Plan

1- Définitions et théorie générale des turbomachines

2- Similitudes dans les turbomachines
3- Pompes centrifuges
4- Cavitation dans les pompes
5- Turbines hydrauliques
 1- Définitions et théorie générale des turbomachines

o Définitions
o Classification des turbomachines
o Constitution des turbomachines
o Théories générales

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o Définitions

Les turbomachines sont des machines dans lesquelles un fluide (liquide ou gaz) échange
de l’énergie à l’aide d’un ou plusieurs éléments tournants (appelés aussi rotors ou
roues). Ces derniers sont munis d’aubes (pompes et compresseurs), d’ailettes (turbines à
gaz ou à vapeur) ou augets (turbine Pelton).

Pompe Turbine à gaz 4

Turbine Pelton
 o Classification des turbomachines

On peut classifier les turbomachines selon:

• La fonction de la machine
- Machine réceptrice : Pompe, compresseur, etc.
- Machines motrice : turbines hydrauliques, etc.
• La trajectoire du fluide

Axiale Mixte Centrifuge Centripète

5
o Classification des turbomachines

• La nature du fluide
- Fluide incompressible : eau, huile, etc.
- Fluide compressible : air, vapeur, etc.

Pompe centrifuge (fluide incompressible) Turboréacteur (fluide compressible)

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 o Constitution des turbomachines

1) Rotor (Roue)

Dans une turbomachine, la roue est l’élément le plus important dans lequel s’effectue
l’échange des énergies.

7
 o Constitution des turbomachines
2) Diffuseur (cas des pompes)

Le diffuseur dont le rôle est de collecter le fluide à la sortie du rotor et de l’amener dans la
section de sortie de la machine avec la vitesse désirée.

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 o Constitution des turbomachines
3) Distributeur (cas des turbines)

Le distributeur dont le rôle est de conduire le fluide depuis la section d’entrée de la machine
jusqu’à l’entrée du rotor en lui assurant une vitesse et une direction convenables.

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o Constitution des turbomachines
4) Volute

Une partie de l’énergie du fluide sortant du rotor, se trouve sous la forme d'énergie cinétique.
En aval du rotor se situe la volute. Son rôle est celui de transformer l’énergie cinétique en
pression. La volute est une conduite en forme de spirale, à section divergente.

10
 o Classification des pompes
Une pompe sert à transformer une énergie mécanique au niveau de son arbre en une énergie
hydraulique. Il existe deux types de pompes:
1- Pompes volumétriques (alternatives et rotatives): Elles donnent l’énergie au fluide par
variation successive d’un volume.

Pompes rotatives

Pompe à vis Pompe à palette Pompe à engrenage Pompe à lobes Pompe péristaltique
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 o Classification des pompes
Une pompe sert à transformer une énergie mécanique au niveau de son arbre en une énergie
hydraulique. Il existe deux types de pompes:
1- Pompes volumétriques (alternatives ou rotatives): Elles donnent l’énergie au fluide par
variation successive d’un volume.
Pompes alternatives

pompe à piston pompe à membrane 12

 o Classification des pompes

2- Turbopompes (ou rotordynamiques) : Elles donnent l’énergie au fluide par la rotation du

rotor muni de plusieurs aubes. Il existe trois types de turbopompes:

o Axiale

o Mixte

o Radiale (centrifuge)

Axiale Mixte Centrifuge 13

o Classification des pompes

Pompe radiale : le fluide traverse la roue (rotor) perpendiculairement à l’axe de l’arbre de la

machine.
Machines radiales se divisent en deux types :
- Machines centrifuges : l’écoulement s’éloigne de l’axe
- Machines centripètes : l’écoulement se rapproche de l’axe

Pompe radiale Centrifuge Centripète 14

o Classification des pompes

Pompes axiales : le fluide traverse la roue de la machine parallèlement à l’axe.

Pompes mixtes : le fluide traverse la roue de façon diagonale. Elles sont aussi appelées
machines hélico-centrifuges ou hélicoïdale.

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o Classification des pompes

On peut aussi classifier les turbopompes selon :

• Le nombre de rotors (monocellulaire ou multicellulaire);

Pompe monocellulaire Pompe multicellulaire

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o Classification des turbines hydrauliques

Une turbine hydraulique sert à transformer l’énergie hydraulique d’un fluide en une énergie
mécanique.

Il existe trois types de turbines hydrauliques: 17

o Classification des turbines hydrauliques

Turbine Francis

18
o Classification des turbines hydrauliques

Turbine Pelton

19
o Classification des turbines hydrauliques

Turbine Kaplan

20
o Théorie générale
o Diagrammes des vitesses

Le mouvement du fluide à l’intérieur des canaux d’une roue à aubes est le résultat de deux
mouvements :
▪ La rotation de la roue : représentée par la vitesse tangentielle à
la roue u (appelée aussi vitesse périphérique ou vitesse
d’entrainement).
2N DN
u = r = r =
60 60
Avec :
D : diamètre de la roue
N : la vitesse de rotation de la roue (tr/min) 21
o Diagrammes des vitesses

▪ Le déplacement par rapport à l’aube représenté par la vitesse relative w qui est
tangente à l’aube.

▪ La vitesse v est appelée la vitesse absolue, peut

être déterminer par :

v=u+w

𝛼 = angle de calage : variable fonction de débit et de la

vitesse de rotation.
β = angle de construction : constante pour une roue,
dépend de sa construction.
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o Diagrammes des vitesses

La vitesse absolue peut décomposer en deux composantes :

▪ Une composante radiale :

v n = v sin 

▪ Une composante axiale :

v t = v cos 

La composante vn peut être déterminé à l’aide de

l’équation de continuité :
Qv Qv
vn = =
S 2rb 23
 o Théories générales

Les équations de la conservation de la masse, de la conservation de la quantité de

mouvement représentent des éléments essentiels pour les applications dans le domaine des
turbomachines.

24
Les équations de la conservation de la masse, de la conservation de la quantité de
mouvement représentent des éléments essentiels pour les applications dans le domaine des
turbomachines.

1- Conservation de la masse

L’équation de la conservation de la masse (continuité) exprime que l’accumulation de

matière dans un volume de contrôle dans le temps est égale à la somme des flux massiques
qui traversent les frontières du volume.

d

dt V
dV +  vdS = 0
S

Variation de la masse dans le temps Variation de la masse entre

l’entrée et la sortie 25
Pour un régime permanent

 vdS = 0
V
v1S1 = v 2S2 = Q m = Q v

2- Conservation de la quantité de mouvement

Le principe de la conservation de la quantité de mouvement indique que la sommation des

forces est égale à l’accumulation de la quantité de mouvement dans un volume de contrôle
dans le temps plus la somme des flux de quantité de mouvement qui traversent les
frontières du volume…


F ext ( )
=  vdV +  v v.n dS
t V S

Accumulation de la quantité de Flux de la quantité de mouvement

mouvement dans le volume à travers les frontières du volume 26
 3- Théorème de moment cinétique

Le théorème de moment cinétique s’exprime :


M Fext = r   Fext ( ) ( )( )
=   r  v dV +   r  v v.n dS
t V S

Pour un écoulement stationnaire : ∂/∂t = 0 ( )( )

M Fext =   r  v v.n dS
S
Le moment des efforts extérieures se décompose en :
- Couple (C) exercé par le rotor sur le fluide
- Le moment résultant de la densité surfacique des efforts exercés sur les surfaces d’entrée,
sortie et latérale, ce moment est négligé.
- Le moment des efforts de pesanteur

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En général les machines sont symétriques, alors la projection des efforts de pesanteur sur
l’axe de rotation est nul.

Alors
( )( )
C =   r  v v.n dS
S

( ) ( )
C = r 2  v n 2 + v t 2 v n 2S2 − r1  v n1 + v t1 v n1S1

- Le couple appliqué sur le fluide :

C = Q ( r2 v t 2 − r1v t1 )

Avec Q = v n1S1 = v n 2S2

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 La pompe fonctionne grâce à un moteur qui l’actionne et qui délivre une puissance
théorique Pth.

Pth = C = Q ( r2 v t 2 − r1v t1 ) = Q ( r2 v t 2 − r1v t1 )

Pth = C = Q ( u 2 v t 2 − u1v t1 )

Et on a
Pth = gQH th u 2 v t 2 − u1v t1
H th = Equation d’Euler
g

Hauteur manométrique théorique

• Pour une turbine :
u1v t1 − u 2 v t 2
H th =
g 29
Autre expression de l’équation d’Euler

w 22 = u 22 + v 22 − 2u 2 v 2 cos (  2 ) w12 = u12 + v12 − 2u1v1 cos ( 1 )

v 22 − v12 u 22 − u12 w12 − w 22

H th = + +
2g 2g 2g

Augmentation de Augmentation de
l’énergie cinétique l’énergie de pression

Pompe sans diffuseur Pompe avec diffuseur

v 22 − v12 p 2 − p1 Nécessité de transformer le

H th = + gain d’énergie cinétique en
2g g Rôle du diffuseur
énergie de pression
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Le fluide sort donc de la roue avec une vitesse v2. On retrouve cette vitesse à l’entrée du
diffuseur où le fluide va être transformé jusqu’à la sortie du diffuseur. De par la construction
des pompes centrifuges, on a toujours D3 > D2 et b3 ≥ b2.
On a la conservation de débit :

Q = D 2 b 2 v n 2 = D3b3 v n3 v n3  v n 2

Le diffuseur a donc un rôle de réducteur de vitesse, ce qui se traduit par une augmentation
de la pression du fluide.

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o Puissance maximale

On a la puissance reçu par la roue est donnée par :

Pth = C = Q  u 2 v 2 cos (  2 ) − u1v1 cos ( 1 )  avec v t1 = v1 cos ( 1 )

La puissance maximale si : vt1 = 0 (α1 = 90°)

u 2 v 2 cos (  2 )
Pth = C = Qu 2 v 2 cos (  2 ) et H th =
g
▪ Augmenter u2
Hth maximale
▪ Diminuer α2

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o Hauteur manométrique nette (H)

Nous appliquons l’équation de Bernoulli entre l’entrée

et la sortie de la pompe.

 v 22 p 2   v12 p1 
H =  + + z 2  −  + + z1  = H th − H pertes −pompe
 2g    2g  
Courbe de la pompe
- Si les conduites d'aspiration et de refoulement ont le (donnée par le
constructeur)
même diamètre :
Dasp = D ref vasp = v ref et on a z2 – z1 ≈ 0
p 2 − p1
H= = H th − H pertes − pompe
g
Équation d’une parabole

H = H th − H pertes − pompe = H th − CQ 2 car H pertes − pompe = CQ 2 33

1- Rendement hydraulique ηh

En réalité, à cause des pertes à l’intérieur de la pompe, le fluide ne récupère qu’une fraction
ηh de cette puissance théorique. On l’appelle la puissance réelle ou utile Pu.

- Pertes de charges : Elles dépendent du nombre de Reynolds et de la rugosité de la

conduite
H = AQ 2

- Pertes par choc : Elles résultent d’un problème de direction des vitesses entre la sortie de
la roue et l’entrée dans le diffuseur

(v )
2
'
− v2 vc2
Kc coefficient géométrique de la roue
H c = K c = Kc
2
v : vitesse absolue théorique
2g 2g v’ : vitesse absolue réelle
vc : composante de choc
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 Le rendement hydraulique ηh d'une pompe est défini comme le rapport de la puissance
fournie au fluide Pu et de la puissance absorbée par la pompe Pth.

Pu gQH H
h = = =
P th gQH th H th

- Pompe idéale (pas de pertes hydrauliques) : H = Hth ➔ ηh = 100%

35
2- Rendement volumétrique ηv

Le jeu fonctionnel entre l’organe mobile et le corps de la machine génère un débit de fluide
nommé q. La conservation du débit Q entre l’entrée et la sortie de la roue fait que la roue doit
donner de l’énergie au débit Q + q pour palier la fuite

Q
v =
Q+q

Q : débit refoulé dans la conduite

q : débit de fuite

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3- Rendement mécanique ηm

Les pertes mécaniques sont principalement dues aux frottements que l’on retrouve entre
toutes les pièces en mouvement relatif les unes par rapport aux autres (Frottement
mécanique dans les paliers).

P absorbée par la roue Pth

m = =
P sur l 'arbre Pa

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4- Rendement global η

Le rendement global tient compte toutes les pertes

Pu gQH
= = = h  v  m
Pa Pa

38
Caractéristiques théoriques : H – Q, P – Q
o Relation entre Hth et Q

Le débit sortant de la roue :

Q = 2r2 b 2 v n 2
vn2 : vitesse débitante
Sortie
A partir de diagramme de vitesse de sortie :

v n 2 = ( u 2 − v t 2 ) tg ( 2 ) Q = D 2 b 2  u 2 − v 2 cos (  2 )  tg ( 2 )

u 2 v 2 cos (  2 )  H th 
Si vt1 = 0 : H th = Q = D 2 b 2  u 2 − g  tg ( 2 )
g  u2 
u2  Q  u2  Q 
H th =  u 2 −  =  u 2 − 
g  D 2 b 2 tan ( 2 )  g  S2 tan ( 2 )  39
 ➔ Pour une vitesse de rotation donnée N = Cte d’où u2 = Cte
u 22 u 2Q
H th = − cot ( 2 ) H th = A − Bcot ( 2 ) Q courbe Hth = f(Q) est une droite
g gD 2 b 2

Trois cas pour β2 :

β2 < 90° β2 = 90° β2 > 90°

pompe centrifuge ventilateur compresseur

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Relation entre Pth et Q

 2 Q2 u 2 
Pth = gQH th Pth =   u 2 Q − cot ( 2 ) 
 D 2 b 2 

Pratiquement : β2 < 90°

• roue plus économique
• rendement élevé
• très utilisée

Valeurs pratiques pour la conception des roues : 15° < β2 < 35° 15° < β1 < 50°
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Application 1 :

Voici les données suivantes pour une pompe centrifuge commerciale à eau : r1 = 10 cm, r2 =
18 cm, β1 = 30°, β2 = 20°, vitesse N = 1440 tr/min, b1 = b2 = 4,5 cm, masse volumique de
l’eau 1000 kg/m3. Estimez
(a) le débit au point de conception (au point où la puissance est maximale),
(b) la puissance hydraulique,
(c) la hauteur manométrique.

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Application 2 :

Une pompe centrifuge doit refouler 0,118 m3/s à une vitesse de 1450 tr/min contre une
hauteur manométrique nette de 25 m. Le diamètre de sortie de la roue est de 250 mm, sa
largeur à la sortie est de 50 mm et le rendement hydraulique est de 75%. Déterminer l'angle
d'aube à la périphérie externe de la roue (β2).

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