Logique combinatoire
LOGIQUE COMBINATOIRE
CGPE
Avril 2013
I. NOTIONS DE BASE
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Logique combinatoire
De nombreux dispositifs électronique, électromécanique, (mécanique, électrique, pneumatique, etc...)
fonctionnement en tout ou rien.
Ceci sous-entend qu'ils peuvent prendre 2 états.
Exemple :
• arrêt marche
• ouvert fermé
• enclenché déclenché
• avant arrière
• vrai faux
• conduction blocage
Pour ces raisons, il est beaucoup plus avantageux d'employer un système mathématique n'utilisant que
2 valeurs numériques (exemple 0 ou 1) pour étudier les conditions de fonctionnement de ces dispositifs.
C'est le système binaire
L'ensemble des règles mathématiques qui pourront être utilisées avec des variables ne pouvant
prendre que 2 valeurs possibles représente : "l'algèbre de Boole"
1) Notion de variable binaire
La variable logique est une grandeur qui peut prendre 2 valeurs qui sont repérées habituellement 0 ou
1.
Cette variable est dite binaire et se note par une lettre comme en algèbre.
Exemple : a b x
Physiquement, cette variable peut correspondre à l'un des dispositifs cités ci-dessus dont les 2 états
représentent les 2 valeurs possibles que peut prendre cette variable.
D'une façon générale, ces 2 états sont repérés H et L et on attribue à l'état H (high) la valeur 1 à l'état L
(low) la valeur 0
On trouvera parfois cette notation du zéro : Ø pour éviter la confusion avec la lettre O.
La variable binaire est aussi appelée variable booléenne.
2) Notion de fonction logique
Une fonction logique est le résultat de la combinaison (logique combinatoire) d'une ou plusieurs
variables logiques reliées entre elles par des opérations mathématiques booléennes bien définies :
la valeur résultante de cette fonction dépend de la valeur des variables logiques, mais de toute façon
cette résultante ne peut être que 0 ou 1.
Une fonction logique possède donc une ou des variables logiques d'entrée et une variable logique de
sortie.
Cette fonction logique se note par une lettre comme en algèbre.
Exemple :
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Logique combinatoire
• A G Y
• B F X
3) Notion de logique combinatoire
La logique combinatoire, à l'aide de fonctions logiques, permet la construction d'un système
combinatoire.
Un système est dit combinatoire quand il est de type boucle ouverte, c'est à dire qu'aucune des sorties
n'est bouclée en tant qu'entrée.
A chaque combinaison d'entrée correspond une seule sortie. Les systèmes combinatoires sont les plus
simples et peuvent se représenter par une table de vérité indiquant pour chaque état d'entrée quel est
l'état de sortie correspondant.
II. FONCTIONS LOGIQUES
Du fait qu'une variable logique ne peut prendre que 2 valeurs (0 ou 1), le nombre de fonctions s'en
trouve limité.
1) Fonction à 1 variable logique
Représentons cette variable par un commutateur-inverseur
commutateur appelé "a" :
En position L, nous lui attribuons
tribuons la valeur 0 ; enn position H, nous lui attribuons la valeur 1
fig. 1
Pour chacun des schémas suivants, donner l'état du voyant V (fonction) en prenant :
V = 1 si le voyant est allumé
V = 0 si le voyant est éteint
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Ce qui nous donne le tableau de synthèse suivant :
Il n'y a pas d'autres combinaisons possibles.
2) Fonction à 2 variables logiques
Soit a et b les variables logiques pouvant être représentées par 2 commutateur-inverseurs
commutateur inverseurs
indépendants.
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En considérant tout d'abord ces 2 commutateurs ensemble, les 4 combinaisons possibles de
commutation sont :
Position de a L H L H
Position de b L L H H
Remplaçons :
• la position L par la valeur 0,
• la position H par la valeur 1.
Nous obtenons le tableau suivant :
b a
0 0
0 1
1 0
1 1
Examinons maintenant les différentes fonctions possibles que nous pouvons obtenir à partir de ces 2
variables.
Les différentes façons de brancher ces 2 commutateurs pour allumer un voyant V conduisent au
tableau suivant :
• (valeur 0 si éteint)
• (valeur 1 si allumé)
b a V0 V1 V2 V3 V4 V5 V6 V7 V8 V9 V10 V11 V12 V13 V14 V15
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1
0 1 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1
1 0 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 1 1 0 0 1 1
1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
Remarque : chacune des 16 fonctions (V0 ---> V15) prend une valeur qui dépend de la combinaison
choisie parmi les 4 des variables a b.
Commentons les différentes fonctions suivantes :
V0 : Le voyant est toujours à : 0 } Quelle que soit la position
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V15 : Le voyant est toujours à : 1 } des interrupteurs a et b
V1 Le voyant est allumé si a et b sont en position : 1
V8 Le voyant est allumé si a et b sont en position : 0
V3 Le voyant est allumé si b est en position : 1 indépendant de la position de a
V5 Le voyant est allumé si a est en position : 1 indépendant de la position de b
V7 Le voyant est allumé si
• a est en position : 1
• ou b est en position : 1
• ou (a et b) sont en position : 1
V9 : le voyant est allumé si
• a et b sont à : 1
• ou a et b sont à : 0
• mais pas si a ≠ b en même temps
V6 : le voyant est allumé si
• a est à : 1
• ou b est à : 1
• mais pas si a = b en même temps
3) Fonction à n variables logiques
En examinant les deux cas précédents, nous obtenons :
pour 1 variable ----> 2 combinaisons ---> 4 fonctions
pour 2 variables ---> 4 combinaisons ---> 16 fonctions
Ainsi pour n variable ----> 2n combinaisons ---> 2(2n) fonctions
Exemples :
3 variables ---> 8 combinaisons ---> 256 fonctions
4 variables ---> 16 combinaisons ---> 65 536 fonctions
III. Représentation d'une fonction
Il existe plusieurs formes de représentation d'une fonction logique ; en voici trois : la table de vérité, la
forme canonique, le chronogramme
1) Table de vérité
Une fonction X peut comporter n variables.
Nous avons vu que nous obtenons 2n combinaisons de ces n variables.
Pour chacune de ces combinaisons, la fonction peut prendre une valeur 0 ou 1.
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L'ensemble de ces 2n combinaisons des variables et la valeur associée
associée de la fonction représente "la
table de vérité"
Exemple d'une table de vérité :
2) Forme canonique
Pour écrire l'équation de X en fonction des 3 variables il faut dire :
Autant de termes que de fois que la fonction est égale à 1.
Ce qui donne une écriture
ure "algébrique" en notant :
• la variable par sa si elle vaut 1 (ex : si a vaut 1 nous écrirons a)
• la variable par sa surlignée si elle vaut 0. (Si a vaut 0 nous écrirons a et nous lirons a
barre)
Pour la table de vérité ci-dessus,
dessus, cela nous donne
Cette forme d'écriture est appelée forme canonique.
3) Chronogramme
Il existe une autre façon de représenter une fonction logique
logi appelée chronogramme ou diagramme des
temps.
Les variables binaires sont représentées par un niveau de tension lorsqu’elles sont à 1.
Elles évoluent dans le temps et nous représentons la fonction logique résultante de ces variables,
également par un niveau de tension.
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Exemple de chronogramme de la fonction ET à 2 entrées :
Soit X = a . b
Le chronogramme est également utilisé pour représenter le fonctionnement
ement complet d'un système
électromécanique ; c'est le cas des programmateurs à cames (par ex : lave-vaisselle).
lave vaisselle).
Le cahier des charges d'un système logique peut être exprimé par un chronogramme (ex: gestion des
feux de carrefour).
IV. LES OPERATEURS LOGIQUES
1) Fonction
onction logique OUI
La fonction OUI est plus connu sous le nom de tampon ou buffer ; elle sert à accroître la sortance de
certaines fonctions pour pouvoir attaquer un étage mémoire ou plusieurs entrées de circuit
simultanément. Elle peut être simplement un
u transistor monté en collecteur ouvert.
Cette fonction est obtenue avec une seule variable.
a) Table de vérité
a X
0 0
1 1
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La valeur de la fonction est toujours identique à la valeur de la variable.
Nous l'écrivons : X = a (X égal a).
b) Symbole logique
Ancienne symbolisation Symbolisation actuelle
c) Chronogramme
d) Réalisation électrique
2) Fonction NON
La fonction NON est obtenue avec une seule variable. Elle est également appelée fonction "NO", pas
ou inverseuse ;
a) Table de vérité
a X
0 1
1 0
La valeur de la fonction est toujours la valeur inverse (complémentaire) de celle de la variable.
Nous l'écrivons : X = et nous lisons : X égale a barre.
Cette
te fonction est aussi appelée :
• Fonction Inversion,
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• Fonction complémentation.
Nous disons également que est la valeur complémentaire de a et la valeur complémentaire de x.
b) Symbole logique
c) Chronogramme
d) Réalisation électrique
3) Fonction OU ou "OR"
On obtient la fonction OU avec un minimum de deux variables.
Elle correspond à V7 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
a) Table de vérité
b a X
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
b) Propriétés particulières :
a+1=1
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a+0=a
a+a=a
a+ =1
c) Symbole logique
d) Chronogramme
e) Réalisation électrique
Une fonction OU est facilement obtenue par câblage avec des diodes. On utilise cette technique pour
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tester simultanément tous les voyants câblés sur une porte d'armoire industrielle.
industrielle
4) Fonction ET ou "AND"
Cette fonction est obtenue avec au moins deux variables. Elle correspond à V1 du tableau des 16
fonctions à 2 variables.
a) Table de vérité
b a X
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
b) Propriétés particulières
• a.1=a
• a.0=0
• a.a=a
• a. =0
c) Symbole logique
d) Chronogramme
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e) Réalisation électrique
5) Fonction OU-NON
NON ou "NOR" ou NI
La fonction NOR est obtenue avec au moins deux variables.
Elle correspond à V8 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
a) Table de vérité
b a X
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0
b) Propriétés particulières :
1= 0
0= a
=
c) Symbole logique
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d) Chronogramme
e) Réalisation électrique
La fonction NOR est très utilisée en électrotechnique dans les schémas de câblage des circuits de
commande, de sécurité ou d'alarme. En effet, nous avons un dispositif qui nous permet de mettre en
série des boutons d'arrêts d'urgence, des contacts de fin course, des sécurités thermiques ou des
détections de portes ouvertes. La boucle ainsi réalisée nous permet de "surveiller" un réseau ou boucle
de sécurité ; si la boucle s'ouvre (désenclenchement de contact ou fil coupé) nous déclenchons par
exemple un dispositif d'arrêt ou une sirène d'alarme
6) Fonction ET-NON
NON ou "NAND"
L'obtention de la fonction Nand se fait aves 2 variables au moins. Elle correspond à V14 du tableau des
16 fonctions à 2 variables.
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a) Table de vérité
b a X
0 0 1
0 1 1
1 0 1
1 1 0
b) Propriétés particulières :
. 1 =
. 0 = 1
. =
c) Symbole logique
d) Chronogramme
e) Réalisation électrique
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7) Fonction ou exclusif ou "XOR"
Le ou exclusif est une fonction obtenue avec un minimum de deux variables.
Elle correspond à V6 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
variables
a) Table de vérité
b a X
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0
b) Propriétés particulières :
a 1=
a 0=a
a a=0
a =1
c) Symbole logique
d) Chronogramme
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e)Réalisation électrique
Utilisation en électricité industrielle : circuit d'exclusion mutuelle ==> démarrage moteur à 2 sens de
marche, démarrage étoile / triangle...
triangle
En électronique et informatique : fabrication de front, codage biphasé Manchester... ...
8) Etude
tude de la fonction XNOR
C'est une fonction obtenue avec au moins deux variables.
Elle correspond à V9 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
a) Table de vérité XNOR
b a X
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1
b) Propriétés particulières :
a 1=a
a 0=
a a=1
a =0
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c) Symbole logique
Cette symbolisation peut être également rencontrée :
d) Chronogramme
e) Réalisation électrique
9) Fonction implication
Cette fonction est obtenue avec au moins deux variables.
Elle correspond à V11 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
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a) Table de vérité
b a X
0 0 1
0 1 0
1 0 1
1 1 1
b) Symbole logique
c) Chronogramme
d) Réalisation électrique
10) Fonction INHIBITION
La fonction inhibition s'obtient avec deux variables au moins.
Elle correspond à V4 du tableau des 16 fonctions à 2 variables.
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a) Table de vérité
b a X
0 0 0
0 1 1
1 0 0
1 1 0
Remarque : la fonction inhibition est universelle.
b) Symbole logique
c) Chronogramme
d) Réalisation électrique
La fonction inhibition est très utilisée en électrotechnique dans les schémas de câblage des circuits de
commande de démarrage de moteurs. En effet, nous avons un dispositif à "arrêt prioritaire" ; la priorité
est donnée à l'arrêt de la machine si l'on actionne les deux contacts (a et b) simultanément.
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V. LOIS OU THEOREME DE DE MORGAN
Auguste De Morgan est reconnu pour sa redécouverte de la loi de dualité entre la somme et le produit,
où le contraire d'un agrégat (somme logique) est le composé (produit logique) des contraires des
agrégants ; le contraire d'un composé est l'agrégat des contraires des composants.
1) Complément d'une somme logique
Complétons le tableau suivant et comparons les valeurs des fonctions Y1 et Y2.
a b a + b Y1 = a + b a b Y2 = a . b
000 1 111
011 0 100
101 0 010
111 0 000
Conclusion : = .
Généralisation : Y = 1 + 2 + 3. . . + = 1 . 2 . 3... .
2) Complément d'un produit logique
Complétons le tableau suivant et comparons les valeurs des fonctions Y1 et Y2.
a b a . b Y1 = a . b a b Y2 = a + b
000 1 111
010 1 101
100 1 011
111 0 000
Conclusion : . = +
Généralisation : Y = 1 . 2 . 3. . . . = 1 + 2 + 3... +
3) Résumé
Le théorème de De MORGAN s'exprime par les deux relations :
+ = .
. = +
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Logique combinatoire
Les simplifications fondamentales des fonctions logiques ET et OU sont dans le tableau
suivant.
Fonction Simplifications
ET a.0=0 a.1=a a.a=a a. =0
OU a+0=aa+1=1a+a=aa+ =1
VI. LES PROPRIETES DE L'ALGEBRE DE BOOLE
George Boole est le père fondateur de la logique moderne et son algèbre booléenne nous permet de
résoudre les problèmes de logique combinatoire. Nous étudions ici les propriétés de cet algèbre de
Boole : la commutativité, l'associativité, et la distributivité.
1) Commutativité
a) Somme logique
X=a+b=b+a
b) Produit logique
X=a.b=b.a
2) Associativité
a) Somme logique
X = a + b + c = (a + b) + c = a + (b + c)
b) Produit logique
X = a . b . c = (a . b) . c = a . (b . c)
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3) Distributivité
a) Produit logique
X = a . (b + c) = a . b + a . c
Exemple :
Trajet AB = (Trajet a) ET (Trajet b OU Trajet c)
Trajet AB = (Trajet a) ET (Trajet b) OU (Trajet a) ET (Trajet c)
Produit logique
X = a + (b . c) = (a + b) . (a + c)
Exemple :
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Trajet PLM = (Moyen a) OU (Moyen b ET Moyen c)
Trajet PLM = (Moyen a OU Moyen b) ET (Moyen a OU Moyen c)
VII. TABLEAU DE KARNAUGH
1) Généralités
Nous savons que les règles de l'algèbre de Boole permettent de simplifier les fonctions mais reste une
méthode relativement lourde. Elle ne permet jamais de savoir si l'on aboutit ou pas à une expression
minimale de la fonction. Nous pourrons alors utiliser
utiliser la méthode du tableau de Karnaugh.
Nous pourrons utiliser la méthode du tableau de Karnaugh.
Dans le cas de deux variables binaires, nous avons quatre possibilités (ou combinaisons) à envisager
que nous traduisons sous la forme de la table de vérité suivante :
A chaque combinaison des variables est associée une valeur de la fonction.
L'idée de KARNAUGH est d'associer une surface à chaque combinaison des variables, en adoptant la
représentation suivante :
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Logique combinatoire
Nous disposons donc de 4 cases correspondant aux 4 combinaisons de variables.
La case 1 correspond à la combinaison a = 0 b = 0 ==> ( . )
La case 2 correspond à la combinaison a = 1 b = 0 ==> (a . )
La case 3 correspond à la combinaison a = 0 b = 1 ==> ( . b )
La case 4 correspond à la combinaison a = 1 b = 1 ==> (a . b )
Dans chacune de ces cases sera inscrite la valeur de la fonction pour la combinaison de variables
correspondant à cette case.
En suivant l'exemple déjà représenté ci-dessus
ci nous avons :
case n° 2 ==> combinaison de variables a = 1 et b = 0 ==> valeur de la fonction = 0.
Pour chacune des cases nous associons un produit de variables
2) Représentation d'un tableau de Karnaugh
Un tableau de Karnaugh peut se représenter sous les formes suivantes :
Ces trois représentations sont équivalentes.
Un tableau de Karnaugh nous renseigne donc sur les données suivantes :
• Le nom de la fonction (par ex : X),
• Le nom des variables (a, b),
• L'état des variables : 0, 1 ou une barre représentant l'état
l'é 1,
• La valeur de la fonction (1 ou 0).
Nous notons que :
Dans la case 1 les variables valent toutes 0.
Si l'on adopte la notation algébrique booléenne pour les variables, elle nous renseigne du nom et de
l'état de la variable ( a ; a ).
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Logique combinatoire
3) Tableau de karnaugh à 3 variables
A chaque case est associé un triplet des valeurs a, b, c.
Exemple : La case n° 1 représentera le triplet {0,0,0} ou a = 0, b = 0 et c = 0.
Nous pouvons dire également que la case n°1 correspond au produit ( . . ).
Dans ce cass la représentation devient :
a) Tableau de Karnaugh à 4 variables
A chaque case est associé un quadruplet des valeurs a, b, c, d.
Exemples :
la case n° 4 représentera le quadruplet {1,0,0,0} ou a = 1, b = 0, c = 0 et d = 0 (a . . . ).
La case n° 11 représentera le quadruplet {1,1,1,1} ou a = 1, b = 1, c = 1 et d = 1 (a . b . c . d ).
La case n° 16 représentera le quadruplet {1,0,1,0} ou a = 1, b = 0, c = 1 et d = 0 (a . . c . ).
b) Adjacences des cases
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Logique combinatoire
Dans chaque cas, l'ordre d'écriture des états des variables fait qu'entre deux cases voisines (en ligne
ou en colonne) une seule variable change d'état ; on dit de telles cases qu'elles sont adjacentes.
La case 2 correspond à a = 0 ; b = 1 ; c = 0 ; d = 0
La case 3 correspond à a = 1 ; b = 1 ; c = 0 ; d = 0
Lorsque nous passons de 2 à 3, seule la variable "a" change d'état :
2 et 3 sont adjacentes.
Lorsque nous passons de 2 à 1, seule la variable "b" change d'état :
2 et 1 sont adjacentes.
Lorsque nous passons de 2 à 6, seule la variable
variabl "d" change d'état :
2 et 6 sont adjacentes.
Enfin, lorsque nous passons de 2 à 14, seule la variable "c" change d'état :
2 et 14 sont adjacentes.
Nous venons de déterminer les adjacences de la case n° 2.
Cette notion de cases adjacentes est fondamentale.
c) Ecriture dans le tableau de KARNAUGH
Supposons que l'étude d'un dispositif nous ait conduit à la table de vérité suivante :
a b c Z
0 0 0 1
0 0 1 0
0 1 0 0
0 1 1 1
1 0 0 1
1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 0
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Logique combinatoire
Le dispositif Z doit fonctionner :
si les 3 variables a, b et c sont simultanément à l'état 0 (fonction
( ET : . . ),
OU si a = 0, b = 1, c = 1 simultanément (fonction ET : . b . c),
OU si a = 1, b = 0, c = 0 simultanément (fonction ET : a . . ) .
Ce que nous traduisons par l'équation :
Z= . . + .b.c+a. .
Dans le tableau de Karnaugh, nous mettrons un "1" dans chacune des cases correspondant aux termes
. . ,
.b.c,
et a . . .
Nous placerons un "0" dans les cases correspondant aux autres termes.
Il est important de remarquer que la table de vérité, l'écriture algébrique d'une fonction et le tableau de
Karnaugh ne sont que des formes d'écriture différentes du même phénomène.
d) Repérage de zones dans un tableau de karnaugh
Soit à transcrire l'équation logique suivante :
X=a. .c+.a. + .b. . +
Nous devons écrire un "1" dans toutes les cases qui vérifient chaque terme de l'équation X.
Le 1er terme est vrai dans les cases n°15 et e 16 (en rouge),
le 2ème terme est vrai dans les cases n°9 12, 13 et 16 (en bleu),
le 3ème terme est vrai dans la cases n°5 (en noir),
le 4ème terme est vrai dans les cases n°1, 2, 3, 4, 13, 14, 15 et 16 (en vert).
Dans la pratique nous remplissons une seule fois les cases.
Nous pouvons observer les faits suivants :
quand un terme ne contient qu'une variable il occupe une zone de 8 cases,
quand un terme est un produit de 2 variables il occupe une zone de 4 cases,
quand un terme est un produit de 3 variables il occupe une zone de 2 cases,
quand un terme est un produit de 4 variables il occupe une zone d'1 cases.
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Logique combinatoire
e) Lecture d'une fonction dans un tableau de karnaugh
La lecture d'une fonction dans un tableau de karnaugh est le problème inverse du paragraphe
para
précédent.
Nous pouvons lire successivement chacune des cases (fonction ET) et les lier par des fonctions OU.
Exemple 1 :
Dans l'exemple 1 nous lisons que Y est égale à ET b ET c ET d
et nous écrivons Y = a . b . c . d .
Exemple 2 :
Dans l'exemple 2 nous lisons que :
Y est égale à ET b ET c ET d OU a ET ET C ET
et nous écrivons Y = a b. c. d a. b . c.
f) Regroupement de cases dans un tableau de karnaugh
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Logique combinatoire
Soit le tableau de la fonction Y suivante :
Nous pouvons écrire :
En fait , nous pouvons simplifier cette expression en remarquant que :
Ces deux termes correspondent à 2 cases adjacentes (cases 9 et 13).
Nous aurions pu lire directement dans le tableau de Karnaugh :
Notre expression est maintenant sous la forme :
4) Minimisation d'une fonction dans un tableau de Karnaugh
En continuant notre observation nous pouvons remarquer également que la fontion vaut "1" dans deux
autres cases adjacentes, ce qui nous aurait conduit à l'expression :
Mais l'expression la plus simple
imple sera obtenue en regroupant les cases comme indiqué :
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Logique combinatoire
Ce qui correspond à la manipulation algébrique illustrée ci-après
ci :
Ce qui donne l'expression la plus simple que l'on puisse obtenir :
Y = a . . + a. . + . b. c. d
Nous avons minimisé l'équation de la fonction Y.
En regroupant les cases adjacentes par deux, on supprime une variable des termes correspondants ;
une manipulation algébrique simple montre que pour supprimer deux variables, il faut disposer de 4
cases adjacentes,
centes, pour en supprimer 3 il faut 8 cases adjacentes, etc..
Exemple :
Y=a.d+b. .d
Autre exemple :
Y= .
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Logique combinatoire
a) Résumé
La méthode de lecture des fonctions dans un tableau de Karnaugh consiste donc à regrouper les cases
adjacentes par 2n, n étant le plus grand possible. On essaie de regrouper toutes les cases de cette
manière, les chevauchements de groupes étant permis.
Une zone de 8 cases définira une variable,
une zone de 4 cases définira un produit de 2 variables,
une zone de 2 cases définira un produit de 3 variables,
une zone d'1 cases définira un produit de 4 variables.
On lit enfin la fonction, en ne conservant pour chaque association que les variables qui ne changent pas
d'état.
b) Cas particulier et élément indéterminé
Il arrive parfois qu'une fonction soit indéfinie pour certaines combinaisons des variables, pour
différentes raisons ; la plus courante est que certaines combinaisons des variables étant impossibles,
on ne juge pas utile de donner une valeur particulière à la fonction pour ces combinaisons là.
Dans les cases correspondantes du tableau de Karnaugh, on placera un signe particulier (Ø : élément
indéterminé).
Lors du regroupement des cases nous transformons le Ø en 0 ou en 1 suivant la convenance ou les
simplifications qui peuvent en découler.
Exemple :
On obtient ici l'expression la plus simple de F en transformant le Ø de la case 6 en "1" , ce qui permet
de regrouper les cases 5, 6, 7, 8 et en transformant le Ø de la case 2 en "0".
Nous aurons donc : Z = c
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