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Le réveil au temps de Charles Finney
Pour évangéliser efficacement Finney affirme qu'il faut recevoir la puissance d'en haut,
être baptisés du Saint-Esprit, c'est vrai puisque Jésus l'affirme lui-même dans Ac.1:4-5
et les effets ont été probants, cf. Ac.2:37 Après avoir entendu ce discours, ils eurent le
coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que
ferons-nous?
38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom
de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du
Saint-Esprit.
39 Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont
au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.
40 Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant:
Sauvez-vous de cette génération perverse.
41 Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre
des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes.
42 Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion
fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
43 La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges
et de miracles par les apôtres.
Où Finney erre, j'ose avancer à mon humble avis de webmestre, c'est en appliquant cette
injonction de Jésus «à tous les chrétiens, de toutes les époques et de toutes les nations» à
rechercher le baptême du Saint-Esprit comme s'ils ne l'avaient pas reçu à leur conversion. Il
se sert ensuite du passage de Lu.11:13-14 où Jésus disait à ses disciples avant la Pentecôte
que s'ils demandaient le Saint-Esprit à Dieu que celui-ci, en bon père qu'il est, de leur
accorder, ce qui s'est produit effectivement le jour de la Pentecôte. Comme nous le verrons
plus loin, il a mélangé «baptême de l'Esprit» et «plénitude de l'Esprit».
Finney nous donne son témoignage:
Pour la seule gloire de Dieu je parlerai de mon expérience dans ce domaine. Je fus
puissamment converti un 10 octobre au matin. Le soir du même jour, et le lendemain matin,
je reçus d'extraordinaires baptêmes dans le Saint-Esprit, qui me semblèrent traverser mon
corps et mon âme. Je me vis aussitôt revêtu d'une telle puissance d'en haut que quelques
paroles adressées ici et là à quelques personnes furent le moyen de leur conversion
immédiate. Mes paroles semblaient transpercer l'âme des hommes comme des fils barbelés.
Elles tranchaient comme des épées. Elles brisaient le coeur comme un marteau. Des
multitudes peuvent l'attester. Souvent, un simple mot, sans que je m'en souvienne, donnait
une conviction de péché, et entraînait souvent presque qu'une conversion immédiate.
Souvent j'ai senti que cette puissance, dans une grande mesure, m'avait quitté. J'allais faire
une visite, et je voyais que je n'avais donné aucune conviction de salut. J'exhortais et je
priais, mais sans plus de résultats. Je devais alors mettre un jour à part pour jeûner et prier en
privé, craignant que cette puissance m'ait quitté, et cherchant avec angoisse quelle était la
raison de cette apparente stérilité. Après m'avoir humilié et crié à Dieu pour qu'il m'accorde
son aide, cette puissance m'était rendue dans toute sa fraîcheur. Telle a été mon expérience
personnelle.
En fait, si Finney avait employé le terme «plénitude de l'Esprit» au lieu de «baptême de
l'Esprit», sa théologie aurait bien appuyé son expérience authentique semblable à ce qu'on a
lu dans Ac.2:37-43. Nous pouvons et avons besoin de prier pour recevoir la plénitude de
l'Esprit après notre conversion où nous avons été baptisés dans l'Esprit. Les apôtres avec les
120 avaient été remplis du Saint-Esprit à la Pentecôte mais cette plénitude s'en était allée
pour certains. Après avoir été emprisonnés et menacés, Pierre et Jean racontèrent aux
chrétiens leurs péripéties et tous se mirent en prière. Suite à leur prière, il y eut un
tremblement de terre et ils furent tous à nouveau remplis du Saint-Esprit et purent annoncer
l'évangile avec assurance malgré l'opposition et convaincre les gens de se tourner vers Dieu
en plaçant leur foi en Jésus, cf. les apôtres dans Ac.4:19-31. Car le ministère premier du
Saint-Esprit est de convaincre le monde de péché, de justice et de jugement, cf. Jn.16:8-11
alors ceux qui sont remplis du Saint-Esprit auront, dans les mots de Finney, «la puissance
d'implanter des convictions de salut dans les pensées des hommes». Remplis du Saint-Esprit
les chrétiens sont en mesure d'accomplir la tâche que Jésus leur a confiée d'aller faire de
toutes les nations des disciples.
Finney offre d'excellentes raisons pour lesquelles les chrétiens ne sont pas remplis de l'Esprit
malgré leurs prières et ne portent pas de fruits dans l'évangélisation:
1. Nous ne voulons pas, tout compte fait, obtenir ce que nous désirons et demandons.
2. Dieu nous a formellement prévenus que si nous conservions l'iniquité dans notre coeur, il
ne nous entendra pas. Mais celui qui prie est trop souvent indulgent envers lui-même. C'est
de l'iniquité et Dieu ne l'entendra pas.
3. Nous manquons d'amour
4. Nous critiquons
5. Nous nous confions en nous-mêmes
6. Nous résistons à la conviction de péché
7. Nous refusons de confesser nos péchés à tous ceux qui sont concernés
8. Nous refusons de restituer ce que nous devons à ceux que nous avons lésés
9. Nous avons des préjugés et nous soupçonnons le mal
10. Nous avons du ressentiment
11. Nous avons un esprit de vengeance
12. Nous avons des ambitions mondaines
13. Nous nous sommes engagés à faire quelque chose et par malhonnêteté, nous négligeons
de le faire et refusons toute lumière supplémentaire
14. Nous ne pensons qu'à notre dénomination
15. Nous ne pensons qu'à notre assemblée
16. Nous résistons aux enseignements du Saint-Esprit
17. Nous attristons le Saint-Esprit par nos disputes
18. Nous éteignons le Saint-Esprit par notre entêtement à justifier le mal
19. Nous lui résistons en faisant preuve d'indulgence envers notre mauvais caractère
20. Nous attristons le Saint-Esprit parce que nous ne veillons pas assez
21. Nous ne sommes pas honnêtes dans les affaires
22. Nous sommes indolents et impatients quand nous nous attendons au Seigneur
23. Nous faisons preuves d'égoïsme sous diverses formes.
24. Nous sommes négligents dans nos affaires, dans l'étude de la Parole et la prière
25. Nous nous laissons trop absorber par nos études ou nos affaires, au détriment de la prière
26. Nous ne sommes pas totalement consacrés
27. En dernier lieu, ce qui est le plus grave, nous résistons au Saint-Esprit par notre
incrédulité. Nous prions pour recevoir ce revêtement de puissance, sans nous attendre à le
recevoir.
Finney m'édifie beaucoup, il n'est pas sans rappeler l'apôtre Paul, c'est un grand homme de
Dieu, comme Paul il était souvent faible physiquement et malade et la puissance de Christ
agissait puissamment en lui.
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