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Harmonique 4

Ce document présente un résumé d'un mémoire sur la modélisation et l'évaluation de la pollution harmonique dans les réseaux électriques. Il introduit le sujet des harmoniques, modélise les éléments du réseau, évalue la distorsion harmonique avant et après l'ajout d'un filtre résonant, et conclut que les filtres peuvent réduire la propagation des harmoniques dans le réseau.

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Harmonique 4

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU


TIZI OUZOU FACULTE DE

GENIE ELECTRIQUE ET D’INFORMATIQUE

DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à notre
encadreur Monsieur H.BESSAI
BESSAI pour ces orientations et qui
nous a suivi et aidé pour faire ce travail, ainsi que
Monsieur CHALLAL pour ces conseils.

Nous remercions également les membres de jury qui nous


feront l’’honneur de juger notre travail.

Nous sommes aussi reconnaissants à tous les enseignants


qui ont contribué à notre formation.

Un grand merci à toute la promotion 2011 ETH.


Je dédie ce travail à :

 Mes parents et toute ma famille qui m’ont soutenu et


encouragé durant mes études.

 A tous mes amis, amies et tous ceux qui ont participé


de prés ou de loin pour achevé ce mémoire.

 Mon coéquipier de travail et sa famille.

Mohammed .O
Je dédie ce travail à :

 Mes parents et toute ma famille qui m’ont soutenu et


encouragé durant mes études.

 A tous mes amis, amies et tous ceux qui ont participé


de prés ou de loin pour achevé ce mémoire.

 A tous les membres de l’association « IMAL » ainsi que


ces encadreurs et ces adhérents.

 Mon coéquipier de travail et sa famille.

Toufik.ZZ
Le sommaire

Introduction générale
CHAPITRE I : Généralités sur les harmoniques
I-1 Définitions

I-1-1 Définition des harmoniques ………………………………………………1

I-1-2 courants harmoniques ……………………………………………………4

I-1-3 Tension harmonique……………………………………………………...4

I-1-4 Puissances harmoniques………………………………………………….5

I-1-4-1 Puissance active et puissance apparente……………………………….5

I-1-4-2 Facteur de puissance……………………………………………………5

I-1-4-3 Facteur de déphasage (cos ) …………………………………………..5

I-1-4-4 Facteur de crête ………………………………………………………...6

I-1-5 Le rang de l’harmonique………………………………………………….6

I-1-6 Les inter-harmoniques…………………………………………………….6

I-1-7 Les infra-harmoniques…………………………………………………….7

I-1-8 Taux de distorsion harmonique……………………………………………7

I-1-8-1 Taux individuel ............................................................................8

I-1-8-2 Taux de distorsion global .............................................................8

-Taux de distorsion harmonique en courant............................................8

-Taux de distorsion harmonique en tension............................................8


Le sommaire

I-1-9 Le foisonnement des phases ……………………………………………...9

I-1-10 Facteur d’amplification ou facteur de qualité……………………………9

I-2 Source des harmoniques………………………………………………………10

I-2-1 Les principales sources de courants harmoniques………………………...10

I-2-2 Les principales sources de tensions harmoniques ………………………..13

I-3 Effets et perturbations harmoniques…………………. ……………………15

I-3-1 Les effets instantanés…………………………………………………….. 15

I-3-2 Les effets différés (effets à long terme)…………………………………...16

I-4 Méthodes de calcul des courants et tensions harmoniques………………...18

I-4-1 Les outils de calcul………………………………………………………..18

I-4-1-1 Calcul littéral …………………………………………………………18

I-4-1-2 Calcul numérique …………………………………………………….18

I-4-1-3 Logiciels ……………………………………………………………..18

I-4-2 Mesure des harmoniques …………………………………………………18

I-5 Les solutions de filtrage ……………………………………………………19

I-5-1 Les filtres passifs………………………………………………………….19

-Les filtres résonants (ou filtre de type shunt)………………………………20

-Les filtres amortis ………………………………………………………….20

I-5-2 Les filtres actifs…………………………………………………………...20

a-Filtrage actif parallèle …………………………………………………….21

b-Filtrage actif série …………………………………………………………21

c-Filtrage hybride (mixte actif-passif) ………………………………………21

I-5-3 Comparaison entre filtrage actif et passif ………………………………...22


Le sommaire

CHAPITRE II : Modélisation des éléments du réseau


II -1 Réseau industriel ......................................................................................23

II -2 Propagation des harmoniques sur le réseau …………………………..24

II -3 Impédance du réseau …………………………………………………...26

II -4 Résonance ………………………………………………………………. 26

II -4-1 Résonance parallèle …………………………………………………. 27

II -4-2 Résonance en série ……………………………………………………28

II-5 Modélisation des éléments du réseau en régime harmonique ………… 28

II-5-1 Les sources …………………………………………………………….28

II-5-2 Modélisation d’un réseau amont ………………………………………29

II-5-3 Modélisation d’un réseau électrique en régime harmonique ………….30

II-5-4 Modélisation d’une ligne de transport …………………………………31

-Effet de peau ……………………………………………………………...32

-Calcul de ……………………………………………………………………………………..33

II -5-5 Modélisation des transformateurs …………………………………….33

II -5-6 Modélisation des machines tournantes ……………………………….35

II-5-6-1 Modélisation d’une machines asynchrones …………………………35

II-5-6-2 Modélisation d’une machines synchrones …………………………..37

II-5-7 Modélisation du pont de Graëtz ……………………………………….38

II-5-8 Compensations ………………………………………………………...40

II-5-9 Modélisation d’une charge linéaire …………………………………...41

II-6 Solution de filtrage avec des filtres passifs ……………………………. 41

II-6-1 Principe de fonctionnement ……………………………………………42

II-6-2 Modélisation d’un filtre amortie ………………………………………42

II-6-3 Modélisation d’un filtre résonant …………………………………….43


Le sommaire

CHAPITRE III : Evaluation de la distorsion harmonique

III-1 Représentation du réseau test ………………………………………….46

III-2. Paramètres du réseau ………………………………………………….46

III-2-1 source ……………………………………………………………….46

III-2-2 Générateur …………………………………………………………...47

III-2-3 Impédance des lignes et câbles ………………………………………47

III-2-4 Transformateurs ……………………………………………………..48

III-2-5 Données aux nœuds ………………………………………………… 48


III-2-6 Compensation ………………………………………………………. 49
III-2-7 Source polluante ……………………………………………………..49
III-2-8 Les charges …………………………………………………………..50

III-3 Représentation du réseau test sous MATLAB/SIMULINK …………51

III-4 Formes d’ondes et spectres des signaux ................................................52

III-4-1 Les tensions ………………………………………………………….52

III-4-2 Les courants …………………………………………………………59

Conclusion ……………………………………………………………………..62

CHAPITRE IV : Dépollution harmonique du réseau


IV-1 Calcul de filtre résonant ………………………………………………63

IV-2 Représentation du réseau test sous MATLAB/SIMULINK avec filtre


résonant ……………………………………………………………………………65

IV-3 Formes d’ondes et spectres des signaux des tensions avec filtrages .66

IV-4 Comparaison des résultats de TDH avant et après le filtrage ……..71

Conclusion …………………………………………………………………...72
Le sommaire
Introduction générale :
Ces dernières années, l’utilisation croissante des dispositifs d’électronique de puissance
dans les systèmes électriques a entraîné de plus en plus des problèmes liés aux perturbations
ou distorsions harmoniques des réseaux électriques. Ce phénomène touche l’ensemble des
secteurs industriels (redresseur, variateur de vitesse…), tertiaire (informatique, éclairages…)
et domestiques (téléviseurs, appareils électroménagers…).

La distorsion harmonique est générée par les charges connectés au réseau et qui absorbent
des courants non sinusoïdaux. Ces harmoniques de courant vont à leur tour générer des
tensions harmoniques aux différents points de connexion au réseau, cette pollution
harmonique a des effets nocifs sur les éléments du réseaux qui peut également conduire à
l’échauffement des câbles et des équipements électriques ou bien encore à l’arrêt soudain des
machines tournantes voir la destruction totale de ces équipements.

Pour diminuer ou supprimer ces perturbations et ainsi améliorer la qualité d’énergie


distribuée, plusieurs solutions existent :

 La réduction de l’impédance de court-circuit.


 La modification du convertisseur statique polluant en terme de topologie ou de
commande à fin d’intervenir directement à la source des perturbations harmoniques.
 Les dispositifs de filtrage.

L’utilisation de dispositif de filtrage tels que les filtres passifs dits résonants ou amortis peut
ainsi empêcher les courants harmoniques de se propager dans les réseaux électriques. Ils
peuvent également être utilisés pour compenser la puissance réactive.

Nous nous intéressons à tous ces aspects cités ci-dessus dans ce mémoire nous avons reparti
notre travail comme suit :

Dans le premier chapitre nous présentons les perturbations en courants et en tension, les
origines, les conséquences et les effets de ces perturbations.

Le second chapitre est consacré à la modélisation de tous les éléments qu’on peut utiliser
dans un réseau industriel en régime normale et harmonique.

Le troisième chapitre est consacré à la simulation numérique du réseau étudié pour évaluer
la distorsion harmonique dans le réseau industriel moyenne tension de 13 jeux de barres, et le
dernier chapitre est consacré à la dépollution harmonique du réseau à l’aide de filtres passifs.
Et nous terminons notre travail par une conclusion générale.
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

Introduction :
L'un des phénomènes, les plus influents, sur la qualité de l'énergie électrique distribuée aux
consommateurs est le phénomène des harmoniques.

En effets, la manifestation de régime harmonique sur les réseaux de distribution d’énergie


électrique cause de la perturbation à la clientèle et à l’exploitant. De ce fait, et depuis
quelques années, la distorsion harmonique est devenue un aspect important de la spécification
de l’achat d’équipements électriques et même de la réalisation de systèmes de distribution
d’énergie électrique.
Ce chapitre présente les différentes généralités sur ce phénomène perturbateur.

I-1 définitions :
I-1-1 Définition des harmoniques : [1]
Un signal périodique de période T déformé contient des harmoniques .On peut le
décomposer en une somme de signaux sinusoïdaux dont le premier est le fondamental et les
autres sont des harmoniques. Ces derniers ont des fréquences multiples de celle du
fondamental. Chaque composante est caractérisée par son rang et son amplitude.

Ainsi, les harmoniques de tension ou de courant sont des signaux de fréquences multiples
de la fréquence fondamentale. Ils sont générés par des charges dites non- linéaires. Certains
appareils présentent une impédance non constante durant l’alternance de la sinusoïde de
tension à 50Hz. Ils absorbent alors des courants non sinusoïdaux qui se propagent dans le
réseau et déforment ainsi l’allure de la tension.

Pour qu’un signal déformé soit accessible à l’étude et à l’analyse, on peut le décomposer en
une somme de signaux sinusoïdaux comprenant :
- Un signal sinusoïdal à la fréquence fondamentale : le fondamental.
- Des signaux sinusoïdaux dont les fréquences sont des multiples entiers du fondamental :
les harmoniques.
- Une composante continue.

1
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

Figure I-1 : signal déformé.

Décomposition en série de Fourier : [2]

La décomposition en série de Fourier est un outil mathématique qui permet de faire la


décomposition de tout signal périodique dans le domaine fréquentiel. Soit S (t) un signal
périodique de période T, de fréquence f =1/T et de pulsation ω=2πf.

Valeur moyenne :

T
S0 = 1 ∫ s (t )dt (I-1)
T
0

Valeur efficace :

T
1
Seff = ∫
T 0
S 2 (t )dt (I-2)

La série de Fourier s’écrit comme suit :


S (t) = A0+ ∑[ A
h =1
h cos(ωht ) + Bh sin(ωht )] ; pour h ≥ 1 , avec : (I-3)

2
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

T
A0= 1 ∫ s(t )dt (composante continue) (I-4)
T
0

T
s (t ) cos(ωht ) dt
T∫
Ah= 2 (I-5)
0

T
s (t ) sin(ωht ) dt
T∫
Bh= 2 (I-6)
0

Ah, Bh : Amplitudes des composantes harmoniques de rangs h.

: Pulsation du fondamental.

h : Le rang harmonique.


S (t)= A0 + ∑C h sin (ωht + θ h ) , tel que : (I-7)
h =1

Ch = (Ah 2+Bh2) ½ : Amplitude de l’harmonique de rang h. (I-8)

Ch
Ceff = : Valeur efficace de l’harmonique de rang h. (I-9)
2

θ h = arctg Ah B la phase de l’harmonique de rang h. (I-10)


h

On définit les fréquences harmoniques fh comme les fréquences multiples de la fréquence


du fondamentale f.

fh = h.f (I-11)

3
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-2 Courant harmonique: [3]

Les courants harmoniques présents sur les réseaux électriques proviennent de l'utilisation de
charges non linéaires. Ces charges se comportent approximativement comme des sources de
courant harmonique, le courant harmonique est fixé par la charge et non par l'impédance ou
la tension du réseau auquel elles sont raccordées.

La loi d’Ohm exprime une proportionnalité (linéarité) entre courant et tension sinusoïdaux à
la fréquence industrielle.

Certains récepteurs dits non linéaires ont pour effet de déformer l’onde sinusoïdale de
courant et par conséquence de tension.

Cette déformation s’analyse à l’aide de la décomposition en série de Fourier, qui fait


apparaître des courants dits harmoniques qui se superposent à l’onde sinusoïdale initiale (le
fondamental) et sa déformation.

I-1-3 Tension harmonique : [3]

Les perturbations de tension comme les creux, les déséquilibres et les harmoniques de
tension trouvent généralement leurs origines dans le réseau électrique lui-même mais parfois
également dans les charges.

Ces types de perturbations ont des effets très néfastes sur les équipements électriques.

Ces effets peuvent aller des échauffements ou de l’arrêt des machines tournantes jusqu’à la
destruction totale de ces équipements.

C’est la loi d’Ohm qui s’applique aux fréquences harmoniques :

Vh = Zh * Ih (I-12)

4
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-4 puissances harmoniques : [4]

Puisque les courants et les tensions existent simultanément sur le réseau, il circule une
certaine puissance harmonique. Celle-ci peut transiter par les charges non-linéaires vers le
réseau ou vice-versa.

I-1-4-1 Puissance active et puissance apparente en présence d’harmoniques :


Pmoy = ∑ Vheff I heff cosΦ h (I-13)
h =1

Φh: l’angle de déphasage entre la tension et le courant harmonique aux bornes de la charge.

Pmoy = P1moy+P2moy+P3moy+...+Pnmoy. (I-14)

On remarque que chaque harmonique contribue en plus ou en moins à la puissance moyenne.

∞ ∞
S = Veff I eff = ∑ Vh
2
∑ Ih
2
(I-15)
h =1 h =1

I-1-4-2 Facteur de puissance : [5]

Le facteur de puissance est donné par le rapport entre la puissance active P et la puissance
apparente S.

F= (I-16)

I-1-4-3 Facteur de déphasage (cosФ) : [6]

Le facteur de déphasage est le rapport entre la puissance active et la puissance


apparente de la composante fondamentale.

P1
cos(θ ) = (I-17)
S1

5
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-4-4 Facteur de crête : [6]

C'est le rapport entre la valeur de crête de l'onde divisée par sa valeur efficace.

Sc
Fc = (I-18)
S eff

Sc : valeur de crête

Seff : valeur efficace

Pour une onde sinusoïdale, le facteur de crête a une valeur de = 1,414, une onde ayant
un facteur crête inférieur à sera plutôt aplatie. Par contre, si le facteur est supérieur à
l’onde est plutôt pointue.

I-1-5 Le rang de l’harmonique: [5]


C’est le rapport de sa fréquence fh à celle du fondamentale.

fh
h= (I-19)
f1

Le fondamental f1 a le rang 1.

I-1-6 Les inter-harmoniques : [7]

Ce sont des composantes sinusoïdales, qui ne sont pas à des fréquences multiples entières
de celle du fondamental. Elles sont dues à des variations périodiques ou aléatoires de la
puissance absorbée par différents récepteurs tels que les fours à arc, les machines à souder et
les convertisseurs de fréquences (variateurs de vitesse, cycloconvertisseurs).

Figure I-2 : Représentation spectrale d'harmoniques et d'inter-harmoniques

6
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-7 Infra-harmoniques :

Ce sont des composantes sinusoïdales qui sont à des fréquences inférieurs à celle du
fondamental : 10Hz, 20Hz.
La présence d’inter-harmoniques ou d’infra-harmoniques est due à des variations
périodiques ou aléatoires de la puissance absorbée par certains récepteurs. Dans ce cas, le
signal n’est pas périodique à T (T période du fondamental), ce qui explique l’apparition de
composantes supplémentaires à celles du développement en série de Fourier.

Infra harmonique
Fondamentale
Harmoniques

Inter
Interharmonique
harmonique

t
1 2 3 4 5 6 7 Rang
Rang

Figure I-3 : Représentation spectrale d’un signale pollué.

I-1-8 Taux de distorsion harmonique (TDH) : [2]

Plusieurs expressions peuvent êtres utilisés pour quantifier la déformation d’un signal. Le
taux de distorsion harmonique (TDH) est le plus employé. Il permet d'évaluer l'écart entre la
forme de l'onde réelle et la forme de l'onde sinusoïdale pour un courant ou une tension.

7
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-8-1 Taux individuel :

C'est le rapport entre la valeur efficace de l'amplitude de l'harmonique de rang h à celle du


fondamental.

C 
TDHi (%) = 100  h  (I-20)
 C1 

I-1-8-2 Taux de distorsion global TDHG% :

C'est le rapport entre la valeur efficace des harmoniques et la valeur efficace du


fondamental, qui est exprimé par la loi suivante :

∑C h= 2
2
h

TDH G (%) = 100 (I-21)


C1
Plus le signal est déformé, plus le taux de distorsion harmonique est important, ce qui
signifie que le niveau de richesse du signal en harmoniques est conséquent.

-Taux de distorsion harmonique en courant TDHi :


∑I
h=2
2
h

TDHi (%) = 100 (I-22)


I1

- Taux de distorsion harmonique en tension TDHv :

∑V
h=2
h
2

TDHv (%) = 100 (I-23)


V1

8
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-1-9 Le foisonnement : [8]

L'effet de foisonnement est une diminution du niveau des perturbations à cause de la


multiplication des sources de perturbations harmoniques.

Différentes charges peuvent être connectées sur un réseau, il en résulte que les courants qui
les alimentent ne sont pas obligatoirement en phase.

En effet, s’ils ne s’additionnent pas algébriquement, les harmoniques foisonnent. Cela est
possible lorsque les harmoniques de même rang produits par différentes charges sont
déphasés les uns par rapport aux autres.

On distingue deux types de foisonnement :

 Foisonnement temporel :

Toute analyse harmonique doit alors tenir compte de la simultanéité de fonctionnement c’est
ce qui définit le foisonnement dans le temps.

 Foisonnement angulaire :

Le courant total qui contribue a alimenté les divers appareils connectés sur un même réseau
est fonction de l’amplitude, à chaque instant, des courants qui en dérivent.
Par conséquent, plus les courants sont nombreux et déphasés les uns par rapport aux autres
et plus la résultante pourra devenir négligeable.

I-1-10 Facteur d’amplification ou facteur de qualité : [2]

Le facteur d’amplification est utilisé pour évaluer l’effet d’une injection


harmonique locale sur un réseau, il permet de calculer la tension harmonique et le courant
harmonique dans les condensateurs et les transformateurs à la résonance.
Pour un récepteur (R, L) relié à un réseau de puissance de court circuit S ccA et compensé
par une batterie de condensateur de puissance Qc provoquant une résonance.

9
CHAPITRE
Son expression Iapprochée est : Généralités sur les harmoniques

Qc × S ccA R
F≈ ≈ (I-24)
P Lω

I-2 Sources harmoniques : [9] [10]


Les appareils électroniques sont les principaux responsables de la pollution harmonique,
mais les autres charges du réseau peuvent également y contribuer, ces équipements
connaissent une diffusion croissante ces dernières années, ils constituent une source de
pollution importante.

Les charges déformantes, ou encore appelées récepteurs non linéaires, appellent sur le
réseau électrique des courants déformés, qui lorsqu’ils sont importants en amplitude et aussi
en fonction de l’impédance du réseau, vont modifier l’allure de la tension sinusoïdale.

I-2-1 Les principales sources de courants harmoniques :

Les courants harmoniques ne proviennent en général pas de l’alimentation mais du réseau


client, ils sont en général dus à la présence d’une charge électrique non linéaire dans un
réseau électrique.

 L’éclairage :
L'éclairage public par lampes à décharge ou tubes fluorescents est générateur de courants
harmoniques. Le taux individuel d'harmonique 3 peut même dépasser 100% pour certaines
lampes fluo compactes, d’où une attention particulière à porter à la détermination de la
section et de la protection du conducteur neutre qui, véhiculant la somme des courants
d'harmonique 3 des trois phases, risque un échauffement important.

Figure I-3 : Courant absorbé par l’éclairage fluorescent.

10
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
 Les bobines saturées :
Les bobines saturées ont une impédance qui varie en fonction du l'amplitude de courant qui
les traverse. De ce fait, elles provoquent une déformation notable de ce courant.

 Les appareils à arc électrique :


Ce sont les fours à arc à courant alternatif, dont la puissance peut atteindre une dizaine de
MW, et les machines de soudure à l’arc à courant alternatif ou continu. Le spectre d’émission
harmonique de ces appareils est continu et contient des inter-harmoniques d’amplitudes non
négligeables. Le contenu harmonique est relativement modéré. On ne peut le négliger du fait
que la puissance consommée est forte.

 Les convertisseurs statiques:

La présence de convertisseurs statiques (pont de Graëtz) engendre un courant en créneaux.

Figure I-4 : courant absorbé par redresseur

 Les variateurs de vitesse :


Les variateurs de vitesse pour moteurs à courant continu et asynchrones constituent des
sources ponctuelles d’harmoniques, on pourrait prendre en considération leurs problèmes
lors de l’achat ou de l’installation de l’équipement.

Figure I-5 : Variateur de vitesse à fréquence variable.

11
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
 Les liaisons de transport d’énergie :
Les liaisons de transport d’énergie en haute tension continue sont aussi des sources de
courants harmoniques ponctuelles et pour ce là, les filtres font partie de l’installation. Les
liaisons de haute tensions à courant continu (HTCC) se composent de : matériel statique,
matériel magnétique, lignes de transport et filtres.

 Les alimentations à découpage :

Les alimentations à découpage constituent un type de charge non linéaires, ces charges ne
laissent passer le courant que d’une manière impulsionelle celui-ci est alors riche en
harmoniques on les retrouve dans les micros ordinateurs et des matériels électroménagers.

Figure I-6 : Alimentation à découpage dans un micro-ordinateur

 Charge électrodomestiques :

Ce terme englobe tous les appareils domestiques de faible puissance tels que les récepteurs
de télévision, les magnétoscopes, etc… Ces charges sont présentés en grand nombre sur le
réseau et bien que de puissance unitaire réduite, elles sont responsables d’une part de la
pollution harmonique.

12
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
I-2-2 Les principales sources de tensions harmoniques :

Les récepteurs tels que les moteurs asynchrones et les transformateurs participent à la
distorsion de l’onde sinusoidale de la tension mais ne sont pas les principaux responsables.

 Les alternateurs :

Le contenu harmonique de la tension générée par les alternateurs est lié à la qualité du
bobinage et des pièces polaires. Le taux de distorsion harmonique en tension est
généralement inférieur à 5 % à vide et inférieur à 1 % en charge.

 Les machines tournantes :


Elles génèrent des harmoniques de rang élevé et d’amplitude très faible. Les petites
machines synchrones sont génératrices de tensions harmoniques de rangs impairs.

 Les transformateurs :
Les transformateurs peuvent être générateurs de tension harmonique lorsqu’ils fonctionnent
en régime saturé. Sur les réseaux, le taux de distorsion harmonique en tension de ces
appareils reste toujours inférieur à 1 %.

13
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
Allures typiques des courants harmoniques émis par les principaux équipements
perturbateurs : [2]

Type de charge Appareils concernés Courant absorbé Spectre harmonique correspondant

Tubes fluorescents
Eclairage
Lampes à vapeur HP

Micro-informatique
Redresseur Télévisions
monophasé à Lampes à ballast
diodes avec électronique
filtrage,
alimentation à
découpage
Variation de vitesse
Redresseur des moteurs
triphasé à asynchrones
thyristors avec
filtrage
Régulation de
puissance des fours à
Gradateur résistances
monophasé Modulation de
puissance des lampes
halogènes
Variation de vitesse
Redresseur des moteurs à
triphasé à courant continu et
thyristors des moteurs
synchrones

Machines-outils
Moteur Appareils
asynchrone électroménagers
Ascenseurs

14
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
I-3 Effets des perturbations harmoniques : [11]
La présence d’harmoniques de courant ou de tension conduit à des effets néfastes sur le
réseau de distribution, dont on distingue deux types d’effets des harmoniques :

I-3-1 Les effets instantanés :

Ils se traduisent par des conséquences immédiates sur le fonctionnement


des matériels.
La présence d’harmoniques crée des troubles de fonctionnement :

 Altération des caractéristiques du signal de sortie des appareils :

Ceci concerne les appareils produisant une image électronique, comme les écrans des
téléviseurs et d’ordinateurs.
Ce phénomène apparait pour de forts niveaux de tension harmonique ou des rangs
élevés.

 Mauvais fonctionnement des systèmes électriques :


Ceci concerne les systèmes qui utilisent la tension comme référence, ainsi que certains
variateurs.
Cet effet se produit en présence des tensions harmoniques, qui perturbent les
dispositifs de régulation, ce qui influence les conditions de commutations des
thyristors

 Vibration et bruit :
Les courants harmoniques génèrent des vibrations et des bruits acoustiques dans les
appareils électromagnétiques tels que les transformateurs et les inductances et aussi les
machines tournantes.
Cet effet est dû soit aux efforts électromagnétiques proportionnels aux courants
instantanés en présence dans les transformateurs et les inductances ou bien par des
couples mécaniques pulsatoires, dus aux champs tournants harmoniques dans les
machines tournantes.

15
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
 Dysfonctionnement des systèmes de protection et des relais :
Les dispositifs de protection et les relais utilisant les courants de charge peuvent être
affectés par la présence d’harmoniques, dans la mesure où ceux-ci modifient la valeur
instantanée de ces courants.

 Perturbations induites sur les lignes à courant faible :


Une ligne à courant faible, par exemple une ligne téléphonique, peut être perturbée
lorsqu’elle chemine le long d’une canalisation de distribution électrique ou circulent des
courants et tensions déformés.

 Provocation de phénomènes de résonance :


Ce phénomène se caractérise par une valeur maximale de l’impédance du réseau vue par la
charge. Et pour peu que cette dernière se comporte comme une source de courants
harmoniques, on observera donc des surtensions, pouvant dépasser 7 à 8 fois la valeur de la
tension considérée dans le cas d’un réseau pur (sans compensation). L’association des
éléments capacitifs et inductifs sur le réseau, entraine l’apparition de phénomène de
résonance, traduisant l’expression suivante :

LCω 2 = 1 (I-25)

I-3-2 Les effets différés (ou effets à long terme) :


Ils sont essentiellement de nature thermique. Hormis la fatigue mécanique et le
vieillissement des matériaux soumis aux vibrations, l’effet à long terme prédominant est
l’échauffement.

 Echauffement des condensateurs :


Les condensateurs sont sensibles aux surtensions dues aux harmoniques qui favorisent les
pertes. Ces dernières, causes de l’échauffement, sont dues à deux phénomènes :
Conduction et hystérésis dans le diélectrique.

16
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

 Echauffement du aux pertes supplémentaires des machines et des


transformateurs :

Les pertes joule :


Sont uniquement liée au coutant harmonique qui circule dans les éléments du réseau. La
valeur des pertes varie selon l’impédance harmonique rencontrée.

Les pertes fer :


Sont liées à la présence de tensions harmoniques ou de courant harmoniques. Elles
comprennent les pertes par hystérésis et les pertes par courant Foucault. Elles prennent leur
importance dans les matériels utilisant les circuits magnétiques (moteurs, transformateurs…).

 Echauffement des câbles et des équipements :


L’effet de peau et l’élévation des pertes diélectriques dans l’isolant avec la fréquence, si le
câble est soumis à une distorsion de tension non négligeable, sont responsables de cet
échauffement.

 Le vieillisement des isolants :


Le vieillissement des isolants est souvent du à une contrainte en tension consécutive à la
présence des harmoniques, et donc à une augmentation locale du courant de fuite, ou encore à
l’échauffement exagéré dans les conducteurs. Les plus spectaculaires de ce type d’effet est la
destruction d’équipement (condensateur, disjoncteur...).
Ces effets dégradent le rendement des équipements et diminue leurs durée de vie.

17
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
I-4 Méthodes de calcul des courants et tensions harmoniques : [2]

I-4-1 Les outils de calcul :

Le calcul manuel des différentes grandeurs harmoniques au sein d’un circuit est
pratiquement limité à l’étude de réseaux comportant moins d’une demi-douzaine d’éléments
(lignes, transformateurs, charges, etc...). Si le réseau étudié est plus complexe, le recours à un
logiciel de simulation devient préférable.
L’analyse et le diagnostic d’une installation électrique passent avant tout par la mesure. Et
les résultats numériques identifiés des creux de tension, variation de fréquence ou surtension
ainsi que ceux des harmoniques sont les indicateurs nécessaires pour analyser une installation
électrique en temps.

I-4-1-1 Calcul littéral :


Dans le cas ou la structure du réseau perturbé reste relativement simple, le calcul littéral des
différentes grandeurs harmoniques est possible. On peut déterminer analytiquement les
tensions et les impédances harmoniques en différents points du réseau, ainsi que les courants
harmoniques traversant les divers éléments.

I-4-1-2 Calcul numérique :


Pour déterminer respectivement une tension, une impédance, un courant harmonique en un
sommet ou à travers un ouvrage du réseau, il faut connaitre, d’une part les impédances de
chaque ouvrage et d’autre part les tensions et courants harmoniques imposé par les sources
perturbatrices.

I-4-1-3 Logiciels :
Si le réseau étudié est plus complexe, le recours à un logiciel de simulation devient
préférable. Deux catégories de logiciels sont utilisées par les entreprises de transport ou de
distribution d’électricité : les logiciels de simulation de réseaux et ceux dédiés au matériel.

I-4-2 Mesure des harmoniques : [2]


Déférentes techniques et méthodes de mesures peuvent être utilisées pour évaluer la
pollution harmonique sur un réseau industriel ou une installation électrique. Il est tous d’abord
nécessaire de restituer dans quel cadre et dans quel objectif vont s’effectuer les mesures :
simple évaluation globale de l’état d’un réseau de distribution en vue de statuer sur la qualité

18
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques
de celui-ci, remontée des données de mesures appropries, essais en laboratoire des
caractéristiques de matériels.
Ainsi il est impératif de choisir le niveau de sophistication de l’équipement en fonction de
type de mesure à réaliser. Une simple mesure du facteur de crête du signal, courant ou
tension, permit de savoir si l’on a affaire à un signal déformé ou non. En effet, lorsque l’on
s’éloigne de la valeur fatidique de (1,414) pour le facteur de crête on est en présence d’un
signal déformé. D’autre part. La visualisation de la déformation de l’onde de signal, tension
ou courant, peut être observée à l’aide d’un oscilloscope et d’une pince de mesure appropriée.
Dans la pratique en électrotechnique ont distingue deux niveaux de taches relatif aux
problèmes de la pollution harmonique :

 Une analyse de premier niveau :


Repérer, identifier, qualifier le niveau de pollution harmonique sur l’installation électrique
et comparer avec la norme ou les recommandations en vigueur.

 Une analyse de deuxième niveau :


Quantifier le niveau de pollution harmonique par rang harmonique afin de définir le type de
filtrage à mettre en œuvre ou de fournir ses indications.

I-5 Les solutions de filtrage : [9]


Avant d’envisager de mettre en place une solution de filtrage pour combattre les
harmoniques, il faut s’intéresser au mode de raccordement du récepteur pollueur vis-à-vis de
l’installation concernée et aussi vis-à-vis d’autre charges présentes sur le même réseau.

I-5-1 Les filtres passifs :


Le filtre passif associe un condensateur et une inductance placés en série, dans le but
d’obtenir la fréquence de résonance sur un harmonique donné. Le filtre passif donc défini au
cas par cas afin d’être accordé sur un harmonique précis à filtrer, alors le courant
harmonique s’oriente vers le filtre et non vers le reste de réseau. Pour des tensions
harmoniques en distingue deux types de filtres.

19
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

 les filtres résonants (ou filtre de type shunt) :

Un filtre résonant a pour objet de présenter une impédance très faible au passage d'un
courant harmonique à un rang déterminé.

La constitution d’un filtre résonant est semblable à celle d’une inductance anti harmonique.

 les filtres amortis :

Un filtre amorti se compose d’une capacité en série avec un ensemble constitué de la mise
en parallèle d’une inductance et d’une résistance appelée résistance d’amortissement. Il est
utilisé lorsque les performances demandées ne sont pas trop élevées.

Il est moins sensible aux variables de ses éléments (capacité, inductance et résistance) qu’un
filtre résonant. La résistance d’amortissement influe légèrement sur la valeur de la fréquence
d’accord.

I-5-2 Les filtres actifs

En plus des éléments inductifs et capacitifs propres aux filtres passifs, les filtres actifs
comprennent des convertisseurs de puissance. Ce sont des sources de courants ou de tensions
qui éliminent les perturbations harmoniques en injectant en série ou en parallèle sur le réseau
des courants, des tensions ou les deux à la fois, en opposition par rapport aux perturbations
existantes.

Circuit de stockage
Filtre d’entrée Onduleur
d’énergie

Commande

Figure I-7 : structure générale d’un filtre actif

20
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

Le filtre actif peut être placé soit en parallèle ou en série avec la charge :

a)Filtrage actif parallèle :

Il existe deux types de fonctionnement pour un filtre parallèle

- compensation des courants harmoniques.

- compensation des tensions harmoniques.

Réseau Charge

Filtre actif

Figure I- 8 : schéma de principe d’un filtre actif parallèle

b) Filtrage actif série :

Le filtre actif est parcouru par la totalité du courant de charge, mais il ne supporte en
fonctionnement normal que la tension harmonique qui est généralement d’amplitude faible.

En cas de court-circuit coté charge, il doit par contre supporter toute la tension du réseau et
le courant de court-circuit. Un moyen de protection efficace lui est donc associé.

Réseau Filtre actif série Charge

Figure I-9 : schéma de principe d’un filtre série

c)Filtrage hybride (mixte actif-passif) :

Le filtrage mixte ou hybride résulte de l’association d’un filtre passif et d’un filtre actif.
L’intérêt des filtres mixtes est que le filtre passif prend en charge la compensation
d’une grande partie des harmoniques ; le filtre actif maintient les performances de filtrage en
fonction de l’évolution de la charge et du réseau.

21
CHAPITRE I Généralités sur les harmoniques

I-5-3 Comparaison entre filtrage actif et passif : [13]

Critère Filtre actif Filtre passif

Interaction entre filtres Risque de destruction de filtres


voisins Pas de risque accordés à des fréquences
voisines.
Rangs harmoniques compensés Tous les rangs harmoniques En général, un filtre passif par
dans sa bande passante rang harmonique à compenser.

Risque de détérioration lorsque


Surcharge Pas de risque le courant harmonique à
compenser dépasse son
dimensionnement.
Vieillissement Risque de dégradation des
Pas d’influence performances (dérive de la
fréquence d’accord)

Raccordement Etude préalable simplifiée Etude au cas par cas parfois


complexe.

Surveillance de fonctionnement Réalisée par le système de Pas de surveillance particulière


contrôle-commande

Cout Cout du filtre plus élevé faible Cout du filtre plus faible
cout d’étude de Etude de dimensionnement
dimensionnement parfois complexe obligatoire

22
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

Introduction :

Lors de la conception d’une installation électrique, on doit tenir compte de toutes les
perturbations auxquelles elle peut être exposée en présence de charges polluantes. Plusieurs
solutions sont mises en œuvre pour éliminer ou réduire l’effet de ces perturbations. Il est donc
nécessaire d’utiliser des modèles précis pour tous les éléments du réseau, avant de les intégrer
dans un programme de calcul. Nous ferons dans ce chapitre, une représentation des différents
modèles utilisés pour les éléments du réseau (sources, ligne, transformateur, etc…) des charges
linéaires et des charges non linéaires (pont Graëtz).

II-1 Réseau industriel : [13]


L’architecture d’un réseau de distribution électrique industriel est plus au moins
complexe suivant les niveaux de tension, la puissance demandée et la sureté
d’alimentation requise.

Figure II.1 : Structure générale d’un réseau de distribution

23
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-2 Propagation des harmoniques sur le réseau : [2] [14]

En règle générale, sur un réseau de distribution comprenant un certain nombre de départ issue
d’un même poste source, on peut considérer que les tensions harmoniques se propagent plus
facilement dans le sens des niveaux de tension décroissants (de HT vers la BT), que dans le sens
inverse. Les courants harmoniques quant à eux circulent mieux en direction des niveaux de
tension supérieurs, comme explique la figure suivante.

Figure II.2 Propagation des harmoniques

Les charges raccordées aux réseaux apportent une atténuation supplémentaire qui croit
en fonction de leurs niveaux, on constate que l’influence des lignes est négligeable
jusqu’au rang 7, si la longueur reste inférieure à 30 Km environ comme le montre la figure
suivante :

24
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

Figure II.3 : Atténuation du courant sur un réseau en fonction de la fréquence [14]

Les conditions de propagation dépendent de :

 La puissance de court-circuit :

La propagation de la tension harmonique à un impact sur la valeur de la puissance de court-


circuit. L’impédance de court-circuit en un point du réseau est inversement proportionnelle à la
puissance de court-circuit disponible en ce point. Aussi l’impact des harmoniques sera d’autant
plus réduit si la puissance de court-circuit est grande.

 La puissance de la charge installée :

La perturbation harmonique est importante dans un niveau de charge élevé.

 Condensateur de compensation :

Si des injections de courants harmoniques ont des fréquences correspondantes à celle de la


résonance, on observe des tensions harmoniques importantes.

25
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

En dehors des résonnances, les batteries de condensateurs ont un effet bénéfique sur le réseau,
car elles absorbent les courants harmoniques.

 La distance de poste source :

En s’éloignant du poste source, le facteur d’amplification décroit, et la perturbation augmente.

II-3. Impédance des réseaux : [7]


Les tensions et les courants harmoniques injectés sur les réseaux, se propagent par
l’intermédiaire des lignes et des transformateurs.
L’impédance des éléments du réseau conditionne largement la propagation des
perturbations harmoniques.
L’impédance harmonique équivalente du réseau, vue de s es différents points est une
fonction de la fréquence. Pour la calculer, on utilise un schéma équivalent du réseau.
La position et le sens de l’observateur doivent être précisés pour calculer l’impédance
harmonique équivalente du réseau.

 Influence des impédances du réseau sur les valeurs du courant harmonique :

Les courants harmoniques des charges non linéaires sont modélisés par des sources de
courant indépendantes du réseau.
Dans la réalité cette modélisation est très approximative. Les courants harmoniques
sont influencés par l’impédance du réseau amont. Lorsque celle-ci croit, en
générale le courant harmonique décroit.

Les harmoniques de courants de valeurs les plus élevés ( , I7) décroissent fortement
lorsque l’impédance de la source croit. Ainsi, la tension harmonique n’est pas
proportionnelle à l’impédance de source.

Vh = Z s × I h (II-1)

26
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-4 Resonance: [14]

L’association d’éléments capacitifs et inductifs sur les réseaux électriques entraine


l’apparition de phénomène de résonance. Ceux-ci se manifestent par des valeurs très élevées
ou très faibles de l’impédance par rapport au réseau sans résonance traduisant l’expression :

= (II-2)

Les surintensités et les surtensions causées par la résonance peuvent occasionner de graves
dommages sur les installations (destruction de condensateurs par exemple).
On distingue deux types de résonances, selon que les éléments capacitifs et inductifs sont
associés en série ou en parallèle.

II-4-1. Résonance parallèle

La branche constituée par l’inductance L en parallèle avec le condensateur C forme un

Système résonant parallèle.

Figure II-4 : Résonance parallèle.

L’expression simplifiée de l’impédance globale :

Lω r
Z= (II-3)
1 − Lω r2C

Il y a résonance lorsque le dénominateur - est égal à zéro, cette impédance est alors

infinie. La fréquence de résonance est donnée par l’expression suivante

1
f = (II-4)
2π LC

27
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-4-2 Résonance série :

La branche constituée par une inductance L en série avec un condensateur C, forme un


Système résonant série.

Figure II-5 : Résonance série.

A partir des éléments L et C en série, l’impédance globale s’exprime par la relation


suivante :

1− LCωr2
Z= (II-5)

II-5 Modélisation des éléments du réseau en régime harmonique :

II-5-1 Les sources :

C’est la transformation de l’ensemble des énergies convertibles en énergie électrique. Les


unités de production sont diversifiées et classées en fonction de la nature des énergies
converties, de leur capacité de production et de leur dynamique (temps de réaction).

La diversité des sources permet de les classer selon :

 Les unités qui produisent beaucoup de puissance, mais dont les changements de régime
sont lents à mettre en œuvre (centrale nucléaire par exemple).

 Des unités facilement manœuvrable, mais dont les puissances assez faible (éoliennes,
barrage…etc

28
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-5-2 Modélisation d’un réseau amont : [15]

Lorsqu’on étudie le réseau d’un utilisateur donné, le réseau amont auquel il est relié est
caractérisé par sa puissance de court-circuit au point de raccordement. En régime harmonique,
celui-ci est modélisé par une inductance L en série avec une résistance R dont les valeurs sont
déterminées de la façon suivante :

Figure II-5 : modèle d’un réseau amont.

 En régime normal :

U n2
Lcc = (II-6)
ω0 Pcc

 En régime harmonique :

R ( h) = h × R (II-7)

U n2
Lcc = h × (II-8)
ω0 Pcc

Avec ω0 : pulsation correspondante à la fréquence fondamentale en (Hz)

Pcc : puissance de court circuit du réseau en (MVA)

Un : Tension nominale en (kV)

 Modèle d’un réseau amont et aval :

Figure II-6 : Modèle d’un réseau amont et aval.

29
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

Dans ce schéma, avant le point A, on à un réseau amont, après le point A on à un réseau aval.

a) Réseau aval : L’impédance équivalente ne tient compte que des éléments en aval du réseau.

b) Réseau amont : L’impédance équivalente ne tient compte que des éléments en amont du
réseau.

II-5-3 Modélisation d’un réseau électrique en régime harmonique : [2]

En général, on rencontre des problèmes de résonance sur des réseaux industriels comportant
des condensateurs de compensation de l’énergie réactive. Ces réseaux peuvent être simplifiés en
représentent, en aval du transformateur principal, une charge perturbatrice (modélisé par une
injection harmonique) en parallèle avec une charge non perturbatrice (modélisée par une charge
inductive) et un condensateur.

Figure II-7 modèle d’un réseau électrique.

Les caractéristiques des différents éléments de ce réseau sont les suivants :

Scc : Puissance de court-circuit du réseau amont HTB

Rlig , Xlig : Résistance et réactance linéiques pour la ligne HTB

30
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

L : longueur de la ligne HTB

Sn : Puissance nominale du transformateur HTA/HTB

Ucc : Tension de court-circuit

Pch : Puissance active de la charge non perturbatrice

Qch : Puissance de compensation de la batterie de condensateur

Ce réseau peut être modélisé conformément à la figure II-8. On néglige les pertes joule dans
les enroulements du transformateur HTB/HTA de sorte que celui-ci est modélisé seulement à
partir de son inductance de fuite. La charge est représentée par une réactance Xch et une
Rch
résistance Rch en parallèle telle que tan β = .
X ch

Figure II-8 modélisation d’un réseau.

II-5-4 Modélisation d’une ligne de transport : [16]

Le moyen de transport de l’énergie électrique, de la source vers le client est fait à travers
des lignes aériennes. Ces dernières sont utilisées dans les réseaux de transport d’électricité.
Elles servent au transport sur les longues distances de l’électricité produite par les diverses
centrales électriques. Et ses lignes modélisées par un quadripôle symétrique donné par le
schéma équivalent en « π » pour la composante appropriée de chaque rang harmonique.
Deux paramètres importants sont considérés pour la modélisation harmonique de la ligne :
Effet de peau et la longueur de la ligne.

31
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

• Effet de peau :
Ce phénomène d’origine électromagnétique existe dans tous les conducteurs parcourus par
des courants alternatifs. Il provoque la décroissance de la densité de courant et une
augmentation de la résistance du conducteur, cela signifie que le courant ne circule pas
uniformément dans toute la section du conducteur.

Figure II-9 : modèle d’un câble ou d’une ligne aérienne.

La figure II-9 illustre le schéma en (π) de la ligne ou R, L et Qc sont respectivement la


résistance (mΩ/km), l’inductance en (mH/km) et la perte latérale capacitive en (kVar/km)
transversale.

L’impédance équivalente de la ligne est donnée par la relation suivante :

 En régime nominal :

Z = R + jLω0 (II-9)

Y = jCω0 (II-10)

 En régime harmonique :

Z (h) = R + jhω0 L (II-11)

Y (h) = jhCω0 (II-12)

32
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

• Calcul de R : [2]

On sait que la résistance R dépend de la résistivité du type de matériau utilisé et de la


section S du conducteur.

Résistivité des lignes et des câbles :

Type de Alu-acier Aluminium Cuivre Almélec


matériau

R en
(mΩ/Km) et
R= 34000/S R=29000/S R=18000/S R=32000/S
S en (mm2)

II-5-5 Modélisation d’un transformateur : [2]

Un transformateur est modélisé en régime harmonique, par une inductance Lp en parallèle


avec une résistance Rp et une résistance Rs en série.

Figure II- 10 Modèle d’un transformateur

33
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

 En régime normale :

1 U n21
Rs = × (II-13)
100 S n

U n22
R p = 20 × (II-14)
ω0 Pcc

U cc U2
Lp = × n (II-15)
100 ω0 Pcc

 En régime harmonique :

U cc U2
Lp = × n ×h (II-16)
100 ωO Pcc

Avec Sn : Puissance nominale du transformateur en (MVA)

Ucc : Tension de court-circuit en (%)

Un2 : Tension nominale au secondaire du transformateur en (kV)

ω0 : Pulsation correspondante à la fréquence fondamentale en (Hz)

L’utilisation d’un couplage zigzag au secondaire du transformateur, figure (II-11) permet


d’éviter le transfert de la composante homopolaire au primaire. Elle est bien adaptée au cas de
charge non linéaire du type redresseur de courant et de grandeurs, dont le contenu harmonique
homopolaire est statistiquement très élevé. [17]

Figure II- 11 modèle d’un transformateur YZ

34
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-5-6 Modélisation d’une machine tournante : [18]

Les machines asynchrones sont modélisées de la même manière en régime harmonique, par
l’association en série d’une résistance R et d’une inductance X. précisons encore que ces
modélisations ne sont valables qu’en régime harmonique et non à la fréquence fondamentale du
réseau. Elles fonctionnent en alternateur ou en moteur sans modifier l’impédance harmonique de
cet élément.

II-5-6-1 Machines asynchrones :

Les machines asynchrones se composent de deux pièces principales :

• Le stator : est relié au réseau ou au variateur de vitesse.

• Le rotor : est constitué de conducteurs en court-circuit qui sont parcourus par des
courants induits par le champ magnétique créé par les courants statorique.

Figure II-12 : Moteur asynchrone à cage

Son schéma équivalent est représenté sur la figure suivante :

Figure II-13 modèle d’une machine asynchrone

35
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

En régime harmonique on considère la branche magnétique Ls et Rf ouverte car la réactance


correspondante augmente proportionnellement avec la fréquence.

Il reste le circuit statorique et rotorique ce sont des résistances et les inductances en série, dont
les valeurs combinées sont déterminées par la puissance active et réactive consommées par le
moteur.

Le modèle équivalent en régime harmonique :

Réseau

Figure II-14 : modèle de la machine asynchrone en régime harmonique.

Calcul de R et X pour une machine asynchrone :

En régime harmonique :

Le champ dû à la circulation des courants harmoniques dans le stator est un champ tournant à
la fréquence de h = 50 HZ

U n cos( θ d )
R= × ×h (II-17)
3 Id

Un
X ≈Z= ×h (II-18)
3I d

Cd × S n
R = 0,4 × × h (II-19)
Cn × I d2

36
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

En régime permanent :

Le champ tournant induit par la rotation du rotor, apparait tourner très lentement. C’est
pourquoi les grandeurs des impédances utilisées en régime harmonique sont proches des
grandeurs qui l’on peut mesurer lorsque le rotor est bloqué au démarrage.

U n cos(θ d )
R= × (II-20)
3 Id

Un
X ≈Z = (II-21)
3I d

Sn : puissance nominale en (MVA).

Id : courant du démarrage.

: Cosinus de l’angle θd au démarrage.

Cd : couple au démarrage.

II-5-6-2 Machines synchrones : [16]

Les machines synchrones donnent des harmoniques de denture de rang élevés et d’amplitudes
souvent négligeables. Les petites machines synchrones sont toutefois, génératrice de tension
harmonique de rang 3.

En général, le générateur est isolé du réseau est lié par un transformateur à couplage YD et
donc, l’impédance harmonique n’est pas importante dans ce cas.

Son schéma équivalent est représenté sur la figure suivante :

Figure II-15 : modèle de la machine synchrone en régime harmonique.

37
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-5-7 Modélisation du pont de Graëtz : [18]

Le redresseur (figure II-16) est supposé être associé à une inductance de filtrage du courant
continu de très grande valeur de façon à ce que le courant Id soit parfaitement lissé.

Les courants en ligne I1, I2 et I3. Prennent à tour de rôle la valeur (et la forme) du courant Id
continu, chaque thyristor assure la conduction du courant pendant 1/3 de période.

L’amplitude des courants harmoniques de rang h :

Ih= I1/h (II-22)


Avec h=6K ± 1, K=1, 2, 3… (Entiers naturels) et I1 étant la valeur efficace du fondamental.

Figure II-16 : Montage en pont de Graëtz

Le courant Id1(t) est décomposé en série de fourrier selon la formule suivante :

3 1 1 1
Id1 (t ) = 2 I d max (cos ωt − cos 5ωt + cos 7ωt − cos 11ωt + ......) (II-23)
π 5 7 11

Les harmoniques du rang 5, 7 dont les amplitudes théoriques sont les plus importantes, les
harmoniques 11 et 13 sont conserves tandis que les harmoniques 17 et 19 sont éliminés, les
harmoniques restants sont de rang 6k ± 1, avec K entier naturel.

38
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

Le courant de chaque phase est donné par la figure suivante :

Figure II-17 : courant théorique en amont du redresseur avec une impédance Zs

La tension V est telle que :

dI1 dI
V = e1 + L = e2 + L 2 (II-24)
dt dt

dI1 dI 2
2V = e1 + e2 + L( + ) (II-25)
dt dt

dI1 dI 2 d ( I1 + I 2 ) dI
L( + )=L =L d =0 (II-26)
dt dt dt dt

Par conséquent :

2V = e1 + e2 (II-27)

e1 + e2
V= (II-28)
2

Le même phénomène se manifeste entre T2 et T3, puis entre T3, et T1aussi dans la polarité
négative du redresseur entre les thyristors T4, T5 et T6.

39
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-5-8 Compensation : [16]

Les condensateurs sont caractérisés par leur capacité C déduite de la valeur de la puissance
réactive qu’ils fournissent à 50 HZ. Cette capacité est insérée entre leur point de raccordement
au réseau et le point origines des tensions.

V(1)
Réseau

Figure II- 18 : Modèle de la compensation.

Q
OÙ : C= (II-29)
U 2ω0

C : la capacité de condensateur.

Q : la puissance réactive.

ω0 : pulsation.

40
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-5-9 Modélisation d’une charge linéaire : [15]

Le moteur : est modélisé par une résistance Rm en série avec une réactance Xm

 En régime normal :

U n2
Rm =  Q2 
(Ω) (II-30)
 1+ P
 P2 
 

U n2
Lm =  P2 
(H) (II-31)
ω  1+ 2 Q

 Q 

 En régime harmonique :

U n2
Rm =  Q2 
h (Ω) (II-32)
 1+ P
 P2 
 

U n2
Lm =  P2 
h (H) (II-33)
ω  1+ 2 Q

 Q 

II-6 Solution de filtrage avec des filtres passifs : [2]

Des solutions ont été développées pour désensibiliser les installations industrielles vis-à-vis
de la pollution harmonique. Une solution consiste à l’installation d’une inductance
antiharmonique en série avec les condensateurs de compensation sur chaque branche
monophasée (filtre de barrage).

Figure II-19 : Raccordement d’une inductance antiharmonique.

41
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

II-6-1 Principe de fonctionnement :

Le principe d’un filtre passif est de modifier localement l’impédance du réseau, de façon à
dériver les courants harmoniques et à éliminer les tensions harmoniques. On associe des
éléments capacitifs et inductifs de manière à obtenir une résonance série accordée à une
fréquence choisie.

Une connaissance précise des rangs harmoniques devant être filtrés et des atténuations
requises est nécessaire à la réalisation d’un filtre. Une telle étude est généralement menée à
l’aide d’un logiciel de simulation, différents types de filtres passifs sont utilisés.

II-6-2 Modélisation d’un filtre amorti :

Un filtre amorti se compose d’une capacité C en série avec un ensemble constitué de la mise
en parallèle d’une inductance (L’) et d’une résistance appelé résistance d’amortissement (r). Il
est utilisé lorsque les performances demandées ne sont pas très élevées.

Le schéma monophasé équivalent de l’installation d’un filtre amortie en aval d’un


transformateur HTB/HTA est représenté par la figure suivante :

Figure II-19 : modèle utilisé pour le calcul d’un filtre amorti

42
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

La fréquence de résonance d’un filtre amorti est donnée par :

1
fr = (II-34)
2π L'C

Le facteur de qualité d’un filtre est donné par :

1
F= (II-35)
2πL' f r

La fréquence antirésonance est donnée par :

1
f ar = (II-36)
2π ( L + L' )C

−1
1 1 1 
Z= +  +  (II-37)
jCω  R jLω 

II-5-9-3 Modélisation d’un filtre résonant :

La constitution d’un filtre résonant est semblable à celle d’un ensemble inductance
antiharmonique et un condensateur de compensation. Le filtre de résonant a pour objet de
présenter une impédance très faible au passage d’un courant harmonique à un rang déterminé.

Pour un filtrage d’un signal déformé entaché par plusieurs courants harmoniques, il
est nécessaire de prévoir un ensemble de filtre où chacun d’entre eux agit sur le rang
harmonique à éliminer, comme la montre le schéma suivant :

43
Chapitre II Modélisation des éléments du réseau

Figure II-20 : Filtre résonant agissant sur plusieurs rangs harmoniques

Le facteur de qualité de la résonance, est donnée par la relation suivante :


L
F = 2π f r (II-38)
r

fr : la fréquence de résonance.

L : inductance de filtre.

r : résistance d’amortissement.

R
Z= (II-39)
1 + jCω

44
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

Introduction :

Actuellement, il est devenu primordial de faire des études préliminaires sur les systèmes

électrotechniques tels que les machines électriques, transformateurs et particulièrement les réseaux

électriques avant les concevoir. La simulation est le moyen utilisé dans l’industrie pour faire ces

études préalables, il permet de rapprocher les modèles théoriques du fonctionnement réel du

réseau électrique en prévoyant également son comportement quelconque. La modélisation et la

simulation nous offrent l’avantage d’analyser et de prédire des observations inespérées lors

d’expérimentations. Cependant il dépend des performances et de la précision de la modélisation

utilisée. Récemment, plusieurs logiciels permettent la simulation et l’analyse des réseaux de

transport d’énergie électrique et des réseaux industriels, exemple PSAF, E.M.T.P, CYME et

MATLAB/SIMULINK,….

Pour simuler notre réseau, nous avons choisi le logiciel MATLAB/SIMULINK qui a l’avantage

de représenter le réseau par blocks (source, transformateur, ligne, charge, compensateur)

disponible dans la bibliothèque POWERLIB. Qui possède aussi l’avantage de disposer de

plusieurs algorithmes de calcul pour le cas des systèmes non linéaires, et une analyse détaillée des

résultats à l’aide des fonctions incorporées (FFT, TDH, impédance harmonique vue d’un jeu de

barre …etc)

Pour calculer la distorsion harmonique causée par la présence d’une charge polluante on a choisi

un réseau test qui contient 13 nœuds [19], le réseau est alimenté a partir d’un poste 69kV, les

branches capacitives des lignes et des câbles sont négligées, le schéma est représenté sur la figure

ci-dessous :

45
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-1 Représentation du réseau test : [19]

Figure III-1 : Réseau étudié

III-2. Paramètres du réseau :

III-2-1 source U = 69 kV

Scc = 1000 MVA

X
= 22,2
R

46
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

Les valeurs X et R de la source sont les suivantes :

U2
X = = 4,761 (Ω)
S cc

X 4,761
R= = = 0,214 (Ω)
22,2 22,2

III-2 .2 Générateur : = 13.98 -1.52 kV

Zg = (0.0366 + j1.365) Ω

III-2-3 Impédance des lignes et câbles :[19]

Les valeurs des lignes et câbles en pu (Valeurs de basse : Sb = 10000 kVA, Ub = 13.8kV) sont
les suivantes :

Lignes L1 L2 L3 L4 L5

R (pu) 0,00139 0,00122 0,00075 0,00157 0,00109

X (pu) 0,00296 0,00243 0,00063 0,00131 0,00091

Tableau III-1 : Tableau des paramètres des lignes et câbles en unités réduites

Les données des lignes et câbles en valeurs réelles sont représentés par le tableau III-2 :

Lignes L1 L2 L3 L4 L5
R(Ω) 0,02647 0,02323 0,014283 0,02989 0,02075
X(Ω) 0,05637 0,04627 0,01199 0,02494 0,01733
L(H) 0,00014 0,00122 0,00003 0,00006 0,00004

Tableau III-2 : Tableau des paramètres des lignes et câbles en valeurs réelles.

47
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-2-4 Transformateurs : [19]

Transformateurs T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7
U1 (kV) 69 13,8 13,8 13,8 13,8 13,8 13,8
U2 (kV) 13,8 0,48 0,48 4,16 0,48 0,48 2,40
Tap 69 13,45 13,45 13,11 13,45 13,8 13,11
S (kVA) 15000 1500 1250 1725 1500 1500 3750
R (pu) (10-3) 4,698 9,593 7,398 7,442 8,743 8,363 4,568
X (pu) (10-2) 7,9862 5,6694 4,4388 4,9537 5,6831 5,4360 5,4810

Tableau III-3 : Données des transformateurs

Les transformateurs sont munis de prises pour le réglage de la tension (Tap).

III-2-5 Données aux nœuds : [19]

Jeux de Vmoy (pu) Θ (degré) Pgén (kW) Qgén (kVar) Pch (kW) Qch (kVar)
barres
100 : UTIL-69 1,000 0,00 7450 540 ---- ----
01 : 69-1 0,999 -0,13 ---- ---- ---- ----
03 : Mill-1 0,994 -2,40 ---- ---- 2240 2000
50 : GEN-1 0,995 -2,39 2000 1910 ---- ----
51 : Aux 0,995 -3,53 ---- ---- 600 530
05 : FDR F 0,994 -2,40 ---- ---- ---- ----
49 : RECT 0 ,980 -4,72 ---- ---- 1150 290
39 :T3SEC 0,996 -4,85 ---- ---- 1310 1130
26 : FDR G 0,994 -2,40 ---- ---- ---- ----
06 : FDR H 0,994 -2,40 ---- ---- ---- ----
11 :T4 SEC 0,979 -3,08 ---- ---- 370 330
19 :T7 SEC 1,001 -4,69 ---- ---- 2800 2500
29 :T11 SEC 0,981 -4,16 ---- ---- 810 800

Tableau III-4 : Puissances et tensions aux nœuds (résultats de l’écoulement de puissance [19]

48
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-2-6 Compensation :

La puissance réactive fournie Q = 6000 kVar au nœud 03 : MILL-1.

III-2-7 Source polluante : [19]

Le variateur de vitesse pour moteur connecté au jeu de barres (49 : RECT) est modélisé en
régime harmonique par des sources de courant pour les différents rangs harmoniques, son spectre
est donné par le tableau suivant :

Rang harmonique Ih (%) Ih (A) Angle relatif (Degrés)

1 100 1426,01 00.00

5 18.24 260,104 -55.68

7 11.90 169,695 -84.11

11 5.73 81,71 -143.56

13 4.01 57,183 -175.58

17 1.93 27,52 111.39

19 1.39 19,821 68.30

23 0.94 13,404 -24.61

25 0.86 12,263 -67.64

29 0.71 10,124 -145.46

31 0.62 8,841 176.83

35 0.44 6,274 97.40

37 0.38 5,418 54.36

Tableau III-5 : les données de la source polluante.

49
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-2-8 Les charges : [15]

Les valeurs des charges sont données dans le tableau suivant et sont considérées comme des
charges linéaires (moteurs) qui sont constitués de résistances Rm et d’inductance Lm en série.

U n2
Rm = 
(III-1)

1+
Q2  P

 P2  

U n2
Lm = 
(III-2)
 2 
ω 1+ P Q

Q2  

Charges Ch1 Ch2 Ch3 Ch4 Ch5 Ch6 Ch7

R(Ω) 0.07189 15.768 0.06278 2.5248 0.04799 0.1165 0.3815

L(H) 0.000168 0.03734 0.000042 0.00577 0.0001257 0.006837 0.0009036

Tableau III-6 : les paramètres des charges linéaires.

50
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-3 Représentation du réseau test sous MATLAB/SIMULINK :

S2 S1 t
Clock
To Workspace

Ls2
Scope5 Ls1
VL2
Continuous
+ Scope 1
To Workspace6 v
-
+
v
-
VL2 T2 pow ergui
VL1 VL
L1
L2
+ Scope To Workspace4
v
+

- IL1
VT
-
i

VT2

To Workspace1
Ch1
Scope10T1
IL1
Scope4
To Workspace12
Scope6
VL3 i +
+ v VL1
- -
+
v IL3
- L3 tension V3 To Workspace5
To Workspace7 Scope3
IL C L4 L5
Ch2 VL3 Scope8 To Workspace11
IT3
i
+
-
To Workspace8

iT T4
T3 T6 T7

Scope7 if T5
IF I 11 I7 I5
i
+
-
To Workspace9 +
v Scope9
-
IF Ch4
VCH7
VCH1
Ch7
Ch6
To Workspace3
Scope1 tension V1 Ch5
+
+

v ICH3
-
-
i

To Workspace2
I 37 I 35 I 31 I 29 I 25 I 23 I 19 I 17 I 13
VCH

Ch3 Scope2
ICH
To Workspace10

Figure III-2 : réseau test de 13 nœuds.

51
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-4 Formes d’ondes et spectres des signaux :

Nous prenons les formes des signaux et leurs spectres aux niveaux des jeux de barres
importants.

III-4-1 Les tensions :

 Jeu de barres (100 : ULTIL-69) :

TDH =0,42%

Figure III-3 : Forme d’onde et spectre de la tension au de jeu de barres (100-UTIL-69)

 Jeu de barres (50 : GEN-1) :

TDH = 2,28%

52
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

Figure III-4 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (50 : GEN-1).

 Jeu de barres (03 : MILL-1) :

TDH = 3,10%

Figure III-5 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (O3-MILL-1).

 Jeu de barres (05 : FDR F) :

TDH =3,11%

Figure III-6 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (05 : FDR F).

53
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Jeu de barres (49 : RECT) :

TDH = 7,25%

Figure III-7 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (49 : RECT).

 Jeu de barres (39 : T3 SEC) :

TDH=2,75%

Figure III-8 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (39 : T3 SEC).

54
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Jeu de barres (29 : T11 SEC) :

TDH=2,87%

Figure III-9 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (29 : T11 SEC).

 Jeu de barres (11 : T4 SEC) :

TDH=3,08%

Figure III-10 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (11 : T4 SEC).

55
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Jeu de barres (19 : T7 SEC) :

TDH =2,79%

Figure III-11 : Forme d’onde et spectre de la tension au jeu de barres (19 : T7 SEC).

 Au niveau du primaire du transformateur T3 :

TDH=3,06%

Figure III-12 : Forme d’onde et spectre de la tension au primaire de T3.

56
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Au niveau de secondaire du transformateur T3 :

TDH=7,18%

Figure III-13 : Forme d’onde et spectre de la tension au secondaire de T3.

Commentaires :

La distorsion harmonique de la tension est assez importante au niveau du jeu de barres


(49 : RECT) 7,25% et cette valeur est supérieur à la valeur imposé par la Commission
Electrotechnique International (CEI) 5%. Alors qu’elle est relativement acceptable aux
niveaux des autres jeux de barres de basses et moyennes tensions.
Au niveau des jeux de barres HT (69kV) la distorsion harmonique est très faible ce qui
est en accord avec les résultats de la bibliographie.

D’après les spectres harmoniques des tensions nous remarquons la prépondérance du rang
5 par rapport au rang 7 et rang 11 dans tous les jeux de barres.

Le variateur de vitesse pour moteurs connectés au jeu de barres (49 : RECT), produit
une distorsion harmonique qui influence sur tous les jeux de barres de ce réseau.

57
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

Comparaison entre les résultats trouvés et ceux donnés par la référence [19] :

N° de jeu de barres Jeu de barres TDH de la référence TDH de la simulation


(%) (%)

01 100 : UTILL-69 0,28 0,42

02 01 : 69-1 0,37 0,40

03 03 : MILL-1 1,93 3,10

04 50 : GEN-1 1,87 2,28

05 51 : Aux 1,81 2,12

06 05 : FDR F 1,94 3,11

07 49 : RECT 8,02 7,25

08 39 : T3 SEC 1,80 2,75

09 26 : FDR G 1,93 3,08

10 06 : FDR H 1,93 3,08

11 11 : T4 SEC 1,90 3,08

12 19 : T7 SEC 1,81 2,79

13 29 : T11 SEC 1,84 2,87

Tableau III-7 : Résultats des TDH de tension dans les différents jeux de barres.

Interprétation des résultats :

Nous constatons que les résultats trouvés sont assez proches de ceux publiés dans la
référence [19].

Cette légère différence des résultats est due à l’utilisation de modèles différents
notamment pour les transformateurs où nous avons tenus compte de la branche
magnétisante (Modèle MATLAB) contrairement à l’article, de plus les méthodes de
calcul utilisés par le logiciel MATLAB sont différentes de celles utilisées dans la
référence.

58
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

III-4-2 Les courants :

Nous prenons les formes d’ondes et leurs spectres pour les courants à travers quelques lignes et
câbles du réseau.

 Ligne L1 :
TDH=6,13%

III-14 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers la ligne L1.

 Ligne L2 :

TDH=8,96%

III-15 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers la ligne L2.

59
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Ligne L3 :
TDH 4.00%

III-16 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers la ligne L3.

 Ligne L4 :

TDH=0,81%

III-17 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers la ligne L4.

60
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

 Ligne L5 :

TDH=0,82%

III-18 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers la ligne L5.

 Secondaire du transformateur T3 :

TDH = 22,92%

Figure III-19 : Forme d’onde et spectre du courant passant à travers le secondaire du T3.

61
Chapitre III Evaluation de la distorsion harmonique

Les valeurs de TDH de courant des lignes sont données dans le tableau suivant :

Lignes L1 L2 L3 L4 L5 Secondaire du
transformateur T3

TDHi(%) 6,13 8,96 4,00 0,81 0,82 22,92

Tableau III-8: résultats de TDH de courants dans les lignes.

Conclusion :

La distorsion harmonique de courant dans le réseau diminue dans le sens des niveaux de tension
décroissante MT (TDH de L1=6,13%) vers BT (TDH de L5=0,82%)

Pour les courants à travers les lignes du réseau, nous remarquons que le TDH est élevé par
rapport aux tensions cela explique que les courants sont plus sensibles à la distorsion harmonique.

Lorsque le TDH est élevé on dit que le signal est perturbé ou pollué et pour résoudre ce
phénomène de propagation des harmoniques dans ce réseau on utilise le dispositif de filtrage
(filtre résonant) dans le chapitre suivant.

62
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

Introduction :

Avant d’envisager de mettre en place une solution de filtrage pour combattre les harmoniques, il
faut s’intéresser au mode de raccordement du récepteur pollueur vis-à-vis de l’installation
concernée et des autres charges présentes sur le même réseau pour calculer le filtre qui
correspond.

Le but de ces filtres est de ramener le TDH à une valeur inférieure à 5% comme l’impose la
Commission d’Electrotechnique International (CEI).

Dans ce chapitre on place des filtres résonant au niveau de jeu de barres (49 : REC T), qui
consiste à éliminer les harmoniques du rang 5 et rang 7, car la distorsion harmonique de la tension
au niveau de ce jeu de barres est de (7,25%).

V-1 Calcul de filtre résonant :

Le filtre résonant est constitué d’une inductance L en série avec un condensateur C. et leurs
valeurs sont calculer à la fréquence de résonnance correspondant à la fréquence de l’harmonique à
éliminer. Et si le signal est déformé et comprend plusieurs rangs harmoniques, on doit prévoir à
chaque rang un filtre accordé.

Q
C= (V-1)
U 2ω0

1
L= (V-2)
C ωh2

U = 0,48 × 10 +3 V

On a  6000
Q c = ×10 + 3 Var
 3

Les paramètres de filtre résonant pour éliminer l’harmonique 5 :

ω 0 = 2π f avec f = 60 Hz

ω5 = 2π f 5 avec f 5 = 300 HZ

63
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

C = 0,026588 (F)
 −5
L 5 = 1,0585517 × 10 (H)

Les paramètres de filtre résonant pour éliminer l’harmonique 7 :

ω0 = 2π f avec f = 60 Hz

ω7 = 2π f 7 avec f 7 = 420 HZ

C = 0,026588 (F)
 −6
L 7 = 5,40077 ×10 (H)

Les résultats de calcul des filtres qui correspondent aux rangs harmoniques sont donnés dans le
tableau suivant :

Rang d’harmonique Rang 5 Rang 7

L en (H) 0,10586617 10-6 5,4007741 10-6

C en (F) 0,026588 0,026588

Tableau IV-1 : les paramètres des filtres résonants.

64
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

IV-2 Représentation du réseau test sous MATLAB/SIMULINK avec filtre résonant :

S2 S1 t
Clock
To Workspace

Ls2
Scope5 Ls1
VL2
Continuous
+
To Workspace6 v
-
+ Scope 1
v
-
VL2 T2 pow ergui
VL1 VL1
+

IL2 L1
-
i

Scope16 +
v
Scope To Workspace4

+
- IL1
VT2

-
i
VT2
L2
To Workspace18 To Workspace1
Ch1
Il2 T1
Scope10
IL1

To Workspace12
Scope6 VL3 Scope4
Scope14 i + VL5
+ + Scope18 v
v
-
VL1 - IL5 -
+
L3 IL3 L4 i To Workspace5
To Workspace7 v Scope3 Scope17 + L5 tension V3
To Workspace16 - i -
IL3 C +
- il4
Ch2 VL3 Scope8 To Workspace11 To Workspace20
IL4 To Workspace19
Vpt3 IT3
Scope15
i
+
Il
To Workspace8 -
VL4 Scope11 iT3
IT1 T4
+ T3 T6 T7
To Workspace17 v
- i
To Workspace13 +
-
VPTT3
Scope7 if iT T5
IF I 11 I 7 I 5
i
+
-
To Workspace9 +
v Scope9
-
IF VCH7
Ch4 VCH7
Ch7
Ch6 To Workspace3
Scope1 tension V1
+

ICH1
-

+
i

v
-
+

ICH3
+

To Workspace2 ICH2
-
i

I 37 I 35 I 31 I 29 I 25 I 23 I 19 I 17 I 13
i

Ch5
VCH3

Ch3 Scope2 ICH1


ICH3 ICH To Workspace15
To Workspace10 To Workspace14

Scope12 Scope13

Filtre résonant

Figure III-2 : réseau test avec filtrage.

65
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

IV-3 Formes d’ondes et spectres des signaux des tensions avec filtrages :

Nous prenons les formes des signaux et leurs spectres aux niveaux des jeux de barres importants

 Au niveau de jeu de barres (03 : MILL-1) :

 Après le placement du filtre résonant accordé à l’harmonique 5, on obtiendra les


résultats suivants :

TDH=0,61%

Figure IV-1 : forme d’onde de tension Figure IV-2 : spectre de la tension

 Après l’ajout du filtre résonant accordé à l’harmonique 7, on obtiendra les résultats


suivants :

TDH=0,11%

Figure IV-3 : forme d’onde de tension Figure IV-4 : spectre de la tension

66
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

 Au niveau de jeu de barres (50 : GEN-1) :

 Après le placement de filtre résonant accordé à l’harmonique 5, on obtiendra les


résultats suivants :

TDH=0,59%

Figure IV-5 : forme d’onde de tension Figure IV-6 : spectre de la tension

 Après l’ajout du filtre résonant accordé à l’harmonique 7, on obtiendra les résultats


suivants :

TDH=0,11%

Figure IV-7 : forme d’onde de tension Figure IV-8 : spectre de la tension

67
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

 AU niveau de jeu de barres (05 : FDR F) :

 Après le placement de filtre résonant accordé à l’harmonique 5, on obtiendra les


résultats suivants :

TDH=0,61%

Figure IV-9 : forme d’onde de tension Figure IV-10 : spectre de la tension

 Après l’ajout du filtre résonant accordé à l’harmonique 7, on obtiendra les résultats


suivants :

TDH=0,11%

Figure IV-11 : forme d’onde de tension Figure IV-12 : spectre de la tension

68
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

 Au niveau de jeu de barres (49 : REC T) :

 Après le placement de filtre résonant accordé à l’harmonique 5, on obtiendra les


résultats suivants :

TDH=1,04%

Figure IV-13 : forme d’onde de tension Figure IV-14 : spectre de la tension

 Après l’ajout du filtre résonant accordé à l’harmonique 7, on obtiendra les résultats


suivants :

TDH=0,27%

Figure IV-15 : forme d’onde de tension Figure IV-16 : spectre de la tension

69
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

 Au niveau de jeu de barres (19 : T7 SEC) :

 Après le placement de filtre résonant accordé à l’harmonique 5, on obtiendra les


résultats suivants :

TDH=0,59%

Figure IV-17 : forme d’onde de tension Figure IV-18 : spectre de la tension

 Après l’ajout du filtre résonant accordé à l’harmonique 7, on obtiendra les résultats


suivants :

TDH=0,11%

Figure IV-19 : forme d’onde de tension Figure IV-20 : spectre de la tension

70
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

IV-4 Comparaison des résultats de TDH avant et après le filtrage :

N° de jeu de Jeu de barres TDH avant TDH après TDH après e


barres filtrage (%) filtrage filtrage
(rang5) % (rang5,7) %
01 100 : UTILL-69 0,42 0,58 0,10

02 01 : 69-1 0,40 0,58 0,10

03 03 : MILL-1 3,10 0,61 0,11

04 50 : GEN-1 2,28 0,59 0,11

05 51 : Aux 2,12 0,58 0,11

06 05 : FDR F 3,11 0,61 0,11

07 49 : RECT 7,25 1,04 0,27

08 39 : T3 SEC 2,75 0,59 0,11

09 26 : FDR G 3,08 0,61 0,11

10 06 : FDR H 3,08 0,61 0,11

11 11 : T4 SEC 3,08 0,61 0,11

12 19 : T7 SEC 2,79 0,59 0,11

13 29 : T11 SEC 2,87 0,59 0,11

Tableau IV-2 : les résultats des TDH des tensions avant et après le filtrage.

71
Chapitre IV Dépollution harmonique du réseau

Interprétation des résultats :

On remarque d’après les résultats du tableau IV-2 que les filtres placés en parallèle au niveau de
jeu de barre (49 : RECT) ont fait diminuer les TDH de tension aux niveaux de tous les jeux de
barres du réseau.

Conclusion :

Le variateur de vitesse pour moteurs connectés au jeu de barres (49 : RECT), produit une
distorsion harmonique qui influence tous jeux de barres du réseau. Les résultats obtenus dans le
tableau ci-dessus après le filtrage sont très satisfaisants, le filtre résonant a fait diminuer les taux
de distorsion harmonique, ce qui montre l’efficacité de ce filtre. On peut dire aussi, qu’un seul
filtre suffit pour dépolluer ce réseau.

72
Conclusion générale :
Ce travail à été consacré à l’étude de la distorsion harmonique dans un réseau industriel
moyenne tension de 13 nœuds.

Nous avons constaté que la distorsion harmonique de tension causé par le variateur de
vitesse est acceptable sauf au niveau du nœud pollueur (TDH = 7.25%). Généralement la
distorsion en tension diminue en remontant vers les niveaux de tension élevés (le TDH à la
source est de 0.42%).

Nous constatons que contrairement aux tensions, les courants présentent des TDH
importants en remontant vers les niveaux de tensions élevés (le TDH dans L1 est de 6.13%).

Les filtres résonants connectés au jeu de barres pollueur, réduisent d’une manière
significative la distorsion harmonique de tension.

Enfin ce travail, nous a permis de toucher un peu à un domaine aussi vaste qu’est la
pollution harmonique dans les réseaux électriques.
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«Pollution harmonique due aux redresseurs triphasés et la stratèges de dépollution »

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« Les harmoniques sur les réseaux électriques. »

Direction des études et des recherches de l’EDF. Edition Eyrolles, 1998.

[3] : D. OLLIVIER

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[4] : T. DEFLANDRE, J. MARTINON

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expérimentales »

Thèse pour l’obtention du titre doctorat, Université Poincaré-Nancy I


Résumé et mots clés

Résumé
Ces dernières années, l’utilisation croissante des dispositifs d’électronique de puissance dans les
systèmes électriques à entraîné de plus en plus des problèmes liés aux perturbations ou distorsions
harmoniques des réseaux électriques.

La distorsion harmonique est générée par les charges connectés au réseau et qui absorbent des
courants non sinusoïdaux. Ces harmoniques de courant vont à leur tour générer des tensions
harmoniques aux différents points de connexion au réseau, cette pollution harmonique à des effets
nocifs sur les éléments du réseaux qui peut également conduire à l’échauffement des câbles et des
équipements électriques ou bien encore à l’arrêt soudain des machines tournantes voire la destruction
totale de ces équipements.

Pour diminuer ou supprimer ces perturbations et ainsi améliorer la qualité d’énergie distribuée,
plusieurs solutions existent :

 La réduction de l’impédance de court-circuit.

 La modification du convertisseur statique polluant.

 Les dispositifs de filtrage.

L’utilisation de dispositif de filtrage tels que les filtres passifs dits résonants ou amortis peut ainsi
empêcher les courants harmoniques de se propages dans les réseaux électriques.

Ce travail à été consacré à l’étude de la distorsion harmonique dans un réseau industriel moyenne
tension de 13 nœuds.

Nous avons constaté que la distorsion harmonique de tension causée par le variateur de vitesse est
acceptable sauf au niveau du nœud pollueur (TDH = 7.25%). Généralement la distorsion en tension
diminue en remontant vers les niveaux de tension élevés (le TDH à la source est de 0.42%).

Nous constatons que contrairement aux tensions, les courants présentent des TDH importants en
remontant vers les niveaux de tensions élevés (le TDH dans L1 est de 6.13%).

Les filtres résonants connectés au jeu de barres pollueur, réduisent d’une manière significative la
distorsion harmonique de tension.

Enfin ce travail, nous a permis de toucher un peu à un domaine aussi vaste qu’est la pollution
harmonique dans les réseaux électriques.

Mots clés

distorsions harmoniques, TDH, Les filtres résonants, jeu de barres, tension harmonique, courant
harmonique, rang harmonique.

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