KAMATE Bassati. Memoire Urbanisme - Document Ecrit
KAMATE Bassati. Memoire Urbanisme - Document Ecrit
Ville de Bouake
Document écrit
SOMMAIRE
DÉDICACE............................................................................................................................................ II
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................... III
SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................................................ IV
RESUME................................................................................................................................................ 1
ABSTRACT ........................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 3
PREMIÈRE PARTIE : ........................................................................................................................ 31
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA COTE D’IVOIRE ET DE LA VILLE DE BOUAKE ............... 32
1. La présentation de la Côte d’Ivoire ......................................................................................... 32
2. La localisation de la ville de Bouaké et ses caractéristiques physiques et socio-économiques.34
CHAPITRE 2 : ETAT DES LIEUX DES FRICHES URBAINES A BOUAKE................................ 58
1. Localisation des friches urbaines dans la ville de Bouaké ....................................................... 58
2. Présentation des friches urbaines de Bouaké .......................................................................... 59
3. L’analyse de l’environnement immédiat de la friche pilote .................................................... 66
4. L’analyse de la friche pilote ..................................................................................................... 68
CHAPITRE 3 : DIAGNOSTIC DE LA VILLE ET LES FRICHES URBAINES A BOUAKE ....... 74
1. Le diagnostic de la ville de Bouaké .......................................................................................... 74
2. Le diagnostic général des friches urbaines .............................................................................. 79
3. Le diagnostic de la friche pilote ............................................................................................... 80
4. La matrice de confrontation de la friche pilote ....................................................................... 84
DEUXIÈME PARTIE : ....................................................................................................................... 95
CHAPITRE 4 : PROGRAMME URBANISTIQUE ........................................................................... 96
1. La vocation des espaces programmés ...................................................................................... 96
2. La description des espaces programmés .................................................................................. 98
3. Projection démographique du programme urbanistique...................................................... 106
CHAPITRE 5 : PROPOSITION D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME ................................ 108
1. Les scénarii prospectifs de l’aménagement............................................................................ 108
2. La stratégie d’aménagement .................................................................................................. 109
CHAPITRE 6 : DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET ............................................... 136
1. Dispositif institutionnel et règlementaire de mise en œuvre du projet.................................. 136
2. L’étude d’impact environnemental et social.......................................................................... 143
3. Source et montage financier du projet................................................................................... 150
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................ 172
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................. 179
TABLE DES ILLUSTRATIONS ...................................................................................................... 189
DÉDICACE
Nous avons toujours besoin de la présence de certaines personnes dans tout ce que nous
entreprenons. Ces personnes nous soutiennent et se soucient du moindre problème nous concernant.
C’est dans cette optique que nous leur dédions ce présent mémoire avec tant d’amour :
Ma mère BOLA Nassini pour son amour maternel, son affection et son soutien inestimable.
Mon père KAMATE Dogomogouan pour son soutien paternel qu’il m’apporte.
Ma sœur feue KAMAGATE Mariame, celle qui m’a beaucoup aidée pendant mes périodes
difficiles. Que la terre lui soit légère.
Ma femme LINGUE Affoué Annick pour son soutien et son amour qu’elle m’apporte.
Mes frères et sœurs ainsi qu’à toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont aidés à la
rédaction de ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Nous voudrions remercier tous ceux qui ont contribués de près ou de loin à la réalisation de ce
mémoire de fin de cycle.
Nous remercions aussi le personnel de l’EAMAU, en particuliers les enseignants pour le savoir
qu’ils nous ont transmis durant ces années de formation.
Nos vifs remerciements vont ensuite à l’endroit de M. DJEGUEMA Koffi Adébayor, Architecte
Urbaniste notre Directeur de mémoire. Nous remercions également les Docteurs AKOUETE
Bernard, CORALLI Monica, FAGBEDJI Kodjo et Monsieur AHOLOU Yawo Urbaniste. Aussi,
voulons-nous remercier l’ordre des Urbanistes de Côte d’Ivoire, en particulier Monsieur GUEI
Etienne, urbaniste agrée à l’ordre national des urbanistes de Côte d’Ivoire, de nous avoir accueillis
dans son cabinet en tant que “stagiaire” et BOUAFFOU Luc David pour son soutien.
Nos vifs remerciements à mes aînés (supers kôrôts) notamment TRAORE Mandjou Amidou,
OUATTARA Mama, GROGUHE Yves Roland, KACOU Anguy Josué, SOMY Patrick Emmanuel
et ANAHOU Mitiyani et à des cadets particulièrement CISSE Abdoulaye et KEITA Mohamed.
Nous exprimons aussi toute notre gratitude à tous nos amis en particulier les Docteurs ADOU
Bosson Camille et SORO Charles ainsi qu’aux doctorantes KONÉ Ossama Edith Rachelle DIÉMÉ
Alida dans l’acquisition des données sur le terrain.
Enfin merci à M. M’BRA Lévis, Mlle KOFFI Patricia et à toutes personnes de près ou de loin qui
ont contribué à la rédaction de ce mémoire.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BM : Banque Mondiale
Mobilité et l’Aménagement
CERTU : Centre d’Études sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les
Constructions Publiques
DR : Direction Régionale
DU : Direction de l’Urbanisme
l’Urbanisme
MOFF : Menaces-Opportunités-Forces-Faiblesses
Agglomérations secondaires
TF : Titre Foncier
UE : Union Européenne
RESUME
Ce mémoire s'inscrit dans une logique de requalification de friches urbaines dans la ville de Bouaké
(Côte d’Ivoire). La première partie de ce mémoire est constitué de trois (03) chapitre dont le
chapitre 1 présente la ville Bouaké et ses caractéristiques générales. Quant au chapitre 2, il consiste
à faire un état des lieux des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Le chapitre 3 fait le diagnostic
de la ville de Bouaké, des friches urbaines de façon générale et en particulier la friche pilote à partir
de l’analyse MOFF. Quant à la deuxième partie, elle est aussi composée de trois (03) chapitres
notamment les chapitres 4, 5 et 6. Le chapitre 4 aborde le programme urbanistique qui consiste à
donner d’une part les vocations et les fonctions des espaces programmés et d’autre part fait une
description qualitative et quantitative des espaces programmés. Quant au chapitre 5, il fait des
propositions d’aménagement et d’urbanisme qui se traduisent par le scénario le plus plausible :
« La valorisation de tout le site du CNRA en intégrant l’emprise du CHR et en relocalisant le
CNRA ». Notre vision du projet s’inscrit dans le SDU dans la ville de Bouaké : « A l’horizon 2030,
la ville de Bouaké doit requalifier les friches urbaines à l’intérieur de son espace urbain afin de
limiter l’étalement urbain et offrir un meilleur cadre de vie ». Enfin, le chapitre 6 présente la mise
en œuvre du projet.
ABSTRACT
This thesis is part of a logic of requalification of urban wastelands in the city of Bouaké (Côte
d'Ivoire). The first part of this dissertation consists of three (03) chapters, chapter 1 of which
presents the city of Bouaké and its general characteristics. As for chapter 2, it consists in making
an inventory of urban wastelands in the city of Bouaké. Chapter 3 diagnoses the city of Bouaké,
urban wastelands in general and the pilot wasteland in particular from the MOFF analysis. As for
the second part, it is also composed of three (03) chapters including chapters 4, 5 and 6. Chapter 4
deals with the urban planning programm, which consists in giving on the one hand the vocations
and functions of the programmed spaces and on the other hand gives a qualitative and quantitative
description of the programmed spaces. As for chapter 5, it makes development and urban planning
proposals that result in the most plausible scenario: "The valorization of the entire CNRA site by
integrating the right of way of the CHR and relocating the CNRA". Our vision of the project is in
line with the SDU in the city of Bouaké: "By 2030, the city of Bouaké must requalify urban
wastelands within its urban space in order to limit urban sprawl and offer a better living
environment". Finally, Chapter 6 presents the implementation of the project.
INTRODUCTION
La plupart des pays de l’Afrique au sud du Sahara ont un réseau urbain déséquilibré: il existe une
ville très importante, une métropole, qui est souvent en même temps la capitale ; le port et le
principal centre industriel. Dakar, Abidjan, Accra, Kinshasa, Lagos et quelques autres qui ont plus
d’un million d’habitants, et il n’existe pas en dessous d’elles de villes capables de les équilibrer sur
le plan économique. On dit que ces Etats souffrent de macrocéphalie, la tête est trop grosse par
rapport au reste du pays. De plus, l’évolution démographique récente montre que, même si certains
centres ont un taux de croissance annuelle plus élevé en pourcentage, ces métropoles continuent
souvent à accueillir chaque année un nombre de migrants plus important que l’ensemble des villes
de l’intérieur. Comme alternative, le développement des villes secondaires ne pourrait-il pas
rééquilibrer démographiquement et économiquement le continent africain.
Ainsi, les villes secondaires peuvent être un facteur de développement si plusieurs conditions sont
réunies. La première est une bonne intégration ville-campagne grâce à un réseau routier correct, le
relais de marchés et un système de transports efficace pour les personnes et les marchandises. Une
autre condition est l’existence en ville de services qui soient utiles aux paysans et pas seulement
aux citadins c’est-à-dire d’organismes de crédit ayant un pouvoir de décision sans recourir à chaque
fois à ravis des bureaux de la capitale pour la moindre décision, des coopératives efficaces, des
commerces capables de fournir ce dont les paysans ont besoin (engrais, semences, outillage
agricole) et des artisans pour entretenir et réparer le matériel. Dans cette perspective les sociétés de
développement pourraient jouer un rôle important si elles recouraient aux services de la ville quitte
à prendre en partie en charge la formation de certains artisans au lieu de vivre en autarcie ou de
s’orienter uniquement vers la ville principale. Si ces divers facteurs sont réunis, les villes
secondaires peuvent devenir des foyers d‘intensification et de diversification des échanges1.
Cependant, les villes secondaires souvent sont objet d’attaques armées ou deviennent le bastion
des groupes armés2. C’est l’exemple de la deuxième plus grande ville de Côte d'Ivoire devenue le
1
CHAMPAUD J., 1985, « Métropoles et centres secondaires en Afrique : à quoi servent les villes ?», In Développement
et santé, N° 59, ORSTOM, Paris, p.21-22.
2
Données extraites dans la revue intitulée « Quel développement urbain pour la “ville post crise” », 2017, Pré-acte du
colloque international, Les éditions pédagogie nouvelle S.A, Port-au-Prince, p.9-166, du rapport de WABERN B.,
2018, Crise du Cameroun anglophone sur la crise anglophone au Cameroun, 22p et du rapport du ministère de l’action
humanitaire et de la réconciliation nationale, 2019, Etude d’impact environnemental et social des travaux de
reconstruction des infrastructures communautaires a Bambari : extension et réhabilitation du centre de sante « élevage
» au quartier Bornou, Bambari, rapport final, 93p.
fief de la rébellion après l’échec de la tentative de coup d’État du 19 septembre 2002, les principales
villes maliennes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal sont aujourd’hui en situation de guerre
indescriptible depuis 2012, la crise anglo-saxonne dans les villes de Bamenda et Buéa en 2016 au
Cameroun où plusieurs établissements scolaires et administratifs ont été saccagés par les
séparatistes et les villes de Bambari et de Bria en Centrafrique dans lesquelles certains
établissements sanitaires (Hôpital régional de Bambari) et administratifs ont été détruits dans les
années 2012 par les miliciens. Ces crises militaro-politiques ont eu aussi des répercutions socio-
économique et politique sur les populations déplacées ou restées sur place et sur le tissu urbain.
Quelles sont donc les réponses urbanistiques à apporter dans la redynamisation de la ville post-
crise ? Et quels sont les acteurs de cette redynamisation des villes post-crises ?
Face à cette situation de crise, la reconstruction est devenue de plus en plus le maître mot dans le
réaménagement des villes touchées par ces conflits militaro politiques. L’on doit donc s’orienter
vers les nouveaux concepts d'aménagement qui intègrent des principes de développement durable
qui prônent « l'idéal d'une ville dense et compacte, soucieuse d'assurer la valorisation et la
réutilisation de son patrimoine ainsi qu'une mixité fonctionnelle et sociale, proposant des modes
de déplacement propres et un environnement de qualité, notamment par la réalisation d'espaces
publics végétalisés » (BENALI K., 2012, p.301).
Par ailleurs, l'un des enjeux d'actualité pour les villes post-crises est la reconversion des friches
urbaines, et plus précisément des projets de requalification en espace délaissés.
Pour cela, il existe plusieurs méthodes d’intervention3: la conservation où l’on conserve le bâtiment
tel qu’il est ; la réhabilitation où l’on rend au bâtiment son état d’origine pour qu’il puisse continuer
d’accueillir l’activité initiale ; la restauration souvent utilisée pour les monuments classés, qui
consiste à redonner au bâtiment son aspect d’origine en utilisant les mêmes matériaux voire les
mêmes techniques de construction ; la rénovation, similaire à la réhabilitation à ceci près qu’il y a
souvent une phase de destruction/ reconstruction ; la réaffectation qui ne touche pas au corps
physique du bâtiment mais qui consiste à changer la fonction, l’activité initiale du bâtiment ; et
enfin la reconversion des sites bâtis ou non . Cette dernière consiste à réadapter des bâtiments
3
CONTELLY D., 2019, La reconversion comme moteur de revitalisation, Université de Liège,
Mémoire de Master spécialité Architecture et Urbanisme, Liège, p.6.
désaffectés ou des espaces ayant perdu leur fonction initiale aux nouveaux usages qu’on veut leur
donner.
Chaque bâtiment a sa propre histoire, sa propre identité, ses propres spécificités et fait également
partie d’un paysage urbain particulier et a des rapports particuliers avec son contexte proche comme
moins proche. La plupart des reconversions se font selon un processus que l’on peut qualifier de
«classique». De manière générale, le processus de reconversion « classique » est un processus
plutôt linéaire qui fait intervenir de nombreux acteurs.
Ainsi, les acteurs impliqués4dans la gestion des crises urbaines, de la prévention à la reconstruction
de la ville sont nombreux, se connaissent bien mal et s’ignorent, chacun étant occupé à son propos.
Ce sont notamment les populations, les acteurs locaux et les institutions urbaines, les acteurs
internationaux et les experts des territoires urbains.
Les populations : urbains nouveaux ou anciens, populations mobiles ou stables, habitants des
quartiers riches ou pauvres résidants dans les périphéries précaires et les bidonvilles qui parsèment
les villes, etc., tous seront, d’une manière ou d’une autre, victimes et acteurs de la crise. Ces
populations, comme celles qui y cherchent un abri, sont prises entre les ruines et les snipers, entre
les infrastructures détruites et les gouvernances défaillantes, entre les acteurs de la générosité pas
toujours efficaces et les institutions de la ville qui cherchent à se redresser.
Les acteurs locaux et les institutions urbaines : les élus, les institutions et services municipaux, le
gouvernement et les institutions de la société civile entière sont en première ligne, présents avant,
pendant et après la crise.
Les acteurs internationaux : le secteur international de l’aide d’urgence dont les bailleurs, agences
et réseaux internationaux (ONU et coopérations), systèmes des ONG qui se déploie le plus
rapidement possible sur le terrain, en général avec de grosses difficultés de coordination.
Les experts des territoires urbains : les acteurs professionnels de la ville, nationaux ou
internationaux (urbanistes, architectes, développeurs, ingénieurs, socio économistes) sont quant à
eux souvent absents, peu financés et mal coordonnés. Les chercheurs, comme les universitaires, ou
4
BOYER B., 2015, Villes et crises : Comprendre et anticiper pour mieux agir, mieux reconstruire et renforcer la
résilience dans les contextes urbains, paris, 79p.
acteurs dotés de différentes expertises sur la ville issues de la recherche opérationnelle, sont de plus
en plus interpellés sur ces terrains. Selon KOFFI B. E. cité par BAMBA K. et al (2019, p.427),
cette crise des villes se manifeste, entre autres par une insuffisance des structures d’accueil, un
manque d’emploi pour la population sans cesse croissante, une insuffisance d’aménagement de
l’espace urbain et un dépérissement des moyens d’intervention de l’Etat au niveau des villes. En
effet, la ville de Bouaké à l’instar des autres villes post-crise, est située au centre de la Côte d’Ivoire
et à 350 km environ d’Abidjan la capitale économique. Cette ville est l’une des villes qui a le plus
souffert de la crise sociopolitique qui a frappé le pays. De 2002 à 2010, elle devient le bastion de
la rébellion qui a occupé la moitié nord du pays après l’échec de la tentative de coup d’État du 19
septembre 2002. Elle a eu un impact négatif sur l’évolution de la ville. La crise a donc entrainé une
destruction de nombreux établissements5 scolaires, sanitaires, militaires et administratifs mais aussi
la dégradation des équipements existants. Cette crise a instauré un climat d’insécurité et a fait de
nombreux déplacés réfugiés dans les villes au Sud du pays et surtout à Abidjan. Parmi les biens
publics détruits figurent au niveau de l’éducation, les écoles primaires, les lycées et collèges de la
DRENET1 et DRENET2, le CAFOP 1 et le CAFOP 2 de Bouaké. Au niveau sanitaire, les centres
de santé de Belleville, Koko, Ahougnansou, Dar es Salam et un sous équipement du CHU ; au
niveau sécuritaire, les camps militaires, le camp des sapeurs-pompiers, les commissariats, les
gendarmeries ; au niveau socioculturel, les centres culturels de la ville et des villages communaux
; au niveau industriel, les usines comme les établissements robert GONFREVILLE, FILTISAC
pourvoyeuses d’emplois. Au niveau de la voirie, plusieurs routes bitumées ont été endommagées
du fait des tirs, des bombes larguées pendant les combats. Le CAFOP II de Bouaké détruit depuis
la crise n’a pas encore fait l’objet de réhabilitation. Les locaux d’une école primaire de l’inspection
primaire de N’gattakro sont réquisitionnés, vidés des élèves et de leurs enseignants puis utilisés
comme CAFOP. Cette situation vient aggraver l’accès difficile des enfants aux infrastructures
scolaires. La nature ayant horreur du vide, cet espace détruit est utilisé par les populations riveraines
comme champs de maïs, de manioc etc. Les populations enquêtées ont souligné que cet espace est
aussi utilisé la nuit par les délinquants pour fumer la drogue, faisant de lui un nid d’insécurité pour
les riverains. Cependant, après la crise politique 2012, suite aux nombreuses années sans
5
BAMBA K., BRENOUM K.D., ATTA K., 2019, « L’impact de la crise politico-militaire sur les équipements et la
participation des populations à la gestion de la commune de Bouaké », In Revue Ivoirienne de Géographie des Savanes,
colloque, Département de Géographie Université Alassane Ouattara, Bouaké, p.426-443.
financement public6 direct du secteur, de nombreux efforts ont été menés par les acteurs afin de
reconstruire la ville post-crise. Ces acteurs sont entre autre l’Etat, les partenaires au développement,
les professionnels, la mairie de Bouaké, et des ONG. L’Etat à travers le programme présidentiel
d’urgence (PPU) qui consistait non seulement à la réhabilitation des équipements scolaires,
sanitaires et la voirie mais aussi l’extension du réseau d’eau potable et d’électricité . Quant aux
partenaires au développement (Banque Mondiale) en collaboration avec les autorités étatiques ont
mis en place plusieurs programmes notamment le PRICI (le programme de renaissance des
infrastructures en Côte d’Ivoire), le PUIUR (Programme d’Urgence des Infrastructures Urbaines
et Rurales) et le PIDUCAS (Projet d’Infrastructure pour le Développement et la Compétitivité des
Agglomérations secondaires). Ces programmes ont permis la réhabilitation de voies, le
renforcement et l’extension du réseau d’eau potable et de l’électricité de Bouaké. La mairie a
participé à la réhabilitation de certains établissements socio collectifs et le renforcement de
certaines voiries de la ville. Malgré tous ces efforts, la ville de Bouaké a du mal à retrouver son
lustre d’antan après plusieurs années de crise militaro-politiques. Face à cette situation, la
redynamisation de la ville de Bouaké est devenue une priorité dans ce contexte de post-crise. Pour
cela, elle se fait en intégrant les principes du développement durable qui prône la reconstruction de
la ville sur elle-même à travers des opérations d’urbanisme telles que la requalification des friches
urbaines, le renouvellement urbain et la revitalisation du centre urbain. La requalification des
friches urbaines dans la ville de Bouaké est le problème analysé dans ce mémoire intitulé :
Ce mémoire est constitué de deux parties. La première partie, en trois chapitres, fait une brève
présentation de la ville de Bouaké, analyse et diagnostique les friches urbaines. Le chapitre 1
présente la ville Bouaké et ses caractéristiques générales. Quant au chapitre 2, il a consistera à faire
un état des lieux des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Le chapitre 3 fait le diagnostic de la
ville de Bouaké, des friches urbaines de façon générale et en particulier la friche pilote à partir de
l’analyse MOFF (Menaces-Opportunités-Forces-Faiblesses). La deuxième partie regroupant aussi
trois chapitres fait des propositions des aménagements des friches urbaines dans la ville de Bouaké.
6
MINISTERE DE LA CONSTRUCTION ET DE L’URBANISME, 2014, Schéma directeur d’urbanisme Bouaké
2030, Bouaké, Rapport final 2, 218p.
1. Le contexte
Le phénomène urbain a de nombreuses conséquences dans les villes africaines. Les problèmes
urbains se multiplient dans les métropoles à cause du nombre de migrants plus important que
l’ensemble des villes de l’intérieur. Comme alternative, le développement des villes secondaires
ne pourrait-il pas rééquilibrer démographiquement et économiquement le continent africain
(CHAMPAUD J., 1985, pp.20-22). En effet, la plupart des villes ivoiriennes souffrent de ce
déséquilibré urbain à cause de la métropole Abidjanaise. Cette situation est accentuée par les crises
militaro-politique de 2002 et 2010 qu’a connu le pays. La ville de Bouaké est la deuxième plus
grande ville de Côte d'Ivoire après Abidjan et situé au centre du pays à 350 km environ de la
capitale économique. Cette ville est l’une des villes qui a le plus souffert de la crise sociopolitique
qui a frappé la Côte d’Ivoire. De 2002 à 2010, elle devient le bastion des rebelles qui a occupé la
moitié Nord du pays après l’échec de la tentative de coup d’État du 19 septembre 2002. Cette
situation a eu des répercussions tant sociales que spatiales. Ce sont notamment la délocalisation
des structures étatiques et privées de la ville vers le Sud du pays entrainant un froissement des
friches urbaines dans la ville de Bouaké. Ces friches urbaines sont constituées généralement des
bâtiments ou espaces administratifs, militaires et hôteliers à l’abandon. Cependant, le retour à la
normalisation depuis la fin de la crise postélectorale en 2012 donne un nouveau souffle à la ville.
La vie reprend peu à peu dans la cité, les institutions se mettent en place et un début d’effervescence
économique et sociale voit le jour. Malgré les efforts de reconversion de certains espaces
abandonnés après cette crise militaro-politique, l’on constate toujours des espaces situés au cœur
de la ville en attente d’une requalification.
2. La problématique
Depuis les années 1990, la reconquête des friches urbaines constitue un enjeu majeur dans les villes
du monde parce qu’elles présentent des opportunités à saisir pour l’aménagement de nouveaux
milieux de vie. Cette situation se traduit par la reconversion de nombreux délaissés7 notamment
7
BENKALI K., 2012, « Cahiers de géographie du Québec », In La reconversion des friches industrielles en quartiers
durables, Volume 56, N°158, Érudit, Québec, pp.305. ; DELOITTE, 2012, Les reconversions de friches urbaines : Au
l’ancienne gare ferroviaire de New York en espace vert public (high line), la friche industrielle à
Essen (Allemagne) transformée en un complexe de musée et d’habitation, l’ancien site
d’enfouissement de Whistler (Canada) en un quartier durable, l’ancien musée d’Art de Tokyo
(Japon) transformé en une galerie d’Art et la friche militaire de Bonne (France) reconvertie à une
Zone d’Aménagement Concerté (ZAC). En effet, les friches urbaines8 sont progressivement
devenues un objet d’intérêt pour les aménageurs urbains dans un contexte de développement
durable. Cette évolution, d’un espace foncier redouté à un objet du désir, a permis une
conceptualisation de la notion de friche et la mise en place d’outils qui permette aux aménageurs,
aux promoteurs et à tout acteur du développement économique d’un territoire ou d’une société de
mieux appréhender ce qui n’était autrefois considéré que comme un terrain vague source
d’insécurité.
Par ailleurs, les friches urbaines peuvent être caractérisées selon leur usage antérieur9. Ce sont les
friches industrielles, les friches militaires, les friches hôtelières, les friches commerciales, les
friches administratives et d’autres types de friches tels que les friches médicale, touristique,
artisanale, portuaire, ferroviaire. Ce recyclage urbain est dû en partie par la désindustrialisation
amorcée dans le pays développés de 1960 à 1980.
En outre, des raisons variées sont à l’origine de la création de friches à diverses échelles10 :
Les raisons liées à l’économie mondiale et à ses transformations qui engendrent des délocalisations
et des transformations de l’outil de production qui devient obsolète ;
Les raisons stratégiques des différents acteurs institutionnels concernant leur patrimoine foncier et
immobilier (Réseau Ferré de France, Gaz de France, le ministère de la Défense, promoteurs
commerciaux…) ;
service du dynamisme des territoires, Neuilly-sur-Seine, p.9-20. ; PERRIN J. M. L., 2017, La reconversion des friches
urbaines en espaces publics verts : le cas de la high line à New York, Mémoire de maitrise en études urbaines,
Université de Québec, Montréal, 158p.
8
LOTZ S., 2018, L’armée, un aménageur ou un déménageur du territoire ?, Rapport de séminaire, École d’Urbanisme
de Paris, 4 ème séminaire CREM, Paris, 28 p.
9
Agence d’urbanisme de Caen Normandie métropole , 2016, Les friches : entre contrainte et potentiel de
renouvellement urbain, Observatoire foncier, CAEN, 23p.
10
Agence d’urbanisme de Caen Normandie métropole, 2016, Les friches : entre contrainte et potentiel de
renouvellement urbain, Observatoire foncier, CAEN, 23p.
Les raisons locales liées au changement effectué lors de la révision des documents d’urbanisme qui
imposent une modification de l’usage prévu du terrain ;
Les raisons liées au terrain lui-même, les difficultés d’accessibilité et la pollution du terrain dont
le coût de traitement peut être élevé, étant des causes importantes de création de friches ;
Les raisons individuelles provoquant de la rétention foncière à des fins de spéculation par exemple ;
Les raisons liées la crise militaro-politique (des guerres civiles, des coups d’Etat, les insurrections)
qui obligent des structures étatiques et privés à abandonner les espaces occupés pour une autre
destination.
En plus, les friches urbaines ont des nombreuses conséquences au niveau du paysage urbain et de
la population locale.
Les friches urbaines provoquent la rupture urbaine entre les différentes parties de la ville, le
dysfonctionnement et la détérioration du paysage urbain. Ces espaces seront donc sujets à la
délinquance ou à des dégradations.
Les friches urbaines sont aussi des symboles du traumatisme subi au niveau de la population à
travers la perte d’emploi (fermeture d’industries), des exactions (actes de violence) et des pertes de
biens. Ces populations auront donc une image négative des friches urbaines.
Par ailleurs, les acteurs impliqués11dans la gestion des crises urbaines, de la prévention à la
reconstruction de la ville sont nombreux, se connaissent bien mal et s’ignorent, chacun étant occupé
à son propos.
Les populations : urbains nouveaux ou anciens, populations mobiles ou stables, habitants des
quartiers riches ou pauvres résidants dans les périphéries précaires et les bidonvilles qui parsèment
les villes, etc., tous seront, d’une manière ou d’une autre, victimes et acteurs de la crise. Ces
populations, comme celles qui y cherchent un abri, sont prises entre les ruines et les snipers, entre
les infrastructures détruites et les gouvernances défaillantes, entre les acteurs de la générosité pas
toujours efficaces et les institutions de la ville qui cherchent à se redresser.
11
BOYER B., 2015, Villes et crises : Comprendre et anticiper pour mieux agir, mieux reconstruire et renforcer la
résilience dans les contextes urbains, paris, 79p.
Les acteurs locaux et les institutions urbaines : les élus, les institutions et services municipaux, le
gouvernement et les institutions de la société civile entière sont en première ligne, présents avant,
pendant et après la crise.
Les acteurs internationaux : le secteur international de l’aide d’urgence dont les bailleurs, agences
et réseaux internationaux (ONU et coopérations), systèmes des ONG qui se déploie le plus
rapidement possible sur le terrain, en général avec de grosses difficultés de coordination.
Les experts des territoires urbains : les acteurs professionnels de la ville, nationaux ou
internationaux (urbanistes, architectes, développeurs, ingénieurs, socio économistes) sont quant à
eux souvent absents, peu financés et mal coordonnés.
Les chercheurs et acteurs dotés de différentes expertises sur la ville issues de la recherche
opérationnelle, sont de plus en plus interpellés sur ces terrains.
En Côte d’Ivoire, les friches urbaines constituent un phénomène récurrent dans les villes qui ont
été touchée par la crise militaro-politique de 2002 et 2011. Bouaké, l’une des villes qui a le plus
souffert de cette crise sociopolitique et devient le bastion de la rébellion. En effet, la principale
cause liée à la création des friches urbaines à Bouaké est la crise militaro-politique. Cette situation
a eu pour conséquence la délocalisation des structures étatiques et privées de la ville vers le Sud du
pays entrainant une multiplication des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Ces friches urbaines
sont constituées généralement des bâtiments ou espaces administratifs, militaires et hôteliers à
l’abandon.
Par ailleurs, les friches urbaines ont eu de nombreuses répercussions sociales et spatiales dans la
ville de Bouaké.
Sur le plan social, les friches urbaines entrainent des traumatismes au niveau de la population et
servent de lieux d’insécurité et de consommation de la drogue.
Enfin, de nombreux acteurs sont impliqués dans la gestion des friches urbaines, mais ils semblent
ne pas jouer leur rôle. Ces acteurs sont principalement les acteurs publics, privés, les professionnels
et la population.
La réponse à cette question centrale permet de formuler les questions spécifiques suivantes :
Quel est l’état des lieux des équipements socio-économiques dans le secteur de la friche urbaine
CNRA-Est ?
Quel est le degré mutabilité de la friche urbaine CNRA-Est dans la ville de Bouaké?
Quelle opération d’urbanisme faut-il envisager pour la friche urbaine CNRA-Est à Bouaké ?
- Analyser l’état des lieux des équipements socio-économiques dans le secteur de la friche urbaine
CNRA-Est;
- Le lotissement proposé permet de valoriser la friche urbaine CNRA-Est dans la ville de Bouaké.
- L’aménagement permettant de valoriser la friche urbaine CNRA-Est dans la ville de Bouaké est
proposé ;
-L’état des lieux des équipements socio-économiques existants dans le secteur de la friche urbaine
CNRA-Est est dressé;
Les concepts clés sont constitués de friches urbaines, requalification urbaine, régénération urbaine,
revitalisation urbaine, renouvellement urbain, recyclage urbain et éco-quartier.
12
Extrait de l’ouvrage de l’agence d’urbanisme de Caen Normandie métropole intitulé : « Les friches : entre contrainte
et potentiel de renouvellement urbain », p.4.
permanente ou transitoire vers une utilisation définitive. On peut donc définir la requalification
comme une opération qui consiste à redonner une nouvelle vie, une nouvelle activité à un espace
insuffisamment exploité, en cessation d’activité ou pas du tout exploité.
l’agence d’urbanisme de Caen Normandie métropole (2016, p.18), le renouvellement urbain qui
permet, en réutilisant d’anciens sites urbanisés, de limiter l’étalement urbain et la consommation
d’espaces naturels ou agricoles et de réaliser des économies d’équipements publics et de coût de
fonctionnement urbain. On peut donc définir le renouvellement urbain comme étant est un
processus (de démolitions, reconstructions, restaurations et de réutilisations) qui consiste à
réaffecter à un espace urbanisé (secteur, quartier, ville) une nouvelle vocation.
Recyclage urbain : Selon le comité 21, Réseau des acteurs du développement durable, le recyclage
urbain appelle une réutilisation des lieux et des tissus urbains beaucoup plus complète (comité 21,
2012, p.29). C’est dans cette optique que ce comité préconise le recyclage des friches urbaines
comme un facteur de développement durable. Pour HALLEUX J.-M. et LAMBOTTE J.-M. (2008,
p.8), le recyclage urbain est une opération qui consiste à créer de nouveaux produits qui visent une
meilleure utilisation et gestion des produits immobiliers existants. Il existe deux types d’opérations
de recyclage qui sont la réhabilitation - transformation et la destruction - reconstruction. Le
recyclage peut se définir donc comme étant une procédure qui vise à reconstruire des bâtiments
abandonnés ou en état de dégradation par une réhabilitation ou une démolition – reconstruction.
(quartier, village, un groupement de quartiers) qui met un accent particulier sur la dimension
environnementale dans toutes les composantes du projet et intègre la mixité socio-fonctionnelle.
5. La revue de littérature
La première démarche de tout chercheur, écrit JOLY F. (1864) « consiste à faire un inventaire
complet des connaissances déjà réunies sur le sujet et sur l’espace à étudier pour éviter en effet de
refaire un travail déjà accompli par d’autres. Pourtant cet inventaire se doit d’être critique : certains
ouvrages sont insuffisants ou dépassés. Il peut même aboutir à un constat de carence ». C’est
pourquoi avant de définir la problématique de recherche, il est paru essentiel de faire un inventaire
de ce qui a été fait sur le sujet choisi.
Ce rapport de séminaire met en évidence l’intérêt que portent les friches urbaines pour les
aménageurs urbains dans un contexte de développement durable. Pour lui, cette évolution a permis
une conceptualisation de la notion de friche et la mise en place d’outils qui permettent aux
aménageurs, aux promoteurs et à tout acteur du développement économique d’un territoire ou
d’une société de mieux appréhender les friches urbaines. Parmi les sites en cessation d’activité, elle
met l’accent sur les futures friches militaires.
Dans cet article, BENALI K. met en évidence les opportunités de reconversion des friches urbaines
dans un contexte de développement durable. Pour lui, la densification du tissu bâti existant s’est
imposée comme une solution adéquate pour contrecarrer l’étalement urbain et ses effets néfastes.
Les friches industrielles, vastes et souvent bien situées au cœur des villes, constituent à cet égard
un potentiel de développement majeur. Ces espaces sous-utilisés sont depuis peu la cible privilégiée
pour la réalisation d’éco-quartiers ou de «quartiers durables ».
Cet article traite d’abord l'urbanisation rapide et spectaculaire que connaissent les pays africains
qui suscite méfiance et crainte de la part de nombreux responsables, dirigeants de ces pays ou
dispensateurs de l'aide internationale. Et cela a entraîné pendant longtemps une grande réserve, et
un retard certain dans la mise en œuvre d'une véritable politique urbaine. Ensuite, il met en exergue
les différents problèmes que pose cette urbanisation galopante. Enfin, cet article a fait une ouverture
sur les villes en particulier les villes moyennes.
Ce document a abordé la question de régénération urbaine, en particulier les expériences des villes
de Nantes et de Saint-Nazaire. La régénération urbaine est un bon exemple puisqu’elle s’appuie
facilement sur un ou plusieurs équipements pour relancer des dynamiques sur les espaces en
déshérence à proximité du centre-ville au moyen de grands projets urbains intégrant un ou plusieurs
grands équipements.
Article de WERTHEIMER M., Les villes secondaires en Afrique : leur rôle et leurs
fonctions dans le développement régional, In Ville et entreprise, 1985.
Ce document analyse d’abord l’urbanisation galopante et les structures, ensuite leur environnement
économique et institutionnel et dynamique urbaines et enfin l’articulation villes-campagnes des
villes secondaires en Afrique.
Ce document vise à démontrer l’intérêt qu’ont les collectivités à se pencher sur les friches urbaines.
Il s’efforce de définir la notion de friche, notion multiforme, de présenter les différents types
d’études et leurs méthodes élaborées sur le sujet, pour terminer par les acteurs et les outils qui
œuvrent pour la résorption des friches.
Investissant des friches urbaines, espaces vacants délaissés par les acteurs de la ville, les friches
artistiques sont l'expression d’une mutation des rapports entre l'art, l'architecture et le paysage
urbain. Tenter de comprendre le contexte d'apparition, les causes et conséquences de de ce
programme naissant est l’occasion d'interroger deux hypothèses émises par Patrick Berger.
Ce document à travers des études de cas porte un regard sur les professionnels du public et du privé
concernant les opérations de reconversion de friches urbaines. Deloitte a objectivé le lien existant
entre reconversion de sites et attractivité du territoire, et mis en avant des convictions en matière
de méthode pour assurer le succès de ces opérations.
Ce mémoire s'inscrit dans une réflexion sur le processus de reconversion d'une friche ferroviaire
en espace public vert dans un contexte plus large de la revitalisation d'un centre urbain. Notre étude
consiste à saisir l'influence des parties prenantes dans les projets de reconversion et à relever des
éléments sur le degré d'appropriation des populations riveraines au site en question. C'est pourquoi
nous avons focalisé notre étude sur les stratégies mises en œuvre telles que : les processus
participatifs et le placemaking. Ce mémoire se développe autour de l'analyse du site de la High
Line de la Ville de New York, en tant qu'ancienne friche ferroviaire reconvertie en espace vert
public.
Ce mémoire vise à comprendre la place du tourisme dans les reconversions d'anciennes zones
industrielles de Montréal dans un contexte du développement du tourisme urbain montréalais. Ce
document compare deux territoires, les Shops Angus et Griffintown. Les résultats des deux études
de cas dévoilent un tourisme de loisir encore peu développé. Cela témoigne d'un secteur
économique peu considéré par les acteurs de ces reconversions, qui ne semblent pas croire qu’il
offre suffisamment de garanties de succès. En revanche, en regardant de plus près les cas, l’on
réalise que le tourisme existe, mais sous des formes inhabituelles.
Mémoire présenté par MALLET J. , Les villes vertes : analyse de leurs réalisations et
proposition de recommandations pour leur développement, 2012.
Pour ce faire, les caractéristiques d’une ville verte ont été décortiquées et différentes approches de
développement urbain ont été analysées, de même que les certifications existantes en matière de
développement urbain. Une recherche a été faite pour rassembler des exemples de réussite et
d’échecs urbains en matière environnementale, au niveau des matières résiduelles, du transport,
des infrastructures, de l’énergie, des émissions de CO2, de l’occupation du territoire, de la gestion
de l’eau et de la qualité de l’air.
Ouvrage d’ADEME, La reconversion des sites et des friches urbaines polluées, 2018.
Cet ouvrage, à travers la reconversion d’une friche urbaine polluée, répond à de multiples aspects
et objectifs de l’aménagement durable du territoire urbain. Ce sont notamment reconstruire la ville
sur la ville pour limiter la destruction et le mitage des espaces naturels et agricoles, redynamiser le
centre urbain et favoriser des politiques foncières publiques à long terme, valoriser un patrimoine
bâti existant, remédier aujourd’hui à un problème environnemental au lieu de le reporter sur les
générations futures, en traitant les pollutions et recyclant ainsi le foncier, favoriser les retombées
économiques et fiscales locales, etc.
Cet article aborde l’impact de la crise militaro-politique sur la dynamique spatiale de la ville de
Bouaké., cette crise a nettement freiné la dynamique spatiale de la ville de Bouaké, anciennement
le fief de la rébellion armée. La crise, en instaurant l’insécurité, a fait fuir de nombreuses personnes
qui se sont réfugiées dans des localités supposées plus sûres. Le temps n’était plus à la course au
foncier urbain ; conséquence, les superficies urbaines ont ainsi peu évolué durant cette période de
crise étalée sur environ une décennie. Cependant, avec le retour de la paix, l’on constate un
contraste entre les fronts urbains sud et ceux du nord de la ville. Quand les premiers connaissent
une dynamique accélérée par la progression de l’occupation effective de l’espace urbain, les
seconds s’illustrent par une stagnation du phénomène urbain et même une régression avec des
habitations non occupées. Les quartiers résidentiels du sud montrent leur difficulté à dépasser la
crise qu’a connue cette ville.
Rapport du comité 21, La ville, nouvel écosystème du XXIe siècle Ville, réseaux,
développement durable, 2012.
Ce rapport dresse la typologie d’un nouvel écosystème qui est la ville. Selon ce document, les villes
sont des pures créations humaines et, de ce fait, elles sont au cœur d’un processus de changement
permanent : échanges économiques et conséquences sur le développement, évolution de la
composition démographique et sociale, extension géographique et gonflement par les migrations
de population, besoins sécuritaires croissants, lieu d’échange d’informations de toute nature,
révolutions technologiques et évolution des modes de vie.
Dans ce rapport, le Maroc, pays engagé dans la dynamique internationale et a lancé récemment une
réflexion approfondie sur la réinvention de son modèle de développement. Ce pays se doit donc
de mettre la transition vers des villes durables au cœur de son nouveau modèle de développement
et d’émergence économique et sociale de ses territoires. Dans les années à venir, la transition vers
des villes marocaines durables sera le paramètre clé de réussite du nouveau modèle national de
développement durable.
Cette thèse s'intéresse à la reconversion des friches polluées en tenant compte à la fois de la multi-
dimensionnalité des parties prenantes, de leurs préférences, et de leurs perceptions. Elle étudie les
obstacles et les leviers pouvant être mobilisés pour promouvoir leur reconversion. Cette thèse
analyse l’importance des stigmates associés aux friches polluées auprès des riverains et futurs
usagers. Elle applique une démarche d’aide multicritère à la décision participative dans le cas d’une
friche urbaine polluée et identifie les projets les plus consensuels en regroupant l’ensemble des
parties prenantes.
Rapport de BOYER B., Ville et crise : Comprendre et anticiper pour mieux agir,
mieux reconstruire et renforcer la résilience dans les contextes urbains, 2015.
Ce dictionnaire donne les définitions des différents mots et expressions dans le domaine de
l’urbanisme et de l’aménagement. Ce document ne cesse d’enrichir un idiome, juridique et
opérationnel, dont, à peine formés, les syntagmes sont aussitôt transformés en sigles, pour le reste,
il utilise une poignée de néologismes forgés au fil du dernier siècle et de vieux mots courants,
uniment appelés à véhiculer des idéologies, des représentations enracinées dans la longue durée ou
des concepts prospectifs.
Ce guide prend appui sur le savoir-faire d’acteurs régionaux et nationaux en les contextualisant aux
réalités socio-économico-environnementales de la région Bourgogne-Franche-Comté.
Ce document vise à montrer les conséquences de la crise politico-militaire sur les équipements et
la participation des habitants à la gestion de la commune de Bouaké. Cette étude est originale en
ce sens qu’elle est d’actualité et n’a fait l’objet d’aucune publication. Pour atteindre l’objectif que
nous nous sommes fixé, l’observation directe sur le terrain, la recherche documentaire et l’enquête
par questionnaire sont les moyens et méthodes utilisés pour mener cette étude. Deux résultats en
découlent : La crise a contribué à détruire ou dégrader les équipements existant. Elle a entrainé un
désintérêt des populations à la gestion de leur commune.
L’article porte sur les mécanismes immobiliers qui favorisent le déclin des villes wallonnes et
entravent leur recyclage morphologique. Les recherches qui y sont synthétisées portent tant sur
l’action des particuliers en matière de réhabilitation et de marché locatif que sur les stratégies des
promoteurs immobiliers. Ces stratégies sont appréhendées à travers le sujet des blocages du
recyclage, c’est-à-dire les différentes raisons qui poussent les opérateurs immobiliers à orienter
leurs investissements vers les périphéries plutôt que vers les tissus urbains. L’article porte
également sur une analyse évaluée de mesures visant à soutenir le recyclage des villes wallonnes.
Trois sujets y sont particulièrement développés : les aides aux particuliers en vue de réhabiliter le
parc locatif, les dispositifs de partenariat susceptibles d’orienter les promoteurs vers le milieu
urbain et, enfin, les modalités susceptibles de mieux inscrire l’action publique dans une stratégie à
long terme de renouvellement urbain.
Ce mémoire met en relief la disparité des engagements et intérêt dans le choix des équipements et
les services publics urbains au Gabon. Pour MOULOUNGUI MOULOUNGUI M. F., les
cimetières communaux, les équipements identitaires de base, sont déficients, abandonnés et
marginalisé dans l’organisation et la gestion de la commune. Aujourd’hui, si l’on n’y prend pas
garde, se profilent des risques environnementaux et la régression des conditions d’assainissement
et de santé. D’où la nécessité d’engager des réflexions sur les problèmes que posent les cimetières
communaux au Gabon, leur place dans le système urbain.
Ce mémoire consiste à élaborer le Plan d’Urbanisme de détail (PUd) dans le quartier de Songon
Agban qui constitue le centre-ville de la commune et ce, suite à une analyse multicritère des
quartiers qui la composent. Il met en évidence la programmation des équipements (voirie,
infrastructures énergétique et hydraulique, assainissement) suivant un parti d’aménagement, et les
grands ensembles spatiaux à projeter pour un développement urbain harmonieux du centre-ville.
Il s’agit dans ce document d’apporter une pierre à la relance de la ville de Bobo-Dioulasso à travers
un développement urbain. La finalité est de doter la ville d’une stratégie d’aménagement, d’un
ensemble de projets à mettre en place ainsi que des aménagements de détails. Il en ressort que
l’ancienne capitale économique dispose en son sein des bases de son développement à travers des
zones d’activités, des équipements structurants et de proximité, des documents de planification
orientant l’avenir de la ville mais ces derniers, subissent l’étalement urbain et le développement
incontrôlé des activités économiques.
Mémoire présenté par NDOUM MBOSSI J. S., Restructuration d’un noyau ancien
d’Agoenyive (Agoe-Nyiveme) à Lomé à travers un aménagement durable, 2017.
Ce mémoire consiste à reconstituer la structure d’un tissu urbain désorganisé. Il s’agit de créer, de
prolonger ou de rectifier certaines voies, avec un minimum de destruction de constructions et en y
apportant les réseaux divers. La récupération des parcelles qui impose le déguerpissement des
populations en vue d’implanter les équipements sociaux de base doit y prévoir des mesures
d’accompagnement afin de compenser tous les dommages causés, même si on sait qu’aucune
indemnisation ne peut véritablement remplacer le patrimoine historique qui lie affectivement ces
populations à leur terre.
6. L’approche méthodologique
Les résultats de cette recherche émanent de quatre méthodes de collecte de données qui sont la
recherche documentaire, l’enquête par observation directe, l’enquête par entrevue et l’enquête par
questionnaire.
La recherche documentaire
La collecte des données primaires se résume à la recherche documentaire. Cette recherche s’est
effectuée dans la bibliothèque de l’EAMAU et dans le service d’archives du BNETD. La recherche
sur Internet a aussi été utilisée et elle a permis de consulter les ouvrages de plusieurs spécialistes
dans le domaine urbain sur des sites de publications scientifiques.
On peut citer entre autres les sites www.rubafrique.org ; www.persée.fr . La recherche par le terrain
a permis d’apprécier les réalités de l’espace d’étude.
L’enquête par observation directe permet d’analyser l’espace d’étude et les acteurs dans leur
stratégie d’action. L’observation directe consiste à analyser les différentes friches de la ville de
Bouaké. C’est dans cette optique que des visites de terrain avec les agents de la construction de
Bouaké ont été orchestrées. Ces visites de terrain ont eu pour but de constater l’impact militaro
politique sur les différentes friches urbaines. Quant à l’observation directe des acteurs de la
dynamique urbaine, elle a permis d’évaluer le rôle des différents intervenants sur l’espace urbain
de Bouaké.
L’enquête par questionnaire est une enquête qui consiste à soumettre une fiche de questionnaire
aux ménages ou à une population cible afin de connaitre leur point de vue sur des questions déjà
établies. Ces questions sont d’ordre social, démographique et économique.
Nous avons choisi la méthode de l’enquête par échantillonnage. Cette méthode permet de recueillir
des informations qui sont utiles auprès d’une fraction de population ou de ménages et par la suite
procéder à une généralisation de cette information pour toute la population. Il s’agit donc de
l’échantillon représentatif. Ce type d’échantillon représentatif est une réponse en miniature pour
toute la population cible.
L’unité d’observation retenue est le ménage, défini comme le groupe d’individus apparentés ou
non-vivant à l’intérieur d’une concession.
Pour connaitre le nombre de ménage représentatif pour les 104 920 ménages de la ville de Bouaké
dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé la méthode probabiliste a été utilisée.
Z2 (PQ)
=
[e2 (N − 1) + 22(PQ)]
E= marge d’erreur ( )
P = proposition de ménage supposé voir les caractères recherchés cette proposition varie entre 0
et 1. Elle est une modalité d’occurrence d’un évènement.
NB : dans le cas où l’on ne dispose d’aucune valeur de celle-ci, elle est fixée à 50% donc 0,5.
Par conséquent Q= 1 – P
Application de la formule
Donc e= = 0,05
- Calcul
( , ) ( , ) ( , )
=
[( , ) ( ) ( , ) ( , ) ( , )]
n = 188 ménages
Le nombre de ménages représentatif recherché dans le cadre de notre étude est de 188
ménages. l’élaboration du diagnostic
L’élaboration du diagnostic inspire de la méthode SWOT. Cette méthode SWOT est un outil
d’analyse stratégique qui permet d’établir un diagnostic du projet. Elle consiste à mettre en
évidence les forces, faiblesses, opportunités et menaces du projet afin de ressortir des liens de
causalité. Il s’agit notamment d’exploiter les forces pour saisir les opportunités, d’utiliser les forces
pour combattre les menaces, de combler les faiblesses en profitant des opportunités et de protéger
les faiblesses des menaces environnantes.
Les fonds de cartes de la ville de Bouaké et du site sont vectorisés avec le logiciel ARCGIS ou
QGIS. Les données attributaires sont des informations alphanumériques qui sont rattachées à
chaque entité graphique. Elles ont été saisies directement dans la table attributaire du logiciel
ARCGIS ou QGIS. La proposition d’aménagement du site de l’étude et description quantitative
des équipements ont été réalisées avec le logiciel COVADIS. Le traitement des données statistiques
concerne surtout les informations quantitatives. La représentation s’est faite à partir des données
statistiques disponibles. Celles-ci ont été converties en tableaux et en figures. Ce travail a nécessité
l’utilisation du logiciel de traitement Excel. La saisie a été effectuée avec le logiciel Word.
De nombreuses difficultés ont jalonné cette recherche. La première difficulté porte sur
l’indisponibilité des personnes ressources notamment les directeurs, sous directeurs et chef de
service des directions et de cabinets d’expertise. En effet, la collecte des données a été entravée par
la quasi-indisponibilité de ces personnes ressources. Cela a entrainé de nombreux va-et-vient afin
de rencontrer ces derniers pour contourner cette indisponibilité, la persévérance a été la principale
stratégie. Chaque fois que les rendez-vous étaient fixés, nous les avons toujours honorés jusqu’à
ce que ces personnes ressources soient convaincues que ce travail de recherche nous tient
ardemment à cœur. En ce qui concerne les données recueillies, il existe souvent des décalages
entre la réalité sur le terrain et les informations cartographiées. Au cours de notre recherche, la
vision des acteurs sur les friches urbaines a constitué un véritable obstacle. Ces acteurs ont des
visions différentes sur l’aménagement des friches urbaines. Dans un contexte de rareté de terre en
milieu urbain, les friches deviennent des espaces les plus prisés et sources de conflits. Nous avons
été témoins de ces discordes notamment entre la mairie et certaines structures parapublique dans
le cadre de l’exploitation des espaces sous utilisés. Il y a également certaines friches militaires qui
ont été interdites d’accès.
Les difficultés ainsi évoquées n’ont pas constitué pour autant des obstacles majeurs à la réalisation
de ce mémoire parce que des conditions ont été créées pour arriver au bout.
Parties Contenu
Introduction Introduit le mémoire dans une approche générale
Cadrage théorique Contexte, problématique, objectifs, hypothèses,
résultats attendus, méthodologie, mots-clés, revue
de littérature
Première partie : Présentation de la Côte Chapitre 1 : Analyse de la Côte d’Ivoire et de la
d’Ivoire, analyse et diagnostic de la ville et ville de Bouaké.
des friches urbaines à Bouaké. I- Généralités sur la Côte d’Ivoire.
II- Localisation de la ville de Bouaké et ses
caractéristiques physiques et socio-économiques.
III- La dynamique spatio-temporelle de la ville
IV-Equipements et services urbains de la ville de
Bouake
Chapitre 2 : Etat des lieux des friches urbaines à
Bouaké.
I- Localisation des friches urbaines dans la ville
I- Présentation des friches urbaines de Bouaké
III- Analyse de l’environnement immédiat de la
friche pilote
IV- Analyse de la friche urbaine-pilote
Chapitre 3 : Diagnostic de la ville et des friches
urbaines à Bouaké.
I- Diagnostic de la ville
II- Diagnostic général des friches urbaines
III. Diagnostic de la friche urbaine pilote
PREMIÈRE PARTIE :
Introduction
Le chapitre 1 présente la Côte d’Ivoire et la ville de Bouaké. Dans ce chapitre, il est question
d’abord de faire une brève présentation de la Côte d’Ivoire, ensuite de localiser la ville de Bouaké
et enfin de montrer les caractéristiques principales de la ville de Bouaké. Aussi, il analyse les
données physiques, démographiques et socio-économiques ainsi que la dynamique spatio-
temporelle de la ville de Bouaké. Pour terminer, ce chapitre traite aussi les équipements et les
services urbains.
La Côte d'Ivoire, située en Afrique de l'ouest dans l'hémisphère nord, entre les latitudes 4°30’ et
10°30’ et les longitudes ouest 2°30’ et 8°30’, partage ses frontières avec cinq pays et possède une
façade maritime. Ces pays sont, à l'Ouest, le Libéria sur 580 km et la Guinée sur 610 km, au Nord,
le Mali sur 370 km et le Burkina Faso sur 490 km, à l'Est, le Ghana sur 640 km et au Sud par le
Golfe de Guinée (océan Atlantique) sur 550 km.
Le relief est l’ensemble des irrégularités du sol, qui se mesurent par rapport au niveau moyen de la
mer. Le relief ivoirien est plat et peu marqué dans l’ensemble, à l’exception de l’ouest où il est
montagneux (massif de Man), avec des paysages mamelonnés du massif des Toura et du massif
des Dan. En effet, il est composé de plaines côtières au Sud (0 à 200 m) et de plateaux
progressivement élevés en allant au nord (200 à 700 m), qui succèdent aux plaines. Ces plateaux
sont parsemés de collines, dont la chaine de collines de 500 à 600 m de hauteur, appelée chaine
baoulé, formant un V au sud de Yamoussoukro. A ce relief, se superposent quatre grands fleuves
qui coulent du nord au sud avant de se jeter dans la mer et onze bassins versants. Ces bassins
arrosent tout le territoire grâce au chevelu très dense, constitué par les cours d’eau.
13
Extrait de l’ouvrage du Ministère Ivoirien du Plan et du Développement, 2020, intitulé: «Atlas national de
l’aménagement et du développement du territoire », 166p.
La végétation
La Côte d’Ivoire comprend deux (02) grands types de végétation, la forêt au sud et la savane dans
la partie nord. La forêt est composée de forêt dense (zone de forêt sempervirente), forêt arborée
(zone de forêt semi décidue) et de forêt claire (zone de forêt décidue) ; quant à la savane, elle est
composée de savane arborée, savane herbeuse, forêt galerie le long des cours d’eau. Cette
végétation riche en flore a énormément évolué à cause de l’agriculture de plantation qui a aidé à
l’essor de l’économie ivoirienne.
La population totale recensée de la Côte d’Ivoire en 2014 est de 22 671 331 habitants, composée
de 17 175 457 ivoiriens, soit 75,8% de la population totale contre 5 490 222 d’individus non
ivoiriens, soit 24,2%. Selon les grands groupes d’âge, elle se compose d’enfants âgés de moins 15
ans, estimée à 9 481 351 soit 41,8% de la population totale, les personnes en âge de travailler (15-
59 ans) valent 12 271 852 (54,1%) et seulement 913 668 (4%) ont 60 ans et plus. Ainsi la population
en Côte d’Ivoire demeure majoritairement jeune. En Côte d’Ivoire, la densité de la population est
passée de 48 hab. /km² en 1998 à 70 hab. /km² en 2014. Une densité qui s’est fortement accrue en
16 ans. En 2014, la densité varie des zones faiblement peuplées, de 50 hab. /km² à 250 hab. /km²
dans les zones fortement peuplées.
La pyramide des âges est la représentation graphique de la structure par âge et par sexe d’une
population.
L’économie ivoirienne est fondée sur trois secteurs d’activités : le secteur primaire, le secteur
secondaire et le secteur tertiaire. Cette économie est dominée par le secteur primaire, précisément
par l’agriculture mais bénéficie également de l’apport des autres secteurs. Ainsi présenter les
activités économiques en Côte d’Ivoire nous donne l’opportunité de mettre en exergue le secteur
clés de l’économie ivoirienne : le secteur agricole, ressources animales et halieutiques, les
hydrocarbures, les mines, le tissu industriel, les Petites et Moyennes Entreprises (PME), le
commerce, les Banques et micro-finances, l’économie numérique et les Technologies de
l’Information et de la Communication (TIC).
La ville de Bouaké est située au centre de la Côte d'Ivoire et a d’énormes potentialités physiques et
socio-économiques.
La ville de Bouaké est située au centre du pays et à 350 km environ la capitale économique et la
deuxième plus grande ville de Côte d'Ivoire après Abidjan et devant celles de Daloa et San-Pedro.
Elle compte 536 189 habitants et une superficie de 1049,20 km² (RGPH de 2014) avec un taux
d’accroissement démographique de l’ordre de 3% (INS). La ville de Bouaké a gardé une place
prépondérante dans l'armature urbaine du pays. Elle est le Chef-lieu de région administrative du
Gbèkè et dès l’Indépendance, elle est promue comme pôle urbain d’équilibre Centre-Nord de la
Côte d’Ivoire.
une histoire récente douloureuse (crise militaro-politique entre 2002 et 2007 puis par la crise
postélectorale en 2011) qui a eu d’importants impacts au niveau social, économique et
institutionnel, par un mode de gouvernance très centralisé autour des organes de l’Etat présents à
Abidjan et par un cadre de vie qui s’est dégradé. Ces évènements ont eu une influence très
importante sur la vie quotidienne des populations, sur le développement urbain, l’urbanisme et la
gestion foncière dans la ville.
Les données physiques de la ville sont caractérisées par le relief, le sol et sous-sol, le réseau
hydrographique, la couverture végétale et le climat. Ce sont :
Le relief
La ville de Bouaké, centre géographique de la Côte d'Ivoire, est implantée au sommet du horst
granitique qui sépare les eaux du N'Zi et du Bandama. Le relief se présente sous la forme d'un
plateau légèrement incliné vers l'est, dont l'altitude moyenne varie entre les cotes 300 et 370 mètres,
avec une ligne de crête principale Est-Ouest. Les marigots qui sillonnent ce plateau sont le plus
souvent pérennes et appartiennent au bassin versant du N'ZI. Le plateau est entrecoupé de collines
peu élevées, aux sommets aplanis et aux pentes faibles (1 à 4 %) sauf parfois au raccordement avec
les bas-fonds qui eux sont très plats.
Le sol et sous-sol
Le sol de la ville de Bouaké est de type ferrugineux tropicaux des savanes et des sols latéritiques
des forêts qui, en l’absence de couverture végétale, sont très sensibles à l’érosion. Le sous-sol de
la région de BOUAKE appartient au domaine BAOULE-MOSSI qui constitue la majeure partie
cristalline et métamorphique de la Côte d’Ivoire. Les roches comprennent essentiellement :
- Les granites et les migmatites qui sont très variées et souvent hétérogènes.
- Les roches métamorphiques schisteuses principalement les schistes et les quartzites associés à des
métavulcanites (rhyolites, dacites, basaltes, amphibolites…) et des formations détritiques (schistes,
grès, arkoses, conglomérats..) plus ou moins grossiers peu déformés et localement métamorphisés.
- Les roches vertes comprenant les amphibolites et les schistes amphiboliques dérivées de roches
basiques, dolérites et gabbros.
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la zone urbaine de Bouaké est multiple. En effet trois principaux
bassins versants drainent la ville :
Bassin versant Sud et Sud-Ouest : Trois marigots concourent à alimenter la retenue du KAN dont
le bassin versant a une superficie de 18,75 km2. Ces marigots drainent les quartiers Nimbo,
Commerce, N'gattakro et Ahoungnanssou, ainsi qu'une partie du quartier TSF Nord. En outre, un
marigot drainant le quartier TS Sud rejoint le Kan à l’aval de la retenue principale.
Bassin versant Est : Le quartier Kennedy et la partie Est de TSF Nord sont drainés par l'ensemble
de marigots qui forment le Soungourou et qui drainent aussi les eaux des parties Est de la ville vers
l'Est et le Sud-Est.
Bassin versant Nord : Toute la partie Nord et Nord-Est est drainée par le bassin versant de la Loka
dont un affluent important est l’Aboliba. Ce dernier traverse la ville d'Ouest en Est entre les
quartiers de Dougouba, Koko et Bouaké-collège. Il prend sa source à 7 km environ à l’Ouest de la
ville et a un bassin versant d’une superficie de près de 20 km2. La Loka, dans la partie Nord du
bassin versant prend sa source à 3 km à l’Ouest et sa confluence avec l’Aboliba est située à
l’intérieur du périmètre urbain.
Il convient de relever que la zone industrielle située sur la route de Béoumi et celle des
établissements Gonfrevile est drainée respectivement par l'Aboliba et la Loka. De plus, on constate
que la ville de Bouaké est située très à l'amont de ces différents marigots puisqu'ils prennent
naissance soit dans le périmètre urbain (Kan, Soungourou) soit à quelques kilomètres avant la ville
(Loka, Aboliba). Ceci entraîne d'une part, un débit d’étiage relativement faible des marigots et aussi
une grande fluctuation de ce débit en fonction des précipitations.
La couverture végétale
La couverture végétale des environs de Bouaké est du type savane arbustive dense, formée d'arbres
et surtout d'arbustes d'une densité de peuplement très variable. On trouve quelques zones boisées
d'assez forte densité sur les versants et d'importantes galeries forestières le long des marigots. Le
reste est recouvert, particulièrement au cours de la saison humide, d'un épais tapis de hautes herbes.
Bouaké bénéficie d’une forêt dense (forêt classée de Kongondékro) à l’entrée sud de la ville.
Le climat
Bouaké est influencée par un climat tropical humide. On y distingue cinq saisons nettement
différenciées par leur régime pluviométrique. Ce sont notamment une saison chaude, sèche et non
pluvieuse (novembre à février), une saison chaude, humide et pluvieuse (mars à juin), une saison
des grandes pluies, une petite saison sèche (fraîche, humide et peu pluvieuse) qui s’étale de juillet
à août et une petite saison de pluies (fraîche, humide et pluvieuse) qui s’étend de septembre en
octobre. Les figures ci-dessous montrent les caractéristiques des précipitations moyennes, les
températures moyennes et l’humidité moyennes de la ville de Bouaké.
Figure 2:Précipitions moyennes à Bouaké (en mm)
La précipitation moyenne la plus élevée est obtenue pendant le mois de septembre avec une
précipitation de 170 mm et la précipitation moyenne la moins élevée est obtenue en janvier avec
une précipitation de 10 mm.
La température moyenne la plus élevée est obtenue pendant le mois de février avec une température
de 27,90° C et la température moyenne la moins élevée est obtenue en janvier avec une température
de 23,80°.
L’humidité moyenne la plus élevée est obtenue pendant le mois d’août avec une humidité de
80,90% et l’humidité moyenne la moins élevée est obtenue en février avec une humidité de 50,10%.
La ville de Bouaké est la deuxième ville la plus peuplée de la Côte d'Ivoire. Elle compte 536 189
habitants soit 4.75 % de la population urbaine de la Côte d’Ivoire (Source : RGPH, 2014). Pour
cette population de 536 189 habitants, la structure par sexe révèle 273 012 hommes (soit 50.92%)
et 263 177 femmes (soit 49.08%) soit une proportion égalitaire. cette population de 536 189
habitants se rapporte aux 104 920 ménages de la ville de Bouaké. Selon les Recensements
Généraux de la Population et de l’Habitat (RGPH, 1988,1998 et 2014), le taux d’accroissement
moyen annuel de la population urbaine a connu une régression au cours de ces dernières années.
Les résultats des recensements antérieurs sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2:Population urbaine et taux d’accroissement moyen annuel en 1975, 1988,1998 et 2014
Ce taux d’accroissement est passé de 5,15 % en 1988 à 3,32 % en 1998 et de 3,32 en 1998 à 0,94
en 2014. Le faible taux d’accroissement enregistré à Bouaké en 2014 est dû au fait qu’elle a été
très touchée par la crise militaro-politique de 2002 et 2010. Plusieurs quartiers ont été désertés
laissant de nombreuses maisons abandonnées ou décoiffées surtout dans les quartiers périphériques
Sud de la ville de Bouaké.
Photo 1:Exemples de maisons abandonnées au niveau du corridor sud
Mais depuis 2012, on assiste à une vague importante de retour de la population. Pour tenir compte
de ce retour qui se fait progressivement, un taux d’accroissement de 4% est proposé jusqu'à 2020.
La ville de Bouaké dispose de nombreux atouts économiques notamment dans les secteurs
primaire, secondaire et tertiaire.
basfonds à proximité de la ville sont mises en valeur. Cette situation explique le fait que ces cultures
maraichères sont périssables et ont besoin d’être écoulé sur le marché. La pèche et l’élevage sont
généralement détenue par les allogènes. La ville de Bouaké bénéficie de projets locaux de
pisciculture par exemple IDESSA (Institut des Savanes) devenu Centre National de Recherches
Agronomiques (CNRA). Ce centre de recherche halieutique est implanté dans la forêt de
kongodékro. Il est spécialisé dans l’élevage de poisson et fournit du poisson à la ville.
Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues
du secteur primaire. Ce secteur couvre le domaine du textile, de l’agroalimentaire, de la chimie et
de la transformation du tabac.
Photo 2:Usine de transformation du tabac (SITAB) Photo : Usine de stockage de coton (CIDT)
Le développement des activités du secteur secondaire est étroitement lié en amont au secteur
primaire mais aussi en aval à l’environnement des affaires. Ce secteur souffre des conséquences de
la récession économique des années 1980 accentuées par la crise politico-militaire de 2002 et 2010.
Ces facteurs ont largement freiné le développement industriel dans la ville de Bouaké notamment
la fermeture ou le ralentissement de nombreuses industries.
Photo 3:Usine de transformation de coton (Gonfreville) dans un état de délabrement
Le secteur tertiaire recouvre des activités telles que le transport, le commerce et les services. Le
commerce joue un rôle important dans les activités du secteur tertiaire dans la ville de Bouaké.
Cela se traduit par la mise en place d’un ensemble d’équipements d’infrastructure commerciale
notamment le marché de gros. En dehors du commerce, deux éléments constitutifs du secteur
tertiaire connaissent un essor considérable dans ces années post-crises. Il s’agit les activités
bancaires, téléphoniques et surtout le transport. Cette situation s’explique par la stabilité politique,
fournissant un climat des affaires apaisé, ainsi que la récente remise à niveau de l’autoroute vers
Abidjan faciliteront la reprise des activités tertiaires dans Bouaké.
Cette carte montre la dynamique spatio-temporelle de la ville de Bouaké de 1952 à 2014. Cette
dynamique spatio-temporelle se resume en deux grandes périodes, notamment la première qui part
de 1952 à 1966 et la deuxième période qui commence en 2000 et prend fin en 2014. Pour la période
allant de 1952 à 1966, l’on constate une faible croissance spatiale de la ville de Bouaké. Cette faible
croissance s’explique en partie par l’avènement du chemin de fer en 1912. En fait l’avènement du
chemin de fer a favorisé par exemple le developpement de quartiers tels que Liberté,
Kamounoukro, Dougouba et Koko. Quant à la période 2000 à 2014, elle est caractérisée par une
forte croissance spatiale. Cela se traduit par une densification de l’espace urbain. Cette dyamique
urbaine se justifie par la relance des activités économiques et la mise en place de certains
équipements tels que l’éroport et les campus universitaires. Après l’organisation de la fête
tournante d’indépendance à Bouaké en 1964, la ville s’est radicalement transformée avec la
réalisation des nouveaux quartiers tels que Nimbo, Ahougnanssou, l’ouverture de la zone
industrielle et le bitumage des principaux axes (Atlas Bouaké, 2007). Cette situation marque ainsi
le début de la dynamique urbaine dans les périphéries de la ville de Bouaké.
Elle connaît une évolution spatiale contrastée dans ses périphéries en fonction du front
d’urbanisation :
La partie Nord de Bouaké connaît une forte dynamique spatiale depuis la fin de la crise. Cela se
vérifie par la multiplication des lotissements dans cette zone. En effet, tous les lotissements
villageois initiés avant la crise de 2002 connaissent, pendant cette période trouble, des
prolongements spectaculaires à travers des phases d’extension : Kotiakoffikro phase 1, 2 3 et 4 ;
Kennedy extension phase 1 et 2, Konankankro extension ; Gnamien Akakro extension, Fêtékro
extension. Le terme « extension » désigne des lotissements qui s’adossent à un lotissement existant.
La partie australe connaît une dynamique un peu timide. D’une part, un front d’urbanisation assez
dynamique s’observe aujourd’hui à Houphouët-ville, mais, d’autre part, de nombreuses parcelles
restent abandonnées et toujours inoccupées depuis la crise militaro-politique autour du corridor
Sud. On constate une dynamique un peu timide à Adjodoussou au Sud-Est autour de la zone
industrielle, dans les périmètres de Bobo et à l’Est de Kennedy.
Les tableaux et donnent la liste des lotissements réalisés dans la ville de Bouaké depuis 2000.
2010 Assékpli
Zone Industrielle Sud-ouest Extension, Konankankro Extension 1,
2011
Kanankro Extension, Gnamien-Akakro Tranche 2
2012 N’dé N’zuessi
2013 Bobo
En cours Ottouklessou, Adjodoussou Extension
Source : Direction régionale de la Construction et de l’urbanisme, 2021
Le paysage urbain de Bouaké est dominé par trois grands types d'habitat. Ce sont l'habitat haut
standing (habitat résidentiel), l'habitat moyen standing (habitat économique, social et évolutif) et
l'habitat bas standing (habitat spontané).
Au niveau du style du bâtiment, l’habitat haut standing est constitué des maisons individuelles,
construites en béton armé, quelque fois sur plus d’un niveau, clôturées et édifiées sur de grandes
parcelles. Les maisons construites bénéficient de plus de commodités avec une superficie minimum
de 600 m2.
l’habitat moyen standing.
Au niveau de l’organisation spatiale, l’habitat moyen standing, il occupe une place prépondérante
dans la structuration spatiale de l'agglomération urbaine de Bouaké. Dans l'ensemble, l'habitat
économique évolutif est caractérisé par un niveau relativement faible des infrastructures de base et
des équipements socio-collectifs.
Au niveau du style du bâtiment, l’habitat moyen standing prend en compte des habitations
construites en ciment, parfois plus d’un étage, de superficie moins de 600 m2 avec une commodité
minimum.
Les équipements et les services urbains de la ville sont constitués de l’ensemble des installations,
des réseaux, des bâtiments qui permettent d’assurer à la population résidente et aux entreprises les
services collectifs dont ils ont besoin. Le centre-ville est plus desservi en matière d’équipements
et services urbains. Quant aux quartiers péricentraux, ils sont moyennement desservis en
équipements et services urbains. Pour les quartiers périphériques, ils sont faiblement desservis en
équipements et services urbains. La crise militaro politique de 2002 et 2010 a engendré la
dégradation des équipements et un déficit des services urbains.
C’est l’ensemble des installations au sol ou sous le sol qui permettent d’assurer un service collectif
à la population. Ce sont notamment la voirie, le réseau d’assainissement et de drainage, les espaces
de sport et de loisirs.
2.9.1. La voirie
La voirie de la ville est constituée du réseau primaire, secondaire et tertiaire. Le centre-ville est
plus desservi en réseau de voirie, généralement bitumé et en bon état. Les quartiers péricentraux
viennent en second plan. Ce réseau routier partiellement bitumé et en état de dégradation. Quant
aux voies périphériques, elles ne sont pas bitumées et sont en mauvais état. Elles ne sont
généralement pas ouvertes.
Ce réseau est constitué des routes assurant les liaisons entre les régions du pays. A l’échelle de
Bouaké, il s’agit des cinq grandes pénétrantes majoritairement en 2 x 2 voies sur leur portion
urbaine :
Ce réseau est bien dimensionné, correctement aménagé et entretenu par l’Etat de Côte d’Ivoire par
l’entremise de l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE).
Réseau secondaire :
Ce réseau regroupe les voies à vocation urbaine, assurant les liaisons entre quartiers de
l'agglomération, ainsi que la desserte du centre-ville et des grands équipements. Il s'agit du réseau
collecteur structurant l'intérieur des secteurs délimités par les pénétrantes du réseau primaire. Ce
réseau est notoirement sous développé à Bouaké, ce qui explique l’enclavement dont souffrent
plusieurs quartiers. La présence de marigots difficilement franchissables rend plus difficile
l’aménagement de telles liaisons. La Commune est théoriquement en charge de ce réseau.
Réseau tertiaire :
Ce réseau de proximité complète le réseau de voirie secondaire. Ces voies servent de support à la
desserte domiciliaire automobile, mais également des deux roues motorisés. Elles servent en fait
avant tout de support aux déplacements des piétons. Ce réseau est à la charge de la Commune et
souffre d’un fort ravinement qui le rend peu carrossable.
Le réseau d’assainissement et de drainage est constitué du réseau d’assainissement des eaux usées
et le réseau de drainage des eaux pluviales.
Le réseau d’assainissement des eaux usées est constitué de deux (02) systèmes d’assainissement
notamment le système d’assainissement individuel ou autonome (fosses septiques, puis perdus,
latrines) et le système d’assainissement collectif ou l’élimination par égout. Ce système
d’assainissement est répandu dans le centre-ville.
aboutissent à des stations de traitement ont été réalisés pour l'Hôtel Harmattan, le 3ème
Bataillon, le Camp Commando et le Campus Universitaire. Par manque d’entretien, ces
stations ne sont plus fonctionnelles.
Le réseau de drainage des eaux pluviales
La ville de Bouaké dispose d’un réseau de drainage destiné à assurer l’évacuation des eaux
pluviales. D’une longueur totale de 35 km, ce réseau couvre 20 quartiers sur les 41 qui composent
la ville de Bouaké. Parmi les quartiers dotés d’un réseau de canalisation et d’évacuation des eaux
pluviales, les plus nantis sont Tiérekro, Ahougnanssou, Sokoura, Air France, Koko, Dar Es Salam,
Sounkalokro, et Dougouba (PSDAT, 2009). Les réseaux d’évacuation des eaux pluviales par
canalisation enterrée sont situés au sud du quartier commerce et dans la zone industrielle Sud (PUD,
1998). Dans les 21 autres quartiers, la canalisation et l’évacuation des eaux pluviales se fait au gré
des pentes et du relief, provoquant par endroit de fortes érosions ou la stagnation des eaux sous
forme de marigots mais aussi l’évacuation des eaux de ruissellement hors de Bouaké, vers le
barrage du Kan La desserte en caniveaux de la ville est donc très insuffisante. Seules les voies
bitumées sont principalement dotées de canaux pour le drainage des eaux de la chaussée. A certains
endroits, les canalisations d’eaux pluviales existantes sont peu fonctionnelles du fait de leur
obstruction par divers déchets solides ou de leur dégradation et destruction par l’érosion.
L’entretien des canalisations est de ce fait un souci pour les autorités. Dans les zones d’activités
commerciales par exemple (marché central, petits marchés de quartier), l’accumulation des déchets
solides dans certains endroits contribue, en cas de pluie, à boucher les canalisations du fait du
drainage de ces déchets et ordures de toutes sortes par les eaux de pluie. L’absence de réseau d’eaux
pluviales dans toute la ville contribue à dégrader plus rapidement la voirie dans les quartiers non
équipés et à isoler certains quartiers par rupture de voiries ou impraticabilité de celles-ci. Les
caniveaux pour le drainage des eaux ont cédé pour donner place à un grand ravin dangereux pour
la circulation.
Les espaces de sport et de loisirs sont constitués d’espaces de jeux, de détente et d’espaces verts.
L’on retrouve plus ces espaces dans le centre-ville. Les quartiers péricentraux et périphériques sont
faiblement dotés d’équipements sportifs et de loisirs. Ces espaces identifiés sont inscrits dans le
tableau suivant :
Les services urbains sont l’ensemble des services constitués de l’alimentation en eau potable, le
raccordement au réseau d’électricité, la collecte d’ordures ménagères et le téléphone. Le centre-
ville est plus desservi en services urbains. Les quartiers péricentraux viennent en second plan et
sont moyennement desservis. Enfin, les quartiers périphériques sont faiblement desservis en
services urbains.
L’alimentation en eau potable de la ville se fait grâce à deux sources de captage des eaux de surface
(Kan et Loka) et à un bassin de forage :
La station du Kan : Mise en service en 1964, la station du Kan est la toute première de
production d'eau potable de la ville de Bouaké. Elle est située à environ 300 m du corridor
sud et alimentée en eau brute par un barrage aménagé sur le lit d'une petite rivière du même
nom. Ce barrage a une réserve exploitable estimée à 3.000.000 m3/an. Du fait de sa
proximité avec la ville, il reçoit les eaux de ruissellement et certaines eaux usées des
ménages de la ville; ce qui lui confère le caractère d’eaux chargées en matières organiques
et régulièrement couvertes de plantes d’eau douce comme la jacinthe d’eau.
La station de la Loka : Elle est située à 25 km à l'ouest de Bouaké sur l'axe Bouaké-Béoumi.
Elle est alimentée en eau brute par un barrage construit en 1976 sur le lit de la rivière la
Loka et dont la réserve exploitable est estimée à environ 25.000.000 m3/an. Plus éloignée
de la ville, la réserve de la Loka est de bien meilleure qualité en ce qui concerne la charge
en matière organique, comparativement à celle du Kan.
Cinq forages situés dans le quartier Houphouët ville : Ces forages, mis en service en 1977
avec un débit initial de production d’environ 70 m3/h, contribuent aujourd’hui à fournir
environ 1.500 m3/jour. Ces forages viennent ainsi en soutien aux barrages du Kan et de la
Loka
2.9.4.2. Le raccordement au réseau d’électricité
Le réseau électrique de la ville de Bouaké comprend le réseau de transport (HTB, 225-90 kV), le
réseau de distribution moyenne tension (HTA, 30-15 kV), qui assure la desserte des quartiers et
des industries, et le réseau de distribution Basse Tension (BTA) consacré à l’alimentation des
particuliers. En 1978, Bouaké était alimentée en énergie électrique à partir du réseau interconnecté
grâce aux lignes de transport 90 Kv et 30 Kv et à la centrale de 2.000 MKW localisé au sud du
CHU. Depuis 1994, la ville est interconnectée au réseau national de distribution de l’électricité
depuis Yamoussoukro. Pour faciliter la gestion et assurer un suivi efficient de tout le réseau
électrique à Bouaké, la CIE a subdivisé la ville en deux secteurs comme la plupart des directions
régionales à partir de la voie nationale Nord-Sud. Ainsi on a le secteur Ouest et le secteur Est.
Le linéaire du réseau HTA regroupe les lignes aériennes et les câbles souterrains qui s’élèvent à
553,014 km (466,858 km de lignes aériennes et 86,156 km de câbles souterrains). Le nombre total
des abonnés sur le réseau HTA est de 102 dont 73 abonnés dans le secteur Ouest et 29 dans la zone
Est. Le réseau électrique HTA alimente la plupart des quartiers de la ville de Bouaké, à quelques
rares exceptions. Les quartiers les plus dotés en linéaire de réseau HTA sont : Kennedy,
Ahougnanssou, Gonfreville, Air France et le quartier Commerce. La consommation annuelle du
réseau Haute Tension Niveau A en 2012 s’est élevée à 40 GigaWatt.
Le réseau basse tension aérien de la ville de Bouaké mesure, selon le dernier rapport de la CIE
Bouaké 681,782 km dont 429,539 km pour le secteur Ouest de la ville et 252,243 km pour le secteur
Est. Il est en faible progression depuis 1998 soit 662 km. Le nombre d’abonnés sur ce réseau aérien
était de 39.821 en 1998. Concernant le réseau souterrain BTA, le secteur Ouest enregistre 88,562
km et l’Est 53,541 km. Le nombre d’abonné de cette tranche du réseau est estimé à 52.426 dont 24
221 abonnés dans le secteur Ouest et 28 205 dans l’Est. La consommation BTA au titre de l’année
2012 était estimée à 39 GWh dont 18,5 GWh pour le secteur Est et 20,5 GWh pour le secteur Ouest.
Les équipements de superstructure regroupent l’ensemble des établissements ou des bâtiments qui
permettent d’assurer à la population résidente les services collectifs dont ils ont besoin. Ces
équipements plus localisés au centre-ville que les quartiers péricentraux et périphériques.
La ville de Bouaké est divisée en trois districts sanitaires qui sont le district sanitaire de Bouaké
Sud, le district sanitaire de Bouaké Nord-Ouest et le district sanitaire de Bouaké Nord-Est. Ces
districts sanitaires regroupent chacun des centres de santé.
D’abord, le district sanitaire de Bouaké Nord-Est est constitué de 38 centres de santé dont 03
centres de santé publics et 35 centres de santé privés. Les 03 centres de santé publics sont le centre
urbain de Belleville, le centre de santé urbain de Sokoura et la Protection Maternelle et Infantile
(PMI) de Sokoura. Les 35 centres de santé privés sont le cabinet médical Trinité, le centre médical
« Santé pour tous », le cabinet médical Belleville II, le cabinet paramédical Keneya, le cabinet
paramédical le Saint Esprit, l’infirmerie privée la Fraternité, l’ONG santé pour tous, le cabinet de
soins Djiguiya, l’infirmerie de la Grande Mosquée, la clinique St Raoul, l’Infirmerie Mon Prochain,
l’Infirmerie Privée Kenya, le cabinet médical de Sokoura, l’ONG SAM (Service Assistance
Médicale), le cabinet de soins médical de Sokoura, l’infirmerie privée Souvenir, l’infirmerie privée
l’Amitié de Sokoura, l’infirmerie privée Kaoka, la clinique sans frontière, le cabinet para médicale
Djambourou, l’infirmerie Tagbanan Carine, l’ONG centre Médico-social Ste Anne, l’infirmerie
privée Bandama, l’infirmerie privée Limania, l’infirmerie privée Mami Faiteh, l’infirmerie privée
Aime ton prochain, l’ONG AIP Kotiakro, l’ONG Akwaba, le centre de rééducation (kynésie),
l’infirmerie privée Kennya, la Maternité privée Lafia, le centre de santé Kenneya ONG, la maternité
privée Touré, l’infirmerie privée Tagana carre et l’ONG ATP.
Ensuite, le district sanitaire de Bouaké Nord-Ouest a au total 32 centres de santé urbains dont 13
centres de santé publics et 19 centres de santé privés. Les 13 centres de santé publics sont le Centre
Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouaké, l’Hôpital pédiatrique de N’Gattakro, le Centre
antituberculeux de Bouaké, l’infirmerie de la prison civile, l’infirmerie de l’Institut National de
Formation des Agents de Santé (INFAS) de Bouaké, les deux infirmeries militaires du Génie et de
l’ENSOA, la formation sanitaire urbaine d’Ahougnanssou, le centre de santé urbains de
Diezoukouamékro, de Broukro et de Dar Es Salam, service de santé scolaire et universitaire de Dar
Es Salam. Les 19 centres de santé privés sont notamment le centre médico-chirurgical Jean Baptiste
Vtelot, le centre de santé le Refuge, le centre de santé communautaire CHEED, le centre de santé
privé SAS, le centre de santé Akouwaba, la clinique Reine Pokou, l’infirmerie la renaissance de
Djezoukouamekro, la clinique CMENA de N'gattakro, le cabinet médical de Dar-Es-Salam, la
clinique du centre de Kamounoukro,la clinique Ste Marie Anne de Djezoukouamekro, le centre
médical confessionnel Gonfreville , l’infirmerie privée Allanogoya de Dar-Es-Salam, l’infirmerie
privée de Djezoukouamekro, l’infirmerie privée de la paix de Broukro, l’infirmerie privée du centre
de Dar-Es-Salam, l’infirmerie privée liberté de Kamounoukro, l’infirmerie privée St Alexamdre de
Dar-Es-Salam, l’infirmerie privée St Thérèse de Dar-Es-Salam.
Enfin le district sanitaire Bouaké Sud est constitué de 15 centres de santé urbains dont 06 centres
de santé publics et 09 centres de santé privés. Les 06 centres de santé publics regroupent la
Formation Sanitaire Urbaine de Koko (FSU), le Centre de Santé Urbain d’Air France (CSU), le
Centre de Santé Urbain de Nimbo (CSU), le Service de Santé Scolaire et Universitaire du
Commerce (SSSU), le Service de Santé Scolaire et Universitaire de Nimbo (SSSU) et la
Gendarmerie corps de troupe. Quant aux 09 centres de santé privés, ils sont constitués de l’Hôpital
Saint Camille, L’AIBEF, la Clinique Saint Martin, la Clinique médicale de Bouaké, la Clinique
Sainte Fraternité, la Clinique Sainte Madeleine, la MAC de Bouaké, les ONG RSB et ATP.
Tableau 6:La répartition des établissements sanitaires publics par district sanitaire
District sanitaire
Etablissements Bouaké Bouaké Bouaké
Nord-Est Nord-Ouest Sud
CHU 0 1 0
Centre de Santé Urbain (CSU) 3 7 4
Service de Santé Scolaire et Universitaire (SSSU) 0 1 2
Protection Maternelle et Infantile (PMI) 1 0 0
Centre de Santé Communautaire (CSC) 1 0 0
Centre Antituberculeux (CAT) 0 1 0
Centre de Transfusion Sanguine (CTS) 0 1 0
Institut National d’Hygiène Publique (INHP) 0 1 0
Source : SDU de Bouaké, 2017
A l’échelle de la DRENET Bouaké 1, on dénombre 209 écoles dont 43 écoles préscolaires, 166
établissements primaires.
Ecole secondaire
Public Privé
Ecoles 1er cycle 2e cycle 1er cycle 2e cycle
2 5 13
Total 20
Source : SDU de Bouaké, 2017
Pour la DRENET-FP de Bouaké 2, elle compte 510 écoles dont 75 écoles préscolaires, 435
primaires.
Ecole secondaire
Public Privé
Ecoles 1er cycle 2e cycle 1er cycle 2e cycle
12 18
Total 30
Source : SDU de Bouaké, 2017
La ville de Bouaké dispose de plusieurs équipements marchands repartis en trois (03) catégories
en fonction de leur statut et mode de gestion. Ce sont :
Ces équipements marchands publics relève de la mairie de Bouaké. Ce sont notamment le marché
central, les marchés de bétail, la zone de commerces, l’abattoir municipal, les gares routières et les
marchés de quartiers. Ils sont administrés en régie directe subdivisé en deux entités :
la régie 1 est chargée de la gestion du marché central, des commerces situés dans le quartier
commerce et de l’abattoir municipal.
la régie 2 est chargée de la gestion des marchés de quartier, des marchés de bétail, des gares
routières et des transports.
Centres commerciaux privés
Les centres commerciaux privés sont des équipements construits à l’initiative de promoteurs privés
sur la base de concessions accordées par la commune. La gestion de ces équipements relève de
leurs promoteurs mais la commune y prélève également des taxes auprès des commerçants qui y
sont implantés. On dénombre quatre (04) équipements de ce type à Bouaké notamment le centre
commercial N’sikan, le centre commercial Capitol, le centre commercial Ran-hôtel et le
commercial occupant l’ancien site de la BCEAO.
La ville de Bouaké compte 35 directions et services à vocations régionales, ainsi qu’une dizaine
d’agences et d’antennes de sociétés nationales. Ce sont les bâtiments de l’administration générale
et les bâtiments communaux.
Les bâtiments de l’administration générale sont les bâtiments relevant des différents ministères
ayant des délégations régionales sur le territoire de la commune notamment les bâtiments du
CNRA.
Les bâtiments communaux constitués de bureaux et de locaux techniques dispersés sur le territoire
de la ville. Ce sont la Mairie centrale, les centres secondaires d’Etat civil, la direction des services
techniques, le secteur en charge de la gestion de l’Abattoir municipal, le secteur en charge du
cimetière municipal et la fourrière municipale.
La ville de Bouaké a sur son territoire nombreux équipements de sécurité. Ce sont entre autre des
camps militaires, des postes de gendarmerie nationale, des commissariats de police, une caserne de
sapeurs-pompiers militaires et un poste de police municipale.
Conclusion partielle
Au terme de ce premier chapitre, nous fait une brève présentation de la Côte d’Ivoire et de la ville
de Bouaké. Cette ville regorge de nombreux atouts physiques, démographiques et socio-
économiques. Cependant, la crise militaro-politique qu’a connu le pays a eu des répercussions
spatiales, sociales et économiques sur la ville. Le retour à la normalisation depuis la fin de la crise
postélectorale en 2012 donne un nouveau souffle à la ville. La vie reprend peu à peu dans la cité,
les institutions se mettent en place et un début d’effervescence économique et sociale voit le jour
Introduction
Le chapitre 2 fait l’état des lieux des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Il établit également
l’historique des friches urbaines à Bouaké notamment la naissance et le développement des friches
urbaines. Ce chapitre donne une répartition spatiale des friches urbaines dans la ville. Il les identifie
et donne leurs caractéristiques principales avant de faire une analyse appropriée sur friche urbaine-
pilote.
La ville de Bouaké comporte un nombre important de friches urbaines. Ces friches urbaines sont
de diverses superficies et dispersées à travers tout l’espace urbain de Bouaké.
Rappel : dans le cadre de cette étude, la friche urbaine est tout espace bâti ou non, en cessation
d’activités ou insuffisamment exploité. Les espaces objets de notre étude sont localisés sur l’image
satellitaire ci-dessous.
Image 1: localisation des friches urbaines de Bouaké
Dans le cadre de notre étude, nous allons analyser de façon générale les sites en friche tels que les
espaces du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), les sites militaires du 3ème
bataillon et l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active (ENSOA), du site de l’ancien hôtel
Harmatan et l’ancien site de la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale (CNPS).
Le CNRA dispose de quatre (04) sites dans la ville de Bouaké. Deux de ces sites font objet de notre
étude notamment le CNRA situé au Nord et le CNRA situé à l’Est communément appelé CNRA
Nord et CNRA Est.
Le CNRA Nord situé au Nord de la ville de Bouaké sur la route A3 Bouaké-Katiola et dispose
d’une superficie approximative de 415 ha 01a 67ca. Ce Site a été Octroyé à la CRZ par la chefferie
locale via l’état de Côte d’Ivoire en 1943. Aujourd’hui insuffisamment exploité, le site élevage a
été objet de plusieurs pillages durant les crises militaro-politiques que le pays a traversé. Il subit
aujourd’hui une forte pression voire agression foncière. Bien qu’étant toujours dédié à des
programmes de recherches agricole et pastoral, il nous a été donné de constater qu’il y est
développé à des endroits des exploitations de carrière.
Photo 4:Enclos de bœufs en expérimentation Photo 5:effets de la crise sur les bâtiments
Ainsi, en plus des différentes carrières clandestines, nous avons pu constater le recasement par les
autorités municipales des commerçants de bois par l’octroi de 10ha de cette parcelle. Cette zone
d’extension urbaine est très active depuis quelques années et elle constitue le front d’urbanisation
Nord de la ville. Les Autorités locales en conformité avec le schéma directeur d’urbanisme
prévoient l’implantation d’installations économiques plus au Nord tels que la nouvelle zone
industrielle, une nouvelle gare routière internationale, un nouvel abattoir, un site de recasement des
activités artisanales et le déplacement du corridor Nord.
Le CNRA Est d’une superficie de 153 ha 02a 08 ca. Il est situé à l’Est de la ville, le long de la route
A8 allant vers M’Bahiakro.
Ce site d’expérimentation du coton a été également pillé pendant les crises militaro-politiques que
le pays a connus.
Photo 6:Effets de la crise sur les bâtiments du personnel du CNRA
Les activités d’expérimentation du coton continues sur ce site quand bien même ces activités ont
ralenties.
Photo 7: Activités d’expérimentation du coton du CNRA
Il subit lui aussi une forte pression foncière et des agressions du fait qu’il est encerclé par des
lotissements déjà habités. Ce site accueillant les activités du Centre National de Recherche
Agronomique (CNRA) est actuellement sous-exploité. Pour sa délocalisation, le CNRA demande
d’être relocalisé sur un site possédant les mêmes caractéristiques du sol et l’idéal serait d’être
relocalisé à un intervalle de trois (03) à cinq (05) kilomètres de l’ancien site.
En plus de proposer la mutation du site du CNRA, le SDU propose l’implantation d’un cimetière
communal à proximité du cours d’eau, ce qui aurait l’avantage de préserver les berges de celui-ci
contre toute forme d’urbanisation. Le caractère naturel et boisé du site du CNRA devra être en
partie préservé pour l’aménagement futur. Sur ce site, l’on a constaté la construction d’un CHR
d’une superficie totale de vingt (20) ha dont dix (10) ha réservés à la construction de l’hôpital et
Photo 8: Pose
les dix (10)deautres
la première
pour pierre du Centre Hospitalier Régional (CHR)
son extension.
Le site du Le 3ème bataillon d’infanterie a superficie approximative de 364 ha 88a 30ca. Il est situé
sur l’axe Bouaké-Dabakala et est l’une des emprises les plus stratégiques de la ville, non seulement
du fait de sa grandeur, mais aussi du fait de sa proximité du centre-ville et de ses fonctions
administratives, commerciales et marchandes (proximité immédiate du Marché de Gros et du
Marché central). Elle constitue à elle-seule une opportunité formidable de densification du tissu
urbain pour y accueillir des espaces résidentiels et des réserves pour équipement stratégique
nécessitant une proximité du centre-ville. Ce dernier point est l’un des problèmes les plus prégnants
rencontrés par les pouvoirs publics qui peinent à trouver des terrains libres à l’intérieur de l’aire
urbanisée pour y implanter des équipements.
Image 3: vue aérienne du site du 3ème bataillon d’infanterie
Cet espace est totalement sous-exploité par les activités militaires. Au cours de discussions dans le
cadre du SDU, les Autorités militaires ont affirmé ne pas être contre une possibilité de déplacement
du camp hors de la ville. Néanmoins, tant qu’un plan d’aménagement ne sera pas établi, il sera
difficile pour les services de l’Etat en charge de l’urbanisme et des domaines de se décider sur le
sort de cette emprise.
En plus ce site abrite encore des vestiges historiques qu’il conviendra de valoriser notamment des
arbres centenaires datant du village originel de Gbêkêkro pouvant être préservés par la création
d’un parc. Il abrite aussi des traces d’habitations et de lieux symboliques de culture animiste ainsi
que des constructions militaires datant de l’époque coloniale.
Photo 9: Arbres centenaires au sein du 3ème bataillon d’infanterie
Le site de l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active (ENSOA) a une superficie d’environ 10
hectares. Il est situé à l’Est de la ville, le long de la route A8 sur l’axe Bouaké-M’bahiakro.
Ce site est créé en octobre 1983 et abritait à la base les cadres de l’Ecole des Forces Armées (EFA)
ainsi que ceux de l’ENSOA. Pour des besoins de formations et d’effectifs. L’école a été délocalisée
et ce n’est qu’en 2017, que l’institution est revenue sur ce site après la délocalisation de l’EFA. Au
lendemain de la crise, il ne reste plus rien de l’ancien site et celui actuel est non seulement vétuste
mais a été sérieusement pillé.
Photo 10:Effets de la guerre sur les bâtiments de l’ENSOA
Il a fallu une réhabilitation partielle pour rendre l’institution opérationnelle en attendant qu’une de
plus importante ne vienne. Aujourd’hui, le site a été relocalisé sur un nouveau site étant donné que
l’ancien site a été quasiment phagocyté par le développement du tissu urbain. Cette situation rendait
la cohabitation des activités humaines et celle de l’activité de formations militaires incompatible.
Le site de l’hôtel harmattan situé au plein cœur de la ville précisément au quartier commerce. Ce
site a une superficie de 03 ha 09a 07 ca et a été pillé pendant la crise militaro-politique de 2002 et
2010. Cet hôtel de renom depuis la fin de la crise en 2011 n’a pas pu reprendre ses activités. Cet
espace est aujourd’hui est illégalement occupé par des commerces.
L’ancien site de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) est également situé en pleine
ville et à proximité de certains équipements structurant notamment le CHU de Bouaké et la
préfecture. Il a une superficie de 10 ha et limité par un ouvrage de drainage des eaux pluviales sur
le côté Sud. Ce site est actuellement utilisé illégalement pour la pratique des cultures maraichères
vue sa proximité avec une zone de bas-fond et de garage de motos.
Photo 12: Occupation illicite du site de la CNPS pour un garage motos et de culture maraichère
L’analyse de l’environnement immédiat de la friche pilote consiste à analyser le secteur dans lequel
se trouve la friche pilote. Ce secteur est le quartier IDESSA et les données relatives à ce secteur
sont les données issues du Recensement Général de la Population de de l’Habitat (RGPH 2014).
L’analyse spatiale et du cadre du bâti du secteur IDESSA se traduit selon trois types d’occupations
qui sont notamment le site du CNRA Est, une zone de bas standing et une zone de moyen standing.
Le secteur IDESSA s’étend sur une superficie de 2 830 hectares dont le CNRA occupe 153 ha, la
zone d’habitat spontanée installée sur une superficie de 97 ha et le reste du site est occupé par
l’habitat de moyen standing notamment l’habitat évolutif. Ce secteur est constitué de 3 482
logements dont le nombre moyen de personnes par logement est de 6 personnes.
L’analyse de la friche pilote prend en compte la présentation du site, des données physiques,
sociodémographiques et environnementales.
Le site objet de notre étude est le site du CNRA Est d’une superficie de 153 ha 02a 08 ca. Il est
situé à l’Est de la ville de la ville de Bouaké sur la route A8 l’axe Bouaké-M ’Bahiakro. Ce site du
Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a été pillé pendant les crises militaro-
politiques que le pays a connus. Cette zone insuffisamment exploité est constituée d’un champ
d’expérimentation, un zone d’habitations des personnels du CNRA, d’une zone de bâtiments
délabrés et une zone accueillant le CNRA.
Carte 5: Présentation du site pilote
Les données physiques du site sont caractérisées par le relief, le sol, le réseau hydrographique, la
couverture végétale. Ce sont :
Le relief du site.
Le site se trouve sur un plateau légèrement incliné vers l’est dont l'altitude la plus basse est 300.89
mètres avec des lignes de talwegs majoritairement dirigées vers cet exécutoire.
Les crêtes sont les parties du site qui ont les altitudes les plus élevées, elles varient entre 351,29 m
et 356,59 m d’altitudes. Les lignes directrices des crêtes sont appelées les lignes de crête. Ce site
est caractérisé donc par trois (03) crêtes dont la première pratiquement située au milieu du site, la
deuxième localisée vers le côté Ouest et la troisième située vers le côté Nord-Est. Quant aux
versants du site, ils assurent la liaison entre les crêtes et les vallées. Leurs altitudes oscillent entre
314,19 m et 345,99 m et se situent sur toute la partie centrale du site hormis les crêtes. Les vallées
sont les parties basses du relief dont les lignes directrices sont les lignes de thalweg. Pour ce site,
les altitudes de talweg varient entre 308,89 m et 314,19 m et sont située sur la partie Est.
Le site présente de façon générale trois types de pentes qui sont notamment les pentes fortes, les
pentes moyennes et faibles. Les pentes fortes sont comprises entre 5,72% et 16,49% et sont situées
sur toute la partie Est, Sud et un peu disséminées à l’Ouest et au Nord-Est. Elles représentent
l’exutoire, la zone la plus basse. Cet écoulement se fait de façon gravitaire c’est-à-dire du haut vers
le bas. Les pentes moyennes sont comprises 2,43% et 4,47% et sont disséminées sur l’ensemble du
site. Ces pentes servent d’intermédiaires aux écoulements des eaux. Quant aux pentes faibles, elles
occupent de façon générale la partie centrale du site et leurs altitudes varient entre 0,0% et 1,6%.
Elles représentent le début de l’écoulement gravitaire des eaux.
Les données sociodémographiques sont collectées dans le secteur IDESSA. Nos enquêtes se sont
déroulées dans ce secteur où est situé notre site pilote.
Les enquêtes de ménages ont été effectuées auprès des habitants du secteur IDESSA.
Pour connaitre le nombre de ménage représentatif pour les 104 920 ménages de la ville de Bouaké,
le type d’échantillon utilisé dans le cadre de notre enquête est l’échantillon représentatif et la
méthode probabiliste. Le calcul de l’échantillon représentatif a été réalisé dans la partie
méthodologie de notre mémoire et a donné 188 ménages.
Le nombre de ménages à enquêter pour que pour que notre échantillonnage soit représentatif est
de 06 ménages mais nous avons enquêté 20 ménages. Les enquêtes ont fait ressortir une population
de 200 personnes réparties comme suit dans les 20 ménages enquêtés soit 10 personnes par ménage.
La population du site est donc majoritairement jeune avec 49% dont l’âge varie de 18 à 40 ans et
représente une importante main d’œuvre. Quant aux populations de moins de 18 ans et de plus de
40 ans représentent respectivement.
60%
Sexe masculin 120
40%
Sexe féminin 80
Total 200 100%
La population du site est à majorité de sexe masculin. Elle est composée de 60% d’hommes et de
40% de femmes.
Il ressort des ménages enquêtés que 2,5% représentent les agriculteurs notamment ceux qui
exercent dans les cultures maraichères (agriculture intra-urbaine), 30% sont ceux qui travaillent à
leur propre compte entre autre les chefs d’entreprises et les artisans. Par ailleurs, 40% des ménages
enquêtés représentent les fonctionnaires d’Etat et 11,5% concernent les employés et ouvriers.
Quant aux étudiants et élèves, ils représentent 10% des ménages enquêtés et pour finir les sans-
emplois 6%.
Parmi les ménages enquêtés, 20% ont un revenu mensuel supérieur à 200 000 F CFA et 39% ont
un revenu mensuel compris entre 200 000 F CFA et 150 000 F CFA. Nous pouvons dire donc que
plus de la moitié des ménages enquêtés ont un revenu mensuel supérieur ou égal à 150 000 F CFA.
Quant au revenu mensuel compris entre 150 000 et 100 000 F CFA, il représente 25% des ménages
enquêtés. Pour les ménages qui ont un revenu compris entre 100 000 F CFA et 60 000 F CFA, ils
représentent 16% des ménages enquêtés. Le revenu mensuel de 60 000 F CFA correspond Salaire
Minimum Interprofessionnel Garanti en Côte d’Ivoire.
Conclusion partielle
Le deuxième chapitre a fait une présentation de la situation des friches urbaines à Bouaké
notamment celles du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) et du 3ème bataillon. Il
ressort de l’analyse qu’il y a de nombreuses friches urbaines à Bouaké après la crise militaro-
politique de 2002 et 2011. Ce chapitre a fait une répartition spatiale de ces friches urbaines et donné
les caractéristiques principales avant d’analyser la friche pilote qui va accueillir le projet.
Introduction
Le chapitre 3 fait le diagnostic de la ville de Bouaké, des friches urbaines de façon générale et en
particulier la friche pilote à partir de l’analyse FFOM (Force, Faiblesse, Opportunité et Menace).
Cette analyse consiste à faire ressortir les forces, faiblesses, menaces et opportunités liés aux
différentes variables. Par la suite, ce chapitre fait une confrontation du résultat de l’analyse FFOM
effectué sur la friche pilote.
Le diagnostic de la ville de Bouaké permet à partir de l’analyse FFOM de déceler les atouts et les
contraintes d’abord du cadre physique, sociodémographique et économique, ensuite la dynamique
spatiale et enfin les équipements et services urbains.
Forces Faiblesses
- la situation géographique : Située à - un sol de type ferrugineux tropical des
l’intersection de deux axes routiers savanes et latéritique des forêts sensible à
internationaux l’érosion
- Un climat tropical humide à 04 saisons - le relief accidenté source de coût élevé et de
propice à une variation des saisons difficultés dans l’aménagement
- Le relief sous forme de plateau incliné vers - le réseau hydrographique sert d’évacuation
l’Est facilite l’écoulement naturel des eaux des eaux usées de certaines industries
et évitant les inondations
- l’imperméabilité des sols due à une forte
- Réseau hydrographique permet l’adduction urbanisation
en eau potable et le développement - la réduction de la couverture végétale et
d’activités agricoles surtout en saison sèche
des activités agricoles au profit de
l’urbanisation
Opportunités Menaces
- la proximité du fleuve Bandama est une - la variation des saisons due au changement
source d’adduction en eau potable climatique
- la traversée de la ville par des cours d’eau - pollution des cours d’eau par l’utilisation
favorable aux cultures maraichères des pesticides venant d’ailleurs dans les
- la couverture végétale des environs de la maraichères
ville favorable à l’agriculture - les risques d’inondations dues aux fortes
précipitations
Forces Faiblesses
- la deuxième ville peuplée du pays favorise - le faible taux d’accroissement moyen
la réalisation de projets sociaux annuel est dû aux déplacements de la
- la population à majorité jeune sert de main population pendant la crise
d’œuvre aux industries - l’abandon des habitations dues à la crise
militaro politique
- l’implication des jeunes dans les secteurs
d’activités booste le développement social - le manque d’emplois contribue au
de la ville développement de la délinquance
- la forte présence de migrants des pays - le poids des jeunes au chômage est une
limitrophes sert de main d’œuvre charge pour l’Etat
Opportunités Menaces
- l’exode rural contribue au développement - le poids de la métropole abidjanaise entraine
de la ville de Bouaké des déplacements de populations dans la ville
- la forte présence de migrants permet de - la forte présence de migrants peut entrainer
booster le développement de la ville un manque d’emplois
- le déplacement des populations - l’avènement des pratiques extérieures
environnantes entraine une mixité culturelle influence les coutumes et les pratiques
locales
Forces Faiblesses
- la traversée de la ville par la voie ferrée - le départ de certaines entreprises pendant
Abidjan-Ouagadougou favorisant les la crise militaro politique
échanges commerciaux
- l’insuffisance dans les politiques de
- situé à l’intersection des axes routiers redynamisation des activités économiques
internationaux, axe Nord-Sud : Abidjan,
- le redécollage d’un secteur industriel non
Burkina Faso et Mali ; axe Est Ouest : compétitif
Ghana, Guinée et Liberia
- une prédominance de l’informel dans le
- présence de zones industrielle et de
secteur tertiaire entrainant des difficultés de
structures agroalimentaires
prélèvement de taxes
- présence d’un marché de portée sous
- une main d’œuvre peu qualifiée et moins
régionale compétitive
- présence d’établissements bancaires, de - un faible pouvoir d’achat des populations
télécommunication et de transport
Opportunités Menaces
- la facilité de circulation des produits - l’envahissement du marché local de
provenant des pays limitrophes par les axes produits étrangers
routiers et ferroviaires
- la concurrence déloyale des produits
- l’existence d’un marché sous régional importés
(UEMOA, CEDEAO) permet d’écouler les - la détérioration des termes de l’échange
produits locaux
liée aux produits locaux d’exportation
- l’existence d’une monnaie commune sous (l’anacarde et le coton)
régionale facilite les échanges commerciaux
Forces Faiblesses
- la présence d’un noyau urbain dynamique - l’irrégularité et l’anarchie des zones
permettant de booster le développement d’extension urbaines
urbain
- la prolifération des quartiers précaires
- l’existence des principaux axes routiers qui
- l’occupation des emprises de voies
favorise le développement spatial
structurantes et de réserves des équipements
- l’existence des noyaux villageois autour de urbains
la ville facilite l’intégration et le - le manque de financement adapté dans le
développement urbain
secteur
- les grands projets sociaux (logements
- l’interférence dans l’exécution des
sociaux, zones industrielles) permettent de
compétences transférées entre la mairie et
booster le développement spatial les structures déconcentrées de l’Etat.
Opportunités Menaces
- la politique de décentralisation permettra - la réduction des espaces ruraux et agricoles
aux acteurs locaux de gérer leurs espaces par l’urbanisation
urbains - la pollution et la dégradation de
- la coopération de partenaires techniques et l’environnement urbain par les industries
financiers (la Banque Mondiale, la BAD)
- l’accaparement de grands espaces urbains
pour le financement de projets urbains
par des firmes internationales
- le financement de projets de
développement urbain par l’Etat
Forces Faiblesses
- la présence de nombreuses infrastructures - l’occupation anarchique de l’emprise des
routières, ferroviaire et aéroportuaire infrastructures routières et des espaces
réservés aux équipements
- la présence de nombreux marchés
régionaux et spécialisés notamment le - le manque d’entretien des réseaux et
marché de gros, le marché de bétails et le d’équipements publics
marché d’ignames - le sous dimensionnement des réserves
- la présence d’établissements sanitaires, d’équipement dans les nouveaux
universitaires et scolaires, culturels, lotissements
hôteliers, sportifs et loisirs
- le détournement des réserves
- la présence de nombreux services d’équipements et d’espaces verts à des fins
notamment l’alimentation en eau potable, en d’habitations et d’activités économiques
électricité et la collecte d’ordures ménagères
Opportunités Menaces
- la mise en place du corridor de - la privatisation d’infrastructures et
développement Abidjan-Ouagadougou via d’équipements notamment des postes de
Bouaké péage sur l’autoroute construite
- la coupe d’Afrique des nations 2022 à la - la prédominance des capitaux étrangers
construction d’infrastructures sportives à dans les services urbains (SODECI, CIE) au
Bouaké profit des services urbain nationaux ou
locaux
- le Projet d’Infrastructure pour le
Développement et la Compétitivité des - l’endettement du pays entrainant une
Agglomérations secondaires (PIDUCAS) baisse dans les subventions accordées à la
commune de Bouaké
financé par la Banque Mondiale permettra le
développement des infrastructures de la ville
Le diagnostic général des friches urbaines fait une analyse générale des friches urbaines à Bouaké
en décelant leurs atouts et contraintes dans la ville.
Forces Faiblesses
- l’abandon de l’espace favorise le - la détérioration de l’environnement et le
développement de la couverture végétale paysage urbain
- la disponibilité de l’espace pouvant - la création de la discontinuité du tissu
accueillir d’autres types d’activités urbain
- la présence de cours d’eau sur le site - la dégradation des bâtiments existants sur
notamment les sites du CNRA Nord, Est et les sites
le 3ème bataillon d’infanterie
Opportunités Menaces
- la reconversion des sites pour la réalisation - l’occupation anarchique des sites par
de nouveaux projets sociaux d’autres types d’activités
- la réduction de l’étalement urbain par - des sites phagocytés par l’évolution de la
l’optimisation des espaces sous utilisés à ville notamment les sites du CNRA
l’intérieur de l’espace urbain
Forces Faiblesses
- l’interaction sociale à travers la réalisation - des lieux d’insécurité et de consommation
de projets d’intérêt public (jardin public) de drogue
- l’amélioration des conditions de vie à - des lieux symboles de mauvais souvenirs
travers la réalisation d’activités temporaires notamment des traumatismes liés à des
génératrices de revenus (culture maraichère) guerres et de crises socioéconomiques
- une population environnante importante - des lieux servant à des pratiques animistes
et coutumières
Opportunités Menaces
2.3. L’analyse FFOM des équipements et services urbains à l’intérieur des friches
Tableau 22 : analyse FFOM des équipements et services urbains à l’intérieur des friches
Forces Faiblesses
- la présence d’un réseau de voirie - la dégradation des bâtiments existants
- la présence de bâtiments - le manque d’entretien du réseau
d’assainissement et de drainage
- l’existence des réseaux et d’équipements
d’eau potable et d’électricité - la dégradation de la voirie existante
- la présence d’un système d’assainissement - le manque de réseau de collecte d’ordures
et de drainage ménagères
Opportunités Menaces
- le Programme de Renaissance des - les branchements anarchiques de la
Infrastructures en Côte d’Ivoire (PRICI) population sur le réseau existant
financé par la Banque Mondiale - le vol des câbles et des équipements sur le
- le schéma directeur de l’assainissement et réseau existant
du drainage permettra de créer un réseau
d’assainissement et de drainage pour la ville
Le diagnostic de la friche pilote permet à partir de l’analyse SWOT de déceler les atouts et les
contraintes de cette friche. On fera le diagnostic physique, spatial, des équipements et services
urbains, du cadre sociodémographique et environnemental de la friche pilote.
Forces Faiblesses
- le site en pente relative favorisant - le risque d’inondation des talwegs dus aux
l’écoulement des eaux pluviales fortes précipitations
- la présence de couverture végétale et -le relief accidenté traduisant un aménagement
d’arbres difficile et coûteux
-l’existence d’un sol propice à l’urbanisation - la pression anthropique entraine la dégradation
de la couverture végétale
- la présence de cours d’eau sur le site
Opportunités Menaces
- la disponibilité foncière pour accueillir des - la destruction de la biodiversité et des espèces
projets sociaux végétales et animales
- un réseau de cours d’eau dans la ville - l’ensablement du cours d’eau dû à l’écoulement
permettant le drainage naturel des eaux de gravitaire
pluie - le changement climatique pouvant entrainer de
- la variété du climat offre une aération fortes précipitations provoquant des inondations
naturelle du site
Forces Faiblesses
- la situation géographique : Située au cœur - l’espace grignoté par l’occupation anarchique
d’une zone d’habitation et en bordure de la - un espace insuffisamment exploité
voie A8.
- le site occupé par un champ d’expérimentation
- une forte demande d’habitations dans les
environs
- l’espace disponible en ressources foncières
Opportunités Menaces
- Une bonne accessibilité du site - l’occupation anarchique des sites par d’autres
types d’activités
- un site susceptible d’être muté selon les
recommandations du SDU
Forces Faiblesses
- la présence de voie bitumée à l’intérieur du site - le manque d’entretien du réseau
- la présence de réseau d’alimentation en eau d’assainissement et de drainage
potable et en électricité - la dégradation de la voirie existante
- la construction d’un CHR sur le site - le manque de réseau de collecte
d’ordures ménagères
- la présence de système d’assainissement
autonome - absence d’établissement primaire
Opportunités Menaces
- l’accès au site par la route A8 - les branchements anarchiques de la
population sur le réseau existant
- le Programme de Renaissance des
Infrastructures en Côte d’Ivoire (PRICI) financé - le vol des câbles et des équipements
par la Banque Mondiale sur le réseau existant
- le schéma directeur de l’assainissement et du - la transformation du site en dépotoir
drainage permettra de créer un réseau sauvage d’ordures ménagères
d’assainissement et de drainage pour la ville
Forces Faiblesses
- la construction du CHR prenant en compte - des lieux d’insécurité et de
l’aspect santé de la population consommation de drogue
- une population environnante importante - des lieux symboles de mauvais
souvenirs notamment des traumatismes
de 20 184 habitants selon RGPH 2014
- l’interaction sociale existante sur le site (les liés à des guerres et de crises
travailleurs dans le champ d’expérimentation) socioéconomiques
- des lieux servant à des pratiques
animistes et coutumières
Opportunités Menaces
- la réduction de la pauvreté à travers la réalisation - le grignotage des sites par les parcelles
des activités temporaires génératrices de revenus mitoyennes créant des litiges fonciers
- l’inclusion sociale par l’accès à tous aux - l’intrusion de la population pour une
équipements et habitats occupation anarchique
Forces Faiblesses
- la présence de couverture végétale et - l’utilisation des herbicides dans les champs
d’arbres favorisant le développement de la d’expérimentation
biodiversité,
- pollution de l’air, du sol et du sous-sol par
- la présence de cours d’eau créant un micro l’utilisation d’herbicides
climat autour de la berge - la pollution des cours d’eau par les
- la présence d’un exutoire naturelle pouvant pesticides
servir de station de traitement.
Opportunités Menaces
- les recommandations du SDU en faveur de -l’érosion des sols et des berges est due à
la protection et la préservation de la l’absence de couverture végétale
biodiversité
- la destruction de la biodiversité, des
-le respect de l’Objectif de Développement espèces végétales et animales
Durable (ODD 13) relatif à la lutte contre - réduction de l’espace agricole
les changements climatiques
d’expérimentation
câbles et des
équipements
La construction d’un Les branchements La construction du Mise en place des
CHR sur le site anarchiques de la CHR permettra lampadaires afin
population sur le d’empêcher les d’éclairer le site
réseau existant branchements
anarchiques
réduire la destruction
de la biodiversité
La présence d’un La réduction de L’utilisation de l’eau Construire une
exutoire naturelle l’espace agricole l’exutoire naturelle station de traitement
pouvant servir de d’expérimentation pour l’arrosage à partir de l’exutoire
station de traitement. permet une naturelle
réutilisation du sol
afin de pallier à la
réduction de l’espace
agricole
Mettre à profit les Forces pour augmenter les opportunités
Tableau 42: Mettre à profit les Forces pour augmenter les opportunités
Conclusion partielle
En somme, ce troisième chapitre fait le diagnostic de la ville et des friches urbaines à Bouaké.
L’analyse FFOM (Force, Faiblesse, Opportunité et menace) prend en compte dans sa stratégie, à
la fois les facteurs internes et externes liés à la ville et au site du projet pilote, en maximisant les
potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les effets des faiblesses et des menaces.
Après cette analyse, ce chapitre fait la confrontation des résultats issus de l’analyse.
DEUXIÈME PARTIE :
Introduction
Le chapitre 4 aborde le programme urbanistique qui consiste à donner d’une part les vocations des
espaces programmés et d’autre part fait une description qualitative et quantitative des espaces
programmés. Quant aux vocations et fonctions des espaces programmés, elles se réfèrent aux
recommandations du Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU) de la ville de Bouaké qui stipule que
le site de CNRA-Est permettrait d’accueillir des réserves administratives pour des équipements
stratégiques et des espaces résidentiels (SDU de Bouaké, 2017, 118p.). La description quantitative
et qualitative des espaces consiste à donner les fonctions et les quantités des espaces aménagés.
Le programme urbanistique consiste à donner les vocations et les fonctions des espaces qualifiés
et quantifiés.
Selon les recommandations du Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU) de la ville de Bouaké (2017,
118p.), le site CNRA-EST permettrait accueillir des réserves administratives pour équipements
stratégiques et des espaces résidentiels.
Pour ce site de 153 hectares, nous avons réservé environs 20% soit 29,70 hectares de la superficie
globale du site aux équipements stratégiques. Ces équipements stratégiques sont notamment le
Centre Hôpital Régional (CHR), le Centre Régional d'Animation et de Formation Pédagogique
(CAFOP) et l’Institut Régional de la Jeunesse et des Sports. Quant aux 123 hectares restants, les
équipements de proximités occupent 15% soit 18,45 hectares, les espaces verts 10% soit 12,30
hectares, la voirie 20% soit 24,60 hectares et les espaces résidentiels 55% soit 67,65 hectares. La
vocation de ces espaces programmés est définie comme suit :
de proximité sont à l’échelle de la ville et du quartier et peuvent être à la fois des équipements
publics et privés.
La vocation agricole
La vocation agricole est traduite par la pratique de la culture maraichère. Ces cultures maraichères
pratiquées sur les zones de servitude de part et d’autre du drain naturel des eaux de pluie et du cours
d’eau à l’extrémité Est du site.
La vocation de l’habitat
C’est le domaine cessible regroupant l’ensemble des terrains affectés à l’habitat. Ces zones
d’habitations constituées de trois types d’habitats qui sont notamment la zone d’habitat social, la
zone d’habitat économique et la zone d’habitat de standing.
-L’habitat social : il représente 50% de la superficie dédiée à l’habitat dont les superficies des lots
sont de 200 m².
-L’habitat économique : il occupe 25% de la superficie réservée à l’habitat dont les superficies
des lots sont de 300 m².
-L’habitat de standing : il détient 25% de la superficie dédiée à l’habitat dont les superficies des
lots sont de 400 m².
Elle consiste à donner les caractéristiques des différents espaces programmés. Ces espaces
programmés sont constitués de zones administratives, commerciales, résidentielles, récréatives et
sportifs, sanitaires, éducatives, sécuritaires, transport et espaces verts qui assurent plusieurs
fonctions.
La fonction administrative : Elle regroupe les services décentralisés de la mairie, les
services déconcentrés des ministères et des institutions ou organismes.
La fonction commerciale : Elle est constituée de centres commerciaux, galeries
marchandes et de marchés de secteur.
La fonction résidentielle : Elle est constituée d’habitat social, de haut standing et de moyen
standing pour la population.
La fonction récréative et sportive : Ce sont des espaces réservés aux sports et aux loisirs
notamment des espaces réservés aux sports, au repos et les aires de jeux.
La fonction de transport : Ce sont les gares routières et des lignes de taxis.
La fonction sanitaire : elle est constituée du Centre Hospitalier Régional (CHR) et de
centres de santé.
La fonction sécuritaire : Ce sont le commissariat et le postes de sapeurs-pompiers.
La fonction éducative : Ce sont les lycées, collèges et les groupes scolaires.
La fonction d’espaces verts : Elle regroupe les espaces verts et les espaces boisés.
La fonction agricole : Elle regroupe les zones de cultures maraichères
La voirie
Elle correspond au domaine public et désigne l’ensemble des terrains affectés. La voirie
occupe au total une superficie de 33,16 hectares, soit 26,89% de la superficie totale du
projet. La trame de la voirie est hiérarchisée comme suit :
- Les voies primaires d’emprise 20 m qui correspondent aux voies les plus importantes, elles relient
les voies du projet aux voies existantes et structurantes de la ville.
- Les voies secondaires d’emprises 12 et 15 m. elles relient les secteurs du projet entre eux mais
aussi, elles relient les infrastructures routières voisines existantes et les cités voisines existantes et
futures.
- Les voies tertiaires d’emprises 10 m.
- Les voies piétonnes 4,5 et 6 m.
Carte 7: voirie
Les équipements
Les équipements stratégiques sont les équipements qui ont une portée à l’échelle de la ville,
de la région et parfois à l’échelle nationale. Ils occupent au total 03 ilots avec au total une
superficie de 29,71 hectares, soit 19,41% de la superficie totale du projet.
Les équipements de proximité sont des équipements à l’échelle du secteur ou du quartier. Ces
équipements de proximité occupent au total 40 ilots avec au total une superficie de 18,96 hectares,
soit 15,38% de la superficie totale du projet.
L’habitat
C’est le domaine cessible regroupant l’ensemble des terrains affectés à l’habitat. Cet habitat est
constitué de 1495 lots dont 253 lots affectés à l’habitat de standing, 352 lots à l’habitat économique
et 890 lots à l’habitat social. La superficie de lots dédiée à l’habitat social représente environ la
moitié de la superficie réservée à l’habitat économique et de standing. L’habitat occupe au
total 55,06 hectares, soit 44,66% de la superficie totale du projet.
La population à accueillir en fonction des types d'habitats est :
La densité de population mesure le nombre d'individus ou d'habitants occupant une surface donnée.
Elle est exprimée en individus par unité de surface. Selon Recensement Général de la Population
et de l’Habitat 2014, la ville de Bouaké qui dispose d’une population de 536 189 habitants et une
superficie de 29 250 hectares. La densité de la population est donc estimée à 18 hab. /ha. Mais cette
densité varie d’un quartier à un autre. Nous allons nous référencer à la densité des quartiers centraux
dont les constructions sont en prédominance en rez-de-chaussée pour faire la projection
démographique.
Ainsi, la population du site sera estimée à 16 359 habitants à (terme du projet) l’horizon 2030.
Conclusion partielle
En outre, ce quatrième chapitre a abordé le programme urbanistique qui traite la vocation des
espaces programmés leur description qualitative et quantitative. La vocation du site se réfère aux
recommandations du Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU) de la ville de Bouaké. Ce document
d’urbanisme stipule que le site de CNRA-Est permettrait d’accueillir des réserves administratives
pour des équipements stratégiques et des espaces résidentiels. Quant à la description quantitative
et qualitative de l’aménagement, elle ressort du programme urbanistique.
Introduction
Le chapitre 5 fait des propositions d’aménagement de la friche urbaine pilote. Ce sont d’abord les
scénarii prospectifs de l’aménagement qui permettent de mettre en évidence les différentes
tendances de notre aménagement, ensuite la stratégie de l’aménagement qui aborde les concepts de
l’aménagement urbain durable, les axes stratégiques d’aménagement et les orientations ainsi que
la programmation de l’aménagement et enfin le parti de l’aménagement qui comprend le concept
d’aménagement, le principe d’aménagement et l’aménagement à proprement dit.
Pour mettre en exergue le projet d’aménagement dans la ville de Bouaké, nous présentons trois
scénarios afin d’appréhender ce qui se passe et pourrait se passer si notre projet a été adopté par la
mairie ou par l’État. Ces trois scénarios sont notamment le scénario pessimiste, le scénario
tendanciel et le scénario préférentiel.
scénario est le scénario le plus plausible et permet un meilleur aménagement du site. Ce scénario
est celui qui sera adopté dans le cadre de notre mémoire.
2. La stratégie d’aménagement
Le cadre stratégique d’aménagement est l’ensemble des objectifs et d’engagement sur lesquels
s’appuie la stratégie d’aménagement.
Objectif : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs,
résilients et durables.
Notre stratégie d’aménagement portera sur l’inclusion sociale de la population à l’habitat, et aux
services urbains de base de qualité et abordable et la promotion du patrimoine culturel.
Objectif : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs
répercussions.
Dans le cadre de notre projet, il sera question de prendre en compte les impératifs liés à la lutte
contre les changements climatiques dans la protection de la biodiversité biologiques, de
l’environnement et de la santé humaine et la réalisation des zones d’activités économiques, de
l’habitat et de loisirs.
Le Plan National de Développement (PND) 2016-2020 de la Côte d’Ivoire à son point 525 montre
que « le défi à relever dans le secteur est le renforcement de la production de logements décents et
durables en vue d’accroitre l’accès des citoyens à un toit et un cadre de vie décent ».
Notre stratégie d’aménagement s’appuie donc sur ce document pour promouvoir l’aménagement
et le logement du décent et durable pour tous et à coût abordable.
La loi n° 2014-390 d’orientations sur le développement durable adoptée par le parlement ivoirien
le 20 juillet 2014 stipule à son article 30 que « la politique et le plan d’urbanisme, des schémas
directeurs d’aménagement, des plans d’occupation des sols et bien d’autres plans prennent en
compte les impératifs liés à la lutte contre les changements climatiques, à la gestion des
catastrophes, à la conservation de la biodiversité biologiques, à la protection de l’environnement
et de la santé humaine dans la réalisation des zones d’activités économiques, de résidence et de
loisirs ».
La stratégie d’aménagement de notre projet s’inspire donc de cette loi pour faire la promotion des
aménagements et de l’habitat intégrant dans la conception les impératifs liés à la lutte contre les
changements climatiques.
ville qui représente des potentialités en termes de mutabilité à des fins résidentiels ou équipements.
Quant à la préservation de l’environnement, il s’agit de protéger l’emprise des cours d’eau en
favorisant le développement de la biodiversité.
Le principe d’aménagement du projet s’intègre aux principes de développement durable qui exige
de repenser les attentes des habitants, des usagers, des entreprises autour des grands enjeux
environnementaux, sociaux et économiques
- Le recyclage
- La faible émission de CO2 Déchets - Le compostage pour
- La bonne régulation Logement les cultures maraîchères
thermique
- L’isolation phonique
- Le vélo
Eco- - la marche
- L’énergie renouvelable Aménagement mobilité - Le transport
- L’économie de l’énergie Energie en commun
Le volet social
Le volet social traduit la satisfaction des préoccupations sociales notamment les besoins sanitaires,
éducatifs, de l’accès aux logements aux différentes catégories socio-professionnelles (les pauvres,
les personnes âgées) et à l’emploi.
Le volet économique
Le volet environnemental
Le volet environnemental consiste à prendre des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercutions. Il s’agit de préserver et protéger la biodiversité biologique et
l’environnement notamment la protection des espèces en voie de disparition, la lutte contre
l’érosion et des mesures contre la destruction de la couche d’ozone.
Notre vision pour ce projet tient compte des réalités et des spécificités de la ville de Bouaké. Elle
prend en compte les enjeux urbanistiques, sociaux, économiques et environnementaux de la ville.
Cette vision s’inscrit également dans le SDU de la ville de Bouaké : « A l’horizon 2030, la ville de
Bouaké doit requalifier les friches urbaines à l’intérieur de son espace urbain afin de limiter
l’étalement urbain et offrir un meilleur cadre de vie ».
La vision de notre projet est partagée avec les autorités locales de la ville de Bouaké et le schéma
directeur la ville. Cette vision s’appuie sur les grandes questions ressorties dans les analyses, les
principes du développement durable et intègre les points de vue des auteurs de développement de
la ville.
Les axes et orientations stratégiques d’aménagement sont développés dans une logique objective
des enjeux tels qu’ils sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 50 : Récapitulatif des axes stratégiques, des orientations et des actions à mener
Axe n°4 : Mixité Orientation 10 : Favoriser Action 19 : Créer des pôles multifonctionnels
fonctionnelle et sociale la proximité des afin de favoriser la commodité.
dans l’aménagement des équipements et
Action 20 : Créer des différentes voies de
friches urbaines ; infrastructures desserte
Il ressort de ce tableau l’identification de quatre (04) axes stratégiques comportant douze (12)
orientations stratégiques et vingt-quatre (24) actions à entreprendre. Ce sont les suivants :
toutes les régions. Leur transformation en matériau de construction (qui est recyclable)
nécessite très peu, ou pas du tout d’énergie, et ne provoque pas d’émission de gaz à effet
de serre. De ce fait, il est indubitable que les briques en blocs de terre comprimée participent
au développement durable.
- Action 1 : Construire les bâtiments avec des blocs de terres comprimées et stabilisées.
Source : https://www.ambientbp.com/blog/everything-know-about-eucalyptus-trees
- Action 4 : Préserver les drains naturels des eaux de pluies en pratiquant la culture
maraichères
Image 10 : la valorisation des servitudes par la pratique des cultures maraichères réduire son usage contre les
dépotoirs anarchiques
Source : https://horti-media.com/le-potager-urbain-une-tendance-incontournable.
Les aménagements verts sont importants dans notre projet. Ils sont constitués de plantations
d’arbres et de la mise en valeur des espaces verts. Pour la plantation d’arbres, il est question de
planter des arbres de part et d’autre des grandes voies. Quant à la mise en valeur des espaces verts,
il s’agit de créer des espaces aménagés en espaces verts tels que les jardins publics.
Source:https://fr.123rf.com/photo_42119487_longue-chauss%C3%A9e-de-pierre-avec-banc-
dans-le-parc-verdoyant.html
Source:www.code-en-ligne.com/gazette/2015/03/13/plus-darbres-en-bordure-de-route-pour-
moins-daccident/
Axe stratégique 2 : Mobilité et transport alternatifs dans l’aménagement des friches urbaines ;
- Action 7 : Aménager des abris bus et créer des lignes de transports en commun;
Source : https://www.busetcar.com/territoires/poitiers-les-projets-de-vitalis-621444.php
Source : www.polroller.fr
La promotion de la mobilité douce passe par la création des espaces multifonctionnels utilisés par
les marcheurs, les cyclistes, les rollers et les trottinétistes. Des trottoirs et des voies cyclables sont
aménagés pour être aisément accessibles et sécuritaires. Pour les piétons, les trottoirs doivent
permettre de faire le lien de manière sécuritaire entre différents quartiers, avec la présence de
traverses pour piétons aux intersections. Pour les vélos, la sécurité s’avère un aspect donc
primordial de créer des pistes cyclables éloignées de la chaussée, ou encore des voies désignées
aux vélos sur la chaussée qui soient suffisamment larges et où la limite de vitesse soit assez réduite
pour enrayer le risque d’accident.
Source : https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/tours-quel-bilan-pour-les-pistes-cyclables-
transitoires.
Source : https://www.ville-clichy.fr/418-5-bonnes-raisons-de-passer-au-velo.htm
La programmation des équipements pour le transport collectif se traduit par l’utilisation des mini
cars communément appelés « Gbaka », les lignes de taxis et si possible les lignes de bus. Ces
équipements sont positionnés dans des lieux stratégiques notamment aux alentours du CHR et des
zones à forte habitation.
- Action 11 : Aménager des arrêts et une gare multimodale pour le transport collectifs
Image 17: Présentation d’un arrêt de bus avec des vélos en service-libre
Source :https://leshorizons.net/intermodalite/
Source : https://copropriete.ooreka.fr/astuce/voir/579073/parking-prive
Axe stratégique 3 : Infrastructures et réseaux économes dans l’aménagement des friches urbaines
- Action 13 : Mettre en place un système de récupération d’eau pluviale pour arroser les
Image espaces verts etd’un
19 : Présentation alimenter desrécupération
système de toilettes. d’eau de pluie
Source : https://www.consoglobe.com/recuperateur-eau-pluie-economique-ecolo-3403-cg
Source : http://www.lampadairesolaireled.com/
La valorisation des déchets passe par la mise en place d’un système efficace de collecte
et de traitement des matières recyclables. L’ensemble des résidences, blocs appartements et
des commerces et institutions devraient disposer d’un bac à cet effet sur le parcours de la collecte.
Cette dernière doit s’effectuer sur une base régulière, assez souvent pour éviter une
suraccumulation de matières, ni trop souvent pour éviter le transport de camions à demi vides. Il
Source : : https://environet-services.nettoyage-guadeloupe.net/location-de-bennes-a-ordures-en-
guadeloupe/
Action 16 : mettre en place des ouvrages de drainages des eaux usées.
Source : https://www.ledevoir.com/societe/environnement/494565/acces-a-l-information-sur-les-
eaux-usees-volte-face-a-quebec
Le traitement des déchets consiste à trier à la source les matières recyclables. Il est question de
recueillir les matières pèles-mêles notamment le papier, le plastique, le verre et le métal réunis ou
encore il est possible de recueillir les matières séparées les unes des autres. cela demande un plus
grand effort de la part du citoyen mais facilite la tâche du récupérateur et augmente le potentiel de
revente des matières.
- Action 17 : Créer un centre de recyclage des déchets et encourager le tri des déchets
Image 23 : Présentation d’un centre de recyclage des déchets
Source : https://www.afrik21.africa/maroc-a-20-ans-saif-eddine-laalej-recycle-les-dechets-
plastiques-en-pavees/
Source:https://www.est-elle-tendances.com/phytoepuration-comment-fonctionne-ce-systeme-
pour-son-habitat.html
Axe stratégique 4 : Mixité fonctionnelle et sociale dans l’aménagement des friches urbaines ;
Source:https://www.francebleu.fr/emissions/la-chronique-de-sylvie/alsace/la-chronique-de-
sylvie-56
- Action 20 : Aménager des rues piétonnes favorisant l’accès aux équipements sociaux.
Source : https://www.lille.fr/Lille-Centre/Actualites/Centre-ville-place-aux-pietons
La mixité sociale se traduit par des quartiers hétérogènes où vivent des personnes de niveau de
vie, de cultures, d'origines variées. Ce mélange peut s'apprécier à différentes échelles du
quartier et des habitations
- Action 21 : Créer des types d’habitat pour toutes les catégories socio-économiques
Image 27 : Présentation de différents types d’habitat pour toutes les catégories socio-économiques
Source : https://www.immodefrance-iledefrance.com/fr/article/actualites-immobilieres-secteur-
Source : https://www.immodefrance-iledefrance.com/fr/article/actualites-immobilieres-secteur-
17/locataires-pourquoi-passer-par-une-agence-immobiliere-pour-rechercher-une-location-193
- Action 22 : Créer lieux de rencontre à travers l’aménagement des espaces verts et jardins
publics.
Source : https://tourisme-loireatlantique.com/10-parcs-loire-atlantique-verte-idee-de-lete/
La gouvernance locale, citoyenne et participative est une forme de gestion du pouvoir au niveau
local qui est basé sur la concertation de plusieurs groupes d'intérêts cherchant à proposer des biens
ou services que le secteur privé ou public ne pourraient offrir seuls. Dans le but d’améliorer la
qualité du cadre de vie, les citoyens s’inscrivent dans une démarche de développement durable.
Source:https://www.elcia.com/serd-2020-le-comite-developpement-durable-au-coeur-de-la-
demarche-ecologique-delcia/
Source : https://bulletindescommunes.net/entreprise-citoyenne-le-projet-dune-approche-
differente/
Pour atteindre les objectifs définis par notre aménagement, nous avons défini des écarts
stratégiques et des actions permettant d’y parvenir constituant le concept d’aménagement. Ainsi,
l’aménagement vise à intégrer des objectifs de développement durable et réduire l’empreinte
écologique de la ville de Bouaké.
L’aspect dense
L’aspect dense de l’aménagement consiste à loger plus de personnes en utilisant moins d’espaces.
Cela se traduit sur le plan spatial et démographique. Au niveau spatial, l’implantation des
bâtiments répond à des exigences très strictes avec des consommations au m² aussi faibles que
possible. Le fait qu’on privilégie les pistes cyclables et les rues piétonnes augmente la densité de
l’habitat. Quant au niveau démographique, les éco-quartiers accueillent plus d’habitants du fait de
l’opportunité qu’offre la densité d’habitats. Donc une forte densité d’habitants.
L’aspect économe
L’aspect économe concerne les choix des matériaux utilisés dans la construction des bâtiments, la
consommation de l’eau et de l’énergie. Le BTCS (Blocs de Terres Comprimées et Stabilisées)
réduit à 30% le coût financier des gros œuvres (le béton utilisé seulement pour l’ossature du
bâtiment) et la consommation réduite de l’énergie (température ambiante). Quant à la
consommation de l’eau, la récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage des jardins, la lessive et
les toilettes réduit considérablement l’utilisation de l’eau potable. Pour l’énergie, l’utilisation de
l’énergie renouvelable notamment l’énergie solaire réduit la consommation de l’électricité.
L’aspect écologique
Aspect
dense
Aménagement
Aspect Aspect
économe écologique
Le parti d’aménagement répond aux principes du schéma directeur de la ville de Bouaké et des
réalités de l’environnement immédiat du site. Ainsi, les orientations adoptées dans le cadre de cet
aménagement sont :
- Prévoir une station phyto-épuration pour le traitement des eaux usées dans l’aménagement
du site ;
- Préserver les bordures les drains naturels des eaux de pluies par une servitude verte de part
et d’autre du cours d’eau utilisée pour la culture maraichères ;
- Créer des alignements d’arbres au long des grands axes routiers et aménager les parcs et
jardins du site ;
L’aménagement comporte quatre (04) composantes principales. Ce sont, les espaces verts, la voirie,
les équipements et l’habitat.
L’habitat
C’est le domaine cessible regroupant l’ensemble des terrains affectés à l’habitat. Cet habitat est
constitué de 890 lots cessibles dont 1352 lots affectés à l’habitat social, 352 lots affectés à l’habitat
économique et 253 lots à l’habitat de standing. L’habitat social a pris 27,54 hectares soit 50,02%,
l’habitat économique occupe 14,50 ha soit 26,33% et l’habitat de standing détient 13,02 ha soit
23,65%. L’habitat occupe au total 55,06 hectares, soit 44.66% de la superficie totale du projet.
Conclusion partielle
En outre, ce cinquième chapitre montre l’aménagement du site pilote dans la ville de Bouaké. Il a
traité les différentes composantes de l’aménagement du site notamment le scénario prospectif de
l’aménagement, la stratégie d’aménagement, la programmation de l’aménagement et le parti
d’aménagement. Le scénario prospectif de l’aménagement met en évidence les différentes
tendances d’aménagement du projet. La stratégie d’aménagement a présenté les différents concepts
de l’aménagement. Quant à la programmation, elle concerne les différentes entités issues de
l’aménagement du site.
Introduction
Le chapitre 6 présente la mise en œuvre du projet qui regroupe d’abord les dispositifs institutionnels
et règlementaires ensuite l’étude d’impact environnemental et le suivi-évaluation et enfin les
sources de financement et montage financier de l’aménagement.
Le cadre institutionnel de mise en œuvre de notre projet est déterminé par l’ensemble acteurs
intervenant la réalisation d’un projet urbain. Ce sont notamment l’Etat et ses démembrements, les
partenaires techniques et financiers (bailleurs de fonds et organisations internationales), la mairie
de Bouaké, les professionnels, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et la population.
Les partenaires techniques et financiers sont constitués des bailleurs de fonds et des organisations
internationales. Ce sont la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) et
l’Union Européenne (UE). Ils participent au financement et à l’appui technique du projet. Nous
pouvons bénéficier de l’appui technique ou financier de certains projets qui sont en cours de
réalisation à Bouaké notamment le Projet d’Urgence de Renaissance des Infrastructures de Côte
d’Ivoire (PRICI) et le Projet d’Infrastructures pour le Développement Urbain et de la Compétitivité
des Agglomérations Secondaires (PIDUCAS) qui sont financés par la Banque Mondiale
Les professionnels intervenants dans la mise en œuvre de notre projet d’éco-quartier sont les
urbanistes, les architectes, les géomètres, les sociétés immobilières et les ingénieurs spécialistes.
Les urbanistes
Les géomètres-experts
Les géomètres-experts agissent selon la loi n°70-487 du 03 août 1970 leur donnant le droit
d’exercer sur toute l’étendue du territoire. Ils sont habilités à faire les délimitations des parcelles
soumises à une demande d’ACD. Ils procèdent aux bornages des parcelles objet d’ACD,
confectionnent et signent les dossiers techniques des parcelles.
Les architectes
Les interventions des architectes sont régies par la loi n°70-488 du 3 Août 1970 instituant l’Ordre
des Architectes de Côte d’Ivoire. Les architectes interviennent pour le compte de l’état, des
établissements publics, des collectivités locales, des sociétés d'état et des sociétés d'économie mixte
à capital public majoritaire. De façon générale, la mission complète s’entend pour une opération
de construction bâtiment notamment la conception architecturale de l’œuvre, les bâtiments, leurs
dessertes et l’environnement, la direction générale du suivi des travaux, l’assistance au maître de
l’ouvrage, et toute décision concernant le projet.
Les ingénieurs spécialisés interviennent dans divers aspects du projet en fonction de leurs
spécialités. Ce sont notamment les ingénieurs VRD, les spécialistes d’assainissement et les
paysagistes.
Les sociétés de construction sont des sociétés chargées de construire des bâtiments avec des Blocs
de Terre Comprimée et Stabilisée (BTCS). Des bâtiments écologiques, économiques et durables,
répondant parfaitement aux mutations liées aux changements climatiques. Elles sont chargées de
la construction des routes et des bâtiments dans le strict respect et de la protection de
l’environnement.
Les interventions de la mairie de la ville de Bouaké sont régies par la loi 2003-208 du 7 juillet 2003
portant transfert et répartition de compétences de l’État aux collectivités territoriales et le code de
l’urbanisme et du domaine foncier urbain instituant la loi n° 2020-624 du 14 Août 2020 qui donne
le devoir aux collectivités de planifier et d’organiser l’espace urbain sans discrimination
Dans le cadre de notre projet, la mairie est le maître d’ouvrage et facilite l’acquisition de la parcelle.
Après réalisation du projet, la gestion des réserves d’équipements publics lui revient selon la loi
2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l’État aux collectivités
territoriales.
Les populations jouent un rôle important dans la réalisation du projet. Elles servent d’acquéreurs
des parcelles du site, d’usagers aux équipements présents sur le site et de main d’œuvre dans la
réalisation du projet.
Le cadre réglementaire de mise en œuvre de notre projet est constitué de l’ensemble textes
législatifs et réglementaires destiné à fixer le cadre de l’aménagement urbain et les normes de
construction. Ce sont la loi n° 62-253 du 31juillet 1962, le code de l’urbanisme, le Schéma
Directeur d’Urbanisme (SDU) de Bouaké, le Plan d’urbanisme de détails et les opérations
d’urbanisme.
La loi n° 62-253 du 31juillet 1962 instaure trois niveaux de planification urbaine que sont:
L'outil de planification urbaine de base demeure dans les textes le Schéma Directeur d’Urbanisme
(SDU). Il s'agit d'un document intercommunal qui garantit une organisation rationnelle de l’espace,
en servant de cadre aux politiques d’aménagement et de protection de l'espace urbanisé ou
urbanisable. Le SDU définit les grands axes de développement des villes et leurs principales
structures, indique les zones constructibles ainsi que les réserves pour équipement public. Il
dimensionne les domaines urbains de l’Etat à soumettre à la purge des droits coutumiers en vue de
la constitution de réserves nécessaires à l’extension des villes. Il détermine ainsi la destination
générale des sols, la nature des équipements majeurs des villes et les tracés approximatifs des
différentes voies de circulation ainsi que les zones préférentielles d’extension. Après son
approbation, le SDU devient opposable à l’Administration qui doit s’y référer pour tous les grands
programmes. Cependant, le SDU n’est pas directement opposable aux administrés. Il est donc
complété par un ou des Plans d’Urbanisme Directeurs (PUD), document réglementaire
opérationnel qui encadre l’aménagement et le développement du territoire d’une agglomération
14
Extrait du Schéma directeur d’urbanisme Bouaké 2030, Bouaké, Rapport final 2.p.13-14.
donnée et qui fixe les règles générales de construction et les servitudes d’urbanisme applicables au
territoire concerné. Le PUD renseigne sur : la répartition et l’orientation du sol en zones suivant
les affectations et conformément au SDU, les règles de constructions par secteurs, le tracé
schématique des voies de circulation, l’organisation générale des transports, les emplacements
réservés aux activités et aux installations classées et d’intérêt général ou à usage public, et enfin
les schémas directeurs des différents réseaux. Le PUD comporte un ou plusieurs documents
graphiques, un règlement d’urbanisme et un programme justificatif. Après approbation par décret
et publicité qui valent déclaration d’utilité publique, le PUD devient exécutoire et opposable à tous,
à l’Administration comme aux tiers. Le Plan d'Urbanisme de détail (PUd) reprend, à une plus
grande échelle, les options d’aménagement d’une zone des PUD et SDU. Les PUd peuvent aussi
s’appliquer à une partie de l’agglomération non couverte par un PDU ou un SDU. Ils précisent,
pour une zone donnée en fonction de ses spécificités, le détail de l’organisation urbaine et les règles
d’utilisation des sols. Le PUd est prescrit par le Ministre en charge de l’urbanisme et comporte un
règlement qui fixe les règles et servitudes relatives à l’utilisation des sols. Le PUd, après son
approbation, est également opposable aux tiers.
Le code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain est institué par la loi n° 2020-624 du 14 Août
2020 et a pour objet d'organiser et de réglementer les matières relevant de l'urbanisme et du
domaine foncier urbain en Côte d'Ivoire. Nous allons mettre l’accent sur les articles 4, 5et 6 de
cette dite loi qui abordent le contexte de notre projet urbain.
D’abord en son article 4, l’Etat de Côte d'Ivoire et les Collectivités Territoriales ont le devoir de
planifier et d'organiser l'utilisation du sol en, vue d'assurer sans discrimination défavorable, aux
populations des conditions durables et optimales de vie, d'habitat, de circulation et d'offres de
services publics répondant à la diversité de leurs besoins.
Ensuite en son article 5, l’Etat et les Collectivités Territoriales ont également le devoir d’aménager
le cadre de vie des populations sur le territoire de la République.
Enfin en son article 6, tout aménagement doit être fait de façon juste et équilibrée de manière à :
Le Schéma Directeur d’Urbanisme de Bouaké est réalisé par le groupement de cabinet d’urbanisme
URBAPLAN-TRANSITEC-IOA par un appel d’offre lancé par la Direction de l’urbanisme du
Ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. Ce document
approuvé est révisé tous les quinze (15) ans. Toutefois, il peut être révisé avant cette échéance dans
les mêmes formes et conditions que celles prévues pour son élaboration. Il trace les perspectives
de développement et les grandes orientations de l’aménagement de l’espace urbain. Ce schéma est
opposable à l’Etat, aux Collectivités territoriales et aux personnes morales de droit public qui sont
tenus de faire appliquer strictement ses prescriptions. Les plans d'urbanisme de détail, les
acquisitions foncières, les projets d’équipement et d’aménagement visant l’occupation d’une
parcelle et les opérations d’urbanisme doivent être conformes aux prescriptions du Schéma
Directeur d’Urbanisme. Ainsi, toute occupation de parcelle ou toute opération d’urbanisme
contraire aux prescriptions dudit schéma est illégale.
Le plan d'urbanisme de détail précise pour le secteur ou le quartier qu’il couvre, le détail de
l’organisation urbaine et les règles d’utilisation des sols. Le projet du plan d’urbanisme de détail
est réalisé par un cabinet d’urbanisme et approuvé par arrêté du Ministère chargé de l’urbanisme
s’il est conforme au plan d’urbanisme directeur. Le plan d’urbanisme de détail approuvé est
opposable à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux personnes morales et physiques. Il est
approuvé et révisé tous les dix ans. Toutefois, il peut être révisé dans cette échéance dans les mêmes
formes et conditions que celles prévues pour son élaboration. Toute occupation du sol et toute
opération d’urbanisme contraire aux prescriptions du plan d’urbanisme de détail est illégale. Le
Selon la loi n° 2020-624 du 14 Août 2020 instituant le code de l’urbanisme et du domaine foncier
urbain, les opérations d’urbanisme sont l’aménagement foncier urbain, la restructuration urbaine,
la restauration immobilière, la rénovation urbaine, le remembrement urbain, le lotissement, la
régularisation, les plans de masse des opérations immobilières. Les opérations d’urbanisme sont
initiées conformément aux prescriptions du Schéma Directeur d’Urbanisme, des Plans
d’Urbanisme Directeur, des schémas de structure et des plans d’urbanisme de détail. Le périmètre
de réalisation de toute opération d’urbanisme initiée par le Ministère en charge de l’urbanisme ou
les collectivités territoriales est déclaré d’utilité publique de plein droit. Les opérations d’urbanisme
projetées par les collectivités territoriales doivent être autorisées par leur organe délibérant après
avis conforme du Ministre chargé de l’urbanisme. Les opérations d’urbanisme initiées par le
Ministère en charge de l’urbanisme sur un territoire communal donné sont effectués es après avis
consultatif de son Conseil Municipal. Les plans relatifs aux opérations d’urbanisme de Côte
d’Ivoire ou par un bureau d’étude public de compétence reconnue en matière d’urbanisme. Les
procédures d’exécution des opérations d’urbanisme sont précisées par arrêté du Ministre chargé de
l’urbanisme. A l’exception de l’aménagement foncier, la vente des immeubles est interdite pendant
toute la durée d’exécution des travaux des opérations d’urbanisme.
L’étude d’impact environnemental et social est régie en Côte d’Ivoire par la loi n° 96-766 du 03
octobre 1996 du code d’environnement qui instaure le principe de réalisation d’une Étude d’Impact
Environnemental (EIES) pour tout projet de développement susceptible d’avoir des effets sur
l’environnement. Elle se traduit par d’abord par la définition du projet, de l’aire d’étude et
l’identification des principaux impacts du projet.
Le projet consiste à aménager le site en intégrant des objectifs de développement durable et réduire
l’empreinte écologique de la ville. Ce projet utilise les bâtiments à faible émission de CO2 et une
bonne régulation thermique. Quant à l’énergie, ce projet utilise l’énergie renouvelable en particulier
l’énergie solaire. Pour la gestion des ressources en eau, il met l’accent sur la récupération des eaux
de pluie pour l’arrosage des jardins, la lessive et pour les toilettes. Ce projet privilégie la mobilité
alternative notamment le vélo, la marche et le transport en commun. La valorisation des déchets se
traduit par le recyclage et le compostage des déchets organiques. Quant à la préservation et la
protection de la biodiversité biologique, il s’agit de créer des plantations d’arbres, des jardins
publics et des parcs. Le site est un champ d’expérimentation de champ de coton du CNRA, à
proximité d’un ancien camp militaire (ENSOA) délocalisé sur un nouveau site. Ce site au cœur
d’une zone d’habitation notamment une zone d’habitats spontanés (quartier d’habitat précaire) et
une zone d’habitats évolutifs. Le site est marqué par la présence d’un cours d’eau et avec un relief
en pente dont la plus forte pente est de 16,49% et la plus faible est de 1,6%. Ce site est en bordure
d’un grand axe routier notamment la A8 reliant Bouaké à Bondoukou.
L’identification des principaux impacts du projet se fait en quatre principaux aspects qui sont
l’aspect environnemental, développement urbain, social et économique.
Les mesures d’atténuation des impacts négatifs permettent de réduire les impacts négatifs et
d’optimiser les impacts positifs afin que le projet soit viable. Ce sont entre autre :
- Veiller au respect des mesures de sécurité des installations de chantiers afin d’éviter les
accidents ;
- Respecter les mesures d’hygiène afin d’éviter la pollution du sol, des eaux et de l’air sur le
chantier ;
- Privilégier l’emploi de la main d’œuvre locale ;
- Sensibiliser la population au respect et à la protection de l’environnement;
- Mettre en place des comités de développement durable ;
- Mettre en place un dispositif de sécurité dans la cité ;
- Mettre en place un comité de protection et de préservation pendant la réalisation du projet ;
Le suivi-évaluation et le phasage sont des éléments importants dans la mise en œuvre du projet
parce qu’ils permettent de mieux cerner le projet tout au long de l’exécution des travaux.
2.4.1. Le suivi-évaluation
Le phasage des actions à entreprendre est un planning d’exécution des actions sur le terrain. Il
consiste à programmer les différentes tâches à accomplir sur une période de 10 ans dont le court
terme en 04 ans, le moyen terme en 06 ans et le long terme en 10 ans. Cependant, ces actions ne
peuvent pas se réaliser simultanément mais par ordre de priorité. Un phasage dans l’exécution de
ces différentes actions sera nécessaire pour une bonne mise en œuvre. Ce phasage permet d’orienter
les partenaires financiers et techniques dans la programmation de leurs tâches. Le respect de temps
de mise en œuvre de ces actions permettra un meilleur suivi du projet. Pour la réalisation de notre
projet, le phasage des actions à entreprendre est établie dans le tableau ci-dessous.
Orientation 1 : Promouvoir les bâtiments à faible émission de CO2, bonne régulation thermique et
d’isolation phonique
Action 4 Créer des zones de servitude pour protéger les milieux naturels et
les paysages
Action 5 Créer des espaces verts et des aires de jeux ornés de verdures
Action 21 Créer des types de parcelles pour toutes les catégories socio-
économiques
Les sources de financement de l’habitat sont diverses notamment les financements publics et les
financements issus du Partenariat Public-Privé.
Les financements publics sont constitués de fonds spéciaux et de subventions vue l’aspect
environnemental du projet. Pour atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD), les
Etats intègrent l’aménagement durable dans leurs projets d’aménagement urbain. C’est l’exemple
de la ville verte Mohamed VI Benguerir au Maroc.
- Les fonds spéciaux sont de type Projets Présidentiels d’Urgence (PPU) d’Etat pour la
réalisation de logements durables.
- Les subventions de l’Etat sont destinées à la protection de l’environnement. Ainsi,
l’aménagement prend en compte les impératifs liés à la lutte contre les changements
climatiques dans la réalisation des zones d’activités économiques, de résidence et de loisirs.
Le financement partenariat Public-Privé
- Les constructeurs immobiliers sont des investisseurs privés spécialisés dans le domaine
immobilier notamment l’African Union for Housing Finance (AUHF). C’est un réseau
d’association de quarante banques, sociétés de construction, sociétés d’habitation et autres
entités impliquées dans la mobilisation des finances pour le développement de
l’hébergement et du logement sur le continent africain. Elle est une association non
gouvernementale et est présente dans dix-huit pays d’Afrique. L’AUHF est un secteur de
financement du logement actif et productif en Afrique où les gouvernements et le secteur
privé collaborent pour promouvoir et maintenir des marchés immobiliers efficaces et
effectifs ainsi que l’accès à des logements abordables et adéquats pour tous.
- Les organismes internationaux de financement sont un ensemble de structures de
financement immobilier notamment Shelter Afrique. Cet organisme de financement
dispose d’un fonds d’investissement établit par 44 Etats Africains, la Banque Africaine de
Développement (BAD) et la Société Africaine de Réassurance. Elle est la seule institution
panafricaine de financement appuyant exclusivement la promotion de l’habitat et du secteur
immobilier en Afrique. En répondant aux besoins des populations urbaines du continent en
croissance rapide, cette institution a un impact direct et positif sur les conditions de vie des
sociétés africaines. Shelter Afrique croît grâce aux vertus de ses partenariats stratégiques et
offre une diversité de produits et de services connexes pour appuyer de façon efficace le
développement de l’immobilier résidentiel et commercial abordable en Afrique sub-
saharienne. Ces produits comprennent notamment des lignes de crédit aux institutions
financières, des prêts à la construction, du financement commercial, des placements privés
ou co-entreprises, des services conseil et d’assistance technique, à une gamme variée
d’intervenants du secteur.
- Le financement des banques locales est assuré par les banques exerçant sur le territoire
ivoirien. Ce sont notamment la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) dont l’objectif
principal est de faire la promotion de l’habitat. Cette banque non seulement octroie des
prêts pour la réalisation des projets immobiliers mais aussi facilite l’accès aux acquéreurs
immobiliers.
3.2. Le montage financier du projet
Le montage financier du projet est constitué de l’estimation financière des travaux préparatoires,
des travaux de construction et des travaux d’achèvement
Les coûts des études topographiques du site sont extraits du document de tarification et honoraires
des Géomètres-Experts de Côte d’Ivoire adopté en Assemblée Générale le 22 août 2014. Ces coûts
sont fonction des opérations topographiques menées notamment la délimitation, l’état des lieux et
le bornage des lots.
- L’état des lieux consiste à donner le relief du site. Les coûts varient selon l’échelle de lever,
la superficie, le type de végétation et des détails à lever. Dans le cadre de notre étude, nous
sommes dans une zone de savane et le lever est fait à l’échelle 1/2000. Les coûts afférant à
cette opération sont consignés dans le tableau ci-dessous.
- Le bornage des lots consiste à matérialiser les sommets des parcelles. Le coût du bornage
comprend l’étude du plan d’implantation et les frais de bornage par parcelle.
Pour un nombre total de 890 lots, le bornage se fait 50 000 F CFA par lots.
Les coûts des études d’urbanisme sont régis par le règlement de l’ordre des Urbanistes de Côte
d’Ivoire publié dans le Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire le 03 Novembre 2016.
Désignation Honoraires
Tranche par
Coût (millions)
hectare
Etudes urbanistiques 100 – 200 261 875 000
Source : Extrait du Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire, 2016
Les coûts des études de Réseaux et Voiries Divers (VRD) varient selon la superficie et le relief du
site. Ces coûts vont de 300 000 à 1 500 000 F CFA par hectare.
Le décret du 80-464 du 16 mai 1980 fixe les conditions d’intervention des architectes pour le
compte de l’Etat, des collectivités locales, des Sociétés d’État et des Sociétés d’Économie mixte à
capital public majoritaire . L’article 4.2.2 du décret du 80-464 du 16 mai 1980 stipule que le
montant des honoraires de la conception est calculé par application des taux à l’estimation du projet
présenté par l’architecte, vérifiée par le maître d’ouvrage et ajustée sur la base des prix en vigueur
à la date contractuelle de remise du dossier. Toutefois, dans le cas où le montant du ou des marchés
des travaux, rajusté sur la même base, serait inférieur à ladite estimation, c’est ce montant qui sera
pris pour assiette. L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas basses est de 120.000
F/m² (logement social), des villas duplex est de 140.000 F/m² (logement économique) et des villas
duplex est de 160.000 F/m² (logement de standing).
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas basses est de 120.000 F/m²
Surface utile des villas basses = Superficie dédiées aux villas basses X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas duplex est de 140.000 F/m²
Surface utile des villas duplex = Superficie dédiées aux villas duplex X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas duplex est de 160.000 F/m²
Surface utile des villas duplex = Superficie dédiées aux villas duplex X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
Les taux ci-dessous s’appliquent au montant de base hors taxes de l’opération et concernant les lots
objet des études.
Montant des taux hors taxes Pourcentages hors taxes suivant les catégories de
en francs CFA Bâtiments définies l’article 4.2.4.1
B1 B2 B3 B4
Tranche de 0 à 50 millions 5 6,5 8 4,5
Dans le cadre de cette étude, nous avons opté pour la catégorie B2 parce qu’elle est le mieux adapter
à notre projet.
Estimation du coût des études d’architecture du projet est : 372 446 472 F CFA
Les études d’impact environnemental et social sont réalisées par les bureaux d’études
environnementales. Le coût de cette étude prend en compte d’abord le coût d’élaboration des
Termes Des Références (TDR), ensuite le coût de l’enquête publique et la validation en comité
interministériel et enfin les honoraires du bureau d’étude. Le coût d’élaboration des Termes Des
Références (TDR) permet à l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) d’élaborer les
Termes Des Références (TDR) et les remet au bureau d’études environnementales. Le coût de
redevance de l’ANDE inclue la visite de reconnaissance du site, l’organisation d’une enquête
publique selon les cas, l’évaluation technique du rapport de l’EIE en comité interministériel qui
aboutira à l’élaboration de l’arrêté d’approbation et du cahier des charges environnementales, ainsi
que le suivi environnemental selon la nature des projets. Quant aux honoraires du bureau d’étude,
il est fonction de la superficie, de l’occupation et d’autres paramètres spécifiques (type de projet,
localisation).Ces différents coûts sont rédigés dans le tableau ci-dessous.
Les travaux de décapage et de terrassement sont estimés à 30 jours pendant seront déployés
différents types d’engins de chantiers. Ce sont : un (01) bulldozer (Caterpillar D7), deux (02)
chargeuses, six (06) bennes, un (01) grader et un (01) compacteur. Le bulldozer sera sur le site
pendant les 30 jours pour des travaux désherbage, abatage d’arbres et de démolition de vieux
bâtiments. Les chargeuses ont pour rôle de ramasser les ordures et gravats pour les charger dans
les bennes en un délai de dix (10) jours. Pendant dix (10), le grader viendra niveler le sol du site.
Enfin le compacteur en quinze (15) jours viendra stabiliser les déplacements de terre effectués par
le grader. La location journalière des engins et la durée des travaux sont consignées dans le tableau
ci-dessous.
L’installation de chantier de terrassement est une somme forfaitaire de dix millions (10 000 000)
de francs CFA. Quant au plan d’exécution, il est facturé 120 000 F CFA par hectare. L’abatage des
arbres du site est inclus dans le débroussaillage lorsque le tronc d’arbre ne dépasse pas un mètre de
circonférence et ils sont facturés à 222 F CFA par mètre carré. Les travaux de décapage et
d’évacuation de terre végétale sont respectivement facturés 1 000 F CFA et 6 221 F CFA par mètre
carré qui donnent un total de 7 221 F CFA. La démolition des bâtiments délabrés et l’évacuation
des gravats sont évaluées avec l’entrepreneur vue que ces bâtiments n’occupent pas tout le site et
sont dispersés à quelques endroits du site. La démolition de ces bâtiments délabrés et l’évacuation
des gravats est facturée à un montant forfaitaire de 10 000 000 F CFA.
L’estimation financière des travaux de construction est constituée du coût estimatif de construction
des logements et du coût estimatif de construction des équipements.
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas basses est de 120.000 F/m²
Surface utile des villas basses (300m²) = Superficie du lot de 300m² X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
Le nombre de Villa basse à construire est : 890 villas sur des lots de 300m².
Le coût estimatif de construction des 890 villas = 19 224 000 000 CFA
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas basses est de 120.000 F/m²
Surface utile des villas basses (400m²) = Superficie du lot de 400m² X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
Le nombre de Villa basse à construire est : 352 villas sur des lots de 400m².
Le coût estimatif de construction des 352 villas = 10 137 600 000 CFA
L’estimatif sommaire au m² tout corps d'état des villas basses est de 120.000 F/m²
Surface utile des villas basses (500m²) = Superficie du lot de 500m² X CES (60%)
Le coût estimatif de construction hors taxes = Surface utile X coût au m² tout corps
Le nombre de Villa basse à construire est : 253 villas sur des lots de 500m².
Le coût estimatif de construction des 253 villas = 9 108 600 000 CFA
Le coût total estimatif de construction des logements = 38 469 346 400 F CFA
Les équipements prévus dans mon aménagement sont issus des prévisions en équipement du
Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU) de Bouaké. Les coûts estimatifs de construction et des
délais d’exécution des équipements sont extraits de ce document.
L’estimation financière des travaux de réalisation du VRD est constituée des coûts de travaux de
voirie, de travaux d’assainissement et de drainage, de travaux d’adduction d’eau potable, des
travaux d’électricité, les travaux d’installation des lignes téléphoniques et les travaux
d’aménagement d’espaces verts.
Le coût estimatif de la réalisation des travaux de voirie est constitué des coûts de reprofilage et de
et de bitumage.
Voies primaires : 20 m
L’estimation du bitumage des voies de 20m prend en compte les deux chaussées (2X2voies) pour
un total de 12m, une piste cyclable d’une emprise de 2m respectivement dans les deux sens et le
marquage a la peinture de ces chaussées et pistes cycles.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Voies secondaires : 15 m
L’estimation du bitumage des voies de 15m prend en compte les deux chaussées (2X1voies) pour
un total de 7m, une piste cyclable d’une emprise de 2m respectivement dans les deux sens et le
marquage a la peinture de ces chaussées et pistes cycles.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Voies secondaires : 12 m
L’estimation du bitumage des voies de 15m prend en compte la chaussée (2X1voies) pour un total
de 7m, une piste cyclable d’une emprise de 1,5m respectivement dans les deux sens et le marquage
a la peinture de cette chaussé et pistes cycles.
Voies tertiaires : 10 m
L’estimation du bitumage des voies de 15m prend en compte les deux chaussées (2X1voies) pour
un total de 7m et le marquage à la peinture de cette chaussée. Ce type de voie ne porte pas de piste
cyclable.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
L’aménagement du trottoir prend en compte une emprise de 1,5m de part et de la route dont 0,5m
réservé à planter des arbres d’alignement et 1m pour le caniveau fermé dont le couvert, en béton
de 7cm d’épaisseur, fera office de passage piéton.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
L’aménagement du trottoir prend en compte une emprise de 2m de part et de la route dont 1,20m
réservé au passage piéton, l’implantation d’arbres d’alignement et les poteaux électriques et 0.8m
pour le caniveau fermé dont le couvert, en béton de 7cm d’épaisseur fera également office de
passage piéton.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
L’aménagement du trottoir prend en compte, sur un côté, une emprise de 1,5m dont 0,7m réservé
au passage piéton, l’implantation d’arbres d’alignement et les poteaux électriques et 0.8m pour le
caniveau fermé dont le couvert, en béton de 7cm d’épaisseur fera également office de passage
piéton. Sur l’autre, on a uniquement une emprise 0.5m dédiée uniquement au passage piéton.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
L’aménagement du trottoir prend en compte une emprise de 1,5m de part et d’autre de la route,
réservée au passage piéton, à planter des arbres d’alignement et l’implantation de poteaux
électriques.
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Tableau 77 : Cout estimatif de réalisation des travaux d’assainissement et de drainage des voies de 20m
1002 Lit de sable pour canalisation PVC épaisseur m3 1 551 7 000 10 857 000
0.10 m
1003 Tuyau PVC – série II pour assainissement et
drainage
A. Diamètre 400 mm (voie primaire) ml 12 923,79 26 933 348 076 436
1004 Station d’épuration capacité 385 m3/jour pour U 2 300 000 750 000 000
6 000 habitants 000
1005 Caniveau à béton armé
A. Caniveau 100X100 (voie primaire) ml 12 923,79 29 000 374 789 910
1006 Ouvrage d’engouvrement et de rejet en béton
armée sur caniveau
B. Ouvrage de rejet sur caniveau 100X100 U 2 1 500 000 3 000 000
TOTAL SERIE 600 1 534 489
746
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Voie de 15m
Tableau 78 : Cout estimatif de réalisation des travaux d’assainissement et de drainage des voies de 15m
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Voie de 12m
Tableau 79 : Cout estimatif de réalisation des travaux d’assainissement et de drainage des voies de 12m
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Les indications pour l’adduction en eau potable le long des différentes catégories de voie sont
consignées dans le tableau ci-dessous. Il faut cependant souligner que le raccordement au système
existant ne concernera que la canalisation primaire en raison de son importance en largeur mais
également pour sa capacité à pouvoir conduire une grande quantité d’eau. Les autres canalisations
c’est-à-dire celles s’établissant le long des voies secondaires et tertiaires seront progressivement
desservies par ces dernières.
Tableau 80 : Coût estimatif de réalisation des travaux d’adduction en eau potable (20m)
N° des Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix Total
prix unitaire
(HT)
SERIE 1300-ADDUCTION D’EAU
POTABLE
1301 A. Fouille de largeur 0.80m ; ml 12 923,79 2 200 28 432 338
profondeur 1,30m
1302 Lit de sable épaisseur 0.10 m m3 1 034 6 000 6 204 000
A. Diamètre 179/200 (voie primaire) ml 12 923,79 18 250 235 859 168
1303 Raccordement sur le réseau existant 10 000 000 10 000 000
TOTAL SERIE 700 280 495 506
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Tableau 81: Coût estimatif de réalisation des travaux d’adduction en eau potable (15m et 12m)
N° des Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix unitaire Total
prix (HT)
SERIE 1400-ADDUCTION D’EAU
POTABLE
1401 B. Fouille de largeur 0.60m ; ml 8 858,54 2 200 19 488 788
profondeur 1,20m
1402 Lit de sable épaisseur 0.10 m m3 532 6 000 3 192 000
B. Diamètre 144/160 (voie secondaire) ml 8 858,54 14 250 126 234 195
TOTAL SERIE 700 148 914 983
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Tableau 82 : Coût estimatif de réalisation des travaux d’adduction en eau potable (10m)
N° des Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix unitaire Total
prix (HT)
SERIE 1500-ADDUCTION D’EAU
POTABLE
1501 C. Fouille de largeur 0.5m ; ml 15 700 2 200 34 540 000
profondeur 1,10m
1502 Lit de sable épaisseur 0.10 m m3 785 6 000 4 710 000
C. Diamètre 110 mm (voie tertiaire) ml 15 700 10 250 160 925 000
TOTAL SERIE 700 200 175 000
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Source : Bordereau des prix du ministère de la construction, 2012, nos enquêtes, 2021
Conclusion partielle
Ce sixième chapitre met en exergue le dispositif de mise en œuvre du projet. Ce dispositif prend
en compte le cadre institutionnel, règlementaire, l’étude d’impact environnemental et social et le
suivi-évaluation du projet. Le cadre institutionnel est l’ensemble des acteurs intervenant dans la
mise en œuvre du projet tandis que le cadre règlementaire est l’ensemble des lois et règlements qui
régissent la réalisation du projet. L’étude d’impact environnemental et social est un outil
d’évaluation des impacts socio-environnementaux du projet et le suivi-évaluation est un cadre
d’analyse et de mesures nécessaires au bon fonctionnement d’un projet tout au long de son cycle
de vie. Par ailleurs, nous avons les sources de financement et le montage financier du projet. Les
sources de financement ont regroupés le financement public, le financement de bailleurs de fonds,
les organismes internationaux, le partenariat public-privé, les collectivités décentralisées et des
donateurs privés. Quant montage du projet, il est constitué de l’estimation financière des travaux
préparatoires, l’estimation financière des travaux de construction et l’estimation financière des
travaux d’achèvement. L’estimation financière des travaux préparatoires prend en compte les
charges relatives au projet avant son démarrage sur le terrain. L’estimation financière des travaux
de construction est l’ensemble des dépenses qui interviennent pendant l’exécution des travaux.
Quant à l’estimation financière des travaux d’achèvement, elle représente les dépenses liées aux
travaux de finition.
CONCLUSION GENERALE
Le développement des villes se fait à travers deux modes opératoires comme l’indique HALLEUX
J.-M. et LAMBOTTE J.-M. (2008, P.8), « la première correspond aux opérations d’extension, qui
conduisent à l’agrandissement des villes en se réalisant sur un sol-support vierge. La seconde
catégorie correspond aux opérations développées en recyclage, sur des sol-supports précédemment
urbanisés ». Dans un contexte de développement urbain durable et de rareté du foncier en milieu
urbain, la reconstruction des villes « sur elles-mêmes » à travers la résorption des espaces sous-
utilisés est devenue aujourd’hui primordiale. C’est dans cette optique que CHASSERIAU A.
(2002, p.7) affirme qu’ « On cherche à maîtriser l’étalement urbain tout en redynamisant les centres
villes, en requalifiant les espaces en déshérence situés à proximité du centre et en réhabilitant et
réinsérant dans la ville les quartiers en difficulté ».
Cette problématique est donc abordée dans notre étude intitulée : « redynamisation des villes
secondaires dans un contexte de post-crise. Projet de requalification de friche urbaine en éco-
quartier à Bouaké (Côte d'Ivoire) », nous avions fixé notre objectif général qui vise de proposer un
aménagement permettant de valoriser la friche urbaine CNRA-Est dans la ville de Bouaké. Nous
avions donc orienté nos investigations dans ce sens et ceci nous a conduit à un ensemble de
conclusions sur lesquelles nous allons à présent faire le point. En effet, réinvestir les espaces
désaffectés, c’est œuvrer pour la maîtrise de l’étalement urbain, mais ces espaces sont également
porteurs d’enjeux environnementaux, urbains, économiques et sociaux.
La vérification de ces hypothèses a permis la rédaction du mémoire en deux (02) principales parties.
La première partie comporte le chapitre 1, le chapitre 2 et le chapitre 3. Le chapitre 1 a présenté
des généralités sur la Côte d’Ivoire et la ville Bouaké. Ce chapitre 1, après avoir donné généralités
sur la Côte d’Ivoire, a analysé les données physiques, démographiques et socio-économiques ainsi
que la croissance spatiale et les fronts d’urbanisation de la ville de Bouaké. Enfin, ce chapitre a
traité aussi les équipements et les services urbains. Quant au chapitre 2, il a consisté à faire un état
des lieux des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Ce chapitre est constitué de quatre (04) sous
parties. La première sous partie localise des friches urbaines dans la ville de Bouaké. Quant à la
deuxième sous partie, elle a fait l’historique des friches urbaines dans la ville. La troisième sous
partie analyse l’environnement immédiat de la friche urbaine pilote. La quatrième sous partie a fait
une analyse de la friche urbaine pilote CNRA-Est. Le chapitre 3 a fait le diagnostic de la ville de
Bouaké, des friches urbaines de façon générale et en particulier la friche pilote à partir de l’analyse
FFOM (Force, Faiblesse, Opportunité et Menace). Cette analyse a consisté à faire ressortir les
forces, faiblesses, menaces et opportunités liés aux différentes variables. Par la suite, ce chapitre a
fait une confrontation du résultat de l’analyse FFOM effectué sur la friche pilote. Quant à la
deuxième partie, elle est aussi composée de trois (03) chapitres notamment les chapitres 4, 5 et 6.
Le chapitre 4 a abordé le programme urbanistique qui consiste à donner d’une part les vocations et
les fonctions des espaces programmés et d’autre part fait une description qualitative et quantitative
des espaces programmés. Ce chapitre 4 s’est terminé par une projection démographique du
programme urbanistique. Pour le chapitre 5, il a fait des propositions d’aménagement et
d’urbanisme traduites en quatre (04) sous parties. Ce sont d’abord les scénarii prospectifs de
l’aménagement, ensuite la stratégie de l’aménagement, ainsi que la programmation de
l’aménagement et enfin le parti de l’aménagement. La première sous partie qui représente les
scénarios prospectifs de l’aménagement a permis à partir de notre diagnostic thématique de mettre
en évidence les différentes tendances d’aménagement de notre projet d’aménagement. Nous avons
donc défini trois (03) scénarios possibles qui sont :
Le premier scénario est caractérisé de scénario pessimiste parce qu’il repose sur les hypothèses
faibles, le second est un scénario tendanciel qui est basé sur les hypothèses moyennes et en fin le
troisième scénario, est lui qualifié d’optimiste car il repose sur les hypothèses préférentielles. Notre
stratégie d’aménagement a été donc établie selon le scénario le plus plausible qui est le scenario
3: « Valorisation de tout le site du CNRA en intégrant l’emprise du CHR et en relocalisant le CNRA
sur un autre site ». Ce qui est conforme aux recommandations du Schéma Directeur d’Urbanisme
(SDU) de la ville de Bouaké. Notre vision dans ce projet tient compte des réalités et des spécificités
de la ville de Bouaké. Elle prend en compte les enjeux urbanistiques, sociaux, économiques et
environnementaux de la ville. Cette vision s’inscrit également dans le SDU de la ville de Bouaké :
« A l’horizon 2030, la ville de Bouaké doit requalifier les friches urbaines à l’intérieur de son
espace urbain afin de limiter l’étalement urbain et offrir un meilleur cadre de vie ».
Quant à la deuxième sous partie qui est la stratégie de l’aménagement, elle a permis de mettre en
évidence les concepts de l’aménagement urbain durable, les axes stratégiques d’aménagement, les
orientations, ainsi que les actions prioritaires à entreprendre. Cette sous parties nous a montré
d’abord les principes fondamentaux sur lesquels notre aménagement s’est appuyé notamment les
principes du développement durable et les recommandations du schéma directeur d’urbanisme de
la ville de Bouaké. Ensuite, elle a aussi identifié les quatre (04) axes stratégiques qui sont les
suivants :
sûrs, résilients et durables » et « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions ».
Principe 2 : le Plan National de Développement (PND) de la Côte d’Ivoire à son point 525 montre
que « le défi à relever dans le secteur est le renforcement de la production de logements décents et
durables en vue d’accroitre l’accès des citoyens à un toit et un cadre de vie décent ».
Pour l’aménagement du site, il a donné deux (02) types de plans qui sont le plan de zonage et le
plan d’aménagement. Le plan de zonage a permis de définir l’emplacement de l’ensemble des
aménagements prévus sur le site du projet. Il a pris en compte les contraintes du site et a permis de
répartir les espaces entre les différentes fonctions. Le plan d’aménagement donne plus de détails
sur le plan de zonage notamment le découpage des parcelles.
Ainsi, les hypothèses émises au début de notre étude et qui ont fait l’objet de la rédaction de ce
mémoire sont vérifiées.
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Image 20 : Présentation d’un système autonome d'éclairage par les panneaux ........................... 125
Image 21: Présentation d’un dépotoir intermédiaire .................................................................... 126
Image 22 : Présentation d’ouvrages de drainages des eaux usées................................................ 126
Image 23 : Présentation d’un centre de recyclage des déchets..................................................... 127
Image 24 : Présentation d’une station phyto-épuration des eaux usées ....................................... 127
Image 25 : Présentation d’une place publique à caractère multifonctionnel ................................ 128
Image 26 : Présentation de rue piétonne favorisant l’accès aux équipements sociaux ................ 129
Image 27 : Présentation de différents types d’habitat pour toutes les catégories socio-
économiques ................................................................................................................................. 129
Image 28 : Jardin publics, un lieu de rencontre et d’échange ...................................................... 130
Image 29: Présentation d’un comité de développement durable.................................................. 130
Image 30 : Présentation de la participation citoyenne et inclusive des habitants......................... 131
Table des photos
Photo 1:Exemples de maisons abandonnées au niveau du corridor sud ........................................ 40
Photo 2:Usine de transformation du tabac (SITAB) Photo : Usine de stockage de coton (CIDT) 41
Photo 3:Usine de transformation de coton (Gonfreville) dans un état de délabrement ................. 41
Photo 4:Enclos de bœufs en expérimentation ................................................................................ 60
Photo 5:effets de la crise sur les bâtiments .................................................................................... 60
Photo 6:Effets de la crise sur les bâtiments du personnel du CNRA ............................................. 61
Photo 7: Activités d’expérimentation du coton du CNRA ............................................................. 61
Photo 8: Pose de la première pierre du Centre Hospitalier Régional (CHR) ................................. 62
Photo 9: Arbres centenaires au sein du 3ème bataillon d’infanterie .............................................. 63
Photo 10:Effets de la guerre sur les bâtiments de l’ENSOA.......................................................... 64
Photo 11: Occupation illicite du site de l’hôtel harmattan par des commerces ............................. 65
Photo 12: Occupation illicite du site de la CNPS pour un garage motos et de culture maraichère66
Photo 13 : Présentation de blocs de terres comprimées et stabilisées .......................................... 116
Photo 14 : Présentation d’un aménagement avec du BTCS ......................................................... 116
Table des tableaux
Tableau 1 : Le plan indicatif du contenu du mémoire.................................................................... 29
Tableau 2:Population urbaine et taux d’accroissement moyen annuel en 1975, 1988,1998 et 2014
........................................................................................................................................................ 40
Tableau 3:Liste des lotissements réalisés de 2000 à 2010 ........................................................... 45
Tableau 4:Liste des lotissements réalisés depuis 2010 .................................................................. 45
Tableau 5: Identification des espaces de sport et de loisirs............................................................ 50
Tableau 6:La répartition des établissements sanitaires publics par district sanitaire ..................... 54
Tableau 7:Le nombre d’écoles préscolaires et primaires de la DRENET-FP Bouaké 1 ................ 54
Tableau 8:Le nombre d’écoles secondaires de la DRENET-FP Bouaké 1 .................................... 55
Tableau 9:Le nombre d’écoles préscolaires et primaires de la DRENET-FP Bouaké 2 ................ 55
Tableau 10:Le nombre d’écoles secondaires de la DRENET-FP Bouaké 2 .................................. 55
Tableau 11: Répartition des ménages enquêtés selon l’âge ........................................................... 71