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2 Irrigation Localisee

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FATIMA ZAHRA EL ANNABI
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DESCRIPTION DE

L'IRRIGATION LOCALISEE
Terminologie

• Micro irrigation: terme choisi par la CIID (Commission


Internationale des Irrigations et de Drainage, Téhéran
1976) en référence aux débits faibles utilisés

• Irrigation goutte à goutte: trickle irrigation" (retenu par


les ingénieurs de l‘American Society of Agricultural
Engineers [ASAE]). Terme utilisé en référence à
l ’utilisation d ’un type particulier de distributeur: le
goutteur
• Irrigation localisée: terme choisi par l ’Organisation
Mondiale pour l ’Alimentation et l ’Agriculture (FAO,OAA,
1976) en raison des apports d ’eau au voisinage
immédiat des plantes
ELEMENTS D’UN RESEAU D’IRRIGATION
LOCALISEE
 Unité de pompage
• Puise l’eau de la source et la refoule dans le réseau de distribution

 Unité de tête
• Vannes de réglage de débit et de pression
• Filtre  retenir les matières en suspension
• Fertiliseur  injection de matières nutritives

 Canalisations principales , secondaires et rampes


• Transportent de l’eau de l’unité de tête à la parcelle
• Doivent être enterrées dans le sol pour éviter leur dégradation

 Goutteurs
• Délivrent le débit désiré à la plante
• Généralement  1  q  8 l/h
CONDITIONS D’UTILISATION

• Cultures recommandées
• Cultures en ligne  légumes , fruits, arboriculture, vigne
• Coût d’installation élevé  cultures à forte valeur ajoutée
• Pentes
• S’adapte à tout terrain irrigable
• Plantes cultivées le long d’une courbe de niveau
• Canalisations suivant les courbes de niveau  réduire variations de pression
• Sols appropriés
• L’irrigation s’adapte à tous les types de sols
• Sol argileux  faible débit des goutteurs  éviter stagnation des eaux
• Sols sableux  fort débit des goutteurs  assurer infiltration latérale
• Qualité de l’eau
• Problème majeur  obstruction des goutteurs (0,2    2 mm)
• Eau doit être exempte de particules en suspension  filtration obligatoire
Apport localisé de l'eau

 Utilise des faibles


débits et des
faibles pressions
 Humecte une
fraction du sol
Apport localisé de l'eau
Apport localisé de l'eau
Permet
 Irrigation
fertilisante
 Utilisation du
paillage plastique
AVANTAGE 1
Économie d’eau

• 50 à 70% par • 30% par rapport


rapport au à l’aspersion
gravitaire
AVANTAGE 2

• Économie en • Réduction
engrais (20 à pollution nappe
50%) phréatique
AVANTAGE 3
Baisse de quelques charges
relatives aux

• Dépenses en énergie

Quantités d’eau, d’engrais et de


main d’œuvre correspondante
AVANTAGE 4

Augmentation du rendement de
l’ordre de 20 à 40%

Amélioration de la qualité du
produit
AVANTAGE 5
Irrigation localisée permet
• Utilisation sols très légers et des sols lourds fissurant

• Exploitation des terrains à topographie et configuration


irrégulière

• accès facile aux parcelles pour la réalisation des


différentes opérations culturales

• réduction des effets du Chergui (vent chaud et sec)


Inconvénient 1

• Micro-irrigation
exige technicité
élevée :
• Conception
• Gestion &
Conduite
Inconvénient 2

• Risque de remontée de sels


accumulés à la périphérie du bulbe
au moment travaux du sol.
Inconvénient 3
Risque de
• Dessèchement rapide des plantes (cas d’arrêt
spontané et prolongé de l’apport d’eau (panne)
Inconvénient majeur

• RISQUE COLMATAGE OU BOUCHAGE


DES DISTRIBUTEURS
- Mauvaise répartition de l'eau dans sol
- Stress hydrique
IMPORTANT

Pour tirer profit des avantages de ce


système d’irrigation localisée et pour
éviter les inconvénients cités ci-dessus, il
est impératif d’une part de bien concevoir
et bien dimensionner le réseau
d’irrigation en choisissant le matériel
adéquat et adapté aux conditions
environnantes et d’autre part de bien
réussir son installation, sa gestion et la
conduite des arrosages.
November 8 –10, 2011 Houston, Texas
Plan

ST

Bassin de stockage

Terrain

Administration Habitation
et stockage

November 8 –10, 2011 Houston, Texas


SCHEMA D’UN RESEAU D’IRRIGATION LOCALISEE

November 8 –10, 2011 Houston, Texas


LA RESSOURCE EN EAU

La ressource en eau est caractérisée par


 l’origine de l’eau
 la disponibilité de l’eau
 le débit et la pression disponible

Les caractéristiques de la ressource déterminent le choix


 des distributeurs
 du niveau de filtration
 des automatismes

20
ORIGINES DE L’EAU - EAUX DE SURFACE -

Lac– Ruisseaux – Canaux


• Ces eaux sont caractérisées par :
 MO végétale (feuilles, algues etc..)
 MO animale (œufs, larves etc…)
 sables, limon

Ces eaux sont de qualité mauvaise à médiocre et nécessitent


un filtre à sable et un filtre à tamis

21
ORIGINES DE L’EAU
EAUX DE PROFONDEUR

•Forages
- Ces eaux sont caractérisées essentiellement par :
 du sable,
 du fer (1 ppm),
 des sels minéraux dissous
Ces eaux sont de qualité bonne à médiocre et nécessitent
un filtre à tamis
ou un dessableur cyclone et un filtre à tamis

22
ORIGINES DE L’EAU
EAUX DE RESAUX COLLECTIFS

• Eaux de réseaux collectifs


- Ce sont des eaux de surface ou de profondeur et leur
qualité est variable selon l’origine

On utilise généralement deux étages de filtration : filtre à sable et filtre


à tamis

23
DESCRIPTION Station de tête
DESCRIPTION Station de tête
Rôles de l’installation de tête
Sécurité & Conditionnement
Sécurité Le clapet anti retour

La ventouse air
• Conditionnement Treatment
Point de vue Opération Appareils
Hydraulique Mise en pression Pompes
Régulateurs
Propreté Filtration Dessableur
Filtres à sables,
Filtres à tamis
Filtres à disques
Apports en engrais et Fertilisation Fertiliseurs
substances chimiques Traitement de Pompes doseuses
l’eau
Organisation des Programmation Vannes volumétriques
arrosages Programmateurs

Contrôle des volumes Comptage Compteurs

27
Choix Matériel

• Qualité recherchée
• Disponibilité
• Coût
• Caractéristiques présentées dans les
catalogues des fabricants et des organismes
de contrôle de la qualité du matériel.
DESCRIPTION Station de tête
Filtration

 En irrigation localisée, la propreté de l’eau est un


élément essentiel pour le bon fonctionnement du
réseau. En raison du faible diamètre de sortie des
goutteurs généralement inférieurs au millimètre (0,5
à 0,8 mm) il est nécessaire d'utiliser une eau qui soit
débarrassée de toutes ses impuretés, pour limiter les
risques d'obstruction et conserver le débit nominal
du goutteur.
 Les causes d'obstruction des goutteurs sont d’ordre
physiques, chimiques ou biologiques.

30
Hydrocyclone
DEFINITION
Un hydrocyclône ou séparateur de sable
est un dispositif qui utilise la force
centrifuge pour séparer le sable ou d'autres
particules plus lourdes de l'eau .Il peut être
installé juste à la tête d’une station de
pompage. Le séparateur centrifuge, est placé
avant le filtre à sable, quand l'eau est
chargée de sable.
Fonctionnement
FILTRES A Sable
Principe de fonctionnement
Le filtre à sable se présente sous la forme d’une cuve
cylindrique ou sphérique.

Répartie par un diffuseur, l'eau traverse de haut en bas


un lit constitué d'un sable spécialement calibré pour la
filtration.

L'eau est récupérée en bas par les crépines et repart en


repassant par la vanne multivoies.
Station de filtration Filtres à sable
FILTRES A
DISQUES

38
II- Diagnostic de la filtration :

1- En filtration automatique :

Batterie de filtres
automatique
INTRODUCTION

 Afin de débarrasser l’eau d’irrigation de ces différentes


impuretés, d’ordre physiques et biologiques, on peut
utiliser des filtres à disques

40
I- PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT

 Les filtres à disques , aussi appelés filtres à lamelles, sont


de formes cylindriques, faits de plastique renforcé ou en
acier. Les éléments filtrants sont une superposition de
disques à rainures en plastique, avec de multiples
intersections, créant une filtration à trois dimensions très
efficace.

 Ils sont particulièrement efficients (supérieur à 95%) car ils


retiennent tous les types d’impuretés d’origine organique ou
inorganique, y compris les algues.

41
Filtres à lamelles/ à disques
Choix filtres
Origine de Impuretés Filtres à utiliser
l’eau
Eaux Propre Filtre à tamis ou à lamelles
souterraines
Sable Hydrocyclone + filtre à tamis ou à
lamelles
Eau de Sable, limon et algues Hydrocyclone + filtre à sable + filtre
surface à tamis ou à lamelles
Algues, éléments fins Filtre à sable + filtre à tamis ou à
ou organiques en lamelles
suspension
DESCRIPTION DU SYSTEME
DESCRIPTION : Réseau de distribution
DESCRIPTION : Réseau de distribution
Les goutteurs
introduction
Les distributeurs peuvent être classés selon
leur débit de fonctionnement On distingue
alors :

les diffuseurs
les micro-asperseurs
les goutteurs
introduction

Les goutteurs ont un faible débit (entre 1 et


16 l/h) et fonctionnent sous une pression
relativement faible (environ 1 bar). Dans la
pratique, on utilise souvent des goutteurs de 2
l/h pour les cultures maraîchères et de 4 l/h
pour les cultures pérennes (arbres fruitiers et
vignes)
Conditions aux quelles doit satisfaire
un goutteur

donner un débit faible mais régulé et constant.

avoir un orifice de passage suffisamment


important pour réduire les risques
d’obstruction et de colmatage.
Loi entre le débit et la pression d’un
goutteur
q = k × H^x
X définit la sensibilité du débit du goutteur aux
variations de pression et permet de :
vérifier le classement des goutteurs en
autorégulants et non autorégulants
déterminer les longueurs maximales de
rampes utilisables
Tolérance a la variation de pression
• Plus la valeur de x tend vers 1 et plus le distributeur est sensible aux variations de
• pression.
• Dans le cas de distributeurs non autorégulant,
• Pour une valeur de x située entre 0,2 à 0,5 ces distributeurs sont très tolérants (TT) aux
• variations de pression. Ils sont tolérants (T) lorsque la valeur de x est de 0,5 à 0,6. Ils sont peu
tolérants (PT) lorsque x est entre 0,6 et 0,8; Et très peu tolérants (TPT) lorsque x est supérieur à
0,8.

• Dans le cas de distributeurs auto-régulants on assiste à :
• - Une très bonne tolérance (TB) aux variations de pression entre des valeurs de x
• entre 0 et 0,05.
• - Une bonne tolérance (B) entre 0,05 et 0,1.
• - Une tolérance médiocre (Mé) entre 0,1 et 0,15.
• - Une mauvaise tolérance (Ma) entre 0,15 et 0,2.
• - Hors norme (HN) pour des valeurs de x supérieures à 0,2.
Loi entre le débit et la pression d’un
goutteur
prendre en compte les perturbations
occasionnées par les variations des
pentes des parcelles sur les débits de la
rampe
Ex: courbes de loi débit-pression pour deux
goutteurs
Loi entre le débit et la pression d’un
goutteur
En général, La norme spécifie que pour les
goutteurs non autorégulants, la courbe des
débits moyens ne doit pas s’écarter de plus ou
moins 5 %.
Pour les goutteurs autorégulants la valeur de x
ne doit pas dépasser 0.2.
fixation sur la rampe
• On distingue:
goutteurs en ligne
- Ce type de dispositif convient d'avantage aux plantations d'âge adulte
- inconvénient: l'impossibilité de renouveler les goutteurs colmatés
Goutteurs en dérivation
- sont à implanter en surface des rampes en polyéthylène à l'intervalle
souhaité
- avantage: adaptés aux jeunes plantations du fait de la possibilité d'ajouter
des goutteurs sur la rampe
- inconvénient: parfois arraché au cours du déplacement des filets de récolte
-Goutteurs en dérivation -Goutteurs en ligne
Dispositif régulateur de pression

• Goutteur autorégulant
Le débit est quasiment indépendant de la pression, la régulation est
assurée par une membrane élastique en silicone qui se déforme et obture
plus ou moins le passage de l'eau sous une pression qui peut varier entre
0.5 et 4 bars. Ce type de goutteur est principalement utilisé lorsque le
terrain présente des conditions topographiques difficiles.
• Goutteur turbulents
Ce type de distributeur conviendra d'avantage aux parcelles à faible relief
et pour un réseau conçu pour minimiser les pertes de charge, à faible
longueur de rampe de préférence
• Goutteur autorégulant
Avantages inconvénients

-disposer d'une fourniture -sensibles au colmatage


d'eau homogène -le prix, souvent bien
-simplifier le supérieur aux distributeurs
dimensionnement du réseau turbulents.
d'irrigation
Tableau récapitulatif
Distributeur Distributeur
autorégulant turbulent
Faible dénivelé sur la parcelle oui oui
Fort dénivelé sur la parcelle oui non
Faible longueur de rampe oui oui
Forte longueur de rampe oui non
Eau d'irrigation peu ou pas chargée en oui oui
limons ou en calcaire
Eau d'irrigation calcaire ou chargée en non oui
limons, algues ou matière organique
Choix d'un goutteur de faible débit oui oui
choix des points de mesure pour le calcul de l’uniformité

Dernier goutteur

2/3

1/3

1er goutteur

1ère rampe 1/3 2/3 dernière rampe

On mesure le débit de 16 distributeurs répartis sur le champ selon le


schéma ci-dessus. On détermine ainsi :
- la moyenne qmoy des 16 valeurs mesurées ;
- la moyenne qmin des 4 valeurs les plus faibles.

CU = 100 . qmin/qmoy
Conception d’un réseau Goutte à
Goutte

L'étude d'un projet de conception et de dimensionnement d’un


réseau d’irrigation localisée doit permettre d’assurer une pression
suffisante au niveau de chaque distributeur en vue de le faire
fonctionner à son débit nominal et d’appliquer l’eau et la solution
nutritive sur les parcelles de culture d’une manière uniforme. Le
réseau établi doit être en mesure de répondre aux besoins de
pointe en eau de la culture dans une région donnée. Cette étude
nécessite la connaissance des paramètres suivants :
Conception d’un réseau Goutte à
Goutte

 Les caractéristiques de la source d’eau (quantité, qualité, et


pression à la sortie) ;
 La ou les cultures à pratiquer (type, rotation, besoins en eau
en période de demande de pointe, écartements entre les lignes
de plantations et entre plants sur la ligne) ;
 Le matériel d’irrigation localisée (qualité, et disponibilité
sur le marché et coût) à utiliser ;
 Le terrain de l’exploitation (caractéristiques du sol,
topographie, et configuration).
Données sur l'exploitation à étudier

Les données sur l’exploitation nécessaires à l'étude de


dimensionnement d'un réseau d'irrigation localisée portent
sur des informations sur la région principalement le climat,
responsable des évapotranspirations des cultures ; sur la
configuration et la topographie du terrain ; sur le type de sol
; sur les caractéristiques de la source d’eau ; sur les
informations en relation avec la ou les cultures pratiquées et
sur le matériel disponible sur le marché.
DONNÉES DE LA RÉGION
Une présentation de la zone où se trouve l'exploitation est
importante pour connaître les conditions climatiques (ETP,
…), ainsi que les infrastructures existantes, la disponibilité
en matériel, et le niveau de technicité de la région.
Climat
La connaissance du climat de la région où le projet sera
installé revêt une grande importance dans le choix des
cultures à pratiquer. Au niveau climatique, une région
donnée est caractérisée par le pouvoir évaporant de l’air, sa
pluviométrie, la présence ou pas de vents chauds et secs
(chergui), de gelées ou de grêle.
Le pouvoir évaporant de l’air est caractérisé par l’évapo-
transpiration de référence (ETo) ou evapo-transpiration
potentielle (ETP).
La valeur de l’ETP pourra être estimée à partir de formules
empiriques qui utilisent des donnés du climat. Le calcul de
l’ETP par l’une ou l’autre formule est fonction de la
disponibilité des données climatiques et de l’adaptation de la
formule à la région.
Disponibilité en matériel et en technicité
En général chaque système de production est caractérisé par une
infrastructure particulière, un niveau de technicité des
intervenants et par des accompagnements techniques et
organisationnels.
Par exemple dans une région de production de fruits et légumes
destinés à l’exportation, on rencontre une infrastructure
importante en matière de micro-irrigation (Sociétés de vente du
matériel d’irrigation localisée et d’installation, exploitation pilote
en irrigation goutte à goutte), un meilleur système d’encadrement des
agriculteurs, et un niveau de technicité élevé des techniciens et de la main
d’œuvre spécialisée en matière d’irrigation localisée.
Dans ces régions où la demande en matériel de goutte à goutte
est élevée, la concurrence entre les différentes sociétés de
goutte à goutte existantes favorise l’amélioration de la qualité
du matériel et du service de ces sociétés.

TOPOGRAPHIE, CONFIGURATION ET PLAN DE L'EXPLOITATION


Avant de commencer l’étude du projet, un relevé
topographique doit être effectué au niveau de l’exploitation.
Un plan côté des différentes parcelles sera réalisé par un
topographe. Ce plan montre les différentes pentes existantes
ainsi que la forme de l’exploitation.
Sur ce plan seront indiqués les différentes limites de
l’exploitation, la localisation de la source d’eau et des
différents bâtiments, les pistes et chemins nécessaires pour le
bon fonctionnement de l’exploitation (spécialement en
relation avec l’évacuation des produits de récolte et l’accès
aux différentes parcelles du matériel de traitements
phytosanitaires), l’emplacement des brises vents, les
dimensions exigées de parcelles de cultures (cas des abris-
serres).
Ce plan portera, après étude de dimensionnement, le tracé du
réseau (longueur et diamètre de différentes conduites, leurs
emplacements, la localisation de la station de tête, …) et les
dispositions et tailles des secteurs et des postes d’irrigation
en fonction des différentes cultures programmées sur la durée
du projet. Il va donc aider à guider le choix du distributeur et
l’étude de dimensionnement du réseau.

26/12/2018
CARACTÉRISTIQUES DE LA SOURCE D’EAU :
Parmi les sources d’eau utilisées, on distingue les puits, les forages, les
rivières, les lacs, les bornes d’irrigation de périmètres irrigués et les drains
naturels. Les eaux provenant d’une ou de plusieurs sources peuvent être
stockées dans un bassin d’accumulation. Ce bassin doit être couvert d’une
bâche noire pour empêcher le développement des algues qui peuvent
provoquer un colmatage biologique du réseau de distribution.

La source d’eau d’irrigation est caractérisée par son débit horaire, par
le volume d’eau disponible durant la journée, par l’origine de l’eau
et sa qualité et par la pression de sortie de l’eau.
Débit horaire et volume d’eau disponible
Le débit horaire est la quantité d’eau (Qs) qui sort de la
source par unité de temps sous une pression donnée. Il est
exprimé en m3/h ou en l/s (36 m3/h = 10 l/s). Le volume
d’eau, disponible pendant une journée (en m3/j), est égal à :

Vj = Qs x ds où

ds = Durée maximale de fonctionnement de la source d’eau (en heures


par jour). Cette durée correspond soit au tour d’eau (en réseau collectif),
soit à la durée de fonctionnement du pompage liée à la disponibilité en
eau dans le puits ou forage ou bassin.
Le débit est un facteur important dans le choix du matériel et
le dimensionnement du réseau. Le volume d’eau disponible
à la source nous renseigne sur la superficie maximale
irrigable par cette source et sur les potentialités de sa
mobilisation dans un bassin.
Origine et Qualité de l’eau
L’eau d’irrigation peut être soit d’origine superficielle (rivière, barrage,
lacs,...) soit d’origine souterraine (nappe phréatique). La qualité de l’eau est
liée à son origine. En général, les eaux souterraines sont des eaux plus
propres que les eaux de surfaces.

On doit réaliser une analyse de l’eau pour évaluer les risques de colmatage
des distributeurs et bien choisir le mode de filtration en vue d’une lutte
préventive. L’analyse comporte des informations sur :

 Sa qualité physique : Niveau de turbidité, présence de corps étrangers,


température,... ;
 Sa qualité biologique : présence de bactérie et d'algues; et
 Sa qualité chimique : niveau d’ions bicarbonates, salinité;
Dans certains cas lorsque la qualité de l’eau est très
mauvaise, il est préférable de ne pas l’utiliser, c’est le cas
d’une eau d’irrigation avec une forte salinité. C’est aussi le
cas d’une très forte turbidité de l’eau avec des risques de
colmatage des distributeurs très élevés, où le poste de
filtration adéquat nécessaire aura un coût élevé et ne pourra
pas être supporté par le programme de cultures d’une très
petite exploitation.

Dans le cas de l’eau du barrage ou d’une rivière où la


turbidité de l’eau est très élevée, on doit prévoir si c’est
possible une pré-filtration
Le mélange de l’eau de barrage avec de l’eau de puits dans
un bassin d’accumulation permet en hiver d’améliorer la
température de l’eau d'irrigation. Dans certains cas, durant
les matinées d’hiver, l’eau souterraine est à une
température minimale de l’ordre de 18 à 20 °C alors que
celle de l’eau de surface est de l’ordre de 4°C. Lorsque
l’eau souterraine est saline et celle de l’eau de surface ne
l’est pas, leur mélange dans un bassin permettra d’obtenir
des fois un niveau de salinité convenable.
Pression disponible à la sortie de la source

L’eau d’irrigation provenant d’une eau souterraine ou de


surface, est pompée soit d’un puits, d’un forage, d’une
rivière, d'un lac ou d’un bassin. Elle est envoyée directement
ou indirectement (via un bassin) au réseau. Donc un débit
d’eau donné est envoyé sous une pression connue vers le
réseau d’irrigation. Cette pression est exprimée en bars ou en
mètres de colonne d’eau (mCE) ou en Méga pascal.
Dans le cas des eaux souterraines, les moto-pompes immergées ou les
pompes à axe vertical, peuvent fournir une pression selon le débit d’eau
délivré. L’eau de rivière ou de bassin d’accumulation, est pompée à l’aide
de pompes à axe horizontal qui sont également caractérisées par leur
débit/pression. Dans les périmètres irrigués publics où on utilise
l’aspersion, la source d’eau est la borne d’irrigation dont le débit et la
pression sont connus.

La connaissance de la pression à la sortie de la source d’eau est importante


pour la réalisation de l’étude de dimensionnement. Elle permet de
connaître l’ampleur de pertes de charge qu’on pourra admettre dans le
système.
CARACTÉRISTIQUES DU SOL
Les caractéristiques hydriques, physiques et chimiques du
sol sont données par l’analyse du sol. Celles-ci permettent
de déterminer le mode de diffusion de l’eau dans le sol, et
sa capacité de rétention de l’eau.

Mode de diffusion de l’eau dans le sol


Le mode de diffusion de l’eau dans le sol, dépend de la
texture du sol. L’apport localisé de l’eau par le
distributeur entraîne la formation d’un bulbe
d’humectation dont la forme dépend du type de sol
La forme du bulbe d’humectation du sol sous un goutteur
augmente avec la finesse de la texture du sol et le débit du
goutteur (tableau 3.1). Ainsi si on travaille avec un
goutteur d’un débit de 2 l/h dans un sol sableux, le
diamètre du bulbe est de 0,40 m, les écartements conseillés
entre goutteurs sur une même rampe sont de 0,30 mètres.
En sol léger plus le débit du goutteur diminue plus on doit
planter proche de la rampe. Cette distance de la rampe sera de
0,10 m en cas de texture grossière et d’un débit du goutteur
inférieur à 1,5 l/h
En sols lourds à perméabilité moyenne ou assez faible
(allant de 8 à 0,5 mm/h), l’eau est diffusée latéralement sous
l’effet des forces de capillarité, on a alors une formation d’un
bulbe d’humectation aplatie, large et moins profond.
Guide d'estimation de P (J.KELLER & D.KARMELLI)

(P=pourcentage de sol humidifié pour divers débits de distributeurs et divers espacements entre
rampes et entre distributeurs -dans le cas d'une seule rampe, rectiligne, équipée de distributeurs
uniformément espacés)

Débit des distributeurs


Ecartement < ou = de 1,5 l/h 2 l/h 4 l/h 8 l/h > ou = de 12 l/h
entre Espacement recommandé des distributeurs sur la rampe, Sd
rampes en m en sol de texture grossière (G), moyenne (M), fine (F)
SL G M F G M F G M F G M F G M F
en m 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7 1 0,6 1 1,3 1 1,3 1,7 1,3 1,6 2
Pourcentage en sol humidifié P (%)
0,8 38 88 100 50 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
1 33 70 100 40 80 100 80 100 100 100 100 100 100 100 100
1,2 25 58 92 33 67 100 67 100 100 100 100 100 100 100 100
1,5 20 47 73 26 53 80 53 80 100 80 100 100 100 100 100
2 15 35 55 20 40 60 40 60 80 60 80 100 80 100 100
2,5 12 28 44 16 32 48 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3 10 23 37 13 26 40 26 40 53 40 53 67 53 67 80
3,5 9 20 31 11 23 34 23 34 46 34 46 57 46 57 68
4 8 18 28 10 20 30 20 30 40 30 40 50 40 50 60
4,5 7 16 24 9 18 26 18 26 36 26 36 44 36 44 53
5 6 14 22 8 16 24 16 24 32 24 32 40 32 40 48
6 5 12 18 7 14 20 14 20 27 20 27 34 27 34 40
Etapes de dimensionnement d’un
projet
1- Détermination du nombre et de la taille de secteur d’irrigation:

Calcul de pluviométrie fictive

Calcul de la durée max de l’arrosage

Calcul du nombre min de secteurs

Calcul de la taille max d’un secteur

Détermination des postes


d’arrosage et des secteurs
Pluviométrie fictive: Pf (mm/h)
P (pluviométrie fictive) = q / (Eg . Er=)

Avec
q : débit du gouteur (l/h)
Eg : espacement entre goutteurs
Er : écartement entre rampes

Durée max de l’arrosage: T (h)


T (Temps maximum d’un poste par jour)= (Besoins en période
de pointe (mm/j) / P (mm/h)
Nombre min de secteurs: N
N (Nombre de secteurs) = temps maximum de fonctionnement
par jour/T(h)
Avec : T temps maximum d’irrigation d’un poste
Poste d’arrosage (nombre et superficie)

Le poste d’arrosage est la plus petite unité de l’installation,


il est constitué d’un ensemble de rampes, d’un porte-rampes
et d’une vanne de commande.
La superficie d’un poste d’arrosage est égale à :

S (ha) = superficie totale de l’exploitation / N


N: nombre de secteur d’irrigation
Connaissant la superficie du poste d’arrosage et la forme
de l’exploitation, il est facile de définir les dimensions du
poste (longueur et largeur).
On cherche à équiper une petite exploitation de 1.3 ha avec la luzerne irriguée en goutte à
goutte.
Le schéma montre les limites de l’exploitation ainsi que l’emplacement de la station de
tête.

250 m

52 m

9m 8m
•Données sur la région:
•Temps de fonctionnement d’irrigation: 7 heures
•Le Sol est de texture fine
•Terrain plat
•Caractéristiques du gouteur pour l’irrigation de la luzerne :
•Gouteur non-autorégulant
•Débit = 2 l/h,
•Pression nominal= 7mCE
•Exposant x=0.5
•Evapotranspiration potentiel en période de pointe ETP=5.11mm
•KC =0.95
•CU =Coefficient d’uniformité du réseau = 0.90
•Ei = Efficience du système d’irrigation au niveau de la zone radiculaire =0.9
•Ecartement entre les lignes de la luzerne = 0.6 m
Questions :

1- Calculer les besoins brutes de pointe (Bbp en mm) de la luzerne en


eau d’irrigation

•Bb= Bn/CU*Ei
•= etp*kc/cu*ei
•Bb=4,85/09*0,9
•Bb= 6mm/j

2- Calculer la pluviométrie fictive (Pf)

•Pf= Dg/Sg
•Sg= 06*1= 0,6m2
•Pf= 0,002/0,6= 3.33.10-3 m/h=
•Pf= 3,33 mm/h
3- Calculer la durée maximale de l’arrosage

•T= BBp/Pf= 6/3,33= 1,8h

4- Calculer le nombre minimum de secteurs

Ns= Df/T
Ns= 7/1,8
Ns= 3,88…… 4 Secteurs
5- Calculer la taille maximale d’un secteur d’irrigation
Tmax= Sexpl/Ns
Tmax= 250*52/4
Ns= 3250 m2

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