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01 L Algebre

Ce document traite de l'étude des binômes et trinômes du premier et second degré en algèbre. Il présente les notions de racines, discriminant, factorisation et étude des variations pour ces polynômes.

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Mise au point en calcul algébrique dans IR

1-) Binôme du premier degré


a-) Etude générale

B(x) = ax + b avec a ≠ 0 - b est la racine du binôme (valeur qui l'annule)


 a 
 


x -∞ -b ∞
+∞
a

ax + b signe de (-a) 0 signe de a

Exemples: (1) B(x) = 2x + 5 donc a = 2 et b = 5

x -∞ - 52 +∞

2x + 5 – 0 +

(2) B(x) = -3x + 1 donc a = -3 et b = 1


1
x -∞ 3
+∞

-3x + 1 + 0 –

Ex 1
b-) Equation du premier degré
→ on développe si nécessaire,
→ on transpose les inconnues à gauche et les constantes à droite,
→ on simplifie en factorisant l'inconnue dans le membre de gauche
On aboutit alors à la forme ax = b (dans le cas où l'inconnue est x)
b b
Si a ≠ 0 alors x= et S =  
a a
sinon on a 0 = b
si b = 0 alors tout réel est solution et S = IR,
si b ≠ 0 alors aucun réel n'est solution et S = ∅.

Ex: résoudre l'équation d'inconnue x (m est un paramètre)


(E): mx – 3 = 5(x – m) + m – 1
(E) ⇔ mx – 3 = 5x – 5m + m – 1
(E) ⇔ mx – 5x = 3 – 5m + m – 1
(E) ⇔ x(m – 5) = -4m + 2
-4m + 2  4m – 2 
Si m ≠ 5 alors x = et S =  – 
m–5  m – 5 
sinon (E) s'écrit 0 = -18 et S = ∅.

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 1


c-) Inéquation du premier degré
→ on développe si nécessaire,
→ on transpose les inconnues à gauche et les constantes à droite,
→ on simplifie en factorisant l'inconnue dans le membre de gauche
On aboutit alors à la forme ax ≤ b (ou <, ≥ , >)

et S = -∞
∞., 
b b
→ Si a∈∈IR+* alors x ≤
a  a
et S =  ., +∞
∞
b b
→ Si a∈∈IR*– alors x ≥
a a 
→ Si a = 0 alors on obtient 0 ≤ b
si c'est une inégalité vraie alors S = IR et sinon S = ∅.

Ex: Résoudre l'inéquation d'inconnue a


(I): ab – 2b < 3a + 5
(I) ⇔ ab – 3a < 2b + 5
(I) ⇔ a(b – 3) < 2b + 5
et S =  –∞.,
2b + 5 2b + 5 
b – 3 
Si b > 3 alors a <
b–3 
et S =  , +∞ 
2b + 5 2b + 5.
Si b < 3 alors a >
b–3  b – 3 
Si b = 3 alors (I) s'écrit 0 < 11 et S = IR
Ex 2, 3
2-) Trinôme du second degré T(x) = ax2 + bx + c avec a ≠ 0

a-) Etude générale ∆ = b2 – 4ac ∆ est le discriminant du trinôme)


(∆

→ si ∆ < 0 Le trinôme n'admet pas de racines réelles.


Le trinôme ne se factorise pas en produit de facteurs du premier degré dans IR.
Le trinôme a toujours le signe de a.


x -∞ ∞
+∞

ax2 + bx + c signe de a

b
→ si ∆ = 0 Le trinôme admet une racine réelle double x0 = - .
2a
Le trinôme se factorise sous la forme T(x) = a(x – x0)2 .
Le trinôme a toujours le signe de a sauf en x0 où il s'annule.


x -∞ x0 ∞
+∞

ax2 + bx + c signe de a 0 signe de a

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 2


-b – ∆ -b + ∆
→ si ∆ > 0 Le trinôme admet deux racines réelles x1 = et x2 = .
2a 2a

Le trinôme se factorise sous la forme T(x) = a(x – x1)(x – x2) .


Le trinôme a le signe de a à l'extérieur des racines.


x -∞ x' x" ∞
+∞

ax2 + bx + c signe de a 0 signe de (-a) 0 signe de a

si x' = min{x1, x2} et x" = max{x1, x2}


b c
Note: dans ce cas, S = x1 + x2 = - et P = x1 x2 =
a a

Exemples (1) T(x) = 2x2 + x + 5 donc a = 2, b = 1 et c = 5


∆ = b2 – 4ac = 1 – 40 = –39
∆ < 0 donc le trinôme n'a pas de racines réelles
x -∞ +∞

2x2 + x + 5 +

(2) T(x) = 2x2 + 8x + 8 donc a = 2, b = 8 et c = 8


∆ = b – 4ac = 64 – 64 = 0
2

∆ = 0 donc le trinôme admet une racine réelle double


b 8
x0 = - = - = -2,
2a 4
il se factorise sous la forme T(x) = a(x – x0)2
donc 2x2 + 8x + 8 = 2(x + 2)2
x -∞ -2 +∞

2x2 + 8x + 8 + 0 +

(3) T(x) = -2x2 – 2x + 24 donc a = -2, b = -2 et c = 24


∆ = b – 4ac = 4 – 4(-48) = 4 + 192 = 196 et 196 = 142
2

∆ > 0 donc le trinôme admet deux racines réelles


 x1 = -b – ∆ = 2 – 14 = -12 = 3
2a -4 -4
 -b + ∆ 2 + 14 16
 x2 =
2a
=
-4
= = -4
-4
il se factorise sous la forme T(x) = a(x – x1)(x – x2)
donc -2x2 – 2x + 24 = -2(x – 3)(x + 4)
x -∞ -4 3 +∞

-2x2 – 2x + 24 – 0 + 0 –

Ex 4

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 3


b-) Cas d'étude rapide
→ si c = 0, on met ax en facteur.
Exemple: T(x) = -2x2 + 5x
T(x) = -2xx – 
5
← factorisation
 2
5
D'où deux racines x1 = 0 et x2 = et le tableau de signes
2
5
x -∞ 0
2
+∞

-2x2 + 5x – 0 + 0 –

→ si b = 0, soit on a deux termes de même signe et il n'y a pas de racine,


soit on a une différence de deux carrés après mise en facteur de a.
Exemples: (1) T(x) = -3x2 – 1 (-3x2 ≤ 0 et –1 < 0 donc ∀x∈IR, T(x) < 0)
x -∞ +∞

-3x2 – 1 –

(2) T(x) = 3x2 – 6


T(x) = 3(x2 – 2) = 3(x – 2)(x + 2) ← factorisation
D'où deux racines x1 = 2 et x2 = - 2 et le tableau de signes
x -∞ - 2 2 +∞

3x2 – 6 + 0 – 0 +

→ s'il y a une racine évidente, (racine égale à ±1, à ±2 ou donnée par l'énoncé)
on trouve l'autre racine grâce
b c
à la somme x1 + x2 = - ou au produit x1x2 =
a a
Exemple: T(x) = x2 + 3x – 10
On remarque que T(2) = 4 + 6 – 10 = 0 donc x1 = 2 est racine évidente.
b
Dès lors 2 + x2 = - = -3 d'où x2 = -5
a
c
ou 2x2 = = -10 d'où x2 = -5
a
Par suite, x2 + 3x – 10 = (x – 2)(x + 5)

x -∞ -5 2 +∞

x2 + 3x – 10 + 0 – 0 +

Ex 5

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 4


c-) Théorème
Si on cherche deux nombres réels x et y dont on connaît la somme S et le produit P,
ces deux nombres n'existent que si S2 – 4P ≥ 0 et, dans ce cas, ce sont les solutions
de l'équation d'inconnue X: X2 – SX + P = 0
Exemple: Trouver deux nombres dont la somme vaut -6 et dont le produit vaut -91.
Comme (-6)2 – 4×(-91) = 400 ≥ 0, ces nombres existent et ce sont les racines
de l'équation x2 + 6x – 91 = 0
∆ = (-6)2 – 4×(-91) = 400 = 202
– 6 – 20 – 6 + 20
d'où x1 = = -13 et x2 = =7
2 2
Les deux nombres cherchés sont donc -13 et 7.
Ex 6

d-) Exercice: Discuter selon la valeur du paramètre m l'équation

7
 ba == –2m(3m – 2)
(E) ⇔ 2mx2 – (3m – 2)x + m –
8
=0  7
c=m–8
→ Si m = 0 alors l'équation n'est pas du second degré.
7 7  7 
Elle s'écrit: 2x – = 0 soit x = et S0 =  
8 16 16

→ Si m ≠ 0 alors l'équation est du second degré


et ∆ = 9m2 – 12m + 4 – 8m2 + 7m = m2 – 5m + 4
soit ∆ = (m – 1)(m – 4)

Ce qui donne
m -∞ 0 1 4 +∞
∆ + ║ + 0 – 0 +

→ Si m∈]1; 4[ alors S = ∅
3m – 2
→ Si m∈{1; 4}alors S =  
 4m 
→ Si m∈] - ∞; 0[ ∪ ]0; 1[ ∪ ]4; +∞[
3m – 2 – m2 – 5m + 4 3m – 2 + m2 – 5m + 4
alors S =  ., 
 4m 4m 

Note: on peut résumer le nombre de solutions de (E) par le tableau


m -∞ 0 1 4 +∞
∆ + ║ + 0 – 0 +
Card(S) 2 1 2 1 0 1 2

Ex 7, 8, 9, 10

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 5


3-) Identités remarquables
a-) Pour développer

(a + b)2 = a2 + 2ab + b2
(a – b)2 = a2 – 2ab + b2

(a + b + c)2 = a2 + b2 + c2 + 2ab + 2ac + 2bc

(a + b)3 = a3 + 3a2b + 3ab2 + b3


(a – b)3 = a3 – 3a2b + 3ab2 – b3

Exemples: A = (2x – 3)2


A= 4x2 – 12x + 9
B = (x2 – 3x + 5)2
B = x4 + 9x2 + 25 – 6x3 + 10x2 – 30x
B = x4 – 6x3 + 19x2 – 30x + 25
C = (2x2 – x – 4)2
C = 4x4 + x2 + 16 – 4x3 – 16x2 + 8x
C = 4x4 – 4x3 – 15x2 + 8x + 16
D = (2x + 5)3
D = 1(2x)3 + 3(2x)2(5) + 3(2x)(5)2 + 1(5)3
D = 8x3 + 3(4x2)(5) + 3(2x)(25) + 125
D = 8x3 + 60x2 + 150x + 125
E = (4x – 1)3
E = 1(4x)3 – 3(4x)2(1) + 3(4x)(1)2 – 1(1)3
E = 64x3 – 3(16x2)(1) + 3(4x)(1) – 1
E = 64x3 – 48x2 + 12x – 1

Généralisation: le triangle de Pascal


1 → (a ± b)0 = 1 (si a ± b ≠ 0)
1 1 → (a ± b)1 = 1a1 ± 1b1
1 2 1 → (a ± b)2 = 1a2 ± 2a1b1 + 1b2
1 3 3 1 → (a ± b)3 = 1a3 ± 3a2b1 + 3a1b2 ± 1b3
1 4 6 4 1 → (a ± b)4 = 1a4 ± 4a3b1 + 6a2b2 ± 4a1b3 + 1b4
1 5 10 10 5 1 → (a ± b)5 = 1a5 ± 5a4b1 + 10a3b2 ± 10a2b3 + 5a1b4 ± 1b5
Dans ce triangle, chaque ligne commence par 1 puis chaque terme est la somme
des deux termes de la ligne précédente situés au dessus et à gauche. (Ex: 6 = 3 + 3)
A partir de la ligne: 1 5 10 10 5 1,
la ligne suivante serait 1 6 15 20 15 6 1
Ex: E = (2x – 3)5
E = 1(2x)5(3)0 – 5(2x)4(3)1 + 10(2x)3(3)2 – 10(2x)2(3)3 + 5(2x)1(3)4 – 1(2x)0(3)5
E = 32x5 – 5(16x4)(3) + 10(8x3)(9) – 10(4x2)(27) + 5(2x)(81) – 243
E = 32x5 – 240x4 + 720x3 – 1080x2 + 810x – 243
Ex 11

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b-) Pour factoriser
a2 – b2 = (a – b)(a + b)

a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab + b2)
a3 + b3 = (a + b)(a2 – ab + b2)
Attention ! a2 + b2 ne peut se factoriser dans IR.
mais dans C,I a2 + b2 = (a + ib)(a – ib).

Exemple: A = 8x3 – 1
A = (2x)3 – 13
A = (2x – 1)(4x2 + 2x + 1)
B = 64x3 + 27y3
B = (4x)3 + (3y)3
B = (4x + 3y)(16x2 – 12xy + 9y2)

Généralisation: formule fondamentale de l'algèbre

an – bn = (a – b)(an-1 + an-2b + .... + abn-2 + bn-1)

Exemple: C = a5 – b5
C = (a – b)(a4 + a3b + a2b2 + ab3 + b4)

Note: ∈IN*
si n est un naturel pair non nul, donc si n = 2p avec p∈
n n 2p 2p p p p p
alors a – b = a – b = (a + b )(a – b )

Ex: a4 – b4 = (a2 + b2)(a2 – b2)


a4 – b4 = (a2 + b2)(a + b)(a – b) factorisation dans IR.
a4 – b4 = (a + ib)(a – ib)(a + b)(a – b) factorisation dans C.
I
Ex 12

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4-) Rappels sur les polynômes
a-) Méthode d'identification
Deux polynômes sont égaux sur un intervalle non vide de IR
si et seulement si ils ont les mêmes coefficients.
(Par suite, ils doivent être de même degré).
 a=3
Exemple: Si, sur un intervalle non vide de IR, ax + b = 3x + 5 alors 
 b=5
3x2 – 5x + 7
Utilisation: Soit f(x) = sur ]1; +∞[
x–1
c
Déterminer trois réels a, b et c tels que ∀x∈]1; +∞[, f(x) = ax + b +
x–1
3x2 – 5x + 7 ax2 – ax + bx – b + c
On obtient ∀x∈]1; +∞[, =
x–1 x–1
donc ∀x∈]1; +∞[, 2 2
3x – 5x + 7 = ax + (-a + b)x + (-b + c)
 a = 3
soit  -a + b = -5
 -b + c = 7
 a = 3
ce qui donne finalement  b = -2
 c = 5
3x2 – 5x + 7 5
Donc ∀x∈]1; +∞[, = 3x – 2 +
x–1 x–1
(La forme obtenue est utile pour le calcul des limites et des asymptôtes)
Ex 13, 14

b-) Division euclidienne


Soient A et B deux polynômes avec B ≠ O, il existe un couple unique (Q, R) de polynômes
tels que: A = BQ + R avec d°(R) < d°(B)
Vocabulaire: → A est le dividende, B est le diviseur, Q est le quotient et R est le reste.
→ Si R = O on dit que A est divisible par B.

Ex1: Soit A(x) = 7x4 + 5x3 – 3x2 + 4x – 1 et B(x) = x2 + 2x – 3

7x4 + 5x3 – 3x2 + 4x – 1 x2 + 2x – 3


-7x4 – 14x3 + 21x2 7x2 – 9x + 36 = Q(x)
– 9x3 + 18x2 + 4x – 1
+ 9x3 + 18x2 – 27x
+ 36x2 – 23x – 1
– 36x2 – 72x + 108
R(x) = – 95x + 107

D'où: → 7x4 + 5x3 – 3x2 + 4x – 1 = (x2 + 2x – 3)( 7x2 – 9x + 36) – 95x + 107
→ A n'est pas divisible par B.

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 8


Ex2: A(x) = 2x3 + x2 + 5x – 3 est-il divisible par B(x) = x2 + x + 3

2x3 + x2 + 5x – 3 x2 + x + 3
-2x3 – 2x2 – 6x 2x – 1
– x2 – x – 3
+ x2 + x + 3
0
Donc A est divisible par B et 2x3 + x2 + 5x – 3 = (x2 + x + 3)(2x – 1)
Ex 15
c-) Divisibilité par x – a
Théorème: P(x) est divisible par (x – a) si et seulement si P(a) = 0
Preuve: P(x) = (x – a)Q(x) + R(x) avec d°(R) < 1.
Par suite, R(x) est un réel r et P(x) = (x – a)Q(x) + r.
En remplaçant x par a, on obtient: P(a) = r.
Le reste de la division euclidienne de P(x) par (x – a) est P(a).
D'où P(x) est divisible par (x – a) si et seulement si P(a) = 0.

Rappel: Quand P(a) = 0, on dit que a est une racine de P(x).

Exemple: Soit P(x) = 2x3 – 9x + 7


Calculer P(1).
En déduire le signe de P(x) selon les valeurs de x.

P(1) = 2 – 9 + 7 = 0
Par suite P(x) est divisible par (x – 1).

2x3 + 0x2 – 9x + 7 x – 1
-2x3 + 2x2 2x2 + 2x – 7
2
+ 2x – 9x + 7
– 2x2 + 2x
– 7x + 7
+ 7x – 7
0

On en déduit que ∀x∈IR, P(x) = (x – 1)(2x2 + 2x – 7).


Pour le trinôme 2x2 + 2x – 7, ∆ = 4 + 56 = 60 = (2 15)2
-2 – 2 15 -1 – 15 -1 + 15
d'où x1 = = et x2 =
4 2 2
Ce qui donne le tableau de signes
-1 – 15 -1 + 15
x -∞ 1 +∞
2 2
x–1 – – 0 + +
2
2x + 2x – 7 + 0 – – 0 +
2x3 – 9x + 7 – 0 + 0 – 0 +

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 9


Note: Disposition de la division euclidienne de P par X – a (méthode de Horner)
Ex1: La division euclidienne de P = x5 – 3x4 + 2 par x – 2
P 1 -3 0 0 0 2
2 -2 -4 -8 -16
a=2 1 -1 -2 -4 -8 -14
donne Q = x4 – x3 – 2x2 – 4x – 8 et R = -14

Ex2: La division euclidienne de P = x5 – 3x2 + 4 par x + 3


P 1 0 0 -3 0 4
-3 9 -27 90 -270
a = -3 1 -3 9 -30 90 -266
donne Q = x4 – 3x3 + 9x2 – 30x + 90 et R = -266
Ex 16, 17, 18, 19, 20

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5-) Systèmes linéaires (On suppose, pour l'instant, qu'il y a autant d'équations que d'inconnues)
a-) Vocabulaire général
Une équation linéaire à n inconnues x1, x2, ..., xn est une équation qui peut se ramener
à la forme a1x1 + a2x2 + ... + anxn = α.
Ex: 2x – 3y = 5 est une équation linéaire à 2 inconnues x et y.
7x + y = 5z + 2x – 1 est une équation linéaire à 3 inconnues (5x + y – 5z = -1)
1
2x2 + 3y = 2 et x + = 3 ne sont pas linéaires.
y
Notes: → On peut exprimer une des variables en fonction des autres.
3 5 2 5
Ex: 2x – 3y = 5 donne x = y + ou y = x – .
2 2 3 3
→ Une telle équation admet en général une infinité de n-uplets solution
Ex: (1, -1), (-2, -3), ... sont couples solution de l'équation 2x – 3y = 5.
La solution générale de cette équation peut s'écrire
5 + 3y    
, y, y∈IR ou x,
2x – 5
  , x∈IR
 2    3  

→ Dans ce chapître, on étudie les systèmes de n équations à n inconnues.


Ce sont des systèmes ET donc on cherche les n-uplets qui sont solutions
de toutes les équations.
b-) Ordre deux
Méthode rapide (quand il n'y a pas de paramètre)
On multiplie chaque équation par un nombre de façon à ce que les coefficients
d'une même variable soient opposés.
Par addition membre à membre, on trouve l'autre variable.
 2x – 3y = 5 ×2 ×(-7)
Ex: 
 7x + 2y = 3 ×3 ×2
19
25x = 19 d'où x=
25
29
25y = -29 d'où y=-
25
 19 29 
S =  ; - 
25 25
Ex 21, 22

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 11


a b
Déterminant d'ordre 2: la notation c d désigne le réel ad – cb.

2 3 3 -2
Ex: 5 -2 = – 4 – 15 = -19 et 4 5 = 15 + 8 = 23

ax + by = c
Vocabulaire et notations: soit le système 
a'x + b'y = c'

a b
Le déterminant principal du système est D = a' b'

c b a c
Le déterminant de x est Dx = c' b' et celui de y est Dy = a' c'
Dans Dx, on a remplacé les coefficients de x par les constantes des deuxièmes membres.
 2x – 3y = 5
Ex: pour le système 
 7x + 2y = 3
2 -3 5 -3 2 5
D = 7 2 = 4 + 21 = 25, Dx = 3 2 = 10 + 9 = 19 et Dy = 7 3 = 6 – 35 = -29

Théorème → Le système admet un couple solution unique ssi D ≠ 0


 D D 
et, dans ce cas, x = x et y = y donc S =  x; y
D D
D D  D D 

→ Si D = 0 et si un des deux nombres Dx ou Dy n'est pas nul,


alors le système est incompatible donc S = ∅
→ Si D = Dx = Dy = 0, il faut faire une étude.

Preuve:
 ax + by = c ×b' ×(-a')

 a'x + b'y = c' ×(-b) ×a
D × x = Dx
D × y = Dy
Dx D
→ Si D ≠ 0 la seule solution possible est x = et y = y
D D
et il est immédiat que le couple (x, y) obtenu est solution du système.

→ Si D = 0 il reste 0x = Dx et 0y = Dy ce qui est impossible


lorsque l'un des deux nombres Dx ou Dy n'est pas nul.

 2x – 3y = 5
Ex: (1) 
 7x + 2y = 3
D = 25 ≠ 0, Dx = 19 et Dy = - 29
 19 29 
S =  ; - 
Dx 19 D 29
donc x = = et y = y = -
D 25 D 25 25 25

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 12


 3x2 + y –5 1 = 17
(2)  2 3
 2x – y – 1 = 5
1  3X + 5Y = 17
On pose X = x2 et Y = et on résout:  2X – 3Y = 5
y–1 
3 5 17 5 3 17  X=4
D = 2 -3 = -19, DX = 5 -3 = -76 et DY = 2 5 = -19 d'où 
 Y=1
2
 x = 4  x = -2 ou x = 2
On a donc:  1 = 1 soit  y = 2
 y – 1 

Finalement, S = {(-2, 2), (2, 2)}

(3) Discuter, selon les valeurs du paramètres m, le système


 2mx + (m + 1)y = m + 1

 (m – 1)x + 2(m – 1)y = 4(m – 1)

2m m+1 2 2 2  1
D= m–1 2m – 2 = 4m – 4m – m + 1 = 3m – 4m + 1 = 3(m – 1)m – 3
m+1 m+1
Dx = 4(m – 1) 2(m – 1) = 2(m + 1)(m – 1) – 4(m + 1)(m – 1) = -2(m + 1)(m – 1)

2m m+1
Dy = m – 1 4(m – 1) = 8m(m – 1) – (m + 1)(m – 1) = (m – 1)(7m – 1)

1 
 x = - 2(m + 1)
3m – 1
→ Si m∉  ., 1 alors il y a un couple solution unique
3 
 7m – 1
 y = 3m – 1
 2(m + 1). 7m – 1
et S = - , 
 3m – 1 3m – 1

1
→ Si m = alors Dx ≠ 0 d'où S = ∅.
3

→ Si m = 1 alors Dx = Dy = 0 (on ne peut conclure)


 2x + 2y = 2
Dans ce cas, le système s'écrit:  0x + 0y = 0

ce qui équivaut à x + y = 1.
Il y a une droite de couples solutions.
S = {(x, y)∈IR2 / y = -x + 1}
Ex 23

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b-) Ordre supérieur à 2
Méthode du pivot de Gauss
→ Cas très facile (système triangulaire)
 ax + by + cz = d
C'est un système de la forme  b'y + c'z = d' avec a ≠ 0, b' ≠ 0 et c" ≠ 0.
 c"z = d"
La résolution d'un tel système est immédiate: on calcule z avec la dernière équation,
puis on reporte cette valeur dans la seconde ce qui permet de calculer y
et on obtient x avec la première.

 2x – 3y + z = 5
Exemple:  y – 3z = -2
 4z = -8

La troisième ligne donne z = -2 ,


puis la seconde donne y – 3(-2) = -2 d'où y = -6 –2 soit y = -8
17
et la première donne 2x – 3(-8) – 2 = 5 d'où 2x = -24 + 2 + 5 et x = -
2

S = {(-8,5; -8; -2)}

 a1x + b1y + c1z = d1


→ Cas général  a2x + b2y + c2z = d2
 a3x + b3y + c3z = d3

On se ramène au cas précédent.


Pour cela,
- si nécessaire, on amène en première ligne une équation contenant la première
inconnue au moyen d'une transformation Li ↔ L1,
- on bloque la première ligne L1 ,
- on élimine la première inconnue dans les équations suivantes
au moyen des transformations L2 ← a1L2 – a2L1 et L3 ← a1L3 – a3L1
On poursuit cet algorithme pour parvenir au résultat.

 2x + 3y – 4z = -5
Exemples: (1)  3x – 5y + 2z = 18 L1 ; L2 ← 2L2 – 3L1; L3 ← 2L3 – 5L1 donne
 5x + 2y + 3z = 19
 2x + 3y – 4z = -5
 -19y + 16z = 51 L2 ; L3 ← -19L3 + 11L2 donne
 -11y + 26z = 63
 2x + 3y – 4z = -5  x = 3
 -19y + 16z = 51 d'où  y = -1 et S = {(3; -1; 2)}
 -318z = -636  z = 2

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 14


 y+ z=3
(2)  2x + 2y + 3z = 8 L1 ↔ L2 donne
 4x – 2y + 3z = -9
 2x + 2y + 3z = 8
 y+ z=3 L1 ; L3 ← L3 – 2L1 donne
 4x – 2y + 3z = -9
 2x + 2y + 3z = 8
 y+ z=3 L2 ; L3 ← L3 + 6L2 donne
 – 6y – 3z = -25

 x = 6
13

 2x + 2y + 3z = 8
 3
16  13 16 7 
 y+ z=3 d'où y = et S =  ; ; - 
  6 3 3
 z = - 73
3z = -7

 x – 3 y + 2z = -9
1 2

 x + y – 3z = -4
2 2 1
(3) On pose X = , Y = y et Z = z2
x
 -3x + 2 y + 2z = 14
2

 X – 3Y + 2Z = -9
et on résout  2X + Y – 3Z = -4
 -3X + 2Y + 2Z = 14
L1 ; L2 ← L2 – 2L1; L3 ← L3 + 3L1 donne
 X – 3Y + 2Z = -9
 7Y – 7Z = 14 L2 ; L3 ← L3 + L2 donne
 -7Y + 8Z = -13
 X – 3Y + 2Z = -9
 7Y – 7Z = 14
 Z=1

d'où X = -2, Y = 3 et Z = 1

 x = -2 donc x = - 2
1 1

par suite,  y = 3 donc y = 9


 z = 1 donc z = -1 ou z = 1
2

S = {(-0,5; 9; -1); (-0,5; 9; 1)}

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Déterminant d'ordre 3
a α m
Par définition b β n = aβ βp + αnc + mbγγ – cβ
βm – γna – pbα
α
c γ p
Ce calcul s'obtient à partir du schéma suivant:
βm – γna – pbα
– cβ α
a α m a α
b β n b β
c γ p c γ
βp + αnc + mbγγ

On a alors un théorème identique à celui obtenu à l'ordre 2.

 x + y + z = 4
Ex: Résoudre  x + my – z = 4m
 x – 2y + 3z = -2m

1 1 1
D = 1 m -1 = 2m – 8 = 2(m – 4)
1 -2 3
4 1 1
Dx = 4m m -1 = 2m2 – 6m – 8 = 2(m – 4)(m + 1)
-2m -2 3
1 4 1
Dy = 1 4m -1 = 4m – 16 = 4(m – 4)
1 -2m 3
1 1 4
Dz = 1 m 4m = -2m2 + 10m – 8 = -2(m – 1)(m – 4)
1 -2 -2m

→ Si m ≠ 4 alors D ≠ 0 et il y a un triplet solution unique.


D D D
x = x = m + 1, y = y = 2 et z = z = -m + 1
D D D
S = {(m + 1, 2, -m + 1)}

→ Si m = 4 alors D = Dx = Dy = Dz.
 x + y + z = 4 L1
Le système s'écrit:  x + 4y – z = 16 L2 ← L2 – L1 donne
 x – 2y + 3z = -8 L3 ← L3 – L1
 x + y + z = 4  x+ y+ z=4
 3y – 2z = 12 donc 
 -3y + 2z = -12  3y – 2z = 12

 x = - 5 z
3
ce qui donne  et S = - 53 z, 23 z + 4, z
2
 y = 3 z + 4  
Ex 24, 25, 26

Mise au point en calcul algébique dans IR --*-- Page 16


c-) Remarque
Dans le cas d'un système non linéaire, on travaille par substitution.
→ A partir d'une équation, on calcule une inconnue en fonction des autres.
→ On reporte l'expression obtenue dans les autres équations.

 x2 + 2y2 = 22 (1)
Ex: Résoudre 
 x + 3y = 11 (2)
(2) donne x = 11 – 3y.
On reporte cette expression dans (1) et on obtient: 121 – 66y + 9y2 + 2y2 = 22
ce qui s'écrit: 11(y – 3)2 = 0 et ce qui donne y = 3 .
La relation x = 11 – 3y permet d'en déduire x=2 .
D'où S = {(2, 3)}.
Ex 27

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Petit mémento

Carrés et cubes

x x2 x3 x x2
0 0 0 11 121
1 1 1 12 144
2 4 8 13 169
3 9 27 14 196
4 16 64 15 225
5 25 125 16 256
6 36 216 17 289
7 49 343 18 324
8 64 512 19 361
9 81 729 20 400
10 100 1000

Alphabet grec (partiel)


alpha: α
béta: β
gamma: γ Γ
delta: δ ∆
epsilon: ε
éta: η
théta: θ Θ
lambda: λ Λ
mu: µ
nu: ν
pi: π Π
rhô: ρ
sigma: σ Σ
tau: τ
phi: φ, ϕ Φ
psi: ψ Ψ
oméga: ω Ω

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