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SYLLABUS Construction 4

Ce document présente le plan d'un cours sur la construction. Le plan contient 7 chapitres qui abordent différents types de construction comme la construction en ossature, en coques, en treillis tridimensionnels, toitures suspendues, membranes réticulées et constructions pneumatiques.

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JOENNETTE LUKWIKILU
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1

INTITULE DU COURS : COMPLEMENT DE LA CONSTRUCTION

Objectifs et contenu

L’objet du cours est de fournir une base méthodologique du


choix du matériau et du mode constructif en relation avec
l’ensemble des autres décisions qui se font jour lors de l’élaboration
d’un projet.

L’objet du choix est technique et architectural, le sens et la


sensibilité sont également en jeu.

 Liens entre la forme du projet et les formes qui découlent de la


logique de fabrication et/ou de mise en œuvre d’un matériau.
 Les performances structurelles (portées maximales et
pertinence d’utilisation économique d’un type de structure,
résistance et stabilité au feu, report des charges au sol).
 L’économie du chantier : coût des matériaux et de leur mise en
œuvre (engrin de levage, manutentions…), planning
(assemblage à sec ou non) coordination des corps de métiers,
maintenance (en relation avec le dossier d’intervention
ultérieure de la coordination sécurité chantier).
 La peau : liens entre la structure et la mise en œuvre d’un type
de peau (parement, couverture), performances des différents
types de peaux.
 Implications des points précédents aux niveaux de diverses
possibilités de parachèvement.

Deux axes seront également envisagés : selon que le projet


concerne une construction neuve ou une rénovation.

L’objectif du cours est de donner aux étudiants les bases


méthodologiques nécessaires à la mise en œuvre d’une mise au
point technique pointue d’un projet architectural. De surcroît
l’initiation dans le chef des étudiants à la dextérité susceptible
d’augurer les possibilités d’application consciente des nouvelles
techniques de construction dans le domaine de la créativité
architecturale.

Sans entrer trop aux détails technologiques et techniques


ce cours doit faire acquérir aux étudiants la compréhension des
2

principes statiques et géométriques des différents types de


construction ainsi que les possibilités d’application à différentes
fonctions du bâtiment.
3

PLAN DU COURS

Chapitre 0 : Introduction générale du cours

0.1. Aperçu historique


0.2. La problématique
0.3. Hypothèse
0.4. L’intérêt du cours
0.5. Délimitation du cours
0.6. Objectif et principe directeur
0.7. Les méthodes et les techniques
0.8. Destination

Chapitre I : Concepts de base

I.1. L’environnement
I.2. La biosphère
I.3. L’écologie
I.4. L’écosystème
I.5. L’habitabilité
I.6. L’économie verte
I.7. L’écodéveloppement rural
I.8. La durabilité
I.9. Le développement rural
I.10. L’éducation relative à l’environnement

Chapitre II : Construction en squelette (ossature)

II.1. Généralités, application


II.2. Différents types de trames
II.3. Poteaux
II.3.1. Poteaux intermédiaires
II.3.2. Poteaux angulaires
II.4. Porte-à-faux
II.4.1. Porte-à-faux unilatérale
II.4.2. Porte-à-faux bilatérale
II.5. Mur pignon
II.6. Parois-écrans
II.7. Analyses des exemples réalisés
II.8. Glossaire
4

II.9. Bibliographie

II.10. Exercices d’application

Chapitre III : Construction en coques (en voile mince)

III.1. Généralités
III.2. Les coques cylindriques
III.3. Conoïdes
III.4. Paraboloïde hyperbolique
III.5. Analyse des exemples réalisés
III.6. Exercice d’application

Chapitre IV : Treillis tridimensionnels

IV.1. Généralités
IV.2. Construction des treillis tridimensionnels
IV.3. Champs d’application et possibilités architecturales
IV.4. Détails technologiques
IV.4.1. Bases
IV.4.2. Nœuds
IV.4.3. Eléments composés
IV.5. Bibliographie
IV.6. Exercices d’applications

Chapitre V : Toitures suspendues

V.1. Généralités
V.2. Construction des formes suspendues
V.2.1. Toitures lestées
V.2.2. Toitures légères
V.3. Détails technologiques
V.3.1. Câbles
V.3.2. Accessoires
V.4. Exercice d’application

Chapitre VI : Membranes réticulées

VI.1. Généralités
VI.2. Construction
VI.3. Champ d’application, possibilités architecturales
5

VI.4. Exercice d’application

Chapitre VII : Constructions pneumatiques

VII.1. Généralités
VII.2. Construction
VII.3. Champ d’application, possibilités architecturales
VII.4. Analyse des exemples réalisés.
6

Chap. 0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. Aperçu historique

De la structure vernaculaire à celle dite artificielle


« classique ou spatiale », l’impératif reste celui de créer des volumes
enveloppes habitable durablement. Ainsi, la connaissance parfaite du
milieu naturel choisi pour être aménagé, la maitrise de celui socio-
humain défini, dans une démarche d’un rapprochement harmonieux
de deux précités, ressurgissant comme le socle de toute habitabilité
durable.

Dans ce contexte, aménager un territoire pour une vie


agréable serait créer des flux socio-communicationnels pour la
personne humaine dans son milieu naturel (sous une durée de vie
donnée) dans une conditionnalité de s’ouvrir sur pensée
multidimensionnelle et pluridisciplinaire pouvant permettre la
réalisation d’un équilibre dynamique de ce territoire aménagé face
aux agressions tant naturelles que socio-humaines.

0.2. Problématique

Outre la consolidation de la structure elle-même face aux


agressions tant naturelles que socio-humaines qu’elle serait cette
démarche réfléchie pouvant assurer cet équilibre dynamique ou ce
maintien de nos structures artificielles ou socio-humaines pour une
habitabilité durable ?

0.3. Hypothèse

Cette démarche ne pourrait passe que par :

- Une observation-suivie des structures naturelles


(humaines, végétales, animales, paysagiste,…)
- Une intériorisation des lois, des équilibres et des forces
naturelles écologiques d’une part et d’autre part la
maitrise de la science, de l’art et de la technique, dans
une initiation à la recherche approfondie sur les
montages des structures artificielles ou celles
naturelles humanisées.
-
7

0.4. Intérêt du cours

Permettre aux apprenants de pouvoir visualiser à travers


les maquettes cette articulation ‘pensée constructive’ « ressources
naturelles dans une transformation en produits ou montage
artificiel ».

0.5. Délimitations du cours

Il reste axé sur la maîtrise des formes et des volumes, la


connaissance des matériaux à travers leurs contraintes et leurs
opportunités ; la création des nouvelles formes et volumes des
structures artificielles.

0.6. Buts, Objectifs et principes directeurs du cours

D’une manière générale, arriver à élaborer des maquettes


structurales d’essai pouvant servir d’inspiration pour nos montages
architecturaux spécifiques cas de notre contexte de vie.

0.7. Méthodes et techniques


- Principalement la méthode dite ‘systémique ou celle
considérant la biosphère (ou notre planète terre)
comme un ordre parfait et préétabli, dans un
fonctionnement d’une toile araignée.
- Les techniques :
- Vivantes ou non documentaire, à travers
l’observation-suivie des structures naturelles
comme ressources et montages naturelles.
- Non vivante ou documentaire, à travers les
écrits, les photos, les structures artificielles
existantes, etc.
0.8. Destinateurs

Apprenants candidats Architecte (A4) après avoir fini avec


les cours de construction 1,2 et3.
8

CHAPITRE I. Les concepts de base

I.1. L’environnement

Pour un architecte, l’environnement doit être perçue de


manière dynamique c’est-à-dire, mettant en évidence le principe des
interactions entre l’art de bâtir qui, quoique répondant aux besoins
sociaux de notre société, a un impact sur les ressources de notre
planète et les milieux de vie. Ces ressources sont réparties entre
celles dont le renouvellement est auto-assurée (ressources
renouvelables à condition de ne pas perturber leur cycle de
reproduction) et celles dont le renouvellement n’est pas assuré à
l’échelle humaine.
Définition : L’environnement est le système dynamique défini par
les interactions physiques, biologiques et culturelles, perçues ou
non, entre l’Homme, les autres êtres vivants et tous les éléments du
milieu, qu’ils soient naturels, transformés ou créés par l’Homme
(Albarre 1978).
Pour Maldague (Maldague 2000), l’environnement présente
les caractéristiques d’un système dynamique, c’est-à-dire qu’il est
formé d’un ensemble complexe d’éléments structurés, fonctionnels
en interaction. Il se définit moins par les éléments constitutifs que
par les relations qui les unissent.

I.2. La biosphère

D’après Vernadsky, la biosphère peut se définir comme la


région de la planète dans laquelle la vie est possible en permanence
et qui renferme l’ensemble des êtres vivants. Toute la surface du
9

globe terrestre n’est pas également favorable à la vie. Des territoires


comme les calottes polaires ou les hautes montagnes sont dits «
para biosphériques ». Ce sont des territoires ou la vie n’est pas
possible.
L’écosphère est l’ensemble de la biosphère et du para
biosphère (parasphère).
Elle désigne la zone ou la vie est possible et détermine les
limites de l’environnement humain. Ces limites sont celles des
milieux terrestre, aquatique et aérien que l’homme peut fréquenter.
Tous ces espaces dépendent les uns des autres et réagissent entre
eux. Fréquentés réellement ou non par l’homme, ils sont toujours
plus ou moins influencés par lui.
Il s’agit d’une tranche de 35 km maximum d’épaisseur qui comprend :
- une partie de l’atmosphère (25 km), partie gazeuse entourant
l’atmosphère ;
- l’hydrosphère (10 km maximum d’épaisseur), partie liquide de la
croûte terrestre ;
- quelques mètres de lithosphère (couche externe du globe
terrestre) : le sol.
La biosphère ne représente que 0,5 % de l’ensemble
atmosphère + Terre dont le rayon total est de 6 770 km.
Les limites des espaces occupés par les hommes, c’est-à-
dire la surface des terres émergées habitables, soit 26,3 % de la
superficie de la planète.
10

I.3. l’écologie

L’écologie se défini comme « l’étude des milieux ou vivent


et se reproduisent les êtres vivant ainsi que les rapports
qu’entretiennent ces êtres avec le milieu » (Renaudie, 2000)
L’approche du milieu urbain ou vivent et se reproduisent les êtres
humains à travers les relations qu’ils y entretiennent devrait
s’intégrer au domaine de « l’écologie urbaine ».
L’écologie est un code de bonne conduite avec un tiers
réciproque ou voisin, la nature ou la terre, les éléments, les espèces,
tout ou partie de l’espèce humaine. Elle vise la gestion morale et
l’existence de la terre.

I.4. L’écosystème

Un écosystème comprend un milieu, les êtres vivants qui le


composent et toutes les relations qui peuvent exister et se
développer à l'intérieur de ce système.
L'écosystème est la plus grande unité d'étude de l'écologie,
elle peut même s'appliquer à la terre qui peut être considéré comme
le plus gros écosystème terrien contenant toute la vie sur la planète
terre.
Un écosystème est composé de deux éléments la biocénose
qui est l'ensemble des êtres vivants et le biotope qui est le milieu.
L'écosystème est un ensemble de vie équilibré, autonome stable et
complexe.
11

I.5. L’habitat

Le mot « habitat », terme du vocabulaire technique de la


botanique désigne « la niche environnementale », c’est-à-dire l’abri
éco systémique propice au bon développement et à la reproduction
d’une plante.
Le terme « habitat » qui date de 1804 est ensuite emprunté
à partir des années 1930 pour désigner le logement et l’habitation.
Depuis, il appartient à la sociologie urbaine et son sens dépasse la
limite du logis pour définir le logement et ses extérieurs, les trajets
que son habitant effectue quotidiennement.
La ville est l’habitat naturel de l’homme civilisé et par là
même, c’est une aire culturelle caractérisé par son » type culturel
particulier ». La ville fonctionne comme un milieu et elle est l’habitat
du citadin.

I.6. L’économie verte

Il est de plus en plus largement reconnu que la réalisation


du développement durable dépend presque entièrement d’une bonne
approche économique.
Pour le PNUE (Programme des Nations Unies pour
l’Environnement), l’économie verte est une économie qui entraîne
une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en
réduisant de manière significative les risques environnementaux et
la pénurie de ressources.
Sous sa forme la plus simple, elle se caractérise par un
faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des
ressources et l’inclusion sociale. Dans ce type d’économie, la
12

croissance des revenus et de l’emploi doit provenir d’investissements


publics et privés qui réduisent les émissions de carbone et la
pollution, renforcent l’utilisation rationnelle des ressources et
l’efficacité énergétique et empêchent la perte de biodiversité et de
services environnementaux.
Il faut que ces investissements soient catalysés et appuyés
par des dépenses publiques ciblées, une réforme des politiques et
des modifications de la réglementation. La voie du développement
devrait entretenir, améliorer et, si nécessaire, restaurer le capital
naturel considéré comme un atout économique crucial et une source
de bienfaits publics, surtout pour les populations pauvres dont les
moyens d’existence et la sécurité dépendent de la nature.
2011, PNUE: « Vers une économie verte : Pour un développement
durable et une éradication de la pauvreté –Synthèse à l’intention des
décideurs ». www.unep.org/greeneconomy

I.7. L’économie circulaire

La notion d’économie circulaire se développe peu de temps


après la publication du rapport du Club de Rome en 1972 s’intitulant «
The Limits to Growth » aussi appelé « Rapport Meadows » du nom de
jeunes économistes du MIT (Massachusetts Institut of Technologie).
Dans un rapport de 1976 pour la Commission européenne, publié sous le
titre « Jobs for Tomorrow », Walter Stahel, architecte suisse et
Geneviève Reday, socio économiste suisse présentent un schéma en
boucles. Ces travaux et quelques autres seront également à l’origine du
concept de développement durable formalisé dans le rapport Bruntland
en 1987.
13

Par ailleurs, le concept de Cradle to Cradle (Du Berceau au


Berceau) ou C2C a émergé à la fin des années 80 par les travaux du
chimiste allemand Michael Braungart et de l'architecte américain William
McDonough. Ces travaux ont contribué au développement de la notion
d’économie en boucle.
Le terme d’économie circulaire apparait pour la première fois en 1990
dans le livre « Economics of Natural Resources and the Environnement »
de David W. Pearce et R. Kerry Turner, deux économistes anglais.
Parallèlement, le concept de « zéro déchet » est issu d’actions menées
dans les années 90 par deux Américains, le toxicologue Paul Connett et
Bill Sheehan, directeur du Grass Roots Recycling Network 2 (Réseau de
Recyclage Populaire) qui luttait contre l’implantation d’incinérateurs et
de décharges.
L’économie circulaire apparait comme un modèle de mise en
oeuvre de la notion de développement durable dans un contexte de
mutation économique dans un monde en métamorphose.
L’économie circulaire s’oppose au modèle classique dit d’économie
linéaire (extraire => produire => consommer => jeter).
Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un
système économique d’échange et de production qui, à tous les stades
du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter
l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur
l’environnement tout en développant le bien être des individus.
L’économie circulaire doit viser globalement à diminuer drastiquement le
gaspillage des ressources afin de découpler la consommation des
ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des
impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être. Il s’agit de
faire plus et mieux avec moins.
14

I.8. L’écodéveloppement

A ses origines, le concept de l'écodéveloppement a été


formulé d'une façon plutôt restrictive, à savoir une stratégie de
développement rural dans le Tiers Monde, fondée sur l'utilisation
ingénieuse des ressources locales et du savoir-faire paysan.
Mais cette formulation a vite été dépassée :
l'écodéveloppement est devenu le synonyme d'un développement
socio-économique endogène, reposant sur des forces vives et
organisées de la société, conscientes de la dimension écologique et
recherchant une symbiose, entre l'homme et la nature (Sachs, I.
1978). Les variables du jeu de l'harmonisation des postulats du
développement et de l'environnement sont les suivantes :
1. Politiques de consommation. — 2. Politiques
d'aménagement du temps. — 3. Politiques technologiques.
— 4. Politiques d'aménagement de l'espace. — 5. Politiques
de ménagement des ressources rares et de mise en valeur
des ressources abondantes. — 6. Politiques énergétiques.
— 7. Politiques de l'environnement stricto sensu.

Sachs I. Ecodéveloppement : une approche de planification. In:


Économie rurale. N°124, 1978. Ecologie et société – Première partie.
pp. 16-22.

I.9. La durabilité et la viabilité

La viabilité ou la durabilité, permet de mesurer si les


bienfaits d’une activité de développement ont des chances de
perdurer une fois que le donneur aura achevé de la financer. Les
15

projets doivent être aussi bien financièrement


qu’environnementalement viables.
Appliqué au développement urbain, ce concept consiste en
la mise en place des mesures permettant à la fois le maintien à long
terme des ressources naturelles (énergie, matériaux, écosystèmes),
le renforcement du lien social et de la solidarité, ainsi que la
pérennité des ressources économiques (revenus des personnes,
entretien des infrastructures, etc.).
La viabilité : le concept de viabilité met un accent sur la nécessité
de maintenir à long terme les capitaux économiques tout en veillant
à la reproduction des ressources naturelles.
Cunha, A. ed. (2005), enjeux du développement urbain durable :
transformations urbaines, gestion des ressources et gouvernance.
Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes.

I.10. L’éducation relative à l’environnement

Le phénomène de mondialisation a accéléré la prise de


conscience des défis environnementaux et sociaux. En effet, il y a
deux distorsions insupportables à savoir, la dégradation de
l’environnement ainsi que l’aggravation des inégalités et de
l’injustice sociale. Il y a donc eu des pressions qui se sont esquissées
dans les 1970’s (Stockholm en 1972), en 1987 (commission
Brundtland), 1992 (Rio : Programme d’Action Agenda 21) qui ont
pris leur essor dans les années 2000.
Cette prise de conscience des préoccupations
environnementales a eu un écho dans le monde de l’éducation et
plus précisément dans le monde de l’enseignement formel des tous
16

les pays. A partir des années 2000 on se dirige vers une


généralisation à l’éducation relative à l’environnement.
Cette dernière est d’autant plus indispensable que la gestion de
l’environnement est un processus qui va de la prise de conscience et
de l’engagement d’un individu à celle de l’ensemble des habitants de
notre planète. Car on dit qu’il faut penser globalement et agir
localement. C’est sont les décisions, les petites actions individuelles,
communautaires qui finiront par sauver notre planète.
Les architectes, acteurs pilotes de l’industrie du bâtiment, conscient
de l’apport parfois négatif de ce dernier dans les phénomènes de
réchauffement climatique et de pollution doivent participer à la
recherche des mécanismes et solutions visant à diminuer la pression
sur les ressources de notre planète et trouver également des
techniques pour moins polluer.

I.11. Environnement et aménagement du territoire

Du point de vu de la gestion, l’environnement est perçu


comme cette partie de l’écosphère ou la vie est possible, c’est-à-
dire, la biosphère.
Cette dernière est composée structurellement de trois
composantes essentielles : l’atmosphère (en partie),
l’hydrosphère(en partie) et la lithosphère (qui est une partie de la
géosphère).
Ces trois milieux sont en permanente interaction et
s’influencent mutuellement. Les facteurs climatiques (vents,
humidité, température, …) influencent les sols dont les différentes
réactions physico-chimiques interagissent avec l’eau et les éléments
17

de l’atmosphère. La gestion de l’environnement c’est donc la gestion


de ces différents milieux.
Plus que tout autre facteur, les actions de l’homme
influencent directement l’équilibre air-eau-sol ou des éléments de la
biosphère par l’ensemble de ses actions qui sont regroupés sous le
vocable de l’aménagement du territoire. Ces actions peuvent être
actives comme les actes de construction, de transformation des
différents milieux par l’exploitation des différentes ressources, ou
passive comme les lois, règlements et la croissance démographique.
La croissance démographique est un facteur assez
important également car les ressources de notre biosphère étant
limitées, l’augmentation de la population augmente la compétition
sur ces dernières et élimine les plus faibles de la compétition. C’est
pour cela que le concept de planification familiale est né.
L’aménagement du territoire est, pour citer Girardon, « la
manière dont le pouvoir organise son territoire dans une société
donnée ». Il conjugue ainsi développement économique, habitat,
transports, communications.
L’aménagement du territoire répartit les hommes et les
activités au sein d’un territoire. Il vise pour objectif le
développement pour un même territoire :
- Développement économique ;

- Développement des infrastructures (transport et


communication) ;

- Développement social ;

- Développement durable ;

- Politiques de logement adapté ;

- Protection et mise en valeur du patrimoine et de la


biodiversité.
18

On parle d’un aménagement durable lorsque ce dernier met


en application les principes du développement durable.
Lorsque l’on parle d’un territoire, il s’agit à la fois des territoires
émergés (terre) et immergés (eau). Les différentes activités liées à
ces espaces constituent les branches de l’aménagement du territoire
ou les différents niveaux d’intervention de l’homme. Les
interventions qui portent sur l’hydrosphère sont gérées par les
océanographes et les biologistes marins. La forêt est gérée par les
botanistes, les zoologues et les forestiers. Au niveau des
établissements humains, territoires habités par les hommes, les
villes sont gérées par les urbanistes et les territoires ruraux sont
gérées à la fois par les agronomes, les forestiers et les experts en
développement rural. Les architectes interviennent dans ces deux
milieux, au niveau du logement, individuel ou groupé, du quartier,
des zones industrielles ou agricoles. C’est en théorie le micro milieu,
mais en pratique, c’est l’ensemble de ces interventions qui crée la
ville ou le village. Les structures spatiales sont les produits des
structures architecturales. L’art de bâtir pour être viable, doit
prendre en considération ces différents facteurs et son rôle afin de
produire une architecture viable et durable.

ENA – Centre de documentation – Bibliographie – Juin 2014


L’accès aux documents est réservée aux publics autorisés
19

Chapitre II : Construction à ossature

II.1. Généralités
II.1.1. Introduction

La construction à ossature résulte de l’utilisation de l’acier


et du béton dans la construction.
L’ossature se décompose en poteaux et poutres rigides reliés les uns
aux autres.
Caractéristiques :
- Réduction de toutes les parties portantes aux
mesures statiques les plus petites ;
- Séparation harmonieuse de l’ossature portante
des éléments de construction qui ne portant rien.
Elle est particulièrement indiquée par les constructions à
étages et pour la construction industrielle avec un seul niveau et une
grande portée ou avec transport suspendu ou supportée par
l’ossature.
La forme donnée aux façades des constructions à ossature
permet de distinguer deux tendances opposées :
- Ossature visible à l’extérieure
- Ossature cachée derrière un mur rideau (curtain wall).
En traitant des formes structurales, on comprend aisément
que l’ossature visible offre le plus d’intérêt.
20

II.2. Différents types de trames


II.2.1. La trame

Pour mieux comprendre la notion de trame, il faut classer


les différentes trames selon leurs proportions en deux grands
groupes :

- Les trames « serrées »


- Les trames « larges »

Elles se différencient par l’écartement des piliers porteurs,


qui exercent une grande influence sur l’articulation des façades.

II.2.1. Trame serrée (fig.1)

On dit qu’il y a une trame serrée lorsqu’il n’existe, être deux


montants qu’une seule unité fenêtre. Si plusieurs fenêtres existent
entre deux montants d’un écartement plus grand, il y a lieu alors de
parler de « trame large ».

Le mur extérieur divisé en fenêtres, en surfaces garnies de


balustrades et en montants servant de support, n’offre que là se
trouvent ces montants la possibilité d’y raccorder des murs
transversaux permettant la division en unité d’habitation.

Plus la distance séparant les montants est faible, plus la


situation des murs de séparation peut varier, plus le plan est à
même de s’adapter aux exigences et aux particularités des locaux,
et plus intense aussi est l’utilisation de l’espace en vue du logement.

En d’autres termes :

La faible distance entre les montants (trame serrée) permet :

- Une variation possible des murs de séparation


21

Adaptation meilleure du plan aux exigences et aux


particularités des locaux
Utilisation optimale de l’espace en vue du logement
Le montant, dans la trame serrée, est très élancé.
Dans l’intérêt même d’une excellence forme structurale, on
devra très bien souligner cette caractéristique.
Le revêtement des montants avec de la pierre artificielle, de la
pierre naturelle ou d’autres planches, toute application d’isolation
thermique, tendant à rendre moins nette leur proportion.
Principales caractéristiques de la trame serre :
a) Une largeur des montants extérieurs de 20 cm suffit, en règle
générale, même pour des immeubles allant jusqu’à 12 niveaux.
Dans le cas des montants préfabriqués, cette exigence de 20
cm peut être réduite.
Les montants très fin sont caractéristiques des constructions à
ossature à trame serrée. Ils sont la conséquence de leur position
très rapprochée et de la faible charge qu’ils supportent.
b) Les bandeaux horizontaux en façades résultent de l’épaisseur
du plancher. Celle-ci est déterminée non par le faible
écartement des montants mais par la portée que recouvre le
plancher dans le sens transversal du bâtiment. Les bandeaux
sont en général plus épais que les montants.
c) La forme structure de cette trame se caractérise par le rapport
existant entre la minceur des verticales et l’épaisseur des
horizontales.
d) Cette proportion existant entre montants et bandeaux peut par
l’effet de mesures de nature technologique ou relevant de la
technique des installations, perdre sa valeur naturelle.
22

Une fois conçue dans sa perspective exacte, elle peut devenir le


motif d’une façade à ossature.

II.2.1.2. Trame large (fig.2)


- L’écartement des montants est supérieur à la largeur d’une
unité ;
- Fenêtre entre les montants porteurs se trouvent plusieurs
unités-fenêtres. Elles forment un bandeau unique ou des
fenêtres séparées par des montants intermédiaires qui ne sont
pas porteurs et n’appartiennent pas à la structure.
- Comme éléments de la structure n’interviennent que les
montants porteurs beaucoup plus éloignés les uns des autres.
Ils composent avec les bandeaux horizontaux de grandes
cellules rectangulaires et non d’étroites cellules en hauteur,
comme dans le cas de la trame fine.
- Dans la mesure où l’écartement des montants devient plus
grand la charge des montants pris isolement s’accroit et par
cela même, leur section.

II.3. Les poteaux


II.3.1. Fonction : le poteau (ou plier, colonne, montant) sert à
recevoir les charges verticales qui lui sont transmises, soit
directement par des poteaux supérieurs, soit par l’intermédiaire des
poutres ou des dalles.
A ce titre le poteau résiste aux efforts de compression, de flexion et
de flambage.
II.3.2. Technique : dans la construction à ossature, le poteau peut
être réalisé soit en acier, soit en béton armé.
23

II.3.2.1. Acier : dans l’ossature en acier, le poteau est solidarisé


avec le reste de la structure (fondation, poutres, plancher) au
moyen des systèmes d’assemblages adéquats.
La soudure est utilisée dans le cas d’une structure
encastrée. LE BOULONNAGE et le RIVETAGE sont utilisés dans le
cas d’un système articulé.
En fondation, l’on doit éviter que l’acier ne soit en contact
direct avec le sol dont l’humidité éventuelle peut provoquer la
corrosion des éléments enfouis.
Ainsi le poteau repose sur un dès en béton qui émerge du
sol (fig.3) ou bien l’acier est noyé dans un massif de béton (fig.4).
L’acier à l’air libre doit être également protégé par un revêtement
isolant (peinture ou enrobage du béton) contre l’humidité, le feu et
d’autres agents corrosifs.

II.3.2.2 Béton armé

Le poteau en béton armé est solidarisé avec le reste de la


structure au moyen d’une disposition judicieuse des armatures. En
fondation, il peut recevoir une semelle isolée ou reposer sur une
poutraison formée de longrines, ou encore s’appuyer sur des
semelles filantes ou sur un radier général dont les armatures sont
renforcées à l’endroit des appuis.

II.3.2.3. Dimensionnement

La section transversale du poteau et plastique du poteau est


déterminée par le calcul.
24

Néanmoins, l’architecte peut imposer à l’ingénieur une


section ou un profilé d’un poteau dans le souci de conserver l’effet
plastique recherché dans une composition.
Cette prédétermination de la section doit rester dans les
limites acceptables par le calcul, la logique et l’économie.
Les principaux profils utilisés pour les poteaux en acier sont
représentés à la figure 5.
En B.A la section est principalement rectangulaire ou
carrée. Mais elle peut être aussi en cornière, en té ou ronde.

II.3.4. Poteau d’angle


II.3.4.1. Fonction

a) Cas où le plancher porte dans deux directions (appuyé sur les


4 cotés) (fig.6)
Le poteau d’angle reçoit les charges lui transmises par les moitiés
des travées des dernières poutres continues qui lui sont adjacentes.
b) Cas où le plancher porte dans une direction (appuyé sur deux
cotés parallèles) (fig.7)
Le poteau reçoit les charges lui transmises par la moitié de la poutre
de la dernière travée sur laquelle s’appuie le plancher…

II.3.4.2. Technique

a) Cas de plancher portant dans deux directions :


Les sections ou profils GREY, en cornière, carrée ou circulaire sont
mieux adaptées à ce cas.
25

Cependant, cette section sera plus petite que celle des


poteaux intermédiaires ou intérieurs à cause de la charge plus petite
que le poteau supporte.
Mais pour des raisons de facilité des réalisations et
d’esthétique et pour compenser les efforts de flexion dus à l’action
des poutres, on peut prendre une section égale à celles des poteaux
intermédiaires ou intérieures.
Les armatures et les étriers seront disposés de manière à
absorber les efforts de flexion et de flambage.
b) Cas de plancher portant dans une direction :
B1) La direction d’appui est parallèle à la façade : l’axe principale de
la section rectangulaire ou en I.P.N sera perpendiculaire à la façade.
B2) La direction d’appui est perpendiculaire à la façade : l’axe
principal de la section sera parallèle à la façade rectangulaire ou en
I.P.N.

II.3.4.3. Esthétique

a) Cas du plancher appuyé sur 4 cotés :


Béton armé (fig.14)
Acier (fig.16)
b) Cas du plancher appuyé suivant une direction :
B1) la direction d’appui est perpendiculaire à la façade :
Béton armé (fig.15)
Acier (fig.19)
26

II.4. Le porte à faux


II.4.1. Fonction
Le porte-à-faux part du principe statique d’une encastrée
d’un côté et libre de l’autre.
Dans la pratique, le porte-à-faux peut être le prolongement
d’un plancher dont un côté est encastré dans la façade et les autres
côtés libres.
Le caractère fonctionnel est plus architectural et plastique
que statique. Du point de vue plastique, le porte-à-faux fait ressortir
la notion des « masses dressées » dans laquelle le bâtiment, au lieu
de s’enfoncer directement dans le sol, est soutenu par un socle dont
les dimensions extérieures sont en retrait par rapport au corps du
bâtiment.
Le second aspect fonctionnel se rapporte à l’utilisation des
bâtiments, dont quelques exemples graphiques sont illustrés aux
figures 20 à 28.
Cas d’immeuble bureau (fig.20 et 21) avec une galerie
marchande rez-de-chaussée. L’espace libre sous les porte-à-faux
prolonge le trottoir et permet une circulation facile des piétons
devant les devantures des magasins.
Cas des balcons pour immeubles à appartements avec
éventuellement des galeries marchandes au rez-de-chaussée (fig.22
et 23)
Cas de galeries marchandes au rez-de-chaussée ou de
bâtiments publics (écoles, hôpitaux) avec circulation extérieure
(fig.24 et 25)
Portique d’entrée pour immeuble publics, stations-services, préaux
pour écoles, quais des gares ferroviaires ou routières, tribunes
couvertes pour stades etc. (fig.26, 27 et 28)
27

II.4.2. Technique

Nous nous trouvons dans le cas d’une poutre fléchie dont


les fibres tendues sont dans la partie supérieure de la section, tandis
que les fibres comprimées se trouvent dans la partie inférieure
(fig.29).
Le moment fléchissant est maximum à l’écartement et nul à
l’extrémité libre. Le profil élémentaire longitudinal le plus logique de
la poutre en B.A est en acier est représenté à la fig.30.
Néanmoins les profils transversal et longitudinal de la
poutre varient suivant les différents modes de sollicitation des
charges et les diagrammes des moments fléchissant et des efforts
tranchants correspondants.
a) PIECES SOUMISES A UNE CHARGE PONCTUELLE A
L’EXTREMITE LIBRE (fig.31).
b) PIECE SOUMISE A L’ACTION DE PLUSIEURS CHARGES
LOCALES (fig.32)
c) CHARGE UNIFORMEMENT REPARTIE SUR TOUTE LA LONGUEUR
DE LA PIECE (fig.33)
d) CHARGE UNIFORMEMENT REPARTIE SUR UNE CERTAINE
LONGUEUR (fig.34 et 35)
Ainsi au vu des différents diagrammes des moments
fléchissant et des efforts tranchants, plusieurs solutions
constructives sont possibles pour la réalisation des porte-à-faux.
Cependant la plus logique est celle dont la section de la poutre va
décroissante de l’encastrement vers l’extrémité libre et dans laquelle
les armatures longitudinales sont placées dans la partie tendue de la
section. Les étriers sont serrés aux environs de l’encadrement et
28

plus espacés vers l’extrémité libre. Ceci évidement dans le cas d’une
structure en B.A.
Quelques exemples de réalisation en B.A (fig.36 à 41)
Acier (fig.42)
Pour les ossatures en acier, les poutres ont généralement
une section constante qui ne peut plus absorber les efforts de flexion
au-delà d’une certaine portée.
Ainsi, on recourt à un assemblage de différents éléments métalliques
formant treillis.

II.4.3. Esthétique

a. Béton armé (fig.43 à 51)


b. Acier (fig.52 à 53)

II.5. Mur pignon

Cette appellation est donnée à un mur extérieur porteur ou


non porteur généralement perpendiculaire aux façades principales. Il
peut être constitué soit par des éléments de la structure (poteau,
poutres) aux quels vient s’ajouter un remplissage en maçonnerie ou
un bardage métallique, soit uniquement constitué de la maçonnerie
(briques, blocs-ciments ou pierres).
Dans le climat chaud humide qui est le nôtre, ces murs se
trouvent à l’est ou l’ouest et doivent jouer un rôle protecteur contre
la chaleur et l’humidité extérieures.
A cet effet, la maçonnerie doit être suffisamment épaisse,
enduite ou revêtue. Elle peut être remplacée par les panneaux
isolants.
29

Le mur pignon peut partir du sol ou être en encorbellement


sur le plancher haut du rez-de-chaussée.

II.6. LES MURS RIDEAUX ET PANNEAUX FACADES


II.6.1. Définition

La technique du mur rideau est un cas particulier de la


préfabrication qui fait appel au métal (acier et aluminium).
Depuis que l’emploi de l’acier et du béton a permis, dans la
construction, à dépasser de la technique du mur porteur à celle de la
construction à squelette, on peut décomposer un bâtiment en
ossature et habillage.
Le mur-rideau, traduction latérale de l’expression anglo-
saxonne ‘curtain-wall’ est une technique d’habillage qui répond à
certains critères.
Cet habillage continu est décollé de l’ossature et lui est
solidaire par point d’accrochage. Entre ces points, il doit résister
uniquement aux effets du vent et à son propre poids.
Le PANNEAU FACADE, qui est un cas particulier du mur-
rideau laisse apparente l’ossature principale du bâtiment. Cette
formule permet sur le plan esthétique, par exemple, de laisser
apparaître une dominante horizontale, ligne des planchers, une
dominante verticale, ou même les deux à la fois.

II.6.2. CLASSIFICATION

L’habillage de façade comprend : le revêtement extérieur,


l’isolant et le revêtement intérieur, il peut être exécuté de trois
manières.
30

II.6.2.1. PAREMENT EXTERNE OU BARDAGE (fig.54)

La préfabrication ne perte que sur le revêtement extérieur ;


le mur-rideau n’assure alors qu’un revêtement décoratif et inerte
aux intempéries, habillant la maçonnerie.

II.6.2.2. BARDAGE PREFABRIQUE (fig.55)

La préfabrication porte sur le mur complet et résout


simultanément toutes les fonctions : revêtement externe, isolation
et revêtement interne.

II.6.2.3. GRILLE DE FACADE ET PANNEAUX (fig.56)

On parle en avant de l’ossature une grille secondaire


permettant de repartir le plus commodément possible les parties
opaques et transparentes.

II.6.3. AVANTAGES DES MURS-RIDEAUX ET DES PANNEAUX


FACADES
En plus des avantages généraux dus à la préfabrication :
une meilleure qualification de la main-d’œuvre, un travail à l’abri des
intempéries et un contrôle de qualité, les murs rideaux et panneaux
façades possèdent des avantages particuliers.
31

II.6.3.1. ESTHETIQUE

Variété dans la conception : avantage particulièrement intéressant à


une époque où le choix et la diversité des matériaux sont
recherchés : acier, aluminium, acier inoxydable, etc…
L’aspect de ces divers matériaux peut d’ailleurs varier à
l’infini par le traitement de surface.

II.6.3.2. TECHNIQUE

La légèreté de l’habillage est certainement un des


avantages prépondérants de ces techniques. En effet, on passe de
40 cm de pierre de taille, soit 800 kg/m2 dans le cas du seul bardage
et même de 30 kg/m2 dans le cas de grille de façade avec
panneaux. Ce gain va influencer le calcul de l’ossature et donc, celai
des fondations.

II.6.3.3. ISOLATION

Ces techniques permettent d’obtenir une bonne isolation


thermique. En effet, la fabrication amène l’emploi systématique
d’isolant de qualité que l’on n’hésite parfois à utiliser dans la
construction traditionnelle.
De même sur le plan phonique, l’emploi systématique d’isolant
abaisse le niveau sonore des bruits d’impact.
32

II.6.3.4. EXPLOITATION

Faible épaisseur ; l’épaisseur moyenne d’habillage (10 cm au


maximum) à comparer aux 25 à 30 cm de la maçonnerie
traditionnelle permet un gain de 15 à 20 cm en façade et à chaque
étage qui n’est pas négligeable, surtout en ville.
Modulation : la modulation des fenêtres permet une exploitation plus
aisée de la surface des planchers et une utilisation optimale des
cloisons mobiles.
Entretien : l’évolution des techniques, dans les matériaux de
revêtement et leur traitement de surface confère au mur-rideau un
entretien facile évitant le revêtement, rejointement et reprise
d’enduit.

II.6.4. ISOLANT

Les isolants économiques : fibres de verre ou de roche sont poreux.


Ils trouvent leur application dans les habillages respirants. (fig.58 à
60).

II.6.5. MATERIAUX DE REVETEMENT


II.6.5.1. ACIER

- Tôle ordinaire ‘noire ou blanche’, systématiquement décapée à


l’acide.
Ensuite application de la peinture antirouille et peinture de la
finition.
- Tôle électro-zinguée ou galvanisée avec application de la
peinture anti-rouille et finition.
33

La tôle n’est pas utilisée plane elle est nervurée, emboutie


ou soudée à des profilés laminé pour former caissons.

II.6.5.2. ACIER INOXYDABLE

Les qualités d’inoxydabilité du métal évitent de prévoir des


traitements de surface, si ce n’est dans un but esthétique ou
décoratif.

II.6.5.3. ACIER EMAILLE

L’émaillage procure une excellente protection de la tôle. De


plus il permet, par la couleur, d’obtenir des effets architecturaux. La
liaison émail-tôle se fait par formation d’oxyde de fer au moment de
la cuisson entre 815 et 870°. L’émail est appliqué soit au trempé
soit au pistolet.

II.6.5.4. ALLIAGES LEGERS

Acier (0,5%) + Aluminium (94,5%)


Acier (99%) + Manganèse (1%)
Acier (0,5%) + Aluminium (94,5%) + Silicium (5%)

II.6.5.5. LES PLASTIQUES

On utilise les plastiques stratifiés ou plastiques renforcés,


généralement par la fibre de verre.
34

II.6.5.6. LES VERRES

Afin d’obtenir un revêtement inaltérable et coloré, on


utilisera avec succès la glace ‘Securit’ émaillée et le verre ‘Duralux’
émaillé.

II.6.5.7. LA PIERRE PELLICULAIRE

C’est du marbre ou du calcaire dur taillé dont l’épaisseur ne


dépasse pas 25mm.
Les dimensions unitaires sont de l’ordre de 1,00 x 1,00 m.

II.6.5.8. L’AMIANTE-CIMENT

Ce sont des plaques planes ou ondulées qui sont utilisées


soit sous leur couleur naturelle, soit coloriées en cours de
fabrication.

II.6.5.9. LE BOIS

Le bois, pout également après traitement, constituer un


excellent matériau de revêtement extérieur.

II.7. EXEMPLES DE REALISATION

II.7.1. Le siège de l’O.N.U à New York (revêtement extérieur en


verre). Imag.1
II.7.2. Cabinet du Commissaire d’Etat aux Finances à Kinshasa
(verre). Imag.2
35

II.7.3. CCIZ, Kinshasa (grille avec panneaux en verre émaillé).


Imag.3
II.7.4. Alcoa Building, Pihsburg, U.S.A (parement externe) (fig.61)
II.7.5. Gateway Center, Pittsburg, U.S.A (fig.62)
II.7.6. Manhattan Chase Ban, New York
La technique du mur-rideau est surtout développée aux U.S.A

II.8. GLOSSAIRE

Arc : courbe décrite par une voûte et qui est formée par un ou
plusieurs arcs de cercle.
Arc-boutant : maçonnerie en forme d’arc qui s’appuie sur un
contrefort pour soutenir de l’extérieur une voûte ou un mur.
Aristocratique : qui appartient à l’aristocratie (Aristocratie : classe
social qui détient le pouvoir).
Bas-relief : ouvrage de sculpture qui ressort peu et qui est sur un
fond uni.
Chapiteau : partie élargie qui se trouve en haut d’une colonne.
Charpente : Assemblage qui constitue l’ossature d’une
construction. Chaume : « toit de chaume » : toit en paille.
Colombage : système de maçonnerie utilisant dans la charpente
des poutres de bois.
Colonnade : file de colonnes sur une ou plusieurs rangées.
Contrefort : pilier servant d’appui à un mur.
Coupole : voûte hémisphérique (de forme arrondie) d’un dôme
surmontant un édifice.
Dôme : partie élevée de forme arrondie surmontant un édifice.
Embrasure : ouverture pratiquée dans l’épaisseur d’un mur.
Fronton : couronnement d’un édifice.
36

Lambrissé : revêtir le sol ou les murs de panneaux de bois, stuc ou


marbre.
Mansarde : (du nom de l’architecte Mansard) comble ou chambre
aménagée dans la toiture.
Nef : partie centrale d’une église où se tiennent les fidèles.
Néo- : préfixe signifiant « nouveau »
Ogive : arc diagonal sous une voûte et marquant une arête.
Portail : grande porte monumentale.
Portique : galerie ouverte soutenue par des colonnes.
Stuc : faux marbre.
Taudis : logement misérable qui ne satisfait pas aux normes de
confort.
Torchis: terre argileuse mélangée à de la paille et du foin.
Vitrail (plu : vitraux) : panneaux constitués de morceaux de verre
colorés représentant une scène.
Voûte : ouvrage de maçonnerie cintré fait de pierre pour couvrir un
espace en s’appuyant sur des murs.

II.9. BIBLIOGRAPHIE

9.1. Kurt Siègel : Les formes structurales en Architecture


9.2. Bernard Dubuisson : Encyclopédie de la construction et du
Bâtiment, T.II
9.3. Kittag : Pratique de la construction
9.4. J. Lentz : Manuel pratique de la maçonnerie et du béton armé.
9.5. Natchtergal : Petit formulaire de résistance des matériaux
9.10. A. Eurrin : Traité de béton armé, T.1

II.10. EXERCICES D’APPLICATION (Cfr. LES ANNEXES)


37

Chapitre III. CONSTRUCTION EN COQUES (en voile mince)

III.1. Généralités

Le mot ‘coque’ évoque des formes naturelles. Nous pensons


à l’œuf et à la noix, à la peau et à l’écorce des fruits, à l’écrevisse, à
la moule et à carapace des insectes.
Nous associons ainsi deux propriétés tout à fait
spécifiques : les coques ont une forme COURBE et la matière dont
elles sont faites est RIGIDE.
Des surfaces planes ne forment jamais une coque, mais
dans le meilleur de cas, un habitacle, une boite, un casier.
La matière SOUPLE sert à la nature pour composer la richesse
illimitée des formes, mais pas à former des coques. De mêmes les
matières fibreuses, comme la paille, ou élastiques et flexibles
comme le cuir et la peau, ne s’accrochent avec le concept de la
coque, que nous tentons de définir ici. Seul, le mot ‘RIGIDE’ dans le
sens de coriace et dur, caractérise la matière dont se compose la
coque.
La technique des ouvrages impose à la coque une forme
constructive. Elle doit avoir une géométrie facile à concevoir, à
saisir.
De plus les coques doivent être ‘très minces’ par rapport à
leurs portées.
En générale, la conception doit être faite de sorte à éliminer
les forces de flexion, de sorte qu’à ne garder que les ‘forces
tangentes’ à la courbe de la coque.
38

III.2. COQUES CYLINDRIQUES

1. Une feuille de papier abandonnée à elle-même se courbe presque


sans résistance (fig. )
2. Rouillée, elle devient rigide (fig. )
3. Avec des petits opposés au sens de l’enroulement, se développent
de segments cylindriques (fig. et ).
4. Surchargées, les courbures s’ouvrent (fig. )
5. Des tympans collés frontalement, maintiennent la forme et
augmentent la capacité portante (fig. ).
Les premières formes de base des coques cylindriques comme
poutres sur deux appuis :
- Des segments cylindriques rangés l’un à côté de l’autre avec de
grandes rives (fig. et ).
- Des segments cylindriques inclinés, comme formes de base des
toits de stands industriels (fig. )
- Vues de grands marchés de Budapest, Hongrie et de Francfort
sur le Main, Allemagne (fig. et ).
Emplois ultérieurs de coques cylindriques en encorbellement :
- Stade de Hanovre, Allemagne (fig. )
- Stade de Carthage, Colombie (fig. )
- Station d’autobus à Bogota (fig. )
(fig.19) combinaison de portion de coques quasi-cylindriques dans le
toit d’un auditorium.

III.3. CONOIDES

1. Le conoïde se développe, quand une génératrice rectiligne se


déplace sur une courbe et sur une ligne droite (Fig.61)
39

2. Hangars d’usine avec des toits en formes des conoïdes (Fig.62 et


63)

III.4. PARABOLOIDES HYPERBOLIQUES

Caractéristiques :
- A double courbure
- Facilement traitables par les mathématiques
- D’une construction facile
- Belles et expressives
1. La selle délimitée par les paraboles verticales et des hyperboles
horizontales
2. La forme fondamentale délimitée en ligne directe par un
quadrilatère gauche.
3. La combinaison de plusieurs formes fondamentales délimitées par
les lignes droites.
4. Les coupes délimitées par des courbes entières ou partielles.
5. Des combinaisons de coupes délimitées par des courbes.

III.5. LES ANALYSES DES EXEMPLES REALISES

Fig.64 : une suite de paraboles est suspendue entre leurs paraboles


verticales. Il en résulte de P.H,
Fig.65 : des coupes horizontales donnent des hyperboles.
Fig.67 : la surface en selle du P.H. contient deux séries de lignes
droites. Elles permettent de découper des surfaces grandes, c’est-à-
dire des surfaces à double courbure. Le P.H. peut être limité par
quatre lignes directes.
III.6. EXERCICES D’APPLICATION (Cfr. les annexes)
40

Chapitre IV : TREILLIS TRIDIMENSIONNELS

IV.1. INTRODUCTION : CONSTRUCTIONS SPATIALES EN


ACIER

IV.1.1. Au cours des dernières décennies, les structures spatiales


ont suscité dans le monde de la construction un intérêt toujours
croissant dû aux nombreux avantages qu’elles présentent tant au
point de vue technique qu’au point de vue économique.
- Ce sont des ouvrages RATIONNELS et LOGIQUES,
généralement d’une grande BEAUTE ARCHITECTURALES.
- Ils permettent de couvrir de grands espaces libres de tout
support (auditorium, salles de réunion, piscines, stades, etc…)
- L’extraordinaire légèreté et l’étonnante résistance aux
sollicitations rendent ces constructions économiques.

IV.1.2. Définition

- Les structures spatiales discontinues sont d’un ensemble de


nœuds solidarisés par des liaisons rectilignes barres ou câbles
disposées de telle façon que les conditions d’équilibre ne
puissent être exprimées que par l’action de forces non
coplanaires.
- Tous les matériaux peuvent convenir pour la réalisation des
structures spatiales discontinues, mais c’est en général l’acier
qui est seul utilisé à cause des nombreux avantages qu’il
présente pour de telles réalisations :
- Légèreté
- Facilité de préfabrication
41

- Facilité d’assemblage et de montage


- Possibilité de démontage et de récupération
- Esthétiques des structures

IV.2. GENERALITES SUR LES TREILLIS TRIDIMENSIONNELS

Les treillis tridimensionnels sont des structures spatiales


constituées de barres disposées suivant deux réseaux parallèles,
plans ou courbes et des barres reliant chaque nœud d’un réseau à
certains nœuds de l’autre (fig.69)
Ce système a favorisé la normalisation et la préfabrication. Il
présente de nombreux avantages :
- Légèreté
- Rigidité
- Possibilité de créer une hyperstaticité élevée
donnant une réserve de résistance en cas de défaillance d’un
élément
- Utilisation optimale de la matière du fait que les
éléments ne travaillent pratiquement pas à la flexion
- Grande liberté des formes et des tracés
- Facilité de préfabrication et de montage
- Facilité de démontage ou transformation.

IV.3. CONSTITUTION DES TREILLIS TRIDIMENSIONNELS

Les treillis sont composés de barres rectilignes dont les


extrémités, rigides ou articulées, forment des nœuds d’assemblage.
Les deux réseaux parallèles, qui sont reliés par les barres de
triangulation, sont en général plans. Ils peuvent cependant être
42

courbes et former des couvertures cylindriques ou des dômes


sphériques.
L’élément de base des treillis tridimensionnels est le tétraèdre, qui
comprend 6 barres et 4 nœuds.
Si ceux-ci sont articulés, le tétraèdre, est strictement
indéformable, en ce sens que 3 barres sont nécessaires et
suffisantes pour relier rigidement un nœud aux 3 autres.
En partant d’un tel élément et en y ajoutant
successivement des trépieds articulés reliant un nouveau nœud à
trois nœuds déjà en place, on conserve le caractère d’isostaticité
interne de la structure (fig.68)
Pour rendre compréhensible les schémas d’ossatures, nous
utilisons les représentations conventionnelles suivantes :
Barre du réseau supérieur
Barre du réseau inférieur
Barre de liaison montant suiveur
STRUCTURE UNIDIRECTIONNELLE-TYPE U
Il s’agit d’une surface plissé dont chaque pan est constitué
par une poutre plane, généralement du type WARREN, les
membranes, étant commune à deux pans voisins. Une telle structure
ne porte que suivant une seule direction.
STRUCTURE BIDIRECTIONNELLE RECTANGULAIRE-TYPE B1
Il s’agit d’un accolement de pyramides à base rectangulaire
dont les sommets sont réunis par un réseau orthogonal de barres.
STRUCTURE BIDIRECTIONNELLE OBLIQUE-TYPE B2
Ce type diffère du précédent par le conteur de la structure
qui forme ici des angles de 45° avec les barres des réseaux
supérieur et inférieur.
43

ALLEGEMENT D’UNE STRUCTURE DU TYPE B1 (fig.68)


Une maille sur deux est laissée vide en général, dans le but
de diminuer le nombre de barres, de réduire le degré d’hypertaticité
et de permettre d’incorporer à la structure des parties ouvertes ou
vitrées.
ALLEGEMENT D’UNE STRUCTURE DIRECTE-TYPE B2
STRUCTURE TRIDIRECTIONNELLE DIRECTE-TYPE T1 (fig.69)
Cette structure porte suivant 3 directions.
Il faut cependant remarquer que, strictement parlant, ce
type de structure ne constitue pas un treillis tridimensionnel,
puisqu’il pourrait être considéré comme formé par l’association de
trois familles de poutres planes verticales se trouve cependant sa
place ici, du fait de l’analogie qu’il présente avec les autres types,
tant du point de vue technologique que du point de vue du calcul.
STRUCTURE TRIDIRECTIONNELLE INVERSE-TYPE T2 (fig.71)
Il s’agit d’un accolement de tétraèdres dont les sommets
sont réunis par un réseau triangulaire de barres.
STRUCTURE QUADRIDIRECTIONNELLE-TYPE Q (fig.70)
C’est une association de 4 familles de poutres planes
verticales en treillis.
STRUCTURE HEXAGONALE (fig.72)
PRINCIPES GENERAUX
1) Le choix d’un type de structure dépend avant tout de la forme
de la surface à couvrir, des sujétions économiques, et d’aspect
esthétique.
Les types U.B. et Q conviennent aux contours triangulaires,
hexagonaux ou circulaires.
2) En général tous les nœuds du contour sont appuyés, mais rien
n’empêche de réduire fortement les nombres d’appuis, à
condition de veiller à ce que le système ne devienne pas
44

déformable et à ce que les sections nécessaires des barres ne


deviennent pas exorbitantes.
3) La distance (d) entre les deux réseaux parallèles ne doit pas
descendre en dessous d’une certaine fraction de la portée 1.
On admet d 1/20 1 pour les réseaux rectangulaires
On admet d 1/30 1 pour les réseaux obliques.
4) Lorsqu’on doit couvrir une grande surface, il est recommandé,
pour une raison d’économie, de ne pas adapter une maille trop
petite et d’ajouter une poutraison secondaire, simplement
appuyée pour porter la couverture (fig. )
5) La construction de couvertures cylindriques ou CONIQUES peut
être effectuée à l’aide des mêmes types de treillis décrits ci-
dessus, puisque les surfaces sur lesquelles sont dessinés les
deux réseaux parallèles sont développables.
La modification n’intervient que dans les longueurs de certaines
barres qui diminuent pour le réseau inférieur.
6) L’adaptation de la structure n’est pas aussi simple lorsque l’on
désire réaliser une COUPOLE SPHERIQUE, puisque le dessin
des réseaux doit nécessairement être modifié.

IV.4. DETAILS TECHNOLOGIQUES


IV.4.1. BARRES

- Pour réaliser un treillis tridimensionnel, on peut choisir


n’importe quelle forme de barre, de section constante.
Mais les tubes cylindriques sont préférables pour les raisons
suivantes :
 Grande résistance au flambement
 Grande résistance à la torsion
45

 Réduction des efforts dus au vent, à cause de la faible


valeur du coefficient de traînée du cylindre
 Facilité d’entretien et de peinture, grâce à la réduction de
la surface latérale et à l’absence d’angles rentrants ;
 Esthétique du treillis, qui peut souvent rester apparent.
Barres à section rectangulaire : sont utilisées pour le réseau
supérieur. La section rectangulaire augmente la résistance à la
flexion et facilite l’appui des éléments de couvertures, tels que la
tôle mince profilée, veliglage, etc.
Lorsque de grandes déformations de la structure sont
acceptables, on peut remplacer les barres tendues par des CABLES
d’acier de haute résistance.
Des poutres en BOIS, assemblés par des goussets
métalliques en leur point de croissement, ont été utilisées pour
réaliser quelques couvertures tridimensionnelles. (fig. )

IV.4.2. NŒUDS

La partie la plus délicate dans la construction d’un


tridimensionnel réside dans la réalisation des nœuds. Ceux-ci ont en
effet une grande incidence sur les facilités de montage et sur le prix
de revient de la structure.
Aussi existe-t-il un nombre impressionnant de système
d’assemblage qui ont généralement fait l’objet de brevets.
Les recherches ont visé les avantages suivants :
- Simplicité de conception
- Soudures faciles à réaliser
- Non-façonnage des extrémités des tubes
- Esthétique
46

- Grande rigidité
- Possibilité de construire des surfaces courbes
- Facilité de réglage de longueurs
- Possibilité de légères variations angulaires, grâce au
jeu des barres dans les nœuds,
Ce qui permet de réaliser des surfaces courbes
- Assemblages faciles, sans boulons ni soudure
- Résistance élevée des nœuds
- Possibilité de préfabrication
- Economie
- Possibilité de renfoncer, même après montage
complet
- Aucune pièce spéciale aux nœuds.
Parmi les solutions qui présentent un ou plusieurs avantages cités
ci-dessus, nous pouvons citer :
- Le système WACHSMAN (U.S.A)
- Le système OKTAPLAÏE (RFA)
- Le système TRIODETIC (CANADA)
- Le système VARITEC (SUISSE)
- Le système UNISTRUT (USA)
- Le système GERO (AUSTRALIE)
- Le système MERO (RFA)

IV.4.3. ELEMENTS COMPOSES

Dans le but de réduire la durée de montage, quelques


procédés ont été créés dans lesquels plusieurs barres sont pré-
assemblées en atelier. On diminue ainsi le nombre de nœuds à
former sur chantier. Citons donc :
47

- Le système PYRAMITEC (France)


- Le système SPACE-DECK (G.B)
- Le système SPACE-GRID (USA)
- Le système TRIDIMATEC (France)
- Le système DZIEWOLSKI (France)
- Le système B.E DANIEL (BELGIQUE)
- Le système TRAVHYDRO (BELGIQUE)

IV.5. BIBLIOGRAPHIE

- Z.S. MAKOWSKI : constructions spatiales en acier, Ed.


E.B.L.I.A, Bruxelles, 1964.
- A. PADUART : constructions spatiales discontinues, idem.

IV.6. LES EXERCICES D’APPLICATION (les annexes).


48

Chapitre V : TOITURES SUSPENDUES

V.1. GENERALITES

Les tentes en toiles ne sont plus utilisables dès que l’on


désir couvrir de grands espaces libres à cause d’une résistance
limitée des tissus de couture et des attaches qui posent des
problèmes délicats.
Solution : structures suspendues
- Première réalisation de toiture suspendue : 1896 par
Suchov à Nougorod.
- A partir de 1950, ce mode de construire s’est
fortement développé. Ex : la Raleigh Arena construite en
Caroline du Nord par NOWICKI en 1952.
- Type de couverture particulièrement indiquée pour
vastes salles de réunions, auditorium, piscines, complexes
sportifs.
Principaux avantages :
- Faibles consommation des matériaux : le poids des
câbles étant de 5 à 6 kgrs/m2
- Grande légèreté de la structure
- Grande résistance et grande durabilité
- Facilité et rapidité de montage
- Esthétique
- Bon comportement en cas de terrassement
différentiels.
49

V.2. CONSTRUCTION DES TOITURES SUSPENDUES

 Formes variées et différentes dispositions des éléments


porteurs.
 Mais caractéristiques communes : le tracé des câbles, qui ne
peuvent résister qu’à de traction, doit nécessairement être un
polygone funiculaire des charges qu’ils ont à porter.
 Charges : neige et surtout le vent (charges variables)
 D’où différentes solutions.

V.2. 1. TOITURES LESTEES (fig. )

Le lest est constitué par des dalles préfabriquées de béton


armé dont le poids par m2 est important par rapport aux charges
variables.
a) TOITURES PLATES HAUBANNEES (fig. )
Ce sont des couvertures classiques dont les poutres principales sont
supportées en un ou en plusieurs points par des haubans.
Sont bien indiquées pour les hangars d’avion, car elles permettent
de dégager complétement la façade.
b) TOITURES CYLINDRIQUES (ou à simple courbure) (Fig. )
Le poids de la couverture en béton armé dépasse en général 150
kg/m2
Le béton peut être coulé in situ sur un coffrage accroché
aux câbles.
Si ceux-ci sont très rapprochés au coffrage peut-être
constitué par un treillis métallique à petite mailles.
Ex : Salle de sport à Brème
50

c) TOITURES A DOUBLE COURBURE (fig. et )


- Les câbles forment un réseau sensiblement orthogonal et
se placent sur une surface qui peut être un paraboloïde de
révolution ou un paraboloïde elliptique ;
- La surface n’est pas développable, les déformations sont
très faibles.
- Les câbles peuvent aussi être disposés suivant les rayons
de la toiture circulaire et être fixés au centre soit à un
anneau sollicité par traction, soit à un poteau central.

V.2.2. TOITURES LEGERES

Le poids des toitures légères étant inférieur à la dépression


produite par le vent, leur rigidité ne peut être obtenue que grâce à
l’ajoute de câbles ayant leur concavité dirigée vers le bas.
Ces câbles que l’on appelle câbles tenseurs, créent une
précontrainte des câbles porteurs telle que même sous les actions
les plus défavorables, les efforts dans ceux-ci restent jours des
tractions.
a) SURFACES CYLINDRIQUES
Les câbles tenseurs sont placés dans les plans verticaux des câbles
porteurs et en dessous de ceux-ci.
SYSTEME JAWERTH (fig. )
La liaison entre les deux câbles d’un même plan est obtenue
à l’aide des diagonales précontraintes.
SYSTEME ZETLIN (fig. )
Les câbles porteurs et tenseurs sont reliés par ces barres
verticales et sont soumis à des précontraintes différentes.
Système plus déformable que le système Jaawerth.
51

b) SURFACES CONOÏDALES (fig. )


Les câbles porteurs sont placés entre les plans verticaux
des câbles tenseurs de façon à forcer une surface plissés. La
couverture est portée par des fermettes métalliques qui sont sur
câbles.
c) SURFACES DE REVOLUTION (fig. )
Quand les systèmes Jawerth et Zetlin sont utilisés pour
couvrir des surfaces circulaires, ces surfaces sont appelées surfaces
de révolution.
On remarque que dans le but d’éviter le croisement d’un
grand nombre de câbles au centre de la surface, on y place un
anneau métallique auquel les câbles sont ancrés,
Ex : Salle de sport circulaire à Tunis ; - Auditorium à Utica (N.Y)
GRILLE TRIDIRECTIONNEL (fig. )
R : Le Ricolais a modifié le système Zetlin utilisant aussi bien pour le
réseau porteur que pour le réseau tenseur des grilles à trois
directions, ce qui permet d’éviter l’anneau central et de donner aux
câbles des écartements sensiblement uniformes. Cette solution
conduit à une rigidité plus grande de la toiture.
d) RESILLES (fig. et )
Une solution très utilises t particulièrement élégante
consiste à placer la nappe des câbles tenseurs en contact avec celle
des câbles porteurs, les deux familles de câbles étant général
orthogonales.
A leurs points de croisement, appelés NŒUDS, les câbles
sont réunis par des brides.
La surface s’apparente à un paraboloïde hyperbolique et en
général la forme d’une selle de cheval.
52

Des formes plus irrégulières et plus compliquées ont


cependant été utilisées, notamment les toitures abritant les jeux
olympiques de Munich.
Autres formes de toitures suspendues (fig)

V.3. DETAILS TECHNOLOGIQUES


V.3.1. Câbles

Les câbles sont composés de fils d’acier tlé à haute


résistance. Le diamètre des fils est compris entre 0,3 et 5 mm et
leur résistance à la rupture varie de 150 à 220 kg/mm2.
Plusieurs dispositions des fils sont possibles pour constituer un
câble.
a) CABLES A TORSIONS ALTERNATIVES (fig.73)
Ces câbles comprennent un fil rectiligne axial autour du quel sont
enroulées des couches de fils en hélice. Le sens des hélices varie
alternativement d’une couche à la suivante pour réduire la tendance
giratoire et l’angle de câblage est de l’ordre de 18 à 20°. Le nombre
de fils par couche suit une progression arithmétique de raison 6 :
b) CABLES A TORSIONS (fig.74 et 75)
Les torsions, petits câbles à torsions alternatives, sont enroulés en
hélices autour d’un toron central ou d’une ame chanvre.
c) CABLES A FILS PARALLELES
Les fils sont rectilignes et serrés les uns contre les autres par un
enroulement jointif d’un fil de très petit diamètre.
d) CABLES CLOS
Il s’agit de câbles à torsions alternatives, dont la couche extérieure
est faite au moyen de fils spéciaux donnant une surface plus lisse et
plus étanche.
53

e) INCONVENIENTS DES CABLES TORSADES


- La résistance du câble est inférieure à la somme des
résistances des fils constitutifs. La chute de résistance est
de l’ordre de 15%.
- Le module d’allongement longitudinal du câble est inférieur
au module d’élasticité de l’acier à cause du serrage des
hélices, ce qui provoque une déformation anélastique
implante et partiellement irréversible.
- L’allongement anélastique d’un câble présente en outre
danger de favoriser le glissement des manchons qui sont
serré sur lui, par suite de la diminution de son diamètre.
f) DES CABLES
- On impose aux câbles une résistance à la rupture par traction
statique égale à 3 fois l’effort maximal qu’ils auront à
supporter en service.
- La protection contre la corrosion est très importante car les fils
de petit diamètre sont très vulnérables.
Cette protection peut se faire :
 Par galvanisation des fils
 Par graissage ou peinture des fils
 Par enroulement autour d’un câble d’une bande
passivante
 Par enrobage du câble au moyen du béton
 Par logement du câble dans une gaine métallique ou
plastique, remplie ensuite de mortier ou bitume.
g) BARRES LAMINEES
Les câbles de petites sections peuvent parfois être
remplacés par des barres laminées en acier spécial. Ces dernières
sont plus faciles à protéger contre la corrosion, mais présentent
54

l’inconvénient d’être le siège de contraintes secondaires à cause de


leur raideur.

V.3.2. ACCESSOIRES
a. ENGRAGES

Les extrémités des câbles doivent être munies des


dispositifs d’encrages capables de transmettre les efforts aux
poutres de rives.
ENCRAGE PAR CULOT (fig.76)
L’extrémité du câble est détoronnée et les fils sont pris dans
une masse métallique à bas point de fusion antimoine ou
simplement contenue dans une douille en acier coulé.
ENGRAGE PAR FROTTEMENT (fig.77)
Le câble forme une boucle autour d’une cosse ; le brin
d’extrémité est fixé au moyen de 3 serres-câbles ou serre dans une
douille emboutie en alliage léger.
ENGRAGE PAR COINCEMENT (fig.78)
Le câble se bloque par auto-serrage dans une boite à coin.
b. TENDEURS (fig.79)

En l’absence d’écrous aux extrémités du câble, le réglage de


l’effort dépose se fait au moyen d’un tendeur à lanterne, inséré sur
la longueur et comportement deux écrous respectivement à filet
droit et à filet gauche.

c. MANCHONS (fig.80)

Il arrive que des câbles ou des barres doivent être encrés


sur un autre câble de section plus importante cas des systèmes
Jawerth et Zetlin et des résilles.
55

d. BRIDES (fig.81)

Les câbles qui croisent dans les résilles doivent être


solidarisées de façon à former les nœuds. On utilise à cet effet des
brides.
56

Chapitre VI : MEMBRANES RETICULEES

VI.1. GENERALITES

Les membranes réticulées sont caractérisées par le fait que


les barres constitutives sont toutes placées sur une surface courbe.

Contrairement d’une telle structure une grande analgie avec


celle des coques minces.

Le comportement d’une telle structure présente une grande


analogie avec celui des coques minces.

La stabilité des membranes réticulée n’est concevable que


pour des formes à double courbure. Les surfaces développables
doivent nécessairement être raides et leurs portées sont limitées.

Les avantages signalés à propos des treillis tridimensionnels


peuvent être mis à l’actif des membranes réticulées, mais cette
structure ne peut pas servir à réaliser une couverture plane.

Les surfaces habituellement rencontrées sont donc :

- Des bureaux : surfaces prismatiques ou cylindrique


- Des coupoles : surfaces de révolution ou de translation

VI.2. BERCEAUX RETICULES

Différents types de treillis peuvent être utilisé TREILLIS DE FOPPL


(FIG.82 et 83)

La surface prismatique est obtenue par juxtaposition des


poutres planes en treillis, les poutres adjacentes ayant une
membrane commune.
57

Le treillis peut être du type isostatique ou du type


hyperstatique avec diagonales croisées. Dans ce dernier cas, les
diagonales peuvent être réalisées par câbles prétendus.

Le treillis de FOPPL a parfois été utilisé pour la construction


de sheds à éclairage septentrional.

TREILLIS TRIDIMENSIONNEL (fig.84)

Ex : laboratoire d’essai de l’Institut Technique du Ciment et Béton de


Costillares.

TREILLIS LAMELLAIRE (fig.85)

Si l’on supprime ci-dessous les membranes des poutres


constitutives on obtient un treillis lamellaire composé de deux
familles d’arcs obliques symétriques. La structure se réduit à un
accolement de losange, qui est parfois formée de fermettes en
treillis ou de cadres boulonnés en tôles pliées.

TREILLIS PLISSES (fig.86)

Une augmentation importante de la rigidité de la membrane


peut être obtenue en décalent verticalement un arc sur deux treillis
de FOPPL.

Les membranes deviennent de ce fait des lignes brisées à la


structure perd son caractère de développement, tout en conservant
une allure générale de couverture en berceau.

COUPOLES RETICULEES

Les membranes formées de treillis ont été utilisées pour


construire des coupoles. Nous décrivons brièvement les principales.
58

COUPOLES NERVUREES (fig.87)

La structure, très simple de conception, comprend un grand


nombre d’arcs disposés suivant les méridiens.

Les arcs se joignent au sommet et y sont, soit encastrés,


soit articules. Ils peuvent également aboutir à un anneau horizontal
formant un lanterneau central.

Cet anneau, qui évite les pénétrations des arcs, facilite les
assemblages.

En général, les naissances sont articulées, ce qui simplifie


les réglages et réduit la sollicitation des fondations. Les coupoles
nervurées se prêtent à la préfabrication.

COUPOLES SCHWEDLER (fig.89)

Les arcs méridiens ont un tracé en ligne brisée et sont reliés


par un ensemble d’anneaux horizontaux de forme polygonale. Afin
de résister aux charges dissymétriques, les trapèzes sont raidis par
une diagonale rigide ou deux diagonales simples.

COUPOLES FOPPL (fig.90)

Ce type dérive de la coupole Schweder, mais les arcs


méridiens n’existent plus.

Pour que la structure soit stable, il faut choisir un nombre


impair de sommets.

COUPOLE SCHLINK

Il s’agit également d’une coupole dérivée du type


Schwedler. Les polygones horizontaux ont un petit nombre des côtes
59

et la structure est complétée avec des mailles triangulaires


intermédiaires.

COUPOLE ZIMMZRMANN (fig.91)

Il s’agit d’un système isostatique de type ancien. Les appuis


sont alternativement des billes libres et des billes guidées
radialement.

COUPOLES LAMELLAIRES (fig.)

Les mailles de forme losange assurent une très bonne


répartition des charges.

Lorsque les mailles sont très grandes, on peut ajouter des


liaisons horizontales.

COUPOLES KIEWITT (fig.)

Il s’agit d’une variante du système lamellaire dans laquelle


les barres sont partagées en groupes en projection horizontale
sensiblement parallèles.

COUPOLES BIDIRECTIONNELLES (fig.94 et 95)

La couverture est portée par deux familles d’arcs dont la


projection horizontale se rapproche d’un grillage à mailles carrées.

Les quadrilatères sont rendus indéformables grâce à la


rigidité des nœuds.

Si les nœuds sont articulés, il faut compléter les systèmes


par une nappe de barres placées suivant les diagonales des
quadrilatères, de façon à retrouver des mailles triangulaires.
60

COUPLES GEODESIQUES

Lorsque la coupole se rapproche d’une demi-sphère, le


réseau tridirectionnel précèdent ne peut être utilisé sous cette forme
simple. Les distorsions provenant de ce que la surface n’est plus
développable modifient exagérément la forme des triangles
équilatéraux.

BUCKINSTER

A adapté le système, de façon à ce que les barres


coïncident toutes pratiquement avec un arc de grand cercle de la
sphère, ce qui explique le qualificatif ‘GEODESIQUE’ on y parvient en
projetant sur la sphère, les crêtes d’un icosaèdre inscrit (20 faces)

Les barres ainsi obtenues sont de même longueur (fig.96) DETAILS

VI.3. DETAILS TECHNOLOGIQUES

Les systèmes utilisés pour les treillis tridimensionnels sont


égalent valables pour les membranes réticulées.

VI.4. EXERCICE D’APPLICATION

Quelques heures seront consacrées à un exercice


d’application au cours duquel l’étudiant aura à choisir un parmi les
différents types des structures spéciales étudiées dans ce cours,
l’appliquer sur un sujet donné par le professeur.
61

Chapitre VII. LES STRUCTURES GONFLABLES (Laurent


Kaltenback Ing. E.C.P)

VII.1. GENERALITES

Les structures gonflables font actuellement leurs entrées


dans les mœurs mais éveillent encore des craintes. On les accuse de
fragilité, de manque de durabilité.

Certaines difficultés lors du balbutiennent de cette


technique restent présentes dans les esprits.

Pourtant l’ouverture des structures gonflantes au public est


admise sans résistance aux U.S.A et en Allemagne, mais reste
encore l’objet de réticence en France, à cause du manque de moyen
d’information, du faible nombre de réalisation, et du triditionalisme
temètres. Les techniques.

UN LANGAGE NOUVEAU

Le gonflable est un langage nouveau possédant un


vocabulaire, sa syntaxe propre.

Alors que les matériaux traditionnels se règlent en cordeau,


le gonflable est intrinsèquement courbe (fig.97). Partant de la
sphère, on peut vérifier une infinité de formes pneumatiques qui,
malgré les investigations passionnantes de FREI OTTO, reste encore
à explorer. Les dimensions varient de un à plusieurs dizaines de
mètres. Les grandes portées sont maintenant possibles (100 m).

Les matériaux employés sont maintenant courants.

On confectionne les structures gonflables avec des tissus


synthétique enduits (tissu en polyester, polyamide, de verre
enduction en élastromètres, PVC, polyuréthane).
62

La confection se fait à porter de leize de 1,52 m environ


selon des plans de découpe faisant apparaitre sur la surface des
lignes d’assemblage.

Il est donc possible d’étudier simultanément la forme et sa


découpe celle-ci permettant, en alternant les fuseaux de couleur
différentes, de souligner le caractère pneumatique de la surface.

VII.2. CARACTERISTIQUES

L’utilisation par le grand public des gonflables attire


l’attention sur certains points particuliers.

VII.2.1. L’ACCES

Il convient de se rappeler que les structures gonflables sont


en suppression. Celle-ci permet à la structure de prendre de sa
forme et de la stabilité au vent.

Si l’organisme n’est pas sensible à cette surpression (2 à 5g/cm2).

De plus l’air passant dans des orifices, peut atteindre de


vitesse de l’ordre de 100km/h.

Tous les systèmes que l’on pourra inventer reposent


nécessairement sur les principes suivants :

Afin d’éviter de perdre des volumes d’air trop important, de


soumettre les personnes à des souffles d’air inconfortables et de
développer des efforts physiques importants, il est nécessaire de
faire pénétrer les publics dans une enceinte intermédiaire fermée
s’ouvrant alternativement vers l’extérieur et vers l’inférieur.

Les systèmes à deux portes et les portes tournantes sont


les systèmes classiques répondant à ce principe (fig.98 et 99).
63

Les portes tournantes connues des usagers permettent de


drainer un grand nombre de personnes en temps limité.

Etant donné que ni les sens à deux portes s’ouvrant vers


l’intérieur, ni les portes tournantes ne sont considérées comme les
issues de secours, il convient d’imaginer celle-ci afin de répondre
aux normes en vigueur.

Il convient de rappeler qu’une issue classique une fois


ouverte ne se renferme pas d’elle-même à cause de la pression, ou
crée aussi une fuite permanente qui peut, malgré la présence d’une
soufflererie correctement dimensionnée entraîner le dégonflement
de la structure, c’est pourquoi les règlements de sécurité américaine
demandent la fermeture automatique des issues de secours après
passage des personnes.

L’ECLAIRAGE

Les matériaux courants rarement transparents sont


opaques ou translucides. Il est donc possible d’obscurcir totalement
l’intérieur d’un gonflable.

L’éclairage doit se souvenir que :

a) L’on peut avoir une surface intérieure blanche ou colorée en


tout ou partie.
b) Il est déconseillé d’accrocher des luminaires à la structure : en
cas de vent ceux-ci peuvent osciller ; en cas de dégonflement
accidentel, constituer un danger.
c) Il est de même déconseillé de placer des projecteurs sur les
mats ceux-ci pouvant accrocher la toile en cas de baisse de
pression et être renversés par le poids du tissu et les efforts du
vent combinés (se souvenir que le vent peut exercer sur des
64

surfaces une charge de 100 kg/m2 et que par conséquent sur


100 m2 s’exercera une force de 10 tonnes) une structure qui
s’accroche à un mat peut bien souvent présenter au vent
plusieurs centaines de mètres carrés.
1. LA TEMPERATURE ET LA VENTILATION

Une structure gonflable se comporte au point de vue théorie


que comme un bâtiment sans inertie thermique et sans isolation.
Son coefficient K est de l’ordre de 4.

K coefficient de transmission calorifique, désigne la quantité de


chaleur en kcal/h (kilocalories par heure) traversant une paroi de
1m d’épaisseur quand on applique à deux surfaces opposées de 1m2
de surface, une différence de température 1°C, on a Q=KT ; q étant
le nombre de kilocalories qui passent en 1 h).

Lors d’une utilisation intermittente, la mise en température


est rapide (15 min. par exemple) et l’on peut avantageusement
interrompre le chauffage en période de son utilisation. Le coefficient
K peut être amélioré, soit par isolation thermique (la démontabilité
est alors compromise) soit par l’accrochage des jupes créant un
matelas d’air isolant intermédiaire.

La première isolation existe en France pour des entrepôts


pneumatiques réfrigérés, la seconde aux Etats Unis. Le meilleur
système de chauffage est la combinaison de la soufflerie et d’un
générateur d’air chaud ou gaz. Des études pourraient être
entreprises sur l’utilisation d’un rayonnement infra-rouge et en
changeant l’enduction du tissu afin de réfléchir ce rayonnement.

D’autre part une bonne ventilation est nécessaire à cause


du public et de l’ensoleillement. Il est en effet facile de par la
65

présence obligatoire de la soufflerie, d’opérer en 3 renouvellements


horaires ou plus.

En période chaude, on peut réfrigérer efficacement


l’intérieur par arrosage de l’extérieur, ce qui ne saurait se faire avec
les bâtiments traditionnels.

VII.3. L’ACOUSTIQUE (fig 100, 101 et 102)

Les non acousticiens s’étonneront qu’un tissu tendre


réfléchisse le bruit presque aussi bien qu’un matériau rigide fait, les
parois des structures gonflables transmettent les bruits plus
facilement du fait de leur faible inerte.

Afin d’améliorer l’acoustique il conviendra de ne placer les


foyers au niveau des auditeurs, ce qui peut se faire soit en
aplatissant la surface soit en polylobant la surface par un système
de câble par exemple.

Ce dernier procédé est particulièrement efficace lorsque la


structure gonflable est retenue par une résille en câble. Au sein de
chaque maille le tissu se bombe et forme un lobe.

D’autres moyens permettent d’améliorer l’acoustique, tels


que l’accrochage de panneaux de tissu absorbant.

En résumé, les structures gonflables posent les mêmes


problèmes acoustiques que les constructions traditionnelles. Seules
les solutions différentes.

SECURITE ET CALCUL DE RESISTANCE (fig.103)

Les entrées et les sorties se faisant par des portes


tournantes ou des sas, non considérés comme des issues de secours
il est nécessaire de prévoir celles-ci indépendamment.
66

C’est par leur disposition et leur nombre que les problèmes


de panique peuvent être résolus.

Il est recommandé par exemple de placer des issues de


secours à proximité des sas et portes tournantes.

Les dangers propres aux structures gonflables sont enfuis


minimes lorsqu’une structure gonflable se dégonfle ou se déchire, le
tissu ne peut par son propre poids (moins de 1 kgr/m2) blesser.

Néanmoins le danger réside plus dans la panique possible au public.

Celle-ci peut être évitée en conservant la structure de sorte qu’il n’y


ait pas de dégonflage possible et en aménageant l’évacuation rapide
des personnes.

RESISTANCE DE LA STRUCTURE

Il n’existe pas de mode de calcul officiel, comme il en existe


pour le béton ou la charpente métallique, il est nécessaire de
préciser que les calculs de structure gonflables sont en général
complexes et doivent s’appuyer sur des essais en soufflerie
particulière. Les calculs consistent à :

- Déterminer une surface reparaissant les tensions le plus


uniformément possible ;
- Déterminer les efforts aérodynamiques ;
- Calculer la pression maximum dans le tissu ;
- Calculer la réaction sur les encrages ;
- Déterminer les caractéristiques de la soufflerie.

Etant donné les fuites inévitables, la soufflerie doit


fonctionner en permanence. Un arrêt des ventilateurs entraîne une
chute rapide de la suppression intérieure et donc de la rigidité de la
67

structure. Un certain nombre de mesures peuvent être prises afin


d’empêcher ou retarder le dégonflement suffisamment pour
permettre l’évacuation du public.

VII.4. L’USAGE DU PUBLIC

L’usage par le public ne présente pas de problèmes


insolubles tant que l’on connaître les particularités de ces
constructions. Le spectacle peut y prendre place et il appartient aux
promoteurs et aux architectes d’inventer les programmes qui
tireront profit des qualités toutes particulières de ces structures.

Pour n’en citer qu’une, la mobilité est l’avantage principal.


L’ensemble se replie en quelques heures ou quelques jours. Certains
projets prennent actuellement corps depuis des salles de spectacles
itinérantes de quelques centaines de personnes à plusieurs milliers.
On peut ainsi espérer que le spectacle retrouvera le caractère forain
qu’il avait quelque peu perdu.

VII.5. EXEMPLE DE REALISATION : THEATRE EXPERIMENTAL


GONFLABLE

Fondation Maeght, St Paul Vence, Hans Walter, Huller, Architecte


(fig.8)

Le théâtre est construit sur le plan hexagonal. Le volume en


feuille P.V.C se développe en 3 cônes qui s’interpénètrent. Toute la
surface praticable est entourée d’un couloir technique ou de
dégagement permettront à l’acteur ou au spectateur l’accès des
praticables en quelques lieux qu’il soit.

Capacité : 800 personnes


Surface : 528 m2
68

Volume : 3500m2
Hauteur maximum : 10m
Poids : 6500kgr
Prix : 60.000ff (1970)
Entrée : deux sacs de 3m de diamètre
Nature de plastique : chlorure de wnil
Résistance au vent : 122 km/h
Gonflable : deux gonfleurs de
15.000m3/h
Aménagement intérieur : 22 praticables équilatéraux
de 21m2, sept poteaux mobiles de 6m haut.

Ce théâtre expérimental possède toutes les facilités de


montage et de démontage (cinq parties reliées ensemble par les
fermetures crémaillères).

Il présente des formules scénographiques neutres


s’adaptent à tous les modèles de dramaturgie.

La matière plastique translucide et transparente de


l’enveloppe lie l’extérieur à l’intérieur.

Ainsi le jeu peu se continuer à l’extérieur sous forme


d’ombre ou de musique.
69

LES ANNEXES

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