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Atteintes Herpétiques Du Segment Antérieur de L'oeil

Ce document décrit les différents types d'atteintes oculaires par l'herpès simplex virus, notamment les blépharites, conjonctivites, kératites et uvéites. Il fournit des détails sur l'épidémiologie, la pathogénie, les aspects cliniques et le traitement de ces atteintes.

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Atteintes Herpétiques Du Segment Antérieur de L'oeil

Ce document décrit les différents types d'atteintes oculaires par l'herpès simplex virus, notamment les blépharites, conjonctivites, kératites et uvéites. Il fournit des détails sur l'épidémiologie, la pathogénie, les aspects cliniques et le traitement de ces atteintes.

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Atteintes herpétiques du segment antérieur

INTRODUCTION - Rarement syndrome de Kaposi–Juliusberg :


éruption varicelliforme (généralisée ou partie du
- Prévalence herpès oculaire : 150 pour 100 000
corps) atopie, peut récidiver.
habitants.
- Tous tissus SA : blépharites, conjonctivites, kératites ASPECTS CLINIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES
et uvéites antérieures. DES CONJONCTIVITES ET SCLÉRITES
- Nombreux tableaux cliniques : analyse sémiologique
clé de PEC thérapeutique. HERPÉTIQUES
PATHOGÉNIE DES ATTEINTES HERPÉTIQUES Conjonctivites:
- Souvent méconnues : si non associées à atteinte
DU SEGMENT ANTÉRIEUR DE L’OEIL typique d’herpès (kératite dendritique).
- Deux types d’HSV : HSV-1 et HSV-2. - Aspect : conjonctivite banale, identique aux autres
- HSV-2 : viroses, chlamydioses, voire allergie.
* Très rares, contamination maternofoetale. - Parfois bilatérales.
* Atteintes antérieures, rétinites, avec ou non - Arguments :
méningoencéphalite. * Adénopathie prétragienne.
* Parfois rétinites à HSV-2 adolescents ou jeunes * Ulcérations conjonctivales dendritiques, voire
adultes (réactivation contamination maternofoetale). géographiques.
- HSV-1 : * Doute : éviter corticoïdes.
* Plus fréquentes, contamination enfance ou adulte - Diagnostic : prélèvement larmes (avec PCR).
jeune par salive, gouttelettes de pflügge. - Sérologie : rarement si primo-infection,
- Primo-infection : augmentation anticorps antiherpétiques.
* Asymptomatique : 95 %, - Forme plus fréquente de récurrence herpétique
* Symptomatiques : souvent oropharyngée rarement oculaire : 20 % conjonctivites aiguës d’aspect non
oculaire. bactérien,
- Virus : réplication dans épithélium oropharyngé,
pénètre terminaisons nerveuses, se propage dans
Sclérites à HSV :
- Plus rares que varicelle et zona (VZV).
système nerveux puis latence sans signes cliniques,
- Aspect :
sauf exception.
* Majoritairement unilatérale.
- Site latence: ganglion trigéminé Gasser (voies
* Essentiellement antérieures, diffuses ou nodulaires.
nerveuses sensitives face)
* Rarement nécrosantes.
- Prévalence : infection latente dans système nerveux
- Amélioration : sous antiviraux, mais longue.
augmente avec âge (90 % > 60 ans).
- Réactivation : ASPECTS CLINIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES
* Surtout branches V2 ou V3 (15 % herpès labial dans DES KÉRATITES HERPÉTIQUES
population) rarement V1 (0,15 %).
* Capsides long terminaisons nerveuses pour Épidémiologie générale
atteindre tissus périphériques, puis se réplique - Incidence kératites : 12 et 31,5 cas annuels pour 100
largement. 000 habitants.
* Stimulus : lésion neuronale, baisse locale de - Récidive après premier épisode :
l’immunité, inflammation, etc. * 10 % à un an, 20 à 30 % à deux ans, 40 % à cinq ans
- Lésions cliniques : Rôles délétères réplication virale et 60 à 70 % à 20 ans.
et réponse immunitaire. * Une chance sur deux.
- Gravité : terrain génétique et souche virale. * Augmente avec nombre de poussées.
- Formes graves : souche HSV-1 très agressive (très - Pas prédominance sexuelle nette, ni modification
récidivante), système immunitaire trop lent ou saisoniere.
réponse immunitaire trop agressive. - Facteurs génétiques impliqués (non identifiés) ainsi
que génétique virales.
ASPECTS CLINIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES - Pronostic : redoutable malgré antiviraux actifs et peu
DES BLÉPHARITES HERPÉTIQUES toxiques.
- Typiques : vésicules dans plage érythémateuse, Facteurs de réactivation
rompent rapidement laissant place à croûtes - Favorisant réplication du virus :
disparaissant sans cicatrice. * Agents chimiques : corticoïdes, prostaglandines et
- Isolées ou associées : souvent conjonctivite, kératite alpha-adrénergiques.
surtout enfant avec atteintes triples fréquentes * Facteurs physiques : stimulant ou lésant nerfs
(primo-manifestations). cornéens comme actes chirurgicaux, UV, etc.
- Diminuant réaction immunitaire:
* Immunodépression modérée (périodes * Plus douloureuses : et répondent moins facilement
menstruelles, infection intercurrente, maladie au traitement antiviral.
cancéreuse, fièvre, etc.). * Forme mixte : épithéliale et stromale, traitement par
* Immunomodulateurs (corticoïdes). antiviraux et corticoïdes.
- Trois populations a risque : * Parfois confondue avec atteintes périphériques
* Enfants : rarement mais plus graves, bilatérales et inflammatoires :
récidivantes. + Infections staphylococciques.
* Atopiques : plus sévère, fréquence formes + Rosacée (blépharite chronique).
nécrotiques. + Extension circonférentielle mais centripète dans
* Diabétiques : incidence légèrement plus grande de herpès.
primomanifestations et récurrences. - Kératites en « archipel » :
Formes cliniques de kératite herpétique * Forme mixte.
- Epithéliales, stromales, endothéliales ou combinées. * Début épithélial et paralimbique, moins
- Caractéristiques : unilatéralité, perte de sensibilité douloureuse que marginales pures.
cornéenne globale. * Centripète, mais laissant zones saines, aspect en «
Kératites épithéliales archipel ».
- Conséquence directe, et quasi exclusive de * A terme : opacités stromales antérieures,
réplication dans cellules épithéliales. modérément opaques, plutôt rondes ou ovales,
- Risque d’aggravation majeure d’instillation de disposition radiaire.
corticoïdes. * Traitement : antiviraux au long cours et corticoïdes
- Signes fonctionnels : douleur oculaire avec en cures courtes.
photophobie et larmoiement, cercle périkératique, Kératites stromales
BAV (axe visuel). - Témoin de maladie évoluée et récurrente.
- Kératites ponctuées superficielles localisées : - Nécrotiques, non nécrotiques  parfois mixtes.
* Début d’infection. - Kératites stromales nécrosantes :
* Prise ponctuée fluorescéine, avec soulèvement par * Réplication virale majeure, urgence que toute
oedème épithélial (effet cytopathogène). corticothérapie pourrait aggraver.
- Kératites dendritiques : * Plus rare, pronostic redoutable, surtout si
* La plus évocatrice (50 % herpès cornéens patents). traitement retardé.
* Coalescence lésions vésiculaires, puis s’agrandit par * Clinique :
propagation fractale (cellule à cellule). + Infiltrat blanc jaunâtre très dense.
* Extrémité des branches : renflements en « bulbe » + Souvent inflammation intraoculaire, avec PR voire
(différence dendrites zostériennes). hypertonie oculaire.
* Aspect « arbre mort » de dendrite (plus typique + Parfois rapidement évoluer vers descémétocèle puis
après fluorescéine). perforation.
* Différence avec pseudodendrites (toxiques ou * Traitement : antiviral éventuellement avec greffe
neurotrophiques): membrane amniotique.
+ Colorant reste au fond de lésion, sans diffusion. * Séquelles : amincissement stromal, opacité
+ Dans dendrites, colorant dans fond d’ulcère séquellaire, souvent néovaisseaux.
repoussé par bords gonflé puis diffusion au-delà - Kératites stromales non nécrosantes :
limites d’ulcère (altérations membrane basale). * Production virale très modérée.
* Phase cicatrisation : * Mécanismes immunitaires, type réaction antigène–
+ Phénomène diffusion réduit pour disparaître anticorps–complément (AAC) avec anneau
complètement. immunitaire, similaire à anneau de Wessely.
+ Puis persiste anomalies épithéliales repoussant * Réaction lymphocytaire contre cellules infectées.
colorant en regard dendrite initiale. * Clinique :
- Kératites géographiques : + Moins bruyant qu’épithéliales et nécrotiques.
* Vaste placard perte épithéliale, sévère. + douleur et perte visuelle modérées.
* corticoïde inapproprié ou spontanée. + Infiltrat diffus ou focal, unique ou multiple, plus ou
* PEC identique, guérison plus lente, surveillance plus moins profond et plus ou moins dense, parfois
rigoureuse. multiple.
- Kératites marginales : + Pas zone très opaque, ni nécrose stromale.
* Forme rare et souvent méconnue. * Sequelles : néovaisseaux, opacité séquellaire, taie
* Associent : ulcération périlimbique concentrique au avec traces néovaisseaux déshabités (si actifs,
limbe, infiltrat stromal adjacent avec néovaisseaux et compromettent pronostic de greffe).
inflammation de conjonctive en regard.
Kératites endothéliales * Régression : rapidement après traitement antiviral
- Plus rares, combinent réplication virale et réaction (argument clinique majeur).
immune. - PRC: nombreux et granulomateux, aspect « peau de
- Diagnostic : association oedème stromal (sans léopard », pas règle.
infiltrat cornéen) et PRC en regard d’oedème. - Collection blanche : parfois, fibrineuse, dans angle
- Endothélites disciformes : iridocornéen inférieur, parfois traces hématiques.
* Plus fréquente. - Signe d’Amsler : possible.
* Œdème : central et circulaire, laissant zone saine - Pronostic : selon forme clinique :
jusqu’au limbe. * Kérato-uvéites : maintien de transparence
* Parfois : tyndall et trabéculite (hypertonie oculaire). cornéenne malgré épisodes successifs.
* Gêne variable, parfois modérée (oedème modeste). * Uvéitiques pures: glaucome (28 à 45 %) épisodes
* Pronostic : bon avec antiviraux et corticostéroïdes. récurrents trabéculite ou corticoïdes topiques.
- Endothélites diffuses * Transformation : ou association d’emblée avec
* Altération diffuse toute surface endothéliale. rétinite nécrosante.
* Œdème : tout stroma, sans zone saine près du Principaux diagnostics différentiels des
limbe. uvéites antérieures à HSV-1
* Trabéculite fréquente.
- Difficile différencier cliniquement uvéites liées à HSV
* Signes fonctionnels : plus importants rougeur, BAV.
ou VZV (sauf varicelle ou zona clinique).
* Traitement : antiviral fortes doses avant corticoïdes
- Uvéite antérieure unilatérale et récidivante :
(prudente).
* Syndrome Posner–Schlossman :
- Endothélites linéaires
+ Adultes immunocompétents avec glaucome
* Plus sévères.
secondaire.
* PRC : selon ligne droite ou serpigineuse, de
+ Pas d’atrophie irienne, et PRC peu nombreux et
périphérie vers centre (comme dans rejets
centraux. CMV moitié des cas.
endothéliaux des greffes).
* Uvéites à CMV : sujet immunocompétent avec
* Risque : destruction endothéliale, rapide si pas
atrophie en secteur.
antiviral à fortes doses.
- Toxoplasmose oculaire : uvéite antérieure
* Corticoïdes : après obtention d’efficacité antiviraux.
unilatérale et hypertonique, FO diagnostic.
ASPECTS CLINIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES - Sarcoïdose ou spondylarthropathies :
DES UVÉITES ANTÉRIEURES HERPÉTIQUES + Parfois hypertonisantes.
+ Rarement unilatérales strictes.
- Beaucoup similitudes : avec autres virus ( VZV) ou
+ Fibrine en CA dans spondylarthropathies.
differents (CMV syndrome Posner–Schlossmann).
+ Nodules Koeppe et Bussaca dans sarcoïdoses,
- Pronostic vsuel menacé: récidivant, fréquence
+ Synéchies rapide dans deux cas).
hypertonie (glaucome rapidement évolutif),
- Syphilis :
complications cornéennes.
+ Cause possible uvéite hypertonisante.
Épidémiologie + Autres anomalies (roséole irienne, rétinite ou
- HSV-1 et VZV : Formes sévères d’uvéite anterieure choroïdite), terrain, serologies.
en fonction chronicité et récurrence. - Iridocyclite de Fuchs :
- Premier épisode : 45 ans, mais diagnostic avec + Cause classique d’uvéite unilatérale et hypertensive,
retard, Sexe ratio 1. + Chronique et atrophie irienne pas en secteur, mais
Formes cliniques diffuse.
- Représente Majorité des atteintes uvéales à HSV + PRC petits, étoilés, répartis sur ensemble de surface
mais FO systématique (nécrose rétinienne) endothéliale et reliés entre eux ( microscopie
- Associées : Souvent kératite (85 %) rarement isolées confocale).
(15 %) exceptionnellement kératosclérite (Zona). + Cataracte sous-capsulaire postérieure et hyalite
- Baisse sensibilité cornéenne :  50% même absence granulaire(rubéole suspectée).
kératite. OUTILS DU DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
- Aspect : Unilatéralité, récidivant, atrophie irienne
- Confirmation biologique non nécessaire pour
sectorielle en « rayon de roue » transilluminable
traitement.
multiple (comme VZV).
- Si doute ou prescription chronique d’antiviraux dans
- Hypertonie oculaire :
formes récidivantes.
* Elevée (>30mmHg) ou relative (4mmHg différence).
* Mécanisme : trabéculite (virus dans trabéculum
uvéal) parfois obstacle prétrabéculaire (cellules
inflammatoires)
Diagnostic biologique des kératites Antiviraux systémiques
herpétiques - Deux : aciclovir (Zovirax) orale et IV et valaciclovir
(Zelitrex) orale.
- Anticorps sanguins antiherpès : pas d’intérêt
- Règles prescription : adaptation en fonction de
(séroprévalence 90 % à partir de 50 ans).
créatinémie (s’élimine par reins).
- Grattages conjonctivaux ou cornéens : coloration
- Surveillance biologique :
histologique +/- immunomarquage ou titrage viral en
* Début traitement, 1mois puis tous 2 à 3 mois.
culture de cellules.
* Bilan hépatique, NFS (chute de plaquettes).
- PCR :
- Effets indésirables : modérés, nausées, troubles
* Technique biologie moléculaire de référence.
digestifs, fatigue, céphalées, sensation d’ébriété, très
* Sensibilité et spécificité de 100 % et 68 %,
rarement d’hallucinations.
* Grattages cornéens plus rentables que prélèvements
- Doses d’aciclovir :
larmes.
* 5 X/j 400 mg (2 cp à 200 mg) période aiguë (2 g/j).
* PCR multiplex : tester plusieurs agents infectieux sur
* Atteinte sévère : plus importantes, 5 X/j de 800 mg .
même échantillon (complexes et toutes combinaisons
* Plus graves : intraveineuse (10 mg/kg par huit
non possibles).
heures).
* PCR quantitative : « en temps réel », idée de charge
* Prévention récidives : 2X/j 400 mg (soit 4cp/j).
virale dans prélèvement (réplication).
- Famciclovir (Oravir) :
* Déficits épithéliaux persistants (neurotrophique):
* Prodrogue penciclovir,
virus en quantité significative.
* Mode d’action proche d’aciclovir.
Diagnostic biologique des uvéites * Très bonne biodisponibilité,
herpétiques * Meilleure sensibilité de certaines souches.
- Anticorps Sanguins: pas d’intérêt diagnostique. Traitements non spécifiques
- Coefficient de charge immunitaire, Witmer- Solutions de lavage oculaire et larmes
Desmont : fiable surtout au décours de -l’épisode aigu
artificielles
(positif quelques semaines ou mois)
- Phase aiguë conjonctivites, blépharites et kératites.
- PCR : présence génome viraldans l’humeur aqueuse
- Réduisent charge virale sur surface oculaire.
spécificité proche de 100 % sensibilité 80 %.
- Sécheresse oculaire souvent (altérer boucle réflexe
ASPECTS THÉRAPEUTIQUES lacrymale) avec déclenchement récurrences :
Traitements spécifiques continuer collyres mouillants au décours des périodes.
Antiviraux topiques Débridement
- Tous inhibiteurs nucléosidiques d’ADN polymérase - Réduire charge virale si épithéliales.
virale (enzyme clé réplication) - Action synergique aux antiviraux.
- Même cible moléculaire, non synergiques, non - LAF, éponge microchirurgicale stérile après
associer (toxicités). anesthésiques locaux.
- Première génération : - Peut servir de prélèvement.
* Directement actifs. Cycloplégiques
* Efficacité sur toutes souches, toxicité sur cellules en - Réduire douleurs ciliaires, premiers jours.
renouvellement rapide (épithéliales) car bloque l’ADN - Homatropine collyre à 1 %, 1 goutte ×3/j.
polymérase cellulaire. Antiseptiques
* Idoxuridine, iododésoxycytidine, vidarabine (non - Pour éviter surinfection.
commercialisées) - Antibiotiques pas place en préventive.
* Trifluridine collyre (Virophta) (commercialisée). Corticostéroïdes
- Seconde generation : - Deux règles simples :
* Modification par autre enzyme du virus pour * Contre-indiqués si atteinte épithéliale et forme
devenir efficaces (thymidine kinase). nécrotique stromale (risque de fonte stromale) ;
* Grande sélectivité sur cellules infectées : actives * Après traitement antiviral efficace dans autres
après triple phosphorylation, première par thymidine formes cliniques.
kinase virale, deux suivantes thymidine kinase - Traitement d’attaque : dexaméthasone ou
cellulaire). riméxolone, 6 à 8 gouttes par jour au début.
* Toxicité modérée. - Surveillance stricte : rebond de réplication virale,
* Aciclovir pommade (Zovirax, pde ophtalmique) et - Injections périoculaires (sous-conjonctivales) :
ganciclovir gel (Virgan). évitant strictement corticoïdes retards.
* Limite : sélection souches virales dont thymidine - Progressivement baissée, jusqu’au sevrage complet.
kinase « altérée » mais rarement résistance clinique.
* Pas différence : significative en efficacité.
Ciclosporine * Facilité utilisation et peu effets indésirables
- Pas en période aiguë car nécessite certain temps extraoculaires.
pour effets immunomodulateurs. * Difficulté respect d’instillations multiples et gêne
- Propriétés anti-inflammatoires sans effet proviral. oculaire (pommade notamment).
- Aidant sevrage en stéroïdes : kératite stromale, - Oral :
endothélite ou uvéite corticodépendantes, traînantes * Aspects pratiques pour vie sociale (travail, gène
ou récidivantes. visuelle) et enfant (compliance, aciclovir pas
- Préventif : au long cours entraîne réduction valaciclovir).
significative du nombre de récurrences de kératite. * Adapter doses si insuffisance rénale et surveiller
Inhibiteurs du « vascular endothelial growth effets indésirables.
factor » - Traitements non spécifiques : grand rôle.
- Néovaisseaux cornéens, complications majeures. * Débridement
- Anti VEGF, bévacizumab en collyre, injection sous- * Cycloplégie (douleurs) mouillants (gêne et
conjonctivale ou intrastromale. évacuation particules virales).
Greffe de membrane amniotique - Contrôle : délai de 5 à 7 jours : efficacité clinique et
- Avantages architectoniques : comblement adapter durée.
d’amincissement cornéen. Schémas thérapeutiques dans les kératites
- Avantages biologiques : apportant facteurs stromales
croissance. - Fonction de forme clinique : nécrotiques (bloquer
- Phase aiguë : formes nécrotiques stromales, réplication virale), non nécrotiques (bloquer réaction
neurotrophiques séquellaires. immune)
Collyre au sérum autologue - Formes nécrosantes :
- Kératites neurotrophiques, séquellaires. * Urgence médicale : hospitalisation pour aciclovir
- Action bénéfique : composition riche en facteurs de intraveineux (5 à 10 mg/kg toutes huit heures),
croissance et autres nutriments pour réparation surveiller quotidiennement (risque de fonte
épithéliums. cornéenne)
- Prescription pas facile : contraintes légales * Corticoïdes : formellement contre-indiqués.
(fabrication en salle blanche), conservation (chaîne * Cycloplégie, mouillants.
froid). * GMA : améliorer tableau, effets antalgiques, anti-
inflammatoires et cicatrisants.
Conduite thérapeutique en période aiguë * Kératoplastie « à chaud » : perforation, pronostic
des conjonctivites et blépharites visuel réservé.
herpétiques * Relai si plus de tissu nécrotique:
Mesures hygiéniques et soins non spécifiques + Antiviraux orale, valaciclovir pleine dose (1 g ×3/j). +
- Essentielles, limiter charge virale. Corticoïdes après épisode aigu (limiter fibrose
- Capable survivre >8h en atmosphère humide, intrastromale séquellaire, ou néovascularisation). –
notamment solution antiseptique inadaptée aux virus. - Formes non nécrosantes :
et intérêt laver mains. * Association antiviraux et corticoïdes.
- Education Patient,  proches, personnel de soin * Stratégie actuelle :
(Contagiosité modérée). + Antiviral systémique à doses importantes permet
- Sérum physiologique, instillations frequentes. réduire corticoïdes sans grand risque de réactivation
- Pas corticoïdes topiques ou généraux. inflammatoire.
Antiviraux + Plus efficace que protocole topique (antiviraux et
- Trois molécules. corticoides topics)
- Posologie et durée : mêmes que kératites avec * Corticodépendance (rechute inflammatoire malgré
surveillance dans délai de 6 à 7 jours. décroissance très lente) : ciclosporine à 2 %, 2 à 3
- Blépharites loin de l’œil : pommades dermiques à gouttes / jour, puis une goutte / jour.
aciclovir (excipients dermatologiques favorisent * Néovascularisation : application locale d’anti VEGF
pénétration transcutanée). (améliorer pronostic d’une future greffe).
Conduite thérapeutique en période aiguë Schémas thérapeutiques dans les endothélites
- Endothélites disciformes :
des kératites herpétiques * Comme non nécrotiques stromales (pathogénie
Schémas thérapeutiques dans les kératites proche).
épithéliales * Antiviral oral puis second temps corticothérapie
- Antiviral alternativement topique ou oral avec topique (couverture antivirale, jusqu’au sevrage).
efficacité équivalente, durée entre 7 et 15 jours. - Endothélites linéaires :
- Topique :
* Comme formes nécrotiques stromale. * Traitement par corticoïdes indispensable Fièvre,
* Antiviral à forte dose IV. anesthésie générale, maladie intercurrente, etc.
- Endothélites diffuses :
* Plus sévère que disciformes mais moindre que
linéaires.
* Oral à forte dose (valaciclovir 3 g/j).
* Surveillance rapprochée (réponse insuffisante : IV).
Conduite thérapeutique en période aiguë
des uvéites herpétiques
- Selon forme clinique (présence ou non kératite).
- Kérato-uvéites : calquée sur kératites stromales non
nécrotiques.
- Si atteinte endothéliale majeure, antiviraux
intraveineux et stéroïde dans second temps.
- Uvéite avec atteinte endothéliale importante
(oedème cornéen diffus ou en secteur) : calqué sur
endothélites sévères (antiviral intraveineuse).
- Uvéite antérieure associe aux signes d’atteinte du
segment postérieur : antiviraux intraveineux.
- Uvéites antérieures sans atteinte cornéenne :
antiviraux systémiques oral, corticoïdes souvent
retardés par rapport à kérato-uvéites et kératites
stromales non nécrotiques (réplication intraoculaire
de HSV parfois très rapide, risque rétinite nécrosante).
- Traitement antiviral oral :
* Doses d’attaque : 500 mg ×2/j à 1000 mg × 3/j pour
valaciclovir, ou 400 mg×5/j à 800 mg × 5/j pour
aciclovir.
- Antiviraux topiques : pénétration intraoculaire
nettement moindre.
- Surveillance clinique : très rapprochée, quotidienne
au début, efficacité clinique (Tyndall, hypertonie
oculaire) et absence de lésions rétiniennes.
- Collyres mydriatiques : risque synéchies et
hypotonisant parbêtabloquant ou inhibiteur de
l’anhydrase carbonique (analogues prostaglandines et
agonistes adrénergiques évités).
- Après efficacité clinique (2 ou 3 jours) : traitement
corticoïde topique (dexaméthasone ou riméxolone 6 à
12 gouttes/j) puis réduite progressivement.
Traitement préventif : principes et
modalités d’application
- Idéalement, détruire virus latent ou au moins de
bloquer totalement processus biologique récurrences.
- Traitements actuels : réduire très significativement
nombre récurrences.
- Antiviraux oraux : outil choix, aciclovir : 800 mg/j en
2 prises, Valaciclovir : 500 mg/j en 1 prise :
* Au moins 3 épisodes de kératite épithéliale ou 2
épisodes de kératite stromale en moins de 12 mois.
* Kératoplastie
* Chirurgie réfractive, cataracte, iris et trabéculum
(laser).
* Exposition aux UV ou au froid.
* Traitement indispensable par prostaglandines.

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