Cours HU (Mode de Compatibilité)
Cours HU (Mode de Compatibilité)
HYDRAULIQUE URBAINE
Établit par :
ITOUNI Imad Fars
1
Plan
1 - INTRODUCTION
4 - ETUDES PRELIMINIAIRES
INTRODUCTION
2
INTRODUCTION
INTRODUCTION
II. BREF HISTORIQUE SUR L’HU :
Depuis leurs origines,
origines les être humaines ont été sensible à la
qualité de l’eau, c’est l’un des besoins les plus fondamentaux
de notre physiologie.
3
Les plus anciens vestiges connus datent de 3750 av JC. Ils sont situés dans
les ruines de la ville de Nippour, Capitale de la Sumer en basse Mésopotamie,
aujourd’hui en Irak. Ces vestiges sont en fait une conduite d’adduction voûtée
permettant d’acheminer les eaux des citernes et des puis vers la cité.
On trouve aussi à Tell Asmcer près de Bagdad des conduites d’égout datant de
2600 avant J.C. Les Crétois avaient déjà
j des demeures avec de l’eau courante
chaude et froide (première apparition des conduites sous pression).
Il convient de citer ici les travaux effectués par les Romains dans le domaine
de l’hydraulique urbaine, l’aqueduc à surface libre (pont de gard) et le système
d’égout de la ville de Rome (Cloaca Maxima). Le pont du Gard est un des
ouvrages de l’aqueduc de Nimes construit pour franchir la vallée du Gard au-
dessus du quel il passe à 49 m d’altitude. Long de 59 km, il a une pente
moyenne de 34 cm par km et son débit était de l’ordre de 20000 m3 par jour
(231 l/s).
Les grands travaux de l’alchimiste arabe Geber sur la distillation au VIIIe siècle.
4
Le pont du Gard
• Hydrologie
5
IV. CYCLE DE L’EAU EN MILIEU URBAIN :
Plan
1 - INTRODUCTION
4 - ETUDES PRELIMINIAIRES
6
CARACTERISTIQUES DU
MU ET DE SES SERVICES
• Facteur politique
• Facteur économique
• Facteur géographique
• Facteur social
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II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :
Parmi les services qui sont offerts dans le milieu urbain, trois
relèvent de ll’hydraulique
hydraulique urbaine,
urbaine ils sont :
• Le drainage urbain
8
II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :
• Distribution
– Pression suffisante, bien répartie et sans surpression
– Réserves adéquates
• Égout sanitaire
– Efficace sur le plan hydraulique
– Doit fournir à la demande
– Garantir la santé publique
– Respecter l’environnement
• Égout pluvial
– Garantir les conditions de circulation sur les voies carrossable
– Réduire les dommage causés par les précipitations
la durée de vie de ces ouvrages est limitée, il faut donc procéder à une
estimation :
- De la population
p p
- De la consommation
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II. LES SERVICES DES EAUX URBAINES :
Durée
D é
Ouvrages Caractéristiques
d’utilisation
Conduites secondaires de DN < 375 Construction et doublement facile 20
Collecteurs, intercepteurs,
Difficile et coûteux à agrandir 30 à 50
émissaires
Si l’accroissement de la population
et le taux d’intérêt sont :
STEP
- faibles 20 à 30
- élevés 15 à 20
Station de pompage Agrandissement facile 10 à 20
remplacement facile et peu
Pompe à l’entrée d’une STEP 5 à 10
onéreux: usure rapide
10
Plan
1 - INTRODUCTION
4 - ETUDES PRELIMINIAIRES
I. - INTRODUCTION
11
I. INTRODUCTION :
On recherche toujours la meilleure qualité disponible et ce, en fonction
du coût de revient.
Les qualités essentielles d’une eau de consommation sont celles
d’une eau :
d’
12
II. LES EAUX SOUTERRAINES :
Les nappes captives sont, selon la configuration de la perméabilité du
sol, caractérisé par la présence d’une couche de sol perméable entre
deux couches imperméables. L’eau emprisonnée dans la couche
perméable est en général sous pression et peut jaillir si ll’on
on pratique un
forage. C’est le cas des puits artésien.
Puits artésien
13
B. Ouvrages de captage:
– Aménagement d’un
d un pavillon sur une source émergente
Nappe (pompage):
Courbe Q-
Courbe Q-
14
Courbe de remontée
15
III. LES EAUX DE SURFACE :
A. Qualité:
En règle générale, la qualité de l’eau de surface est moindre que celle des eaux
souterraines. En effet, elles sont soumises à la possibilité d’une dégradation
naturelle causée par :
• Le transport solide
• Les minéraux dissous, bien que l’eau soit moins dure que les eaux souterraines
• La matière organique naturelle
En rivière:
• Qualité d’eau amont > Qualité d’eau avale
• A l’amont : l’eau peut être + turbide => facile à contrôler (origine minérale)
en région
é i montagneuse
t =>
> l’eau
l’ estt pure + froide
f id
• A l’aval : Contact avec les zones habitées + exploitation => risque de pollution
En lac ou réservoir:
• Décantation => turbidité
• Possibilité de stratification (thermique, chimique,biologique) => Qualité variable
sur un cycle
annuel
• Inconvénients:
– Température variable
– Composition chimique variable
– Contamination et pollution
– Vulnérabilité aux sécheresses
• Avantages:
– Possibilité de rétention,
rétention sûreté de débit
– Facilité de captage
16
Prise d’eau en rivière (*)
17
Profils verticaux de température en lac selon les saisons
Courbe de masse
18
IV. AUTRES SOURCES :
– La distillation
– L’électrolyse
– Les résines échangeuses d’ions
– Les membrane osmotiques
Plan
1 - INTRODUCTION
4 - ETUDES PRELIMINIAIRES
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ETUDES PRELIMINAIRES
I. - ANALYSE DEMOGRAPHIQUE
I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :
Évolution d’une
d une population analogie Évolution d’une
d une population
humaine bactérienne
20
I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :
I. ANALYSE DEMOGRAPHIQUE :
- Les recensements
- Les données d’immigration et d’émigration
- les répertoires des naissances et décès, les taux de natalité et de
mortalité
21
II. ANALYSE URBAINE :
– Résidentielle
– Industrielle
– Commerciale
– Institutionnelle
– Espaces verts
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III. ETUDE DES USAGES DE L’EAU :
A. Types de consommation:
• La consommation domestique
• La consommation industrielle
• La consommation touristique
Phase 1 :
Phase 2 :
Notons que l’étude des prévisions doit tenir compte d’une double
augmentation :
23
1) Phase I – Evaluation des besoins actuels:
Avec:
Dotation domestique :
24
La consommation touristique :
Avec :
n : l’année de calcul.
CT(n) : consommation totale relative à l’année n.
a(n) : taux de branchement (%) .
P(n) : population totale.
Qb : dotation de la population branchée.
Qnb : dotation de la population non branchée.
C(n) ac : consommation administrative et communale .
Ci((n)) : consommation industrielle.
industrielle
Ct(n) : consommation touristique.
On aussi: avec
25
2)Phase II – Prévision de la consommation en eau:
Hypothèse de calcul :
Lors de la réalisation d’un réseau d’eau, il est obligatoire de prévoir des ressources en
eau pour la défense contre l’incendie.
26
VI. ETUDE DES REJETS :
Cette étape vise à évaluer quantitativement les eaux usées du centre grâce à des
paramètres tels que le Taux de restitution et le taux des eaux parasites, et
qualitativement à travers des ratios de pollution (DBO5, DCO, MES et EH).
Dans les zones d’habitat, le débit moyen journalier est calculé à partir de la
dotation unitaire en supposant que le rejet est sur 24 heures :
Coefficient de rejet :
Le coefficient de rejet (ou Taux de restitution) sert à estimer la quantité des eaux
usées à partir de la consommation en eau potable. Généralement la valeur usuelle
admise
d i pour ce coefficient
ffi i t estt 0,8.
08
Coefficient de pointe – débit de pointe :
27
Taux de raccordement :
Ce taux est un paramètre très important dans le calcul du débit d’eaux usées
produites puisqu’il va permettre d’estimer la population raccordée en se basant
sur les
l résultats
é lt t ded l’étude
l’ét d démographique
dé hi (l nombre
(le b total
t t l d’habitant).
d’h bit t) CeC quii estt
très important pour estimer la quantité et la qualité des eaux générées.
2) Eaux Parasites:
Il s’agit des effluents qui ont été introduits (volontairement ou non) dans un
réseau, et qui gênent l’écoulement ou le traitement, on doit en tenir compte lors
du dimensionnement des ouvrages d’assainissement (principalement ceux de
l’épuration).
Nombreuses études ont été faites dans le but d’évaluer les débits d’eaux
pluviales et qui ont abouti à plusieurs méthodes et modèles dont la plupart
sont fondées sur la transformation de la pluie en débit, et en analysant le
phénomène p
p plus ou moins complètement
p à l’aide des p
paramètres suivants :
28
Le choix de l’un de ces modèles dépend de plusieurs facteurs tels que la
superficie du bassin versant, l’aspect du terrain (urbain ou périurbain),
disponibilité des données... etc.
Décennale (10 ans) pour les collecteurs qui forment l’ossature principale du réseau
Quinquennale (5 ans) pour les grand collecteurs
Biennale (2 ans) pour les réseaux secondaires
Q(Tr)= K . C u. I v . Aw
29
Coefficient de ruissellement :
C’est le taux d’imperméabilisation du fait qu’il exprime le rapport de la surface
revêtue d’un bassin versant sur sa surface totale. Ainsi, à chaque nature de
surface correspond un coefficient de ruissellement unitaire défini suivant des
normes universelles reconnues :
– H bit ti
Habitations très
t è denses
d C=0 0,9
9
– Habitations denses C = 0,6-0,7
– Habitations moins denses C = 0,4-0,5
– Quartiers résidentiels C = 0,2-0,3
Qc = m . Qp
Avec m = (M/2)(0,84*b/(1+0,287*b)) ;
M = L/√A allongement du bassin ;
L = Longueur hydraulique du bassin (hectomètre) ;
Qp = Débit de pointe.
Coefficient de Montana :
Les paramètres a et b appelés coefficients de Montana qui interviennent dans
la formule de Caquot sont en corrélation directe avec l’intensité maximale de
la pluie dans une région.
I(t F) = a(F) . t b(F)
I(t,F)
Ainsi, il est préférable d’utiliser des paramètres locaux afin de mieux exprimer
la réalité sur le terrain.
30
Marrakech a b
Période de retour de 10 ans 5,81 0,61
Période de retour de 5 ans 4,85 0,62
Période de retour de 2 ans 3,61 0,64
Formulation p
pour un assemblage
g de bassins versants:
Le modèle de Caquot est valable pour un bassin versant de caractéristiques
physiques homogènes. Son application à un assemblage de bassins versants
hétérogènes de paramètres individuels Aj, Cj, Ij et Lj nécessite l’emploi de
formules équivalentes pour les paramètres A, C, I et L présentées dans le
tableau suivant :
31
B.Evaluation de la charge polluante des eaux usées:
l’évaluation qualitative des EU se fait le plus souvent en se basant sur:
COLLECTE ET EVACUATION
DES EAUX USEES ET
PLUVIALES
I. - DEFINITION ET ROLE
V
V. - LES OUVRAGES ANNEXES
32
I. DÉFINITION ET RÔLE :
33
Système de collecte par fosse septique (*)
34
Unitaire Pseudo Séparatif
Séparatif
35
I- Découpage en bassin
versant
Découpage en bassin
versant
36
IV. RESEAU D’ASSAINISSEMEENT :
NB: La connaissance des schémas types réduit les tâtonnements que doit faire le
projecteur. (*)
A. Schéma perpendiculaire:
On l’appelle également schéma à écoulement direct dans le milieu récepteur,
il est utilisé pour les réseaux pluviaux séparatifs.
37
B. Schéma par déplacement latéral:
Encore appelé à collecteur latéral permet de transporter les effluents à l’aval
de l’agglomération en vu de leur traitement. (Nécessité de relèvement en
contre pente).
38
D. Schéma par zones étagées:
C’est une transposition du schéma par déplacement latérale mais avec
multiplication de collecteurs il permet de décharger le collecteur bas des
apports en provenance du haut de l’agglomération
E. Schéma sectionnel :
On y note un point à centre collecteur unique. Ils conviennent spécialement
aux région uniformément plates, ils permettent de converger l’effluent en un
ou plusieurs points d’où il sera refoulé vers des points plus loin ou vers leur
traitement.
39
V. Les ouvrages annexes :
En plus des collecteurs qui constituent les ouvrages principaux d’un réseau
d’assainissement, ce dernier comporte aussi des ouvrages annexes. Ces
ouvrages constituent l’équipement des réseaux de canalisations. Il s’agit des
ouvrages de raccordement des branchement, des ouvrages de contrôle et de
visite,
i it des
d ouvrages d’entonnement
d’ t t des
d eaux pluviales,
l i l des
d bouches
b h d’égouts,
d’é t
des dispositifs d’entretien...etc.
Ces ouvrages obéissent à une certaine hiérarchie de fonction très diversifiée
dont la finalité est d'assurer une exploitation rationnelle et correcte des
réseaux d'égouts.
Ces ouvrages annexes sont de deux types :
Branchements particuliers:
Ce sont des ouvrages qui reçoivent les eaux usées des usagers et
éventuellement les eaux des terrasses (cas du système pseudo-séparatif) et ils
les déversent directement dans les collecteurs. Ils sont dans la plus part du
temps en PVC avec une pente supérieure à 1%.
40
Les regards de visite :
Ces éléments sont Placés à chaque confluence de collecteurs, à chaque
changement de diamètre, de pente (sauf en cas de pente forte) et de direction
et servent dans la surveillance de l’écoulement et comme accès au personnel
d’entretien. (*)
Dispositifs de ventilation :
Permettent d’assurer une aération suffisante de l’égout moyennant des
dispositifs en contact avec l’atmosphère. Ces ouvrages doivent être annexés
au réseau pour deux raisons essentielles :
41
Réservoir de chasse :
Sont prévus pour pallier à la difficulté d’autocurage de certains tronçons
inaccessibles du réseau (Médina).
Chutes:
Sont installées au croisement des égouts avec d’autres conduites souterraines
pour vaincre de grandes différences de niveau sur des petites longueurs en
plan ou pour respecter la couverture minimale dans les tranchées.
siphons:
Ce sont des ouvrages destinés à réaliser le franchissement d’obstacles
contraignants : route à grand trafic, autoroute, voie ferrée, cours d’eau…etc. ils
sont souvent exposé à un risque d’obstruction par simple décantation au
niveau
i de
d la
l partie
ti basse
b du
d siphon,
i h il y a lieu
li ded prévoir
é i un dégrilleur
dé ill ett un
dessableur à l’amont.
Déversoir d’orage :
Ces ouvrages sont destinés à délester le surplus du débit en temps de pluie en
permettant le soulagement du réseau aval, le surplus est évacué directement
dans le milieu naturel. Aussi, la station d’épuration sera protégée vu qu’elle ne
peu recevoir en débit de point que le double ou le triple du débit en temps sec.
Ainsi, ils sont souvent implantés à l’entrée d’une STEP, sur les tronçons
d’interception
d interception et sur certaines conduites jugées surchargées permettant ainsi
de réduire les dimensions importantes des conduites et le coût du projet.
Bassins de rétention:
Les bassins de rétention sont disposés en amont de la STEP et des zones
inondables. Ils permettent d’écrêter les débits de pointe en limitant les apports
d’orage dans les réseaux publics et protègent le milieu naturel. Ces ouvrage
sont imposés par les conditions topographiques du site et les donnés
pluviométriques
p q de la région.
g
42
Stations de refoulement:
Ce sont des unités équipées de pompes pour relever les eaux d’un niveau bas
vers un niveau haut. Appelées aussi postes de refoulement, ces ouvrages
deviennent nécessaires dès qu’il s’agit de contourner des difficultés dues au
franchissement d’un obstacle et surtout lorsqu’il s’agit de pentes inférieures à
la limite nécessaire pour assurer les conditions d’autocurage dans les
canalisations.
Regards de visite
43
Té de visite
Bouches d’égouts
44
VI. DIMENSIONNEMENT DU RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT:
Q=V.S
Les sections des conduites seront calculées à partir des formules de Manning :
Pour les écoulements sous pression (conduites de refoulement):
45
Le coefficient K varie en fonction du type des matériaux des conduites, Ainsi :
Vitesse d’écoulement :
Pour assurer des conditions d’autocurage dans les réseaux d’évacuation des
eaux pluviales, la vitesse d’écoulement pour le un dixième du débit à pleine
section doit être supérieure ou égal à 0,6 m/s, tandis que pour les réseaux
des eaux usées, les conditions d’autocurage sont vérifiées lorsque la vitesse
d’écoulement à pleine section est supérieure ou égale à 0,70 m/s. Toutefois la
vitesse
it doit
d it rester
t iinférieure
fé i à 4 m/s
/ pour ééviter
it lles dé
dégradations
d ti d
des jjoints
i t ett
l’abrasion des conduites.
Méthode graphique :
Air de la section
de l’écoulement
Rayon hydraulique
46
Ces relations permettent d'obtenir le graphique de la figure suivante. Ce dernier
permet d'obtenir les caractéristiques hydrauliques en fonction du rapport des
hauteurs d'écoulement y/D, ce qui permet de simplifier les calculs en se référant à la
conduite coulant pleine.
Méthode graphique :
A() 2 1
F() Q R() S
3I 2
n
Téta une fois trouver va permettre de le calcul du rapport y/D grâce aux
formule auparavant citées.
47
VII. Traitement des EU :
Les EU une fois collectées sont acheminées vers une station d'épuration où
elles subissent plusieurs phases de traitement.
Le but de ces différents traitements est de diminuer suffisamment la quantité
q
de substances polluantes contenues dans les eaux usées pour que l'eau
finalement rejetée dans le milieu naturel ne dégrade pas ce dernier. Le
"nettoyage" des eaux usées obéit donc à une logique de préservation des
ressources en eau et de protection de l'environnement. La réglementation
récente en a sensiblement renforcé l'importance dans notre pays.
Les Trois principaux paramètres qui mesurent les matières polluantes des
eaux usées domestiques sont:
48
Les teneurs en azote et en phosphore sont également des paramètres très
importants. Les rejets excessifs de phosphore et d'azote contribuent à
l'eutrophisation des lacs et des cours d'eau. Ce phénomène se caractérise par la
prolifération d'algues et la diminution de l'oxygène dissous, ce qui appauvrit la
faune et la flore des eaux superficielles (cours d'eau, lacs, etc.). Cette fragilité du
milieu naturel est maintenant souvent prise en compte par la réglementation avec
la notion de "zones sensibles".
Pour quantifier globalement les matières polluantes contenues dans les eaux usées
domestiques (et assimilées), on utilise comme unité de mesure l' "équivalent-
habitant". La notion d'équivalent-habitant est utilisée pour quantifier la pollution
émise par une agglomération à partir de la population qui y réside et des autres
activités non domestiques. Selon la définition de la directive européenne du 21 mai
1991"relative au traitement des eaux urbaines résiduaires", un équivalent-habitant
représente une DBO5 de 60 g d'oxygène par jour.
3 niveaux de traitement:
Les prétraitements consistent à débarrasser les eaux usées des polluants solides
les plus grossiers (dégrillage, dégraissage). Ce sont de simples étapes de
séparation physique.
physique
49
Dans certains cas, des traitements tertiaires sont nécessaires, notamment lorsque
l'eau épurée doit être rejetée en milieu particulièrement sensible. A titre
d'illustration, les rejets dans les eaux de baignade, dans des lacs souffrant d'un
phénomène d'eutrophisation ou dans des zones d'élevage de coquillages sont
concernés par ce troisième niveau de traitement. Les traitements tertiaires peuvent
également comprendre des traitements de désinfection. La réduction des odeurs
peut encore être l'objet d'attentions particulières.
Étapes de traitement
50
Lits bactériens Les boues activées
Principe : Les EU sont dirigées vers un bassin d'aération où elles sont mises en contact
avec une biomasse responsable de l'épuration. Dans ce réacteur, la pollution
dissoute est transformée en flocon de boues par assimilation bactérienne. Les
flocs peuvent alors être séparés de l'eau traitée par décantation. La boue décantée
est recirculée afin de permettre le réensemencement du bassin d aération.
d'aération
Périodiquement, les boues en excès sont extraites pour rejoindre le traitement
des boues.
51
Principe : Ce procédé consiste à alimenter en eau, préalablement décantée, un ouvrage
contenant une masse de matériaux (pouzzolane ou plastique) servant de support
aux micro-organismes épurateurs qui y forment un film biologique responsable
de l'assimilation de la pollution.
Principe : Le lagunage utilise la capacité épuratrice de plans d'eau peu profonds. Concrètement,
les eaux usées sont envoyées dans une série de bassins, au minimum trois. L'oxygène
est apporté par les échanges avec l'atmosphère au niveau du plan d'eau et par l'activité
de photosynthèse des microalgues de surface. La pollution organique se dégrade sous
l'action des bactéries présentes dans le plan d'eau. Le rayonnement solaire détruit en
outre certains germes (lagunage de finition, dans les derniers bassins).
52
Principe : L'infiltration sur sable est un traitement biologique par cultures bactériennes fixées sur
supports fins. Les eaux usées prétraitées ayant préalablement subi une décantation primaire
sont déversées et réparties sur un massif de sable, à l'air libre. En percolant au travers de ce
massif, elles sont d'abord débarrassées des matières en suspension par filtration
superficielle, puis leur matière organique est dégradée et leurs composés azotés sont
oxydés sous forme de nitrates par les bactéries fixées qui se développent au sein du massif.
ADDUCTION ET DISTRIBUTION
DE L’EAU
53
I. INTRODUCTION :
Les abonnés sont alimentés par un réseau de distribution qui est desservi par
un réservoir de stockage dont la côte radier est choisie de façon à ce que les
pressions nécessaires à l’alimentation des abonnées soit assurées.
54
II. INSTALLATION:
C. Conduite d’amenée :
C’est la conduite qui transporte l’eau entre la station de traitement et le
réservoir de stockage. ce transport peut s’effectuer par :
D. Réservoir de stockage :
55
Se substituer aux adductions et aux ouvrages de captage en cas de pannes
ou d’interruption au niveau de la production (fonction de réserve ).
Faire face aux modulations de la demande par rapport aux débits provenant
de l’ouvrage de captage (fonction de démodulation ).
D. Réseau de distribution :
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Le réseau maillé permet, au contraire, une
alimentation en retour et donc il évite
l’inconvénient du réseau ramifié. Une simple
manœuvre de vanne permet d’isoler le tronçon
endommagé. Il est bien entendu plus coûteux
d’établissement, mais en raison de la sécurité
qu’il procure, il doit être préféré au réseau
ramifié.
ifié
En général, l’alimentation
l alimentation en eau potable d
d’un
un centre quelconque comporte
les éléments suivants :
57
2) Réservoir de stockage:
L’emplacement du réservoir doit résulter d’un compromis des
considérations suivantes : Côte suffisante pouvant assurer des pressions
suffisantes au niveau des bornes fontaines ou chez les consommateurs
dans le cas de branchements particuliers, Proximité pour éviter des coûts
trop élevés.
3) Tracé des canalisations:
On peut distinguer :
• Les parcours ou tracés obligés, qui sont en général les rues à desservir au
sein d’une agglomération.
• Les parcours intermédiaires, par exemple de station de pompage vers le
réservoir ou du réservoir vers l’agglomération.
Tracés obligés:
Les tracés obligatoires sont imposés par la nécessité de suivre le tracé du réseau de
la voirie pour pouvoir desservir les bornes fontaines, et l’ensemble des abonnés.
En cas de branchements particuliers, les canalisations peuvent être posées des deux
côtés de la rue si la chaussée est importante. Dans le cas contraire on peut se
contenter d’une seule canalisation on traverse la chaussée pour chaque
branchement.
branchement
Les canalisations doivent être posées sous – trottoirs en évitant au maximum les
traversées des rues importantes.
Tracés intermédiaires:
L’emplacement du ou des réservoirs étant fixé, il reste donc à définir le tracé du
réseau reliant ce ou ces ouvrages aux points de distribution.
Le tracé à adopter doit :
• Etre
Et lle plus
l courtt possible
ibl pour réduire
éd i les
l frais
f i du
d premieri établissement.
ét bli t
• Eviter la multiplication des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de rivières, de
canaux ou de routes importantes ).
• Eviter la traversée de massifs boisés, de propriétés privées qui nécessitent des
expropriations.
• Suivre les voies publiques qui présentent certains avantages (approvisionnement
moins onéreux, accès facile aux regards...)
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La recherche du tracé le plus court, doit tenir compte des difficultés citées
auparavant.
Et le tracé de la conduite de refoulement doit être en profile en long régulier avec une
rampe qui monte vers le réservoir.
4) Profil en long:
2) La pente : En principe si le courant d’eau est dans le même sens, il vaut mieux que
les remontées soient faibles (pente de 2 à 3 pour mille) et les descentes fortes (pente
de 4 à 6 pour mille ) afin de pouvoir éliminer facilement les bulles d’air en les
accumulant dans les points hauts.
3) Les équipements des points hauts : Les points hauts doivent être équipés de
venteuses pour libérer les canalisations des bulles d’air emprisonnées. Ces appareils
assurent en plus du dégazage, l’évacuation et l’admission de l’air à grand débit.
4) Les équipements des points bas : Les points bas sont équipés de robinets vannes
de vidange ….
5) Station de pompage:
• Des clapets anti - retour seront prévus également dont l’objectif est d’éviter le retour
des eaux refoulées vers la pompe au moment de l’arrêt.
• Une vanne de sectionnement est également importante, elle a pour rôle d’isoler les
traçons pour les interventions de réparation.
• Un élément en S doit être prévu pour se raccorder avec la conduite d’adduction.
• Un bout Uni pour le raccordement de l’élément en S avec la conduite de
refoulement...
59
B.Dimensionnement d’un réseau AEP:
1) Horizon de calcul:
L horizon du calcul est généralement fixé pour une période de 15 à 20 ans, au-
L’horizon au
delà de cette période, les installations projetées deviennent grandes et, par la
suite très coûteuses.
C’est la plus utilisée des formules empiriques, toujours en usage dans certains
pays, notamment aux USA et au Japan. La perte de charge est exprimée en
fonction de son coefficient Cwh, variable selon les diamètres des conduites et,
surtout, selon l’état de leur surface intérieure.
L’expression fondamentale est :
.
J = 10.69 x Q 1.852 x C w h- 1.852 x D- 4.87
60
Formule Colebrook-White :
Celle-ci s’écrit :
-0.5 = -2 ln(k /(3.71 x D ) + 2.51 / Re x 0.5.
Formule de Darcy :
J = V² / (2gD)
Les vitesses dans les conduites devront être comprise entre une valeur minimale de
0.3 m/s et 2 m/s. car :
Pour V < 0.3 m/s : il y’a risque de dépôt et acheminement de l’air difficilement vers les
points hauts.
Le diamètre de cette conduite doit faire l’objet d’un calcul économique, puisque à un
diamètre donné correspond une perte de charge à vaincre et donc une puissance du
groupe de pompage dont le coût est proportionnel à sa puissance.
61
4) Dimensionnement du réseau de distrubition :
Charge disponible :
Dh = côte de l’eau à l’ouvrage de captage - côte d’arrivée (cas de l’adduction )
= ( côte réservoir - côte de la borne fontaine ) - pression résiduelle requise
(cas de distribution ).
Ces méthodes sont relativement simples à appliquer dans le cas d’une seule conduite.
Quand il s’agit d’un réseau comportant plusieurs ramifications (exemple : desserte de
plusieurs BF à partir d’un même réservoir )), le calcul devient très compliqué et le
recours aux moyens informatiques est indispensable.
62