Caractérisation de La Texture Poreuse Des Matériaux: Jean Charpin
Caractérisation de La Texture Poreuse Des Matériaux: Jean Charpin
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d S
Pour bien rendre compte de l’état de division et de la petitesse de (µm) (m2 · g–1)
la texture, il suffit d’imaginer un cube de 1 cm de côté et de le diviser
en 1 000 petits cubes identiques en le coupant suivant les arêtes en 103 0,0015
10 parties égales ; la surface d’un des 1 000 petits cubes ainsi for-
més est 100 fois plus petite et la surface du produit est passée de 102 0,015
6 cm2 à 60 cm2, soit 0,006 m2 ; on voit alors, aidé du tableau 1, le 10 0,15
nombre de fois qu’il faudrait multiplier l’opération précédente pour
atteindre une surface de l’ordre du mètre carré, ce qui est le cas de 1 1,5
nombreuses poudres métalliques, ou de l’ordre d’une centaine de
mètres carrés, ce qui est le cas des catalyseurs. 10–1 15
Dans la plupart des cas, les particules élémentaires sont plutôt 10–2 150
assimilables à des sphères de rayon r ; dans un gramme d’échan-
tillon de masse volumique ρ, on a n particules de masse 4 n π r 3 ρ/3 10–3 1 500
qui ont une surface externe de 4 n π r 2 ; d’où une surface spécifique
de :
Pour des matériaux fibrillaires composés de fibres homogènes de
4 nπ r
2
3 6 diamètre Φ, le même raisonnement conduit à la surface spécifique :
S = --------------------------- = ------ = ------- (1)
4 nπ r ρ ⁄ 3
3 ρr ρd
4
S = --------
ρΦ
avec d diamètre des particules.
Le tableau 2 situe la surface spécifique en fonction du diamètre
moyen de grain pour un produit de masse volumique 4 g/cm3.
1.2 État poreux
Les milieux divisés sont utilisés soit à l’état non consolidé et même
en lit fluidifié, soit à l’état consolidé poreux obtenu par compression
Tableau 1 – Surface volumique d’un matériau ou par cuisson de l’état divisé, on obtient alors un milieu poreux.
en fonction de son état de division D’autres milieux poreux peuvent également être obtenus plus ou
moins consolidés par décomposition, par exemple, d’un sel comme
Nombre de un nitrate d’aluminium à 500 oC ou d’un gel d’alumine à 600 oC.
Arête d’une particule particules pour Surface volumique
élémentaire de matière Les très nombreux pores constituent la porosité du matériau ; on
1 cm3 de matière
peut les assimiler à des pores cylindriques tortueux de longueur
totale L et de rayon r ; leur surface est 2 π r L et leur volume π r 2 L ;
(µm) (m2/cm3) on obtient une relation entre la surface et le volume :
104 1 0,0006
S 2π r L 2 V
------ = ------------
- = --- soit S = 2 ---- (2)
103 103 0,006 V πr L
2 r r
102 106 0,06
équation connue sous le nom de relation de Gurwitsch.
10 109 0,6
Le tableau 3 situe la surface spécifique (ou massique) d’un maté-
1 1012 6 riau poreux de porosité 0,5 (cf. § 1.3) et de densité 4 en fonction du
rayon de pore.
10–1 1015 60
On appelle généralement milieu microporeux un matériau conte-
10–2 1018 600 nant des pores ayant un rayon inférieur à 2,5 nm et un milieu macro-
poreux un matériau contenant des pores de rayon supérieur à
10–3 1021 6 000 50 nm ; les pores intermédiaires constituent un milieu mésoporeux.
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Rayon moyen des pores Surface spécifique 120 ε = 0,05 0,10 0,15 0,20
(µm) (m2 · g–1)
110
102 0,005
100 0,23
10 0,05
90
1 0,5
10–1 5 80
0,25
10–2 50 70 0,30
5 × 10–3 100 60
10–3 500
50
0,40
40
1.3 Porosité 30 0,50
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L’analyse d’une image de la surface d’un corps poreux peut per- Bien que les meilleurs microscopes électroniques actuels aient
mettre de mesurer la taille et la répartition des grains et des pores. une résolution de l’ordre du nanomètre, en raison de la préparation
Ce paragraphe situe le domaine d’étude de chaque instrument uti- de l’échantillon, les images couramment interprétables se situent
lisé en fonction de la finesse du corps poreux et donne les raisons vers 10 nm, dimension correspondant à des corps poreux de sur-
de certaines limites par rapport à la performance de chaque instru- face spécifique d’environ 200 m2 · g–1.
ment.
2.2.1 Principe
2.1.2 Loupe
Tout liquide non mouillant peut pénétrer dans les pores d’un
C’est l’instrument d’optique le plus simple mais il reste très limité corps poreux sous l’effet d’une pression p sur ce liquide [1] [2] ; la
par un grossissement pouvant aller de 2 à 10. La loupe peut juste pression est d’autant plus forte que le rayon de pore r est petit,
déceler les agglomérats de poudre, les macrovacuoles, les fentes et obéissant à l’équation de Washburn [3] et Jurin :
les fissures.
p r = –2 γ cos θ (5)
avec γ tension superficielle du liquide,
2.1.3 Microscope optique
θ angle de mouillage du liquide avec le matériau.
Le grand relief de surface des corps poreux limite l’utilisation du Cette relation permet de calculer r. L’exactitude du résultat
microscope optique à de faibles grossissements car la profondeur dépend de la bonne connaissance de la tension superficielle, de
de champ de l’objectif utilisé décroît avec son grossissement. En l’angle de mouillage et de la valeur de la pression.
pratique, les observations sont faites à des grossissements infé-
rieurs à 500. Le contraste peut être amélioré en utilisant une lumière Parmi les liquides non mouillants, le plus utilisé est le mercure,
polarisée sans pour autant améliorer la résolution. mais il est possible d’utiliser l’eau sur certains polymères et le gal-
lium à 40 oC sur des matériaux inorganiques. Toutefois, pour les
matériaux en or, le mercure qui forme immédiatement un amal-
2.1.4 Microscope électronique à balayage game est à exclure ; pour l’aluminium et le cuivre, qui donnent avec
le mercure sous pression un amalgame plus ou moins rapidement,
Son grossissement va de 100 à 100 000, mais il est limité à 10 000 une prudence s’impose dans les interprétations.
dans l’examen des céramiques qui ne conduisent pas l’électricité à En jouant sur la valeur de la tension superficielle, il est quelque-
cause de la formation de charges électriques en surface ; on peut fois possible de modifier le niveau des pressions nécessaires à la
améliorer les performances sans altérer vraiment le relief en dépo- pénétration du liquide.
Tableau 4 – Domaines d’utilisation (en µm) des moyens optiques et électroniques pour l’étude des corps poreux
8 50
Loupe
Microscope optique
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h max
Il suffit de mesurer la quantité de liquide disparue, en raison de la
pénétration dans les pores, en fonction de la pression pour obtenir
la courbe du volume des pores en fonction du rayon de pore.
Cette méthode est normalisée par l’ASTM (ASTM vol. 12.01,
C 699-1983).
Figure 2 – Principe de mesure de l’angle de mouillage
par grossissement de la goutte de mercure
2.2.2.1 Tension superficielle
Sa valeur varie beaucoup selon les auteurs [4] et peut aller de
420 × 10–5 à 500 × 10–5 N · cm–1 ; la valeur moyenne la plus utilisée L’angle de mouillage est souvent pris égal à 140o pour les oxydes.
est 480 × 10–5 N · cm–1 (1 dyne = 10–5 N) (par rapport au vide).
Le tableau 6 fournit, à titre indicatif, l’erreur relative commise sur
La tension superficielle dépend peu de la température (environ la valeur du rayon de pore, en fonction de l’erreur éventuellement
– 2 × 10–6 N · cm–1 · oC –1, soit – 0,04 % par degré) et des impuretés commise sur la valeur de l’angle de mouillage lorsqu’on prend sys-
métalliques du mercure mais dépend plutôt de la propreté du tématiquement la valeur 140o.
mercure (graisse, oxyde de mercure, eau, etc.) dont on devra se
méfier. Une erreur de 10o sur l’angle de mouillage entraîne une erreur sur
le rayon d’environ 15 %.
2.2.2.2 Angle de mouillage Avec les valeurs γ = 4,80 × 10–3 N · cm–1 et θ = 140o, on a alors la
relation :
L’angle de mouillage du mercure dépend du matériau mais égale-
ment de sa propreté et de son état de dégazage avant mesure. p (MPa) · r (µm) = 0,735 (6)
À titre d’exemple, le tableau 5 illustre quelques valeurs d’angles
de mouillage [5].
Remarque : en utilisant les mêmes constantes, on constate
que le rayon déterminé pour une alumine microporeuse vaut
6,8 nm si le dégazage s’effectue à température ambiante pen-
dant 3 h, et 6 nm si le dégazage a lieu à 200 oC pendant le même
Tableau 5 – Exemple d’angle de mouillage du mercure temps, alors qu’on aurait pu s’attendre à une augmentation de
avec différents matériaux 0,1 à 0,2 nm après désorption plus poussée de l’eau. On peut
attribuer ce phénomène, qui est plus ou moins prononcé selon
Matériau Angle de mouillage Précision les matériaux, à une augmentation de l’angle de mouillage du
mercure, ici d’environ 15o, sur la paroi poreuse hydrosorbée.
(o) (o ) Il y a donc lieu d’être vigilant sur le dégazage dont le protocole
opératoire doit être précisé et normalisé.
Diméthyl glyoxime 139,6 ± 0,45
Galactose 140,3 ± 0,43
Chromate de baryum 140,6 ± 0,41 2.2.2.3 Mesure de l’angle de mouillage
Oxyde de titane 140,6 ± 0,55 Trois méthodes sont utilisées :
Oxyde de zinc 141,4 ± 0,34 — la mesure directe après photo : selon certains auteurs [6] [7],
Oxyde d’antimoine 141,6 ± 0,88 l’angle de mouillage à l’échelle microscopique serait d’ailleurs diffé-
rent de celui mesuré à l’échelle macroscopique ;
Amidon 147,2 ± 0,68 — la mesure de la hauteur maximale, hmax , que peut prendre une
Carbone 154,9 ± 1,2 goutte de mercure que l’on fait grossir sur la surface du matériau à
examiner (figure 2) [8] a. L’angle de mouillage est donné par la
relation :
2
ρg h max
Tableau 6 – Erreur commise sur le rayon en fonction cos θ = 1 – --------------------
-
de l’erreur commise sur l’angle de mouillage 2γ
145 – 0,819 + 6,92 La pression due à la hauteur du mercure est négligée et le capteur
de pression différentielle est très précis car il mesure des différences
150 – 0,866 +13,05 de pression de 1,3 × 103 à 2 × 103 Pa avec une précision de ±7 Pa
(1) Le signe + indique que le rayon de pore est en réalité plus grand que ne afin d’apprécier l’angle de mouillage au degré près. L’appareil est
l’indique le résultat calculé et inversement pour le signe –. commercialisé par Quantachrom.
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cure [13].
3
4,0
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2.3.1 Principe
30
Un pore de rayon rk rempli d’un condensat est en équilibre avec
sa pression de vapeur p lorsqu’il satisfait à la relation de Kelvin :
– 2γ V cos θ
r k = ----------------------------- (7)
RT ln p ⁄ p 0 20
7,5
10
20
30
50
rk rk
2
adsorption
désorption
1,15
1,35
1,9
2,45
4,4
5,75
10,9
16,1
26,1
51,2
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rk
rk rk
V V
rk = ∞
p/p p/p
0 0
– γ V cos θ
r k = ----------------------------- (9) V
RT ln p ⁄ p 0
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nes non parallèles entre elles (type d ). Ces deux types sont assez
rares.
Quantité
d ) L’hystérésis du type e , très répandue, indique la présence de sorbée
pores dits « en bouteille », c’est-à-dire constitués d’un corps d’assez
N2 à 77,4 K
grand diamètre terminé par un goulot étroit. Elle est également
k = 0,414
caractéristique des solides constitués par des agglomérats de très
petites particules sphéroïdales. CH3OH à 20 °C
k = 0,326
Remarques C6H6 à 20 °C
k = 0,915
● Comme dans toute classification, il existe des formes d’hys-
0 0,5 1
térésis qu’il est malaisé de ranger dans l’une des cinq catégories Pression relative
précitées. Elles résultent le plus souvent de la superposition de
deux phénomènes provenant d’une double répartition poreuse
Figure 9 – Place des isothermes en fonction de la valeur k
dans le solide examiné.
de l’équation de Kelvin
● La forme d’hystérésis représentée sur la figure 8a montre
des variations rapides du volume adsorbé en fonction de la pres-
sion soit lors de l’adsorption, soit lors de la désorption. De telles
variations impliquent que les pores présents dans le solide pos- avec M masse molaire de l’azote (M = 28 g),
sèdent tous la même dimension. En pratique cependant, il existe
une distribution plus ou moins large des dimensions des pores R constante molaire des gaz
et les variations du volume adsorbé en fonction de la pression (R = 8,31441 J · mol–1 · K–1),
sont souvent moins rapides que dans les exemples présentés. T température valant ici 77,4 K,
● L’absence de phénomène d’hystérésis indique soit que le ρ masse volumique de l’azote (ρ = 0,808 g/cm3),
solide ne contient que des micropores, soit que les pores pré- cos θ = 1,
sents sont tubulaires, de section constante mais fermés à une
d’où :
extrémité.
– 0,414
r k = --------------------
lg p ⁄ p 0
γ .......... (10–5 N· cm–1) 22,6 8,85 22,3 72 15 23,7 28,9 21,2 25,3 31,5
M ............................. (g) 32 28 46 18 40 58 78 78 84 30
ρ ................... (g · cm–3) 0,790 0,808 0,795 1 1,4 0,785 0,878 0,815 0,779 0,648
V ............. (cm3 · mol–1) 40,51 34,65 57,86 18 28,57 73,88 88,84 95,7 107,83 46,3
T .............................. (K) 293 77,4 293 293 77,4 293 293 352 293 108
p0 (1) .................. (Torr) 93 760 42 17,5 226 (liquide) 182 72,5 760 76 0,4
k ........................... (nm) 0,326 0,414 0,460 0,462 0,578 0,624 0,915 0,602 0,972 1,41
(1) 1 Torr = 133,3224 Pa.
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∑ (c S )i = ∑ Si – t ∑ ----
-
S
Acétone 32 0,85 r p i
0 0 0
Méthanol 35 0,82
ce qui permet d’effectuer un calcul rigoureux tout le long de l’iso-
Benzène 38 0,79 therme sans pénaliser trop l’importance du calcul.
Chlorobenzène 40 0,64 L’épaisseur du film adsorbé dans le cas de l’azote peut être tirée
Bromobenzène 55 0,57 des relations de Halsey [8] b [19] c :
5 1⁄3
t = 3,5 -------------------------------------
2,303 lg p 0 ⁄ p
2.3.5 Mesure de la répartition de la taille
des pores. Exploitation de l’isotherme ou encore de De Boer [26] a :
À partir de l’isotherme, on peut déduire la répartition de la taille 13,99
des pores ; dans le cas des corps mésoporeux (rayons de pores com- t = -----------------------------------------
0,034 – lg p ⁄ p 0
pris entre 1,8 et 100 nm), on emploie la méthode BJH (Barrett - Joy-
ner - Halenda) utilisant l’isotherme de désorption et dans le cas des dont le tableau 9 rassemble les valeurs ; on peut constater que les
corps microporeux (pores compris entre 0,5 et 3 nm), on emploie la deux équations donnent des valeurs très proches qui diffèrent de
méthode t de De Boer utilisant l’isotherme d’adsorption. moins de 0,1 nm au niveau des pores de rayon de 5 nm et de 0,2 nm
au niveau des pores de rayon de 10 nm.
2.3.5.1 Méthode BJH
Pour cette méthode [23], l’isotherme de désorption est décompo-
sée en nombreuses étapes de désorption (30 à 60) ; lors de la pre-
mière étape, les plus gros pores sont vidangés de leur condensat Tableau 9 – Valeurs expérimentales des épaisseurs
laissant malgré tout un film adsorbé sur ces gros pores ; lors de la de la couche adsorbée d’azote à 77,4 K
deuxième étape et des suivantes, la méthode tient compte de deux à partir des expériences de Halsey et de De Boer
phénomènes :
a ) la vidange des pores dont le rayon correspond aux pressions Épaisseur (nm) Épaisseur (nm)
p/p 0 p/p 0
relatives obéissant à la loi de Kelvin [relation (7)] ;
Halsey De Boer Halsey De Boer
b ) la diminution ∆t du film adsorbé d’épaisseur t sur les parois des
pores déjà vidangés et dont on peut calculer la surface par la rela- 0,08 0,439 0,351 0,54 0,703 0,682
tion (2). 0,10 0,453 0,368 0,56 0,717 0,699
Si le volume vidangé des pores de rayon moyen r kij lors d’une 0,12 0,465 0,383 0,58 0,732 0,717
étape ij est ∆Vk , le volume poreux vrai ∆Vp de rayon de pore rp sera
0,14 0,477 0,397 0,60 0,748 0,736
corrigé du carré du rapport des rayons :
0,16 0,489 0,410 0,62 0,765 0,756
rp 2
∆Vp = ----- ∆Vk 0,18 0,500 0,423 0,64 0,783 0,777
rk
0,20 0,510 0,436 0,66 0,802 0,802
avec rp = rk + t ,
0,22 0,521 0,449 0,68 0,822 0,826
∆V k différence entre le ∆Visotherme lu sur l’isotherme et le
volume du film qui s’est désorbé sur tous les pores 0,24 0,531 0,462 0,70 0,843 0,857
débouchés de surface S : 0,26 0,541 0,475 0,72 0,867 0,891
i 0,28 0,552 0,488 0,74 0,892 0,927
∆Vk = ∆Visotherme – ∆ t ij ∑ ( cS ) i
0,30 0,562 0,501 0,76 0,920 0,965
i 0
∑ ( cS )i étant la surface réelle du film relative à la surface S : 0,32 0,573 0,514 0,78 0,952 1,007
0 0,34 0,583 0,527 0,80 0,986 1,057
rp – t
c = ------------
- 0,36 0,594 0,541 0,82 1,026 1,117
rp
0,38 0,605 0,556 0,84 1,071 1,189
La distribution du volume poreux en fonction du rayon de pore
calculée le long de l’isotherme de désorption s’écrit : 0,40 0,616 0,571 0,86 1,124 1,275
2 i 0,42 0,627 0,586 0,88 1,188 1,382
r p
∆ V ijp = ------ ∆Vij isotherme – ∆ t ij · ∑ ( cS ) i 0,44 0,639 0,602 0,90 1,267 1,494
r k ij 0
0,46 0,651 0,618 0,92 1,369 1,60
r pi + r pj
avec ( r p ) ij = -------------------
-. 0,48 0,663 0,634 0,94 1,513 1,75
2
0,50 0,676 0,650 0,96 1,738 1,98
Les auteurs de la méthode ont pris pour c une valeur unique
moyenne correspondant au rayon moyen du corps poreux. 0,52 0,689 0,666 0,98 2,197 2,29
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Figure 10 – Les trois formes possibles du diagramme t 2.3.7 Avantages et inconvénients de la méthode
par adsorption
Méthode t 2.3.7.1 Avantages
La méthode de De Boer [21] [26] b consiste à comparer les iso- L’échantillon mesuré est récupérable et peut également refaire
thermes d’adsorption d’azote obtenues sur des solides poreux à l’objet d’une mesure après traitement ou travail de cet échantillon.
l’isotherme « standard » déterminée à partir de solides non poreux.
Pour faciliter cette comparaison, on porte sur un diagramme la Le domaine d’étude des rayons de pores est réduit aux pores de
valeur du volume adsorbé V en fonction de l’épaisseur t de la cou- rayons inférieurs à 100 nm et la méthode est particulièrement pré-
che qui serait adsorbée pour la même valeur de p/p0 en l’absence de cise pour les pores de rayons inférieurs à 10 nm et permet de com-
condensation capillaire (cas d’un solide non poreux). Ce diagramme parer deux échantillons qui ne diffèrent que de quelques centièmes
V (t ) appelé diagramme t (t plot ) peut prendre les trois formes repré- de nanomètre.
sentées sur la figure 10 et numérotées de I à III ; en abscisse, on a Un volume poreux de 10 mm3 peut suffire à une analyse.
repris les valeurs de p/p0 correspondant aux différentes valeurs de t.
a ) Dans le premier cas, forme I, on obtient dans tout le domaine 2.3.7.2 Inconvénients
de p/p0 une droite passant par l’origine. L’isotherme correspond en Les équilibres de condensation capillaires sont lents à se réaliser ;
tous points à l’isotherme « standard » et, par conséquent, le solide l’isotherme demande 24 h pour être décrite.
examiné est non poreux.
Lorsque l’on utilise l’azote comme adsorbat, l’échantillon est sou-
b ) Dans le deuxième cas, forme II, la relation linéaire entre v et t mis à la température de l’azote liquide ; si l’échantillon ne supporte
n’est valable que pour les faibles valeurs de p/p0. Lorsque la pres- pas cette température, on peut envisager d’autres adsorbats autori-
sion augmente, le volume adsorbé devient plus important que le sant des températures plus élevées.
volume défini par l’isotherme standard. Le solide adsorbe une quan-
tité de vapeur plus grande que celle correspondant à la formation de
la couche d’épaisseur t ; il y a condensation capillaire. Lorsque la
condensation s’est produite dans tous les pores, l’adsorption se 2.3.8 Appareils commercialisés
poursuit sur la partie non poreuse de la surface du solide et le
volume adsorbé varie de nouveau linéairement avec t pour les gran- Ils utilisent une méthode volumétrique comme pour les appareils
des valeurs de p/p0. de Micromeritics ou de Carlo Erba et une méthode chromatographi-
c ) Dans le troisième cas, forme III, le volume adsorbé devient, à que comme pour celui de Quantachrom Corporation.
partir d’une certaine valeur de p/p0 , inférieur au volume nécessaire à
la formation de la couche d’épaisseur t. Ce fait ne peut s’expliquer 2.3.8.1 Appareil Carlo Erba
que par une diminution, au cours de l’adsorption, de la surface acces-
■ Sorptomatic 1 800 : on injecte à intervalles successifs une faible
sible à la vapeur. Si les pores sont en fente, il n’y a pas condensation
quantité connue de gaz, c’est-à-dire un volume dont la pression et la
capillaire. Mais, lorsque l’épaisseur de la couche adsorbée devient
température sont maintenues constantes, dans une chambre reliée
égale à la moitié de la distance entre les lèvres des fentes, ces pores
au porte-échantillon qui baigne dans un bain à niveau stabilisé
sont remplis et leur surface ne participe plus à une adsorption ulté-
d’azote liquide. Les pressions à l’équilibre sont mesurées après cha-
rieure. Il y a donc diminution de la surface accessible à la vapeur et,
que injection dans la chambre de mesure, d’abord sans échantillon,
par conséquent, du volume adsorbé aux pressions élevées. Le même
puis avec échantillon ; les écarts constatés sont représentatifs de la
phénomène est observé lorsque le solide contient des micropores
quantité adsorbée par l’échantillon. De nombreux accessoires per-
car ceux-ci ne donnent pas lieu à une condensation capillaire.
mettent de simplifier les différentes tâches de dépouillement des
données.
2.3.6 Principes de mesure des quantités
2.3.8.2 Appareil Micromeritics
condensées
■ Analyseur 2 100 E automatique : le principe est le même que celui
2.3.6.1 Principes de mesure de l’appareil précédent. Un système s’ajoute à l’appareil de base
2 100 E (mais non sur les anciens modèles 2 100 D ) pour permettre
La quantité adsorbée et condensée peut être mesurée directe- l’automatisation des différentes séquences (vide, introductions suc-
ment ou par la quantité disparue par suite de l’adsorption et de la cessives d’azote lors de l’adsorption, soutirages partiels lors de la
condensation. désorption).
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Le volume de la cellule porte-échantillon est mesuré une fois pour Ainsi, pour un pore cylindrique, on trouve un retard ∆Tc à la
toutes à l’aide d’hélium. congélation double de celui pour la fusion ∆Tf . Certains auteurs [30]
Une calculatrice fournit directement les points d’adsorption en [31] utilisent cet écart pour déterminer un facteur de forme des
prenant en compte la valeur du volume de la cellule. pores :
∆T
f = ---------c-
2.3.8.3 Appareil Quantachrom ∆ Tf
■ Quantasorb : l’appareil utilise la méthode chromatographique. avec f = 2 pour des pores purement cylindriques et f = 1 pour des
Les évolutions de la pression relative se font par un contrôleur des pores purement sphériques.
débits d’azote et d’hélium appelé flow control ou encore en utilisant
des bouteilles de gaz comprimé dont les teneurs désirées en azote Un facteur plus proche de 2 que de 1 (1,8 par exemple) définit un
dans l’hélium sont préalablement préparées. corps poreux dont les pores sont plutôt cylindriques que sphériques
mais plus cylindriques que si f valait 1,7.
Les mêmes auteurs ont affiné la méthode en tenant compte de ce
2.4 Thermoporométrie que les premières couches proches de la surface des pores du corps
poreux sont dans un état énergétique trop faible pour participer à la
congélation et ont trouvé en ce qui concerne les liquides les plus
La thermoporométrie est une méthode de caractérisation textu-
étudiés 3,5 couches soit une épaisseur de 1,33 nm pour le benzène
rale qui repose sur l’analyse calorimétrique de la solidification et de
et 2,5 couches, soit une épaisseur de 0,8 nm pour l’eau ; les relations
la liquéfaction d’un corps retenu au sein du matériau à étudier.
reliant le rayon de pore rp en nanomètres au retard à la congélation
∆Tc en degrés Celsius sont alors :
2.4.1 Principe 64,67
rp = – --------------- + 0,57 pour l’eau avec – 40 < ∆Tc < 0.
∆ Tc
Si l’on refroidit un corps poreux rempli d’un liquide, ce liquide
dans les pores subit un retard ∆Tc (K) à la congélation par rapport à 131,6
la température normale de congélation T0 (K), inversement propor- et rp = – --------------- + 0,54 pour le benzène avec – 60 < ∆Tc < 6
∆ Tc
tionnel à la valeur du rayon de pore r selon l’équation simplifiée de
Kubelka [29] [30] [31] : les coefficients tenant compte de ce que l’énergie de solidification
est une fonction de la température.
∆T 2γ V
– ---------c- = ------------- D’autres condensats ont été utilisés comme CCl4 [32] à une tem-
T0 r ∆H f pérature inférieure à – 23 oC ainsi que des sels comme AgNO3 [33]
autour de + 209 oC et également KNO3 [34] autour de + 308 oC.
avec ∆H f enthalpie molaire de fusion,
V volume molaire du liquide,
γ tension superficielle du liquide par rapport à sa 2.4.2 Appareillage
vapeur.
Par ailleurs, au réchauffement, la température de fusion dans un On pourra se reporter également à l’article [49] de ce traité.
pore n’a, en général, pas la même valeur que la température de L’ensemble de l’appareil est constitué d’un petit calorimètre
solidification ; en effet, le rayon R du ménisque du front de congéla- contenant un petit tube scellé où se trouve l’échantillon soit préala-
tion (figure 11b ) et de fusion (figure 11c ), n’a pas la même valeur blement dégazé puis soumis à la vapeur saturante du liquide de
dans un pore cylindrique (figure 11a ) de rayon r (r = R cos θ) alors congélation désiré, soit placé directement dans son milieu liquide
qu’il est le même dans un pore sphérique (figure 11d ) (r = R ). naturel. Le calorimètre subit les abaissements et élévations lentes et
linéaires de température dans un cryostat ou encore dans un four
dans le cas des sels.
Compte tenu de l’inertie de l’appareillage et de la grandeur du
u signal délivré par le calorimètre, une vitesse d’évolution des tempé-
ratures du calorimètre égale ou un peu inférieure à 6 oC/h est idéale.
R r L’appareil permet donc d’analyser un corps poreux par jour.
liquide solide liquide solide
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Enfin, basée sur une transformation se produisant au sein même p pression moyenne dans la membrane,
des pores et non sur un procédé de remplissage, la thermoporomé- v vitesse moyenne des particules du gaz
trie donne la taille réelle des cavités et non celle des orifices d’accès.
( 8 RT ⁄ π M ) ,
η viscosité dynamique du gaz,
2.4.4 Avantages et inconvénients
δ1 facteur dépendant du milieu poreux et compris
Cette méthode peut mesurer la texture d’un corps poreux dans le entre 0,6 et 0,9.
liquide d’utilisation et la gamme de rayon de pore exploré va de 2 à Certains préfèrent écrire cette équation [40] c :
150 nm.
En revanche, il s’agit d’une méthode récente (pas encore d’appa- 4 B0
K = --- K 0 v + ------ p
reillage commercialisé) et l’analyse est lente (une mesure par jour). 3 η
π π 3
avec : K 0 = --- δ 1 F 0 = --- δ 1nr
2 2
2.5 Méthode par rayons X π π 4
B 0 = --- E 0 = --- nr
8 8
Le principe est donné dans l’article [48] de ce traité. Mering et
Tchoubar [36] [37] ont obtenu une courbe de distribution des cordes Ainsi B0 et K0 sont des coefficients spécifiques du milieu poreux
(distance entre deux points quelconques de la surface d’une parti- que l’on relie au rayon de pore [40] d :
cule) et en ont déduit une courbe de distribution des diamètres des
B0 r
particules [38] ; connaissant la porosité, on peut ainsi connaître la
taille moyenne des micropores par la formule (4) (§ 1.3).
------
K0
≈ --3-
mais la formule d’Adzumi peut s’écrire encore sous une autre forme
[41] :
2.6 Échantillon de texture étalonnée K = K1 (1 + αr p )
La société Coultronics vend avec fiche technique un échantillon avec K1 coefficient de perméabilité extrapolée à pression
d’alumine de texture bien définie par les méthodes de porosimétrie nulle correspondant à l’écoulement moléculaire par
à mercure et de condensation capillaire. glissement,
3π
Cet échantillon possède un rayon de pore de 5 nm environ et une α = ------------- ,
porosité de 0,40. 64λ 0
λ libre parcours du gaz [(η/p) π RT ⁄ 2 M ],
λ0 libre parcours du gaz à la pression normale de
105 Pa,
3. Caractérisations p étant exprimé en 105 Pa,
spécifiques des membranes λ0 p0 = λp = constante.
Si r et λ ont la même unité de longueur, on a, par exemple, α = 2,2
poreuses pour l’azote à 20 oC.
3.1 Méthode par perméamétrie gazeuse 3.1.2 Principe d’appareillage pour la détermination
d’un rayon moyen de perméamétrie
3.1.1 Principe
Sur le principe d’appareillage, le lecteur pourra se reporter à la
La méthode utilise la loi de la perméabilité des gaz dans un référence [41].
corps poreux dans les deux régimes d’écoulement ; d’une part, le Le schéma de principe est représenté figure 12.
régime d’écoulement moléculaire dit de Knudsen pour lequel le
L’expérience consiste à mesurer la perméabilité d’une membrane
libre parcours moyen des molécules λ est beaucoup plus grand
en lisant la différence de pression ∆p entre l’amont et l’aval de la
que le rayon moyen de pore (λ >> r ) ce qui a lieu préférentielle-
membrane et cela dans un domaine de pression qui permet de favo-
ment à faible pression et avec des micropores, d’autre part, le
riser d’abord le régime moléculaire puis le régime visqueux.
régime d’écoulement laminaire ou visqueux de Poiseuille pour
lequel λ est très petit devant r (λ << r ) ce qui a lieu préférentielle- La montée en pression dans le volume V1 indéformable s’effectue
ment à forte pression dans des macropores. Rappelons que λ, à grâce à une tuyère travaillant en régime sonique donc à débit cons-
température ambiante et sous pression normale, vaut environ tant Q et dans le volume V2, indéformable également, par la mem-
20 nm pour les gaz les plus lourds comme le xénon, 300 nm pour brane de débit q ; V1 et V2 ainsi que la surface de la membrane sont
les plus légers comme l’hélium et 68,7 nm pour l’argon. choisis de telle sorte que la différence de pression ∆p entre le
La loi d’Adzumi [39] tenant compte de ces deux écoulements volume V1 à la pression p1 et le volume V2 à la pression p2 soit faible
s’écrit [40]a : (∆p < 5 × 103 Pa). On a :
d p1
2 πp V1 ---------- = Q – q
K = --- π δ 1 v F 0 + --------- E 0 dt
3 8η
d p2
avec E0 = n r 4 (n nombre de pores par unité de surface), V2 ---------- = q
dt
F0 = n r 3,
K coefficient de perméabilité (dimension L2 · T –1), dp dp d∆ p
p1 = p2 + ∆p et ---------1- = ---------2- + -----------
M masse molaire du gaz, dt dt dt
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C
I II
He A
ou F
N2 D Temps
B E w
A saturateurs contenant le liquide à vaporiser (C2H5OH ; C6H6 ou H2O) Figure 15 – Différence de phase w entre la variation sinusoïdale
B thermostat à température variable du volume d’un soufflet (I) et la variation sinusoïdale
C capteur de pression différentiel de la différence de pression correspondante (II)
D membrane
E enceinte thermostatée à T0
F débitmètre
l’enrichissant ou l’appauvrissant légèrement par variation lente de
la température du saturateur. Le travail du saturateur est ainsi
très allégé et la température du saturateur est moins perturbée ; en
Figure 13 – Première réalisation d’appareillage revanche, les échangeurs de température doivent être efficaces. Il
pour la permporométrie est possible de monter la pression relative jusqu’à la valeur 1 ; par
contre, la température du cryostat contenant le saturateur permet
difficilement de descendre la pression relative au-dessous de 0,1.
La mesure de la perméabilité est transformée en une analyse har-
monique entre une variation sinusoïdale d’un volume et la variation
d’une différence de pression de part et d’autre de la membrane [45].
La solution mathématique montre que la perméabilité G est propor-
J J tionnelle à la pulsation ω de variation de volume et à tg ϕ (ϕ étant le
p2 V2 n2 déphasage entre le mouvement sinusoïdal du volume et la variation
L K I sinusoïdale enregistrée de la différence de pression entre les deux
J J
p1 V1 n1 côtés de la membrane) (figure 15) :
A G = k ω tg ϕ
C avec k constante.
B
La pression relative est soit calculée à partir de la lecture des tem-
pératures des points chaud T0 et froid T , soit directement mesurée
D T0
par deux capteurs basse pression (5 × 103 Pa) délivrant la valeur de
la pression de deux thermomètres à vapeur situés aux points chaud
E H et froid.
Cette seconde conception a donné lieu à la réalisation d’un appa-
reil automatique appelé EBG graphe pulsatoire utilisant l’hélium et
T
G l’éthanol avec une membrane maintenue à 14 oC et un point froid
F pouvant descendre jusqu’à –30 oC.
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3.3.5.2 Inconvénients
Perméabilité — Le domaine de rayon de texture exploré est limité entre 2 et
He-C2H5OH
30 nm.
— Le montage de la membrane est souvent délicat.
— La membrane ne doit pas se déformer sous la légère pulsation
de pression.
— Il n’existe pas d’appareil commercialisé.
— Même avec un appareil automatique, la mesure dure 24 h.
3.3.5.1 Avantages
3.4.3 Loi de Jurin
— La méthode permet avantageusement d’accéder à la réparti-
tion de la taille des pores qui participent au travail de la membrane.
Le tableau 10 fournit la valeur du rayon de pore débouché en
— La mesure est possible même sur des couches sensibles fonction de la surpression de gaz ∆p en utilisant la loi de Jurin pour
d’épaisseur aussi faible que 1 µm. l’éthanol et l’eau ; elle a pour expression (r en µm et ∆p en 105 Pa) :
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0,446
— pour l’éthanol ; r = ---------------
∆p Tableau 10 – Relation entre la valeur du rayon
de débouchage du pore rempli de liquide et la valeur
— pour l’eau ;
de la surpression ∆p du gaz (ici l’azote)
1,44
r = -----------
∆p Rayon de
λ N2
débouchage
On pourra utiliser avantageusement l’eau pour étudier les macro-
pores et l’alcool pour sonder les pores plus fins dans des limites rai- ∆p pabsolu p Éthanol Eau pour p
sonnables de surpression. (105 Pa) (105 Pa) (105 Pa) (µm) (µm) (µm)
0 1 1 0,0821
3.4.4 Bullométrie gaz-liquide
0,05 1,05 1,025 8,92 28,8
C’est l’étude quantitative du débit en fonction du rayon de débou-
chage du liquide. Le tableau 10 montre également que le libre par- 0,1 1,1 1,05 4,46 14,4
cours moyen du gaz utilisé (par exemple l’azote) est, à toute 0,2 1,2 1,1 2,23 7,2
pression, très nettement inférieur au rayon des pores ; on pourra 0,3 1,3 1,15 1,487 4,8
pour analyser le débit utliser la loi d’Adzumi simplifiée au terme de
Poiseuille : 0,4 1,4 1,2 1,115 3,6
4 0,5 1,5 1,25 0,892 2,88 0,0657
π pnr
K = -----------------
8η 0,6 1,6 1,3 0,743 2,40
G, 0,7 1,7 1,35 0,637 2,06
avec : K = --------
∆p 0,8 1,8 1,40 0,557 1,8
G étant la perméabilité et , l’épaisseur de la couche sensible de la 0,9 1,9 1,45 0,496 1,6
membrane 4 1,0 2 1,50 0,446 1,44 0,0547
nπr p ∆p
d’où : G = ----------------- ------- 1,5 2,5 1,75 0,297 0,96
8η ,
2 3 2,00 0,223 0,72 0,0410
Cette relation montre que, lorsque la surpression va augmenter,
la perméabilité va augmenter très rapidement : 2,5 3,5 2,25 0,178 0,576
— proportionnellement à ∆p ; 3 4 2,5 0,149 0,480
— proportionnellement à p (où p exprimé en bar vaut 3,5 4,5 2,75 0,127 0,411
(∆p/2 + 1) ;
— à cause du nombre de pores débouchés de plus en plus grand ; 4 5 3 0,1115 0,360
il y aura lieu de prendre des surfaces de membranes bien différentes 4,5 5,5 3,25 0,0991 0,320
pour pouvoir examiner plus précisément soit la partie macropo-
reuse, soit la totalité du spectre, dans le cas où la membrane très 5 6 3,5 0,0892 0,288
consolidée ou soutenue supporte toute la surpression nécessaire à 6 7 4,0 0,0743 0,240 0,0205
l’analyse complète.
7 8 4,5 0,0637 0,206
8 9 5 0,0557 0,180
3.4.5 Bullométrie liquide-liquide 9 10 5,5 0,0496 0,160
3.4.5.1 Principe 10 11 6 0,0446 0,144 0,0137
Une autre méthode d’analyse utilisant la loi de Jurin est la
méthode où, au lieu d’employer un gaz pour déboucher les pores
remplis de liquide, on utilise un liquide non miscible au premier ; on
peut ainsi avoir une valeur de la tension interfaciale bien différente
des tensions superficielles précédentes et en particulier des valeurs
jusqu’à cent fois plus faibles [46], ce qui permet d’analyser des
x5
sonnables [47].
x3
3.4.5.2 Mesure
Pour l’analyse quantitative, on utilisera la loi de Hagen-Poiseuille
x2
8η,
r1 r2 r3 r4 r5
La quantité de liquide traversant la membrane en fonction de la
valeur de la surpression augmentera cette fois-ci seulement pour
deux raisons : x1, …, x5 fractions des débits ramenés à un même Dp pour
— augmentation du nombre de pores débouchés ; les différentes tailles de pores successivement débouchés
— augmentation de ∆p.
Cette relation donne lieu à un calcul plus simple de distribution de
la taille des pores et également à une représentation graphique sim- Figure 17 – Représentation graphique des proportions de pores
ple (figure 17). débouchés dans la méthode de bullométrie liquide-liquide
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4. Comparaison tension superficielle qui offre des valeurs bien différentes selon la
littérature. On pourrait d’ailleurs préférer une valeur pour une
des méthodes méthode afin d’harmoniser le résultat avec une autre méthode. Il
arrive également que des appareils différents utilisant une même
méthode fournissent des valeurs légèrement différentes.
L’expérience montre qu’il est nécessaire, pour bien connaître un L’expérience de nombreux spécialistes montre que, sauf explica-
milieu poreux, de faire appel à plusieurs méthodes car elles sont tion valable, les méthodes citées conduisent à des résultats assez
complémentaires. proches (±20 % au maximum) [43].
En ce qui concerne les méthodes d’études du solide poreux, la Souvent, on ne cherche pas à connaître la valeur absolue d’un
porosimétrie à mercure a l’avantage de sa très large étendue de rayon de pore d’un milieu poreux très tourmenté mais on essaie
mesure, de sa simplicité et de sa rapidité, mais est pénalisée par plutôt d’effectuer des comparaisons, de reproduire la valeur de ce
l’emploi des hautes pressions ; la méthode d’adsorption et conden- rayon, de le modifier, ou encore de vérifier la régularité d’une fabri-
sation capillaire présente l’avantage de l’interprétation de la boucle cation.
d’hystérésis associée à la forme des pores ; la thermoporométrie
permet d’étudier en outre le corps poreux dans son milieu liquide
naturel, et sans hypothèse préalable sur la géométrie des pores, elle
permet d’accéder à un facteur de forme ; la méthode par rayons X
est intéressante pour caractériser des matériaux constitués de
grains de l’ordre du nanomètre même dans un milieu à porosité fer-
mée, peu poreux ou non poreux ; les méthodes optiques rensei- 5. Conclusion
gnent sur la géométrie des pores et permettent de visualiser les
inhomogénéités de porosité.
Les méthodes adaptées aux membranes complètent la caractéri- Le tableau 11 résume le domaine d’utilisation des méthodes pour
sation en identifiant la répartition des pores qui participent aux un solide poreux ou pour un matériau membranaire en fonction de
écoulements ; elles intègrent bien les macrodéfauts ou fissures ; par la taille des pores.
exemple, le rayon de perméamétrie est très sensible aux défauts de Pour le choix d’une méthode, il faut éviter la porosimétrie à mer-
macroporosité dans une membrane microporeuse, la bulloscopie cure pour les corps mous ou insuffisamment consolidés ; on peut
permet de visualiser ces macrodéfauts et éventuellement de les éli- envisager la condensation capillaire si la quantité de produit est fai-
miner. ble et/ou doit être récupérée pour des essais complémentaires ; la
Il est assez difficile de vouloir comparer à plus ou moins 10 % les thermoporométrie est préférable pour les milieux poreux sensibles
résultats donnés par telle ou telle méthode car on s’aperçoit que hors de leur milieu liquide naturel.
chaque méthode est basée soit sur une loi utilisant des constantes En ce qui concerne les membranes, on concevra un appareil en
physiques dont les valeurs sont loin de faire l’unanimité, soit sur des fonction de certains critères : géométrie, mode de fixation, grandeur
hypothèses de forme de pore ; on peut penser particulièrement à la de la perméabilité, valeur du rayon de pore, etc.
Œil 80 500
et électroniques
Loupe 8 50
Microscope optique
Microscope électronique à balayage
Microscope électronique à transmission
--3
Porosimétrie à mercure 1,5 x 10 75
corps poreux
--4 --3
Méthodes de condensation capillaire 5 x 10 1,7 x 10
BJH et t
--3 --3
Thermoporométrie 2 x 10 150 x 10
--4 --3
Diffusion aux petits angles des rayons X 5 x 10 50 x 10
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