Université Benyoucef Benkhedda
Faculté de Médecine Alger 1
ACHOUR .N
Infectiologue
Pr Faculté de Médecine Alger 1
2021/2022
Reconnaitre les signes cliniques de la FT
Savoir Poser un diagnostic positif
Prendre en charge :
modalités thérapeutiques et de prévention
individuelle et collective
PLAN
I. Introduction
Définir une FT
II. Épidémiologie
Situation en Algérie
Agent pathogène,
Modes de transmission
Mécanismes Physiopathologiques
III. Diagnostiquer :arguments épidémiologiques
clinique «3phases
examens d’orientations et de
certitudes
IV. Traitement et moyens de prévention individuelle et
collective
• Toxi-infection qualifiée de bactériémie, à point de
départ lymphatique mésentérique.
secondaire à:
• Ingestion d’eau ou d’aliments souillés par:
Bacille Typhique = Bacille d’Eberth
S.Paratyphi A, S. ParatyphiB ,
excptionnellement Paratyphi C.
Maladie à transmission hydrique liée au péril fécal
dont la fréquence reste dépendante des conditions d’hygiène
et du contrôle de l’eau.
• Strictement humaine(surtout adolescent et adulte
jeune rare vieillard).
• Contagieuse.
• Déclaration obligatoire.
• Problème de sante publique MAJEUR /PED,PSD
• En Algérie, zone de moyenne endémie, elle sévit à
l’état endémo épidémique, avec recrudescence en
été et en automne.
• Polymorphisme clinique.
• Diagnostic facile: f typique.DPT°,D,T,TRL,AD
• Grave: complications toxiniques: cardiaque,
neurologiques,
digestives.
porteurs chroniques.
• Immunité inconstante, non durable.
• Traitement de référence: COTRIMOXAZOLE
AMINOPENICILLINES
CEPHALOSPORINES
QUINOLONES
PHENICOLES,
Problème de résistances.
• Prévention: MEILLEUR MOYEN DE LUTTE.
HYGIÈNE HYGIÈNE HYGIÈNE
EAU ALMT MAINS
Sévit aujaurd’hui principalement dans les PED.
L’incidence a franchement baissée
présente là où l’eau potable et l’assainissement font défaut.
Zones à HAUT risque Zones à risque MOYEN Zones à risque BAS
Incidence annuelle mondiale: 11 à 20 millions de personnes
contractent cette maladie .
USA: 400 cas en 10 ans.
France: < 500 cas /an.
Mortalité: 300 000 décès, plus importantes en épidémie.
Algérie
• 50 % des maladies à transmission hydrique.
• 1ère épidémie 1973 Mefteh, El Oued.
• Dernière: 2005 Ain M’lila quelques cas éparses
Tiaret 3membres d’une même famille
• Incidence annuelle: 6-7 cas / 100 000 habitants / an
• Zones d’Endémie: Chlef, Batna, Mila, Ain M’lila, TO,
Khenchla , B bouarriridj, Laghouat,
Adrar, Ain taya, Mefteh,
• Tout âge: 5-25 ans
Enfant < 1an : f graves.
• Endémique + poussées épidémiques:
pays en voie de développement:
Afrique noire,
Maghreb,
Asie du sud Est,
Amérique latine.
• Sporadique: Pays développés.
importés ++
• Famille: entérobactéries.
• Genre: salmonella.
• BGN, mobile grâce aux flagelles.
Libèrent leurs toxines (endotoxine après lyse )
• Sérotypes: 4 pathogènes pour l’homme,
Typhi ou bacille d’Eberth est le plus grave
Paratyphi A, B(plus fréquent), C(rare)
• 3 structures antigéniques: diagnostic sérologique
Ag O = somatique
Ag H = flagellaire Induisent la formation d’Ac
Ag Vi = capsulaire Virulence souche (S Typhi etparaT C)
survivent : plusieurs jours dans l’environnement ,
en particulier en eau à température ambiante.
Inactivées par :les désinfectants(hypochlorite,éthanol70%),
la chaleur supérieure à70°C
• Réservoir: strictement humain
homme malade
convalescent
porteur sain
• Mode de transmission :
al:
caus
t
Agen
Direct Mains sales,
Contact avec selles infectées,
Linge souillé.
al:
caus
t
Agen
Indirect
aliments contaminés par un porteur de germe,
ingestion d’eau,
coquillage,
fruits de mer ou légumes crus contaminés.
S
Ingestion Estomac Intestin E
Dose infectante échappement à Multiplication
L
l’acidité gastrique L
10³ - 10⁶ muqueuse E
intestinale S
Sang: Vaisseaux:
Dissémination VL
Lyse Ganglions
hématogène
bactérienne bactériémie mésentériques
Libération (Plaques PEYER)
d’endotoxine Multiplication
Possibilité de persistance:
plaques de Peyer
Voies
ganglions mésentériques
biliaires: = Portage
Elimination
Récurrences
Ingestion------estomac --------------incubation
ggl :adénolymphite mésentérique---invasion
Canal thoracique– circulation septicémie/ HMC+, ETAT
A/ Voies biliaires ----élimination: coprop+
--cholécystite:,portage chronique
B/ Complications :Métastases : SNC, digestive,cardiaque,
• Polymorphisme clinique
• Forme typique:
forme commune de l’adulte jeune non vacciné
• Phases:
*incubation, silencieuse 07 – 14 J
*invasion = 1er septénaire = phase de début.
*état = 2ème septénaire
*défervescence = 3ème septénaire /Complications
1ER septénaire
• Début Insidieux.
• Installation progressive.
1.Signes généraux:
● fièvre: s’élevant par oscillations ascendantes:
1°: matin soir,
0.5°: soir matin,
40°: fin du premier septénaire.
2.Signes fonctionnels:
• Digestifs: anorexie,
constipation
C
• Nerveux: céphalées tenaces, I
vertiges, V
insomnie
• Épistaxis unique ou répétée,évocatrice
E
3.Signes physiques: asthénié T
• Pouls peu accéléré, moins rapide que ne le
veut la fièvre, amorçant sa dissociation
• Langue saburrale
• Météorisme abdominal
• Gargouillement de la fosse iliaque droite
• Splénomégalie discrète inconstante
• Râles bronchiques
• Syndrome méningé.
2ème septénaire
1.Signes généraux:
• Fièvre en plateau à 40°, sans frissons
• dissociation pouls-température, discrète
2.Signes fonctionnels:
• Digestifs: diarrhées:
anorexie,
soif vive
• Neurologiques: Tuphos:
F valeur diagnostic +++
DPT valeur pronostic: atteinte cérébrale par
D
T
la toxine
TR intensité proportionnelle à la gravité:
Ag D asthénie …….coma
Diarrhées: ocre « jus de melon »,
indolore,
fétide,
liquide,
contagieuse,
d’abondance variable 3-6 selles / jour
Tuphos: stupeur + prostration
• Traits figés, regard fixe,
• indifférent à ce qui l’entoure
• ne répondant pas aux questions
• Inerte, sensible aux incitations.
• Peut s’accompagner(imprégnation toxinique)
délire doux, tranquille, vespéral et nocturne
insomnie nocturne / somnolence diurne
mouvements stéréotypés de carphologie
3.Signes physiques:
• Bucco pharyngés: lèvres sèches Fuligineuse
langue saburrale
Angine de duguet
• Abdominaux: ++++
Météorisme abdominal
FID sensible et gargouillante
Taches rosés lenticulaires
Splénomégalie discrète
Hépatomégalie légère
• Thoraciques: Râles de bronchite
Assourdissement du 1er bruit du cœur
• Syndrome méningé
Taches rosées lenticulaires
Pathognomonique
• inconstantes
• macules lenticulaires
• non prurigineuses,
• arrondies ou ovalaires,
• couleur rose,
• peu nombreuses: 3-5,
• siégeant à la partie haute de l’abdomen,
et à la base du thorax,
• chaque élément dure de 3-6 jours,
• disparaissent sans laisser de traces.
Angine de duguet
Pathognomonique
• inconstante,
• ulcération superficielle,
• ovalaire, à grand axe vertical,
• à bords nets,
• indolore,
• sans saignement,
• sans adénopathies satellite,
• souvent unique,
• siège sur le pilier antérieur du voile
• se cicatrise en 10 jours
5 signes cardinaux Phase d’état
Fièvre en plateau
Tuphos
Diarrhées
Splénomégalie
TRL, angine de Duguet
Signes imprégnations toxiniques
• Tuphos
• Délire onirique
• Mouvement stéréotypés
• Taches rosées lenticulaires
• Angine de Duguet
Évolution = 3ème septénaire
Sous traitement: Amendement en lysis
• chute thermique: débute en 24-48H,
brutale ou en lysis
apyrexie en 4-5 J si en lysis
• pouls se normalise parallèlement.
• céphalées régressent en 24h.
• tuphos 2-3j.
• les signes digestifs en 1 semaine.
• convalescence courte.
Sans traitement:
• la phase d’état dure 15-20 jours.
• défervescence progressive, apyrexie en 5-10 j.
• régression parallèle des autres symptômes.
• on peut avoir: complications,
rechutes,
récidives.
• convalescence longue.
Complications
• Font toute la gravité
de la maladie.
• Peuvent atteindre tout
les organes: intestin,
cœur,
encéphale +++.
• Peuvent se voir même
sous traitement.
• 2grands mécanismes
septique
toxinique
Microbiennes
Endotoxiniques
Complications
Endotoxiniques Microbiennes
Lyse des bactéries
Hémorragies digestives Cholécystite
Perforations Ostéite
Collapsus ostéoarthrite
Myocardite Abcès
Encéphalites hépatite
Complications
• Intestinales: hémorragies
perforations
• Cardiovasculaires: insuffisance cardiaque
myocardite
• Neurologiques: encéphalite
coma
Intestinales: hémorragies intestinales
action de la toxine sur le splanchnique.
troubles vasomoteurs
• formes graves
• Clinique: méléna, ou véritable rectorragies
asthénie,
angoisse,
pâleur,
tachycardie,
chute tensionnelle
Intestinales:
Perforation intestinale
• ulcération typhique de toute l’épaisseur de la paroi.
• Particulièrement iléale +++.
• Si retard thérapeutique.
• Redoutable.
• Surtout chez l’adulte
Intestinales: Perforation asthénique Perforation sthénique
(Dgc difficile ) ( ventre de bois )
État général Patient en état général altéré Patient conscient, apyrétique,
(+) tuphos Pas de tuphos
Clinique *chute brutale de la fièvre ascension thermique + frissons
* accélération du pouls état de choc rapide
*douleur de la FID douleur abd: coup de poignard
(+) défense, contracture
( - ) contracture
*arrêt du transit: tardif
Para clinique
FNS
ASP hyperleucocytose à PN hyperleucocytose à PN
pneumo péritoine pneumo péritoine
Diagnostic
difficile facile /CHG
Intestinales: Autres complications digestives
• Syndrome pseudoperforatif:
parésie intestinale par déplétion potassique
iatrogène: libération massive d’endotoxine
météorisme abdominal,
arrêt des matières et des gazs,
pas de contracture,
pas d’hyperleucocytose,
pas de pneumopéritoine
• cholécystite aigue: source de rechutes et de
récidives surtout si lithiase
• Hépatite,
• abcès…
Cardiovasculaires:
Collapsus cardio vasculaire
• D’origine toxinique.
• 2ème septénaire.
• Clinique: Chute thermique
altération profonde de l’état général
hypotension artérielle.
Cardiovasculaires:
Myocardite typhique
• 2ème septénaire
• D’origine toxinique.
• Patente / latente.
• Clinique: tachycardie,
hypotension artérielle,
assourdissement des bruits du cœur, galop,
signes périphériques d’insuffisance cardiaque.
• ECG: troubles de conduction: bloc auriculo ventriculaire,
bloc de branche,
troubles de repolarisation
Neurologiques:
Encéphalite
• Complication la plus redoutable.
• Clinique: exacerbation du tuphos
hallucinations
troubles psychiques
troubles végétatifs
mouvement anormaux
SYNTHESE
• Complications devenues très rares
• Avènement des ATB , administration à doses progressives
• Néanmoins toujours rester vigilant
1. selon la gravité = symptomatiques
• Forme atténuée: embarras gastrique fébrile.
• Forme grave ataxoadynamique:
tuphos intense + délire
fièvre 41°
troubles digestifs intenses
hyperazotémie.
• Forme maligne:
syndrome malin, faillite poly viscérale
2. Formes selon le terrain
• Nourrisson / vieillard: rare, grave.
• Femme enceinte: avortement 2/3.
• Vacciné: F fruste.
• Enfant: début brutal
fièvre irrégulière
pouls en rapport avec la température
tuphos, rare, remplacé par l’agitation.
splénomégalie rare
FNS: hyperleucocytose.
Diagnostic positif
Épidémie Endémie
Cas similaire Contage
Absence de Consommation
Epidémiologique
vaccination
Para
Clinique
Invasion:
clinique Orientation
CIVET
Certitude
État: F,DPT,D,
TR Ag D
Clinique
• Invasion: fièvre d’installation progressive
Splénomégalie
épistaxis
digestifs
• État: fièvre en plateau
tuphos
TRL / Angine de duget
diarrhée
Para clinique orientation
• FNS: leuco neutropénie
hyperleucocytose (complication , enfant)
thrombopénie modérée
• Vs modérément élevée
• CRP positive
• LDH cytolyse hépatique modérée
• SGPT
Certitude Bactériologie
• Hémoculture: 1er septénaire 90%
2ème septénaire 60-80%
3ème septenaire 40%
• Coproculture: à répéter
si positive après TRT portage biliaire ou
intestinal (chronique)
guérison: 2 coprocultures négatives à 48 H d’intervalle
• Sero diagnostic de Widal et Felix:
se positif entre 8-10 jours
Ac anti O > ou = 1/100 +++
Ac anti H: détéctable à partir 12ème js 1/200
de moindre valeur diagnostic
longtemps positifs / vaccination
Diagnostic différentiel
• Tuberculose.
• Brucellose de forme typhoidique.
• Septicémies.
• Hépatites virales.
• Primo infections: CMV / EBV / VIH.
• Suppurations profondes.
Pronostic
• Clinique: terrain
présence ou non de complication
précocité diagnostic
• Thérapeutique: précocité du traitement
sensibilité aux antibiotiques
respect des règles d’utilisation
• La sévérite de la maladie est dépendante de :
virulence de la souche
Age
inoculum ingéré
la durée de l’évolution avant TRT
• Buts: lutter contre l’infection
prévenir les complications
• Moyens:
spécifique: Antibiotiques:
bactéricide,
à bonne diffusion lymphatique et biliaire
à débuter dès les résultats de l’hémoculture + copro
à adapter ensuite à l’antibiogramme.
corticoïdes: = dexamethazone
complications toxiniques graves:
encéphalite ,cerebellite,myocardite,thrombopénie
Familles Molécule Présentatio Posologie Avantage /
n inconvénients
Phénicolés Chloramphénic Cp 250 mg 50 mg/ kg / j •Éliminer sous f
ol / Amp 1G inactive
Thiamphénicol Cp 250 mg 60 mg / kg / j •Rechute 10-
Amp 750mg 15%
•Toxicité
hématologique.
Pénicilline A Amoxicilline Cp 500mg 100mg/kg/j Femme
Ampicilline Amp 1G 4-6 g/j enceinte ++++
Cotrimoxazol Bactrim Cp / Amp 5 mg/kg de Hematotoxicite
480mg trimethoprime Allergie –
Cp 960mg 2 cp(960)/12 H Enfant+++
Céphalospori Ceftriaxone Amp 500mg 60mg/kg/j Demie vie
ne 3ème G / 1g 2Gr/j Durée
Fluorquinolo Ofloxacine Amp 200mg 400mg/J Porteurs sains
nes Pefloxacine Amp 400mg 800mg /J ++
Durée
Azithromy Zithromax Sirop 10mg / kg / J Enfant 4-16ans
cine Cp 500mg F simple
• Cotrimoxazole: 2 fois / J
21 J
• Amoxicilline (4à6g/j) 21 js
• Ceftriaxone 7à10 jours
• fluoroquinolones : 5à7 jours
• Phenicoles, : 3-4 prises / J
21 J
Traitement symptomatique
• Repos au lit
• Régime semi-liquide
• Collapsus : remplissage
• Hémorragie : transfusion
• Perforation : chirurgie.
Surveillance du traitement
• Examen clinique biquotidien
Toute accélération du pouls au cours d’une FT doit
faire craindre une complication.
• Para clinique: hémogramme: anémie infra clinique
À la fin du traitement:
Guérison = 2 coprocultures négatives à 48h d’intervalle
Personnelle
• Isolement entérique:
isolement dans une chambre seule,
recueil et désinfection des selles et du linge,
protection par sur blouse et gants,
lavage des mains.
• Déclaration.
• Éviction scolaire jusqu’à guérison (moy = 20 J) .
• Education sanitaire: bien se laver les mains
eau de javel dans l’eau
• Vaccination:
Typhium : inefficace sur les paratyphi
si voyage en zone d’endémie / personnel de santé IM,
rappel / 2 ans
Le vaccin
• n’assure qu’une protection de 50 à 65%,
• il ne se substitue pas aux mesures de précaution
vis-à-vis de l’eau,
des aliments,
ni au lavage des mains.
• un vaccin injectable fabriqué à partir de l’antigène
purifié, pour les sujets de plus de 2 ans;
Une injection, 15 jours avant le départ.
Durée de protection : 3 ans
• un vaccin oral vivant atténué, sous forme de capsule,
pour les sujets de plus de 5 ans.
• Ces vaccins ne confèrent pas une immunité de longue
durée et ne sont pas homologués pour les enfants de
moins de 2 ans.
vaccins anti typhoïdiques conjugués
• vaccin conjugué, conférant une immunité de plus
longue durée, a été requalifié par l’OMS en
décembre 2017 pour les enfants à partir de l’âge de 6
mois.
• une immunité plus longue que les anciens, nécessite
moins de doses.
• Permet de réduire le recours fréquents aux
antibiotiques pour le traitement, ce qui ralentira le
développement de la résistance de Salmonella typhi.
Collective
• Rechercher la source de contamination.
• Dépistage des porteurs sains.
• Traitement des eaux usées.
• Assainissement des milieux.
• Stérilisation + surveillance bactériologie d’eau.
• Amélioration de la manutention des aliments.
• Infection systémique + bactériémie.
• Diagnostic souvent difficile.
• Penser à la FT devant toute fièvre inexpliquée > 1 S
• Mortalité globale faible.
• Diagnostic +++ hémoculture
• Risque de portage chronique / récurrence.coproculture
• Traitement: fluoroquinolones 1er choix
pays développés
en Algérie BACTRIM/C3G/FQ