Communications

Numériques
Résumé de la PARTIE 5

Ridha BOUALLEGUE
Professor in Telecommunications, Director of Laboratory Innov'COM @ Sup'Com
Higher School of Communications of Tunis, Technopark citty of Communications, 2083, Ariana
@mail : [email protected], @ Web : www.innovcom.org, @Tel : +216 98348219
 Transmission Numérique
sur Onde Porteuse

Définition des modulations numériques

Bouallegue 2019 61/120

 Les Modulations Numériques

Définition
Comme en analogique, il s’agit toujours de la variation d’un
ou de plusieurs paramètres de l’onde porteuse en fonction du
signal qui constitue l’information à transmettre :
1. l’amplitude
2. la phase
3. la fréquence.

Une caractéristique fondamentale de la transmission

numérique par rapport à celle analogique est qu’il est
possible de quantifier la qualité de la transmission!

Bouallegue 2019 62/120

 Types de Modulation

1. Modulation par Déplacement d'Amplitude MDA.

(Amplitude Shift Keying : ASK).

2. Modulation par Déplacement de Phase MDP.

(Phase Shift Keying : PSK).

3. Modulation d'amplitude de deux porteuses en quadrature MAQ.

(Quadrature Amplitude Modulation : QAM)

4. Modulation par Déplacement de Fréquence MDF.

(Frequency Shift Keying : FSK).

Bouallegue 2019 63/120

 Notion de Constellation

1. C’est une représentation dans le plan complexe qui fait correspondre à

chacune des valeurs de la grandeur modulée de la porteuse un point Ck
Ck= Ak+jBk
2. L'ensemble de ces points associés aux différents états de la porteuse porte
le nom de constellation.

Bouallegue 2019 64/120

 Choix de la Constellation

1. Pour pouvoir distinguer deux symboles, il faut respecter une distance minimale
dmin entre les points représentatifs de ces symboles. Plus cette distance est grande
et plus la probabilité d’erreur sera faible.
2. La distance minimale entre tous les symboles est :
2
d min = Min (d ij ) avec d ij = Ci - C j
i¹ j

3. à chaque symbole émis correspond un signal élémentaire uk(t) et ayant l’énergie

nécessaire à la transmission de ce symbole. Dans la constellation, la distance
entre un point et l’origine est proportionnelle à la racine carrée de l’énergie qu’il
faut fournir pendant l’intervalle [kT,(k+1)T[ pour émettre ce symbole. La
puissance moyenne d’émission des symboles est assimilable à la moyenne des
|Ci|2 et la puissance crête à Maxi |Ci|2

Bouallegue 2019 65/120

 Les critères de choix d'une modulation
numérique

1. La constellation qui suivant les applications mettra en

évidence une faible énergie nécessaire à la transmission
des symboles ou une faible probabilité d'erreur.

2. L'occupation spectrale du signal modulé.

3. La simplicité de réalisation (avec éventuellement une

symétrie entre les points de la constellation).

Bouallegue 2019 66/120

 Modulation par Déplacement d’Amplitude
Amplitude Shift Keying (ASK)
Signal modulé :

u (t ) = A(t ) cos( 2pf 0t + y 0 )

avec : A(t ) = å ak g (t - kT ) amplitude de la porteuse
k

f 0 sa fréquence et y 0 sa phase initiale

La forme d’onde g(t) est rectangulaire de durée T et d’amplitude égale à 1

si t appartient à l’intervalle [0,T[ et égale à 0 ailleurs.

Bouallegue 2019 67/120

 Modulation par tout ou rien
Modulation par tout ou rien (On Off Keying : OOK) :
T : durée d’un bit
n=1 , M=2 , ak { 0 , a0 } ( extinction de la porteuse pour ak=0)

Bouallegue 2019 68/120

 Modulation "MDA-M Symétrique"

On a M=2n amplitudes possibles du signal. Les valeurs de l’alphabet

sont telles que :
Ai = ( 2 i – M + 1 ) a0 avec i = 0, 1, 2,…, M-1
Suivant les valeurs de n, on obtient le tableau suivant:

n M Valeurs de l’alphabet

1 2 -a0 , a0
2 4 -3a0 , -a0 , a0 , 3a0

3 8 -7a0 , -5a0 , -3a0 , -a0 , a0 , 3a0 , 5a0 , 7a0

69/120
 Modulation "MDA-M Symétrique"

Exemples de constellations des MDA-M Symétriques:

0 1 Re
MDA-2 Symétrique
-a0 a0

00 01 11 10 Re
MDA-4 Symétrique
-3a0 -a0 a0 3a0

MDA-8 Symétrique 000 001 011 010 110 111 101 100 Re
-7a0 -5a0 -3a0 -a0 a0 3a0 5a0 7a0

Remarque : la disposition des symboles met en oeuvre un code de Gray de telle

sorte qu'un seul bit change lorsque l'on passe d'un point à un autre.

70/120
 Modulation "MDA-M Symétrique"
Exemple de Chronogramme de la MDA-4 Symétrique

Bouallegue 2019 71/120

 Modulation par Déplacement de Phase
Signal modulé :
u (t ) = A cos( 2pf 0t + j (t ))
avec : j (t ) = å j k g (t - kT )
k
ou encore : u (t ) = Aå g (t - kT ) cos( 2pf 0t + j k )
k
jk : la valeur de la phase pendant [kT,(k+1)T[

Pour une modulation de phase à M états : MDP-M ou M-PSK

ì p ü
j k Î íq 0 + (2k + 1) , 0 £ k £ M - 1ý
î M þ
Le signal MDP-M peut s’écrire sous la forme:

u (t ) = Aå [cos(j k ) cos( 2pf 0t ) - sin(j k ) sin(2pf 0t )] g (t - kT )

k

Le signal modulé MDP-M est l’équivalent de la somme de deux porteuses en

quadrature (cos(2πf0t) et –sin(2πf0t) modulées en Amplitude.

72/120
 Modulation par Déplacement de Phase

Exemples de Constellations MDP-M

Bouallegue 2019 73/120

 Exemple : La modulation "MDP-2"

u(t) = ± A cos (w0t + j0 )

Bouallegue 2019 74/120

Exemple : La modulation "MDP-4"

75/120
 Spectre et efficacité spectrale

Bouallegue 2019 76/120

 Modulation d’Amplitude
sur deux Porteuses en Quadrature
La MDA et la MDP ne constituent pas une solution satisfaisante pour utiliser
efficacement l'énergie émise lorsque le nombre de points M est grand. En effet,
dans la MDA les points de la constellation sont sur une droite, et dans la MDP les
points sont sur un cercle. Or. la probabilité d'erreur est fonction de la distance
minimale entre les points de la constellation, et la meilleure modulation est celle
qui maximise cette distance pour une puissance moyenne donnée. Un choix plus
rationnel est alors une modulation qui répartit les points uniformément dans le
plan.

Ce choix correspond à la modulation sur deux porteuses en quadrature (MAQ ou

QAM pour Quadrature Amplitude Modulation) : C’est une modulation
bidimensionnelle.

Bouallegue 2019 77/120

 Modulation d’Amplitude
sur deux Porteuses en Quadrature
Signal modulé : u (t ) = a (t ) cos( 2pf 0t ) - b(t ) sin( 2pf 0t )

ìa (t ) = å ak g (t - kT )
ï
avec : í k

ï b(t ) = å bk g (t - kT )
î k
ak et bk sont associés à des mots de n éléments binaires
On peut écrire
u (t ) = å Ak g (t - kT ) cos( 2pf 0t + y k )
k

ì A = a2 + b2
ï k k k
avec : í æ bk ö
ïy k = arctg çç a ÷÷
î è kø

Il s ’agit d ’une modulation à la fois de phase et d ’amplitude

Bouallegue 2019 78/120

 Constellation de la modulation QAM

Ak
10
yk
11

00 01 11 10
01

00

16-QAM

64-QAM

Bouallegue 2019 79/120

 Efficacité spectrale de la QAM

Bouallegue 2019 80/120

 Modulation par Déplacement de
Fréquence
Dans ce cas, c’est la fréquence instantanée du signal modulé qui peut prendre un
certain nombre de valeurs associées aux états possibles de l’information.

ì0 ® f1
Cas binaire : association de deux fréquences : í
üExcursion de fréquence : Df = |f2-f1| î1 ® f 2
üIndice de modulation : m= DfTb
üFréquence centrale : f +f
f0 = 1 2
2
Le signal modulé en MDF-2 s’écrira donc sous la forme:
u (t ) = A cos( 2pf 0t + j (t ))

1 dj
f (t ) = f 0 + : fréquence instantanée
2p dt
1 dj Df
2p dt
=
2 k
å ak g (t - kTb ) , j (t) : phase à l' instant t

81/120
 Modulation par Déplacement de
Fréquence
En introduisant l’indice de modulation m, on obtient:

Pour t Î [kTb , (k + 1)Tb [,

mp
j (t ) = pDfak (t - kTb ) + q k = ak (t - kTb ) + q k
Tb

Cette équation montre que la phase varie linéairement sur l’intervalle de temps
[KT, (K+1)T[ et que la variation est de +mπ et –mπ, selon la valeur de l’élément
binaire transmis. La constante θk est déterminée par la condition initiale, c’est-à-
dire qu’elle est égale à φ(kT).
On sera amené à distinguer deux cas importants:

• Les modulations à phase continue

• Les modulations à phase discontinue

82/120
 La modulation MDF à phase continue
MDF-PC ou CPFSK

= q k -1 + p .m.ak -1
Pour un indice de modulation m=0.5, elle s’appelle la MSK (Minimum Shift Keying)
saut de p/2.

Bouallegue 2019 83/120

 Exemple: MDF binaire à phase discontinue

u(t)

Bouallegue 2019 84/120

 Communications
Numériques
Résumé de la PARTIE 6

Ridha BOUALLEGUE
Professor in Telecommunications, Director of Laboratory Innov'COM @ Sup'Com
Higher School of Communications of Tunis, Technopark citty of Communications, 2083, Ariana
@mail : [email protected], @ Web : www.innovcom.org, @Tel : +216 98348219
 Transmission Numérique sur
Onde Porteuse sur un canal idéal:
Démodulation des modulations
numériques linéaires

86/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

ü Le signal émis s'écrit

u (t ) = Aå g (t - kT ) cos( 2pf 0t + fk )
k

où la phase k dans l’intervalle [kT,(k+1)T[ , prend les valeurs 0 et 0 +

ü En l'absence de bruit, la multiplication du signal reçu x(t) par une onde porteuse
sinusoïdale A0 cos(2 f0 t+ 0 ) issue d'un oscillateur local synchronisée en fréquence
et en phase avec celle de l'oscillateur local d'émission:

S (t ) = AA0 cos( 2pf 0t + q 0 )å g (t - kT ) cos( 2pf 0t + fk )

k
soit encore

AA0
S (t ) =
2
å g (t - kT ) [cos(f
k
k - q 0 ) + cos( 4pf 0t + q 0 + fk )]

87/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

ü Le signal S(t) s'écrit comme la somme de deux termes:

S(t)=s(t)+s1(t)
ü avec

AA0
s (t ) =
2
å g (t - kT ) cos(f
k
k - q0 )

et AA0
s1 (t ) =
2
å g (t - kT ) cos( 4pf t + q
k
0 0 + fk )

ü Un filtrage passe-bas permet pratiquement d'éliminer le signal s1(t) sans altérer le

signal s(t) dès lors que le produit f0T est suffisamment grand (règle du dixième)

88/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

ü Le signal MDP-2 est une onde porteuse d'amplitude A, de fréquence f0 et de phase

0, modulée en amplitude par :

m(t ) = å ak g (t - kT )
k

les {ak} pouvant prendre les valeurs 1

ü Le signal s(t) est proportionnel au signal modulant puisque k- 0 est égal à 0 ou et
cos( k- 0 ) n'est autre que ak
ü On suppose que le premier étage du récepteur est un filtre passe-bande idéal, de
largeur 2B, centré sur f0 , qui rend le signal et le bruit à bande étroite

89/120
 Démodulation de la modulation MDP-2
ü Le bruit B(t) peut se mettre sous la forme:

B(t ) = Bc (t ) cos( 2pf 0t + q 0 ) - Bs (t ) sin (2pf 0t + q 0 )

ü En gardant la même structure du récepteur, le signal après multiplication par

A0 cos(2 f0t+ 0) s'écrit:
W (t ) = S (t ) + B(t ) A0 cos( 2pf 0t + q 0 )

ü Le terme de bruit A0B(t)cos(2 f0t+ 0) peut s'exprimer sous la forme:

é B (t ) ù
A0 B (t ) cos( 2pf 0t + q 0 ) = B1 (t ) = A0 ê c + B2 (t ) ú
ë 2 û

où B2(t) est un bruit dont la densité spectrale de puissance est limitée à une bande
de largeur 2B autour des fréquences 2f0 et -2f0 . B2(t) peut ainsi être filtré par le
filtre passe-bas idéal

90/120
 Démodulation de la modulation MDP-2
ü Le signal, obtenu après filtrage passe-bas, est donné par : w(t)=s(t) + b(t) avec

AA0
s (t ) =
2
å a g (t - kT )
k
k

et
A0
b(t ) = BC (t)
2

ü On se trouve en bande de base avec des signaux antipodaux ± A A 0 g(t) / 2 en

présence de bruit blanc gaussien de densité spectrale de puissance b (f) :
2
æ A0 ö N 0 A02
g b ( f ) = g B ( f )ç ÷ =
c
è 2 ø 4

91/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

ü Le récepteur qui minimise la probabilité d'erreur est constitué d'un filtre adapté au
signal g(t) , suivi d'un comparateur à seuil
ü Le filtre adapté a une réponse impulsionnelle de la forme g(t 0-t) , t0 étant au moins
égal à T pour garantir sa causalité

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur
S(t)
x(t) ˆn

A0 cos ( 2 f0 t + 0) t0+nT

Récepteur optimal en MDP-2

ü La démodulation est dite cohérente : l’oscillateur local délivre une onde identique, en
fréquence et en phase, à celle utilisée à la modulation (f0 et 0 connues)

92/120
 Démodulation de la modulation MDP-2
ü Si ES désigne l'énergie des deux signaux antipodaux et Nb /2 la densité spectrale
bilatérale du bruit b(t) , alors la probabilité d'erreur sur les éléments binaires est
donnée par
1 æ Es ö
Pe = erfcçç ÷
÷
2 è N b ø
ü L'énergie ES et la densité spectrale monolatérale Nb sont données par:

Es = A2 A02 T/4 et N b = N 0 A02 /2

ü La puissance moyenne P du signal modulé est égale à A2/2

ü La probabilité d'erreur s'exprime encore sous la forme:

1 æ P ö÷
ç
Pe = erfc ç où D = 1/T
2 ÷
è N0 D ø

93/120
 Démodulation de la modulation MDP-2
ü Ce résultat peut être interprété en considérant le modèle équivalent en bande de base
ü Le signal modulé a pour enveloppe complexe :

A2
ue (t ) = 2 P å ak g (t - kT ) exp( jq 0 ) où P = est la puissance du sugnal modulé
k 2
ü Le bruit a pour enveloppe complexe:

Be (t ) = [ Bc (t ) + jBs (t ) ] exp( jq 0 )

ü La multiplication par la porteuse issue de l'oscillateur local, suivie du filtrage des

termes centrés sur la fréquence 2f0, s'interprète dans le modèle équivalent en bande
de base comme une multiplication par A0 exp( - j 0)

94/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

ü Avec A0=1, le résultat de la multiplication complexe donne le signal:

we (t ) = 2 P å ak g (t - kT ) + BC (t ) + jBS (t )
k

ü En s'intéressant à la partie réelle de we(t), on se trouve ramené au cas de deux

signaux antipodaux d'énergie 2PT, en présence d'un bruit de densité spectrale
bilatérale de puissance N0

»
Filtre adapté à g(t) comparateur
xe(t) Re[.] ˆn

e-j 0 t0+nT

Représentation équivalente en bande de base du récepteur

optimal en MDP-2

95/120
 Rapport Porteuse à Bruit
(CNR0 : Carrier to Noise Ratio : P )
CNR 0 = 10 log10
N0 D
ü Bruit thermique : bruit dans un récepteur radioélectrique dont la puissance dépend
de la température interne Ti
ü N0D : Puissance du bruit contenue dans une bande de fréquences de largeur D (en
MHz) :
N0 / 2
N0D

-D +D

Ti
(N 0 D )dBm = -114 + 10 log D + 10 log
290
Puissance (en dBm) recueillie dans une bande de 1 MHz pour Ti = 290 K

ü Si CNR0(Pe) désigne la valeur du rapport porteuse à bruit nécessaire pour avoir la

probabilité d’erreur Pe, alors la puissance minimale requise est PR :
Ti
(PR )dBm = -114 + 10 log D + 10 log + CNR 0 (Pe )
290
Bouallegue 2019 96/120
 Démodulation de la modulation MDP-2

Probabilité d'erreur en modulation MDP-2, démodulation cohérente

Bouallegue 2019 97/120

 Démodulation des modulations numériques
linéaires: Extension à la MDP-4
ü Le signal à l'entrée du récepteur est donné par: x(t)=u(t)+B(t)
avec
u (t ) = 2 P å g (t - kT ) cos( 2pf 0t + fk + q 0 )
k
ü k pouvant prendre les valeurs /4 , 3 /4 , 5 /4 et 7 /4
ü On peut aussi écrire u(t) sous la forme:

u (t ) = P å g (t - kT )[ak cos( 2pf 0t + q 0 ) - bk sin( 2pf 0t + q 0 )]

k

ü où les symboles ak et bk , prenant les valeurs ±1, sont reliés aux valeurs k de la phase
par la relation:
ak bk k
+1 +1 /4
ak + jbk = 2 exp( jfk )
+1 -1 7 /4
-1 +1 3 /4
-1 -1 5 /4

98/120
 Démodulation de la MDP-4
ü On suppose qu'un oscillateur local délivre l'onde de référence A0 cos(2 f0 t+ 0 ) , que
deux cellules de démodulation multiplient x(t) par A0 cos(2 f0 t+ 0 ) et
- A0 sin(2 f0 t+ 0 ) et que des filtres en sortie des deux cellules éliminent les termes
centrés sur la fréquence 2f0 engendrées par les multiplications
ü En sortie des filtres, il ne reste que:
P A0
wC (t ) = A0 å ak g (t - kT ) + 2 BC (t )
4 k
P A0
å
wS (t ) = A0
4 k
b k g (t - kT ) +
2
BS (t )

ü Le récepteur optimal est constitué du filtre adapté au créneau g(t) suivi d'un circuit
de décision
ü Les probabilités d'erreur Pea et Peb sur chacune des séquences de symboles ak et bk
sont identiques et données par:
1 æ Es ö
Pea = Peb = erfcçç ÷
÷
2 è Nb ø
99/120
 Démodulation de la MDP-4
ü L'énergie ES des deux signaux est égale à A02 PT/4 et la densité spectrale de
puissance du bruit est donnée par: Nb=N0 A02 /2

ü La probabilité d'erreur vaut:

1 æ PT ö
Pea = Peb = erfcçç ÷
÷
2 è 2N0 ø

ü En utilisant les relations T=2/D et R=1/T=1/(2Tb) , on obtient une autre forme de la

probabilité d'erreur:

1 æ P ö÷ 1 æ PTb ö 1 æ P ö÷
ç
Pea = Peb = erfcç ç ÷ ç
2 N D ÷ = 2 erfcç N ÷ = 2 erfcç 2 N R ÷
è 0 ø è 0 ø è 0 ø

100/120
 Démodulation de la MDP-4
ü En introduisant l'énergie E=PT d'un symbole et l'énergie par élément binaire
transmis Eb=E /2 , on obtient:
1 æ E ö 1 æ ö
Pea = Peb = erfcçç ÷ = erfcç Eb ÷
2 ÷ 2 ç N ÷
è 2N0 ø è 0 ø

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur
ân

x(t) A0 cos ( 2 f0 t + 0) t0+nT

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur

b̂n

-A0 sin ( 2 f0 t + 0) t0+nT

Récepteur optimal pour la modulation MDP-4
101/120
 Démodulation de la MDP-4
Démodulation en termes d’enveloppes complexes et canal équivalent en bande de
base
ü Le signal incident x(t) a pour enveloppe complexe xe(t)= ue(t) +Be(t) :

xe (t ) = P å (ak + jbk ) g (t - kT ) exp( jq 0 ) + Be (t )

k

= 2 P å g (t - kT ) exp( j (fk + q 0 )) + Be (t )
k
avec Be(t)= (BC(t) + j BS(t)) exp(j 0)
La démodulation s'interprète comme une multiplication par A0/2 exp(-j 0) et les
signaux wC (t) et wS (t) sont les parties réelle et imaginaire du signal complexe
obtenu:

A0 é ù
we (t ) =
2 êë
2 P åk g (t - kT ) exp( j f k ) + Be (t ) exp( - j q )
0 ú
û

102/120
 Démodulation de la MDP-4

A0 é ù
we (t ) = ê P å g (t - kT )( ak + jbk ) + Be (t ) exp( - jq 0 )ú
2 ë k û

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur

â n
Re

xe(t) t0+nT

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur
A0/2 e-j 0
b̂n
Im

t0+nT

Représentation équivalente en bande de base du récepteur optimal pour la MDP-4

103/120
 Démodulation de la MDP-4
ü En comparant la modulation MDP-4 à la modulation MDP-2,
on observe
Ø un écart de 3 dB en terme d'énergie ou de puissance
nécessaire à rapidité de modulation fixée,
Ø aucun écart en terme d'énergie par élément binaire
transmis ou de puissance nécessaire pour un débit
numérique fixé
ü La probabilité d'erreur Pes sur les symboles ck= ak + jbk est
donnée par:
Pes = 1 - ( 1 – Pea ) ( 1 – Peb ) = Pea+ Peb – Pea Peb » Pea + Peb = 2 Pea

104/120
 Démodulation des modulations numériques
linéaires: Cas d'une modulation MAQ-16

ü On considère l'exemple de la modulation MAQ-16, où M=24 et T=4Tb , qui s’étend

facilement à toute modulation MAQ-22n
ü Le signal équivalent en bande de base à l'entrée du démodulateur est:
xe(t)= ue(t) +Be(t)
avec
ue(t) = Aå (a k + jbk )g(t - kT) exp (jθ0 )
k
et
Be (t ) = ( BC (t ) + jBS (t )) exp( jq 0 )

ü Les symboles ak et bk sont susceptibles de prendre les quatre valeurs ±1, ± 3 et A est
une constante caractérisant l'amplitude de la porteuse modulée

105/120
 Démodulation de la MAQ-16

ü Le démodulateur opère une multiplication par A0 exp(-j 0)

ü On obtient des signaux proportionnels aux parties réelle et imaginaire de
l'enveloppe complexe de xe(t) exp(-j 0) :

é ù
wC(t) = Âe[we (t )] = A0 ê Aå ak g(t - kT) + BC (t ) ú
ë k û
é ù
wS (t) = Ám[we (t )] = A0 ê Aå bk g(t - kT) + BS (t ) ú
ë k û

ü Le facteur A0, qui représente l'amplitude de l'oscillateur local, n'a aucune

influence sur les performances: il sera, sans perte de généralité, pris égal à
l'unité

106/120
 Démodulation de la MAQ-16

ü Les quatre valeurs possibles du symbole ak (respectivement, bk ) sont associées aux

quatre états possibles d'un mot de deux éléments binaires ( k, k) , (respectivement,
( k , k) )

ü On suppose que la correspondance se fait selon un code de Gray

Bouallegue 2019 107/120

 Démodulation de la MAQ-16
ü On se retrouve sur chacune des deux voies en phase et en quadrature dans le cas
d'un code NRZ avec des symboles quaternaires
ü Le récepteur optimal sur chacune des deux voies en bande de base est constitué du
filtre adapté au créneau g(t), suivi d'un comparateur qui comporte trois seuils de
décision
ü Les trois seuils de décision permettent de prendre directement la décision sur les
éléments binaires ak, et bk (respectivement, gk et dk )
Filtre adapté à g(t)

»
comparateur
â n

x(t) A0 cos ( 2 f0 t + 0) t0+nT

Filtre adapté à g(t)

»
comparateur
b̂n

-A0 sin ( 2 f0 t + 0) t0+nT

108/120
 Démodulation de la MAQ-16

ü Les probabilités d'erreur sur les séquences { k} et { k} sont données par les
relations:
Pea = Peg = ( p1 + p3 )/2
Peb = Ped = p1 + (p3 - p5 )/2

avec : 1 n2 Eg
pn = erfc n = 1, 3, 5
2 Nb

où Eg désigne l'énergie du signal Ag(t), égale à A2T, et Nb/2 la densité spectrale

bilatérale de bruit en bande de base égale à N0
ü Les différents signaux de la constellation n'ont pas une puissance constante
puisque l'amplitude est modulée

109/120
 Démodulation de la MAQ-16
ü La puissance moyenne Pm du signal MAQ-16 modulé

u (t ) = Aå g (t - kT )[ak cos( 2pf 0t + q 0 ) - bk sin(2pf 0t + q 0 )]

k

est la somme des puissances moyennes de deux porteuses en quadrature, chacune

modulée en amplitude à 4 niveaux :
1 2
[ ]
1 2 2
Pm = A E ak + A E bk = 5 A2
2
2

2
[ ]
ü En introduisant le débit numérique D=4/T et le rapport porteuse à bruit moyen
m = Pm /N0D, on a:

1 n 2 PmT 1 4n 2 Pm 1 4n 2 r m
pn = erfc = erfc = erfc
2 10 N 0 2 10 N 0 D 2 10

110/120
 Démodulation de la MAQ-16
ü Lorsque le rapport porteuse à bruit est suffisamment grand, les expressions des
probabilités d'erreur se simplifient en:
Pe = Pe = p1 /2
Pe = Pe = p 1
ü Le rapport porteuse à bruit moyen est exprimé en décibel:

æ Pm ö
CNR0 m = 10 logçç ÷÷
è N0 D ø
ü De manière approchée, la modulation MAQ-16 exige une puissance supérieure de 10
log (10/4) 4 dB à la modulation MDP-2 (voir justification page suivante)

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 Démodulation de la MAQ-16

ü En introduisant la rapidité de modulation R=1/T, l'énergie moyenne d'un symbole

Em =PmT= Pm/R , l'énergie moyenne par élément binaire Emb =Em/4, on obtient:

1 Pm 1 Em 1 4 Emb
p1 = erfc = erfc = erfc
2 10 N 0 R 2 10 N 0 2 10 N 0
ü A rapidité de modulation donnée, la modulation MAQ-16 demande une puissance
moyenne (respectivement, énergie moyenne, énergie moyenne par élément binaire)
supérieure de 10 dB (respectivement, 10 dB, 4 dB) à celle qui serait nécessaire en
modulation MDP-2 pour obtenir la même probabilité d'erreur

Bouallegue 2019 112/120

 Démodulation de la MAQ-16

Probabilité d'erreur en fonction du rapport porteuse à bruit moyen

en modulation MAQ-16 (démodulation cohérente)

Bouallegue 2019 113/120

 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire

ü Le signal modulé en fréquence s'écrit

u (t ) = 2 P å g (t - kT ) cos( 2pf 0t + pak Df (t - kT ) + q k )

k
où P est la puissance, k est la valeur de la phase à l'instant kT et les symboles ak
prennent les valeurs ±1
ü Le signal modulé en fréquence peut s'écrire comme la différence de deux signaux :
u(t)=u0(t) -u1(t)

u0 (t ) = 2 P å g (t - kT ) cos(pDf (t - kT )) cos( 2pf 0t + q k )

k

u1 (t ) = 2 P å ak g (t - kT ) sin(pDf (t - kT )) sin( 2pf 0t + q k )

k

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 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire
ü Le signal u0(t) est indépendant de la séquence {ak}
ü Le signal u1(t) peut s'écrire

u1 (t ) = 2 P å ak c (t - kT ) sin(2pf 0t + q k )
k

où c (t ) = g (t ) sin(pDft )

ü On suppose que le récepteur est capable de connaître la suite des phases {qk} et
dispose d'un oscillateur local délivrant le signal de référence

uc (t ) = A0 å g (t - kT ) cos( 2pf 0t + q k )
k

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 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire
ü On considère un démodulateur de type MAQ dans les deux voies duquel le signal
reçu est multiplié par les signaux uc(t) et u S (t ) = - A0 å g (t - kT ) sin(2pf 0t + q k )
k

ü Les deux sorties en bande de base du démodulateur MAQ sont proportionnelles à:

wC (t ) = 2 P å g (t - kT ) cos(pDf (t - kT )) + BC (t )
k

wS (t ) = 2 P å ak c (t - kT ) + BS (t )
k

ü BC(t) et BS(t) sont des bruits blancs gaussiens de densité spectrale de puissance N0

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 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire

ü Le signal sur la voie en phase ne dépend pas des symboles transmis et ne sera pas
utile à la démodulation
ü Le signal sur la voie en quadrature utilise les deux signaux antipodaux ± 2 P g (t )
ü Pour détecter les symboles ak , on place sur la voie en quadrature un filtre adapté à
l'impulsion g(t) , suivi d'un échantillonneur et d'un comparateur à seuil
ü L'énergie de l'impulsion g(t) est égale à:
T T
e g = ò g 2 (t )dt = ò sin 2 (pDf t )dt = (1 - sinc(2m))T / 2 = (1 - b )T / 2
0 0

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 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire
ü La probabilité d'erreur est donnée par:

1 2 Pe g 1 PT (1 - b ) 1 P(1 - b )
Pe = erfc = erfc = erfc
2 2 N0 2 2 N0 2 2 N0 D

ü Pour avoir la même probabilité d'erreur, il faut en modulation de fréquence une

puissance supérieure à celle nécessaire en MDP-2 ( | | est toujours inférieur à 1)
ü L'écart, en décibel, qui mesure la dégradation entre la modulation de fréquence et la
modulation MDP-2, est:

2
D = 1O log = 3 - 10log(1 - b )
1- b

Bouallegue 2019 118/120

 Notions sur la démodulation de la
modulation de fréquence binaire

ü La dégradation par rapport à la MDP-2 s'explique par le fait qu'une

partie de la puissance est utilisée pour transmettre le signal u0(t) qui ne
transporte aucune information
ü La dégradation la plus faible par rapport à la modulation MDP-2 vaut
2,2 dB et correspond à la valeur optimale m=0,715 de l'indice de
modulation qui minimise la puissance moyenne du signal u0(t) et
maximise celle du signal u1(t)
ü Lorsque l'indice de modulation est entier ou demi-entier, est nul et la
dégradation par rapport à la modulation MDP-2 est de 3 dB

Bouallegue 2019 119/120

 Eléments de référence Bibliographique

ü [ 1 ] Michel Joindot, Alain Glavieux, Dunod, INTRODUCTION

COMMUNICATION NUMERIQUES - Cours Et Exercices Corriges

ü [ 2 ] E. A. Lee , D. G. Messerschmitt, Digitalcommunications, Klurwer

Academic Publishers

ü [ 3 ] J. G. Proakis, Digitalcommunications, MacGrawHill

ü [ 4 ] J. C.Bic, D. Duponteil, J. C. Imbeaux, Eléments de communications

numériques, Dunod

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