Contribution À Une Étude Descriptive Des Obstacles Rencontrés Par Les Entreprises Dans Une Perspective D'introduction en Bourse
Contribution À Une Étude Descriptive Des Obstacles Rencontrés Par Les Entreprises Dans Une Perspective D'introduction en Bourse
Mémoire de Fin de
Cycle
En vue de l’obtention du diplôme
MASTER
En Comptabilité & Audit
Thème
Aussi, je tiens vivement à remercier, Mr. MAHDI Toufik pour son accueil et
sa disponibilité qui m’a facilité la tâche ainsi que pour ses précieux conseils
tout au long de mon cycle universitaire, je remercie aussi Mme. MANSOURI
Radia pour sa gentillesse, son accueil et sa disponibilité.
J’implore dieu d’accorder miséricorde à mes grands-parents, qui j’aurais tant aimé
qu’ils soient présents
Vous avez de près ou de loin contribué à ma formation
Affectueuse reconnaissance.
Liste des abréviations
AMF : Autorité des Marchés Financiers
CD : Cotation Direct
DA : Dinar Algérien
i
SEHK : Stock Exchange Hong Kong
ii
Table des matières
iii
2.3.1. Perte de contrôle……………………………………………………...21
2.3.2. Contrainte de transparence…………………………………………...21
2.3.3. Contrainte de performance…………………………………………...22
2.3.4. Perte d’autonomie……………………………………………………22
2.3.5. Changement affectant le marché……………………………………..22
2.3.6. Les couts à supporter…………………………………………………22
iv
2.1.3. Les IOB……………………………………………………………...47
2.1.4. Algérie Clearing……………………………………………………..48
2.1.5. Les émetteurs………………………………………………………...50
2.1.6. Les investisseurs……………………………………………………..50
2.2. Types de titres négociers à la bourse d’Alger………………………..50
2.2.1. Titres de propriété……………………………………………………50
2.2.2. Titres de créance……………………………………………………..50
2.3. Les réalisations de la bourse d’Alger pour l’année 2018…………….50
2.3.1. 2018 en chiffre……………………………………………………….50
2.3.2. 2018 en évènements………………………………………………….51
2.3.3. Projets en cours de réalisation………………………………………..51
v
1.2.2. Les points forts motivants l’introduction de l’EPB à la bourse……...74
vi
Introduction
« L’important pour une bourse fiable est le nombre d’acteurs fiables au niveau de ce
marché pour l’instant limité. Imaginez-vous un très beau stade de football pouvant accueillir
plus de 50.000/100.000 spectateurs sans équipes pour disputer la partie. Les autorités
algériennes se sont donc contentées de construire le stade mais sans joueurs. » (Maghreb
Emergent, publié le 31/05/2018)
Les entreprises, quelle que soit leurs tailles, doivent constamment assurer leur
croissance en vue de s’agrandir et se moderniser pour progresser.
L’entreprise est plus obsédée par la survie que par le profit. Elle doit réaliser des
bénéfices pour satisfaire et rémunérer le capital c’est-à-dire les actionnaires. Mais, l’entreprise
doit surtout dégager des surplus pour pouvoir se maintenir.
De ce fait, l’entreprise aura de plus en plus besoin de financement. Elle pourra donc,
recourir à deux modes de financement afin de combler son déficit :
1
Introduction
Depuis le début des années 2000, le souci du développement marché financier est
placé au second rang et la priorité de financement de l’économie est exclusivement accordée
au système bancaire. Ce n’est qu’en 2014, avec le déclenchement de la crise financière, qui
s’est révélé l’incapacité du système bancaire à financer lui seul l’économie algérienne. Depuis
lors, une compagne de sensibilisation et d’appel aux entreprises de faire appel au marché
financier pour financer leurs projets à moyen et long terme a été lancée et dirigée par les
autorités publiques.
D’un point de vue théorique, une littérature intéressante, aujourd'hui, montre que les
entreprises rencontrent des obstacles lors de leur introduction sur les marchés boursiers.
Jaffeux (1992) montre que parmi les facteurs de réticence à l’introduction en bourse : la perte
du pouvoir, les coûts élevés de l’opération, la transparence vis-à-vis du marché et la
concurrence. Perte de confidentialité est la raison qui empêche les entreprises à y’aller en
bourse (Yosha, 1995). Stanley B. Block (2003) quant à lui, met en évidence le coût élevé de la
présence à la cote comme raison de non recours à la bourse. Burton, Helliar et Power (2006)
la difficulté la plus importante rencontrée par les dirigeants durant l’offre est la gestion de
l’opération d’introduction et celle des opérations d’introduction et celle des opérations
courantes de l’entreprise en même temps. (CHAOUANI, 2009, P38-40)
C’est ainsi que s’impose la problématique de notre mémoire, qui s’articule autour de la
question principale suivante:
Quels sont donc les raisons qui empêchent ces entreprises à s’introduire en bourse ?
2
Introduction
Quels sont les avantages attrayant les entreprises pour une introduction en bourse ?
Nous voudrions comprendre en quoi les entreprises algériennes restent méfiantes quant
à une introduction en bourse. À cet effet, nous avons retenus quelques hypothèses, à savoir :
La culture boursière au niveau des entreprises est insuffisante et parfois même absente,
les responsables et managers des entreprises algériennes sont mal informés des
avantages que peut procurer une introduction en bourse, donc un problème au niveau
des entreprises.
La deuxième hypothèse retenu est la complexité des conditions exigés par les autorités
du marché financier algérien pour une introduction en bourse, ainsi le processus
d’introduction qui est qualifié d’interminable.
Une dernière hypothèse mise en évidence est l’existence d’autres moyens de
financement, soit l’autofinancement ou bien le financement par les banques qui
n’encourage pas les entreprises algériennes à recourir à la cotation en bourse.
Afin de traiter le sujet, de répondre aux questions plus-haut et d’évaluer nos hypothèses,
un plan de recherche a été établi. Nous avons adopté la démarché hypothético-déductive. Pour
ce faire, nous avons essayé de placer d’abord l’objet de ce travail dans son contexte théorique
et conceptuel. Ce qui devrait nous permettre de comprendre clairement notre sujet et d’identifier
les problèmes spécifiques liés à notre sujet de recherche. Dans un deuxième temps, nous avons
opté pour une étude exploratoire étant données que le recherche des réponses à notre
questionnement est fondée sur les données d’une enquête de terrain que nous avons réalisée
auprès d’un échantillon d’entreprises algériennes. Nous avons également mené deux entretiens
semi-directif avec des spécialistes en la matière, à savoir ; un au niveau de l’Entreprise Portuaire
de Bejaia et un autre au niveau de la Bourse d’Alger.
Partant de cette démarche, notre mémoire sera structuré en trois chapitres. Nous
élaborons dans un premier temps un cadre conceptuel et théorique approfondi du sujet (chapitre
I). Nous nous intéressons également à l’analyse de la situation actuelle de la bourse d’Alger
ainsi les conditions exigées par celle-ci pour une cotation en bourse (chapitre II). Le chapitre
III sera consacré à l’étude des obstacles qui entravent les introductions en bourse des entreprises
algériennes. Il fera l’objet d’une présentation détaillée du cadre méthodologique adopté et des
principaux résultats de l’enquête réalisée au niveau de 35 entreprises de la W. BEJAIA ainsi
deux stages au niveau de l’EPB et de la SGBV.
3
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Quel que soit sa taille, l’entreprise, face à la complexité de son environnement, est
tenue de tracer sa stratégie de croissance et de développement à partir d’une bonne vision de
l’environnement des marchés, des technologies et de la concurrence. Cette situation exige aux
entreprises de croitre et d’investir continuellement afin de montrer un certain niveau de
performance lui permettant d’assurer sa pérennité ainsi que sa survie.
1. A la découverte de la bourse
Tout s'échange donc, tout se négocie. Mais avant de pouvoir échanger des titres,
encore faut-il que ces derniers existent.
D’un point de vue historique, les bourses sont très liées à des pays tel que la Belgique
et les Pays-Bas. L’appellation « Bourse » trouverait son origine à Burges en Belgique, les
vendeurs et acheteurs se rendaient à la « Beurse » une place dénommée ainsi car elle portait le
nom de la famille « Van der Beurse ». (Philippe SPIESER, 2007, P01)
4
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
de la révolution française, la bourse de Paris acquiert ses traits caractéristiques sous Napoléon
Ier dans un lieu officiel.
Au cours du XIXème siècle, les places financières régionales, qui ont des origines très
anciennes adoptent cette organisation pour créer leur bourse dans sa forme moderne.
(LAGNEAU-YMONET & RIVA, 2012, P07-08)
Le système financier international, dès le début des années 1980, est caractérisé par
une vague de transformations sans précédent. La libéralisation et la mondialisation des
marchés à travers l’internalisation des portefeuilles gérés par des investisseurs recherchant
une diminution de leurs risques grâce à la diversification sectorielle ou géographique est l’un
des facteurs majeurs de l’évolution des marchés dans le monde.
Les évolutions technologiques qui ont caractérisé les dernières décennies, ont eux-
mêmes permis la création de réseaux de communication électroniques et réseaux de
négociation d’instruments financiers permettant d’assurer la transmission et l’exécution des
ordres ainsi que la diffusion des cours.
Un autre facteur qui a changé le contexte en question est la concurrence dans le secteur
financier qui a conduit les bourses à proposer des produits innovants, à pénétrer de nouveaux
marchés et à mettre en place de nouveaux partenariats. (Philippe SPIESER, 2007, P10-11)
Marché financier, marché monétaire, marché des capitaux, marché boursier … sont
autant d’appellations utilisées dans le jargon non financier comme synonymes.
Dans une économie de marché, certains agents dégagent un excédant (une épargne) de leurs
investissements, tandis que d’autres, placés dans une situation inverse, ont un besoin de
financement.
Pour comprendre la bourse, il est important de distinguer entre deux compartiments du
marché financier. Ce dernier est définit selon Sébastien NEUVILLE : « le marché financier
est habituellement définit comme le marché de capitaux disponibles, c’est-à-dire des capitaux
offerts par des investisseurs pour répondre à un besoin de financement. Un tel besoin de
financement peut provenir d’entreprises ou même d’organismes publics » ; (S.NEUVILLE,
2005, p12.)
5
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Pour faire simple, le marché financier représente l’ensemble des offres et des
demandes de capitaux pour des souscriptions au capital social des entreprises et des
placements à long terme. Il comporte deux compartiments : le marché primaire et le marché
secondaire.
D’après cette définition, toute valeur mobilière est d’abord émise sur le marché
primaire appelé aussi « marché du neuf » car c’est le marché où s’effectue l’émission de
nouveaux titres. Le marché primaire est directement mis en œuvre par les intermédiaires
financiers qui s’interposent entre émetteurs et investisseurs. Ainsi, il n’a pas de lieu
d’existence physique.
Une fois émis sur le marché primaire, tout titre est susceptible d’être cédé sur un
marché secondaire connu sous le nom de « bourse » ou « le marché de l’occasion ». Cette
dernière n’apporte pas de ressources aux entreprises mais permet à tout moment de rendre
liquide les titres émis sur le marché primaire, il permet d’organiser la confrontation entre ceux
qui détiennent des titres et qui veulent les céder et les épargnants investisseurs qui désirent
acheter ces titres.
6
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Source : Peyrard, La bourse, 8eme édition, Ed. Vuibert, Paris, 1999, p.58.
Les marchés réglementés s’opposent aux marchés de « gré à gré » (OTC « Over The
Counter »), qui ne sont pas soumis à des règles contraignantes. Sur ce marché, les échanges
s’effectuent par simple accord entre acheteur et vendeur. (LASARY, 2014, P.88)
La bourse jour un rôle majeur du point de vue économique et financier. Parmi ses
principales fonctions, on peut citer :
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Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
B. Un lieu d’épargne :
Elle permet à des investisseurs de placer leurs épargnes dans des produits boursiers. Un
particulier peut notamment à travers l’achat d’une valeur mobilière devenir un actionnaire ou
un créancier d’une entreprise.
C. La gestion du risque :
D. La liquidité :
Elle permet à l’ensemble des acteurs d’assurer la liquidité de leurs produits boursiers. Les
bourses facilitant la rencontre entre acheteurs et vendeurs, les investisseurs pourront donc plus
aisément acquérir ou se séparer d’un produit boursier. La bourse permet donc la négociabilité
des titres. (LASARY, 2014, P.201-202)
Cette valeur peut d’ailleurs être déconnectée de la réalité économique mais elle reflète
l’impression du marché à ce moment précis.
Les cotations effectuées à la bourse permettent ainsi de mesurer la valeur attribuée par
le marché à une entreprise, à une matière première, ou à une créance dans le temps. Les cours
8
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Le marché boursier procure des ressources à long terme à l’Etat, aux administrations
publiques et aux entreprises. Ces ressources permettent aux entreprises de financer leurs
croissances, et apportent à l’Etat un renfort pour mener à bien ses projets économiques et
sociaux. La bourse permet, aussi d’organiser la liquidité de l’épargne, c’est-à-dire lutter contre
le risque d’investissement d’une épargne qui hésiterait à s’engager si elle n’était pas rassurée
sur sa faculté de redevenir liquide. Elle assure le rôle de la production et la diffusion de
l’information qui aide dans la prise de décision ainsi la réduction des conflits liés aux
asymétries d’information. Enfin, en affichant un cours pour chacune des actions cotées, le
marché boursier constitue un instrument de mesure irremplaçable pour estimer la valeur d’une
entreprise ayant atteint une certaine dimension et ayant une liquidité normale.
Plusieurs intervenants agissent chaque jour sur les marchés boursiers afin d’en assurer
le bon fonctionnement, l’efficience, la sécurité et la transparence à l’appui d’une
règlementation et sous l’œil vigilant des autorités de marché.
A. Les investisseurs
Ce sont des agents économiques à excédent de capitaux et qui souhaitent investir des
capitaux en achetant des titres mis sur le marché par les émetteurs en espérant engranger une
plus-value sur leur revente ou en les conservant pour toucher les intérêts. Il peut s’agir des
particuliers, des entreprises ou des investisseurs institutionnels (appelés aussi les « zinzins » et
qui sont les caisses de retraite, les banques, les compagnies d’assurance, les gestionnaires de
fonds de placement collectif tels les OPCVM). (LASARY, 2014, p99)
B. Les émetteurs
Les émetteurs sont généralement des entreprises qui vendent des actifs financiers en
échange de liquidités. Parmi les émetteurs, on peut citer : les entreprises publiques et privées,
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Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
les pouvoirs publics (Etat), les collectivités locales ainsi que les institutions financières (les
banques). (LASARY, 2014, p95)
C. Les intermédiaires
L’accès au marché financier n’est pas direct et ne l’a jamais été, pour des raisons de
contrôle, de technicité et d’intérêts corporatistes. Les intermédiaires s’attachent à mettre en
relation émetteurs et investisseurs, c’est le rôle des courtiers ou les brokers, les dealers, les
banques d’investissement et les établissements de crédit.
N.B. On trouvera parfois des acteurs figurant dans deux catégories différentes. Une entreprise
peut être agent émetteur lorsqu’elle a besoin de capitaux pour assurer son développement.
Elle peut être aussi un agent investisseur dans le cas inverse. (LASARY, 2014, p102)
Dans certains ouvrages, on peut trouver d’autres intervenants tel que les analystes
financiers qui sont chargés d’analyser les sociétés (leurs bénéfices, leurs situations
financières, les stratégies de développement …) afin d’établir les recommandations sur les
titres cotés. Et les instances de régulation et d’organisation qui ont pour objet de veiller au bon
déroulement des échanges tel que l’Autorité des marchés financières, en France (AMF), la
Securities and Exchange Commission (Etats Unis).
Les produits négociés en Bourse, peuvent être de nature différente. Ils sont
susceptibles d’être décrits selon plusieurs classifications ou typologies possibles. D’après les
classiques ; on trouvera : les actions, les obligations et les produits dérivés.
Selon Philippe SPIESERE, « une action est un titre de propriété représentant une
fraction du capital d’une société. C’est une valeur mobilière négociable sur un marché
boursier, plus rarement de gré à gré. L’action est donc un titre négociable dont la liquidité est
normalement assurée si le titre est coté en Bourse. » (SPIESERE.P, 2007, p51)
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Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
De façon très générale, l’action est un titre de propriété délivré à toute personne
détenant une fraction du capital d’une société pour pouvoir constater ses droits d’associé.
Différents types d’actions peuvent être distingués, le tableau ci-dessous résume les principales
catégories d’actions :
Actions ordinaires Actions représentant une part de propriété dans une entreprise et
donnant droit de vote.
Actions à dividende Actions donnant droit à une distribution prioritaire des profits ainsi
prioritaire qu’à un dividende plus élevé, mais n’ayant en revanche pas de droit
de vote correspondant. Elles sont donc moins intéressantes lors
d’opérations sur titres.
Actions privilégiés Actions représentant d’une part du capital d’une société. Elles
garantissent un dividende annuel fixe et un droit privilégié sur l’actif
en cas de liquidation.
Selon Didier VITRAC « Les obligations sont des titres remboursés à la fin de leur
durée de vie (la durée de l’emprunt). L’obligataire-celui qui détient l’obligation- n’a guère
plus de droit que le banquier sur l’entreprise. Ce qui l’intéresse, c’est que la société ait la
capacité de régler les intérêts annuels et d’assurer le remboursement de ses dettes. »
(D.VITRAC, 2006, p80)
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Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
« Les produits dérivés sont des institutions financières dont le prix dépend de
l’évolution du cours d’un autre actif financier appelé sous-jacent. Ils sont employés
principalement en tant qu’instruments d’assurance (de couverture) ou en tant qu’instruments
spéculatifs » (E. LE SAOUTE, 2008, p71)
Les produits dérivés les plus courants comprennent les options, les warrants, les
forwards, les bons de souscription, les swaps… leur rôle essentiel est le transfert des risques
liés aux variations de prix des actifs sous-jacents (Actions, Obligations…).
A. L’option
« L’option est un droit que l’on acquiert, il permet d’acheter ou de vendre une action à
un prix et pendant une période déterminée. Une option d’achat est appelée « call », une option
de vente « put ». L’achat d’un call permet de jouer la hausse d’un titre ou d’un indice, l’achat
d’un put sa baisse. Les options ont deux intérêts ; elles offrent un effet de levier qui permet de
démultiplier ses gains avec une mise de fonds limités, les options permettent aussi de couvrir
un portefeuille, c’est-à-dire de le protéger contre une baisse de marché. »
B. Les warrants
« Les warrants sont des titres de même nature que les options. Ils évitent toutefois la
plupart des inconvénients attachés aux options de changes négociées sur le marché
interbancaire. Les warrants sont des options à long terme sur devises, d’un faible montant
nominal, émis par des banques et négociés en bourse » (Y.SIMON et D. LAUTIER, 2005,
p38)
Un warrant est donc une valeur mobilière dont le fonctionnement est proche de celui
d’une option, on les appelle d’ailleurs les bons d’option. L’intérêt principal des warrants est
12
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
d’offrir un effet de levier important mais aussi de miser sur des concepts plus larges tels que
des paniers de valeurs.
C. Les swaps
Les swaps sont des produits dérivés permettant à deux contreparties de s’échanger une
série de flux futurs. Bien qu’un swap puisse théoriquement être construit à l’aide d’un seul
échange, on s’intéressera ici aux swaps construit sur toute une série de flux.
L’une des contreparties déclenche généralement des paiements faisant référence à une
inconnue telle que le taux d’intérêt ou le niveau de corrélation réalisée à un moment donné.
On dit alors qu’il s’agit de la partie variable du swap.
Une place boursière est une place de marché destinée à l’achat et la vente d’actions,
d’obligations et de titres. Une bourse peut servir à évaluer la santé économique d’un pays ou
encore être un indicateur clé de la puissance économique mondiale.
La Bourse de New York (NYSE) est située à Wall Street au cœur de la ville. Elle a été
fondée en 1817 mais n’a débuté ses activités sous le nom NYSE qu’à partir de 1963. Avant
d’atteindre sa première place, le New York Stock Exchange Group a connu un parcours
mouvementé, avec des événements tristement célèbres tels que le « Crash de Wall Street » de
1929 ou encore le « Black Tuesday » en 1987. Elle est toutefois restée la bourse la plus
importante du monde en matière de capitalisation depuis la fin de la Première Guerre
mondiale, lorsqu'elle a pris l’ascendant sur la Bourse de Londres. En 2012, le NYSE a été
reprise par Intercontinental Exchange, un groupe boursier américain.
13
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
1.4.2. Le NASDAQ
Fondée en 1878, la Bourse de Tokyo est la plus grande du Japon. Après la Seconde
Guerre mondiale, la TSE a fait face à des problèmes et a même été suspendue entre août 1945
et avril 1949, en raison de la participation du pays à la guerre.
La Bourse de Shanghai est la quatrième plus grande bourse au monde, malgré le fait
qu'elle n'a été fondée qu'en 1990. Ses origines remontent même à 1866, toutefois, elle a été
suspendue en 1949 durant la révolution chinoise.La capitalisation boursière de la SSE a atteint
5,01 billions de dollars en mars 2018.
14
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
La Bourse de Hong Kong est la troisième plus grande bourse d'Asie et la cinquième du
monde avec une capitalisation boursière estimée à 4,46 billions de dollars en mars 2018. (IG
group, 2018. consulté le 08/04/2019)
Beaucoup d’entreprises remplissent toutes les conditions pour être cotées en Bourse et,
pourtant, elles n’y vont pas, pourquoi restent-elles à l’écart ?!
La réponse est claire : être coté en Bourse présente des avantages, mais aussi certains
inconvénients. Dans certains cas, les dirigeants des entreprises seront plutôt sensibles aux
premiers (Avantages), dans d’autres, ils seront effrayés par les seconds.
Chaque individu peut passer des ordres en bourse. En revanche, l’accès direct à la
Bourse est très règlementé. Seuls les prestataires de services d’investissement (PSI) peuvent
traiter directement sur la bourse. Ainsi, un particulier ou une entreprise souhaitant acheter ou
vendre une valeur mobilière, passe un ordre à un intermédiaire financier qui transmettra à son
tour l’information à un PSI.
Il n’est pas possible de négocier 24h/24 sur une bourse. Chaque bourse présente des
horaires d’ouverture et de fermeture qui lui sont propres. Ainsi, en France Euronext ouvre à
9h le matin et clôture à 17H30.
15
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
« L’ordre de bourse est un ordre passé par une personne ou une institution à un
intermédiaire pour acheter ou vendre une certaine quantité d’actif » (site : cloudfront.net,
PDF, P04)
Il existe différents types d’ordre de Bourse qui répondent aux différentes attentes des
investisseurs :
Il indique un prix d’achat ou de vente et ne sera exécuté que s’il existe une
contrepartie équivalente ou plus avantageuse. (Binck.fr, 2014, P02)
B. L’ordre de marché :
Cet ordre n’a pas de prix d’exécution et, son exécution ne peut être que totale. En
contrepartie, il est prioritaire sur tous les autres types d’ordres ce qui assure l’achat ou la vente
des titres. (Binck.fr, 2014, P02)
Cet ordre très peu sécurisant ne se justifie que pour des valeurs très liquides que l’on
veut acquérir ou vendre rapidement. Cet ordre sera exécuté au mieux de l’offre ou de la
demande du marché. (Binck.fr, 2014, P03)
16
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Ordre stop/ à seuil de Dès que le cours atteint Contrôle de prix Risque de non-
déclenchement un seuil, l’ordre est d’exécution. exécution.
activé et passera au prix
du marché.
Les raisons d’une introduction en bourse diffèrent d’une société à l’autre. Cette
opération a une raison plus ou moins objective et claire. Ces raisons peuvent être :
Faire une hypothèse sur l’évolution future des cours, c’est ce que l’on appelle la
spéculation ou l’investissement.
Diriger le marché qui est le market-making.
Tirer profit d’une anomalie de marché (Arbitrage).
B. Eviter de perdre de l’argent qui est un objectif de gestion du risque :
Ces deux raisons encouragent vivement les entreprises à investir en bourse, ainsi que
d’autres motivations ; à savoir :
17
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Des chefs d’entreprise qui se sont laissés convaincre de coter leur société en bourse,
parce que voir leur nom en haut de l’affiche satisfaisait leur égo, s’en sont repentis ensuite
quand ils ont vu la facture finale et les frais continuent après l’introduction : communication
financière, relation avec les actionnaires. (G. HORNY, 2012, P20)
Afin de juger quelle situation est meilleure, soit pour l’entreprise, soit pour les
actionnaires. Il est nécessaire de comprendre les avantages et les inconvénients d’une
introduction en bourse.
L'admission à la cote entraîne une publicité importante pour l'entreprise, qui perdure
après l'introduction, notamment grâce aux manifestations nécessaires à une société cotée,
cette publicité retentit sur la notoriété de l’entreprise. Son image en sort renforcée sur le plan
national et international.
18
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
19
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Le marché financier peut exercer un certain contrôle sur le pouvoir discrétionnaire des
dirigeants du fait à la fois des possibilités de prise de contrôle hostile et de l’appréciation par
le marché des décisions des dirigeants. Une partie de la rémunération des dirigeants peut
20
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
L'introduction en bourse d'une entreprise lui permet de bénéficier d'un statut fiscal
particulier et avantageux.
La perte de contrôle est certainement l’un des inconvénients des plus en vue pour tout
actionnaire qui souhaite garder la main mise sur son affaire. (P. SENTIS, 2004, P28)
Une introduction en bourse est synonyme de dilution de capital c'est-à-dire que le
capital sera entre les mains d'une multitude d'actionnaires ce qui conduit, d'une part, à une
perte de contrôle, et, d'autre part, au risque de voir s'inviter quelques indésirables
(Des concurrents ou des repreneurs potentiels par exemple). Ainsi nait la crainte pour les
émetteurs de perdre le contrôle de leurs sociétés car les pratiques des OPA (Offre
Publique d’Achat) ne les mettent pas à l’abri de se voir déposséder de leurs entreprises.
(PDF : stratégie d’introduction en bourse, p19, consulté le 17/03/2019)
21
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
22
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
L’entreprise est soumise à « l’humeur » du marché financier, quelle que soit la réussite
des activités de l’entreprise, la liquidité et le prix de ses titres sont affectés par les conditions
du marché. Une petite entreprise pourra considérer que ses titres souffrent d’un manque de
liquidité. De même, une entreprise pourra trouver dommageable que son titre évolue au gré de
rumeurs, de prévisions économiques globales ou sectorielles à l’entreprise mais affectant
significativement l’évolution du cours de son titre. (P. SENTIS, 2004, p28)
L’effort financier peut être si important pour ces actionnaires qu’ils incitent les
dirigeants à renoncer à l’introduction en bourse. (P. SENTIS, 2004, P29)
« Une introduction en Bourse (ou IPO pour Initial Public Offering) est une opération
financière qui consiste à mettre en vente des titres d’une société sur un marché boursier. Elle
permet aux entreprises de grande ou de petite taille d’ouvrir leur capital à de nouveaux
investisseurs (institutionnels, salariés…) pour financier leurs projets, accélérer leurs
croissances ou encore développer leur notoriété »
L’introduction en bourse est une opération qui ne s’improvise pas, elle se prépare de
longue date. Pour une entreprise, donc, envisager l’introduction conduit à se poser plusieurs
questions :
23
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Les introductions sont réalisées à l’issue de périodes de croissance et au cours des pics
boursiers. (P. SENTIS, 2004, P25)
B. La taille de l’entreprise :
A. La dimension humaine :
24
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Les dirigeants doivent s’assurer que l’entreprise satisfait au moins aux critères
minimums d’introduction en bourse. Ces critères sont établis spécifiquement sur chaque place
financière et les points importants à vérifier sont habituellement les suivants :
25
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Les autorités boursières mais également les marchés financiers exigent que les sociétés
adoptent une politique de gouvernement d’entreprise (corporate governance) renforçant la
protection des investisseurs. Ces mesures qui peuvent prendre un caractère obligatoire ou
optionnel consistent à réduire les comportements individualistes et opportunistes des membres
de l’équipe dirigeante. Il peut s’agir, par exemple :
Une fois la décision d’introduction est prise, On pourra distinguer quatre génériques à
la préparation d’une introduction en bourse.
1
C’est ce qu’on appelle le flottant qui désigne la part de l’entreprise détenue par des actionnaires dont l’objectif
n’est pas de contrôler ou de posséder une influence notable sur la gestion de l’entreprise.
26
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Pour leur introduction, les entreprises font de plus en plus souvent appel à un
intermédiaire-introducteur qui peut être une banque ou une institution financière agréée par
les autorités boursières.
Cette phase est d’une importance cruciale car de ce choix dépendent la réussite et le
suivi de l’opération. L’entreprise et l’intermédiaire-introducteur nomment les banques et
institutions qui appartiendront au syndicat de placement (appelé aussi syndicat bancaire)
contribuant à la diffusion des titres.
2
Le green shoe est le nom de l’entreprise qui a utilisé pour la 1ere fois cette clause.
27
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Cette phase marque l’avènement de l’opération. Il s’agit d’un moment angoissant pour
l’entreprise et ses dirigeants car même si, dans la plupart des cas, l’introduction est réussie,
deux issues non souhaitées peuvent se produire.
La totalité des titres ne trouve pas preneurs ; c’est la situation la plus dramatique.
Si l’entreprise dispose d’une garantie bancaire, le syndicat bancaire s’engage à
acquérir les titres non souscrits. Dans le cas où une telle garantie n’existe pas,
l’échec est total.
Tous les titres sont souscrits, mais le premier cours coté est plus faible que le prix
d’introduction : ce prix a donc été surévalué. Cela augure mal du devenir boursier
à court terme de la valeur. Les investisseurs sont déçus car ils ont acquis des titres
à un prix plus élevé que leur valeur de marché. Il s’agit d’un semi-échec.
28
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Les procédures et les réglementations diffèrent d’un marché à l’autre. Plus le marché
est réglementé, plus l’entreprise doit être solide pour y accéder, plus son titre se voit valorisé.
Il convient donc de choisir son marché boursier selon la situation financière et la stratégie. (L-
expert-comptable.com consulté le 19/03/2019)
Elle constitue certainement la procédure la plus simple mais dont le résultat est le plus
incertain. L’avis doit annoncer le nombre de titres offerts et le prix minimal de cession par les
actionnaires initiaux. De plus, il doit également stipuler la variation maximale de cours
autorisée par apport au prix minimum (en principe 10%) ainsi que la politique de
raisonnement susceptible d’être appliquée. Cette procédure s’apparente donc à un système
d’enchères mais dont l’ajustement par les prix ne se fait que partiellement. Les ordres libellés
par les investisseurs peuvent être « à cours limité » ou « à tout prix ». (P. SENTIS, 2004,
P96)
29
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
L'offre à prix minimal consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres
en fixant un prix minimal de vente. Les souscripteurs présentent leurs ordres à ce prix ou à un
prix supérieur.
Dans ce cas, et avant l’introduction, Euronext Paris publie au moins cinq jours avant
l’introduction en bourse un avis qui précise le prix minimal et la quantité de titres offerte au
public. La mise en vente doit concerner au moins 10% des actions et 100 000 titres et,
contrairement à l’OPF, les propriétaires d’origine supportent l’incertitude sur le prix de vente
de leurs actions. (Ph, SPIESER, 2007, P59)
L'offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres
en fixant une fourchette de prix. Les souscripteurs présentent leurs ordres à un cours
appartenant à la fourchette de prix, bornes incluses.
Cette fourchette est susceptible d'être modifiée par les établissements introducteurs. Le
prix définitif n'est alors fixé qu'après réception de la totalité des ordres. Comme pour les
Offres à Prix Minimal, seuls les ordres supérieurs ou égaux au prix définitif fixé sont servis.
Dans le cadre de cette procédure, la souscription d'une partie des titres est réservée aux
institutionnels comme les banques, les assureurs, etc....
La demande d’admission est accompagnée d’un dossier constitué d’un certain nombre
de documents d’ordre juridique, économique, financiers et comptables, notamment les statuts
mis à jour, un projet de notice d’information, les bilans et comptes de résultats ainsi que le
rapport d’évaluation économique de l’entreprise
30
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Une fois constitué, ce document doit être soumis à l’Autorité de marché en vue
d’obtenir le visa d’admission
Enfin, l’entreprise qui souhaite s’introduire en bourse doit (enfin) obtenir l’accord du
marché visé, après contrôle et autorisation de l’AMF dans un délai ne dépassant pas deux (02)
mois. (L-expert-comptable.com consulté le 19/03/2019)
Enfin, une introduction en Bourse n’est pas gratuite. En effet, elle fait intervenir un
certain nombre d’intermédiaires (sociétés de conseils juridiques, agences de marketing et de
communication, audit financier, société boursière, etc.) qu’il faut rémunérer. Le coût de l’IPO
dépend notamment de la taille de l’entreprise et du marché choisi mais on estime qu’il
représente au total environ 5 % à 7 % des montants levés. A ce coût, il faut ajouter la
rémunération de la société de bourse ayant mis en circulation les titres et celle de l’agence
assurant la communication financière de l’entreprise.
Les coûts d’une introduction en Bourse sont, donc, variable, et cela en fonction de:
La taille de l’entreprise ;
La technique d’introduction et du marché sélectionné ;
L’ampleur donnée à la communication financière ;
Intervenants et intermédiaires.
Une fois l’entreprise introduite en bourse, une nouvelle vie commence… Une fois
admises à la cote, les sociétés sont assujetties à un certain nombre d’obligations à l’égard de
leurs actionnaires, du public et des sociétés intermédiaires.
31
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
3
La période de lock-up correspond à la durée pendant laquelle les actionnaires-dirigeants initiaux s’engagent à
conserver leurs titres.
32
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
Afin d’être gagnant sur les marchés, le trader doit avoir des règles strictes et doit les
suivre ;
A. Diviser son capital ; ne jamais risquer plus d’un dixième de son capital sur une
action.
B. Ne pas aller contre la tendance. (Acheter quand ça baisse, ou vendre quand ça
monte). Grosse erreur : il faut toujours suivre le marché ;
Solution : ça baisse je vends, ça monte j’achète.
C. Lors d’un doute sortez du marché. Ne pas rester dans un marché que l’on ne
comprend pas.
D. Ne mettez pas tout votre capital sur une seule valeur, un seul secteur, un seul
marché.
Gestion de portefeuille : au moins 5 lignes (5actions) et 10lignes maximum.
E. Mettez de l’argent de côté pour les cas d’urgence.
Ne réinvestissez pas tous vos bénéfices (Gardez 30% pour payer les impôts de
bourse !). Le marché cherchera à vous reprendre une partie de vos gains, autant
l’accepter et le prévoir.
F. Evitez de rentrer et de sortir du marché trop souvent. Les frais ont vite faits manger
les bénéfices.
G. N’achetez pas uniquement parce que le prix est bas. Si le prix est bas cherchez la
raison ?
33
Chapitre I : cadre conceptuel et théorique
H. Traitez chaque valeur séparément. Les gains d’une valeur ne doivent pas
compenser les pertes d’une autre. (Guide de la bourse, comment investir sans se
tromper ? par : www.escale-ebook.info)
Conclusion
Du développement précédant, il ressort que la bourse des valeurs offre l’opportunité de
lever des capitaux sous forme de fonds propres ou d’emprunts à des conditions plus
avantageuses en comparaison avec les sources classiques de financement, du point de vue du
taux d’intérêt et durée. Ceci va donc permettre à l’entreprise de réaliser aisément ses
investissements et projets, d’augmenter sa rentabilité et d’accroitre sa compétitivité. En
contrepartie, l’entreprise doit respecter la procédure et les conditions exigées par cette
institution (la bourse des valeurs).
Beaucoup d’entreprises remplissent toutes les conditions pour être cotées en bourse et,
pourtant elles n’y vont pas, notamment les entreprises algériennes. Pourquoi restent-elles
donc, à l’écart ?
Nous tenterons, donc de répondre à cette question dans le chapitre suivant.
34
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Il a rappelé que « la Bourse d’Alger va clôturer ses vingt ans d’existence pour une
participation dans le PIB national, avec un taux vraiment très insignifiant qui est autour de
0,001%. Aujourd’hui, nous voulons faire de la Bourse un moyen de financement pour les
PME ». (par OURAMDANE, 2017)
Il a souligné que « L’économie nationale, entre 2010 et 2014, était dans un confort en
termes de financement, puisqu’il y avait beaucoup de liquidités. Mais depuis 2014, la
situation a totalement changé. Les banques sont devant un stress financier et un stress de
liquidité. Dans ce contexte, la Bourse d’Alger joue un rôle d’accompagnement pour faire
baisser la pression qui est exercée sur les banques ».
On constate donc, que la bourse d’Alger vit une situation de léthargie depuis sa
création, les plus grandes sociétés algériennes comme Sonatrach, Sonelgaz et plusieurs grands
groupes privés ne sont pas cotées en bourse.
A cet égard, nous s’intéressons, dans ce chapitre à la bourse d’Alger comme institution
financière, aux conditions d’éligibilité à l’introduction à cette institution et enfin au cout de
l’introduction d’une entreprise algérienne à la bourse d’Alger.
La bourse des valeurs mobilières est un marché organisé et surveillé par la COSOB,
géré par la SGBV, animé par les IOB, sécurisé par Algérie Clearing et dont les titres sont
conservés par les TCC.
Ce marché est alimenté par des émetteurs cherchant un financement que leur offrent
des investisseurs dans le but de fructifier leur épargne. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)
35
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
C’est dans le cadre des réformes économiques envisagés à partir de 1988 qu’est née
l’idée de la création d’une bourse à Alger. Elle est apparue en 1990 instituée par outre les lois
de référence ayant introduit la distinction entre l’Etat actionnaire et l’Etat puissance publique
(loi 88-01 portant orientation des EPE (Entreprises Publiques Economiques), loi 88-03 portant
constitution de 8 fonds de participation et loi 88-04 modifiant et complétant l’ordonnance 59-
75 du 26/09/1975 portant code de commerce).
En 1990 a été constituée la société des valeurs mobilières (SVM), son capital est
détenu par les 08 fonds de participations. Son capital en 1992 est passé à 9.320.000 DA, en
cette même année sa raison sociale a été modifiée aussi et est devenu « Bourse des Valeurs
Mobilières (BVM) ». (LASARY, P235)
25 mai 1997, constitution de SGBV avec pour actionnaire six banque publiques
(BDL, BEA, BADR, CPA, BNA et CNEP)
13 septembre 1999, première cotation à la Bourse d’Alger avec l’entreprise
publique agroalimentaire ERIAD Sétif, qui ouvre 20% de son capital.
20 septembre 1999, le groupe pharmaceutique public SAIDAL, est coté à son tour
à la Bourse d’Alger.
14 février 2000, l’EGH EL AURASSI, société de gestion de l’hôtel publique El
Aurassi entre aussi à la Bourse d’Alger.
07 mars 2011, Alliance assurance, dix ans après la dernière introduction, devient la
première entreprise privée algérienne à faire son entrée en Bourse. (LASARY,
P.236)
2012, création d’un marché réservé aux petites et moyennes entreprises, par le
règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012 modifiant et complétant le
règlement n°97-03 du 18 novembre 1997 relatif au règlement général de la bourse
des valeurs mobilières (www.sgbv.dz)
07 avril 2013, NCA-Rouïba, ouvre son capital. (LASARY, P.236)
27 décembre 2015, ’introduction en bourse de la société Biopharm spa par Offre
Publique de Vente d’actions.
12/12/2018, AOM Invest fait son entrée en Bourse.
36
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
37
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Crée en 1999, la Bourse d’Alger peine à se faire une place dans le marché financier
maghrébin. Cette institution, malgré les efforts fournis, enregistre un grand retard par rapport
à nos pays voisins. (LASARY, P.249)
B. Marché des PME : réservé aux Petites et Moyennes Entreprises : créé en 2012 par
le règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012 modifiant et complétant le
règlement n°97-03 du 18 novembre 1997 relatif au règlement général de la bourse
des valeurs mobilières. (Paru au JORA n°41 du 15 juillet 2012).
Ce marché peut offrir aux PME une alternative pour accéder aux capitaux. C’est une
excellente occasion de croissance pour les PME, tout en procurant aux investisseurs un
marché bien réglementé pour leurs placements.
38
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Une seule société activant dans le domaine du tourisme est cotée sur ce marché, il
s'agit bel et bien de la société AOM Invest.
A. Marché des obligations : titres de créance émis par les sociétés par actions, les
organismes publics et par l'Etat. La totalité des titres sont déjà arrivé à échéance.
B. Marché bloc OAT : réservé aux Obligations Assimilables émises par le Trésor
public Algérien. Il a été créé en 2008 et compte actuellement plus de 25 lignes
cotées englobant près de 400 milliards de Dinars algériens.
Les OAT sont des titres financiers qui correspondent à la part de dette d'un État à long
terme, présentant des maturités de 7, 10 et 15 ans,
sont négociées par l’entreprise des Intermédiaires en Opérations de Bourse et les compagnies
d'assurances ayant le statut de Spécialistes en Valeurs du Trésor à concurrence de cinq
séances par semaine.
(www.sgvb.dz)
Après vingt ans d’existence, la Bourse d’Alger ne compte aujourd'hui que six (06)
titres que sont Saïdal, El-Aurassi, Alliance Assurances, NCA Rouiba et Biopharm, ainsi que
AOM invest.
A. SAIDAL
39
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Elle changea de dénomination en 1985 pour devenir SAIDAL. En 1989, suite à la mise
en œuvre des réformes économiques, SAIDAL devint une entreprise publique économique
dotée de l'autonomie de gestion et fut choisie, parmi les premières entreprises nationales, pour
acquérir le statut de société par actions.
En Février 1999 : GROUPE SAIDAL a procédé à l'ouverture de son capital par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'OPV portait sur 20% du capital social du groupe, soit 500
millions de DZD, répartis en 02 millions d'actions.
B. EGH EL AURASSI
L'établissement El Aurassi classé 5 étoiles a été inauguré le 2 mai 1975, est placé sous
la tutelle du ministère du tourisme et de la culture. Ce dernier assurera sa gestion à travers la
Société Nationale du Tourisme et de l'Hôtellerie (SONATOUR) jusqu'en 1977, puis par la
Société Algérienne du Tourisme et de l'Hôtellerie (ALTOUR) jusqu'en 1979, et enfin par
l'Office national des Congrès et des conférences (ONCC) jusqu'en 1983.
En cette même année, et en faveur d'une restructuration organique, l'hôtel est érigé en
entreprise socialiste et l'Entreprise de Gestion Hôtelière (EGH) fut créée (Décret n° 83-226
du 2 avril 1983).
40
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
portants sur la privatisation totale ou partielle, l'entreprise El Aurassi a été retenue par
décision du conseil national de participation de l'Etat en février 1998 pour son introduction en
Bourse à hauteur de 20% de son capital social à diffuser dans le public.
En Juin 1999, l'EGH EL AURASSI a procédé à l'ouverture de son capital par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'OPV représentait 480 millions de DZD, soit 20% du
capital social.
C. ALLIANCE ASSURANCES
Alliance Assurances est une Société Par Actions au capital initial de 500 millions DA
créée en juillet 2005 par un groupe d'investisseurs nationaux. Le capital de la compagnie a été
porté à 800 millions DA au courant de l'année 2009. L'année 2010 a vu ce même capital porté
à 2,2 milliards DA pour l'activité Assurances Dommages. Cette augmentation de capital s'est
faite par appel public à l'épargne et a permis à la compagnie de se mettre en conformité avec
les dispositions du décret exécutif 09-375 du 16/11/2009 modifiant et complétant le décret
exécutif 95-344 du 30/1 0/1995 relatif au capital minimum des sociétés d'assurances.
En mars 2011 : Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement général
de la bourse d'Alger, le titre de capital Alliance Assurances a été introduit à la cote officielle
le 07 mars 2011. Le cours d'introduction était de 830 DA. (www.sgbv.dz consulté le
08/04/2019)
D. NCA-ROUIBA
NCA-Rouïba Spa est une société privée de droit algérien au capital social de
849.195.000 DA, avec comme activité principale la production et la distribution de boissons,
nectars et jus de fruits. Elle a été fondée en 1966, sous la forme juridique de SARL, sous le
41
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
En 2003 : La société change de statut juridique et devient une Société Par Actions
(SPA). Le capital social de la société passe (en 2006) de 109 472 000 DA à 152 044 000 DA
réservé à un actionnaire institutionnel étranger : la société de capital investissement non
résidente Africinvest Limited. Et en 2008, l’ancienne raison sociale de la société, « la
Nouvelle Conserverie Algérienne » devient « NCA-Rouïba SPA », et le capital social de la
société passe de 792 195 000 DA à 849 195 000 DA.
En avril 2013 : NCA-Rouïba Spa a procédé à la cession de ses actions par Offre
Publique de Vente. Le montant de l'offre portait sur 25% du capital social, soit 849 195 200
dinars algériens répartis en 8 491 950 actions.
En juin 2013 : Réunissant les conditions d'admission prévues par le règlement général
de la bourse d’Alger, le titre de capital NCA-Rouïba Spa a été introduit à la cote officielle le
03 juin 2013. Le cours d'introduction était de 400 DA. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)
E. BIOPHARM
Biopharm SPA est un groupe présent dans les différents métiers de l'industrie
pharmaceutique, créée en 1991, Biopharm SPA a réalisé en 2014, un chiffre d'affaires
consolidé de 49 milliards de dinars représentant 13% du volume du marché du médicament, le
groupe s'est développé de façon continue au cours des 20 dernières années, à travers
l'amélioration des standards de qualité de son outil de production et du renforcement de son
réseau de distribution.
42
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
AOM INVEST, est une société par actions spécialisée dans les études, le
développement, et l'exploitation des projets touristiques dans le secteur du thermalisme. Elle
participe aussi avec d’autres centres internationaux de développement et d'excellence des
destinations dans l'élaboration des études destinées à la construction des destinations
touristiques par excellence et pour la valorisation de l'industrie touristique en Algérie.
Dans son plan stratégique, cet établissement sera le premier d’une chaine
d’établissements à services similaires, à travers l’ensemble des sites thermaux du pays.
En 2016 la société AOM INVEST SPA a élaboré et adopté son plan de développement
stratégique à moyen et long termes destiné à répondre aux besoins et aux attentes du schéma
directeur d'aménagement touristique à l’horizon 2030. (www.sgbv.dz consulté le 08/04/2019)
Introduits selon la procédure ordinaire en Octobre 2018, AOM Invest spa a coté plus
de 10% des actions de son capital social qui est de 115.930.000 DA. Ce qui donne un nombre
1.159.300 actions, sachant que la valeur nominale de l’action est de 100 DA, alors que son
prix est fixé à l’introduction à 297 DA l’action. Par ailleurs, le nombre d’actions détenues par
les investisseurs institutionnels est de 520.000. (www.algerie-eco.com consulté le
08/04/2019)
2.1.1. COSOB
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Pour exercer ses missions, la COSOB est dotée des pouvoirs suivants :
La COSOB veille à la protection des investisseurs par la délivrance de visas sur les
notices d’information établies par tout organisme qui fait appel public à l’épargne à l’occasion
d’une émission de valeurs mobilières, d’une introduction en bourse ou à l’occasion
d’opérations d’offres publiques.
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Elle habilite les teneurs de comptes – conservateurs de titres, qui sont préalablement
des institutions agréées en tant que banques, établissements financiers et IOB.
Elle porte sur le contrôle des activités des Intermédiaires en Opérations de Bourse, des
Teneurs de Comptes-Conservateurs de titres, de la Société de Gestion de la Bourse des
Valeurs, du dépositaire central des titres et des Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières. Elle a pour objectifs de s’assurer que :
45
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
2.1.2. SGVB
La Société de Gestion de la Bourse des Valeurs, sous la forme abrégé SGBV, sise au
27 Bd Colonel Amirouche Alger, est une société par actions au capital social de 475 200 000,
00 DA, créée par le décret législatif n°93-10 du 23 mai 1993 et constituée le 25 mai 1997 ;
elle constitue un cadre organisé et réglementé au service des IOB en tant que professionnels
pour leur permettre d'exercer leurs missions conformément aux lois et règlements en vigueur.
Depuis sa création, elle s'est attelée à mettre en place les dispositifs opérationnels et
techniques nécessaires aux transactions sur les valeurs mobilières admises en Bourse.
C. Missions de la SGBV
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
A. Leurs activités
Les IOB sont des personnes morales agréées par la COSOB pour exercer une ou
plusieurs des activités ci-dessous :
L’intermédiation en bourse ne peut être exercée que par les sociétés commerciales
créées principalement à cet effet, les banques et les établissements financiers.
Pour être agréés, les IOB doivent présenter des garanties suffisantes notamment en ce
qui concerne :
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Le dépositaire central des titres, dénommé Algérie Clearing, est l’organisme gérant le
système de règlement livraison espèces contre titres résultant des transactions réalisées au
niveau de la bourse d’Alger.
Son capital social est ouvert à la SGBV, aux IOB agréés, aux sociétés émettrices, au Trésor
public et à la Banque d’Algérie.
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Les sociétés émettrices, l’Etat et les collectivités locales admis aux opérations
d’Algérie Clearing disposent, pour leur émission, d’un compte courant « émission ».
Ce sont toutes les sociétés par actions (spa) ou établissement public qui émettent des
valeurs mobilières en faisant appel public à l’épargne, et sont soumis à l’obligation de
publication d’une notice et d’un prospectus destinés à l’information du public.
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
L’action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une société.
Son détenteur, l’actionnaire, devient copropriétaire de la société ; il reçoit une part des
bénéfices (les dividendes) réalisés par l’entreprise. Seules les sociétés par actions peuvent
émettre des actions.
L’obligation est une dette contractée par une entreprise auprès de porteurs de l’obligation tout
en s’engageant à leur verser un revenu constant (coupons) pendant toute la durée de l’emprunt
et à rembourser le capital emprunté à une date déterminée. (www.sgbv.dz consulté le
26/03/2019)
50
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
284 est le nombre de transactions réalisé et 116 157 est le volume global transigé à la
cote officielle de la bourse d’Alger.
L’introduction en bourse constitue une étape majeure dans la vie d’une entreprise. Elle
représente une réelle opportunité et offre de multiples avantages.
51
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
52
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Justifier l’existence d’une structure d’audit interne devant faire l’objet d’une
appréciation du commissaire aux comptes dans son rapport sur le contrôle interne
de la société.
Dans le cas contraire, la société doit s’engager à mettre en place cette structure au
cours de l’exercice qui suit l’admission de ses titres en bourse.
Assurer la prise en charge des opérations de transfert de titres.
Régler les conflits majeurs entre actionnaires et entreprise.
S’engager à respecter les conditions de divulgation d’information
Sont considérés comme titres de créance, les obligations, les obligations convertibles
en titres de capital, les titres participatifs, ou tout autre bon donnant droit à des titres de
capital.
L'encours des titres de créance pour lesquels l’admission aux négociations en bourse
est demandée doit être au moins égal à cinq cents millions de dinars (500.000.000 DA), le
jour de l’introduction.
Des modifications réglementaires ont porté également sur les conditions d’admission
ce qui était concrétisé par un assouplissement des conditions d’éligibilité plus ou moins
rigoureuses et auxquelles les PME n’ont pas toute latitude de répondre. Ainsi la PME doit :
Avoir le statut de Société Par Actions (SPA) et doit désigner, pour une période de
cinq (05) ans un conseiller accompagnateur dénommé « Promoteur en Bourse » ;
Ouvrir son capital social à un niveau minimum de 10 % au plus tard le jour de
l’introduction ;
Diffuser dans le public ses titres de capital et les répartir auprès d’un nombre
minimum de cinquante (50) actionnaires ou trois (03) institutionnels au plus tard le
jour de l’introduction ;
Publier les états financiers certifiés des deux derniers exercices, sauf dérogation de
la COSOB. Sans préjudice des dispositions du code de commerce relatives aux
sociétés par actions faisant appel public à l’épargne, les conditions de bénéfices et
53
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
de capital minimum ne sont pas exigées pour la société qui demande l’admission
sur le marché PME.
Phase de pré-introduction ;
Phase d’introduction ;
Phase de post-introduction.
C’est la phase qui précède l’introduction en bourse et la première étape que doit suivre
l’émetteur dans tous les cas de figure, avant toute introduction en bourse. Cette phase sera
effectuée par un ou plusieurs conseillers, désignés par l'entreprise. Elle comprend les étapes
suivantes :
A. Décision de l’opération
Seule une Assemblée générale extraordinaire de la société peut décider d’effectuer une
des opérations d’appel public à l’épargne, elle ne peut déléguer au conseil d’administration ou
au directoire que les pouvoirs tendant à la rendre effective.
B. Évaluation de l’entreprise
L’entreprise doit procéder à l’évaluation de son actif par un membre de l’ordre des
experts comptables autre que son commissaire aux comptes, ou par tout autre expert dont
l’évaluation est reconnue par la commission, sauf membre de cette dernière. Cette évaluation
servira à fixer le prix de vente ou d’émission de l’action.
L’entreprise est tenue de désigner un IOB chef de file qui aura pour mission de
l’assister, l’accompagner et la conseiller tout au long du processus d’introduction. Du choix
de l’IOB dépend la réussite de l’opération.
Afin d’optimiser les chances de placement des titres, l’IOB chef de file collabore avec
d’autres IOB, banques et établissements financiers en formant le syndicat de placement qui
54
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
permet une plus large diffusion du titre à travers l’exploitation du réseau des agences
bancaires.
La petite et moyenne entreprise (PME) quant à elle, doit désigner pour une période de
cinq (05) ans un conseiller accompagnateur dénommé promoteur en bourse, chargé de
l’assister lors de l’émission de ses titres, dans la préparation de l’opération d’admission et de
s’assurer en permanence qu’elle respecte ses obligations d’information légales et
réglementaires.
Critères objectifs :
Critères subjectifs :
Dans la plupart des cas et surtout en Algérie, l’IOB accompagnateur est une banque.
La domiciliation d’une entreprise auprès d’une banque depuis plusieurs années et la relation
de confiance qui s’est créée au fil du temps peut jouer un rôle important dans le choix de
l’entreprise car la banque connaît les habitudes de son client, sa structure financière ainsi que
ses perspectives de croissance.
Dès que la décision d’introduction en bourse est prise, l’entreprise va devoir constituer
une cellule interne, chargée du suivi de l’opération et des travaux préliminaires afin de
préparer l’entreprise à cet événement. Ainsi, elle va devoir faire appel à un organisme
financier, un conseiller juridique, un bureau d'audit et/ou un spécialiste en communication
financière.
55
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
L’examen va viser les principales mutations que peut subir l’entreprise, car cette
dernière est souvent amenée à effectuer des changements de statut, de forme juridique et de
structure de capital, afin de respecter les conditions d’admission à la cote.
Une étude financière de la société est effectuée sur la base des questions suivantes :
56
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
L’examen financier est difficile parce qu’il dépend d’une analyse subjective du marché
c'est-à-dire du comportement des concurrents et des clients.
Assistée par ses intermédiaires financiers, l’entreprise établie des prévisions de ses résultats
sur un horizon de trois à cinq ans (business plan), les éventuels projets de développement et la
formulation de ses choix stratégiques.
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Dans le cas où l’autorité de marché refuse le visa à l’entreprise, elle doit indiquer les
causes de son refus, les changements ainsi que les manques d’information à apporter.
Après ces modifications, l’autorité de marché dispose d’un délai de dix (10) jours pour
accorder son visa. Si la réponse demeure toujours négative après ce délai, le processus
d’introduction est interrompu.
Une fois le visa obtenu, l’entreprise peut commencer la distribution de la notice, elle
participe ainsi à la promotion de l’opération et s’inscrit par conséquent dans la politique de
marketing que doit adopter l’entreprise.
Une lettre qui contient une demande d’admission de la société de ses titres à la cote
et un engagement d’information ;
Les statuts de l’entreprise conformes aux exigences du marché ;
Les procès-verbaux de l’assemblée générale ayant autorisé l’émission des titres ;
Les projets de notice d’information et de prospectus tel que présentés à l’autorité
de marché ;
La liste des IOB chargés du service financier (paiement des dividendes, rachat de
titres…)
Les comptes de résultat, les bilans et annexes relatifs aux trois (3) derniers
exercices avec certification des commissaires aux comptes ;
Un rapport d’évaluation économique ;
Une description des activités de la société et la liste de ses filiales ;
58
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Une fois le dossier constitué, il doit être transmis à la COSOB, en vue de l'obtention de
la décision d'admission. La COSOB notifie sa décision dans un délai ne dépassant pas les
deux mois. Cette décision doit être transmise à la société de gestion des valeurs pour être
publiée dans le bulletin officiel de la cote (BOC).
Après que la demande d'admission ait été acceptée, il est nécessaire de mettre en
œuvre des contrats et des conventions pour définir les obligations de chaque partie (Bourse et
entreprise) et ceci selon la nature de l'opération projetée.
Les différents contrats et conventions sont :
Contrat introducteur/ IOB: ceci se passe dans le cas d'une offre publique de vente,
où ce contrat précise le rôle de l'intermédiaire et le montant des commissions à
percevoir.
Convention de placement émetteur / banque chef de file : cette convention est
établie dans le cas d'une augmentation de capital par appel public à l'épargne. Elle
a pour rôle de fixer les missions du chef de file, les conditions et les modalités de
rémunération de la prestation.
Contrat de liquidité entreprise/ IOB : ce contrat précise l'amplitude et la fréquence
de l'intervention autorisée en termes de limite de cours, de volume, de valeur et de
la durée dans le cadre d'opérations de contrepartie et de régulation du marché. Il a
aussi pour objet de garantir une fréquence suffisante de séance de cotation
fructueuse, et d'atténuer les mouvements erratiques du titre. Cette intervention est
provisoire, non permanente et strictement encadrée par la bourse.
H. Adhésion au Dépositaire Central
59
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
La procédure ordinaire
Article 56 « La procédure ordinaire est celle qui permet à la SGBV, lorsque le capital
de la société concernée est suffisamment diffusé dans le public, de procéder à l’inscription
directe de la valeur à la cote pour y être négociée dans les conditions de cotation pratiquées
sur le marché, à partir d’un cours d’introduction validé par la SGBV, sur la base des
conditions de marché ».
Article 57 (Règlement COSOB n°12-01 du 12 janvier 2012) « La procédure ordinaire
est utilisée pour les valeurs assimilables à des titres déjà côtés, pour les PME dont les titres
ont fait l’objet d’un placement préalable auprès d’investisseurs institutionnels, ainsi que pour
les titres de créance émis par l’Etat, les collectivités locales ou par les sociétés par actions ».
(www.cosob.org)
L’OPV est une procédure qui permet aux propriétaires de titres de mettre en vente,
tout ou une partie de ses titres, pendant une période donnée à un prix prédéterminé (minimum
ou fixe) et dans des conditions transparentes.
Pour les titres déjà diffusés au public, le règlement prévoit une procédure ordinaire
d’introduction à la cote.
Quand le titre est non diffusé, l’opération devient une technique de première cotation
par l’OPV.
En Algérie, cette procédure est celle qui permet la réalisation des opérations de
privatisation, d’une part, et la garantie d’une cotation nécessaire à la négociation au marché
secondaire, d’autre part.
60
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
J. Campagne marketing
C’est la phase où démarre la cotation du titre, après que l’entreprise ait obtenu
l’autorisation (décision d’admission) de la COSOB d’effectuer son entrée effective en bourse.
La SGBV publie un avis dans une édition du Bulletin Officiel de la Cote (BOC)
indiquant la date de la première séance de cotation ainsi que le cours d’introduction du titre.
Les résultats de la première cotation sont rendus publics par la SGBV et publiés au
BOC.
C’est l’étape qui intervient juste après la première cotation du titre en Bourse et son
évolution sur le marché.
61
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
A. Le contrat de liquidité
Dans le but de réguler le cours des actions, les sociétés sont autorisées à racheter leurs
propres actions dans le cadre du contrat de liquidité.
Le contrat est signé entre la société et l’IOB; il a pour objet de définir les conditions
dans lesquelles l’intermédiaire intervient pour le compte de l’émetteur sur le marché en vue
de favoriser la liquidité des titres et la régularité de leur cotation.
B. Publication de l’information
Une fois le titre coté en Bourse, l’émetteur doit porter à la connaissance du public tout
changement ou fait important susceptible, s’il était connu, d’exercer une influence
significative sur le cours des titres.
Une introduction en bourse génère des coûts qui sont variables en fonction de la taille
de l’opération, de la technique d’introduction en bourse et du marché sélectionné, et enfin de
l’ampleur donnée à la communication financière. Ils comprennent notamment :
62
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
IOB Frais liés aux prestations réalisées par l’IOB accompagnateur et par les
chef de file autres banques constituant le syndicat de placement (commission de
placement).
3.3.2. Fiscalité
63
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
« Art. 63. - Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur le
bénéfice des sociétés (IBS), pour une période de cinq (5) ans à compter du 1er
janvier 2019, les produits et les plus-values de cession des actions et titres
assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de
placement collectifs en valeurs mobilières.
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur le bénéfice
des sociétés (IBS), les produits et les plus-values de cession des obligations, titres
assimilés et obligations assimilés du Trésor cotés en bourse ou négociés sur un
marché organisé, d'une échéance minimale de cinq (5) ans émis au cours d'une
période de cinq (5) ans à compter du 1er janvier 2019, Cette exonération porte sur
toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période.
Sont également exonérés de l’impôt sur le revenu global (IRG) et de l’impôt sur le
bénéfice des sociétés (IBS) pour une période de cinq (5) ans, à compter du 1er
janvier 2019, les dépôts à terme des banques pour une période de cinq (5) ans et
plus.
Sont exemptées des droits d'enregistrement, pour une période de cinq (5) ans, à
compter du 1er janvier 2019, les opérations portant sur des valeurs mobilières
cotées en bourse ou négociées sur un marché organisé ». (www.sgbv.dz consulté
le 26/03/2019)
La bourse est avant tout un marché, celui des valeurs mobilières. La fonction de
mobilisation qu’elle assure est son objet premier ; elle consiste à organiser la rencontre entre
l’offre et la demande de titres, et ainsi, de permettre à l’épargne investie en valeurs mobilières
de retrouver à tout moment la liquidité de ses placements ou encore d’arbitrer ses titres contre
d’autres dans le cadre de la gestion de portefeuille.
Cette rencontre entre l’offre et la demande de titres cotés en bourse est exprimée par la
« négociation » qui consiste donc en la mise en relation à titre onéreux de l’acheteur et du
vendeur sans intervention d’un tiers.
64
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
L’exclusivité de la négociation confiée aux IOB porte uniquement sur les titres admis
en bourse. En contrepartie de cette exclusivité, les IOB sont tenus de respecter certaines
obligations :
Prendre en charge l’ordre de toute personne qui remplit les conditions légales et
réglementaires.
Les IOB sont responsables à l’égard de leurs clients de ce qu’ils vendent ou
achètent sur le marché. En cas de non-paiement ou de non livraison de titres par le
client, l’IOB est tenu de se substituer à son client et de remplir l’engagement pris
en son nom. Pour se couvrir contre ce risque, l’IOB peut exiger la remise de fonds
ou de titres avant toute négociation.
Le rôle de la SGBV est d’encadrer les séances de négociation et de conduire le
processus menant à la définition du cours d’équilibre et à l’allocation des cours.
(www.sgbv.dz consulter le 29/04/2019)
65
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
B. Détermination du cours
La cotation s’effectue au fixing, et selon le cas, la cote est calculée avec les ordres
clients et non clients (livre combiné).
La séquence d’exécution des ordres de bourse est définie selon les critères suivants :
66
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Du côté vente, les ordres à cours limité dont la limite est strictement inférieure au
cours coté sont exécutés en premier, par ordre croissant de la limite la plus basse
vers la limite la plus élevée.
Est considérée comme transaction de blocs, la transaction portant sur une quantité
déterminée de titres, convenue entre l'intermédiaire en opérations de bourse acheteur et
l'intermédiaire en opérations de bourse vendeur.
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Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Ordre “ au mieux ” : est un ordre d’achat ou de vente auquel n’est assortie aucune
indication de cours. Cet ordre est exécuté en priorité au mieux des possibilités du
marché.
Ordre “ à cours limité ” : est un ordre d’achat ou de vente par lequel le donneur
d’ordre fixe le cours maximal qu’il est prêt à payer pour l’achat de titres ou le
cours minimal auquel il est prêt à céder les titres.
Ordre “ de jour ” : est un ordre d’achat ou de vente valide uniquement pour la
séance de bourse suivant sa transmission.
Ordre “ à révocation ” : est un ordre d’achat ou de vente valide jusqu’à son
exécution ou son retrait du marché ; ou jusqu’à la dernière séance de négociation
de bourse du mois civil en cours.
Ordre “ à durée limitée ” : est un ordre d’achat ou de vente qui comporte une date
limite de validité d’une durée maximale de 30 jours et qui s’analyse comme valide
jusqu’à l’issue de la séance de bourse mentionnée.
Ordre “ à exécution ” : est un ordre d’achat ou de vente qui ne comporte aucune
limite de validité. Sa durée de présentation au marché est limitée à trois semaines
de calendrier.
Ordre “ tout ou rien ” : est un ordre d’achat ou de vente qui ne peut être répondu
partiellement.
A défaut d’indication concernant la limite du cours, l’ordre est traité comme un ordre “
au mieux ”. (www.sgbv.dz)
68
Chapitre II : la bourse des valeurs mobilières d’Alger
Le cours coté d’une valeur est unique pour une séance de bourse donnée. Il est valide
pour toute la durée de la séance et s’applique à toutes les transactions se déroulant pendant
celle-ci.
Mais il y a des raisons plus profondes. Dans ce qui suit (chapitre III), nous allons
discuter des difficultés et obstacles réels empêchant les entreprises algériennes à recourir à la
bourse. Nous proposerons par la suite quelques solutions pour rendre la bourse plus attractive.
69
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Pour étudier et comprendre l’état actuel de la bourse des valeurs mobilières d’Alger
qui est caractérisé de rachitique et lamentable, on se penche sur une étude de terrain.
Ce chapitre traitera donc, dans une première section une analyse de la situation
actuelle de l’entreprise portuaire de Bejaia dans une perspective d’introduction à la bourse.
Enfin, une troisième section qui traitera les solutions possibles pour dynamiser cette
institution (la bourse des valeurs mobilières) et résumera l’entretien qui a eu lieu avec la
directrice en opération de bourse au niveau de la bourse d’Alger.
L’entreprise portuaire de Bejaia EPB, est une société par action (SPA) au capital social
de 3.500.000.000 DA détenu à 100% par le groupe SERPORT, répartis en 35 000 actions de
100.000 DA chacune.
A. Missions de l’entreprise
Organisation de l’accueil des navires
Aide à la navigation (Pilotage des navires)
Activité d’acconage (entreposage et livraison des marchandises à l’import et
l’export).
Transit des passagers et de leurs véhicules.
70
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
D’autres prestations sont également fournies aux navires et aux clients tels :
71
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
72
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Pour qu’une entreprise soit cotée en bourse, elle doit avant tout déterminer la raison de
son introduction et répondre à toutes les conditions d’admission exigée par la SGBV.
73
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
D’après ce tableau, on constate que l’entreprise répond aux critères d’éligibilité à une
introduction à la bourse des valeurs d’Alger.
1.2.2. Les points forts motivants l’introduction de l’EPB au marché boursier algérien
L’Entreprise Portuaire de Bejaia clôture l’exercice 2018 avec un total net du bilan de
23 881 659 KDA contre 20 779 331 KDA pour l’exercice 2017, soit une hausse de 3 102 328
KDA (+15 %).
74
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Les ressources permanentes constituées des capitaux propres et dettes à long moyen
terme d’un montant de 21 902 326 KDA, soit 92 % du total passif sont destinées à financer le
cycle long de l’activité. Les dettes à court terme d’un montant de 1 979 333 KDA, soit 8 % du
total passif représentant ce que l’entreprise doit aux fournisseurs, aux organismes sociaux et
fiscaux.
Les capitaux propres qui représentent 56 % du total du bilan, ont connu une hausse
de 145 899 KDA, soit (+1%), par rapport à 2017. Cette progression constitue la
mise en réserve de (1 254 000 KDA) sur le résultat net affecté de l’exercice 2017.
Total du passif non courant est passé de 5 777 565 KDA au 31.12.2017 à une
somme de 8 398 711 KDA fin 2018, soit une augmentation de 2 621 146
KDA(+45%) qui s’explique principalement par l’augmentation des emprunts et
dettes financières destinées à financer les opérations de développement des
infrastructures portuaires ainsi que la modernisation des équipements.
Au 31.12.2018 le total passif courant a atteint 1 979 333 KDA soit une
augmentation de 335 283 KDA (+20%) par apport à l’exercice précédent (détaillé
ci-dessous)
75
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaire de 5 904 796 KDA en 2018 soit une
augmentation de 13 % par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est due
essentiellement à la hausse du trafic portuaire.
La valeur ajoutée a progressé de 16 % par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse
est due à l’augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise d’un montant de 665
973 KDA et à la baisse des consommations intermédiaire de 20 465 KDA.
L’excédent brut d’exploitation de l’exercice 2018 a augmenté de 486 570 KDA,
soit (+26%) par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse est due essentiellement à la
forte valeur ajoutée dégagée durant l’exercice.
Le résultat opérationnel a également progressé de 56 % par rapport à 2017 suite à
la baisse des dotations aux amortissements comptabilisées en charge de l’exercice.
Le résultat financier a connu une baisse importante de 1 137 795 KDA par rapport
à l’exercice 2017, due essentiellement à la baisse des dividendes reçus, les revenus
sur placements bancaires et à l’augmentation des charges financières (échéances
des grues portuaires et aménagement d’une zone extra-portuaire TIXTER).
L’Entreprise Portuaire de Bejaia clôture l’exercice 2018 avec un résultat net positif
de 1 140 976 KDA, soit une baisse de 752 467 KDA (-40%) par rapport à 2017,
due principalement à la baisse du résultat financier.
C. Analyse financière
D’après ce tableau :
Le fond de roulement de l’entreprise a augmenté de 508 868 KDA, soit +76 % par
rapport à l’exercice 2017, cela signifié que l’entreprise a pu préserver le
financement de l’intégralité de ses immobilisations aux moyens des ressources
stables et dispose d’une marge de sécurité.
76
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Les Besoin en fonds de roulement pour les 02 derniers exercices 2017 & 2018 sont
négatifs avec une augmentation considérable de 146 %. Cela signifie que Les
besoins d’exploitation de l’EPB sont moins importants que les ressources
d’exploitations.
L’entreprise affiche au 31.12.2018 un excédent de trésorerie nette de 1 338 787
KDA soit 649 472 KDA par rapport à l’exercice 2017. Cette hausse est due
essentiellement à l’importance des encaissements sur prestations.
77
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Ainsi, les résultats obtenus montrent que l’entreprise est en bonne situation financière,
ce qui encouragera fortement les investisseurs ainsi les travailleurs de cette entreprise à
acheter les actions de l’EPB si elle cote en bourse.
Mais, malgré cette multitude avantages dont elle pourra bénéficier, l’entreprise sera
confrontée au problème de perte de contrôle car le capital sera entre les mains d’une multitude
d’actionnaires voir même des actionnaires indésirables.
L’EPB n’a exprimé aucune volonté ces dernières années concernant son introduction
en bourse. La raison est que l’Etat en tant qu’unique actionnaire de cette société, peut la
financer à travers le Trésor public dans le cas où les banques cessent de lui octroyer les fonds
dont elle a besoin.
78
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
79
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
80
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats :8% de notre échantillon représentent des cadres d’entreprise,
60% sont des chefs d’entreprises et managers, tandis que les 32% restant sont des
fonctionnaires, et spécialiste en finance.
40%
60%
Public privé
81
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats : 60% de la population questionnée font partit du secteur public,
tandis que les 40% autres sont du secteur privé.
Question n°3 : est-ce que l’Algérie possède une bourse des valeurs mobilières ?
82
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats: 72% de la population questionnée ont définis la bourse comme
étant « un lieu/ marché de financement pour les entreprises et de placement d’épargne pour les
investisseurs », 12% de notre échantillon l’on définit comme « une place financière dédiée à
une catégorie spécifique d’investisseurs », la proportion restante quant à elle, voit que la
bourse est « un moyen d’enrichissement de l’entreprise et un lieu de rencontre entre les
capitaux et ressources ».
Question n°5 : quel intérêt portez-vous à la bourse ?
Question n°6 : êtes-vous informée des produits proposés par la bourse d’Alger ?
83
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire
Question n°8 : quelle est institution chargée de gérer les opérations d’introduction en
bourse ?
84
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats : A partir des résultats obtenus par les questions n°6, n°7 et n°8,
on remarque que la majorité de la population ciblée définit correctement les notions de base
relatives à la bourse, on comprend donc que la culture boursière peut être insuffisante au sein
des entreprises algériennes, mais jamais, absente.
Enoncé des résultat: D’après le graphe ci-dessous, nous notons que la quasi-totalité
de la population questionnée (soit 88,89%), ont tendance à recourir au prêt bancaire en cas de
besoin de financement, 7,41% de cette population ont déjà fait recours à des emprunts
obligataires au niveau de la bourse, les 3,70% de la population restante voit que la meilleure
façon de financer leurs investissements est de recourir à d’autres moyens, ils ont cité
l’autofinancement et la cession des investissements qui sont arrivés à échéance.
85
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
28%
72%
oui non
Enoncé des résultats: les résultats de la 10ème questions, montrent que la majorité des
entreprises enquêtées (soit 72%) ne se voient pas recourir à la bourse, seulement 28% des
entreprises questionnée sont tentées de se financer par la bourse en cas de besoin de
financement.
13,33%
43,33%
26,67%
16,67%
86
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats: parmi les contraintes d’une introduction en bourse, 44,33% de
la population questionnée a souligné le manque d’information concernant l’introduction de
leurs entreprises en bourse, à savoir ; le processus détaillé à suivre pour une bonne
introduction, les exigences en terme de situation économique, financière et managériale de
leurs entreprises, en d’autres termes, les premiers pas à suivre pour une introduction en bourse
réussite. Environs 27% de cette population a relevé le problème de complexité des conditions
exigées par les autorités de marché, tandis que 17% de cette population ne fait pas confiance à
la bourse d’Alger. Enfin 13% de cette même population a relevé que l’une des contraintes à
l’introduction en bourse est la conjoncture économique actuelle du pays.
Enoncé des résultats: D’après les résultats ci-dessous, une grande proportion de notre
échantillon voit que l’ouverture de 20% du capital au grand public est une condition
contraignante (40,74%) du fait que si elle décide d’ouvrir son capital c’est l’autorité du
marché financier qui valorisera l’entreprise, d’autres sont plutôt sensible au partage de cette
partie du capital sur 150 actionnaires (29,63%). Le statut de SPA, quant à lui, perturbe 22%
des entreprises enquêtées, ces dernières ont la forme juridique de SNC ou SARL en général.
87
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
La structure d’audit interne qui est une des conditions d’introduction à la bourse ainsi la
publication des états financiers demeurent un frein pour 7,41% des entreprises questionnées.
Question n° 13 : la répartition des titres du capital sur 150 actionnaire, est-elle une
contrainte pour l’entreprise ?
Source : construit par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire
Enoncé des résultats: près de 52% de notre échantillon confirme que la répartition
des titres du capital sur 150 actionnaires est une entrave pour une introduction en bourse
(risque de perte de contrôle et de dissolution de l’entreprise), tandis que les 48% autre, voit
que cette condition aide, bien au contraire à diversifier le capital de l’entreprise et assurer la
liquidité et la rotation du capital.
88
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
Enoncé des résultats: seulement 32% de notre échantillon n’est pas informé des
avantages procurés par la bourse, alors que 68% sont avertis des profits dont ils peuvent
bénéficier de l’introduction en bourse.
Question n°15 : Dans quelle mesure la condition de transparence des comptes est un
obstacle pour l’entreprise ?
38,46%
15,38%
26,92%
Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire
Enoncé des résultats: De cette question, il ressort que la majorité des personnes
questionnées, voient que la transparence des comptes est un obstacle pour l’entreprise dans la
mesure où elle peut affaiblir la performance de l’entreprise et perdre le contrôle sur le marché
89
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
concurrentiel et cela est expliqué par le fait que les concurrents ne sont pas toujours tenus de
cette exigence.
Source : établi par nous-mêmes à partir des résultats obtenus par le questionnaire.
Enoncé des résultats: D’après les résultats obtenus par cette question, on a pu
énumérer les raisons qui empêchent les entreprises algériennes à recourir à la bourse des
valeurs mobilières.
Environ 36% des personnes interrogées ont soutenus l’hypothèse n°3, la liquidité
bancaire n’encourage pas les entreprises à recourir au financement via la bourse, étant donné
que les banques ne refusent jamais l’octroi des crédits aux entreprises si celles-ci apportent les
garanties exigées par la banque.
21% de notre échantillon qualifie le caractère familial des entreprises comme raison
convaincante au non recours des entreprises à la bourse, certaines personnes qui appartiennent
à cet échantillon pensent que leurs entreprises ne sont pas encore dans les montants de la
bourse.
11% de notre échantillon, ne fait pas confiance à la bourse comme étant une institution
financière qui sert à financer les projets et voit que la banque accomplit parfaitement cette
tâche.
Seulement 7,14% de la population étudiée trouve que les conditions d’introduction
exigées par les autorités du marché financier sont complexes et contraignantes.
90
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
D’autres (25% de la population) voient que l’introduction en bourse a son poids dans
le gain de notoriété mais face aux risques engendrés par cette institution, de préférence, avoir
recours au banques qui proposent des alternatives de financement plus avantageuses que la
bourse. Alors que parmi ces 25% y’a ceux qui voient que le besoin d’introduction en bourse
de leurs sociétés ne s’est pas encore présenté.
Bien que la bourse d’Alger présente des avantages significatifs pour les entreprises,
celles-ci ont toujours peur du marché boursier. Le traitement et l’analyse de notre
questionnaire, nous a permis de dégager l’ensemble des raisons qui empêchent les entreprises
de tailles différentes à recourir à la bourse des valeurs mobilière d’Alger.
L’une des entraves qui empêchent les entreprises à y aller en bourse d’après notre
échantillon d’enquête, est l’obligation de transparence des comptes de l'entreprise, par
conséquence atteinte à la confidentialité des affaires. Pour d’autres, le problème c’est de voir
s’inviter quelques indésirables au partage du capital –concurrents ou repreneurs potentiels- ce
qui induit une perte de contrôle de son organisme.
Une autre raison peut être soulevée, c’est le manque de confiance à cette institution.
Les chefs d’entreprises privées se demandent « si la bourse était aussi intéressante, pourquoi
le secteur public n’y ait pas ? ». Aussi le manque de garantie peut être une raison signifiante
qui empêche les entreprises à recourir à la bourse, Même si devenir une entreprise cotée en
bourse peut permettre un développement plus rapide, c'est aussi faire face à des rumeurs ou
des actualités difficiles. C’est le cas de diverses entreprises américaines où les investisseurs
91
Chapitre III : Etude des obstacles d’introduction en bourse
fuient dès qu’un Bad-buzz émerge, et c’est le cas de Facebook dernièrement avec le scandale
en relation avec Cambridge Analytica. L’entreprise américaine a été accusée d’avoir permis la
fuite de données personnelles d’utilisateurs de Facebook. Ce scandale a entraîné une perte de
60 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le géant des réseaux sociaux, ce qui
influe directement sur la fortune personnelle de Mark Zuckerberg. Faire le choix d’entrer en
bourse peut se révéler judicieux pour une entreprise, mais elle doit savoir gérer les crises pour
éviter une chute dangereuse. Même si les géants ont tendance à se relever, certains ont fait
faillite.
D’après notre étude du terrain, une proportion de notre échantillon plus ou moins
importante (environs 26%) signale que les conditions d’admission à la bourse des valeurs
restent contraignantes. Pour certains, c’est l’ouverture de 20% de leurs capitaux au grand
public qui est gênant, tandis que pour les autres, c’est soit la distribution de cette part de
capital sur 150 actionnaires, ou le statut de SPA qui n’est pas dans leurs caractères. Ces
conditions ont été discuté avec Mme MANSOURI, directrice des opérations et de
développement du marché au niveau de la bourse d’Alger, cette dernière confirme que les
conditions d’admission ont été revu à la baisse et ne peuvent faire objet d’une nouvelle
modification.
La conjoncture économique et sociale actuelle du pays, est l’une des raisons qui a été
soulevé par une dizaine des personnes questionnées. Ces derniers voient que l’instabilité que
vit aujourd’hui l’Algérie n’encourage aucune tentation d’introduction en bourse, au contraire
ils estiment qu’en s’introduisant en bourse cette période, va engendrer des risques affreux et
dangereux pour la vie des entreprises algériennes dans la mesure où les lois et textes
réglementaires relatifs aux introductions en bourse peuvent être changés au détriment des
entreprises.
92
Conclusion & Recommandations
Après vingt ans d’existence, la bourse d’Alger ne compte aujourd’hui dans son
portefeuille que six (06) titres que sont Saïdal, El Aurassi, Alliance assurances, NCA Rouiba,
Biopharm et AOM Invest, avec une capitalisation boursière inférieure à 45 MDS de DA et
quelque 13.000 investisseurs.
Le nombre de sociétés cotées reste modeste compte tenu du nombre colossal des
émetteurs potentiellement éligibles au marché boursier.
Ce mémoire avait pour ambition d’identifier les raisons qui empêchent les entreprises
algériennes à recourir au financement par la bourse des valeurs mobilières (problématique),
en se demandant si cela revient au problème du manque et insuffisance de culture boursière au
niveau des chefs d’entreprises algériennes et managers (hypothèse n°1), ou c’est un problème
résidant dans la complexité des conditions exigées par les autorités du marché (hypothèse n°2),
donc un problème au niveau de la bourse des valeurs mobilières, ou c’est dû à l’existence
d’autres moyens de financement. (Hypothèse n°3)
Il a fallu dans un premier temps définir les notions de bases relatives aux « marché
boursier », examiner les différents avantages offerts et obstacles rencontrés par les entreprises
souhaitant s’introduire à la bourse, ainsi le processus à suivre pour une cotation en bourse et
sélectionner parmi ces points, ceux qui étaient à la base de réticence des entreprises algériennes
face à l’introduction à la SGBV.
Notre étude basée sur l’approche hypothético-déductive, nous a conduit dans un premier
temps à élaborer un programme de lecture concernant les introductions en bourse : entre
avantages et obstacles ainsi notre problématique, dans un deuxième temps, nous avons mis en
évidence l’ensemble des hypothèses (citées plus haut). Afin de confirmer ou infirmer les
hypothèses, nous avons effectués un stage au niveau de l’EPB pour déterminer la raison/ les
raisons qui ont empêchés cette entreprise à recourir au financement via la bourse, et nous avons
élaboré un questionnaire qu’on a distribué sur 35 entreprises de la wilaya de Bejaia. Les
résultats obtenus nous ont conduit à répondre à notre problématique de recherche et énumérer
les raisons majeures entravâtes l’introduction des entreprises algériennes à la bourse d’Alger.
Entre autres, on citera :
94
Conclusion & Recommandations
de leur capital qui sera détenu par des étrangers mais une partie de leur histoire et de leur vécu
qui sera partagé.
95
Conclusion & Recommandations
• Donner des incitatifs financiers et fiscaux aux médias familiers aux entreprises
algériennes (les journaux quotidiens) pour informer le public des changements et des
nouveautés concernant la bourse.
Toutefois, notre recherche n’a porté que sur une région limitée, donc limitée la recherche
sur les entreprises de Bejaia et on s’est focalisé sur les raisons entravâtes l’introduction en
bourse. Ce travail pourrait donc, être complété et poursuivi sous différents aspects. Il serait
pertinent d’étendre cette étude au niveau des entreprises déjà cotée afin d’accentuer le regard
et de mettre en évidence l’ensemble des avantages dont elles ont bénéficié par cette action
d’introduction à la bourse d’Alger et de comparer les chiffres de ces entreprises avant et après
introduction. Ou simplement diversifié l’échantillon de notre étude.
96
Bibliographie
Ouvrages
Articles
AW. (2017,11, 08). Bourse d’Alger. Les raisons d’échec. Récupéré par :
https://algeria-watch.org/?p=15083
Document de l’entreprise
www.cosob.org
www.sgbv.dz
Thèses et mémoires
BILAN ACTIF
Arrêté au : 31/12/2018
Immobilisations incorporelles 48 303 198,00 22 770 175,06 25 533 022,94 32 055 801,42
Immobilisations corporelles 14 586 371 998,18 6 551 798 346,05 8 034 573 652,13 6 262 102 229,87
Immobilisations financières 4 952 499 963,83 130 095 809,96 4 822 404 153,87 5 307 316 793,87
TOTAL ACTIF NON COURANT 27 711 779 909,41 6 704 664 331,07 21 007 115 578,34 18 626 412 621,71
ACTIFS COURANTS
Stocks et encours 297 231 600,28 1 365 881,91 295 865 718,37 231 324 979,32
Créances et emplois assimilés 1 326 651 040,15 86 759 645,12 1 239 891 395,03 1 232 278 963,17
Clients 785 901 263,23 86 759 645,12 699 141 618,11 541 159 701,31
Autres débiteurs 179 191 919,55 179 191 919,55 96 752 302,73
Impôts et assimilés 361 557 857,37 361 557 857,37 594 366 959,13
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés 1 338 787 084,21 - 1 338 787 084,21 689 314 713,87
TOTAL GENERAL ACTIF 30 674 449 634,05 6 792 789 858,10 23 881 659 775,95 20 779 331 278,07
BILAN PASSIF
Arrêté au : 31/12/2018
VII. RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V+VI) 1 486 429 718,14 2 135 174 397,24
Impôts exigibles sur résultats ordinaires - 420 904 238,68 - 98 613 021,28
Impôts différés (Variations) sur résultats ordinaires 75 450 597,23 - 143 118 635,80
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 6 156 845 195,93 6 644 427 117,30
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES - 5 015 869 119,24 - 4 750 984 377,14
VIII. RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 1 140 976 076,69 1 893 442 740,16
Part dans les résultats nets des sociétés mises en équivalence (1)
XI. RESULTAT NET DE L’ENSEMBLE CONSOLIDE (1)
c. Autre
2. Votre secteur d’activité :
a. Public
b. Privé
3. Selon vous, est-ce que l’Algérie possède une Bourse des valeurs mobilières ?
a. Oui
b. Non
c. Je ne sais pas
4. La bourse est :
a. Un lieu/marché de financement pour les entreprises et de placement d’épargne pour
les investisseurs
c. Très intéressé
6. Etes-vous informer des produits proposés par la Bourse d’Alger ?
a. Oui
b. Non
c. Plutôt oui
b. Une banque
c. Institution financière
d. Autres,………………………………………...
b. Ouverture de capital
c. Emprunt obligataire
d. Autres, ………………………………………….
12. Quelle condition vous semble contraignante quant à une introduction en Bourse ?
a. Avoir le statut de SPA (Société Par Actions)
b. Ouverture de 20% de capital et 10% pour les petites et moyennes entreprises (PME)
c. Répartition des titres du capital sur 150 actionnaires et 50 pour les PME
d. Autres; ………………………………………………………………………….
13. Selon vous, la répartition des titres du capital sur 150 actionnaires, représente-elle une
contrainte pour l’entreprise ?
a. Oui
b. Non
Expliquer :
…………………………………………………………………………………………………
………………………………
14. Etes-vous informer des avantages procurer par la Bourse ?
a. Oui
b. Non
c. Plus ou moins
15. Dans quelle mesure la condition de transparence des comptes est un obstacle pour
l’entreprise cotée ?
a. Atteinte à la performance de l’entreprise
b. Perte de contrôle
c. Affaiblissement de l’entreprise
d. Autres, ………………………………………………………………………….
16. Si vous n’êtes pas intéressés par l’introduction en bourse, pour se financer ou gagner de la
notoriété, Pourquoi ?!
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………..
Merci !
Résumé : En Algérie, la finance indirecte par le biais des banques prédomine la finance directe, et afin de
diversifier les sources de financement de ses entreprises, les autorités algériennes ont eu recours à la
création d’un marché boursier depuis 1999. Aujourd’hui, l’activité de ce marché reste insignifiante, le
nombre de sociétés cotées reste modeste et les niveaux des échanges et de la capitalisation boursière
demeurent relativement faible compte tenu du nombre colossal des émetteurs potentiellement éligibles au
marché boursier.
Notre travail consiste donc, à la détermination des obstacles qui entravent l’introduction des
entreprises algériennes à la bourse des valeurs mobilières d’Alger. La démarche utilisée est basée sur une
approche hypothético-déductive, nous avons dans un premier temps présenté la revue littérature sur les
introductions en bourse : conditions d’admission, avantages et inconvénients. À partir de cela, on a pu
avancer quelques hypothèses concernant les obstacles rencontrés par les entreprises. Dans un second
temps nous avons procédé à une étude de terrain sur un échantillon d’entreprises de la wilaya de Bejaia
afin de déterminer les causes qui sont à l’origine de la réticence de ces dernières au financement par le
marché boursier.
Les résultats obtenus indiquent que le caractère familial des entreprises privées algériennes,
l’insuffisance d’une culture boursière des ménages et le manque de confiance à la bourse d’Alger sont
parmi les obstacles colossaux qui entravent l’introduction de plusieurs entreprises algériennes à la bourse
des valeurs mobilières.
Mots clés : la bourse des valeurs mobilières, les entreprises algériennes, l’introduction en bourse,
le financement par le marché boursier, les obstacles l’introduction à la bourse.
Abstract : In Algeria, indirect finance through banks predominates direct finance, and in order to
diversify the sources of financing for its companies, the Algerian authorities have resorted to the creation
of a stock market since 1999. Today, the activity of this market remains insignificant, the number of
companies listed on the stock market remains modest and the levels of exchange and market capitalization
remain relatively low considering the large number of issuers potentially eligible for the stock market.
Our work is therefore to identify the barriers that hinder the introduction of Algerian companies
to the Algiers Stock Exchange. The approach used is based on a hypothetico-deductive approach. At first,
we presented the literature review on IPOs: admission conditions, advantages and disadvantages. From
this, we have been able to make some suppositions about the obstacles encountered by companies. In a
second time we conducted a field study on a sample of companies in the wilaya of Bejaia to determine the
causes that are behind the reluctance of the latter to financing by the stock market.
The results obtained indicate that the family nature of Algerian private societies, the inadequacy
of a stock market culture and the lack of confidence in the Algiers stock market are among the colossal
obstacles that hinder the introduction of several Algerian companies to the market. securities exchange.
Key words: the stock market, Algerian companies, the IPO, the financing by the stock market, the
obstacles hindering the introduction to the stock market.