C
1

−4π −11π
3
−10π −3π −8π
3 3
−7π −2π −5π −4π
3 3 3 −π −2π − π
3 3
π
3

3 π 4π
3

3 2π 7π
3

3 3π 10π 11π
3 3 4π
−1

92 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


S’entraîner

Activités mentales 6 Vérifier que la fonction f est T-périodique.


1) f : x 7→ sin (10πx ) T = 0, 2
 π π
2) f : x 7→ cos 4x + T=
1 Soit f une fonction définie par f ( x ). Déterminer  3  2
son ensemble de dérivabilité D ′ , puis calculer f ′ ( x ). 10x − 1 3π
3) f : x 7→ sin T=
  3 5
√ 1 3 2 2
1) f ( x ) = x3 − 3 + 3 x 4) f ( x ) = 1 − 4) f : x 7→ cos(3πx ) T=
x 5 3
 4
3
2) f ( x ) = 4x + 2x − 1 5) f ( x ) = cos (5x − 2) 7 Soit deux fonctions f et g définies sur R par :

p f ( x ) = 2 cos x et g( x ) = cos 2x.


3) f ( x ) = 1 − x2 6) f ( x ) = (sin 5x )2

2 Soit f une fonction définie et dérivable en x0 de représentées dans le repère ci-dessous.


courbe représentative C dans un repère. Associer chaque courbe à sa fonction. Justifier.
Calculer f ( x0 ) et f ′ ( x0 ), puis donner une équation de
la tangente à C au point d’abscisse x0 . C C′
x2 + 4x + 7
1) f ( x ) = x0 = 1
x2 + 1
2) f ( x ) = (2x − 1)11 x0 = 0
√ 5
3) f ( x ) = 3x − 2 − x − x0 = − 1
√ x
4) f ( x ) = 5 − 2x x0 = 2 8 Résoudre sur I l’équation donnée.
π h π πi
π
5) f ( x ) = cos 2x x0 = 1) cos t = cos I= − ;
4 6 2 2
sin x π
3 Soit la fonction tangente x 7→ tan x = . 2) sin t = sin I =] − π ; π ]
cos x 3

1) Pour quelles valeurs de x peut-on calculer tan x ?
3) sin t = − 2 I = [0 ; 2π ]
2) Recopier et compléter le tableau suivant. 2
3π 3π 2π π 7π 9 Les deux courbes suivantes ont une équation du
x π − − −
2 4 3 6 2 type y = a sin ωx. Retrouver a et ω dans chaque cas.
cos x
2 y
sin x C′
tan x C 1
x

4 Les courbes C1 et C2 tracées ci-dessous sur −4π −3π −2π −π π 2π 3π 4π
−1
[0 ; +∞[ représentent les fonctions h et H telles que h
−2
est la dérivée de H c’est-à-dire que H ′ = h.
Associer chaque courbe à sa fonction. Justifier.
10 Soit f la fonction définie sur R par :
 π
C1 f ( x ) = 2 cos x − .
0.25 4
Parmi les affirmations suivantes, démêler le vrai du
1 2 3 4 5
−0.25 faux. Justifier. 
C2 π
1) f ′ ( x ) = 2 sin x −
4 

2) f ( x ) = 0 ⇔ x ∈ + kπ avec k ∈ Z
5 Soit la fonction u définie sur R par u( x ) = π − x. 4 h π πi
Étudier les variations des fonctions suivantes. 3) f est strictement monotone sur − ;
√ nπ 4 4o

1) u 2) u3 3) u 4) cos u 4) f ( x ) = 2 ⇔ x ∈ + 2kπ avec k ∈ Z
2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 93


S’entraîner

Dérivabilité et dérivation 17 On note f (0) : x 7→ cos x la fonction cosinus, f (1)


la dérivée de f (0) , f (2) la dérivée de f (1) , f (3) la dérivée
de f (2) , etc. On nomme f (n) la dérivée n-ième de f .
11 MÉTHODE 1 p. 89
1) a) Calculer f (1) ( x )= f ′ ( x ), f (2) ( x )= f ′′ ( x ) et f (3) ( x ).
Déterminer l’ensemble de dérivabilité D ′ de chaque
b) Démontrer que, pour tout n ∈ N :
fonction et calculer sa dérivée sur D ′ : 
√ √ 2 nπ 
1) f : x 7→ 3x − 7 4) a : x 7→ 1 − 2 x f (n) ( x ) = cos x + .
p 2
2) g : x 7→ (5x3 − 3)2 5) b : x 7→ x2 − 1
2) Prouver la formule analogue pour la fonction sinus.
1 1
3) h : x 7→ 6) c : x 7→ √
( x + 6) 3 10 − x 18 Déterminer les valeurs où la dérivée des fonctions
12 Soit f une fonction définie sur I par f ( x ). suivantes s’annule.
s
′ 2
Justifier que f est dérivable sur I puis calculer f ( x ). 1) f : x 7→ x + x + 3 définie sur R.
5 4 2
1) f ( x ) = I =]2 ; +∞[ i √ √ h
3 ( x − 2) 4 x2
2) g : x 7→ √ définie sur − 2 ; 2 .
x2 2 − x2
2) f ( x ) = I =] − 1 ; +∞[ cos x + 2
( x + 1) 3 3) h : x 7→ définie sur R.
  sin2 x + 2
x+2 2
3) f ( x ) = I =]2 ; +∞[
x−2
3 1

1
 Applications de la dérivation
4) f ( x ) = (x − 2) + I = ; + ∞
(2x − 1)3 2
19 Soit la fonction f définie sur [0 ; +∞[ par :
13 MÉTHODE 2 p. 91

Soit f une fonction définie sur R. Calculer f ′ ( x ). 2x − x
f (x) = √ .
1) f ( x ) = x2 + cos x 5) f ( x ) = x2 cos x 2+ x
2) f ( x ) = sin 2x 6) f ( x ) = cos2 x 1) Montrer que f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et que :
3) f ( x ) = cos x sin x 7) f ( x ) = sin x + cos x √
x+4 x−1
2 2 cos x + 3 f ′ (x) = √ √ 2 .
4) f ( x ) = sin x 8) f ( x ) = x 2+ x
2 cos x − 3
14 Soit f une fonction définie sur R. Calculer f ′ ( x ). 2) Résoudre l’équation X 2 + 4X − 1 = 0.
 2
1) f ( x ) = 1 − x2 4) f ( x ) = sin2 x En déduire le signe de f ′ ( x ).
 3 3) Dresser le tableau de variation complet de f .
2) f ( x ) = 1 − 3x2 5) f ( x ) = cos 2x
 2  π 20 Soit les fonctions f et g définies sur R par :
3) f ( x ) = x2 + x + 1 6) f ( x ) = sin 2x + p x
6 f ( x ) = x2 + 1 − 2x et g( x ) = √ .
2
x +1
15 Déterminer l’ensemble de définition des fonctions
suivantes et calculer leurs dérivées (on admet qu’elles 1
1) Montrer que g′ ( x ) = √ .
sont dérivables là où elles sont définies). ( x2
+ 1) x 2 + 1
cos x En déduire le sens de variation de g sur R.
1) f : x 7→ 4) u : x 7→ 2x sin (3x + 1)
sin x   2) Calculer lim f ( x ) et lim f ( x ).
3
2) g : x 7→ (5x − 3) cos x 5) v : x 7→ 3x2 − 2 sin2 x x →− ∞ x →+ ∞
3) Montrer que f ′ ( x ) = g( x ) − 2.
En déduire le signe de f ′ ( x ) puis les variations de f .
cos(πx − 1) 2 cos 2x
3) h : x 7→ 6) w : x 7→ 21 Écrire une équation de la tangente à la courbe
cos( x − π ) 3 − sin (1 − x )
représentative de f au point d’abscisse x0 .
16 Soit f une fonction définie sur D f . Calculer f ′ ( x ). 2x − 3
sin x π 1) f ( x ) = x0 = 1
1) f ( x ) = D f = R \ { + kπ où k ∈ R } x+4
cos x 2 x 1
3
nπ o 2) f ( x ) = √ x0 = −
2) f ( x ) = Df = R \ + kπ où k ∈ Z x+1 2
2 cos x 2 4x2
cos x 3) f ( x ) = x0 = 2
3) f ( x ) = Df = R ∗ ( x + 1) 3
3x + sin x
94 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus
S’entraîner

22 Étudier les variations de f : x 7→ (5x − 1)6 . 1) On admet que f n est dérivable sur R.
23 Soit les fonctions f et g définies sur R par : Calculer f n′ ( x ).
2) a) Déterminer l’équation réduite de la tangente (d) à
2 2
f ( x ) = x − 3x + 3 et g( x ) = − x + x + 1. la courbe C3 au point d’abscisse 1.
5 3
Montrer que les courbes représentatives de ces deux b) Soit la droite (∆) d’équation y = x+ .
32 16
fonctions ont une tangente commune en un point. Montrer qu’il existe une courbe Cn qui admet (∆)
comme tangente au point d’abscisse −1.
24 Soit f la fonction définie sur R par :
Déterminer la valeur de n correspondante.
2 cos x
f (x) = .
2 + cos x
28
Étudier les extremums locaux de f sur [0 ; 2π ].
1) Soit n ∈ N ∗ et f la fonction définie sur R par :
25 Soit la fonction f définie par :
f ( x ) = (1 + x )n − 1 − nx.
x2 + 2x + 1
f : x 7→ √ .
x+3
Établir le sens de variation de f sur [−1 ; +∞[.
1) Déterminer les ensembles de définition et de
2) a) Établir l’inégalité de Bernoulli :
dérivabilité de f .
2) Montrer que, là où f est dérivable : (1 + x )n > 1 + nx
( x + 1)(3x + 11)
f ′ (x) = √ .
2( x + 3) x + 3 pour tout n ∈ N ∗ et tout x ∈ [−1 ; +∞[.
b) Pour quelle(s) valeur(s) de x a-t-on l’égalité ?
3) Dresser le tableau de variation de f .
4) Montrer que f admet un minimum sur son ensemble 29 Soit f la fonction définie sur R par :
de définition.
1 2
26 Soit la fonction f définie sur R par : f (x) = ( x − x − 2) 3
8
x2 + 2x + 5
f : x 7→ √ . représentée par la courbe C f ci-dessous.
x2 + 1
1) Démontrer que lim f ( x ) = lim f ( x ) = +∞.
x →− ∞ x →+ ∞
2) Établir que f est dérivable sur R et que : 1

( x − 1)( x2 + x − 2)
f ′ (x) = √ .
( x 2 + 1) x 2 + 1
3) Dresser le tableau de variation de f . −2 −1 1 2 3

27 Soit la fonction f n définie sur R par :


1 −1
f n (x) = , pour tout n ∈ N ∗ . Cf
( x2 + 1) n
Dans un repère orthonormé, on note Cn la courbe
représentative de f n . Ci-dessous, on a tracé C1 , C3 et C8 .
1) Conjecturer les variations de f .
2) Calculer f ′ ( x ) et étudier son signe.
1
3) Dresser le tableau de variation de f sur R.
4) Déterminer l’équation de la tangente à C f au point
C8 C3 C1
d’abscisse 1.
−2 −1 1 2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 95


S’entraîner

Calculs avec cos et sin Périodicité

30 Exprimer les nombres suivants en fonction de 37 Soit une fonction f définie sur R et périodique de
cos x ou de sin x : période T représentée dans le repère suivant.
 π
1) a) sin (3π + x ) c) cos x −


 π 2 
b) cos −x d) cos +x 2
2 π  2
2) a) sin (π − x ) + cos −x
2 −10 −8 −6 −4 −2 2 4 6 8
b) 3 sin (π + x ) − 2 sin (π − x ) + 4 sin ( x − π ) −2

31 Simplifier les expressions suivantes : −4


 π
1) cos ( x − π ) 3) sin x +
 2
π  π 1) a) Déterminer les coordonnées d’un vecteur ~u telles
2) sin x − 4) cos x +
2 2 que C f est invariante par translation de vecteur ~u.
32 b) Déterminer la valeur de T.
π π π 2) Donner l’image par f des entiers : 14, −16, 56 et 58.
1) Étant donné que = − , calculer les valeurs
12 3 4
π π
exactes de cos et sin .
12 12 38 Vérifier que la fonction f est T-périodique.
7π 7π
2) Déterminer les valeurs exactes de cos et sin . 1) f
π
12 12 : x 7→ sin (6x − 3) T=
3
33 Établir pour tous réels x et y les égalités suivantes. sin x
2) f : x 7→ T=π
cos x
1) sin( x + y) cos( x − y) = sin x cos y + cos x sin y. 3) f : x 7→ cos2 x − sin2 x T=π
2) 1 − sin 2x = (cos x − sin x )2 . 
2
 2π
π π √ 4) f : x 7→ 4 cos x − 3 cos x T=
3) cos + x + sin − x = 2 (cos x − sin x ). 3
4 4
34 Simplifier les expressions suivantes : Parité
1) cos 2x cos x − sin 2x sin x
On rappelle que, sur un ensemble D symétrique par
2) sin 3x cos 2x − sin 2x cos 3x
rapport à 0, une fonction est :
35 • paire si, pour tout x ∈ D , f (− x ) = f ( x ) ;
1) Simplifier l’expression suivante : • impaire si, pour tout x ∈ D , f (− x ) = − f ( x ).
 π  π 39 Étudier la parité des fonctions suivantes.
cos x + − cos x − .
4 4 • f 1 : x 7→ x2 + 4 • f 5 : x 7→ ⌊ x⌋
x
• f 2 : x 7→ 2 • f 6 : x 7→ | x|
2) Établir l’égalité suivante : x +1
1 + x2 + x4
• f 3 : x 7→ • f 7 : x 7→ cos x + sin x
x ( x2 + x4 )
sin 5x sin 2x (sin 3x )2 2x + 1
+ = . • f 4 : x 7→ • f 8 : x 7→ cos( x + π )
sin 2x sin x sin 2x sin x x−2
3) Résoudre dans ]−π ; π ] l’équation suivante : 40 On considère les types de fonctions suivantes :
1) affine x 7→ ax + b

3 1 π 2) polynôme du second degré x 7→ ax2 + bx + c
cos(2x ) + sin(2x ) = cos . ax + b
2 2 7 3) homographique x 7→
cx + d
π 8π 6π π 4) polynôme du troisième degré x 7→ ax3 + bx2 + cx + d
36 Soit A = 2 cos + 3 cos − 2 sin − sin .
7 7 7 7 Pour chaque type, à quelle condition a-t-on :
π π
Exprimer A sous la forme λ cos + µ sin . • une fonction paire ? • une fonction impaire ?
7 7

96 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


S’entraîner

(In)équations avec cos et sin Limites avec cos et sin

41 Résoudre dans ]−π ; π ] les équations suivantes : 48 ROC


π
1) cos x = cos 5) 2 cos 2x = 1 1) On rappelle que la fonction sinus est dérivable sur R
4 √
 π 3
2) sin x = sin − 6) sin 3x = et que sin′ = cos.
6 2 sin x
π Démontrer que lim = 1.
3) cos 2x = cos 7) cos 2x = cos x x
x →0
4 π 2) En déduire la limite de la suite (un )n>1 lorsque :
4) cos x = cos x + 8) sin 3x = cos x 1 1 √ 1
4 a) un = n sin b) un = n2 sin c) un = n sin
n n n
42
1) Résoudre dans
√ ] − π ; π ] les équations√suivantes :
2 3 49 Soit la fonction f définie par :
a) cos x = c) sin x =
2 2

1 sin x 3 2 cos x π
b) sin x = − d) = f (x) = pour x 6= .
2 cos x 3 2x − π 2
2) Résoudre dans
√ R les équations suivantes :
3 π
a) cos x = b) cos x = − sin x En étudiant la dérivabilité de la fonction cosinus en ,
2 2
déterminer lim f ( x ).
43 π
x→ 2
1) Sur un cercle trigonométrique, représenter les
50 Déterminer les limites suivantes :
ensembles suivants
 :    cos x cos x − 1
π 2π 2π 7π 1) lim  3) lim
a) cos x sur ; b) sin x sur ; π π
x → 2 x − 2 sin x x →0 sin2 x
6 3 3 3
2) À l’aide d’un cercle trigonométrique, donner sans sin( ax ) cos2 x − 1
2) lim où a ∈ R 4) lim
x →0 sin x x →0 x
justification l’ensemble des solutions des inéquations
π
suivantes dans
√ l’intervalle ] − π ; π ] : 51 En opérant le changement de variable X = x + ,
4
3 1 sin x + cos x
a) sin x 6 b) cos x > − c) cos x < 0 déterminer lim .
2 2 x →−
π x + π4
4
44 Résoudre sur ] − π ; π ] les équations suivantes :
 π 1  π 52 Déterminer les limites suivantes :
1) cos 2x + = 3) cos x + = sin x sin 2x − 2 sin x πx − 2
6 2√ 3 1) lim 2) lim
 π  2  π  x →0 x2 2 cos 1
2) sin 3x − =− 4) sin 2x − = cos x x→ π x
3 2 4
45 Résoudre sur ] − π ; π ] les inéquations suivantes : 53
 2
1 − cos x 1 sin x2
1) 2 cos2 x − 3 cos x + 1 > 0 1) Montrer que = .
x2 2 x
2) 2 sin2 x + 5 sin √
x +!2<0 √
2 √
1 − cos x 1 − cos x
2 2 3 2 2) En déduire lim puis lim .
3) cos x − 3 + cos x + 60 x →0 x2 x →0 x
2 2
54 Soit ( an )n∈N une suite non constante de réels.
46 Résoudre sur ] − π ; π ] les inéquations : √
 Pour tout entier n, on pose un = sin( an ). √
π 1  π 2
1) cos 2x + < . 2) sin 3x − 6− . 2 ?
6 2 7 2 Existe-t-il ( an ) telle que (un ) converge vers
2
1
47 Soit l’équation sin x = . 55
4
1) Montrer que l’équation
h possède une unique solution 2n2 + cos n
πi 1) Soit la suite (un )n>0 définie par un = .
α sur l’intervalle 0 ; . 3n2 + 5
2 Montrer que (un ) converge et préciser sa limite.
2) À la calculatrice, approcher α à 10−2 près. cos n − 2n
2) Soit la suite (vn )n>1 définie par vn = √ .
3) Donner la valeur exacte de : n
• cos α • sin 2α • cos 2α Montrer que (vn ) converge et préciser sa limite.

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 97


S’entraîner

Étude de fonctions 4
B
3
56 Vrai ou faux ?
2
Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = x cos x
J
et représentée par C f dans un repère d’origine O. 1
Dire si chaque affirmation est vraie ou fausse.
1) f est 2π-périodique. −1 O I1
2) C f est symétrique par rapport à O. −1
3) Pour tout x ∈ R, f ( x ) − x f ′ ( x ) = x2 sin x. Cf
−2
4) La tangente C f en O a pour équation y = x.

57 MÉTHODE 3 p. 92 h
π πi 1) a) Justifier que la courbe C f passe par le point J.
Soit f la fonction définie sur − ; par :
2 2 b) Déterminer le coefficient directeur de ( JB).
f ( x ) = 2x + sin 2x. c) Démontrer que, pour tout réel x :
h i
1) Étudier la parité de f . Interpréter hgraphiquement. f ′ ( x ) = 10ax2 + (3a + 8) x + a + 2) (2x2 + x + 1).
πi
2) a) Démontrer que, pour tout x ∈ 0 ; :
2
d) On admet que ( JB) est tangente à C f au point J.
f ′ ( x ) = 2(1 + cos 2x ).
Déterminer alors la valeur de a.
h πi
b) Étudier les variations de f sur 0 ; . 2) Montrer que f ′ ( x ) = (10x2 + 11x + 3)(2x2 + x + 1).
2
3) À l’aide de 1, dresser le tableau de variation de f . 3) Déterminer les variations de f sur R.

58 Soit la fonction f définie sur R par :


62 Soit f la fonction définie par :
f ( x ) = cos x − sin x. cos x
 π f (x) = .
1) Calculer sin x + . 1 + sin x
4
2) Calculer f ′ ( x ). 1) Déterminer le domaine de définition de f .
3) En déduire les variations de f . 2) Montrer que f est périodique.
3) Montrer que f n’est ni paire ni impaire.
59 Soit les fonctions f et g définies sur [0 ; 2π ] par :
4) Calculer
 f ′ ( x ).En déduire le sens de variation de f
f ( x ) = cos 2x cos x et g( x ) = sin 2x sin x. π 3π
sur − ; .
2 2
1) Montrer que f ( x ) − g( x ) = cos 3x.
63 Soit les fonctions f et g définies sur R par :
2) Résoudre l’équation cos 3x > 0 sur [0 ; 2π ].
3) Étudier les positions relatives des courbes représen- x2 x4
f ( x ) = cos x − 1 + et g( x ) = f ( x ) − .
tatives des fonctions f et g sur [0 ; 2 π ]. 2 24
60 Étudier sur [−π ; π ] les variations de la fonction : 1) a) Dériver deux fois f et en déduire que f ( x ) > 0
pour tout réel x.
f : θ 7→ sin(2θ + π/6) − θ.
b) Dériver quatre fois g et en déduire que g( x ) 6 0
pour tout réel x.
61 Soit la fonction f définie par : c) En déduire un encadrement de cos x.
2) a) Déterminer la précision ε( x ) de l’encadrement.
f ( x ) = ( ax + 1)(2x2 + x + 1)2 .
b) Étudier la fonction ε.
Dans le repère (O ; I ; J ) ci-dessous, on a représenté la En déduire à quelle condition sur x il est pertinent
courbe C f représentative de la fonction f et la droite qui d’utiliser cet encadrement.
π
passe par J et B(1 ; 4). 3) Application : encadrer cos et estimer sa précision.
5

98 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


S’entraîner

64 Soit f la fonction définie sur [0 ; π ] par : 3) Soit la fonction définie par :


(
f ( x ) = cos x (1 + sin x ) h( x ) = f ( x ) si x ∈ [−1 ; 1[
.
h( x ) = g( x ) si x ∈ [1 ; +∞[
et représentée par C dans un repère.
1) Vérifier que f est 2π-périodique et que f n’est ni La fonction h est-elle dérivable en 1 ?
paire ni impaire. 66 Soit la fonction f définie sur R par :
2) Justifier que f est dérivable et montrer que :
f ( x ) = cos x + cos2 x.
f ′ ( x ) = (1 + sin x )(1 − 2 sin x ).
On note C f la courbe représentative de la fonction f .
3) a) Résoudre sur [0 ; π ] l’inéquation 2 sin x 6 1. 1) Étudier la parité de la fonction f .
b) En déduire le signe de f ′ ( x ). 2) Étudier la périodicité de la fonction f .
4) Dresser le tableau de variation de f . 3) Démontrer que f est :  
5) Vérifier que pour tout réel x : 2π
• strictement décroissante sur 0 ; ;
π  π   3
f − x = −f +x . 2π
2 2 • strictement croissante sur ; π .
3
4) Démontrer que C f admet des tangentes horizontales
Qu’en déduit-on pour la courbe C ?
2π 4π
6) Déterminer l’équation de la tangente T à C au point aux points d’abscisses 0, , π et .
π 3 3
d’abscisse . 5) Recopier et compléter le tableau de valeurs suivant :
2
7) Tracer T puis C .
π π 2π 4π 3π 5π
x 0 π
65 3 2 3 3 2 3
1) Soit f la fonction définie sur [−1 ; 3[ par : f (x)
s 6) Tracer C f .
4( x + 1)
f (x) = 67 Soit f la fonction définie sur [0 ; 2π ] par :
3−x

représentée par C f dans un repère du plan. 1


f ( x ) = cos x + cos 2x.
2
a) Montrer que la tangente T à C f au point
d’abscisse 1 a pour équation : 1) Démontrer que f ′ ( x ) = − sin x (1 + 2 cos x ).
2) Résoudre dans [0 ; 2π ] l’équation f ′ ( x ) = 0.
x − y + 1 = 0. 3) a) Étudier le signe de f ′ ( x ) sur [0 ; 2π ].
b) En déduire les variations de f sur [0 ; 2π ].
b) Dresser le tableau de variation de f .
4) Tracer la courbe représentative de f sur [0 ; 2π ].
c) Étudier la position de C f par rapport à T .
2) Soit g la fonction définie sur R ∗ par : 68 Soit f la fonction définie sur R par :

1 f (x) = 3 cos x − sin x.
g ( x ) = x 2 (3 − x )3
4
1) Démontrer que f est périodique
 deπpériode
 2π.
représentée par Cg dans un repère du plan.
2) Démontrer que f ( x ) = 2 cos x + .
a) Montrer que, pour tout x ∈ R ∗ : 6  

3) Démontrer que f est décroissante sur 0 ; ,
1 6
g′ ( x ) = x (6 − 5x )( x − 3)2 .  
4 5π 11π
croissante sur ; et décroissante sur
  6 6
b) Déterminer les points de Cg où ses tangentes sont
11π
horizontales. ; 2π .
6
c) Dresser le tableau de variation de f . 4) Dresser le tableau de variation de f sur [0 ; 2π ].

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 99


S’entraîner

69 1) Ouvrir un logiciel de géométrie dynamique (garder


PARTIE A toujours le repère orthonormé).
a) Placer O(0 ; 0), A(2 ; 0) et B(4 ; 0).
Soit la fonction u définie sur R par :
b) Tracer la courbe C représentative de f .
u( x ) = 2x3 − 3x2 − 1. c) Placer un point M sur C . Afficher la distance AM.
′ Que constate-t-on lorsqu’on déplace M ?
1) Calculer u ( x ) puis dresser le tableau de variation de
d) Comment semble évoluer y M lorsque M parcourt
la fonction u.
C de O à B ?
2) Démontrer que l’équation u( x ) = 0 a une unique so-
e) Construire le triangle MOB et afficher son aire.
lution α dans R et que 1 < α < 2.
Déplacer M pour que cette aire soit maximale.
3) En déduire le signe de u( x ) selon les valeurs de x.
−3 2) Démontrer que C est un demi-cercle de centre A de
4) Déterminer une valeur approchée de α à 10 .
rayon 2.
PARTIE B
3) Étudier les variations de f sur [0 ; 4].
Soit f la fonction définie sur ] − 1 ; +∞[ par : 4) On note A( x ) l’aire du triangle MOB.
1−x a) Montrer que A( x ) = 2 f ( x ).
f (x) = .
1 + x3 b) Dresser le tableau de variation de la fonction A.
1) Déterminer les limites de f en −1 et en +∞. Préciser le maximum de A et la valeur pour
u( x)
2) Montrer que f ′ ( x ) = 2
. laquelle il est atteint.
(1 + x 3 )
3) Dresser le tableau de variation de f sur ] − 1 ; +∞[
71 M I N au max !
4) En remarquant que 2α3 − 3α2 − 1 = 0, montrer que
2( 1 − α ) Dans un repère orthonormé (O ; I , J ), soit le cercle (Γ)
f (α) = .
3( 1 + α 2 ) de centre O et de rayon 1 et le point I ′ (−1 ; 0).
PARTIE C La perpendiculaire à la droite ( I I ′ ) passant par un point
Soit les fonctions g et h définies sur R ∗ par : H sur [ I I ′ ], distinct de I et I ′ , coupe (Γ) en M et N.
    1 J
2 1 1 1 M
g( x ) = x 1 − et h( x ) = x+ .
x 2 x (Γ)
1) Conjecturer avec une calculatrice les positions des
courbes représentatives des fonctions g et h.
u( x) I′ O I
2) Montrer que g( x ) − h( x ) = puis, dresser un
2x −1 H 1
tableau de signes de ( g − h)( x ) sur R ∗ .
Le résultat est-il conforme à la conjecture ?

70 Aire maximale INFO


N −1
Soit la fonction f définie sur [0 ; 4] par :
p
f ( x ) = − x2 + 4x. Soit f la fonction définie sur [−1 ; 1] par :
p
f ( x ) = (1 − x ) 1 − x 2 .
2
M C 1) Exprimer l’aire du triangle MIN en fonction de
l’abscisse x du point H.
1 2) Étudier la dérivabilité de f en 1 et en −1.
3) Calculer f ′ ( x ) pour x ∈] − 1 ; 1[. Étudier son signe.
4) Dresser le tableau de variation de f .
A B
5) Montrer que le triangle MIN d’aire maximale est
O 1 2 3 4
équilatéral.

100 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


S’entraîner

Problèmes concrets 74 Jeter la pierre


Une pierre, jetée du haut d’une falaise, quitte la main
du lanceur à 1,5 m de hauteur à l’endroit où il se situe.
72 Le carton plein
t secondes après le lancer, l’altitude en mètres de la
Avec un carton rectangulaire de 80 cm sur 50 cm, on
pierre h(t) est donnée par la formule :
fabrique une boîte en forme de pavé droit. Pour cela, on
retire aux quatre coins du carton quatre carrés de côté x h(t) = 24 + 8t − 2t2 où t ∈ [0 ; 6].
(en cm) puis on plie suivant [ AB], [ BC ], [CD ] et [ DA].
1) Déterminer la hauteur de la falaise.
2) Déterminer l’altitude maximale atteinte par la pierre.
D C 3) Déterminer après combien de secondes la pierre
frappe la surface de l’eau.
A B
75 Moteur !
La puissance mécanique utile Pu d’un moteur s’exprime
en fonction de l’intensité absorbée I par la relation :
1) Pour quelles valeurs de x peut-on réaliser la boîte ?
2) Exprimer le volume V ( x ) en cm3 de la boîte obtenue. Pu = −148 + 150I − 2I 2 .
3) Étudier les variations de V .
Montrer qu’il existe une intensité I donnant une puis-
En déduire la valeur de x pour laquelle V est maxi-
sance utile maximale et déterminer cette puissance.
mal et les dimensions de la boîte obtenue.
76 Les feux de la rampe
73 Le pêcheur met le turbo Un théâtre veut bâtir une rampe conduisant d’un palier
Une pirogue, représentée par le point P ci-après, est à à un autre, plus haut de 1 dm. La norme impose que :
3 kilomètres du point H le plus proche du rivage. • la rampe ne doit pas être anguleuse ;
Les points D et A désignent deux autres points du • la pente de la rampe ne doit pas excéder 10 %.
rivage respectivement là où se rend le pêcheur et là où Soit 2ℓ la longueur au sol de la rampe où ℓ est en dm.
la pirogue accoste. 1) Vérifier que la norme entraîne les conditions :
• h ( 0) = 1 • h(2ℓ) = 0
• h ′ ( 0) = 0 • h′ (2ℓ) = 0
H A D • Pour tout x ∈ [0 ; 2ℓ], |h′ ( x )| 6 0, 1
2) Une fonction h : x 7→ ax3 + bx2 + cx + d modélise la
courbure de la rampe (en rouge ci-dessous).
P
1
−1
La pirogue file à une vitesse moyenne de 15 km·h et
0, 5
une fois accosté, le pêcheur peut prendre un véhicule
qui se déplace à une vitesse moyenne de 40 km·h−1 .
ℓ 2ℓ
La distance HD fait 15 kilomètres. 3) Exprimer a, b, c et d en fonction de ℓ.
On note x la distance HA en kilomètres. 4) Le but est d’avoir une longueur de rampe minimale.
1) Exprimer PA et AD en fonction de x. a) Exprimer h′ ( x ) en fonction de ℓ.
2) On note t( x ) le temps en heures en fonction de x. b) Calculer h′′ ( x ) et étudier son signe.
1  p 2 
a) Justifier que t( x ) = 8 x + 9 + 45 − 3x . En déduire que h′ admet un minimum en ℓ.
120
b) Calculer t′ ( x ). c) Appliquer la condition sur la pente maximale
c) Dresser le tableau de variation de t. pour déterminer la longueur de rampe minimale.
3) En déduire l’endroit où le pêcheur doit accoster pour 5) Refaire le travail avec h : x 7→ a cos(bx ) + c.
qu’il atteigne sa destination au plus vite. Quelle modélisation le théâtre va-t-il choisir ?

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 101


Préparer le bac

77 D’après Bac (Métropole - juin 2012) 79 D’après Bac (Métropole - sept. 2007)
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O ; ~i , ~j). Les parties A et B portent sur un même thème, la
Soit une fonction f dérivable sur [−3 ; 2] telle que : dérivation, mais sont indépendantes.
• f ( 0) = − 1 ; PARTIE A ROC
• la dérivée f ′ de f est représentée par C ′ ci-dessous. On suppose connue la formule donnant la dérivée du
produit de deux fonctions dérivables.
Soit n un entier naturel strictement supérieur à 1.
Dire si chacune des propositions P et Q énoncées
~j
ci-dessous est vraie ou fausse et justifier.
O ~i • P : « Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = x n ;
alors f est dérivable sur R, de dérivée f ′ donnée sur
C′ R par f ′ ( x ) = nx n−1 ».
• Q : « Soit u une fonction dérivable sur R et f la
fonction définie sur R par f = un ; alors f est déri-
Pour chacune des affirmations suivantes, dire si elle est
vable sur R, de dérivée f ′ donnée par f ′ = nun−1 ».
vraie ou fausse et justifier la réponse.
PARTIE B
1) Pour tout réel x de l’intervalle [−3, −1] : f ′ ( x ) 6 0.
2) La fonction f est croissante sur l’intervalle [−1 ; 2]. Soit g la fonction (qu’on ne cherchera pas à expliciter),
3) Pour tout réel x de l’intervalle [−3 ; 2] : f ( x ) > −1. définie sur ] − 1 ; 1[ par :

4) La tangente à la courbe représentative de f au point  g ( 0) = 0
d’abscisse 0 passe par le point de coordonnées (1 ; 0). 1
 g′ ( x ) = √
1 − x2
78 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - déc. 2005)
et h la fonction composée définie sur ] − π ; 0[ par :
Un camion, occupant les 4 mètres de large d’un chemin
rectiligne, arrive à la vitesse de 60 km·h−1 à proximité h( x ) = g(cos x ).
d’un lapin. Au moment où le camion n’est plus qu’à
1) Démontrer que pour tout x ∈] − π ; 0[ on a h′ ( x ) = 1,
7 mètres du lapin, celui-ci sursaute et traverse le chemin
où h′ désigne
 la dérivée de h.
en ligne droite à 30 km·h−1. π
2) Calculer h − puis donner l’expression de h( x ).
Sur le schéma ci-dessous : le segment [CC ′ ] représente 2
l’avant du camion ; le lapin va du point A au point D 80 D’après Bac
[ où 0 6 θ < π (en radians).
avec un angle θ = BAD Soit f la fonction définie sur [0 ; 2π ] par :
2
1
′ f ( x ) = 1 + cos x + cos 2x.
C A 2
1) a) Déterminer la fonction dérivée f ′ de la fonction f .
4m

θ b) On rappelle la relation : sin 2a = 2 sin a cos a.


7m Montrer que, pour tout réel x ∈ [0 ; 2π ] :
C B D f ′ ( x ) = − sin x (1 + 2 cos x ).

2) Résoudre dans l’intervalle [0 ; 2π ], l’équation :


1) Déterminer les distances AD et CD en fonction de θ
et les temps t1 et t2 mis par le lapin et le camion pour sin x (1 + 2 cos x ) = 0.
parcourir respectivement les distances AD et CD. 3) Dresser le tableau de signes de f ′ (x ) sur [0 ; 2π ].
7 2 sin θ − 4
2) On pose f (θ ) = + . 4) Déduire des questions 2 et 3 le tableau de variation
2 cos θ
Montrer que le lapin aura traversé la route avant le de la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2π ].
passage du camion si et seulement si f (θ ) > 0. Préciser les ordonnées des points dont l’abscisse x
3) Conclure. vérifie f ′ ( x ) = 0.

102 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Préparer le bac

81 D’après Bac (Métropole - septembre 2012) 82 Un exercice qui a du ressort


Soit f une fonction dérivable sur R dont le tableau de On étudie les oscillations (supposées non amorties)
variation est donné ci-dessous où a et b sont deux réels. d’un pendule élastique vertical constitué d’un ressort
à spires non jointives, de masse négligeable et de
constante de raideur k, auquel on accroche un solide de
x −∞ a +∞
masse m = 0, 1 kg.
b Le ressort s’allonge et un équilibre est atteint. Puis, on
f étire le ressort verticalement et on le lâche.
−∞ −∞ La position du centre d’inertie du solide est repérée par
x (en mètres) en fonction du temps t (en secondes).

1) Déterminer le signe de f ′ ( x ) selon les valeurs de x.


2) Dans le repère orthonormé (O ; ~i ; ~j) ci-dessous, on
a tracé deux courbes :
• une courbe C1 qui passe par A(0 ; −2) ;
1

1
• une courbe C2 qui passe par B 0 ; .

0,
2


On sait que l’une de ces deux courbes représente la

0
fonction dérivée f ′ de f et que l’autre représente une

1
0,
fonction F telle que F ′ = f sur R.

t)
x(
C2 Un enregistrement de 3 secondes a donné la
~j B représentation graphique suivante :
O ~i x (t)
0,10
0,05
C1
A t
−0,05 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
−0,10

1) Lire graphiquement x (0) et x ′ (0).


a) Indiquer laquelle de ces deux courbes est la 2) Pour t > 0, on définit la fonction x par :
courbe représentative de la fonction f . Justifier.
x (t) = α sin(2πt + ϕ) avec 0 6 ϕ 6 π.
b) À l’aide de considérations graphiques sur C1 et C2 ,
prouver que 1 < a < 2 et b > 0. a) Montrer que la fonction x est 1-périodique.
b) Déterminer α et ϕ.
3) Dans cette question, on admet que la fonction f est 3) L’équation que vérifie l’abscisse x du centre d’inertie
telle que, pour tout réel x : du solide, appelée équation différentielle, s’écrit :

f ( x ) − 2 f ′ ( x ) = x. mx ′′ (t) + kx (t) = 0.

Calculer la valeur exacte de la constante de raideur k


a) Déterminer une fonction affine g telle que pour du ressort.
tout réel x, g( x ) − 2g′′ ( x ) = x. 4) Étudier le signe de x ′ (t) sur [0 ; 1].
1
b) Démontrer que ( f − g)′ = ( f − g). En déduire les variations de x sur [0 ; 1].
2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 103


Approfondir

−−→ α − →
83 2) a) Montrer que AGα = − BC.
α2 + 1
PARTIE A : Une auxiliaire rationnelle b) Soit f la fonction définie sur [−1 ; 1] par :

Soit f la fonction définie sur R \ {−2} par : α


f (α) = − .
α2 + 1
1 − x2
f (x) = . Dresser le tableau de variation de f .
2+x
c c) En déduire l’ensemble des points Gα .
1) Montrer qu’on peut écrire f ( x ) = ax + b +
x+2 86 Optimiser le volume d’un cône
avec a, b et c trois réels qu’on déterminera.
[ de mesure α, on
À partir d’un secteur angulaire AOB
2) Étudier les variations de f et montrer que f a deux
extremums locaux. forme un cône en joignant les segments [OA] et [OB].
3) Dans un repère, soit C la courbe représentative de f Le but est de déterminer quelle mesure en radians
et le point Ω (−2 ; 4). de l’angle α donne au cône son volume maximal.
Démontrer que C est symétrique par rapport à Ω. O
B
PARTIE B : Une composée de sinus
Soit ϕ la fonction définie sur R par : α O h
2
1 − sin t B
ϕ( t) = . A
2 + sin t r A
1) Pour tout réel t, montrer que ϕ(π − t) = ϕ(t). 1) Exprimer le rayon r et la hauteur h du cône en fonc-
Expliquer alors pourquoi on peuth restreindre l’étude tion de OA et α.
π πi
des variations de ϕ à l’intervalle − ; . 2) Prouver que le volume du cône en fonction de α est :
2√ 2
2) a) Justifier que l’équation sin t h= 3 − 2 a une
π πi OA3 2 p 2
unique solution (notée α) dans − ; . V (α) = α 4π − α2 .
2 2 24π 2
b) En utilisant les résultats
h π de la
i partie A,hétudier les
πi
variations de ϕ sur − ; α puis sur α ; . 3) a) Étudier les variations de V sur ]0 ; 2π [.
2 2
′ ′
c) Prouver que ϕ (t) = f (sin t) cos t. b) En déduire que V admet un maximum et
Retrouver les valeurs pour lesquelles ′ répondre au problème posé.
 ϕ (t) = 0.
3π π
d) Représenter graphiquement ϕ sur − ; . 87
2 2
1) Soit la fonction f définie sur R par :
84 Fonction définie par morceaux 
Soit f la fonction définie sur R par :  f ( x ) = cos x − 1 pour x 6= 0
 2 x .
 f ( 0) = 0
x − 3
 si x < 1
f ( x ) = −2 si x = 1

√ Montrer que la fonction f est continue en 0.
x − 1 − 2 si x > 1
2) Soit la fonction g définie sur R par :
1) f est-elle : • continue en 1 ? • dérivable en 1 ?
2) Interpréter graphiquement les résultats précédents. g( x ) = ⌊ x ⌋ sin πx

85 Ensemble de barycentres où x 7→ ⌊ x ⌋ est la fonction partie entière.


Soit A, B et C trois points non alignés et α un réel dans a) Simplifier g( x ) selon les conditions suivantes :
l’intervalle [−1 ; 1]. • x ∈ [−1 ; 0[ • x ∈ [ 0 ; 1[ • x ∈ [ 1 ; 2[
On définit le point Gα par l’égalité vectorielle : b) Justifier que la fonction g est continue en 0 et en 1.
−−→ −−→ −−→ − → c) Conjecturer l’ensemble de continuité de f .
( α 2 + 1 ) Gα A + α Gα B − α Gα C = 0 .
d) Tracer la courbe représentative de cette fonction
1) Faire une figure et placer les points G1 et G−1 . sur la calculatrice.

104 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Approfondir

88

PARTIE A
Soit f la fonction définie sur R par :
1 y
3 ( x − 1) 3
f (x) = .
3x2 + 1
représentée par C dans un repère.
1) Déterminer les limites de f en −∞ et +∞. x
0 π π 3π
2) Calculer f ′ ( x ) et étudier son signe. π
4 2 4
3) Dresser le tableau de variation de f .
4) Déterminer une équation de la tangente T à C au
point d’abscisse 0.
a) Montrer qu’il existe un triplet de réels ( a ; b ; c),
que l’on déterminera, tel que pour tout réel x : 1) Calculer la valeur exacte de ℓ2 et ℓ3 .
cx 2) L’algorithme suivant, destiné à afficher en sortie la
f ( x ) = ax + b + 2 .
3x + 1 longueur ℓn en fonction de n, est incomplet.
b) Justifier que lim [ f ( x ) − ( ax + b )] = 0.
x →± ∞
c) Étudier la position de C par rapport à la droite D
d’équation y = ax + b. 1. Variables
d) Que peut-on dire de C par rapport à D lorsque | x | 2. i, n et L sont des nombres
augmente ? 3. Traitement
PARTIE B 4. Lire n
Soit la fonction g définie sur R par : 5. Affecter à L la valeur 0
6. POUR i ALLANT DE 0 à n
3 (sin x − 1)3 7. DÉBUT POUR
g( x ) = .
3 sin2 x + 1 8. L PREND LA VALEUR L +
1) Vérifier que g est 2π-périodique. 9. FIN POUR
2) a) Exprimer une relation entre f et g. 10. Afficher L
b) On admet que, si u et v sont deux fonctions
dérivables sur R, alors la fonction composée de
v suivie de u est dérivable sur R et :
a) Compléter l’instruction manquante à la ligne 8.
[u(v( x ))]′ = v′ ( x ) × u′ (v( x )) .
b) Programmer cet algorithme sur AlgoBox.
En déduire une expression de g′ ( x ). c) Que vaut environ ℓ1 000 ?
3) Dresser le tableau de variation de g sur [−π ; π ].
3) a) Modifier l’algorithme précédent pour approcher
89 Arc de sinusoïde ALGO
l’aire A n du domaine délimité par l’arc et l’axe
Le but est d’estimer la longueur ℓ de l’arc de la courbe des abscisses (on pourra considérer des trapèzes
représentative de la fonction sinus sur [0 ; π ]. comme celui qui est ombré sur la figure).
Pour cela, on subdivise [0 ; π ] en n > 2 intervalles de Vérifier que cette aire semble tendre vers 2 lorsque
π
longueurs et on approche la courbe par une ligne n tend vers +∞.
n
brisée
 qui relie
 dans l’ordre les points de coordonnées b) On admet que lim A n = 2.
kπ kπ n→+ ∞
; sin pour k ∈ {0 ; 1 ; 2 ; · · · ; n}. 1 n
kπ 2
n n En déduire que lim
On note ℓn la longueur de la ligne brisée. n→+ ∞ n ∑ sin n
= .
π
k =1

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 105


Approfondir

90 5) Prouver que f est dérivable en 0 et calculer f ′ (0).


PARTIE A 6) Construire la courbe représentative de f dans un
h πi repère orthonormé (on prendra 3 cm pour unité).
Soit f la fonction définie sur 0 ; par :
2
92 Soit deux suites (un )n>1 et (vn )n>1 définies par :
f ( x ) = (cos x + 1) sin x.
h πi
1) Démontrer que f ′ est définie sur 0 ; par : 1 2 n
2 un = sin 2 + sin 2 + · · · + sin 2 ;
n n n
1 2 n
f ′ ( x ) = 2 cos2 x + cos x − 1. vn = 2 + 2 + · · · + 2 .
n n n
2) Étudier le signe du trinôme 2X 2 + X − 1.
1
3) En déduire le signe de f ′ ( x ), puis les variations de f . 1) Démontrer que la suite (vn ) converge vers .
2
PARTIE B 2) a) Soit les trois fonctions suivantes :
f : x 7→ x − sin x
ABCD est un trapèze tel que AD = AB = BC = 1. x2
Déterminer la valeur de l’angle α pour laquelle l’aire du g : x 7 → −1 + + cos x
2
trapèze est maximale. x3
h : x 7→ − x + + sin x
6
Démontrer que ces fonctions sont à valeurs
A B
positives ou nulles sur l’intervalle [0 ; +∞[.
b) Justifier que pour tout n > 1 :

α α
D C 13 + 23 + · · · + n3 6 n4 .

Déduire du 2a l’inégalité :
91
1) Soit g la fonction définie sur [0 ; π ] par : 1
vn − 6 u n 6 vn pour tout n∈N.
6n2
g( x ) = x cos x − sin x.
c) Démontrer que la suite (un ) est convergente .
a) Étudier g et dresser son tableau de variation.
Déterminer sa limite.
b) En déduire le signe de g( x ) sur [0 ; π ].
2) Soit f la fonction définie sur [0 ; π [ par :
93 Soit la fonction f définie sur [0 ; π ] par :

 f ( 0) = 1
 f (x) sin x f ( x ) = cos 3x cos3 x.
= pour x ∈]0 ; π ]
x
Étudier les variations de f sur ]0 ; π ]. 1) a) Montrer que f ′ ( x ) = −3 cos2 x sin 4x.
3) Étudier la limite de f en 0. b) Dresser le tableau de signes de la fonction f ′ .
4) Soit la fonction ϕ définie sur [0 ; π ] par : c) Dresser le tableau de variation de la fonction f .
2) a) Montrer que, pour tout réels x et y :
x3
ϕ( x ) = sin x − x + .
6
2 cos x cos y = cos( x + y) + cos( x − y).
a) Calculer ϕ′ ( x ), ϕ′′ ( x ) et ϕ′′′ ( x ).
b) En déduire le signe de ϕ.
b) Montrer que, quel que soit le réel x ∈ [0 ; π ] :
c) Prouver alors que, pour tout réel x ∈ [0 ; π ] :

x3 1 3 3 1
0 6 x − sin x 6 . f (x) = cos 6x + cos 4x + cos 2x + .
6 8 8 8 8

106 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Approfondir

94 c) Expliquer pourquoi, pour x ∈ I, on peut écrire

PARTIE A sin x ≈ x en commettant une erreur inférieure à 1.


3) En déduire qu’en mesurant MN en millimètres, on
On rappelle les formules trigonométriques suivantes :
obtient une approximation de α en degrés.
• cos 2a = 2 cos2 a − 1 = 1 − 2 sin2 a.
4) Soit g la fonction qui à α associe MN.
• cos( a + b ) = cos a cos b − sin a sin b.
À l’aide de la formule d’Al-Kashi, exprimer g(α).
π π 5) Soit la fonction δ : α 7→ g(α) − α.
1) Déterminer une valeur exacte de cos et sin .
8 8 À l’aide de la calculatrice, représenter graphique-

2) En déduire une valeur exacte de cos . ment la fonction δ. Que peut-on en conclure ?
q 8
√ √
3) Montrer que 3 − 2 2 = 2 − 1.
96
PARTIE B 1) Soit la fonction g définie sur R par :
Soit f la fonction définie sur R par :
p
f ( x ) = sin3 x cos 3x. g( x ) = 2x − 1 + x2 .

1) Montrer
h qu’on peut restreindre l’étude de f à l’inter-
πi a) Étudier les variations de la fonction g.
valle 0 ; .
2 h b) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet une solu-
πi
2) Étudier les variations de f sur 0 ; .
2 tion unique α que l’on déterminera.
Dresser le tableau de variation complet √ de f .
  c) En déduire le signe de g sur R.
3π 3+2 2
On admettra que : f =− . 2) Soit la fonction f définie sur R par :
h i 8 8
π
3) Résoudre sur 0 ; l’équation f ( x ) = 0.
h2 π π i p
4) Représenter f sur − ; dans un repère. f (x) = 2 1 + x2 − x
2 2
95 Approximation d’un angle
[ mesuré en degrés, le
Soit un angle géométrique AOB et C sa courbe représentative dans le plan muni d’un
point M sur [OA) et le point N sur [OB) tels que repère orthogonal. On note (D ) et (D ′ ) les droites
OM = ON = 60 mm et le point I milieu de [ MN ]. d’équations respectives y = x et y = −3x.
a) Étudier les limites de f en +∞ et en −∞.
B
N b) Montrer que, pour tout réel x :

α g( x )
f ′ (x) = √ .
I 1 + x2

M

c) En déduire le tableau de variation de f .


O 10 20 30 40 50 60 A
d) Montrer que la droite (D ) : y = x est asymp-
 πα  MN tote oblique à la courbe C en +∞ c’est-à-dire que
1) Montrer que sin = où MN est en mm.
360 120 h lim [ f ( x ) − x ] = 0.
πi x →+ ∞ 
2) Soit f la fonction définie sur I = 0 ; par :
2 e) Montrer de la même façon que la droite D ′ est
asymptote oblique à la courbe C en −∞.
f ( x ) = x − sin x.
f) Étudier la position de C par rapport aux deux
a) Étudier les variations de f sur I. droites (D ) et (D ′ ).
π hi
b) En déduire que, pour x ∈ I, f ( x ) ∈ 0 ; −1 . g) Tracer la courbe C ainsi que les droites (D ) et (D ′ ).
2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 107


Approfondir

97 et T l’intersection de (OM ) et de la perpendiculaire à


PARTIE A (OI ) passant par I.

Soit g la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par :


1 J
T
x2+1 M
g( x ) = √ + 1.
x

3x2 − 1
1) Montrer que g′ ( x ) = √ . I
2x x
En déduire le signe de g′ ( x ). O C 1
2) Déterminer la limite de g en 0.
3) Donner le tableau de variation de g (on ne demande
pas la limite de g en +∞). En déduire le signe de g( x ) 1) Exprimer en fonction de x les aires du secteur
[ et
angulaire du cercle trigonométrique d’angle MOI
pour x ∈]0 ; +∞[.
des triangles MOI et TOI. i
PARTIE B πh
2) En déduire que, pour tout x ∈ 0 ; :
Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par : 2
sin x
• sin x < x < tan x • cos x < <1
1 2 x
f (x) = x − −√ sin x sin x
x x 3) Calculer lim . En déduire lim .
x →0 + x i πx →0h− xi πh
et soit C sa courbe représentative dans un repère. 4) Montrer que pour tout x ∈ − ; 0 ∪ 0 ; :
2 2
1) a) Déterminer la limite de f en 0.
 2
Interpréter graphiquement le résultat. 1 − cos x 1 sin x
= .
b) Déterminer la limite de f en +∞. x2 1 + cos x x
2) Montrer que, pour tout x de l’intervalle ]0 ; +∞[ :
1 − cos x cos x − 1
En déduire lim 2
puis lim .
g( x ) x →0 x x →0 x
f ′ (x) = √ . 5) Pour tout x0 ∈ R fixé, calculer cos x0 et sin′ x0

x x
(on pourra utiliser les formules trigonométriques de
En déduire le signe de f ′ ( x ) puis le tableau de varia- duplication et les limites obtenues précédemment).
tion de f .
3) Montrer que l’équation f ( x ) = 3 admet une unique
99 Polynômes en cosinus et linéarisation
solution x0 , comprise dans l’intervalle [4 ; 5].
On rappelle que :
À l’aide de la calculatrice, donner un encadrement
d’amplitude 10−2 de x0 . • cos( a + b )=cosa cos b −sina sin b
4) a) Calculer la limite de f ( x ) − x lorsque x tend vers • sin( a + b )=sina cos b +sinb cos a
+∞. 1) a) Justifier les égalités suivantes : cos 2x = 2 cos2 x −
Interpréter graphiquement ce résultat. 1 et sin 2x = 2 cos x sin x.
b) Étudier la position de la courbe C par rapport à la b) En déduire les égalités suivantes : cos 3x =
3
droite d’équation y = x. f (cos x ) avec f ( x ) = 4x − 3x.
c) Déterminer une équation de la tangente (T ) à C c) Déterminer de la même façon cos 4x sous forme
au point A d’abscisse 4. d’un polynôme de degré 4 en cos x.
98 Dérivée de cos et sin 2) En trigonométrie, linéariser une puissance de cos x,
Dans un repère orthonormé (O ; I, J ), on considère un c’est l’écrire comme somme de termes du type
1 1
point M sur lecercle trigonométrique de centre O tel α cos βx. Par exemple : cos2 x = cos 2x + .
−→ −−→ π 2 2
que OI ; OM = x avec 0 < x < . En s’aidant des résultats précédents, linéariser cos3 x
2
On définit aussi C le projeté orthogonal de M sur (OI ) et cos4 x.

108 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Approfondir

100 Racine carrée, cubique et cosinus passe par deux tuyaux obliques [CM ] et [ DM ] puis par
Soit f la fonction définie sur ] − ∞ ; 1] par : un tuyau vertical [ MR ] pour finir dans un réservoir R.
√ R est le milieu de [ AB] ; AB = 10 m et BC = 6 m.
f ( x ) = x 1 − x.
Soit H le projeté orthogonal de M sur ( BC ), θ la mesure
\ et ℓ = MC + MD + MR.
en radians de l’angle CMH
1) a) Étudier la dérivabilité de f en 1.
Interpréter graphiquement le résultat obtenu. Les trois tuyaux seront en cuivre, métal plutôt coûteux.
b) Montrer que f est dérivable sur ] − ∞ ; 1[ et que : Le but est donc de trouver la position du point M qui
minimise la longueur totale ℓ de ces tuyaux.
2 − 3x
f ′ (x) = √ .
2 1−x D C
c) Dresser le tableau de variation de f .
d) Représenter graphiquement la fonction f .
1 M θ
2) a) Montrer que l’équation f ( x ) = − √ admet une H
3 3
unique solution négative.
1
b) Montrer que l’équation f ( x ) = √ admet deux
3 3
solutions exactement dans [0 ; 1]. A R B
c) Soit α1 , α2 et α3 les solutions dans l’ordre croissant
vues précédemment. Justifier que : PARTIE A : Conjecture sur logiciel
1 2
• − < α1 < 0 • 0 < α2 < < α3 < 1
3 3 1) Avec un logiciel de géométrie dynamique, faire une
figure. On pourra d’abord placer les points A(0 ; 0)
d) Donner une valeur approchée
 de α1 à 10−3 près.
3 1 et C (10 ; 6).
3) a) On pose u = x− . 2) Afficher les valeurs de θ et de ℓ.
2 3
√ 1

Montrer que l’équation (E) : x 1 − x = √
Faire alors varier la position du point M.
3 3 3) Conjecturer la valeur de θ qui minimise ℓ.
3
équivaut à l’équation
 (E’) : 8u − 6u − 1 = 0.
3 1
b) On pose ui = αi − pour i ∈ {1 ; 2 ; 3}. PARTIE B : Preuve du système optimal
2 3
Montrer qu’il existe un unique réel θi dans [0 ; π ]
tel que ui = cos θi . 1) a) Exprimer MC puis CH en fonction de θ.
c) Prouver que, pour tout réel θ réel : b) En déduire MR en fonction de θ. i πh
2) Soit ℓ la fonction qui, à tout angle θ ∈ 0 ; , asso-
cos 3θ = 4 cos3 θ − 3 cos θ. 2
cie la longueur totale ℓ des trois tuyaux.
a) Expliciter ℓ(θ ).
d) Déduire des questions précédentes que l’équation i πh
1 b) Montrer que, pour θ ∈ 0 ; , on a :
(E’) équivaut à l’équation cos 3θ = . 2
2
Résoudre cette équation dans [0 ; π ] et en déduire 5(2 sin θ − 1)
les valeurs exactes de α1 , α2 et α3 . ℓ′ (θ ) = .
cos2 θ
c) En déduire que la fonction ℓ admet un minimum
101 Le collecteur est dans les tuyaux INFO θ0 .
Mario doit installer un collecteur d’eaux pluviales sur Donner la valeur exacte de θ0 en radians
la façade d’une maison. d) Donner la valeur exacte de ℓ(θ0 ), puis une valeur
On a représenté cette façade ci-dessous par le rectangle arrondie au centimètre.
ABCD. L’eau de pluie, retenue par une gouttière [CD ], 3) Faire un schéma du système optimal.

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 109


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :



◮ Calculer les dérivées des fonctions u et un ◮ Connaître quelques propriétés de sin et cos, notamment
◮ Calculer la dérivée d’une fonction x 7→ u( ax + b ) parité et périodicité
◮ Connaître la dérivée des fonctions sin et cos ◮ Connaître les représentations graphiques de sin et cos

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

x2 + 5x − 10
Soit f la fonction rationnelle définie sur R \ {2} par f ( x ) = .
x−2
102 f est dérivable sur R \ {2} et, pour tout réel x 6= 2, on a :
x ( x − 4) 3x2 + 6x − 20 4
a f ′ ( x ) = 2x + 5 b f ′ (x) = c f ′
( x ) = d f ′ (x) = 1 −
( x − 2) 2 ( x − 2) 2 ( x − 2) 2

103 La tangente au point d’abscisse 0 à la courbe représentative de la fonction f a pour équation réduite :
a y=5 b y = −5 c y = 5x + 5 d y = −5x + 5

104 La fonction f est strictement croissante sur :


a [ 0 ; 4] b ] − ∞ ; 0] et [4 ; + ∞[ c [0 ; 2[ et ]2 ; 4[ d [−2, 5 ; + ∞[

105 Sur R \ {2}, la fonction f admet :


a aucun extremum local c deux minimums locaux
b un minimum local et un maximum local d deux maximums locaux

Chacune des fonctions f suivantes est définie et dérivable sur R. Que vaut f ′ ( x ) ?
 7
106 f est la fonction x 7→ 3x4 − 2 .
 6  6  6  6
a 7 3x4 − 2 b 12x3 3x4 − 2 c 84x3 3x4 − 2 d 84x4 3x4 − 2

p
107 f est la fonction x 7→ x2 + 1.
p x 2x
a 1 b 2x x2 + 1 c √ d √
x2 + 1 x2 + 1
4
108 f est la fonction x 7→ .
( x4 + 4) 4
16x3 16x3 64x3 64x3
a − 5
b 5
c − 5
d − 3
( x 4 + 4) ( x 4 + 4) ( x 4 + 4) ( x 4 + 4)

109 f est la fonction x 7→ 4 sin(5 + 3x ).


a 20 sin (5 + 3x ) b 20 cos(5 + 3x ) c 12 cos(5 + 3x ) d −12 cos(5 + 3x )

110 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


110 Soit la fonction f définie sur R par f ( x ) = x3 (1 − 2x )2 et représentée par C dans un repère. Alors :
a f ′ ( x ) = x2 (2x − 1)(2x − 3) c 0 est un minimum de f
b 0 est un maximum de f d C a trois tangentes horizontales

111 La fonction définie précédemment est la dérivée de la fonction F définie sur R par F ( x ) égal à :
2x6 x4 2x6 4x5 x4 x6 4x5 x4
a − + b − + c − + d 4x6 − 4x5 + x4
3 4 3 5 4 3 5 4

cos x
112 Soit f la fonction définie par f ( x ) = pour tout x 6= kπ où k ∈ Z. Alors :
sin x
a f est paire b f est impaire c f est π-périodique d f est 2π-périodique

113 Pour tout réel x, on a l’égalité :



sin x − π2 cos x
a sin(4π − x ) = − sin x b cos(3π − x ) = − cos x c cos(2x + π ) = cos 2x d 
π = sin x
cos x − 2
   
3π 3π
114 Pour tout réel θ, l’expression cos θ + + sin θ − est égale à :
2 2
a cos θ + sin θ b cos θ − sin θ c − cos θ + sin θ d − cos θ − sin θ

1
115 L’ensemble des solutions de l’équation sin 3x = sur ] − π ; π ] est :
  2  
11π π 13π 5π 4π π 2π 8π
a −; ; c − ; − ; ; ;
 18 18 18   9 9 9 9 9 
11π 5π π 7π 11π 7π π 5π 13π 17π
b − ; − ; ; d − ; − ; ; ; ;
12 12 12 12 18 18 18 18 18 18
1
116 Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = sin 3x − sin x. Alors :
3 h π i
a Pour tout x ∈ R, f ′ ( x ) = −4 cos x sin2 x c f est strictement décroissante sur − ; 0
h πi π   2 π
b f est strictement décroissante sur 0 ; d Pour tout k ∈ N, f − kπ = f kπ −
2 2 2

117 Parmi les limites suivantes, quelles sont celles qui sont exactes ?
cos x − 1 1 sin x
a lim =0 b lim x sin =1 c lim x cos x = +∞ d lim =1
x →0 x x →0 x x →+ ∞ x →+ ∞ x

118 Ci-dessous, on a représenté les fonctions cos, sin, − cos et − sin. Leurs courbes respectives sont :
a Ψ, Γ, Φ et Λ b Ψ, Γ, Λ et Φ c Γ, Ψ, Λ et Φ d Λ, Φ, Ψ et Γ

Γ Λ Φ Ψ
1

π −3π −π π 3π
−2π −π π 2π
2 2 −1 2 2

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 111


Travaux pratiques

TP 1 Pour un mouvement sans à-coup

Dans le langage courant, un à-coup désigne une discontinuité de mouvement provoquant des
secousses. En mécanique, un à-coup se traduit par une brusque variation du vecteur accéléra-
tion non consécutive à un choc (par exemple en voiture, lorsque le conducteur ne réduit pas
progressivement la pression sur les freins avant de s’arrêter). On définit le vecteur à-coup (jerk
aux États-Unis et jolt en Grande-Bretagne) comme la dérivée du vecteur accélération par rap-
port au temps (soit la dérivée troisième par rapport au temps du vecteur position).
L’à-coup, de symbole j, s’exprime en mètre par seconde cube (m·s−3 ). Les physiciens notent :

2 3
~j = d~a = d ~v = d ~x
dt dt2 dt3

où ~a est le vecteur accélération, ~v le vecteur vitesse, ~x le vecteur position et t le temps.

Dans un système mécanique, plus l’à-coup est grand, plus l’accélération et donc la force varie
brusquement. Cela propage des vibrations qui entraîne des dégradations et des bruits. Ainsi,
il est impératif de limiter l’à-coup lors de la conception de la cinématique d’une machine.

A Loi trapézoïdale en vitesse


x
Considérons un mécanisme qui amène un solide d’une position 20

x =0 à une position x =20 dans un mouvement rectiligne. 15

Divisons le mouvement en trois étapes de même durée (1 s) : une 10


−2 −1 5
accélération uniforme de 10 m·s jusqu’à la vitesse de 10 m·s
−1 t
puis, une vitesse uniforme de 10 m·s et enfin, une décélération
−2 1 2 3
uniforme de 10 m·s jusqu’à l’arrêt.
v
1) Vérifier que les données du mouvement se traduisent par : 10


 a(t) = 10
 pour 0 6 t < 1 5
v(t) = 10 pour 1 6 t < 2 .


a(t) = −10 pour 2 6 t 6 3 t
1 2 3
2) En déduire que la position x est la fonction définie par : a
 10

 5t2 pour 0 6 t < 1 5
x (t) = 10t − 5 pour 1 6 t < 2 . t


−5(t2 − 6t + 5) pour 2 6 t 6 3 −5
1 2 3

−10
3) Discuter de la continuité et de la dérivabilité en 1 et en 2 des
fonctions position x, vitesse v, accélération a et à-coup j. j

Avec une telle cinématique, on voit que l’accélération est une t


fonction en escalier, non continue en 1 et en 2 donc non dérivable
en 1 et en 2. Aux deux transitions du mouvement, l’à-coup est
donc infini ce qui est inacceptable.

112 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


Travaux pratiques

B Loi trapézoïdale en accélération


Pour avoir un à-coup fini à coup sûr, il faut donc définir une loi de mouvement à partir d’une
accélération continue. Par exemple, dans la conception d’une came (pièce mécanique qui trans-
forme un mouvement circulaire en un mouvement de translation), la continuité de sa courbure
assure une accélération radiale continue.
Un bon choix de loi de mouvement est en général le compromis d’une vitesse modérée (pour
limiter les frottements et les dépenses d’énergie), d’une accélération modérée (pour limiter les
efforts des actionneurs et la puissance nécessaire) et, bien sûr, d’un à-coup modéré.

Considérons un mécanisme qui amène un solide d’une position x =0 à une position x =120 dans
un mouvement rectiligne divisé en trois étapes de même durée (3 s) : accélération positive, vi-
tesse uniforme et accélération négative. Mais nous décomposons aussi les deux accélérations
en trois étapes de même durée (1 s) et leur faisons suivre une loi trapézoïdale.

 v

 10t pour 0 6 t < 1 10



 10 pour 1 6 t < 2

 5



 − 10t + 30 pour 2 6 t < 3
a(t) = 0 pour 3 6 t < 6 . t

 1 2 3 4 5 6 7 8 9

 − 10t + 60 pour 6 6 t < 7

 −5



 −10 pour 7 6 t < 8


10t − 90 pour 8 6 t 6 9 −10

1) Déterminer la fonction à-coup j et la représenter.


À combien limite-t-on l’à-coup maximal en valeur absolue ?
2) Déterminer la fonction vitesse v en considérant qu’elle est continue et que v(0) = v(9) = 0.
Quelle est la vitesse de croisière lors de la deuxième phase entre 3 s et 6 s ?
3) Déterminer la fonction position x en considérant qu’elle est continue et que x (0) = 0.
À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, représenter la fonction position.

TP 2 Encore des à-coups


Les sinusoïdes ayant deux tangentes horizontales par période, on peut envisager de s’en servir
pour définir une vitesse continue qui suit une loi en cosinus à l’accélération et à la décélération
et qui reste constante entre ces deux phases.
Considérons un mécanisme qui amène un solide d’une position x =0 à une position x =120
dans un mouvement rectiligne divisé en trois étapes de même durée (3 s) dont la vitesse est :
 v0

 (1 − cos πt) pour 0 6 t < 3
 2
v( t) = v0 pour 3 6 t < 6 .


 v0 (1 + cos πt) pour 6 6 t < 9
2
  
v 1
 0 t − sin πt + k1 pour 0 6 t < 3



 2 π
1) Vérifier que la fonction position x est : x (t) = v 0 t + k2  pour 3 6 t < 6 .

 

 v0 1
 t + sin πt + k3 pour 6 6 t < 9
2 π

Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 113


Travaux pratiques

2) a) En exprimant les conditions initiale et finale, déterminer k1 et k3 en fonction de v0 .


b) En exprimant la continuité en 3, déterminer k2 en fonction de v0 .
c) En exprimant la continuité en 6, déterminer la vitesse v0 .
3) Déterminer la fonction accélération a. Quelle est l’accélération maximale en valeur absolue ?
4) Déterminer la fonction à-coup j. Quel est l’à-coup maximal en valeur absolue ?
5) Finalement, entre cette loi et la loi trapézoïdale en accélération vue dans le TP précédent,
laquelle serait la plus favorable ?

Récréation, énigmes
Continue partout, dérivable nulle part
Augustin-Louis Cauchy (1789-1857) croyait qu’une fonction continue était toujours dérivable sauf éventuellement
en quelques points isolés. Mais vers 1830, Bernard Bolzano exhiba le premier cas de fonction continue partout mais
nulle part dérivable. En 1872, Karl Weierstrass publia une famille de fonctions du même genre.
En 1903, Teiji Takagi a décrit une courbe fractale appelée courbe du
blancmange, surnommée ainsi pour sa ressemblance à l’entremets
du même nom, représentant la fonction blanc définie sur R par :
n  
1 k
blanc( x ) = lim ∑ k 2 x − 2k x + 1 .
2
k =0 2
n→+ ∞

⌊ x ⌋ désigne la partie entière par défaut (floor, « plancher ») de x.


La fonction blanc est définie et continue sur R, périodique de période
1 mais elle n’est dérivable
 en aucun point.
1
1) À quoi calculer x + revient-il plus simplement en pratique ?
2
2) a) Ouvrir un logiciel de géométrie dynamique et créer un curseur
 entier
 k.
1 k k 1
b) Représenter la fonction f k définie par f k ( x ) = k 2 x − 2 x + .
2 2
c) Faire varier le curseur k. Comment peut-on désigner les courbes obtenues ?
d) Trouver un moyen d’ajouter les fonctions f k pour k variant de 0 jusqu’à 10 afin d’obtenir une courbe qui
approche la courbe du blancmange.

0,50

0,25

0,25 0,50 0,75 1,00

114 Chapitre A3. Dérivation. Fonctions cosinus et sinus


ANALYSE

Fonction 4
exponentielle

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer avec les puissances ◮ Calculer la dérivée d’une fonction
◮ Déterminer une limite de fonction ◮ Étudier les variations d’une fonction
◮ Étudier la continuité et la dérivabilité d’une fonction ◮ Appliquer le théorème des valeurs intermédiaires

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 Soit un réel a non nul et deux entiers n et p. 7 Soit a ∈ R ∗+ et la fonction définie sur R ∗+ par :
Écrire sous forme d’une puissance de a. √ √
a+h− a
1) 1 3) a 5) an a p 7) (an ) p f : h 7→ .
h
√ 1 1 an
2) a2n 4) 6) n 8) p 1
a a a 1) Montrer que f (h) = √ √ .
a+h+ a
2
2) Calculer lim f (h) pour : •a>0 •a=0
1) Écrire sous la forme 2n × 3 p où n ∈ Z et p ∈ Z. h →0 √
85 × 12−2 (22 )−2 × (33 )−3 3) Conclure sur la dérivabilité de x 7→ x.
a) 3
b)
18 × 9
− (66 )−6
2 3 8 Déterminer les tangentes horizontales à la
2) Écrire sous la forme x y où x ∈ R et y ∈ R.
3 2 2
a) 2 × 3 × 5 × 7 3
b) 1 125 ÷ 1 372 courbe représentative de f : x 7→ ( x + 1)2 (2x − 3)3 .
3 On fait fructifier 5 000 e au taux annuel de 2,5 %. r
1 3
1) Quel est le capital au bout de 10 ans ? n ans ? 9 Soit f : x 7→ − et g : x 7→ x + définies sur
  4x 4
2) À partir de combien d’années sera-t-il doublé ? 3 1
− ; − représentées par C f et Cg dans un repère.
4 Soit f une fonction dérivable sur R telle que 4 4
f (3) = −4 et, pour tout x ∈ R, f ′ ( x ) = 0. 1) Étudier les variations de f et g.
Que peut-on dire de la fonction f ? 2) Démontrer que C f et Cg sont tangentes au point de
 
xn 1 1
5 Déterminer lim √ pour un entier n > 1. coordonnées − ; .
x →+ ∞ x 2 2
( a + h )3 − a3 x 3 x2
6 Soit a ∈ R. Déterminer lim . 10 Soit l’équation + + x + 1 = 0.
h →0 h 6 2
En déduire une équation de la tangente à la courbe 1) Démontrer qu’elle a une unique solution dans R.
représentative de x 7→ x3 au point d’abscisse a. 2) Déterminer l’arrondi au millième de cette solution.

➤➤➤ Voir solutions p. 419

115
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Virus informatique INFO ALGO

À l’instant t = 0, un système informatique est attaqué par un virus qui occupe une mémoire
de 1 ko (kilo-octet). Par la suite, à chaque instant, le virus se propage et sa mémoire croît.
On note f (t) la mémoire (en ko) occupée par le virus à l’instant t (en secondes).

Partie A : Étude de cas discrets


1) On suppose d’abord que la mémoire du virus augmente de 100 % chaque seconde.
a) Justifier que chaque seconde, il y a duplication de la mémoire.
b) Quelle progression suit f (t) seconde après seconde ?
c) Les unités Mo (mégaoctet), Go (gigaoctet) et To (téraoctet) vérifient :
• 1 Mo = 1 024 ko • 1 Go = 1 024 Mo • 1 To = 1 024 Go
Au bout de combien de temps la mémoire occupée par le virus atteindra-t-elle 1 To ?
2) On suppose maintenant que la mémoire du virus augmente de 10 % chaque 0,1 s.
On s’aide d’un tableur pour calculer les mémoires successives.

A B C D E F G H I J K L M
1 t 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1
2 f(t) 1
3 f(t+0,1)
4 [f(t+0,1)-f(t)]/0,1

a) Dans la cellule C2, quelle formule doit-on écrire et recopier jusqu’à la cellule M2 ?
b) Dans la cellule B3, quelle formule doit-on écrire et recopier jusqu’à la cellule L3 ?
c) Dans la cellule B4, quelle formule doit-on écrire et recopier jusqu’à la cellule L4 ?
Que représentent les nombres de la ligne 4 d’après l’étiquette écrite en cellule A4 ?
d) Que remarque-t-on en comparant les lignes 2 et 4 ? Expliquer pourquoi.

Partie B : Étude du cas continu


On considère que la mémoire occupée par le virus augmente de h % toutes les h centièmes de
seconde pour h 6= 0 mais proche de 0 autant qu’on veut.
h f (t + ∆t) − f (t)
1) a) On pose ∆t = . Démontrer que = f ( t ).
100 ∆t

b) En déduire que, pour tout t > 0, f (t) = f (t).

Il semblerait qu’il existe une fonction f définie et dérivable sur [0 ; +∞[ telle que :
f (0) = 1 et f ′ = f .

2) On considère l’algorithme ci-après.


a) Expliquer à quoi sert cet algorithme.
b) Programmer cet algorithme sur un ordinateur ou une calculatrice et le faire tourner avec
les valeurs suivantes : • h = 10 • h=1 • h = 0, 1 • h = 0, 01
c) Vérifier que les valeurs trouvées approchent de mieux en mieux un nombre que la calcu-
latrice fournit ainsi : repérer e x au-dessus de la touche ln et faire .

116 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Activités d’approche

1. VARIABLES
2. e, t, h SONT_DU_TYPE NOMBRE
3. DEBUT_ALGORITHME
4. LIRE h
5. t PREND_LA_VALEUR 0
6. e PREND_LA_VALEUR 1
7. TANT_QUE (t<1) FAIRE
8. e PREND_LA_VALEUR e*(1+h/100)
9. t PREND_LA_VALEUR t+h/100
10. AFFICHER e
11. FIN_ALGORITHME

Le nombre e est une constante mathématique appelée nombre d’Euler ou constante de


Néper d’après Leonhard Euler et John Napier. Euler a démontré que e est irrationnel (on
ne peut pas l’écrire sous la forme d’une fraction) et Charles Hermite a prouvé que e est
transcendant (comme π, il n’est racine d’aucun polynôme non nul à coefficients entiers).

ACTIVITÉ 2 Vers une nouvelle fonction INFO

On admet qu’il existe une fonction définie et dérivable sur R telle que f ′ = f et f (0) = 1.
Appliquons la méthode d’Euler pour approcher la courbe représentative de f sur [0 ; 1].
Partie A : Une construction « géométrique »
1) Traduire que f est dérivable en tout x0 ∈ R avec la définition du nombre dérivé de f en x0
et en déduire que f ′ = f .
2) En déduire f ( x0 + h) ≈ f ( x0 )(1 + h).
Ainsi, la fonction h 7→ f ( x0 )(1 + h) est une fonction affine qui approche f au voisinage de x0
et on peut même démontrer que c’est la meilleure approximation affine de la fonction f au
voisinage de x0 . On va s’en servir pour la suite.
Soit n un entier naturel non nul et xk le réel défini pour tout entier k tel que 0 6 k 6 n par :
1
x0 = 0 et xk +1 = xk + .
n
1
On subdivise ainsi l’intervalle [0 ; 1] en n intervalles réguliers de longueur .
n
3) Combien y a-t-il de nombres xk et quel type de progression suivent-ils ?
En déduire une expression de xk en fonction de k et n.
4) Dans cette question, on traite le cas particulier où n = 10.On note yk = f ( xk ).
a) En utilisant la meilleure approximation affine au voisinage de xk , montrer que :
f ( xk +1 ) = yk +1 ≈ 1, 1yk .
b) Quel type de progression suivent (approximativement) les nombres yk ?
c) En déduire une expression de yk en fonction de k.
5) Généralisons pour n > 1 quelconque. Montrer que, pour tout k ∈ {0; 1; · · · ; n} :
 
1 k
yk ≈ 1 + .
n

Chapitre A4. Fonction exponentielle 117


Activités d’approche

Partie B : Des courbes qui se rapprochent


Dans cette partie, on utilise un logiciel de géométrie dynamique pour construire un nuage de
n + 1 points afin que lorsque n grandit, on approche de mieux en mieux la courbe représenta-
tive de la fonction f qui nous intéresse.
1) Ouvrir une fenêtre dans le logiciel. Créer un curseur
 entier n variant
 de 1 à 1 000.
0 1 2 n
2) Créer la liste XX des abscisses xk telle que XX = , , ,··· , .
n n n n
Créer de façon analogue la liste YY des ordonnées yk .
3) À partir des listes XX et YY, créer le nuage de points de coordonnées ( xk ; yk ).
4) Augmenter la valeur du curseur n.
5) On appelle « ajustement graphique » un traitement appliqué à un ensemble de points et destiné à
obtenir, si cela est possible, l’équation d’une courbe qui passe au plus près de ces points. Par exemple,
si des points semblent alignés, un ajustement linéaire va donner l’équation d’une droite qui approche
au mieux ces points.
Appliquer à l’aide du logiciel un ajustement exponentiel au nuage de points. On obtient une
courbe d’équation y = a ebx . En variant la valeur du curseur n, que remarque-t-on ?

2.6 b

2.4 b

2.2 b

2.0 b

1.8 b

1.6 b

1.4 b

1.2 b

1.0 b

0.8 n = 10

0.6

0.4

0.2

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

Nous avons posé le problème : existe-t-il une fonction f vérifiant f ′ = f et f (0) = 1 ?


f ′ = f est une équation différentielle. L’inconnue n’est plus un nombre mais une fonction
dont la dérivée apparaît aussi dans l’équation. f (0) = 1 est une condition initiale.
Nous avons conjecturé que ce problème ou cette équation différentielle admet une solution :
la fonction exponentielle. Son existence sera admise mais son unicité sera prouvée.

118 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Cours - Méthodes

1. Définition de la fonction exponentielle


LEMME 1
S’il existe une fonction f dérivable sur R telle que f ′ = f et f (0) = 1, alors elle ne s’annule
pas sur R.

PREUVE Supposons qu’il existe une fonction f dérivable sur R telle que f ′ = f et f (0) = 1.
Soit la fonction h définie sur R par h( x ) = f ( x ) f (− x ).
h est dérivable sur R comme produit de fonctions dérivables sur R.

Pour tout réel x, on a : h′ ( x ) = f ′ ( x ) f (− x ) + f ( x ) − f ′ (− x ) = f ( x ) f (− x ) − f ( x ) f (− x ) = 0.
La fonction h est donc constante et égale à h(0) = f (0) f (0) = 1.
Ainsi, pour tout x ∈ R, h( x ) = f ( x ) f (− x ) = 1 ce qui montre que f ne s’annule pas sur R.

THÉORÈME
Il existe une unique fonction f dérivable sur R telle que f ′ = f et f (0) = 1.

PREUVE On prouve ici seulement l’unicité (pour la preuve de l’existence : Ex. 91 p. 140).
Soit f une fonction dérivable sur R telle que f ′ = f et f (0) = 1.
Supposons alors qu’il existe une autre fonction g telle que g′ = g et g(0) = 1.
f (x)
Comme g ne s’annule pas d’après le lemme précédent, on peut poser k( x ) = .
g( x )
k est dérivable sur R comme quotient de fonctions dérivables sur R.
f ′ ( x ) g( x ) − f ( x ) g′ ( x ) f ( x ) g( x ) − f ( x ) g( x )
Pour tout réel x, on a : k′ ( x ) = = = 0.
g2 ( x ) g2 ( x )
f ( 0) 1
Donc la fonction k est constante et égale à k(0) = = = 1.
g ( 0) 1
f (x)
Ainsi, pour tout x ∈ R, k( x ) = = 1 ⇔ f ( x ) = g( x ) donc f = g d’où l’unicité.
g( x )

DÉFINITION
La fonction exponentielle est la fonction notée exp définie sur R par exp′ = exp
et exp(0) = 1.

2. Propriétés de la fonction exponentielle


THÉORÈME : Relation fonctionnelle
Pour tous réels x et y : exp( x + y) = exp( x ) exp(y).

exp( x + y)
PREUVE Soit la fonction f : x 7→ définie sur R et y réel.
exp( x )
f est dérivable sur R comme quotient de fonctions dérivables sur R.
exp( x + y) exp( x ) − exp( x + y) exp( x )
On a f ′ ( x ) = = 0 donc f est constante.
(exp( x ))2
exp( x + y) exp(y)
Ainsi, f ( x ) = = f ( 0) = = exp(y) d’où exp( x + y) = exp( x ) exp(y).
exp( x ) exp(0)

1. Un lemme est un résultat préliminaire ou intermédiaire qui intervient parfois dans la preuve d’un théorème lorsqu’elle est un peu longue.

Chapitre A4. Fonction exponentielle 119


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ
Pour tous réels x et y et pour tout entier relatif n :
1 exp( x )
exp(− x ) = exp( x − y) = exp(nx ) = (exp( x ))n
exp( x ) exp(y)

PREUVE
1
• 1 = exp(0) = exp( x + (− x )) = exp( x ) exp(− x ) donc exp(− x ) = .
exp( x )
1 exp( x )
• exp( x − y) = exp( x + (−y)) = exp( x ) exp(−y) = exp( x ) × = .
exp(y) exp(y)
• Pour p ∈ N, on démontre par récurrence. Voici l’initialisation et l’hérédité :
exp(0x ) = exp(0) = 1 et ((exp( x ))0 = 1 puisque exp( x ) 6= 0.
Supposons que pour un certain entier p donné, on ait exp( px ) = (exp( x )) p . Alors :
exp(( p + 1) x ) = exp( px + x ) = exp( px ) exp( x ) = (exp( x )) p exp( x ) = (exp( x )) p+1 .
Et si − p ∈ N, alors (exp( x )) p = (exp(− x ))− p = exp(− p(− x )) = exp( px ).

Exemple (exp(1) − exp(−1))2 = (exp(1))2 − 2 exp(1) exp(−1) + (exp(−1))2


= exp(1×2)−2 exp(1−1)+exp(−1×2)=exp(2)−2 exp(0)+exp(−2)=exp(2)−2+exp(−2).

3. Étude de la fonction exponentielle


A. Signe et variations
PROPRIÉTÉ
Sur R, la fonction exponentielle est :
continue strictement positive strictement croissante

PREUVE
• Par définition, la fonction
 x exponentielle  xest
 dérivable
 x sur R donc elle est continue sur R.
x
• Pour tout x ∈ R, exp + = exp × exp d’après la relation fonctionnelle.
2 2 2 2
  x 2
Ainsi, exp( x ) = exp et comme exp( x ) 6= 0, alors exp( x ) > 0.
2

• Pour tout x ∈ R, (exp( x )) =exp( x )>0. Donc, x 7→ exp( x ) est strictement croissante sur R.

B. Limites en ±∞
PROPRIÉTÉ
lim exp( x ) = +∞ lim exp( x ) = 0
x →+ ∞ x →− ∞

PREUVE
• La fonction f : x 7→ exp( x ) − x − 1 est dérivable sur [0 ; +∞[ et f ′ ( x ) = exp( x ) − 1.
Or, la fonction exponentielle est strictement croissante sur R donc : x > 0 ⇒ exp( x ) > 1.
Ainsi, f ′ ( x ) > 0 donc f est croissante et minorée par f (0) = exp(0) − 0 − 1 = 0.
D’où, f ( x ) > 0 ⇔ exp( x ) − x − 1 > 0 ⇔ exp( x ) > 1 + x.
Or, lim (1 + x ) = +∞ donc, d’après le théorème de comparaison, lim exp( x ) = +∞.
x →+ ∞ x →+ ∞
1
• En posant X = − x, on a lim exp( x ) = lim exp(− X ) = lim = 0.
x →− ∞ X →+ ∞ X →+ ∞ exp( X )

120 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Cours - Méthodes

C. Tableau de variation et courbe représentative


5
x −∞ +∞
+∞ 4
exp
0
3

R EMARQUES :
2
La droite d’équation y=0 (l’axe des
abscisses) est asymptote à la courbe re-
1 y = x+1
présentative en −∞.
y = exp( x)
La droite d’équation y = x + 1 est tangente à
la courbe représentative au point d’abscisse 0. −4 −3 −2 −1 1

D. Une nouvelle notation


DÉFINITION
L’image de 1 par la fonction exp est notée e. Ainsi exp(1) = e.

R EMARQUES :
e est appelé nombre d’Euler ou constante de Néper. Comme π, c’est un nombre irrationnel
et transcendant. Sa valeur approchée est : e ≈ 2, 718 281 828.
Pour tout n ∈ Z, on a exp(n) = exp(1 × n) = (exp(1))n = en .
On étend cette relation aux réels et on peut alors écrire, pour tout réel x : exp( x ) = ex .

On peut ainsi réécrire avec une nouvelle notation tout ce qu’on a vu précédemment.
La fonction exponentielle est la fonction x 7→ ex définie sur R.
e0 = 1 et, pour tout x ∈ R, ex > 0. De plus, lim ex = +∞ et lim ex = 0.
x →+ ∞ x →− ∞
Les autres propriétés écrites ci-après sont analogues aux propriétés des puissances.

PROPRIÉTÉ
Pour tous réels x et y et pour tout entier relatif n :
1 ex
e x + y = e x ey e− x = x ex −y = y enx = (ex )n
e e

Exemple Le calcul donné dans l’exemple précédent (p. 120) s’effectue bien plus simplement :
 2
(exp(1) − exp(−1))2 = e − e−1 = e2 −2 e e−1 +(e−1 )2 = e2 −2 e1−1 + e−2 = e2 −2 + e−2 .

E. Équations et inéquations
PROPRIÉTÉ
Pour tous réels x et y : e x = ey ⇔ x = y e x < ey ⇔ x < y

PREUVE Ces propriétés sont des conséquences directes de la continuité et de la stricte


croissance de x 7→ ex . Ainsi, ex = ey ⇔ ex e− y = 1 ⇔ ex − y = 1 ⇔ x − y = 0 ⇔ x = y.

R EMARQUE : On a les équivalences analogues en remplaçant le symbole < par >, 6 ou >.

Chapitre A4. Fonction exponentielle 121


Cours - Méthodes

MÉTHODE 1 Résoudre une équation ou une inéquation avec exponentielles Ex. 13 p. 125

Pour résoudre une équation d’inconnue x réel comportant des exponentielles :


1) On détermine l’ensemble des valeurs qu’on peut donner à x.
2) On essaye selon le cas de se ramener à :
• Une équation de la forme eu( x ) = ev( x ) où u et v sont deux fonctions.
Alors, eu( x ) = ev( x ) ⇔ u( x ) = v( x ) et, éventuellement, u( x ) = v( x ) ⇔ u( x ) − v( x ) = 0.
• Une équation qu’on sait résoudre après avoir effectué un changement de variable.
La méthode est analogue pour résoudre une inéquation.

Exercice d’application Déterminer l’ensemble S des solutions des équations et inéquations.


2 + 2x − 3
√ e2x +1 2
1) ex =1 2) 2 e2x − ex −1 = 0 3) e 3x −5
<e 4) > e x −1
ex −4
Correction Dans les cas 1, 2 et 4, x peut prendre toute valeur réelle, donc on résout dans R.
2 + 2x − 3 2
1) ex = 1 ⇔ ex +2x −3 = e0 ⇔ x2 + 2x − 3 = 0 ⇔ ( x + 3)( x − 1) = 0.
Donc, S = {−3 ; 1}.
2) 2 e2x − ex −1 = 0 ⇔ 2 (ex )2 − ex −1 = 0 ⇔ 2X 2 − X − 1 = 0 en posant X = ex .
1 1
2X 2 − X − 1 = 0 pour X = − ou X = 1. D’où, ex = − (impossible) ou ex = 1 ⇔ x = 0.
2 2
Finalement, l’équation 2 e2x − ex −1 = 0 n’a que 0 pour solution. Donc,
 S = {0}.
5 5
3) Il faut que x soit tel que 3x − 5 > 0 ⇔ x > donc on résout dans ; +∞ .
3 3  

3x −5 1
√ 5 5
e < e ⇔ 3x − 5 < 1 ⇔ 0 6 3x − 5 < 1 ⇔ 6 x < 2. Donc, S = ; 2 .
3 3
e2x +1 2 2 2
4) x −4 > ex −1 ⇔ e2x +1− x +4 > ex −1 ⇔ ex +5 > ex −1 ⇔ x + 5 > x2 − 1 ⇔ x2 − x − 6 6 0.
e
Or, x2 − x − 6 = ( x + 2)( x − 3). Ainsi, x2 − x − 6 6 0 si −2 6 x 6 3. Donc, S = [−2 ; 3].

F. D’autres limites
PROPRIÉTÉ
ex e x −1
lim = +∞ lim x ex = 0 lim =1
x →+ ∞ x x →− ∞ x →0 x

PREUVE
x2
sur [0 ; +∞[. On a f ′ ( x ) = ex − x et f ′′ ( x ) = ex −1.
1) Soit la fonction f : x 7→ ex −
2
Or, x > 0 ⇔ ex > e0 ⇔ ex > 1 ⇔ ex −1 > 0 donc f ′′ ( x ) > 0.
Ainsi, f ′ est croissante et minorée par f ′ (0) = 1. Donc, f ′ ( x ) > 0.
x2
Ainsi, f est croissante et minorée par f (0) = 1. Donc, f ( x ) > 0 soit ex − > 0.
x
2
e x x ex
D’où, pour x > 0, > . Or, lim = +∞ donc, par comparaison, lim = +∞.
x 2 x →+ ∞ 2 x →+ ∞ x
x
2) Par inverse de la limite précédente, lim x = 0.
x →+ ∞ e
x
Donc, lim x ex = lim − x e− x = lim − x = 0 d’après ce qui précède.
x →− ∞ x →+ ∞ x →+ ∞ e
e x − e0 e x −1
3) lim = lim est égale au nombre dérivée de x 7→ ex en 0 soit e0 = 1.
x →0 x − 0 x →0 x
ex
R EMARQUE : On généralise pour tout n ∈ N : lim = +∞ lim x n ex = 0
x →+ ∞ xn x →− ∞

122 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Cours - Méthodes

MÉTHODE 2 Déterminer une limite de fonction avec exponentielles Ex. 19 p. 125

Lorsque une limite de fonction comportant des exponentielles est a priori indéterminée
0 ∞
(formes « », « », « (+∞) + (−∞) » ou « 0 × ∞ »), on essaye, selon le cas, de transfor-
0 ∞
mer l’écriture ou de changer de variable.

Exercice d’application Déterminer les limites suivantes :


 1
  1

  e x +2 e x +2
2x
1) lim e −x e x
2) lim  1  3) lim  1 
x →+ ∞ x →0 x →0
x <0 e x +1 x >0 e x +1

Correction
1) lim e2x = +∞ et lim x ex = +∞. Ainsi, par différence, la limite est indéterminée.
x →+ ∞ x →+ ∞  x
Le terme e2x étant prépondérant, on le met en facteur : e2x − x ex = e2x 1 − x .
 e
ex x x
Or, lim = +∞. Donc, par inverse, lim x = 0. Ainsi, lim 1 − x = 1.
x →+ ∞ x  x →+ ∞e x →+ ∞ e
2x x
Finalement, par produit, lim e 1 − x = +∞.
x →+ ∞ e  1 
 X 
1 1 e x +2 e +2
2) Posons X = . Alors lim X = lim = −∞. Ainsi, lim  1  = lim .
x x →0 x →0 x x →0 X →− ∞ e X +1
x <0 x <0 x <0 e x +1
 X 
e +2
Or, lim eX = 0 donc, par quotient, lim = 2.
X →− ∞ X →− ∞ e X +1  1 
 X 
1 1 e +2 
x e +2
3) Posons X = . Alors lim X = lim = +∞. Ainsi, lim  1 = lim .
x x →0 x →0 x x →0 X →+ ∞ e X +1
x >0 x >0 x >0 e x +1
Or, lim eX = +∞ donc, par quotient, la limite est indéterminée.
X →+ ∞
Le terme eX étant prépondérant, on multiplie par e− X numérateur et dénominateur :
 
e X +2 1 + 2 e− X −X 1 + 2 e− X
= . Or, lim e = 0 donc, par quotient, lim = 1.
e X +1 1 + e− X X →+ ∞ X →+ ∞ 1 + e− X

4. Fonction composée eu
PROPRIÉTÉ (admise)
Soit u une fonction dérivable sur un intervalle I.
La fonction eu , composée de u suivie de x 7→ ex , est dérivable sur I et on a (eu )′ = u′ eu .

Exemple Soit la fonction f : x 7→ e x définie sur R + .

La fonction racine carrée est dérivable sur ]0 ; +∞[ donc la fonction f , composée de racine

1 √ e x
′ x
carrée suivie d’exponentielle, est dérivable sur ]0 ; +∞[ et on a f ( x ) = √ × e = √ .
2 x 2 x

R EMARQUE : eu varie comme u. Par exemple, si u est strictement décroissante sur I, alors
pour tous a et b dans I : a < b ⇒ u( a) > u(b ). Or, exponentielle est strictement croissante
sur R donc u( a) > u(b ) ⇒ eu( a ) > eu(b) . Ainsi, eu est strictement décroissante sur I.

Exemple x 7→ − x est strictement décroissante sur R donc x 7→ e− x aussi.

Chapitre A4. Fonction exponentielle 123


S’entraîner

Activités mentales Pour les exercices 6 et 7 , trouver la bonne réponse (C


désigne la courbe représentative de f dans un repère).
Pour les exercices 1 à 4 , déterminer si chaque propo- 6 Soit la fontion f : x 7→ e− x − x − 1 définie sur R.
sition est vraie ou fausse. a f ( x ) = e− x −1.

1 Soit f la fonction exponentielle et C sa courbe b f admet un minimum.


représentative dans un repère. c L’équation f ( x ) = 0 a une unique solution.

1) Pour tout x réel, l’image de x par f est e( x ). d C admet une tangente horizontale.
a b ab
2) Pour tous a et b réels, (e ) = e . 1 2
ea 7 Soit la fontion f : x 7→ e− 2 x définie sur R.
3) Pour tous a et b réels , ea − b = b .
e a f ′ ( x ) − x f ( x ) = 0.
4) Pour tout x réel, f ′ ( x ) = ex −1 . b f admet un maximum.
5) Pour tout x réel, f (− x ) f ( x ) = 1. c L’équation f ( x ) = 1 a deux solutions distinctes.
6) La droite T d’équation y = x est tangente à C en son d C admet une asymptote verticale.
point d’abscisse 0.
7) La droite T ′ d’équation y = e x est tangente à C en Calculs algébriques
son point d’abscisse 1.
8) L’axe des ordonnées est asymptote à C en −∞.
8 Simplifier les expressions suivantes :
2 x désigne un réel quelconque. 1
1) exp(3) exp(5) 3)
1) e3 × e5 = e8 3) e−2 < 1 exp(−5)
ex x e2x 2) exp(−2) exp(4) 4) (exp(5))3
2) = e2 4) x = e2
2 e 9 Simplifier les expressions suivantes :
3 e5 e − 3   −2
1) e3 e4 3) −2 5) e3 e5
1) Pour tout x réel, ex > 0 ⇒ e− x < 0. e
 3 √
e− e
2) Sur R, −2x e− x +1 > 0 pour x ∈] − ∞ ; 0]. 2) e4 e−4 4) e4 e4 6) √
e−1
3) La fonction x 7→ e−3x +1 est décroissante sur R.
e x −1 10 Simplifier les expressions suivantes :
4) lim = 0.  2  2
x →0 x
1) e5 − e4 − e5 + e4 5) e e2x +1
ex −1   
4 Soit la fonction définie sur R par f ( x ) = x . 2) e2 + e−2 e2 − e−2 6) e3−2x ex +5
e +1
1) Pour tout x réel, f ( x ) + f (− x ) = 0. e3 − e−3  2
2 3) 3 7) e5x
2) Pour tout x réel, f ( x ) = − x − 1. e + e− 3
q  3
e +1
4) (e2 +1)2 − (e2 −1)2 8) e9x −2 e3x
2 e2x
3) Pour tout x réel, f ′ ( x ) = .
(e x + 1 ) 2 11 Simplifier les expressions suivantes :
4) lim f ( x ) = 0. 2 (ex )3
x →+ ∞ 1) ex e− x 4) e− x 7) 2x
 e

5 Justifier qu’aucune des courbes représentées 2) ex e− x +1 5) ex ex + e− x 8) e−2x
ci-dessous n’est celle d’une fonction f définie par  2 e 4x e

f (0) = 1 et f ′ ( x ) = f ( x ) pour tout x ∈ R. 3) e e− x 6) (ex )5 e−2x 9)
(e− x )2
C′ C 12 Simplifier les expressions suivantes :
2 − x 2
1) e + e− x − e x −
x
e 
 2
2) ex − e− x − e− x e3x − e− x
~j  
3) ex − e− x e2x + ex +1
 2  2  2
4) e3x + e−3x − e3x − e−3x
 2  2
O ~i 5) e3x − e2x e2x + e−2

124 Chapitre A4. Fonction exponentielle


S’entraîner

Équations - Inéquations 20 Déterminer les limites suivantes :


2 e−3x
1) lim ex e− x 4) lim
x →+ ∞ x →− ∞ 3x − 1

13 MÉTHODE 1 p. 122 2) lim ex ( x − 1) 5) lim e− x +3x + 1
x →− ∞ x →− ∞
Résoudre les équations suivantes dans R : ex +1  
 2 3) lim − x 6) lim e−2x − e− x
2 x →+ ∞ e −1
1) exp( x ) = e 6) ex +5 = ex +2 x →− ∞

21 Avec un changement de variable


2) exp(− x ) = 1 7) ex + e− x = 0
Soit la fonction f définie sur R \ {1} par :
3) exp(2x − 1) = e 8) e3x +1 = e−2x +3
2 x +1
x2 + x
4) e =1 9) e2x −1 = 0 f (x) = e x −1 .
x−1
5) ex − e− x = 0 10) x e2x −2 e2x = 0

14 Résoudre les inéquations suivantes dans R : 2


1) On pose X = . Montrer que f ( x ) = e X eX .
x−1
1) exp( x ) < e 6) e− x > 0 2) En déduire lim f ( x ) et lim f ( x ).
x →1 x →1
2) exp(− x ) > 1 7) e− x > 1 x <1 x >1
3) e2x −1 > ex 8) ex − e− x > 0
4) ex + e− x < 2 9) e2x −1 > 0 22 Déterminer les limites suivantes: 
x
5) e < 1 10) x e −x
−3 e −x
<0 1) lim ( x + 1) ex 4) lim e2x −3 e x +1
x →− ∞ x →− ∞
x+1 e x −1
15 2) lim 5) lim
x →+ ∞  e x  x →+ ∞ e x +1
1) Déterminer les racines du polynôme :
3) lim e2x −3 ex +1 6) lim ex +1 × e1− x
P( X ) = X 2 + 4X − 5. x →+ ∞ x →− ∞
2x x 23 Déterminer les limites suivantes :
2) En déduire les solutions de l’équation e +4 e = 5. 
e2x −1 3
3) Résoudre les équations suivantes : 1) lim 5) lim x e x −1
x →0 x x →+ ∞
a) e2x + ex −2 = 0 e2x − ex

1

b) e2x +1 + ex +1 −2 e = 0 2) lim 6) lim x3 e x −1
x →0 x  x →− ∞
c) ex −2 e− x +1 = 0 1 x −1
3) lim x e x −1 7) lim e x +1
x →+ ∞ x →+ ∞
16 Résoudre sur R les inéquations suivantes :  
x e− x x−1
e x +3 4) lim 8) lim x2 − 2 1− x
1) x >0 3) e2x +2 ex −3 > 0 x →+ ∞ x2 + 1 x →+ ∞ e
e −1
2) − e2x − ex +2 > 0 4) e2x + ex −2 < 0 24 Les questions sont indépendantes.
1) Soit la suite (un ) définie pour n > 1 par :
17 Résoudre dans R.
e2x
x 2 +2
√ 1 1 2 n−1
1) e = 3) ex + e− x > e+ √ un = 1 + e n + e n + · · · + e n .
e e
2
2) 2 e2x +5 ex +3 = 0 4) ex +1 6 2 Déterminer la limite de la suite (un ).
2) Soit f la fonction définie sur R par :
e1−2x + e2x −1
18 Résoudre dans R l’équation = 1. 1 x  
e + e−1 f ( x ) = e− 2 x 2 + x
4
Calculs de limites Déterminer les limites en −∞ de la fonction f .
3) Soit g la fonction définie sur R ∗ par :
19 MÉTHODE 2 p. 123 x
g( x ) = x .
e −1
Déterminer les limites suivantes :
1 La limite de g en 0 est-elle finie ?
1) lim e− x 4) lim e− x +1 7) lim e x
x →− ∞ x →+ ∞ x →+ ∞ 4) Étudier les asymptotes à la courbe représentative de
ex 2x +1
1
2) lim 5) lim e 8) lim e x la fonction h définie sur R \ {−1} par :
x →− ∞ x x →− ∞ x →0
x <0
x 1 x e− x + 1
3) lim 6) lim e− x
2 +1
9) lim e− x h( x ) = .
x →+ ∞ ex x →+ ∞ x →0
x+1
x <0

Chapitre A4. Fonction exponentielle 125


S’entraîner

Dérivées Méli-Mélo

25 Soit f définie et dérivable sur R. Calculer f ′ (√x ). 31 VRAI/FAUX


2−x x 2 +1
1) f ( x ) = e−5x +2 2) f ( x ) = e3x 3) f ( x ) = e Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = x e− x et C sa
courbe représentative dans un repère du plan.
Étudier l’exactitude de chaque proposition. Justifier
26 Soit une fonction f définie sur R par la donnée de
1) f est décroissante sur ] − ∞ ; 0].
f ( x ). On admet que f est dérivable sur R.
2) f est croissante sur [1 ; +∞[.
Déterminer une expression de f ′ ( x ).
x 2 +1 3) L’axe des abscisses est une asymptote de C .
1) f ( x ) = e− x 5) f ( x ) = e
x x   4) L’axe des ordonnées est une asymptote de C .
2) f ( x ) = e 2 6) f ( x ) = x2 + 1 e3x +1 1
2 5) C admet une tangente d’équation y = .
2+x 1 − e−2x e
3) f ( x ) = ex 7) f ( x ) = 6) C admet une tangente d’équation y = x.
ex
1 − e−2x 7) lim f ( x ) = −∞.
4) f ( x ) = x ex +1 8) f ( x ) = x →− ∞
1 + e2x 8) lim f ( x ) = +∞.
x →+ ∞
27 Vérifier le tableau suivant après avoir déterminé
32 Soit u une fonction polynôme de degré 2 et f la
les domaines de définition et dérivabilité de f .
fonction définie sur R par f ( x ) = eu( x ) . On a représenté
dans le repère ci-dessous Cu et deux tangentes à Cu .
f (x) f ′ (x)
Les réponses seront données à l’aide du graphique.
 
3x e 5x 2 +3 2
30x + 3 e 5x 2 +3 1) Peut-on affirmer que l’équation f ( x ) = 0 admet
2  2
exactement deux solutions ?
e2− x 2x2 + 1 e2− x
− 2) Déterminer f (0) et f ′ (0).
2x 2x2
3) Donner le tableau de variation de la fonction f .
√ 3 √ √
ex x
x ex x
2
2x 4 2x
e 2− x 2
e 2− x
( x − 2)
0 1 2
28 INFO
Un logiciel de calcul formel a donné :
-1 Cu
1 f(x):=eˆ(2xˆ3-3xˆ2+4)
x -> exp(2*xˆ3-3*xˆ2+4)
33 Une courbe C qui passe par les points A(−2 ; 0)
2 df:=derive(f)
et B(0 ; 2) représente une fonction f définie sur R par :
x -> exp(2*xˆ3-3*xˆ2+4)*(2*3*xˆ2-3*2*x)
3 factoriser(df) f ( x ) = ( ax + b ) e− x où a et b sont des réels.
x -> 6*x*(x-1)*exp(2*xˆ3-3*xˆ2+4)
Traduire ce qu’on a voulu faire et le vérifier. B
 2
 x −21
29 Soit la fonction f : x 7→
e x si x 6= 0 .
C
 a réel si x = 0 1
La fonction f est-elle dérivable sur R ?
A
30 Soit la fonction g : t 7→ tn e− t pour n ∈ N.
−2 −1 1 2
1) Montrer que g′ (t) = e− t (n − t)tn−1 .
1
2) g(k ) désigne la fonction dérivée k-ième de g.
Démontrer que, pour tout k ∈ N, la fonction 1) À l’aide du graphique, déterminer a et b en justifiant.
t 7→ et g(k ) est une fonction polynôme de degré n. 2) En déduire le tableau de variation de f .

126 Chapitre A4. Fonction exponentielle


S’entraîner

34 Soit f la fonction définie sur R par : 38 Soit f une fonction dérivable sur R.
Déterminer f ′ ( x ), puis les limites de f en +∞ et −∞.
0 3x 1 2x 2 1x 3 0x
f (x) = e e −e e −e e +e e . 1) f ( x ) = e4x +1 4) f ( x ) = ex sin x
3x + 1 − ex
2) f ( x ) = ex + x2 + 1 5) f ( x ) =
1) Montrer que f ( x ) = (ex − e)2 (ex + e). ex
3) f ( x ) = 5 e x +5x ex 6) f ( x ) = e + x −1
−x
2) Résoudre l’inéquation f ( x ) > 0.
3) Déterminer les limites de f en +∞ et en −∞. 39 Même consigne que l’exercice précédent.
2
1 e3x +5x −3
1) f ( x ) = x 4) f ( x ) =
e e x +1
35 Résoudre dans R les systèmes. x 2 −x 5x 3 +7x +4
( ( 2) f ( x ) = (e ) + e 5) f ( x ) = e
e x −1 + ey = 2 e x + ey = 2
1) x y +1
3) 3) f ( x ) = e− x 6) f ( x ) = ( x + 1) e− x +1
e −e = 0 x+y = 0
( (
e x +2
+2 e y −3
= 3 xy = 3 40 ALGO
2) x y
4) x +1 y +1 Le but est de déterminer un encadrement d’amplitude
e e = e e e = 1
donnée de la solution de l’équation (E) : ex = 2.
1) Démontrer que (E) a une unique solution α ∈ [0 ; 1].
36 Dans un même repère, on considère cinq courbes 2) À partir de l’intervalle [0 ; 1]‚ on procède par
représentant cinq fonctions a, b, c, d et f définies sur R. dichotomie pour réduire plusieurs fois de moitié la
longueur de cet intervalle.
C5 C4
Quel est l’encadrement de α après le premier pas :

C1
0 6 α 6 0, 5 ou 0, 5 6 α 6 1 ?
3) On a traduit le processus par l’algorithme suivant où
les variables a, b, c et p sont des nombres.
C3

1. a PREND_LA_VALEUR 0
2. b PREND_LA_VALEUR 1
3. p PREND_LA_VALEUR b - a
C2 4. TANT_QUE p > 0.1
5. c prend la valeur (a + b) / 2
Les droites d’équation y = −1 et y = 1 sont asymptotes 6. SI ALORS a PREND_LA_VALEUR c
en +∞ respectivement à C2 et C3 . De plus, on sait que : 7. SINON PREND_LA_VALEUR
1 e x −1 8. p PREND_LA_VALEUR
• a( x) = x − 1 • b( x) = x • c ( x ) = e x −1
e e +1 9. Fin TANT_QUE
e x + e− x
• d( x ) = • f ( x ) = 2 ( 1 − ex ) 10. AFFICHER
2
Associer à chaque fonction sa courbe en justifiant.
Compléter l’algorithme pour qu’il donne les bornes
37 Déterminer les limites de f aux bornes de I puis
d’un encadrement de α d’amplitude inférieure à 0,1.
calculer f ′ ( x ) (on admet que f est dérivable sur I).
4) Modifier l’algorithme afin que l’utilisateur puisse
2x +3
1) f ( x ) = e x −2 I = ]2 ; + ∞ [ définir au départ l’amplitude souhaitée.
1
2) f ( x ) = xex I = ]0 ; + ∞ [ 5) Programmer l’algorithme afin d’encadrer α avec une
e2x amplitude inférieure à 10−5 .
3) f ( x ) = I=R
x+2 Combien de tours de la boucle TANT_QUE y a-t-il eu ?
2 e x −3 e− x
4) f ( x ) = x I=R
 e + e
−x Ultérieurement, on étudiera la fonction logarithme
5) f ( x ) = x − 4 ex −2
2
I=R népérien notée ln et on verra que :
4
 
1 eα = 2 ⇔ α = ln 2.
6) f ( x ) = e 2x −1 I= ; +∞
2

Chapitre A4. Fonction exponentielle 127


S’entraîner

41 ALGO 44 On rappelle les résultats suivants :


Soit (un )n>1 la suite définie par : • La fonction exponentielle est dérivable sur R et est
n
1 1 1 1 égale à sa fonction dérivée.
un = ∑ = 1+ + +···+ . • e0 = 1 et, pour tout réel x, on a ex > x ;
k =1
k 2 3 n
• Soit A ∈ R ∗+ et deux fonctions ϕ et ψ définies sur
Le but est de trouver le plus petit entier n tel que un > 5.
[ A ; +∞[ telles que, pour tout x > A, ψ( x ) 6 ϕ( x ).
1) Déterminer u1 , u2 et u3 . Si lim ψ( x ) = +∞, alors lim ϕ( x ) = +∞.
x →+ ∞ x →+ ∞
2) Dans l’algorithme suivant, u et n sont des nombres.
Le compléter pour qu’il affiche u20 . x2
1) Soit la fonction g : x 7→ ex − définie sur [0 ; +∞[.
2
1. u PREND_LA_VALEUR 1 Montrer que pour tout x de [0 ; +∞[, g( x ) > 0.
2. POUR n ALLANT_DE A ex
2) En déduire que lim = +∞
x →+ ∞ x
3. u PREND_LA_VALEUR u +
4. Fin POUR
x
5. AFFICHER u 45 Soit la fonction f : x 7→ définie sur R ∗+ .
e x −1
1) La fonction exponentielle ( est l’unique fonction g
3) Exprimer un+1 − un en fonction de n.
g′ ( x ) = g( x )
En déduire les variations de la suite (un ). dérivable sur R vérifiant .
g ( 0) = 1
4) Soit f la fonction définie sur [0 ; +∞[ par :
eh −1
Démontrer que lim = 1.
h →0 h
f ( x ) = ex − x − 1. 2) Déterminer les limites de la fonction f en 0 et en +∞.

a) Déterminer les variations de f sur [0 ; +∞[.


1 n+1 Études de fonctions
b) En déduire que, pour n > 1, e n > .
n
5) Montrer que, pour n > 1, on a eun > n + 1.
6) En déduire la limite de la suite (un ). 46 Étudier la fonction f définie par f ( x ) (ses varia-
7) Compléter l’algorithme suivant pour qu’il affiche la tions, ses limites aux bornes de son ensemble de défini-
valeur de n répondant à l’objectif. tion et les asymptotes à sa courbe représentative C ).
2 + 5x + 3
1) f ( x ) = e3x +5 4) f ( x ) = e−2x
1. u PREND_LA_VALEUR 1 √
5x 2 1− x
2) f ( x ) = e 5) f ( x ) = e
2. n PREND_LA_VALEUR 1 2x −3
3( x +1)2 −12
3. TANT_QUE (u ) FAIRE 3) f ( x ) = e 6) f ( x ) = e x

4. n PREND_LA_VALEUR n + 1 47 Dresser le tableau de variation de f sur I.


5. u PREND_LA_VALEUR u + t
1) f : t 7→ 4, 4 + 0, 12t e − 60 I = [0 ; 120]
6. Fin TANT_QUE −0,5t
2) f : t 7→ (300 − 10t) e I = [ 0 ; 7]
7. AFFICHER n 0,5t
3) f : t 7→ 1 + 0, 5t − e I = [ 0 ; 5]
1
4) f : t 7→ 8t e− 2 t +2 I = [0 ; 10]
Démonstrations guidées ROC
48 On considère la fonction f définie par :
1
42 On suppose connus les résultats suivants : f (x) = .
e x −1
• e0 = 1 ; • ex ey = ex + y pour tous x et y réels. Soit C f la courbe représentative de la fonction f .
Démontrer que, pour tout n ∈ N, (ex )n = enx .
1) Déterminer l’ensemble de définition de la fonction f .
ex
43 On admet que : lim = +∞. 2) Établir le tableau de variation de la fonction f .
x →+ ∞ x
Démontrer que : lim x e− x = 0. 3) Préciser les différentes asymptotes de C f .
x →+ ∞

128 Chapitre A4. Fonction exponentielle


S’entraîner

49 Soit f la fonction définie sur R par : 53 Soit f et g deux fonctions définies sur R par :

9 −2x f ( x ) = ex + e− x et g( x ) = ex − e− x .
f (x) = e −3 e−3x .
2
Soit C f la courbe représentative de f dans un repère. 1) a) Étudier la parité de f .
1) Montrer que, pour tout x ∈R, on a :  b) Déterminer les limites de f en +∞ et −∞.
3 c) Déterminer les variations de f .
f ( x ) = 3 e−2x − e− x .
2
2) Déterminer la limite de f en +∞ puis en −∞. 2) Reprendre la question 1 avec la fonction g.
3) Soit a ∈ R. Calculer ( f ( a))2 − ( g( a))2 .
3) Étudier les variations de la fonction f .
4) a) Déterminer les coordonnées du point d’intersec- 4) Soit a ∈ R et b ∈ R. Exprimer f ( a) g(b ) + g( a) f (b )

tion de C f avec l’axe des ordonnées. en fonction de g( a + b ).

b) Justifier que C f coupe l’axe des abscisses en un


seul point. Donner ses coordonnées à 10−2 près. 54 Soit f la fonction définie sur R par :

50 Soit la fonction f définie pour tout x ∈ R par : f ( x ) = ( x + 1) e− x − x + 1.

4 ex
f (x) = . 1) Déterminer les limites de f en +∞ et −∞.
ex +7
2) Justifier que f est dérivable sur R et calculer f ′ .
On note C la courbe représentative de la fonction f .
4 3) Déterminer les limites de f ′ en +∞ et −∞.
1) Vérifier que, pour tout réel x, f ( x ) = . 4) Étudier les variations de f ′ puis démontrer que
1 + 7 e− x
2) a) Démontrer que la courbe C admet deux l’équation f ′ ( x ) = 0 admet une unique solution α
asymptotes dont on précisera les équations. dans R. Donner un encadrement de α à 10−2 .
b) Démontrer que f est strictement croissante sur R. 5) En déduire le signe de f ′ puis les variations de f .
c) Démontrer que pour tout réel x, 0 < f ( x ) < 4. 6) Calculer la limite en +∞ de f ( x ) − (− x + 1).
En déduire une interprétation graphique.
51 Soit f et g les fonctions définies sur [0 ; +∞[ par :

2 2 1 55 Soit f et g les fonctions définies sur R + par :


f ( x ) = −2 e− x − x + 3 et g( x ) = x e− x − .
4
√ f ( x ) = x e− x et g( x ) = x2 e− x .
2
1) a) Démontrer que g admet un maximum en .
2 On note C f et Cg les représentations graphiques des
b) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet deux
fonctions f et g dans le plan muni d’un repère (O ; I, J ).
solutions α et β (avec α < β) dans [0 ; 2].
c) Dresser le tableau de signes de g( x ).
2) a) Déterminer le réel k > 0 tel que f ′ ( x ) = kg( x ).
J
b) Dresser le tableau de variation de la fonction f .
1
c) Montrer que f (α) = − − α + 3.

52
1) Soit la fonction g : x 7→ x ex − ex +1 définie sur R.
Cf
a) Déterminer la fonction dérivée g′ de la fonction g.
b) Étudier le sens de variation de g sur R . O I
c) En déduire que, pour tout x ∈ R, g( x ) > 0.
2) Soit la fonction f : x 7→ x ex −2 ex + x définie sur R. 1) D’après le graphique, quelles semblent être les
a) Déterminer la limite de f en −∞, puis en +∞. variations de la fonction f et sa limite en +∞ ?
b) Montrer que, pour tout x ∈ R, f ′ ( x ) = g( x ). 2) Valider ces conjectures à l’aide d’une démonstration.
c) En déduire le tableau de variation de f sur R. 3) Étudier la position relative de C f par rapport à Cg .

Chapitre A4. Fonction exponentielle 129


S’entraîner

56 Soit f la fonction définie pour tout x ∈ [0 ; 1] par : 60 Soit f une fonction définie sur R par :

f ( x ) = 2x − 2 e− x + e−1 . f ( x ) = ( ax + b ) e− x +1

telle que sa courbe représentative C passe par les points


1) Dresser le tableau de variation de f sur [0 ; 1].
A(0 ; 4) et B(−1, 5 ; 1) dans un répère du plan.
2) Démontrer que la fonction f s’annule une fois et une
1) Déterminer une expression de f ( x ).
seule sur l’intervalle [0 ; 1] en un réel α.
2) Déterminer la limite de f en −∞.
Donner la valeur de α arrondie au centième.
3) a) Montrer que pour tout réel x :
57 Soit f la fonction définie sur R par : x 3
f ( x ) = 2 x + x + 1.
e e
4 b) Déterminer alors la limite de f en +∞.
f (x) = x + . c) En déduire que la courbe C a une asymptote D .
1 + ex
Donner une équation de D .
On désigne par C la courbe représentative de f dans un
d) Démontrer que D coupe C au point B.
repère orthonormal R d’unité graphique 2 cm.
e) Étudier la position de C par rapport à D .
1) Déterminer les limites en +∞ et −∞ de la fonction f .
4) Démontrer que, pour tout réel x :
2) a) Montrer que, pour tout x ∈ R :
  f ′ ( x ) = (−2x − 1) e− x .
1 − ex 2
f ′ (x) = . 5) Étudier le signe de f ′ ( x ) sur R.
1 + ex
b) En déduire le sens de variation de f sur R. En déduire le tableau de variation de f .
Dresser alors le tableau de variation de f . 6) Déterminer une équation de la droite T tangente à la
3) a) Déterminer lim ( f ( x ) − x ). courbe C au point A.
x →+ ∞
Étudier la position de C par rapport à D . 61 Soit f la fonction définie par :
b) Étudier la position de C par rapport à D ′ .
x2 1
c) Tracer les droites D et D ′ et la courbe C . f (x) = ex
x−1
2 e2x − ex
58 Soit l’expression f ( x ) = . et C f sa courbe représentative dans un repère du plan.
e2x − ex +1
1) Justifier qu’on peut définir une fonction f sur R. 1) Étudier les limites de f aux bornes de son ensemble
2) Déterminer les limites de f en −∞ et +∞. de définition.
ex
3) Justifier que f est dérivable sur R et que 2) Soit U la fonction définie par U ( x ) = .
x e2x −4 e x +1
 : 1−x
e a) Démontrer que, pour tout x ∈ R \ {0 ; 1}, le taux
f ′ (x) = − 2 . 1
e2x − ex +1 de variation de U entre 0 et est f ( x ) − x.
x
b) En déduire lim ( f ( x ) − x ) et lim ( f ( x ) − x ).
59 x →+ ∞ x →− ∞
1) Soit f la fonction définie sur R par : 62 Soit la fonction f définie sur R par :
  x
f ( x ) = 2x3 − 4x2 e− x . f (x) = .
ex − x
On note C sa courbe représentative dans le repère
a) Déterminer la limite de f en −∞ .
orthogonal (O ; ~i, ~j).
b) Justifier que f est dérivable
 sur R et montrer que :
1) a) Calculer les limites de f en +∞ et en −∞.
f ′ ( x ) = 2x − x2 + 5x − 4 e− x .
b) Interpréter graphiquement ces résultats.
c) Dresser le tableau de variation de f .
2) a) Calculer la dérivée de f .
d) Représenter f dans un  repère
 orthonormal.
1 b) Étudier le sens de variation de f .
2) Soit la fonction g : x 7→ f définie sur ]0 ; +∞[.
x 3) a) Déterminer une équation de la tangente (T ) à C
a) Déterminer les limites de g en 0 et en +∞, au point d’abscisse 0.
b) Déduire des questions précédentes le tableau de b) Étudier la position de C par rapport à (T ).
variation de la fonction g sur l’intervalle ]0 ; +∞[. 4) Tracer la droite (T ), les asymptotes et la courbe C .

130 Chapitre A4. Fonction exponentielle


S’entraîner

63 Soit f la fonction définie sur R par : 65 INFO


Soit la courbe représentative de la fonction exponen-
2 ex
f (x) = x + 1 − . tielle dans un repère orthonormé (O, I, J ) et un point
ex +1
mobile M d’abscisse x sur cette courbe.
1) Démontrer que f est une fonction impaire, c’est-à-
dire que, pour tout x réel, f (− x ) = − f ( x ).
Comment serait alors représentée f dans un repère ?
2) Déterminer la limite de f en −∞.
3) a) Démontrer que, pour tout x réel :
2
f (x) = x + 1 − .
1 + e− x J
b) En déduire la limite de f en +∞.
4) a) Démontrer que, pour tout x réel :
e2x +1
f ′ (x) = . M
( e x + 1) 2
b) En déduire le tableau de variation de f .
64 Soit les fonctions f et g définies sur R par :
x O I
x −x
f (x) = e et g( x ) = e Le but est de déterminer la position du point M pour
que la distance OM soit minimale.
représentées par les courbes C f et Cg ci-dessous.
1) Conjecturer la valeur de x qui minimise OM.
3 2) Déterminer la distance OM en fonction de x.
3) Soit la fonction g définie sur R par :

g( x ) = x2 + e2x .

2 On admet que g est dérivable deux fois. On note g′


la dérivée première de g et g′′ sa dérivée seconde.
a) Déterminer g′ ( x ) et g′′ ( x ).
b) Étudier le signe de g′′ ( x ).
1
En déduire les variations de g′ .
Cg Cf
c) Démontrer que g′ ne s’annule qu’une seule fois
sur R en un réel noté α.
d) En déduire les variations de g.
−2 −1 1 e) Déterminer un encadrement de α à 10−1 près.
f) Quel est le lien entre OM et g( x ) ?
1) Démontrer que si m est le coefficient directeur d’une g) Conclure. Est-ce cohérent avec la conjecture du 1 ?
droite (D ) du plan alors le vecteur de coordonnées h) Justifier que α + e2α = 0.
(1 ; m) est un vecteur directeur de cette droite. 4) Dans cette question, on utilise un logiciel de
2) Déterminer, pour tout x réel, f ′ ( x ) et g′ ( x ). géométrie dynamique.
3) On note (T a ) et (∆ a ) les tangentes respectives à C f et a) Placer le point M d’abscisse α sur la courbe .
Cg au point d’abscisse a. b) Tracer le segment [OM ] et la tangente (T ) à la
a) Démontrer que les tangentes à C f et Cg au point courbe en M.
d’abscisse 0 sont perpendiculaires. c) Émettre une conjecture concernant (T ) et (OM ) ?
b) Généraliser le résultat précédent à un point d) Déterminer un vecteur directeur de (T ) et (OM ).
d’abscisse a quelconque. e) Démontrer la conjecture du 4c.

Chapitre A4. Fonction exponentielle 131


S’entraîner

Petits problèmes 68 Distibution Maxwell-Boltzmann


Les molécules d’un gaz enfermé dans un récipient
à la température T sont animées d’une vitesse de v
66 Croissance du maïs
centimètres par seconde.
On a représenté ci-dessous la hauteur (en mètres) d’un
Cet état d’équilibre est caractérisé par la fonction de
plant de maïs en fonction du temps (en jours).
distribution de vitesse de Maxwell-Boltzmann F définie
2 par la formule :
C mv2
F (v) = cv2 e− 2kT
1
où c et k sont des constantes positives, T est la tempéra-
ture en °K (degrés Kelvin), m la masse d’une molécule.
Quelle est la valeur maximale de F ?
0
0 25 50 75 100 125 150 175 200 69 Croissance de von Bertalanffy
La fonction de croissance de von Bertalanffy donne
On modélise cette croissance par une fonction du type :
approximativement la masse W (t) (en kilogrammes) à
a
h : t 7→ . l’âge t (en années) des éléphantes africaines.
1 + b e−0,04t
Son expression est :
où a et b sont des constantes réelles positives, t est le
 3
temps (en jours) et h(t) la hauteur (en mètres) du plant. W (t) = 2 600 1 − 0, 51 e−0,075t .
On sait que le plant mis en terre mesurait 0,1 m et que
sa hauteur plafonnera à 2 m. 1) On rappelle que W ′ (t) est le taux de croissance à
Déterminer les constantes a et b afin que la fonction h l’instant t.
corresponde à la croissance du plant de maïs étudié. Évaluer la masse et le taux de croissance d’un
67 Taux d’alcoolémie nouveau-né.
Soit la fonction définie sur l’intervalle I = [0 ; 4] par : 2) Calculer et interpréter lim W (t).
t →+ ∞
−1,25t
f (t) = 3t e .
1) Justifier que f est dérivable sur I. 70 Chute libre

2) Montrer que f (t) = 3(1 − 1, 25t) e −1,25t
. À l’instant t = 0, un parachutiste de 80 kg saute d’une
3) Établir le tableau de variation de f sur I. altitude de 2 500 mètres avec une vitesse verticale de
4) Faire un tableau de valeurs de f ( x ) arrondies à 0,01 1 mètre par seconde.
près avec un pas de 0,25. La distance en mètres d que parcourt le parachutiste
5) Représenter f dans un repère orthogonal (prendre pendant t secondes est donnée par la formule :
l’unité à 3 cm en abscisses et à 10 cm en ordonnées). d(t) = 60t + C (e− t −1)
6) On admet que f (t) modélise le taux d’alcoolémie (en
grammes par litre de sang) en fonction du temps t où C est une constante qui dépend de la vitesse initiale.
(en heures) d’un homme de 70 kg après absorption La vitesse instantanée est donnée par v(t) = d′ (t).
de deux verres d’alcool à l’instant t = 0. 1) Déterminer la valeur de C.
Le taux maximum toléré est 0,5 g/L. 2) Déterminer une expression de v(t).
a) Cet homme est-il en infraction avec la loi s’il 3) Quelle est la vitesse limite du parachutiste ?
conduit un véhicule juste après l’absorption ? 4) Le parachute doit être impérativement ouvert à plus
b) Déterminer graphiquement son taux d’alcoolémie de 500 m d’altitude.
maximum et l’instant où il a lieu. Déterminer le temps maximum δ (à 0,1 seconde près)
c) Déterminer graphiquement l’intervalle de temps pendant lequel le parachutiste peut voler librement.
pendant lequel il ne doit pas conduire. 5) Que représente d′′ (t) ? Que vaut d′′ (δ) ? Interpréter.

132 Chapitre A4. Fonction exponentielle


S’entraîner

Dans les exercices 71 et 72 , ch désigne la fonction 1


1) Vérifiez que h : x 7→ ch(kx ) est solution de cette
ex + e− x k
cosinus hyperbolique définie par ch( x ) = . équation différentielle.
2
2) Quelle est la hauteur minimale du câble si k = 0, 05 ?
71 Gateway Arch
3) Quelle est la hauteur des poteaux s’ils sont distants
de 30 m et que k = 0, 05 ?

73 Modèle de Verhulst
En 1920, Pearl et Reed ont modélisé l’évolution de la
population des États-Unis avec une fonction P, basée
sur le modèle de Verhulst, définie sur [0 ; +∞[ par :
m
P(t) =
1 + λ e− amt
où P(t) est en millions d’individus, t en dizaines
d’années et les paramètres sont :

a = 1, 58 × 10−3 , λ = 49, 2 et m = 197, 273.

On considère enfin que l’année 1790 correspond à t = 0.


1) a) Étudier les variations de P.
Situé à Saint-Louis dans le Missouri aux États-Unis, b) Déterminer la limite de P quand t tend vers +∞.
le Gateway Arch est un monument qui rend hommage c) D’après ce modèle, quand la population
aux pionniers partis à la conquête de l’Ouest. Il a été atteindra-t-elle son seuil maximal au million
imaginé en 1947 par l’architecte finno-américain Eero près ?
Saarinen avec l’aide de l’ingénieur germano-américain 2) Le tableau suivant donne le recensement réel de la
Hannskarl Bandel et construit entre 1963 et 1965. population américaine pour la période 1790-1910.
La courbe centrale de l’arche a la forme d’une chaînette
Année Pop. 1850 23,192
aplatie d’équation :
1790 3,929 1860 31,443
y = 693, 859 7 − 68, 767 2 ch (0, 010 033x ) 1800 5,308 1870 38,558
1810 7,240 1880 50,156
où x et y sont mesurés en pieds dans un repère
orthonormé centré au sol à l’aplomb du sommet. 1820 9,638 1890 62,948
1) Déterminer, en mètres, la hauteur de l’arche et la 1830 12,866 1900 75,995
distance entre ses deux pieds (1 ft = 0, 304 8 m). 1840 17,069 1910 91,972
2) L’Arche de la Défense à Paris mesure 110 m de haut, Avec un logiciel de géométrie dynamique, on veut
108 m de long et 112 m de large. vérifier la concordance des données réelles avec le
Pourrait-on en faire une réplique centrée sous l’arche modèle.
de Saint-Louis ? a) Représenter la fonction P.
72 La hauteur h par rapport au sol d’un câble b) Placer les points A(0 ; 3, 929), B(10 ; 5, 308), etc.
électrique suspendu entre deux poteaux de même c) Le modèle est-il satisfaisant ?
hauteur s’obtient en résolvant l’équation différentielle : 3) On intègre des données plus récentes :
q
Année Pop. 1970 205,052
h′′ ( x ) = k 1 + (h′ ( x ))2
1930 123,077 1990 249,623
où k est une constante qui dépend de la densité et de 1950 152,271 2010 309,350
la tension du câble et x est une distance horizontale
en mètres mesurée depuis une origine située au sol à a) Placer les cinq points correspondants.
l’aplomb du point le plus bas du câble. Le modèle est-il encore valable ?

Chapitre A4. Fonction exponentielle 133


Préparer le bac

74 D’après Bac (Antilles-Guyane - 2009) 76 D’après Bac (Centres Étrangers - 2010)


À la sortie d’un four industriel, un objet refroidit au Soit deux courbes C1 et C2 d’équations respectives
cours du temps. Sa température en degrés Celsius (°C) à y = ex et y = − x2 − 1 dans un repère orthogonal.
l’instant t en heures est donnée par la fonction f définie
sur R + par : 3
2
1
t 1
f (t) = a e− 2 +b et f ′ (t) + f (t) = 10.
2 −4 −3 −2 −1 −1 1 2 3 4
−2
où a et b sont deux réels. −3
1) Déterminer f (t) pour t > 0, sachant qu’initialement, −4
la température de l’objet est 220 °C.
Le but de cet exercice est de prouver qu’il existe une
2) a) Étudier les variations de f sur R + .
unique tangente (T ) commune à ces deux courbes.
b) Étudier la limite de f en +∞.
1) Déterminer graphiquement l’abscisse du point de
Quelle interprétation peut-on en donner ?
contact de cette tangente avec C1 , puis avec C2 .
3) Déterminer le moment à la minute près où la
2) Soit a et b deux réels, A le point d’abscisse a de C1 et
température de l’objet est 50 °C.
B le point d’abscisse b de C2 .
4) Soit la suite (dn )n>0 où dn = f (n) − f (n + 1) est
a) Déterminer une équation de :
l’abaissement de température de l’objet entre l’heure
• la tangente (T A ) à C1 au point A.
n et l’heure n + 1.
• la tangente (T B ) à C2 au point B.
a) Calculer d0 , d1 et d2 au dixième près.
b) En déduire que (T A ) et (T B ) sont confondues si, et
b) Quelle est la limite de dn quand n tend vers +∞ ?
seulement si, a(et b sont solutions du système :
c) Démontrer que (dn ) est décroissante.
ea = −2b
d) Déterminer la plus petite valeur de l’entier n à (S) .
e − a e = b2 − 1
a a
partir de laquelle l’abaissement de température
c) Montrer que( le système (S) équivaut au système :
est inférieur à 5 °C. ea = −2b
(S’) 2a a a
.
75 D’après Bac (Asie - 2010) e + 4( a e − e − 1) = 0
3) Le but de cette question est de prouver qu’il existe
Soit f la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par :
un unique réel solution de l’équation :
1 1 (E) e2x +4( x ex − ex −1) = 0.
f (x) = ex .
x2
a) Montrer que pour tout x appartenant à ] − ∞ ; 0[ :
1) a) Déterminer la limite de f quand x tend vers 0. e2x −4 < 0 et 4 e x ( x − 1) < 0.
b) Déterminer la limite de f quand x tend vers +∞. b) En déduire que l’équation (E) n’a pas de solution
c) Que peut-on en déduire pour la courbe dans l’intervalle ] − ∞ ; 0[.
représentative de f dans un repère orthonormé ? c) Montrer que f la fonction définie sur R par :
2) a) Démontrer que, f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et : f ( x ) = e2x +4 ( x ex − ex −1)
1 1
f ′ ( x ) = − 4 e x (2x + 1).
x est strictement croissante sur [0 ; +∞[.
b) Déterminer le signe de f ′ et en déduire le tableau
d) Démontrer que l’équation (E) admet une solution
de variation de f sur l’intervalle ]0 ; +∞[.
unique a dans l’intervalle [0 ; +∞[.
c) Démontrer que l’équation f ( x ) = 2 admet
Donner un encadrement d’amplitude 10−2 de a.
une unique solution α appartenant à l’intervalle
]0 ; + ∞ [. 4) On prend pour A le point d’abscisse a.
Déterminer la valeur approchée de α arrondie au Déterminer un encadrement d’amplitude 10−1 du
centième. réel b pour lequel (T A ) et (T B ) sont confondues.

134 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Préparer le bac

77 D’après Bac (Centres Étrangers - 2007) 78 D’après Bac (Amérique du Sud - 2014) ALGO
Le but de cet exercice est de montrer que l’équation : On veut réaliser le portail schématisé ci-dessous.
Chaque vantail mesure 2 mètres de large.
1
(E) ex =
x
admet une unique solution dans R et de construire une
suite qui converge vers elle.
vantail vantail
de gauche de droite
PARTIE A : Existence et unicité de la solution
Soit f la fonction définie sur R par :
PARTIE A : Modélisation du bord supérieur
f ( x ) = x − e− x .
On modélise le bord supérieur du vantail de droite (en
1) Démonter que x est solution de l’équation (E) si, et rouge) avec une fonction f définie sur [0 ; 2] par :
seulement si, f ( x ) = 0.  
1
2) a) Étudier le sens de variations de f sur R. f (x) = x+ e−4x +b où b est un réel.
4
b) En déduire que l’équation (E) possède une unique
solution sur R. On la note α.
1) a) Calculer f ′ ( x ), pour tout réel x ∈ [0 ; 2].
1
c) Démontrer que 6 α 6 1. b) En déduire le sens de variation de f sur [0 ; 2].
2
d) Étudier le signe de f sur l’intervalle [0 ; α]. 2) On souhaite que la hauteur maximale du portail soit
égale à 1,5 m.
PARTIE B : Deuxième approche 5
Démontrer que b doit être alors égal à .
4
On note g la fonction définie sur l’intervalle [0 ; 1] par :
1+x PARTIE B : Utilisation d’un algorithme
g( x ) = .
1 + ex On désire réaliser un portail de même forme mais avec
1) Démontrer l’équivalence : des planches rectangulaires de largeur 0,12 m, espacées
f ( x ) = 0 ⇔ g( x ) = x. de 0,05 m. Pour le vantail de droite, le coin supérieur
2) En déduire que α est l’unique solution de g( x ) = x. gauche de chaque planche est situé sur le bord haut du

3) Calculer g ( x ) et en déduire que la fonction g est vantail (voir ci-dessous) et le bas de chaque planche à
croissante sur l’intervalle [0 ; α]. 0,05 m de hauteur.
On numérote les planches depuis 0 à gauche.
PARTIE C : Approximation de α
Soit la suite (un ) définie par : 1,5
(
u0 = 0
.
u n+1 = g ( u n ) 1,0

1) Démontrer par récurrence que, pour tout n ∈ N :


0,5
0 6 un 6 un+1 6 α.
2) En déduire que la suite (un ) est convergente.
3) On note ℓ la limite de la suite (un ).
Justifier que g(ℓ) = ℓ. En déduire la valeur de ℓ. 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
4) À l’aide de la calculatrice, déterminer une valeur La distance entre le bas du portail et le sol est 0,05 m.
approchée de α arrondie à la sixième décimale.

Chapitre A4. Fonction exponentielle 135


Préparer le bac

1) Donner l’aire de la planche numéro k. 80 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - 2013)


2) Compléter l’algorithme suivant pour qu’il calcule la Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par :
1
somme des aires des planches du vantail de droite. f ( x ) = ex + .
x
1. Variables 1) a) Soit la fonction g définie sur [0 ; +∞[ par :
2. X et S sont des réels g( x ) = x2 ex −1.
3. Initialisation Étudier le sens de variation de la fonction g.
4. Affecter à S et X la valeur 0 b) Démontrer qu’il existe un unique réel a > 0 tel
5. Traitement que g( a) = 0.
6. Tant Que X + 0,17 < ... Démontrer que a ∈ [0, 703 ; 0, 704[.
7. S prend la valeur S + ... c) Déterminer le signe de g( x ) sur [0 ; +∞[.
8. X prend la valeur X + 0,17 2) a) Déterminer les limites de f en 0 et en +∞.
9. Fin de Tant Que b) Justifier que f est dérivable sur ]0 ; +∞[.
g( x )
10. Afficher S Démontrer que pour tout x ∈ R+∗ , f ′ ( x ) = .
x2
c) En déduire le sens de variation de f et dresser son
tableau de variation sur ]0 ; +∞[.
79 D’après Bac (Asie - 2014) CALC 1 1
d) Démontrer que m = 2 + est le minimum de f .
On modélise une chaîne, suspendue entre deux a a
e) Justifier que 3, 43 < m < 3, 45.
points d’accroche de même hauteur, par la courbe
représentative d’une fonction g définie sur [−1 ; 1] par :
81 D’après Bac (Pondichéry - 2014)
1  Soit f une fonction définie et dérivable sur R. Dans un
g( x ) = eax + e− ax .
2a repère orthogonal, on note C la courbe représentative
où a est un paramètre réel strictement positif. de la fonction f et C ′ celle de sa dérivée f ′ .
Pour que cette chaîne ait une tension minimale aux Le point A(0 ; 2) appartient à C ; le point B(0 ; 1) à C ′ .
extrémités, il faut que le réel a soit une solution 1) Dans le repère ci-dessous, on a tracé C et trois
strictement positive de l’équation : courbes C1 , C2 et C3 dont l’une est C ′ . Laquelle ?

( x − 1) e2x −1 − x = 0. C
8
7 C3
Dans la suite, on définit sur [0 ; +∞[ la fonction f par 6
f ( x ) = ( x − 1)e2x − 1 − x pour tout réel x > 0. 5
4 C2
1) Déterminer la fonction dérivée de la fonction f .
3
Vérifier que f ′ (0) = −2 et que lim f ′ ( x ) = +∞. 2
A
x →+ ∞
2) On note f ′′ la fonction dérivée de f . ′ 1 C1
B
′′ 2x
Vérifier que, pour tout réel x > 0, f ( x ) = 4xe .
−3 −2 −1 −1 1 2 3 4
3) Montrer que, sur l’intervalle [0 ; +∞[ la fonction f ′
s’annule pour une unique valeur, notée x0 . 2) Déterminer l’équation réduite de la droite ∆ tangente
4) a) Déterminer le sens de variation de f sur l’inter- à la courbe C en A.
valle [0 ; +∞[, puis montrer que f ( x ) est négatif 3) On sait que pour tout réel x, f ( x ) = e− x + ax + b où
pour tout réel x appartenant à l’intervalle [0 ; x0 ]. a et b sont deux nombres réels.
b) Calculer f (2). a) Déterminer b. b) Prouver que a = 2.
En déduire que sur [0 ; +∞[, la fonction f s’annule 4) Calculer f ( x ). Montrer que l’équation f ′ ( x ) = 0 n’a

pour une valeur unique notée a. qu’une solution (on la note α).
c) Déterminer à l’aide de la calculatrice la valeur de 5) Étudier les variations de la fonction f sur R.
a arrondie au centième. 6) Déterminer la limite de la fonction f en +∞.

136 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Approfondir

82 Un gros BOU M ! 83 Soit f la fonction définie sur R par :


Soit la fonction définie et dérivable sur R :
f ( x ) = ex − x − 1,
4
f : x 7→ x .
e +1
Dans un repère orthonormé, on a tracé sa courbe
On note C sa courbe représentative dans un repère
représentative C et la droite D d’équation y = − x − 1.
orthonormé d’origine O.
PARTIE A
2
Soit g la fonction définie sur R par :
g( x ) = ex − x ex +1.
1
1) Étudier les variations de g. C

2) Calculer lim g( x ) et lim g( x ).


x →− ∞ x →+ ∞
−4 −3 −2 −1 O 1 2
3) Montrer que l’équation g( x ) = 0 n’a qu’une seule
solution α. −1
−2
Donner un encadrement d’amplitude 10 de α. D
1
4) Démontrer que eα = .
α−1
5) Étudier le signe de g( x ). 1) a) Soit a ∈ R. Écrire, en fonction de a, une équation
de la tangente T à C au point M d’abscisse a.
PARTIE B b) Cette tangente T coupe la droite D au point N
y d’abscisse b. Vérifier que b − a = −1.
3 c) En déduire une méthode de construction de la
tangente T à C au point M d’abscisse 1, 5.
2) a) Déterminer graphiquement le signe de f .
2 b) Démontrer que, pour tout n ∈ N ∗ :
1 1 −1 1
• en > 1 + • e n+1 > 1 −
n n+1
c) Démontrer alors que, pour tout n ∈ N ∗ :
 n   n+1
1 M 1 1
U 1+ 6 e 6 1+ .
n  n n
C
1
d) En déduire lim 1 + .
n→+ ∞ n
−1 O 1 B 2 3 x
84 Soit deux fonctions f 0 et f 1 définies sur R par :
Soit M un point de C et les projetés B et U de M, res-
ex 1
pectivement sur l’axe des abscisses et des ordonnées. f0 (x) = et f1 (x) =
1 + ex 1 + ex
1) Soit A la fonction qui, à tout x ∈ R+ , associe l’aire du
dont les courbes
 représentatives
 dans un repère
rectangle BOUM.
orthonormé O ; ~i, ~j sont respectivement Γ0 et Γ1 .
a) Déterminer A( x ).
1) Déterminer la limite de f 0 en −∞, puis en +∞.
b) Démontrer que A ′ ( x ) est du signe de g( x ).
2) Calculer la dérivée de 
f 0 et étudier
 sa monotonie.
c) En déduire les variations de A.
1
2) Montrer que l’aire du rectangle BOUM est maximale 3) Montrer que le point I 0 ; est centre de symétrie
2
lorsque M a pour abscisse α. de la courbe Γ0 .
Déterminer un encadrement de cette aire maximale 4) Déterminer une équation de la tangente en I à Γ0 .
déduit de celui de α obtenu à la question 3 partie A . 5) Montrer que, pour tout réel x, f 1 (− x ) = f 0 ( x ).
3) Démontrer que la tangente à C au point d’abscisse α 6) Par quelle transformation simple Γ1 est-elle une
est parallèle à la droite ( BU ). image de Γ0 ? Construire Γ0 et Γ1 .

Chapitre A4. Fonction exponentielle 137


Approfondir

85 Courbes de Gauss b) Un échantillon de 238 g contient environ


Soit k ∈ R+∗ et la fonction gk définie sur R par : 6, 02 × 1023 noyaux d’uranium.
2 Déterminer le temps d’attente pour que la
gk ( x ) = e− kx .
quantité observée pèse :
On appelle courbe de Gauss la courbe représentative • 119 g • 59 g
de gk dans un repère orthogonal et on la note Ck . ∆N (t)
2) a) Démontrer que = −λN (t).
1) Démontrer que gk est paire c’est-à-dire que, pour ∆t
b) On suppose que N est dérivable sur [0 ; +∞[.
tout réel x, gk (− x ) = gk ( x ).
Démontrer que N ′ (t) = −λN (t).
Qu’en déduit-on pour Ck ?
2) Soit a et b deux réels strictement positifs. 87 On note f n avec n ∈ N, la fonction définie sur
Démontrer que : a 6 b ⇒ ga > gb . l’ensemble R des nombres réels par :
3) a) Déterminer gk′′ , la dérivée seconde de gk . e− nx
f n (x) = .
b) Résoudre l’équation gk′′ ( x ) = 0. 1 + e− x
1 On note Cn la courbe représentative de f n dans un re-
4) Dans cette question, on s’intéresse au cas où k = .
2 père orthogonal (O ; ~i, ~j). Les courbes C0 , C1 , C2 et C3
a) Déterminer α > 0 tel que gk′′ (α) = 0.
sont représentées ci-dessous :
b) Déterminer une équation de la tangente ∆ à C 1 au
2
point I d’abscisse 1. y
c) Justifier que ∆ est de part et d’autre de C 1 au ni- 1
2 C3
veau du point I. C2
On dit que I est un point d’inflexion de C 1 .
2
y C1

1 I
C1 C0
2

−3 −2 −1 1 2 x
1 x
5) Démontrer que toute courbe de Gauss admet deux
points d’inflexion d’abscisses solutions de l’équation
gk′′ ( x ) = 0. 1) Démontrer que, pour tout entier naturel n, les
6) Démontrer que tous les points d’inflexion des courbes Cn sont concourantes.
courbes de Gauss sont alignés. 2) a) Étudier le sens de variation de f 0 .
86 Désintégration atomique b) Préciser les limites de la fonction f 0 en −∞ et +∞.
Le nombre d’atomes d’une source radioactive tend à Interpréter graphiquement ces limites.
diminuer dans le temps. On note N, la fonction qui, à c) Dresser le tableau de variation de f 0 sur R.
chaque instant t, associe le nombre de noyaux N (t). 3) a) Démontrer que, pour tout x ∈ R, f 0 ( x ) = f 1 (− x ).
En observant ce phénomène sur un laps de temps ∆t, on b) En déduire les limites de la fonction f 1 en −∞ et
a établi que le nombre d’atomes varie de ∆N (t) selon la +∞, ainsi que son sens de variation.
formule suivante : c) Interpréter géométriquement le résultats obtenu
∆N (t) au 3a pour les courbes C0 et C1 .
= −λ∆t
N (t) 4) a) Vérifier que pour tout entier naturel n > 2 et pour
tout réel x, on a :
où λ est une constante dépendant uniquement du type 1
de noyaux observés. f n ( x ) = nx .
e + e( n − 1) x
1) a) La durée de demi-vie du radon 220 est de 56 s. b) Étudier les limites de f n en −∞ et en +∞.
Déterminer une valeur approchée de la constante c) Calculer la dérivée f n′ ( x ) et dresser le tableau de
λ dans le cas du radon 220. variation de la fonction f n sur R.

138 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Approfondir

88 Soit f : x 7→ ex et g une fonction définie et 5) Dans le repère suivant, quatre courbes A, B, C et D



dérivable sur R telle que g ( x ) 6= 0 pour tout x ∈ R. représentent quatre fonctions f k distinctes où k est
On note respectivement C f et Cg leur courbe parmi les entiers −3, −1, 1 et 2.
 
représentative dans un repère orthonormée O ; ~i, ~j . Identifier les courbes correspondant à ces valeurs en
justifiant la réponse.
1) Soit a un réel. Démontrer que la tangente à C f au
point A d’abscisse a coupe l’axe des abscisses au
D A
point H d’abscisse a − 1.
2) Soit B le projeté orthogonal de A sur l’axe des abs-
−→ − →
cisses. Démontrer que HB = i 1
3) Soit m un réel, M le point de Cg d’abscisse m, N
son projeté orthogonal sur l’axe des abscisses et P le
1
point d’intersection de la tangente T à Cg au point
M avec l’axe des abscisses.
C
2 B
Cg

1
90 Fonctions hyperboliques
T

→ Les fonctions hyperboliques sont les fonctions cosinus,
M
j b
sinus et tangente hyperboliques notées respectivement
b b

O −
→ ch, sh et th définies sur R par :
1 i 1N 2 P
e x + e− x e x − e− x sh
  • ch( x )= • sh( x )= • th=
g( m) 2 2 ch
4) Prouver que P a pour coordonnées m − ; 0 .
g′ ( m) 1) Déterminer leurs dérivées en fonction de ch et sh.
5) Existe-t-il une fonction g vérifiant g(0) = 2 2) Montrer que ch est à valeurs dans [1 ; +∞[ et th est
−→
et NP = ~i ? à valeurs dans ] − 1 ; 1[.
3) Calculer th( x ) en fonction de :
89 Soit f k , avec k ∈ Z, la fonction définie sur R par : a) ex et e− x b) e2x c) e−2x

f k ( x ) = ( x + 1) ekx 4) Montrer que :


a) ch2 ( x ) − sh2 ( x ) = 1
et représentée par Ck dans un repère orthonormé. b) ch( x + y) = ch( x ) ch(y) + sh( x ) sh(y)
1) a) Étudier les variations de la fonction f −1 et les c) sh( x + y) = sh( x ) ch(y) + ch( x ) sh(y)
th( x ) + th(y)
limites en +∞ et −∞. d) th( x + y) =
1
+ th( x ) th(y)
b) Dresser un tableau de variation complet de f −1 . x
5) On pose t = th .
2) a) Quelle est la nature de la fonction f 0 ? 2
b) Déterminer les points d’intersection de C0 et C1 . 1 + t2 2t
Montrer que ch( x ) = et sh( x ) = .
1 − t2 1 − t2
Vérifier que, pour tout k ∈ Z, ils sont sur Ck . 6) Résoudre dans R l’équation 5 ch( x ) − 4 sh( x ) = 3.
3) Étudier le signe de g( x ) = ( x + 1) (ex −1). Donner la ou les solution(s) à 10−3 près.
En déduire, pour k entier relatif donné, les positions 2 sin( x ) sh( x )
7) Dériver la fonction x 7→ .
relatives de Ck et Ck +1. (sh( x ) + sin( x ))2
4) Calculer f k′ ( x ) pour tout x ∈ R et pour tout k ∈ N ∗ . 8) Soit y ∈ R. Comparer sh(y) et y.
9) a) Montrer que sh(2x ) = 2 sh( x ) ch( x ).
En déduire le sens de variation de f k suivant les
th( x )
valeurs de k. b) Étudier alors la fonction f : x 7→ .
x

Chapitre A4. Fonction exponentielle 139


Approfondir

91 Démontrer l’existence de la fonction exp b) En appliquant l’inégalité de Bernoulli, démontrer


La fonction exponentielle a été définie comme l’unique que, pour tout entier naturel n tel que n > | x | et
fonction f vérifiant f ′ = f et f (0) = 1. x + n > 1, si |h| < 1, alors :
Ayant admis l’existence d’une telle fonction (voir page
f ( x + h ) > (1 + h ) f ( x ).
117), nous avons prouvé l’unicité.
Dans cet exercice, on se propose de prouver l’existence. c) En remplaçant h par −h puis x par x + h dans
PARTIE A l’inégalité précédente, démontrer que :

Soit x un réel et n0 un entier naturel tel que n0 > | x |. (1 − h ) f ( x + h ) < f ( x ).


On définit à partir du rang n0 , les suites (un ( x )) et
d) Déduire des résultats précédents un encadrement
(vn ( x )) telles que :
pour h ∈] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ du quotient :
 x n  x −n 1
un ( x) = 1 + et vn ( x ) = 1 − = f ( x + h) − f ( x )
n n un (− x ) .
h
1) Démontrer de deux façons différentes que, pour tout e) En déduire que la fonction f est dérivable en x et
entier naturel n et tout réel a supérieur à −1 : déterminer le nombre dérivé de f en x.
2) Démontrer que f vérifie f ′ = f et f (0) = 1.
(1 + a)n > 1 + na Inégalité de Bernoulli
Conclure.
2) a) En remarquant que :
  x  n+1 92 Soit la fonction f définie sur R par :
u n+1 ( x ) x  1 + n+1 
= 1+ . x
un ( x) n 1 + nx  xe si x 6= 0
f (x) = e x −1 .
et en transformant le facteur de droite afin  1 si x = 0
d’appliquer l’inégalité de Bernoulli, démontrer
On note C la courbe représentative de f dans un repère
que, pour tout n supérieur ou égal à n0 :
orthonormal (O ; ~i, ~j).
u n ( x ) 6 u n + 1 ( x ). 1) a) Déterminer la limite de f en −∞.
b) Établir que, pour tout nombre réel x non nul :
b) En déduire que la suite (un ( x ))n>n0 est croissante  
1
puis que la suite (vn ( x ))n>n0 est décroissante. f (x) = x 1 + x .
e −1
c) Démontrer que, pour tout entier n supérieur ou
égal à n0 , on a les deux encadrements : En déduire la limite de f en +∞.
x
x2 2) Justifier que lim .
• 1− 6 un ( x )un (− x ) 6 1 ; x →0 e x − 1
n En déduire que f est continue en 0.
x2
• 0 6 v n ( x ) − u n ( x ) 6 v n ( x ). 3) a) Démontrer que, pour tout x ∈ R, ex > x + 1 et
n
d) Déduire des questions précédentes que les suites que l’égalité n’a lieu que pour x = 0.
(un ( x ))n>n0 et (vn ( x ))n>n0 convergent vers la b) Déterminer g( x ) telle que, pour tout x ∈ R ∗ :
même limite qu’on notera f ( x ). e x g( x )
 x n f ′ (x) = .
Ainsi, on a : f ( x ) = lim 1 + . (e x − 1 ) 2
n→+ ∞ n
PARTIE B c) Donner le tableau des variations de f .
4) Soient x un nombre réel non nul et les points
1) Soit la fonction f : x 7→ f ( x ) définie sur R et à M ( x ; f ( x )) et M ′ (− x ; f (− x )) de la courbe C .
valeurs dans R. Soit x et h deux réels. x
a) Établir que f (− x ) = x , puis déterminer le
e −1
a) Démontrer que, pour tout entier naturel n : coefficient directeur de la droite ( MM ′ ).
 n !n
x+h  x n h b) On admet que la fonction f est dérivable en 0.
1+ = 1+ 1+  . Que suggère alors le résultat précédent ?
n n n 1 + nx

140 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


Démontrer que : Faire le lien entre :
◮ une fonction f telle que f ′ = f et f (0) = 1 est unique eh −1
◮ le nombre dérivé de x 7→ ex en 0 et lim
h →0 h
◮ lim ex = +∞ et lim ex = 0 Connaître et exploiter :
x →+ ∞ x →− ∞
Transformer une écriture en utilisant : ◮ la stricte croissance et la courbe d’exponentielle
◮ la relation fonctionnelle et d’autres propriétés ex
◮ lim = +∞ et lim x ex = 0
x →+ ∞ x x →− ∞
Résoudre :
Étudier des fonctions de type eu :
◮ une équation ou une inéquation à base d’exponentielles
◮ notamment avec u( x ) = −kx ou u( x ) = −kx2 (k > 0)

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

93 L’ensemble des solutions de l’équation ex = 0 est :


a { 0} b −∞ c { 1} d ∅

94 La courbe représentative de la fonction exponentielle admet :


a une tangente horizontale c une tangente d’équation y = x
b une asymptote horizontale d une asymptote verticale

95 Soit la fonction f : x 7→ e− x . Alors, f est dérivable sur R et :


1 1
a f ′ ( x ) = − e− x b f ′ ( x ) = e− x c f ′ (x) = d f ′ (x) = −
ex ex
e− x −1
96 Pour tout x ∈ R, l’expression 1 − est égale à :
e− x +1
2 2 ex 2 e− x
a b c 2 d
e− x +1 e x +1 e− x +1

97 L’équation e2x − e = 0 :
1 √
a a pour solution b n’a pas de solution c équivaut à e1−2x = 1 d équivaut à e x = e
2

98 L’ensemble des solutions de l’inéquation (ex −1)(1 − x ) > 0 est :


a ] − ∞ ; 1] b [ 0 ; 1] c [0 ; + ∞ [ d ] − 1 ; 0] ∪ [ 1 ; + ∞ [

99 Soit la fonction f : x 7→ x e2x −1 définie et dérivable sur R. Alors, f ′ ( x ) est égal à :


a e2x b 2 e2x c (1 − 2x ) e2x d (2x + 1) e2x

100 Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = e x ( x − 1) + x2 .


a f est positive sur ]0 ; +∞[ c f est strictement croissante sur [0 ; +∞[
b f est négative sur ]0 ; 1[ d f admet un minimum en 0

Chapitre A4. Fonction exponentielle 141


101 Soit f une fonction dérivable sur R telle que f ′ = − f et f (0) = 1. Il est possible que, pour tout x ∈ R :
1 e x + e− x
a f (x) = 0 b f ( x) = ex c f (x) = d f (x) =
ex 2

102 Soit la fonction f définie sur R par f ( x ) = e x + e− x .


a Il existe un réel x tel que f ( x ) > 2 c Il existe un réel x tel que f ( x ) < 2
b Pour tout réel x, f ( x ) > 2 d Pour tout réel x, f ( x ) < 2

103 Soit a et b deux réels.


p
a Pour tous réels a et b, e a + b = e2a e2b c Il existe deux réels a et b tels 2 e a + b = e2a + e2b
2a 2b
b Pour tous réels a et b, 2 e a+b
= e +e d Il existe deux réels a et b tels 2 e a + b > e2a + e2b

104 Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = x e− x .


a Pour tout réel x, f ( x ) f (− x ) 6 0 c Pour tout réel x, f ′ ( x ) + f ( x ) = e− x
b Pour tout réel x, f ( x ) 6 1 d f vérifie f ′ + f = 0

105 Soit h la fonction définie sur R par h( x ) = e− x − x + 4 représenté par C dans un repère.
a h est dérivable sur R et h′ ( x ) = e− x −1 c C admet une tangente horizontale
b h admet un minimum d L’équation h( x ) = 5 a une unique solution

106 Soit la fonction définie sur R par f ( x ) = e2x + e x −2. On pose X = e x .


a f ( x ) = 0 ⇔ (ex +2)(ex −1) = 0 c f ( x ) = 0 pour x = 1
b f (x) = 0 ⇔ X2 + X − 2 = 0 d 0 a deux antécédents par f

C
Soit la fonction définie sur ] − ∞ ; 2] par : 5
4
f ( x ) = (k − x2 ) ex avec k réel.
3
B
Dans le repère ci-contre, on a tracé sa courbe 2
C
représentative C ainsi que trois tangentes à 1

C aux points A, B et C.
−4 A−3 −2 −1 1 2
−1
107 Quelle est la valeur de k ?
a k = −3 b k = −e c k=e d k=3

108 Les images par f et par f ′ sont-elles exactes ?


1  √ 
a f ′ (−3) = 0 b f ′ ( 0) = c f − 3 =0 d f ( 1) = 2 e
3

109 La droite d’équation :


a 3x − y + 3 = 0 est tangente à C en B c y = 0 est asymptote à C en + ∞
b y = 2 e est tangente à C en C d x = 2 est asymptote à C

142 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Travaux pratiques

TP 1 Datation au carbone 14 ALGO INFO

Nous allons étudier l’évolution dans le temps de deux échantillons de matières radioactives.
Pour cela, on considère le nombre de désintégrations par unité de temps noté At et appelé
activité. Elle s’exprime en Becquerel (de symbole Bq).

Le radiocarbone ou carbone 14 (de symbole 14 C)


est un isotope du carbone qui a été découvert en
1940 par Martin Kamen et Samuel Ruben. Mais
c’est Willard Frank Libby, en 1946, qui établit les
bases théoriques et pratiques de la radiochrono-
logie.
Lorsque les neutrons cosmiques rencontrent
l’azote présent dans l’air, une réaction se produit :
1
+ 147 N → 146 C + 11 H.
0n
Puis, 14 C réagit avec l’oxygène pour produire du
gaz carbonique qui se disperse dans l’atmosphère
et, est en partie absorbé par les végétaux lors de
la photosynthèse. Enfin, la chaîne alimentaire propage 14 C dans toute la biosphère.
Dans tout organisme vivant, le rapport 14 C/C est constant 2 . Mais, une fois mort, le nombre de
noyaux de 14 C diminue suivant le processus de décroissance radioactive tel qu’au bout d’une
durée caractéristique appelée demi-vie, il n’en reste que la moitié.
Soit Nt le nombre d’atomes de 14 C restants à l’instant t exprimé en années. Ainsi :
Nt = N0 e−0,000 123 8t .

1) Déterminer le pourcentage d’atomes de 14 C perdus au bout de 2 000 ans.


2) À l’aide du logiciel AlgoBox, réaliser un algorithme qui calcule la demi-vie de 14 C.
3) a) À l’aide d’un tableur, réaliser un tableau composé de deux colonnes :
• Dans la première colonne, inscrire les valeurs de t de 0 jusqu’à 4 000 avec un pas de 10.
• Dans la deuxième colonne, entrer une formule qui calcule le pourcentage d’atomes
restant à l’instant t.
b) Dans une grotte, on a trouvé puis analysé des fragments d’os qui ne contiennent plus que
70 % de leur teneur en carbone.
À l’aide de la question précédente, déterminer l’âge de ces os à 10 ans près.
c) En juillet 2015, dans une grotte voisine de la première, on a retrouvé des fragments de
bois qui, après analyse, a perdu 40 % de sa teneur en carbone.
Déterminer, à 10 ans près, l’année de coupe de ce bois.
4) On estime que, pour un organisme mort il y a plus de 35 000 ans, la plus grande partie
des noyaux de 14 C ont été désintégrés et que le comptage ne peut donc plus se pratiquer.
Contrôler cette affirmation par un calcul.

2. En première approximation, ayant été prouvé que le bombardement de neutrons cosmiques a fluctué par le passé et que le bombardement
nucléaire au XXe siècle entraînera des résultats aberrants chez les archéologues du futur !

Chapitre A4. Fonction exponentielle 143


Travaux pratiques

TP 2 Scintigraphie osseuse INFO

Lors d’une scintigraphie osseuse, un produit légèrement radioactif est injecté à un patient.
Ce produit se fixe alors sur les zones à haute activité métabolique osseuse et un scintillomètre
enregistre son activité. On peut ainsi diagnostiquer et suivre les cancers de l’os.
À l’instant t = 0, on injecte à un patient une dose de méthylène diphosphonate (MDP) étroi-
tement couplée à un isotope, émetteur de rayon gamma, le technétium 99 (de symbole 99 Tc),
ayant une activité de 555 mégabecquerels (MBq). La réalisation des clichés scintigraphiques
débute deux heures après l’injection, le temps que 99 Tc soit fixé.
On note f (t) l’activité, en MBq de l’isotope au cours du temps t exprimé en heures.
La fonction f est solution d’une équation différentielle du type f ′ = −λ f où λ est la constante
de désintégration du 99 Tc. On a alors :
f (t) = f (0) e− λt et f (0) = 1, 7 × 1013 et f (1) = 1, 51457 × 1013 .

1) À l’aide d’un logiciel de calcul formel, déterminer une valeur approchée à 10−5 près de λ.
2) Modifier l’algorithme conçu au 2 du TP1 afin de déterminer la demi-vie du 99 Tc.
3) Que peut-on supposer concernant la préparation de cet isotope avant une scintigraphie ?
4) Que peut-on en déduire concernant l’exposition du patient aux radiations ?
5) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, tracer la courbe représentative de f .
6) On suppose que l’examen a débuté à 14 h. Déterminer à l’aide du graphique précédent :
• l’heure à partir de laquelle l’activité du 99 Tc n’est plus que de 63 % de l’activité initiale ;
• le pourcentage de 99 Tc présent chez le patient au bout de 24 h.

TP 3 Approximations polynomiales INFO ALGO

On sait que g1 ( x ) = x + 1 est la meilleure approximation affine de la fonction exponentielle au


voisinage de 0. On dit aussi que c’est une approximation polynomiale d’ordre 1.
Le but de ce TP est de chercher des approximations polynomiales d’ordre n > 2, c’est-à-dire
des polynômes gn ( x ) de degré n qui approchent au mieux ex au voisinage de 0. À la fin, nous
nous en servirons pour encadrer précisément le nombre d’Euler e.

A Approximation polynomiale d’ordre 2


Soit f ( x ) = ex et g2 ( x ) = ax2 + bx + c.
1) Étant donné que f (0) = f ′ (0) = f ′′ (0) = 1, considérer qu’il en va de même pour g2 et
déterminer les réels a, b et c.
2) On souhaite conjecturer que g2 ( x ) est le polynôme de degré 2 qui approche le mieux f ( x )
au voisinage de 0.
a) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, tracer la courbe représentative de f .
b) Créer un curseur h variant de 0 à 1 avec un pas de 0,1.
c) Créer les points I (0 ; 1), A(−h ; f (−h)) et B(h ; f (h)).
d) Appliquer un ajustement polynomial aux points I, A et B pour obtenir un polynôme de
degré 2 dont la courbe représentative passe au mieux par ces trois points.
e) Réduire le curseur h et éventuellement aussi son pas pour améliorer la précision.
f) Le polynôme d’ajustement fourni correspond-il à celui trouver à la question 1 ?

144 Chapitre A4. Fonction exponentielle


Travaux pratiques

B Approximation polynomiale d’ordre 3 INFO

Soit f ( x ) = ex et g3 ( x ) = ax3 + bx2 + cx + d.


1) Adopter la même considération que précédemment et déterminer les réels a, b, c et d.
2) Pour conjecturer que g3 ( x ) est le polynôme de degré 3 qui approche le mieux f ( x ) au voisi-
nage de 0, on va le comparer à un ajustement polynomial de degré 3 obtenu avec 5 points.
h h
a) Créer les points C et D sur la courbe représentative de f d’abscisses respectives − et .
2 2
b) Appliquer un ajustement polynomial aux points I, A, B, C, D et pour un degré égal à 3.
c) Réduire le curseur h et vérifier le résultat précédent.

h = 0.5
6

2 B
D
1
I
A C
−2 −1 1 2
−1

−2

C Généralisation

La factorielle d’un entier naturel n est le produit des nombres entiers strictement positifs,
inférieurs ou égaux à n. Cette opération est notée avec un point d’exclamation :
n! = ∏ k = 1 × 2 × 3 × · · · × (n − 1) × n.
16 k 6 n
ce qui se lit soit « factorielle de n », soit « factorielle n » soit « n factorielle ».
Cette notation a été introduite en 1808 par Christian Kramp.

Soit la fonction gn définie par :


x x2 xn
gn ( x ) = 1 + + +···+ .
1! 2! n!

1) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique :


• créer un curseur n entier variant de 0 à 10 ;
xk
• créer une liste de terme général pour k variant de 0 à n ;
k!
• représenter graphiquement la somme des termes de cette liste.
Que représente-t-on ainsi sur le graphique ?
2) Faire varier n. Que peut-on conjecturer ?

Chapitre A4. Fonction exponentielle 145


Travaux pratiques

xn
3) Reproduire la procédure précédente avec la fonction hn ( x ) = gn ( x ) + .
n!
Que pouvez-vous conjecturer ?
4) Dans cette question, on va démontrer la conjecture précédente pour le cas x = 1.
Soit un entier naturel n > 2 et deux fonctions a et b définies sur [0 ; 1] par :

 
x x2 xn xn
a ( x ) = e− x 1 + + +···+ et b ( x ) = a( x ) + e− x .
1! 2! n! n!

a) Déterminer le sens de variation de a. En déduire que a(1) < 1.


b) Déterminer le sens de variation de b. En déduire que b (1) > 1.
c) En vous aidant des deux questions précédentes, démontrer l’encadrement suivant :
1 1 1 1 1 1 1
1+ + +···+ < e < 1+ + +···+ + .
1! 2! n! 1! 2! n! n!
d) Écrire un algorithme qui demande n en entrée et renvoie un encadrement de e.
Le programmer sous AlgoBox et le faire tourner pour n = 7.

Récréation, énigmes
Encore lui, encore e
1
En Terminale S, on découvre la fonction exponentielle (x 7→ ex ) avant e = 2+
1
la fonction logarithme népérien (x 7→ ln x) mais, historiquement, ce 1+
fut l’inverse. D’ailleurs, c’est en voulant inverser ln(b ) = 1, qu’Euler 1
2+
donne naissance à e en 1728 qu’il définit comme le nombre dont le 1
1+
logarithme est l’unité et qui se sert des tables de l’éditeur hollandais 1
1+
Adriaan Vlacq pour l’évaluer à 2, 718 281 7. 1
4+
e apparaît officiellement pour la première fois en 1736 et entre 1
1+
définitivement dans le corpus mathématique en 1748, dans l’œuvre 1
1+
maîtresse d’Euler : Introductio in analysin infinitorum. 1
6+
···
1) En 1737, Euler développa e en fractions continues (voir ci-dessus à droite).
Cette présentation n’étant pas commode, on liste seulement le premier terme de chaque étage :
z }| { z }| { z }| {
e = [2, 1, 2, 1, 1, 4, 1, · · · , 1, 2k, 1, · · · ] = [2, 1, 2k, 1] k ∈ N \ {0}.
Ceci a l’avantage de montrer la régularité du développement.
a) Vérifier qu’on obtient une valeur approchée de e d’autant plus précise qu’on « descend » les étages.
b) Écrire un algorithme qui calcule e avec ce développement à 10−7 près.
En combien d’étapes (tours de boucle) y parvient-il ?
2) Le nombre d’Euler peut être aussi définie par la série :
+∞
1 1 1 1 1
e= ∑ = 1+ + + + +···
k = 0
k! 1 1 × 2 1 × 2 × 3 1 × 2 × 3×4
!
+∞ n
1 1
où ∑ = lim ∑ k! .
k =0
k! n→+ ∞
k =0
Écrire un algorithme qui calcule e à 10−7 près avec cette série.
Fait-il mieux que l’algorithme précédent ?

146 Chapitre A4. Fonction exponentielle


ANALYSE

5
Logarithme népérien

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Connaître l’allure de la courbe de la fonction exponentielle ◮ Savoir dériver les fonctions de référence et savoir utiliser
◮ Connaître les propriétés algébriques de la fonction les opérations sur les dérivées
exponentielle ◮ Savoir étudier des limites de fonctions à l’aide de règles
◮ Résoudre des équations ou inéquations avec des opératoires ou par des théorèmes de comparaison
exponentielles ◮ Savoir utiliser le théorème des valeurs intermédiaires

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 Simplifier au maximum : 4 Déterminer les limites suivantes.
2 5
1) e × e 1) lim e1−2x
x →− ∞
−4 3
2) e ×e ex
4 2) lim
3) e−2 × e5 x →+ ∞ x + 1
e2x + 1
e5 3) lim
4) x →− ∞ ex
e− 1 × e4
5 Montrer que l’équation e3x − 6 = 0 admet une
2 Résoudre les équations suivantes :
unique solution dans R et en donner un encadrement
1) ex −2 = e6− x
d’amplitude 10−2 .
2) e3− x = 1
6 Déterminer une équation de chacune des tan-
3) ex − e− x = 0
gentes à la courbe de la fonction exponentielle aux
3 Dans chacun des cas suivants, calculer f ′ ( x ) sur
points d’abscisses 0 et 1.
l’intervalle I.
7 Résoudre les inéquations suivantes :
1) f ( x ) = e3x −7 sur I = R
x
1) e < 1 3) e2x > e1− x
2) f ( x ) = (1 + x )e− x sur I = R
ex + 1 1
3) f ( x ) = x sur I = ]0; +∞[ 2) e− x > e 4) ex −4 6 x
e −1 e
8 Étudier le signe des expressions suivantes selon
les valeurs de x.
1) A( x ) = e− x (1 − ex )
2) B( x ) = (ex − 1) (2 − x )
3) C ( x ) = ex − e− x

➤➤➤ Voir solutions p. 419

147
Activités d’approche

DÉBAT 1 Qui est John Napier ?


Par petits groupes, trouver des informations sur John Napier.
1) Rédiger une biographie en cinq lignes.
2) En une dizaine de lignes, dégager ses principales contributions
aux mathématiques.

ACTIVITÉ 2 Fini les calculs fastidieux


Les logarithmes népériens ont été mis en évidence par l’Écossais John Napier
2− 5
(1550 - 1617) dit Neper. Afin de faciliter le travail des astronomes, navigateurs
0,1
de l’époque qui étaient confrontés à des calculs fastidieux, Neper établit une table
0,5
à deux colonnes, appelée table de logarithmes.
1
Son principe est le suivant : 2 0,6931
À la multiplication de deux nombres a et b de la première colonne correspond 3 1,0986
l’addition de deux nombres x et y de la seconde colonne. 4 1,3863
a x 5 1,6094
b y 6 1,7918
ab x+y 7 1,9459
8 2,0794
On donne ci-contre un extrait d’une table de logarithmes (les nombres de la co- 9 2,1972
−4
lonne de droite sont des valeurs arrondies à 10 près). 10
1) a) Vérifier sur deux exemples que cette table vérifie bien le principe énoncé 12 2,4849
ci-dessus. 13
b) Quel nombre doit-on écrire en face de 10 ? de 14 ? de 16 ? 14
c) Quel nombre doit-on écrire en face de 1 ? 15 2,7081
d) Sans poser de multiplication, utiliser la table pour obtenir 39 × 94. 16
2) a) Quand on calcule le quotient de deux nombres de la colonne de gauche, à 39 3,6636
quelle opération cela correspond-il pour ceux de la colonne de droite ? 94 4,5433
b) En déduire les nombres à inscrire en face de 13 ; 0, 5 et 0, 1. 3665 8,2066
3) Dans la colonne de gauche, 0, 5 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 16 sont en progression géométrique 3666 8,2069
de raison 2. Quelle progression observe-t-on pour les nombres correspondants 3667 8,2071
dans la colonne de droite ?
212
4) En déduire les nombres à inscrire en face de 2−5 et 212 .

Étymologie : Le mot « logarithme » a été inventé pour nommer les nombres de la colonne
de droite. Ce mot est formé à partir des deux mots grecs logos (qui signifie mettre en rapport)
et arithmos (qui signifie nombre). En effet, on a pu observer dans cette activité, que lorsque
des nombres de gauche sont dans un rapport constant, ceux de la colonne de droite sont à
différence constante.

148 Chapitre A5. Logarithme népérien


Activités d’approche
ACTIVITÉ 3 D’une fonction à une autre INFO

Le plan est muni d’un repère orthonomé.


Partie A : Construction de la courbe de la fonction logarithme népérien
1) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, tracer la courbe C repré-
sentative de la fonction exponentielle. Placer un point M sur C .
2) a) On note a, l’abscisse de M (avec a > 0). Justifier que l’équation ex = a
admet une unique solution b dans ]0 ; +∞[.
Le nombre b ainsi associé à a est appelé logarithme népérien de a, on
le note ln( a).
b) Donner les valeurs de ln(1) et ln(e).
3) Construire le symétrique M ′ de M par rapport à la droite d’équation C

y = x. Activer la trace de M . Déplacer M.
4) Afficher enfin la courbe C ′ représentative de la fonction ln, en saisissant
l’équation y = ln( x ).
L’ensemble des points M ′ constituent la courbe représentative de la
fonction logarithme népérien, dite fonction réciproque de la fonction
exponentielle.

Partie B : Conjectures
1) Conjecturer les limites, le sens de variation et le signe de la fonction ln.
2) a) Afficher la tangente au point M ′ à la courbe C ′ . Lire son coefficient directeur. Recommen-
cer après avoir déplacé M ′ .
b) Quel lien semble-t-il y avoir entre ce coefficient directeur et l’abscisse de M ′ ?
c) Quelle conjecture peut-on émettre sur la dérivée de la fonction ln ?

ACTIVITÉ 4 Tremblement

Partie A : Logarithme décimal


On développe ici que la fonction logarithme népérien n’est pas la seule fonction à « transformer
les produits en sommes ». Soit k un réel non nul. On considère la fonction f k définie sur ]0 ; +∞[
ln x
par f k ( x ) = .
k
1) Montrer que pour tous les réels a > 0 et b > 0, f k ( ab ) = f k ( a) + f k (b ).
2) Lorsque k = ln 10, on note log la fonction f k obtenue. Ainsi, pour tout x > 0, on a :
ln x
log( x ) = .
ln 10
Cette fonction s’appelle la fonction logarithme décimal.
3) Montrer que pour tout entier relatif n, log(10n ) = n.
Partie B : Sismologie
La magnitude
  d’un séisme sur l’échelle de Richter est donnée par la formule :
A
M = log où A est l’amplitude maximale mesurée par le sismographe et A0 une ampli-
A0
tude de référence.
1) Quelle a été la magnitude du séisme de 2015 à Katmandou (Népal) dont l’amplitude a été
A = 6 × 107 × A0 ? Arrondir à 0,1 près.
2) Le séisme de 1960 à Valdivia (Chili) fut d’une magnitude de 9,5. Calculer l’amplitude de ce
séisme en fonction de A0 .
3) Comparer ces deux séismes.
Chapitre A5. Logarithme népérien 149
Cours - Méthodes

1. Fonction logarithme népérien


La fonction exponentielle est continue et strictement
croissante sur R et lim ex = 0 et lim ex = +∞.
x →− ∞ x →+ ∞
Donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires,
pour tout réel a ∈ ]0 ; +∞[, l’équation ex = a admet
une unique solution dans R.

DÉFINITION
On appelle logarithme népérien du réel strictement positif a, l’unique solution de l’équa-
tion ex = a. Le logarithme népérien de a est noté ln( a) ou ln a.
La fonction logarithme népérien, notée ln, est la fonction qui, à tout réel x > 0, associe le
réel ln x.
Exemple D’après la calculatrice : ln(0, 8) ≈ −0, 223 ; ln(2, 5) ≈ 0, 916.
C ONSÉQUENCE :
Pour tout réel a > 0 et pour tout réel b, on a l’équivalence : ln( a) = b ⇐⇒ a = eb .
ln(1) = 0 car e0 = 1.
ln(e) = 1 car e1 = e.
Exemple Résoudre l’équation e3x −1 = 5.
ln 5 + 1
Pour tout réel x, e3x −1 = 5 ⇐⇒ 3x − 1 = ln 5 ⇐⇒ x = .
3
PROPRIÉTÉS : Réciprocité
1) Pour tout réel x > 0 , eln x = x.
2) Pour tout réel x , ln(ex ) = x.
PREUVE
• Pour tout réel x > 0, l’équation et = x, d’inconnue t, a pour solution t = ln x. Donc eln x = x.
• Pour tout réel x, par définition, ln(ex ) est l’unique solution de l’équation et = ex , d’inconnue
t donc ln(ex ) = x.

Exemples ln(e2 ) = 2 et eln 2 = 2.


PROPRIÉTÉ : Courbes des fonctions ln et exp

Dans un repère orthonormé, les


courbes représentatives des fonctions
ln et exp sont symétriques par rap-
port à la droite d’équation y = x.

150 Chapitre A5. Logarithme népérien


Cours - Méthodes

PREUVE On note respectivement Cexp et Cln les courbes représentatives des fonctions exp
et ln. Pour tous les réels a > 0 et b > 0,
M (b ; a) ∈ Cexp ⇐⇒ a = eb ⇐⇒ b = ln a ⇐⇒ M ′ ( a ; b ) ∈ Cln .

PROPRIÉTÉ : Sens de variation


La fonction ln est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.

PREUVE Soit a et b deux réels tels que 0 < a < b. On a : eln a = a et eln b = b.
Donc eln a < eln b . Comme la fonction exp est strictement croissante sur R, on en déduit que :
ln a < ln b.

C ONSÉQUENCE :

Pour tous les réels a > 0 et b > 0,


ln a = ln b ⇐⇒ a = b
ln a < ln b ⇐⇒ a < b

PREUVE En particulier, pour tout réel x > 0, on a :


ln x > 0 ⇐⇒ ln x > ln 1 ⇐⇒ x > 1 et ln x < 0 ⇐⇒ ln x < ln 1 ⇐⇒ 0 < x < 1

C ONSÉQUENCE :

ln x > 0 ⇐⇒ x > 1
ln x < 0 ⇐⇒ 0 < x < 1

MÉTHODE 1 Résoudre une équation avec ln Ex. 20 p. 158

Pour résoudre une équation du type ln(u( x )) = ln(v( x )) :


• Rechercher l’ensemble E des réels tels que u( x ) > 0 et v( x ) > 0 ;
• Résoudre dans E, l’équation u( x ) = v( x ) .

Exercice d’application
Résoudre l’équation ln( x + 2) = ln(3 − x ).

Correction
Conditions d’existence : x + 2 > 0 et 3 − x > 0.
C’est-à-dire : x > −2 et 3 > x. D’où E = ]−2 ; 3[.
Pour tout x ∈ E , ln( x + 2) = ln(3 − x ) équivaut à x + 2 = 3 − x c’est-à-dire 2x
 =1 ou encore
1 1
x = . Ce nombre appartient bien à E. Donc l’ensemble des solutions est S = .
2 2

Chapitre A5. Logarithme népérien 151


Cours - Méthodes

MÉTHODE 2 Résoudre une inéquation avec ln Ex. 27 p. 158

Pour résoudre une inéquation du type ln(u( x )) < ln(v( x )) :


• Rechercher l’ensemble E des réels tels que u( x ) > 0 et v( x ) > 0 ;
• Résoudre dans E, l’inéquation u( x ) < v( x ).

Exercice d’application Résoudre l’inéquation ln( x2 + 3x ) < ln 18.

Correction Condition d’existence : x2 + 3x > 0 soit x ( x + 3) > 0. D’où E = ]− ∞ ; −3[ ∪ ]0 ; + ∞[.


Pour tout x ∈ E, ln( x2 + 3x ) < ln 18 équivaut à x2 + 3x < 18 ou encore x2 + 3x − 18 < 0.
Le trinôme x2 + 3x − 18 a pour discriminant ∆ = 81 et pour racines −6 et 3.
Donc x2 + 3x − 18 < 0 ⇐⇒ x ∈ ]−6 ; 3[. En tenant compte du fait que x appartient à E, on a
finalement, S = ]−6 ; −3[ ∪ ]0 ; 3[.

2. Propriétés algébriques
PROPRIÉTÉ : Relation fonctionnelle

Pour tous les réels a et b strictement positifs, ln( ab ) = ln( a) + ln(b ).

PREUVE Pour tous les réels a > 0 et b > 0 , eln( ab) = ab = eln( a ) × eln(b) = eln( a )+ln(b) . Ainsi,
ln( ab ) = ln( a) + ln(b ).

R EMARQUE : On dit que la fonction ln transforme les produits en sommes. Cette formule se
généralise à un produit de trois facteurs ou plus.

PROPRIÉTÉS : Logarithme d’un inverse, d’un quotient

Pour tous les réels a et b strictement positifs,


1
1) ln = − ln( a)
a
a
2) ln = ln( a) − ln(b )
b

PREUVE Voir exercice 94 p. 171 pour une démonstration de cette propriété.

PROPRIÉTÉS : Logarithme d’une puissance, d’une racine carrée


Pour tout réel a > 0 et pour tout entier relatif n,
1) ln( an ) = n ln a
√ 1
2) ln( a ) = ln a
2

PREUVE  n
n) n
• eln( a = an et en ln a = eln a = an ainsi eln( a ) = en ln a d’où ln( an ) = n ln a.
Voir
h √ i 95 p. 171hpour
exercice
√ 2i
une démonstration par récurrence de cette propriété.
√ √
2
• ln ( a ) = ln a et ln ( a) = 2 ln a donc ln a = 2 ln( a ) d’où le résultat.

152 Chapitre A5. Logarithme népérien


Cours - Méthodes

Exemple Correction
Écrire chacun des nombres suivants en A = 3 ln 2 + ln 4 = 3 ln 2 + 2 ln 2 = 5 ln 2.
fonction de ln 2. √  1 1 3
A = 3 ln
√2 +ln 4 B = ln 8 = ln 8 = ln(23 ) = ln 2.
2 2 2
B = ln 8  
20
C = ln 20 − ln 5 C = ln 20 − ln 5 = ln = ln 4 = 2 ln 2.
5

MÉTHODE 3 Résoudre une inéquation avec une inconnue à l’exposant Ex. 33 p. 159

Exercice d’application
 n
1
Résoudre l’inéquation 6 0, 01 avec n ∈ N.
3

Correction
 n
1
La fonction ln est croissante sur ]0 ; +∞[ donc l’inéquation 6 0, 01 est équivalente à
 n  3
1
ln 6 ln 0, 01.
3
n
Pourtout a > 0, ln( a ) = n ln a, donc l’inéquation s’écrit
: 
1 1
n ln 6 ln 0, 01. En divisant chaque membre par ln qui est strictement négatif, le sens
3 3
de l’inégalité change.
ln 0, 01 ln 0, 01
n >   , or   ≈ 4, 19. L’ensemble solution est constitué de tous les entiers n > 5.
1 1
ln ln
3 3

3. Étude de la fonction logarithme népérien

PROPRIÉTÉ : Dérivée de la fonction ln

1
La fonction ln est dérivable sur ]0 ; +∞[ et pour tout réel x > 0, ln′ ( x ) = .
x

PREUVE
On admet que la fonction ln est dérivable sur ]0 ; +∞[. Pour tout réel x > 0, on pose
f ( x ) = eln x . La fonction ln étant dérivable sur ]0 ; +∞[, f est aussi dérivable sur ]0 ; +∞[. Pour
tout réel x > 0, calculons f ′ ( x ) de deux manières :
f ′ ( x ) = ln′ ( x ) × eln( x ) = x ln′ ( x ) et on a aussi f ( x ) = x donc f ′ ( x ) = 1. On en déduit que pour
1
tout réel x > 0, x ln′ ( x ) = 1 , par suite ln′ ( x ) = .
x

PROPRIÉTÉ : Limites aux bornes

lim ln( x ) = +∞ et lim ln( x ) = −∞


x →+ ∞ x →0
x >0

Chapitre A5. Logarithme népérien 153


Cours - Méthodes

PREUVE
• Pour tout réel A > 0,
ln x > A ⇐⇒ x > e A donc lim ln( x ) = +∞.
x →+ ∞
1 1 1
• Pour tout réel x > 0, on pose X = . On a x = donc ln x = ln = − ln X
x X X
lim X = +∞ et lim (− ln X ) = −∞ donc par limite d’une composée lim ln( x ) = −∞.
x →0 X →+ ∞ x →0
x >0 x >0

On peut alors dresser le tableau de variation de la


fonction ln et représenter sa courbe.

x 0 +∞

+∞
ln
−∞

R EMARQUE : Une équation de la tangente à la courbe de la fonction ln en 1 est :


y = ln′ (1)( x − 1) + ln 1 soit y = x − 1.

4. Autres limites
PROPRIÉTÉ : Croissance comparée
ln x
lim = 0 et lim x ln x = 0.
x →+ ∞ x x →0

PREUVE
• Pour tout réel x > 0, on effectue le changement de variable : X = ln x, on a alors x = eX .
ln x X 1 eX
Ainsi = X = X . Or lim X = lim ln x = +∞ et lim = +∞ donc par limite
x e e x →+ ∞ x →+ ∞ X →+ ∞ X
X
1 ln x
d’un quotient lim = 0. Enfin, par limite d’une composée, lim = 0.
X →+ ∞ eX x →+ ∞ x
X
• Pour tout réel x > 0, on pose X = ln x, on a alors x ln x = eX × X.
On a lim X = lim ln x = −∞ et par propriété, lim XeX = 0, donc par limite d’une
x →0 x →0 X →− ∞
composée, lim x ln x = 0.
x →0

PROPRIÉTÉ : Limite et taux d’accroissement


ln(1 + h)
lim = 1.
h →0 h

PREUVE La fonction ln est dérivable en 1 donc, par définition,


ln(1 + h) − ln 1 1 ln(1 + h)
lim = ln′ (1). Or ln 1 = 0 et ln′ (1) = = 1, on obtient donc lim = 1.
h →0 h 1 h →0 h

154 Chapitre A5. Logarithme népérien


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 Lever une indétermination pour étudier une limite Ex. 35 p. 159

Dans le cas d’une forme indéterminée qui fait intervenir la fonction ln, on peut :
• factoriser et faire apparaître des limites déjà connues ;
• effectuer un changement de variable.

Exercice d’application Déterminer les limites suivantes :

 
1) lim (ln x − 2x ) 1
x →+ ∞ 2) lim x ln 1 +
x →+ ∞ x

Correction  
ln x ln x
1) Pour tout réel x > 0, ln x − 2x = x − 2 . Par propriété, lim = 0 donc
  x  x →+ ∞ x

ln x ln x
lim − 2 = −2. Donc par limite d’un produit, lim x − 2 = −∞.
x →+ ∞ x x →+ ∞ x
Ainsi, lim (ln x − 2x ) = −∞.
x →+ ∞  
1 1 ln(1 + X )
2) Pour tout réel x > 0, on pose X = , on a alors x ln 1 + = .
x x X
1 ln(1 + X )
On a lim X = lim = 0 et par propriété, lim = 1 donc par limite d’une
x →+ ∞ ∞x
x →+  X → 0 X
1
composée, lim x ln 1 + = 1.
x →+ ∞ x

5. Fonction ln(u)
N OTATION : u est une fonction strictement positive sur un intervalle I.
La fonction x 7→ ln(u( x )) est notée ln(u) ou ln u.

PROPRIÉTÉ : Dérivée de ln u
Si u est une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle I, alors la fonction ln u
u′
est dérivable sur I, et (ln u)′ = .
u

C ONSÉQUENCE : u étant strictement positive, (ln u)′ et u′ sont de même signe. On en déduit
que les fonctions u et ln u ont le même sens de variation sur I.

MÉTHODE 5 Calculer la dérivée d’une fonction du type ln u Ex. 52 p. 161

Pour dériver une fonction du type ln u sur un intervalle I, on s’assure que la fonction u est
dérivable et strictement positive sur l’intervalle I.

Exercice d’application

f est la fonction définie sur R par f ( x ) = ln( x2 + 3). Calculer f ′ ( x ).

Correction Posons u ( x ) = x2 + 3. u est dérivable et strictement positive sur R et u ′ ( x ) = 2x.


u′ ( x) 2x
Donc f est dérivable sur R et f ′ ( x ) = = 2 .
u( x) x +3

Chapitre A5. Logarithme népérien 155


Cours - Méthodes

MÉTHODE 6 Étudier les limites d’une fonction du type ln u Ex. 54 p. 161

Pour étudier les limites d’une fonction du type ln u, on peut :


• utiliser le théorème sur la limite d’une composée ;
• utiliser les théorèmes de comparaison.

Exercice d’application  
x+2
f est la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par f ( x ) = ln . Étudier les limites de la fonction
x2
f aux bornes de son ensemble de définition.

Correction
x+2 1 2 1 2
• Pour tout x > 0, = + 2 . De plus, lim = 0 et lim 2 = 0 donc par limite
x2 x x x →+ ∞ x x →+ ∞ x
x+2
d’une somme, lim = 0.
x →+ ∞ x2
De plus, lim ln X = −∞ donc par limite d’une composée, lim f ( x ) = −∞.
X →0 x →+ ∞
x+2 x x+2 1
• Pour tout x > 0, > 2 donc > or la fonction ln est strictement croissante sur
x2 x
  x 2 x
1
]0 ; +∞[ donc f ( x ) > ln ou encore f ( x ) > − ln x.
x
De plus, lim ln x = −∞ donc lim (− ln x ) = +∞ donc par comparaison, lim f ( x ) = +∞.
x →0 x →0 x →+ ∞

6. Fonction logarithme décimal


DÉFINITION
La fonction logarithme décimal, notée log, est la fonction définie sur ]0 ; +∞[, par :

ln x
log x = .
ln 10

PROPRIÉTÉS
1) Pour tout entier relatif n, log(10n ) = n.
2) La fonction log est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
3) Pour tous les réels a > 0 et b > 0,
a
log( ab ) = log a + log b et log = log a − log b.
b

PREUVE Voir exercice 74 p. 164 pour une démonstration de ces propriétés.

R EMARQUE : Les logarithmes décimaux trouvent toute leur utilité en chimie (calcul de pH),
en acoustique (mesure du son), en sismologie (magnitude d’un séisme), en astronomie (ma-
gnitude apparente d’un astre)...

156 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

Activités mentales Fonction ln

1 Dans chacun des cas, pour quelles valeurs de x, 9 Soit la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par :
l’expression donnée a-t-elle un sens ? f ( x ) = ln x. On note C la courbe représentative de f .

1) ln x 3) ln( x + 2) Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?


1 (justifier)
2) ln(3 − x ) 4)
ln( x2 ) 1) 0 a un seul antécédent par f .
2) L’image de 1 par f est e.
2 Simplifier.
3) L’axe des abscisses est une asymptote à la courbe C .
1) eln 3 4) ln(e5 )
4) L’axe des ordonnées est une asymptote à la courbe
2) e− ln 5 5) ln 1 + ln e
1
C.
3) eln( 3 ) 6) ln(e−2 ) 5) Il n’existe aucun réel x tel que ln x > 100.
3 Exprimer chacun des nombres suivants sous la 10 Soit la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par :
forme ln c où c est un réel strictement positif. f ( x ) = ln x. On note C la courbe représentative de f .
1) A = ln 7 + ln 8 1) Déterminer une équation de la tangente T à la courbe
2) B = ln 20 − ln 4 C en en 1.
3) C = − ln 4 + ln 28 2) À l’aide d’une calculatrice, conjecturer la position
4) D = 3 ln 2 relative de C et T.
5) E = −2 ln 4 3) Pour tout réel x > 0, on pose d( x ) = ln x − x + 1.
a) Dresser le tableau de variation de la fonction d.
4 Dans chacun des cas, comparer les réels A et B.
b) En déduire le signe de d( x ) en fonction de x.
1) A = ln 2 + ln 5 et B = ln 9
c) Démontrer la conjecture établie au 2.
2) A = ln 4 et B = ln 6 − ln 2
3) A = 3 ln 2 et B = 2 ln 3 Propriétés algébriques
4) A = ln 25 et B = 2 ln 5

5 Résoudre les équations suivantes. 11 Calculer les nombres réels suivants.


x
1) e = 2 1) ln(0, 5) + ln 2 3) (ln(e3 ))2
2) ex = −5 2) 3 ln 2 − ln 4 4) eln 2+ln 3
1
3) ex = 12 Exprimer les nombres suivants sous forme d’un
4
entier ou d’un inverse entier.
6 Résoudre les équations suivantes.
  1) A = e2 ln 3 3) C = e− ln 4
1 4 ln 2
1) ln x = ln 2) B = e 4) D = e−5 ln 2
2
ln 5 13 Simplifier au maximum les expressions
2) ln x =
2 suivantes :
3) ln x = − ln 9 eln 5−1
1) A = eln 6−2 ln 3 3) C =
e2+ln 5
7 Résoudre les équations suivantes. e2 ln 3−ln 2
2) B = e3 ln 2−ln 4+1 4) D = −3 ln 2
1) (ln x − 2)(1 + ln x ) = 0 e
2) (ex − 3)(ex + 5) = 0 14 Exprimer chacun des nombres suivants sous la
3) (ln x )(6 − 3 ln x ) = 0 forme ln c où c est un réel strictement positif.
1) A = 2 ln 5 + ln 3
8 Résoudre les inéquations suivantes.
1 2) B = 3 ln 3 − 2 ln 2
1) ln( x ) > 1 3) ln( x ) 6 3) C = − ln 5 + 3 ln 2
2
2) ln( x ) > −2 4) ln( x ) < 3 4) D = 3 ln 4 − 3 ln 2

Chapitre A5. Logarithme népérien 157


S’entraîner

15 Exprimer chacun des nombres suivants en 23 INFO


fonction de ln 2.   Justifier les résultats suivants obtenus avec le
1
1) ln 8 3) ln logiciel de calcul formel Xcas.
4

2) ln( 2) 4) 3 ln 2 − ln 16
16 Exprimer chacun des nombres suivants en
fonction
 de ln 3.
1
1) ln 4) 2 ln 3 − ln 27
9  √ 
2) ln 24 − ln 8 5) ln 9 3
 
3
3) ln + ln 4 24 Résoudre les équations suivantes :
4
17 Exprimer chacun des nombres suivants en 1) ln(2 − x ) + 1 = 0 ;
fonction de ln 2 et ln 5 . 2) ln x + ln( x − 1) = ln 5 ;
 
4 3) ln(3x ) − ln(1 − x ) = ln 2.
1) ln 20 3) ln
25
√ 25 Changement de variable
2) ln 100 4) ln 10
1) Résoudre l’équation X 2 − 2X − 15 = 0.
18 Exprimer chacun des nombres suivants en fonc- 2) En déduire les solutions des équations suivantes :
tion de ln 3 et ln 7. a) e2x − 2ex − 15 = 0 ;
   
81 49
1) ln 3) ln b) (ln x )2 − 2 ln x − 15 = 0.
7
√27
2) ln 441 4) ln 21
26 Résoudre les équations suivantes :
19 On donne les encadrements suivants : 1) e2x − 4ex + 3 = 0 (on pourra poser X = ex ).
0, 69 < ln 2 < 0, 70 et 1, 60 < ln 5 < 1, 61. 2) 2(ln x )2 + 5 ln x − 3 = 0 (on pourra poser X = ln x).

En déduire, sans calculatrice, les encadrements des Inéquations


nombres suivants.
5
1) ln 4 3) ln 27 MÉTHODE 2 p. 152
2
  Résoudre les inéquations suivantes :
16
2) ln 25 4) ln 1) ln(2 − 3x ) > 0 ;
25
2) ln(1 −x ) < 1 ;
Équations 3
3) ln > ln 3.
x

20 MÉTHODE 1 p. 151 28 Résoudre les inéquations suivantes :


Résoudre les équations suivantes : 1) 2 ln( x ) > ln(2 − x ) ;
1) ln x = 2 ; 2) ln( x ) + ln(2x + 5) 6 ln 3 ;
2) ln x = −1 ; 3) ln(4x ) − ln 2 < 2 ln 4.
3) 3 ln x − 9 = 0. 29 INFO

21 Résoudre les équations suivantes : Justifier les résultats suivants obtenus avec le
1) ln( x + 5) = ln 3 ; logiciel de calcul formel Xcas.
2
2) ln( x ) = ln 9 ;
3) ln( x2 + x ) = ln 6.
22 Résoudre les équations suivantes :
1) 2 + 3 ln x = 14 ; 3) e2−3x = 5 ;
2
2) ln( x ) = ln 9 ; 4) 2e2x − 10 = 0.

158 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

30 Résoudre les inéquations suivantes : 37 INFO


Justifier les résultats suivants obtenus avec le
1) ex > 3
1 logiciel de calcul formel Xcas.
2) ex 6
2
3) ex < −e

31 Résoudre les inéquations suivantes :

1) 2ex − 3 > 9
2) 4ex − 1 > ex + 5
3) e2x − 5e x < 0

32 Résoudre les inéquations suivantes : 38 En utilisant un théorème de comparaison, déter-


miner les limites suivantes :
1) ln(−
 2x + 1
)60
3x − 1 1) lim ln( x2 + 105x + 18) ;
2) ln >0 x →+ ∞
x+2 2) lim ln(8 − x3 ).
3) ln(2x − 1) + 1 > 0 x →− ∞

  
1 1
39 Soit f la fonction définie sur 0 ; ∪ ; +∞
33 MÉTHODE 3 p. 153 e e
1
Dans chacun des cas suivants, en utilisant la fonction par f ( x ) = .
ln x + 1
ln, déterminer le plus petit entier naturel n tel que : 1) Déterminer les limites de f aux bornes de son
 n ensemble de définition.
1
1) (0, 7)n 6 10−2 ; 3) 6 10−7 ; 2) Quelles conséquences graphiques peut-on en
3
déduire ?
2) (1, 05)n > 10 ; 4) (0, 98)n−1 < 0, 6.
40 ROC
34 Un enquêteur effectue un sondage par téléphone. ln(1 + x )
1) Démontrer la propriété suivante : lim = 1.
La probabilité que le correspondant décroche et accepte x →0 x
1 2) En déduire les
 limites
 suivantes. √ 
de répondre à l’enquête est de . 1 ln 1 + x
5 a) lim x ln 1 + . c) lim √ .
x →+ ∞ x x →0 x
Combien d’appels l’enquêteur doit-il passer au mini- 
b) lim ex ln 1 + e− x .
mum, pour que la probabilité qu’au moins un corres- x →+ ∞

pondant réponde au sondage soit supérieure à 0, 999 ?


Étude de fonction
Limites
41 On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par
f ( x ) = x ln x.
35 MÉTHODE 4 p. 155
1) Étudier les limites de f en 0 et en +∞.
Déterminer les limites suivantes : 2) Pour tout réel x > 0, calculer f ′ ( x ).
  3) Étudier le signe de f ′ ( x ) et en déduire les variations
1) lim (ln x )2 − ln x )
x →+ ∞ de f .
2) lim (ln x − 2x )
x →+ ∞   4) En déduire que f admet un minimum sur ]0 ; +∞[
3) lim ln x − x2 que l’on précisera.
x →+ ∞
42 Déterminer la dérivée de chaque fonction sur
36 Déterminer les limites suivantes :
  l’intervalle ]0 ; +∞[.
1) lim (ln x )2 − 3 ln x 1
1) f ( x ) = 3x + 5 − ln x 3) f ( x ) = + 4 ln x
x →0   x
2) lim −(ln x )2 + 2 ln x − 3 2) f ( x ) = ln x + x4 4) f ( x ) = (ln x )( x + 1)
x →0

Chapitre A5. Logarithme népérien 159


S’entraîner

43 Déterminer la dérivée de chaque fonction sur 48 CALC


l’intervalle I indiqué. On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par :
3 − 2 ln x
1) f ( x ) = sur I = ]1 ; +∞[.
x−1 f ( x ) = ln x + x2 .
ln x
2) f ( x ) = sur I = ]0 ; +∞[.
x 1) Déterminer les limites de f aux bornes de son
3) f ( x ) = (ln x )3 sur I = ]0 ; +∞[. ensemble de définition.

4) f ( x ) = ln x sur I = ]1 ; +∞[. 2) Calculer f ′ ( x ) et étudier son signe.
44 Déterminer la dérivée de chaque fonction sur 3) Dresser le tableau de variation complet de f .
l’intervalle I indiqué. 4) Montrer que l’équation f ( x ) = 0 admet une unique
x solution α dans ]0 ; +∞[.
1) f ( x ) = sur I = ]0 ; 1[
ln x
5) À l’aide d’une calculatrice, donner une valeur appro-
2) f ( x ) = (ln x )2 (3 − ln x ) sur I = ]0 ; +∞[
chée à 10−2 près de α.
3) f ( x ) = (2 − ln x )(1 − ln x ) sur I = ]0 ; +∞[
4) f ( x ) = e5 ln x +2 sur I = ]0 ; +∞[ 49 On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[
par :
45 Dans chacun des cas suivants, étudier le sens de
variation de la fonction f définie sur ]0 ; +∞[. ln x + 1
f (x) = .
1 3 − ln x x
1) f ( x ) = ln x − x2 3) f ( x ) =
2 x On note C sa courbe représentative dans un repère
2) f ( x ) = 5x − x ln x
orthonormé (d’unité graphique 2 cm).
46 Dans chacun des cas suivants, étudier le sens de 1) Montrer que C admet deux asymptotes.
variation de la fonction f définie sur l’intervalle I. − ln x
2) a) Montrer que pour tout x > 0, f ′ ( x ) = .
x2
1) f ( x ) = 2 − 5(ln x )2 sur I = ]0 ; +∞[ b) Dresser le tableau de variation de f .
4
2) f ( x ) = sur I = ]0 ; 1[ 3) Résoudre l’équation f ( x ) = 0.
ln x
4) Déterminer une équation de la tangente T au point
3) f ( x ) = e2 ln x − x sur I = ]0 ; +∞[
d’intersection de la courbe C avec l’axe des abscisses.
47 On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par 5) Construire C et T.
f ( x ) = ax + b ln x où a et b sont des réels. On donne
50 On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[
ci-dessous la courbe représentative C f de la fonction f .
  par :
3
Le point A 1 ; appartient à C f et la tangente à C f
2
au point B d’abscisse 2 est horizontale. f ( x ) = (ln x )3 − 3 ln x.

On note C sa courbe représentative dans un repère


orthonormé.
1) a) Étudier la limite de f en +∞.
b) Montrer que C admet une asymptote verticale.
2) Montrer que pour tout x > 0,

3(ln x − 1)(ln x + 1)
f ′ (x) = .
x
3) Dresser le tableau des variations de f .
4) Résoudre l’équation f ( x ) = 0.
5) Construire C et son asymptote.

1) Donner f (1) et f ′ (2).


2) Calculer les réels a et b.
3) Étudier le sens de variation de la fonction f .

160 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

Fonction ln(u) 56 Reprendre les questions de l’exercice précédent


avec la courbe suivante.

51 Déterminer l’ensemble de définition de chacune


des fonctions suivantes.
1) f : x 7→ ln(5x − 3) 3) h : x 7→ ln(−7x )
2) g : x 7→ ln(−8x + 4) 4) k : x 7→ ln( x2 − 2x + 1)

52 MÉTHODE 5 p. 155
Dans chaque cas, calculer f ′ ( x ) sur l’intervalle I.
   
1 1
1) f ( x ) = ln(5x − 1), I = ; +∞ 57 Soit f la fonction définie sur ; +∞ par :
5 3
2) f ( x ) = ln(9 − x2 ), I = ]−3 ; 3[ f ( x ) = ln (3x − 1). 
3) f ( x ) = ln(1 + ex ), I = R 1
1) Justifier que f est bien définie sur ; +∞ .
3
53 Dans chaque cas, calculer f ′ ( x ) sur l’intervalle I. 2) Étudier les limites de f aux bornes de son ensemble
1) f ( x ) = ln(3x2 − 5x + 7), I = R de définition. Interpréter graphiquement.
2) f ( x ) = ln(9 − 3x ), I = ]−∞ ; 3[ 1
3) Pour tout réel x > , calculer f ′ ( x ) et étudier son
3) f ( x ) = ln(( x + 1)(5 − x )), I = ]−1 ; 5[ 3
signe.
54 MÉTHODE 6 p. 156 4) Dresser le tableau de variation de la fonction f .
Dans chaque cas, étudier les limites de f aux bornes de 58 Soit f la fonction définie sur R par :
l’intervalle I. f ( x ) = ln (ex + 1).
1) f ( x ) = ln(6 − 2x ), I = ]−∞ ; 3[ 1) Justifier que f est bien définie sur R.
2) f ( x ) = ln( x2 − 4x + 5), I = R 2) Étudier les limites de f en −∞ et en +∞. En déduire
3) f ( x ) = ln(ex − 1), I = ]0 ; +∞[ l’existence d’une asymptote à la courbe de f .
55 On donne ci-dessous la courbe représentative Cu 3) Étudier les variations de f .
d’une fonction u définie et dérivable sur R. 59 CALC
Soit f la fonction définie sur ]−1 ; +∞[ par :
f ( x ) = x − ln (x + 1).
On a représenté ci-dessous la fonction f à l’aide d’une
calculatrice.

1) Conjecturer le signe de f ( x ) suivant les valeurs de x.


2) a) Étudier la limite de f en −1. En donner une consé-
quence graphique.
b) Montrer que pour tout réel x > 0,
1) Déterminer l’ensemble de définition de la fonction    
ln x 1
ln(u). f (x) = x 1 − − ln 1 + .
x x
2) Étudier les limites de la fonction ln(u) aux bornes de
son ensemble de définition. c) En déduire la limite de f en +∞.
3) Étudier le sens de variation de la fonction ln(u). 3) Dresser le tableau de variation complet de f .
4) Dresser le tableau de variation de la fonction ln(u). 4) Démontrer la conjecture établie au 1).

Chapitre A5. Logarithme népérien 161


S’entraîner

60 CALC 62 Soit u une fonction dérivable sur l’intervalle


Soit f la fonction définie sur [0 ; 5] par : [−1 ; 3] dont la représentation graphique Cu est
donnée ci-dessous. On note f la fonction ln(u).
1 2  
f (x) = x − ln x2 + 1 .
2

La courbe de f a été tracée à l’aide d’une calculatrice.

1) Justifier que f est définie sur ]−1 ; 2[.


2) Étudier le sens de variation de la fonction f .
1) Conjecturer :
3) Étudier les limites de f en −1 et en 2.
a) le sens de variation de f ;
4) Dresser le tableau de variation de la fonction f .
b) le signe de f ( x ) suivant les valeurs de x.
5) Discuter selon les valeurs du réel k, le nombre de
2) Pour tout réel x ∈ [0 ; 5], calculer f ′ ( x ).
solutions de l’équation f ( x ) = k.
3) Dresser le tableau de variation de f .
63 ROC
a) Montrer que l’équation f ( x ) = 0 admet deux so-  
1
lutions sur [0 ; 5]. Soit f la fonction définie sur −1 ; par :
2
b) Donner un encadrement de la solution non entière
α d’amplitude 10−2 . f ( x ) = ln(−2x2 − x + 1).
c) Déterminer le signe de f ( x ) suivant les valeurs
On note C la courbe représentative de f dans un repère
de x.
orthogonal.
61 Soit f la fonction définie sur ] − 4 ; 4[ par :

 
x+4
f ( x ) = ln .
4−x

On note C la courbe représentative de f dans le plan


muni d’un repère orthonormé.
1) Pour tout réel x ∈] − 4 ; 4[, comparer f (− x ) et f ( x ).
En déduire que C possède un élément de symétrie.
2) Étude de f sur [0 ; 4[. 1) Résoudre l’inéquation f ( x ) > 0.
a) Déterminer la limite de f en 4. En donner une Vérifier graphiquement le résultat.
conséquence graphique 2) a) La courbe C semble-t-elle admettre une tangente
b) Calculer f ′ ( x ) et étudier son signe sur [0 ; 4[. horizontale ? Si oui, en quel point ?
c) En déduire le sens de variation de f sur [0 ; 4[ . b) Démontrer cette conjecture.
d) Déterminer une équation de la tangente à C en 0.
e) Calculer l’abscisse du point A de C d’ordonnée 1.
En donner une valeur décimale approchée à 10−2
près.
3) Tracer précisément la courbe C en utilisant les résul-
tats obtenus précédemment.

162 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

Logarithmes et suites 71 Soit (un ) la suite définie par u0 = 1 et pour tout


1 1
n ∈ N, un+1 = un + .
4 2
64 En 2015, la population d’une ville compte 2
1) Pour tout n ∈ N, on pose : vn = un − .
250 000 habitants. Chaque année, cette population di- 3
a) Montrer que la suite (vn ) est une suite géomé-
minue de 2 %. À partir de quelle année la population
trique dont on précisera le premier terme et la
passera-t-elle au-dessous de 100 000 habitants ?
raison.
65 Placement b) Pour tout n ∈ N, exprimer vn et un en fonction
Un capital est placé à intérêts composés au taux annuel de n.
de 3 %. Au bout de combien d’années, ce capital aura-t- c) En déduire la limite de la suite (un ).
il plus que doublé ? 2) Pour tout n ∈ N, on pose : wn = ln(vn ).
a) Montrer que la suite (wn ) est bien définie.
66 Absorption d’un médicament
b) Montrer que la suite (wn ) est une suite arithmé-
Un individu ayant une migraine a absorbé un com-
tique dont on précisera le premier terme et la
primé qui contient 500 mg de paracétamol. Cette mo-
raison.
lécule a une demi-vie de 2 heures, c’est-à-dire que la
c) Pour tout n ∈ N, exprimer wn en fonction de n.
moitié du produit est éliminé au bout de 2h.
Combien de temps faut-il attendre pour que 99 % du 72 Comportement d’une suite
médicament ait disparu de l’organisme ? PARTIE A : Étude d’une fonction
67 Déterminer le plus petit entier naturel n tel que : On considère la fonction g définie sur [0 ; +∞[ par :
1 + 5 + 52 + ... + 5n > 109 .

68 Soit (un ) la suite géométrique de premier terme g( x ) = ln(3x + 1) − x.


1
u0 = 3 et de raison q = .
2
1) Pour tout entier naturel n, on pose : 1) Dresser le tableau de variation de la fonction g.
Sn = u0 + u1 + ... + un . 2) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet une unique
Exprimer Sn en fonction de n. solution α sur [1 ; 2].
2) Déterminer le plus petit entier naturel n tel que
PARTIE B : Étude d’une suite récurrente
Sn > 5, 999.
Soit (un ) la suite définie par : u0 = 1 et pour tout entier
69 Dans chaque cas, déterminer la limite de la suite
naturel n, un+1 = ln(3un + 1).
( u n ).
1 1) On a représenté les premiers termes de la suite (un ).
1) Pour tout n ∈ N, un = .
ln(n + 1)

2) Pour tout n ∈ N , un = ln n − 2n.
 
n−1
3) Pour tout entier n > 2, un = ln .
n+1

4) Pour tout entier n ∈ N , un = ln(n + 2) − ln(3n).

70 CALC
On considère deux suites (un ) et (vn ) définies pour tout
entier naturel n non nul par :
nn
un = n et vn = ln(un ). 2) Conjecturer le sens de variation et la convergence de
2
1) À l’aide d’une calculatrice, conjecturer les limites des la suite (un ).
suites (un ) et (vn ). 3) Démontrer que pour tout entier naturel n,
2) a) Étudier la limite de la suite(vn ). 1 6 un 6 un+1 6 2.
b) En déduire celle de la suite (un ). 4) Démontrer que la suite (un ) converge vers α.

Chapitre A5. Logarithme népérien 163


S’entraîner

73 Comportement d’une suite 77 Chimie

PARTIE A : Étude d’une fonction


On considère la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par :

f ( x ) = x − ln x.

1) Étudier les limites de f en 0 et en +∞.


2) Dresser le tableau de variation de la fonction f .
3) En déduire que, pour tout x > 1, f ( x ) > 1.
PARTIE B : Étude d’une suite récurrente
Soit (un ) la suite définie par : u0 = 5 et pour tout entier
naturel n, un+1 = f (un ).
1) Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel
n, un > 1.
2) Déterminer le sens de variation de la suite (un ).
3) En déduire que la suite (un ) converge et calculer sa
limite.

Logarithme décimal

74 Démonstrations
ln x
On rappelle que pour tout réel x > 0, log( x ) = .
ln 10

1) Pour tout entier relatif n, montrer que log(10n ) = n.


Le pH d’une solution en fonction de la concentration
2) Rappeler le sens de variation de la fonction ln sur
des ions oxonium est donné par la formule :
]0 ; +∞[, et en déduire celui de la fonction log sur    
pH = − log H3 O+ où H3 O+ est exprimée en moles
]0 ; + ∞ [.
par litres.
3) Soit a et b deux réels strictement positifs. En utilisant
les propriétés algébriques de la fonction ln, 1) Calculer le pH d’une eau savonneuse dont la concen-
 
démontrer : tration en ions H3 O+ est de 5 × 10−10 .
a) log(ab )= log a + log b ; Cette solution est-elle acide ou basique ?
a  
b) log = log a − log b. 2) Calculer la concentration en ions H3 O+ des solu-
b tions suivantes :
a) eau pure de pH 7 ;
75 Résoudre les équations suivantes dans ]0 ; +∞[.
b) soda de pH 2,6 ;
1) log( x ) = 1 3) log( x ) = 5
c) eau de mer de pH 8.
2) log( x ) = −3 4) log( x ) = 0  
3) Comment varie la concentration en ions H3 O+
76 INFO
quand le pH augmente ?
1) Justifier les résultats obtenus avec le logiciel Xcas.
78 Acoustique
Le niveau d’intensité sonore L (en décibels) d’un son est
donnée parla formule
 :
I
2) Justifier les égalités suivantes : L = 10 log où I est l’intensité du son (en W·m−2 et
I0
a) log(4 × 10−5 ) = log(4) − 5 I0 le seuil d’audibilité (intensité au-dessous de laquelle
b) log(3) + 2 = log(300) on n’entend pas le son). On prendra I0 = 10−12 W·m−2

164 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

1) Compléter le tableau suivant :


L (en dB) I (en W·m−2) Exemple
140 Avion au décollage
1 Discothèque
100 Marteau piqueur
−4
10 Restaurant scolaire
60 Salle de classe
−5
10 Conversation normale
20 Vent léger
2) Lorsque l’intensité I double, de combien de décibels
augmente L ?
3) Lorsque L augmente de 20 dB, par combien est mul-
Le pied de pélican (Aporrhais pespelecani)
tiplié I ?

Histoire : Le bel (B) et le décibel (dB) sont des unités b) Quelle est la proportion en carbone 14, de la mo-
acoustiques nommées ainsi en l’honneur du scienti- mie de Xin Zhui âgée de 2170 ans ?
fique Alexander Graham Bell. Il est principalement
81 Glycémie
connu pour l’invention du téléphone en 1876.
La glycémie est le taux de glucose dans le sang. On
observe la glycémie chez un individu après ingestion
Problèmes
d’une boisson sucrée. On considère que la glycémie (en
g/l) en fonction du temps écoulé (en heures) est donnée
79 On considère la fonction f définie sur R par par la formule :
f ( x ) = (ex − 2)(ex − 1).
On note C sa courbe représentative dans un repère g(t) = ln(3t + 1) − t + 1 avec t ∈ [0 ; 3] .
orthonormal.
1) Montrer que C coupe l’axe des abscisses en deux 1) Calculer le taux de glucose dans le sang quinze mi-
points A et B dont on précisera les coordonnées. nutes après l’ingestion.
2) Déterminer des équations des tangentes à C respec- 2) Calculer g′ (t).
tivement aux points A et B. 3) Dresser le tableau de variation de la fonction g.
80 Carbone 14 4) À quel instant la glycémie est-elle maximale ? Que
À la mort d’un être vivant, la proportion de carbone 14 vaut alors cette glycémie ?
diminue au fil des années. Les archéologues peuvent es- 5) À l’aide d’une calculatrice, déterminer à quel instant
timer l’âge d’un bois ou d’un squelette en mesurant la la glycémie repasse à 1 g/l ?
proportion de carbone 14 présent dans l’objet préhisto-
rique. L’âge de l’objet A( x ) en années est modélisé par 82 INFO
A( x ) = −k ln x où k est une constante et x est la pro-
portion de carbone 14 restant par rapport au nombre PARTIE A : Utilisation d’un logiciel
d’atomes de départ.
1) La moitié des atomes de carbone 14 est désintégrée 1) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, créer
au bout de 5 730 ans. En déduire la valeur de k (ar- un curseur k allant de 1 à 5 avec une incrément de
rondir à l’unité). 0,1. Tracer la courbe représentative C f de la fonction
2) Dans la suite, on prendra A( x ) = −8 267 ln x. f définie pour tout réel x > 1 par :
a) Quel est l’âge d’une coquille d’un fossile dont la
proportion de carbone 14 est 0,25 ? f ( x ) = x − k ln x.

Chapitre A5. Logarithme népérien 165


S’entraîner

1) Calculer a et b sachant qu’initialement, il y a 10 000


2) Conjecturer selon les valeurs de k le nombre de
bactéries et qu’au bout de deux jours, il y a 50 000
points d’intersection entre C f et l’axe des abscisses.
bactéries.
2) Quel sera le nombre de bactéries au bouts de 6 jours ?
(arrondir à l’unité)
PARTIE B : Démonstrations
3) Au bout de combien de jours, la culture dépassera-t-
elle 400 000 bactéries ?

1) On considère la fonction g définie pour tout réel


x 84 La courbe Γ ci-dessous représente une fonction f
x > 1 par g( x ) = . On note Cg la courbe repré-
ln x a ln x + b
sentative de g dans un repère orthogonal. définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par f ( x ) = où
x
a) Étudier les limites de la fonction g en 1 et en +∞. a et b sont des réels.
b) Pour tout réel x > 1, calculer g′ ( x ).
• Le point A(1 ; 1) appartient à Γ.
c) Dresser le tableau de variation de g. √
• La tangente à la courbe Γ au point B d’abscisse e
d) Soit k un réel. Donner, suivant les valeurs de k, le
est parallèle à l’axe des abscisses.
nombre de solutions de l’équation g( x ) = k.
2) a) Étudier les limites de la fonction f définie à la
partie A en 1 et en +∞.
b) Pour tout réel x > 1, calculer f ′ ( x ).
c) Dresser le tableau des variations de f .
d) On considère un point P de C f d’abscisse x > 1.
Montrer que P appartient à l’axe des abscisses si
et seulement si g( x ) = k.
e) Démontrer la conjecture faite à la question A.2.

83 Bactéries √
1) Lire graphiquement f (1) et f ′ ( e).
2) En déduire les valeurs de a et b.
Le nombre de bactéries présentes dans une culture 3) Étudier le sens de variation de la fonction f .
après t jours est donné par : 4) Montrer que la tangente à la courbe Γ au point A
N (t) = aebt , où a et b sont deux constantes réelles. passe par l’origine du repère.

166 Chapitre A5. Logarithme népérien


S’entraîner

85 Modélisation INFO
Le tableau ci-dessous donne le nombre d’habitants
équipés d’une tablette dans un pays de 60 millions
d’habitants.

Année 2012 2013 2014 2015


Effectif (en millions) 1,12 2,43 4,76 7,29

On souhaite modéliser par une fonction cette situation. 1) Construire cette figure à l’aide d’un logiciel de géo-
x désigne le temps, en années, écoulé depuis 2012. métrie dynamique.
10
On donne f ( x ) = où a est un réel. f ( x ) dé- 2) Quelle semble être la limite de la distance MN
9eax + 1
signe le nombre d’habitants équipés, en millions. lorsque x tend vers +∞ ?
3) a) Pour tout réel x > 0, montrer que :
1) a) À l’aide d’un logiciel, placer les points A, B, C et
D issus des données statistiques. Créer un curseur  √ 
√ √ ln x
x − ln x = x 1−2 √ .
a variant entre −5 et 5 avec un incrément de 0, 1. x
Représenter la fonction f .
b) Démontrer la conjecture établie au 2.

87 Nombre de solutions d’une équation INFO

Soit k un réel. On s’intéresse au nombre de solutions de


l’équation ( E) :

ln x = kx2 avec x > 0.

1) a) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique,


créer un curseur k variant de −2 à 2 avec un
incrément de 0, 01.
Représenter les fonctions ln et x 7→ kx2 .

b) Pour quelle(s) valeur(s) de a, f semble-t-elle don-


ner une modélisation satisfaisante de la situation ?
2) Dans la suite, on prend a = −1, 08.
a) Résoudre l’inéquation f ( x ) > 9. Interpréter ce
résultat.
b) Calculer la limite de la fonction f en +∞.
b) On suppose k > 0. Trouver à l’aide du logiciel,
Interpréter ce résultat.
une valeur approchée de k pour laquelle l’équa-
86 Limite d’une distance INFO tion (E) semble admettre une unique solution.
Dans un repère orthogonal, on considère la courbe C c) Conjecturer, suivant les valeurs de k, le nombre de
′ solutions de l’équation ( E).
représentative de la fonction ln et la courbe C repré-
sentative de la fonction racine carrée. 2) On suppose k < 0. Démontrer que l’équation (E)
Soit x un réel strictement positif. On note respective- admet une unique solution.

ment M et N les points de C et C d’abscisses x. D’après épreuve pratique 2007

Chapitre A5. Logarithme népérien 167


Préparer le bac

88 D’après Bac (Amérique du Nord - 2015) PARTIE A : Conjectures à l’aide d’un algorithme
PARTIE A
Soit u la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par : 1) Recopier et compléter l’algorithme suivant qui
calcule et affiche la valeur de Sn pour une valeur de
u( x ) = ln( x ) + x − 3. n choisie par l’utilisateur :

1) Justifier que la fonction u est strictement croissante 1. Liste des variables utilisées
sur l’intervalle ]0 ; +∞[. 2. n,k : entiers
2) Démontrer que l’équation u( x ) = 0 admet une 3. S,v : réels
unique solution α comprise entre 2 et 3. 4. Traitement
3) En déduire le signe de u( x ) en fonction de x. 5. Demander n
PARTIE B 6. Donner à v la valeur . . .
7. Donner à S la valeur . . .
Soit f la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par :
  8. Pour k variant de ... à ... faire
1 9. Donner à ... la valeur de ...
f (x) = 1 − (ln( x ) − 2) + 2.
x
10. Donner à ... la valeur de ...
On appelle C la courbe représentative de la fonction f 11. Fin Pour
dans un repère orthogonal. 12. Sortie
1) Déterminer la limite de la fonction f en 0. 13. Afficher S
2) a) Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle
u( x) 2) À l’aide de cet algorithme, on obtient quelques
]0 ; +∞[, f ( x ) = 2 où u est la fonction valeurs de Sn . Les valeurs arrondies au dixième sont
x
définie dans la partie A. données dans le tableau ci-dessous :
b) En déduire le sens de variation de la fonction f sur
n 10 102 103 104 105 106
l’intervalle ]0 ; +∞[.
Sn 2,4 4,6 6,9 9,2 11,5 13,8
PARTIE C
En expliquant votre démarche, émettre une conjec-
Soit C ′ la courbe d’équation y = ln( x ). ture quant au comportement de la suite (Sn ).
1) Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle
2 − ln( x ) PARTIE B : Étude d’une suite auxiliaire
]0 ; +∞[, f ( x ) − ln( x ) = .
x
Pour tout entier naturel n non nul, on définit la suite
2) En déduire que les courbes C et C ′ ont un seul point
(un ) par un = evn .
commun dont on déterminera les coordonnées.
1) Vérifier que u1 = 2 et que, pour tout entier naturel n
89 D’après Bac (Polynésie - 2015) ALGO 1
non nul, un+1 = 2 − .
Soit (vn ) la suite définie par v1 = ln(2) et, pour tout un
2) Calculer u2 , u3 et u4 . Les résultats seront donnés sous
entier naturel n non nul,
forme fractionnaire.
−vn  3) Démontrer que, pour tout entier naturel n non nul,
vn+1 = ln 2 − e .
n+1
un = .
On admet que cette suite est définie pour tout entier n
naturel n non nul. On définit ensuite la suite (Sn ) pour PARTIE C : Étude de (Sn)
tout entier naturel n non nul par :
1) Pour tout entier naturel n non nul, exprimer vn en
n
Sn = ∑ v k = v1 + v2 + · · · + v n . fonction de un , puis vn en fonction de n.
k =1 2) Vérifier que S3 = ln(4).
Le but de cet exercice est de déterminer la limite de 3) Pour tout entier naturel n non nul, exprimer Sn en
( Sn ). fonction de n. En déduire la limite de la suite (Sn ).

168 Chapitre A5. Logarithme népérien


Préparer le bac

90 D’après Bac (Antilles - 2014) 2) a) Démontrer que pour tout entier naturel n,
0 < un 6 2.
On considère l’équation ( E1 ) : ex − x n = 0
b) Déterminer le sens de variation de la suite (un ).
où x est un réel strictement positif et n un entier naturel
c) Démontrer que la suite (un ) est convergente. On
non nul.
ne demande pas la valeur de sa limite.
1) Montrer que l’équation ( E1 ) est équivalente à 3) On considère la suite (vn ) définie, pour tout entier
l’équation ( E2 ) : naturel n, par vn = ln un − ln 2.
a) Démontrer que la suite (vn ) est la suite géomé-
x 1
ln( x ) − = 0. trique de raison et de premier terme v0 = − ln 2.
n 2
b) Déterminer, pour tout entier naturel n, l’expres-
sion de vn en fonction de n, puis de un en fonction
2) Pour quelles valeurs de n l’équation ( E1 ) admet-elle
de n.
deux solutions ?
c) Déterminer la limite de la suite (un ).
d) Recopier l’algorithme ci-dessous et le compléter
par les instructions du traitement et de la sortie,
ALGO
91 D’après Bac (Amérique du Nord - 2013) de façon à afficher en sortie la plus petite valeur
On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et, pour de n telle que un > 1, 999.

tout entier naturel n, un+1 = 2un . 1. Liste des variables utilisées
1) On considère l’algorithme suivant : 2. n : entier naturel
3. u : réel
1. Liste des variables utilisées 4. Entrées
2. n,i : entiers 5. Donner à n la valeur 0
3. u : réel positif 6. Donner à u la valeur 1
4. Entrées 7. Traitement
5. Demander n . . .. . .. . .
6. Donner à u la valeur 1 . . .. . .. . .
7. Traitement
8. Pour i variant de 1 à n faire 8. Sortie

9. Donner à u la valeur 2u . . .. . .. . .
10. Fin Pour
11. Sortie ALGO
92 D’après Bac (Métropole - 2011)
12. Afficher u
PARTIE A : Étude du signe d’une fonction
−4
a) Donner une valeur approchée à 10 près du On désigne par f la fonction définie sur l’intervalle
résultat qu’affiche cet algorithme lorsque l’on ]0 ; +∞[ par :
choisit n = 3.
b) Que permet de calculer cet algorithme ? f ( x ) = x2 + 4 ln x.
c) Le tableau ci-dessous donne des valeurs appro-
chées obtenues à l’aide de cet algorithme pour 1) Dresser le tableau de variation de la fonction f en
certaines valeurs de n. précisant les limites de f en 0 et en +∞.
n 1 5 10 15 20 2) Démontrer que l’équation f ( x ) = 0 admet une
Valeur affichée 1,4142 1,9571 1,9986 1,9999 1,9999 unique solution α dans ]0 ; +∞[.
Quelles conjectures peut-on émettre concernant la 3) En déduire le signe de f ( x ) selon les valeurs du réel
suite (un ) ? strictement positif x.

Chapitre A5. Logarithme népérien 169


Préparer le bac

PARTIE B : Une valeur approchée du réel α par :

1) On admet que α ∈ [0, 1; 1]. Compléter l’algorithme h( x ) = x2 + 4(ln x )2 .

ci-dessous, afin qu’il affiche les bornes d’un encadre- Étudier les variations de la fonction h. On pourra
ment de α d’amplitude 10−3 . utiliser la partie A.
b) En déduire qu’il existe un unique point A de la
1. Liste des variables utilisées
courbe C tel que pour tout point M de C , distinct
2. a,b,m : réels
de A, on ait OM > OA.
3. Entrées
3) Démontrer que la droite (OA) est perpendiculaire à
4. Donner à a la valeur de ...
TA la tangente à la courbe C au point A.
5. Donner à b la valeur de ...
6. Traitement
7. Tant que (b-a>...) faire 93 D’après Bac (Amérique du Nord - ROC ALGO
a+b
8. Donner à m la valeur de 2012)
2
9. Si f (a) × f (m) > 0 Alors PARTIE A : Restitution organisée des connaissances
10. Donner à ... la valeur de ... et
11. Sinon On rappelle que lim = +∞.
t →+ ∞ t
12. Donner à ... la valeur de ...
13. Fin Si ln x
Démontrer que lim = 0.
14. Fin Tant que x →+ ∞ x
PARTIE B
15. Sortie
16. Afficher a,b On considère la fonction f définie sur [1 ; +∞[ par :

2) Faire tourner cet algorithme en complétant le tableau ln x


f (x) = x − .
ci-dessous. x
On note C sa courbe représentative dans un repère or-
étape étape étape étape étape thonormal.
1 2 3 4 5 1) Soit g la fonction définie sur [1 ; +∞[ par :
a 0,1
b 1 g( x ) = x2 − 1 + ln( x ).
b−a
Montrer que la fonction g est positive sur [1 ; +∞[.
m
2) a) Montrer que, pour tout x de [1 ; +∞[,

PARTIE C : Un problème de distance g( x )


f ′ (x) = .
x2
On appelle C la courbe représentative, dans un repère
orthonormal, de la fonction φ définie sur l’intervalle b) En déduire le sens de variation de f sur [1 ; +∞[.
]0 ; +∞[ par : c) Étudier la position de la courbe C par rapport à la
droite D d’équation y = x.
φ( x ) = 2 ln x.
3) Pour tout entier naturel k > 2, on note respective-
ment Mk et Nk les points d’abscisse k de C et D .
L’objectif de cette partie est de démontrer que parmi les
a) Montrer que, pour tout entier naturel k > 2, la dis-
points de la courbe C , il y en a un et un seul qui est plus
tance Mk Nk entre les points Mk et Nk est donnée
proche de l’origine O que tous les autres.
ln k
par Mk Nk = .
k
1) Soit M un point de la courbe C et x son abscisse. Ex- b) Écrire un algorithme déterminant le plus petit en-
primer OM en fonction de x. tier k0 supérieur ou égal à 2 tel que la distance
2) a) Soit h la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ Mk Nk soit inférieure ou égale à 10−2 .

170 Chapitre A5. Logarithme népérien


Approfondir

94 Démonstrations ROC b) Montrer que f ne s’annule pas. (On pourra raison-


Soit a et b deux réels strictement positifs. on rappelle ner par l’absurde).
que ln( ab ) = ln
a + ln b. c) Montrer que pour tout réel x, f ( x ) > 0.
1 d) Pour tout réel x, on pose g( x ) = ln [ f ( x )]. Montrer
1) Calculer ln + ln a. En déduire que :
a que pour tout réel x, g′ ( x ) = f ′ (0).
  e) On pose a = f ′ (0). Soit h la fonction définie sur R
1
ln = − ln a.
a par h( x ) = g( x ) − ax. Montrer que la fonction h
est la fonction nulle.
a 1
2) En utilisant que = a × , démontrer que : f) En déduire g( x ), puis f ( x ).
b b
a 4) Conclure.
ln = ln a − ln b.
b

INFO
95 Démonstrations ROC 98
Soit a un réel strictement positif.
Soit la fonction f définie sur ]0 ; +∞[ par f ( x ) = ln x.
1) Montrer, par récurrence, que pour tout entier naturel
On note C la courbe représentative de f dans un repère
n, ln( an ) = n ln a.
orthonormé (O; I, J ). Soit M un point quelconque sur C .
2) Montrer que cette propriété est encore vraie pour
tout entier n < 0. (On pourra poser m = −n)
96 INFO ROC
ln x
On rappelle que lim = 0.
x →+ ∞ x
1
1) En posant X = avec x > 0, démontrer que
x
lim x ln x = 0.
x →0
2) Justifier les résultats suivants obtenus à l’aide du
logiciel Xcas.

1) À l’aide d’un logiciel, conjecturer la position du


point M sur C qui permet d’obtenir une valeur
97 Équation fonctionnelle f ( x + y ) = f ( x ) × f (y ) minimale pour la distance J M.
Le but de cet exercice est de trouver toutes les fonctions 2) Soit x l’abscisse de M avec x > 0. Exprimer J M en
f dérivables sur R vérifiant pour tous les réels x et y : fonction de x.
3) On pose g( x ) = x2 − 1 + ln x.
f ( x + y) = f ( x ) × f ( y) ( 1) .
a) Déterminer les limites de g en 0 et en +∞.
b) Dresser le tableau de variation de g.
1) Montrer que les seules fonctions constantes vérifiant
c) Montrer que l’équation g( x ) = 0 admet une
(1) sont la fonction nulle et la fonction constamment
unique solution α sur ]0 ; +∞[.
égale à 1.
Donner la valeur exacte de α.
2) Montrer que les fonctions f : x 7→ eax où a ∈ R sont
d) En déduire le signe de g( x ).
des solutions de l’équation (1).
4) On pose f ( x ) = x2 + (1 − ln x )2 .
3) Soit f une fonction dérivable sur R qui vérifie (1). On
2g( x )
suppose que f n’est pas la fonction nulle. L’objectif a) Montrer que pour tout réel x > 0, f ′ ( x ) = .
x
est de démontrer que pour tout réel x, f ( x ) = eax où b) Étudier les variations de la fonction f sur ]0 ; +∞[.
a est un réel. c) En déduire la position de M qui rend la distance
a) Montrer que f (0) = 1. J M minimale, et calculer cette distance.

Chapitre A5. Logarithme népérien 171


Approfondir

99 Équation fonctionnelle f ( xy ) = f ( x ) + f (y ) 3) Conjecturer le nombre d’antécédent(s) de 0 par la


Le but de cet exercice est de trouver toutes les fonctions fonction f n . Comment varient ces éventuels antécé-
f dérivables sur ]0 ; +∞[ vérifiant, pour tous x > 0 et dents lorsque n devient grand ?
y>0:
f ( xy) = f ( x ) + f (y) ( 2) . PARTIE B : Étude de la famille des fonctions f n

1) Montrer que les fonctions a ln où a ∈ R sont des


1) Étudier les limites de f n en 0 et en +∞.
solutions de l’équation (2).
2) Calculer f n′ ( x ) et étudier son signe.
2) Soit f une fonction dérivable sur ]0 ; +∞[ qui vérifie
3) Dresser le tableau de variation de la fonction f n .
l’équation (2). L’objectif est de démontrer que pour
tout réel x, f ( x ) = a ln x où a est un réel.
PARTIE C : Étude de l’équation f n ( x ) = 0
a) Montrer que f (1) = 0.
b) Soit un réel b > 0. Pour tout réel x > 0, on pose
1) Montrer que l’équation
i i f n ( x ) = 0 admet une unique
g( x ) = f (bx ) − f ( x ). Montrer que la fonction g est n −1
solution dans 0 ; e n . Donner la valeur exacte de
constante.
cette solution.
c) En déduire que f ′ (1) = b × f ′ (b ).
2) Montrer que l’équation fhn ( x ) = 0 admet une unique
d) On pose a = f ′ (1). Soit h la fonction définie sur i n −1
solution dans e ; +∞ . On note αn cette solution.
n
]0 ; +∞[ par h( x ) = f ( x ) − a ln x.
3) Calculer f n (n) et montrer que pour tout n > e,
Montrer que la fonction h est la fonction nulle.
f n (n) > 0.
e) En déduire f ( x ).
4) En déduire que, pour tout n > 3, αn > n.
3) Conclure.
5) En déduire la limite de la suite (αn ).
100 INFO
Pour tout entier n > 2, on considère la fonction définie 101 CALC
sur ]0 ; +∞[ par :
PARTIE A
1 − x + n ln x
f n (x) = . Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par :
x
On note Cn la courbe représentative de f n dans un f ( x ) = (ln 2) x − 2 ln( x ).
repère orthogonal.  
2
1) Montrer que f est croissante sur ; +∞ .
ln 2
2) En déduire que pour tout réel x > 4, f ( x ) > 0.
3) Déterminer la limite de f en +∞.
PARTIE B
Soit (un ) la suite définie pour tout entier naturel n par
n2
un = n .
2
1) Conjecturer la limite éventuelle de la suite (un ) à
l’aide d’une calculatrice.
2) Pour tout entier n > 4, montrer que un+1 − un 6 0.
PARTIE A : Conjecture à l’aide d’un logiciel
En déduire le sens de variation de la suite (un ).
3) Montrer que pour tout entier n > 4, un 6 1.
1) À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, créer
4) En déduire que la suite (un ) est convergente. On note
un curseur n , entier compris entre 2 et 20. Construire
ℓ sa limite.
Cn .
5) En utilisant la partie A, calculer ℓ. Indication : on
2) Conjecturer les limites de la fonction f n en 0 et en
pourra remarquer que pour tout n > 0, un = e− f (n) .
+∞.

172 Chapitre A5. Logarithme népérien


Approfondir

102 Valeur approchée de ln 2 CALC ALGO 103 INFO


On considère la suite (un ) définie pour tout entier natu- Pour tout réel a > 0, on définit les fonctions f a et ga sur
rel n non nul par : ]0 ; +∞[ par :
1 1 1
un = + + ... + . f a ( x ) = ax2 et ga ( x ) = ln( ax ). Soit Ca et Γ a leurs
n+1 n+2 2n
courbes représentatives respectives dans un repère or-
1) a) Compléter l’algorithme suivant afin qu’il per- thogonal du plan. Le but de ce problème est d’étudier le
mette de calculer le terme de rang n. nombre de points d’intersection entre ces deux courbes.

1. Liste des variables utilisées PARTIE A : Utilisation d’un logiciel de géométrie


2. n,k : entiers dynamique
3. u : réels 1) Créer un curseur a variant entre 0,1 et 10 avec une
4. Traitement incrémentation de 0,1.
5. Demander n 2) Tracer les courbes Ca et Γ a .
6. Donner à u la valeur de 0 3) Discuter suivant les valeurs de a le nombre de points
7. Pour k variant de 1 à ... faire d’intersection entre les deux courbes.
8. Donner à u la valeur de ...
9. Fin Pour
10. Sortie
11. Afficher ...

b) Programmer cet algorithme sur une calculatrice


ou un logiciel et calculer u5 , u10 et u20 .
c) Quelles conjectures peut-on formuler sur la suite
(un ) ?
2) Démonter que pour tout entier n > 0,
un+1 − un > 0.
3) Démontrer que la suite (un ) est majorée. En déduire
qu’elle converge. On note ℓ sa limite.
4) a) Démontrer que, pour tout réel x > 0,
1
1 − 6 ln x 6 x − 1.
x PARTIE B : Démonstrations
b) En déduireque, pour
 tout entier k > 0,
1 k+1 1 On considère la fonction d a définie sur ]0 ; +∞[ par :
6 ln 6 .
k+1 k k d a ( x ) = ax2 − ln( ax ).
c) Écrire l’encadrement de la question précédente
1) Montrer que lim d a ( x ) = +∞ et lim d a ( x ) = +∞.
pour k entier allant de n à 2n − 1. Puis, en ajou- x →0 x →+ ∞
tant membre à membre, démontrer que pour tout 2ax2 − 1
2) Pour tout réel x > 0, montrer que d′a ( x ) = .
entier n > 0, x
3) Dresser le tableau de variation de la fonction d a . Vé-
1 rifier que la valeur du minimum de la fonction d a est
un 6 ln 2 6 un + .
2n 1 1 a
− ln .
d) En déduire que la suite (un ) converge vers ln 2. 2 2 2
1 1 a
e) Comment peut-on choisir n, pour que un soit une 4) a) Étudier le signe de − ln suivant les va-
2 2 2
valeur approchée de ln 2 à 10−3 près. leurs de a.
En utilisant, le programme de la question 1.b), b) En déduire le nombre de points d’intersection
trouver une valeur approchée de ln 2 à 10−3 près. entre les courbes Ca et Γ a selon les valeurs de a.

Chapitre A5. Logarithme népérien 173


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Résoudre des équations et des inéquations comprenant les ◮ Calculer des limites et des dérivées avec les logarithmes
logarithmes népériens népériens
◮ Utiliser la relation fonctionnelle ◮ Étudier des fonctions ln(u)
◮ Connaître l’allure de la courbe de la fonction ln

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

Soit a un réel strictement positif et n un entier.


104 ln a + ln a est égal à :
a ln(2a) b ln( a2 ) c 2 ln a d (ln a)2

105 ln( a3 ) − ln( a7 ) est égal à :


 
1 1
a ln( a−4 ) b ln c d −4 ln a
a4 4 ln a

106 ln( an ) + ln( a− n ) est égal à :


a ln 1 b ln e c 1 d 0


107 ln( an ) est égal à :
1 √ √ n ln a
a n + ln a b n ln a c n + ln a d
2 2

f est la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par f ( x ) = (ln x )2 .


108 Pour tout réel x > 0, f ′ ( x ) est égal à :
2 ln x 1 ln x
a b 2 ln x c d
x x2 x

109 La courbe représentative de f admet :


a une asymptote d’équation y = 0 c pas d’asymptote
b une asymptote d’équation x = 0

110 La courbe représentative de f coupe l’axe des abscisses en :


a x=0 b x=1 c x=e

111 La tangente à la courbe de f au point d’abscisse e a pour équation :


2 2
a y = f ′ (e)( x − e) + f (e) b y= x+1 c y= x−1
e e

174 Chapitre A5. Logarithme népérien


Soit n un entier naturel.
112 L’inéquation 1, 2n > 50 est équivalente à :
 
50
a n ln(1, 2) < ln 50 b n < ln c n 6 21 d n > 22
1, 2
 n
3
113 L’inéquation < 0, 01 est équivalente à :
5
ln 100 ln 0, 01
a n> b n< c n69 d n > 10
ln 5 − ln 3 ln(0, 6)

Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par f ( x ) = x ln x − ln x.


114 La limite en 0 de f est :
a −∞ b 0 c +∞ d 1

115 La limite de f en + ∞ est :


a 0 b +∞ c 1

 
n+1
On considère la suite définie pour tout entier naturel n non nul par un = ln .
n
116 La suite ( u n ) :
a n’a pas de limite b converge vers 0 c converge vers 1 d diverge vers + ∞

117 Pour tout entier naturel n, on a :


a un < 0 b un < 1 c un > 0

118 La suite ( u n ) est :


a croissante b décroissante c non monotone

119 Pour tout réel a > 0 et pour tout entier n > 0, u n < a si et seulement si
1 1
a n > e− a b n< c n>
ea + 1 ea − 1

 
1
Soit f est la fonction définie sur − ; +∞ par f ( x ) = 2x ln(4x + 1).
4
1 ′
120 Pour tout réel x > − , f ( x ) est égal à :
4
8 2 8x
a b c 2 ln(4x + 1) +
4x + 1 4x + 1 4x + 1
1
121 Le coefficient directeur de la tangente au point d’abscisse est :
4
a 0 b 1 + ln 4 c ln 5

Chapitre A5. Logarithme népérien 175


Travaux pratiques

TP 1 Tangentes communes INFO

Soit C la courbe représentative de la fonction exp et Γ celle de la fonction ln. L’objectif est de
déterminer s’il existe des tangentes communes aux courbes C et Γ.

A Utilisation d’un logiciel

1) Tracer les courbes C et Γ à l’aide d’un logiciel


de géométrie dynamique.
2) Placer un point A sur C et construire la
tangente TA à C en A.
3) Placer un point B sur Γ et construire la
tangente TB à Γ en B.
4) Déplacer A et B. Pour quelle(s) position(s) de
A et B, les courbes C et Γ possèdent-elles des
tangentes communes ?

B Mise en équation

1) Soit A( a ; ea ) un point de C avec a un réel quelconque.


Soit B(b ; ln b ) un point de Γ avec b > 0.
2) Déterminer une équation de la tangente TA à C en A.
3) Déterminer une équation de la tangente TB à Γ en B.
4) Montrer que les tangentes TA et TB sont confondues si et seulement si :
b = e− a et ea ( a − 1) = a + 1.

C Utilisation d’une fonction

On souhaite résoudre l’équation (E) : ex ( x − 1) − x − 1 = 0 dans R. Soit f la fonction définie


sur R par f ( x ) = ex ( x − 1) − x − 1.
1) Montrer que l’équation f ( x ) = 0 admet une unique solution α sur [1 ; +∞[, dont on donnera
une valeur approchée à 10−2 près.
2) Montrer que f (−α) = 0.
3) On admet que l’équation (E) n’admet pas d’autres solutions. Conclure.

TP 2 Équations et dichotomie INFO ALGO

k désigne un réel. Soit Ck la courbe représentative de la fonction f définie sur R par :


f k ( x ) = ekx − x.
L’objectif est de déterminer le nombre de solutions de l’équation ( E) : f k ( x ) = 0 dans R.

176 Chapitre A5. Logarithme népérien


Travaux pratiques

A Utilisation d’un logiciel

1) Ouvrir un logiciel de géométrie dynamique.


Créer un curseur k. Tracer la courbe Ck .
2) Conjecturer selon les valeurs de k le nombre
de solutions de l’équation ekx − x = 0

B Étude d’une fonction auxiliaire


ln x
Soit g la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par g( x ) = .
x
1) Étudier les limites de g aux bornes de son ensemble de définition.
2) Pour tout x > 0, calculer g′ ( x ).
3) Dresser le tableau de variation de g.

C Résolution du problème

1) L’équation (E) admet-elle des solutions négatives ?


2) Pour tout x > 0, montrer que l’équation ( E) est équivalente à g( x ) = k. En déduire le
nombre de solutions de l’équation (E) dans ]0 ; +∞[ selon les valeurs du réel k .

D Étude d’un cas particulier

1. Liste des variables utilisées


2. n : entier
3. a, b, m : réels
4. Entrée
Dans la suite, on considère que k = 0, 2. 5. Lire n
On admet que (E) admet deux solutions α et β 6. Initialisation
telles que 0 < α < e < β < 13. 7. a prend la valeur ...
1) a) Compléter l’algorithme ci-contre qui per- 8. b prend la valeur ...
met de trouver un encadrement de α 9. Traitement
d’amplitude 10− n . 10. Tant que b - a > 10−n faire
a+b
b) Programmer cet algorithme sur une calcu- 11. m prend la valeur
2
latrice ou un logiciel. En déduire un enca- 12. Si g(m) >0,2
drement de α d’amplitude 10−3 . 13. Alors
2) Modifier l’algorithme précédent pour trou- 14. a prend la valeur ...
−3
ver un encadrement de β d’amplitude 10 . 15. Sinon
3) Contrôler les résultats avec le logiciel de géo- 16. b prend la valeur ...
métrie dynamique. 17. Fin Si
18. FinTantQue
19. Sortie
20. Afficher a, b
21. Fin de l’algorithme

Chapitre A5. Logarithme népérien 177


Travaux pratiques

TP 3 À la belle étoile
On donne ci-dessous une liste d’astres rangés du plus brillant au moins brillant.

Astres Soleil de midi Pleine Lune Sirius Véga Rho Cassiopeiae Quasar 3C273
Magnitude −26, 7 −12, 6 −1, 5 0 4,5 12,9
apparente

1) Comment évolue la magnitude d’un astre en fonction de sa luminosité ?


2) Rechercher sur internet :
• à partir de quelle magnitude apparente, un astre n’est plus visible à l’oeil nu ;
• à partir de quelle magnitude apparente, un astre n’est plus visible par le télescope Hubble.
3) La magnitude apparente m d’un astre est définie par la formule :
m = −2, 5 log E + c où E est l’éclat de l’astre et c une constante.
a) On considère deux astres :
• astre 1 : de magnitude de m1 et d’éclat E1 ;
• astre 2 : de magnitude de m2  et d’éclat
 E2 .
E2
Montrer que m1 − m2 = 2, 5 log .
E1

Histoire : C’est en 1856 que l’astronome anglais Norman Pogson a proposé cette
relation entre les magnitudes apparentes de deux astres.

b) L’étoile Proxima du Centaure a pour éclat E = 3, 8 × 10−5 E0 où E0 est l’éclat de Véga.


Calculer la magnitude apparente de l’étoile Proxima du Centaure.
c) Quand la magnitude augmente de 1 unité, par combien est divisé l’éclat ?

Récréation, énigmes
M48
Un nombre de Mersenne est de la forme 2 p − 1 où p est entier naturel.
20 − 1 = 0 ; 21 − 1 = 1 ; 22 − 1 = 3 ; 23 − 1 = 7 ; 24 − 1 = 15 ; 25 − 1 = 31 ; 26 − 1 = 63 ; 27 − 1 = 127 ... sont des
nombres de Mersenne. Parmi ces nombres certains sont premiers (3 ; 7 ; 31 ; 127 ; ...) , d’autres ne le sont pas (0 ; 1 ;
15 ; 63 ; ...).
On note Mn, le nième nombre premier de Mersenne. On a donc M1 = 3 ; M2 = 7 ; M3 = 31 ; M4 = 127. Ces quatre
nombres étaient connus depuis l’Antiquité.
M8 = 231 − 1 = 2 147 483 647 a été découvert par Euler en 1750, son écriture décimale comporte 10 chiffres.
Le 25 janvier 2013, le 48e nombre premier de Mersenne a été trouvé : M48 = 257 885 161 − 1.
Combien de chiffres comporte l’écriture décimale de M48 ?
Indication : On pourra poser N = 257 885 161 − 1 et exprimer log( N + 1) en fonction de log(2).

178 Chapitre A5. Logarithme népérien


ANALYSE

6
Intégration

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer l’aire des polygones usuels ◮ Dériver les fonctions usuelles
◮ Effectuer des conversions d’unités d’aire ◮ Représenter et décrire un domaine du plan

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @

→ − →
1 Dans le repère orthogonal (O ; i , j ) suivant, 2 Calculer les dérivées de chacune des fonctions
on considère le polygone OABCDE. suivantes en précisant l’intervalle I sur lequel la fonc-
tion est dérivable.
 2
1 x
×
D
1) f : x 7→ x5 − x2 5) j : x 7→
2 x√− 2
B C
× × 2) g : x 7→ xe x 6) k : x 7→ e x
A
× 3) h : x 7→ ln( x2 + 1) 7) l : x 7→ cos(6x − 1)
p
4) i : x 7→ x2 − 1 8) m : x 7→ sin(1 − 2x )

→ 3 On se place dans un repère orthogonal du plan
j
× −
→ −→
O −
→ E (O ; i , j ) .
i
1) Représenter le domaine délimité par la courbe de
1) Combien le polygone OABCDE représente-t-il de la fonction racine carrée, l’axe des abscisses et les
petits carreaux ? droites d’équation x = 2 et x = 4.
2) a) Sachant qu’une unité d’aire (1 u.a.) représente 2) Décrire chacun des domaines coloriés suivants :
deux petits carreaux, quelle est l’aire du poly- a) b)
gone, en unités d’aire ?


b) À l’aide des unités graphiques, retrouver ce ré- j y = ex


sultat en découpant astucieusement OABCDE O −

i j
en polygones élémentaires. y = ln x O −

i
x
y=
3) Sachant que l’unité graphique est 1 cm sur l’axe des 2
abscisses et 0,5 cm sur l’axe des ordonnées, quelle
est l’aire de OABCDE, en cm2 ?

➤➤➤ Voir solutions p. 419

179
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Aire sous une courbe ALGO

Soit f : x 7→ x2 , définie sur l’intervalle [0 ; 1].


On note C f sa courbe représentative dans un repère orthogonal

→ −→
(O ; i , j ) et on s’intéresse à l’aire A du domaine D délimité par −

j
la courbe C f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [0 ; 1]. Cf
Ce domaine n’étant pas polygonal, on ne connaît (pour l’instant) D

aucune formule permettant de calculer son aire. −



O i

Partie A : Premiers calculs


1) Donner un encadrement (grossier) de l’aire A du domaine D .
2) Découpons l’intervalle [0 ; 1] en deux parties égales et par conséquent le domaine D en deux
sous-domaines D1 et D2 . Ces domaines ne sont toujours pas polygonaux mais on peut tracer
des rectangles, respectivement dits « inférieurs » et « supérieurs », qui permettent d’encadrer
leur aire.

D2 D2

D1 D1

0 1 1 0 1 1
2 2

a) Pourquoi, dans la figure de gauche, l’un des deux rectangles n’apparaît-il pas ?
b) À l’aide des deux schémas, donner un encadrement de l’aire A1 du domaine D1 .
c) De même, donner un encadrement de l’aire A2 du domaine D2 .
d) En déduire un encadrement (plus fin) de l’aire A du domaine D .
3) Découpons maintenant l’intervalle [0 ; 1] en trois parties égales et par conséquent le domaine
D en trois sous-domaines D1 , D2 et D3 .
a) Faire deux schémas et construire les rectangles inférieurs et supérieurs, approximant cha-
cun des trois sous-domaines.
b) Donner des encadrements de chacune des aires de ces trois sous-domaines et en déduire
un encadrement (plus fin) de l’aire A du domaine D .

Partie B : Algorithme
Plus généralement, soit n ∈ N ⋆ : on suppose maintenant que l’on découpe l’intervalle [0 ; 1] en
n intervalles de même amplitude et sur chaque intervalle, on construit les rectangles inférieurs
et supérieurs.

0 1 2 3 4 n − 11 0 1 2 3 4 n − 11
n n n n n n n n n n
180 Chapitre A6. Intégration
Activités d’approche

 
k k+1
1) Chaque intervalle est de la forme Ik =
; . Entre quelles valeurs k varie-t-il ?
n n
2) a) Donner l’amplitude commune de chaque intervalle, c’est-à-dire la largeur commune de
chaque rectangle.
b) Quelle est la hauteur du rectangle inférieur construit sur l’intervalle Ik ?
En déduire son aire.
c) Même question avec le rectangle supérieur.
3) On propose l’algorithme suivant, permettant de calculer la somme Sinf des aires des
rectangles inférieurs et la somme Ssup des aires des rectangles supérieurs.
Le compléter puis le tester dans un logiciel adapté pour de grandes valeurs de n.

1. Liste des variables utilisées


2. k,n : entiers
3. Sinf,Ssup : réels
4. Entrée
5. Saisir n
6. Traitements
7. Donner à Sinf la valeur 0
8. Donner à Ssup la valeur 0
9. Pour k variant de ... à ... faire
10. Donner à Sinf la valeur Sinf + . . .
11. Donner à Ssup la valeur Ssup + . . .
12. Fin Pour
13. Sortie
14. Afficher Sinf
15. Afficher Ssup
16. Fin de l’algorithme

ACTIVITÉ 2 Vers le résultat exact


On reprend les notations de l’algorithme de l’activité 1.
1) Démontrer que :

n−1 n−1 n−1 n


1 1 1 1
Sin f =
n3 ∑ k2 = n3 ∑ k2 et Ssup =
n3 ∑ ( k + 1) 2 = n3 ∑ k2 .
k =0 k =1 k =0 k =1

n
n(n + 1)(2n + 1)
2) On rappelle que ∑ k2 = 6
. (Voir exercice 21 , chapitre A1, page 26.)
k =1

a) Démontrer l’égalité suivante puis en déduire la limite de Sin f lorsque n tend vers l’infini :
1 1 1
Sin f = − + .
3 2n 6n2
b) Démontrer l’égalité suivante puis en déduire la limite de Ssup lorsque n tend vers l’infini :
1 1 1
Ssup = + + .
3 2n 6n2
c) En déduire la valeur exacte de l’aire du domaine D .

Chapitre A6. Intégration 181


Activités d’approche

DÉBAT 3 Quel est le bon article ?


On considère la phrase incomplète suivante :
« On appelle primitive d’une fonction f , définie et continue sur un intervalle I, . . . fonction F,
définie et dérivable sur I telle que F ′ = f . »
Doit-on remplacer les pointillés par un article défini ou indéfini ? Argumenter.

ACTIVITÉ 4 Loi horaire


Dans un repère terrestre, et en négligeant les forces de frottement dues à l’air, un corps M de
−→
masse m (en kg) est soumis à une force unique : son poids P = m− →g (en N, ou kg·m·s−2), où


g = k g k est l’accélération de la pesanteur, en m·s .
− 2

→ − → − → −−−−→ −−→ −→
Dans un repère (O ; i , j , k ), on note OM (t), v(t) et a(t) les vecteurs position, vitesse et
accélération du point M en fonction du temps t (en s).
Partie A : Rappels généraux de physique

1) Pour i = 1, . . . , n, F i désignant les forces extérieurs exercées sur le corps M, et en reprenant
les notations précédentes, on rappelle la seconde loi de Newton :
n # »

∑ F i = m a ( t ).
i =1


a) Exprimer −→g en fonction de k .
−→
b) Pour tout t > 0, en déduire les coordonnées de a(t).
−−→ −
2) Rappeler le lien qu’il existe entre les fonctions OM, →
v et −

a.

Partie B : Équation horaire d’un mouvement vertical


À l’instant t = 0 s, on lance verticalement et vers le haut un objet M depuis une hauteur de 1,5
m et à une vitesse de 3 m·s−1.
−−−−→ −−→
1) a) Donner les coordonnées de OM (0) et de v(0).
−−→
b) Pour tout t > 0, en déduire les coordonnées de v(t).
−−−−→
c) Pour tout t > 0, en déduire les coordonnées de OM (t).
2) En prenant g = 10 m·s−2, à quel moment l’objet retombera-t-il au sol ?
Partie C : Équation d’une trajectoire
À l’instant t = 0 s, on tire un boulet de canon M depuis l’origine du repère dans le plan vertical
→ −
− → −
→ →
(O ; j , k ) avec une vitesse initiale v0 . L’angle de tir est donné par α = ( j ; −
v0 ) .
−−−−→ −−→
1) Déterminer les coordonnées de OM (0) ainsi que de v(0).
−−→
2) En déduire les coordonnées de v(t) puis que :
 
0
−−−−→  
OM (t)  v0 cos(α)t .
 
1 2
− gt + v0 sin(α)t
2
−−−−→
3) En notant y et z les deuxième et troisième coordonnées de OM (t), démontrer que :
g
z=− 2 y2 + tan(α)y.
2v0 cos2 (α)

182 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

DÉFINITION

→ − →
Soit (O ; i , j ) un repère orthogonal du plan. J
→ −
− → − → − →
On note I et J les points tels que OI = i et OJ = j . −

j 1 u.a.
L’unité d’aire, que l’on note u.a., est l’aire du rectangle dont O, I et J O −
→ I
i
forment trois sommets.

1. Intégrale d’une fonction continue et positive


DÉFINITION : Notion d’intégrale
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle
[ a ; b ] de courbe représentative C f dans un repère ortho-

→ −→ Cf
gonal (O ; i , j ).
L’intégrale de a à b de f est l’aire, exprimée en unités


d’aire, du domaine situé entre la courbe C f , l’axe des j

abscisses et les droites d’équation x = a et x = b. a O −


→ b
i
Z b
Cette aire se note f ( x ) dx et on prononce « intégrale (ou somme) de a à b de f ( x ) dx ».
a

R EMARQUES :
a et b s’appellent respectivement « borne inférieure » et « borne supérieure » de l’intégrale.
La valeur de l’intégrale ne dépend que de a, b et f ; la variable x n’intervenant pas dans le
résultat, on dit qu’elle est muette et l’on peut donc noter indifféremment :
Z b Z b Z b
f ( x ) dx = f (t) dt = f (u) du = . . .
a a a
Z a
Pour toute fonction f continue et positive en un réel a, f ( x ) dx = 0 puisqu’il s’agit de
a
l’aire d’un segment
Z de hauteur f ( a).
Le symbole est dû à G. W. Leibniz, (1646-1716). Il ressemble à un « s » allongé, rappelant
que l’aire peut être calculée comme la somme de petites aires élémentaires.

x
Exemple Soit f : x 7→ + 2 définie sur [−3 ; 2].
2
Le domaine colorié est un trapèze dont l’aire est :
Z 2
0, 5 + 3
f ( x ) dx = × 5 = 8, 75 u.a.
−3 2
Cf
Les unités graphiques étant 0,6 cm pour l’axe des abscisses et 1 cm
pour l’axe des ordonnées, 1 u.a. représente 0,6 cm2 et donc l’aire co-


loriée représente 5,25 cm2. j

−3 O −
→ 2
i
Exemple Soit f : x 7→ 1 définie sur [ a ; b ].
Le domaine colorié est un rectangle de longueur b − a et de largeur 1. Cf
Ainsi : Z b


j
dx = b − a u.a.
a a O −
→ b
i

Chapitre A6. Intégration 183


Cours - Méthodes

THÉORÈME : Dérivabilité d’une fonction définie par une intégrale

Soit f une fonction continue


Z
et positive sur un intervalle [ a ; b ].
x
La fonction F : x 7→ f (t) dt est définie et dérivable sur [ a ; b ] et on a F ′ = f .
a

PREUVE On démontre ici cette propriété dans le cas d’une fonction f croissante.
Pour tout x ∈ [ a ; b ], F ( x ) existe bien puisqu’il s’agit de l’aire du domaine compris entre C f et
l’axe des abscisses, sur l’intervalle [ a ; x ].
Démontrons maintenant que F est dérivable sur [ a ; b ]. On considère alors, pour tous x ∈ [ a ; b ]
et h 6= 0 tel que x + h ∈ [ a ; b ] :

∆F F ( x + h) − F ( x )
(x) = .
∆x h
Si h > 0 (voir schéma de gauche ci-dessous), F ( x + h) − F ( x ) représente l’aire du domaine
compris entre C f et l’axe des abscisses, sur [ x ; x + h]. f étant croissante, cette aire est comprise
entre celles des rectangles de largeur h et de hauteurs respectives f ( x ) et f ( x + h) :

∆F
f ( x ) h 6 F ( x + h) − F ( x ) 6 f ( x + h) h ⇐⇒ f (x) 6 ( x ) 6 f ( x + h ).
∆x
Si h < 0 (voir schéma de droite ci-dessous), F ( x ) − F ( x + h) représente l’aire du domaine
compris entre C f et l’axe des abscisses, sur [ x + h ; x ]. f étant croissante, cette aire est comprise
entre celles des rectangles de largeur −h et de hauteurs respectives f ( x + h) et f ( x ) :

∆F
f ( x + h)(−h) 6 F ( x ) − F ( x + h) 6 f ( x )(−h) ⇐⇒ f ( x + h) 6 ( x ) 6 f ( x ).
∆x
Cf Cf

f ( x + h)

f (x) f (x)

f ( x + h)

0 a x x+h b 0 a x+h x b

f étant une fonction continue, lim f ( x + h) = f ( x ) et dans les deux cas, d’après le théorème
h →0
∆F
des gendarmes (voir chapitre A1 p. 13), on conclut que lim ( x ) = f ( x ).
h →0 ∆x
Voir l’exercice 77 p. 203 pour le cas où f est une fonction décroissante.

2. Primitives d’une fonction continue


DÉFINITION
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I.
Une primitive de f sur I est une fonction F définie et dérivable sur I telle que F ′ = f .

184 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

R EMARQUE : On dit que F est une primitive de f et non pas la primitive de f car une fonction
admettant une primitive n’en admet pas une seule, comme le montre l’exemple ci-dessous.

Exemple Soit f : x 7→ 2x définie sur R. Alors F1 : x 7→ x2 est une primitive de f sur R.


De même, F2 : x 7→ x2 + 1 est aussi une primitive de f sur R. On a F1′ = F2′ = f .

THÉORÈME : Existence de primitives

Toute fonction continue sur un intervalle I admet des primitives sur I.

PREUVE On démontre ce théorème dans le cas où I est un intervalle fermé [ a ; b ] et on


admettra pour cela le résultat suivant : « toute fonction continue sur un intervalle [ a ; b ] est
bornée et atteint ses bornes ».
Soit f une fonction continue sur I et notons m son minimum. La fonction ϕ : x 7→ f ( xZ) − m est
x
alors continue et positive sur I. D’après le théorème précédent, la fonction Φ : x 7→ ϕ(t) dt
a
est définie et dérivable sur I et on a, pour tout x ∈ I : Φ′ ( x ) = ϕ( x ) = f ( x ) − m.
Étant donné que l’on cherche une fonction F, définie et dérivable sur I telle que F ′ = f , la
fonction F : x 7→ Φ( x ) + mx est une candidate idéale : elle est définie et dérivable sur I et pour
tout x ∈ I, F ′ ( x ) = Φ′ ( x ) + m = f ( x ).

THÉORÈME : Lien entre les primitives


Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I et F une primitive de f sur I.
Alors f admet une infinité de primitives sur I qui sont toutes de la forme
x 7→ F ( x ) + k, k ∈ R.

PREUVE
• Démontrons d’abord que toutes les primitives ont bien la forme annoncée. Soit G une pri-
mitive de f sur I. Alors G ′ = f = F ′ et donc G ′ − F ′ = 0.
La fonction G − F, de dérivée nulle, est donc une fonction constante sur I : il existe alors un
réel k tel que, pour tout x ∈ I, G ( x ) − F ( x ) = k, soit G ( x ) = F ( x ) + k.
• Vérifions maintenant que toutes les fonctions de la forme x 7→ F ( x ) + k, avec k réel, sont
bien des primitives de f . Soit k ∈ R et G : x 7→ F ( x ) + k définie sur I. Alors G est dérivable
sur I et pour tout x ∈ I, G ′ ( x ) = F ′ ( x ) = f ( x ) : G est donc bien une primitive de f sur I.

PROPRIÉTÉ : Condition d’unicité de la primitive


Soient x0 ∈ I et y0 deux réels donnés. Parmi toutes les primitives d’une fonction f définie et
continue sur I, il en existe une seule qui vérifie la condition F ( x0 ) = y0 .

PREUVE
• Existence : soit G une primitive de f sur I et considérons F : x 7→ G ( x ) − G ( x0 ) + y0 , définie
sur I. Alors F est aussi une primitive de f sur I et de plus, F ( x0 ) = y0 .
• Unicité : notons F et G deux primitives de f sur I telles que F ( x0 ) = G ( x0 ) = y0
et démontrons que F ( x ) = G ( x ) pour tout x ∈ I. Comme F et G sont deux primitives de f ,
il existe, d’après le théorème précédent, un réel k tel que, pour tout x ∈ I, F ( x ) = G ( x ) + k.
En particulier, pour x = x0 , on obtient k = 0 et par conséquent F = G sur I.

Chapitre A6. Intégration 185


Cours - Méthodes

Z x
R EMARQUE : Pour tout x0 ∈ I, F : x 7→ f (t) dt est donc la primitive de f sur I s’annulant
x0
en x0 . En effet, F est bien une primitive de f sur I et c’est la seule vérifiant la condition
F ( x0 ) = 0 .

MÉTHODE 1 Utiliser les propriétés élémentaires des primitives Ex. 20 p. 196

Exercice d’application Soient ϕ et ψ les fonctions définies sur [1 ; + ∞[ par :

Z x
x3
ϕ( x ) = t2 dt et ψ( x ) = .
1 3

1) a) Démontrer que ϕ et ψ sont deux primitives sur [1 ; +∞[ d’une même fonction f que l’on
précisera.
b) En déduire la relation qu’il existe entre ϕ et ψ.
2) Déterminer la primitive F de f telle que F (1) = 3.

Correction
1) a) f : t 7→ t2 est continue et positive sur [1 ; +∞[ donc d’après le théorème p. 184, ϕ est
définie et dérivable sur [1 ; +∞[ et on a ϕ′ = f . De plus, pour tout x > 1, ψ′ ( x ) = x2 .
b) ψ est une primitive de f sur [1 ; +∞[ donc ϕ est de la forme ϕ( x ) = ψ( x ) + k, k ∈ R pour
1 1
tout x > 1. En particulier, ϕ(1) = ψ(1) + k et donc 0 = + k, c’est-à-dire k = − . On en
3 3
1
déduit alors que pour tout x > 1, ϕ( x ) = ψ( x ) − .
3
x3
2) Les primitives de f sur [1 ; +∞[ sont donc de la forme F : x 7→ + k, k ∈ R.
3
1 8 3
x +8
F (1) = 3 donc + k = 3 donc k = et ainsi F ( x ) = pour tout réel x > 1.
3 3 3

PROPRIÉTÉ : Calcul pratique d’une intégrale


Soit f une fonction continue et positive sur [ a ; b ] et F une primitive de f sur [ a ; b ]. Alors :
Z b
f ( x ) dx = F (b ) − F ( a) que l’on note aussi [ F ( x )]ba .
a

Z x Z b
PREUVE Introduisons la fonction Φ : x 7→ f (t) dt de sorte que f (t) dt = Φ(b ).
a a
Φ et F étant deux primitives de f sur [ a ; b ], on en déduit d’après le théorème précédent qu’il
existe un réel k tel que Φ( x ) = F ( x ) + k pour tout x ∈ [ a ; b ].
Ainsi, Φ(b ) = F (b ) + k. Il nous reste à calculer k : en remarquant que Φ( a) = 0, il vient que
F ( a) = −k et ainsi, Φ(b ) = F (b ) − F ( a).

Z 1
Exemple On souhaite calculer x2 dx. Pour cela, posons f : x 7→ x2 , définie sur [0 ; 1].
0
x3
En remarquant que F : x 7→ est une primitive de f sur [0 ; 1], on obtient :
3
Z 1  1
2 x3 13 03 1
x dx = = − = .
0 3 0 3 3 3

186 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ : Primitives des fonctions usuelles


Fonction f définie par Une primitive F définie par Domaine de validité
f ( x ) = k, k ∈ R F ( x ) = kx R
1
f (x) = xn , n ∈ N F(x) = x n+1 R
n+1
1 1 1
f (x) = , n ∈ N, n > 2 F(x) = − ] − ∞ ; 0[ ou ]0 ; +∞[
xn n − 1 x n−1
1
f (x) = F ( x ) = ln( x ) ]0 ; + ∞ [
x
1 √
f (x) = √ F(x) = 2 x ]0 ; + ∞ [
x
f ( x) = ex F ( x) = ex R
f ( x ) = cos( x ) F ( x ) = sin( x ) R
f ( x ) = sin( x ) F ( x ) = − cos( x ) R

MÉTHODE 2 Déterminer des primitives simples sur un intervalle donné Ex. 26 p. 197

1) Commencer par identifier le type de la fonction f ainsi que le type de primitive.


2) Dériver ce type de primitive.
3) Ajuster les coefficients, en fonction du résultat précédent puis écrire les primitives.

Exercice d’application
Déterminer les primitives de chacune des fonctions suivantes sur l’intervalle donné.

1) f ( x ) = x2 sur R 1
3) h( x ) = sur ]0 ; +∞[
6 2x
2) g( x ) = 3 sur ] − ∞ ; 0[
x

Correction
1) f est une fonction de degré 2, continue sur R, une primitive sera donc de degré 3.
Or ( x3 )′ = 3x2 .
1
On écrit alors f ( x ) = × 3x2 et les primitives de f sur R sont définies par :
3
1
F ( x ) = x3 + k, k ∈ R.
3
1 1
2) g est du type 3 , continue sur ] − ∞ ; 0[, une primitive sera donc du type 2 .
 ′ x x
1 2
Or, = − 3.
x2 x
−2
On écrit alors g( x ) = (−3) × 3 et les primitives de g sur ] − ∞ ; 0[ sont définies par :
x
3
G ( x ) = − 2 + k, k ∈ R.
x
1
3) h est du type , continue sur ]0 ; +∞[, une primitive sera donc du type ln( x ).
x
1
Or, (ln( x ))′ = .
x
1 1
On écrit alors h( x ) = × et les primitives de h sur ]0 ; +∞[ sont définies par :
2 x
ln( x )
H (x) = + k, k ∈ R.
2

Chapitre A6. Intégration 187


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ : Primitives et opérations sur les fonctions


Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I.
Fonction Une primitive Domaine de validité
′ ′
f =u +v F = u+v x∈I
1
f = u′ un , n ∈ N F= u n+1 x∈I
n+1
u′ 1 1
f = , n ∈ N, n > 2 F=− x ∈ I tel que u( x ) 6= 0
un n − 1 u n−1
u′
f = F = ln(u) x ∈ I tel que u( x ) > 0
u
u′ √
f = √ F=2 u x ∈ I tel que u( x ) > 0
u
f = u ′ eu F = eu x∈I

MÉTHODE 3 Déterminer des primitives sur un intervalle donné Ex. 29 p. 197

1) Commencer par identifier le type de f , la fonction u, ainsi que le type de primitive.


2) Dériver ce type de primitive.
3) Ajuster les coefficients, en fonction du résultat précédent puis écrire les primitives.

Exercice d’application

Déterminer les primitives de chacune des fonctions suivantes sur l’intervalle donné.
 
1) f ( x ) = (2x − 1)3 sur R 1 1
3) h( x ) = sur I = ; + ∞
(2x − 1)2 2
x
2) g( x ) = 2 sur ]1 ; +∞[
x −1

Correction
1) f est du type u′ u3 avec u : x 7→ 2x − 1 définie sur R, une primitive sera donc du type u4 .
 ′
Or, (2x − 1)4 = 4 × 2 × (2x − 1)3 = 8(2x − 1)3 .
1
On écrit alors f ( x ) = × 8(2x − 1)3 et les primitives de f sur R sont définies par :
8
1
F ( x ) = (2x − 1)4 + k, k ∈ R.
8
u′
2) g est du type avec u : x 7→ x2 − 1, u( x ) > 0 sur ]1 ; +∞[, une primitive sera donc du type
u
ln(u).
 ′ 2x 1 2x
Or, ln( x2 − 1) = 2 . On écrit alors g( x ) = × 2 et les primitives de g sur
x −1 2 x −1
]1 ; +∞[ sont définies par :
1
G ( x ) = ln( x2 − 1) + k, k ∈ R.
2
u′ 1
3) h est du type 2 avec u : x 7→ 2x − 1, u( x ) 6= 0 sur I, une primitive sera donc du type .
 u′ u
1 2 1 −2
Or, =− . On écrit alors h( x ) = − × et les primitives de h
2x − 1 (2x − 1)2 2 (2x − 1)2
sur I sont définies par :
1
H (x) = − + k, k ∈ R.
2(2x − 1)

188 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

3. Intégrale d’une fonction continue de signe quelconque


On a vu au paragraphe précédent que, pour une fonction continue et positive sur [ a ; b ] :

Z b
f ( x ) dx = F (b ) − F ( a).
a

où F est une primitive de f sur [ a ; b ]. On étend cette propriété aux fonctions de signe quelconque, continues sur un
intervalle [ a ; b ] avec la définition ci-dessous.

DÉFINITION
Soit f une fonction continue sur un intervalle [ a ; b ] et de signe quelconque et F une primitive
de f sur [ a ; b ]. On pose :
Z b
f ( x ) dx = F (b ) − F ( a).
a

Z 2
Exemple On souhaite calculer ( x2 − 2) dx. Pour cela, on pose f : x 7→ x2 − 2 définie sur
−1
x3
I = [−1 ; 2]. Une primitive de f sur I est F : x 7→ − 2x et on obtient alors :
3
Z 2  2    
x3 23 (−1)3
( x2 − 2) dx = − 2x = −4 − + 2 = −3.
−1 3 −1 3 3

R EMARQUES :
Z a
Pour toute fonction f continue en a, f (t) dt = F ( a) − F ( a) = 0.
a Z a Z b
Pour toute fonction f continue sur [ a ; b ], f (t) dt = F ( a) − F (b ) = − f (t) dt.
b a

PROPRIÉTÉ : Linéarité de l’intégrale


Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [ a ; b ] et λ un réel. Alors :
Z b Z b Z b Z b Z b
( f + g)(t) dt = f (t) dt + g(t) dt. (λ f )(t) dt = λ f (t) dt.
a a a a a

PREUVE Voir exercice 78 p. 203.

PROPRIÉTÉ : Fonction négative et aire


Soit f une fonction continue et négative sur un intervalle [ a ; b ]. Alors, l’aire du domaine situé
Z b
entre C f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [ a ; b ] est − f ( x ) dx.
a

PREUVE On note D le domaine situé entre C f et l’axe des abscisses, sur [ a ; b ].


Par symétrie par rapport à l’axe des abscisses, l’aire de D C− f
est égale à l’aire du domaine E , compris entre la courbe −

j E
de − f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [ a; b ]. Ainsi : a −

O i b
D
Z b Z b
Cf
AD = AE = (− f )( x ) dx = − f ( x ) dx.
a a

Chapitre A6. Intégration 189


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 Utiliser la linéarité de l’intégrale Ex. 53 p. 199


Z π Z π
Exercice d’application Soient I =
2 sin( x ) 2 cos( x )
dx et J = dx.
0 sin( x ) + cos( x ) 0 sin( x ) + cos( x )
1) Pourquoi ne peut-on pas calculer directement I ou J ?
2) Calculer I + J et I − J.
3) En déduire les valeurs respectives de I et J.

Correction
sin( x ) cos( x )
1) Aucune des deux fonctions x 7→ et x 7→ ne correspondent à
sin( x ) + cos( x ) sinh( x ) +i cos( x )
π
des dérivées connues et, bien qu’elles soient continues sur 0 ; , on ne peut pas en donner
2
immédiatement des primitives.

2) Par linéarité de l’intégrale, on a :


Z π Z π
2 sin( x ) + cos( x ) 2 π
I+J = dx = dx = .
0 sin( x ) + cos( x ) 0 2

De même : Z π
2 sin( x ) − cos( x )
I−J = dx.
0 sin( x ) + cos( x )
u′
On reconnaît ici une dérivée de la forme , au signe près, puisque la dérivée de la fonction
u

u : x 7→ sinh( x ) +icos( x ) est u : x 7→ cos( x ) − sin( x ). Ainsi, étant donné que u est bien
π
positive sur 0 ; , on a :
2
h i π2
I − J = − ln(sin( x ) + cos( x )) = 0.
0

3) On doit résoudre le système suivant :


 
 π  π
 I+J =  2I =
2 ⇐⇒ 2 ⇐⇒ I = J = π

 I−J = 0 
 I 4
= J

PROPRIÉTÉ : Relation de Chasles


Soient f une fonction continue sur un intervalle I et a, b, c, trois réels appartenant à I. Alors :
Z c Z b Z c
f ( x ) dx = f ( x ) dx + f ( x ) dx.
a a b

PREUVE f étant une fonction continue sur I, elle admet une primitive sur cet intervalle.
Notons F une primitive de f sur I.
Pour
Z
démontrer l’égalité annoncée, calculons séparément chaque membre de l’égalité :
c
• f ( x ) dx = F (c) − F ( a) par définition.
Za b Z c
• f ( x ) dx + f ( x ) dx = F (b ) − F ( a) + F (c) − F (b ) = F (c) − F ( a) toujours par définition
a b
puis en réduisant l’expression obtenue.
L’égalité annoncée est donc vraie.

190 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

R EMARQUE :
Lorsque f est positive et continue sur [ a ; c] et que b ∈ [ a ; c], la
relation de Chasles est la simple traduction de l’additivité des aires Cf

de deux domaines adjacents : D1 −


→ D2
j
a O −
→ b c
AD1 + AD2 = Atotale . i

PROPRIÉTÉ
Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [ a ; b ] telles que f > g. Alors, l’aire
Z b
du domaine compris entre les courbes C f et Cg sur [ a ; b ] est donnée par ( f − g)( x ) dx.
a

PREUVE On distingue trois cas, selon que les fonctions sont toutes les deux positives, de
signes contraires ou toutes les deux négatives :

Cg
Cf

D1



j D2
β b
O −
→ a α
i
D3

• Premier cas.
L’aire de D1 est la différence entre l’aire du domaine compris entre C f et l’axe des abscisses
et l’aire du domaine compris entre Cg et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [ a ; α] :
Z α Z α Z α
AD1 = f ( x ) dx − g( x ) dx = ( f − g)( x ) dx.
a a a

• Deuxième cas.
L’aire de D2 est la somme de l’aire du domaine compris entre C f et l’axe des abscisses et de
l’aire du domaine compris entre Cg et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [α ; β] :
Z β Z β Z β
AD2 = f ( x ) dx + (− g)( x ) dx = ( f − g)( x ) dx.
α α α

• Troisième cas.
L’aire de D3 est la différence entre l’aire du domaine compris entre Cg et l’axe des abscisses
et l’aire du domaine compris entre C f et l’axe des abscisses, sur l’intervalle [ β ; b ] :
Z b Z b Z b
AD3 = (− g)( x ) dx − (− f )( x ) dx = ( f − g)( x ) dx.
β β β

On conclut en utilisant la relation de Chasles, puisque l’aire totale est la somme des aires des
trois domaines.

Chapitre A6. Intégration 191


Cours - Méthodes

MÉTHODE 5 Calculer une aire entre deux courbes Ex. 60 p. 200

1) Commencer par étudier sur I les positions relatives des courbes C f et Cg puis décomposer
l’intervalle I en sous-intervalles sur lesquels f − g garde un signe constant.
2) Sur chaque sous intervalle, calculer, selon les cas, l’intégrale de f − g ou de g − f .

Exercice d’application Soient f : x 7→ x2 − 4 et g : x 7→ ( x + 2)( x − 2)( x + 1) définies sur R.


Déterminer l’aire, en u.a., du domaine compris entre les courbes C f et Cg , sur l’intervalle
[−2 ; 2].

Correction
1) On calcule la différence f ( x ) − g( x ) = x2 − 4 − ( x + 2)( x − 2)( x + 1) et en factorisant, on a :
f ( x ) − g( x ) = ( x2 − 4)(1 − x − 1) = − x ( x2 − 4).
On en déduit le tableau de signes suivant : −

Cf j
x −2 0 2
O −

x2 − 4 0 − − 0 i
Cg D
−x + 0 −
f ( x ) − g( x ) 0 − 0 + 0

On décompose donc l’intervalle I = [−2 ; 2] en deux


sous-intervalles I1 = [−2 ; 0] et I2 = [0 ; 2] sur lesquels
on intègre respectivement g − f et f − g.

Z 0 Z 2  0  2
( x 2 − 4) 2 ( x 2 − 4) 2
2) Ainsi, AD = x ( x2 − 4) dx + − x ( x2 − 4) dx = − .
−2 0 4 −2 4 0
 2 0
(x − 4) 2 (−4)2 02
D’une part, = − = 4.
4 −2 4 4
 2
( x 2 − 4) 2 02 (−4)2
D’autre part, = − = −4.
4 0 4 4
Ainsi, AD = 8 u.a.

PROPRIÉTÉ : Intégrales et inégalités

Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle [ a ; b ]. Alors :


Z b
Si f est positive sur [ a ; b ], alors f ( x ) dx > 0.
a Z b Z b
Si pour tout x ∈ [ a ; b ], f ( x ) 6 g( x ), alors f ( x ) dx 6 g( x ) dx.
a a

PREUVE Voir exercice 79 p. 203.

R EMARQUES : Les réciproques de chacun des points de cette propriétés sont fausses.
Z 2
2
Par exemple ( x2 − 1) dx = mais pourtant, la fonction x 7→ x2 − 1 n’est pas positive
0 3
sur [0 ; 2] : l’image de 0 est −1.
Z 2 Z 2
8
De même, 1 dx 6 x2 dx puisque 2 6 mais la fonction x 7→ x2 n’est pas toujours
0 0 3
supérieure à 1 sur [0 ; 2].

192 Chapitre A6. Intégration


Cours - Méthodes

MÉTHODE 6 Encadrer une intégrale Ex. 65 p. 201


2
Exercice d’application Soit f : x 7→ e− x définie sur R.
Z a
Pour tout réel a > 1, on s’intéresse à l’intégrale F ( a) = f ( x ) dx.
1
1) Démontrer que pour tout réel x > 1, 0 6 f ( x ) 6 e− x .
2) En déduire que pour tout réel a > 1, 0 6 F ( a) 6 e−1 .

Correction

1) Une exponentielle étant toujours positive, f ( x ) > 0 pour tout réel x et donc en particulier
pour tout x > 1. De plus, si x > 1, alors x 6 x2 , c’est-à-dire − x > − x2 et donc e− x > f ( x )
par croissance de la fonction exponentielle.
On en déduit donc que pour tout réel x > 1, 0 6 f ( x ) 6 e− x .
2) À partir de l’inégalité obtenue, on utilise (deux fois) le second point de la propriété précé-
dente sur l’intervalle [1 ; a] et ainsi :
Z a Z a Z a  a
0 dx 6 f ( x ) dx 6 e− x dx ⇐⇒ 0 6 F ( a) 6 −e− x 1 .
1 1 1

Cette dernière quantité est égale à −e− a + e−1 6 e−1 , ce qui démontre l’inégalité voulue.

DÉFINITION : Valeur moyenne


Soit f une fonction continue sur un intervalle [ a ; b ]. La valeur moyenne de f sur [ a ; b ] est le
nombre µ défini par :
Z b
1
µ= f (t) dt.
b−a a

R EMARQUE :
Dans le cas où f est positive et continue sur [ a ; b ], la y = f (x)
valeur moyenne de f entre a et b représente la hauteur
du rectangle construit sur l’intervalle [ a ; b ].
L’aire du rectangle ABCD est égale, en u.a., à l’aire du D C
y=µ


domaine coloré car d’après la définition : j

Z b
A ( a ; 0) O −
→ B ( b ; 0)
µ(b − a) = f (t) dt. i
a

Exemple Pour connaître la valeur moyenne de t 7→ sin( t) sur [0 ; π ], on calcule :


Z π
1 1 − cos(π ) + cos(0) 2
sin(t) dt = [− cos( x )]0π = = .
π 0 π π π

R EMARQUES :
En mathématiques, si f est une fonction non constante, la valeur moyenne de f sur [ a ; b ]
est la valeur de la fonction constante ayant la même intégrale que f sur [ a ; b ].
En physique, si f est une fonction qui représente une intensité variable, la valeur moyenne
de f entre deux instants t1 et t2 est l’intensité du courant constant transportant la même
quantité d’électricité que le courant variable entre t1 et t2 .

Chapitre A6. Intégration 193


S’entraîner

Activités mentales 5 Soit f une fonction continue sur [−3 ; 2] représen-



→ − →
tée dans le repère (O ; i , j ) ci-dessous :

1 Soit D un domaine d’aire 3 u.a. dans un repère Cf

orthogonal d’unités graphiques 2 cm pour l’axe des −



j
abscisse et 1 cm pour l’axe des ordonnées. Quelle est


l’aire de D en cm2 ? O i

2 Soit D un domaine d’aire 24 cm2 dans un repère Dans chacun des cas suivants, calculer :
Z −1 Z 2 Z 2
orthogonal d’unités graphiques 2 cm pour l’axe des
1) f ( x ) dx 2) f ( x ) dx 3) f ( x ) dx
abscisse et 1,5 cm pour l’axe des ordonnées. Quelle est −3 −1 −3
l’aire de D en u.a. ? 6 Soit fZ une fonction continue et positive sur [ a ; b ]
x
et F : x 7→ f (t) dt, définie aussi sur [ a ; b ].
3 Dans chacun des cas suivants, écrire ou donner : a
1) Déterminer F ′ ( x ).
1) l’expression de la fonction f représentée en rouge ;
2) Étudier les variations de F sur [ a ; b ].
2) la description du domaine coloré ;
7 Dans chacun des cas suivants :
3) l’aire de ce domaine à l’aide d’une intégrale ;
1) donner un intervalle I sur lequel on peut appliquer
4) l’aire de ce domaine, en u.a.
le théorème p. 184 ;
a) c)
2) déterminerZF ′ ( x ), pour tout x ∈ I.
x
a) F : x 7→ (1 − t) dt
Cf Cf 0
Z x
b) F : x 7→ (t2 + t − 2) dt

→ 2

→ j Z x
j
c) F : x 7→ (t2 + t − 2) dt
O −
→ O −
→ −5
i i Z x
d) F : x 7→ |1 − t| dt
2
Z x
b) d) e) F : x 7→ ln |t| dt
−2

8 Dans chacun des cas suivants, déterminer une


Cf
primitive de f sur l’intervalle donné.
Cf 1) f : x 7→ x3 − 1 sur R 4) f : x 7→ − sin( x ) sur R

→ −

j j 2 1
2) f : x 7→ sur R +∗ 5) f : x 7→ sur R −∗
O −

i O −

i x x6
1 4
3) f : x 7→ 2 sur R +∗ 6) f : x 7→ √ sur R +∗
x x

4 Dans chacun des cas suivants : 9 Dans chacun des cas suivants, déterminer une
primitive de f sur l’intervalle donné.
1) représenter graphiquement le domaine dont l’aire
1) f : x 7→ 2x ( x2 + 1)2 sur R
est donnée ; 2x
2) f : x 7→ 2 sur R
2) décrire ce domaine ; ( x + 1) 2
3) donner la valeur de son aire, en u.a. x
3) f : x 7→ 2 sur R
Z 1 Z 3,5
x +1
x
a) 3 dx c) x dx 4) f : x 7→ √ sur ] − 1 ; 1[
−1 0 1 − x2
Z 2 Z 2 5) f : x 7→ e1−2x sur R
b) dx d) (4 − x ) dx ex
−5 0 6) f : x 7→ x sur ]0 ; +∞[
e −1

194 Chapitre A6. Intégration


S’entraîner

10 Calculer chacune des intégrales suivantes à l’aide 14 Dans chacun des cas suivants, exprimer l’aire du
de primitives : domaine colorié sous la forme d’une intégrale.
Z 4 Z 25
1 (On ne demande pas de calculer l’intégrale.)
1) x dx 4) √ dx
−2 4 x 1) 3)
Z e Z π
1
2) dx 5) sin(u) du Cg
1 x 0
Z −1 Z 0 Cg −

1 j
3) dx 6) sin(t) dt
−e x π O −


→ i Cf
j
11 Calculer chacune des intégrales suivantes à l’aide
O −

de primitives : i Cf
Z 7 Z π
x 4
1) √ dx 3) sin(t) cos(t) dt
5 x2 − 1 π
6
2) 4)
Z 4 Z 2
2u + 1 1
2) 2 +u+1
du 4) dx Cf Cf
−4 u 1 ( x + 1) 2
12 Soient f et g deux fonctions continues sur [−3 ; 4] −

j
telles que : Cg

→ O −

j i
Z 1 Z 4 O −

i
f (t) dt = −2 f (t) dt = 3
−3 1

et 15 On considère les domaines D1 et D2 suivants :


Z 4 Z 4
g(t) dt = −1 g(t) dt = 1
−3 1

Donner la valeur de chacune des intégrales suivantes :


Z 4 Z 4
D2
1) f (t) dt 4) ( f − g)(t) dt
−3 1 √
Z 1 Z 4 y= x
2) g(t) dt 5) (4 f − 3g)(t) dt −

−3 1 j y=x
Z 4 Z 4 y = x2
3) ( f + g)(t) dt 6) ( f + g)(t) dt
1 −3
D1
13 Réduire chacune des expressions suivantes (on ne
demande pas de les calculer) :
Z 1 Z 1 Z 2
2 2
1) (ex − 1) dx + dx + ex dx O −

i
0 0 1
Z 6 Z 4
1 1
2) dx + dx
4 ln( x ) 3 ln( x )
Z 1 Z −2 On rappelle que sur [0 ; +∞[, les représentations gra-
1 1
3) dx − dx phiques de la fonction racine carrée et de la fonction
0 1 + x2 0 1 + x2
Z π Z π carré sont symétriques par rapport à la droite d’équa-
2 2 2
4) cos(t ) dt + cos(u ) du tion y = x.
π
0 2
1) Calculer l’aire de D1 , en u.a.
Z 1 Z 1 Z 1
1 et 2) En déduire l’aire de D2 puis l’aire totale du domaine
5) dx − du + dt
0 1 + ex 3 3 1 + et coloré, en u.a.
100 Z k +1
1 3) Quelle est l’aire du domaine coloré en cm2 si le repère
6) ∑ dx
k =1 k
x est orthonormé et que l’unité graphique est 2 cm ?

Chapitre A6. Intégration 195


S’entraîner

Définition de l’intégrale b) Conclure quant à la valeur de I.


3) Plus généralement, soient a et b deux réels tels que
Z b
1 6 a < b. En tenant un raisonnement géométrique
16 On considère l’intégrale I = dx où a et b sont
a similaire à celui des questions 1) et 2) démontrer
deux réels tels que a < b.
que :
1) De quelle fonction I est-elle l’intégrale ?
Z b
2) Représenter graphiquement le domaine dont l’aire
ln( x )dx = b ln(b ) − a ln( a) − b + a.
est donnée par I. a
3) Donner la valeur de I, en u.a. Z b√
p
17 Soit f : x 7→ 1 − x2 et C f sa représentation 19 On considère l’intégrale I = x dx, où a et b
a
graphique dans un repère orthonormé du plan. sont deux réels positifs, avec a < b.
1) Quel est l’ensemble de définition D f de f ? 1) En utilisant un raisonnement géométrique similaire
2) a) Représenter graphiquement f sur D f et conjectu- à celui de l’exercice 18 , démontrer que :
rer la nature géométrique de C f . Z √b
√ √
b) Soit M ( x M ; y M ) un point du plan. Démontrer que I = b b−a a− √ x2 dx.
a
M ∈ C f si et seulement si OM = 1 et x M ∈ D f .
c) En déduire la nature exacte de C f . 2 √ 2 √
Z 1 2) En déduire que I = b b − a a.
3 3
3) On considère I = f ( x ) dx.
−1
a) Pourquoi cette intégrale est-elle bien définie ? Primitives
b) Déduire des questions précédentes la valeur de I.
Z a
18 On considère l’intégrale I = ln( x ) dx, où a est 20 MÉTHODE 1 p. 186
1
un réel, a > 1, représentant l’aire, en u.a., du domaine Soient ϕ et ψ les fonctions définies sur R + par :
colorié ci-dessous : Z x
ϕ( x ) = t2 et dt et ψ( x ) = ( x2 − 2x + 2)ex .
0

1) a) Démontrer que ϕ et ψ sont deux primitives sur R +


d’une même fonction f que l’on précisera.
b) En déduire la relation qu’il existe entre ϕ et ψ.
y = ln x 2) Déterminer la primitive F de f telle que :
a) F (0) = 0 b) F (1) = 0


j
21 Même consigne qu’à l’exercice 20 avec les fonc-

→ a
O i tions ϕ et ψ définies sur [1 ; +∞[ par :
Z x
ϕ( x ) = ln(u) du et ψ( x ) = x ln( x ) − x.
1) a) Reproduire le graphique ci-dessus et le compléter 1
avec la courbe de la fonction exponentielle.
Pour les questions 2)a) et 2)b), on prendra respective-
b) Dans un repère orthonormé, rappeler la transfor-
ment F (1) = 0 et F (e) = 0.
mation géométrique permettant de passer de la
courbe de la fonction logarithme népérien à la 22 Même consigne qu’à l’exercice 20 avec les fonc-
courbe de la fonction exponentielle, et réciproque- tions ϕ et ψ définies sur R +∗ par :
ment. Z x√
2 √
2) a) Par des considérations géométriques, démontrer ϕ( x ) = s ds et ψ( x ) = x x.
0 3
que :
Z ln( a ) Pour les questions 2)a) et 2)b), on prendra respective-
I = a ln( a) − ex dx. ment F (1) = 1 et F (2) = 0.
0

196 Chapitre A6. Intégration


S’entraîner

23 Dans l’exercice 22 , la relation entre ϕ et ψ a été 30 Même consigne qu’à l’exercice 26 .


établie pour tout réel x strictement positif. ln( x )
1) f : x 7→ sur ]0 ; +∞[
x
1) Pourquoi n’a-t-on pas pu établir la relation pour i π πh
sin( x )
x = 0 alors que ϕ et ψ sont bien définies en 0 ? 2) f : x 7→ sur − ;
cos( x ) 2 2
2) Étudier le cas particulier x = 0. e x
3) f : x 7→ sur ]0 ; +∞[
x2 − x + 1 x2 − 3x − 1 (1 − e x )2
24 Soient F : x 7→ et G : x 7→
x+1 x+1 8x
définies sur I =] − ∞ ; −1[. 4) f : x 7→ √ sur R
x2 + 1
1) Les fonctions F et G sont-elles des primitives d’une
31 Même consigne qu’à l’exercice 26 .
même fonction sur I ? 1
1) f : x 7→ sur ]0 ; +∞[
2) Si oui, laquelle ? x
1
25 Même consigne qu’à l’exercice  24 avec les fonc- 2) f : x 7→ sur ] − ∞ ; 0[
x
7
tions F : x 7→ ln(7x ) et G : x 7→ − ln définies sur 3) f : x 7→ cos( x )esin( x ) sur R
x
I =]0 ; +∞[. 1
4) f : x 7→ p sur ]1 ; +∞[
x ln( x )
26 MÉTHODE 2 p. 187
32 Même consigne qu’à l’exercice 26 .
Déterminer les primitives de chacune des fonctions 1
suivantes sur l’intervalle donné. 1) f : x 7→ sur ]1 ; +∞[
x ln( x )
1) f : x 7→ x2 + x3 sur R 2) f : x 7→ sin2 ( x ) cos( x ) sur R
1
2) f : x 7→ + 1 sur ]0 ; +∞[ ln( x + 3)
x 3) f : x 7→ sur ] − 3 ; +∞[
1 1 x+3
3) f : x 7→ 2 − √ sur ]0 ; +∞[
x x 4) f : x 7→ e−3x +3 sur R
4) f : x 7→ sin( x ) − cos( x ) sur R
33 Soit h la fonction définie sur R par
27 Même consigne qu’à l’exercice 26 .
1) f : x 7→ x5 − 4x + 3 sur R h(t) = 2 sin(t) cos(t).
1 1
2) f : x 7→ 5 − sur ]0 ; +∞[ 1) En reconnaissant une forme connue de dérivée,
x 4x
2 déterminer une primitive H1 de h sur R.
3) f : x 7→ √ sur ]0 ; +∞[
x
2) a) Pour tout réel t, écrire h(t) à l’aide d’un sinus.
x2 + 1
4) f : x 7→ sur ]0 ; +∞[ b) À partir de cette forme, en déduire une primitive
x
H2 de h sur R.
28 Même consigne qu’à l’exercice 26 .
x3 3) a) Représenter graphiquement H1 et H2 . Ces deux
1) f : x 7→ − 2x2 + 7 sur R fonctions sont-elles égales ?
3
3 1 1 b) Quelle est la constante qui les différencie ?
2) f : x 7→ 3 − 2 + sur ]0 ; +∞[
x 2x 7
4) Déterminer la primitive de h sur R qui s’annule en 0.
3) f : x 7→ x −4 + 8x4 sur ]0 ; +∞[
4) f : x 7→ ex − sin( x ) sur R 34 Dans chacun des cas suivants :
1) déterminer les primitives de chacune des fonctions
29 MÉTHODE 3 p. 188
sur l’intervalle donné ;
Même consigne qu’à l’exercice 26 .
2) déterminer la primitive F vérifiant la condition
1) f : x 7→ 2x ( x2 + 1)3 sur R
donnée.
x2
2) f : x 7→ 3 sur ] − 1 ; +∞[ a) f : x 7→ x2 sur R avec F (1) = 1.
x +1 1
x b) f : x 7→ sur ]1 ; +∞[ avec F (2) = 0.
3) f : x 7→ 2 sur R x−1
( x + 1) 2 c) f : x 7→ sin( x ) cos( x ) sur R avec F (0) = 1.
1 1 x
4) f : x 7→ 2 e x sur ] − ∞ ; 0[ d) f : x 7→ x2 + 1 + 2 sur R avec F (1) = ln(2).
x x +1

Chapitre A6. Intégration 197


S’entraîner

35 Un mobile M se déplace de façon rectiligne sur 3) a) Le logiciel Maxima donne la réponse suivante :

un axe (O ; i ), gradué en cm. Son abscisse (en cm) et
sa vitesse (en cm·s−1 ) en fonction du temps t > 0 sont
données par les fonctions #»
x : t 7→ #»
x (t) et #»
v : t 7 → v ( t ).
Vérifier que la fonction donnée est bien une pri-
1) Rappeler le lien qu’il existe entre #»
v et #»
x.
  mitive de f .
1 #»
2) On sait que v (t) est donné par v (t) = − t + 1 i
#» #»
b) Cette primitive est-elle égale à F ?
2
et qu’à l’instant t = 1 s, le mobile est à 2 cm de l’ori- 1
39 Soit f : x 7→ définie sur R ∗ .
gine. x
1) On se place sur I =]0 ; +∞[.
a) Déterminer #»
x ( t ).
Donner une primitive de f sur I.
b) Quelle est alors sa position à t = 0 s ?
2) On se place sur J =] − ∞ ; 0[.
c) Quand le mobile repasse-t-il par l’origine ? Quelle
a) Pourquoi F : x 7→ ln( x ) ne peut-elle pas être une
est alors sa vitesse ?
primitive de f sur J ?
36 Dans l’exercice 18 , on a démontré : 1 −1
b) En remarquant que = , déterminer
x −x
Z b une primitive de f sur J.
ln( x )dx = b ln(b ) − a ln( a) − b + a, 1 6 a < b. 1
a 40 Soit f : x 7→ définie sur R \ {1}.
1−x
1) a) Sur quel intervalle f ( x ) est-elle positive ?
1) À la vue de ce résultat, quelle fonction F semble être
b) Déterminer une primitive de f sur cet intervalle.
une primitive de la fonction logarithme népérien sur
2) a) Sur quel intervalle f ( x ) est-elle négative ?
[1 ; + ∞ [ ?
b) En s’inspirant de la transformation effectuée à
2) Le vérifier par le calcul.
l’exercice 39 , déterminer une primitive de f sur
3) En réalité, sur quel intervalle F est-elle une primitive
cet intervalle.
de la fonction ln ?

37 INFO
Calculs d’intégrales
Dans l’exercice 19 , on a démontré :
41 Soient α et β deux réels strictement positifs. On
Z b√ Z β
2 √ 2 √
xdx = b b − a a, 0 6 a < b. considère l’intégrale I = ln( x ) dx.
a 3 3 α
1) Vérifier que F : x 7→ x ln( x ) − x est bien une primi-
1) a) À la vue de ce résultat, quelle fonction F semble tive de x 7→ ln( x ) sur ]0 ; +∞[.

être une primitive de x 7→ x sur [0 ; +∞[ ? 2) En déduire une valeur de I.
b) Le vérifier par le calcul. 3) En particularisant α et β, vérifier le résultat obtenu à
2) Expliquer la réponse suivante, fournie par le logiciel la question 2) l’exercice 18 .
Maxima :
42 Calculer la valeur exacte de chacune des
intégrales suivantes à l’aide d’une primitive.
Z 4 Z π
1) I = ( x − 1)2 dx 3) K = ecos(t) sin(t) dt
−1 0
Z 2 Z 2 2
38 INFO 1 x −1
2) J = dx 4) L = dx
1 1 (2x − 1)2 1
2
x
Soit f : x 7→ définie sur R.
1 + e− x
43 Calculer la valeur exacte de chacune des
1) f a-t-elle la forme d’une dérivée connue ?
intégrales suivantes à l’aide d’une primitive.
2) a) Multiplier le numérateur et le dénominateur de Z −3 Z √3
x+1 x
f ( x ) par ex et reconnaître la forme d’une dérivée 1) I = 2 + 2x )2
dx 3) K = √ √ dx
−4 ( x 2 2
x −1
connue. Z 1 Z 1
t
b) En déduire une primitive F de f sur R. 2) J = u(u2 − 1)2 du 4) L = et+e dt
−2 −1

198 Chapitre A6. Intégration


S’entraîner

44 Calculer la valeur exacte de chacune des inté- 3) Seconde méthode.


grales suivantes à l’aide d’une primitive. a) Multiplier le numérateur et le dénominateur de
Z 0 Z 3 1
1 1
1) I = √ dx 3) K = dx par e− x puis calculer I.
−4 1 − x 2 1−x e +1
x
Z 0 Z e b) Vérifier que les résultats, malgré leur forme appa-
1 ln( x )
2) J = dx 4) L = dx remment différentes, sont bien égaux.
−1 1 − x 1 x
45 Après avoir rappelé la formule de duplication 49 En remarquant que pour tout réel t, t3 = t3 + t − t,
donnant sin(2t), calculer l’intégrale suivante : calculer la valeur de :
Z 1
Z π
sin(2t) t3
I= q dt. I= dt.
0 0 t2 + 1
1 + sin2 (t)
50 Calculer l’intégrale suivante :
Z 2
46 On souhaite calculer l’intégrale suivante : 3u2 + 2u − 1
I= du.
Z 1 1 u
2x − 1
I= dx. 51 On souhaite calculer l’intégrale suivante :
−1 x+5
Z π
1) Pourquoi ne peut-on pas calculer directement I ? I= t cos(t) dt.
2x − 1 0
2) Démontrer que pour tout x 6= −5, peut
x+5
β On pose f : t 7→ t cos(t), définie sur R.
s’écrire sous la forme α + , où α et β sont deux
x+5 1) Démontrer que pour tout réel t :
réels à déterminer.
3) En déduire la valeur de I. f (t) = −2 sin(t) − f ′′ (t).
47 On souhaite calculer l’intégrale suivante :
2) En déduire la valeur de I.
Z 1
x
I= dx. 52 On souhaite calculer l’intégrale suivante :
0 x+1
Z 1
x I= xex dx.
1) Expliquer pourquoi f : x 7→ ne correspond à
x+1 −5
aucune forme de dérivée connue.
2) En remarquant que x = x + 1 − 1 , démontrer que On pose f : x 7→ xex , définie sur R.
pour tout x 6= −1, f ( x ) peut s’écrire sous la forme 1) Pour tout réel x, calculer f ′ ( x ) et l’exprimer en fonc-
tion de f ( x ).
β 2) En déduire la valeur de I.
f (x) = α +
x+1
où α et β sont deux réels à déterminer.
Linéarité de l’intégrale
3) En déduire que I = 1 − ln(2).
53 MÉTHODE 4 p. 190
48 On souhaite calculer l’intégrale suivante :
On considère les deux intégrales :
Z 1
1 Z 1 x Z 1
I= dx. e +1 1
0 ex + 1 I= dx I= dx
0 ex +2 0 ex +2
1) Pourquoi ne peut-on pas la calculer directement ?
1) Calculer I + J et I − J.
2) Première méthode.
2) En déduire les valeurs de I et J.
a) En remarquant que 1 = ex + 1 − ex , décomposer I
en deux intégrales calculables. 54 Même consigne qu’au 53 avec les intégrales :
b) Calculer chacune des deux intégrales et en dé- Z π Z π
duire que I = − ln(e + 1) + ln(2) + 1. I= cos2 (t) dt J= sin2 (t) dt.
0 0

Chapitre A6. Intégration 199


S’entraîner

55 On considère les deux intégrales suivantes :


Z π Z π
2 cos(t) 2 sin(2t)
I= dt, J= dt.
0 1 + 2 sin(t) 0 1 + 2 sin(t)

1) De ces deux intégrales, l’une est calculable facile-


D Cg
ment : la calculer.
2) Calculer I + J. −

j Cf
3) En déduire la valeur de l’autre intégrale. −
→ a
O i

Relation de Chasles 1) a) Démontrer que 2 est racine du polynôme


N : x 7→ x3 + 2x2 − 16.
b) En déduire une factorisation de N ( x ) sous la
56 ROC
forme N ( x ) = ( x − 2)( ax2 + bx + c), où a, b et
Soit f une fonction continue sur un intervalle [ a ; b ] et
c sont trois réels à déterminer.
soit c, un réel appartenant à [ a ; b ].
c) En déduire le signe de ( f − g)( x ) sur [0 ; +∞[.
Énoncer la relation de Chasles puis la démontrer.
2) a) Déterminer l’aire du domaine D lorsque a 6 2.
57 Soit f définie sur I = [−1 ; 1] par : b) Déterminer l’aire du domaine D lorsque a > 2.

 x+1 si −1 6 x 6 0
f (x) = 1 61 INFO
 si 06x61
x+1 Soient f et g les fonctions définies sur ]0 ; +∞[ par
1
Calculer l’intégrale de f sur I. f ( x ) = ln( x ) et g( x ) = − 1. On note C f et Cg
x
leur courbe représentative dans un repère orthogonal
58 Même consigne qu’à l’exercice 57 avec f définie −
→ −

(O ; i , j ) du plan.
sur I = [0 ; 3] par :
On note D le domaine compris entre C f et Cg d’une part
 et les droites x = e−1 et x = 1 d’autre part.
2

 x si 06x61

 De même, pour tout réel a > 1, on note E le domaine
1
f (x) = si 16x62

 x compris entre C f et Cg d’une part et les droites x = 1 et
 −x + 3

si 26x63 x = a d’autre part.
2
Le but est de trouver la ou les valeurs de a telle(s) que
les aires de D et E soient égales.
Calculs d’aires
Cf
59 ROC

→ D
Soient f et g deux fonctions continues et positives sur j E

un intervalle [ a ; b ] telles que f 6 g. −


→ a
O i
1) Par quelle intégrale calcule-t-on l’aire du domaine Cg
compris entre C f , Cg et les droites d’équation x = a
et x = b ?
2) Démontrer cette affirmation.

60 MÉTHODE 5 p. 192
1) Réaliser la figure à l’aide d’un logiciel de géomé-
Soient f et g les deux fonctions définies sur R + par trie dynamique puis émettre une conjecture quant au
x2 8
f (x) = et g( x ) = . On s’intéresse au domaine problème posé.
2 x+2
D compris entre les courbes C f et Cg , l’axe des ordon- 2) a) Soit N : x 7→ x ln( x ) + x − 1 définie sur ]0 ; +∞[.
nées et la droite d’équation x = a, a ∈ R + . Étudier les variations de N.

200 Chapitre A6. Intégration


S’entraîner

b) En déduire les positions relatives de C f et Cg . b) En déduire que répondre au problème posé


3) Démontrer que les aires de D et E sont respective- revient à résoudre l’équation ea − a2 − a − 1 = 0.
−1
ment égales à 1 − e et ( a − 1) ln( a). 5) Soit ψ : x 7→ ex − x2 − x − 1 définie sur [1 ; +∞[.
Pour une primitive de la fonction ln, on pourra utili- a) Étudier les variations de ψ′ puis déterminer une
ser x 7→ x ln( x ) − x. valeur approchée à 10−2 près de la solution de
4) Soit ϕ : x 7→ ( x − 1) ln( x ). Étudier les variations de l’équation ψ′ ( x ) = 0 sur [1 ; +∞[.
ϕ sur [1 ; +∞[ puis répondre au problème posé. b) En déduire le tableau de variation complet de ψ.
c) Répondre au problème posé.
62 Soient f et g les fonctions définies sur R par
f ( x ) = xe1− x et g( x ) = x2 e1− x . On note C f et Cg Suites et intégrales
leur courbe représentative dans un repère orthogonal

→ − →
(O ; i , j ) du plan.
63 Soit (un ) la suite définie pour tout n ∈ N par :
On note D le domaine compris entre C f et Cg d’une part
Z n
et les droites x = 0 et x = 1 d’autre part. 1
un = dx.
De même, pour tout réel a > 1, on note E le domaine 0 ex ln 2
compris entre C f et Cg d’une part et les droites x = 1 et
1) Calculer un en fonction de n.
x = a d’autre part.
2) Déterminer la limite de la suite (un ). Interpréter
Le but est de trouver la ou les valeurs de a telle(s) que
géométriquement. En quoi est-ce surprenant ?
les aires de D et E soient égales.
64 Soit (vn ) la suite définie pour tout n ∈ N ⋆ par :

Z ln(n)
1
vn = du.
0 eu + 1
E
1) a) En se reportant à la méthode de l’exercice 48 ,
D
décomposer vn en une différence de deux inté-
Cg


j grales.
Cf b) Interpréter géométriquement cette différence.

→ a
O i 2) Calculer vn .
3) Déterminer la limite de la suite (vn ).

Intégrales et inégalités
1) Réaliser la figure à l’aide d’un logiciel de géomé-
trie dynamique puis émettre une conjecture quant au
65 MÉTHODE 6 p. 193
problème posé. Z πq
On considère I = 1 + cos2 ( x ) dx.
2) En déduire les positions relatives de C f et Cg sur R. 0
3) Soit h : x 7→ P( x )e1− x définie sur R, où P est un 1) Déterminer un encadrement de la fonction à intégrer,
polynôme du second degré. sur [0 ; π ].

a) Calculer h . Quelle est sa forme ? 2) En déduire un encadrement de l’intégrale I.
Z 1
b) En déduire la forme que peut raisonnablement 1
66 On considère I = du.
avoir H, une primitive de h sur R. 0 1 + u2
c) Déterminer alors une primitive de h lorsque P est 1) Démontrer que pour tout réel t > 0 :
2
le polynôme P : x 7→ x − x.
4) a) Déduire des questions précédentes que les aires 1
1 − t2 6 6 1.
1 + t2
des domaines D et E sont respectivement égales à
3 − e et 3 − ( a2 + a + 1)e1− a . 2) En déduire un encadrement de I.

Chapitre A6. Intégration 201


S’entraîner

67 Soit (un ) la suite définie pour tout n > 1 par : 1) Démontrer que ( In ) est décroissante.
Z n+1
1 2) a) Pour tout x ∈ [0 ; 1], démontrer que :
un = x
dx.
n xe
1 xn xn
1) a) Étudier les variations de f : x 7→ x sur [1 ; +∞[. 6 6 xn .
xe 2 x+1
b) Pour tout n > 1, en déduire un encadrement de f
b) Pour tout n > 0, en déduire un encadrement de In .
sur l’intervalle [n ; n + 1].
3) En déduire le comportement asymptotique de ( In ).
2) Pour tout n > 1, en déduire un encadrement de un .
3) En déduire le comportement asymptotique de (un ). 72 Soit ( In ) la suite définie pour tout n > 0 par :
Z 1
68 Soit (un ) la suite définie pour tout n > 1 par : In = ln(1 + x n ) dx.
0
n
1 1 1 1 1) a) Déterminer le sens de variation de la suite ( In ).
un = 1 + + +...+ = ∑ .
2 3 n k =1
k b) Démontrer que pour tout n > 0, 0 6 In 6 ln(2).
1) Démontrer que pour tout k > 1 : c) Que peut-on en déduire sur ( In ).
Z k +1 2) Soit f : x 7→ ln(1 + x ) − x, définie sur R + .
1 1 1
6 dx 6 . a) Étudier les variations de f sur R + puis en déduire
k+1 k x k
Z n+1 le signe de f ( x ).
1
2) En déduire que dx 6 un . b) En déduire que pour tout n > 0 et pour tout x > 0,
x
1
3) En déduire le comportement asymptotique de (un ). ln(1 + x n ) 6 x n .
c) En déduire la limite de ( In ).
69 En s’inspirant de la méthode de l’exercice 68 ,
déterminer le comportement asymptotique de la suite Étude de fonctions
(un ) définie pour tout n > 2 par :
Z x
n 2
1 73 Soit F : x 7→ e− t dt définie sur R + .
un = ∑ . 0
k =2
k ln(k) 1) Donner les raisons permettant d’affirmer que F :
70 Soit (un ) la suite définie pour tout n > 1 par : a) est dérivable sur R + ;
n
1 1 1 1 b) est croissante +
un = 1 + 2 + 2 + . . . + 2 = ∑ 2 . Z sur R .
2x
2 3 n k =1
k 2) Soit H : x 7→
2
e− t dt définie sur R + .
x
1) Démontrer que (un ) est croissante. a) Démontrer que H ( x ) = F (2x ) − F ( x ).
2) a) Démontrer que pour tout k > 1 : b) En déduire que H est dérivable sur R + puis
2 2
Z k +1 démontrer que H ′ ( x ) = e−4x (2 − e3x ).
1 1 1
6 dx 6 2 . c) En déduire les variations de H sur R + .
( k + 1) 2 k x2 k
b) En déduire que : 74 Soit f une fonction définie et continue sur un in-
n Z n+1 tervalle I centré en 0. On note F une primitive de f sur I.
1 1
∑ ( k + 1) 2 6 dx 6 un . On dit qu’une fonction f est paire (resp. impaire)
k =1 1 x2
lorsque pour tout x ∈ I, on a f (− x ) = f ( x ) (resp.
c) Expliquer les égalités suivantes : f (− x ) = − f ( x )).
n
1 n+1
1 1) Représenter graphiquement une fonction paire et
∑ = ∑ = un+1 − 1. une fonction impaire.
k =1
( k + 1) 2 k =2
k2
2) On suppose f impaire.
d) La suite (un ) est-elle convergente ?
a) En calculant la dérivée de x 7→ F (− x ), démon-
3) En déduire le comportement asymptotique de (un ).
trer qu’il existe un réel k tel que pour tout x ∈ I,
F (− x ) = F ( x ) + k.
71 Soit ( In ) la suite définie pour tout n > 0 par :
Z 1 b) Déterminer la valeur de k. Que peut-on alors dire
xn
In = dx. sur F ?
0 x+1

202 Chapitre A6. Intégration


S’entraîner

3) On suppose f paire. 1) Traduire par une formule la phrase décrivant le


a) Démontrer qu’il existe un réel k tel que pour tout calcul de f eff .
x ∈ I, F (− x ) = − F ( x ) + k. 2) On reprend les fonctions de l’exercice 75 .
b) Déterminer la valeur de k en fonction de F. a) Démontrer que la valeur efficace d’un signal
u0
c) À quelle condition F est-elle impaire ? purement sinusoïdal est ueff = √ .
2
4) Applications : on reprend les fonctions F et H de On pourra utiliser une formule de réduction de
l’exercice 73 définies maintenant sur R. cos2 ( x ) pour la détermination d’une primitive.
a) Démontrer que F est impaire. En déduire son sens b) Démontrer que la valeur efficace du signal trian-
de variation sur R. a
gulaire est veff = √ .
b) Démontrer que H est impaire. En déduire son sens 3
de variation sur R. Physiquement, l’intensité efficace d’un courant
alternatif i est égale à l’intensité du courant
En physique
continu dissipant la même énergie que i à travers
une résistance sur une période T.
75 Valeur moyenne d’un signal
On souhaite calculer la valeur moyenne sur une période Démonstrations
de deux types de signaux périodiques.
1) On considère un signal purement sinusoïdal. La
fonction le représentant peut se mettre sous la forme 77 Dérivabilité de la « fonction aire », p. 184 ROC

u(t) = u0 cos(ωt + ϕ) où u0 est l’amplitude du si- En s’appuyant sur le modèle de la démonstration don-
gnal, ω sa pulsation et ϕ la phase à l’origine. née dans le cours, démontrer le théorème de dérivabi-
a) Rappeler la plus petite période de la fonction cos. lité de la « fonction aire » dans le cas d’une fonction f
b) Soit T la plus petite période de u. En écrivant que décroissante et positive.
pour tout réel t, u(t + T ) = u(t), en déduire une 78 Linéarité de l’intégrale, p. 189
expression de T en fonction de ω. On note F et G deux primitives respectives de f et g sur
c) Déterminer une primitive de u sur R. [ a ; b ].
d) En déduire la valeur moyenne du signal v sur l’in- 1) Démonstration du premier point.
tervalle [ a ; a + T ]. a) Donner une primitive de la fonction f + g sur
2) On considère la fonction v suivante, représentant un [ a ; b ].
signal triangulaire
 de période
 T, où a est un réel : b) En utilisant la définition, en déduire une expres-

 4t T Z b
 −a +1 si − 6 t 6 0 sion de ( f + g)( x ) dx en fonction de F et G.
 T  2
v( t) = . a

 4t T Z b Z b
 a −1 si 0 6 t 6 c) Faire de même avec f ( x ) dx + g( x ) dx.
T 2 a a
a) Représenter graphiquement v pour a = 1 et d) Comparer les résultats.
T = π. 2) Démonstration du second point.
b) Quelle semble
 être lavaleur de l’intégrale de v sur a) Pour tout réel λ, donner une primitive de la fonc-
T T
l’intervalle − ; ? tion λ f sur [ a ; b ].
2 2
c) Le démontrer dans le cas général. b) Démontrer l’égalité.
79 Inégalités et intégrales, p. 192
76 Valeur efficace d’un signal 1) Le premier point provient de la définition de l’inté-
Si f représente un signal, la valeur efficace f eff de f grale. Expliquer pourquoi.
est par définition la racine carrée de la moyenne sur 2) Pour démontrer le second point, on considère la
une période de f 2 . On dit que la valeur efficace est la fonction h = g − f définie sur [ a ; b ].
moyenne quadratique de f . Appliquer le premier point à h puis conclure.

Chapitre A6. Intégration 203


Préparer le bac

80 Méthode des rectangles ALGO 82 D’après Bac (Liban - 2015) ALGO


On considère la suite (un ), définie pour tout entier na-
On souhaite déterminer une valeur approchée de Z 1
Z 3 xn
1 turel n par un = dx.
√ dx. 0 1+x
0 2
x +1 1) Calculer u0 .
1) Démontrer que la fonction à intégrer est décroissante 2) a) Démontrer que, pour tout entier naturel n :
sur I = [0 ; 3]. 1
u n+1 + u n = .
2) Pour n ∈ N ∗ , on découpe I en n intervalles de même n+1
amplitude, que l’on note Ik , pour k = 0, . . . , n − 1 b) En déduire la valeur exacte de u1 .
et sur chaque intervalle, on construit le rectangle 3) a) Recopier et compléter l’algorithme suivant afin
« inférieur ». qu’il affiche le terme de rang n de la suite (un ),
a) Faire un schéma. où n est un entier naturel saisi par l’utilisateur.
b) Quelle est l’amplitude des intervalles Ik ?
1. Liste des variables utilisées
c) On note Ik = [ xk ; xk +1 ]. Pour tout k = 0, . . . , n,
2. i,n : entiers
exprimer xk en fonction de k et n.
3. u : réel
d) Pour tout k = 0, . . . , n − 1, quelle est l’aire du
4. Entrée
rectangle construit sur l’intervalle Ik ?
5. Saisir n
e) Compléter l’algorithme permettant de calculer la
6. Traitement
somme des aires des rectangles inférieurs :
7. Donner à u la valeur . . .
1. Liste des variables utilisées 8. Pour i variant de ... à ... faire
2. k,n : entiers 9. Donner à u la valeur . . .
3. Sinf : réel 10. Fin Pour
4. Entrée 11. Sortie
5. Saisir n 12. Afficher u
6. Traitement 13. Fin de l’algorithme
7. Donner à Sinf la valeur 0
8. Pour k variant de ... à ... faire b) À l’aide de l’algorithme, on a obtenu le tableau de
9. Donner à Sinf la valeur . . . valeurs suivant :
10. Fin Pour n 0 1 2 3 4
11. Sortie
un 0,631 0,3069 0,1931 0,1402 0,1098
12. Afficher Sinf
13. Fin de l’algorithme
n 5 10 50 100
3) Reprendre la question 2) avec les rectangles supé- un 0,0902 0,0475 0,0099 0,0050
rieurs et compléter l’algorithme pour qu’il affiche
aussi la valeur de Ssup. Quelles conjectures concernant le comportement
4) Modifier cet algorithme pour qu’il s’arrête lorsque de la suite (un ) peut-on émettre ?
la différence entre Ssup et Sinf devient inférieure à 4) a) Démontrer que (un ) est décroissante.
10−2 . On fera aussi afficher la valeur de n correspon- b) Démontrer que (un ) est convergente.
dant à la subdivision de I permettant d’obtenir cette 5) On appelle ℓ la limite de (un ). Démontrer que ℓ = 0.
précision.
83 D’après Bac (Pondichéry-2015)
3
81 Mêmes consignes qu’à l’exercice 80 avec les Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = .
1 + e−2x
intégrales suivantes : Dans le repère ci-dessous, on a tracé, dans un repère

→ − →
Z 2p Z 1 orthogonal (O ; i , j ) la courbe représentative C de f
1) x2 + 1 dx 2) ln( x + 1) dx ainsi que la droite (∆) d’équation y = 3.
0 0

204 Chapitre A6. Intégration


Préparer le bac

(∆) : y = 3 85 D’après Bac (Centres Étrangers - 2015)


Le fabricant de cadenas de la marque « K » désire im-
primer un logo pour son entreprise. Ce logo a la forme
d’une lettre majuscule K stylisée, inscrite dans un carré


C j
ABCD de côté une unité de longueur et respectant les
O −

i conditions suivantes :
• une des lignes est le segment [ AD ] ;
Pour tout réel x, on pose h( x ) = 3 − f ( x ).
• une deuxième ligne a pour extrémités le point A et
1) Justifier que h est positive sur R.
un point E ∈ [ DC ] ;
2) Déterminer une primitive H de h sur R.
• la troisième ligne a pour extrémités le point B et un
3) Soit a un réel strictement positif.
point G situé sur la deuxième ligne ;
a) Donner
Z
une interprétation graphique de l’inté-
a • l’aire de chacune des trois surfaces délimitées par les
grale h( x ) dx.
0 lignes doit être comprise entre 0,3 et 0,4, l’unité d’aire
b) Calculer cette intégrale. étant celle du carré. On note ces aires r, s et t.
c) On note D l’ensemble des points M ( x ; y) du plan
D E C D E C
défini par les inégalités 0 6 x et f ( x ) 6 y 6 3. × × × × ××
G
Déterminer l’aire, en u.a., du domaine D . G
r × t r × t

84 D’après Bac (Amérique du Nord - 2015) s s

PARTIE A × × × ×
A B A B
Soit u la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par : −→ −→
On se place dans le repère orthonormé ( A ; AB, AD).
u( x ) = ln( x ) + x − 3.
PARTIE A : 1re proposition
1) Justifier que u est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
Dans cette proposition, les trois lignes sont des seg-
2) Démontrer que l’équation u( x ) = 0 admet une 1
ments et les trois aires sont égales : r = s = t = .
unique solution α comprise entre 2 et 3. 3
Déterminer les coordonnées des points E et G.
3) En déduire le sens de variation de u( x ) sur ]0 ; +∞[.
PARTIE B : 2e proposition
PARTIE B
Cette proposition est caractérisée par :
Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par : • la ligne d’extrémités A et E est une portion de la
 
1
f (x) = 1 − (ln( x ) − 2) + 2. représentation graphique de la fonction f définie
x
On note C sa courbe représentative dans un repère sur [0 ; +∞[ par f ( x ) = ln(2x + 1) ;
orthogonal. • la ligne d’extrémités B et G est une portion de la re-
1) Déterminer la limite de f en 0. présentation graphique de la fonction f définie sur
1−x
2) a) Démontrer que pour tout x ∈]0 ; +∞[ : ]0 ; +∞[ par g( x ) = k , où k est un réel positif.
x
u( x)
f ′ (x) = 2 . 1) a) Déterminer l’abscisse de E.
x
où u est la fonction de la partie A. b) Sachant que l’abscisse de G est 0,5, déterminer k.
b) En déduire le sens de variation de f sur ]0 ; +∞[. 2) a) Démontrer que f admet pour primitive la fonction
F définie pour x > 0 par :
PARTIE C
F ( x ) = ( x + 0, 5) ln(2x + 1) − x.
On note C ′ la courbe d’équation y = ln( x ). e
b) Démontrer que r = − 1.
2
1) Démontrer que C et C ′ ont un seul point d’intersec- 3) Déterminer une primitive G de g sur ]0 ; +∞[.
tion, que l’on déterminera. ln(2) − 1
Z e2 4) a) Démontrer que s = ln(2)2 + .
2 − ln( x ) 2
2) Calculer I = dx. b) Cette proposition remplit-elle les conditions
1 x
Interpréter géométriquement le résultat. imposées ?

Chapitre A6. Intégration 205


Approfondir

86 Soit f une fonction définie sur R de la forme 88 Inégalité de Cauchy-Schwarz


x
f ( x ) = P( x )e , où P est un polynôme du second Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle
degré. [ a; b ]. On note h la fonction définie sur R par :
′ Z b
1) Quelle est la forme de f ?
h( t) = ( f ( x ) + tg( x ))2 dx.
2) Soit F, une primitive de f sur R. a
a) Quelle forme convient à F ?
b) Suffit-il ou est-il nécessaire que F soit de la forme 1) À quelle condition sur g la fonction h est-elle un
donnée en 2)a) pour qu’elle soit une primitive de polynôme du second degré ?
f sur R ? 2) Quel est le signe de h ?
3) On note : 3) En déduire l’inégalité :
Z b 2 Z b
 Z b

2
F : x 7→ ( Ax + Bx + C )e x f ( x ) g( x ) dx 6 f ( x )2 dx g( x )2 dx .
a a a

et
89 Démonstration
f : x 7→ ( ax2 + bx + c)ex ,
On rappelle le théorème p. 184, affirmant que si f est
où A, B, C, a, b et c sont des réels avec A 6= 0 et a 6= 0. une fonction continue et positive sur un intervalle [ a; b ]
a) Démontrer que F ′ = f si et seulement si alors la « fonction aire » F est dérivable sur [ a ; b ] et on a
 F′ = f .
 A=a
 On souhaite démontrer ce résultat pour une fonction f
2A + B = b

 de signe quelconque.
B+C = c
1) Soit f une fonction négative sur [ a ; b ].
b) En déduire les expressions de A, B et C en fonc- Appliquer ce théorème à la fonction g : x 7→ − f ( x )
tion de a, b et c. et en déduire que l’on obtient bien F ′ = f sur [ a ; b ].
4) En déduire les primitives sur R de : 2) Soit f une fonction changeant de signe sur [ a ; b ]. On
2
a) f : x 7→ ( x + x + 1)e x supposera ici que f est négative que [ a ; α] et positive
b) f : x 7→ ( x2 + 2x − 1)ex sur [α ; b ].
2
c) f : x 7→ (3x + 2x + 1)e x a) Démontrer que surZ [ a ; α], F ′ = f .
x
b) Posons F1 : x 7→ f (t) dt définie sur [α ; b ]. Ex-
87 Soient a et b deux réels strictement positifs, avec α
primer F en fonction de F1 puis démontrer que sur
a > b. Dans un repère orthogonal, on considère (d a ),
(db ), H1 et H2 les courbes d’équations respectives [ α ; b ], F ′ = f .
1 2 On généralise en procédant de même, intervalle par in-
y = ax, y = bx, y = et y = , pour x > 0.
x x tervalle, pour une fonction admettant un nombre fini
de changements de signes sur [ a ; b ].
(d a )
90 Fonction gamma
Pour tout réel x > 0, on définit la fonction Γ par :
(db )
Z +∞
D
Γ( x) = e( x −1) ln t e− t dt

→ H2 0 Z b
j H1
= lim e( x −1) ln t e− t dt.

→ def. b → +∞ a
O i
a→0

1) Déterminer les coordonnées des points d’intersec- 1) Un résultat général d’intégration.


tion entre les droites d a , db et les hyperboles H1 , H2 . Soient u et v deux fonctions définies et dérivables sur
2) Déterminer l’aire du domaine D en fonction des réels un intervalle [ a ; b ].
a et b. a) Rappeler la formule de la dérivée du produit uv.

206 Chapitre A6. Intégration


Approfondir

b) On peut alors en déduire que : 4) Démontrer que :


Z b
u( x )v′ ( x ) dx = . . . . . . . . . . . . . . . . . . n−1
πR2 H (n − 1)(2n − 1)
a .
∑ Vk = 6
×
n2
Cette formule est appelée formule d’Intégration k =0
Par Partie (IPP).
5) En déduire le volume du cône.
2) Établissement d’une formule de récurrence.
En procédant à une IPP, tout en choisissant judicieu- PARTIE B : Généralisation

sement les fonctions u et v , démontrer que :
Soit f une fonction définie sur un intervalle I = [ a ; b ]
Γ( x + 1) = xΓ( x ). et D le domaine compris entre C f , l’axe des abscisses et
3) a) Calculer Γ(1). les droites d’équations x = a et x = b. On considère
b) Calculer ensuite Γ(2), Γ(3), Γ(4) et plus si néces- le corps de révolution engendré par la rotation de D
saire afin de pouvoir établir une conjecture. autour de l’axe des abscisses.
c) La démontrer.

91 Calculs de volumes

→ − → − →
On se place dans un repère (O ; i , j , k ) orthonormé −

j
direct de l’espace.

→ −
→ a xk
k i b
PARTIE A : Un exemple

→ − →
Dans le plan (O ; i , j ), on considère la droite (d) pas-
sant par l’origine du repère et le point de coordonnées
( H ; R), où H et R sont deux réels strictement positifs.
Soit D le domaine compris entre (d), l’axe des abscisses
et les droites d’équations x = 0 et x = H. On consi- Alors, le volume du corps considéré est :
dère le cône de révolution engendré par la rotation de
n−1
D autour de l’axe des abscisses.
V = lim π ∑ f ( xk )2 ∆x.
n→+ ∞
( H ; R) k =0

(d) Préciser les valeurs de xk et ∆x en fonction de a, b et n.



→ Z b
j
En terme d’intégrale, on a alors : V = π f ( x )2 dx.
a

→ −

k i PARTIE C : Application

Dans chacun des cas suivants :


1) représenter l’objet obtenu par la révolution du
Pour calculer le volume engendré, on découpe l’inter- domaine D défini comme dans la partie B ;
valle [0 ; H ] en n ∈ N ∗ intervalles de même amplitude, 2) nommer cet objet (on pourra effectuer des recherches
que l’on note Ik pour k = 0, . . . , n − 1, et sur chaque sur le Web) ;
intervalle, on construit le cylindre intérieur au cône. 3) calculer son volume.
1) Quelle est l’amplitude des intervalles Ik ? a) f : x 7→ x + 1, où I = [1 ; 5].
2) On note Ik = [ xk ; xk +1 ]. Pour tout k = 0, . . . , n, expri- 1
b) f : x 7→ , où I = [ a ; b ] avec 0 < a < b.
mer xk en fonction de H, k et n. x

c) f : x 7→ px, où I = [0 ; h] avec h > 0.
3) Pour tout k = 0, . . . , n − 1, démontrer que le volume
d) f : x 7→ R2 − x2 , où I = [0 ; R ] avec R > 0.
du cylindre construit sur l’intervalle Ik est : b p
e) f : x 7→ a2 − x2 , où I = [− a ; a] avec a > 0 et
1 a
Vk = πR2 Hk2 . b > 0.
n3

Chapitre A6. Intégration 207


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Calculer l’intégrale d’une fonction positive simple ◮ Calculer une intégrale à l’aide d’une primitive
◮ Déterminer des primitives des fonctions usuelles ◮ Encadrer une intégrale
◮ Déterminer des primitives des fonctions composées ◮ Déterminer une aire en utilisant le calcul intégral

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

Pour les exercices 92 à 94 , on considère le domaine D compris entre C f , Cf


l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 0 et x = 1.


j

92 L’aire de D est égale à : O −



i
a 1 u.a. b 2 u.a. c 4 u.a.

93 Si l’unité graphique est de 1 cm pour une unité sur chaque axe, alors l’aire de D est égale à :
a 1 cm2 b 2 cm2 c 4 cm2

94 Si l’unité graphique est de 0,5 cm pour une unité pour l’axe des abscisses et de 4 cm pour une unité sur
l’axe des ordonnées, alors l’aire de D est égale à :
a 1 cm2 b 2 cm2 c 4 cm2

1
95 Une primitive de x 7→ sur ]0 ; +∞[ est :
x
1
a x 7→ ln( x ) b on ne sait pas c x 7→ − 2 d x 7→ ln(− x )
x
1
96 Une primitive de x 7→ √ sur ]0 ; +∞[ est :
x
√ 1 √
a x 7→ x b x 7→ − √ c on ne sait pas d x 7→ 2 x
2x x
1
97 Une primitive de x 7→ sur ] − ∞ ; 0[ est :
x3
1 1 1 1
a x 7→ b x 7→ − 2 c x 7→ d x 7→ −
2x2 2x 3x2 3x2

98 Une primitive de x 7→ x8 sur R est :


x9 x9
a x 7→ 8x7 b x 7→ 9x7 c x 7→ d x 7→
9 8

208 Chapitre A6. Intégration


99 Une primitive de x 7→ − cos( x ) sur R est :
a x 7→ sin ( x ) b x 7→ − sin ( x ) c x 7→ sin(− x ) d x 7→ − sin(− x )

100 Une primitive de x 7→ sin(2x + 7) sur R est :


1 1
a x 7→ 2 cos (2x + 7) b x 7→ −2 cos(2x + 7) c x 7→ cos(2x + 7) d x 7→ − cos(2x + 7)
2 2
2
101 Une primitive de x 7→ e x sur R est :
2 2
a x 7→ ex b x 7→ 2xe x c on ne sait pas

sin( x )
102 Une primitive de x 7→ sur ]0 ; 2π [ est :
1 − cos( x )
q
1 1
a x 7→ ln(1 − cos( x )) b x 7→ 1 − cos( x ) c x 7→ d x 7→
(1 − cos( x ))2 1 − cos( x )
sin( x )
103 Une primitive de x 7→ − sur ]0 ; 2π [ est :
(1 − cos
q
( x ))2
1 1
a x 7→ ln(1 − cos( x )) b x 7→ 1 − cos( x ) c x 7→ d x 7→
(1 − cos( x ))2 1 − cos( x )
1
104 Une primitive de x 7→ − sur ] − ∞ ; 0[ est :
x
a x 7→ ln( x ) b on ne sait pas c n’existe pas d x 7→ − ln(− x )

On considère f une fonction continue sur un intervalle [ a ; b ].


Z b
105 f (t) dt =
Z aa Z a Z b Z a
a f (t) dt b − f (t) dt c − f (t) dt d (− f )(t) dt
b b a b
Z b
106 Si f (t) dt > 0, alors le signe de f sur [ a ; b ] est :
a
a négatif b positif c on ne sait pas

Z 1
Soient f une fonction continue sur un intervalle [0 ; 1] et (un ) la suite définie pour n > 0 par un = tn f (t) dt.
0
107 Si f est positive alors ( u n ) est :
a croissante b décroissante c non monotone

108 Si f ( t) = et alors ( u n ) :
a est minorée par 0 b est majorée par e c n’est ni minorée, ni majorée

109 Si f ( t) = −1 alors ( u n ) :
a est négative b converge vers 0 c diverge vers + ∞

Chapitre A6. Intégration 209


Travaux pratiques

Il est en général assez difficile, voire impossible, pour une fonction continue quelconque, d’en donner une primitive
et par conséquent d’en calculer l’intégrale sur un intervalle [ a ; b ] donné. Il existe cependant des méthodes d’inté-
gration numérique.
1
On considèrera pour cette section la fonction f définie sur R par f ( x ) = .
1 + x2

TP 1 Méthode de Monte-Carlo INFO ALGO

Z 1
On cherche à évaluer I = f ( x ) dx. On note D le domaine décrit par cette intégrale.
0

A Principe de la méthode
1) Dans un plan muni d’un repère orthogonal, on considère
un domaine D , d’aire A , autour duquel on considère un L
rectangle de dimensions, et donc d’aire R , connues. • •





2) On choisit aléatoirement N points dans ce rectangle et on •
• •


• •

• • l
compte le nombre n de points qui appartiennent à D . •

• D •


• −
→• • • •
3) Si le choix des points est suffisamment aléatoire, il semble j
assez naturel que l’aire de D est proportionnelle au nombre −

i
de points appartenant à D .
On pourra se reporter au chapitre Lois à densité, p. 384 pour une approche probabiliste de cette
méthode.

B Mise en application

On considère l’algorithme suivant :

1. Liste des variables utilisées


2. N,n,i : entiers
3. x,y : réels
4. Entrées
5. Saisir N
6. Donner à n la valeur 0
7. Traitements
8. Pour i variant de 1 à N faire
9. Donner à x la valeur NombreAléatoireEntre(. . . ;. . . )
10. Donner à y la valeur NombreAléatoireEntre(. . . ;. . . )
11. Si . . . . . . . . . . . . Alors
12. Donner à n la valeur n+1
13. Fin Si
14. Fin Pour
15. Sortie
16. Afficher « L’aire de D est proche de . . . . . . u.a. »
17. Fin de l’algorithme

210 Chapitre A6. Intégration


Travaux pratiques

1) a) Étudier f sur [0 ; 1] et en déduire les dimensions du « meilleur » rectangle contenant le


domaine D .
b) Compléter en conséquence les lignes 9. et 10. de l’algorithme.
2) Déterminer la relation de proportionnalité reliant A et n et compléter en conséquence la
ligne 16. de l’algorithme.
3) Déterminer à quelle condition un point de coordonnées ( x ; y) appartient à D et compléter
la ligne 11.
4) Tester cet algorithme à l’aide d’un logiciel adapté et donner une valeur approchée de I.

TP 2 Méthode des trapèzes INFO ALGO

Z 1
On cherche à évaluer I = f ( x ) dx. On note D le domaine décrit par cette intégrale.
0

A Principe de la méthode
Dans l’activité d’introduction p. 180, la figure géométrique simple utilisée pour approximer un
domaine était le rectangle, son aire étant très facile à calculer.
Le trapèze est une autre figure géométrique simple dont l’aire est aussi facile à calculer et
graphiquement, il semble proposer une meilleure approximation du domaine que le rectangle :

0 1 0 1 0 1

On suppose que l’on découpe l’intervalle [0 ; 1] en n intervalles égaux, pour n ∈ N ∗ (n = 3 sur


les schémas ci-dessus) et sur chaque intervalle [ a ; b ], on construit le trapèze dont les longueurs
des bases sont f ( a) et f (b ).

B Mise en application
1) a) Faire un schéma du cas général.
b) Quelle est la forme des intervalles [ a ; b ] et quel est leur nombre ?
c) Rappeler la formule de l’aire du trapèze puis en déduire l’aire de chaque trapèze construit.
2) En s’inspirant de l’activité d’introduction p. 180, écrire un algorithme permettant de donner
une valeur approchée de I.

Cette méthode peut être comprise comme une méthode d’approximation affine puisque sur
chaque intervalle [ a ; b ], on approxime C f par le segment joignant les points de coordonnées
( a ; f ( a)) et (b ; f (b )).

Chapitre A6. Intégration 211


Travaux pratiques

TP 3 Approximation par un polynôme de degré 2 INFO


Z 2
On cherche à évaluer I = f ( x ) dx.
1

A Principe de la méthode
1) Sur un intervalle [ a ; b ], on approxime au mieux f par un polynôme P de degré 2.
Z b Z b
2) On calcule P( x ) dx qui donne alors une valeur approchée de f ( x ) dx.
a a

B Mise en application
Sur l’intervalle [1 ; 2], on choisit un nombre fini de points ap-
partenant à C f par lesquels on veut faire passer une parabole P1


× Cf
représentant un polynôme P : x 7→ ax2 + bx + c. j
× P3
P2 ×

O −

i

1) Pourquoi choisit-on trois points ?


2) Déterminer les trois équations du système dont sont solutions a, b et c en fonction de P et f .
3) a) Résoudre ce système (avec un logiciel de calcul).
b) En déduire l’expression de P( x ).
4) Représenter f et P sur [1 ; 2] et vérifier que P est une bonne approximation de f .
5) En déduire une valeur approchée de I.

C Limites du procédé
1) En suivant le même principe, approximer f sur l’intervalle [0 ; 1].
2) Représenter f et P sur l’intervalle [0 ; 1] et discuter de la qualité de cette approximation.
3) Que pourrait-on faire pour améliorer cette approximation ?

Récréation, énigmes
1) Un procédé ancien de calcul de longueurs, d’aires et de volumes porte le nom de « méthode d’exhaustion ».
a) Expliquer le postulat d’Antiphon, ses limites mises en avant par ses détracteurs et enfin expliquer pourquoi
le postulat d’Eudoxe résout le problème.
b) Plus précisément, comment s’appelle la recherche de l’aire d’une surface ? Expliquer le nom.
c) Quelle est celle qui est réputée impossible ?
d) Quelle est celle qui a un lien avec le logarithme népérien ?
e) Quels sont les deux mathématiciens qui améliorèrent grandement ce procédé en faisant le lien avec la notion
de dérivation ?
2) En mathématiques, il y a deux grandes théories de l’intégration, dues à Bernhard Riemann (1826 - 1866) et Henri-
Léon Lebesgue (1875 - 1941). Quelle est la différence d’approche entre ces deux théories ?

212 Chapitre A6. Intégration


PRÉPARER LE BACCALAURÉAT
Présentation de l’épreuve
Durée : 4 heures Coefficient : 7
L’épreuve comporte 3 à 5 exercices indépendants, notés sur 3 à 10 points.
Ces exercices abordent une grande partie des connaissances envisagées dans le programme. Certains vous
demanderont une restitution organisée de connaissances (comme la rédaction d’une démonstration figurant au
programme), d’autres l’application directe de résultats ou de méthodes. Enfin, certaines questions ouvertes
pourront amener à l’étude d’une situation conduisant à choisir un modèle simple, à émettre une conjecture, à
expérimenter, à formuler un raisonnement.

Conseils

La veille de l’épreuve
Pensez à préparer : votre calculatrice (piles neuves et en mode Examen – à partir
de 2018), une règle, un compas, plusieurs stylos de couleurs différentes (attention
à ne pas utiliser le rouge) et une bouteille d’eau.

Les 5 premières minutes


Quand vous recevez le sujet, lisez bien les indications de la première page et vé-
rifiez le nombre de pages, la quantité d’exercices et les points associés. L’exercice
portera clairement la mention « obligatoire » ou « spécialité ». Lisez une première
fois les énoncés et choisissez dans quel ordre vous allez faire les exercices : par
ordre croissant de difficulté (pour vous).

Au cours de l’épreuve
Lisez attentivement les énoncés. Si vous n’arrivez pas à résoudre la question, ne perdez pas de temps : allez à la
question suivante ou à un autre exercice. Vous pourrez revenir à cette question plus tard. Changer de page pour un
nouvel exercice et laisser de l’espace pour revenir à une question non traitée.

Les 10 dernières minutes


Quand vous avez terminé, relisez votre copie. La qualité de la rédaction, la clarté et la précision de votre raisonne-
ment seront prises en compte dans l’appréciation de votre copie. Soignez votre écriture. Encadrez les résultats.
À la fin de l’épreuve, vérifiez que vous avez bien indiqué votre nom dans le cartouche adéquat et que toutes vos
pages sont dans la chemise.

PRÉPARER LE BACCALAURÉAT 213


Des problèmes et QCM pour préparer le bac
Ce chapitre regroupe un ensemble d’activités qui utilisent les notions de différents chapitres et permettent de
développer les compétences utiles pour le bac :
consolider vos connaissances et les organiser ;
mettre en œuvre une recherche de façon autonome ;
mener des raisonnements ;
avoir une attitude critique vis-à-vis des résultats obtenus ;
communiquer à l’écrit.

Problèmes ouverts
Les problèmes ouverts se définissent comme des « énoncés courts qui n’induisent ni la méthode, ni la solution ». Il
est possible de s’engager dans des essais, des conjectures, des projets de résolution, des contre-exemples.

Problèmes de synthèse
Ils font appel à des notions étudiées dans différents chapitres avec des questions qui s’enchaînent. Ils permettent
de réactiver un ensemble de connaissances et d’établir des liens entre les chapitres.

QCM de synthèse
Les questionnaires à choix multiples permettent de vérifier l’acquisition des connaissances et des raisonnements
en s’affranchissant de la rédaction.

214 PRÉPARER LE BACCALAURÉAT


PROBLÈMES OUVERTS
1 Trouver une suite strictement décroissante et 7 Soit f une fonction continue d’un intervalle [ a ; b ]
convergente vers 2. dans [ a ; b ].
Démontrer que la courbe représentative de f coupe au
2 En 2015, Fanta dépose 1 000 e sur un compte en
moins une fois la droite d’équation y = x.
banque rémunéré à 2 % par an.
Par ailleurs, chaque année, elle prévoit d’ajouter 200 e 8 Soit n un entier naturel non nul et f la fonction
supplémentaires (on considère que les intérêts et l’ajout définie sur R par :
de ces 200 e interviennent au même moment).
f ( x ) = x2 ex .
Écrire un algorithme :
demandant à l’utilisateur de rentrer une somme d’ar- Conjecturer une formule pour la dérivée ne de f et la
gent S ; démontrer ensuite.
déterminant l’année à partir de laquelle la somme 9 D’après Bac Liban 2015
d’argent sur le compte de Fanta est supérieure à S. On considère la courbe C d’équation y = ex tracée ci-
3 On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et dessous.
un+1 = 0,5un + 1 pour tout entier n > 0. 5
On considère la suite (Sn ) définie pour tout entier n > 0
n
par Sn = 4
∑ u k = u0 + u1 + . . . + u n .
k =0
Déterminer la limite de la suite (Sn ). 3
4 On considère les fonctions f et g définies sur R
e x + 1 + e1 − x e x + 1 − e1 − x 2
par f ( x ) = et g( x ) = .
2 2
On note C f la courbe représentative de f et Cg celle de
1
g.
y=exp( x)
Pour tout réel a, on note A le point de C f d’abscisse a et
T A la tangente à C f au point A, B le point de Cg d’abs- −4 −3 −2 −1 1
cisse a et TB la tangente à Cg et M ( x M ; y M ) le point
d’intersection des tangentes T A et TB . Pour tout réel m strictement positif, on note Dm la droite
Déterminer le lieu géométrique E du point M lorsque a d’équation y = mx.
varie dans R. A l’aide de la représentation graphique ci-dessus,
conjecturer le nombre de points d’intersection de la
5 Donner et représenter une fonction polynôme de
courbe C et de la droite Dm puis le démontrer.
degré 3 :
10 Intégrales de Wallis
1) s’annulant une fois
John Wallis est un mathématicien anglais, né en 1616,
2) s’annulant deux fois
mort en 1703.
3) s’annulant trois fois
On appelle intégrales de Wallis les termes de la suite
6 Soient f et g deux fonctions définies et dérivables (Wn ) définie sur N par :
en un nombre réel a telles que f ( a) = g( a) = 0 et
Z π
g′ ( a) 6= 0. Wn =
2
sinn t dt
f (x) f ′ ( a) 0
1) Montrer que lim = ′ .
x → a g( x ) g ( a) 1) Démontrer que (Wn ) est convergente.
Indication : Considérer le taux d’accroissement des
2) a) Pour des valeurs de n comprises entre 1 et 100,
fonctions f et g en a.
représenter graphiquement, à l’aide d’un logiciel
2) En vous aidant de la question précédente, détermi-
cos(5x ) − cos(3x ) approprié, la suite de fonctions ( x 7→ sinn x ).
ner lim b) Que peut-on conjecturer sur la limite de (Wn ) ?
x →0 sin(4x ) − sin(3x )

PROBLÈMES OUVERTS 215


3) On souhaite démontrer cette conjecture, c’est-à-dire A
que Wn est aussi proche de 0 que l’on veut, dès que
n est suffisamment grand.
En d’autres termes, cela revient à montrer que pour
tout réel ε > 0 (de préférence petit) Wn 6 ε dès que
n > n0 , n0 étant à déterminer.
a) Pour tout n ∈ N, on souhaite découper Wn en
deux de telle sorte que : B K

ε D
Wn 6 a sinn a + . I ′
2 A
J
En observant à nouveau l’évolution de la suite de
fonction ( x 7→ isinn xh), où est-il astucieux de choi- C
π Démontrer que les médianes d’un tétraèdre régulier
sir un réel a ∈ 0 ; permettant d’obtenir la ma-
2 sont concourantes, et que leur point d’intersection est
joration ci-dessus ?
le centre d’une sphère circonscrite au tétraèdre.
b) Démontrer algébriquement cette inégalité en pré-
cisant l’intervalle auquel appartient a. 16 ABCDEFGH est un cube. I est le milieu de [ AB],
c) Démontrer qu’il existe un réel n0 répondant au J est le milieu de [ HD ] et K est le milieu de [ HG ].
−→ −→ −→
problème posé et conclure. On se place dans le repère ( A ; AB, AD, AE).

H K G
11 On considère les fonctions f et g définies sur ×
]0 ; +∞[ par f ( x ) = ln x et g( x ) = x − ln x.
E F
On note C f et Cg leurs courbes représentatives dans un
repère orthonormé. J×

Les courbes C f et Cg admettent-elles des tangentes com-


munes ? D
C
12 On pose M = 20152016 et N = 20162015 .
×
Comparer les deux entiers M et N. A I B

13 On lance une pièce de monnaie équilibrée n fois −



1) Démontrer que le vecteur CE est un vecteur normal
(avec n > 1). au plan ( I JK ).
Comment doit-on choisir n pour que la probabilité 2) Démontrer que la droite ( BD ) est parallèle au plan
d’obtenir au moins une fois pile soit supérieure à 0,999 ? ( I JK ).
3) Soit M un point de la droite (CE). Quelle est la po-
Le plan
14 − est muni d’un repère orthonormé
→ −→ sition du point M sur la droite (CE) pour laquelle le
O; i , j .
plan ( BDM) est parallèle au plan ( I JK ) ?
On considère la courbe C d’équation y = ln x.
Montrer qu’il existe un unique point M de C situé à une 17 Intersection de trois plans
distance minimale de l’origine et préciser la position de On considère trois plans de l’espace.
ce point. Quelle peut être la nature de l’intersection de ces trois
15 On appelle médianes d’un tétraèdre ABCD les plans ? Donner un ou des exemples de chaque cas.
droites qui relient un sommet avec le centre de gravité 18 Soit A(3 ; 2 ; 1), B(2 ; 4 ; 0), C (0 ; 2 ; 3) et
de la face opposée. D (−1 ; 2 ; 2) quatre points de l’espace dans un repère

→ − → −→
Ci-dessous, on a représenté la médiane ( AA′ ). orthonormé (O ; i , j , k ).

216 PROBLÈMES OUVERTS


1) Montrer que les points A, B, C et D ne sont pas co- Déterminer la probabilité qu’il s’écoule plus de deux
planaires. mois entre deux coups de téléphone.
2) Existe-t-il une droite (d) qui soit perpendiculaire à la
22 La maison d’Aga et Manu se trouve au bord d’une
fois à ( AB) et à ( DC ) ? La déterminer.
rivière et, parfois, la rivière s’approche dangereusement
3) Démontrer que la distance minimale entre les droites
de leur jardin.
( AB) et (CD ) est la distance MN avec M intersection
On appelle D la variable aléatoire donnant la distance
de (d) et ( AB) et N intersection de (d) et (CD ).
minimale observée (en mètres) entre la rivière et le jar-
19 On choisit au hasard un nombre complexe de l’en- din durant une année.
semble des nombres de la forme z = a + ib où a et b sont Par exemple, si durant une année :
deux nombres entiers tels que 0 6 a 6 10 et 0 6 b 6 10.
la rivière s’est approchée au plus proche à 1,5 m du
On considère les évènements suivants :
jardin, on a D = 1,5 ;
A : « le nombre z vérifie |z| 6 5 » ;
la rivière est rentrée de 2 m dans le jardin, on a
B : « le nombre z vérifie Re(z) 6 5 ».
D = −2.
Déterminer les probabilités PB ( A) et PA ( B).
Tous deux statisticiens, Aga et Manu ont modélisé la si-
20 Pour une soirée organisée chez elle, Mira a pré- tuation à l’aide
 d’une variable aléatoire D suivant la loi
paré des verres à l’avance : 60 % de jus d’orange et 40 % normale N 1 ; 0,72 .
de punch. Sur les verres de jus d’orange, elle a mis une Déterminer la probabilité que, sur une période de dix
ombrelle une fois sur deux ; sur ceux de punch, trois fois ans, ils subissent moins de 2 inondations dans le jardin
sur cinq. (on précisera quelle hypothèse « raisonnable » on devra
Comme les deux boissons ont la même couleur, on ne faire sur le fait d’avoir une inondation une année par
peut pas les discerner. Nicolas qui préférerait du punch rapport aux autres).
doit-il plutôt choisir un verre avec ombrelle ou non ?
23 Les enquêteurs sont très ennuyés... Un témoin a
21 Diane et Camilla se téléphonent régulièrement.
formellement identifié l’auteure d’un vol mais celle-ci a
On admet que la variable aléatoire donnant le temps (en
une sœur jumelle qui lui ressemble en tout point.
années) qui s’écoule entre deux coups de téléphone suit
L’une des deux sœurs est basketteuse professionnelle
une loi à densité connue (uniforme, exponentielle ou
(et plutôt douée, 51 % de réussite au tir la saison pas-
normale) dont la courbe donnée-ci dessous passe par
sée !) et elle participait à un match hier soir au mo-
le point de coordonnées (0 ; 12).
ment du vol.
14+ L’autre est professeure de S.V.T et assure qu’elle cor-
12+ rigeait des copies au moment du vol.
10+
L’inspecteur chargé de l’enquête, après avoir consulté
8+
la feuille du match d’hier soir et constaté que la basket-
6+
teuse avait inscrit 9 paniers sur 30 tentatives, s’exclame :
4+
« vous êtes toutes les deux complices, et je peux le prou-
2+
ver ! (enfin, au risque d’erreur de 5 %) ».
+ +
0 0,5 1
Expliquer le raisonnement de l’inspecteur.

PROBLÈMES OUVERTS 217


PROBLÈMES DE SYNTHÈSE
1 On considère la suite définie par u0 = ln(2) et 2 D’après Bac (Polynésie - 2012)
un
un+1 = ln (2e − 1) pour tout entier n > 0. On admet
que cette suite est définie pour tout entier naturel n. PARTIE A

PARTIE A
On considère l’algorithme suivant :
Dans cette question on utilisera les prérequis suivants :
On dit qu’une suite (vn ) est non majorée si pour tout
1. Entrée
réel M, il existe un entier n0 tel que vn0 > M ;
2. Saisir le nombre entier naturel non nul N
la définition d’une suite croissante ;
3. Traitement
la définition d’une suite qui tend vers +∞.
4. Affecter à U la valeur 0
Démontrer la propriété suivante :
5. Pour k allant de 0 à N − 1
Si une suite (vn ) est croissante et non majorée alors (vn )
6. Affecter à U la valeur 3u − 2k + 3
a pour limite +∞.
7. Fin pour
PARTIE B 8. Sortie
1) Calculer u1 et u2 . 9. Afficher U
+
2) On considère la fonction f définie sur R par
x
f ( x ) = ln(2e − 1). Quel est l’affichage en sortie lorsque N = 3 ?
a) Déterminer lim f ( x ).
x →+ ∞
b) Montrer que la fonction f est strictement crois- PARTIE B
sante sur R + .
On considère la suite (un ) définie par u0 = 0 et, pour
3) Montrer par récurrence que un+1 > un > 0 pour tout
tout entier naturel n, un+1 = 3un − 2n + 3.
n > 0.
4) Dans cette question on va montrer que la suite (un ) 1) Calculer u1 et u2 .
n’est pas majorée en raisonnant par l’absurde. On 2) a) Démontrer par récurrence que, pour tout entier
suppose donc dans cette question que la suite (un ) naturel n, un > n.
est majorée. b) En déduire la limite de la suite (un ).
a) En déduire que (un ) est convergente vers une li- 3) Démontrer que la suite (un ) est croissante.
mite ℓ. 4) Soit la suite (vn ) définie, pour tout entier naturel n,
b) En admettant que la limite ℓ vérifie par vn = un − n + 1.
ℓ = ln(2eℓ − 1), déterminer ℓ. a) Démontrer que la suite (vn ) est une suite géomé-
c) En déduire que la suite (un ) ne peut pas être ma- trique.
jorée. b) En déduire que, pour tout entier naturel n,
5) En déduire lim un . un = 3n + n − 1.
n→+ ∞
PARTIE C 5) Soit p un entier naturel non nul.
On considère la suite (vn ) définie par vn = eun − 1 pour a) Pourquoi peut-on affirmer qu’il existe au moins
tout entier n > 0. un entier n0 tel que, pour tout n > n0 , un > 10 p ?
1) Montrer que (vn ) est une suite géométrique de rai- On s’intéresse maintenant au plus petit entier n0 .
son 2 dont on déterminera le premier terme. b) Justifier que n0 6 3p.
2) En déduire que un = ln (1 + 2n ). c) Déterminer à l’aide de la calculatrice cet entier n0
3) Retrouver d’une autre manière la limite de la ques- pour la valeur p = 3.
tion 5 de la partie B. d) Proposer un algorithme qui, pour une valeur de
4) Déterminer la valeur de a telle que p donnée en entrée, affiche en sortie la valeur du
5 plus petit entier n0 tel que, pour tout n > n0 , on
∑ uk = u0 + u1 + u2 + · · · + u5 = ln(a). ait un > 10 p .
k =0

218 PROBLÈMES DE SYNTHÈSE


3 D’après Bac (Asie - 2013) Démontrer que l’équation réduite de la tangente à C f en
On considère les fonctions f et g définie sur R par : un point d’abscisse a est identique à l’équation réduite
de la tangente à Cg en un point d’abscisse b.
f ( x) = ex et g( x ) = 1 − e− x .
4 Soient f et g les fonctions définies sur l’ensemble
Ci-dessous, on donne les courbes représentatives de ces
R des nombres réels par : f ( x ) = x e1− x et g( x ) =
deux fonctions :
x 2 e1 − x .

Les courbes représentatives des fonctions f et g dans un



→ − →
repère orthogonal (O; i , j ) sont respectivement no-
tées C et C ′ .
Cf Cg
1

0 1
4

C′ 2
Graphiquement, ces deux courbes semblent admettre
deux tangentes communes. 1
Notons (T ) une droite qui est à la fois tangente à C f en
un point d’abscisse a et à Cg en un point d’abscisse b. O
−3 −2 −1 1 2 3 4
−1
PARTIE A : Analyse

Dans cette partie, on va analyser la situation et trouver C−2


des conditions nécessaires sur a et b. −3
1) a) Déterminer en fonction de a une équation de (T ).
b) Déterminer en fonction de b une équation de (T ).
1) Étude des fonctions f et g
c) En déduire que, d’une part, a = −b et que d’autre
a) Déterminer les limites des fonctions f et g en −∞.
part, a est solution de l’équation :
b) Justifier le fait que fonctions f et g ont pour limite
2( x − 1)e + 1 = 0. x 0 en +∞.
c) Étudier le sens de variation de chacune des fonc-
2) On pose ϕ la fonction définie sur R par
tions f et g et dresser leurs tableaux de variation
ϕ( x ) = 2( x − 1)ex + 1.
respectifs.
a) Dresser le tableau de variation complet de ϕ.
2) Calcul d’intégrales
b) En déduire que le réel a possède deux valeurs pos-
Pour tout entier naturel n, on définit l’intégrale In
sibles.
par :
c) À l’aide de la calculatrice, donner des valeurs ap- Z 1 Z 1
prochées à 10 −2
de ces valeurs. In = x n e1− x dx (en particulier I0 = e1− x dx).
0 0
a) Calculer la valeur exacte de I0 .
PARTIE B : Synthèse b) Pour tout réel x et tout entier naturel n, on pose
Dans cette partie, on va effectuer la synthèse du raison- gn ( x ) = x n e1− x (en particulier g0 = e1− x ).
nement et montrer qu’il suffit que a et b satisfassent les Établir que pour tout réel x et tout entier naturel
deux conditions trouvées pour que (T ) soit tangente à n, gn′ +1 ( x ) = (n + 1) gn ( x ) − gn+1 ( x ).
la fois à C f et Cg . En déduire que pour tout entier naturel n :
Soient donc a et b deux réels tels que a = −b et In+1 = −1 + (n + 1) In .
2( a − 1)ea + 1 = 0. c) En déduire la valeur exacte de I1 , puis celle de I2 .

PROBLÈMES DE SYNTHÈSE 219


3) Calcul d’une aire plane PARTIE A

a) Étudier la position relative des courbes C et C .
b) On désigne par A l’aire, exprimée en unité d’aire,
L’objet de cette partie est de démontrer certaines pro-
de la partie du plan comprise d’une part entre
priétés de la fonction f que l’on peut conjecturer à partir
les courbes C et C ′ , d’autre part entre les droites
du graphique.
d’équations respectives x = 0 et x = 1.
En exprimant A comme différence de deux aires
1) La fonction f semble croissante sur l’intervalle
que l’on précisera, démontrer l’égalité :
[0 ; + ∞ [.
A = 3− e. ′
a) Vérifier que  pour tout reel x, f ( x ) =
x 2x
4 e e −1
4) Étude de l’égalité de deux aires 2
.
(e2x +1)
Soit a un réel strictement supérieur à 1. b) En déduire le sens de variation de la fonction f sur
On désigne par S( a) l’aire, exprimée en unité d’aire, l’intervalle [0 ; +∞[.
de la partie du plan comprise d’une part entre les 2) La droite d’équation x = 0 semble être un axe de sy-
courbes C et C ′ , d’autre part entre les droites d’équa- métrie de la courbe C .
tions respectives x = 1 et x = a. Démontrer que cette conjecture est vraie.
On admet que S
( a) s’exprime
 par : 3) On désigne par a l’abscisse du point A et on pose
S ( a ) = 3 − e1 − a a 2 + a + 1 . c = ea .
a) Démontrer que le réel c est une solution de l’équa-
L’objectif de cette question est de prouver qu’il existe tion x2 − 4x + 1 = 0.
une et une seule valeur de a pour laquelle les aires A En déduire la valeur exacte de a.
et S( a) sont égales. b) Donner le signe de f ( x ) selon les valeurs de x.
a) Démontrer que l’équation S( a) = A est équiva-
lente à l’équation :
ea = a2 + a + 1. PARTIE B
b) Dans cette question, toute trace d’argumentation,
même incomplète, ou d’initiative, même non fruc- L’objet de cette partie est d’étudier quelques propriétés
tueuse, sera prise en compte dans l’évaluation. de la fonction F définie sur R par :
Conclure, quant à l’existence et l’unicité du réel a,
Z x
solution du problème posé.
F(x) = f (t)dt.
0
5 Soit f la fonction définie sur R par
4 ex 1) Déterminer les variations de la fonction F sur R.
f (x) = 1 − . 2) Interpréter géométriquement le réel F ( a). En déduire
e2x +1
On note C sa courbe représentative dans un repère or- que − a 6 F ( a) 6 0.

→ − →
thogonal (O; i , j ). 3) On cherche la limite éventuelle de F en +∞.
Sur le graphique ci-dessous on a tracé la courbe C . Elle a) Démontrer que pour tout réel positif t, f (t) >
coupe l’axe des abscisses aux points A et B. 1 − 4 e− t .
b) En déduire que pour tout réel positif x, F ( x ) >
x − 4 et déterminer la limite de F ( x ) lorsque x tend
vers +∞.
C 4) Dans cette question. toute trace de recherche ou d’initia-
tive, même incomplète, sera prise en compte dans l’évalua-
B O A
tion.
Déterminer la limite de F ( x ) lorsque x tend vers −∞.

220 PROBLÈMES DE SYNTHÈSE


6 D’après Bac (Antilles-Guyane - 2013) 7 D’après Bac (Métropole - 2012)

PARTIE A PARTIE A
Soit f la fonction définie et dérivable sur R telle que :
On désigne par f la fonction définie sur l’intervalle
f ( x ) = ( x + 1) e x .
Dresser le tableau de variations complet de f . [1 ; +∞[ par :

PARTIE B  
1 x
f (x) = + ln .
On définit la famille de fonctions gm sur R par : x+1 x+1
gm ( x ) = x + 1 − me− x
#» #»
et on note Cm la courbe de gm dans un repère (O ; i ; j ) 1) Déterminer la limite de la fonction f en +∞.
du plan. 2) Démontrer que pour tout réel x de l’intervalle
1) a) Démontrer que gm ( x ) = 0 si et seulement si 1
[1 ; + ∞ [, f ′ ( x ) = .
f ( x ) = m. x ( x + 1) 2
Dresser le tableau de variation de la fonction f .
b) Déduire de la partie A le nombre de points d’in-
3) En déduire le signe de la fonction f sur l’intervalle
tersection entre la courbe Cm et l’axe des abscisses
[1 ; + ∞ [.
en fonction du réel m.
2) Ci-dessous, on a représenté les courbes C0 , Ce et C-e . PARTIE B

On considère la suite u définie pour tout entier stricte-


ment positif n par :

1 1 1
un = 1 + + + . . . + − ln n.
2 3 n

1) Démontrer que pour tout entier strictement positif n,


1
u n+1 − u n = f ( n )
0 1

où f est la fonction définie dans la partie A.


En déduire le sens de variation de la suite (un ).
2) a) Soit k un entier strictement positif.
Z k +1  
1 1
Justifier l’inégalité − dx > 0.
Identifier chacune de ces courbes, en justifiant. k k x
Z k +1
1 1
3) Étudier la position de la courbe Cm par rapport à la En déduire que dx 6 .
k x k
droite (d) d’équation y = x + 1 selon les valeurs de 1
Démontrer l’inégalité ln(k + 1) − ln k 6 (1).
m. k
b) Écrire l’inégalité (1) en remplaçant successive-
4) À partir de cette question, a désigne un réel positif et
ment k par 1, 2, . . . , n et démontrer que pour tout
on appelle Da le domaine du plan compris entre Ce
entier strictement positif n,
et C-e , l’axe (Oy) et la droite d’équation x = a. Enfin,
on désigne par A ( a) l’aire de Da , exprimée en unités
1 1 1
d’aires. ln(n + 1) 6 1 + + +...+ .
2 3 n
a) Hachurer D2 et calculer son aire.
b) Démontrer que pour tout réel positif a : c) En déduire que pour tout entier strictement positif
A ( a) = 2e − 2e1− a . n, un > 0.
c) Déterminer la limite de A ( a) lorsque a tend vers 3) Prouver que la suite (un ) est convergente. On ne de-
+∞. mande pas de calculer sa limite.

PROBLÈMES DE SYNTHÈSE 221


8 Travail sur la logique - D’après Bac (Nouvelle- 9 Vrai ou faux - D’après Bac (Amérique du Sud -
Calédonie - 2015) 2015)
Soient x, y et z trois nombres réels. On considère les im- Pour chacune des affirmations suivantes, indiquer si
plications ( P1 ) et ( P1 ) suivantes : elle est vraie ou fausse et justifier la réponse.
 
1 L’espace est muni d’un repère orthonormé
( P1 ) ( x + y + z = 1) ⇒ x 2 + y2 + z 2 > −
→ − → − →
3 (O ; i , j , k ) .

  Les points A, B, C sont définis par leurs coordonnées :


2 2 1 2
( P2 ) x +y +z > ⇒ ( x + y + z = 1)
3
A ( 3 ; − 1 ; 4) , B(−1 ; 2 ; −3), C ( 4 ; − 1 ; 2) .
PARTIE A
1) Que peut-on dire de ( P2 ) par rapport à ( P1 ) ? Le plan (P ) a pour équation cartésienne :
2) L’implication ( P2 ) est-elle vraie ?
2x − 3y + 2z − 7 = 0.
PARTIE B
Dans l’espace, on considère le cube ABCDEFGH, re- La droite (∆) a pour représentation paramétrique
présenté
 −→ − ci-dessous, et on définit le repère orthonormé
→ −→
A ; AB, AD, AE . 

 x = −1 + 4t
E H y = 4 − t , t ∈ R.


z = −8 + 2t
F
G

Affirmation 1
A D Les droites ∆ et (AC) sont orthogonales.

B C Affirmation 2

1) a) Vérifier que le plan d’équation x + y + z = 1 est le Les points A, B et C déterminent un plan et ce plan a
plan (BDE). pour équation cartésienne 2x + 5y + z − 5 = 0.
b) Montrer que la droite (AG) est orthogonale au
plan (BDE). Affirmation 3
c) Montrer que l’intersection de la droite (AG) avec
Tous les points dont les coordonnées ( x ; y ; z) sont
le
 plan (BDE)  est le point K de coordonnées
1 1 1 données par :
; ; .
3 3 3
2) Quelle est la nature du triangle BDE ? 

 x = 1 + s − 2t
3) Soit M un point de l’espace.
y = 1 − 2s + t , s∈R et t ∈ R.
a) Démontrer que si M appartient au plan (BDE), 

z = 1 − 4s + 2t
alors AM2 = AK 2 + MK 2.
b) En déduire que si M appartient au plan (BDE),
appartiennent au plan (P ).
alors AM2 > AK 2 .
c) Soient x, y et z des réels quelconques. En appli-
quant le résultat de la question précédente au Affirmation 4
point M de coordonnées ( x ; y ; z), montrer que Il existe un plan parallèle au plan (P ) qui contient la
l’implication ( P1 ) est vraie. droite (∆).

222 PROBLÈMES DE SYNTHÈSE


10 Dans l’espace, on considère le cube ABCDEFGH 11 Le « paradis de la farce » est un magasin de farces
d’arête 1, représenté ci-dessous. Les points I et J sont et attrapes et de déguisements.
→ 2 −→ −
− → 2 −→ Dans l’exercice, les résultats seront arrondis à 10−3 près
définis par BI = BC et EJ = EH.
3 3
si nécessaire.
Le point K est le milieu du segment [ I J ] et le point P est PARTIE A : À Halloween
le projeté orthogonal de G sur ( FI J ). Le « paradis de la farce » effectue 40 % de ses ventes
pour Halloween dont 75 % de déguisements et 25 % de
Le but de l’exercice est de construire le point P. farces et attrapes.
Le reste de l’année, 80 % des ventes sont des farces et
attrapes et 20 % des déguisements.
Dans les factures de l’année, on considère une vente
prise au hasard et on définit les événements suivants :
H : « la vente a été réalisée pour Halloween » ;
D : « l’article vendu est un déguisement ».
E J H 1) Recopier et compléter l’arbre pondéré ci-dessous :
×
... D
F G
H
...
K× ... D
A
D
... D
× ...
B I C
H
... D

1) a) Démontrer que (KFG ) est le plan médiateur du 2) Déterminer P H ∩ D .
segment [ I J ]. 3) Montrer que P( D ) = 0,42.
b) En déduire que ( I J ) est orthogonale à ( FGK ). 4) Déterminer la probabilité que la vente n’ait pas eu
c) Démontrer que ( I J ) est orthogonale à ( FGP). lieu à Halloween sachant que l’article vendu est un
d) Démontrer que P ∈ ( FGK ). déguisement.
e) En déduire que les points F, P et K sont alignés.
PARTIE B : Après l’ouverture
2) On
 −→ se place  dans le repère orthonormé
−→ −→
A ; AB, AD, AE et on appelle N le point d’inter- Le magasin ouvre tous les jours du lundi au samedi à
section de la droite ( GP) et du plan ( ABD ). Il existe 9 h.
donc deux réels x et y tels que N ( x ; y ; 0). Le but de Le temps qui s’écoule (en minutes) avant l’arrivée du
cette question est de déterminer les coordonnées du premier client suit un loi exponentielle de paramètre
point N. λ > 0.
a) Donner les coordonnées des points F, G, I et J. 1) Déterminer λ sachant qu’en moyenne, le premier
b) Montrer que la droite ( GN ) est orthogonale aux client arrive à 9 h 20.
droites ( FI ) et ( F J ). 2) Déterminer la probabilité que le premier client se
−→ − → −→ − →
c) Exprimer les produits scalaires GN · FI et GN · F J présente avant 10 h.
en fonction de x et y. 3) Aucun client ne s’est présenté à 9 h 30.
d) En déduire les valeurs de x et de y. Quelle est la probabilité qu’il n’y ait toujours pas eu
3) Reproduire la figure et construire le point P. de client à 9 h 45 ?

PROBLÈMES DE SYNTHÈSE 223


PARTIE C : Boulettes et sarbacane À l’aide d’une calculatrice, déterminer le réel a tel
que P( X 6 µ + aσ) = 0,99.
Le magasin dispose d’un stock de boulettes (à mettre
dans les sarbacanes) dont 85 % sont colorées et les Dans la suite, on prendra a = 2,3.
autres blanches. 2) Le jouet star de cette année est un diablotin en boîte
Un client se présente et achète un sachet de 250 bou- (quand on ouvre la boîte, un diablotin sur ressort
lettes prises dans le stock (que l’on suppose suffisam- jaillit de la boîte !).
ment grand pour que l’on puisse assimiler le prélève- On appelle X la variable aléatoire donnant la hau-
ment à des tirages indépendants). teur (en cm) à laquelle s’élève le diablotin quand on
On appelle F la variable aléatoire donnant la fréquence ouvre la boîte et on suppose que X suit une loi nor-
de boulettes colorées dans le sachet. male N (µ ; 2) avec µ ∈ R +∗ .
1) Donner l’intervalle de fluctuation asymptotique au a) À cause d’un problème de conception, le jouet se
seuil de 95 % de F. casse si X est supérieure à deux fois son espérance
2) En déduire un encadrement par deux entiers du E ( X ).
nombre de boulettes colorées que l’on peut s’at- Déterminer µ pour que la probabilité que le jouet
tendre à obtenir dans le sachet au seuil de 95 %. ne se casse pas lors d’une utilisation soit de 0,99.
PARTIE D : Diablotins sautillants b) Quelle est alors la probabilité que le diablotin
s’élève entre 7 cm et 10 cm ?
1) Soit X une variable aléatoire suivant une loi
N ( µ ; σ2 ) .

224 PROBLÈMES DE SYNTHÈSE


QCM BILAN

 v0 = 1
On considère la suite numérique (vn ) définie pour tout entier naturel n par 9 .
 vn+1 =
6 − vn
1 Parmi les trois algorithmes suivants, lequel affiche, pour un entier naturel n donné, tous les termes de la
suite, du rang 0 au rang n ?
a b c
Variables : Variables : Variables :
v est un réel v est un réel v est un réel
i et n sont des entiers i et n sont des entiers i et n sont des entiers
naturels naturels naturels
Début de l’algorithme : Début de l’algorithme : Début de l’algorithme :
Lire n Lire n Lire n
v prend la valeur 1 Pour i allant de 1 à n v prend la valeur 1
Pour i allant de 1 à n faire Pour i allant de 1 à n
faire v prend la valeur 1 faire
9
v prend la valeur Afficher v Afficher v
6−v 9 9
Fin pour v prend la valeur v prend la valeur
6−v 6−v
Afficher v Fin pour Fin pour
Fin algorithme Fin algorithme Afficher v
Fin algorithme

Z n
2
2 La suite (un ) définie pour tout n ∈ N ∗ par un = ex dx est :
1
a croissante b décroissante c convergente d divergente vers + ∞

Z n
ln( x )
On considère la suite ( In ) définie pour tout entier naturel n > 1 par In = dx (on peut observer que
1 x
ln( x ) 1 1
= × 2 × × ln( x )).
x 2 x
3 ( In ) est une suite :
a croissante majorée b croissante minorée c décroissante majorée d décroissante minorée

4 La suite ( In ) :
a a pour limite 0 b diverge vers + ∞ c a pour limite 1 d n’admet pas de limite

In
5 Quand n tend vers +∞, la limite de est :
n2
1
a 0 b 1 c +∞ d
n2

QCM BILAN 225


(
z0 = 5
On considère les suites (zn ) et (un ) définies pour tout n ∈ N par et un = |zn |.
zn+1 = (2 + 2i)zn
6 La suite (un ) est :
a arithmétique b géométrique c ni arithmétique ni géométrique

7 Le terme général de la suite (un ) est :


√ n  √ n
n n
a 5 (2 + 2i) b 5 |2 + 2i| c 5× 8 d 5 8

8 Le césium 137 est un élément radioactif qui constitue l’une des principales sources de radioactivité des
déchets des réacteurs nucléaires. Le temps T, en années, durant lequel un atome de césium 137 reste radioactif
ln2
peut être assimilé à une variable aléatoire T qui suit la loi exponentielle de paramètre λ = .
30
Quelle est la probabilité qu’un atome de césium 137 reste radioactif durant au moins 60 ans ?
a 0,125 b 0,25 c 0,75 d 0,875

9 Une entreprise souhaite obtenir une estimation de la proportion de personnes de plus de 60 ans parmi ses
clients, au niveau de confiance de 95 %, avec un intervalle d’amplitude inférieure à 0,05.
Quel est le nombre minimum de clients à interroger ?
a 400 b 800 c 1 600 d 3 200

10 Dans un hypermarché, 75 % des clients sont des hommes.


Un homme sur cinq achète un article au rayon bricolage, alors que sept femmes sur dix le font.
Une personne, choisie au hasard, a fait un achat au rayon bricolage. La probabilité que cette personne soit une
homme a pour valeur arrondie au millième :
a 0,750 b 0,150 c 0,462 d 0,700

On considère l’algorithme :

1. A et C sont des entiers naturels


2. C prend la valeur 0
3. Répéter 9 fois
4. A prend une valeur aléatoire entière entre 1 et 7
5. Si A > 5 alors C prend la valeur de C + 1
6. Fin Si
7. Fin répéter
8. Afficher C

11 Dans l’expérience aléatoire simulée par l’algorithme précédent, on appelle X la variable aléatoire prenant
la valeur C affichée.
 Quelle loi suit X ?      
2 3 4 5
a la loi B 9 ; b la loi B 9 ; c la loi B 9 ; d la loi B 9 ;
7 7 7 7

226 QCM BILAN



→ − → − →
Dans l’espace rapporté à un repère orthonormal (O ; i , j , k ) , on considère les points : A(1 ; 0 ; 0),
B ( 1 ; 1 ; 0) , C ( 1 ; 2 ; 0) , D ( 1 ; 0 ; 1) , E ( 1 ; 1 ; 1) , F ( 1 ; 2 ; 1) , G ( 0 ; 0 ; 1) , H ( 0 ; 1 ; 1) , I ( 0 ; 2 ; 1) , J ( 0 ; 1 ; 0) ,
K (0 ; 2 ; 0) comme indiqués sur la figure ci-dessous :
z

G H I

D F
E
O J K y

A B C
x

12 Le triangle GBI est :


a isocèle b équilatéral c rectangle

−→ − →
13 Le produit scalaire AH · FC est égal à :
a 1 b −1 c 2

14 La mesure en degré de l’angle \


DAH est à un degré près :
a 2 degrés b 125 degrés c 45 degrés

15 Les points B, C, I, H :
a sont non coplanaires b forment un rectangle c forment un carré

16 Une représentation paramétrique de paramètre t ∈ R de la droite (KE) est :


  
 x =
 t  x = 3 + 4t
 
 x = 1−t
a y = 2+t b y = t c y = 1+t

 
 

z = t z = 4t z = 1−t

17 Une équation cartésienne du plan ( GBK ) est :


a 2x + 2y − z − 2 = 0 b x+y−3 = 0 c x + y + 2z = 2

18 Le volume du tétraèdre H JKB est égal à :


1 1 1
a b c
2 6 3

19 Les droites ( AI ) et ( HB) :


a sont parallèles b ne sont pas coplanaires c se coupent au point de coordon-
 
1 1
nées ; 1;
2 2
20 Les droites ( AI ) et ( DJ ) :
a sont parallèles b ne sont pas coplanaires c se coupent au point de coordon-
 
2 1 1
nées ; ;
3 2 3

QCM BILAN 227


21 Le plan (OAE) et la droite ( GC ) :
a sont parallèles
b sont orthogonaux
 
1 2 2
c se coupent au point de coordonnées ; ;
3 3 3

22 Le plan (OAE) et la droite ( BI ) :


a sont parallèles b ne sont pas parallèles

23 Les plans (OAE) et ( ECH ) :


a sont parallèles b sont orthogonaux

24 Les plans (OAE) et ( DCG ) :


a sont orthogonaux


 x = 1

 2 2
b se coupent selon la droite d’équation y = + t

 3 3 ,t∈R

 2 2
z = + t
 3 3

 x = 1+t

 2
c se coupent selon la droite d’équation y =

 3 ,t∈R

 z 2
=
3

Soit f la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par f ( x ) = x ln x.


25 Pour tout réel x > 0, f ′ ( x ) = :
1
a b ln x c 2 ln x d 1 + ln x
x

26 La fonction f est strictement


 croissante
 sur :  
1 1
a ]0 ; e] b 0; c ; +∞ d ]0 ; + ∞ [
e e

27 Dans ]0 ; +∞[, l’équation f ( x ) = 0 admet :


a aucune solution c exactement deux solutions
b une unique solution d au moins trois solutions

28 Une primitive de f sur [1 ; +∞[ est F définie par :


Z x
1 x2
a F ( x ) = x2 ln x b F(x) = t ln t dt c F(x) = (2 ln x − 1) d F ( x ) = ln x − x
2 1 4
Z e
29 On pose I = t ln t dt. On a :
1
Z e Z e
e2 + 1
a I = 2,097 b I= c I6 t dt d I> ln t dt
4 1 1

228 QCM BILAN


GÉOMÉTRIE

1
Nombres complexes

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Factoriser une expression ◮ Connaître les définitions et les valeurs particulières pour le
◮ Utiliser les formules de géométrie dans les repères sinus et le cosinus des angles de vecteurs
◮ Représenter des angles sur un cercle trigonométrique

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 3 On considère le cercle 
trigonométrique ci-contre

→ −→
1) Factoriser les expressions suivantes lorsque c’est dans un repère orthonormé O ; i , j .
M3
possible : M2

M4
A ( x ) = 4 − x2 B( x ) = 4x2 − 16 C ( x ) = x2 + 25. ~j

M1
2) En utilisant le discriminant donner, lorsque c’est M5 ~i
possible, une factorisation des expressions
M8
suivantes :
M6
2 2
F ( x ) = x − 5x + 6 ; G ( x ) = x − 5x + 7. M7
1) Donner une valeur en radians pour les angles :
On se place dans un repère orthonormé \ −−→
2 − → − → (~i, OM i ) pour i de 1 à 8.
O ; i , j . On considère les points A(−3 ; 7), 2) Placer sur le cercle les points tels que :
B(−2 ; 1) et le vecteur ~u(1 ; −2).
−
\
→ −→ −
\
→ −→
1) Déterminer les coordonnées des vecteurs suivants : i , OP = −π/3, i , OR = 11π/4
−→
a) AB
−→ →
b) AB + −u \ −−→
−→ → 3) On pose αi = (~i, OM i ). Déterminer cos(αi ) et
c) AB − −u
−→ sin(αi ).
d) 2 AB + 3−

u −→
−→ →
2) Déterminer AB , −u et AB + −

u .
4 Déterminer une solution des équations
suivantes : √
1 3
1) cos( x ) = 2) sin( x ) = − .
2 2

➤➤➤ Voir solutions p. 419


229
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 L’imagination est sans limite !


1) L’ensemble de nombres le plus simple est celui de nombres entiers naturels, noté N et qui
contient les nombres que vous connaissez depuis longtemps : 0 ; 1 ; 2 ; 3...
a) Quel est le nombre entier naturel qui ajouté à 7 donne 12 ?
b) Quel est le nombre entier naturel qui ajouté à 12 donne 7 ?
2) L’exemple précédent montre que l’ensemble N est « insuffisant » car certaines équations
simples n’y trouvent pas de solution. On peut alors utiliser l’ensemble des entiers relatifs,
noté Z, et qui contient N et les opposés des entiers naturels (par exemple : −3 ; −2).
a) Résoudre dans N puis dans Z l’équation : 2x + 8 = 0.
b) Même question avec l’équation : 2x + 7 = 0.
3) De nouveau l’ensemble Z est en quelque sorte insuffisant pour exprimer les solutions de
certaines équations.
a) De quel autre ensemble de nombres a-t-on au minimum besoin pour que l’équation du
2x + 7 = 0 ait une solution ?
b) Dans ce nouvel ensemble quelles sont les solutions de l’équation : 9x2 = 16 ?
c) Décrire l’ensemble de nombres dont on a besoin au minimum pour que l’équation précé-
dente ait une solution. On notera Q cet ensemble.
4) Modifier l’équation précédente pour qu’elle n’admette pas de solution dans l’ensemble des
rationnels. Dans quel ensemble faut-il travailler pour pouvoir dire qu’elle a deux solutions ?
5) Que pouvez-vous dire de l’équation x2 + 1 = 0 en terme de solutions dans les ensembles de
nombres précédents ?
6) Compléter le schéma commencé ci-dessous, qui montre les inclusions successives des
ensembles de nombres en donnant à chaque fois une équation qui n’a pas de solution dans
l’ensemble, mais en a une dans le suivant.

-2 , 5 ; 1 , 7 ; -2;5...

...-2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2...
0 ; 1 ; 2 ...

D Z N

x+5 = 3

2x + 5 = 0

3x = 1

ACTIVITÉ 2 Une vieille histoire... l’équation de Bombelli


À l’époque de la Renaissance, les mathématiciens Girolamo Cardano (1501-1576), Scipione Del
Ferro (1465-1526) et Niccolò Fontana (1499-1557) trouvèrent une méthode pour résoudre les
équations de degré trois du type x3 + px + q = 0. Le principe général était acquis mais bu-
tait sur des cas comme l’équation de Bombelli (1526-1572) : x3 − 15x − 4 = 0. Or pour cette
dernière, Raffaello Bombelli savait qu’il y avait trois solutions dont une évidente !

230 Chapitre G1. Nombres complexes


Activités d’approche

1) Point de départ de la méthode dite de Cardan


a) On pose x = u + v. Et on cherche les valeurs de x telles que x3 − 15x − 4 = 0. En utilisant
que (u + v)3 = u3 + 3u2 v + 3vu2 + v3 , démontrer que u et v doivent satisfaire l’équation :

(u3 + v3 ) + 3uv(u + v) − 15(u + v) − 4 = 0.

b) En déduire que u et v sont solutions de l’équation :

(u3 + v3 ) − 4 + (3uv − 15)(u + v) = 0.

c) Expliquer pourquoi on aura trouvé une solution dès que l’on obtient u et v solutions du
système : (
u 3 + v3 = 4
u×v = 15
d) Démontrer alors que les nombres u3 et v3 sont solutions de l’équation : X 2 − 4X + 125 = 0.
Puis expliquer pourquoi on ne pourra pas ainsi déterminer u et v (et par conséquent la
solution connue).
2) Le tour de passe-passe de Bombelli.
a) Néanmoins des solutions existaient et Bombelli pensait que la méthode devait les donner.
Il décida alors de terminer le calcul en utilisant un nombre « imaginaire » que nous note-

rons −1. À l’aide de cette notation, expliquer pourquoi l’équation X 2 − 4X + 125 = 0 a
√ √
alors deux solutions : 2 − 11 −1 et 2 + 11 −1.
√ √ √ √
b) Vérifier alors que : (2 + −1)3 = 2 − 11 −1 et que (2 − −1)3 = 2 + 11 −1.
c) En déduire que la méthode permet bien de retrouver une solution attendue pour l’équa-
tion de Bombelli.
d) À l’aide d’un logiciel de calcul formel comme Xcas effectuer une résolution de l’équation
et comparer aux résultats obtenus.

ACTIVITÉ 3 Repérage par angle et rayon



Le plan est muni d’un repère orthonormé O ; −

u ,−

v .
1) Représenter dans ce repère les points suivants :
−−→ 3 \ −→ π
a) les points M tels que kOM k = , puis N tels que − →u , ON = ;
2 4
b) le point E vérifiant les deux conditions précédentes ;
\ −→ 5π
c) les points P tels que − →u , OP = − ;
6
−→  \ −→ π
d) le point A tel que kOAk = 2 et − →
u , OA = ;
6
−→ \ −→ 2π


e) le point B tel que kOBk = 1 et u , OA = − ;
3
−→  \ −→  3π
f) le point C tel que kOC k = 2 et − →
u , OA = .
4
2) Donner les coordonnées des points A, B et C.
3) Proposer une formule générale permettant de calculer les coordonnées d’un point M connais-
 \ −−→ −−→
sant −
→u , OM et kOM k.

Chapitre G1. Nombres complexes 231


Cours - Méthodes

1. Forme algébrique et représentation d’un nombre complexe


A. Définition et vocabulaire

THÉORÈME

Il existe un ensemble noté C appelé ensemble des nombres complexes qui possède les
propriétés suivantes :
C contient l’ensemble des nombres réels ;
il contient un nombre i tel que i2 = −1 ;
il est muni d’une addition et d’une multiplication qui ont les mêmes propriétés que dans
R, l’ensemble des nombres réels.

Exemples

• Les nombres −1 ; 0 ; 3/4 ; 2 sont des nombres réels donc ce sont aussi des éléments de C.

• À l’aide du nombre i et de la multiplication : −i ; 2i ; i 2... sont aussi dans C.

• Avec les additions, les nombres suivants sont aussi dans C : −1 + i ; 2 + 2i.

DÉFINITION

Tout nombre complexe peut s’écrire sous la forme : z = a + ib avec a, b ∈ R.


Cette écriture est appelée forme algébrique de z :
a est appelée partie réelle de z, notée Re(z).
b est appelée partie imaginaire de z, notée Im(z).

R EMARQUES :
Lorsque Im(z) = 0, z = a est réel.
Lorsque Re(z) = 0, z = ib est appelé imaginaire pur.

MÉTHODE 1 Réduire un complexe à sa forme algébrique Ex. 11 p. 249

Exercice d’application Soient z1 = 1 + 2i, z2 = −1 + i, des nombres complexes. Déterminer les


parties réelles et imaginaires des complexes : z3 = z1 × z2 , z4 = z21 .

Correction z3 = (1 + 2i)(−1 + i) = −1 + i − 2i + 2i2 = −1 − i − 2 = −3 − i.


Donc Re(z3 ) = −3 et Im(z3 ) = −1.
z4 = (1 + 2i)2 = 1 + 4i + (2i)2 = 1 + 4i − 4 = −3 + 4i. Donc Re(z4 ) = −3 et Im(z4 ) = 4.

THÉORÈME

Soient z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 deux nombres complexes :


(
a1 = a2
z1 = z2 ⇐⇒
b1 = b2

L’ écriture algébrique d’un nombre complexe est unique.

232 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

PREUVE
Soient z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 deux complexes tels que z1 = z2 .

z1 = z2 ⇐⇒ a1 + ib1 = a2 + ib2 ⇐⇒ a1 − a2 = i(b2 − b1 ) ( 1)


a1 − a2
Raisonnons par l’absurde : si b2 6= b1 alors = i.
b2 − b1
a1 − a2
étant un réel, on aboutit à une contradiction.
b2 − b1
Donc b1 = b2 et on déduit alors de (1) que a1 − a2 = 0 donc a1 = a2 .
La réciproque est claire.

Exemple Soit z = 2x − 1 + i(3 − y), x ∈ R et y ∈ R, un complexe.


1
On a z = 0 si et seulement si 2x − 1 = 0 et 3 − y = 0 c’est-à-dire x = et y = 3.
2

B. Représentation graphique des complexes


  −→ −→ 
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct : O ; OU , OV = O ; −

u ,−

v .

DÉFINITION
Tout nombre complexe z = a + ib avec a, b ∈ R peut
être représenté dans ce repère par :
axe des imaginaires
un unique point : M ( a ; b ), appelé image
ponctuelle de z = a + ib. M ( a + ib )
−−→ b
un unique vecteur : OM ( a ; b ) appelé image
vectorielle de z = a + ib. V

On dit que z = a + ib est l’affixe du point M et du


−−→ axe des réels
vecteur OM. O U a
−−→
On note souvent M (z) ou M ( a + ib ) et OM (z) ou
−−→
OM ( a + ib ).

R EMARQUES :
Les complexes z = a ∈ R sont les nombres réels et sont représentés sur l’axe des abscisses.
Les complexes z = ib, b ∈ R sont les imaginaires purs et sont représentés sur l’axe des
ordonnées.
Le plan est alors appelé plan complexe.

Exemple

Im( z ) = 3
3
Dans le plan complexe, on a représenté ci-contre les
2
points d’affixe z tels que
1
• Re(z) = 2
0
• Im(z) = 3
−3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6
• Re(z) = Im(z). −1
(z)
Re
)=

−2 Re( z ) = 2
(z
Im

Chapitre G1. Nombres complexes 233


Cours - Méthodes

2. Addition, multiplication par un réel et géométrie



On se place dans le repère orthonormé O ; −

u ,−

v .

A. Addition
THÉORÈME
Si z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 alors z1 + z2 = ( a1 + a2 ) + i(b1 + b2 ).
Si z est l’affixe de −
1
→ et z celle de −
w 1 2
→ alors z + z est l’affixe de −
w 2 1 2
→+−
w 1
→.
w 2

PREUVE La première règle est en réalité une définition de l’addition des nombres com-
plexes et la seconde une conséquence directe de la formule des coordonnées de la somme des
deux vecteurs − →
w ( a ; b ) et −
1 1 1

w (a ; b ) .
2 2 2

R EMARQUE : Dans la pratique, on se passe aisément de la formule en calculant avec les règles
habituelles puisque : ( a1 + ib1 ) + ( a2 + ib2 ) = a1 + ib1 + a2 + ib2 = a1 + a2 + i(b1 + b2 ).

B. Opposé d’un nombre complexe


THÉORÈME

L’opposé du nombre complexe z = a + ib est : M(z)


V
−z = (− a) + i(−b ) = − a − ib.
z est l’affixe du point M. L’opposé de z noté −z est O
U
l’affixe du symétrique de M par rapport à l’origine.
si z est l’affixe de −

w alors −z est l’affixe de −−

w. M ′ (−z )

PREUVE
• On vérifie que z + (−z) = 0. En effet, z + (−z) = a + ib + ((− a) + (−b )i) = 0.
• Les points M et N d’affixes respectives z et −z ont pour coordonnées ( a ; b ) et (− a ; −b ).
La formule des coordonnées du milieu donne : le milieu des deux points est bien l’origine
du repère O (0 ; 0).
• La preuve résulte directement des coordonnées de l’opposé d’un vecteur dans un repère.

C. Soustraction
THÉORÈME
Si z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 alors z1 − z2 = z1 + (−z2 ) = ( a1 − a2 ) + i(b1 − b2 ).
Si −
→ et −
w 1
→ sont d’affixes respectives z et z alors −
w 2 1 2
→−−
w 1 w→ est d’affixe z − z .
2 1 2
−→
Si A et B sont d’affixes z A et z B alors z B − z A est l’affixe de AB.

PREUVE Elle résulte des définitions et des formules des coordonnées de vecteurs dans les
repères.

234 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

MÉTHODE 2 Utiliser les complexes en géométrie Ex. 17 p. 249

La méthode générale consiste à :


1) Transformer les données géométriques du texte ou les questions en terme de vecteurs puis
de nombres complexes.
2) Utiliser les règles de calcul pour résoudre le problème.

Exercice d’application Correction

On considère trois points A, B, C d’af- 1) ABCD est un parallélogramme si et seulement


−→ −→
fixes : si AB = DC c’est-à-dire :
z B − z A = zC − z D ⇐⇒ z D = zC − z B + z A .
z A = −3 + 2i, z B = 1 + i et zC = 3 − 4i. On en déduit en remplaçant par les données :
z D = 3 − 4i − 1 − i − 3 + 2i = −1 − 3i.
1) Déterminer l’affixe du point D pour
2) I est le centre du parallélogramme équivaut à :
que ABCD soit un parallélogramme. −
→ − →
AI = IC ⇐⇒ z I − z A = zC − z I .
2) Déterminer les coordonnées du centre
On isole alors l’inconnue z I et on obtient :
de ce parallélogramme.
z A + zC
2z I = z A + zC ⇐⇒ z I = .
2
En remplaçant par les données : z I = −i

D. Multiplication d’un complexe par un réel

THÉORÈME

Soit z ∈ C, λ ∈ R et −

w d’affixe z. Le complexe λz est l’affixe du vecteur λ−

w.

−→
Exemple Soit A, B deux points du plan d’affixe z A = 3 − i et z B = −2 + 3i. Le vecteur 2 AB
a pour affixe : 2(z B − z A ) = 2(−5 + 4i) = −10 + 8i.

3. Inverse et quotient de nombres complexes


A. Conjugué d’un nombre complexe

DÉFINITION

M( z)
Le conjugué d’un nombre complexe z = a + ib est le com- V
plexe a − ib, noté z̄.
Si z est l’affixe de M, z̄ est l’affixe du symétrique de M par O U

rapport à l’axe des réels.


M ′ ( z)

Chapitre G1. Nombres complexes 235


Cours - Méthodes

PREUVE On prouve la seconde partie de la définition. Soit M d’affixe z = a + ib et N


d’affixe z = a − ib. En termes de coordonnées on a M ( a ; b ) et N ( a ; −b ). Donc :
• d’une part, le milieu de [ MN ] a pour coordonnées ( a ; 0) et appartient donc à l’axe des réels ;
−−→ −−→ →
• d’autre part, on a MN (0 ; 2b ), et donc MN.− u = 0.
Donc, soit M = N et dans ce cas b = 0, ce qui signifie que les deux points sont confondus sur
l’axe des réels ; soit M 6= N et les deux constatations précédentes montrent que l’axe des réels
est la médiatrice du segment [ MN ]. Dans les deux cas cela prouve le résultat.

THÉORÈME
1) z + z = 2Re(z) ; z − z = 2iIm(z).
2) z est réel si et seulement si z = z.
3) z est imaginaire pur si et seulement si z = −z.

PREUVE
1) On écrit z sous sa forme algébrique z = a + ib et on a donc z = a − ib. On en déduit :

z + z = a + ib + a − ib = 2a = 2 Re(z).

La seconde partie se prouve de la même façon.


2) On a z = z ⇐⇒ z − z = 0 ⇐⇒ 2i Im(z) = 0 ce qui équivaut à z ∈ R.
3) Même méthode qu’au 2).

B. Inverse d’un nombre complexe


THÉORÈME
Pour tout nombre complexe z non nul, il existe un nombre complexe z′ tel que zz′ = 1.
1
Ce nombre s’appelle l’inverse de z, noté et il est tel que :
z
1 z
= .
z z×z
1 1 a −b
Si z = a + ib 6= 0 alors la forme algébrique de est : = 2 +i 2 .
z z a + b2 a + b2

PREUVE Soit z 6= 0. z × z = ( a + ib )( a − ib ) = a2 − (ib )2 = a2 + b2 est un réel positif non


1
nul. Il admet donc un inverse dans R que l’on note .
 z × z
1 1
On a donc (z × z) × = 1 et donc z × z × = 1. Le nombre complexe z admet
z×z z×z
1
donc un inverse dans C qui est z × et on en déduit facilement la forme algébrique.
z×z

Exemple Dans la pratique, on effectue une multiplication par le conjugué du dénominateur


pour se ramener à un dénominateur réel.
1 1 −2i −2i 1
1) z = 2i. On a = = = = − i.
z 2i 2i × (−2i) 4 2
1 (2 − 3i) 2 − 3i 2 3
2) z = = = = − i.
2 + 3i (2 + 3i)(2 − 3i) 4+9 13 13

236 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

C. Quotient d’un nombre complexe

DÉFINITION

z1 1
Soient z1 et z2 6= 0 deux nombres complexes. On définit leur quotient par : = z1 × .
z2 z2

MÉTHODE 3 Calculer et utiliser le quotient des nombres complexes Ex. 45 p. 252

Exercice d’application Résoudre l’équation : (1 + i) z − 2 = 3 + 2i.

Correction On procède comme pour les nombres réels en isolant l’inconnue z :

5 + 2i (5 + 2i)(1 − i) 7 − 3i
(1 + i)z − 2 = 3 + 2i ⇐⇒ (1 + i)z = 5 + 2i ⇐⇒ z = = = .
1+i (1 + i)(1 − i) 2

7 3
L’unique solution est donc le nombre complexe : z = − i.
2 2

D. Opérations avec les conjugués des nombres complexes

THÉORÈME

Soient z1 et z2 deux nombres complexes.


1) z1 = z1 4) z1n = (z1 )n , n entier naturel.
 
z1 z
2) z1 + z2 = z1 + z2 5) = 1 , z2 6= 0.
z2 z2
3) z1 × z2 = z1 × z2

PREUVE
• On prouve la troisième égalité, les deux premières se faisant de la même manière dans un
contexte plus simple.
On écrit les complexes z1 et z2 sous forme algébrique : z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 .
On a alors : z1 × z2 = ( a1 a2 − b1 b2 ) + i( a1 b2 + a2 b1 ) = ( a1 a2 − b1 b2 ) − i( a1 b2 + a2 b1 ).
D’autre part :
z1 × z2 = ( a1 − ib1 )( a2 − ib2 )
= ( a 1 a 2 + b 1 b 2 i2 ) − i ( a 1 b 2 + a 2 b 1 )
= ( a 1 a 2 − b1 b2 ) − i ( a 1 b2 + a 2 b1 )
Ce qui donne bien l’égalité cherchée.
• L’égalité 4) se démontre par récurrence (voir exercice 36 ).
 
z1 z
• Pour l’égalité 5) : z2 × = z2 × 1 = z1 d’après la propriété 3). Donc en redivisant par
z2 z2
z2 6= 0 on obtient bien le résultat du 5).

Exemple Démontrons que S = (1 + i)5 + (1 − i)5 est un nombre réel.


On a (1 + i )5 = (1 + i )5 = (1 − i )5 . Donc S = z + z = 2 Re(z) avec z = (1 + i )5 . S est donc bien
un nombre réel.

Chapitre G1. Nombres complexes 237


Cours - Méthodes

4. Équations du second degré


THÉORÈME
Pour tout nombre réel non nul a, l’équation z2 = a admet deux racines dans C :
√ √
Si a > 0, les racines sont qa et − a.q
Si a < 0, les racines sont i | a| et −i | a|.

E XEMPLES : Les solutions de : z2 = 16 sont 4 et −4. Les solutions de z2 = −5 dans C sont


√ √
i 5 et −i 5 (alors que cette équation n’a aucune solution dans R)

THÉORÈME
Soit az2 + bz + c = 0, a ∈ R ∗ , b ∈ R et c ∈ R. ∆ = b2 − 4ac le discriminant de cette équation.
−b
Si ∆ = 0, l’équation a une unique solution dans R : z0 = .
2a
√ √
−b − ∆ −b + ∆
Si ∆ > 0, l’équation a deux solutions dans R : z1 = et z2 = .
2a 2a
∆ < 0, l’équation a deux solution dans C qui sont conjuguées :
√ √
−b − i −∆ −b + i −∆
z1 = et z2 = .
2a 2a

PREUVE Les deux premiers cas ont été traités en classe de Première. Pour le dernier, on
part de l’écriture canonique :
" 2 #
2 b ∆
az + bz + c = a z+ − 2 .
2a 4a


Si ∆ < 0 alors est strictement négatif mais on peut l’écrire sous la forme d’un carré :
4a2
√ !2
∆ −∆
= i .
4a2 2a

On peut donc poursuivre la factorisation à partir de la forme canonique à l’aide de l’identité


A2 − B2 = ( A − B)( A + B) :
√ ! √ !
2 b −∆ b −∆
az + bz + c = a z+ −i z+ +i .
2a 2a 2a 2a

Comme a 6= 0, l’utilisation de théorème sur les produits de facteurs nuls donne bien le résultat.

R EMARQUES :
Toute expression Q(z) = az2 + bz + c, a ∈ R ∗ , b ∈ R et c ∈ R, se factorise dans C et :

Q(z) = az2 + bz + c = a(z − z1 )(z − z2 ).


   
2 2 b c
Q(z) = az + bz + c = a z + z + = a z2 − Sz + P avec :
a a

b c
S = z1 + z2 = − et P = z1 × z2 = .
a a

238 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 Résoudre une équation du second degré dans C Ex. 51 p. 252

Exercice d’application
Résoudre l’équation : z2 − 2z = −3.

Correction
On ramène à un second membre nul : z2 − 2z + 3 = 0.
On peut alors calculer le discriminant : ∆ = (−2)2 − 4 × 1 × 3 = −8.
Le discriminant est strictement négatif, il y a donc deux solutions dans C :
√ √
2−i 8 √ 2+i 8 √
z1 = = 1 − i 2 et z2 = = 1+i 2
2 2

qui sont bien complexes conjuguées.

5. Module et argument d’un nombre complexe

A. Définition géométrique

DÉFINITION

Soit z un complexe. M (ou −



w ) un point (ou un vecteur)
M(z)
d’affixe z.
On appelle module de z la distance OM (ou la norme
V M
||−

w ||). Le module de z est noté |z|. =
O
|z|
Si z 6= 0, on appelle argument de z une mesure en radians z)
arg(
 \ −−→ 
de l’angle − →u , OM ( ou −→
\u ,−

w ). O U

Un argument de z est noté arg(z).


Le complexe nul n’a pas d’argument et a pour module 0.

R EMARQUE :
arg(z) peut prendre une infinité de valeurs différentes : si θ est une mesure de arg(z) alors
θ + k2π est une autre mesure de arg(z) pour k ∈ Z. On notera : arg(z) = θ [2π ] et on dit que
l’argument de z vaut θ « modulo 2π » ou « à 2π près ».

Exemples
\ −→ π
• |i| = OV = 1 et arg(i) = −

u , OV = .
2
 \ −−→
• Soit M1 d’affixe −4 on a ; | − 4| = OM1 = 4 et arg(−4) = −

u , OM1 = π.
• Soit M2 d’affixe 1p+ i on a :

|1 + i| = OM2 = 12 + 12 = 2 d’après la formule des distances
 \ −−→ π 
arg(1 + i) = − →
u , OM2 = la diagonale du carré OUM2 V étant la bissectrice de −

u ,−
\ →
v .
4

Chapitre G1. Nombres complexes 239


Cours - Méthodes

MÉTHODE 5 Déterminer un ensemble de points Ex. 60 p. 253

Exercice d’application Déterminer dans le repère orthonormé (O ; −



u ,−

v ) l’ensemble des points
M d’affixe z tels que :
π
1) |z| = 3 2) arg(z) = − [2π ]
3
Correction

1) |z| = 3 ⇐⇒ OM = 3.
Donc l’ensemble des points M tel que |z| = 3 est un cercle de centre O et de rayon 3.
π  \ −−→ π
2) arg(z) = − [2π ] ⇐⇒ − →
u , OM = − [2π ].
3 3
π
Donc l’ensemble des points M tel que arg(z) = − [2π ] est une demi-droite d’origine O,
3

→ −

\ −
→  π
privé de O, de vecteur directeur u1 tel que u , u1 = − [2π ].
3

B. Calcul algébrique du module et d’un argument

THÉORÈME

Soit z = a + ib un complexe.
√ p
|z| = z × z̄ = a2 + b2 .
Si z 6= 0 alors θ = arg(z) peut être déterminé par :
 a

 cos(θ ) =
|z|
 b
 sin(θ ) =
|z|

MÉTHODE 6 Déterminer le module et un argument d’un nombre complexe Ex. 61 p. 253

Exercice d’application

Déterminer le module et un argument du complexe z = −1 + i 3.

Correction q √
1) On calcule d’abord le module : |z| = (−1)2 + ( 3)2 = 2.

 −1
 cos(θ ) =

2
2) On cherche donc θ = arg(z) tel que essa


 3
 sin(θ ) =
2

 2π
  
 θ = [2π ]
−1 2π  3
cos(θ ) = ⇐⇒ cos (θ ) = cos ⇐⇒ ou
2 3 

 θ = − 2π [2π ]

3

Or sin(θ ) > 0 donc arg(z) = θ = [2π ].
3

240 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

C. Égalité de deux nombres complexes par module et argument


THÉORÈME
Deux nombres complexes non nuls sont égaux si et seulement si ils ont même module et
même argument.

PREUVE La preuve résulte directement des formules précédentes.

R EMARQUES :
|z| = 0 ⇐⇒ z = 0.
z ∈ R ⇐⇒ arg(z) = 0 ou π [2π ] ou z = 0.
π
z est un imaginaire pur ⇐⇒ arg(z) = [2π ] ou z = 0.
2
Attention, pour l’égalité des arguments, il faut la penser « à 2π » près.

6. Forme trigonométrique d’un nombre complexe


A. Définition
DÉFINITION
Tout nombre complexe non nul peut s’écrire sous la forme z = r (cos(θ ) + i sin(θ )) avec
r = |z| et θ = arg(z) [2π ].
Cette forme s’appelle forme trigonométrique de z.

R EMARQUES :
1) Dans l’écriture sous forme trigonométrique, on peut remplacer θ par n’importe quelle
valeur θ + k2π, k entier relatif.
2) ATTENTION dans l’écriture
  πz= r (cos
(θ ) + i sin(θ )) il est crucial d’avoir r > 0.
π 
Par exemple : z = −2 cos + i sin n’est pas une forme trigonométrique car −2
6 6
n’est pas strictement positif.

B. Passage d’une forme à l’autre


THÉORÈME
Soit z un complexe non nul. z = a + ib = r (cos(θ ) + i sin(θ ))


 p

 |z| = a2 + b 2 

 

 

  a = r cos(θ )
a
cos(θ ) = ⇐⇒

 |z| 


 
 b = r sin(θ )

 b


 sin(θ ) =
|z|

R EMARQUE : Pour déterminer la forme trigonométrique z = r (cos(θ ) + i sin(θ )) d’un com-


plexe, on reprend la méthode 6 pour la détermination de r et de θ.

Chapitre G1. Nombres complexes 241


Cours - Méthodes

7. Module, argument et opérations avec les nombres complexes


Dans les deux théorèmes qui suivent z et z′ sont des nombres complexes.

THÉORÈME

1) z × z = |z|2
2) | − z| = |z| arg(−z) = arg(z) + π [2π ] pour z 6= 0.
3) |z| = |z| arg(z) = − arg(z) [2π ] pour z 6= 0.
4) |z × z′ | = |z| × |z′ | arg(z × z′ ) = arg(z) + arg(z′ ) [2π ] pour z 6= 0
et z′ 6= 0.
n n
5) |z | = |z| pour n ∈ N arg(zn ) = n arg(z) [2π ] si z 6= 0.

PREUVE
1) Ce point a été déjà prouvé précédemment.
2) Il suffit d’utiliser la propriété de symétrie par rapport à l’origine.
3) De même avec la symétrie par rapport l’axe des ordonnées.
4) Si z = 0 ou z′ = 0, alors |zz′ | = 0 et |z||z′ | = 0 d’où l’égalité.
Si z, z′ ∈ C ∗ alors : z = r (cos(θ ) + i sin(θ )) et z = r ′ (cos(θ ′ ) + i sin(θ ′ )).
zz′ = rr ′ (cos(θ ) cos(θ ′ ) − sin(θ ) sin(θ ′ ) + i(cos(θ ) sin(θ ′ ) + cos(θ ′ ) sin(θ )).
Ce qui donne d’après les formules d’addition pour sinus et cosinus :

zz′ = rr ′ (cos(θ + θ ′ ) + i sin(θ + θ ′ )).

Or, rr ′ > 0 donc zz′ = rr ′ = |z||z′ | et arg(zz′ ) = θ + θ ′ = arg(z) + arg(z′ ) [2π ]. Ce qui
prouve bien le point 4).
5) Ces égalités se montrent par récurrence.

THÉORÈME
 
1 1 1
1) z 6= 0 : = arg = − arg(z) [2π ]
z |z| z
z |z| z

2) z′ 6= 0 : ′ = ′ arg ′ = arg(z) − arg(z′ ) [2π ] pour z 6= 0
z |z | z

PREUVE
1 1
1) z est un complexe non nul. On a z × = 1 qui donne d’une part z × = 1 c’est-à-dire
z z
1 1 1
|z| × = 1. Et enfin = .
z  z |z|  
1 1
D’autre part, arg z × = arg(1)[2π ] donne arg(z) + arg = 0[2π ].
z z
On en conclut le point 1).
2) z et z′ deux complexes avec ′
z 6= 0
z 1

1 1 |z|

′ = z × ′ = |z| × ′ = |z| × ′ = ′
z z z  |
 z | | z|  
z 1 1
et si z 6= 0 : arg ′ = arg z × ′ = arg(z) + arg = arg(z) − arg(z′ ) [2π ].
z z z′

242 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

MÉTHODE 7 Comment utiliser les propriétés des modules et arguments Ex. 80 p. 255

Exercice d’application √
√ 1 3
1) z1 = − 3 + i et z2 = − i deux nombres complexes. Déterminer le module et un
6 6
argument de z1 z2 .
√ !2016
1 3
2) Déterminer la forme algébrique de − + i .
2 2

Correction r
√ 1 3 1 1 2
1) • |z1 | =3 + 1 = 2 et |z2 | = + = . Donc : |z1 z2 | = |z1 ||z2 | = 2 × = .
 36 36 3 3 3


 − 3

 cos(θ1 ) =
• θ1 = arg(z1 ) est tel que 2

 1

 sin(θ ) =
1
2
1 π 5π 5π
sin(θ1 ) = ⇐⇒ θ1 = [2π ] ou [2π ], or cos(θ1 ) < 0 donc θ1 = [2π ]
2 6 6 6


 1 

 


 cos(θ2 ) = 6 


 
 1


 1 
 cos(θ2 ) = 2

θ2 = arg(z2 ) est tel que 3√ ⇐⇒


 3 

 √

 
 3

 sin(θ2 ) = 6 
 sin(θ2 ) =

 


 1 2

3
1 π −π π
cos(θ2 ) = ⇐⇒ θ2 = [2π ] ou [2π ], or sin(θ2 ) > 0 donc θ2 = [2π ].
2 3 3 3
5π π 7π
Donc : arg(z1 z2 ) = arg(z1 ) + arg(z2 ) = + = [2π ].
√ 6 3 6
1 3
2) On remarque : z = − + i = −3z2 et donc :
2 2

|z| = 3 × |z2 | = 1 et arg(z) = arg(z2 ) + π [2π ] = − [2π ]
3
  2π
arg z2016 = 2016 × arg(z) = 2016 × [2π ] = 672 × 2π [2π ] = 0[2π ].
3
2016
De plus |z| = 1 donc z = |z|2016 = 1.
On en déduit : z2016 = 1 × (cos(0) + i sin(0)) = 1.

8. Applications des nombres complexes à la géométrie


THÉORÈME
Soient A et B deux points distincts d’affixes respectives z A et z B .
−→ \ −→
AB = || AB|| = |z B − z A | et arg(z B − z A ) = −

u , AB [2π ].
Soient A, B, C et D quatre points distincts d’affixes respectives z A , z B , zC et z D .
  
z D − zC \
−→ −→
arg = AB, CD [2π ].
zB − z A

Chapitre G1. Nombres complexes 243


Cours - Méthodes

PREUVE
• Soient A et B deux points distincts d’affixes respectives z A et z B .
−−→ −→
Il existe un unique point M d’affixe z tel que OM = AB. Les affixes de ces deux vecteurs
sont donc égales ce qui donne : z = z B − z A .
On en déduit que |z| = |z B − z A | et arg(z) = arg(z B − z A )[2π ].
 \ −−→  → \ −→
Donc OM = AB = |z − z | et − B A

u , OM = − u , AB = arg(z − z )[2π ].
B A
• Soient A, B, C et D quatre points distincts d’affixes respectives z A , z B , zC et z D .
Par les propriétés de l’argument on a :
 
z D − zC
arg = arg(z D − zC ) − arg(z B − z A ).
zB − z A

Ce qui donne par définition de l’argument :


  \
z D − zC −→  →
\ → → −
−→  −
\ \ −→ −→
\ −→
arg = −

u , CD − −u , AB = AB, −
u + →
u , CD = AB, CD [2π ]
zB − z A

la dernière égalité résultant de la relation de Chasles pour les angles de vecteurs.

MÉTHODE 8 Ensembles de points Ex. 64 p. 253

Exercice d’application
Dans chacun des cas suivants, déterminer l’ensemble des points M d’affixe z satisfaisant la
condition :
• |z + 1 − i| = 3.
• |z − 3| = |z + 2 + 3i|.
π
• arg(z − 1 − i) = [2π ].
 4
z − 1 + 2i π
• arg = [ π ].
z+1 2

Correction

• |z + 1 − i| = 3 ⇐⇒ |z − (−1 + i)| = 3 ⇐⇒ AM = 3 avec A point d’affixe z A = −1 + i.


Donc M appartient au cercle de centre A (−1 ; 1) et de rayon 3.
• |z − 3| = |z + 2 + 3i| ⇐⇒ |z − 3| = |z − (−2 − 3i)| ⇐⇒ BM = CM avec B d’affixe z B = 3 et
C d’affixe zC = −2 − 3i.
Donc M appartient à la médiatrice de [ BC ].
π π  \ −→ π
• arg(z − 1 − i) = [2π ] ⇐⇒ arg(z − (1 + i)) = [2π ] ⇐⇒ − →u , EM = [2π ] avec E
4 4 4
d’affixe z E = 1 + i.
Donc M appartient à la demi-droite d’origine E privé de E, de vecteur directeur −

u1 tel que


\ −
→  π
u , u1 = .
 4 
z − 1 + 2i π −−\
→ −→ π
• arg = [π ] ⇐⇒ GM, FM = [π ] avec F d’affixe z F = 1 − 2i et G d’affixe
z+1 2 2
z G = −1.
Donc M appartient au cercle de diamètre [ FG ] privé des points F et G.

244 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

R EMARQUES :
−→
\ −→
1) Trois points distincts sont alignés si et seulement si : AB, AC = 0 [π ] ce qui équivaut à :
 
zC − z A z − zA
arg = 0 [π ] ⇐⇒ C est un réel non nul.
zB − z A zB − z A
−→
\ −→ π
2) Un triangle ABC est rectangle en A si et seulement si : AB, AC = [π ] ; c’est-à-dire :
  2
zC − z A π zC − z A
arg = [π ] et B 6= A et C 6= A ⇐⇒ est un imaginaire pur non nul.
zB − z A 2 zB − z A

MÉTHODE 9 Nombres complexes et configurations géométriques Ex. 72 p. 254

Exercice d’application

A, B, C trois points d’affixes respectives : z A = 2i, z B = 2 + i, zC = 1 − i.


Démontrer que le triangle ABC est isocèle rectangle en B.

Correction
q √ √
AB = |z B − z A | = |2 − i| = 22 + (−1)2 = 5 et BC = |zC − z B | = | − 1 − 2i| = |1 + 2i| = 5
donc ABC isocèle en B. D’autre part :

z A − zB −2 + i (−2 + i)(−1 + 2i)


= = = −i.
zC − z B −1 − 2i 1+4
−→  
\ −→ z A − zB π
Donc BA, BC = arg = arg(i) = [2π ] donc ABC est rectangle en B.
zC − z B 2

9. Forme exponentielle
Soit f la fonction définie sur R par : f (θ ) = cos(θ ) + i sin(θ ).

f (θ ) est un nombre complexe de module 1 et d’argument θ. Grâce aux formules d’addition pour le sinus et le
cosinus on montre que :

f ( θ + θ ′ ) = f ( θ ) × f ( θ ′ ),

ce qui est la propriété fondamentale de la fonction exponentielle dans R. Comme de plus f (0) = 1, on convient de
noter par analogie : cos(θ ) + i sin(θ ) = eiθ .

A. Écriture exponentielle des complexes de module 1


DÉFINITION
Tout nombre complexe de module 1 et d’argument θ peut s’écrire sous la forme :

cos(θ ) + i sin(θ ) = eiθ .

Chapitre G1. Nombres complexes 245


Cours - Méthodes

Exemples
1) Placer sur le cercle trigonométrique les points Mi d’affixes
π 3π
zi tels que : z1 = ei 2 ; z2 = eiπ ; z3 = ei 2 ; z4 = ei2π ; M1
i 2π M5 V
z5 = e 3 .
2) La forme algébrique
 π  des complexes
π précédents est :
i π2
z1 = e = cos + i sin = i; M2 M4
2 2

z2 = e = cos(π ) + isin(π ) = −1 
; O U

i 3π 3π 3π
z3 = e 2 = cos + i sin = −i ;
2 2
z4 = ei2π = cos(2π ) + i sin(2π ) = 1 ; √
   
i 2π 2π 2π 1 3 M3
z5 = e 3 = cos + i sin = − +i .
3 3 2 2

B. Cas général
DÉFINITION

Tout complexe z 6= 0 s’écrit sous la forme z = reiθ avec r = |z| et θ ≡ arg(z)[2π ].


Cette écriture est appelée « forme exponentielle du complexe z ».
Réciproque : Si z ∈ C ∗ et z = reiθ avec r > 0 alors r = |z| et θ = arg(z)[2π ].

R EMARQUE : Pour déterminer la forme exponentielle d’un complexe z, on reprend la


méthode 6 pour la détermination de r et de θ.

Exemples
1) Déterminons la forme exponentielle de z1 = −2i et z2 = 1 + i.
On peut déterminer le module et un argument par la méthode précédemment donnée mais
on peut aussi opérer de la manière suivante :
    
−π −π π
z1 = −2i = 2(−1 + 0i) = 2 cos + i sin = 2e−i 2
2 2
√  1 1
 √  π  π  √ π
z2 = 1 + i = 2 √ + i √ = 2 cos + i sin = 2ei 4 .
2 2 4 4

2) Déterminons la forme algébrique de z3 = 4ei 3 :
     √ !
2π 2π 1 3 √
z3 = 4 cos + i sin =4 − + i = −2 + 2i 3.
3 3 2 2

C. Calculs avec la notation exponentielle


THÉORÈME
Pour tous nombres réels θ1 , θ2 :
1
1) eiθ1 × eiθ2 = ei(θ1 + θ2 ) 3) = e−iθ1 = eiθ1
eiθ1
 n eiθ1
2) eiθ1 = einθ1 , n ∈ Z 4) = ei ( θ 1 − θ 2 )
eiθ2

246 Chapitre G1. Nombres complexes


Cours - Méthodes

R EMARQUES :
Ces propriétés sont admises. Elles résultent du fait que |eiθ | = 1 et des propriétés des
arguments.
La propriété 2) s’appelle formule de Moivre quand on l’écrit sous la forme
(cos θ + i sin θ )n = cos(nθ ) + i sin(nθ ), n ∈ Z

MÉTHODE 10 Utilisation de la forme exponentielle Ex. 86 p. 256

Exercice d’application
√ π 2z1
1) Mettre sous forme exponentielle : z1 = − 3 + i, z2 = e−i 6 z21 , z3 = .
−i π6
e
2) Déterminer les entiers n tels que (−z1 )n est un nombre réel.
1+i
3) Soit Z = √ √ un complexe.
6+i 2
a) Déterminer la forme exponentielle du complexe Z.
b) Déterminer
π la 
forme algébrique du complexe Z. En déduire les valeurs exactes de
π
cos et sin .
12 12
Correction
5π 5π
1) En employant la méthode 6 on trouve |z1 | = 2 puis arg(z1 ) = [2π ]. Donc z1 = 2ei 6 .
 5π 2 6
π π 2×5π 9π 3π
On en déduit : z2 = e−i 6 × 2ei 6 = 4e−i 6 × e 6 = 4iei 6 = 4ei 2 = −4i

2 × 2ei 6 4 5π π 4 4
et z3 = = ei( 6 + 6 ) = eiπ = − .
5e −i 5π
6 5 5 5
 −π n
−i π6 n i 6 n i −6nπ
2) z1 = 2e et donc (−z1 ) = 2e =2 e .
− nπ −nπ
(−z1 )n est réel ⇐⇒ = 0[π ] ⇐⇒ il existe k ∈ Z tel que = kπ ⇐⇒ n = −6k.
6 6
Donc (−z1 )n est réel si et seulement si n est un multiple de 6.
√ π √ √ √ π
3) a) On a : 1 + i = 2ei √ 4 et 6 + i 2 = 2 2ei 6 donc
π
1+i 2ei 4 1 π π 1 π
Z= √ √ = √ i π = ei( 4 − 6 ) = ei 12 est la forme exponentielle de Z.
6+i 2 2 2e 6 2 2
√ √ √ √ √ √
(1 + i)( 6 − i 2) 6+ 2 6− 2
b) Z = = +i est la forme algébrique de Z.
8 8 8
π √ √ √ √
1 i 6+ 2 6− 2
On a donc : e 12 = +i .
2 8 √8 √ √ √
1   π   π  6+ 2 6− 2
D’où : cos + i sin = +i .
2 12 12 √
√ 8 √8 √
π 6+ 2  π  6− 2
On en déduit : cos = et sin = .
12 4 12 4

R EMARQUE :
La notation exponentielle permet de retrouver les formules d’addition pour le cosinus et le
sinus. Voir l’exercice 91.

Chapitre G1. Nombres complexes 247


S’entraîner

Activités mentales 3

1 Pour chacun des nombres suivants, dire s’il est


D 2
réel, imaginaire pur ou complexe quelconque. Détermi-
ner ses parties réelles et imaginaires.
A
3i 1
1) z1 = 2. 5) z5 = .
4
2
2) z2 = 1 + 2i. 6) z6 = −5 − i. F 0 B
3
√ 1
3) z3 = 3. 7) z7 = − i −3 −2 −1 0 1 2 3
√ 7
4) z4 = i 2 − 3 8) z8 = −i − 3 + i
−1
G
2 Mettre les résultats des opérations suivantes sous
forme algébrique :
−2
1) (1 + 2i) + (3 − i) 3) (4 − i) − (6 − i) C
2+i E
2) 3(2 − i) 4)
2 −3
3 Mettre les résultats des opérations suivantes sous
forme algébrique :
1) z1 = i(1 + 2i) 3) z3 = (5 − i)(5 + i2 )
√ √ 6 Pour chacun des nombres complexes suivants,
2) z2 = ( 2 + i)( 2 − i) 4) z4 = (1 + i)2
dire s’il est sous forme trigonométrique et déterminer,
4 Déterminer les affixes des points repérés si c’est le cas, son module et son argument.
ci-dessous.
 π π
1) z1 = 5 cos + i sin
 3π 3 
π
C A
+ + 2) z2 = −2 cos + i sin
3 3
π π
3) z3 = cos + i sin
 5 π 5
π
E 4) z4 = 3 cos − i sin
+
 4 4
π π
5) z5 = 2 cos + i sin
1+ 3 6
π
D I 6) z6 = 3i sin
+ + + 2
0 1 3 π π
7) z7 = cos + i sin
2 3 3
π π
B 8) z8 = 4 cos + sin
+ 3 3
F
+
H G 7 Mettre les résultats des opérations suivantes sous
+ +
forme exponentielle :

π  π 2
1) e2i 6 × e3i 6
π
4) e2i 9
1  π 3
2) 5) ei 3
5 Sur le graphique suivant, on a représenté des π
ei 7π
points et le cercle de centre l’origine et de rayon 2. i5
e π π
3) 6) e−i 6 × ei 3
Donner le module et un argument de leurs affixes. π
e4i 5

248 Chapitre G1. Nombres complexes


S’entraîner

Sommes et produits de complexes 15 ALGO

1) Si z1 = a1 + ib1 et z2 = a2 + ib2 , donner la formule


8 Calculer les sommes suivantes, donner le résultat calculant la partie réelle puis la partie imaginaire de
sous forme algébrique : leur produit.
1) (2 − 4i) + (2 − 3i) 3) (3 + 3i) + (1 − i) 2) Écrire un algorithme qui permet de calculer ces par-
   
1 4 ties réelles et imaginaires lorsqu’on entre celles des
2) (1 − 5i) + (2 + i) 4) 2 + i + −3 + i
3 3 complexes z1 et z2 .

9 Calculer les sommes suivantes, donner le résultat Le plan complexe


sous forme algébrique :
   
1 1 2 Dans toute cette série d’exercices, le plan est muni d’un re-
1) 1 + i + (3 + i) 3) + i + (−2 − 2i) 
2 2 3    père orthonormé O ; − →u ,−
→v .
1 1 1 2
2) (−3 + 2i) − (4 + i) 4) + i − + i
4 2 4 3
16
10 Calculer les sommes suivantes, donner le résultat
1) Placer les points A, B et C dont les affixes respectives
sous forme algébrique :
√ √ sont : z A = −3 − 2i, z B = 5 + 2i et zC = 1 − 3i.
1) (2 + i 5) + (3 − 2i 5) 3) 2 + i + i(3 − 2i) −→ −→ − →
    2) Déterminer les affixes des vecteurs OA, AB et BC.
√ 1 1 1 2
2) 3i − 1 + 2( 2 − i) 4) + i − + i 3) Le quadrilatère OABC est-il un parallélogramme ?
4 2 4 3
17 MÉTHODE 2 p. 235
11 MÉTHODE 1 p. 232

Calculer les expressions suivantes, donner le On considère les points A, B et C d’affixes respectives :
résultat sous forme algébrique : 1 + i, 2 − 3i et −2 − i.

1) 2(1 + 2i) 3) 2i(3 − 2i) 1) Déterminer l’affixe du point D tel que ABCD soit un
2) i(3 + i) 4) (1 + 2i)(−2 − 2i) parallélogramme.
2) Déterminer l’affixe du point I centre du parallélo-
12 Calculer les expressions suivantes, donner le
gramme.
résultat sous forme algébrique : 3) Placer tous ces points dans un repère orthonormal.
1) (3 + i)2 3) (5 − 2i)(5 + 2i)
√ √ √
2) (1 + i 2)2 4) ( 2 + 2i)(3 − 2i) 18 Soient A, B et C trois points du plan d’affixes res-
3 − 2i 1
pectives : , − i et −3 − i.
13 Calculer les expressions suivantes, donner le 2 3
1) Déterminer l’affixe du milieu du segment [ AB].
résultat sous forme algébrique :
2) Déterminer l’affixe du symétrique de A par rapport
1) (3 − i)(1 + 2i) + 5 − i 5) (1 + 2i)(3 − i)(−3 − 3i)
à C.
2) (5 − 2i)(5 + 2i) 6) (7i − 3)(7 − 3i)
3) Déterminer l’affixe de l’image de A par la translation
3) (2 − i)(i + 1) 7) (1 − 2i)3 #»
√ √ de vecteur BC.
4) ( 2 + 2i)(3 − 2i)
19 On considère les points M et N d’affixes respec-
14
3+i
tives z M = −3 − i et z N = .
1) Simplifier au maximum les expressions suivantes : 3
a) i2 c) i4 e) i12 1) Les points O, M, N sont-ils alignés ? Démontrer votre
b) i3 d) i5 f) i13 réponse.
n
2) Conjecturer une règle donnant i en fonction de n et 2) On considère le point P d’affixe 3i. Déterminer l’af-
la démontrer par récurrence. fixe du point Q tel que MNQP soit un parallélo-
3) En déduire la valeur de i2713 . gramme.

Chapitre G1. Nombres complexes 249


S’entraîner

20 24 Les points A, B, C et D ont pour affixes respectives


z A = 3 + 2i, z B = 1 − i, zC = 2 + 2i et z D = −i.
# » # »
1) Déterminer les affixes des vecteur AB et CD.
A 2) En déduire la nature de ABDC.
+
3) Déterminer les affixes respectives du milieu I de
C
+ [ AD ] et du milieu J de [ BC ].
4) En déduire une autre preuve du résultat de la ques-
1+
tion 2.
+
0 1
25 On considère les points A, B, C et D d’affixes

respectives z A = 8 , z B = 8i , zC = 4 2(1 + i) et
B √
+ z D = 4(−1 − i 3)
1) Calculer le module et un argument de z A , puis de
D z B , zC et z D .
+
2) Démontrer que les points A, B, C et D sont sur un
même cercle, dont on précisera le centre et le rayon.

Sans effectuer de calculs 26 Soit la fonction f de C dans C définie par :


1) Lire l’affixe z A du point A.
2) Construire le point dont l’affixe est z̄ A . f ( z ) = z2 .
3) Construire le point dont l’affixe est −z A .
4) Construire le point dont l’affixe est z A + 2.
Dans chacun des cas suivants, représenter l’ensemble
5) Construire le point dont l’affixe est z A − i.
des points M du plan dont l’affixe remplie la condition
6) Mêmes questions pour les points B, C et D
demandée
21 On se place dans le plan complexe, et on considère 1) f (z) ∈ R 2) f (z) imaginaire pur
trois points A, B, C d’affixes respectives a, b, c.
1) Faire une figure dans le cas où : a = 2 + 3i, b = 5 + i 27 Soit la fonction f de C dans C définie par :
et c = 3 + 5i.
2) On considère le point G du plan tel que f ( z ) = z ( z + 1) .

−→ −→ −→ − →
GA + GB + GC = 0 .
Dans chacun des cas suivants, représenter l’ensemble
1 des points M du plan dont l’affixe remplie la condition
a) Démontrer que z G = ( a + b + c).
3 demandée
b) Placer le point G dans le cas particulier du 1.
1) f (z) ∈ R 3) Re( f (z)) = 4
22 Déterminer les affixes et les normes des vecteurs
# » # » #» 2) f (z) imaginaire pur 4) Re( f (z)) = Im( f (z))
AB, AC et BC sachant que
• z A = 1 − 3i 28 Soient A, B et C les points d’affixes respectives :
• zB = 2 − i 5 7 1 1
z A = 3, z B = + i et zC = − − i.
• zC = 3 2 2 2 2
1) Placer ces points sur une figure.
23 Déterminer les affixes et les normes des vecteurs 2) Calculer |z B − z A |, |z A − zC | et |zC − z B |.
# » # » #»
AB, AC et BC sachant que 3) Démontrer que le triangle ABC est rectangle isocèle.

• z A = 3 − 2i 4) Déterminer l’affixe du milieu I du segment [ BC ].
• zB = 1 + i 5) En déduire l’affixe du point D tel que le ABDC soit
i
• zC = un carré.
2

250 Chapitre G1. Nombres complexes


S’entraîner

29 Soit la fonction f de C − {−1} dans C définie par : 35 Pour tout z = a + bi ∈ C, on pose f (z) = −z̄.
1) On considère les points suivants dans le plan com-
z−1
f (z) = . plexe :
z+1
C
Dans chacun des cas suivants, représenter l’ensemble +
des points M du plan dont l’affixe remplie la condition A
+
demandée.
1) On pose z = x + iy avec x ; y réels. Déterminer
l’expression de f (z) en fonction de x et y. 1+
2) a) f (z) = 2 c) f (z) imaginaire pur D
+ +
b) f (z) ∈ R d) f (z) 0 1

30 On considère les deux points du plan complexe


B E
A(i) et B(2 − i). + +
z−i
1) Résoudre l’équation : = 3.
z − (2 − i)
On notera M le point qui a pour affixe la solution. Placer dans le plan les points dont les affixes sont les
2) Démontrer que A, B et M sont alignés. images de ceux de A, B, C, D et E.
3) Expliquer pourquoi, pour tout nombre réel λ, le 2) Quelle semble être la transformation géométrique
point dont l’affixe est solution de l’équation : réalisée par f ?
3) Déterminer pour tout z la forme algébrique de f (z).
z−i
=λ 4) Démontrer la conjecture précédente.
z − (2 − i)
36 ROC
est aligné avec A et B.
On pourra utiliser comme prérequis que pour tous
Conjugué d’un complexe nombres complexes z1 et z2 on a :

z1 × z2 = z1 × z2 .
31 Calculer les conjugués des nombres complexes
suivants : √ 1) Démontrer par récurrence que pour tout entier natu-
3−i 7 rel n > 1 on a zn = zn
1) 9 + i 3)
√ 7 2) En déduire que pour tout entier naturel n > 1 et pour
2) 5i − 2 4) 7 + iπ
tout nombre complexe z : zn + zn est un nombre réel.
32 Calculer les conjugués des nombres complexes 3) Démontrer que pout tout entier naturel n le com-
suivants
:  plexe (2 − i)2n + (3 − 4i)n est un nombre réel.
5 3
1) 7 − 3 + i 3) + 3i + (1 − i)
3 2 √  37 Soit z, un nombre complexe, déterminer les conju-

2) (3 − 5i) + 2 4) (5 − i) 2 + 3i gués des nombres complexes suivants :
z+1
33 Résoudre les équations suivantes : 1) 3z 4)
3
z̄ + 1 2) z + 5 − i 5) iz + 2
1) z̄ = 2z̄ + 1 3) = 2i
z̄ − 1 i−z
2) −z̄ = 1 + i 4) (z̄ + 1)(2 + 3z̄ − i) = 0 3) z2 + 2z 6)
z+1
34 On pose pour tout z = a + bi ∈ C, 38 Soit z, un nombre complexe, déterminer les conju-
gués des nombres complexes suivants :
f (z) = 3z̄ + i − 2 1) 2z − z̄ 4) iz̄
1
1) Écrire Re( f (z)) et Im( f (z)) en fonction de a et b. 2) z + 5) z + iz̄

2) L’équation f (z) = z admet-elle des solutions ? 3) z2 + z̄2 6) −2z̄

Chapitre G1. Nombres complexes 251


S’entraîner

Inverses et quotients Équations et nombres complexes

39 Déterminer les inverses des nombres complexes 45 MÉTHODE 3 p. 237


suivants : Résoudre dans C les équations suivantes. On donnera
√ √
1) 3 + 2i 4) 2 − i 2i les solutions sous forme algébrique.
2) −2i + 3 5) 3 − i(2 + i) 1) (1 + i)z = 1 − i. 3) (2z + 1 − i)(iz + 3) = 0.
√ √
3 3 z+1 iz + 1
3) −2i 6) +i 2) = 2i. 4) = 2+i
2 2 z−1 z − 3i
40 Mettre les quotients des nombres complexes sui- 46 Résoudre dans C les équations suivantes :
vants sous forme algébrique : 1) −2iz = 3z + 1. 3) (z − i)2 = (z + 1 + i)2 .
1−i 3 + 2i 2iz + i 2
1) 4) 2) = 3. 4) + 3i = −2 − 5i.
2 + 3i i−√2 z−1−i z
7 1 + 2i 47 Résoudre dans C les équations suivantes :
2) 5) √
i 1 − 2i
1) z + z = 3i 3) −2z = (−2 − i)z + 1
1+i i(1 + 2i) 2) (3 + i)z + 2z = 0 4) 2iz = 3i + 2iz
3) 6)
1−i 3−i
48 Résoudre les équations suivantes avec la méthode
41 Mettre les nombres complexes suivants sous
la mieux adaptée :
forme algébrique :
 2 z̄ − i
1 3 + 10i 1) z̄ − 2iz = 3 4) 2iz̄ =
1) 5) 7 + 2
1−i 5 − 5i z
2) z − i = z̄ 5) =3
1 2i 5+i z̄ + 1
2) √ + 6) +i z̄
2−i 2 1−i 5−i 3) iz̄ = 3z − 2i 6) =2
z−1
3 − 2i 2−i 2
3) (3 + i) 7) − 49 On pose pour tout z = a + bi ∈ C,
5−i 3+i 1−i
27 + 13i 6−i 2+i
4) 8) × f (z) = z + 3z̄ − 5i + 1.
21 − 2i 3 − 3i 2 − i
42
1) Écrire Re( f (z)) et Im( f (z)) en fonction de a et b.
1) Montrer de deux façons différentes que pour tout 2) Résoudre l’équation f (z) = 0.
1 1
z 6= 0, + est un réel.
z z̄ 50 Résoudre dans C les systèmes d’équations
2) Montrer de deux façons différentes que pour tout
1 1 suivants
 : 
z 6= 0, − est un imaginaire pur. z + z′ −2z + 2z′
z z̄ = 2 − 5i = 1+i
1) 3)
43 Démontrer les propriétés suivantes : z + 3z′ = i−1 z + 3z′ =5
1) Le quotient de deux complexes de module 1 est un
 
complexe de module 1. 2z + 3z′ =1 z + iz′ =2
2) Le quotient de deux imaginaires purs est un réel. 2) 4)
z − z′ =i 2z + 2z′ = 2 + 3i
3) Le quotient de deux complexes d’arguments oppo-
sés est un réel.
4) L’inverse d’un complexe de module supérieur à 1 est
Équations du second degré
un complexe de module inférieur à 1 et réciproque-
ment.
51 MÉTHODE 4 p. 239
44 Soit z un nombre complexe non nul.
z Résoudre dans C les équations suivantes :
1) Déterminer le module et un argument de .
z̄ 1) z2 − 3z = 0 3) z2 + z + 1 = 0
z 2
2) Si z est un imaginaire pur, que peut-on dire de ? 2) 4z − 4z + 5 = 0 4) −2z2 + 6z + 5 = 0

252 Chapitre G1. Nombres complexes


S’entraîner

52 Résoudre dans C les équations suivantes : 2) En déduire que l’équation E’ est équivalente à
2 2
1) z = −7z 3) −2z + z + 2 = 0  2
2 i 1
2) 2z = 3z − 2 4) −8 = 3z2 z+ + + c = 0.
2 4
53 Déterminer deux nombres complexes z1 et z2 tels
que : 3) Quelle condition sur c faut-il imposer pour que les
(
z1 + z2 = 3 solutions de (E’) soient des imaginaires purs ?

z1 × z2 = 5 4) Déterminer dans ce cas les solutions de (E’).

Module et argument
54 Résoudre les équations suivantes. Écrire les solu-
tions sous la forme la plus simplifiée possible :
60 MÉTHODE 5 p. 240
1) 3z2 − 2z = 1 3) 2z2 = z + 3
Dans le plan complexe représenter, dans chacun des cas
z2 + 9 3 − z2
2) =0 4) =3 suivants, les points M dont les affixes z remplissent la
3 z
condition donnée :
55 Résoudre les équations suivantes. Écrire les solu- π
1) arg(z) = 3) |z| = 3 et arg(z) = ±π
tions sous la forme la plus simplifiée possible : 3
3+z 2) |z| = 5 4) arg(z) = −π
1) =z 3) (z − 2)2 = (3 + iz)2
3−z
2) (z − 2)2 = −4 4) z2 = 3iz 61 MÉTHODE 6 p. 240
Déterminer le module et un argument des nombres
56 Pour tout z ∈ C, on pose
complexes suivants :
3 2
−1 + i
P(z) = z − 5z + 9z − 9. 1) z1 = 7 3) z3 =
√ 3
2) z2 = 2i 4) z4 = 3 + i
1) Démontrer que pour tout nombre complexe z, on a
P(z) = (z − 3)(z2 − 2z + 3). 62 Dans chacun des cas suivants, déterminer le mo-
2) En déduire les solutions de l’équation P(z) = 0. dule et un argument du complexe donné :
√ √
3) Écrire P comme un produit de facteurs du premier 1) z1 = 2 + i 6 3) z3 = (3 − i)(2i + 1)

degré. 2) z2 = i(1 + i) 4) z4 = i 3 + 1

57 Déterminer deux nombres complexes z1 et z2 dont 63 Dans chacun des cas suivants, déterminer de
la somme et le produit valent 2. deux manières différentes le module et l’argument du
nombre complexe proposé  
58 On se propose de résoudre l’équation √  1+i
1) z1 = 3 − i (−1 − i) 3) z3 = i
1−i
z2 + 2iz − 2 = 0 (E) √  2
3+2 3i
2) z2 = √ √ 4) z4 = √
6+i 2 1+i 3
1) Développer (z + i)2 .
2) En déduire que l’équation E est équivalente à 64 MÉTHODE 8 p. 244
Dans le plan complexe, représenter les points M
(z + i)2 − 1 = 0. d’affixe z satisfaisant les conditions suivantes :
π
1) arg(z − 1) = 3) |z − i| = 5
3) En déduire les solutions de (E). 2
2) |z − 3| = 2 4) 2 arg(z) = 0
59 On étudie l’équation :
65 Dans chacun des cas suivants, représenter l’en-
z2 + iz + c = 0 (E’) semble des points M dont l’affixe z satisfait la condition
proposée.
où c est un réel. 2 1) |z| = 3 3) |z − 2| = 4
i 2π π
1) Développer z+ . 2) arg(z) = 4) arg(z − i) = −
2 3 4

Chapitre G1. Nombres complexes 253


S’entraîner

66 Dans chacun des cas suivants, représenter l’en- 71 ROC


semble des points M dont l’affixe z satisfait la condition On rappelle les prérequis suivants :
proposée. Pour tous nombres complexes z et z′ on a
1) |z + i | = 5 3) |z − 2| = |z − 8| arg(z × z′ ) = arg(z) + arg(z′ ) [2π ].
π 3π 1) Démontrer que pout tout entier naturel n :
2) arg(z − 1 − 2i) = 4) arg(z − 3i + 1) =
3 2 arg(zn ) = n arg(z) [2π ].
67 Dans le plan complexe, représenter dans chacun 2) Déterminer un argument du complexe z = 3 − 3i et
des cas suivants les points M dont l’affixe z vérifie : en déduire que zn est un nombre réel si et seulement
π |3z − 2|
1) arg(iz) = 5) =1 si n est un multiple de 4.
3 |z + 3i|
π
2) |2z − i| = 1 6) arg(3iz) =
3 72 MÉTHODE 9 p. 245
z + 1
3) |z − 3| = |z + 4| 7) =1 Soient A, B, C, D quatre points du plan distincts deux à
  z + 2
i π 4π deux. On note z A , z B , zC , z D leurs affixes respectives.
4) arg = 8) arg(iz2 ) = 1) Démontrer qu’une mesure en radians de l’angle
πz 2 3  
−→
\ −→ z D − zC
68 AB, CD est donnée par arg .
zB − z A
1) Traduire géométriquement la condition zz̄ = 4. 2) Dans chacun des cas suivants, utiliser le résultat pré-
2) Représenter dans le plan complexe l’ensemble des cédent pour vérifier si le triangle ABC est rectangle
points dont l’affixe z est telle que zz̄ = 4. en B.  
3
69 a) A(3 + 2i), B(0) et C −1 + i ;
2
1) Traduire géométriquement la condition b) A(2 − i), B(1 − 4i) et C (−2 − 3i) ;
c) A(−4), B(−2 + 3i) et C (4 − i).
(z − i )(z − i ) = 9 3) Dans les cas où il est rectangle vérifier s’il est isocèle.

2) Développer et simplifier autant que possible l’ex- Forme trigonométrique


pression (z − i )(z − i ).
3) Représenter dans le plan complexe l’ensemble des
73 Donner la forme trigonométrique des nombres
points dont l’affixe z vérifie |z|2 − 2 Im z = 8.
complexes suivants :
70 D’après concours Geipi-2015 √ 1 i
1) 7 4) i + 3 7) +
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé 2 2
 1 i
O ;−→
u ,−
→v . On considère les points A, B d’affixes res- 2) 5i 5) −5 8) −
3 3
√ √
1 3 3) −2 − 2i 6) −2 + 2i 3
pectives : z A = 1 et z B = − + i. Soit C le symé-
2 2
trique de B par rapport à l’axe des abscisses. 74 Donner la forme algébrique des nombres com-
plexes
 suivants
π :  π 
1) a) Faire une figure en prenant pour unité 4 cm. 1) 2 cos + i sin
 π2 π 2 
b) Donner l’affixe du point C. 2) 5 cos + i sin
c) Calculer |z B − z A | en détaillant le calcul. 3 3
3) cos + i sin
( π )  (π )  
d) Calculer |zC − z A | et |zC − z B |. 3π 3π
4) 3 cos + i sin
e) Quelle est la nature du triangle ABC ?
√  2  2 
2) On note I, J, K les projetés orthogonaux du point O 2π 2π
5) 2 cos + i sin
3 3
sur les droites ( BC ), ( AC ) et ( AB). On désigne par 2  π  π 
z I , z J et zK leurs affixes. 6) cos − + i sin −
3  6  6
a) Déterminer z I , z J et zK et donner leurs modules. 4π 4π
7) 2 cos + i sin
b) En déduire LO = OI + OJ + OK en justifiant la  3  3
7π 7π
réponse. 8) cos + i sin
6 6

254 Chapitre G1. Nombres complexes


S’entraîner

75 INFO 77 Donner une valeur approchée au centième d’un


On donne la figure ci-dessous : argument de chacun des nombres complexes suivants :
B
1) 4 − 3i 3) −2 + i
2) 1 + 2i 4) −3 − i
2
78 On considère le nombre complexe z =.
1−i
1) Déterminer sa forme trigonométrique de deux
A façons différentes.
~j
2) En déduire que z8 est un nombre réel.
π
6
3) Généraliser le calcul précédent.
2π O ~i
3 79 On considère un nombre complexe z tel que

|z| =2
arg(z) = 5π
6

1) Déterminer les écritures trigonométriques et


algébriques de z.
C 1
2) Déterminer l’écriture algébrique de .
1) À l’aide des éléments codés sur la figure, déterminer z
3) Déterminer, par deux méthodes différentes, l’écri-
les formes trigonométriques puis algébriques des af- 1
ture algébrique de .
fixes des points A, B, C z̄
2) On note D le point d’affixe 1. Un élève affirme que le 80 MÉTHODE 7 p. 243
triangle BCD est équilatéral. On donne ci-dessous le On considère les nombres complexes
calcul qu’il a fait sur sa calculatrice pour le vérifier :
√ √
6−i 2
z= et z′ = 1 − i
2
z
1) Déterminer le module et un argument de z, z′ et ′ .
z
z
2) Déterminer la forme algébrique de ′ .
a) Expliquer le calcul fait. z
3) En déduire que
b) Faire le calcul vous même.
√ √
76 Question ouverte π 6+ 2
cos =
On considère les points suivants dans le plan complexe 12 4

et √ √
π 6− 2
D A sin = .
+ + 12 4
1+
Forme exponentielle
+
0 1

81 Mettre les nombres complexes suivants sous


C B
+ + forme exponentielle :
1) −2 + 2i 5) 3i
2) 1 − i 6) 3
Déterminer une écriture sous forme trigonométrique 3) −3 − 3i 7) −i
√ √
des affixes des points A, B, C et D. 4) 3 + i 8) 2 + 2i 3

Chapitre G1. Nombres complexes 255


S’entraîner

82 Mettre les nombres complexes suivants sous 3) Plus généralement pour un complexe z quelconque,
forme exponentielle : on considère le complexe z′ = r × z. Déterminer le
1) 1 + i 5) 2713 module et un argument de z′ en fonction de ceux de

1−i 3 z.
2) 3 − 3i 6)
3 4) Donner un procédé de construction géométrique
1 i i−1
3) + 7) permettant de construire facilement le point d’affixe
2√ 2 √ 1√+ i
4) − 6 + i 2 8) i 2 z′ à partir du point d’affixe z.

83 Mettre les nombres complexes suivants sous 89 Les formules d’Euler


forme algébrique : Soit θ ∈ R
1) 4e i π3
4) 2e 2iπ 1) En utilisant la forme trigonométrique, montrer que
i π4 i π2
2) 3e 5) e
eiθ + e−iθ
√ 1 π cos θ = .
3) 2eiπ 6) ei 3 2
2
84 Effectuer les calculs suivants. Donner le résultat 2) Montrer de même que
sous forme exponentielle eiθ − e−iθ
8ei 3
π
sin θ = .
1) 5e i π6
×e i π3
4) π
2i
ei 3π
π π 2ei 2 90 En utilisant les formules d’Euler (exercice 89), éta-
2) 2ei 2 × 2ei 6 5) iπ
e blir les identités suivantes :
eiπ 1 + cos 2θ
1) cos2 (θ ) =
π
3) ei 2 (−eiπ ) 6) i π
e 6 2
1 − cos 2θ
85 Effectuer les calculs suivants. Donner le résultat 2) sin2 (θ ) =
2
sous forme exponentielle 1 − cos 4θ
3) sin2 (θ ) cos2 (θ ) =
4π π 8
8ei 3 × 21 ei 6 π π 3 cos θ + cos 3θ
1) i π3
3) ei 6 + ei 3 4) cos3 (θ ) =
e  π 2 4
2e−i 2
π
ei 6 91 Soient a et b deux nombres réels. On pose z a = eia
2) 4)
2eiπ × 3e i π2
(e−iπ )2 et zb = eib .
1) Donner la forme exponentielle du complexe :
86 MÉTHODE 10 p. 247
Effectuer les calculs suivants en utilisant la forme expo- Z = z a × zb .
nentielle.
1+i √
1) 4) (1 + i 2)3 2) Calculer de deux façons la forme algébrique de Z et
1−i 
 en déduire les formules d’addition pour cos( a + b ) et
1+i 3 √
2) 5) (1 − i 5)4 sin( a + b ).
1−i √ √ √
√ 1+i 3 6−i 2 92 Pour tout θ ∈ R on considère le complexe
3) (1 + i 2)2 6) √
3−i 1+i
zθ = 1 + eiθ .
87 On considère le nombre complexe z = 1 − i.
1) Mettre z sous forme exponentielle. θ
1) À l’aide d’une factorisation par ei 2 démontrer que
2) Démontrer que pour tout entier naturel n multiple θ
zθ = ei 2 × 2 cos θ (on pourra employer les formules
n
de 4, z est un nombre entier pair.
de l’exercice 89).
88 Dans le plan complexe on considère le point A 2) En déduire le module et l’argument de zθ en fonction
√ π
d’affixe z A = 3 − i. On pose r = ei 3 . de θ pour θ ∈] − π; π ].
1) Déterminer la forme exponentielle de = z A × r. z′A 3) Démontrer que tous les points Mθ d’affixe zθ se
2) En déduire le module et un argument de z′A . trouve sur le cercle de centre A(1) et rayon 1.

256 Chapitre G1. Nombres complexes


Préparer le bac

93 D’après Bac (Polynésie - 2015) PARTIE B


Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé Soit a, b, c trois nombres complexes vérifiant l’égalité

O ;−
→u ,−

v . À tout point M d’affixe z du plan, on asso- a + jb + j2 c = 0.
cie le point M ′ d’affixe z′ définie par :
On note A, B, C les images respectives des nombres a,
′ 2
z = z + 4z + 3. b, c dans le plan.
1) En utilisant la question A) 3b, démontrer l’égalité :
1) Un point M est dit invariant lorsqu’il est confondu a − c = j( c − b ) .

avec le point M associé. 2) En déduire que AC = BC.
Démontrer qu’il existe deux points invariants. Don- 3) Démontrer l’égalité : a − b = j2 (b − c).
ner l’affixe de chacun de ces points sous forme algé- 4) En déduire que le triangle ABC est équilatéral.
brique, puis sous forme exponentielle.

−3 − i 3 95 D’après Bac (Antilles - Guyane - 2013) ALGO
2) Soit A le point d’affixe et B le point
√ 2
−3 + i 3 On considère la suite (zn ) à termes complexes définie
d’affixe . par z0 = 1 + i et, pour tout entier naturel n, par :
2
Montrer que OAB est un triangle équilatéral.
3) Déterminer l’ensemble E des points M d’affixe z n + |z n |
z n+1 = .
z = x + iy où x et y sont réels, tels que le point M ′ 3
associé soit sur l’axe des réels.
Pour tout entier naturel n, on pose : zn = an + ibn , où an
4) Dans le plan complexe, représenter les points A et B
est la partie réelle de zn et bn est la partie imaginaire de
ainsi que l’ensemble E .
zn .
Le but de cet exercice est d’étudier la convergence des
94 D’après Bac (Asie - 2015)
suites ( an ) et (bn ).
Le plan est muni du repère orthonormé direct

O ;−

u ,−
→v . PARTIE A

1 3
On donne le nombre complexe j = − + i .
2 2 1) Donner a0 et b0 .
Le but de cet exercice est d’étudier quelques proprié- √
1+ 2
tés du nombre j et de mettre en évidence un lien de ce 2) Calculer z1 , puis en déduire que a1 = et
3
nombre avec les triangles équilatéraux. 1
.
b1 =
3
PARTIE A 3) On considère l’algorithme suivant :
1) a) Résoudre dans l’ensemble C des nombres com- 1. Variables:
plexes l’équation : 2. A et B des nombres réels
z2 + z + 1 = 0. 3. K et N des nombres entiers
b) Vérifier que le nombre complexe j est une solution 4. Initialisation:
de cette équation. 5. Affecter à A la valeur 1
2) Déterminer le module et un argument du nombre 6. Affecter à B la valeur 1
complexe j, puis donner sa forme exponentielle. 7. Traitement:
3) Démontrer les égalités suivantes : 8. Entrer la valeur de N
a) j3 = 1 ; 9. Pour K variant de 1 à N √
b) j2 = −1 − j. A+ A 2 + B2
10. Affecter à A la valeur
4) On note P, Q, R les images respectives des nombres 3
B
complexes 1, j et j2 dans le plan. 11. Affecter à B la valeur
3
Quelle est la nature du triangle PQR ? Justifier la ré- 12. FinPour
ponse. 13. Afficher A

Chapitre G1. Nombres complexes 257


Préparer le bac

a) On exécute cet algorithme en saisissant N = 2. Le graphique sera fait sur une feuille de papier millimé-
Recopier et compléter le tableau ci-dessous conte- tré et complété au fur et à mesure des questions.
nant l’état des variables au cours de l’exécution de On considère la fonction f qui à tout nombre complexe
l’algorithme (on arrondira les valeurs calculées à z associe
10−4 près).
K A B
1 f (z) = z2 + 2z + 9.

2 √
b) Pour un nombre N donné, à quoi correspond la 1) Calculer l’image de −1 + i 3 par la fonction f .
valeur affichée par l’algorithme par rapport à la 2) Résoudre dans C l’équation f (z) = 5.
situation étudiée dans cet exercice ? Écrire sous forme exponentielle les solutions de cette
équation.
PARTIE B Construire alors sur le graphique, à la règle et au
compas, les points A et B dont l’affixe est solution de
1) Pour tout entier naturel n, exprimer zn+1 en fonction l’équation (A étant le point dont l’affixe a une partie
de an et bn . imaginaire positive).
En déduire l’expression de an+1 en fonction de an et On laissera les traits de construction apparents.
bn , et l’expression de bn+1 en fonction de an et bn . 3) Soit λ un nombre réel. On considère l’équation
2) Quelle est la nature de la suite (bn ) ? f (z) = λ d’inconnue z.
En déduire l’expression de bn en fonction de n, et Déterminer l’ensemble des valeurs de λ pour les-
déterminer la limite de (bn ). quelles l’équation f (z) = λ admet deux solutions
3) a) On rappelle que pour tous nombres complexes z complexes conjuguées.
′ 4) Soit (F) l’ensemble des points du plan complexe dont
et z :
l’affixe z vérifie :
z + z′ 6 |z| + z′ (inégalité triangulaire).

Montrer que pour tout entier naturel n, | f (z) − 8| = 3.


2 |zn |
| z n+1 | 6 . Prouver que (F) est le cercle de centre Ω (−1 ; 0) et
3 √
b) Pour tout entier naturel n, on pose un = |zn |. de rayon 3.
Montrer par récurrence que, pour tout entier Tracer (F) sur le graphique.
naturel n, 5) Soit z un nombre complexe, tel que z = x + iy où x
 n √
2 et y sont des nombres réels.
un 6 2.
3 a) Montrer que la forme algébrique de f (z) est
En déduire que la suite (un ) converge vers une
limite que l’on déterminera. x2 − y2 + 2x + 9 + i(2xy + 2y).
c) Montrer que, pour tout entier naturel n,
| an | 6 un . En déduire que la suite ( an ) converge b) On note (E) l’ensemble des points du plan com-
vers plexe dont l’affixe z est telle que f (z) soit un
une limite que l’on déterminera. nombre réel.
Montrer que (E) est la réunion de deux droites D1
96 D’après Bac (Antilles - Guyane - 2014) et D2 dont on précisera les équations.
On note C l’ensemble des nombres complexes. Compléter le graphique de l’annexe en traçant ces
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé droites.

O ;−

u ,−
→v . On prendra comme unité 2 cm sur chaque 6) Déterminer les coordonnées des points d’intersec-
axe. tion des ensembles (E) et (F).

258 Chapitre G1. Nombres complexes


Préparer le bac

ALGO c) À l’aide d’un tableur, on a obtenu le nuage de


97 D’après Bac (Amérique-du-Nord - 2015) points suivant :

On se place dans un repère orthonormé et, pour tout 5 b


b
b

entier naturel n, on définit les points ( An ) par leurs co- b


b
4
ordonnées ( xn ; yn ) de la façon suivante : 3 b

b
2 b

b 1
b

 2−11
−7−6−5−4−3−− b
1 2 3 4 5 6 7 b


 x0 = −3 −2 b

−3 b
b

 −4 b

y0 = 4 −5
b
b b

−6

Identifier les points A0 , A1 et A2 ..


et pour tout entier naturel n : Quel semble être l’ensemble auquel appartiennent
les points An pour tout n entier naturel ?
2) Le but de cette question est de construire géométri-
 quement les points An pour tout n entier naturel.

 xn+1 = 0, 8xn − 0, 6yn
Dans le plan complexe, on nomme, pour tout entier

 naturel n, zn = xn + iyn l’affixe du point An .
yn+1 = 0, 6xn + 0, 8yn
a) Soit un = |zn |. Montrer que, pour tout entier natu-
rel n : un = 5. Quelle interprétation géométrique
peut-on faire de ce résultat ?
1) a) Déterminer les coordonnées des points A0 , A1 et
b) On veut démontrer qu’il existe un réel θ tel que
A2 .
cos(θ ) = 0, 8 et sin(θ ) = 0, 6.
b) Pour construire les points An ainsi obtenus, on
i) Démontrer
h π i qu’il existe un nombre réel
écrit l’algorithme suivant :
θ ∈ 0; tel que cos(θ ) = 0, 8.
2
ii) Que vaut sin(θ ) ? Justifier votre réponse.
1. Variables :
c) Montrer que, pour tout entier naturel n :
2. i, x, y, t : nombres réels
3.
4. Initialisation : eiθ zn = zn+1 .
5. x prend la valeur − 3
6. y prend la valeur 4
d) Démontrer que, pour tout entier naturel n :
7.
8. Traitement :
9. Pour i allant de 0 à 20 zn = einθ z0 .
10. Construire le point de coordonnées ( x ; y)
11. t prend la valeur x π
e) Montrer que θ + est un argument du nombre
12. x prend la valeur .... 2
complexe z0 .
13. y prend la valeur ....
f) Pour tout entier naturel n, déterminer, en fonction
14. Fin Pour
de n et θ, un argument du nombre complexe zn .
Recopier et compléter cet algorithme pour qu’il Expliquer, pour tout entier naturel n, comment
construise les points A0 à A20 . construire le point An+1 à partir du point An .

Chapitre G1. Nombres complexes 259


Préparer le bac

98 D’après Bac (Pondichéry - 2013) PARTIE A


Le plan est rapporté à un repère orthonormal direct On considère l’équation

O ;−

u ,−
→v .
( E) : z2 − 2z + 2 = 0,
On note C l’ensemble des nombres complexes.
où z est un nombre complexe. On appelle z1 et z2 les
Pour chacune des propositions suivantes, dire si elle est solutions de ( E).
vraie ou fausse en justifiant la réponse.
1) Proposition : Pour tout entier naturel n : 1) Résoudre l’équation ( E) dans l’ensemble des
nombres complexes C.
4n n 2) On appelle M1 et M2 les points d’affixes respectives
(1 + i) = (−4) . 
z et z dans le repère O ; −
1 2

u ,−
→v . Montrer que M 1
  et M2 appartiennent au cercle C .
2) Soit (E) l’équation (z − 4) z2 − 4z + 8 = 0 où z dé-
signe un nombre complexe.
PARTIE B
Proposition : Les points dont les affixes sont les solu-
On considère l’application f du plan complexe qui à
tions, dans C, de (E) sont les sommets d’un triangle
tout point M d’affixe z distinct de A associe le point M ′
d’aire 8.
d’affixe z′ définie par
3) Proposition : Pour tout nombre réel α :
2z − 1
z′ = .
1+e 2iα iα
= 2e cos(α). 2z − 2

1) Placer le point A et tracer le cercle C sur une figure


1
4) Soit A le point d’affixe zA = (1 + i) et Mn le point que l’on complètera au fur et à mesure.
2
d’affixe (zA )n où n désigne un entier naturel supé- 2) Montrer que pour tout complexe z distinct de 1 on a
rieur ou égal à 2.
 1
Proposition : si n − 1 est divisible par 4, alors les z ′ − 1 ( z − 1) = .
2
points O, A et Mn sont alignés. 3) Montrer que pour tout point M distinct de A on a :
5) Soit j le nombre complexe de module 1 et d’argument
2π 1
. • AM × AM ′ = ;
3 2
Proposition : 1 + j + j2 = 0. • M ′ 6= A;
6) Soient A, B, C trois points d’affixes a, b, c distinctes π
deux à deux. 4) On considère le point P d’affixe zP = 1 + ei 4 .
Proposition : Le triangle ABC est isocèle en A si et Construire le point P.

b − a 5) En utilisant la question 3, expliquer comment
seulement si = 1.
c−a construire le point P′ , image de P par f , et réaliser
cette construction.
99
6) Dans cette question toute trace de recherche, même
Dans cet exercice les deux parties peuvent être traitées incomplète ou d’initiative, même infructueuse, sera prise
indépendamment. en compte dans l’évaluation.
Dans le plan complexe rapporté au repère orthonormal Soit un point M appartenant à la droite D d’équation

direct O ; −

u ,−
→v , on appelle A le point d’affixe 1 et C 3
x = . Soit M ′ son image par f .
4
le cercle de centre A et de rayon 1. a) Montrer que le point M ′ appartient au cercle C ′ de
La figure sera réalisée sur une feuille de papier millimé- centre O de rayon 1.
tré avec 4 cm pour unité graphique. b) Tout point de C ′ a-t-il un antécédent par f ?

260 Chapitre G1. Nombres complexes


Approfondir

Équations 103 Une équation bi-carrée


On cherche à résoudre dans C l’équation
100 On s’intéresse dans cet exercice à la notion de
racine carrée dans les nombres complexes. z4 − 2z2 − 3 = 0 (E)
1) Pour les nombres zi suivants, donner un nombre
complexe dont le carré fait zi : 1) Démontrer que si z est une solution de E alors z l’est
aussi.
z1 = 4 , z2 = −16 , z3 = −15. 2) On pose Z = z. Réécrire alors E comme une équation
en Z.
2) Soit Z0 = 1 + i, on se propose de déterminer un 3) Résoudre cette nouvelle équation.
nombre complexe z tel que z2 = Z0 . 4) En déduire les solutions de E et vérifier la propriété
a) Mettre Z0 sous forme exponentielle. démontrée au 1).
b) À l’aide des règles sur les puissances, en déduire
l’écriture exponentielle puis algébrique d’un com- Modules, arguments et complexes
2
plexe z tel que z = Z0 .
3) Un autre exemple. On considère le nombre complexe
104 On considère trois points du plan A, B et C dont
Z1 = 10 − 6i.
les affixes sont z A = 1 + i, z B = 3 + 5i et enfin
a) Expliquer pourquoi on ne peut pas reprendre la √ √
méthode de la question précédente. z C = 2( 1 + 3 ) + i ( 3 − 3 ) .
−→ −→
b) Soit z = a + ib un nombre complexe. Écrire le sys- 1) Déterminer les affixes des vecteurs AB et AC.
tème d’équations que doivent satisfaire a et b pour 2) En déduire que le triangle ABC est isocèle en A.
2 3) À l’aide d’un quotient de complexe, démontrer que
que z = Z1 .
−→
\ −→ π
c) En déduire a et b. AB, AC a pour mesure − .
3
4) Démontrer que pour tout nombre complexe Z, il 4) En déduire la nature du triangle ABC.
existe un nombre complexe z tel que z2 = Z.
105 Inégalité triangulaire
101 Une équation de degré 3
On considère deux nombres complexes z1 et z2 aux-
On considère l’équation d’inconnue z ∈ C :
quels on associe les points M1 (z1 ) et M2 (z2 ) dans un
repère orthonormé.
z3 − z2 + 2 = 0 ( E )
1) Traduire l’inégalité M1 M2 6 OM1 + OM2 en termes
3 2 2
1) Vérifier que z − z + 2 = (z + 1)(z − 2z + 2) pour de nombres complexes.
tout nombre complexe z. 2) En déduire que pour tout z1 et z2 dans C on a l’in-
2) En déduire la résolution de l’équation ( E). égalité dite « triangulaire » :
3) Placer dans un repère orthonormé les points dont les
affixes sont des solutions de l’équation. | z1 + z2 | ≤ | z1 | + | z2 |.
4) Démontrer que le triangle obtenu est isocèle.

102 Pour θ nombre réel dans [0 ; π ], on considère 3) On considère une suite de nombres complexes
l’équation : (zn )n∈N . Démontrer que pout tout entier n on a :
z2 − 2 cos(θ )z + 1 = 0.
|z1 + ... + zn | ≤ |z1 | + ... + |zn |.
1) Déterminer les valeurs de θ pour lesquelles l’équa-
tion admet une solution réelle. 4) Traduire cette dernière inégalité à l’aide du symbole
2) Dans les autres cas, exprimer les solutions complexes n
de sommation ∑.
en fonction de θ. k =1

Chapitre G1. Nombres complexes 261


Approfondir

106 Soit a = 1 + i, on pose pour tout z ∈ C : f (z) = az. cherche à démontrer algébriquement l’inégalité trian-
1) Dans le plan complexe, placer les points A(2), gulaire de l’exercice 105.
B(−1), C (i), D (1 − i) et E(2i − 2). Placer ensuite les 1) En utilisant la conjugaison, écrire |z + z′ |2 en fonction
points : A′ ( f (2)), B′ ( f (−1)), C ′ ( f (i)), D ′ ( f (1 − i)) et de |z|, |z′ | et Re(zz¯′ ).
E′ ( f (2i − 2)). 2) En utilisant les variations de la fontion racine carrée,
#\
» # »′ #\
» # »′ montrer que la partie réelle d’un complexe est infé-
2) Déterminer les angles (OA, OA ), (OB, OB ) et
#\
» # » rieure à son module.
(OC, OC ′ ).
OC ′ OD ′ OE′ 3) En déduire que
3) Déterminer les rapports , et .
OC OD OE
4) Conjecturer l’action qu’a f sur le plan complexe. |z + z′ |2 6 (|z| + |z′ |)2 .
5) Déterminer une forme trigonométrique de a, en dé- 4) Conclure la démonstration.
duire pour tout z ∈ C le module et l’argument de
110 Inégalité triangulaire inverse
f (z) en fonction de ceux de z.
On considère deux nombres complexes z et z′ , on
6) Démontrer votre conjecture.
cherche à montrer que
107 Soit a ∈ C, on pose pour tout z ∈ C ; f (z) = z + a.
| z | − | z ′ | 6 | z − z ′ |.
1) Pour a = 2 + i, placer dans le plan complexe les
points A(0), B(i − 1) et C (2i) et les points A′ ( f (0)), 1) En écrivant |z| = |z + z′ − z′ | et en utilisant l’inéga-
B′ ( f (i − 1)), C ′ ( f (2i)). lité triangulaire (exercice 105), montrer que
# » # » # »
2) Déterminer les affixes des vecteurs AA′ , BB′ et CC ′ . | z | − | z ′ | 6 | z − z ′ |.
3) Conjecturer la transformation géométrique qu’effec-
2) Établir que
tue f sur le plan complexe.
| z ′ | − | z | 6 | z − z ′ |.
4) Pour a et z quelconques, déterminer l’affixe du vec-
3) Conclure la démonstration.
# »
teur AA′ , A étant le point d’affixe z et A′ le point
d’affixe f (z). Divers
5) Démontrer votre conjecture.

108 On considère dans le plan complexe l’ensemble E 111 Un peu de logique


des points Mt de coordonnées Dans chacun des cas suivants, on donne deux affirma-
 tions A et B. On demande à chaque fois de préciser
x = −1 + 2 cos(t)
Mt laquelle implique l’autre ou si elles sont équivalentes.
y = 2 + 2 sin(t)
Mt Justifier précisément.
1) A : « Le nombre complexe z est un nombre réel. »
pour t ∈ R, et C, le point d’affixe zC = −1 + 2i.
B : « arg(z) = 0 [2π ] »
1) Soient t ∈ R et zt l’affixe de Mt . Calculer |zt − zC |.
2) A : « les points A, B, C d’affixes z A , z B , zC sont dis-
En déduire que Mt se trouve sur un cercle C dont on
tincts et alignés
 ». 
précisera le centre et le rayon. zC − z A
B : « arg = 0 [π ] »
2) Soit M un point de C et z son affixe. On pose ; zB − z A
z′ = z − zC . 3) A : « z est solution d’une équation du type
a) Déterminer |z′ |. az3 + bz2 + cz + d = 0 avec a, b, c, d réels ».
b) En déduire la forme trigonométrique de z′ , puis B : « z est solution de la même équation ».
les coordonnées de M. 112 Soit a, b deux complexes de module 1.
c) En déduire que M ∈ E . 1) Donner un exemple de deux complexes a, b tels que
3) Conclure sur la nature de E . ab = −1.
109 Encore l’inégalité triangulaire 2) On suppose maintenant que ab 6= −1, démontrer
a+b
On considère deux nombres complexes z et z′ , on que ∈R
1 + ab

262 Chapitre G1. Nombres complexes


Approfondir

113 En électronique, on représente parfois les « résis- 1) Démontrer que 1 n’a aucun antécédent par f .
tances » de certains composants par des nombres com- 2) On pose z = x + iy. Vérifier qu’on a alors :
plexes. Par exemple, une résistance pure est représentée
( x 2 + y2 − x − y ) + i ( x + y − 1)
par le réel Zr = R tandis qu’une bobine est représentée f (z) = .
x 2 + ( y − 1) 2
par le complexe Zb = iLω, où L dépend de la bobine et
ω du courant qu’on met dans le circuit. Lorsqu’ils sont 3) Déterminer l’ensemble des points M d’affixe
montés en parallèle, on peut les remplacer par un com- z = x + iy du plan tels que f (z) est un nombre réel.
posant unique associé au complexe Ze tel que : 4) Même question pour avoir f (z) imaginaire pur.

1 1 1 5) Déterminer les points M d’affixe z tel que | f (z)| = 1.


= +
Ze Zb Zr
  117 On se propose dans  cet
 exercice de calculer des
R 2π
R 1 + Lω i
Démontrer que Ze = valeurs exactes de cos .
 2 5
R
1 + Lω 1) Démontrer que pour tout nombre complexe z 6= 1 :

114 Pour tout nombre complexe, z, on pose 1 − z5


1 + z + z2 + z3 + z4 = .
1−z
f (z) = z4 − 10z3 + 38z2 − 90z + 261.

2) En utilisant la valeur z0 = ei 5 dans la formule pré-
1) Démontrer que si z est solution de l’équation, alors
cédente, démontrer que :
son conjugué z l’est aussi.
!  
2) Soit b ∈ R, exprimer en fonction de b les parties 1 1
réelle et imaginaire de f (bi). z20 + 2 + z0 + + 1 = 0.
z0 z0
3) En déduire que l’équation f (z) = 0 admet deux
solutions imaginaires pures. 3) Démontrer que :
4) Démontrer qu’il existe deux nombres réels α et β que !  2
1 1
l’on déterminera, tels que pour tout nombre com- z20 + 2 = z0 + − 2.
z0 z0
plexe z on ait
   
1 2π
f (z) = (z2 + 9)(z2 + αz + β). et que : z0 + = 2 cos .
z0
  5

5) Résoudre alors dans C l’équation f (z) = 0. 4) En déduire que cos est solution d’une équa-
5
115 Les entiers de Gauß tion du second degré que l’on précisera, puis calculer
On appelle entier de Gauß tout nombre complexe de la la valeur exacte cherchée.
forme k + iℓ, où k et ℓ sont des entiers relatifs. 118 Formules d’additions
1) Montrer que la somme et la différence de deux en-
1) Démontrer que pour tous nombres réels p, q on a :
tiers de Gauß sont des entiers de Gauß.
 
2) Montrer que le produit de deux entiers de Gauß est p+ q p−q
eip + eiq = 2ei 2 × cos .
un entier de Gauß. 2
3) Déterminer l’écriture algébrique de l’inverse de 2i. 2) En déduire la formule suivante :
L’inverse d’un entier de Gauß est-il nécéssairement    
un entier de Gauß ? p+q p−q
cos( p) + cos(q ) = 2 cos cos .
2 2
116 Une fonction complexe
On définit une fonction f de C − {i} dans C par : 3) Par une similaire, déterminer une formule analogue
pour :
z−1
f (z) = sin( p) + sin(q ).
z−i

Chapitre G1. Nombres complexes 263


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Calculer dans C ◮ Connaître les formes algébriques, trigonométrique
◮ Résoudre une équation dans C ou exponentielle d’un nombre complexe
◮ Connaître le conjugué, le module et l’argument d’un ◮ Savoir utiliser les nombres complexes en géométrie
nombre complexe

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

119 Le nombre complexe (1 + i)72 est égal à :


a 272 b 6, 9 × 1010 c 236 d 0

1+i
120 Le nombre complexe est égal à :
1 − 2i
1 1 3
a − b 1 − 3i c 3−i d − + i
2 5 5
3z + i
Soit f la fonction dans −{i} dans C définie par f (z) = .
z−i
121 L’image du nombre complexe z = 1 + 2i est :
9 3
a 3 + 6i b 5 + 2i c 10 d + i
2 2

122 L’antécédent de i est :


2 1 1 2 1
a − i b i c − i d
5 5 5 5 2

123 La solution de l’équation 2iz + 1 = 2 − i est :


1 1 1 3 1
a − − i b − + i c − i d −1 + i
2 2 2 2 3

124 L’équation z2 − 4z + 5 = 0 a pour solution dans C :


a pas de solution b {−2 − i ; −2 + i} c {2 − i ; 2 + i} d {2 − 3i ; 2 + 3i}

125 L’équation z + 2iz = 2 − 5i a pour solution dans C :


8 1 5
a 1 b − i c 2− i d −4 + 3i
3 3 2

264 Chapitre G1. Nombres complexes


 π π 
126 Le nombre complexe z = −2 cos − sin i a pour argument :
6 6
π π 5π 5π
a − b c d −
6 6 6 6
√ √ !
5 3 1 3
127 L’écriture exponentielle de z = + i est :
2 2 2
√ √
15 π i 5 3 πi 15 π i 5 3 πi
a e3 b e6 c e6 d e3
2 2 2 2

π
128 z = (1 − i)e 2 i a pour argument :
π π 3π π
a b c − d
2 4 4 12


→ −

129 On considère les points A(2 + i) et B(2 − 4i) dans un repère (0 ; u , v ), le triangle OAB est :
a équilatéral b isocèle c rectangle d quelconque

130 On considère les points A(1 − 2i), B(1 + 3i) et C (2 − i ) l’affixe du point D tel que ABCD soit un parallé-
logramme est :
a 2 − 6i b 2 + 4i c 4i d 5

131 On considère un point M du plan complexe d’affixe z. Déterminer l’ensemble auquel appartient M quand
z vérifie : |z − 1 + i| = |z + 2i|. On considère A et B les points d’affixes 1 − i et −2i.
a Le cercle de centre Ω (1 − i) et de rayon 2 c La médiatrice de [ AB]
b Le milieu de [ AB] d L’ensemble vide

132 On considère les points A(1 − 2i) et B(3 + i) dans le plan complexe. Une équation de la droite ( AB) est :
3 7 2 2 2 2 3 1
a y= x− b y= x− c y= − x− d y= − x−
2 2 3 3 3 3 2 2

133 On considère les points A(−2 − i), B(1 − 2i), C (2 + i) et D (−1 + 2i) dans un repère orthonormal.
a ABCD est un losange c ABCD est un carré
b ABDC est un parallélogramme d ABCD a pour aire 8

Chapitre G1. Nombres complexes 265


Travaux pratiques

TP 1 Utilisation des calculatrices CALC

Le but de ce TP est de constater à l’aide des calculatrices certaines propriétés du module et de


l’argument. On considère les deux nombres complexes suivants :

z1 = −1 + i 3 z2 = 1 + i

1) En utilisant les fonctionnalités de votre calculatrice (voir ci-dessous) déterminer le module


et l’argument de z1 et z2 .

2) Toujours à l’aide de votre calculatrice :


a) donner le module et un argument de z1 × z2
b) donner la forme algébrique de z1 × z2 .
3) Vérifier qu’on a les formules suivantes :

| z1 × z2 | = | z1 | × | z2 | arg(z1 × z2 ) = arg(z1 ) + arg(z2 ) [2π ]

z1
4) Proposer des formules analogues pour le quotient et les vérifier à l’aide de votre calcula-
z2
trice.
z
5) Déterminer la forme algébrique du quotient 1 et déduire de ce qui précède la valeur exacte
  z2

de cos .
12
6) Proposer des formules donnant le module et l’argument de z1n en fonction de ceux de z1 . Vé-
rifier cette formule à l’aide de votre calculatrice en prenant n = 12. Prouver rigoureusement
cette formule.

TP 2 La fonction inverse dans les complexes INFO

1
On note f la fonction définie de C ∗ dans C ∗ par f (z) = .
z

A Conjecture avec un logiciel de géométrie dynamique


1) Créer un point M libre sur le cercle de centre l’origine et de rayon 1. On appelle z son affixe.
1
Créer le point M ′ d’affixe (on pourra par exemple créer un nombre L = x ( M ) + iy( M )
z
puis le point d’affixe 1/L).
2) En utilisant la fonction « trace », conjecturer la position des points M ′ lorsque M parcourt le
cercle de centre l’origine et de rayon 1.
3) Reprendre les deux questions précédentes en prenant le point M successivement :
a) mobile sur le cercle de centre O et de rayon 2.
b) mobile sur le cercle de centre A(0 ; 1) et de rayon 1.
c) mobile sur la droite d’équation y = 1.

266 Chapitre G1. Nombres complexes


Travaux pratiques

B Preuves des conjectures


1) En utilisant les propriétés du module, prouver la conjecture des questions 2) et 3) a)
2) On veut prouver la conjecture de la question 3) b).
a) Justifier qu’un point M d’affixe z = x + iy est sur le cercle de centre A(0 ; 1) et de rayon
1 si et seulement si : x2 = 1 − (y − 1)2 .
b) Déterminer l’écriture algébrique de 1/z, l’affixe du point M en fonction de z = x + iy.
c) En déduire l’ordonnée des points M ′ d’affixe 1/z lorsque M (z) est sur ce cercle.
3) On veut maintenant étudier l’observation de la question 3) c).  
1 1
a) Démontrer que le point M ′ (1/z) est sur le cercle de centre B 0 ; − et de rayon si
2 2
et seulement si : |z − 2i| = |z|.
b) En déduire la preuve de la conjecture du 3) c).

TP 3 Spirales et nombres complexes INFO ALGO

Soit r 6= 0 un nombre complexe et la suite de nombre complexes définies par z0 = 4 et


zn+1 = r × zn . On notera également An le point du plan d’affixe zn . On veut étudier certaines
propriétés de la suite de points ( An )n∈N selon les valeurs de r.

A Construction avec un logiciel de géométrie dynamique


1) À l’aide de la partie tableur, calculer les 10 premières valeurs de la suite et faire apparaître
les points An correspondants (on prendra pour r une valeur arbitraire stockée dans une
cellule). √
2
2) Dans le cas où r = (1 + i), quelle conjecture peut-on faire sur la suite de points ( An )n∈N ?
2
# »\ # » 
3) Dans le cas où r = 1 + i, quelle conjecture peut-on faire sur la valeur de OAn , OA n+1 ?

2
4) Dans le cas où r = (1 + i), quelle conjecture peut-on faire sur la suite de points ( An )n∈N ?
4

B Preuve des conjectures


√ √
2 2
1) Mettre sous forme exponentielle les nombres complexes 1 + i, (1 + i) et (1 + i).
2 4
2) En déduire une preuve de la conjecture du 2).
# »\ # » 
3) Exprimer l’angle OAn , OAn+1 en fonction de zn+1 et zn . En déduire la preuve de la
conjecture de la question 3).
4) Démontrer que la suite(un )n définie par un = OAn est une suite géométrique dont on dé-
terminera la raison. En déduire la preuve de la conjecture du 4).

C Algorithme

2
On se place dans le cas où r = (1 + i)
4
1) Écrire un algorithme permettant le calcul des termes successifs de la suite (zn )n∈N jusqu’à
ce que |zn | < p où p est un nombre réel strictement positif choisi par l’utilisateur.
2) Programmer cet algorithme à l’aide de votre calculatrice et en déduire la valeur de n à partir
de laquelle on a pour la première fois |zn | < 0,01.

Chapitre G1. Nombres complexes 267


Travaux pratiques

TP 4 Les ensembles de Julia ALGO

Les ensembles de Julia ont été mis en évidence par le mathématicien qui leur a donné son nom :
Gaston Julia (1893-1978). Ces ensembles sont construits à partir d’un problème concernant les
suites de nombres complexes du type zn+1 = z2n + c, où c un un nombre complexe fixé. Dans
la suite on prendra c = −1.
Ces suites peuvent soit rester bornées, soit diverger selon la valeur de départ z0 . Les ensembles
de Julia « remplis » étant constitués des z0 pour lesquels la suite des modules des zn reste
bornée.
1) On note xn et yn les parties réelles et imaginaires de zn . Exprimer xn+1 et yn+1 en fonction
de xn et yn .
2) On définit une suite de nombres réels (un )n en posant un = |zn |
a) À l’aide de l’inégalité triangulaire (voir exercice 110), démontrer que pour tout n ∈ N on
a:
un+1 ≥ u2n − 1.

b) Démontrer alors par récurrence que s’il existe un rang n0 tel que un0 ≥ 2 alors : un > 2
pour tout n > n0 .
En déduire alors que pour tout entier naturel n ≥ n0 :

un ≥ 2n− n0 + 1.

c) En déduire lim |zn | dans ce cas.


n→+ ∞
3) On va maintenant se servir du critère précédent pour déterminer des valeurs initiales z0
dont on pense qu’elles sont dans l’ensemble de Julia.
• Demander une valeur de départ Z et un nombre maximal de termes à calculer N.
• À partir de cette valeur de départ, calculer les termes successifs de la suite (zn )n∈N en
calculant leurs parties imaginaires et réelles.
• Arrêter le calcul dès que le module d’un des termes dépasse 2.
• Répondre positivement si, avec la valeur de départ donnée, on estime que la suite des
(zn )n∈N est bornée.
4) Traduire cet algorithme en un programme avec AlgoBox ou Python.
5) Exécuter cet algorithme pour différentes valeurs de z0 (en prenant N > 50).

Récréation, énigmes

1) En utilisant les nombres complexes, démontrer que si deux entiers sont la somme de deux carrés de nombres
entiers, leur produit est également la somme de deux carrés de nombres entiers.
2) Retrouver ce résultat sans utiliser les nombres complexes

268 Chapitre G1. Nombres complexes


GÉOMÉTRIE

Espace : droites, 2
plans et vecteurs

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Utiliser une représentation d’un objet de l’espace ◮ Maîtriser le calcul vectoriel dans le plan avec ou sans
◮ Calculer des aires et des volumes repère
◮ Utiliser la colinéarité de deux vecteurs ◮ Résoudre des systèmes.

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
E H 3 Dans le plan muni d’un repère (O ;~i,~j), soit
A(1 ; 4), B(−2 ; −1), C (−1 ; 0, 7) et E(1 ; 1).
A D 1) A, B et C sont-ils alignés ?
2) Soit D la droite parallèle à ( AB) passant par E et
F G M ( x ; y) un point de D . Montrer qu’il existe un
−→ −→
unique réel t tel que EM = t AB.
B C 3) Déterminer les coordonnées du point F tel que
−→ −→ −→
AF = 2 BE − 3 AB.
4  Résoudre les systèmes suivants :
1 ABCDEFGH est un cube de côté a.
3x + 2y = 5
1) Exprimer la distance EB en fonction de a. 1)
4x − y = 3
2) Préciser la nature du triangle FBC. 
3) Étudier la nature du triangle EBG. y = 4x − 3
2)
2 ABCDEFGH est un cube de côté a. −12x + 5y = 9
1) Calculer le volume de ce cube. 
x − y = 3
2) Calculer le volume du tétraèdre ABDE. 3)
−12x + 3y = 7
3) En déduire le volume du polyèdre BCGFEHD

➤➤➤ Voir solutions p. 419

269
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Voir ou revoir dans l’espace...


Soit SABCD une pyramide dont la base ABCD est un carré de centre O. S

Soit I et J les milieux respectifs des segments [SC ] et [SD ] et K le point du


1
segment [SB] tel que SK = SB.
3
D C
1) Reproduire et compléter la figure en perspective cavalière.
2) Dans chacun des cas suivants, que peut-on dire des positions
relatives des droites citées ?
a) (OB) et (CD ) A B
b) ( I J ) et ( AB)
c) (OK ) et (SD )
d) (OK ) et ( AS)
3) Dans chacun des cas suivants, que peut-on dire des positions relatives des plans cités ?
a) (OCK ) et (SAD ) b) (OI J ) et (SAB) c) ( I JK ) et ( BAC )
4) Dans chacun des cas suivants, que peut-on dire des positions relatives de la droite et du
plan cités ?
a) (SK ) et (OCD ) b) ( I J ) et ( ABC ) c) (OC ) et ( ABD )
5) Résumer les positions relatives possibles dans un tableau pour chacun des cas suivants :
a) Pour deux droites de l’espace.
b) Pour deux plans de l’espace.
c) Pour un plan et une droite de l’espace.

ACTIVITÉ 2 Vecteurs de l’espace

On étend à l’espace la notion de vecteur étudiée dans le plan. Un vecteur non nul est donc
défini par sa direction, son sens et sa norme et les propriétés des vecteurs du plan sont aussi
étendues aux vecteurs de l’espace (relation de Chasles, colinéarité, propriétés algébriques).

On considère la figure ci-contre où ABCDEFGH est un cube et O est le centre E H

du carré ABFE.
A D

1) Citer trois vecteurs égaux. •O


−→ −→ −→
2) Exprimer le vecteur AO en fonction de AB et AE. F G
−−→ 1 −→ −→
3) Reproduire la figure et placer le point M défini par DM = DC + 2 DH.
3 B C
Citer un plan contenant le point M.
−→ 1 −→ 1 − →
4) Placer le point N défini par BN = BG − BC.
2 4
Citer un plan contenant le point N.
5) Conjecturer une caractérisation vectorielle de l’appartenance
d’un point à un plan défini par trois points non alignés.

270 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Activités d’approche

ACTIVITÉ 3 Définir une droite ou un plan par un système d’équations

Partie A : Droite de l’espace



→ − → − →
Dans un repère (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère une droite D de vecteur directeur
 
3

→  
u −4 et passant par le point A(−6 ; 1 ; 5).
2
Soit M ( x ; y ; z) un point de l’espace.

1) a) Écrire une relation vectorielle traduisant l’appartenance du point M à la droite D .


b) Écrire un système que doivent vérifier les coordonnées ( x ; y ; z) du point M pour que M
appartienne à la droite D .
 
α
 
2) Reprendre la première question avec D de vecteur directeur ~u  β  où α, β et γ sont des
γ
réels non tous nuls et passant par le point A( x A ; y A ; z A ).

Partie B : Plan de l’espace


 
3
 
Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, on considère un plan P dirigé par les vecteurs ~u −4
2
 
7
 
et ~v −3 et passant par le point A(−6 ; 1 ; 5).
8
Soit M ( x ; y ; z) un point de l’espace.

1) a) Écrire une relation vectorielle traduisant l’appartenance du point M au plan P .


b) Écrire un système que doivent vérifier les coordonnées ( x ; y ; z) du point M pour que M
appartienne au plan P .
   ′
α α
  ~  ′
2) Reprendre la première question avec P dirigé par ~u  β  et u  β  deux vecteurs non

γ γ′
nuls et non colinéaires et passant par le point A( x A ; y A ; z A ).

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 271


Cours - Méthodes

1. Positions relatives de droites et plans

R APPEL :
1) Un plan est défini par : C
× d1 d′
• trois points non alignés ou A
B d2
×
×
d
• deux droites sécantes ou
• deux droites strictement parallèles.
2) Si un plan P contient deux points distincts A et B de l’espace,
alors il contient la droite ( AB). On note ( AB) ⊂ P .
3) Tous les résultats de géométrie plane (théorèmes de Thalès, de Pythagore...)
s’appliquent dans chaque plan de l’espace.

Dans la suite du paragraphe, ABCDEFGH est un cube.

PROPRIÉTÉS : Positions relatives de deux droites


Deux droites de l’espace sont soit coplanaires (c’est-à-dire qu’il existe un plan les contenant
toutes les deux), soit non coplanaires (c’est-à-dire qu’il n’existe aucun plan les contenant
toutes les deux).
Si elles sont coplanaires, alors elles sont soit sécantes, soit parallèles (strictement parallèles
ou confondues).

Droites coplanaires (dans un même plan) Droites non coplanaires


Droites sécantes Droites strictement parallèles Droites confondues
E H E H E H E H
I

A D A D A D A D
F F F F
G G G G

B C B C B C B C
(AD) et (AF) sont sécantes I centre de ADHE (AH) et (AD) et (FG) sont stricte- (BC) et (AF) sont non
en A (AI) sont confondues ment parallèles coplanaires

PROPRIÉTÉS : Positions relatives de deux plans

Deux plans de l’espace sont soit sécants (leur intersection est une droite), soit parallèles.

Plans sécants Plans parallèles

E H E H
E H
A D A D
A D
F F
G G F
G
B C B C
B C
Les plans (CGH) et (ADH) sont sécants selon Les plans (BCG) et (ADH) sont strictement
la droite (DH) parallèles Les plans (EAD) et (ADH) sont confondus

272 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉS : Positions relatives d’une droite et d’un plan

Une droite et un plan de l’espace sont soit sécants, soit parallèles.

Droite et plan sécants Droite et plan parallèles


E H E H
E H I

A D A D
A D
F F
F G G
G
B C B C
B C
La droite (AH) est strictement parallèle au (AH) est contenue dans le plan
La droite (AH) est sécante en H au plan (DCG) plan (BCG) ( ADH )

2. Parallélisme dans l’espace


PROPRIÉTÉ
Si deux droites sont parallèles à une même droite alors elles sont parallèles entre elles.
Si deux plans sont parallèles à un même plan alors ils sont parallèles entre eux.

PROPRIÉTÉ

Une droite est parallèle à un plan si et seulement si elle est parallèle à une droite de ce plan.

Exemple

d
d est parallèle à d1 et d1 est contenue dans
le plan ℘ donc d est parallèle à ℘. d1

PROPRIÉTÉ
Si un plan ℘ contient deux droites sécantes respectivement parallèles à deux droites sécantes
d’ un plan ℘′ alors les plans ℘ et ℘′ sont parallèles.

Exemple

d2
d1 et d2 sont deux droites du plan d1
℘ ; d1 et d2 sont sécantes et respec-

tivement parallèles à deux droites du
plan ℘′ donc les plans ℘ et ℘′ sont d2′
parallèles. d1′

℘′

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 273


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ
Si deux plans sont parallèles, alors tout plan qui coupe l’un coupe l’autre et les droites
d’intersection sont parallèles entre elles.

Exemple

Les plans ℘ et ℘′ sont parallèles et ℘ et ℘′′


sont sécants avec ℘ ∩ ℘′′ = d, donc ℘′ et
℘′′ sont sécants et ℘′ ∩ ℘′′ = d′ où d′ est
une droite parallèle à d.

PROPRIÉTÉ : Théorème du toit


Soit ℘ et ℘′ deux plans distincts, sécants
selon une droite ∆.
Si une droite d de ℘ est strictement paral-
lèle à une droite d′ de ℘′ alors la droite ∆ ℘

intersection de ℘ et ℘′ est parallèle à d et


d ℘′
à d′ .
d′

PREUVE Par hypothèse, ℘ ∩ ℘′ = ∆ et d//d′ . Les droites d et d′ sont parallèles donc elles
sont coplanaires. Donc, il existe un plan Q qui contient à la fois d et d′ . Mais alors d et ∆ sont
contenues dans ℘ et d′ et ∆ sont contenues dans ℘′ . Donc : ℘ ∩ Q = d et ℘′ ∩ Q = d′ .
Montrons que d//∆. Supposons que d et ∆ ne soient pas parallèles. Donc elles sont sécantes
en un point A.
A ∈ d et A ∈ ∆.
• A ∈ d et d = ℘ ∩ Q donc A ∈ Q.
• A ∈ ∆ et ∆ = ℘ ∩ ℘′ donc A ∈ ℘′ . D’où A ∈ Q ∩ ℘′ = d′ .
Par conséquent, A ∈ d′ et A ∈ d et par conséquent, d et d′ sont sécantes en A. Ce qui est
absurde, contraire à notre hypothèse.
Les droites d et ∆ sont donc parallèles. De plus, comme d et d′ sont parallèles, on en déduit que
les droites d′ et ∆ sont aussi parallèles.
Conclusion : L’intersection de ℘ et ℘′ est une droite ∆ parallèle à la fois à d et à d′ .

R EMARQUE : Une autre démonstration de ce théorème est proposée dans l’exercice 76 .

274 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Cours - Méthodes

MÉTHODE 1 Construire la section d’un solide par un plan Ex. 23 p. 285

Il s’agit de construire l’intersection de ce plan avec chacune des faces du solide.

Exercice d’application
On considère le cube ABCDEFGH ci-contre. On note M le milieu du segment [ EH ] et N celui
de [ FC ].
Tracer la section de ce cube par le plan ( MNG ). H G
M
+
Correction
E F
L’intersection du plan ( MNG ) avec la face HEFG est le segment N
+
[ MG ]. Il est visible, on le trace donc en trait plein. D
C
G, N et B sont alignés, donc l’intersection du plan ( MNG ) avec
la face FGCB est le segment [ GB]. Il est visible, on le trace donc A B
en trait plein.
Les faces EHDA et FGCB étant parallèles, l’intersection du plan
( MNG ) avec la face EHDA est le segment passant par M et paral- H G
M
lèle à ( GN ). Il n’est pas visible, on le trace donc en pointillés. +
Notons P le point d’intersection de ( MNG ) et ( EA). L’intersection E F
N
du plan ( MNG ) avec la face ABFE est le segment [ PB]. Il est vi- +
sible, on le trace donc en trait plein. P D
C
La section du cube par le plan ( MNG ) est le polygone MGBP co-
lorié en rouge. Comme ( MP)//( GB), il s’agit d’un trapèze. A B

3. Orthogonalité dans l’espace

DÉFINITION : Orthogonalité de deux droites

Deux droites sont orthogonales si leurs parallèles passant par un même point sont perpen-
diculaires dans le plan qu’elles définissent.

R EMARQUE : Deux droites perpendiculaires sont orthogonales mais la réciproque est fausse.

Exemple

H G
Dans le cube ABCDEFGH ci-contre,
E F
( EF )//( HG ) et ( HG ) ⊥ ( GC ) donc
( EF ) et ( GC ) sont orthogonales. On note
( EF ) ⊥ ( GC ). D
C

A B

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 275


Cours - Méthodes

DÉFINITION : Orthogonalité d’une droite et d’un plan

Une droite est orthogonale à un plan lorsqu’elle est orthogonale à toutes les droites
de ce plan.

THÉORÈME

Si une droite est orthogonale à deux droites sécantes d’un plan alors elle est orthogonale
à ce plan.

MÉTHODE 2 Démontrer l’orthogonalité de deux droites Ex. 34 p. 286

Exercice d’application
Dans le cube ABCDEFGH représenté dans l’exemple précédent, démontrer que ( GC ) ⊥ ( BD ).

Correction
La droite ( GC ) est perpendiculaire à ( BC ) et à (CD ) qui sont deux droites sécantes du plan
( ABC ) donc ( GC ) est orthogonale au plan ( ABC ) donc à toutes les droites de ce plan. En
particulier, on en déduit que ( GC ) ⊥ ( BD ).

4. Vecteurs de l’espace

On étend à l’espace la définition et les propriétés des vecteurs étudiées dans le plan.

PROPRIÉTÉS : Vecteurs colinéaires

Deux vecteurs non nuls ~u et ~v sont colinéaires si et seulement si il existe un réel k tel que
~v = k~u. Par convention, le vecteur nul est colinéaire à tout vecteur de l’espace.

PROPRIÉTÉ : Caractéristique

A et B étant deux points distincts de l’espace, la droite ( AB) est l’ensemble des points M de
−→ −−→
l’espace tels que AB et AM soient colinéaires.
−→
On dit que AB est un vecteur directeur de la droite ( AB).

DÉFINITION : Vecteurs coplanaires

Trois vecteurs non nuls ~u, ~v et w


~ sont coplanaires si et seulement leurs représentants de même
origine A ont des extrémités B, C et D telles que A, B, C et D appartiennent à un même plan.

276 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ : Caractéristique

A, B et C étant trois points non alignés de


l’espace, le plan ( ABC ) est l’ensemble des # »
α AB # »
β AC
points M de l’espace tels que :
−−→ −→ −→
AM = α AB + β AC, avec α et β deux A M
nombres réels.
−→ −→
On dit que AB et AC dirigent le plan B
( ABC ). ×C

−→ −→
PREUVE A, B et C ne sont pas alignés. Les vecteurs AB et AC n’étant pas colinéaires,
−→ −→
( A ; AB, AC) est donc un repère du plan ( ABC ).
• Si M appartient à ( ABC ), alors M, A, B et C étant coplanaires, il existe α et β deux nombres
−−→ −→ −→
réels tels que AM = α AB + β AC.
• Réciproquement, si M est un point de l’espace tel que
−−→ −→ −→
AM = α AB + β AC, avec α et β deux nombres réels, alors il existe un point N de la droite
−→ −→
( AB) tel que AN = α AB.
−−→ −→ −→ −−→ −→
AM = α AB + β AC ⇔ NM = β AC. M est donc un point de la droite parallèle à ( AC )
passant par N. Donc, comme N ∈ ( ABC ), M ∈ ( ABC ).

PROPRIÉTÉ


v

Soit trois vecteurs non nuls ~u, ~v et w


~ tels
que ~u et ~v ne sont pas colinéaires. #»
u
~u, ~v et w
~ sont coplanaires si et seulement β #»
v
si il existe deux réels α et β tels que α #»
u
~ = α~u + β~v.
w #»
w

−−→ −→ −→
PREUVE Soit A, B, C et M les points de l’espace tels que w
~ = AM, ~u = AB et w
~ = AC.
~u, ~v et w
~ sont coplanaires si et seulement si A, B, C et M sont coplanaires, c’est-à-dire si et
~ = α AB
seulement si il existe deux réels α et β tels que AM ~ + β AC
~ ⇔w ~ = α~u + β~v.

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 277


Cours - Méthodes

MÉTHODE 3 Démontrer que quatre points sont coplanaires Ex. 41 p. 287

Il s’agit de démontrer que trois vecteurs sont coplanaires en écrivant l’un en fonction des
deux autres.

Exercice d’application
−→ 2 −→
Soit ABCD un tétraèdre, I le milieu de [ AB] ; E et F les points définis par AE = AC et
3
−→ 2 −→
AF = AD et G le point tel que BCGD soit un parallélogramme.
3
A

→ −→ − → −→ −→ −→
1) Exprimer les vecteurs IE, IF et IG en fonction de AB, AC et AD.

→ −→ −→
2) En déduire qu’il existe deux réels α et β tels que IG = α IE + β IF. G

3) En déduire que les points I, E, G et F sont coplanaires. F


E
I D
Correction
C

→ −
− → −→ 1 −→ 2 −→
1) IE = I A + AE = − AB + AC.
2 3
→ −
− → −→ 1 −→ 2 −→
IF = I A + AF = − AB + AD. B
2 3

→ − → −→ −→
IG = I A + AD + DG
1 −→ −→ − →
= − AB + AD + BC
2
1 −→ −→ −→ −→
= − AB + AD + BA + AC
2
3 −→ −→ −→
= − AB + AD + AC.
2 −
→ −
→ −

2) Il existe deux réels α et β tels que IG = α IE + β IF
3 −→ −→ −→ α −→ 2α −→ β −→ 2β −→
soit − AB + AD + AC = − AB + AC − AB + AD
2 2 3 2 3
Pour obtenir cette égalité, il suffit de prendre α et β tels que :
3 α β 2 2 3 3
− = − − et α = 1 et β = 1 , soit, α = et β = .
2 2 2 3 3 2 2
→ 3−
− → 3− →
D’où IG = IE + IF
2 2

→ −→ − →
3) On en déduit que les vecteurs IE, IF et IG sont coplanaires, donc les points I, E, G et F sont
coplanaires.

5. Repérage dans l’espace


THÉORÈME
−→ − → − →
Si O est un point de l’espace et i , j et k trois vecteurs non coplanaires, alors pour tout
point M de l’espace, il existe un unique triplet de réels ( x ; y ; z) tels que :
−−→ −
→ −
→ −

OM = x i + y j + z k .

278 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Cours - Méthodes

PREUVE
• Existence



Soit ℘ le plan passant par O et dirigé par les vecteurs i et

→ −
→ − → − →
j (qui ne sont pas colinéaires car i , j et k sont non
coplanaires).
Soit M ′ le point d’intersection de ℘ et de la droite parallèle

→ −
→ − → −−→
à (O k ) passant par M. i , j et OM ′ sont coplanaires avec

→ − →
i et j non colinéaires, donc il existe deux réels x et y tels
−−→ −
→ −
→ −−→ − →
que OM ′ = x i + y j . D’autre part, MM ′ et k sont coli-
−−→′ −

néaires, donc il existe un réel z tel que MM = z k . D’où
−−→ −−→ −−→ −
→ −→ −

OM = OM + MM ′ = x i + y j + z k

• Unicité
Supposons qu’il existe deux triplets de réels ( x ; y ; z) et ( x ′ ; y′ ; z′ ) tels que
−−→ −
→ −
→ −
→ −
→ −
→ −

OM = x i + y j + z k = x ′ i + y′ j + z′ k .

→ −
→ −

On a alors (z′ − z) k = ( x − x ′ ) i + (y − y′ ) j .

→ − → − →
Comme i , j et k ne sont pas coplanaires, il n’existe pas de couple de réels (α; β) tels que

→ −
→ −→
k = α i + β j , on en déduit que z − z′ = 0, et par suite, que x = x ′ , y = y′ et z = z′ .

DÉFINITION
( x ; y ; z) est le triplet de coordonnées du point M dans le repère (O ;~i,~j,~k).
x est l’abscisse de M, y est l’ordonnée de M et z est la cote de M.
−−→
( x; y; z) sont aussi les coordonnées du vecteur OM dans le repère (O ;~i,~j,~k).

PROPRIÉTÉS
Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, soit A( x A ; y A ; z A ) et B( x B ; y B ; z B ). Alors :
 
xB − x A
−→  
AB  y B − y A 
zB − z A
x A + xB y A + yB z A + zB
et le milieu K de [ AB] a pour coordonnées : K ( ; ; ).
2 2 2
q
Si de plus (O ; ~i,~j,~k) est orthonormé, AB = ( x B − x A )2 + ( y B − y A )2 + ( z B − z A )2 .

PROPRIÉTÉS
   ′
x x
   
Dans un repère(O ; ~i,~j,~k) de l’espace, soit ~u  y , ~v  y′  deux vecteurs et k un nombre réel.
z z′
Alors :   
x + x′ kx
   
~u + ~v  y + y′  et k~u  ky .
z + z′ kz
q
Si de plus (O ;~i,~j,~k ) est orthonormé, ||~u|| = x 2 + y2 + z 2 .

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 279


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 La coplanarité de points en utilisant leurs coordonnées Ex. 45 p. 287

Il s’agit de démontrer que trois vecteurs sont coplanaires en écrivant l’un des vecteurs en
fonction des deux autres.

Exercice d’application
Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, Démontrer que les points A(1 ; 2 ; 0), B(−1 ; 1 ; 1),
C (1 ; 4 ; 1) et D (3 ; −1 ; −3) sont coplanaires.

Correction
     
−2 0 2
−→   −→   −→  
AB −1 ; AC 2 et AD −3.
1 1 −3
−→ −→
AB et AC ne sont pas colinéaires,
 car leurs coordonnées ne sont pas proportionnelles.

 2 = −2α 

  α = −1
−→ −→ −→
AD = α AB + β AC ⇔ −3 = −α + 2β ⇔ .

  β = −2

 −3 = α + β
−→ −→ −→
Le système ayant un unique couple solution, les vecteurs AB, AC et AD sont coplanaires, donc
les points A, B, C et D sont coplanaires.

6. Représentation paramétrique de droites et de plans

PROPRIÉTÉ

Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, on considère la droite D passant par A( x A ; y A ; z A ) et


 
α
 
de vecteur directeur ~u  β .
γ
M ( x; y; z) ∈ D si et seulement si il existe un réel t tel que :


 x = x A + tα


y = y A + tβ



z = z + tγ
A

−−→
PREUVE M ( x; y; z) ∈ D si et seulement si AM et ~u sont colinéaires, c’est-à-dire qu’il existe
−−→
un
 réel t tel que AM = t−

u . Cela se traduit en terme de coordonnées par :

 x − x A = tα 
 x = x A + tα

 

y − y A = tβ ⇔ y = y A + tβ

 


z − z = tγ 
z = z + tγ
A A

280 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Cours - Méthodes

DÉFINITION
On
 dit que le système d’équations :

 x = x A + tα


y = y A + tβ où t ∈ R est une représentation paramétrique de la droite D passant par



z = z + tγ
A
 
α
 
A( x A ; y A ; z A ) et de vecteur directeur ~u  β .
γ

R EMARQUE : Un exemple de cette définition est proposé dans l’exercice 50 .

PROPRIÉTÉ
Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, le plan P passant par A( x A ; y A ; z A ) et de vecteurs
   ′
α α
   ′
directeurs ~u  β  et ~v  β .
γ γ′
M ( x ; y ; z) ∈ P si et seulement si il existe deux réels t et t′ tels que :


 x = x A + tα + t′ α′


y = y A + tβ + t′ β′



z = z + tγ + t′ γ′
A

−−→
PREUVE M ( x ; y ; z) ∈ P si et seulement si AM, ~u et ~v sont coplanaires, c’est-à-dire qu’il
−−→
existe deux réels t et t′ tels que AM = t− →u + t′ −

v . Cela se traduit en terme de coordonnées par :
 

 x − x A = tα + t′ α′ 
 x = x A + tα + t′ α′

 

y − y A = tβ + t′ β′ ⇔ y = y A + tβ + t′ β′ .

 


z − z = tγ + t′ γ′ 
z = z + tγ + t′ γ′
A A

DÉFINITION
On
 dit que le système d’équations :

 x = x A + tα + t′ α′



y = y A + tβ + t′ β′ où t ∈ R et t ∈ R est une représentation paramétrique du plan P



z = z + tγ + t′ γ′
A
   ′
α α
   
passant par A( x A ; y A ; z A ) et de vecteurs directeurs ~u  β  et ~v  β′ .
γ γ′

R EMARQUE : Un exemple de cette définition est proposé dans l’exercice 55 .

R EMARQUE : Il existe une infinité de représentations paramétriques, que ce soit pour une
droite ou pour un plan.

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 281


Cours - Méthodes

MÉTHODE 5 Étudier des positions relatives Ex. 58 p. 288

Exercice d’application
Étudier les positions relatives des droites d et Les droites d et d′ ont pour représentation
d′ puis du plan ℘ et de la droite d′ . On donnera paramétrique
 :
leur intersection éventuelle. 
 x = 2 + 4t


Le plan ℘ a pour représentation paramé- d : y = 5 − 2t avec t ∈ R et


trique
 : 
z = 1 + 2t

 x = 1 − 2t + 3t′ 

 

 x = 4−t
y = −2 + t − t ′ avec t ∈ R et t′ ∈ R 

 ′
d : y = −2 + t avec t ∈ R

z = 3 − t 


z = 1 + 3t

Correction
Attention : la même lettre t désigne deux paramètres différents. Il faut donc changer de lettre
dans les résolutions de système pour les différencier.
   
−2 3
   
℘ est dirigé par les vecteurs ~u  1  et ~v −1.
−1 −1
   
4 −1
′   ~′  
d et d ont pour vecteur directeur respectif w ~ −2 et w  1 .
2 3

→ −

On remarque que w = −2 u donc d est parallèle à ℘. Le point A(2; 5; 1) appartient à d. S’il
appartient à ℘ alors d ⊂ ℘, sinon d est strictement parallèle à ℘.
  
2 = 1 − 2t + 3t′
 −2t + 3t′ = 1
 t′ = 5


 
 
 3
Or, 5 = −2 + t − t′ ⇔ t − t′ = 7 ⇔ t ′ = −5

 
 


1 = 3 − t 
t = 2 

t=2
Le système n’ayant pas de solution, A 6∈ ℘ donc d est strictement parallèle à ℘.
Déterminons
 maintenant℘ ∩ d′ : M ∈ ℘ ∩ d′ ⇔ il existe ′
 trois réels t, t et k tels que :

 x = 1 − 2t + 3t′ 
 4 − k = 1 − 2t + 3t′ 
 −k + 2t − 3t′ = −3

 
 


 
 


 y = −2 + t − t ′ 
 −2 + k = −2 + t − t ′ 
 k − t + t′ = 0

 
 


 
 

z = 3 − t 1 + 3k = 3 − t 3k + t = 2
⇔ ⇔

 x = 4−k 
 x = 4−k 
 x = 4−k

 
 


 
 


 y = −2 + k 
 y = −2 + k 
 y = −2 + k

 
 


 
 

z = 1 + 3k z = 1 + 3k z = 1 + 3k
14 52 −1
En finissant la résolution du système, on obtient t′ = ;t = et k = = −0, 2, ce qui
5 20 5
nous donne x = 4, 2 ; y = −2, 2 et z = 0, 4.
Ainsi, ℘ et d′ sont sécantes au point K (4, 2; −2, 2; 0, 4)

282 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


S’entraîner

Activités mentales 5 ABCDEFGH est un cube et I est le milieu de [ AB]


(voir figure de l’exercice 4 ).
Pour les exercices 1 à 3 , ABCDEFGH est un pavé Les droites suivantes sont-elles orthogonales ?
droit ; I, J, K et L sont les milieux respectifs de 1) ( IF ) et ( FG ) ?
[ DH ], [ HG ], [ AB] et [ BF ]. 2) ( IF ) et ( FH ) ?
3) ( BF ) et ( EH ) ?
H J G 4) ( BF ) et ( AC ) ?
+
I
+ 6 ABCDEFGH est un cube et I est le milieu de [ AB]
D C
(voir figure de l’exercice 4 ).
Compléter les égalités vectorielles suivantes :
E F −
→ −→ − → −→
1) AI + CD − CI = F...
+L −→ −→ −→ −→
+
2) AH + CD − FG = B...
A B −→ −→ −→
K 3) FD + CB + DG = ...

7 ABCDEFGH est un cube et I est le milieu de [ AB]


1 Donner la position relative des deux droites
(voir figure de l’exercice 4).
citées :
1) ( DB) et ( EF ) ; −
→ −→
1) Exprimer le vecteur FI en fonction des vecteurs AB
2) ( I J ) et ( AF ) ; −→
et AE.
3) ( IC ) et ( AB) ; −→
2) O étant le centre du cube, exprimer le vecteur AO en
4) ( JF ) et ( EH ). −→ −→ −→
fonction des vecteurs AB, AD et AE.
2 Donner la position relative des deux plans cités :
1) ( DCG ) et ( AEF ) ;
8 Dans un repère (O ; ~i,~j,~k) de l’espace, on consi-
2) ( I J A) et ( HDC ) ;
dère les points A(−3 ; 2 ; 4) ; B(−1 ; 1 ; 0) et C (2 ; −3 ; 5).
3) ( I JE) et (CKL). −→ −→ − →
1) Donner les coordonnées des vecteurs AB ; AC et BC.
3 Donner la position relative de la droite et du plan 2) Donner les coordonnées des vecteurs :

→ −→ −→ → −→ −→
cités : u = 2 AB − AC et −v = AC + 3 BC.
1) ( I J ) et ( ABF ) ;
9 Dans un repère(O ;~i,~j,~k) de l’espace, on consi-
2) ( I J ) et ( BCG ) ;
dère les points A(2 ; 5 ; −1) ; B(0 ; 3 ; 4) et le vecteur
3) (KE) et ( ABF ). −

u ( 2 ; − 1 ; 4) .
4 ABCDEFGH est un cube et I est le milieu de [ AB]. 1) Déterminer les coordonnées du point C défini par
−→ −
AC = →u
−→
H G 2) Déterminer les coordonnées du vecteur AB puis
celles du point D tel que ABDC soit un parallélo-
E F
gramme.
3) Déterminer les coordonnées du centre K de ce paral-
D C lélogramme.

+
10 Dans un repère(O ;~i,~j,~k) de l’espace, on consi-
A B
I dère les points A(2 ; 5 ; −1) ; B(2 ; −3 ; 4) et le vecteur


u ( 2 ; − 1 ; 4) .
Quelle est la nature de la section du cube par : 1) Déterminer une représentation paramétrique de la
1) le plan ( IFG ) ? droite ∆ passant par A et de vecteur directeur −

u.
2) le plan ( IFC ) ? 2) Le point B appartient-il à ∆ ?

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 283


S’entraîner

11 Dans un repère(O ;~i,~j,~k) de l’espace, on considère 16 Déterminer en justifiant les positions relatives des
la droite ∆ de représentation paramétrique : plans ci-dessous.


 On donnera leur intersection éventuelle.

 x = −3 + 4t

y=2 ,t∈R 1) ( ABJ ) et ( GIC ).



z = −t 2) (KGI ) et ( EAD ).
3) (KGI ) et ( ABE).
Donner un vecteur directeur de ∆ et un point de ∆.
17 Déterminer en justifiant les positions relatives des
Étude de positions relatives plans ci-dessous.

Pour les exercices 12 à 17 , ABCDEFGH est un cube On donnera leur intersection éventuelle.
et I, J et K sont les milieux respectifs de [ FG ], [ AD ] et
1) ( EBG ) et ( HDC ).
[ DH ].
2) ( EBI ) et ( HDC ).
3) ( I JK ) et ( HDC ).
H G

+
E F I 18 ABCD est un tétraèdre, I, J et K sont les milieux
K+ respectifs de [ BC ], [CD ] et [ AC ].

D C Déterminer en justifiant les positions relatives des élé-


J
+ ments ci-dessous.
A B
On donnera leur intersection éventuelle.
12 Déterminer en justifiant les positions relatives des
1) ( IK ) et ( AD ).
droites ci-dessous.
2) ( IK ) et ( AB).
On donnera leur intersection éventuelle. 3) ( I J ) et ( AID ).
1) ( IB) et ( GC ). 3) ( GC ) et ( BA). 4) ( ABJ ) et ( ACD ).
2) ( HB) et ( GA). 5) ( DIK ) et ( ABD ).
13 Déterminer en justifiant les positions relatives des 6) ( I J ) et (KBD ).
droites ci-dessous.
On donnera leur intersection éventuelle. 19 ABCDE est une pyramide de sommet A à base
1) ( JK ) et ( AH ). 3) ( IB) et ( H J ). rectangulaire et I est un point du segment [ AE].
2) ( FD ) et ( GH ).
1) Justifier que la droite ( BC ) est parallèle au plan
14 Déterminer en justifiant les positions relatives des ( EAD ).
droites et plans ci-dessous. On donnera leur intersec- 2) En déduire l’intersection des plans ( IBC ) et ( EAD ).
tion éventuelle.
1) ( EJ ) et ( HDA). 3) ( I J ) et ( AFG ). 20 A, B, C et D sont quatre points non coplanaires et
2) ( JK ) et ( ABE). ∆ est la droite parallèle à ( BC ) passant par D. I est le
milieu de [ AC ].
15 Déterminer en justifiant les positions relatives des
droites et plans ci-dessous. On donnera leur intersec- Quelle est l’intersection de ∆ avec :
tion éventuelle.
1) ( FH ) et ( ACE). 3) ( I J ) et ( ABE). 1) Le plan ( IBD ) ?
2) ( EJ ) et ( BCG ). 2) Le plan ( ABC ) ?

284 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


S’entraîner

21 ABCDS est une pyramide dont la base ABCD est 25 ABCDEFGH est un cube et I et J les points tels
un trapèze. 2 3
que I ∈ [ HD ] et HI = HD ; J ∈ [ FG ] et F J = FG.
3 4
Construire la section du cube par le plan ( EI J ).
S

26 ABCDEFGH est un cube et I ; J et K les points tels


1 1
que I ∈ [ EF ] et EI = EF ; J ∈ [ BC ] et BJ = BC ;
3 2
3
K ∈ [ HG ] et HK = HG.
4
Construire la section du cube par le plan ( I JK ).
D C
27 ABCDEFGH est un cube et I ; J et K les milieux
A B
respectifs des segments [ BC ], [CD ] et [ EH ].

Reproduire la figure et construire les intersections des Construire la section du cube par le plan ( I JK ).
plans : 28 ABCDEFGH est un cube et I ; J et K les points tels
1) (SAB) et (SDC ) ; 1 3
que I ∈ [ AE] et AI = AE ; J ∈ [ DH ] et DJ = DH ;
2) (SAD ) et (SBC ). 4 4
1
K ∈ [ FG ] et FK = FG.
22 ABCDEFGH est un pavé droit, I le point du seg- 3
3 Construire la section du cube par le plan ( I JK ).
ment [ AE] tel que AI = AE et J le point du segment
4
1 29 ABCDEFGH est un cube ; I est le milieu de [ EH ] ;
[CG ] tel que C J = CG.
4 J est le milieu de [ BC ] et K le point du segment [ GH ] tel
Les droites suivantes sont-elles coplanaires ? 2
1) ( AB) et ( IF ) ; que : HK = HG.
3
2) ( DJ ) et ( IF ) ; Déterminer et construire la section du cube par le plan
3) ( BC ) et ( AE) ; ( I JK ).
4) ( EH ) et ( I J ) .
30 ABCDEFGH est un cube et I ; J et K les points tels
1 2
Sections que : I ∈ [ AD ] et AI = AD ; J ∈ [ FG ] et F J = FG ;
3 3
1
K ∈ [ AB] et AK = AB.
3
23 MÉTHODE 1 p. 275 Déterminer et construire la section du cube par le plan
1) Reproduire la figure de l’exercice précédent. ( I JK ).
2) Tracer l’intersection du plan ( BI J ) avec la face EABF.
31 On considère une pyramide à base carrée SABCD
3) Tracer l’intersection du plan ( BI J ) avec la face
comme ci-dessous.
DCGH.
4) Terminer la construction de la section du pavé 1) Reproduire la figure et placer les points I et J milieux
ABCDEFGH par le plan ( BI J ). respectifs des segments [SD ] et [ AB]
2) Construire en justifiant la section de la pyramide par
24
le plan (CI J ).
1) Reproduire la figure de l’exercice précédent.
2) Tracer l’intersection du plan ( DI J ) avec la face
EADH. S

3) Tracer l’intersection du plan ( DI J ) avec la face


DCGH.
4) Tracer l’intersection du plan ( DI J ) avec la face
D C
BCGF.
5) Terminer la construction de la section du pavé
ABCDEFGH par le plan ( DI J ). A B

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 285


S’entraîner

32 On considère un tétraèdre régulier ABCD comme 36 ABCD est un tétraèdre régulier, S est le pied de la
ci-dessous avec I, J et K les milieux respectifs des seg- hauteur issue de A relativement à la base BCD et I est
ments [ BC ], [ AB] et [ AD ]. le milieu de [ BC ].
1) Reproduire la figure.
2) Construire en justifiant la section du tétraèdre par le A

plan ( I JK ).
3) Quelle est la nature de cette section ? Justifier.
D
A
C
K S

J I
D
C B

I
B
1) Démontrer que les droites ( AS) et ( BC ) sont ortho-
gonales.
Orthogonalité 2) En déduire que la droite ( BC ) est orthogonale au
plan ( AIS).
Pour les exercices 34 à 36 , ABCDEFGH est un cube.
3) En déduire que les points A, I, S et D sont copla-
H G
naires et que les points I, S et D sont alignés.

E F Vecteurs

D Pour les exercices 37 à 43 , ABCDEFGH est un cube et


C
I ; J ; K et L les milieux respectifs de [ BC ], [ GH ], [ AD ] et
A B [ EH ].

33 H J
+
G
L
1) Citer six droites orthogonales à la droite ( EA) ; +
2) Citer six droites orthogonales à la droite ( EB) ; E F

3) Citer deux droites orthogonales au plan ( BCG ) ;


4) Citer deux droites orthogonales au plan ( AFG ). D
C
K
+ +I
34 MÉTHODE 2 p. 276
A B

1) Démontrer que la droite ( AB) est orthogonale au


37 Compléter les égalités vectorielles suivantes :
plan ( BCG ).
−→ 1 − →
2) En déduire que les droites ( AB) et (CF ) sont ortho- 1) A... = BC
2
gonales. → −→ 1 −→

2) K J = AE + E...
−→ − → 2−→
3) AK + EF = A...
35 Les droites suivantes sont-elles orthogonales ? Le
38 Compléter les égalités vectorielles suivantes :
démontrer.
1 −→
1) ( EG ) et ( GC ) ; 4) ( AC ) et ( HF ) ; 1) −
→... = AC
2−→
−→ −→ − →
2) ( EB) et ( EG ) ; 5) ( BD ) et ( EC ) ; 2) L... = EA + FE + AI
−→ − → −→ −→ − →
3) ( AF ) et ( BC ) ; 6) (CE) et ( AG ). 3) A... = G J + 3 AK + AB + JL

286 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


S’entraîner

39 Dans chacun des cas suivants, les vecteurs sont-ils 45 MÉTHODE 4 p. 280
coplanaires ? Le justifier. Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, on consi-
−→ −→ −→
1) AG, DH et EG ; dère les points A(−4 ; 2 ; 3), B(1 ; 5 ; 2), C (0 ; 5 ; 4) et
−→ −→ − →
2) AB, BD et BF ; D (−6 ; −1 ; −2).
−→ −→ −→ −→ −→ −→
3) AG, BG et HG ; 1) Démontrer que AD = 2 AB − 3 AC.
−→ −→ −→
4) HF, DC et AD. 2) Que peut-on en déduire concernant les points A, B,
−→ −
→ C et D ?
40 Le point M est défini par EM = 2EF
−→ −→ −→
1) En fonction des vecteurs AB, AD et AE exprimer les 46 Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, on consi-
vecteurs suivants : dère les points A(0 ; 3 ; −1), B(2 ; −2 ; 0), C (4 ; 1 ; 5) et
−→ −→ −→ − → −→ −→ D (2 ; 21 ; 12).
EM ; HC ; BD ; BJ ; K M et MJ.
2) Les droites ( BK ) et ( MJ ) sont-elles parallèles ? 1) Montrer que les points A, B et C définissent un plan.
Le démontrer en utilisant la question précédente. 2) Le point D appartient-il à ce plan ?
3) Que peut-on en déduire concernant les points B, K, 47 Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace,on considère
M et J ? les points A(1 ; −1 ; −1), B(5 ; 0 ; −3), C (2 ; −2 ; −2) et
41 MÉTHODE 3 p. 278 D ( 0 ; 5 ; − 2) .
On considère les points M et N définis par : 1) Montrer que les points A, B et C définissent un plan.
−−→ 1 −→ 1 −→ 2 −→ 2) Le point D appartient-il à ce plan ?
AM = AB + AD + AE
3 3 3
et 48 On reprend l’énoncé de l’exercice 42 en se plaçant
−→ 2 −→ − → 2 −→ −→ −→ −→
AN = AB + BF + FG. dans le repère ( A ; AB, AD, AE).
3 3 1) Écrire les coordonnées des points de la figure. On
1) Construire la figure.
2) Démontrer que les points C, E et M sont alignés. écrira les coordonnées de M en fonction de t.
2) Démontrer à l’aide des coordonnées que D, M et I
3) Démontrer que les points E, F, H et N sont copla-
4
naires. sont alignés si et seulement si t = .
5
42 Répondre par vrai ou faux en justifiant :
→ −→ −→
− Représentations paramétriques
1) Les vecteurs HI, AB et DH sont coplanaires.
−→ −→ − →
2) Les vecteurs HG, KB et LE sont coplanaires.
→ −→ −→
− Dans toute cette partie, on munit l’espace d’un repère
3) Les vecteurs H J, AB et DH sont coplanaires.
(O ;~i,~j,~k).
43 ABCDEFGH est un cube. 49 On considère les points A(−3 ; 2 ; 4) et
−→ 5 −→
On considère le point K défini par HK = HF et M un B(−1 ; 1 ; 0). Écrire une représentation paramétrique
4
point du segment [ BF ]. de la droite ( AB).
1) Que peut-on dire des points D, M, K et H ?
50 Soit ∆ la droite
 de représentation paramétrique :
2) Montrer qu’il existe un unique réel t ∈ [0; 1] tel que
−→ −
→ 
 x = 1 − 4t
BM = t BF. 

4 y = 3+t ,t∈R
3) Montrer que si t = , les points D, M et K sont alors 
5 

z = 1 − t
alignés.

44 Dans un repère (O ;~i,~j,~k) de l’espace, on consi- 1) Donner un vecteur directeur de la droite ∆ et un


dère les points A(−3 ; 2 ; 4) ; B(−1 ; 1 ; 0) et C (2 ; −3 ; 5). point de ∆.
Déterminer les coordonnées des points M, N et P défi- 2) Le point M (−3 ; 4 ; 1) appartient-il à la droite ∆ ?
nis par : 3) Donner les coordonnées de trois points de la
−−→ −→ −→
1) AM = 2 BC − BA droite ∆.
−→ −→ −→
2) NB = 4CA − 3 BC 4) Déterminer une autre représentation paramétrique
−→ −→ − → − →
3) 2 PA − 3 PB + PC = 0 de ∆.

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 287


S’entraîner

51 Soit ∆ la droite de représentation paramétrique : 3) Déterminer une représentation paramétrique du


 plan ( ABC ).

 x = t−2

 4) Démontrer que le point D (−3 ; −4 ; 1) appartient au
y=4 ,t∈R plan ( ABC ).



z = 2t − 1 5) Déterminer une autre représentation paramétrique
du plan ( ABC ).
1) Donner un vecteur directeur de la droite ∆ et un
57 Donner une représentation paramétrique des
point de ∆.
plans suivants :
2) Le point M (−3 ; 4 ; −3) appartient-il à la droite ∆ ? −
→ − →
1) Le plan (O ; i , j ) ;
3) Donner les coordonnées de trois points de ∆. → −
− →
2) Le plan (O ; i , k ) ;
4) Déterminer une autre représentation paramétrique → −
− →
3) Le plan (O ; j , k ).
de la droite ∆.
58 MÉTHODE 5 p. 282
Soit ∆ la droite de représentation paramétrique :
52 Soient A(−4 ; 1 ; 2) et B(−1 ; 2 ; 5). Donner une 
représentation paramétrique de chacun des objets géo- 
 x = 1−t


métriques suivants : y = −2 + 3t , t ∈ R
1) La droite ( AB) ; 


 z = −1 + t
2) Le segment [ AB] ;
3) La demi-droite [ AB). Dans chacun des cas suivants, étudier la position de
la droite ∆ avec la droite d de représentation paramé-
53 Donner une représentation paramétrique de :

→ trique : 
1) La droite (O ; i ) ;

→ 

2) La droite (O ; j ) ;  x = −k


→ 1) y = 3 + 2k ,k∈R
3) La droite (O ; k ). 


z = 4 − k
54 On considère les points A(−3 ; 2 ; 4), B(−1 ; 1 ; 0)
et C (−5 ; 4 ; 6). 

 x = 1+k
Vérifier que A, B et C définissent un plan et écrire une 

représentation paramétrique du plan ( ABC ). 2) y = −2k ,k∈R



z = 3 − k
55 Soit ℘ le plan de représentation paramétrique :
 
 ′ 
 x = k−2
 x = 3 − t + 5t

 

y = 1 + t′ t ∈ R, t′ ∈ R 3) y = 7 − 3k ,k∈R

 


z = −5t + 3t′ 
z = 2 − k

59 Soit ∆ la droite de représentation paramétrique :


1) Donner les coordonnées d’un couple de vecteurs 

 x = 8 + 2t
directeurs de ℘ et un point de ℘. 

2) Le point M (6 ; 2 ; −6) appartient-il à ℘ ? y = −5 − 4t , t ∈ R


3) Donner les coordonnées de trois points de ℘. 
z = 3 + 2t
4) Déterminer une autre représentation paramétrique
Dans chacun des cas suivants, étudier la position de
de ℘.
la droite ∆ avec la droite d de représentation paramé-
trique : 
56 Soient A(−4 ; 1 ; 2) ; B(−1 ; 2 ; 5) et C (1 ; 0 ; 6).

 x = 2 + 3t
1) Vérifier que les points A, B et C définissent un plan. 

2) Déterminer une représentation paramétrique de la 1) y = 7 − 6t ,t∈R



z = −3 + 3t
droite ( AB).

288 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


S’entraîner




 x = 1−t et du plan :
 −
→ − →
2) y = 4−t , t ∈ R 1) (O ; i , j )

 → −
− →

z = 2 2) (O ; i , k )
→ →
− −
 3) (O ; j , k )

 x = −1 + t

 62 Soit ℘ le plan de représentation paramétrique :
3) y = 7 − 2t ,t∈R

 

z = −2 + 3t 

 x = 4 − t + 3t′


60 Soit ℘ le plan de représentation paramétrique : y = 1 − t + 5t′ t ∈ R, t ∈ R


 
z = t − t′
 ′
 x = t − 2t



y = 1 + 3t + t′ t ∈ R, t ∈ R Dans chacun des cas suivants, déterminer l’intersection



z = 2 − 5t de ℘ avec la droite d donnée par une représentation
paramétrique :
Déterminer la nature de ℘ ∩ ℘′ dans chacun des cas 1) 3)
suivants où ℘′ est définie par une représentation para-  
 
métrique :  x = 2 + t

  x = 1 + 2t



 x = −2 − 3t − t′ y = 3 + 3t ,t∈R y = −2 ,t∈R

  
′ 
 

1) y = 2 − 2t + 4t′ t ∈ R, t ∈ R z = 5 − t  z = −3 + t



z = 2 + 5t − 5t′


 x = 4 − 3t + 5t′

 2)
2) y = −2t + t′ t ∈ R, t′ ∈ R 

 

z = 5 + 5t − 5t′ 
 x = 1 + 4t


 y = 10t ,t∈R

 x = −3 + 2t + t′ 

 
z = −3t
3) y = 2 − t + 2t′ t ∈ R, t′ ∈ R



z = 1 + t

61 Soit ℘ le plan de représentation paramétrique : 63 Soit ABCDEFGH un cube ; I et J les milieux res-

 pectifs de [ EG ] et [ GH ].

 x = 4 − t + 3t′ −→ −→ −→
 On munit l’espace du repère ( A; AB, AD, AE).

y = 1 − t + 5t′ t ∈ R, t ∈ R

 1) Déterminer une représentation paramétrique de la

z = t − t′
droite ( AI ) puis de la droite ( DJ ).
Dans chacun des cas suivants, déterminer une repré- 2) Démontrer que les droites ( AI ) et ( DJ ) sont sécantes
sentation paramétrique de la droite d’intersection de ℘ en un point dont on déterminera les coordonnées.

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 289


Préparer le bac

64 D’après Bac (Asie – juin 2013 et Amérique du 65 D’après Bac (Polynésie – juin 2015)
Sud - novembre 2012) On considère le pavé droit ABCDEFGH ci-dessous,
Vrai faux pour lequel AB = 6, AD = 4 et AE = 2.
Pour chacune des affirmations suivantes, dire si elle est vraie I, J et K sont les points tels que :
ou fausse, et proposer une démonstration de la réponse indi- → 1 −→ −
− → 1 −→ −→ 1 −→
AI = AB, AJ = AD et AK = AE.
6 4 2
quée. Une réponse non justifiée n’est pas prise en compte.
H G
1) Dans les deux questions suivantes, l’espace est muni

→ −→ − →
d’un repère orthonormé (O; i , j , k ). E F
C
2) Soit S le point de coordonnées (1 ; 3 ; 5) et ∆1 la D
droite de représentation paramétrique A B

 x = 1+t

~ AJ,
On se place dans le repère orthonormé ( A; AI, ~ AK
~ ).
y = 5 − 4t , t ∈ R


z = 2 − 2t 1) Déterminer une représentation paramétrique du
plan ( I JG ).
Affirmation 1 : la droite ∆2 de représentation
2) Déterminer les coordonnées du point d’intersection
paramétrique
 L du plan ( I JG ) et de la droite ( BF ).

 x = −t 3) Reproduire la figure et tracer la section du pavé
y = 7 + 4t , t ∈ R ABCDEFGH par le plan ( I JG ). On ne demande pas


z = 7 + 2t de justification.
est la droite parallèle à la droite ∆1 passant par le 66 D’après Bac (Métropole – juin 2015)
point S. Dans un repère orthonormé (O, I, J, K ) d’unité 1 cm,
3) On considère les points I(1 ; 0 ; 0), J(0 ; 1 ; 0) et on considère les points A(0 ; −1 ; 5), B(2 ; −1 ; 5),
K(0 ; 0 ; 1). C (11 ; 0 ; 1) et D (11 ; 4 ; 4).
Affirmation 2 : la droite ∆ de représentation Un point M se déplace sur la droite ( AB) dans le sens
paramétrique de A vers B à la vitesse de 1 cm par seconde.

 = 2−t Un point N se déplace sur la droite (CD ) dans le sens
 x
y = 6 − 2t ,t ∈ R de C vers D à la vitesse de 1 cm par seconde.


z = −2 + t À l’instant t = 0 le point M est en A et le point N est en
  C.
1 1
coupe le plan (IJK) au point E − ; 1 ; . On note Mt et Nt les positions des points M et N au
2 2
4) Dans le cube ABCDEFGH, le point T est le milieu du bout de t secondes, t désignant un nombre réel positif.
segment [HF]. On admet que Mt et Nt , ont pour coordonnées :
Mt (t ; −1 ; 5) et Nt (11 ; 0, 8t ; 1 + 0, 6t).
H G Les questions 1 et 2 sont indépendantes.
+T
E F 1) a) La droite ( AB) est parallèle à l’un des axes (OI ),
(OJ ) ou (OK ). Lequel ?
D
C b) La droite (CD ) se trouve dans un plan P parallèle
à l’un des plans (OI J ), (OIK ) ou (OJK ).
A B Lequel ? On donnera une représentation paramé-
trique de ce plan P .
Affirmation 3 : les droites (AT) et (EC) sont orthogo- c) Vérifier que la droite ( AB), coupe le plan P au
nales point E(11 ; −1 ; 5).

290 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Préparer le bac

d) Les droites ( AB) et (CD ) sont-elles sécantes ? désignent des paramètres réels.
2) a) Montrer que Mt Nt2 2
= 2t − 25, 2t + 138. Le plan (P) est le plan ABC avec A(0 ; 1 ; −1),
b) À quel instant t la longueur Mt Nt est-elle mini- B(−2 ; 0 ; −1) et C (−3 ; 1 ; 0).
male ? Le plan (S) a pour représentation paramétrique

 x =
 −2 + t + 2t′
67 D’après Bac (Métropole – juin 2014) y = −t − 2t′ t dans R t′ dans R.


Dans l’espace, on considère un tétraèdre ABCD dont les z = −1 − t + 3t′
faces ABC, ACD et ABD sont des triangles rectangles La droite (D) a pour représentation paramétrique

isocèles en A. On désigne par E, F et G les milieux res-  x =
 −2 + t
pectifs des côtés [ AB], [ BC ] et [CA]. y = −t t dans R.


On choisit AB comme unité de longueur et on se z = −1 − t
−→ −→ −→ On donne les points de l’espace M (−1 ; 2 ; 3) et
place dans le repère orthonormé ( A; AB, AC, AD) de
l’espace. N ( 1 ; − 2 ; 9) .
1) Donner les coordonnées des points D et E.
2) Donner une représentation paramétrique de la droite
1) Une représentation paramétrique du plan (P) est (à
( DF ). chaque fois, t dans R, t′ dans R) :
3) On désigne par M un point de la droite ( DF ) et par t  
−−→ −→ 
 x = t 
 x = t + 2t ′
le réel tel que DM = t DF. On note α la mesure prin-
a. y = 1 − 2t b. y = 1 − t + t′
cipale en radian de l’angle géométrique \EMG. 

z = −1 + 3t


z = −1 − t
 
Le but de cette question est de déterminer la position 
 x = t + t′ 
 x = 1 + 2t + t ′
c. y = 1 − t − 2t ′ d. y = 1 − 2t + 2t ′
du point M pour que la mesure de α soit maximale. 
 

z = 1 − t − 3t ′ z = −1 − t ′
3 5 5
a) Démontrer que ME2 = t2 − t + .
2 2 4 2) a) La droite (D) et le plan (P) sont sécants au point
b) Démontrer que le triangle MEG est isocèle en M. K(−8 ; 3 ; 2).
α 1
En déduire que : ME sin( ) = √ . b) La droite (D) est une droite du plan (P).
2 2 2
c) Justifier que α est maximale si et seulement si c) La droite (D) et le plan (P) sont strictement paral-
α lèles.
sin( ) est maximal.
2
En déduire que α est maximale si et seulement si 3) a) La droite (MN) et la droite (D) sont non copla-
ME2 est minimal. naires.
d) Conclure. b) La droite (MN) et la droite (D) sont parallèles.
c) La droite (MN) et la droite (D) sont sécantes.
68 D’après Bac (Pondichéry – 2013)
d) La droite (MN) et la droite (D) sont confondues.
Pour chacune des questions, plusieurs propositions de ré-
4) a) Les plans (P) et (S) sont parallèles.
ponse sont données dont une seule est exacte. Pour chacune
b) La droite (∆) de représentation paramétrique
des questions indiquer, sans justification, la bonne réponse 
sur la copie. Une réponse exacte rapporte 1 point.  x = t

y = −2 − t est la droite d’intersection des
Une réponse fausse ou l’absence de réponse ne rapporte ni 

z = −3 − t
n’enlève aucun point. Il en est de même dans le cas où plu- plans (P) et (S).
sieurs réponses sont données pour une même question. c) Le point M appartient à l’intersection des plans (P)
L’espace est rapporté à un repère orthonormal. t et t′ et (S).

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 291


Approfondir

69 Vrai ou faux ? 1) Construire la section du cube par le plan ( AGM ).


Dire si les propositions suivantes sont vraies ou fausses 2) Démontrer que cette section est un losange ANGP
et le démontrer. avec N et P les milieux respectifs de [ BF ] et [ DH ].
1) Si deux plans sont perpendiculaires, alors toute 3) En déduire l’aire de cette section en fonction de a.
droite de l’un est orthogonale à toute droite de 73 ABCDEFGH est un cube et I ; J et K les points tels
l’autre. 1 1
que : I ∈ [ AD ] et AI = AD ; J ∈ [ AB] et AJ = AB.
2) Si deux droites sont parallèles, alors toute droite 3 3
orthogonale à l’une est orthogonale à l’autre. H G
3) Si deux droites sont perpendiculaires à une même
droite alors elles sont parallèles entre elles. E F

70 Soit ABCD un tétraèdre régulier et I le milieu de


[ BC ]. D
C
I
+
A A + B
J

D
Les propositions sont-elles vraies ou fausse ?
Le démontrer.
C 1) ( I J ) est orthogonale à ( EC ) ;
S
2) ( I J ) est orthogonale à ( BG ) ;
I 3) ( I J ) est orthogonale à ( HB) ;
B 4) ( I J ) est orthogonale à ( HC ).

74 Dans l’espace muni d’un repère ortho- INFO


1) Démontrer que la droite ( BC ) est orthogonale au
normé (O ;~i,~j,~k ), on considère les points A(1 ; 0 ; 0),
plan ( ADI ).
B(0 ; 1 ; 0), C (0 ; 0 ; 1) et I le milieu de [ AB].
2) En déduire que ( BC ) ⊥ ( AD ).
1) Construire la figure à l’aide d’un logiciel de géomé-
Le plan ( ADI ) est le plan orthogonal au segment [ BC ]
trie dans l’espace.
et passant par son milieu. Il est appelé plan médiateur du
2) Placer un point M du segment [ AC ] et ℘ le plan pas-
segment [ BC ]. Tous les points de ce plan sont équidistants
sant par I et orthogonal à la droite ( I M ).
de B et de C.
3) Construire le point N intersection de ℘ et de la droite
(OB).
71 ABCDEFGH est un cube et I et J sont les milieux
4) Conjecturer la position du point M pour laquelle la
respectifs de [ BC ] et [ EH ]. Le point M est un point du
distance MN est minimale.
segment [ AG ] distinct de A et de G.
5) Démonstration
1) Montrer qu’il existe un unique réel t ∈ ]0; 1[ tel que −−→ −→
−−→ −→ a) Soit t le réel tel que AM = t AC. Exprimer les
AM = t AG. coordonnées de M en fonction de t. On admet que
2) Construire la section du cube par le plan ( I AM ). N ( 0 ; t ; 0) .
Quelle est sa nature ? b) Exprimer la longueur MN en fonction de t.
3) Existe-t-il une valeur du réel t tel que les points J, M c) Déterminer la valeur de t pour laquelle cette lon-
et I soient alignés ? Justifier. gueur est minimale.
4) Existe-t-il une valeur du réel t tel que les points H,
75 ABCD est un tétraèdre. P, Q et R sont les
M et I soient alignés ? Justifier.
points tels que ABPC, ABQD et ACRD sont des
72 ABCDEFGH est un cube de côté a. Le point M est parallélogrammes. En se plaçant dans le repère
−−→ 1 −→ −→ −→ −→
défini par DM = DE. ( A ; AB, AC, AD ), démontrer que les droites ( BR),
3

292 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Approfondir

(CQ) et ( DP) sont concourantes en un point K dont on 78 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
déterminera les coordonnées. (O ; i, j,~k), soit ∆ la droite de représentation paramé-
~ ~
trique :
76 Une autre preuve du théorème du toit (voir

page 274) : 
x = 1 − t


y = 2t ,t∈R


∆ 
z = −t + 2

et ℘ le plan de représentation paramétrique :



℘ 
 x = −t′



d ℘′ y = 1 + t + 3t′ t ∈ R, t ∈ R



z = t
d′

1) Le point C (1 ; 3 ; 2) appartient-il au plan ℘ ?


Soit ℘ et ℘′ deux plans sécants selon une droite ∆, d une
2) Démontrer que la droite ∆ est incluse dans le plan ℘.
droite de ℘ et d′ une droite de ℘′ telles que d//d′ .
3) Soit ℘′ le plan de représentation paramétrique :
Il s’agit de démontrer que la droite ∆ intersection de ℘
et ℘′ est parallèle à d et à d′ . 

 ′
x = t + t

1) Soit ~u un vecteur directeur de d et d′ et w
~ un vecteur
y = 1 + 2t + t′ t ∈ R, t′ ∈ R
directeur de ∆. On considère des vecteurs ~v et ~v′ tels 


z = −1 + 3t + t′
que : ~u et ~v dirigent ℘ et ~u et ~v′ dirigent ℘′ .
Traduire vectoriellement le fait que ∆ ⊂ ℘ puis que
∆ ⊂ ℘′ . a) Montrer que C ∈ ℘′ .
2) En déduire une relation vectorielle entre ~u, ~v et ~
v′ . b) Montrer que ∆ coupe ℘′ en un point I dont on
3) Conclure en utilisant le fait que ℘ et ℘′ sont sécants. déterminera les coordonnées.

c) Montrer que CI = 3.
77 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
(O ; i, j,~k), soit ∆ la droite de représentation paramé-
~ ~
4) Soit t un nombre réel et M le point de ∆ de coordon-
trique :
nées :
 M (−t + 1 ; 2t ; −t + 2).

x = 3 − t

 a) Montrer que
y = 2 + 4t ,t∈R CM2 = 6t2 − 12t + 9.



z = −2t b) Montrer que CI est la distance minimale de CM
lorsque t décrit l’ensemble des réels.
1) Les points A(5 ; 2 ; 6) et B(5 ; −6 ; 4) appartiennent-ils
à la droite ∆ ? 79 Soient A(−2 ; 0 ; 1), B(1 ; 2 ; −1) et C (−2 ; 2 ; 2)
2) Déterminer les valeurs des réels a et b tels que le trois points de l’espace muni d’un repère (O ;~i,~j,~k ).
point C (4 ; a ; b ) appartienne à ∆. 1) Vérifier que les points A, B et C définissent un plan.
3) Soit M ( x ; y ; z) ∈ ∆. Exprimer AM2 en fonction de t. 2) Soit D (−2 ; −1 ; 0) et E(−2 ; 5 ; 2). Démontrer que la
4) Déterminer les coordonnées du point M tel que la droite ( DE) et le plan ( ABC ) sont sécants en un point
distance AM soit minimale. I dont on déterminera les coordonnées.

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 293


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Étudier les positions relatives de droites et de plans dans ◮ Démontrer la coplanarité de points ou vecteurs
l’espace ◮ Utiliser les représentations paramétriques de droites et
◮ Construire et justifier la construction d’une section plans de l’espace
◮ Calculer avec des vecteurs de l’espace ◮ Étudier des positions relatives dans l’espace

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @

Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

On considère le cube ABCDEFGH de côté a, avec I, J les milieux respectifs des segments [CD ] et [ GH ] et L est
le milieu du segment [ GH ].

H J L G
+ +

E F

D I
+ C

A B

80 La droite ( BI ) est :
a orthogonale à ( I J ) b orthogonale à ( IL ) c orthogonale à ( DG )

81 L’intersection du plan ( BIL) avec le plan ( ABF ) est :


a une droite passant par b une droite passant par c une droite parallèle à ( IL )
le milieu de [ AB] le point B

82 La section du cube ABCDEFGH par le plan ( BIL) est :


a un triangle b un parallélogramme c un trapèze

−→ −→ −→
83 Dans le repère ( A; AB, AD, AE) on a :
 
−0, 5

→  −
→ −→ −→ −→
a BJ  1  b les points L, I, B et F sont c AJ = 2 AF + GH − CG
1 coplanaires

294 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs



→ − → − →
Dans un repère (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère les points A(1 ; 0 ; 2), B(2 ; 1 ; 2), C (3 ; 0 ; 0) et
D ( 5 ; − 2 ; − 4) .
84 Les points A, B et C :
a sont alignés b sont coplanaires c définissent un plan

85 Les points A, B, C et D :
a sont coplanaires b vérifient l’égalité c D ∈ ( BC )
−→ −→ −→
AD = −2 AB + 3 AC

86 Une représentation paramétrique de :


a la droite ( AB) est : b du plan ( ABC ) est : c du plan ( ABC ) est :
  

 x = 2−t 
 x = 5 + t + 4t′ 
 x = 1 + t + 2t′

 
 

y = 1−t ,t∈R y = −2 − t − 2t′ y=t

 
 


z = 2 + t 
z = −4 − 2t − 6t′ 
z = 2 − 2t′

t ∈ R et t′ ∈ R t ∈ R et t′ ∈ R

87 Soit E(3 ; 4 ; 5) :
a la droite parallèle à ( AB) et pas- b Le point E appartient au plan c les droites ( AB) et ( DE) sont
sant par E a pour
représentation ( ABC ) non coplanaires

x = t


paramétrique y = 1+t ,



z = 5

t∈R


→ −→ − →
Dans un repère (O ; i , j , k) de l’espace, on considère les droites
x = 1 − t
 
 x = 3+t

 


d : y = 2t t ∈ R et d : y = 1 − 4t t ∈ R

 


z = 3 
z = 2t


 x = 2 + t − t′


et le plan ℘ de représentation paramétrique : y = −2t + 3t′ t ∈ R, t′ ∈ R



 z = 4 − t′
88
a la droite d est parallèle au plan b la droite d est parallèle au plan c la droite d est parallèle à la

→ − → → −
− → −

(O ; i , j ) (O ; i , k ) droite (O ; k )

89
a d et ℘ sont parallèles b d et ℘ sont sécants c d est inclus dans ℘
en A(−1; 4; 3)

90
a d et d′ sont parallèles b d et d′ sont sécantes c d est d′ ne sont pas coplanaires

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 295


Travaux pratiques

TP 1 Section d’un cube par un plan INFO

1) Construire un cube ABCDEFGH à l’aide d’un logiciel de géométrie dans l’espace.


2) Construire l’intersection de chacune des faces du cube ABCDEFGH par le plan ( I JK ) dans
chacun des cas suivants :
a) I et J sont les milieux respectifs des segments [ AB] et [ AD ] et K est un point du segment
[ AE] ;
b) I et J sont les milieux respectifs des segments [ AB] et [ AD ] et K est un point du segment
[ EH ] ;
c) I et J sont les milieux respectifs des segments [ AB] et [ AD ] et K est un point du segment
[ BF ].
3) Vérifier ensuite chacune des constructions en créant la section du cube par le plan ( I JK )
comme ci-dessous avec, par exemple, le logiciel Géoplan-Géospace :

TP 2 Étudier les positions relatives à l’aide d’un logiciel de calcul formel



→ − → − →
Dans l’espace muni d’un repère (O ; i , j , k ), on considère :
• Le plan ℘ de représentation
paramétrique

 x = −3 + 2t


y = 7 + 4t − t′ , t ∈ R et t′ ∈ R



z = −1 + 3t + 2t′
• Le plan ℘′ de représentationparamétrique

 x = 5 − t + 2t′


y = 2 + 3t − 4t′ , t ∈ R et t′ ∈ R



z = 1 + 5t′

296 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


Travaux pratiques

• La droite d1 de représentation paramétrique




 x = 1 − 2t


y = 3 − 3t ,t∈R



z = −5t
• La droite d2 de représentation paramétrique


 x = 2 − 3t


y = 9 + 7t ,t∈R



z = −4 − 5t
• le point A(−1 ; 10 ; 4).

1 resoudre([1-2t=2-3k,3-3t=9+7k,-5t=-4-5k],[t,k])

[] (2.1)

2 resoudre([-3+2t=2-3k,7+4t-u=9+7k,-1+3t+2u=-4-5k],[t,u,k])
 
16 281 53
− (2.2)
17 51 51
3 resoudre([5-t+2u=2-3k,2+3t-4u=9+7k,1+5u=-4-5k],[t,u,k])
 
k+1 −k − 1 k (2.3)

4 resoudre([-3+2t=1-2k,7+4t-u=3-3k,-1+3t+2u=-5k],[t,u,k])

[] (2.4)

5 resoudre([5-t+2u=1-4k,2+3t-4u=3+3k,1+5u=5k],[t,u,k])
 
24 64 53
− − − (2.5)
11 55 55
6 resoudre([-3+2t=-1,7+4t-u=10,-1+3t+2u=4],[t,u])
 
1 1 (2.6)

Répondre aux questions suivantes, en précisant la ligne de la copie d’écran vous permettant
de conclure :
1) Le point A appartient-il au plan ℘ ?
2) Déterminer la position relative des droites d1 et d2 .
3) Déterminer la position relative de la droite d1 et du plan ℘.
4) Déterminer la position relative de la droite d2 et du plan ℘.
5) Déterminer la position relative de la droite d1 et du plan ℘′ .
6) Déterminer la position relative de la droite d2 et du plan ℘′ .

Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs 297


Travaux pratiques

TP 3 En cinématique
La position à l’instant t (t > 0) d’un point M en mouvement dans l’espace se définit dans un re-

→ − → − →
père (O ; i , j , k ) par les coordonnées M ( x (t) ; y(t) ; z(t)). Les fonctions x (t), y(t) et z(t) sont
appelées équations horaires du mouvement. Par exemple, on considère deux  points M et N

 x (t) = t


dont les mouvements en fonction du temps, sont donnés respectivement par : y(t) = 2 − 4t



z(t) = −2 + 3t


 x (t) = 2 − 3t + 2t2


et y(t) = 1 .



 z ( t ) = −2
 ′ 
x (t)

→  ′ 
Sachant que le vecteur vitesse d’un point P( x (t) ; y(t) ; z(t) à l’instant t est v  y (t)  et que
z′ (t)
 
x ′′ (t)
−→  ′′ 
le vecteur accélération du point P à l’instant t est a  y (t) .
z′′ (t)
1) Montrer que le point M est animé d’un mouvement rectiligne uniforme (sa vitesse est constante).
2) Montrer que le point N est animé d’un mouvement rectiligne uniformément varié (son
accélération est constante).

Récréation, énigmes
Vous avez étudié dans ce chapitre les représentations paramétriques de droites, mais de nombreuses autres courbes
du plan comme de l’espace ont des représentations paramétriques. Dans un repère orthonormé du plan, saurez-
vous par exemple construire à l’aide des valeurs remarquables du sinus l’allure de la courbe de Lissajous dont un
système
 d’équations paramétrique est :
 x (t) = sin(2t)
, t ∈] − π; π ] ?
y(t) = sin(3t)

De même, vous avez étudié les représentations paramétriques de plans, mais de nombreuses autres surfaces ont
des représentations paramétriques comme le tore ci-dessous représenté à l’aide du logiciel Xcas :

298 Chapitre G2. Espace : droites, plans et vecteurs


GÉOMÉTRIE

Produit scalaire
dans l’espace 3
et applications

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer un produit scalaire dans le plan en utilisant ses ◮ Calculer la mesure d’un angle géométrique, une longueur
différentes expressions ◮ Déterminer une représentation paramétrique d’une droite

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 Soit ABCD un rectangle tel que AB = 4 et [
2) a) En déduire aussi que la mesure de l’angle BAD,
AD = 1, 5. Soit I le milieu de [ AB] et J le point tel au dixième de degré près.
b) En remarquant que BD2 = BD2 , en déduire que
#» # » # »
que 4 DJ = DC.

J
BD = 15.
D C
× × ×

3 On considère un cube ABCDEFGH de côté 1.


Soient I le milieu de [ EH ] et J le centre de la face
× × × CDHG.
A I B
E I H
×
Calculer les produits scalaires suivants :
# » # » # » #» F G
1) AB · AC 3) BC · J I
# » #» # » #» J
2) AB · J I 4) AC · J I A
D
2 Soit ABCD un parallélogramme tel que AB = 4,
AD = 2 et AC = 5. B C
D C
× ×
1) Donner les coordonnées du point G dans le repère :
# » # » # » # » # » # »
a) ( A ; AB, AD, AE ) c) ( H ; HE, HD, HG )
#» # » # » #» # » #»
b) (C ; CB, CD, CG) d) ( F ; FB, FG, FE)
× ×
A B 2) Même question avec le point B.
3) Même question avec le point J.
# » # »
1) Calculer AB · AD.

➤➤➤ Voir solutions p. 419

299
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Produit scalaire dans l’espace... ou dans un plan ? INFO

Considérons un cube ABCDEFGH d’arête 2. On note O le centre de ce cube ainsi que I, J et K


les milieux respectifs des arêtes [CD ], [ AD ] et [ EH ].

E K
×
H On pourra utiliser un logiciel de géométrie
dynamique afin de modifier l’angle de vue
et obtenir un meilleur aperçu des vecteurs et
plans de la figure.
F G
Ci-dessous, les menus et outils utilisés pour
obtenir cette figure avec le logiciel CaRMetal.
O

A J
× D

×
I

B C

Dans chacun des cas suivants :


1) mettre en évidence un plan contenant des représentants des vecteurs donnés ;
2) calculer leur produit scalaire dans ce plan.
# » # » # » # » # » # »
a) AB et AC d) OB et OH g) OE et OH
# » # » #» # » #» # »
b) BD et BH e) EF et AG h) I J et FH
# » # » #» # » # » # »
c) AB et AG f) FB et AK i) AD et BK

DÉBAT 2 Un calcul toujours possible ?


1) On considère le même cube que dans l’activité 1.
#» # »
Le produit scalaire K I · AG est-il calculable ? Expliquer pourquoi.
2) Plus généralement, le produit scalaire de deux vecteurs de l’espace existe-t-il toujours ?

ACTIVITÉ 3 Caractérisation normale d’un plan

Partie A : En théorie
#» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère un plan (P ) passant par un
point A et dirigé par deux vecteurs non colinéaires #»
u et #»
v.
Soit #»
n un vecteur non nul, simultanément orthogonal à #»
u et #»
v.
1) a) Démontrer que #»
n est aussi orthogonal à tout vecteur w
#» de (P ).
# »
b) En déduire que si M est un point de (P ), alors #»
n · AM = 0.
2) Démontrons maintenant la réciproque.

300 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Activités d’approche

M
a) Énoncer cette réciproque. ×
b) Soit M un point de l’espace. #»
n
On considère le point H, projeté orthogonal de

u
M sur le plan (P ).
# »
Démontrer, en calculant #»
n · AM, que si
# » (P ) A
n · MA = 0, alors HM = 0 puis en déduire

que M ∈ (P ). H

v
3) Énoncer la propriété démontrée.
Partie B : En pratique
#» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère le plan (P ) de représenta-
tion paramétrique :


 x = −1 + 2s + t
y = −1 + s + 2t , s ∈ R, t ∈ R


z = −s + 4t
1) Donner les coordonnées d’un point A appartenant à (P ) ainsi que celles de deux vecteurs
directeurs de (P ), que l’on notera #»
u et #»
v.
 
a
 
2) On cherche les coordonnées b  d’un vecteur #»
n qui soit orthogonal à la fois à #»
u et à #»
v.
c
a) Démontrer que les réels a, b et c satisfont le système suivant, que l’on note (S ) :
(
2a + b − c = 0
(S ) :
a + 2b + 4c = 0

b) Démontrer les équivalences suivantes :


( ( (
2a + b − c = 0 2a + b − c = 0 a = 2c
(S )⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒
−2a − 4b − 8c = 0 −3b − 9c = 0 b = −3c

n , pour c ∈ R ∗ puis, en choisissant judicieuse-


c) En déduire la forme générale du vecteur #»
ment une valeur de c, donner un vecteur #»
n particulier.

ACTIVITÉ 4 Équation cartésienne INFO

#» #»
En Première S, on a démontré que dans un repère (O ; i , j ) du plan, une droite est caractérisée
par une équation du type ax + by + c = 0, où a et b ne sont pas simultanément nuls.
On a ensuite vu, au chapitre G2, qu’une droite de l’espace n’est plus du tout caractérisée de
#» #» #»
la même façon puisqu’elle est caractérisée dans un repère (O ; i , j , k ) par une représentation
paramétrique du type :


 x = x A + αt
y = y A + βt , t ∈ R


z = z A + γt
où α, β et γ ne sont pas simultanément nuls et x A , y A et z A sont les coordonnées d’un point de
la droite.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 301


Activités d’approche

On peut alors légitimement se poser la question suivante : « Que caractérise une équation du
type ax + by + cz + d = 0, avec a, b et c non tous nuls ? »
Partie A : Expérimentation
#» #» #»
On se place dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace et on considère l’ensemble (E )
des points M ( x ; y ; z) tels que :
2x − 3y + z − 1 = 0.

1) On se place dans le plan d’équation z = 0.


a) Dans ce plan, décrire le plus précisément possible l’ensemble de points que représente
l’équation 2x − 3y − 1 = 0.
b) Représenter cet ensemble de points en utilisant un logiciel de géométrie dynamique qui
propose une vision 3D.
Ci-dessous, les menus utilisés pour obtenir cette figure avec le logiciel CaRMetal, ainsi
qu’une capture de la figure obtenue.

2) Adopter la démarche de la question 1) :


a) dans le plan d’équation y = 0, en « vue de gauche » ;
b) dans le plan d’équation x = 0, en « vue de face ».
3) Que semblent définir ces trois droites ? Trois droites étaient-elles nécessaires ? Combien de
droites suffisaient ?
4) Si on procède par analogie avec les équations de droites dans le plan, que pourrait représen-
 
2
 
ter le vecteur ayant pour coordonnées −3 ?
1
Représenter ce vecteur afin de donner du poids à cette conjecture.
Partie B : Démonstration
Soient A(−1 ; −1 ; 0), B(1 ; 0 ; −1) et C (0 ; 1 ; 4) trois points appartenant à (E ).
# » # »
On note (P ) le plan passant par A et dirigé par #»
u = AB et #»
v = AC.
1) a) Donner une représentation paramétrique de (P ).
b) En déduire que si M ∈ (P ), alors M ∈ (E ).
2) Démontrons maintenant la réciproque.
a) Énoncer cette réciproque. (Pour les questions suivantes, on se placera sous les hypothèses
données dans cette réciproque.)
b) Expliquer pourquoi l’on peut écrire que :

2x − 3y + z − 1 = 2 × (−1) − 3 × (−1) + 0 − 1.
# »
c) Déterminer les coordonnées d’un vecteur non nul #»
n tel que #»
n · AM = 0.
d) Conclure.

302 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Cours - Méthodes

1. Produit scalaire dans l’espace


R EMARQUE : Deux vecteurs #»
u et #»
v de l’espace sont nécessairement coplanaires :
s’ils sont colinéaires, alors il existe une infinité de plans contenant #»
u et #»
v;
s’ils ne sont pas colinéaires, ramenons-les à une même origine A et considérons le plan
engendré par A, #»
u et #»
v qui contient donc, par construction, les vecteurs #»
u et #»
v.

DÉFINITION
Le produit scalaire de deux vecteurs #»
u et #»
v dans l’espace est leur produit scalaire dans un
plan les contenant.

R EMARQUE : La définition donnée et les propriétés établies en classe de Première S dans le


plan sont donc aussi valables dans l’espace. À savoir :
#» #»

u · #»
v = k #» v k × cos( #»
u k × k #» u , #»
v ) = #» u , lorsque #»
v · #» u 6= 0 et #»
v 6= 0 .
#» #» π
#» v = 0 ⇐⇒ #»
u · #» u = 0 ou #» v = 0 ou ( #» u , #»
v ) = + kπ, k ∈ Z.
2
Dans ce cas, on dit que les vecteurs sont orthogonaux.

u · #»
v = #» v 1 où #»
u · #» v 1 est le projeté orthogonal de #»
v sur une droite dirigée par #»
u.
1   1  

u · #»
v = u k 2 + k #»
k #» v k 2 − k #» v k 2 et #»
u − #» u · #»
v = k #» v k 2 − k #»
u + #» u k 2 − k #»
vk2 .
2 2
# » # » [
AB · AC = AB × AC × cos( BAC), où A, B et C sont trois points distincts du plan.

PROPRIÉTÉ : Orthogonalité
Deux droites sont orthogonales si et seulement si leurs vecteurs directeurs respectifs sont
orthogonaux.

PREUVE Étant donné la colinéarité de tous les vecteurs directeurs d’une même droite, il
suffit de démontrer la propriété en choisissant un vecteur directeur par droite.
Soient (d1 ) et (d2 ) deux droites, dirigées respectivements par #»
u 1 et #»
u 2 . Considérons (∆1 ) et
(∆2 ), les parallèles respectives à (d1 ) et (d2 ) passant par un même point ; elles sont aussi diri-
gées respectivement par #» u 1 et #»
u 2.
(d1 ) est orthogonale à (d2 ) si, par définition, (∆1 ) et (∆2 ) sont perpendiculaires c’est-à-dire si
u 1 et #»
#» u 2 sont orthogonaux.

DÉFINITION : Repère orthonormé


#» #» #» #» #» #»
Un repère (O ; i , j , k ) de l’espace
#» est dit
#»orthonormé
si les vecteurs i , j et k sont orthogo-

naux deux à deux et si i = j = k = 1.

PROPRIÉTÉ : Expression analytique du produit scalaire


   ′
x x
   
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, on considère deux vecteurs #» v  y ′ .
u  y  et #»
z z′
q
u k = x2 + y2 + z2 et #»
Alors k #» v = xx ′ + yy′ + zz′ .
u · #»

PREUVE Voir exercice 71 p. 320.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 303


Cours - Méthodes

Exemple Dans un repère orthonormé, soient (d1 ) et (d2 ) deux droites de représentations
 
 x = 1+t
  x = 5−t

paramétriques y = 2 + 2t , t ∈ R et y = −1 + 4t , t ∈ R.

 

z = −5 − 7t z = t
   
1 −1
   
Les vecteurs #»
u 1  2  et #»
u 2  4 , qui dirigent respectivement (d1 ) et (d2 ) sont orthogonaux
−7 1
puisque #» u 2 = −1 + 8 − 7 = 0. Ainsi, (d1 ) et (d2 ) sont orthogonales.
u 1 · #»

MÉTHODE 1 Calculer la mesure d’un angle Ex. 16 p. 313

Pour calculer un angle géométrique formé par deux vecteurs #»


u et #»
v , on exprime #» v de
u · #»
deux façons différentes : l’une permettant d’obtenir la valeur du produit scalaire, l’autre
faisant intervenir l’angle.

Exercice d’application Soit ABCDEFGH, un cube de côté 1 et I le centre de la face EFGH.


# » # » # » E H
On se place dans le repère orthonormé ( A ; AB, AD, AE ).
I
Déterminer, au degré près, les mesures des angles :
d
1) α = IBF d
2) β = BID F G
β
Correction A
D
# » #» #» #» #» #» α
1) BF · BI = BF · BF car BF est le projeté orthogonal de BI
#» # »
sur ( BF ). Ainsi, BI · BF = 1.
# » #» B C
D’autre part, BF · BI = BF × BI × cos(α) = BI s× cos(α).
    2  2 r
1 1 1 1 2
3
De plus, B(1 ; 0 ; 0) et I ; ; 1 donc BI = −1 + +1 = .
2 2 2 2 2
r r
3 2
Ainsi, × cos(α) = 1 et donc cos(α) = . On en déduit alors que α ≈ 35°.
 2   3
0, 5 −0, 5
#»   # »  #» # » 1
2) IB −0, 5 et ID  0, 5  donc IB · ID = −0, 25 − 0, 25 + 1 = 0, 5 = .
2
−1 −1
r r
#» # » 3 3 3
D’autre part, IB · ID = IB × ID × cos( β) = × × cos( β) = cos( β). Par conséquent,
2 2 2
1 3 1
= cos( β), et donc cos( β) = . On en déduit alors que β ≈ 71°.
2 2 3

PROPRIÉTÉ : Propriétés algébriques


Soient #»
u , #»
v et w
#» trois vecteurs et λ un réel. Alors :

u · ( #»
v +w #») = #»
u · #»
v + #»
u·w#»
#» #» #» #»
u · (λ v ) = λ( u · v )
( #»
u+ v )2 = #»
#» u 2 + 2 #»
u · #» v2
v + #» et ( #» v )2 = #»
u − #» u 2 − 2 #»
u · #» v2
v + #»
( #»
u+ v) · (u − v) = u − v2
#» #» #» #»2 #»

R EMARQUE : Seul le premier point recquiert réellement une démonstration. En effet, ce pro-
duit scalaire fait intervenir trois vecteurs et ne peut donc pas, dans le cas général, être consi-
déré dans un seul et même plan.

304 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Cours - Méthodes

PREUVE
• Pour le premier point, on exprime analytiquement le membre de gauche et le membre de
droite puis on compare les expressions obtenues.
• Pour les trois derniers points, on se place dans le plan engendré par #»
u et #»
v , où l’on utilise les
propriétés établies dans le plan en Première S. Plus particulièrement, l’avant-dernier point
provient des formules avec les carrés scalaires.

On se place dans
Exemple    le cube ABCDEFGH
  comme décrit
  dans la méthode
 précédente.
1# » #» 1# » # » #» 1# » #» 1# » 1# »
FH + HD = FB + HF · FB − HF = FB2 − HF2 .
#» # » #»
IB · ID = HF + FB ·
2 2 2 2 4
√ #» # » 1 1
Comme FB = 1 et que HF = 2, on en déduit que IB · ID = 1 − × 2 = .
4 2

2. Vecteur normal à un plan


DÉFINITION : Vecteur normal

n

n

n
Un vecteur #»
n est dit normal à un plan (P ) s’il est non nul et
orthogonal à tous les vecteurs contenus dans (P ).
(P )

PROPRIÉTÉ
Une droite est orthogonale à un plan si et seulement si un de ses vecteurs directeurs est un
vecteur normal du plan.

PREUVE Soient (d) une droite de vecteur directeur #»


u et (P ) un plan.
Par définition, (d) est orthogonale à (P ) si et seulement si (d) est orthogonale à toute droite de
(P ). Cela signifie que #»
u est orthogonal à tout vecteur contenu dans (P ), autrement dit, que
u est un vecteur normal de (P ).

PROPRIÉTÉ
Si un vecteur est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires d’un plan alors c’est un vecteur
normal à ce plan.

PREUVE Soient (P ) un plan, #»


u et #»
v deux vecteurs non colinéaires de ce plan auxquels est
orthogonal un vecteur non nul #»
n . Montrons que #»
n est orthogonal à tout vecteur de (P ).
Ramenons #»
u et #»
v à une même origine A : ( A ; #»
u , #»
v ) est alors un repère de P et tout vecteur w

peut s’écrire w
#» = α #» v , où α et β sont deux réels. Ainsi, w
u + β #» #» · #»
n = α #»
u · #»
n + β #» n = 0.
v · #»

Exemple Soit ABCDEFGH un cube d’arête a > 0. E H



Les faces ABFE et BCGF étant des carrés, le vecteur FB est or-
# » #»
thogonal aux vecteurs BA et BC qui sont deux vecteurs non coli- F G

néaires du plan ( ABC ). Ainsi, FB est un vecteur normal au plan A
D
( ABC ). On peut aussi dire que la droite ( FB) est orthogonale au
plan ( ABC ). B C

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 305


Cours - Méthodes

#» #» #»
Exemple Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ), on considère les points
   
1 0
   
A(1 ; 1 ; 1) et B(−2 ; 0 ; 2) ainsi que les vecteurs #»
u −1 et #»
v  −1 .
2 −1
u et #»
#» v ne sont pas colinéaires donc on peut définir le plan (P ) engendré par A, #»
u et #»
v.
 
−3
# »  # »
De plus, AB −1 est orthogonal à #»
u et #»
v donc AB est un vecteur normal au plan (P ).
1

MÉTHODE 2 Démontrer une orthogonalité Ex. 28 p. 315

Exercice d’application Soit ABCDEFGH, un cube d’arête 1.


E H
Démontrons que la droite ( FD ) est orthogonale au plan
( ACH ).
F G
Correction Il suffit de prouver que FD
# »
est orthogonal à deux
# »
vecteurs non colinéaires du plan ( ACH ), par exemple AC A
# » # » # » # » # » D
et HC. Démontrer alors que FD · AC = FD · HC = 0.
Calculons le premier produit scalaire en utilisant les
propriétés algébriques et le second analytiquement : B C
# » # » #» # » # » #» # » # » # »
• FD · AC = ( FB + BD ) · AC = FB · AC + BD · AC.

D’une part, et d’après l’exemple précédent, FB est un vecteur normal au plan ( ABC ) donc
# » #» # »
il est orthogonal à tout vecteur à ce plan, en particulier à AC. Ainsi, FB · AC = 0.
# » # »
D’autre part, BD · AC = 0 car [ BD ] et [ AC ] sont les diagonales du carré ABCD.
# » # »
On en conclut que FD · AC = 0.
# » # » # »
• En se plaçant dans le repère orthonormé ( A ; AB, AD, AE), on a C (1 ; 1 ; 0), D (0 ; 1 ; 0),
   
−1 1
# »  # » 
F (1 ; 0 ; 1) et H (0 ; 1 ; 1) et ainsi, FD  1  et HC  0 .
−1 −1
# » # »
Par conséquent, FD · HC = −1 + 0 + 1 = 0.

PROPRIÉTÉ
Soit #»
n un vecteur normal à un plan (P ). Alors, tout vecteur non nul colinéaire à #»
n est aussi
un vecteur normal de (P ).

PREUVE Soit m
#» un vecteur non nul colinéaire à #»
n , c’est-à-dire tel que m n , k ∈ R∗ .
#» = k #»

Montrons que m
#» est orthogonal à tout vecteur de (P ).

Soit w
#» un vecteur de (P ). Alors w
#» · m
#» = w
#» · (k #» n ) = 0.
#» · #»
n ) = k( w

R EMARQUE : La projection orthogonale d’un point A sur un plan (P ) est le point H appar-
# »
tenant à (P ) tel que ( AH ) soit orthogonale à (P ) ou, autrement dit, que AH soit un vecteur
normal à (P ).

Exemple En reprenant la configuration de la méthode précédente, considérons


 I le centre 
de
#»2# » #» 2 # » 1# »
gravité de ACH. Alors HI = HM, où M est le milieu de [ AC ], donc HI = HD + DB .
3 3 2
#» # » 2# » 1# » 
2 # » # »  2 # » #»
Ainsi FI = FH + HD − BD = FH + HD = FD. FI est donc aussi un vecteur normal
3 3 3 3
à ( ACH ) et comme I ∈ ( ACH ), on en déduit que I est le projeté orthogonal de F sur ( ACH ).

306 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ : Parallélisme et perpendicularité de plans


Deux plans sont parallèles si et seulement si tout vecteur normal de l’un est un vecteur
normal de l’autre.
Deux plans sont perpendiculaires si et seulement si un vecteur normal de l’un est ortho-
gonal à un vecteur normal de l’autre.


n
(P2 ) #»
n 2

n (P2 ) #»
n1

(P1 )
(P1 )

PREUVE Pour le premier point, voir exercice 72 p. 320.

Exemple On se place dans l’espace muni d’un repère orthonormé.


  

6 −3
   
• Soient (P1 ) et (P2 ) deux plans de vecteurs normaux respectifs #» n 1  4  et #»
n 2  −2 .
−2 1
n 1 et #»
#» n 2 sont colinéaires : les plans (P1 ) et (P2 ) sont donc parallèles.
   
1 3
   
• Soient (P1 ) et (P2 ) deux plans de vecteurs normaux respectifs #» n 1  1  et #»
n 2 1 .
−2 1
n 1 et #»
#» n 2 ne sont pas colinéaires : les plans (P1 ) et (P2 ) sont donc sécants, mais #» n 2 6= 0
n 1 · #»
donc (P1 ) et (P2 ) ne sont pas perpendiculaires.

R EMARQUE : Soient (P1 ) et (P2 ), deux plans perpendiculaires.


(P2 ) ( d2 )
Si (d1 ) est une droite de (P1 ) et (d2 ) est une droite de (P2 ),
alors (d1 ) et (d2 ) ne sont pas nécessairement orthogonales. ( d1 )

Ci-contre, deux droites (d1 ) et (d2 ) parallèles. (P1 )

Voir exercice 31 p. 315.

PROPRIÉTÉ
Soient #»
n un vecteur non nul, A un point et (P ) le plan passant par A et de vecteur normal
# »
n . Alors un point M appartient à (P ) si et seulement si #»
#» n · AM = 0.

PREUVE
# »
• Si M appartient à (P ) alors AM est un vecteur de (P ) et est donc orthogonal à #» n.
# »
• Réciproquement, soit M un point de l’espace tel que n · AM = 0. Considérons H le projeté

# » # » # » # » # »
orthogonal de M sur (P ). Alors #»
n · AM = #»n · ( AH + HM ) = #» n · AH + #»
n · HM.
# » # » # »
D’une part, AH est contenu dans (P ), donc #»n et AH sont orthogonaux et ainsi #» n · AH = 0.
# » # »
D’autre part, HM et #»
n sont colinéaires et donc #»
n · HM = k #» n k × HM ou − k #»n k × HM.

On en déduit donc que k n k × HM = 0 et ainsi, puisque n 6= 0 , HM = 0 : le point M est
#» #»

confondu avec le point H, il appartient donc à (P ).

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 307


Cours - Méthodes

3. Équation cartésienne d’un plan


PROPRIÉTÉ : Caractérisation algébrique d’un plan
#» #» #»
Soit M ( x ; y ; z) un point de l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ).
Si M appartient à un plan (P ), alors ses coordonnées vérifient une relation du type :
ax + by + cz + d = 0,
avec a, b et c des réels non simultanément nuls.
Réciproquement :
L’ensemble des points M ( x ; y ; z) de l’espace vérifiant une relation du type ax + by + cz +
d = 0, avec a, b et c non simultanément nuls est un plan, que l’on note (P ).
On dit que (P ) a pour équation ax + by + cz + d = 0, appelée équation cartésienne du plan
 
a
 
et de plus, n b  est un vecteur normal à (P ).

PREUVE  
α
 
• Soit (P ) un plan passant par un point A( x0 ; y0 ; z0 ) et de vecteur normal #»
n  β .
γ
# »
M appartenant à (P ), les vecteurs AM et #»
n sont orthogonaux, c’est-à-dire analytiquement :
( x − x0 ) α + ( y − y0 ) β + ( z − z 0 ) γ = 0
ou encore, en développant :
αx + βy + γz − αx0 − βy0 + γz0 = 0.
Cette dernière égalité est bien de la forme annoncée en posant a = α, b = β, c = γ et
d = −αx0 − βy0 + γz0 .
• a, b et c n’étant pas simultanément
 nuls,
 il existe A( x0 ; y0 ; z0 ) tel que ax0 + by0 + cz0 + d = 0 :
d
• si a 6= 0, alors le triplet − ; 0 ; 0 vérifie l’égalité ax + by + cz + d = 0 ;
a
• si a = 0, on peut procéder de façon similaire puisqu’alors b 6= 0 ou c 6= 0.
Les coordonnées du point M vérifiant aussi l’égalité, on en déduit que :
ax + by + cz + d = ax0 + by0 + cz0 + d,
ce qui peut aussi s’écrire : a( x − x0 ) + b (y − y0 ) + c(z − z0 ) = 0.
Cette dernière égalité n’étant rien d’autre que la traduction analytique de l’orthogonalité
 
a
# » #»   #» # »
entre les vecteurs AM et n b  ( n · AM = 0), on en déduit, d’après la propriété précédente,
c
que M appartient au plan passant par A et de vecteur normal #»
n.
#» #» #»
Exemple On munit l’espace d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ). K

• Le plan (OJK ) a pour équation x = 0 et admet pour vecteur



normal le vecteur i . #»
k
• Le plan (OIK ) a pour équation y = 0 et admet pour vecteur #»
#» j
normal le vecteur j . J
#» O
i
• Le plan (OI J ) a pour équation z = 0 et admet pour vecteur

normal le vecteur k .
I

308 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Cours - Méthodes

MÉTHODE 3 Déterminer une équation cartésienne d’un plan (cas particulier) Ex. 37 p. 316
 
a
 
Dans le cas où le plan (P ) est défini par un point A et un vecteur normal n b  :

c
1) écrire l’équation de (P ) sous la forme ax + by + cz + d = 0 où le réel d reste à déterminer ;
2) déterminer d en utilisant les coordonnées du point A.

#» #» #»
Exercice d’application Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ), déterminer
 
4
 
une équation cartésienne du plan (P ) passant par A(1 ; −2 ; 3) et de vecteur normal #»
n  − 2 .
1

Correction Les coordonnées du vecteur #»


n étant données, le plan (P ) admet pour équation
4x − 2y + z + d = 0, où d est un réel qu’il reste à déterminer. Le point A appartient à (P ) donc
4 × 1 − 2 × (−2) + 3 + d = 0, ce qui donne d = −11.
Ainsi, une équation cartésienne de (P ) est : 4x − 2y + z − 11 = 0.

MÉTHODE 4 Déterminer une équation cartésienne d’un plan (cas général) Ex. 46 p. 317

Dans le cas où l’on donne trois points A, B et C pour définir un plan (P ) :


1) s’assurer que le plan (P ) est bien défini en montrant que A, B et C ne sont pas alignés ;
2) déterminer les coordonnées d’un vecteur normal à (P ) ;
3) en déduire une équation cartésienne de (P ) en se référant à la méthode précédente.

#» #» #»
Exercice d’application Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ), on considère
les points A(0 ; 1 ; 1), B(−4 ; 2 ; 3) et C (4 ; −1 ; 1).
Déterminer, s’il existe, une équation cartésienne du plan (P ) défini par ces trois points.
   
−4 4
Correction On commence par calculer les coordonnées de AB et AC : AB   # » 
# » # » # »
 1  et AC −2.
2 0
# » # »
Leurs coordonnées ne sont pas proportionnelles et donc les vecteurs AB et AC ne sont pas
colinéaires et ainsi, les trois points A, B et C définissent bien un plan (P ).
 
a
  # » # »
On note n b un vecteur normal à (P ). Alors #»
#» n · AB = 0 et #»
n · AC = 0, ce qui donne les
c
équations −4a + b + 2c = 0 et 4a − 2b = 0, d’où le système équivalent :
( ( (
−8a + 2b + 4c = 0 −4a + 4c = 0 a = c
⇐⇒ ⇐⇒
4a − 2b = 0 4a − 2b = 0 b = 2a
   
a 1
   
Les coordonnées de #» n sont donc de la forme 2a , a ∈ R ∗ . Avec a = 1, on obtient #»
n  2 .
a 1
Ainsi, (P ) : x + 2y + z + d = 0 où d est un réel qu’il reste à déterminer.
L’appartenance du point A à (P ) donne d = −3 et donc (P ) : x + 2y + z − 3 = 0.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 309


Cours - Méthodes

K
#» #» #» #»
n
Exemple On munit l’espace d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ).
Dans ce repère on considère les points I (1 ; 0 ; 0), J (0 ; 1 ; 0) et
K (0 ; 0 ; 1). Le plan ( I JK ) a pour équation x + y + z − 1 = 0 et #»
k
  ×
1
  #»
admet pour vecteur normal n 1. #» j
J
1 #»
i
O

MÉTHODE 5 Déterminer, si elle existe, l’intersection d’une droite et d’un plan Ex. 52 p. 318

Soient (d) une droite dirigée par #»


u et (P ) un plan de vecteur normal #»
n.
1) Tester le parallélisme de (d) et (P ) en calculant #» n:
u · #»
a) si #» n = 0, alors (d) est parallèle, strictement ou non, à (P ) ;
u · #»
b) si #» n 6= 0, alors (d) et (P ) se coupent en un point M.
u · #»
2) Si l’intersection existe, résoudre le système composé des équations décrivant (d) et (P )
afin de calculer les coordonnées de M.

#» #» #»
Exercice d’application Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ), on considère

 x =
 1−t
la droite (d) de représentation paramétrique y = 2t , t∈R


z = 5
et le plan (P ) d’équation cartésienne 3x + z + 7 = 0.
Déterminer, s’il existe, les coordonnées du point d’intersection de (d) et de (P ).

Correction Un vecteur directeur de ( d) et un vecteur normal de (P ) sont respectivement


   
−1 3
   
u  2  et n 0. Ainsi, #»
#» #» n = −3 donc (d) et (P ) se coupent en un point M dont les
u · #»
0 1
coordonnées ( x ; y ; z) satisfont le système :
  

 x = 1 − t 
 x = 1 − t 
 t = 5

 
 

 y = 2t  y = 2t  x = −4
⇐⇒ ⇐⇒

 z = 5 
 z = 5 
 y = 10

 
 

 3x + z + 7 = 0  3( 1 − t ) + 5 + 7 = 0  z = 5

Ainsi, M (−4 ; 10 ; 5).




 x = 1−t
Exercice d’application Même consigne avec la droite ( d) : y = 2 − 2t , t ∈ R


z = 3 + 5t
et le plan (P ) : −6x − 2y − 2z + 1 = 0.
   
−1 3
Correction Avec les mêmes notations que précédemment, #»    
u −2 et #»n 1. #» n = 0 donc
u · #»
5 1
(d) et (P ) sont parallèles. De plus, le point A(1 ; 2 ; 3) par lequel passe (d) n’appartient pas à
(P ) donc (d) et (P ) sont strictement parallèles.

310 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Cours - Méthodes

MÉTHODE 6 Déterminer, si elle existe, l’intersection de deux plans Ex. 66 p. 319

Soient (P1 ) et (P2 ) deux plans de vecteurs normaux respectifs #»


n 1 et #»
n 2.
1) Tester le parallélisme de (P1 ) et (P2 ) en testant la colinéarité de #»
n 1 et #»
n 2.
2) Si les plan ne sont pas parallèles :
a) écrire le système composé des équations décrivant (P1 ) et (P2 ) ;
b) choisir une des coordonnées comme paramètre ;
c) en déduire une représentation paramétrique de la droite d’intersection.

Exercice d’application
#» #» #»
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ), on considère les plans (P1 ) et (P2 )
d’équations respectives x + 2y + z − 1 = 0 et 2x − 3y − z + 2 = 0.
Déterminer, si elle existe, une représentation paramétrique de la droite d’intersection entre
(P1 ) et (P2 ).

Correction
   
1 2
  #»  
(P1 ) et (P2 ) ont pour vecteurs normaux respectifs n 1 2 et n 2 −3. Ils ne sont pas coli-

1 −1
néaires donc (P1 ) et (P2 ) se coupent selon une droite (d). Un point M appartient à (d) si et
seulement si ses coordonnées ( x ; y ; z) vérifient le système :
( ( (
x + 2y + z − 1 = 0 x + 2y + z − 1 = 0 y = 3x + 1
⇐⇒ ⇐⇒
2x − 3y − z + 2 = 0 3x − y + 1 = 0 z = 1 − x − 2y = −7x − 1

On peut vérifier à l’aide d’un logiciel de calcul formel (ici Xcas en ligne) :

Ainsi, les coordonnées de M sont de la forme ( x ; 3x + 1 ; −7x − 1), x ∈ R et donc, en choisissant


x comme paramètre, on obtient une représentation paramétrique de (d) :


 x = t
y = 1 + 3t , t ∈ R.


z = −1 − 7t

Exercice d’application
Même consigne avec les plans (P1 ) et (P2 ) d’équations respectives 2x − 4y + 3z − 5 = 0 et
−4x + 8y − 6z + 10 = 0.

Correction
   
2 −4
   
En reprenant les mêmes notations, #»
n 1 −4 et #»
n 2  8  sont colinéaires donc les plans sont
3 −6
parallèles. Comme les deux équations sont équivalentes, on en déduit que (P1 ) = (P2 ).

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 311


S’entraîner

 √  √   √   
Activités mentales 2 2 − 3 1
 √  #» √    #» √ 
2) u −2 2 ; v  2
#» 4) u  1  ; v  3


#» #» #» 1 2 2 3
1 Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) on consi-
   
1 0
√   √ 
u  2 et #»
dère les vecteurs #» v 2 2. On note θ la 7 On reprend le cube de l’exercice 3 .
−1 1 Pour chacun des plans suivants, citer, en justifiant, un
mesure en degrés de l’angle géométrique formé par les vecteur normal à ce plan :
vecteurs #»
u et #»
v . Calculer :
1) k #»
uk 3) #»
u · #»
v 1) ( BCG ) 2) ( BCH )
2) k #»
vk 4) θ

2 Soient #» u et #»
v deux vecteurs tels que k #»u k = 3, 8 On reprend le cube de l’exercice 3 .
k v k = 4 et u · v = 1. Calculer :
#» #» #»
Pour chacun des vecteurs suivants, citer, en justifiant,
1) #»
u · ( #»
u + #»
v) 3) ( #»
u − #»
v ) · ( #»
u + #»
v) un plan auquel ce vecteur est normal :
2) #» u + 2 #»
v · (− #» v) 4) (2 #»
u + #» u − 2 #»
v ) · ( #» v)
#» # »
3 On considère un cube ABCDEFGH de côté a > 0. 1) BF 2) AC
Soient I le milieu de [ EH ] et J le centre de la face CDHG.

E I H
9 Danschacun
 des cas suivants, donner un vecteur
× a
 
normal #»
n b au plan (P ) respectant les contraintes
F G
c
distinctes données :
J
A
D 1) (P ) : x − 3y + z − 1 = 0 avec a = 2.
2) (P ) : −2x + 3y + z + 8 = 0 avec b = 1.
3) (P ) : − x + 4y − 5z − 7 = 0 avec b = −8.
B C 4) (P ) : 2x − y + 6z − 7 = 0 avec c = 3.

Exprimer en fonction de a les produits scalaires :


# » # »
1) AB · AC
# » #»
4) EH · FC 10 Dans chacun des cas suivants, donner une équa-
# » # »
2) AB · FH
#» # »
5) BC · BG tion cartésienne du plan passant par le point A et de
# » # »
3) EH · GC
# » # »
6) HC · GD vecteur normal #»
n:
 
4 Même consigne qu’à l’exercice 3 avec : 2
# » #»
1) EH · FI
# » #»
3) AB · G J  
1) A(0 ; 1 ; 2) et #»
n  −3 
# » #» #» #»
2) GH · G J 4) IH · FB 1
 
5 Même consigne qu’à l’exercice 3 avec : 5
 
#» # »
1) BF · GE
# » # »
3) BH · CG 2) A(−1 ; 4 ; 1) et #»n  −1 
# » # »
2) FG · GD
#» # »
4) IH · FG 2
 
−7
6 On se place dans un repère orthonormé  
#» #» #» 3) A(−1 ; 2 ; 2) et #»
n 2 
(O ; i , j , k ). Dans chacun des cas suivants, dire si les
−4
vecteurs #» u et #»
v sont orthogonaux :  
        8
1 3 4 −3  
  #»     #»   4) A(−1 ; 1 ; 6) et #»
n  −4 
1) u −2 ; v  3 
#» 3) u −3 ; v  4 

2
3 −1 1 24

312 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


S’entraîner

Produit scalaire dans l’espace 2) Déterminer la ou les positions du point M pour que
# » # »
MB · MC = 1.

11 ROC
Dans un repère orthonormé de l’espace : 15 Soit SABC un tétraèdre de tel que les triangles
1) rappeler la formule de la norme d’un vecteur ; ABC et SBC soient isocèles respectivement en A et S :
2) énoncer la formule de l’expression analytique du
produit scalaire de deux vecteurs et la démontrer.
S
12 On considère le cube suivant, d’arête a > 0 où I
est le milieu de [ EH ] et J le centre de la face CDHG.

E I H
× ≈

B
F G

J
A •
D A C

B C # » #»
Démontrer que AS · BC = 0.

En considérant des décompositions sur les arêtes du


Calculs d’angles
cube, exprimer en fonction de a les produits scalaires
suivants :
#» # » #» #»
1) FI · FH 4) BJ · EJ 16 MÉTHODE 1 p. 304
#» # » #» # »
2) IG · IH 5) BI · BA
#» #» #» # » On considère un cube ABCDEFGH de côté 1 et de
3) EJ · IF 6) F J · CH
centre O.
13 Reprendre l’exercice
 12 en se plaçant
 dans le
1# » 1# » 1# »
repère orthonormé A ; AB, AD, AE . E H
a a a
14 On considère le cube suivant, d’arête 1, où I et J
sont les milieux respectifs de [ EH ] et [ FG ]. Soit M un F G
O
point appartenant à [ I J ].
A
D
E I H α
×
M
J B C
F × G

A
D Calculer une valeur approchée de la mesure de l’angle
[ au degré près.
α = BOC

B C #» #» #»
17 Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ), on
considère les points A ( 1 ; − 2 ; 3) , B(−1 ; 0 ; 1) et
1) a) Démontrer que pour M 6= J, les triangles MJB et C ( 2 ; 1 ; 0) .
MJC sont rectangles en J. Calculer, au dixième de degré près, une mesure des
b) En déduire que MB = MC. angles :
# » # » 1 2
c) En déduire que MB · MC = MB − . [
1) ABC [
2) BAC [
3) ACB
2

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 313


S’entraîner

18 On considère un cube ABCDEFGH de côté 1. Soit 20 On considère un parallélépipède rectangle


I le centre de la face EFGH et J le milieu de l’arête [ BF ]. ABCDEFGH tel que AB = 3, AD = 5 et AE = 2.
On note O son centre.
E H
E H
I
F
F G G
O

A
J D A
D

B C
B C
En
 se plaçant dans
 le repère orthonormé
1# » 1# » 1# »
A ; AB, AD, AE , déterminer une mesure de
d
On cherche à calculer une mesure de l’angle C J I au de- 3 5 2
[
l’angle BOC au centième de degré près.
gré près.
1) Méthode géométrique 21 On considère un tétraèdre régulier ABCD d’arête
a) Calculer les trois longueurs du triangle I JC. 2. Soit I le milieu de [ BC ] et J celui de [CD ].
# » #» 1
b) En déduire que JC · J I = .
4 A
c) En déduire une mesure de l’angle C dJ I.
2) Autre méthode géométrique
# » #»
a) Calculer JC · J I en décomposant astucieusement
les deux vecteurs sur les arêtes du cube. B
d
b) En déduire une mesure de l’angle C J I. D
3) Méthode analytique I
J
a) En se plaçant dans le repère orthonormé C
# » # » # » # » #»
( A ; AB, AD, AE), calculer analytiquement JC · J I. 1) a) Calculer les longueurs AI, AJ et I J.
b) En déduire une mesure de l’angle C dJ I. b) En déduire la valeur de AI · AJ.
#» #»

4) Quelle est la méthode : 2) En déduire une mesure de l’angle Id


AJ, au dixième
a) qui demande le moins / le plus de connaissances de degré près.
théoriques ?
b) la moins / la plus rapide ? 22 Refaire l’exercice 21 en traitant le cas général
19 On considère un cube ABCDEFGH d’arête 1. Soit d’un tétraèdre régulier d’arête a > 0.
I le centre de la face EFGH et J celui de la face ABFE.
Orthogonalité
E H
I 23 ROC
Démontrer que si un vecteur #»n est orthogonal à deux
F G
vecteurs non colinéaires d’un plan (P ), alors #»
n est un
J
vecteur normal à (P ).
A D
24 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
   
k 2
B C #» #» #»    
(O ; i , j , k ), on considère u  −2  et v  k , où
#» #»

k−1 k
En se plaçant dans un repère orthonormé bien choisi, k ∈ R. Déterminer la ou les valeurs de k pour que #»
u
calculer, au degré près, une mesure de l’angle Id
JD. et #»
v soient orthogonaux.

314 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


S’entraîner

25 Même exercice que le 28 avec les vecteurs E H L


   
k k+1
   
u −2 et #»
#» v  −k , où k ∈ R. M G
F K
1 2
A D
26 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé J
#» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère les deux points A(1 ; 2 ; 1),
   
−2 0
    B C I
B(4 ; 6 ; 3) et les vecteurs #»
u  1  et #»
v  − 1 .
1 2 # » # » # » # »
1) Démontrer que le point A et les vecteurs #» u et #»
v défi- 1) Démontrer que AK · CM = BK · CM, puis en déduire
nissent bien un plan. la valeur de ce produit scalaire.
# » # »
# »
2) Démontrer que AB est un vecteur normal à ce plan. 2) En suivant cette méthode, calculer AK · HM.
3) Conclure.
27 Dans l’espace muni d’un repère ortho-
#» #» #»
normé (O ; i , j , k ), on considère les quatre points
31 Une erreur courante
A(−1 ; 1 ; 2), B(1 ; 0 ; −1), C (0 ; 3 ; 1) et D (−8 ; 2 ; −3).
Dans cet exercice, on va mettre en évidence de façon
1) Démontrer que les points A, B et C définissent bien
analytique la remarque de la page 307. On munit l’es-
un plan.
# » pace d’un repère orthonormé.
2) Démontrer que AD est un vecteur normal à ce plan.
1) Relire cette remarque. À votre avis, quelle est l’erreur
28 MÉTHODE 2 p. 306 courante qui est commise ?
On considère un cube ABCDEFGH d’arête 1. Soient I 2) Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, consi-
et J les milieux respectifs de [ BC ] et [ EH ] et K le centre dérons les plans (P ) : 2x − 3y − z + 4 = 0 et
de la face CDHG. (Q ) : x + 2y − 4z − 5 = 0.
a) Vérifier que (P ) et (Q ) sont bien orthogonaux.
E J H
b) Vérifier que A(1 ; 1 ; 3) et B(−1 ; −1 ; 5) appar-
tiennent à (P ).
F G c) Vérifier que C (1 ; 6 ; 2) et D (−3 ; 0 ; −2) appar-
K tiennent à (Q ).
A
D d) Les droites ( AB) et (CD ) sont-elles orthogonales ?
parallèles ?
B I C 32 On considère un cube ABCDEFGH d’arête 1.
#» 2 # » #» 1# »
Soient I et J les points tels que EI =
EF et EJ = EH.
3 3
Sans utiliser de repère :
E J H
1) démontrer que les points A, I, G et J sont copla-
naires ; I
2) a) démontrer que ( FK ) est orthogonale à ( I J ) ; F G
b) démontrer que ( FK ) est orthogonale à ( AI ) ;
c) en déduire que ( FK ) est orthogonale au plan A D
( AIG ).
29 Reprendre l’exercice 28 en travaillant dans un B C
repère orthonormé bien choisi.

30 On considère deux cubes, disposés comme dans 1) Démontrer que ( G J ) est perpendiculaire à ( IH ).
la figure associée. M est le milieu de [ FG ]. On souhaite 2) Démontrer que ( G J ) est orthogonale à ( HD ).
démontrer que ( AK ) est orthogonale au plan ( MHC ). 3) En déduire que ( G J ) est orthogonale à ( ID ).

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 315


S’entraîner

4) Démontrer que le point d’intersection entre le 1) Conjecturer la solution à l’aide d’un logiciel.
plan ( IHD  ) et la droite ( G J ) a pour coor- 2) Donner une représentation paramétrique de (d).
4 7 3) a) Démontrer que répondre au problème posé
données ; ; 1 dans le repère orthonormé
13 13
# » # » # » revient à déterminer le minimum, ainsi que la
( A ; AB, AD, AE ).
valeur pour laquelle il est atteint de :

33 On considère un cube ABCDEFGH de côté 1. t 7→ 14t2 − 22t + 9.


#» 2#» # » 2# »
Soient I et J les points tels que EI = EF et DJ = DC.
3 3 b) Répondre alors au problème posé.
c) Que peut-on alors remarquer concernant la droite
E H # »
(d) et le vecteur BM ?
I

F G 35 Même consigne qu’à l’exercice 34 avec le point


B(−2 ; 1 ; 0) et la droite (d) engendrée par le point
#» #»
D A(5 ; −2 ; 6) et le vecteur #»
u = − i −2k.
A
J
Équation cartésienne d’un plan
B C

On se place dans le repère orthonormé


# » # » # » 36 ROC
( A ; AB, AD, AE). On considère la droite (∆), ortho-
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, soient
gonale au plan ( IH J ) et passant par G. Elle coupe res-  
α
pectivement les plans ( ABD ) et ( ADE) en M et N dont  
n  β  un vecteur non nul et A( x A ; y A ; z A ) un point.

ou souhaite déterminer les coordonnées.
γ
1) Pourquoi (∆) est-elle orthogonale aux droites ( IH ) Démontrer qu’une équation cartésienne du plan (P ),
et ( JH ) ? admettant #»
n pour vecteur normal et passant par A est
2) On note M ( x ; y ; z). de la forme ax + by + cz + d = 0. On donnera a, b, c et
a) Déterminer z. d en fonction des coordonnées de #»
n et de A.
b) Utiliser l’orthogonalité des droites (∆) de ( I J )
37 MÉTHODE 3 p. 309
puis de (∆) de ( IH ) afin d’en déduire les valeurs
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
x et de y. #» #» #»
(O ; i , j , k ), déterminer une équation cartésienne du
c) À quel plan, autre que ( ABD ), M appartient-il ?
plan (P ) passant par A(−1 ; 2 ; −1) et de vecteur nor-
3) En utilisant la même méthode, déterminer les coor-  
1
données du point N.  
mal #»
n  2 .
34 Distance d’un point à une droite INFO −3
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
#» #» #» 38 Même consigne qu’à l’exercice 37 avec :
(O ; i , j , k ), on considère les points A(−1 ; −1 ; 2) et #» #» #»
#» #» #» 1) A(1 ; 4 ; −5) et levecteur #»
n = 2 i − j +3k ;
B(1 ; 1 ; 1) ainsi que le vecteur #»
u = 2 i + 3 j − k . On √ √ √ #» #» √ #»
2) A 2 ; 2 ; − 3 et le vecteur #»
n = 3 i − j + 2k.
note (d) la droite passant par A et dirigée par #»
u.
Soit M un point appartenant à (d). Le but de l’exer- 39 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
#» #» #»
cice est de déterminer la longueur minimale de [ BM ] (O ; i , j , k ), déterminer une équation cartésienne du
ainsi que la ou les positions du point M rendant cette plan passant par :
# »
longueur minimale. 1) A(2 ; 1 ; 0) et de
 vecteur normal OA ; # »
√ √
2) A 2 ; 3 ; 2 et de vecteur normal AO ;
La distance d’un point B à une droite (d) est la plus #»
3) A(5 ; −3 ; 4) et de vecteur normal k ;
petite distance BM lorsque M parcourt (d). √ #» 3 #»
4) A(2 ; −1 ; 3) et de vecteur normal i − j .
2

316 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


S’entraîner

40 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé 46 MÉTHODE 4 p. 309


#» #» #»
(O ; i , j , k ), déterminer une équation cartésienne du Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
# »
plan passant par A et de vecteur normal AB lorsque : #» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère les trois points
1) A(2 ; 1 ; 0) et B(−4 ; −1 ; 3) ; A(−1 ; −1 ; 1), B(1 ; 2 ; −1) et C (0 ; 1 ; 1).
2) A(4 ; −5 ; 6) et B(1 ; −1 ; 1) ;  Déterminer une équation cartésienne du plan ( ABC )
1 2 s’il existe.
3) A(2 ; −1 ; 0) et B ;− ;1 ;
2 3
4) A(1 ; 0 ; 0) et B(1 ; 0 ; 0). 47 Même consigne qu’à l’exercice 46 avec :
41 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé 1) A(5 ; −4 ; 1), B(6 ; 3 ; 9) et C (−8 ; 1 ; 7) ;
#» #» #»
(O ; i , j , k ), déterminer une équation cartésienne du 2) A(3 ; 4 ; 5), B(4 ; −2 ; 7) et C (5 ; −8 ; 9) ;
plan (Q ), parallèle au plan (P ) et passant par le point 3) A(−1 ; 7 ; 4), B(−2 ; 10 ; 5) et C (3 ; 6 ; −1).
A lorsque : 48 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
1) (P ) : x + y + z − 1 = 0 et A(1 ; 1 ; 1) ; #» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère la représentation paramé-
2) (P ) : x − 3y + 2z − 4 = 0 et A(3; 0 ; −1) ;  trique suivante :
1 5 1 1 1 
3) (P ) : x − y − z − 2 = 0 et A ; ; ;  x = 1 − s + 4t

3
√ 6 √ 2 5 6
y = 2 + 2s − t , s ∈ R, t ∈ R.
4) (P ) : 5x − 2y − 2z − 4 = 0 et A(1 ; 1 ; −1). 

y = −1 + s + 2t
42 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé 1) Cette représentation paramétrique définit-elle un
#» #» #»
(O ; i , j , k ), décrire, dans chacun des cas suivants, plan ?
l’ensemble des points M ( x ; y ; z) tels que : 2) Si oui, en déterminer une équation cartésienne.
# » #» #» #»
1) AM · #»
n = 0 avec A(1 ; −2 ; 3) et #»
n = 2 i −3 j +2k ;
# » #» 49 Même consigne qu’à l’exercice 48 avec les repré-
2) OM · i = 3 ;
# » #» sentations paramétriques suivantes :
3) AM · j = −1 avec A(1 ; −2 ; 3) ; 
# »
4) AM · #»
n = 5 avec A(−2 ; 4 ; 1) et #»
#» #» #»
n = − i +2 j +5k.  x = −5 + 2s − 4t

1) y = 7 − 3s + 6t s ∈ R, t ∈ R

 √
43 On reprend la figure de l’exercice 28 , dans lequel y = 2 − s + 2t
la droite ( FK ) est orthogonale au plan ( AIG ). 
 x = 4s − t

1) En se plaçant dans le repère orthonormé
# » # » # » 2) y = −1 − 2s + t s ∈ R, t ∈ R
( A ; AB, AD, AE ), déterminer une équation carté- 

y = 5+s+t
sienne du plan ( AIG ).
2) Même question en se plaçant dans le repère ortho- 50 On considère un cube ABCDEFGH d’arête 1 et le
#» # » #» #» # »
normé ( B ; BC, BA, BF). point I tel que 3 DI = 2 DC.

44 On reprend la figure de l’exercice 30 , dans lequel


E H
la droite ( AK ) est orthogonale au plan ( MHC ).
1) En se plaçant dans le repère orthonormé
# » # » # »
( A ; AB, AD, AE ), déterminer une équation carté- F G

sienne du plan ( MHC ).


2) Même question en se plaçant dans le repère ortho- D
A
# » # » # »
normé ( D ; DA, DC, DH ). I

45 On reprend la figure de l’exercice 32 , dans lequel B C

la droite ( GI ) est orthogonale au plan ( IHD ).


En se plaçant dans le repère orthonormé En se plaçant dans le repère orthonormé
# » # » # » # » # » # »
( A ; AB, AD, AE), déterminer une équation cartésienne ( A ; AB, AD, AE), déterminer une équation cartésienne
du plan ( IHD ). du plan ( FHI ).

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 317


S’entraîner

51 Dans l’espace muni d’un repère orthonormé Intersection d’une droite et d’un plan
#» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère les points A(α ; 0 ; 0),
B(0 ; β ; 0) et C (0 ; 0 ; γ) où α, β et γ sont trois réels.
52 MÉTHODE 5 p. 310
On considère, lorsqu’il existe, le plan ( ABC ). #» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace
soit (d) la droite de représentation paramétrique :

 x = −7 + t

y = 4 + 2t , t ∈ R


z = −5 − t
C et le plan (P ) d’équation cartésienne :
−2x − 3y + z − 6 = 0.
Déterminer, s’il existe, les coordonnées du point d’in-
tersection de (d) et de (P ).

53 Même consigne qu’à l’exercice 52 avec la droite




k  x = −1 − 2s

( d) : y = 2−s , s∈R

j B


#» z = −3 + 5s
i O
et le plan
(P ) : − x − 5y − z − 6 = 0.
A
54 Même considération qu’à l’exercice 52 avec la
droite 

 x = 4−k
( d) : y = −12 + 5k , k ∈ R
1) À quelle(s) condition(s) sur α, β et γ le plan ( ABC ) 

z = 9 − 6k
est-il bien défini ? et le plan
2) Étude des cas particuliers. (P ) : 4x + 2y + z − 1 = 0.
a) Lorsque α = 0, β 6= 0 et γ 6= 0, décrire le plan
( ABC ). 55 Même raisonnement qu’à l’exercice 52 avec la
b) Même question lorsque β = 0 et α et γ non nuls. droite 
c) Même question lorsque γ = 0 et α et β non nuls. 
 x = 6+t
3) Étude du cas général où α, β et γ sont tous non nuls. ( d) : y = −1 + 2t , t ∈ R


Démontrer qu’une équation cartésienne du plan z = −3 − t
( ABC ) est : et le plan
(P ) : x + y + 3z − 1 = 0.

x y z 56 Même consigne qu’à l’exercice 52 avec la droite


+ + − 1 = 0. (d) engendrée par A(6 ; −2 ; −3) et #»
#» #» #»
u = 5 i −3 j −6k
α β γ
et le plan (P ) : −5x − 7y + 10z + 6 = 0.

57 Même raisonnement qu’à l’exercice 52 avec la


droite (d) passant par les points A(−5 ; 4 ; −3) et
4) Expliquer pourquoi l’équation suivante regroupe les
B(1 ; −2 ; 3) et le plan (P ) : x + y + 3z − 1 = 0.
différents cas étudiés :
58 Même instruction qu’à l’exercice 52 avec la droite
(d) passant par les points A(1 ; 2 ; −1) et B(2 ; 4 ; 1) et le
4 1 1
βγx + αγy + αβz − αβγ = 0. plan (P ) : − x − y + z − 2 = 0.
5 10 2

318 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


S’entraîner

59 Même consigne qu’à l’exercice 52 avec la droite 65 On reprend la figure de l’exercice 50 où une équa-
(d) passant par les points A(2 ; 4 ; 5) et B(−2 ; 0 ; 3) et le tion cartésienne de ( FHI ) est 3x + 3y + 2z − 5 = 0.
1 5 2 Déterminer la distance des deux points suivants au
plan (P ) : x − y + z − 1 = 0.
2 6 3
plan ( FHI ) :
60 Même raisonnement qu’à l’exercice 52 avec le
1) G (on notera K le projeté de G sur ( FHI )) ;
plan (P ) : 4x − 6y + 5z − 3 = 0 et :
2) A (on notera L le projeté de A sur ( FHI )).
1) l’axe des abscisses ;
2) l’axe des ordonnées ;
Intersection de deux plans
3) l’axe des cotes.

61 Même consigne qu’à l’exercice 52 avec la droite


66 MÉTHODE 6 p. 311
(d) passant par les points A(2 ; −5 ; 3) et B(−2 ; 4 ; −8)
et le plan (P ) passant par C (4 ; −1 ; 2) et dirigé par Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
    #» #» #»
1 −2 (O ; i , j , k ), on considère les plans (P1 ) et (P2 )
   
u 1 et #»
#» v  − 3 . d’équations cartésiennes respectives :
1 1 x + y + 2z − 3 = 0 et − x + 4y − 5z + 6 = 0.
Déterminer, si elle existe, une représentation paramé-
62 Distance d’un point à un plan
trique de la droite d’intersection entre (P1 ) et (P2 ).
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
#» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère un plan (P ) et un point 67 Même consigne qu’à l’exercice 66 avec les plans
A. (P1 ) et (P2 ) d’équations respectives :
Soit M un point appartenant à (P ). Le but de l’exer- x − 2z − 1 = 0 et y − 2z + 4 = 0.
cice est de déterminer la longueur minimale de [ AM ]
ainsi que la ou les positions du point M rendant cette
longueur minimale. 68 Même consigne qu’à l’exercice 66 avec les plans
(P1 ) et (P2 ) d’équations respectives :
La distance d’un point A à un plan (P ) est la plus x − y − 2z − 1 = 0 et −2x + 2y + 4z + 4 = 0.
petite distance AM lorsque M parcourt (P ).

69 Même consigne qu’à l’exercice 66 avec les plans


1) Soit H le projeté orthogonal de A sur (P ). (P1 ) et (P2 ) d’équations respectives :
a) Faire un schéma. 3x + 9y − 6z − 3 = 0 et x + 3y − 2z − 1 = 0.
b) De quelle droite et de quel plan le point H est-il
l’intersection ?
c) Démontrer que si M est un point de (P ) différent 70 INFO
de H, alors AM > AH. Dans l’espace muni d’un repère orthonormé
La distance de A à (P ) est donc la distance AH. #» #» #»
(O ; i , j , k ), on considère les plans (P1 ) et (P2 )
2) Soit (P ) : x − 2y − 2z − 31 = 0 et A(2 ; 1 ; −2). d’équations cartésiennes respectives :
a) Donner un vecteur directeur de ( AH ). x − 2y + 3z − 5 = 0 et 3x + y − 2z + 1 = 0.
b) En déduire les coordonnées du point H puis la
1) À l’observation des deux équations, semble-t-il
distance de A à ( P).
évident ou du moins facile de voir quelle(s) incon-
nue(s) est-il le plus judicieux de choisir en paramètre
63 Reprendre la question 2) de l’exercice 62 avec le
lors de la résolution du système composé des deux
plan (P ) : − x + 2y + 3z − 15 = 0 et le point A(2 ; 0 ; 1).
équations ?
64 Reprendre la question 2) de l’exercice 62 avec le 2) Voici la résolution du système avec« Xcas en ligne »,
plan (P ) : 3x − 2y − z − 1 = 0 et le point A(3 ; 1 ; −2). où l’on a choisi à chaque fois un paramètre différent.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 319


S’entraîner

72 Parallélisme de plans, p. 307


Démontrons que deux plans (P1 ) et (P2 ) sont paral-
lèles si et seulement un vecteur normal de l’un est un
vecteur normal de l’autre.
1) Supposons que les deux plans ont un même vecteur
 
a
 
normal n b et démontrons qu’ils sont parallèles.

Retrouver le résultat le plus simple, en choisissant
c
correctement le paramètre. Notons ax + by + cz + d = 0 l’équation de (P1 ) ainsi
que ax + by + cz + δ = 0 celle de (P2 ) et intéressons-
Démonstrations
nous au système composé de ces deux équations,
permettant d’obtenir l’intersection des deux plans.
71 Expression analytique du produit scalaire, a) Démontrer que ce système est équivalent au sys-
p. 303 tème suivant :
   ′
x x (
   ′ ax + by + cz + d = 0
Soient u  y  et v  y  deux vecteurs de l’espace
#» #»
d−δ = 0
z z′
#» #» #»
muni d’un repère orthonormé (O ; i , j , k ). b) Si d = δ, que peut-on dire de l’ensemble des solu-
# »
Notons M le point de l’espace tel que OM = #»
u et m le tions du système ? Conclure.
projeté orthogonal de M sur le plan (P ) engendré par c) Même question lorsque d 6= δ.
#» #»
le point O et les vecteurs i et j . 2) Réciproquement, supposons que (P1 ) et (P2 ) sont
parallèles et démontrons qu’ils ont même vecteur
normal. Le cas où (P1 ) et (P2 ) sont confondus
amenant une conclusion évidente, traitons le cas où
M les deux plans sont strictement parallèles. On note
   
#» a α
k    
n 1 b et #»
#» n 2  β  deux vecteurs normaux respec-

O j c γ
tifs de (P1 ) et (P2 ).

i a) En raisonnant par l’absurde, démontrer que
m ( a ; α) 6= (0 ; 0) ou (b ; β) 6= (0 ; 0) ou (c ; γ) 6=
( 0 ; 0) .
q
1) Montrons que k #»
uk = x 2 + y2 + z 2 . b) Admettons que ( a ; α) 6= (0 ; 0) (la démonstration
a) Pourquoi peut-on appliquer le théorème de est identique dans les autres cas) et admettons que
Pythagore dans le triangle OmM ? a 6= 0. En considérant le système composé des
b) Quelles sont les coordonnées du point m dans le équations des deux plans, démontrer que α 6= 0.
plan (P ) ? En déduire une expression de Om2 en c) Démontrer que ce système est équivalent au
fonction de x et y. système :
c) Exprimer mM en fonction de z. (
ax + by + cz + d = 0
d) En déduire une expression de OM2 en fonction de
y(αb − aβ) + z(αc − aγ) + (αD − aδ) = 0
x, y et z et conclure.
2) Montrons que #» v = xx ′ + yy′ + zz′ .
u · #» d) Justifier que αb − aβ = 0 et αc − aγ = 0.
À l’aide d’une des deux formules donnant le produit e) En déduire que #»
n 1 et #»
n 2 sont colinéaires et donner
scalaire en fonction des normes, démontrer l’égalité le coefficient de colinéarité.
demandée. f) Conclure.

320 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Préparer le bac

73 D’après Bac (Pondichéry - 2015) 3) Déterminer les coordonnées du point M d’intersec-


Soit ABCDEFGH un cube d’arête 1. tion de ( FD ) et ( I JK ).
4) a) Calculer l’aire du triangle I JK.
H G
b) En déduire le volume du tétraèdre FI JK.
5) Les droites ( I J ) et (KL) sont-elles sécantes ? Si oui,
E F en quel point ?
D
C 75 D’après Bac (Amérique du Nord - 2015)
Soit SABDE une pyramide à base carrée ABDE de
A B centre O. On note C le point de l’espace tel que
# » # » # »
(O ; OA, OB, OC ) soit un repère orthonormé. Dans ce
# » # » # »
Dans le  repère  ( A ; AB, repère, soit S le point de coordonnées (0 ; 0 ; 3).
 ), on
 AD, AE  considère
 les
3 1 5
points M 1 ; 1 ; , N 0 ; ; 1 et P 1 ; 0 ; − . S
4 2 4
1) a) Reproduire la figure et placer les point M, N et P.
b) Démontrer que ces points ne sont pas alignés.
2) Démontrer que le triangle MNP est rectangle en M.
3) a) Déterminer les coordonnées d’un vecteur #»
n , nor-
mal au plan ( MNP). C
b) En déduire une équation cartésienne de ce plan. E
D
O
c) Soit (∆) la droite passant par F et de vecteur
directeur #»
n . Donner une équation paramétrique A B
de (∆).
d) Soit K le point d’intersection
 de ( MNP) et (∆). PARTIE A
4 24 23
Démontrer que K ; ; . 1) Soit U le point de la droite
 (SB)de cote 1. Construire
7 35 35 2
e) En déduire le volume du tétraèdre FMNP. U et démontrer que U 0 ; ; 1 .
3
74 D’après Bac (Liban - 2015) 2) Soit V le point d’intersection du plan ( AEU ) et de la
Soit ABCDEFGH un cube d’arête 1. On note I le mi- droite (SD ). Démontrer que les droites (UV ) et ( BD )
lieu de [ AB], J celui de [ EH ], K celui de [CB] et L ce- sont parallèles.
lui de [CG ]. On se place dans le repère orthonormé Construire
 V et déterminer
 ses coordonnées.
# » # » # » 5 1
( A ; AB, AD, AE). 3) Soit K ;− ;0 .
6 6
a) Démontrer que K est le pied de la hauteur issue
E J H
× de U du trapèze AUVE. √
5 43
b) Démonter que l’aire de ce trapèze est .
F G 18

A PARTIE B
×L D
I
×
1) Démontrer que le plan ( EAU ) a pour équation
×
3x − 3y + 5z − 3 = 0.
B K C 2) Donner une représentation paramétrique de la droite
(d), orthogonale au plan ( EAU ) et passant par S.
1) a) Démontrer que la droite ( FD ) est orthogonale au 3) Déterminer les coordonnées du point H, intersection
plan ( I JK ). de la droite (d) et du plan ( EAU ).
b) En déduire une équation cartésienne de ( I JK ). 4) Le plan ( EAU ) partage la pyramide SABDE en deux
2) Déterminer une équation paramétrique de ( FD ). solides. Ces deux solides ont-ils le même volume ?

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 321


Préparer le bac

76 D’après Bac (Polynésie - 2015) est orthogonal à la droite (d) et passe par le point M.
Soit ABCDEFGH un cube d’arête 1. On note I le milieu 4) Montrer que le plan (P ) et la droite ( AB) sont sé-
de [ AB], J celui de [ DH ] et K celui de [ HG ]. cants en un point N de coordonnées :
On se place dans le repère orthonormé (−4 + 6u ; 3 − 3u ; −1).
# » # » # »
( A ; AB, AD, AE). 5) a) Montrer que la droite ( MN ) est perpendiculaire à
la droite (d).
H K G
× b) Existe-t-il une valeur du réel u pour laquelle la
E droite ( MN ) est perpendiculaire à la droite ( AB) ?
F

6) a) Exprimer MN 2 en fonction de u.

D
b) En déduire la valeur de u pour laquelle la dis-
C tance MN est minimale et donner cette valeur mi-
× nimale.
A I B
78 D’après Bac (Liban - 2014)

1) Démontrer que le vecteur CE est un vecteur normal Pour chacune des propositions suivantes, indiquer si
du plan ( I JK ). elle est vraie ou fausse et justifier chaque réponse.
2) Démontrer que la droite ( BD ) est parallèle au plan On se place dans un repère orthonormé de l’espace. On
( I JK ). considère le plan (P ) d’équation x − y + 3z + 1 = 0 et
3) Soit M un point de la droite (CE). Quelle est la po- la droite (d) dont un représentation paramétrique est :
sition du point M sur la droite (CE) pour laquelle le 

 x = 2t
plan ( BDM ) est parallèle au plan ( I JK ) ?
y = 1+t , t ∈ R.


z = −5 + 3t
77 D’après Bac (Métropole - 2015)
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, on On considère aussi les points A(1 ; 1 ; 0), B(3 ; 0 ; −1) et
considère : C ( 7 ; 1 ; − 2) .
• les points A(0 ; 1 ; −1) et B(−2 ; 2 ; −1) ; Proposition 1
• la droite (d) de représentation paramétrique : Une représentation paramétrique de la droite ( AB) est :

 x = −2 + t
 

 x = 5 − 2t
y = 1 + t , t ∈ R.

 y = −1 + t , t ∈ R.
z = −1 − t 

z = −2 + t
On note M un point appartenant à (d), de coordonnées
(−2 + u ; 1 + u ; −1 − u), où u est un réel. Proposition 2
1) Déterminer une représentation paramétrique de la Les droites (d) et ( AB) sont orthogonales.
droite ( AB). Proposition 3
2) a) Démontrer que les droites ( AB) et (d) ne sont pas Les droites (d) et ( AB) sont coplanaires.
parallèles. Proposition 4
b) Démontrer que les droites ( AB) et (d) ne sont pas La droite (d) coupe le plan (P )au point E de coordon-
sécantes. nées (8 ; −3 ; −4).
3) Vérifier que le plan (P ) d’équation : Proposition 5
x + y − z − 3u = 0 Les plans (P ) et ( ABC ) sont parallèles.

322 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Approfondir

79 Produit vectoriel 81 Projection orthogonale sur un plan


#» #» #»
Dans un repère orthonormé direct (O ; i , j , k ) de l’es- On se place dans l’espace muni d’un repère orthonormé
#» #» #»
pace, on considère les vecteurs non nuls et non coli- (O ; i , j , k ) .
   
a α
  #»   PARTIE A
néaires u b et v  β . On cherche les coordonnées

Dans chacun des cas suivants, déterminer si H est le
c γ projeté orthogonal de A sur (P ) :
 
x 1) (P ) a pour équation −2x + 3y − z + 8 = 0 ;
 
 y  d’un vecteur n , orthogonal à u et v .
#» #» #»
a) A(2 ; 2 ; −4) et H (4 ; −1 ; −3) ;
z b) A(0 ; 4 ; −4) et H (2 ; 1 ; −3).
1) Démontrer que x, y et z satisfont le système : 2) (P ) a pour équation 7x − 5y − 6z + 1 = 0 ;
( a) A(−5 ; 5 ; 1) et H (9 ; −5 ; 13) ;
ax + by + cz = 0
b) A(7 ; −6 ; 7) et H (0 ; −1 ; 1).
αx + βy + γz = 0 1 1 1 1
3) (P ) a pour équation x − y + z − = 0 ;
2 3 4 5
2) Résoudre ce système en prenant z comme paramètre, 5
a) A(7 ; −2 ; 4) et H 4 ; 0 ; ;
c’est-à-dire en exprimant x et y en fonction de z.   2 
43 2
3) En déduire, en choisissant judicieusement une va- b) A −5 ; 5 ; − et H 1 ; 1 ; .
  15 15
bγ − cβ
  PARTIE B
leur de z, que #»
n  cα − aγ  est une solution du pro-
Déterminer, dans chacun des cas suivants, les coordon-
aβ − bα
nées de H, projeté orthogonal du point A sur (P ) :
blème posé.
1) (P ) : x + y + z − 1 = 0 et A(1 ; 1 ; 1) ;
On dit que ce #»
n est le produit vectoriel de #»
u et #»
v 2) (P ) : 2x − 3y + 4z − 5 = 0 et A(1 ; 2 ; 3) ;
(dans cet ordre) et on note #»
n = #» v.
u ∧ #» 3) (P ) : − x − 2y + 11z + 5 = 0 et A(−1 ; −4 ; 3) ;
4) (P ) : ax + by + cz + d = 0 et A(α ; β ; γ).
4) Calculer #» u . Que remarque-t-on ?
v ∧ #»
82 Distance d’un point à un plan
80 Distance d’un point à une droite #» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace,
#» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère un point A( x A ; y A ; z A ) et un plan (P )
on considère les points A( x A ; y A ; z A ) et B( x B ; y B ; z B ) d’équation cartésienne ax + by + cz + d = 0 et de vec-
#» #» #»
ainsi que le vecteur #»
u = α i + β j +γk. teur normal #»
n.
On note (d) la droite passant par A et dirigée par #»
u. 1) Soit H le projeté orthogonal de A sur (P ).
1) Soit H le projeté orthogonal de B sur (d). a) Faire un schéma.
Démontrer que si M est un point de (d) autre que H b) Démontrer que si M est un point de (P ) distinct
alors BM > BH. de H, alors AM > AH.
# »
2) On note H ( x ; y ; z). 2) On pose AH = λ #»
n.
a) Après avoir écrit une représentation paramétrique ax A + by A + cz A + d
a) Démontrer que : λ = −
nk2
k #»
de (d), et en utilisant le fait que H ∈ (d), démon-
b) En déduire une expression de AH en fonction des
trer que la valeur du paramètre permettant d’ob-
#» # » coordonnées de A, des coefficients a, b, c et d et de
u · AB
tenir les coordonnées du point H est t = #» 2 . nk.
k #»
kuk
b) Il s’agit maintenant de calculer BH. Est-ce une 3) Application.
bonne idée ? On reprend la figure de l’exercice 50 où une équa-
3) a) En exprimant
# »
tion cartésienne de ( FHI ) est 3x + 3y + 2z − 5 = 0.
astucieusement u · AB, démontrer


#» # » Déterminer les distances des points suivants au plan
u · AB
que AH = . ( FHI ) :
k #»
uk
b) En déduire une expression de BH. a) G ; b) A ; c) B ; d) D.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 323


Approfondir

83 Perpendiculaire commune à deux droites INFO 2) a) Démontrer que le milieu de [ AB] appartient à E .
#» #» #»
Soit (O ; i , j , k ) un repère orthonormé de l’espace. b) Démontrer qu’un vecteur normal à E est coli-
# »
Soient A(−3 ; 4 ; 5) et B(−4 ; −1 ; −1) deux points et néaire à AB.
   
−2 −1 c) En déduire une caractérisation de E .
   
u  1  et #»
#» v  1  deux vecteurs.
85 Intersection d’une sphère et d’une droite INFO
1 0 On munit l’espace d’un repère orthonormé
On considère la droite (d) engendrée par A et #»
u ainsi #» #» #»
(O ; i , j , k ). On considère les points A(1 ; −2 ; 2),
que la droite (∆) engendrée par B et #»
v.
B(1 ; −5 ; 4) et C (−1 ; 3 ; −1).
On cherche deux points K et L tels que K ∈ (d), L ∈ (∆)
Le but de l’exercice est de déterminer, s’ils existent, les
et (KL) soit perpendiculaire à (d) et (∆).
points d’intersection de la sphère S de centre A et de
1) Représenter la situation dans un logiciel et conjectu-
rayon 3 avec la droite ( BC ).
rer une solution au problème.
# » #» 1) a) Représenter S ainsi que ( BC ) avec un logiciel de
2) On note AK = k #»
u et BL = l #»
v , où k et l sont des réels.
#» géométrie.
Déterminer les coordonnées de K, de L puis de KL en
b) Construire leur intersection.
fonction de k et l.
2) a) En procédant de la même façon que pour le cercle
3) Démontrer que (KL) est perpendiculaire à (d) et (∆)
en classe de Première S, déterminer une équation
si et seulement si :
de S .
(
2k − l = −3 b) Déterminer une représentation paramétrique de
−3k + 2l = 4 la droite ( BC ).
3) Résoudre le système composé des équations de S et
4) Résoudre ce système puis en déduire les coordon- de ( BC ) et en déduire la réponse au problème posé.
nées des points K et L.
86 Intersection d’une sphère et d’un plan INFO
5) Calculer la distance KL. #» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace,

84 Plan médiateur soit S la sphère de centre A(1 ; −2 ; 3) et de rayon 10.
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, on consi- On considère aussi le plan (P ) passant par O et dirigé
dère les points A(4 ; 2 ; 2) et B(−9 ; −10 ; 2). #»
par j et k .

On note E l’ensemble des points M ( x ; y ; z) de l’espace 1) a) Représenter S ainsi que de (P ) dans un logiciel
tels que MA = MB. de géométrie.
1) Démontrer que E est le plan d’équation : b) Construire leur intersection. Quelle semble être la
26x + 24y + 161 = 0. nature de cette intersection ?

Par définition, on appelle plan médiateur d’un 2) a) Déterminer des équations de S et de (P ).

segment [ AB] l’ensemble des points M de l’es- b) Résoudre le système composé des équations de S

pace équidistants de A et B. et de (P ) et retrouver le résultat conjecturé à la


question 1)b).

324 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


Calculer un produit scalaire Déterminer une équation cartésienne d’un plan
◮ avec la formule utilisant le cosinus ◮ connaissant un point et un vecteur normal
◮ avec les projetés ◮ connaissant trois points non alignés
◮ avec les propriétés algébriques, en décomposant Déterminer l’intersection
◮ avec les formules des carrés scalaires ◮ d’une droite et d’un plan
◮ avec les coordonnées dans un repère orthonormé ◮ de deux plans
Utiliser un produit scalaire
◮ pour calculer la mesure d’un angle
◮ pour démontrer une orthogonalité

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

H I G
×

Pour les exercices 87 à 105 , on considère le cube


ABCDEFGH d’arête 2 ci-contre.
E F
On note I le milieu de [ HG ], K celui de [ BC ] et J le
centre de la face ADHE. J×

Lorsque cela sera nécessaire,


 on se placeradans le
D C
1# » 1# » 1# »
repère orthonormé A ; AB, AD, AE .
2 2 2 ×K

A B

# » #»
87 Pour calculer le produit scalaire EH · EI, il est préférable d’utiliser :
a une projection b une formule avec les carrés c les coordonnées
scalaires
#» #»
88 Pour calculer le produit scalaire IE · IF, il est préférable d’utiliser :
a la formule avec le cosinus b une projection c une formule avec les carrés
scalaires
#» #»
89 Pour calculer le produit scalaire BJ · BI, il est préférable d’utiliser :
a une projection b des décompositions c les coordonnées

#» # »
90 Pour calculer le produit scalaire BI · FG, il est préférable d’utiliser :
a une projection b des décompositions c les coordonnées

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 325


# » #»
91 EH · EI =
a 0 b 2 c 4

#» #»
92 IE · IF =
a 3 b 4 c 9

#» #»
93 BJ · BI =
a 1,5 b 3 c 6

#» # »
94 BI · FG =
a 2 b 4 c 8

# » #»
95 JB · J I =
a −4 b 0 c 4

96 Une valeur approchée de l’angle d


JBI au centième de degré est :
#» #»
BJ · BI
a b 0, 82 c 35, 26°
BJ × BI

97
(Déterminer un vecteur normal au plan
( ( BJ I ) revient à résoudre le système
(:
−2a + b + c = 0 −2a + b + c = 0 − a + 2b + 2c = 0
a b c
− a + 2b + 2c = 0 a+b+c = 0 a+b+c = 0

98 Un vecteur normal au plan ( BJ I ) est :


     
0 0 0
 √    #»  
2  b v  −2   4 

a u
#» c w

− 2 2 −4
99 Une équation cartésienne du plan ( BJ I ) est :
a −x + y + 1 = 0 b −x + z + 1 = 0 c −y + z = 0

100 L’intersection de la droite ( EK ) et du plan ( BJ I )


 
4 2 2
a est M ; ; b est M (4 ; 2 ; 2) c est la droite ( EK ) d n’existe pas
3 3 3

101 L’intersection de la droite ( HB) et du plan ( BJ I )


a est B(2 ; 0 ; 0) b est M (1 ; 1 ; 1) c est la droite ( HB) d n’existe pas

102 Soit L le centre de DCGH. L’intersection de la droite ( KL ) et du plan ( BJ I )


a est K (2 ; 1 ; 0) b est M (2 ; 1 ; 1) c est la droite ( KL ) d n’existe pas

326 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


103 Un vecteur normal au plan ( EK I ) est :
     
4 4 4
     
 − 2  −2   2 
a

n b

n c

n
−3 3 −3
104 Une équation cartésienne du plan ( EK I ) est :
a 4x − 2y + 3z − 6 = 0 b 4x − 2y + 3z + 6 = 0 c 4x − 2y − 3z − 6 = 0

105 L’intersection du plan ( EK I ) et du plan ( BJ I )




 x = t
a est ( d) : y = 6 − 4t , t∈R c est le plan ( EK I ) = ( BJ I )


z = 6 − 4t


 x = 1, 5 − 0, 25t
b est ( d) : y = t , t∈R d n’existe pas


z = t

E H

Pour les exercices 106 à 110 , on considère le cube


ABCDEFGH d’arête 1 ci-contre. F G

On
 se place dans le repère orthonormé
# » # » # »
A ; AB, AD, AE . A D

B C

106 Un vecteur normal au plan ( BGE) a pour coordonnées :


     
−1 1 1
     
a  1  b  −1  c  1
−1 1 0

107 Le point d’intersection de ( FD ) et de plan ( BGE) a pour coordonnées :


     
2 2 1 2 1 2 1 2 2
a ; ; b ; ; c ; ;
3 3 3 3 3 3 3 3 3

108 Le triangle BGE est :


a rectangle en G b isocèle en B c équilatéral

109 L’aire du triangle BGE est :


√ √
3 √ 6
a b 2 c
2 2

110 Le volume du tétraèdre BGED est :



2√ 1 3
a 3 b c
3 3 2

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 327


Travaux pratiques

TP 1 Aire minimale INFO

#» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère les points A(5 ; 0 ; 0), B(0 ; 10 ; 0)
et C (2 ; 1 ; 5). On considère aussi un point M mobile appartenant au segment [ AB].
Le but de ce TP est de déterminer la valeur minimale de l’aire du triangle OMC ainsi que la ou
les positions du point M rendant cette aire minimale.

A Étude expérimentale
Réaliser la figure à l’aide d’un logiciel de géométrique dynamique puis faire afficher l’aire du
triangle OMC et conjecturer une réponse au problème posé.
Déterminer une équation paramétrique de la droite ( AB) en utilisant le point A et un vecteur
directeur le plus simple possible (on notera t le paramètre).

B Étude théorique
Notons H la projection orthogonale
de C sur (OM ).

1) Déterminer une équation paramétrique de la droite ( AB) (on notera t le paramètre) puis en
déduire les coordonnées de M en fonction de t.
2) a) Déterminer une équation paramétrique la plus simple possible de la droite (OM ) (on
notera s le paramètre).
b) En déduire que les coordonnées du point H sont :
2
H ((5 − t)s ; 2ts ; 0) où s=
t2 − 2t + 5
3) On note f : t 7→ AOMC.
a) Après avoir exprimé sucessivement la base OM et la hauteur CH du triangle OMC en
fonction de t, déterminer une expression de f (t).
On pourra s’aider d’un logiciel de calcul formel.
b) Établir le tableau de variation de f .
c) En déduire les coordonnées des points H et M minimisant l’aire du triangle OMC, ainsi
que cette aire.

C Prolongement et questions ouvertes


1) a) Démontrer que la valeur de t rendant minimale l’aire de OMC est aussi la valeur de t
rendant minimales chacune des distances CH et OM.
b) Cette situation est-elle toujours vraie ? Argumenter.
2) a) Dans le logiciel de géométrique dynamique, faire afficher le lieu de H lorsque M parcourt
( AB). Quelle conjecture peut-on faire ?
b) La démontrer.

(d’après l’IREM de Lyon)

328 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


Travaux pratiques

TP 2 Symétrie orthogonale par rapport à un plan INFO

Dans l’espace, on appelle symétrie orthogonale par rapport au plan (P ) la transformation


qui laisse invariant tout point de (P ) et qui à tout point M n’appartenant pas à (P ), associe
le point M ′ tel que (P ) soit le plan médiateur du segment [ MM ′ ].

#» #» #»
Dans un repère orthonormé (O ; i , j , k ) de l’espace, on considère un plan (P ) d’équation
cartésienne ax + by + cz + d = 0 et un point M ( x M ; y M ; z M ).
On souhaite déterminer les coordonnées ( X ; Y ; Z ) du point M ′ , symétrique de M par rapport
à (P ).

A Mise en équation et résolution


# »
1) a) Que peut-on dire du vecteur MM ′ et du plan (P ) ?
b) Traduire vectoriellement cette information.
2) On note H l’intersection de (P ) et ( MM ′ ).
Donner une expression des coordonnées de H en fonction de celles de M et de M ′ .
3) a) En déduire que X, Y et Z sont solutions du système suivant, où k est une inconnue à
préciser :


 X = ka + x M


 Y = kb + y M

 Z = kc + z M


 a( X + x ) + b (Y + y ) + c( Z + z ) + 2d = 0
M M M

b) Résoudre ce système à l’aide d’un logiciel de calcul formel.

B Expérimentation avec un logiciel


Soient M (1 ; −1 ; 3) un point de l’espace et (P ) le plan engendré par les points A(2 ; −2 ; 1),
B(−1 ; −2 ; 3) et C (1 ; 1 ; 1).
1) Déterminer une équation cartésienne du plan (P ).
2) a) Avec un logiciel de géométrie dynamique, placer les points A, B C et visualiser (P ).
b) Placer M puis M ′ en lui donnant les coordonnées trouvées dans la partie 1.
Vérifier que la construction est cohérente.

Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications 329


Travaux pratiques

TP 3 Plan tangent à une surface INFO

Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, on considère la surface, notée (S ), d’équation
z = x2 + y2 . On souhaite déterminer l’équation cartésienne du plan (T ), tangent à (S ) au
point A(1 ; 1 ; 2).
1) Vérifier que A appartient bien à (S ).
2) On se place dans le plan (P ) d’équation x = 1.
a) Peut-on donner une équation de ce plan sous la forme z = . . . ? Si non, donner une
représentation paramétrique de ce plan.
b) On note (C ) la courbe intersection de (P ) et (S ). Démontrer qu’une équation de (C )
dans le plan (P ) est z = 1 + y2 .
c) Expliquer pourquoi, dans l’espace, z = 1 + y2 n’est pas une équation de (C ). Déterminer
une équation paramétrique de (C ).
d) Voici une capture d’écran du logiciel Maxima, permettant de représenter graphiquement
(S ), (P ) et (C ) :

Recopier et expliquer chacune des intructions.


e) Démontrer que dans (P ), une équation de (d x ), tangente à (C ) au point A, est z = 2y.
f) Donner une représentation paramétrique de (d x ) et la représenter avec le logiciel.
3) Reprendre le raisonnement précédant dans le plan (Q ) d’équation y = 1.
On notera (dy ) la tangente obtenue.
4) a) Démontrer que le point A et les deux droites (d x ) et (dy ) définissent bien un plan.
b) Donner une équation cartésienne de ce plan, sous la forme z = . . .
c) Représenter ce plan ainsi que (S ) et observer que ce plan est bien le plan (T ) recherché.

Récréation, énigmes
1) En chimie, certaines molécules présentent une géométrie tétraédrique.
a) Citer quelques molécules de ce type.
b) Quel est l’angle formé par l’atome central et deux atomes périphériques ?
2) La cristallographique est la science qui a pour objet l’étude des substances cristallines à
l’échelle atomique.
a) Citer quelques exemples de cristaux et donner leur forme géométrique.
b) Quels sont les angles dièdres de ces polyèdres ?
3) Le ballon de football a pour modèle géométrique l’icosaèdre tronqué.
Quels sont les angles dièdres entre les deux types de faces ?

330 Chapitre G3. Produit scalaire dans l’espace et applications


STATISTIQUES
PROBABILITÉS

Probabilités
conditionnelles 1
et indépendance

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Représenter une expérience aléatoire par un arbre ◮ Connaître les propriétés générales des variables aléatoires
(pondéré ou non) ou un tableau (définition, loi de probabilité, espérance et écart-type)
◮ Connaître le vocabulaire, les notations et les propriétés des ◮ Connaître les propriétés de la loi binomiale et savoir
probabilités calculer des probabilités avec une calculatrice

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
Dans la population française, 43 % est du groupe san- 3) Trois personnes indépendantes se présentent à un
guin O, 45 % du groupe A, 9 % du groupe B et 3 % du don du sang. On considère que le don est un succès
groupe AB. si cette personne est du groupe O. Représenter ce
Par ailleurs : schéma de Bernoulli par un arbre pondéré.
• pour le groupe O, 86 % ont un rhésus positif ;
2 On extrait une personne au hasard dans la popu-
• pour le groupe A, 87 % ont un rhésus positif ;
lation française et on considère la variable aléatoire X
• pour le groupe B, 78 % ont un rhésus positif ;
donnant le rang de la 1re lettre de son groupe sanguin
• pour le groupe AB, 67 % ont un rhésus positif.
dans l’alphabet (exemple : X = 2 si c’est le groupe B).
1 On choisit une personne au hasard dans la popu-
1) Donner la loi de probabilité de X.
lation française et on considère :
2) Calculer P( X < 5).
• O l’évènement « la personne est du groupe O », et
3) Calculer l’espérance E( X ) et l’écart-type σ( X ) de X.
on définit de même les évènements A, B et AB ;
3 On prélève au hasard 100 personnes dans la po-
• R+ l’évènement « la personne a un rhésus positif »
pulation française et on considère la variable aléatoire
et on définit de même l’évènement R −.
Y donnant le nombre de personnes du groupe A.
1) Recopier et compléter :
1) Expliquer pourquoi l’on peut considérer que Y suit
A B O AB une loi binomiale et donner ses paramètres.
R+ 39,15 % 2) Calculer l’espérance E(Y ) et l’écart-type σ(Y ) de Y.
R− 3) Calculer (arrondir à 10−3 près) :
2) Décrire l’évènement AB ∪ R − par une phrase et cal- a) P(Y = 42) c) P(Y 6 55) e) P(Y > 43)
culer sa probabilité. b) P(Y = E(Y )) d) P(Y < 47) f) P(Y > 40)

➤➤➤ Voir solutions p. 419

331
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Des probabilités sous condition

Partie A : À la cantine du lycée


Dans un lycée, il y a 359 élèves en Seconde, 341 en Première et 354 en Terminale.
651 élèves mangent à la cantine du lycée, le tout selon la répartition suivante :
• 66 % des élèves de Seconde mangent à la cantine ;
• 39 % des élèves de Première mangent à l’extérieur.
On tire au sort un élève du lycée et on considère les évènement suivants :
• C : « l’élève tiré au sort mange à la cantine » • PR : « l’élève tiré au sort est en Première »
• S : « l’élève tiré au sort est en Seconde » • T : « l’élève tiré au sort est en Terminale »
Dans la suite, les probabilités seront données sous forme de fractions.
1) Recopier et compléter le tableau ci-dessous (arrondir à l’entier le plus proche) :
Cantine Extérieur Total
Seconde
Première
Terminale
Total 1 054
2) a) Calculer P(S) et P(C ∩ S).
b) On considère la « définition » suivante :

A et B étant deux évènements donnés (avec P( B) 6= 0), on note PB ( A) la probabilité


de A sachant B c’est-à-dire la probabilité que A soit réalisé sachant que B est réalisé.
On dit que PB ( A) est une probabilité conditionnelle.

Décrire PS (C ) par une phrase puis la calculer.


c) Quel est l’univers associé à PS , c’est-à-dire dans quel ensemble tire-t-on au sort quand on
considère une probabilité sachant S ?
d) Déterminer un lien entre P(S) et P(C ∩ S) et PS (C ).
e) D’une manière générale, quel lien peut-on alors conjecturer entre P( B), P( A ∩ B) et PB ( A) ?
3) Tester la conjecture précédente avec PC (T ) et PC ( PR ).

Partie B : Avec un arbre pondéré


Après une enquête menée sur les élèves de ce lycée (qu’ils aillent à la cantine ou non), on a
dressé l’arbre pondéré ci-contre où H désigne l’évènement « l’élève aime les haricots ».
1) Certaines des pondérations présentes sur cet arbre
0,68 H
sont des probabilités conditionnelles. 359
S
Dire lesquelles et les exprimer avec la notation vue à 1 054
0,32 H
la question 2b de la partie A.
0,82 H
2) a) En admettant la formule conjecturée à la question
PR
2e de la partie A, exprimer PT ( H ) en fonction de 341
0,18 H
P( T ) et P( H ∩ T ). 1 054
0,37 H
b) En déduire P( H ∩ T ) en fonction de PT ( H ) et P( T ) 354
T
puis calculer P( H ∩ T ). 1 054
0,63 H
c) Quelle règle bien connue sur les arbres pondérés retrouve-t-on ?

332 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Activités d’approche

ACTIVITÉ 2 Des probabilités totales !


1) • Quand il y a des nuages, Sabal prend un parapluie avec une probabilité 0,9.
• Quand il n’y a pas de nuage, Sabal prend un parapluie avec une probabilité 0,15.
• Hier soir, la météo annonçait des nuages avec une probabilité 0,95.
Avant d’ouvrir les volets de sa chambre, Amita voit son frère Sabal partir à l’école sans
parapluie et se dit « Il y a quand même plus d’une chance sur deux qu’il y ait des nuages
dans le ciel ». Que peut-on en penser ? PA ( B)
B
2) D’une manière plus générale, on considère maintenant
P( A) A
deux évènements A et B de probabilités non nulles. ... B
a) Recopier et compléter l’arbre pondéré ci-contre.
 ... B
b) En déduire PB ( A) en fonction de P( A), P A , ...
A
PA ( B) et PA ( B). ... B

ACTIVITÉ 3 Ça dépend un peu... Beaucoup...


Partie A : Questions de Science
Pour un sondage portant sur 100 personnes, on a posé deux questions : O O
• Savez-vous ce qu’est une réaction d’oxydo-réduction ? B 33 5
• Savez-vous ce qu’est la loi binomiale ? B 4 58
Les résultats sont donnés dans le tableau ci-dessus où O est l’évènement « la personne sait ce
qu’est une réaction d’oxydo-réduction » et B : « la personne sait ce qu’est la loi binomiale ».
1) Peut-on penser que la réalisation de l’événement O influe sur la probabilité de l’événement
B ? En donner une raison possible.
2) a) Que peut-on alors dire de PO ( B) et P( B) ?
b) Vérifier que P(O ∩ B) 6= P(O) × P( B).
On dit que O et B ne sont pas indépendants.

D’une manière générale, deux événements A et B sont indépendants si, et seulement si,
P ( A ∩ B ) = P ( A ) × P ( B ).

Partie B : Question d’Art


Pour un sondage portant sur 200 personnes, on a posé la question « Préférez-vous la musique,
le cinéma ou le théâtre ? ».
On a par ailleurs classé les résultats suivant que la personne portait M C T
des lunettes ou non dans le tableau ci-contre où M est l’évènement L 87 16 25
« la personne préfère la musique », C : « la personne préfère le cinéma », L 54 9 9
T : « la personne préfère le théâtre » et L : « la personne porte des lunettes ».
1) Peut-on penser que les évènements M et L sont indépendants ?
Vérifier par le calcul, avec la définition de l’indépendance vue dans la partie A .
2) Même question pour les évènements C et L.
3) En quoi les résultats des deux questions précédentes peuvent-ils paraître étonnants ?
4) a) Calculer p1 la proportion de porteurs de lunettes, p2 la proportion de porteurs de lunettes
parmi ceux qui préfèrent la musique et p3 la proportion de porteurs de lunettes parmi
ceux qui préfèrent le cinéma.
b) Qu’observe-t-on ? Interpréter.
Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 333
Cours - Méthodes

Dans tout ce chapitre, Ω désigne un univers, A et B deux évènements de Ω et P une probabilité sur Ω.

1. Probabilités conditionnelles et arbres pondérés


A. Probabilités conditionnelles
DÉFINITION
Si P( A) 6= 0, la probabilité de B sachant A, notée PA ( B), est définie par :
P( A ∩ B)
PA ( B) = .
P( A)

R EMARQUE : Si P( B) 6= 0, on a de manière symétrique :


P( B ∩ A) P( A ∩ B)
PB ( A) = = .
P( B) P( B)
Exemple Dans un lycée, on demande aux élèves et aux professeurs s’ils préfèrent avoir cours
le matin ou l’après-midi.
On obtient les résultats donnés dans le tableau ci-dessous :

Matin Après-midi Total


Élèves 657 438 1 095
Professeurs 84 21 105
Total 741 459 1 200

On choisit une personne au hasard (parmi élèves et professeurs) et on note :


• E l’évènement : « La personne tirée au sort est un élève » ;
• M l’évènement : « La personne tirée au sort préfère avoir cours le matin ».
1) Calculer P( E) et P( E ∩ M ).
2) En déduire PE ( M ) avec la formule de la définition précédente.
3) Retrouver ce résultat sans utiliser la formule du cours.

Correction
1) On est dans une situation d’équiprobabilité donc :
1 095
• P( E) = = 0,912 5 ;
1 200
657
• P( E ∩ M ) = = 0,547 5.
1 200
P( E ∩ M ) 0,547 5
2) On en déduit que PE ( M ) = = = 0,6.
P( E) 0,912 5
3) PE ( M ) est « la probabilité que la personne tirée au sort préfère avoir cours le matin sachant
657
que c’est un élève », cette probabilité peut donc être obtenue en calculant = 0,6.
1 095

B. Application aux arbres pondérés


PROPRIÉTÉ
Les principales règles de construction des arbres pondérés (ou arbres probabilistes) sont :
la somme des probabilités des évènements (disjoints) correspondant aux branches partant
d’un même nœud est 1 ;
les probabilités présentes sur les 2e, 3e, etc. branches d’un chemin sont des probabilités
conditionnelles.

334 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Cours - Méthodes

R EMARQUES :
Dans le cas de deux évènements A et B de probabilités non nulles, on a :
PA ( B) B PB ( A) A
P( A) A P( B) B
PA ( B) B PB ( A) A
ou
PA ( B) B PB ( A) A
P ( A) A P ( B) B
PA ( B) B PB ( A) A

C’est le contexte qui induira de représenter la situation par un arbre ou l’autre.


Le premier point illustre le fait que les évènements A1 , A2 , . . . et An correspondant aux
branches partant du premier nœud sont des évènements disjoints, de probabilités non
nulles et tels que A1 ∪ A2 ∪ . . . ∪ An = Ω.
On dit alors que A1 , A2 , . . . et An forment une partition de l’univers Ω.
Par exemple, pour n = 4 (le rectangle représente l’univers) :

B
A1 A2 A3 A4

A1 A2 A3 A4
B B B B B B B B

PROPRIÉTÉ
Si P( A) 6= 0 et P( B) 6= 0, alors P( A ∩ B) = P( A) × PA ( B) = P( B) × PB ( A).
Cette formule permet de justifier l’une des règles d’utilisation des arbres pondérés :
la probabilité de l’évènement correspondant à un chemin de l’arbre est le produit des proba-
bilités inscrites sur les branches de ce chemin.

MÉTHODE 1 Représenter une situation à l’aide d’un arbre pondéré Ex. 6 p. 338
Exercice d’application Correction

Sur l’étal d’un maraîcher, il y a 3/4 de 1) Pour le premier nœud, les deux possibilités sont R :
légumes rouges et le reste de légumes « le légume choisi est rouge » et son évènement contraire
verts. R = V : « le légume choisi est vert ».
• Parmi les légumes rouges 30 % sont Il reste ensuite à distinguer tomates et poivrons pour les
des poivrons et 70 % sont des tomates. « deuxièmes nœuds » : 0,7 A
• Parmi les légumes verts 80 % sont des 0,75 R
0,3 A
poivrons et 20 % sont des tomates.
On choisit un légume au hasard sur l’étal 0,2 A
0,25 V
et on considère les évènements :
A 0,8
• A : « le légume choisi est une tomAte » ;
Comme l’évènement « le légume choisi est un poivron »
• R : « le légume choisi est Rouge » ;
n’est pas nommé par une lettre, on a utilisé A pour le
• V : « le légume choisi est Vert ».
représenter dans l’arbre mais on aurait aussi pu introduire
1) Représenter la situation par un arbre. une nouvelle notation.
2) Calculer P( R ∩ A). 2) P( R ∩ A) = P( R ) × PR ( A) = 0,75 × 0,7 = 0,525.

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 335


Cours - Méthodes

C. Formule des probabilités totales


PROPRIÉTÉ : Formule des probabilités totales

Si P( A) 6= 0 et P( A) 6= 1 alors P( B) = P( A ∩ B) + P A ∩ B

= P( A) × PA ( B) + P A × PA ( B).
D’une manière plus générale, si A1 , A2 , . . . et An forment une partition de Ω, c’est-à-dire
sont n évènements disjoints, de probabilités non nulles et tels que A1 ∪ A2 ∪ . . . ∪ An = Ω
alors P( B) = P ( A1 ∩ B ) + P ( A2 ∩ B ) + . . . + P ( A n ∩ B )
= P( A1 ) × PA1 ( B) + P ( A2 ) × PA2 ( B) + . . . + P ( An ) × PAn ( B).

PREUVE Pour le 1er point :



Les évènements A ∩ B et A ∩ B sont disjoints et B = ( A ∩ B) ∪ A ∩ B donc
 
P( B) = P( A ∩ B) + P A ∩ B : on en déduit que P( B) = P( A) × PA ( B) + P A × PA ( B) de la
propriété précédente.

PROPRIÉTÉ
La formule des probabilités totales permet de justifier une autre règle d’utilisation des arbres
pondérés :
la probabilité d’un évènement est la somme des probabilités associées aux chemins qui per-
mettent de réaliser cet évènement.

MÉTHODE 2 Utiliser la formule des probabilités totales Ex. 21 p. 340

Exercice d’application En 2015, la répartition des élèves ayant passé le baccalauréat général en

France métropolitaine et dans les DOM est : 17 % d’élèves de la filière L, 31 % d’élèves de la


filière ES et 52 % d’élèves de la filière S.
Par ailleurs, les taux de réussite dans ces filières sont 90,6 % en L, 91,2 % en ES et 91,8 % en S.
On tire au hasard un élève ayant passé le bac général en 2015.
1) Dresser un arbre pondéré représentant la situation.
2) Quelle est la probabilité que la personne tirée au hasard ait obtenu le bac ?
3) Déterminer PB (S).

Correction 0,906 B
1) On obtient l’arbre ci-contre où : L
• L est l’évènement : « la personne a passé le bac L » ; 0,17 B
0,094
• E est l’évènement : « la personne a passé le bac ES » ;
• S est l’évènement : « la personne a passé le bac S » ; 0,912 B
• B est l’évènement : « la personne a obtenu le bac ». E
0,31
2) La formule des probabilités totales donne B
0,088
P( B) = P( L) × PL ( B) + P ( E) × PE ( B) + P (S) × PS ( B)
0,918
= 0,17 × 0,906 + 0,31 × 0,912 + 0,52 × 0,918 0,52 B
S
= 0,914 1.
 B
P B∩S 0,082
3) On sait que PB (S) =  or :
P B
 
• P B ∩ S = P(S) × PS B = 0,52 × 0,082 = 0,042 64 ;

• P B = 1 − P( B) = 1 − 0,914 1 = 0,085 9.
0,042 64
On en déduit donc que PB (S) = ≈ 0, 496.
0,085 9

336 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Cours - Méthodes

2. Indépendance de deux évènements


DÉFINITION
On dit que A et B sont indépendants si, et seulement si, P( A ∩ B) = P( A) × P( B).
R EMARQUE : Attention à ne pas confondre indépendant et incompatible (qui est synonyme
de disjoint c’est-à-dire que A ∩ B = ∅ et non pas P( A ∩ B) = P( A) × P( B)).

Exemple Dans la population, il y a 71 % de porteurs de lunettes parmi lesquels 37 % ont


55 ans ou plus. Dans la population, il y a 63 % de personnes de moins de 55 ans.
On tire au sort une personne dans la population et on considère les deux évènements :
• A : « la personne a 55 ans ou plus » ; • L : « la personne porte des lunettes ».
Les évènements A et L sont-ils indépendants ?
Correction D’après l’énoncé, P( L ) = 0,71 ; P( A) = 1 − 0,63 = 0,37 et PL ( A) = 0,37 donc
P( A) × P( L) = 0,37 × 0,71 = 0,262 7 et P( A ∩ L) = P( L) × PL ( A) = 0,71 × 0,37 = 0,262 7.
Comme P( A) × P( L) = P( A ∩ L), on en déduit que A et L sont indépendants.

PROPRIÉTÉ
Si P( A) 6= 0 (ou P( B) 6= 0) alors A et B sont indépendants si, et seulement si, PA ( B) = P( B)
(ou PB ( A) = P( A)).

PREUVE Pour A tel que P( A) 6= 0, A et B sont indépendants si, et seulement si :


P( A ∩ B) = P( A) × P( B) ⇔ P( A) × PA ( B) = P( A) × P( B) ⇔ PA ( B) = P( B) car P( A) 6= 0.

R EMARQUES :
PA ( B) = P( B) traduit le fait que savoir que A est réalisé ne modifie pas la probabilité de
B, autrement dit, que la réalisation de A n’a pas d’influence sur la réalisation de B.
Dans l’exemple précédent, on aurait pu conclure directement puisque P( A) = PL ( A).

PROPRIÉTÉ : ROC

Si A et B sont deux évènements indépendants alors A et B sont également indépendants.


 
PREUVE Pour A et B indépendants, il s’agit de montrer que P A ∩ B = P A × P ( B).

Notons préalablement que P( B) = P A ∩ B + P( A ∩ B) d’après la formule des probabilités

totales donc P A ∩ B = P( B) − P( A ∩ B).
Comme A et B sont indépendants, on a P( A ∩ B) = P( A) × P( B) donc, d’après ce qui précède,
 
P A ∩ B = P( B) − P( A ∩ B) = P( B) − P( A) × P( B) = (1 − P( A)) × P( B) = P A × P( B) :
A et B sont bien indépendants.

Exemple Dans l’exemple précédent, les événements A : « la personne a 55 ans ou plus » et


L : « la personne ne porte pas de lunettes » sont donc également indépendants.
R EMARQUES :
Plus généralement, si A et B sont indépendants alors A et B sont indépendants, A et B
sont indépendants et A et B sont indépendants.
Quand on considère un schéma de Bernoulli, on a des tirages indépendants.
Cela veut dire que le fait qu’un tirage soit réussi ou non n’a pas d’influence sur le fait
que le suivant soit réussi ou non : c’est pour cela que les probabilités (conditionnelles) de
réussite ou d’échec sur toutes les branches sont les mêmes.

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 337


S’entraîner

Activités mentales Probabilités conditionnelles

1 Dans l’arbre ci-dessous, exprimer chacune des 5 Dans cet exercice, A, B, C, D, E et H désignent des
pondérations comme une probabilité (par exemple évènements quelconques d’un univers Ω.

0,65 = PA B ). 1) Trouver l’erreur dans l’arbre de probabilité suivant :
0,35 B A
A A
0,2
B B
0,65

0,58 B A
0,8 A B
0,42 B B
2) Quelle(s) condition(s) doivent vérifier les évène-
2 Calculer les pondérations manquantes dans
ments C, D et E pour que l’arbre ci-dessous soit un
l’arbre ci-dessous puis en déduire P( B).
arbre pondéré correct ?
0,1 H
0,1 B
C
... A
... B 0,2 0,9 H

... 0,15 H
B
0,64 A D
0,35
3/8 B 0,85 H

3 Dans un immeuble, on donne la répartition des 0,99 H


P( E)
appartements suivant : E
• que ce soit un studio ou non ; 0,01 H
• qu’il soit occupé par une seule personne ou bien par
plusieurs personnes. 6 MÉTHODE 1 p. 335

Studio Pas studio Total 1) On considère deux évènements R et S tels que


1 5  11
Seule 8 15 P( R ) = , PR (S) = et PR S = .
4 6 12
Plusieurs 2 7 Construire un arbre pondéré avec ces évènements R
Total 10 12 22
et S.
2) Tao ne sait pas s’il lui reste de quoi préparer à man-
1) Déterminer les valeurs manquantes dans le tableau.
ger dans son réfrigérateur.
2) Quand on choisit un appartement au hasard dans
Il estime la probabilité que ce soit le cas à 0,8.
l’immeuble, on appelle S l’évènement « l’apparte-
• Dans ce cas (s’il a de quoi préparer à manger), il
ment est un studio » et PL l’évènement « l’apparte-
estime que la probabilité que le repas qu’il se pré-
ment est occupé par plusieurs personnes ».
parera soit bon est de 0,65.
a) Calculer P(S), PS ( PL) et PPL (S).
• Sinon, il ira dans son restaurant favori dans lequel
b) Les évènements S et PL sont-ils indépendants ?
il estime que la probabilité que le repas servi soit
4 On considère deux évènements A et B tels que bon est de 0,99.
3 1
P( A) = et P( A ∩ B) = . Construire un arbre pondéré représentant la situa-
5 5
Déterminer P( B) de sorte que A et B soient indépen- tion après avoir explicité les notations des évène-
dants. ments apparaissant dans cet arbre.

338 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


S’entraîner

7 On considère deux évènements A et B tels que 14 Après les contrôles de mathématiques, 60 % du


P( A) = 0,1 et P( A ∩ B) = 0,06. Calculer PA ( B). temps, Issa dit « Je suis sûr que j’ai loupé ».

8 On considère deux évènements C et D tels que Ses amis sont pourtant formels : « Quand il dit ça, il a
quand même 15 ou plus les 3/4 du temps. Et quand il
P( D ) = 0,6 et P(C ∩ D) = 0,35. Calculer PD (C ).
ne dit rien, on peut être sûr à 95 % qu’il va avoir 15 ou
9 On considère deux évènements disjoints E et F de
plus. »
probabilités non nulles. Calculer PE ( F ).
Après un devoir de mathématiques, on considère les
10 On considère deux évènements A et B tels que évènements :
P( A) = 0,37, P( B) = 0,68 et P( A ∪ B) = 0,84. Calculer : • L : « Issa dit qu’il a manqué le devoir » ;
1) PA ( B) 2) PB ( A) • B : « Issa a 15 ou plus au devoir ».
1) Recopier et compléter l’arbre ci-dessous :
11 On considère deux évènements A et B tels que
... B
P( A) = 0,63 et PA ( B) = 0,06. Calculer :
 ... L
1) P( A ∩ B) 2) P A ∩ B ... B
... B
12 On considère deux évènements E et F tels que ...
L
1 7 ... B
P( E) = et PE ( F ) = . Calculer :
3  12  2) Calculer P( L ∩ B) et interpréter cette probabilité
1) P E ∩ F 2) P E ∩ F
dans les termes de l’énoncé.
13 Avec des phrases 3) Calculer la probabilité qu’il ne dise rien et qu’il ait
1) Dans une bibliothèque, les statistiques montrent moins de 15.
que :
15 Dans une playlist, Naïm a mis 10 albums et réglé
• 55 % des adhérents sont des garçons ;
le lecteur en sélection aléatoire.
• 20 % des adhérents sont des garçons ayant em-
Le logiciel de sélection aléatoire choisit d’abord un al-
prunté plus de 50 livres.
bum puis choisit une chanson dans cet album.
Quand on rencontre un garçon sortant de la biblio-
Quelle est la probabilité que la 1re chanson jouée soit la
thèque, quelle est la probabilité qu’il ait emprunté
préférée de Naïm, qui se trouve dans un album de 12
plus de 50 livres ?
titres ? On représentera la situation par un arbre.
2) Quand on joue à un jeu de grattage, la probabilité
d’obtenir « 3 télés » est de 0,000 001. 16 On considère deux évènements A et B et le tableau
Si c’est le cas, on est invité à la télévision pour faire de probabilités ci-dessous :
tourner une roue comportant 100 sections équipro- A A Total
bables dont 5 offrent un gain de 1 000 000 e. B 0,44
Quelle est la probabilité de gagner 1 000 000 e à ce B 0,13 0,32
jeu ? Total 1
3) « Je suis sûr à 95 % de manquer le bus, auquel cas je
serai en retard. Et même si je l’ai, il y aura une chance 1) Recopier et compléter ce tableau.
 
2) Lire P( A), P B , P( A ∩ B) et P A ∩ B .
sur trois que je sois quand même en retard ». 
Quelle est la probabilité que cette personne soit à 3) Calculer PA ( B), PA B , PA ( B) et PA ( B). On mettra
les résultats sous forme de fractions irréductibles.
l’heure ? 4) Recopier et compléter 5) De même, recopier et
4) Dans le lecteur MP3 d’Anita, 17 % des titres sont du l’arbre ci-dessous : compléter :
rock français. Plus généralement, 61 % des titres du ... B ...
... A A
lecteur sont des titres français. ... B
... B ... A
On met le lecteur en mode aléatoire et le premier titre ... B ...
... A ... A
est français. Quelle est la probabilité que ce soit du B
... B ... A
rock ?

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 339


S’entraîner

17 Trois à la suite ROC provenant du grossiste armoricain et 90 % du poisson


A-t-on P( A ∩ B ∩ C ) = P( A) × PA ( B) × PB (C ) ? de Lutèce.
Si oui, le démontrer, si non, modifier la formule pour en Un client achète un poisson à Ordralfabétix.
obtenir une correcte. On considère les évènements suivants :
Dans les exercices 18 à 20 , on pourra éventuellement • O : « Le poisson a été pêché par Ordralfabétix »
s’appuyer sur des arbres correctement construits. • A : « Le poisson provient du grossiste armoricain »
• L : « Le poisson provient du grossiste de Lutèce »
18 On considère deux évènements A et B tels que
• M : « Le client est mécontent du poisson »
P( A) = 0,8 et P( A ∩ B) = 0,48. ... M
 1) Recopier et compléter l’arbre
1) Montrer que P A ∩ B = 0,32. O
 probabiliste ci-contre. ...
2) Calculer PA B . ... M
2) a) Calculer P( M ).
19 On considère deux évènements E et F tels que ... M
 b) Un client est mécontent du
P( E) = 0,4 et P E ∩ F = 0,12. Calculer PE ( F ). ... A
poisson acheté. ... M
20 On considère deux évènements A et B tels que Quelle est la probabilité que
P( A) = 0,45 ; P( B) = 0,6 et P( A ∪ B) = 0,71. Calcu- ... ... M
ce poisson ait été pêché par
ler : L
  Ordralfabétix ? ... M
1) PA ( B) 2) PA B 3) PB ( A) 4) PB A 3) Ordralfabétix souhaite ramener le taux de méconten-
tement à 30 % en continuant à pêcher 15 % de sa pro-
21 D’après Bac MÉTHODE 2 p. 336
duction. Déterminer les proportions de poisson qu’il
Sophie a mis des dragées dans une boîte, les unes
doit commander à chaque grossiste pour atteindre
contiennent une amande, les autres non :
son objectif.
• 30 % des dragées contiennent une amande ;
• 40 % des dragées avec amande sont bleues, les autres 23 Épidémiologie
sont roses ; Dans un pays, une épidémie touche 10 % de la
• 75 % des dragées sans amande sont bleues, les autres population. Un test de dépistage de la maladie a été mis
sont roses. au point mais il n’est pas parfait :
Sophie choisit au hasard une dragée dans la boîte et on • si un individu n’est pas touché par la maladie, le test
considère les évènements : est tout de même positif dans 1 % des cas ;
• A : « la dragée choisie contient une amande » ; • si un individu est touché par la maladie, le test est
• B : « la dragée choisie est bleue ». ... B tout de même négatif dans 0,1 % des cas.
1) Recopier et compléter l’arbre 1) Représenter la situation par un arbre pondéré.
... A
pondéré ci-contre. ... B 2) Toute la population passe le test de dépistage et on
2) Montrer que P( A ∩ B) = 0,12. décide de donner un traitement à tous les individus
... B
3) Calculer P( B). ... ayant un test positif.
A
4) En déduire PB ( A). a) Montrer que le traitement est donné à 10,89 % de
... B
5) Calculer PB ( A). la population.
6) Sophie préfère les dragées contenant une amande. b) À quel pourcentage de la population le traitement
Doit-elle plutôt choisir une dragée bleue ou bien une est-il donné à tort ?
dragée rose ? 3) On tire un échantillon de 100 individus dans la po-
22 Améliorer la qualité pulation, ce tirage étant assimilable à un tirage avec
Ordralfabétix est poissonnier et 15 % du poisson qu’il remise.
vend a été pêché par ses soins, 30 % vient d’un grossiste a) Quelle est la probabilité que 10 individus exacte-
armoricain et le reste d’un grossiste de Lutèce. ment soient sous traitement ?
Il a remarqué que 5 % de ses clients sont mécontents b) Quelle est la probabilité que 5 individus ou moins
du poisson qu’il a lui-même pêché, 10 % du poisson soient sous traitement ?

340 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


S’entraîner

24 Sur une chaîne de production d’un composant 27 Obstétrique–Question ouverte


électronique, on effectue des tests qualité : D’après l’« Enquête nationale prénatale » de 2010 réali-
• Un premier examen visuel est effectué éliminant 5 % sée par l’Inserm, la probabilité d’une grossesse donnant
des composants, qui sont détruits. lieu à une naissance prématurée en France est de 6,6 %
• Les composants restants passent un test de fiabilité mais est accentuée par le fait que la grossesse soit mul-
qui est réussi par 90 % des composants qui sont alors tiple (jumeaux, triplés, etc) ou non.
mis en vente. Plus précisément, cette probabilité est de 41,7 % en cas
• Parmi les composants n’ayant pas réussi le test de de grossesse multiple contre 5,5 % sinon.
fiabilité, 30 % peuvent être réparés facilement et mis Déterminer la probabilité d’une grossesse multiple.
en vente, le reste est détruit. 28 Miao veut organiser une tombola : elle prévoit de
On prélève un composant au hasard sur cette chaîne. vendre des tickets dont 20 % sont gagnants et 80 % sont
1) Représenter la situation par un arbre de probabilité. perdants.
On notera E l’événement « le composant réussit Pour chaque gagnant, elle organisera ensuite un tirage
l’examen visuel », F « le composant réussit le test de au sort tel qu’il y ait :
fiabilité » et V « le composant est mis en vente ». • 80 % de chance d’obtenir un lot de 1 e ;
 
2) Calculer P F ∩ V , P(V ) et PV F . • x % de chance d’obtenir un lot de 2 e ;
3) Un composant : • 20 − x % de chance d’obtenir un lot de 100 e.
• coûte 0,05 e s’il est détruit ; 1) À combien Miao doit-elle fixer la probabilité d’ob-
• rapporte 0,5 e s’il est mis en vente sans réparation tention du deuxième lot pour qu’elle puisse espérer
et 0,25 e s’il est mis en vente après réparation. ne dépenser que 1,71 e par ticket en achats de lots.
a) Donner la loi de probabilité de X, la variable aléa- 2) Proposer une expérience aléatoire permettant de
toire donnant la somme algébrique rapportée par faire ce tirage au sort.
un composant produit et éventuellement vendu.
29 Génétique
b) Combien d’argent peut-on « espérer » gagner par
Le daltonisme est une maladie génétique à transmis-
composant ?
sion récessive liée au chromosome X c’est-à-dire que
25 Compléter l’arbre 2 en utilisant l’arbre 1 : l’allèle responsable est récessif, pour un gène présent
Arbre 1 Arbre 2 sur le chromosome X.
1/8 B ... A • Pour une femme, on distinguera le fait d’être ma-
1/5 A ... B
B ... A lade (présence de l’allèle responsable sur les deux
7/8
4/9 ... chromosomes X), porteuse de la maladie (présence
B A
4/5 A ... B de l’allèle responsable sur un seul chromosome X) et
5/9 B ... A
saine (absence totale de l’allèle responsable).
26 Chez Edmond, la vaisselle se joue toujours aux • Pour un homme, la présence de l’allèle sur l’unique
jeux vidéo de la façon suivante : on lance une pièce et : chromosome X assure qu’il est malade.
• si c’est pile, il affronte sa mère à un jeu de combat où Béatrice a un père daltonien mais elle-même n’est pas
il n’a que 30 % de chance de gagner ; malade.
• si c’est face, il affronte son père à un jeu de puzzle Sachant que 8 % des hommes sont daltoniens, quelle est
(avec des briques) où il a 40 % de chance de perdre. la probabilité que Béatrice ait un enfant daltonien ?
S’il perd sa partie, il fait la vaisselle, sinon, ses parents On admettra que le daltonisme ou non d’une personne
s’affrontent sur un jeu de stratégie où ils sont aussi bons n’influence pas préférentiellement le don d’un chromo-
l’un que l’autre pour savoir qui fera la vaisselle. some X ou Y.
Ce soir, c’est le père d’Edmond qui est de vaisselle.
Quelle est la probabilité que le premier duel ait eu lieu
sur le jeu de puzzle ?

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 341


S’entraîner

Suites et probabilités e) On admet dans cette question que la suite ( pn ) est


croissante. On considère l’algorithme suivant :

30 D’après Bac (Pondichéry - 2013) ALGO


1. Variables
Dans une entreprise, on s’intéresse à la probabilité
2. K et J sont des entiers naturels
qu’un salarié soit absent durant une période d’épidé-
3. P est un nombre réel
mie de grippe.
4. Initialisation
• Un salarié malade est absent.
5. P prend la valeur 0
• La première semaine de travail, le salarié n’est pas
6. J prend la valeur 1
malade.
7. Entrée
• Si la semaine n le salarié n’est pas malade, il tombe
8. Saisir la valeur de K
malade la semaine n + 1 avec une probabilité égale à
9. Traitement
0,04.
10. Tant que P<0,05-10-K
• Si la semaine n le salarié est malade, il reste malade
11. P prend la valeur 0,2*P+0,04
la semaine n + 1 avec une probabilité égale à 0,24.
12. J prend la valeur J+1
On désigne, pour tout entier naturel n supérieur ou égal
13. Fin Tant que
à 1, par En l’évènement « le salarié est absent pour cause
14. Sortie
de maladie la ne semaine ». On note pn la probabilité de
15. Afficher J
l’évènement En .
On a ainsi : p1 = 0 et, pour tout entier naturel n supé-
rieur ou égal à 1 : 0 6 pn < 1. À quoi correspond l’affichage final J ?
Pourquoi est-on sûr que cet algorithme s’arrête ?
1) a) Déterminer la valeur de p3 à l’aide d’un arbre de
probabilité. 31 Chaque jour Bill doit décider s’il achète du pain
b) Sachant que le salarié a été absent pour cause de ou non.
maladie la troisième semaine, déterminer la pro-
• S’il a acheté du pain un jour, la probabilité qu’il en
babilité qu’il ait été aussi absent pour cause de
achète le lendemain est 0,3 (parce qu’il lui en reste
maladie la deuxième semaine.
parfois du jour précédent ou qu’il n’en a simplement
2) a) Recopier sur la copie et compléter l’arbre de
pas envie ce jour-là).
probabilité donné ci-dessous
• S’il n’a pas acheté de pain un jour, la probabilité qu’il
. . . En+1
en achète le lendemain est 0,8.
pn En
... E Pour tout entier n ∈ N ∗ , on appelle An l’évènement
n+1
« Bill achète du pain le ne jour » et on note pn = P( An ).
... En+1
... Aujourd’hui (le 1er jour), Bill a acheté du pain, ainsi
En
p1 = 1.
... En+1
1) Calculer p2 et p3 .
b) Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur
2) Représenter la situation par un arbre sur lequel fi-
ou égal à 1, pn+1 = 0,2pn + 0,04.
gurent les évènements An , An , An+1 et An+1 .
c) Montrer que la suite (un ) définie pour tout entier
3) Montrer que pn+1 = 0,8 − 0,5pn .
naturel n supérieur ou égal à 1 par un = pn − 0,05  
7 1 n−1 8
est une suite géométrique dont on donnera le pre- 4) Montrer que pn = − + pour tout
15 2 15

mier terme et la raison r. n∈N .
En déduire l’expression de un puis de pn en fonc- 5) a) En déduire lim pn .
n→+ ∞
tion de n et r. b) Interpréter concrètement le résultat de la question
d) En déduire la limite de la suite ( pn ). précédente.

342 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


S’entraîner

Évènements indépendants 37 Dans un magasin de meubles, il y a 55 % de ca-


napés dont 14 % en cuir, 30 % de fauteuils dont 20 % en
cuir et le reste est constitué de poufs dont 42 % en cuir.
32 On considère deux évènements indépendants A et
Un client se présente et choisit un meuble.
B tels que P( A) = 0,15 et P( A ∩ B) = 0,085.
On considère les évènements :
Calculer P( B).
• F : « le meuble choisi est un fauteuil » ;
33 On considère deux évènements indépendants E et
 • C : « le meuble choisi est en cuir ».
F tels que P F = 0,53 et P( E ∩ F ) = 0,25.
Montrer que ces deux évènements sont indépendants.
Calculer P( E).
38 Lily a dans sa poche deux pièces de 20 centimes,
34 On considère deux évènements indépendants C et
trois de 50 centimes et une de 1 euro.
D tels que P(C ∪ D ) = 0,23 et P(C ) = 0,11.
Elle tire successivement (sans remise) deux pièces de sa
Calculer P( D ).
poche. Les évènements « les deux pièces sont du même
35 Indépendants et incompatibles ? ROC montant » et « les deux pièces lui permettent d’acheter
Deux évènements disjoints de probabilités non nulles un croissant à 1 euro » sont-ils indépendants ?
peuvent-ils être indépendants ?
39 Aujourd’hui Nat’ a décidé d’aller donner son
36 Couleurs aléatoires ALGO sang. Ben hésite alors : « Je vais peut-être en profiter
On considère l’algorithme suivant où la commande pour aller faire du vélo le long des bords de Seine ».
entalea(n;p) donne un entier aléatoire entre n et p : On considère que la probabilité qu’il aille faire du vélo
1. Variables est 0,85.
2. a et b entiers Nat’ ayant un petit volume sanguin, il est possible
3. Traitement et affichage qu’on ne l’autorise pas à donner son sang (elle est
4. Donner à a la valeur entalea(1;3) « refusée » une fois sur cinq) auquel cas, si Ben est parti
5. Si a=1 Alors faire du vélo, il ne sera pas là quand elle rentrera.
6. Donner à b la valeur entalea(1;3) Dans tous les autres cas, il sera là quand elle rentrera.
7. Si b=1 Alors afficher "rouge"
En admettant, que les évènements « Nat’ n’est pas au-
8. Sinon afficher "orange"
torisée à donner son sang » et « Ben choisit d’aller faire
9. Fin si
du vélo » soient indépendants, quelle est la probabilité
10. Finsi
que Ben soit là quand Nat’ rentrera ?
11. Si a=2 Alors
12. Donner à b la valeur entalea(1;4) 40 Dans la chorale d’un lycée, il y 7 élèves de
13. Si b=1 Alors afficher "rouge" Seconde, 9 élèves de Première et n élèves de Terminale.
14. Sinon afficher "orange" De plus, parmi les élèves de Seconde, il n’y a qu’une
15. Fin si seule fille, contre 3 parmi les élèves de Première et 6
16. Finsi parmi les élèves de Terminale.
17. Si a=3 Alors On tire au sort un élève de la chorale.
18. Donner à b la valeur entalea(1;24) 1) Déterminer pour quelle(s) valeur(s) de n les évène-
19. Si b<=7 Alors afficher "rouge" ments « l’élève est en Terminale » et « l’élève est une
20. Sinon afficher "orange" fille » sont indépendants.
21. Fin si 2) Pour n = 24, que peut-on dire de l’indépendance
22. Finsi éventuelle des évènements :
Les évènements suivants sont-ils indépendants ? a) « l’élève est en Terminale » et « l’élève est un
1) « a= 3 » et « l’algorithme affiche rouge ». garçon » ?
2) « a= 3 » et « l’algorithme affiche orange ». b) « l’élève est en Première » et « l’élève est une
3) « a= 1 » et « l’algorithme affiche rouge ». fille » ?

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 343


Préparer le bac

41 D’après Bac (Antilles-Guyane - 2013) ALGO 1) On donne les couples suivants : (−1 ; 1) ; (10 ; 0) ;
Les deux parties sont indépendantes. (2 ; 4) ; (10 ; 2).
Le robot Tom doit emprunter un pont sans garde-corps Lesquels ont pu être obtenus avec cet algorithme ?
de 10 pas de long et de 2 pas de large. Justifier la réponse.
Sa démarche est très particulière : 2) Modifier cet algorithme pour qu’à la place de « la po-
• soit il avance d’un pas tout droit ; sition de Tom est ( x ; y) », il affiche finalement « Tom
• soit il se déplace en diagonale vers la gauche (dépla- a réussi la traversée » ou « Tom est tombé ».
cement équivalent à un pas vers la gauche et un pas PARTIE B
tout droit) ; Pour tout n entier naturel compris entre 0 et 10, on note :
• soit il se déplace en diagonale vers la droite (dépla- • An l’évènement « après n déplacements, Tom se
cement équivalent à un pas vers la droite et un pas trouve sur un point d’ordonnée −1 ».
tout droit). • Bn l’évènement « après n déplacements, Tom se
On suppose que ces trois types de déplacement sont trouve sur un point d’ordonnée 0 ».
aléatoires et équiprobables. • Cn l’évènement « après n déplacements, Tom se
L’objectif de cet exercice est d’estimer la probabilité p trouve sur un point d’ordonnée 1 ».
de l’évènement S « Tom traverse le pont » c’est-à-dire On note an , bn , cn les probabilités respectives des évène-
« Tom n’est pas tombé dans l’eau et se trouve encore ments An , Bn , Cn .
sur le pont au bout de 10 déplacements ». 1) Justifier que a0 = 0, b0 = 1, c0 = 0.
PARTIE A : Modélisation et simulation 2) Montrer que pour tout entier naturel n compris entre
0 et 9, on a :
On schématise le pont par un rectangle dans le plan
 a n+1 = a n + bn

muni d’un repère orthonormé (O ; I , J ) comme l’in- 3 .
dique la figure ci-dessous.  bn+1 = a n + bn + cn

3
On suppose que Tom se trouve au point de coordonnées On pourra s’aider d’un arbre pondéré.
(0 ; 0) au début de la traversée. 3) Calculer les probabilités p ( A1 ), p ( B1 ) et p (C1 ).
On note ( x ; y) les coordonnées de la position de Tom 4) Calculer la probabilité que Tom se trouve sur le pont
après x déplacements. au bout de deux déplacements.
J 5) À l’aide d’un tableur, on a obtenu ci-dessous la
Départ I feuille de calcul qui donne des valeurs approchées
+ + + + + + + + + +
O 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 de an , bn , cn pour n compris entre 0 et 10.
Donner une valeur approchée à 0, 001 près de la pro-
On a écrit l’algorithme suivant qui simule la position de
babilité que Tom traverse le pont (on pourra s’aider
Tom au bout de x déplacements :
du tableau ci-dessous).
1. x, y, n sont des entiers n an bn cn
2. Affecter à x la valeur 0 0 0 1 0
3. Affecter à y la valeur 0 1 0,333 333 0,333 333 0,333 333
2 0,222 222 0,333 333 0,222 222
4. Tant que y > − 1 et y 6 1 et x 6 9
3 0,185 185 0,259 259 0,185 185
5. Affecter à n une valeur choisie au
4 0,148 148 0,209 877 0,148 148
hasard entre − 1, 0 et 1 5 0,119 342 0,168 724 0,119 342
6. Affecter à y la valeur y + n 6 0,096 022 0,135 802 0,096 022
7. Affecter à x la valeur x + 1 7 0,077 275 0,109 282 0,077 275
8 0,062 186 0,087 944 0,062 186
8. Fin tant que
9 0,050 043 0,070 772 0,050 043
9. Afficher "la position de Tom est" ( x ; y) 10 0,040 272 0,056 953 0,040 272

344 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Préparer le bac

42 D’après Bac (Antille-Guyane - 2015) 1) a) Déterminer PM (C ).


Un circuit électronique est composé de deux compo- b) Calculer PH ( B) et interpréter cette probabilité par
sants identiques numérotés 1 et 2. une phrase.
On note D1 l’évènement « le composant 1 est défaillant 2) Les évènements M et C sont-ils indépendants ?
avant un an » et on note D2 l’évènement « le composant 44 Coût d’un contrôle anti-dopage
2 est défaillant avant un an ».
Dans un certain sport, on considère que 2 % des sportifs
On suppose que les deux évènements D1 et D2 sont
se dopent.
indépendants et que P( D1 ) = P( D2 ) = 0,39.
Un test anti-dopage répond aux spécificités suivantes :
Deux montages possibles sont envisagés, présentés ci-
• si un sportif se dope, le test est positif dans 99 % des
dessous :
cas ;
1 • si un sportif ne se dope pas, le test est négatif dans
1 2 99,9 % des cas.
1) Déterminer la probabilité qu’un sportif pris au ha-
2 Circuit B en série
sard soit contrôlé positif avec ce test.
Circuit A en parallèle 2) Si un sportif est contrôlé positif à ce test, on fait un
1) • Lorsque les deux composants sont montés « en deuxième test : si celui-ci est également positif, le
parallèle », le circuit A est défaillant uniquement sportif est déclaré coupable, sinon, il est innocenté.
si les deux composants sont défaillants en même On choisit un sportif subissant un contrôle anti-
temps. dopage et on considère les évènements :
• Lorsque les deux composants sont montés « en • D : « le sportif est dopé » ;
série », le circuit B est défaillant dès que l’un au • P1 : « le premier test est positif » ;
moins des deux composants est défaillant. • P2 : « le deuxième test est positif ».
Quel montage privilégier ? a) Montrer que la probabilité que le sportif soit dé-
2) On choisit le meilleur montage trouvé à la question claré coupable est 0,019 602 98 en admettant que
précédente pour fabriquer un appareil. PD ∩ P1 ( P2 ) = PD ( P2 ) et PD ∩ P1 ( P2 ) = PD ( P2 ).
Sur un échantillon de 250 de ces appareils tirés au b) Un officiel affirme : « avec ce protocole, il est
hasard (ce tirage étant assimilable à un tirage avec presque impossible qu’un sportif soit déclaré cou-
remise), en moyenne, combien seront défectueux à pable à tort ». Commenter cette affirmation.
cause de ce circuit ? 3) On tire au sort 50 sportifs pratiquant ce sport, ce
tirage au sort étant assimilable à un tirage au sort
43 Pour profiter d’une réduction, une association a
avec remise.
acheté une très grande quantité de boîtes de conserve
a) En moyenne, combien de ces sportifs seront décla-
de haricots verts et de carottes.
rés coupables ?
65 % de ces boîtes sont de la marque Bonciel dont 40 %
b) Quelle est la probabilité qu’il y ait entre 2 et 10
de boîtes de haricots verts, le reste de boîtes de carottes.
déclarés coupables ?
Les autres boîtes sont de la marque Massegrin.
4) Un test antidopage coûte 500 e à réaliser.
On choisit une boîte de haricots verts dans la réserve de On considère la variable aléatoire X donnant le coût
l’association et on considère les évènements : d’un contrôle antidopage (c’est-à-dire un ou deux
• B (respectivement M) : « la boîte est de marque Bon- tests).
ciel (respectivement Massegrin) » ; a) Donner la loi de probabilité de X.
• H (respectivement C) : « la boîte contient des haricots b) La fédération de ce sport prévoit de réaliser 10 000
verts (respectivement carottes) ». contrôles l’année prochaine.
On sait que la probabilité d’obtenir des haricots verts Quelle somme « moyenne » devrait-elle prévoir
27
est de . pour tous ces contrôles dans son budget ?
50

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 345


Approfondir

45 Dans un jeu d’aventure, pour traverser une forêt, deux chiffres obtenus et la différence du plus grand
on peut choisir entre deux chemins A et B. et du plus petit chiffre obtenus.
• Sur le chemin A, il y a 1 km entre le point de départ S et D sont-elles indépendantes ?
et une porte (porte 1) puis encore 1 km entre la porte 47 Dans une urne, il y n boules rouges et p boules
1 et le point d’arrivée. bleues. On tire une boule dans l’urne puis on la remet.
• Sur le chemin B, il y a 1 km entre le point de départ • Si la boule tirée est rouge, on double le nombre de
et une porte (porte 2) puis encore 1 km entre la porte boules rouges dans l’urne.
2 et une autre porte (porte 3) et enfin 1 km entre la • Si la boule tirée est bleue, on double le nombre de
porte 3 et le point d’arrivée. boules bleues dans l’urne.
• Si un joueur est bloqué par une porte, il doit revenir On réalise ensuite un deuxième tirage. Déterminer les
au point de départ et prendre l’autre chemin. nombres possibles de boules rouges et bleues dans
Le joueur ne connaît pas ces règles et choisit le chemin l’urne de départ avec les informations suivantes :
A ou le chemin B avec la même probabilité, les règles • la probabilité que la deuxième boule soit rouge
d’ouverture des portes sont alors les suivantes : 16
sachant que la première est rouge est ;
• si le joueur choisit le chemin A, la probabilité que 33
• la probabilité que la deuxième boule soit bleue
la porte 1 soit ouverte est 0,6 ; si elle est fermée, les 17
sachant que la première est bleue est .
portes 2 et 3 sont ouvertes ; 21
• si le joueur choisit le chemin B, la probabilité que la 48 On considère le jeu suivant, on lance 4 fois de suite
porte 2 soit ouverte est 0,8 ; une pièce équilibrée :
• si elle est fermée, la porte 1 est ouverte ; • si l’on n’obtient pas de « pile », on lance un dé à
• si elle est ouverte la probabilité que la porte 3 soit quatre faces (numérotées de 1 à 4) et on gagne si on
ouverte est également 0,8 ; si la porte 3 est fermée fait 4, on perd sinon ;
alors la porte 1 est ouverte. • si l’on obtient entre 1 et 3 fois « pile », on lance un dé
Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire à six faces (numérotées de 1 à 6) et on gagne si on fait
donnant la distance parcourue par un joueur. 6, on perd sinon ;
• si l’on obtient 4 fois « pile », on lance un dé à n faces
46 Soit X et Y deux variables aléatoires prenant les
(numérotées de 1 à n) et on gagne si on fait n, on perd
valeurs respectives x1 , . . . , xn d’une part et y1 , . . . , ym
sinon.
d’autre part, avec n et m des entiers naturels non nuls.
Déterminer la valeur de n pour laquelle les évènements
On dit que X et Y sont indépendantes si les évènements
« faire entre 1 et 3 fois « pile » à la première étape » et
( X = xi ) et (Y = y j ) sont indépendants quels que
« gagner à ce jeu » sont indépendants.
soient i et j tels que 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m.
49 Question ouverte
1) On dispose de cinq billets de 5 e (deux dont le nu-
Quand elle va au cinéma, Nadia va toujours à celui qui
méro de série se termine par 8 et trois dont le nu-
est à côté de chez elle, le mardi soir à la séance de 20h.
méro de série se termine par 9) et 45 billets de 20 e
Elle a remarqué que :
(dix-huit dont le numéro de série se termine par 8 et
• si elle y est allée un mardi, il n’y a que 40 % de chance
vingt-sept dont le numéro de série se termine par 9).
qu’elle y aille le suivant ;
On choisit un billet au hasard parmi ces cinquante
• si elle n’y est pas allée un mardi, il y a 80 % de chance
billets et on considère X la variable aléatoire donnant
qu’elle y aille le suivant.
le montant du billet et Y la variable aléatoire donnant
Ce mardi, elle n’est pas allée au cinéma. Quelle est la
le dernier chiffre du numéro de série.
probabilité qu’elle y aille dans un an (c’est-à-dire 52
Montrer que X et Y sont indépendantes.
semaines) ? On pourra considérer la suite (q n ) définie
2) On tire deux dés tétraédriques dont les faces sont nu-
4
mérotées de 1 à 4 et on considère les variables aléa- pour tout n ∈ N par q n = pn − où pn est la probabi-
7
toires S et D donnant respectivement la somme des lité que Nadia aille au cinéma dans n semaines.

346 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Construire un arbre pondéré à partir d’un énoncé ◮ Discuter l’indépendance de deux évènements
◮ Calculer et interpréter des probabilités conditionnelles ◮ Travailler avec les suites dans un contexte probabiliste
◮ Utiliser la formule des probabilités totales

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

Selon la FIFA, lors de la finale de la Coupe du Monde Féminine FIFA 2015 entre les États-Unis et le Japon, les
footballeuses américaines ont réalisé 56 % des tirs et 47 % de ceux-ci ont été cadrés.
De leur côté, les joueuses japonaises n’ont cadré que 25 % de leurs tirs.
On considère un tir au hasard réalisé pendant ce match et on appelle A l’évènement « le tir a été réalisé par une
joueuse américaine » et C l’évènement « le tir est cadré ».
50 Quel arbre représente correctement la situation ?
a b c
0,44 A 0,47 C 0,56 A

0,56 A 0,56 A 0,47 C


0,53 C 0,53 C 0,44 A

0,44 A 0,25 C 0,25 A


0,47 0,44 A 0,53 C
C
0,53 0,75 C 0,75 A
C

51 La probabilité PA (C ) est :
a 0,56 b 0,44 c 0,47 d 0,53 e 0,25 f 0,75

52 La probabilité que le tir ne soit pas cadré sachant qu’il a été réalisé par une joueuse japonaise est :
a 0,56 b 0,44 c 0,47 d 0,53 e 0,25 f 0,75

53 La probabilité que le tir pris au hasard soit cadré est :


a 0,47 b 0,25 c 0,82 d 0,373 2

54 La probabilité que le tir ait été réalisé par une joueuse japonaise sachant qu’il est cadré est :

a PC A b PA ( C ) c 0,25 d environ 0,295

55 Les évènements A et C :
a sont indépendants b ne sont pas indépendants

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 347


Vaïdeguy a pris l’habitude de laisser à manger devant chez elle pour un joli petit renard, qui vient parfois lui
rendre visite. On considère ainsi que :
1
• si le renard vient un jour, il vient le lendemain avec une probabilité de ;
3
11
• s’il ne vient pas un jour, il vient le lendemain avec une probabilité de .
12
Aujourd’hui (le 1er jour), le renard est venu et, pour tout entier n > 1, on appelle pn la probabilité de l’évènement
R n : « le renard vient le ne jour ».
56 La probabilité p1 est :
1 11
a 0 b 1 c d
3 12

57 Quel arbre représente correctement la situation ?


a 1 b 1 c 1
3 R n+1 3 R n+1 3 R n+1
1 11
Rn Rn Rn
pn 3 12
2 R n+1 2 R n+1 2 R n+1
3 3 3
11 11 11
12 R n+1 12 R n+1 12 R n+1
1 − pn R 2 1
n Rn Rn
3 12
1 R n+1 1 R n+1 1 R n+1
12 12 12

58 Pour tout entier n > 1, pn+1 est égal à :


1 1 11
a c pn × + (1 − p n ) ×
3 3 12
11 11 7
b d − pn
12 12 12

11
59 La suite (un ) définie par un = pn − pour tout n > 1 est géométrique de raison :
19
11 1 11 7 7
a b 1 c d e f −
19 3 12 12 12

60 La probabilité que le renard vienne rendre visite à Vaïdeguy « un jour lointain » est :
11
a nulle b proche de 1 c proche de
19

Math le dit lui-même « je ne triche que rarement, disons 5 % du temps, mais quand je triche, je gagne à coup
sûr ! ». Ce soir, il joue à un jeu de plateau avec quatre de ses amis et, comme ils sont tous de même niveau, on
1
estime qu’ils ont tous une probabilité de victoire de , si Math ne triche pas...
5
61 Math gagne une partie, quelle est la probabilité qu’il ait triché ?
5 1
a b 0,05 c
24 20

348 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Travaux pratiques

TP 1 Des « faux-positifs »

A Avec 60 personnes
Le 24 juillet 2015, la loi relative au renseignement a été promulguée.
Quelques mois plus tôt, le 30 avril 2015, l’Institut national de recherche en informatique et en
automatique (Inria) proposait quelques « Éléments d’analyse technique du projet de loi relatif
au renseignement » dans lequel figurait le paragraphe suivant :

Le paradoxe des « faux-positifs »


Le traitement par des programmes informatiques des données collectées, en particulier évo-
qué dans l’article L. 851-4 du projet de loi, doit faire l’objet d’analyses formelles correctes.
En particulier nous attirons l’attention du législateur sur ce que les statisticiens appellent le
paradoxe des faux-positifs. Son principe est le suivant. Supposons que l’on recherche des
terroristes dans une population. Tout algorithme de détection a une marge d’erreur c’est-à-
dire va identifier des personnes sans intention terroriste (des « faux-positifs »).
Si la marge d’erreur est de 1 %, ce qui est considéré à ce jour comme très faible, l’algo-
rithme identifiera quelques 600 000 personnes sur une population totale de 60 millions de
personnes. Si le nombre de vrais terroristes est par exemple de 60, ces vrais terroristes ne
représenteront que 0,01 % de la population identifiée.
Ce phénomène scientifique bien connu et lié à l’identification statistique d’évènements rares
a donc des conséquences que le texte du projet de loi actuel ne prend pas en compte.

1) a) Expliquer ce qui est nommé un « faux-positif » dans ce contexte.


b) Résumer la position de l’Inria sur ce projet de loi.
2) À quel pourcentage de la population française correspond le nombre de « vrais terroristes »
donné en exemple ?
3) En admettant qu’il n’y a pas de « faux-négatif », reco- ...
... V P
pier et compléter l’arbre ci-contre avec :
• V signifie « la personne est un vrai terroriste » ;
... P
• P signifie « le contrôle est positif » (c’est-à-dire iden- ...
V
tifié comme terroriste).
... P
4) Retrouver le pourcentage de 0,01 % annoncé.
B Avec 3 000 personnes
Le 6 mai 2015, dans une interview donnée au journal LeMonde.fr, Daniel Le Métayer, directeur
de recherche à l’Inria précise :

Même avec un algorithme extrêmement précis, qui ne se tromperait qu’une fois sur cent, à
l’échelle de la population il y aurait de l’ordre de 600 000 personnes suspectées à tort. En
d’autres termes, en faisant l’hypothèse énoncée par le gouvernement que 3 000 personnes
mériteraient d’être surveillées, la probabilité qu’une personne identifiée par le système soit
vraiment un terroriste serait alors d’environ . . . %, ce qui est négligeable.

Reprendre le raisonnement précédent avec ces nouvelles données et déterminer le pourcentage


manquant dans le texte (on admet toujours qu’il n’y a pas de « faux-négatif »).

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 349


Travaux pratiques

TP 2 D’une humeur aléatoire ALGO INFO

A En haut, à droite !
M. Wiener est professeur de mathématiques. Quand il corrige un paquet de copies, il a pris
l’habitude de dessiner sur un quadrillage ce qu’il appelle sa « courbe d’humeur », obtenue en
partant au départ d’une intersection du quadrillage puis, s’il met une note :
• entre 0 et 9, il trace un segment horizontal de 1 carreau vers la droite (son humeur stagne) ;
• entre 10 et 20, il trace un segment vertical de 1 carreau vers le haut (son humeur monte).
Précisons qu’il ne note qu’avec des nombres entiers.
1) Dessiner la courbe d’humeur de M. Wiener après avoir corrigé dans cet ordre des copies
ayant obtenu 15-9-3-20-20-12-8-17.
2) Curieux d’entendre des phrases comme « Bravo, ma courbe d’humeur a atteint des som-
mets ! » ou « Ma courbe d’humeur est restée beaucoup trop plate à mon goût », les élèves
de M. Wiener ont écrit l’algorithme ci-dessous avec le logiciel AlgoBox permettant d’obtenir
des courbes d’humeur aléatoires pour voir à quoi cela ressemble.

1. VARIABLES
2. x EST_DU_TYPE NOMBRE
3. y EST_DU_TYPE NOMBRE
4. a EST_DU_TYPE NOMBRE
5. b EST_DU_TYPE NOMBRE
6. c EST_DU_TYPE NOMBRE
7. i EST_DU_TYPE NOMBRE
8. n EST_DU_TYPE NOMBRE
9. DEBUT_ALGORITHME
10. x PREND_LA_VALEUR 0
11. y PREND_LA_VALEUR 0
12. LIRE n
13. POUR i ALLANT_DE 1 A n
14. DEBUT_POUR
15. a PREND_LA_VALEUR x
16. b PREND_LA_VALEUR y
17. c PREND_LA_VALEUR ALGOBOX_ALEA_ENT(0,20)
18. SI (c<10) ALORS
19. DEBUT_SI
20. x PREND_LA_VALEUR x+1
21. FIN_SI
22. SINON
On rappelle que
23. DEBUT_SINON
ALGOBOX_ALEA_ENT(n,p)
24. y PREND_LA_VALEUR y+1
renvoie un entier au hasard
25. FIN_SINON
entre n et p, chacun des
26. TRACER_SEGMENT(a,b)->(x,y)
entiers possibles ayant la
27. FIN_POUR
même probabilité d’être
28. FIN_ALGORITHME
obtenu.

350 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Travaux pratiques

a) Recopier et compléter le tableau ci-dessous pour n = 4 si ALGOBOX_ALEA_ENT(0,20) ren-


voie successivement c = 13, c = 18, c = 5 et c = 10 ; puis dessiner la courbe d’humeur
correspondante.
Initialisation i=1 i=2 i=3 i=4
a ×
b ×
c ×
x
y
b) Saisir l’algorithme dans AlgoBox et le faire tourner pour quelques valeurs de n de votre
choix. Pour cela :
• la commande TRACER_SEGMENT(a,b)->(x,y) se trouve dans l’onglet Dessiner dans
un repère ;
• on pourra régler Xmin à 0, Ymin à 0, Xmax à n, Ymax à n, Graduations X à 1 et Gra-
duations Y à 1.
c) Les élèves de M. Wiener ont fait tourner plusieurs fois l’algorithme pour n = 35 (l’effectif
de leur classe) et ont constaté que, sur ces essais, la fenêtre de tracé avec Xmin = 0,
Ymin = 0, Xmax = 35, Ymax = 35 n’est jamais entièrement utilisée.
i) Expliquer pourquoi.
ii) Justifier que l’abscisse du point d’arrivée suit une loi binomiale dont vous préciserez
les paramètres.
En déduire quelle valeur minimale choisir pour Xmax pour avoir au moins 95 % de
chance que la courbe d’humeur ne dépasse pas de la fenêtre horizontalement.
iii) Reprendre la question précédente avec l’ordonnée du point d’arrivée.
iv) Tester ces valeurs avec le logiciel.
3) M. Wiener, amusé par l’algorithme de ses élèves, leur dit :
« C’est très bien ce que vous avez fait, mais vos notes aléatoires ne sont pas réalistes. Par
exemple, dans votre classe, je n’ai pas mis une seule fois de note inférieure ou égale à 5 ».
a) Expliquer le problème de l’algorithme que soulève M. Wiener.
b) Pour pallier le problème, ses élèves lui demandent à combien il estime la probabilité
qu’un élève pris au hasard ait la moyenne : il répond qu’en s’appuyant sur les notes
récoltées depuis le début de l’année, il estime cette probabilité à 0,65.

Modifier l’algorithme en conséquence en utilisant la fonction random() (à la place de


ALGOBOX_ALEA_ENT(n,p)) qui renvoie un nombre aléatoire entre 0 et 1.
c) Reprendre les questions 2(c)ii et 2(c)iii avec ce nouvel algorithme et le tester.

B En haut, en bas !
M. Wiener a changé d’avis ! Maintenant, une « courbe d’humeur » est obtenue, toujours en par-
tant d’une intersection du quadrillage, mais les segments ne sont plus horizontaux ou verticaux
puisqu’il se déplace :
• d’un carreau vers la droite et d’un carreau vers le haut s’il met la moyenne ;
• d’un carreau vers la droite et d’un carreau vers le bas s’il ne met pas la moyenne.

Modifier le programme précédent pour tenir compte de ces changements.

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 351


Travaux pratiques

TP 3 Aide au diagnostic INFO

L’étude « Abdomens aigus : prise en charge diagnostique. Rapport du 106e Congrès de l’AFC »
publiée en 2004 par J.-L. Bouillot et L. Bresler et portant sur des séries de personnes s’étant
présentées aux urgences pour des douleurs abdominales a donné les résultats suivants :

Diagnostic Fréquence
DANS 34,8 %
Appendicite 7,5 %
Cholécystite 7,6 %
Occlusion intestinale 10,1 %
Pancréatite 4,3 %
Autres 35,7 %
DANS : douleur abdominale non spécifiée
On considère par ailleurs les graphiques suivants :

Type de douleur Intensité de la douleur :


Absente Intermittente Constante Faible Modérée Élevée
100+ 100+
8%

31 % 31 %
80+ 80+
Pourcentage des patients

Pourcentage des patients

52 % 48 %
61 % 63 % 65 % 59 % 37 % 49 %
60+ 60+ 80 %

89 %
40+ 40+
67 % 67 %
59 %
46 % 51 %
45 %
20+ 39 % 35 % 35 % 20+ 39 %

17 %
0+ 0+
Autres

Autres
DANS

DANS
Pancréatite

Pancréatite
Appendicite

Cholécystite

Appendicite

Cholécystite

Occlusion int.
Occlusion int.

Un patient se plaignant de douleurs abdominales se présente aux urgences.


1) a) En s’appuyant sur le tableau et les graphiques précédents, déterminer la probabilité que
la douleur du patient soit intermittente.
b) Le patient décrit sa douleur comme intermittente. Recopier la feuille de calcul suivante
dans un tableur : A B C
1 Diagnostic Fréquence Fréquence
douleur intermittente
2 DANS 34,8 % 46 %
3 Appendicite 7,5 % 39 %
4 Cholécystite 7,6 % 35 %
5 Occlusion int. 10,1 % 89 %
6 Pancréatite 4,3 % 35 %
7 Autres 35,7 % 51 %

352 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


Travaux pratiques

c) Écrire dans la cellule D2 une formule permettant de calculer la probabilité que le patient
souffre de DANS sachant qu’il ressent une douleur intermittente.
d) Recopier vers le bas afin de compléter la colonne D avec les probabilités des différents
diagnostics sachant que le patient ressent une douleur intermittente.
e) Recopier le tableau ci-dessous et, dans la 3e colonne, y classer les diagnostics par proba-
bilité décroissante sachant que le patient ressent une douleur intermittente.

Sachant que la
Sachant que la
Rang Sans information douleur est
douleur est élevée
intermittente
1er Autres
2e DANS
3e Occlusion int.
4e Cholécystite
5e Appendicite
6e Pancréatite

2) Le fait de savoir que la douleur est intermittente donne-t-il une information importante
quant à l’ordre des diagnostics à explorer ?
3) a) Déterminer la probabilité que la douleur du patient soit élevée.
b) Le patient décrit sa douleur comme élevée. Recopier la feuille de calcul suivante dans un
tableur :
A B C
1 Diagnostic Fréquence Fréquence
douleur élevée
2 DANS 34,8 % 17 %
3 Appendicite 7,5 % 39 %
4 Cholécystite 7,6 % 67 %
5 Occlusion int. 10,1 % 59 %
6 Pancréatite 4,3 % 67 %
7 Autres 35,7 % 45 %

c) Écrire une formule dans la cellule D2 permettant de calculer la probabilité que le patient
souffre de DANS sachant qu’il ressent une douleur élevée.
d) Recopier vers le bas afin de compléter la colonne D avec les probabilités des différents
diagnostics sachant que le patient ressent une douleur élevée.
e) Dans la 4e colonne du tableau de la question 1e, classer les diagnostics par probabilité
décroissante sachant que le patient ressent une douleur élevée.
f) Le fait de savoir que la douleur est élevée donne-t-il une information importante quant à
l’ordre des diagnostics à explorer ?

Les statistiques et probabilités (notamment conditionnelles) sont très utilisées en médecine.


C’est le cas dans ce TP pour permettre un premier diagnostic pertinent afin d’orienter
plus rapidement le patient vers des soins ou des examens adéquats, mais il y a beaucoup
d’autres applications.

Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance 353


Travaux pratiques

Récréation, énigmes
Déminons, en toute logique
Au démineur, on rappelle que :
• le chiffre inscrit dans une case est le nombre de mines dans les cases adjacentes à la case ;
• une case avec un drapeau désigne une case identifiée comme minée.
PARTIE A : Avec un « coin »
1) On considère la configuration ci-contre.
a) Parmi les quatre cases non découvertes, peut-il y avoir 4 mines ?
3 mines ? 2 mines ? 1 mine ?
b) À l’aide d’un quadrillage, dessiner toutes les configurations possibles.
c) En déduire la probabilité de choisir la configuration correcte parmi
celles possibles.
2) On considère la configuration ci-contre.
a) Dessiner toutes les configurations possibles et en déduire la probabilité de
choisir la configuration correcte parmi celles-ci.
b) En admettant que le reste de la grille ait été entièrement déminé et que le
compteur indique qu’il reste exactement deux mines, déterminer la proba-
bilité de choisir la configuration correcte parmi celles possibles.

PARTIE B : Avec deux « coins »


On considère la configuration suivante et l’on sait qu’il reste exactement 3 mines dans les cases non découvertes,
en bas à gauche et en bas à droite de la grille :

1) Combien y-a-t’il de mines dans la partie gauche ? Dans la partie droite ?


2) Quelle est la probabilité de choisir la bonne configuration dans la partie gauche ?
3) À l’aide d’un quadrillage, dessiner toutes les configurations possibles pour la partie droite puis en déduire la
probabilité de choisir la configuration correcte parmi celles possibles dans cette partie.
4) a) Sous quelle condition sur les évènements « on choisit la bonne configuration dans la partie gauche » et « on
choisit la bonne configuration dans la partie droite » peut-on calculer la probabilité que l’on démine correcte-
ment cette grille ?
Cette condition semble-t-elle raisonnable ?
b) Sous cette condition, calculer la probabilité de déminer correctement la grille (quand on choisit parmi les
configurations possibles !).

354 Chapitre SP1. Probabilités conditionnelles et indépendance


STATISTIQUES
PROBABILITÉS

2
Lois à densité

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Calculer des intégrales pour déterminer des aires ◮ Savoir calculer et interpréter l’espérance et l’écart-type
◮ Calculer des probabilités avec une loi binomiale d’une variable aléatoire

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
Z 3 Z 4
1 Calculer 2 dx et 2e−2t dt. 5 On a représenté graphiquement ci-dessous une
0 0 variable aléatoire suivant une loi binomiale.
2 Avec la calculatrice, donner l’aire colorée ci-
0,2+
dessous (en unité d’aire) où la courbe représente la
1 x2
fonction x 7→ √ e− 2 (arrondir au millième).

0,10+
+ + +
−1,5 0 1
3 X est une variable aléatoire suivant la loi bino- 0,02+
miale de paramètres n = 10 et p = 0,82. Calculer : + + + + + + + + + +
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
1) P( X = 7) 2) P( X < 5) 3) P( X 6 4) 4) σ( X )
Donner une valeur approchée de P( X = 3) puis de
4 On a relevé les probabilités des gains à un jeu
P( X > 10).
télévisé. On note G la variable aléatoire qui donne le
6 Dans un jeu de hasard, on peut (en comptant la
gain en euros.
mise) perdre 3 e, gagner 7 e ou gagner 50 e.
Le tableau suivant donne la loi de probabilité de G.
La variable aléatoire X donnant le gain algébrique
gi 1 000 2 000 5 000 10 000 dans ce jeu vérifie E( X ) = −2 et V ( X ) = 31.
P ( G = gi ) 0,63 0,21 0,12 0,04 1) L’organisateur décide d’ajouter 1 euro à tous les
1) Calculer E( G ) et σ( G ). gains algébriques.
2) Donner une interprétation de E( G ). Que deviennent l’espérance et la variance ?
3) Dans un deuxième jeu, l’espérance est égale à 2 050, 2) Soit Y la variable aléatoire telle que Y = 2X.
mais l’écart-type est de 20 000. Dans quel jeu les Déterminer les valeurs que peut prendre la variable
gains sont-ils les plus hétérogènes ? aléatoire Y puis déterminer E(Y ) et V (Y ).

➤➤➤ Voir solutions p. 419

355
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 La probabilité d’être toujours gagnant

Partie A : Des aires et des probabilités


Dans la salle des professeurs de mathématiques, il y a une cible de fléchettes dont la forme est
parabolique :

Plus précisément,
 la fonction f ayant permis de tracer cette cible est définie sur [−1 ; 1] par
2
f ( x ) = 0,75 1 − x , de sorte que l’on ait :

1+

+ + + +
−1 −0,2 0,2 1

Dans toute la suite, on travaillera sur le second graphique, dans le repère orthonormé.

Quand les professeurs de mathématiques jouent aux fléchettes, la règle est la suivante :
• quand on atteint la partie bleue, on gagne un café ;
• quand on atteint la partie verte, on gagne une barre chocolatée ;
• quand on atteint la partie non colorée, un collègue corrige un paquet de copies à votre place.
On admet, par ailleurs, que lors d’un lancer :
• l’on ne rate jamais la cible ;
• tous les points de la cible sont équiprobables.
Z 1
1) Calculer f ( x )dx.
−1
2) a) Déterminer la probabilité d’obtenir un café.
b) En déduire la probabilité d’obtenir une barre chocolatée.
3) Déterminer la probabilité de ne pas corriger son paquet de copies.
Partie B : Avec une variable aléatoire
Un professeur de mathématiques lance une fléchette dans la cible et on considère X la variable
aléatoire donnant l’abscisse du point d’arrivée de la fléchette.
1) Quel est l’ensemble des valeurs que prend X ?
2) Tracer la courbe de f (sans les zones colorées), hachurer l’ensemble des points de la cible
pour lesquels −0,6 6 X 6 0,7 puis calculer P(−0,6 6 X 6 0,7).
3) Pour a < b et a, b ∈ [−1 ; 1], donner P( a 6 X 6 b ) sous la forme d’une intégrale.
4) La cible est maintenant délimitée sur [−1 ; 1] par
1+
la courbe de la fonction g définie par g( x ) = 1 − x4
ci-contre.
a) Déterminer l’aire entre l’axe des abscisses et la
courbe de g sur [−1 ; 1]. + +
−1 1
b) Reprendre les questions 2 et 3 avec la nouvelle cible.

356 Chapitre SP2. Lois à densité


Activités d’approche

ACTIVITÉ 2 Vers la loi uniforme CALC INFO

Partie A : Avec une calculatrice


La calculatrice permet d’obtenir un nombre aléatoire avec 10 décimales dans l’intervalle [0 ; 1[ :
Calculatrice TI Calculatrice Casio
On appuie sur la touche puis on choisit On appuie sur puis on choisit PROB,
PRB et NbrAléat. Rand et Ran#.

1) Combien y a-t-il de nombres avec 10 décimales dans l’intervalle [0 ; 1[ ?


2) Quelle est la probabilité d’obtenir 0,123 456 789 0 ?
Partie B : Avec le tableur
On utilise le tableur et la commande « =ALEA() » qui donne un nombre aléatoire (avec 15
décimales) pour réaliser une simulation de 5 000 nombres dans [0 ; 1[.
Dans la copie d’écran ci-dessous, on présente des relevés de cette simulation.

1) Comment semblent être les fréquences observées pour des classes de même amplitude ?
2) Donner une estimation de la probabilité d’obtention d’un nombre dans l’intervalle [0,1 ; 0,2[ ?
3) Donner une estimation de la probabilité d’obtention d’un nombre dans l’intervalle [0,6 ; 0,9[ ?
Partie C : Un peu de réflexion
On choisit un nombre réel au hasard dans [0 ; 1] (sans se préoccuper du nombre de décimales).
1) Que peut-on penser de la probabilité de tomber exactement sur 0,4 ?
2) Que peut-on penser de la probabilité d’obtenir un nombre supérieur à 0,5 ?
Partie D : Avec une fonction
On considère la fonction f définie sur [0 ; 1] par f ( x ) = 1.
1) Montrer que cette fonction est une densité de probabilité.
2) Soit X la variable aléatoire suivant la loi de densité f .
a) Déterminer P( X = 0,4). b) Déterminer P( X > 0,5).

On admet que le choix d’un nombre au hasard dans [0 ; 1] peut-être modélisé par une
variable aléatoire suivant la loi de densité f définie dans la partie D de l’activité.
On dit que la variable aléatoire suit la loi uniforme sur [0 ; 1].

Partie E : Entre 2 et 5
On considère une variable aléatoire Y donnant un nombre aléatoire sur l’intervalle [2 ; 5].
1) Déterminer P(2,5 6 Y 6 4) puis P(c 6 Y 6 d) pour c 6 d dans [2 ; 5].
2) En déduire la fonction de densité de Y.

Chapitre SP2. Lois à densité 357


Activités d’approche

ACTIVITÉ 3 Vers la loi exponentielle


Plusieurs fois dans la semaine, lorsqu’il revient du lycée, Karim doit sortir le linge de la
machine à laver familiale et l’étendre. A1
1,37 +
Pour une étude statistique, on a relevé
1,2+
100 fois le temps écoulé (en heure)
entre le moment où il rentre chez lui
et celui où il s’acquitte de cette tâche. 0,8+
A2
Les résultats sont donnés par l’his- 0,63 +

togramme ci-contre où la fréquence 0,4+ A3


d’une classe est donnée par l’aire (ex- 0,28 +
A4
primée en unité d’aire) du rectangle 0,13 + A5
0,045 +
+ + + + + +
correspondant à cette classe. 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,4
Partie A : Avec l’histogramme
1) Avec quelle fréquence Karim a-t-il mis entre 0 et 24 minutes avant de sortir le linge ?
2) Aujourd’hui Karim va devoir rentrer du lycée et étendre le linge : on considère la variable
aléatoire X donnant le temps qui s’écoulera (en heure) entre le moment où il rentrera chez
lui et celui où il s’acquittera de sa tâche.
a) Préciser toutes les valeurs que peut prendre la variable aléatoire X.
b) En utilisant l’histogramme de manière prédictive, proposer une valeur de P(0,5 6 X 6 1).
L’objet de la partie B est de déterminer une fonction de densité continue possible pour X.
Partie B : Vers une fonction de densité
1) Dans un repère orthonormé, placer A1 , A2 , A3 , A4 et A5 , milieux des côtés des rectangles
du graphique précédent. Ces points semblent-ils pouvoir être « approchés » par une droite ?
2) Recopier puis compléter le tableau suivant (arrondir y′i à 0,01 près) :

Point Ai A1 A2 A3 A4 A5
Abscisse xi
Ordonnée yi
y′i = ln(yi )

3) a) Dans un nouveau repère orthonormé (différent de celui de la question 1) placer les points
de coordonnées ( xi ; y′i ) pour i entier entre 1 et 5.
b) Ces points semblent-ils pouvoir être « approchés » par une droite ? Si oui, la tracer à main
levée et lire graphiquement son équation réduite.
c) Un logiciel propose pour équation y′ = −2x + ln(2).
Cela est-il cohérent avec la réponse donnée à la question précédente ?
d) En utilisant cette droite d’équation y′ = −2x + ln(2), déduire une fonction f dont la
courbe « approche » les points A1 , A2 , A3 , A4 et A5 de manière satisfaisante.
e) Tracer la courbe de f dans le repère de la question 1.
4) On admet que f est bien la fonction de densité de la variable aléatoire X sur [0 ; +∞[.
a) Déterminer P(0,5 6 X 6 1) puis comparer avec le résultat obtenu à la question 2b de la
partie A.
b) Déterminer la probabilité que Karim attende moins de 3h pour vider la machine à laver.

358 Chapitre SP2. Lois à densité


Activités d’approche

ACTIVITÉ 4 Vers la loi normale centrée réduite INFO

Le but de cette activité est d’étudier l’évolution des lois binomiales B (n ; p) lorsque n tend
vers +∞, après centrage et réduction.
On considère une variable aléatoire Xn suivant une loi B (n ; p) où n ∈ N ∗ et p ∈]0 ; 1[.
1) a) Déterminer l’espérance et l’écart-type de Xn en fonction de n et p.
Xn − np
b) Expliquer pourquoi on peut écrire que la variable aléatoire Z définie par Z = p
np(1 − p)
est centrée réduite.
2) On va utiliser un logiciel de géométrie dynamique pour représenter la loi de probabilité de
Z. Plus précisément, on cherche à représenter cette loi à l’aide d’un histogramme dont les
rectangles sont centrés sur les valeurs zi prises par Z et dont les aires donnent la probabilité
de Z = zi correspondante.
a) Créer deux curseurs pour n allant de 1 à 3 000 et p allant de 0 à 1.
b) Calculer avec la barre de saisie :
• l’espérance m=n*p • l’écart-type s=sqrt(n*p*(1-p))
c) Entrer dans la barre de saisie :
Séquence[(i-m)/s-1/(2*s),i,0,n+1]
Cela crée la liste des bornes sur l’axe des abscisses.
d) Entrer dans la barre de saisie :
Séquence[s*binomiale(n,p,i,False),i,0,n]
1
Cela crée la liste des hauteurs des histogrammes. Chaque intervalle ayant une longueur de , il
s
faut introduire un facteur s dans la formule pour que l’aire corresponde bien à la probabilité.
e) Entrer dans la barre de saisie :
histogramme[liste1,liste2]
On obtient un histogramme : les aires des rectangles correspondent aux probabilités.
3) Pour différentes valeurs de p, faire varier n de 1 à 3 000. Qu’observe-t-on ?
1 x2
4) Tracer la courbe de la fonction f définie sur R par f ( x ) = √ e− 2 en entrant dans la barre

de saisie :
f(x)=1/(sqrt(2*pi))*e^(-x^2/2)
5) Entrer dans la barre de saisie :
Intégrale[f,-inf,+inf]
Que peut-on en déduire pour la fonction f ?

DÉBAT 5 Centrage et réduction


On considère deux variables aléatoires X et Y suivant respectivement les lois N (0 ; 1) et
N (1 ; 32 ) et le tableau ci-dessous (les probabilités sont arrondies au millième) :

k 0 1 2 3
P( X 6 k) 0,5 0,841 0,977 0,999

1) Peut-on déterminer P(Y 6 4) uniquement à l’aide des informations de l’énoncé ?


2) Pour quelles valeurs de k peut-on déterminer P(Y 6 k) uniquement à l’aide des informa-
tions de l’énoncé ?

Chapitre SP2. Lois à densité 359


Cours - Méthodes

1. Variables aléatoires à densité


Exemple Dans une bouteille vide de contenance 1,5 litres, on verse une quantité au hasard
d’eau. On considère la variable aléatoire X égale à ce volume d’eau en litres. Cette quantité
peut être égale à n’importe quel nombre de l’intervalle [0 ; 1,5].
Cela signifie que X prend ses valeurs dans l’intervalle [0 ; 1,5].

R EMARQUE : Jusqu’à présent on a travaillé avec des variables aléatoires discrètes qui
prennent un nombre fini de valeurs et leur loi est soit connue (binomiale ou Bernoulli), soit
présentable sous la forme d’un tableau. Dans l’exemple précédent, la variable aléatoire prend
une infinité de valeurs et toutes ces valeurs sont dans un intervalle de R.

DÉFINITION
Si une fonction f définie sur un intervalle I est continue et positive sur I et si l’aire du do-
maine compris entre l’axe des abscisses et la courbe de f sur l’intervalle I est égale à 1 (unité
d’aire) alors on dit que f est une fonction de densité (ou une densité de probabilité).

Exemple
1+
On considère ( la fonction f définie sur [−1 ; 1]
x + 1 si x ∈ [−1 ; 0[ 0,5+
par f ( x ) = .
− x + 1 si x ∈ [0 ; 1]
+ + + +
−1 −0,5 0,5 1
La fonction f est positive et continue sur [−1 ; 1].
De plus, le domaine entre la courbe de f et l’axe des abscisses sur [−1 ; 1] est un triangle d’aire
2×1
= 1 : la fonction f est donc une fonction de densité.
2

DÉFINITION

Soit f une fonction de densité sur un intervalle I.


P( a 6 X 6 b)
Dire que la variable aléatoire X suit la loi de densité f si-
gnifie que pour tout intervalle [ a ; b ] inclus dans I on a Cf
P( a 6 X 6 b ) = aire (D ) où D est le domaine compris entre D

l’axe des abscisses, la courbe de f et les droites d’équation


a b
x = a et x = b. Z b
On a alors P( a 6 X 6 b ) = f (t) dt.
a

R EMARQUES :
On dit alors que X est une variable aléatoire à densité.
La probabilité
Z
qu’une variable aléatoire à densité X prenne une valeur c est égale à 0 car
c
P( X = c) = f (t) dt = 0.
c
Par conséquent, les éventuelles inégalités strictes peuvent être remplacées par des inéga-
lités larges dans les calculs de probabilités : par exemple P (1 < X 6 3) = P (1 6 X 6 3).

360 Chapitre SP2. Lois à densité


Cours - Méthodes

2. Loi uniforme sur [ a ; b]


DÉFINITION
1
Une variable aléatoire X suit la loi uniforme sur [ a ; b ]
b−a
si elle admet pour densité la fonction constante f défi-
1
nie sur [ a ; b ] par f ( x ) = .
b−a a b

N OTATION : « X suit la loi uniforme sur [a ; b ] » s’écrit aussi « X suit la loi U ([ a ; b ]) ».


PROPRIÉTÉ
Soit X une variable aléatoire suivant la loi uniforme sur [ a ; b ] et [c ; d] un intervalle inclus
d−c
dans [ a ; b ]. Alors on a P ( X ∈ [c ; d]) = .
b−a

1
PREUVE X admet pour densité f : t 7→ sur [a ; b ].
 b − a
Z d d
1 d−c
Donc on a P ( X ∈ [c ; d]) = f (t) dt = t = .
c b−a c b−a

PROPRIÉTÉ
On considère une variable aléatoire X suivant la loi uniforme sur [ a ; b ] de densité f et on
Z b
appelle espérance mathématique de X le nombre E( X ) = t f (t) dt.
a
a+b
On a alors E( X ) = .
2
Z b Z b  b
1 t2 b 2 − a2
PREUVE On a E( X ) = t f (t) dt = t dt = =
a a b−a 2( b − a ) a 2( b − a )
(b − a)(b + a) a+b
= = .
2( b − a ) 2

MÉTHODE 1 Calculer une probabilité et une espérance pour une loi uniforme Ex. 22 p. 370

On utilise les différentes formules des propriétés ou on calcule à l’aide de la fonction de


densité et des intégrales.

Exercice d’application Armand et Lise rentrent de l’école à pied. Leurs parents savent qu’ils
doivent arriver entre 17h et 18h à la maison. On peut modéliser leur heure d’arrivée par une
variable aléatoire X suivant la loi uniforme sur [17 ; 18].
1) Quelle est la probabilité qu’ils arrivent entre 17h et 17h15 ?
2) À quelle heure leurs parents peuvent-ils « espérer » les voir arriver ?

Correction
17,25 − 17
1) Sous forme décimale, 17h15= 17,25h puis P(17 6 X 6 17,25) = = 0,25.
18 − 17
17 + 18
2) On a E( X ) = = 17,5 donc leurs parents peuvent espérer les voir arriver à 17h30.
2
1
R EMARQUE : Pour la question 1 de la méthode 1, comme f : t 7→ =1
18 − 17
sur [17 ; 18] est la fonction de densité de X, on aurait aussi pu calculer
Z 17,25
P(17 6 X 6 17,25) = 1 dt = [t]17,25
17 = 17,25 − 17 = 0,25.
17

Chapitre SP2. Lois à densité 361


Cours - Méthodes

3. Loi exponentielle de paramètre λ (λ > 0)


DÉFINITION
1,5 +
Une variable aléatoire X suit la loi exponen-
tielle de paramètre λ où λ > 0 si elle admet 1+ Pour λ = 1,2
pour densité la fonction f définie sur [0 ; +∞[ Pour λ = 0,5
0,5 +
− λx
par f ( x ) = λe .
0+ + + + + + + +
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

N OTATION : « X suit la loi exponentielle de paramètre λ » s’écrit aussi « X suit la loi E (λ) ».

PROPRIÉTÉ
Soit X une variable aléatoire suivant la loi E (λ) et a, c et d trois réels positifs. On a alors :
P (c 6 X 6 d) = e− λc − e− λd P (X 6 a) = 1 − e− λa P ( X > a) = e− λa

PREUVE Z d h id
• Pour tous réels c et d positifs, on a P(c 6 X 6 d) = λe− λt dt = −e− λt
  c c
= −e− λd − −e− λc = e− λc − e− λd .
• En prenant c = 0 et d = a dans le résultat précédent, on trouve P ( X 6 a) = P (0 6 X 6 a)
= e− λ×0 − e− λa = 1 − e− λa .  
• On a P (X > a) = 1 − P (X < a) = 1 − P ( X 6 a) = 1 − 1 − e− λa = e− λa .

PROPRIÉTÉ
On considère une variable aléatoire X suivant la loi exponentielle de paramètre
Z
λ de densité
x
f et on appelle espérance mathématique de X le nombre E( X ) = lim t f (t) dt.
x →+ ∞ 0
1
On a alors E( X ) = .
λ

PREUVE La fonction f est définie sur [0 ; +∞[ par f (t) = λe− λt .


Posons alors pour tout réel t positif g(t) = t f (t) = tλe− λt : il s’agit alors de connaître une
primitive de g pour calculer l’intégrale.  
1
La fonction G définie sur [0 ; +∞[ par G (t) = −t − e− λt est une primitive de g.
   λ
1 
En effet G ′ (t) = −1 × e− λt + −t − × −λe− λt = −e− λt + λte− λt + e− λt = λte− λt .
Z x λ   
x 1 1 1 1
On a alors t f (t) dt = [ G (t)]0 = − x − e− λx − −0 − e− λ0 = − xe− λx − e− λx + .
0 λ λ λ λ
1 1 −λxe− λx 1 1
On a donc E( X ) = lim − xe− λx − e− λx + = lim − e− λx + .
x →+ ∞ λ λ x →+ ∞ λ λ λ
Comme λ > 0, lim −λx = −∞ :
x →+ ∞
• par composition, on a lim e− λx = 0.
x →+ ∞
• par composition et croissance comparée, on a lim −λxe− λx = 0.
x →+ ∞
−λxe− λx 1 1 1
Finalement, on obtient bien E( X ) = lim − e− λx + = .
x →+ ∞ λ λ λ λ

362 Chapitre SP2. Lois à densité


Cours - Méthodes

MÉTHODE 2 Calculer avec une loi exponentielle Ex. 30 p. 371

Exercice d’application On considère que le temps d’attente en minutes à un guichet du service


après-vente d’un magasin peut être modélisé par une variable aléatoire T suivant la loi expo-
nentielle de paramètre 0,2.
1) Calculer au millième près la probabilité d’attendre un temps inférieur ou égal à 5 minutes.
2) Calculer au millième près la probabilité d’attendre plus de 10 minutes.
3) Un client se présente au guichet. Quel temps peut-il « espérer » attendre ?

Correction

1) On calcule P(0 6 T 6 5) = 1 − e−0,2×5 = 1 − e−1 ≈ 0,632.


2) On calcule P( T > 10) = e−0,2×10 = e−2 ≈ 0,135.
1
3) E( T ) = = 5 donc le client peut espérer attendre 5 minutes.
0,2

R EMARQUE : Dans le cas de la première probabilité, un calcul d’intégrale était envisageable :


la fonction de densité de T est la fonction définie sur [0 ; +∞[ par f (t) = 0,2e−0,2t .
La probabilité d’attendre un temps inférieur ou égal à 5 minutes est donc :
Z 5 h i5  
P ( 0 6 T 6 5) = 0,2e−0,2t dt = −e−0,2t = −e−0,2×5 − −e−0,2×0 = 1 − e−1 ≈ 0,632.
0 0

MÉTHODE 3 Déterminer le paramètre λ d’une loi exponentielle Ex. 32 p. 371

Dans les cas où une information (probabilité ou espérance) peut être exploitée, on pose
l’équation issue des formules du cours et on résout cette équation pour déterminer λ.

Exercice d’application
Soit X une variable aléatoire suivant la loi E (λ) avec P( X 6 5) = 0,2. Déterminer λ.

Correction
D’après l’énoncé, on a P( X 6 5) = 0,2 donc 1 − e−5λ = 0,2.  
Résolvons donc cette équation : 1 − e−5λ = 0,2 ⇔ e−5λ = 0,8 ⇔ ln e−5λ = ln(0,8)
ln(0,8)
⇔ −5λ = ln(0,8) donc λ = ≈ 0,045.
−5
PROPRIÉTÉ
Soit X une variable aléatoire suivant une loi exponentielle de paramètre λ > 0 et deux
nombres t > 0 et h > 0.
La probabilité conditionnelle P( X > t) ( X > t + h) est égale à la probabilité P( X > h).
On dit que la loi exponentielle est sans vieillissement ou avec absence de mémoire.

P(( X > t) ∩ ( X > t + h))


PREUVE Par définition, on a : P( X > t) ( X > t + h) =
P( X > t)
P( X > t + h) e− λ ( t + h ) e− λt × e− λh
= = = = e− λh = P( X > h).
P( X > t) e− λt e− λt

Exemple On considère un appareil dont la durée de vie en années suit la loi exponentielle de
paramètre 0,05 : d’après la propriété, P( X >4) ( X > 9) = P( X >4) ( X > 4 + 5) = P( X > 5).
Concrètement, si l’appareil a déjà fonctionné 4 ans, la probabilité qu’il fonctionne encore 5 ans
de plus est égale à la probabilité (non conditionnelle) qu’il fonctionne plus de 5 ans.

Chapitre SP2. Lois à densité 363


Cours - Méthodes

4. Lois normales
A. Loi normale centrée réduite N (0 ; 1)
DÉFINITION
Une variable aléatoire est centrée lorsque son espérance vaut 0 et elle est réduite lorsque son
écart-type vaut 1.

THÉORÈME : Théorème de Moivre-Laplace


Xn − np
Soit Xn une variable aléatoire suivant une loi binomiale B (n ; p) et Z = p ,
np(1 − p)
variable aléatoire centrée réduite. Alors pour tous réels a et b tels que a 6 b, on a :
Z b x2
1 −
lim P( a 6 Z 6 b ) = √ e 2 dx.
n→+ ∞ a 2π

DÉFINITION
Une variable aléatoire X suit la loi normale centrée
0,4+
réduite N (0 ; 1) si elle admet pour densité la fonction f
(dont la courbe est donnée ci-contre) définie sur R par : 0,2+
x2
1 − + + + + + + +
f (x) = √ e 2 . −3 −2 −1 0 1 2 3

Autrement dit, pour tous réels a et b tels que a 6 b, on a :
Z b x2
1 −
P( a 6 X 6 b ) = √ e 2 dx.
a 2π

R EMARQUE : Comme on ne peut pas calculer l’intégrale à l’aide d’une primitive (car cette
fonction de densité n’en admet pas d’explicite), on utilise une calculatrice pour calculer des
probabilités de la forme P( a 6 X 6 b ) ou pour trouver un nombre x tel que P( X 6 x ) = p
avec p donné (voir MÉTHODE 4 p. 365).

PROPRIÉTÉ
x2
1 −
Soit f : x 7→ √ e 2 la fonction de densité d’une variable aléatoire suivant la loi N (0 ; 1).

L’aire totale entre la courbe représentant la fonction de densité f et l’axe des abscisses est 1.
f est une fonction paire, donc sa courbe représentative
est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
Par un argument de symétrie, pour tout réel u, on a :
P ( X 6 − u ) = P ( X > u ). −u u

R EMARQUE : Pour u = 0, on a P( X 6 0) = P( X > 0) = 0,5.

PROPRIÉTÉ
Soit X une variable aléatoire suivant la loi normale centrée réduite N (0 ; 1), de fonction de
densité f . Alors
Z 0 Z y
E( X ) = lim t f (t)dt + lim t f (t)dt = 0 V ( X ) = 1 et σ( X ) = 1.
x →− ∞ x y →+ ∞ 0

364 Chapitre SP2. Lois à densité


Cours - Méthodes

MÉTHODE 4 Calculer avec la loi N (0 ; 1) Ex. 41 p. 373 CALC

Exercice d’application
Soit X une variable aléatoire suivant la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).
1) À l’aide d’une calculatrice, déterminer une valeur approchée au millième de :
a) P(2 6 X 6 3) b) P( X 6 0,7) c) P( X > −0,2)
2) a) Déterminer t tel que P( X 6 t) = 0,25. b) Déterminer u tel que P( X > u) = 0,4.

Correction
1) a) Calculatrice TI Calculatrice Casio
• On accède au menu distrib en appuyant • Dans le menu RUN, on appuie sur
sur la touche puis la touche puis STAT puis DIST puis NORM puis
• On choisit NormalFrep( et on écrit Ncd.
NormalFrep(2,3,0,1). • On écrit alors NormCD(2,3,1,0).
On obtient P(2 6 X 6 3) ≈ 0,021.
b) La calculatrice donne P(0 6 X 6 0,7) ≈ 0,258 donc
P( X 6 0,7) = P( X < 0) + P(0 6 X 6 0,7) 0,5 ≈ 0,258
+
≈ 0,5 + 0,258 = 0,758. 0 0,7
c) La calculatrice donne P(−0,2 < X < 0) ≈ 0,079 donc
P( X > −0,2) = P(−0,2 < X < 0) + P( X > 0) ≈ 0,079 0,5
+ +
≈ 0,079 + 0,5 = 0,579. −0,2 0 1
2) a) Calculatrice TI Calculatrice Casio
• Dans le menu distrib, on choisit • Dans le menu STAT > DIST > NORM,
FracNormale( et on écrit on choisit InvN et on écrit
FracNormale(0.25,0,1). InvNormCD(0.25,1,0).
On obtient t ≈ −0,674.
b) P( X > u) = 0, 4 ⇔ P( X 6 u) = 0,6.
0,6 0,4
On trouve u ≈ 0,253. + +
0u 1
THÉORÈME : ROC

Soit X une variable aléatoire suivant la loi normale centrée réduite N (0 ; 1) et α ∈]0 ; 1[.
Alors il existe un unique réel uα > 0 tel que P(−uα 6 X 6 uα ) = 1 − α.

PREUVE Soit α ∈]0 ; 1[, on a alors 1 − α ∈]0 ; 1[.


Z x t2
1 −
Sur [0 ; +∞[, soit f : x 7→ P(− x 6 X 6 x ) = 2P(0 6 X 6 x ) = 2 √ e 2 dt
0 2π
par symétrie de la fonction de densité de la loi N (0 ; 1).
Z x t2 t2
1 − 1 −
Comme g : x 7→ √ e 2 dt est une primitive de t 7→ √ e 2 : P (− x 6 X 6 x )
+
0 2π 2π −x 0 x
• f = 2g est dérivable donc continue sur [0 ; +∞[ ;
x2
2 −
• f ( x ) = 2g ( x ) = √ e 2 > 0 donc f est strictement croissante sur [0 ; +∞[.
′ ′

De plus, f (0) = P(−0 6 X 6 0) = P( X = 0) = 0, lim f ( x ) = lim P(− x 6 X 6 x ) = 1 par
x →+ ∞ x →+ ∞
définition d’une loi à densité. Comme 1− α∈ [0 ; 1[, d’après le théorème de bijection, l’équation
f ( x ) = 1 − α admet une unique solution notée uα sur [0 ; +∞[ c’est-à-dire qu’il existe un unique
réel uα > 0 tel que P(−uα 6 X 6 uα ) = 1 − α.

VALEURS PARTICULIÈRES : En particulier, u0,05 ≈ 1,96 et u0,01 ≈ 2,58.


Autrement dit, P(−1,96 6 X 6 1,96) ≈ 0,95 et P(−2,58 6 X 6 2,58) ≈ 0,99.
Chapitre SP2. Lois à densité 365
Cours - Méthodes

B. Lois normales N (µ ; σ2 )
DÉFINITION
Soit µ et σ deux réels avec σ > 0. On dit qu’une variable aléatoire X suit la loi normale
X−µ
N (µ ; σ2 ) si Z = suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).
σ
R EMARQUES :
Il en résulte que si X suit la loi N (0 ; 1) alors µ + σX suit la loi N (µ ; σ2 ).
( x − µ )2
1 −
Si X suit la loi N (µ ; σ2 ), alors sa densité f est donnée par f ( x ) = √ e 2σ2 .
σ 2π
La courbe de f est appelée gaussienne et est symétrique par rapport à la droite d’équation
x = µ ce qui permet d’en déduire des probabilités par symétrie autour de µ.

+
0 µ

MÉTHODE 5 Calculer avec une loi N (µ ; σ2 ) Ex. 47 p. 374 CALC

Exercice d’application
1) Soit X une variable aléatoire suivant la loi N (7 ; 22 ).
À l’aide d’une calculatrice, déterminer une valeur approchée au millième de :
a) P(6 6 X 6 9) b) P( X < 10) c) P( X > 8)
2
2) Soit Y une variable aléatoire suivant la loi N (6 ; 3 ).
À l’aide d’une calculatrice, déterminer une valeur approchée au millième de :
a) t tel que P(Y < t) = 0,95. b) u tel que P(Y > u) = 0,1.

Correction
1) a) On entre NormalFrep(6,9,7,2) ou NormCD(6,9,2,7) selon le modèle de calculatrice et
on obtient P(6 6 X 6 9) ≈ 0,533.
b) • Une calculatrice donne P(7 < X < 10) ≈ 0,433
donc P( X < 10) = P( X 6 7) + P(7 < X < 10) 0,5 ≈ 0,433
+ +
≈ 0,5 + 0,433 = 0,933. 7 10
 
• Pour calculer P( X < a), on peut aussi calculer P −1099 6 X < a avec une calcula-
 
trice. On obtient alors P −1099 6 X < 10 ≈ 0,933.
c) • La calculatrice donne P(7 6 X < 8) ≈ 0,191 donc
P ( X > 8) = P ( X > 7) − P ( 7 6 X < 8) ≈ 0,191
+ +
≈ 0,5 − 0,191 = 0,309. 7 8
 
• Pour calculer P( X > a), on peut aussi calculer P a 6 X 6 1099 avec une calculatrice.
 
on obtient alors P 8 6 X 6 1099 ≈ 0,309.
2) a) On entre FracNormale(0.95,6,3) ou InvNormCD(0.95,3,6) selon le modèle de calcula-
trice et on obtient t ≈ 10,935.
b) On a P( X > u) = 0,1 ⇔ P( X < u) = 0,9. 0,1
0,9
Une calculatrice donne u ≈ 9,845. +
6 u

R EMARQUE : Ces méthodes utilisant le fait que P( X 6 a) ≈ P(−1099 6 X 6 a) et


P( X > a) ≈ P( a 6 X 6 1099 ) peuvent également être utilisées dans le cas particulier de
la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).

366 Chapitre SP2. Lois à densité


Cours - Méthodes

PROPRIÉTÉ
Soit X une variable aléatoire suivant la loi normale N (µ ; σ2 ). On a alors :
E( X ) = µ ; V ( X ) = σ2 et σ( X ) = σ.

R EMARQUES :
Plus σ est petit, plus les valeurs prises par X sont concentrées autour de la moyenne.

pour µ = 8 et σ = 1
pour µ = 10 et σ = 1
pour µ = 10 et σ = 5
pour µ = 10 et σ = 2

+ +
8 10
On peut considérer que sous certaines conditions (par exemple n > 30, np > 5 et
q 2
n(1 − p) > 5), la loi N (np ; np(1 − p) ) approxime convenablement la loi B (n ; p).

MÉTHODE 6 Centrer et réduire pour déterminer des paramètres d’une loi Ex. 54 p. 375

Centrer et réduire une variable aléatoire suivant une loi normale de paramètre(s) inconnu(s)
permet de travailler avec la loi connue N (0 ; 1).

Exercice d’application On modélise par une loi normale d’espérance µ et d’écart-type σ le temps
T (en secondes) mis par un sportif amateur pour parcourir un 100 mètres.
Ce sportif a remarqué qu’il mettait en moyenne 13 secondes à parcourir la distance, et qu’il
arrivait à descendre en dessous des 12 secondes pour 5 % des courses.
Déterminer les valeurs de µ et σ.

Correction
• Le temps moyen pour parcourir 100 mètres est de 13 secondes donc l’espérance µ vaut 13.
• On sait de plus que P( T 6 12) = 0,05.
T − 13
Posons Z = , la variable aléatoire Z suit alors la loi normale centrée réduite.
σ  
T − 13 −1 −1
De plus, T 6 12 ⇔ 6 d’où P( T 6 12) = P Z 6 = 0,05.
σ σ σ
Or, à l’aide d’une calculatrice, on trouve que le réel u tel que P( Z 6 u) = 0,05 vaut approxi-
−1 1
mativement −1,645 donc ≈ −1,645 et σ ≈ ≈ 0,608.
σ 1,645
PROPRIÉTÉ : Quelques intervalles remarquables
Soit X une variable aléatoire suivant la loi normale N (µ ; σ2 ). On a alors :
P( X ∈ [µ − σ ; µ + σ]) = P(µ − σ 6 X 6 µ + σ) ≈ 0,68 ;
P( X ∈ [µ − 2σ ; µ + 2σ]) = P(µ − 2σ 6 X 6 µ + 2σ) ≈ 0,954 ;
P( X ∈ [µ − 3σ ; µ + 3σ]) = P(µ − 3σ 6 X 6 µ + 3σ) ≈ 0,997.
Graphiquement, on a alors :

+ + + + + +
µ − 3σ µ − 2σ µ−σ µ µ+σ µ + 2σ µ + 3σ
où l’aire du domaine en bleu est environ 0,68, l’aire du domaine en bleu et vert est environ
0,954 et l’aire du domaine en bleu, vert et orange (jusqu’à µ − 3σ et µ + 3σ) est environ 0,997.

Chapitre SP2. Lois à densité 367


S’entraîner

Activités mentales Dans les exercices 8 à 10 , on a tracé les courbes repré-


sentatives des fonctions de densité de variables
 aléa-
toires X, Y et Z suivant des lois N µ ; σ2 ainsi que
1 Une variable aléatoire X suit la loi uniforme sur
leur axe de symétrie respectif et écrit l’aire des do-
[0 ; 100].
maines colorés.
1) Que vaut P( X < 20) ?
8
2) Calculer E( X ).
0,5
2 Lorsqu’il joue à son jeu favori et qu’il doit prendre
+ + +
une décision au hasard, Paul regarde sa montre et si la 7 8 9
trotteuse indique entre 45 et 60 secondes, il répond par Déterminer les probabilités suivantes.
l’affirmative. 1) P(8 < X < 9) 3) P( X 6 9)
2) P( X > 9) 4) P( X >7) ( X 6 8)
1) Quelle loi suit la variable aléatoire modélisant la va-
leur donnée par la trotteuse (en supposant son mou- 9

vement continu et uniforme) ?


2) Quelle est la probabilité qu’il réponde de manière
affirmative ?
0,09
3 Donner la fonction de densité de la loi uniforme : +
11 13
1) U ([−1 ; 1]) 3) U ([−10 ; 20]) Déterminer les probabilités suivantes.
2) U ([0 ; 120]) 4) U ([−0,1 ; 0,3]) 1) P(Y 6 9) 3) P(Y > 9)
2) P(11 < Y 6 13) 4) P(Y >9) (Y 6 13)
4 Y est une variable aléatoire qui suit la loi exponen-
10
tielle de paramètre λ = 0,001.
Calculer sous forme exacte :
0,954
1) P(Y < 1 500) 3) P(Y > 1 000)
2) P(400 6 Y 6 2 000) 4) PY >1 000 (Y > 2 000) +
15 20
+
25
Déterminer une valeur approchée de µ et de σ.
5 Une variable aléatoire X suit une loi exponentielle
11 On considère une variable aléatoire X suivant une
de paramètre λ de densité f . On sait que f (0) = 0,5.
loi normale de paramètres µ = 5 et σ inconnu telle que
1) Déterminer la valeur de λ.
P(−7 6 X 6 17) ≈ 0,997.
2) Que vaut E( X ) ?
1) Déterminer une valeur approchée de σ.
6 Une variable aléatoire D suit une loi exponentielle 2) En déduire les probabilités suivantes sans utiliser
de paramètre λ. On sait que P( D > 3) = e−0,9 . une calculatrice.
a) P(1 6 X < 9) b) P(5 < X < 9)
1) Déterminer λ.
2) Calculer P( D 6 2). 12 On considère une variable aléatoire X suivant une
loi N (3 ; σ2 ) et telle que P( X < 1) = 0,4.
7 On a mené une étude statistique dans un lycée qui Déterminer les probabilités suivantes sans calculatrice.
permet de dire que, si un élève arrive en retard, son 1) P(1 6 X < 3) 2) P( X > 5) 3) P( X <5) ( X > 1)
retard peut être modélisé par une variable aléatoire
qui suit une loi exponentielle de paramètre λ. Pour les 13 On considère une variable aléatoire X suivant une
retardataires, le temps moyen de retard est 3 minutes. loi normale de paramètres µ inconnu et σ = 2 telle que
1) Déterminer λ. P( X > 11) ≈ 0,001 5.
2) Déterminer la probabilité que le retard soit de moins 1) Déterminer µ.
de 3 minutes. 2) En déduire P( X < 5) sans calculatrice.

368 Chapitre SP2. Lois à densité


S’entraîner

Variables aléatoires à densité 18 On considère une variable aléatoire X dont


la fonction de densité sur [0 ; 5] est représentée
ci-dessous :
14 Parmi les exemples, donner ceux que l’on peut
modéliser à l’aide d’une variable aléatoire pouvant
prendre pour valeurs tous les réels d’un intervalle et,
0,2+
le cas échéant, indiquer cet intervalle.
1) On étudie le temps d’attente à l’accueil d’un stan-
0,1+
dard téléphonique.
2) On lance un dé à 12 faces et on gagne 5 euros si l’on
0+ + + + + +
obtient un nombre supérieur ou égal à 10, on perd 2 0 1 2 3 4 5
euros sinon. Déterminer :
On étudie le gain obtenu. 1) P(0 6 X 6 1) 3) P(1 6 X 6 4)
3) En Europe, on estime qu’il y a 30 % de personnes 2) P(2 6 X 6 4) 4) P( X < 3)
myopes. On choisit au hasard un groupe de 50 per- 19 On considère une variable aléatoire X dont la
sonnes au hasard. fonction de densité sur ]−∞ ; +∞[ est représentée
On étudie le nombre de personnes myopes dans ce ci-dessous :
groupe.
4) On étudie la taille des élèves d’un collège.
5) On étudie le temps avant qu’une voiture rouge passe
à un carrefour.

15 On considère la fonction f définie sur [0 ; 2] par + + + + + + +


1 −3 −2 −1 0 0,4 1 2 3
f ( x ) = x.
2
1) Montrer que f est une fonction de densité sur [0 ; 2]. On admet que la courbe de cette fonction est
2) Soit X la variable aléatoire admettant f pour densité. symétrique par rapport à l’axe des ordonnées et que
Calculer les probabilités suivantes : P(0 6 X 6 0,4) = 0,155.
a) P(0,5 6 X 6 1,5) c) P( X > 1) Donner une valeur approchée de :
b) P( X 6 1) d) P(0 6 X 6 2) 1) P(−0,4 6 X 6 0) 3) P( X 6 0,4)
16 Soit a un réel strictement positif. On considère la 2) P( X > 0,4) 4) P(−0,4 6 X 6 0,4)
2
fonction f définie sur [0 ; 1] par f ( x ) = ax . 20 On considère une variable aléatoire X dont la
1) Déterminer la valeur de a telle que f soit une fonc- fonction de densité sur ]−∞ ; +∞[ est représentée
tion de densité sur [0 ; 1]. ci-dessous :
2) Soit X la variable aléatoire qui suit la loi de densité f
pour la valeur de a trouvée à la question précédente.
Calculer les probabilités suivantes :
a) P(0,1 6 X 6 0,5) c) P( X < 0,5) + + + + + + +
116 119 122 125 127 130 133
b) P( X 6 0,1) d) P( X>0,5) ( X > 0,1)
17 On considère la fonction g définie sur [0 ; π ] par On admet que la courbe de cette fonction est symé-
1 trique par rapport à la droite d’équation x = 125 (tracée
g( x ) = sin( x ).
2
1) Montrer que g est une fonction de densité sur [0 ; π ]. ci-dessus) et que P(125 6 X 6 127) = 0,341.
2) Soit X la variable Donner une valeur approchée de :
 aléatoire
π
suivant la loi de densité g.
a) Calculer P X 6 . 1) P(123 6 X 6 125) 3) P( X 6 123)
3 2) P( X > 125) 4) P(127 6 X )
b) Déterminer la valeur du nombre a telle que
P ( X 6 a ) = P ( X > a ).

Chapitre SP2. Lois à densité 369


S’entraîner

Loi uniforme 2) Calculer les probabilités :


a) P( X ∈ [0 ; π ]) c) P( X 2 + 2X = 0)
b) P(1 6 X < 12,2) d) P( X 2 < 9)
21 On choisit au hasard un nombre réel dans l’inter-
valle [10 ; 100]. 27 Camille a dit à Solène qu’il passerait la voir chez
1) Comment peut-on modéliser ce choix ? elle pour récupérer un meuble entre 10h et 12h. N’ayant
2) Calculer les probabilités : pas prévu d’heure précise, il peut arriver à tout instant.
a) que ce nombre soit dans l’intervalle [15 ; 35] ; 1) Quelle loi suit la variable aléatoire H donnant l’heure
b) que ce nombre soit égal à 42,5 ; d’arrivée de Camille ?
c) que ce nombre soit strictement supérieur à 52,5. 2) Calculer la probabilité que Camille arrive :
a) avant 11h20 c) entre 10h et 10h05
22 MÉTHODE 1 p. 361
b) à 11h précise
On modélise le choix d’un nombre réel dans l’inter-
3) Camille n’est toujours pas arrivé à 10h40.
valle [0 ; 7] par une variable aléatoire X suivant une loi
Quelle est la probabilité qu’il arrive avant 11h20 ?
uniforme.
1) Calculer les probabilités : 28 En rentrant de soirée, Léo sait qu’il va arriver dans
a) P( X ∈ [1 ; 5,5]) ; b) P(2,7 6 X < 6). la station de métro la plus proche entre 1h et 1h30. On
2) Que vaut l’espérance de X ? fait l’hypothèse que son heure d’arrivée dans la station
suit une loi uniforme. Depuis minuit il passe un métro
23 La commande « =ALEA() » du tableur permet
toutes les 20 minutes dans cette station.
d’obtenir au hasard un nombre dans l’intervalle [0 ; 1[.
Quelle est la probabilité que Léo attende :
1) Quel type de nombre va fournir la commande
1) moins de 5 minutes ?
« =4*ALEA()−1 » ?
2) plus d’un quart d’heure ?
2) Quelle loi peut-on choisir pour la variable aléatoire
donnant le résultat obtenu ? 29 Pour calculer ALGO
3) Calculer alors les probabilités : On considère l’algorithme suivant :
a) que ce nombre soit dans l’intervalle [0 ; 2] ;
b) que ce nombre soit inférieur ou égal à 0. 1. Liste des variables utilisées
2. P,c,d : réels
24 Y est une variable aléatoire suivant la loi uniforme
3. Traitement
sur [−4 ; 4[.
4. Afficher "Donner les valeurs c et d d’un inter-
1) Quelle formule faut-il entrer dans un tableur pour
valle [c ; d]"
simuler la variable aléatoire Y ?
5. Afficher "c et d sont deux nombres entre 0 et
2) Calculer E(Y ).
60"
3) Calculer P(Y 2 > 1) et PY <2 (Y < 1,5).
6. Demander c
25 On considère une variable aléatoire X suivant la 7. Demander d
d−c
loi U ([0 ; 20]). 8. Donner à P la valeur
60 − 0
1) Quelle est la fonction de densité associée à cette 9. Sortie
variable aléatoire ? 10. Afficher la valeur de P
2) Que vaut l’espérance de X ?
1) À quoi sert cet algorithme ?
3) Soit t un réel de l’intervalle ([0 ; 20]). Déterminer
2) Modifier cet algorithme pour qu’il demande des va-
l’expression de P( X 6 t) en fonction de t.
leurs pour un intervalle [ a ; b ] et qu’il calcule des
26 Une variable aléatoire X suit une loi uniforme sur probabilités pour une variable aléatoire suivant une
[0 ; a] (où a est un nombre strictement positif) dont la loi uniforme sur [ a ; b ].
fonction densité est donnée par f ( x ) = 0,02. 3) Que faut-il ajouter à ce nouvel algorithme pour qu’il
1) Déterminer la valeur de a. calcule aussi l’espérance de cette variable aléatoire ?

370 Chapitre SP2. Lois à densité


S’entraîner

Lois exponentielles 35 Durée de vie d’un composant


Un composant électronique d’un robot a une durée de
30 MÉTHODE 2 p. 363
vie, en année, qui peut être modélisée par une variable

Une variable aléatoire X suit la loi exponentielle de aléatoire T suivant une loi exponentielle de paramètre

paramètre 0,3. Calculer : λ.

1) P( X ∈ [0 ; 2]) 3) P(5 < X < 10) Une étude statistique a permis d’établir que
2) P( X ∈ [1 ; +∞[) 4) P( X ∈ [5 ; 10]) P( T < 5) = 0,1.
On arrondira tous les résultats au millième.
31 Une variable aléatoire X suit une loi exponentielle
1) Déterminer la valeur de λ.
de paramètre λ. La courbe de la fonction densité corres-
pondante est donnée ci-dessous. Le point de coordon- Dans la suite, on prendra λ = 0,02.
nées A(0 ; 2) appartient à cette courbe. 2) Calculer la probabilité que ce composant ait une
durée de vie supérieure ou égale à 14 ans.
2+
3) Calculer la probabilité que ce composant ait une
1+ durée de vie inférieure ou égale à 10 ans.
4) Sachant que le composant a déjà fonctionné 7 ans,
0+ + + +
0 1 2 3 quelle est la probabilité qu’il ait une durée de vie
1) Déterminer la valeur de λ. supérieure ou égale à 21 ans ?
2) L’égalité P( X < 0,5) = P( X > 0,5) est-elle vraie ? 5) Donner une estimation de la durée de vie moyenne
3) Déterminer la valeur de t pour laquelle de ce composant.
P ( X < t ) = P ( X > t ).
36 Carbone 14
32 MÉTHODE 3 p. 363 La durée de vie, en années, d’un atome radioactif peut
Une variable aléatoire Y suit une loi exponentielle de être modélisée par une variable aléatoire D suivant une
paramètre λ. loi exponentielle de paramètre λ.
1) Sachant que P(Y > 30) = 0,2, déterminer λ puis en On appelle demi-vie de cet élément le nombre réel T tel
donner une valeur approchée à 10−3 près. que la probabilité que cet atome se désintègre avant T
2) On considère maintenant λ = 0,05. Calculer : années soit égale à 0,5.
a) P(Y > 15) c) P(Y>15) (Y > 20) Ainsi, la demi-vie du carbone 14 est 5 730 ans.
b) P(Y > 5) d) E(Y ) 1) Calculer le paramètre λ dans le cas du carbone 14.
33 Une variable aléatoire X suit une loi exponentielle 2) Calculer la probabilité qu’un atome de carbone 14 se
de paramètre λ. On sait que E( X ) = 45. désintègre :
1) Déterminer la valeur de λ arrondie au millième. a) avant 1 000 ans ; b) après 10 000 ans.
2) A-t-on P( X > 45) = 0,5 ? 3) Déterminer la valeur de a telle que P( D < a) = 0,95
pour le carbone 14.
34 Dans le magasin où elle va retirer ses colis
Interpréter ce résultat dans le contexte de l’exercice.
commandés sur Internet, Tessa sait qu’elle attend en
moyenne 4 minutes. On sait que la durée d’attente en 37 Un magasin vend des jeux électroniques.
minute peut être modélisée par une variable aléatoire On admet que ces jeux ont une durée de vie en heure
D suivant une loi exponentielle de paramètre λ. modélisée par la variable aléatoire D suivant la loi
1) Déterminer la valeur de λ. exponentielle de paramètre 0,000 1.
2) Tessa vient retirer un colis. Calculer la probabilité : 1) Calculer la probabilité que le jeu ait une durée de vie
a) que Tessa attende moins de 2 minutes ; inférieure ou égale à 5 000 heures.
b) que Tessa attende plus de 5 minutes. 2) Sachant que le jeu a déjà fonctionné 1 000 heures,
3) Tessa a déjà attendu 3 minutes. Quelle est la proba- quelle est la probabilité qu’il fonctionne plus de 8 000
bilité qu’elle attende au moins 2 minutes de plus ? heures ?

Chapitre SP2. Lois à densité 371


S’entraîner

38 Dans un lycée, les oscilloscopes utilisés en 39 Dans un circuit imprimé, un composant électro-
physique-chimie ont une durée de vie, en année, mo- nique a une durée de vie en années qui peut être modé-
délisée par une variable aléatoire X suivant une loi lisée par une variable aléatoire suivant la loi exponen-
exponentielle de paramètre λ. tielle de paramètre 0,125.
On sait que la probabilité qu’un oscilloscope fonctionne 1) Un fabricant de circuit imprimé achète 1 000 compo-
plus de 8 ans est égale à 0,383. sants électroniques et on suppose que les durées de
−4 vie des composants sont indépendantes.
1) Déterminer le paramètre λ. On arrondira à 10 .
Dans la suite on prendra λ = 0,12. Soit X la variable aléatoire donnant le nombre de
2) Interpréter et déterminer la probabilité P( X > 3). composants électroniques qui auront une durée de
3) Interpréter et déterminer la probabilité vie inférieure ou égale à 1 an.
PX >2 ( X > 10). a) Quelle loi suit X ? Préciser ses paramètres (si
4) Donner une estimation de la durée de vie moyenne nécessaire, on arrondira à 10−2 près).
d’un oscilloscope. b) Calculer P( X 6 100).
5) Désirant changer son parc de matériel, le lycée achète 2) Ce composant électronique est vendu 10 euros. Le
40 % d’oscilloscopes auprès du fournisseur Oscillo’ fabricant propose aux clients la grille de rembourse-
et le reste auprès du magasin Electro’. Les deux fa- ment suivante en cas de problème avec un compo-
bricants ayant des productions différentes, les durées sant :
de vie moyenne des oscilloscopes qu’ils fournissent jusqu’à entre 2 plus de
sont de 8 ans pour Oscillo’ et de 5 ans pour Electro’. Durée de vie
2 ans et 4 ans 4 ans
On admet toujours que les durées de vie des oscil- Remboursement 5e 3e 0e
loscopes sont modélisées par des variables aléatoires
Calculer une estimation de la recette moyenne (qui
suivant des lois exponentielles.
tient compte du prix de vente et du remboursement)
Un professeur de physique-chimie prend au hasard
d’un composant si le fabricant en vend une grande
un oscilloscope.
quantité.
On note E, O et D les événements respectifs « l’appa-
reil vient du fournisseur Electro’ », « l’appareil vient 40 D’après Bac (Centres Étrangers - 2003)
du fournisseur Oscillo’ » et « l’appareil fonctionne Une entreprise d’autocars dessert une région monta-
plus de dix ans » gneuse. En chemin, les véhicules peuvent être blo-
a) Quelle est la probabilité que l’oscilloscope choisi qués par des incidents extérieurs comme des chutes de
fonctionne plus de 10 ans sachant qu’il vient du pierres, la présence de troupeaux sur la route, etc.
fournisseur Oscillo’ ? Un autocar part de son entrepôt. On note D la variable
b) Recopier et compléter l’arbre pondéré ci-dessous. aléatoire qui mesure la distance en kilomètres que l’au-
... D
tocar va parcourir jusqu’à ce que survienne un incident
... E
et on admet que D suit une loi exponentielle de para-
... D 1
mètre λ = , appelée aussi loi de durée de vie sans
82
... D vieillissement. Dans tout l’exercice, les résultats seront
... arrondis au millième.
O
... D 1) Calculer la probabilité que la distance parcourue
c) Quelle est la probabilité que la durée de vie de sans incident soit :
l’oscilloscope choisi soit supérieure ou égale à 10 a) comprise entre 50 et 100 km ;
ans ? b) supérieure à 300 km.
d) Quelle est la probabilité qu’il provienne de l’en- 2) Sachant que l’autocar a déjà parcouru 350 km sans
treprise Electro’ sachant que sa durée de vie est incident, quelle est la probabilité qu’il n’en subisse
supérieure ou égale à 10 ans ? pas au cours des 25 prochains kilomètres ?

372 Chapitre SP2. Lois à densité


S’entraîner

Loi normale N (0 ; 1) 45 Sigmund a vraiment du mal à gérer son argent !


La somme qu’il a sur son compte en banque (en mil-
liers d’euros) est donnée par une variable aléatoire X
41 MÉTHODE 4 p. 365
suivant la loi N (0 ; 1).
On considère une variable aléatoire X suivant la loi
On donnera les résultats arrondis à 10−4 près.
normale centrée réduite N (0 ; 1).
1) Déterminer la probabilité que le compte de Sigmund
Dans l’exercice, on arrondira les résultats au millième.
soit à découvert.
1) Déterminer les probabilités suivantes.
2) Déterminer la probabilité que Sigmund :
a) P(0 6 X 6 0,5) d) P(−1 6 X 6 0,5)
a) ait entre 200 et 500 euros sur son compte ;
b) P( X 6 0,5) e) P( X > 1)
b) soit à découvert d’entre 100 et 600 euros.
c) P( X > −0,5) f) P( X < −2)
3) S’il est à découvert, Sigmund reçoit un SMS de sa
Pour calculer P( X 6 a) ou P( a 6 X ), on peut banque.
calculer respectivement P −1099 6 X 6 a ou Déterminer la probabilité qu’il soit à découvert de
 
plus de 500 euros sachant qu’il a reçu un SMS.
P a 6 X 6 1099 avec une calculatrice.
46 Marche aléatoire ALGO

2) Dans chacun des cas suivants, déterminer la valeur On considère l’algorithme ci-dessous :
du réel t telle que : 1. Liste des variables utilisées
a) P( X < t) = 0,8 c) P(0 6 X 6 t) = 0,15 2. a : réel
b) P( X > t) = 0,9 d) P(−t < X < t) = 0,4 3. i,X : entiers
42 On considère une variable aléatoire Y suivant la 4. Traitement
loi normale centrée réduite N (0 ; 1) et a est un réel tel 5. Donner à X la valeur 0
que P(Y < a) = 0,7. 6. Pour i variant de 1 à 100 faire
Déterminer les probabilités suivantes. 7. Donner à a la valeur nombre aléatoire entre
1) P(Y 6 a) 3) P(Y > − a) 5) P(Y 6 − a) 0 et 1
2) P(Y > a) 4) P(0 6 Y 6 a) 8. Si a<0,1 Alors
9. Donner à X la valeur X+1
43 On considère une variable aléatoire Z suivant la
10. Fin Si
loi normale centrée réduite N (0 ; 1).
11. Fin Pour
Déterminer, en arrondissant au centième, h et t tels que :
12. Sortie
1) P( Z < 6t) = 0,99 2) P(−2h < Z < 2h)=0,95
13. Afficher X
44 Une puce qui se trouve sur l’origine d’un axe gra-
dué en décimètre se prépare à effectuer un saut en lon- 1) Quelle variable aléatoire X cet algorithme permet-il
gueur vers un autre point de l’axe. de simuler ?
On suppose que l’abscisse du point où retombe la puce 2) On considère le tableau suivant où Z suit la loi
suit la loi N (0 ; 1). N (0 ; 1) et où les probabilités sont arrondies à 10−3
On arrondira les résultats au millième. près :
1) Déterminer P(−1 6 X < 2).
k 0 1 2 3 4
2) Quelle est la probabilité que la puce retombe à son
P( Z 6 k) 0,5 0,841 0,977 0,999 1
point de départ ?
3) Quelle est la probabilité que la puce parcourt plus de En appliquant le théorème de Moivre-Laplace,
1 dm ? donner une approximation de P(10 6 X 6 22) sans
4) Un chat souhaite éviter que la puce ne retombe sur calculatrice, à l’aide de ce tableau.
lui après son saut. À quelle distance doit-il se placer 3) Déterminer P(10 6 X 6 22) avec la calculatrice et
de la puce pour avoir 99 % de chance de l’éviter ? commenter les résultats obtenus.

Chapitre SP2. Lois à densité 373


S’entraîner

Lois normales N (µ ; σ2 ) 51 On considère une variable aléatoire X suivant une


loi normale N (µ ; σ2 ) et le tableau ci-dessous :

47 MÉTHODE 5 p. 366 x −1 0 1 2 3
Dans l’exercice, on arrondira les résultats au millième. P( X 6 x ) 0,006 2 0,030 4 0,105 6 0,266 0,5
1) On considère une variable aléatoire X suivant la loi
N (2 ; 32 ). Déterminer les probabilités suivantes : 1) Déterminer les probabilités suivantes :
a) P(0 6 X 6 3) e) P( X > 3) a) P(0 < X 6 2)
b) P( X < 2) f) P( X > −2) b) P( X > 1)
c) P(4 > X ) g) P(1< X <3) ( X > 2) c) P(( X < −1) ∪ ( X > 0))
d) P( X < 1) h) P( X>2) ( X > 3) 2) Déterminer µ.
3) En déduire σ sachant que 10σ ∈ N et 1 < σ < 2.
Pour calculer P( X 6 a) ou P( a 6 X ), on peut
calculer respectivement P −1099 6 X 6 a ou 52 On considère les courbes ci-dessous représentant
 
P a 6 X 6 1099 avec une calculatrice. les fonctions de densité de trois variables aléatoires

X, Y et Z suivant les lois respectives N 6 ; 2,52 ,
   
2) On considère une variable aléatoire Y suivant la loi N 6 ; 52 et N 6 ; 12 .
normale de paramètres µ = 10 et σ = 4.
Dans chacun des cas suivants, déterminer la valeur
du réel t telle que :
a) P(Y < t) = 0,2 d) P(t 6 Y 6 10) = 0,35 C1
b) P(Y > t) = 0,7 e) P(t 6 Y < 9) = 0,1
c) P(−t < Y − 10 < t) = 0,9

48 On considère une variable aléatoire Z suivant la C2


loi normale N (8 ; 4). C3

Dans l’exercice, on arrondira les résultats au dix-


millième. + + + + + + + + + + + + +
t
1) Déterminer les probabilités suivantes : 1) Graphiquement, quelle est la valeur de t ?
a) P(6 6 Z 6 12) c) P( Z 6 7,5) 2) Associer chacune des courbes à la variable aléatoire
b) P( Z > 9) d) PZ>8 ( Z < 10) lui correspondant.
2) Déterminer dans chacun des cas suivants la valeur
du réel t telle que : 53 Pour se rendre à son travail, Hiluphekile a le choix
a) P( Z 6 t) = 0,3 b) P( Z > 2t) = 0,4 entre prendre son vélo ou prendre un bus.
On suppose que le temps de trajet à vélo (en minutes)
49 On considère une variable aléatoire X suivant la
suit la loi normale de paramètres µ = 43 et σ = 3 et
loi normale N (5 ; 1,32 ).
que le temps de trajet en bus suit la loi normale de pa-
1) Déterminer les probabilités P( X > 2) et
ramètres µ = 38 et σ = 15.
P( X >1) ( X > 3) arrondies à 10−3 près.
1) Quel est le temps moyen de parcours avec chacun
2) La loi de X est-elle sans vieillissement ?
des moyens de transport ?
50 On considère une variable aléatoire Y suivant une 2) Hiluphekile dispose de 45 minutes pour aller à son
loi normale N (µ ; σ2 ) et a est un réel positif tel que travail.
P(Y < µ + a) = 0,8. Déterminer : Quel moyen de transport lui conseiller s’il ne sou-
1) P(µ 6 Y 6 µ + a) 3) P(Y 6 µ − a) haite pas arriver en retard ?
2) P(Y > µ + a) 4) P(µ − a 6 Y 6 µ + a) 3) Quel moyen de transport lui conseiller au retour ?

374 Chapitre SP2. Lois à densité


S’entraîner

54 MÉTHODE 6 p. 367 57 Une entreprise fabrique des rondelles métalliques.


X suit une loi normale de paramètres µ = 10 et σ. Une rondelle est conforme si son diamètre est compris
On sait que P( X 6 11) = 0,8. entre 5 et 7 millimètres.
X − 10
1) Quelle loi suit la variable aléatoire Z = ? On suppose que le diamètre, en millimètre, d’une ron-
σ
2) Déterminer la valeur de t tel que P( Z 6 t) = 0,8. delle suit la loi N (6 ; 0,52 ).
3) En déduire la valeur de σ. 1) Déterminer la probabilité qu’une rondelle soit
55 Conformité d’un produit conforme. Arrondir au millième.
Un fabricant de yaourts brassés utilise une machine 2) On suppose que la production de chaque rondelle est
pour remplir ses pots, dont la masse affichée est de indépendante des autres.
125 g. La masse de yaourt X introduite dans chaque pot À combien de rondelles non conformes peut-on
suit la loi N (125 ; 22 ) et un pot est déclaré conforme s’attendre dans un stock de 500 000 ?
s’il contient au moins 122 g de yaourt brassé. 3) Le directeur général veut améliorer la qualité de la
1) Quelle est la probabilité qu’un yaourt soit conforme ? production.
2) Le gérant souhaite modifier les réglages de la Il souhaite diviser le nombre de rondelles non
machine pour diminuer le nombre de pots non conforme par deux, en utilisant des machines plus
conformes. Il souhaite obtenir 97 % de yaourts régulières.
conformes, sans changer la quantité moyenne de Quelle nouvelle valeur de l’écart-type σ doit-il viser ?
yaourt introduite dans les pots. Arrondir au centième.
On suppose que la masse X de yaourt suit toujours
58 Pour des raisons de logistique, les organisateurs
une loi normale d’espérance µ = 125. On note σ′ la
d’un marathon ont décidé de modéliser le temps de
nouvelle valeur de l’écart-type.
parcours (en heure) de chacun des 2 000 participants
X − 125
a) Soit Z = . Quelle loi suit Z ? par la loi normale de paramètres µ = 3,5 et σ = 0,5.
σ′
3 1) Les organisateurs ont décidé d’installer le ruban sur
b) Expliquer pourquoi 122 6 X ⇔ − ′ 6 Z.
σ la ligne d’arrivée deux heures après le départ du
c) En déduire la valeur de σ′ .
marathon.
3) Un ingénieur lui a indiqué qu’il ne pourrait pas mo-
Selon ce modèle, quel est la probabilité qu’un cou-
difier l’écart-type, mais uniquement la moyenne. En
reur pris au hasard termine la course avant l’instal-
prenant σ = 2, quelle quantité µ′ de yaourt doit-être
lation du ruban ?
introduite pour obtenir 97 % de yaourts conformes ?
2) Les organisateurs souhaitent commencer la cérémo-
56 Frej a remarqué qu’il mettait en moyenne 20 mi- nie de remise des médailles pour les trois premiers
nutes pour venir à son lycée. On suppose que la durée coureurs quand 95 % des coureurs seront arrivés.
(en minutes) de son trajet, notée X, suit une loi normale Au bout de combien de temps doivent-ils prévoir de
de paramètres µ = 20 et σ inconnu. le faire ?
1) Chaque jour, il a cours à 8h. Il décide de partir à 7h40.
59 Question ouverte
Quelle est la probabilité qu’il arrive à l’heure ?
En observant ses résultats scolaires, Jean-Baptiste a re-
2) Ses parents étant peu satisfaits de son assiduité aux
marqué une certaine régularité pour ses notes.
cours, il décide de partir à 7h30. Il remarque alors
qu’il est en retard avec une probabilité de 0,022 8. Il a relevé qu’il avait obtenu en moyenne 12,1 à ses
Quelle est la valeur de σ ? On arrondira à 10 −2
près devoirs, et qu’il n’avait pas la moyenne dans 4 % des
et on utilisera cette valeur approchée dans la suite. contrôles.
3) Suite à un ultimatum donné par ses parents, il désire Il souhaite modéliser la note qu’il obtient à un devoir
arriver à l’heure dans 99 % des cas. À quelle heure par une loi normale.
devra-t-il partir ? Quelles valeurs doit-il choisir pour l’espérance et
4) Peut-il arriver à l’heure à coup sûr ? l’écart-type ?

Chapitre SP2. Lois à densité 375


S’entraîner

60 On considère une variable aléatoire X suivant une Quelques intervalles remarquables


loi normale N (µ ; σ2 ). On sait que P( X < 14) = 0,066 8
et P( X > 27) = 0,04.
63 X1 , X2 et X3 suivent des lois normales de para-
X−µ mètres, respectivement µ1 = 3 et σ1 = 1, µ2 = −2 et
1) Quelle loi suit Z = ?
σ 14 − µ σ2 = 0,5, µ3 = 5 et σ3 = 10.
2) a) Montrer que X < 14 ⇔ Z < .
σ Sans utiliser une calculatrice, donner les probabilités
b) Déterminer le réel t tel que P( Z < t) = 0,066 8.
suivantes :
Arrondir au centième.
1) P( X1 > 3) 3) P(−3 6 X2 6 −1)
c) En déduire que 14 = −1,5σ + µ.
2) P(−5 < X3 < 15) 4) P( X1 < 0)
3) Traduire de même P( X > 27) = 0,04 par une égalité
portant sur µ et σ en arrondissant au centième. 64 Nicolas étudie les résultats obtenus par les élèves
4) En déduire les valeurs de µ et σ. de sa classe lors des contrôles. Il a remarqué que près
de 95,4 % des notes tombaient entre 6 et 17.
61 Question ouverte
1) Il décide de modéliser la note obtenue par un élève
Un lanceur de javelot amateur, souhaitant étudier ses par une loi normale. Quelles valeurs peut-il choisir
performances, modélise la distance parcourue par son pour les paramètres µ et σ ?
javelot (en mètre) par une loi normale de paramètres 2) La moyenne de la classe est de 10. Que penser du
µ et σ inconnus. Après une semaine d’entraînement, il choix fait par Nicolas de privilégier la loi normale ?
a relevé que dans 7,62 % des cas, ses lancers ne dépas-
65 D’après Bac (Pondichéry–2015)
saient pas les 50 mètres, alors que 23,75 % d’entre eux
Des études statistiques ont permis de modéliser la
franchissaient la ligne des 65 mètres.
durée de vie, en mois, d’un type de lave-vaisselle
Quelles valeurs doit-il prendre pour µ et σ ?
parune variable
 aléatoire X suivant une loi normale
62 Il y a en France 32 % de personnes qui fument. N µ ; σ2 de moyenne µ et d’écart-type σ.
On considère un échantillon de 1 000 personnes choi- De plus, on a P( X 6 64) = 0,16.
sies au hasard et de manière indépendante dans la La représentation graphique de la fonction densité de
population française. On suppose que la population probabilité de X est donnée ci-dessous.
française est suffisamment grande pour que l’on puisse
assimiler cela à un tirage au sort avec remise et on note
X le nombre de personnes fumeuses dans l’échantillon.
Dans l’exercice, on arrondira les résultats à 10−4 près.
1) a) Quelle loi suit X ? Préciser les paramètres. 16 %
b) Déterminer la probabilité que plus du tiers des
personnes interrogées soient fumeuses. 64 84
1) a) D’après le graphique, quelle valeur peut-on choi-
c) Déterminer la probabilité que strictement moins
sir pour µ ?
de 300 personnes soient fumeuses.
b) Toujours en exploitant le graphique, déterminer
2) On souhaite modéliser le nombre de fumeurs dans
P(64 6 X 6 104).
l’échantillon par une variable aléatoire Y suivant une
c) Sans calculatrice, déterminer quelle valeur appro-
loi normale.
chée entière de σ on peut proposer.
a) Quels paramètres va-t-on choisir ?
2) On note Z la variable aléatoire définie par
b) Reprendre alors les questions 1b) et 1c). X − 84
c) Comparer les résultats obtenus. Z= .
σ
a) Quelle est la loi de probabilité
 suivie parZ ?
Pour mieux ajuster les résultats, on peut utiliser une −20
b) Justifier que P( X 6 64) = P Z 6 .
σ
méthode dite de correction de continuité. −3
c) En déduire la valeur de σ, arrondie à 10 .

376 Chapitre SP2. Lois à densité


S’entraîner

Avec plusieurs lois peut être modélisée par une variable aléatoire sui-
vant la loi normale d’espérance µ = 350 et d’écart-
type σ = 2.
66 Un ingénieur souhaite acheter une machine per-
Affirmation : Un pot a une probabilité inférieure
mettant de fabriquer en série des cotons-tiges.
à 3 % de ne pas être mis sur le marché.
Le fabricant indique que le coton se détache de la tige
b) On choisit au hasard 200 pots de confiture à l’issue
dans 0,05 % des cas, rendant le produit défectueux.
de la chaîne de conditionnement.
L’ingénieur a pour intention de faire fonctionner cette
On supposera la production suffisamment grande
machine pendant 10 ans, pour produire 5 milliards de
pour assimiler cela à un tirage avec remise.
cotons-tiges.
Affirmation : La probabilité qu’au plus 50 pots
On suppose que le fait qu’un coton-tige soit défectueux
pèsent moins de 349 g est supérieure à 2 %.
est indépendant de l’état des autres cotons-tiges.
5) Y est une variable aléatoire suivant une loi nor-
On note X le nombre de cotons-tiges défectueux que
male de paramètres µ et σ inconnus et telle que
produira la machine pendant ces 10 ans.
P(Y 6 10) = 0,023 et P(Y > 25) = 0,159.
1) a) Quelle loi suit X ? Préciser ses paramètres.
Affirmation : L’espérance de Y est inférieure à l’es-
b) Peut-on déterminer la probabilité qu’au plus
pérance d’une variable aléatoire qui suit la loi expo-
2 504 000 cotons-tiges soient défectueux à l’aide
1
de la calculatrice ? Du tableur ? nentielle de paramètre .
22
2) Déterminer l’espérance et la variance de X. 68 Temps de guérison
3) Par approximation, on suppose que la variable aléa- Winston a remarqué que lorsqu’il est enrhumé, il se ré-
toire T donnant le nombre, en milliard, de cotons- tablit en moyenne en 4 jours et au minimum en 1 jour. Il
tiges défectueux suit une loi normale de paramètres souhaite modéliser son temps de guérison (en jour) par
µ = 2,5 × 10−3 et σ = 1,6 × 10−6 . une variable aléatoire T.
Déterminer une valeur approchée de la probabilité Dans l’exercice, on arrondira à 10−3 près si nécessaire.
qu’au plus 2 504 000 cotons-tiges soient défectueux.
PARTIE A
67 Cet exercice est un « vrai ou faux » : pour chacune
On admet dans cette partie que T suit une loi uniforme.
des affirmations ci-dessous, indiquer si elle est vraie ou
1) Donner les paramètres de cette loi uniforme.
fausse en justifiant la réponse.
2) Trouver un intervalle I de la forme [4 − u ; 4 + u] tel
1) • X1 est une variable aléatoire suivant la loi normale
que P( T ∈ I ) = 0,95.
de paramètres µ1 = 105 et σ1 = 2 ;
3) Interpréter le résultat de la question précédente dans
• X2 est une variable aléatoire suivant la loi normale
les termes de l’énoncé.
de paramètres µ2 = 10,5 et σ2 = 0,2.
PARTIE B : Loi exponentielle
Affirmation : P( X1 > 109) < P( X2 < 10).
2) • T1 est une variable aléatoire suivant la loi normale Expliquer pourquoi une loi exponentielle ne convient
de paramètres µ = 15 et σ = 5 ; pas pour cette modélisation.
• T2 est une variable aléatoire suivant la loi expo- PARTIE C : Loi normale
1
nentielle de paramètre λ = . 1) Expliquer pourquoi une loi normale ne devrait nor-
7
Affirmation : P( T1 > 10) > P( T2 < 10). malement pas convenir pour cette modélisation.
3) Une variable aléatoire X suit une loi normale de pa- 2) Julia, une ami de Winston, lui propose néanmoins de
ramètres µ = 20 et σ et vérifie P( X < 30) = 0,7. modéliser le temps de guérison T par une variable
Affirmation : La valeur de σ est supérieure à 15. aléatoire N (4 ; σ2 ) telle que P( T 6 1) = 0,01.
4) a) Une entreprise fabrique et vend des pots de confi- a) Expliquer le choix de cette loi.
ture de 350 g. Le contenu d’un pot doit peser entre b) Déterminer σ.
345 et 355 g pour être commercialisé. c) Trouver un intervalle J de la forme [4 − u ; 4 + u]
La masse de confiture dans un pot (en gramme) tel que P( T ∈ J ) = 0,95.

Chapitre SP2. Lois à densité 377


Préparer le bac

69 D’après Bac (Antilles-Guyane - 2014) 70 D’après Bac (Amérique du Nord - 2013)


Une entreprise de jouets en peluche souhaite commer- Une boulangerie industrielle utilise une machine
cialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue di- pour fabriquer des pains de campagne pesant en
vers tests permettant de rejeter les peluches ne répon- moyenne 400 g. Pour être vendus aux clients, ces pains
dant pas aux normes en vigueur. doivent peser au moins 385 g. Un pain dont la masse
D’expérience, le concepteur sait que 9 % des nouveaux est strictement inférieure à 385 g est un pain non-
jouets ne répondent pas aux normes. commercialisable ; un pain dont la masse est supérieure
À l’issue des tests, il est noté que : ou égale à 385 g est commercialisable.
• 96 % des peluches répondant aux normes sont accep- La masse d’un pain fabriqué par la machine peut être
tées par les tests ; modélisée par une variable aléatoire X suivant la loi
• 97 % des peluches ne répondant pas aux normes ne normale d’espérance µ = 400 et d’écart-type σ = 11.
sont pas acceptées à l’issue des tests. Les probabilités seront arrondies au millième le plus proche.
PARTIE A PARTIE A
On prélève une peluche au hasard dans la production
On pourra utiliser le tableau suivant dans lequel les valeurs
de l’entreprise.
sont arrondies au millième le plus proche.
Calculer la probabilité qu’une peluche qui a été accep-
tée à l’issue des tests soit véritablement aux normes en x 380 385 390 395 400
vigueur. Arrondir le résultat au dix-millième. P( X 6 x ) 0,035 0,086 0,182 0,325 0,5
PARTIE B x 405 410 415 420
On considère que la vie d’une peluche se termine lors-
P( X 6 x ) 0,675 0,818 0,914 0,965
qu’elle subit un dommage majeur (déchirure, arrachage
... ). On admet que la durée de vie en années d’une 1) Calculer P(390 6 X 6 410).
peluche, notée D, suit une loi E (λ). 2) Calculer la probabilité p qu’un pain choisi au hasard
1) On sait que P( D 6 4) = 0,5. Interpréter ce résultat dans la production soit commercialisable.
dans le contexte de cet exercice. 3) Le fabricant trouve cette probabilité p trop faible. Il
Calculer la valeur exacte de λ. décide de modifier ses méthodes de production afin
2) On prendra ici λ = 0,173 3. de faire varier la valeur de σ sans modifier celle de µ.
Le jour de ses trois ans, un enfant qui joue avec cette Pour quelle valeur de σ la probabilité qu’un pain soit
peluche depuis sa naissance décide, voyant qu’elle commercialisable est-elle égale à 96 % ?
est encore en parfait état, de la donner à sa sœur qui On arrondira le résultat au dixième.
vient de naître. On pourra utiliser le résultat suivant :
Calculer la probabilité pour que sa sœur la garde lorsque Z est une variable aléatoire suivant la
sans dommage majeur au moins cinq années supplé- loi normale d’espérance 0 et d’écart-type 1, on a
mentaires. Arrondir le résultat au dix-millième. P( Z 6 −1,751) ≈ 0,040.
PARTIE C
Un cabinet de sondages et d’expertise souhaite savoir PARTIE B
quel est le réel intérêt des enfants pour ce jouet. À la Le boulanger utilise une balance électronique. Le temps
suite d’une étude, il apparaît que pour un enfant de de fonctionnement sans dérèglement, en jours, de cette
quatre ans, le nombre de jours, noté J, où la peluche balance électronique est une variable aléatoire T sui-
est son jouet préféré suit une loi normale de paramètres vant une loi exponentielle de paramètre λ.
µ et σ. Il apparaît que µ = 358 jours. 1) On sait que la probabilité que la balance électronique
J − 358
1) Soit X = . Quelle est la loi suivie par X ? ne se dérègle pas avant 30 jours est de 0,913. En dé-
σ
2) On sait que P( J 6 385) = 0,975. Déterminer la duire la valeur de λ arrondie au millième.
valeur de σ arrondie à l’entier le plus proche. Dans toute la suite on prendra λ = 0,003.

378 Chapitre SP2. Lois à densité


Préparer le bac

2) Quelle est la probabilité que la balance électronique a) Préciser, en fonction de n, les paramètres de la loi
fonctionne encore sans dérèglement après 90 jours, de la variable aléatoire Y, son espérance mathé-
sachant qu’elle a fonctionné sans dérèglement 60 matique E(Y ) et son écart-type σ(Y ).
jours ? b) Dans cette question, on désigne par Z une va- 
3) Le vendeur de cette balance électronique a assuré au riable aléatoire suivant la loi normale N µ, σ2
boulanger qu’il y avait une chance sur deux pour que de moyenne µ = 64,8 et d’écart-type σ = 3,6.
la balance ne se dérègle pas avant un an. Calculer la probabilité p1 de l’événement
A-t-il raison ? Si non, pour combien de jours est-ce { Z 6 71} à l’aide de la calculatrice.
vrai ? c) On admet que lorsque n = 81, p1 est une valeur
71 D’après Bac (Métropole - 2014) approchée à 10−2 près de la probabilité p(Y 6 70)
Dans cet exercice, on s’intéresse au mode de fonction- de l’événement {Y 6 70}.
nement de deux restaurants : sans réservation ou avec Le restaurant a reçu 81 réservations.
réservation préalable. Quelle est la probabilité qu’il ne puisse pas
1) Le premier restaurant fonctionne sans réservation accueillir certains des clients qui ont réservé et se
mais le temps d’attente pour obtenir une table est présentent ?
souvent un problème pour les clients. 72 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - 2014) ROC
On modélise ce temps d’attente en minutes par une L’objectif de cette partie est de démontrer le théorème
variable aléatoire X suivant une loi exponentielle ci-dessous :
de paramètre λ où λ est un réel strictement positif.
Si X est une variable aléatoire suivant la loi normale
On rappelle que l’espérance mathématique de X est
centrée réduite, alors pour tout réel α appartenant à
1
égale à . l’intervalle ]0 ; 1[, il existe un unique réel strictement
λ
Une étude statistique a permis d’observer que le positif uα tel que P (−uα 6 X 6 uα ) = 1 − α.
temps moyen d’attente pour obtenir une table est de
10 minutes. Soit f la fonction définie sur l’ensemble des nombres
a) Déterminer la valeur de λ. réels R par
b) Quelle est la probabilité qu’un client attende entre
10 et 20 minutes pour obtenir une table ? t2
1 −
On arrondira à 10−4 . f (t) = √ e 2 .

c) Un client attend depuis 10 minutes. Quelle est la
Soit H la fonction définie et dérivable sur [0 ; +∞[ par
probabilité qu’il doive attendre au moins 5 mi-
nutes de plus pour obtenir une table ? Z x
−4 H ( x ) = P(− x 6 X 6 x ) = f (t)dt.
On arrondira à 10 . −x
2) Le second restaurant a une capacité d’accueil de 70
places et ne sert que des personnes ayant réservé au 1) Que représente la fonction f pour la loi normale cen-
préalable. La probabilité qu’une personne ayant ré- trée réduite ?
servé se présente au restaurant est estimée à 0,8. 2) Préciser H (0) et la limite de H ( x ) quand x tend vers
On note n le nombre de réservations prises par le res- +∞.
taurant et Y la variable aléatoire correspondant au 3) À l’aide de considérations graphiques,
Z
montrer que
x
nombre de personnes ayant réservé qui se présentent pour tout x > 0, on a H ( x ) = 2 f (t)dt.
0

au restaurant. 4) En déduire que la dérivée H de la fonction H sur
On admet que les comportements des personnes [0 ; +∞[ est la fonction 2 f et dresser le tableau de
ayant réservé sont indépendants les uns des autres. variations de H sur [0 ; +∞[.
La variable aléatoire Y suit alors une loi binomiale. 5) Démontrer alors le théorème énoncé.

Chapitre SP2. Lois à densité 379


Approfondir

73 Soit X une variable aléatoire suivant la loi uni- 78 Logarithme et algorithme ALGO
forme sur [ a ; b ] où a 6 4. On considère l’algorithme suivant :
Déterminer a et b sachant que E( X ) = 5 et
5 1. Liste des variables utilisées
P ( 4 < X < 5) = .
11 2. x,A : réels
3. Traitement
74 Loi exponentielle et algorithmique ALGO
4. Donner à x la valeur random()
On considère une variable aléatoire X suivant une loi 1
5. Donner à A la valeur - ln(1 − x )
exponentielle de paramètre λ. 0,01
1) Écrire un algorithme qui : 6. Sortie
• demande une valeur de λ et les valeurs c et d d’un 7. Afficher la valeur de A
intervalle [c ; d] inclus dans [0 ; +∞[ ; random() donne un nombre réel au hasard dans [0 ; 1[.
• qui fournisse la valeur de P( X ∈ [c ; d]). 1) Justifier que l’affichage de cet algorithme sera un
2) Modifier l’algorithme précédent pour qu’après avoir nombre de l’intervalle [0 ; +∞[.
demandé une valeur de c, il calcule P( X > c). 2) On note A la variable aléatoire donnant le résultat
75 On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞[ par final et X la variable aléatoire donnant le résultat
f (t) = λe − λt
, fonction de densité de la loi exponentielle intermédiaire x de l’algorithme.
de paramètre λ. a) Quelle loi suit X ?
On se propose dans cet exercice de montrer que la fonc- b) Soit t > 0.
tion f est bien une fonction densité. Montrer que A 6 t ⇔ X 6 1 − e−0,01t .
1) Justifier que f est positive et continue sur [0 ; +∞[. c) En déduire P( A 6 t) pour tout réel t.
Z x
Ce résultat prouve que A suit la loi E (0,01).
2) a) On pose G ( x ) = λe− λt dt.
0 3) À quoi peut servir cet algorithme ?
Exprimer G ( x ) en fonction de x.
79 Symétrie de la loi normale ROC
b) Déterminer lim G ( x ).
x →+ ∞
c) Interpréter graphiquement ce résultat et conclure. Le but de l’exercice est de démontrer des propriétés
de symétrie pour la loi N (µ ; σ2 ) à partir de la loi
76 X est une variable aléatoire suivant une loi expo-
N (0 ; 1), on supposera donc connues les propriétés de
nentielle de paramètre λ.
symétrie de la loi N (0 ; 1).
On appelle FX la fonction définie sur R par
On considère une variable aléatoire X suivant une loi
FX (t) = P( X 6 t).
normale N (µ ; σ2 ).
1) Déterminer l’expression de FX (t) en fonction de t (on
1) Démontrer que P( X 6 µ) = P( X > µ) = 0,5.
pourra distinguer les cas t < 0 et t > 0).
2) Démontrer que pour tout réel t, on a
2) Montrer que FX est une fonction continue et crois-
P ( X 6 µ + t ) = P ( X > µ − t ).
sante sur R.
3) Montrer que lim FX (t) = 0 et lim FX (t) = 1. 80 Espérance de la loi normale ROC
t →− ∞ t →+ ∞
Le but de cet exercice est de démontrer que si X suit
D’une manière générale, si X est une variable aléa- une loi normale centrée réduite, alors l’espérance de X
toire ayant pour fonction de densité f alors la fonc- vaut 0.
tion FX : x 7→ P( X 6 x ) est appelée fonction de ré- On rappelle que l’espérance de X est donnée par :
Z 0 Z y
partition de la variable aléatoire X.
E( X ) = lim t f (t)dt + lim t f (t)dt
x →− ∞ x y →+ ∞ 0

77 Avec une équation exponentielle ! où f est la fonction densité de la loi normale centrée
1) Résoudre l’équation e− λ − e−2λ = 0,25. réduite.
t t2
2) Une variable aléatoire X suit une loi exponentielle de On définit la fonction g sur R par g(t) = √ e− 2 .

paramètre λ telle que P(1 6 X 6 2) = 0,25. 1) Déterminer une primitive de g sur R.
Déterminer P( X > 2). 2) Conclure.

380 Chapitre SP2. Lois à densité


Approfondir

81 Un magasin de jouets vend des robots. 84 Une autre absence de vieillissement ROC

Ils sont d’apparence identique mais certains ont un On considère une variable aléatoire X suivant la loi
défaut : la probabilité qu’un robot soit défectueux E (λ ) et s et t deux réels positifs.
vaut 0,15. Montrer que P( X > s) ( X 6 s + t) = P( X 6 t).
On suppose que la durée de vie d’un robot non défec- 85 On considère deux variables aléatoires X1 et X2
tueux (respectivement défectueux) peut être modélisée suivant les lois normales de paramètres, respectivement
par une variable aléatoire suivant une loi exponentielle µ1 = 3 et σ1 = 1 et µ2 = −2 et σ2 = 0,5.
de paramètres λ = 0,2 (respectivement λ = 0,3).
On admet que les variables aléatoires X1 et X2 sont
1) Quelle est la probabilité qu’un robot ait une durée de
indépendantes, ce qui veut dire, en particulier que
vie inférieure ou égale à 5 ans s’il a un défaut ?
les événements de la forme ( X1 > a) et ( X2 < b ) sont
2) Soit V la variable aléatoire donnant la durée de vie
indépendants.
d’un robot acheté au hasard.
Le but de l’exercice est de montrer que
a) Montrer que, pour tout t > 0, on a :
P( X1 > X2 ) > 0,95.
P(V > t) = 0,85e−0,2t + 0,15e−0,3t .
1) Justifier que P( X1 > X2 ) > P( X1 > 0 > X2 ).
b) Que penser de l’affirmation suivante : « Si un ap-
2) Montrer que :
pareil a une durée de vie supérieure ou égale à 10
ans, il y a moins de 5 % de chance que ce soit un P ( X1 > 0 > X2 ) = P ( X1 > 0 ) × P ( X2 < 0 ) .
robot avec défaut » ? 3) Conclure sans calculatrice.
82 Une compagnie aérienne souhaite optimiser 86 Soit X une variable aléatoire suivant une loi
l’occupation de ses avions. normale d’espérance µ et d’écart-type σ.
Après avoir commandé une étude, elle a relevé que la Justifier à l’aide de la calculatrice qu’une valeur appro-
longueur des jambes (pliées, en centimètres) des passa- chée arrondie à 10−5 de P(µ − 4σ 6 X 6 µ + 4σ) est
gers adultes suit une loi normale de paramètres µ = 55 0,999 94.
et σ = 5.
87 Variance d’une loi uniforme ROC
1) Sans calculatrice, dire quel peut être l’espacement
On se propose de calculer la variance de la variable
des sièges pour que 97,7 % des adultes puissent
aléatoire X suivant une loi uniforme sur [ a ; b ] de den-
s’asseoir dans l’avion.
sité f .
2) La compagnie décide d’opter pour un espacement de   Z b  
64 cm entre les sièges. 1) On pose E X 2 = t2 f (t) dt. Déterminer E X 2 .
 a 
Un passager sur 5 est un enfant et dispose donc tou- 2) Comme E( X ) et E X 2 existent, la variance de X est
jours d’assez de place pour s’asseoir sur son siège.  
donnée par V ( X ) = E X 2 − ( E( X ))2 .
Quelle est la probabilité p qu’un passager choisi au
( b − a )2
hasard ne puisse pas s’asseoir ? Montrer que V ( X ) = .
12
3) Pour un vol, la compagnie a vendu tous les billets
88 Recherche d’un paramètre ALGO
pour les 350 places disponibles.
Par ailleurs, l’avion dispose de 12 places avec beau- On considère une variable X suivant une loi normale
coup d’espace près des issues de secours. dont le paramètre σ est inconnu.
En utilisant la probabilité p trouvée à la question pré- On admet que l’on dispose de deux réels a et c > 0 que
cédente, déterminer quelle est la probabilité qu’au P(µ − c 6 X 6 µ + c) = a.
moins une personne ne puisse pas s’asseoir dans Écrire un algorithme :
l’avion (sachant que le stewart peut déplacer des • qui demande les valeurs de a et c ;
passagers dans l’avion). • qui détermine et affiche la valeur de σ.
On admettra que le logiciel utilisé dispose d’une fonc-
83 Étudier les variations de la fonction f définie sur
tion Inversenormale(p) permettant de déterminer k tel
R par f ( x ) = P( X 6 x ) où X est une variable aléatoire.
que P(Y 6 k) = p où Y suit la loi N (0 ; 1).

Chapitre SP2. Lois à densité 381


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Connaître la fonction de densité d’une loi U ([ a ; b ]) ◮ Calculer dans le cadre d’une loi N (µ ; σ2 ) en utilisant une
◮ Calculer dans le cadre d’une loi uniforme calculatrice, un tableur ou une représentation graphique
◮ Connaître la fonction de densité d’une loi E ( λ ) ◮ Connaître les valeurs approchées de la pro-
◮ Calculer dans le cadre d’une loi exponentielle babilité des événements { X ∈ [µ − σ ; µ + σ]},
◮ Connaître la fonction de densité de la loi N (0 ; 1) et sa { X ∈ [µ − 2σ ; µ + 2σ]} et { X ∈ [µ − 3σ ; µ + 3σ]}
représentation graphique lorsque X suit une loi N ( µ ; σ2 )

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

On considère une variable aléatoire X suivant la loi uniforme sur [0 ; 10].


89 La fonction de densité associée à cette loi est la fonction f définie sur [0 ; 10] par :
1 1
a f (x) = 1 b f (x) = c f (x) = x
10 10
90 La probabilité P(2 6 X 6 8) vaut :
8 3
a 0,6 b c
10 5
91 L’espérance de la variable aléatoire X est égale à :
1
a 1 b 5 c
10

On considère une variable aléatoire X suivant la loi exponentielle de paramètre 0,06.


92 La fonction de densité associée à cette loi est la fonction définie sur [0 ; +∞[ par
a f ( x ) = e−0,06x b f ( x ) = −0,06e− x c f ( x ) = 0,06e−0,06x d f ( x ) = 0,06e0,06x

93 La probabilité P( X < 5) est égale à


a 1 − e−0,3 b 1 − 0,06e−0,3 c e−0,3

94 La probabilité P( X >2) ( X > 10) est égale à


a P ( X > 8) b P( X > 10) c e−0,48

95 L’espérance de la variable aléatoire X est égale à :


1
a b 0,06 c e−0,06
0,06

96 On considère une variable aléatoire X qui suit la loi exponentielle de paramètre λ.


On sait que P( X < 20) = 0,5. Le paramètre λ vaut :
ln(2) ln(0,5)
a 0,5 b c
20 20

382 Chapitre SP2. Lois à densité


On considère une variable aléatoire X suivant la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).
97 P(1 6 X 6 1,2) vaut :
a P(0 6 X 6 0,2) b P(−1,2 6 X 6 −1) c environ 0,044 d environ 0,298

98 P( X > 2) vaut :
a P ( X < − 2) b P ( X > 2) c environ 0,022 8 d environ 0,977

99 Le réel u tel que P(−u 6 X 6 u) = 0,6 est :


a u ≈ 0,842 b u = 0,8 c u ≈ 0,25 d u n’existe pas.

On considère une variable aléatoire Y suivant une loi normale de paramètres µ = 4 et σ = 5.


100 Une valeur approchée au millième de P(3 < Y 6 6) est :
a 0,001 b 0,061 c 0,159 d 0,235

101 Le réel t tel que P(Y > t) = 0,2 est :


a t ≈ −0,208 b t ≈ 8,208 c t ≈ 0,2 d t≈Y

102 Soit t tel que P(4 < Y < t) = 0,05, alors :


a t = 0,55 c t ≈ 4,63
b t ≈ 0,125 d t n’existe pas car t > 1

103 Soit k tel que P(Y < k) = −0,95, alors :


a k = 14 c k ≈ 0,161
b k = −6 d k n’existe pas car −0,95 < 0

104 Y a plus de 95 % de chance de « tomber dans l’intervalle » :


a [−6 ; 14] b [−11 ; 19] c [−1 ; 9] d [0 ; 0,95]

105 La variable aléatoire qui suit une loi normale centrée réduite est :
Y−4 Y−5 Y−4 Y−5
a b c d
5 4 25 16

106 Parmi les lois ci-dessous, quelle est celle qui donne la plus petite espérance à la variable aléatoire qui la
suit ?
a la loi uniforme sur [−4 ; 5] c la loi normale centrée réduite
1
b la loi exponentielle de paramètre λ = d la loi normale N (4 ; 32 )
3

Chapitre SP2. Lois à densité 383


Travaux pratiques

TP 1 Méthode de Monte-Carlo ALGO


Le but de ce TP est de déterminer un encadrement de π à travers C
D
un procédé probabiliste. Cette méthode peut permettre également
de donner une estimation de la valeur d’une intégrale comme cela
est présenté dans le TP1 du chapitre A6.
Dans un repère orthonormé ( A ; B, D ), on considère le quart de
disque de centre A et de rayon 1 et le carré ABCD. A B

1) Que vaut l’aire du quart de disque ?


2) Échantillonner au hasard un point du carré revient à prendre au hasard les deux coordon-
nées de ce point de manière indépendante.
On note X la variable aléatoire donnant l’abscisse du point et Y celle donnant son ordonnée.
a) Quelles lois suivent les variables aléatoires X et Y ?
b) À quelle condition sur X et Y un point appartient-il au quart de disque ?
c) Écrire un algorithme qui simule le choix d’un point du carré ABCD au hasard et qui
indique si ce point est situé dans le quart de disque ou non.
3) Lors du tirage au hasard d’un point dans le carré ABCD, on admet que la probabilité que le
Aire du quart de disque
point soit dans le quart de disque est égale à .
Aire du carré

a) Déterminer cette probabilité qu’un point au hasard soit dans le quart de disque.
b) On a utilisé un algorithme permettant de simuler l’obtention au hasard d’un grand nombre
de points dans le carré ABCD et calculant le nombre de points à l’intérieur du quart de
disque :
la fréquence observée des points à l’intérieur du quart de
disque donne une estimation de la probabilité qu’un point soit
π
dans le quart de disque, c’est-à-dire une estimation de .
4
En lançant cet algorithme avec AlgoBox, on obtient les écrans
suivants (les points en vert sont à l’intérieur du quart de
disque et les points en rouge à l’extérieur) :

En déduire une estimation de la valeur de π.

Cette méthode probabiliste utilisée pour déterminer l’estimation d’une aire est appelée
méthode de Monte-Carlo.

4) Lorsque l’on veut estimer une proportion ou une probabilité p, on peut en donner un inter-
valle de confiance au niveau 95 %.
En appelant f la fréquence observée et n la taille de l’échantillon, pour 0,2 6 f 6 0,8 et
1 1
n > 25, cet intervalle de confiance est donné par p ∈ f − √ ; f + √ .
n n
a) Après avoir vérifié que les conditions sont remplies sur l’exemple précédent, donner un
intervalle de confiance au niveau 95 % pour la valeur de p.
b) À partir de quelle valeur de n, peut-on être sûr, au niveau de confiance 95 %, de donner
π
un encadrement d’amplitude inférieure ou égale à 0,01 de ? Et de π ?
4

384 Chapitre SP2. Lois à densité


Travaux pratiques

TP 2 Probabilité d’une rencontre ALGO

Sam et Noémie se sont donné rendez-vous dans un bar du centre-ville entre 18 et 20h. Ils
peuvent arriver à tout moment entre 18 et 20h donc le temps écoulé entre 18h et leur arrivée
(exprimé en heure) peut être modélisé par une variable aléatoire suivant une loi uniforme sur
[0 ; 2]. Chacun a dit qu’il attendrait l’autre 15 minutes mais pas plus et pas au-delà de 20h.
Le but de ce TP est de déterminer la probabilité qu’ils se rencontrent.

A Une simulation
On considère l’algorithme suivant qui simule des heures d’arrivée pour Sam et Noémie, qui
dit si la rencontre a lieu ou pas et affiche un graphique avec un point de couleur verte (respec-
tivement rouge) de coordonnées ( x ; y) où x est le temps écoulé entre 18 h et l’arrivée de Sam
et y est le temps écoulé entre 18 h et l’arrivée de Noémie si la rencontre a lieu (respectivement
n’a pas lieu).

1. VARIABLES
2. S EST_DU_TYPE NOMBRE
3. N EST_DU_TYPE NOMBRE
4. DEBUT_ALGORITHME
5. S PREND_LA_VALEUR 2*random()
6. N PREND_LA_VALEUR 2*random()
7. SI (abs(S-N)<=0.25) ALORS
8. DEBUT_SI
9. AFFICHER "ils se rencontrent"
10. TRACER_POINT (S,N)
11. FIN_SI
12. SINON
13. DEBUT_SINON
14. AFFICHER "ils ne se rencontrent pas"
15. TRACER_POINT (S,N)
16. FIN_SINON
17. FIN_ALGORITHME

1) Entrer cet algorithme dans AlgoBox et le tester. Pour cela :


• la commande TRACER_POINT se situe dans l’onglet Dessiner dans un repère et on
pourra régler Xmin = −1, Xmax = 3, Ymin = −1 et Ymax = 3 ainsi que Graduations X
à 1 et Graduations Y à 1 ;
• la commande random() fournit un nombre au hasard dans [0 ; 1] ;
• la commande abs( donne la valeur absolue.
2) Modifier cet algorithme pour :
• qu’il simule 5 000 situations ;
• qu’il compte les situations où Sam et Noémie se rencontrent (on supprimera l’affichage
« ils se rencontrent » ou « ils ne se rencontrent pas ») ;
• qu’il affiche le graphique contenant tous les points correspondant aux simulations et la
fréquence des rencontres sur les 5 000 simulations.
3) Donner une estimation de la probabilité de la rencontre de Sam et Noémie.

Chapitre SP2. Lois à densité 385


Travaux pratiques

B Une explication

1) Justifier qu’une rencontre a lieu lorsque les coordonnées ( x ; y) du point vérifient


le système :

 06x62

06y62 .


x − 0,25 6 y 6 x + 0,25
2) L’ensemble des points solutions de ce système sont 2+

situés dans le domaine hachurée ci-contre.


1,5+
Déterminer l’aire de ce domaine.

En admettant que la probabilité soit égale au rapport 1+


Aire du domaine
des aires , en déduire la valeur exacte 0,5+
Aire totale
de la probabilité de la rencontre.
0+ + + + +
0 0,5 1 1,5 2

Récréation, énigmes
Un marché pas normal !
De nombreux modèles de marchés financiers partent du principe que la variation de la valeur d’une action sur un
certain intervalle de temps (par heure, on aurait par exemple, de 8h à 9h : baisse de 0,1 %, de 9h à 10h : hausse de
0,08 %, etc.) peut être modélisée par une loi normale.
Ceci est dû au fait que quand on observe effectivement ces variations en
pourcentages sur de nombreux intervalles de temps et qu’on représente
0,1+
graphiquement la série statistique obtenue, on obtient généralement des + + + + + + + + + + +
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
histogrammes que l’on peut approximer par de belles courbes en cloche
comme ci-contre.
Malheureusement cette courbe, bien que lui ressemblant n’est pas du tout
celle d’une densité de la loi normale, ajoutons la courbe de densité de la loi
0,1+
N (0 ; 1) pour en observer les différences. + + + + + + + + + + +
−5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5
Au premier abord, ces différences semblent minimes mais considérons deux modèles fictifs (et simplifiés !) :
• le modèle 1 où l’évolution de la valeur d’une action sur une heure, exprimée en %, est modélisée par une variable
aléatoire X suivant la loi N (0 ; 1) (courbe orange) ;
• le modèle 2 où l’évolution de la valeur d’une action sur une heure, exprimée en %, est modélisée par une variable
0,85
aléatoire Y dont la fonction de densité est donnée par f ( x ) = (courbe verte).
π ( x2 + 0,852 )
1) a) Avec une calculatrice, déterminer P( X 6 −5).
Dans le modèle 1, c’est la probabilité que la valeur de l’action baisse de plus de 5 %.
b) En déduire que, dans le modèle 1, un tel événement se produit en moyenne environ toutes les 3 483 046 h puis
convertir dans une unité de temps plus adaptée.
2) a) Avec une calculatrice ou un logiciel, déterminer P(Y 6 −5).
b) Que représente cette probabilité ?
c) En déduire, dans le modèle 2, toutes les combien d’heures un tel événement se produit en moyenne.
3) Commenter.

386 Chapitre SP2. Lois à densité


STATISTIQUES
PROBABILITÉS

Échantillonnage 3
et estimation

Connaissances nécessaires à ce chapitre


◮ Connaître la définition d’un intervalle de fluctuation ◮ Tester une hypothèse à l’aide d’un intervalle de fluctuation
◮ Déterminer un intervalle de fluctuation dans le cadre ◮ Savoir utiliser un intervalle de fluctuation
de la loi binomiale

Auto-évaluation
Des ressources numériques pour préparer
le chapitre sur manuel.sesamath.net @
1 On considère une variable aléatoire X qui suit 3 L’an dernier, Jenny a remarqué que la probabilité
une loi binomiale B (8 ; 0,4) et on donne le tableau qu’il pleuve un jour dans sa ville était p = 0,4.
de probabilités (arrondies au millième) ci-dessous : Cette année, elle a relevé la météo durant 20 jours pour
k 0 1 2 3 4 comparer les deux années. Sous l’hypothèse p = 0,4,
un intervalle de fluctuation de la fréquence des jours
P( X 6 k) 0,017 0,106 0,315 0,594 0,826
pluvieux au seuil de 95 % est [0,2 ; 0,6].
k 5 6 7 8 Elle a remarqué que durant ces 20 jours, la pluie s’est
P( X 6 k) 0,950 0,991 0,999 1 manifestée 5 fois.
1) Déterminer un intervalle de fluctuation de X au 1) Peut-elle rejeter l’hypothèse que p = 0,4 au seuil de
seuil de 95 %. 95 % ?
2) En déduire un intervalle de fluctuation de la 2) Peut-elle affirmer que la probabilité qu’il pleuve est
X
fréquence au seuil de 95 %. encore de 0,4 cette année ?
8
2 Une machine produit des clous en série. 4 Lors du second tour d’une élection qui opposait
Le fabricant de la machine affirme que 97 % des clous deux candidats A et B, le candidat B a remporté la mise
sont sans défaut. Un client teste ce pourcentage : il dé- avec 51 % des voix. On s’intéresse à un sondage por-
cide de compter le nombre X de clous défectueux dans tant sur 1 000 personnes tirées au sort et réalisé juste
un échantillon de 10 000 clous. avant l’élection.
1) Quelle loi suit X sous l’affirmation du fabricant ? 1) Déterminer un intervalle de fluctuation au seuil de
Préciser les paramètres. 95 % de la fréquence des voix pour le candidat B.
2) Déterminer un intervalle de fluctuation de X au 2) Le sondage avait donné le candidat B perdant avec
seuil de 95 %. 488 opinions favorables parmi les personnes inter-
3) Le client compte 399 clous défectueux. rogées. Peut-on mettre en cause la réalisation du
Peut-il remettre en cause l’affirmation du fabricant ? sondage ?
➤➤➤ Voir solutions p. 419

387
Activités d’approche

ACTIVITÉ 1 Contrôle de qualité INFO

Une entreprise fabrique des vis en acier. Elle affirme que 5 % des vis qu’elle produit ont un
défaut à la fin de la chaîne de production.
La responsable du contrôle qualité prélève un échantillon de n vis (au vu du grand nombre de
vis produites, on assimile ce prélèvement à un tirage avec remise) pour effectuer une analyse.
Partie A : Avec n = 200
La contrôleuse prélève un échantillon de 200 vis au hasard.
On note X la variable aléatoire donnant le nombre de vis avec défaut qui suit donc une loi
X
binomiale de paramètres n = 200 et p = 0,05 sous l’hypothèse de l’énoncé, et F = la
200
variable aléatoire donnant la fréquence des vis défectueuses dans l’échantillon.
On donne les éléments ci-dessous obtenus avec un tableur : un graphique représentant en
partie cette loi et un tableau de valeurs (les probabilités sont arrondies à 10−3 ).

k P( X 6 k) k P( X 6 k)
2 0,002 11 0,700
3 0,009 12 0,796
P( X = k)

4 0,026 13 0,870
5 0,062 14 0,922
6 0,124 15 0,956
7 0,213 16 0,976
0,02+ 8 0,327 17 0,988
+ + + + + + + + + + 9 0,455 18 0,994
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 k
10 0,583 19 0,997

1) Peut-on dire que la probabilité qu’elle relève exactement 3 vis avec défaut est élevée ?
2) La probabilité qu’elle relève entre 6 et 10 vis avec défaut est-elle supérieure à 0,6 ?
3) a) Trouver la plus petite valeur de l’entier b tel que P(4 6 X 6 b ) > 0,95.
b) En déduire un intervalle [ f 1 ; f 2 ] tel que P( f 1 6 F 6 f 2 ) > 0,95.

On dit que l’intervalle [0,02 ; 0,08] est un intervalle de fluctuation au seuil de 95 % de


la variable aléatoire F donnant la fréquence : cela signifie qu’il y a au moins 95 % de
chance que la fréquence des vis défectueuses (dans cet échantillon de 200 vis) soit dans
cet intervalle.

4) a) Proposer un autre intervalle [c ; d] (avec c et d entiers) tel que P(c 6 X 6 d) > 0,95.
b) En déduire un autre intervalle de fluctuation au seuil de 95 % de la variable aléatoire F.
5)
En Première, pour déterminer un tel intervalle, on appliquait la méthode suivante :
• on cherche le plus petit entier a tel que P( X 6 a) > 0,025 ;
• on cherche le plus petit entier b tel que P( X 6 b ) > 0,975 ;  
a b
• on calcule l’intervalle de fluctuation au seuil de 95 % donné par ; où n corres-
n n
pond au paramètre n de la loi binomiale utilisée.

Lequel des deux intervalles trouvés aux questions 3b et 4b obtient-on avec cette méthode ?

388 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Activités d’approche

Partie B : Avec n quelconque et des résultats de Terminale


La contrôleuse prélève un échantillon de n vis au hasard et on note :
• Xn la variable aléatoire donnant le nombre de vis défectueuses, qui suit donc une loi bino-
miale de paramètres n et p = 0,05 ;
X
• Fn = n la variable aléatoire donnant la fréquence des vis défectueuses dans l’échantillon ;
n
X − np
• Zn = p n la variable aléatoire centrée réduite associée à Xn .
np(1 − p)
1) En utilisant le théorème de Moivre-Laplace, que peut-on dire de P(u 6 Zn 6 v) quand n
tend vers +∞ ?
2) Que peut-on en déduire pour P(−1,96 6 Zn 6 1,96) quand n tend vers +∞ ?
3) En déduire un intervalle [ f 1 ; f 2 ] dépendant de p et n tel que P( f 1 6 Fn 6 f 2 ) ≈ 0,95 quand
n tend vers +∞ (on admettra que P( f 1 6 Fn 6 f 2 ) > 0,95 quand n tend vers +∞).

Cet intervalle obtenu grâce à une limite est dit intervalle de fluctuation asymptotique de
Fn au seuil de 95 %.
Lorsque l’on réalise n tirages avec remise (ou n tirages assimilables à des tirages avec
remise, comme c’est le cas ici), cet intervalle
" de fluctuation asymptotique au seuil de # 95 %
p p
p (1 − p ) p (1 − p )
de la fréquence des succès est donné par p − 1,96 √ ; p + 1,96 √ où p
n n
est la probabilité d’un succès.

Partie C : Comparaison des intervalles obtenus


1) a) Calculer l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % dans le cas n = 200
(arrondir à 10−3 ).
b) Comparer cet intervalle avec celui obtenu par la méthode de Première de la partie A .
2) On donne le tableau ci-dessous regroupant des intervalles de fluctuation au seuil de 95 %
obtenus avec la méthode de Première pour p = 0,05 et différentes valeurs de n :
Pour n = 30 500 1000
Intervalle de fluctuation [0 ; 0,133] [0,032 ; 0,07] [0,037 ; 0,064]
Intervalle de fluctuation asymptotique

a) Recopier et compléter le tableau en calculant les intervalles de fluctuation asymptotiques


au seuil de 95 % correspondant à chaque valeur de n.
b) Que peut-on dire des intervalles présents dans chaque colonne quand n augmente ?

Cet intervalle de fluctuation asymptotique est plus facile à déterminer que l’intervalle
de fluctuation obtenu avec la méthode de Première. On estime qu’il en donne une
approximation satisfaisante lorsque n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5.

Partie D : Prise de décision


La contrôleuse a finalement choisi de prélever 400 vis et 26 d’entre elles ont un défaut.
Elle demandera un nouveau réglage des machines si la fréquence observée n’est pas dans
l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 %.
Que va t-elle décider ?

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 389


Cours - Méthodes

1. Intervalle de fluctuation
DÉFINITION
Soit I un intervalle, s un réel de ]0 ; 1[ et X une variable aléatoire.
I est un intervalle de fluctuation de X au seuil de s si P( X ∈ I ) > s.

PROPRIÉTÉ
Soit Xn une variable aléatoire qui suit une loi binomiale B (n ; p) et α ∈]0 ; 1[.
Alors, d’après le théorème de Moivre-Laplace,
!
Xn
lim P ∈ In > 1 − α
n→+ ∞ n
" p p #
p (1 − p ) p (1 − p )
où In = p − uα √ ; p + uα √ avec uα qui est le nombre tel que
n n
P(−uα 6 Z 6 uα ) = 1 − α lorsque Z suit la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).
Xn
In est appelé intervalle de fluctuation asymptotique de au seuil de 1 − α.
n

PREUVE
• Soit α ∈]0 ; 1[ et Z suivant la loi N (0 ; 1) : il existe
q uα tel que P(−uα 6 Z 6 uα ) = 1 − α.
• D’autre part, comme E( Xn ) = np et σ( Xn ) = np(1 − p), d’après Moivre-Laplace :
!
Xn − np
lim P −uα 6 p 6 uα = P(−uα 6 Z 6 uα ) = 1 − α, or
n→+ ∞ np(1 − p)
q q
X − np
−uα 6 p n 6 uα ⇔ −uα np(1 − p) 6 Xn − np 6 uα np(1 − p)
np(1 − p)
√ q √ q
⇔ np − uα n p(1 − p) 6 Xn 6 np + uα n p(1 − p)
p p
p (1 − p ) Xn p (1 − p )
⇔ p − uα √ 6 6 p + uα √
n n n
p p !
p (1 − p ) X p (1 − p )
donc lim P p − uα √ 6 n 6 p + uα √ = 1 − α.
n→+ ∞ n n n

VALEURS PARTICULIÈRES : On obtient comme intervalles de fluctuation asymptotiques :


" p p #
p (1 − p ) p (1 − p )
In = p − 1,96 √ ; p + 1,96 √ au seuil de 95 % ;
n n
" p p #
p (1 − p ) p (1 − p )
In = p − 2,58 √ ; p + 2,58 √ au seuil de 99 %.
n n

R EMARQUE : En pratique, ces deux intervalles permettent des prises de décisions au seuil
de 95 % ou de 99 % sous les conditions suivantes : n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5.

PROPRIÉTÉ
L’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % est inclus dans l’intervalle
" #
1 1
p− √ ; p+ √ .
n n

PREUVE Voir TP 1 page 403.

390 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Cours - Méthodes

2. Prise de décision
MÉTHODE 1 Tester une hypothèse en étudiant un échantillon Ex. 17 p. 394

On considère une population dans laquelle on souhaite savoir si la proportion d’individus


vérifiant une certaine propriété est p : c’est l’hypothèse à tester.
Pour cela, on détermine d’abord sous cette hypothèse un intervalle de fluctuation asymp-
totique I (à un certain seuil) de la fréquence du caractère dans un échantillon de taille n
prélevé dans la population (en admettant que ce prélèvement est assimilable à des tirages
avec remise). Puis on observe effectivement cette fréquence f dans un échantillon donné et :
• si f ∈
/ I alors on rejette l’hypothèse que la proportion est p au seuil considéré ;
• si f ∈ I alors on ne rejette pas l’hypothèse que la proportion est p au seuil considéré.

Exercice d’application
Le pourcentage de personnes du groupe sanguin O dans la population française est de 43 %.
On souhaite déterminer si l’on peut faire la même hypothèse pour d’autres populations, en
étudiant des échantillons de 250 personnes dans ces populations (dont on suppose qu’elles
sont suffisamment grandes pour assimiler ces prélèvements d’échantillons à des tirages avec
remise).
On note X la variable aléatoire donnant le nombre de personnes du groupe O dans un échan-
tillon de 250 personnes issu d’une population dont 43 % des individus sont du groupe O.
1) a) Quelle loi suit X ?
b) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique de la fréquence des individus du
groupe O au seuil de 95 % dans un tel échantillon. Arrondir à 10−3 près.
2) a) On observe pour un échantillon de la population canadienne une proportion de 47 %
d’individus du groupe O.
Peut-on rejeter l’hypothèse que 43 % des Canadiens sont du groupe O ?
b) On observe pour un échantillon de Basques : 138 individus du groupe O parmi les 250
personnes de l’échantillon.
Peut-on rejeter l’hypothèse que 43 % des Basques sont du groupe O ?

Correction
1) a) X suit la loi binomiale de paramètres n = 250 et p = 0,43.
b) On a n = 250 > 30, np = 250 × 0,43 > 5 et n(1 − p) = 250 × (1 − 0,43) > 5 : les condi-
tions sont bien
p vérifiées. On a alors : p
p (1 − p ) 0,43 × (1 − 0,43)
• p − 1,96 √ = 0,43 − 1,96 × √ ≈ 0,368 (arrondi par défaut) ;
n n
p p
p (1 − p ) 0,43 × (1 − 0,43)
• p + 1,96 √ = 0,43 + 1,96 × √ ≈ 0,492 (arrondi par excès).
n n
L’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % est donc I = [0,368 ; 0,492].
2) a) La fréquence observée est de 0,47 et appartient donc à l’intervalle de fluctuation asymp-
totique I : au seuil de 95 %, on ne peut pas rejeter l’hypothèse que la proportion de Cana-
diens du groupe O est de 43 %, mais on ne peut pas affirmer que c’est le cas.
138
b) La fréquence observée est de = 0,552 et n’appartient donc pas à l’intervalle de fluc-
250
tuation asymptotique I : au seuil de 95 %, on peut rejeter l’hypothèse que la proposition
de Basques du groupe O est de 43 %.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 391


Cours - Méthodes

3. Intervalle de confiance
On considère une population dans laquelle on souhaite estimer une proportion p inconnue d’individus vérifiant
une certaine propriété. Pour cela, on prélève un échantillon de taille n dans cette population et on appelle f la
fréquence des individus vérifiant la propriété dans cet échantillon.

PROPRIÉTÉ
La proportion p inconnue est telle que, pour n > 30, n f > 5 et n(1 − f ) > 5, on a :
!
1 1
P f−√ 6p6 f+√ > 0,95.
n n

!
1 1
PREUVE On admet que sous ces conditions, on a : P p− √ 6 f 6 p+ √ > 0,95.
n n
1 1 1 1 1 1
Or p − √ 6 f 6 p + √ ⇔ − f − √ 6 − p 6 − f + √ ⇔ f + √ > p > f − √ , on a
n n ! n n n n
1 1
donc bien P f − √ 6 p 6 f + √ > 0,95.
n n

DÉFINITION
" #
1 1
L’intervalle f − √ ; f + √ est appelé intervalle de confiance de la proportion p au
n n
seuil (ou niveau) de confiance de 95 %.

MÉTHODE 2 Déterminer un intervalle de confiance Ex. 30 p. 397

Exercice d’application
Dans une école, on cherche à estimer la proportion d’élèves malades durant une épidémie de
grippe. Pour cela, on choisit au hasard 50 élèves ; parmi eux 37 sont malades.
Donner un intervalle de confiance de la proportion d’élèves malades dans l’école.

Correction
37
La fréquence vaut = 0,74, on a donc bien n = 50 > 30, n f = 50 × 0,74 = 37 > 5 et
50
n(1 − f ) = 50 × (1 − 0,74) = 13 > 5 : les conditions sont bien vérifiées. On a alors :
1 1
• f − √ = 0,74 − √ ≈ 0,598 (arrondi par défaut) ;
n 50
1 1
• f + √ = 0,74 + √ ≈ 0,882 (arrondi par excès).
n 50
On en déduit, au seuil de confiance de 95 %, que la proportion d’élèves malades dans l’école
est dans l’intervalle [0,598 ; 0,882].

R EMARQUES :
Dans les deux méthodes du chapitre, on a arrondi la borne inférieure de l’intervalle par
défaut et la borne supérieure de l’intervalle par excès : on procédera toujours de cette
manière pour s’assurer que l’on a bien un intervalle au seuil souhaité (que ce soit un
intervalle de confiance ou de fluctuation).
Les propriétés et méthodes du chapitre s’appliquent également dans le cas où f désigne la
fréquence de succès lorsque l’on réalise n tirages avec remise (ou assimilables à des tirages
avec remise) pour une expérience de Bernoulli de probabilité de succès p.

392 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


S’entraîner

Activités mentales Intervalles de fluctuation

Dans les exercices 7 à 9 , on vérifiera que les conditions


1 Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
d’utilisation de l’intervalle de fluctuation asymptotique
tique au seuil de 95 % si n = 100 et p = 0,5.
sont vérifiées et on arrondira les bornes au millième.
2 Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto- 7 Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
tique au seuil de 99 % si n = 10 000 et p = 0,2. tique au seuil de 95 % pour n = 100 et p = 0,4.
3 Mélanie s’intéresse au nombre de spams reçus 8 Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
dans ses emails. Une de ses connaissances affirme que 1
tique au seuil de 95 % pour n = 4 000 et p = .
les spams représentent 10 % des mails échangés, ce dont 3
doute Mélanie. 9 Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
Elle décide d’étudier un échantillon de 100 mails pour tique au seuil de 99 % pour n = 77 et p = 0,89.
tester cette hypothèse : sous celle-ci, on note X le 10 Selon une enquête de la DREES, 70 % des plus de
nombre de spams dans un échantillon de 100 mails. 20 ans de la population française portent des lunettes
1) Préciser la loi suivie par X. ou des lentilles de contact.

0,1 × 0,9 On considère un échantillon de 400 personnes tirées au
2) Calculer de tête √ .
100 sort dans la population française et on admet que la po-
3) En déduire l’intervalle de fluctuation asymptotique pulation française est suffisamment grande pour assi-
au seuil de 95 %. miler ce tirage au sort à un tirage avec remise.
4) Mélanie a compté 6 spams parmi 100 mails reçus. On note X le nombre de personnes qui portent des lu-
Que penser de l’hypothèse de départ ? nettes ou des lentilles dans l’échantillon.
4 Une bûcheronne a compté 3 320 chênes dans un 1) Quelle loi suit X ?
bois parmi les 10 000 arbres rencontrés. 2) Contrôler que n et p vérifient bien les conditions
n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5.
Sans calculatrice, déterminer un intervalle de confiance
3) En déduire l’intervalle de fluctuation asymptotique
au seuil de 95 % de la proportion de chênes dans ce bois.
au seuil de 95 % de la fréquence des porteurs de lu-
5 Un maire souhaite lancer un sondage pour déter- nettes ou de lentilles dans cet échantillon.
miner si les habitants de sa commune approuvent un 4) Donner une interprétation concrète du résultat
projet immobilier au seuil de confiance de 95 %. précédent.
1) Combien de personnes doit-il sonder s’il veut 11 On lance 50 fois de suite une pièce équilibrée.
avoir une estimation à 1 % près de la proportion On note X le nombre de « pile » obtenus.
de personnes favorables ? 1) a) Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
2) Combien de personnes doit-il sonder s’il veut tique de la fréquence de « pile » obtenus au seuil
avoir une estimation à 0,1 % près de la proportion de 95 %.
de personnes favorables ? b) En déduire l’intervalle de fluctuation asympto-

6 On lance n fois une pièce équilibrée. tique de X au seuil de 95 %.


2) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
1) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
de X au seuil de 99 %.
de la fréquence de « face » obtenus au seuil de 95 %
pour n = 100. 12 Un algorithme ALGO
2) Même question pour n = 10 000. Écrire un algorithme :
3) Combien de lancers devrait-on effectuer pour avoir • demandant en entrée les valeurs de p et n ;
l’intervalle de fluctuation asymptotique d’amplitude • donnant en sortie les bornes de l’intervalle de fluc-
1,96 × 10−3 ? tuation asymptotique au seuil de 95 %.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 393


S’entraîner

13 Mickaël possède un dé dont il souhaite vérifier Prise de décision


l’équilibre.
Il lance ce dé 100 fois, et note le nombre de 6 obtenus.
16 On cherche à savoir si un dé cubique est équili-
1) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique bré : pour cela, on le lance 1 000 fois et on s’intéresse au
de la fréquence de 6 obtenus au seuil de 95 %. nombre de 1 obtenus.
2) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
Dans l’hypothèse où l’on lance 1 000 fois un dé équi-
de la fréquence de 6 obtenus au seuil de 99 %.
libré, un intervalle de fluctuation de la fréquence de 1
3) a) Quel intervalle est inclus dans l’autre ?
obtenus au seuil de 95 % est [0,143 ; 0,190].
b) Pourquoi était-ce prévisible ?
Que peut-on dire du dé si l’on obtient :
14 Dans une fabrique de chocolat, une machine met 1) 200 fois le nombre 1 ? 2) 150 fois le nombre 1 ?
en forme les tablettes. Elle fabrique des tablettes impar-
faites avec une probabilité 0,025. 17 MÉTHODE 1 p. 391

Quand une tablette est parfaitement formée, elle est Un producteur de jus de pomme a constaté que 4 % de
vendue 2 e. Lorsqu’elle est imparfaite, elle est vendue sa production n’avait pas pu être commercialisée l’an
en vrac à 0,75 e dans le magasin d’usine. Chaque jour, dernier à cause d’une teneur en sucre trop élevée.
l’usine produit 20 000 tablettes de chocolat. Il décide de tester un échantillon de sa nouvelle pro-
1) Déterminer un intervalle de fluctuation de la fré- duction pour savoir si la proportion de bouteilles non
quence de tablettes imparfaites au seuil de 95 %. commercialisables est différente de celle de l’année
2) On suppose que toute la production est vendue. dernière.
Déterminer un intervalle de fluctuation du chiffre Il choisit au hasard dans sa production 598 bouteilles,
d’affaires quotidien réalisé au seuil de 95 %. et compte le nombre X de bouteilles non commerciali-
sables (on suppose que le volume de sa production est
15 Samuel veut acheter des fusées pour un feu
tel que l’on peut assimiler le choix de cet échantillon à
d’artifice qu’il souhaite grandiose.
un tirage au sort avec remise).
Le vendeur affirme que 15 % des mèches de fusées
1) Quelle loi suit X sous l’hypothèse où la propor-
s’éteignent, empêchant le départ des fusées. Samuel
tion de bouteilles non commercialisables n’aurait pas
souhaite qu’au moins 100 fusées soient fonctionnelles ;
évolué d’une année sur l’autre ?
ne pouvant être sûr de rien, il souhaite avoir au moins
2) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
95 % de chance d’avoir 100 fusées opérationnelles.
de la fréquence de bouteilles non commercialisables
On note n le nombre de fusées achetées par Samuel. On au seuil de 95 % dans cet échantillon.
suppose que le stock de fusées est suffisamment grand 3) Le producteur trouve finalement 19 bouteilles non
pour assimiler le choix des fusées à un tirage au sort commercialisables.
avec remise. On note X le nombre de fusées opération- Peut-il affirmer qu’il a fait mieux que l’an dernier ?
nelles parmi celles achetées par Samuel.
18 D’après une étude de l’INSEE en 2006, la moitié
1) Quelle loi suit X ? Préciser ses paramètres.
des bébés français sont nés hors mariage.
2) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
de la fréquence de fusées opérationnelles au seuil de Sur un échantillon de 1 000 naissances au cours de l’an-
95 % en fonction de n. née 2010, on a observé que 556 ont eu lieu hors mariage.
3) En déduire l’intervalle de fluctuation asymptotique On fait l’hypothèse que la proportion de naissances
du nombre de fusées opérationnelles au seuil de 95 % hors mariage en 2010 est la même qu’en 2006.
en fonction de n. 1) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique
4) Déterminer la quantité de fusées que Samuel doit au seuil de 95 %.
acheter pour être sûr au seuil de 95 % d’avoir au 2) Que peut-on en déduire concernant l’hypothèse
moins 100 fusées opérationnelles. émise ?

394 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


S’entraîner

19 Une compagnie ferroviaire annonce que 90 % de 22 D’après Bac (Pondichéry – 2014)


ses trains arrivent à l’heure. Un usager conteste ce Question ouverte
nombre et décide de compter pendant 60 jours le Une entreprise annonce que le pourcentage de moteurs
nombre de fois où le train arrive en retard sur son trajet. défectueux dans sa production est égal à 1 %.
1) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique Afin de vérifier cette affirmation, 800 moteurs sont
au seuil de 95 % de la fréquence des trains arrivés à prélevés au hasard. On constate que 15 moteurs sont
l’heure d’après la compagnie. défectueux. Le résultat de ce test remet-il en question
2) Cet usager a relevé que son train avait eu 12 fois du l’annonce de l’entreprise ? Justifier.
retard. On pourra s’aider d’un intervalle de fluctuation.
a) Déterminer la fréquence des trains arrivés à 23 Question ouverte
l’heure. Cette fréquence appartient-elle à l’inter- Le gérant d’un service de transports urbains annonce
valle de fluctuation obtenu à la question 1 ? fièrement : « Il y a suffisamment de bus en circulation
b) Proposer deux hypothèses permettant d’expli- pour que les usagers soient assis 95 % du temps ».
quer le résultat de la question précédente. Sébastiana pense que ce n’est pas possible. Elle fait un
20 Lors d’une campagne électorale, le maire sortant, relevé sur 120 trajets, et note qu’elle n’a pas pu s’asseoir
élu lors des précédentes élections avec 54 % des voix, durant 27 trajets.
est donné vainqueur par un sondage avec 50,5 % d’in- Que peut-elle penser de l’affirmation du gérant ?
tention de vote. 24 Question ouverte
Si le maire souhaite ne pas rejeter l’hypothèse que sa Une généticienne souhaite tester une hypothèse sur la
côte de popularité est la même que lors de l’élection transmission d’un caractère chez les drosophiles. Elle
précédente, doit-il privilégier un intervalle de fluctua- s’attend à trouver, après une génération, un quart de la
tion au seuil de 95 % ou au seuil de 99 % ? population avec des yeux bruns.
21 Rejet ou non ALGO Pour tester son hypothèse, elle observe un échantillon
de 2 500 mouches. Elle en compte 633 avec des yeux
1. Liste des variables utilisées
bruns. Que peut-elle penser de son hypothèse ?
2. n : entier
3. a,b,f,p : réels 25 Un client d’un supermarché achète une mousse à
4. Traitement et affichage raser, attiré par l’étiquette qui indique : « 97 % des utili-
5. Demander p sateurs sont satisfaits de cette mousse à raser. N’hésitez
6. Demander n plus ! ».
7. Demander f En rentrant chez lui, il trouve cette mousse assez irri-
p
p (1 − p ) tante. Furieux, il décide de vérifier l’affirmation du fa-
8. Donner à a la valeur p − 1, 96 ∗ √
p
n bricant de mousse.
p (1 − p ) Patient, il demande l’avis de clients à la sorte du super-
9. Donner à b la valeur p + 1, 96 ∗ √
n marché. Au bout de quelques heures, 177 clients ayant
10. Si f<a ou f>b Alors
utilisé cette mousse à raser ont répondu à ses questions,
11. Afficher "On peut rejeter cette hypothèse au
et 166 d’entre eux ont révélé apprécier la mousse.
seuil de . . . "
1) a) Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
12. Sinon
tique de la fréquence des personnes satisfaites au
13. Afficher ". . . "
seuil de 99 %.
14. Fin Si
b) Que peut penser le client de l’affirmation du
1) Compléter les lignes 11 et 13 de l’algorithme. fabricant ?
2) Que fait-il ? 2) Reprendre la question précédente avec l’intervalle de
3) Modifier l’algorithme pour qu’il demande d’abord à fluctuation asymptotique au seuil de 95 %.
l’utilisateur s’il souhaite un seuil de 95 % ou de 99 %.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 395


S’entraîner

26 Élise reçoit sa copie de philosophie avec la re- 28 Matthieu et Hélène observent le comportement de
marque suivante : « Copie bourrée de fautes d’ortho- leur nouveau-né Camille.
graphe ! Il y en a une tous les trois mots ! J’espère que Ils ont remarqué qu’en moyenne, Camille s’endormait
vous vous débrouillez mieux en mathématiques ! ». 30 minutes après chaque biberon.
Élise regarde la première phrase qui contient 30 mots Ils modélisent le temps T (en heure) nécessaire à un
mais seulement 6 fautes. endormissement de Camille par une variable aléatoire
suivant une loi exponentielle de paramètre λ.
1) Peut-elle remettre en cause l’affirmation de ce pro-
fesseur ? 1) Déterminer la valeur de λ.
2) Pour une même fréquence de fautes observées, com- 2) a) Selon ce modèle, quelle est la probabilité que
bien de mots doit-elle considérer pour pouvoir le Camille mette plus d’une heure à s’endormir ?
faire ? Arrondir au millième.
b) Hélène et Matthieu doutent un peu du modèle.
27 On donne dans le tableau ci-dessous les inter- Ils ont remarqué que durant le mois de janvier,
valles de fluctuation asymptotiques (I.F.A) d’une fré- après 150 repas, Camille a seulement 10 fois mis
quence F à différents seuils, obtenus avec la formule du plus d’une heure à s’endormir.
cours pour p = 0,2 et n = 200. Que peuvent-ils en conclure (on pourra utiliser un
intervalle de fluctuation asymptotique) ?
Seuil 75 % 90 %
3) Trouver une bonne raison en défaveur d’une loi
I.F.A [0,167 ; 0,233] [0,153 ; 0,247]
exponentielle pour ce type de modélisation.
Seuil 95 % 99 % 29 On souhaite mener une étude sur les salariés
I.F.A [0,144 ; 0,256] [0,127 ; 0,273] travaillant dans des fast-foods.
En interrogeant 532 employés, on obtient les résultats
1) Indiquer les différentes inclusions d’intervalles. suivants :
2) Pour a 6 b, on souhaite comparer les deux inter- Femmes Hommes Total
valles de fluctuation asymptotiques suivants obte- Surpoids 98 82 180
nus avec la formule du cours :
Pas de surpoids 232 120 352
• l’intervalle Ia , au seuil de a % ;
Total 330 202 532
• l’intervalle Ib , au seuil de b %.
a) Traduire les intervalles précédents par des proba- On souhaite tester la représentativité de cet échantillon
bilités faisant intervenir F. parmi l’ensemble de la population française.
b) Justifier que Ia ⊂ Ib . Dans la population française, on compte :
3) Discuter de l’intérêt de choisir tel ou tel niveau de • 51,3 % de femmes ;
confiance dans chacun des cas suivants : • 32 % de personnes en surpoids.
a) Une usine produit des pièces automobiles. Répa- 1) a) Déterminer l’intervalle de fluctuation asympto-
rer une pièce défectueuse est très coûteux. tique au seuil de 95 % de la fréquence des femmes
Un contrôleur qualité de l’usine souhaite montrer dans un échantillon de 532 personnes tirées au
que la proportion de pièces défectueuses n’est que sort dans la population française.
de 2 %. b) L’échantillon de l’énoncé est-il représentatif de la
b) Un chef d’entreprise qui emploie 45 % de femmes population française sur ce critère ?
souhaite expliquer qu’il ne pratique pas de discri- 2) Reprendre la question précédente en s’intéressant
mination à l’embauche. maintenant aux personnes en surpoids.
c) Un vendeur de dé cabossé souhaite faire passer 3) D’après cette étude, que peut-on dire des salariés qui
son dé pour équilibré, alors qu’un client veut le travaillent en fast-food par rapport à l’ensemble de la
tester. Que va choisir le vendeur ? Et le client ? population française ?

396 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


S’entraîner

Intervalles de confiance 4) Avec le même taux de réussite pour le médicament,


combien de patients devraient être testés pour dis-
tinguer son effet d’un placebo ?
30 MÉTHODE 2 p. 392
On considère une population de très grand effectif, 34 Juste Bienbir, chanteur sur le déclin, a recueilli
dont certains individus vérifient une propriété particu- 43 % d’opinion favorable lors d’un sondage portant sur
lière. On observe un échantillon de n = 400 individus 10 000 personnes.
dans lequel on a relevé que 135 d’entre eux vérifient la 1) Déterminer une estimation de sa côte de popularité
propriété. à l’aide d’un intervalle de confiance.
1) Déterminer la fréquence d’apparition de la propriété 2) Quelle devrait être la taille de l’échantillon pour
dans l’échantillon. qu’avec une même fréquence d’opinion favorable,
2) Peut-on affirmer que la proportion de la population Juste puisse encore penser être apprécié par une ma-
vérifiant la propriété est 0,337 5 ? jorité de personnes ?
3) Déterminer une estimation de cette proportion à
l’aide d’un intervalle de confiance au seuil de 95 %. 35 D’après Bac (Antilles-Guyane – 2013) ROC

31 Quelle taille devrait avoir un échantillon pour Soient n un entier naturel, p un nombre réel compris
obtenir un intervalle de confiance : entre 0 et 1, et Xn une variable aléatoire suivant une loi
1) d’amplitude 0,005 ? 2) de rayon 0,001 ? binomiale de paramètres n et p.
Xn
On note Fn = et f une valeur prise par Fn .
32 On souhaite déterminer la proportion p d’oliviers n
affectés par la bactérie Xylella fastidiosa dans une région. On
 rappelle que, pour n assez grand, l’intervalle
1 1
Pour cela, on effectue un test de dépistage sur 530 oli- p− √ ; p+ √ contient la fréquence f avec une
n n
viers et on note X le nombre d’arbres infectés. probabilité au moins égale à 0,95.
Après examens, on trouve que 77 arbres sont malades.  
1) Déterminer une estimation de la proportion p à 1 1
En déduire que l’intervallef−√ ; f+√
n n
l’aide d’un intervalle de confiance au seuil de 95 %. contient p avec une probabilité au moins égale à 0,95.
2) Combien d’arbres devrait-on tester pour avoir un in-
36 Question ouverte
tervalle de taille inférieure ou égale à 0,01 ?
3) Par combien doit-on multiplier la taille de l’échan- Un lycée compte 1 200 élèves. Un élève de Terminale
tillon de la question 1 pour avoir une précision dix souhaite offrir une rose à chacun des garçons du lycée
fois plus grande de l’intervalle de confiance ? lors du bal de fin d’année. Il ne peut pas compter tous
les élèves du lycée, mais il a remarqué que sa classe est
33 Un laboratoire pharmaceutique souhaite tester
composée de 16 filles et 14 garçons.
l’efficacité d’un médicament destiné à soulager les
Quelle quantité de roses devra-t-il prévoir pour le bal
maux de tête.
de fin d’année, au niveau de confiance de 95 % ?
Il est administré à 579 patients volontaires. Parmi eux,
370 ont noté une amélioration de leur état de santé. 37 Question ouverte
1) Déterminer une estimation du taux d’efficacité de D’après une réglementation sur les cultures OGM, le
ce médicament sous la forme d’un intervalle de seuil acceptable de contamination des cultures biolo-
confiance au seuil de 95 %. giques par des cultures OGM pour être qualifiées de
2) Que penser de l’efficacité de ce médicament ? « sans OGM » est de 0,9 %.
3) On souhaite comparer le médicament avec un pla- Après une analyse faite par un laboratoire, Bernard,
cebo. Dans le cas de migraines, l’administration d’un producteur de produits biologiques, a été informé que
placebo (sans agent actif) soulage les patients dans sur les 1 000 plants de maïs testés dans son champ, 35
60 % des cas. Peut-on affirmer, au seuil de 95 %, que provenaient d’une culture OGM.
le médicament a une utilité ? Préparer sa défense.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 397


Préparer le bac

38 D’après Bac (Métropole - 2013) Donner un intervalle de confiance de cette propor-


Dans une usine, on utilise une machine pour fabriquer tion au niveau de confiance 95 %.
des pièces. On estime que la machine est convenable- 40 D’après Bac (Amérique du Nord - 2014)
ment réglée si 90 % des pièces qu’elle fabrique sont Une association de consommateurs décide d’estimer
conformes. la proportion de personnes satisfaites par l’utilisation
On décide de contrôler cette machine en examinant n d’une crème fraîche.
pièces choisies au hasard (n entier naturel) dans la pro- Elle réalise un sondage parmi les personnes utilisant ce
duction. On assimile ces n tirages à des tirages succes- produit. Sur 140 personnes interrogées, 99 se déclarent
sifs indépendants et avec remise. satisfaites.
On note Xn le nombre de pièces qui sont conformes Estimer, par un intervalle de confiance au seuil de 95 %,
Xn
dans l’échantillon de n pièces, et Fn = la propor- la proportion de personnes satisfaites parmi les utilisa-
n
tion correspondante. teurs de la crème.
1) Justifier que la variable aléatoire Xn suit une loi
41 D’après Bac (Polynésie – 2015) Question ouverte
binomiale et préciser ses paramètres.
En étudiant une maladie dans la population d’un pays,
2) Dans cette question, on prend n = 150.
on aconstaté que le taux, en nanogrammes par milli-
Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique −1
litre ng.ml , d’une substance gamma présente dans
I au seuil de 95 % de la variable aléatoire F150 .
le sang, est plus élevé chez les personnes atteintes de
3) Un test qualité permet de dénombrer 21 pièces non
cette maladie que chez les personnes qui ne sont pas
conformes sur un échantillon de 150 pièces pro-
touchées. Pour dépister chez une personne la maladie
duites.
étudiée, on effectue une prise de sang à jeun. Les don-
Cela remet-il en cause le réglage de la machine ?
nées montrent que 82 % des patients malades ont un
Justifier la réponse.
dépistage positif.
39 D’après Bac (Centres Étrangers - 2015) Pour améliorer le confort des personnes susceptibles de
Un fournisseur produit deux sortes de cadenas. Les subir cet examen sanguin, on souhaite vérifier si le fait
uns sont premier prix, et les autres sont haut de gamme. d’être à jeun est une condition indispensable dans le
Un magasin de bricolage dispose d’un stock de cade- protocole.
nas provenant de ce fournisseur ; ce stock comprend un On considère un groupe de 300 personnes malades sur
grand nombre de cadenas de chaque type. lesquelles la prise de sang n’est pas effectuée à jeun.
1) Le fournisseur affirme que, parmi les cadenas haut de Le dépistage se révèle positif pour 74 % d’entre elles.
gamme, il n’y a pas plus de 3 % de cadenas défectueux Ce dépistage peut-il être effectué sur des personnes qui
dans sa production. Le responsable du magasin de ne sont pas à jeun ?
bricolage désire vérifier la validité de cette affirma-
42 D’après Bac (Nouvelle-Calédonie - 2014)
tion dans son stock ; à cet effet, il prélève un échan-
Les trois parties A, B et C sont indépendantes.
tillon aléatoire de 500 cadenas haut de gamme, et en
Une fabrique de desserts glacés dispose d’une chaîne
trouve 19 qui sont défectueux.
automatisée pour remplir des cônes de glace.
Ce contrôle remet-il en cause le fait que le stock ne
comprenne pas plus de 3 % de cadenas défectueux ? PARTIE A
On pourra pour cela utiliser un intervalle de fluctua- Les cônes de glace sont emballés individuellement puis
tion asymptotique au seuil de 95 %. conditionnés en lots de 2 000 pour la vente en gros.
2) Le responsable du magasin souhaite estimer la pro- On considère que la probabilité qu’un cône présente un
portion de cadenas défectueux dans son stock de ca- défaut quelconque avant son conditionnement en gros
denas premier prix. Pour cela il prélève un échantillon est égale à 0,003.
aléatoire de 500 cadenas premier prix, parmi lesquels On nomme X la variable aléatoire qui, à chaque lot
39 se révèlent défectueux. de 2 000 cônes prélevés au hasard dans la production,

398 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Préparer le bac

associe le nombre de cônes défectueux présents dans ce Compte-tenu du profil des candidats, l’institut de son-
lot. dage estime que 10 % des personnes déclarant vouloir
On suppose que la production est suffisamment impor- voter pour le candidat A ne disent pas la vérité et votent
tante pour que les tirages puissent être supposés indé- en réalité pour le candidat B, tandis que 20 % des per-
pendants les uns des autres. sonnes déclarant vouloir voter pour le candidat B ne
1) Quelle est la loi suivie par X ? Justifier la réponse et disent pas la vérité et votent en réalité pour le candidat
préciser les paramètres de cette loi. A.
2) Si un client reçoit un lot contenant au moins 12 cônes On choisit au hasard une personne ayant répondu au
défectueux, l’entreprise procède alors à un échange sondage et on note :
de celui-ci. • A l’évènement « La personne interrogée affirme vou-
Déterminer la probabilité qu’un lot ne soit pas loir voter pour le candidat A » ;
échangé ; le résultat sera arrondi au millième. • B l’évènement « La personne interrogée affirme vou-
loir voter pour le candidat B » ;
PARTIE B
• V l’évènement « La personne interrogée dit la
Chaque cône est rempli avec de la glace à la vanille. On vérité ».
désigne par Y la variable aléatoire qui, à chaque cône, 1) Construire un arbre de probabilités traduisant la
associe la masse (exprimée en grammes) de crème gla- situation.
cée qu’il contient. 2) a) Calculer la probabilité que la personne interrogée
 
On suppose que Y suit une loi normale N 110 ; σ2 , dise la vérité.
d’espérance µ = 110 et d’écart-type σ. b) Sachant que la personne interrogée dit la vérité,
Une glace est considérée comme commercialisable calculer la probabilité qu’elle affirme vouloir vo-
lorsque la masse de crème glacée qu’elle contient ter pour le candidat A.
appartient à l’intervalle [104 ; 116]. 3) Démontrer que la probabilité que la personne choisie
Déterminer une valeur approchée à 10−1 près du para- vote effectivement pour le candidat A est 0,529.
mètre σ telle que la probabilité de l’évènement « la glace 4) L’institut de sondage publie alors les résultats
est commercialisable » soit égale à 0,98. suivants :

PARTIE C
52,9 % des électeurs* voteraient pour le
Une étude réalisée en l’an 2000 a permis de montrer que
candidat A.
le pourcentage de Français consommant régulièrement
*estimation après redressement, fondée sur un
des glaces était de 84 %.
sondage d’un échantillon représentatif de 1 200
En 2010, sur 900 personnes interrogées, 795 d’entre elles
personnes.
déclarent consommer des glaces.
Peut-on affirmer, au niveau de confiance de 95 % et à
Au seuil de confiance de 95 %, le candidat A peut-il
partir de l’étude de cet échantillon, que le pourcentage
croire en sa victoire ?
de Français consommant régulièrement des glaces est
5) Pour effectuer ce sondage, l’institut a réalisé une
resté stable entre les années 2000 et 2010 ?
enquête téléphonique à raison de 10 communica-
43 D’après Bac (Liban - 2015) tions par demi-heure. La probabilité qu’une per-
En prévision d’une élection entre deux candidats A et sonne contactée accepte de répondre à cette enquête
B, un institut de sondage recueille les intentions de vote est 0,4.
de futurs électeurs. L’institut de sondage souhaite obtenir un échantillon
Parmi les 1 200 personnes qui ont répondu au sondage, de 1 200 réponses.
47 % affirment vouloir voter pour le candidat A et les Quel temps moyen, exprimé en heures, l’institut
autres pour le candidat B. doit-il prévoir pour parvenir à cet objectif ?

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 399


Approfondir

44 Malcolm et Robert jouent aux fléchettes. Moivre-Laplace,


  un intervalle I = [0 ; a] tel que
Sur 120 lancers, Malcolm a atteint la cible 37 fois, alors X
P ∈ I > s.
n
que Robert a réussi 320 de ses 1 002 lancers.
1) Soit Z la variable aléatoire qui suit la loi normale cen-
Robert fanfaronne : « Je suis à coup sûr un meilleur
trée réduite.
tireur que toi ! ». Que peut-on en penser ?
a) Soit f la fonction définie sur R par
45 En 2014, on compte 27 % de femmes élues à f ( x ) = P ( Z 6 x ).
l’Assemblée nationale, et 25 % de femmes au Sénat. Montrer que f est une fonction continue, stricte-
On rappelle que l’Assemblée nationale compte 577 dé- ment croissante, et déterminer les limites de f en
putés, alors que le Sénat est constitué de 348 sénateurs. −∞ et en +∞.
1) Peut-on penser qu’il y a une discrimination envers b) En déduire qu’il existe un unique réel u tel que
les femmes ? Justifier votre réponse. P( Z 6 u) = s.
2) De l’Assemblée nationale et du Sénat, une des deux c) Montrer que :
p
institutions semble-t-elle moins inégalitaire ? X − np X p (1 − p )
p 6 u ⇔ 6 p+u √ .
46 Une scierie produit des planches à partir de troncs np(1 − p) n n
d) On sait d’après le théorème de ! Moivre-Laplace
d’arbres.
X − np
Celles-ci doivent faire entre 2 cm et 3 cm d’épaisseur que lim P p 6 u = P ( Z 6 u ).
n→+ ∞ np(1 − p)
pour pouvoir être commercialisées et : Conclure en trouvant un intervalle de fluctuation
• lorsqu’une planche produite a une épaisseur supé- X
asymptotique (dépendant de u) de la fréquence
rieure à 3 cm, un coup de rabot est nécessaire pour la n
au seuil s.
rendre commercialisable ; 2) Application : Un fabricant d’assiettes « un peu
• lorsqu’une planche produite a une épaisseur infé- louche » affirme que ses produits présentent très peu
rieure à 2 cm, elle est inutilisable. de défaut. Il affirme que cela ne concerne que 3 % de
La gérante a relevé que sur un échantillon de 4 000 sa production.
planches produites, 3 816 étaient directement commer- On va tester son hypothèse sur un échantillon de
cialisables. Elle a aussi remarqué qu’à cause du proces- 3 000 assiettes.
sus de découpage, il y avait autant de planches dont a) À l’aide de la question 1d, déterminer un in-
l’épaisseur dépassait 3 cm que de planches de moins de tervalle de fluctuation asymptotique de la forme
2 cm d’épaisseur. [0 ; a] au seuil de 95 %.
Elle veut commercialiser au moins 100 000 planches. b) On a trouvé 267 assiettes fêlées dans l’échantillon.
Déterminer une fourchette du coût de production, au Que peut-on en conclure ?
seuil de 95 %, sachant que produire une planche coûte 3) Comment trouver un intervalle de fluctuation
7 e et qu’un coût de rabot coûte 2 e supplémentaires. X
asymptotique de de la forme [ a ; 1] au seuil de
n
47 Intervalle de fluctuation unilatéral ROC 95 % ?
Dans certains cas, en fonction de l’hypothèse à tester, 4) Dans chacun des cas suivants, préciser s’il vaut
il peut-être plus intéressant de s’intéresser à des inter- mieux privilégier un intervalle de fluctuation
valles de fluctuation dits unilatéraux, de la forme [0 ; a] asymptotique « classique » ou un intervalle de fluc-
ou [ a ; 1]. tuation unilatéral asymptotique (à préciser).
Le but de cet exercice est de déterminer d’autres types • On cherche à tester la côte de popularité d’un
d’intervalles de fluctuation asymptotiques, non centrés homme politique.
sur la valeur p, mais toujours en utilisant le théorème • On cherche à tester la proportion de tickets
Moivre-Laplace. gagnants dans une tombola.
Soit X une variable aléatoire suivant une loi binomiale • On cherche à tester le taux de guérison en une se-
de paramètres n et p et s ∈]0 ; 1[. maine pour un médicament par rapport à celui,
On cherche à déterminer, à l’aide du théorème de connu, d’un placebo.

400 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Je teste mes connaissances

À la fin de ce chapitre, je dois être capable de :


◮ Déterminer un intervalle de fluctuation asymptotique ◮ Déterminer une estimation d’un paramètre à l’aide d’un
◮ Savoir rejeter ou non une hypothèse à l’aide d’un intervalle intervalle de confiance
de fluctuation asymptotique ◮ Déterminer la taille d’un échantillon pour obtenir un inter-
◮ Faire preuve d’esprit critique lors d’un test d’hypothèse valle de confiance d’amplitude ou de rayon donné

Des ressources numériques

QCM d’auto-évaluation pour préparer le chapitre sur


manuel.sesamath.net @
Pour chaque question, plusieurs réponses sont proposées. Déterminer celles qui sont correctes.

48 Pour pouvoir utiliser un intervalle de fluctuation asymptotique, il faut que les paramètres n et p vérifient :
a p>5 b (1 − p ) n > 5 c np < 5 d np > 30

49 Pour n = 45 et p = 0,01, l’intervalle de fluctuation asymptotique est :


a inutilisable b utilisable

50 Un intervalle de fluctuation au seuil de 95 % :


a est aussi un intervalle de fluctuation au seuil de 90 %
b est aussi un intervalle de fluctuation au seuil de 99 %

Dans une usine, une machine fabrique des tiges métalliques. L’ingénieur chargé du réglage affirme que les tiges
fabriquées présentent un défaut dans 0,8 % des cas.
On s’intéresse à un échantillon de 800 tiges prélevées au hasard dans le stock. On suppose que le stock est
suffisamment grand pour assimiler cela à un tirage au sort avec remise. On note X le nombre de tiges sans
défaut.
51 X suit une loi binomiale de paramètres :
a n = 800 et p = 0,8 b n = 640 et p = 0,008 c n = 800 et p = 0,008 d n = 800 et p = 0,992

52 À 10−3 près, un intervalle de fluctuation asymptotique de la fréquence des tiges sans défaut au seuil de
95 % est :
a [0,985 ; 0,999] b [0,983 ; 1] c [0 ; 0,95]

53 Un ouvrier trouve 13 tiges défectueuses dans l’échantillon. Il peut en conclure que :


a Au seuil de 95 %, l’hypothèse de l’ingénieur est à rejeter
b Au seuil de 95 %, on ne peut pas rejeter l’hypothèse de l’ingénieur
c Il faut recommencer l’expérience

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 401


Florient affirme que 15 % des êtres humains sont gauchers.
Marjolaine trouve ce pourcentage très important ; elle souhaite tester cette hypothèse sur un échantillon de 79
personnes.
54 À 10−3 près, un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 99 % est :
a [0 ; 0,99] b [0,071 ; 0,229] c [0,99 ; 1] d [0,046 ; 0,254]

55 Elle trouve finalement 19 gauchers parmi les 79 personnes étudiées.


a Au seuil de 99 %, l’hypothèse est à rejeter
b Au seuil de 99 %, on ne peut pas rejeter l’hypothèse
c Il faut recommencer l’expérience

56 Elle cherche ensuite à tester l’hypothèse au seuil de 95 %.


a Au seuil de 95 %, l’hypothèse est à rejeter
b Au seuil de 95 %, on ne peut pas rejeter l’hypothèse
c Il faut recommencer l’expérience

Dans un club de sport, 65 % des inscrits sont des hommes.


57 Lors d’une réunion de 55 personnes de cette association :
a il y a 35,75 hommes c il peut y avoir moins de 15 hommes
b il y a entre 28 et 43 hommes

Un client désœuvré à la terrasse d’un café décide de compter le nombre de voitures rouges qui roulent dans la
ville.
58 Sur 504 voitures, il en a compté 63 rouges. La proportion de voitures rouges roulant dans la ville est :
a Exactement 0,125
b Comprise entre 0,08 et 0,17 avec une probabilité supérieure à 0,95
c Comprise entre 0,05 et 0,2 avec une probabilité supérieure à 0,95
d Comprise entre 0,13 et 0,17 avec une probabilité supérieure à 0,95

59 Pour avoir un intervalle de confiance d’amplitude 0,02 au seuil de 95 %, le client aurait dû compter :
a 50 voitures b 100 voitures c 250 voitures d 10 000 voitures

60 Pour avoir un intervalle de confiance de rayon 0,05 au seuil de 95 %, le client aurait dû compter :
a 100 voitures b 400 voitures c 1 000 voitures d 4 000 voitures

402 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Travaux pratiques

TP 1 Comparaison avec un intervalle étudié en Seconde INFO

On considère une population dans laquelle la proportion d’individus vérifiant une certaine
propriété est p et dans laquelle on prélève un échantillon de taille n.
Le but de ce TP est d’étudier le lien entre :
• l’intervalle de fluctuation de la fréquence de la propriété dans l’échantillon au seuil de 95 %
vu en Seconde (pour 0,2 6 p 6 0,8 et n > 25) :
 
1 1
p− √ ; p+ √
n n

• l’intervalle de fluctuation asymptotique de cette même fréquence au seuil de 95 % (pour


n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5) :
" p p #
p (1 − p ) p (1 − p )
p − 1,96 √ ; p + 1,96 √
n n

A Quelques cas particuliers, avec un tableur


1) a) Dans un tableur, créer la feuille de calcul ci-dessous :
A B C D E F
1 n 100
2 p 0,3
3 Borne inférieure Borne supérieure
Intervalle de fluctuation
4
de Seconde
Intervalle de fluctuation
5
asymptotique

b) Saisir des formules dans les cellules B4, C4, B5 et C5 permettant d’obtenir les bornes
inférieure et supérieure des intervalles de fluctuation pour les valeurs de n et p écrites
respectivement dans les cellules F1 et F2.
2) À l’aide du tableur, déterminer l’intervalle de fluctuation au seuil de 95 % vu en Seconde
et l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % vu en Terminale dans les cas
suivants :
a) pour n = 100 et p = 0,3 c) pour n = 1 000 et p = 0,3
b) pour n = 500 et p = 0,8 d) pour n = 10 000 et p = 0,25
3) Dans chacun des cas précédents, que peut-on dire en termes d’inclusion de ces deux inter-
valles de fluctuation ?
4) Quelle conjecture peut-on émettre ? La mettre à l’épreuve avec d’autres valeurs de n et p.

B Démonstration de la conjecture
On souhaite maintenant démontrer la conjecture émise à la question 4 de la partie A .
q
1) a) Étudier les variations de p 7→ p(1 − p) sur [0 ; 1].
q
b) En déduire que 1,96 p(1 − p) 6 1 sur [0 ; 1].
2) Conclure.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 403


Travaux pratiques

TP 2 Le bon seuil ALGO

A Trouver uα
1) On considère l’algorithme ci-dessous écrit avec le logiciel AlgoBox où :
• a désigne un nombre réel dans l’intervalle ]0 ; 1[ ;
• u désigne le nombre réel vérifiant P(−u 6 X 6 u) = a où X suit la loi normale centrée
réduite et a est le nombre défini au point précédent ;
• la commande ALGOBOX_INVERSE_LOI_NORMALE_CR(p) donne le nombre x tel que
P( X 6 x ) = p où X suit la loi normale centrée réduite.

1. VARIABLES
2. a EST_DU_TYPE NOMBRE
3. u EST_DU_TYPE NOMBRE
4. DEBUT_ALGORITHME
5. LIRE a
6. u PREND_LA_VALEUR ALGOBOX_INVERSE_LOI_NORMALE_CR(......)
7. AFFICHER u
8. FIN_ALGORITHME

Compléter la ligne 6 pour que l’algorithme affiche le nombre u souhaité.


2) Sans utiliser l’algorithme ou une calculatrice, donner la valeur affichée par l’algorithme (à
10−2 près) si l’utilisateur rentre a = 0,95.

B Intervalle de fluctuation asymptotique


En s’appuyant sur l’algorithme précédent, en écrire un nouveau qui :
• demande à l’utilisateur la proportion p d’individus vérifiant une certaine propriété dans
une population, la taille n d’un échantillon et un seuil a (sous forme décimale) ;
• affiche les bornes inférieure et supérieure de l’intervalle de fluctuation asymptotique au
seuil a de la fréquence d’individus vérifiant la propriété dans un échantillon de taille n.

C Application
Une confiserie a lancé une nouvelle gamme de bonbons, les « chanceux ».
Quand on ouvre le papier autour d’un chanceux, soit le bonbon est rose et il ne se passe rien,
soit il est vert et l’on obtient gratuitement un autre bonbon.
La confiserie l’affirme dans une publicité :

15 % des bonbons sont gagnants !

1) On admet que les services de la répression des fraudes mènent leurs études sur des échan-
tillons de taille 50 et au seuil de 90 %.
Déterminer alors, en utilisant un intervalle de fluctuation asymptotique, dans quel intervalle
doit se trouver le nombre de bonbons gagnants pour que l’on n’accuse pas la confiserie de
publicité mensongère.
2) En réalité, cette confiserie « triche » et ne produit que 14,5 % de bonbons gagnants.
Risque-t-elle plus de se faire accuser de publicité mensongère que si elle ne trichait pas ?

404 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Travaux pratiques

TP 3 Sondages INFO

A Avant le premier tour


Pour le premier tour d’une élection, on compte un candidat et deux candidates, que l’on note
1, 2 et 3.
Un journal commande à un institut un sondage, de taille « habituelle », soit sur un échantillon
de 1 000 personnes dites représentatives.
Les résultats du sondage sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Vote Candidat 1 Candidate 2 Candidate 3 Abstention Blanc ou nul
Effectif 191 219 176 249 165
La candidate 2 pavoise, certaine d’être en tête au premier tour.
1) Déterminer un intervalle de confiance au seuil de 95 % des résultats pour chacun des
candidates et candidat.
2) Que peut-on en conclure ?
3) Combien de personnes faudrait-il interroger pour pouvoir classer les candidates et candidat
au seuil de 95 % en gardant les mêmes pourcentages d’intentions de vote ?

B Après le premier tour


Le soir du premier tour, les résultats sont publiés :
Abstention ou
Vote Candidat 1 Candidate 2 Candidate 3
Blanc ou nul
Pourcentage 21 % 19 % 18 % 42 %
On souhaite simuler différents sondages sur 1 000 personnes.
1) Réaliser la feuille de calcul ci-dessous :
A B C D E F
1 Vote Nombre de votes Pourcentage
2 Candidat 1
3 Candidate 2
4 Candidate 3
5 Autre
2) Dans la cellule A2, entrer la formule =ALEA() pour simuler un nombre entre 0 et 1.
3) Dans la cellule B2, entrer la formule =SI(A2<0,21;1;SI(A2<0,4;2;SI(A2<0,58;3;4))).
4) Recopier ces formules vers le bas jusqu’à la ligne 1 001 pour simuler les choix des sondés.
5) Dans la cellule E2, entrer la formule =NB.SI(B2:B1001;1) pour compter le nombre d’inten-
tions de vote pour le candidat 1.
6) Compléter de même les cellules de la colonne E puis la colonne F.
7) Relancer l’expérience avec la touche F9 ou CTRL+MAJ+F9.
Le candidat 1 est-il toujours donné gagnant ?
8) Recommencer l’expérience avec un sondage portant sur 10 000 personnes.
Qu’observe-t-on ?
9) a) Pour les trois candidats précédents, déterminer les intervalles de fluctuation asympto-
tiques au seuil de 95 % pour n = 1 000 puis pour n = 10 000.
b) Commenter les réponses aux questions 7 et 8 à l’aide de la question 9a.

Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation 405


Travaux pratiques

TP 4 Surréservation CALC

A Intervalle de fluctuation
Une compagnie aérienne gère des avions pouvant accueillir 300 personnes.
Pour chaque vol, elle vend un nombre n de billets qui excède le nombre de places disponibles,
comptant sur le fait que des voyageurs ne se présenteront pas pour prendre l’avion.
La probabilité qu’une personne se présente bien pour prendre son vol est p.
On suppose que les actes des passagers sont indépendants les uns des autres et on note X le
nombre de personnes qui se présentent à l’embarquement.
1) Quelle loi suit X ?
2) Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique de la fréquence correspondante au seuil
de 95 % en fonction de n et p.
3) La compagnie aérienne veut limiter les risques : elle souhaite que la probabilité que tous les
passagers se présentant à l’aéroport aient une place soit supérieure à 0,95.
Expliquer pourquoi cela sera vérifié si :
p
p(1 − p) 300
p + 1,96 √ − 60
n n
B Avec le tableur
À l’aide d’une feuille de calcul ou d’une calculatrice, conjecturer la valeur maximale de n
qui est solution de l’inéquation précédente dans chacun des cas suivants :
a) p = 0,9 b) p = 0,95 c) p = 0,98

C Pour aller plus loin



Pour p = 0,95, résoudre l’inéquation (d’inconnue n) de la partie A en posant x = n et
retrouver l’un des résultats obtenus à la partie B .

Récréation, énigmes
Trop beau pour être vrai !
Lucas affirme : « j’ai lancé 1000 fois cette pièce . Elle est parfaitement équilibrée, la preuve, j’ai obtenu 500 fois
“face” ».
Lucie n’y croit pas. Comment peut-elle se convaincre que Lucas a truqué ses résultats ?
PARTIE A : Des intervalles contre les trucages
Les intervalles de fluctuation asymptotiques vus dans ce chapitre sont des intervalles bilatéraux : les valeurs refu-
sées sont celles soit trop grandes, soit trop petites. Parfois, pour tester une hypothèse, on peut vouloir refuser des
valeurs de fréquences trop « parfaites », qui seraient le résultat de trucages embellissant la théorie.
1) En vous appuyant sur le théorème de Moivre-Laplace, déterminer ainsi un bon intervalle de fluctuation asymp-
totique au seuil de 5 %, c’est-à-dire tel que la probabilité d’être en dehors soit proche de 95 %.
2) Discuter les résultats de Lucas.

PARTIE B : Un exemple célèbre


Pour appuyer une théorie, les résultats des expériences doivent-ils être parfaits ?
Chercher des informations concernant le moine Gregor Mendel, le fondateur de
la génétique, et ses expériences sur les petits pois.

406 Chapitre SP3. Échantillonnage et estimation


Fiche 1 Utiliser un tableur
Dans cette fiche, les méthodes ne spécifiant pas le logiciel utilisé sont similaires pour les
différents types de tableurs (Libre Office ou Open Office Calc et Excel). Dans ce cas, les
captures d’écrans sont issues du logiciel Calc.

1 Adresse et cellule
Une feuille de calcul est un tableau dont chacune des cases, appelées cellules, est repérée ho-
rizontalement par un nombre entier strictement positif et verticalement par une lettre, ce qui
permet de donner l’adresse de la cellule.

2 Calcul avec le tableur


Dans une cellule, on peut écrire un calcul précédé du signe = en utilisant les commandes
usuelles +, -, *, / ou ^.
Le tableur écrira alors le résultat du calcul dans la cellule.
Exemple : Si l’on écrit =5+3^2 dans la cellule A1 et que l’on valide avec la touche Entrée, le
tableur écrira 14 dans A1.
Attention, dans le tableur, un calcul commence toujours par le symbole =.

3 Formule et adressage
Dans une feuille de calcul, on peut faire des calculs en faisant référence à une cellule donnée.
Exemple :
• Si l’on saisit une valeur dans la cellule A1 et que l’on veut afficher son double dans la cellule
B1, on sélectionne B1, on y écrit la formule =A1*2. On valide avec la touche Entrée :

donne

• L’avantage d’écrire la formule =A1*2 et non pas =8*2 dans la cellule B1 est que la formule
s’adapte si l’on change la valeur en A1, par exemple si l’on y écrit 6 :

Avec =8*2 en B1 Avec =A1*2 en B1

La valeur en B1 ne s’adapte pas, cela reste 16. La valeur en B1 s’adapte, cela donne 12.

Remarques :
• Quand on sélectionne une cellule, la formule inscrite dedans est affichée dans la barre de
saisie (voir encadré rouge sur les captures d’écrans précédentes).
• On peut modifier la formule inscrite dans une cellule en sélectionnant cette cellule et en
modifiant directement la formule dans la barre de saisie.

4 Poignée de recopie
Lorsque l’on sélectionne une cellule ou une plage de cellules, un petit carré apparaît en bas à

droite : c’est la poignée de recopie :


Elle permet d’automatiser les calculs.

407
Exemple :
Si l’on veut écrire 0, 10, 20, 30, . . . , 100 dans la
colonne A :
• on écrit 0 dans la cellule A1 ;
• on écrit =A1+10 dans la cellule A2, on
obtient bien 10 ;
• on sélectionne la poignée de recopie, on
maintient appuyé et on recopie vers le bas
jusqu’à obtenir 100.

Remarques :
• Lorsque l’on recopie vers le bas, dans les adresses des cellules, les 1 deviennent 2, les 2
deviennent 3, etc.
• Dans l’exemple précédent, on observe que les formules se sont bien adaptées dans chaque
cellule. Par exemple, en A3, il est inscrit =A2+10 (voir capture ci-dessus).
• On peut aussi recopier vers la droite (les A deviennent B, les B deviennent C, etc.), la gauche
ou le haut.

5 Utilisation du dollar
Le symbole $ permet de bloquer la lettre ou le nombre d’une adresse dans une formule.
Exemple :
• Dans la feuille de calcul ci-contre, on souhaite
multiplier tous les nombres de la colonne A
par le nombre présent dans la cellule D1.

• Si l’on saisit la formule =A1*D1 dans la cellule


B1 et que l’on recopie vers le bas, on obtiendra
=A2*D2 dans la cellule B2.

• Cela ne convient pas (il faudrait =A2*D1 en


B2) : il faut donc bloquer le « 1 » de D1.
Cela se fait à l’aide du symbole $ qui bloque
la lettre ou le nombre qui le suit directement
dans l’adresse d’une cellule. On saisit donc la
formule =A1*D$1 en B1.

Quand on recopie vers le bas, on constate que le 1 de D1 est bien bloqué dans les cellules
recopiées. Par exemple en B4, on a bien =A4*D$1.
Remarque :
On aurait aussi pu saisir la formule =A1*$D$1 en B1 mais ce n’est pas utile car le D n’a pas
besoin d’être bloqué puisque l’on ne recopie pas la formule vers la droite.

408
6 Quelques fonctions usuelles
Le tableur dispose de certaines fonctions auxquelles on a accès dans l’onglet Insertion>Fonction
ou directement grâce au raccourci : sous Calc sous Excel
ALEA() Donne un nombre décimal au hasard entre 0 et 1
ALEA.ENTRE.BORNES(a;b) Donne un nombre entier au hasard entre a et b inclus
ECARTYPEP(plage) Donne l’écart-type des valeurs de la plage
LOI.BINOMIALE(k;n;p;0) sous Calc Donne P(X = k) où X suit la loi binomiale de paramètres n et p
LOI.BINOMIALE.N(k;n;p;0) sous Excel
LOI.BINOMIALE(k;n;p;1) sous Calc Donne P(X 6 k) où X suit la loi binomiale de paramètres n et p
LOI.BINOMIALE.N(k;n;p;1) sous Excel
MAX(plage) Donne le plus grand nombre des valeurs de la plage
MIN(plage) Donne le plus petit nombre des valeurs de la plage
MOYENNE(plage) Donne la moyenne des valeurs de la plage
NB.SI(plage;a) Donne le nombre de fois où la valeur a apparaît dans la plage
QUARTILE(plage;numéro du quartile) Donne le quartile (spécifié par le numéro du quartile : 1 correspond à
Q1 , 2 à la médiane et 3 à Q3 ) des valeurs de la plage
SOMME(plage) Donne la somme des valeurs de la plage

Remarques :
• Quand on utilise ces fonctions, il faut nécessairement commencer la formule par le
symbole =.
• Pour les fonctions ALEA et ALEA.ENTRE.BORNES, on peut relancer une simulation en appuyant
sur CTRL+SHIFT+F9 (sous Calc) ou F9 (sous Excel).

7 Graphiques
Sous Libre Office ou Open Office Calc Sous Excel
On accède à l’assistant de diagramme dans Dans l’onglet Insertion, on choisit directement
l’onglet Insertion>Diagramme ou grâce au le type de graphique voulu parmi ceux
raccourci proposés :

Courbe d’une fonction


La 1re colonne correspond aux abscisses des points et la 2e colonne aux ordonnées.
Sous Libre Office ou Open Office Calc
• On sélectionne les deux colonnes (avec éventuellement les en-têtes en 1re ligne).
• On appelle l’assistant de diagramme.
• On choisit XY(dispersion) puis le style souhaité (points seuls, points et lignes, etc.).
• Si l’on veut donner des titres, on peut le faire à l’étape 4 : Eléments du diagramme.

Sous Excel
• On sélectionne la 2e colonne (sans en-tête).
• On choisit l’onglet Insertion puis le graphique Ligne puis on choisit le style.

• On appuie sur le bouton puis sur le bouton (sous « Étiquettes de l’axe horizon-
tal (abscisse) ») et on sélectionne la première colonne (sans en-tête) et on valide.

• Si l’on veut donner des titres, on choisit un


modèle parmi ceux proposés ici.

409
Diagramme en bâtons
La 1re colonne correspond aux valeurs et la 2e colonne aux effectifs ou aux fréquences d’une
série statistique.
Sous Libre Office ou Open Office Calc
• On sélectionne les deux colonnes (sans les en-têtes).
• On appelle l’assistant de diagramme.
• On choisit Colonne et le premier style puis Suivant>>.
• On règle ce menu ainsi :

• On va à l’étape 4 : Eléments du diagramme et on décoche Afficher la légende (on peut aussi


donner des titres aux axes).

Sous Excel
• On sélectionne la 2e colonne (sans en-tête).
• On choisit l’onglet Insertion puis le graphique Colonne puis le premier style.

• On appuie sur le bouton puis sur le bouton (sous « Étiquettes de l’axe horizon-
tal (abscisse) ») et on sélectionne la plage des valeurs (sans en-tête) et on valide.
• Si l’on veut donner des titres, on choisit un
modèle parmi ceux proposés ici.

Remarque :
L’axe des abscisses n’est pas régulièrement gradué si les effectifs ne sont pas régulièrement
espacés, ce n’est donc pas un « vrai » diagramme en bâtons.

Diagramme circulaire (ou camembert)


La 1re colonne correspond aux différentes modalités et la 2e colonne aux effectifs ou aux
fréquences d’une série statistique.
Sous Libre Office ou Open Office Calc
• On sélectionne la plage de données (sans les en-têtes).
• On appelle l’assistant de diagramme.
• On choisit Secteur et le premier style puis Terminer.

Sous Excel
• On sélectionne les deux colonnes (sans les en-têtes).

• On choisit l’onglet Insertion puis le graphique Secteurs puis le premier style et on


valide.

410
Fiche 2 Mode Examen des calculatrices Casio et TI

1 Mise en « Mode Examen »


Calculatrice Casio Graph35+E
La calculatrice éteinte, presser simultanément les 3 touches : COS 7 AC/ON . La calculatrice
s’allume avec le message : « Réinitialisation ? Accès au mode Examen ». Presser F1 .
Sur l’écran apparaît : « Attention sortir du Mode Examen nécessitera une 2nde machine/PC ».
Presser F2 . La calculatrice indique : « Accès au Mode Examen ». Presser EXIT .
La diode rouge, située en haut de la calculatrice, clignote et un témoin « R » apparaît à droite à
l’écran.
Calculatrice TI-82 Advanced et TI-83 Premium CE
La calculatrice éteinte, presser simultanément les 3 touches : annul enter on . La diode jaune
clignote, vous êtes en mode d’examen. Les données personnelles sont effacées et seules les
applications TI restent accessibles.

2 Sortie du « Mode Examen »


Calculatrice Casio Graph35+E
Connecter votre calculatrice avec une autre calculatrice du même modèle qui n’est pas en
« Mode Examen ». Les deux calculatrices communiquent via un câble 3 broches. Dans le sous-
menu [Link] et sur les deux calculatrices, presser F4 (CABL) et choisir F2 (câble 3 broches).
Sur la calculatrice qui n’est pas en « Mode Examen », dans le sous-menu Link, presser F3

(EXAM) puis OED (Déverrouiller Mode Examen). La calculatrice affiche alors le message « Ré-
initialisation ? » Déverrouiller le « Mode Examen ». Presser F1 .

Le « Mode Examen » peut aussi s’annuler avec un ordinateur ayant le logiciel « FA-124 ». La cal-
culatrice en « Mode Examen » est connectée à l’ordinateur via un câble USB. Dans le sous-menu
Link , presser F4 (CABL) et choisir F1 (câble USB). Sur l’ordinateur, lancer le logiciel CASIO
FA-124USB. Un écran s’affiche sur la calculatrice, presser F1 (transfDon). L’écran affiche le
message « Réception en cours... ». Sur l’ordinateur, cliquer sur l’icône Connect. La calculatrice
qui était en « Mode Examen » affiche le message « Quitter le Mode Examen ». Redémarrer et
restaurer mémo », presser EXIT . Après une seconde, la calculatrice redémarre en mode normal.

Calculatrice TI
Vous devez connecter deux calculatrices du même modèle avec un câble mini-USB. La calcu-
latrice en mode examen est placée en « Mode Réception » à l’aide de la séquence de touche
2nde échanger . La seconde calculatrice est placée en « Mode Envoi » avec les mêmes touches.
Vous procédez à l’envoi de n’importe quel type de fichier : liste, image, programme, etc. Vous
terminez l’opération en acceptant la réception du fichier ; la calculatrice sort ainsi du mode
examen.

Le « Mode Examen » peut aussi s’annuler avec un ordinateur ayant le logiciel « TI-Connect CE
(version minimum 5.0) ». La calculatrice est connectée à l’ordinateur via un câble mini-USB.
Par un simple glisser/déposer depuis l’ordinateur d’un fichier compatible (liste, Image.jpg,
programme,. . . ) la calculatrice sort du mode examen.

411
Fiche 3 Utiliser une calculatrice Casio

1 Travailler avec les fonctions


On veut obtenir un tableau de valeurs avec un pas de 0,5 et représenter graphiquement la
fonction x 7→ x3 + x2 − x + 1 sur l’intervalle [−3 ; 2].

Définir une fonction


Depuis le menu
principal menu ,
sélectionner le
sous-menu GRAPH

puis saisir
l’expression de la
fonction.

Obtenir un tableau de valeurs


Depuis le menu principal menu , sélectionner le sous-
menu TABLE . On y retrouve la (ou les) fonction(s) déjà
saisie(s).

F5 (SET) pour accéder aux paramètres. On précise le


début 2 et la fin de l’intervalle −3, ainsi que le pas 0,5
(c’est-à-dire de combien en combien vont les valeurs
de x).

EXE pour valider les paramètres puis F6 (TABL) pour


afficher le tableau de valeurs.

Tracer une courbe


Depuis le sous-menu GRAPH , SHIFT V-WINDOW pour ac-
céder aux paramètres de la fenêtre graphique.

EXE pour valider la fonction puis F6 (DRAW) pour af-


ficher la courbe sur l’intervalle [−3 ; 2].

412
2 Écrire un algorithme

Créer un programme
Depuis le menu principal menu , sélectionner le sous-
menu PRGM .

F3 (NEW) pour créer un nouveau programme.


Taper le nom du programme puis EXE pour valider.

Éditer un programme
La liste des commandes principales s’obtient depuis
SHIFT PRGM .

( SHIFT PRGM ) F1 (COM) permet d’accéder aux com-


mandes de tests conditionnels et de boucles.

La liste des tests de relations s’obtient depuis ( SHIFT

PRGRM ) F6 (> ) REL

Lancer un programme
Depuis le sous-menu affichant la liste des programmes,
la touche F1 (EXE) permet d’exécuter le programme
surligné.

Modifier un programme
Depuis le sous-menu affichant la liste des programmes,
la touche F2 (EDIT) permet de modifier le programme
surligné.

413
Fiche 4 Utiliser une calculatrice TI

1 Travailler avec les fonctions


On veut obtenir un tableau de valeurs avec un pas de 0,5 et représenter graphiquement la
fonction x 7→ x3 + x2 − x + 1 sur l’intervalle [−3 ; 2].

Définir une fonction


Depuis le menu f(x) , saisir l’expression de la fonction.

Obtenir un tableau de valeurs


Depuis le menu déf table ( 2nde puis fenêtre ), on pré-
cise le premier terme −3 et le pas du tableau de valeurs
0, 5 (c’est-à-dire de combien en combien vont les valeurs
de x).

Enfin, on obtient le tableau de valeurs dans le menu


table ( 2nde puis graphe ).

Tracer une courbe


On règle les paramètres de la fenêtre graphique dans le
menu fenêtre .

On affiche la courbe avec la touche graphe .

414
2 Écrire un algorithme
Sélectionner le menu PRGM . On a accès aux différents
sous-menus.

Créer un programme
Sélectionner le sous-menu NOUV pour créer un nou-
veau programme.
Taper le nom du programme puis entrer pour valider.

Éditer un programme
Lorsqu’un programme est en cours d’écriture, on a accès :
• aux différentes commandes avec la touche PRGM puis
dans les menus CTL ou E/S ;

• aux symboles >, <, = 6, > dans le menu tests, obtenu


avec les touches 2nde puis MATH .

Lancer un programme
Sélectionner le sous-menu EXEC pour exécuter un pro-
gramme.

Modifier un programme
Sélectionner le sous-menu EDIT pour modifier un pro-
gramme déjà existant.

415
Fiche 5 Utiliser un logiciel de calcul formel

1 Découvrir l’interface logicielle


Maxima, avec l’interface wxMaxima

Xcas

2 Effectuer un calcul, écrire une expression algébrique


Exemples :
Maxima Xcas

Remarques :
• Les symboles +, -, /, *, ^ sont utilisés pour toutes les opérations classiques.
• On utilise sqrt pour la racine carrée.
• On utilise cos, sin et tan pour les fonctions trigonométriques.
• Pour obtenir une valeur approchée, on utilise float sous Maxima et evalf sous Xcas.
• Sous Maxima, « % » désigne le dernier calcul effectué et π s’écrit « %pi ».

416
3 Transformer des expressions, résoudre des équations
Développer, factoriser, simplifier
Exemples :
Maxima Xcas

Résoudre des équations


Exemples :
Maxima Xcas

Remarques :
• Si l’on ne précise pas le membre de droite d’une l’équation, celui-ci est supposé nul.
• On doit indiquer le nom des inconnues lorsqu’il y en a plusieurs ou bien ambiguïté.

4 Travailler avec des fonctions et des suites

Travailler avec des fonctions


Exemples :
Maxima Xcas

417
Remarque :
Lors d’un calcul de dérivée, le premier argument est la fonction à dériver, le deuxième est la
variable par rapport à laquelle on dérive et le troisième représente le nombre de fois que l’on
dérive.

Déterminer, si elle existe, la formule explicite d’une suite définie par récurrence
Exemple :
un
On considère la suite (un ), définie par u0 = 1 et, pour tout n ≥ 0 : un+1 = . On souhaite
un + 1
déterminer, si elle existe, l’expression de un en fonction de n.
Maxima Xcas

Remarque :
Avec Maxima, on doit charger le package « solve_rec ».

Calculer une somme de termes d’une suite


Exemple :
On souhaite calculer la somme des 2 016, et plus généralement, des n premiers nombres im-
pairs.
Un nombre impair s’écrit 2k + 1. Le premier est pour k = 0 donc le 2 016e est pour k = 2 015.
Maxima Xcas

Xcas et Maxima sont des logiciels libres. On peut les télécharger gratuitement aux adresses :
http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~parisse/giac_fr.html
http://maxima.sourceforge.net/
Il existe des versions en ligne, ne nécessitant pas d’installation, aux adresses :
http://www.xcasenligne.fr/giac_online/demoGiacPhp.php
http://maxima-online.org/index.html

418
SOLUTIONS
Chapitre A1 150 × 151
6 1) 1 + 2 + 3 + 4 + · · · + 149 + 150 =
Récurrence et suites 2
= 11 325
10
Auto-évaluation 2) 1 + 3 + 9 + 27 + · · · + 310 = ∑ 3k
1 1) k =0
1 − 310+1
• u1 = 2u0 + 3 = 2 × 2 + 3 = 7 = = 88 573
1−3
• u2 = 2u1 + 3 = 2 × 7 + 3 = 17 n
1 − 5n + 1 5n + 1 − 1
3) ∑ 5k = =
• u3 = 2u2 + 3 = 2 × 17 + 3 = 37 1−5 4
k =0 !
2) un+1 = 2un+1−1 + 3 = 2un + 3 n n
4) ∑ (7k + 2) = 7 ∑ k + 2( n + 1)
k =0 k =0
n ( n + 1)
=7 + 2n + 2
2 1) 2
• v1 = v0 + 3 × 0 + 4 = 3 + 3 × 0 + 4 = 7
• v2 = v1 + 3 × 1 + 4 = 7 + 3 × 1 + 4 = 14 7 1) un+1 − un = 5 − 4n+1 − (5 − 4n )
• v3 = v2 + 3 × 2 + 4 = 14 + 3 × 2 + 4 = 24 = 5 − 4n+1 − 5 + 4n = 4n (−4 + 1) = −3 × 4n < 0
2) vn = vn−1 + 3 × (n − 1) + 4 = vn−1 + 3n + 1 pour tout n ∈ N donc (un ) est décroissante.
 
2) un+1 − un = 5(n + 1)2 + 4 − 5n2 + 4
= 5(n2 + 2n + 1) + 4 − 5n2 − 4 = 10n + 5 > 0
3 1) xn = x0 + n × r = 4 − 2n pour tout n ∈ N donc (un ) est croissante.
  n−1
1 3) un+1 − un = n + 1 > 0 pour tout n ∈ N donc
2) yn = y1 × q n−1 = 2
3 (un ) est croissante.
4) un > 0 pour tout n ∈ N et
u n+1 3 × 2(n+1)+1 2n + 2
1 1 = 1
= n+1 = 2 > 1 donc (un )
4 1) a) un = 3 + n donc u96 = 3 + × 96 = 27 un 3×2 n + 2
4 4 est croissante.
1 1
b) un > 100 ⇔ 3 + n > 100 ⇔ n > 97 5) u0 = 0, u1 = −1 et u2 = 2 donc u2 − u1 > 0 et
4 4
⇔ n > 388 donc à partir du rang 389. u1 − u0 < 0 : la suite (un ) n’est ni croissante ni
2) a) vn = v0 + n × r donc v3 = v0 + 3r = 6 et décroissante.
v8 = v0 + 8r = −5.
Par soustraction, on a 5r = −11 donc r = −2,2. 8 1)
b) On en déduit que • un+1 = 5(n + 1) − 3 = 5n + 2
v0 = 6 − 3r = 6 − 3(−2,2) = 12,6 puis • un−1 = 5(n − 1) − 3 = 5n − 8
v1000 = 12,6 + 1000 × (−2,2) = −2 187,4. 2)
1 − 3n + 1 1 − 3n + 1
• u n+1 = =
( n + 1) + 1 n+2
1 − 3n − 1 1 − 3n − 1
u2 u • u n−1 = =
5 1) u0 = 4, u1 = 5 et u2 = 7 donc 6= 1 : la suite ( n − 1) + 1 n
u1 u0 3)
n’est pas géométrique.
• un+1 = 9(n+1)+3 = 9n+4
2) un+1 = 5 × 4n+1 = 4 × (5 × 4n ) = 4un donc la
• un−1 = 9(n−1)+3 = 9n+2
suite est géométrique de raison 4.
3) un+1 = 3n−1 = 3 × (3n−2 ) = 3un donc la suite
est géométrique de raison 3. S’entraîner
u2 u 1 La propriété au rang n + 1 :
4) u0 = 1, u1 = 8 et u2 = 57 donc 6= 1 : la
u1 u0
suite n’est pas géométrique. « un+1 = 8(n+1)+1 + 3 » soit « un+1 = 8n+2 + 3 »
2 La propriété au rang n + 1 : « un+1 = 2 »

SOLUTIONS 419
3 1) Pour n = 2, l’algorithme affiche −7. 11 1) Indéterminée mais on peut lever
2) Pour n = 8, l’algorithme ne fournit pas de l’indétermination.
résultat (car la boucle « tant que » ne s’arrête pas). 2) C’est un forme indéterminée.
3) L’algorithme ne fournit pas de résultat dès qu’il 3) Ce n’est pas une forme indéterminée.
rentre dans la boucle (puisque a > 0 ⇒ a + 2 > 0) 4) Ce n’est pas une forme indéterminée.
c’est-à-dire dès que −11 + 2n > 0 autrement dit 5) Indéterminée mais on peut lever
pour n entier supérieur ou égal à 6. l’indétermination.

4 1) La propriété n’est pas initialisée car u0 < 0. 12 1) ( u n ) est divergente.


2) La propriété est héréditaire car 2) (un ) est convergente vers 3.
un > 0 ⇒ 2un > 0 c’est-à-dire un+1 > 0. 3) (un ) est divergente vers −∞.
3) La propriété n’est pas vraie pour tout entier 4) (un ) est divergente vers +∞.
n ∈ N puisqu’elle n’est pas vraie au rang 0 (en 5) (un ) est convergente vers 0.
réalité, elle n’est même vraie pour aucun entier). 6) (un ) est divergente vers +∞.
7) (un ) est convergente vers 1.
5 1) La propriété est initialisée au rang 1 car

51 − 2 = 3 est un multiple de 3. 13 1) 7 n − 1 6 un 3) un 6 1 − n
2) La propriété n’est pas vraie pour tout n ∈ N ∗ 5 5
2) − 6 un 6 4) n + 2 6 un
car elle n’est pas vraie au rang 2 (u2 = 23 n’est pas n n
un multiple de 3).
14 1) On ne peut rien dire.
3) La propriété n’est pas héréditaire car si elle
2) (un ) est convergente (minorée et décroissante).
l’était, comme elle est initialisée, elle serait vraie
3) (un ) est divergente vers −∞ (suite décroissante
pour tout n ∈ N ∗ , ce qui n’est pas le cas.
non minorée).
4) (un ) est convergente (majorée à partir d’un
6 −1 6 (−1)n 6 1 ⇒ −3 6 3(−1)n 6 3
certain rang et croissante).
⇒ 2 6 5 + 3(−1)n 6 8 donc 2 6 un 6 8. 5) On ne peut rien dire.
4n + 5
7 1) De manière évidente, u n = > 0 car 6) (un ) est convergente (majorée et croissante).
n+2
4n + 5 > 0 et n + 2 > 0 pour n ∈ N donc (un ) est
minorée par 0. 16 • On considère la propriété : « 2 6 u n 6 5 ».
3 • Initialisation : Pour n = 0, on a u0 = 5. Donc
2) De manière évidente, − < 0 car −3 < 0 et
n+2 2 6 u0 6 5 : la propriété est vraie pour n = 0.
3
n + 2 > 0 pour n ∈ N donc un = 4 − <4: • Hérédité : si la propriété est vraie à un certain
n+2
(un ) est majorée par 4. rang n > 0 alors elle est vraie au rang n + 1.
Supposons donc que 2 6 un 6 5, on a alors :
8 La suite (un ) définie par un = 5 − n pour tout 2 6 un 6 5
n ∈ N est majorée par 5. 1
1 6 un 6 2,5
9 Toutes ces suites sont croissantes, il s’agit donc de 2
1
trouver le premier rang à partir duquel un > A. 2 6 un + 1 6 3,5.
2
1) À partir du rang 101. On en déduit que 2 6 un+1 6 5, c’est-à-dire que la
2) À partir du rang 178. propriété est vraie au rang n + 1.
3) À partir du rang 101. • La propriété est vraie pour n = 0 et est
4) À partir du rang 3. héréditaire ; par récurrence elle est vraie pour tout
n > 0 c’est-à-dire que 2 6 un 6 5 pour tout n > 0.
10 −1 < q < 1 donc la limite de cette suite est 0.

420 SOLUTIONS
27 1) On constate ci-dessous que la suite semble 34 1) a) La fonction f : x 7→ x2 − 4x + 6 est minorée
décroissante : par
 l’ordonnée
 du sommet de sa parabole soit
−4
1+
f − = f (2) = 2 donc la suite de terme
2
0,8+ général n2 − 4n + 6 est minorée par 2.
0,6+ b) De même, la suite de terme général
0,4+ −3n2 + 9n − 4 est majorée par 2,75.
0,2+ c) Par inégalités successives, on a
+ + n2 − 1 n2 + cos(n)
0 u3 u2 u1 u 0 1 6
n+1 n+1
2) Montrons que 0 6 un+1 6 un pour tout n > 0. (n − 1)(n + 1) n2 + cos(n)
⇔ 6
• On considère la propriété : « 0 6 un+1 6 un ». n+1 n+1
n2 + cos(n)
• Initialisation : Pour n = 0, on a u0 = 0,8 et ⇔ n−1 6 . Or −1 6 n − 1 pour
n+1
u1 = 0,64. On a 0 6 u1 6 u0 : la propriété est vraie 2
n + cos(n)
n ∈ N donc −1 6 pour tout n ∈ N
pour n = 0. n+1
donc la suite est minorée par −1.
• Hérédité : On va montrer que si la propriété est
d)
vraie à un certain rang n > 0 alors elle est vraie au
• Pour n ∈ N, 8n + 1 > 0 et n + 5 > 0 donc
rang n + 1. 8n + 1
> 0 : la suite est minorée par 0.
Supposons donc que 0 6 un+1 6 un , on a alors : n+5
8n + 1 −39
0 6 u n+1 6 u n • −8 = < 0 pour tout n ∈ N.
n+5 n+5
02 6 u2n+1 6 u2n car la fonction carrée 8n + 1
On en déduit que < 8 pour tout n ∈ N
n+5
0 6 u n+2 6 u n+1 est croissante sur R + autrement dit, que la suite est majorée par 8.
On en déduit que 0 6 un+2 6 un+1 , c’est-à-dire e)
−n2 − 2n + 1 n+3
que la propriété est vraie au rang n + 1. • 2 − (−1) = 2 > 0 pour
n + 3n + 2 n + 3n + 2
• Conclusion : La propriété est vraie pour n = 0 et −n2 − 2n + 1
tout n ∈ N donc 2 > −1 : la suite est
est héréditaire ; donc par récurrence elle est vraie n + 3n + 2
minorée par −1.
pour tout n > 0 c’est-à-dire que 0 6 un+1 6 un
−n2 − 2n + 1 1 −3n2 − 7n
pour tout n > 0. Comme un+1 6 un pour tout • 2 − = <0
n + 3n + 2 2 2(n2 + 3n + 2)
n ∈ N, la suite est décroissante. −n2 − 2n + 1 1 1
< : la suite est majorée par .
n2 + 3n + 2 2 2
2) Montrons que 2 6 un 6 5 pour tout n > 0.
• On considère la propriété : « 2 6 un 6 5 ».
• Initialisation : Pour n = 0, on a u0 = 5.
2 6 u0 6 5 : la propriété est vraie pour n = 0.
• Hérédité :
Supposons que 2 6 un 6 5 :
2 6 un 6 5 1 6 un − 1 6 4
p p
1 6 un − 1 6 2 2 6 2 un − 1 6 4

On en déduit que 2 6 un+1 6 5, c’est-à-dire que la


propriété est vraie au rang n + 1.
• Conclusion : La propriété est vraie pour n = 0 et
est héréditaire ; donc par récurrence elle est vraie
pour tout n > 0 c’est-à-dire que 2 6 un 6 5 pour
tout n > 0.

SOLUTIONS 421
47 1) lim 11n = +∞ 62 1) Par encadrements successifs, on a
n→+ ∞
n 1 cos(n) 1
2) lim −2(1,1) = −∞ − 6 6 2.
n→+ ∞
  n2 n2 n
1 n 1 1
3) lim − +8 = 8 De plus lim − 2 = 0 et lim 2 = 0 donc
n→+ ∞ 2 n→+ ∞ n n→+ ∞ n
cos(n)
4) lim 3 × 0,99n+1 = 0 lim = 0 par le théorème des gendarmes.
n→+ ∞ n→+ ∞ n2
5) lim 6n8 + 3n = +∞ 2) Par inégalités successives, on a
n→+ ∞
6) lim 2n6 + 3n4 − 5 = +∞ n3 − 3 6 n3 + 3 sin(n) et lim n3 − 3 = +∞ donc
n→+ ∞ n→+ ∞

7) 8 6 4
lim (6n + 3n)(2n + 3n − 5) = +∞ lim n3 + 3 sin(n) = +∞ par comparaison.
n→+ ∞
n→+ ∞
√ 3) Par inégalités successives, on a
8) lim −n3 n = −∞ √ 
n→+ ∞ −5n4 + 2n4 sin n 6 −5n4 + 2n4 = −3n4 et
9) lim 3n + 8 = +∞
n→+ ∞ lim −3n4 = −∞ donc
0,5n n→+ ∞
√ 
10) lim =0 lim −5n4 + 2n4 sin n = −∞ par
n→+ ∞ n n→+ ∞
11) lim −2 − 5n2 = −∞
n
comparaison.  
n→+ ∞
√ 2n−1 4) De même, lim n4 − n3 cos n5 = +∞ par
12) lim 5 = +∞ n→+ ∞
n→+ ∞ comparaison.
8 − πn (−1)n
13) lim = −∞ 5) lim = 0 par le théorème des
n→+ ∞ 3
4+ n→+ ∞ n
n gendarmes (idem question 1).
6) Par inégalitéssuccessives,
  ona 
2 2 3
n − 2n 6 n + sin n + cos n2 n et
lim n2 − 2n = +∞ donc
n→+ ∞     
lim n2 + sin n3 + cos n2 n = +∞ par
n→+ ∞
comparaison.
7) Par encadrements successifs, on a
2 × 0,7n 6 (3 + (−1)n ) 0,7n 6 4 × 0,7n .
De plus lim 2 × 0,7n = 0 et lim 4 × 0,7n = 0
n→+ ∞ n→+ ∞
car −1 < 0,7 < 1 donc lim (3 + (−1)n ) 0,7n = 0
  n→+ ∞
2 par le théorème des gendarmes.
49 1) lim n2 − 2n = lim n2 1 − = +∞
n→+ ∞ n→+ ∞ n
2) lim −3n3 + 5n2 + 6n − 1 = −∞
n→+ ∞
3) lim n3 − 3n4 + 2n2 − 5n + 2 = −∞
n→+ ∞
4) lim (n2 − 7n + 2)(n3 − 8n + 1) = +∞
n→+ ∞
6n2 + 3n + 5
5) lim 2
=
n→+ ∞ −2n + 5n − 1 
3n 5 3 5
n2 6 + 2 + 2 6+ + 2
n n n n
lim   = lim
n→+ ∞ 5n 1 n→+ ∞ 5 1
2
n −2 + 2 − 2 − 2 + −
n n n n2
donc
6n2 + 3n + 5
lim = −3.
n→+ ∞ −2n2 + 5n − 1
7 4
9n − 5n + n
6) lim = +∞
n→+ ∞ n2 + 1
2
6n + 4n − 2
7) lim =0
n→+ ∞ 8n3 + 7n2 − 4n + 7

422 SOLUTIONS
71 1) On veut montrer que 0 6 u n+1 6 u n pour tout Chapitre A2
n > 0. Limites et continuité
• On considère la propriété : « 0 6 un+1 6 un ». Auto-évaluation
• Initialisation : Pour n = 0, on a u0 = 5 et 1 1) 0 3) +∞ 5) 0
u1 = 3,6. 2) −∞ 4) +∞ 6) sans
On a 0 6 u1 6 u0 : la propriété est vraie pour
n = 0. 2 1) lim un = +∞
• Hérédité : si la propriété est vraie à un certain n+2 1 + n2
2) = donc lim un = 1.
rang n > 0 alors elle est vraie au rang n + 1. n+1 1 + n1
√ √
Supposons donc que 0 6 un+1 6 un , on a alors : 3)√ n + 1 − √ n√ = √
( n + 1 − n)( n + 1 + n) 1
0 6 u n+1 6 u n √ √ = √ √
n+1+ n n+1+ n
1 6 u n+1 + 1 6 u n + 1 donc lim un = 0.
12 6 (un+1 + 1)2 6 (un + 1)2
1 1 1 3 1) q > 1 et v0 = 3 donc lim vn = +∞.
6 ( u n + 1 + 1) 2 6 ( u n + 1) 2 2) −1 < q < 1 donc lim vn = 0.
10 10 10
3) q = 1 et v0 = −1 donc, pour tout n ∈ N,
car la fonction carrée est croissante sur R + .
vn = −1.
On en déduit que 0 6 un+2 6 un+1 , c’est-à-dire
4) q < 0 donc (vn ) n’a pas de limite.
que la propriété est vraie au rang n + 1.
• La propriété est vraie pour n = 0 et est
4 1) • Si 0 < a < 1, alors lim an = +∞ et
héréditaire ; donc par récurrence elle est vraie 1 − an
lim = 1.
pour tout n > 0 c’est-à-dire que 0 6 un+1 6 un 1 + an
• Si a > 1, alors lim an = +∞ et lim a− n = 0.
pour tout n > 0.
1 − an a−n − 1
2) • Comme un+1 6 un pour tout n ∈ N, la suite Ainsi, lim = lim − n = −1.
1+a n a +1
est décroissante. 2) Si a < 1, lim a = 0 ; si a = 1, lim an = 1 et si
n

• De plus, 0 6 un , c’est-à-dire que la suite est a > 1, lim an = +∞ (résultats similaires pour b).
minorée par 0. Si on pose un = an − bn , on a, par différence :
La suite (un ) est décroissante et minorée : elle est • Si a = 1 et b = 1, lim un = 0
convergente. • Si a < 1 et b < 1, lim un = 0
1 • Si a = 1 et b < 1, lim un = 1
3) ℓ = (ℓ + 1)2 ⇔ 10ℓ = ℓ2 + 2ℓ + 1
10 • Si a < 1 et b = 1, lim un = −1
⇔ ℓ2 − 8ℓ + 1 = 0.
• Si a > 1 et b 6 1, lim un = +∞
Cette équation résolue, on trouve deux solutions :
√ √ • Si a 6 1 et b > 1, lim un = −∞
ℓ1 = 4 − 15 ≈ 0,13 et ℓ1 = 4 + 15 ≈ 7,87.
Le cas a > 1 et
 b >1aest
n indéterminé. Mais,
Comme on admet d’après l’énoncé que ℓ 6 5, on
√ n n
a −b = b 1− n
. Ainsi :
en déduit que la limite de la suite est 4 − 15. ba n
• Si 1 < a < b, lim = 0 et lim un = +∞
 ba n
Auto-évaluation QCM • Si 1 < b < a, lim = +∞ et lim un = +∞
b
106 a b c 107 b c 108 b
109 a b c d 110 a c 111 a d 5 1) Pour n pair, cos nπ = 1 et pour n impair,
cos nπ = −1. Ainsi, pour tout n ∈ N :
112 b 113 b 114 b n − 1 6 un 6 n + 1.
115 b 116 b 117 a 2) lim(n − 1) = +∞ et, pour tout n ∈ N,
118 a 119 a 120 a b c n − 1 6 un . Donc, par comparaison, lim un = +∞.
121 b f

SOLUTIONS 423
6 1) Les n termes de Sn sont dans l’ordre S’entraîner
décroissant donc chacun d’eux est supérieur au 1 1) 5 5) +∞
dernier et inférieur au premier. Ainsi : 2) 2 6) −∞
n n
n× 2 6 Sn 6 n × 2 d’où 3) +∞ 7) 1
n +n n +1
n n 2 4) +∞ 8) +∞
6 Sn 6
n+1 n+1
n 1
2) lim = lim =1
n+1 1 + n1
2 1) +∞ | +∞ 7) −∞ | −∞
n2 1
lim 2 = lim =1 2) +∞ | −∞ 8) +∞ | +∞
n +1 1 + n12
3) +∞ | +∞ 9) 1 | 1
D’après le théorème des gendarmes, lim Sn = 1.
4) +∞ | −∞ 10) −1 | −1
5) 0 | 0 11) 0 | 0
6) +∞ | −∞ 12) +∞ | −∞

f ( h ) − f ( 0) h+1−1
7 1) a) = =
h h 3 1) lim f ( x ) = lim f ( x ) = +∞
h+1−1 1 x →1 x →1
√ = √ . x <1 x >1
h( h +√ 1 + 1) h+1+1 2) lim f ( x ) = lim f ( x ) = 1
b) lim ( h + 1 + 1) = 2. x →1
x <1
x →1
x >1
h →0
f ( h ) − f ( 0) 1 3) lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = +∞
c) lim = donc f est dérivable en 0 x →1 x →1
h →0 h 2 x <1 x >1
1 1

et f (0) = . 4) lim ⌊ x ⌋ = 0 > 0 donc lim = +∞ et
2 x →1 x →1 ⌊ x⌋
√ √ x <1 x <1
f (h − 1) − f (−1) h−1+1− 0 1
2) = = lim ⌊ x ⌋ = 1 donc lim = 1.
√ h h x →1 x →1 ⌊ x⌋
h 1 x <1 x <1
= √ .
h h
1
Or, lim √ = +∞ donc f n’est pas dérivable en
h →0 h 4 1) Pour f ( x ) = x2 et g( x ) = x, on a
−1.
lim ( f ( x ) − g( x )) = lim ( x2 − x ) =
x →+ ∞ x →+ ∞
lim x ( x − 1) = +∞.
x →+ ∞
2) Pour f ( x ) = 2x et g( x ) = x, on a
f (x) 2x
lim = lim = 2.
8 1) f est une fraction rationnelle définie sur R donc x →+ ∞ g( x ) x →+ ∞ x
dérivable sur R. 1
3) Pour f ( x ) = x et g( x ) = , on a
1 × ( x2 + 1) − x × 2x 1 − x2 x
f ′ (x) = 2
= . lim f ( x ) g( x ) = lim = 1.
( x 2 + 1) ( x 2 + 1) 2 x →+ ∞ x →+ ∞
f ′ ( x ) est du signe de 1 − x2 qui est un polynôme
de degré 2, positif entre ses racines qui sont −1 et
1. 5 1) Vrai. Pour x > 0, f ( x ) > x2 et lim x2 = +∞
x →+ ∞
On en déduit les variations du tableau. De plus, donc lim f ( x ) = +∞.
x →+ ∞
1 1
f (−1) = − et f (1) = . 2) Fausse. Contre-exemple : pour x > 0, on a
2 2 1
2) Il semble que lim f ( x ) = 0. f ( x ) = − x 6 et lim f ( x ) = −∞.
x →± ∞ x x →+ ∞
x 3) Vrai. Pour x > 0, on a 1 6 f ( x ) 6 x + 1 ⇒
3) f ( x ) = 0 ⇔ 2 = 0 ⇔ x = 0. Donc,
x +1 1 f (x) x+1 f (x)
l’équation f ( x ) = 0 n’a que 0 comme solution 6 2 6 ⇒ lim = 0 par le
x2 x x2 x →+ ∞ x2
dans R. théorème des gendarmes.

424 SOLUTIONS
6 1) Pas d’asymptote. 9 1)
2) Pas d’asymptote. 2 •

3) Pas d’asymptote. 1 •

4) L’axe des abscisses est asymptote horizontale


au graphe en −∞. −2 −1 1 2 3
5) L’axe des ordonnées est asymptote verticale au −1 ◦

graphe. •−2

6) La droite d’équation y = −1099 est asymptote
2) a) ⌊ x ⌋ est toujours un entier donc l’équation
horizontale au graphe en −∞. 1
⌊ x ⌋ = n’a pas de solution.
2
b) ⌊ x ⌋ = 1 ⇔ 1 6 x < 2 donc l’ensemble des
solutions de l’équation ⌊ x ⌋ = 1 est [1 ; 2[.

7 1) Pour tracer C , on doit lever le crayon pour faire


le point de coordonnées (1 ; α) donc f n’est pas
continue en 1.

2) f (1) = α ; lim f ( x ) = lim f ( x ) = 2 − 1.
x →1 x →1
x <1 √x >1
3) f est continue si α = 2 − 1.

10 1) On peut tracer entièrement C sur I = [−5 ; 7]


sans lever le crayon donc f est continue sur I.
x −5 −3 1 5 7

8 1) lim x3 = −∞ et lim x3 = +∞. 3 2 3


x →− ∞ x →+ ∞
f
x −∞ +∞
−2 −2
2)
+∞
3) a) f est continue et strictement croissante sur
f
[1 ; 5]. De plus, f (1) = 2 > 0 et f (5) = −2 < 0.
−∞
2) Donc, d’après le théorème des valeurs
3) a) f est continue et strictement croissante sur intermédiaires, l’équation f ( x ) = 0 a une seule
[1, 5 ; 1, 6]. De plus, f (1, 5) = 1, 53 = 3, 375 < 4 et solution dans [1 ; 5].
f (1, 6) = 1, 63 = 4, 096 > 4. Donc, d’après le b) Sur [−1 ; 1], f a pour minimum 1 en −1.
théorème des valeurs intermédiaires, il existe un L’équation f ( x ) = 0 n’a donc pas de solution dans
unique réel dans [1, 5 ; 1, 6] tel que f ( x ) = 4. [−1 ; 1].
b) f est continue et strictement croissante sur R. c) On peut appliquer le théorème des valeurs
De plus, lim x3 = −∞ et lim x3 = +∞. Donc, intermédiaires (cas strictement monotone) aux
x →− ∞ x →+ ∞
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il intervalles [−5 ; −3], [−3 ; 1], [1 ; 5] et [5 ; 7].
existe un unique réel tel que f ( x ) = −3. L’équation f ( x ) = 0 a quatre solutions dans I.

SOLUTIONS 425
11 1) Il semblerait que lim f ( x ) = + ∞. 40 1) a] − 1 ; 3[ b [−1 ; 1[ et ]1 ; 3[ c [−1 ; 0[ et
x →± ∞
 2 [1 ; 3] d [−1 ; 1] et ]1 ; 3[
x
2) lim x2 = +∞ et lim = −∞. 1−
x →± ∞ 9
x →± ∞ 2) a f (1) = 0 ; lim f ( x ) = lim f ( x ) = 0. b
x →1 x →1
Donc, par produit, lim f ( x ) = −∞. x <1 x >1
x →± ∞
3) La fenêtre graphique était mal dimensionnée. f (1) = 0 ; lim f ( x ) = lim f ( x ) = 1. c f ( 1) = 0 ;
x →1 x →1
x <1 x >1
En faisant un zoom arrière, on aurait pu lim f ( x ) n’existe pas et lim f ( x ) = 0. d
x →1 x →1
conjecturer correctement comme le montre le x <1 x >1
graphique suivant. f (1) = 1 ; lim f ( x ) = 1 et lim f ( x ) = 2.
x →1 x →1
x <1 x >1
1
Cf
−3 −2 −1−1 1 2 3
−2

  45 1) f est une fonction polynôme de degré 3 donc f


3 6
16 1) f ( x ) = x3 + 3x2 − 6 = x3 1+ − 2 . Or, est continue sur [−4 ; 1].
  x x
3 6 2) f est continue et strictement croissante sur
lim 1+− 2 = 1. Donc, lim f ( x ) = −∞
x →± ∞ x x x →− ∞ [−4 ; −3]. De plus, f (−4) = −1 < 2 et
et lim f ( x ) = +∞ f (−3) = 3 > 2. Donc, d’après le théorème des
x →+ ∞
2) lim ( x + 2) = −∞ ; lim ( x + 2) = +∞ ; valeurs intermédiaires, l’équation f ( x ) = 2 admet
x →− ∞ x →+ ∞
lim ( x + 2) = 0 < 0 et lim ( x + 2) = 0 > 0. une unique solution dans [−4 ; −3].
x →−2 x →−2
x <−2 x >−2 Le théorème s’applique aussi sur les intervalles
Donc, par inverse, on a : lim f ( x ) = 0 ; [−3 ; −1] et [−1 ; 1]. On en déduit que l’équation
x →± ∞
lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = +∞. f ( x ) = 2 admet trois solutions dans I.
x →−2 x →−2
x <−2 x >−2
3) a) f est continue et strictement croissante sur
1
3) Pour , on procède comme précédemment. [−1 ; 1]. De plus, f (−1) = −1 < 4 et
x−1
1 1 f (1) = 19 > 4. Donc, d’après le théorème des
On a : lim = 0 ; lim = −∞ et
x →± ∞ x − 1 x →1 x − 1
x <1 valeurs intermédiaires, l’équation f ( x ) = 4 admet
1 une unique solution dans [−1 ; 1]. Le maximum
lim = +∞.
x →1 x − 1
x >1 de f sur [−4 ; −1] est 3 < 4 donc il n’y a pas
Ensuite, par opposé et somme avec 1, on a : d’autre solution sur I.
lim f ( x ) = 1 ; lim f ( x ) = +∞ et b) On sait déjà que −1 6 α 6 1.
x →± ∞ x →1
x <1
lim f ( x ) = −∞. On calcule f (0) = 3 < 4 donc 0 6 α 6 1.
x →1
x >1
4) En développant le dénominateur et en divisant
numérateur et dénominateur par x2 , on a :
1 2  
2 − 1 2
f ( x ) = x 4 x 4 . Or, lim − = 0 et
1 − x + x2 x →± ∞ x2 x
 
4 4
lim 1 − + 2 = 1. Donc, par quotient, on Auto-évaluation QCM
x →± ∞ x x
a : lim = 0. 90 c 91 d 92 b
x →± ∞
Par ailleurs, lim (1 − 2x ) = −3 et 93 a c 94 a b c 95 a b
x →2
96 b c 97 a 98 a b d
lim ( x − 2)2 = 0 > 0. Donc, par quotient, on a
x →2 99 b c 100 c 101 d
lim = −∞.
x →2 102 a b c 103 d 104 b c d

426 SOLUTIONS
Chapitre A3 1
3 • Un maximum local : .
Dérivation. Fonctions cosinus et sinus 8
5
x −∞ +∞
Auto-évaluation 4

1 1) R ; f ′ ( x ) = 12x3 − 14x. 1
′ 4 2 f 8
2) R ; f ( x ) = 5x + 6x + 6x.
7 1 −∞ −∞
3) R \ { } ; f ′ ( x ) = .
5 (5x − 7)2 • Pas d’extremum local.
4) R ; f ( x ) = x3 + 3x2 + 3x + 1 d’où x −∞ 1 +∞
) = 3x2 + 6x+ 3
f ′ ( x
+∞ 2
= 3 x2 + 2x + 1 = 3 ( x + 1)2 .
√ g
5) ]0 ; +∞[ ; f ′ ( x ) = x.
2 −∞
6) ]0 ; 1[ ∪ ]1 ; +∞[ ;
1 • Pas d’extremum local.
f ′ (x) = − √ √ 2 . 3
x x−1 x
2
+∞

+∞
h
0
• m = −2 minimum local ;
50
M=− maximum local.
27
1
x 0 1 +∞
9
M +∞
A
−2 m


4 1) Avec les mesures principales : P(− )
6
3π 2π ′ π π π
Q(− ) R (− ) J (− ) S(− ) T (− )
4 3 2 3 4
π π π π π 2π
U (− ) I (0) A( ) B( ) C ( ) J ( ) D ( )
6 6 4 3 2 3
3π 5π ′
E( ) F ( ) I ( π ).
1 4 6 √
2 1) a) f ′ ( x ) = −3x2 + 4x − 2π 3
x2 2) a) sin =
3x4 − 4x3 + 1 3 √ 2
=− . 5π 2
x2 b) cos =−
Mais, le développement de ( x − 1)2 (3x2 + 2x + 1) 4 2
11π
donne 3x4 − 4x3 + 1. c) sin = −1
2 √
b) Pour tout x ∈ R ∗ , f ′ ( x ) > 0 et f ′ ne s’annule 7π 3
d) cos −
qu’en 1 donc f est strictement croissante sur 6 2
π 5π
] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[. 3) a) { ; }
3 3
2) f ′ s’annule mais ne change pas de signe en 1 π 2π
b) { ; }
donc f n’a pas d’extremum local en 1. 3 3
3π 5π
3) y = −8x − 6 et y = 2. c) { ; }
4 4

SOLUTIONS 427
π
5 1) En posant X = sin x, l’équation devient 3 1) x 6= 2 + kπ avec k ∈ Z
2
2X + 5X + 2 = 0 dont les racines sont − 12 et −2. 2)
Ainsi, on résout l’équation
x cos x sin x tan x
(2 sin x + 1)(sin x + 2) = 0. 3π
Ceci équivaut à sin x = − 21 . 0 −1 >
2
D’où les solutions − 5π π
6 et − 6 .
π −1 0 0
√ √
2) L’équation√équivaut à : 3π 2 2
√ − −1
cos x (cos√x − 22 ) − 3(cos x − 22 ) = 0 soit 4 2 2

2π 1 3 √
(cos x − 22 )(cos x − 3) =√ 0. − − − 3
3 √2 2 √
Il faut donc que cos x = 22 . π 3 1 3
− − −
D’où les solutions : − π4 et π4 . 6 2 2 3

− 0 1 >
2

S’entraîner
3
1 1) D ′ = R ∗+ ; f ′ ( x ) = 3x2 + √
2 x
  3
2) D = R ; f ( x ) = 48x + 8 4x3 + 2x − 1
′ ′ 2

x 4 Supposons que C1 représente h = H ′ . Vu qu’elle


3) D ′ =] − 1 ; 1[ ; f ′ ( x ) = − √
 1 − x2
 est au-dessus de l’axe des abscisses sur [0 ; 3], cela
3 1 2
4) D ′ = R ∗ ; f ′ ( x ) = 2 1 − signifierait que H est croissante. Or, d’après C2 , ce
x x
5) D ′ = R ; f ′ ( x ) = −5 sin (5x − 2) n’est clairement pas le cas. Donc C1 représente H
6) D ′ = R ; f ′ ( x ) = 10 cos 5x sin 5x et C2 représente h.

2 1) f ( x0 ) = 6 ; f ′ ( x0 ) = −3 ;
y = −3x + 9. 5 1) u est une fonction affine strictement

2) f ( x0 ) = −1 ; f ( x0 ) = 22 ; décroissante
 ′ sur R.
y = 22x − 1. 2) u3 = 3u′ u2 donc u3 varie comme u.
√ √ ′ u′
3) f ( x0 ) = 0 ; f ′ ( x0 ) = 9 ; 3) u est dérivable sur ] − ∞ ; π [ et u = √
2 u

y = 9x + 9. donc u varie comme u mais seulement sur
4) f ( x0 ) = 1 ; f ′ ( x0 ) = −1 ; ] − ∞ ; π ].
y = − x + 3. 4) cos u = − cos x donc cos u est strictement
5) f ( x0 ) = 0 ; f ′ ( x0 ) = −2 ; croissante sur [0 ; π ] et on généralise en tenant
π
y = −2x + 2. compte que cos u est paire et 2π-périodique.

428 SOLUTIONS
6 1) f ( x + 0, 2) 7
11 1) D ′ =] ; +∞[ ;
3
= sin(10π ( x + 0, 2)) 3
f ′ (x) = √ .
= sin(10πx + 2π ) = f ( x ) 2 3x − 7
π
2) f ( x + ) 2) D ′ = R ;
2
π π g′ ( x ) = 30x2 (5x3 − 3).
= cos(4( x + ) + )
2 3 3) D ′ = R \ {−6} ;
π
= cos(4x + 2π + ) = f ( x ) 3
3 h′ ( x ) = − .
3π ( x + 6) 4
3) f ( x + ) 4) D ′ =]0 ; +
5 ! √∞[ ; 
10( x + 3π 5 )−1 ′ 2 2 x−1
= sin a (x) = √ .
3 x
10x + 6π − 1 5) D ′ =] − ∞ ; −1[ ∪ ]1 ; +∞[ ;
= sin( ) x
3 b′ (x) = √ .
10x − 1 x2 − 1
= sin( + 2π ) = f ( x ) 6) D ′ =] − ∞ ; 10[ ;
3
2 1
4) f ( x + ) c′ ( x ) = √ 3
3 2 10 − x
2 2
= cos(3π ( x + ))
5 3
2 13 1) f ′ ( x ) = 2x − sin x
= cos(3πx + 2π ) = f ( x )
5 2) f ′ ( x ) = 2 cos 2x
f ′ ( x ) = − sin2 x + cos2 x
3)
7 f (0) = 2 et g(0) = 1 donc C représente g et C ′ = cos 2x
représente f . f ′ ( x ) = 2 cos x sin x
4)
π π = sin 2x
8 1) {− ; }
6 6 f ( x ) = 2x cos x − x2 sin x

5)
π 2π = x (2 cos x − x sin x )
2) { ; }
3 3 ′
f ( x ) = −2 sin x cos x
5π 7π 6)
3) { ; } = −2 sin 2x
4 4 ′
7) f ( x ) = cos x − sin x
′ 12 sin x
8) f ( x ) = (2 cos x −3)2
9 C : y = 21 sin x.
C ′ : y = 2 sin 14 x. 57 1) f (− x ) = 2(− x ) + sin (−2x )
 = −2x − sin 2x = − f ( x ).
10 1) Fausse. f ′ ( x ) = −2 sin x − 4 π
Donc, f est impaire et sa représentation graphique
2) Vraie. f ( x ) = 0
 dans un repère est symétrique par rapport à
⇔ cos x − π4 = 0
l’origine du repère.
⇔ x − π4 = π2 + kπ avec k ∈ Z
2) a) f ′ ( x ) = 2 + 2 cos 2x = 2(1 + cos 2x ).
⇔ x = 3π 4 + kπ avec k ∈ Z π
b) Pour tout x ∈ [0 ; [, cos 2x > −1 donc
3) Vraie. − π4 < x < π4 2
π
⇔ − π2 < x − π4 < 0 f ′ ( x ) > 0 et f ( ) = 0. Ainsi, f est strictement
 2
⇔ −1 < sin x − π4 < 0. π
croissante sur [0 ; ].
Ainsi : 0 < f ′ ( x ) < 2. De plus, f ne s’annule qu’en 2
π π
− π4 . x − 0
2 2
 
Donc, f est strictement croissante sur − π4 ; π4 . 3) π

4) Fausse. f (0) = 2. Or, f 0

0∈/ π2 + 2kπ avec k ∈ Z . −π

SOLUTIONS 429
2
Auto-évaluation QCM 8 f ′ ( x ) = 10x ( x + 1)(2x
 −3) .
102 b d 103 a 104 b 3
f ′ (0) = f ′ (−1) = f ′ = 0 donc C f a trois
2
105 b 106 c 107 c
tangentes horizontales aux points d’abscisses −1,
108 c 109 c 110 d 2
0 et .
111 b 112 b c d 113 a b d 3
1
114 a 115 d 116 b c 9 1) f ′ ( x ) = > 0.
4x2
117 a 118 b
1
g′ ( x ) = √ > 0.
Chapitre A4 4x + 3
f et g strictement croissantes.
Fonction exponentielle    
2) On vérifie que f − 12 = g − 12 et
Auto-évaluation    
f ′ − 21 = g′ − 21 , et que C f et Cg sont de part et
1 1) a0 5) an+ p
d’autre de la tangente.
2) a n
6) a− n
3) a1 7) anp
−1 10 1) Soit f ( x ) le 1er membre.
4) a 8) an− p 1 1
f ′ (x) = ( x + 1)2 + > 0.
2 2
f strictement croissante et continue sur R ;
2 1) a) 214 × 32 f (−3) = −2 et f (0) = 1. Donc, d’après le
b) 232 × 327 théorème des valeurs intermédiaires, il existe un
2) a) 143 × 152 réel unique α tel que f (α) = 0.
 2  3
3 5 2) α ≈ −1, 596.
b)
2 7

S’entraîner
3 1) 5 000 × (1, 025)10 ≈ 6 400 e. 1 1) Fausse 5) Vraie
5 000 × (1, 025)n . 2) Fausse 6) Fausse
2) 5 000 × (1, 025)28 ≈ 9 982 e ; 3) Vraie 7) Vraie
5 000 × (1, 025)29 ≈ 10 232. 4) Fausse 8) Fausse
Il double au bout de 29 ans.

2 1) Vraie 3) Vraie
4 f : x 7→ −4 est constante. 2) Fausse 4) Fausse
xn √
5 √ = x × x n−1 .
x 3 1) Fausse 3) Vraie
xn
lim √ = +∞. 2) Vraie 4) Fausse
x →+ ∞ x
( a + h )3 − a3
6 = 3a2 + 3ah + h2 . 4 1) Vraie 3) Fausse
h
( a + h )3 − a3 2) Vraie 4) Fausse
lim = 3a2 .
h →0 h
y = 3a2 x − 2a3 . 5 La seule fonction vérifiant ces deux conditions est
1 la fonction exponentielle. Les deux courbes ne
7 1) h 6= 0, f ( h) = √ √ .
a+h+ a représentent pas la fonction exponentielle puisque
1
• Si a > 0, lim f (h) = √ . C ′ est décroissante sur un intervalle et C ne passe
h →0 2 a
• Si a = 0, lim f (h) = +∞. pas par le point de coordonnées (2 ; e2 ).
h →0
2) La fonction racine carrée est dérivable sur R+∗ . 6 c
7 b

430 SOLUTIONS
13 1) {1} 6) {1} 2 1) S = {4}
2) {0} 7) ∅ 2) S = {3}
3) {1} 8) {2/5} 3) S = {0}
4) {−1; 0} 9) {0}
5) {0} 10){2}
3 1) f ′ ( x ) = 3e3x −7
2) f ′ ( x ) = − xe− x
−2ex
3) f ′ ( x ) = x
19 1) Posons X = − x et ( e − 1) 2
lim e− x = lim eX = +∞.
x →− ∞ X →+ ∞
1 ex
2) x
lim e = 0 et lim = 0 donc lim =0 4 1) lim e1−2x = +∞
x →− ∞ x →− ∞ x x →− ∞ x x →− ∞
ex ex
3) lim = +∞ donc par inverse de limites, on 2) lim = +∞
x →+ ∞ x x →+ ∞ x + 1
x e2x + 1
a lim x = 0 3) lim = +∞
x →+ ∞ e
4) Posons X = − x + 1 et
x →− ∞ ex

lim e− x +1 = lim eX = 0
x →+ ∞ X →− ∞
5) Posons X = 2x + 1 et 5 Posons f ( x ) = e3x . f est dérivable (donc continue)
lim e2x +1 = lim eX = 0 sur R et f ′ ( x ) = 3e3x donc f ′ ( x ) > 0. De plus,
x →− ∞ X →− ∞
6) Posons X = − x + 1 et 2 lim f ( x ) = 0 et lim f ( x ) = +∞.
x →− ∞ x →+ ∞
lim e− x
2 +1
= lim eX = 0 6 ∈ ]−∞ ; +∞[ donc d’après le théorème des
x →+ ∞ X →− ∞
1 1 valeurs intermédiaires, l’équation f ( x ) = 6 admet
7) Posons X = et lim e x = lim eX = 1 une unique solution α dans R. Par des tabulations
x x →+ ∞ X →0
1 1
successives avec la calculatrice, on obtient :
8) Posons X = et lim e x = lim eX = 0
x x →0 X →− ∞
0, 59 < α < 0, 60.
x <0
1 1
9) Posons X = et lim e− x = lim eX = +∞
x x →0 X →+ ∞ 6 y = x + 1 et y = ex
x <0
 
1
7 1) S = ]−∞ ; 0[ 3) S = ; +∞
3
Auto-évaluation QCM 2) S = ]−∞ ; −1[ 4) S = ]−∞ ; 2]
93 d 94 b 95 a d
96 a b 97 a c d 98 b 8 1)
99 d 100 c d 101 c x −∞ 0 +∞
102 a b 103 a c 104 a b c e− x + +
105 d 106 a b 107 d 1 − ex + 0 −
108 a c d 109 a b A( x) + 0 −
2)
Chapitre A5 x −∞ 0 2 +∞
Logarithme népérien x
e −1 − 0 + +
2−x + + 0 −
Auto-évaluation
B( x ) − 0 + 0 −
1 1) e7
1 3) e − e − x
x
> 0⇐⇒ e x > e − x ⇐⇒ x >
2)
e − x ⇐⇒ x > 0
1
3) 3 x −∞ 0 +∞
e
4) e2 C (x) − 0 +

SOLUTIONS 431
n o
S’entraîner 20 1) S = e2
 
1 1) x ∈ ]0 ; +∞[ 3) x ∈ ]−2 ; +∞[ 1
2) S =
2) x ∈ ]−∞ ; 3[ 4) x ∈ R ∗ neo
3) S = e3

2 1) 3 4) 5  
1
1 27 1) S = − ∞ ;
2) 5) 1 3
5 2) S = ]1 − e ; 1[
1
3) 6) −2 3) S = ]0 ; 1[
3

33 1) n = 13
3 1) A = ln 56 2) n = 48
2) B = ln 5 3) n = 15
3) C = ln 7 4) n = 27
4) D = ln
8 
1
5) E = ln 35 1)
16  Pour tout x >
 0,
(ln x )2 − ln x ) = ln x (ln x − 1).
lim ln x = +∞ et lim (ln x − 1) = +∞ donc
x →+ ∞ x →+ ∞
4 1) A = ln 10 et B = ln 9 donc A > B par produit lim ln x (ln x − 1) = +∞
x →+ ∞  
2) A = ln 4 et B = ln 3 donc A > B
ln x
3) A = ln 8 et B = ln 9 donc A < B 2) Pour tout x > 0, ln x − 2x = x −2 .
x
4) A = B ln x
lim = 0 donc lim (ln x − 2x ) = −∞
x →+ ∞ x x →+ ∞  
ln x
3) Pour tout x > 0, (ln x − x2 ) = x −x .
5 1) S = {ln 2}   x
ln x ln x
2) S = ∅ lim = 0 donc lim ( − x ) = −∞,
x →+ ∞ x x →+ ∞ x 
3) S = {− ln 4}
donc par produit lim ln x − x2 = −∞
x →+ ∞

 
1 5
6 1) S = 52 1) f ′ ( x ) =
2 o
n√ 5x − 1
−2x
2) S = 5 2) f ′ ( x ) =
  9 − x2
1 ex
3) S = 3) f ′ ( x ) =
9 1 + ex

  54 1) lim f ( x ) = +∞ et lim f ( x ) = −∞
1 2 x →− ∞ x →3
7 1) S = ;e
e 2) lim f ( x ) = +∞ et lim f ( x ) = +∞
x →− ∞ x →+ ∞
2) S = {
nln 3} o
3) S = 1 ; e2 3) lim f ( x ) = −∞ et lim f ( x ) = +∞
x →0 x →+ ∞

Auto-évaluation QCM
8 1) S = [ie ; +∞[ h 104 b c 105 a b d 106 a d
2) S = e−2 ; +∞ 107 b d 108 a 109 b
 √ 
3) S = i0 ; eh 110 b 111 a c 112 d
4) S = 0 ; e3 113 a d 114 c 115 b
116 b 117 b c 118 b

432 SOLUTIONS
Z 1
119 c 120 c 121 b 3 1) f ( x ) = 1, 5. A = 1, 5 dx = 4, 5 u.a.
−Z2
2
2) f ( x ) = x + 1. A = ( x + 1) dx = 4, 5 u.a.
Chapitre A6 Z−12
Intégration x+1 x+1
3) f ( x ) = .A = dx = 2, 25 u.a.
2 −1 2
Z 1,5
Auto-évaluation
4) f ( x ) = |x |. A = | x | dx = 3, 125 u.a.
1 1) 11 petits carreaux −2
2) a) 5,5 u.a.
0, 5 × 2 3+4
b) A = + 0, 5 × 3 + × 1 = 5, 5 u.a.
2 2
3) 2,75 cm 2
4 3) a)
Cf

 
1 −

2 1) f ′ ( x ) = 2(5x4 − x ) x5 − x2 , I = R j
2 O −

i
2) g′ ( x ) = ex ( x + 1), I = R
2x D est le domaine compris entre l’axe des abscisses,
3) h′ ( x ) = 2 ,I=R
x +1 la droite d’équation y = 3 et les droites
x
4) i ′ ( x ) = √ , I =] − ∞; −1[∪]1; +∞[
x2 − 1 d’équations x = −1 et x = 1. AD = 6 u.a.
2 b)
5) j′ ( x ) = − , I = R \ { 2}

( x − 2) 2 Cf
e x −

6) √ , I =]0 ; +∞[ j
2 x O −

i
7) l ′ ( x ) = −6 sin(6x − 1), I = R
8) m′ ( x ) = −2 cos(1 − 2x ), I = R D est le domaine compris entre l’axe des abscisses,
la droite d’équation y = 1 et les droites
d’équations x = −5 et x = 2. AD = 7 u.a.
c)
3 1)

y= x

Cf


j −

j
O −

i O −

i
2) a) Il s’agit du domaine délimité par la courbe D est le domaine compris entre l’axe des abscisses,
de la fonction logarithme népérien, l’axe des la droite d’équation y = x et les droites
abscisses et les droites d’équation x = 2 et x = 4. d’équations x = 0 et x = 3, 5. AD = 6, 125 u.a.
b) Il s’agit du domaine délimité par les courbes d)
x
des fonctions exponentielles et x 7→ et les
2
droites d’équation x = −2 et x = 1. Cf



j
O −

i
S’entraîner
1 6 cm2 D est le domaine compris entre l’axe des abscisses,
la droite d’équation y = 4 − x et les droites
d’équations x = 0 et x = 2. AD = 6 u.a.
2 8 u.a.

SOLUTIONS 433
√ √ 1
5 1) 1, 5 u.a. 11 1) 4 3−2 6 3)
  8
2) 2, 25 u.a. 21 1
3) 3, 75 u.a. 2) ln 4)
13 6

6 1) F ′ ( x ) = f ( x ). 12 1) 1 4) 2
2) F est croissante sur [ a; b ]. 2) −2 5) 9
3) 4 6) 0

7 1) t 7→ 1 − t est positive sur ] − ∞; 1] donc Z 2 Z π


2
I = [ 0 ; 1] . 13 1) ex dx 4) cos(t2 )dt

2) a) F ( x ) = 1 − x. Z 06 Z 03
1 1
2) dx 5) dx
b) t 7→ t2 + t − 2 est positive sur ln( x )
3 1 + ex
0
Z 1 Z 101
] − ∞ ; −2] ∪ [1 ; +∞[ donc I = [2 ; +∞[. 1 1
3) dx 6) dx
F ′ ( x ) = x2 + x − 2. −2 1 + x2 1 x
c) I = [−5 ; −2]. F ′ ( x ) = x2 + x − 2.
Z 3
d) t 7→ |1 − t| est positive sur R donc 14 1) ( g − f )( x )dx
I = [2 ; +∞[. F ′ ( x ) = |1 − x |, c’est-à-dire Z0 0 Z 1
F ′ ( x ) = x − 1. 2) ( f − g)( x )dx + ( g − f )( x )dx
Z−02 Z0 1
e) t 7→ ln |t| est positive sur ] − ∞ ; −1] ∪ [1 ; +∞[
3) ( g − f )( x )dx + ( f − g)( x )dx
donc I = [−2 ; −1]. F ′ ( x ) = ln | x | = ln(− x ). 1
Z−0,5 Z 01
4) (− f )( x )dx + f ( x )dx
−0,5 0,5

x4
8 1) F ( x ) = −x Z 1 Z 1
4 1 1 1
2) F ( x ) = 2 ln( x ) 15 1) AD1 = x dx − x2 dx = − = u.a.
0 0 2 3 6
1
3) F ( x ) =− 2) Le domaine D2 est symétrique du domaine D1
x
4) F ( x ) = cos( x ) par rapport à la droite d’équation y = x donc
1 AD2 = AD1 .
5) F ( x ) =− 5
1 1
√5x Enfin, l’aire totale du domaine est 2 × = u.a.
6) F ( x ) =8 x 6 3
4
3) AD = cm2.
3
1 2
9 1) F ( x ) = ( x + 1) 3
3 20 1) a) f : t 7→ t2 et est positive et continue sur R +
1
2) F ( x ) = − 2 donc ϕ est définie et dérivable sur R + et on a
x +1
( x 2 + 1)
3) F ( x ) = lnp ϕ′ = f .
4) F ( x ) = − 1 − x2 De plus, pour tout x > 0, on a ψ′ ( x ) = x2 ex .
1 1−2x b) Pour tout x > 0, ϕ( x ) = ψ( x ) + k, k ∈ R. En
5) F ( x ) = − e
2
6) F ( x ) = ln (ex − 1) particulier, pour x = 0, on obtient
0 = 2 + k⇐⇒k = −2 donc ϕ = ψ − 2.
2) a) Par définition, ϕ convient.
10 1) 6 4) 6 b) Les primitives de f sur R + sont de la forme
2) 1 5) 2 F ( x ) = ψ( x ) + k, k ∈ R. F (1) = 0 donne k = −e
3) −1 6) −2 donc F ( x ) = ( x2 − 2x + 1)ex .

434 SOLUTIONS
q √
x3 x4 65 1) 1 6 1 + cos2 ( x ) 6 2.
26 1) F ( x ) = + + k, k ∈ R
3 4 √
2) F ( x ) = ln( x ) + x + k, k ∈ R 2) π 6 I 6 π 2
1 √
3) F ( x ) = − − 2 x + k, k ∈ R
x
4) F ( x ) = − cos( x ) − sin( x ) + k, k ∈ R
Auto-évaluation QCM
1 2 92 b 93 b 94 c
29 1) F ( x ) = ( x + 1)4 + k, k ∈ R
4 95 a 96 d 97 b
1
2) F ( x ) = ln( x3 + 1) + k, k ∈ R 98 c 99 b c 100 d
3
1 101 c 102 a 103 d
3) F ( x ) = − + k, k ∈ R
2( x 2 + 1) 104 d 105 b d 106 c
1
4) F ( x ) = −e x + k, k ∈ R 107 b 108 a b 109 a b

Z 1
53 1) I + J = dx = 1. Chapitre G1
Z 1 0 x Nombres complexes
e
I−J= dx
0 e +2
x
 1 Auto-évaluation
x
= ln(e + 2) 0 1 1) A( x ) = (2 − x )(2 + x ) B( x ) = (2x − 4)(2x + 4)
= ln(e + 2) − ln(3). C ( x ) est la somme de deux carrés, l’expression ne
ln(e + 2) − ln(3)) + 1
2) I = . peut pas être factorisée à l’aide des nombres réels.
2
− ln(e + 2) + ln(3)) + 1 2) Pour F ( x ) le discriminant vaut
J= .
2 ∆ = 25 − 24 = 1. Il y a donc deux racines x1 = 2 et
x2 = 3. On a donc la factorisation :
3 2 F ( x ) = ( x − 2)( x − 3)
60 1) a) N (2) = 2 + 2 × 2 − 16 = 0. Ainsi
2 Pour G ( x ) le discriminant vaut ∆ = −3. Il n’y a
N ( x ) = ( x − 2)( ax + bx + c) =
ax3 + (b − 2a) x2 + (c − 2b ) x − 2c. Par pas de racines. L’expression du second degré ne
identification, on trouve a = 1, c = 8 et donc peut pas être factorisée.
2
b = 4. On a donc N ( x ) = ( x − 2)( x + 4x + 8).
N (x)
b) f ( x ) − g( x ) = . On en déduit le
2( x + 2)
−→
tableau de signes suivant : 2 1) a) AB(1; −6)
x 0 2 +∞ b) (2; −8)
x−2 − 0 + c) (0; −4)
x2 + 4x + 8 + +
d) (5; −18)
2( x + 2) + +
( f − g)( x ) − 0 +

Sur [0; 2], f ( x ) 6 g( x ) et sur [2; +∞[, g( x ) 6 f ( x ).


Z a  3 1) Les valeurs sont successivement : 0, π/6
8 x2
2) a) AD = − dx = 2) Oui.
x+2 2
  0 3 3) Non, car f (3) = 4.
a+2 a
8 ln − .
2 6
b) A =
Z 2 D  Z a 2 
8 x2 x 8
− dx + − dx = π
0 x+2 2 2 2 x+2 4 1) x =
  3
4 a3 − 8 a+2 π
8 ln(2) − + − 8 ln . 2) x = −
3 6 4 3

SOLUTIONS 435
π π
S’entraîner 5i 4i
7 1) e 6 4) e 9
1 1) Réel, Re(z1 ) = 2, Im(z1 ) = 0 et (¯ z1 ) = 2 π
2) Complexe quelconque, Re(z2 ) = 1, Im(z2 ) = 0 −i
√ 2) e 7 5) eiπ
3) Réel, Re(z3 ) = 3, Im(z3 ) = 0 π π
−3i
4) Complexe quelconque, Re(z4 ) = −3, 3) e 5 6) e 6

Im(z4 ) = 2
3
5) Imaginaire pur, Re(z5 ) = 0, Im(z5 ) =
4 11 1) 2(1 + 2i) = 2 + 4i 3) 2i(3 − 2i) = 4 + 6i
6) Complexe quelconque, Re(z6 ) = −5,
2 2) i(3 + i) = −1 + 3i 4) (1 + 2i)(−2 − 2i) =
Im(z6 ) = −
3 2 − 6i
1
7) Complexe quelconque, Re(z7 ) = ,
7
Im(z7 ) = −1
8) Nombre réel. Re(z8 ) = −3 17 1) z D = −3 + 3i
1
2) z I = −
2
2 1) 4 + i 3) −2
1
2) 6 − 3i 4) 2 + i
2 45 Dans chaque cas, on isole l’inconnue z et on met le
quotient complexe sous forme algébrique.
3 1) z1 = −2 + i 3) z3 = 20 − 4i 1−i (1 − i)2
1) z = = = −i.
2) z2 = 3 4) z4 = 2i 1+i 2
−1 + i
2) ou 3i
2
4 1) z A = 4 + 4i 3 − 4i
3)
2) z B = −2 − 2i 5
4) −1 + 3i
3) zC = 4i
4) z D = −3i
5) z E = −4 + 2i
51 1) z2 − 3z = 0 ⇐⇒ z( z − 3) = 0 ⇐⇒ z = 0 ou
6) z F = 163i
z=3
7) z G = 3 − 4i
2) On a ∆ = −64 et deux solutions complexes :
8) z H = −4i 1 − 2i 1 + 2i
ou
9) z I = 2 2 2
3) On a√∆ = −3 et deux√ solutions complexes :
−1 − i 3 −1 + i 3
6 1) z1 est sous forme trigonométrique et on a ou
π 2 2√
|z1 | = 5 et arg(z1 ) = . 4) On
3 √ a ∆ = 76 =√2 19 et deux solutions réelles :
2) z2 n’est pas sous forme trigonométrique. 3 − 19 3 + 19
ou
3) z3 est sous forme trigonométrique et on a 2 2
√ 3π
|z3 | = 2 et arg(z3 ) = .
2
4) z4 est sous forme trigonométrique et on a 60 1) C’est la demi-droite issue de l’origine (exclue)
π π
|z4 | = 1 et arg(z4 ) = . et formant un angle de avec l’axe des abscisses.
5 3
5) z5 n’est pas sous forme trigonométrique. 2) C’est le cercle de centre l’origine et de rayon 5.
6) z6 n’est pas sous forme trigonométrique. 3) Ce sont les deux points du cercle de centre
7) z7 est sous forme trigonométrique comme l’origine et de rayon 3 qui sont situés sur l’axe des
π π
cos = 0 et on a |z7 | = 3 et arg(z7 ) = . abscisses.
2 2
8) z8 est sous forme trigonométrique et on a 4) C’est la partie de l’axe des réel avec une partie
3 π
|z8 | = et arg(z8 ) = . réelle négative (sauf l’origine).
2 3

436 SOLUTIONS
√ √ √
61 1) | z1 | = 7 et arg( z1 ) = 0. | 6 − i 2| 8 √
π 80 1) On a | z| = = = 2. On en
2) |z2 | = 2 et arg(z2 ) = 2 2
√ 2 déduit que ! !
√ √
2 3π √ 6 1 √ 3 1
3) |z3 | = et arg(z3 ) = z = 2 √ −i = 2 − i . Ce qui
3√ 4 2 2 2 2
2 π
4) |z4 | = 2 et arg(z3 ) = donne l’écriture trigonométrique de z. On en
3 6 √ π
déduit |z| = 2 et arg(z) = − .
√ 6
π
De même |z′ | = 2 et arg(z′ ) = − .
4
Par
z les règles sur
 zles
 modules et les arguments :
π
−−→
\ ′ = 1 et arg ′ = .
64 1) arg( z − 1) = ~
u ; AM avec A d’affixe 1. z √ z √ 12
z 6−i 2
L’ensemble de points demandé est donc la droite 2) ′ = 2( 1 − i ) =
√ z √ √ √
passant par A perpendiculaire à l’axe des réels ; ( 6 + 2 ) + i ( 6 − 2)
sauf le point A. .
4 √ √ √ √
2) |z − 3| = 2 signifie que BM = 2 avec B d’affixe ( 6 + 2 ) + i ( 6 − 2)
3) On a donc =
3. C’est donc le cercle de centre B et de rayon 2. π π 4
cos + i sin . Cela donne le résulat
3) |z − i| = 5. C’est le cercle de centrer J d’affixe i 12 12
demandé par égalité des parties réelles et
et de rayon 5.
imaginaires.
4) 2 arg(z) = 0 ⇐⇒ arg(z) = kπ avec k ∈ Z. Les
points M sont donc ceux de l’axe de réels sauf
l’origine. √ iπ
1+i 2e 4 π
86 1) = √ − i π = ei 2 = i
1−i 2e 4
 
1+i 3
2) = (i)3 = −i
1−i
72 1) Voir preuve dans le cours. √  π 2 2π
 3) (1 + i 3)2 = 2ei 3 = 4ei 3
z B − zC 1 − 23 i 1 − 23 i (−3 + 2i)
2) a) = = = √  π 3
zB − z A −3 − 2i 13 4) (1 + i 3)3 = 2ei 3 = 8eiπ = −8
13
2 i 1
= i. Donc l’argument du quotient précédent
13 2
π −→\ −→
vaut . L’angle AB, CB est droit et le triangle
2
est donc rectangle en B. Auto-évaluation QCM
z − zC 3−i (3 − i)(−1 + 3i) 119 d 120 d 121 b
b) B = = =
zB − z A −1 − 3i 10 122 a 123 a 124 b
10i
= i. Donc le triangle est rectangle en B. 125 d 126 c 127 d
10
z − zC −6 + 4i (−6 + 4i)(2 − 3i) 128 b 129 c 130 a
c) B = = = 2i.
zB − z A 2 + 3i 13 131 c 132 a 133 c
Donc le triangle ABC est rectangle en B.
3) Dans le cas a) on a
1 1 Chapitre G2
AB = |z B − z A | = |z B − zC | = BC par les
2 2 Espace : droites, plans et vecteurs
règles sur les quotients de module. Donc le
triangle n’est pas isocèle en B. Même Auto-évaluation

raisonnement pour le cas c). 1 1) EB = 2a
Par contre dans le cas c) on a bien 2) FBC est un triangle rectangle isocèle en B.

|z B − z A | = |z B − zC | donc BA = BC et le triangle 3) EB = BG = GE = 2a donc EBG est
est isocèle en B. équilatéral.

SOLUTIONS 437

→ −→ − → −→
2 1) V = a3 6 1) AI + CD − CI = FG ;
a3 −→ −→ −→ − →
2) VABDE = 2) AH + CD − FG = BE ;
6 −→ − → −→ − →
5a3 3) FD + CB + DG = 0 .
3) VBCGFEHD = V − VABDE =
6


→ 1 −→ −→
−→ −→ 7 1) FI = − AB − AE.
3 1) AB(−3 ; −5) et AC (−2 ; −3,3). 2
−→ −→ −→ 1 −→ 1 −→ 1 −→
−3 × (−3, 3) 6= (−2) × (−5) donc AB et AC ne 2) AO = AB + AD + AE.
2 2 2
sont pas colinéaires donc A, B et C ne sont pas
alignés.
−→ −→ −→ −→ −→
2) M ∈ D si et seulement si EM et AB sont 8 1) AB(2; −1; −4) ; AC (5; −5; 1) et BC (3; −4; 5).
colinéaires, d’où le résultat.
−→ −→ −→ 2) −
→u (−1; 3; −9) et −

v (14; −17; 16).
3) BE(3 ; 2) donc 2 BE(6 ; 4) et −3 AB(9 ; 15) donc
−→
AF(15 ; 19).
D’où F (16 ; 23). 9 1) C (4; 4; 3) ;
−→
2) AB(−2; −2; 5) et D (2; 2; 8) ;
3) K (2; 3, 5; 3, 5).
4 1) (1 ; 1) est le couple solution.
2) (3 ; 9) est le couple solution.
−16 −43
3) ( ; ) est le couple solution. 10 1)
9 9  Représentation paramétrique de la droite ∆ :

 x = 2 + 2t


y = 5−t ,t∈R
S’entraîner 


z = −1 + 4t
1 1) ( DB) et ( EF ) non coplanaires ;
2) ( I J ) et ( AF ) parallèles ; 2) Le point B n’appartient pas à ∆.
3) ( IC ) et ( AB) non coplanaires ;
4) ( JF ) et ( EH ) sécantes. −

11 u (4 ; 0 ; −1) dirige ∆ et A(−3 ; 2 ; 0) appartient
à ∆.
2 1) ( DCG ) et ( AEF ) parallèles ;
2) ( I J A) et ( HDC ) sécants selon ( I J ) ; 23 1) L’intersection du plan ( BI J ) avec la face EABF
3) ( I JE) et (CKL) parallèles. est le segment [ BI ].
2) L’intersection du plan ( BI J ) avec la face DCGH
est la parallèle à ( IB) passant par J. C’est le
3 1) ( I J ) parallèle à ( ABF ) ;
segment [ JH ].
2) ( I J ) et ( BCG ) sécants ;
3) (KE) est incluse dans ( ABF ). +
H
+
G

4 1) un rectangle
E+ +
F
2) un triangle isocèle en I
I J
+ +

+
D + C
5 1) ( IF ) et ( FG ) sont orthogonales.
2) ( IF ) et ( FH ) ne sont pas orthogonales
3) ( BF ) et ( EH ) sont orthogonales. A + + B
4) ( BF ) et ( AC ) sont orthogonales.

438 SOLUTIONS
34 1) Les droites ( BC ) et ( BF ) sont deux droites


58 ∆ a pour vecteur directeur u (−1 ; 3 ; 1)
sécantes du plan ( BCG ) et, par propriété du cube, 1) d a pour vecteur directeur −→v (−1 ; 2 ; −1) qui
( AB) ⊥ ( BC ) et ( AB) ⊥ ( BF ). −→
n’est pas colinéaire avec u . ∆ et d sont donc soit
Donc ( AB) est orthogonale au plan ( BCG ).  sécantes, soit noncoplanaires.
2) ( AB) est orthogonale au plan ( BCG ), donc  
x = 1 − t





−k = 1 − t
( AB) est orthogonale à toute droite du plan( BCG ), 
 


 y = −2 + 3t 
 3 + 2k = −2 + 3t

 

et en particulier, ( AB) et (CF ) sont orthogonales. 
 

 z = −1 + t 4 − k = −1 + t
⇔ ⇔

 x = −k 
 x = −k

 


 


 y = 3 + 2k 
 y = 3 + 2k

 


 

H G z = 4 − k z = 4 − k
+ +
41 1)  
N  
+ 
 k = t − 1 k = 2


 


−2 + 3t = 1 + 2t 
t = 3

 

E+ +

 

F 
4 − t + 1 = −1 + t 
t = 3
M
+ ⇔

 x = −k 
 x = −2

 


 

+
D + C 
 y = 3 + 2k 
 y=7

 


 

z = 4 − k z = 2
Les droites d et ∆ sont donc sécantes en
+ +
A B A(−2 ; 7 ; 2).
−→ −→ −−→ 2) d a pour vecteur directeur −→v (1 ; −2 ; −1) qui
2) CM = CA + AM = −→
n’est pas colinéaire avec u . ∆ et d sont donc soit
−→ −→ 1 −→ 1 −→ 2 −→
− AB − AD + AB + AD + AE =
3 3 3  sécantes, soit non
 coplanaires. 
2 −→ 2 −→ 2 −→   
− AB − AD + AE et 
 x = 1 − t 
 1 + k = 1 − t 
 k = −t
3 3 3 
 
 

−→ −→ −→ −→ 3 −→ 
y = −2 + 3t 
 

CE = − AB − AD + AE = CM. 
 
 −2k = −2 + 3t 
 t=2

 
 


→ −→ 2 
 z = −1 + t 
3 − k = −1 + t 
3 = −1!!!
Donc CE et CM sont colinéaires et les points C, E ⇔ ⇔

 x = 1+k 
 x = 1+k 
 x = 1+k
et M sont alignés. 
 
 

−→ −→ −→ − → 2 −→ − → 2 −→ 
 
 

3) EN = EA + AN = FB + AB + BF + FG = 
 y = −2k 
 y = −2k 
 y = −2k

 
 

3 3 
 
 

2 −→ z = 3 − k z = 3 − k z = 3 − k
EG. Donc N ∈ ( EFG ) et les points E, F, H et N
3 Le système n’admet pas de solution et les droites d
sont coplanaires.
et ∆ sont donc non coplanaires.
3) d a pour vecteur directeur −→v (1 ; −3 ; −1) qui
−→
est pas colinéaire avec u . ∆ et d sont donc
parallèles. B(1 ; −2 ; −1) ∈ ∆. Vérifions si B ∈ d
−→ pour
45 1) AD (−2 ; −3 ; −5). D’autre part :  savoir si elles sont
 confondues :
−→ −→  
AB(5 ; 3 ; −1) donc 2 AB(10 ; 6 ; −2) et 1 = 1 + k
 k = 0

−→ −→  
AC (4 ; 3 ; 1) donc −3 AC (−12 ; −9 ; −3). −2 = −2k ⇔ k=1 .
−→ −→ 
 

Ainsi 2 AB − 3 AC (−2 ; −3 ; −5). Donc 
 

−→ −→ −→ −1 = 3 − k k=4
AD = 2 AB − 3 AC Il n’existe pas de réel k tel que les coordonnées de
−→ −→ −→
2) On en déduit que les vecteurs AB, AC et AD B vérifient le système, donc B n’appartient pas à d
sont coplanaires, et que les points A, B, C et D et les droites d et ∆ sont strictement parallèles.
sont coplanaires.

SOLUTIONS 439
Auto-évaluation QCM a2 a2
4 1) 3) −
80 a 81 b et c 82 c 2 2
a2
83 a 84 b et c 85 a b c 2) 4) 0
2
86 b et c 87 a et c 88 a
89 a 90 c
5 1) 0 3) a2
Chapitre G3 a2
2) 0 4)
Produit scalaire dans l’espace et applications 2

Auto-évaluation
6 1) #» v = −6 donc non.
u · #»
1 1) 16 3) −2.25
2) #» v = 0 donc oui.
u · #»
2) 4 4) 1, 75
3) #» v = 0 donc oui.
u · #»

4) #» v = 2 3 donc non.
u · #»
# » # » 1 
# » # » 2 # » 2
2 1) AB · AD = AB + AD − AB
# »  2 
1 2 5
− AD 2 = 5 − 42 − 22 =
#» # » #»
7 1) EF car il est orthogonal à FG et FB
2 2 # » # » #»
# » # »
2) a) AB · AD = AB × AD × cos BAD[ = 2) GD car il est orthogonal à CH et BC
[ donc cos BAD [ = 5
8 cos BAD d’où
16 #» #» # »
[ ≈ 71, 8°.
BAD 8 1) ( ABCD ) car BF est orthogonal à BC et BA
# » # » #»
b) BD2 = ( BA + AD )2 =
# » # » # »
2) ( BDHF ) car AC est orthogonal à BD et BF
BA2 + 2 BA · AD + AD2 = 16 − 5 + 4 = 15 d’où le
# » # »

résultat.    
2 2
   
9 1) #»
n  −6  3) #»
n  − 8
3 1)
2 10
a) (1 ; 1 ; 1) c) (0 ; 0 ; 1)    
−2/3 1
b) (0 ; 0 ; 1) d) (0 ; 1 ; 0)    
2) #»
n 1  4) #»
n −1/2
2)
1/3 3
a) (1 ; 0 ; 0) c) (1 ; 1 ; 1)
b) (1 ; 0 ; 0) d) (1 ; 0 ; 0)
3)  10 1) 2x − 3y + z + 1 = 0
  
1 1 1 1 2) 5x − y + 2z + 7 = 0
a) ;1; c) 0 ; ;
2 2  2 2 3) −7x + 2y − 4z − 3 = 0
1 1 1 1
b) 0 ; ; d) ;1; 4) 4x − 2y + z = 0
2 2 2 2

S’entraîner 16 On se place dans le repère orthonormé


# » # » # »
1 1) k #»
uk = 2 3) #» v =3
u · #» ( A ; AB, AD, AE ). Dans ce repère, B(1; 0; 0),
2) k v k = 3
#» 4) θ = 60° C (1; 1; 0) et H (0; 1; 1). Ainsi, O, milieu de [ BH ] a
 
  0, 5
1 1 1 # » 
pour coordonnées O ; ; , OB −0, 5 et
2 1) 10 3) −7 2 2 2
2) 31 4) −17 −0, 5
 
0, 5
# »  # » # »
OC  0, 5  donc OB · OC = 0, 25. De plus,
3 1) a2 4) a2
2) − a2 5) a2 −0, 5
√ # » # »
3) 0 6) 0 OB = 0, 5 3 donc OB · OC = 0, 25 × 3 × cos(α) et
1
ainsi, cos(α) = donc α ≈ 71°.
3

440 SOLUTIONS
#» #» #» #» #»  
28 1) I J = IG + G J = IG + I A donc J appartient au 1
#» #» #»  
52 ( d) est dirigé par u  2  et un vecteur normal à
plan engendré par I, IG et I A.
# » #» # » # » # »
2) a) FK · I J = ( FG + GK ) · HC = −1
# » # » # » # » # »  
FG · HC + GK · HC. D’une part, FG est un vecteur −2
normal au plan (CDGH ) donc est orthogonal à  
(P ) est #»
u −3. #» n = −9 donc (d) et (P ) se
u · #»
# »
HC. D’autre part, ( GK ) et ( HC ) sont les 1
diagonales d’un carré, donc orthogonales. Ainsi, coupent en un point P( x ; y ; z) tel que :
# » #»
FK · I J = 0. 
#» #» # » #» # » #» # » #» 
 x = −7 + t
b) FK · AI = FK · JG = FG · JG + GK · JG = 

 y = 4 + 2t
1 # » #» # » # » 1 # » #» 1
1 × + GK · JH + GK · HG = + GK · JH − .
#2 » 2 2 
 z = −5 − t


Or, JH est un vecteur normal au plan (CDGH )  0 = −2x − 3y + z − 6
# » #» #»
donc orthogonal à GK. Ainsi, FK · AI = 0.
c) ( FK ) est orthogonale à deux droites sécantes du Ainsi, t = −1 et donc x = −8, y = 2 et z = −4. Le
plan ( AIG ), donc orthogonale à ce plan. point d’intersection a pour coordonnées
(−8 ; 2 ; −4).

   
1 −1
  #»  
66 n 1 1 et n 2  4 . Ces deux vecteurs ne sont

2 −5
pas colinéaires, donc (P1 ) et (P2 ) se coupent
37 (P ) : x + 2y − 3z + d = 0, d ∈ R. A ∈ (P ) donc selon une droite (d). On résout :
−1 + 4 + 3 + d = 0 ⇔ d = −6 et donc (
(P ) : x + 2y − 3z − 6 = 0. x + y + 2z − 3 = 0
− x + 4y − 5z + 6 = 0
(
x + y + 2z − 3 = 0
⇐⇒
5y − 3z + 3 = 0
5 13
Ainsi, z = 1 + y et x = 1 − y et donc (d) :
 3 3
    13
2 1 
 x = 1− t
# » 
 3
 # » 
46 AB  3  et AC 2 qui ne sont pas colinéaires y = t , t ∈ R.


−2 0
   z = 1 + 5t

a 3
 
donc ( ABC ) existe. On pose #»
n b et on obtient
c
Auto-évaluation QCM
( 87 a 88 c 89 c
2a + 3b − 2c = 0
90 a b 91 c 92 a
a + 2b = 0
93 c 94 b 95 b
b 96 c 97 a b c 98 a b c
Donc a = −2b et c = − d’où, en prenant b = −2,
  2 99 c 100 a 101 c
4
  102 d 103 b 104 a
n −2. Donc ( ABC ) : 4x − 2y + z + d = 0 et

105 a b 106 a b 107 b
1
108 c 109 a 110 b
avec A, on obtient d = 1.

SOLUTIONS 441
Chapitre SP1 3 1) Y donne le nombre de succès (c’est-à-dire le
Probabilités conditionnelles et indépendance nombre de personnes du groupe A) quand on
Auto-évaluation réalise 100 tirages à deux issues, succès ou échec,
1 1) On obtient : assimilables à des tirages avec remise (car la
population française est très grande) donc
A B O AB
identiques et indépendants.
R+ 39,15 % 7,02 % 36,98 % 2,01 %
Y suit donc la loi binomiale de paramètres n = 100
R− 5,85 % 1,98 % 6,02 % 0,99 %
et p = 0,45 (probabilité d’un succès).
2) L’évènement AB ∪ R − est « la personne est du 2) E(Y )q
= n × p = 100 × 0,45 = 45 et
groupe AB ou a un rhésus négatif ». √
σ(Y ) = n × p × (1 − p) = 100 × 0,45 × 0,55
On a donc P( AB ∪ R −) = √
= 24, 75 ≈ 4,97.
2,01 0,99 5,85 1,98 6,02
+ + + + = 0,168 5 3) a) On utilise la calculatrice : P(Y = 42) ≈ 0,067
100 100 100 100 100
d’après le tableau. b) P(Y = E(Y )) = P(Y = 45) ≈ 0,08
3) c) P(Y 6 55) ≈ 0,982
0,43 S
d) P(Y < 47) = P(Y 6 46) ≈ 0,62
0,43 S
0,57 S e) P(Y > 43) = 1 − P( X 6 43) ≈ 0,617
S f) P(Y > 40) = 1 − P( X 6 39) ≈ 0,866
0,43 0,43 S
0,57 S
0,57 S

0,43 S
0,43 S
0,57 0,57 S
S
0,43 S S’entraîner
0,57 S 
1 • 0,2 = P( A) • 0,65 = PA B
0,57 S 
• 0,8 = P A • 0,58 = PA ( B)

• 0,35 = PA ( B) • 0,42 = PA B

2
0,1 B
2 1) On obtient :
0,36 A
xi 1 2 15
0,9 B
P( X = xi ) 0,48 0,09 0,43
2) P( X < 5) = P( X = 1) + P( X = 2) 5/8 B
= 0,48 + 0,09 = 0,57. 0,64 A
3) E( X ) q
= 0,48 × 1 + 0,09 × 2 + 0,43 × 15 = 7,11 et B
3/8
σ( X ) = 0,48 × (1 − 7,11)2 + . . . + 0,43 × (15 − 7,11)2 5
√ P( B) = 0,36 × 0,1 + 0,64 × = 0,436
= 47, 0379 ≈ 6,86. 8

442 SOLUTIONS
3 1) Par soustractions, on obtient : 21 1)
0,4 B
Studio Pas Total
0,3 A
studio
0,6 B
Seule 8 7 15
Plusieurs 2 5 7 0,75
B
Total 10 12 22 0,7 A

2) a) 0,25 B
10 5 2 2) P( A ∩ B) = P( A) × PA ( B) = 0,3 × 0,4 = 0,12
• P(S) = = • PPL (S) = 
22 11 7 3) P( B) = P( A) × PA ( B) + P A × PA ( B)
5
• PS ( PL) = = 0,3 × 0,4 + 0,7 × 0,75 = 0,645.
12
b) P(S) 6= PPL (S) donc S et PL ne sont pas P( A ∩ B) 0,12
4) PB ( A) = = ≈ 0,186.
indépendants. P( B)  0,645
P A∩B 0,3 × 0,6
5) PB ( A) =  = ≈ 0,507.
P B 1 − 0,645
6) PB ( A) < PB ( A), il est donc plus probable
qu’elle ait une amande si elle choisit une dragée
rose : elle doit donc plutôt choisir une dragée rose.

4 A et B sont indépendants si, et seulement si,


P( A) × P( B) = P( A ∩ B)
1
P( A ∩ B) 1 5 1
⇔ P( B) = = 53 = × = . Auto-évaluation QCM
P( A) 5
5 3 3
50 b 51 e 52 f
53 d 54 a d 55 b
56 b 57 a 58 c d
59 f 60 c 61 a

6 1)
5/6 S Chapitre SP2
1/4 R Lois à densité
1/6 S Auto-évaluation
Z 3
1 • 2 dx = [2x ]30 = 2 × 3 − 2 × 0 = 6
1/12 S Z0 4  
3/4 R • 2e−2t dt = [−e−2t ]40 = −e−2×4 − −e−2×0
0
11/12 S = −e−8 + 1.
2) On considère les évènements :
• R : « Tao a de quoi se préparer à manger dans
son réfrigérateur »
• B : « Le repas est bon » 2 La calculatrice donne environ 0,775.
0,65 B
0,8 R
0,35 B 3 La calculatrice donne :
1) P( X = 7) ≈ 0, 174
0,99 B 2) P( X < 5) = P( X 6 4) ≈ 0, 004
0,2 R 3) P( X 6 4) ≈ 0, 004

B 4) σ( X ) = 10 × 0,82 × 0,18 ≈ 1,215
0,01

SOLUTIONS 443
4 1) 4 1) 1 − e−0,001×1 500 = 1 − e−1,5
• E( G ) = 0,63 × 1 000 + . . . + 0,04 × 10 000 = 2 050 2) e−0,001×400 − e−0,001×2 000 = e−0,4 − e−2
•qσ( G ) = 3) e−0,001×1 000 = e−1
0,63 (1 000 − 2 050)2 + . . . + 0,04 (10 000 − 2 050)2 4) PY >1 000 (Y > 2 000)

= 4 267 500 ≈ 2 065,793 = PY >1 000 (Y > 1 000 + 1 000)
2) Cela veut dire que sur un grand nombre de = P(Y > 1 000) = e−1
parties de ce jeu, en moyenne, le gain est de
2 050 e. 5 1) λ = f (0) = 0,5
3) Plus l’écart-type est grand, plus les gains sont 1
2) E( X ) = =2
0,5
hétérogènes donc ils le sont plus dans le deuxième
jeu.
6 1) e−3λ = e−0,9 donc λ = 0,3.
2) 1 − e−0,3×2 = 1 − e−0,6
5 Graphiquement :
• P( X = 3) ≈ 0,03 1 1
7 1) E( X ) = = 3 donc λ =
• P(> 10) ≈ 0,15 λ 3
1
2) P( X < 3) = 1 − e− 3 ×3 = 1 − e−1

6 1) L’espérance augmente de 1 et est donc −1 et la 8 1) 0,25


variance est la même. 2) 0,25
2) Y prend les valeurs −6 ; 14 et 100. 3) 0,5 + 0,25 = 0,75
P ( 7 < X 6 8)
• E(Y ) = E(2X ) = 2E( X ) = −4 4) P( X >7) ( X 6 8) =
P ( X > 7)
• V (Y ) = V (2X ) = 22 V ( X ) = 124 0,25 1
= =
0,75 3

S’entraîner 9 1) 0,09
20 − 0 2) 0,5 − 0,09 = 0,41
1 1) = 0,2
100 − 0
0 + 100 3) 1 − 0,09 = 0,91
2) = 50 P(9 < Y 6 13)
2 4) P(Y >9) (Y 6 13) =
P (Y > 9 )
0,82
=
0,91
2 1) La loi U ([0 ; 60[). On considère que les calculs
pour la loi U ([0; 60[) sont les mêmes que ceux
10 µ = 20 et 2σ ≈ 5 donc σ ≈ 2,5
pour la loi U ([0; 60]).
60 − 45 11 1) 3σ ≈ 17 − 5 = 12 donc σ ≈ 4
2) = 0,25
60 − 0 2) a) C’est approximativement
P(µ − σ 6 X < µ + σ) = 0,68
b) C’est approximativement
1 1 0,68
3 1) x 7→ = sur [−1 ; 1] P( µ < X < µ + σ) = = 0,34
1 − (−1) 2 2
1 1
2) x 7→ = sur [0 ; 120]
120 − 0 120
1 1 12 1) 0,1
3) x 7→ = sur [−10 ; 20]
20 − (−10) 30 2) 0,4
1 P ( 1 6 X < 5) 0,2 1
4) x 7→ = 2,5 sur [−0,1 ; 0,3] 3) = =
0,3 − (−0,1) P ( X < 5) 0,6 3

444 SOLUTIONS
13 1) Comme P( µ − 3σ 6 X < µ + 3σ) ≈ 0,997, on 47 1) a) 0,378
1 − 0,997 b) 0,5
déduit P( X > µ + 3σ) = ≈ 0,001 5 donc
2
11 ≈ µ + 3 × 2 c’est-à-dire µ ≈ 5. c) 0,748
2) 0,5 d) 0,369
e) 0,369
f) 0,909
P ( 2 6 X < 3)
5,5 − 1 4,5 9 g) = 0,5
22 1) a) = = P ( 1 < X < 3)
7−0 7 14 P ( X > 3)
6 − 2,7 3,3 33 h) ≈ 0,739
b) = = P ( X > 2)
7−0 7 70 2) a) t ≈ 6,634
0+7
2) E( X ) = = 3,5 b) P(Y > t) = 0,7 ⇔ P(Y 6 t) = 0,3 donc
2
t ≈ 7,902
c) P(−t < Y − 10 < t) = 0,9
⇔ P(10 − t < Y < 10 + t) = 0,9
30 1) P(0 6 X 6 2) = 1 − e−0,3×2 = 1 − e−0,6 ≈ 0,451
0,9
2) P( X > 1) = e−0,3×1 = e−0,3 ≈ 0,741 ⇔ P(Y < 10 + t) = 0,5 + = 0,95
2
3) e−0,3×5 − e−0,3×10 = e−1,5 − e−3 ≈ 0,173 donc 10 + t ≈ 16,579 puis t ≈ 6,579.
4) P(5 6 X 6 10) = e−1,5 − e−3 ≈ 0,173 d) P(t 6 Y 6 10) = 0,35 ⇔ P(t 6 Y ) = 0,85
⇔ P(Y 6 t) = 0,15 donc t ≈ 5,854
e) P(t 6 Y < 9) = 0,1
⇔ P(Y > t) = 0,1 + P(Y > 9)
32 1) P(Y > 30) = 0,2 ⇔ e− λ×30 = 0,2
⇔ P(Y 6 t) = 1 − (0,1 + P(Y > 9))
ln(0,2)
⇔λ= ≈ 0,054 = 0,9 − P(Y > 9) ≈ 0,301 puis t ≈ 7,917
−30
2) a) e−0,05×15 = e−0,75 ≈ 0,472
b) e−0,05×5 = e−0,25 ≈ 0,779
P(Y > 20) e−0,05×20 e− 1
c) = −0,05×15 = −0,75 = e−0,25
P(Y > 15) e e
≈ 0,779 54 1) Z suit la loi N (0 ; 1).
1 2) Une calculatrice donne t ≈ 0,842.
d) E(Y ) = = 20
0,05 X − 10 1
3) On a X 6 11 ⇔ 6 d’où
 σ σ
1
P( X 6 11) = P Z 6 = 0,8.
σ
41 1) a) 0,191 1
D’après la question précédente, ≈ 0,842 puis
b) 0,691 σ
1
c) 0,691 σ≈ ≈ 1,188.
0,842
d) 0,533
e) 0,159
f) 0,023
2) a) t ≈ 0,842
b) P( X > t) = 0,9 ⇔ P( X 6 t) = 0,1 donc Auto-évaluation QCM
89 b 90 a c 91 b
t ≈ −1,282
92 c 93 a 94 a c
c) P(0 6 X 6 t) = 0,15 ⇔ P( X 6 t) = 0,65 donc
95 a 96 b 97 b c
t ≈ 0,385
98 a b c 99 a 100 d
d) P(−t < X < t) = 0,4 ⇔ P( X 6 t) =
0,4 101 b 102 c 103 d
0,5 + = 0,7 donc t ≈ 0,524
2 104 a b 105 a 106 c

SOLUTIONS 445
Chapitre SP3 5 1) Il s’agit de résoudre
Échantillonnage et estimation 1 √
√ = 0,01 ⇔ n = 100 ⇔ n = 10 000 : il faut
n
Auto-évaluation   sonder 10 000 personnes.
1 6
1 1) [1 ; 6] 2) ; 2) Il s’agit de résoudre
8 8 √
1
soit [0,125 ; 0,75] √ = 0,001 ⇔ n = 1000 ⇔ n = 1 000 000 : il
n
faut sonder 1 000 000 personnes.
" p p #
2 1) X suit la loi binomiale de paramètres 0,52 0,52
6 1) 0,5 − 1,96 × √ ; 0,5 + 1,96 × √
n = 10 000 et p = 0,03. 100 100
 
2) [267 ; 334] 0,5 0,5
= 0,5 − 1,96 × ; 0,5 + 1,96 ×
3) 399 ∈
/ [267 ; 334] donc on peut penser que 10 10
l’affirmation est fausse au risque d’erreur de 5 %. = [0,5 − 0,098 ; 0,5 + 0,098] = [0,402 ; 0,598]
2) [0,490 2 ; 0,509 8]
5 3) Pour p = 0,5, l’amplitude de l’intervalle de
3 1) = 0,25 ∈ [0,2 ; 0,6] donc elle ne peut pas
20 fluctuationpasymptotique est
rejeter l’hypothèse que p = 0,4 au seuil de 95 %.
0,52 1
2) Non, elle peut juste « ne pas rejeter 2 × 1,96 × √ = 1,96 × √ : il s’agit donc de
n n
l’hypothèse », ce qui est différent d’accepter. résoudre
1 √
1,96 × √ = 1,96 × 10−3 ⇔ n = 103 ⇔ n = 106 .
  n
1 1 Il faut donc faire un million de lancers.
4 1) 0,51 − √ ; 0,51 + √ soit
1000 1000 17 1) X suit la loi binomiale de paramètres n = 598 et
[0,478 ; 0,542] arrondi à 10−3 près p = 0,04.
2) Il ne peut pas être sûr de gagner, au seuil de
2)
 Les conditions
√ d’utilisation sont réunies
√ : 
95 %, car il pourrait très bien avoir 49 % des voix 0,04 × 0,96 0,04 × 0,96
0,04 − 1,96 √ ; 0,04 − 1,96 √
par exemple, auquel cas, il serait perdant. 598 598
3) Pour un sondage soit [0,024 ; 0,056] à 10−3 près.
 sur n personnes, l’intervalle
 19
1 1 3) f = ≈ 0,032 donc f est dans l’intervalle de
de confiance est 0,51 − √ ; 0,51 + √ , il s’agit 598
n n fluctuation asymptotique au seuil de 95 %. Le
donc de résoudre
1 1 √ producteur n’a pas fait mieux que l’an dernier.
0,51 − √ > 0,50 ⇔ 0,01 > √ ⇔ 100 < n
n n
⇔ n > 10 000 autrement dit, il faudrait sonder 135
30 1) f = = 0,337 5
10 001 personnes ou plus. 400
2) Non, la fréquence peut fluctuer suivant
l’échantillon.
S’entraîner
3) Les conditions d’utilisation sont réunies :
1 [0,402 ; 0,598]
un intervalle
 de confiance au niveau (ou seuil) de
2 [0,189 68 ; 0,210 32] 1 1
95 % est 0,337 5 − √ ; 0,337 5 − √ soit
3 1) X suit la loi binomiale de paramètres n = 100 et 400 400
[0,287 5 ; 0,387 5], c’est-à-dire entre 28,75 % et
p = 0,1.
38,75 %.
2) 0,03
3) [0,1 − 1,96 × 0,03 ; 0,1 − 1,96 × 0,03] soit
Auto-évaluation QCM
[0,041 2 ; 0,158 8]
6 48 b 49 a 50 a
4) f = = 0,06 ∈ [0,041 2 ; 0,158 8] donc on ne
100 51 d 52 a 53 a
peut pas rejeter l’hypothèse de départ.
54 d 55 b 56 a
57 c 58 b c 59 d
4 [0,322 ; 0,342] 60 b

446 SOLUTIONS
LEXIQUE
A F
Affixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 233 Fonction composée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 59
Aire (unité) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 183 Fonction de densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 360
Aire entre deux courbes . . . . . . . . . . . . . Pages 6, 192 Fonction dérivée de f sur I . . . . . . . . . . . . . . Page 86
Arbres pondérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 334 Fonction périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 90
Arbres probabilistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 334 Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . Page 139
Argument . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 239 Fonctions paire et impaire . . . . . . . . . . . . . . . Page 90
Forme algébrique de z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 232
Asymptote horizontale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 55
Formule des probabilités totales . . . . . . . Page 336
Asymptote verticale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 57
H
C
Hérédité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 14
Conjugué d’un nombre complexe . . . . . Page 235
Hypothèse de récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . Page 14
Continuité d’une fonction . . . . . . . . . . . . . Pages 6, 62
Contrôle qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 388 I
Convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 18 Imaginaire pur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 232
Coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 279 Impaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 90
Coplanaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 272 Indépendants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 337
Inégalité de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 23
D Initialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 14
De comparaison (théorème) . . . . . . . . . . . . . Page 22 Intégrale (définition) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 183
Démonstration par récurrence . . . . . . . . . . Page 14 Intégrale d’une fonction continue
Densité de probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 360 de signe quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 189
Dérivabilité d’une fonction définie Intersection d’une droite et d’un plan . . Pages 7,
par une intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 184 310
Dérivable en a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 86 Intersection de deux plans . . . . . . . . . . Pages 7, 311
Dérivable sur I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 86 Intervalle de confiance . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 392
√ Intervalle de fluctuation . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 390
Dérivée de u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 88
intervalle de fluctuation
Dérivées des fonctions cos et sin . . . . . . . Page 90
asymptotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 390
Divergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 19
Droites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 272 L
Droites orthogonales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 275 La loi uniforme sur [ a ; b] . . . . . . . . . . . . . . . Page 361
E La probabilité de b sachant a . . . . . . . . . . . Page 334
Lemme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 119
Ensemble des nombres complexes . . . Page 232 Limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 18
Équation cartésienne d’un plan . . . . . . . . Page 308 Linéarité de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 189
Équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 118 Logarithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 148
Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 119 Logarithme décimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 156
exp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 119 Logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 150
e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 121 Loi exponentielle de paramètre . . . . . . . . Page 362
Expression analytique du Loi normale N (µ ; σ2 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 366
produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 303 loi normale centrée réduite . . . . . . . . . . . . . Page 364

LEXIQUE 447
M R
Méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 117 Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 190
Module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 239 Repère orthonormé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 303
Représentation paramétrique . . . . . . . . . . Page 281
N
Nombre dérivé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 86 S
Nombre dérivé de f en a . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 86 Section d’un solide par un plan . . . . . Pages 7, 275
Sinusoïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 91
O Suite bornée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 16
Orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 303 Suite majorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 16
Suite minorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 16
P
Paire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 90 T
Parallélisme et perpendicularité Tangente en un point à une courbe . . . . Page 86
de plans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 307 Théorème de Moivre-Laplace . . . . . Pages 364, 390
Partie imaginaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 232 Théorème des gendarmes . . . . . . . . . . . . . . . Page 22
Partie réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 232
Partition de l’univers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 335 U
Périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 90 Unicité de la primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 185
Plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 233
Primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 184
V
Prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 391 Valeur moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 193
Probabilités conditionnelles . . . . . . . . . . . . Page 334 Vecteur normal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 305
Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 303 Vecteurs coplanaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 276

Suivi éditorial : Dominique Decobecq


Coordination éditoriale : Adrien Fuchs
Écriture de la maquette en LATEX : Jean-Côme Charpentier et Sébastien Mengin
Mise en page du manuel en LATEX : Sébastien Mengin (Édilibre)
Couverture : Maro Haas (MH Design)
Maquette Intérieure : Nicolas Balbo
Concepteurs/Techniciens des interfaces de Sésamath : Thomas Crespin et Daniel Caillibaud

Crédits photographiques
p. 50 (haut) : © School of Mathematics and Statistics, University of St Andrews, Scotland/ Wikimediacommons.
p. 50 (bas) : anonyme/Wikimediacommons
p. 114 © Neil, E, « The everyday cook and recipe book » (1891)/ Wikimediacommons
p. 133 © Bev Sykes from Davis, CA, États-Unis/Wikimediacommons
p. 143 © Inocybefr. Rhinocéros à grande corne (Grotte Chauvet/Vallon-Pont-d’Arc)/ Wikimediacommons
p. 148 John Napier/ Wikimediacommons
p. 164 © OpenStax College et adaptation française/Wikimediacommons
p. 165 © H. Zell/Wikimediacommons
p. 166 © Mattosaurus/Wikimediacommons
p. 330 © Wikimediacommons

448 LEXIQUE

Vous aimerez peut-être aussi