Le Dénombrement
Le Dénombrement
1 Le dénombrement
1
L’analyse combinatoire est la branche des mathématiques qui étudie les configurations qu’il est possible
d’obtenir à partir d’objets finis, à partir des éléments d’ensembles finis. Elle s’intéresse aussi au
dénombrement.
2
Abdelmajid Gagou, Introduction aux probabilités cours avec exercices corrigés, 3 ed. (Mohammedia:
Imprimerie de Fedala Mohammedia, 2000), 3.
3
Daniel Fredon, Myriam Maumy-Bertrand, et Frédéric Bertrand, Mathématiques L1/L2 : Statistique et
Probabilités: en 30 fiches (Dunod, 2009), 2.
4
Gagou, Introduction aux probabilités cours avec exercices corrigés, 3.
1 Le dénombrement 3
Un groupe d’éléments formé à partir d’éléments d’un ensemble fini est appelé
disposition. Deux dispositions se différencient par la nature et par l’ordre des éléments qu’elles
contiennent. Une disposition est donc sans répétition si aucun des éléments qui lui
appartiennent ne peut figurer plus d’une seule fois comme dans l’exemple suivant : {𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑}.
Elle est par contre avec répétition si au moins un parmi les éléments qui lui appartiennent
apparait plus d’une seule fois comme dans l’exemple suivant : {𝑎, 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑}. Deux dispositions
sont par ailleurs distinctes par l’ordre des éléments qui leur appartiennent. Si le changement de
l’emplacement d’un élément dans la disposition change la nature de celle-ci alors il s’agit d’une
disposition ordonnée. Les parenthèses ( ) sont utilisées dans la notation d’un couple, et
représentent les cordonnées d’un point. Le point de cordonnées (𝑥, 𝑦) est différent du point de
coordonnées (𝑦, 𝑥) ; les dispositions (𝑥, 𝑦) et (𝑦, 𝑥) sont ordonnées. Les accolades { } sont
par contre employées si l’ordre des points qui leur appartiennent n’a pas de sens, et donc les
dispositions {𝑥, 𝑦} et {𝑦, 𝑥} sont non ordonnées.
1
Hassène Siby, Introduction à la statistique et aux probabilités (Québec: Loze-Dion, 2017), 77.
2
Couty-Fredon Françoise, Debord Jean, et Daniel Fredon, Mini Manuel de Probabilités et statistique :
Cours + Annales + Exos Ed. 3 (Paris: Dunod, 2018), 37.
4 1.1 Définitions, notations et principes
L’addition est utilisée lorsque le problème traité consiste à choisir des éléments à partir
d’un ensemble et que chaque choix est indépendant de celui qui le précède. C’est le cas où on
fait un choix ou bien un autre1. Supposons maintenant que l’objectif est de former un comité
composé d’au plus 3 membres choisis parmi 20 employés. Il est donc possible d’avoir un comité
avec un seul membre, avec deux membres ou avec trois membres. Il y a 20 possibilités
différentes d’avoir un comité à membre unique, 20 × 19 = 380 possibilités d’avoir un comité
à deux membres et 20 × 19 × 18 = 6840 possibilités d’avoir un comité composé de trois
membres. Vu que les choix sont indépendants, alors le nombre de comités composés d’au moins
1 membre qu’il est possible de créer est de 20 + 380 + 6840 = 7240.
𝒏! = 𝒏 × (𝒏 − 𝟏)!
1.2: Produit d’une factorielle et d’un entier naturel
1
Ibid.
2
Fredon, Maumy-Bertrand, et Bertrand, Mathématiques L1/L2 : Statistique et Probabilités: en 30 fiches,
10.
1 Le dénombrement 5
Les situations avec ordre sont représentées par des dispositions qui changent si
l’emplacement d’un élément qui leur appartient se modifie. Ces dispositions peuvent ne pas
tolérer qu’un élément y figure plus d’une seule fois (disposition avec ordre et sans répétition)
(1.2.1.1) ou accepter l’apparition de ce dernier plus d’une seule fois (disposition avec ordre et
avec répétition) (1.2.1.2).
a. Les arrangements
Lorsqu’on choisit 𝑝 parmi 𝑛 éléments tel que (𝑝 ≤ 𝑛), que la répétition des éléments n’est
pas tolérée (éléments discernables) et que l’ordre de ces éléments doit être respecté (disposition
ordonnée), alors la disposition est appelée : arrangement. Celle-ci est notée : 𝐴𝑝𝑛 et se lit :
1
Les 𝑝 éléments sont tirés un à la fois
2
Les 𝑝 éléments sont tirés simultanément
6 1.2 Méthodes du dénombrement
arrangement de 𝑝 éléments choisis parmi 𝑛1. Le nombre d’arrangements qu’il est possible
d’avoir dans ce cas est exprimé par la formule no 1.3.
𝒑 𝒏!
𝑨𝒏 = (𝒏−𝒑)! = 𝒏 × (𝒏 − 𝟏) × (𝒏 − 𝟐) × … × (𝒏 − 𝒑 + 𝟏)
b. Les permutations
𝑷 = 𝒏! = 𝒏 × (𝒏 − 𝟏) × (𝒏 − 𝟐) × (𝒏 − 𝟑) … × 𝟑 × 𝟐 × 𝟏
2
1.4 : Nombre de permutations sans répétition
Quelles sont les permutations sans répétition que nous pouvons avoir à l’aide des
lettres A, B et C ?
De combien de façons différentes est-il possible de mettre dans une rangée 10
individus ?
1
Françoise, Jean, et Fredon, Mini Manuel de Probabilités et statistique : Cours + Annales + Exos Ed. 3,
37.
2
Adapté de : Siby, Introduction à la statistique et aux probabilités, 86-88.
3
Il est possible d’avoir 𝑝 ≥ 𝑛
4
Gagou, Introduction aux probabilités cours avec exercices corrigés, 10.
1 Le dénombrement 7
𝒑
𝒏 × 𝒏 × 𝒏 × … × 𝒏 = 𝒏𝒑
𝓐𝒏 = ⏟
𝒑 𝒇𝒐𝒊𝒔
Quels sont les d’arrangements avec répétition de deux lettres qu’il est-il possible
d’obtenir des lettres A, B et C ?
Combien pouvons-nous créer de mots de passe de 4 chiffres à partir des nombres
1, 5 et 9 ?
De combien de lignes téléphoniques de 6 chiffres une ville peut-elle disposer ?
𝒏!
𝓟=
𝒏𝟏 !×𝒏𝟐 !×𝒏𝟑 !×…×𝒏𝒌 !
Une disposition qui ne subit pas de modifications lorsque l’ordre des éléments qui lui
appartiennent change est dite sans ordre. Si elle ne tolère pas la répétition d’un de ses éléments,
elle est dite sans répétition (1.2.2.1). Elle est en revanche avec répétition dans le cas où au moins
un de ses éléments peut apparaitre plus d’une seule fois (1.2.2.2).
1
Françoise, Jean, et Fredon, Mini Manuel de Probabilités et statistique : Cours + Annales + Exos Ed. 3,
38.
8 1.2 Méthodes du dénombrement
𝑪𝒏 = 𝒏!⁄(𝒏 − 𝒑)! × 𝒑!
𝒑
Quelles sont les combinaisons de 2 mots qu’on peut obtenir des lettres A, B, C et D ?
Déterminez le nombre d’équipes de 3 travailleurs qu’on peut former de 10 travailleurs.
La formule de calcul des combinaisons sans répétition se caractérise par quelques propriétés.
𝒑 𝒏−𝒑
1. 𝑪𝒏 = 𝑪𝒏
𝒑 𝒑 𝒑−𝟏
2. 𝑪𝒏 = 𝑪𝒏−𝟏 + 𝑪𝒏−𝟏
𝒑 𝒑 𝒑−𝟏
3. 𝑪𝒏+𝟏 = 𝑪𝒏 + 𝑪𝒏
𝒑 𝒏 − 𝒑 − 𝟏⁄ 𝒑−𝟏
4. 𝑪𝒏 = ( 𝒑) × 𝑪𝒏
1.8 : Propriétés des combinaisons sans répétition
𝒑
5. (𝒂 + 𝒃)𝒏 = ∑𝒏𝒑=𝟎 𝑪𝒏 . 𝒂𝒑 . 𝒃𝒏−𝒑
1.9: Binôme de Newton
Une combinaison avec répétition de 𝑝 éléments choisis parmi 𝑛 est une disposition non
ordonnée où un élément peut apparaitre plus d’une seule fois. Le nombre de ces dispositions
est noté 𝐾𝑛𝑝 et se détermine à l’aide de la formule no 1.8.
1
Gagou, Introduction aux probabilités cours avec exercices corrigés, 12.
1 Le dénombrement 9
𝒑 𝒑 (𝒏 + 𝒑 − 𝟏)!
𝑲𝒏 = 𝑪𝒏+𝒑−𝟏 = ⁄(𝒏 − 𝟏)! × 𝒑!
1.3.1 Questions
Deux arrangements ne diffèrent que par l’ordre des éléments qui leur
appartiennent ;
Tirer plusieurs fois une boule parmi 5 boules différentes avant de la remettre dans
l’urne permet d’avoir un nombre de dispositions calculé par un arrangement avec
répétition ;
Le nombre de permutations des lettres du mot PROBABILITÉ est 11!;
𝐶65 = 𝐶61 ;
Le nombre de tirages possibles de 4 boules simultanément d’une urne contenant
4
20 boules différentes est 𝐶20 ;
Deux combinaisons sans répétition ne diffèrent que par la nature des éléments qui
leur appartiennent.
5. Il est estimé que 25 parmi les 500 unités réceptionnées d’un produit sont défectueuses.
On choisit 4 unités au hasard afin de les contrôler.
2.1 Quel est le nombre de cas où on trouve au moins un produit défectueux ?
2.2 Quel est le nombre de cas possibles ?
4. L’anagramme est le mot obtenu après modification de l’ordre des lettres d’un autre mot.
Combien d’anagrammes peut-on obtenir du mot : MAISON
Combien d’anagrammes peut-on obtenir du mot : MAISON compte tenu des
situations suivantes :
L’anagramme commence et se termine par une consonne ;
L’anagramme commence et se termine par une voyelle ;
L’anagramme commence par une consonne et se termine par une voyelle ;
L’anagramme commence par une voyelle et se termine par une consonne.
6. Chaque personne d’un groupe de 46 individus serre la main d’une personne d’un groupe
de 70 individus. En présence d’une bactérie contagieuse dans les mains des individus
du premier groupe, quel est le nombre de possibilités qu’elle soit transmise aux membres
du deuxième groupe.
8. Parmi 1000 unités d’un produit, on choisit simultanément 20 unités pour les contrôler.
La proportion des produits défectueux est estimée à 5%.
Combien de choix sont possibles ?
Combien de choix comportent uniquement des produits défectueux ?
Combien de choix comportent uniquement des produits non défectueux ?
Combien de choix comportent au moins un produit défectueux ?
1 Le dénombrement 13
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Vrai
Vrai
2. ∑60 𝐶𝑛𝑝 − (𝐶50 + 𝐶51 + 𝐶52 + 𝐶53 + 𝐶54 + 𝐶55 ) = 64 − 32 = 𝟑𝟐 ou bien ((𝐶11 × 𝐶50 ) +
(𝐶11 × 𝐶51 ) + (𝐶11 × 𝐶52 ) + (𝐶11 × 𝐶53 ) + (𝐶11 × 𝐶54 ) + (𝐶11 × 𝐶55 )) = 𝟑𝟐
3. 𝐶63 = 𝟐𝟎
9!⁄
4. (2! × 2! × 1! × 1! × 2! × 1!) = 𝟒𝟓𝟑𝟔𝟎
1.
a. 2880 b. 3920 c. 2598960 d. 90
2.
a. 𝟏𝟖!⁄𝟏𝟒! b. 𝟏𝟏!⁄𝟏𝟒! c. 𝟏𝟎! × 𝟐!⁄𝟕! × 𝟒! d. 𝟗𝟎!⁄𝟖𝟗! ou 𝟏𝟎!⁄𝟖!
a. 𝒏𝟑 − 𝒏 b. 𝟏⁄(𝒌 + 𝟏) c. 𝒑𝟑 − 𝟑. 𝒑𝟐 + 𝟐. 𝒑
14 1.3 Exemples et exercices d’application
10
1. 𝐶41 × 𝐶82 × 𝐶50 = 𝟏, 𝟏𝟓𝟎𝟒𝟗𝟓𝟏𝟓𝟓. 𝟏𝟎𝟏𝟐
1 3 ) 2 2 ) 3 1 ) 4 0 ))
2. ((𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 = 𝟒𝟕𝟖𝟔𝟏𝟎𝟕𝟕𝟓 ou
4 0 4 ))
bien (𝐶500 − (𝐶25 × 𝐶475 = 𝟒𝟕𝟖𝟔𝟏𝟎𝟕𝟕𝟓
1. Le code ou le mot de passe est, sans indication contraire, une disposition ordonnée
avec répétition.
Dans ce cas le code est une disposition de 5 chiffres (𝑝 = 5) choisis parmi 10
chiffres (𝑛 = 10). Le nombre de codes qu’il est possible d’avoir s’obtient par la
formule de l’arrangement avec répétition de 5 éléments choisis parmi 10
5
éléments. Soit 𝒜10 = 𝟏𝟎𝟓 = 𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 codes possibles.
Dans ce cas, le code est une disposition de 5 lettres (𝑝 = 5) choisies parmi 26
lettres de l’alphabet (𝑛 = 26). Le nombre de codes qu’il est possible de créer se
5
détermine comme suit : 𝒜26 = 𝟐𝟔𝟓 = 𝟏𝟏𝟖𝟖𝟏𝟑𝟕𝟖 codes possibles.
Dans ce cas, le code est une disposition composée de 3 chiffres (𝑝1 = 3) choisis
parmi 10 chiffres (𝑛1 = 10) et (×) de deux lettres (𝑝2 = 2) choisies parmi 26
lettres (𝑛2 = 26) de l’alphabet. Le nombre de codes pouvant être créés dans ce
cas se détermine par le produit de deux arrangements avec répétition, le premier
de 3 éléments (𝑝1 = 3) choisis parmi 10 éléments (𝑛1 = 10) et le second de 2
3 2
éléments (𝑝2 = 2) choisis parmi 26 éléments (𝑛2 = 26) : 𝒜10 × 𝒜26 = 𝟏𝟎𝟑 ×
𝟐𝟔𝟐 = 𝟔𝟕𝟔𝟎𝟎𝟎 codes possibles.
2. Répondre à une question consiste à choisir une réponse parmi 5 réponses. Les 5
modalités de réponse sont généralement différentes, et il n’a pas été indiqué qu’il y
12 1.3 Exemples et exercices d’application
4. L’anagramme est le mot obtenu après modification de l’ordre des lettres d’un autre mot.
Combien d’anagrammes peut-on obtenir du mot : MAISON
Combien d’anagrammes peut-on obtenir du mot : MAISON compte tenu des
situations suivantes :
L’anagramme commence et se termine par une consonne ;
L’anagramme commence et se termine par une voyelle ;
L’anagramme commence par une consonne et se termine par une voyelle ;
L’anagramme commence par une voyelle et se termine par une consonne.
6. Chaque personne d’un groupe de 46 individus serre la main d’une personne d’un groupe
de 70 individus. En présence d’une bactérie contagieuse dans les mains des individus
du premier groupe, quel est le nombre de possibilités qu’elle soit transmise aux membres
du deuxième groupe.
8. Parmi 1000 unités d’un produit, on choisit simultanément 20 unités pour les contrôler.
La proportion des produits défectueux est estimée à 5%.
Combien de choix sont possibles ?
Combien de choix comportent uniquement des produits défectueux ?
Combien de choix comportent uniquement des produits non défectueux ?
Combien de choix comportent au moins un produit défectueux ?
1 Le dénombrement 13
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Vrai
Vrai
2. ∑60 𝐶𝑛𝑝 − (𝐶50 + 𝐶51 + 𝐶52 + 𝐶53 + 𝐶54 + 𝐶55 ) = 64 − 32 = 𝟑𝟐 ou bien ((𝐶11 × 𝐶50 ) +
(𝐶11 × 𝐶51 ) + (𝐶11 × 𝐶52 ) + (𝐶11 × 𝐶53 ) + (𝐶11 × 𝐶54 ) + (𝐶11 × 𝐶55 )) = 𝟑𝟐
3. 𝐶63 = 𝟐𝟎
9!⁄
4. (2! × 2! × 1! × 1! × 2! × 1!) = 𝟒𝟓𝟑𝟔𝟎
1.
a. 2880 b. 3920 c. 2598960 d. 90
2.
a. 𝟏𝟖!⁄𝟏𝟒! b. 𝟏𝟏!⁄𝟏𝟒! c. 𝟏𝟎! × 𝟐!⁄𝟕! × 𝟒! d. 𝟗𝟎!⁄𝟖𝟗! ou 𝟏𝟎!⁄𝟖!
a. 𝒏𝟑 − 𝒏 b. 𝟏⁄(𝒌 + 𝟏) c. 𝒑𝟑 − 𝟑. 𝒑𝟐 + 𝟐. 𝒑
14 1.3 Exemples et exercices d’application
10
1. 𝐶41 × 𝐶82 × 𝐶50 = 𝟏, 𝟏𝟓𝟎𝟒𝟗𝟓𝟏𝟓𝟓. 𝟏𝟎𝟏𝟐
1 3 ) 2 2 ) 3 1 ) 4 0 ))
2. ((𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 + (𝐶25 × 𝐶475 = 𝟒𝟕𝟖𝟔𝟏𝟎𝟕𝟕𝟓 ou
4 0 4 ))
bien (𝐶500 − (𝐶25 × 𝐶475 = 𝟒𝟕𝟖𝟔𝟏𝟎𝟕𝟕𝟓
1. Le code ou le mot de passe est, sans indication contraire, une disposition ordonnée
avec répétition.
Dans ce cas le code est une disposition de 5 chiffres (𝑝 = 5) choisis parmi 10
chiffres (𝑛 = 10). Le nombre de codes qu’il est possible d’avoir s’obtient par la
formule de l’arrangement avec répétition de 5 éléments choisis parmi 10
5
éléments. Soit 𝒜10 = 𝟏𝟎𝟓 = 𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 codes possibles.
Dans ce cas, le code est une disposition de 5 lettres (𝑝 = 5) choisies parmi 26
lettres de l’alphabet (𝑛 = 26). Le nombre de codes qu’il est possible de créer se
5
détermine comme suit : 𝒜26 = 𝟐𝟔𝟓 = 𝟏𝟏𝟖𝟖𝟏𝟑𝟕𝟖 codes possibles.
Dans ce cas, le code est une disposition composée de 3 chiffres (𝑝1 = 3) choisis
parmi 10 chiffres (𝑛1 = 10) et (×) de deux lettres (𝑝2 = 2) choisies parmi 26
lettres (𝑛2 = 26) de l’alphabet. Le nombre de codes pouvant être créés dans ce
cas se détermine par le produit de deux arrangements avec répétition, le premier
de 3 éléments (𝑝1 = 3) choisis parmi 10 éléments (𝑛1 = 10) et le second de 2
3 2
éléments (𝑝2 = 2) choisis parmi 26 éléments (𝑛2 = 26) : 𝒜10 × 𝒜26 = 𝟏𝟎𝟑 ×
𝟐𝟔𝟐 = 𝟔𝟕𝟔𝟎𝟎𝟎 codes possibles.
2. Répondre à une question consiste à choisir une réponse parmi 5 réponses. Les 5
modalités de réponse sont généralement différentes, et il n’a pas été indiqué qu’il y
18 1.3 Exemples et exercices d’application
Les éléments de la disposition sont choisis dans ce cas à partir du sous-ensemble des
hommes. Le nombre de groupes d’hommes qu’on peut former est une combinaison
de 4 éléments (𝑝 = 4) choisis parmi 14 éléments (𝑛1 = 20). Il est donc possible
4
d’avoir 𝐶14 = 𝟏𝟎𝟎𝟏 groupes différents de 4 hommes.
Un groupe se compose dans ce cas de deux individus (𝑝1 = 2) choisis parmi les
hommes (𝑛1 = 6) et (×) deux individus (𝑝2 = 2) choisis parmi les femmes
(𝑛2 = 14). Le nombre de groupes composés de 2 hommes et de 2 femmes qu’on
2
peut avoir est donc 𝐶14 × 𝐶62 = 𝟏𝟑𝟔𝟓.
1 Le dénombrement 19
1ère méthode
Les groupes où se trouve au moins une femme sont :
3 )
Les groupes où 1 femme est associée à 3 hommes (𝐶61 × 𝐶14 ;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 2 femmes sont associées à 2 hommes (𝐶62 × 𝐶142 )
;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 3 femmes sont associées à 1 homme (𝐶63 × 𝐶141 )
;
𝑜𝑢(+)
0 ).
Les groupes où 4 femmes ne sont associées à aucun (0) homme (𝐶64 × 𝐶14
1ère méthode
Les groupes où se trouvent au plus 2 hommes sont :
2
Les groupes où 2 hommes sont associés à 2 femmes (𝐶14 × 𝐶62 ) ;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 1 homme est associé à 3 femmes (𝐶14 1
× 𝐶63 ) ;
𝑜𝑢(+)
0
Les groupes où seulement les femmes existent (aucun homme) (𝐶14 × 𝐶64 ).
Il est donc possible d’avoir le nombre de groupes où se trouvent au plus deux
2
hommes en faisant la somme des produits des combinaisons : (𝐶14 × 𝐶62 ) +
1
(𝐶14 × 𝐶63 ) + (𝐶14
0
× 𝐶64 ) = 1365 + 280 + 15 = 𝟏𝟔𝟔𝟎.
2ème méthode
Les groupes où se trouvent au plus deux hommes sont aussi obtenus en
4
soustrayant de tous les groupes de 4 individus (𝐶20 = 4845), ceux qui
contiennent plus de deux hommes. Il s’agit des groupes où se trouvent 3 hommes
3
associés à une femme (𝐶14 × 𝐶61 = 2184) et les groupes où seuls des hommes
4
existent (𝐶14 × 𝐶60 = 1001). Le nombre de groupes composés d’au plus deux
3
4
hommes est égal à 𝐶20 − ((𝐶14 × 𝐶61 ) + (𝐶14
4
× 𝐶60 )) = 𝟏𝟔𝟔𝟎.
1 Le dénombrement 15
existe un ordre de préférence. Les réponses possibles à une question sont par
conséquent des dispositions sans ordre et sans répétition d’une réponse (𝑝 = 1)
choisie parmi 5 réponses (𝑛 = 5). Une question offre donc : 𝐶51 = 5!⁄(5 − 1)! × 1 =
possibles.
3. Sauf indication contraire, un code est une disposition ordonnée avec répétition. Former
des codes de 4 chiffres (𝑝 = 4) dont le premier est différent de 0 revient à choisir un
chiffre (𝑝1 = 1) parmi tous les chiffres à l’exception de 0 (𝑛1 = 9) et de l’associer
(×) à trois autres chiffres (𝑝2 = 3) sélectionnés à partir d’un ensemble contenant tous
les chiffres (𝑛2 = 10).
Dans ce cas le nombre de codes qu’on peut créer s’obtient par le produit de deux
arrangements avec répétition (𝒜𝑛𝑝 ), le premier d’un élément (𝑝1 = 1) choisi
parmi 9 éléments (𝑛1 = 9) et le second de trois éléments (𝑝2 = 3) choisis parmi
10 éléments (𝑛2 = 10). Le nombre de codes qu’on peut former dans ce cas est :
3
𝒜19 × 𝒜10 = 𝟗𝟏 × 𝟏𝟎𝟑 = 𝟗𝟎𝟎𝟎.
Lorsqu’on exige que le code soit formé de chiffres différents, alors ce dernier
devient une disposition ordonnée sans répétition. Le nombre de codes qu’on peut
élaborer dans ce cas résulte du produit de deux arrangements sans répétition
(𝐴𝑝𝑛 ), le premier de 1 élément (𝑝1 = 1) choisi parmi 9 éléments (𝑛1 = 9) et le
second de 3 éléments (𝑝2 = 3) choisis parmi 9 éléments (𝑛2 = 9). En effet, le
choix de ces trois éléments se fera à partir de l’ensemble des chiffres sauf celui
qui a été choisi dans le premier arrangement (10 − 1). Le nombre de codes
qu’on peut former dans ce cas est : 𝐴19 × 𝐴39 = 9!⁄(9 − 1)! × 9⁄(9 − 3)! =
𝟒𝟓𝟑𝟔.
Soit Ω l’ensemble des dispositions de codes qu’on peut former et 𝐸 celui des codes
où au moins deux chiffres sont identiques. On peut donc dire que 𝐸 est inclus dans
Ω, et écrire 𝐸 ⊂ Ω. Notons par ailleurs 𝐸̅ le complémentaire de 𝐸 dans Ω. 𝐸̅ s’intitule
l’ensemble des codes où tous les chiffres sont différents. Chercher donc le nombre
de codes où au moins deux chiffres sont identiques revient aussi à soustraire de Ω les
éléments de l’ensemble 𝐸̅ . Il s’agit en d’autres termes de calculer la différence entre
16 1.3 Exemples et exercices d’application
le nombre total de codes et celui des codes où tous les chiffres sont différents. D’après
les questions précédentes 𝑐𝑎𝑟𝑑(Ω) = 9000 et 𝑐𝑎𝑟𝑑(𝐸̅ ) = 4536 et par conséquent,
le nombre de codes qui contiennent au moins deux chiffres identiques est :9000 −
4536 = 𝟒𝟒𝟔𝟒.
Le nombre de codes à élaborer dans ce cas est le produit de deux arrangements sans
répétition. Le premier arrangement est composé de 1 élément (𝑝1 = 1) choisi parmi
7 éléments (𝑛1 = 7) (10 chiffres sauf 0, 6 et 4). Le deuxième arrangement est
composé de 3 éléments (𝑝1 = 9) choisis parmi 7 éléments (𝑛1 = 7) (10 chiffres
sauf 6, 4 et le chiffre choisis dans le premier arrangement :10-1-1-1). Le nombre de
codes est par conséquent : 𝐴17 × 𝐴37 = 7!⁄(7 − 1)! × 7⁄(7 − 3)! = 𝟏𝟒𝟕𝟎.
4. L’anagramme est le mot obtenu en changeant l’ordre des lettres d’un autre mot.
Puisque toutes les lettres du mot initial sont employées pour créer le nouveau mot
(𝑛 = 𝑝), alors l’anagramme est une permutation. Le mot « MAISON » est composé
de lettres toutes différentes ; il n’existe donc pas de répétition, et les anagrammes
formées de ce mot sont des permutations sans répétition.
Le nombre d’anagrammes qu’on peut obtenir du mot MAISON est donc une
permutation sans répétition de 6 éléments, soit : 𝐴66 = 6! = 𝟕𝟐𝟎.
Compte tenu de la nature des lettres de l’anagramme, nous avons deux sous-
ensembles. Le sous-ensemble des consonnes (𝑛1 = 3) et le sous-ensemble des
voyelles (𝑛2 = 3). Déterminer le nombre d’anagrammes qui commencent et se
terminent par une consonne peut se faire selon deux méthodes.
On choisit 2 consonnes (𝑝1 = 2) parmi 3 consonnes (𝑛1 = 3) qu’on associe
(×) au reste des lettres, soit 4 lettres (𝑛1 − 2 + 𝑛2 ) (1 consonne qui reste
après le premier choix, augmentée de 3 voyelles) choisies parmi 4 lettres
(𝑛1 − 2 + 𝑛2 = 4). Le nombre d’anagrammes obtenues dans ce cas est 𝐴23 ×
𝐴44 = (3 × 2) × (4 × 3 × 2 × 1) = 𝟏𝟒𝟒.
On choisit dans un premier temps 1 consonne (𝑝1 = 1) parmi 3 consonnes
(𝑛1 = 3), on l’associe à 1 consonne choisie parmi 2 consonnes (𝑛1 − 1 = 2)
et au reste des lettres, soit 4 lettres (1 consonne qui reste après le second choix
et 3 voyelles) choisies parmi 4 lettres (𝑛1 − 1 − 1 + 𝑛2 = 4). Le nombre
d’anagrammes obtenues est donc : 𝐴13 × 𝐴12 × 𝐴44 = (3) × (2) × (4 × 3 ×
2 × 1) = 𝟏𝟒𝟒.
1 Le dénombrement 17
Former des anagrammes qui commencent et se terminent par une voyelle revient
à:
Choisir 2 voyelles (𝑝2 = 2) parmi 3 voyelles (𝑛2 = 3) et les associer (×)
aux lettres qui restent, soit 4 lettres (𝑛2 − 2 + 𝑛1 ) choisies parmi 4 lettres
(𝑛2 − 2 + 𝑛1 = 4). Soit : 𝐴23 × 𝐴44 = (3 × 2) × (4 × 3 × 2 × 1) = 𝟏𝟒𝟒.
On choisit dans un premier temps 1 voyelle (𝑝2 = 1) parmi 3 voyelles (𝑛1 =
3), on l’associe à 1 voyelle choisie parmi 2 voyelles (𝑛2 − 1 = 2) et au reste
des lettres, soit 4 lettres (1 voyelle qui reste après le second choix et 3
consonnes) choisies parmi 4 lettres (𝑛2 − 1 − 1 + 𝑛1 = 4). Le nombre
d’anagrammes obtenues est donc : 𝐴13 × 𝐴12 × 𝐴44 = (3) × (2) × (4 × 3 ×
2 × 1) = 𝟏𝟒𝟒.
Élaborer des anagrammes qui commencent par 1 consonne et se terminent par 1
voyelle revient à faire le choix d’une consonne (𝑝1 = 1) parmi 3 consonnes
(𝑛1 = 3) et de l’associer à 1 voyelle (𝑝2 = 1) choisie parmi 3 voyelles (𝑛2 =
3) et aux 4 lettres qui restent (𝑛1 − 1 + 𝑛2 − 1 = 4) choisies parmi 4 lettres.
Le nombre d’anagrammes obtenues est donc : 𝐴13 × 𝐴13 × 𝐴44 = (3) × (3) ×
(4 × 3 × 2 × 1) = 𝟐𝟏𝟔.
Élaborer des anagrammes qui commencent par 1 voyelle et se terminent par 1
consonne revient à faire le choix de 1 voyelle (𝑝2 = 1) parmi 3 voyelles (𝑛2 =
3) et de l’associer à 1 consonne (𝑝1 = 1) choisie parmi trois consonnes (𝑛1 =
3) et aux 4 lettres qui restent (𝑛2 − 1 + 𝑛1 − 1 = 4) choisies parmi 4 lettres.
Le nombre d’anagrammes obtenues est donc : 𝐴13 × 𝐴13 × 𝐴44 = (3) × (3) ×
(4 × 3 × 2 × 1) = 𝟐𝟏𝟔.
Les éléments de la disposition sont choisis dans ce cas à partir du sous-ensemble des
hommes. Le nombre de groupes d’hommes qu’on peut former est une combinaison
de 4 éléments (𝑝 = 4) choisis parmi 14 éléments (𝑛1 = 20). Il est donc possible
4
d’avoir 𝐶14 = 𝟏𝟎𝟎𝟏 groupes différents de 4 hommes.
Un groupe se compose dans ce cas de deux individus (𝑝1 = 2) choisis parmi les
hommes (𝑛1 = 6) et (×) deux individus (𝑝2 = 2) choisis parmi les femmes
(𝑛2 = 14). Le nombre de groupes composés de 2 hommes et de 2 femmes qu’on
2
peut avoir est donc 𝐶14 × 𝐶62 = 𝟏𝟑𝟔𝟓.
1 Le dénombrement 19
1ère méthode
Les groupes où se trouve au moins une femme sont :
3 )
Les groupes où 1 femme est associée à 3 hommes (𝐶61 × 𝐶14 ;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 2 femmes sont associées à 2 hommes (𝐶62 × 𝐶142 )
;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 3 femmes sont associées à 1 homme (𝐶63 × 𝐶141 )
;
𝑜𝑢(+)
0 ).
Les groupes où 4 femmes ne sont associées à aucun (0) homme (𝐶64 × 𝐶14
1ère méthode
Les groupes où se trouvent au plus 2 hommes sont :
2
Les groupes où 2 hommes sont associés à 2 femmes (𝐶14 × 𝐶62 ) ;
𝑜𝑢(+)
Les groupes où 1 homme est associé à 3 femmes (𝐶14 1
× 𝐶63 ) ;
𝑜𝑢(+)
0
Les groupes où seulement les femmes existent (aucun homme) (𝐶14 × 𝐶64 ).
Il est donc possible d’avoir le nombre de groupes où se trouvent au plus deux
2
hommes en faisant la somme des produits des combinaisons : (𝐶14 × 𝐶62 ) +
1
(𝐶14 × 𝐶63 ) + (𝐶14
0
× 𝐶64 ) = 1365 + 280 + 15 = 𝟏𝟔𝟔𝟎.
2ème méthode
Les groupes où se trouvent au plus deux hommes sont aussi obtenus en
4
soustrayant de tous les groupes de 4 individus (𝐶20 = 4845), ceux qui
contiennent plus de deux hommes. Il s’agit des groupes où se trouvent 3 hommes
3
associés à une femme (𝐶14 × 𝐶61 = 2184) et les groupes où seuls des hommes
4
existent (𝐶14 × 𝐶60 = 1001). Le nombre de groupes composés d’au plus deux
3
4
hommes est égal à 𝐶20 − ((𝐶14 × 𝐶61 ) + (𝐶14
4
× 𝐶60 )) = 𝟏𝟔𝟔𝟎.
20 1.3 Exemples et exercices d’application
1ère méthode
Lorsqu’on doit tenir compte de l’existence de la femme F, le nombre de sous-
ensembles devient :
Sous-ensemble des hommes (𝑛1 = 14) ;
Sous-ensemble des femmes sauf F (𝑛2 = 5) ;
Sous-ensemble composé de F (𝑛3 = 1).
Les groupes de 4 individus auxquels appartient F sont :
Groupes composés de 1 femme (qui est F) et de 3 hommes (𝐶11 × 𝐶50 × 𝐶14 3
=
364) ;
𝑜𝑢(+)
Groupes composés de 2 femmes (y compris F) et de 2 hommes (𝐶11 × 𝐶51 ×
2
𝐶14 = 455) ;
𝑜𝑢(+)
Groupes composés de 3 femmes (y compris F) et de 1 homme (𝐶11 × 𝐶52 × 𝐶14
1
=
140) ;
𝑜𝑢(+)
Groupes composés de 4 femmes (y compris F) et d’aucun (0) homme
(𝐶11 × 𝐶53 × 𝐶14
0
= 10) ;
Le nombre de groupes où F existe est égal à : (𝐶11 × 𝐶50 × 𝐶14 3 )
+
(𝐶11 × 𝐶51 × 𝐶14
2 )
+ (𝐶11 × 𝐶52 × 𝐶14
1 )
+ (𝐶11 × 𝐶53 × 𝐶14
0 )
= 364 + 455 +
140 + 10 = 𝟗𝟔𝟗.
2ème méthode
Pour dégager les groupes auxquels appartient F, il est encore possible de soustraire
4
de tous les groupes (𝐶20 = 4845) ceux dont les éléments sont choisis parmi tous les
4
individus à l’exception de F (𝐶(20−1) = 3876). Le nombre de ces groupes est aussi
4
calculé par la formule suivante :(𝐶14 × 𝐶50 + 𝐶14
3
× 𝐶51 + 𝐶14
2
× 𝐶52 + 𝐶14
1
× 𝐶53 +
0
𝐶14 × 𝐶54 = 1001 + 1820 + 910 + 140 + 5 = 3876). Le nombre de groupes où se
trouve F est donc : 4845 − 3876 = 𝟗𝟔𝟗.
3ème méthode
Les groupes auxquels F appartient sont constitués en choisissant F du sous-ensemble
où elle existe seule (𝐶11 ) et en l’associant à trois individus (hommes ou femmes)
3
choisis parmi les 19 individus qui restent (𝐶(20−1) ). Le nombre de groupes auxquels
3
appartient F est 𝐶11 × 𝐶19 = 𝟗𝟔𝟗.
1ère méthode
Lorsqu’on doit tenir compte de l’existence de l’homme M, le nombre de sous-
ensembles devient :