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Recueil Spe

Ce document contient un résumé de nombreux sujets mathématiques comme les suites numériques, les séries, les espaces vectoriels normés, les intégrales multiples, la convergence dominée, les séries de fonctions, les séries entières, l'algèbre linéaire, les déterminants, les équations différentielles, la transformée de Fourier et le calcul différentiel et intégral. Le document est divisé en plusieurs chapitres.

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Khôlles PC-PC∗

G.Huvent-Lycée Faidherbe
5 février 2014

Table des matières


1 Suites numériques (et un peu de séries) 3

2 Espaces vectoriels normés 19

3 Séries 26

4 Intégrales généralisées 49

5 Convergence dominée 72

6 Intégrales multiples (plus on est de fous) 88

7 Convergence normale des séries de fonctions 89

8 Séies entières 101

9 Matrix 115

10 Algèbre linéaire générale 121

11 Déterminant 130

12 Diagonalisons 133
12.1 Le grenier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

13 Equations différentielles 157


13.1 Le lemme de Gronwall et quelques usages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

14 Nul n’entre ici s’il n’est euclidien 181

15 Fourier (fait chaud ici) 190

16 Calcul Facile (Calcul diff) 197

1
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

17 Et tout le reste .... 202


17.1 Algèbre générale, groupes, polynômes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
17.2 Les réels, les fonctions d’une variable réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
17.3 Géométrie, coniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205

18 Les exos tueurs 207

—2/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 Suites numériques (et un peu de séries)


Exercice PC 1
Nature et équivalent des suites (un )n∈N et (vn )n∈N définies par

un = sin π n2 + 1 et vn = sin π n2 + n

Solution : On a pour n 0

1 1 1 1 1 1
n2 + 1 = n2 1 + =n× 1+ =n 1+ 2 + o =n+ + o
n2 n2 2n n→+∞ n2 2n n→+∞ n

Ainsi n
1 1 1 1 (−1)
un = sin nπ + + o = (−1)n sin + o ∼ −−−−−→ 0
2n n→+∞ n 2n n→+∞ n 2n n→+∞
On procède de même, on a

1 1 1 1
n2 + n = n × 1+ =n 1+ + o =n+ + o (1)
n 2n n→+∞ n 2 n→+∞
Ainsi
π
vn = (−1)n sin + o (1) ∼ (−1)n
2 n→+∞
donc diverge.

Exercice PC 2
Déterminer a et b réels pour que la suite (un )n∈N∗ définie par

un = ln n + a ln (n + 1) + b ln (n + 2)

1
ait une limite finie. Donner alors un équivalent de un . Comment choisir a, b, c pour que cet équivalent soit un o

avec α le plus grand possible.

Solution : Un petit développement asymptotique, on a

1 1 1 1
ln (n + 1) = ln (n) + ln 1 + = ln n +− + o
n n 2n2 n→+∞ n2
2 2 2 1
ln (n + 2) = ln (n) + ln 1 + = ln n + − 2 + o
n n n n→+∞ n2
(a + 2b) a + 4b 1
un = (1 + a + b) ln (n) + − + o
n 2n2 n→+∞ n2
Une CN est donc
a + b = −1
Dans ce cas, on a
a + 2b
un ∼
n
Si de plus a + 2b = 0 i.e a = −2 et b = 1 alors
1
un ∼ −
n2

—3/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 3
Soit fn (x) = nx3 + n2 x − 2, montrer l’existence d’un unique un tel que fn (un ) = 0. Déterminer la limite de (un )n∈N

puis un développement asymptotique à deux termes de un .

Solution : La fonction fn est continue et strictement croissante sur R (sa dérivée est n 3x2 + n ), elle réalise une
2 8 2
bijection de R sur lui même. Ceci règle l’existence et l’unicité de un . Puis fn = 5 > 0 (on a choisit 2 pour
n2 n n
2
éliminer n2 x − 2) et fn (0) = −2 < 0 donc 0 un ainsi un −−−−−→ 0.
n2 n→+∞
2 u3n u3 2 2
Enfin fn (un ) = 0 ⇐⇒ 2 = un + , puisque un −−−−−→ 0 on a n = o (un ) donc un ∼ 2 . Mais alors un − 2 =
n n n→+∞ n n n
2 3
u3n 2 8
− ∼− n = − 7 . Conclusion
n n n
2 8 1
un = 2 − 7 + o .
n n n7

Exercice PC 4
(CCP ) Pour n ∈ N, on considère l’équation (E) : ex = xn .

1. A l’aide de la fonction fn (x) = x − n ln x, montrer que pour n plus grand qu’un entier p à préciser, l’équation (E)
admet deux solutions un < vn sur ]0, +∞[.
2. Déterminer la limite de la suite (vn )n .
3. Déterminer la limite ℓ de la suite (un )n puis la nature de la série (un − ℓ) .
n p

Solution :
n x−n
1. Pour x > 0, on a ex = xn ⇐⇒ fn (x) = 0. Or fn′ (x) = 1 − = dont les variations sur ]0, +∞[ sont faciles
x x
(décroissante jusque n puis croissante). Puisque fn (n) = n (1 − ln n) < 0 si n 3, et que fn (x) −−−→ +∞ ainsi que
x→0
fn (x) −−−−−→ +∞, le théorème de la bijection sur ]0, n[ et sur ]n, +∞[ donne l’existence et l’unicité de un et de vn .
x→+∞

x 0 un n vn +∞
fn′ (x) − − − 0 + + +
+∞ +∞
fn ց 0 ց ր 0 ր
n − n ln (n)

2. On a de plus n vn =⇒ vn −−−−−→ +∞.


n→+∞
3. On a fn+1 (un ) = un − n ln un − ln un = − ln un . Or fn (1) = 1 − n ln 1 = 1 > 0 donc 1 < un , ainsi − ln un < 0 et
on en déduit que un+1 < un (car un ∈ ]0, n[ =⇒ un ∈ ]0, n + 1[) La suite (un )n est donc décroissante et minorée,
elle converge. Soit ℓ sa limite, alors
un
0 ←−−−−− = ln un −−−−−→ ln (ℓ)
n→+∞ n n→+∞

d’où ℓ = 1. On a alors
1 un
∼ = ln un ∼ (un − 1)
n n
et la série diverge.
Remarque : On peut déterminer un équivalent de vn . Pour n 3, on pose αn = ln (vn ), on a d’une part
lim αn = +∞ et vn = n ln (vn ) = nαn , ce qui nous donne
n→∞

nαn = n ln (nαn ) = n ln (n) + n ln (αn ) ⇐⇒ αn = ln (n) + ln (αn )

—4/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Or comme lim αn = +∞, on a ln (αn ) = o (αn ) et donc αn ∼ ln (n).


n→∞ +∞

vn ∼ n ln (n)
+∞

Plus fort : un développement asymptotique de vn . On pose alors αn = ln (n)+ln (n) β n , on remarque que lim β n = 0
n→∞
et la relation αn = ln (n) + ln (αn ) nous donne alors

ln (n) + ln (n) β n = ln (n) + ln (ln (n) (1 + β n )) = ln (n) + ln (ln (n)) + ln (1 + β n )

On a alors
ln (n) β n = ln (ln (n)) + ln (1 + β n ) = ln (ln (n)) + β n + o (β n )
ln (ln (n)) ln (ln (n))
Ce qui nous donne β n = + o (β n ) et donc β n ∼ . On est alors en mesure de conclure que
ln (n) +∞ ln (n)

vn = n ln (n) + n ln (ln (n)) + o (n ln (ln (n)))

Exercice PC* 1

Déterminer la limite de la suite (un )n∈N définie par un = (−1)n n cos π n2 + n + 2 .

Solution : On a
2 3
1 2 1 1 2 1 1 2 1 1 2 1
π n2 + n + 2 = πn 1 + + 2 = πn 1 + + 2 − + 2 + + 2 +o
n n 2 n n 8 n n 16 n n n3
1 7 7 1
= πn 1 + + − +o
2n 8n2 16n3 n3

donc
π 7π 1
cos π n2 + n + 2 = cos nπ + + +o
2 8n n
n+1 7π 1 (−1)n+1 7π 1
= (−1) sin +o = +o
8n n 8n n
−7π −7π
ainsi un = + o (1) −−−−−→ .
8 n→+∞ 8

Exercice PC* 2
n ln n n ln n
ln (n + 1) 1 + ln n
Déterminer la limite de un = et de vn =
ln n ln n

n ln n
ln n + 1 ln n + 1
Solution : On a = exp n ln n × ln , on va chercher un équivalent de l’argument de
ln n ln n
l’exponentielle, en espérant qu’il admet une limite. Puisque

1 1 1
ln n × 1 + ln n + ln 1 + ln 1 +
ln n + 1 n n n
= = =1+ −−−−−→ 1
ln n ln n ln n ln n n→+∞

—5/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
ln 1 +
n 1
cela se présente bien. On sait que ln (1 + un ) ∼ un si un −−−−−→ 0. Ici, un = ∼ −−−−−→ 0 donc
n→+∞ ln n n ln n n→+∞
ln n + 1 1
ln = ln (1 + un ) ∼ un ∼
ln n n ln n
ln n + 1 1
=⇒ ln ∼
ln n n ln n

d’où
ln n + 1 1
n ln n × ln ∼ n ln n × =1
ln n n ln n
donc converge vers 1 et ainsi, par continuité de la fonction exponentielle en 1
n ln n
ln n + 1
−−−−−→ e
ln n n→+∞

Pour la seconde, on a
1 + ln n 1 1
ln (vn ) = n ln (n) × ln = n ln (n) × ln 1 + ∼ n ln (n) × = n −−−−−→ +∞
ln n ln n ln n n→+∞

Ainsi
vn −−−−−→ +∞
n→+∞

Exercice PC* 3
n
Soit u0 > 0, on définit la suite (un )n∈N par un+1 = uk . Limite et équivalent de un .
k=0

n−1
Solution : On a pour n 1, un+1 = un + uk = un + u2n , il s’agit donc d’une suite récurrente. Puisque u0 > 0,
k=0
on a un > 0 et
un+1 − un = un + u2n − un > 0, la suite est croissante

Si (un )n∈N converge vers l, par passage à la limite dans un + u2n = un+1 , on obtient l = l + l2 =⇒ l = 0. Absurde car
un u0 > 0 =⇒ l > 0. La suite diverge vers +∞. Puis on considère
α
α 1 2
α uα

n+1 − uα
n = un + u2n − uα
n = uα
n × 1+ −1 ∼ × n
un n→+∞ 2 un

Ainsi, avec α = 1, on obtient


1
un+1 − un −−−−−→
n→+∞ 2
Avec Césaro, il vient
n
1 un u0 1
(uk+1 − uk ) = − −−−−−→
n n n n→+∞ 2
k=0

soit
n
un ∼
2

—6/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 4
Montrer que l’équation x−e−x = n admet une unique solution un dans l’intervalle [n, n + 1] . Donner un développement

asymptotique à deux termes de un .

Solution : La fonction fn (x) = x − e−x est continue et strictement croissante (somme de fonctions croissantes)
sur [n, n + 1], elle réalise donc une bijection de [n, n + 1] sur [fn (n) , fn (n + 1)] = n − e−n , n + 1 − e−n−1 . Puisque
n − e−n < n < n + 1 − e−n−1 , on en déduit l’existence et l’unicité de un . De plus
un
n un n + 1 =⇒ −−−−−→ 1
n n→+∞
donc un ∼ n. Posons alors un = n + vn , on a
un − e−un = n + vn − e−n e−vn = n =⇒ vn = e−n × e−vn
Or vn ∈ [0, 1] donc (e−vn )n∈N est bornée ainsi vn = e−n × e−vn −−−−−→ 0. On peut alors affirmer que e−vn −−−−−→ 1 et
n→+∞ n→+∞
ainsi
vn ∼ e−n
Conclusion
un = n + e−n + o e−n
n→+∞

Exercice PC* 5
Donner la formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre 1 pour la fonction exponentielle. En déduire :

1 1 1
lim exp + exp + ... + exp −n .
n→+∞ n+1 n+2 2n
x
(b − a)n f (n) (a) b
(b − t)n (n+1)
Solution : On a ex = 1 + x + (x − t) et dt (f (b) = f (a) + · · · + + f (t) dt). On en
0 n! a n!
déduit que
1
1 1 n+k 1 1
∀k ∈ {1, · · · , n} , e n+k = 1 + + − t e n+k dt
n+k 0 n+k
Ainsi
n n n n 1
1 1 n+k 1 1
e n+k = 1+ + − t e n+k dt
k=1 k=1 k=1
n + k k=1 0 n+k
n n n 1
1 1 n+k 1 1
e n+k −n = + − t e n+k dt
n+k 0 n+k
k=1 k=1 k=1
n n 1
1 1 1 1
Or n+k = k
est une somme de Riemann pour f (x) = donc converge vers f (x) dx = ln 2. Puis
n 1+ n
1+x 0
k=1 k=1
1 1
1 1 n+k 1 1 n+k 1 1 e e
∀k ∈ {1, · · · , n} , e n+k e n e =⇒ − t e n+k dt e − t dt =
0 n+k 0 n+k 2 (n + k)2 2n2
d’où
n 1
n+k 1 1 e e
0 − t e n+k dt n× = −−−−−→ 0
0 n+k 2n2 2n n→+∞
k=1
Conclusion
1 1 1
lim exp + exp + ... + exp − n = ln 2
n→+∞ n+1 n+2 2n

—7/208— G H
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Exercice PC* 6
e
On définit pour n ∈ N, In = lnn (t) dt. Donner une relation de récurrence sur la suite (In )n∈N puis en donner un
1

équivalent.

Solution : On intègre par partie In pour n 1 en dérivant le lnn , on obtient alors


e
e
In = lnn (t) dt = [t lnn t]1 − nIn−1 = e − nIn−1
1

1 si t = e
Version 5/2 : On pose fn (t) = lnn (t) (continue) qui converge simplement (la fonction est CM) vers f (t) = ,
0 si x ∈ [1, e[
e
puisque |fn (t)| 1, on a In −−−−−→ f (t) dt = 0.
n→+∞ 1
Version 3/2 en début d’année : La suite (In ) est décroissante car sur [1, e] on a 0 ln t 1 donc lnn+1 (t) lnn (t) =⇒
In+1 In . La suite est minorée par 0, elle converge. Si l est sa limite, si l > 0, alors le passage à la limite dans
In = e − nIn−1 donne l = −∞, absurde. Ainsi In −−−−−→ 0.
n→+∞
Enfin, la relation de récurrence, à l’indice n + 1, donne
e In+1
In = −
n+1 n+1
In+1 e
puisque In+1 −−−−−→ 0, on a = o , ainsi
n→+∞ n+1 n→+∞ n+1
e e
In ∼ ∼
n+1 n

Exercice PC* 7
un−1
(M ines) Soit (un )n∈N une suite réelle telle que un+1 = un + pour n > 0. Etudier la convergence de la suite
n+1
un
.
n2 n
(On pourra commencer par le cas où u0 et u1 sont strictement positifs).

Solution : On commence par le cas où u0 > 0 et u1 > 0, dans ce cas on a un > 0 par récurence. et immédiatement la
suite (un )n∈N est croissante. On obtient que pour n 1
un+1 un−1 1 1
0 =1+ × 1+ car un−1 un
un un n+1 n+1
ainsi par produit
n−1 n−1 n−1
uk+1 un 1 k+2
0 = 1+ = =n+1
uk u0 k+1 k+1
k=0 k=0 k=0
un
0 un (n + 1) u0 =⇒ un = O (n) =⇒ 2 −−−−−→ 0
n n→+∞
Si maintenant u0 = 0 ou u1 = 0 (si les deux sont nuls c’est évident), la suite n’est positive qu’a partir du rang 2, on
adapte pour avoir
n−1 n−1
uk+1 un k+2 n+1
0 = =
uk u2 k+1 3
k=2 k=2
Soient maintenant u0 et u1 quelconques (et même complexes), on pose v0 = |u0 |, v1 = |u1 | et pour n 1, vn+1 =
vn−1
vn + , par récurrence immédiate (inégalité triangulaire), on a
n+1
|un | vn

—8/208— G H
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vn un
et d’après ce qui précède, 2
−−−−−→ 0 d’où 2 −−−−−→ 0.
n n→+∞ n n→+∞

Exercice PC* 8
Etudier la suite (un )n∈N définie par u0 ∈ [0, 1] et un+1 = sin un . Donner un équivalent de un .

Solution : L’intervalle [0, 1] est stable par f (x) = sin x, ainsi par récurrence on a un ∈ [0, 1] pour tout entier n. On
sait que pour x 0, sin x x, ainsi sin un un . La suite est donc décroissante et minorée, elle converge. En passant à
la limite dans un+1 = sin un , sa limite l vérifie l = sin l, ce qui donne l = 0.
On considère alors
uα α α
n+1 − un = sin (un ) − un
α

x3
On a sin x = x − + o x3 donc
6 x→0

α α
u3n u2n
sinα (un ) − uα
n = un − + o u3n − uα α
n = un × 1− + o u2n −1
6 n→+∞ 6 n→+∞

α (α − 1) 2
Puisque (1 + u)α = 1 + αu + u + o u2 , on obtient
2 u→0

u2n α
sinα (un ) − uα α
n = un × α × − + o u2n = − uα+2 + o u2n
6 n→+∞ 6 n n→+∞

1 1 1
Si on choisit α = −2, on obtient 2 − ∼ donc avec Césaro (si u0 = 0, mais dans ce cas la suite est nulle)
sin un u2n 3
n−1
1 1 1 1 1 1
− = − −−−−−→
n u2k+1 u2k nu2n nu21 n→+∞ 3
k=0

d’où √
nu2n ∼ 3 =⇒ un ∼ 3n
sauf erreur · · ·

Exercice PC* 9
(X) Soit (un )n∈N une suite réelle définie par

3 u21 u22 u2
u1 > 0 et un+1 = + +··· n
1 2 n
ln n
Etudier la suite (un )n∈N et montrer que la suite un − converge.
3 n

u2n u2
, ainsi u3n+1 −u3n = n . Puisqu’il est clair (récurence) que un > 0, on a (un+1 − un ) =
3
Solution : On a un+1 = u3n +
n n
u2n
n(
> 0. La suite est donc croissante strictement. Si elle converge alors la suite u3n n aussi et ainsi la série
2
un+1 +un+1 un +u2n )
u2n l2
u3n+1 − u3n qui est sa série des différences converge. Soit l sa limite, on a l u1 > 0. Mais u3n+1 − u3n = ∼
n n
l2
d’où cv absurde. Ainsi un −−−−−→ +∞.
n n→+∞
On a
3 u2n 1
un+1 = u3n + = un × 3
1+
n nun

—9/208— G H
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d’où α
1 3
α uα
n

n+1 − uα
n = uα
n 1+ −1 ∼
nun 3 nun
Si on prend α = 1, on obtient
1
un+1 − un ∼
3n
1 1 1
on a alors, puisque (1 + h) 3 − 1 = h − h2 + o h2
3 9 x→0
1
1 1 3
1 1 1 1 1
un+1 − un − = un 1+ −1 − = un × − + o −
3n nun 3n 3nun 9n2 u2n n→0 n2 u2n 3n
1 1 1
= − + o = o
9n2 un n→0 n2 un n→0 n2
On en déduit que
1 1
∼− 2
un+1 − un −
3n 9n un
1 1 1
Puisque la série est à termes positifs, et négligeable devant 2 , elle converge. Si on pose vn = un+1 − un − ,
9n2 un n 3n
ln n
la série vn converge. Or wn = un − vérifie
3
1 1
tn = wn+1 − wn = un+1 − un − ln 1 +
3 n
donc
1 1 1 1
tn − vn = − ln 1 + ∼ =⇒ (tn − vn ) cv
3n 3 n 6n2
Conclusion (tn − vn ) cv, vn cv d’où tn cv, la suite (wn )n converge ! ! !

Exercice PC* 10
1
(Ensam P SI) Montrer que la suite (un )n∈N∗ définie par u1 > 0 et un+1 = un + tend vers +∞. Nature de la série
nun
1
.
un
n 1
Question bonus : Equivalent de un ?

Solution : Par récurrence immédiate on a un > 0 et ainsi


1
un+1 − un = >0
nun
La suite est donc strictement croissante. Soit elle converge vers une limite l > u1 > 0, soit elle diverge. Si elle converge
alors sa série des différence converge aussi. Mais dans ce cas on a
1 1
un+1 − un = ∼
nun nl
1
ce qui implique la convergence de donc de la série harmonique. Absurde ! La suite diverge donc. Puis on a
n 1
nl

1 1
uk u1 =⇒
kuk ku1
n−1 n−1 n−1
1 1 1 1
uk+1 − uk = =⇒ (uk+1 − uk ) = un − u1 =
kuk kuk u1 k
k=1 k=1 k=1

—10/208— G H
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d’où
n−1
1 1 1 1
un u1 + =⇒ n−1
u1 k un 1 1
k=1 u1 + u1 k
k=1
n−1 1 1
1
Puisque k ∼ ln n, la série de terme général n−1
diverge et ainsi celle des aussi.
k=1 1 1 un
u1 + u1 k
k=1
Pour l’équivalent de un , on a
2 1 2 1 1
u2n+1 = u2n + + =⇒ u2n+1 − u2n − = 2 =o
n n2 un n n un n2
2
Ainsi vn = u2n+1 − u2n − est le terme général d’une série à termes positifs et convergente. Si S est sa somme, on a donc
n
n−1 n−1 n−1
1
Sn−1 = vn = u2k+1 − u2k − 2 −−−−−→ S
k n→+∞
k=1 k=1 k=1

Soit
n−1
1
u2n+1 − u21 − 2Hn−1 −−−−−→ S où Hn−1 =
n→+∞ k
k=1

On en déduit que u2n+1 = 2Hn−1 + u21 + S =⇒ u2n+1 ∼ 2Hn−1 ∼ 2 ln n d’où



un ∼ 2 ln n

Exercice PC* 11
(Centrale P C) Montrer que pour tout n 0, l’équation xn + x2 = 1 admet une unique solution xn positive. Montrer

que la suite (xn )n est convergente et préciser sa limite. Donner un équivalent de xn − l (on montrera qu’il est de la
lna n
forme ).
nb

Solution : La fonction fn définie sur [0, +∞[ par fn (x) = xn + x2 − 1 est continue, strictement croissante (car par
exemple fn′ (x) = nxn−1 + 2x > 0 si x > 0). Elle réalise donc une bijection de [0, +∞[ sur fn (0) , lim fn (x) =
x→+∞
[−1, +∞[. Ceci assure l’existence et l’unicité de xn . Puisque fn (1) = 1 > 0, on a xn ∈ ]0, 1[. La suite est donc bornée. De
plus fn+1 (xn ) = xn+1
n + x2 − 1 et fn (xn ) = xnn + x2 − 1 = 0, ainsi
fn+1 (xn ) = xn+1
n − xnn = xnn (xn − 1) < 0 car xn ∈ ]0, 1[
On en déduit que xn+1 > xn (car fn+1 est croissante et fn+1 (xn ) < 0 = fn+1 (xn+1 )). La suite (xn )n est donc croissante
et majorée, elle converge. Notons l sa limite. On a
xn ∈ ]0, 1[ et xnn = 1 − x2n =⇒ ln (xnn ) = n ln (xn ) = ln 1 − x2n (les ln existent)
Puisque (xn )n est croissante, on a 0 < x1 xn < 1 =⇒ 0 < x1 < l 1. Supposons que 0 < l < 1, alors n ln (xn ) −−−−−→
n→+∞
−∞ et ln 1 − x2n 2
−−−−−→ ln 1 − l , absurde donc
n→+∞

xn −−−−−→ 1
n→+∞

Posons xn = 1 − un , on a donc n ln (xn ) = ln 1 − x2n ⇐⇒ n ln (1 − un ) = ln (un ) + ln (1 + un ). Puisque un −−−−−→ 0+ ,


n→+∞
on a n ln (1 − un ) ∼ −nun et ln (un ) + ln (1 + un ) ∼ ln un ce qui donne
ln un
−nun ∼ ln un ⇐⇒ un ∼ −
n

—11/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

− ln (un )
Mais, on a également n ∼ et puisque n tend vers l’infini, on peut passer au ln pour obtenir ln n ∼ ln (− ln (un ))−
un
ln (un ). Pour conclure, on a

ln (− ln un ) ln vn
ln (− ln (un )) = o (ln un ) , en effet = et vn = − ln un −−−−−→ +∞
− ln un vn n→+∞
ln (− ln un )
donc −−−−−→ 0 (croissances comparées)
− ln un n→+∞

Ceci prouve que ln n ∼ − ln (un ) et par conséquent

− ln n ln n ln n ln n
un ∼ − = =⇒ xn = 1 − +o
n n n n

Exercice PC* 12

1−a
1. Soit a ∈ C, a = 1, on pose b = a + . Montrer que |b − 1| |a| .
|1 − a|
2. On définit par récurrence, lorsque c’est possible, la suite (un )n∈N de C par

n + 1 − un
u0 = i et ∀n ∈ N, un+1 = un +
|n + 1 − un |

(a) Montrer que 0 Re (un ) n et que |n + 1 − un | 1, ce qui assure la définition de la suite (un )n∈N .
(b) Montrer à l’aide de la question 1 que la suite (vn )n∈N de réels définie par vn = |un − n| est décroissante. Que
peut-on en déduire ?
(c) Montrer que la suite (bn )n∈N définie par bn = Im (un ) converge.
(d) Montrer que un − n − ℓ −−−−−→ 0 où ℓ est la limite de |un − n|.
n→+∞

Solution :
1−a (a − 1)
1. On a b − 1 = a − 1 + = × (|1 − a| − 1). Ainsi
|1 − a| |1 − a|

|b − 1| = ||1 − a| − 1| = ||a − 1| − 1| |a|

Avec la seconde inégalité triangulaire ||z| − |z ′ || |z − z ′ | où l’on pose z = a − 1 et z ′ = 1.


2.
(a) Par récurrence, on pose P (n) = ”0 Re (un ) n et |n + 1 − un | 1”. On a clairement P (0), supposons que
P (n) soit vraie alors
n + 1 − Re (un )
Re (un+1 ) = Re (un ) +
|n + 1 − un |
Or 0 Re (un ) n =⇒ n + 1 − Re (un ) 0 ce qui assure que Re (un+1 ) n + 1 et que

1 n + 1 − Re (un ) = Re (n + 1 − un ) |n + 1 − un |

On en déduit que Re (un+1 ) n + 1.


(b) On a
n + 1 − un
vn+1 = |un+1 − n − 1| = un − n + −1
|n + 1 − un |
On pose donc dans la question 1, a = un − n, on en déduit le résultat annoncé puis que (vn )n∈N converge
(théorème de la limite monotone).

—12/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

bn
(c) On a bn+1 = bn − , d’où bn+1 − bn 0. La suite est donc décroissante. Par récurrence immédiate,
|n + 1 − un |
|n + 1 − un | − 1
|n + 1 − un | 1 =⇒ bn+1 = bn est du signe de bn
|n + 1 − un |
d’où du signe de b0 = 1. Par le théorème de la limite monotone, la suite converge.
(d) Posons un = n − an + ibn , on sait que 0 an n, que (bn )n converge, soit b la limite et que

|un − n| = |ibn − an | = a2n + b2n −−−−−→ ℓ.


n→+∞

On a donc
a2n + b2n −−−−−→ ℓ2 =⇒ an = a2n −−−−−→ ℓ2 − b2
n→+∞ n→+∞
Ainsi
un − n −−−−−→ ib − ℓ2 − b2
n→+∞
Mais
n + 1 − un n + 1 − un
un+1 − (n + 1) = un − n + − 1 =⇒ (un+1 − (n + 1)) − (un − n) = −1
|n + 1 − un | |n + 1 − un |

En passant à la limite, on a n + 1 − un −−−−−→ Z = 1 + ℓ2 − b2 − ib d’où |n + 1 − un | −−−−−→ |Z| et ainsi
n→+∞ n→+∞

Z
− 1 = 0 ⇐⇒ Z = |Z| =⇒ Z ∈ R
|Z|
On en déduit que b = 0 d’où le résultat.

Exercice PC* 13
On considère la suite (un )n∈N définie par u0 ∈ R et un+1 = u2n + un .

1. Montrer que si u0 ∈
/ [−1, 0] la suite diverge vers +∞, sinon elle converge.
2. On suppose que la suite converge sans être stationnaire, montrer que un+1 est équivalent à un .
1 1
3. On pose an = − , calculer la limite de an . On admet le théorème de Césaro, en déduire un équivalent de
un+1 un
un .
Solution :
1. La suite est croissante. Si u0 ∈ [−1, 0] , par récurrence, on a un ∈ [−1, 0] (car si f : x −→ x+x2 , alors x ∈ [−1, 0] =⇒
f (x) ∈ [−1, 0]). La suite est donc croissante est majorée, elle converge. Sa limite ℓ vérifie ℓ = ℓ + ℓ2 =⇒ ℓ = 0.
Si u0 ∈/ [−1, 0], on a u1 > 0, la suite étant croissante, si elle converge, sa limite vérifie ℓ u1 > 0, mais la seule
limite possible est 0, donc elle diverge vers +∞.
2. Si un+1 = un alors un = 0, si n 1, on en déduit que u2n−1 + un−1 = 0 =⇒ un−1 = 0 ou un−1 = −1. Mais puisque
1 1
f (x) f − = − , si un−1 = −1 alors n − 1 = 0 donc n = 1 (sinon un−1 = f (un−2 ) > −1). En d’autres
2 4
termes, si un = 0 alors un−1 = un−2 = · · · = u1 = 0 et enfin u0 = 0 ou 1. On suppose donc que u0 ∈ ]0, 1[, la suite
un+1
n’est donc pas stationnaire et = 1 + un −−−−−→ 0, ce qui prouve que un+1 ∼ un .
un n→+∞
1 1 un − un+1 u2n un
3. On a alors an = − = =− =− −−−−−→ −1. D’où
un+1 un un un+1 un un+1 un+1 n→+∞
n n
1 1 1 1 1 1 1
ak = − = − −−−−−→ −1
n+1 n+1 uk+1 uk n+1 un+1 u0 n→+∞
k=0 k=0

ce qui prouve que


1 1
un+1 ∼ − ⇐⇒ un ∼ −
n+1 n

—13/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 14
x
(X − P C). On considère la suite (fn )n définie par fn (x) = x − n ln 1 + .
n+1

1. Montrer qu’il existe un unique réel non nul, noté un , tel que fn (un ) = 0.
fn (−2)
2. En considérant , montrer que un ∈ [−2, −1].
n
3. Montrer que la suite (un )n∈N converge.
u − ln (1 + u)
4. Soit ϕ : u −→ , montrer que ϕ est une bijection C 1 de ]−1, +∞[ sur ]−∞, 1[ , et que un =
u
1
(n + 1) ϕ−1 − . En déduire la limite ℓ de (un )n∈N .
n
Bonus : développement asymptotique ?

Solution :
n 1 x+1
1. La dérivée de fn est fn′ (x) = 1 − = . On en déduit les variations de fn sur ]−n − 1, −1]
n+11+ x x+n+1
n+1
(décroissante) et [−1, +∞[ (croissante). Puisque fn (0) = 0, on a un minimum m = fm (−1) < 0. Il existe donc une
unique racine un = 0 telle que −n − 1 < un < −1.
fn (−2) 2 2 2 2 2
2. On a = − − ln 1 − , on pose g (n) = − − ln 1 − = − − ln (n − 1) + ln (n + 1) dont
n n n+1 n n+1 n
la dérivée est
2 1 1 −2
g ′ (n) = − 2 − + = 2 2 <0
n n−1 n+1 n (n − 1)
Ainsi g (n) > lim g (n) = 0. On en déduit que un −2 (car fn (−2) > 0).
n→+∞
fn (x) x x 1
3. On a = − ln 1 + , on pose u = , alors
n n n+1 n

fn (x) xu
= xu − ln 1 + = xu − ln 1 + xu 1 − u + o (u)
n 1+u u→0
2
xu − xu2
= xu − ln 1 + xu − xu2 + o u2 = − xu − xu2 + + o u2
u→0 2 u→0
1
= u2 x + x2 + o u2
2 u→0

x (x + 2) 1
= + o
2n2 u→0 n2

fn (un−1 ) un−1 (un−1 + 2)


On en déduit que est du signe de pour n assez grand donc est négatif (car un−1 ∈
n 2n2
[−2, −1]). La suite est donc décroissante à partir d’un certain rang (faire un dessin), minorée par −2, elle converge.
1 1
tu t
4. Avec tout le programme de spé, on a ϕ (u) = dt (donc C ∞ avec comme dérivée ϕ′ (u) = 2 dt
0 1 + tu 0 (1 + tu)
> 0. Sinon, en début de spé, on prolonge par continuité en u = 0 et on étudie la fonction et le prolongement C 1

—14/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(laborieux ...). Bref, c’est une bijection C 1 et même C ∞ . On a alors

1 un 1
un = (n + 1) ϕ−1 − ⇐⇒ ϕ =−
n n+1 n
un
ln 1 +
n+1 1
⇐⇒ 1 − un =−
n
n+1
un
ln 1 +
1 n+1 n+1
⇐⇒ 1 + = = un
n n
n+1
un un
⇐⇒ = ln 1 +
n n+1
fn (un )
⇐⇒ = 0 ⇐⇒ fn (un ) = 0 vrai !
n
Pour finir, on en déduit que ϕ−1 a un DL à l’ordre 1 en 0 qui est ϕ−1 (u) = a + bu + o (u). Puisque
u→0

1
ϕ (u) = u + o (u)
2 u→0

1
Par composition ϕ ϕ−1 (u) = u = u + o (u) = (a + bu) + o (u) =⇒ a = 0 et b = 2.
u→0 2 u→0
On a donc ϕ−1 (u) ∼ 2u et enfin
u→0

1 2
(n + 1) ϕ−1 − ∼ (n + 1) × − −−−−−→ −2
n n→+∞ n n→+∞

u − ln (1 + u) 1 1
Pour le DA, on pousse le DA de ϕ−1 . Si ϕ−1 (u) = 2u + cu2 + o u2 et = u − u2 + o u2 ,
u→0 u 2 3 u→0
alors
1 1 2
ϕ ϕ−1 (u) = u= 2u + cu2 − 2u + cu2 + o u2
2 3 u→0
3c − 8 2
= u+ u + o u2
6 u→0

8
d’où c = et
3
1 2 8 1
(n + 1) ϕ−1 − = (n + 1) − + + o
n n 3n2 n→+∞ n2
2 1
= −2 + + o
3n n→+∞ n

Exercice PC* 15
x
(Centrale PSI) Pour n 1, on définit l’équation (En ) : e−x cos x =
n

1. Montrer que l’équation (En ) admet une plus grande racine un .


2. Monotonie et limite de la suite (un )n∈N .

e−x cos x 1 e−x cos x


Solution : Pour x > 0 cette équation s’écrit = , on définit donc f sur ]0, +∞[ par f (x) = .
x n x

—15/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 1
1. Soit An = f −1 = x > 0, f (x) = l’ensemble des solutions positives de (En ). Puisque f (x) −−−−−→ 0
n n x→+∞
et f (x) −−−−→ +∞, par continuité de f, l’ensemble An est non vide. On montre qu’il est majoré. En effet, si
x→0+
x > Mn = max (ln 2n, 1) , alors
1 1
|f (x)| e−x
<
2n n
Ainsi An est majorée, on peut donc poser un = sup An . Il reste à prouver que un est bien solution de (En ).
On utilise alors le résultat suivant : Il existe une suite (vk )k∈N∗ telle que vk ∈ An et vk −−−−−→ un .
k→+∞
1 1 1
Preuve rapide de ce résultat : Soit ε = , alors un − ne majore plus An , il existe donc vk tel que un − < vk un .
k k k
Par encadrement lim vk = un .
k→+∞
1 1
On a donc f (vk ) = et par continuité de f, en passant à la limite, f (vk ) −−−−−→ f (un ) d’où f (un ) = =⇒ un ∈
n k→+∞ n
An . Ainsi (En ) a une plus grande solution.
π
2. La fonction f s’annule en 2 + kπ. On place un entre deux zéros de f . Soit n 1 fixé, et k tel que
π π
+ (k − 1) π < un < + kπ
2 2
(on a deux inégalités strictes car f (un ) = 0) ce que l’on écrit
π π
un − 2 un − 2
k−1 < < k =⇒ k +1<k+1
π π
π
un + 2
On a donc k = E est parfaitement défini. Mais alors
π
1 π
f (un ) = et f + kπ = 0
n 2
1
Par continuité de f, il existe x ∈ un , π2 + kπ tel que f (x) = d’où x ∈ An+1 =⇒ un x un+1 . La suite
n+1
est donc croissante.
On montre enfin qu’elle diverge vers +∞.
Puisque (un )n∈N est croissante, ou bien elle diverge vers +∞, ou bien elle converge. Supposons que un −−−−−→ ℓ.
n→+∞
1
Alors f (un ) = donne par passage à la limite et continuité de f, f (ℓ) = 0. Soit p tel que xp = 2pπ > ℓ (prendre
n
ℓ 1
p = E + 1), on a f (xp ) > 0. Ainsi pour n tel que < f (xp ) , par le TVI, il existe x ∈ ]ℓ, xp [ tel que
2π n
1
f (x) = =⇒ un > ℓ absurde.
n
Conclusion un −−−−−→ +∞.
n→+∞

Exercice PC* 16
n
1 k
Soit f ∈ C 0 ([0, 1] , R+ ) , pour n 1, on définit un = 1+ f . Déterminer la limite de (un )n∈N∗ .
n n
k=1

k
Solution : Puisque 1 + f 1, on peut passer au ln pour avoir
n
n
1 k
ln (un ) = ln 1 + f
n n
k=1

—16/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x 2
x2 (x − t) x2
Puis avec Taylor-Lagrange, on a ln (1 + x) = x − + 3 dt d’où ln (1 + x) x− et on sait (convexité) que
2 0 (1 + t) 2
ln (1 + x) x. On a donc l’encadrement
n n n
1 k 1 1 2 k 1 k
f − f ln (un ) f
n n 2 n2 n n n
k=1 k=1 k=1

n 1
1 k
Soit Rn = f , c’est une somme de Riemann et ainsi Rn −−−−−→ f (t) dt.
n n n→+∞ 0
k=1
n n
1 1 2 k 1 k
Puis f = f2 . Puisque f 2 est continue sur [0, 1], M = max f 2 existe et ainsi
2 n2 n 2n2 n [0,1]
k=1 k=1

n n
1 k 1 M
0 f2 M= −−−−−→ 0
2n2 n 2n2 2n n→+∞
k=1 k=1

1 1
Conclusion, ln (un ) −−−−−→ f (t) dt et ainsi un −−−−−→ exp f (t) dt .
n→+∞ 0 n→+∞ 0

Exercice PC* 17
n
Soit Pn (x) = −4 + xk , montrer que l’équation Pn (x) = 0 admet une unique solution strictement positive xn .
k=1

Calculer x1 et x2 , montrer que x5 < 1.


En calculant Pn+1 (xn ) , montrer que la suite (xn )n est monotone et en déduire qu’elle converge vers une limite a.
1
Montrer que pour n 1, xn+1 n − 5xn + 4 = 0 et en déduire a. Pour n 1, montrer que xn − a = xn+1 en en déduire
5 n
un équivalent.

Solution : La fonction Pn est strictement croissante sur [0, +∞[ (somme de fonctions strictement croissantes, ou bien
dériver). Puisque Pn (0) = −4 et lim Pn (x) = +∞, par continuité elle réalise une bijection de [0, +∞[ sur [−4, +∞[
x→+∞
(attention, il faut C 0 et stricte croissance). Ceci assure l’existence et l’unicité de xn . De plus

Pn (x) < 0 ⇐⇒ x < xn et Pn (x) > 0 ⇐⇒ x > xn



17 − 1
On a P1 (x) = x − 4 =⇒ x1 = 4, P2 (x) = x2 + x − 4 =⇒ x2 = . Enfin P5 (1) = 1 > 0 =⇒ x5 < 1.
2
Puis
n+1 n
Pn+1 (xn ) = −4 + xkn = −4 + xkn + xn+1
n > 0 car xn > 0
k=1 k=1

d’où xn > xn+1 , la suite est donc décroissante (ouf x5 < 1 < x1 ), minorée par 0 donc converge. On note a sa limite. Pour
la calculer, on a
n n
xn+1 − 1 xn+1 − 5xn + 4
Pn (xn ) = −4 + xkn = −5 + xkn = −5 + n = n =0
xn − 1 xn − 1
k=1 k=0
d’où
xn+1
n − 5xn + 4
On est tenté de passer à la limite dans cette égalité, mais que fait donc xn+1
n = exp ((n + 1) ln xn ) ? On sait que

xn x5 < 1 si n 5 par décroissance

on en déduit que
(n + 1) ln xn (n + 1) ln x5 −−−−−→ −∞ car x5 < 1
n→+∞

Ainsi
xn+1
n = exp ((n + 1) ln xn ) −−−−−→ 0
n→+∞

—17/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4
Et en passant à la limite dans 0 = xn+1
n − 5xn + 4, on obtient −5a + 4 = 0 =⇒ a = .
5
Pour finir, on a
4 1
xn − a = xn − = xn+1
5 5 n
Attention, on ne peut affirmer directement que xn+1
n ∼ an+1 sous pretexte que xn −−−−−→ a. En effet
n→+∞ n→+∞

xn n+1 xn
= exp (n + 1) ln
a a
xn xn
et puisque n + 1 −−−−−→ +∞ et −−−−−→ 1, on en présence d’une forme indéterminée (car ln −−−−−→ 0). Puisque
n→+∞ a n→+∞ a n→+∞
xn
−−−−−→ 1, on écrit que
a n→+∞
xn xn − a xn − a xn − a
ln = ln 1 + ∼ car −−−−−→ 0
a a n→+∞ a a n→+∞

xn xn − a xn+1 xn+1
d’où (n + 1) ln ∼ n =n n =n n
a n→+∞ a 5a 4
Mais on a vu que pour n 5, on a

xn+1
n xn+1
5
xn x5 < 1 =⇒ n n −−−−−→ 0 car x5 < 1 (croissances comparées)
4 4 n→+∞
On a donc
xn n+1
−−−−−→ 1
a n→+∞

ce qui prouve bien que


n+1
1 4 4n+1
xn − a ∼ =
n→+∞ 5 5 5n+2

—18/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2 Espaces vectoriels normés


Exercice PC* 18
Soit E un espace vectoriel et une norme sur E. On définit f sur E par

x
f (x) =
max (1, x )

1. Montrer que f est 2 lispchitzienne.


2. On suppose que E est euclidien et que la norme est la norme euclidienne. Montrer que f est 1 lipschitzienne. On
2 2
pourra calculer x − y − f (x) − f (y) .

Solution :
1. Soient (x, y) ∈ E 2 , on a trois cas.
Premier cas : (x, y) ∈ B (O, 1) i.e. x 1 et y 1 alors f (x) = x et f (y) = y d’où f (x) − f (y) = x − y
2 x−y .
y
Second cas : x ∈ B (O, 1) et y ∈ / B (O, 1) donc f (x) = x et f (y) = . On a alors
y
y y
f (x) − f (y) = x− = x−y+y−
y y
y
x−y + y−
y
Mais
y y −1
y− = y = | y − 1| = y − 1 car y 1
y y
On conclut facilement car
y −1 y − x =| y − x | y−x
Dernier cas : x 1 et y 1, alors
x y y x− x y
f (x) − f (y) = − =
x y x y
Mais
y x− x y = y (x − y) + y y − x y
= y (x − y) + y ( y − x )
Ainsi
y x− x y y x − y + y × | y − x | (seconde inégalité triangulaire)
x−y

2 y x−y
d’où
x−y
f (x) − f (y) 2 2 x−y car x 1
x
2. Si la norme est euclidienne, on dispose de Cauchy-Scwarz. On reprend donc :
Si x 1 et y 1, pas de problème, f (x) − f (y) = x − y .
Si x 1 et y 1, alors
y
f (x) − f (y) = x−
y
2
2 2 y x|y 2 x|y
=⇒ f (x) − f (y) = x + −2 = x +1−2
y y y
2 2 2
et x − y = x + y −2 x|y

—19/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où
2 2 2 1− y
x−y − f (x) − f (y) = y −1+2 x|y
y
1− y
Mais puisque x | y | x|y | x y y et que 0, on obtient
y

2 1− y 2 2
y −1+2 x|y y − 1 + 2 (1 − y ) = ( y − 1)
y

Reste le cas où x 1 et y 1, alors


2 2 2
2 x y x y x|y x|y
f (x) − f (y) = − = + −2 =2−2
x y x y x y x y
2 2 2 2 1− x y
x−y − f (x) − f (y) = x + y −2+2 x|y
x y

1− y
De même x | y | x|y | x y et 0 donne
y
2 2 2 2 2 2
x−y − f (x) − f (y) x + y − 2 + 2 (1 − x y )= x + y −2 x y = ( x − y )2 0

et c’est fini !

Exercice PC* 19
1 1/2
Soit E l’espace vectoriel E = C1 ([0, 1], R), et N : E → R définie par : N (f) = f(0)2 + f ′2 (t) dt . On veut
0

comparer N et . ∞.

1. Montrer que N est bien une norme.


2. On pose fn (x) = xn , calculer les normes fn ∞ et N (fn ) , que peut-on en déduire ?
x 1 ′2
3. Montrer que 0 f ′ (t)dt 0 f (t)dt.

4. En utilisant le fait que f est la primitive de sa dérivée, montrer que f ∞ 2N (f). L’inégalité est-elle la
meilleure possible ?

Solution :
1
1. N est la norme associée au produit scalaire f | g = f (0) g (0) + f ′ (t) g′ (t) dt.
0
n
2. On a fn ∞ = 1 et N (fn ) = √ . Il n’existe aucune constante K telle que ∀f ∈ E, N (f ) K f ∞ (en effet,
2n − 1
avec f = fn , en passant à la limite on a une absurdité). Les deux normes ne sont pas équivalentes.
3. Par Cauchy-Schwarz, on a
x 2 x x x 1
1 × f ′ (t)dt dt × f ′2 (t)dt = x f ′2 (t)dt f ′2 (t)dt
0 0 0 0 0

D’où
x 1
f ′ (t)dt f ′2 (t)dt
0 0

—20/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4. Puis
x x x 2
2 2
f (x) = f (0) + f ′ (t)dt =⇒ |f (x)| f (0) + 2 |f (0)| f ′ (t)dt + f ′ (t)dt
0 0 0
Soit
1 1
|f (x)|2 f (0)2 + 2 |f (0)| f ′2 (t)dt + f ′2 (t)dt
0 0
1
1 ′2
Mais 2ab a2 + b2 donc 2 |f (0)| 0 f (t)dt f (0)2 + f ′2 (t)dt d’où
0

2 2
1 √
|f (x)| 2 f (0) + f ′2 (t)dt =⇒ f ∞ 2N (f )
0


Enfin si f (x) = 1 + x, on a : f ∞ = 2N (f ) = 2. L’inégalité obtenue est la meilleure.

Exercice PC* 20
n
Sur R [X] , on définit, si P = ai X i , les normes
i=0

n
N∞ (P ) = sup |ai | , N1 (P ) = |ai | et P ∞ = sup |P (x)|
i∈[0...n] i=0 x∈[0,1]

1. Montrer qu’il s’agit de normes.


n
2. Sont elles équivalentes ? (on pourra utiliser les polynômes X i et n X n+1 − X n ).
i=0

Solution :
1. On vérifie facilement qu’il s’agit de norme (donc que N (P ) 0, N (P ) = 0 ⇐⇒ P = 0, N (λP ) = |λ| N (P ) et
N (P + Q) N (P ) + N (Q).
2. Pour x ∈ [0, 1] , on a
n n n n
|P (x)| = ai xi ai xi = |ai | |x|i |ai | = N1 (P ) car 0 x 1
i=0 i=0 i=0 i=0

d’où en passant au sup


P ∞ N1 (P )
Puis n
N∞ (P ) = sup |ai | |ai | = N1 (P )
i∈[0...n] i=0

En revanche, s’il est vrai que

∀i ∈ {0, · · · , n} , |ai | sup |ai | = N∞ (P ) =⇒ N1 (P ) nN∞ (P )


i∈[0...n]

Cela ne prouve pas l’équivalence sur R [X] , car n n’est pas une constante (en revanche sur Rn [X] · · · , mais voyons
en dim finie, toutes les normes sont équivalentes, alors · · · ).
On ne peut avoir mieux. En effet posons
n
An = X i et Bn = n X n+1 − X n
i=0

—21/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Alors
An ∞ = n, N1 (An ) = n + 1 et N∞ (An ) = 1
Les inégalités
N1 (P ) αN∞ (P ) et P ∞ βN∞ (P )
ne peuvent être toujours vérifiées.
Puis, une étude fonction sur [0, 1] donne
n+1 n+1 n+1
n n+1−1 1
Bn ∞ = = = 1− −−−−−→ e
n+1 n+1 n+1 n→+∞

N1 (Bn ) = 2n et N∞ (Bn ) = n
Les inégalités
N1 (P ) γ P ∞ et N∞ (P ) δ P ∞
ne peuvent être toujours vérifiées.

Exercice PC* 21
Soit E = Rn [X], pour a ∈ R et P ∈ E, on définit Na (P ) = |P (a)| + sup |P ′ (x)|.
x∈[−1,1]

1. Montrer que Na est une norme sur E.


2. Pour |a| 1 et |b| > 1, montrer que Na et Nb ne sont pas équivalentes.
3. Pour |a| 1 et |b| 1, montrer qu’elles sont équivalents.
Solution :
1. On a clairement Na (P ) ∈ R+ , Na (λP ) = |λ| P , Na (P + Q) Na (P ) + Na (Q). Enfin si Na (P ) = 0 alors (somme
de nombres positifs) |P (a) = 0| et sup |P ′ | =. On en déduit que P ′ = 0 sur [−1, 1]. Le polynôme P ′ a une infinité
[−1,1]
de racines, il est donc nul. Ceci impose à P d’être constant égal à P (a) = 0.
Xn |a|n |a|n Xn |b|n
2. On calcule pour n 1, Na = + sup X n−1 = 1 + −−−−−→ 1 et Nb = + sup X n−1 =
n n [−1,1] n n→+∞ n n [−1,1]
|b|n
1+ −−−−−→ +∞ car |b| > 1. Les normes ne sont pas équivalents.
n n→+∞
x
3. On sait que P (x) = P (a) + P ′ (t) dt. Supposons que b > a, alors
a
b b b
P (b) = P (a) + P ′ (t) dt =⇒ |P (b)| |P (a)| + |P ′ (t)| dt |P (a)| + sup |P ′ | dt
a a a [−1,1]
1
=⇒ |P (b)| |P (a)| + sup |P ′ | dt car − 1 a<b 1
−1 [−1,1]

Or |P (a)| Na (P ) et sup |P ′ | Na (P ) d’où


[−1,1]
1
|P (b)| Na (P ) + Na (P ) dt = 3Na (P )
−1
Nb (P ) |P (b)| + sup |P ′ | 4Na (P )
[−1,1]

b a
Si, maintenant a > b, on a toujours P (b) = P (a) + P ′ (t) dt =⇒ |P (b)| |P (a)| + |P ′ (t)| dt |P (a)| +
a b
1
sup |P ′ | dt 3Na (P ). Puis par symétrie des rôles
−1 [−1,1]

1
Nb (P ) Na (P ) 4Nb (P )
4

—22/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 22
On note An (R) (resp Sn (R)) l’ensemble des matrices réelles antisymétriques (resp symétriques).

1. La transposition est-elle une application continue sur Mn (R) ? Les sous espaces An (R) et Sn (R) sont-ils fermés ?
2. Soit A ∈ An (R) tel que la suite (Ap )p∈N converge, montrer que sa limite est nulle.

Solution :
1. L’application T : M −→ t M est linéaire sur un espace vectoriel de dimension finie donc est continue. Si (Mp )p∈N
est une suite de An (R) qui converge vers M alors
T (Mp ) −−−−−→t M par continuité de T
p→+∞

Mais T (Mp ) = −Mp −−−−−→ −M, ainsi M ∈ An (R). Ceci prouve que An (R) est fermé (même raisonnement avec
p→+∞
Sn (R)).
2. Si Ap −−−−−→ B, alors A2p −−−−−→ B et A2p+1 −−−−−→ B. Mais A2p ∈ Sn (R) =⇒ B ∈ Sn (R) et A2p+1 ∈ An (R) =⇒
p→+∞ p→+∞ p→+∞
B ∈ An (R). Conclusion
B ∈ Sn (R) ∩ An (R) = {0}

Exercice PC* 23
n
Soient a < b deux réels, on définit sur Rn [X] les normes P ∞ = sup |P (x)| et P 1 = |P (ai )| où les (ai )0 i n
x∈[a,b] i=0

sont des réels deux à deux distincts.

1. Justifier qu’il s’agit de normes.

2. Montrer qu’elles sont équivalentes. On pourra commencer par le cas où les (ai )0 i n sont dans l’intervalle [a, b].

Solution :
1. On vérifie facilement qu’il s’agit de norme (donc que N (P ) 0, N (P ) = 0 ⇐⇒ P = 0, N (λP ) = |λ| N (P ) et
N (P + Q) N (P ) + N (Q)). Pour la norme P 1 , on utilise le fait que P 1 = 0 signifie que P a n + 1 racines
distinctes donc est nul.
2. Premier cas : les (ai )0 i n sont dans l’intervalle [a, b]. On a facilement
n
P 1 P ∞ = (n + 1) P ∞ car |P (ai )| P ∞
i=0
n
(X−ak )
k=0
k=i
Notons Qi = n , les (Qi )0 i n forme la base des polynôme de Lagrange associée à la famille (ai )0 i n . On
(ai −ak )
k=0
k=i
n
a alors P (X) = P (ai ) Qi (X). Ainsi, pour x ∈ [a, b]
i=0
n n n
|P (x)| = P (ai ) Qi (x) |P (ai )| |Qi (x)| |P (ai )| × Qi ∞
k=0 i=0 i=0
n
max Qi ∞× |P (ai )| = M P 1 où M = max Qi ∞
0 i n 0 i n
i=0

—23/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Les deux normes sont bien équivalentes.


Second cas : les (ai )0 i n sont quelconques. Soit α < min min (ai ) , a < max max (ai ) , b < β, de manière
0 i n 0 i n
à avoir les (ai )0 i n et l’intervalle [a, b] inclus dans l’intervalle [α, β] .
On choisit alors n + 1 points, notés (bi )0 i n dans l’intervalle [a, b] et on définit
n
′ ′
P 1 = |P (bi )| et P ∞ = sup |P (x)|
i=0 x∈[α,β]

On vient de prouver que



(1) · 1 et · ∞ sont équivalentes (les (bi )0 i n sont dans [a, b])

(2) · 1 et · ∞ sont équivalentes (les (ai )0 i n sont dans [α, β])
′ ′
(3) · 1 et · ∞ sont équivalentes (les (bi )0 i n sont dans [α, β])

donc (2) et (3) donnent l’équivalence de · 1 et · 1 , puis (1) l’équivalence entre · 1 et · ∞. Gagné !

Exercice PC* 24
! "
Sur E = f ∈ C 1 [0, 1] , f (0) = 0 on définit N1 et N2 par

N1 (f ) = f ′ ∞ et N2 (f) = f + f ′ ∞

où g ∞ = sup |g| si g ∈ C 0 ([0, 1]).


[0,1]

1. Montrer que l’on a bien défini deux normes sur E.


2. Montrer que N2 2N1 .
3. En utilisant l’égalité (après l’avoir justifié)
x
f (x) = e−x (f (t) + f ′ (t)) et dt
0

Montrer que les deux normes sont équivalentes.

Solution :
1. L’existence de N1 (f) et de N2 (f) est assurée par le théorème suivant : toute fonction continue sur un segment est
bornée et par le caractère C 1 de f . L’inégalité triangulaire et l’homogénéité positive ne pose aucun problème. Enfin
N1 (f ) = 0 =⇒ f ′ = 0 sur [0, 1] =⇒ f constante égale à f (0) = 0
Puis N2 (f) = 0 =⇒ f ′ + f = 0. Mais l’équation y ′ + y = 0 avec la condition initiale y (0) = 0 n’a qu’une seule
solution et la fonction nulle est solution, donc f = 0. On a bien deux normes.
x x
2. Pour la première comparaison, on utilise f (x) = f ′ (t) dt + f (0) = f ′ (t) dt si f ∈ E. Ainsi
0 0
x x
|f (x) + f ′ (x)| = f ′ (t) dt + f ′ (x) |f ′ (x)| + f ′ (t) dt
0 0

Mais
x x x
|f ′ (x)| f′ ∞ et f ′ (t) dt |f ′ (t)| dt f′ ∞ dt = x f′ ∞ f′ ∞ car 0 x 1
0 0 0

Conclusion
|f (x) + f ′ (x)| 2N1 (f)
d’où
N2 (f) 2N1 (f)

—24/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

3. Pour justifier l’égalité, on pose g (x) = f (x) ex dont la dérivée vaut (f ′ (x) + f (x)) ex et vérifie g (0) = 0. Ainsi
x x
g (x) = g ′ (t) dt = (f (t) + f ′ (t)) et dt
0 0

On en déduit que
x x
|f (x)| = e−x (f (t) + f ′ (t)) et dt e−x (f (t) + f ′ (t)) et dt
0 0
x x x
e−x |f (t) + f ′ (t)| et dt e−x N2 (f ) et dt = N2 (f) e−x et dt
0 0 0
N2 (f) 1 − e−x N2 (f)

Pour finir, on a

|f ′ (x)| = |f ′ (x) + f (x) − f (x)| |f ′ (x) + f (x)| + |f (x)|


N2 (f ) + N2 (f) = 2N2 (f )

d’où N1 (f) 2N2 (f ).

—25/208— G H
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3 Séries
Exercice PC 5
sin n2 2n n! 1
Nature des séries , ln 1 − et calcul de la somme pour la dernière.
n2 nn n2
n 1 n 1 n 2

sin n2 1
Solution : On a qui converge (Riemann) donc il y a ACV. Pour la seconde, la série est à termes positifs
n2 n2
2n n!
et si an = alors
nn
an+1 2n+1 (n + 1)! nn 2 2
= × = n −−−−−→ <1
an (n + 1)n+1 2n n! 1 n→+∞ e
1+
n
La série converge d’après D’Alembert.
1 1
Enfin pour la dernière (qui est bien à termes négatifs), on a ln 1 − ∼− , elle converge (Riemann). De plus
n2 n2
1 (n − 1) (n + 1)
ln 1 − = ln
n2 n2
La somme partielle de rang N est donc
N
# N
#
N N (n − 1) (n + 1)
1 (n − 1) (n + 1)
ln 1 − = ln = ln n=2 n=2
2
n=2
n2 n=2
n2 N
#
n
n=2
(N + 1)!
(N − 1)! N +1
= ln 2 = ln −−−−−→ − ln 2 < 0
(N !)2 2N N→+∞

Exercice PC 6
2n
n 1 1
Nature des séries , ln 1 + + α sin en fonction de α.
2n n n
n 1 n 1

2n
n
Solution : Pour la première (qui est à termes positifs) on pose un = , alors
2n
un+1 2n + 1
= −−−−−→ 2
un n + 1 n→+∞
La série diverge donc.
1
Pour la seconde, un développement limité en s’impose ! On a
n
u2
ln (1 + u) = u − + o u2 et sin u = u + o u2
2 u→0 u→0

d’où
1 1 1+α 1 1
ln 1 + + α sin = − 2 +o
n n n 2n n2
1+α
∼ si α = −1 et donc DV (équivalente à une série 0 DV)
n
1
∼ − 2 si α = −1 et donc CV
2n

—26/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 25
(−1)n √
Nature des séries n√ 3 et cos π n2 + n + 2 .
n 0
n + (−1) n +1 n 0

√ 3 1 3 1 1 3
Solution : On a n + (−1)n n3 + 1 = (−1)n n 2 1+ 3
+ n = (−1)n n 2 1+ +o + n = (−1)n n 2 + n +
n 2n3 n3
n
(−1) 1 n 3
3 +o 3 ∼ (−1) n 2 . Ainsi
2n 2 n2
n
(−1) 1 1
n√ 3 = ∼ 3
n + (−1) n +1 3 n 1 1 n2
n2 + (−1) n + 3 +o 3
2n 2 n2
3
donc converge par comparaison à une série à termes positifs et car > 1 (Riemann).
2
Puis
2 3
1 2 1 1 2 1 1 2 1 1 2 1
π n2 + n + 2 = πn 1 + + = πn 1 + + − + + + +o
n n2 2 n n2 8 n n2 16 n n2 n3
1 7 7 1
= πn 1 + + − +o
2n 8n2 16n3 n3

donc
π 7π 7π 1
un = cos π n2 + n + 2 = cos nπ + + − +o
2 8n 16n2 n2
7π 7π 1
= (−1)n+1 sin − +o
8n 16n2 n2
(−1)n+1 7π (−1)n+1 7π 1
= − +o
8n 16n2 n2

(−1)n+1 7π (−1)n+1 7π
Donc un − ∼− converge par équivalence à une série à termes négatifs (Riemann 2 > 1).
8n 16n2
n 0
(−1)n+1 7π
On en déduit que un converge car − converge par le critère spécial des séries alternées et car un est
8n
n 0 n 0
la somme de deux séries qui convergent.

Exercice PC 7
(−1)n
Nature de la série de terme général un = .
n + (−1)n
1
5

Solution : La mauvaise idée est de penser au CSSA. EN revanche, on a

(−1)n 1
un = ×
1
n5 (−1)n
1+ 1
n5

—27/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
On fait un DA de un . Puisque = 1 − u + o (u), on obtient
1+u u→0
n n
(−1) (−1) 1
un = 1 × 1− 1 + o 1
n5 n5 n→+∞ n 5
n
(−1) 1 1
= 1 − 2 + o 2
n5 n 5 n→+∞ n 5
(−1)n 1 1 1
La série vn = 1 converge par le CSSA. La série wn = − 2 + o 2 est de signe constant et wn ∼ − 2 qui
n5 n 5 n→+∞ n 5 n5
DVdonc wn diverge. Conclusion un diverge (somme d’une DV et d’une CV).
n 0 n 0

Exercice PC* 26
+∞
1
Existence de un = et nature de la série un .
k!
k=n+1 n 0

1 1 1
Solution : La série converge (car par exemple si n 1) d’où l’existence de un . Puis pour k n+1 1,
n! n! n2
n 0
on a
1 1 1
=
k! n! × (n + 1) · · · × k n! × (n + 1)k−n
+∞ +∞ +∞
1 1 1 1 1 1 1 1
=⇒ un = = = × × =
k! n! × (n + 1) k−n n! (n + 1)
j n! n + 1 1 nn!
k=n+1 k=n+1 j=1 1−
n+1
On en déduit que
1
0 un
nn!
ce qui donne la convergence.

Exercice PC* 27
(CCP 2007 - extrait).

2n
1
1. Déterminer la limite en +∞ de sn = . Montrer que
k
k=1

ln (2n + 1) sn 1 + ln (2n)
sn
et en déduire la limite de .
2n + 1
+∞
sn
2. Montrer que (−1)n existe.
2n + 1
n 0

Solution :
n
1
1. Puisque la série harmonique diverge et est à termes positifs, on a un = −−−−−→ +∞, ainsi sn = u2n −−−−−→
k n→+∞ n→+∞
k=1
1
+∞. Puis par comparaison avec une intégrale, puisque t −→ est décroissante, on a
t
2n+1 2n
dt 1 dt
= ln (2n + 1) sn + = 1 + ln (2n)
1 t 1 1 t

—28/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où
sn
−−−−−→ 0
2n + 1 n→+∞
sn sn+1 sn 1
2. Posons an = qui est positif. On a an −−−−−→ 0 et an+1 − an = − . Or sn+1 = sn + +
2n + 1 n→+∞ 2n + 3 2n + 1 2n + 1
1
d’où
2n + 2
sn 1 1 sn
an+1 − an = + + −
2n + 3 (2n + 1) (2n + 3) (2n + 2) (2n + 3) 2n + 1
1 1 2sn
= + −
(2n + 1) (2n + 3) (2n + 2) (2n + 3) (2n + 3) (2n + 1)
1 1 1 2sn
= + −
(2n + 3) (2n + 1) (2n + 2) 2n + 1
Or
1 1 2sn 1 1 ln (2n + 1)
ln (2n + 1) sn =⇒ + − + −2
2n + 1 2n + 2 2n + 1 2n + 1 2n + 2 2n + 1
Mais
1 1 ln (2n + 1) 1 1
+ −2 = 2 (1 − ln (1 + 2n)) −
2n + 1 2n + 2 2n + 1 2n + 1 2n + 2
est négatif si n 1. On en déduit que an+1 − an 0 pour n 0 (on vérifie que a1 − a0 0). Ainsi d’après le
n
CSSA, (−1) an CV.
n 0

Exercice PC* 28
(−1)n ln2 n
Nature de la série de terme général un = ln 1 + pour n 1.
n

(−1)n ln2 n
Solution : Puisque −−−−−→ 0, on a
n n→+∞

2
(−1)n ln2 n 1 (−1)n ln2 n ln4 n
un = − +o
n 2 n n2

(−1)n ln2 n ln2 t 2 ln t − ln2 t


Or an = est une série alternée, la fonction f : t −→ est C 1 sur [1, +∞[, f ′ (t) = =
n t t2
ln t − 2
− ln t . D’où f est croissante sur 1, e2 puis décroissante. Ainsi la suite (|an |)n 3 est décroissante (à partir du rang
t2
3). La série an cv par le CSSA donc an aussi.
n 3 n 1
2
1 (−1)n ln2 n ln4 n 1 ln4 n ln4 n 1 ln4 n 3
Puis bn = − +o 2
= − 2
+ o 2
∼ − 2
est de signe constant et n 2 bn −−−−−→ 0
2 n n 2 n n 2 n n→+∞
3
donc d’après le critère de comparaison puisque 2 > 1 (Riemann), la série bn est ACV.
n 1
Conclusion un CV.
n 1

Exercice PC 8
(−1)n
(Attention , utilise la comparaison intégrale). Nature de la série de terme général un = √ pour n 2.
n ln n + (−1)n

—29/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : On a

(−1)n (−1)n 1 (−1)n (−1)n 1


√ = √ × n = √ 1− √ +o √
n ln n + (−1)n n ln n (−1) n ln n n ln n n ln n
1+ √
n ln n
n
(−1) 1 1
= √ − +o √
n ln n n ln n n ln n
n
(−1) 1 1
= an + bn où an = √ et bn = − +o √
n ln n n ln n n ln n
1
La série an est une série alternée et √ tend vers 0 en décroissant donc la série converge.
n 1
n ln n
1
Pour bn , on a bn ∼ − de signe constant. On compare alors avec l’intégrale, soit f : [2, +∞[ , f est continue, positive
n ln n
et décroissante donc n
n+1
dt 1
ln (ln n + 1) − ln ln 2 =
2 t ln t n ln n
k=2

La série bn diverge donc.


n 2
Conclusion un diverge (somme d’une CV et d’un DV).
n 2

Exercice PC 9
1
Convergence et calcul de .
n 1
1 + 2 + ··· + n

2 2 1 1 1
Solution : Le terme général vaut ∼ 2 , il y a convergence et = − d’où
n (n + 1) n n (n + 1) n n+1
n
1 1 1
=1− =⇒ =1
k (k + 1) n+1 1 + 2 + ··· +n
k=1 n 1

Exercice PC* 29
√ √ √
Convergence et calcul de n + a n + 1 + b n + 2 en fonction de (a, b) ∈ R2 .
n 0

√ √ √ √ 1 2 √ 1 1
Solution : On a un = n+a n+1+b n+2 = n 1+a 1+ +b 1+ . Avec 1 + u = 1 + u − u2 +
n n 2 8
o u2 , on obtient
u→0

√ 1 1 1 1 1 1
un = n 1+a+b+ a+b × − a+ b × 2 +o
2 n 8 2 n n2
1 1 1
a+b a+ b
√ 2 8 2 1
= (1 + a + b) n + √ − 3 +o 3
n n 2 n2

—30/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

$
1+a+b =0
Il y a cv si et seulement si 1 ,soit b = 1 et a = −2 et dans ce cas
a+b=0
2
n √ √ √ √ √
Sn = k−2 k+1+ k+2 = n+2− n+1−1
k=0
1
= √ √ − 1 −−−−−→ −1
n+2+ n+1 n→+∞

Exercice PC* 30

Soit (an )n une série à termes positifs convergentes. Montrer que la série de terme géneral un = an a2n converge

également.

Solution : Pour u et v positifs on a


√ u+v √ √ 2
0 uv (c’est u− v 0)
2
ainsi
an + a2n
0 un
2
La série de terme général an converge, quid de celle dont le terme général est bn = a2n ?
Soit Sn = nk=0 ak et σn = nk=0 bk = nk=0 a2k les sommes partielles des séries à termes positifs de de terme général
an et bn . Alors
n n−1
σ n = a0 + a2 + · · · + a2n S2n = a2k = σn + a2k+1 car ai 0 ∀i
k=0 k=0

d’où
+∞
σn S= ak
k=0
n
Les sommes partielles de k=0 bk étant bornée, la série k 0 bk converge. On en déduit que la série k 0 (ak + a2k )
converge et par majoration k 0 k aussi (car on a une série à termes positifs !).
u

Exercice PC* 31
n
1 1 Hn
On définit pour n 0, un = , Hn = et vn = n . Montrer que les séries un et vn convergent.
(n + 1) 2n k+1 2
k=0 n 0 n 0

On note u et v leurs sommes. A l’aide d’un produit de Cauchy, établir que

v = 2u

Remarque : Par les DSE, on a u = 2 ln 2.

1
Solution : Pour un , on a 0 un d’où CVA par comparaison avec une série de référence (géométrique). Pour vn ,
2n
une majoration grossière va suffire. En effet
n
n+1
Hn 1 = (n + 1) =⇒ 0 vn
2n
k=0

—31/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

n+1
et la série de terme général an = converge car (pour les cubes, on pense aux DSE donc à la dérivée de xn+1 en
2n
n 0
1
x= )
2
an+1 n+2 1
= −−−−−→
an 2 (n + 1) n→+∞ 2
1 +∞ 1
Enfin, soit wn = n , série qui converge absolument, de somme n=0 n = 2, le produit de Cauchy de un et de
2 2 n 0
wn donne
n 0
n n
1 1 1 1 Hn
k
× n−k = n = n = vn
(k + 1) 2 2 2 (k + 1) 2
k=0 k=0
d’où
2u = v

Exercice PC* 32
1
Nature de la série de terme général un = cos arctan n + où α > 0.

π 1
Solution : On sait que arctan n = 2 − arctan d’où
n
π 1 1 1 1
un = cos − arctan + α = sin arctan −
2 n n n nα
1 1
Or arctan u = u − u3 + o u3 et sin (u) = u − u3 + o u3 donc
3 6

 1


 − si α < 1
1 1 1 1 1 1  nα
1
arctan + = − α − 3 +o ∼ − 3 si α = 1
n nα n n n n3 
 n

 1 si α > 1

n
On a donc CV si et seulement si α = 1.

Exercice PC* 33
Soit un une série à termes positifs qui converge, montrer que u2n converge. Est-ce vrai pour une série à terme
n 0 n 0

quelconque ?

Solution : Puisque la série converge on a un −−−−−→ 0 donc


n→+∞

∃N ∈ N, n N =⇒ 0 un 1 =⇒ 0 u2n un 1

La série u2n converge donc par comparaison des séries à termes positifs, il en est de même de u2n .
n N n 0
(−1)n 1
C’est faux pour une série à termes quelconque, prendre par exemple un = √ qui converge alors que u2n = diverge.
n n

—32/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 34
π
2 sinn x
(Spécial cube) Nature de un où un = dx
0 x
n 1

π π
2 sinn x 2 sin x n−1 2
Solution : On a un = dx = sin xdx, or pour x ∈ 0, π2 , on a x sin x (convexité) donc
0 x 0 x π
) π) 2 sin x
∀x ∈ 0, ,
2 π x
π π
sin x 2 2 2 2
On pose ϕ (x) = et ϕ (0) = 1, alors ϕ (x) sur 0, π2 et un = ϕ (x) sinn−1 xdx sinn−1 xdx. Oh du
x π 0 π 0
Wallis ! ! ! ! π
2
Soit donc In = sinn xdx, un grand classique (IPP) donne In = (n − 1) (In−2 − In ) d’où nIn In−1 = (n − 1) In−1 In−2
0
est constant. Puis la suite est décroissante donc
n+1 In+2 In+1 In+1
In+2 In+1 In =⇒ = 1 =⇒ −−−−−→ 1 =⇒ In ∼ In+1
n+2 In In In n→+∞
Ainsi
π π
= 1 × I1 I0 = nIn In−1 ∼ nIn2 =⇒ In ∼
2 2n
Puisque
2
un In−1
π
et In−1 diverge (termes 0 et Riemann), on en déduit que un DV.
n 1 n 0

Exercice PC 10
√ √ n
Nature de la série un où un = n+1− n
n 0

n
1 1
Solution : La série est à termes positifs et si n 1, on a un = √ √ d’où la convergence.
n+1+ n 2n

Exercice PC* 35
(−1)n
On considère la série et on note S (α) sa somme lorsqu’elle converge.
(n + 1)α
n 0

1. Pour quelles valeurs de α, S (α) existe-t-elle ? Dans ce cas, soit an le produit de Cauchy de S (α) par elle même,
n 0
donner une expression de sous la forme d’une somme. Quand est-on sûr de la convergence de an en fonction
n 0
de α ?
4α (n + 1)
2. Montrer que |an | que peut-on en déduire ?
(n + 2)2α
3. On suppose α = 1.
n
1 1
(a) Calculer an à l’aide de Hn+1 = (utiliser une DES de )
k+1 (X + 1) (n + 1 − X)
k=0
Hn+1
(b) Etudier la monotonie de et conclure
n+2

—33/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. Pour α > 0, d’après le CSSA, S (α) existe, et on a CV A pour α > 1 ce qui assure la CV du produit de Cauchy. On
a
n k n−k n
(−1) (−1) n 1
an = α × α = (−1) α α
(k + 1) (n + 1 − k) (k + 1) (n + 1 − k)
k=0 k=0

2. La fonction f définie par f (x) = (x + 1) (n + 1 − x) est un trinôme du second degré qui admet un maximum en
n
x = , ainsi
2
2
n n n+2 1 4α
(k + 1) (n + 1 − k) +1 n+1− = =⇒
2 2 2 (k + 1) (n + 1 − k)α
α
(n + 2)

d’où
n
1 4α (n + 1)
|an | =
(k + 1) (n + 1 − k)α
α
(n + 2)

k=0

On en déduit que pour 2α − 1 < 0 ⇐⇒ α ∈ 0, 12 la suite |an | ne tend pas vers 0, donc la série DV grossièrement.
3.
1 1 1 1
(a) Pour α = 1, on a = + d’où
(X + 1) (n + 1 − X) n+2 n+1−X X +1
n n n n
1 1 1 1 1 1 1
= + = +
(k + 1) (n + 1 − k) n+2 n+1−k k+1 n+2 n+1−k k+1
k=0 k=0 k=0 k=0
n
1 1 Hn+1
= + Hn+1 =2
n+2 n+1−k n+2
k=0

Ainsi
Hn+1
an = 2 (−1)n
n+2
Hn+1
(b) Soit un = alors
n+2
1
Hn+2 Hn+1 +
un+1 = = n + 2 = n + 2u + 1
n
n+3 n+3 n+3 (n + 2) (n + 3)
n+3−1 1 un 1
= un + = un − +
n+3 (n + 2) (n + 3) n + 3 (n + 2) (n + 3)

d’où n
1 1 − Hn+1 1 1
(n + 3) (un+1 − un ) = − un = =− 0 si n 1
n+2 n+2 n + 2 k=1 k + 1
On a donc CV par le CSSA.

Exercice PC* 36
Soit an une série à termes strictement positifs. La suite (bn ) est définie par

1
b0 = 1 et bn+1 = αbn + β b4n + an 4

où α et sont deux réels strictement positifs fixés tels que α + β = 1. Comparer les natures de an et (bn )n .

—34/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : On va montrer que an converge si et seulement si (bn )n converge. On commence par montrer la croissance
de (bn )n . On a par récurrence immédiate bn > 0
1
bn+1 − bn = (α − 1) bn + β b4n + an 4

1
1 an 4
= β b4n + an 4
− βbn = βbn 1+ 4 −1 >0
bn

La suite est donc strictement croissante donc admet une limite finie ou infinie.
Montrons que an CV =⇒ (bn )n converge.
1
an an an 4
Puisque an CV, on a an −−−−−→ 0 donc an (car bn b0 = 1) et ainsi −−−−−→ 0. On a donc 1 + 4 −1 ∼
n→+∞ b4n b4n n→+∞ bn
an
et
4b4n
βan βan
0 bn+1 − bn ∼
4b3n 4
βan
La série CV donc par comparaison des séries à termes positifs, on a (bn+1 − bn ) =⇒ (bn )n converge.
4
n 0
Montrons que (bn )n converge =⇒ an CV.
1
an 4
Posons un = bn+1 − bn , alors un = βbn 1+ 4 −1 d’où
bn

4
un
an = +1 − 1 b4n
βbn

Puique bn −−−−−→ ℓ 1, on a bn ∼ ℓ et un −−−−−→ 0 d’où


n→+∞ n→+∞

4
un un 4ℓ3
an = +1 − 1 b4n ∼ ℓ4 × 4 = un
βbn ℓβ β

La suite (bn )n converge et est croissante donc un converge et est à termes positifs. Par comparaison des séries à termes
positifs, on a an CV.

Exercice PC* 37
Pour n ∈ N∗ , on note p (n) le nombre de chiffres de l’écriture décimale de n. Soit a un réel avec a > 1, quelle est la
1
nature de la série ?
n 1
nap(n)

Solution : Le nombre n a k chiffres si et seulement si 10k−1 n < 10k ⇐⇒ (k − 1) ln 10 ln n < k ln 10 soit

k 1 + log n < k + 1
ln n
où log n = est le logarithme décimal de n. Puisque k ∈ N, on a
ln 10
p (n) = k = E (1 + log n)

cette formule n’est pas vraiment utile...


1
La série p(n)
est à termes positifs et pour n 1 (puisque a > 1)
na
n 1

ap(n) alog n = alog n = nlog a

—35/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

En effet alog n = exp (log n log a) = nlog a . Ainsi


1 1
un =
nap(n) n1+log a
Puisque a > 1, log a > 0 et la série converge par comparaison avec une série de Riemann.

Exercice PC* 38
(X) Soit (an )n 1 une suite d’entiers naturels tels que

∀n 1, 0 an n−1
an
1. Monter que converge.
n!
n 1
an
2. On suppose que an = n − 1 à partir d’un certain rang. Montrer que la somme est rationnelle.
n!
n 1
+∞
an
3. Soit t ∈ [−1, 1] non nul. On cherche α irrationnel tel que lim sin (2πn!α) = t. On va chercher α = avec
n→+∞
n=1
n!
+∞
ap
0 an n − 1 pour tout n ∈ N∗ . On pose Rn le reste d’ordre de la série Rn = et Sn la somme partielle,
p=n+1
p!
n
ap
Sn = .
p=1
p!

an+1 2πan+1
(a) En écrivant que α = Sn + + Rn+1 , montrer qu’il suffit d’avoir sin −−−−−→ t.
(n + 1)! n+1 n→+∞

(b) Construire la suite (an )n 1.

Solution :
an n−1 1 1 1
1. On a pour n 3, 0 = . Puisque converge par comparaison
n! n! n × (n − 2) × · · · 1 (n − 2)2 n 3
(n − 2)2
des séries positives, cela marche.
2. Si pour n > N, on a an = n − 1, alors
+∞ N +∞
an an n−1
= +
n=1
n! n=1
n! n=N+1
n!
∈Q

Mais
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞
n−1 1 1 1 1 1
= − = − = ∈Q ((1))
n! (n − 1)! n=N+1 n! n=N n! n=N+1 n! N!
n=N+1 n=N+1

3.
an+1 2πan+1
(a) On a donc α = Sn + + Rn+1 =⇒ 2πn!α = 2πn!Sn + + 2πn!Rn+1 . Mais
(n + 1)! n+1
n n n
n!ap n!ap n
2πn!Sn = 2π × = 2π × (n − p)! = 2π × (n − p)! ap ∈ 2πN
p=1
p! p=1
(n − p)!p! p=1
p

=Nn ∈N
et d’après le calcul de (1)
+∞ +∞
ap p−1 1 2π
0 2πn!Rn+1 = 2πn! 2πn! = 2πn! × = −−−−−→ 0
p=n+2
p! p=n+2
p! (n + 1)! n + 1 n→+∞

—36/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a donc
2πan+1
sin (2πn!α) = sin 2πNn + + 2πn!Rn+1
n+1
2πan+1 2πan+1
= sin cos (2πn!Rn+1 ) + cos sin (2πn!Rn+1 )
n+1 n+1
−−−−−→1
n→+∞
−−−−−→0
n→+∞

Il suffit donc que


2πan+1
sin −−−−−→ t
n+1 n→+∞

ou bien que
2πan
sin −−−−−→ t
n n→+∞

(b) Soit β un angle tel que sin β = t (pour l’instant peut importe, on verra après). On va construire une suite
d’entier tels que
2πan
−−−−−→ β
n n→+∞
Bon, cela impose d’avoir β 0. Donc on choisit β dans l’intervalle π2 , 3π
2 par exemple (donc β = arcsin t est

un mauvais choix, pas de chance !). Puis on veut que an = , mais ce n’est pas un entier · · · On pose donc

nβ nβ 2πan
an = E ∼ =⇒ −−−−−→ β
2π n→+∞ 2π n n→+∞

Reste deux ou trois vérifications, à savoir 0 an n − 1 et α ∈


/ Q.
nβ n 3n p
Puisque π2 β 3π
2 , on a 0 < 2π × 3π
2 = n − 1. Enfin, si α ∈ Q, par exemple α = , alors pour
2π 4 q
n q, on a
p
2πn!α = 2πn × · · · × q × · · · × 1 × ∈ 2πN =⇒ sin (2πn!α) = 0 =⇒ t = 0 exclu
q

Exercice PC* 39

1. Soient (un )n 0 et (vn )n 0 deux suites réelles, λ ∈ R. On suppose :

un+1 λ
∀n ∈ N, un 0; |vn | converge et = 1 − + vn
un n

Montrer que (nλ un ) converge.


nn
2. Nature de la série de terme général un = ?
n!en

Solution :
un+1
1. Puisque |vn | CV, on a |vn | −−−−−→ 0 et ainsi −−−−−→ 1. Ainsi, la suite (un )n∈N est, à partir d’un certain rang,
n→+∞ un n→+∞
de signe constant (quite à prendre −un , on peut la supposer strictement positive). On va donc poser wn = ln nλ un ,

—37/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

ainsi la série des différences de (wn )n est telle que

wn+1 − wn = ln (n + 1)λ un+1 − ln nλ un


1 un+1
= λ ln 1 + + ln
n un
λ λ2 1 λ
= − 2+ o + ln 1 − + vn
n 2n n→+∞ n2 n
2 2
λ λ2 1 λ 1 λ λ
= − 2+ o − + vn − − vn + o − vn
n 2n n→+∞ n2 n 2 n n→+∞ n
2 2 2
λ 1 λ 1 λ
= − + vn − − vn + o + o − vn
2n2 2 n n→+∞ n2 n→+∞ n

Mais,
(a − b)2 = a2 − 2ab + b2 2 a2 + b2 ⇐⇒ (a + b)2 0
On a donc
2
λ λ2
0 − vn 2 + vn2
n n2
Mais la série |vn | CV donc son terme général tend vers 0, ainsi pour n assez grand

0 vn2 |vn | 1

λ2 λ 2 λ 2
Ceci prouve la CVA des séries (positives) de terme général + vn2 , puis n − vn et donc o n − vn . Bref,
n2 n→+∞
wn+1 − wn CV et donc
n 0
La suite (wn )n converge
On en déduit que

un ∼ où ℓ = exp (L) > 0 avec L = lim wn
nλ n→+∞

nn
2. Si un = , alors
n!en
n
un+1 1 1 1
= 1+ = exp n ln 1 + −1
un e n n
1 1 1
= exp n − + O −1
n 2n2 n→+∞ n3
1 1
= exp − + O
2n n→+∞ n2
1 1
= 1− + O
2n n→+∞ n2

On en déduit que

un ∼ √ et la série diverge
n

—38/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 40
x(x − 1) · · · (x − n + 1)
(Centrale) Pour x ∈ R et n ∈ N∗ , on note un (x) = et vn (x) = (−1)n un (x).
n!

1. Étudier les signes de un (x) et vn (x).


2. Déterminer la nature de la série de terme général yn (x) = ln |vn (x)| − ln |vn−1 (x)|.
3. Étudier la limite de la suite (vn (x)).
4. Étudier la nature des séries un (x) et vn (x).
n 1 n 1

Solution :
1. L’étude du signe est simple. On a donc

x −∞ 0 1 2 ··· ··· n−2 n−1 +∞


un (x) (−1)n 0 (−1)n−1 0 (−1)n−2 0 ··· ··· 0 − 0 +
vn (x) + 0 − 0 + 0 ··· ··· 0 (−1)n−1 0 (−1)n

On constate que sur ]−∞, 0[ et sur chaque intervalle ]k, k + 1[ , un (x) a un signe alterné pour n k, alors que le
signe de vn (x) est fixe (égal à (−1)k ) pour n k.
vn (x) vn (x) x+1 x+1 x+1
2. On a yn (x) = ln pour x ∈ / N, or = 1− d’où yn (x) = ln 1 − ∼− et la série
vn−1 (x) vn−1 (x) n n n
diverge.
3. On se place sur l’intervalle ]k, k + 1[ , pour n k, on sait que vn (x) est de signe constant égal à (−1)k et que
vn (x) x+1
vn (x) − vn−1 (x) = vn−1 (x) × − 1 = −vn−1 (x)
vn−1 (x) n
Ainsi, à x ∈ ]k, k + 1[, fixé, la suite (vn (x)) est décroissante positive si k est pair, croissante négative si k est impair.
Bref, dans tous les cas, elle converge. Soit ℓ sa limite, si ℓ = 0, la suite ln |vn (x)| converge vers ln |ℓ| . Absurbe,
puisque sa séries des différence yn (x) diverge. Donc
n 1

vn (x) −−−−−→ 0
n→+∞

4. Mais alors un (x) , sur ]k, k + 1[ est alternée à partir du rang n, donc converge.
n 0
Pour vn (x) , c’est plus compliqué. En effet, à x fixé, cette série est de signe constant (quitte à remplacer vn par
n 0
−vn , on peut supposer le signe positif). Prenons x ∈
/ N (sinon elle converge clairement), alors
vn (x) x+1
=1−
vn−1 (x) n
α α
1 rn n−1 1 α 1
Posons rn = α
, ainsi = = 1− =1− +O d’où
n rn−1 n n n n2

rn vn (x) (x + 1) − α 1 (x + 1) − α
− = +O ∼
rn−1 vn−1 (x) n n2 n
x rn vn (x)
Pour x < 0, on choisit α = 1 + , ainsi x + 1 < α < 1 et pour n assez grand, n n0 , − < 0 =⇒ 0
2 rn−1 vn−1 (x)
rn vn (x)
. On a donc
rn−1 vn−1 (x)
n n
rk rn vn (x) vn (x)
= =
rk−1 rn0 −1 vn−1 (x) vn0 −1 (x)
k=n0 +1 k=n0 +1

—39/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

vn (x)
Puisque rn diverge (α < 1) la série aussi, ainsi que vn (x).
vn0 −1 (x)
n 1 n 1 n 1
x rn vn (x)
Pour x > 0, on choisit α = 1 + , ainsi 1 < α < x + 1, cette fois pour n assez grand, n n0 , − >0
2 rn−1 vn−1 (x)
n n
rk rn vn (x) vn (x)
d’où = = et rn converge donc vn (x) aussi.
rk−1 rn0 −1 vn−1 (x) vn0 −1 (x)
k=n0 +1 k=n0 +1 n 1 n 1

Exercice PC 11
1
(Oral CCP) Soit la suite (un )n∈N définie par u0 > 0 et un+1 = (aun + b) 2 avec a > 0 et b 0.

1. On suppose b = 0
1
u0 2n
(a) Montrer que ∀n ∈ N, un = a .
a
(b) Montrer que (un )n∈N converge.
(c) Nature de (un − a) et de 2n (un − a)
n 0 n 0
1
a + a2 + 4b 2

2. On suppose que b > 0 et on note a = ∗


.
2
(a) Montrer que si (un )n∈N converge, sa limite est a∗ .
a
(b) Montrer cette convergence et établir que ∀n ∈ N, |un+1 − a∗ | |un − a∗ | .
2 min (a∗ , un+1 )
(c) Nature de 2n (un − a∗ ).
n 0

Solution :

1. Si b = 0, alors un+1 = aun
1
u0 21n √ u0 21n 2 1
u0 2n+1 u0 210
(a) Par récurrence, puisque a × a = a2 =a et u0 = a × .
a a a a
1 u0 1 u0
(b) On a donc un = a exp n ln −−−−−→ a car n ln −−−−−→ 0.
2 a n→+∞ 2 a n→+∞
1 u0 a u0
(c) Puis un − a = a × exp n
ln − 1 ∼ n ln . La série (un − a) converge (comparaison à une
2 a 2 a
n 0
u0
géométrique) et l’autre diverge si ln = 0 ⇐⇒ u0 = a. Mais si u0 = a, on a un = a est constante, et la série
a
2n (un − a) converge.
n 0

2. Dans ce cas, un+1 = aun + b est parfaitement défini (récurrence).
√ √
(a) Si un −−−−−→ ℓ, alors un+1 −−−−−→ ℓ d’où, mais un+1 = aun + b −−−−−→ aℓ + b. Ainsi
n→+∞ n→+∞ n→+∞

ℓ= aℓ + b ⇐⇒ ℓ2 − aℓ − b = 0

Cette équation a deux racines de signes opposés (regardez le produit qui vaut −b), puisque ℓ 0 (c’est une
racine carrée), on a ℓ = a∗ .
√ aun + b − u2n (un − a∗ ) (un + α)
(b) On a un 0 (récurrence immédiate) et un+1 − un = aun + b − un = √ =− √
aun + b + un aun + b + un
1
2
−a + a + 4b 2

où α = > 0 est l’opposé de l’autre racine. Bon, tout cela pour dire que un+1 − un est du signe
2

—40/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

opposé à celui de un − a∗ .
√ √ a (un − a∗ ) a (un − a∗ )
Mais un+1 −a∗ = aun + b− aa∗ + b = √ √ = √ est du signe de un −a∗ donc
aun + b + aa∗ + b aun + b + a∗
(récurrence) du signe de u0 − a∗ . Donc si u0 ∈ [0, a∗ ] , tous les termes sont dans [0, a∗ ] , la suite est croissante,
majorée donc converge. Si u0 ∈ [a∗ , +∞[ , tous les termes sont dans [a∗ , +∞[ , la suite est décroissante, minorée,
elle converge. Et bien sûr vers a∗ !
a √ √
On a donc |un+1 − a∗ | = √ ∗
|un − a∗ | , majorons, donc minorons aun + b+a∗ par 2 min aun + b, a∗ =
aun + b + a
2 min (a∗ , un+1 ) !
a (un − a∗ )
(c) Bon pour la dernière question .... On a un+1 − a∗ = , ce qui prouve que un = a∗ ⇐⇒ un+1 = a∗ .
un+1 + a∗
Si u0 = a∗ , la suite est stationnaire, la série converge. Si u0 = a∗ , alors ∀n, un = a∗ et
2n+1 |un+1 − a∗ | 2a a 2a 2a 2
= −−−−−→ = √ = = <1
2n |un − a∗ | un+1 + a∗ n→+∞ a∗ a + a2 + 4b b b
a+a 1+4 1+ 1+4
a a
b
car > 0. Donc ce bon vieux D’Alembert nous dit que la série converge absolument.
a

Exercice PC 12
+∞
1 + 2 ln n
Nature de (−1)n
k=2
1 + ln2 n

1 + 2 ln x 2 1 − ln2 x − ln x
Solution : Soit f (x) = , on a g ′
(x) = < 0 pour x > 2. La fonction f est donc décroissante
1 + ln2 x x ln2 x + 1
2

et par composition, f aussi. Ainsi puisque |un | −−−−−→ 0 en décroissant (à partir du rang 3) et que (−1)n un est de
n→+∞
signe constant, le CSSA s’applique.

Exercice PC* 41
(−1)n
(Mines 2012) Soit (un )n∈N la suite définie par u0 ∈ 0, π2 et ∀n ∈ N∗ , un = cos (un−1 ). Nature de la série un .
n
n 0

Solution : Qui n’a pas envie d’utiliser le CSSA ? Bon, on commence par l’étude de la suite. On a
1
|un | −−−−−→ 0
n n→+∞
1 (−1)n+1
De plus, pour n 1, |un | < π2 , ainsi un ∈ − π2 , π2 , d’où un+1 = cos (un ) est du signe de (−1)n+1 . Bon,
n n+1
reste la décroissance (semble pas évidente...) de |un |. Par parité du cosinus, on a cos (un−1 ) = cos (|un−1 |) , si on pose
cos (xn−1 ) 1
xn = |un | , la suite (xn )n vérifie donc la relation xn = . On a également prouvé que xn ∈ 0, et en particulier
n n
que xn −−−−−→ 0. On a
n→+∞
cos (xn ) − (n + 1) xn
xn+1 − xn =
n+1
1
Il nous faut un DA de xn ! Puisque xn−1 −−−−−→ 0, on a cos (xn−1 ) −−−−−→ 1 et ainsi xn ∼ . On pose xn =
n→+∞ n→+∞ n→+∞ n
1 1
+ yn avec yn = o
n n→+∞ n
2
1 1 1 1
yn = cos + yn−1 − 1 ∼ − + yn−1
n n−1 n→+∞ 2n n−1

—41/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2
1 1 1
donc yn ∼ − car yn−1 = o
n→+∞ 2n n−1 n→+∞ n−1
d’où
1
yn ∼ −
n→+∞ 2n3
1 1 1 1 1
Bref, on a xn = − 3+ o = + o ce qui donne
n 2n n→+∞ n3 n n→+∞ n2
cos (xn ) − (n + 1) xn 1 1 1 1 1
= cos + o 2
− (n + 1) × + o
n+1 n+1 n n→+∞ n n n→+∞ n
1 1 1 1
= − + o ∼ − 2 <0
n+1 n n→+∞ n n→+∞ n
Ainsi la suite (xn )n est décroissante et on peut appliquer le CSSA (ouf).
n
Mais sommes nous stupides ! On a vu que un = (−1) xn et que
1 1 1
xn = − + o
n 2n3 n→+∞ n3
donc, pas besoin de CSSA car
(−1)n (−1)n 1

un = + o
n 2n3 n→+∞ n3

somme d’une CV et d’une ACV ! On avait fini bien avant ! ! ! ! ! !


Bonus : On peut pousser le DA de xn
1 1 1
On pose xn = − 3 + zn où zn = o , on injecte dans
n 2n n→+∞ n3

cos (xn−1 ) 1 1 1 1 1 1
xn = =⇒ xn = − 3 + zn = cos − + o
n n 2n n n − 1 2 (n − 1)3 n→+∞ (n − 1)3
1 1 1 1 1 1
=⇒ zn = cos − + o − +
n n − 1 2 (n − 1)3 n→+∞ n3 n 2n3

Courage ! On a
 
1 1  1 1 1 1 1
=  = 1+ + 2+ o
n−1 n 1 n n n n→+∞ n2
1−
n
1 1 1 1
= + 2+ 3+ o
n n n n→+∞ n3

1 1 1
3 = + o (ils sont équivalents)
(n − 1) n3 n→+∞ n3
d’où
1 1 1 1 1 1 1 1
zn = cos + 2+ 3− 3+ o − + 3
n n n n 2n n→+∞ n3 n 2n
2
1 1 1 1 1 1 1
= 1− + 2 − + 3+ o
n 2 n n n 2n n→+∞ n4
1 1
= − + o
n4 n→+∞ n4
Bref
1 1 1 1
xn = − − + o
n 2n3 n4 n→+∞ n4

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 13
α
1 1
Soit α ∈ R et un = π 1 − 1+ , nature de un .
tan 4 + n
n
n 1

π 1 + tan x 2 − (1 − tan x) 2
Solution : On va faire un DL de un . On a tan 4 +x = = = − 1. Or tan x =
1 − tan x 1 − tan x 1 − tan x
x+ o x2 donc
x→0

1 1
= = 1 + x + x2 + o x2
1 − tan x 1 − x + o (x2 ) x→0
x→0
π
tan +x = 1 + 2x + 2x2 + o x2
4 x→0

α α (α − 1) 2
(1 + x) = 1 + αx + x + o x2
2 x→0

(2 − α) (4 − α (α − 1)) 1
d’où un = + + o 2 . La série converge si et seulement si α = 2.
n 2n2 n→+∞

Exercice PC* 42
an
Etude de
2n
n 0
n

4n 2n
1. Montrer que pour n 0, on a 4n .
2n + 1 n
an
2. Soit a ∈ R, quelle est la nature de la série ?
2n a−1
n 1 n
n
46
3. Pour a = 1, comment choisir n pour avoir limite, à l’aide de la somme partielle, à 10−3 près ? (on donne < 100,
47
47
> 300).
53

Solution :
0 2n + 2 (2n + 2)! 2 (2n + 1) 2n
1. Par récurrence, en effet pour n = 0, on a 1 =1 1. Puis = 2
= . Il s’agit
0 n+1 (n + 1)! n+1 n
donc de prouver que
4n+1 2n + 2 4n 2 (2n + 1)
et que 4n 4n+1
2 (n + 1) + 1 n + 1 2n + 1 n+1
4 2 (2n + 1)
La première inégalité s’écrit ⇐⇒ 4 (n + 1) (2n + 1) = 8n2 +12n+4 2 (2n + 1) (2n + 3) =
2n + 3 (n + 1) (2n + 1)
8n2 + 16n + 6 vrai.
2 (2n + 1)
La seconde s’écrit 4 ⇐⇒ 2 (2n + 1) = 4n + 2 4n + 4 vrai.
n+1
2n
2n 2n
Rem : La seconde inégalité provient aussi de = (1 + 1)2n = 4n .
n k
k=0
2. On a donc
an an an (2n + 1)
4n na−1 2n a−1 4n na−1
n
n

—43/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

a−1
an (2n + 1) a 2n + 3 n a
Si a < 4, alors n a−1
cv (par d’alembert, le rapport vaut −−−−−→ < 1), d’où
4 n 4 2n + 1 n+1 n→+∞ 4
n 1
n
a
aussi.
2n
n 1
n
a−1
an a n a
Si a > 4, diverge (par d’alembert, le rapport vaut −−−−−→ > 1)et l’autre aussi.
4 na−1
n 4 n+1 n→+∞ 4
n 1
n
a 2n + 1 1
Si a = 4, on a ∼ , la série converge.
2n 3 n3 n→+∞ n2
n
n
+∞
1
3. Soit S la somme de la série et Sn la somme partielle, on a S − Sn = . Ainsi
2k
k=n+1
k
+∞
2k + 1
0 S − Sn
4k
k=n+1

Reste à calculer ou à évaluer cette somme...


+∞ +∞ k n+1 +∞ i n+1
x2k+1 x2 x2 x2 x2 1
Soit f (x) = = x × = x × = x× × si x < 4. Ainsi
4k 4 4 4 4 x2
k=n+1 k=n+1 i=0 1−
4
1 x2n+3
f (x) = ×
4n 4 − x2
+∞
2k + 1 1 (2n + 3) x2n+2 2x2n+5 1 (2n + 3) 2
Alors f ′ (1) = , avec f ′ (x) = n + , on a f ′ (1) = + =
k=n+1
4k 4 4 − x2 (4 − x2 )2 4n 3 9
6n + 11
.
9 × 4n
Il suffit donc d’avoir
6n + 11 1000 4n
10−3 ⇐⇒
9 × 4n 9 6n + 11
On teste avec une calculette pour avoir n = 7.

Exercice PC* 43
1
Soit α ∈ R∗ , on pose un = n .
1
n2α

k=1

1. Pour α > 1, donner la nature de la série un .


n 1

2. Pour α 1, quelle est la nature de la série un ?


n 1
n
1
3. Pour α 1 donner un équivalent de et en déduire la nature de la série un .

k=1 n 1

Solution : On signale que la série est à termes positifs.


n n
1 1
1. Si α > 1, la série converge, soit ζ (α) sa limite (notation classique pour cette somme), on a ∼ ζ (α)
kα kα n→+∞
k=1 k=1
1
et ainsi un ∼ converge également.
ζ (α) n2α

—44/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Si α 1, on encadre "brute force", on a


n
n 1 1
= α−1 n
nα n kα
k=1

Ainsi
1 1 nα−1 1
n = α+1
n2α+1 1 n2α n
n2α

k=1

On en déduit que si α > 0, la série converge.


Si 2α + 1 1 ⇐⇒ α 0, la série diverge.

Exercice PC* 44
+∞ √ √
1 E n + 1 − E ( n)
Convergence et somme de la série 2
. On pose alors un = , convergence et somme de
n=2
n −1 n

+∞
un (rappel : E est la partie entière).
n=1

1 1 2 1
Solution : La convergence est immédiate car 2 ∼ 2 (comparaison séries positives). Puis on a 2 = −
n −1 n n −1 n−1
1
, ainsi
n+1
N N
2 1 1 1 1 1 3
2−1
= − =1+ − − −−−−−→
n=2
n n=2
n − 1 n + 1 2 N N + 1 N→+∞ 2

+∞
1
Ainsi 2−1
= 34 .
n=2
n
Pour la série un , on commence par remarquer que la série est à termes positifs. La suite des sommes partielles est
n 2
donc croissante, soit elle diverge vers +∞, soit elle converge (et la série aussi). Considèrons alors

N 2 −1
SN = un
n=1
√ √
Si on a p2 √ n (p + 1)2 −2 alors p √ n < p+1 d’où E ( n) = p et de même p2 < p2 +1 n+1 (p + 1)2 −1 < (p + 1)2
d’où p n + 1 < p + 1 et ainsi E n + 1 = p. Bref dans ce cas, on a un = 0.
√ √ 1
Reste le cas où n = (p + 1)2 − 1, dans ce cas E ( n) = p et E n + 1 = p + 1. Ains un = .
(p + 1)2 − 1
On découpe donc la somme partielle en

22 −1 32 −1 (p+1)2 −1 N 2 −1
SN = un + un + · · · + un + · · · + un
n=12 n=22 n=p2 n=(N−1) 2

(p+1)2 −1
1
On vient de prouver que un = , ainsi
n=p2
(p + 1)2 − 1

N
1 1 1 1 1 3
SN = 2
+ 2 +··· + 2 + ··· + 2 = 2
−−−−−→
2 −1 3 −1 (p + 1) − 1 N − 1 n=2 n − 1 N→+∞ 4

—45/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque qu’une suite extraite de la suite des sommes partielles de la série un converge, cette série converge aussi.
n 1

Exercice PC* 45
n
1 1
On pose pour n 1, un = (3k − 2) et vn = 3 .
3n n! n4
k=1

un+1 vn+1
1. Comparer et pour n grand.
un vn
2. En déduire la nature de un .
n 1

Solution : Bon, avant tout, toutes les suites sont positives (donc dans les inégalités, pas de soucis)
n+1
1 3 (n + 1) − 2 1 3n + 1 un+1 1 3n + 3 − 2
1. On a un+1 = n+1
(3k − 2) = un = un . Ainsi = = 1−
3 (n + 1)! 3 (n + 1) 3 n+1 un 3 n+1
k=1
− 34 − 34
2 2 1 vn+1 n+1 1 3 1
=1− + o . De même = = 1+ =1− + o .
3 (n + 1) 3n n→0 n vn n n 4n n→0 n
On en déduit que
vn+1 un+1 3 2 1 1 1
− =− + + o =− + o
vn un 4n 3n n→0 n 12n n→0 n
donc, pour n assez grand, on a
vn+1 un+1
vn un
un wn+1 un+1 vn
2. Posons wn = , alors = × 1 au voisinage de +∞. La suite (wn )n est donc croissante à partir
vn wn un vn+1
d’un rang N. A partir de ce rang, on a alors
un uN
= A =⇒ un Avn
vn vN

Puisque vn diverge, la séie un diverge aussi.


n 1 n 1

Exercice PC 14
(Oral CCP) Soit u0 ∈ R tel que 0 < u0 < 1, on définit (un )n∈N par un+1 = un − u2n .

1. Montrer que la suite (un )n∈N converge, quelle est sa limite ?


2. Montrer que la série u2n converge.
n 0

un+1
3. Montrer que ln et un divergent.
un
n 0 n 0
1
4. Montrer que pour n 1, 0 < un < et que (nun )n∈N est une suite croissante. Justifier que (nun )n∈N
n+1
converge, on note ℓ sa limite.
ℓ − vn
5. On pose un = si n > 0, quelle est la nature de (vn+1 − vn ) ?
n
n 1
1
6. En déduire que un ∼ .
n→+∞ n

Solution : On pose f (x) = x − x2 , le graphe de f (parabole) est immédiat, en particulier x ∈ [0, 1] =⇒ f (x) ∈ [0, 1] ,
f croissante sur 0, 12 puis decroissante.

—46/208— G H
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1. On a un+1 − un = −u2n 0, la suite (un )n∈N est décroissante. Puisque u0 ∈ [0, 1] , on a f (u1 ) ∈ [0, 1] et par
récurrence, un ∈ [0, 1]. Bref, décroissante et minorée donc converge. Si on passe à la limite dans un+1 = un − u2n ,
on trouve que la limite est nulle.
n n
2. On a u2n = un − un+1 , ainsi u2k = (uk − uk+1 ) = u0 − un+1 −−−−−→ u0 . La série converge.
n→+∞
k=0 k=0
un+1
3. On a ln = ln (1 − un ) ∼ −un , par comparaison des séries à termes de signe constant, les deux séries sont
un
de même nature. Puis
n n
uk+1
ln = ln (uk+1 ) − ln (uk ) = ln (un+1 ) − ln (u0 ) −−−−−→ −∞
k=0
uk k=0
n→+∞

car un −−−−−→ 0
n→+∞

donc les deux séries divergent.


1 1 1 1 1
4. On a u1 = f (u0 ) ( est le max de f ). Par récurrence, si un alors f (un ) f =
4 4 n+1 2 n+1
1 1 n
− = .
n + 1 (n + 1)2 (n + 1)2
n 1
Mais n (n + 2) < (n + 1)2 donc 2 < n + 2 et la récurrence marche.
(n + 1)
Puis (n + 1) un+1 − nun = (n + 1) un − u2n − nun = un − u2n − nu2n = un (1 − (n + 1) un ) > 0. La suite est donc
n
croissante et on vient de montrer que nun 1, elle est majorée donc elle converge vers ℓ > 0.
n+1
5. Pour n 1, on a vn+1 − vn = nun − (n + 1) un+1 , donc (encore un telescopage)
n n
(vk+1 − vk ) = (kuk − (k + 1) uk+1 ) = u1 − (n + 1) un+1 −−−−−→ u1
n→+∞
k=1 k=1

et la série converge.
n
6. On doit montrer que ℓ = 1. On sait que nun −−−−−→ ℓ, et que la série (vk+1 − vk ) converge. Mais
n→+∞
k=1

vk+1 − vk = kuk − (k + 1) uk+1 = kuk − (k + 1) uk − u2k = uk ((k + 1) uk − 1)


ℓ 1
Or uk = + o donc
k k→+∞ k
ℓ (k + 1)
(k + 1) uk − 1 = − 1 + o (1) = ℓ − 1 + o (1) ∼ ℓ − 1 si ℓ = 1
k k→+∞ k→+∞
n

D’où si ℓ = 1, vk+1 − vk ∼ × (ℓ − 1) et la série (vk+1 − vk ) diverge.
k
k=1
Conclusion : ℓ = 1.

Exercice PC 15
(−1)n (−1)n 1 1 (−1)n+1
Nature de un et vn où un = et vn = 1− + −···+
n + (−1)n ln n n 2 3 n

Solution : Pour la première, on a


(−1)n (−1)n 1 (−1)n (−1)n ln n ln n
un = = × = 1− + o
n + (−1)n ln n n (−1)n ln n n n n→+∞ n
1+
n
(−1)n ln n ln n
= − 2 + o
n n n→+∞ n2

—47/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi
(−1)n ln n
∼− 2 un −
n n
n n
(−1) (−1)
Par comparaison des séries à termes de signe constant, on a un − converge. Mais converge (CSSA)
n n
donc
(−1)n (−1)
n
un = un − +
n n
converge comme somme de deux séries qui convergent.
n
(−1)n+1 1
Pour la seconde, soit wn = , la série wn converge par le CSSA, soit ℓ sa limite, et Sn = wk = 1 − +
n 2
n 1 k=1
n+1
1 (−1)
− ··· + , alors on sait (théorème des suites adjacentes) que
3 n
1
|Sn − ℓ|
n+1
Donc
(−1)n ℓ 1 1
vn − = |Sn − ℓ|
n n n (n + 1)
(−1)n ℓ (−1)n ℓ (−1)n ℓ
d’où la convergence absolue de la série des vn − . Mais alors vn = vn − + converge comme
n n n
somme de deux séries qui convergent.

Exercice PC 16
(n + 1) (n + 2)
Convergence et calcul de ln .
n 1
n (n + 3)

(n + 1) (n + 2) 2
Solution : On a −1 = d’où
n (n + 3) n (n + 3)

(n + 1) (n + 2) 2 2 2
ln = ln 1 + ∼ ∼ 2
n (n + 3) n (n + 3) n (n + 3) n

Par comparaison des séries à termes de signe constant, la série converge. Puis
n n n n n
(k + 1) (k + 2)
ln = ln (k + 1) + ln (k + 2) − ln (k) − ln (k + 3)
k (k + 3)
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n+1 n+2 n n+3
= ln (i) + ln (i) − ln (i) − ln (i)
i=2 i=3 i=1 k=4
= ln(n + 1) + ln(2) + ln(3) + ln(3) + ln(n + 1) + ln(n + 2) − ln(1) − ln(2) − ln(3) − ln(n + 1) − ln(n + 2) − ln(n + 3)
n+3 2
= ln 3 + ln (n + 1) − ln (n + 3) = ln (3) − ln = ln (3) − ln 1 + −−−−−→ ln 3
n+1 n + 1 n→+∞

(n + 1) (n + 2)
Bref, ln = ln 3
n (n + 3)
n 1

—48/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4 Intégrales généralisées
Exercice PC* 46
1
dx
On considère l’intégrale généralisée I = √ .
−1 (2 − x2 ) 1 − x2

x
1. Montrer que ϕ : x −→ u = √ un C 1 difféomorphisme de ]−1, 1[ sur R. Exprimer ϕ−1 .
1 − x2
2. A l’aide du changement de variable ϕ, montrer que I converge et calculer sa valeur.

Solution :
x 1 d
1. La fonction ϕ est C 1 sur ]−1, 1[ strictement croissante (sa dérivée est ϕ′ (x) =
√ = 3 ), elle
1 − x2 (1 − x2 ) 2 dx
x x2 u2
réalise bien un C 1 difféomorphisme. On u = √ ⇐⇒ u2 = 2
⇐⇒ x2 = 2 . Puisque u et x sont de
1 − x2 1−x u +1
même signe, on obtient
u
x= √
1 + u2
2. On a donc
du
dx = 3
(u2 + 1) 2
dx xdx u du
√ = √ = ×
(2 − x2 ) 1 − x2 x (2 − x2 ) 1 − x2 u u2 (u2
3
+ 1) 2
√ 2− 2
1 + u2 u +1
du
=
u2+2
+1 +∞ +∞
dx du 1 du 1 u π
√ = = 2 = lim √ arctan √ =√
−1 (2 − x ) 1 − x2
2
−∞ u2 + 2 2 −∞ u X→+∞ 2 2 2
1+ √
2
Y →−∞

Exercice PC* 47
+∞
ln t
(Centrale) Calculer K = dt.
0 1 + t + t2

1
ln t
Solution : On a deux problèmes de convergence, en 0 et en +∞. On coupe en deux en x = 1. On pose I = 2
dt
0 1+t+t
+∞
ln t ln t ln t
et J = 2
dt. Soit f (t) = 2
fonction continue et positive sur ]0, +∞[, on a f (t) ∼ donc
1 1 + t + t 1 + t + t t→+∞ t2
1
3
t 2 f (t) −−−−→ 0, ainsi j converge. De même f (t) ∼ ln t et ln tdt converge donc I converge.
t→+∞ t→0 0
1 1
Le changement de variables u = (C difféorphisme) dans K donne
t
K = −K =⇒ K = 0

Exercice PC* 48
+∞
dx
(Centrale) On pose I = montrer la convergence et calculer cette intégrale.
−∞ 3 ch x + sh x

—49/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 1 1
Solution : Soit f (x) = = = > 0 qui est bien définie et continue sur R. On
3 ch x + sh x 2 ch x + ex 2ex + e−x
+∞
e−x
a f (x) ∼ d’où la convergence de f et f (x) ∼ ex d’où la convergence en −∞. On fait ensuite le
x→+∞ 2 1 x→−∞
changement de variable (C 1 difféomorphisme) u = ex
+∞ ∞
dx 1 π
= du = √
−∞ 2ex + e−x 0 2u2 + 1 2 2

Exercice PC* 49

π
π
2 dt dt
1. Calculer pour a > 0, I (a) = , puis J (a) = .
0 1 + a sin2 t 0 1 + a sin2 t
α
2. Pour α > 0, nature de la série J ((nπ) ) .
n 0
+∞
dt
3. Existence de .
0 1 + tα sin2 t

Solution :
1. On fait le changement de variable u = tan t,
π

2 dt 1 π
= du = √
0 1 + a sin2 t 0 1 + (a + 1) u2 2 1+a
π
dt
= I (a) en posant u = π − t
π
2
1 + a sin2 t
π
d’où J (a) = √
1+a
π π
2. La série est à termes positifs et J ((nπ)α ) = α ∼ α qui converge si et seulement si α > 2.
1 + (nπ) (nπ) 2
3. La fonction intégrée est positive, il suffit donc de déterminer quand

dt
a une limite si n tend vers + ∞
0 1 + tα sin2 t
x
dt
En effet, la fonction F (x) = est croissante donc soit tend vers +∞, soit adment une limite.
0 1 + tα sin2 t
Or
nπ n−1 (k+1)π n−1 π
dt dt du
= =
0 1 + tα sin2 t k=0 kπ 1 + tα sin2 t k=0 0 1 + (u + kπ)α sin2 t
mais π
du
I (kα ) I ((k + 1)α )
0 1 + (u + kπ)α sin2 t
ce qui permet de conclure à la cv de l’intégrale si et seulement si α > 2.

Exercice PC* 50
+∞
3
Convergence et calcul de ln 1 + dx.
0 1 + x2

—50/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

3 3 3
Solution : Soit f (x) = ln 1 + continue et positive sur [0, +∞[. On a f (x) ∼ ∼ d’où
1 + x2 x→+∞ 1 + x2 x2
x→+∞
a
3 3
la CV en +∞ (Riemann). On intègre ensuite par parties dans ln 1 + dx en dérivant ln 1 + =
0 1 + x2 1 + x2
ln 4 + x2 − ln 1 + x2 pour avoir
a a a
3 3 2x2 2x2
ln 1 + dx = x ln 1 + − − dx
0 1 + x2 1 + x2 0 0 x2 + 4 x2 + 1

Mais
a a
x2 x2 x2 + 4 − 4 x2 + 1 − 1
2
− 2 dx = − dx
0 x +4 x +1 0 x2 + 4 x2 + 1
a
1 4
= − dx
0 x2 + 1 x2 + 4
0 x )a
= arctan x − 2 arctan
2 0
d’où
a a
3 3 x
ln 1 + dx = x ln 1 + − 2 arctan x + 4 arctan
0 1 + x2 1 + x2 2 0
3 a
= a ln 1 + − 2 arctan a + 4 arctan −−−−−→ π
1 + a2 2 a→+∞
3 3
car a ln 1 + ∼ a× −−−−−→ 0
1 + a2 a→+∞ 1 + a2 a→+∞

Exercice PC 17
+∞ +∞ +∞
t2 1 t
Soit I = dt, J = dt et K = dt.
0 1 + t4 0 1 + t4 0 1 + t4

1. Convergence de I, J et K. Comparer I et J.
√ √
2. Calculer I + 2K + J et I − 2K + J. En déduire I, J et K.

Solution :
1 t t2
1. Les fonctions t −→ , t −→ et t −→ sont posotives et
1 + t4 1 + t4 1 + t4
1 t t2 1
0 ∼
1 + t4 1 + t4 1 + t4 t→+∞ t2
1
Par comparaison les quatre intégrales convergent. Le changement de variable u = dans I donne
t
+∞
t2
I= dt = J
0 1 + t4
+∞ 2

√ t + 2t + 1 2 √ √
2. On a alors I + 2K + J = dt, mais t4 + 1 = t2 + 1 − 2t2 = t2 + 2t + 1 t2 − 2t + 1 ,
0 t4 + 1
d’où
0√ )+∞ √ π √ π √
√ +∞
dt +∞
dt √ 3 2
I + 2K + J = √ = 2 = 2 arctan 2t − 1 = 2 + 2 = π
0
2
t − 2t + 1 0 √1 1 0 2 4 4
t− 2
+ 2

—51/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

+∞ 2
√ +∞
√ t − 2t + 1 dt √ √ +∞ √ √ π
De même I − 2K + J = 4
dt = √ = 2 arctan 2t + 1 0
= 2 π2 − 24 =
√ 0 t +1 0
2
t + 2t + 1
2
π. On en déduit que (car I = J ).
4
 √

 2I − 2K = 2π

1√ π
√4 =⇒ I = 2π et K =
 √
 2I + 2K = 3 2π 4 4
4

Exercice PC* 51
+∞
1 1
Convergence et calcul de − arg sinh dx.
1 x x

u3 1 1 1
Solution : On sait que arg sinh u = u − + o u3 , ainsi en +∞, on a − arg sinh ∼ . (En effet sa
3 u→0 x x x→+∞ 3x3
1 1
dérivée est √ = 1 − u2 + o u2 que l’on intègre sans oublier arg sinh 0 = 0). La fonction est intégrable en +∞.
1 + u2 2 u→0
On fait alors une IPP (en intégrant 1) pour avoir
 
1
X
1 1 1 1
X X  1  − 2
− arg sinh − arg sinh − x x
 dx
x x
dx = x
x x − x2 −
1 
1 1 1
1+ 2
x
X
1 1 1 1
= X − arg sinh − (1 − arg sinh 1) − √ − dx
X X 1 1 + x2 x

1 1 1
Puisque X − arg sinh ∼ X× −−−−−→ 0, on a
X X X→+∞ 3X 3 X→+∞

1 1
X − arg sinh − (1 − arg sinh 1) −−−−−→ −1 + arg sinh 1
X X X→+∞

Puis
X
1 1
√ − dx = [arg sinh x − ln x]X
1 = (arg sinh X − ln X) − (arg sinh 1)
1 1+x 2 x

Reste à déterminer la limite en +∞ de arg sinh X − ln X. Mais, (exos sup) arg sinh X = ln X + 1 + X 2 d’où

X+ 1 + X2 1
arg sinh X − ln X = ln = ln 1 + 1+ −−−−−→ ln 2
X X2 X→+∞

Ainsi
+∞
1 1 √
− arg sinh dx = 2 arg sinh 1 − 1 = 2 ln 1 + 2 − 1 − ln 2
1 x x

3+2 2
= ln
2e


1 1 1
Autre méthode : poser u = arg sh ⇐⇒ dans l’intégrale puis faire une IPP (en intégrant ).
x sh u sh u

—52/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 52
+∞
sin t
(X) Soit f définie par f (x) = dt.
x t2

cos x 1
1. Déterminer le domaine de définition de f. Montrer, à l’aide d’IPPs, que f (x) = 2
+ o .
x x→+∞ x2
1
sin (t) − t
2. On définit ϕ par ϕ (x) = dt, justifier que ϕ est définie et continue sur [0, +∞[. Exprimer f (x) à l’aide
x t2
de ϕ (x) , f (1) et d’une fonction ususelle. En déduire un équivalent de f en 0+ .
+∞
3. Convergence et calcul de xf (x) dx.
0

Solution :
sin t1 sin t
1. Puisque , la fonction définie par t −→ 2 (qui est continue sur [x, +∞[ pour x > 0) est intégrable
t2 t2 t
1 1
sin t 1 dt sin t
sur [x, +∞[ pour x > 0. Pour x = 0, on a 2 ∼ or diverge, donc dt diverge par comparaison à
t t→0 t 0 t 0 t2
une fonction positive d’intégrale divergente. On en déduit que f n’est pas définie en 0 et par extension sur ]−∞, 0].
Conclusion Df = ]0, +∞[.
Soit x > 0 et X > x, alors
X X X X
sin t − cos t cos t cos X cos x cos t
dt = +2 dt = − + 2 +2 dt
x t2 t2 x x t3 X 2 x x t3
1 2
u (t) = 2 u′ (t) = − 3
t t
v′ (t) = sin t v (t) = − cos t
X
cos X 2 cos x 2 sin x sin t
= − 2
+ 3 sin X + 2 − +6 dt
X X x x3 x t4
1 3
u (t) = 3 u′ (t) = − 4
t t
v′ (t) = cos t v (t) = sin t
En passant à la limite, il vient
+∞
cos x 2 sin x sin t
f (x) = − +6 dt
x2 x3 x t4
Mais
+∞ +∞ +∞
sin t |sin t| 1 1
dt dt dt = 3
x t4 x t4 x t4 3x
d’où
+∞ +∞
2 sin x sin t 2 sin x sin t 2 6 4
− +6 dt − + dt + 3 = 3
x3 x t4 x3 x t4 x3 3x x
2 sin x +∞ sin t 1
ce qui prouve que − +6 x
dt = o et que
x3 t4 x→0 x2
cos x 1
f (x) = + o
x2 x→+∞ x2

t3
sin t − t sin t − t t− + o t3 − t t
2. La fonction φ : t −→ est continue et définie sur ]0, +∞[ , puisque = 6 t→0 ∼ − ,
t2 x
t2 t2 t→0 6
on pose φ (0) = 0, ainsi φ est continue sur [0, +∞[ et ϕ (x) = − φ (t) dt est continue, dérivable sur [0, +∞[.
1
De plus pour x > 0, on a
1 1 1 +∞ +∞
sin (t) − t sin (t) dt sin (t) sin (t)
dt = dt − = dt − dt + ln x = f (x) − f (1) + ln x
x t2 x t2 x t x t2 1 t2

—53/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soit
f (x) = − ln (x) + f (1) + ϕ (x)
Puisque ϕ (x) −−−→ ϕ (0) , on a
x→0
f (x) ∼ − ln x
x→0

3. On a deux problèmes, en 0 et en +∞. On a vu que


xf (x) ∼ + −x ln x
x→0
1
et x ln xdx converge donc xf (x) est intégrable sur ]0, 1[ par compaison avec une fonction de signe constant et
0
intégrable.
cos x 1
On a vu également que f (x) = 2
+ o , mais ici, on ne peut utiliser le théorème de comparaison ! (la
x x→+∞ x2
fonction n’est pas de signe constant ! ! ! !).
En revanche, la fonction f est dérivable sur ]0, +∞[ (elle vaut − ln (x) + f (1) + ϕ (x) par exemple, donc f ′ (x) =
1 sin x
−φ (x) − = − 2 , on fait donc une IPP pour avoir
x x
X X X
x2 1 X2 ε2 cos X cos ε
xf (x) dx = f (x) + f (X) − f (ε) −
sin xdx = +
ε 2 ε ε 2 2 2 2 2
sin x
u (x) = f (x) u′ (x) = − 2
x
′ x2
v (x) = x v (x) =
2
ε2 ε2 X2 X 2 cos X cos X
Mais f (ε) ∼ − ln (ε) −−−→ 0 et f (X) = + o (1) = + o (1) d’où
2 ε→0 2 ǫ→0 2 2 X2 X→+∞ 2 X→+∞

X
ε2 cos ε
xf (x) dx = − f (ε) + + o (1)
ε 2 2 X→+∞

1
a pour limite quand X −→ +∞ et ε −→ 0, ceci prouve la convergence de l’intégrale et donne
2
+∞
1
xf (x) dx =
0 2

Exercice PC 18
+∞
x ln x
Convergence et calcul de dx
0 (1 + x2 )2

x ln x
Solution : La fonction f définie sur ]0, +∞[ par f (x) = est continue, on a deux problèmes a priori. En 0,
(1 + x2 )2
on a x ln x −−−→ 0 donc on pose f (0) = 0 et la fonction est définie, continue sur [0, +∞[. En +∞, la fonction est positive
x→0
(sur [1, +∞[) et
x3 ln x ln x
x2 f (x)
= −−−−−→ 0

x→+∞ x4 x x→+∞
+∞
1
Ainsi f (x) dx converge. Pour le calcul, on pose u = , C 1 difféomorphisme de ]0, +∞[ sur lui même. Alors
1 x
1 1
+∞ 0 ln
x ln x u u 1
I= dx = − du = −I
0 (1 + x2 )2 +∞ 1
2 u2
1+ 2
u

—54/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi I = 0.

Exercice PC 19
+∞
dx
(CCP ) On définit f (p) = √ , ensemble de définition de f et calcul de f.
1 x x2p+1 + 1

1
Solution : A p ∈ R fixé, la fonction x −→ √ est définie et continue sur [1, +∞[ et positive. On a f (x) ∼
x x2p+1 + 1 x→+∞
1 1 3
2p+1 = 3 , ainsi l’intégrale qui défini f converge si et seulement si p + 2 > 1 par comparaison (Riemann). On a
x×x 2 xp+ 2
donc Df = − 12 , +∞ .
√ 1
On pose u = ϕ (x) = x2p+1 + 1 ⇐⇒ u2 − 1 = x2p+1 ⇐⇒ x = u2 − 1 2p+1 , on a ainsi un C 1 difféomorphisme de

[1, +∞[ sur 2, +∞ . Soyons précis, le changement de variable est

[1, +∞[ −→
√ 2, +∞
ϕ: 2p+1
qui est bien C 1 sur [1, +∞[ (composée · · · )
x −→ x +1
1
On a alors dx = 1
× 2u × u2 − 1 2p+1 −1 du et
2p+1

1
1
× 2u × u2 − 1 2p+1 −1 du
dx 2p+1 2 du
√ = 1 =
x x2p+1 + 1 2p + 1 u2 − 1
(u2 − 1) 2p+1 ×u
+∞ +∞
2 du 2 1 1
f (p) = √ = √ − du
(2p + 1) 2 u2 − 1 (2p + 1) 2 2 (u − 1) 2 (u + 1)
+∞ √ √
1 u−1 1 2+1 ln 3 + 2
= ln √
= ln √ =
2p + 1 u+1 2 2p + 1 2−1 2p + 1

Exercice PC* 53
+∞
sin3 x
(Centrale) Existence et calcul de dx.
0 x2

sin3 x sin3 x 1
Solution : La fonction x −→ 2
est continue sur ]0, +∞[, on a d’où l’intégrabilité sur [1, +∞[ par
x x2 x2
sin3 x x3
comparaison (Riemann 2 > 1). En 0, il n’ya a pas de problème car ∼ = x −−−→ 0, on prolonge donc par
x2 x→0 x2 x→0
continuité.
Puis
 
1 3
z− 1 1
3
 z
sin3 x =   = z − où z = eix
2i (2i)3 z
 
3 1 1
1 1 1 1  z − z −
= z3 − 3 + 3 z − =  z3 − 3 z
(2i)3 z z (2i)2 2i 2i

1 3 1
= − (sin 3x − 3 sin x) = sin x − sin 3x
4 4 4

—55/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi
+∞ +∞
sin3 x 3 sin x 1 sin 3x
I= dx = − dx
0 x2 0 4 x2 4 x2
X
3 sin x 1 sin 3x
I= lim − dx
ε→0 4 x2 4 x2
X→+∞ ε

Mais
X X X
3 sin x 1 sin 3x 3 sin x 1 sin 3x
− dx = dx − dx
ε 4 x2 4 x2 4 ε x2 4 ε x2
X 3X
sin 3x sin u
Dans la second intégrale, le changement de variable u = 3x donne dx = 3 du d’où
ε x2 3ε u2
X 3ε 3X
3 sin x 1 sin 3x 3 sin x sin x
2
− 2
dx = dx − dx
ε 4 x 4 x 4 ε x2 X x2

+∞ 3X 3X 3X X
sin x sin x sin x sin x sin x
Puisque dx converge, on a dx −−−−−→ 0 (on a dx = dx − dx tend vers
1 x2 X x2 X→+∞ X x2 1 x2 1 x2
0). Pour l’autre limite, on sait que
sin x − x x
φ (x) = ∼ −
x2 x→0 3
t
sin x − x
donc ϕ (t) = dx est définie, continue (et même dérivable) sur [0, +∞[ , en particulier ϕ (t) −−−→ ϕ (0). Mais
0 x2 t→0

3ε 3ε 3ε 3ε
sin x − x sin x dx sin x
ϕ (3ε) − ϕ (ε) = dx = dx − = dx − ln 3 −−−→ ϕ (0) − ϕ (0) = 0
ε x2 ε x2 ε x ε x2 ǫ→0

d’où
3 ln 3
lim =
ε→0 4
X→+∞

Exercice PC* 54
+∞
sin t
On définit f par f (x) = dt.
x t

1. Justifier que f est bien définie pour x 0. A l’aide d’intégration par parties, montrer que

cos x 1
f (x) = + o
x x→+∞ x

+∞
2. Convergence et calcul de f (x) dx
0

Solution :
sin t
1. Un grand classique...Soit ϕ (t) = , on prolonge en 0 par ϕ (0) = 1 et on a par une IPP
t
X X X X
sin t (1 − cos t) 1 − cos t (1 − cos X) (1 − cos ε) 1 − cos t
dt = + 2
dt = − + dt
ε t t ε ε t X ε ε t2
u′ (t) = sin t u (t) = 1 − cos t
1 1
v (t) = v ′ (t) = − 2
t t

—56/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

t2 (1 − cos ε) (1 − cos X) 1 − cos t 2


Puisque 1 − cos t ∼ , on a lim = 0 puis −−−−−→ 0 et 0 d’où la
t→0 2 ε→0 ε X X→+∞ t2 t2
+∞
1 − cos t
convergence de dt. On en déduit que f est définie sur [0, +∞[.
0 t2
Enfin, deux IPP donne
X X
sin t 1 1 1 1
dt = − cos X + cos x − cos t dt (on a dérivé )
x t X x x t2 t
X
1 1 1 1 sin t
= − cos X + 2 sin X + cos x − 2 sin x + 2 dt
X X x x x t3

En passant à la limite quand X tend vers +∞, on obtient


+∞
cos x sin x sin t
f (x) = − 2 +2 dt
x x x t3
Mais
+∞ +∞ +∞
sin t |sin t| 1 1 1
dt dt dt = 2 = o
x t3 x t3 x t3 2x x→+∞ x

d’où
cos x 1
f (x) = + o
x x→+∞ x
+∞
2. Pour f (x) dx, la fonction f est définie et continue sur [0, +∞[, elle est même dérivable sur [0, +∞[ car
0
x
sin t
f (x) = f (0) − dt
0 t
sin x
d’où f ′ (x) = − . Une intégration par parties (valide, les fonctions prolongées sont C 1 ) donne alors
x
X X X
f (x) dx = [xf (x)]X
0 − xf ′ (x) dx = Xf (X) − sin xdx
0 0 0
= Xf (X) − cos X + 1
cos X 1
= X + o − cos X + 1 = 1 + o (1) −−−−−→ 1
X X→+∞ X X→+∞ X→+∞

+∞
L’intégrale f (x) dx converge et vaut donc 1.
0

Exercice PC* 55
+∞
x
Nature de dx.
0 1 + x4 |sin x|

Solution : L’intégrale est de même nature que la série


∞ (n+1)π
x
dx.
n=0 nπ 1+ x4 |sin x|

—57/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(n+1)π
x
On pose Si un = dx, on a alors en posant x = nπ + t
nπ 1 + x4 |sin x|
π
nπ + t
un = dt
0 1 + (nπ + t)4 |sin t|
π
(n + 1) π
4 dt
0 1 + (nπ) sin t
π
(n + 1) π
dt par concavité
0 1 + (nπ)4 t
2
π
π π
2 (n + 1) π 2 (n + 1) π
Or dt dt par concavité et
4 2
4
0 1 + (nπ) sin t 0 1 + (nπ) t
π
π
2 (n + 1) π (n + 1) ln 1 + π 4 n4 2 ln (n) 1
dt = ∼ 2 3 =o
2 2π 2 n4 π n n2
0 1 + (nπ)4 t
π
π π
(n + 1) π (n + 1) π
Puis dt = du d’où
π
2
1 + (nπ)4 sin t u=π−t π
2
1 + (nπ)4 sin u

(n + 1) ln 1 + π4 n4
0 un 2
2π2 n4
x
et l’intégrale existe. est donc intégrable sur [0, +∞[ .
1 + x4 |sin x|

Exercice PC* 56

+∞ +∞
1
1. Existence et calcul éventuel de I = (1 − th x) dx et de J = 1− dx.
0 0 th x
+∞
2. Existence de I (α) = (1 − thα x) dx pour α ∈ R. Calculer I (α + 2) − I (α) pour α −1, en déduire I (n)
0
pour n ∈ N.
3. Plus dur, déterminer un équivalent de I (α) en +∞.

Solution :
1. Puisque l’on demande le calcul, on fait le changement de variable C 1 et bijectif u = th x dans les deux intégrales,
du
alors = dx, ainsi
1 − u2
1 1
1−u 1
I = du = du = ln 2 existe
0 1 − u2 0 1+u
1
1 1− 1
du
J et u du = − sont de même nature donc diverge
0 1 − u2 0 u (1 + u)
2. Le même changement de variable conduit à
1
1 − uα
I (α) et de même nature que J (α) = du
0 1 − u2
α
1−u
Si α > 0, l’intégrale J (α) converge car la fonction u −→ est définie, continue sur [0, 1] . Si α = 0, on
1 − u2
1 −α
u −1 u−α − 1
J (α) = 0. Si α < 0, alors J (α) = 2 −α
du et u −→ est définie, continue sur ]0, 1] avec
0 (1 − u ) u (1 − u2 ) u−α

—58/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

u−α − 1 1
∼ − . Il y a convergence si et seulement si −α < 1 ⇐⇒ α > −1.
(1 − u2 ) u−α u→0 u−α
Puis, pour α > −1
+∞ +∞
1 1
I (α + 2) − I (α) = thα x 1 − th2 x dx = thα+1 x =
0 α+1 0 α+1
donc
1
1
I (n + 2) = un du + I (n) = + I (n)
0 n+1
n n
1 1 1
On en déduit que I (2n + 2) = I (2n) + =⇒ I (2n) = I (0) + = et I (2n + 1) =
2n + 1 2k − 1 2k − 1
k=1 k=1
n n
1 1 1
I (1) + = ln(2) + Hn où Hn = .
2n 2 n
k=1 k=1
3. Il est facile de voir que I (α) est croissante sur [0, +∞[ . En effet, pour β α
+∞ +∞
I (β) − I (α) = thα x − thβ x dx = thα x 1 − thβ−α x dx 0
0 0

Puisque
1
I (α + 2) − I (α) =
α+1
α α
Soit α > 0 et n l’unique entier tel 2n α < 2n + 2, alors n = E ∼
2 α→+∞ 2
n
1
I (α) = I (α − 2n) +
(α − 2n) + 2k − 1
k=1
0 α − 2n 1 =⇒ I (0) I (α − 2n) I (1)
n n
1 1
=⇒ I (0) + I (α) I (1) +
(α − 2n) + 2k − 1 (α − 2n) + 2k − 1
k=1 k=1
n n n
1 1 1
=⇒ I (0) + I (α) I (1) + I (1) + 1 +
2k 2k − 1 2k − 2
k=1 k=1 k=2

Soit
1 1
0 + Hn I (α) 1 + ln (2) + Hn−1
2 2
Hn ∼ ln n donc
ln n ln α
I (α) ∼ ∼
α→+∞ 2 α→+∞ 2

Exercice PC* 57
+∞ +∞
2
Nature et calcul de e−t dt dx.
0 x

+∞
2
Solution : Soit F (x) = e−t dt, on commence par prouver que F existe sur R. On sait que pour x 1, on a
x
2
t2 t =⇒ 0 e−t e−t
2
Puisque t −→ e−t est intégrable sur [1, +∞[ , on en déduit que f (t) = e−t est intégrable sur [1, +∞[. Ainsi F (1) existe.
On écrit alors
+∞ x x
2 2 2
F (x) = e−t dt − e−t dt = F (1) − e−t dt
1 1 1

—59/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x
2
La fonction x −→ e−t dt est définie et continue sur R (intégrale fonction de sa borne du haut) donc F est définie et
1
continue sur R. De plus, pour x 1, on a
+∞
0 F (x) e−t dt = e−x
x

Ce qui prouve que F est intégrable sur [1, +∞[ donc sur [0, +∞[. On a également
x
2 2
F ′ (x) = −e−x (car F (x) = F (1) − e−t dt)
1
d’où
X X
X
F (x) dx = [xF (x)]0 − xF ′ (x) dx
0 IP P 0
X
2 1 1 −X 2
= XF (X) − xe−x dx = XF (X) + − e
0 2 2
Pour X 1, on a 0 F (X) e −X
=⇒ 0 XF (X) Xe−X −−−−−→ 0. Ainsi
X→+∞
+∞ +∞
2 1
e−t dt dx =
0 x 2

Exercice PC* 58
x
1
Soit f C 0 et T périodique sur R+ , on définit g sur R∗+ par g (x) = f (t) dt.
x 0

1. Déterminer la limite de g en +∞.


2. Déterminer les fonctions f, C 0 , T périodique sur R+ et intégrable sur R+ .
+∞
3. Déterminer les fonctions f, C 0 , T périodique sur R+ et telle que f (t) dt converge.
0

Solution : On se souvient que si f est T périodique sur R+ , alors


a+T T
∀a > 0, f (t) dt = f (t) dt
a 0
x
1. Posons x = nt + y où y ∈ [0, T [ , pour être précis, soit n = E , on a ainsi
T
nT nT +y
1 1
g (x) = f (t) dt + f (t) dt
x 0 x nT
nT n−1 (k+1)T n−1 T T
1
Mais f (t) dt = f (t) dt = f (t) dt car f est T périodique, ainsi en posant m = f (t) dt,
0 kT 0 T 0
k=0 k=0
nT
on a f (t) dt = nmT et
0
x x
1 nT E
f (t) dt = T mT ∼ T mT = m car E (u) ∼ u
x 0 x x→+∞ x u→+∞

Pour finir
nT +y y y T
1 1 1 1
f (t) dt = f (t) dt |f (t)| dt |f (t)| dt −−−−−→ 0
x nT x 0 x 0 x 0 x→+∞

On a donc
T
1
g (x) −−−−−→ m = f (t) dt
x→+∞ T 0

—60/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Si f est intégrable, alors


nT +∞
un = |f (t)| dt −−−−−→ |f (t)| dt
0 n→+∞ 0
Mais
n−1 (k+1)T n−1 T T
un = |f (t)| dt = |f (t)| dt = n |f (t)| dt
k=0 kT k=0 0 0

Ainsi (pour avoir une limite finie)


T
|f (t)| dt = 0 =⇒ |f| = 0 sur [0, T ] car |f | est C 0 positive
0

d’où f est nulle sur une période donc nulle.


x
3. Si l’on suppose que F (x) = f (t) dt a une limite ℓ, alors
0

x T
1 1
g (x) = f (t) dt −−−−−→ 0 =⇒ m = f (t) dt = 0
x 0 x→+∞ T 0

Mais alors F est périodique, en effet


x+T T
F (x + T ) − F (x) = f (t) dt = f (t) dt = 0
x 0

La fonction F est donc périodique et admet une limite finie en +∞, elle est donc constante. Sa dérivée f est nulle.

Exercice PC* 59
Soit f de classe C 2 sur R+ , à valeurs dans R et telle que f et f ′ soient intégrables sur R+ .

x
1. Justifier que f (x) = f (0) + f ′ (t) dt, et en déduire que f a une limite en +∞. Quelle est la valeur de cette
0
limite ?
+∞ +∞
1 1
2. Montrer que pour x > 0, f (t) sin (xt) dt = f (0) + f ′ (t) cos (xt) dt.
0 x x 0
+∞
3. On suppose que f ′′ est intégrable sur R+ , montrer que, lorsque x tend vers +∞, on a f (t) sin (xt) dt =
0
1 1
f (0) + o .
x x→+∞ x

4. On ne suppose plus f ′′ intégrable, on désire prouver que le résultat persiste. Soit g de classe C 1 sur [a, b], montrer
b
que lim g (t) cos (xt) dt = 0, puis conclure.
n→+∞ a

Solution :
x x
1. Si f est de classe C 1 , le cours dit que f (x) = f (0) + f ′ (t) dt. Puisque f ′ est intégrable, l’intégrale f ′ (t) dt
0 0
+∞
admet une limite finie en +∞. On en déduit que f (x) −−−−−→ ℓ = f (0) + f ′ (t) dt. Supposons alors que ℓ > 0,
x→+∞ 0
+∞
au voisinage de +∞, on a f (x) ∼ ℓ, par comparaison des fonctions positives, on en déduit que f (t) dt
x→+∞ 0
diverge. Même raisonnement si ℓ < 0, donc
f (x) −−−−−→ 0.
x→+∞

—61/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

u u u
1 f (0) f (u) 1 u ′
2. On a f (t) sin (xt) dt = − f (t) cos (xt) + f ′ (t) cos (xt) dt = − cos (xu) + f (t) cos (xt) dt.
0 x 0 0 x x x 0
f (u) f (u)
Puisque f (u) −−−−−→ 0, on a cos (xu) −−−−−→ 0. Puis |f ′ (t) cos (xt)| |f ′ (t)| ce qui justifie
u→+∞ x x u→+∞
l’intégrabilité de t −→ f ′ (t) cos (xt) sur R+ . En passant à la limite, on en déduit que
+∞ +∞
1 1
f (t) sin (xt) dt = f (0) + f ′ (t) cos (xt) dt.
0 x x 0

3. Si f ′′ est intégrable, on peut de nouveau faire une IPP. On a alors


u u u u
1 1 ′ sin xt 1 sin (xu) 1
f ′ (t) cos (xt) dt = f (t) − f ′′ (t) sin (xt) dt = f ′ (u) − 2 f ′′ (t) sin (xt) dt
x 0 x x 0 x2 0 x 2 x 0

On vient de prouver que f et f ′ intégrable =⇒ f tend vers 0 en +∞, en l’appliquant à f ′ et f ′′ , on en déduit que
sin (xu) 1 ′
f ′ (u) |f (u)| −−−−−→ 0
x2 x u→+∞

De même, l’intégrabilité de f ′′ implique celle de t −→ f ′′ (t) sin (xt). On a donc


+∞ +∞
1 1
f ′ (t) cos (xt) dt = − f ′′ (t) sin (xt) dt
x 0 x2 0

d’où
+∞ +∞
1 1 1
f ′ (t) cos (xt) dt |f ′′ (t)| dt = o
x 0 x2 0 x→0 x
4. Si g est C 1 sur [a, b] , alors
b b b
g (t) sin (xt) 1
g (t) cos (xt) dt = − g ′ (t) sin (xt) dt
a x a x a
b
1 1
= (g (b) sin (xb) − g (a) sin (xa)) − g ′ (t) sin (xt) dt
x x a

ainsi, en posant M0 = sup |f | et M1 = sup |f ′ | qui existent (f étant C 1 ).


[a,b] [a,b]

b b
|g (b)| + |g (a)| 1 2M0 + (b − a) M1
g (t) cos (xt) dt + |g′ (t)| dt −−−−−→ 0
a x x a x x→+∞

On a alors
+∞ +∞
1 1
f (t) sin (xt) dt = f (0) + f ′ (t) cos (xt) dt
0 x x 0
Il s’agit de prouver que
+∞
f ′ (t) cos (xt) dt −−−−−→ 0
0 x→+∞

On a
+∞ u +∞
f ′ (t) cos (xt) dt = f ′ (t) cos (xt) dt + f ′ (t) cos (xt) dt
0 0 u
+∞ +∞
Soit ε > 0, puisque f ′ (t) cos (xt) dt |f ′ (t)| dt −−−−−→ 0 (car f ′ intégrable), il existe A tel que
u u u→+∞
+∞ u
ε
u A =⇒ |f ′ (t)| dt . On choisit donc u > A, puisque f ′ (t) cos (xt) dt −−−−−→ 0, il existe B tel que
u 2 0 x→+∞
u
x B =⇒ f ′ (t) cos (xt) dt ε. On en déduit que pour x B, on a
0
+∞ u +∞
f ′ (t) cos (xt) dt f ′ (t) cos (xt) dt + f ′ (t) cos (xt) dt ε
0 0 u

ce qui prouve le résultat.

—62/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 60
π
+∞ 1 +∞
2 n dt 2
Soit I = e−t dt et poutr n ∈ N∗ , In = 1 − t2 dt, Jn = n et Wn = sinn (t) dt.
0 0 0 (1 + t2 ) 0

2 1
1. Montrer que ∀x ∈ R, ex 1 + x. En déduire que ∀t ∈ R, 1 − t2 e−t .
1 + t2
I
2. Justifier l’existence de I et de Jn pour n ∈ N∗ . Montrer que ∀n ∈ N∗ , In √ Jn .
n
3. Montrer que si n ∈ N∗ , In = W2n+1 et Jn = W2n−2 .
4. Montrer que (Wn )n est monotone et que (n + 2) Wn+2 = (n + 1) Wn .
5. En déduire I.
Solution :
2
1. Convexité de exp sur R, la courbe est au dessus de sa tangente (ou étude de fonction). On a alors 0 1 + t2 et
qui donne par passage à l’inverse l’inégalité de droite. Celle de gauche est directe avec x = −t2 .
2 1 2 1 1
2. Les deux fonctions t −→ e−t et t −→ 2 n sont positives et pour t 1, e−t e−t , 2 n ,
(1 + t ) (1 + t ) 1 + t2
1
puisque t −→ e−t et t −→ sont intégrables sur [1, +∞[, on en déduit l’existence de I et de Jn . Puis, on a
1 + t2
n n √ 2 1
= e−( nt)
2
1 − t2 e−t
(1 + t2 )n
d’où
1 1 √ +∞ √ +∞ +∞
n 2 2 1 I dt
e−( nt)
e−( nt) 2
1 − t2 dt dt dt = √ e−u du √ = Jn
0 0 0

u= nt n 0 n 0 (1 + t2 )n
2 n n
3. Wallis... Le changement de variable t = cos u, donne dt = − sin udu, 1 − t = 1 − cos2 u = sin2n u d’où
0
In = − sin2n+1 udu = W2n+1
π
2

du 1 dt
Alors que t = cotan u dans Jn donne dt = − 2 , 1 + cotan u =
2
d’où = − sin2n−2 udu d’où
sin u 2
sin u (1 + t2 )n
0
Jn = − sin2n−2 udu = W2n−2
π
2

4. Pour x ∈ 0, π2 , on a sin x ∈ [0, 1] d’où sinn x sinn+1 x, par croissance de l’intégrale, on en déduit que Wn
Wn+1 . La suite est décroissante. Ensuite c’est classique. Pour n 2, on intègre ensuite par parties en écrivant que
sinn x = sin x × sinn−1 x . On obtient alors
u′ (x) = sin x u (x) = − cos x 0 π)
n−1 ′ n−2 u et v sont C 1 sur 0,
v (x) = sin x v (x) = (n − 1) cos x sin (x) 2

π π
2 π 2
Wn = sin x × sinn−1 xdx = − cos x sinn−1 x 2
0
+ (n − 1) cos2 x sinn−2 xdx
0 0
π
2
= (n − 1) 1 − sin2 x sinn−2 xdx
0
(n − 1) (Wn−2 − Wn )
soit
nWn = (n − 1) Wn−2

—63/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

5. On multiplie par (n + 2) Wn+2 = (n + 1) Wn par Wn+1 , on en déduit que (n + 2) Wn+2 Wn+1 = (n + 1) Wn+1 Wn .
π
La suite Cn = (n + 1) Wn+1 Wn est donc constante égale à C0 = W1 W0 = . Or par décroissance de la suite (Wn ) ,
2
on a
Wn+2 Wn+1
Wn+2 Wn+1 Wn =⇒ 1
Wn Wn
Soit
n+1 Wn+1 Wn+1
1 =⇒ −−−−−→ 1 =⇒ Wn+1 ∼ Wn
n+2 Wn Wn n→+∞
π √ π
On en déduit que, puisque = (n + 1) Wn+1 Wn ∼ nWn2 que nWn −−−−−→ . Enfin, on a vu que
2 n→+∞ 2
I √ √
W2n+1 √ W2n−2 ⇐⇒ nW2n+1 I nW2n−2
n
d’où √
π
I=
2

Exercice PC* 61
1
ln 1 − t2
Etudier la convergence et calculer dt.
0 t2

ln 1 − t2
Solution : La fonction f : t −→ est définie, continue sur ]0, 1[. On a donc un problème de convergence en
t2
t = 0 et en t = 1. 1
2
En t = 0, on a f (t) ∼ −1, ce qui montre que l’intégrale f (t) dt est faussement impropre en 0 (on prolonge f par
t→0 0
continuité en t = 0).
ln 1 − (1 − h)2 ln (h (2 − h)) 1
En t = 1, on pose t = 1−h, alors f (1 − h) = = ∼ ln (2h) ∼ ln h. Puisque ln (h) dh
(1 − h2 ) 1 − h2 h→0 h→0 0
1 1
converge (on a ln (h) dh = [h ln (h) − h]1ε a une limite quand ε tend vers 0), on en déduit la CV de f (t) dt
1
ε 2
b
1 ln 1 − t2
Reste à faire le calcul. Le changement de variable u = dans dt donne
t a t2
1
b 2 B
ln 1 − t 1 a
dt = − ln 1 − du = [ln (u − 1) + ln (u + 1) − 2 ln u] du
a t2 A u2 1
b

= [(u − 1) ln (u − 1) − (u − 1) + (u + 1) ln (u + 1) − (u + 1) − 2u ln u + 2u]A
B
= [(u − 1) ln (u − 1) + (u + 1) ln (u + 1) − 2u ln u]A
B
1
Où B = −−−→ 1 et A −−−−→ +∞.
b b→1 a→0+
Or
(u − 1) ln (u − 1) + (u + 1) ln (u + 1) − 2u ln u −−−→ 2 ln 2 + 2
u→1
puis
(u − 1) ln (u − 1) + (u + 1) ln (u + 1) − 2u ln u
1 1
= (u − 1) ln u × 1 − + (u + 1) ln u × 1 + − 2u ln u
u u
1 1
= [(u − 1) + (u + 1) − 2u] × ln u + (u − 1) ln 1 − + (u + 1) ln 1 +
u u
1 1 1 1
= u × ln 1 − + ln 1 + + ln 1 + − ln 1 −
u u u u
1 1 1
= u ln 1 − 2 + ln 1 + − ln 1 −
u u u

—64/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 1 1 1
Mais u ln 1 − ∼ u× − −−−−−→ 0 et ln 1 + − ln 1 − −−−−−→ 0. On a donc
u2 u→+∞ u2 u→+∞ u u u→+∞

1
ln 1 − t2 A
dt = lim [(u − 1) ln (u − 1) + (u + 1) ln (u + 1) − 2u ln u]B = −2 ln 2
0 t2 A→+∞
B→1

1
ln 1 − t2 1 1
Remarque : Pour le calcul on peut procéder autrement. On fait une IPP dans dt en intégrant 2 en 1− =
0 t2 t t
t−1
. Ainsi
t
1 1 1
ln 1 − t2 t−1 t−1 −2t
dt = × ln 1 − t2 − × dt
0 t2 t 0 0 t 1 − t2
t−1 t2 t−1
Avec × ln 1 − t2 ∼ = t −−−→ 0 et × ln 1 − t2 −−−→ 0. On obtient
t t→0 t t→0 t t→1

1 1
ln 1 − t2 2
dt = − dt = −2 ln 2
0 t2 0 t+1

Exercice PC 20
+∞
dt
Existence et calcul de où b ∈ R.
−∞ 1 + (t + ib)2

Solution : On sait que x2 + 1 = (x + i) (x − i), ainsi

1 + (t + ib)2 = (t + i (b + 1)) (t + i (b − 1))

Les racines de 1 + (t + ib)2 = 0 sont donc t = −i (b + 1) et t = −i (b − 1). Si b = ±1, il n’y a aucun problème. Si b = 1, on
1 1
a 1 + (t + i)2 = t (t + 2i) ∼ 2it, l’intégrale diverge. Même méthode si b = −1. Si b = ±1, on a ∼
2 x→+∞ 2
t→0 1 + (t + ib) t
et de même en −∞, ce qui prouve la convergence. Reste à la calculer si b = ±1. Dans ce cas, on a
1 1
=
1 + (t + ib)2 (t + i (b + 1)) (t + i (b − 1))
i 1 1
= −
2 t + i (b − 1) t + i (b + 1)
Mais
A A A
dt t − i (b − 1) 1 2 2 t
t + i (b − 1)
=
2 2 dt = 2 ln t + (b − 1) − i arctan
b−1
B B t + (b − 1) B
A A
dt 1 t
= ln t2 + (b + 1)2 − i arctan
B t + i (b + 1) 2 b+1 B

d’où 1 2A
A
dt i 1 t2 + (b − 1)2 t t
= ln − i arctan − arctan
B 1 + (t + ib)2 2 2 t2 + (b + 1)2 b−1 b+1
B
2 2 2 2
t + (b − 1) t + (b − 1)
Dans tous les cas lim ln 2 = lim ln = 0. Puis on a trois cas :
A→+∞ t2
+ (b + 1) B→−∞ t2 + (b + 1)2
t t t t
Si b > 1, alors lim arctan = lim arctan = π2 et lim arctan = lim arctan =
A→+∞ b−1 A→+∞ b+1 B→−∞ b−1 B→−∞ b+1
− π2 . L’intégrale est nulle.

—65/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

t t t t
Si b < −1, alors lim arctan = lim arctan = − π2 et lim arctan = lim arctan =
A→+∞ b−1 A→+∞ b+1 B→−∞ b−1 B→−∞ b+1
π
2. L’intégrale est nulle.
t t t
Enfin si b ∈ ]−1, 1[, on a lim arctan = − π2 et lim arctan = π2 , alors que lim arctan = π
2
A→+∞ b−1 A→+∞ b+1 B→−∞ b−1
t
et lim arctan = − π2 . Ainsi l’intégrale vaut π.
B→−∞ b+1

Exercice PC 21
+∞
arctan x
Existence et calcul de I = dx
1 x2

arctan x π
Solution : La fonction f : x −→ est définie, continue sur [1, +∞[ et positive. On a f (x)car ∼
x2 2x2 x→+∞
1
arctan x −−−−−→ π2 . Par Riemann, on a la convergence de I. On IPP, en dérivant l’arctangente et en intégrant le 2 pour
x→+∞ x
obtenir u u u
arctan x arctan x dx
2
dx = − + 2
1 x x 1 1 x (1 + x )
u u
1 1 x dx 1 x
Mais = − d’où = − dx, ainsi
x (1 + x2 ) x 1 + x2 1 x (1 + x2 ) 1 x 1 + x2
u u
arctan x arctan x 1
dx = − + ln x − ln 1 + x2
1 x2 x 2 1
1 2 arctan u π 1
= ln u − ln 1 + u − + + ln 2
2 u 4 2
1 1 1 1 u2 u2
Or ln u − ln 1 + u2 = ln u2 − ln 1 + u2 = ln −
− −−−→ 0 car −−−−−→ 1. On en déduit que, puisque
2 2 2 2 1 + u2 u→+∞ 1 + u2 u→+∞
arctan u
−−−−−→ 0
u u→+∞
u
arctan x π 1
2
dx −−−−−→ I = + ln 2
1 x u→+∞ 4 2

Exercice PC* 62
+∞ 1 1
(Mines) Existence de (x + 1) x − x x+1 dx
2

ln (1 + x)
1 1 ln x
Solution : On pose f : x −→ (x + 1) x − x x+1 = exp − exp qui est bien définie, continue sur
x x+1
[2, +∞[. On va en chercher un équivalent, on met la plus simple des exponentielles en facteur pour avoir
ln x ln (1 + x) ln x
f (x) = exp × exp − −1
x+1 x x+1
ln (1 + x) ln x
On pose u (x) = − , et on en cherche un équivalent. On a
x x+1
1   1
ln x × 1 + ln 1 +
x ln x  1  ln (x) x ln x 1 1
u (x) = − × = + − × 1− + o
x x 1 x x x x x→+∞ x
1+
x
1
ln 1 +
x ln x ln x
= − + o
x x x→+∞ x2

—66/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
ln 1 +
x 1 ln x
Puisque ∼ 2
= o , on a
x x→+∞ x x→+∞ x2

ln x
u (x) ∼ − −−−−−→ 0
x→+∞ x x→+∞
d’où
ln x
eu(x) − 1 ∼ u (x) ∼ −
x→+∞ x→+∞ x
Ainsi
ln x ln x ln x ln x
f (x) ∼ − exp ∼ − car exp −−−−−→ 1
x→+∞ x2 x x→+∞ x2 x x→+∞
3
En particulier f est de signe constant au voisinage de +∞ et x 2 f (x) −−−−−→ 0, ce qui assure la convergence de l’intégrale
x→+∞
(ouf).

Exercice PC* 63
+∞
dx
Convergence et calcul de I (a) = où a > 0. Cas où a = 0 ?
0 ch a + ch x

1 2
Solution : Soit f : x −→ , la fonction f est définie, continue et positive sur [0, +∞[ avec f (x) ∼ =
ch x + ch a x→+∞ ex
t
dx
2e−x donc I (a) converge. On pose alors u = ex dans l’intégrale pour obtenir
0 ch a + ch x

t et
dx du
=2
0 ch a + ch x 1 u2 + 2 ch (a) u + 1

Les deux racines, distinctes de u2 + 2 ch (a) u + 1 sont (calculs facile, ou bien penser u2 −somme×u+produit), −ea et
−e−a . On a donc
et et
du 2du
2 2 + 2 ch (a) u + 1
= a ) (u + e−a )
1 u 1 (u + e
2 2
2 −e a + e−a −e−a + ea 1 1 1
Or = + = − . On a donc
(u + ea ) (u + e−a ) (u + ea ) (u + e−a ) sh a u + e−a u + ea

t et et
dx 1 1 1 1 u + e−a
= − du = ln
0 ch a + ch x sh a 1 u + e−a u + ea sh a u + ea 1
1 et + e−a 1 + e−a
= ln t a
− ln
sh a e +e 1 + ea

et + e−a
Puisque −−−−→ 1, on obtient
et + ea t→+∞
1 et + e−a 1 + e−a 1 1 + e−a
I (a) = lim ln − ln =− ln
t→+∞ sh a et + ea 1 + ea sh a 1 + ea
1
1 + e−a 1+ a a
1 + e−a
Bon, simplifions un peu tout cela ! On observe que = e = 1+e , ainsi ln = −a, d’où
1 + ea 1 + ea ea (1 + ea ) 1 + ea
a
I (a) =
sh a

—67/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

et et et
du 1 2 a
Si a = 0, on obtient 2 =2 2 = −u + 1 −−−−→ 1 = lim (logique, voir le cours sur les
1 u2 + 2u + 1
1 (u + 1) 1
t→+∞ a→0 sh a
1 1
intégrales dépendant d’un paramètre, car donne la domination requise · · · ).
ch a + ch t ch t

Exercice PC* 64
(X_Ens) Soit f ∈ C 0 (R+ , R+ ) telle que
x
lim f (x) f 3 (t) dt = 1
x→+∞ 0
+∞
1. Quelle est la nature de f 3 (t) dt ?
0
2. Montrer que f a une limite en +∞.
3. Soit g ∈ C 1 (R, R) telle que lim g ′ (x) = 1, montrer que g (x) ∼ x.
x→+∞
+∞
4. Donner un équivalent de f en +∞ et donner la nature de 5
f (t) dt.
0

Solution : Avant tout on remarque que f est positive (lire l’énoncé).


+∞ x +∞
1. Supposons que f 3 (t) dt converge, alors f 3 (t) dt −−−−−→ L = f 3 (t) dt.
0 0 x→+∞ 0
x +∞
Si L = 0, alors puisque 0 f (x) , on a 0 f 3 (t) dt f 3 (t) dt d’où f = 0 sur [0, x] pour tout x, ce
0 0
x
qui implique f = 0. Cela pose problème avec lim f (x) f 3 (t) dt = 1. On a donc L > 0 et ainsi lim f (x) =
x→+∞ 0 x→+∞
1 1
=⇒ f (x) ∼ .
L x→+∞ L
+∞ +∞
Mais dans ce cas l’intégrale f 3 (t) dt diverge, absurde. Donc f 3 (t) dt diverge.
0 0
x
x f (x) f 3 (t) dt
0
2. On a alors f 3 (t) dt −−−−−→ +∞ (car la fonction est positive) donc f (x) = x −−−−−→ 0.
0 x→+∞ x→+∞
f 3 (t) dt
0
3. Soit ε > 0, il existe A ∈ R tel que 1 − ε g′ (x) 1 + ε. On a alors, pour x A
x
(x − a) (1 − ε) g′ (x) dx = g (x) − g (A) (x − A) (1 + ε)
A

d’où
g (a) − A (1 − ε) g (x) g (a) − A (1 + ε)
(1 − ε) + (1 + ε) +
x x x
g (a) − A (1 − ε) g (a) − A (1 + ε)
Puisque −−−−−→ 0 et −−−−−→ 0, il existe B ∈ R tel que
x x→+∞ x x→+∞

g (a) − A (1 − ε) g (a) − A (1 + ε)
0 max , ε.
x x

Donc pour x max (A, B) , on a


g (x)
1−ε 1+ε
x
g (x)
Bref, cela prouve que −−−−−→ 1, soit g (x) ∼ x.
x x→+∞ x→+∞

—68/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x
4. Bon, on utilise ce qui précède. Si on pose F (x) = f 3 (t) dt, alors
0

f (x) F (x) −−−−−→ 1 et F ′ (x) = f 3 (x)


x→+∞

donc
f 3 (x) F 3 (x) = F ′ (x) F 3 (x) −−−−−→ 1
x→+∞

1 4 F 4 (x) √ 1
Posons g (x) = F (x) , alors g ′ (x) = F ′ (x) F 3 (x) −−−−−→ 1 d’où ∼ x =⇒ F (x) ∼ 2x 4 . Mais
4 x→+∞ 4 x→+∞ x→+∞
1 1
puisque f (x) F (x) −−−−−→ 1, on a f (x) ∼ = √ 1.
x→+∞ x→+∞ F (x) 2x 4
Et ainsi
+∞
1 5
f 5 (x) ∼ α 5 =⇒ f 5 (t) dt CV car > 1
x→+∞ 2 2 x 4 0 4

Exercice PC* 65
π π
2 sin ((2n + 1) t) 2 1 1
(X-ESPCI) Pour n ∈ N, on pose In = dt et on pose I (x) = sin (xt) − dt
0 sin t 0 sin t t

1. Convergence et calcul de In .
2. Convergence de I (x) , calcul de lim I (x).
x→+∞
+∞
sin t
3. En déduire la limite de dt.
0 t
x
|sin t|
4. Que pensez-vous de lim dt ?
x→+∞ 0 t

Solution :
π
sin ((2n + 1) t) 2
1. On a ∼ 2n + 1, l’intégrale est donc convergente. Puis In+1 − In = 2 cos ((2n + 2) t) = 0 car
sin t x→0 0
π
sin ((2n + 3) t) − sin ((2n + 1) t) = 2 cos ((2n + 2) t) sin (t) . Ainsi In = I0 = .
2
+∞
1 1 t − sin t t − sin t t sin t (−1)k t2k
2. Soit ϕ (t) = − = = . Puisque = , son inverse est C ∞ sur 0, π2 . De
sin t t t sin t t2 sin t t (2k + 1)!
k=0
+∞
t − sin t (−1)k t2k+1
même, = est C ∞ sur 0, π2 , donc ϕ est C ∞ sur 0, π2 .
t2 (2k + 3)!
k=0
On a alors avec une IPP,
π π π
2 cos (xt) 2
1 2
I (x) = sin (xt) ϕ (t) dt = − ϕ (t) + cos (xt) ϕ′ (t) dt
0 x 0 x 0
π
A 1 2
= + cos (xt) ϕ′ (t) dt
x x 0

d’où π
|A| 1 2 B
|I (x)| + |ϕ′ (t)| dt = −−−−−→ 0
x x 0 x x→+∞
x
sin t sin t
3. Avant tout il n’y a pas de problème en 0 dans dt car ∼ 1.
0 t t t→0
π π
2 sin ((2n + 1) t) (2n+1) 2
π sin u
Puis I (2n + 1) = In − dt = − du −−−−−→ 0. On a donc
0 t u=(2n+1)t 2 0 u n→+∞

(2n+1) π
2 sin u π
Jn = du −−−−−→
0 u n→+∞ 2

—69/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x
sin u
Pour conclure, on sait que du a une limite en +∞, en effet
0 u
X X X X
sin t (1 − cos t) 1 − cos t (1 − cos X) (1 − cos ε) 1 − cos t
dt = + dt = − + dt
ε t t ε ε t2 X ε ε t2
u′ (t) = sin t u (t) = 1 − cos t
1 1
v (t) = v ′ (t) = − 2
t t
t2 (1 − cos ε) (1 − cos X) 1 − cos t 2
Puisque 1 − cos t ∼ , on a lim = 0 puis −−−−−→ 0 et 0 d’où la conver-
t→0 2 ε→0 ε X X→+∞ t2 t2
+∞ x +∞ x
1 − cos t sin u sin t sin u
gence de 2
dt. On en déduit que du converge. On a donc dt = lim du, par
0 t 0 u 0 t x→+∞ 0 u
π
(2n+1) 2
sin u π
le critère séquentiel, on a ℓ = lim du = .
n→+∞ 0 u 2
Autre méthode :
x 1 x 1
Soit x > 0 et n tel que (2n + 1) π2 x < (2n + 3) π2 (donc n − < n + 1 ⇐⇒ n = E − ) alors
π 2 π 2
x x x (2n+3) π
sin t sin t 1 2 1 2n + 3
0 dt − Jn = dt dt dt = ln
0 t (2n+1) π
2
t (2n+1) π
2
t (2n+1) π
2
t 2n + 1
x
x 1 sin t π
Puisque − < n + 1 on a n −−−−−→ +∞ et ainsi dt −−−−−→ .
π 2 x→+∞ 0 t x→+∞ 2
x (n+1)π
|sin t| |sin t|
4. C’est un grand classique, dt est de même nature que un où un = dt. Mais
0 t nπ t
n 0

(n+1)π (n+1)π (n+1)π


|sin t| |sin t| 1 2
dt dt = |sin t| dt =
nπ t nπ nπ nπ nπ nπ
x
|sin t|
la série diverge donc dt −−−−−→ +∞.
0 t n→+∞

Exercice PC* 66
+∞ +∞ 2
f (t)
Soit f ∈ C 1 ([1, +∞[ , R) telle que I = (f ′ (t))2 dt converge. Montrer que dt converge aussi.
1 1 t

Indication : Faire une IPP.


x 2
f (t) 1
Solution : On fait une IPP dans dt en posant u′ (t) = et v (t) = f 2 (t), ainsi
1 t t2
x 2 x x x x
f (t) f 2 (t) 2f (t) f ′ (t) f 2 (x) 2f (t) f ′ (t) 2f (t) f ′ (t)
dt = − + dt = f 2 (1) − + dt dt + f 2 (1)
1 t t 1 1 t x 1 t 1 t

Par Cauchy-Schwarz, on a
x x x
2f (t) f ′ (t) f 2 (t)
dt 2 dt × (f ′ (t))2 dt
1 t 1 t2 1

Ainsi
x 2 x x
f (t) f 2 (t)
dt f 2 (1) + 2 dt × (f ′ (t))2 dt
1 t 1 t2 1

—70/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x +∞
Or (f ′ (t))2 dt (f ′ (t))2 dt = I d’où, en fin de compte
1 1

x 2 x
f (t) f 2 (t)
dt f 2 (1) + 2I dt
1 t 1 t2

x 2
f (t) √
Posons Y = dt, on a donc Y A Y + B où (A, B) ∈ R2+ . Si l’intégrale diverge, on a Y −−−−−→ +∞, mais
1 t x→+∞
puisque
Y
√ −−−−−→ 0
A Y + B Y →+∞
on a une absurdité. Conclusion l’intégrale converge (car la fonction intégrée est positive donc on a que deux possibilités !).

—71/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

5 Convergence dominée
Exercice PC 22
Soit f continue de R+ dans lui même et bornée, on pose

+∞
In = f (t) e−nt dt
0

Déterminer la limite de nIn (version P C ∗ : on suppose f (0) = 0 déterminer un équivalent de In ).

+∞
1 u −u
Solution : Le changement de variable (C 1 et strictement croissant) u = nt donne In = f e du. Posons
n 0 n
u −u
alors fn (u) = f e , on a
n
àu 0 fixé, fn (u) −−−−−→ f (0)
n→+∞
−u
∀u 0, |fn (u)| Me = ϕ (u) où M = sup |f| = f ∞
x∈[0,+∞[

Puisque ϕ est intégrable sur [0, +∞[, on en déduit que


+∞ +∞
u −u
f e du −−−−−→ f (0) e−u du = f (0)
0 n n→+∞ 0

d’où
nIn −−−−−→ f (0)
n→+∞

Exercice PC 23
+∞ +∞
t 1
Montrer que = .
0 et − 1 n=1 n2

t te−t
Solution : Pour t > 0, on a = , or e−t ∈ ]0, 1[ si t ∈ ]0, +∞[ donc
et −1 1 − e−t
+∞ +∞
te−t n
= te−t e−t = te−nt
1 − e−t n=0 n=1

+∞
t
Soit fn (t) = te−nt qui est continue telle que fn (t) converge vers f (t) = continue, et
n=1
et −1

+∞ +∞
1
|fn (t)| dt = te−nt = (faire une IPP)
0 0 n2
+∞ +∞ +∞
1 t t 1
Puisque 2
cv, on en déduit que t est intégrable sur ]0, +∞[ et que = .
n=1
n e −1 0 e − 1 n=1 n2
t

Exercice PC 24
+∞ π +∞
xk+1 4 ln (1 + tan x) (−1)n
Rappel : Pour x ∈ [−1, 1[, = − ln (1 − x). Montrer que dx = 2
k+1 0 cos x sin x n=0 (n + 1)
k=0

—72/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : Pour x ∈ 0, π4 , on a tan x ∈ ]0, 1[ ainsi


+∞
(−1)k+1 tank+1 x
ln (1 + tan x) =
k+1
k=0

d’où
+∞ +∞
ln (1 + tan x) (−1)k+1 tank+1 x (−1)k+1 tank x
= =
cos x sin x k + 1 sin x cos x k + 1 cos2 x
k=0 k=0
k+1 +∞
(−1) tank x ln (1 + tan x)
Soit fk (x) = , alors f (x) = fk (x) = est continue sur 0, π4 et |fk (x)| est intégrable sur
k + 1 cos2 x cos x sin x
k=0
0, π4 avec
π π
1 2 π4
4 4 1 tank x 1 k+1 1
|fk (x)| dx = dx = 2 tan x =
0 0
2
k + 1 cos x (k + 1) 0
(k + 1)2
+∞
1 π
d’où puisque 2 cv, on en déduit que f est intégrable sur 0, 4 et que
k=0
(k + 1)
π +∞
4 ln (1 + tan x) (−1)n
dx = 2
0 cos x sin x n=0 (n + 1)

Exercice PC* 67
(CCP 2008.) Soit f ∈ C 1 ([a, b]) avec a < 1 < b, montrer que :

b 1
f (x)
1. dx −−−−−→ f (x) dx.
a 1 + xn n→+∞ a
1
xn f (x) 1
2. n
dx ∼ f (1) ln 2.
a 1+x n

Solution :
f (x)
1. On pose ϕn (x) = qui est continue sur [a, b] et converge simplement vers la fonction ϕ continue par morceaux
1+ xn
 f (x) si x ∈ [a, 1[

f (1)
définie par ϕ (x) = si x = 1 . On a f continue d’où la domination par la fonction intégrable |ϕn (x)|

 2
0 si x > 1
b b 1
|f (x)| . Ainsi ϕn (x) dx −−−−−→ ϕ (x) dx = f (x) dx.
a n→+∞ a a
2. On va utiliser le caractère C 1 (heureusement !). On a
1 1
xn f (x) 1 nxn−1
n
dx = xf (x) dx
a 1+x n a 1 + xn

nxn−1
Une IPP en intégrant donne alors
1 + xn
1 1 1
xn f (x) xf (x) ln (1 + xn ) 1
dx = − (f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn ) dx
a 1 + xn n a n a
1
f (1) ln 2 1
= − × af (a) ln (1 + an ) + (f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn ) dx
n n a

—73/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a
af (a) ln (1 + an ) −−−−−→ 0 car a < 1
n→+∞

La suite de fonctions continue ψn (x) = (f (x) + xf (x)) ln (1 + xn ) converge simplement sur [a, 1] vers ψ continue

0 si x ∈ [a, 1[
par morceaux définie par ψ (x) = . On a la domination par la fonction intégrable
(f (1) + f ′ (1)) ln 2 si x = 1
|ψn (x)| |f (x) + xf ′ (x)| ln (2). Ainsi
1
(f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn ) dx −−−−−→ 0
a n→+∞

Ce qui prouve que


1
1 1
× af (a) ln (1 + an ) + (f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn ) dx = o
n a n→+∞ n
et l’équivalence annoncée.

Exercice PC* 68
1 1
1 n
(T P E 2007) Déterminer la limite de In = 1 − xn dx.
0

1
1 n √ 1 1
Solution : Soit fn (x) = 1 − x n = n
1− n
x, on a fn (x) = exp ln 1 − x n sur ]0, 1[, et fn (0) = 1, fn (1) =
n
0. Pour x ∈ ]0, 1[ , on a ln x = 0 et ainsi

1 ln x ln x 1
x n = exp =1+ + o
n n n→+∞ n

1 ln x 1 ln x
d’où 1 − x n = − + o ∼ − −−−−−→ 0+ , on peut donc passer au logarithme et avoir ainsi
n n→+∞ n n→+∞ n n→+∞

1 1 1 ln x ln (− ln x) ln (n)
ln 1 − x n ∼ ln − = − −−−−−→ 0−
n n→+∞ n n n n n→+∞

d’où, pour x ∈ ]0, 1[


1 1
exp ln 1 − x n −−−−−→ 1−
n n→+∞

On a donc convergence simple des fonctions continues fn vers la fonction continue par morceaux f définie par f (x) =
1 si x ∈ [0, 1[
.
0 si x = 1
1
De plus on a x ∈ [0, 1] =⇒ 1 − x n ∈ [0, 1] =⇒ |fn (x)| 1, par convergence dominiée

In −−−−−→ 1
n→+∞

Exercice PC* 69
+∞
n
Soit un = e−t dt
1

1. Existence et limite de un ?
2. Equivalent de un en +∞.

—74/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
n
1. Si n = 0 il est clair que un n’existe pas. Pour n 1, on a t2 e−t −−−−−→ 0 (car uα e−u tend vers 0, donc en posant
n→+∞
2 n
u = t , et α = ), ainsi puisque la fonction t −→ e−t est positive, elle est intégrable sur [1, +∞[ par comparaison
n
n
(Riemann).
n n
Pour la limite, soit fn (t) = e−t , à t fixé, on a fn (t) −−−−−→ 0 et pour t 1, tn 1 =⇒ e−t e−t . Ainsi
n→+∞

|fn (t)| ϕ (t) = e−t intégrable sur [1, +∞[


On en déduit que
+∞
lim un = lim fn (t) dt = 0
1
2. Pour l’équivalent, c’est un peu plus compliqué. On fait un premier changement de variable en posant u = tn ⇐⇒
1
t = u n , ainsi
+∞
n 1 +∞ e−u n1
un = e−t dt = u du
1 n 1 u
e−u 1 e−u 1
La fonction u n sur [1, +∞[ converge simplement vers sur [1, +∞[ . Pour u 1 et n 1, on a u n =
1
u u
e n ln u eln u
= u ainsi
e−u n1
u e−u intégrable sur [1, +∞[
u
d’où
+∞ −u +∞ −u
e 1 e
u n du −−−−−→ du
1 u n→+∞ 1 u
ainsi
+∞ −u
1 e
un ∼ du
n 1 u

Exercice PC 25
(−1)n xn
(CCP) Soit S (x) = .
n 1
n − 12 n!

1. Quel est le domaine de définition de S ?


1 −tx
e −1
2. Soit I (x) = √ dt. Quel est le domaine de définition de I ? Exprimer S (x) à l’aide de I.
0 t t
Solution :
(−1)n xn |x|n |x|n
1. Pour x ∈ R, et n 1 on a = ce qui prouve la convergence absolue de la série par
n − 12 n! n − 12 n! n!
compraison avec la série exponentielle.
e−tx − 1 −tx x e−tx − 1
2. En t = 0, on a √ ∼ √ = − √ , ainsi t −→ √ est de signe constant sur ]0, 1[ équivalente en 0 à
t t t→0 t t t t t
une fonction intégrable donc intégrable. La fonction I est définie sur R. Puis
(−xt)n (−1)n xn tn−1− 2
1
e−tx − 1 1
√ = √ =
t t t tn n! n!
1 n 1

(−1)n xn tn−1− 2
1

A x fixé, on pose fn (t) = fonction C 0 et intégrable sur [0, 1], alors


n!
|x|n
1 1 1
|x| tn−1− 2
|fn (t)| dt = dt = = S (− |x|) donc CV
n 1 0 n 1 0 n!
n 1
n − 12 n!

—75/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi
1 1
I (x) = fn (t) dt = fn (t) dt = S (x)
0 n 1 n 1 0

Remarque : Le changement de variable u = xt dans I (x) donne alors


√ x −u
e −1
S (x) = I (x) = x √ du
0 u u
e−u − 1
Puisque √ est intégrable sur ]0, +∞[, on en déduit que
u u
√ +∞ −u √ +∞ −t2
e −1 e −1
S (x) ∼ x √ du = x du
x→+∞ 0 u u u=t2
0 t2
+∞ −t2
e −1 √
Maple donne du = −2 π d’où
0 t2

S (x) ∼ −2 πx
x→+∞

Exercice PC* 70
Soit (un )n∈N∗ définie par
+∞
xdx
un = x
0 1 + x ch
n
Existence de un , limite et équivalent en +∞.
x
Solution : Soit fn (x) = x , la fonction fn est définie, continue sur [0, +∞[, positive, ceci pour n 1. On
1 + x ch
n
x x +∞ xdx
a fn (x) ∼ x = 2 exp − , d’où x2 fn (x) −−−−−→ 0 ce qui assure la convergence de 0 x en
x→+∞
exp n x→+∞
1 + x ch
x n n
2
+∞ et ainsi l’existence de un .
x
Dans un , le changement de variable (bijectif, C 1 , strictement croissant), t = donne
n
+∞ +∞
n2 t t
un = dt = n dt
0 1 + nt ch (t) 0
1
+ t ch (t)
n
t 1
Soit gn (t) = , la suite de fonctions continues (gn )n∈N∗ converge simplement vers g : t → , de plus, on a la
1 ch t
+ t ch (t)
n
domination
t 1
∀t > 0, gn (t) = = ϕ (t)
t ch (t) ch t
La fonction ϕ (t) est intégrable sur ]0, +∞[ donc
+∞ +∞ +∞
t dt
dt −−−−−→ ϕ (t) dt =
0
1 n→+∞ 0 0 ch t
+ t ch (t)
n
Le changement de variables (bijectif, C 1 , strictement croissant), u = et donne alors
+∞ ∞
dt 1 π
=2 2
du =
0 ch t 1 1+u 2

—76/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a donc
+∞
dx nπ
x ∼
0 1 + x ch n→+∞ 2
n

Exercice PC* 71
1
(1 − xn ) 2
(X) Soit In = dx. Montrer que In tend vers +∞, puis que In ∼ ln n.
0 cos πx
2
π

n−1
(1 − xn )
Solution : La fonction x −→ est définie et contniue sur [0, 1[ . En x = 1, on a (1 − xn ) = (1 − x) xk ∼
cos πx
2 k=0
x→1
πx
n (1 − x) et cos 2 = sin πh
2 ∼ πh
. Ainsi
x=1−h h→0 2

(1 − xn ) 2n

cos πx
2
x→1 π

Ce qui permet de prolonger par continuité et prouve l’intégrabilité sur [0, 1] .


Limite et équivalent en +∞. On pose u = 1 − x dans In , ainsi
1
1 − (1 − u)n
In = du
0 sin πu
2

Puisque 0 sin πu
2
πu
2 sur [0, 1] , on en déduit que
1
1 − (1 − u)n 2 1
1 − (1 − u)n 2 1
1 − xn
In πu du = du = dx
0 2 π 0 u x=1−u π 0 1−x
1 n−1 n
2 k 2 1
= x dx = Hn −−−−−→ +∞ où Hn =
π 0 k=0 π n→+∞ k
k=1

n
1 − (1 − u) 1 − (1 − u)n 1 1
Pour l’équivalent, on pose ϕ (u) = πu et fn (u) = et h (x) = − , alors
2 sin πu
2 sin x x
πu
fn (u) − ϕ (u) = (1 − (1 − u)n ) × h
2
x
On a facilement h (x) ∼ donc h est continue sur 0, π2 , d’où u −→ h πu
2 ∈ C0 0, π2 . Ainsi
x→0 6
fn (u) − ϕ (u) est continue sur [0, 1]
h πu2 si u = 0
fn (u) − ϕ (u) −−−−−→
n→+∞ 0 si u = 0
fn (u) − ϕ (u) ∞ 2 h ∞ car sur [0, 1] , |1 − (1 − u)n | 2

D’après le théorème de CV dominée, on a


1 1
πu
(fn (u) − ϕ (u)) du −−−−−→ h du
0 n→+∞ 0 2
On en déduit que
1 1
πu
In = ϕ (u) du + h du + o (1)
0 0 2 n→+∞
1
2 1 1
= Hn + − πx dx + o (1)
π 0 sin πx
2 2
n→+∞

—77/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque l’on sait bien que


Hn = ln n + γ + o (1)
n→+∞
et que
1 1
1 1 2 1 1
πx − πx dx = − dt
0 sin 2 2 π 0 sin t t
1 2 π2
1 1
1 1 1 1 1 1 − cos t
− dt = lim − dt = lim ln
0 sin t t a→0 a sin t t a→0 t 1 + cos t
a
= (ln 2 − ln π) − (− ln 2) = 2 ln 2 − ln π
On obtient
2 2
In = ln + (γ + 2 ln 2 − ln π) + o (1)
π π n→+∞
Bon j’ai fait du zèle ?

Exercice PC* 72
+∞
e−t 1
Calculer la limite en +∞ de un = dt. Donner un développement asymptotique de un à la précision 2 .
0 n+t n

+∞
Solution : On a un = où la suite (fn )n converge simplement vers la fonction nulle. De plus |fn (t)| e−t
0 fn (t) dt
1 +∞ e−t
qui est intégrable sur [0, +∞[. Par convergence dominée, un −−−−−→ 0. De plus un = t dt, compte tenu de
n→+∞ n 0 1+
n
+∞ −t
0
e dt = 1, on a
+∞
1 1 1
un − = − e−t dt
n 0 n n+t
+∞
te−t
= dt
0 n (n + t)
+∞
1 1
te−t dt =
n2 0 n2
On recommence donc
+∞
1 1 1 1 t
un − + = − + e−t dt
n n2 0 n + t n n2
+∞
t2
= e−t dt
0 (n + t) n2
+∞
t2 −t 2
3
e dt = 3
0 n n
−t k −t
1 +∞ e 1 +∞ +∞ k t e +∞
En fait, on a 0 t dt = n 0 k=0 (−1) dt. Considèrons la série de fonction k=0 gk (t) où gk (t) =
n 1+ nk
n
tk e−t
(−1)k , on ne peut pas intervertir les deux signes et . Cependant,
nk
+∞ N +∞
1 tk e−t tk e−t
un = (−1)k + (−1)k dt
n 0 nk nk
k=0 k=N+1
N
1 +∞
tk e−t (−1)N +∞ N+1 −t
t e
= (−1)k dt − dt
n 0 nk nN+1 0 n+t
k=0
N k N +∞ N+1 −t
(−1) k! (−1) t e
= − N+1 dt
nk+1 n 0 n+t
k=0

—78/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

tN+1 e−t +∞ t
N+1 −t
e
Avec tN+1 e−t intégrable sur [0, +∞[ , on a 0 dt → 0. Ce qui donne un développement
n+t n+t n→+∞
asymptotique à tout ordre
N
(−1)k k! 1
un = k+1
+ o N+1
n n→+∞ n
k=0

Exercice PC 26
x
ln 1 +
Soit fn (x) = n .
x (1 + x2 )

1. Etudier l’intégrabilité de fn sur [0, +∞[ .


+∞ +∞
2. Existence et limite de limn→+∞ n 0
fn (x) dx et donner un équivalent de 0
fn (x) dx.

Solution :
x x
ln 1 +
1. fn (x) 0 sur [0, +∞[ et x2 fn (x) → 0 ce qui prouve l’intégrabilité (ou bien 0 n n
x→+∞ x (1 + x2 ) x (1 + x2 )
1
si x 0 et n 1 (la première inégalité provient de ln (1 + u) u (convexité), la seconde est claire ! !).
1 + x2
1
2. On considère gn (x) = nfn (x) , on a une suite de fonctions positives , et 0 gn (x) . De plus gn (x) −−−−−→
1 + x2 n→+∞
1
, par le théorème de convergence dominée,
1 + x2
+∞ +∞
1 π
gn (x) dx → dx =
0 n→+∞ 0 1 + x2 2
+∞ π
et ainsi 0
fn (x) dx ∼ .
2n

Exercice PC 27
+∞ 2
Soit f (x) = 0 cos (xt) e−t dt. Préciser le domaine de définition de f, de dérivabilité de f. Calculer f ′ , en déduire f

+∞ −t2 π
sachant que 0
e = .
2
2 2
Solution : La fonction g (x, t) = cos (xt) e−t est continue sur R× [0, +∞[ et ∀ (x, t) ∈ R× [0, +∞[ , cos (xt) e−t
+∞
2 2 2 2
e−t . Or t2 e−t −−−−→ 0 donc e−t dt converge (on a t2 e−t 1 pour t assez grand). On en déduit que f (x)
t→+∞ 0
∂g (x, t) 2
est définie et continue sur R. De plus g (x, t) est dérivable par rapport à x sur R et = −t sin (xt) e−t donc,
∂x 1 2+∞
+∞ −t2
∂g (x, t) 2 1 2 2 e 1
te−t qui est intégrable sur [0, +∞[ (car une primitive est e−t donc te−t dt = = ). On
∂x 2 0 2 2
0
en déduit que f est dérivable sur R et que
+∞
2
f ′ (x) = − t sin (xt) e−t dt
0
2
Or dans f une intégration par parties donne (on intégre te−t bien sur ! !)

+∞ ∞
2 x 2 x
f ′ (x) = − t sin (xt) e−t dt = − cos (xt) e−t dt = − f (x)
0 2 0 2

—79/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi f est solution de l’équation différentielle



x π
y′ + y = 0 avec la condition initiale y (0) =
2 2
On obtient alors immédiatement √
π − x2
y (x) = e 4
2

Exercice PC* 73
+∞ −x2 (1+t2 ) +∞
e 2
On pose f (x) = dt pour x 0 et I = e−t dt
.
0 1 + t2 0

1. Calculer f ′ (x) à l’aide de x et de I (Justifier l’existence I).


2. Calculer lim f (x) , en déduire la valeur de I.
x→+∞

Solution :
2 2
e−x (1+t ) 1
1. Soit f (x, t) = 2
, la fonction ϕ est définie et continue sur [0, +∞[2 , dominée par ϕ (t) = . On en
1+t 1 + t2
2 2
déduit que f est continue sur R+ . L’existence I provient de la positivité de e−t et de t2 e−t −−−−→ 0. On a
t→+∞
−x2 (1+t2 ) −a2 (1+t2 ) 2 −a (1+t )
2 2

f (x, t) = −2xe ′
=⇒ |f (x, t)| 2be sur [a, b] où 0 < a < b et 0 t e −−−−→ 0 d’où
t→+∞
2be−a (1+t ) est intégrable sur R+ , on a donc f C 1 sur [a, b] et par la même C 1 sur ]0, +∞[ avec
2 2

+∞ +∞
−2xe−x (1+t ) dt = −2xe−x
2 2 2 2 2
f ′ (x) = e−x t
dt
0 0
+∞ +∞ 2
2 2 e−u
e−x t
dt = du
0 u=xt 0 x
2
′ −x
f (x) = −2e I
2
Par le théorème limite de la dérivée, puisque f ′ (x) −−−→ 0, on a f C 1 sur R+ avec f ′ (x) = −2xe−x I.
x→0
2 2
e−x (1+t )
2 +∞ 2
e−x e−x π 2
2. On a 0 =⇒ 0 f (x) dt = e−x −−−−−→ 0 d’où lim f (x) = 0. Puis
1 + t2 1 + t2 0 1 + t2 2 x→+∞ x→+∞
π
f (0) = ,
2
x
2 π
f (x) = −2I × e−x dx +
0 2
π
ainsi f (x) −−−−−→ −2I 2 + = 0
x→+∞ 2
on en déduit que √
π
I=
2

Exercice PC* 74
+∞
(CCP 2009 P SI) Montrer que f définie sur R∗+ par f (x) = ln (t) e−xt dt est de classe C 1 . Montrer qu’il existe
0

c − ln x
une constante c telle que f (x) = (considérer f (x) + xf ′ (x)).
x

—80/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : Pour établir l’existence et la continuité, on utilise la domination sur [a, b] avec a > 0

ln te−xt |ln t| e−at si x ∈ [a, b] et t 0

Or t −→ |ln t| e−at est inégrable sur ]0, +∞[. De la même manière

t ln te−xt t |ln t| e−at si x ∈ [a, b] et t 0

ce qui prouve que f est dérivable sur [a, b] avec b > a > 0 donc sur R∗+ avec
+∞
f ′ (x) = t ln te−xt dt
0

Une IPP en dérivant t ln t donne alors


+∞ +∞
1
f ′ (x) = t ln te−xt dt = − (1 + ln t) e−xt dt
0 x 0

soit
+∞
1
xf ′ (x) + f (x) = − e−xt dt = −
0 x
c − ln x
On résout cette équation différentielle, ce qui donne f (x) = pour un certain c.
x
+∞
Remarque : La majoration |ln te−xt | |ln t| e−at valable sur [a, +∞[ et ln te−xt dt −−−−−→ 0 donne f (x) −−−−−→ 0×
x→+∞ x→+∞ 0
+∞
dt = 0, mais cela ne donne pas la valeur de c ! Pour cela il faut pouvoir calculer, par exemple f (1) = ln (t) e−t dt. On
0
peut montrer (mais c’est dur) que f (1) = −γ où γ est la constante d’Euler. En voici la trame, par convergence dominée,
∞ n tn
0
ln (t) e−t
dt = lim 1 − ln (t) dt. Or
n→+∞ 0 n
n 1 1
tn n
1− ln (t) dt = n (1 − s)n ln (ns) ds = ln (n) + n (1 − s)n ln (s) ds
0 n 0 n+1 0
1 ∞ 1
n n sn+k
= ln (n) + n (s)n ln (1 − s) ds = ln (n) − n ds
n+1 0 n+1 0 k
k=1
∞ ∞
n n n n 1 1
= ln (n) − = ln (n) − −
n+1 (n + k + 1) k n+1 n+1 k n+k+1
k=1 k=1
n+1
n 1
= ln (n) − −−−−−→ −γ
n+1 k n→+∞
k=1

γ + ln x
Bref, f (x) = − .
x

Exercice PC* 75
Pour n ∈ N, on définit
π
2 π
un = cosn sin x dx
0 2
Quelle est la nature de la série un ? Et de la suite (un )n∈N ?
n 0

π
Solution : Pour la série, supposons que un converge, puisque la série de fonction cosn 2 sin x converge sim-
n 0 n 0
1
plement sur 0, π2 (en x = 0 elle diverge, mais si x ∈ 0, π2 , on a cos π
2 sin x ∈ [0, 1[) vers f (x) = π qui
1 − cos 2 sin x

—81/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

est continue, le théorème dintervertion s’applique pour donner


π
2 dx
un =
n 0 0 1 − cos π2 sin x

π 2
π 2 sin x π2 2
Le problème vient du fait que en x = 0, on a 1 − cos 2 sin x ∼ ∼ x d’où la divergence de l’intégrale
x→0 2 x→0 8
en x = 0. La série diverge donc.
En revanche, pour la suite, puisque
π 0 si x ∈ 0, π2
cosn sin x −−−−−→
2 n→+∞ 1 si x = 0
π
la domination cosn 2 sin x 1 permet d’appliquer le théorème de CVD pour avoir un −−−−−→ 0.
n→+∞

Exercice PC 28
Soit la fonction f définie par
π
2
f (x) = cos (x sin t) dt.
0

1. Montrer que f est de classe C 2 sur R.


2. Montrer que f est solution de l’équation différentielle xy ′′ + y ′ + xy = 0.
(On pourra utiliser une intégration par parties).

Solution :
∂ϕ ∂2ϕ
1. Soit ϕ : (x, t) −→ cos (x sin t) , on a : (x, t) −→ − sin t sin (x sin t) et : (x, t) −→ − sin2 t cos (x sin t) sont C 0
∂x ∂x2
sur R× 0, π2 . Ainsi f est de classe C 2 sur R et
π
2
f ′ (x) = − sin t sin (x sin t) dt
0
π
2
′′
f (x) = − sin2 t cos (x sin t) dt
0

2. On a donc
π
2
′′
x (f (x) + f (x)) = x 1 − sin2 t cos (x sin t) dt
0
π
2
= x cos2 t cos (x sin t) dt
0

et π
2
f ′ (x) = (− sin t) sin (x sin t) dt
0
on fait l’IPP

u′ (t) = − sin t u (t) = cos t


v (t) = sin (x sin t) v ′ (t) = x cos t cos (x sin t)
π
π 2
f ′ (x) = [cos t sin (x sin t)]02 − x cos2 t cos (x sin t) dt
0

d’où le résultat.

—82/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 29
Soit la fonction f définie par
+∞ x−t
e
f (x) = dt.
x t
1. Montrer que f est de classe C 1 pour x > 0.
2. Etudier son sens de variation. Préciser lim f (x) .
x→0
1
3. Montrer que au voisinage de +∞ : f (x) ∼ .
x

Solution :
e−t
1. Soit ϕ (t) = , si x > 0, alors ϕ est définie, positive et continue sur [x, +∞[ et t2 ϕ (t) −−−−→ 0, ainsi f est
t t→+∞
1
intégrable sur [x, +∞[. En 0, on a ϕ (t) ∼ , on intégrable en 0. Ainsi f est définie sur ]0, +∞[ et
t→0 t

+∞ −t 1 −t +∞ −t
e e e
f (x) = ex dt = ex dt + dt
x t x t 1 t

1 −t
e
ce qui prouve que f est C 1 sur ]0, +∞[ (car x −→ dt l’est) et que
x t

1
f ′ (x) = f (x) −
x

2. On a donc
+∞ x−t
e 1
f ′ (x) = dt −
x t x
Or
+∞ +∞
1 1
e−t dt = e−x =⇒ f ′ (x) = ex − e−t dt =⇒ f ′ (x) < 0
x x t x
On en déduit que f est décroissante. De plus au voisinage de 0, on a
+∞ −t +∞ −t
e e
f (x) = ex dt ∼ dt −−−−−→ +∞
x t x→0 x t x→+∞

+∞ −t
e
car l’intégrale dt diverge et la fonction ϕ est positive.
0 t
3. On fait une IPP ,

u′ (t) = e−t u (t) = −e−t +∞ −t


e e−t
+∞ +∞ −t
e
1 1 2 =⇒ dt = − − dt
v (t) = v′ (t) = − x t t x x t2
t t
soit
+∞ −t +∞ −t
e 1 e
f (x) = ex dt = − ex dt
x t x x t2
Or
+∞ −t +∞ −t
e e 1 1 1
0 ex dt ex dt = 2 =⇒ f (x) = + o
x t2 x x2 x x x→0 x

—83/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 30
1
xn
Pour n ∈ N on pose In = ln x dx.
0 1 − x2

1. Etudier la convergence de In et prouver que lim In = 0.


n→+∞
∞ 2
1 π
2. Calculer I2 (rappel 2
= ).
n=1
n 6

Solution :
xn ln x
1. Soit fn : x −→ , la fonction est continue sur ]0, 1[. Puisque ln (x) ∼ (x − 1) , on a
1 − x2 x→1

1
fn (x) ∼ − et fn (x) ∼ xn ln x
x→1 2 x→0

Puisque xn ln x −−−→ 0 si n 1, on peut prolonger fn en une fonction continue sur [0, 1] si n 1. Pour n = 0, on a
x→0
x ln x = ln x qui est intégrable sur [0, 1] . Ainsi
n

In converge pour n ∈ N

On constate alors que

Si n 1, fn (x) = xn−1 f1 (x) =⇒ sup |fn (x)| xn−1 sup |f1 (x)|
[0,1] [0,1]

car la fonction f1 étant prolongeable par continuité sur le segment [0, 1] , elle y est bornée. Ainsi

1
sup |f1 (x)|
n−1 [0,1]
|In | sup |f1 (x)| × x dx = −−−−−→ 0
[0,1] 0 n n→+∞

2. On a
n
x2 x2n+4
= x2k+2 +
1 − x2 1 − x2
k=0

d’où
n 1
I2 = x2k+2 ln xdx + I2n+4
k=0 0

1
1
Or x2k+2 ln xdx = − (IPP), d’où
0 (2k + 3)2

n n
1 1 π2
I2 = − =1− =1−
k=0
(2k + 3)2 k=0
(2k + 1)2 8

En effet
2n n n−1
1 1 1
= 2 +
k=0
k2
k=0
(2k) k=0
(2k + 1)2
n n−1
1 1 1
= +
4
k=0
k2
k=0
(2k + 1)2

—84/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 1
La série converge (Riemann) ainsi que , donc
k2 (2k + 1)2
2n +∞
1 1 π2
S2n = −−−−−→ =
k2 n→+∞ k 2 6
k=0 k=0
n +∞
1 1 π2
Sn = −−−−−→ =
k2 n→+∞ k2 6
k=0 k=0
n−1 +∞
1 1
2 −
−−−−→
k=0
(2k + 1) n→+∞
k=0
(2k + 1)2

d’où
+∞ +∞
π2 1 π2 1 1 π2
= × + 2 =⇒ 2 =
6 4 6 (2k + 1) (2k + 1) 8
k=0 k=0

Exercice PC* 76
π
2
Montrer que f (x) = ln x2 + sin2 t dt est C 1 sur R∗+ et calculer f ′ (x). Donner lim (f (x) − π ln x) et en déduire
0 x→+∞

f (x) .

Solution : Soit f (x, t) = ln x2 + sin2 t , alors f est C 0 sur ]0, +∞[ × 0, π2 donc f est définie, continue sur R∗+ . De
π
∂f (x, t) 2x π
2 2x
plus = 2 2 est C sur ]0, +∞[ × 0, 2 , donc f est C sur R+ et f (x) =
0 1 ∗ ′
2 dt. La règle de
∂x x + sin t 2
0 x + sin t
π
Bioche donne le changement de variable u = tan t (qui est bien un C 1 difféomorphisme sur 0, 2 ). On a alors

π
2
∞ ∞

2 2x 2x x π
f (x) = dt = du = du = √ 2
0 x + sin2 t
2
0 (1 + x ) u2 + x2
2
0 1+x 2
x +1
u2 + 1
x2
π π π
2
2
2 sin2 t 2 sin2 t
Ensuite 2
ln x + sin t dt = 2
ln x + ln 1 + 2 dt = π ln x + ln 1 + dt car x > 0. Mais
0 0 x 0 x2
π π
sin2 t sin2 t 1 2 sin2 t 2 dt π
0 ln 1 + 2 (convexité) =⇒ 0 ln 1 + 2 dt = 2 −−−−−→ 0
x x2 x2 0 x 0 x2 2x x→+∞
1 √
d’où lim (f (x) − π ln x) = 0. Ainsi puisque une primitive de √ est ln x + x2 + 1
x→+∞ 2
x +1

1
f (x) = π ln x + x2 + 1 + C = π ln x + π ln 1 + 1+ +C
x2

Avec f (x) − ln x −−−−−→ 0, on a C = −π ln 2.


x→+∞

f (x) = π arg sinh x − π ln 2 = π ln x + x2 + 1 − π ln 2

π π
2 2
Remarque : On a f (0) = ln sin2 t dt = 2 ln (sin t) dt. L’intégrale converge car en 0, on a sin t ∼ t qui tend
0 0 t→0

—85/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

π
vers 0, donc on peut passer au logarithme, ainsi ln sin t ∼ ln t et 0
2
ln tdt converge. On en déduit que f (0) existe. C’est
t→0
π
2 π ln 2
un calcul classique que celui de ln (sin t) dt = − . On a donc
0 2

f (0) = −π ln 2
f (x) = π arg sinh x − π ln 2 si x > 0
π
Ainsi f est continue en 0, puisque f ′ (x) = √ −−−→ π, elle est même (théorème limite de la dérivée) de classe C 1
x2 + 1 x→0
sur R+ avec f ′ (0) = π.

Exercice PC* 77
+∞
e−t 1
Calculer la limite en +∞ de un = dt. Donner un développement asymptotique de un à la précision 2 puis
0 n+t n
à tout ordre.
+∞
Solution : On a un = 0 où la suite (fn )n converge simplement vers la fonction nulle. De plus |fn (t)| e−t
fn (t) dt
1 +∞ e−t
qui est intégrable sur [0, +∞[. Par convergence dominée, un → 0. De plus un = t dt, compte tenu de
n 0 1+
n
+∞ −t
0 e dt = 1, on a
+∞
1 1 1
un − = − e−t dt
n 0 n n+t
+∞
te−t
= dt
0 n (n + t)
+∞
1 1
te−t dt =
n2 0 n2
On recommence donc
+∞
1 1 1 1 t
un − + 2 = − + 2 e−t dt
n n 0 n+t n n
+∞
t2
= e−t dt
0 (n + t) n2
+∞
t2 −t 2
e dt = 3
0 n3 n

1 +∞ e−t 1 +∞ +∞ k tk e−t +∞
En fait, on a 0 t dt = n 0 k=0 (−1) dt. Considèrons la série de fonction k=0 gk (t) où gk (t) =
n 1+ nk
n
tk e−t
(−1)k , on ne peut pas intervertir les deux signes et . Cependant,
nk
+∞ N +∞
1 tk e−t tk e−t
un = (−1)k + (−1)k dt
n 0 nk nk
k=0 k=N+1
N
1 +∞
tk e−t (−1)N +∞ N+1 −t
t e
= (−1)k dt − dt
n 0 nk nN+1 0 n+t
k=0
N
(−1)k k! (−1)N +∞ N+1 −t
t e
= − N+1 dt
nk+1 n 0 n+t
k=0

—86/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

tN+1 e−t +∞ t
N+1 −t
e
Avec tN+1 e−t intégrable sur [0, +∞[ , on a 0 dt → 0. Ce qui donne un développement
n+t n+t n→+∞
asymptotique à tout ordre
N
(−1)k k! 1
un = k+1
+ o N+1
n n→+∞ n
k=0

—87/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

6 Intégrales multiples (plus on est de fous)


Exercice PC 31
1 1
x ln (1 + x)
Calculer pour x ∈ [0, 1], dy et en déduire, à l’aide de Fubinni, la valeur de I = dx.
0 1 + xy 0 1 + x2

Solution : On a, si x = 0
1
x
dy = [ln (1 + xy)]10 = ln (1 + x) égalité encore vérifiée si x = 0
0 1 + xy
On en déduit que
1 1 1
ln (1 + x) 1 x
I = 2
dx = dydx
0 1 + x 0 1 + x2 0 1 + xy
1 1
x
= dydx
0 0 (1 + xy) (1 + x2 )
x
La fonction f définie par f (x, y) = est continue sur [0, 1]2 donc
(1 + xy) (1 + x2 )
1 1
x
I= dxdy
0 0 (1 + xy) (1 + x2 )

Mais
x a bx + c
2
= +
(1 + xy) (1 + x ) 1 + xy 1 + x2
On a
y 1 y
a=− ,b= c=
1 + y2 1 + y2 1 + y2
On calcule alors
1
1 ydx ln (1 + y)
− = −
1 + y2 0 1 + xy 1 + y2
ln 2
1 1
1 x+y 1 1 π y
dx = ln 1 + x2 + y arctan x = 2 2+
1 + y2 0 1 + x2 2
1+y 2 0 1+y 4 1 + y2

On a donc
1 1 1
ln (1 + y) ln 2 dy π y π π ln 2
I= − 2
dy + 2
+ 2
dy = −I + ln 2 =⇒ I =
0 1+y 2 0 1+y 4 0 1+y 4 8

—88/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

7 Convergence normale des séries de fonctions


Exercice PC* 78

Soit f (x) = e−x n
. Etudier l’ensemble de définition de f et la continuité de f . Montrer que f est C ∞ sur son
n 0

domaine de définition. Donner un équivalent de f en 0+ .



Solution : Pour x < 0 on a un (x) = e−x n
−−−−−→ +∞, il n’y a pas CVS. Pour x = 0, on a un (x) = 1, pas de CV S.
n→+∞
Pour x > 0, on a n2 un (x) −−−−−→ 0 et un (x) > 0, ainsi un (x) CVS.
n→+∞
n 0
Soit a > 0, pour x > a, on a
|un (x)| = un (x) un (a)
d’où la CVN de la série sur [a, +∞[ et la continuité sur [a, +∞[.
Conclusion : f est définie et continue sur ]0, +∞[.
(k) √
On a un (x) = (−1)k n 2 e−x n , ainsi pour x a
k

k √
un(k) (x) n 2 e−a n

k √ k √ (k)
Puisque n2 × n 2 e−a n
−−−−−→ 0, on a convergence de n 2 e−a n
et ainsi CVN de un (x). On en déduit que f est
n→+∞
n 0 n 0
bien C ∞ sur [a, +∞[ donc sur R∗+ . √
On compare ensuite avec l’intégrale, à x > 0 fixé, par décroissance de t −→ e−x t , on a
N √ N √ √ N+1 √
e−x t dt e−x n
e−x 0
+ e−x t dt
0 n=0 0

d’où en passant à la limite


+∞ √ +∞ √
e−x t dt f (x) 1+ e−x t dt
0 0
+∞ √ +∞
2 2
Mais e−x t dt =√ ue−u du = d’où
0 u=x t x2 0 x2

2
f (x) ∼
x→0 x2

Exercice PC* 79
+∞ 1
xn ln x
Etudier f (x) = pour x ∈ [0, 1] , mettre f (x) dx sous la forme d’une série numérique.
n=1
n+1 0

xn ln x
Solution : Soit un (x) = si x = 0 et un (0) = 0. On a un (1) = 0
n+1
xn−1 (n ln x + 1) 1 1 1
u′n (x) = =⇒ sup |un (x)| = un e− n =
n+1 [0,1] en (n + 1) en2

d’où la CVN sur [0, 1]. La fonction f est donc continue sur [0, 1]. En revanche,

′′ xn−2
un (x) = (2n − 1 + n (n − 1) ln x)
n+1

—89/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où
1
sup |u′n (x)| = |u′n (1)| =
[0,1] n+1
La série des dérivées ne converge pas normalement sur [0, 1].
Puis
1 +∞ 1 n +∞
x ln x 1
f (x) dx = dx = − 3 = −ζ (3)
0 n=1 0
n+1 n=1 (n + 1)

Exercice PC* 80
e−nx
Etudier la continuité et la dérivabilité de f (x) = . Donner une équation différentielle linéaire d’ordre deux
1 + n2
n 0

vérifiée par f .

e−nx
Solution : Il n’y a pas CVS sur ]−∞, 0[ car un (x) = ne tend pas vers 0. Pour x 0, on a
1 + n2
1 1
|un (x)| et CV
1 + n2 n2 + 1
n 0

d’où la CVN sur [0, +∞[. Ainsi f est C 0 sur R∗+ . Puis

−ne−nx ′′ n2 e−nx
u′n (x) = , un (x) =
1 + n2 1 + n2
Sur [a, +∞[, on a
ne−na n2 e−na
|u′n (x)| et |u′′n (x)|
1 + n2 1 + n2
ne−na n2 e−na ne−na n2 e−na n2 e−na
Les deux séries et CV car 0 et n2
× −−−−−→ 0. On en déduit que f
n 0
1 + n2 n 0
1 + n2 1 + n2 1 + n2 1 + n2 n→+∞
est C 2 sur [a, +∞[ ceci ∀a > 0 donc sur ]0, +∞[. De plus

ne−nx n2 e−nx
f ′ (x) = − 2
et f ′′ (x) =
1 + n 1 + n2
n 0 n 0

Ainsi
n 1
∀x > 0, f ′′ (x) + f (x) = e−nx = e−x =
1 − e−x
n 0 n 0

Exercice PC* 81
Soit f (x) = n2 e−nx , domaine de définition de f, calcul de f .
n 0

Solution : On a CVS pour x > 0. Posons un (x) = e−nx , alors un (x) CVS pour x > 0. Soit a > 0, pour x > a, on
n 0
a

|un (x)| |un (a)| = e−na


|u′n (x)| |u′n (a)| = ne−na
|u′′n (x)| |u′′n (a)| = n2 e−na

—90/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi ϕ (x) = un (x) est C 2 sur [a, +∞[ pour a > 0, donc sur ]0, +∞[ et ϕ′′ (x) = f (x). Mais
n 0

1 e−x (1 + e−x )
ϕ (x) = e−nx = =⇒ f (x) =
n 0
1 − e−x (1 − e−x )3

Exercice PC* 82
x
Soit f (x) = sin .
2n
n 0

1. Montrer que f est C ∞ sur R et calculer les dérivées en x = 0.


2. A l’aide de la formule de Taylor avec reste intégral, montrer que f est développable en série entière sur R autour
de l’origine.
Solution :
x x |x|
1. Soit un (x) = sin , on a |un (x)| = n ce qui prouve la CVS sur R. Puis
2n 2n 2
1 x π
∀k 1, u(k)
n (x) = nk sin n
+k
2 2 2
d’où pour k 1 et x ∈ R
1 1
u(k)
n (x)
2nk 2n
(k)
ce qui prouve la CVN de un (x). On en déduit que un (x) est C ∞ sur R.
n 0 n 0
On a alors
1 π
f (0) = 0 et f (k) (x) = nk
sin k
n 0
2 2
ainsi
Si k = 2p pair f (2p) (x) = 0
+∞
(−1)p 1 (−1)p 22p+1
Si k = 2p + 1 est impair, f (2p+1) (x) = = (−1)p n =
2 n(2p+1)
n=0
2(2p+1) 22p+1 − 1
n 0

2. La formule de Taylor, pour x ∈ R s’écrit


p
f (k) (0) k x
(x − t)p (p+1)
f (x) = x + f (t) dt
k! 0 n!
k=0

d’où
p
f (k) (0) k x
(x − t)p (p+1)
f (x) − x = f (t) dt
k! 0 p!
k=0
Mais
1 π 1 1
f (p+1) (t) = sin x + (p + 1) =
2n(p+1) 2 2n(p+1) 1
n 0 n 0 1−
2p+1
Si x > 0, on a alors
p
f (k) (0) k 1 x
(x − t)p 1 xp+1
Si x > 0, , f (x) − x dt = −−−−−→ 0
k! 1 0 p! 1 (p + 1)! p→+∞
k=0 1− 1−
2p+1 2p+1
p
f (k) (0) k 1 0
(t − x)p 1 (−x)p+1
Si x < 0, , f (x) − x dt = −−−−−→ 0
k! 1 x p! 1 (p + 1)! p→+∞
k=0 1 − p+1 1 − p+1
2 2

—91/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On en déduit que
p
x (−1) 22p+1 x2p+1
∀x ∈ R, sin =
2n 22p+1 − 1 (2p + 1)!
n 0 p 0

Exercice PC 32
1
Soit f (x) = ln 1 + , domaine de définition de f, continuité, caractére C 1 ?
n2 x2
n 1

1
Solution : On pose fn (x) = 1 + , fonction positive, C 0 sur R∗ . On se place sur [a, b] ⊂ ]0, +∞[ alors
n2 x2
1 1
∀x ∈ [a, b] , |fn (x)| = fn (x) ln 1 + par concavité
n2 a2 n2 a2
On a donc CVN sur [a, b] d’où la continuité sur [a, b] et ainsi sur R∗ par parité.
2
La fonction fn est dérivable sur R∗ et fn′ (x) = − , ainsi sur [a, b] ⊂ ]0, +∞[
x (1 + n2 x2 )2
2 2 2 2
|fn′ (x)| = = 5 4
|x| (1 + n2 x2 )2 a (1 + n2 a2 )2
2 a n
a (n2 a2 )
d’où le caractère C 1 sur ]0, +∞[ puis sur R∗ par parité.

Exercice PC 33
n + x2
Soit f (x) = 3 + x3
, la fonction f est-elle définie, continue, C 1 sur R+ ?
n
n 1

Solution : On se place sur [0, A] ⊂ [0, +∞[ alors


n + x2 n + A2 1
0 ∼ 2
n3 + x3 n3 n
d’où la CVN, ce qui prouve la définition et la continuité.
n + x2 x 2n3 − x3 − 3nx
Puis si un (x) = 3 , alors u′
n (x) = d’où sur [0, A]
n + x3 (n3 + x2 )2
A 2n3 + A3 + 3nA 2A
|u′n (x)| ∼ 3
n6 n
Ainsi f est C 1 sur [0, +∞[.

Exercice PC* 83
On note A (x) le quotient de x4 (1 − x)4 par 1 + x2 .

1. Montrer que
4 A (x)
=
1 + x2 x4 (1 − x)4
1+
4
+∞
(−1)k 1
2. En déduire que π = k
Lk où Lk = A (x) x4k (1 − x)4k dx.
4 0
k=0
On donne 2 A (x) 4 sur [0, 1], comment en déduire un encadrement de π à une précision donnée ?

—92/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. On sait que X 4 (1 − X)4 = A (X) 1 + X 2 + αX + β où (α, β) ∈ R2 . Avec X = i, on obtient α = 0 et β = −4 car
ce sont des réels. On en déduit que

X 4 (1 − X)4 1 + X2
X 4 (1 − X)4 + 4 = A (X) 1 + X 2 =⇒ + 1 = A (X)
4 4
d’où le résultat.
2. On a alors
1 1
4 A (x) dx
π= dx = x4 (1−x)4
0 1 + x2 0 1+ 4
4
1 x4 (1 − x) 1
Mais pour x ∈ [0, 1], on a 0 x (1 − x) =⇒ 0 , ainsi
4 4 45
+∞ 4k
A (x) k x4k (1 − x)
x4 (1−x)4
= A (x) (−1)
1+ 4k
4 k=0

+∞
x4k (1 − x)4k
La convergence de la série de fonction fk (x) où fk (x) = A (x) (−1)k est normale sur [0, 1] car
4k
k=0
4k
sup |A (x)|
k x4k (1 − x) [0,1]
A (x) (−1) . On a donc
4k 44k+1

+∞ +∞
1
A (x) dx 1
x4k (1 − x)4k (−1)k
x4 (1−x)4
= A (x) (−1)k dx = Lk
0 1+ 0 4k 4k
4 k=0 k=0

On peut calculer (Maple) A (x) = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 ainsi


1
Lk = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 x4k (1 − x)4k dx
0

+∞
Lk
La série (−1)k est-elle alternée ? Posons uk (x) = x4k (1 − x)4k , alors uk+1 (x) uk (x) pour x ∈ [0, 1] (car
4k
k=0
1
uk+1 (x) = uk (x) u1 (x) et 0 u1 (x) 4) donc, pusique A (x) 0, on a

A (x) uk+1 (x) Lk+1 Lk


A (x) uk+1 (x) A (x) uk (x) =⇒
4 4k 4k
La somme de la série est donc encadrée par deux termes consécutifs, à savoir Sn et Sn+1 et l’erreur maximale est
1
Ln+1 1
εn = |Sn+1 − Sn | = = n+1 A (x) x4(n+1) (1 − x)4(n+1) dx
4n+1 4 0

1 1
Puisque, sur [0, 1], on a A (x) x4(n+1) (1 − x)4(n+1) 4× = , l’erreur est
44(n+1) 44n+3
1
εn
45n+4
Exemple : On a (Maple)
1
22
L0 = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 dx =
0 7
1
76
L1 = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 x4 (1 − x)4 dx =
0 15 015

—93/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

22
Avec n = 0, on obtient
7
L1 22 76 47 171 22
S1 = L0 − = − = π = S0 = L0
4 7 4 × 15 015 15 015 7
22 47 171 19 1
L’erreur est au maximum de − = . Au rang suivant, on a
7 15 015 15 015 44
1
543
L2 = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 x8 (1 − x)8 dx =
0 37 182 145
Ce qui donne
47 171 L2 47 171 543 431 302 721
π S1 + 2 = + =
15 015 4 15 015 16 × 37 182 145 137 287 920
431 302 721 47 171 543 1
Avec une erreur maximale de − = .
137 287 920 15 015 594 914 320 47
Quelques idées : Dans quel cas peut-on utiliser x (1 − x) à la place de x4 (1 − x)4 ?
p p
1

3 4 2π
Si l’on prend 2
dx = , on obtient des approximations du type
0 1 + x 3
114 238 078 √ 6362 2π 694 √ 2
3+ 3−
98 513 415 76 545 3 567 81
soit
57 119 039 √ 3181 347 √ 1
3+ π 3−
32 837 805 25 515 189 27

Exercice PC* 84
+∞
1
Soit f : x −→ .
n=1
ch (nx)

1. Donner le domaine de définition de f . Montrer que f est de classe C 1 sur son domaine de définition. Limite en
+∞ ?
2. Donner un équivalent de f en 0+ et en +∞

Solution :
en|x| 1
1. Pour x = 0, la série 1 diverge. Pour x = 0, on a ch (nx) ∼ =⇒ ∼ 2e−n|x| (attention,
n→+∞ 2 ch (nx) n→+∞
n 1
l’équivalent est différent en +∞ et en −∞, on ruse avec une valeur absolue). La série est à termes positifs équivalente
à une série convergente (géométrique de raison e−|x| < 1) donc converge. Ainsi Df = R∗ . On peut remarquer que f
est paire. On n’étudie donc que sur ]0, +∞[.
1 −n sh (nx) 1
On pose fn (x) = , la fonction fn est dérivable et fn′ (x) = 2 = −n th (nx) × . Sur [a, +∞[ ,
ch (nx) ch (nx) ch (nx)
1 1
on a th nx 1 et ainsi
ch nx ch na
n
|fn′ (x)| ∼ 2ne−na série convergente
ch (na) n→+∞

Il y a convergence normale sur [a, +∞[ de fn′ (x), ainsi f est de classe C 1 sur [a, +∞[ ceci ∀a > 0, donc sur
n 1
]0, +∞[ (et par parité sur R∗ ).
1
Sur [1, +∞[ , on a |fn (x)| d’où la convergence normale sur [1, +∞[. Puisque fn (x) −−−−−→ 0, on a
ch n x→+∞
lim fn (x) = lim fn (x) = 0.
x→+∞ x→+∞
n 1 n 1

—94/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
2. Equivalent en +∞.et en 0 : Idée de base, comparaison, série-intégrale. On pose donc pour x > 0 fixé, ϕ (t) =
ch (tx)
qui est décroissante pour t ∈ [0, +∞[. On a alors
n+1 n
1
ϕ (t) dt ϕ (n) = ϕ (t) dt
n ch (nx) n−1
+∞
Puisque ϕ (n) converge, ϕ (t) dt converge et
n 1 0

+∞ +∞
ϕ (t) dt ϕ (n) ϕ (t) dt
1 n 1 0

Mais
+∞ +∞ +∞ +∞
1 2du 2 du
ϕ (t) dt = dt = =
α α ch (tx) u=etx exα
1 xu x exα u2 + 1
u+
u
2 π
= − arctan (exα )
x 2
Ainsi
2 π π 2 arctan (ex ) 2 π π
− arctan (ex ) = − f (x) − arctan (1) =
x 2 x x x 2 2x
π 2 arctan (ex ) π π − 4 arctan (ex ) π ε (x) π 1 π − 4 arctan (ex )
Mais − = + = + = + o car ε (x) −−−→ 0.
x x 2x 2x 2x x 2x x→0 x 2 x→0
On a donc
π
f (x) ∼
x→0 2x

+∞ +∞ 1 1 x
π 1 π 1 1
Remarque : En fait, on a ϕ (t) dt = ϕ (t) dt − ϕ (t) dt = − dt = − du
1 0 0 2x 0 ch (tx) u=tx 2x x 0 ch (u)
x 0
1 1
et ε (x) = du −−−→ 0 = du (intégrale fonction de sa borne du haut).
0 ch (u) x→0 0 ch (u)
1 1 1
En +∞, l’encadrement ne semble pas convenir.... Mais, f (x) = + + + · · · , chaque terme étant
ch x ch 2x ch 3x
1
négligeable devant l’autre... L’équivalent n’est-il pas et donc 2e−x Il faudrait démontrer que 2e−x f (x) −−−−−→ 1.
ch x x→+∞
Mais
+∞
2e−x 2e−x
g (x) = 2e−x f (x) = +
ch x n=2
ch (nx)
2e−x 1 1
Posons gn (x) = = (n+1)x alors 0 gn (x) sur [a, +∞[ , ce qui prouve la convergence
ch (nx) e + e−(n−1)x e(n+1)a
+∞
normale de gn (x). Puisque lim gn (x) = 0, on a lim gn (x) = 0 et ainsi g (x) −−−−−→ 1. On a donc
x+∞ x→+∞ x→+∞
n 2 n=2

f (x) ∼ 2e−x
x→+∞

Exercice PC 34
+∞
1
Soit f (x) = cosn (x) sin (nx).
n=1
n

1. Donner le domaine de définition de f. Monter que f est de classe C 1 sur ]0, π[ et calculer f ′ (x) sur cet intervalle.
2. En déduire f .

—95/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1 |cos nx|n n n
1. Pour x = 0 + kπ, on a cosn (x) sin (nx) |cos nx| , la série |cos nx| est géométrique de raison
n n
n 1
|cos x| < 1 donc converge. Pour x = 0 + kπ, on a sin (nx) = 0 et ainsi f (x) = 0. On a donc Df = R.
π 1
Si on se place sur Ia = [a, π − a] ⊂ ]0, π[ où 0 < a < , en posant fn (x) = cosn (x) sin (nx), on a
2 n
fn′ (x) = − sin (x) cosn−1 (x) sin (nx) + cosn (x) cos (nx)
= cosn−1 (x) × [− sin (x) sin (nx) + cos (x) cos (nx)]
= cosn−1 (x) cos ((n + 1) x)

On a alors
|fn′ (x)| cosn−1 (a) < 1
La série cosn−1 (a) converge donc f est de classe C 1 sur Ia et par suite sur ]0, π[.
n 1
2. On a alors
+∞

f (x) = cosn−1 (x) cos ((n + 1) x)
n=1

Mais
+∞ +∞ +∞
n e2ix eix
cosn−1 (x) ei(n+1)x = cosn (x) ei(n+2)x = e2ix cos (x) eix = ix
= −ix
n=1 n=0 n=0
1 − cos (x) e e − cos (x)
cos x + i sin x
= = −1 + i cotan x
(cos x − i sin x) − cos (x)

Bref, pour x ∈ ]0, π[ , on a


f” (x) = −1 =⇒ f (x) = C − x où C ∈ R
π
Mais f 2 = 0 d’où
π
f (x) = − x sur ]0, π[ et on prolonge par π périodicité (eh oui ! elle est même impaire)
2

Exercice PC 35
+∞
(−1)n
On pose S (x) =
n=0
n! (x + n)

1. Justifier que S est définie sur ]0, +∞[.


2. Montrer que S est continue sur [a, +∞[ où a > 0. La fonction S est-elle continue sur ]0, +∞[ ?
3. Déterminer lim S (x)
x→+∞
+∞
(−1)k 1 1
4. On admet que = , montrer que xS (x) − S (x + 1) = .
k! e e
k=0
5. En déduire un équivalent de S (x) en x = 0.

Solution :
1 un+1 (x) (x + n)
1. Soit x > 0, on pose un (x) = alors = −−−−−→ 0. Ainsi la série un (x)
n! (x + n) un (x) (n + 1) (x + n + 1) n→+∞
n 0
(−1)n
converge. Puisque = un (x), il y a CVA donc CVS de S (x) sur [0, +∞[.
n! (x + n)

—96/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(−1)n
2. Soit a > 0, pour x a, on a = un (x) un (a) ce qui prouve que la série CVN sur [a, +∞[. Puisque
n! (x + n)
n
(−1)
x −→ est continue sur [a, +∞[, on en déduit que S l’est aussi.
n! (x + n)
x0
On en déduit que pour x0 > 0, avec a = , S est continue sur [a, +∞[ donc en x0 . Ainsi S est continue sur ]0, +∞[.
2
n
(−1)
3. Par CVN sur [1, +∞[ , puisque lim = 0, on a par le théorème de la double limite lim S (x) = 0.
x→+∞ n! (x + n) x→+∞
+∞ +∞
(−1)n (−1)k−1
4. On a S (x + 1) = = . Ainsi
n=0
n! (x + 1 + n) k=n+1 (k − 1)! (x + k)
k=1

+∞ +∞ +∞ +∞
x (−1)n (−1)k−1 x (−1)k (−1)k−1
xS (x) − S (x + 1) = − =1+ −
n=0
n! (x + n) (k − 1)! (x + k) k! (x + k) (k − 1)! (x + k)
k=1 k=1 k=1
+∞ k k−1
x (−1) (−1)
= 1+ −
k! (x + k) (k − 1)! (x + k)
k=1
+∞ k +∞ k +∞ k
(−1) x (−1) (−1) 1
= 1+ +1 =1+ = =
(k − 1)! (x + k) k k! k! e
k=1 k=1 k=0

1
e + S (x + 1)
5. On a donc S (x) = , par continuité de S en 1, on a S (x + 1) −−−−→ S (1). Ainsi
x x→0+

1
e + S (1)
S (x) ∼
x→0 x
+∞ +∞ +∞ +∞
(−1)n (−1)n (−1)k−1 (−1)k−1 1
Or S (1) = = = = − −1 = 1− . On en déduit que
n=0
n! (1 + n) n=0
(n + 1)! k! k! e
k=1 k=0
1
S (x) ∼ .
x→0 x

Exercice PC* 85
Etude d’une série de fonctions. Soit S la fonction définie par

+∞
S (x) = ln 1 + e−nx
n=1

1. Ensemble de définition de S. Continuité.


2. Variations et limite en +∞.
3. Intégrabilité sur [1, +∞[
4. Equivalent de S en x = 0 et intégrabilité sur ]0, 1[.

Solution : On pose fn (x) = ln (1 + e−nx ) pour n 1.


1. On fixe x ∈ R. Si x < 0, alors ln (1 + e−nx ) −−−−−→ +∞ et la série diverge grossièrement. Si x = 0, la série ln 2
n→+∞
n 1
diverge.
Pour x > 0, on a e−nx −−−−−→ 0, d’où fn (x) ∼ e−nx , série géométrique positive de raison e−x ∈ [0, 1[. On a
n→+∞ n→+∞
CVS, d’où DS = ]0, +∞[.
Soit a > 0, pour x a, on a ln (1 + e−nx ) ln (1 + e−a ) ce qui prouve la CVN sur [a, +∞[. Puisque fn est C 0 , on
en déduit que S est C 0 sur [a, +∞[ pour tout a > 0 donc sur ]0, +∞[.

—97/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Pour 0 x y, on a e−nx e−ny , ainsi S (x) S (y). La fonction S est décroissante. On utilise ensuite le théorème
de la double limite. On a fn (x) −−−−−→ 0 et CVN sur [1, +∞[ par exemple, ainsi
x→+∞

lim S (x) = lim fn (x) = 0


x→+∞ x→+∞
n 1

3. Chaque fn est continue et à n fixé, ln (1 + e−nx ) ∼ e−nx , fonction intégrable sur [1, +∞[ . La somme S est
x→+∞
continue sur [1, +∞[ et enfin
+∞ +∞ e−n
1 ln (1 + u)
|fn (x)| dx = ln 1 + e−nx dx = du
1 1 u=e−nx n 0 u
e−n e−n −n
1 ln (1 + u) 1 e
Or ln (1 + u) u si u 0, ainsi du du = e−n . La convergence de e−n assure
n 0 u n 0 n
n 1
+∞
que S (x) dx converge.
1
4. Soit x > 0 fixé, posons ϕx (t) = ln (1 + e−tx ) , cette fonction est décroissante sur ]0, +∞[ , ainsi pour n 1
n+1 n
ϕx (t) dt ϕx (n) = fn (x) ϕx (t) dt
n n−1

En sommant, on obtient
N n+1 N+1 N N n N
ϕx (t) dt = ϕx (t) dt fn (x) = SN (x) ϕx (t) dt = ϕx (t) dt
n=1 n 1 n=1 n=1 n−1 0

Puisque ϕx (t) = ln (1 + e−tx ) ∼ e−tx , la fonction ϕx (t) est intégrable sur [0, +∞[. En passant à la limite sir
t→+∞
N −→ +∞, on obtient
+∞ +∞
ϕx (t) dt S (x) ϕx (t) dt
1 0
Or, le changement de variable u = e−xt dans le deux intégrales qui précède donne
+∞ 1
1 ln (1 + u) C
ln 1 + e−tx dt = du =
0 x 0 u x
+∞ +∞ 1 1
C
ϕx (t) dt = ϕx (t) dt − ϕx (t) dt = − ln 1 + e−tx dt
1 0 0 x 0
1 1
Pour finir, on a 0 ln (1 + e−tx ) dt ln (1 + 1) dt = ln 2 ainsi
0 0

C C
+ O (1) S (x)
x x
ce qui donne
C
S (x) ∼
x→0 x
et prouve la non intégrabilité sur [0, 1].
1
ln (1 + u) π2
Remarque : Avec un DSE de ln (1 + u) , on obtient du = .
0 u 12

Exercice PC 36
Soit f (x) = arctan n2 x − arctan n2 .
n 0

1. Domaine de définition de f .
2. La fonction f est-elle continue sur son domaine de définition.

—98/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
Solution : On sait que si u > 0, alors arctan u + arctan = π2 . On pose un (x) = arctan (nx) − arctan n
u
1. Si x < 0, alors arctan n2 x −−−−−→ − π2 et arctan n2 −−−−−→ − π2 , ainsi un (x) −−−−−→ −π et la série diverge.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
Si x = 0, alors un (0) −−−−−→ − π2 , la série diverge.
n→+∞
π 1 π 1 1 1
Enfin si x > 0, alors un (x) = 2 − arctan − 2 + arctan = arctan − arctan . Puis
n2 x n2 n2 n2 x
u3
arctan u = u − + o u3 ainsi
3 u→0
1
1− 1
un (x) = x + o
n2 n→+∞ n2
1
1−
Si x = 1, alors un (x) ∼ x donc la série converge (attention équivalence de séries à termes de signe constant).
n2
Si x = 1, on a un (1) = 0.
Bref Df = ]0, +∞[.
2. On se place sur [a, b] ⊂ ]0, +∞[ , si x ∈ [a, b] , par croissance de l’artangente, on a un (a) un (x) un (b) . On a
donc
|un (x)| max (|un (b)| , |un (a)|)
d’où la convergence normale. Puisque un (x) est continue sur [a, b] , il en est de même de f .
Remarque : on peut aussi calculer f ′ sous forme d’une série.

Exercice PC 37
e−nx
Soit f (x) = , donner le domaine de définition de f. Etudier sa continuité, sa dérivabilité. Calculer f ′ (x).
n 1
n

Donner lim f (x). Pour finir calculer f (x).


x→+∞

e−nx
Solution : Posons un (x) = . Pour x > 0, et n 1, on a 0 un (x) e−nx . La série e−nx converge
n
n 1
1
(géométrique de raison 0 < e−x < 1). Pour x = 0, un (x) = , la série diverge. Pour x < 0, un (x) −−−−−→ +∞, la série
n n→+∞
diverge grossièrement. Ainsi Df = ]0, +∞[.
Pour la continuité, on se place sur [a, +∞[ ⊂ ]0, +∞[ , on a alors 0 e−nx e−na d’où la convergence normale et la
continuité de f (car celle de un (x) est évidente). Bref f est C sur [a, +∞[ pour a > 0 donc sur ]0, +∞[.
0

Pour la dérivabilité, on a u′n (x) = −e−nx , et sur [a, +∞[ , 0 |u′n (x)| e−na , série qui converge. Ainsi f est C 1 sur
[a, +∞[ pour a > 0 donc est C sur ]0, +∞[ et on a
1

+∞
1 −e−x
f ′ (x) = − e−nx = −e−x −x
=
n=1
1−e 1 − e−x

Enfin puisque un (x) −−−−−→ 0 et que l’on a convergence normale sur [a, +∞[ , par le théorème de la double limite, on a
x→+∞
f (x) −−−−−→ 0.
x→+∞
−e−x
Pour finir, on a dx = − ln (1 − e−x ) d’où f (x) = − ln (1 − e−x ) + C, or f (x) −−−−−→ 0 donc C = 0 et ainsi
1 − e−x x→+∞

f (x) = − ln 1 − e−x

—99/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 86

e− nx
On pose f (x) = √ .
n 0
n+1

1. Déterminer l’ensemble de définition de f, montrer qu’elle est C 1 sur cet ensemble.


2. Limite de f en +∞ et en 0+ .

Solution :
1. A x fixé, on a une série à termes

positifs. Si x < 0, ce n’est pas défini. Si x = 0, elle diverge par Riemanne.
− nx
e
Enfin si x > 0, on a n2 √ −−−−−→ 0 donc la série converge. Ainsi Df = ]0, +∞[. Puis si a > 0, on a
√ √ n + 1 n→+∞
e− nx e− na
0 √ √ , ainsi f est C 0 sur [a, +∞[ , donc par extension sur ]0, +∞[ .
n+1 n+1 √ √ √
e− nx −ne− nx ne− na
Puis si on pose fn (x) = √ , on a fn (x) = √ √

d’où sur [a, +∞[, |fn (x)|

√ √ ∼

n+1 2 nx n + 1 2 na n + 1 n→+∞
ne− na
qui converge (série géométrique). Ainsi f est bien C 1 .
2a
2. EN +∞, puisque fn (x) −−−−−→ 0 et qu’il y a CV N sur [1, +∞[ , on a lim f (x) = lim fn (x) = 0.
x→+∞
n 0
En 0+ , c’est plus subtil. On a √
N N √
e− (n+1)x e− nx
√ √ f (x)
n=0
n+1 n=0
n+1

N
e− tx
Posons alors g (t) = √ , on a g (n + 1) f (x). Mais g est décroissante (produit de fonctions positives et
t n=0
décroissantes) sur ]0, +∞[ donc
N N
g (t) dt g (n + 1)
1 n=0
Or √ 1 √ 2N √
N N − tx
e 2e− tx
2 2e− Nx
g (t) dt = √ dt = − √ =√ − √
0 0 t x x x
0
Ainsi, ∀N 1, on a √
2 2e− Nx
√ − √ f (x)
x x
En passant à la limite sur N, il vient
2
√ f (x) =⇒ f (x) −−−−→ +∞
x + x→0

N √ √ √
N − tx N − (t+1)x
2 e− nx e e
rem : On peut chercher l’équivalent car √ √ 1+ √ dt 1+ √ dt 1+
x n=0
n + 1 0 t+1 0 t+1

N − (t+1)x
e
√ dt. Or
0 t+1
√ 1 √ 2N
N − (t+1)x
e 2e− (t+1)x 2
1+ √ dt = 1 + − √ 1+ √
0 t+1 x x
0
Ainsi
2
f (x) ∼ √
x→+∞ x

—100/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

8 Séies entières
Exercice PC* 87
(Centrale PC) Déterminer le rayon de convergence de f (x) = ln (n) xn . Déterminer le rayon de convergence de
n 1

1 1 1
g (x) = 1+ 2 + 3 +···+ n xn , calculer la somme à l’aide d’un produit de Cauchy. Donner un équivalent de f en
n 1
1 1
1 (on utilisera

ln (k + 1) − ln k si k 1).
k+1 k

ln (n + 1) ln n
Solution : On peut utiliser d’Alembert puisque ∼ = 1. Ou bien dire que si on pose an = ln (n) , si
ln n n→+∞ ln n
0<r 1 alors an r −−−−−→ 0 par les croissances comparées, alors que si r > 1 on a an rn −−−−−→ +∞, ainsi Rf = 1.
n
n→+∞ n→+∞
n
1
Pour g, posons Hn = , alors 1 Hn n, on en déduit que si 0 r < 1 on a 0 Hn rn nrn −−−−−→ 0 et si r > 1,
k n→+∞
k=1
Hn rn > rn −−−−−→ +∞, ainsi Rg = 1.
n→+∞
On sait également que
+∞ +∞
1
= xn = an xn où an = 1 pour n ∈ N
1−x n=0 n=0
+∞ n +∞
x 1
et − ln (1 − x) = = bn xn où b0 = 0 et bn = si n 1
n=1
n n=0
n

Le produit de Cauchy de ces deux séries est égal à


+∞ n n
ln (1 − x)
− = cn xn où cn = an−k bk = bk = Hn
1−x n=0 k=0 k=1
ln (1 − x)
soit g (x) = − sur ]−1, 1[
1−x
Avec
1 1
ln (k + 1) − ln k si k 1
k+1 k
En sommant de 1 à n − 1, on obtient
1
Hn − 1 ln n Hn −
n
d’où pour x ∈ [0, 1[
+∞ +∞ +∞
1 1 xn
(Hn − 1) xn = g (x) − f (x) Hn − xn = g (x) − = g (x) + ln (1 − x)
n=1
1−x n=1
n n=1
n

soit
−1 − ln (1 − x) ln (1 − x) 1 ln (1 − x) −x
=− − f (x) − + ln (1 − x) = ln (1 − x)
1−x 1−x 1−x 1−x 1−x
On en déduit que
ln (1 − x)
f (x) ∼ − −
x→1 1−x

—101/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 88
xn
On considère la série entière . Déterminer son rayon de convergence. On note L2 (x) sa somme (L2 est le
n2
n 1

dilogarithme). Reconnaître sa dérivée.


1 π2
En admettant que 2
= , Déterminer pour 0 < x < 1 , L2 (x) + L2 (1 − x) à l’aide des fonctions usuelles. En
n 6
n 1
déduire l’égalité due à Euler

1 1 1
= π 2 − ln2 (2)
2k k 2 12 2
k=1

xn 1 xn rn
Solution : Si |x| 1, alors . La série CVN sur [−1, +1] d’où R 1. Pour r > 1, on a −−−−−→ +∞
n2 n2 n 1 n
2 n2 n→+∞
donc R 1. Le rayon de convergence vaut donc 1. De plus par la convergence normale,on a

L2 est continue sur [−1, 1]

xn−1 ln (1 − x)
Par dérivation on a pour x ∈ ]−1, 1[, L′2 (x) = ainsi si x = 0, L2 (x) = − et L2 (0) = 1.
n x
n 1
Soit alors g (x) = L2 (x) + L2 (1 − x) qui est bien définie et continue sur [0, 1] , dérivable sur ]0, 1[avec

ln (1 − x) ln (x)
g ′ (x) = L′2 (x) − L′2 (1 − x) = − + = (− ln (x) ln (1 − x))′
x 1−x
On en déduit que
∃C ∈ R, ∀x ∈ [0, 1] , g (x) = C − ln (x) ln (1 − x)
π2
Par continuité de g en x = 0, on a g (x) −−−→ g (0) = L2 (0) + L2 (1) = . Puisque ln (x) ln (1 − x) ∼ −x ln x −−−→ 0,
x→0 6 x→0 x→0
π2
on en déduit que C = d’où
6
π2
g (x) = − ln (x) ln (1 − x)
6

Enfin, avec x = 1, il vient



1 π2 1 2
= − ln (2)
2k k2 12 2
k=1

Exercice PC* 89

Hk 1
Développer en séries entières f (x) = ln2 (1 + x) . En déduire la valeur de k
où Hk = 1 + 12 + · · · + sachant que
k2 k
k=1


π2
1
2k k2
= 12 − 1
2 ln2 (2).
k=1

∞ ∞
(−1)k+1 k (−1)k+1
Solution : Sur ]−1, 1[ , ln (1 + x) = x = ak xk où ak = si k 1 et a0 = 0. Le produit de
k k
k=1 k=0

Cauchy de ln (1 + x) par lui même donne alors ln2 (1 + x) = cn xn où
n=0

n n−1 n−1
(−1)k+1 (−1)n−k+1 1
cn = ak an−k = = (−1)n si n 2
k n−k k (n − k)
k=0 k=1 k=1

—102/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 1
1
Puisque = n + n
, on a
k (n − k) k (n − k)
n n−1 n
(−1) 1 1 2 (−1) Hn−1
cn = + =
n k n−k n
k=1

Ainsi ∞
(−1)n Hn−1 n
ln2 (1 + x) = 2 x si x ∈ ]−1, 1[
n=2
n
1
Pour x = − , on obtient alors
2
1

Hk−1
∞ Hk − 1
ln2 (2) = 2 =2 k car H = H
k k−1 +
k2k k2k k
k=2 k=2
∞ ∞ ∞ ∞
Hk 1 Hk 1 H1 1 1
= 2 −2 =2 −2 car = 2 =
k2k k 2k
2 k2k k2 2k 2 1 ×2 2
k=2 k=2 k=1 k=1
∞ 2 ∞
Hk π 1 Hk π2
= 2 −2 − ln2 (2) = 2 − + ln2 (2)
k2k 12 2 k2k 6
k=1 k=1

d’où ∞
Hk π2
=
k=1
k2k 12

Exercice PC* 90
+∞ +∞
(CCP) Déterminer le rayon de convergence de (3n + 1)2 xn , résoudre alors (3n + 1)2 xn = 0 où x ∈ R.
n=0 n=0


 0 si r < 1 =⇒ R 1
Solution : Soit r 0, on a (3n + 1)2 rn −−−−−→ donc R = 1. Pour x = 1 ou x = −1, on a
n→+∞ 
+∞ si r > 1 =⇒ R 1
clairement divergence de la série.
Reste à calculer la somme de la série.
+∞ +∞
1
Première méthode : On a S (x) = 9n2 + 6n + 1 xn . On sait que pour x ∈ ]−1, 1[, xn = d’où en dérivant
n=0 n=0
1−x
+∞ +∞
1
(on peut !) nxn−1 = nxn−1 = . Ainsi
n=1 n=0 (1 − x)2
+∞ +∞
x
x nxn−1 = nxn =
n=0 n=0 (1 − x)2
+∞ +∞
x+1
En redérivant, on obtient n2 xn−1 = n2 xn−1 = d’où
n=1 n=0 (1 − x)3
+∞
x (x + 1)
n2 xn−1 =
n=0 (1 − x)3
On a donc, pour x ∈ ]−1, 1[
+∞
x (x + 1) x 1 4x2 + 13x + 1
S (x) = (3n + 1)2 xn = 9 3 +6 2 + =−
n=0 (1 − x) (1 − x) (1 − x) (x − 1)3

—103/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

:
+∞ +∞
1 x
Seconde méthode : On a x3n = 3
=⇒ x3n+1 = pour x ∈ ]−1, 1[ . On sait que l’on peut alors dériver
n=0
1−x n=0
1 − x3
terme à terme la série entière d’où
+∞
d x 1 3x3 2x3 + 1 2 3
(3n + 1) x3n = = + = 2 = x3 − 1 +
n=0
dx 1 − x3 1 − x3 (1 − x3 )2 3
(1 − x ) 3
(x − 1)
2

ainsi
+∞
2x 3x
(3n + 1) x3n+1 = + pour x ∈ ]−1, 1[
n=0
x3 − 1 (x3 − 1)2
On peut de nouveau dériver termer à terme
+∞
d x d 3x
f (x) = (3n + 1) x3n = −2 + 2
n=0
dx 1 − x3 dx (x3 − 1)
2x3 + 1 3 18x3
= −2 + −
(1 − x3 )2 (x3 − 1)2 (x3 − 1)3
4x6 + 13x3 + 1
= −
(x3 − 1)3
+∞ √
√ 4x2 + 13x + 1 13 17
Puisque x → x est une bijection , on a f ( 3 x) =
3
(3n + 1) x = − n
3 = 0 ⇐⇒ x = − ± 3 .Puisque
n=0 (x − 1) 8 8
+∞ √
√ 2 n 4x2 + 13x + 1 13 17
x → x est une bijection , on a f ( x) =
3 3
(3n + 1) x = − 3 = 0 ⇐⇒ x = − ± 3 .
n=0 (x − 1) 8 8
13
Mais attention, il faut vérifier si ces deux valeurs sont inférieures, en valeur absolue, à 1. Or leur somme vaut − < 3 et
√ 4
1 13 17
leur produit vaut − , ainsi une seule est plus petite, en valeur absolue que 1 (et c’est − + 3 ≃ −7. 883 5 × 10−2 ).
4 8 8
Autre méthode de calcul de f (sans doute plus simple !) : On a
+∞ +∞
f (x) = (3n + 1)2 x3n = 9n2 + 6n + 1 xn
n=0 n=0
+∞
= 9 n2 − n + 15n + 1 xn
n=0
+∞ +∞ +∞
= 9 n (n − 1) xn + 15 nxn + xn
n=0 n=0 n=0

sur ]−1, 1[ (on peut décomposer en trois sommes, car chaque série entière converge sur ]−1, 1[). Mais
+∞ +∞
d2 1 2x2
n (n − 1) xn = x2 n (n − 1) xn−2 = x2 =
n=0 n=2
dx2 1−x (1 − x)3
+∞ +∞
d 1 x
nxn = x nxn = x =
n=0 n=1
dx 1−x (1 − x)2
Ainsi
18x2 15x 1
f (x) = + +
(1 − x)3 (1 − x)2 (1 − x)
4x2 + 13x + 1
= −
(x − 1)3

—104/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 91
(n + 1) n
(Centrale) Rayon de convergence et somme de f (x) = x . (Indication, utiliser x2 F (x) où F est la
(n + 3) n!
n 0

primitive de f qui s’annule en 0).

(n + 1) rn
Solution : Soit an = et r > 0, alors an rn ∼ −−−−−→ 0, le rayon de convergence est donc infini. Soit
(n + 3) n! n→+∞ n! n→+∞
x x
(n + 1) n (n + 1) xn+1
F (x) = f (t) dt = t dt =
0 0 n 0 (n + 3) n! (n + 3) n! n + 1
n 0
n+1
x
=
(n + 3) n!
n 0

xn+3
F est la primitive de f qui s’annule en x = 0. Alors x2 F (x) = a un rayon de convergence infini et
(n + 3) n!
n 0
n+2
′ (n + 3) x xn+2 xn
x2 F (x) = = = x2 = x2 ex
(n + 3) n! n! n!
n 0 n 0 n 0

d’où x2 F (x) est la primitive de x2 ex qui s’annule en x = 0. Or


x
t2 et dt = x2 ex − 2xex + 2ex − 2
0

d’où
x2 ex − 2xex + 2ex − 2
F (x) =
x2

x e − 2xex + 2ex − 2
2 x
x3 ex − 2x2 ex + 4xex − 4ex + 4
f (x) = =
x2 x3

Exercice PC* 92
Soit k ∈ N, et fk (x) = nk xn . Déterminer le rayon de convergence de fk , montrer que fk est C ∞ sur ]−1, +1[. Montrer
n 1

Pk (x)
qu’il existe un polynôme Pk unitaire de degré k tel que fk (x) = sur ]−1, +1[. En déduire un équivalent de
(1 − x)k+1
fk en 1− .

Solution : Pour r 0, on a nk rn −−−−−→ 0 si r < 1 et −−−−−→ +∞ si r > 1, le rayon de convergence est 1 et la


n→+∞ n→+∞
fonction est donc C ∞ sur son disque ouvert. Par récurrence, on a fk′ (x) = nk+1 xn−1 =⇒ x fk′ (x) = fk+1 (x) d’où
n 1

Pk+1 (x) = x − x2 Pk′ (x) + (k + 1) xPk (x)


Si Pk (x) = xk + Rk (x) , on a alors
Pk+1 (x) = −kxk+1 + (k + 1) xk+1 + · · · = xk+1 + Rk+1 (x)
1
D’où la récurrence car f0 (x) = =⇒ P1 (x) = 1.. De plus Pk+1 (1) = (k + 1) Pk (1) =⇒ Pk (1) = k!. On a alors
1−x
k!
fk (x) ∼ −
x→1 (1 − x)k

—105/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 93
n
(−1) xn
(CCP) Soit f (x) = 3 , donner le rayon de convergence. Préciser la convergence au bord pour x réel.
1 + 3n
n 0

1
Montrer que f est solution de (E) : xy′ + 13 y = sur ]−1, 1[.
x
1+x
dt
Soit g (x) = 2 , justifier que g est définie sur R+ , dérivable sur R∗+ . Exprimer f à l’aide de g pour x ∈ [0, 1[.
0 t (1 + t)
3

n n
(−1) rn (−1) rn rn
Solution : Puisque pour 0 r < 1, on a
−−−−−→ 0 et pour r > 1, ∼ −−−−−→ +∞ on a R = 1.
1 + 3n n→+∞ 1 + 3n 3n n→+∞
En x = 1, le CSSA s’applique, en x = −1, il y a DV par comparaison avec Riemann d’une série positive. On peut dériver
sur l’intervalle ouvert, on obtient
(−1)n nxn
xf ′ (x) = 3
1 + 3n
n 0

et ensuite simple vérification.


1
1 1 dt
Pour g, la fonction ϕ (t) = est positive sur ]0, 1[ et ϕ (t) ∼ 2 intégrable sur ]0, 1[ , ainsi g (1) =
2 2
t (1 + t) 3 t→0 t3 0 t (1 + t)
3

existe. On écrit ensuite que


1 x
dt dt
g (x) = 2 + 2
0 t 3 (1 + t) 1 t 3 (1 + t)

La seconde intégrale étant l’intégrale fonction de sa borne du haut d’une fonction continue sur ]0, +∞[ donc est C 0 et
dérivable sur ]0, +∞[. En fait g est C 0 sur R+ .
Puis on a, pour x < 1
x +∞ x +∞
1 n n 2
g (x) = 2 × (−1) t dt = (−1)n tn− 3 dt
0 t 3
n=0 0 n=0

x 1 +∞ 1
n− 23 xn+ 3 xn+ 3
Puisque t dt = et que pour x ∈ [0, 1[ , converge (car vaut S (−x)), on a
0 n + 13 n=0
n + 13

+∞ x
2 1
g (x) = (−1)n tn− 3 dt = x 3 S (x)
n=0 0

Exercice PC* 94
Soit (pn )n∈N une suite strictement croissante d’entiers. On définit f (x) = xpn . Déterminer le rayon de convergence
n 0

pn
de f. Montrer que (1 − x) f (x) −−−−→ 0 si et seulement si −−−−−→ +∞.
− x→1 n n→+∞

Solution : La suite étant strictement croissante, on a pn n, ainsi |x|pn |x|n −−−−−→ 0 si |x| < 1. On en déduit que
n→+∞
R 1. Or pour x = 1, la série diverge, donc R = 1.
Montrons l’équivalence. :
pn
⇐= : Par définition, ∀N ∈ N∗ , ∃n0 ∈ N, n n0 =⇒ N , on en déduit que, pour x ∈ [0, 1[
n
n0 +∞ n0 +∞ +∞
1
0 f (x) = xpn + xpn 1+ xnN n0 + xnN = n0 +
n=0 n=n0 +1 n=0 n=n0 +1 n=0
1 − xN

d’où
1−x 1 1
0 (1 − x) f (x) (1 − x) n0 + = (1 − x) n0 + −−−−→
1 − xN 1 + x + · · · + xN−1 x→1− N

—106/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 ε 1 1
Soit ε > 0, il existe N ∈ N tel que . Puisque (1 − x) n0 + −−−−→ , ∃η > 0 tel que
N 2 1 + x + · · · + xN−1 x→1− N
1 1 ε
x ∈ ]1 − η, 1[ =⇒ (1 − x) n0 + + ε
1 + x + · · · + xN−1 N 2
Ainsi
∀ε > 0, ∃η > 0, x ∈ ]1 − η, 1[ =⇒ 0 f (x) ε
1
=⇒ : Posons x = 1 − , alors
n
n pk n pn pn
1 1 1 1
f 1− 1− 1− = (n + 1) 1 −
n n n n
k=0 k=0

Il vient alors pn pn
1 1 (n + 1) 1 1 1
(1 − x) f (x) = f 1− 1− = 1+ 1− −−−−−→ 0
n n n n n n n→+∞

ce qui donne
pn
1
1− −−−−−→ 0
n n→+∞

En prenant le logarithme,
1 pn
pn ln 1 − ∼− −−−−−→ −∞
n n n→+∞
d’où le résultat.

Exercice PC* 95
+∞
1
(Centrale). Soit f définie par f (x) = sin √ xn .
n=1
n

1. Déterminer le rayon de convergence R de la série entière définissant f.


2. Faire l’étude en x = −R et en x = R.
3. Déterminer la limite de f (x) en 1− .
4. Montrer que lorsque x tend vers 1− , (1 − x) f (x) a une limite finie que l’on déterminera.

Solution :
1 a n+1
1. Posons an = sin √ , alors n+1 ∼ −−−−−→ 1, le rayon de convergence vaut 1.
n an n n→+∞
1
2. En −1, la série est alternée et par décroissance de n −→ sin √ , on a convergence par le CSSA. En 1, la série
n
1
est positive et an ∼ 1 , série divergente par Riemann.
n2
3. Pour x ∈ [0, 1[, on a
N N
1 1
f (x) sin √ xn = PN (x) −−−−→ sin √ = SN
n=1
n x→1 −
n=1
n
Puisque SN est la somme partielle d’une série divergente, on sait que

∀A ∈ R, ∃N ∈ N, n N =⇒ SN A

Soit A ∈ R, on choisit donc N tel que SN A, puis on sait qu’il existe η > 0 tel que pour x ∈ ]1 − η, 1[ , on a
A
f (x) PN (x) . Ce qui prouve que
2
f (x) −−−−→ +∞
x→1

—107/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4. On a
+∞ +∞ +∞ +∞
(1 − x) f (x) = an xn − an xn+1 = an xn − an−1 xn
n=1 n=1 n=1 n=2
+∞
= a1 + (an − an−1 ) xn
n=2
Mais
1 1 1 1 1
un = an − an−1 = sin √ − sin √ = √ −√ + O √
n n−1 n n−1 n→+∞ n n
 
− 12
1   1 1 1 1 1
= √  1− + O √ =√ 1− 1− + O √
n 1  n→+∞ n n n n n→+∞ n n
1−
n
1 1 1
= − √ + O √ = O √
2n n n→+∞ n n n→+∞ n n

+∞
la série un xn est donc convergente sur ]−1, 1] donc continue en x = 1. On a donc
n=2
+∞
(1 − x) f (x) −−−−→ a1 + (an − an−1 ) = 0
− x→1
n=2

Exercice PC* 96

1. Soit (an )n une suite de complexes, on suppose que an xn a pour rayon de convergence R. Déterminer le rayon
n 1
n
1
de convergence de ln (n) an xn et de × an xn .
k
n 1 n 1 k=1
n
1
2. Donner un équivalent simple de f (x) = ln (n) xn quand x tend vers 1− (Rappel = ln n + γ + o (1))
n 1
k n→+∞
k=1

Solution :
1. On a
|an | |an ln (n)| |nan |
Donc si R, R1 et R2 sont les rayons de convergence des séries an xn , ln (n) an xn et nan xn , alors
n 1 n 1 n 1

R2 R1 R
n n
1 1
mais on sait que R2 = R (série dérivée) d’où l’égalité. Puis ∼ ln n d’où an ∼ ln (n) an , bref tout ce
k k
k=1 k=1
beua monde a même rayon de convergence.
n
1
2. On sait que le rayon de convergence de f (x) = n
ln (n) x est 1, celui de xn également. De plus
k
n 1 n 1 k=1
n
1
ln (n) − est bornée car a une limite donc pour x ∈ ]0, 1[
k
k=1

n n
1 1 n M
ln (n) xn − xn ln (n) − x M xn =
k k 1−x
n 1 n 1 k=1 n 1 k=1 n 1

—108/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais par un produit de Cauchy, on a


n
1 − ln (1 − x)
xn =
k 1−x
n 1 k=1

Ainsi
− ln (1 − x) M
f (x) −
1−x 1−x
On en déduit que
ln (1 − x)
f (x) ∼ −
x→1 x−1

Exercice PC* 97
Rayon de convergence de f (x) = ln (n) xn et équivalent simple en x = 1− .
n 1

ln (n + 1) ln n ln (n + 1)
Solution : On a ∼ = 1 donc |x| −−−−−→ |x| et le rayon de convergence est 1. On considère
ln n n→+∞ ln n ln n n→+∞
alors, pour x ∈ [0, 1[

(1 − x) f (x) = ln (n) xn − ln (n) xn+1 = ln (n) xn − ln (n − 1) xn


n 1 n 1 n 1 n 2
n
= (ln (n) − ln (n − 1)) xn = ln xn
n−1
n 2 n 2

+∞
n n−1+1 1 1 xn x
Puisque ln = ln = ln 1 + ∼ , on pose g (x) = = x =
n−1 n−1 n−1 n→+∞ n−1 n−1 n=1
n
n 2
−x ln (1 − x). On a alors

n 1
h (x) = (1 − x) f (x) − g (x) = ln − xn = un xn
n−1 n−1
n 2 n 2
=un

1 1 1
Un DL simple donne un = ln 1 + − ∼ − 2. Ainsi, la série entière un xn converge en x = 1.
n−1 n−1 n→+∞ 2 (n − 1) n 2
En particulier
h (x) = un xn −−−−→ un = U
x→1

n 2 n 2

On a donc
g (x) U 1
(1 − x) f (x) − g (x) = U + o (1) =⇒ f (x) = + + o
x→1− 1 − x 1 − x x→1− 1−x
soit
x ln (1 − x) U 1
f (x) = − + + o
1−x 1 − x x→1− 1−x

N
1 1 1 1
U = ln 1 + − = lim ln 1 + −
n−1 n − 1 N→+∞ n=2 n−1 n−1
n 2
N N N
1 1
= lim ln (n − 1) − ln (n) − = lim ln (N) − =γ
N→+∞
n=2 n=2
n − 1 N→+∞
n=2
n − 1

—109/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

x ln (1 − x) (x − 1 + 1) ln (1 − x)
(Résultat connu sur la constante d’Euler !). On a donc montré, en utilisant = =
x−1 x−1
ln (1 − x) ln (1 − x) 1
ln (1 − x) + = + o− car (1 − x) ln (1 − x) −−−−→ 0
x−1 x−1 x→1 1−x x→1

ln (1 − x) γ 1
ln (n) xn = + + o
x−1 1 − x x→1− 1−x
n 1

Exercice PC 38
On considère la suite (an )n∈N définie par a0 = a1 = 1 et, pour tout n 1, par

2
an+1 = an + an−1 .
n+1
1. Montrer que pour tout n 1 on a l’inégalité : 1 an n2 .
2. En déduire le rayon de convergence de la série entière an xn .
3. Montrer que la somme de cette série est solution d’une équation différentielle linéaire d’ordre 1 sans second membre.

Solution :
1. Par récurrence double, c’est vrai aux rangs n = 0 et n = 1. Puis si
1 an−1 (n − 1)2 et 1 an n2
alors
2 2 (n − 1)2
1 1+ an + an−1 n2 +
n+1 n+1 n+1
Il suffit donc de vérifier que
(n − 1)2 (n − 1)2
n2 + (n + 1)2 ⇐⇒ (n + 1)2 − n2
n+1 n+1
(n − 1)2 n (n + 5)
⇐⇒ 2n + 1 ⇐⇒ 0
n+1 n+1
On a donc
an |x|n n2 |x|n −−−−−→ 0 si |x| < 1 =⇒ R 1
n→+∞

an 1 =⇒ an diverge d’où R 1

Ainsi
R=1
2. Pour |x| < 1, en multipliant la relation par x , on obtient
n

(n + 1) an+1 xn = (n + 1) an xn + 2an−1 xn
ce qui en sommant de n = 1 à +∞ (licite car il y a convergence)
+∞ +∞ +∞
(n + 1) an+1 xn = (n + 1) an xn + 2 an−1 xn
n=1 n=1 n=1
+∞ +∞ +∞ +∞
nan xn−1 = nan xn + an xn + 2 an xn+1
n=2 n=1 n=1 n=0
+∞ +∞ +∞ +∞
nan xn−1 = x nan xn−1 + an xn + 2x an xn
n=2 n=1 n=1 n=0

y (x) − a1 = xy ′ (x) + (y (x) − a0 ) + 2xy (x)

—110/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soit
(1 − x) y′ (x) − (2x + 1) y (x) = 0
y (0) = 1
On peut la résoudre pour avoir
e−2x
S (x) =
(1 − x)3

Exercice PC* 98
Soient θ ∈ ]0, π[ et a = sin (θ) eiθ ∈ C. On considère la fonction f de R dans R définie par

f (x) = arctan (x − cotan (θ))


1
où cotan désigne la fonction cotangente (cotan (x) = ).
tan x
a
1. Calculer la partie imaginaire de Z = et l’exprimer à l’aide de cotan (θ).
1 − ax
2. Calculer f ′ (x) et en déduire un développement en série entière de f (x) .
Préciser le rayon de convergence de cette série.

Solution :
1. On a
1 1 1
Z = = −iθ =
1 e cotan θ − x − i
−x −x
a sin θ
cotan θ − x + i
=
(cotan θ − x)2 + 1

d’où
1
Im Z =
(x − cotan θ)2 + 1

2. La fonction f est dérivable et l’on a


1
f ′ (x) = = Im (Z)
(x − cotan θ)2 + 1

1
Or pour |x| < , on a
|a|
+∞ +∞
a
Z= = an+1 xn = sinn+1 θei(n+1)θ xn
1 − ax n=0 n=0
d’où
+∞
f ′ (x) = sinn+1 θ sin ((n + 1) θ) xn
n=0
+∞
sinn+1 θ sin ((n + 1) θ) n+1
f (x) = f (0) + x
n=0
n+1

soit
+∞
sinn θ sin (nθ) n
f (x) = arctan (− cotan θ) + x
n=1
n

—111/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais
π π π ) π π0
arctan (− cotan θ) = arctan tan θ − =θ− car θ − ∈ − ,
2 2 2 2 2
d’où
+∞
π sinn θ sin (nθ) n
f (x) = θ − + x
2 n=1 n
+∞
a 1 1
De plus, = an+1 xn si et seulement si |x| < , soit |x| < , le rayon de convergence est donc
1 − ax n=0 |a| sin θ

1
R=
sin θ

Exercice PC* 99
(Banque CCP-M)

+∞
xn
1. Déterminer le rayon de convergence de la sarie entière .
n=0
(2n)!
+∞
xn
On pose alors S (x) = .
n=0
(2n)!
2. Préciser le développement en série entière de ch (x) et son rayon de convergence.
3.
(a) Déterminer S (x) lorsque x > 0.
√ √
(b) Soit f définie par f (0) = 1, f (x) = ch ( x) si x > 0 et f (x) = cos −x si x < 0. Montrer que f est C ∞
sur R.

Solution :
xn un+1 xn+1
1. Par d’Alembert, on pose un = alors = −−−−−→ 0 d’où R = +∞
(2n)! un (2n + 2) (2n + 1) n→+∞
+∞
x2n
2. Le DSE est ch (x) = et son rayon de CV est +∞.
n=0
(2n)!
3.
+∞ √ 2n
( x) √
(a) On en déduit que si x > 0, on a S (x) = = ch ( x) .
n=0
(2n)!
+∞ +∞
(−1)n x2n √ 2 √ (−1)n (−x)n
(b) Puisque cos x = , si x < 0, on a −x = −x, ainsi cos −x = = S (x). On
n=0
(2n)! n=0
(2n)!
en déduit que S (x) = f (x) (encore vrai en x = 0). Par théorème, f est C ∞ sur son intevalle de convergence
donc sur R.

Exercice PC 39
+∞
xn
Rayon de convergence et calcul de S (x) = .
n=2
n (n − 1)

—112/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

|x|n |x|n
Solution : Si |x| < 1 alors −−−−−→ 0 donc est bornée. Ainsi R 1. Si |x| > 1, on −−−−−→ +∞
n (n − 1) n→+∞ n (n − 1) n→+∞
donc R 1 ainsi R = 1.
+∞ +∞
xn−1 xn
Si x ∈ ]−1, 1[ = I, on peut dériver pour avoir S ′ (x) = = = − ln (1 − x). Ainsi puisque S (0) = 0, on a
n=2
n − 1 n=1 n
x
S (x) = − ln (1 − t) dt = (1 − x) ln(1 − x) + x (IPP)
0

Exercice PC* 100


CCP MP

n3
dt
1. On pose un = . Donner un équivalent de un .
n2 1 + t2
2. Rayon de convergence de un xn .
n 0
3. On note f (x) la somme de la série, calculer lim f (x).
− x→1

Solution :
1. On a un = arctan n3 − arctan n2 . Puisque n3 et n2 sont positifs, on a

π 1 π 1 1 1 1
un = − arctan − + arctan = + o ∼
2 n3 2 n2 n2 n→+∞ n2 n→+∞ n2

un+1 n2
2. On a donc ∼ −−−−−→ 1 et le rayon de convergence vaut donc 1. Si on ne veut pas utiliser D’Alembert,
un (n + 1)2 n→+∞
|x|n
on a |un xn | ∼ −−−−−→ 0 si |x| 1 donc R 1 et |un xn | −−−−−→ +∞ si |x| > 1 donc R 1.
x→+∞ n2 n→+∞ n→+∞
1
3. Puisque un ∼ 2 , la série un converge et par le théoreme de convergence radiale, on a
n
n 0

lim f (x) = f (1) = un


x→1−
n 0

Exercice PC 40
n
Soit f (x) = n(−1) xn .
n 1

1. Rayon de convergence de la série.


2. Etude au bord.
3. Calcul de f (x) .

n 1
Solution : On a n(−1) = n si n pair, sinon est égal à .
n
1 n xn
1. On a ∀n 1, n(−1) n. Puisque les séries et nxn ont un rayon de convergence égal à 1, il en est
n n
n 1 n 1
de même de f .

—113/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

n n
2. Pour |x| = 1, soit un = n(−1) xn = n(−1) , alors u2n −−−−−→ +∞ donc il y a diverge au bord.
n→+∞

x2n+1
3. On coupe en deux. Soit g (x) = 2nx2n et h (x) = , ces deux séries ont pour rayon de convergence 1
2n + 1
n 1 n 0
et f = g + h. On a

d d d 1 x2
g (x) = x × x2n = x × x2 = x x2 =2
dx
n 1
dx
n 1
dx 1 − x2 (x2 − 1)2
x
d 1 dt
h (0) = 0 et h (x) = x2n = =⇒ h (x) = = 1 + arg th x
dx n 0
1 − x2 0 1 − t2

4. Conclusion
2x2
f (x) = arg th x +
(x2 − 1)2
En particulier
1 1 8 1 8
f = arg th + = ln (3) +
2 2 9 2 9

—114/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

9 Matrix
Exercice PC 41
   
1 0 0 0 1 2 0 2
 0 1 0 0   0 1 0 0 
Montrer que A = 
 0
 et M=  sont semblables.
0 −1 1   0 −1 −1 −1 
0 0 0 −1 0 −2 0 −1

Exercice PC 42
 
1 5 0
Soit A =  3 4 11  déterminer ker A, Im A. A-t-on ker A ⊕ Im A = R3 ?
−1 0 −5

Solution : On a rg A 2 (évident) donc ker A est de dimension au plus 1. On exploite le 0 de la seconde colonne en
examinant      
1 0 5
5C1 − C3 = 5  3  −  11  = · · · =  4  = C2
−1 −5 0
     
5 1 5 5 1 5
Ce qui donne ker A =  −1  et Im A = Vect  3  ,  4 . Un calcul simple donne −1 3 4 = 36 = 0
−1 −1 0 −1 −1 0
d’où ker A ⊕ Im A = R3 .

Exercice PC 43
 
1 3 −1
Soit A =  3 1 2  déterminer ker A, Im A. A-t-on ker A ⊕ Im A = R3 ?
−5 −7 0

Solution : Même méthode, on a


     
1 3 −8
7C1 − 5C2 = 7  3  − 5  1  =  16  = 8C3
−5 −7 0
     
7 3 −1
Ce qui donne ker A =  −5 , Im A = Vect  1  ,  2  puis avec un déterminant on a ker A ⊕ Im A = R3 .
−8 −7 0

Exercice PC 44
 
−1 −1 −1
Soit A =  1 0 2 , calculer A2 et A3 , en déduire An .
2 3 1

   
−2 −2 −2 −4 −4 −4
Solution : On a A2 =  3 5 1  et A3 =  4 0 8  = 4A. On a donc A3 = 4A =⇒ A4 = 4A2 =⇒
3 1 5 8 12 4
A5 = 16A. Par récurrence on prouve que

A2p+1 = 4p A
A2p+2 = 4p A2

—115/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 45
M2 (R) −→ M2 (R) 1 3
Soit f : où A = .
M −→ AM 2 6

1. Déterminer ker f et Im f.
2. On se place dans le cas où A ∈ M2 (R) est quelconque.
(a) A quelle condition sur A, a-t-on f ∈ GL (M2 (R)) ?
(b) On suppose cette condition non remplie et A = 0, déterminer ker f et Im f.

Solution :
a c 1 3 a c a + 3b c + 3d 0 0 a + 3b = 0
1. Si M = alors AM = = = ⇐⇒ .
b d 2 6 b d 2a + 6b 2c + 6d 0 0 c + 3d = 0
Ainsi
−3b −3d −3 0 0 −3
M= =b +d
b d 1 0 0 1
d’où
−3 0 0 −3
ker f = Vect ,
1 0 0 1
et
1 0 0 1
Im f = Vect (f (E11 ) , f (E12 )) = Vect ,
2 0 0 2
2.
(a) Si A est inversible alors AM = 0 ⇐⇒ A−1 AM = 0 ⇐⇒ M = 0, et ainsi f injective donc automorphisme.
Réciproquement, si f est un automorphime, alors I2 admet un antécédent par f , il existe M tel que AM =
I2 =⇒ A inversible.
a c
On peut aussi tout simplement écrire que A = et déterminer la matrice de f dans la base canonique
b d
de M2 (R) puis calculer son déterminant. C’est, à mon avis, le plus simple !
α α 0
(b) Si A = 0 et A non inversible, alors rg A = 1. Soit ∈ ker A, alors A = donc
β β 0

α 0 0 α
M1 = et M2 = sont clairement dans ker f
β 0 0 β

a c
Puisque A = 0, l’une des deux colonnes de A est non nulle. Par exemple la première. Si A = , alors
b d

1 0 a 0 0 0 0 a
A = ∈ Im f et A = ∈ Im f
0 0 b 0 0 1 0 b
Puisque
α 0 0 α
, est libre
β 0 0 β
a 0 0 a
, est libre
b 0 0 b
on a dim ker f 2 et dim Im f 2 et il y a égalité par le théorème du rang et on a des bases de ces deux
ensembles. C’est fini.

—116/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 46
   
−1 0 1 0 0 0
Soit A =  −1 −2 1  et B =  0 −1 1 , montrer qu’elles sont semblables.
−1 −1 1 0 0 −1

Solution : Soit f l’endomorphisme de R3 associé à A, on cherche une base B = (e1 , e2 , e3 ) telle que MatB (f) = B. On
a
f (e1 ) f (e2 ) f (e3
)
0 0 0 e1
B = M atB (f ) = 
0 −1 1  e2
0 0 −1 e3

→ −
→ −
→ − → −
→ − →
Ainsi e1 ∈ ker f. Or dans A, on a C1 + C3 = 0 donc f i + f k = 0 si i , j , k est la base canonique de R3 . On
choisit donc  
1
→ −
− →
e1 = i + k =  0  ∈ ker f
1


On cherche ensuite e telle que
2


f (−

e2 ) = −−

e2 ⇐⇒ f (−

e2 ) + Id (−

e2 ) = 0 ⇐⇒ (f + Id) (−

e2 ) = 0 ⇐⇒ −

e2 ∈ ker (f + Id)
La matrice dans la base canonique de f + Id est
     
−1 0 1 1 0 0 0 0 1
A + I3 =  −1 −2 1  +  0 1 0  =  −1 −1 1 
−1 −1 1 0 0 1 −1 −1 2
 
1

→ − →
dont la différence des deux premières colonnes donne le vecteur nul. Ainsi − →
e2 = i − j =  −1  convient. Enfin on
0
 
x
cherche −

e3 tel que f (−→
e3 ) = −−
→e3 + −

e2 . Si on pose −

e3 =  y  alors
z
      
−x + z 1 x  z=1
z=1
f (−

e3 ) =  −x − 2y + z  =  −1  −  y  ⇐⇒ −x − y + z = −1 ⇐⇒
 x+y = 2
−x − y + z 0 z −x − y + 2z = 0
 
2
On choisit −

e3 =  0  qui convient. On vérifie que (− →
e1 , −

e2 , −

e3 ) est bien une base.
1

Exercice PC 47
   
1 ··· 1 n #
 
Soit J =  ... .. 
 0
.  , montrer que A est semblable à la matrice diagonale D = 

.

0
1 · · · 1 n×n # 0

Solution : On cherche une base B = (e1 , · · · , en ) de Rn telle que MatB (f) = D où f est l’endomorphisme associé
 
x1


2. On détermine donc ker f . Cela revient à résoudre A  ...  =
 
à A. On a alors f (e1 ) = ne1 et f (ei ) = 0 si i
xn
 
x1 + x2 + · · · + xn = 0
 ..  −

 . . Ainsi ker f ={ u = (x1 , · · · , xn ) , x1 + x2 + · · · + xn = 0} est le noyau de la forme linéaire
x1 + x2 + · · · + xn = 0
ϕ:− →u = (x , · · · , x ) −→ x + x + · · · + x = 0
1 n 1 2 n

—117/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

donc est de dimension n − 1. On en prend une base (e2 , · · · , en ). Puis on choisit e1 = (1, · · · , 1) qui vérifie Ae1 = ne1 et
c’est fini.

Exercice PC 48
   
1 0 0 1 1 1 0 0
 0 1 0 1   0 1 0 0 
Montrer que A = 
 −1
 et B =   sont semblables.
0 2 1   0 0 1 0 
1 0 −1 1 0 0 0 2

Solution : Soit f l’endomorphisme associé à A, on cherche donc B = (e1 , e2 , e3 , e4 ) tel que MatB (f ) = B. Ceci se
traduit par
f (e1 ) = e1 , f (e2 ) = e1 + e2 , f (e3 ) = e3 et f (e4 ) = 2e4
     
0 0 0 1 0 1
 0 0 0 1   1   0 
On a donc e1 et e3 dans ker (A − I4 ) = ker   −1 0 1 1 . On prend donc e1 =  0  et e3 =  1 .
    

 1 0 −1  0  0 0
−1 0 0 1 1
 0 −1 0 1   
Puis e4 ∈ ker (A − 2I4 ) = ker  , on prend donc e4 =  1 . Enfin, on cherche e2 tel que
 −1 0 0 1   0 
 1  0 −1 −1 1
x
 y 
(A − I4 ) e2 = e1 . Si on pose e2 = 
 z  , on obtient

t
      
0 0 0 1 x t 0
 0 0 0 1  y   t   1 
 −1 0 1 1   z  =  −x + z + t  =  0  absurde !
      

1 0 −1 0 t x−z 0
   
0 1
 1   0 
Bon que se passe-t-il ! On a mal choisit e1 ! On a ker A = Vect   0  ,  1 , donc on prend e1 de la forme
   

0 0
 
β
 α 
 β  et on veut résoudre
e1 =  

0
   
t β
   α  α=β=t
 t =  =⇒
 −x + z + t   β  x=z
y quelconque
x−z α
   
1 0
 1   0 
On choisit donc e1 =   1  et e2 =  0  . On vérifie que l’on a une base (eh oui !) et cela marche.
  

0 1

—118/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 49
(CCP) Soit A ∈ Mn (R). On note ∆A = {M ∈ Mn (R), M + t M = Tr(M) A}.

1. Vérifier que ∆A est un sous-espace vectoriel de Mn (R).


2. Montrer que l’ensemble An (R) des matrices antisymétriques de Mn (R) est contenu dans ∆A .
3. On suppose Tr(A) = 2. Montrer que ∆A = An (R).
4. On suppose que A n’est pas symétrique. Montrer que ∆A = An (R).
5. Trouver ∆A si Tr(A) = 2 et A symétrique. Donner sa dimension. On justifiera la dimension de An (R).

Solution :
1. C’est bien une partie de Mn (R), non vide (la matrice nulle y est) et par linéarité de la trace et de M −→ t M, si
M + t M = Tr(M ) A et N + t N = Tr(N ) A alors
t
(λM + N ) + (λM + N ) = λ M + t M + N + t N = λTr(M ) A + Tr(N ) A = Tr (λM + N )) A

2. Si M ∈ An (R) alors T r (M) = T r (t M ) = T r (−M ) = −T r (M) = 0 ainsi M + t M = M − M = 0 = T r (M ) A.


3. Soit M ∈ ∆A , alors si on passe à la trace (pour avoir T r (A)), on obtient

T r M + t M = T r (M) + T r t M = T r (T r (M ) A) = T r (M ) T r (A)

d’où
(2 − T r (A)) T r (M ) = 0 =⇒ T r (M ) = 0 =⇒ M + t M = 0 =⇒ M ∈ An (R)
Ainsi ∆A ⊂ An (R), l’autre inclusion ayant été vue.
4. On a toujours une inclusion Si M ∈ Mn (R) alors M + t M est symétrique, si de plus M ∈ ∆A alors M + t M =
Tr(M ) A. Puisque A n’est pas symétrique, on en déduit que T r (M ) = 0 et ainsi M + t M = 0 =⇒ M ∈ An (R).
5. Si A ∈ Sn (R) et T r (A) = 2.
Analyse :
On décompose M en une somme d’une matrice symétrique et d’une matrice antisymétrique

M = S + N où S ∈ Sn (R) et N = An (R)

alors
t
M = t (S + N ) = S − N
M ∈ ∆A =⇒ M + t M = 2S = T r (M ) A =⇒ S ∈ Vect (A)

Synthèse : Soit M de la forme M = λA + N où N ∈ An (R). Cela revient à prendre M ∈ Vect (A) ⊕ An (R) (la
somme est directe car A est symétrique), alors

M + t M = 2λA et T r (M ) = T r (λA) + T r (N ) = 2λ =⇒ M + t M = T r (M) A

On a donc prouvé que


∆A = Vect (A) ⊕ An (R)
n2 − n
Mais dim An (R) = , pour construire une matrice antisymétrique, on met des zéros sur la diagonale, il
2
n2 − n
reste n2 − n termes à compléter. Mais par antisymétrie, on ne rempli que au dessus de la diagonale, d’où
2
coefficients. Ainsi
2
n −n
dim ∆A = 1 +
2

—119/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 101


(Mines PC) On note GL+
n (R) = {M ∈ GLn (R) , det M > 0}. On dit que deux matrices A et B sont positivement

semblables s’il existe P ∈ GL+


n (R) tel que A = P BP
−1
.
1. Montrer que GL+
n (R) est un groupe.
2. Si n est impair, montrer que deux matrices semblables sont positivement semblables.
3. Si n est pair, montrer que ce n’est pas forcèment le cas. (Indication, prendre n = 2, A et B triangulaires à
diagonales simples)

Solution :

 (GLn (R) , ×) −→ ({−1, 1} , ×)
1. On peut toujours dire que ϕ : det M est un morphisme de groupe (car ϕ (M M) =
 M −→ = signe (det M )
|det M |
ϕ (M) ϕ (N ) et que GL+ +
n (R) est son noyau donc un sous groupe ! Sinon GLn (R) = ∅ car det In = 1 > 0, et si
2 det M
(M, N) ∈ GL+ n (R) alors det M N
−1
= > 0 donc M N −1 ∈ GL+ n (R).
det N
2. Si A et B sont semblables, il existe P ∈ GLn (R) tel que A = P BP −1 . Puisque det P = 0, on a det P > 0 (c’est
gagné P ∈ GL+ n (R)) ou det P < 0 (c’est perdu), mais alors

det (−P ) = (−1)n det P = − det P > 0 =⇒ −P ∈ GL+


n (R)

et
−1
A = (−P ) B (−P )
1 1 1 −1
3. Soit A = et B = , on cherche P inversible telle que A = P BP −1 ⇐⇒ AP = P B et det P > 0.
0 1 0 1
a c
Posons alors P = , ainsi
b d

1 1 a c a+b c+d
AP = =
0 1 b d b d
a c 1 −1 a c−a
PB = =
b d 0 1 b d−b

On obtient donc

 a+b =a
b=0
A = P BP −1 ⇐⇒ c + d = c − a ⇐⇒ =⇒ det P = ad − bc = −a2 < 0
 d = −a
d−b=d

Ainsi les deux matrices ne sont jamais positivement semblables.


   −1  
1 0 0 0 1 −1 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0
 0 −1 0 0   0 −1 0 0   0 −1 0 0   0 −1 0 0 
Remarque : Pour n = 4, on a  
 0 0 1 0   0 0 1 −1
 
 0 0 1 0  = 
 
0 0 1 1 
0 0 0 −1 0 0 0 −1 0 0 0 −1 0 0 0 −1
et det P = 1.

—120/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

10 Algèbre linéaire générale


Exercice PC 50
2
Soit (f, g) ∈ L (E) Montrer que (f ◦ g = f et g ◦ f = g) ⇐⇒ (f et g sont des projecteurs de même noyau) .

Solution : =⇒ On a f ◦f = (f ◦ g)◦f = f ◦g = f donc f est un projecteur et de même g par symétrie des rôles. Montrons
que ker f ⊂ ker g (ce qui suffit, toujours par symétrie · · · ). Soit x ∈ ker f alors f (x) = 0 d’où g (x) = g ◦ f (x) = g (0) = 0
car g est linéaire.
⇐= Il suffit (symétrie · · · ) de montrer que f ◦ g = f. Soit x ∈ E, on décompose x = a + b où a ∈ ker g = ker f et b ∈ Im g
(ce qui possible car pour un projecteur on a E = ker g ⊕ Im g). Alors f (x) = f (b) et g (x) = b =⇒ f ◦ g (x) = f (b). Ce
qui termine la preuve !

Exercice PC 51
(CCP 2007) Soient E et F deux espaces vectoriels, f ∈ L (E, F ) et g ∈ L (F, E) tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g.

Montrer que Im g ⊕ ker f = E. Comparer rg f et rg g lorsque E et F sont de dimension finie. Que dire de g ◦ f si
dim E = dim F = rg f ?
3−→4 −

Solution : Montrons que Im g ∩ ker f = 0 . Soit y = g (x) ∈ Im g ∩ ker f , alors f (y) = f ◦ g (x) = 0 =⇒ g (f (y)) =

→ −

(g ◦ f ◦ g) (x) = g (x) = y = g 0 = 0 .


Puis, ∀ x ∈ E, f (x − g ◦ f (x)) = f (x) − f ◦ g ◦ f (x) = f (x) − f (x) = 0 d’où x − g ◦ f (x) ∈ ker f . Ainsi
x = (x − g (f (x))) + g (f (x)) ∈ ker f + Im g
∈ker f ∈Im g

Ce qui prouve que E = ker f ⊕ Im g.


Si E et F sont de dimension finie, on a alors
dim E = dim ker f + dim Im g
= dim E − rg f + rg g
d’où rg f = rg g.
Enfin si rg f = dim E = dim F, alors f est un isomorphisme de E dans F . On en déduit l’existence de f −1 et ainsi
f −1 ◦ (f ◦ g ◦ f ) = f −1 ◦ f ⇐⇒ g ◦ f = IdE

Exercice PC* 102


Soit E un R (ou C) espace vectoriel et u ∈ L (E) tel qu’il existe n ∈ N∗ vérifiant un = IdE . Soit V un sous espace

stable par u (i.e. u (V ) ⊂ V ) et p un projecteur d’image V . On définit


n
1
q= uk ◦ p ◦ un−k
n
k=1

Comparer u ◦ q et q ◦ u, puis montrer que q est un projecteur.

Solution : On a
n
1
u◦q = uk+1 ◦ p ◦ un−k
n
k=1
n n−1
1 1
q◦u = uk ◦ p ◦ un−(k−1) = uj+1 ◦ p ◦ un−j
n n j=0
k=1

—121/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où
1 n+1
u◦q−q◦u = u ◦ p ◦ un−n − u0+1 ◦ p ◦ un−0
n
1 n
= u ◦ u ◦ p ◦ IdE − u1 ◦ p ◦ IdE
n
1
= (IdE ◦ u ◦ p − u ◦ p) = 0
n
On veut ensuite démontrer que q ◦ q = q. Or
n
1
q◦q = uk ◦ p ◦ un−k ◦ q
n
k=1

Par récurrence immédiate on a ∀i ∈ N, ui ◦ q = q ◦ ui d’où


n
1
q◦q = uk ◦ p ◦ q ◦ un−k
n
k=1

Reste donc à déterminer p ◦ q. On a


n
1
q (x) = uk p un−k (x)
n
k=1

Or p u n−k
(x) ∈ V =⇒ u k
p un−k
(x) ∈ u (V ) ⊂ V, ainsi q (x) ∈ V pour tout x ∈ E. On en déduit que

Im q ⊂ V

→ −

Or si x ∈ V, on a x = x + 0 avec 0 ∈ ker p d’où p (x) = x, ainsi

∀x ∈ E, p (q (x)) = q (x) , soit p ◦ q = q

On peut alors écrire que


n n
1 1
q◦q = uk ◦ p ◦ q ◦ un−k = uk ◦ q ◦ un−k
n n
k=1 k=1
n n
1 1
= q ◦ uk ◦ un−k = q=q
n k=1 n k=1

Conclusion, q est un projecteur et Im q ⊂ V .

Exercice PC* 103


(Centrale) Soit a = b deux réels, et k ∈ N, on définit φ par

Rn+1 [X] −→ Rn+2


φ:
P −→ P (a) , P (a) , · · · , P (k) (a) , P (b) , P ′ (b) , · · · , P (n−k) (b)

Montrer que φ est un isomorphisme et qu’il existe une unique base (Q0 , Q1 , · · · , Qn+1 ) de Rn+1 [X] telle que
k n−k
∀P ∈ Rn+1 [X] , P = P (i) (a) Qi + P (i) (b) Qi+k+1
i=0 i=0

Solution : La linéarité de φ est sans problème. Puisque dim Rn+1 [X] = dim Rn+2 = n + 2, il suffit de déterminer le
noyau. Or
P ∈ ker φ ⇐⇒ a est racine d’ordre k + 1 et b racine d’ordre n − k + 1 de P
Cela fait trop (n + 2) de racines, donc P = 0. Ceci prouve que φ est un isomorphisme.
Reste le problème de la base (Q0 , · · · , Qn+1 ) .

—122/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Unicité : Si cette base existe, alors on peut obtenir Q0 en prenant P (a) = 1, P ′ (a) = P ′′ (a) = · · · = P (k) (a) = P (b) =
· · · = P (n−k) (b) = 0, i.e.
Q0 = φ−1 ((1, 0, · · · , 0))
et de même
Q1 = φ−1 ((0, 1, 0, · · · , 0)) etc...
Ceci prouve l’unicité de la base.
Existence : Soit (e1 , · · · , en+2 ) la base canonique de Rn+2 . Posons donc

Qi = φ−1 (ei−1 )

Alors B = (Q0 , · · · , Qn+1 ) est une base (image d’une base par un isomorphisme). Soit P ∈ Rn+1 [X], les coordonnées
(α0 , · · · , αn+1 ) de P dans B vérifient
n+1 n+1
P = αi Qi =⇒ φ (P ) = αi P (Qi ) = (α0 , · · · , αn+1 )
i=0 i=0

d’où
α0 = P (a) , α1 = P ′ (a) · · · , αk+1 = P (b) , · · · , αn+1 = P (n−k) (b)
Ceci termine la preuve.

Exercice PC* 104


Montrer qu’il existe une base de Mn (R) formée de

1. Matrices de rang 1.
2. Matrices de rang p où 1 p n.
3. Diagonalisables avec n valeurs propres distinctes.

Solution :
1. Le matrices de la base canonique (Ei,j )1 i,j n2 forment une base de matrices de rang 1.
2. Plus compliqué, toutes les matrices Eij sont de rang 1 dont équivalentes. Il existe donc Pij et Qij inversibles telles
que
Eij = Pij E11 Qij
On a E11 = E11 +Jr −Jr où Jr est la matrice canonique de rang r. Posons Kr = E11 +Jr , alors rg (Kr ) = rg (Jr ) = r
et
Eij = Pij Kr Qij − Pij Jr Qij = Aij − Bij où rg (Aij ) = rg (Bij ) = r
Ainsi Mn (R) = Vect ({Aij , Bij }) , de cette famille génératrice de matrices de rang r, on extrait une base.
n n
3. Soit D = Diag (1, · · · , n) et Dij = D + Eij si i = j, Dii = Eii . On a D = kEkk = kDkk , ainsi Eij =
k=1 k=1
n
Dij − D = Dij − kDkk ∈ V ect (Dij )i,j et Eii = Dii ∈ V ect (Dij )i,j . On en déduit que
k=1

Mn (R) ⊂ V ect (Dij )i,j

La famille V ect (Dij )i,j est donc génératrice ayant n2 = dim (Mn (R)) vecteurs, c’est une base de Mn (R).

—123/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 105


p
Soit E un espace vectoriel de dimension p, B = (e1 · · · , ep ) une base de E et u = ui ei un vecteur de E, montrer que
k=1

p
(ei + u)1 i p est une base de E si et seulement si S = ui = −1.
k=1

Solution : Il suffit de prouver qu’elle est libre si et seulement si S = −1. Posons fi = ei + u, alors
p p p p p
µi fi = µi ei + µi u = (µi + µui ) ei où µ = µi
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1
p


Ainsi µi fi = 0 ⇐⇒ ∀i, µi + µui = 0. En sommant toutes ces égalités, on obtient µ + Sµ = 0 =⇒ (1 + S) µ = 0. Ainsi
i=1
p

→ ∀i, µi + µui = 0
µi fi = 0 ⇐⇒
(1 + S) µ = 0
i=1
p p p
Si S = −1 alors µ = 0 et tous les µi sont nuls. Si S = −1, alors u1 = −1 − ui d’où u = −e1 − ui e1 + ui ei et
i=2 i=2 i=2
p p p p
f1 = e1 + u = ui (ei − e1 ) = ui (fi − f1 ) =⇒ 1+ ui f1 = ui fi
i=2 i=2 i=2 i=2
p
=⇒ −u1 f1 = ui fi et puisque l’un des ui est non nul · · ·
i=2

Exercice PC* 106


Soit E un C espace vectoriel de dimension 3. On note Lk l’ensemble des endomorphismes u de E tels que tous les

sous-espace vectoriels de dimension de k de E soient stables par u. Pour mémoire, un sous-espace vectoriel F est dit
stable par u si et seulement si u (F ) ⊂ F .
1. Déterminer L0 et L3 .
2. Soit (−
→e1 , −

e2 , −

e3 ) une base de E et u ∈ L1 . Montrer que ∀i ∈ {1, 2, 3}, ∃αi ∈ C tel que u (−

ei ) = αi −

ei . Puis montrer

→ −
→ −

qu’il existe α ∈ C tel que ∀ x ∈ E, u ( x ) = α x .
En déduire L1 .
3. Montrer que L2 ⊂ L1 et en déduire L2 .

Solution :
3−→4
1. Il n’y a qu’un sous-espace vectoriel de dimension 0 c’est 0 et un seul de dimension 3 inclus dans E, c’est

→ −
→ 3−
→4 3−
→4
∀u ∈ L (E) , on a u 0 = 0 , ainsi u 0 ⊂ 0 . Ce qui prouve que L0 = L (E). De même u (E) ⊂ E, pour
tout u ∈ L (E) , donc L3 = L (E).
2. Soit Ei = Vect (− →
ei ) , alors dim Ei = 1. Si u ∈ L1 , on a donc u (Ei ) ⊂ Ei donc u (− →
ei ) ∈ Ei . Ainsi u (−→
ei ) est colinéaire

→ −
→ −
→ −
→ −
→ −
→ −

à ei , il existe αi ∈ C tel que u ( ei ) = αi ei . De même, pour x ∈ E, x = 0 , soit E→ −
x = Vect ( x ), on a dim E→ x =1


→ −
→ −
→ −
→ −
→ −
→ −
→ −

donc u (E→ x ) ⊂ E→
− x . Ainsi u ( x ) est colinéaire à x , il existe α ( x ) ∈ C tel que u ( x ) = α ( x ) x . Pour x = 0 , on

a α (−→x ) quelconque a priori. Il s’agit de prouver que α est constant.
Soient (− →
x ,−→y ) ∈ E 2 , non nuls, si − →y = λ− →
x , alors u (−→
y ) = α (− →
y )−→
y = λα (− →y )−→x = λu (− →x ) = λα (− →x)−→x =⇒


α( y ) = α( x).−

Si (−
→x,− →y ) libre, alors u (−→x +−→y ) = α (−
→x +− →y ) (−

x +− →y ) = u (−

x ) + u (−
→y ) = α (−

x)− →
x + α (−→y )−→y d’où


∀ (−

x,−→
y ) , (α (−

x +− →
y ) − α (−
→x )) −
→x + (α (−→
x +− →
y ) − α (−
→y )) −
→y = 0

—124/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

ainsi α (−

x +− →
y ) − α (−→
x ) = 0 et α (−

x +−→y ) − α (−

y ) = 0.



→ −

Ainsi, pour ( x , y ) ∈ E , non nuls, on a α ( x ) = α (−
2 −
→ →
y ) = α constant. Si l’un des deux est nuls, on pose α 0 =
α. On a alors ∀−→x ∈ E, u (−→x ) = α−
→x.
On en déduit que L1 est constitué des homothéties vectorielles.
3. Soit u ∈ L2 , alors u laisse stable les sous espaces de dimension 2. Soit −

x ∈ E non nul et (−
→y ,−

z ) tels que (−

x ,−

y ,−→
z)

→ −
→ −
→ −

soit une base. Si F = Vect ( x , y ) et G = Vect ( x , z ) alors F et G sont de dimension 2 donc stable par u. Puisque

→x ∈ F, on a u (− →
x ) ∈ F et de même u (− →x ) ∈ G, d’où u (−

x ) ∈ F ∩ G = Vect (−→
x ). Conclusion E→ −

−x = Vect ( x ) est
stable par u. Ce qui prouve que u ∈ L1 , u est une homothétie vectorielle.

Exercice PC 52
Soit n 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) = X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1).

1. Montrer que f est un endomorphisme de E.


2. Donner la matrice M de f dans la base canonique. Quel est le rang de f ?
3. Déterminer ker f et Im f.

Solution :
1. Sans problème, on a bien f (P ) ∈ Rn [X] car n 2. Puis si (P, Q) ∈ E et (λ, µ) ∈ R alors

f (λP + µQ) = X 2 − X ((λP + µQ) (1)) + X 2 + X ((λP + µQ) (−1))


= X 2 − X (λP (1) + µQ (1)) + X 2 + X (λP (−1) + µQ (−1))
= λ X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1) + µ X 2 − X Q (1) + X 2 + X Q (−1)
= λf (P ) + µf (Q)

d’où la linéarité.
2. En fait, si on cherche les images des vecteurs de la base canonique, pour avoir la matrice de f , on a

f (1) = X 2 − X + X 2 + X = 2X 2
f (X) = X 2 − X − X 2 + X = −2X
f X2 = 2X 2
f Xk = 1 + (−1)k X k + −1 + (−1)k X

ainsi  
0 ··· 0

 0 −2 0 −2 0 −2 · · · (1 + (−1)n ) 


 2 0 2 0 2 (−1 + (−1)n ) 

 0 0 0 ··· ··· ··· 0 
 
M = M atBx (f ) =  
 
 
 
 .. .. .. .. 
 . . . . 
0 0 0 ··· ··· 0
Cette matrice est clairement de rang 2.
3. On sait par le théorème du rang que dim ker f = n+1−2 = n−1. On a f (P ) = 0 si et seulement si X 2 − X P (1)+
X 2 + X P (−1) = 0. Les polynômes X 2 − X et X 2 + X forment une famille libre de R2 [X] (ils sont non
colinéaires), et P (1) , P (−1) sont des scalaires, ainsi cela équivaut à P (1) = P (−1) = 0. On en déduit que

ker f = {P ∈ Rn [X] , P (1) = P (−1) = 0}


= X 2 − 1 Rn−2 [X]
= Vect X 2 − 1, X 3 − X, · · · , X n − X n−2

—125/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

X −1 X +1
Pour Im f, il est clair que Im f ⊂ Vect X 2 − X, X 2 + X . Puisque f = X 2 + X et f = X 2 − X,
2 2
on a
Im f = Vect X 2 − X, X 2 + X
(On retrouve bien que dim ker f = n + 1 − 2 = n − 1 = dim Rn−2 [X])
Remarque : Que valent M 2 , M 3 ?

Exercice PC 53
Soit E = R2 [X] et A = a + bX + cX 2 un élément de E, on définit l’application ϕ de E dans E par

ϕ (P ) = (AP )′′

1. Montrer que ϕ est un endomorphisme de E


2. Donner sa matrice M dans la base canonique.
3. A quelle condition sur A, ϕ est-elle bijective ?
4. Pour A = X 2 + 1, calculer M −1 .
5. Trouver une solution particulière à l’équation polynômiale

X 2 + 1 P ′′ + 4XP ′ + 2P = X 2 + X + 1

puis la résoudre.
6. Quelle méthode peut-on utiliser pour calculer M n ?

Solution :
1. Soient (λ, µ) ∈ R2 et (P, Q) ∈ R2 [X]2 alors
ϕ (λP + µQ) = (A × (λP + µQ))′′ = (λAP + µAQ)′′
= λ (AP )′′ + µ (AQ)′′
par linéarité de la dérivation.
2. On calcule ϕ (1) , ϕ (X) et ϕ X 2 . On obtient ϕ (1) = 2c, ϕ (X) = 2b + 6cX, ϕ X 2 = 2a + 6bX + 12cX 2 ainsi
 
2c 2b 2a
M =  0 6c 6b 
0 0 12c

3. On a ϕ bijective si et seulement si det ϕ = 0, donc si et seulement si det M = 0. Or det M = 144c3 . Ainsi ϕ bijective
⇐⇒ deg A = 2.
 
1 1
 2 0 − 12 
   −1
2 0 2 2 0 2  
1
4. Pour A = X + 1, on a M =  0 6 0  et M =  0 6 0  = 
2 −1
 0 6 0  .
0 0 12 0 0 12  1 
0 0
12
′′
5. On a X + 1 P = X + 1 P + 4XP + 2P, on doit donc résoudre
2 2 ′′ ′

ϕ (P ) = X 2 + X + 1
Il s’agit d’une équation linéaire. On obtient une solution particulière à l’aide de
   
1 1 5
 2 0 − 12 
   
1 1  12 
 1   
M −1  1  =  0   1 = 1 
 0 6   6 
1  1  1  1 
0 0
12 12

—126/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
Une solution particulière est donc 5 + 2X + X 2 . On résout ensuite l’équation homogène, mais puisque A est
12
de degré 2, on sait que ϕ est bijective, donc injective. Il n’y a donc qu’une seule solution
1
P = 5 + 2X + X 2
12
6. Pour M n , on peut être tenté d’écrire
   
2 0 0 0 0 2
M = 0 6 0 + 0 0 0 
0 0 12 0 0 0
     
2 0 0 0 0 2 0 0 2 2 0 0
mais  0 6 0   0 0 0  =  0 0 0   0 6 0  , on ne peut appliquer le binôme de Newton.
0 0 12 0 0 0 0 0 0 0 0 12
On peut calculer les premiers termes pour constater que (récurrence)
 n 
2 0 un
M n =  0 6n 0 
0 0 12n

En écrivant que M n+1 = M × M n = M n × M, on obtient

un+1 = 2un + 2 × 12n = 12un + 2 × 2n

d’où
2 × 12n − 2 × 2n 12n − 2n
un = =
10 5
1
Il reste aussi la méthode Spé, chercher un polynôme P tel que ϕ (P ) = 12P, on trouve P = X 2 + et ensuite faire
5
un changement de base après avoir diagonalisé...

Exercice PC 54
1
(Ensam PC) Soit E = R2n [X], F = P ∈ E, P (t) dt = 0 et G = {P ∈ E, P impair}.
−1

1
1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E. A l’aide de ϕ : P ∈ E −→ P (t) dt ∈ R, déterminer dim F .
−1
2. Montrer que G est un sous-espace vectoriel de F . Préciser la dimension de G et en donner une base.
3. Soit k ∈ {1, · · · , n}, déterminer ak tel que X 2k − ak ∈ F. Donner alors une base de F .
4. Donner un supplèmentaire de G dans F .
5. Donner un supplèmentaire de F dans E.

Solution :
1 1 1
1. Ou bien on applique la définition (λP + µQ ∈ F car λP + µQ = λ P +µ = 0), ou bien on utilise
−1 −1 −1
1
ϕ : P ∈ E −→ P (t) dt ∈ R qui est linéaire par linéarité de l’intégrale et ainsi F = ker ϕ.
−1
Cette dernière méthode permet d’affirmer (puisque ϕ est une forme linéaire non nulle) que dim F = 2n + 1 − 1 = 2n.
2. Le plus simple est de revenir à la définition ( P = 0 ∈ G et λP + µQ est impair si P et Q le sont). Un polynôme
impair n’ayant pas de puissances paires, on a
n−1
P ∈ G ⇐⇒ ∃ (a1 , a3 , · · · , a2n−1 ) P = a2k+1 X 2k+1
k=0

—127/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi G = Vect X 2k+1 0 k n−1 . La famille X 2k+1 0 k n−1 est libre (échelonnée en degré) de cardinal n−1+1 =
n. Conclusion c’est une base de G et dim G = n.
1 1
1 2 1
3. On a t2k dt = 12k+1 − (−1)2k+1 = , ainsi t2k − ak dt = 2 − ak . Ainsi ak =
−1 2k + 1 2k + 1 −1 k+1
1
convient. On considère alors
2k + 1
1 1 1 1
B = X, X 2 − , X 3 , X 4 − , · · · , X 2k−1 , X 2k − , · · · , X 2n−1 , X 2n −
3 5 2k + 1 2n + 1
Cette famille est une famille de F , libre (échelonnée en degré) de cardinal 2n = dim F . C’est une base de F .
1
4. Soit H un supplèmentaire de G dans F, alors dim H = n et H = Vect X 2k − convient.
k+1 1 k n
5. Soit D un supplèmentaire de F dans E, alors dim D =1.
1 1 1 1
Puisque {1} ∪ B = 1, X, X 2 − , X 3 , X 4 − , · · · , X 2k−1 , X 2k − , · · · , X 2n−1 , X 2n − est une base
3 5 2k + 1 2n + 1
de E, D = Vect (1) convient.

Exercice PC 55
  
 a c b 
Soit E =  b a c  , (a, b, c) ∈ R3 .
 
c b a

1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de M3 (R), en donner une base B et sa dimension.
2. Montrer que E est stable par multiplication i.e. si (M, N ) ∈ E 2 alors M × N ∈ E. Préciser les coordonnées de
MN dansla base B en fonction
 de celles de M et de N .
−3 1 2
E −→ E
3. Soit A =  2 −3 1  et ϕ : . Justifier que ϕ est linéaire, déterminer ker ϕ, rg (ϕ) et Im ϕ.
M −→ MA
1 2 −3
     
a c b 0 0 1 0 1 0
Solution : On commence par écrire que  b a c  = aI3 + bB + cC où B =  1 0 0  et C =  0 0 1 .
c b a 0 1 0 1 0 0
   
a c b 0 0 0
1. On a donc E = Vect (I3 , B, C). La famille est libre car si aI3 +bB+cC = ((0)) alors  b a c  =  0 0 0  ⇐⇒
c b a 0 0 0
a = b = c = 0. Ainsi dim E = 3 et une base est (I3 , B, C).
2. Si M = aI3 + bB + cC et N = αI3 + βB + γC alors
MN = (aI3 + bB + cC) × (αI3 + βB + γC)
= aαI3 + aβB + aγC + bB + bβB 2 + bγBC + cC + cβCB + cγC 2
 2    2  
0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 1
Mais B 2 =  1 0 0  =  0 0 1  = C, C 2 =  0 0 1  =  1 0 0  = B,
 0 1 
0 1 0 0  1 0 0 0 1 0   
0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0
BC =  1 0 0   0 0 1  =  0 1 0  = I3 et CB =  0 0 1   1 0 0  =  0 1 0  =
0 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 1
I3 . Ainsi
MN = aαI3 + aβB + aγC + bαB + bβC + bγI3 + cαC + cβI3 + cγB
= (aα + bγ + cβ) I3 + (aβ + bα + cγ) B + (aγ + bβ + cα) C ∈ E
On a directement les coordonnées de M N qui sont (aα + bγ + cβ, aβ + bα + cγ, aγ + bβ + cα).

—128/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

3. On a bien ϕ (M ) ∈ E et la linéarité est évidente. Puisque A = −3I3 + 2B + C, on a, si M = aI3 + bB + cC

MA = (−3a + b + 2c) I3 + (2a − 3b + c) B + (a + 2b − 3c) C


    
a c b −3 1 2 b − 3a + 2c a + 2b − 3c 2a − 3b + c
On peut aussi calculer M A =  b a c   2 −3 1  =  2a − 3b + c b − 3a + 2c a + 2b − 3c  .
 c b a 1 2 −3 a + 2b − 3c 2a − 3b + c b − 3a + 2c
 −3a + b + 2c = 0
Ainsi M ∈ ker ϕ ⇐⇒ 2a − 3b + c = 0 ⇐⇒ a = b = c.

a + 2b − 3c = 0
 
1 1 1
On a donc ker ϕ = Vect  1 1 1 , d’où rgϕ = dim E − 1 = 2. Enfin
1 1 1
   
−3 1 2 1 2 −3
(I3 A, BA) =  2 −3 1  ,  −3 1 2 
1 2 −3 2 −3 1

est une famille de Im ϕ, libre ayant 2 = dim Im ϕ éléments, c’est une base de Im ϕ. Conclusion Im ϕ = Vect (A, BA).

Exercice PC 56
Pour A ∈ M2 (R) on définit la matrice θ (A) = tr (A) I2 − A.

1. Montrer que θ ∈ L (M2 (R)) .


2. Calculer A.θ (A) qu’en pensez vous ?
3. Montrer que θ est une symétrie. Préciser ses éléments géométriques.

Solution :
a b d −b
1. Si A = , θ (A) = . La linéarité de A −→ θ (A) est facile à prouver.
c d −c a
2. Un calcul simple donne A.θ (A) = (ad − bc) I2 = det (A) I2 . Ainsi, lorsque A est inversible, on a θ (A) = det (A) A−1 .
3. On a après calculs, θ [θ (A)] = A et θ est une symétrie. Puis θ (A) = A ⇐⇒ 2A = tr (A) I2 . On constate que A = λI2 .
Réciproquement si A = λI2 alors θ (A) = λ tr (I2 ) − λI2 = λI2 car tr (I2 ) = 2. Les invariants par θ sont donc les
matrices du type A = λI.
Enfin θ (A) = −A ⇐⇒ tr (A) = 0. Les matrices transformées en leur opposée sont les matrices de trace nulle donc
a b
de la forme A = .
c −a

—129/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

11 Déterminant
Exercice PC 57
a+b a #
.. ..
b . .
Calculer le déterminant
.. ..
. . a
# b a+b

a+b a #
.. ..
b . .
Solution : On développe par rapport à la première colonne, si on note Dn = , alors, si n 2
.. ..
. . a
# b a+b

a 0 ··· ··· 0
..
b a+b a # .
Dn = (a + b) Dn−1 − b 0 .. .. = (a + b) Dn−1 − abDn−2
. . a 0
.. .. ..
. # . . a
0 ··· 0 b a+b

a+b a
Puisque D2 = = a2 + ab + b2 , qu’il semble judicieux de poser D1 = a + b et D0 = 1 (de façon à avoir
b a+b
a+b a 0
D2 = (a + b) D1 − abD0 , mais on peut aussi calculer D3 = b a+b a = a3 + a2 b + ab2 + b3 car
0 b a+b

a+b a 0 a+b a
b a+b a b a+b = (a + b)3 − 2ab (a + b)
0 b a+b 0 b
0 )
= (a + b) (a + b)2 − 2ab
= (a + b) a2 + b2 = a3 + a2 b + ab2 + b3

et écrire que D3 = (a + b) D2 − abD1 ce qui donne D1 , puis D2 = (a + b) D1 − abD0 qui donne D0 (en résumé, inverser
la récurrence !).
L’équation caractéristique de la récurrence est

r2 − (a + b) r + ab = 0 (lire r2 − (somme) r + (produit) )

a pour racines a et b, donc


Dn = λan + µbn
Il reste à calculer λ et µ. On a

D0 = λ+µ =1
D1 = λa + µb = a + b

d’où (Cramer)
1 1 1 1
a+b b a a a+b b
λ= = et µ = =− si a = b
1 1 a−b 1 1 a−b
a b a b
On a donc
an+1 − bn+1
Dn = si a = b (pas surprenant si on regarde bien D2 et D3 )
a−b

—130/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Maintenant si a = b, que vaut Dn ? En fait Dn (a, b) est une fonction de a et b, c’est même un polynôme en a et b (utiliser
la définition abominable du déterminant σ∈Sn aσ(1),1 · · · aσ(n),n . Donc, à b fixé, Dn (a, b) est une fonction continue de
an+1 − bn+1
a. En particulier Dn (a, b) tend vers Dn (b, b) si a tend vers b. Mais si a = b, on a Dn = . Donc cette valeur
a−b
tend aussi vers la valeur de Dn lorsque a = b. On a donc
an+1 − bn+1
Dn (b, b) = lim = lim an + an−1 b + an−2 b2 + · · · + bn
a→b a−b a→b
n n
= lim an−k bk = bn−k bk = (n + 1) bn
a→b
k=0 k=0
On peut aussi voir que
an+1 − bn+1 dxn+1
lim = est la dérivée de xn+1 en x = b ( Dn est un taux d’accroissement)
a→b a−b dx x=b
= (n + 1) bn

Exercice PC 58
Soit A = ((aij )) ∈ Mn (R) où aij = (−1)1+min(i,j) . Calculer det (A)

Solution : On écrit la matrice A. On a


 
1 1 1 ... ... 1
 1 −1 −1 . . . . . . −1 
 
 1 −1 1 . . . . . . 1 
 
A= .. .. .. .. 

 . . . . 

 .. .. .. .. 
 . . . . 
1 −1 1 (−1)n

On remarque que les 1 et les −1 alterent sur de équerres de la forme ⌈.


Les transformations élémentaires L1 ←− L1 + L2 , puis L2 ←− L2 + L3 , ..., et enfin Ln−1 ←− Ln−1 + Ln conduisent à

−2 0 0 . . . ... 0 (−1) 2 0 0 ... ... 0


−2 2 0 . . . ... 0 −2 (−1)2 2 0 ... ... 0
−2 2 −2 0 ... −1 −2 2 (−1)3 2 0 ... −1
det A = .. .. .. .. = .. .. .. ..
. . . . . . . .
n−1 n−1
−2 2 −2 2 (−1) −2 2 −2 2 (−1)
−1 1 −1 (−1)n −1 1 −1 (−1)n
n(n+1)
On obtient alors det A = 2n−1 × (−1)1+2+···+n = 2n−1 × (−1) 2
.

Exercice PC* 107


A B
Soit M = ∈ O (n) où A et D sont de taille p et q = n − p, montrer que (det A)2 = (det D)2 .
C D

Solution : On travaille donc par blocs, on a


t t t
t A C A B AA + t CC ?
MM = In =⇒ t t = = In =⇒t AA + t CC = Ip
B D C D ? ?
t t
A B A C ? ?
M tM = In =⇒ t t = = In =⇒ C t C + Dt D = Iq
C D B D ? C t C + Dt D

—131/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

En particulier, on obtient
(det A)2 = det Ip − t CC 2
et (det C) = det Iq − C t C
Pour finir, c’est un exo classique, car
# Iq − tC Ip Iq −C
t × =
Ip C Iq −C # Ip − t CC
− tC Ip # Iq Ip #
× t =
Iq −C Ip C −C Iq − C t C

Exercice PC 59
Soit n un entier 2. On considère le déterminant d’ordre n suivant :

1 n−1
1 (#) n−2
1 n−3
Dn = .. ..
. .
(#) 1 2
1 1
n−1 n −2 n− 3 ··· 2 1 1

1. Montrer l’égalité
n
n (n + 1) (2n + 1)
k2 =
6
k=1

2. Calculer le déterminant Dn .
Solution :
1. Récurrence simple.
2. On développe Dn par rapport à sa première colonne, on obtient alors
0 n−1
1 0 (#) n−2
..
1 . n−3
n+1 .. .. ..
Dn = Dn−1 + (n − 1) × (−1) × . . .
.. ..
. . 3
..
(#) . 0 2
1 1 n−1

On développe le dernier déterminant par rapport à sa première ligne pour avoir


Dn = Dn−1 + (n − 1) × (−1)n+1 × (n − 1) × (−1)n = Dn−1 − (n − 1)2
1 1
Puisque D2 = = 0, on a
1 1
n−1
(n − 1) n (2n − 1) (n − 2) 2n2 + n + 3
Dn = − k2 = − +1 =−
6 6
k=2

1 0 2
On peut le vérifier avec n = 3 qui donne 0 1 1 = −4
2 1 1

—132/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

12 Diagonalisons
Exercice PC* 108

1. Etude d’un endomorphisme


2. Montrer que P → ϕ (P ) = X (X − 1) P ′ − nXP définit un endomorphisme de Rn [X].
3. L’endomorphisme ϕ est-il diagonalisable ?
4. Préciser les sous espaces propres de ϕ.
Solution :
1. Attention, la linéarité ne pose pas de problème, mais le "endo" de endomorphisme est moins évident. On vérifie
donc que si P = an X n + · · · , alors
ϕ (P ) = X (X − 1) × nan X n−1 + X (X − 1) × (deg n − 2) − nX × an X n − nX (deg n − 1)
= X (X − 1) × nan X n−1 − nX × an X n + (deg n)
= −nan X n + (deg n)
est bien de degré au plus n
2. Maintenant si P = X k alors ϕ X k = kX (X − 1) X k−1 − nX × X k = (k − n) X k+1 − kX k , on en déduit que la
matrice de ϕ dans la base canonique est
 
0 0
 .. 
 −n −1 . # 
 
 .. 
 0 1 − n −2
 . 

 .. . . . . 
 .
 0 2−n . . 

 . .. .. .. .. 
 .. . 0 . . . 
 
 . . .. .. .. 
 .. .. . . . 1−n 
0 ··· ··· ··· 0 −1 −n
Ce qui montre que ϕ est diagonalisable (il a n valeurs propres distinctes).
3. Pour obtenir les vecteurs propres, on résout l’équation différentielle X (X − 1) P ′ − nXP = −kP où k ∈ {0, · · · , n},
nX − k k n−k n−k
ce qui donne (compte tenu de dX = + dX = ln X k (X − 1) + C) comme vecteurs
X (X − 1) X X −1
propres les polynômes
Pk = X k (X − 1)n−k

Exercice PC* 109


Soient (A, B, C) ∈ Mn (C)3 telles que AB − BA = C, BC = CB.

1. Montrer que ∀p ∈ N, AB p+1 = B p (BA + (p + 1) C)


2. Montrer que det B = 0 ou det C = 0.
Solution :
1. Par récurrence. Si p = 0, on a AB = In (BA + C) = BA + C ce qui est donné dans les hypothèses. Supposons alors
que ce soit vrai au rang p, alors
AB p+1 × B = B p (BA + (p + 1) C) × B
= B p (BAB + (p + 1) CB)
= B p (B × (BA + C) + (p + 1) BC)
= B p+1 (BA + (p + 2) BC)

—133/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. On a alors
det A × (det B)p+1 = (det B)p det (BA + (p + 1) C)
donc ou bien det B = 0, ou bien on divise par det B pour avoir

det A det B = det (BA + (p + 1) C)

Si C est inversible, alors


det A det B = det C det BAC −1 + (p + 1) In
Mais le polynôme caractéristique de BAC −1 est det BAC −1 − XIn = P (X) , on obtient donc

det A det B
P (−p − 1) =
det C
−−−−−→+∞
p→+∞ constant

Exercice PC* 110


Soit E un K espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L (E) de rang 1. Montrer que u est non diagonalisable si et

seulement si Im u ⊂ ker u.

Solution : ⇐= : Supposons que Im u ⊂ ker u alors u2 = 0. Si u est diagonalisable, puisque rg u = 1, 0 est valeur propre
d’ordre n − 1 et u admet une autre valeur propre λ d’ordre 1. Puisque u2 = 0, si −→
x est un vecteur propre associé à λ, on
2 −→ 2−

a u ( x ) = λ x = 0 =⇒ λ = 0, ainsi u = 0 =⇒ rg (u) = 0. Absurde.
Autre preuve assez similaire : On a u2 = 0, ainsi P (X) = X 2 est annulateur de u. On en déduit que sp (u) = {0}. Si u
est diagonalisable, alors u = 0, absurde car rg (u) = 1.
=⇒ : Par contraposition, montrons que Im u ⊂ ker u =⇒ u diagonalisable. On suppose qu’il existe − →y ∈ Im u tel que
u ( y ) = 0. Puisque dim (Im u) = 1, on a Im (u) = Vect ( y ) (y = 0 car u ( y ) = 0) et ainsi u ( y ) = λ−

→ −
→ −
→ −
→ →y où λ = 0 car


u ( y ) = 0. Ainsi λ est une valeur propre pour u, différente de 0. Puisque rg (u) = 1, 0 est valeur propre et ker (u) = E0
est de dimension n − 1. On a toutes les valeurs propres avec les bonnes dimensions, u est diagonalisable.

Exercice PC* 111


Soit n ∈ N∗ , pour A ∈ Rn [X], on note ΦA l’endomorphisme de Rn [X] défini par

ΦA (P ) = (AP )(n)

Donner une CNS pour que ΦA soit inversible. ; pour que ΦA soit diagonalisable.

Solution : Si A = 0, l’endomorphisme ΦA est nul, donc diagonalisable mais non inversible. On suppose donc que A = 0,
on note α = deg A. Puisque deg P n, on a

deg (ΦA (P )) n + α − n = α =⇒ Im (ΦA ) ⊂ Rα [X]

Ainsi deg A < n =⇒ ΦA non inversible.


Enfin ΦA (P ) = 0 ⇐⇒ deg (AP ) < n ⇐⇒ deg A + deg P < n ⇐⇒ deg P < n − α. On en déduit que pour α < n

ker (ΦA ) = Rn−α−1 [X]

et
ΦA inversible ⇐⇒ deg A = n
Notons A = aα X + · · · , si B = 1, X, X , · · · , X n est la base canonique de Rn [X] , alors
α 2

(n)
ΦA X k = aα X k+α + · · ·

—134/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Si deg A = n, on a
(n) (n + k)! k
ΦA X k = an X k+n + · · · = an X +···
k!
On en déduit que la matrice est triangulaire supérieure, les termes sur la diagonales étant distincts, ΦA est diagonalisable.
Si deg A < n, alors deg ΦA X k < n, la matrice est triangulaire supérieure à diagonale nulle, non nulle. La seule valeur
propre est 0. Elle ne peut être diagonalisable.

Exercice PC* 112


Soit n ∈ N∗ , existe-t-il une matrice A de Mn (C) telle que A2 + 2A + 5In = # ? Et dans Mn (R) ?

Solution : Sur Mn (C) il en existe ! Il suffit de prendre une matrice diagonale dont les éléments sont racines de
λ2 + 2λ + 5, i.e parmi −1 + 2i et−1 − 2i.
Sur Mn (R) , c’est une autre histoire · · · .
Si n est impair, le polynôme caractéristique est de degré impair donc admet au moins une racine λ. Soit X un vecteur
propre associé à λ, alors
A2 + 2A + 5In X = λ2 + 2λ + 5 X = 0
donc λ2 + 2λ + 5 = 0, impossible.
Si n est pair, alors le polynôme caractéristque de A n’a pas de racines réelles et ses racines complexes sont dans
{−1 + 2i, −1 − 2i} , de même ordre de multiplicité.
Analyse : Regardons pour n = 2. Si on diagonalise sur C, on doit avoir

−1 + 2i 0
P P −1
0 −1 − 2i

a + ib a − ib
où P est une matrice complexe, P = (raisonnable de prendre des vecteurs propres conjugués non ?).
c + id c − id
Les calculs sembles abominables .... Avez-vous Maple sous la main ? Bon, prenons un exemple simple

1 1
P = (on met des complexes, car ce n’est pas diagonalisable sur R)
i −i
 
−1
1 1
1 1  2 − i 
Alors P −1 = 2
i −i
= 1 1  et
i
2 2
−1
−1 + 2i 0 1 1 −1 + 2i 0 1 1 −1 2
A = P P −1 = =
0 −1 − 2i i −i 0 −1 − 2i i −i −2 −1
2
−1 2 −3 −4
A2 = = donc A2 + 2A + 5I = #
−2 −1 4 −3

Pour le cas n = 2p, on construit une matrice par blocs constitués de la matrice précédente.
2
A + In
Une méthode plus simple ? Oui, bien sûr. En fait, A2 + 2A + 5In = # ⇐⇒ = −In . En dimension 2, on prend
2
π
donc une rotation d’angle , i.e.
2
2
A + In 0 1 −1 2
= =⇒ A = convient
2 −1 0 −2 −1

—135/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 113


 
1 1
0

 a a2 

Soit A =  1  où a ∈ C.
 a 0 
a
a2 a 0

1. Expliciter un polynôme annulateur de degré 2 de A.


2. La matrice A est-elle diagonalisable ? Si oui la diagonaliser.

Solution :
 1 1 2  1 1 
0 2
 a a2   a a2 
1. On a A2 =  1  = 1  = A + 2I3 . Le polynôme P = X 2 − X − 2 est donc annulateur
 a 0   a 2 
a a
a2 a 0 a2 a 2
de A.
2. On a P = (X − 2) (X + 1) est scindé à racines simples, on en déduit que A est diagonalisable. Le spectre de A est
 1 1 
1  
 a a2  0
inclus dans {−1, 2}. On a A + I3 =  1 . Dans cette matrice C1 − aC2 = C1 − a2 C3 =  0  . Une
 a 1 
a 0
a2 a 1
 1 1 
    −2
1 1  a a2 
base du sous espace propre E−1 est donc  −a  ,  0 . Puis A − 2I3 =  1 , dans cette
2
 a −2 
0 −a 2
a
   
a a −2
0 1
matrice C1 + aC2 + a2 C3 =  0  , donc E2 = vect  a  .
0 a2
Pour conclure    −1
1 1 1 −1 0 0 1 1 1
A =  −a 0 a   0 −1 0   −a 0 a 
2 2
0 −a a 0 0 2 0 −a a22
 
1 2 1
 3 − 3a
 −1 2 
1 1 1  1 3a 
1 2
On peut calculer  −a 0 a  =  − 2  .
0 −a2 a2  31 3a 3a  
1 1
3 3a 3a2

Exercice PC* 114


Soit n 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) = X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1).

1. Montrer que f est un endomorphisme de E.


2. Déterminer ker f et Im f. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f. L’endomorphisme f est-il
diagonalisable ?

Solution :
1. Sans problème, on a bien f (P ) ∈ Rn [X] car n 2. Puis si (P, Q) ∈ E et (λ, µ) ∈ R alors
f (λP + µQ) = X − X ((λP + µQ) (1)) + X 2 + X ((λP + µQ) (−1))
2

= X 2 − X (λP (1) + µQ (1)) + X 2 + X (λP (−1) + µQ (−1))


= λ X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1) + µ X 2 − X Q (1) + X 2 + X Q (−1)
= λf (P ) + µf (Q)

—136/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où la linéarité
2. On a f (P ) = 0 si et seulement si X 2 − X P (1) + X 2 + X P (−1) = 0. Les polynômes X 2 − X et X 2 + X
forment une famille libre de R2 [X] (ils sont non colinéaires), et P (1) , P (−1) sont des scalaires, ainsi cela équivaut
à P (1) = P (−1) = 0. On en déduit que
ker f = {P ∈ Rn [X] , P (1) = P (−1) = 0}
= X 2 − 1 Rn−2 [X]
= Vect X 2 − 1, X 3 − X, · · · , X n − X n−2
X −1 X +1
Pour Im f, il est clair que Im f ⊂ Vect X 2 − X, X 2 + X . Puisque f = X 2 + X et f = X 2 − X,
2 2
on a
Im f = Vect X 2 − X, X 2 + X
(Par le théorème du rang, on retrouve bien que dim ker f = n + 1 − 2 = n − 1 = dim Rn−2 [X]).
On a déjà 0 valeur propre d’ordre n − 2, il manque, a priori, deux valeurs propres. Soit P tel que f (P ) = λP, alors
P est combinaison linéaire de X 2 − X etX 2 + X. En fait, si on cherche naivement les images des vecteurs de la base
canonique (pour avoir la matrice de f par exemple), on a
f (1) = X 2 − X + X 2 + X = 2X 2
f (X) = X 2 − X − X 2 + X = −2X
f X2 = 2X 2
f Xk = 1 + (−1)k X k + −1 + (−1)k X

Ce qui prouve que X et X 2 sont vecteurs propres pour les valeurs propres −2 et 2
Remarque : La matrice de f est
 
0 ··· 0
 0 −2
 0 −2 0 −2 · · · (1 + (−1)n ) 

 2 0
 2 0 2 (−1 + (−1)n ) 

 0 0 0 ··· ··· ··· 0 
 
 
 
 
 
 .. .. .. .. 
 . . . . 
0 0 0 ··· ··· 0

Exercice PC 60
 
3 − α −5 + α α
Pour quelles valeurs de α, la matrice A (α) =  −α α−2 α  est-elle diagonalisable ?
5 −5 −2

Solution : On calcule le polynôme caractéristique

3−α−X −5 + α α 1 −5 + α α
−α α−2−X α = − (X + 2) 1 α − 2 − X α
C1 +C2
5 −5 −2 − X 0 −5 −2 − X
1 −5 + α α
= − (X + 2) 0 3 − X 0 = − (X − 3) (X + 2)2
L1 −L2
0 −5 −2 − X
Une CNS de diagonalisabilité est que ker (A − 2I3 ) soit de dimension 2. On résout donc

 (5 − α) x − (5 − α) y + αz = 0
−αx + αy + αz = 0

5x − 5y = 0

—137/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

αz = 0
ce qui donne . Si α = 0, le sous espace propre E−2 est de dimension 1, sinon il est de dimension 2.
x=y

Exercice PC* 115


Mn (R) −→ Mn (R)
Soit Φ : , montrer que Φ est diagonalisable. Calculer det Φ.
M −→ M + tr (M ) In

Solution : Soit M un vecteur propre associé à la valeur propre λ, alors M + tr (M ) In = λM =⇒ (1 − λ) M =


tr (M) In . On en déduit que, ou bien tr (M) = 0 et λ = 1 ou bien M est colinéaire à In .
On a donc deux cas :
Mn (R) −→ R
Premier cas : tr (M ) = 0, i.e. M est dans le noyau de la forme linéaire tr : , ce noyau est de dimension
M −→ tr (M )
n − 1. Cela fournit n − 1 vecteurs propres associés à la valeur propre 1.
2 2

Second cas, M ∈ Vect (In ) , alors Φ (M ) = M + nM = (n + 1) M, on a une droite vectorielle associée à la valeur propre
n + 1.
En particulier det (Φ) = n + 1.
Remarque : Idée à voir, calculer Φ2 (M) et en déduire un polynôme annulateur pour Φ.

Exercice PC* 116


Mn (R) −→ Mn (R)
Soit A ∈ Mn (R) , on définit l’application Φ sur Mn (R) par Φ : , diagonaliser Φ.
M −→ tr (A) M + tr (M) A

Solution : Soit M un vecteur propre pour la valeur propre λ, on a Φ (M) = λM = tr (A) M + tr (M ) A, donc

(λ − tr (A)) M = tr (M ) A

Ainsi ou bien tr (M) = 0 et λ = tr (A) ce qui donne n2 − 1 vecteur propre (noyau d’une forme linéaire). Ou bien M est
colinéaire à A, mais Φ (A) = 2 tr (A) A donc A est vecteur propre associé à la valeur propre 2 tr (A).
On a donc deux cas possibles.
Si tr (A) = 0, alors Φ est diagonalisable en effet Etr(A) = ker (tr) est dimension n2 − 1 et E2 tr(A) = Vect (A) est de
dimension 1.
Si tr (A) = 0, on a Φ (M) = tr (M ) A, donc s’il y une valeur propre non nulle, le vecteur propre est colinéaire à A, donc
Φ (M) = 0 et la valeur propre est nulle. Il n’y a donc qu’une seule valeur propre qui vaut 0. Si A = 0, Φ n’est pas
diagonalisable.
Remarque : On peut aussi calculer Φ2 (M ) = tr (A)2 M +3 tr (A) tr (M) A. Ainsi Φ2 (M )−3 tr (A) Φ (M)+2 tr (A)2 M =
0. Le polynôme X 2 − 3 tr (A) X + 2 tr (A)2 est annulateur de Φ. On a alors les valeurs propres possibles tr (A) et 2 tr (A).

Exercice PC 61

1. Quelle est la dimension du sous-espace vectoriel E de C ∞ (R, R) engendré par f = cos3 , g = cos2 sin, h = cos sin2 ,
k = sin3 ?
2. Soit D : F ∈ C ∞ → F ′ ∈ C ∞ . Montrer que D (E) ⊂ E. Soit L : F ∈ E −→ F ′ ∈ E. L est-il diagonalisable ?
3. Soit L2 = L ◦ L. L2 est-il diagonalisable ?

Solution :
1. On dispose d’une famille génératrice, on montre qu’elle est libre. Soient α, β, γ et δ des réels tels que

αf + βg + γh + δk = 0

—138/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

La fonction ϕ = αf + βg + γh + δk admet pour développement limité en x = 0, à l’ordre 3


3 2 2 3
x2 x2 x3 x2 x3 x3
α 1− +β 1− x− +γ 1− x− +δ x− + o x3
2 2 6 2 6 6 x→0

dont on ne retient que les termes de degré au plus trois. Ce qui donne

3 x3 x2
ϕ (x) = α 1 − x2 + β 1 − x2 x − +γ 1− x2 + δx3 + o x3
2 6 2 x→0

3 7
= α 1 − x2 + β x − x3 + γx2 + δx3 + o x3
2 6 x→0

3α 3α
= α + βx + γ − x2 + γ − x3 + o x3
2 2 x→0

3α 3α
Puisque ϕ = 0, on en déduit que α = β = γ − = γ− = 0 =⇒ α = β = γ = δ = 0 et la famille est une
2 2
base de E.
2. On vérifie que D (f ) = −3g ∈ E, D (g) = f − 2h ∈ E, D (h) = 2g − k ∈ E et D (k) = 3h ∈ E. Puisque D est
linéaire, on a D (F ) ∈ E si F ∈ Vect (f, g, h, k). De plus
 
0 1 0 0
 −3 0 2 0 
M = M at(f,g,h,k) (L) =   0 −2 0

3 
0 0 −1 0

Le polynôme caractéristique de M est

−λ 1 0 0
−λ 2 0 1 0 0
−3 −λ 2 0
det (M − λI4 ) = = −λ −2 −λ 3 + 3 −2 −λ 3
0 −2 −λ 3
0 −1 −λ 0 −1 −λ
0 0 −1 −λ
−λ 3 2 0 −λ 3
= λ2 − 2λ +3
−1 −λ −1 −λ −1 −λ
= 7λ2 + λ2 λ2 + 3 + 9 = λ4 + 10λ2 + 9

Les racines de ce polynôme dans C sont i, −i, 3i, −3i. Le polynôme n’a pas de racines réelles, il n’y a pas de valeurs
propres réelles. l’endomorphisme L n’est pas diagonalisable.
3. On calcule M 2 qui vaut  
−3 0 2 0
 0 −7 0 6 
M2 = 
 6

0 −7 0 
0 2 0 −3

—139/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

dont le polynôme caractéristique vaut

−3 − λ 0 2 0 1 0 2 0
0 −7 − λ 0 6 1 −7 − λ 0 6
= − (λ + 1)
6 0 −7 − λ 0 C1 +C2 +C3 +C4 1 0 −7 − λ 0
0 2 0 −3 − λ 1 2 0 −3 − λ
1 0 2 0
−7 − λ −2 6
0 −7 − λ −2 6
= − (λ + 1) = − (λ + 1) 0 −9 − λ 0
0 0 −9 − λ 0
2 −2 −3 − λ
0 2 −2 −3 − λ
−9 − λ −2 6 1 −2 6
= − (λ + 1) −9 − λ −9 − λ 0 = (λ + 1) (9 + λ) 1 −9 − λ 0
C1 +C2
0 −2 −3 − λ 0 −2 −3 − λ
1 −2 6
−7 − λ −6
= (λ + 1) (9 + λ) 0 −7 − λ −6 = (λ + 1) (9 + λ)
−2 −3 − λ
0 −2 −3 − λ
−9 − λ −9 − λ 2 1 1
= (λ + 1) (9 + λ) = − (λ + 1) (9 + λ)
L1 +L2 −2 −3 − λ −2 −3 − λ
= (λ + 1)2 (λ + 9)2

On a donc deux valeurs propres −1 et −9. On considère alors


 
−2 0 2 0
2
 0 −6 0 6 
M + I4 =  
6 0 −6 0 
0 2 0 −2

qui est clairement de rang 2, dont le noyau est Vect (f + h, g + k) = Vect (cos, sin) (ouf !, on retrouve bien D2 (cos) =
− cos et D2 (sin) = − sin).
Puis on considère  
6 0 2 0
 0 2 0 6 
M 2 + 9I4 =  6 0 2 0 

0 2 0 6
de rang 2 et de noyau Vect (f − 3h, 3g − k) = Vect cos3 −3 cos sin2 , 3 cos sin2 − sin3 , etrange ? Pas du tout, les
vecteurs propres sont les solutions de D2 (F ) = F ′′ = −9F dont les solutions sont

F (x) = C1 cos 3x + C2 sin 3x

Or

cos 3x = cos3 x − 3 cos x sin2 x


sin 3x = 3 cos2 x sin x − sin3 x

On retrouve bien les mêmes résultats !

Exercice PC 62
   
a b c d m b c a
 e f g h   e f g h 
Soit φ, défini sur M4 (R) par φ 
 i j k
 =   est-elle diagonalisable sur R ? C ?
l   i j k l 
m n o p p n o d

—140/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : On a alors
     
a b c d m b c a p b c m

2  e f g h   e f g h    e f g h 
φ   = φ   =  .
i j k l   i j k l    i j k l 
m n o p p n o d d n o a
     
a b c d p b c m d b c p

3  e f g h   e f g h    e f g h 
φ   = φ   =  
i j k l   i j k l   i j k l 
m n o p d n o a a n o m
   
a b c d a b c d

4  e f g h   h 
et φ   =  e f g 
i j k l   i j k l 
m n o p m n o p

Ainsi φ4 = IdM4 (R) , on en déduit que X 4 − 1 = X 2 − 1 X 2 + 1 est un polynôme annulateur de φ donc SpR (φ) ⊂
{−1; 1}. Si φ est diagonalisable dans R alors X 2 − 1 est un polynôme annulateur de φ. Mais, φ2 = IdM4 (R) , donc φ n’est
pas diagonalisable sur R. Enfin, X 4 − 1 est polynôme annulateur scindé à racines simples, donc φ est diagonalisable sur
C.
φ est diagonalisable sur C mais pas sur R.
On peut faire autrement en écrivant la matrice de φ dans la base B = {E11 , E41 , E44 , E14 , ...}, on a
 
0 0 0 1
 1 0 0 0 
 #4,12  A #4,12
M = MatB (φ) =   0 1 0 0 =

 0  # 12,4 I12
0 1 0
#12,4 I12
On remarque donc que M est diagonalisable si et seulement si A l’est.
−λ 0 0 1
1 −λ 0 0
χA (λ) = det (A − λI4 ) = = λ4 − 1
0 1 −λ 0
0 0 1 −λ
= λ2 + 1 (λ + 1) (λ − 1) = (λ + i) (λ − i) (1 + λ) (λ − 1)
On constate χA est scindé à racines simples dans C donc A est diagonalisable dans C et n’est pas scindé dans R, donc A
n’est pas diagonalisable sur R.

Exercice PC* 117


 2 
a ab ac ad
 ab b2 bc bd 
Soit A = 
 ac bc c2 cd  ∈ M4 (R), A est-elle diagonalisable ? Si oui la diagonaliser.

ad bd cd d2

 
a
 b 
Solution : Je laisse la méthode Boeuf aux B..in. Posons U = 
 c , si U = 0, alors A = 0 et A est diagonale dans

d
toute base. Supposons que U = 0, on a A = U × t U , ainsi
A2 = U × U t U × U = a2 + b2 + c2 + d2 A = n2 A où n2 = a2 + b2 + c2 + d2
1 1 1
Posons alors P = A, alors P 2 = 4 A2 = 2 A = P , ce qui prouve que P est un projecteur. En particulier P (et donc
n2 n n
A) est diagonalisable. Les deux valeurs propres de P sont 0 (et E0 = ker p) et 1 (et E1 = Im p). Celles de A sont donc 0

—141/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

et n2 (car A = 2
 n P).
x
 y  −

On a si X =   z , AX = U × U X = (ax + by + cz + dt) × U = 0 ⇐⇒ ax + by + cz + dt, ainsi ker p est l’hyperplan
 t

t
d’équation ax + by + cz + dt. Enfin, on a AX = (ax + by + cz + dt) × U colinéaire à U donc Im p = Vect U = E1 .
Pour résumer U est vecteur propre associé à la valeur propre simple a2 + b2 + c2 + d2 . Et 0 est valeur propre d’ordre 3 et
E0 est l’hyperplan d’équation ax + by + cz + dt.

Exercice PC* 118

1. Soit f et g deux endomorphismes de E. On suppose que g2 = f, si λ est une valeur propre de g, que peut-on en
déduire pour f ? Montrer que f ◦ g = g ◦ f et en déduire que les sous-espaces propres de f sont stables par g.
2. Résoudre l’équation M 2 = A d’inconnue M ∈ Mn (C) dans les trois cas suivants
   
9 1 1 0 1 1
1 1
A= 0 4 1 , A = et A =  0 0 1 
0 1
0 0 1 0 0 0

Solution :
1. Si −
→x est un vecteur propre associé à la valeur propre λ pour g, alors g 2 (−

x ) = g (λ−

x ) = λ2 −

x = f (−

x ). Ainsi λ2


est une valeur propre de f. Puis f ◦ g = f = g ◦ f. Soit alors x ∈ Eµ où Eµ est un sous-espace propre de f, on a
3

f (g (−

x )) = f ◦ g (−

x ) = g ◦ f (−

x ) = g (µ−

x ) = µg (−

x)

Donc g (−

x ) ∈ Eµ , ce qui prouve que Eµ est stable par g.
2. On sait que A est diagonalisable, soit f l’endomorphisme associé à A et g celui associé à M . Les valeurs propres de
g vérifient λ2 ∈ {9, 4, 1} donc valent 3, −3, 2, −2, 1 ou −1. Les trois droites propres de f (à savoir E9 = ker (f − 9I) ,
E4 et E1 ) sont stables. Dans la base de vecteurs propres, la matrice de g est donc
 
±3 0 0
 0 ±2 0 
0 0 ±1
     
1 −1 −1
On a immédiatement les vecteurs propres qui sont  0  ,  5  ,  −4  d’où
0 0 12
   −1
1 −1 −1 ±3 0 0 1 −1 −1
M =  0 5 −4   0 ±2 0   0 5 −4 
0 0 12 0 0 ±1 0 0 12

On procède de même pour le second. On a une unique valeur propre qui est 1, ainsi les valeurs propres de g sont 1
ou −1. Le sous espace propre de f est stable donc g admet pour matrice

a b
M=
0 c

1 1
Puisque M 2 = , on obtient
0 1
2
a b a2 b (a + c) 1 1
= =
0 c 0 c2 0 1

—142/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où a = ±1 (eh oui, c’est la seule valeur propre) et c = ±1. Puisque b (a + c) = 0, on a a + c = 0 ce qui donne deux
matrices
1 1
1 1
M= 2 et M = − 2
0 0 0 0

Pour le dernier, il y a une unique valeur propre qui est 0, donc


 
a b e
M =  0 c f  avec a = 0
0 d g
et    
0 de + bc ge + bf 0 1 1
 c2 + df f (c + g) 
M2 =  0 = 0 0 1 
0 d (c + g) g 2 + df 0 0 0
   
0 bc bf 0 1 1
On a donc (coeff encadré), ou bien d = 0, ce qui donne (coeff souligné) g = 0 puis  0 c2 cf  =  0 0 1 ,
0 0 0 0 0 0
impossible car cela donne c = 0 · · · . Ou bien c = −g, mais alors le coefficient au dessus de celui souligné est nul,
impossible.
Conclusion, pas de solution !

Exercice PC* 119


! "
Soit E = CN = (un )n∈N , ∀n ∈ N, un ∈ C , on définit sur l’espace vectoriel E l’application linéaire f par f (u) = v où

$
v0 = u0
un + un−1
vn = si n 1
2
Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f.

Solution : Soit λ une valeur propre de f alors f (u) = v = λu donc

v0 = λu0 = u0
un + un−1 un−1
∀n 1, vn = λun = =⇒ un = si 2λ − 1 = 0
2 2λ − 1
On distingue donc deux cas.
u0 un un + un−1
Premier cas λ = 12 . On a donc u0 = =⇒ u0 = 0 et ∀n 1, = =⇒ un−1 = 0 d’où un = 0 pour tout n,
2 2 2
i.e. u = 0. Ceci prouve que λ = 12 n’est pas valeur propre (le "vecteur propre" serait nul !).
1
Second cas λ = . La condition λu0 = u0 impose u0 = 0 ou λ = 1.
2
1 1
Si λ = 1 et λ = alors u0 = 0 et la suite est géométrique de raison d’où un = 0, ainsi λ n’est pas valeur propre.
2 2λ − 1
Enfin si λ = 1, on a un = un−1 , la suite est constante. Le sous espace propre est la droite vectorielle Vect (1) où 1 est la
suite constante égale à 1.

Exercice PC* 120


# A
Soit A ∈ Mn (C), on définit B par blocs par B = . Montrer que
In #

B diagonalisable ⇐⇒ A inversible et diagonalisable

—143/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : On commence par remarquer que rg (B) = n+rg (A). En effet, on peut, par manipulation sur les n premières
lignes et les n dernières colonnes transfomer A en la matrice Jr où r = rg (A) . Si l’on veut, on sait qu’il existe U et V
dans GLn (C) tels que U AV = Jr , alors

U # # A In # # U AV
=
# In In # # V In #

Sens =⇒ : Supposons B diagonalisable, alors B 2 est diagonalisable (c’est immédiat car si B = P DP −1 alors B 2 =
P D2 P −1 , d’où avec D diagonale....). De plus D et D2 ayant même rang, on en déduit que

B diagonalisable =⇒ B diagonalisable et rg (B) = rg B 2

Mais
A #
B2 =
# A
d’où rg B 2 = 2 rg (A) = n + rg (A) =⇒ rg (A) = n. Ainsi A est inversible. Enfin, on dispose d’un polynôme annulateur
p
de B de la forme P (X) =
2
(X − λk ) où les λk ∈ C∗ sont les valeurs propres distinctes de B 2 (qui sont les carrés de
k=1
celles de B). On en déduit que

P (A) #
P B2 = = O =⇒ P annulateur de A
# P (A)

Puisque P est scindé, on a A diagonalisable.


Sens ⇐= : Il s’agit de prouver que B est diagonalisable. Puisque A est inversible et diagonalisable, on dispose d’un
p
polynôme annulateur de A de la forme P (X) = (X − λk ) où les λk sont non nuls. On en déduit que P B 2 =
k=1
p p
P (A) #
= O =⇒ P (X) = X 2 − λk = (X − µk ) (X + µk ) où µ2k = λk annulateur de B. Puisqu’il est
# P (A)
k=1 k=1
scindé, c’est fini. Bien remarquer que les racines sont distinctes car A inversible donc il n’y a pas la valeur propre 0.

Exercice PC* 121


Soit E un R−ev de dimension finie n 1 et p un projecteur non nul de E et différent de Id On définit sur L (E)

l’endomorphisme
ϕ : f −→ f ◦ p − p ◦ f
Montrer que f est diagonalisable. Préciser son spectre. Préciser la dimension des sous espaces propres.

Solution : On a

ϕ ◦ ϕ (f) = (f ◦ p − p ◦ f ) ◦ p − p ◦ (f ◦ p − p ◦ f )
= f ◦ p − 2p ◦ f ◦ p + p ◦ f

d’où

ϕ3 (f ) = (f ◦ p − 2p ◦ f ◦ p + p ◦ f ) ◦ p − p ◦ (f ◦ p − 2p ◦ f ◦ p + p ◦ f)
= f ◦ p − 2p ◦ f ◦ p + p ◦ f ◦ p − p ◦ f ◦ p + 2p ◦ f ◦ p − p ◦ f
= f

Ainsi X 3 − 1 est annulateur de ϕ. Puisqu’il est scindé à racines simples, on en déduit que ϕ est diagonalisable et que
sp (ϕ) ⊂ {−1, 0, 1}.
Reste à savoir si tout le spectre est bien composé de −1, 0 et 1. On a ϕ (p) = 0, ainsi 0 est valeur propre car p = 0. Pour
les deux autres valeurs propres, on se place dans une base B qui diagonalise p. On a alors
# #
MatB (p) = P = où r = rg (p) = dim (Im p)
# Ir

—144/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

A D
Si MatB (f) = M = , alors
B C

# D A D
ϕ (f ) = f ⇐⇒ MP − P M = M ⇐⇒ = ⇐⇒ A = B = C = #
−B # B C

Ainsi 1 ∈ Sp (ϕ) et E1 est de dimension r (n − r).


De même
# D A D
ϕ (f ) = −f ⇐⇒ MP − P M = −M ⇐⇒ =− ⇐⇒ A = C = D = #
−B # B C

On en déduit que −1 ∈ Sp (ϕ) et que E−1 est de dimension r (n − r) (isomorphe à E1 par la transposition).
Enfin
# D
ϕ (f) = 0 ⇐⇒ M P − P M = # ⇐⇒ = # ⇐⇒ B = D = #
−B #
d’où dim E0 = r2 + (n − r)2 .

Exercice PC* 122


(Mines PC) Soient A et B deux matrices de Mn (C), montrer que A et B ont une valeur propre commune si et seulement

s’il existe M ∈ Mn (C) non nul tel que AM − MB = #.

Solution : Par double implication.


Sens =⇒ : On suppose que A et B ont une valeur propre commune λ. Avant tout les valeurs propres de B et de t B sont les
mêmes car det (B − λI) = det (t (B − λI)) = det (t B − λI), ainsi B et sa transposée ont même polynôme caractéristique.
Soient X et Y des vecteurs propres associés à la valeur propre λ pour A et t B, on pose M = X t Y . Alors

AM = AX t Y = λX t Y = λM
MB = X t Y B = X t t BY = X t (λY ) = λM

d’où AM − MB = #.
En fait si λ est une valeur propre de A, X un vecteur propre associé, µ une valeur propre de B et Y un vecteur propre
associé, en posant M = X t Y , on a AM − M B = (λ − µ) M. On en déduit que l’endomorphisme de Mn (R) défini par
M −→ AM − MB admet, au moins, tous les λ − µ pour valeurs propres....
Sens ⇐= : Supposons qu’il existe M tel que AM − M B = #. Soit λ une valeur propre de B et X un vecteur propre
associé, alors AM X − M BX = AM X − λM X =⇒ A (MX) = λM X. Ainsi λ est aussi valeur propre de A si M X est
non nul . Le problème, c’est que l’on peut avoir M X = 0 pour tous les vecteurs propres de B !
Sur C, la matrice B est trigonalisable, soit X1 , · · · , Xn une base dans la quelle elle est triangulaire. Posons i0 le premier
indice tel que MXi0 = 0 (soit i0 = inf {i ∈ {1, · · · , n} , M Xi = 0}. Cet entier existe sinon M est nulle sur une base donc
est nulle. On a alors
i0 −1
∀k < i0 , MXk = 0 par minimalité et BXi0 = λXi0 + αk Xk car la base triangularise B
k=1

d’où
i0 −1
AMXi0 = M BXi0 = M λXi0 + αk Xk = λMXi0 et M Xi0 = 0
k=1
Ainsi λ est bien une valeur propre commune et M Xi0 est un vecteur propre associé sur C.
Sur Mn (R), c’est encore vrai. Pour le sens =⇒, on procède de même. Pour le sens ⇐=. On a facilement par récurrence
pour k 0, Ak M = MB k , on en déduit que si χA est le polynôme caractéristique de A, alors χA (A) M = MχA (B) =⇒
MχA (B) = #. En particulier
χA (B) est non inversible car M = #
p p
Si χA (X) = (X − λk )αk alors det (B − λk )αk = 0 ainsi un des facteurs det (B − λk ) est nul, et donc une des
k=1 k=1
valeurs propres de A est valeur propre de B.

—145/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Seul soucis, cela utilise Cayley-Hamilton.

Exercice PC* 123


(Officile Taupe 2009 - Planche 69).

Soient A et B deux matrices de Mn (C).


1. Montrer qu’il existe X ∈ Cn non nul tel que AX et BX soient colinéaires.
2. Montrer qu’il existe P, Q inversibles telles que P AQ et P BQ soient triangulaires supérieures.

Solution :
1. Soit Π (λ) = det (A − λB) , c’est un polynôme en λ. Ou bien ce polynôme admet une racine λ0 dans C, ou bien il
est constant non nul.
Supposons qu’il existe λ0 ∈ C tel que Π (λ0 ) = 0. Alors il existe X ∈ Cn , X = 0 tel que (A − λ0 B) X = 0 ⇐⇒
AX = λ0 BX ⇐⇒ (AX, BX) liées. (en effet l’endomorphisme associé à A − λ0 B est non injectif).
Si Π est constant non nul, alors ∀λ ∈ C, A − λB est inversible. En particulier avec λ = 0, on a A inversible. Mais
alors
det (B − λA) = det A A−1 B − λIn = det (A) det A−1 B − λIn = det (A) × ΠA−1 B (λ)
où ΠA−1 B est le polynôme caractéristique de A−1 B. Il existe λ0 tel que ΠA−1 B (λ0 ) = 0. Il existe alors X = 0 tel
que A−1 BX − λ0 X = 0 =⇒ BX = λ0 AX =⇒ (AX, BX) lié.

2. On procède par récurrence sur n. Si n = 1 c’est vrai. Supposons que cela soit vrai à n 1 fixé. Soient A et B de
taille n + 1, il existe X = 0 tel que AX et BX soient colinéaires. On pose e1 = X et f1 tel que AX et BX soient
colinéaires à f1 , avec AX = λf1 et BX = µf1 . On complète e1 en B = (e1 , · · · , en+1 ) et f1 en C = (f1 , · · · , fn+1 )
deux bases de Cn+1 . Alors
   
λ a1 · · · an λ b1 · · · bn
 0   0 
   
A=P .  Q et B = P  . Q
 .. A ′   .
. B ′ 
0 0

Par hypothèse de récurrence, il existe P1 et Q1 tels que

A′ = P1 T1 Q1 et B ′ = P1 T2 Q1 avec T1 et T2 triangulaires supérieures.

Alors, si on pose L1 = a1 ··· an et L2 = b1 ··· bn

1 0 λ L1 Q−1 1 0 λ L1 Q−1
A = P 1 Q = P′ 1 Q′
0 P1 0 T1 0 Q1 0 T1
1 0 λ L2 Q−1 1 0 λ L2 Q−1
B = P 2 Q = P′ 2 Q′
0 P2 0 T1 0 Q2 0 T1

1 0 1 0
où P ′ = P est inversible, Q′ = Q est inversible.
0 P1 0 Q1

Exercice PC* 124


Soit n ∈ N, n 3 et A ∈ Mn (C) de rang 2 et de trace nulle.telle que An = #. Montrer que A est diagonalisable.

On pourra prouver que sp (A) = {0} =⇒ An = #.

Solution : On sait que 0 est valeur propre d’ordre n−2, le polynôme caractéristique est donc PA (X) = X n−2 X 2 + aX + b
car il est de degré 2. Il admet donc deux racines α et β (pas nécessairement distinctes). Puisque la trace est nulle, on a
α + β = 0. Si α = β = 0, alors 0 est la seule valeur propre de A.

—146/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque l’on est sur C, la matrice est trigonalisable avec des 0 sur la diagonale dans une base (e1 , · · · , en ). Soit pour
k n − 1, Ek = Vect (e1 , · · · , en−k ) , alors si f est l’endomorphisme associé à A, on a f (Ek ) ⊂ Ek+1 d’où f n−1 (E) =
f n−1 (E0 ) ⊂ En−1 = Vect (e1 ) et enfin f n (E) = {0} , ce qui prouve que An = #.
On a donc α = −β et les deux racines sont simples. L’endomorphisme est diagonalisable.

Exercice PC 63
 
1 ··· 1 a
 .. .. .. 
 . . . 
Soit n 3 et A = 
 .. .. ..  où a ∈ R

 . . . 
1 ··· 1 a

1. A quelle condition sur a, la matrice est-elle diagonalisable ?


 
0 1 0 ··· 0
 .. 
 0 0
 . 

2. La matrice A peut-elle être semblable à B =  ... .. ..
 
. . ?
 
 . .. .. 
 .. . . 
0 ··· ··· ··· 0

Solution :
1. La matrice est de rang 1, elle admet donc 0 comme valeur propre d’ordre n − 1. La trace est n − 1 + a égale à la
dernière valeur propre. Si a = 1 − n, il y a une valeur propre non nulle λ = n − 1 + a, donc un sous espace propre
de dimension 1.
En conclusion si a = 1 − n, on a

0 d’ordre n − 1 et dim ker A = n − rg A = n − 1


n − 1 + a d’ordre 1 et dim kern−1+a = 1

donc diagonalisable.
Si a = 1 − n et si A est diagonalisable, puisque 0 est la seule valeur propre, on a A = 0, absurde.
2. La matrice B n’est pas diagonalisable (une seule valeur propre qui est 0), on est donc dans le cas où a = 1 − n.
Analyse : On cherche une base telle (e1 , e3 , · · · , en ) soit une base de ker A et A (e2 ) = e1 (où l’onconfond
 A et son
1


endomorphisme associé). On doit donc avoir A (A (e2 )) = A (e1 ) = 0 . Ainsi e1 ∈ Im A = Vect  ...  et puisque
 

1
     
1 ··· 1 1−n 1 1
 .. .. ..   ..   0 
 . . .  
 =⇒ A2 = 0, on prend e1 =  . 
, e2 =  
A=
 .. .. ..   ..   ..  et on complète e1 en une base de
 . 
 . . .   . 
1 ··· 1 1−n 1 0
ker A.
On est sûr d’avoir une base car ker A est un hyperplan et que l’on a choisi e2 ∈
/ Ker A !

Exercice PC 64
Soit A ∈ M2 (C), montrer que A est semblable à −A si et seulement si Tr (A) = 0.

Solution : Par double implication.


Sens =⇒ : Si A est semblable à −A alors Tr (A) = Tr (−A) = − Tr (A) d’où Tr (A) = 0.

—147/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Sens ⇐= : On suppose que Tr (A) = 0. Si A a deux valeurs propres λ = µ, alors A est diagonalisable et λ + µ = Tr (A) =
0 =⇒ µ = −λ. Ainsi
−1
λ 0 0 1 −λ 0 0 1 0 1
A=P P −1 = P P −1 = Q (−A) Q−1 où Q = P
0 −λ 1 0 0 λ 1 0 1 0

donc A et −A sont semblables (on peut également dire que −A a même valeur propre distinctes donc diagonalisable, donc
λ 0
semblable à )
0 −λ
Si A a une unique valeur propre, cette dernière est nulle (la trace est nulle). Si A est diagonalisable, alors A = 0 est
semblable à −A.
0 1
Il reste le cas où A admet 0 comme valeur propre double et est non diagonalisable. Alors A est semblable à car
0 0
elle est trigonalisable. Il en est de même pour −A (qui a aussi 0 comme valeur propre double), elle sont donc semblables.
−1
1 0 0 1 1 0 0 −1
On peut aussi utiliser = .
0 −1 0 0 0 −1 0 0

Exercice PC* 125


Soit B ∈ Mn (C) diagonalisable et P ∈ C [X] de degré au moins 1, montrer qu’il existe A ∈ Mn (C) tel que P (A) = B.
 
3 2 −2
Trouver une matrice A, non inversible, de trace nulle, telle que A2 + A + I3 =  −4 3 4 
−4 2 5
   
λ1 0 µ1 0

Solution : On sait que B = Q  ..  −1 
 Q , on cherche A = Q  ..  −1
 Q , alors
. .
0 λn 0 µn

P (A) = B ⇐⇒ ∀i ∈ {1, · · · , n} , P (µi ) = λi

Puisque deg P 1, on a P
(X) − λi non constant
 donc admet au moins une racine µi .
3 2 −2
Exemple : On diagonalise  −4 3 4  pour obtenir
−4 2 5
     −1
3 2 −2 1 1 0 1 0 0 1 1 0
 −4 3 4  =  0 1 1   0 3 0   0 1 1 
−4 2 5 1 1 1 0 0 7 1 1 1

On résout donc X 2 + X + 1 = 1 ⇐⇒ X = 0 ou X = −1, puis X 2 + X + 1 = 3 ⇐⇒ X = 1 ou X = −2 et


X 2 + X + 1 = 7 ⇐⇒ X = 2 ou X = −3. Ce qui donne comme solution
   −1
1 1 0 a 0 0 1 1 0
A =  0 1 1  0 b 0  0 1 1  avec a ∈ {0, −1} , b ∈ {1, −2} et c ∈ {2, −3}
1 1 1 0 0 c 1 1 1

par exemple pour l’avoir non inversible, un seul choix possible, a = 0, et puis Tr (A) = b + c = 0 =⇒ b = −2 et c = 2
   −1  
1 1 0 0 0 0 1 1 0 −2 −2 2
A =  0 1 1   0 −2 0   0 1 1  =  −4 −2 4 
1 1 1 0 0 2 1 1 1 −4 −2 4

—148/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 65
Une matrice carrée A d’ordre n (n 2) à coefficients complexes est dite nilpotente s’il existe un entier m tel que Am = 0.

1. Quelles sont les valeurs propres possibles d’une matrice nilpotente ?


2. Déterminer le polynôme caractéristique d’une matrice nilpotente. En déduire sa trace et son déterminant.
3. Une matrice nilpotente est- elle diagonalisable ? trigonalisable ?
 
−3 a + b 1
4. Déterminer a et b pour que A =  −3 a 1  soit nilpotente.
−2 2 b

Solution :
1. Soit λ une valeur propre et X un vecteur propre associé, alors AX = λX, on en déduit que

Am X = λm X = 0

Puisque X = 0, on en déduit que


λ=0
2. Dans C, le polynôme caractéristique est de degré n, de coefficient dominant (−1)n et admet comme seule racine
possible 0 (ses racines sont les valeurs propres) donc

PA (X) = (−X)n .

On en déduit que
tr (A) = 0 et det A = 0
car ce sont des coefficients de PA (X) .
On peut aussi dire que

det An = (det A)n = 0 =⇒ det A = 0 et tr (A) = λ=0


λ valeur propre

3. Si A est diagonalisable alors A = P × 0 × P −1 = 0 est la matrice nulle (qui est bien nilpotente). Le polynôme
caractéristique étant scindé, elle est toujours trigonalisable.
4. Une CN est
−3 a + b 1
tr (A) = a + b − 3 = 0 et det A = −3 a 1 = 3b2 − 2b = 0
−2 2 b
On a donc deux cas
a=3 a = 7/3
ou
b=0 b = 2/3

Premier cas, on obtient  


−3 3 1
A =  −3 3 1  et on vérifie que A3 = ((0))
−2 2 0

Second cas, on obtient alors


 
−3 3 1
 7 
A= −3 1 
 3 
2
−2 2
3
Dont le polynôme caractéristique est
14
X3 + X
9
elle n’est donc pas nilpotente.

—149/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 126


Soit n 3 et A = ((ai,j )) ∈ Mn (R) telle que aij = 1 si i = j et aii = 4.

1. A − 3In est-elle inversible ? Vérifier que A est diagonalisable.


2. Donner les valeurs propres et les vecteurs propres de A.
3. Calculer Ap où p ∈ N.

Solution :
 
1 1 ··· 1
 .. .. . 
 1 . . .. 
1. A − 3In =  .
  est de rang 1 donc non inversible, son noyau est de dimension n − 1 (théorème du
. . . . . 
 . . . 1 
1 ··· 1 1
rang). Ainsi 3 est valeur propre d’ordre n − 1. Puisque tr (A) = 4n = 3 (n − 1) + (n + 3), la dernière valeur propre
est n + 3 d’ordre au  moins 1 et au plus 1 donc 1 ! La matrice A est diagonalisable.
4 1 ··· 1
. 
 1 . . . . . . .. 

Rem : On a A =   .. . .
 est symétrique réelle donc diagonalisable en base orthonormée.
.. 
 . . . 1 
1 ··· 1 4
   
n+3 1
 ..   .. 
 .   . 
2. La somme des colonnes est égale à   .  , ainsi le vecteur  .  est vecteur propre associé à la valeur propre
  
 ..   .. 
n+3 1
(n + 3). On a vu que 3 est valeur propre d’ordre (n − 1) et les vecteurs propres associes sont les générateurs de
l’hyperplan d’équation x1 + x2 + · · · + xn = 0 à savoir
     
1 1 1
 −1   0   0 
   
 0   

  .. 
   −1   . 
 ..  ,  0  , · · · ,  
 .    .. 
   .    . 
 ..   .   
 .  .  0 
0 0 −1
 
1 1 1 ... 1  
 1 −1 0 . . . 0  n +3 0 ... 0
   . .. 
 .. ..   0 −3 . . . 
3. On a donc A = P DP −1
où P =  . 0 −1 0
 .  et D =  .
   d’où An =
 .. .. .. .. .. 
. .
  . . 0 
 . . 0 . 0 
0 . . . 0 −3
1 0 . . . 0 −1
P D P . Mais le calcul de A semble compliqué ... On remarque que A = 3I + J (où J = ((1)) d’où J 2 = nJ et
n −1 n

nk
J k = nk−1 J = J si k 1). On applique donc le binôme pour avoir
n
p p
p k p−k 1 p k p−k
Ap = J 3 = 3p I + n 3 J
k n k
k=0 k=1
(n + 3)p − 3p
= 3p I + J
n
(n + 3) − 3
On vérifie que si p = 0, Ap = I et si p = 1, A = 3I + J = 3I + J (ouf !).
n

—150/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 127


Soit A ∈ Mn (C) n’admettant pas 1 comme valeur propre et telle que A2 − 2A soit diagonalisable. Prouver que A est

diagonalisable.
Application : A ∈ M3 (C) , det A = −16 et tr A = 7, donner les valeurs propres.

Solution : Puisque A2 − 2A est diagonalisable, A2 − 2A + I est aussi diagonalisable (si A2 − 2A = P DP −1 , alors


A − 2A + I = P (D + I) P −1 ). Posons B = A − I, alors 0 n’est pas valeur propre de B et B 2 est diagonalisable.
2

Exercice classique, on en déduit que B est diagonalisable. En effet, si B 2 = P Diag (λ1 , · · · , λn ) P −1 , alors le polynôme
n n n n
(X − λi ) est annulateur de B 2 . Ainsi X 2 − λi est annulateur de B. Mais X 2 − λi = (X − µi ) (X + µi )
k=1 k=1 k=1 k=1
où µ2i = λi (µi est une racine deuxième de λi ). Ce dernier polynôme est scindé donc B est diagonalisable, et ainsi A = B+I
aussi.    
0 0 0 1 0 0
Application : Si A ∈ M3 (C) , avec A2 −2A ∼  0 3 0 . On a B 2 =  0 4 0 , d’où sp (B) ⊂ {−1, 1, 2, −2, 3, −3}
0 0 8 0 0 9
et sp (A) ⊂ {0, 2, 3, −1, 4, −2}. Puisque det A = −16 , on a deux possibilités : 3 valeurs propres distinctes, −2, 2 et 4, ou
bien −1 simple et 4 double. Avec tr (A) = 7, on a A ∼ Diag (−1, 4, 4).

Exercice PC* 128


Soit n 2, E = Mn (R) , A et B deux éléments de E. On définit Φ sur E par Φ (M ) = M + tr (AM) B. Montrer que

Φ ∈ L (E), calculer Φ2 (M) , déterminer une CNS pour que Φ soit diagonalisable.
Dans ce cas, préciser les valeurs propres et les vecteurs propres.

Solution : On a facilement Φ ∈ L (E). On calcule

Φ2 (M) = Φ (M ) + tr (AΦ (M )) B = M + tr (AM ) B + tr (AM + tr (AM) AB) B


= M + 2 tr (AM) B + tr (AB) tr (AM) B
= −M + 2 (M + tr (AM) B) + tr (AB) (Φ (M ) − M)
= (2 + tr (AB)) Φ (M ) − (1 + tr (AB)) M
Ainsi P (X) = X 2 − (1 + 1 + tr (AB)) X + 1 × (1 + tr (AB)) est annulateur de Φ. Puisque les racines (lire somme et
produit dans le polynôme) sont 1 et 1 + tr (AB), on Φ diagonalisable si et seulement si tr (AB) = 0.
Dans ce cas, on a sp (Φ) ⊂ {1, 1 + tr (AB)}.
Si le spectre est composé d’un élément, alors Φ est une homothétie (donc de la forme Φ (M) = λM, où sp (Φ) = {λ}).
Premier cas sp (Φ) = {1} , alors Φ (M) = M ⇐⇒ tr (AM) B = 0 pour tout M ∈ E. On a donc B = 0 ou ∀M ∈ E,
tr (AM ) = 0.
Dans le second cas, avec M = Eij (matrice canonique) et A = ((ai,j ))1 i,j n , on a tr (AM ) = aj,i = 0. Ainsi A = 0.
Second cas sp (Φ) = {1 + tr (AB)} , alors ∀M ∈ E, Φ (M) = (1 + tr (AB)) M = M + tr (AM ) B, d’où ∀M ∈ E,
tr (AM)
tr (AB) M = tr (AM) B. Puisque tr (AB) = 0, on a M = B absurde !
tr (AB)
Ce cas est impossible.
Supposons donc que sp (Φ) = {1, 1 + tr (AB)}, on a Φ (M ) = M ⇐⇒ tr (AM) B = 0. Si B = 0, on a donc tr (AM ) = 0.
Ainsi E1 = ker (M −→ tr (AM)) , si A = 0, alors cette forme linéaire est non nul et E1 est de dimension n2 − 1.
tr (AM )
Enfin Φ (M ) = (1 + tr (AB)) M ⇐⇒ tr (AB) M = tr (AM) B, puisque tr (AB) = 0, on a M = B =⇒ M ∈
tr (AB)
vect (B). D’où E1+tr(AB) = vect (B).
Pour résumer :
Si A = 0 ou B = 0, alors Φ = IdE
Si A = 0 et B = 0 alors E1 = ker (M −→ tr (AM)) et E1+tr(AB) = vect (B).

—151/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 129


(ENS-PC) Soit n 2, déterminer tous les polynômes P ∈ R [X] tels que ∀M ∈ Mn (R), P (M ) soit diagonalisable.

d
Solution : Il est clair que P = α constant est solution. Montrons qu’il n’y en a pas d’autre. Soit P = αk X k une
  k=0
a 0 ··· 0 1
 .. .. 

 0 . . 0 

solution et pour a ∈ R, M = aIn + E1,n
 .. . . .. .. ..
= . . . . .. On a
 
 .. .. .. 
 . . . 0 
0 ··· ··· 0 a

∀k ∈ N, M k = ak In + kak−1 E1,n

Ainsi  
P (a) 0 ··· 0 P ′ (a)
 .. .. 
d

 0 . . 0 

P (M) = αk ak In + kak−1 E1,n = P (a) In + P ′ (a) E1,n

= .. .. .. .. .. 
 . . . . . 

k=0  .. .. .. 
 . . . 0 
0 ··· ··· 0 P (a)
Puisque P (M ) a une unique valeur propre P (a) et est diagonalisable, on a P (M ) = P (a) In =⇒ P ′ (a) = 0 pour tout
a ∈ R. Ainsi P ′ = 0 d’où P est constant.

Exercice PC 66
Soit ϕ : C ∞ (R) −→ C ∞ (R) définie par ϕ (f) = f ′′ + f. Justifier que ϕ est linéaire. Déterminer les valeurs et vecteurs

propres.

Solution : La linéarité est facile (attention à préciser que ϕ (f) est C ∞ car f l’est). Puis, si f est un vecteur propre
associé à la valeur propre λ, alors
ϕ (f ) = λf ⇐⇒ f ′′ + (1 − λ) f = 0
On a donc trois cas :
λ = 1 qui donne f ′′ = 0 ⇐⇒ f (x) = ax + √b et E1 = Vect (x −→ 1, x −→ x).
λ < 1, alors 1 − λ > 0, on pose ω = 1 − λ et f ′′ + ω2 f = 0 ⇐⇒ f (x) = a cos (ωx) + b sin (ωx). Ainsi Eλ =
Vect (x −→ cos (ωx) , x −→ sin (ωx)).
λ > 1, alors 1−λ = −ω 2 et f ′′ −ωf = 0 ⇐⇒ f (x) = a ch (ωx)+b sh (ωx). Ainsi Eλ = Vect (x −→ ch (ωx) , x −→ sh (ωx)).

Exercice PC 67
Soit ϕ défini sur R [X] par ϕ (P ) = (2X + 1) P + 1 − X 2 P ′ .

1. Montrer que ϕ ∈ L (R [X]) et déterminer le degré de ϕ (P ) en fonction de celui de P .


2. Quels sont les vecteurs propres et les valeurs propres de ϕ ?

Solution :
1. La linéarité est simple, et ϕ (P ) ∈ R [X]. Puis si P = an X n + Q où an = 0 et deg Q < n, on a

ϕ (P ) = (2X + 1) (an X n + Q) + 1 − X 2 nan X n−1 + Q′


= an (2 − n) X n+1 + R où deg R < n + 1

—152/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi pour n 0 et n = 2, on a deg (ϕ (P )) = deg (P ) + 1. Reste les cas où P = 0 =⇒ deg ϕ (P ) = deg P et P de


degré 2.
Dans ce dernier cas, si P = aX 2 + bX + c avec a = 0, alors ϕ (P ) = (2X + 1) × aX 2 + bX + c + 1 − X 2 ×
(2aX + b) = (a + b) X 2 + (2a + b + 2c) X + (b + c). Ainsi

Si a + b = 0, deg (ϕ (P )) = deg P
Si a + b = 0 et a + c = 0, alors deg (ϕ (P )) = 1
Si a + b = 0 et a + c = 0 alors b + c = −2a = 0 et deg ϕ (P ) = 0

2. Si ϕ (P ) = P alors deg ϕ (P ) = deg P . Cela impose deg P = 2. On a alors

ϕ (P ) = λP ⇐⇒ (a (1 − λ) + b) X 2 + (2a + b (1 − λ) + 2c) X + (b + c (1 − λ)) = 0

On en déduit que
 
 a (1 − λ) + b = 0  b = −a (1 − λ)
2a + b (1 − λ) + 2c = 0 ⇐⇒ 2a − a (1 − λ)2 + 2c = a −λ2 + 2λ + 1 + 2c = 0
 
b + c (1 − λ) = 0 (1 − λ) (c − a) = 0

 b=0
Premier cas : λ = 1, le système devient 2a + 2c = 0 d’où P = a X 2 − 1

0=0
Second cas λ = 1, ainsi c = a et a −λ + 2λ + 1 + 2c = a −λ2 + 2λ + 1 + 2a = −a (λ + 1) (λ − 3) = 0. Puisque
2

a = 0, on obtient λ = −1 ou λ = 3 d’où b = −2a ou b = 2a. Bref si λ = −1, P = a X 2 − 2X + 1 = a (X − 1)2 et


si λ = 3, P = a X 2 + 2X + 1 = a (X + 1)2 .
Rem : On peut aussi, après le cacul du degré affirmer que la restriction de ϕ à R2 [X] est un endomorphisme.
Calculer sa matrice et trouver ainsi les valeurs propres et les vecteurs propres.

Exercice PC 68
 
0 0 0
Pour quelle valeur de m ∈ R, la matrice Am =  −m −m + 1 m  est-elle diagonalisable ? Pour cette
−m − 1 −m m+1

valeur, diagonaliser Am puis carcatériser l’endomorphisme associé. Pour les autres valeurs de m, trigonaliser Am .

Solution : Avant tout, on remarque que 0 est valeur propre (le rang est < 2), que la trace vaut 2, donc la somme
−λ 0 0
des deux autres valeurs propres est 2. Puis le polynôme caractéristique vaut −m −m + 1 − λ m =
−m − 1 −m m+1−λ
−λ (λ − 1)2 (calcul élémentaire).
On a donc une valeur propre double
 qui vaut 1. 
−1 0 0
On considère alors Am − I3 =  −m −m m . On peut travailler avec le rang, ou bien chercher le noyau. On a
−m − 1 −m m
   
x x
Am  y  =  y  si et seulement si
z z

 −x = 0
x=0
−mx − my + mz = 0 ⇐⇒
 m (z − y) = 0
(−m − 1) x − my + mz = 0

On a deux cas : Si m = 0, le sous espace propre est la droite D = Vect (0, 1, 1). Si m = 0, le sous espace propre est le plan
P = Vect ((0, 1, 0) , (0, 0, 1)). Donc seule A0 est diagonalisable.

—153/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

 
0 0 0
On a alors A0 =  0 1 0  . On a déjà E1 , et on a immédiatement E0 = Vect (1, 0, 1). Bref
−1 0 1
   −1    
1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0
A0 =  0 1 0   0 1 0   0 1 0  =  0 1 0   0 1 0   0 1 0 
1 0 1 0 0 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 −1 0 1
 2  
0 0 0 0 0 0
On a immédiatement  0 1 0  =  0 1 0  , ainsi A0 représente le projecteur sur E1 de direction E0 .
0 0 1 0 0 1  
1 1 0
Lorsque m = 0, on peut trigonaliser Am pour avoir Am semblable à  0 1 0 . Si (−→
u,−

v ,−

w ) est la nouvelle base,
0 0 0    
x x
on a −

u ∈ E1 , Am −

v =−
→u +− →v et −→
w ∈ E0 . On choisit −

u = (0, 1, 1), on cherche −
→v =  y  tel que Am  y  =
z z
   
0 x
 1  +  y . On obtient le système
1 z
 $
 −x = 0 x=0
−mx − my + mz = 1 ⇐⇒ 1
 z−y =
(−m − 1) x − my + mz = 1 m

1
On choisit donc −

v = 0, 0, .
m
 
0 0 1

→ −
→  1
Enfin w est dans le noyau, et w = (1, 0, 1) convient. La matrice de passage est P =  0 0 
 , son inverse est
1
1 1
  m
0 1 0
 −m −m m  et on peut vérifier que
1 0 0
   0 0 1
  
0 0 0 1 1 0 0 1 0
 
 −m −m + 1 m = 1 0 0   0 1 0   −m −m m 
1
−m − 1 −m m+1 1 1 0 0 0 1 0 0
m

Exercice PC 69
a b a+b b+d
Soit ϕ définie sur M2 (R) par ϕ : −→ . Montrer que ϕ est un endormorphisme, est-il
c d c+a d+c

diagonalisbale ?

Solution : On montre facilement que ϕ est un endomorphiseme. Dans la base canonique B = (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) de
M2 (R) la matrice de ϕ est  
1 1 0 0
 0 1 0 1 
A=  1 0 1 0 

0 0 1 1

—154/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1−λ 1 0 0
0 1−λ 0 1
On a det (A − λId) = , on somme toutes les colonnes pour avoir
1 0 1−λ 0
0 0 1 1−λ

1 1 0 0
1 1−λ 0 1
det (A − λId) = (2 − λ)
1 0 1−λ 0
1 0 1 1−λ

Puis on retranche la première ligne à toutes les autres

1 1 0 0
−λ 0 1
0 −λ 0 1
det (A − λId) = (2 − λ) = (2 − λ) −1 1 − λ 0
0 −1 1 − λ 0
−1 1 1−λ
0 −1 1 1−λ
−λ 0 1 −λ 0 1 −λ + 1 1 1
= (2 − λ) −1 1 − λ 0 = λ (2 − λ) −1 1 − λ 0 = λ (2 − λ) −1 1−λ 0
L3 −L2 −L1 C1 +C3 , C2 +C3
λ λ −λ 1 1 −1 0 0 −1
−λ + 1 1
= −λ (2 − λ) = −λ (λ − 2) −λ2 + 2λ − 2
−1 1−λ

Puisque −λ2 + 2λ − 2 = 0 n’a pas de solutions réelles, la matrice (et ϕ) n’est (ne sont) pas diagonalisables.
En revanche, on peut
 chercher les deux
 sousespaces
 propres
 (valeurs propres λ = 0 et λ = 2).
1 1 0 0 1 0
 0 1 0 1   −1   0 
On remarque que  1 0 1 0   −1  =  0  (colonne 1 + colonne 3 -colonne 2 - colonne 4).
   

0 0 1 1 1 0
1 −1
AInsi est générateur de E0 .
−1 1
1 1
Puis que la somme des 4 colonnes donne 2 (1, 1, 1, 1) , ainsi engendre E2 .
1 1

12.1 Le grenier
Exercice PC 70
 
1 0 a−1
Soit a ∈ R, discuter la diagonalisabilité (ou trigonalisabilité) de A =  1 1 a − 2  en fonction de a.
1 0 a−1

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est X 3 + (−a − 1) X 2 + aX = X (1 − X) (a − X). Si a = 0, a = 1


c’est diagonalisable. Reste à examiner les deux cas particuliers en passant par le rang.

Exercice PC 71
 
2 0 a−2
Soit a ∈ R, discuter la diagonalisabilité (ou trigonalisabilité) de A =  1 a −1  en fonction de a.
1 0 a−1

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est (X − 1) (a − X)2 . Si a = 1 pas diagonalisable, clairement.

—155/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 72
 
1 −1 0
Trouver a pour que 2 soit valeur propre de  a 1 1 . Diagonaliser alors A.
0 1+a 3

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est X 3 − 5X 2 + 6X − (2a + 2). On remplace X par 2, ce qui donne
 1 
      −
1 −1 0 1 −1  3 
a = −1. Puis A =  −1 1 1 , avec E0 = vect
  1  , E2 = vect  1  et E3 = vect  2 

.
0 0 3 0 0 3
1

Exercice PC 73
5 3
Soit A = ∈ M2 (R) . Diagonaliser A. Soit M ∈ M2 (R) tel que M 2 + M = A. Quelles sont les valeurs propres
3 1

possible de M ? Montrer qu’un vecteur propre de M est aussi vecteur propre de A. La matrice M est-elle diagonalisable ?
Trouver alors M.
Exercice PC 74
 
0 1 − sin t
Soit A (t) =  −1 cos t cos t . Déterminer les valeurs de t telles que 0 soit valeur propre de A (t). Préciser
− sin t cos t 0

alors les valeurs propres et les sous espaces propres. La matrice est-elle diagonalisable ?
0 1 − sin t
Réponse partielle : 0 valeur propre si et seulement si det (A (t)) = 0. Mais on a −1 cos t cos t =
− sin t cos t 0
− cos t sin2 t nul si et seulement si t = 0 π
2 . On a donc quatre cas.

—156/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

13 Equations différentielles
Exercice PC 75
x
2 2
Soit (E) : y ′ − y = e−x et u (x) = e−t−t dt pour x ∈ R.
0

1. Déterminer les solutions de (E) sur R et les exprimer à l’aide de u.


2
2. Montrer que f : t −→ e−t−t est intégrable sur R. En déduire que toutes les solutions de (E) tendent vers 0 en
−∞.
3. Montrer qu’il n’existe qu’une seule solution de (E) ayant une limite finie en +∞.
2
4. Déterminer les solutions de (E ′ ) : y ′ + y = e−x en fonction de celles de (E).

Solution :
1. La variation de la constante appliquée à y′ = y donne comme solution à (E)

yk (x) = ex (k + u (x)) où k ∈ R (k = y (0) )

2. Puisque t2 f (t) −−−−→ 0 et t2 f (t) −−−−→ 0, et que f est positive sur R, par comparaison, f est intégrable sur
t→+∞ t→−∞
−∞
[1, +∞[ et sur ]−∞, 1]. En particulier u (x) −−−−−→ f (t) dt, d’où yk (x) −−−−−→ 0.
x→−∞ 0 x→−∞
+∞ x +∞ +∞
3. Posons ℓ = f (t) dt, alors y−ℓ (x) = ex f (t) dt − f (t) dt = −ex f (t) dt. Pour x > 0 et t ∈
0 0 0 x
[x, +∞[, on a
2 2
0 e−t−t e−x e−t
d’où
+∞ +∞ +∞
2 2 2
0 f (t) dt e−x e−t dt = e−x −x
=⇒ 0 ex f (t) dt e−x −−−−−→ 0
x x x x→+∞

|k + ℓ|
Ainsi y−ℓ (x) −−−−−→ 0. Pour k = −ℓ, on a yk (x) = y−ℓ (x) + (k + ℓ) ex −−−−−→ ∞.
x→+∞ x→+∞ k+ℓ
x x −x
2 2 2
4. Les solutions de (E ′ ) sont ykp (x) = e−x k + et−t dt . Or et−t dt = − e−u−u du = −u (−x), ainsi
0 0 u=−t 0

ykp (x) = e−x (− (−k) − u (−x)) = −y−k (−x)

Les solutions de (E ′ ) sont donc images des solutions de (E) par la symétrie de centre O.

Exercice PC* 130


Résoudre l’équation différentielle
1 ′ 9
y ′′ − y + xy = 0
2x 4

sur ]0, +∞[ , en utilisant deux méthodes différentes.

Solution : Première méthode :


+∞
Cherchons d’abord les solutions développables en série entière y = an xn . Il vient
n=0

+∞ +∞ +∞
9
2 n (n − 1) an xn−1 − nan xn−1 + an xn+2 = 0.
n=1 n=1
2 n=0

—157/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Après changement d’indice, on a


+∞ +∞ +∞
9
2 n (n + 1) an+1 xn − (n + 1) an+1 xn + an−2 xn = 0.
n=0 n=0
2 n=2

En annulant les termes correspondant à n = 0 et n = 1, on obtient d’abord a1 = 0 et a2 = 0. Puis pour n 2:


9
(n + 1) (2n − 1) an+1 = − an−2 .
2

Il en résulte immédiatement a3p+1 = a3p+2 = 0 et


p
(−1)
a3p = a3p−3 .
2p (2p − 1)

D’où par récurrence


(−1)p
a3p = a0 .
(2p)!

On obtient donc comme solutions


+∞ +∞ 2p
(−1)p 3p (−1)p 3 3
y = a0 x = a0 x2 = a0 cos x 2 .
p=0
(2p)! p=0
(2p)!

3
Posons y0 = cos x 2 ; y0 est solution de l’équation. Cherchons la solution générale sous la forme y = y0 z. On a

 9x2 y = 9x2 y0 z
2y ′ = 2y0′ z + 2y0 z ′

4xy′′ = 4xy0′′ z + 8xy0′ z ′ + 4xy0 z ′′

En reportant dans l’équation et en posant Z = z ′ , on obtient


Z′ 1 1 3
= + 3x 2 tan x 2 .
Z 2x

Par suite
1 3
ln |Z| = ln |x| − 2 ln cos x 2 + K,
2


x
z′ = Z = C 3
.
cos2 x 2

En intégrant une deuxième fois, il vient


3
z = A tan x 2 + B.

La solution générale de l’équation est donc


3 3
y = y0 z = A sin x 2 + B cos x 2 .

3
Seconde méthode : Vu ce qui précède, on peut résoudre l’équation plus rapidement en posant t = x 2 .

 dy dy dt 3 1 dy
 y′ = = = x2
dx2 dt dx 2 dt
 ′′ d y 3 1 − 1 dy 1 d dy 3 1 − 1 dy 3 d2 y
 y = 2 = x 2 + x2 = x 2 + x 2
dx 2 2 dt dx dt 2 2 dt 2 dt

—158/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

En remplaçant dans l’équation, on obtient


d2 y
+ y = 0,
dt2

dont la solution générale est y = A sin t + B cos t. La solution générale de l’équation de départ est donc
3 3
y = A sin x 2 + B cos x 2 .

Exercice PC* 131


Résoudre l’équation différentielle du second ordre suivante sur ]0, +∞[ :

x2 y ′′ − 4xy′ + 4y = x + 1.

Solution : L’équation sans second membre est une équation d’Euler. On cherche des solutions sous la forme y = xr .
En remplaçant dans l’équation sans second membre on obtient l’équation caractéristique
r (r − 1) − 4r + 4 = 0,

qui a pour solutions r = 1 et r = 4. La solution générale de l’équation sans second membre est donc
Y = Ax + Bx4 .

En utilisant la méthode de variation des constantes, on obtient


$ ′
A x + B ′ x4 = 0
x+1
A′ + 4B ′ x3 =
x2

De la première équation on tire aisément B ′ x3 = −A′ , d’où


1 1 1
A′ = − + ,
3 x x2

c’est-à-dire
1 1
A=− ln x − + λ.
3 x

De plus
A′ 1 1 1
B′ = − 3
= 4
+ 5 ,
x 3 x x
1 1 1
B=− + + µ.
3 3x3 4x4

La solution générale de l’équation proposée est donc


y = Ax + Bx4
1 1 1
= λx + µx4 + − x − x ln x.
4 9 3

—159/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 132


Soit f une fonction continue et 2π périodique de R vers C.

1. Montrer que l’équation différentielle y ′ − y = f possède une solution bornée et une seule, que l’on note φ. Etudier
la périodicité de φ.
2. Déterminer les coefficients de Fourier de φ en fonction de ceux de f .

Solution :
1. Analyse :La fonction f est bornée sur R (elle est C 0 et périodique). On pose M = f ∞ = sup |f|. Les solutions de
R
y − y = f sont

x
yλ (x) = ex λ + e−t f (t) dt où λ ∈ R
0

Puisque f est bornée, on a 0 |e−t f (t)| M e−t , ce qui prouve que t −→ e−t f (t) est intégrable sur [0, +∞[.
x +∞ x
En particulier e−t f (t) dt −−−−−→ e−t f (t) dt. On en déduit que ex λ + e−t f (t) dt a une limite infinie
0 x→+∞ 0 0
+∞ +∞
lorsque λ = − e−t f (t) dt. Une CN est donc λ = − e−t f (t) dt (ce qui prouve l’unicité).
0 0
x +∞ +∞
Synthèse : Considèrons alors φ : x −→ ex e−t f (t) dt − e−t f (t) dt = −ex e−t f (t) dt. Alors
0 0 x

+∞ +∞
|φ (x)| ex e−t |f (t)| dt ex Me−t dt = M
x x

Ainsi φ est bien bornée.


La fonction ψ : x −→ φ (x + 2π) est encore solution de l’équation différentielle (car f est 2π périodique), bornée,
par unicité, on a ψ = φ.
La fonction φ est donc périodique de période 2π.
2. Soit n ∈ Z, en intégrant par parties, on a cn φ′ = incn (φ) d’où cn (f) = cn φ′ − cn (φ) = (in − 1) cn (φ), soit

cn (f )
cn (φ) =
in − 1
De plus, puisque φ est C 1 et 2π périodique, sa série de Fourier converge normalement.

Exercice PC* 133


Résoudre l’équation différentielle x2 (1 − x) y ′′ − x (1 + x) y ′ + y = 0.

+∞
Solution : On cherche une solution développable en série entière. Si y (x) = an xn est solution, alors
n=0

2 ′′ ′
x (1 − x) y (x) − x (1 + x) y (x) + y (x)
+∞ +∞ +∞
= x2 (1 − x) n (n − 1) an xn−2 − x (1 + x) nan xn−1 + an xn
n=0 n=0 n=0
+∞ +∞ +∞
= (1 − x) n (n − 1) an xn − (1 + x) nan xn + an xn
n=0 n=0 n=0
+∞ +∞ +∞ +∞
n n+1 2 n
= [n (n − 1) − n + 1] an x − [n (n − 1) + n] an x = (n − 1) an x − n2 an xn+1
n=0 n=0 n=0 n=0
+∞ +∞ +∞
= (n − 1)2 an xn − (n − 1)2 an−1 xn = a0 + (n − 1)2 (an − an−1 ) xn
n=0 n=1 n=1

—160/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On en déduit par unicité de DSE que

a0 = 0
2
∀n 1, (n − 1) (an − an−1 ) =⇒ ∀n 1, an+1 = an et a1 est quelconque
+∞
x
D’où y (x) = a1 xn = a1 = a1 y0 (x) sur ]−1, 1[. Puis on résout l’équation sur une intervalle I où x = 0 et
n=1
1 − x
x = 1. On pose alors y (x) = z (x) y0 (x). Si on remplace dans l’équation on a alors

x2 (1 − x) y0 z ′′ + 2x2 (1 − x) y0′ − x (1 + x) y0 z ′ = 0
2
2y0′ x+1 2y′ 1 2 d y02 (1 − x)
Pour résoudre cette équation, on cherche une primitive de − = 0 − + = ln .
y0 x (1 − x) y0 x 1−x dx x
Ainsi
λx λx λ
z′ = 2 = 2 =
y02 (1 − x) x x
(1 − x)2
1−x
d’où les solutions sur I
x
y (x) = (λ ln |x| + µ)
1−x
On ne peut pas prolonger.
xz (x)
Remarque : Si on remplace simplement, y (x) = dans l’équation, on trouve tout simplement (après quelques
1−x
calculs affreux...)
x3 z ′′ (x) + x2 z ′ (x)
On cherche alors z ′ (x) sous la forme xα (ou on résout en z ′ ....).

Exercice PC* 134


On considère l’équation différentielle x2 y′′ + xy′ − y = xn ln x où n ∈ N.

1. La résoudre sur ]0, +∞[. Solutions sur [0, +∞[ ?


2. Montrer qu’il existe une unique solution fn définie sur [0, +∞[ telle que fn (0) = fn′ (0) = 0 lorsque n 2. Etudier
la CVS et la convergence normale de la série fn sur [0, 1].

Solution :
1. L’équation homogène est x2 y ′′ + xy ′ − y = 0, on cherche une solution particulière sous la forme y (x) = xα , on a
1
alors α2 − 1 = 0. On a donc deux solutions x et (si on cherche une solution développable en série entière, on
x
+∞
obtient n2 − 1 an xn = 0, d’où an = 0 sauf si n = 1 !). On peut alors soit utiliser la méthode de la variations
n=0
des constantes, soit poser y (x) = xz (x). On sait que l’on obtient une équation de la forme

x2 × xz ′′ + (?) z ′ = xn ln x
1 1
Puisque l’autre solution est , la solution en z est 2 , donc une solution en z ′ de l’équation homogène est z ′ (x) =
x x
2 1
− 3 , soit 3 . La variation de la constante sur l’équation en z ′ donne alors
x x
1
K ′ (x) × x3 × = xn ln x =⇒ K ′ (x) = xn ln (x)
x3

—161/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

xn+1 ln x 1 xn+1 ln x xn+1


on a alors K (x) = xn ln (x) dx = − xn dx = − + C. On choisit
n+1 n+1 n+1 (n + 1)2
xn−2 ln x xn−2
z ′ (x) = − 2
n+1 (n + 1)
xn−1 ln x xn−1 xn−1
z (x) = − 2 −
(n + 1) (n − 1) (n + 1) (n − 1) (n + 1)2 (n − 1)
xn−1 ln x 2nxn−1
= −
(n2 − 1) (n2 − 1)2
On en déduit une solution particulière
xn ln x 2nxn
y (x) = −
(n2 − 1) (n2 − 1)2
et les solutions de l’équation différentielle
C1 xn ln x 2nxn
y (x) = + C2 x + 2 −
x (n − 1) (n2 − 1)2
Pour les solutions sur [0, +∞[ , il faut prolonger en 0, ce qui impose C1 = 0. Le prolongement est dérivable si n 2.
2. On peut prolonger par continuité en 0 si C1 = 0 et alors le prolongement est dérivable avec y ′ (0) = C2 . On a donc
xn ln x 2nxn
fn (x) = −
(n − 1) (n2 − 1)2
2

On peut étudier la convergence simple et uniforme de la suite (fn )n 2 sur [0, 1]. Si n tend vers +∞, on a
fn (x) −−−−−→ 0, on a donc CVS vers la fonction nulle. Pour la convergence uniforme, on a fn′ (x) = 0 ⇐⇒
n→+∞
2
n +1 2n 2
x = exp > 1, ainsi sur [0, 1] , fn ∞ = |fn (1)| = − 2 ∼ n3 , il y a convergence normale de
n (n2 − 1) (n2 − 1)
la série.

Exercice PC* 135


Mines PSI 2006.

2
1. Résoudre y ′′ − y = .
ch3 x
2 sh2 x
2. Soit f ∈ C 2 (R, R) telle que f (0) = f ′ (0) = 0 et ∀x ∈ R, f ′′ (x) − f (x) . Montrer que f (x) .
ch3 x ch x
Solution :
1. Les solutions de l’équation homogène sont (équation caractéristique r2 = 1), y (x) = αex + βe−x . Soit on applique
la variations des constantes, soit on a lu le sujet en entier et on se dit que si
sh2 x ch2 x − 1 1
y (x) = = = ch x −
ch x ch x ch x
alors
sh (x)
y′ (x) = sh (x) +
ch2 (x)
ch x sh2 x 1 ch2 x − 1 2
et y ′′ (x) = ch x + 2 −2 3 = ch x + −2 3 = y (x) + 3
ch (x) ch (x) ch (x) ch (x) ch x
Les solutions de l’équation différentielle sont donc
sh2 x
αex + βe−x + où (α, β) ∈ R2
ch x

—162/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Soit g la solution de $ 2
y ′′ − y = 3

ch x
y (0) = y (0) = 0
Il existe α et β tels que
sh2 x
g (x) = αex + βe−x +
ch x
Or g (0) = 0 =⇒ α + β = 0, g′ (0) = 0 =⇒ α − β = 0, ainsi

sh2 x
g (x) =
ch x
On pose h = f − g, on a alors

h ∈ C 2 (R, R)
h (0) = h′ (0) = 0
2
h′′ (x) − h (x) = f ′′ (x) − f (x) − 0
ch3 x
On pose alors
ϕ = h′′ − h
L’idée est de résoudre l’équation différentielle
y′′ − y = ϕ (x)
On obtient une solution particulière par variations des constantes. On la cherche donc sous la forme

y (x) = α (x) ex + β (x) e−x

avec
α′ (x) ex + β ′ (x) e−x = 0
α (x) ex − β ′ (x) e−x = ϕ (x)

ce qui donne
0 e−x ex 0
ϕ (x) −e−x 1 ex ϕ (x) 1
α′ (x) = = ϕ (x) e−x et β ′ (x) = = − ϕ (x) ex
ex e−x 2 ex e−x 2
ex −e−x ex −e−x
Pour résumer la solution générale de
y′′ − y = ϕ (x)
est donc
x x
1 1
y (x) = αex + βe−x + ex ϕ (t) e−t dt − e−x ϕ (t) et dt
2 0 2 0
x
= αex + βe−x + ϕ (t) sh (x − t) dt
0

Or h est la solution de
y′′ − y = ϕ (x)
y (0) = y ′ (0) = 0

Il existe donc α et β tels que


x x
1 1
h (x) = αex + βe−x + ex ϕ (t) e−t dt − e−x ϕ (t) et dt
2 0 2 0

puisque h (0) = 0, on a α + β = 0, et h (0) = 0 donne α − β = 0. Ainsi


x
h (x) = ϕ (t) sh (x − t) dt
0

—163/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour conclure, le changement de variable u = x − t donne


x
h (x) = ϕ (x − u) sh (u) du
0

or puisque ϕ (u) 0, et sh u étant du signe de u, on a bien

sh2 x
h (x) 0 =⇒ f (x)
ch x

Exercice PC* 136


Trouver les applications f continues de R dans R telles que :

x
∀x ∈ R, f(x) = 1 − (t + x) f (x − t) dt
0

x x
Solution : Soit f solution, on a f (0) = 1 et f (x) = 1 − (t + x) f (x − t) dt = 1− (2x − u) f (u) du =
0 u=x−t 0
x x
1 − 2x f (u) du + uf (u) du. Du théorème de dérivation d’une intégrale fonction de sa borne du haut, on déduit
0 0
x
que f est dérivable avec f ′ (x) = −2 f (u) du − xf (x). Cette égalité montre que f ′ (0) = 0 et que f ′ est dérivable avec
0
f ′′ (x) = xf ′ (x) − 3f(x). Ainsi f est solution de l’équation différentielle

y′′ + xy′ + 3y = 0

avec les conditions initiales y(0) = 1, y ′ (0) = 0. Il reste à résoudre cette équation différentielle, on sait déjà que la
solution est unique (théorème de Cauchy). Cherchons la solution sous forme de série entière. Soit y (x) = an xn une
n 0
telle solution, alors on a (n + 2) (n + 1) an+2 = − (n + 3) an . Avec les conditions initiales (a0 = 1 et a1 = 0), on trouve
2 n
(−1)n − x2
a2n+1 = 0 et a2n = (2n + 1) n . Le rayon de convergence de la série entière a2n x2n = (2n + 1) est
2 n! n 0 n 0
n!
infini, ainsi
2 n 2 n−1 2 n
− x2 x2 − x2 − x2 x2
f (x) = (2n + 1) =2 − + = 1 − x2 e− 2
n! 2 (n − 1)! (n)!
n 0 n 0 n 0

x2
Il existe une unique solution au problème posé : f (x) = 1 − x2 e− 2

Exercice PC 76
Résoudre x2 y ′′ + 3xy′ + y = cos x − x sin x.

Solution : L’équation homogène est une équation d’Euler. On cherche y = xα , on trouve

α (α − 1) + 3α + 1 = (α + 1)2 = 0

Une solution est donc


1
y (x) =
x

—164/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On fait ensuite varier la constante. On pose


z
y=
x
On obtient  
z ′′ z′ 2z
 x −2 2 + 3 
 x x 
 z′ z 
 − 2 
 x zx 
x
x2 3x 1 xz ′′ + z ′ + 0 = cos x − x sin x
1
L’équation homgène est xz ′′ + z ′ = 0 =⇒ z ′ = et z = ln |x|.
x
K
Par variation de la constante, on pose z =

=⇒ K ′ = cos x − x sin x =⇒ K = x cos x et z ′ = cos x.
x
En définitive les solutions sont
A B ln |x| sin x
+ +
x x x

Exercice PC* 137


(X-ESCPI) On considère l’équation différentielle y ′2 = 4y.

1. Soit f une solution sur un intervalle I et a < b dans I. On suppose que f (a) = f (b) = 0, montrer que f est nulle
sur [a, b] .
2. Déterminer les solutions C 1 et ne s’annulant pas sur un intervalle.
3. Déterminer des solutions C 1 qui ne sont pas des deux types trouvés à la question précédente.

Solution :
1. La fonction f est continue sur [a, b] et positive, elle admet un maximum M = max (f) atteint en c ∈ [a, b]. Supposons
[a,b]
1
que f = 0 sur [a, b] , alors c ∈ ]a, b[ et alors f (c) = 0. Mais alors f ′ (c)2 = f (c) = 0 absurde (car f = 0 =⇒ M > 0).

4
Ainsi f = 0 sur [a, b].
2. Soit y une solution C 1 , alors y ′ est continue, et puisque y ne s’annule pas, il en est de même de y′ . On en déduit que
y ′ garde un signe constant.
y′ √
Premier cas : y ′ > 0 =⇒ √ = 1 ⇐⇒ y = x + C où C ∈ R et ainsi
2 y

y (x) = (x + C)2 où x ∈ ]−C, +∞[ avec C ∈ R


y′ √
Second cas : y ′ < 0 =⇒ √ = −1 ⇐⇒ y = −x + C où C ∈ R et ainsi
2 y

y (x) = (C − x)2 où x ∈ ]−∞, C[ avec C ∈ R

Remarque : On peut supposer f dérivable simplement, car d’après le théorème de Darboux, une dérivée vérifie le
théorème des valeurs intermédiaires.
3. Soient a < b, on contruit une solution C 1 sur R par

 y (x) = (a − x)2 si x a
y (x) = 0 si x ∈ [a, b]

y (x) = (x − b) si x b

—165/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 77
Soit l’équation différentielle

(1) : x2 y ′′ + xy ′ − y = 2x.
1. Déterminer les solutions de l’équation homogène.
2. En déduire les solutions de (1) sur tout intervalle ne contenant pas 0. Existe-t-il des solutions sur R ?

Solution :
1. On cherche des solutions de l’équation homogène sous la forme x −→ xα (équation d’Euler). On remplace pour
1
obtenir deux solutions x −→ x et x −→ .
x
1
x
Elles forment un système fondamental de solutions sur I ne contenant pas 0 car leur wronskien vaut x
1 =
1 − 2
x
2 B
− = 0. Les solutions de l’équation homogène sont donc de la forme Ax + où (A, B) ∈ R .
2
x x
C2 (x)
2. On peut appliquer la variations des constantes, on pose y (x) = C1 (x) x + , alors
x
 ′
 C1′ (x) x + C2 (x) = 0


x
 C1′ (x) − C2 (x) = 2x

x2 x2
1
0 x 0
x
2 1 2
− 2 1 1
On résout (Cramer) pour avoir C1′ (x) = x x = =⇒ C1 (x) = ln x convient et C2′ (x) = x =
1 x 1
x x
x x
1 1
1 − 2 1 − 2
x x
x2 x
−x =⇒ C2 (x) = − . Une solution particulière est donc x ln x − . Les solutions sur I tel que 0 ∈
/ I sont donc
2 2
x C2 β
y (x) = x ln x − + C1 x + = x ln x + αx + où (α, β) ∈ R2
2 x x

il n’y a pas de solutions sur R (on peut prolonger par continuité avec β = 0, mais ce n’est pas dérivable !).

Exercice PC 78
 
4 −3 2
On considère la matrice A =  6 −5 4  .
4 −4 4
 
1
1. Déterminer les solutions du système différentiel X ′ = AX telle que X (0) =  3  .
3
2. L’étude du rang de A permet-elle de déterminer une propriété des courbes intégrales ?

Solution :

—166/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012


1 1 1
1. On diagonalise A sans problème, le spectre est {0, 1, 2} et la matrice de passage est P =  2 1 2 . Dans la
    1 0 2
x X
nouvelle base, le système différentiel s’écrit donc, si on pose  y  = P  Y 
z Z
        
 X′ = 0  X =α x (t) 1 1 1 α α + βet + γe2t
Y ′ = Y =⇒ Y = βet =⇒  y (t)  =  2 1 2   βet  =  2α + βet + 2γe2t 
 ′ 
Z = 2Z Z = γe2t z (t) 1 0 2 γe2t α + 2γe2t

 α+β+γ =1
Avec les CI, on obtient 2α + β + 2γ = 3 ⇐⇒ α = −β = γ = 1. D’où la solution

α + 2γ = 3

x (t) = 1 − et + e2t , y (t) = 2 − et + 2e2t et z (t) = 1 + 2e2t

2. Le rang de A est 2, on a 2L1 − 2L2 + L3 = 0, d’où l’intégrale première 2x′ (t) − 2y ′ (t) + z ′ (t) = 0 qui signifie que

2x (t) − 2y (t) + z (t) = cste

Les courbes intégrales sont dans des plans parallèles à P : 2x−2y+z = 0. En réalité dans le plan Pα : 2x−2y+z+α =
0
x = α + βet + γe2t
Remarque : Si on résout le système en considèrant que et et e2t sont les inconnues, on
z = α + 2γe2t
obtient
2x − z − α z−α
et = et e2t = si βγ = 0
2β 2γ
Ce qui donne les équations des courbes intégrales
 2
 z−α 2x − z − α
=
 2γ 2β
2x − 2y + z + α = 0

qui sont donc des paraboles.


Si β = 0 ou γ = 0, ce sont des demi droites de l’espace (évident, elles sont paramétrées par et ou e2t ).

Exercice PC 79
Déterminer les fonctions f de classe C 1 sur R∗+ à valeurs dans R telles que

1
∀x > 0 f ′ (x) = f
x

On montrera que f est solution d’une équation différentielle du second ordre que l’on résoudra à l’aide du changement
de variable t = ln x.

1
Solution : Puisque f est définie sur ]0, +∞[ et est C 1 sur cet intervalle, la fonction x −→ f l’est également. Ainsi
x

f est C 2 sur ]0, +∞[

On peut dériver pour avoir

1 ′ 1 1
f ′′ (x) = − f =− f (x) =⇒ x2 f ′′ (x) + f (x) = 0
x2 x x2

—167/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On pose alors
z (t) = f (x) =⇒ z (ln (x)) = f (x) =⇒ z ◦ ln = f =⇒ z = f ◦ exp
Alors
z ′ (ln x) z ′′ (ln (x)) z ′ (ln x)
f ′ (x) = et f ′′ (x) = − =⇒ x2 f ′′ (x) + f (x) = z ′′ (t) − z ′ (t) + z (t) = 0
x x2 x2
On résout donc z ′′ − z ′ + z = 0, qui donne
√ √ t
3 3
z (t) = A cos t + B sin t e 2 où (A, B) ∈ R2
2 2

d’où √ √
3 3 √
f (x) = A cos ln x + B sin ln x x
2 2

1
On doit avoir f ′ (x) = f d’où
x
√ √ √ √ √
3 3 3 1 3 3 1
−A sin ln x + B cos ln x × √ + A cos ln x + B sin ln x √
2 2 2 x 2 2 2 x
√ √
3 3 1
= A cos ln x − B sin ln x √
2 2 x

soit
√ 1√ √ 1√
∀x > 0, A− 3B cos 3 ln x + 3A − 3B sin 3 ln x = 0
2 2
d’où √
A= 3B
Les solutions sont donc
√ √
√ 3 3 √
f (x) = B 3 cos ln x + sin ln x x
2 2

√ 3 π
= α x cos ln x − où α ∈ R
2 6

Exercice PC 80
y
Soit (E) l’équation différentielle ln (x) y ′ + = 1.
x

1. Résoudre (E) sur ]0, 1[ et sur ]1, +∞[, puis sur ]0, +∞[.
ln (1 + x)
2. Soit g définie sur ]−1, +∞[ {0} par g (x) = , montrer que l’on peut prolonger g en une fonction de
x
classe C sur ]−1, +∞[.

3. En déduire que (E) a une solution C ∞ sur ]0, +∞[.


1
4. Retrouver ce résultat en utilisant la fonction ϕ définie par ϕ (x) = xt dt
0

Solution :

—168/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
1. Sur I = ]0, 1[ ou ]1, +∞[ , les fonctions x −→ et x −→ ln x étant continues, les solutions de l’équation homogène
x
1 dx K
sont y0 (x) = K exp − dx . Puisque = ln |ln x| , on obtient y0 (x) = . On peut ensuite utiliser
x ln x x ln x ln x

K × ln x
la variation de la constante pour avoir = 1 =⇒ K ′ = 1, on choisit donc K (x) = x qui donne la solution
ln x
x
particulière y (x) = .
ln x
′ y
Bon, tout cela étant simplifié si l’on remarque que (ln (x) × y) = ln (x) y ′ + , l’équation différentielle est donc

x
(ln (x) y) = 1 ⇐⇒ ln (x) y = x + K qui donne

K +x
y (x) = où K ∈ R
ln x
Pour une solution sur R, il faut la continuité en x = 1, puisque ln (x) ∼ (x − 1), on a une CN qui est K = −1.
x→1
ln x 1
Dans ce cas la fonction h (x) = = est continue et dérivable en x = 1 car elle admet un DL1 (1) de la
x−1 y (x)
ln x 1 1
forme = 1 − (x − 1) + o (x − 1). Ainsi y (x) = l’est aussi et on a bien une solution sur ]0, +∞[.
x−1 2 x→1 h (x)
+∞
(−1)k+1 xk +∞
2. Un petit DSE donne g (x) = k=1
= (−1)k+1 xk−1 est développable en série entière sur ]−1, 1[.
x
k=1
Puisqu’elle l’est clairement sur 12 , +∞ elle le devient sur ]−1, +∞[.
x−1 1
3. On a = est donc C ∞ sur ]0, +∞[.
ln (x) g (x − 1)
1 1 1
exp (t ln x) x−1
4. Le fonction ϕ définie par ϕ (x) = xt dt = exp (t ln x) dt = = si x = 1 et ϕ (1) = 1. C’est
0 0 ln x 0 ln x
une intégrale à paramètre. La fonction f (x, t) = exp (t ln x) est continue sur ]0, +∞[ × [0, 1] ce qui assure l’existence
∂f (x, t)
de ϕ (x) et = t (t − 1) · · · (t − k + 1) xt−k . Si x ∈ [a, b] alors f (x, t) est bornée sur [a, b] × [0, 1] donc
∂xk
∂f (x, t)
M t (t − 1) · · · (t − k + 1)
∂xk

ce qui permet de justifier la dérivation d’ordre k sous le signe intégrale.

Exercice PC* 138


(ENSAM PSI) Soit (E) l’équation différentielle xy ′′ − y ′ − 4x3 y = 0.

1. Résoudre (E) sur ]0, 1[ à l’aide du changement de variable t = 1 − x2 .


2. Montrer que x −→ y (x) est solution de (E) sur ]0, 1[ si et seulement si x −→ −y (−x) est solution de (E) sur
]−1, 0[.
3. Déterminer les solutions sur ]−1, 1[.

Solution :

1. On pose y (x) = z (t) = z 1 − x2 , en d’autres termes si x ∈ ]0, 1[ , on a t = 1 − x2 ∈ ]0, 1[ et x = 1 − t, donc
√ √
z (t) = y 1 − t est définie, dérivable deux fois sur ]0, 1[ car y l’est et t −→ 1 − t aussi sur ]0, 1[. On a alors

y ′ (x) = −2xz ′ 1 − x2
y′′ (x) = −2z ′ 1 − x2 + 4x2 z ′′ 1 − x2

—169/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi, ∀x ∈ ]0, 1[,

xy ′′ (x) − y′ (x) − 4x3 y (x) = x −2z ′ 1 − x2 + 4x2 z ′′ 1 − x2 + 2xz ′ 1 − x2 − 4x3 z 1 − x2 = 0

ce qui donne
4x3 z ′′ 1 − x2 − z 1 − x2 =0
d’où (x = 0), z est solution sur ]0, 1[ de l’équation z ′′ = z. On en déduit que z est de la forme

z (t) = A cos t + B sin t où (A, B) ∈ R2

et ainsi
∃ (A, B) ∈ R2 , ∀x ∈ ]0, 1[ , y (x) = A cos 1 − x2 + B sin 1 − x2
2. Soit y une solution sur ]0, 1[, posons z (x) = −y (−x). Ainsi z est définie, dérivable deux fois sur ]−1, 0[ et z ′ (x) =
y ′ (−x) et z ′′ (x) = −y ′′ (x) d’où

xz ′′ (x) − z ′ (x) − 4x3 z (x) = −xy′′ (−x) − y′ (−x) + 4x3 y (−x)

En posant u = −x ∈ ]0, 1[ , on obtient

xz ′′ (x) − z ′ (x) − 4x3 z (x) = u y ′′ (u) − y ′ (u) − 4u3 y (u) = 0

car y est solution de (E) sur ]0, 1[ et u ∈ ]0, 1[.


3. Soit y une solution sur ]−1, 1[ il existe donc quatre constantes (A, B, a, b) telles que

y (x) = A cos 1 − x2 + B sin 1 − x2 si x ∈ ]0, 1[


y (x) = a cos 1 − x2 + b sin 1 − x2 si x ∈ ]−1, 0[

Or y est dérivable deux fois en 0, donc les expressions étant dérivables à droite et à gauche, on obtient, compte tenu
de
d2
A cos 1 − x2 + B sin 1 − x2 = −4Bx2 sin 1 − x2 − 4Ax2 cos 1 − x2 + 2A sin 1 − x2 − 2B cos 1 − x2
dx2

y (0) = A cos (1) + B sin (1) = a cos (1) + b sin (1)


y ′′ (0) = 2A sin (1) − 2B cos (1) = 2a sin (1) − 2b cos (1)

d’où le système
(A − a) cos 1 + (B − b) sin 1 = 0
(A − a) sin 1 − (B − b) cos 1 = 0
d’inconnues (A − a) et (B − b) qui est de Cramer et a une unique solution, donc A = a et B = b.
Les solutions sur ]−1, 1[ sont de la forme

y (x) = A cos 1 − x2 + B sin 1 − x2 avec (A, B) ∈ R2

Remarque 1 : On peut simplifier un peu en remarquant que A cos 1 − x2 +B sin 1 − x2 = (A cos 1 + B sin 1) cos x2 +
(A sin 1 − B cos 1) sin x2 = C cos x2 +D sin2 . Puisque l’application (linéaire) (A, B) −→ (A cos 1 + B sin 1, A sin 1 − B cos 1)
est bijective (que vaut son déterminant ?), on en déduit que les solutions sur ]0, 1[ (ou ]−1, 0[) sont de la forme

y (x) = C cos x2 + D sin x2

Le raccord est alors plus simple.


Remarque 1 : On peut directement résoudre sur ]0, +∞[ (puis sur ]−∞, 0[) en posant t = x2 et en appliquant la
même méthode.

—170/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 139


(Mines PC) Trouver toutes les fonctions f : R −→ R dérivables telles que

∀x ∈ R, xf ′ (x) − 2f (−x) = 0

Solution : On commence par prouver que l’on peut dériver cette égalité. On se place sur I1 = ]−∞, 0[ ou I2 = ]0, +∞[,
2f (−x)
ainsi f ′ (x) = est dérivable car f l’est.
x
Analyse : On dérive donc l’égalité xf ′ (x) − 2f (−x) pour obtenir

xf ′′ (x) + f ′ (x) + 2f ′ (−x) = 0

En multipliant par x, il vient x2 f ′′ (x) + xf ′ (x) + 2xf ′ (−x) = 0. Or, en remplacant x par −x dans la relation de départ,
on a −xf ′ (−x) = 2f (x) d’où
x2 f ′′ (x) + xf ′ (x) − 4f (x) = 0
Ainsi f est, sur Ik solution de l’équation différentielle x2 y′′ + xy − 4y = 0.
Remarque : De plus, avec x = 0 dans l’équation de départ on a f (0) = 0 et avec x = 0 dans l’équation dérivée, on a
f ′ (0) = 0... (étrange ?... non, on est en 0, point où il y a un problème).
On résout donc, sur Ik , l’équation
(E) x2 y ′′ + xy − 4y = 0
C’est une équation d’Euler, on cherche y sous la forme y (x) = xα , on reporte pour obtenir

α (α − 1) + α − 4 = (α − 2) (α + 2) = 0
1
On a donc deux solutions y1 : x −→ x2 et y2 : x −→ 2 , elles sont indépendantes, on a donc toutes les solutions de (E)
x
sur Ik qui sont de la forme
B
y (x) = Ax2 + 2 où (A, B) ∈ R2
x
B 4B
Synthèse : Si f (x) = Ax2 + , alors xf ′ (x)−2f (−x) = − 2 = 0 ⇐⇒ B = 0. Les solutions sur Ik de xf ′ (x)−2f (−x) = 0
x2 x
sont de la forme Ak x2 .
Solutions sur R : On définit donc f par 
 A1 x2 si x > 0
f (x) = A x2 si x < 0
 2
0 si x = 0
Il est immédiat que f est solution sur Ik , continue, dérivable en 0 avec f (0) = f ′ (0) = 0 (car f (x) = o (x) =
x→0
0 + 0 × x + o (x)) donc est solution sur R.
x→0

Exercice PC* 140


(Mines PC) Soit (E) l’équation différentielle

x2 y ′′ + 4xy ′ + 2 − x2 y = 1

1. Déterminer les solutions développables en série entière.


2. Chercher une solution particulière sous la forme αxβ et résoudre (E).

Solution :
+∞
1. Soit f (x) = an xn une solution développable en série entière sur ]−R, R[ avec R > 0 alors y est solution de (E)
n=0
si et seulement si
+∞ +∞ +∞ +∞
n (n − 1) an xn + 4 nan xn + 2 an xn − an xn+2 = 1
n=2 n=1 n=0 n=0

—171/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soit
+∞ +∞
[n (n − 1) + 4n + 2] an xn − an−2 xn + 4a1 x + 2a1 x + 2a0 = 1
n=2 n=2
On obtient donc
1
a0 = , a1 = 0
2
∀n 2, (n + 2) (n + 1) an = an−2
Ainsi a2n+1 est nul et
1
∀n 0, a2n+2 = a2n
(2n + 4) (2n + 3)
1 1 1
On calcule les premiers termes, on a a0 = , a2 = , a4 = , bref, par récurrence, il vien
2 4×3×2 6×5×4×3×2
1
a2n =
(2n + 2)!
d’où
+∞
1 cosh (x) − 1
f (x) = x2n =
n=0
(2n + 2)! x2
dont le rayon de convergence est l’infini et au-delà !
2. On remplace y (x) par αxβ , on a donc
α x2 × β (β − 1) xβ−2 + 4x × βxβ−1 + 2 − x2 xβ = αxβ β 2 + 3β + 2 − x2
1
Et oh miracle, avec β = −2, on obtient −α, ainsi x −→ − est solution particulière.
x2
1 cosh (x)
3. Cela signifie que y (x) + = est solution de l’équation homogène sur I ⊂ R∗ , deux secondes de reflechis-
x2 x2
sinh (x)
sement Jean-Pierre, et zou on vérifie que est l’autre solution de l’équation homogène. Puisque le wronskien
x2
des deux solution est non nul, les solutions sur I, intervalle ne contenant pas 0 sont
A sinh (x) B cosh (x) 1
y (x) = 2
+ 2
− 2
x x x
Et pour le raccord en x = 0, bon je vous laisse y réflechir, il n’y a qu’une seule solution et c’est f ! (question 1).

Exercice PC 81
(CCP) On considère l’équation différentielle

(E) x (1 − x) y ′′ − xy ′ + y = 0

1. Déterminer les solutions de (E) de la forme y (x) = xα où α ∈ R.


2. En déduire les solutions de (E) sur ]0, 1[.
3x − 2 a b 1 c d f
On pourra chercher à décomposer = + et 2 = + 2+ .
x (1 − x) x 1−x x (1 − x) x x x−1

Solution :
1. On remplace y (x) par xα dans (E) pour avoir
α (α − 1) (1 − x) xα−1 − αxα + xα = 0 ⇐⇒ α (α − 1) xα−1 + (α (α − 1) − α + 1) xα = 0
⇐⇒ α (α − 1) xα−1 + (α − 1)2 xα = 0
Ainis y (x) = x est solution de (E).

—172/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. On pose alors y (x) = xz (x), on remplace pour obtenir

x (1 − x) (xz ′′ + 2z ′ ) − x (xz ′ + z) + xz = 0 ⇐⇒ x2 (1 − x) z ′′ + x (2 − 3x) z ′ = 0

En posant Z = z ′ , on a une équation différentielle du premier ordre dont les solutions sont

x (3x − 2)
Z (x) = C1 exp dx
x2 (1 − x)

Mais
3x − 2 1 2
dx = − + dx = − ln x2 (1 − x)
x (1 − x) x−1 x
d’où
C1 1 1 1 1
Z (x) = z ′ (x) = = C1 − + 2 =⇒ z (x) = C1 ln x − ln (1 − x) − + C2
x2 (1 − x) x x−1 x x

et ainsi
x
y (x) = C1 x ln − 1 + C2 x
1−x

Exercice PC* 141


x
f (t) 1
Soit f définie et continue sur ]0, 1[ telle que ∀x ∈ ]0, 1[, dt = + f (x). Montrer que f est solution d’une
1−x t 2

équation différentielle du second ordre. La résoudre.


x
f (t)
Solution : La fonction F : x −→ dt est définie, dérivable sur ]0, 1[ car f est continue sur ]0, 1[ et
1−x t

f (x) f (1 − x) f (x) f (1 − x)
F ′ (x) = − (−1) = +
x 1−x x 1−x
f (x) f (1 − x)
On en déduit que f est dérivable et f ′ (x) = + . Puisque f est dérivable, l’expression de f ′ prouve que f ′
x 1−x
est dérivable. On a alors
x (1 − x) f ′ (x) = (1 − x) f (x) + xf (1 − x)
que l’on dérive pour avoir

x (1 − x) f ′′ (x) + (1 − 2x) f ′ (x) = (1 − x) f ′ (x) − f (x) + f (1 − x) − xf ′ (1 − x)

Mais

x (1 − x) f ′ (x) = (1 − x) f (x) + xf (1 − x) =⇒ (1 − x) xf ′ (1 − x) = xf (1 − x) + (1 − x) f (x)


1−x←x
x
=⇒ xf ′ (1 − x) = f (1 − x) + f (x)
1−x
x f (1 − x)
=⇒ f (1 − x) − xf ′ (1 − x) = 1 − f (1 − x) − f (x) = (1 − 2x) − f (x)
1−x 1−x
et
f (x) f (1 − x) f (1 − x) f (x)
f ′ (x) = + =⇒ (1 − 2x) = (1 − 2x) f ′ (x) − (1 − 2x)
x 1−x 1−x x
d’où
1 − 2x
f (1 − x) − xf ′ (1 − x) = (1 − 2x) f ′ (x) − f (x) − f (x)
x

—173/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On obtient donc
1 − 2x
x (1 − x) f ′′ (x) + (1 − 2x) f ′ (x) = (1 − x) f ′ (x) − f (x) + (1 − 2x) f ′ (x) − f (x) − f (x)
x
soit
f (x)
x (1 − x) f ′′ (x) − (1 − x) f ′ (x) + =0
x
1
: Ainsi f est solution de l’équation différentielle
x
x2 (1 − x) y ′′ − x (1 − x) y ′ + y = 0

Pour la résoudre cette équation, on cherche une solution polynômiale. On trouve y (x) = x (1 − x), la variation de la
constante (y (x) = x (1 − x) z (x)) conduit à l’équation différentielle

x (1 − x) z ′′ (x) + (1 − 3x) z ′ (x) = 0

1 − 3x 1 − 3x 2 1 C1
que l’on intégre en z ′ (x) = C1 exp − dx , avec − =− − , cela donne z ′ (x) = =
x (1 − x) x (1 − x) x−1 x x (1 − x)2
1 1 1
C1 − + d’ou
(x − 1)2 x − 1 x

−C1
z (x) = − C1 ln (1 − x) + C1 ln x + C2
x−1
x
y (x) = C1 x (1 − x) ln − 1 + C2 x (1 − x)
1−x
1
1
2 f (t)
Synthèse : Puisque f 2 = = 0, on obtient 2C1 + C2 + 2 = 0. Puis la suite se fait avec M aple. On obtient alors
1
2
t
C1 = 1 et C2 = 0 d’où
x
f (x) = x (1 − x) ln −1
1−x

Exercice PC 82
On considère l’équation différentielle

(1) x2 + 1 y′′ − 2y = x.
1. Déterminer les polynômes solutions de l’équation homogène associée à (1) .
2. En déduire les solutions de l’éqution (1) .

Solution :
1. Soit P de degré n solution de (1) . Alors, en considérant les termes de plus haut degré, on a

n (n − 1) − 2 = (n + 1) (n − 2) = 0

On pose donc P = ax2 + bx + c, on remplace pour obtenir

P = a x2 + 1 où a ∈ R

2. On résout ensuite l’équation homogène en posant

y (x) = x2 + 1 z (x) =⇒ y′′ (x) = 2z (x) + 4xz ′ (x) + x2 + 1 z ′′ (x)


2
x2 + 1 y ′′ (x) − 2y (x) = 0 ⇐⇒ x2 + 1 z ′′ (x) + 4x x2 + 1 z ′ (x) = 0

—174/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi
z est solution de x2 + 1 z ′′ + 4xz ′ = 0
d’où
4x K
z ′ (x) = K exp − dx = 2
x2 + 1 2
(x + 1)
Or
dx x x2
arctan x = = +2 dx
x2+ 1 IP P 1 + x2 (1 + x2 )2
u′ = 1 u=x
1 ′ −2x
v= v =
1 + x2 (1 + x2 )2
soit
x x2 + 1 − 1
arctan x + cste = 2
+2 2 dx
1+x (1 + x2 )
x 1
arctan x + cste = + 2 arctan x − 2 dx
1 + x2 (1 + x2 )2
1 1 x arctan x
dx = + +K
(1 + x2 )2 2 1 + x2 2
d’où
x
z (x) = A + arctan x + B où (A, B) ∈ R2
1 + x2
Il reste à déterminer une solution particulière. On cherche un polynôme. On trouve
x
yp (x) = −
2
Les solutions sont donc
x
y (x) = A x + x2 + 1 arctan x + B x2 + 1 −
2

Exercice PC* 142


Soit E un espace euclidien de dimension 3 et −

u un vecteur unitaire. Résoudre l’équation différentielle −

x′ = −

u ∧−

x.
−−−−→ →
Quel est le lieu de M (t) défini par OM (t) = −
x (t) ?

Solution : On complète −
→u en une base orthonormée directe (− →u ,−

v ,−→
w ) , si −

x a pour coordonnées (a, b, c) alors
 ′       
a 1 a 0

→x′ = −

u ∧−→x ⇐⇒  b′  =  0  ∧  b  =  −c 
c′ 0 c b
 
 a = α constant  a = α constant
ce qui donne c = −b′ ⇐⇒ b = λ cos t + µ sin t = G cos (t − ϕ) . Le point M décrit un cercle dans un plan
 ′′ 
b = −c′ = −b c = b′ = G sin (t − ϕ)


vecteur normal u .

Exercice PC 83
On considère l’équation différentielle

(1) x2 + 1 y′′ − 2y = x.
1. Déterminer les polynômes solutions de l’équation homogène associée à (1) .
2. En déduire les solutions de l’éqution (1) .

—175/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. Soit P de degré n solution de (1) . Alors, en considérant les termes de plus haut degré, on a

n (n − 1) − 2 = (n + 1) (n − 2) = 0

On pose donc P = ax2 + bx + c, on remplace pour obtenir

P = a x2 + 1 où a ∈ R

2. On résout ensuite l’équation homogène en posant

y (x) = x2 + 1 z (x) =⇒ y′′ (x) = 2z (x) + 4xz ′ (x) + x2 + 1 z ′′ (x)


2
x2 + 1 y ′′ (x) − 2y (x) = 0 ⇐⇒ x2 + 1 z ′′ (x) + 4x x2 + 1 z ′ (x) = 0
Ainsi
z est solution de x2 + 1 z ′′ + 4xz ′ = 0
d’où
4x K
z ′ (x) = K exp − dx =
x2 + 1 (x2 + 1)2
Or
dx x x2
arctan x = = +2 dx
x2+ 1 IP P 1 + x2 (1 + x2 )2
u′ = 1 u=x
1 −2x
v= v′ =
1 + x2 (1 + x2 )2
soit
x x2 + 1 − 1
arctan x + cste = +2 dx
1+x 2
(1 + x2 )2
x 1
arctan x + cste = + 2 arctan x − 2 dx
1 + x2 (1 + x2 )2
1 1 x arctan x
dx = + +K
(1 + x2 )2 2 1 + x2 2

d’où
x
z (x) = A + arctan x + B où (A, B) ∈ R2
1 + x2
Il reste à déterminer une solution particulière. On cherche un polynôme. On trouve
x
yp (x) = −
2
Les solutions sont donc
x
y (x) = A x + x2 + 1 arctan x + B x2 + 1 −
2

Exercice PC 84
On considère la matrice A définie par
 
2 −1 −1
A =  −1 2 −1 
−1 −1 2
1. Déterminer les solutions du système différentiel X ′ = AX.
2. Préciser la nature des courbes intégrales.

—176/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. La matrice est symétrique réelle donc diagonalisable., le polynôme caractéristique est

2−X −1 −1
−1 2−X −1 = −X (X − 3)2
−1 −1 2−X

La matrice de passage est  


1 1 1
P =  1 −1 0 
1 0 −1
Dans la nouvelle base, le système s’écrit
 
u′ = 0   u=α
v′ = 3v =⇒ v = βe3t
′  
w = 3w w = γe3t

d’où      
x (t) α α + (β + γ) e3t
 y (t)  = P  βe3t  =  α − βe3t  où (α, β, γ) ∈ R3
3t 3t
z (t) γe α − γe

2. Si (β, γ) = (0, 0) est fixé, on obtient


   
α β+γ
M (t) =  α  + e3t −

u où −

u =  −β  est une demi-droite
α −γ

Si (β, γ) = (0, 0) , on obtient un point. Ces demi-droites sont incluses dans le plan x + y + z = 0.

Exercice PC 85
On considère l’équation différentielle sur ]0, +∞[ :

(E) x2 y ′′ (x) + 4xy′ (x) + 2 − x2 y (x) = 1

z (x)
1. Sur l’intervalle ]0, +∞[ , On pose y (x) = , donner l’équation vérifiée par la fonction z et la résoudre.
x2
2. Déterminer la (les) solutions de (E) dévelopable en série entière. Préciser le rayon de convergence et exprimer la
somme à l’aide de fonctions "classiques".
3. Déduire de ce qui précède l’ensemble des solutions de (E).
Déterminer les solutions de (E) admettant une limite finie à droite en 0.

Solution :
1. On a alors x2 y′ (x) + 2xy (x) = z ′ (x) d’où z ′′ (x) = x2 y ′′ (x) + 4xy ′ (x) + 2y (x). Ainsi

z ′′ (x) − z (x) = x2 y ′′ (x) + 4xy′ (x) + 2 − x2 y (x) = 1

Les solutions sont (équation caractéristique r2 = 1)

z (x) = Aex + Be−x où (A, B) ∈ R2


ou z (x) = C cosh x + D sinh x où (C, D) ∈ R2

—177/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

+∞
2. On cherche alors y (x) = an xn d’où
n=0

+∞ +∞ +∞
x2 y ′′ (x) + 4xy′ (x) + 2 − x2 y (x) = n (n − 1) an xn + 4 nan xn + 2 − x2 an xn = 1
n=2 n=1 n=0

Soit
+∞ +∞ +∞
4a1 + 2a1 + 2a0 + (n (n − 1) + 4n + 2) an − an xn+2 = 6a1 + 2a0 + ((n + 2) (n + 1) an − an−2 ) xn = 1
n=2 n=0 n=2

1 an−2
d’où puisque y (0) = a0 = (faire x = 0 dans l’équation différentielle), a1 = 0 et an = pour n 2.
2 (n + 2) (n + 1)
1 1
En particulier a2p+1 = 0, a2 = , a4 = , par récurrence
4×3×2 6 × 5 × 4!
1
a2p =
(2p + 2)!
soit
+∞
x2p cosh x − 1
yp (x) = = avec R = +∞
p=0
(2p + 2)! x2

3. On en déduit une solution particulière de (E). On a les solutions de (EH) par le changement de fonction sur ]0, +∞[ ,
A cosh x + B sinh x
à savoir y0 (x) = d’où
x2
cosh x − 1 A cosh x + B sinh x
y (x) = + où (A, B) ∈ R2 sur ]0, +∞[
x2 x2
La seule solution ayant une limite en x = 0 est yp (x) qui est C ∞ .

Exercice PC* 143


(X-ESPCI) Soit f ∈ C 2 (R) telle que f (0) = f ′ (0) = 1 et ∀x ∈ R, f ′′ (x) + 5f ′ (x) + 6f (x) 0. Montrer que ∀x ∈ R,

f (x) 4e−2x − 3e−3x

Solution : Si vous le voulez, vous pouvez vérifier que la solution de y ′′ + 5y + 6y = 0 avec les conditions initiales
y (0) = y ′ (0) = 1 est bien y (x) = 4e−2x − 3e−3x . Mais on s’en doute .... Bon, on pose g (x) = f ′′ (x) + 5f ′ (x) + 6f (x) ,
ainsi f est solution de l’équation différentielle y ′′ + 5y ′ + 6y = g (x) avec les conditions initiales y (0) = y′ (0) = 1.
L’équation homogène a pour solution y (x) = Ae−2x + Be−3x . On utilise alors la variations des constantes et on cherche
f (x) = A (x) e−2x + B (x) e−3x . On a donc

A′ (x) e−2x + B ′ (x) e−3x = 0 A′ (x) = g (x) e2x


⇐⇒
−2A′ (x) e−2x − 3B ′ (x) e−3x = g (x) B ′ (x) = −g (x) e3x

d’où ∃ (α, β) ∈ R2 tels que


x x
f (x) = g (t) e2t dt e−2x − g (t) e3t dt e−3x + αe−2x + βe−3x
0 0

Puisque f (0) = f ′ (0) = 1, on obtient


x x
f (x) = g (t) e2t dt e−2x − g (t) e3t dt e−3x + 4e−2x − 3e−3x
0 0
x
= g (t) e2(t−x) − e3(t−x) dt + 4e−2x − 3e−3x
0

—178/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On pose alors u = t − x pour obtenir


0
f (x) = g (u + x) e2u − e3u du + 4e−2x − 3e−3x
−x
x x
u 5
= g (u + x) e3u − e2u du + 4e−2x − 3e−3x = 2 sh g (u + x) e 2 u du + 4e−2x − 3e−3x
0 0 2
5
Puisque sh u2 est du signe de u et que par hypothèse, g 0, on a sh u
2 g (u + x) e 2 u 0 si u > 0 et < 0 si u < 0, ainsi
l’intégrale est toujours positive et f (x) 4e−2x − 3e−3x .

13.1 Le lemme de Gronwall et quelques usages


Proposition 1 (Lemme de Gronwall) Soient ψ et y : [a, b] −→ R avec ψ 0 continue telles que
t
∃c 0, ∀t ∈ [a, b] , y (t) c+ ψ (s) y (s) ds
a

alors
t
∀t ∈ [a, b] , y (t) c exp ψ (s) ds
a
t
Preuve.On pose F (t) = ψ (s) y (s) ds, ainsi F ′ (t) = ψ (t) y (t) et la condition donnée, puisque ψ 0 s’écrit
a

ψ (t) y (t) = F ′ (t) cψ (t) + ψ (t) F (t) =⇒ F ′ (t) − ψ (t) F (t) cψ (t)
t
On multiplie cette égalité par exp − ψ (s) ds , en effet
a

t t
d
(F ′ (t) − ψ (t) F (t)) exp − ψ (s) ds = F (t) exp − ψ (s) ds
a dt a
t t
d
cψ (t) exp − ψ (s) ds = −c exp − ψ (s) ds
a dt a

On obtient donc
t t
d
F (t) exp − ψ (s) ds + c exp − ψ (s) ds 0
dt a a

d’où
t t 0 0
F (t) exp − ψ (s) ds + c exp − ψ (s) ds F (0) exp − ψ (s) ds + c exp − ψ (s) ds = c
a a a a

ce qui donne
t
F (t) c exp ψ (s) ds − c
a

d’où
b t
y (t) c+ ψ (s) y (s) ds = c + F (t) c exp ψ (s) ds
a a
t
c+ ψ (s) y (s) ds t t
a
Autre preuve à explorer : On pose A (t) = t = c+ ψ (s) y (s) ds exp − ψ (s) ds , étudier
a a
exp ψ (s) ds
a
la monotonie de A (t) en dérivant, cela semble plus simple....

—179/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 144


Soit q de classe C 1 sur [0, +∞[ avec q > 0 strictement croissante. Montrer que les solutions de y′′ + q (x) y = 0 sont

bornées sur [0, +∞[

Solution : On a 2y ′′ (x) y ′ (x) + 2q (x) y (x) y ′ (x) = 0. En intégrant, on obtient


t
2 2
y ′ (t) − y ′ (0) + q (s) × 2y (s) y ′ (s) ds = 0
0

Une IPP dans l’intégrale (en dérivant q) donne


0 )t t
2 2 2
y ′ (t) − y ′ (0) + q (s) y (s) − q ′ (s) y 2 (s) ds = 0
0 0

soit
t
y ′ (t)2 + q (t) y (t)2 = K + q ′ (s) y 2 (s) ds où K = y ′ (0)2 + q (0) y (0)2 0
0
Ainsi
t t ′
q (s)
q (t) y 2 (t) K+ q ′ (s) y 2 (s) ds = K + × q (s) y 2 (s) ds
0 0 q (s)
Par Gronwall, on en déduit que
t ′
q (s) q (t) K
q (t) y 2 (t) K exp ds = K =⇒ y 2 (t) =⇒ y est bornée
0 q (s) q (0) q (0)

—180/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

14 Nul n’entre ici s’il n’est euclidien


Exercice PC* 145
(Centrale) On se place sur Rn [X].

1
P (t) Q (t)
1. Montrer que P | Q = dt est un produit scalaire sur E.
0 t (1 − t)
2. Justifier qu’il existe une BON (P0 , · · · , Pn ) telle que deg (Pk ) = Pk . Montrer que tout polynôme de degré inférieur
ou égal à n − 1 est orthogonal à Pn .
3. Soit α ∈ C R une racine complexe de Pn . Montrer que Pn = U × P où U est unitaire irréductible dans R [X] et
P de degré n − 2.
4. Montrer que les racines de Pn sont simples et réelles.

Solution :
n n
1. Premier problème, est-ce défini ? Si P (t) = ak tk et Q (t) = bk tk (écrit suivant les puissances croissantes),
k=p k=q
alors
P (t) Q (t) 1
∼ tp+q− 2 d’où la CV en 0
t (1 − t) t→0

n n
k k
Ensuite, on décompose selon la base (1 − t) . Si P (t) = αk (1 − t) et Q (t) = β k (1 − t)k alors
0 k n
k=i k=j

P (t) Q (t) 1
∼ (1 − t)i+j− 2 d’où la CV en 1
t (1 − t) t→1

On a bien un réel, la bilinéarité est simple et la positivité sans problème.


2. Si on orthonormalise la base canonique, alors P0 = 1, P1 = X − projP0 (X) où projP0 est la projection orthogonale
sur Vect (P0 ), P2 = X 2 − projP0 X 2 − projP1 X 2 · · · Ainsi deg (Pk ) = k.
Enfin si P = n−1 k=0 ak Pk ∈ Rn−1 [X] , on a

n−1
P | Pn = ak Pk | Pn = 0
k=0

3. Tout simplement, on a
Pn = X 2 − 2 Re (α) X + |α|2 × P

4. Cela se complique. On a alors, pour le polynôme P de la question précédente, pusique deg P n−1

1 t2 − 2 Re (α) t + |α|2 × P 2 (t)


Pn | P = dt = 0
0 t (1 − t)

Or t2 − 2 Re (α) t + |α|2 > 0 sur R (pas de racines), P 2 (t) 0 · · · absurde !


Il n’y a donc pas de racines complexes non réelles, toutes les racines sont réelles. Sont-elles simples ? Supposons que
α soit une racine au moins double. Alors

Pn = (X − α)2 P avec deg P = n − 2

et hop
1 2
(t − α) × P 2 (t)
Pn | P = dt = 0
0 t (1 − t)
impossible (même méthode).

—181/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 86
Soit E l’ensemble des matrices carrées réelles de taille n et F le sous ensemble des matrices scalaires. On note

| : (M, N ) −→ tr t MN

1. Montrer que l’on a défini un produit scalaire et que les sous-ensembles de E constitués des matrices symétriques
et antisymétriques sont orthogonaux.
2. Déterminer l’orthogonal de F et le projeté orthogonal de d’un élément de E sur F.

Solution :
1. On a bien
-Symétrie : M | N = N | M car tr (t M N ) = tr (t (t M N)) = tr (t N M).
-Linéarité à gauche par linéarité à gauche du produit matriciel et linéarité de la trace.
n n
t
-Positivité car tr ( M M ) = m2ij et la forme quadratique et définie car si M | M = 0 alors tous les coefficients
i=1 j=1
de M sont nuls, et ainsi M = 0.
Soit maintenant S symétrique et A antisymétrique, alors
t
A = −A, t S = S et A | S = tr t AS = tr (−AS) = −tr (AS)

mais
S | A = tr t SA = tr (SA)
d’où, puisque tr (AS) = tr (SA) , on obtient tr (AS) = −tr (AS) = 0. Les deux sous espaces sont orthogonaux.
2. On a F = Vect (In ) , ainsi M ∈ F ⊥ ⇐⇒ In | M = 0 ⇐⇒ tr (In M ) = tr (M ) = 0. L’orthogal de F est donc
l’hyperplan constitué des matrices de trace nulle (il est bien de dimension n − 1, ouf !).
In In
Une base orthonormée de F est = √ , ainsi, si M ∈ E,
In n
8 9
In In tr (M)
p (M) = √ | M √ = In
n n n

Exercice PC* 146


Soit E un espace euclidien, n ∈ N∗ , B = (e1 , · · · , en ) ∈ E n telle que



 ∀i ∈ {1, · · · , n} , ei = 1


n

 (x|ek )2 = x 2
 ∀x ∈ E,

k=1

Montrer que B est une base orthonormée de E.

n
2
Solution : On a ∀j, ej = 1 = (ej |ei )2 = 1 + (ej |ei )2 =⇒ (ej |ei )2 = 0 =⇒ (ej |ei ) = 0 si j = i et
i=1 i=j i=j
(ej |ej ) = 1. On a donc une famille orthonormale donc libre. Est-elle génératrice ? Soit x ∈ E, on pose
n
y =x− (x|ek ) ek
k=1

—182/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

alors n
2 2
(x|y) = x − (x|ek ) = 0
k=1

D’après Pythagore,
n 2 n
2 2 2
x−y = (x|ek ) ek = (x|ek ) = x car on a une famille orthogonale
k=1 k=1
2 2
= x + y car (x|y) = 0

d’où
y = 0 =⇒ y = 0

Exercice PC* 147


(Centrale)

n
1. Soit (a0 , · · · , an ) ∈ Rn+1 , à quelle condition l’application (P, Q) ∈ Rn [X]2 −→ P (ak ) Q (ak ) définit-elle un
k=0
produit scalaire sur Rn [X] ?
On suppose ensuite cette condition réalisée et on note | le produit scalaire.
2. Donner une base orthonormée pour | .
$ n
:
3. Soit F = P ∈ Rn [X] , P (ak ) = 0 , déterminer la distance de X n à F.
k=0

Solution :
n
1. La bilinéarité, la symétrie, la positivité est évidente. Reste le caractère défini. Si P (ak )2 = 0 alors ∀k ∈
k=0
{0, · · · , n}, P (ak ) = 0. Si les ak sont deux à deux distincts, on a n + 1 > deg P racines, ainsi P est nul. Sinon, s’il
n n
existe i = j ∈ {0, · · · , n} tels que ai = aj , alors P = (X − ak ) ∈ Rn [X] et P (ak )2 = 0. On a pas un produit
k=0 k=0
k=i
scalaire. La CNS est donc que les ak soient 2 à 2 =.
2. Soit Li le ième polynôme de Lagrange associé à la famille (a0 , · · · , an ) , i.e.
n
X − ak
Li =
ai − ak
k=0
k=i

1 si k = i
On sait que Li (ak ) = δ k,i = , ainsi
0 si k = i
n n
Si i = j, Li | Lj = Li (ak ) Lj (ak ) = δ k,i δ k,j = 0
k=0 k=0
n n
Li | Li = Li (ak ) Li (ak ) = δ 2k,i = 1
k=0 k=0

C’est bien une base orthonormée.

—183/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Rn [X] −→ R
n
3. Soit ϕ : , ϕ est une forme linéaire non nulle et F = ker ϕ donc dim F =n − 1, ainsi F ⊥ est de
P −→ P (ak )
k=0
dimension 1. On va donc projeter sur l’espace le plus petit, à savaoir F ⊥ . Il suffit donc d’avoir un générateur de F.
n n
Mais P (ak ) = P (ak ) × 1, si l’on pose Q (X) = 1, alors
k=0 k=0

P ∈ F ⇐⇒ P | Q = 0 ⇐⇒ P ∈ Vect (Q)
Ainsi F ⊥ = Vect (Q) (en fait la forme linéaire ϕ se reprèsente sous la forme P −→ P | Q tout simplement !).
On a alors (faire un zoli dessin)
| Xn | 1 |
d (Xn , Q) =
1
n
X |Q Q
car si p est la projection sur F ⊥ , on a p (X n ) = × Q (tout simplement car e = est une base
Q 2 Q
orthonormée de F ⊥ , donc la projection est donnée par P | e e).
Bref
n
ank
k=0
d (Xn , Q) =
n

Exercice PC* 148


2
 √ √ 
√t t 1 − t2 1 − t2
(Centrale) Soit t ∈ [−1, 1] et A (t) =  t√ 1 − t2 1 − t2 −t . Calculer A (t)2 , en déduire les éléments
1 − t2 −t 0

propres de A (t).

Solution : La matrice est symétrique, réelle donc diagonalisable. Pour calculer A (t)2 , deux méthodes.
Boeuf musqué : Je calcule, pas mon genre.
Plus malin, puisque t A = A, calculer A2 , c’est calculer t AA, alors A ne serait-elle pas orthogonale ?
Bon, si C1 , C2 et C3 sont les colonnes de A, on a
2
C1 = t4 + t2 − t4 + 1 − t2 = 1
2
C2 = t2 − t4 + 1 − 2t2 + t4 + t2 = 1
2
C3 = 1 − t2 + t2 = 1
et puis C1 · C2 = C1 · C3 = C2 · C3 = 1. Bref A2 = I3 . On a donc une symétrie orthogonale.
Dans une bonne base, sa matrice des donc à choisir dans
       
1 0 0 1 0 0 1 0 0 −1 0 0
 0 1 0 ,  0 1 0  ,  0 −1 0  ,  0 −1 0 
0 0 1 0 0 −1 0 0 −1 0 0 −1
Donc les traces sont 3, 1, −1, −3, ah,ah, ici T r (A) = 1 donc c’est une symétrie par rapport à un plan. Donc
 2 √ √ 
t −1
√ t 1 − t2 1 − t2
A − I3 =  t√ 1 − t2 −t2 −t  est de rang 1
1−t 2 −t −1
 √ 
1 − t2 √
La normale au plan est donc dirigé par u =−
→  −t  et le plan a pour équation 1 − t2 x − ty − z = 0 dont une
−1

base est (on isole z = 1 − t2 x − ty)    
1 0
 ,  1 
√ 0
1 − t2 −t

—184/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour résumer les sous espaces propres sont


     √ 
1 0 1 − t2
E1 = Vect  √ 0  ,  1  et E−1 = Vect  −t 
1−t2 −t −1

Exercice PC* 149


 
a 0 1−a
Soit a ∈ ]0, 1[ et A =  0 1−a a . La suite An converge-t-elle ?
1−a a 0

Solution : On diagonalise A. On a

a−X 0 1−a 1 0 1−a


PA (X) = 0 1−a−X a = (1 − X) 1 1 − a − X a
C1 +C2 +C3
1−a a −X 1 a −X
1 0 1−a
= (1 − X) 0 1 − a − X 2a − 1 = (1 − X) X 2 − 3a2 + 3a − 1
0 a a−X −1
2
1 1 1
On a 3a2 − 3a + 1 = 3 a − + a son minimum en a = et vaut 1 et 0 et 1, ainsi
2 4 2

1
a ∈ ]0, 1[ =⇒ 3a2 − 3a + 1 ∈ ,1
4
√ 1
On a donc deux valeurs propres λ± qui valent ± 3a2 − 3a + 1 et sont dans , 1 en valeur absolue.
2
La matrice
 est symétrique réelle, on peut diagonaliser. Le sous espace propre associé à la valeur propre 1 est E1 =
1
Vect  1 . On ne cherche pas les deux autres sous espaces. On sait que l’on peut diagonaliser en BON, il existe donc
1
 
1
√ · ·
 3 
 1 
 √ · · 
P =  telle que
 3 
 1 
√ · ·
3
     
1 0 0 1 0 0 1 0 0
A = P  0 λ+ 0  t P =⇒ An = P  0 λn+ 0  t P −−−−−→ P  0 0 0  t P
n→+∞
0 0 λ− 0 0 λn− 0 0 0

Mais  
1
  √ · ·  1 1 1 
 3  √ √ √
 
1 0 0  1  1 0 0 1 1 1
1
  0 0 0   ·3
t 
P 0 0 0  P = √ · · 
 3 3 =  1 1 1 
 3  · ·  3
0 0 0  1  0 0 0 1 1 1
√ · · · · ·
3
d’où le résultat.
On trouve logiquement un projecteur. Car si An −−−−−→ P, alors A2n = An × An −−−−−→ P 2 d’où P 2 = P .
n→+∞ n→+∞

—185/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 87
1
(n)
Sur R [X] on définit P | Q = P (t) Q (t) dt et Ln = (X n (1 − X)n ) (dérivée énième de X n (1 − X)n
0

1. Vérifier que | est un produit scalaire sur R [X]


2. Montrer que Ln est un polynôme de degré n et préciser son coefficient dominant dn .
3. Soit P ∈ R [X] tel que P (0) = P (1) = 0, si Q ∈ R [X], montrer que P ′ | Q = − P | Q′
4. Soit n 1, montrer que Ln est orthogonal à Rn−1 [X]. Déterminer la distance de X n à Rn−1 [X].

Solution :
1
1. Vérification facile. Ne pas oublier que P | P = 0 =⇒ P 2 (t) dt = 0 =⇒ P 2 (t) = 0 si t ∈ [0, 1] car P 2 est une
0
fonction continue et positive. On en déduit que P 2 a une infinité de racine donc est nul, puis que P = 0 (intégrité
de R [X]).
n
n
2. Il est clair que deg Ln = 2n, sa dérivée énième est donc de degré n. Pour être précis, on a Ln = X n × (−1)k X k =
k
k=0
n
n (n) (n + k)! k
(−1)k X n+k . Or X n+k = X d’où
k k!
k=0
n
n (n + k)! k
Ln = (−1)k X
k k!
k=0

(2n)!
En particulier, le coefficient dominant vaut dn = (−1)n .
n!
1 1 1
3. On a P ′ | Q = P ′ (t) Q (t) dt, avec une IPP on a P ′ (t) Q (t) dt = [P (t) Q (t)]10 − P (t) Q′ (t) = − P | Q′
0 0 0
si P (0) = P (1) = 0.
; <
4. Posons U = X n (1 − X)n , soit P ∈ R [X] , alors Ln | P = U (n−1)′ | P . Puisque 0 et 1 sont racines d’ordre n de
U, elles sont racines de U (n−1) (et des dérivées U, U ′ , U ′′ , · · · , U (n−1) ), on peut donc affirmer que
= > = > = > = > = >
Ln | P = U (n−1)′ | P = − U (n−1) | P ′ = − U (n−2)′ | P ′ = U (n−2) | P ′′ = (−1)n U | P (n)

On en déduit que si P ∈ Rn−1 [X] , on a Ln | P = 0 car P (n) = 0 si P ∈ Rn−1 [X]. Ainsi Ln ∈ Rn−1 [X]⊥ .
On se place dans Rn [X], puisque dim Rn−1 [X] = dim Rn [X] − 1, on a dim Rn−1 [X]⊥ = 1, ainsi Rn−1 [X]⊥ est
une droite et Ln est un vecteur directeur. Soit H la projection de X n sur V ect (Ln ) alors
d (X n , Rn−1 [X]) = H
Or
8 9 8 9
Ln Ln Ln |(−1)n U | n! | | U | n! |
H Xn |= =⇒ H = | Xn = =
Ln Ln Ln Ln Ln
or | U | n! | = n! U | 1
= >
et Ln 2 = Ln | Ln = (−1)n U | L(n)
n
n = (−1) U | n!dn = (2n)! U | 1

n! U | 1 U |1
H = = n!
(2n)! U | 1 (2n)!
1 1
Il reste donc à calculer U | 1 = xn (1 − x)n dx, une IPP (en dérivant (1 − x)n ) donne xn (1 − x)n dx =
0 0
1
n
xn+1 (1 − x)n−1 dx, on réitère pour avoir
n+1 0

n (n − 1) 1
n! 1
(n!)2
U |1 = xn+2 (1 − x)n−2 dx = · · · = x2n dx =
(n + 1) (n + 2) 0 (n + 1) (n + 2) × · · · (2n)! 0 (2n + 1)!

—186/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi
(n!)2 1
H = √ = (ouf !)
(2n)! 2n + 1 √ 2n
2n + 1
n

Exercice PC 88
− → −
→ − →
L’espace euclidien orienté R3 est rapporté à la base orthonormale B = i, j,k .

Quelle est la matrice dans la base B de la rotation r vérifiant



→ − → − →
r (−

u) = −

u où −
→u = i + j − k

→ −

et r i = j .

Préciser l’axe et l’angle de la rotation.

Solution : Soit R la matrice de r dans B, alors


 
0 a c
R= 1 0 0 
0 c −a

car R ∈ SO (3) , donc (si Ci est la i-ème colonne) C1 · C2 = 0 et C1 ∧ C2 = C3 .


Puis r
        
1 0 a c 1 a−c 1
a−c=1
(−

u) = −→
u =⇒ R  1  =  1 0 0   1  =  1  =  1  =⇒ =⇒ a = 0 et c = −1
a + c = −1
−1 0 c −a −1 a+c −1

On a alors  
0 0 −1
R= 1 0 0 
0 −1 0
 
1
1
L’axe est dirigé par −

u et puisque tr (R) = 0 = 1 + 2 cos θ =⇒ cos θ = − . On choisit −

a =  −1  ⊥ −

u , alors
2
0

1 1 0

Det (−

u,−

a , r (−

a )) = 1 −1 1 = −3 =⇒ angle est −
−1 0 1 3

Exercice PC* 150


Une matrice S ∈ Sn (R) est dite positive si ∀X ∈ Mn,1 (R) , t XSX 0. Elle est dite strictement positive si ∀X ∈

Mn,1 (R) , t XSX 0. On note Sn+ (R) l’ensemble des matrices positives et Sn++ (R) l’ensemble des matrices strictement
positives.
Montrer que si A ∈ Sn++ (R) alors les valeurs propres de A sont strictement positives et que si B ∈ Sn+ (R) , ses valeurs
propres sont positives (ou nulles).
1. Soit A ∈ Sn++ (R) , montrer que A ∈ GLn (R) et qu’il existe ∆ ∈ Sn++ (R) telle que A−1 = ∆2 .
2. Soit B ∈ Sn+ (R) , on pose M = ∆B∆, que dire de M ?
3. Montrer que det (A + B) det (A) + det (B)

—187/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution : On commence par prouver que si A ∈ Sn++ (R) alors les valeurs propres de A sont strictement positives.
Soit λ une valeur propre et X un vecteur propre associé, alors
t 2
XSX = t X (λX) = λ X > 0 =⇒ λ > 0

La même méthode prouve que si B ∈ Sn+ (R) , ses valeurs propres sont positives (ou nulles).
1. Les valeurs propres de A sont strictement positives donc A ∈ GLn (R) et il existe U ∈ O (n) tel que A =
1 1
U Diag (λi ) t U =⇒ A−1 = U Diag t
U . On pose alors ∆ = U Diag √ t
U ainsi A−1 = ∆2 et t ∆ = ∆.
λi λi
2. On a t M = M et t XMX = t X∆B∆X. Mais t (∆X) = t X∆ car ∆ ∈ Sn (R) d’où t XMX = t (∆X) B (∆X) 0
car t Y BY 0 pour tout Y ∈ Mn,1 (R). Ainsi M ∈ Sn+ (R).
2
3. On a donc A + B = ∆−1 + ∆−1 M ∆−1 = ∆−1 (In + M ) ∆−1 .Puisque M est diagonalisable, si M ∼ Diag (mi ) ,
on a
n
det (In + M ) = (1 + mi )
k=1

2 2 1 1
d’où det (A + B) = det ∆−1 det (In + M ). Mais det ∆−1 = 2
= = det A.
det (∆ ) det (A−1 )
d’où n
det (A + B) = det (A) × (1 + mi )
k=1
n
2
Enfin det A + det B = det A + det ∆−1 M ∆−1 = det (A) + det ∆−1 det M = det (A) 1 + mi . Il s’agit
k=1
donc de prouver que
n n
(1 + mi ) 1+ mi sachant que les mi sont 0, ce qui est évident
k=1 k=1

Exercice PC* 151


Soit (E, | ) un espace euclidien. Pour u ∈ L (E) endomorphisme symétrique, on note α (u) la plus petite valeur propre

de u et β (u) la plus grande.



→ u (x) | x
1. Montrer que si u est symétrique et x ∈ E, x = 0 alors α (u) β (u)
x 2
2. Montrer que si u et v sont symétriques, alors β (u + v) α (u) + β (v).

Solution :
n n
1. Soit (e1 , · · · , en ) une BON de E qui diagonalise u, alors x = xi ei =⇒ u (x) = λi xi ei où les (λi )i sont les
k=1 k=1
valeurs propres de u. Ainsi
n n n
2 2
α (u) x = α (u) x2i u (x) | x = λi x2i β (u) x2i = β (u) x
k=1 k=1 k=1
8 9
u (x) | x x x
Rem : Donc β (u) = sup = sup u | = sup u (X) | X . Et de même


x∈E, x= 0 x 2 →

x∈E, x= 0
x x X∈E, X =1
pour α (u) avec l’inf.

—188/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Soit x ∈ E tel que x = 1, on a donc

u (x) + v (x) | x β (u + v) =⇒ u (x) | x + v (x) | x β (u + v)

d’où
v (x) | x β (u + v) − u (x) | x
Or
α (u) u (x) | x =⇒ − u (x) | x −α (u)
d’où
v (x) | x β (u + v) − α (u)
On choisit alors x un vecteur propre associé à β (v) tel que x = 1. On a alors v (x) = β (v) x =⇒ v (x) | x =
β (v) x 2 = β (v) d’où
β (v) β (u + v) − α (u) =⇒ β (u + v) α (u) + β (v) .
Par symétrie des rôles, on a aussi β (u + v) α (v) + β (u).

Exercice PC* 152


t
A+A
Soit A ∈ Mn (R), on pose B = . On note α la plus petite valeur propre de B et β la plus grande. Montrer que
2
le spectre de A est inclus dans [α, β].

Solution : Avant tout est symétrique réelle donc diagonalisable. Soit λ une valeur propre de A et X un vecteur propre
associé. Alors AX = λX =⇒ t X t A = λt X. On a donc
t
AX + AX t
X t AX + t XAX λt XX + t X (λX) 2
BX = =⇒ t XBX = = =λ X
2 2 2
On se place dans une BON qui diagonalise B, ainsi B = t P Diag (λi ) P d’où
t t
XBX = X t P Diag (λi ) P X = t Y Diag (λi ) Y où Y = P X
n
= λi yi2 si Y = (y1 , · · · , yn )
k=1

Puisque
n n n
∀i ∈ {1, · · · , n} , α λi β, on a α yi2 λi yi2 β yi2
k=1 k=1 k=1
2 2
Mais, Y = P X =⇒ t Y Y = t X t P P X = t XX (normal, c’est un changement de BON, donc Y = X ) donc
n n n
2 2
α X =α Y2 =α yi2 λi yi2 = λ X β yi2 = β Y 2 = α X 2
k=1 k=1 k=1

Puisque X = 0, on en dédiut que α λ β.

—189/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

15 Fourier (fait chaud ici)


Exercice PC* 153
Soit E l’ensemble des fonctions continues et 2π périodiques sur R. On définit pour T ∈ L (E) par T (f ) (x) =

1 x x
2 f +f +π .
2 2
1. Calculer les coefficients de fourier de T (f) en fonction de ceux de f .
2. Déterminer ker T.
3. Pour |λ| = 1, déterminer ker (T − λId).
4. Pour |λ| < 1, le sous-espace vectoriel ker (T − λId) est-il de dimension finie ?

Solution :
1. Un calcul simple donne
π π
1 x x
T (f ) (x) e−inx dx = f+f + π e−inx dx
−π 2 −π 2 2
π
1 x −inx 1 π x
= f e dx + f + π e−inx dx
2 −π 2 2 −π 2
π 3π
2 2 π
−2inx
= f (u) e dx f (u) e−2inx dx = f (x) e−inx dx
−π
2
π
2 −π

d’où
cn (T (f)) = c2n (f )
2. On a facilement f ∈ ker T ⇐⇒ f est π antipériodique. Cela donne une caractérisation des fonctions π antipériodique,
elles vérifient c2n (f) = 0
3. On a f ∈ ker (T − λId) ⇐⇒ T (f ) = λf ⇐⇒ ∀n, cn (T (f)) = λcn (f) ⇐⇒ c2n (f ) = λcn (f). Supposons qu’il existe
p tel que cp (f) = 0, alors
c2p (f ) = λcp (f) , λc4p (f) = λc2p (f ) = λ2 cp (f)
d’où
c2n p (f ) = λn cp (f )
Mais alors |c2n p (f)| = |λ|n |cp (f )| = |cp (f )| est constant. Absurde car c2n p (f) −−−−−→ 0.
n→+∞
4. A REVOIR
Si |λ| < 1, pour p impair, on a alors c2n p (f ) = λn cp (f). Posons alors
+∞
n
Sp (x) = λn cp (f) e−i2 px

n=−∞

La série converge normalement et vérifie ce qu’il faut .....

Exercice PC 89
On considère la fonction f définie sur R par

f (x) = max (0, sin x) .

1. Etudier sa série de F .
2. En déduire la valeur des sommes
+∞ +∞ +∞
(−1)n 1 1
, et
4n2 − 1 4n2−1
(4n2 − 1)2
n=1 n=1 n=1

—190/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. La fonction est bien 2π−périodique, elle n’a pas de parité.

1.0
y

0.5

0.0
2 4 6 8 10 12 14
x
-0.5

-1.0

On a
1 π 1
a0 = sin xdx =
2π 0 π
1 π 1 π
an = sin (x) cos (nx) dx = [sin (n + 1) x + sin (1 − n) x] dx
π 0 2π 0

Ainsi
π π
1 1
a1 = sin (x) cos (x) dx = sin 2xdx = 0
π 0 2π 0
1 π
1 1 + (−1)n
n > 1, an = [sin (n + 1) x + sin (1 − n) x] dx = −
2π 0 π n2 − 1
d’où
1 2 1
a0 = , a2p = − × 2 , a2p+1 = 0
π π 4p − 1
Pour les (bn )n , on a
π
1 1
b1 = sin2 (x) dx =
π 0 2
π π
1 1
n > 1, bn = sin (x) sin (nx) dx = [cos (1 − n) x − cos (n + 1) x] dx = 0
π 0 2π 0

La fonction f est continue, C 1 par morceaux, donc (Dirichlet)

+∞
1 1 2 cos (2px)
f (x) = + sin x −
π 2 π p=1
4p2 − 1

2. En particulier avec

+∞
π (−1)n 1 π
x = donne 2
= −
2 n=1
4n − 1 2 2

+∞
1 1
x = 0 donne 2−1
=
n=1
4n 2

—191/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

et Parseval donne
2π π +∞
1 2 1 1
|f (t)| dt = sin2 (t) dt = a20 + a2 + b2n
2π 0 2π 0 2 n=1 n
+∞
1 1 1 1 4 1
= + × + 2
4 π2 2 4 π2 2
n=1 (4n − 1)

d’où
+∞ +∞
1 1 2 1 1 π2 1
− = 2 2 =⇒ 2 = −
8 π2 π 2
n=1 (4n − 1)
2
n=1 (4n − 1)
16 2

Exercice PC 90
Soit f définie sur R, paire, 2π−périodique telle que pour tout t ∈ [0, π] , f (t) = π − t. En utilisant la série de Fourier de
+∞
1
f , calculer 2 .
p=0 (2p + 1)

Solution : La fonction f est paire, C 0 sur R et C 1 par morceaux. On sait que bn = 0, que
1 π
π 2 π
2 1 − cos (nπ) 2 1 − (−1)n
a0 = (π − t) dt = , an = (π − t) cos ntdt = =
π 0 2 π 0 π n2 π n2
4
ainsi a2n = 0, et a2n+1 = . On en déduit que
π (2n + 1)2
+∞
π 4 cos ((2n + 1) x)
S (f ) (x) = +
2 π n=0 (2n + 1)2
et f étant continue, on a (Dirichlet)
+∞
π 4 cos ((2n + 1) x)
f (x) = +
2 π n=0 (2n + 1)2
(la convergence étant normale, la fonction étant C 1 par morceaux). Avec x = 0, on a donc
+∞ +∞
π 4 1 1 π2
f (0) = π = + 2 =⇒ 2 =
2 π n=0 (2n + 1) n=0 (2n + 1) 8

Exercice PC 91
Déterminer le développement en série de fourier de la fonction f définie par f (t) = |cos t| + |sin t|.
+∞
1
En déduire la valeur de la somme 2−1
.
p=1
64p

Solution :
1. La fonction est paire, continue, C 1 par morceaux sur R. On a f (t) = sin t + cos t sur 0, π2 et f (t) = sin t − cos t
sur π2 , π . On en déduit que pour n ∈ N
π
π 2 π
f (t) cos (nt) dt = (sin t + cos t) cos (nt) dt + (sin t − cos t) cos (nt) dt
π
0 0 2
π
π 2 π
= sin t cos (nt) dt + cos t cos (nt) dt − cos t cos (nt) dt
π
0 0 2

—192/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

π
π 2
n+1
avec cos t cos (nt) dt = (−1) cos (u) cos (nu) du, on obtient
π u=π−t 0
2

π
π π 2
f (t) cos (nt) dt = sin t cos (nt) dt + 1 − (−1)n+1 cos t cos (nt) dt
0 0 0

Avec, pour n = 1
π
π
1 π
1 cos (n + 1) t cos (n − 1) t (−1)n+1 − 1
sin t cos (nt) dt = (sin (n + 1) t − sin (n − 1) t) dt = − + =
0 2 0 2 n+1 n−1 0 (n2 − 1)
π π
2 1 sin (n + 1) t sin (n − 1) t 2
1 sin (n + 1) π2 sin (n − 1) π2
cos t cos (nt) dt = + = +
0 2 n+1 n−1 0 2 n+1 n−1
nπ nπ
Puisque sin (n + 1) π2 = cos et sin (n − 1) π2 = − cos , on obtient pour n = 1
2 2

π
(−1)n+1 − 1 1 − (−1)n+1 nπ (−1)n+1 − 1 nπ
f (t) cos (nt) dt = − cos = 1 + cos
0 (n2 − 1) (n2 − 1) 2 (n2 − 1) 2
π
Pour n = 1, on a sin t cos (t) dt = 0. Ainsi
0

4 8
a0 = , a1 = 0, a2p+1 = 0, a4p+2 = 0 et a4p = −
π π (16p2 − 1)
Par Dirichlet, on a
+∞
4 8 cos (4pt)
f (t) = −
π π p=1
16p2 − 1

+∞ +∞ +∞
4 8 1 1 1 π π 4 8 (−1)p
2. En particulier f (0) = 1 = − d’où = − et f 4 = − d’où
π π p=1
16p2 − 1 p=1
16p2 − 1 2 8 π π p=1
16p2 − 1
+∞ √
(−1)p 1 2π
2−1
= −
p=1
16p 2 8
On a donc √
+∞ +∞ +∞
1 (−1)p 1 + (−1)p 2+1 π
− = =1−
p=1
16p2 − 1 p=1 16p2 − 1 p=1 16p2 − 1 8

Mais 1 + (−1)p = 0 si p est impair, ainsi


+∞ p +∞ +∞ +∞ √
1 + (−1) 2 1 1 1 2+1 π
2−1
= 2 =2 2−1
=⇒ 2−1
= −
p=1
16p p=1 16 (2p) − 1 p=1
64p p=1
64p 2 16

Exercice PC* 154


+∞
sin nx
On pose S (x) = .
n=1
n3

1. Déterminer le domaine de définition de S.


2. Soit P (x) = αx3 + βx2 + γx si x ∈ [0, π[ que l’on prolonge par imparité et 2π périodicité. Déterminer α, β et γ
pour que P et S coïncident sur [0, π[. Pourquoi n’a-t-on pas pris de terme constant sur P ?
3. Tracer la représentation graphique de S sur [−2π, 2π] .
4. Peut-on affirmer que ∀t ∈ R, |S (t)| 1?

—193/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
sin nx 1
1. On a ∀x ∈ R, d’où la convergence normale de la série qui défini S sur R. Ainsi DS = R.
n3 n3
2 π 1
2. Méthode 1 : Gros calculs à la con, on cherche α, β et γ tels que bn = P (t) sin ntdt = 3 car an = 0. On pose
π 0 n
(k) 2 π k
bn = t sin ntdt et on calcule
π 0
π n
2 2 (−1)
b(1)
n = t sin ntdt = −
π 0 n
2 π
4 4 (−1)n 2 (−1)n π
b(2)
n = t2 sin ntdt = − 3 + −
π 0 πn πn3 n
π n n 2
2 12 (−1) 2 (−1) π
b(3)
n = t3 sin ntdt = 3

π 0 n n

(3) (2) (1) 1


On a donc αbn + βbn + γbn = si et seulement si
n3
12 (−1)n 2 (−1)n π2 4 (−1)n 2 (−1)n π
n
4 2 (−1) 1
α − +β − + − +γ − =
n3 n πn3 πn3 n n n3

ce qui donne
1 π π2
α= , β = − et γ =
12 4 6
1 3 π 2 π2
Ainsi, si on pose P (x) = x − x + x sur [0, π[, impaire, 2π périodique, alors S (x) est la série de Fourier de
12 4 6
P donc par Dirichlet, S = P sur [0, π[.
Méthode 2 : On branche deux neurones. Bon, si on calcul le DSF de P, on veut avoir P (x) = S (x) sur [0, π] (car
la fonction P est continue) donc
P (0) = S (0) = 0 et P (π) = S (π) = 0
+∞
cos nx 1 1 cos nx
On a donc απ3 + βπ2 + γπ = 0. Puisque et que CV, on a S ′ (x) = . Or sur [0, π] ,
n2 n2 n2 n=1
n2
n 1
on a P ′ (x) = 3αx2 + 2βx + γ donc
+∞ +∞
cos nx π2 (−1)n
P ′ (0) = γ = = et P ′
(π) =
n=1
n2 6 n=1
n2

+∞ +∞ +∞ +∞ +∞ +∞ +∞ +∞
(−1)n 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Mais, 2
= 2− 2 = 4 2
− 2 = 2 2
− 2− 2 =
n=1
n n=1 (2n) n=1 (2n + 1) n=1
n n=1 (2n + 1) n=1
n n=1 (2n) n=1 (2n + 1)
+∞ +∞
1 1 1 π2 π2
2
− 2
=− donc 3απ2 + βπ + γ = − . Bref, on a
2 n=1 n n=1
n 12 12
 
 π3  απ + β = − π
 απ 3 + βπ2 = −γπ = −
6 2 ⇐⇒ 6
2
 3απ2 + 2βπ = − π − γ = − π
  3απ + 2β = − π
12 4 4

1 π
On retrouve α = , β = − . Le seul problème, c’est qu’il faut bien vérifier que cela marche .... (synthèse).
12 4
1 1 1 1 1
3. On a P ′ (t) = t2 − πt + π 2 a deux racines en 1 + √ π π et 1 − √ π ∈ [0, π[, d’où le graphe de P (t)
4 2 6 3 3

—194/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

sur [0, π[ :

1 1
y y

0
1 2 3 -6 -4 -2 2 4 6
x x
-1
-1

Graphe de P sur [0, π[ Graphe de S


π3
4. On a max P (t) = P 1− √1 π = sup S = √ = 0.9954 1. Ainsi,∀t ∈ R, |f (t)| 1.
[0,π] 3 18 3
R

Exercice PC* 155


+∞ +∞ +∞
(Centrale) Soient f (x, y) = yn−1 e2inx , g (x, y) = y n−1 cos (2nx) et h (x, y) = yn−1 sin (2nx) .
n=1 n=1 n=1

1. Montrer que f est définie et continue sur R × ]−1, 1[. Donner une expression simple de f (x, y) , en déduire une
expression simple de g (x, y) et de h (x, y).
y
2. Soit P définie pour y ∈ ]−1, 1[ par P (y) = g (x, t) dt. Exprimer P sous la forme d’une somme. Donner une
0
expression simple de P.
3. Donner le développement en série de Fourier de f définie par f (x) = ln (5 − 4 cos (x)). Préciser la valeur de
2 π
ln (5 − 4 cos (x)) cos (2nx) dx si n 1.
π 0

Solution :

1. Posons un (x) = y n−1 e2inx où y ∈ ]−1, 1[ est fixé, alors |un (x)| |y|n−1 , puisque |y| < 1, la série |y|n−1 converge.
n 1
Ainsi un (x) converge normalement sur R à y ∈ ]−1, 1[ fixé. A y fixé, on a donc défini une fonction continue sur
n 1
R. De même si on fixe x, on a une série entière par rapport à y. Puisque e2inx = 1, le rayon de converge vaut 1.
On a continuité sur l’intervalle de convergence. Bref c’est continue sur ]−1, 1[ × R.
En fait il s’agit d’une série géométrique et
+∞ +∞ +∞
k e2ix e2ix − y
f (x, y) = y n−1 e2inx = y k e2ikx e2ix = e2ix ye2ix = =
n=1 k=0 k=0
1 − ye2ix (1 − y cos 2x)2 + (y sin 2x)2
eix − ye−ix
=
1 − 2y cos (2x) + y 2
cos 2x − y sin 2x − y
On a alors g (x, y) = Re (f (x, y)) = et h (x, y) =
1 − 2y cos (2x) + y2 1 − 2y cos (2x) + y 2
+∞
2. Soit x ∈ R fixé, la série yn−1 cos (2nx) est une série entière de la variable y, donc intégrable sur son domaine de
n=1
convergence. Ainsi
+∞ y +∞ y +∞
cos (2nx) n
P (y) = tn−1 cos (2nx) dt = cos (2nx) tn−1 dt = y
n=1 0 n=1 0 n=1
n

—195/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais on a aussi
y y
cos 2x − t 1
P (y) = 2
dt = − ln 1 − 2t cos (2x) + t2
0 1 − 2t cos (2x) + t 2 0
1
= − ln 1 − 2y cos (2x) + y 2
2
+∞
1 1 cos (2nx) 1 1 1
3. Avec y = , on a P = n
= − ln 1 − cos (2x) + = − ln (5 − cos 2x) + ln 2 d’où
2 2 n=1
n2 2 4 2

+∞ +∞
cos (2nx) cos (2nx)
f (x) = 2 ln 2 − 2 n
= 2 ln 2 −
n=1
n2 n=1
n2n−1

Ainsi π
2 1
ln (5 − 4 cos (x)) cos (2nx) dx = −
π 0 n2n−1

—196/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

16 Calcul Facile (Calcul diff)


Exercice PC 92
Soit V l’espace vectoriel des fonctions C ∞ sur R2 et à valeurs dans R. Pour a ∈ R, on définit Ωa sur V par

∂f ∂f
Ωa (f) = +a
∂x ∂y
1. Montrer que Ωa est un endomorphisme de V .
2. Soit f ∈ V , montrer qu’il existe un unique F ∈ V tel que ∀ (x, y) ∈ R2 , f (x, y) = F (x, y − ax).
3. Calculer les dérivées partielles de F en fonction de celle de f. En déduire ker (Ωa ) puis ker (Ωa ◦ Ωa ) .
4. Exprimer Ω2a (f ) = Ωa ◦ Ωa (f ) et Ω3a (f ) en fonction des dérivées partielles de f . Faire une conjecture sur Ωna et la
démontrer.

Solution :
1. Puisque f est C ∞ , ses dérivées partielles également, ainsi Ωa (f) ∈ V . La linéarité est ensuite très simple à démontrer.
x u x
2. Soit L : −→ = , l’application L est linéaire de R2 dans R2 donc C ∞ , inversible
y v −ax + y
(son déterminant vaut 1) et L−1 est C ∞ (car linéaire). L’égalité f (x, y) = F (u, v) = F (x, y − ax) peut s’écrire
f = F ◦ L ⇐⇒ F = f ◦ L−1 . Ceci prouve l’existence et l’unicité de F dans V .
3. On a alors
∂f ∂F ∂u ∂F ∂v ∂F ∂F ∂f ∂F ∂u ∂F ∂v ∂F
= + = −a et = + =
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u ∂v ∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂v
soit
∂F ∂f ∂f ∂F ∂f
= +a et =
∂u ∂x ∂y ∂v ∂y
On en déduit que
∂F
f ∈ ker (Ωa ) ⇐⇒ = 0 ⇐⇒ ∃C ∈ C ∞ (R, R) , F (u, v) = C (v)
∂u
⇐⇒ ∃C ∈ C ∞ (R, R) , f (x, y) = C (x − ay)

de même
∂F
f ∈ ker (Ωa ◦ Ωa ) ⇐⇒ Ωa ∈ ker f ⇐⇒ ∃C1 ∈ C ∞ (R, R) , (u, v) = C1 (v)
∂u
⇐⇒ ∃ (C1 , C2 ) ∈ C ∞ (R, R) , F (u, v) = uC1 (v) + C2 (v)
⇐⇒ ∃ (C1 , C2 ) ∈ C ∞ (R, R) , f (x, y) = xC1 (x − ay) + C2 (x − ay)

4. On a
∂ ∂f ∂f ∂ ∂f ∂f
Ωa (Ωa (f)) = +a +a +a
∂x ∂x ∂y ∂y ∂x ∂y
∂2f ∂2f ∂2f ∂ 2
f ∂2f ∂2f ∂2f
= 2
+a +a + a2 2 = 2
+ 2a + a2 2 (Schwarz)
∂x ∂x∂y ∂y∂x ∂y ∂x ∂x∂y ∂y
Puis
∂ ∂2f ∂2f 2
2∂ f ∂ ∂2f ∂2f 2
2∂ f
Ωa Ω2a (f) = + 2a + a +a + 2a + a
∂x ∂x2 ∂x∂y ∂y 2 ∂y ∂x2 ∂x∂y ∂y2
∂3f ∂3f
on développe, on utilise encore Schwarz ( 2
= 2 · · · ) pour obtenir
∂x∂y ∂y ∂x

∂3f ∂3f ∂3f ∂3f


Ω3a (f) = 3
+ 3a 2 + 3a2 2
+ a3 3
∂x ∂x ∂y ∂x∂y ∂y

—197/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On conjecture que
n n
n n−k ∂ n f ∂ ∂
Ωna (f) = a (soit ”Ωa = +a ”).
k ∂xk ∂y n−k ∂x ∂y
k=0

V −→ V V −→ V
On introduit D1 : ∂f et D2 : ∂f , alors D1 et D2 sont dans L (V ) et d’après Schwarz, on a
f −→ f −→
∂x ∂y
D1 ◦ D2 = D2 ◦ D1 . On peut donc appliquer le binôme de newton, puisque Ωa = D1 + aD2 .

Exercice PC 93
(Centrale PC) Soit k ∈ [0, 1[ et f ∈ C 1 (R, R) telle que ∀x ∈ R, |f ′ (x)| k. On définit alors F : (x, y) ∈ R2 −→

(x − f (y) , y − f (x)).
1. Soient (a, b) ∈ R2 et ga,b : x −→ b + f (a + f (x)), montrer que ga,b est lipschitzienne.
2. Soit h : R −→ R C-lipschitzienne avec C < 1, montrer qu’il existe un unique x ∈ R tel que h (x) = x.
3. Montrer que F est une bijection de R2 dans lui même.
4. Montrer que F est un C 1 difféomorphisme de R2 sur lui même.

Solution : Avant tout le théorème des accroissements finis permet d’affirmer que f est k-lipschitzienne (cf cours de
sup).
1. On a donc ∀ (x, y) ∈ R2 ,
|ga,b (x) − ga,b (y)| = |f (a + f (x)) − f (a + f (y))| k |a + f (x) − a − f (y)|
k |f (x) − f (y)| k2 |x − y|
ce qui prouve que ga,b est C = k2 < 1 lipschitzienne.
2. Unicité. Si h (x) = x et h (y) = y alors
|h (x) − h (y)| = |x − y| C |x − y| =⇒ 0 (1 − C) |x − y| 0
car 1 − C > 0 d’où |x − y| = 0 car 1 − C = 0.
Existence : On définit la suite (un )n∈N par u0 = 0 (ou u0 quelconque) et un+1 = h (un ) et on pose vn = un+1 − un .
On va montrer que vn est absolument convergente donc convergente. On a
n 0

|vn+1 | = |un+2 − un+1 | = |h (un+1 ) − h (un )| C |un+1 − un | = C |vn |


Ainsi par récurrence
|vn | C n |v0 |
Puisque 0 C < 1, la série C n converge. Ceci donne la convergenve absolue de vn . On en déduit que la
n 0 n 0
suite (un )n∈N converge. Soit ℓ la limite de un , alors
un+1 −−−−−→ ℓ
n→+∞

et puisque h est continue (lipschitzienne =⇒ C 0 ), on a un+1 = h (un ) −−−−−→ h (ℓ) d’où h (ℓ) = ℓ.
n→+∞
Remarque : On vient de prouver le théorème du point fixe. En partant de u0 quelconque, la suite converge vers
l’unique point fixe.
3. Soit (a, b) ∈ R2 , on a
x − f (y) = a x = a + f (y) x = a + f (y)
F (x, y) = (a, b) ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒
y − f (x) = b y = b + f (a + f (y)) y = ga,b (y)

Puisque ga,b est C = k2 < 1 lipschitzienne, l’équation y = ga,b (y) admet une unique solution. Ceci prouve l’existence
et l’unicité de y puis de x. On a donc montré que F est une bijection de R2 dans lui même.

—198/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4. On a donc F injective (car bijective) de R2 dans R2 , de classe C 1 (car f est C 1 sur R) de Jacobien

∂ ∂
(x − f (y)) (x − f (y))
∂x ∂y 1 −f ′ (y)
J= ∂ ∂ = = 1 + f ′ (x) f ′ (y) = 0
−f ′ (x) 1
(y − f (x)) (y − f (x))
∂x ∂y

car |f ′ (x) f ′ (y)| k2 < 1 =⇒ 1 + f ′ (x) f ′ (y). Ainsi F est un C 1 difféomorphisme de R2 dans lui même.

Exercice PC* 156


Soit f : R2 −→ R définie par f (x, y) = xy (1 − x − y) , on note D = {x 0, y 0, 1 − x − y 0}, tracer D, montrer

que f admet un maximum sur D et qu’il n’est pas sur le bord de D.


a+b+c 1
(On pourra prouver que pour (a, b, c) ∈ ]0, +∞[3 , ln (ln a + ln b + ln c)).
3 3

Solution : L’ensemble D est (bord compris) égal au triangle de sommet O, A = (1, 0) et B = (0, 1). La fonction f est
continue sur D, on cherche les points critique sur D̊ = {x > 0, y > 0, 1 − x − y > 0} qui est ouvert. On résout donc

 ∂f
 = y (1 − x − y) − xy = −2xy + y − y 2 = 0
∂x
 ∂f = x (1 − x − y) − xy = −2xy + x − x2 = 0

∂y
1
Par différence (symétrie des rôles) des équations, on obtient x = y puis −3x2 + x = 0 =⇒ x = 0 ou x = .
3
Puisque D est un fermé-borné (un compact), la fonction continue f admet sur D un maximum et un minimum. Ces
extrema sont pris, soit aux bords, soit à l’intérieur. Mais sur le bord, un calcul simple donne f (x, y) = 0. Puisque
1
f 13 , 13 = > 0, le maximum est atteint à l’intérieur donc en un point critique.
27
Conclusion : 13 , 13 est le point où le maximum est atteint.
Pour le minimum, il ne peut être atteint que sur le bord car sinon c’est en un point critique (et il n’y a qu’un seul point
critique, qui est un maximum, situation crititique non !). Donc le minimum est au bord, pris une infinité de fois et vaut 0.
Deux remarques :
- Pour "prouver" que D est bien un fermé-borné. L’ensemble est borné car si (x, y) ∈ D, on a 0 x 1 − y 1 et de
même avec y. Il est borné. Puis son complèmentaire est R2 \ D = {x > 0 ou y 0 ou 1 − x − y > 0} qui est la réunion
des trois demi-plans ouverts {x > 0} , {y > 0} et {1 − x − y > 0} donc est ouvert. (les inégalités larges donnent un fermé).
-La fonction ln est concave, ainsi pour a, b, c strictement positifs, on a

a+b+c 1 √
3 (a + b + c)3
ln (ln a + ln b + ln c) = ln abc =⇒ abc
3 3 27

en particulier avec a = x, b = y, c = 1 − x − y > 0 sur D̊, on a


1 1
0 f (x, y) avec égalité si x = y = 1 − x − y =
27 3

—199/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1
(on a donc un maximum (strict par strict concavité) sur D̊). Sur le bord f (x, y) = 0 . Voici le graphe :
27

1.0

0.8

0.6
0.04
0.4
0.02
y
0.2

z 0.00
0.0 0.0
0.2
-0.04 0.4
-0.02 0.6
0.8
x 1.0

En (0, 0) , il y a un point critique de f (définie sur R2 ) mais f (x, x) ∼ x2 et f (x, −x) ∼ −x2 , c’est un point col.
x→0

Exercice PC 94
∂2f ∂f ∂2f
(TPE) Résoudre 2
−2 − 2 = f. On commencera par poser f (x, y) = e−y g (x, y).
∂x ∂y ∂y

Solution : Soit f une solution que l’on suppose de classe C 2 sur R2 (ainsi Schwarz est notre ami), on pose donc
g (x, y) = ey f (x, y) qui est également C 2 sur R2 . On a donc
∂2f ∂ 2 g ∂f ∂g ∂2f ∂g ∂2g
2
= e−y 2 , = −e−y g + e−y et 2
= e−y g − 2 − e−y + e−y 2
∂x ∂x ∂y ∂y ∂y ∂y ∂y
et l’équation devient alors (après division par e−y = 0)
∂2g ∂2g
2
− 2 =0
∂x ∂y
u=x+y
On pose alors , donc ϕ (x, y) = (x + y, x − y) qui est un C 1 difféomorphisme de R2 car linéaire de déter-
v =x−y
minant égal à −2 = 0 (donc un automorphisme de R2 ). On a donc g (x, y) = G (u, v) , i.e. on pose G = g ◦ ϕ−1 . On en
déduit que
∂g ∂G ∂u ∂G ∂v ∂G ∂G
= × + × = +
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u ∂v
∂2g ∂ ∂G ∂G ∂ ∂G ∂G ∂ ∂G ∂G
= + = + + +
∂x2 ∂x ∂u ∂v ∂u ∂u ∂v ∂v ∂u ∂v
∂2 G ∂2G ∂2G
= +2 +
∂u2 ∂u∂v ∂v2
et de même
∂g ∂G ∂u ∂G ∂v ∂G ∂G
= × + × = −
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂u ∂v
∂2g ∂ ∂G ∂G ∂ ∂G ∂G ∂ ∂G ∂G
= − = − − +
∂y 2 ∂y ∂u ∂v ∂u ∂u ∂v ∂v ∂u ∂v
∂2G ∂2G ∂2G
= − 2 +
∂u2 ∂u∂v ∂v2

—200/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

L’équation devient alors


∂2G ∂G
4 = 0 ⇐⇒ = K1 (v) ⇐⇒ G = C1 (v) + C2 (u)
∂u∂v ∂v
où C1 , C2 ∈ RR sont des fonctions de classe C 2 sur R. En définitive, on a
f (x, y) = e−y (C1 (x − y) + C2 (x + y))
En toute rigueur, on vérifie que ce sont bien des solutions...

Exercice PC 95
Soit S la surface d’équation z = xey + yex , déterminer les points où le plan tangent est horizontal (i.e. possède une

équation de la forme z = cste).

Solution : La surface S est l’équipotentielle nulle de f : (x, y, z) −→ xey + yex − z, en d’autres temes
M = (x, y, z) ∈ S ⇐⇒ f (x, y, z) = 0
 y 
e + yex


On sait que si grad f (x, y, z) = 0 , ce vecteur est normal au plan tangent. Or grad f (x, y, z) =  xey + ex  n’est
−1

→ −

jamais nul. On en déduit que le plan tangent est horizontal si et seulement si grad f (x, y, z) est orthogonal à i et à j .
Ce qui se traduit par
ey + yex = 0 ey = −yex ey = −yex ey = −yex
⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒
xey + ex = 0 xey + ex = 0 −xyex + ex = 0 ex =0 1 = xy
Puisque ey = −yex > 0, on en déduit que y < 0 et ainsi x < 0. Avec la première équation, il vient
1
ey + ye y = 0
1 1 1 1
On pose alors ϕ (y) = ey + ye y défini sur ]−∞, 0[ , dérivable de dérivée égale à ϕ′ (y) = ey + e y − e y > 0 si y < 0. Ainsi
y
ϕ est strictement croissante sur ]−∞, 0[. puisque ϕ (−1) = 0, le réel −1 est l’unique solution. On a donc un unique point
A = (−1, −1) en lequel le plan tangent est horizontal !
Voici le graphe de la surface S et le plan tangent en A (où il y a un point col pour f (x, y) = xey + yex ).

2
-2

-1 1
z
1
x 0 00
-1
-2 y-1
1

On a bien un point col en (−1, −1) car f (−1 + h, −1 + h) − f (−1, −1) = h2 e−1 + o h2 localement positif alors que
h→0
f (−1 + h, −1 − h) − f (−1, −1) = −3h2 e−1 + o h2 est localament négatif.
h→0

—201/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

17 Et tout le reste ....


17.1 Algèbre générale, groupes, polynômes.
Exercice PC* 157
(Centrale) Soit (G, ∗) un groupe, H et K sont deux sous groupes de G, on définit HK = {h ∗ k, h ∈ H, k ∈ K}.

Montrer que
HK sous groupe de G ⇐⇒ HK = KH

Solution : On travaille par double implication.


Sens ⇐= : Hypothèse HK = KH. On veut montrer que HK est un sous groupe de G. Puisque H et K sont des sous
groupes de G, ils contiennent le neutre e de G. Ainsi e ∗ e ∈ HK =⇒ HK = ∅. Soient alors a et b dans HK. Il existe
(h1 , k1 ) ∈ H × K et (h2 , k2 ) ∈ H × K tels qua a = h1 ∗ k1 et b = h2 ∗ k2 . On a alors

a ∗ b−1 = (h1 ∗ k1 ) ∗ k2−1 ∗ h2 = h1 ∗ k1 ∗ k2−1 ∗ h−1 −1


2 = h1 ∗ k ∗ h2

=k∈K ∈KH=HK

Puisque k ∗ h−1 −1
2 ∈ KH = KH, il existe (h3 , k3 ) ∈ H × K tel que k ∗ h2 = h3 ∗ k3 d’où

a ∗ b−1 = h1 ∗ h3 ∗ k3 = h ∗ k3 où h = h1 ∗ h3 ∈ H

Ceci prouve que HK sous groupe de G.


Sens =⇒ : Hypothèse HK sous groupe. Soit a = h∗k ∈ HK, puisque HK est un sous groupe, on a a−1 = k−1 ∗h−1 ∈ HK
donc il existe (h1 , k1 ) ∈ H × K tel que

a−1 = h1 ∗ k1 =⇒ a = k1−1 ∗ h−1 −1 −1


1 ∈ KH car k1 ∈ K (K sous groupe) et h1 ∈ H

Ainsi HK ⊂ KH. Puis si a = k ∗ h ∈ KH, on a a−1 = h−1 ∗ k−1 ∈ HK =⇒ a ∈ HK car HK sous groupe d’où
KH ⊂ HK. On a donc, par double inclusion HK = KH.

Exercice PC* 158


√ √
(Mines-Ponts 2009) Pour P ∈ Z [X] vérifiant P 2 = 0, montrer que P − 2 = 0.

Solution : On décompose P (X) = Q X 2 + XR X 2 où Q et R sont dans Z [X] ce qui est possible car
n
P (X) = ak X k = a2i X 2i + a2i+1 X 2i+1
k=0 2i n 2i+i n

on pose alors Q (X) = a2i X 2i et R (X) = a2i+1 X i . On a alors


2i n 2i+i n

√ √ √
P 2 = Q (2) + 2R (2) = a + b 2 où a = Q (2) ∈ Z et b = R (2) ∈ Z

√ a √ √ √
On en déduit que a = b = 0 car si b = 0, alors 2 = − ∈ Q. Par suite, P − 2 = Q (2) − 2R (2) = a − b 2 = 0.
b

Exercice PC* 159


(Centrale)

1. Soit P ∈ R [X] non constant, existe-t-il toujours un réel c tel que P (X) − c soit scindé à racines simples sur R ?
2. Soit P ∈ C [X] non constant, existe-t-il toujours un complexe c tel que P (X) − c soit scindé à racines simples sur
C?

—202/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution :
1. Soit P (X) = X 4 pour c ∈ R le polynôme P (X)√− c = X 4 −
√ c n’est jamais
√ scindé sur R. En effet si c < 0 il n’admet
aucune racine. Si c > 0, alors X 4 − c = X 2 − c X 2 + c et X 2 + c n’a pas de racine réelle.
2. Sur C, tous les polynômes sont scindés, mais quid de la multiplicité ? Soit α une racine multiple de P (X) − c, alors
P ′ (α) = 0. Considèrons Z (P ′ ) = {α ∈ C, P ′ (α) = 0} les racines de P ′ et A = {P (α) , α ∈ Z (P ′ )} les images par
P des racines de P ′ . Pour c ∈ C\A le polynôme Q (X) = P (X) − c est scindé sur C, montrons par l’absurde qu’il
n’a pas de racine multiple. Soit z une racine multiple de Q alors

Q (z) = P (z) − c = 0 =⇒ P (z) = c et Q′ (z) = P ′ (z) = 0 =⇒ z ∈ Z (P ′ )

On en déduit que c = P (z) où z ∈ Z (P ′ ) d’où c ∈ A, absurde.


n
Remarque : Par exemple, pour n 2, P (X) = X n (1 − X) qui admet 0 et 1 comme racine d’ordre n,
1
on a P ′ (X) = nX n−1 (1 − X)n − nX n (1 − X)n−1 = nX n−1 (1 − X)n−1 (1 − 2X). Ainsi Z (P ′ ) = 0, 1, et
2
1 1
A = 0, 2n . On en déduit que P (X) − c est scindé pour c = 0 et c = n .
2 4
n−1
1 1 (4X (1 − X))n − 1 (4X (1 − X) − 1)
On a facilement, pour c = n , P (X) − n = = (4X (1 − X))k =
4 4 4n 4n
k=0
2 n−1
(2X − 1) k 1
− (4X (1 − X)) , ce qui prouve que est racine double.
4n 2
k=0
1
Exercice : Déterminer les racines de X n (1 − X)n − n
4

17.2 Les réels, les fonctions d’une variable réelle


Exercice PC* 160
(Centrale) Soit f : [0, 1] −→ R continue sur [0, 1] et (x1 , · · · , xn ) ∈ ]0, 1[n . Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1] tel que

f (x1 ) + · · · + f (xn )
f (x0 ) =
n

Solution : La fonction f est continue sur [0, 1] , l’image de [0, 1] est un segment [m, M]. Ainsi pour i ∈ {1, · · · , n} , on
a f (xi ) ∈ [m, M ]. On en déduit que

f (x1 ) + · · · + f (xn )
y= ∈ [m, M ] = f ([0, 1])
n
Par le TVI, il existe x0 tel que f (x0 ) = y.

Exercice PC* 161


(Centrale) Montrer qu’entre deux réels distincts, il existe une infinité de nombres de la forme r3 avec r ∈ Q.

Solution : On reformule. Soient a < b avec (a, b) ∈ R2 , il suffit de prouver que l’on peut trouver r0 ∈ Q tel que
a < r03 < b (car ensuite on peut placer r1 tel que a < r13 < r03 , et par récurrence on a une suite décroissante de rationnels).
Mais par bijectivité croissante de la racine cubique, on a
√ √
a < r03 < b ⇐⇒ 3 a < r0 < b
3

Par densité de Q dans R, il existe r0 ∈ ]a, b[ ∩ Q.

—203/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 162


(X-ESCPI) Soit f ∈ C 0 (R+ , R) , on suppose que f est surjective, montrer que l’ensemble Z (f ) des zéros de f est infini.

Solution : Par l’absurde, supposons que Z (f ) soit fini (non vide car f est surjective) Z (f ) = {x0 , · · · , xn }. Pour
x > zm = max Z (f) , f garde un signe constant. Quitte à changer f en −f, on peut le supposer positif strict. En effet,
si f change de signe, par le TVI, f a un nouveau zéro plus grand que le plus grand de ses éros. Absurde. Sur l’intervalle
[0, zm ] , la fonction f est continue, ainsi f ([0, zm ]) est un segment [m, M ] avec m 0 (car par exemple f (x0 ) = 0)

∀x ∈ [0, zm ] , m f (x) M
∀x > zm , m 0 < f (x)

On en déduit que la valeur, disons m − 1 n’est jamais atteinte !


Sans doute un exercice de fin d’oral.

Exercice PC* 163


E( x
1
)
sin kx
(X-ESCPI) Soit x réel non nul, montrer que 1.
k
k=1

1
Solution : Ce qu’il faut comprendre c’est que si E < 1, la somme est nulle (pas de termes). C’est la cas si x < 0
x
1
ou si x > 1 car E 0 dans ces deux cas. Il reste donc le cas où x ∈ ]0, 1]. Dans ce cas, on a
x

1 1 1
1 k E =⇒ x kx xE 1
x x x

Mais pour u ∈ 0, π2 , par concavité du sinus, on a

0 sin u u

Ainsi
1 sin kx
∀k ∈ 1, · · · , E , sin (kx) kx =⇒ x
x k
On a donc
E( x
1
) E( x
1
)
sin kx 1
x = xE 1
k x
k=1 k=1

Exercice PC* 164


(Mines-Ponts) Soit f une application de R dans R+ de classe C 1 . Montrer qu’il existe (xn )n telle que f ′ (xn ) −−−−−→ 0.
n→+∞

Solution : Premier cas : Il existe α ∈ R tel que f ′ (α) = 0, on pose xn = α. Sinon puisque f ′ est continue, elle garde un
signe constant (sinon par le TVI elle s’annule). Par exemple f ′ (x) < 0 (sinon, on considère −f). On a donc f decroissante
et minorée sur R donc admet une limite en +∞.
Par le théorème de Rolle appliqué sur l’intervalle [n, n + 1] (sur lequel f est C 1 ), il existe xn ∈ ]n, n + 1[ tel que f ′ (xn ) =
f (n + 1) − f (n).
Mais puisque f (n + 1) − f (n) −−−−−→ 0 (car f a une limite en +∞), on en déduit que f ′ (xn ) −−−−−→ 0.
n→+∞ n→+∞

—204/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 165


(X) Soit f : ]0, 1] −→ R dérivable, on suppose que f (x) −−−−→
+
ℓ et xf ′ (x) −−−−→
+
ℓ′ . Que dire de ℓ′ ?
x→0 x→0

Solution : D’après le TAF appliqué à f sur l’intervalle [x, 2x] où x > 0, il existe c (x) ∈ ]x, 2x[ tel que f (2x) − f (x) =
xf ′ (c (x)). Ainsi
c (x)
c (x) f ′ (c (x)) = × (f (2x) − f (x))
x
c (x) c (x)
Or x < c (x) < 2x =⇒ 1 < < 2 =⇒ borné. Puis f (x) −−−−→ ℓ =⇒ (f (2x) − f (x)) −−−−→ 0. On en déduit que
x x x→0+ x→0+

c (x) f ′ (c (x)) −−−−→


+

x→0

Mais x < c (x) < 2x =⇒ c (x) −−−→ 0 =⇒ c (x) f ′ (c (x)) −−−−→ ℓ′ . On en déduit que ℓ′ = 0.
x→0 +
x→0

Exercice PC* 166


(ULM 2012) Déterminer toutes les fonctions f : R −→ R telles que l’image d’un segment soit un segment de même

longueur.
0 ε ε)
Solution : On commence par prouver que f est continue. Soit a ∈ R et ε > 0, I = a − , a + . Alors l (f (I)) = ε
2 2
(ou l est la longeur) et f (a) ∈ f (I). Ainsi ∀x ∈ I, |f (x) − f (a)| l (f (I)) = ε. Ceci prouve la continuité.
Soit I = [a, b] un segment, alors f (I) = [m, M ] est un segment tel que M − m = b − a. Puisque f est continue,
∃ (α, β) ∈ I 2 tels que f (α) = m et f (β) = M . Soit J = [α, β] ∪ [β, α] , alors J est un segment et J ⊂ I. On a donc
x ∈ J =⇒ m f (x) M . On en déduit que f (J) = [m, M ]. Ainsi |β − α| = M − m = b − a, ce qui impose

α=a α=b
ou
β=b β=a

On a donc f ([a, b]) = [f (a) , f (b)] ∪ [f (b) , f (a)]. Montrons l’injectivité de f. Si f (a) = f (b) , alors f ([a, b]) est de
longueur 0 donc b − a = 0 =⇒ a = b.
On en déduit que f est monotone. En effet, si f n’est pas monotone, il existe a b c tels que f (a) f (b) et
f (c) f (b) ou tels que f (a) f (b) et f (c) f (b). Dans le premier cas, soit α tel que max (f (a) , f (c)) < α < f (b) , il
existe x1 ∈ ]a, b[ , x2 ∈ ]b, c[ tels que f (x1 ) = f (x2 ) = α. Absurde, l’autre cas se traite de manière identique.
Supposons alors f croissante (sinon considérer −f), alors f ([a, b]) = [f (a) , f (b)] et ainsi pour y > 0

f ([0, y]) = [f (0) , f (y)] est de longueur y d’où f (y) = f (0) + y


f ([−y, 0]) = [f (−y) , f (0)] est de longueur y d’où f (0) = f (−y) + y =⇒ f (−y) = f (0) − y

Bref f (x) = x + cste ou f (x) = −x + cste selon la monotonie.

17.3 Géométrie, coniques.


Exercice PC* 167
(CCP PC 2009) Soit une ellipse du plan et M un point de cette ellipse. Soit M ′ son symétrique par rapport au grand

axe et P le point d’intersection des normales en M et M ′ . Trouver le lieu de P quand M décrit l’ellipse.

Solution : Si l’on fait un dessin, on constate que lorsque M est en un des sommets principaux, on a M = M ′ , les deux
normales sont confondues et P n’est pas défini. Sinon, on se place dans le repère où l’ellipse E a pour équation réduite
x2 y 2
+ = 1. On paramètre l’ellipse par M = (a cos t, b sin t), le vecteur M ′ (t) = (−a sin t, b cos t) dirige la tangente donc
a2 b2
est normal à la normal. La normale en M (t) a donc pour équation

N (t) : −ax sin t + by cos t = −a sin t × a cos t + b cos t × b sin t = b2 − a2 cos t sin t

—205/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour des raisons de symétrie par rapport à Ox, le point P est à l’intersection de N (t) et de Ox. On obtient donc l’abscisse
de P en "faisant y = 0” dans l’équation de N (t), ce qui donne (on peut diviser car on a pris M différent des sommets
donc sin t = 0)
b2 − a2 cos t sin t a2 − b2 c2
x= = 2
× a cos t = 2 a cos t = e2 × a cos t
−a sin t a a
On a donc si M : (x0 , y0 )
P : e2 x0 , 0
Ainsi P décrit un segment de l’axe principal (pour être précis, si A et A′ sont les sommets principaux et O le centre de
E, l’image de [A, A′ ] par l’homothétie de centre O et de rapport e2 où e est l’excentricité).

—206/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

18 Les exos tueurs


Exercice PC* 168
xn+1
Soit (xn )n∈N définie par x0 = 5 et xn+1 = x2n − 2. Calculer lim
n→+∞ x0 x1 · · · xn

Solution : On cherche, on cherche et ... Bon, si on pose xn = 2 ch (αn ) alors xn+1 = 4 ch2 (αn ) − 2 = 2 ch (2αn ). Donc
x0 5
avec x0 = 2 ch (α) ⇐⇒ α = argch = argch , on obtient par récurrence que
2 2

xn = 2 ch (2n α)

Puis
xn+1 2 ch 2n+1 α 1 ch 2n+1 α
= n = n n
x0 x1 · · · xn 2
(2 ch (2k α)) ch (2k α)
k=0 k=0

Or
n n n
1
An (α) = sh (α) × ch 2k α = sh (α) ch (α) × ch 2k α = sh (2α) ch 2k α
2
k=0 k=1 k=1
n n−1
1 1 1
= sh (2α) ch 2k−1 × 2α = sh (2α) ch 2k−1 × 2α = An−1 (2α)
2 2 2
k=1 k=0

1 1 1
d’où l’on en déduit que An (α) = A0 (2n α) = n sh (2n α) ch (2n α) = n+1 sh 2n+1 α . Bref, pour conclure, x0 x1 · · · xn =
2n 2 2
sh 2n+1 α
1
2n+1 sh (α)

xn+1 sh (α) x20


=2 −−−−−→ 2 sh (α) = 2 sh (argch (x0 )) = 2 −1= x20 − 4
x0 x1 · · · xn th (2n+1 α) n→+∞ 4

soit ici une limite qui vaut 21.

Exercice PC* 169


Soit P ∈ R [X] un polynôme scindé à racines simples. On note x1 , · · · , xn ses racines. Justifier que P ′ est aussi scindé
n n
1 1 1
à racines simples. On note alors y2 , · · · , yn les racines de P . Montrer que

=
x1 − xk 2 x1 − yk
k=2 k=2

Solution : On applique Rolle entre deux racines de P. Cela donne à chaque fois une racine de P ′ , ainsi P ′ est scindé.
n n n n n
P′ 1 P ′′ 1
Puis si P = a ′
(X − xi ) , alors P = a (X − xj ) d’où = . De la même manière ′ = .
P X − xi P X − yi
k=1 k=1 j=1 k=1 k=2
j=i
On a donc
n n
1 P ′ (X) 1 1 (X − x1 ) P ′ (X) − P (X)
= − d’où = lim
X − xk P (X) X − x1 x1 − xk x→x1 (X − x1 ) P (X)
k=2 k=2
et
n
1 1 1 P ′′ (x1 )
=
2 x1 − yk 2 P ′ (x1 )
k=2

—207/208— G H
PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

n n
P (k) (a) k P (k) (x1 ) k
Avec Taylor on a P (X) = (X − a) , ainsi puisque P (x1 ) = 0, on obtient P (X) = (X − x1 )
k! k!
k=0 k=1
d’où
n
1 1 k
(X − x1 ) P ′ (X) − P (X) = P (k) (x1 ) − (X − x1 )
(k − 1)! k!
k=1
n n
k−1 k−1
= P (k)
(x1 ) (X − x1 )k = P (k) (x1 ) (X − x1 )k
k=1
k! k=2
k!

2−1 P ′′ (x1 )
ce qui prouve que P (x) ∼ P (2) (x1 ) (X − x1 )2 = (X − x1 )2 et que (X − x1 ) P (X) ∼ P ′ (x1 ) (X − x1 )2 .
x→x1 2! 2 x→x1
On en déduit que
(X − x1 ) P ′ (X) − P (X) 1 P ′′ (x1 )

(X − x1 ) P (X) x→x1 2 P ′ (x1 )
et ceci prouve le résultat.

—208/208— G H

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