0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
183 vues62 pages

Cours HU (Mode de Compatibilité)

Transféré par

BOUSABOUNE Meryem
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
183 vues62 pages

Cours HU (Mode de Compatibilité)

Transféré par

BOUSABOUNE Meryem
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 62

UNIVERSITE CADI AYYAD FACULTE DES

SCIENCES SEMLALIA MARRAKECH

HYDRAULIQUE URBAINE
Établit par :
ITOUNI Imad Fars

LICENCE PROFESSIONNELLE GAMU

1
Plan
1 - INTRODUCTION

2 - CARACTERISTIQUES DU MILIEU URBAIN ET DE SES SERVICES

3 - LES RESSOURCES EN EAU DISPONIBLES

4 - ETUDES PRELIMINIAIRES

5 - ALIMENTATION EN EAU POTABLE

6 - COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES ET PLUVIALES

INTRODUCTION

I. - DEFINITION DE L’HYDRAULIQUE URBAINE

II. - BREF HYSTORIQUE SUR L’HYDRAULIQUE URBAINE

III. - NOTIONS D’HYDRAULIQUE A CONSIDERER EN HU

IV. - CYCLE DE L’EAU EN MILIEU URBAIN

2
INTRODUCTION

I. DEFINITION DE L’HYDRAULIQUE URBAINE :

L’HU est la branche des sciences d’hydraulique qui


concerne exclusivement la gestion des eaux en
milieu urbain:

- Eaux utilisées par la population

- Eaux des précipitations

INTRODUCTION
II. BREF HISTORIQUE SUR L’HU :
Depuis leurs origines,
origines les être humaines ont été sensible à la
qualité de l’eau, c’est l’un des besoins les plus fondamentaux
de notre physiologie.

Recherche d’un endroit


Absence de sédentarisation 1 Problème
d’approvisionnement facile
d’accès
Apparition de collectivités
de plus en plus grandes Naissance des cités

Éloignait la population du milieu naturel d’approvisionnement


urbanisation
Restreignait la diversité des ressources d’approvisionnement

le besoin d’apporter cette eau à porté de main s’est fait sentir

3
Les plus anciens vestiges connus datent de 3750 av JC. Ils sont situés dans
les ruines de la ville de Nippour, Capitale de la Sumer en basse Mésopotamie,
aujourd’hui en Irak. Ces vestiges sont en fait une conduite d’adduction voûtée
permettant d’acheminer les eaux des citernes et des puis vers la cité.

On trouve aussi à Tell Asmcer près de Bagdad des conduites d’égout datant de
2600 avant J.C. Les Crétois avaient déjà
j des demeures avec de l’eau courante
chaude et froide (première apparition des conduites sous pression).

De cette époque on conserve des manuscrits sanskrits et égyptiens qui


décrivent la façon de purifier l’eau en l’amenant à l’ébullition dans des
récipients de cuivre exposés au soleil, en la filtrant à travers du charbon de
bois, et en la gardant au frais dans des récipients en terre cuite.

Il convient de citer ici les travaux effectués par les Romains dans le domaine
de l’hydraulique urbaine, l’aqueduc à surface libre (pont de gard) et le système
d’égout de la ville de Rome (Cloaca Maxima). Le pont du Gard est un des
ouvrages de l’aqueduc de Nimes construit pour franchir la vallée du Gard au-
dessus du quel il passe à 49 m d’altitude. Long de 59 km, il a une pente
moyenne de 34 cm par km et son débit était de l’ordre de 20000 m3 par jour
(231 l/s).

Le premier rapport d’ingénierie sur l’approvisionnement en eau et sur son


traitement, a été écrit en l’an 98 de notre ère par Sextus Julius Frontinus,
commissaire des eaux à Rome. Son traité, en deux volumes, décrit des
réservoirs de décantation et des aqueducs munis de trappe à sédiments.

Les grands travaux de l’alchimiste arabe Geber sur la distillation au VIIIe siècle.

L’exemple archéologique le plus complet, avant l’ère moderne, concernant la


filtration des eaux pour la consommation urbaine, se trouve à Venise. Cette
ville construite sur des îles affleurant d’une lagune saline, ne pouvait compter
que sur l’emmagasinage des eaux de la pluie pour s’approvisionner en eau
douce et ce pendant 1300 ans. L’eau de ruissellement des toits se déversait
dans les rues, étant collectée dans des cuvettes et filtrée au sable avant d’être
emmagasinée dans des réservoirs (177 publiques et 1900 privés) placés à 4
mètres sous le sol, ce qui maintient l’eau à une température de 11°C. Ce
système fut en fonction jusqu’au XVIe siècle.

4
Le pont du Gard

III. NOTION D’HYDRAULIQUE A CONSIDERE EN HU :


Tous les éléments de l’hydraulique du génie civil sont à prendre en
considération dans l’un ou l’autre aspect de la gestion des eaux en milieu
urbain. En voici quelques exemples :

• Hydrologie

• Les écoulement en milieu poreux

• Les écoulement à surface libre

• Les écoulement en charge

• Les Calcul économique en hydraulique

5
IV. CYCLE DE L’EAU EN MILIEU URBAIN :

Plan
1 - INTRODUCTION

2 - CARACTERISTIQUES DU MILIEU URBAIN ET DE SES SERVICES

3 - LES RESSOURCES EN EAU DISPONIBLES

4 - ETUDES PRELIMINIAIRES

5 - ALIMENTATION EN EAU POTABLE

6 - COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES ET PLUVIALES

6
CARACTERISTIQUES DU
MU ET DE SES SERVICES

I. - CARACTERISTIQUE DU MILIEU URBAIN

II. - LES SERVICES DES EAUX URBAINES

I. CARACTERISTIQUES DU MILIEU URBAINE :

Une ville = système complexe dont le principal aspect est la concentration, la


centralisation d’activités  l’infrastructure du milieu urbain se caractérise par
une concentration des services  l’intensité des échanges sera grande à tout
les niveaux, en particulier dans le domaine de l’eau où les exigences sur le
plan qualité et quantité sont importantes et critiques.

Les principaux intervenants dans ce système sont:

• Facteur politique

• Facteur économique

• Facteur géographique

• Facteur social

7
II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :

Parmi les services qui sont offerts dans le milieu urbain, trois
relèvent de ll’hydraulique
hydraulique urbaine,
urbaine ils sont :

• La distribution de l’eau potable

• La collecte des eaux usées

• Le drainage urbain

Ces services sont conçus en fonction de la variation des activités:

• Court terme: variations cycliques, saisonnières

• Long terme: Croissance et déclin

Variation de la consommation dans une journée

8
II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :

Le service doit répondre à la demande de façon adéquate. Il y a donc des


exigences quant à la performance des différentes infrastructures :

• Distribution
– Pression suffisante, bien répartie et sans surpression
– Réserves adéquates

• Égout sanitaire
– Efficace sur le plan hydraulique
– Doit fournir à la demande
– Garantir la santé publique
– Respecter l’environnement

• Égout pluvial
– Garantir les conditions de circulation sur les voies carrossable
– Réduire les dommage causés par les précipitations

II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :

Le service hydraulique municipal doit concilier l’efficacité hydraulique et


économie (*)

 Les ouvrages doivent être dimensionnés pour satisfaire, pour un temps


prédéterminé, les besoins d’une population généralement croissante.

 la durée de vie de ces ouvrages est limitée, il faut donc procéder à une
estimation :

- De la population
p p
- De la consommation

Pour une période correspondant à la durée de vie envisagée de la structure.

9
II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :

Cette période de dimensionnement est définie comme étant la période de


vie économique de la structure.

Les facteurs à considérer dans le choix d’une période de calcul sont :

– Le type de structure, son degré de performance


– Le coût : initial, coût d’intérêt, entretien
– L’augmentation potentielle de la capacité
– La possibilité de désuétude, apparition de nouvelles techniques

II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :

Tableau 1 : Durée d’utilisation de quelques ouvrages d’assainissement

Durée
D é
Ouvrages Caractéristiques
d’utilisation
Conduites secondaires de DN < 375 Construction et doublement facile 20
Collecteurs, intercepteurs,
Difficile et coûteux à agrandir 30 à 50
émissaires
Si l’accroissement de la population
et le taux d’intérêt sont :
STEP
- faibles 20 à 30
- élevés 15 à 20
Station de pompage Agrandissement facile 10 à 20
remplacement facile et peu
Pompe à l’entrée d’une STEP 5 à 10
onéreux: usure rapide

10
Plan
1 - INTRODUCTION

2 - CARACTERISTIQUES DU MILIEU URBAIN ET DE SES SERVICES

3 - LES RESSOURCES EN EAU DISPONIBLES

4 - ETUDES PRELIMINIAIRES

5 - ALIMENTATION EN EAU POTABLE

6 - COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES ET PLUVIALES

LES RESSOURCES EN EAU


DISPONIBLE

I. - INTRODUCTION

II. - LES EAUX DE SOUTERRAINES

III. - LES EAUX DE SURFACE

IV. - AUTRES SOURCES

11
I. INTRODUCTION :
On recherche toujours la meilleure qualité disponible et ce, en fonction
du coût de revient.
Les qualités essentielles d’une eau de consommation sont celles
d’une eau :
d’

– Salubre : Saine et qui contribue à la santé

– Potable : Propre à être bue, fraîche, incolore, inodore, aérée,


légèrement minéralisée, exempte de matières organiques

A. Fiabilité des sources d’approvisionnement par ordre


décroissant:

– Gravité souterrain, permanent, sure


– Gravité, réservoir
– Pompage, permanent, sure (fleuve)
– Pompage, réservoir
– Pompage, nappe

II. LES EAUX SOUTERRAINES :


A. Types de nappes:
Les surfaces libres de la table d’eau définissent des nappes libres.

Nappe libre entre deux vallées

Les nappes libres ont les caractéristiques suivantes:


– Circulation en terrain perméable
– Sans contraint volumique
– Liberté de forme

12
II. LES EAUX SOUTERRAINES :
Les nappes captives sont, selon la configuration de la perméabilité du
sol, caractérisé par la présence d’une couche de sol perméable entre
deux couches imperméables. L’eau emprisonnée dans la couche
perméable est en général sous pression et peut jaillir si ll’on
on pratique un
forage. C’est le cas des puits artésien.

Puits artésien

II. LES EAUX SOUTERRAINES :


Il existe aussi des cas particuliers. A proximité de la mer, il faut tenir
compte de l’interface eau douce – eau salée dans le milieu perméable.

Nappe sur une île en milieu marin

13
B. Ouvrages de captage:

Source (pas de pompage):

– Aménagement d’un
d un pavillon sur une source émergente

Nappe (pompage):

– Verticalement par des puits


– Horizontalement par des drains
– La combinaison des deux

Les courbes de comportement du puits nous nous permettent d’évaluer son


débit d’exploitation et son efficacité.

Courbe Q-

Courbe Q-

14
Courbe de remontée

- Le vieillissement est un phénomène de colmatage qui survient tôt ou tard


dans tout ouvrage en raison de la migration de grains fins. On peut cependant
raisonnablement espérer une vie utile de plusieurs dizaines d’années.

- On veillera absolument à ne pas dépasser les possibilités de recharge de la


pp
nappe.

- Enfin un pompage régulier sera, en général, préférable à des variations


brutales de la demande en débit.

15
III. LES EAUX DE SURFACE :
A. Qualité:

En règle générale, la qualité de l’eau de surface est moindre que celle des eaux
souterraines. En effet, elles sont soumises à la possibilité d’une dégradation
naturelle causée par :

• Le transport solide
• Les minéraux dissous, bien que l’eau soit moins dure que les eaux souterraines
• La matière organique naturelle

En rivière:
• Qualité d’eau amont > Qualité d’eau avale
• A l’amont : l’eau peut être + turbide => facile à contrôler (origine minérale)
en région
é i montagneuse
t =>
> l’eau
l’ estt pure + froide
f id
• A l’aval : Contact avec les zones habitées + exploitation => risque de pollution

En lac ou réservoir:
• Décantation => turbidité
• Possibilité de stratification (thermique, chimique,biologique) => Qualité variable
sur un cycle
annuel

B. Captage des eaux de surface:

Le captage des eaux de surface comporte les inconvénients et les avantages


suivants :

• Inconvénients:
– Température variable
– Composition chimique variable
– Contamination et pollution
– Vulnérabilité aux sécheresses

• Avantages:
– Possibilité de rétention,
rétention sûreté de débit
– Facilité de captage

16
Prise d’eau en rivière (*)

En lac et en rivière, la prise d’eau doit tenir compte des possibilités de


stratification causée par la variation de la densité de l’eau en fonction de la
température.

Variation de la densité de l’eau en fonction de la T°

17
Profils verticaux de température en lac selon les saisons

Prise d’eau en lac ou en réservoir

Courbe de masse

18
IV. AUTRES SOURCES :

Mentionnons les processus de dessalement de l’eau de mer. Les différentes


techniques, consommant de fortes quantités d’énergie, sont :

– La distillation
– L’électrolyse
– Les résines échangeuses d’ions
– Les membrane osmotiques

Plan
1 - INTRODUCTION

2 - CARACTERISTIQUES DU MILIEU URBAIN ET DE SES SERVICES

3 - LES RESSOURCES EN EAU DISPONIBLES

4 - ETUDES PRELIMINIAIRES

5 - ALIMENTATION EN EAU POTABLE

6 - COLLECTE ET EVACUATION DES EAUX USEES ET PLUVIALES

19
ETUDES PRELIMINAIRES

I. - ANALYSE DEMOGRAPHIQUE

II. - ANALYSE URBAINE

III. - ETUDE DES USAGES DES L’EAU

IV. - ETUDE DES REJETS

I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :

Évolution d’une
d une population analogie Évolution d’une
d une population
humaine bactérienne

Évolution temporelle d’une population

20
I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :

L’analyse démographique constitue la base de tous les ratios relatifs à la


consommation d’eau potable et ainsi des débits des eaux usées qui seront
générées

L’étude de l’évolution de la population des agglomérations est basée sur les


statistiques des recensements nationaux. Ainsi, le taux d'accroissement inter-
annuel moyen de la population est déterminé en utilisant la méthode
géométrique qui constitue la méthode la plus utilisées pour la projection
future de la population.
Elle s’écrit :

Pn :est la population à l’année n .


P0 :est la population au temps 0.
t :est le taux d’accroissement inter-annuel moyen.

I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :

Les périodes d’estimation démographique considérées:


- Court terme 3 à 10 ans
- longue terme 10 à 30 ans

Plusieurs informations sont nécessaires à l’évaluation démographique


d’une population. Les principales sources d’informations sont:

- Les recensements
- Les données d’immigration et d’émigration
- les répertoires des naissances et décès, les taux de natalité et de
mortalité

D’autres informations indirectes telles que :

- le nombre d’enfant dans les écoles 5 hab pour 1 enfant


- nombre de numéro de téléphones 4 hab pour 1
- nombre de services, eau, gaz, électricité 3 hab pour 1…etc

21
II. ANALYSE URBAINE :

Le pan d’urbanisme et de zonage définit les zones d’affectation du territoire


municipal. C’est un outil essentiel à la gestion et la planification des plans
directeur d’aqueduc et d’assainissement. Son principal but étant d’harmoniser
les
es affectations
a ectat o s du so
sol,, il pe
permet
et d
d’éviter
é te les
es ttransformations
a s o at o s bbrutales
uta es de
l’affectation et par conséquent des modifications coûteuses de l’infrastructure
hydraulique.

Les classes d’affectation sont en général:

– Résidentielle

– Industrielle

– Commerciale

– Institutionnelle

– Espaces verts

22
III. ETUDE DES USAGES DE L’EAU :

A. Types de consommation:

On distingue 4 catégories de consommation de l’eau :

• La consommation domestique

• La consommation industrielle

• La consommation touristique

• La consommation administrative et communale

B. Evaluation et évolution des besoins d’une agglomération:

En général, les besoins en eau potable à satisfaire sont évalués en deux


phases :

Phase 1 :

• Appréciation des besoins unitaires actuels relatifs à chaque catégorie


de consommation.

• Evaluation des besoins globaux actuels du périmètre d’aménagement.

Phase 2 :

• Prévision des besoins en eau pour le futur et ce pour différents


horizons.

Notons que l’étude des prévisions doit tenir compte d’une double
augmentation :

 Celle des besoins unitaires.


 Celle du nombre d’habitant.

23
1) Phase I – Evaluation des besoins actuels:

Il existe trois niveaux de besoins en eau :


Production : (quantité prélevée = Vprod ) – (pertes au niveau de la production )
Distribution : quantité en eau distribuée (Vdist )
Consommation : quantité d’eau consommée par les utilisateurs (Vcons).

Nous avons les relations suivantes :

Vdis = Vcons / Rd = Vcons + (pertes au niveau du réseau de distribution)


Vprod = Vdist / Ra = Vcons / (Rd. Ra)

Avec:

Rd: rendement du réseau de distribution


Ra: rendement de l’adduction

a) Appréciation des besoins unitaires actuels par catégorie de consommation :

Dotation domestique :

Dotation de la population branchée Dotation de la population non branchée


((l/hab/j)
j) ((l/hab/j)
j)
(Consommation population branchée) / (Consommation des bornes fontaines) /
( population branchée (hab) ) ( Population non branchée (hab) )

On peut admettre une dotation de 30 à 60 Au Maroc elle est comprise entre 20 et


l/j/hab pour les petites agglomérations et 40 l/j/hab.
100 à 120 l/j/hab pour les agglomérations
importantes .

Dotation industrielle (l/j/hab) :

( Consommation industrielle ( l/j ) ) / (Population totale (hab) )

Dotation administrative et communale (l/j/hab) :

(Consommation administrative et communale ( l/j ) ) / ( Population totale (hab))

24
La consommation touristique :

Il existe une différence de consommation entre les différentes catégories


d’équipements touristiques :

- Grands hôtels 500 l/j/touriste.


- Hôtels
Hôt l moyens 300 l/j/touriste.
l/j/ i
- Campings 60 l/j/touriste.

Dotation nette globale ( l/j/hab) :

Consommation totale ( l/j ) / ( Population totale (hab))

Dotation brute globale(l/j/hab) :

(Demande moyenne à la production ( l/j )) / ( Population totale (hab))

b) Evaluation des besoins globaux :

La consommation totale d’une agglomération peut être évaluée de la façon suivante :

Avec :

n : l’année de calcul.
CT(n) : consommation totale relative à l’année n.
a(n) : taux de branchement (%) .
P(n) : population totale.
Qb : dotation de la population branchée.
Qnb : dotation de la population non branchée.
C(n) ac : consommation administrative et communale .
Ci((n)) : consommation industrielle.
industrielle
Ct(n) : consommation touristique.

On aussi: avec

25
2)Phase II – Prévision de la consommation en eau:

a) Evaluation des besoins en eau potable :

Hypothèse de calcul :

L’analyse des statistiques de consommation d’une agglomération nous permet de tirer


des informations sur l’évolution des différentes dotations, ce qui facilite par la suite la
projection des besoins en eau futurs.

En général, on enregistre une augmentation de la dotation de la population branchée et


une régression de la population non branchée. La tarification permet de réduire la
dotation, ceci est effectivement sentit en milieu urbain.

Etude de l’évolution des dotations :

En cas de disponibilité de données statistiques de la consommation : la projection


future des dotations des différentes catégories de consommation sera obtenue par la
méthode tendationnelle qui consiste à ajuster les consommations enregistrées dans le
passé par une courbe donnant les besoins en fonction du temps (année).

En cas d’indisponibilité de données statistiques fiables: la projection des besoins


futurs en eau sera faite sur la base d’hypothèses pour les différents paramètres
compte tenu des résultats des statistiques d’une autre agglomération similaire.

b)Défense contre l’incendie :

Lors de la réalisation d’un réseau d’eau, il est obligatoire de prévoir des ressources en
eau pour la défense contre l’incendie.

En principe on doit assurer un débit de 60 m3/h, pendant 2 heures, car le prélèvement


se fait avec une motopompe débitant 17 l/s (60 m3/h), pour un incendie qui dur en
moyenne 2 heures

La réserve d’incendie doit être de 120 m3 au minimum.

Le prélèvement se fait sous une pression minimale de 10 m à partir de bouche ou


poteau de diamètre 100 mm, distant de 200 à 300 m.

Ce système entraîne un sur - dimensionnement des réseaux des petites


agglomérations et un temps de séjour important de l’eau
l eau dans les réservoirs.

26
VI. ETUDE DES REJETS :
Cette étape vise à évaluer quantitativement les eaux usées du centre grâce à des
paramètres tels que le Taux de restitution et le taux des eaux parasites, et
qualitativement à travers des ratios de pollution (DBO5, DCO, MES et EH).

•Calcul des débits des eaux usées:


1)Eaux usées domestiques:

 Débit moyen journalier :

Dans les zones d’habitat, le débit moyen journalier est calculé à partir de la
dotation unitaire en supposant que le rejet est sur 24 heures :

Qm = (Du x ha) x Cr/86400

avec Qm= Débit moyen journalier d’EU (l/s)


Du= Dotation unitaire en eau potable (l/j/hab)
Ha= Nombre d’habitant de la zone considérée
Cr = Coefficient de rejet

 Coefficient de rejet :

Le coefficient de rejet (ou Taux de restitution) sert à estimer la quantité des eaux
usées à partir de la consommation en eau potable. Généralement la valeur usuelle
admise
d i pour ce coefficient
ffi i t estt 0,8.
08
 Coefficient de pointe – débit de pointe :

Ce coefficient est calculé grâce à la formule suivante:

Cph = 1,5 + 2,5/ √(Qms)

Avec Cph = Coefficient de pointe horaire


Qms= Débit moyen d’eaux usées (l/s)
Ainsi le débit de pointe est déduit grâce à la formule:
Qp = Qms x Cph

Avec Qp= débit moyen d’eaux usées (l/s).

27
Taux de raccordement :

Ce taux est un paramètre très important dans le calcul du débit d’eaux usées
produites puisqu’il va permettre d’estimer la population raccordée en se basant
sur les
l résultats
é lt t ded l’étude
l’ét d démographique
dé hi (l nombre
(le b total
t t l d’habitant).
d’h bit t) CeC quii estt
très important pour estimer la quantité et la qualité des eaux générées.

2) Eaux Parasites:
Il s’agit des effluents qui ont été introduits (volontairement ou non) dans un
réseau, et qui gênent l’écoulement ou le traitement, on doit en tenir compte lors
du dimensionnement des ouvrages d’assainissement (principalement ceux de
l’épuration).

B. Calcul des débits des eaux Pluviales:

Nombreuses études ont été faites dans le but d’évaluer les débits d’eaux
pluviales et qui ont abouti à plusieurs méthodes et modèles dont la plupart
sont fondées sur la transformation de la pluie en débit, et en analysant le
phénomène p
p plus ou moins complètement
p à l’aide des p
paramètres suivants :

– Analyse des précipitations et les variables qui définissent les


averses
– Les caractéristiques des bassins et des systèmes hydrauliques ;
– Le coefficient volumétrique de ruissellement.

Parmi les modèles les plus connus on peut citer


– Le modèle rationnel
– Le modèle superficiel de Caquot
– Le modèle hybride
– Le modèle de transfert
– Le modèle d’Harton
– Le modèle Globalistes
– Le modèle Mac-Math
– Le modèle Malet-Gauthier

28
Le choix de l’un de ces modèles dépend de plusieurs facteurs tels que la
superficie du bassin versant, l’aspect du terrain (urbain ou périurbain),
disponibilité des données... etc.

La détermination des débits de ruissellement s’effectue à travers les étapes


suivantes :

 Choix de la fréquence de dépassement – la période de retour :


Les ouvrages d’assainissement pluviaux sont conçus généralement pour
prévenir les inondations provoquées par la pluie. Toutefois, le phénomène
d’averses à un caractère plus ou moins exceptionnel exprimé par sa fréquence
de dépassement « F » ou sa période de retour « Tr »= 1/F.
Ainsi, pour réaliser l’objectif requis de ces ouvrages, les périodes retenues
sont :

Décennale (10 ans) pour les collecteurs qui forment l’ossature principale du réseau
Quinquennale (5 ans) pour les grand collecteurs
 Biennale (2 ans) pour les réseaux secondaires

 Choix de la méthode et de la formule :


Le modèle de ruissellement adopté dans ce cours est celui proposé par
A.CAQUOT en 1949. Il s’agit en fait d’une variante de l’approche rationnelle.
Dans sa forme originale, ce modèle repose sur une expression mathématique
globale qui le rend relativement plus facile pour une application manuelle.
Ainsi la formule directement applicable est :

Q(Tr)= K . C u. I v . Aw

Avec K = ((a . 0,5 b)/6,6) u ;


U = 1/(1+0,287.b) ;
V = - 0,41.b/(1+0,287.b) ;
w = (0,507.b+0,95)/(1+0,287.b) ;
Q(Tr) = Débit de pointe(m3/s) pour
po r une
ne période de retour
reto r Tr ;
C = Coefficient de ruissellement ;
I = Pente équivalente du bassin versant (m/m) ;
A = Superficie du bassin versant (ha).

29
 Coefficient de ruissellement :
C’est le taux d’imperméabilisation du fait qu’il exprime le rapport de la surface
revêtue d’un bassin versant sur sa surface totale. Ainsi, à chaque nature de
surface correspond un coefficient de ruissellement unitaire défini suivant des
normes universelles reconnues :

– H bit ti
Habitations très
t è denses
d C=0 0,9
9
– Habitations denses C = 0,6-0,7
– Habitations moins denses C = 0,4-0,5
– Quartiers résidentiels C = 0,2-0,3

Autre classification en fonction de l’occupation du sol:


Occupation du sol Valeur de C
Bassin d’apport extérieur rural 0,10 à 0,15
Bassins d’apport non boisés, zones d’habitat dispersé 0,20
Habitat mixte économique 0,60
Habitat économique + Immeubles 0,70
Habitat économique dense 0,80
Villas 0,40
Voirie et toiture 0,90

 Coefficient de correction du débit de pointe :


Le débit calculé devra être corrigé par un coefficient m :

Qc = m . Qp

Avec m = (M/2)(0,84*b/(1+0,287*b)) ;
M = L/√A allongement du bassin ;
L = Longueur hydraulique du bassin (hectomètre) ;
Qp = Débit de pointe.

 Coefficient de Montana :
Les paramètres a et b appelés coefficients de Montana qui interviennent dans
la formule de Caquot sont en corrélation directe avec l’intensité maximale de
la pluie dans une région.
I(t F) = a(F) . t b(F)
I(t,F)

Ainsi, il est préférable d’utiliser des paramètres locaux afin de mieux exprimer
la réalité sur le terrain.

30
Marrakech a b
Période de retour de 10 ans 5,81 0,61
Période de retour de 5 ans 4,85 0,62
Période de retour de 2 ans 3,61 0,64
 Formulation p
pour un assemblage
g de bassins versants:
Le modèle de Caquot est valable pour un bassin versant de caractéristiques
physiques homogènes. Son application à un assemblage de bassins versants
hétérogènes de paramètres individuels Aj, Cj, Ij et Lj nécessite l’emploi de
formules équivalentes pour les paramètres A, C, I et L présentées dans le
tableau suivant :

Type d’assemblage En série En parallèle


Ceq Cj.Aj/Aj Cj.Aj/Aj
Aeq Aj Aj
Ieq [Lj/(Lj/ √Ij)]2 Ij.Qpj/Qpj
Leq Lj L (Qmax)

 Limite d’application de la formule de Caquot :


Ils se résument comme suite:

– La surface du bassin versant : A ≤ 200ha


– La pente équivalente : 0,002 < I < 0,05
– Le coefficient de rruissellement
issellement :C≥ 0
0,2.
2

A noter que le débit doit satisfaire la condition suivante :


MAX (Q1 , Q2) < Q < Q1+ Q2
Avec Q1 et Q2 = débits des deux bassins assemblés ;
Q = débit corrigé de l’assemblage
Si Q < Max (Q1et Q2) → Q calcul = MAX (Q1 et Q2)
Si Q > Q1 + Q2 → Q calcul = Q1 + Q2.

31
B.Evaluation de la charge polluante des eaux usées:
l’évaluation qualitative des EU se fait le plus souvent en se basant sur:

- Les ratios de pollution prévus par le SDNAL


- L’exploitation de résultats d’agglomérations semblables (méthode tendancielle)
- Caractérisation des EU

Ratios des EU selon le SDNAL

Paramètre Localités < 20000 hab. Localités > 20000 hab.


g/hab./j 2005 2015 2005 2015
DBO5 31 34 36 39
DCO 56 61 67 73
MES 42 46 47 51
Ces ratios, concerne uniquement la charge polluante qui provient des localités.
Donc il faut tenir compte des charges polluantes produites par les Industries et
les autres activités socio-économiques de l’agglomération lors de l’estimation de
la charge polluante future.

COLLECTE ET EVACUATION
DES EAUX USEES ET
PLUVIALES
I. - DEFINITION ET ROLE

II. - MODES D’ASSAINISSEMENT

III. - SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT

IV. - LE RESEAU D’ASSAINISSEMENT

V
V. - LES OUVRAGES ANNEXES

VI. - DIMENSIONNEMENT D’UN RESEAU D’ASSAINISSEMENT

VII. - TRAITEMENT DES EAUX USEES

32
I. DÉFINITION ET RÔLE :

L’assainissement est l’ensemble des opérations qui assurent la collecte, le


transport, au besoin la rétention, le traitement avant le rejet dans le milieu
naturel de l’ensemble des eaux polluées (pluviales et usées). Cette évacuation
vers un milieu de rejets se situant en dehors du périmètre urbain doit se faire
en évitant tout risque d’inondation et de pollution.

II. MODES D’ASSAINISSEMENT :


Deux modes d’assainissement existent, collectif et individuel

Système de collecte par Réseau d’assainissement

33
Système de collecte par fosse septique (*)

III. SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT : (*)

On distingue trois systèmes d’assainissement : unitaire, séparatif et pseudo


séparatif qui est la combinaison des deux systèmes précédant. Le schéma de
chaque système sont présentés dans les figures suivant :

34
Unitaire Pseudo Séparatif

Séparatif

IV. RESEAU D’ASSAINISSEMEENT :

Un réseau d’assainissement est constitué d’un ensemble de collecteurs, qui


peuvent être des émissaires à ciel ouvert ou des canalisation enterrées, reliés
entre eux en une structure ramifiée suivant les voies publiques et les rues
qu’ils desservent, en plus d’ouvrages particuliers. Sa structure topologique est
défi i par :
définie

35
I- Découpage en bassin
versant

Découpage en bassin
versant

A1: 140 -- 141


A2: 142 // A1
A3: 143 -- A2
A4: 144 // 145
AF : A3 // A4

36
IV. RESEAU D’ASSAINISSEMEENT :

NB: La connaissance des schémas types réduit les tâtonnements que doit faire le
projecteur. (*)

A. Schéma perpendiculaire:
On l’appelle également schéma à écoulement direct dans le milieu récepteur,
il est utilisé pour les réseaux pluviaux séparatifs.

37
B. Schéma par déplacement latéral:
Encore appelé à collecteur latéral permet de transporter les effluents à l’aval
de l’agglomération en vu de leur traitement. (Nécessité de relèvement en
contre pente).

C. Schéma à collecteur transversal ou oblique:


C’est un schéma un peu mieux que le précédant où les collecteurs sont
orientés par rapport à la pente topographique

38
D. Schéma par zones étagées:
C’est une transposition du schéma par déplacement latérale mais avec
multiplication de collecteurs il permet de décharger le collecteur bas des
apports en provenance du haut de l’agglomération

E. Schéma sectionnel :
On y note un point à centre collecteur unique. Ils conviennent spécialement
aux région uniformément plates, ils permettent de converger l’effluent en un
ou plusieurs points d’où il sera refoulé vers des points plus loin ou vers leur
traitement.

39
V. Les ouvrages annexes :

En plus des collecteurs qui constituent les ouvrages principaux d’un réseau
d’assainissement, ce dernier comporte aussi des ouvrages annexes. Ces
ouvrages constituent l’équipement des réseaux de canalisations. Il s’agit des
ouvrages de raccordement des branchement, des ouvrages de contrôle et de
visite,
i it des
d ouvrages d’entonnement
d’ t t des
d eaux pluviales,
l i l des
d bouches
b h d’égouts,
d’é t
des dispositifs d’entretien...etc.
Ces ouvrages obéissent à une certaine hiérarchie de fonction très diversifiée
dont la finalité est d'assurer une exploitation rationnelle et correcte des
réseaux d'égouts.
Ces ouvrages annexes sont de deux types :

A. Les ouvrages normaux:

Ce sont des ouvrages qui assurent la collecte de effluents du réseau. Ils


doivent assurer les meilleures conditions d'hygiène pour l'habitation.

Branchements particuliers:
Ce sont des ouvrages qui reçoivent les eaux usées des usagers et
éventuellement les eaux des terrasses (cas du système pseudo-séparatif) et ils
les déversent directement dans les collecteurs. Ils sont dans la plus part du
temps en PVC avec une pente supérieure à 1%.

Les bouches d’égouts:


Les bouches d’égouts destinées à recueillir les eaux de chaussées, doivent
être sélectives pour retenir le maximum de déchets. Ainsi, leur capacité
nominale d’évacuation doit atteindre 80 l/s. Le respect de ce de critère va
permettre « d’avaler » les détritus, feuilles mortes, sables, plastiques, papiers,
chiffons, végétaux…etc. il est préconisé de ne pas descendre en dessous de
ces valeurs sous peine de risque d’obstruction.

40
Les regards de visite :
Ces éléments sont Placés à chaque confluence de collecteurs, à chaque
changement de diamètre, de pente (sauf en cas de pente forte) et de direction
et servent dans la surveillance de l’écoulement et comme accès au personnel
d’entretien. (*)

Les tampons de regards ajourés facilitent la ventilation des canalisations.


Dans les zones sensibles où une étanchéité absolue est indispensable
(traversée d’une zone de protection de captage par exemple), le regard de
visite classique peut être remplacé (particulièrement sur une conduite en
fonte) par un té de visite installé au fond d’un regard en béton.

Les regards de borgnes:


Ils sont implantés sur les collecteurs pour assurer les branchements
particuliers
ti li nécessaires
é i entre
t les
l regards
d de
d visite.
i it

B. Les ouvrages spéciaux:

Ces ouvrages n'apparaissent pas systématiquement au niveau du concept


général du projet, mais il convient d'y recourir dans certains cas, notamment
pour :

– Résoudre certains p problèmes qui


q apparaissent
pp au stade de
l'étude,
– Optimiser le projet sous le double aspect technique et
financier,
– Contourner certaines difficultés physiques ou topographiques
– Protéger l’environnement et le milieu récepteur

Dispositifs de ventilation :
Permettent d’assurer une aération suffisante de l’égout moyennant des
dispositifs en contact avec l’atmosphère. Ces ouvrages doivent être annexés
au réseau pour deux raisons essentielles :

– Éviter les fermentations anaérobies (gaz asphyxiant et


explosifs)
– Assurer la sécurité du personnel

41
Réservoir de chasse :
Sont prévus pour pallier à la difficulté d’autocurage de certains tronçons
inaccessibles du réseau (Médina).

Chutes:
Sont installées au croisement des égouts avec d’autres conduites souterraines
pour vaincre de grandes différences de niveau sur des petites longueurs en
plan ou pour respecter la couverture minimale dans les tranchées.

siphons:
Ce sont des ouvrages destinés à réaliser le franchissement d’obstacles
contraignants : route à grand trafic, autoroute, voie ferrée, cours d’eau…etc. ils
sont souvent exposé à un risque d’obstruction par simple décantation au
niveau
i de
d la
l partie
ti basse
b du
d siphon,
i h il y a lieu
li ded prévoir
é i un dégrilleur
dé ill ett un
dessableur à l’amont.

Déversoir d’orage :
Ces ouvrages sont destinés à délester le surplus du débit en temps de pluie en
permettant le soulagement du réseau aval, le surplus est évacué directement
dans le milieu naturel. Aussi, la station d’épuration sera protégée vu qu’elle ne
peu recevoir en débit de point que le double ou le triple du débit en temps sec.
Ainsi, ils sont souvent implantés à l’entrée d’une STEP, sur les tronçons
d’interception
d interception et sur certaines conduites jugées surchargées permettant ainsi
de réduire les dimensions importantes des conduites et le coût du projet.

Bassins de rétention:
Les bassins de rétention sont disposés en amont de la STEP et des zones
inondables. Ils permettent d’écrêter les débits de pointe en limitant les apports
d’orage dans les réseaux publics et protègent le milieu naturel. Ces ouvrage
sont imposés par les conditions topographiques du site et les donnés
pluviométriques
p q de la région.
g

42
Stations de refoulement:
Ce sont des unités équipées de pompes pour relever les eaux d’un niveau bas
vers un niveau haut. Appelées aussi postes de refoulement, ces ouvrages
deviennent nécessaires dès qu’il s’agit de contourner des difficultés dues au
franchissement d’un obstacle et surtout lorsqu’il s’agit de pentes inférieures à
la limite nécessaire pour assurer les conditions d’autocurage dans les
canalisations.

Regards de visite

43
Té de visite

Bouches d’égouts

44
VI. DIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT:

Toute conception d’un réseau d’assainissement s’appuie sur la loi de


conservation de la masse :

Q=V.S
Les sections des conduites seront calculées à partir des formules de Manning :
 Pour les écoulements sous pression (conduites de refoulement):

V = 1,3 . Ch . Rh0,63 . I 0,54


 Pour les écoulements gravitaires:
V = K . Rh2/3 . I ½

Avec V = Vitesse d’écoulement en m/s ;


Rh = Rayon hydraulique moyen en m (Rh ≈ Diamètre/4) ;
I = Pente de l’ouvrage en m/m ;
K = Coefficient de rugosité de Manning ;
Ch = Coéfficient de Hazen-Williams.

45
Le coefficient K varie en fonction du type des matériaux des conduites, Ainsi :

– K= 80 pour les collecteurs en PCV


– K= 70 pour les collecteurs en béton
Le coefficient d'écoulement d'Hazen-Williams Ch est directement proportionnel au
débit et dépend de la rugosité de la conduite,
conduite qui peut varier avec ll'âge
âge de cette
dernière. Souvent les conduites de refoulement sont en béton (Ch de 130 à 150) ou
en PVC (Ch de 140 à 150).

 Vitesse d’écoulement :
Pour assurer des conditions d’autocurage dans les réseaux d’évacuation des
eaux pluviales, la vitesse d’écoulement pour le un dixième du débit à pleine
section doit être supérieure ou égal à 0,6 m/s, tandis que pour les réseaux
des eaux usées, les conditions d’autocurage sont vérifiées lorsque la vitesse
d’écoulement à pleine section est supérieure ou égale à 0,70 m/s. Toutefois la
vitesse
it doit
d it rester
t iinférieure
fé i à 4 m/s
/ pour ééviter
it lles dé
dégradations
d ti d
des jjoints
i t ett
l’abrasion des conduites.

Comment calculer la vitesse effective dans les écoulements à surface libre ou


dans les conduites partiellement remplies??

Méthode graphique :

Les relations suivantes sont fort intéressantes:

Air de la section
de l’écoulement

Périmètre mouillé Largeur au miroir

Rayon hydraulique

46
Ces relations permettent d'obtenir le graphique de la figure suivante. Ce dernier
permet d'obtenir les caractéristiques hydrauliques en fonction du rapport des
hauteurs d'écoulement y/D, ce qui permet de simplifier les calculs en se référant à la
conduite coulant pleine.

Méthode graphique :

Il suffit de trouver la valeur de téta qui va permettre d’annuler la fonction


suivante :

A() 2 1
F()  Q R() S
3I 2
n
Téta une fois trouver va permettre de le calcul du rapport y/D grâce aux
formule auparavant citées.

47
VII. Traitement des EU :

Les EU une fois collectées sont acheminées vers une station d'épuration où
elles subissent plusieurs phases de traitement.
Le but de ces différents traitements est de diminuer suffisamment la quantité
q
de substances polluantes contenues dans les eaux usées pour que l'eau
finalement rejetée dans le milieu naturel ne dégrade pas ce dernier. Le
"nettoyage" des eaux usées obéit donc à une logique de préservation des
ressources en eau et de protection de l'environnement. La réglementation
récente en a sensiblement renforcé l'importance dans notre pays.

A. Mesure des matières polluantes contenues dans les EU:

Les Trois principaux paramètres qui mesurent les matières polluantes des
eaux usées domestiques sont:

– Les matières en suspension (MES) exprimées en mg par litre. Ce sont


les matières non dissoutes contenues dans l'eau. Elles comportent à
la fois des éléments minéraux et organiques ;

– la demande biochimique en oxygène (DBO), exprimée en mg


d'oxygène par litre. Elle exprime la quantité de matières organiques
g
biodégradables présente
p dans l'eau. Plus précisément,
p , ce paramètre
p
mesure la quantité d'oxygène nécessaire à la destruction des matières
organiques grâce aux phénomènes d'oxydation par voie aérobie. Pour
mesurer ce paramètre, on prend comme référence la quantité
d'oxygène consommé au bout de cinq jours. C'est la DBO5, demande
biochimique en oxygène sur cinq jours ;

– la demande chimique en oxygène (DCO), exprimée en mg d'oxygène


par litre. Elle représente la teneur totale de l'eau en matières
y
oxydables. Ce paramètre correspond à la quantité d'oxygène
yg qu'il faut
fournir pour oxyder par voie chimique ces matières.

48
Les teneurs en azote et en phosphore sont également des paramètres très
importants. Les rejets excessifs de phosphore et d'azote contribuent à
l'eutrophisation des lacs et des cours d'eau. Ce phénomène se caractérise par la
prolifération d'algues et la diminution de l'oxygène dissous, ce qui appauvrit la
faune et la flore des eaux superficielles (cours d'eau, lacs, etc.). Cette fragilité du
milieu naturel est maintenant souvent prise en compte par la réglementation avec
la notion de "zones sensibles".

Les eaux usées contenant aussi des contaminants microbiologiques, bactéries,


virus pathogènes et parasites, le rejet des eaux usées à proximité de lieux de
baignade ou de zone d'élevage de coquillages fait courir un risque pour la santé. Il
doit faire l'objet de précautions particulières.

Pour quantifier globalement les matières polluantes contenues dans les eaux usées
domestiques (et assimilées), on utilise comme unité de mesure l' "équivalent-
habitant". La notion d'équivalent-habitant est utilisée pour quantifier la pollution
émise par une agglomération à partir de la population qui y réside et des autres
activités non domestiques. Selon la définition de la directive européenne du 21 mai
1991"relative au traitement des eaux urbaines résiduaires", un équivalent-habitant
représente une DBO5 de 60 g d'oxygène par jour.

B. Les étapes de traitement:

3 niveaux de traitement:

Les prétraitements consistent à débarrasser les eaux usées des polluants solides
les plus grossiers (dégrillage, dégraissage). Ce sont de simples étapes de
séparation physique.
physique

Les traitements primaires regroupent les procédés physiques ou physico-chimiques


visant à éliminer par décantation une forte proportion de matières minérales ou
organiques en suspension. A l'issue du traitement primaire, seules 50 à 60 % des
matières en suspension sont éliminées. Ces traitements primaires ne permettent
d'obtenir qu'une épuration partielle des eaux usées. Ils ont d'ailleurs tendance à
disparaître en tant que seul traitement, notamment lorsque l'élimination de la
pollution azotée est requise. Pour répondre aux exigences réglementaires, une
phase de traitement secondaire doit être conduite.

Les traitements secondaires recouvrent les techniques d'élimination des matières


polluantes solubles (carbone, azote, et phosphore). Ils constituent un premier
niveau de traitement biologique. Pour satisfaire à la réglementation actuelle, les
agglomérations de plus de 2 000 équivalents-habitants devront être raccordées à
des stations d'épuration permettant un traitement secondaire des eaux usées d'ici
fin 2005. Le traitement secondaire est donc désormais le niveau minimal de
traitement qui doit être mis en oeuvre dans les usines de dépollution.

49
Dans certains cas, des traitements tertiaires sont nécessaires, notamment lorsque
l'eau épurée doit être rejetée en milieu particulièrement sensible. A titre
d'illustration, les rejets dans les eaux de baignade, dans des lacs souffrant d'un
phénomène d'eutrophisation ou dans des zones d'élevage de coquillages sont
concernés par ce troisième niveau de traitement. Les traitements tertiaires peuvent
également comprendre des traitements de désinfection. La réduction des odeurs
peut encore être l'objet d'attentions particulières.

Étapes de traitement

50
Lits bactériens Les boues activées

Infiltration percolation Lagunage naturel

Principe : Les EU sont dirigées vers un bassin d'aération où elles sont mises en contact
avec une biomasse responsable de l'épuration. Dans ce réacteur, la pollution
dissoute est transformée en flocon de boues par assimilation bactérienne. Les
flocs peuvent alors être séparés de l'eau traitée par décantation. La boue décantée
est recirculée afin de permettre le réensemencement du bassin d aération.
d'aération
Périodiquement, les boues en excès sont extraites pour rejoindre le traitement
des boues.

51
Principe : Ce procédé consiste à alimenter en eau, préalablement décantée, un ouvrage
contenant une masse de matériaux (pouzzolane ou plastique) servant de support
aux micro-organismes épurateurs qui y forment un film biologique responsable
de l'assimilation de la pollution.

Principe : Le lagunage utilise la capacité épuratrice de plans d'eau peu profonds. Concrètement,
les eaux usées sont envoyées dans une série de bassins, au minimum trois. L'oxygène
est apporté par les échanges avec l'atmosphère au niveau du plan d'eau et par l'activité
de photosynthèse des microalgues de surface. La pollution organique se dégrade sous
l'action des bactéries présentes dans le plan d'eau. Le rayonnement solaire détruit en
outre certains germes (lagunage de finition, dans les derniers bassins).

52
Principe : L'infiltration sur sable est un traitement biologique par cultures bactériennes fixées sur
supports fins. Les eaux usées prétraitées ayant préalablement subi une décantation primaire
sont déversées et réparties sur un massif de sable, à l'air libre. En percolant au travers de ce
massif, elles sont d'abord débarrassées des matières en suspension par filtration
superficielle, puis leur matière organique est dégradée et leurs composés azotés sont
oxydés sous forme de nitrates par les bactéries fixées qui se développent au sein du massif.

ADDUCTION ET DISTRIBUTION
DE L’EAU

53
I. INTRODUCTION :

En général l’Alimentation en eau potable d’une agglomération quelconque


comporte les éléments suivants :

Les abonnés sont alimentés par un réseau de distribution qui est desservi par
un réservoir de stockage dont la côte radier est choisie de façon à ce que les
pressions nécessaires à l’alimentation des abonnées soit assurées.

54
II. INSTALLATION:

A. Captage (ou prise) :


Il permet de recueillir l’eau naturelle, cette eau peut être d’origine superficielle
ou bien Souterraine.
1) Captage des eaux :
 Captage en rivière
 Captage à partir d’un barrage (ou lac)
 Captage des eaux souterraines
 Captage des sources

B. Traitement des eaux :


L’eau captée nécessite généralement un traitement pour la rendre potable à la
consommation.

Le traitement s’effectue généralement dans le cas des eaux de surface. Ce


traitement est fait de façon à éliminer les bactéries de l’eau et à lui donner dans
certains
t i cas un goût ût meilleur...
ill

C. Conduite d’amenée :
C’est la conduite qui transporte l’eau entre la station de traitement et le
réservoir de stockage. ce transport peut s’effectuer par :

Gravité : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est supérieur à


celui du réservoir (conduite d’adduction).
Refoulement : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est
inférieur au niveau du réservoir (conduite de refoulement).

D. Réservoir de stockage :

Les réservoirs de stockage ont pour rôle essentiel de :

55
 Se substituer aux adductions et aux ouvrages de captage en cas de pannes
ou d’interruption au niveau de la production (fonction de réserve ).

 Faire face aux modulations de la demande par rapport aux débits provenant
de l’ouvrage de captage (fonction de démodulation ).

 Assurer la mise en pression de réseau de desserte, bornes fontaines, et/ou


d réseau
du é de
d distribution
di t ib ti (cas
( de
d branchements
b h t particuliers
ti li ).
)

 Assurer la régulation du fonctionnement du groupe de pompage équipant


l’ouvrage de captage, cas d’une adduction de refoulement (fonction de
régulation ).

 Permettre une sécurité en matière de protection contre l’incendie (cas des


centres et agglomérations urbaines, équipés de bouches d’incendie ).

D. Réseau de distribution :

Il est constitué par une série de conduites desservant les différents


consommateurs. L’écoulement de l’eau dans ces conduites se faits le plus
souvent par gravité .
Le système doit assurer la fonction ‘’ Transport ‘’ du point d’eau mobilisée
jusqu’aux points de distribution, ainsi que la fonction ‘’mise en pression ‘’ et
‘’stockage ‘‘, et ce avec une fiabilité suffisante.

 Classement des réseaux:


Les réseaux de distribution peuvent être classés comme suit :

– Les réseaux ramifiés.


– Les réseaux maillés.
– Les réseaux à plusieurs alimentations (eau potable, eau industrielle,...)

Le réseau ramifié dans lequel les conditions de


desserte ne comportent aucune alimentation de
retour, présente l’avantage d’être économique,
mais il manque de sécurité et de souplesse en
cas de rupture. Un accident sur la conduite
principale prive les abonnés en aval.

56
Le réseau maillé permet, au contraire, une
alimentation en retour et donc il évite
l’inconvénient du réseau ramifié. Une simple
manœuvre de vanne permet d’isoler le tronçon
endommagé. Il est bien entendu plus coûteux
d’établissement, mais en raison de la sécurité
qu’il procure, il doit être préféré au réseau
ramifié.
ifié

Dans le cas d’une agglomération présentant des différences de niveau


topographiques importantes, une distribution érigée devient parfois nécessaire
pour éviter des pressions trop fortes sur le réseau. On peut donc constituer
des réseaux indépendants pouvant assurer des pressions limitées aux
environs de 60 m environ.

Les réseaux à alimentation distincte distribuent l’un l’eau potable destinée à


tous les besoins domestiques et l’autre l’eau non potable réservée aux usages
industriels et au lavage et arrosage des rues et des plantations. Ces réseaux
ne se justifient que dans les installations extrêmement importantes. (*).

II. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DU RESEAU


AEP:
A. Conception d’un projet AEP:
1) Introduction:

En général, l’alimentation
l alimentation en eau potable d
d’un
un centre quelconque comporte
les éléments suivants :

– Une Station de pompage.


– Une Conduite de refoulement.
– Un Réservoir de stockage.
– Un Réseau de distribution.

Le fonctionnement des éléments ci-dessus consiste à :

• Relever de l’eau en quantité disponible jusqu’à la côte de réservoir qui


dominera le centre et assurera suffisamment de pression.
• Stocker de l’eau en quantité nécessaire correspondant au volume
équivalent d’une demi-journée de la consommation moyenne du centre,
majorée par une réserve d’incendie égale à 120 m3.
• Amener de l’eau jusqu’au point de départ de la conduite de distribution, et
par la suite alimenter le tronçon du réseau projeté.

57
2) Réservoir de stockage:
L’emplacement du réservoir doit résulter d’un compromis des
considérations suivantes : Côte suffisante pouvant assurer des pressions
suffisantes au niveau des bornes fontaines ou chez les consommateurs
dans le cas de branchements particuliers, Proximité pour éviter des coûts
trop élevés.
3) Tracé des canalisations:

On peut distinguer :

• Les parcours ou tracés obligés, qui sont en général les rues à desservir au
sein d’une agglomération.
• Les parcours intermédiaires, par exemple de station de pompage vers le
réservoir ou du réservoir vers l’agglomération.

 Tracés obligés:
Les tracés obligatoires sont imposés par la nécessité de suivre le tracé du réseau de
la voirie pour pouvoir desservir les bornes fontaines, et l’ensemble des abonnés.

En cas de branchements particuliers, les canalisations peuvent être posées des deux
côtés de la rue si la chaussée est importante. Dans le cas contraire on peut se
contenter d’une seule canalisation on traverse la chaussée pour chaque
branchement.
branchement

Les canalisations doivent être posées sous – trottoirs en évitant au maximum les
traversées des rues importantes.
 Tracés intermédiaires:
L’emplacement du ou des réservoirs étant fixé, il reste donc à définir le tracé du
réseau reliant ce ou ces ouvrages aux points de distribution.
Le tracé à adopter doit :
• Etre
Et lle plus
l courtt possible
ibl pour réduire
éd i les
l frais
f i du
d premieri établissement.
ét bli t
• Eviter la multiplication des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de rivières, de
canaux ou de routes importantes ).
• Eviter la traversée de massifs boisés, de propriétés privées qui nécessitent des
expropriations.
• Suivre les voies publiques qui présentent certains avantages (approvisionnement
moins onéreux, accès facile aux regards...)

58
La recherche du tracé le plus court, doit tenir compte des difficultés citées
auparavant.

Et le tracé de la conduite de refoulement doit être en profile en long régulier avec une
rampe qui monte vers le réservoir.

4) Profil en long:

Les impératifs du profil en long sont :

1) La profondeur : Les canalisations sont posées en tranchée avec une hauteur de


couverture minimale de 0.80 m au dessus de la génératrice supérieure. Cette
disposition permet de lutter contre le gel -dégel.

2) La pente : En principe si le courant d’eau est dans le même sens, il vaut mieux que
les remontées soient faibles (pente de 2 à 3 pour mille) et les descentes fortes (pente
de 4 à 6 pour mille ) afin de pouvoir éliminer facilement les bulles d’air en les
accumulant dans les points hauts.

3) Les équipements des points hauts : Les points hauts doivent être équipés de
venteuses pour libérer les canalisations des bulles d’air emprisonnées. Ces appareils
assurent en plus du dégazage, l’évacuation et l’admission de l’air à grand débit.

4) Les équipements des points bas : Les points bas sont équipés de robinets vannes
de vidange ….

5) Station de pompage:

Dans une station de pompage on trouve :

• Un groupe électropompe immergé.


• Un groupe électrogène ou ligne électrique.
• Un tableau de commande pour assurer la protection et le démarrage des groupes
• Un manostat qui a pour rôle la régulation des groupes, avec horloge programmable
et robinet flotteur au niveau de réservoir.
• Une colonne montante.
• Une venteuse assurant au moins les deux fonctions suivantes :

- Dégazage de l’air lors du fonctionnement normal de l’adduction.


- Evacuation de l’air à grand débit lors du remplissage de la conduite

• Des clapets anti - retour seront prévus également dont l’objectif est d’éviter le retour
des eaux refoulées vers la pompe au moment de l’arrêt.
• Une vanne de sectionnement est également importante, elle a pour rôle d’isoler les
traçons pour les interventions de réparation.
• Un élément en S doit être prévu pour se raccorder avec la conduite d’adduction.
• Un bout Uni pour le raccordement de l’élément en S avec la conduite de
refoulement...

59
B.Dimensionnement d’un réseau AEP:
1) Horizon de calcul:

L horizon du calcul est généralement fixé pour une période de 15 à 20 ans, au-
L’horizon au
delà de cette période, les installations projetées deviennent grandes et, par la
suite très coûteuses.

2) Perte de charge linéaire:


Les pertes de charge linéaires sont dues au frottement de l’eau avec les parois
des conduites, pour les estimer il existe une grande variété de formules. Notons
que la plus importante d’entre elles est la formule de Clebrook, elle a l’avantage
d’être rationnelle et applicable sur tous les fluides, mais elle est complexe, et
c’est cela q
qui justifie
j l’utilisation encore de quelques
q q autres formules empiriques.
p q

Formule de Williams & Hazen :

C’est la plus utilisée des formules empiriques, toujours en usage dans certains
pays, notamment aux USA et au Japan. La perte de charge est exprimée en
fonction de son coefficient Cwh, variable selon les diamètres des conduites et,
surtout, selon l’état de leur surface intérieure.
L’expression fondamentale est :

V = 0. 849 x C w h x R 0.63 x J 0.54


Ou encore :

.
J = 10.69 x Q 1.852 x C w h- 1.852 x D- 4.87

J : pertes de charge en mètres de hauteur du fluide.


D : diamètre intérieur de la conduite en m.
V : vitesse moyenne du fluide dans la section considérée,
considérée en m/s.
m/s
R : Rayon hydraulique = S/P en m.
Cwh : Coefficient de perte de charge dans la formule de Williams & Hazen.

Le Coefficient Cwh varie avec le matériau utilisé :


Béton, Amiante Ciment, Acier Revêtu : 130 à 150 .
PVC : 140 à 150 .
Fonte revêtue : 135 à 150 .

60
Formule Colebrook-White :

Celle-ci s’écrit :
 -0.5 = -2 ln(k /(3.71 x D ) + 2.51 / Re x 0.5.

Elle donne la valeur de  à porter dans la formule de Darcy ;

Formule de Darcy :
J =  V² / (2gD)

J : pertes de charge en mètres de hauteur du fluide.


 : coefficient de pertes de charge sans unité.
D : diamètre intérieur de la conduite en m.
G : accélération de la pesanteur en m/s2 (g = 9.81 m/s2 ).
k : coefficient de rugosité équivalent en m.
Re : nombre de Reynolds Re = V.D.  -1.
 : viscosité cinématique en m2/s ( n = 1.31 e – 6 m2/s).

En général les pertes de charge singulières représentent 10 % des pertes de


charge linéaires. Ainsi les pertes de charge totales sont égales aux pertes de
charges linéaires majorées de 10 % .

3) Calcul des diamètres:

En fonction du débit Qp(l/s ) à transiter, on peut calculer Les pertes de charge


correspondant à un diamètre D avec une rugosité k , et ceci selon la formule de
Colebrook .

Les vitesses dans les conduites devront être comprise entre une valeur minimale de
0.3 m/s et 2 m/s. car :

Pour V < 0.3 m/s : il y’a risque de dépôt et acheminement de l’air difficilement vers les
points hauts.

Et pour V > 2 m/s : il y’a un accroissement du risque de dégradation de la conduite en


plus d’un puissant coup de bélier.

La conduite sera dimensionnée pour transiter le débit de pointe journalière (débit


moyen de la journée la plus chargée ) Qp avec une vitesse moyenne comprise entre
0.3 et 2 m/s.

Le diamètre de cette conduite doit faire l’objet d’un calcul économique, puisque à un
diamètre donné correspond une perte de charge à vaincre et donc une puissance du
groupe de pompage dont le coût est proportionnel à sa puissance.

61
4) Dimensionnement du réseau de distrubition :

Le diamètre à retenir doit satisfaire les 2 contraintes suivantes :


• Vitesse entre 0.3 et 2 m/s.
- La perte de charge occasionnée par le débit transité le long d’une conduite reste
inférieur ou égale à la charge disponible.

Charge disponible :
Dh = côte de l’eau à l’ouvrage de captage - côte d’arrivée (cas de l’adduction )
= ( côte réservoir - côte de la borne fontaine ) - pression résiduelle requise
(cas de distribution ).

Ces méthodes sont relativement simples à appliquer dans le cas d’une seule conduite.
Quand il s’agit d’un réseau comportant plusieurs ramifications (exemple : desserte de
plusieurs BF à partir d’un même réservoir )), le calcul devient très compliqué et le
recours aux moyens informatiques est indispensable.

62

Vous aimerez peut-être aussi