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Contribution À Une Étude Descriptive Des Obstacles Rencontrés Par Les Entreprises Dans Une Perspective D'introduction en Bourse

Ce document présente un mémoire de master sur les obstacles rencontrés par les entreprises algériennes pour une introduction en bourse. Il contient une introduction, une partie théorique sur les marchés boursiers et la procédure d'introduction en bourse, et une partie sur la bourse d'Alger.

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Contribution À Une Étude Descriptive Des Obstacles Rencontrés Par Les Entreprises Dans Une Perspective D'introduction en Bourse

Ce document présente un mémoire de master sur les obstacles rencontrés par les entreprises algériennes pour une introduction en bourse. Il contient une introduction, une partie théorique sur les marchés boursiers et la procédure d'introduction en bourse, et une partie sur la bourse d'Alger.

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université A. MIRA – Bejaia

Faculté des Sciences Economiques Commerciales et des Sciences de Gestion


Département des Sciences de Gestion

Mémoire de Fin de
Cycle
En vue de l’obtention du diplôme
MASTER
En Comptabilité & Audit

Thème

Contribution à une étude descriptive des obstacles


rencontrés par les entreprises dans une perspective
d’introduction en bourse : cas des entreprises de la
wilaya de BEJAIA
Présenté par :
Mlle MABED Sylia
Jury composé de :
01.Président : Mr. BELOUCHE
02.Encadreur : Pr. BOUKRIF
03.Examinatrice : Mme. MEKLAT

Date de soutenance : 03/07/2019


Année universitaire : 2018/2019
Remerciements

Tout d’abord, louange à « ALLAH » le tout puissant, le très miséricordieux


qui nous a donné la santé, la force, le courage et l’opportunité de mener ce
travail à terme.

J’adresse mes remerciements les plus chaleureux à ma famille, et tout


particulièrement à mes parents.

Je veux exprimer par ces quelques lignes de remerciements, ma gratitude


envers tous ceux, qui par leurs présences, leurs soutiens, leurs disponibilités
et leurs conseils, m’ont permis de réaliser ce travail.

Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à mon promoteur Pr. BOUKRIF


Moussa qui m’a fait l’honneur de m’encadrer, je le remercie profondément
pour sa gentillesse et le temps qu’il m’a consacré.

Aussi, je tiens vivement à remercier, Mr. MAHDI Toufik pour son accueil et
sa disponibilité qui m’a facilité la tâche ainsi que pour ses précieux conseils
tout au long de mon cycle universitaire, je remercie aussi Mme. MANSOURI
Radia pour sa gentillesse, son accueil et sa disponibilité.

Qu’ils veuillent bien trouver ici le témoignage de ma gratitude et de ma


profonde reconnaissance.

Mes sincères considérations et remerciements sont également exprimés aux


membres du jury.

Enfin, je ne peux achever ces remerciements sans exprimer ma gratitude à


tous les enseignants de la faculté « science économique, et science de gestion
et commerciale » ayant contribué à notre formation durant notre cycle
d’étude.

Un grand merci à tous


Dédicaces
Tout d’abord, louange à « Allah » qui m’a guidé sur le droit chemin tout au long
de ce travail et m’a inspiré les bons pas et les justes réflexes. Sans sa miséricorde,
ce travail n’aurait pas abouti.

Ce modeste travail est dédié :


Tout d’abord à mon très cher père ALI et ma très chère mère KARIMA, que dieu
les bénisse. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce
qu’ils méritent.
En témoignage de ma reconnaissance envers le soutien, les sacrifices et tous les
efforts qu’ils ont fait pour mon éducation ainsi que ma formation.
À mon cher père à qui je dois mon éducation et mon instruction, sa présence en
toutes circonstances m’a maintes fois rappelé le sens de la responsabilité.
À ma chère mère pour sa sollicitude à mon égard, et qui m’a entouré de sa
tendresse, toujours prête à se sacrifier pour le bonheur de ses enfants.

A mon frère : SAMIR


À mes sœurs : YASMINE et LILIA.
Merci d’être là pour moi. Je vous souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de
réussite, et de sérénité. Je vous exprime à travers ce travail mes sentiments de
fraternité et d’amour.

À tous les membres de ma famille,


À tous ceux qui m’ont transmis leur savoir et aidé à avancer.

J’implore dieu d’accorder miséricorde à mes grands-parents, qui j’aurais tant aimé
qu’ils soient présents
Vous avez de près ou de loin contribué à ma formation
Affectueuse reconnaissance.
Liste des abréviations
AMF : Autorité des Marchés Financiers

BOC : Bulletin Officiel de la Cote

CD : Cotation Direct

COSOB : Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de


Bourse

DA : Dinar Algérien

EPB : Entreprise Portuaire de Bejaia

EPE : Entreprise Publique Economique

IOB : Intermédiaire en Opération de Bourse

IPO : Initial Public Offering

NASDAQ : National Association of Securities Dealers Automated Quotations

NYSE : New York Stock Exchange

OAT : Obligation Assimilables du Trésor

OPCVM : Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières

OPF : Offre à Prix Ferme

OPM : Offre à Prix Minimal

OPO : Offre à Prix Ouvert

OTC : Over The Counter

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PSI : Prestataire de Services d’Investissement

i
SEHK : Stock Exchange Hong Kong

SGBV : Société de Gestion de la Bourse des Valeurs

SPA : Société Par Action

SSE : Shanghai Stock Exchange

SVM : Société de Valeur Mobilières

TCC : Compte Conservateurs de Titres

TSE : Tokyo Stock Exchange

ii
Table des matières

Listes des abréviations………………………………………………………….i


Tables des matières……………………………………………………………iii
Introduction générale…………………………………………………………01
Chapitre I : Cadre théorique et conceptuel des marchés boursiers
1. A la découverte de la bourse ……………………………………………04
1.1. La bourse ne date pas d’hier…………………………………………04
1.1.1. Histoire de la bourse…………………………………………………04
1.1.2. Facteurs d’évolution récente…………………………………………05
1.2. Présentation du marché boursier………………………………..……05
1.2.1. Distinction entre marché primaire et marché secondaire…………….06
1.2.2. Le marché règlementé et le marché de gré à gré……………………..07
1.2.3. Le rôle économique de la bourse…………………………………….07
1.2.4. Les principaux intervenants du marché boursier…………………….09
1.3. Les produits sont divers sur les marchés boursiers…………………..10
1.3.1. Les actions……………………………………………………………10
1.3.2. Les obligations……………………………………………………….11
1.3.3. Les produits dérivés…………………………………………….........12
1.4. Les 05 plus grandes places boursières dans le monde……………….13
1.4.1. New York Stock Exchange…………………………………………..13
1.4.2. Le NASDAQ………………………………………………………....14
1.4.3. La bourse de Tokyo…………………………………………………..14
1.4.4. La bourse de Shanghai……………………………………………….14
1.4.5. La bourse de Hong Kong…………………………………………….14

2. L’investissement en bourse (avantages et obstacles) …………………...15


2.1. Comment fonctionne la bourse………………………………………15
2.1.1. Les ordres de bourse…………………………………………………15
2.1.2. Investir en bourse ou PAS ?.................................................................17
2.2. Les avantages d’une introduction en bourse…………………………18
2.2.1. Accroissement de la notoriété de l’entreprise………………………..18
2.2.2. Développement de la mobilisation interne…………………………...18
2.2.3. L’élargissement du territoire financier…………………………….....19
2.2.4. La liquidité des titres et l’élargissement de l’actionnariat…………...19
2.2.5. Favoriser les opérations de croissance externe………………………20
2.2.6. La pérennisation et la sauvegarde du contrôle des entreprises………20
2.2.7. Le bénéfice de l’exonération fiscale…………………………………20
2.3. Les inconvénients/ les obstacles de l’introduction en bourse………..21

iii
2.3.1. Perte de contrôle……………………………………………………...21
2.3.2. Contrainte de transparence…………………………………………...21
2.3.3. Contrainte de performance…………………………………………...22
2.3.4. Perte d’autonomie……………………………………………………22
2.3.5. Changement affectant le marché……………………………………..22
2.3.6. Les couts à supporter…………………………………………………22

3. Procédure et processus d’introduction au marché boursier……………...23


3.1. Les facteurs de réussite intervenant avant l’introduction…………….23
3.1.1. Les facteurs déterminants le pouvoir d’introduction en bourse……...23
3.1.2. La préparation de l’entreprise à l’introduction………………………24
3.2. La phase « introduction »…………………………………………….28
3.2.1. Réfléchir au type d’introduction à la bourse .………………………..28
3.2.2. Etudier le choix du marché…………………………………………..28
3.2.3. Choisir une procédure………………………………………………..28
3.2.4. Elaboration de la notice d’information………………………………31
3.2.5. Demande d’admission………………………………………………..31
3.2.6. Obtention de l’autorisation des autorités de marché…………………31
3.2.7. Le coût de l’introduction en bourse………………………………….31
3.3. Les facteurs de réussite après l’introduction en bourse……………..32
3.3.1. Gérer le suivi immédiat de la valeur cotée…………………………...32
3.3.2. Politique de la gestion de la valeur…………………………………..33
3.3.3. Les règles d’or pour réussir en bourse……………………………….34
Chapitre II : La bourse des valeurs mobilières d’Alger
1. Historique et création de la bourse d’Alger……………………………..35
1.1. Un peu d’histoire…………………………………………………….36
1.1.1. Quelques évènements marquants…………………………………….36
1.1.2. Une bourse qui ne veut pas décoller…………………………………38
1.2. L’architecture du marché boursier algérien………………………….38
1.2.1. Le marché des titres de capitaux……………………………………..38
1.2.2. Le marché des titres de créances……………………………………..39
1.3. Les entreprises cotées à la bourse d’Alger…………………………...39
1.3.1. Les entreprises cotées au marché principal…………………………..40
1.3.2. Les entreprises cotées au marché des PME………………………….43

2. Organisation de la bourse d’Alger………………………………………44


2.1. Les acteurs du marché boursier algérien……………………………..44
2.1.1. La COSOB…………………………………………………………...44
2.1.2. La SGBV…………………………………………………………….46

iv
2.1.3. Les IOB……………………………………………………………...47
2.1.4. Algérie Clearing……………………………………………………..48
2.1.5. Les émetteurs………………………………………………………...50
2.1.6. Les investisseurs……………………………………………………..50
2.2. Types de titres négociers à la bourse d’Alger………………………..50
2.2.1. Titres de propriété……………………………………………………50
2.2.2. Titres de créance……………………………………………………..50
2.3. Les réalisations de la bourse d’Alger pour l’année 2018…………….50
2.3.1. 2018 en chiffre……………………………………………………….50
2.3.2. 2018 en évènements………………………………………………….51
2.3.3. Projets en cours de réalisation………………………………………..51

3. Fonctionnement de la bourse d’Alger…………………………………...52


3.1. Les conditions d’admission à la bourse d’Alger……………………..52
3.1.1. Conditions d’admission au marché principal………………………...52
3.1.2. Conditions d’admission au marché obligataire………………………53
3.1.3. Conditions d’admission au marché des PME………………………..53
3.2. Processus d’introduction……………………………………………..54
3.2.1. La phase pré-introduction en bourse…………………………………54
3.2.2. La phase « introduction »…………………………………………….61
3.2.3. La phase post-introduction…………………………………………...62
3.3. Cout et fiscalité………………………………………………………62
3.3.1. Frais et cout d’une opération d’introduction à la SGBV…………….62
3.3.2. Fiscalité………………………………………………………………64
3.4. La négociation des valeurs mobilières en bourse…………………….64
3.4.1. Les séances de négociation…………………………………………..65
3.4.2. Processus de négociation…………………………………………….66
3.4.3. Les ordres de bourse…………………………………………………67
3.4.4. La méthode de cotation retenue à la bourse d’Alger………………...68
Chapitre 03 : Un diagnostic dans une perspective d’introduction à la
bourse des valeurs mobilières d’Alger
1. L’entreprise portuaire de Bejaia (EPB) est-elle éligible à une introduction en
bourse ?.....................................................................................................70
1.1. Présentation générale de l’EPB………………...……………………70
1.1.1. Missions et activités de l’EPB……………………………………….70
1.1.2. Organisation de l’entreprise………………………………………….71
1.2. Eligibilité de l’EPB à l’introduction en bourse………………………72
1.2.1. L’EPB remplit-elle toutes les conditions d’admission au marché
principal ?…………………………………………………………….73

v
1.2.2. Les points forts motivants l’introduction de l’EPB à la bourse……...74

2. Présentation de l’enquête par questionnaire sur les obstacles d’introduction


en bourse ………...……………………………………………………….79
2.1. L’échantillonnage et construction du questionnaire…………………79
2.1.1. L’échantillon de notre étude…………………………………………79
2.1.2. Construction du questionnaire……………………………………….80
2.1.3. Objectif poursuivi par chaque question……………………………...80
2.2. Traitement et résultats de l’enquête………………………………….80
2.2.1. Résultats obtenus par l’enquête……………………………………...80
2.2.2. Interprétation des résultats…………………………………………...91
Conclusion générale et recommandations…………………………………...93
Bibliographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Annexes

vi
Introduction

« L’important pour une bourse fiable est le nombre d’acteurs fiables au niveau de ce
marché pour l’instant limité. Imaginez-vous un très beau stade de football pouvant accueillir
plus de 50.000/100.000 spectateurs sans équipes pour disputer la partie. Les autorités
algériennes se sont donc contentées de construire le stade mais sans joueurs. » (Maghreb
Emergent, publié le 31/05/2018)

L’intervention de Mr. BATOUCH (sous-directeur d’étude de la SGBV) en décembre


2018 lors d’une journée d’étude à l’université de Bejaia où il a présenté et abordé le sujet de «
la bourse et les incitations fiscales », a soulevé des questionnements qui nous ont interpellé et
ont piqué notre intérêt face à la conjoncture actuelle de l’Algérie face à ce sujet.

Les entreprises, quelle que soit leurs tailles, doivent constamment assurer leur
croissance en vue de s’agrandir et se moderniser pour progresser.

L’entreprise est plus obsédée par la survie que par le profit. Elle doit réaliser des
bénéfices pour satisfaire et rémunérer le capital c’est-à-dire les actionnaires. Mais, l’entreprise
doit surtout dégager des surplus pour pouvoir se maintenir.

Par ailleurs, l'insuffisance de la trésorerie constitue le principal obstacle pour


l’entreprise. En effet, il y a une différence entre le patrimoine et les liquidités. Une entreprise
peut avoir d’importants actifs mais peut se retrouver en difficulté.

De ce fait, l’entreprise aura de plus en plus besoin de financement. Elle pourra donc,
recourir à deux modes de financement afin de combler son déficit :

 L’un traditionnel et archaïque, caractérisant les « économies d’endettement » telles


que celle de l’Algérie, il s’agit en revanche de la « finance indirecte » par
l’intermédiaire des banques.
 L’autre jugé performant, novateur et efficace ; caractérisant les économies des pays
industrialisés et émergeants, c’est en l’occurrence le mode de la « finance direct ».
La bourse des valeurs mobilières est la pierre angulaire de ce dernier mode de
financement, elle est le cadre qui le règlemente, l’organise et le contrôle.

En Algérie, la finance indirecte prédomine la finance directe, et afin de diversifier les


sources de financement de ses entreprises, l’Algérie, au même titre que la majorité des pays
en développement, a subi, depuis le début des années 1990, de profondes mutations. Dans ce
cadre, les autorités ont eu recourt à la création d’un marché financier. Ce dernier a été placé

1
Introduction

dans l’objectif d’accompagner le système bancaire dans le financement des entreprises et de


l’économie.

Depuis le début des années 2000, le souci du développement marché financier est
placé au second rang et la priorité de financement de l’économie est exclusivement accordée
au système bancaire. Ce n’est qu’en 2014, avec le déclenchement de la crise financière, qui
s’est révélé l’incapacité du système bancaire à financer lui seul l’économie algérienne. Depuis
lors, une compagne de sensibilisation et d’appel aux entreprises de faire appel au marché
financier pour financer leurs projets à moyen et long terme a été lancée et dirigée par les
autorités publiques.

Aujourd’hui, en 2019, malgré toutes les réformes apportées et efforts fournis, le


nombre d’entreprises cotées n’a pas dépassé les six. Le niveau de la capitalisation boursière
demeure faible. En bref, le marché financier en Algérie est parmi les plus en retard dans le
monde.

D’un point de vue théorique, une littérature intéressante, aujourd'hui, montre que les
entreprises rencontrent des obstacles lors de leur introduction sur les marchés boursiers.
Jaffeux (1992) montre que parmi les facteurs de réticence à l’introduction en bourse : la perte
du pouvoir, les coûts élevés de l’opération, la transparence vis-à-vis du marché et la
concurrence. Perte de confidentialité est la raison qui empêche les entreprises à y’aller en
bourse (Yosha, 1995). Stanley B. Block (2003) quant à lui, met en évidence le coût élevé de la
présence à la cote comme raison de non recours à la bourse. Burton, Helliar et Power (2006)
la difficulté la plus importante rencontrée par les dirigeants durant l’offre est la gestion de
l’opération d’introduction et celle des opérations d’introduction et celle des opérations
courantes de l’entreprise en même temps. (CHAOUANI, 2009, P38-40)

C’est ainsi que s’impose la problématique de notre mémoire, qui s’articule autour de la
question principale suivante:

Pourquoi les entreprises algériennes ne s’intéressent toujours pas à recourir au


financement via la Bourse ?

Quels sont donc les raisons qui empêchent ces entreprises à s’introduire en bourse ?

La problématique ci-dessus, nous conduit à répondre aux questions suivantes :

 La bourse d’Alger, comment elle a été créée ? et comment fonctionne-t-elle ?

2
Introduction

 Quels sont les avantages attrayant les entreprises pour une introduction en bourse ?

 Qu’est ce qui empêche les entreprises algériennes d’y aller en bourse ?

Nous voudrions comprendre en quoi les entreprises algériennes restent méfiantes quant
à une introduction en bourse. À cet effet, nous avons retenus quelques hypothèses, à savoir :

 La culture boursière au niveau des entreprises est insuffisante et parfois même absente,
les responsables et managers des entreprises algériennes sont mal informés des
avantages que peut procurer une introduction en bourse, donc un problème au niveau
des entreprises.
 La deuxième hypothèse retenu est la complexité des conditions exigés par les autorités
du marché financier algérien pour une introduction en bourse, ainsi le processus
d’introduction qui est qualifié d’interminable.
 Une dernière hypothèse mise en évidence est l’existence d’autres moyens de
financement, soit l’autofinancement ou bien le financement par les banques qui
n’encourage pas les entreprises algériennes à recourir à la cotation en bourse.

Afin de traiter le sujet, de répondre aux questions plus-haut et d’évaluer nos hypothèses,
un plan de recherche a été établi. Nous avons adopté la démarché hypothético-déductive. Pour
ce faire, nous avons essayé de placer d’abord l’objet de ce travail dans son contexte théorique
et conceptuel. Ce qui devrait nous permettre de comprendre clairement notre sujet et d’identifier
les problèmes spécifiques liés à notre sujet de recherche. Dans un deuxième temps, nous avons
opté pour une étude exploratoire étant données que le recherche des réponses à notre
questionnement est fondée sur les données d’une enquête de terrain que nous avons réalisée
auprès d’un échantillon d’entreprises algériennes. Nous avons également mené deux entretiens
semi-directif avec des spécialistes en la matière, à savoir ; un au niveau de l’Entreprise Portuaire
de Bejaia et un autre au niveau de la Bourse d’Alger.

Partant de cette démarche, notre mémoire sera structuré en trois chapitres. Nous
élaborons dans un premier temps un cadre conceptuel et théorique approfondi du sujet (chapitre
I). Nous nous intéressons également à l’analyse de la situation actuelle de la bourse d’Alger
ainsi les conditions exigées par celle-ci pour une cotation en bourse (chapitre II). Le chapitre
III sera consacré à l’étude des obstacles qui entravent les introductions en bourse des entreprises
algériennes. Il fera l’objet d’une présentation détaillée du cadre méthodologique adopté et des
principaux résultats de l’enquête réalisée au niveau de 35 entreprises de la W. BEJAIA ainsi
deux stages au niveau de l’EPB et de la SGBV.

3
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Quel que soit sa taille, l’entreprise, face à la complexité de son environnement, est
tenue de tracer sa stratégie de croissance et de développement à partir d’une bonne vision de
l’environnement des marchés, des technologies et de la concurrence. Cette situation exige aux
entreprises de croitre et d’investir continuellement afin de montrer un certain niveau de
performance lui permettant d’assurer sa pérennité ainsi que sa survie.

En effet, l’introduction en bourse constitue un acte important dans la vie de


l’entreprise. Seule la bourse qui assure l’ouverture du capital au public, elle présente
d’incontestable avantages à savoir sa crédibilité et son financement, cependant elle exige un
nouveau mode de comportement qui peut paraitre contraignant pour les sociétés.

A ce sujet, nous aborderons, dans ce chapitre, le fonctionnement de ce marché boursier


et son rôle dans la vie d’une entreprise ainsi les avantages procurer par cette institution aux
entreprises et les obstacles rencontrés par ces dernières.

1. A la découverte de la bourse

1.1. Histoire de la bourse

A l’origine, ce que l’on appelle communément « bourses de valeurs » ou «marchés


financiers» sont les lieux où s'échangent divers produits financiers mais pas seulement. En
effet, pratiquement tous les biens peuvent y être échangés, des titres financiers (actions,
obligations...) aux denrées alimentaires, des devises (dollar, euro...) jusqu’aux taux d'intérêt.

Tout s'échange donc, tout se négocie. Mais avant de pouvoir échanger des titres,
encore faut-il que ces derniers existent.

1.1.1. La bourse ne date pas d’hier

D’un point de vue historique, les bourses sont très liées à des pays tel que la Belgique
et les Pays-Bas. L’appellation « Bourse » trouverait son origine à Burges en Belgique, les
vendeurs et acheteurs se rendaient à la « Beurse » une place dénommée ainsi car elle portait le
nom de la famille « Van der Beurse ». (Philippe SPIESER, 2007, P01)

La France a eu, aussi un rôle déterminant dans l’apparition et le développement des


bourses, créée par le pouvoir royal après la débâcle du système de Law, puis démantelée lors

4
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

de la révolution française, la bourse de Paris acquiert ses traits caractéristiques sous Napoléon
Ier dans un lieu officiel.

Au cours du XIXème siècle, les places financières régionales, qui ont des origines très
anciennes adoptent cette organisation pour créer leur bourse dans sa forme moderne.
(LAGNEAU-YMONET & RIVA, 2012, P07-08)

1.1.2. Facteurs d’évolution récente

Le système financier international, dès le début des années 1980, est caractérisé par
une vague de transformations sans précédent. La libéralisation et la mondialisation des
marchés à travers l’internalisation des portefeuilles gérés par des investisseurs recherchant
une diminution de leurs risques grâce à la diversification sectorielle ou géographique est l’un
des facteurs majeurs de l’évolution des marchés dans le monde.

Les évolutions technologiques qui ont caractérisé les dernières décennies, ont eux-
mêmes permis la création de réseaux de communication électroniques et réseaux de
négociation d’instruments financiers permettant d’assurer la transmission et l’exécution des
ordres ainsi que la diffusion des cours.
Un autre facteur qui a changé le contexte en question est la concurrence dans le secteur
financier qui a conduit les bourses à proposer des produits innovants, à pénétrer de nouveaux
marchés et à mettre en place de nouveaux partenariats. (Philippe SPIESER, 2007, P10-11)

1.2. Présentation du marché boursier

Marché financier, marché monétaire, marché des capitaux, marché boursier … sont
autant d’appellations utilisées dans le jargon non financier comme synonymes.
Dans une économie de marché, certains agents dégagent un excédant (une épargne) de leurs
investissements, tandis que d’autres, placés dans une situation inverse, ont un besoin de
financement.
Pour comprendre la bourse, il est important de distinguer entre deux compartiments du
marché financier. Ce dernier est définit selon Sébastien NEUVILLE : « le marché financier
est habituellement définit comme le marché de capitaux disponibles, c’est-à-dire des capitaux
offerts par des investisseurs pour répondre à un besoin de financement. Un tel besoin de
financement peut provenir d’entreprises ou même d’organismes publics » ; (S.NEUVILLE,
2005, p12.)

5
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

D’après A.CHOINEL et G.ROUYER : « le marché financier est tout d’abord un


marché de valeurs mobilières qui constitue une forme nouvelle de la richesse dont
l’importance est allée en grandissant, celle-ci sont des titres négociables qui représentent soit
des droits d’associés soit des droits de créances, qui sont susceptibles de procurer des revenus
à leurs détenteurs ». (A. CHOINEL et G. ROUYER, 1998, p13)

Pour faire simple, le marché financier représente l’ensemble des offres et des
demandes de capitaux pour des souscriptions au capital social des entreprises et des
placements à long terme. Il comporte deux compartiments : le marché primaire et le marché
secondaire.

1.2.1. Distinction entre marché primaire et marché secondaire

D’après J.PILVERDIER-LATREYTE : « le marché primaire est celui des émissions


de titres. Il met en relation les agents à déficit de financement c’est-à-dire les entreprises, les
collectivités locales et l’Etat qui émettent des produits financiers, et les agents à surplus de
financement, les épargnants, essentiellement les ménages, qui les souscrivent. Ce
compartiment remplit une fonction de financement, d’allocation du capital. Le marché
secondaire est celui où s’échangent les titres émis. C’est en quelques sorte un marché de
« l’occasion ». Ce compartiment est indispensable au bon fonctionnement d’un marché
financier » (J. PILVERDIER-LATREYTE, 1998, p5)

D’après cette définition, toute valeur mobilière est d’abord émise sur le marché
primaire appelé aussi « marché du neuf » car c’est le marché où s’effectue l’émission de
nouveaux titres. Le marché primaire est directement mis en œuvre par les intermédiaires
financiers qui s’interposent entre émetteurs et investisseurs. Ainsi, il n’a pas de lieu
d’existence physique.

En revanche, l’existence et le bon fonctionnement de ce marché est assujetti à


l’existence d’un marché secondaire.

Une fois émis sur le marché primaire, tout titre est susceptible d’être cédé sur un
marché secondaire connu sous le nom de « bourse » ou « le marché de l’occasion ». Cette
dernière n’apporte pas de ressources aux entreprises mais permet à tout moment de rendre
liquide les titres émis sur le marché primaire, il permet d’organiser la confrontation entre ceux
qui détiennent des titres et qui veulent les céder et les épargnants investisseurs qui désirent
acheter ces titres.

6
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Mais, les deux compartiments du marché financier restent complémentaires dans le


fait que si les agents qui ont acquis des titres n’avaient pas la garantie et la possibilité de les
vendre en cas de besoins de liquidités, ils n’en achèteraient pas. Ci-dessous est un tableau
récapitulatif des principales fonctions des deux marchés :

Tableau I : fonctions des deux compartiments

Fonctions Marché primaire Marché secondaire


Créations des titres OUI NON
Vendeurs de titres Entreprise, Etat, collectivités Investisseurs
locales…
Acheteurs de titres Investisseurs Investisseurs
Intérêt du marché Placement de l’épargne en Placement de l’épargne
bourse Liquidité des titres

Source : Peyrard, La bourse, 8eme édition, Ed. Vuibert, Paris, 1999, p.58.

1.2.2. Marché règlementé et marché de gré à gré

On appelle « marché réglementé » ou « marché organisé », un marché encadré par un


certains nombres d’institutions qui veillent au bon fonctionnement de celui-ci et définissent
des règles de fonctionnement et de normalisation des échanges. Un marché réglementé doit
remplir quatre prérogatives : la transparence de l’information, la liquidité des titres, la
sécurité, et l’unicité de place. Dès lors qu’un marché ne dispose pas de l’une de ces
caractéristiques, il est considéré comme non réglementé.

Les marchés réglementés s’opposent aux marchés de « gré à gré » (OTC « Over The
Counter »), qui ne sont pas soumis à des règles contraignantes. Sur ce marché, les échanges
s’effectuent par simple accord entre acheteur et vendeur. (LASARY, 2014, P.88)

1.2.3. Le rôle économique de la bourse

La bourse jour un rôle majeur du point de vue économique et financier. Parmi ses
principales fonctions, on peut citer :

A. Être un lieu où se financent les entreprises :

7
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Elle permet à une entreprise ou à un Etat de trouver les ressources financières


importantes. En s’introduisant en bourse ou en procédant à une augmentation de capital, les
entreprises accèdent à des sources de financement supplémentaires. Le marché boursier
permet donc aux entreprises de se financer, d’investir, en mettant directement en contact
l’offre et la demande de capital. (LASARY, 2014, p199)

B. Un lieu d’épargne :

Elle permet à des investisseurs de placer leurs épargnes dans des produits boursiers. Un
particulier peut notamment à travers l’achat d’une valeur mobilière devenir un actionnaire ou
un créancier d’une entreprise.

En facilitant l’accès à l’épargne, les bourses rendent possible de nouveaux investissements


et améliorent donc la rentabilité des investissements. (LASARY, 2014, P.200)

C. La gestion du risque :

La bourse permet de transférer le risque par le biais des négociations d’actions et


obligations. Elle permet également aux investisseurs (entreprises, actionnaires, créanciers…)
de se protéger du risque (risque de change, de taux, de baisse des cours…) par l’utilisation de
produits dérivés, les swaps, les options … (LASARY, 2014, P.201)

D. La liquidité :

Elle permet à l’ensemble des acteurs d’assurer la liquidité de leurs produits boursiers. Les
bourses facilitant la rencontre entre acheteurs et vendeurs, les investisseurs pourront donc plus
aisément acquérir ou se séparer d’un produit boursier. La bourse permet donc la négociabilité
des titres. (LASARY, 2014, P.201-202)

E. Représenter un instrument de mesure des différents titres :

La bourse donne aussi à l’ensemble des acteurs la possibilité de connaitre la valeur,


aux yeux des investisseurs, d’une entreprise, d’une créance, etc….

Cette valeur peut d’ailleurs être déconnectée de la réalité économique mais elle reflète
l’impression du marché à ce moment précis.

Les cotations effectuées à la bourse permettent ainsi de mesurer la valeur attribuée par
le marché à une entreprise, à une matière première, ou à une créance dans le temps. Les cours

8
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

permettent donc de suivre l’évolution générale de la situation économique d’un pays.


(LASARY, 2014, p202-203).

En résumé, la bourse a pour but de financer l’économie nationale, en collectant


directement des capitaux auprès des agents économiques qui disposent d’une capacité de
financement.

Le marché boursier procure des ressources à long terme à l’Etat, aux administrations
publiques et aux entreprises. Ces ressources permettent aux entreprises de financer leurs
croissances, et apportent à l’Etat un renfort pour mener à bien ses projets économiques et
sociaux. La bourse permet, aussi d’organiser la liquidité de l’épargne, c’est-à-dire lutter contre
le risque d’investissement d’une épargne qui hésiterait à s’engager si elle n’était pas rassurée
sur sa faculté de redevenir liquide. Elle assure le rôle de la production et la diffusion de
l’information qui aide dans la prise de décision ainsi la réduction des conflits liés aux
asymétries d’information. Enfin, en affichant un cours pour chacune des actions cotées, le
marché boursier constitue un instrument de mesure irremplaçable pour estimer la valeur d’une
entreprise ayant atteint une certaine dimension et ayant une liquidité normale.

1.2.4. Les principaux intervenants du marché boursier

Plusieurs intervenants agissent chaque jour sur les marchés boursiers afin d’en assurer
le bon fonctionnement, l’efficience, la sécurité et la transparence à l’appui d’une
règlementation et sous l’œil vigilant des autorités de marché.

A. Les investisseurs

Ce sont des agents économiques à excédent de capitaux et qui souhaitent investir des
capitaux en achetant des titres mis sur le marché par les émetteurs en espérant engranger une
plus-value sur leur revente ou en les conservant pour toucher les intérêts. Il peut s’agir des
particuliers, des entreprises ou des investisseurs institutionnels (appelés aussi les « zinzins » et
qui sont les caisses de retraite, les banques, les compagnies d’assurance, les gestionnaires de
fonds de placement collectif tels les OPCVM). (LASARY, 2014, p99)

B. Les émetteurs

Les émetteurs sont généralement des entreprises qui vendent des actifs financiers en
échange de liquidités. Parmi les émetteurs, on peut citer : les entreprises publiques et privées,

9
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

les pouvoirs publics (Etat), les collectivités locales ainsi que les institutions financières (les
banques). (LASARY, 2014, p95)

C. Les intermédiaires

L’accès au marché financier n’est pas direct et ne l’a jamais été, pour des raisons de
contrôle, de technicité et d’intérêts corporatistes. Les intermédiaires s’attachent à mettre en
relation émetteurs et investisseurs, c’est le rôle des courtiers ou les brokers, les dealers, les
banques d’investissement et les établissements de crédit.

N.B. On trouvera parfois des acteurs figurant dans deux catégories différentes. Une entreprise
peut être agent émetteur lorsqu’elle a besoin de capitaux pour assurer son développement.
Elle peut être aussi un agent investisseur dans le cas inverse. (LASARY, 2014, p102)

Dans certains ouvrages, on peut trouver d’autres intervenants tel que les analystes
financiers qui sont chargés d’analyser les sociétés (leurs bénéfices, leurs situations
financières, les stratégies de développement …) afin d’établir les recommandations sur les
titres cotés. Et les instances de régulation et d’organisation qui ont pour objet de veiller au bon
déroulement des échanges tel que l’Autorité des marchés financières, en France (AMF), la
Securities and Exchange Commission (Etats Unis).

1.3. Les produits sont divers sur les marchés

Les produits négociés en Bourse, peuvent être de nature différente. Ils sont
susceptibles d’être décrits selon plusieurs classifications ou typologies possibles. D’après les
classiques ; on trouvera : les actions, les obligations et les produits dérivés.

1.3.1. Les actions

D’après PILVERDIER-LATREYTE « une action est un titre d’associé, une valeur à


revenu variable, qui représente une fraction du capital d’une société » (PILVERDIER-
LATREYTE.J, avril 1998, p.25)

Selon Philippe SPIESERE, « une action est un titre de propriété représentant une
fraction du capital d’une société. C’est une valeur mobilière négociable sur un marché
boursier, plus rarement de gré à gré. L’action est donc un titre négociable dont la liquidité est
normalement assurée si le titre est coté en Bourse. » (SPIESERE.P, 2007, p51)

10
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Patrice POYET a défini l’action comme étant : « un titre de propriété à revenu


variable. Cette définition contient deux aspects :

 Titre de participation : l’action représente une part du patrimoine de la société qui


l’émet, et confère à son détenteur un certain nombre de droits et d’obligations.
L’actionnaire est donc l’un des propriétaires de la société.
 Revenu variable : le revenu associé à une action n’est pas connu avec certitude, mais
peut au contraire varier en fonction des décisions prises par le conseil d’administration
de la société. » (Patrice POYET, 2002, P72)

De façon très générale, l’action est un titre de propriété délivré à toute personne
détenant une fraction du capital d’une société pour pouvoir constater ses droits d’associé.
Différents types d’actions peuvent être distingués, le tableau ci-dessous résume les principales
catégories d’actions :

Tableau II : les principales catégories d’actions

Actions ordinaires Actions représentant une part de propriété dans une entreprise et
donnant droit de vote.
Actions à dividende Actions donnant droit à une distribution prioritaire des profits ainsi
prioritaire qu’à un dividende plus élevé, mais n’ayant en revanche pas de droit
de vote correspondant. Elles sont donc moins intéressantes lors
d’opérations sur titres.
Actions privilégiés Actions représentant d’une part du capital d’une société. Elles
garantissent un dividende annuel fixe et un droit privilégié sur l’actif
en cas de liquidation.

Source : Philippe SPIESERE, « La bourse », 3ème édition, 2007. P57.

1.3.2. Les obligations

Selon Didier VITRAC « Les obligations sont des titres remboursés à la fin de leur
durée de vie (la durée de l’emprunt). L’obligataire-celui qui détient l’obligation- n’a guère
plus de droit que le banquier sur l’entreprise. Ce qui l’intéresse, c’est que la société ait la
capacité de régler les intérêts annuels et d’assurer le remboursement de ses dettes. »
(D.VITRAC, 2006, p80)

11
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

D’après Josette PILVERDIER-LATREYTE « Une obligation est un titre de créance


représentatif d’une fraction d’un emprunt émis par une entreprise, une collectivité ou le
Trésor public. L’obligataire touche un revenu annuel fixe ou garanti, quels que soient les
résultats de l’entreprise, alors que l’actionnaire ne perçoit un dividende que si l’exercice est
bénéficiaire et prend le risque attaché à la société. En cas d’échec, il peut tout perdre. » (J.
PILVERDIER-LATREYTE, avril 1998, p25)

1.3.3. Les autres produits financiers (les produits dérivés)

« Les produits dérivés sont des institutions financières dont le prix dépend de
l’évolution du cours d’un autre actif financier appelé sous-jacent. Ils sont employés
principalement en tant qu’instruments d’assurance (de couverture) ou en tant qu’instruments
spéculatifs » (E. LE SAOUTE, 2008, p71)

Les produits dérivés les plus courants comprennent les options, les warrants, les
forwards, les bons de souscription, les swaps… leur rôle essentiel est le transfert des risques
liés aux variations de prix des actifs sous-jacents (Actions, Obligations…).

A. L’option

« L’option est un droit que l’on acquiert, il permet d’acheter ou de vendre une action à
un prix et pendant une période déterminée. Une option d’achat est appelée « call », une option
de vente « put ». L’achat d’un call permet de jouer la hausse d’un titre ou d’un indice, l’achat
d’un put sa baisse. Les options ont deux intérêts ; elles offrent un effet de levier qui permet de
démultiplier ses gains avec une mise de fonds limités, les options permettent aussi de couvrir
un portefeuille, c’est-à-dire de le protéger contre une baisse de marché. »

B. Les warrants

« Les warrants sont des titres de même nature que les options. Ils évitent toutefois la
plupart des inconvénients attachés aux options de changes négociées sur le marché
interbancaire. Les warrants sont des options à long terme sur devises, d’un faible montant
nominal, émis par des banques et négociés en bourse » (Y.SIMON et D. LAUTIER, 2005,
p38)

Un warrant est donc une valeur mobilière dont le fonctionnement est proche de celui
d’une option, on les appelle d’ailleurs les bons d’option. L’intérêt principal des warrants est

12
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

d’offrir un effet de levier important mais aussi de miser sur des concepts plus larges tels que
des paniers de valeurs.

C. Les swaps

Les swaps sont des produits dérivés permettant à deux contreparties de s’échanger une
série de flux futurs. Bien qu’un swap puisse théoriquement être construit à l’aide d’un seul
échange, on s’intéressera ici aux swaps construit sur toute une série de flux.

L’une des contreparties déclenche généralement des paiements faisant référence à une
inconnue telle que le taux d’intérêt ou le niveau de corrélation réalisée à un moment donné.
On dit alors qu’il s’agit de la partie variable du swap.

L’autre contrepartie verse périodiquement, de son côté, un montant défini à l’avance


(partie fixe) ou une autre inconnue (autre partie variable). Les sous-jacents possibles sont très
variés : swap de taux d’intérêt, swap de variance, swap de corrélation, swap de devises, swap
d’inflation, etc. (financedemarché.fr consulté le 15/03/2019)

1.4. Les 05 plus grandes places Boursières dans le monde

Une place boursière est une place de marché destinée à l’achat et la vente d’actions,
d’obligations et de titres. Une bourse peut servir à évaluer la santé économique d’un pays ou
encore être un indicateur clé de la puissance économique mondiale.

Les 05 principales bourses dans le monde, classées en fonction de leur capitalisation


boursière en mars 2018, qui ont toutes été ajustées au dollar américain, sont présentées ci-
dessous :

1.4.1. La Bourse de New York (New York Stock Exchange ou NYSE)

La Bourse de New York (NYSE) est située à Wall Street au cœur de la ville. Elle a été
fondée en 1817 mais n’a débuté ses activités sous le nom NYSE qu’à partir de 1963. Avant
d’atteindre sa première place, le New York Stock Exchange Group a connu un parcours
mouvementé, avec des événements tristement célèbres tels que le « Crash de Wall Street » de
1929 ou encore le « Black Tuesday » en 1987. Elle est toutefois restée la bourse la plus
importante du monde en matière de capitalisation depuis la fin de la Première Guerre
mondiale, lorsqu'elle a pris l’ascendant sur la Bourse de Londres. En 2012, le NYSE a été
reprise par Intercontinental Exchange, un groupe boursier américain.

13
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

La capitalisation de la Bourse de New York était de 23,12 billions de dollars en mars


2018, ce qui représente près de 40 % de la valeur boursière mondiale totale. Plus de 2 400
sociétés y sont cotées, dans des secteurs tels que la finance, la santé, les biens de
consommation ou encore l'énergie.

1.4.2. Le NASDAQ

Le marché boursier du NASDAQ se situe également à New York, plus précisément à


Times Square, la célèbre place de Manhattan. Le NASDAQ, ou National Association of
Securities Dealers Automated Quotations, fut fondé par un groupe de courtiers locaux en
1971. Il se distingue par le fait qu'il n'a jamais fonctionné sur un système de cotation ouvert.
Au lieu de cela, le NASDAQ a toujours utilisé un système de trading informatisé et
téléphonique, ce qui en a fait la première bourse électronique.

La capitalisation boursière du NASDAQ a atteint 10,93 billions de dollars en mars


2018, le propulsant à la deuxième place des bourses les plus importances. Toutefois, avec des
sociétés cotées telles Apple (APPL), Microsoft (MSFT), Facebook (FB) et Tesla (TSLA), le
NASDAQ possède la plus grande capitalisation boursière en matière de valeurs
technologiques.

1.4.3. La Bourse de Tokyo (Tokyo Stock Exchange ou TSE)

Fondée en 1878, la Bourse de Tokyo est la plus grande du Japon. Après la Seconde
Guerre mondiale, la TSE a fait face à des problèmes et a même été suspendue entre août 1945
et avril 1949, en raison de la participation du pays à la guerre.

Aujourd'hui, avec plus de 3 575 sociétés cotées à la Bourse de Tokyo, sa capitalisation


boursière est évaluée à 6,22 billions de dollars, en date de mars 2018. La Bourse de Tokyo
comprend les principales sociétés qui y sont cotées, telles : Honda Motor Co, Toyota
MotorCorp et Sony Corp.

1.4.4. La Bourse de Shanghai (Shanghai Stock Exchange ou SSE)

La Bourse de Shanghai est la quatrième plus grande bourse au monde, malgré le fait
qu'elle n'a été fondée qu'en 1990. Ses origines remontent même à 1866, toutefois, elle a été
suspendue en 1949 durant la révolution chinoise.La capitalisation boursière de la SSE a atteint
5,01 billions de dollars en mars 2018.

14
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

1.4.5. La Bourse de Hong Kong (Hong Kong Stock Exchange ou SEHK)

La Bourse de Hong Kong a été fondée en 1891 par l'Association of Stockbrokers in


Hong Kong. Elle a été rebaptisée Hong Kong Stock Exchange en 1914. La SEHK est l'une
des trois bourses chinoises, toutefois, la salle des marchés de la SEHK a été fermée en 2017,
suite à la transition vers le trading électronique.

La Bourse de Hong Kong est la troisième plus grande bourse d'Asie et la cinquième du
monde avec une capitalisation boursière estimée à 4,46 billions de dollars en mars 2018. (IG
group, 2018. consulté le 08/04/2019)

2. L’investissement en bourse (Avantages et Obstacles)

Beaucoup d’entreprises remplissent toutes les conditions pour être cotées en Bourse et,
pourtant, elles n’y vont pas, pourquoi restent-elles à l’écart ?!

La réponse est claire : être coté en Bourse présente des avantages, mais aussi certains
inconvénients. Dans certains cas, les dirigeants des entreprises seront plutôt sensibles aux
premiers (Avantages), dans d’autres, ils seront effrayés par les seconds.

2.1. Comment fonctionne la bourse ?

Chaque individu peut passer des ordres en bourse. En revanche, l’accès direct à la
Bourse est très règlementé. Seuls les prestataires de services d’investissement (PSI) peuvent
traiter directement sur la bourse. Ainsi, un particulier ou une entreprise souhaitant acheter ou
vendre une valeur mobilière, passe un ordre à un intermédiaire financier qui transmettra à son
tour l’information à un PSI.

Il n’est pas possible de négocier 24h/24 sur une bourse. Chaque bourse présente des
horaires d’ouverture et de fermeture qui lui sont propres. Ainsi, en France Euronext ouvre à
9h le matin et clôture à 17H30.

Les valeurs mobilières se négocient à un prix appelé cours et s’échangent contre de


l’argent liquide. (LASARY, 2014, p202-203)

2.1.1. Les ordres de bourse

15
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

« L’ordre de bourse est un ordre passé par une personne ou une institution à un
intermédiaire pour acheter ou vendre une certaine quantité d’actif » (site : cloudfront.net,
PDF, P04)

Il existe différents types d’ordre de Bourse qui répondent aux différentes attentes des
investisseurs :

A. L’ordre à cours limité :

Il indique un prix d’achat ou de vente et ne sera exécuté que s’il existe une
contrepartie équivalente ou plus avantageuse. (Binck.fr, 2014, P02)

B. L’ordre de marché :

Cet ordre n’a pas de prix d’exécution et, son exécution ne peut être que totale. En
contrepartie, il est prioritaire sur tous les autres types d’ordres ce qui assure l’achat ou la vente
des titres. (Binck.fr, 2014, P02)

C. L’ordre à la meilleure limite :

Cet ordre très peu sécurisant ne se justifie que pour des valeurs très liquides que l’on
veut acquérir ou vendre rapidement. Cet ordre sera exécuté au mieux de l’offre ou de la
demande du marché. (Binck.fr, 2014, P03)

D. L’ordre à seuil/ plage de déclenchement :

Fonctionnant à l’inverse de l’ordre à cours limité, il ne devient valable que si le cours


d’une valeur franchit le niveau déterminé dans l’ordre. Pour un achat si le cours de la valeur
franchit un seuil à la hausse et réciproquement à la vente. (Binck.fr, 2014, P03)

Tableau III : tableau récapitulatif et comparatif des types d’ordres

Types Description Avantages Inconvénients


Ordre à cours limités Prix maximal pour Contrôle de prix Risque de non-
acheter ou prix minimal d’exécution. exécution.
pour vendre
Ordre de marché Pas de spécification de Exécution immédiate. Incertitude du prix
prix. d’exécution.
Ordre à la meilleure Exécuté au mieux de Meilleure exécution. N’offre aucune garantie
limite l’offre ou de la demande sur le prix.
du marché.

16
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Ordre stop/ à seuil de Dès que le cours atteint Contrôle de prix Risque de non-
déclenchement un seuil, l’ordre est d’exécution. exécution.
activé et passera au prix
du marché.

Source : (Site : cloudfront.com, PDF, P06)

2.1.2. Investir en bourse ou PAS

Les raisons d’une introduction en bourse diffèrent d’une société à l’autre. Cette
opération a une raison plus ou moins objective et claire. Ces raisons peuvent être :

A. Gagner de l’argent qui est un objectif de rentabilité :

Pour gagner de l’argent sur un marché, trois approches sont possibles :

 Faire une hypothèse sur l’évolution future des cours, c’est ce que l’on appelle la
spéculation ou l’investissement.
 Diriger le marché qui est le market-making.
 Tirer profit d’une anomalie de marché (Arbitrage).
B. Eviter de perdre de l’argent qui est un objectif de gestion du risque :

Les opérations de couverture (hedging) visent à éliminer ou à réduire un risque de


perte ou de se protéger contre un retournement de marché. (Guide de préparation à la
certification Core « introduction aux marchés boursiers », PDF, P48)

Ces deux raisons encouragent vivement les entreprises à investir en bourse, ainsi que
d’autres motivations ; à savoir :

 Raisons économiques : Accroitre les fonds propres ;

Solliciter un partenariat plus nombreux et diversifié.

 Raisons patrimoniales : Succession facile dans une entreprise familiale ;

Cession facile des titres.

 Raisons liées à l’image de la marque : Affirmer la valeur de l’entreprise ;

Estimation permanente de la valeur.

(Conférence animé par Mr BATOUCHE « la bourse et les incitations fiscales »)

17
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Des chefs d’entreprise qui se sont laissés convaincre de coter leur société en bourse,
parce que voir leur nom en haut de l’affiche satisfaisait leur égo, s’en sont repentis ensuite
quand ils ont vu la facture finale et les frais continuent après l’introduction : communication
financière, relation avec les actionnaires. (G. HORNY, 2012, P20)

Afin de juger quelle situation est meilleure, soit pour l’entreprise, soit pour les
actionnaires. Il est nécessaire de comprendre les avantages et les inconvénients d’une
introduction en bourse.

2.2. Les avantages d’une introduction en bourse

L'opération d'introduction, permet d'acquérir plusieurs avantages qui peuvent se


résumer en :

2.2.1. Accroissement de la notoriété

L'admission à la cote entraîne une publicité importante pour l'entreprise, qui perdure
après l'introduction, notamment grâce aux manifestations nécessaires à une société cotée,
cette publicité retentit sur la notoriété de l’entreprise. Son image en sort renforcée sur le plan
national et international.

En effet, l'introduction en bourse peut permettre à la société de mieux associer sa


marque et de consolider sa crédibilité auprès de sa clientèle et de ses fournisseurs, en
renforçant sa crédibilité économique et financière, ce qui représente un atout commercial
indéniable.
Ce gain de notoriété et de crédibilité facilite également les relations de l'entreprise
avec les acteurs institutionnels (banques, administration...), partenaires au quotidien. Elle
implique aussi, une très forte transparence financière.Enfin, souvent synonyme de stade de
développement et de maturité, l'introduction en bourse permet, d'une manière générale, de
véhiculer une image positive et performante de l'entreprise. L’introduction en bourse entraine
donc, une augmentation des citations de l’entreprise dans la presse. (G. RIVIERE et M.
FERVERS, 1999, page 15)

2.2.2. Développement de la mobilisation interne


A. Vers un outil d'information plus performant :

18
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

En vue de répondre correctement aux contraintes de fiabilité et de rapidité de


l'information exigées par l'introduction sur le marché boursier, l'entreprise passe par une phase
essentielle d'analyse et de remise en forme de la stratégie.
Ces contraintes qui peuvent paraître lourdes à satisfaire de prime abord, s'avèrent être
le support d'une véritable dynamique de restriction, conduisant l'entreprise à se doter de
moyens de gestion et de contrôle plus adéquats et performants. Ces moyens pouvant devenir,
à terme, les moteurs d'une croissance et d'une performance accrues.

B. Vers une mobilisation et une motivation des salariés :

L'introduction en bourse permet à l'entreprise d'adopter une nouvelle politique de


gestion des ressources humaines et ce grâce à la participation des salariés au capital de la
société.
En effet, la société cotée serait en mesure de créer et de proposer à ses dirigeants des
formules d'intéressement très incitatives en utilisant différentes combinaisons de salaire,
d'action et d'option permettant l'acquisition à une date ultérieure d'action au cours actuel.
Avec des actions cotées, les dirigeants pourraient évaluer leur intéressement et
mesurer les gains réalisés, tout en étant sûr de pouvoir vendre leurs actions au moment voulu.
En outre, ils mesuraient tout l'intérêt qu'ils ont à ce que les actions augmentent et se
sentiraient directement concernés par les résultats de leurs entreprises.
De plus, le renforcement de la notoriété qui accompagne la cotation en bourse facilite
le recrutement des candidats de valeur, spontanément intéressées par une entreprise jugée
performante, ce qui permet notamment de renforcer le staff des dirigeants et d'assurer une
certaine pérennité au fonctionnement de l'entreprise.
Ainsi, la cotation en bourse favorise une meilleure gestion des ressources humaines de
l'entreprise et renforce sa cohésion interne ; les salariés éprouvants une plus grande fierté de
travailler et de participer à la réussite d'une entreprise cotée, le climat social en est
profondément modifié. (G. RIVIERE et M. FERVERS, 1999, P 16.)

2.2.3. L'élargissement du territoire financier

Accéder à de nouveaux moyens de financement : l’entreprise s’ouvre de nouvelles


sources de financement dont elle peut bénéficier dès l’introduction ou dans le futur lors d’une
augmentation de capital. (P. SENTIS, 2004, P.26)

2.2.4. La liquidité des titres et l'élargissement de l'actionnariat

19
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

A. Assurer la diversification et la liquidité du capital

L’introduction en bourse accroit la liquidité des titres et permet une meilleure


diversification du portefeuille des actionnaires existants. Cette diversification peut
s’accomplir directement par un désinvestissement des titres de l’entreprise et une allocation
des fonds ainsi réunis à d’autres placements ou bien indirectement par la politique
d’acquisition que peut mettre en place l’entreprise grâce au fonds collectés par l’introduction.
(P. SENTIS, 2004, P.26)

B. Renouveler et élargir l'actionnariat :

De nombreuses entreprises sont confrontées au problème de renouvellement ou de


l'élargissement de l'actionnariat, notamment dans les situations suivantes :
 Le désengagement de certains actionnaires minoritaires;
 La réalisation d'une émission en numéraire;
 La transmission de l'entreprise à un ou plusieurs tiers;
 La mise en place d'une participation salariale.
L'introduction en bourse permet ce renouvellement. Elle permet notamment, de faire
entrer dans le capital des investisseurs institutionnels qui se situent dans une démarche de
placement et qui sont susceptibles de fournir un soutien financier utile. (G. RIVIERE et M.
FERVERS, 1999, P20.)

2.2.5. Favoriser les opérations de croissance externe

L'inscription à la cote des actions de la société peut simplifier le financement de


diverses opérations financières, telles que les fusions, absorptions, et apports en nature.
Elle permet d'échanger plus facilement des titres cotés contre des actifs, de réaliser des
acquisitions de montants plus élevés qui pèsent moins sur la trésorerie. (G. RIVIERE et M.
FERVERS, 1999, P21.)

2.2.6. La pérennisation et la sauvegarde du contrôle des entreprises

Le marché financier peut exercer un certain contrôle sur le pouvoir discrétionnaire des
dirigeants du fait à la fois des possibilités de prise de contrôle hostile et de l’appréciation par
le marché des décisions des dirigeants. Une partie de la rémunération des dirigeants peut

20
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

également se trouver indexée sur les cours de l’entreprise au moyen de stock-options ou


d’actions qui leur seraient versées.

L’introduction en bourse peut faciliter la cession du contrôle de l’entreprise par


l’actionnaire majoritaire à de meilleures conditions. (P. SENTIS, 2004, P.25 et 26)

2.2.7. Le bénéfice de l'exonération fiscale

L'introduction en bourse d'une entreprise lui permet de bénéficier d'un statut fiscal
particulier et avantageux.

2.3. Les inconvénients et obstacles d’une introduction

Malgré les avantages non négligeables qu'elle présente, l'introduction en bourse


engendre pour les dirigeants d'une société un certain nombre de contraintes dont l'importance
ne doit pas être sous-estimée et qui peut même être considéré comme des obstacles à
l'introduction en bourse. On énuméra les principales contraintes:

2.3.1. Perte de contrôle

La perte de contrôle est certainement l’un des inconvénients des plus en vue pour tout
actionnaire qui souhaite garder la main mise sur son affaire. (P. SENTIS, 2004, P28)
Une introduction en bourse est synonyme de dilution de capital c'est-à-dire que le
capital sera entre les mains d'une multitude d'actionnaires ce qui conduit, d'une part, à une
perte de contrôle, et, d'autre part, au risque de voir s'inviter quelques indésirables
(Des concurrents ou des repreneurs potentiels par exemple). Ainsi nait la crainte pour les
émetteurs de perdre le contrôle de leurs sociétés car les pratiques des OPA (Offre
Publique d’Achat) ne les mettent pas à l’abri de se voir déposséder de leurs entreprises.
(PDF : stratégie d’introduction en bourse, p19, consulté le 17/03/2019)

2.3.2. Contrainte de transparence

La plupart des entreprises jugent les principales conditions relatives à la cote en


bourse, telles que la publication régulière des comptes et la communication financière sur les
événements de l'entreprise, de contraignantes. (D. ARNOULD, 2004, page 11.)

21
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

La qualité des informations transmises au public doit se plier aux obligations


d'information exigées par la loi en matière de publication financière. Elle doit être fiable et
transparente. En effet, les entreprises cotées doivent tout dévoiler notamment toute
information commerciale, technique ou financière, projets d’avenir susceptibles d'avoir une
influence significative sur les cours en bourse de leurs titres.
Cela signifie que leurs concurrents, clients, fournisseurs et employés auraient accès à
des informations sur le fonctionnement interne de l'entreprise, les problèmes potentiels qui
pourraient découler de cette situation sont nombreux. Toutes les mesures réglementaires sont
perçues par la plupart des chefs d'entreprises comme une divulgation et une atteinte à la
confidentialité des affaires et donc un danger qui menace la pérennité de l'entreprise.
Enfin, l'entreprise doit publier sa valorisation réelle vis- à- vis de la fiscalité ce qui
peut gêner les actionnaires. (Anonyme, stratégie d’introduction en bourse, p19, consulté le
17/03/2019)

2.3.3. Contrainte de performance

En plus de la contrainte de transparence, l'entreprise cotée est soumise à une contrainte


de performance, c'est-à-dire, la société cotée doit en permanence donner le signal d'une
entreprise performante, commercialement et financièrement. (Anonyme, stratégie
d’introduction en bourse, P19)
Toutes les sociétés cotées sont condamnées à réaliser un niveau de performance et de
rendement satisfaisant à court terme. L'entreprise cotée est obligée de communiquer des
résultats trimestriels et annuels. Les marchés financiers ainsi que les banques d'affaires et les
actionnaires seraient très déçus si l'entreprise cotée enregistre un mauvais trimestre et le fait
savoir. Ceci est d'autant plus frustrant pour les gestionnaires que la baisse des résultats
affichés peut résulter d'une politique dont les fruits seront récoltés à long terme.
Donc l'appel public à l'épargne contraint l'entreprise à mettre en place une politique
distributive de dividendes qui peut compromettre sa stratégie de financement et de croissance.

2.3.4. Perte d’autonomie

Cet inconvénient vient compléter et approuver la contrainte de transparence, Les


analystes financiers mais aussi la presse financière peut diffuser des informations positives sur
l’état et le devenir de l’entreprise. Pour désigner ce phénomène, on parle de couverture de
l’entreprise par les analyses ou par la presse financière. (P. SENTIS, 2004, p28-29)

22
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

2.3.5. Les changements affectant le marché

L’entreprise est soumise à « l’humeur » du marché financier, quelle que soit la réussite
des activités de l’entreprise, la liquidité et le prix de ses titres sont affectés par les conditions
du marché. Une petite entreprise pourra considérer que ses titres souffrent d’un manque de
liquidité. De même, une entreprise pourra trouver dommageable que son titre évolue au gré de
rumeurs, de prévisions économiques globales ou sectorielles à l’entreprise mais affectant
significativement l’évolution du cours de son titre. (P. SENTIS, 2004, p28)

2.3.6. Les coûts à supporter

Les coûts et les frais financiers d’introduction et de maintien de la cotation peuvent


surpasser les bénéfices qui en découlent. Pour les petites entreprises, cet inconvénient est
encore plus marqué. En outre, le processus et le suivi de la cotation prennent beaucoup de
temps à l’équipe dirigeante.

Enfin, il peut exister un frein fiscal à l’introduction en bourse. Le fait que la


valorisation des actions de l’entreprise s’effectue sur la base d’un prix de marché et non plus à
la valeur nominale augmente l’assiette d’imposition de certains actionnaires initiaux imposés
sur leur patrimoine.

L’effort financier peut être si important pour ces actionnaires qu’ils incitent les
dirigeants à renoncer à l’introduction en bourse. (P. SENTIS, 2004, P29)

3. Procédure et processus général d’introduction en bourse

« Une introduction en Bourse (ou IPO pour Initial Public Offering) est une opération
financière qui consiste à mettre en vente des titres d’une société sur un marché boursier. Elle
permet aux entreprises de grande ou de petite taille d’ouvrir leur capital à de nouveaux
investisseurs (institutionnels, salariés…) pour financier leurs projets, accélérer leurs
croissances ou encore développer leur notoriété »

L’introduction en bourse est une opération qui ne s’improvise pas, elle se prépare de
longue date. Pour une entreprise, donc, envisager l’introduction conduit à se poser plusieurs
questions :

 Existe-t-il un moment opportun pour s’introduire en bourse ?


 Comment choisir son partenaire/intermédiaire ?

23
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

 Quelle est la procédure juste à suivre lors de l’introduction ?

Ces questions seront développées ci-dessous, afin de donner la procédure générale


d’une introduction en bourse. (P. SENTIS, 2004, P18)

3.1. Les facteurs de réussite intervenant avant l’introduction

3.1.1. Les facteurs déterminants de l’introduction

Plusieurs facteurs peuvent être à la tête d’une introduction en bourse, notamment ;

A. La période d’inscription en Bourse :

Les introductions sont réalisées à l’issue de périodes de croissance et au cours des pics
boursiers. (P. SENTIS, 2004, P25)

Choisir des périodes de survalorisation.

B. La taille de l’entreprise :

La taille de l’entreprise demeure également un déterminant important. Plus la taille est


importante, plus la probabilité d’introduction est forte. (P. SENTIS, 2004, P32)

3.1.2. La préparation de l’entreprise à l’introduction

La préparation de l’entreprise s’effectue dans plusieurs orientations.

A. La dimension humaine :

Avant même d’envisager la cotation de l’entreprise, l’équipe dirigeante et les


actionnaires principaux doivent effectuer un travail d’introspection consistant à mesurer leur
engagement pour leur entreprise.

 Quels sont les objectifs à long terme de chacun ?


 Quelles sont les implications des uns et des autres dans la vie de l’entreprise ?
 L’équipe dirigeante se sent elle suffisamment impliquée pour mener à bien toutes
les étapes de l’introduction en bourse ?
 Les actionnaires ont-ils suffisamment confiance aux dirigeants de l’entreprise pour
leur laisser mener l’opération en toute autonomie ?

24
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

C’est aussi l’ensemble du personnel qu’il faut préparer à l’introduction en bourse.


Cette opération met l’entreprise et donc son personnel tout entier sous les feux de la lampe.
Du comportement de chacun dépend la vision qu’auront les investisseurs de l’entreprise. La
mise de l’entreprise sur le marché signifie aussi la possibilité d’autres modes de rémunération
composés de titres de capital. Il convient d’informer et d’initier le personnel à l’usage de ce
type de rémunération. (Patrick SENTIS, 2004, P 33)

B. Les moyens et le positionnement de l’entreprise :

Si l’engagement de chacun semble acquis, il convient alors d’analyser avec précisions


les forces de l’entreprise qui inciteront les investisseurs à acquérir et détenir les parts de celle-
ci une fois l’introduction en bourse réalisée. Les questions qui doivent être posées ici
concernent :

 Les prévisions d’activité et de rentabilité de l’entreprise (le business-plan) ;


 Les fonds nécessaires pour atteindre les objectifs visés ;
 La position concurrentielle de l’entreprise et la manière de la maintenir et de la
renforcer ;
 La qualité des équipes dirigeantes et opérationnelles ; doit-elle être améliorée ?
 Les ressources et aides extérieures en matière de conseils que l’entreprise peut
solliciter ;
 Les points-clés qui peuvent attirer les investisseurs ; le temps et les efforts
nécessaires à la communication auprès des investisseurs peuvent-ils être engagés ?
(Patrick SENTIS, 2004, P33)

C. Les prérogatives comptables et juridiques :

Les dirigeants doivent s’assurer que l’entreprise satisfait au moins aux critères
minimums d’introduction en bourse. Ces critères sont établis spécifiquement sur chaque place
financière et les points importants à vérifier sont habituellement les suivants :

 La forme juridique de l’entreprise : en principe, il est exigé que l’entreprise soit


sous forme de société par actions (en France : société anonyme ou société en
commandite) ;

25
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

 Le nombre de titres existants et leur valeur nominale : certaines places financières


exigent un minimum de titres en circulation auprès du public 1. Il peut être
nécessaire de procéder à des divisions d’actions (split) pour augmenter ce flottant ;
 Le montant des capitaux propres ou de l’actif net : un montant minimum sur ces
éléments peut être exigé. Si l’entreprise n’atteint pas ce montant, elle doit procéder
à une augmentation de capital au préalable afin de satisfaire la condition.
 Un nombre d’actionnaires minimum peut être requis par les autorités boursières :
là encore, la condition peut être obtenue, soit en augmentant le capital, soit par
cession d’actions à de nouveaux actionnaires. (P. SENTIS, 2004, P34)

D. L’organisation managériale de l’entreprise :

Les autorités boursières mais également les marchés financiers exigent que les sociétés
adoptent une politique de gouvernement d’entreprise (corporate governance) renforçant la
protection des investisseurs. Ces mesures qui peuvent prendre un caractère obligatoire ou
optionnel consistent à réduire les comportements individualistes et opportunistes des membres
de l’équipe dirigeante. Il peut s’agir, par exemple :

 D’assurer la présence d’administrateurs indépendants dans le conseil


d’administration ;
 D’éviter la concentration du pouvoir aux mains du seul président du conseil
d’administration en nommant des directeurs généraux et en désignant par exemple un
directeur financier compétent ;
 D’intéresser l’équipe dirigeante aux performances financières de l’entreprise (par
l’attribution d’actions ou de stock-options) ;
 De désigner plusieurs auditeurs indépendants pour certifier les états financiers ;
 D’instaurer, au total, de bonnes pratiques de gestion (best practice) et en faire des
standards. (P. SENTIS, 2004, P36/37)

3.1.3. Préparation de l’introduction en bourse

Une fois la décision d’introduction est prise, On pourra distinguer quatre génériques à
la préparation d’une introduction en bourse.

1
C’est ce qu’on appelle le flottant qui désigne la part de l’entreprise détenue par des actionnaires dont l’objectif
n’est pas de contrôler ou de posséder une influence notable sur la gestion de l’entreprise.

26
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

A. Présentation du projet au conseil d’administration et à l’assemblée des


actionnaires :

Le premier pas consiste évidemment à présenter le projet d’introduction en bourse au


conseil d’administration et de le faire valider. La présentation doit souligner l’intérêt de
l’introduction en se référant à un plan de financement fonction de différentes prévisions
financières. Si l’introduction en bourse entraine une modification des statuts de l’entreprise,
elle doit en plus être soumise à l’accord des actionnaires en assemblée extraordinaire. Etablir
les états financiers et évaluer l’entreprise.

Quelquefois, les autorités boursières exigent la présentation d’états financiers sur


plusieurs années en arrière (3 à 5ans) selon des normes comptables spécifiques (locales et/ou
internationales). Le travail, ici ; consiste à réconcilier les états financiers selon différentes
normes comptables. De manière complémentaire, un travail d’évaluation de l’entreprise
débute. Il sera poursuivi avec l’intermédiaire-introducteur et devra conduire à établir le prix
de l’action. (P. SENTIS, 2004, P37)

B. Choix d’un intermédiaire

Pour leur introduction, les entreprises font de plus en plus souvent appel à un
intermédiaire-introducteur qui peut être une banque ou une institution financière agréée par
les autorités boursières.

Cette phase est d’une importance cruciale car de ce choix dépendent la réussite et le
suivi de l’opération. L’entreprise et l’intermédiaire-introducteur nomment les banques et
institutions qui appartiendront au syndicat de placement (appelé aussi syndicat bancaire)
contribuant à la diffusion des titres.

Un contrat formalise la coopération entre l’intermédiaire-introducteur et l’entreprise.


Ce contrat établit notamment les garanties apportées par l’intermédiaire. En effet, il peut être
prévu que si l’offre n’est pas totalement souscrite par les investisseurs, l’intermédiaire
s’engage à acquérir les titres non souscrits. Le contrat peut prévoir également des clauses de
sur-allocation et de réallocation :

 La clause de sur-allocation, connue sous le nom de green shoe2, permet à


l’intermédiaire-introducteur de mettre en vente un plus grand nombre de titres afin

2
Le green shoe est le nom de l’entreprise qui a utilisé pour la 1ere fois cette clause.

27
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

d’éviter un raisonnement trop important de l’offre ; cette clause prend la forme


d’une option qui donne la possibilité à l’intermédiaire d’acheter 10 à 15% de titres
supplémentaires aux actionnaires initiaux ;
 La clause de réallocation (clawback) permet à l’intermédiaire de diminuer le
nombre de titres mis à disposition des investisseurs afin d’augmenter le quota de
titres offerts dans le cadre d’une procédure de marché concomitante. (P. SENTIS,
2004, P38)

C. Formulation de la demande d’introduction

Cette phase préfigure la phase d’introduction proprement dite. Elle nécessite


l’intervention de tous les partenaires : introducteurs, juristes, auditeurs. Il convient de
s’assurer de l’adéquation des structures de l’entreprise aux exigences de la cotation et de
rédiger un prospectus qui doit mentionner explicitement ou non des prévisions financières
chiffrées et une fourchette indicative du prix de l’action. Ces informations sont soumises aux
autorités de marché qui peuvent donner leur accord ou demander des révisions substantielles
des documents soumis. (P. SENTIS, 2004, P38)

3.2. La phase « introduction » en bourse

Cette phase marque l’avènement de l’opération. Il s’agit d’un moment angoissant pour
l’entreprise et ses dirigeants car même si, dans la plupart des cas, l’introduction est réussie,
deux issues non souhaitées peuvent se produire.

 La totalité des titres ne trouve pas preneurs ; c’est la situation la plus dramatique.
Si l’entreprise dispose d’une garantie bancaire, le syndicat bancaire s’engage à
acquérir les titres non souscrits. Dans le cas où une telle garantie n’existe pas,
l’échec est total.
 Tous les titres sont souscrits, mais le premier cours coté est plus faible que le prix
d’introduction : ce prix a donc été surévalué. Cela augure mal du devenir boursier
à court terme de la valeur. Les investisseurs sont déçus car ils ont acquis des titres
à un prix plus élevé que leur valeur de marché. Il s’agit d’un semi-échec.

3.2.1. Réfléchir au type d’introduction

28
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

La première étape est de définir la nature de son introduction en bourse, c’est-à-dire


décider si elle vend ses titres ou si elle procède à une augmentation de capital. (L-expert-
comptable.com consulté le 19/03/2019)

3.2.2. Étudier le choix du marché

Les procédures et les réglementations diffèrent d’un marché à l’autre. Plus le marché
est réglementé, plus l’entreprise doit être solide pour y accéder, plus son titre se voit valorisé.
Il convient donc de choisir son marché boursier selon la situation financière et la stratégie. (L-
expert-comptable.com consulté le 19/03/2019)

3.2.3. Choisir une procédure d’introduction

Une procédure de première cotation permet de déterminer le prix d’offre et de diffuser


les titres à ce prix auprès des investisseurs. Toute introduction en bourse en France est
précédée d’un avis d’Euronext-paris sui stipule l’ensemble des caractéristiques de l’offre
(entreprise, intermédiaires, titres, nombre et prix…) ; y compris la procédure de première
cotation. Quatre procédures existent :

A. La cotation directe (CD)

Elle constitue certainement la procédure la plus simple mais dont le résultat est le plus
incertain. L’avis doit annoncer le nombre de titres offerts et le prix minimal de cession par les
actionnaires initiaux. De plus, il doit également stipuler la variation maximale de cours
autorisée par apport au prix minimum (en principe 10%) ainsi que la politique de
raisonnement susceptible d’être appliquée. Cette procédure s’apparente donc à un système
d’enchères mais dont l’ajustement par les prix ne se fait que partiellement. Les ordres libellés
par les investisseurs peuvent être « à cours limité » ou « à tout prix ». (P. SENTIS, 2004,
P96)

B. L’offre à prix ferme (OPF)

La procédure de l'offre à prix ferme consiste à mettre à la disposition du public une


quantité de titres en fixant un prix ferme et définitif. Euronext publie un avis au minimum une
semaine avant la date prévue pour l’OPF. Cet avis indique le nombre de titres offerts et le prix
auquel sont proposés les titres. Parallèlement, un avis d’introduction est publié à la cote. (Ph,
SPIESER, 2007, P59)

29
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

C. L’offre à prix minimal (OPM)

L'offre à prix minimal consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres
en fixant un prix minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs ordres à ce prix ou à un
prix supérieur.

Dans ce cas, et avant l’introduction, Euronext Paris publie au moins cinq jours avant
l’introduction en bourse un avis qui précise le prix minimal et la quantité de titres offerte au
public. La mise en vente doit concerner au moins 10% des actions et 100 000 titres et,
contrairement à l’OPF, les propriétaires d’origine supportent l’incertitude sur le prix de vente
de leurs actions. (Ph, SPIESER, 2007, P59)

D. L’offre à prix ouvert (OPO)

L'offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres
en fixant une fourchette de prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un cours
appartenant à la fourchette de prix, bornes incluses.

Cette fourchette est susceptible d'être modifiée par les établissements introducteurs. Le
prix définitif n'est alors fixé qu'après réception de la totalité des ordres. Comme pour les
Offres à Prix Minimal, seuls les ordres supérieurs ou égaux au prix définitif fixé sont servis.

Dans le cadre de cette procédure, la souscription d'une partie des titres est réservée aux
institutionnels comme les banques, les assureurs, etc....

3.2.4. Elaboration de la notice d’information

La notice d’information est un document contenant suffisamment d’éléments


d’appréciation à même de permettre à l’investisseur de fonder son jugement sur l’entreprise.
Le projet de notice d’information est soumis au visa de l’AMF (en France) et la COSOB (en
Algérie).

3.2.5. Demande d’admission

La demande d’admission est accompagnée d’un dossier constitué d’un certain nombre
de documents d’ordre juridique, économique, financiers et comptables, notamment les statuts
mis à jour, un projet de notice d’information, les bilans et comptes de résultats ainsi que le
rapport d’évaluation économique de l’entreprise

30
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Une fois constitué, ce document doit être soumis à l’Autorité de marché en vue
d’obtenir le visa d’admission

3.2.6. L’autorisation de l’autorité de marché boursier

Enfin, l’entreprise qui souhaite s’introduire en bourse doit (enfin) obtenir l’accord du
marché visé, après contrôle et autorisation de l’AMF dans un délai ne dépassant pas deux (02)
mois. (L-expert-comptable.com consulté le 19/03/2019)

3.2.7. Le coût de l’introduction

L’intermédiaire-introducteur via le syndicat de placement récolte les intentions d’achat


assorties ou non de limites de prix. Il décide, en accord, avec l’entreprise de définir le prix
final de l’introduction en bourse et le nombre de titres à placer auprès des investisseurs. Dans
le cadre de cette procédure, l’intermédiaire et l’entreprise ont une discrétion totale pour
assurer la répartition des titres auprès des investisseurs permettant d’en favoriser certains.

Enfin, une introduction en Bourse n’est pas gratuite. En effet, elle fait intervenir un
certain nombre d’intermédiaires (sociétés de conseils juridiques, agences de marketing et de
communication, audit financier, société boursière, etc.) qu’il faut rémunérer. Le coût de l’IPO
dépend notamment de la taille de l’entreprise et du marché choisi mais on estime qu’il
représente au total environ 5 % à 7 % des montants levés. A ce coût, il faut ajouter la
rémunération de la société de bourse ayant mis en circulation les titres et celle de l’agence
assurant la communication financière de l’entreprise.

Les coûts d’une introduction en Bourse sont, donc, variable, et cela en fonction de:

 La taille de l’entreprise ;
 La technique d’introduction et du marché sélectionné ;
 L’ampleur donnée à la communication financière ;
 Intervenants et intermédiaires.

3.3. Les facteurs de réussite après l’introduction

Une fois l’entreprise introduite en bourse, une nouvelle vie commence… Une fois
admises à la cote, les sociétés sont assujetties à un certain nombre d’obligations à l’égard de
leurs actionnaires, du public et des sociétés intermédiaires.

31
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

3.3.1. Gérer le suivi immédiat de la valeur cotée

Toute entreprise s’introduisant en bourse a le désir de voir progresser la valeur de son


titre sur les jours suivant l’opération. Cette progression témoigne de son succès et satisfait
observateurs et investisseurs. Tout du moment, l’entreprise aura à cœur de limiter les
déconvenues immédiates sur le titre. Aussi des techniques existent et permettent de soutenir le
cours sur les premiers jours de transactions. Des mesures devront être également prises pour
décourager tout comportement opportuniste qui menacerait le devenir boursier de la valeur
cotée. (P. SENTIS, 2004, P144)

A. Les techniques de soutien de cours et leurs bénéficiaires :

Bon nombre d’introduction en bourse bénéficient d’une activité de stabilisation du


cours les jours qui suivent l’introduction. Cette activité est assurée par introducteur qui
procède à des rachats de titres pour éviter que le cours ne s’effondre trop brutalement en
dessous du prix d’introduction. (P. SENTIS, 2004, P144)

B. Dissuader les manœuvres opportunistes :

L’introduction en bourse peut être l’occasion d’enrichissement rapide et facile. Il en


est ainsi pour les investisseurs qui, ayant bénéficié de parts sous-évalués, peuvent procéder à
leur vente dès le premier jour de cotation (activité d’aller-retour) et empocher la plus-value
correspondant à la rentabilité initiale. (P. SENTIS, 2004, P148)

3.3.2. Politique de la gestion de la valeur

La politique de gestion de la valeur va directement dépendre des objectifs des


propriétaires dirigeants initiaux de l’entreprise. S’ils envisagent un désengagement à terme, il
leur faudra créer les conditions favorables à ce désengagement. Aggarwal, Krigman et
Womack (2002) prétendent que les dirigeants sous-évaluent leur entreprise pour créer une
dynamique positive sur la valeur du titre jusqu’à l’expiration de la période de lock-up3

En règle générale, la communication menée par l’entreprise est déterminante en


matière de suivi de la valeur. Par exemple, Schrand et Verrecchia (2002) ont montré que
lorsque les entreprises introduites en Bourse menaient une politique de communication active,
leur coût du capital s’abaissait.

3
La période de lock-up correspond à la durée pendant laquelle les actionnaires-dirigeants initiaux s’engagent à
conserver leurs titres.

32
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

Pour finir, l’entreprise devra assurer le maintien de sa cotation en présentant des


performances opérationnelles suffisantes afin de continuer à susciter l’intérêt des investisseurs
et en respectant les critères de marché.

Cette étude des choix déterminants de l’introduction en Bourse illustre la complexité


de l’opération pour l’entreprise candidate. Les nombreux travaux contribuant à définir les
tenants et aboutissants de ces choix peuvent être d’un grand recours pour améliorer les
pratiques actuelles en matière d’introduction en Bourse. La partie suivante tente de dresser les
apports de cette littérature aux pratiques de l’introduction en Bourse.

3.3.3. Les règles d’or pour réussir en bourse

Afin d’être gagnant sur les marchés, le trader doit avoir des règles strictes et doit les
suivre ;

A. Diviser son capital ; ne jamais risquer plus d’un dixième de son capital sur une
action.
B. Ne pas aller contre la tendance. (Acheter quand ça baisse, ou vendre quand ça
monte). Grosse erreur : il faut toujours suivre le marché ;
Solution : ça baisse je vends, ça monte j’achète.
C. Lors d’un doute sortez du marché. Ne pas rester dans un marché que l’on ne
comprend pas.
D. Ne mettez pas tout votre capital sur une seule valeur, un seul secteur, un seul
marché.
Gestion de portefeuille : au moins 5 lignes (5actions) et 10lignes maximum.
E. Mettez de l’argent de côté pour les cas d’urgence.
Ne réinvestissez pas tous vos bénéfices (Gardez 30% pour payer les impôts de
bourse !). Le marché cherchera à vous reprendre une partie de vos gains, autant
l’accepter et le prévoir.
F. Evitez de rentrer et de sortir du marché trop souvent. Les frais ont vite faits manger
les bénéfices.
G. N’achetez pas uniquement parce que le prix est bas. Si le prix est bas cherchez la
raison ?

33
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique

H. Traitez chaque valeur séparément. Les gains d’une valeur ne doivent pas
compenser les pertes d’une autre. (Guide de la bourse, comment investir sans se
tromper ? par : www.escale-ebook.info)

Conclusion
Du développement précédant, il ressort que la bourse des valeurs offre l’opportunité de
lever des capitaux sous forme de fonds propres ou d’emprunts à des conditions plus
avantageuses en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue du
taux d’intérêt et durée. Ceci va donc permettre à l’entreprise de réaliser aisément ses
investissements et projets, d’augmenter sa rentabilité et d’accroitre sa compétitivité. En
contrepartie, l’entreprise doit respecter la procédure et les conditions exigées par cette
institution (la bourse des valeurs).
Beaucoup d’entreprises remplissent toutes les conditions pour être cotées en bourse et,
pourtant elles n’y vont pas, notamment les entreprises algériennes. Pourquoi restent-elles
donc, à l’écart ?
Nous tenterons, donc de répondre à cette question dans le chapitre suivant.

34
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

« Dans l’économie algérienne, les entreprises ont tendance, soit à s’autofinancer


notamment dans le secteur privé, soit à s’orienter vers les banques. Cela reste l’axe majeur,
puisque pratiquement 90% de notre économie est financée par le secteur bancaire. Mais Il est
temps aujourd’hui que d’autres relais puissent intervenir pour aider le secteur bancaire à
financer les entreprises et l’économie nationale », a déclaré mardi 12 décembre 2017 M.
Yazid Benmouhoub, Directeur Général de la Bourse d’Alger, lors d’une matinée
d’information sur comment la Bourse d’Alger peut être un levier de financement pour les
PME, organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie CCI Mezghena, au siège de
l’agence ALGEX, à Alger.

Il a rappelé que « la Bourse d’Alger va clôturer ses vingt ans d’existence pour une
participation dans le PIB national, avec un taux vraiment très insignifiant qui est autour de
0,001%. Aujourd’hui, nous voulons faire de la Bourse un moyen de financement pour les
PME ». (par OURAMDANE, 2017)

Il a souligné que « L’économie nationale, entre 2010 et 2014, était dans un confort en
termes de financement, puisqu’il y avait beaucoup de liquidités. Mais depuis 2014, la
situation a totalement changé. Les banques sont devant un stress financier et un stress de
liquidité. Dans ce contexte, la Bourse d’Alger joue un rôle d’accompagnement pour faire
baisser la pression qui est exercée sur les banques ».

On constate donc, que la bourse d’Alger vit une situation de léthargie depuis sa
création, les plus grandes sociétés algériennes comme Sonatrach, Sonelgaz et plusieurs grands
groupes privés ne sont pas cotées en bourse.

A cet égard, nous s’intéressons, dans ce chapitre à la bourse d’Alger comme institution
financière, aux conditions d’éligibilité à l’introduction à cette institution et enfin au cout de
l’introduction d’une entreprise algérienne à la bourse d’Alger.

1. Historique et création de la bourse d’Alger

La bourse des valeurs mobilières est un marché organisé et surveillé par la COSOB,
géré par la SGBV, animé par les IOB, sécurisé par Algérie Clearing et dont les titres sont
conservés par les TCC.

Ce marché est alimenté par des émetteurs cherchant un financement que leur offrent
des investisseurs dans le but de fructifier leur épargne. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

35
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

1.1. Un peu d’histoire

C’est dans le cadre des réformes économiques envisagés à partir de 1988 qu’est née
l’idée de la création d’une bourse à Alger. Elle est apparue en 1990 instituée par outre les lois
de référence ayant introduit la distinction entre l’Etat actionnaire et l’Etat puissance publique
(loi 88-01 portant orientation des EPE (Entreprises Publiques Economiques), loi 88-03 portant
constitution de 8 fonds de participation et loi 88-04 modifiant et complétant l’ordonnance 59-
75 du 26/09/1975 portant code de commerce).

En 1990 a été constituée la société des valeurs mobilières (SVM), son capital est
détenu par les 08 fonds de participations. Son capital en 1992 est passé à 9.320.000 DA, en
cette même année sa raison sociale a été modifiée aussi et est devenu « Bourse des Valeurs
Mobilières (BVM) ». (LASARY, P235)

1.1.1. Quelques évènements marquants

 25 mai 1997, constitution de SGBV avec pour actionnaire six banque publiques
(BDL, BEA, BADR, CPA, BNA et CNEP)
 13 septembre 1999, première cotation à la Bourse d’Alger avec l’entreprise
publique agroalimentaire ERIAD Sétif, qui ouvre 20% de son capital.
 20 septembre 1999, le groupe pharmaceutique public SAIDAL, est coté à son tour
à la Bourse d’Alger.
 14 février 2000, l’EGH EL AURASSI, société de gestion de l’hôtel publique El
Aurassi entre aussi à la Bourse d’Alger.
 07 mars 2011, Alliance assurance, dix ans après la dernière introduction, devient la
première entreprise privée algérienne à faire son entrée en Bourse. (LASARY,
P.236)
 2012, création d’un marché réservé aux petites et moyennes entreprises, par le
règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012 modifiant et complétant le
règlement n°97-03 du 18 novembre 1997 relatif au règlement général de la bourse
des valeurs mobilières (www.sgbv.dz)
 07 avril 2013, NCA-Rouïba, ouvre son capital. (LASARY, P.236)
 27 décembre 2015, ’introduction en bourse de la société Biopharm spa par Offre
Publique de Vente d’actions.
 12/12/2018, AOM Invest fait son entrée en Bourse.

36
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Le tableau IV ci-dessous résume les principaux titres de créances émis au niveau de la


bourse d’Alger, qui sont arrivés à échéance ; (en Milliards de DA)

Dénomination Titres de créances (obligations ordinaires)


de l’entreprise
DAHLI °Montant de l’emprunt : 8,3 Milliards de DA
°Date d’émission : 11/01/2009
SONELGAZ °Montant de °Montant de ° Montant ° Montant ° Montant de
l’emprunt l’emprunt : de l’emprunt de l’emprunt l’emprunt :
:20 Mds DA 10 Mds DA :15 Mds DA : 11,65 Mds 30 Mds DA
°Date °Date ° Date DA ° Date
d’émission : d’émission : d’émission : ° Date d’émission :
23/12/2004 29/03/2005 22/06/2005 d’émission : 01/06/2008
14/05/2006
ETRHB ° Montant de l’emprunt : 6 Milliards DA
HADDAD ° Date d’émission : 10/12/2009
ENAFOR – ° Montant de l’emprunt :8 Mds ° Montant de l’emprunt : 6 Mds DA
ENTREPRISE DA °Date d’émission : 03/04/2008
DE FORAGE °Date d’émission : 08/12/2005
CEVITAL °Montant de l’emprunt : 5 Milliards DA
°Date d’émission : 18 janvier 2006
ALGERIE ° Montant de l’emprunt :6,50 °Montant de l’emprunt : 20 Mds DA
TELECOM.SPA Mds DA °Date d’émission : 17 octobre 2006
°Date d’émission : 13/11/2005
AIR ALGERIE Montant de Montant de Montant de Montant de
l’emprunt l’emprunt : l’emprunt : 10,71 l’emprunt : 12,32
:4,4 Mds 14,18 Mds DA Mds DA Mds DA
DA Date Date d’émission : Date d’émission :
Date d’admission en 19/12/2004 19/12/2004
d’émission bourse :
:29 et 12/02/2007
30/03/2004

Source : données interne de la COSOB (www.cosob.org )

37
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

1.1.2. Une Bourse qui ne veut pas décoller

Crée en 1999, la Bourse d’Alger peine à se faire une place dans le marché financier
maghrébin. Cette institution, malgré les efforts fournis, enregistre un grand retard par rapport
à nos pays voisins. (LASARY, P.249)

Au 30 juin 2018, la capitalisation boursière de la Bourse d’Alger s’est établie à 42,28


milliards de dinars, enregistrant une hausse de 4,16 % par rapport à son niveau de début de
l’année. Cette progression s’explique essentiellement par l’augmentation des cours des titres
Biopharm et Alliance Assurances. (www.sgbv.dz consulté le 09/04/2019)

1.2. L’architecture du marché boursier algérien

La cote officielle de la Bourse des valeurs mobilières comporte un marché de titres de


capital et un marché de titres de créance.

1.2.1. Le marché des titres de capital

Le marché des titres de capital est composé d’un :

A. Marché principal : destiné aux grandes entreprises. Actuellement, cinq (05)


sociétés sont cotées sur le marché principal à savoir :
 Groupe SAIDAL : activant dans le secteur pharmaceutique ;
 EGH EL AURASSI : activant dans le secteur du tourisme ;
 ALLIANCE ASSURANCES : activant dans le secteur des assurances ;
 NCA-Rouïba : activant dans le secteur agro-alimentaire ;
 BIOPHARM : activant dans le secteur pharmaceutique.

B. Marché des PME : réservé aux Petites et Moyennes Entreprises : créé en 2012 par
le règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012 modifiant et complétant le
règlement n°97-03 du 18 novembre 1997 relatif au règlement général de la bourse
des valeurs mobilières. (Paru au JORA n°41 du 15 juillet 2012).

Ce marché peut offrir aux PME une alternative pour accéder aux capitaux. C’est une
excellente occasion de croissance pour les PME, tout en procurant aux investisseurs un
marché bien réglementé pour leurs placements.

38
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Une seule société activant dans le domaine du tourisme est cotée sur ce marché, il
s'agit bel et bien de la société AOM Invest.

1.2.2. Le marché des titres de créance

Le marché des titres de créance composé d’un :

A. Marché des obligations : titres de créance émis par les sociétés par actions, les
organismes publics et par l'Etat. La totalité des titres sont déjà arrivé à échéance.
B. Marché bloc OAT : réservé aux Obligations Assimilables émises par le Trésor
public Algérien. Il a été créé en 2008 et compte actuellement plus de 25 lignes
cotées englobant près de 400 milliards de Dinars algériens.

Les OAT sont des titres financiers qui correspondent à la part de dette d'un État à long
terme, présentant des maturités de 7, 10 et 15 ans,
sont négociées par l’entreprise des Intermédiaires en Opérations de Bourse et les compagnies
d'assurances ayant le statut de Spécialistes en Valeurs du Trésor à concurrence de cinq
séances par semaine.

La cote officielle de la BVM peut être schématisée comme suit :

(www.sgvb.dz)

1.3. Les entreprises cotées à la bourse d’Alger

Après vingt ans d’existence, la Bourse d’Alger ne compte aujourd'hui que six (06)
titres que sont Saïdal, El-Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm, ainsi que
AOM invest.

1.3.1. Les entreprises cotées au marché principal

A. SAIDAL

39
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

La Pharmacie Centrale Algérienne a été créée en 1969 par une ordonnance


présidentielle lui confiant la mission d'assurer le monopole de l'Etat sur l'importation, la
fabrication et la commercialisation des Produits Pharmaceutiques à usage humain. Dans le
cadre de sa mission de production, elle a créé en 1971 l'unité de production d'El Harrach et
racheté en deux étapes (1971 puis 1975) les unités de BIOTIC et PHARMAL.

Elle changea de dénomination en 1985 pour devenir SAIDAL. En 1989, suite à la mise
en œuvre des réformes économiques, SAIDAL devint une entreprise publique économique
dotée de l'autonomie de gestion et fut choisie, parmi les premières entreprises nationales, pour
acquérir le statut de société par actions.

En Février 1999 : GROUPE SAIDAL a procédé à l'ouverture de son capital par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'OPV portait sur 20% du capital social du groupe, soit 500
millions de DZD, répartis en 02 millions d'actions.

En Septembre 1999 : Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement


général de la bourse, le titre de capital SAIDAL a été introduit à la cote officielle. (Le cours
d'introduction était de 800 DA). (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

B. EGH EL AURASSI

L'établissement El Aurassi classé 5 étoiles a été inauguré le 2 mai 1975, est placé sous
la tutelle du ministère du tourisme et de la culture. Ce dernier assurera sa gestion à travers la
Société Nationale du Tourisme et de l'Hôtellerie (SONATOUR) jusqu'en 1977, puis par la
Société Algérienne du Tourisme et de l'Hôtellerie (ALTOUR) jusqu'en 1979, et enfin par
l'Office national des Congrès et des conférences (ONCC) jusqu'en 1983.

En cette même année, et en faveur d'une restructuration organique, l'hôtel est érigé en
entreprise socialiste et l'Entreprise de Gestion Hôtelière (EGH) fut créée (Décret n° 83-226
du 2 avril 1983).

Le 12 février 1991, l'hôtel change de statut juridique et devient une Entreprise


Publique Economique (EPE), Société Par Actions (SPA), au capital social de 40 millions de
dinars. Sa dénomination sociale devient alors SPA EGH El Aurassi.

Par ailleurs, et conformément aux orientations des pouvoirs publics tendant à un


désengagement total de l'Etat, à travers les différents textes législatifs et réglementaires

40
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

portants sur la privatisation totale ou partielle, l'entreprise El Aurassi a été retenue par
décision du conseil national de participation de l'Etat en février 1998 pour son introduction en
Bourse à hauteur de 20% de son capital social à diffuser dans le public.

En Juin 1999, l'EGH EL AURASSI a procédé à l'ouverture de son capital par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'OPV représentait 480 millions de DZD, soit 20% du
capital social.

Le 14 Février 2000: Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement


général de la bourse, le titre de capital EGH EL AURASSI a été introduit à la cote officielle.
(Le cours d'introduction était de 400 DA). (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

C. ALLIANCE ASSURANCES

Alliance Assurances est une Société Par Actions au capital initial de 500 millions DA
créée en juillet 2005 par un groupe d'investisseurs nationaux. Le capital de la compagnie a été
porté à 800 millions DA au courant de l'année 2009. L'année 2010 a vu ce même capital porté
à 2,2 milliards DA pour l'activité Assurances Dommages. Cette augmentation de capital s'est
faite par appel public à l'épargne et a permis à la compagnie de se mettre en conformité avec
les dispositions du décret exécutif 09-375 du 16/11/2009 modifiant et complétant le décret
exécutif 95-344 du 30/1 0/1995 relatif au capital minimum des sociétés d'assurances.

En novembre 2010: Alliance Assurances a procédé à l'augmentation de son capital par


offre de souscription. Le montant de l'offre portait sur 31% du capital social, soit 1,44 milliard
de dinars algériens répartis en 1.804.511 actions.

En mars 2011 : Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement général
de la bourse d'Alger, le titre de capital Alliance Assurances a été introduit à la cote officielle
le 07 mars 2011. Le cours d'introduction était de 830 DA. (www.sgbv.dz consulté le
08/04/2019)

D. NCA-ROUIBA

NCA-Rouïba Spa est une société privée de droit algérien au capital social de
849.195.000 DA, avec comme activité principale la production et la distribution de boissons,
nectars et jus de fruits. Elle a été fondée en 1966, sous la forme juridique de SARL, sous le

41
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

nom de « Nouvelles Conserveries Algériennes ». L’entreprise était spécialisée dans la


production de concentré de tomates, d’Harissa et de confitures sous la marque Rouïba.

En 2003 : La société change de statut juridique et devient une Société Par Actions
(SPA). Le capital social de la société passe (en 2006) de 109 472 000 DA à 152 044 000 DA
réservé à un actionnaire institutionnel étranger : la société de capital investissement non
résidente Africinvest Limited. Et en 2008, l’ancienne raison sociale de la société, « la
Nouvelle Conserverie Algérienne » devient « NCA-Rouïba SPA », et le capital social de la
société passe de 792 195 000 DA à 849 195 000 DA.

Le 27 mai 2011 l’introduction en Bourse de la Société a été décidée par le Conseil


d’Administration et entérinée le 31 janvier 2012 par l’Assemblée Générale des Actionnaires.

En avril 2013 : NCA-Rouïba Spa a procédé à la cession de ses actions par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'offre portait sur 25% du capital social, soit 849 195 200
dinars algériens répartis en 8 491 950 actions.

En juin 2013 : Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement général
de la bourse d’Alger, le titre de capital NCA-Rouïba Spa a été introduit à la cote officielle le
03 juin 2013. Le cours d'introduction était de 400 DA. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

E. BIOPHARM

Biopharm SPA est un groupe présent dans les différents métiers de l'industrie
pharmaceutique, créée en 1991, Biopharm SPA a réalisé en 2014, un chiffre d'affaires
consolidé de 49 milliards de dinars représentant 13% du volume du marché du médicament, le
groupe s'est développé de façon continue au cours des 20 dernières années, à travers
l'amélioration des standards de qualité de son outil de production et du renforcement de son
réseau de distribution.

Biopharm poursuit aujourd'hui son évolution en ouvrant son capital en bourse, et en


offrant la possibilité à l'épargne nationale algérienne de participer aux opportunités de
croissance du secteur pharmaceutique algérien, en investissant dans une entreprise qui est
aujourd'hui bien positionnée pour poursuivre son développement de façon performante.
(www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

1.3.2. L’entreprise cotée au marché des PME

42
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

AOM INVEST, est une société par actions spécialisée dans les études, le
développement, et l'exploitation des projets touristiques dans le secteur du thermalisme. Elle
participe aussi avec d’autres centres internationaux de développement et d'excellence des
destinations dans l'élaboration des études destinées à la construction des destinations
touristiques par excellence et pour la valorisation de l'industrie touristique en Algérie.

Créée en 2011, avec une motivation et une détermination de participer au


développement du secteur touristique, elle entame à partir de 2013 sa transformation, qui est
une phase historique pour le groupe AOM INVEST, à travers l’ouverture de son capital au
fonds de la wilaya de Mascara géré par la Banque Nationale d’Algérie pour la réalisation de
son premier projet de la chaîne hôtelière du Groupe à partir de la station thermale de
Bouhanifia, wilaya de Mascara, sous le nom d'Hôtel Thermal Aqua Sirence.

Dans son plan stratégique, cet établissement sera le premier d’une chaine
d’établissements à services similaires, à travers l’ensemble des sites thermaux du pays.

Ce premier projet, est actuellement en phase de réalisation, il affiche un taux


d'avancement qui dépasse les 83%, et enregistre une cadence de réalisation très élevée. La
phase d'entrée en exploitation étant programmée pour la fin de l’année 2018.

En 2016 la société AOM INVEST SPA a élaboré et adopté son plan de développement
stratégique à moyen et long termes destiné à répondre aux besoins et aux attentes du schéma
directeur d'aménagement touristique à l’horizon 2030. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)

Introduits selon la procédure ordinaire en Octobre 2018, AOM Invest spa a coté plus
de 10% des actions de son capital social qui est de 115.930.000 DA. Ce qui donne un nombre
1.159.300 actions, sachant que la valeur nominale de l’action est de 100 DA, alors que son
prix est fixé à l’introduction à 297 DA l’action. Par ailleurs, le nombre d’actions détenues par
les investisseurs institutionnels est de 520.000. (www.algerie-eco.com consulté le
08/04/2019)

2. Organisation de la bourse d’Alger

2.1. Les acteurs du marché boursier algérien

2.1.1. COSOB

43
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

La Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB)


est une autorité de régulation indépendante, jouissant de la personnalité morale et de
l’autonomie financière. Elle a été instituée par le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993,
modifié et complété, relatif à la bourse des valeurs mobilières.

La COSOB a pour mission d’organiser et de surveiller le marché des valeurs


mobilières en veillant notamment ; à la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières
ou tout autre produit financier donnant lieu à un appel public à l’épargne et au bon
fonctionnement et à la transparence du marché des valeurs mobilières.

Pour exercer ses missions, la COSOB est dotée des pouvoirs suivants :

A. Édicter des règlements et des instructions

La Commission régule le fonctionnement du marché des valeurs mobilières en


édictant des règlements concernant notamment :

 Les règles professionnelles applicables aux Intermédiaires en Opérations de


Bourse (IOB), aux Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières
(OPCVM) et aux Teneurs de Comptes – Conservateurs de titres (TCC).
 Les obligations d’information par les émetteurs lors d’émission de valeurs
mobilières par appel public à l’épargne, d’admission en bourse ou d’offres
publiques ;
 La gestion de portefeuille de valeurs mobilières ;
 Les règles de fonctionnement de la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs
(SGBV) et du dépositaire central des titres ;
 Les règles relatives à la tenue de compte-conservation des titres et à la gestion du
système de règlement-livraison de titres ;
 Les conditions de négociation et de compensation des valeurs mobilières inscrites
en bourse.

B. Octroyer des visas, des agréments et des habilitations

La COSOB veille à la protection des investisseurs par la délivrance de visas sur les
notices d’information établies par tout organisme qui fait appel public à l’épargne à l’occasion
d’une émission de valeurs mobilières, d’une introduction en bourse ou à l’occasion
d’opérations d’offres publiques.

44
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Le visa de la Commission ne comporte pas d’appréciation sur la qualité de l’opération


envisagée par l’émetteur. Il signifie que l’information contenue dans la notice d’information
est pertinente, complète et suffisante pour permettre à l’investisseur de prendre sa décision de
souscrire ou d’acquérir des valeurs mobilières, en connaissance de cause.

La COSOB agrée les Intermédiaires en Opérations de Bourse, en s’assurant qu’ils


présentent des garanties suffisantes notamment en ce qui concerne la composition et le
montant de leur capital social, leur organisation, leurs moyens techniques et financiers, les
garanties et cautions à présenter, l’honorabilité et l’expérience de leurs dirigeants et de leurs
agents ainsi que la sécurité des opérations de leur clientèle.

Elle habilite les teneurs de comptes – conservateurs de titres, qui sont préalablement
des institutions agréées en tant que banques, établissements financiers et IOB.

Dans le cadre du compartiment de la PME, la COSOB inscrit les promoteurs en


bourses qui accompagnent les PME qui souhaitent s’introduire en bourse.

C. Surveiller, contrôler et enquêter

La surveillance du marché a pour objectif principal d’assurer l’intégrité et la sécurité


du marché des valeurs mobilières.

Elle porte sur le contrôle des activités des Intermédiaires en Opérations de Bourse, des
Teneurs de Comptes-Conservateurs de titres, de la Société de Gestion de la Bourse des
Valeurs, du dépositaire central des titres et des Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières. Elle a pour objectifs de s’assurer que :

 Les Intermédiaires en Opérations de Bourse respectent les règles visant à protéger


le marché de tout comportement frauduleux ou inéquitable ;
 Le marché fonctionne selon les règles garantissant la transparence et la protection
de l’investisseur ;
 L’administration et la gestion des titres sont effectuées conformément aux
dispositions légales et réglementaires les régissant.

Pour exécuter sa mission de surveillance et de contrôle, la Commission, par


délibération particulière, procède à des enquêtes auprès de sociétés ou d’institutions
financières concernées par une opération sur valeurs mobilières.

45
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

En outre, lorsqu’une pratique contraire aux dispositions législatives et réglementaires


est de nature à porter atteinte aux droits des investisseurs en valeurs mobilières, le Président
de la Commission peut demander au tribunal qu’il soit ordonné aux responsables de se
conformer à ces dispositions, de mettre fin à l’irrégularité ou d’en supprimer les effets.
(www.cosob.org consulté le 26/03/2019)

2.1.2. SGVB

La Société de Gestion de la Bourse des Valeurs, sous la forme abrégé SGBV, sise au
27 Bd Colonel Amirouche Alger, est une société par actions au capital social de 475 200 000,
00 DA, créée par le décret législatif n°93-10 du 23 mai 1993 et constituée le 25 mai 1997 ;
elle constitue un cadre organisé et réglementé au service des IOB en tant que professionnels
pour leur permettre d'exercer leurs missions conformément aux lois et règlements en vigueur.

Depuis sa création, elle s'est attelée à mettre en place les dispositifs opérationnels et
techniques nécessaires aux transactions sur les valeurs mobilières admises en Bourse.

A. Les fondateurs de la SGBV :


 Les banques nationales : BDL, BEA, BADR, CPA, BNA, CNEP.
 Les compagnies d'assurance nationales : CAAR, CCR, SAA, CAAT, CNMA.
 Une banque privée : Union Bank

B. Les actionnaires de la SGBV :


 Banque de Développement Local (BDL)
 Banque Extérieure d'Algérie (BEA)
 Banque de l'Agriculture et du Développement Rural (BADR)
 Crédit Populaire d'Algérie (CPA)
 Banque Nationale d'Algérie (BNA)
 Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance (CNEP Banque)
 BNParibas El Djazaïr
 Société Générale Algérie
 Tell Markets
 Al Salam Bank Algeria
 El Baraka Banque Algérie

C. Missions de la SGBV

46
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

La SGBV prend en charge les activités suivantes:

 L’organisation pratique de l'introduction en Bourse des valeurs mobilières;


 L’organisation matérielle des séances de Bourse et la gestion du système de
négociation et de cotation;
 La publication d'informations relatives aux transactions en Bourse et l'édition d'un
Bulletin Officiel de la Cote (BOC).

Les missions de la société sont exercées sous le contrôle de la Commission


d'Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB). (www.sgbv.dz
consulté le 26/03/2019)

2.1.3. IOB (Les Intermédiaires en Opérations de Bourse)

Le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et complété relatif à la bourse


des valeurs mobilières, a défini le statut des Intermédiaires en Opérations de Bourse auxquels
il a confié le monopole de la négociation des valeurs mobilières en bourse.

A. Leurs activités

Les IOB sont des personnes morales agréées par la COSOB pour exercer une ou
plusieurs des activités ci-dessous :

 La négociation pour compte de tiers ;


 Le conseil en placement de valeurs mobilières ;
 La gestion individuelle de portefeuille en vertu d’un contrat écrit ;
 La gestion de portefeuille d’OPCVM ;
 Le placement de valeurs mobilières et de produits financiers ;
 La garantie de bonne fin et la prise ferme d’émission de titres ;
 La conservation et l’administration de valeurs mobilières (tenue de comptes
titres) ;
 Le conseil aux entreprises en matière de structure de capital, de fusion et de rachat
d’entreprises.

L’intermédiation en bourse ne peut être exercée que par les sociétés commerciales
créées principalement à cet effet, les banques et les établissements financiers.

Pour être agréés, les IOB doivent présenter des garanties suffisantes notamment en ce
qui concerne :

47
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 La composition et le montant de leur capital ;


 Leur organisation et leurs moyens techniques ;
 L’honorabilité et l’expérience de leurs dirigeants et de leurs agents ;
 La sécurité des opérations de leur clientèle.

B. Les IOB agréés par la COSOB sont :

 Banque de Développement Local (BDL)


 Banque Extérieure d’Algérie (BEA)
 Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR)
 Crédit Populaire d’Algérie (CPA)
 Banque Nationale d’Algérie (BNA)
 Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP Banque)
 BNP Paribas EL-Djazair
 Société Générale Algérie.
 Tell Markets
 Banque Al baraka d’Algérie
 Al SALAM BANK ALGERIA (www.cosob.org consulté le 26/03/2019)

2.1.4. ALGERIE CLEARING (Le dépositaire central des titres)

Le dépositaire central des titres, dénommé Algérie Clearing, est l’organisme gérant le
système de règlement livraison espèces contre titres résultant des transactions réalisées au
niveau de la bourse d’Alger.

Son capital social est ouvert à la SGBV, aux IOB agréés, aux sociétés émettrices, au Trésor
public et à la Banque d’Algérie.

A. Missions du dépositaire central des titres

Algérie Clearing assure les missions, ci-dessous, sous le contrôle de la COSOB:

 Dénouer les transactions réalisées au niveau de la bourse et de gré à gré ;


 Assurer la conservation des titres ;
 Assurer les mouvements des titres d’un compte à un autre ;
 Administrer les titres pour permettre aux intervenants agréés d’exercer leurs droits
y afférents (paiement des intérêts et des dividendes) ;

48
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Prendre en charge la codification légale des titres ;


 Publier les informations relatives au marché ;
 Dématérialiser les titres des sociétés cotées.

B. Adhérents du dépositaire central des titres :


 Les banques et établissements financiers ;
 Les intermédiaires en opérations de bourse (I.O.B.) ;
 Les spécialistes en valeurs du Trésor (S.V.T.) ;
 Les personnes morales émettrices des titres ;
 Les dépositaires centraux étrangers de titres.

Les sociétés émettrices, l’Etat et les collectivités locales admis aux opérations
d’Algérie Clearing disposent, pour leur émission, d’un compte courant « émission ».

Les teneurs de comptes-conservateurs de titres (TCC) habilités disposent au niveau


d’Algérie Clearing de comptes courants titres qui enregistrent les avoirs en titres dont les
titulaires ont confié la gestion aux TCC.

C. Admission des titres

Peuvent être admis aux opérations du dépositaire central :

 Les valeurs mobilières cotées ou non cotées en bourse ;


 Les valeurs du Trésor ;
 Les titres de créances négociables ;
 Les parts ou actions d’OPCVM ;
 Les titres de même nature émis sur le fondement de droits étrangers ;
 Tout ensemble de titres conférant des droits identiques à leurs détenteurs.
(www.cosob.org consulté le 26/03/2019)

2.1.5. Les émetteurs

Ce sont toutes les sociétés par actions (spa) ou établissement public qui émettent des
valeurs mobilières en faisant appel public à l’épargne, et sont soumis à l’obligation de
publication d’une notice et d’un prospectus destinés à l’information du public.

2.1.6. Les investisseurs

49
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Ce sont les personnes physiques et morales qui investissent en valeurs mobilières en


marché primaire (souscriptions de titres) ou marché secondaire (achat et vente).
(www.sgbv.dz guide bourse d’Alger)

2.2. Types de titres négociés à la Bourse d’Alger

Il existe plusieurs types de titres financiers, mais la bourse d’Alger ne permet de


négocier que deux (02) types de ces titres :

2.2.1. Titres de propriété

L’action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une société.
Son détenteur, l’actionnaire, devient copropriétaire de la société ; il reçoit une part des
bénéfices (les dividendes) réalisés par l’entreprise. Seules les sociétés par actions peuvent
émettre des actions.

2.2.2. Titres de créance

L’obligation est une dette contractée par une entreprise auprès de porteurs de l’obligation tout
en s’engageant à leur verser un revenu constant (coupons) pendant toute la durée de l’emprunt
et à rembourser le capital emprunté à une date déterminée. (www.sgbv.dz consulté le
26/03/2019)

2.3. Les réalisations de la Bourse d’Alger pour l’année 2018

2.3.1. 2018 en chiffre

Au 30 juin 2018, la capitalisation boursière de la Bourse d’Alger s’est établie à 42,28


milliards de dinars, enregistrant une hausse de 4,16 % par rapport à son niveau de début de
l’année. Cette progression s’explique essentiellement par l’augmentation des cours des titres
Biopharm et Alliance Assurances.

Concernant l’évolution de l’indice de la place algérienne, Dzairindex, bien que les


valeurs de ce dernier aient connu des variations négatives jusqu’au mois de mars, atteignant
ainsi un niveau de 1133 points, à la séance du 07 mars 2018, soit sa plus basse valeur
enregistrée depuis son lancement en 2016 ; à la dernière séance du mois de juin, Dzairindex
clôture le premier semestre de l'année 2018 à 1263 points, gagnant 60 points (+5,00%) par
rapport à sa valeur d’ouverture.

50
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

284 est le nombre de transactions réalisé et 116 157 est le volume global transigé à la
cote officielle de la bourse d’Alger.

2.3.2. 2018 en évènements

En ce qui concerne la promotion du marché boursier algérien, la SGBV a continué à


déployer un large programme de rencontre avec les opérateurs économiques, en organisant de
nombreuses manifestations (workshop, conférences…) qui s’adressaient à différentes cibles.
Parmi ces évènements on citera :

 Animation de différents séminaires et conférences au 1er Salon de la Finance


Islamique organisé à Boumerdès, au salon de l’emploi pour sa 7 ème édition
organisé au palais des expositions (Alger), ainsi au salon « Mantoudj Bladi »
organisé à Oran.
 Organisation des journées d’études et d’information en collaboration avec la
chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), ainsi les universités et les
écoles supérieurs tel que l’école supérieur de banque, l’univesité de Sétif, ainsi de
Béjaia.
 Rencontres avec les médias à savoir la Radio, participation à des émissions TV,
interviews, et diffusion d’information.

2.3.3. Projet en cours de réalisation

Au terme de l’exercice 2017, et dans le cadre de la modernisation du système financier


Algérien, le ministère des finances a signé pour le compte de la Bourse d’Alger, un contrat
avec le consortium espagnol, BME Innova-AFI, portant sur l’acquisition et l’implémentation
d’une plateforme numérique pour l’automatisation des systèmes d’information des institutions
et intermédiaires du marché financier. Le projet en question devra être finalisé et livré à la
SGBV, au cours de l’année 2019.

3. Fonctionnement de la bourse d’Alger

L’introduction en bourse constitue une étape majeure dans la vie d’une entreprise. Elle
représente une réelle opportunité et offre de multiples avantages.

51
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Cette opération nécessite des connaissances spécifiques portant sur le processus à


suivre, les textes légaux et règlementaires applicables, les intervenants (citer ci-dessus) et les
travaux préparatoires. (www.cosob.org guide d’introduction en Bourse, P03)

3.1. Conditions d’admission à la Bourse d’Alger

Les conditions d’admission de valeurs mobilières aux négociations en bourse sont


définies par le règlement général de la COSOB n°97-03 du 18 novembre 1997. Toute
entreprise qui demande l’admission de ses titres à la cote, en Algérie, doit obligatoirement
remplir certaines conditions.

3.1.1. Condition d’admission au marché principal

 Présenter une demande d’admission à la COSOB par l’intermédiaire d’un IOB.


 Présenter les documents juridiques, économiques, financiers et comptables,
notamment les statuts mis à jour, un projet de notice ainsi que les bilans et les
comptes de résultats.
 La société doit être organisée sous forme de Société Par Actions (SPA).
 Avoir un capital minimum libéré d’une valeur de cinq cent millions de dinars
(500.000.000 DA).
 Diffuser dans le public des titres de capital représentant au moins 20% du capital
social de la société, au plus tard le jour de l’introduction.
 Les titres de capital diffusés dans le public doivent être répartis auprès d’un
nombre minimal de cent cinquante (150) actionnaires, au plus tard le jour de
l’introduction.
 Publier des états financiers certifiés des trois exercices précédant celui au cours
duquel la demande d’admission est présentée.
 Présenter un rapport d’évaluation de ses actifs effectué par un membre de l’ordre
des experts comptables autre que le commissaire aux comptes de la société, ou par
tout autre expert dont l’évaluation est reconnue par la commission, sauf membre
de cette dernière.
 Avoir réalisé des bénéfices durant l’exercice précédant sa demande d’admission,
sauf dérogation de la commission.
 La société doit tenir la commission informée des cessions ou abandons d’éléments
d’actifs intervenus avant son introduction.

52
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Justifier l’existence d’une structure d’audit interne devant faire l’objet d’une
appréciation du commissaire aux comptes dans son rapport sur le contrôle interne
de la société.
 Dans le cas contraire, la société doit s’engager à mettre en place cette structure au
cours de l’exercice qui suit l’admission de ses titres en bourse.
 Assurer la prise en charge des opérations de transfert de titres.
 Régler les conflits majeurs entre actionnaires et entreprise.
 S’engager à respecter les conditions de divulgation d’information

3.1.2. Conditions d’admission au marché obligataire

Sont considérés comme titres de créance, les obligations, les obligations convertibles
en titres de capital, les titres participatifs, ou tout autre bon donnant droit à des titres de
capital.

L'encours des titres de créance pour lesquels l’admission aux négociations en bourse
est demandée doit être au moins égal à cinq cents millions de dinars (500.000.000 DA), le
jour de l’introduction.

3.1.3. Condition d’admission au marché PME

Des modifications réglementaires ont porté également sur les conditions d’admission
ce qui était concrétisé par un assouplissement des conditions d’éligibilité plus ou moins
rigoureuses et auxquelles les PME n’ont pas toute latitude de répondre. Ainsi la PME doit :

 Avoir le statut de Société Par Actions (SPA) et doit désigner, pour une période de
cinq (05) ans un conseiller accompagnateur dénommé « Promoteur en Bourse » ;
 Ouvrir son capital social à un niveau minimum de 10 % au plus tard le jour de
l’introduction ;
 Diffuser dans le public ses titres de capital et les répartir auprès d’un nombre
minimum de cinquante (50) actionnaires ou trois (03) institutionnels au plus tard le
jour de l’introduction ;
 Publier les états financiers certifiés des deux derniers exercices, sauf dérogation de
la COSOB. Sans préjudice des dispositions du code de commerce relatives aux
sociétés par actions faisant appel public à l’épargne, les conditions de bénéfices et

53
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

de capital minimum ne sont pas exigées pour la société qui demande l’admission
sur le marché PME.

3.2. Processus d’introduction à la Bourse d’Alger

L’introduction en bourse comprend trois phases importantes :

 Phase de pré-introduction ;
 Phase d’introduction ;
 Phase de post-introduction.

3.2.1. Phase de pré-introduction

C’est la phase qui précède l’introduction en bourse et la première étape que doit suivre
l’émetteur dans tous les cas de figure, avant toute introduction en bourse. Cette phase sera
effectuée par un ou plusieurs conseillers, désignés par l'entreprise. Elle comprend les étapes
suivantes :

A. Décision de l’opération

Seule une Assemblée générale extraordinaire de la société peut décider d’effectuer une
des opérations d’appel public à l’épargne, elle ne peut déléguer au conseil d’administration ou
au directoire que les pouvoirs tendant à la rendre effective.

B. Évaluation de l’entreprise

L’entreprise doit procéder à l’évaluation de son actif par un membre de l’ordre des
experts comptables autre que son commissaire aux comptes, ou par tout autre expert dont
l’évaluation est reconnue par la commission, sauf membre de cette dernière. Cette évaluation
servira à fixer le prix de vente ou d’émission de l’action.

C. Choix de l’IOB accompagnateur ou promoteur en bourse pour les PME

L’entreprise est tenue de désigner un IOB chef de file qui aura pour mission de
l’assister, l’accompagner et la conseiller tout au long du processus d’introduction. Du choix
de l’IOB dépend la réussite de l’opération.

Afin d’optimiser les chances de placement des titres, l’IOB chef de file collabore avec
d’autres IOB, banques et établissements financiers en formant le syndicat de placement qui

54
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

permet une plus large diffusion du titre à travers l’exploitation du réseau des agences
bancaires.

La petite et moyenne entreprise (PME) quant à elle, doit désigner pour une période de
cinq (05) ans un conseiller accompagnateur dénommé promoteur en bourse, chargé de
l’assister lors de l’émission de ses titres, dans la préparation de l’opération d’admission et de
s’assurer en permanence qu’elle respecte ses obligations d’information légales et
réglementaires.

Le choix de l’IOB peut se faire sur la base de critères objectifs ou subjectifs.

 Critères objectifs :

Le coût : c’est un critère déterminant dans le choix de l’entreprise car l’introduction en


bourse est une opération dont les coûts sont élevés, l’entreprise cherche à minimiser ses
charges tout au long du processus.

L’efficacité, la réputation et l’expérience de l’IOB en matière d’introduction en Bourse


: à travers les introductions passées, l’entreprise se renseigne sur la capacité de son
accompagnateur à assister les sociétés.

 Critères subjectifs :

Dans la plupart des cas et surtout en Algérie, l’IOB accompagnateur est une banque.
La domiciliation d’une entreprise auprès d’une banque depuis plusieurs années et la relation
de confiance qui s’est créée au fil du temps peut jouer un rôle important dans le choix de
l’entreprise car la banque connaît les habitudes de son client, sa structure financière ainsi que
ses perspectives de croissance.

D. Réalisation de l'examen de due-diligence :

Dès que la décision d’introduction en bourse est prise, l’entreprise va devoir constituer
une cellule interne, chargée du suivi de l’opération et des travaux préliminaires afin de
préparer l’entreprise à cet événement. Ainsi, elle va devoir faire appel à un organisme
financier, un conseiller juridique, un bureau d'audit et/ou un spécialiste en communication
financière.

55
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Ces préparatifs appelés également examen de "due-diligence", vise à déceler les


aspects essentiels de nature juridique, administrative, financière, commerciale et stratégique.
Il aboutit à une évaluation et à un inventaire des étapes éventuelles et nécessaires pour
préparer l'entreprise à une introduction en bourse ainsi qu’à un calendrier d'exécution
d’introduction.

 Sur le plan juridique

L’examen va viser les principales mutations que peut subir l’entreprise, car cette
dernière est souvent amenée à effectuer des changements de statut, de forme juridique et de
structure de capital, afin de respecter les conditions d’admission à la cote.

 Sur le plan administratif

Si avant, l’entreprise ne disposait d’aucun système de contrôle interne, l’introduction


en Bourse est le moment propice d’en adopter un. En effet, une politique de gouvernance
d’entreprise « Corporate Governance » lui sera exigée par l’autorité du marché financier et
l’entreprise ne pourra en aucun cas s’y soustraire. Ces mesures qui renforcent la protection du
futur actionnariat, consistent notamment à réduire les comportements égoïstes et attentistes
dont pourraient faire preuve les dirigeants et qui pourrait nuire d’une manière ou d’une autre
aux investisseurs voire à l’entreprise.

La mise en place d’un système de Corporate gouvernance peut se traduire par :

 La présence d’administrateurs autonomes dans le conseil d’administration


 La dilution du pouvoir du président du conseil d’administration ;
 L’intéressement de toute l’équipe dirigeante par l’attribution de stock-options ou
d’actions ;
 La désignation d’analystes financiers indépendants ;
 L’adoption du directoire et du conseil de surveillance

 Sur le plan financier

Une étude financière de la société est effectuée sur la base des questions suivantes :

 Des comptes consolidés sont-ils déjà établis ?


 Un expert-comptable a-t-il été désigné ?

56
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Existe-t-il déjà une politique en matière de distribution des dividendes ?


 Quels investissements l'entreprise envisage-t-elle ?
 Les ressources financières pour le financement de la croissance ultérieure sont-
elles disponibles ?
 L’entreprise mène-t-elle une politique de reprise ou l'envisage-t-elle à l'avenir ?

L’examen financier est difficile parce qu’il dépend d’une analyse subjective du marché
c'est-à-dire du comportement des concurrents et des clients.
Assistée par ses intermédiaires financiers, l’entreprise établie des prévisions de ses résultats
sur un horizon de trois à cinq ans (business plan), les éventuels projets de développement et la
formulation de ses choix stratégiques.

E. Élaboration du projet de la notice d’information

La notice d'information est un document d'information contenant suffisamment


d'éléments permettant aux investisseurs potentiels de fonder leur jugement sur l'entreprise
émettrice. Le projet de notice d'information est soumis au visa de la COSOB.

La notice d'information comprend les informations suivantes :

 Informations concernant l'opération : notamment le prix, la période et le montant


de l'offre ou de l'émission. Dans le cas où l'entreprise concernée projette de faire
une offre publique de vente (OPV), l'entreprise doit avoir l'accord de la SGBV, en
ce qui concerne la segmentation de l'offre et le mode de répartition des titres.
 Information concernant l'entreprise : son activité, sa situation financière, ses
organes d'administration, de direction et de surveillance, ainsi que son évolution et
ses perspectives d'avenir et l'attestation des personnes qui assument la
responsabilité de la notice d'information.

Le projet de notice d’information doit contenir des informations fiables et précises,


c’est la raison pour laquelle les commissaires aux comptes ainsi que les dirigeants de
l’entreprise doivent apposer leurs signatures sur ce document.

La nature et le contenu de l'information devant figurer dans la notice d'information


sont fixés par voie réglementaire de la COSOB. La rédaction de ce document se fait avec
l’aide de l’IOB.

57
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Avant sa diffusion, le projet de notice d’information doit être soumis au visa de


l’autorité du marché financier, cette dernière doit s’assurer de la véracité de l’information
fournie et de la conformité du projet avec la législation et la réglementation. L’autorité de
marché dispose d’un délai de deux mois soit pour donner son accord soit pour rejeter le projet.

Dans le cas où l’autorité de marché refuse le visa à l’entreprise, elle doit indiquer les
causes de son refus, les changements ainsi que les manques d’information à apporter.

Après ces modifications, l’autorité de marché dispose d’un délai de dix (10) jours pour
accorder son visa. Si la réponse demeure toujours négative après ce délai, le processus
d’introduction est interrompu.

Une fois le visa obtenu, l’entreprise peut commencer la distribution de la notice, elle
participe ainsi à la promotion de l’opération et s’inscrit par conséquent dans la politique de
marketing que doit adopter l’entreprise.

F. Dépôt du dossier d’admission

Le dossier d’admission, comme défini dans l’instruction COSOB n° 98/01 du 30 avril


1998 relative à l’admission de valeurs mobilières aux négociations en bourse, doit être déposé
dans un délai d’un mois après l’obtention du visa pour la notice d’information et le
prospectus, au-delà de ce délai ; ces deux derniers ne sont plus valables. Il doit contenir une
multitude de documents comptables, financiers et juridiques. En voici les principaux :

 Une lettre qui contient une demande d’admission de la société de ses titres à la cote
et un engagement d’information ;
 Les statuts de l’entreprise conformes aux exigences du marché ;
 Les procès-verbaux de l’assemblée générale ayant autorisé l’émission des titres ;
 Les projets de notice d’information et de prospectus tel que présentés à l’autorité
de marché ;
 La liste des IOB chargés du service financier (paiement des dividendes, rachat de
titres…)
 Les comptes de résultat, les bilans et annexes relatifs aux trois (3) derniers
exercices avec certification des commissaires aux comptes ;
 Un rapport d’évaluation économique ;
 Une description des activités de la société et la liste de ses filiales ;

58
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Une liste des membres du conseil d’administration et des principaux dirigeants de


l’entreprise et la part de leur apport dans le capital de l’entreprise ;
 Les litiges en instance ;
 Les prévisions des bénéfices de la société pour les cinq (5) prochaines années ;
 Un engagement écrit de tous les dirigeants de respecter leurs obligations en
matière d’information, prix, période de placement…

Une fois le dossier constitué, il doit être transmis à la COSOB, en vue de l'obtention de
la décision d'admission. La COSOB notifie sa décision dans un délai ne dépassant pas les
deux mois. Cette décision doit être transmise à la société de gestion des valeurs pour être
publiée dans le bulletin officiel de la cote (BOC).

G. Elaboration de contrats et conventions

Après que la demande d'admission ait été acceptée, il est nécessaire de mettre en
œuvre des contrats et des conventions pour définir les obligations de chaque partie (Bourse et
entreprise) et ceci selon la nature de l'opération projetée.
Les différents contrats et conventions sont :
 Contrat introducteur/ IOB: ceci se passe dans le cas d'une offre publique de vente,
où ce contrat précise le rôle de l'intermédiaire et le montant des commissions à
percevoir.
 Convention de placement émetteur / banque chef de file : cette convention est
établie dans le cas d'une augmentation de capital par appel public à l'épargne. Elle
a pour rôle de fixer les missions du chef de file, les conditions et les modalités de
rémunération de la prestation.
 Contrat de liquidité entreprise/ IOB : ce contrat précise l'amplitude et la fréquence
de l'intervention autorisée en termes de limite de cours, de volume, de valeur et de
la durée dans le cadre d'opérations de contrepartie et de régulation du marché. Il a
aussi pour objet de garantir une fréquence suffisante de séance de cotation
fructueuse, et d'atténuer les mouvements erratiques du titre. Cette intervention est
provisoire, non permanente et strictement encadrée par la bourse.
H. Adhésion au Dépositaire Central

59
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Préalablement à l’introduction en bourse, la société est tenue d’adhérer au Dépositaire


Central afin d’inscrire tout son capital, dans le cas d’une émission d’actions, ou le montant de
l’emprunt dans le cas d’une émission d’obligations.

I. Choix de la procédure d’introduction en bourse

Le choix de la procédure d’introduction dépend des motivations de l’entreprise et de la


nature de l’opération qu’elle souhaite conclure. A cet effet, le règlement général de la
Bourse d’Alger a prévu trois procédures d’introduction en Bourse : la procédure ordinaire,
l’OPV à prix fixe et l’OPV à prix minimale.

 La procédure ordinaire

Article 56 « La procédure ordinaire est celle qui permet à la SGBV, lorsque le capital
de la société concernée est suffisamment diffusé dans le public, de procéder à l’inscription
directe de la valeur à la cote pour y être négociée dans les conditions de cotation pratiquées
sur le marché, à partir d’un cours d’introduction validé par la SGBV, sur la base des
conditions de marché ».
Article 57 (Règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012) « La procédure ordinaire
est utilisée pour les valeurs assimilables à des titres déjà côtés, pour les PME dont les titres
ont fait l’objet d’un placement préalable auprès d’investisseurs institutionnels, ainsi que pour
les titres de créance émis par l’Etat, les collectivités locales ou par les sociétés par actions ».
(www.cosob.org)

 L’offre publique de vente (OPV)

L’OPV est une procédure qui permet aux propriétaires de titres de mettre en vente,
tout ou une partie de ses titres, pendant une période donnée à un prix prédéterminé (minimum
ou fixe) et dans des conditions transparentes.
Pour les titres déjà diffusés au public, le règlement prévoit une procédure ordinaire
d’introduction à la cote.
Quand le titre est non diffusé, l’opération devient une technique de première cotation
par l’OPV.
En Algérie, cette procédure est celle qui permet la réalisation des opérations de
privatisation, d’une part, et la garantie d’une cotation nécessaire à la négociation au marché
secondaire, d’autre part.

60
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

J. Campagne marketing

Dès l’obtention de la décision d’admission, l’entreprise doit lancer une campagne


d’information et de promotion de son titre, en utilisant les modes de communication (Road
Show, rencontres avec les investisseurs, publicité) et des supports d’information adaptés aux
types d’investisseurs ciblés (presse écrite, radios, télévision, affichage). Cette campagne
s’étalera jusqu’à la clôture de la période d’offre ou de souscription.
Le principal but de cette campagne est d’informer d’éventuels investisseurs de la qualité de
l’entreprise et de son produit, elle permet aussi de récolter les intentions de participation des
investisseurs à la première cotation du titre.
Afin que sa campagne soit une réussite totale, l’entreprise doit avoir une politique de
communication très rigoureuse, elle consiste à diffuser une information fiable et régulière tout
au long du processus.

K. Vente des titres

La vente se fait, en général, par le biais du réseau bancaire. Les investisseurs


présentent leurs ordres d’achat directement auprès des agences bancaires, membres du
syndicat de placement, moyennant le dépôt d’un montant représentant la contre-valeur de la
quantité de titres demandée.

3.2.2. La phase « introduction »

C’est la phase où démarre la cotation du titre, après que l’entreprise ait obtenu
l’autorisation (décision d’admission) de la COSOB d’effectuer son entrée effective en bourse.

La SGBV publie un avis dans une édition du Bulletin Officiel de la Cote (BOC)
indiquant la date de la première séance de cotation ainsi que le cours d’introduction du titre.

Les résultats de la première cotation sont rendus publics par la SGBV et publiés au
BOC.

3.2.3. La phase post-introduction

C’est l’étape qui intervient juste après la première cotation du titre en Bourse et son
évolution sur le marché.

61
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

A. Le contrat de liquidité

Dans le but de réguler le cours des actions, les sociétés sont autorisées à racheter leurs
propres actions dans le cadre du contrat de liquidité.

Le contrat est signé entre la société et l’IOB; il a pour objet de définir les conditions
dans lesquelles l’intermédiaire intervient pour le compte de l’émetteur sur le marché en vue
de favoriser la liquidité des titres et la régularité de leur cotation.

B. Publication de l’information

Une fois le titre coté en Bourse, l’émetteur doit porter à la connaissance du public tout
changement ou fait important susceptible, s’il était connu, d’exercer une influence
significative sur le cours des titres.

De même, il est appelé à diffuser dans le public et à déposer au niveau de la COSOB,


de la SGBV et du Dépositaire Central des titres les rapports de gestion ainsi que les états
financiers annuels et semestriels. (www.sgvb.dz consulté le 26/03/2019)

3.3. Coût et fiscalité d’une introduction

3.3.1. Coût d’une introduction en bourse

Une introduction en bourse génère des coûts qui sont variables en fonction de la taille
de l’opération, de la technique d’introduction en bourse et du marché sélectionné, et enfin de
l’ampleur donnée à la communication financière. Ils comprennent notamment :

 Les redevances aux intervenants à savoir la COSOB, la SGBV, le dépositaire


central et l’IOB chef de file, qui sont résumées dans le tableau ci-dessous ;
 Commissions et honoraires d’accompagnement, de placement et de conseil
financier et juridique ;
 Frais de la publicité et de la communication.

Tableau V : la somme des frais d’une introduction à la bourse d’Alger

Entité Redevance et frais

62
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

COSOB Visa de la notice d’information

La redevance versée à la COSOB est fixée à 0,075 % du montant de


l’émission ou de l’offre publique, plafonnée à cinq (05) millions de dinars.

SGBV Admission en bourse

Le taux de la commission perçue par la SGBV est fixé à 0,05 % du montant


nominal admis. Le montant de cette commission ne peut être supérieur à 2
500 000 DA.
Les frais d’inscription d’un titre à la cote
• Inscription initiale............................... 400 000 DA
• Inscription additionnelle .................... 100 000 DA
• Substitution et modification .............. 100 000 DA
Les frais de maintien à la cote : …. 200 000 DA pour les actions
..... 300 000 DA pour les obligations
Les frais d’organisation d’OPV
• Partie fixe : ….......................................... 1 000 000 DA
• Partie variable : ...................................... 100 000 DA par tranche de 1000
ordres traités.

Dépositaire Les frais d’adhésion au Dépositaire central des titres


central Le taux est fixé à 0,01 % du capital social ;
des titres le minimum de la perception est de 20 000 DA et le maximum est de 200
000 DA.

IOB Frais liés aux prestations réalisées par l’IOB accompagnateur et par les
chef de file autres banques constituant le syndicat de placement (commission de
placement).

(www.sgbv.dz consulté le 26/03/2019)

3.3.2. Fiscalité

63
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Conformément à la loi n° 18-18 du 19 Rabie Ethani 1440 correspondant au 27


décembre 2018 portant loi de finances pour 2019 :

 « Art. 63. - Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur le
bénéfice des sociétés (IBS), pour une période de cinq (5) ans à compter du 1er
janvier 2019, les produits et les plus-values de cession des actions et titres
assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de
placement collectifs en valeurs mobilières.
 Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur le bénéfice
des sociétés (IBS), les produits et les plus-values de cession des obligations, titres
assimilés et obligations assimilés du Trésor cotés en bourse ou négociés sur un
marché organisé, d'une échéance minimale de cinq (5) ans émis au cours d'une
période de cinq (5) ans à compter du 1er janvier 2019, Cette exonération porte sur
toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période.
 Sont également exonérés de l’impôt sur le revenu global (IRG) et de l’impôt sur le
bénéfice des sociétés (IBS) pour une période de cinq (5) ans, à compter du 1er
janvier 2019, les dépôts à terme des banques pour une période de cinq (5) ans et
plus.
 Sont exemptées des droits d'enregistrement, pour une période de cinq (5) ans, à
compter du 1er janvier 2019, les opérations portant sur des valeurs mobilières
cotées en bourse ou négociées sur un marché organisé ». (www.sgbv.dz consulté
le 26/03/2019)

3.4. La négociation des valeurs mobilières en Bourse

La bourse est avant tout un marché, celui des valeurs mobilières. La fonction de
mobilisation qu’elle assure est son objet premier ; elle consiste à organiser la rencontre entre
l’offre et la demande de titres, et ainsi, de permettre à l’épargne investie en valeurs mobilières
de retrouver à tout moment la liquidité de ses placements ou encore d’arbitrer ses titres contre
d’autres dans le cadre de la gestion de portefeuille.
Cette rencontre entre l’offre et la demande de titres cotés en bourse est exprimée par la
« négociation » qui consiste donc en la mise en relation à titre onéreux de l’acheteur et du
vendeur sans intervention d’un tiers.

64
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

L’exclusivité de la négociation confiée aux IOB porte uniquement sur les titres admis
en bourse. En contrepartie de cette exclusivité, les IOB sont tenus de respecter certaines
obligations :
 Prendre en charge l’ordre de toute personne qui remplit les conditions légales et
réglementaires.
 Les IOB sont responsables à l’égard de leurs clients de ce qu’ils vendent ou
achètent sur le marché. En cas de non-paiement ou de non livraison de titres par le
client, l’IOB est tenu de se substituer à son client et de remplir l’engagement pris
en son nom. Pour se couvrir contre ce risque, l’IOB peut exiger la remise de fonds
ou de titres avant toute négociation.
Le rôle de la SGBV est d’encadrer les séances de négociation et de conduire le
processus menant à la définition du cours d’équilibre et à l’allocation des cours.
(www.sgbv.dz consulter le 29/04/2019)

3.4.1. Séance de négociation en Bourse

L’encadrement d’une séance de négociation est principalement assuré par le comité de


négociation. Ce dernier est composé d’au moins trois membres, sinon un nombre impair
parmi les IOB et les employés de la SGBV.
Au vu des données du marché, un premier choix a été arrêté pour que les séances de
négociation s’effectuent une fois par semaine et actuellement trois fois par semaine : Le
dimanche, le mardi et le jeudi
Les agents autorisés représentant les IOB se rencontrent dans une salle de négociation
appelée “ Parquet ”.
Les séances de négociation se déroulent selon l'ordre chronologique des étapes ci-
après :
 Accumulation des ordres (45 mn) : la saisie des ordres est autorisée pour les IOB ;
ils peuvent ainsi entrer de nouveaux ordres ainsi que modifier ou annuler les ordres
déjà présents. Durant cette période, les ordres sont enregistrés sans donner lieu à
des transactions.
Au cours de cette période d’accumulation des ordres, la SGBV diffuse en continu le
cours théorique et les composantes du volume potentiellement exécutable à ce cours
 Validation des ordres (15 min) : confirmation des ordres par les IOB d’après les
registres imprimés et éventuelles corrections.

65
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Traitement des ordres (10 min) : lancement du calcul du cours de fixing et de


l’allocation des ordres.
 Enregistrement des blocs (10 min) : enregistrement des transactions de blocs après
leurs recevabilités.
 Validation des transactions (15 min) : remise aux IOB des fiches de transactions
réalisées pour validation.
 Clôture de la séance

3.4.2. Processus de négociation

A. Ouverture de la séance de négociation

Selon l’article 3 du Texte de la Décision SGBV n°02 du 22 mars 1998 modifié et


complété, Version consolidée-9 Mai 2018 : Les séances de négociation de bourse débutent
dès le signal d’ouverture et se terminent au signal de clôture. Aucune transaction ne peut être
effectuée avant le signal d’ouverture ou après le signal de clôture.

B. Détermination du cours

La cotation s’effectue au fixing, et selon le cas, la cote est calculée avec les ordres
clients et non clients (livre combiné).

C. Allocation des ordres

Article 45 : Exécution, priorité et allocation des ordres (modifié et complété par


décisions SGBV N°6/99 et 10/02) Seuls les ordres saisis avant la fin de la période prévue de
saisie ont la garantie de participation au processus de négociation. Les ordres saisis pour
transaction en bourse sont exécutés pour tout ou en partie, en fonction des ordres inscrits aux
carnets d’ordres pour la séance de bourse.

La séquence d’exécution des ordres de bourse est définie selon les critères suivants :

 Les ordres clients ont priorité sur les ordres non-clients ;


 Les ordres “ au mieux ” sont exécutés avec priorité au cours issu de la cotation au
fixing ;
 La priorité du cours prime pour les ordres “ à cours limité ” et implique que :
 Du côté achat, les ordres à cours limité dont la limite est strictement supérieure au
cours coté sont exécutés en premier, par ordre décroissant de la limite la plus
élevée vers la limite la plus basse,

66
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Du côté vente, les ordres à cours limité dont la limite est strictement inférieure au
cours coté sont exécutés en premier, par ordre croissant de la limite la plus basse
vers la limite la plus élevée.

D. Effectuer les transactions de bloc

Est considérée comme transaction de blocs, la transaction portant sur une quantité
déterminée de titres, convenue entre l'intermédiaire en opérations de bourse acheteur et
l'intermédiaire en opérations de bourse vendeur.

E. Clôture de la séance de négociation

Cette étape est caractérisée par :

 L’annonce des résultats par la SGBV ;


 La remise des registres d’ordres et des billets de transactions aux IOB ;
 La diffusion des supports d’information : BOC (bulletin officiel de la cote),
rapport de transactions, sommaire de transaction.

3.4.3. Les Ordres de Bourse

Un ordre de bourse est une instruction donnée par un client à un intermédiaire en


opération de bourse ou initiée par ce dernier dans le cadre d’un mandat de gestion ou d’une
activité de contrepartie.

 Article 25 : Introduction des ordres. (Modifié et complété par décision SGBV-


01/18)

L’introduction des ordres de transaction en bourse s’effectue par le moyen de la saisie,


dans un poste informatique dit station de négociation, d’un registre d’ordre où l’IOB inscrit
les ordres d’achat et de vente.

 Article 26 : Le libellé des ordres.

Pour être valide un ordre de bourse doit comporter :

 Le nom ou le symbole du titre faisant l’objet de la négociation ;


 La mention indiquant s’il s’agit d’un ordre d’achat ou de vente ;
 Le nombre de titres qui seront négociés ;
 La mention d’ordre client/non-client ;
 Des instructions précises quant au cours auquel il peut être exécuté ; et

67
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

 Des instructions précises quant à la durée de validité de l’ordre.

L’ajout des références du donneur d’ordre est facultatif.

 Article 27 : Définitions des ordres acceptés. (Modifié et complété par décision


SGBV N°6/99)

Les ordres suivants seront acceptés pour fins de transactions en bourse :

 Ordre “ au mieux ” : est un ordre d’achat ou de vente auquel n’est assortie aucune
indication de cours. Cet ordre est exécuté en priorité au mieux des possibilités du
marché.
 Ordre “ à cours limité ” : est un ordre d’achat ou de vente par lequel le donneur
d’ordre fixe le cours maximal qu’il est prêt à payer pour l’achat de titres ou le
cours minimal auquel il est prêt à céder les titres.
 Ordre “ de jour ” : est un ordre d’achat ou de vente valide uniquement pour la
séance de bourse suivant sa transmission.
 Ordre “ à révocation ” : est un ordre d’achat ou de vente valide jusqu’à son
exécution ou son retrait du marché ; ou jusqu’à la dernière séance de négociation
de bourse du mois civil en cours.
 Ordre “ à durée limitée ” : est un ordre d’achat ou de vente qui comporte une date
limite de validité d’une durée maximale de 30 jours et qui s’analyse comme valide
jusqu’à l’issue de la séance de bourse mentionnée.
 Ordre “ à exécution ” : est un ordre d’achat ou de vente qui ne comporte aucune
limite de validité. Sa durée de présentation au marché est limitée à trois semaines
de calendrier.
 Ordre “ tout ou rien ” : est un ordre d’achat ou de vente qui ne peut être répondu
partiellement.

A défaut d’indication concernant la limite du cours, l’ordre est traité comme un ordre “
au mieux ”. (www.sgbv.dz)

3.4.4. La méthode de cotation retenue à la Bourse d'Alger

La méthode de cotation retenue à la Bourse d’Alger est la cotation au « fixing » la


confrontation des ordres est faite par l’outil informatique.

68
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger

Les négociations, conduites selon la méthode de cotation au fixing, consistent en


l’application d’un seul cours à l’ensemble des transactions conclues pour chaque titre.

Le cours coté d’une valeur est unique pour une séance de bourse donnée. Il est valide
pour toute la durée de la séance et s’applique à toutes les transactions se déroulant pendant
celle-ci.

Le fixing pour une séance de Bourse :

 Permet de maximiser le volume des transactions ;


 Permet de réduire le déséquilibre ;
 Permet une moindre volatilité des titres
 Désigne le prix auquel se négocie une valeur sur une base unitaire.

Nous concluons, que depuis le démarrage de la bourse d’Alger à la fin de l’année


1999, aujourd’hui, le nombre des sociétés cotées reste timide, seulement 6 titres cotées et les
niveaux des échanges demeurent relativement faibles comptes tenus du nombre important des
émetteurs potentiellement éligibles au marché boursier. Il y a plusieurs raisons qui sont à
l’origine de cette situation : la cotation en bourse impose une transparence qui rend la
rentabilité de l’entreprise plus difficile face à la concurrence déloyale qu’impose l’économie
informelle ; un processus d’introduction long, complexe et couteux.

Mais il y a des raisons plus profondes. Dans ce qui suit (chapitre III), nous allons
discuter des difficultés et obstacles réels empêchant les entreprises algériennes à recourir à la
bourse. Nous proposerons par la suite quelques solutions pour rendre la bourse plus attractive.

69
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

« Même si elle est passée de 15 milliards de dinars en 2012 à 45 milliards de dinars


actuellement, la capitalisation boursière demeure faible. Idem pour le nombre d’entreprises
cotées et les niveaux d’échanges compte tenu des émetteurs potentiellement éligibles au
marché boursier et du niveau de l’épargne nationale que recèle l’économie. Le lancement
d’un compartiment dédié au financement des petites et moyennes entreprises (PME) en 2012
n’a pas changé la situation. Ce qui fait qu’aujourd’hui, les entreprises ne se bousculent
toujours pas à la Bourse. » El Watan, 6 novembre 2017.

Pour étudier et comprendre l’état actuel de la bourse des valeurs mobilières d’Alger
qui est caractérisé de rachitique et lamentable, on se penche sur une étude de terrain.

Ce chapitre traitera donc, dans une première section une analyse de la situation
actuelle de l’entreprise portuaire de Bejaia dans une perspective d’introduction à la bourse.

La seconde section traitera les résultats de l’enquête engagée dans la mesure


d’identifier le comportement des investisseurs algériens quant à l’introduction en bourse.

Enfin, une troisième section qui traitera les solutions possibles pour dynamiser cette
institution (la bourse des valeurs mobilières) et résumera l’entretien qui a eu lieu avec la
directrice en opération de bourse au niveau de la bourse d’Alger.

1. L’entreprise portuaire de Bejaia est-elle éligible à une introduction en


bourse ?
1.1. Présentation générale de la société EPB

L’entreprise portuaire de Bejaia EPB, est une société par action (SPA) au capital social
de 3.500.000.000 DA détenu à 100% par le groupe SERPORT, répartis en 35 000 actions de
100.000 DA chacune.

1.1.1. Missions et activités de l’EPB

A. Missions de l’entreprise
 Organisation de l’accueil des navires
 Aide à la navigation (Pilotage des navires)
 Activité d’acconage (entreposage et livraison des marchandises à l’import et
l’export).
 Transit des passagers et de leurs véhicules.

70
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

 Gestion et développement du domaine portuaire.


B. Activités de l’entreprise :

Les principales activités de l’entreprise sont :

 L’acheminement des navires de la rade vers le quai : Dans certains cas


exceptionnels, d’arrivée massive en rade, les navires restent en attente dans la zone
de mouillage (rade) jusqu’à obtention de l’autorisation de rejoindre un poste à
quai. Cette dernière est délivrée après une conférence de placement qui se tient
quotidiennement au niveau de la Direction Capitainerie.
 Le remorquage : Il consiste à tirer ou à pousser le navire, pour effectuer les
manœuvres d’accostage, de déhalage ou d’appareillage du navire. Il consiste
également à effectuer les opérations de convoyage et d’aide dans l’exécution
d’autres manœuvres.
 Le pilotage : Il est assuré de jour comme de nuit par la Direction Capitainerie et est
obligatoire à l’entrée et à la sortie du navire. Il consiste à assister le commandant
dans la conduite de son navire à l’intérieur du port.
 Le lamanage : Il consiste à amarrer ou désamarrer le navire de son poste
d’accostage.
 Les opérations de manutention et d’acconage pour les marchandises : elles
consistent en :
 Les opérations d’embarquement et de débarquement des marchandises.
 La réception des marchandises.
 Le transfert vers les aires d’entreposage, hangars et terre-pleins, ports secs.
 La préservation ou la garde des marchandises sur terre-pleins ou hangar et hors
port.
 Pointage des marchandises.

D’autres prestations sont également fournies aux navires et aux clients tels :

 Enlèvement des déchets des navires et assainissement des postes à quai.


 Pesage des marchandises (ponts bascules).
 Location de remorqueurs ou vedettes (pour avitaillement des navires, transport de
l’assistance médicale, assistance et sauvetage en haute mer).

1.1.2. Organisation de l’entreprise « L’organigramme de l’entreprise (Annexe 0) »

71
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

L’EPB est organisée en directions fonctionnelles et opérationnelles :

A. Directions opérationnelles : Il s’agit des structures qui prennent en charge les


activités sur le terrain et qui ont une relation directe avec les clients.
 Direction Générale Adjointe Opérationnelle : elle est chargée de la coordination et
le contrôle des directions opérationnelles. A savoir :
 Direction Manutention et Acconage (DMA) ;
 Direction Domaine et Développement (DDD) ;
 Direction Logistique (DL) ;
 Direction Capitainerie (DC) ;
 Direction Remorquage (DR).

B. Directions fonctionnelles : Il s’agit des structures de soutien aux structures


opérationnelles.
 Direction Générale Adjointe Fonctionnelle : Elle est chargée de concevoir,
coordonner et contrôler les actions liées à la gestion et au développement de
l’entreprise. Elle englobe les directions suivantes :
 Direction Management Intégré (DMI) : Elle est chargée de la mise en œuvre, le
maintien et l’amélioration continue du Système de Management Intégré,
 Direction Systèmes d’information : Elle est chargée de veiller à l’amélioration et
au développement du système d’information de l’entreprise, et assurer une veille
technologique sur les évolutions du secteur de l’entreprise,
 Direction Finances et Comptabilité (DFC) : Elle est chargée de la tenue de la
comptabilité, la gestion de la trésorerie (dépenses, recettes et placements), la tenue
des inventaires et le contrôle budgétaire,
 Direction Ressources Humaines (DRH) : Elle est chargée de prévoir, d’organiser et
d’exécuter toutes les actions liées à la gestion des ressources humaines en veillant
à l’application rigoureuse des lois et règlement sociaux.
 Direction Gare Maritime (DGM) : Elle est chargée de veiller à l’accueil,
l’orientation, le confort et la sécurité des passagers, d’assurer la gestion totale du
parking de la Gare Maritime, et de planifier le pré-développement et le lancement
du futur centre commercial et de loisirs de la nouvelle Gare Maritime.

1.2. Eligibilité de l’EPB à l’introduction à la bourse des valeurs d’Alger

72
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Pour qu’une entreprise soit cotée en bourse, elle doit avant tout déterminer la raison de
son introduction et répondre à toutes les conditions d’admission exigée par la SGBV.

1.2.1. L’EPB accomplit-elle les conditions d’admission au marché principal ?

Conditions d’admission marché principal cas EPB


forme juridique SPA « société par L’Entreprise Portuaire de Bejaia ;
action » entreprise socialiste ; est transformée en
Entreprise Publique Economique, Société
par Actions (EPE-SPA) depuis le 15
Février 1989.
Capital social minimum 500.000.000 DA L’Entreprise Portuaire de Bejaia est une
libéré société par actions (SPA) à Conseil
d’Administration son capital social s’élève
à 3 500 000 000,00 DA détenu à 100 %
par le Groupe SERPORT, répartis en 35
000 actions de 100 000 DA chacune.
Part du capital 20% 3 500 000 000 x 20% = 700.000.000 DA
minimum à diffuser
dans le public
Etats financiers certifiés 03 derniers Les comptes annuels de la Société sont
et publiés exercices dont le établis conformément aux Nouveau
dernier bénéficiaire Système Comptable et Financier. Les
comptes de l’entreprise à fin 2018 sont
certifiés et réguliers par le commissaire
aux comptes.L’exercice 2018 est
bénéficiaire d’un montant de
1.140.976.076,69 DA.
Structure d’audit Exigée L’entreprise est dotée d’un département
interne d’audit interne et de contrôle de gestion.
Nombre de détenteur le 150 actionnaires 
jour de l’introduction
Source : établi par nos propres soins à la base des documents de l’entreprise

73
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

D’après ce tableau, on constate que l’entreprise répond aux critères d’éligibilité à une
introduction à la bourse des valeurs d’Alger.

1.2.2. Les points forts motivants l’introduction de l’EPB au marché boursier algérien

A. Analyse du bilan (annexe n°1)

L’Entreprise Portuaire de Bejaia clôture l’exercice 2018 avec un total net du bilan de
23 881 659 KDA contre 20 779 331 KDA pour l’exercice 2017, soit une hausse de 3 102 328
KDA (+15 %).

 Analyse des comptes actifs du bilan :

 La part des immobilisations nettes a atteint au 31.12.2018 un niveau de 20 652 428


KDA contre 18 361 645 KDA en 2017, soit une hausse de 12 %. Cette hausse est
due essentiellement aux acquisitions de l’exercice et l’avancement important des
projets en cours pour le développement des infrastructures portuaires (réalisation
gare maritime, réalisation d’un parking à étage…), modernisation des équipements
et la mise en exploitation des Zones Logistiques Extra-portuaires.
 Le total du poste stocks et encours au 31.12.2018 s’élève à 295 866 KDA, soit une
hausse de 28 % par rapport à l’exercice 2017, due essentiellement à la
réintégration en stock de la PDR immobilisée (Matériel d’Exploitation et matériel
naval).
 Au 31.12.2018, le montant net des créances et emplois assimilés s’élève à 1 239
891 KDA contre 1 232 278 KDA en 2017, soit + 01 %
 Au 31 Décembre 2018, les disponibilités et assimilés de l’entreprise d’un montant
de 1 338 787 KDA ont connu une hausse considérable de 649 473 KDA, soit
(+94%) par rapport à l’exercice 2017, Cette variation s’explique par rappel d’un
dépôt à terme d’un montant de 500 000 KDA et ce, pour faire face aux
engagements de l’entreprise en terme de paiement des dividendes de l’exercice
2017 et les dépenses d’investissements notamment le projet de confortement du
quai de la Casbah, d’une part et une hausse des encaissements sur prestations de
885 551 KDA suite à la hausse du chiffre d’affaires de l’entreprise, d’une autre
part.
 Analyse des comptes passifs du bilan :

74
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Les ressources permanentes constituées des capitaux propres et dettes à long moyen
terme d’un montant de 21 902 326 KDA, soit 92 % du total passif sont destinées à financer le
cycle long de l’activité. Les dettes à court terme d’un montant de 1 979 333 KDA, soit 8 % du
total passif représentant ce que l’entreprise doit aux fournisseurs, aux organismes sociaux et
fiscaux.

 Les capitaux propres qui représentent 56 % du total du bilan, ont connu une hausse
de 145 899 KDA, soit (+1%), par rapport à 2017. Cette progression constitue la
mise en réserve de (1 254 000 KDA) sur le résultat net affecté de l’exercice 2017.
 Total du passif non courant est passé de 5 777 565 KDA au 31.12.2017 à une
somme de 8 398 711 KDA fin 2018, soit une augmentation de 2 621 146
KDA(+45%) qui s’explique principalement par l’augmentation des emprunts et
dettes financières destinées à financer les opérations de développement des
infrastructures portuaires ainsi que la modernisation des équipements.
 Au 31.12.2018 le total passif courant a atteint 1 979 333 KDA soit une
augmentation de 335 283 KDA (+20%) par apport à l’exercice précédent (détaillé
ci-dessous)

B. Analyse des comptes de résultat (annexe n°2)

Tableau n°VI : Principaux soldes intermédiaires de gestion en milliers de Dinars


Rubrique 2017 2018 % Var
Chiffre d’affaires 5 239 320 5 904 796 +13
Consommations intermédiaires (873 069) (852 604) -02
Valeur ajoutée 4 366 251 5 052 192 +16
Excédent brut d’exploitation 1 837 946 2 324 516 +26
Résultat opérationnel 870 217 1 359 268 +56
Résultat financier 1 264 957 127 162 -90
Résultat ordinaire avant impôts 2 135 174 1 486 430 -30
Résultat net de l’exercice 1 893 443 1 140 976 -40
Source : document interne à l’entreprise

On constate d’après ce tableau :

75
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

 L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaire de 5 904 796 KDA en 2018 soit une
augmentation de 13 % par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est due
essentiellement à la hausse du trafic portuaire.
 La valeur ajoutée a progressé de 16 % par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse
est due à l’augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise d’un montant de 665
973 KDA et à la baisse des consommations intermédiaire de 20 465 KDA.
 L’excédent brut d’exploitation de l’exercice 2018 a augmenté de 486 570 KDA,
soit (+26%) par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse est due essentiellement à la
forte valeur ajoutée dégagée durant l’exercice.
 Le résultat opérationnel a également progressé de 56 % par rapport à 2017 suite à
la baisse des dotations aux amortissements comptabilisées en charge de l’exercice.
 Le résultat financier a connu une baisse importante de 1 137 795 KDA par rapport
à l’exercice 2017, due essentiellement à la baisse des dividendes reçus, les revenus
sur placements bancaires et à l’augmentation des charges financières (échéances
des grues portuaires et aménagement d’une zone extra-portuaire TIXTER).
 L’Entreprise Portuaire de Bejaia clôture l’exercice 2018 avec un résultat net positif
de 1 140 976 KDA, soit une baisse de 752 467 KDA (-40%) par rapport à 2017,
due principalement à la baisse du résultat financier.

C. Analyse financière

Tableau n° VII : Analyse de l’équilibre financier en milliers de dinars (en KDA)

Rubriques 2017 2018 % Var


Fonds de roulement 508 868 895 211 +76
Besoin en fonds de roulement -180 447 -443 576 +146
Trésorerie 689 315 1 338 787 +94
Source : document interne à l’entreprise portuaire de Bejaia

D’après ce tableau :

 Le fond de roulement de l’entreprise a augmenté de 508 868 KDA, soit +76 % par
rapport à l’exercice 2017, cela signifié que l’entreprise a pu préserver le
financement de l’intégralité de ses immobilisations aux moyens des ressources
stables et dispose d’une marge de sécurité.

76
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

 Les Besoin en fonds de roulement pour les 02 derniers exercices 2017 & 2018 sont
négatifs avec une augmentation considérable de 146 %. Cela signifie que Les
besoins d’exploitation de l’EPB sont moins importants que les ressources
d’exploitations.
 L’entreprise affiche au 31.12.2018 un excédent de trésorerie nette de 1 338 787
KDA soit 649 472 KDA par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse est due
essentiellement à l’importance des encaissements sur prestations.

Tableau n°VIII : Ratios de structure financières

Ratios Formules 2017 2018


Ratio de financement permanent Capitaux permanents/ Actif 1,03 1,04
immobilisé
Ratio d’autonomie financière Capitaux propres / Total dettes 1,80 1,30
Ratios de capacité de DLMT /CAF 1,95 3,91
remboursement
Ratio d’indépendance financière Capitaux propres / Capitaux 0,70 0,62
permanent
Ratio d’endettement Total dettes /Total actif 0,36 0,43
Source : document interne à l’EPB

 Ratio de financement permanent est supérieur à 1 durant les 02 derniers exercices


avec une légère augmentation de 0,01. Cela signifie que l’entreprise arrive à
financer l’intégralité de ces immobilisations aux moyens de ressources stable et
dispose d’une marge de sécurité pour financer son actif circulant.
 Ratio d’autonomie financière lui aussi est supérieur à 1, cela signifie que
l’entreprise est en mesure de faire face à son endettement.
 Ratio d’endettement a connu une hausse de 7 % en raison de l’augmentation des
dettes financières de l’entreprise (gare maritime, remorqueur de 70T, poste 25…)

Tableau n°IX : Ratios de rentabilité et solvabilité

Ratios Formules 2017 2018


Ratio de rentabilité R = Résultat opérationnel / Total actif 0,04 0,06
économique
Ratio de rentabilité R = Résultat net / Capitaux propres 0,14 0,08
financière

77
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Ratio de rentabilité R = Résultat net / CA HT 0,36 0,19


Commerciale nette
Ratio de solvabilité R = Total actif / Total dettes 2,80 2,30
générale
Source : document interne à l’entreprise

 Ratio de rentabilité économique a connu une légère amélioration de 2 % en raison


de la hausse du résultat opérationnel de l’entreprise de 56 %. Ce ratio reste
toujours satisfaisant (supérieur à 5%).
 Ratio de rentabilité financière a enregistré une baisse de 6 % durant l’exercice
2018 en raison de la baisse du résultat de l’entreprise, mais il reste toujours
satisfaisant (Supérieur à 5%).
 Ratio de rentabilité commerciale nette a régressé de 17 % en raison de la baisse du
résultat de l’exercice de 40 %.
 Le ratio de solvabilité est supérieur à 1, cela signifié que l’entreprise est en mesure
de rembourser ses dettes si elle devrait cessée brutalement toute activité.

En somme, d’après notre étude préliminaire l’Entreprise Portuaire de Bejaia est en


mesure de s’introduire en bourse dans le but :

 De diminuer et d’alléger sa dette,


 Elargir le territoire financier (accéder à de nouveau moyen de financement),
 D’assurer la diversification et la liquidité de son capital,
 De bénéficier des exonérations fiscales,
 D’élargir son actionnariat.

Ainsi, les résultats obtenus montrent que l’entreprise est en bonne situation financière,
ce qui encouragera fortement les investisseurs ainsi les travailleurs de cette entreprise à
acheter les actions de l’EPB si elle cote en bourse.

Mais, malgré cette multitude avantages dont elle pourra bénéficier, l’entreprise sera
confrontée au problème de perte de contrôle car le capital sera entre les mains d’une multitude
d’actionnaires voir même des actionnaires indésirables.

L’EPB n’a exprimé aucune volonté ces dernières années concernant son introduction
en bourse. La raison est que l’Etat en tant qu’unique actionnaire de cette société, peut la
financer à travers le Trésor public dans le cas où les banques cessent de lui octroyer les fonds
dont elle a besoin.

78
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

2. Méthodologie de recherche et interprétation des résultats

20 ans après sa création, la bourse d’Alger ne compte aujourd’hui dans son


portefeuille que quelques entreprises qui peuvent être compter au bout des doigts, alors que
plusieurs autres sociétés nationales aux normes mondiales pouvant intégrés la bourse d’Alger,
restent toujours à l’écart et n’affichent aucun intérêt à cette institution. Les raisons de cette
situation sont diverses, c’est pour cela qu’on a établi une enquête dans l’objectif de résoudre
la problématique suivante : « Quels sont les obstacles qui freinent l’introduction des
entreprises algériennes en bourse ? ».

Notre méthodologie de travail s’est basée sur l’approche Hypothético-déductive, dans


un premier lieu on a élaboré un programme de lecture qui nous a conduit à déterminer notre
problématique de recherche, par la suite on a recensé l’ensemble des écrits qui nous ont
permis d’énumérer les hypothèses (Une culture boursière insuffisante et parfois absente et
inexistante, Conditions et processus d’introduction compliqués et/ ou La surliquidité bancaire
n’encourage pas les entreprises algériennes à recourir à la bourse). Afin de répondre à ces
questions, et pour réfuter ou appuyer nos hypothèses, nous avons opté pour une enquête par
questionnaire au niveau des entreprises situées à la wilaya de Bejaia.

2.1. Présentation et méthodologie de l’enquête portant sur la détection


des obstacles d’introduction en bourse
2.1.1. L’échantillonnage

La wilaya de Bejaïa a longtemps gardé l'image d'une région vouée à l'activité


industrielle, ce qu'elle fut effectivement le premier pôle d’Algérie dans l'industrie
agroalimentaire, l'emballage et la logistique. D'ailleurs, plusieurs grandes sociétés en
agroalimentaire y sont présentes, notamment le groupe Cevital, laiterie Soummam, Danone,
Ifri, Toudja et, etc. Enfin, le développement des pôles économiques de Bejaïa, El-Kseur et
Akbou, a favorisé l'implantation de grandes entreprises, ainsi que de très nombreuses petites
et moyennes industries performantes dans différents secteurs d’activité. Ce qui nous a conduit
à limiter notre échantillon aux entreprises locales (Bejaia).

L’échantillon a été choisi conformément à notre étude, la population ciblée est


composée de chefs d’entreprises, membres des conseils d’administration, des managers, des
directeurs de filiales…. Le nombre d’entreprise est limité à 35 entreprises, de différentes
tailles et différents secteurs d’activité, choisies par convenance.

79
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

2.1.2. Construction du questionnaire

Le déroulement de l’enquête a durée environs 4 semaines, durant lesquels on est arrivé


à distribuer les questionnaires au niveau des entreprises, à collecter les réponses à ce dernier
dans une date ultérieure et enfin analyser et traiter les réponses obtenues.

Le questionnaire est composé de 16 questions, de différents types ; questions ouvertes,


semi-ouvertes et à choix multiples. (Annexe n°3) Et le traitement de ce questionnaire a été
réalisé à manuellement et on a appuyé nos résultats à ceux obtenus par Excel.

2.1.3. Objectifs poursuivis par chaque question

 Par les deux premières questions, nous s’intéressons à identifier la catégorie


socioprofessionnelle de la population interrogée, ainsi le secteur d’activité de
l’entreprise en question.
 Par la question N°3, nous voulons tout simplement savoir si la population
questionnée est informée de l’existence d’une bourse en Algérie.
 Les questions N°4 à N°8, visent à déterminer l’étendue de la culture boursière au
niveau de l’échantillon étudié, donc confirmer ou infirmer l’hypothèse N°1.
 La question N°9, vise à déterminer les moyens dont les entreprises ont tendance à
avoir recours en cas de besoin de financement. Ainsi affirmer ou nier l’hypothèse
N°3.
 Pour la question N°10, l’intérêt est de relater la proportion de la population étudiée
intéressée par l’introduction en bourse.
 Par les questions N°11 à N°15, nous allons confirmer ou démentir l’hypothèse
N°2, donc exposer les avantages et contraintes des conditions d’entrée en bourse
exigées par les autorités du marché.
 En posant la dernière question, la partie de la population qui s’est porté volontaire
à répondre a pu mettre en évidence ce qui l’entrave de se tourner vers la bourse.

2.2. Traitement et Résultat de l’enquête


2.2.1. Résultat obtenus par l’enquête

Afin de déterminer les contraintes et obstacles qui empêchent les entreprises


Algériennes à recourir au financement par la bourse, nous avons opter pour une analyse des
résultats obtenues par le questionnaire ( annexe n°3)

80
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Question n°1 : la catégorie socioprofessionnelle

Source : établi par nous-même à partir des résultats de l’enquête

Enoncé des résultats :8% de notre échantillon représentent des cadres d’entreprise,
60% sont des chefs d’entreprises et managers, tandis que les 32% restant sont des
fonctionnaires, et spécialiste en finance.

Question n°2 : le secteur d’activité

Figure n 2: secteur d'activité

40%
60%

Public privé

Source : construit par nous même à partir des résultats de l’enquête

81
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Enoncé des résultats : 60% de la population questionnée font partit du secteur public,
tandis que les 40% autres sont du secteur privé.
Question n°3 : est-ce que l’Algérie possède une bourse des valeurs mobilières ?

Source : établi à partir des résultats de l’enquête


Enoncé des résultats: nous constatons, d’après ces résultats, que 84% de la
population interrogée pensent que l’Algérie possède une bourse des valeurs mobilières, alors
qu’une minorité de cette population n’est pas informé de l’existence de cette institution.
Question n°4 : choisir la définition qui convient au terme « bourse »

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête

82
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Enoncé des résultats: 72% de la population questionnée ont définis la bourse comme
étant « un lieu/ marché de financement pour les entreprises et de placement d’épargne pour les
investisseurs », 12% de notre échantillon l’on définit comme « une place financière dédiée à
une catégorie spécifique d’investisseurs », la proportion restante quant à elle, voit que la
bourse est « un moyen d’enrichissement de l’entreprise et un lieu de rencontre entre les
capitaux et ressources ».
Question n°5 : quel intérêt portez-vous à la bourse ?

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête


Enoncé des résultats: D’après les résultats obtenus de la question n°5, nous
constatons que la majorité soit 56% de la population questionnée s’intéresse moyennement à
la bourse, alors que 44% de cette même population ne s’intéresse pas à cette institution.

Question n°6 : êtes-vous informée des produits proposés par la bourse d’Alger ?

Source : établi par nous même à partir des résultats du questionnaire

83
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Question n°7 : comment définissez-vous une « action » ?

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire

Question n°8 : quelle est institution chargée de gérer les opérations d’introduction en
bourse ?

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête

84
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Enoncé des résultats : A partir des résultats obtenus par les questions n°6, n°7 et n°8,
on remarque que la majorité de la population ciblée définit correctement les notions de base
relatives à la bourse, on comprend donc que la culture boursière peut être insuffisante au sein
des entreprises algériennes, mais jamais, absente.

Question n°9 : En cas de besoin de financement, à quel moyen de financement faites-


vous recours ?

Source : construit par nous-mêmes à partir des résultats du questionnaire

Enoncé des résultat: D’après le graphe ci-dessous, nous notons que la quasi-totalité
de la population questionnée (soit 88,89%), ont tendance à recourir au prêt bancaire en cas de
besoin de financement, 7,41% de cette population ont déjà fait recours à des emprunts
obligataires au niveau de la bourse, les 3,70% de la population restante voit que la meilleure
façon de financer leurs investissements est de recourir à d’autres moyens, ils ont cité
l’autofinancement et la cession des investissements qui sont arrivés à échéance.

85
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Question n°10 : Es ce que vous êtes tenté d’y aller en bourse ?

Figure n 10: les entreprises algériennes envisagent-elles


à recourir à la bourse?
0 0

28%

72%

oui non

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête

Enoncé des résultats: les résultats de la 10ème questions, montrent que la majorité des
entreprises enquêtées (soit 72%) ne se voient pas recourir à la bourse, seulement 28% des
entreprises questionnée sont tentées de se financer par la bourse en cas de besoin de
financement.

Question n°11 : Qu’es ce qui vous empêche d’y aller en bourse ?

Figure n 11: les contraintes d'une introduction en


bourse

13,33%

43,33%
26,67%

16,67%

manque d'information manque de confiance conditions d'admission complexe Autres

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête

86
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Enoncé des résultats: parmi les contraintes d’une introduction en bourse, 44,33% de
la population questionnée a souligné le manque d’information concernant l’introduction de
leurs entreprises en bourse, à savoir ; le processus détaillé à suivre pour une bonne
introduction, les exigences en terme de situation économique, financière et managériale de
leurs entreprises, en d’autres termes, les premiers pas à suivre pour une introduction en bourse
réussite. Environs 27% de cette population a relevé le problème de complexité des conditions
exigées par les autorités de marché, tandis que 17% de cette population ne fait pas confiance à
la bourse d’Alger. Enfin 13% de cette même population a relevé que l’une des contraintes à
l’introduction en bourse est la conjoncture économique actuelle du pays.

Question n°12 : Quelles conditions semblent contraignante quant à une introduction en


bourse ?

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats du questionnaire

Enoncé des résultats: D’après les résultats ci-dessous, une grande proportion de notre
échantillon voit que l’ouverture de 20% du capital au grand public est une condition
contraignante (40,74%) du fait que si elle décide d’ouvrir son capital c’est l’autorité du
marché financier qui valorisera l’entreprise, d’autres sont plutôt sensible au partage de cette
partie du capital sur 150 actionnaires (29,63%). Le statut de SPA, quant à lui, perturbe 22%
des entreprises enquêtées, ces dernières ont la forme juridique de SNC ou SARL en général.

87
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

La structure d’audit interne qui est une des conditions d’introduction à la bourse ainsi la
publication des états financiers demeurent un frein pour 7,41% des entreprises questionnées.

Question n° 13 : la répartition des titres du capital sur 150 actionnaire, est-elle une
contrainte pour l’entreprise ?

Source : construit par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire

Enoncé des résultats: près de 52% de notre échantillon confirme que la répartition
des titres du capital sur 150 actionnaires est une entrave pour une introduction en bourse
(risque de perte de contrôle et de dissolution de l’entreprise), tandis que les 48% autre, voit
que cette condition aide, bien au contraire à diversifier le capital de l’entreprise et assurer la
liquidité et la rotation du capital.

Question n°14 : êtes-vous informée des avantages procurés par la bourse ?

88
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats de l’enquête

Enoncé des résultats: seulement 32% de notre échantillon n’est pas informé des
avantages procurés par la bourse, alors que 68% sont avertis des profits dont ils peuvent
bénéficier de l’introduction en bourse.

Question n°15 : Dans quelle mesure la condition de transparence des comptes est un
obstacle pour l’entreprise ?

Figure n 15: la résultante de la condition de


transparence des comptes
7,69%
11,54%

38,46%
15,38%
26,92%

atteinte à la performance perte de contrôle affaiblissement de l'entreprise autres sans réponses

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire

Enoncé des résultats: De cette question, il ressort que la majorité des personnes
questionnées, voient que la transparence des comptes est un obstacle pour l’entreprise dans la
mesure où elle peut affaiblir la performance de l’entreprise et perdre le contrôle sur le marché

89
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

concurrentiel et cela est expliqué par le fait que les concurrents ne sont pas toujours tenus de
cette exigence.

Question n°16 : si vous n’êtes pas intéressés par la bourse, pourquoi ?

Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire.

Enoncé des résultats: D’après les résultats obtenus par cette question, on a pu
énumérer les raisons qui empêchent les entreprises algériennes à recourir à la bourse des
valeurs mobilières.
Environ 36% des personnes interrogées ont soutenus l’hypothèse n°3, la liquidité
bancaire n’encourage pas les entreprises à recourir au financement via la bourse, étant donné
que les banques ne refusent jamais l’octroi des crédits aux entreprises si celles-ci apportent les
garanties exigées par la banque.
21% de notre échantillon qualifie le caractère familial des entreprises comme raison
convaincante au non recours des entreprises à la bourse, certaines personnes qui appartiennent
à cet échantillon pensent que leurs entreprises ne sont pas encore dans les montants de la
bourse.
11% de notre échantillon, ne fait pas confiance à la bourse comme étant une institution
financière qui sert à financer les projets et voit que la banque accomplit parfaitement cette
tâche.
Seulement 7,14% de la population étudiée trouve que les conditions d’introduction
exigées par les autorités du marché financier sont complexes et contraignantes.

90
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

D’autres (25% de la population) voient que l’introduction en bourse a son poids dans
le gain de notoriété mais face aux risques engendrés par cette institution, de préférence, avoir
recours au banques qui proposent des alternatives de financement plus avantageuses que la
bourse. Alors que parmi ces 25% y’a ceux qui voient que le besoin d’introduction en bourse
de leurs sociétés ne s’est pas encore présenté.

2.2.2. Interprétation des résultats de l’enquête

Bien que la bourse d’Alger présente des avantages significatifs pour les entreprises,
celles-ci ont toujours peur du marché boursier. Le traitement et l’analyse de notre
questionnaire, nous a permis de dégager l’ensemble des raisons qui empêchent les entreprises
de tailles différentes à recourir à la bourse des valeurs mobilière d’Alger.

Nos résultats montrent que la raison principale empêchant les entreprises de se


financer par la bourse est la présence d’autres moyens de financement, notamment les
banques, 89% des répondants à notre questionnaire ont tendance à recourir au prêt bancaire
qui est pour eux, facile à acquérir et moins couteux.

L’une des entraves qui empêchent les entreprises à y aller en bourse d’après notre
échantillon d’enquête, est l’obligation de transparence des comptes de l'entreprise, par
conséquence atteinte à la confidentialité des affaires. Pour d’autres, le problème c’est de voir
s’inviter quelques indésirables au partage du capital –concurrents ou repreneurs potentiels- ce
qui induit une perte de contrôle de son organisme.

A travers les résultats de l’enquête, le caractère familial des entreprises privées


algériennes est une raison majeure du désintéressement de ces entreprises au financement par
la bourse. Pour eux, une introduction en bourse est une perte de contrôle et dilution du
pouvoir de la famille, ce qui a été confirmé par le directeur de la SGBV lors de son
intervention sur la radio chaine 3 (invité de la rédaction il y’a 4 semaines).

Une autre raison peut être soulevée, c’est le manque de confiance à cette institution.
Les chefs d’entreprises privées se demandent « si la bourse était aussi intéressante, pourquoi
le secteur public n’y ait pas ? ». Aussi le manque de garantie peut être une raison signifiante
qui empêche les entreprises à recourir à la bourse, Même si devenir une entreprise cotée en
bourse peut permettre un développement plus rapide, c'est aussi faire face à des rumeurs ou
des actualités difficiles. C’est le cas de diverses entreprises américaines où les investisseurs

91
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse

fuient dès qu’un Bad-buzz émerge, et c’est le cas de Facebook dernièrement avec le scandale
en relation avec Cambridge Analytica. L’entreprise américaine a été accusée d’avoir permis la
fuite de données personnelles d’utilisateurs de Facebook. Ce scandale a entraîné une perte de
60 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le géant des réseaux sociaux, ce qui
influe directement sur la fortune personnelle de Mark Zuckerberg. Faire le choix d’entrer en
bourse peut se révéler judicieux pour une entreprise, mais elle doit savoir gérer les crises pour
éviter une chute dangereuse. Même si les géants ont tendance à se relever, certains ont fait
faillite.

D’après notre étude du terrain, une proportion de notre échantillon plus ou moins
importante (environs 26%) signale que les conditions d’admission à la bourse des valeurs
restent contraignantes. Pour certains, c’est l’ouverture de 20% de leurs capitaux au grand
public qui est gênant, tandis que pour les autres, c’est soit la distribution de cette part de
capital sur 150 actionnaires, ou le statut de SPA qui n’est pas dans leurs caractères. Ces
conditions ont été discuté avec Mme MANSOURI, directrice des opérations et de
développement du marché au niveau de la bourse d’Alger, cette dernière confirme que les
conditions d’admission ont été revu à la baisse et ne peuvent faire objet d’une nouvelle
modification.

L’une des raisons marquantes, est le manque et l’insuffisance des informations


approfondies concernant le marché boursier algérien au niveau des entreprises. La population
ciblée dans notre étude affirme l’hypothèse n°1. Malgré les nombreuses actions réalisées ces
dernières années par la SGBV ainsi les autres autorités de marché, dans le but d’instaurer une
culture boursière auprès des chefs d’entreprises et managers algériens, ces derniers ignorent
au jour d’aujourd’hui la multitude avantages dont peuvent bénéficier en s’introduisant en
bourse.

La conjoncture économique et sociale actuelle du pays, est l’une des raisons qui a été
soulevé par une dizaine des personnes questionnées. Ces derniers voient que l’instabilité que
vit aujourd’hui l’Algérie n’encourage aucune tentation d’introduction en bourse, au contraire
ils estiment qu’en s’introduisant en bourse cette période, va engendrer des risques affreux et
dangereux pour la vie des entreprises algériennes dans la mesure où les lois et textes
réglementaires relatifs aux introductions en bourse peuvent être changés au détriment des
entreprises.

92
Conclusion & Recommandations

Après vingt ans d’existence, la bourse d’Alger ne compte aujourd’hui dans son
portefeuille que six (06) titres que sont Saïdal, El Aurassi, Alliance assurances, NCA Rouiba,
Biopharm et AOM Invest, avec une capitalisation boursière inférieure à 45 MDS de DA et
quelque 13.000 investisseurs.

Le nombre de sociétés cotées reste modeste compte tenu du nombre colossal des
émetteurs potentiellement éligibles au marché boursier.

Ce mémoire avait pour ambition d’identifier les raisons qui empêchent les entreprises
algériennes à recourir au financement par la bourse des valeurs mobilières (problématique),
en se demandant si cela revient au problème du manque et insuffisance de culture boursière au
niveau des chefs d’entreprises algériennes et managers (hypothèse n°1), ou c’est un problème
résidant dans la complexité des conditions exigées par les autorités du marché (hypothèse n°2),
donc un problème au niveau de la bourse des valeurs mobilières, ou c’est dû à l’existence
d’autres moyens de financement. (Hypothèse n°3)

Il a fallu dans un premier temps définir les notions de bases relatives aux « marché
boursier », examiner les différents avantages offerts et obstacles rencontrés par les entreprises
souhaitant s’introduire à la bourse, ainsi le processus à suivre pour une cotation en bourse et
sélectionner parmi ces points, ceux qui étaient à la base de réticence des entreprises algériennes
face à l’introduction à la SGBV.

Notre étude basée sur l’approche hypothético-déductive, nous a conduit dans un premier
temps à élaborer un programme de lecture concernant les introductions en bourse : entre
avantages et obstacles ainsi notre problématique, dans un deuxième temps, nous avons mis en
évidence l’ensemble des hypothèses (citées plus haut). Afin de confirmer ou infirmer les
hypothèses, nous avons effectués un stage au niveau de l’EPB pour déterminer la raison/ les
raisons qui ont empêchés cette entreprise à recourir au financement via la bourse, et nous avons
élaboré un questionnaire qu’on a distribué sur 35 entreprises de la wilaya de Bejaia. Les
résultats obtenus nous ont conduit à répondre à notre problématique de recherche et énumérer
les raisons majeures entravâtes l’introduction des entreprises algériennes à la bourse d’Alger.
Entre autres, on citera :

• Le caractère familial des entreprises algériennes ; une introduction en bourse


pour les dirigeants des entreprises à caractère familial est synonymes de perte de contrôle et
dilution du pouvoir de la famille. Pour eux, en s’introduisant en bourse non seulement une partie

94
Conclusion & Recommandations

de leur capital qui sera détenu par des étrangers mais une partie de leur histoire et de leur vécu
qui sera partagé.

• Les facilités accordées par les banques algériennes en cas de besoins de


financement ; malgré que les prêts bancaires ne sont pas inépuisables, mais d’après la
population questionnée « aucune demande de prêt bancaire n’a été refusé pour le moment »,
par cela, on confirme l’hypothèse n°3.

• Insuffisance de culture boursière. D’après les résultats de notre enquête le


manque de culture boursière persiste au niveau des ménages, notamment des entreprises
algériennes malgré les efforts déployés par la SGBV, chose qu’on a confirmé avec la directrice
des opérations et de développement du marché « La SGBV travaille beaucoup avec les
organisations patronales et assure une présence permanente sur le terrain et sur les réseaux
sociaux pour créer les débats autour de la bourse pour expliquer les avantages et les bénéfices
d’une introduction en bourse », ce qui confirme l’hypothèse n°1.

• Manque de confiance à la bourse ; les chefs d’entreprises privées se doutent de


cette institution, pour eux, si la bourse n’engendre aucun risque, pourquoi les entreprises
publiques n’y sont pas, alors que ces dernières proposent que les privés s’introduisent vis-à-vis
de la décision d’introduction qui revient au chef d’entreprise contrairement aux entreprises
publiques, la décision d’introduction est prise par des autorités différentes.

• Conditions d’admission plus ou moins contraignantes. La répartition du capital


sur 150 actionnaires et l’ouverture de 20% du capital demeurent les 2 contraintes majeures pour
une introduction en bourse, malgré que la 1ère condition est exigée afin d’assurer la liquidité et
la rotation du capital et la 2ème entraîne généralement une augmentation des capitaux propres
et donc des ressources stables mais aussi du fonds de roulement de la société. Par ces constats,
on confirme une autre fois l’hypothèse n°1 qui est l’insuffisance d’une culture boursière
approfondie et on infirme par la même occasion l’hypothèse n°2 qui stimule que les conditions
d’introduction sont complexes.

• La conjoncture économique et sociale actuelle de l’Algérie. La situation actuelle


de l’Algérie est considérée comme arme à double tranchant, le directeur de la bourse d’Alger a
souligné que « La situation économique du pays est, aujourd’hui, un avantage pour la SGBV,
car avec la baisse des liquidités bancaires et le stress financier qui s’est installé, la bourse
d’Alger a toutes les chances de devenir un palliatif au financement des entreprises. », alors que
selon certains chefs d’entreprises questionnées ; « la conjoncture sociale actuelle de l’Algérie

95
Conclusion & Recommandations

n’encourage aucune tentation d’introduction en bourse, au contraire », ils estiment qu’en


s’introduisant en bourse cette période, va engendrer des risques affreux et dangereux pour la
vie des entreprises algériennes dans la mesure où les lois et textes réglementaires relatifs aux
introductions en bourse peuvent être changés au détriment des entreprises.

Au terme de ce travail, et afin de convier et encourager les entreprises algériennes à


recourir à la bourse, nous nous sommes permis de recommander ce qui suit :

• Une privatisation partielle des grandes sociétés nationales publiques via la


bourse (ouverture de 10% du capital de sonelgaz, 15% de l’EPB…) pour attirer par la suite les
entreprises à caractère privé qui restent méfiantes quant à la cotation en bourse.

• augmentation des exonérations de l’impôt sur la plus-value pour toute entreprise


introduite en bourse dans le but d’attirer plus de sociétés. (Les exonérations fiscales données
depuis 2003 ne suffit plus)

• Donner plus de chance et favoriser les entreprises cotées en bourse lorsqu’elles


soumissionnent vers les marchés publics.

• Accompagner et assister les entreprises en matière de couts et frais


d’introduction en bourse.

• Donner des incitatifs financiers et fiscaux aux médias familiers aux entreprises
algériennes (les journaux quotidiens) pour informer le public des changements et des
nouveautés concernant la bourse.

• La mise en place des d’un dispositif de collecte, d’analyse et de communication


de l’information au sein des entreprises pour le maintien et le développement de la
compétitivité. Ce mécanisme permet aux entreprises d’identifier, de surveiller et de suivre de
façon permanente les évolutions du marché.

Toutefois, notre recherche n’a porté que sur une région limitée, donc limitée la recherche
sur les entreprises de Bejaia et on s’est focalisé sur les raisons entravâtes l’introduction en
bourse. Ce travail pourrait donc, être complété et poursuivi sous différents aspects. Il serait
pertinent d’étendre cette étude au niveau des entreprises déjà cotée afin d’accentuer le regard
et de mettre en évidence l’ensemble des avantages dont elles ont bénéficié par cette action
d’introduction à la bourse d’Alger et de comparer les chiffres de ces entreprises avant et après
introduction. Ou simplement diversifié l’échantillon de notre étude.

96
Bibliographie

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Bourse d’Alger, « Rapport d’activité annuel 2017 »

Bourse d’Alger, « guide d’introduction en bourse »

EPB, « Rapport d’activité 2017/2018 »


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Articles n° 20, 21, 22 et 23 du Décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993


relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par l’Ordonnance
n° 96-10 du 10 janvier 1996 et la Loi n° 03-04 du 17 février 2003.

Articles n° 27 et 28 du Décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993 relatif à


la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par l’Ordonnance n° 96-10
du 10 janvier 1996 et la Loi n° 03-04 du 17 février 2003.

Article n° 31, 52 et 53 du Décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993 relatif


à la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par l’Ordonnance n° 96-
10 du 10 janvier 1996 et la Loi n° 03-04 du 17 février 2003.

Article 64 du décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993, modifié et


complété, relatif à la bourse des valeurs mobilières.

Article n° 2 du décret exécutif n° 94-176 du 13 juin 1994 portant


application de l’article 61 du 23 décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993relatif
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(Projet professionnel MBA IP Algérie)
Liste des tableaux
Tableau I : fonctions des deux compartiments………………………………..07

Tableau II : principales catégories d’actions………………………………….11

Tableau III : tableau récapitulatif et comparatif des types d’ordre de bourse...16

Tableau IV : principaux titres de créances émis au niveau de la SGBV……...37

Tableau V : La somme des frais d’une introduction à la bourse d’Alger……..63

Tableau VI : Principaux soldes intermédiaires de gestion de l’EPB………….75

Tableau VII : Analyse de l’éligibilité financière de l’EPB……………………76

Tableau VIII : Ratios de structure financière de l’EPB……………………….77

Tableau IX : Ratios de rentabilité et solvabilité de l’EPB…………………….77


Liste des figures
Figure n°1 : Présentation de l’échantillon par catégorie socioprofessionnelle..81
Figure n°2 : Secteur d’activité…………………………………………………81
Figure n°3 : Existence d’une bourse des valeurs en Algérie…………………..82
Figure n°4 : Définition de la bourse selon notre échantillon………………….82
Figure n°5 : L’intérêt porté à la bourse………………………………………..83
Figure n°6 : Degré de connaissance des produits boursiers…………………...83
Figure n°7 : Définition d’une action…………………………………………..84
Figure n°8 : Institution chargée de l’opération d’introduction en bourse……..84
Figure n°9 : Les moyens de financement des entreprises algériennes………...85
Figure n°10 : Les entreprises envisagent-elles le recours à la bourse ?.............86
Figure n°11 : Les contraintes d’introduction en bourse……………………….86
Figure n°12 : Les conditions contraignantes d’introduction en bourse………..87
Figure n°13 : l’impact de la condition de répartition des titres sur 150
actionnaires sur la décision d’introduction en bourse………………………….88
Figure n°14 : Les entreprises algériennes face aux avantages de la bourse…...88
Figure n°15 : la condition de transparence des comptes………………………89
Figure n°16 : Les raisons qui entravent l’introduction des entreprises
algériennes en bourse…………………………………………………………..90
Annexe : organigramme de l’EPB
Annexe 1 : Bilan de l’EPB

BILAN ACTIF
Arrêté au : 31/12/2018

Libellé Note Montant brut Amort. / Prov. Net Net (N-1)

ACTIFS NON COURANTS


Ecarts d'acquisitions (Goodwill)

Immobilisations incorporelles 48 303 198,00 22 770 175,06 25 533 022,94 32 055 801,42

Immobilisations corporelles 14 586 371 998,18 6 551 798 346,05 8 034 573 652,13 6 262 102 229,87

Terrains 69 440 800,00 69 440 800,00 69 440 800,00


Bâtiments 955 765 604,65 544 453 781,59 411 311 823,06 302 395 862,72
Autres immobilisations corporelles 13 421 961 593,53 6 007 344 564,46 7 414 617 029,07 5 775 314 384,05
Immobilisations en concession 139 204 000,00 - 139 204 000,00 114 951 183,10
Immobilisations en cours 7 769 918 016,01 7 769 918 016,01 6 760 170 375,46

Immobilisations financières 4 952 499 963,83 130 095 809,96 4 822 404 153,87 5 307 316 793,87

Titres mis en équivalence -


Autres participations et créances rattachées 136 625 650,63 130 095 809,96 6 529 840,67 6 529 840,67
Autres titres immobilisés 4 808 087 360,00 4 808 087 360,00 5 300 000 000,00
Prêts et autres actifs financiers non courants 7 786 953,20 7 786 953,20 786 953,20
Impôts différés actif 354 686 733,39 354 686 733,39 264 767 421,09

TOTAL ACTIF NON COURANT 27 711 779 909,41 6 704 664 331,07 21 007 115 578,34 18 626 412 621,71

ACTIFS COURANTS
Stocks et encours 297 231 600,28 1 365 881,91 295 865 718,37 231 324 979,32

Créances et emplois assimilés 1 326 651 040,15 86 759 645,12 1 239 891 395,03 1 232 278 963,17
Clients 785 901 263,23 86 759 645,12 699 141 618,11 541 159 701,31
Autres débiteurs 179 191 919,55 179 191 919,55 96 752 302,73
Impôts et assimilés 361 557 857,37 361 557 857,37 594 366 959,13
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés 1 338 787 084,21 - 1 338 787 084,21 689 314 713,87

Placements et autres actifs financiers courants - - 8 405 760,00


Trésorerie 1 338 787 084,21 1 338 787 084,21 680 908 953,87
Total actif courant 2 962 669 724,64 88 125 527,03 2 874 544 197,61 2 152 918 656,36

TOTAL GENERAL ACTIF 30 674 449 634,05 6 792 789 858,10 23 881 659 775,95 20 779 331 278,07
BILAN PASSIF
Arrêté au : 31/12/2018

Libellé Note Exercice Exercice précédent


CAPITAUX PROPRES
Capital émis 3 500 000 000,00 3 500 000 000,00
Capital non appelé
Primes et réserves (Réserves consolidées) (1) 8 515 121 632,11 7 269 497 291,95
Ecart de réévaluation
Ecart d'équivalence (1)
Résultat net (Résultat net part du groupe) (1) 1 140 976 076,69 1 893 442 740,16
Autres capitaux propres - Report à nouveau - 347 517 937,69 694 776 171,61
Part de la société consolidante (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL CAPITAUX PROPRES I 13 503 615 646,49 13 357 716 203,72
PASSIFS NON COURANTS
Emprunts et dettes financières 6 986 363 462,80 4 910 610 724,31
Impôts (différés et provisionnés) 14 468 715,07
Autres dettes non courantes 139 204 000,00
Provisions et produits constatés d'avance 1 258 674 777,17 866 954 261,10
TOTAL PASSIFS NON-COURANTS II 8 398 710 955,04 5 777 564 985,41
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés 914 615 631,75 669 501 291,81
Impôts 572 461 158,47 96 347 204,82
Autres dettes courantes 492 256 384,20 878 201 592,31
Trésorerie passif
TOTAL PASSIFS COURANTS III 1 979 333 174,42 1 644 050 088,94
TOTAL GENERAL PASSIF 23 881 659 775,95 20 779 331 278,07
(1) à utiliser uniquement pour la présentation d'états financiers consolidés
Annexe 2

COMPTES DE RESULTAT (Par Nature)


Arrêté au : 31/12/2018
Libellé Note Exercice Exercice précédent

Chiffre d’affaires 5 904 796 462,14 5 239 320 114,04

Variation stocks produits et en cours


Production immobilisée
Subventions d’exploitation
I. PRODUCTION DE L’EXERCICE 5 904 796 462,14 5 239 320 114,04

Achats consommés - 241 413 423,04 - 141 895 123,85


Services extérieurs et autres consommations - 611 190 770,45 - 731 173 886,32
II. CONSOMMATION DE L’EXERCICE - 852 604 193,49 - 873 069 010,17
III. VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION (I-II) 5 052 192 268,65 4 366 251 103,87

Charges de personnel - 2 599 552 074,09 - 2 404 020 264,78


Impôts, taxes et versements assimilés - 128 124 481,17 - 124 284 881,62
IV.EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 2 324 515 713,39 1 837 945 957,47

Autres produits opérationnels 47 372 569,01 90 066 339,25


Autres charges opérationnelles - 7 986 978,13 - 3 244 018,75
Dotations aux amortissements et aux provisions - 1 006 498 713,93 - 1 067 169 040,59
Reprise sur pertes de valeur et provisions 1 864 652,57 12 617 825,26
V. RESULTAT OPERATIONNEL 1 359 267 242,91 870 217 062,64

Produits financiers 202 811 512,21 1 302 422 838,75


Charges financières - 75 649 036,98 - 37 465 504,15
VI. RESULTAT FINANCIER 127 162 475,23 1 264 957 334,60

VII. RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V+VI) 1 486 429 718,14 2 135 174 397,24

Impôts exigibles sur résultats ordinaires - 420 904 238,68 - 98 613 021,28
Impôts différés (Variations) sur résultats ordinaires 75 450 597,23 - 143 118 635,80
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 6 156 845 195,93 6 644 427 117,30

TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES - 5 015 869 119,24 - 4 750 984 377,14

VIII. RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 1 140 976 076,69 1 893 442 740,16

Eléments extraordinaires (produits) (à préciser)


Eléments extraordinaires (charge) (à préciser)
IX. RESULTAT EXTRAORDINAIRE

X. RESULTAT NET DE L’EXERCICE 1 140 976 076,69 1 893 442 740,16

Part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence (1)
XI. RESULTAT NET DE L’ENSEMBLE CONSOLIDE (1)

Dont part des minoritaires (1)

Part du groupe (1)


Annexe 3 : Questionnaire
Madame, Monsieur, étudiante en master II science de gestion, option comptabilité &
audit, je réalise un mémoire de fin d’études sur l’introduction en bourse, entre avantages et
obstacles.

L’objectif de cette enquête est de connaitre le comportement et l’avis des investisseurs


quant à l’investissement en Bourse. Dans ce cadre, je sollicite votre participation à cette étude
et je vous remercie de bien vouloir consacrer quelques minutes pour répondre au
questionnaire ci-joint.
N.B. : Vos réponses resteront anonymes.

1. Votre catégorie socioprofessionnelle :


a. Cadre et chef d’entreprise
b. Entrepreneur/investisseurs

c. Autre
2. Votre secteur d’activité :

a. Public
b. Privé
3. Selon vous, est-ce que l’Algérie possède une Bourse des valeurs mobilières ?

a. Oui
b. Non
c. Je ne sais pas

4. La bourse est :
a. Un lieu/marché de financement pour les entreprises et de placement d’épargne pour
les investisseurs

b. Une place financière dédiée à une catégorie spécifique d’investisseurs


c. Un moyen d’enrichissement pour les entreprises
d. Autre, ………………………………………………………………………………

5. Intérêt porté à la Bourse :


a. Très Peu à Peu
b. Moyennement

c. Très intéressé
6. Etes-vous informer des produits proposés par la Bourse d’Alger ?

a. Oui
b. Non
c. Plutôt oui

7. Une Action pour vous, est :


a. Un titre de propriété d’une partie du capital d’une entreprise qui peut rapporter un
dividende

b. Un titre représentant une somme d’argent prêtée à une entreprise, remboursable à


une date fixée et qui rapporte un intérêt
c. Un titre émis par une entreprise afin de collecter des fonds en contrepartie d’un
coupon (intérêt annuel)
8. L’institution chargé de géré l’opération d’introduction en bourse de votre entreprise est :
a. Un intermédiaire en opération de bourse (IOB)

b. Une banque
c. Institution financière
d. Autres,………………………………………...

9. En cas de besoin de financement, vous avez tendance à recourir à quel moyen de


financement ?
a. Prêt bancaire

b. Ouverture de capital
c. Emprunt obligataire
d. Autres, ………………………………………….

10. Es ce que vous êtes tenté d’y aller en Bourse ?


a. Oui
b. Non

11. Qu’es ce qui vous empêche d’y aller en Bourse ?


a. Manque d’information concernant la Bourse

b. Manque de confiance à cette institution


c. Conditions d’admission complexe
d. Autres, ………………………………………………………………………….

12. Quelle condition vous semble contraignante quant à une introduction en Bourse ?
a. Avoir le statut de SPA (Société Par Actions)

b. Ouverture de 20% de capital et 10% pour les petites et moyennes entreprises (PME)
c. Répartition des titres du capital sur 150 actionnaires et 50 pour les PME
d. Autres; ………………………………………………………………………….

13. Selon vous, la répartition des titres du capital sur 150 actionnaires, représente-elle une
contrainte pour l’entreprise ?
a. Oui

b. Non
Expliquer :
…………………………………………………………………………………………………
………………………………
14. Etes-vous informer des avantages procurer par la Bourse ?
a. Oui

b. Non
c. Plus ou moins
15. Dans quelle mesure la condition de transparence des comptes est un obstacle pour
l’entreprise cotée ?
a. Atteinte à la performance de l’entreprise
b. Perte de contrôle

c. Affaiblissement de l’entreprise
d. Autres, ………………………………………………………………………….
16. Si vous n’êtes pas intéressés par l’introduction en bourse, pour se financer ou gagner de la
notoriété, Pourquoi ?!
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………..
Merci !
Résumé : En Algérie, la finance indirecte par le biais des banques prédomine la finance directe, et afin de
diversifier les sources de financement de ses entreprises, les autorités algériennes ont eu recours à la
création d’un marché boursier depuis 1999. Aujourd’hui, l’activité de ce marché reste insignifiante, le
nombre de sociétés cotées reste modeste et les niveaux des échanges et de la capitalisation boursière
demeurent relativement faible compte tenu du nombre colossal des émetteurs potentiellement éligibles au
marché boursier.

Notre travail consiste donc, à la détermination des obstacles qui entravent l’introduction des
entreprises algériennes à la bourse des valeurs mobilières d’Alger. La démarche utilisée est basée sur une
approche hypothético-déductive, nous avons dans un premier temps présenté la revue littérature sur les
introductions en bourse : conditions d’admission, avantages et inconvénients. À partir de cela, on a pu
avancer quelques hypothèses concernant les obstacles rencontrés par les entreprises. Dans un second
temps nous avons procédé à une étude de terrain sur un échantillon d’entreprises de la wilaya de Bejaia
afin de déterminer les causes qui sont à l’origine de la réticence de ces dernières au financement par le
marché boursier.

Les résultats obtenus indiquent que le caractère familial des entreprises privées algériennes,
l’insuffisance d’une culture boursière des ménages et le manque de confiance à la bourse d’Alger sont
parmi les obstacles colossaux qui entravent l’introduction de plusieurs entreprises algériennes à la bourse
des valeurs mobilières.

Mots clés : la bourse des valeurs mobilières, les entreprises algériennes, l’introduction en bourse,
le financement par le marché boursier, les obstacles l’introduction à la bourse.

Abstract : In Algeria, indirect finance through banks predominates direct finance, and in order to
diversify the sources of financing for its companies, the Algerian authorities have resorted to the creation
of a stock market since 1999. Today, the activity of this market remains insignificant, the number of
companies listed on the stock market remains modest and the levels of exchange and market capitalization
remain relatively low considering the large number of issuers potentially eligible for the stock market.

Our work is therefore to identify the barriers that hinder the introduction of Algerian companies
to the Algiers Stock Exchange. The approach used is based on a hypothetico-deductive approach. At first,
we presented the literature review on IPOs: admission conditions, advantages and disadvantages. From
this, we have been able to make some suppositions about the obstacles encountered by companies. In a
second time we conducted a field study on a sample of companies in the wilaya of Bejaia to determine the
causes that are behind the reluctance of the latter to financing by the stock market.

The results obtained indicate that the family nature of Algerian private societies, the inadequacy
of a stock market culture and the lack of confidence in the Algiers stock market are among the colossal
obstacles that hinder the introduction of several Algerian companies to the market. securities exchange.

Key words: the stock market, Algerian companies, the IPO, the financing by the stock market, the
obstacles hindering the introduction to the stock market.

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