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Support de Cours: Economie-Gestion I

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ISTCI

: INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE DE COTE D’IVOIRE

SUPPORT DE COURS
ECONOMIE-GESTION I




























DIABATE Valoua

Support de cours économie-gestion première année

SOMMAIRE

DOSSIER ECONOMIE

CHAPITRE I : IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE……………………………….3

CHAPITRE II : LES TYPOLOGIES D’ENTREPRISE…………………………………13

CHAPITRE III : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATONS……….18

CHAPITRE IV : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION………………………...22

CHAPITRE V : L’ACTIVITE COMMERCIAL………………………………………..24

DOSSIER GESTION

LES FONDEMENTS DE LA COMPTABILITE…………………………………………28

CAPITRE I : ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE………………….31

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA STRUCTURE DE L’ENTREPRISE……………...35

CHAPITRE III : LE COMPTE, LA COMPTABILITE A PARTIE DOUBLE………...41

CHAPITRE IV : LE SYCOA………………………………………………………………50

CAPITRE V : LES COMPTES DE GESTION…………………………………………...52

1

Support de cours économie-gestion première année

PARTIE I
DOSSIER ECONOMIE

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE I : IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE

I. Définition

Selon les experts comptables, l’entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en
œuvre des moyens intellectuels, physiques, financiers, pour extraire, transformer, transporter,
distribuer des biens ou des services, conformément à des objectifs définis par une direction,
en faisant intervenir à des degrés divers des motivations de profit et d’utilité sociale.

o L’entreprise est une unité de production

L’entreprise est le lieu de la transformation des matières élémentaires ou des produits et


services de toute sorte. La production de biens et services est la source essentielle de
richesse pour une économie. L’entreprise est donc définie comme une unité de
production.

Illustration graphique

MACHINES UNITE FINIS PRODUITS


MATIERES PREMIERES
ENERGIE
DE
BIENS
TRAVAIL TRANSFORMATION SERVICES
CAPITAL
INFORMATION


INPUTS OUTPUTS

o L’entreprise
est une unité répartition

Si l’entreprise, unité de production, induit, en aval, des flux physiques de biens, elle a aussi
OUTPUTS
besoin en amont, de flux physiques de travail avec, en contrepartie, des flux financiers pour

les rémunérer. Autrement dit, l’entreprise dans son activité de production a besoin de main-
d’œuvre (facteurs de production) avec en retour des moyens financiers pour les rémunérer.
L’entreprise est donc un employeur, source de revenus pour ses acteurs.

Force de travail

POPULATION ACTIVE OCCUPEE = offre de travail


ENTREPRISE = demande de travail

Revenu, salaire

Légende
REVENU DEPENSE MARCHE
Flux physiques DES
BIENS ET SERVICES
Flux financier

BIENS ET SERVICES

Retenons que l’aspect économique de son activité débouche sur la création de valeurs : la
valeur ajoutée et les gains de productivité.

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Support de cours économie-gestion première année

La valeur ajoutée (VA) est la différence entre la valeur de la production (le montant de la
vente) et la valeur des biens et services nécessaires à cette production (coût des intrants)

𝐕𝐀 = 𝐏𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 − 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐦é𝐝𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞

La richesse créée par l’entreprise (VA) est repartie entre les différentes parties prenantes
comme suit :

Les salariés : le salaire


Les apporteurs de capitaux : les dividendes
L’Etat : les impôts et taxes
Les administrations privées : les cotisations et autres, les assurances
Les banques : les intérêts
L’entreprise elle-même : les réserves, l’autofinancement…

Par gains de productivités, il faut comprendre le surplus de valeur de l’entreprise imputable


à son organisation, à une meilleure combinaison et une meilleure efficacité des facteurs de
production (personnel, capitaux, consommation externes, matériels…) au cours du temps.

D’une période à une autre, les gains de productivité dégagés sont repartis entre les différentes
parties prenantes sous forme de variation de prix des facteurs et des produits.

La répartition des gains de productivité s’observe à ces divers niveaux comme suit :

Parties prenantes Actions de gains de


productivité sur les parties
Gains de productivité évalué prenantes
comme le surplus de valeur administration hausse du taux des impôts et
ou de richesse créée par des cotisations
l’entreprise Clients Baisse des prix de vente
Salariés Hausse des rémunérations
Associés Hausse des dividendes
Fournisseurs Hausse des prix d’achats
Prêteurs Hausse du taux d’intérêt
Entreprises Accroissement de
l’autofinancement

o L’entreprise est une cellule sociale

L’entreprise est une organisation. Une organisation est une réunion d’individus et de

moyens structurée et hiérarchisée, avec une autonomie de décisions, qui, au travers de son
activité, cherche à atteindre ses objectifs. Trois éléments permettent de délimiter une
o
entreprise comme une cellule sociale :

- Il y a communauté d’objectif entre les membres ;

4

Support de cours économie-gestion première année

- Il doit y avoir coopération des acteurs au sein de l’organisation : la nécessaire coopération


conduit à considérer l’entreprise comme une communauté sociale avec ses règles, ses conflits,
en intégrant une dimension humaine, psychologique, pas toujours en adéquation avec la
rationalité économique.

- la coopération induit une communication permanente et fructueuse entre les membres.

L’approche sociale implique une législation, donc l’obligation d’une gestion sociale par
l’établissement de bilans sociaux et de tableaux de bord sociaux permettant de suivre
les conditions sociales d’existence dans l’entreprise (salaires, emplois, hygiène, sécurité,
horaires, résultats…).
La reconnaissance de l’entreprise comme une cellule sociale passe nécessairement par
l’existence des représentants du personnel, d’un comité d’entreprise et de la mise en
œuvre d’indicateurs et de techniques permettant une véritable « gestion sociale » de
l’organisation.
La gestion sociale induit un emploi sûr, une rémunération équitable, une tâche et un
environnement social du travail acceptable sous peine d’être incapable à terme d’attirer,
de motiver et de conserver son personnel.
N.B : Des psychologues et des sociologues dont Elton Mayo, Fred Hertz berg, Abraham
Maslow, Mac Gregor…, ont enrichi par leurs analyses la conception sociale de
l’entreprise. Pour eux, l’atteinte des finalités économiques devra être le pendant de la
prise en compte des relations humaines. Ils ont insisté sur :
- la satisfaction des besoins de tous ordres (la hiérarchie des besoins de Maslow) ;
- le contenu et les conditions du travail (l’ambiance, l’ergonomie, la confiance mutuelle) ;
- les phénomènes de groupes et l’importance des relations interpersonnelles au sein du
groupe ;
- le rôle de la communication dans la satisfaction et la motivation des individus.
Remarque : le comité d’entreprise est l’instance composée du chef d’entreprise, des
élus du personnel et des délégués syndicaux ayant pour rôle l’analyse des problèmes
économiques et sociaux de l’entreprise.
Le tableau de bord : instruments de pilotage établit périodiquement contenant les
informations permettant d’engager les actions correctives en fonction des écarts constatés
entre les objectifs et les résultats.
o L’entreprise est un système ouvert finalisé

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Support de cours économie-gestion première année

Un système est une structure organisée réunissant plusieurs éléments différenciés mais
qui fonctionnent en interaction pour atteindre un objectif commun.

o L’entreprise centre de décision


La décision est un choix entre plusieurs solutions possibles d’une action portant sur la
mise en œuvre de ressources ou la détermination des objectifs compte tenu d’un ou de
plusieurs critères d’évaluation des solutions.
1- La décision, moteur du fonctionnement de l’entreprise

Pour les besoins du fonctionnement et du pilotage de l’entreprise, les acteurs doivent en


permanence, à tous les niveaux de la hiérarchie prendre, de multiples décisions de portée plus
ou moins grandes dans le temps et dans l’espace.

Aussi, ces décisions doivent s’imbriquer les unes aux autres, être coordonnées, suivies,
contrôlées et converger pour mener l’entreprise le plus efficacement possible vers ses
objectifs.

2- Les différents niveaux de décisions


La classification la plus courante a été élaborée par ANSOFF et elle se présente
comme suit :

Ø Les décisions stratégiques ou grandes décisions

Elles concernent l’ensemble de l’entreprise avec une échéance de long


terme et portent sur les relations avec le milieu : le choix des marchés et des lieux
d’emplacement, les investissements lourds….

En cela, elles sont dites complexes, incertaines, irrévocables et prises par la direction
générale.

Ø Les décisions tactiques ou administratives

Dites moyennes décisions, elles portent sur la gestion des ressources : leur acquisition, leur
organisation et leur développement. Elles concernent généralement une fonction de
l’entreprise.

6

Support de cours économie-gestion première année

Ø La décision opérationnelle ou petites décisions

Elle concerne une zone restreinte et portent sur l’exploitation courante ou quotidienne. Les
choix opérationnels sont répétitifs et ont pour objectif de rendre le processus de
transformation des ressources le plus efficace possible. Elles sont réversibles.

I- LA COMPLEMENTARITE DES MODES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE

1 Une analyse de l’intérieur de l’entreprise : l’entreprise à travers la théorie des


organisations

La classification suivante peut être dressée pour repérer les différents courants qui ont
étudié l’organisation, sa structure et son mode de fonctionnement.

- La théorie classique

Dans le contexte des débuts de la société industrielle, la productivité constituait l’objectif


prioritaire. Il fallait produire en grande quantité des produits non différenciés (standards)
pour répondre à la demande et réduire les coûts unitaires.

Frederick Winslow TAYLOR (1856 – 1915) a, le premier formalisé la science de


l’organisation. Il a introduit l’organisation scientifique du travail (OST) qui recherche, avant
tout, la réduction des coûts par l’entremise des procédés suivants :
• Les économies d’échelle : fabrication par lots de grande taille, pour
augmenter la productivité et réduire les coûts unitaires.
• La standardisation des produits et des procédés : homogénéité des
produits, sans différenciation, quelle que soit la demande.
• La division du travail et la spécialisation : décomposition et segmentation
des tâches ;
• L’exécution/contrôle : mesure de l’activité et du rendement des postes,
comparaison aux normes établies.

Henri FAYOL (1841 – 1925) : préconise cinq impératifs dans la fonction administrative :
• Prévoir, c'est-à-dire sentir l’avenir, dresser le programme d’action,

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Support de cours économie-gestion première année

• Organiser, c'est-à-dire constituer le double organisme matériel et social de


l’entreprise,
• Commander, c'est-à-dire faire fonctionner le personnel,
• Coordonner, c'est-à-dire relier, unir, harmoniser tous les actes et tous les
efforts,
• Contrôler, c'est-à-dire veiller à ce que tout se passe conformément aux règles
établies et aux ordres donnés.
On a parfois résumé ces cinq impératifs en trois tâches : planifier, exécuter, contrôler.

Henry FORD (1863 – 1947) est un industriel américain de la première moitié du XXième
siècle et fondateur du constructeur automobile FORD.
• Il révolutionnera l’industrie automobile à travers le fordisme, méthode
industrielle alliant un mode de production en série basé sur le principe de
ligne d’assemblage et un modèle économique ayant recours à des salaires
élevés.
• Il voit dans la consommation, la clé de la paix.
• Il est l’un des pionniers du welfare capitalism (capitalisme du bien-être),
constant à l’amélioration du niveau de vie des travailleurs.

Pour l’école classique donc, l’entreprise est un lieu de production, avec des exécutants
sans responsabilité ni pouvoir, dans lequel les agents agissent toujours rationnellement.

- La théorie des relations humaines (école des relations humaines)


L’école des Relations Humaines (ERH) est née dans les années 1920 en réaction aux modèles
rationnels, en particulier à l’Organisation Scientifique de Travail (OST) et à Taylor, à qui elle
reproche ses conceptions simplistes de la nature humaine.

a- Les premières réactions contre l’école classique

Les différents auteurs de ce courant (Elton MAYOR, Abraham MASLOW,


HERZBERG…) sont des sociologues et des psychologues qui vont démontrer que la
réalisation de la performance économique de l’entreprise passe également par la

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Support de cours économie-gestion première année

satisfaction de besoins sociaux et psychologiques que tout individu cherche à


satisfaire dans son activité de travail.
Pour l’école des relations humaines, l’homme est au centre de toutes les activités de
l’entreprise. Cette prise de conscience a profondément modifié les conceptions sur
l’intégration des individus dans l’entreprise.
Ainsi, l’entreprise ne sera plus considérée uniquement comme une unité productive
mais comme une cellule sociale.

b- L’organisation est un système social

En élargissant la perception et le rôle de l’entreprise, ces auteurs vont estimer que


pour améliorer les performances de l’organisation il faut rechercher la participation et
l’intégration du personnel. Cela conditionne de nouvelles formes d’autorité, de
nouvelles pratiques du pouvoir, de responsabilité et d’autonomie.

c- L’organisation est un système sociotechnique

L’aboutissement du mouvement des relations humaines est l’intégration de la


dimension humaine dans l’analyse économique des entreprises.
L’analyse sociotechnique montre l’interdépendance du système technique, avec ses
critères quantitatifs et du système social, avec ses implications psychologiques et ses
contraintes sociales.
La prise en compte de l’environnement ainsi que la double dimension technique et humaine
de toute entreprise, bouleverse l’analyse de la stratégie et des décisions.

- La théorie de la décision et de la rationalité limitée des décideurs

Herbert SIMON (prix Nobel d’économie en 1978) met en évidence le fait que les structures
ne correspondent pas seulement à une division technique ou sociale, mais que des aspects
informels et décisionnels doivent être prises en compte. SIMON rejette l’idée de la rationalité
parfaite du décideur.
Pour lui, la rationalité parfaite pour au moins trois raisons :
- L’information est imparfaite et incertaine ;

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Support de cours économie-gestion première année

- Les capa cités de traitement des informations par les individus sont limitées ;
- Les agents sont en situation d’interdépendance : les choix des individus dépendent
les uns des autres.
Les décideurs ne peuvent appréhender l’ensemble des problèmes qui se posent à eux et
simplifient donc leur délimitation du champ d’analyse. Leur rationalité est contrainte et
limitée par l’environnement.
Leurs connaissances sont insuffisantes pour acquérir une image complète, objective et
rationnelle du problème.
Le décideur est donc condamné à une rationalité limitée et il est dans l’incapacité de
maximiser l’utilisation des ressources. Compte tenu de l’état d’ignorance dans lequel il se
trouve, il se contente des solutions satisfaisantes mais non optimales.
SIMON en déduira qu’une bonne décision découle souvent de la proximité entre la
source de l’information et l’action, ce qui fournit une nouvelle justification à la
décentralisation des décisions.
La gestion des structures, des procédures de travail, des contrôles et surtout de
l’information, de sa circulation, de la communication s’en trouve donc modifiée.

- La théorie marginale contemporaine

a- L’approche du système
En réaction à une approche des organisations centrées sur l’analyse des processus internes,
ANSOFF, DRUCKER, MINTZBERG…ont contribué à élargir le champ de vision.
L’entreprise fait partie d’une société et les données techniques, économiques, sociales et
culturelles s’imposent aux entreprises.
« l’entreprise est alors analysée comme un système dont les éléments en interdépendance
doivent coopérer et communiquer, ouvert sur l’environnement incertain et perturbateur,
sociotechnique et finalisé, avec des objectifs qui évoluent et des mécanismes régulateurs pour
piloter l’ensemble ».

b- La contingence

Jusqu’au début des années 1980, la théorie des organisations cherchait à lever l’équivoque sur
l’existence d’une structure idéale pour l’entreprise et comment y accéder ?

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Support de cours économie-gestion première année

A la différence des théories classiques qui cherchaient à établir la norme « bon » modèle
quelles que soient les entreprises, les théoriciens de la contingence ont entrepris de rechercher
une solution satisfaisante pour une entreprise spécifique dans un contexte particulier.
L’école de la contingence estime que chaque organisation est soumise à des éléments
spécifiques dits « facteurs de contingences », qui évoluent avec elle et qui influencent ses
choix et Plusieurs facteurs de contingence sont ainsi repérables :

- la technologie : le choix de la structure est contingent à la technologie utilisée dans le


système de production de l’entreprise ;

- la taille et l’âge de l’entreprise et l’exercice du pouvoir en son sein

- l’environnement : l’activité, les offreurs et les demandeurs, toutes les dimensions de


l’environnement et ses caractéristiques sont des facteurs discriminants pour structurer
l’organisation. L’environnement quant à lui est affecté de deux caractéristiques
incontournables :
L’incertitude : les acteurs et les composantes de l’environnement sont instables, aléatoires,
changeants et turbulents. La complexité : les interactions de toutes les dimensions de
l’environnement compliquent l’analyse des entreprises.
En définitive, ces théoriciens mettent l’accent sur l’importance de l’environnement et sa
prise en compte dans les décisions et les choix stratégique de l’entreprise.

2- Une analyse de l’extérieur de l’entreprise : l’entreprise et les systèmes économiques

2-1- l’entreprise, carrefour et pivot de l’économie

L’entreprise, unité de production est au cœur du circuit économique, puisqu’elle


distribue des biens, des revenus, qui seront utilisés en consommation et épargne. L’entreprise
subit les influences de l’économie générale (inflation, politique de crédit, le degré d’ouverture
de l’économie) mais modifie à son tour les structures économiques par les stratégies qu’elle
met en place.

Il y a donc en permanence des interactions entre une entreprise (microéconomie), les


autres acteurs de l’économie (macroéconomie) et l’ensemble des entreprises (mésoéconomie).

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Support de cours économie-gestion première année

a- Distinction terminologique : économie, microéconomie, macroéconomie,


économie d’entreprise, gestion

L’économie peut être définie comme l’étude de la manière dont la société alloue ses
ressources rares. La rareté, qui constitue l’élément fondamental sur lequel se focalise toutes
analyses économiques va contraindre l’homme à délimiter le champ d’analyse entre la
microéconomie, la macroéconomie, l’économie d’entreprise et la gestion.
La rareté est le caractère limité des ressources de la société.

La microéconomie est une approche de l’analyse économique fondée sur l’étude du


comportement des unités individuelles (entreprise, consommateur, entrepreneur individuel).

Elle conduit à envisager les phénomènes économiques (consommation, épargne) à partir des
lois régissant l’activité économique de la cellule élémentaire.

La macroéconomie est une approche de l’analyse économique fondée sur l’appréhension de


quantité globale ou d’agrégats (réunion des cellules individuelles). Elle étudie les relations
que l’économie nationale entretient avec les économies étrangères. Elle étudie la
consommation de l’ensemble des ménages et la production de toutes les entreprises. Elle
raisonne sur les groupes d’agents économiques et sur les agrégats tels que : le produit
national, le revenu national, l’investissement global. Notons que la science économique est la
science qui étudie les comportements des individus ou groupe d’individus dans le processus
de production, d’échange et de consommation de biens et services.

L’économie d’entreprise ou mésoéconomie est une branche intermédiaire entre la


macroéconomie et la microéconomie ayant pour dominante le secteur d’activité, la branche
d’activité et les corps intermédiaires (syndicats, partis politiques, associations,
corporations…).

La gestion, c’est l’accomplissement d’acte créateur à des degrés divers sans doute à toute
organisation. Les spécialistes de la discipline estiment que la gestion est à la fois la pratique et
la science du gouvernement, des organisations et plus particulièrement des entreprises.

Une gestion équilibrée doit être axée vers l’utilisateur des produits offerts par l’entrepreneur
qui doit pour cela prendre des décisions harmonisées sur son produit, en utilisant au mieux les
hommes et les capitaux dont il dispose.

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Support de cours économie-gestion première année

• Le capital humain (main-d’œuvre)


• Le capital technique (équipement, matériel)
• Le capital financier (liquidité, capitaux)
• Les matières premières
• Les informations

b- Le rôle du gestionnaire

Le gestionnaire est le pilote de l’organisation. Il prend aussi les décisions en fonction


des objectifs et des contraintes de l’entreprise. Mais son champ d’action est plus restreint :

• L’horizon temporel est le court terme ;


• L’horizon spatial concerne une fonction ou une partie de l’entreprise.

Ces décisions se transforment en actions qu’il faut organiser, coordonner et contrôler.

Le fonctionnement efficace d’une entreprise requiert une forte coordination entre la


stratégie à long terme et les opérations à court terme, donc une communication permanente
entre le décideur et le gestionnaire, ainsi qu’une participation active du gestionnaire.IL est
important d’impliquer le gestionnaire en le faisant participer à la définition des objectifs, au
moins dans le domaine de sa compétence. Une fois les objectifs et stratégies définis, le
gestionnaire doit optimiser ses actions dans ce cadre. Tout fois le gestionnaire ne saurait être
tenu pour responsable d’une mauvaise performance de l’entreprise si les objectifs sont
irréalistes.

De ce point de vue, le contrôle ne consiste pas simplement en la vérification de l’adéquation


des résultats et des objectifs, mais il participe à la définition des objectifs, à la finalisation
correcte du système.

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Support de cours économie-gestion première année

Articulation des décisions et de la gestion de l’entreprise

Contraintes extérieures et intérieures

Objectifs généraux à long terme

Stratégie générale
Planification stratégique

Objectifs ponctuels à court terme


Planification opérationnelle

Actions

Contrôle

2-2- l’entrepris tributaire du système économique

L’entreprise vit et agit au sein d’une économie nationale avec un système économique
particulier. Sa marge de manœuvre et ses décisions ne sont pas les mêmes si elle fonctionne
dans un système à économie de marché ou dans un système à économie planifiée.
Mais l’entreprise reste fortement influencée par les caractéristiques essentielles de
l’économie.
La rareté et le souci permanent de l’allocation efficace des ressources posent à toute
société la problématique majeure qui est la suivante :
Que produire ? Comment produire ? Et pour qui produire ?

Cette problématique trouvera sa réponse dans le choix que feront les décideurs politiques
entre les différents systèmes économiques :
- L’économie dirigée : est une économie où l’Etat prend toutes les décisions
relatives à la production et à la consommation. Un office de planification d’Etat
décide de ce qu’il faudra produire, la façon dont on produira et pour qui on
produira.

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Support de cours économie-gestion première année

- L’économie de marché libre : est une économie où l’Etat n’intervient pas ; les
individus ont donc la latitude de poursuivre leur propre intérêt et s’efforcent
d’obtenir le maximum qu’ils peuvent pour eux même sans aide ou intervention de
l’Etat.
- L’économie mixte : se situe entre les deux premiers types de marché. Dans une
économie mixte, l’Etat et le secteur privé interagissent pour résoudre les
problèmes économiques. L’Etat contrôle une part importante de la production par
l’impôt, les transferts et la fourniture de biens et services tels que la police ou la
défense. Il réglemente aussi la mesure dans laquelle les individus peuvent
poursuivre leur propre intérêt.

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE II : TYPOLOGIES D’ENTREPRISES

Les critères de classification des entreprises peuvent être de deux ordres : la classification
juridique et la classification économique.

A. Les classifications juridiques

Elle met l’accent sur la notion d’appartenance et permet de répondre à la question : « à qui
appartient l’entreprise ? ».

La classification juridique aide donc à comprendre et à analyser la répartition des pouvoirs au


sein de l’entreprise et les rapports avec les tiers. Le schéma qui suit permettra de lever
l’équivoque et d’assoir une différence claire entre : les entreprises individuelles, les
entreprises sociétaires privées, les entreprises publiques et les entreprises du secteur de
l’économie sociale (les coopératives et les mutuelles)

LES ENTREPRISES

Entreprises Entreprises sociétaires Entreprises du Entreprise du secteur de


individuelles privées secteur public l’économie sociale

-Entreprises agricoles -SNC -Entreprises -Entreprises -coopératives


-Entreprises artisanales -SARL publiques semi- Production
-Entreprises -SA publiques Distribution
commerciales -mutuelles
personnelles

Une seule personne Séparation des -Régies directes -sociétés -Basées sur les
fournit à la fois : apporteurs de -établissements d’économie rapports sociaux et
-le capital travail et de capital. publics et mixte humains. Ces
-le travail commerciaux -Concessions
entreprises
-la direction La direction est -Entreprises
Elles peuvent adopter la s’appuient sur des
assurée par les nationalisées
principes de
forme sociétaire en
apporteurs de solidarité et non sur
constituant une EURL
capital ou de leurs la recherche exclusive
mandataires de profit

16

Support de cours économie-gestion première année

Quelques commentaires

• Une EURL : une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Créer par une
seule personne qui n’est cependant responsable en cas de faillite qu’à concurrence du
montant du capital investi. Au même titre qu’une entreprise individuelle qui est
pourtant régit par le statut d’une société anonyme.
• La société est un contrat entre personnes (2 au minimum) réunissant des apports (en
espèces, en nature, en industries) en vue de réaliser et de partager des bénéfices.

Ce contrat, après immatriculation au régime du commerce donne naissance à une personne


morale c'est-à-dire à un sujet de droits et d’obligations ayant un patrimoine et possédant la
capacité contractuelle.

• Les sociétés commerciales sont différentes entre elle au regard de deux critères
principaux : la responsabilité des associés et le degré d’ouverture de la société. On a
en effet :

RESPONSABILITE DES OUVERTURE DE LA


ASSOCIES SOCIETE

Illimitée et Limité aux Titres Titres


solidaire apports incessibles négociables

SOCIETE DE PERSONNES TYPE INTERMEDIAIRE SOCIETE DE CAPITAUX

SNC SARL SA

Comparaison des divers types de sociétés s’établit comme suit :

Une régie directe : c’est lorsque l’Etat ou la commune fournit le capital, assure l’exploitation
par ses propres agents et court les risques de l’exploitation. La régit directe est soumise aux
règles budgétaires et aux méthodes financières de la comptabilité publique.

Un office : c’est une entreprise publique jouissant d’une large autonomie de gestion beaucoup
plus proche des méthodes généralement appliquées dans les entreprises privées. Elle est
dirigée par un conseil d’administration composé des représentants du ministère et les
représentants des travailleurs.

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Support de cours économie-gestion première année

Une concession : c’est un procédé par lequel l’’Etat ou la commune cède à un opérateur
économique privé, son ou ses activités ou entreprise moyennant le respect de certaines
conditions précisées dans un cahier de charges et dans des conventions signées par le
concédant et le concessionnaire. La concession porte en général sur une période donnée et elle
est renouvelable.

Une régie intéressée : c’est lorsque l’Etat ou la commune garde l’exploitation publique pour
son compte, fournit le capital et court les risques de l’affaire mais l’agent chargé de
l’exploitation est intéressé au succès de l’entreprise. Il reçoit en outre une rémunération fixe,
en fonction du capital.

B. Les classifications économiques

Cette classification retient deux critères majeurs :

- La taille ou dimension de l’entreprise


- Les domaines d’activité
1. La taille ou dimension de l’entreprise

La dimension de l’entreprise peut être perçue comme l’envergure, importance, ce qui


permet de distinguer les entreprises de petites, de moyennes ou de très grandes tailles. Les
éléments de différenciation sont :

Au niveau de la production réalisée

- Le chiffre d’affaire (CA) qui est le montant total des ventes réalisées permettant
de mesurer la part de marché détenue et la croissance de l’entreprise.
- La VA qui est la richesse réelle créée par l’entreprise sur une période donnée.

Au niveau des moyens utilisés on a :

- Les effectifs de salariés

Au moins 50 salariés : les petites entreprises ;

Entre 50 et 500 salariés : les moyennes entreprises ;

Entre 500 et 1000 salariés : les grandes entreprises ;

Au-delà de 1000 salariés : les très grandes entreprises.

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Support de cours économie-gestion première année

Cependant, avec le développement, la technologie et les gains de productivité qui en


découlent, le critère effectif de salariés s’avère insuffisant pour classer certaines entreprises
automatisées dont le fonctionnement ne nécessite que quelques salariés.

- Les capitaux propres

C’est l’ensemble du capital social et des réserves engagés dans la mise en place de
l’entreprise et la poursuite des activités de production.

2. Les domaines d’activité de l’entreprise

On retiendra à ce niveau 3 éléments : la nature de l’activité, le secteur d’activité et la


branche d’activité.

La nature, c’est la classification des entreprises en catégories plus ou moins homogènes.


On retient 6 catégories à savoir :

- Les entreprises agricoles ;


- Les entreprises industrielles ;
- Les entreprises commerciales ;
- Les entreprises prestataires de services ;
- Les entreprises d’assurance ;
- Les établissements de crédits.

Remarque : au sein de chaque catégorie, une distribution plus ou moins marquée peut
s’opérer.

Le secteur regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. La classification de
Colin Clark repartit les entreprises en trois grands secteurs d’activités (mêmes activités
principales).

- Le secteur primaire : agriculture, mine, pêche, élevage, exploitation forestière….


- Le secteur secondaire : ou le secteur de transformation de matières premières en
biens de consommation ou en bien de production.
- Le secteur tertiaire : les services, les banques, les assurances, le transport, le
commerce…

L’analyse sectorielle s’avère peu opérationnel en raison de l’hétérogénéité des secteurs. Ainsi,
l’analyse par branche sera nécessaire.

19

Support de cours économie-gestion première année

La branche englobe les entreprises qui fabriquent le même produit. Les secteurs se
subdivisent en branches, ce permet dès lors d’affiner la classification des entreprises.

Exemple : la branche chimie renferme la chimie pharmaceutique, la chimie industrielle….

La filière quant à lui désigne toutes les entreprises qui participent aux étapes du processus de
production d’une famille de produits. Elle intègre donc diverses branches dont la
complémentarité des produits permet de fabriquer un produit final, industriel ou de
consommation.

La problématique du secteur informel : de plus en plus en vogue dans les pays en


développement, ce secteur renferme les activités de tout genre qui échappent au pouvoir de
régulation de l’Etat. Il est caractérisé par :

- Les facilités d’accès à l’activité ;


- L’utilisation de ressources locales ;
- La propriété familiale de l’entreprise ;
- L’échelle d’activité réduite ;
- L’usage des techniques « labour intensif » ;
- La qualification sans formation officielle ;
- Les marchés concurrentiels et sans réglementation.

Ce secteur joue un rôle « d’amortisseur de crise » pour des populations en générale


analphabètes et forcement en marge du secteur formel. Cependant, faut-il laisser ce qui génère
tant de revenu à lui-même ? Le débat reste entier dans de nombreux pays du sud.

Conclusion

La politique en faveur de l’entreprise fait l’objet d’une appréciation spatiale et temporelle


diverses. Mais structurer, cette politique reste importante car elle définit la conception propre
du développement du pays. L’exemple des pays du nord achève de convaincre qu’en
définitive, il n y a de développement économique que d’entreprises.

Evaluation test

Faites une analyse de la pyramide de Maslow et dites si elle s’inscrit dans la conceptualisation
de l’entreprise.

20

Support de cours économie-gestion première année

Répondez par vrai ou faux

1. L’autofinancement de l’entreprise peut provenir de son chiffre d’affaire ou de sa


réserve.
2. L’activité de l’entreprise entraine de la valeur ajoutée.
3. Les facteurs substituables peuvent être combinés indéfiniment.
4. L’entreprise peut se financer de manière interne ou externe et en fonction de sa
capacité.
5. Les facteurs complémentaires sont toujours utilisés dans des proportions égales.
6. La macroéconomie ne s’intéresse qu’à l’approche globale de l’économie.
7. Le capital de constitution de l’entreprise ne peut se constituer que sur fonds propres du
ou des propriétaires.
8. Les immobilisations constituent les dettes de l’entreprise.
9. La trésorerie-passif représente des dettes à court terme contractées par l’entreprise.
10. Le bilan reflète toujours la bonne santé financière de l’entreprise.
11. La structure hiérarchique les prises de décision sont décentralisées.
12. La structure fonctionnelle est un exemple concret de centralisation des décisions.
13. La structure divisionnelle a l’avantage d’une plus grande clarté, respectant la
discipline et facilitant le contrôle permanent.
14. Les Staffs and line ont un coût de fonctionnement excessif bien qu’ils respectent
l’unité de commandement.
15. Dans les structures matricielles, il n’y a pas de séparation entre les tâches
opérationnelles et la gestion des produits.

QUESTION THEORIQUE

Pourquoi l’activité économique crée-t-elle de la richesse.

21

Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE III : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS

Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons les différents agents économiques, les opérations qu’ils
réalisent (leurs fonctions principales) et les relations qu’ils entretiennent entre eux à travers le
circuit simplifié de l’économie.

I. LES AGENTS ECONOMIQUES ET LES MARCHES

Les acteurs ou agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui participent à
l’activité économique appréhendée sous ces actes économiques (production, consommation,
épargne, investissement etc.). Les différentes transactions qu’ils entretiennent entre eux se
font généralement sur des marchés.

1. Les acteurs économiques

Dans une économie donnée, il existe une multitude d’agents économiques ; toutefois, ceux-ci
peuvent être regroupés en cinq grandes catégories.

• Les entreprises : ce sont des unités de production qui utilisent des moyens (facteur
capital et facteur travail) en vue de produire des biens et services marchands. Elles ont
pour fonction économique principale la production de biens et services à buts
lucratifs ;
• Les ménages : On appelle ménage un ensemble d’individus ayant des liens de parenté
ou non, vivant sous le même toit et réalisent leur opération de consommation
ensemble. Un ménage peut également être constitué d’un seul individu ou d’une
entreprise individuelle. Les ménages offrent aux entreprises leurs forces de travail et
reçoivent en contrepartie un revenu qui leur permet de consommer ;
• Les administrations : nous distinguons les administrations privées (syndicats, partis
politiques, associations, …) et les administrations publiques encore appelées Etat
(communes, conseils généraux, …). Elles ont pour fonction principale la production
et la fourniture de biens et services à buts non lucratifs à la collectivité ;
• Les institutions financières : ce sont les entreprises dont le rôle principal est de
collecter des dépôts et faire des prêts. On distingue les institutions financières non
bancaires et les institutions financières bancaires.
• L’extérieur : ce terme regroupe l’ensemble des unités non résidentes ayant des
relations avec l’économie nationale.
22

Support de cours économie-gestion première année

Les agents économiques sont dénommés par la comptabilité nationale « unités


institutionnelles » ; ils constituent des centres économiques élémentaires jouissant de
l’autonomie de décision pour exercer leurs activités, percevoir des revenus et en disposer,
accumuler du capital, prêter et emprunter. Il existe plusieurs unités institutionnelles (chacune
d’elle se définissant par une fonction économique précise) classées selon le système de
comptabilité national en sept (7) secteurs institutionnels.

Secteur institutionnel Fonction principale

Sociétés et quai-sociétés non financières Production de biens et services marchands


non financiers

Institutions financières Financement de l’économie par la collecte, la


transformation et la répartition des
disponibilités monétaires et financières

Entreprises d’assurance Assurance des agents économiques par la


garantie d’un paiement en cas de réalisation
d’un risque

Administrations publiques Production de services non marchands pour


la collectivité et redistribution du revenu

Administrations privées Production de services non marchands, pour


certains ménages

Ménages et entrepreneurs individuels Consommation des biens et services et


production par les entrepreneurs individuels
de biens marchands non financiers

Reste du monde Ce secteur regroupe les opérations effectuées


entre les unités institutionnelles résidentes et
non résidentes

NB : le reste du monde n’est pas considéré comme un secteur institutionnel en tant que tel.

2. Les marchés

Les agents économiques effectuent des transactions sur quatre grands marchés.

• Le marché des biens et services : il regroupe l’ensemble des marchés sur lesquels les
entreprises vendent leurs productions aux ménages et à d’autres entreprises. Sur ce
marché se détermine la production nationale, la demande et le niveau des prix ;

23

Support de cours économie-gestion première année

• Le marché du travail : il est celui sur lequel se détermine le niveau des salaires, le
niveau de l’emploi et par différence le niveau de chômage ;
• Le marché des capitaux : sur ce marché s’établit le niveau des taux d’intérêt et le prix
des différents actifs financiers ;
• Le marché des changes : il permet l’échange de la monnaie nationale contre
l’ensemble des devises et la détermination du taux de change, c’est-à-dire le nombre
d’unités de monnaie étrangère que l’on peut obtenir pour une unité de monnaie
nationale.

3. Les différentes opérations

A travers les différents marchés, les agents économiques effectuent plusieurs opérations à
savoir :

• Les opérations sur biens et services : ces opérations concernent toute création et
utilisation de biens et services. Ce sont : les opérations de production, les opérations
de consommation (consommation intermédiaire et finale), les opérations de formation
de capital ou investissement, les opérations avec l’extérieur ;
• Les opérations de répartition : ce sont celles liées à la répartition du revenu (salaire,
dividendes, licence, …) et au transfert en capital ;
• Les opérations financières : ce sont les opérations relatives à la création, à la collecte,
et à la mise en œuvre des moyens de financement de l’économie : création de
monnaie, crédit, placement, escompte, épargne, change, …

II. LES FLUX ET LE CIRCUIT ECONOMIQUE

Dans cette partie nous présentons de façon simplifiée les agents économiques et les relations
qu’ils entretiennent entre eux.

1- Une économie à trois agents

Les agents considérés sont les entreprises, les ménages et l’Etat. Considérons que les ménages
ne dépensent pas la totalité de leurs revenus, donc conservent une partie sous forme
d’épargne. Cette épargne peut servir à l’achat d’actions ou d’obligations émises par les
entreprises qui s’en serviront pour l’acquisition de biens d’investissements (terrains,
machines, équipements, …). Cette épargne peut en outre être placée dans les institutions
financières et pourra servir au besoin aux entreprises pour investir.

24

Support de cours économie-gestion première année

Les entreprises produisent et vendent des biens et services. Elles versent la totalité de la
valeur de la production aux ménages sous forme de salaire en contrepartie de la force de
travail que ceux-ci mettent à leur disposition.

Les ménages, grâce aux revenus perçus de la part des entreprises achètent des biens et
services et constitue une épargne.

L’Etat est le troisième acteur dans le circuit économique. Il prélève des impôts et taxes (dans
notre exemple, uniquement sur les ménages), achète des biens et services aux entreprises
(dépenses publiques) et effectue des transferts au bénéfice des ménages.

Le graphique ci-dessous résume les liaisons et les échanges entre les divers acteurs du circuit.

Revenus : Y= 1000
Marché des

facteurs
Epargne

Transferts F = 50
MENAGES

Impôts T=150
S=250

ETAT

Marché des Achats


capitaux publics
G=1OO

Marché des ENTREPRISES


biens et
Investissement =250
services

Consommation : C=650

Le circuit des échanges peut être appréhendé sous deux optiques différentes : celle de la

Les flux réel prennent en compte l’optique de la production tandis que l’optique du revenu ne
prend en compte que les flux monétaires.

25

Support de cours économie-gestion première année

Situation de test

Présentez un circuit à cinq agents économiques prenant en compte : l’Etat, les entreprises, les
ménages, les institutions financières et l’extérieur.

26

Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE IV : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION

L’entreprise peut être définie comme une organisation économique, de forme juridique
déterminée, réunissant des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, pour
produire des biens et/ou services marchands. Pour produire, l’entreprise met donc en œuvre
plusieurs facteurs de production.

I- LES FACTEURS DE PRODUCTION

1. Les moyens humains

Pour produire, les entreprises utilisent la main d’œuvre des travailleurs encore appelée facteur
travail. Cette main d’œuvre est hétérogène (diversifiée) et sa demande est fonction du type de
spécialisation des entreprises qui embauchent. En contrepartie de leur offre de travail aux
entreprises, les travailleurs reçoivent une rémunération qui leur permet de traduire sur les
différents marchés leurs besoins en achats de biens de consommation et en épargne.

2. Les moyens matériels

Les moyens matériels sont les biens d’équipement qui seront utilisés dans le processus de
production pendant plusieurs années. Ils se dégradent partiellement par l’usure
(amortissement) ou sont frappés d’obsolescence (dépréciation de la valeur d’usage d’un bien
liée au progrès technique, la mode ou le changement de goût) et font l’objet d’un
déclassement. Ce sont aussi les matières premières utilisées pour obtenir le produit final.

3. Les moyens immatériels

Ce sont les biens intangibles utilisés dans le processus de production. Ce sont par exemple les
logiciels, la recherche et développement, la formation et le perfectionnement, …

4. Les moyens financiers

Les agents économiques ont recours au financement pour la constitution ou la croissance de


leur entreprise. Le financement peut être interne ou externe. Le financement interne ou
autofinancement se fait par l’épargne personnelle. Le financement externe quant à lui peut se
faire par recours au marché financier : émission d’actions et d’obligations ou par crédit
bancaire.

27

Support de cours économie-gestion première année

II- LA COMBINAISON DE FACTEURS DE PRODUCTION

La production est le fait de la combinaison de divers facteurs de production. Ces facteurs de


production peuvent être substituables ou complémentaires ou joints.

1- Fonction de production à facteurs substituables

En supposant une fonction de production à deux facteurs variables et substituables, on peut


obtenir un niveau donné de production en combinant ces deux facteurs (voir tableau I.A) de
diverses manières. La courbe obtenue est appelée isoquante ou courbe d’isoproduit : c’est le
lieu géométrique des points représentant les combinaisons de deux facteurs de production qui
procurent le même niveau d’output. La fonction Cobb-Douglas est un cas particulier de
fonctions à facteurs substituables.

2- Fonction de production à facteurs fixes

Une fonction de production à facteurs ou proportions fixes signifie qu’il n’y a qu’une seule
combinaison possible de facteurs permettant d’obtenir un niveau de production donné. Ainsi,
pour un niveau de production donné, il faut une quantité bien définie de facteur travail et de
facteur capital (voir tableau I.B).

Tableau I.A : fonction de production à Tableau I.B : fonction de production à


facteurs substituables facteurs complémentaires


K K

K1 Q
K2

K1 L
Q
L L1

L2 L1

28

Support de cours économie-gestion première année

III- LES SECTEURS, LES BRANCHES ET LES FILIERES D’ACTIVITE

Les secteurs, les branches et les filières d’activité, de par leur imbrication permettent de
mener au mieux les activités économiques et l’amplifier les échanges de biens et services.
Ainsi, les entreprises peuvent être classées selon le critère économique et juridique.

A. CLASSIFICATION ECONOMIQUE
La classification économique se fait suivant le domaine d’activité et la dimension

1- Le domaine d’activité
Suivant le domaine d’activité, nous distinguons la classification en secteur d’activité, en
branche.et en filière.

• Classification suivant le secteur

Un secteur d’activité regroupe les entreprises qui ont la même activité principale. A la suite
des travaux de Colin Clark, on distingue trois secteurs d’activités :

- Le secteur primaire qui regroupe l’ensemble des entreprises agricoles ou travaillant


dans les domaines de l’extraction ou de l’exploitation forestière, c'est-à-dire
l’ensemble des entreprises ayant une activité principale directement liée à
l’exploitation des ressources naturelles (pêche, extraction minière etc.).

- Le secteur secondaire caractérisé par la transformation des matières premières en


produits semi-finis ou finis (industrie automobile, alimentaire etc.).

- Le secteur tertiaire qui regroupe l’ensemble des entreprises dont la fonction

Principale est de fournir un service qu’il soit marchand ou non marchand, à destination des
entreprises ou des particuliers (commerce, transport, tourisme, restauration, assurance etc.).

Au sein du domaine des services, on isole parfois un secteur quaternaire rassemblant les
entreprises qui offrent des services aux autres entreprises : informatique, sécurité, conseil,
NTIC etc.). Ce secteur connaît un fort développement.

Cette classification présente l’avantage d’offrir une structure pour la répartition de la


population active et de correspondre avec le degré de développement des économies.

29

Support de cours économie-gestion première année

• Classification selon la branche


La critique que l’on peut faire du concept de secteur d’activité est qu’il n’est pas
suffisamment précis et qu’il se contente de fait de ne distinguer que trois types d’entreprises.
Certaines nomenclatures plus précises distinguent les entreprises en fonction de leur branche
d’activité.

Une branche d’activité englobe les unités de production qui fournissent un même produit de la
nomenclature des biens et services, que ce soit à titre principal ou accessoire. Il peut alors
s’agir soit d’entreprises entières (si elles sont mono productrices) soit de fractions
d’entreprises (si celles-ci produisent en leur sein différents biens ou services).

Dans le même ordre d’idée, on classera parfois les entreprises selon leur filière d’activité.

• Classification suivant la filière


La notion de filière de production présente aussi une référence pour la classification des
entreprises. Une filière intègre toutes les entreprises qui participent aux étapes du processus
de production d’une famille de produits. Elle regroupe diverses branches dont la
complémentarité des produits permet de fabriquer un produit final. L’analyse en termes de
filière est utile pour comprendre la stratégie des groupes industriels ainsi que la politique
industrielle définie à l’échelle nationale.

2- Le critère de la dimension ou de la taille


Un autre critère de classification des entreprises est basé sur la taille de l’entreprise. La taille
peut être appréhendée sous divers angles.

• Le critère du chiffre d’affaire


En général, lorsqu’on parle de taille de l’entreprise, on fait allusion au chiffre d’affaire que
celle-ci réalise. Le chiffre d’affaire est le montant hors taxe des ventes de biens ou services
réalisées pendant une période donnée dans le cadre des activités normales de l’entreprise. Il se
mesure de la manière suivante :

chiffre d!affaire = quantités vendues × prix unitaire hors taxes


• Le critère du nombre de salariés
Le critère le plus pertinent permettant d’évaluer la taille de l’entreprise consiste à mesurer le
nombre de salariés que compte cette entreprise. On distingue en général :

30

Support de cours économie-gestion première année

Les PME-PMI (Petites et Moyennes Entreprises – Petites et Moyennes Industries) qui


regroupent l’ensemble des entreprises dont l’effectif est moins de 500 salariés.

Les grandes entreprises dont l’effectif est supérieur à 500 salariés. On divise souvent les PME
– PMI en sous-groupes distincts :

- Les TPE (Très petites entreprises) ayant de 0 à 10 salariés.


- Les entreprises moyennes ayant entre 11 et 499 salariés dans le cas des PMI et entre
11 et 100 dans le cas des PME.

B. CLASSIFICATION SUIVANT LA FORME JURIDIQUE


Une autre classification retenue généralement pour les entreprises est le statut juridique. Le
critère utilisé est la propriété du capital. On distingue alors les entreprises privées et les
entreprises publiques.

1- Les entreprises privées

Les entreprises privées sont des entreprises dont les propriétaires sont des personnes
physiques ou morales privées. Ce sont :
• Les entreprises individuelles
Encore appelées entreprises en nom personnel, elles appartiennent à une seule personne qui en
assure la direction. Le patrimoine de l’entreprise se confond avec celui de l’entrepreneur.
L’entrepreneur est responsable sur ses propres biens.

Depuis l’entrée en vigueur de l’OHADA, il est permis la création d’entreprises individuelles à


responsabilité limitée appelées EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
Son avantage réside dans le fait que le patrimoine de l’entreprise se distingue en principe du
patrimoine de l’entrepreneur.

• Les sociétés
Une société est un contrat entre plusieurs personnes qui mettent en commun des apports en
vue de partager les bénéfices ou de supporter les pertes qui résultent de leurs activités. Les
apports peuvent être en numéraire ou en nature. On distingue deux types de sociétés : les
sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.

Les sociétés de personnes sont créées sur la base de la confiance existante entre les associés.
Les parts ne sont pas transmissibles. On a par exemple les Sociétés en Nom Collectif (SNC) :

31

Support de cours économie-gestion première année

l’apport des associés lors de la création de la société n’est pas soumis à un minimum légal.
Par contre la responsabilité des associés est illimitée et solidaire. On a aussi les Société en
Commandité Simple (SCS).

Les sociétés de capitaux sont créées en considération des apports des associés. Les parts sont
cessibles et la responsabilité est limitée à votre part. Ces sociétés disposent alors d’un
patrimoine propre qui est dissocié de celui des entrepreneurs. Ce statut est souvent adopté
lorsque l’entrepreneur ne dispose pas seul des capitaux suffisants pour créer sa société et qu’il
décide alors de faire appel à des partenaires extérieurs qui apporteront leurs capitaux en
contrepartie d’une part du capital de la société créée. Ils acquièrent alors le titre d’actionnaire.
On a par exemple les Sociétés Anonymes (SA) et les Sociétés en Commandite par Action
(SCA).

On distingue aussi les sociétés hybrides, exemple les Sociétés Anonymes à Responsabilité
Limitée (SARL). Le statut simplifié de ce type de société fait qu’il est souvent utilisé.

2- Les entreprises publiques ou semi-publiques


Pour ces entreprises, le capital est détenu totalement ou majoritairement par l’Etat ou les
collectivités publiques. Ce sont les Etablissements publics Nationaux (établissements à
caractères industriel ou commercial EPIC, les offices, les régies, …)

On distingue aussi un troisième type d’entreprises à savoir les entreprises du secteur social ou
du secteur coopératif. Ce sont les entreprises à but non lucratif qui se préoccupent du bien-être
de leurs adhérents. Ce sont les sociétés coopératives, les associations, …

Problème d’application

Cas I : Pourquoi dit-on que la production des entreprises est importante pour le bien-être des
populations ?

Comment la productivité peut-elle permettre la croissance de l’économie ?

Cas II : Le tableau suivant nous donne des informations sur la production de maïs pendant
une période donnée en Côte d’Ivoire (en millier de tonnes).

32

Support de cours économie-gestion première année

Facteur x X° totale y
travail

X= 0 0

X=1 20

X=2 35

X=3 45

X=4 50

X=5 48

Travail à faire

1. Interprétez le tableau ci-dessus et faites ressortir le lien dynamique entre les deux
facteurs utilisés.
2. Calculez la Production Moyenne (PM) et marginale (Pm). Quel constat faites-vous
lorsque la main-œuvre utilisée augmente pour X = 5 ?
3. Tirez-en une conclusion.

33

Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE V : L’ACTIVITE COMMERCIAL

L’activité commerciale est au cœur de la démarche de l’entreprise tournée de plus en plus vers
la satisfaction des clients. La mercatique est la traduction française du terme marketing.

I- L’ANALYSE MERCATIQUE

La mercatique est l’ensemble des actions ayant pour objet de constater, stimuler, prévoir ou
renouveler les besoins des consommateurs et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil
productif et commercial d’une entreprise à ces besoins.

De cette définition, on peut déduire que la mercatique repose sur l’analyse du marché, (c’est-
à-dire sur l’analyse des besoins des consommateurs) et sur un ensemble de politiques
permettant de développer les ventes de l’entreprise.

En définitive, la mercatique est une démarche globale d’organisation de l’entreprise reposant


sur trois axes principaux complémentaires :
- la connaissance du marché : qui regroupe l’ensemble des actions relatives à l’étude de
marché ;
- La mise en place d’une politique de marchéage propre à accroître la demande adressée à
l’entreprise : c’est ce que l’on appelle le plan de marchéage ou marketing mix, reposant sur un
ensemble de politiques (les 4P) : Politique de produit, Politique du prix, Politique de
distribution, Politique de communication.
- Une structuration de l’entreprise autour de sa fonction commerciale.

II- L’ANALYSE DU MARCHE

Pour se positionner sur un marché, l’entreprise doit cerner la demande qu’elle va pouvoir
satisfaire du fait de son activité de production.

1- L’état du marché

Avant de se positionner sur un marché, l’entreprise doit analyser l’état actuel du marché,
c’est-à-dire s’intéresser aux concurrents déjà présents sur le marché et aux produits qu’ils
proposent pour répondre à la demande des consommateurs : les spécificités techniques des
produits en question et leurs caractéristiques (forces et faiblesses des différentes offres). Elle
doit aussi s’intéresser à la taille des concurrents, leur localisation, et leurs réseaux de

34

Support de cours économie-gestion première année

distribution. En outre elle doit s’intéresser à la politique mercatique mise en œuvre sur le
marché (politique de prix, de produit, de distribution, de communication).

2- L’état de la demande

L’analyse du marché repose aussi sur une connaissance approfondie de la demande. Cela
revient à étudier les besoins des consommateurs (les produits actuels satisfont-ils pleinement
ou partiellement les besoins des consommateurs présents et futurs ?) et à analyser les
comportements liés à l’acte d’achat (quels sont les mobiles ou les freins qui entrent en cause
dans les habitudes de consommation ?)

III- ETUDE ET CONNAISSANCE DU MARCHE

Le marché est formé du marché potentiel, des clients de l’entreprise, les clients des entreprises
concurrentes, les non-consommateurs relatifs et les non-consommateurs absolus.

Le marché potentiel, il regroupe les clients de l’entreprise, les clients des entreprises
concurrentes et les non-consommateurs relatifs.

Les clients actuels de l’entreprise qui constituent la base de son activité et vers lesquels
l’entreprise va adopter dans le cadre de sa politique commerciale, une politique active de
fidélisation.

Les clients détenus par les concurrents vers lesquelles l’entreprise va entreprendre une
politique de marchéage visant à en faire de futurs clients ce qui lui permettra d’accroître sa
part de marché.

Les non-consommateurs relatifs qui ne sont pas actuellement des acteurs du marché de
l’entreprise mais qui pourraient éventuellement le devenir.

Les non-consommateurs absolus qui ne seront jamais clients de l’entreprise quel que soit la
politique de marchéage développée par l’entreprise et pour lesquelles il n’est donc pas
nécessaire d’engager de politique particulière.

35

Support de cours économie-gestion première année

Population totale

Marché actuel des Marché actuel de Non-consommateurs Non-consommateurs


concurrents l’entreprise relatifs absolus

Marché actuel de la profession

Marché potentiel

Marché théorique

IV. LES POLITIQUES COMMERCIALES

Les responsables commerciaux sont amenés à prendre des décisions stratégiques, concernant
les choix de marché et de produits (stratégie commerciale). C’est à partir de ces grands choix
que se concrétise la politique commerciale.

La politique commerciale concerne essentiellement la politique de produit, la politique de


prix, la politique de communication et la politique de distribution.

La politique de produit concerne la gamme, la marque, le conditionnement, la qualité et


service. Les entreprises fabriquent et commercialisent un ensemble de produits qui sont
appelés à évoluer. La marque désigne un signe distinctif permettant d’identifier les produits
d’un fabricant et de les différencier de ceux de la concurrence. La marque permet au
consommateur de reconnaître le produit et au producteur de fidéliser sa clientèle. Le
conditionnement quant à lui joue le rôle d’emballage et de protection mais aussi une fonction
commerciale. En ce qui concerne la qualité-service, le consommateur n’achète pas seulement
un produit mais un ensemble produit-qualité-service. La qualité est devenue un objectif
prioritaire pour les entreprises. Le service (livraison, installation, après-vente, crédit, etc.) est
indissociable du produit.

La politique de prix : la détermination du prix est un élément important du plan de marchéage.


En effet, face à la concurrence, le prix est une arme stratégique essentielle. Le prix peut être

36

Support de cours économie-gestion première année

fixé soit à partir de l’intervention de l’Etat sur les prix, soit par l’entreprise à partir des coûts,
soit à partir du marché.

La politique de communication : pour faire connaître ses produits, attirer les clients potentiels
et développer chez le consommateur un comportement favorable, l’entreprise doit établir une
communication entre elle et le public. Parmi les moyens à sa disposition (l’affichage, la
presse, la radio, le cinéma, la télévision, l’internet, les foires et salons, les relations publiques,
etc.) l’entreprise doit utiliser la meilleure combinaison lui permettant d’atteindre ses objectifs.

La distribution au sens économique du terme est constitué de l’ensemble des agents


économiques qui achètent et vendent les marchandises destinés à la satisfaction du
consommateur.

Dans l’entreprise, elle désigne l’ensemble des activités effectuées par le producteur et
généralement par d’autres entreprises intermédiaires pour conduire le produit jusqu’au
consommateur. La distribution rempli un certain nombre de fonctions principales (transport,
stockage, information). Pour aller du producteur au consommateur, le produit emprunte un
canal de distribution appelé circuit de distribution caractérisé par le nombre d’intermédiaires
qui interviennent.

37

Support de cours économie-gestion première année

PARTIE II
DOSSIER GESTION

38

Support de cours économie-gestion première année

LES FONDEMENTS DE LA COMPTABILITE

Introduction

L’objectif premier de l’entreprise est de réaliser des bénéfices. Il s’avère nécessaire pour les
différents responsables de se livrer à des calculs économiques afin de mesurer la rentabilité de
l’entreprise. Par conséquent, ils doivent disposer d’un ensemble d’informations financières.
La comptabilité est donc un outil indispensable d’estimation de ce calcul économique.

I. LA COMPTABILITE, SYSTEME D’INFORMATION FINANCIERE

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière. Elle permet de


saisir, classer et enregistrer toutes les opérations commerciales et financières de l’entreprise,
de retracer toutes les transformations subies par les capitaux mis à la disposition de
l’entreprise. Elle permet de fournir après traitement un document de synthèse. Par les comptes
réguliers et sincères qu’elle est tenue d’établir, la comptabilité est une source d’information
normalisée à destination des tiers tels que : les actionnaires, les travailleurs de l’entreprise, les
fournisseurs, les clients, les banquiers, l’Etat, le public en général.

II. LA COMPTABILITE ET LE CYCLE D’EXPLOITATION

1. Le cycle d’exploitation

Définition

Le cycle d’exploitation se présente comme l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise
pour atteindre les objectifs visés. La réalisation de ces opérations prend la forme d’un circuit
et celui-ci se manifeste de manière quotidienne et plusieurs fois dans l’année. Le cycle
d’exploitation peut être différent selon qu’il s’agisse d’une entreprise commerciale ou d’une
entreprise industrielle.

1.1.Le cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale

L’entreprise commerciale se caractérise par l’achat de marchandises, le stockage


momentané de ces marchandises suivi de leur vente sans aucune transformation.
Ce faisant, son cycle d’exploitation peut se présenter de la façon suivante :

- Achat aux fournisseurs – Stockage dans les magasins – Vente aux clients –
Encaissements des ventes – Paiements aux fournisseurs. D’où le schéma
suivant :

39

Support de cours économie-gestion première année

Encaissements
Paiements
CAISSE


FOURNISSEURS CLIENTS
ENTREPRISE

STOCKS

Achats de marchandises Vente de marchandises

En somme, une entreprise commerciale achète les marchandises et les revend en état, c’est
dire sans transformation aucune.

1.2.Le cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle

L’entreprise industrielle se caractérise par l’achat de matières premières, la transformation de


ces matières premières en produits finis destinés à être vendus.

Exemple : BLOHORN, UNILEVER….


Dans ce cas, le cycle d’exploitation est le suivant :
- Achats de matières (matières premières et matières consommables)
- Stockage des matières
- Transformation des matières en produits finis
- Stockage des produits finis
- Vente des produits finis.

Règlements Encaissements
CAISSE

FOURNISSEURS ENTREPRISE CLIENTS

Transformation
STOCKS DE STOCKS DE
MATIERS PRODUITS FINIS

Achats de matières
Vente de produits

40

Support de cours économie-gestion première année

REMARQUE : Le rôle de la comptabilité est de définir en terme financier, de communiquer


et d’interpréter les différents mouvements constatés dans le cycle d’exploitation et qui
affectent l’entreprise dans ses diverses composantes.

III. L’ORGANISATION DE LA COMPTABILITE

La comptabilité est organisée autour de plan de compte, de support et de


procédure de traitement.
Le plan de compte de l’entreprise est établi en référence au plan de compte
général (SYSCOA).
Les supports sont les documents et les livres comptables qui permettent
d’enregistrer les données de base et de prendre connaissance des informations.
Les procédures de traitement sont les méthodes et moyens utilisés par
l’entreprise pour que les opérations nécessaires à l’élaboration des comptes et à
l’élaboration des étapes prévues soient effectuées dans les meilleurs conditions
d’efficacité et au moindre coût.

IV. LES OBJECTIFS DE LA COMPTABILITE

La comptabilité est une technique permettant de saisir, d’enregistrer et de classer les données
de base chiffrées. Elle est destinée à fournir après traitement approprié, un certain nombre de
renseignements d’ordre juridique et économique.

• Renseignements d’ordre juridique : juridiquement, toute opération doit


laisser une trace écrite. Dans ce sens, la comptabilité apparaît comme un
moyen de preuve. Ainsi, elle permet à l’entreprise de savoir à tout moment
ce qu’elle doit, à qui elle doit et ce qu’on lui doit.
• Renseignements d’ordre économique : la tenue régulière d’une
comptabilité permet à l’entreprise de fournir aux autorités administratives,
les chiffres lui permettant de calculer les agrégats économiques tels que la
valeur ajoutée, le produit intérieur brut…

Un agrégat économique est une grandeur qui mesure les résultats des activités de l’ensemble
de l’économie. Autrement dit, c’est une grandeur synthétique qui mesure le niveau de
production d’un pays à un moment donné.

41

Support de cours économie-gestion première année

Conclusion

La comptabilité se divise en deux grandes parties à savoir la comptabilité générale axée sur
l’étude des flux externes de l’entreprise et qui a un caractère obligatoire permettant de dresser
périodiquement des documents de synthèse que sont le bilan et le compte de résultat, et la
comptabilité analytique d’exploitation destinée à analyser les flux internes de l’entreprise.
Elle est très utilisée dans les entreprises industrielles.

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE I : L’ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE

Introduction

L’activité économique de l’entreprise engendre une multitude de faits qui vont activer
quotidiennement l’ensemble de ses services. Mais seuls les faits donnant naissance à des flux
économiques affecteront les services de la comptabilité.

I. NOTION DE FLUX ECONOMIQUES

En économie, un flux peut être défini des mouvements de biens et de valeurs qui se produisent
dans un intervalle de temps bien déterminé entre les agents de l’activité économique dans le
cadre de la dite activité. Il peut s’agit de mouvement de biens matériels (matières premières,
marchandises, mobiliers…), de prestations de service (transport, entretien….), de mouvement
de somme d’argent ou autres moyens de règlement (chèques, effets de commerce).

Tout mouvement (de biens, de services, de moyens de règlement) d’un pôle à un autre
constitue un flux économique. Ces quantités en mouvement sont toujours mesurées en unité
monétaire dans le cadre de la comptabilité.

II. ELEMENT CARACTERISTIQUE DES FLUX ECONOMIQUES

Exemple : l’entreprise Momo vend au comptant contre espèces de marchandises à l’entreprise


ABC montant 300.000F.

Cette opération crée deux flux économiques. D’une part, un flux s’établit du fait du transfert
de marchandises, de l’entreprise Momo vers son client et d’autre part, du fait du règlement, un
deuxième flux se produit de l’entreprise ABC vers son fournisseur l’entreprise Momo.

Flux de marchandises : 300.000

Momo ABC

Flux financier : 300.000

• Tout flux à une origine donc un point de départ et une destination ou point
d’arrivée.

III. NOTION D’EMPLOI ET RESSOURCE

En comptabilité chaque opération est analysée en termes d’emploi et ressource. Cette


analyse s’effectue à partir de la détermination des flux. Il faut pouvoir déterminer le point
de départ et le point d’arrivée du flux.

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Support de cours économie-gestion première année

L’origine du flux (point de départ) défini la ressource, la destination (point d’arrivée)


implique l’emploi.

La ressource, c’est ce qui a permis la réalisation du flux économique. C’est l’élément


transféré par l’entreprise (300.000F de stock de marchandises dans l’exemple précédent).

L’emploi, c’est l’utilisation de l’élément transféré, c’est ce que l’entreprise obtient en


échange de l’élément qu’elle transmet (300.00F d’espèces reçus).

IV. CLASSIFICATION DES FLUX ECONOMIQUES

Les flux économiques sont classés selon leur nature et selon leur destination.

1. Classification des flux selon leur nature

Selon la nature du flux l’on distinguera :

- Les flux réels : composés de flux de biens (marchandises, machines,


mobiliers…) et des flux de services (transport, entretien, communication…).
Ces flux constatent les mouvements de biens matériels et de services.
- Les flux monétaires ou financiers qui constatent des mouvements de monnaie
ou autres moyens de règlement et qui sont aussi la constatation de créance et
de dette appelé flux financier de créances/dettes.

2. Classification selon leur destination (sens)

Selon cette modalité, les flux économiques peuvent être internes ou externes.

- Les flux internes naissent au sein de l’entreprise dans secteur donné et


aboutissent à un autre secteur de la même entreprise.
Exemple : vente de marchandises au client Pierre.
- Les flux externes naissent quant à eux, d’échange entre l’entreprise et un agent
extérieur à l’entreprise.
Exemple : transfère de matières premières du magasin de stockage de
l’entreprise vers l’usine de fabrication de l’entreprise.

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Support de cours économie-gestion première année

Conclusion

En général, les opérations de l’entreprise avec des agents économiques externes donnent
naissance à au moins deux flux externes de sens contraire et de même valeur. Tandis que les
opérations effectuées au sein de l’entreprise créent un seul flux interne. Retenons que toute
opération de l’entreprise implique l’obtention d’un élément ou emploi en échange d’un autre
élément ou ressource.

TRAVAUX DIRIGES RELATIFS AU CHAPITRE I

Exercice 1

Voici les opérations réalisées par l’entreprise MOMO ce jour :

1. Achat d’un micro-ordinateur à SOCOCE au comptant contre espèces 1.500.000,


2. Transfère de 4.000.000 F de la caisse à la banque,
3. Paiement par chèque de 350.000 F d’impôt à l’Etat,
4. Paiement des salaires au personnel en espèces 3.200.000 F

Travail à faire

Faire le schéma des flux et présenter dans un tableau l’analyse en termes d’emploi et
ressource.

Exercice 2

Les opérations effectuées par l’entreprise COSMOS sont les suivantes :

1) Achat de voiture de livraison à Mazda, 9000000 F.


2) Vente de marchandises, 3400000 F dont 400000 F réglé en espèces, 2000000 F par
chèque bancaire et le reste à crédit.
3) Achat d’un ordinateur chez IBM pour un montant de 900000 F.
4) Paiement de la facture de téléphone par chèque bancaire, 75000 F.
5) Achat de marchandises, 6000000 F.

T.A.F : Faire l’analyse des différentes opérations en termes de flux et d’Emplois/Ressources.

Exercice 3

L’entreprise DM a réalisé les opérations suivantes :

1. Achat de 250.000 F de marchandises au fournisseur A dont 150.000 F en espèces, le


reste à crédit.
2. Achat de marchandises au fournisseur C, payé par chèque bancaire : 600.000 F.
3. Vente au comptant de marchandises au client P, pour 1.500.000 F versés en espèces.
4. Achat à crédit de marchandises au fournisseur L, pour 850.000 F.
5. Paiement en espèces, à la CIE d’une quittance d’électricité pour 90.000 F.

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Support de cours économie-gestion première année

6. Versement de 850.000 F au fournisseur L, par chèque bancaire, en règlement de la


dette précédente.
7. Vente à crédit de produits finis au client M, 750.000 F.
8. Remise d’un chèque de 100.000 F au fournisseur A en règlement de la dette
précédente.
9. Achat à crédit de mobilier de bureau au fournisseur N, pour 450.000 F.
10. Remise d’un chèque de 750.000 F du client M.
11. Vente de marchandises au client C, 400.000 F dont ¼ au comptant en espèces, le reste
à crédit.
12. Achat de timbre-poste contre espèces à la SIPE, 30.000 F.

TAF : Présenter les flux pour chaque opération et faire l’analyse dans un tableau en termes
emploi et ressource

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENTREPRISE : LE BILAN

Introduction

Les opérations quotidiennes de l’entreprise mettent en évidence des emplois et des ressources.
Le responsable de l’entreprise doit être en mesure à tout moment de connaître la situation de
son patrimoine à savoir le montant et la composition des emplois et des ressources. Cette
situation sera résumée dans un tableau appelé BILAN.

I. ANALYSE GENERALE DU BILAN

Le patrimoine d’une personne est l’ensemble de ses biens et de ses dettes. Le montant et la
composition du patrimoine de l’entreprise apparaît dans le bilan.

C’est un tableau récapitulatif qui reflète la situation financière de l’entreprise à un moment


donné. Le bilan se compose de deux parties absolument équilibrées :

- A gauche, l’actif ou sont notés tous les emplois c'est-à-dire les biens et les
valeurs dont l’entreprise est propriétaire.
- A droite, le passif ou apparaissent les ressources c'est-à-dire les moyens par
lesquels les emplois de l’actif ont été acquis.

A chaque emploi, correspond une ressource d’égal montant. De cette constatation, il en


résulte que dans un bilan, le total de l’actif est toujours égal au total du passif.

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Support de cours économie-gestion première année

SCHEMA RECAPITULATIF

EMPLOIS = RESSOURCES

REMARQUE : la loi fait obligation aux entreprises d’établir un bilan au moins une fois par
an, à la fin de chaque exercice comptable.

L’exercice comptable ou année comptable dure 12 mois. L’entreprise pour les besoins de sa
gestion est très souvent amenée à établir des bilans intermédiaires à des périodes réguliers (le
mois, le trimestre, le semestre…).

II. ANALYSE DE L’ACTIF DU BILAN : les emplois

A la date d’établissement du bilan, l’actif montre comment ont été utilisées les ressources
inscrites au passif. L’actif du bilan se compose en trois grandes masses : l’actif
immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie - actif.

a. L’actif immobilisé ou valeurs immobilisées

Il se compose des biens durables dans l’entreprise. Ce sont généralement les moyens
matériels nécessaires à l’activité de l’entreprise. Nous avons :
- Les immobilisations incorporelles (brevet, licences, logiciels, fonds de
commerce…).
- Les immobilisations corporelles

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Support de cours économie-gestion première année

o Terrains
o Bâtiments
o Installations et agencements
o Matériel
o Matériels de transport.
- Les immobilisations financières (titres de participation, dépôt et
cautionnement versés, prêts…).

b. L’actif circulant

Il se compose de biens et valeurs transformables en d’autres biens et valeurs au cours


du cycle d’exploitation de l’entreprise. Ce sont les stocks et créances :

- Stocks (marchandises, matières premières, produits finis),


- Les créances (sur les clients, sur le personnel, sur l’Etat…, les avances versées
aux fournisseurs.
c. La trésorerie-actif
Elle est constituée de valeurs disponibles ou quasi-disponibles nécessaires aux
activités d’exploitation de l’entreprise. On peut citer les valeurs à encaisser à savoir les
chèques, les cartes bancaires, les effets de commerce…

III. L’ANALYSE DU PASSIF DU BILAN : Les ressources

A la date d’établissement du bilan, le passif indique l’origine des ressources se


trouvant à la disposition de l’entreprise. Il se compose de trois grandes masses : les
ressources stables, le passif circulant et la trésorerie-passif.

a. Les ressources stables


Cette partie se compose de deux éléments tout à fait distincts (les capitaux propres et
ressources assimilées, les dettes financières et ressources assimilées).
- Les capitaux propres représentent le capital provenant des associés ou du
propriétaire de l’entreprise. A côté, nous avons les réserves (parts prélevées
sur le bénéfice et conservée par l’entreprise), le résultat net de l’entreprise.
- Les dettes financières sont les emprunts ou contrats assimilés.

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Support de cours économie-gestion première année

b. Le passif circulant
Ce sont les dettes fournisseurs et les dettes d’origine diverses liées à l’exploitation de
l’entreprise (dettes fiscales, dettes sociales).
c. La trésorerie- passif
C’est l’ensemble de crédits accordés par les banques à l’entreprise pour des besoins de
liquidité à court terme (moins d’un an), appelés crédits de trésorerie.

Schéma global du bilan

Nom de l’entreprise

Date d’établissement du bilan

Actif Passif
EMPLOIS MONTANT RESSOURCES MONTANT
• Actif immobilisé • CAPITAUX
PROPRES
• Dettes financières
• Passif circulant
• Actif circulant

• Trésorerie-passif
• Trésorerie-actif

TOTAL TOTAL

IV. DETERMINATION DU RESULTAT PAR LE BILAN

Au moins une fois par an, la loi fait obligation aux entreprises de déterminer leur résultat.
Cette détermination peut se faire à partir du bilan. Il faut toujours partir de l’égalité entre
l’actif et le passif.

ACTIF = PASSIF

Biens = Capitaux Propres (CP) + Résultat Net (RN) + Dettes

Résultat Net (RN) = Biens – (CP + Dettes)

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Support de cours économie-gestion première année

Critère de décision

Ø Si nous avons Biens > (CP + Dettes) alors le RN est positif et il s’agit d’un
bénéfice net pour l’entreprise.
Ø Si par contre Biens < (CP + Dettes) alors le RN est négatif et il s’agit dès lors
d’une perte nette.
Ø Mais si Biens = (CP + Dettes), cela supposerait qu’il n’y a ni bénéfice ni perte.
Autrement dit, les Charges couvrent juste les Dépenses.

V. EVOLUTION DU BILAN

La situation d’une entreprise exprimée par un bilan, n’est valable qu’à la date
d’établissement du bilan. Toute opération d’exploitation de l’entreprise affecte
immédiatement ce Bilan.

Conclusion

Il est possible de suivre les activités de l’entreprise par l’élaboration de bilans successifs.
Mais, rapidement, il deviendra fastidieux quand l’entreprise multipliera et diversifiera sn
exploitation. C’est pourquoi, même dotés de logiciels les plus intégrés, une entreprise ne
peut opter pour cette méthode. La comptabilité choisira pour cela, l’enregistrement de
manière chronologique toutes les opérations de l’entreprise dans des comptes distincts et à
la fin de chaque période, ce sont ces comptes qui seront résumés dans le Bilan. Dès à
présent, voyons ensemble comment se comporte le compte.

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE III : LE COMPTE, LA COMPTABILITE A PARTIE DOUBLE

Introduction

La technique comptable a prévue l’enregistrement des données relatives à chaque élément du


patrimoine dans un compte distinct. Et périodiquement, à la fin du mois, du trimestre ou de
l’année, ce sont ces comptes qui sont résumés dans le Bilan.

SECTION I : LE COMPTE

La mission du compte est de recenser un à un, tous les mouvements qui affectent un élément
du patrimoine. Le compte est un tableau à deux parties :

- La partie gauche appelée débit (D) : est réservée aux emplois,


- La partie droite appelée crédit (C) : est réservée aux ressources.

Chaque compte possède un numéro et un titre qui lui sont réservés. L’inscription dans un
compte doit comporter la date, le libellé c'est-à-dire l’explication ou le motif de l’opération et
le montant de l’opération.

I. LES DIFFERENTS TRACES DU COMPTE

Le compte peut se présenter sous diverses formes :

1. Le tracé avec débit et crédit séparés

N° et titre du compte

DÉBIT CRÉDIT
DATE LIBELLES MONTANTS DATE LIBELLES MONTANTS

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Support de cours économie-gestion première année

2. Le tracé avec crédit et débit jumelés

a. Tracé simple

N° et titre du compte

DATE LIBELLES DÉBIT CRÉDIT

b. Tracé avec colonne de solde

N° et titre du compte

DATE LIBELLES DÉBIT CRÉDIT SOLDE

c. Tracé schématique ou en « T »

Débit (D) N° et titre du compte Crédit (C)

REMARQUE : Dans un cours de comptabilité, on se sert généralement de compte simplifié


appelé compte en « T ». Ce tracé est très utile pour donner des explications parce qu’il ne met
l’accent que sur les éléments importants du compte en occurrence les dates et les montants.

II. LA TENUE DU COMPTE

Les emplois sont enregistrés au débit des comptes on dit qu’on débite le compte. Ce qui
signifie que débiter un compte, c’est porter une somme à son débit. Donc créditer un compte,
c’est tout simplement porter une somme à son crédit ou enregistrer une ressource.

53

Support de cours économie-gestion première année

Imputer un compte, c’est porter une somme soit à son débit soit à son crédit.

Solder un compte, c’est l’annuler. Mais, le solde d’un compte à une date donnée est égal à la
différence entre le total des débits et le total des crédits. C’est le montant net du compte à
cette date.

Si le total des débits excède le total des crédits, le solde est dit débiteur et il s’inscrit au crédit.

Si au contraire le total des crédits l’emporte sur le total des débits, le solde est dit créditeur et
s’inscrit au débit. Lorsque le solde est nul, on dit que le compte est soldé.

Arrêter un compte, c’est calculer son solde et l’inscrire du côté le plus faible de sorte à avoir
le total des crédits égal au total des débits.

SECTION II : LA PARTIE DOUBLE

Nous venons de constater qu’à tout emploi correspond une ressource d’égal montant. Ce qui
revient à dire qu’à tout débit d’un compte correspond le crédit d’un autre compte. De cette
affirmation découlera le principe de base de la comptabilité générale.

I. LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

A tout compte débité correspond un ou plusieurs comptes crédités pour le même montant
et inversement. Ceci implique que toute opération de l’entreprise concerne au moins deux
comptes. Si l’un est débité, l’autre sera crédité pour le même montant.

Toute comptabilité dans laquelle ce principe est appliqué sans réserve est dite comptabilité
à partie double. La conséquence de ce principe est que pour un ensemble d’opérations le
total des débits est toujours égal au total des crédits.

CORROLAIRE

La partie double consiste à enregistrer deux fois chaque information sur au moins deux
comptes différents. Une fois à gauche au débit d’un compte, une fois à droite au crédit
d’un autre compte. Cette méthode permet un contrôle immédiat de la comptabilité.

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Support de cours économie-gestion première année

En effet, à tout moment, la somme de tous les débits doit être égale à la somme de tous les
crédits. Ainsi, nous pouvons à partir des comptes passer au bilan ou du bilan passer aux
comptes.

II. PASSAGE DES COMPTES AU BILAN

A partir des soldes des comptes, il est possible d’établir le bilan. Certains comptes peuvent
être fusionnés pour n’avoir qu’un seul poste correspondant au bilan. C’est le cas des
comptes clients lorsqu’ils en existent plusieurs.

Pour les comptes à solde débiteur, ce solde figurera à l’actif du bilan en face du poste
correspond et pour les comptes à solde créditeur, ce solde figurera évidemment au passif
en face du poste correspondant.

REMARQUE : Les comptes soldés ne figurent pas au bilan. Soulignons que les comptes
correspondant aux postes de l’actif ont toujours un solde débiteur (ils ne peuvent jamais
être créditeurs) et les comptes correspondant aux postes du passif ont toujours un solde
créditeur (ils ne peuvent jamais être débiteurs).

III. PASSAGE DU BILAN AUX COMPTES

Après l’établissement du bilan à la fin d’un exercice comptable, l’entreprise dans un souci
d’exploitation doit à nouveau continuer ses travaux comptables à partir des comptes.
Ceux-ci ayant été clôturés, il faut à nouveau les ouvrir afin de saisir les opérations
quotidiennes. Cette réouverture se fait à partir des arrêtés des comptes de la façon
suivante :

- Les soldes débiteurs sont portés au débit des comptes correspondants ;


- Les soldes créditeurs sont portés au crédit des comptes correspondants.

Tous ces documents pour un besoin de cohérence se retrouveront dans des supports ou livres
comptables.

SECTION III : LES LIVRES COMPTABLES

Les règlements comptables rendent obligatoire l’enregistrement de toutes les opérations


d’exploitations de l’entreprise dans des supports ou livres comptables. A ce niveau, nous
avons un premier travail dit travail quotidien qui s’effectue. Il s’agit de l’enregistrement
chronologique des opérations dans le livre journal (le journal). Ensuite, ces opérations vont se

55

Support de cours économie-gestion première année

retrouver dans le grand livre pour enfin s’achever dans la balance (travail périodique). Nous
étudierons successivement :

- Le journal,
- Le grand livre,
- La balance.

I. LE JOURNAL

Le journal est le premier support sur lequel les opérations de l’entreprise sont enregistrées
chronologiquement. La date d’enregistrement, est celle de l’émission par l’entreprise de la
pièce justificative de l’opération ou celle de la réception des pièces d’origine externe.

Le journal se présente sous la forme d’un document à deux colonnes de somme débit et
crédit. Pour chaque opération, le journal doit indiquer la date, l’analyse comptable c'est-à-
dire les numéros et les intitulés des comptes débités et crédités, les montants débités et
crédités, le libellés donnant la référence précise des documents de base ou l’explication de
l’opération.

L’ensemble de ces inscriptions relatives à une même opération constitue un article du


journal ou une écriture du journal.

1. PRESENTATION DU JOURNAL

N°Cpte N° Cpte Libellé Débit Crédit

TOTAUX

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Support de cours économie-gestion première année

Par convention, l’intitulé des comptes à créditer est inscrit sur la moitié droite de l’espace
réservé à l’intitulé. A la fin de chaque page, on totalise les colonnes de somme débit et crédit
du journal et ce total est reporté au début de chaque colonne de la page suivante. Cette
totalisation permet de vérifier à tout instant l’égalité total du crédit égal au total du débit.

II. LE GRAND LIVRE

Une fois les opérations enregistrées au journal, celles-ci sont reportées dans les comptes.
Le grand livre est une collection matérielle de ces comptes. Il peut se présenter sous la
forme d’un registre ou chaque page ou folio représente un compte. Il peut également être
une boite classeur contenant des fiches ou chaque fiche représente un compte.
L’action consistant à transcrire dans un grand livre les écritures du journal est appelée
report.

1. PRESENTATION DU GRAND LIVRE

D fonds de commerce C D terrain C D bâtiment C

III. LA BALANCE

Une fois les opérations enregistrées dans le grand livre, elles sont par la suite enregistrées
dans la balance. La balance est donc un tableau récapitulatif des comptes du grand livre.
Elle est la liste verticale des comptes du grand livre. La balance permet :

- Le contrôle immédiat de la partie double par le respect des égalités


mouvement débit égale mouvement crédit, total solde créditeur égal solde
débiteur,
- Du report du journal dans les comptes du grand livre par le respect de l’égalité
total du journal égal total des mouvements de la balance égal total du grand
livre. D’où la démarche suivante :

JOURNAL GRAND LIVRE BALANCE BILAN

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Support de cours économie-gestion première année

1. PRESENTATION DE LA BALANCE

Il existe deux tracés de la balance. La balance à 6 colonnes et la balance à 8 colonnes.

1.1.La balance à 6 colonnes

N° Libellé Solde à l’ouverture Mouvements Soldes à la clôture

D C D C D C


1.2.La balance à 8 colonnes
TOTAUX
1.3.

1.2. La balance à 8colonnes

N° Libellés Soldes à l’ouverture Mouvements Variations Mvts Soldes à la clôture

D C D C D C D C

TOTAUX

Conclusion

Les règlements comptables insistent sur la tenue d’une comptabilité saine à travers des
documents ou livres comptables. Ceci répond d’une part à un souci permanent de contrôle et
d’autre part à connaitre la situation nette de l’entreprise à tout moment en vue d’une prise
éventuelle de décision. Les entreprises étant les acteurs incontournables de la croissance d’un
pays voir d’une zone ou d’une région, nous assistons de plus en plus à des regroupements
sous régionales et régionales. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création d’un référentiel
comptable commun aux pays de l’UEMOA dénommé SYSCOA afin d’harmoniser les
activités des entreprises des différents pays le composant. Voyons ensemble dans le chapitre
suivant les différentes implications du SYSCOA.

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Support de cours économie-gestion première année

TRAVAUX DIRIGES RELATIFS AU CHAPITRE II

Exercice 1

Dès leur sortie de l’USTCI, trois amis de classe décident de mettre sur pied une toute
petite entreprise (TPE). L’un d’entre eux apporte un bâtiment de 1.000.000 et du matériel
et outillage de 1.000.000 et un fonds de commerce de 125000.

Le second apporte de la marchandise de 2.000.000 et le troisième apporte un terrain d’une


valeur de 800.000 et 900.000 en espèce déposé en banque.

Ils mettent ensemble leur différents apports et crée l’entreprise ABC. Le même jour, la
société achète à crédit différents matériels de bureau à SOCOCE pour 600.000. En outre
elle emprunte à la BOA 1000.000 remboursable dans 5ans. Cette somme est déposée en
banque.

TAF

1. Calculer le capital après lui avoir donné une définition.


2. Etablir le bilan d’ouverture de l’entreprise ABC au 12 décembre 2010.

Les opérations réalisées au cours du mois de décembre sont les suivantes :

3. Achat de marchandises à crédit 3000.000.


4. Retrait de 1000.000 pour alimenter la caisse.
5. Règlement en espèces facture d’eau 50.000
6. Règlement en espèces facture courant 40.000
7. Vente de marchandises pour 8275.000 (275.000 en espèces et 5000.000 par chèque et
le reste à crédit, ces marchandises ont coûté 7000.000)
8. La société fait un don à l’USTB par chèque : 100.000
9. Les clients règlent 1000.000 de leur dette envers la société par chèque
10. Règlement des fournisseurs du matériel de bureau par chèque 500.000, l’on achète des
marchandises 3000.000 dont 500.000 par chèque et le reste à crédit.

TAF : Etablir le bilan au 31 décembre 2010.

Exercice 2

Les informations comptables concernant votre entreprise sont la suivantes : pour créer
l’entreprise au 01/01/N, vous et vos associés apportent 10.000.000. Vous obtenez ensuite un
prêt bancaire de 5.000.000.

Grâce à ces sommes, vous achetez un bâtiment 8.000.000, du matériel et outillage 1.000.000,
du mobilier de bureau 1.500.000, du matériel de transport 2.500.000, des marchandises
900.000. Le reste est déposé en banque 1.000.000 et en caisse 100.000

TRAVAIL A FAIRE : Etablir le bilan d’ouverture.

Durant le mois de janvier, vous réalisez les opérations suivantes :

59

Support de cours économie-gestion première année

1. Achat de marchandises à crédit 1850.000


2. Vente de marchandises à crédit 500.000 (marchandises avaient été achetées à 350.000)
3. Achat d’un fauteuil en espèces 25.000
4. Vente de marchandises contre chèque 600.000 (marchandises achetées à 700.000)
5. Retrait de la banque pour alimenter la caisse 325.000
6. Règlement en espèces des factures eau, électricité 30.000
7. Vente de marchandises contre chèque 1.000.000 (marchandises achetées à 600.000)

TRAVAIL A FAIRE : Etablir le bilan au 31/12/N

Les opérations durant le mois de février se présentent comme suit :

1. Acquisition d’un terrain par chèque : 1.000.000 F


2. Vente de marchandises : 250.000 F contre espèces (ces marchandises ont coûtées
750.000 F).
3. Vente d’une construction contre chèque : 1.800.000 F
4. Achat de marchandises par chèque : 125.000 F
5. Réparation du véhicule de livraison : 45.000 F
6. Ouverture de compte postal : 500.000 F par chèque bancaire
7. Destruction d’un bureau d’une valeur de 650.000 F.

TAF : Etablir le bilan au 28/02/N

TRAVAUX DIRIGES RELATIFS AU CHAPITRE III

EXERCICE I

Le boutiquier de votre quartier vous faisant confiance vous confie la tenue de la caisse de sa
boutique.

01/01/N : Avoir en caisse : 1000.000

04/01/N : vente contre espèces de marchandises 550.000

05/01/N : Achat de marchandises 250.000

05/01/N : Achat de fourniture de bureau 50.000

10/01/N : Versement d’espèces en banque 280.000

12/01/N : Réglé en espèces la réparation du véhicule 75.000

15/01/N : Retrait d’espèces à la banque 100.000

TAF : Présenter le compte caisse à colonne mariées, séparées et en comptes schématique.

Exercice 2

L’entreprise MOMO dispose au 1er janvier 2012, de 4.000.000 en banque et de 1.700.000 en


caisse. Au cours du mois de janvier, elle effectue les opérations suivantes :

60

Support de cours économie-gestion première année

1. Achat d’un ordinateur à SOCOCE, paiement par chèque n°45824, 1.200.000 F.


2. Emission d’un chèque n°45825 en règlement d’une facture du 01 janvier du
fournisseur P 130.000 F.
3. Avis de crédit de la banque relatif au virement du client L pour règlement d’une
facture, 250.000 F.
4. Chèque n°45826 remis au fournisseur M lors de l’achat d’une calculatrice de bureau,
260.000F.
5. Paiement d’une quittance CIE, par chèque n°45827, 135.000 F.
6. Vente de marchandises au comptant contre espèces, 975.000 F, vente à crédit, 560.000
F.
7. Achat de marchandises au comptant payé par chèque n°45828, 330.000 F.
8. Souscription et paiement en espèces d’une assurance, 250.000 F.
9. Versement d’un acompte par chèque n°45829 à un salarié, 370.000 F.
10. Achat de marchandises au comptant contre espèces, 143.500 F ; achat de
marchandises au comptant contre chèque n°45830, 276.000 F ; avis de crédit de
548.000 F reçue de la banque relatif à des intérêts sur titre de placement.
11. Chèque n°45831 au fournisseur C en règlement d’une facture du 03 janvier, 186.000
F.
12. Chèque n°45832 au fournisseur A pour achat de marchandises, 1.300.000 F ; frais de
tenue de compte prélevés par la banque, 25.680 F.

TAF : Présenter le journal de l’entreprise MOMO.

Exercice 3

Voici un ensemble d’informations concernant l’entreprise CISCO :

Caisse : 285000 ; bâtiment : 8.000.000 ; matériel et outillage : 8.320.000 ; dépôt et


cautionnement versés : 45000 ; mobilier et matériel de bureau : 5.085.000 ; capital :
20.000.000 ; fournisseur : 3.480.000 ; emprunt : 5.000.000 ; banque : 1.268.000 ;
marchandises : 5.125.000 ; client : 352.000.

TAF : Présenter le bilan de l’entreprise CISCO.

Au cours du mois de mars 2011, l’entreprise a réalisé les opérations suivantes :

1. Achat de marchandises à crédit 3.000.000


2. Vente de marchandises à crédit 252.000
3. Retrait d’espèces pour alimenter la caisse 150.000
4. Règlement du loyer par chèque 80.000
5. Règlement prime d’assurance par chèque 105.000
6. Règlement quittance CIE en espèces 47.800
7. Facture d’avoir escompte obtenu d’un fournisseur 10.000
8. Chèque reçu d’un client 322.000
9. Achat d’une machine à calculer à crédit 146.000
10. Achat de timbres fiscaux en espèces 40.000

61

Support de cours économie-gestion première année

11. Vente au comptant de la quinzaine contre espèces 391.000


12. Règlement à un fournisseur par chèque 248.000
13. Achat de timbres postaux en espèces 22.000
14. Achat d’une pièce de rechange pour les machines par chèque 120.000
15. Honoraires du notaire payés en espèces 48.000
16. Facture d’avoir un escompte accordé à un client 10.200
17. Facture d’avoir ristourne trimestrielle obtenue d’un fournisseur 21.000
18. Règlement de salaires en espèces 1.020.000
19. Avis de crédit de la banque, intérêt à notre faveur 3800
20. Avis de débit de la banque, commissions 1700
21. Vente contre espèces de la deuxième quinzaine 3.280.000
22. Règlement du loyer en espèces 80.000
23. Au 31 mars, le stock de marchandises est de 4.105.000

TAF : Présenter le grand livre, le bilan au 31 mars et la balance de l’entreprise SISCO.

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE IV : LE SYSTEME COMPTABLE OUEST AFRICAIN (SYSCOA)

INTRODUCTION

Le SYSCOA est le référentiel comptable initié par la BCEAO à destination des pays de
l’UEMOA. Rappelons que la BCEAO se préoccupe d’harmoniser les politique de la zone
tandis que la BOAD s’intéresse aux différentes politiques de développement. Ces deux
institutions représentent les institutions spécialisées autonomes de la zone UEMOA.

Le SYSCOA a été créé en vue :

- D’harmoniser les pratiques dans la sous-région ;


- D’adapter le modèle comptable des entreprises aux normes internationales ;
- D’alimenter la centrale des bilans en informations comptables pertinentes et
sûres ;
- D’inciter les opérateurs économiques du secteur informel à tenir une
comptabilité régulière.

I. DEFINITION DU PLAN COMPTABLE

Le plan comptable d’une entreprise est la liste des comptes utilisés par cette entreprise. Il
doit être conforme aux normes et exigences du SYSCOA.

II. LE CADRE COMPTABLE

Le plan comptable du SYSCOA se divise en deux parties à savoir la numérotation et les


différentes classes.

1. La numérotation
Le plan comptable repose sur une numérotation décimale ou les chiffres codifiant un
compte se lisent vers la gauche.
- Le premier chiffre représente la classe numérotée de 1à 9.
- Les deux premiers chiffres représentent les comptes principaux.
- Les trois premiers chiffres représentent les comptes divisionnaires.

Les quatre premiers chiffres représentent les sous-comptes.

Exemple : 2441 : Matériel de bureau

2 = la classe = immobilisation

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Support de cours économie-gestion première année

24 = le compte principal = matériel

244 = le compte divisionnaire = matériel et mobilier

2441 = le sous-compte = matériel de bureau.

2. Les classes

Nom de comptes classes

Classe 1 : comptes des ressources durables (10 capital ;16 emprunt ; 11 réserves

Comptes
Classe 2 : compte d’actif immobilisé (22 terrains ; 23 bâtiments ; 24 matériel)

De bilan de
Classe 3 : comptes de stocks (31 marchandises ; 32 matières premières ; 32 produits finis)

1 à 5
Classe 4 : comptes de tiers (40 fournisseurs ; 41 clients ; 44 Etat)

Classe 5 : comptes de trésorerie (52 banque ; 53 ccp ; 57 caisse)

Comptes
Classe 6 : comptes des charges (AO) (601 achat de marchandises ; 61 transport ; 64 impôts et taxes)
de gestion
Classe 7 : Comptes de produits des (AO) (701 Vante de marchandises ; 706 Services vendus)
6, 7, 8
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (HAO)

Classe 9 : Comptes de la comptabilité analytique


Comptes
Engagement hors bilan
De la
comptabilité
analytique

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Support de cours économie-gestion première année

CHAPITRE V : LES COMPTES DE GESTION

INTRODUCTION

Le bilan donne la situation financière de l’entreprise à un moment donné. La comptabilité de


gestion donne quant à elle des informations concernant la gestion de l’entreprise. Les comptes
de gestion sont de deux catégories ;

- Les comptes de charges


- Les comptes de produits

I. LES COMPTES DE CHARGES

Les charges constituent des appauvrissements pour l’entreprise. Nous avons :

- Les charges des activités ordinaires (AO)

Ce sont des charges répétitives, liées à l’exploitation normale de l’entreprise.

- Les charges hors activités ordinaire (HAO)

Ce sont des charges occasionnelles.

II. LES COMPTES DES PRODUITS

Les produits constituent des enrichissements pour l’entreprise. Ils se divisent en :

- Produits des activités ordinaires (AO) : Ce sont des produits répétitifs et liés
à l’activité normale de l’entreprise.
- Les produits hors activités ordinaires (HAO) : ce sont des produits non
récurrents.

III. FONCTIONNEMENT DES COMPTES DE GESTION


1. Les comptes de charges
a. Les comptes de charges des activités ordinaires

Ce sont les comptes de la classe 6 qui sont généralement débités. Ils ont
toujours un solde débiteur.

65

Support de cours économie-gestion première année

b. Les comptes de charges HAO :

Ce sont les comptes de la classe 8. Ils sont débités et ont un solde débiteur.

2. Les comptes de produits


a. Les comptes de produits des AO
Ce sont les comptes de la classe 7. Ils sont généralement crédités et ont
toujours un solde créditeur.
b. Les comptes de produits HAO
Ce sont les produits de la classe 8 et ont toujours un solde créditeur.

IV. L’INVENTAIRE DES STOCKS


Faire l’inventaire des stocks consiste à les mettre à jours. Il existe deux types
d’inventaires :
- L’inventaire permanent
- L’inventaire intermittent.
1. L’inventaire permanent
Cette méthode consiste à mettre à jour de façon permanente le stock.

2. L’inventaire intermittent
Elle consiste à mettre à jour d’une manière périodique les stocks.

V. LA PROBLEMATIQUE DE LA TVA

Le prix des biens et services tel qu’il apparait dans le commerce prend en compte la TVA.
C’est un impôt indirect basé sur la valeur des produits et supporté par le consommateur final.

Les entreprises ne jouent que le rôle de collecteur d’impôts. Elles doivent en effet reverser à
l’Etat le montant de la TVA collectée sur les ventes corrigé de la TVA qu’elles ont-elles
même acquitté sur les achats. Cette taxe est en principe neutre sur le plan du résultat de
l’entreprise.

1. Mécanisme de la TVA

La TVA collectée est la TVA facturée aux clients. La TVA déductible ou récupérable est la
TVA payée par l’entreprise sur les charges et les acquisitions d’immobilisations. Cependant,

66

Support de cours économie-gestion première année

certaines TVA payées par l’entreprise peuvent ne pas être déductibles. C’est le cas pour le
mobilier de bureau et les véhicules de tourisme.

La TVA à payer ou TVA due correspond à la différence entre la TVA collectée et la


TVA déductible.

TVA due = TVA collectée – TVA déductible

2. Comptabilisation de la TVA

Les comptes de TVA utilisés sont les subdivisions du compte 44. Ce sont les comptes
suivants :

- 443 : Etat TVA facturée ;


- 444 : Etat, TVA due ou crédit de TVA ;
- 445 : Etat, TVA récupérable.
3. Déclaration et paiement de la TVA

La TVA fait l’objet de déclaration mensuelle par les entreprises assujetties afin de mettre
en évidence le montant dû à l’Etat et procéder au paiement.

La comptabilisation de la déclaration consiste à créer au compte 444 Etat, TVA due ou


crédit de TVA, tous les comptes de TVA utilisés lors des achats et des ventes. Le solde du
compte après les virements représente soit la TVA due, soit un crédit de TVA, lorsque la
TVA déductible est supérieure à la TVA collectée.

REMARQUE : La TVA vient toujours renchérir le prix des biens.

EXERCICE DE REVISION

Exercice 1

Le 1er avril 2009, le patrimoine de l’entreprise Global Tools est constitué des éléments
suivants :

Capital 13.000.000 ; Emprunt 5.000.000 ; Bâtiment 8.000.000 ; Matériel de transport


3.000.000 ; stock de marchandises 5.000.000 ; dette fournisseur 600.000 ; dette sociale
400.000 ; caisse 500.000 ; banque 2.500.000.

Au cours du mois d’avril, elle réalise les opérations suivantes :

02/04/10 vente de marchandises à 2.000.000 dont ½ par chèque et ½ à crédit.

67

Support de cours économie-gestion première année

04/04/10 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 1.000.000.

06/04/10 Règlement de la dette sociale par chèque 400.000.

08/04/10 Payer en espèce les factures d’eau 70.000, électricité 45.000, téléphone 30.000.

10/04/10 Achat de diverses fournitures de bureau 100.000 à crédit.

12/04/10 Règlement du fournisseur 500.000 dont 400.000 par chèque et le reste en espèce.

14/04/10 Reçu de la banque un avis de crédit relatif aux intérêts d’un prêt 100.000.

16/04/10 Payé le loyer d’un bâtiment 90.000 en espèce, payé la prime d’assurance automobile
150.000 par chèque.

18/04/10 Enregistrement de la paye du mois : massa salariale 800.000, impôts sur salaire
200.000, charge sociale 100.000.

20/04/10 Achat de marchandises 1.000.000 dont la moitié par chèque, le ¼ en espèce et le


reste à crédit.

Le 21/04/10 Le stock final de marchandises est de 4.000.000.

TRAVAIL A FAIRE

1- Présenter le bilan au 01/04/10 de l’entreprise.


2- Enregistrer les opérations suivantes dans les comptes schématiques.
3- Etablir le bilan de l’entreprise au 31/04/10.

Exercice 2

1. Monsieur Kouadio apporte 2.000.000 en espèces pour la création de son entreprise.


2. Il achète les marchandises au comptant en espèces 800.000
3. Il vend les marchandises au comptant contre chèque bancaire 200.000 (CAMV :
150.000)
4. Versement d’espèces en banque 500.000
5. Achat de mobilier de bureau en espèces 50.000

TAF : analyser les opérations et enregistrer les dans des comptes schématiques.

Exercice 3

L’entreprise SIFCA a enregistré les opérations suivantes :

- 02 juin solde initial 1.800.000


- 04 juin chèque n° 125 reçu d’un client 400.000
- 06 juin chèque n° 440 en règlement du loyer 150.000
- 07 juin versement d’espèces en banque 220.000
- 10 juin chèque n° 475 en règlement d’une facture 1.300.000
- 12 juin chèque n° 477 en règlement d’un acompte 250.000

68

Support de cours économie-gestion première année

- 15 juin virement du client Max en notre faveur 400.000


- 20 juin la banque paye pour notre compte un fournisseur 300.000
- 23 juin chèque n° 480 remis à la SODECI 80.000
- 25 juin virement du client Edouard en notre faveur 500.000.

Travail à faire

1) Présenter le compte banque tenu par l’entreprise SIFCA.


2) Présenter le compte de l’entreprise SIFCA tenu par la banque.
3) Tirer une conclusion.

N.B : présenter les comptes à colonnes séparées.

Exercice 4

Messieurs Gaspard et Dakoury Kouadio se mettent ensemble pour créer la société « petit
oiseau » SARL. Pour ce faire, ils ont réuni les éléments suivants au 31/12/2010 :

Frais d’établissement 1.000.000

Bâtiments 30.000.000

Fournisseurs de marchandises 2.000.000

Emprunts 10.000.000

Créances diverses 3.000.000

Marchandises 15.000.000

Des ordinateurs 4.000.000

Des meubles de bureau 1.000.000

Fournisseurs d’investissements 6.000.000

Matériels et outillage 1.000.000

Fonds de commerce 2.000.000

Titre de placement 5.000.000

Titre de participation 10.000.000

Des véhicules 18.000.000

Banque 6.000.000

Caisse 2.000.000.

Pour le mois de janvier 2010, la société effectue les opérations suivantes :

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Support de cours économie-gestion première année

- 03/10/10 : paiement par chèque d’une caution à la CIE : 85.000


- 04/10/10 : vente à crédit de marchandises 11.000.000 (CAMV : 6.000.000)
- 05/10/10 : règlement de frais de transport en espèces 35.000
- 08/10/10 : paiement de la prime d’assurance par chèque 800.000
- 15/10/10 : vente de marchandises pour 8.000.000 dont la moitié par chèque, 2.000.000
en espèces et le reste à crédit.
- 17/10/10 : achat à crédit d’un véhicule de livraison 4.800.000
- 19/10/10 : un agent chargé de l’achat d’un climatiseur a été agressé et la somme de
800.000 a été emportée.

Travail à faire

1) Présenter le bilan au 01/12/10.


2) Enregistrer les opérations dans les comptes schématiques.
3) Dresser le bilan au 19/01/10.

Exercice 5

L’entreprise MOMO a effectué les opérations suivantes :

1. Achat de marchandises à crédit 3.000.000


2. Vente de marchandises à crédit 252.000
3. Retrait d’espèces pour alimenter la caisse 150.000
4. Règlement du loyer par chèque 80.000
5. Règlement prime d’assurance par chèque 105.000
6. Règlement quittance CIE en espèces 47.800
7. Facture d’avoir escompte obtenu d’un fournisseur 10.000
8. Chèque reçu d’un client 322.000
9. Achat d’une machine à calculer à crédit 146.000
10. Achat de timbres fiscaux en espèces 40.000
11. Vente au comptant de la quinzaine contre espèces 391.000

TAF : Enregistrer les opérations suivantes dans le journal de l’entreprise.

Exercice 6

En mai 2011, l’entreprise ZAZA a réalisé les opérations suivantes :

- Achats de marchandises 7.000.000 HT


- Vente de marchandises 12.000.000 HT
- Achats d’immobilisation 3.300.000 HT

TAF

1. Calculer la TVA due au mois de mai.


2. Comptabiliser la déclaration.
3. Enregistrer le paiement de la TVA

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Support de cours économie-gestion première année

4. Reprendre les questions 2 et 3 dans l’hypothèse selon laquelle l’achat


d’immobilisation est de 5.250.000 F.

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Support de cours économie-gestion première année

REFERENCES BIBLIOGRAPIQUES

MR DOUMBIA Diakariya ; COMPTABILITE GENERALE

PR N. GREGORY Mankiw ; Principe de l’Economie, Economia Paris, 1998

MAHAMOUDOU Traoré ; Problèmes économiques et sociaux

Dr Doté COULIBALY ; histoire des faits économiques et sociaux

LECAILLON J. LAFAY. Analyse Macroéconomique, Ed Cujas, Paris, 1003

BRASSEUL Y. A . Introduction à l’économie du développement, Armand Colin, Paris, 1993

PR KRUGMAN ; OBSFELD M. Economie Internationale, Nouveaux Horizons, Harper-


Collins,

De Boeck & Larcier, Bruxelles, 19ASSIDON Edition L’Harmattan, 1995: Les théories
économiques du développement, Ed la Découverte, 1992

ATTEBI D. Le défi africain : L’urgence d’une alternative économique en Cote d’Ivoire, Ed

BEGG.D ; FISCHER .S ; DORNBUSHER.R. Macro-économie, Edi science International,


Paris, 1989.

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