LE CHLOROPLASTE

INTRODUCTION :

➢ les cellules végétales contiennent des organites cellulaires appelés plastes.

➢ trois types de plastes :

▪ Les leucoplastes : incolores, et contiennent des réserves.

▪ Les chromoplastes : contiennent des pigments, les caroténoïdes qui donnent à l'organe une couleur rouge, ou jaune (certaines fleurs et
fruits). En générale, elles peuvent contenir aussi de la chlorophylle mais en fable quantité ce qui les rend peu actif pour les la
photosynthèse.

▪ Les chloroplastes : les plastes les plus importants; contiennent beaucoup de chlorophylle, pigment responsable de la couleur verte
qui constituent le lieu de la photosynthèse.
 ULTRASTRUCTURE DU CHLOROPLASTE DES VEGETAUX SUPERIEURS:

❑ La forme et l'organisation des chloroplastes: très variées chez les Algues, mais relativement constantes chez les végétaux supérieurs,
des Mousses aux Angiospermes : chez celles-ci, le chloroplaste est un organite de forme lenticulaire dont les dimensions sont
généralement comprises entre 3 et 10 µm.

❑ Au ME: apparaît limité par une enveloppe, composée d'une membrane interne et une membrane externe avec un espace inter-membranaire
d'épaisseur généralement constante.
ULTRASTRUCTURE DU CHLOROPLASTE DES VEGETAUX SUPERIEURS:

❑ A l'intérieur de cette enveloppe se trouve un stroma dense dans lequel on observe plusieurs sortes d’inclusions : des nucléoïdes,, des
ribosomes, des globules denses lipidiques, les globules plastidiaux, et un ou plusieurs grains d'amidon.

❑ L’élément le plus marquant dans le stroma, est un système membranaire interne, limitant des sacs clos: les thylakoïdes.

❑ Ces thylakoïdes: totalement indépendants de la membrane interne, se répartissent en deux catégories :

▪ les thylakoïdes granaires: de forme discoïdes, empilés comme des pièces de monnaie, forment les grana (un granum).

▪ Les thylakoïdes intergranaires ou stromatique: beaucoup plus long circulent dans le stroma sous forme de nappes très étendues, reliant les
différentes granas.
ULTRASTRUCTURE DU CHLOROPLASTE DES VEGETAUX SUPERIEURS:

❑ L’organisation des thylakoïdes: espace intrathylakoïde unique : le lumen.

❑ Dans le chloroplaste, il y a donc trois compartiments sépares par des membranes :

* Espace intermembranaires,

* Stroma,

* Le lumen des thylakoïdes.

❑ Sur les thylakoïdes: en contact avec le stroma, des particules pédonculées, très comparables à celles sur la membrane
mitochondriale interne : les ATP synthases.
LA COMPOSITION CHIMIQUE:

▪ Les chloroplastes: organites volumineux relativement facile à être séparer par centrifugation après avoir broyé les cellules.
LA COMPOSITION CHIMIQUE:

Les membranes externe et interne, l'espace intermembranaire:

• Les deux membranes interne et externe se distinguent des autres membranes cellulaires par leur teneur élevée en
galactolipides,

• Sur le plan fonctionnel :

* la membrane externe: très perméable aux molécules de faible poids moléculaire

* la membrane interne: régule les échanges cytoplasme-stroma ; contient les très nombreux transporteurs
nécessaires.
 La membrane des thylakoïdes:

Membranes de 8,5 nm d'épaisseur, contenant 40% de lipides, 50% de protéines et 10% de pigments.

a. Les lipides: dont les plus abondants sont des galactolipides, se caractérisent par une très forte teneur en acides gras insaturés, ce qui donne une très grande
fluidité à cette membrane ; les particules intégrées se déplaceront très aisément dans le plan latéral du thylakoïde

b. Les protéines: très diverses:

* Associées aux pigments pour former de volumineux complexes « le Photosystème »

* Des ATP synthases,

* Des transporteurs ou associes à des transporteurs d'électrons et de protons.

✓ Comme dans la mitochondrie, les transporteurs réparties en deux catégories :

- Des transporteurs d'électrons et de protons: des quinones

- Des transporteurs d'électrons seuls: des cytochromes, des protéines fer-soufre, la ferrédoxine (de protéine fer-soufre), la plastocyanine (protéine contenant du
cuivre).
 La membrane des thylakoïdes:

c. Les pigments photorécepteurs: se répartissent, chez les végétaux supérieurs, en deux catégories : les chlorophylles et les caroténoïdes.

* Les chlorophylles: pigments verts, facilement à extraire par les solvants organiques (éther ou éthanol); sont des tétrapyroles où chacun des noyaux pyrrole est
uni au centre à un atome de magnésium central.

✓ Deux chlorophylles présentes chez les végétaux supérieurs: la chlorophylle a et la chlorophylle b

- les deux molécules portent une très longue chaine carbonée hydrophobe (20 carbones) ; orientée perpendiculairement au plan des noyaux pyrroles, elle
permet l'insertion de la molécule dans la membrane.

- Elles se distinguent l'une de l'autre par un seul groupent chimique : le groupent CH3 de la chlorophylle a est remplacé par groupement CHO dans la
chlorophylle b.
La membrane des thylakoïdes:

c. Les pigments photorécepteurs:

* Les caroténoïdes: de couleur jaune ou orangée; se répartissent en deux catégories : les carotènes et les xanthophylles;

- Les carotènes: des carbures d'hydrogène dont le plus représentés dans les feuilles des végétaux est le β-carotène.

- Les xanthophylles: des dérives oxydées des carotènes, portant des fonctions alcool, cétone ... La plus abondante dans les feuilles des
végétaux supérieurs est la lutéine.
 La membrane des thylakoïdes:

❖ Caractéristiques des pigments:

* Ils ont tous le pouvoir de capter les photons:

- Les Chl a et b: présentent deux pics d'absorption maximale situes à 663 et 430 nm pour Chl a, et à 645 et 445 nm pour Chl b;.

- Les caroténoïdes absorbent vers 450 nm, ils sont jaunes ou orangés.

➢ Dans les membranes des thylakoïdes, les pigments sont associés à des polypeptides, formant des complexes pigmentaires « les photosystèmes», se

distinguant les uns des autres par: la longueur absorbée, la nature du pigment et celle des polypeptides avec lesquels ils sont associé.

➢ On trouve aussi pour la chlorophylle a différents complexes absorbant à 660, 670, 680, 700nm.
 Le Stroma:

➢ C’est la substance fondamentale du plaste; c’est un milieu réactionnel extrêmement complexe où l'on trouve:

- Nombreuses enzymes, impliquées dans les synthèses de glucides et autres métabolites,

- Des ions

- Des molécules organiques résultant de l'activité photosynthétique.

- Des nucléides, des ribosomes

- Différentes enzymes et ARN impliqués dans la synthèse des protéines.

➢ Comme la mitochondrie:

* le plaste est un organite semi-autonome: utilise pour les synthèses intraplastidiales, des systèmes biochimiques de type bactérien.

* la plupart des complexes multienzymatiques intervenant dans la photosynthèse sont contrôlés en partie par le génome nucléaire, en partie par
le génome plastidial.
LA PHOTOSYNTHESE:

➢ Définition: un processus biochimique au cours duquel l’énergie chimique est utilisée pour produire des composés organique et l’oxygène à
partir de l’eau et le dioxyde de carbone grâce aux chloroplastes.

La formule générale est :

n (CO2+H2O) + hv (Energie lum) --------> (CH 2O) n + nO2

• L'ensemble structural impliqué dans la photosynthèse est « le photosystème » : groupes de plusieurs centaines de molécules de
chlorophylles contenus dans un thylakoïde .

• Les eucaryotes ont deux types de photosystèmes : I et II (respectivement P700 et P680).

• Les pigments accessoires absorbent la lumière et transmettent l'énergie de molécule en molécule de la périphérie du système jusqu’au

“centre réactionnel” qui comprend une paire de molécules de "Chlorophylle a" spécialisées.

• Ces molécules sont les seules qui, lorsqu'elles sont excitées par les photons, peuvent donner des électrons à l'accepteur d'electron

▪ Les électrons excités par la lumière seront acceptés par des molécules appartenant à une chaîne de transport d'électron.

▪ Ces réactions se font dans les membranes des thylakoïdes: "les Réactions Photochimiques".
 Les Phases de la Photosynthèses:

* La Phase Lumineuse:

- Déclenchée par la lumière

- Dépend étroitement de la chlorophylle

- Dégage une énergie suffisante pour produire de l'ATP et du NADPH (NADP) (seront utilisées dans la phase suivante).

* La Phase Obscure:

- Elle n'a pas besoin de lumière.

- Les atomes de CO2 se lient entre eux pour former du glucose (C6H12O6),

- Le processus graduellement suivant des étapes qui consomment de l'ATP et du NADPH.

➢ Les molécules pigmentaires sont capables, en capturant un photon de longueur d'onde déterminée, de faire passer un électron d'une orbitale
interne saturée, sur une orbitale plus externe, inoccupée, de niveau énergétique plus élevé: La molécule est dite excitée.

Chl + hv → Chl*

➢ Cet état est très instable: alors très rapidement un retour à l’état initial par transfert d’un électron à un accepteur qui se trouve au niveau de la membrane du
thylakoϊde, ce qui permet le démarrage d’une chaîne d’oxydoréduction.

➢ Un seul pigment est capable de perdre un électron: "chlorophylle a", qui passe ainsi de l'état réduit Chl a, à l'état oxydé Chla+.

➢ Le donneur d’électron chla* et l'accepteur d'électrons doivent être suffisamment proches pour que les transferts électroniques puissent se produire. Ils sont
maintenus dans une conformation stable par des polypeptides ; l'ensemble constitue "un Centre Réactionnel".

➢ Le centre réactionnel = association de Chl a + Autres pigments (caroténoïdes, chlorophylles b) + Protéines

➢ Ces pigments: - susceptibles d'absorber les photons de divers longueurs d'onde mais incapables de perdre un électron

- transfèrent l'énergie qu'ils collectent de proche en proche jusqu’à un centre réactionnel (chl a).

➢ Les complexes pigments-protéine sont maintenu associés par des polypeptides formant « une Antenne Collectrice ».
 La Phase claire ou lumineuse :

➢ Une antenne + un centre réactionnel = un Photosystème (PS) ou Complexe Photosynthétique.

➢ deux (PS) dans la cellule que l’on différencie selon la longueur d'onde à laquelle fonctionne le centre réactionnel :

- PS II (ou P 680): absorbe à 680 nm, reçoit ses électrons de l'eau.

- PS I (ou P 700): absorbe à 700 nm.

➢ Dans la membrane du thylakoïde, chaque PS correspond à un volumineux complexe transmembranaire.

➢ A côté de ces deux PS, trois autres complexes identifiés:

* Le complexe Cytochrome b6f : dans lequel ses transporteurs sont également maintenus associés par de nombreux polypeptides.

* Le complexe ATP synthase

*L'antenne collectrice mobile: associée temporairement aux PS II et PS I.

➢ En raison de la fluidité de la membrane, ces complexes sont en perpétuel déplacement dans la membrane photosynthétique.

➢ Les transferts d'électrons entre eux sont assurés par des molécules plus petites et très mobiles :

✓ Entre le complexe P 680 (PS II) et le complexe b6f par : "le pool des quinones" circulant dans l'épaisseur de la membrane.

✓ Entre le cytochrome b6f et le P700 (PSI) par : "la plastocyanine" qui circule dans le lumen du thylakoïde.
 La Phase claire ou lumineuse :

➢ Ce transfert des électrons peut être expliqué par :

- La dissociation de l'eau libère de l'oxygène et des protons, qui après avoir regagné le stroma, sont utilisés, avec les électrons suivant la chaine des transporteurs,
pour réduire le NADP+ nécessaire pour la synthèse du phospho-glycéraldéhyde: Cette réduction est catalysée par La NADPH réductase.

- Le transfert des électrons entre le complexe P680 et le complexe b6f : assuré par un transporteur d'hydrogène, qui reçoit les électrons sur la face stromatique
de la membrane, où il prélève un proton, et les cède sur la face luminale, où il cède un proton ; il s’ensuit un transport vectoriel des protons, du stroma vers le
lumen.

* Les protons libérés par ce transport vectoriel et ceux résultant de la dissociation de l’eau s’accumulent dans le lumen du thylakoïde, engendrant un gradient de
pH, identique à celui rencontré dans l’espace intermembranaire de la mitochondrie.

* Ce gradient est réduit par l’intermédiaire des ATP synthases avec formation d’ATP utilisé pour les synthèses.

➢ Dans ce processus complexe où l’énergie est fournie par les photons, la membrane photosynthétique en utilisant comme donneur d'électrons l’eau, a

synthétisé l'ATP et crée le pouvoir réducteur (NADPH, H+) indispensable aux synthèses d'oses.
 La Phase Sombre:

➢ Cette phase ne nécessite pas directement de la lumière; ses réactions se déroulent en phase soluble dans "le stroma" des plastes en utilisant les molécules produites
dans la phases précédente (ATP & NADPH, H+) afin de synthétiser des glucides.

▪ Fixation d'une molécule de CO2 sur un pentose "le ribulose1,5-bisphosphate", donnant naissance à un "hexose" intermédiaire qui est aussitôt clivé en deux
"phosphoglycérates".

▪ Cette réaction: extrêmement lente; ne nécessite pas l’ATP; Catalysée par « Rubisco » (la ribulose1,5-bisphosphate carboxylase) qui représente jusqu'à 20%
des protéines cellulaires solubles.

▪ Le phosphoglysérate formé est immédiatement réduit en un premier ose, « le phosphoglycéraldéhyde » en utilisant une molécule d’ATP et une NADPH, H+
suivant la réaction :

3-phosphoglycérate + NADPH + H+ + ATP → 3- phosphoglycéraldéhyde+ ADP + NADP+ + Pi

➢ Deux molécules de phosphoglycérate sont alors produites lorsqu'un CO2 est fixé, et une molécule de ribulose 1,5 bisphosphate est consommée.

➢ Pour que le processus puisse se reproduire, il est nécessaire que ce pentose soit régénéré. C'est ainsi, qu'à partir des phosphoglycéraldéhydes de nombreuses
enzymes vont intervenir permettant la régénération de la ribulose et la synthèse d'un hexose : c'est le cycle de CALVIN.

➢ Ce cycle se répète 6 fois (donc 6 incorporation de CO2) pour former une molécule de glucose par exemple. Ce glucose pourra ensuite servir dans la synthèse de
polysaccharides, d'acides gras, d'acides aminés, nucléotides et toutes les autres molécules nécessaires à la vie de la plante.

➢ L’équation globale des réactions de la phase sombre est la suivante :

❑ Au niveau des plastes:

- S'effectue la réduction des nitrates en ammonium, qui est immédiatement utilisé pour synthétiser les aminoacides.

- Synthèse des aminoacides soufrés à partir des ions sulfates.

❑ Les chloroplastes permet à travers la photosynthèse de:

- Synthétiser toutes les molécules organiques à partir des oses produits

- Synthétiser des aminoacides synthétisés en utilisant le pouvoir réducteur engendré au niveau de la membrane photosynthétique.

❑ Par l'intermédiaire des chloroplastes, les végétaux verts récupèrent 1 à 2% de l'énergie lumineuse reçue à la surface de la terre ce qui leur
permet de fixer environ 7.1014 kg de CO2 et de dégager 5,1014 kg d'oxygène.