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Cours Courbe Plane Mpsi

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2023

CPGE MPSI 4. Meknès


Mathématiques 1
Notes de cours n◦ 10
Courbes planes paramétrées

Plan de cours
I Courbes paramétrées planes de classe C k . . . . . . . . . 1
II Etude locale d’une courbe paramétrée . . . . . . . . . . . 7
III Tracé d’une courbe paramétrée plane . . . . . . . . . . . 10
IV Courbe paramétrée en coordonnées polaires . . . . . . . 12

I Courbes paramétrées planes de classe C k

 Fonctions à valeurs dans R2 .


Dans la suite de ce paragraphe, on considère l’application f : I −→ R2 où I est
t 7−→ f (t) = ( x(t), y(t))
un intervalle de R et t 7→ x(t) , t 7→ y(t) sont des fonctions réelles définies sur I. Ces fonctions réelles
s’appellent les fonctions coordonnées de f .

Définition 1. Limite de f

Soit t0 ∈ I. On dit que f admet une limite ` = (`1 , `2 ) ∈ R2 en t0 si lim k f (t) − `k = 0 où k k désigne
t→t0
la norme euclidienne de R2 .

Remarque : Si ` existe alors elle est unique. On note lim f (t) = `.


t→t0

Proposition 1. Caractérisation

Pour t0 ∈ I . f admet une limite en t0 siet seulement si t 7→ x(t) et t 7→ y(t) possèdent des limites
finies en t0 . Dans ce cas on a : lim f (t) = lim x(t), lim y(t) .
t→t0 t→t0 t→t0

Remarque : La caractérisation séquentielle de la limite vue pour les fonctions numériques de va-
riables réelles est encore vraie pour ces fonctions vectorielles.

Définition 2. Continuité de f

◦ On dit que f est continue en t0 ∈ I si lim f (t) = f (t0 ).


t→t0
◦ On dit que f est continue sur I si elle est continue en tout point de I.
MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 2

Remarque : On note par C( I, R2 ) l’ensemble des fonctions continues sur I à valeurs dans R2 , c’est un
espace vectoriel sur R.

Proposition 2. Caractérisation de la continuité


f est continue en t0 ∈ I (resp. sur I) si et seulement si t 7→ x(t) et t 7→ y(t) sont continues en t0 (resp.
sur I).

Remarque : La caractérisation séquentielle de la continuité vue pour les fonctions numériques de


variables réelles est encore vraie pour ces fonctions vectorielles.

Définition 3. Dérivabilité de f

f (t) − f (t0 )
◦ On dit que f est dérivable en t0 ∈ I si lim existe, notée f 0 (t0 ) et appelé vecteur
t→t0 t − t0
dérivé de f en t0 .
◦ On dit que f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point de I.
◦ L’application f 0 : I −→ R2 est appelée l’application dérivée de f , notée f 0 .
t 7−→ f 0 (t)

Proposition 3. Caractérisation
f est dérivable en t0 ∈ I (resp. sur I) si et seulement si t 7→ x(t) et t 7→ y(t) sont dérivables en t0
(resp. sur I). Dans ce cas on a : f 0 (t0 ) = ( x0 (t0 ), y0 (t0 ))

Exercice .1.
Montrer que les fonctions : θ 7→ −

uθ = (cos(θ ), sin(θ )) et θ 7→ −

vθ = (− sin(θ ), cos(θ )) sont dérivables
et calculer leurs dérivées.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Définition 4. Dérivées successives

◦ Les dérivées successives de f sont définies, lorsque cela a un sens, par :


 0
f (0) = f et f (n+1) = f (n) pour n ∈ N.

◦ On dit que f est de classe D n sur I si f (n) existe sur I. On note par D n ( I, R2 ) l’ensemble des
fonctions n-fois dérivables sur I à valeurs dans R2 .
◦ On dit que f est de classe C n sur I si f (n) existe et est continue sur I. On note par C n ( I, R2 )
l’ensemble des fonctions de classe C n sur I à valeurs dans R2 .
◦ f est de classe C ∞ sur I si f est de classe C n sur I pour tout n. On note par C ∞ ( I, R2 ) l’ensemble
des fonctions de classe C ∞ sur I à valeurs dans R2 .

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


3 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

Exercice .2.
Montrer que les fonctions : θ 7→ −

uθ et θ 7→ −

vθ sont de classe C ∞ sur R et calculer leurs dérivées nième.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Calcul des dérivées.


Théorème 1. Dérivée de la composée

Soit J un intervalle de R. Si ϕ ∈ C 1 ( J, I ) et f ∈ C 1 ( I, R2 ) alors f oϕ ∈ C 1 ( J, R2 ) et on a :


Pour tout t ∈ J : ( f oϕ)0 (t) = ϕ0 (t). f 0 (ϕ(t)) où "." désigne la multiplication par un scalaire.

Exemple : Si t 7−→ θ (t) de classe C 1 sur I à valeurs dans R, alors les fonctions définies par
t 7→ −

u θ(t) = (cos θ (t), sin θ (t)) et t 7→ −

v θ(t) = (− sin θ (t), cos θ (t)) sont de classe C 1 sur I
à valeurs dans R2 et on a :
d−→
u θ (t) d−
→v θ (t)
= θ 0 (t).−
→v et = −θ 0 (t).−
→u θ (t) θ (t)
dt dt

Théorème 2.
Si λ ∈ C 1 ( I, R) , f ∈ C 1 ( I, R2 ) et g ∈ C 1 ( I, R2 ), alors λ. f et f + g sont de C 1 ( I, R2 ) et on a :
(λ. f )0 = λ 0 . f + λ. f 0 et ( f + g)0 = f 0 + g0

Exercice .3.
Calculer la dérivée de f (t) = r(t).−

u θ (t)

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Théorème 3. Dérivée d’une composée par une application linéaire

Soit f une application d’un intervalle I de R à valeurs dans R2 , et u une application linéaire de R2
dans E = R ou R2 .
Si f est dérivable en t0 , u ◦ f l’est aussi et : (u ◦ f )0 (t0 ) = u[ f 0 (t0 )]

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 4

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Théorème 4. Dérivée d’une composée par une application bilinéaire

Soient E = R ou R2 , B : R2 × R2 −→ E une application bilinéaire, et f : I −→ R2 , g : I −→ R2 deux


applications dérivables en t0 ∈ I.
Alors l’application ϕ : I −→ E est dérivable en t0 et
t 7−→ B( f (t), g(t))

ϕ0 (t0 ) = B( f 0 (t0 ), g(t0 )) + B( f (t0 ), g0 (t0 ))

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Théorème 5. Dérivée de h , i et det

Soit f et g de C 1 ( I, R2 ). On pose : φ(t) = h f (t), g(t)i et ψ(t) = det( f (t), g(t)). Alors :
• φ est de classe C 1 sur I à valeurs dans R et on a : φ0 (t) = h f 0 (t), g(t)i + h f (t), g0 (t)i
• ψ est de classe C 1 sur I à valeurs dans R et on a : ψ(t) = det( f 0 (t), g(t)) + det( f (t), g0 (t))

Théorème 6. Dérivée de la norme


On suppose que f est dérivable sur I, ne s’annulant pas sur I, alors l’application k f k : t 7→ k f (t)k
h f 0 (t), f (t)i
est dérivable sur I et on a : k f k0 (t) = , ∀t ∈ I.
k f (t)k

Théorème 7. Formule de Leibniz


Soient B : R2 × R2 −→ E = RouR2 une application bilinéaire continue et f : I −→ R2 ,
g : I −→ R2 deux applications n-fois dérivables (resp. de classe C n ) sur I .Alors l’application
ϕ : I −→ E est n fois dérivable (resp. de classe C n ) sur I, et on a :
t 7−→ B( f (t), g(t))
n
 
n
(n)
B f (k) ( t ) , g(n−k) ( t )

∀t ∈ I, ϕ (t) = ∑
k=0
k

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


5 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI


→ − →
Dans toute la suite, le plan euclidien est muni du r.o.n.d (O, i , j ) canonique.

 Courbe paramétrée plane de classe C ∞ .


Définition 5. Courbe paramétrée plane

◦ On appelle courbe paramétrée plane toute application f : I −→ R2 où I est


t 7−→ f (t) = ( x(t), y(t))
un intervalle de R.
n o
◦ L’ensemble Γ = M(t) = ( x(t), y(t)) ∈ R2 / t ∈ I est appelé le support de la courbe.
◦ Le couple ( I, f ) est dit un paramétrage de Γ .
◦ La courbe est dite de classe Cn (resp. C∞ ) si f est de classe Cn (resp. C∞ ) sur I.

Remarque : Dans la suite , on identifiera M(t) et f (t).


Exemples classiques :
1. Paramétrage(d’une droite :
x(t) = 1 − t
Le système , t ∈ R est un paramétrage de la droite passant par le point (1, −2) et
y(t) = −2 + 3t
de vecteur directeur (−1, 3).
2. Paramétrage(trigonométrique du cercle trigonométrique :
x(t) = cos t
Le système , t ∈ R est un paramétrage du cercle trigonométrique ou que le cercle
y(t) = sin t
(
x(t) = cos t
trigonométrique est paramétré par , t ∈ R.
y(t) = sin t
3. Paramétragerationnel du cercle trigonométrique :
2
 x(t) = 1 − t

Le système 1 + t2 , t ∈ R est un paramétrage du cercle trigonométrique privé de A ou
 y(t) = 2t

1 + t2
2
 x(t) = 1 − t


que le cercle trigonométrique privé de A = (−1, 0) est paramétré par 1 + t 2 , t ∈ R.
 y(t) = 2t

1 + t2
4. Paramétrage(de l’hyperbole :
x(t) = cosh t
Le système , t ∈ R est un paramétrage de l’hyperbole H d’équation cartésienne
y(t) = sinh t
x2 − y2 = 1.

Exercice .4.
Donner un paramétrage d’une ellipse, d’une parabole, et d’une hyperbole.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 6

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Interprétation cinématique .

Ici le paramètre t désigne le temps. On considère un point mobile M(t) de coordonnées ( x(t), y(t)). La
courbe paramétrée par t 7→ (( x(t), y(t)) s’appelle la trajectoire du point mobile. Le vecteur ~f 0 (t) est le
vecteur vitesse en t et le vecteur ~f 00 (t) est le vecteur accélération en t.
Exemple : On lance un mobile à une vitesse − →v . On suppose que le mobile est soumis à la seule pe-
santeur. On sait exprimer ses coordonnées en fonction du temps dans un repère adapté :

 x(t) = v x t
(∗)
 y(t) = v y t − 1 gt2
2
La trajectoire du mobile est une parabole paramétrée par les relations (∗).

 Changement de paramétrage .

Définition 6. Changement de paramétrage

◦ On dit que deux courbes paramétrées ( I, f ) et ( J, g) sont C ∞ -équivalentes s’il existe un C ∞ -


difféomorphisme ϕ de I sur J , appelé changement de paramétrage, tel que : f = goϕ.
◦ Dans ce cas, les supports de f et de g sont les mêmes. On dit que g est un paramétrage admissible
du support de f .
◦ Si ϕ est croissant, on dit que ( I, f ) et ( J, g) sont C ∞ -équivalentes et de même orientation.

Exemples :  
x(t) = 2 + 3t x(t) = 2 + 3(2t + 1)
1. , t ∈ R et , t ∈ R sont C ∞ -équivalentes et
y(t) = 1 + 4t y(t) = 1 + 4(2t + 1)
de même orientation.
 
x(t) = 2 + 3t x(t) = 2 + 3(−2t + 1)
2. , t ∈ R et , t ∈ R sont C ∞ -équivalentes et
y(t) = 1 + 4t y(t) = 1 + 4(−2t + 1)
d’orientation opposée.
   
x(t) = 2 + 3 cos(t) x(t) = 2 + 3 sin(t) π 3π
3. , t ∈] − π, π ] et ,t ∈ − , sont
y(t) = 1 + 4 sin(t) y(t) = 1 + 4 cos(t) 2 2
C ∞ -équivalentes et d’orientation opposée.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


7 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

 Points multiples.
Définition 7. Points multiples
Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée plane et M ∈ Γ .
◦ M est dit multiple s’il existe t1 , t2 , . . . , tn de I deux à deux distincts tels que :
M = f ( t 1 ) = f ( t 2 ) = . . . = f ( t n ).
Si n = 2 on parle de point double, n = 3 on parle de point triple....
◦ Un point qui n’est pas multiple est dit simple.
◦ Γ est dite simple si tous ses points sont simples.

Exercice .5.
Trouver les points multiples de la courbe paramétrée dans les cas suivants :

 x(t) = 2t + t2  x(t) =
 t2 
t − 1 x(t) = cos 3t
Γ1 : 1 Γ2 : Γ3 :
 y(t) = 2t − 2  y(t) =
 t y(t) = sin 2t
t t2 − 1

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

II Etude locale d’une courbe paramétrée


Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée plane de classe C ∞ et t0 ∈ I.

 Points réguliers, points singuliers .


Définition 8. Points réguliers/singuliers

◦ Le point M(t0 ) = f (t0 ) est dit régulier si f 0 (t0 ) 6= (0, 0). Sinon il est dit singulier (ou station-
naire).
◦ Γ est dite régulière si tous ses points sont réguliers.
◦ Le point M(t0 ) = f (t0 ) est dit birégulier si ( f 0 (t0 ), f ”(t0 )) est libre dans R2 .

Remarque : M(t0 ) = f (t0 ) est dit birégulier si et seulement si det( f 0 (t0 ), f ”(t0 )) 6= 0.

Exercice .6.
Dire si le point f (t0 ) est régulier, singulier ou birégulier dans les cas suivants :

x(t) = t2
 
x(t) = cos(t)
Γ1 : t0 ∈ R ; Γ2 : t0 = 0 .
y(t) = sin(t) y(t) = t3
x(t) = t2
 
x(t) = cosh(t) − 1
Γ3 : t0 ∈ R ; Γ3 : t0 = 0
y(t) = t3 + 1 y(t) = sinh(t)

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 8

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Tangente en un point .
Définition 9. Tangente en un point
S’il existe une application λ : I − {t0 } → R qui ne s’annule pas au voisinage de t0 et que f (t) 6= f (t0 )
au voisinage de t0 telle que :
−−−−−−−→ →
lim λ (t).( f (t) − f (t )) = lim λ (t). M(t ) M(t) = −
0 u 6= (0, 0) 0 0
t→t0 t→t0
On dit que Γ admet une tangente en t0 (ne pas dire au point M(t0 )) dirigée par le vecteur −

u0 .

x(t) = t2

Exemple : Soit Γ la courbe plane de paramétrage , t ∈ R.
y(t) = t3
1
On a : f (t) − f (0) = (t2 , t3 ) et λ (t) =
, alors lim λ (t).( f (t) − f (0)) = (1, 0).
t2 t→0

Remarques : On suppose que f (t) 6= f (t0 ) au voisinage de t0 et − →u (t) un vecteur directeur de ( Dt ) la


droite passant par M(t0 ) et M(t) .
• Γ admet une tangente en t ⇐⇒ lim − →u (t) = −→
u 6= (0, 0). 0 0
t→t0

• Γ admet une tangente en t0 ⇐⇒ la droite ( Dt ) admet une position limite quand t


tend vers t0 .(Écrire une équation cartésienne de ( Dt ) et déduire celle de la tangente).
• On définit de même les demi-tangentes à droite (à gauche) en t0 .

Théorème 8. Tangente en un point régulier

Si M(t0 ) est un point régulier, alors −



u0 = f 0 (t0 ) est un vecteur directeur de la tangente en t0 .

Exercice .7.
x(t) = 3.t2

Déterminer la tangente à Γ en t0 = 1 et la tracer avec Γ : ,t ∈ R
y(t) = 2.t3

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Théorème 9. Tangente en un point singulier

Si M(t0 ) est un point singulier ( f 0 (t0 ) = (0, 0)), on a alors :


y(t) − y(t0 ) y0 (t)
• Si lim = m0 ∈ R (resp.lim 0 = m0 ∈ R ), alors Γ admet une tangente en t0 de
t→t0 x ( t ) − x ( t 0 ) t→t0 x ( t )
coefficient directeur m0 et − →u 0 = (1, m0 ) est un vecteur directeur .
y(t) − y(t0 ) y0 (t)
• Si lim = ±∞ (resp.lim 0 = ±∞ ), alors Γ admet une tangente verticale en t0 .
t→t0 x(t) − x(t0 ) t→t0 x ( t )

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


9 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

Exercice .8.
Donner une équation cartésienne de la tangente à Γ en t0 = 0 et la tracer où
x(t) = 3.t2

Γ: ,t ∈ R
y(t) = 2.t3

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Allure d’une courbe au voisinage d’un point .


Proposition 4. Formule de Taylor
n
( t − t0 )k (k)
Pour tout n de N, on a : f (t) = f (t0 ) + f (t0 ) + (t − t0 )n .ε(t) où t 7→ ε(t) est définie au

k=1
k!
voisinage de t0 à valeurs dans R2 et telle que : lim kε(t)k = 0.
t→t0

Exercice .9.

1. Donner le DL5 (0) de f (t) = (cos(t), sin(t)).


 
t
2. Donner le DL4 (0) de f (t) = , ln(1 + t) .
1+t
3. En déduire, dans les deux cas, la tangente en f (0).

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Définition 10. Entiers caractéristiques


n o n o
On pose : p = min k ∈ N∗ / f (k) (t0 ) 6= (0, 0) et q = min k ∈ N∗ / ( f ( p) (t0 ), f (k) (t0 )) est libre .
L’entier p est dit le premier invariant et l’entier q est dit le second invariant, ils sont appelés les entiers
caractéristiques de Γ .

Théorème 10. Tangente en un point


 
• f (t0 ), f ( p) (t0 ), f (q) (t0 ) est un repère de R2 .
p q

 f (t) = f (t0 ) + (t − t0 ) (1 + ε1 (t)) f ( p) (t0 ) + (t − t0 ) (1 + ε2 (t)) f (q) (t0 ).

• p! p!
 lim ε1 (t) = lim ε2 (t) = 0.

t→t0 t→t0

• Γ admet une tangente en t0 dirigée par le vecteur f ( p) (t0 ). Une équation cartésienne de cette
tangente est donnée par : y( p) (t0 )( x − x(t0 )) = x( p) (t0 )( y − y(t0 )).

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 10

Définition 11. Nature d’un point M(t0 )

On pose : − →
u = f ( p) ( t0 ) , −

v = f (q) (t0 ), le repère ( M(t0 ), −

u ,−

v ) est appelé repère mobil ou local en
M(t0 ) et on a :
◦ Si p est impair et q est pair, on dit que M(t) est un point ordinaire.
◦ Si p est impair et q est impair, on dit que M(t) est un point d’inflexion.
◦ Si p est pair et q est pair, on dit que M(t) est un point de rebroussement de 2nd espèce.
◦ Si p est pair et q est impair, on dit que M(t) est un point de rebroussement de 1ier espèce.

Exercice .10.

1. Illustrer les situations précédentes sur des schémas.


2. Déterminer le(s) point(s) singulier(s) et donner sa nature dansles cas suivants :
t2 + 1
t x ( t ) =
 
x(t) = e − t − 1

Γ1 : Γ2 : 2t .
y(t) = (t + 1)(t2 + 2t − 2)  y(t) = 2t − 1

t2

 x(t) = sin t
x(t) = t2 + t3

Γ3 : 2
cos t Γ4 :
 y(t) = y(t) = t4 + t5
2 − cos t

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

III Tracé d’une courbe paramétrée plane


Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée plane de classe C ∞ et t0 ∈ I.

 Branches infinies .
Définition 12. Branches infinies
On dit que la courbe Γ = ( I, f ) admet une branche infinie en t0 si lim k f (t)k = +∞.
t→t0

Remarque : La courbe paramétrée Γ admet une branche infinie en t0 si l’une au moins des deux fonc-
tions | x| ou | y| tend vers +∞ en t0 .
→ Si lim x(t) = m ∈ R et lim y(t) = ±∞, alors Γ admet une asymptote verticale d’équation carté-
t→t0 t→t0
sienne : x = m.
→ Si lim y(t) = m ∈ R et lim x(t) = ±∞, alors Γ admet une asymptote horizontale d’équation carté-
t→t0 t→t0
sienne : y = m.
y(t)
→ Si lim x(t) = ±∞ et lim y(t) = ±∞, on calcule a = lim .
t→t0 t→t0 t→t0 x(t)

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11 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

• Si a = ±∞, alors Γ admet une branche parabolique de direction (Oy).


• Si a = 0, alors Γ admet une branche parabolique de direction (Ox).
• Si a ∈ R∗ , Alors :
∗ Si lim ( y(t) − a.x(t)) = ±∞, alors Γ admet une branche parabolique de direction la droite
t→t0
d’équation y = a.x.
∗ Si lim ( y(t) − a.x(t)) = b, alors Γ admet une asymptote, c’est la droite d’équation y = a.x +
t→t0
b.
→ Si lim f (t) = ( a, b), alors Γ admet le point A( a, b) comme point limite.
t→±∞

Exercice .11.
Étudier les branches infinies
de la courbe paramétrée dans les cas suivants :
t 2
x(t) = tet
(
 x(t) =

Γ1 : t − 1 Γ2 : 1 t .
 y(t) =
 t y(t) = e
t2 − 1 t

 1 
 x(t) =
  x(t) = t − 1

ln(t) t
Γ3 : Γ4 : 1
 y(t) =
 t2  y(t) = t +

t−1 t2

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Réduction du domaine de définition (Domaine d’étude).


→ S’il existe T > 0 tel que : ∀t ∈I : t + T
 ∈ I et f (t + T ) = f (t) , alors Γ est entièrement obtenue en
T T
étudiant f sur I ∩ [0, T [ ou I ∩ − , .
2 2
→ On suppose que I est symétrique par rapport à 0.

t 7→ x(t) est paire t 7→ x(t) est impaire


t 7→ y(t) Etude sur I ∩ [0, +∞[ Etude sur I ∩ [0, +∞[
est paire Γ entièrement obtenue sur I ∩ [0, +∞[ Γ est symétrique par rapport à (Oy)
t 7→ y(t) Etude sur I ∩ [0, +∞[ Etude sur I ∩ [0, +∞[
est impaire Γ est symétrique par rapport à (Oy) Γ est symétrique par rapport à l’origine

→ On suppose que I est symétrique par rapport à 0.


• Si x(−t) = y(t) et y(−t) = x(t) alors Γ est symétrique par rapport à la droite ( D ) : y = x et on
étudie f sur I ∩ [0, +∞[.
• Si x(−t) = − y(t) et y(−t) = − x(t) alors Γ est symétrique par rapport à la droite ( D0 ) : y = − x
et on étudie f sur I ∩ [0, +∞[.
hα h
→ S’il existe α ∈ R tel que : f (α − t) = f (t), on étudie f sur I ∩ , +∞ .
2

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MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 12

 Etude d’exemples .
Pour étudier une courbe Γ = ( I, f ), on suit, généralement, le plan suivant :

7→ Déterminer Dx ,D y et D f = Dx ∩ D y et le réduire

7→ Étudier les variations de x et y et les représenter dans un tableau à deux entrées.


7→ Déterminer les tangentes aux points remarquables.
7→ Étudier les branches infinies
7→ Tracer Γ .
7→ Déterminer les points multiples si le tracé les faits apparaître.

Exemples :

 x(t) = t + 1

On considère la courbe Γ donné par M(t) t
1. 1 . Préciser une équation cartésienne du
 y(t) = t2 +

t2
support de Γ . Étudier les points stationnaires.

1
 x(t) =

2. Étudier les branches infinies de Γ : t . Étudier avec précision leur position par rapport
1
 y(t) =

et − 1
àΓ .

 x(t) = sin t
3. Construire Γ : cos2 t . Étudier avec précision les points de rebroussement.
 y(t) =
2 − cos t

x(t) = 3 cos t − cos 3t
4. Construire la néphroïde Γ : . En donner une interprétation géométrique (on
y(t) = 3 sin t − sin 3t
pourra remarquer que M(t) = 3eit − e3it ).
t

 x(t) =

5. Construire Γ : t − 1 . Étudier avec précision les asymptotes.
2
 y(t) = t

t−1
2

 x(t) = t

6. Construire Γ : t − 1 . Étudier avec précision les points doubles, la nature des branches
 y(t) = t

t2 − 1
infinies et les asymptotes.

x(t) = tet
(
7. Construire Γ : 1 . Étudier avec précision les branches infinies et les points d’inflexion.
y(t) = et
t

IV Courbe paramétrée en coordonnées polaires



→ −
→ → −
→ −

Pour θ de R. On pose : −

uθ = cos(θ ) i + sin(θ ) j et −
vθ = − sin(θ ) i + cos(θ ) j

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13 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

 Coordonnées polaires .
Définition 13. Coordonnées polaires

On appelle système de coordonnées polaires d’un point M de R2 tout couple (r, θ ) de R × R tel que :
−−→
OM = r.−




On écrit M(r, θ ). L’axe (O, i ) est appelé l’axe polaire.

Exercice .12.
Représenter les points suivants, définis
 π par leurs
 coordonnées
 polaires, dans
 le plan R2 :
π π π
A(1, 0); B(3, π ); C 2, ; D 2, − ; E −3, ; F −5, − .
4 3 6 3

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Remarques :
1. Tout point M de R2 admet au moins un système de coordonnées polaires (r, θ ) donné
par :
• Si M = O alors (r, θ ) = (0, θ ) pour tout θ de R.
 
 r = OM  r=−OM

→ −−→ −
→ −−→
  
• Si M 6= O alors ou
 θ ≡ i , OM [2π ]  θ ≡ i , OM + π [2π ]

2. Soit M de R2 de coordonnées cartésiennes ( x, y), de coordonnés polaires (r, θ ) on a :


x = r cos θ et y = r sin θ.
3. Les applications θ 7−→ u , θ 7−→ −

→ →
v sont de classe C ∞ et on a :
θ θ



uθ =−
(k) →
u θ+k π2 , −

vθ =−
(k) →
v θ+k π2

Proposition 5. Théorème de relèvement


Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée plane de classe C ∞ . Il existe deux fonctions réelles r : t 7→ r(t)
et θ : t 7→ θ (t) de classe C ∞ sur I telles que : f (t) = r(t).−

u θ (t) .

Remarque : L’étude générale des applications θ : t 7−→ θ (t) sort du cadre du nouveau programme de
M.P.S.I. On se limite dans la suite au cas particulier θ (t) = t = θ, et on pose : r(t) = r(θ ).

Définition 14. Equation polaire

Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée de classe C ∞ telle que : ∀θ ∈ I, f (θ ) = r(θ ).−



uθ .
On dit que r = r(θ ) est une de Γ . Ainsi (r(θ ), θ ) est un système de coordonnées polaires du point
M(θ ) = f (θ ).

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MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 14

 Trois exemples classiques.

Théorème 11. Equation polaire d’une droite de R2


Soit ( D ) la droite d’équation cartésienne : ( D ) : ax + by = c.
• Si ( D ) passe par l’origine alors, on a ( D ) : θ = α [π ] où α est l’angle polaire de ( D )
γ
• Si ( D ) est parallèle à (Ox) alors, on a ( D ) : r =
sin θ
δ
• Si ( D ) est parallèle à (Oy) alors, on a ( D ) : r =
cos θ
p
• Sinon , on a ( D ) : r = où p est la distance de O à ( D ) et β est l’angle polaire de ( D )
cos(θ − β)

Exercice .13.

−2 2
1. Tracer les ensembles de points M(r, θ ) suivants : r = π ; r = sin (θ ) .

cos θ − 4

2. Déterminer une équation polaire de la droite : x − 3y = 1.

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Proposition 6. Equation polaire d’un cercle

Soit C un cercle de centre Ω( a, b) et de rayon R > 0, et M = (r, θ ) ∈ R2


→ Si Ω = O alors : M ∈ C ⇐⇒ r = R.

→ −→
→ Si C passe par O alors : M ∈ C ⇐⇒ r = 2R cos(θ − α ) avec ( i , OΩ) ≡ α [2π ]

Exercice .14.
Reconnaître et dessiner les ensemblessuivants :  
π 2π
E : r = 3 cos θ − F : r = 3 cos θ +
 3 π 3
G : r = −2 cos θ − H : r = −1
3

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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15 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

Théorème 12. Equation polaire d’une conique de R2


p
Une équation polaire de (Γ) dans le repère focal est : r = .
1 − e cos θ

Exercice .15.
Construire les courbes d’équations polaires respectives :
1 1 1
1) r = ; 2) r = ; 3) r = .
2 − cos θ 1 + sin θ 2 + sin θ + cos θ

Exercice .16.
Déterminer l’image du cercle unité par l’application :
1
f : M( z) 7−→ M0 ( z0 ) telle que : z0 = .
1 + z + z2

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 Réduction de l’ensemble de définition (domaine d’étude) .


Soit Γ une courbe paramétrée de classe C ∞ d’équation polaire : r = r(θ ), θ ∈ I.
a) Périodicité :
→ On suppose qu’il existe α > 0 tel que : ∀θ ∈ I : θ + α ∈ I et r(θ + α ) = r(θ ) , alors :
• Le point M(θ + α ) est l’image de M(θ ) par la rotation de centre O et d’angle α.
i α αi
• On se limite, pour étudier Γ , à I ∩ [0, α [ ou I ∩ − , .
2 2
• On complète ensuite la représentation obtenue en lui appliquant les rotations de centre O et
d’angles α, 2α, 3α, . . . , −α, −2α, −3α, . . .
→ En particulier :
• α = 2π,alors lai courbein’a pas besoin d’être complétée, elle est entièrement obtenue sur
α α
I ∩ [0, α [ ou I ∩ − , .
2 2
• α = 2kπ, (k ∈ Z),alors lai courbei n’a pas besoin d’être complétée, elle est entièrement obte-
α α
nue sur I ∩ [0, α [ ou I ∩ − , .
2 2
• α = π,Etude sur I ∩ [0, π [ et on complète la courbe en lui appliquant seulement la symétrie
de centre O.
2kπ
• α= , (k ∈ Z),alors on complète la courbe en lui appliquant seulement les rotations de
n
centre O et d’angles α, 2α, 3α, . . . , (n − 1)α.

→ Anti-périodicité :On suppose qu’il existe α > 0 tel que : ∀θ ∈ I : θ + α ∈ I et r(θ + α ) = −r(θ )
, alors :
• Le point M(θ + α ) est l’image de M(θ ) par la rotation de centre O et d’angle α + π.

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MPSI Chap. 10 - Courbes planes paramétrées 16

i α αi
• On se limite, pour étudier Γ , à I ∩ [0, α [ ou I ∩ − , .
2 2
• On complète ensuite la représentation obtenue en lui appliquant les rotations de centre O et
d’angles α + π, 2α + π , 3α + π, . . . , −α + π, −2α + π, −3α + π, . . .
b) Symétrie : On suppose que I est symétrique par rapport à θ0 ∈ R.
• Si r(θ0 + θ ) = r(θ0 − θ ), le point M(θ0 + θ ) est le symétrique de M(θ0 − θ ) par rapport a la droite
d’équation polaire θ = θ0 .
• Si r(θ0 + θ ) = −r(θ0 − θ ), le point M(θ0 + θ ) est le symétrique de M(θ0 − θ ) par rapport a la
π
droite d’équation polaire θ = θ0 + .
2

En particulier :(θ0 = 0)
• Si r est paire alors la courbe est symétrique par rapport à l’axe (Ox) .
• Si r est paire alors la courbe est symétrique par rapport à l’axe (Oy).

c) Cas fréquents : • Si r(θ + π ) = r(θ ), on étudie sur un intervalle de longueur π puis on complète
par la rotation de centre l’origine et d’angle π (c-à-d par la symétrie de centre O.)
• Si r(θ + π ) = −r(θ ), la courbe est complètement parcourue sur un intervalle de longeur π.
• Si r(−θ ) = r(θ ), il y a symétrie par rapport à (Ox).
• Si r(π − θ ) = r(θ ), il y a symétrie par rapport à (Oy).
π 
• Si r − θ = r(θ ), il y a symétrie par rapport à y = x.
2 

• Si r − θ = r(θ ), il y a symétrie par rapport à y = − x.
2
• Si r(−θ ) = −r(θ ), il y a symétrie par rapport à (Oy).
• Si r(π − θ ) = −r(θ ), il y a symétrie par rapport à (Ox).
π 
• Si r − θ = −r(θ ), il y a symétrie par rapport à y = − x.
2 

• Si r − θ = −r(θ ), il y a symétrie par rapport à y = x.
2

 Tangente en un point.
Soit Γ = ( I, f ) une courbe paramétrée de classe C ∞ d’équation polaire : r = r(θ ), θ ∈ I.
Pour tout θ de I : f (θ ) = r(θ ).−

uθ et f 0 (θ ) = r0 (θ ).−

uθ + r(θ ).−

vθ .

Proposition 7.

Le point d’angle polaire θ0 est un point singulier si et seulement si r(θ0 ) = r0 (θ0 ) = 0.

Proposition 8. Tangente
r(θ )
Pour θ ∈ I, on définit l’angle V (θ ) modulo π par : tan V (θ ) = .
r0 (θ )
→ Si r(θ0 ) 6= 0, alors la courbe admet une tangente en M(θ0 ) faisant un angle V (θ0 ) avec −
u→
θ0 .
→ Si r(θ0 ) = 0 et r0 (θ0 ) 6= 0, alors la courbe admet une tangente en M(θ0 ) = O dirigée par le
vecteur − →
u θ0 . On parle de tangente au pôle.
r
→ Si r(θ0 ) = r0 (θ0 ), on peut étudier les limites lim 0 qui donne tan V (θ0 ).
θ0 r

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17 Chap. 10 - Courbes planes paramétrées MPSI

Remarque : En particulier, si r0 (θ0 ) = 0, la tangente est dirigée par −


v→
θ0 , On dit que la tangente est
orthoradiale.

Méthode Pour déterminer

→ la tangente en un point distinct de l’origine :


Si f (θ0 ) 6= (0, 0)(origine), alors r(θ0 ) 6= 0 d’où f 0 (θ0 ) 6= (0, 0) et donc M(θ0 ) est un point régulier
et la tangente en θ0 est dirigée par f 0 (θ0 ).
(r0 (θ0 ), r(θ0 )) sont les coordonnées du point M(θ0 ) dans le repère ( M(θ0 ), − u→ −

θ0 , vθ0 ).
→ la tangente à l’origine.
Si f (θ ) 6= (0, 0) pour θ 6= θ0 alors la droite ( M(θ0 ) M(θ )) est dirigée par le vecteur −

uθ . On a :
lim −→
uθ = −u→
θ0 . Alors Γ admet une tangente en θ 0 dirigée par −
→. c-à-d la droite d’équation polaire
uθ0
θ →θ0
θ = θ0 .

Exercice .17.
Tracer l’allure de Γ autour du point M(θ0 ) = (0, 0).

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Proposition 9. Points d’inflexion


Soit θ0 ∈ I. On suppose que M(θ0 ) est un point régulier. Alors le support de la courbe paramétrée
admet un point d’inflexion en M(θ0 ) si et seulement si r2 + 2r02 − rr00 s’annule en θ0 en changeant de
signe.

Remarque : Les points d’inflexion sont également les points où θ 7→ V (θ ) + θ change de sens de varia-
 00
1 1
tion ou encore les points où + s’annule en changeant de signe.
r r

 Branches infinies.
Soit Γ une courbe paramétrée de classe C ∞ d’équation polaire r = r(θ ) et θ0 ∈ I.
→ Cas θ0 = ±∞ :
• Si lim r(θ ) = ±∞, on dit que Γ admet une branche en spirale sortante (Faire un dessin).
θ →θ0

• Si lim r(θ ) = r0 ∈ R∗ , on dit que Γ admet un cercle asymptote C (O, |r0 |) (Faire un dessin).
θ →θ0

• Si lim r(θ ) = 0, on dit que Γ admet une branche en spirale entrante (ou possède O(0, 0) comme
θ →θ0
point limite) (Faire un dessin).
→ Cas θ0 ∈ R : On se place dans le repère (O, − u→ −

θ0 , vθ0 ). Dans ce repère, les coordonnées du point M sont
(r(θ ) cos(θ − θ0 ), r(θ ) sin(θ − θ0 )). On en déduit donc :
• Si lim r(θ ) = ±∞, on dit que la droite ( D ) : θ = θ0 est une direction asymptotique de Γ .
θ →θ0

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• Si lim r(θ ) sin(θ − θ0 ) = ±∞, alors la courbe admet une branche parabolique de direction la
θ →θ0
droite d’équation polaire θ = θ0 .
• Si lim r(θ ) sin(θ − θ0 ) = l ∈ R, alors la courbe admet comme asymptote la droite d’équation
θ →θ0
Y = l dans le repère (O, −u→, −
v→). θ0 θ0

 Points multiples.
Soit Γ une courbe paramétrée de classe C ∞ d’équation polaire r = r(θ ) et M ∈ Γ .
M est un point multiple ⇐⇒ ∃θ 6= θ 0 / M = f (θ ) = f (θ 0 )
r(θ 0 ) = r(θ ) r(θ 0 ) = −r(θ )
 
⇐⇒ ou
θ 0 = θ + 2kπ θ 0 = θ + π + 2kπ
 
r(θ + 2kπ ) = r(θ ) r(θ + π + 2kπ ) = −r(θ )
⇐⇒ ∗ ou
k∈Z k ∈ Z∗

 Etude d’exemples.
Pour étudier une courbe définie par un équation polaire r = r(θ ) .
1. On cherche l’intervalle (ou les intervalles) de définition de r on precise la régularité la fonction r.
2. On cherche d’éventuelles symétries et/ou périodicité afin de réduire le domaine d’étude.
3. On dresse le tableau de variation de r.
4. On précise les passages par l’origine ( r(θ ) = 0 ) avec allure du point.
5. On précise les points de tangente orthoradiale avec allure.
6. On étudie les éventuelles branches infinies avec allure
7. On représente la courbe après avoir éventuellement dresser une ébauche et complete l’étude par la
précision d’autres points,

Exercice .18.
Étudier et tracer la courbe Γ dans les cas suivants :
1. Γ : r = 1 + cos θ 2. Γ : r = sin  3θ 
θ
3. Γ : r = sin 2θ 4. Γ : r = sin
2

Réponses :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

F ii n
n

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