0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
165 vues17 pages

Note - Cours - Geometrie Des Masses

Ce document présente les notions de base de la géométrie des masses, notamment la définition et le calcul du centre de masse pour différents systèmes matériels comme des plaques, des quarts de circonférence ou des quarts de disque.

Transféré par

williandry NDJEWE
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
165 vues17 pages

Note - Cours - Geometrie Des Masses

Ce document présente les notions de base de la géométrie des masses, notamment la définition et le calcul du centre de masse pour différents systèmes matériels comme des plaques, des quarts de circonférence ou des quarts de disque.

Transféré par

williandry NDJEWE
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 17

CENTRE INTERNATIONAL MULTISECTORIEL DE FORMATION ET

D’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS DE MVENGUE

GEOMETRIE DES MASSES


(BTS)

M. NGARI Septembre 2022


CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Introduction

La géométrie des masses regroupe les définitions et la recherche des propriétés d’un
certain nombre de paramètres caractérisant les systèmes matériels. A tout système matériel on
associe :
 un point appelé centre de masse et dont la connaissance fournit une information
globale sur le système.

 une famille de paramètres appelés moments et produits d’inertie, qui caractérisent la


dispersion (ou inversement la concentration) des points du système autour d’un point,
d’une droite ou d’un plan donnés.

Les paramètres étudiés dans géométrie des masses jouent un rôle fondamental dans la
dynamique des systèmes et la résistance des matériaux.

1. Description d’un système matériel

1.1.Notion de point matériel

Les objets matériels qui, dans certaines circonstances, peuvent être considérés comme
petits et dont la position sera repérée avec suffisamment de précision par trois coordonnées,
seront appelés des « points matériels ».
On appelle ainsi « point matériel » un point doté de masse (mi). Ce concept est donc
une idéalisation, souvent utile, de la notion familière d’objet matériel.

1.2.Masse d’un système matériel

On appelle « système matériel », tout ensemble (fini ou non) de points matériels. Dans le
cas des systèmes constitués d’un nombre fini de points, on appelle masse m du système
matériel la somme des masses mi de chacun de ses n points :
𝑛

𝑚 = ∑ 𝑚𝑖
𝑖=1

Dans le cas d’un ensemble de points matériels très nombreux et très rapprochés les uns
des autres, on facilitera les calculs pratiques en adoptant une représentation continue du
système. A chaque élément différentiel d de courbe, de surface ou de volume, on associera
une masse élémentaire :
𝑑𝑚 = 𝜌𝑑Ω

 étant la masse unitaire (respectivement par unité de longueur, ou par unité de surface, ou par
unité de volume).
La masse totale du système matériel S aura ainsi l’expression :

𝑚 = ∫ 𝑑𝑚 = ∫ 𝜌𝑑Ω
𝑆 𝑆

Page 2
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

2. Centre de masse (ou d’inertie)


2.1.Détermination du centre de masse

On appelle centre de masse d’un système matériel S, le barycentre des différents


points de S affectés de leurs masses respectives.

Considérons dans l’espace, un solide de volume V, constitué d’un ensemble de n points


matériels M1, M2,…,Mi,…,Mn, de masse respective dm1, dm2,…,dmi,…,dmn.

Par définition, le centre de masse de l’ensemble des n points est le point G tel que :

∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GMi . dm = ⃗0
V
Pour déterminer la position de G dans le repère (O, x, y, z), il faut mettre cette
définition sous une forme plus facile à exploiter :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GMi = GO⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMi = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
OMi − OG ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗i − OG
⇒ ∫ (OM ⃗⃗⃗⃗⃗ ) . dm = O

V

⇔ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMi . dm − ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
OG . dm = ⃗0
V V

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ i . dm − OG
⇔ ∫ OM ⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ dm = 0

V V

⇔ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMi . dm − ⃗⃗⃗⃗⃗
OG. m = ⃗0
V

Finalement :

∫V ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMi . dm
⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗
OG =
m

Page 3
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Soit xi , yi et zi les coordonnées du point Mi .

On obtient à partir de la relation (6) les coordonnées


xG , yG et zG du centre de masse G :

∫V xi .dm ∫V yi .dm ∫V zi .dm


xG = , yG = , zG =
m m m

 Cas où le matériau est homogène :  = cte ; dm = dV ; m = V. Les relations ci-
dessus deviennent :

∫V xi .dV ∫V yi .dV ∫V zi .dV


xG = yG = zG =
V V V

Les coordonnées du centre de masse sont alors indépendantes de la nature du matériau.

 Cas où le solide est d’épaisseur constante (e) : V = e.S ; dV = e.dS, avec S la surface
du solide. Ces relations deviennent :

∫V xi .dS ∫V yi .dS ∫V zi .dS


xG = yG = zG =
S S S

G est appelé centre de surface.

Propriété : Si un solide possède un plan, un axe, ou un centre de symétrie, son centre de


gravité est situé respectivement dans le plan de symétrie, sur l’axe de symétrie ou au centre de
symétrie.

Remarques :

- Le centre de masse est souvent appelé « centre d’inertie », « barycentre » ou centre de


gravité
- La définition du centre d’inertie est indépendante du point O choisi.

Application 1 : déterminer la position du centre de


masse d’une plaque homogène en forme d’équerre,
de dimensions précises ci-contre.

Solution :

𝑑𝐴1 𝑑𝐴2
𝑏 𝑎
∫𝐴 𝑥𝑑𝐴 ⏞
∫0 𝑥 𝑎𝑑𝑥 + ⏞
∫𝑏 𝑥 𝑏𝑑𝑥
𝑥𝐺 = = 𝑏 𝑎
∫𝐴 𝑑𝐴 ∫0 𝑎𝑑𝑥 + ∫𝑏 𝑏𝑑𝑥

Page 4
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES
𝑏 𝑎
𝑥2 𝑥2
𝑎[ ] +𝑏[ ]
2 0 2 𝑏
𝑥𝐺 =
𝑎[𝑥]𝑏0 + 𝑏[𝑥]𝑎𝑏

Finalement :

𝑎2 + 𝑎𝑏 − 𝑏 2
𝑥𝐺 =
4𝑎 − 2𝑏

Le résultat de la position du centre de masse suivant y (yG) est identique pour des raisons de
symétrie (45°).

Application 2 : détermine le centre de masse d’un quart


de circonférence homogène, de rayon 𝑟0 .

Remarque : La circonférence est une courbe non


rectiligne. Le centre de masse n’appartiendra donc pas
nécessairement à cette courbe. Il faut ainsi calculer les
deux coordonnées xG et yG

Appliquons l’équation de base :

∫𝑆 𝑥𝑑𝑙 ∫𝑆 𝑥𝑑𝑙
𝑥𝐺 = = 𝜋𝑟0
∫𝑆 𝑑𝑙 2
avec :

𝑑𝑙 = 𝑟0 𝑑𝜃 (ou 𝑑𝑙 = √𝑑𝑥 2 + 𝑑𝑦 2 )

𝑥 = 𝑟0 𝑐𝑜𝑠𝜃

donc
𝜋⁄2 ⁄2
∫𝑆 𝑥𝑑𝑙 = 𝑟02 ∫0 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑑𝜃 = 𝑟02 [𝑠𝑖𝑛𝜃]𝜋0 = 𝑟02

ce qui entraîne :

𝑟02 𝑟0
𝑥𝐺 = =2
𝜋𝑟0 ⁄2 𝜋

On trouverait la même valeur pour yG (car il y’a un axe de symétrie à 45° par rapport à Ox).
2r0 2r0
G( ; )
π π

Le point G n’est donc pas un point de la courbe elle-même.

Page 5
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Application 3 : déterminer la position du


centre de masse d’une surface A homogène
constituée d’un quart de disque de rayon 𝑟0 .

Solution :
On sait que G appartient au plan Oxy. Il
suffit de déterminer alors xG et yG, soit :

∫𝑆 𝑦𝑑𝐴 ∫𝑆 𝑦𝑑𝐴
𝑦𝐺 = =
∫𝑆 𝑑𝐴 𝜋𝑟0 2
4

avec dA le plus grand élément différentiel associable à la coordonnée y :

̅̅̅̅ 𝑑𝑦
𝑑𝐴 = 𝐴𝐵

avec :

̅̅̅̅ = 𝑟0 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝐴𝐵

𝑦 = 𝑟0 𝑠𝑖𝑛𝜃 ⇒ 𝑑𝑦 = 𝑟0 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑑𝜃

ce qui donne :
𝜋⁄2
3
∫ 𝑦𝑑𝐴 = 𝑟0 ∫ 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑑𝜃
𝑆 0

𝜋⁄2
𝑐𝑜𝑠3 𝜃 𝑟03
= 𝑟03 [− ] =
3 0 3

alors :

𝑟 3 ⁄3 4𝑟
𝑦𝐺 = 𝜋𝑟02⁄4 = 3 𝜋0
0

L’existence d’un axe de symétrie conduit par un calcul analogue, à la même valeur pour 𝑥𝐺 .

 Cas d’une distribution discrète de masses

Exemple de systèmes rectilignes

Si un système de n points matériels est contenu dans une droite, le centre de masse G
de ce système appartient à la droite en question.

⇒ 𝑦𝐺 = 𝑧𝐺 = 0 = ∑ 𝑚𝑖 𝑦𝐴𝑖 = ∑ 𝑚𝑖 𝑧𝐴𝑖

Page 6
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Soit Ai les points de masse mi, tels que :

𝑚 = ∑ 𝑚𝑖 > 0

Supposons que ces points soient contenus dans la droite d définie par le point O et un
vecteur unitaire. On sait que :

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖 = 𝜆𝑖 𝐼𝑑 (𝜆𝑖 est un réel)

On a donc :

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑ 𝑚𝑖 𝑂𝐴
𝑚𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑖 = ∑ 𝑚𝑖 𝜆𝑖 𝐼𝑑

soit encore :

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑ 𝑚𝑖 𝜆𝑖 𝐼𝑑
𝑂𝐺 𝑚

ce qui prouve que G appartient bien à la droite d.

Remarque :

Pour des systèmes disposés suivant une entité comme une courbe non rectiligne, une
surface courbe plane, le centre de masse n’est pas nécessairement un point matériel de cette
entité.

Application : déterminer le centre de masse de deux points A1 (masse m1) et A2 (masse m2)

Prenons l’origine O de la droite d confondue avec A1, alors :

⃗⃗⃗⃗⃗ 1 + 𝑚2 𝑂𝐴
𝑚1 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ 2 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 = =
𝑚1 + 𝑚2 𝑚
⇔ 𝑚𝑂𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ 𝑚𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐺 = 𝑚2 𝐴1 𝐴2

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐴 1𝐺‖ 𝑚2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐺 = 𝑚2 (𝐴1 𝐺 + 𝐺𝐴2 ) ⇔ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐴 2𝐺‖
𝑚1

En particulier, si 𝑚1 = 𝑚2 , le centre se trouve au milieu du


segment ; sinon il est toujours plus près de la masse la plus lourde.
(Règle des segments inverses).

Page 7
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

2.2 Cas d’une distribution discrète de masses

Si un système S peut être décomposé en n parties simples d’aires connues (Si)


et de centre de gravités connus (xGi et yGi), alors, son centre de masse s’obtiendra à partir des
centres de masse des sous-ensembles.
𝑛
1
𝑦𝐺 = ∑(𝑆𝑖 . 𝑦𝐺𝑖 )
𝑆
𝑖=1
4
𝑛
1
𝑧𝐺 = ∑(𝑆𝑖 . 𝑧𝐺𝑖 )
𝑆
𝑖=1

Application : déterminer la position du centre de masse


d’une plaque homogène en forme d’équerre, de
dimensions précisées ci-contre.

Première solution :
Constatons que la symétrie matérielle de la pièce entraine
xG = yG

Décomposons la surface en deux rectangles A1 et A2, de


centres de masses et de surfaces connus :
Nous avons :
A1 = a b et A2 = (a – b) b

𝑏 𝑎
𝑥𝐺1 = 𝑒𝑡 𝑦𝐺1 =
2 2
𝑎−𝑏 𝑏
𝑥𝐺2 = 𝑎 − ( ) 𝑒𝑡 𝑦𝐺2 =
2 2

Appliquons la formule de base

𝐴1 𝑥𝐺1 + 𝐴2 𝑥𝐺2
𝑥𝐺 =
𝐴1 + 𝐴2

𝑏 𝑎−𝑏
(𝑎. 𝑏) + (𝑎. 𝑏) (𝑎 .
= 2 2 )
𝑎−𝑏
(𝑎. 𝑏) + (𝑎 −
2 )

𝑎2 + 𝑎𝑏 − 𝑏 2
=
4𝑎 − 2𝑏
En appliquant la formule pour yG, on trouve la même valeur que pour xG.

Page 8
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Deuxième solution :
Il est également possible de décomposer l’équerre en
deux carrés :
 A3, de coté a de centre de masse G3

 A4, de côté (a-b), de centre de masse G4. On


considère A4 comme une surface « négative »
Nous avons :

A3 = a2 et A4 = - (a-b)2

𝑎 (𝑎 + 𝑏)
𝑥𝐺3 = 𝑦𝐺3 = 𝑥𝐺4 = 𝑦𝐺4 =
2 2

Application de la formule de base


𝐴3 𝑥𝐺3 +𝐴4 𝑥𝐺4
𝑥𝐺 = 𝐴3 +𝐴4

𝑎 𝑎+𝑏
𝑎2 +(−(𝑎−𝑏)2 )( ) 𝑎2 +𝑎𝑏−𝑏 2
2 2
= 2 2 =
𝑎 +(−(𝑎−𝑏) ) 4𝑎−2𝑏

Ce qui confirme le premier résultat.

3. Théorèmes de Guildin
3.1.Premier théorème de Guildin
Soit (C), une courbe du plan (O, 𝑟, 𝑧) de longueur L et
ne traversant pas l’axe (O, 𝑧).
D’après la définition de G :

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐿𝑂𝐺 𝑂𝑃 𝑑𝑙
𝑃∈𝐶
On projette sur l’axe (𝑟)

𝐿𝑟𝐺 = ∫ 𝑟𝑑𝑙
𝑃∈𝐶

Ou encore
2𝜋𝐿𝑟𝐺 = 2𝜋 ∫ 𝑟𝑑𝑙
𝑃∈𝐶

∫ 2𝜋𝑟𝑑𝑙 = 𝑆
𝑃∈𝐶
S : aire de la surface engendrée par (C)
tournant autour de l’axe (O, 𝑧).

Page 9
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Finalement 𝑆 = 𝐿2𝜋𝑟𝐺
Enoncé : L’aire de la surface engendrée par une courbe plane tournant autour d’un
axe de son plan, ne la traversant pas, est égale au produit de la longueur de la courbe
par le périmètre du cercle décrit par son centre d’inertie.

Application 1 : déterminer le centre de masse d’un


quart de circonférence homogène de rayon 𝑟0

Solution :
La pièce est symétrique : 𝑟𝐺 = 𝑦𝐺
En faisant tourner le quart de circonférence autour
de l’axe (O, 𝑦), on engendre une surface
hémisphérique :

𝐴𝐿 = 2𝜋𝑟𝐺 𝑙
1 𝜋𝑟0
(4𝜋𝑟02 ) = 2𝜋𝑥𝐺 ( )
2 2
ce qui donne :
2𝑟0
𝑥𝐺 = = 𝑦𝐺
𝜋

3.2. Deuxième théorème de Guldin


Soit (S), une courbe du plan (O, r, z) d’aire SL et ne traversant pas l’axe (O, z).

D’après la définition de G :

⃗⃗⃗⃗⃗ = ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑆𝑂𝐺 𝑂𝑃𝑑𝑠
𝑃∈𝑆
On projette sur l’axe (𝑟)

𝑆𝑟𝐺 = ∬ 𝑟𝑑𝑠
𝑃∈𝑆
Ou encore

2𝜋𝑆𝑟𝐺 = 2𝜋 ∬ 𝑟𝑑𝑠
𝑃∈𝑆

∬ 2𝜋𝑟𝑑𝑠 = 𝑉
𝑃∈𝑆
𝑉: 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑔𝑒𝑛𝑑𝑟é 𝑝𝑎𝑟 (𝑆)𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒(𝑂, 𝑧)

Finalement 𝑉 = 𝑆2𝜋𝑟𝐺

Page
10
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Enoncé : Le volume engendré par une surface plane tournant autour d’un axe de son
plan, ne la traversant pas, est égale au produit de l’aire de la surface par le périmètre
du cercle d’écrit par son centre d’inertie.
Remarques :
En utilisant le théorème de Guldin on peut :
 soit trouver 𝑟𝐺 , si on connait le volume ou la surface
 soit trouver le volume ou la surface, si on connait 𝑟𝐺

Application : déterminer la position du centre de masse d’un


quart de disque homogène de rayon 𝑟0 .

Solution :
La pièce est symétrique, alors : 𝑥𝐺 = 𝑦𝐺

Appliquons le théorème de Guldin

En faisant tourner le quart de disque autour de (𝑂, 𝑦), on engendre un volume


hémisphérique :

𝑉𝐴 = 2𝜋𝑟𝐺 𝐴

1 4 3 𝜋𝑟02
( 𝜋𝑟0 ) = 2𝜋𝑥𝐺 ( )
2 3 4
Ce qui donne :

4𝑟0
𝑥𝐺 = = 𝑦𝐺
3𝜋
Ce qui correspond au résultat trouvé précédemment.

(Voir Annexe 1, formulaire des centres d’inerties)

Page
11
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

4. Moment d’inertie (ou quadratique), Produit d’inertie

4.1. Moment d’inertie par rapport à un axe

Considérons toujours la même surface plane S constituée de n points matériels Mi, de


surface élémentaire dSi, et un axe  situé dans son plan.

On appelle moment d’inertie (ou quadratique), I (S), de la surface S par rapport à


l’axe , la quantité

I∆ (S) = ∬ ri 2 dS ri étant la distance de 𝑑𝑆𝑖 à 

Unité et signe
 Le moment quadratique est homogène à la puissance 4 d’une longueur, son unité est le
m4. il est toujours positif.
Considérons un repère orthonormé (O, x, y) :

Pour un élément dS, de coordonnées X et Y, le moment quadratique élémentaire par


rapport à l’axe Ox est, par définition, la quantité :

dIOx = Y 2 . dS

Pour l’ensemble de la section :


IOx = ∬ y 2 . dS

de même :
IOy = ∬ x 2 . dS

Remarques :
 Le moment quadratique est aussi appelé moment d’inertie de la section.
 Il est toujours positif

Page
12
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Exemple

b h
IOx (S) = ∬S y 2 ds = ∬S y 2 dx. dy = ∫0 dx ∫0 y 2 dy

∫ dx = ⟦x⟧b0 = b
0

h h
2
y3 h3
∫ y dy = [ ] =
0 3 0 3

𝑏ℎ3
d’où 𝐼(𝑂,𝑥) (𝑆) = 3

Cas des surfaces composées


Le moment d’inertie S, composées de n surfaces S1, S2, …, Sn, est égal à la somme
arithmétique des moments quadratiques des n surfaces :
n

IOy = ∑ IOyi
i=1
n

IOx = ∑ IOxi
i=1

4.2. Théorème d’Huyghens-Schteiner


Ce théorème, appelé également théorème des axes parallèles, permet de lier le moment
d’inertie par rapport à un axe quelconque avec le moment d’inertie d’un axe parallèle passant
par le centre d’inertie du solide.

Théorème : « Le moment quadratique d’une surface plane S par rapport à un axe quelconque
 de son plan est égal au moment quadratique de cette surface par rapport à un axe G
parallèle à  et passant par le centre d’inertie G de la surface S, augmenté du produit de l’aire
de la surface S par le carré de la distance entre les deux axes. »

Application du théorème de Huygens :

I∆ (S) = I∆G (S) + S. d2

Page
13
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Démonstration :
Par définition :
I∆ (S) = ∬ ri 2 dS
Remplaçons ri par sa valeur ri = riG + d :
⇒ I∆ (S) = ∬(riG + d)2 dS

⇔ I∆ (S) = ∬(riG 2 + 2riG d + d2 )dS

⇔ I∆ (S) = ∬ riG 2 . dS+2d ∬ riG dS + d2 ∬ dS


S S S

∬ riG dS = 0 définition du centre de gravité


S

∬ dS = S surface de la section considérée


S }

⇔ I∆ (S) = I∆G (S) + S. d2

Remarque : Le moment quadratique caractérise l’aptitude d’une section à tourner autour


d’un axe :
 plus le moment quadratique est grand, plus la section a du mal à tourner autour de
l’axe,
 plus l’axe s’éloigne du centre de gravité, plus le moment quadratique est grand.
Si la section peut être décomposée en n sous-sections Si de centre de gravité Gi et de
moment quadratique IGix ou IGiy connus :

IGy = ∑(IGiy + Si . (XGi − XG )2 )


i=1

IGx = ∑(IGix + Si . (YGi − YG )2 )


i=1

4.3. Moment produit ou produit d’inertie

Le moment produit (Ioxy ) appelé aussi « produit d’inertie » d’une


section droite  par rapport aux axes (Ox) et (Oy) est égal à :
 Pour un élément dS, le moment produit élémentaire par
rapport aux axes Ox et Oy est par définition la quantité :
dIOxy = X. Y. dS

Page
14
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

 pour l’ensemble de la section :

IOxy = ∬ x. y. dS
S

Unité et signe : Le produit d’inertie est homogène à la puissance 4 d’une longueur, son unité
est le m4. il peut être positif, négatif ou nul.

Propriétés : si l’un des axes est un axe de symétrie alors le produit d’inertie est nul.

Application
Supposons par exemple que (S) est symétrie par rapport à (Oy). Alors deux points M1
et M2 de (S) symétriques par rapport à (Oy) ont la même ordonnée mais des abscisses
opposées ; leur contribution au produit d’inertie s’annule.

Application du théorème de Huygens :

IOxy = IGxy + S. XG . YG

Si la surface peut être décomposée en n sous-sections de moments produits connus IOxyi , alors

IOxy = ∑ IOxyi
i=1

Si on cherche le moment produit d’une section par rapport à son centre de gravité et
que celle-ci peut être décomposée en n sous-sections de c.d.g. Gi connus et de moments
produits par rapport à leur c.d.g. connus IGixy , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶

IGxy = ∑(IGi xy + Si . (XGi − X G ). (YGi − YG ))


i=1

4.4. Moment quadratique polaire


On appelle moment quadratique polaire (I0), le moment quadratique par rapport à un point O
d’une section droite .

Page
15
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

(I0) est une quantité toujours positive, utilisée en torsion. Son expression est la suivante :
Pour un élément dS, à une distance r de O, le moment quadratique polaire élémentaire
par rapport à ce point est par définition la quantité :
dIO = ρ2 . dS
Pour l’ensemble de la section :

IO = ∬ ρ2 . dS
S

On peut écrire

ρ2 = x 2 + y 2

Soit :

IO = ∬ x 2 . dS + ∬ y 2 . dS
S S

Finalement, on obtient :

IO = IOx + IOy

Le moment quadratique polaire est donc égal à la somme des moments quadratiques
par rapport aux axes Ox et Oy.

Changement d’origine (Théorème de Huygens)


On démontre que :

IO = IGx + IGy + S. (XG 2 + YG 2 )

Ou bien :

IO = (IGx + S. YG 2 ) + (IGy + S. XG 2 )

Finalement, on obtient :

IO = IG + S. (OG)2

Page
16
M.NGARI
CIMFEP COURS
MVENGUE GEOMETRIE DES MASSES

Remarque : Les moments quadratiques s’ajoutent ou se retranchent. Cette propriété permet


une détermination aisée dans le cas de surfaces composées d’éléments simples.

Rayon de giration
Le rayon de giration est la distance entre un axe et un point où on peut considérer que toute la
surface est concentrée de telle sorte que son moment d’inertie demeure le même. Il est défini
comme la racine carrée du moment d’inertie divisée par l’aire S de la surface :

I
ix = √ Sx ou Ix = ix 2 . S,
Iy
iy = √ S ou Iy = iy 2 . S

4.5. Moments quadratiques usuels

Moments quadratiques ou inerties à connaitre

Page
17
M.NGARI

Vous aimerez peut-être aussi