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Béton Armé - Arche Semelle

Ce document décrit la méthode de dimensionnement d'une semelle isolée en béton armé sous une compression centrée. Il présente la théorie du dimensionnement, un exemple de calcul, et l'application sur le logiciel Arche Semelle 3D pour la vérification.

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Béton Armé - Arche Semelle

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Utilisation d’ARCHE Semelle 3D

1. En compression centrée

On dispose dans un premier temps des donnés suivantes :

- Nu l’effort verticale ultime


- Ns l’effort vertical de service
- a et b les dimensions du fût du poteau (avec b > a)
- σ la contrainte de calcul du sol à l’ELU

1.1. THEORIE

1.1.1 Le pré-dimensionnement de la semelle


Soit A et B les dimensions de la semelle (B > A) et h sa hauteur.
Nu
Il faut que σ >
A* B

On prend A = (a/b)*B, en général, on procède à un arrondis aux 5 cm supérieur cela permet la


prise en compte du poids propre la semelle lors de la vérification (homothétie entre le fut et la
semelle).
B−b
La hauteur utile d doit elle être comprise dans l’intervalle suivant : < d < A−a
4
La hauteur h doit être égale au maximum: h = max (0,15 m ; d + 0,05 m)

N 'u
On vérifie que σ > avec N’u = Nu + 1,35*P (P poids propre de la semelle)
A* B

1.1.2 Calcul des armatures


La condition nécessaire pour qu’il n’y ait pas à placer de crochet est que la longueur de
scellement droit notée ls (50Φ) soit inférieure à A/4 ou B/4 suivant la longueur, on pourrait
ainsi déterminer ainsi le diamètre approprié des barres.

φ fe ψ S = 1,5(HA);1 (Rond Lisse)


lS = × avec
4 0,6ψ S2 f tj  f tj = 0,6 + 0,06 f cj en MPa
Soit Asa la section d’acier suivant la direction de a ou A, et σsu la contrainte admissible de
l’acier à l’ELU (méthode des Bielles valable uniquement en compression centrée) :
Nu ' ( A − a ) Nu ' ( B − b )
As a = As b =
8 * d * σ su 8 * d * σ su

Cette relation est à multiplier par 4/3 dans le cas des sols rocheux.

La vérification au glissement est sans objet en compression centrée.

1.1.3 Vérification au poinçonnement


Soit Qlim la charge limite et Qu la charge effective.

On vérifie que Qu < Qlim

Avec :
 (a + 2 H )(b + 2 H ) 
0,045 * H *Uc * Fc 28 Qu = Nu ' 1 −
Q lim =  AB 

γb

Le périmètre Uc de diffusion de la charge au sol est tel que : Uc = 2( a + H ) + 2(b + H )

1.2. EXEMPLE DE CALCUL


a = 0,3 m
b = 0,4 m
Nu = 1,35*0,548 MN = 0,7398 MN
σelu = 0,42 MPa
On ferraille avec du FeE 400 HA et le béton Fc28 = 25MPa

On obtient par la méthode donnée ci-dessus les résultats suivants :

A* B >
Nu
=
0,7398
= 1,76m ² A = B = 1,76 = 1,33m
σ 0,42

On prendra donc B = 1,4 m et A = 1,4 m


B−b
La hauteur utile d est comprise entre : = 0, 25 < d < A − a = 1,1
4
On choisira h = 0,4m.

Vérification de la contrainte au sol :

N ' u 0,7398 + (1,35 *1,4 * 1, 4 * 0, 4 * 0,025 )


σ> = ≈ 0,3909 MPa
A* B 1,4 *1, 4
qs = 0,3909 MPa < 0,42 MPa => OK

Le calcul théorique des aciers vaut :

N u ' ( A − a ) 0,7663 * (1,4 − 0,3)


As a = = = 8,41cm ²
8 * d * σ su 8 * 0,36 * 348
On peut prendre en ce cas 11HA10.

N u ' ( B − b ) 0,7663 * (1,4 − 0,4 )


Asb = = = 7,65cm ²
8 * d * σ su 8 * 0,36 * 348
On peut prendre en ce cas 10HA10.

Vérification au poinçonnement :

0,045 * h *U c * Fc 28 0,045 * 0,4 * 3 * 25


Qlim = = = 900kN
γb 1,5

 (a + 2h )(b + 2h)   (0,3 + 0,8)(0,4 + 0,8)


Qu = N u ' 1 −  = 0 , 7663 1 −  = 0,250 MN
 AB  1,4² 

Qu = 0,250 MN < Qlim = 0,9 MN OK

1.3. Application sur Arche Semelle 3D

Sur ARCHE Semelle 3D :

- Dans Hypothèses \ Semelle, on se place sur semelle isolée.


- Dans Hypothèses \ Béton Armé, on détermine la nature des aciers et le type de
fissuration.

- On clique sur l’icône pour entrer les caractéristiques du fût :


- Dans Hypothèses \ Calcul… dans l’onglet DTU13.12

Forme du diagramme sous la semelle

σ = 0,42 MPa

Définition des critères de stabilité :

- Non soulèvement
- Glissement
- Renversement

- En cliquant sur l’icône de pré -dimensionnement , on obtient les valeurs


suivantes :
Pour plus de simplicité et de sécurité, prenons les mêmes dimensions A = B = 1,4m, et h =
0,4m (comme calculé ci-dessus) :

- A ce stade, on peut lancer le calcul en cliquant sur . En passant sur le menu


Affichage / Analyse, on obtient le résultat suivant :
- Pour la section d’acier, on se place sur le plan interactif. Cliquons sur . On obtient :

Asa théorique = 8,41 cm² Asb théorique= 7,64 cm²

- Enfin, la vérification du poinçonnement, quant à elle, se trouve dans la note de calcul de


même que tous les autres résultats.

Extrait de la note de calcul :


2. Vérification de la stabilité en compression -
flexion

En complément des vérifications à la contrainte de sol et au non poinçonnement exprimés


précédemment, il convient de mener 3 autres types de vérifications. Celles-ci sont définies
dans la fenêtre DTU13.12 ou fascicule 62 du menu Hypothèses /Calcul. Il s’agit de la
vérification au non soulèvement, glissement et renversement. Ces vérifications seront
également menées aux ELU ou aux ELUA.

2.1. Vérification au non glissement.


On doit vérifier que H
≤ tan ϕ ≈ 0.5
V

Où :
V est la résultante verticale des efforts.
H est la résultante horizontale des efforts.

Cette vérification doit être vraie sous l’ensemble des combinaisons.

2.2. Vérification au non renversement.


Par défaut, cette vérification n’est pas menée. Pour la vérifier, il faut cocher la case prévue à
cet effet en précisant le facteur de sécurité

On peut alors vérifier, comme ci-dessous :

M stab
≥ 1,5
M renv

Le coefficient de sécurité est fixé à 1.5 par


défaut, si l’on vérifie la condition de
renversement.

2.3. Vérification au non soulèvement.

On doit ici vérifier que sous l’ensemble des combinaisons ELU et ELUA, il y a au minimum
10% de la surface totale de la semelle en contact avec le sol.
2.4. Application numérique sur Semelle 3D BAEL.
Prenons le même fichier que précédemment et ajoutons des charges permanentes horizontales
telles que Hx (effort horizontal suivant X) vaut 100KN et Hy=300KN

Par défaut, ce torseur est situé sur la face supérieure de la semelle à la verticale du fût.

On lance la séquence de calcul sur les dimensions obtenues précédemment (A=1,4m et


B=1,4m et h=0,4m) par l’icône composée de 3 points d’exclamation .

A l’issue de la séquence de calcul, un avertissement relatif à la contrainte de sol apparait


(cette fois ci, toute la surface de la semelle n’est pas en contact avec le sol).

Ceci est visible dans le menu Affichage/Analyse :

Ici, la partie verte désigne la surface de la semelle comprimée sous la combinaison (1,35Gmax
+ Gmin). La contrainte effective passe alors à 0,5770MPa > σlim = 0,42MPa.
Cette valeur est atteinte en pointe.

*Vérification au glissement

La combinaison à vérifier est 1,35Gmax + Gmin


H 1,35 100 ² + 300 ²
= = 0,5571 > 0,5
V 1,35 * (548 + 1,4 * 1,4 * 0,4 * 25)

On visualise effectivement dans le menu Affichage / Stabilité :

*Vérification au renversement

La combinaison à vérifier est 1,35Gmax + Gmin


La vérification est à mener suivant les 2 directions.

Suivant X :
Mstab = 1,35*Vg*A/2=1,35*(548+1,4*1,4*0,4*25)*1,4/2 = 536,4kNm
Mrenv = 1,35*100*0,4 = 54kNm

Suivant Y :
Mstab = 1,35*Vg*A/2=1,35*(548+1,4*1,4*0,4*25)*1,4/2=536,4KNm
Mrenv = 1,35*300*0,4 = 162kNm

On visualise effectivement dans le menu Affichage / Stabilité :


*Vérification au soulèvement

Celle-ci donne une surface comprimée de 97,86% > 10%, avec un diagramme de répartition
linéaire :
3. Méthode des moments

Il s’agit d’une seconde méthode pour calculer les aciers d’une fondation.
En effet, la « méthode des bielles », vue précédemment (chap1), n’est adaptée qu’au calcul
des aciers sous un état de sollicitations en compression centrée. Dès qu’un moment ou un
effort tranchant est appliqué en tête, il convient d’utiliser la « méthode des moments » ou
« méthode des consoles ».

3.1. Description

Les aciers sont calculés comme si la semelle était une bi-console retournée.
Le moment qui sert à déterminer ces sections d'acier, est pris sur un axe vertical passant à
l'intérieur de l'élément porté (appelé fût), de base 'a', à une distance de (0,15.a) du nu du fût.
Ensuite, les sections d'acier théoriques (haut et bas) sont calculées par ARCHE à partir de ce
moment.
Il est important de noter que le calcul se fait de façon indépendante selon Ox et Oy. Par
conséquent, pour une semelle soumise à des sollicitations en flexion simple, on adoptera dans
ce sens la méthode des consoles alors que dans l'autre direction, on pourra conserver la
méthode des bielles.

Il est cependant possible de forcer l’utilisation de la méthode des moments alors que le
moment sollicitant est nul. Pour cela il suffit de modifier le bouton dans le menu Hypothèses \
Calculs, onglets Généralités.
3.2. Exemple
Reprenons l’exemple traité ci-dessus (A=1,4m, B=1,4m et h=0,4m), avec les charges
suivantes :

*Valeur obtenue par calcul manuel

On suppose à ce stade que le prédimensionnement a été effectué précédemment. On a alors la


disposition suivante :

Mx

Hy

B
Le calcul qui suit va servir à déterminer les aciers suivant Y, on calcule donc en premier les
contraintes au sol Q à l’ELU. La contrainte totale Q (à X=0) est liée d’une part à l’effort
normal, d’autre part au moment fléchissant. Dans notre cas, cette contrainte quelque soit X car
il n’y a pas de sollicitation dans cette direction (My ou Hx).

NB : Dans Arche semelle, d’après la convention de signe donnée ci-dessus, un effort


horizontale Hy donne un moment Mx et réciproquement.

Q = q N + q Mx

N u + N pp
qN =
A* B

(500 + 1, 4 * 1, 4 * 0,4 * 25) * 1,35


qN = = 357 ,89 kN / m 2
1, 4²
6H y * h
q Mx =
B² A
6 * 100 * 1,35 * 0, 4
q Mx = = 118 ,08 kN / m 2
1, 4² * 1, 4
Q + = q N + q Mx = 357 ,89 + 118 ,08 = 476 kN / m 2
Contrainte maxi en pointe
Q − = q N − q Mx = 240 kN / m 2 dans un diagramme linéaire
de sollicitations.

En général, on adopte un diagramme uniforme aux ELU, mais il est possible d'utiliser un
diagramme linéaire comme ci-dessus. Quel que soit le diagramme retenu, la valeur de la
contrainte de référence prise en compte σref est conventionnellement choisie au quart de la
zone comprimée :

3 1 3 * 476 + 1* 240
σ ref = σ max + σ min = = 417 kN / m² < σ
4 4 4

On a donc les diagrammes de contraintes :

N My N + My
B −b
C = + 0 . 15 b
2

qN qMx
Q-
Q+

On calcule la section d’acier en considérant le moment généré par l’action du sol sur la
semelle, à 0,15b du fût sur une longueur de B − b + 0 . 15 b, que l’on pose égale à C, comme
2
dans le dessin ci-dessus.

On peut alors écrire Mu (moment sollicitant à 0,15b du nu du fût), comme la somme de 3


valeurs, que sont :

*Le moment du à l’effort normal (1er terme ci-dessous)


*Le moment du à la contrainte liée à l’effort horizontal avec :
-sa partie rectangulaire (2ième terme ci-dessous)
-sa partie triangulaire (3ième terme ci-dessous)

b B−b 1, 4 − 0 , 4
c = + 0 ,15 b = + 0 ,15 * 0 , 4 = 0 ,56 m
2 2

B
C

1er terme 2ième terme 3ième terme

  q    qMx 
C × A ×  0.35b × 2 Mx  × C C × A ×  qMx − 0.35b × 2 B  × C
Mu =
[C × A × qN ]× C + 

 B 
+   
2 2 3
  118   118
0,56 *1,4 0,35* 0,4 * 2 *
2
 0,562 *1,4118− 0,35* 0,4 * 2 * 
Mu =
[ 2
]
0,56 *1,4 * 358 
+
 1,4  
+
 1,4 
= 97,6kN.m
2 2 3

On procède maintenant à un calcul d’armature en flexion simple …

Mu 0,09756
µ bu = = = 0,040 < 0,275
A * d ² * f bu 1,4 * 0,35² * 14,2

z b = d * (1 − 0,6 µ bu ) = 0,35 * (1 − 0,6 * 0,040) = 0,342 m

Mu 0,09756
A= = = 8,20 cm²
z b * f ed 0,342 * 348

Sur ARCHE semelle 3D, on obtient un ferraillage théorique de 9,13cm².

Pour le calcul des aciers dans l’autre direction, (uniquement de la compression), on peut
prendre la méthode des bielles vu précédemment.
Il est également possible d’utiliser la méthode des consoles.

C’

N u * ( A − a ) 0,675 * (1,4 − 0,3)


Au = = = 7,62cm²
8 * d * f ed 8 * 0,35 * 348

On doit néanmoins vérifier la condition de non-fragilité cochée dans l’onglet général du menu
Hypothèses / Calcul :
0,23BdFt 0,23 *1,4 * 0,36 * 2.1
Amin = = = 6,1cm²
Fe 400

Sur ARCHE semelle 3D, on obtient un ferraillage théorique de 8,9cm².


3. Influence du gros béton sur la stabilité.

3.1 Théorie

Vous avez la possibilité de mettre, sous la semelle, un béton de propreté, du gros béton, ou
rien du tout. Seul le gros béton intervient dans les calculs

Pour les vérifications de stabilité externe

Le poids propre du gros béton est pris en compte en tant qu'effort vertical.
En cas de débord du gros béton autour de la semelle, les terres et les surcharges (sur celles-ci)
sont prises en compte comme étant aussi des efforts verticaux.

Le diagramme des contraintes est déterminé sous le gros béton.


Les vérifications externes se font donc par rapport à la surface inférieure du gros béton.

3.2 Application numérique


Reprenons l’exemple traité ci-dessus (A=1,4m, B=1,4m et h=0,4m), avec les charges
suivantes, et 30cm de gros béton:
La combinaison à vérifier est 1,35Gmax + Gmin :
H 1,35 50 ² + 100 ² 151
= = = 0,176 ≤ 0,5
V 1,35 * (600 + 1, 4² * 0,7 * 25) 856

On visualise effectivement dans le menu Affichage / Stabilité :

*Vérification au renversement
Mstab
La combinaison à vérifier est 1,35Gmax + Gmin ≥ 1,5
La vérification est à mener suivant les 2 directions. Mrenv

Suivant X
Mstab = 1,35*Vg*A/2=1,35*(600+1,4²*0,7*25)*1,4/2 = 599kNm
Mrenv = 1,35*50*0,7 = 47,3kNm

Suivant Y
Mstab = 1,35*Vg*A/2=1,35*(600+1,4²*0,7*25)*1,4/2 = 599kNm
Mrenv = 1,35*100*0,7 = 94,5kNm
Le calcul des aciers n’est pas influencé par le gros béton. Les aciers de liaison entre la semelle
et le gros béton ne sont pas représentés.

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