Les Petits Travaux de Michelle Et Yan: Calculs de Cheminée: Paramètres Physiques Des Fumées
Les Petits Travaux de Michelle Et Yan: Calculs de Cheminée: Paramètres Physiques Des Fumées
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22 mars 2017 :
- mise en page rétablie + un lien cassé
- dans la mise à jour de 2012, il manquait la recopie de P, T, Pvsat dans le tout 1er
tableau
- ajout du lien vers la feuille de calcul correspondante
21 nov. 2012 :
- alignement des pressions et températures de référence pour 280m d'altitude et
3°C en moyenne en hiver
s’évacuent via la buse de sortie de l’appareil par le conduit Connexion + Créer mon blog
de cheminée.
(HF.0) Les fumées sont assimilées à un mélange idéal de gaz parfaits. Pas de réaction
chimique entre ses constituants, pas de condensation des fumées, etc. Les éventuels
imbrûlés en suspension dans les fumées (bistre, suie, …) seront négligés.
Tiens, tant qu’on y est, une touche de tétracapillectomie lexicale
La conséquence directe des hypothèse est qu’on ne devrait pas parler de fumées (so‐
À propos
lides en suspension dans un gaz) ni même de brouillard (liquides en suspension dans
un gaz) mais bel et bien de gaz de combustion (ou de mélange gazeux).
Rénovation écologique de
notre maison, éco-
1. Valeurs tabulées mobilité, et autres
Quelques formules magiques, et hop ! Voici les caractéristiques physico-chimiques des réflexions
Ci-dessus, Pvsat dénote la pression de vapeur saturante, c’est à dire la pression de va‐ Album - isolation-combles-perdus
Connexion + Créer mon blog
peur à partir de laquelle se condense l’humidité dans l’air (ou dans les fumées). Album - isolation-murs-int-rieurs
Album - isolation-sous-toiture
Ci-dessous, Pvap est justement la pression partielle de vapeur d’eau dans les fumées,
Catégories
dans les mêmes conditions que dans la table précédente.
Pvsat (Pa) < 7 019 7024 12 396 101 653 > 101 325 Climatique (3)
Mobilité (3)
Arts Martiaux (2)
Pvap (Pa) 7 019
Voiture Mobilité Diesel (1)
Masse volu‐
mique 1,11 1,07 0,93 0,87 0,73 0,66 0,60 0,56 0,51 azeqsd
(kg/m3)
Zone rouge : on remarque de suite que vers 40°C, les fumées condensent (Pvap >
Articles récents
Pvsat). C’est maaaaal ! Je veux dire, c’est typiquement ce qu’on cherche à éviter. Il
faudra veiller à ce que les fumées ne se retrouvent pas dans ces conditions, en particu‐
lier au niveau de la souche.
Zone range : il peut y avoir condensation selon les conditions atmosphériques, et se‐
lon l’excès d’air à la combustion.
Alternativement, on est sûr qu’il n’y aura pas de condensation au-dessus de 100°C
quelle que soit la composition des fumées. En effet, vers cette température, la pression
de vapeur saturante devient supérieure à la pression atmosphérique. Auquel cas,
même si les fumées ne contenaient que de l’eau, elles ne condenseraient pas.
Ci-dessous, la courbe de la capacité thermique des fumées en fonction de l’excès d’air, Recherche
pour une pression atmosphérique standard (1atm = 101 325Pa), un air à 80 % d’humi‐
dité relative et une température de -5°C (en bleu), 0°C (en noir), 10°C (en rouge). Cp Recherche
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Voici quelques capacités thermiques élémentaires, masses molaires, ainsi que le rap‐
pel de la composition élémentaire (molaire) et massique de l’air sec
Capacité thermique
isobare Masse molaire % molaire % massique
Cp (J/kg/K) M (g/mol) dans l’air sec dans l’air sec
Air sec à 27°C 1006 28,965 100% 100%
En grisé, ce sont tous les gaz qu’on va négliger par la suite dans la composition de l’air
sec. Comme ils n’entrent pas ou quasiment pas dans la combustion du bois, on les as‐
similera à de l’azote.
(justification HF.0) Pour un gaz réel pur de composition simple, Cp varie légèrement
en fonction de la température. Voir l’article éponyme sur wikipédia pour plus de détails.
Pour un mélange réel, il faut aussi prendre en compte les éventuels équilibres chi‐
miques entre constituant, ainsi que les phénomènes de changement d’état selon la
température et la pression. On se convaincra de la validité de l’hypothèse en pensant
que :
la variabilité de Cp pour nos gaz purs reste faible dans notre domaine d’étude
(quelques centaines de °C).
pour notre modèle de base, l’air sec, la variabilité de Cp en fonction de la tempé‐
rature reste faible (5 % entre 250 et 600K).
on cherche justement à éviter la condensation des fumées, en particulier de l’eau
contenue dans les fumées.
la température des fumées dès la buse de sortie de l’appareil n’est pas suffisante
pour que le CO2 se dissocie en CO et O2.
On vise une bonne combustion, avec très peu d’imbrûlés, un excès d’air, et une Connexion + Créer mon blog
température de fumées trop basse pour qu’il y ait réaction chimique notable entre
imbrûlés et CO2 (pas de carboréduction).
volume molaire.
La masse molaire d’un mélange de gaz parfaits sans interaction est la somme pondé‐
rée des masses molaires de ses constituants. C’est un peu comme pour Cp, sauf que
la pondération se fait selon la composition molaire du mélange au lieu de la composi‐
tion massique.
Mf = co2*Mco2 + h2o*Mh2o + o2*Mo2 + n2*Mn2
où « co2 » est la fraction molaire de CO2 dans les fumées, et Mco2 sa masse molaire,
etc.
Pour le volume molaire, c’est super simple. Qui dit gaz parfait dit PV = nRT. Pour n=1,
le volume est le volume molaire, et vaut V=RT/P. Bête comme chou
(HF.1) Pour le volume molaire, on considérera que la pression est constante et égale à
Pref.
(justification HF.1) D’après les calculs approximés du tirage naturel d’un conduit, on
connaît l’ordre de grandeur de la variation de la pression des fumées. C’est 100Pa au‐
tour de la pression Pref au pied du conduit. Elle-même reste assez proche de la pres‐
sion standard 1atm=101325Pa. Autrement dit, la variabilité de Pref n’excédera pas
100/100 000 = 0.1%. Cela justifie en soi l’approximation. Elle est doublement justifiée
quand on considère en plus que la pression atmosphérique réelle varie aisément de
5% selon la météo !
La masse volumique des fumées en fonction de leur température Tf est :
ρf= Mf * Pref / (R * Tf)
Bonnet blanc et blanc bonnet. Décidemment, il nous la faut, cette composition des Connexion + Créer mon blog
fumées…
5. Détermination de la composition
des fumées
Bon, revenons à nos fumées… Que contiennent elles ?
De l’air comburant modifié par la combustion du bois.
% massique C H O N Cendres
(HF.2) Ensuite, on voit que la fraction d’azote dans le bois est faible. On va la négliger
itou.
On a vu le lien entre fraction massique et fraction molaire. On va noter M la masse mo‐
laire du bois sec hors cendres. On aura :
c = Xc.M/Mc
h=Xh.M/Mh
o=Xo.M/Mo
Et la masse molaire du bois gazéifiable anhydre (ouais, ça en jette plus que « bois sec
hors cendres » ):
M = 1 / (Xc/Mc + Xo/Mo + Xh/Mh)
Connaissant M, on peut maintenant remonter aux fractions molaires c, h et o.
Attention, cette masse molaire M correspond à une pseudo-molécule de bois de com‐
position CcHhOo. Si on change de convention, par exemple en posant c=1, les coeffi‐
Maintenant qu’on a la composition du « bois qui brûle », on va regarder quels sont les Connexion + Créer mon blog
produits de combustion et en quelles proportions. Pour faire simple :
Pour faire compliqué, vous pouvez vous amusez à décortiquer la section 2.2 du dernier
pdf que j’ai cité. Attention, je ne fournis pas l’aspirine.
Les réactions chimiques qu’on va retenir sont les suivantes :
H2O(liquide dans le bois) → H2O(vapeur)
__O2 + CcHhOoNn → __CO2 + __H2O + __N2
Ca y est, on a nos proportions de gaz carbonique et d’eau dans les fumées. Au pas‐
sage, on a aussi la quantité -en moles- d’oxygène comburant strictement nécessaire à
la réaction :
c+h/2-o = 0.32
Ca y est ? On en tire notre quantité d’air consommée ?
Presque ! La combustion ne se fait pas dans les conditions chimiques idéales pile poil.
En fait, on fait rentrer plus d’air que besoin.
(HF.3) Faute de mieux, on va supposer que la combustion se fait avec un excès d’air
e=50% (en volume!). C’est-à-dire une bonne combustion sans surtirage flagrant.
La quantité air comburant va ainsi correspondre à une quantité initiale d’oxygène
(c+h/2-o) * (1+e). Après combustion, il restera dans les fumées une quantité d’oxygène
(c+h/2-o) * e. Comme on connait les proportions n2/o2 et h2o/o2 dans l’air comburant,
on en tirera la quantité d’azote et de vapeur d’eau issue de l’air dans les fumées.
(justification HF.3) Oui, je sais, c’est très pifométrique ce 50%. De toute façon, je n’ai
pas de sonde lambda pour faire des mesures sur mon poêle, ni d’article de fond sur le
sujet
N’insistez-pas, dis-je.
Pfff… Bon, ok, je vais me fendre d’un peu de recherche. Et, j’avoue, j’avais initialement
retenu un chiffre de 20% en me basant sur le papier de F. Elie. Le papier ci-dessous
fait apparaître des valeurs différentes.
http://www.scd.uhp-nancy.fr/docnum/SCD_T_2005_0206_BERNARD.pdf
Section 2.3.2.1 : la combustion du bois (plaquettes) vue sous l’angle du taux de mo‐
noxyde de carbone apparaît optimale pour un facteur d’air 1+e=1,5. Je suppose que
les tests normatifs des poëles à bois sont menés de façon à être à cet optimum, de fa‐
çon à gratter au max pour la puissance nominale. Ça vous ira comme justification ? De Connexion + Créer mon blog
toute façon, j’en ai pas d’autre, na !
(justification HF.2) Dans notre hypothèse (HF.2), on force Xn=n=0. Sans cette hypo‐
thèse, on peut déduire la quantité d’azote N2 issu de la combustion qui va se retrouver
dans les fumées. Le calcul donne environ 0.5% en fraction molaire, autrement dit 0,005
mol d’azote pour 1 mole de bois gazéïfiable anhydre.
Sachant qu’on compte 100%-21%=79% d’azote dans l’air, un volume d’air contenant
0.32 moles d’oxygène contiendra 0.32*79%/21% mol= 1.2 moles d’azote.
Cela signifie que la combustion stœchiométrique d’une mole de bois gazéïfiable an‐
hydre va libérer 0,005 moles d’azote contre 1,2 moles amenées par l’air comburant. Et
en plus la combustion réelle se fait en excès d’air. Donc, oui, la part d’azote dans le
bois de chauffage est complètement négligeable vis-à-vis de la composition des
fumées.
On a tout maintenant ? Oui, on a tout. Il ne reste plus qu’à assembler tout ce bazaar.
la masse de vapeur d’eau initialement dans le bois, et qui se retrouve dans les
fumées
Comme M est aussi ma masse molaire du bois gazéifiable anhydre, on obtient de suite
les masses de gaz carbonique et vapeur d’eau qui résultent de la combustion :
mco2 = c * Mco2
mvc = h/2 * Mh2o
La masse molaire M résulte de la gazéification d’une masse Mba du bois anyhydre
hors cendres :
M = Mba – Xcendres.Mba
<=> Mba = M / (1-Xcendres)
Le bois anhydre est ce qui reste une fois qu’on ait asséché le bois :
Mba = Mb – me
où Mb est la masse de bois brut et me la masse d’eau dans le bois brut. La teneur en
eau t est de 20 % :
La limite de condensation est atteinte dès lors que Pvap atteint la pression de vapeur
saturante. C’est donc le maximum de Pvap qui va nous intéresser, et il se situe vers
9000Pa.
La pression de vapeur saturante dépend essentiellement de la température, et un tout
petit peu de la pression atmosphérique (ou de celle des fumées). Faute de mieux, et au
vu de la composition des fumées, on appliquera les formules de l’air aux fumées. Pour
un calcul un tant soit peu précis, les formules de Duperray ou de Rankine sont à
l’ouest. J’utilise des formules conformes à [ASHRAE /Tenwo01b] :
À Pvap « constant », la température pour laquelle Pvsat touche Pvap est le point de ro‐
sée. On a vu que Pvap vaut au maximum dans les 9000Pa. Avec la courbe ci-dessus,
on en déduit que le point de rosée sera au maximum de l’ordre de 45°C. C’est la tem‐
pérature de fumées en dessous de laquelle on s’interdit d’aller, quitte à engager
des travaux d’isolation du conduit pour le garantir.
7. Formules tabulées
On va regrouper tous nos bouts de formules dans une jolie table
En jaune, ce sont les valeurs à partir desquelles le reste est calculé. A savoir :
la teneur en eau du bois, et cendres, sa composition CHO
l’excès d’air à la combustion (en % volumique)
température, pression et humidité relative de l’air
diverses masses molaires et capacité thermiques élémentaires
et, pour la masse volumique des fumées, la température des fumées
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Bonjour, tres bon travail, puis je demander de me donner un lien pour avoir le tableau de calcul.
Cordialament
0 Répondre
Bonjour,
Après une certaine dose de bataille avec un bug bizarroïde de LibreOffice, ça y est, c'est en
ligne!
Bonjour,
Aussi j'ai une question concernant l'humidité, comment peut on calculer l'humidité relative à partir des
conditions de l'air (températures, pression ...) ?
0 Répondre
Bonsoir,
T est la température de la vapeur d'eau. Si on est en train de travailler sur l'air comburant,
c'est la température extérieure. Si on est en train de travailler sur la fumée, c'est la
température des fumées.
Pour l'humidité relative, voir le début de la section 5 de l'article. Elle fait partie des conditions
de l'air extérieur, au même titre que la température et la pression. Tout bonnement parce
que la grande majorité des capteurs hygro donnent directement l'humidité relative (plutôt
que l'humidité absolue, ou la presison de vapeur).
Bonjour. J'ai une question qui traite de la chaleur spécique des fumées. Peut-on déterminer cette
chaleur ou donner une valeur approximative pour la combustion d'un brut moyen au sein d'un four ?
Et dans ce cas quelle sera sa valeur dans la fourchette de température de fumée comprise entre 200
et 230 dégrés celcius ?
0 Répondre
Bonjour,
Chaleur spécifique est l'ancien nom pour la capacité thermique massique Cp. Elle est traitée
dans la 2e partie de l'article. Je vous enjoints à relire l'hypothèse HF.0 et sa justification plus
loin. La variabilité de Cp en fonction de la température apparaît secondaire vis à vis de la
variabilité du combustible (ou du réglage manuel de l'appareil de combustion!).
Dans votre 1er tableau, vous trouvez Mf = 28,53 g/mol. Je n'arrive pas à trouver la même chose en
faisant (comme indiqué dans votre texte) Mf = somme(fraction molaire i * Mi). Pouvez vous détailler
votre calcul? Merci.
Adrienne
0 Répondre
Bonsoir,
Peut-être une confusion entre les chiffres de fraction molaire et fraction massique?
La formule utilisée pour calculer Mf=28,53g/mol est basée sur les fractions massiques,
comme indiqué dans le dernier tableau, qui récapitule les formules. Voici le détail de son
application numérique (en approximant un peu pour faciliter la lecture) :
28,59 = 1/(79%/28 + 8%/32 + 4%/18 + 9%/44)
L'application numérique à partir des fractions molaires donne :
28,54 = 80%*28 + 7%*32 + 7%*18 + 6%*44
Cordialement,
Y.
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