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CH 8 Cycles Moteurs

Ce chapitre décrit les cycles de fonctionnement des moteurs thermiques. Il présente les cycles de Carnot, Otto et Diesel, en détaillant les étapes et transformations de chaque cycle. Le rendement thermique maximal est atteint par le cycle de Carnot mais les cycles d'Otto et Diesel sont plus simples à mettre en œuvre.

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CH 8 Cycles Moteurs

Ce chapitre décrit les cycles de fonctionnement des moteurs thermiques. Il présente les cycles de Carnot, Otto et Diesel, en détaillant les étapes et transformations de chaque cycle. Le rendement thermique maximal est atteint par le cycle de Carnot mais les cycles d'Otto et Diesel sont plus simples à mettre en œuvre.

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Chapitre8

Chapitre 8 :
Cycles des moteurs thermiques

8.1 Définition d’un moteur thermique


Un moteur thermique est une machine qui transforme de l’énergie thermique en une énergie
mécanique : il reçoit, en un cycle (par l’intermédiaire d’un fluide moteur), une quantité de
chaleur QC de la source chaude (à la température TC) et rejette une quantité de chaleur Qf à la
source froide (à la température Tf) (Fig. 8.1). Une partie de la quantité de chaleur QC reçue est
transformée en un travail W que le moteur fourni au milieu extérieur.

Figure 8.1 Schéma de fonctionnement d’un moteur thermique

8.2 Le rendement thermique d’un cycle moteur


Le rendement thermique d’un cycle est le rapport entre l’énergie utile (ou valorisable) et
l’énergie coûteuse qu’il a fallu fournir. Autrement dit, le rapport de ce qu’on veut (W) sur ce
qu’il faut dépenser pour l’avoir (QC).

| |

Remarques
 Les moteurs thermiques sont des machines motrices (qui produisent du travail), leurs cycles
ne sont donc parcourus que dans le sens des aiguilles d’une montre.
 Dans tout ce qui va suivre, les fluides qui vont décrire les cycles sont supposés être des gaz
parfaits.

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 73
Chapitre8

8.3 Le cycle de Carnot


On appelle cycle de Carnot, du nom de l’ingénieur français Carnot, le cycle idéal constitué
de quatre transformations réversibles dont deux isothermes (de températures égales à celles des
sources) et deux adiabatiques (isentropiques). La représentation de ce cycle dans le diagramme
de Clapeyron (P,v) ou le diagramme entropique (T,s) est illustrée par la Figure8.2.

Figure 8.2: Le cycle de Carnot

a) Les différentes étapes du cycle


Compression isentropique (Q12 =0)
1-2

Détente isotherme ( )
2-3
avec (S3= S4 et S2= S1)
Détente isentropique (Q34=0)
3-4

4-1 Compression isotherme ( )

b) Le bilan du cycle

Energie utile
=

Energie coûteuse

Energie perdue

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 74
Chapitre8

Rendement
| |
thermique du cycle

Théorème 1 de Carnot :
Le rendement thermique d’un moteur fonctionnant selon le cycle de Carnot est indépendant
de la nature du fluide moteur et ne dépend que des températures des sources chaude et froide.

Théorème 2 de Carnot :
Le rendement d’un moteur réel est toujours inférieur au rendement de Carnot qui constitue
la limite théorique maximale impossible à dépasser (ni à atteindre) quel que soit la perfection
technique de la machine.

Remarque :
Un moteur qui fonctionne selon le cycle de Carnot a un rendement maximal mais présente
l’inconvénient d’être très compliqué (donc très coûteux) à réaliser, pour des raisons techniques
et non théoriques (isothermes difficiles à assurer, moteur encombrant,…etc). Pour cela, on
préfère fabriquer des moteurs ayant un rendement plus faible mais plus simples (moins chers) à
mettre en œuvre.

8.4 Le cycle d’Otto ou de Beau de rochas (1862)


C’est le cycle théorique selon lequel fonctionne un moteur à essence à 4 temps. L’apport de
chaleur (QC) se fait à volume constant (et non pas à T constante). Ce cycle se compose de deux
transformations isochores (2-3 et 4-1) et de deux transformations adiabatiques (1-2 et 3-4) que
l’on supposera réversibles. L’allure du cycle d’Otto dans le diagramme de Clapeyron (P,v) ou
le diagramme entropique (T,s) est illustrée sur la Figure 8.3.

Figure 8.3 : Le cycle d’Otto

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 75
Chapitre8

a) Les différentes étapes du cycle


0-1 Admission : aspiration du mélange air + essence (ce n’est pas une transformation au
sens thermodynamique)
1-2 Compression isentropique (Q12 =0)
>0
(équation caractéristique d’une transformationisentropique)
2-3 Apport de chaleur (combustion) à volume constant (W23 = 0)
>0
3-4 Détente isentropique (Q34=0)
<0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
4-1 Refroidissement isochore (W41 = 0)
<0
1-0 Echappement : évacuation des gaz brulés

γ : la constante adiabatique du fluide moteur (= Cp/Cv)


: le taux de compression (= V1/V2 =V4/V3> 1), c’est un paramètre de construction du cylindre
moteur

Remarque :
 Les transformations citées ci-dessus vont avoir lieu à l’intérieur du cylindre moteur, elles
correspondent aux 4 temps suivants :

(Admission) (Compression) (Combustion – Détente) (Refroidissement – Echappement)


Admission

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 76
Chapitre8

 Un seul cylindre moteur ne peut pas produire un mouvement de rotation (du vilebrequin)
continue, ce qui nécessite la présence de trois autres cylindres qui travaillent chacun sur un
temps différent :

b) Le bilan du cycle

Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

Remarque :
Le rendement thermique du cycle d’Otto ne dépend que du taux de compression ( et de la
constante adiabatique (γ).Pour un fluide moteur donné, plus ( est grand, plus le rendement
thermique est élevé (Figure 8.4) :

Figure 8.4 : Le rendement thermique du


cycle Otto en fonction du taux de
compression a

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 77
Chapitre8

Application numérique : P1=1 bar, T1=55°C et γ=1,33

8.5 Le cycle Diésel


C’est le cycle théorique selon lequel fonctionne un moteur Diesel à 4 temps. L’apport de
chaleur (QC) se fait à pression constante. Ce cycle se compose d’une transformation isobare (2-
3), une transformation isochore (4-1) et de deux transformations adiabatiques (1-2 et 3-4) que
l’on supposera réversibles. L’allure de ce cycle dans le diagramme de Clapeyron (P,v) ou le
diagramme entropique (T, s) est illustrée sur la Figure 8.5

Figure 8.5 : Représentation du cycle Diesel sur le diagramme (P,V) et (T,S)

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 78
Chapitre8

a) Les différentes étapes du cycle

0-1 Admission d’air seul


1-2 Compression isentropique (Q12 =0)
>0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
2-3 Apport de chaleur (combustion) à pression constante: injection de gasoil
>0
=( - )( <0
(équation caractéristique d’une transformation isobare)
3-4 Détente isentropique (Q34=0)
<0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
4-1 Refroidissement isochore (W41 = 0)
<0
1-0 Echappement : évacuation des gaz brulés

: le taux de compression (= V1/V2 > 1)


b : le taux d’injection ( > 1)

Les transformations qui composent le cycle Diésel correspondent aux 4 temps suivants :

(Admission) (Compression) (Combustion – Détente) (Refroidissement – Echappement)


Admission

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 79
Chapitre8

b) Le bilan du cycle
Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

Application numérique : P1= 1bar, T1=55°C, γ =1,4 et b = 2

Les valeurs usuelles du taux de compression a sont entre 14 et 20. Celles du rapport du taux
d’injection b entre 2 et 2.5. Le rendement thermique est usuellement compris entre 60 et 65%.
L’évolution du rendement thermique du cycle Diésel en fonction de a et b est donnée par la
figure 8.6

Figure 8.6 : Rendement thermique du


cycle Diésel en fonction du taux de
compression a et d’injection b

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 80
Chapitre8

Remarque :
Dans le cas du moteur à essence (Fig. 8.7a), qui fonctionne selon lecycle Otto, l’apport de
chaleur dans le cyclindre moteur se fait à l’aide d’une éteincelle provoquée par une bougie
d’allumage. Dans le cas du moteur Diésel (Fig. 8.7b),l’apport de chaleur se fait par l’injection
de gasoil à travers un injecteur.

Figure 8.7 :Schéma d’un cylindre moteur

8.6 Le cycle mixte de Sabathé


C’est un cycle d’Otto (Beau de Rochas) combiné avec un cycle Diésel (Fig. 8.8). L’apport
de chaleur (combustion) se fait de façon isochore puis isobare.

Figure 8.8: Le cycle mixte de Sabathé

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 81
Chapitre8

a) Les différentes étapes du cycle


0-1 Admission.

1-2 Compression isentropique (Q12 =0)


>0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
2-3 Apport de chaleur (combustion) à volume constant (W23 = 0)
>0
(équation caractéristique d’une transformation isobare)
3-4 Apport de chaleur (combustion) à pression constante
>0
=( - )( <0
4-5 Détente isentropique (Q45=0)
<0
(équation caractéristique d’une transformation
isentropique)
5-1 Refroidissement isochore (W51 = 0)
<0

1-0 Echappement : évacuation des gaz brulés

: le taux de compression (= V1/V2 > 1)


b : le taux d’injection (=V4/V3> 1)
r : le rapport de pression (= P3/P2> 1)

b) Le bilan du cycle

Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| | [ ]
thermique du cycle

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 82
Chapitre8

Application numérique :P1= 1bar, T1=55°C, γ =1,4 et b = 2

8.7 Le cycle de Joule-Brayton


C’est le cycle théorique selon lequel fonctionne la plupart des turbines à gaz (Fig. 8.10). Ce
cycle est composé de deux transformations isentropiques (1-2s) et (3-4s) et deux
transformations isobares réversibles (2s-3) et (4s-1) (voir Fig. 8.9):

Figure 8.9 : Schéma simplifié d’une turbine à gaz

̇ : Puissances thermiques échangées avec la source chaude, [Kw].


̇ : Puissances thermiques échangées avec la source froide,[Kw].
̇ : Puissance mécanique du cycle, [Kw].
̇ ̇, ̇ ̇ et ̇ ̇

̇ : Débit massique du fluide moteur, [Kg/s]

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 83
Chapitre8

Figure 8.10 : Le cycle réversible de Joule -Brayton

a) Les différentes étapes du cycle


Compression isentropique (Q12s =0)

1-2s >0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
Apport de chaleur (combustion) à pression constante (W23 =0, système ouvert)
2-3
>0
Détente isentropique (Q34s=0)

3-4s <0
(équation caractéristique d’une transformation isentropique)
Refroidissement isobare (W4s1 =0, système ouvert)
4s-1
<0

λ : le rapport de pression (= P2/ P1)

b) Le bilan du cycle

Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 84
Chapitre8

Remarque :
Le rendement thermique du cycle augmente avec le rapport de pression λ= P2/ P1 (Fig. 8.11) :

Figure 8.11 : Le rendement thermique du cycle Joule Brayton


en fonction du rapport de pression, λ

8.7.3 Le cycle de Joule-Brayton avec irréversibilités


Supposons maintenant que le cycle de Brayton (Fig. 8.12) comporte une compression
irréversible (adiabatique) (1-2), de rendement isentropique de compression :

et une détente irréversible (3-4), de rendement isentropique de détente :

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 85
Chapitre8

Figure 8.12: Le cycle irréversible de Joule Brayton

a) Les différentes étapes du cycle


Compression adiabatique (Q12 =0)

1-2 >0

Apport de chaleur (combustion) à pression constante (W23 =0, système ouvert)


2-3

Détente adiabatique (Q34=0)

3-4 <0

Refroidissement isobare (W41 =0, système ouvert)


4-1
<0

b) Le bilan du cycle
Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 86
Chapitre8

8.7.4 Amélioration du cycle de Joule-Brayton


Il existe plusieurs façons d’améliorer le cycle de Joule (c’est à dire augmentation du
rendement thermique)

8.7.4.1 Cycle à régénération


La régénération (Fig. 8.13) consiste à récupérer la chaleur des gaz chauds à la sortie de la
turbine, par l’intermédiaire d’un régénérateur (échangeur de chaleur), pour chauffer les gaz
après la compression et avant la combustion (ce qui n’est possible que si T4s >T2s) :

Figure 8.13 : Le cycle de Joule Brayton avec régénération

a) Les différentes étapes du cycle


Compression isentropique (Q12s =0)
1-2s >0
Préchauffement (isobare) de l’air dans le régénérateur (récupération de la chaleur)
2s-5

Apport de chaleur (combustion) à pression constante (W53 =0, système ouvert)


5-3
0
Détente isentropique (Q34s=0)
3-4s
<0
Prérefroidissement (isobare) des gaz brulés dans le régénérateur
4s-6

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 87
Chapitre8

Refroidissement isobare (W61 =0, système ouvert)


6-1
<0

b) Le bilan du cycle
Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

8.7.4.2 Cycle avec fractionnement de la détente


Le principe est d’effectuer une surchauffe intermédiaire entre plusieurs détentes adiabatiques
de taux de détente moindre.

Figure 8.14 : Le cycle de Joule Brayton avec fractionnement de la détente

a) Les différentes étapes du cycle


Compression isentropique (Q12s =0)
1-2s >0
Apport de chaleur (combustion) à pression constante (W2s3 = 0, système ouvert)
2s-3
0

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 88
Chapitre8

Détente isentropique dans le 1er étage de la turbine (Q3as = 0)


3-as
<0
Surchauffe intermédiaire (isobare)
as-b
>0
Détente isentropique dans le 2eme étage de la turbine (Qb4s’ )= 0)
b- 4s'
<0
Refroidissement isobare (W4s’1 =0, système ouvert)
4s'-1
<0

c) Le bilan du cycle

Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

8.7.4.3 Cycle avec fractionnement de la compression


Le principe est d’effectuer un refroidissement intermédiaire entre plusieurs
compressionsadiabatiques de taux de compression moindre

Figure 8.15 : Cycle de Joule avec fractionnement de la compression

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 89
Chapitre8

a) Les différentes étapes du cycle


Compression isentropique dans le 1er étage du compresseur (Q1cs =0)
1-cs >0
Refroidissement intermédiaire (isobare)
cs-d 0
Compression isentropique dans le 2eme étage du compresseur (Qd2s’ =0)
d-2s’
>0
Apport de chaleur (combustion) à pression constante (W2s3 = 0, système ouvert)
2s’-3
0
Détente isentropique dans la turbine (Q34s = 0)
3-4s
<0
Refroidissement isobare (W4s1 =0, système ouvert)
4s-1
<0

b) Le bilan du cycle
Energie utile

Energie coûteuse

Rendement
| |
thermique du cycle

Remarque :
Le Cycle de Joule comportant les trois améliorations à la fois est donné par la figure ci-dessus :

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 90
Chapitre8

Figure 8.16 : Cycle de Joule avec régénération et fractionnement


de la détente et de la compression

8.8 Le Cycle de Stirling et d’Ericsson


Les cycles de Stirling et d’Ericsson correspondent à des machines quasi mythiques que
nous ne savons pas vraiment construire de façon opérationnellement utile. Ces cycles ont
permis d’introduire certains concepts importants (exp : régénération) qui ont permis
d’améliorer le rendement de vraies machines.

 Le cycle de Stirling (Fig. 8.17) se compose de 2 transformations isothermes (1-2), (3-4) et


de 2 transformations isochores (2-3), (4-1).

 Le cycle d’Ericsson (Fig. 8.18) se compose de 2 transformations isothermes (1-2), (3-4) et


de 2 transformations isobares (2-3), (4-1)

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 91
Chapitre8

Figure 8.17 Cycle de Stirling

Figure 8.18 Cycle d’Ericsson

La régénération est dite parfaite si la totalité de la quantité de chaleur Q23 est récupérée
totalement le long de la détente (4-1).
Le rendement thermique du cycle de Stirling et d’Ericsson sont tels que :

Dr. S. LAOUAR-MEFTAH 92

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