Support de Cours: Economie-Gestion I
Support de Cours: Economie-Gestion I
SUPPORT DE COURS
ECONOMIE-GESTION I
DIABATE Valoua
Support de cours économie-gestion première année
SOMMAIRE
DOSSIER ECONOMIE
DOSSIER GESTION
CHAPITRE IV : LE SYCOA………………………………………………………………50
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Support de cours économie-gestion première année
PARTIE I
DOSSIER ECONOMIE
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I. Définition
Selon les experts comptables, l’entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en
œuvre des moyens intellectuels, physiques, financiers, pour extraire, transformer, transporter,
distribuer des biens ou des services, conformément à des objectifs définis par une direction,
en faisant intervenir à des degrés divers des motivations de profit et d’utilité sociale.
Illustration graphique
INPUTS OUTPUTS
o L’entreprise
est une unité répartition
Si l’entreprise, unité de production, induit, en aval, des flux physiques de biens, elle a aussi
OUTPUTS
besoin en amont, de flux physiques de travail avec, en contrepartie, des flux financiers pour
les rémunérer. Autrement dit, l’entreprise dans son activité de production a besoin de main-
d’œuvre (facteurs de production) avec en retour des moyens financiers pour les rémunérer.
L’entreprise est donc un employeur, source de revenus pour ses acteurs.
Force de travail
Revenu, salaire
Légende
REVENU DEPENSE MARCHE
Flux physiques DES
BIENS ET SERVICES
Flux financier
BIENS ET SERVICES
Retenons que l’aspect économique de son activité débouche sur la création de valeurs : la
valeur ajoutée et les gains de productivité.
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La valeur ajoutée (VA) est la différence entre la valeur de la production (le montant de la
vente) et la valeur des biens et services nécessaires à cette production (coût des intrants)
La richesse créée par l’entreprise (VA) est repartie entre les différentes parties prenantes
comme suit :
D’une période à une autre, les gains de productivité dégagés sont repartis entre les différentes
parties prenantes sous forme de variation de prix des facteurs et des produits.
La répartition des gains de productivité s’observe à ces divers niveaux comme suit :
L’entreprise est une organisation. Une organisation est une réunion d’individus et de
moyens structurée et hiérarchisée, avec une autonomie de décisions, qui, au travers de son
activité, cherche à atteindre ses objectifs. Trois éléments permettent de délimiter une
o
entreprise comme une cellule sociale :
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L’approche sociale implique une législation, donc l’obligation d’une gestion sociale par
l’établissement de bilans sociaux et de tableaux de bord sociaux permettant de suivre
les conditions sociales d’existence dans l’entreprise (salaires, emplois, hygiène, sécurité,
horaires, résultats…).
La reconnaissance de l’entreprise comme une cellule sociale passe nécessairement par
l’existence des représentants du personnel, d’un comité d’entreprise et de la mise en
œuvre d’indicateurs et de techniques permettant une véritable « gestion sociale » de
l’organisation.
La gestion sociale induit un emploi sûr, une rémunération équitable, une tâche et un
environnement social du travail acceptable sous peine d’être incapable à terme d’attirer,
de motiver et de conserver son personnel.
N.B : Des psychologues et des sociologues dont Elton Mayo, Fred Hertz berg, Abraham
Maslow, Mac Gregor…, ont enrichi par leurs analyses la conception sociale de
l’entreprise. Pour eux, l’atteinte des finalités économiques devra être le pendant de la
prise en compte des relations humaines. Ils ont insisté sur :
- la satisfaction des besoins de tous ordres (la hiérarchie des besoins de Maslow) ;
- le contenu et les conditions du travail (l’ambiance, l’ergonomie, la confiance mutuelle) ;
- les phénomènes de groupes et l’importance des relations interpersonnelles au sein du
groupe ;
- le rôle de la communication dans la satisfaction et la motivation des individus.
Remarque : le comité d’entreprise est l’instance composée du chef d’entreprise, des
élus du personnel et des délégués syndicaux ayant pour rôle l’analyse des problèmes
économiques et sociaux de l’entreprise.
Le tableau de bord : instruments de pilotage établit périodiquement contenant les
informations permettant d’engager les actions correctives en fonction des écarts constatés
entre les objectifs et les résultats.
o L’entreprise est un système ouvert finalisé
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Un système est une structure organisée réunissant plusieurs éléments différenciés mais
qui fonctionnent en interaction pour atteindre un objectif commun.
Aussi, ces décisions doivent s’imbriquer les unes aux autres, être coordonnées, suivies,
contrôlées et converger pour mener l’entreprise le plus efficacement possible vers ses
objectifs.
En cela, elles sont dites complexes, incertaines, irrévocables et prises par la direction
générale.
Dites moyennes décisions, elles portent sur la gestion des ressources : leur acquisition, leur
organisation et leur développement. Elles concernent généralement une fonction de
l’entreprise.
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Elle concerne une zone restreinte et portent sur l’exploitation courante ou quotidienne. Les
choix opérationnels sont répétitifs et ont pour objectif de rendre le processus de
transformation des ressources le plus efficace possible. Elles sont réversibles.
La classification suivante peut être dressée pour repérer les différents courants qui ont
étudié l’organisation, sa structure et son mode de fonctionnement.
- La théorie classique
Henri FAYOL (1841 – 1925) : préconise cinq impératifs dans la fonction administrative :
• Prévoir, c'est-à-dire sentir l’avenir, dresser le programme d’action,
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Henry FORD (1863 – 1947) est un industriel américain de la première moitié du XXième
siècle et fondateur du constructeur automobile FORD.
• Il révolutionnera l’industrie automobile à travers le fordisme, méthode
industrielle alliant un mode de production en série basé sur le principe de
ligne d’assemblage et un modèle économique ayant recours à des salaires
élevés.
• Il voit dans la consommation, la clé de la paix.
• Il est l’un des pionniers du welfare capitalism (capitalisme du bien-être),
constant à l’amélioration du niveau de vie des travailleurs.
Pour l’école classique donc, l’entreprise est un lieu de production, avec des exécutants
sans responsabilité ni pouvoir, dans lequel les agents agissent toujours rationnellement.
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Herbert SIMON (prix Nobel d’économie en 1978) met en évidence le fait que les structures
ne correspondent pas seulement à une division technique ou sociale, mais que des aspects
informels et décisionnels doivent être prises en compte. SIMON rejette l’idée de la rationalité
parfaite du décideur.
Pour lui, la rationalité parfaite pour au moins trois raisons :
- L’information est imparfaite et incertaine ;
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- Les capa cités de traitement des informations par les individus sont limitées ;
- Les agents sont en situation d’interdépendance : les choix des individus dépendent
les uns des autres.
Les décideurs ne peuvent appréhender l’ensemble des problèmes qui se posent à eux et
simplifient donc leur délimitation du champ d’analyse. Leur rationalité est contrainte et
limitée par l’environnement.
Leurs connaissances sont insuffisantes pour acquérir une image complète, objective et
rationnelle du problème.
Le décideur est donc condamné à une rationalité limitée et il est dans l’incapacité de
maximiser l’utilisation des ressources. Compte tenu de l’état d’ignorance dans lequel il se
trouve, il se contente des solutions satisfaisantes mais non optimales.
SIMON en déduira qu’une bonne décision découle souvent de la proximité entre la
source de l’information et l’action, ce qui fournit une nouvelle justification à la
décentralisation des décisions.
La gestion des structures, des procédures de travail, des contrôles et surtout de
l’information, de sa circulation, de la communication s’en trouve donc modifiée.
a- L’approche du système
En réaction à une approche des organisations centrées sur l’analyse des processus internes,
ANSOFF, DRUCKER, MINTZBERG…ont contribué à élargir le champ de vision.
L’entreprise fait partie d’une société et les données techniques, économiques, sociales et
culturelles s’imposent aux entreprises.
« l’entreprise est alors analysée comme un système dont les éléments en interdépendance
doivent coopérer et communiquer, ouvert sur l’environnement incertain et perturbateur,
sociotechnique et finalisé, avec des objectifs qui évoluent et des mécanismes régulateurs pour
piloter l’ensemble ».
b- La contingence
Jusqu’au début des années 1980, la théorie des organisations cherchait à lever l’équivoque sur
l’existence d’une structure idéale pour l’entreprise et comment y accéder ?
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A la différence des théories classiques qui cherchaient à établir la norme « bon » modèle
quelles que soient les entreprises, les théoriciens de la contingence ont entrepris de rechercher
une solution satisfaisante pour une entreprise spécifique dans un contexte particulier.
L’école de la contingence estime que chaque organisation est soumise à des éléments
spécifiques dits « facteurs de contingences », qui évoluent avec elle et qui influencent ses
choix et Plusieurs facteurs de contingence sont ainsi repérables :
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L’économie peut être définie comme l’étude de la manière dont la société alloue ses
ressources rares. La rareté, qui constitue l’élément fondamental sur lequel se focalise toutes
analyses économiques va contraindre l’homme à délimiter le champ d’analyse entre la
microéconomie, la macroéconomie, l’économie d’entreprise et la gestion.
La rareté est le caractère limité des ressources de la société.
Elle conduit à envisager les phénomènes économiques (consommation, épargne) à partir des
lois régissant l’activité économique de la cellule élémentaire.
La gestion, c’est l’accomplissement d’acte créateur à des degrés divers sans doute à toute
organisation. Les spécialistes de la discipline estiment que la gestion est à la fois la pratique et
la science du gouvernement, des organisations et plus particulièrement des entreprises.
Une gestion équilibrée doit être axée vers l’utilisateur des produits offerts par l’entrepreneur
qui doit pour cela prendre des décisions harmonisées sur son produit, en utilisant au mieux les
hommes et les capitaux dont il dispose.
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b- Le rôle du gestionnaire
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Stratégie générale
Planification stratégique
Actions
Contrôle
L’entreprise vit et agit au sein d’une économie nationale avec un système économique
particulier. Sa marge de manœuvre et ses décisions ne sont pas les mêmes si elle fonctionne
dans un système à économie de marché ou dans un système à économie planifiée.
Mais l’entreprise reste fortement influencée par les caractéristiques essentielles de
l’économie.
La rareté et le souci permanent de l’allocation efficace des ressources posent à toute
société la problématique majeure qui est la suivante :
Que produire ? Comment produire ? Et pour qui produire ?
Cette problématique trouvera sa réponse dans le choix que feront les décideurs politiques
entre les différents systèmes économiques :
- L’économie dirigée : est une économie où l’Etat prend toutes les décisions
relatives à la production et à la consommation. Un office de planification d’Etat
décide de ce qu’il faudra produire, la façon dont on produira et pour qui on
produira.
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- L’économie de marché libre : est une économie où l’Etat n’intervient pas ; les
individus ont donc la latitude de poursuivre leur propre intérêt et s’efforcent
d’obtenir le maximum qu’ils peuvent pour eux même sans aide ou intervention de
l’Etat.
- L’économie mixte : se situe entre les deux premiers types de marché. Dans une
économie mixte, l’Etat et le secteur privé interagissent pour résoudre les
problèmes économiques. L’Etat contrôle une part importante de la production par
l’impôt, les transferts et la fourniture de biens et services tels que la police ou la
défense. Il réglemente aussi la mesure dans laquelle les individus peuvent
poursuivre leur propre intérêt.
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Les critères de classification des entreprises peuvent être de deux ordres : la classification
juridique et la classification économique.
Elle met l’accent sur la notion d’appartenance et permet de répondre à la question : « à qui
appartient l’entreprise ? ».
LES ENTREPRISES
Une seule personne Séparation des -Régies directes -sociétés -Basées sur les
fournit à la fois : apporteurs de -établissements d’économie rapports sociaux et
-le capital travail et de capital. publics et mixte humains. Ces
-le travail commerciaux -Concessions
entreprises
-la direction La direction est -Entreprises
Elles peuvent adopter la s’appuient sur des
assurée par les nationalisées
principes de
forme sociétaire en
apporteurs de solidarité et non sur
constituant une EURL
capital ou de leurs la recherche exclusive
mandataires de profit
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Quelques commentaires
• Une EURL : une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Créer par une
seule personne qui n’est cependant responsable en cas de faillite qu’à concurrence du
montant du capital investi. Au même titre qu’une entreprise individuelle qui est
pourtant régit par le statut d’une société anonyme.
• La société est un contrat entre personnes (2 au minimum) réunissant des apports (en
espèces, en nature, en industries) en vue de réaliser et de partager des bénéfices.
• Les sociétés commerciales sont différentes entre elle au regard de deux critères
principaux : la responsabilité des associés et le degré d’ouverture de la société. On a
en effet :
SNC SARL SA
Une régie directe : c’est lorsque l’Etat ou la commune fournit le capital, assure l’exploitation
par ses propres agents et court les risques de l’exploitation. La régit directe est soumise aux
règles budgétaires et aux méthodes financières de la comptabilité publique.
Un office : c’est une entreprise publique jouissant d’une large autonomie de gestion beaucoup
plus proche des méthodes généralement appliquées dans les entreprises privées. Elle est
dirigée par un conseil d’administration composé des représentants du ministère et les
représentants des travailleurs.
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Une concession : c’est un procédé par lequel l’’Etat ou la commune cède à un opérateur
économique privé, son ou ses activités ou entreprise moyennant le respect de certaines
conditions précisées dans un cahier de charges et dans des conventions signées par le
concédant et le concessionnaire. La concession porte en général sur une période donnée et elle
est renouvelable.
Une régie intéressée : c’est lorsque l’Etat ou la commune garde l’exploitation publique pour
son compte, fournit le capital et court les risques de l’affaire mais l’agent chargé de
l’exploitation est intéressé au succès de l’entreprise. Il reçoit en outre une rémunération fixe,
en fonction du capital.
- Le chiffre d’affaire (CA) qui est le montant total des ventes réalisées permettant
de mesurer la part de marché détenue et la croissance de l’entreprise.
- La VA qui est la richesse réelle créée par l’entreprise sur une période donnée.
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C’est l’ensemble du capital social et des réserves engagés dans la mise en place de
l’entreprise et la poursuite des activités de production.
Remarque : au sein de chaque catégorie, une distribution plus ou moins marquée peut
s’opérer.
Le secteur regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. La classification de
Colin Clark repartit les entreprises en trois grands secteurs d’activités (mêmes activités
principales).
L’analyse sectorielle s’avère peu opérationnel en raison de l’hétérogénéité des secteurs. Ainsi,
l’analyse par branche sera nécessaire.
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La branche englobe les entreprises qui fabriquent le même produit. Les secteurs se
subdivisent en branches, ce permet dès lors d’affiner la classification des entreprises.
La filière quant à lui désigne toutes les entreprises qui participent aux étapes du processus de
production d’une famille de produits. Elle intègre donc diverses branches dont la
complémentarité des produits permet de fabriquer un produit final, industriel ou de
consommation.
Conclusion
Evaluation test
Faites une analyse de la pyramide de Maslow et dites si elle s’inscrit dans la conceptualisation
de l’entreprise.
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Support de cours économie-gestion première année
QUESTION THEORIQUE
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Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons les différents agents économiques, les opérations qu’ils
réalisent (leurs fonctions principales) et les relations qu’ils entretiennent entre eux à travers le
circuit simplifié de l’économie.
Les acteurs ou agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui participent à
l’activité économique appréhendée sous ces actes économiques (production, consommation,
épargne, investissement etc.). Les différentes transactions qu’ils entretiennent entre eux se
font généralement sur des marchés.
Dans une économie donnée, il existe une multitude d’agents économiques ; toutefois, ceux-ci
peuvent être regroupés en cinq grandes catégories.
• Les entreprises : ce sont des unités de production qui utilisent des moyens (facteur
capital et facteur travail) en vue de produire des biens et services marchands. Elles ont
pour fonction économique principale la production de biens et services à buts
lucratifs ;
• Les ménages : On appelle ménage un ensemble d’individus ayant des liens de parenté
ou non, vivant sous le même toit et réalisent leur opération de consommation
ensemble. Un ménage peut également être constitué d’un seul individu ou d’une
entreprise individuelle. Les ménages offrent aux entreprises leurs forces de travail et
reçoivent en contrepartie un revenu qui leur permet de consommer ;
• Les administrations : nous distinguons les administrations privées (syndicats, partis
politiques, associations, …) et les administrations publiques encore appelées Etat
(communes, conseils généraux, …). Elles ont pour fonction principale la production
et la fourniture de biens et services à buts non lucratifs à la collectivité ;
• Les institutions financières : ce sont les entreprises dont le rôle principal est de
collecter des dépôts et faire des prêts. On distingue les institutions financières non
bancaires et les institutions financières bancaires.
• L’extérieur : ce terme regroupe l’ensemble des unités non résidentes ayant des
relations avec l’économie nationale.
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NB : le reste du monde n’est pas considéré comme un secteur institutionnel en tant que tel.
2. Les marchés
Les agents économiques effectuent des transactions sur quatre grands marchés.
• Le marché des biens et services : il regroupe l’ensemble des marchés sur lesquels les
entreprises vendent leurs productions aux ménages et à d’autres entreprises. Sur ce
marché se détermine la production nationale, la demande et le niveau des prix ;
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• Le marché du travail : il est celui sur lequel se détermine le niveau des salaires, le
niveau de l’emploi et par différence le niveau de chômage ;
• Le marché des capitaux : sur ce marché s’établit le niveau des taux d’intérêt et le prix
des différents actifs financiers ;
• Le marché des changes : il permet l’échange de la monnaie nationale contre
l’ensemble des devises et la détermination du taux de change, c’est-à-dire le nombre
d’unités de monnaie étrangère que l’on peut obtenir pour une unité de monnaie
nationale.
A travers les différents marchés, les agents économiques effectuent plusieurs opérations à
savoir :
• Les opérations sur biens et services : ces opérations concernent toute création et
utilisation de biens et services. Ce sont : les opérations de production, les opérations
de consommation (consommation intermédiaire et finale), les opérations de formation
de capital ou investissement, les opérations avec l’extérieur ;
• Les opérations de répartition : ce sont celles liées à la répartition du revenu (salaire,
dividendes, licence, …) et au transfert en capital ;
• Les opérations financières : ce sont les opérations relatives à la création, à la collecte,
et à la mise en œuvre des moyens de financement de l’économie : création de
monnaie, crédit, placement, escompte, épargne, change, …
Dans cette partie nous présentons de façon simplifiée les agents économiques et les relations
qu’ils entretiennent entre eux.
Les agents considérés sont les entreprises, les ménages et l’Etat. Considérons que les ménages
ne dépensent pas la totalité de leurs revenus, donc conservent une partie sous forme
d’épargne. Cette épargne peut servir à l’achat d’actions ou d’obligations émises par les
entreprises qui s’en serviront pour l’acquisition de biens d’investissements (terrains,
machines, équipements, …). Cette épargne peut en outre être placée dans les institutions
financières et pourra servir au besoin aux entreprises pour investir.
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Support de cours économie-gestion première année
Les entreprises produisent et vendent des biens et services. Elles versent la totalité de la
valeur de la production aux ménages sous forme de salaire en contrepartie de la force de
travail que ceux-ci mettent à leur disposition.
Les ménages, grâce aux revenus perçus de la part des entreprises achètent des biens et
services et constitue une épargne.
L’Etat est le troisième acteur dans le circuit économique. Il prélève des impôts et taxes (dans
notre exemple, uniquement sur les ménages), achète des biens et services aux entreprises
(dépenses publiques) et effectue des transferts au bénéfice des ménages.
Le graphique ci-dessous résume les liaisons et les échanges entre les divers acteurs du circuit.
Revenus : Y= 1000
Marché des
facteurs
Epargne
Transferts F = 50
MENAGES
Impôts T=150
S=250
ETAT
Consommation : C=650
Le circuit des échanges peut être appréhendé sous deux optiques différentes : celle de la
Les flux réel prennent en compte l’optique de la production tandis que l’optique du revenu ne
prend en compte que les flux monétaires.
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Situation de test
Présentez un circuit à cinq agents économiques prenant en compte : l’Etat, les entreprises, les
ménages, les institutions financières et l’extérieur.
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L’entreprise peut être définie comme une organisation économique, de forme juridique
déterminée, réunissant des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, pour
produire des biens et/ou services marchands. Pour produire, l’entreprise met donc en œuvre
plusieurs facteurs de production.
Pour produire, les entreprises utilisent la main d’œuvre des travailleurs encore appelée facteur
travail. Cette main d’œuvre est hétérogène (diversifiée) et sa demande est fonction du type de
spécialisation des entreprises qui embauchent. En contrepartie de leur offre de travail aux
entreprises, les travailleurs reçoivent une rémunération qui leur permet de traduire sur les
différents marchés leurs besoins en achats de biens de consommation et en épargne.
Les moyens matériels sont les biens d’équipement qui seront utilisés dans le processus de
production pendant plusieurs années. Ils se dégradent partiellement par l’usure
(amortissement) ou sont frappés d’obsolescence (dépréciation de la valeur d’usage d’un bien
liée au progrès technique, la mode ou le changement de goût) et font l’objet d’un
déclassement. Ce sont aussi les matières premières utilisées pour obtenir le produit final.
Ce sont les biens intangibles utilisés dans le processus de production. Ce sont par exemple les
logiciels, la recherche et développement, la formation et le perfectionnement, …
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Une fonction de production à facteurs ou proportions fixes signifie qu’il n’y a qu’une seule
combinaison possible de facteurs permettant d’obtenir un niveau de production donné. Ainsi,
pour un niveau de production donné, il faut une quantité bien définie de facteur travail et de
facteur capital (voir tableau I.B).
K K
K1 Q
K2
K1 L
Q
L L1
L2 L1
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Support de cours économie-gestion première année
Les secteurs, les branches et les filières d’activité, de par leur imbrication permettent de
mener au mieux les activités économiques et l’amplifier les échanges de biens et services.
Ainsi, les entreprises peuvent être classées selon le critère économique et juridique.
A. CLASSIFICATION ECONOMIQUE
La classification économique se fait suivant le domaine d’activité et la dimension
1- Le domaine d’activité
Suivant le domaine d’activité, nous distinguons la classification en secteur d’activité, en
branche.et en filière.
Un secteur d’activité regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. A la suite
des travaux de Colin Clark, on distingue trois secteurs d’activités :
Principale est de fournir un service qu’il soit marchand ou non marchand, à destination des
entreprises ou des particuliers (commerce, transport, tourisme, restauration, assurance etc.).
Au sein du domaine des services, on isole parfois un secteur quaternaire rassemblant les
entreprises qui offrent des services aux autres entreprises : informatique, sécurité, conseil,
NTIC etc.). Ce secteur connaît un fort développement.
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Support de cours économie-gestion première année
Une branche d’activité englobe les unités de production qui fournissent un même produit de la
nomenclature des biens et services, que ce soit à titre principal ou accessoire. Il peut alors
s’agir soit d’entreprises entières (si elles sont mono productrices) soit de fractions
d’entreprises (si celles-ci produisent en leur sein différents biens ou services).
Dans le même ordre d’idée, on classera parfois les entreprises selon leur filière d’activité.
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Support de cours économie-gestion première année
Les grandes entreprises dont l’effectif est supérieur à 500 salariés. On divise souvent les PME
– PMI en sous-groupes distincts :
Les entreprises privées sont des entreprises dont les propriétaires sont des personnes
physiques ou morales privées. Ce sont :
• Les entreprises individuelles
Encore appelées entreprises en nom personnel, elles appartiennent à une seule personne qui en
assure la direction. Le patrimoine de l’entreprise se confond avec celui de l’entrepreneur.
L’entrepreneur est responsable sur ses propres biens.
• Les sociétés
Une société est un contrat entre plusieurs personnes qui mettent en commun des apports en
vue de partager les bénéfices ou de supporter les pertes qui résultent de leurs activités. Les
apports peuvent être en numéraire ou en nature. On distingue deux types de sociétés : les
sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
Les sociétés de personnes sont créées sur la base de la confiance existante entre les associés.
Les parts ne sont pas transmissibles. On a par exemple les Sociétés en Nom Collectif (SNC) :
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Support de cours économie-gestion première année
l’apport des associés lors de la création de la société n’est pas soumis à un minimum légal.
Par contre la responsabilité des associés est illimitée et solidaire. On a aussi les Société en
Commandité Simple (SCS).
Les sociétés de capitaux sont créées en considération des apports des associés. Les parts sont
cessibles et la responsabilité est limitée à votre part. Ces sociétés disposent alors d’un
patrimoine propre qui est dissocié de celui des entrepreneurs. Ce statut est souvent adopté
lorsque l’entrepreneur ne dispose pas seul des capitaux suffisants pour créer sa société et qu’il
décide alors de faire appel à des partenaires extérieurs qui apporteront leurs capitaux en
contrepartie d’une part du capital de la société créée. Ils acquièrent alors le titre d’actionnaire.
On a par exemple les Sociétés Anonymes (SA) et les Sociétés en Commandite par Action
(SCA).
On distingue aussi les sociétés hybrides, exemple les Sociétés Anonymes à Responsabilité
Limitée (SARL). Le statut simplifié de ce type de société fait qu’il est souvent utilisé.
On distingue aussi un troisième type d’entreprises à savoir les entreprises du secteur social ou
du secteur coopératif. Ce sont les entreprises à but non lucratif qui se préoccupent du bien-être
de leurs adhérents. Ce sont les sociétés coopératives, les associations, …
Problème d’application
Cas I : Pourquoi dit-on que la production des entreprises est importante pour le bien-être des
populations ?
Cas II : Le tableau suivant nous donne des informations sur la production de maïs pendant
une période donnée en Côte d’Ivoire (en millier de tonnes).
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Support de cours économie-gestion première année
Facteur x X° totale y
travail
X= 0 0
X=1 20
X=2 35
X=3 45
X=4 50
X=5 48
Travail à faire
1. Interprétez le tableau ci-dessus et faites ressortir le lien dynamique entre les deux
facteurs utilisés.
2. Calculez la Production Moyenne (PM) et marginale (Pm). Quel constat faites-vous
lorsque la main-œuvre utilisée augmente pour X = 5 ?
3. Tirez-en une conclusion.
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Support de cours économie-gestion première année
L’activité commerciale est au cœur de la démarche de l’entreprise tournée de plus en plus vers
la satisfaction des clients. La mercatique est la traduction française du terme marketing.
I- L’ANALYSE MERCATIQUE
La mercatique est l’ensemble des actions ayant pour objet de constater, stimuler, prévoir ou
renouveler les besoins des consommateurs et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil
productif et commercial d’une entreprise à ces besoins.
De cette définition, on peut déduire que la mercatique repose sur l’analyse du marché, (c’est-
à-dire sur l’analyse des besoins des consommateurs) et sur un ensemble de politiques
permettant de développer les ventes de l’entreprise.
Pour se positionner sur un marché, l’entreprise doit cerner la demande qu’elle va pouvoir
satisfaire du fait de son activité de production.
1- L’état du marché
Avant de se positionner sur un marché, l’entreprise doit analyser l’état actuel du marché,
c’est-à-dire s’intéresser aux concurrents déjà présents sur le marché et aux produits qu’ils
proposent pour répondre à la demande des consommateurs : les spécificités techniques des
produits en question et leurs caractéristiques (forces et faiblesses des différentes offres). Elle
doit aussi s’intéresser à la taille des concurrents, leur localisation, et leurs réseaux de
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Support de cours économie-gestion première année
distribution. En outre elle doit s’intéresser à la politique mercatique mise en œuvre sur le
marché (politique de prix, de produit, de distribution, de communication).
2- L’état de la demande
L’analyse du marché repose aussi sur une connaissance approfondie de la demande. Cela
revient à étudier les besoins des consommateurs (les produits actuels satisfont-ils pleinement
ou partiellement les besoins des consommateurs présents et futurs ?) et à analyser les
comportements liés à l’acte d’achat (quels sont les mobiles ou les freins qui entrent en cause
dans les habitudes de consommation ?)
Le marché est formé du marché potentiel, des clients de l’entreprise, les clients des entreprises
concurrentes, les non-consommateurs relatifs et les non-consommateurs absolus.
Le marché potentiel, il regroupe les clients de l’entreprise, les clients des entreprises
concurrentes et les non-consommateurs relatifs.
Les clients actuels de l’entreprise qui constituent la base de son activité et vers lesquels
l’entreprise va adopter dans le cadre de sa politique commerciale, une politique active de
fidélisation.
Les clients détenus par les concurrents vers lesquelles l’entreprise va entreprendre une
politique de marchéage visant à en faire de futurs clients ce qui lui permettra d’accroître sa
part de marché.
Les non-consommateurs relatifs qui ne sont pas actuellement des acteurs du marché de
l’entreprise mais qui pourraient éventuellement le devenir.
Les non-consommateurs absolus qui ne seront jamais clients de l’entreprise quel que soit la
politique de marchéage développée par l’entreprise et pour lesquelles il n’est donc pas
nécessaire d’engager de politique particulière.
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Support de cours économie-gestion première année
Population totale
Marché potentiel
Marché théorique
Les responsables commerciaux sont amenés à prendre des décisions stratégiques, concernant
les choix de marché et de produits (stratégie commerciale). C’est à partir de ces grands choix
que se concrétise la politique commerciale.
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Support de cours économie-gestion première année
fixé soit à partir de l’intervention de l’Etat sur les prix, soit par l’entreprise à partir des coûts,
soit à partir du marché.
La politique de communication : pour faire connaître ses produits, attirer les clients potentiels
et développer chez le consommateur un comportement favorable, l’entreprise doit établir une
communication entre elle et le public. Parmi les moyens à sa disposition (l’affichage, la
presse, la radio, le cinéma, la télévision, l’internet, les foires et salons, les relations publiques,
etc.) l’entreprise doit utiliser la meilleure combinaison lui permettant d’atteindre ses objectifs.
Dans l’entreprise, elle désigne l’ensemble des activités effectuées par le producteur et
généralement par d’autres entreprises intermédiaires pour conduire le produit jusqu’au
consommateur. La distribution rempli un certain nombre de fonctions principales (transport,
stockage, information). Pour aller du producteur au consommateur, le produit emprunte un
canal de distribution appelé circuit de distribution caractérisé par le nombre d’intermédiaires
qui interviennent.
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Support de cours économie-gestion première année
PARTIE II
DOSSIER GESTION
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Support de cours économie-gestion première année
Introduction
L’objectif premier de l’entreprise est de réaliser des bénéfices. Il s’avère nécessaire pour les
différents responsables de se livrer à des calculs économiques afin de mesurer la rentabilité de
l’entreprise. Par conséquent, ils doivent disposer d’un ensemble d’informations financières.
La comptabilité est donc un outil indispensable d’estimation de ce calcul économique.
1. Le cycle d’exploitation
Définition
Le cycle d’exploitation se présente comme l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise
pour atteindre les objectifs visés. La réalisation de ces opérations prend la forme d’un circuit
et celui-ci se manifeste de manière quotidienne et plusieurs fois dans l’année. Le cycle
d’exploitation peut être différent selon qu’il s’agisse d’une entreprise commerciale ou d’une
entreprise industrielle.
- Achat aux fournisseurs – Stockage dans les magasins – Vente aux clients –
Encaissements des ventes – Paiements aux fournisseurs. D’où le schéma
suivant :
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Support de cours économie-gestion première année
Encaissements
Paiements
CAISSE
FOURNISSEURS CLIENTS
ENTREPRISE
STOCKS
En somme, une entreprise commerciale achète les marchandises et les revend en état, c’est
dire sans transformation aucune.
Règlements Encaissements
CAISSE
Transformation
STOCKS DE STOCKS DE
MATIERS PRODUITS FINIS
Achats de matières
Vente de produits
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Support de cours économie-gestion première année
La comptabilité est une technique permettant de saisir, d’enregistrer et de classer les données
de base chiffrées. Elle est destinée à fournir après traitement approprié, un certain nombre de
renseignements d’ordre juridique et économique.
Un agrégat économique est une grandeur qui mesure les résultats des activités de l’ensemble
de l’économie. Autrement dit, c’est une grandeur synthétique qui mesure le niveau de
production d’un pays à un moment donné.
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Support de cours économie-gestion première année
Conclusion
La comptabilité se divise en deux grandes parties à savoir la comptabilité générale axée sur
l’étude des flux externes de l’entreprise et qui a un caractère obligatoire permettant de dresser
périodiquement des documents de synthèse que sont le bilan et le compte de résultat, et la
comptabilité analytique d’exploitation destinée à analyser les flux internes de l’entreprise.
Elle est très utilisée dans les entreprises industrielles.
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Support de cours économie-gestion première année
Introduction
L’activité économique de l’entreprise engendre une multitude de faits qui vont activer
quotidiennement l’ensemble de ses services. Mais seuls les faits donnant naissance à des flux
économiques affecteront les services de la comptabilité.
En économie, un flux peut être défini des mouvements de biens et de valeurs qui se produisent
dans un intervalle de temps bien déterminé entre les agents de l’activité économique dans le
cadre de la dite activité. Il peut s’agit de mouvement de biens matériels (matières premières,
marchandises, mobiliers…), de prestations de service (transport, entretien….), de mouvement
de somme d’argent ou autres moyens de règlement (chèques, effets de commerce).
Tout mouvement (de biens, de services, de moyens de règlement) d’un pôle à un autre
constitue un flux économique. Ces quantités en mouvement sont toujours mesurées en unité
monétaire dans le cadre de la comptabilité.
Cette opération crée deux flux économiques. D’une part, un flux s’établit du fait du transfert
de marchandises, de l’entreprise Momo vers son client et d’autre part, du fait du règlement, un
deuxième flux se produit de l’entreprise ABC vers son fournisseur l’entreprise Momo.
Momo ABC
• Tout flux à une origine donc un point de départ et une destination ou point
d’arrivée.
43
Support de cours économie-gestion première année
Les flux économiques sont classés selon leur nature et selon leur destination.
Selon cette modalité, les flux économiques peuvent être internes ou externes.
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Support de cours économie-gestion première année
Conclusion
En général, les opérations de l’entreprise avec des agents économiques externes donnent
naissance à au moins deux flux externes de sens contraire et de même valeur. Tandis que les
opérations effectuées au sein de l’entreprise créent un seul flux interne. Retenons que toute
opération de l’entreprise implique l’obtention d’un élément ou emploi en échange d’un autre
élément ou ressource.
Exercice 1
Travail à faire
Faire le schéma des flux et présenter dans un tableau l’analyse en termes d’emploi et
ressource.
Exercice 2
Exercice 3
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Support de cours économie-gestion première année
TAF : Présenter les flux pour chaque opération et faire l’analyse dans un tableau en termes
emploi et ressource
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Support de cours économie-gestion première année
Introduction
Les opérations quotidiennes de l’entreprise mettent en évidence des emplois et des ressources.
Le responsable de l’entreprise doit être en mesure à tout moment de connaître la situation de
son patrimoine à savoir le montant et la composition des emplois et des ressources. Cette
situation sera résumée dans un tableau appelé BILAN.
Le patrimoine d’une personne est l’ensemble de ses biens et de ses dettes. Le montant et la
composition du patrimoine de l’entreprise apparaît dans le bilan.
- A gauche, l’actif ou sont notés tous les emplois c'est-à-dire les biens et les
valeurs dont l’entreprise est propriétaire.
- A droite, le passif ou apparaissent les ressources c'est-à-dire les moyens par
lesquels les emplois de l’actif ont été acquis.
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Support de cours économie-gestion première année
SCHEMA RECAPITULATIF
EMPLOIS = RESSOURCES
REMARQUE : la loi fait obligation aux entreprises d’établir un bilan au moins une fois par
an, à la fin de chaque exercice comptable.
L’exercice comptable ou année comptable dure 12 mois. L’entreprise pour les besoins de sa
gestion est très souvent amenée à établir des bilans intermédiaires à des périodes réguliers (le
mois, le trimestre, le semestre…).
A la date d’établissement du bilan, l’actif montre comment ont été utilisées les ressources
inscrites au passif. L’actif du bilan se compose en trois grandes masses : l’actif
immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie - actif.
Il se compose des biens durables dans l’entreprise. Ce sont généralement les moyens
matériels nécessaires à l’activité de l’entreprise. Nous avons :
- Les immobilisations incorporelles (brevet, licences, logiciels, fonds de
commerce…).
- Les immobilisations corporelles
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Support de cours économie-gestion première année
o Terrains
o Bâtiments
o Installations et agencements
o Matériel
o Matériels de transport.
- Les immobilisations financières (titres de participation, dépôt et
cautionnement versés, prêts…).
b. L’actif circulant
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Support de cours économie-gestion première année
b. Le passif circulant
Ce sont les dettes fournisseurs et les dettes d’origine diverses liées à l’exploitation de
l’entreprise (dettes fiscales, dettes sociales).
c. La trésorerie- passif
C’est l’ensemble de crédits accordés par les banques à l’entreprise pour des besoins de
liquidité à court terme (moins d’un an), appelés crédits de trésorerie.
Nom de l’entreprise
Actif Passif
EMPLOIS MONTANT RESSOURCES MONTANT
• Actif immobilisé • CAPITAUX
PROPRES
• Dettes financières
• Passif circulant
• Actif circulant
• Trésorerie-passif
• Trésorerie-actif
TOTAL TOTAL
Au moins une fois par an, la loi fait obligation aux entreprises de déterminer leur résultat.
Cette détermination peut se faire à partir du bilan. Il faut toujours partir de l’égalité entre
l’actif et le passif.
ACTIF = PASSIF
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Support de cours économie-gestion première année
Critère de décision
Ø Si nous avons Biens > (CP + Dettes) alors le RN est positif et il s’agit d’un
bénéfice net pour l’entreprise.
Ø Si par contre Biens < (CP + Dettes) alors le RN est négatif et il s’agit dès lors
d’une perte nette.
Ø Mais si Biens = (CP + Dettes), cela supposerait qu’il n’y a ni bénéfice ni perte.
Autrement dit, les Charges couvrent juste les Dépenses.
V. EVOLUTION DU BILAN
La situation d’une entreprise exprimée par un bilan, n’est valable qu’à la date
d’établissement du bilan. Toute opération d’exploitation de l’entreprise affecte
immédiatement ce Bilan.
Conclusion
Il est possible de suivre les activités de l’entreprise par l’élaboration de bilans successifs.
Mais, rapidement, il deviendra fastidieux quand l’entreprise multipliera et diversifiera sn
exploitation. C’est pourquoi, même dotés de logiciels les plus intégrés, une entreprise ne
peut opter pour cette méthode. La comptabilité choisira pour cela, l’enregistrement de
manière chronologique toutes les opérations de l’entreprise dans des comptes distincts et à
la fin de chaque période, ce sont ces comptes qui seront résumés dans le Bilan. Dès à
présent, voyons ensemble comment se comporte le compte.
51
Support de cours économie-gestion première année
Introduction
SECTION I : LE COMPTE
La mission du compte est de recenser un à un, tous les mouvements qui affectent un élément
du patrimoine. Le compte est un tableau à deux parties :
Chaque compte possède un numéro et un titre qui lui sont réservés. L’inscription dans un
compte doit comporter la date, le libellé c'est-à-dire l’explication ou le motif de l’opération et
le montant de l’opération.
N° et titre du compte
DÉBIT CRÉDIT
DATE LIBELLES MONTANTS DATE LIBELLES MONTANTS
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Support de cours économie-gestion première année
a. Tracé simple
N° et titre du compte
N° et titre du compte
c. Tracé schématique ou en « T »
Les emplois sont enregistrés au débit des comptes on dit qu’on débite le compte. Ce qui
signifie que débiter un compte, c’est porter une somme à son débit. Donc créditer un compte,
c’est tout simplement porter une somme à son crédit ou enregistrer une ressource.
53
Support de cours économie-gestion première année
Imputer un compte, c’est porter une somme soit à son débit soit à son crédit.
Solder un compte, c’est l’annuler. Mais, le solde d’un compte à une date donnée est égal à la
différence entre le total des débits et le total des crédits. C’est le montant net du compte à
cette date.
Si le total des débits excède le total des crédits, le solde est dit débiteur et il s’inscrit au crédit.
Si au contraire le total des crédits l’emporte sur le total des débits, le solde est dit créditeur et
s’inscrit au débit. Lorsque le solde est nul, on dit que le compte est soldé.
Arrêter un compte, c’est calculer son solde et l’inscrire du côté le plus faible de sorte à avoir
le total des crédits égal au total des débits.
Nous venons de constater qu’à tout emploi correspond une ressource d’égal montant. Ce qui
revient à dire qu’à tout débit d’un compte correspond le crédit d’un autre compte. De cette
affirmation découlera le principe de base de la comptabilité générale.
A tout compte débité correspond un ou plusieurs comptes crédités pour le même montant
et inversement. Ceci implique que toute opération de l’entreprise concerne au moins deux
comptes. Si l’un est débité, l’autre sera crédité pour le même montant.
Toute comptabilité dans laquelle ce principe est appliqué sans réserve est dite comptabilité
à partie double. La conséquence de ce principe est que pour un ensemble d’opérations le
total des débits est toujours égal au total des crédits.
CORROLAIRE
La partie double consiste à enregistrer deux fois chaque information sur au moins deux
comptes différents. Une fois à gauche au débit d’un compte, une fois à droite au crédit
d’un autre compte. Cette méthode permet un contrôle immédiat de la comptabilité.
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Support de cours économie-gestion première année
En effet, à tout moment, la somme de tous les débits doit être égale à la somme de tous les
crédits. Ainsi, nous pouvons à partir des comptes passer au bilan ou du bilan passer aux
comptes.
A partir des soldes des comptes, il est possible d’établir le bilan. Certains comptes peuvent
être fusionnés pour n’avoir qu’un seul poste correspondant au bilan. C’est le cas des
comptes clients lorsqu’ils en existent plusieurs.
Pour les comptes à solde débiteur, ce solde figurera à l’actif du bilan en face du poste
correspond et pour les comptes à solde créditeur, ce solde figurera évidemment au passif
en face du poste correspondant.
REMARQUE : Les comptes soldés ne figurent pas au bilan. Soulignons que les comptes
correspondant aux postes de l’actif ont toujours un solde débiteur (ils ne peuvent jamais
être créditeurs) et les comptes correspondant aux postes du passif ont toujours un solde
créditeur (ils ne peuvent jamais être débiteurs).
Après l’établissement du bilan à la fin d’un exercice comptable, l’entreprise dans un souci
d’exploitation doit à nouveau continuer ses travaux comptables à partir des comptes.
Ceux-ci ayant été clôturés, il faut à nouveau les ouvrir afin de saisir les opérations
quotidiennes. Cette réouverture se fait à partir des arrêtés des comptes de la façon
suivante :
Tous ces documents pour un besoin de cohérence se retrouveront dans des supports ou livres
comptables.
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Support de cours économie-gestion première année
retrouver dans le grand livre pour enfin s’achever dans la balance (travail périodique). Nous
étudierons successivement :
- Le journal,
- Le grand livre,
- La balance.
I. LE JOURNAL
Le journal est le premier support sur lequel les opérations de l’entreprise sont enregistrées
chronologiquement. La date d’enregistrement, est celle de l’émission par l’entreprise de la
pièce justificative de l’opération ou celle de la réception des pièces d’origine externe.
Le journal se présente sous la forme d’un document à deux colonnes de somme débit et
crédit. Pour chaque opération, le journal doit indiquer la date, l’analyse comptable c'est-à-
dire les numéros et les intitulés des comptes débités et crédités, les montants débités et
crédités, le libellés donnant la référence précise des documents de base ou l’explication de
l’opération.
1. PRESENTATION DU JOURNAL
TOTAUX
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Support de cours économie-gestion première année
Par convention, l’intitulé des comptes à créditer est inscrit sur la moitié droite de l’espace
réservé à l’intitulé. A la fin de chaque page, on totalise les colonnes de somme débit et crédit
du journal et ce total est reporté au début de chaque colonne de la page suivante. Cette
totalisation permet de vérifier à tout instant l’égalité total du crédit égal au total du débit.
Une fois les opérations enregistrées au journal, celles-ci sont reportées dans les comptes.
Le grand livre est une collection matérielle de ces comptes. Il peut se présenter sous la
forme d’un registre ou chaque page ou folio représente un compte. Il peut également être
une boite classeur contenant des fiches ou chaque fiche représente un compte.
L’action consistant à transcrire dans un grand livre les écritures du journal est appelée
report.
III. LA BALANCE
Une fois les opérations enregistrées dans le grand livre, elles sont par la suite enregistrées
dans la balance. La balance est donc un tableau récapitulatif des comptes du grand livre.
Elle est la liste verticale des comptes du grand livre. La balance permet :
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Support de cours économie-gestion première année
1. PRESENTATION DE LA BALANCE
D C D C D C
1.2.La balance à 8 colonnes
TOTAUX
1.3.
D C D C D C D C
TOTAUX
Conclusion
Les règlements comptables insistent sur la tenue d’une comptabilité saine à travers des
documents ou livres comptables. Ceci répond d’une part à un souci permanent de contrôle et
d’autre part à connaitre la situation nette de l’entreprise à tout moment en vue d’une prise
éventuelle de décision. Les entreprises étant les acteurs incontournables de la croissance d’un
pays voir d’une zone ou d’une région, nous assistons de plus en plus à des regroupements
sous régionales et régionales. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création d’un référentiel
comptable commun aux pays de l’UEMOA dénommé SYSCOA afin d’harmoniser les
activités des entreprises des différents pays le composant. Voyons ensemble dans le chapitre
suivant les différentes implications du SYSCOA.
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Support de cours économie-gestion première année
Exercice 1
Dès leur sortie de l’USTCI, trois amis de classe décident de mettre sur pied une toute
petite entreprise (TPE). L’un d’entre eux apporte un bâtiment de 1.000.000 et du matériel
et outillage de 1.000.000 et un fonds de commerce de 125000.
Ils mettent ensemble leur différents apports et crée l’entreprise ABC. Le même jour, la
société achète à crédit différents matériels de bureau à SOCOCE pour 600.000. En outre
elle emprunte à la BOA 1000.000 remboursable dans 5ans. Cette somme est déposée en
banque.
TAF
Exercice 2
Les informations comptables concernant votre entreprise sont la suivantes : pour créer
l’entreprise au 01/01/N, vous et vos associés apportent 10.000.000. Vous obtenez ensuite un
prêt bancaire de 5.000.000.
Grâce à ces sommes, vous achetez un bâtiment 8.000.000, du matériel et outillage 1.000.000,
du mobilier de bureau 1.500.000, du matériel de transport 2.500.000, des marchandises
900.000. Le reste est déposé en banque 1.000.000 et en caisse 100.000
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Support de cours économie-gestion première année
EXERCICE I
Le boutiquier de votre quartier vous faisant confiance vous confie la tenue de la caisse de sa
boutique.
Exercice 2
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Support de cours économie-gestion première année
Exercice 3
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Support de cours économie-gestion première année
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Support de cours économie-gestion première année
INTRODUCTION
Le SYSCOA est le référentiel comptable initié par la BCEAO à destination des pays de
l’UEMOA. Rappelons que la BCEAO se préoccupe d’harmoniser les politique de la zone
tandis que la BOAD s’intéresse aux différentes politiques de développement. Ces deux
institutions représentent les institutions spécialisées autonomes de la zone UEMOA.
Le plan comptable d’une entreprise est la liste des comptes utilisés par cette entreprise. Il
doit être conforme aux normes et exigences du SYSCOA.
1. La numérotation
Le plan comptable repose sur une numérotation décimale ou les chiffres codifiant un
compte se lisent vers la gauche.
- Le premier chiffre représente la classe numérotée de 1à 9.
- Les deux premiers chiffres représentent les comptes principaux.
- Les trois premiers chiffres représentent les comptes divisionnaires.
2 = la classe = immobilisation
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Support de cours économie-gestion première année
2. Les classes
Classe 1 : comptes des ressources durables (10 capital ;16 emprunt ; 11 réserves
Comptes
Classe 2 : compte d’actif immobilisé (22 terrains ; 23 bâtiments ; 24 matériel)
De bilan de
Classe 3 : comptes de stocks (31 marchandises ; 32 matières premières ; 32 produits finis)
1 à 5
Classe 4 : comptes de tiers (40 fournisseurs ; 41 clients ; 44 Etat)
Comptes
Classe 6 : comptes des charges (AO) (601 achat de marchandises ; 61 transport ; 64 impôts et taxes)
de gestion
Classe 7 : Comptes de produits des (AO) (701 Vante de marchandises ; 706 Services vendus)
6, 7, 8
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (HAO)
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Support de cours économie-gestion première année
INTRODUCTION
- Produits des activités ordinaires (AO) : Ce sont des produits répétitifs et liés
à l’activité normale de l’entreprise.
- Les produits hors activités ordinaires (HAO) : ce sont des produits non
récurrents.
Ce sont les comptes de la classe 6 qui sont généralement débités. Ils ont
toujours un solde débiteur.
65
Support de cours économie-gestion première année
Ce sont les comptes de la classe 8. Ils sont débités et ont un solde débiteur.
2. L’inventaire intermittent
Elle consiste à mettre à jour d’une manière périodique les stocks.
V. LA PROBLEMATIQUE DE LA TVA
Le prix des biens et services tel qu’il apparait dans le commerce prend en compte la TVA.
C’est un impôt indirect basé sur la valeur des produits et supporté par le consommateur final.
Les entreprises ne jouent que le rôle de collecteur d’impôts. Elles doivent en effet reverser à
l’Etat le montant de la TVA collectée sur les ventes corrigé de la TVA qu’elles ont-elles
même acquitté sur les achats. Cette taxe est en principe neutre sur le plan du résultat de
l’entreprise.
1. Mécanisme de la TVA
La TVA collectée est la TVA facturée aux clients. La TVA déductible ou récupérable est la
TVA payée par l’entreprise sur les charges et les acquisitions d’immobilisations. Cependant,
66
Support de cours économie-gestion première année
certaines TVA payées par l’entreprise peuvent ne pas être déductibles. C’est le cas pour le
mobilier de bureau et les véhicules de tourisme.
2. Comptabilisation de la TVA
Les comptes de TVA utilisés sont les subdivisions du compte 44. Ce sont les comptes
suivants :
La TVA fait l’objet de déclaration mensuelle par les entreprises assujetties afin de mettre
en évidence le montant dû à l’Etat et procéder au paiement.
EXERCICE DE REVISION
Exercice 1
Le 1er avril 2009, le patrimoine de l’entreprise Global Tools est constitué des éléments
suivants :
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Support de cours économie-gestion première année
08/04/10 Payer en espèce les factures d’eau 70.000, électricité 45.000, téléphone 30.000.
12/04/10 Règlement du fournisseur 500.000 dont 400.000 par chèque et le reste en espèce.
14/04/10 Reçu de la banque un avis de crédit relatif aux intérêts d’un prêt 100.000.
16/04/10 Payé le loyer d’un bâtiment 90.000 en espèce, payé la prime d’assurance automobile
150.000 par chèque.
18/04/10 Enregistrement de la paye du mois : massa salariale 800.000, impôts sur salaire
200.000, charge sociale 100.000.
TRAVAIL A FAIRE
Exercice 2
TAF : analyser les opérations et enregistrer les dans des comptes schématiques.
Exercice 3
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Support de cours économie-gestion première année
Travail à faire
Exercice 4
Messieurs Gaspard et Dakoury Kouadio se mettent ensemble pour créer la société « petit
oiseau » SARL. Pour ce faire, ils ont réuni les éléments suivants au 31/12/2010 :
Bâtiments 30.000.000
Emprunts 10.000.000
Marchandises 15.000.000
Banque 6.000.000
Caisse 2.000.000.
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Support de cours économie-gestion première année
Travail à faire
Exercice 5
Exercice 6
TAF
70
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71
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REFERENCES BIBLIOGRAPIQUES
De Boeck & Larcier, Bruxelles, 19ASSIDON Edition L’Harmattan, 1995: Les théories
économiques du développement, Ed la Découverte, 1992
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