L'évapotranspiration de Référence Et Son Application en Agrométéorologie
L'évapotranspiration de Référence Et Son Application en Agrométéorologie
Vue du nord sur la parcelle expérimentale de Oensingen (prairie fauchée avec tracteur), où l'évapotranspiration a été mesurée durant
p lusieurs années. (Photo: ART)
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Le changement climatique place l’agriculture
a introduit dans son rapport 56 sur l’irrigation et le drai- face à de nouveaux défis. Lorsqu’il s’agit de
Résumé
nage (Allen et al. 1998)1 le concept d’évapotranspiration planifier les mesures d’adaptation, l’estima-
de référence (ET0), c’est-à-dire l’évapotranspiration d’un tion du besoin en eau des prairies, des
peuplement végétal idéal, disposant d’eau à volonté pâturages et des terres arables joue un rôle
(encadré 1). capital. L’évapotranspiration de référence, un
A partir de l’évapotranspiration de référence ET0, la concept introduit par l‘Organisation des
méthode FAO permet de déduire, à l’issue de deux Nations Unies pour l’alimentation et l’agricul-
autres étapes, les pertes en eau effectives des prairies et ture (FAO, Food and Agriculture Organiza-
des terres arables par évapotranspiration. La première tion) dans les années 1990, définit le poten-
étape nécessite des connaissances sur l’état de la végé- tiel d’évaporation d’un couvert végétal
tation (hauteur du peuplement et indice de surface standard abondamment approvisionné en
foliaire), afin de déterminer le «coefficient cultural» Kc, eau. Elle se calcule à partir de l’équation dite
et donc l’évapotranspiration du peuplement concerné de Penman-Monteith et peut, comme le
dans de bonnes conditions d’irrigation. Pour la deu- montre la présente étude, représenter très
xième étape, il s’agit, sur la base d’un bilan hydrique précisément comment évolue l’évapotranspi-
simplifié de la zone racinaire, d’introduire une limita- ration d’une prairie sur le Plateau suisse dans
tion éventuelle de l’évapotranspiration par la sécheresse. des conditions quasiment optimales.
Le calcul de l’ET0 s’effectue à l’aide de l’équation de
Penman-Monteith (équation PM), considérée à plus d’un
titre comme standard et recommandée par la FAO (Allen
et al. 1998) comme unique formule de calcul. Des
approches empiriques n’en restent pas moins très popu-
laires dans la pratique, en Suisse également où les for-
mules de Primault (1962 et 1981) et de Turc (1961) sont
encore utilisées aujourd’hui par MétéoSuisse ou AGRO-
METEO2, la plateforme de vulgarisation Internet d’Agros-
cope.
1
Le rapport est également disponible sur Internet sous http://www.fao.org/
docrep/x0490e/x0490e00.htm ou www.kimberly.uidaho.edu/ref-et/fao56.pdf
2
http://www.agrometeo.ch
Penman-Monteith:
Dans ces équations, λ = 2,5 MJ kg –1 représente la chaleur
latente d’évaporation, Cp = 1,004×10 –3 MJ kg –1 °C–1 la cha-
leur spécifique à pression constante, Δ (kPa °C–1) la pente
de la courbe de pression de vapeur saturante comme
fonction de la température T (°C) (équation 3), γ (kPa °C–1)
Priestley-Taylor (1972): la constante psychrométrique (équation 2),
RN (MJ m –2
d –1
) le rayonnement net, G (MJ m –2
d –1
) le flux
de chaleur du sol, ρa (kg m –3) la densité de l’air, ra
(s m –1) la résistance aérodynamique et rc (s m –1) la résis-
tance du peuplement, es (kPa) la pression de vapeur
Turc (1961): saturante et ea (kPa) la pression de vapeur réelle, RS
(MJ m –2 d –1) le rayonnement global, RH (%) l’humidité
relative, SSD (h d –1) la durée d’ensoleillement, j (–) un
facteur saisonnier et C (–) une correction de l’altitude.
Dans toutes les formules, les valeurs numériques ont été
Primault (1962 et 1981): choisies de manière à obtenir des mm d –1 pour l’évapo-
transpiration. L’équation de Primault (1962 et 1981) a été
convertie à une base journalière pour les calculs.
Les méthodes de calcul empiriques sont moins exi- L’intention n’est pas de présenter la théorie en détails, ni
geantes que l’équation PM en ce qui concerne les de répertorier toutes les formules empiriques. Sur ce
variables d’entrée (encadré 2) et peuvent très bien four- point, nous renvoyons aux publications de Brutsaert
nir de bons résultats à condition que les valeurs des para- (1982), Schrödter (1985) et Jensen et al. (1990).
mètres aient été adaptées aux conditions locales. Leur
application en dehors de la zone de validité paramétrée Historique
reste problématique. Le concept d’évapotranspiration potentielle a probable-
L’objectif de cette étude est d’expliquer brièvement ment été introduit par Thornthwaite (1948; Brutsaert
le calcul de l’évapotranspiration de référence ainsi que 1982). Compte tenu des données disponibles à l’époque,
ses possibilités d’application. Nous montrerons avec il a établi une formule purement empirique, utilisée
quelle fiabilité l’ET0 peut représenter l’évapotranspira- aujourd’hui encore aux Etats-Unis pour surveiller les cas
tion mesurée dans des conditions quasiment optimales. de sécheresse3.
Par la suite, nous nous demanderons dans quelle mesure Mais ce sont Penman (1948) et plus tard Monteith
les approches simplifiées de Priestley et Taylor (1972), (1965), qui ont défini les principes théoriques conduisant
Primault (1962 et 1981) et Turc (1961) permettent d’obte- au développement d’une méthode de calcul physique.
nir un résultat similaire. Pour la comparaison, nous utili- L’équation PM qui porte leur nom (encadré 2) constitue
sons des mesures d’évapotranspiration et des variables aujourd’hui encore la base des simulations du processus
déterminantes relevées à Oensingen (prairies de fauche, d’évapotranspiration, ainsi que de la méthode dévelop-
47°17’N, 07°44’E, 450 m d’altitude, température annuelle pée par la FAO (Allen et al. 1998). Elle tient compte à la
moyenne de 9 °C, moyenne des précipitations annuelles fois des conditions données par le bilan énergétique
de 1100 mm) dans le cadre d’un essai en plein champ mis
en place sur plusieurs années (Ammann et al. 2009). 3
http://drought.unl.edu/dm/monitor.html
3 L’équation FAO56
2 L’équation PM (encadré 2) peut être mise sous la forme
suivante (FAO56) compte tenu des propriétés de la sur-
G [MJ m-2 d-1]
1
0 face de référence (encadré 1):
-1
-2
(1)
-3
0 5 10 15 20
RN [MJ m d ]
-2 -1
sachant que RN désigne le bilan radiatif ou le rayonne-
ment net (MJ m–2 d–1), G le flux de chaleur du sol (MJ m–2
Figure 1 | Relation entre le rayonnement net (R N) et le rayonne-
ment global (R S) (a), et entre le flux de chaleur du sol (G) et le d–1), T la température de l’air (°C), es la pression de
rayonnement net (R N) (b) à Oensingen. Moyennes journalières ob- vapeur saturante, ea la pression de vapeur réelle (kPa) et
servées pendant les mois d’avril à octobre de 2005 à 2009. Les u2 la vitesse du vent (m s–1). De plus,
lignes pleines représentent les droites de régression: a) R N = 0,529
R S – 0,466 avec r2 = 0,89; b) G = 0,159 R N – 0,987 avec r2 = 0,48. De (2)
plus, dans le diagramme a) la relation de Davies (1976, éq. 4) est in-
diquée par une ligne pointillée.
représente la constante psychrométrique (kPa °C–1)
comme fonction de la pression atmosphérique p (kPa)
pour la surface du sol et des processus d’échange qui avec les paramètres Cp = 1,004×10–3 MJ °C–1 kg–1 (chaleur
déterminent le flux de vapeur d’eau entre la végétation spécifique à pression constante), e = 0,622 (rapport des
et l’atmosphère. masses molaires de la vapeur d’eau et de l’air sec), et λ =
A peu près à la même époque, Slatyer et McIlroy 2,5 MJ kg–1 (chaleur latente d’évaporation), tandis que
(1961) ont publié une monographie dans laquelle ils ont
introduit le concept d’équilibre d’évaporation. Il s’agit (3)
de la dissipation d’eau potentielle dans une atmosphère
en équilibre avec le sous-sol, compte tenu d’un apport représente la pente de la courbe de pression de vapeur
constant d’énergie. Ce concept a fourni une base théo- saturante comme fonction de la température (kPa °C–1).
rique à d’autres développements, notamment aux Pour évaluer l’équation (1), il est nécessaire de dispo-
études de Priestley et Taylor (1972) sur l’évaporation ser des valeurs horaires ou journalières des variables en
dans des conditions d’advection minimale. La formule entrée. Tandis que les mesures de T (et par conséquent
qu’ils ont proposée (encadré 2) s’est imposée autant de es), ea, u2 et p sont effectuées de manière standard
dans la pratique que dans la recherche. dans le cadre des réseaux de mesures de MétéoSuisse et
Les premières études systématiques sur l’évapotrans- d’AGROMETEO, le bilan radiatif et le flux de chaleur du
piration potentielle en Suisse remontent à Primault sol ne sont que rarement observés directement. Par
(1962). Convaincu que ni l’approche de Thornthwaite conséquent, il est important de les estimer le plus préci-
(1948), ni celle de Penman (1948) ne pouvaient donner sément possible, car, ils déterminent environ deux tiers
du potentiel d’évaporation.
4
Primault n’était peut-être pas conscient que les mauvais résultats obtenus avec Une compilation des formules utilisées pour le calcul
l’équation de Penman (1948) venaient avant tout d’un paramétrage insuffisant.
En effet, à l’époque, Penman a actualisé plusieurs fois les valeurs des paramètres
de RN et G à partir des données météorologiques se
(cf. p. ex. Brutsaert 1982) trouve également dans Allen et al. (1998). Pour la pra-
6
Mesures
5 ETo
4
ET [mm d-1]
tique, il serait souhaitable de trouver des méthodes plus trent toutefois qu’il est plus pertinent d’exprimer G sous
simples. Pour déterminer RN, l’approche de Davies (1967) la forme d’une fonction linéaire de RN (fig. 1b). La droite
s’impose au premier abord. Dans les limites de la période de régression correspondante (G = 0,159 RN – 0,987; r2 =
végétative, Davies part d’une relation linéaire indépen- 0,48) est largement conforme à la règle de base souvent
dante du climat entre le rayonnement global RS et le utilisée en microclimatologie, G ≈ 0,1 RN.
rayonnement net RN. La linéarité tient à ce que les flux
radiatifs à ondes longues (comme fonction de la tempé- Méthode
rature absolue élevée à la puissance quatre) varient net-
tement moins dans le temps que ceux à ondes courtes. Evaluation
L’albédo d’une surface avec couvert végétal sans neige Nous avons testé l’équation (1), en comparant les valeurs
peut également être considéré comme relativement calculées pour ET0 avec les mesures de l’évapotranspira-
constant. tion réelle sur le site d’Oensingen (fig. 2). Il s’agit de don-
Sur la base des données provenant de quatorze sta- nées relevées en 2006 à l’aide de la technique dite
tions dans le monde converties en MJ m –2 d –1, Davies d’Eddy-Covariance (Neftel et al., 2005) et dont le taux
(1967) a proposé l’équation suivante: d’erreur relative est de 15 %.
Le choix de l’année 2006 s’explique pour deux raisons.
RN = 0,617 RS – 1,004 (4) La première est que cette année-là, les conditions d’hu-
midité du sol ont été pratiquement optimales durant
qui reflète assez bien la relation observée sur le Plateau toute la période végétative et que les conditions envi-
suisse sur le site d’Oensingen (fig. 1a). Il est possible ronnementales correspondaient donc à la définition de
d’obtenir une meilleure concordance en adaptant les l’évapotranspiration de référence. La deuxième est que
paramètres de régression aux données de mesures l’indice de surface foliaire était rarement supérieur à 3 m²
locales ou régionales (RN = 0,529 RS – 0,466; r2 = 0,89), ce m –2, soit souvent proche des 2,88 m² m –2 fixés dans la
que montre également la figure 1a. définition de la surface de référence (encadré 1).
En ce qui concerne le flux de chaleur du sol, Allen et Les résultats de la figure 2 montrent qu’ET0 reproduit
al. (1998) recommandent de fixer G égal à zéro pour le bien l’évapotranspiration mesurée durant la période
calcul de l’ET0 sur une base journalière, ce qui se justifie d’avril à octobre. De ce fait, la méthode de calcul de
car les flux de chaleur entre le jour et la nuit sont oppo- l’évapotranspiration de référence peut être recomman-
sés et se compensent. Les données d’Oensingen mon- dée sans réserve pour la pratique. On peut néanmoins se
6 6
5 5
4 4
ET0 [mm d-1]
2 2
1 1
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
6 6
5 5
4 4
ETTu [mm d-1]
3 3
2 2
1 1
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
ET mesurée [mm d-1] ET mesurée [mm d-1]
Figure 3 | Comparaison des résultats de quatre formules avec l’évapotranspiration mesurée sur le
site d’Oensingen. Moyennes journalières pour la période d’avril à octobre 2006. a) Evapotranspira-
tion de référence (r2 = 0,88); b) Priestley-Taylor (r2 = 0,91); c) Turc (r2 = 0,87); et, d) Primault (r2 =
0,67). L’évaluation de l’évapotranspiration de référence et de Priestley-Taylor a été réalisée sur la
base des paramétrages pour R N et G tirés de la figure 1.
demander si des méthodes de calcul plus simples (p. ex. Il reste l’approche de Primault (1962 et 1981), qui
Priestley et Taylor 1972) ou empiriques (Turc 1961; Pri- reproduit le moins bien l’évapotranspiration observée.
mault 1962 et 1981) pourraient également fournir des Les raisons qui expliquent ce résultat peuvent être de
résultats comparables. Sous la forme de diagrammes de nature différente. D’une part, le choix des variables
dispersion, la figure 3 présente une comparaison directe déterminantes joue un rôle. La durée d’ensoleillement,
de différentes formules de détermination avec les qui, autrefois, était la seule grandeur de rayonnement
mesures effectuées à Oensingen. Il est possible d’identi- mesurée, exerce une influence moins directe sur l’évapo-
fier quelques tendances. transpiration que RS ou RN. D’autre part, les mesures
La formule de Priestley et Taylor (1972) aboutit à un d’évapotranspiration dont disposait Primault à l’origine
résultat relativement semblable à celui de l’équation pour la mise au point empirique de sa formule, étaient
FAO56, ce qui n’est pas étonnant car le terme lié au sans doute chargées d’une part d’incertitude relative-
rayonnement dans l’équation (1) contribue pour environ ment importante. C’est la raison pour laquelle il serait
deux tiers au potentiel d’évaporation, phénomène qui opportun de procéder à une nouvelle évaluation des
est pris en compte indirectement dans la formule de valeurs des paramètres.
Priestley et Taylor (1972) par le facteur 1,26. La formule Pour estimer les besoins éventuels en irrigation
de Turc (1961) a elle aussi fourni des résultats similaires. (Fuhrer et Jasper 2009) il est intéressant de comparer
Nous avons déjà mentionné dans le chapitre «Histo- les différentes approches en termes de pertes d’eau
rique» que Turc (1961) ainsi que Priestley et Taylor (1972) cumulées pendant la période végétative. Pour la période
sont en principe équivalents. Par conséquent, ce résultat d’avril à octobre 2006, les mesures effectuées à Oensin-
n’a rien de surprenant non plus. gen ont donné un résultat total de 501 mm. Les résultats
Remerciements
Nos recherches sur le régime d’évapotranspiration des terres arables et des her-
bages ont lieu en partie dans le cadre des projets suivants: ACQWA (7e programme
cadre de l’UE), AGWAM (Programme national de recherche PNR61, Gestion
Pour l’estimation de l’évapotranspiration effective selon la FAO (Allen et al.,
5
durable de l’eau) et AGRISK (Pôle de recherche national Climat, PRN Climat). Nous
1998), il est également nécessaire d’adapter le coefficient de cultural Kc à cause remercions l’Office fédéral de météorologie et de climatologie (MétéoSuisse) pour
de l’utilisation plus efficiente de l’eau par les plantes. la mise à disposition des données météorologiques opérationnelles.
Summary
agricola Climate change places the agriculture
Il cambiamento climatico pone in front of new challenges. An assess-
l'agricoltura di fronte a nuove sfide. ment of the water requirement of
Considerato il potenziale di eva grassland, pasture and arable land on
porazione, nel programmare le misure the basis of the evapotranspiration
d'adeguamento è particolarmente potential plays a central role in the
importante valutare il fabbisogno planning of adaptation measures. The
idrico di prati, pascoli e superfici reference evaporation, a concept
campicole. L'evapotraspirazione di introduced in the 1990’s by the Food
riferimento, un concetto introdotto and Agriculture Organization (FAO)
negli anni novanta dall'Organizzazione and presented in this paper, defines
delle Nazioni Unite per l'alimentazione the evaporation potential of standard
e l'agricoltura (FAO) e presentato nella vegetation with an abundant water
presente pubblicazione, definisce il supply. It is determined on the basis of
potenziale di evaporazione da una the so-called Penman-Monteith
vegetazione standard abbondante- equation and, as demonstrated here, is
mente approvvigionata d’acqua. E ssa able to accurately reproduce the
viene calcolata sulla base della cosid- evolution of the evaporative flux from
detta formula di Penman-Monteith e, grassland as observed on the Swiss
come mostrato in questo lavoro, Plateau under virtually optimum
riproduce fedelmente l’evapotra conditions.
spirazione osservata in condizioni
pressoché ottimali in un prato dell'Alti- Key words: reference evapotranspira-
piano svizzero. tion, evapotranspiration potential,
Penman-Monteith equation, crop
water requirements, climate change.
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