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Biochimie des Liquides d'Épanchements

Ce document décrit la biochimie de différents liquides d'épanchements comme le liquide pleural, l'ascite, le liquide synovial et le liquide péricardique. Il explique comment classifier ces liquides comme des transsudats ou des exsudats et décrit leurs caractéristiques biochimiques respectives.

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Biochimie des Liquides d'Épanchements

Ce document décrit la biochimie de différents liquides d'épanchements comme le liquide pleural, l'ascite, le liquide synovial et le liquide péricardique. Il explique comment classifier ces liquides comme des transsudats ou des exsudats et décrit leurs caractéristiques biochimiques respectives.

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UNIVERSITE D’ALGER

Faculté de médecine
Laboratoire de Biochimie

Biochimie des Liquides d’épanchements

Généralités

1. Le transsudat
2. L’exsudat

A- Biochimie du liquide pleural


1- Aspect anatomique
2- Aspects du liquide pleural
3- Etude chimique du liquide pleural

B-Liquide d’ascite

C- liquide synovial

D- liquide péricardique

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Généralités

L’étude chimique des liquides d’épanchements complète l’examen cytobactériologique de ces


liquides.

Les liquides d’épanchements (liquide d’ascite, liquide pleural, liquide synovial, liquide
péricardique) sont classés selon le mécanisme physiopathologique de leur formation, en 2
types : transsudats et exsudats.

1- Le transsudat : liquide formé par modification des pressions sur la membrane


limitante (pression hydrostatique et pression osmotique). Ce liquide est pauvre en protéines
([c] < 20g/l) et ne contenant pas de fibrinogène.

2- L’exsudat : liquide inflammatoire, sa formation est due à une augmentation de la


perméabilité membranaire, il est riche en protéines, contient du fibrinogène et peut donc
coaguler.

Réaction de Rivalta : cette R=° permet d’évaluer grossièrement la teneur en protéines d’un
liquide d’épanchement. Elle est pratiquement abandonnée au profil du dosage des protéines.

Dans un tube : 50 ml d’eau distillée + 2 gouttes d’acide acétique à 50 % + 1 goutte du liquide


d’épanchement.

 Si le liquide se dissout instantanément R=° négative il s’agit d’un transsudat.


 Si le liquide tombe au fond sous forme d’un anneau laiteux on de filaments
blanchâtres R=° + il s’agit d’un exsudat.

A. Biochimie du liquide pleural

1- Aspect anatomique :

La plèvre est une séreuse formé de 2 feuillets (viscéral et pariétal) entourant tout le poumon
sauf au niveau du hile la surface de chaque feuillet est d’environ 1m2.
Les 2 feuillets sont distants de quelques micromètres (µ) et contiennent à l’état physiologique,
quelques millilitres (1 à 10 ml) du liquide pleural.
La réabsorption (résorption) du liquide pleural s’effectue au niveau des capillaires avec une
participation importante du drainage lymphatique.
Toute augmentation de la perméabilité capillaire (inflammation) ou diminution du drainage
lymphatique (anomalie du flux lymphatique, rupture, lymphoplasie ou obstruction des voies
lymphatique) entraine une augmentation du volume du liquide pleural.

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2- Aspects du liquide pleural :

Citrin (séro-fibrineux) : dans les pleurésies à liquide clair (tuberculose, cancer, cardiopathie,
pleurésies virales ou pleurésies bactériennes au début). Ce liquide est coagulable.

Hémorragique : dans les tumeurs de la plèvre, la tuberculose, les cardiopathies ou tout


épanchement chroniques après évacuations répétées.

Aspect puriforme : dans les pleurésies infectieuses à germes pyogènes et dans la tuberculose.

Lactescent : dans les pathologies lymphatiques (lésions traumatiques ou tumorales des voies
lymphatiques)

3- Etude chimique du liquide pleural :

a- Glucose :

La glycopleurie est d’intérêt diagnostique limité. Elle est effondrée dans les épanchements des
polyarthrites rhumatoïdes, dans la tuberculose et dans les épanchements purulents.

Elle est souvent augmentée dans les épanchements tumoraux (>5.5 mmol/l).

b- Bilirubine :

Augmentée dans les épanchements séro-hématiques et hémorragiques.

c- pH et PCO2 :

pH acide (< 7.30) avec PCO2 augmentée dans les épanchements tuberculeux.

Au cours des pleurésies néoplasiques, le pH est alcalin au départ (≥ 7.40) puis évolue vers des
pH plus acides avec augmentation de la PCO2.

d- Les protéines du liquide pleural :

Leur évaluation permet de classer le liquide pleural comme transsudat (épanchement


mécanique : hydrothorax) quand leur concentration est < 20g/l, ou comme exsudat
(épanchement inflammatoire= pleurésie) quand la [prot] > 20g/l. la concentration des
protéines du liquide pleural augmente dans les pleurésies tuberculeuses et néoplasiques, dans
les épanchements cardiaques, dans les polyarthrites rhumatoïdes et dans les dysglobulinémies.

Analyse qualitative des protéines du liquide pleural (par électrophorèse ou par dosage
spécifique) :

- Albumine : sa concentration est légèrement abaissée dans les épanchements mécaniques


(≤15 g/l), elle est augmentée (jusqu’à 40 g/l) dans les liquides inflammatoires.

- Orosomucoide : sa [C] est très élevée dans les pleurésies carcinomateuses.

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- La fraction C3 du complément : effondrée dans les pleurésies rhumatoïdes.

- La [Ig] : augmentée dans les pleurésies rhumatoïdes et dans les dysglobulinémies.

e- Lipides et lipoprotéines :

Augmentent dans le liquide chyleux (tuberculose, polyarthrites rhumatoïdes et pathologie


lymphatique).

f- Enzymes :

- α-amylase : du liquide pleural ≤ celle du plasma. Cette activité est 5 à 10 fois l’activité
plasmatique, au cours d’une pancréatite ( pleurésie gauche).

- LDH : le rapport LDH du liquide pleural / LDH sérique augmente dans les exsudats.

Tableau Critères de Light

Tableau Principales étiologies des transsudats et exsudats

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g- Acide hyaluronique (mucopolysaccharide):

Dosage : après protéolyse par la pronase et précipitation par le chlorure de cétylpyridinium,


l’acide glucuronique libéré est dosé par la R=° au carbazole sulfurique (R=° de Dische).

L’acide hyaluronique peut être identifié par électrophorèse.

Sa concentration dans la liquide pleurale inferieure 0.2mg /l. Elle augmente au cours des
tumeurs de la plèvre pour atteindre des concentrations de 5 a 200 mg/ L.

Intérêts : Diagnostic, pronostique, et contrôle de l’efficacité de la chimiothérapie.

NB : une [orosomucoide] augmente R=° faussement plus.

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B-Liquide d’ascite :

C’est le liquide de la cavité péritonéale, délimitée par les 02 feuillets du péritoine.

Son volume normal est 50 ml environ (< 100ml). Ce volume peut atteindre des litres dans les
conditions pathologiques.

L’examen biochimique d’un épanchement d’ascite consiste en l’évaluation de son aspect et


son contenu en protéines (parfois dosage des lipides ou de l’α-amylase).

Aspects du liquide d’ascite :

 Aspect d’un transsudat :

Limpide et de couleur citrin, dans la cirrhose : par diminution de la pression oncotique (hypo
albuminémie) et augmentation de la pression hydrostatique (hypertension portale).

Dans la malnutrition (syndrome de kwashiorkor) diminution pression oncotique.

Dans le syndrome néphrotique.

Dans l’insuffisance cardiaque congestive.

La [Protéines] du liquide (transsudat) = 10 - 20 g/l

 Aspect d’un exsudat (inflammatoire) :

Dans les péritonites, (les néoplasies ou tuberculose péritonéale). [Prot] > 20 g/l.

 Un liquide d’ascite hématique est en faveur d’une cause tumorale, parfois


tuberculeuse ou cardiaque.
 Un aspect lactescent : obstruction des voies lymphatiques (dans les
tumeurs de l’ovaire, la tuberculose péritonéale et dans la cirrhose alcoolique).

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C- liquide synovial :

Le liquide synovial remplit la cavité des articulations mobiles, il joue un rôle de lubrifiant et
un rôle nutritif pour le cartilage osseux.

Composition chimique du liquide synovial :

L’examen biochimique du liquide synovial inclus l’évaluation de son aspect, sa viscosité, la


recherche de cristaux, la détermination des protéines et de l’acide hyaluronique.

Le volume normal du liquide synovial est très reduit.

Aspect : limpide, jaune paille.

[Prot] : 15 – 25 g/l.

Absence du fibrinogène.

Acide hyaluronique : MPS, synthétisé localement, sa [c] normale est d’environ 3 g/l. cet acide
(MPS) est responsable de la viscosité élevée du liquide synovial.

La viscosité du liquide synovial est grossièrement évaluée par la R=° de Ropes + 1 goutte du
liquide synovial à la surface d’une solution d’acide acétique à 5 % : Si formation d’un
précipité élastique, visqueux, hormogène (de mucine) R=° négative (viscosité normale).
Si production d’un précipité diffus R=° positive (viscosité diminue).

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Liquides synoviaux pathologiques :

 L.S. des affections traumatiques (arthroses) :

Liquide clair, jaune, non coagulables, très visqueux [prot] et [alb] légèrement augmentées.

 L.S. inflammatoires :

- Polyarthrites rhumatoïdes : volume augmente, aspect opalescent ou trouble, viscosité


diminue (R=° Ropes plus, [ac hyaluronique] ≈ 0.1 g/l. [prot] augmentée, [alb] augmentée, [Ig]
augmentée, C3 (complément) diminue.

- Liquide à microcristaux : dans la goutte cristaux d’urate. Dans la chondrocalcinose


cristaux de pyrophosphate Ca++. Liquide trouble (hyperleucocytose) ou ± opaque, viscosité
diminuée.

- Liquide des arthrites infectieuses : trouble ou purulent, viscosité basse (Ropes plus) et
peut coaguler. [glucose] diminue, [prot] augmente plus hyperleucocytose (PN).

D- Liquide péricardique :

- transsudat : dans les insuffisances cardiaques congestives.

- Inflammatoire : dans les péricardites bactériennes tuberculeuses ou tumorales.

- Aspect hémorragique : dans la tuberculose, RAA, tumeur ou traumatisme cardiaque.

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