Geotech 1986034 P 17
Geotech 1986034 P 17
Résumé
Cet article propose un schéma physique simple décrivant les aspects essentiels du
comportement irréversible. A partir d'une analogie formelle entre le critère de
Coulomb et les relations contraintes-dilatance de Rowe est mis à jour un principe
énergétique élémentaire, sousjacent à ces équations, établies en symétrie axiale ou
en déformation plane.
La traduction objective de ce principe mène alors à une équation de dissipation,
tridimensionnelle. On détaille des résultats expérimentaux variés qui portent la trace
de cette équation de dissipation.
On examine les conséquences théoriques de cette équation de dissipation sur le
critère de rupture tridimensionnel sous grandes déformations, à l’état critique. La
pyramide de Coulomb apparaît alors comme minimum de résistance et comme lieu
des chemins de moindre énergie.
Abstract
A simple physical scheme is proposed in the paper, which describes essential
features of irreversible behaviour. Proceeding from a formal analogy between
Coulomb's criterion and Rowe's stress-dilatancy relations, an elemental energetic
principle appears, underlying these equations, which are established for axisymetric
conditions or place strain.
The objective expression of this principle leads to an energy-dissipation equation
valid for tridimensional conditions. Various experimental results following the line of
this energy-dissipation equation are detailed.
Theorical consequences of this energy-dissipation equation on critical state failure
criterion are examined.
Coulomb's pyramid then appears both as a strengh minimum and as a locus of
minimum energy paths.
Dans les conditions de volume constant, cette dernière Le parallélisme est frappant, non seulement entre les
expression peut être transformée, en tenant compte colonnes du tableau I, mais aussi entre les lignes. Phy
de la condition ε v = ε1+ 2ε3 = 0, qui s’écrit aussi siquement, ces expressions indiquent que le rapport de
ε1./2ε3 = - 1 certaines puissances développées par les contraintes est
constant.
On obtient ainsi par multiplication : —Examinons d’abord les constantes :
σ1, ε1/2σ3 ε3 = - tg2 (π/4 + ϕJ2) où est l’angle
de frottement interne à volume constant de l’état • d’après les résultats de CORNFORTH (1964), repris
critique. par LAMBE et WITHMAN (1969). les frottements internes
à volume constant seraient très voisins pour les trois
• La relation de Rowe s’écrit ici : chemins, à l’état critique.
σ1, ε3/2σ3 ε3 = tg2 (π/4 + ϕ/2) ϕ cvl= ϕ cv2 = ϕCV3
• d’après les résultats de HORNE (1969) et ceux de
où ϕ1, est une constante expérimentale, intermédiaire l’auteur (1983), l’angle de frottement interne à volume
entre l’angle de friction physique grain sur grain ϕµ constant ϕcv au triaxial compression excède l’angle
et l’angle ϕcV. Les valeurs mesurées pour ϕµ, sont de friction physique ϕµ de quelques degrés. Or ϕ1, est
voisines de ϕ dans le cas du triaxial compression sur compris entre ϕcv et ϕµ. La distinction entre tous ces
matériau dense. angles suppose une précision qui peut paraître un
peu superflue dans l’optique de certains calculs d’ou
— Les situations de la déformation plane et du « triaxial vrages. L’auteur propose donc de remplacer tous ces
extension » s’étudient sans peine de façon similaire. angles par une seule constante, notée i)> et appelée
En tenant compte des particularités de ces diverses « angle d’écoulement ».
situations, on obtient le tableau suivant : 0 < ψ < π/2
Tableau I. - L'analogie formelle entre le critère de Coulomb à l'état critique et les relations contraintes-
dilatance de Rowe
• Le rapport de puissances qui apparaît au premier —A partir de ces définitions, l’unité formelle du
membre des expressions du tableau I exhibe : tableau 1 s’exprime simplement : les puissances reçues
P+ et et retransmises P_ sont en rapport constant,
—au numérateur, la puissance développée dans les qui s’écrit :
directions principales pour lesquelles la vitesse de
déformation est une contraction, c’est-à-dire la puis P+/P. = - tg2 (n/4 + ψψ/2)
sance développée dans les directions principales par
lesquelles le matériau reçoit de l’énergie du système
de sollicitation, que l’on propose de nommer « puis On sait relier ce qui précède aux caractères physiques
sance reçue », notée P+ ; élémentaires de la microstructure du matériau et des
- au dénominateur, la puissance développée dans les actions mutuelles entre ses éléments, c’est-à-dire des
contacts à frottement sec, dans le cas d’une sollicitation
directions principales par lesquelles le matériau rend axisymétrique (HORNE, 1965; DE JOSSELIN DE
de l’énergie au milieu extérieur (vitesses de déformation JONG, 1976) ou dans le cas d’un matériau bidimen
en extension), que l’on propose de nommer « puis sionnel (CAMBOU. 1985). Cependant, dans le cas
sance retransmise » notée P_. plus général d’une sollicitation tridimensionnelle, on ne
On note de plus que la somme algébrique des sait guère pour l’instant relier ce qui précède à des
puissances P+ et P_, dans les expressions du tableau I, causes physiques élémentaires.
est égale à la puissance des efforts intérieurs :
Aussi l’auteur propose de poser comme principe la
constance du rapport entre P+ et P_.
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I7
(a) Courbes d'essai
La trace de l’essai dans le plan [X(T), Y(T)], que l'on voir la restitution rapide d’une partie de l’énergie
propose de nommer ici diagramme d'énergie, est donc stockée élastiquement dans l’éprouvette, le retour vers
théoriquement une droite, ce qui est étonnamment la compression (repère (2)) est pratiquement indéce
bien vérifié sur les figures 5b et 6b. lable.
L'usage des coordonnées intégrales [X(T), Y(T)] a —La figure 6 décrit un chemin tridimensionnel dans
bien entendu pour effet de lisser les fluctuations lequel sont maintenus constants :
instantanées, mais par ailleurs une éventuelle dérive
systématique par rapport à la linéarité théorique prévue
I [σx + σy + σz = 1,5 MPa
par (3) n’en serait que mieux soulignée. \ (σz - σy)/(σx - σy) = 0,5
— La figure 5 décrit un chemin axisymétrique en La droite donnée par la trace de l'essai dans le
contrainte qui consiste en une sollicitation équivalente diagramme d'énergie de déformation, figure 6b. pré
à un essai triaxial en compression suivi d’un décharge sente une pente d’environ 0,68. qui correspond à un
—avec passage aux conditions du triaxial extension — angle d’écoulement ψ = 31°.
puis d’une recharge —avec retour aux conditions du
triaxial compression. —La figure 7 représente les chemins de ces essais
dans l’espace des contraintes principales ordonnées
La droite donnée par la trace de l’essai dans le σ1> σ2 > σ3
diagramme d'énergie, figure 5b, présente une pente On constate que ces chemins constituent un échantil
valant environ 0,66, ce qui correspond à un angle lonnage réduit mais régulier des directions possibles
d’écoulement = 29,5°. dans le secteur σ1 > σ2 > σ3.
On note enfin sur la figure 5b que si le passage vers La variation de 1,5° trouvée dans l’angle d’écoulement
l’extension (repère (1) sur la figure 5) est marqué par sur ces chemins n’apparaît pas à l’auteur comme
un léger décrochement en y, dans lequel on peut très significative.
DILATANCE, DISSIPATION D'ÉNERGIE ET CRITÈRE DE RUPTURE TRIDIMENSIONNEL 23
Fig. 6. - Essai tridimensionnel cyclique (J. Lanier, 1984) Pm = 0.5 MPa ; b = 0.5.
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(a) dans l'espace fixe des directions principales lié (b) dans l'espace des contraintes
au laboratoire principales ordonnées
—La présence de valeurs absolues dans l’équation de • Figure 10, la relation déviatoire, définie par
dissipation incite à examiner séparément tous les cas [c = 1/2), sinon b = 0 et c < 1/2, ou bien
possibles, qui heureusement se réduisent à 2 b = 1 et c > 1/2] est un cas limite de fonction f
(Cf Annexe 1), correspondant à deux modes de défor envisagée en 3.1.
mations tridimensionnels fondamentaux, séparés par
un mode frontière en déformation plane : Le critère obtenu est précisément la pyramide de
Coulomb. Par rapport aux exemples précédents, le
• le mode de déformation nommé model qui domaine de la déformation plane s’étend au détriment
recouvre les régimes de déformation intermédiaires des modes 1 et II, réduits à des droites.
entre l’essai triaxial en compression et la déformation Le cas de la figure 10 correspond ici à un minimum
plane, pour lesquels, à Volume constant. 0 < c < 1/2, de résistance, en termes de contraintes. On verra plus
soit : loin qu’il s’agit aussi d’une enveloppe de chemins de
ε1, > 0 moindre énergie.
ε2 < 0
ε3< 0 —A volume constant, la notion de relation déviatoire
est équivalente à celle, utilisée en élastoplasticité, de
« potentiel pour les vitesses de déformation » (c’est-à-
dire une fonction des contraintes F(σ1, σ2, σ3), telles
que les vitesses de déformation soient données par e,
= X . ∂F/∂σ1). En effet, la relation déviatoire, ou son
inverse c = f 1 (b) et la condition de volume constant,
peuvent être écrites sous forme d’un système de deux
équations indépendantes, linéaires et homogènes par
rapport aux ε1 suffisantes pour déterminer un tel
potentiel à une constante additive près. Ce potentiel,
MODE I DEFORMATION MODE I qui n’a ici aucune raison d’être « associé », s’obtient
PLANE aisément pour les exemples simples des figures 8 et
10 :
Essai en déformation plane. • avec la colinéarité des déviateurs (fig. 8) on trouve
un potentiel de Von Mises,
• dans le cas du critère de Coulomb (fig. 10), on
• Le mode II qui recouvre les régimes de déformation obtient un potentiel de Tresca.
intermédiaires entre la déformation plane et le triaxial
Enfin, si la relation déviatoire a déjà pu être mesurée
extension, pour lesquels, à volume constant - < c < 1, directement en sollicitation tridimensionnelle —au pic,
il est vrai, cf. DARVE (1983) - la mesure d’un
soit : potentiel des vitesses semble moins évidente.
ε1 > 0
ε2 > 0 3.3. Chemins de moindre énergie
E3 < 0
—On peut se demander si la relation déviatoire est
bien une réalité intrinsèque, c'est-à-dire physiquement
une sorte de résultat statistique lié aux relations entre
—Pour chacun des modes, on peut alors résoudre efforts et mouvement intergranulaires, ou s’il s’agit
analytiquement le système (5), suivant la méthode seulement d’une observation, qui dépend des condi
exposée en annexe II. Comme on l’a vu au chapitre 1, tions de mesure et de sollicitation.
le critère de rupture obtenu « touche » la pyramide
de Coulomb, en symétrie axiale en contraintes Si la notion de relation déviatoire n’est qu’une obser
(b = 0 ou b = 1) ou en déformation plane (c = vation qui dépend des conditions de mesure, le
1/2). On montre en annexe II que, pour une relation matériau suit vraisemblablement un chemin de moindre
déviatoire donnée b = f(c), le critère de rupture énergie, qui doit être compatible, à l’état critique,
correspondant est toujours à l'extérieur de la pyramide avec :
de Coulomb. • les conditions imposées par la sollicitation ;
• la relation de volume constant ;
Les figures 8, 9 et 10 présentent trois exemples :
• l'équation de dissipation.
• Figure 8, la relation déviatoire est b = c, les
déviateurs en contraintes et vitesses de déformation Analytiquement, la notion de moindre énergie se
sont colinéaires. Les domaines correspondant aux traduit par un minimum (lié) de la puissance de
modes I et II couvrent des secteurs angulaires égaux, déformation.
dans chacun d’eux le critère est convexe.
—Considérons la famille de sollicitations tridimension
• Figure 9, la relation déviatoire est b = c” g étant nelles, très utilisée par les expérimentateurs, où les
tel que, en déformation plane, on ait (soit valeurs de o3,
ici: b(l/2) = (1 — tg ψ/2)/2) suivant un résultat de b = (σ2 σ3)/(σ1σ3,), et ε1,
GREEN cité par RAMAMURTHY et TOKHI (1981). sont maintenues constantes.
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Fig. 9
Fig. 10
DILATANCE, DISSIPATION D'ÉNERGIE ET CRITÈRE DE RUPTURE TRIDIMENSIONNEL 27
On peut tirer la puissance de déformation des équa —En outre, si l’on impose la symétrie axiale en
tions développées en annexe II, en fonction de contraintes (b = 0), tous les régimes de déformation
σ3, ε1, b et c, puis chercher la relation c(b) qui intermédiaires entre le triaxial compression et la défor
minimise cette puissance de déformation : mation plane sont également possibles, de manière
• en mode I, on obtient, en notant S = sin ψ : physiquement stable, car la dérivée de P par rapport
à c s’annule pour b = 0, et P est alors égal à sa
P = ∑σ1,ε1, = 2σ3ε1, {c(2b - 1) + (2 - b)} valeur minimale P0
i
• en mode II :
/{c[2b (1 + S) - (1 - S)] - [b(l + S) - 2(1 - S)]}
Fig. 77. - Enveloppe des chemins de moindre énergie, prévue par l'équation de dissipation, à l’état critique,
pour des sollicitations à o3 et b constants.
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— A partir de l’expression des contraintes donnée en BARDEN L, KHAYATT A.J. (1966). - « Incremental
A-2.1 et de la définition de sin , on trouve : strain rate ratios and strength of sand in the
• en mode 1 (0 < c < 1/2 ) (10a) triaxial test ». Géotechnique 16, n° 4, 338-357.
sin ϕ/sin ψ — 1 = (1 + sin ψ).b.(l — 2c) CAMBOU B. (1985). — « Les micromécanismes de
/{1 + c +(1 - 2c)[l - b(l - sin ψ)]} déformation plastique dans un sol granulaire ».
Revue française de Géotechnique n°31.
• en mode 11 (1/2 < c < 1) (10b) CHARLES J. A., WATTS K.S. (1980). - «The
influence of confining pressure on the shear
sin ϕ/sin ψ - 1 = 2(1 —sin ψ) (1 - b) (2c - 1) strength of compacted rockfill ». Géotechnique 30,
/{3 +(2c - 1) [2b - 1 + 2(1 - b) sin ψ]} n° 4, 143-167.
CORNFORTH D.H. (1964). - «Some experiments on
Compte tenu de la définition des modes et du fait the influence of strain conditions on the strength
que 0 < b < 1, on vérifie que les dénominateurs of sand ». Géotechnique 14, n° 12, 143-167.
et numérateurs des expressions (10) restent positifs,
seuls les numérateurs pouvant s’annuler. DARVE F. (1983). —«Lois de comportement des sols
sous sollicitations tridimensionnelles et cycliques ».
Les cas sin ϕ = sin ne se produisent en mode I, Réunion-débat du 23.03.1983, Annales de
que si b = 0 (symétrie axiale en contraintes) ou si l’I.T.B.T.P., n° 432, février-mars 1985.
c = 1/2 (déformation plane) et en mode 11 que si DE JOSSELIN DE JONG (1976). - « Rowe’s stress
b = 1 (symétrie axiale en contrainte) ou si c = 1/2. dilatancy relation based on friction ». Géotech
nique 26, n° 3, 527-534 ; discussion by G.
Dans tous les autres cas, les expressions (10) montrent GUDEHUS (1977) 27, n°3, 439.
que sin ϕ > sin ψ, donc : DESRUES J., LANIER J., STUTZ P. - « Localization
of deformation in tests on sand samples ». Engi
Quelle que soit la relation déviatoire b = f(c), le neering Fracture Mechanics, 1984.
critère de rupture obtenu (Cf) est toujours à l’extérieur
de la pyramide de Coulomb (Co) sauf en déformation FROSSARD E. (1983). - « Une équation d'écoulement
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