Master 2
Master 2
Aspects techniques
Diagnostic des pannes
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Contenu Page
1 Introduction 6
2.1 Exigences 7
5.6 UniAir 31
5
1 Introduction
1 Introduction
C’est un certain Monsieur Christian Reithmann qui a Le développement des éléments de compensation
obtenu le 26 octobre 1860 les premiers brevets pour hydrauliques remonte au début des années 30. Dès la
un moteur à pistons 4 temps. Dans ces moteurs, une fin des années 50, 80% des moteurs des véhicules de
câme actionnait la soupape d’échappement à l’aide un tourisme aux Etats-Unis étaient équipés en série
poussoir. La soupape d’admission s’ouvrait « automa- d’éléments de compensation hydrauliques du jeu aux
tiquement » sous l’effet du vide généré par l’aspiration soupapes.
du piston et se fermait par un ressort à la fin de la
phase d’admission. La conception de ces moteurs ne Depuis la fin des années 80, ce type de compensation
leur permettait d’atteindre cependant qu’un très faible du jeu aux soupapes est également utilisé par tous les
régime. Le moteur monocylindre 4 temps du Reitwagen constructeurs automobiles européens.
de Daimler n’atteignait par exemple qu’un régime
maximal de 700 tr/min. Afin de répondre à la demande du marché et augmenter
l’efficacité des moteurs, les ingénieurs ont développé
Le fameux « Ottomotor » (moteur essence) a été inven- une commande de soupapes variable et trouvé ainsi la
té en 1876 par Nicolaus August Otto, co-inventeur du possibilité de régler les diagrammes de distribution ou
cycle à quatre temps. Certes, la construction initiale la levée des soupapes.
avait encore peu de ressemblance avec les moteurs
d’aujourd’hui, mais c’était la première fois qu’était Dans ce contexte, le constructeur automobile Honda a
utilisé une commande de soupapes côté admission. été parmi les premiers à se distinguer, en introduisant
sur le marché japonais son moteur VTEC.
Plus les moteurs ont continué à être perfectionnés,
plus la précision du jeu aux soupapes est devenu S’en suivit en 1990 l’introduction sur le marché améri-
importante. Les éléments de compensation méca- cain puis sur le marché européen en 1990/91. Entre
niques comme, entre autres, le poussoir à attaque temps, les constructeurs automobiles proposent diffé-
directe avec pastille de réglage, ont contribué à améli- rentes versions de commande de soupapes variable,
orer le taux de remplissage des cylindres. Considéré chacune leur attribuant une désignation propre
comme l’inventeur du poussoir à attaque directe, le (par ex. BMW-VANOS, MG Rover-VVC, Fiat-MultiAir).
constructeur suisse Ernest Henry a été le premier à les
monter en 1919 dans les moteurs du constructeur auto- Tous ces systèmes sont établis sur le marché et font
mobile français Établissements Ballot. l’objet d’un perfectionnement et d’une optimisation per-
manente.
6
2 La commande des soupapes
2.1 Exigences
La commande des soupapes est soumise à de fortes
accélérations et décélérations. Les forces d’inertie qui y
sont liées augmentent au fur et à mesure de
l’accélération du régime moteur et en soumettent la
construction à d’énormes contraintes. Par ailleurs, les
soupapes d’échappement doivent résister à la tempéra-
ture très élevée des gaz d´échappement.
Afin de garantir un fonctionnement irréprochable du
système dans ces conditions, les composants de la com- Fig. 2 : Overhead camshaft (OHC)
mande de soupapes doivent : Les moteurs dans lesquels l’arbre à câmes en tête est
• présenter une très grande rigidité pendant toute leur disposé au-dessus de la ligne de séparation de la
durée de vie culasse et du bloc-cylindres sont appelés « arbres à
• glisser dans les guidages avec le moins de friction câmes en tête » (OHC).
possible
• permettre aux soupapes (notamment les soupapes
d’échappement) de bien dissiper la chaleur
Arbres à câmes
Les arbres à câmes sont produits selon trois procédés de Sa conception modulaire et son poids nettement inféri-
fabrication différents. Le modèle en fonte est le plus eur à celui des arbres à câmes en fonte représentent
répandu. Autre version assez courante : l’arbre à câmes en un atout non négligeable.
acier, principalement utilisé pour répondre à des exi-
gences de matériaux spécifiques. Ce modèle est usiné en Les câmes disposées sur l’arbre commandent les sou-
acier massif puis rectifié. Le troisième modèle est l’arbre à papes d’admission et d’échappement et transforment
câmes assemblé. Il se présente normalement sous forme la rotation de l’arbre en un mouvement linéaire des
de tube cylindrique sur lequel sont enfilées les différentes soupapes.
câmes. La fixation des câmes se fait par soudage ou
frettage. Différents modèles de suiveurs de câmes (poussoirs à
attaque directe, linguets, culbuteurs, etc.) sont utilisés
entre les câmes et les soupapes.
8
Conceptions des commandes de soupapes
Fig. 4
La commande de soupapes OHV
Figure 4 :
La commande de soupapes OHV requiert de nombreuses
pièces de liaison pour transmettre la levée de câme à la
soupape ; poussoir, tige de commande, culbuteur, palier
support. Le développement des moteurs s’est accompa-
gné d’une augmentation significative de leurs régimes,
ceux-ci devant être toujours plus performants, plus com-
pacts et plus légers. La limite de vitesse de rotation des
moteurs à commande de soupapes par tige OHV a été très Fig. 5
vite atteinte du fait de la rigidité très moyenne de
l’ensemble. Il a donc fallu réduire le nombre de compo-
sants des commandes de soupapes en mouvement.
Figure 5 :
Le déplacement de l’arbre à câmes dans la culasse a
permis de supprimer la tige de commande.
Figure 6 :
Dans la commande de soupape OHC, il n’y a plus de Fig. 6
poussoir, l’arbre à câmes est positionné beaucoup plus
haut et la levée de câme peut être directement transmi-
se par l’intermédiaire du culbuteur ou du linguet.
Figure 7 :
Du fait de la disposition centrale de l’arbre à câme, cette
distribution par levier correspond à la construction la
plus rigide.
Figure 8 :
Les commandes de soupapes OHC dans lesquelles les
soupapes sont actionnées directement par les poussoirs Fig. 7
à attaque directe permettent les vitesses de rotations
les plus élevées. Dans ces cas, les culbuteurs et les lin-
guets sont supprimés.
9
2 La commande des soupapes
Tout système de commande par soupapes doit, lors- Les causes possibles de ces dilatations ou variations
que les soupapes sont fermées, présenter un jeu défi- dimensionnelles sont :
ni - le jeu aux soupapes. Ce jeu sert à compenser les • les fluctuations thermiques dans les différents
dilatations et tolérances dimensionnelles des compo- composants du moteur (par ex. dans la culasse),
sants. • l’utilisation de matériaux différents avec des coeffi-
cients de dilations différents,
• l’usure aux points de contacts entre l’arbre à câmes
et les soupapes.
10
2.4 La compensation du jeu aux soupapes
Quand la compensation est mécanique, le réglage du Quand la compensation est hydraulique, le réglage se
jeu aux soupapes s’effectue régulièrement lors des fait par les poussoirs hydrauliques à attaque directe, le
interventions de maintenance par le réglage manuel des linguet, le culbuteur ou le balancier qui maintiennent
pastilles ou des vis de réglage dans le poussoir à atta- automatiquement le jeu aux soupapes à zéro quand le
que directe mécanique. moteur tourne.
Processus de compression
Le principe du processus hydraulique à l’intérieur de l’élément de compensation étant identique, il en est pré-
senté ici l’exemple d’une seule version.
1
2
3
4
5
11
2 La commande des soupapes
Processus de compensation
(La câme se trouve en phase dos de câme, la soupape est
fermée – pour la désignation des pièces cf. fig. 9 et 10).
Le ressort de rappel écarte le piston et le boîtier intéri- L’huile s’écoule du réservoir vers la chambre de haute
eur jusqu’à ce que le jeu aux soupapes soit compensé. pression à travers le clapet anti-retour. Le clapet anti-
Le clapet anti-retour s’ouvre sous l’effet de la différence retour se referme et l’équilibre des forces dans la com-
de pression entre la chambre de haute pression et le mande des soupapes est rétabli.
réservoir.
La phase de compensation
Le principe du processus hydraulique à l’intérieur de l’élément de compensation étant identique, il en est présenté
ici l’exemple d’une seule version.
8 Passage d'huile
9 Réservoir d'huile (piston)
10 Réservoir d’huile (corps de poussoir
extérieur)
11 Fuite calibrée
12 Guide de fuite calibrée
13 Chambre de haute pression
14 Gorge d’alimentation en huile
15 Orifice d’admission d´huile
10
8
9
11
12
13
14
15
12
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
Dans la commande de soupapes par poussoirs à attaque Le poussoir à attaque directe mécanique
directe, aucun élément de liaison n’est interposé entre avec pastille de réglage placée au-dessus
la soupape d’admission/d’échappement et l’arbre à Le jeu aux soupapes défini est déterminé
câmes. La levée de câme est directement transmise à la par la pastille de réglage posée sans fixa-
soupape par le dos du poussoir. tion dans le corps du poussoir. Si le jeu
aux soupapes ne correspond pas aux
Des pertes par friction surviennent sur les surfaces de spécifications du constructeur automo-
glissement entre la câme et le dos du poussoir. La com- bile, il faut changer la pastille de réglage
binaison de matériaux appropriés ou le choix d’un et en introduire une nouvelle de la bonne
revêtement anti-friction permet de maintenir ces pertes épaisseur. Le remplacement se fait sans
à des niveaux très faibles. dépose de l’arbre à câmes. Fig. 12 :
Poussoir à attaque directe
Afin de réduire encore plus l’usure produite, les câmes mécanique avec pastille de
sont rectifiées en biais et décalées par rapport au pous- réglage placée au-dessus
soir si bien que le poussoir effectue une rotation de
quelques degrés à chaque fois qu’il est activé. Le poussoir à attaque directe mécanique
avec pastille de réglage placée en dessous
Ces entraînements directs des soupapes qui se distin- Là encore, l’épaisseur de la pastille défi-
guent par une très grande rigidité et, en même temps, nit le jeu aux soupapes. Or, cette derniè-
par de faibles masses en mouvement conviennent donc re est placée sous le dos du poussoir.
parfaitement pour les moteurs à haut régime. Pour la remplacer, il faut donc déposer
l’arbre à câmes. La faible masse de ce
modèle réduit la caractéristique de levée
du ressort de la soupape et les pertes par
friction. De plus, toute la surface du dos
du poussoir peut être utilisée comme sur- Fig. 13 :
face de contact pour la câme. Poussoir à attaque directe
mécanique avec pastille de
réglage placée en dessous
13
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
Le poussoir hydraulique à attaque directe Le poussoir à attaque directe 3CF (face de contact de
Les poussoirs hydrauliques à attaque directe compensent câme cylindrique)
automatiquement le jeu aux soupapes pendant que le La forme de sa surface de contact avec la câme permet
moteur tourne. Ils ne requièrent aucun entretien et se dis- d’accélérer plus efficacement l’ouverture et la fermeture
tinguent par une très grande rigidité de la commande des des soupapes d’admission et d’échappement. Un disposi-
soupapes. Du fait de la constance du jeu aux soupapes, la tif anti-rotation maintient la surface de contact du pous-
commande des soupapes est très silencieuse et le faible soir à attaque directe dans une position optimale par rap-
taux d’émissions reste constant pendant toute la durée port à la câme de l’arbre. De plus, l’admission de l’huile
d’utilisation. se fait toujours au même endroit. Cela facilite
l’alimentation en huile et diminue le débit.
Il y a poussoir hydraulique et poussoir hydraulique !
Certains modèles aux dimensions apparemment iden- Le poussoir à attaque directe pilotable
tiques sont totalement différents dans leur construction Les poussoirs à attaque directe pilotables sont utilisés
« intérieure » ; autrement dit, les poussoirs hydrauliques dans les moteurs à déphaseur. En fonction de la charge
ne sont pas systématiquement interchangeables. exercée sur le moteur, il est possible de modifier la levée
des soupapes et de réduire ainsi la consommation de
Cette non interchangeabilité est due à leurs différences au carburant de manière significative.
niveau :
• du temps de compression des éléments de compensa-
tion hydrauliques
• de spécification du type d’huile requise
• de la qualité de surface du dos du poussoir (par ex.
trempé ou nitrifié)
• de pression d’huile
• de la conception du poussoir (version labyrinthe, ver-
sion anti-fuite, version avec aspiration par le bas)
• du tarage du ressort du clapet anti-retour
• de la levée du poussoir Fig. 15 : Fig. 16 :
Poussoir hydraulique à atta- Poussoir hydraulique à atta-
Le poussoir hydraulique à attaque directe anti-fuite que directe anti-fuite que directe avec aspiration
par le bas
Du fait du dispositif anti-fuite, l’huile ne peut pas s’échapper
du réservoir extérieur du poussoir pendant la phase d’arrêt
du moteur. Ainsi, une certaine quantité d’huile reste dispo-
nible et améliore le comportement au démarrage.
Fig. 19 : Fig. 20 :
Poussoir à attaque directe Poussoir à attaque directe
3CF réglable
14
3.2 Le linguet avec butée hydraulique
2
3 Fig. 23 : Linguet en tôle
Le linguet moulé
4
Le linguet moulé a l’avantage de présenter une géomé-
5 trie très complexe aux capacités de charges très élevées.
En fonction des versions, il dispose d’un très faible
moment d’inertie et d’une grande rigidité.
Fig. 21 : Commande de soupapes avec linguet à galets sur
aiguilles
1 Arbres à câmes
2 Linguet
3 Ressort de soupape
4 Butée hydraulique
5 Soupape
15
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
La butée hydraulique
Comme pour les poussoirs hydrauliques à attaque
directe, la principale différence entre les diverses buté-
es hydrauliques réside dans le temps de compression.
5
1 Culbuteur
2 Insert hydraulique
3 Ressort de soupape
4 Arbre à câmes
5 Soupape
Fig. 26 : Commande de soupapes avec linguet
16
En règle générale, le corps du culbuteur est fabriqué en L’insert hydraulique sans patin se distingue principale-
aluminium. Dans ce corps sont intégrés d’un côté un ment par sa légèreté et donc une masse réduite en mou-
galet de câme monté sur un axe équipé d´aiguilles et de vement.
l’autre l’insert hydraulique.
L’un des avantages majeurs de la commande des soupa-
pes avec culbuteur est la très faible friction qu’elle
génère. De plus, l’espace de montage requis est très
réduit étant donné qu’il suffit d’un seul arbre à câmes
pour actionner toutes les soupapes.
Patin
17
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
Insert
Insert
18
3.5 Les particularités de la commande de soupapes OHV
Pallier-support
19
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
20
Fonctionnement du poussoir à attaque
directe pilotable 1
Phase dos de câme (déphasage) 2
• Le ressort d’appui pousse le poussoir extérieur
contre la butée du poussoir intérieur. 5
6 3
• Le poussoir intérieur est en contact avec la câme
intérieure ; il y a peu de jeu entre la câme extérieure 7
4
9
et le poussoir extérieur.
8
• Lors de la pression d’huile réduite du moteur, le
poussoir extérieur et le poussoir intérieur sont liés
par le piston de verrouillage assisté par un ressort.
21
3 Conception et fonctionnement des éléments de compensation
5 5
6 6 6
3 3 3
4
4 7 4
7 7
Fig. 42 : Phase dos de câmes Fig. 43 : Phase de levée de câmes, Fig. 44 : Phase de levée de câmes,
dévérouillée (levée partielle) vérouillée (levée maximale)
Vérouillé (levée maximale) Dévérouillé (levée partielle) Vérouillé (levée maximale) Dévérouillé (levée partielle)
1
1
2
2
3
3
Fig. 45 and 46 : Butées hydrauliques pilotables Fig. 47 and 48 : Poussoir à galet pilotable
22
4 Les poussoirs de pompe à pression
Les poussoirs de pompe haute pression sont utilisés En règle générale, les moteurs à 3 ou 4 cylindres en
dans presque tous les moteurs essence à injection ligne sont équipés d’une pompe haute pression avec
directe. Le poussoir de pompe transforme le mouvement poussoir. Les moteurs à 8 ou 10 cylindres en V avec
de rotation de l’arbre à câmes en un mouvement linéaire deux pompes haute pression ont besoin de deux pous-
du piston de la pompe et entraîne la pompe à carburant soirs. Les moteurs à 6 cylindres peuvent avoir une ou
haute pression. L’entraînement est assuré par une câme deux pompes à carburant haute pression.
séparée de l’arbre à câmes.
23
5 Systèmes de déphasage des arbres à câmes
Déphaseur de l’arbre à
câmes
Cible et capteur de
position de l’arbre à
câmes
Electrovanne de
commande
Cible et capteur de
position du vilebrequin
Diagramme de caracté-
ristique dans la com-
mande moteur
L’arbre à câmes est déphasé en continu en boucle fermée sous l’effet de la pression de l’huile moteur :
• Dans la commande moteur, une cartographie livre • Quand l’angle réel diffère de l’angle de référence, la
l’angle de référence du diagramme de distribution tension de l’électrovanne de commande est modifiée
des soupapes, relevé en fonction de la vitesse de sorte à ce que l’huile moteur s’écoule dans la
enclenchée, de la température et du régime du chambre d’huile du déphaseur d’arbre à câmes dont
moteur. le volume doit être augmenté et est évacuée de la
• Sur la base des signaux des capteurs situés sur chambre d’huile dont le volume doit être réduit.
l’arbre à câmes et le vilebrequin, la commande • En fonction du volume d’huile en mouvement, il y a
moteur calcule l’angle réel et le compare en perma- une torsion relative de l’arbre à câmes par rapport au
nence avec l’angle de référence. vilebrequin, soit un décalage des diagrammes de dis-
tribution vers un point d’ouverture ou de fermeture
plus tôt ou plus tard.
25
5 Les déphaseurs d’arbres à câmes
Déphaseurs à palettes
Il existe des déphaseurs à palettes tant pour les distri- 1
butions par chaîne que par courroie. Le stator est relié 3
au vilebrequin par la chaîne de distribution ou la cour-
roie. Une vis ou soupape centrale assure la liaison entre
le rotor et l’arbre à câmes. Le rotor, pivotant, est logé
entre deux butées dans le stator.
Smartphaser
Pour les futurs moteurs, les actuels déphaseurs d’arbre
à câmes ne suffiront plus. La pression très basse de Fig. 55 : Distributions par courroie
l’huile moteur ne suffira pas pour que les chambres se
remplissent assez vite. C’est là qu’interviendra le nou-
veau Smartphaser. De conception identique au dépha-
seur à palettes rotatives, il est équipé en plus d’un
réservoir d’huile avec clapet anti-retour qui assurera le
remplissage des chambres à huile à la vitesse requise.
26
Déphasage à l’admission Déphasage à l’échappement
4 1
5 6 3 2 6
5 1 Stator
Position de base 2 Rotor
6 3 "Palettes"
4 Elément de vérouillage
5 8 5/6 Chambres d'huile
7
7 Pompe à huile
8 Retour
27
5 L’électrovanne de commande
La vanne à emboîter se présente sous forme de vanne L’électrovanne centrale se présente sous forme de vanne
proportionnelle équipée de quatre raccordements. proportionnelle équipée de cinq raccordements.
Partie hydraulique
Partie hydraulique Electroaimant Electroaimant
28
Fonctionnement de l’électrovanne de commande
Lorsque l’électroaimant est mis sous tension, il
déplace le piston intérieur de régulation contre la 1 Electroaimant
force de ressort dans la partie hydraulique de la vanne 2 Piston de régulation
et commande ainsi la pression d’huile dans les cham- 3 Alimentation chambre d’huile
bres A et B. La chambre n’étant pas mise sous pressi- 4 Retour
on d’huile est reliée au retour. Pour fixer un diagram- 5 Boîtier de contrôle du moteur
me de distribution, la vanne doit être maintenue dans 6 Liaison au capteur du vilebrequin
une position dite de milieu. Dans cette position, qua- 7 Liaison au capteur de l’arbre à câmes
siment tous les raccords sont interrompus. 8 Pompe à huile
1
2
Position de base
7
6
5
B
3
A
29
5 Systèmes de déphasage des arbres à câmes
Timing pin
Certains déphaseurs d’arbre à câmes sont équipés d’un
Timing Pin. Lors du montage professionnel, il est impé-
ratif de veiller à ce que ce pin soit bien positionné en
face de l’alésage correspondant de l’arbre à câmes. A
défaut, le bon fonctionnement n’est pas assuré et la
courroie ou la chaîne par conséquent mal guidée.
Joint spi
Lors du remplacement du déphaseur d’arbre à câmes
équipant la distribution par courroie, il est fortement
recommandé de remplacer également le joint spi qui Fig. 62 : Timing Pin
étanchéifie la liaison entre l’arbre à câmes et la culasse.
30
5.6 UniAir
Le système UniAir permet pour la première fois de modi- d’étranglement peut rester complètement ouvert, voire
fier non seulement la course, le point d’ouverture et de devenir inutile et l’air peut alors être aspiré sans entrave
fermeture des soupapes mais aussi la durée et le nombre dans la chambre de combustion pendant la course
d’ouvertures. Il permet donc d’ouvrir et de refermer à plu- d’aspiration. Le contrôle temporel ou géométrique de
sieurs reprises les soupapes d’admission de chacun des l’ouverture des soupapes réalisé par UniAir lui permet de
cylindres indépendamment les uns des autres, au cours réguler directement la quantité d’air adéquate dans les
d’une course d’aspiration, en fonction de l’état de charge conduites d’admission des différents cylindres, soit un
et des besoins du conducteur. Il est ainsi possible de facteur décisif dans la mise en œuvre de la réduction des
doser plus précisément l’énergie mise en œuvre par rap- émissions de CO2.
port au besoin et d’améliorer par conséquent l’efficacité
énergétique; UniAir devient ainsi la première commande Autres avantages de la commande de soupapes UniAir :
de soupapes entièrement variable en continu. elle contribue à diminuer la consommation de carburant,
augmenter la puissance et le couple et améliorer la réac-
Quand on mesure la quantité d’air appropriée des tivité du moteur.
moteurs à essence conventionnels avec commande par
clapet d’étranglement, on constate que jusqu’à 10 % de Remarque :
la quantité de carburant passe dans l’énergie requise Pour de plus amples informations sur UniAir, consul-
pour aspirer l’air dans le cylindre contre la résistance du ter la brochure INA «Système UniAir ».
clapet d’étranglement. En revanche, si on utilise une
commande de soupapes entièrement variable, le clapet
Fig. 64 : UniAir
31
6 Recommandations générales à l’intention des garagistes
Important :
Les inserts hydrauliques ayant des temps de compres-
sion différents, monter un culbuteur avec le mauvais
insert hydraulique peut gravement endommager le
moteur.
32
Recommandations pour la purge d’air des éléments
hydrauliques de compensation du jeu aux soupapes
33
7 Diagnostic des pannes/anomalies
34
7.2 Les résidus
35
7 Diagnostic des pannes/anomalies
Usure normale
• Traces normales de fonctionnement d’un poussoir à
attaque directe
• Les traces circulaires proviennent de la rotation du
poussoir et ne donnent pas lieu à réclamation
Solution
• Aucune action n’est nécessaire
Usure importante
• Traces importantes d’usure au dos du poussoir à
attaque directe
• Quand le dos du poussoir à attaque directe présen-
te cet aspect, on peut en conclure que, sous l’effet
de l’usure, des parties importantes de matière ont
été enlevées du dos du poussoir
Solution
• Le poussoir à attaque directe et l’arbre à câmes
doivent être remplacés
Usure excessive
• Usure adhésive et abrasive allant jusqu’à la défail-
lance totale.
Solution
• Le poussoir à attaque directe doit être impéra-
tivement remplacé. Il est également nécessaire
de procéder à la vérification détaillée du posi-
tionnement de l’arbre à câmes (défaut d’alignement
de l’arbre à câmes dû à l’usure des roulements).
Cause
• Trop d’impuretés dans l’huile moteur
Conséquence
• Le poussoir à attaque directe reste bloqué dans
l’orifice de réception
Solution
• Nettoyer le moteur (rincer)
• Veiller à la propreté lors du montage du nouveau
poussoir
36
Diagnostic des pannes du linguet
Remarque :
Angle d’observation des quatre illustrations
ª suivantes
ª
TRACES D’USURE SUR LE LINGUET ET LA BUTÉE
HYDRAULIQUE
Usure normale
• Traces de polissage au niveau du contact avec la
calotte du linguet (cf. figure inf.)
• Usure normale pendant la durée de fonctionnement
• Traces de polissage au niveau du contact avec la
rotule de la butée hydraulique (cf. figure sup.)
Conséquence
• Manque d’huile – par ex. à cause de canaux d’huile
obstrués
Solution
• Aucune action nécessaire - Etat normal de fonc-
tionnement
Usure importante
• Usure importante et critique par abrasion de la
rotule. L´usure a entraîné des modifications géomé-
triques de la rotule
Solution
• La butée hydraulique et le linguet correspondant
doivent être remplacés
37
7 Diagnostic des pannes/anomalies
ª
TRACES D’USURE SUR LA SURFACE D’APPUI DE LA
SOUPAPE DU LINGUET
Usure normale
• Légères traces de polissage au niveau du contact
entre le linguet et la queue de la soupape
• Etat normal de fonctionnement
Solution
• Aucune action n’est nécessaire
Usure importante
• Importante usure abrasive au niveau de la surface
d’appui de la soupape
• La formation d’arêtes prononcées au bord de la
zone de contact indique une profondeur d’usure de
quelques dizaines de millimètres
• Risque de rupture du linguet si on continue à l’utiliser
Solution
• Remplacer la butée hydraulique et le linguet et véri-
fier la queue de la soupape
Diagnostic des pannes du galet de câme
TRACES D’USURE SUR LA BAGUE EXTÉRIEURE DU
GALET DE CÂME
Usure normale
• La surface extérieure du galet de câme ne montre
aucune usure visible. Les traces sont normales et
provoquées par de petits corps étrangers situés
entre le galet de câme et la câme.
• Etat normal de fonctionnement
Solution
• Aucune action n’est nécessaire
Usure importante
• Importante usure au niveau de la surface extérieure
du galet de câme avec une géométrie visiblement
modifiée
Solution
• Remplacer la butée hydraulique et le linguet
• Vérifier si l’arbre à câmes présente un défaut
d’alignement dû à des roulements usés
38
Diagnostic des pannes du linguet à galet
ª
ª Il est relativement facile d’évaluer le jeu radial du galet
de câme, il suffit de le bouger vers le haut et vers le bas.
Usure importante
• Les aiguilles de l’axe du galet ne sont plus fixées
ce qui peut conduire à une défaillance complète du
linguet
Solution
• Remplacer la butée hydraulique et le linguet cor-
respondant
Cause
• Corps étrangers introduits par l’huile moteur dans
l’élément de compensation du jeu aux soupapes
Conséquence
• Le clapet anti-retour ne fonctionne plus correcte-
ment
Attention :
L’obligation de garantie du fabricant s’éteint dès lors
que le garagiste désassemble les pièces pendant la
période de garantie ! En raison de la grande précision
requise pour la butée hydraulique, les pièces désassem-
blées ne doivent plus être remontées : le bon fonction-
nement de ces dernières ne serait plus garanti !
39
7 Diagnostic des pannes/anomalies
Cause
• Jeu de verrouillage trop important
Solution
• Remplacer le déphaseur
Cause
• Jeu de roulement trop important
Solution
• Remplacer le déphaseur
Cause
• En raison de la présence d’impuretés dans l’huile
moteur, le piston de l’électrovanne de commande
ne fonctionne plus correctement, il se bloque/
• Il y a un faux contact au niveau du raccordement à
l’électrovanne de commande
Solution
• L’électrovanne de commande doit être remplacée.
• Le raccordement doit être vérifié et, le cas échéant,
réparé
Remarque :
Lorsque le piston de l’électrovanne de commande
n’atteint par la position finale requise, le boîtier de
contrôle du moteur émet un message d’erreur
(« l’angle de référence ne peut être atteint »).
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Notes
41
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42
Notes
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