Cours D'algébre 1
Cours D'algébre 1
Algèbre 1
Algèbre 1 Chapitre Introductif
Chapitre Introductif
3
Chapitre Introductif Chap. 0
— Corps : C’est un cas particulier d’anneaux, où les lois internes vérifient des
propriétés supplémentaire ((Q, +, ×), (R, +, ×),(C, +, ×) ..).
0.5. Chapitre 5 : Anneau des polynômes. — L’anneau des polynômes est un
anneau très similaire à (Z, +, ×), dans le sens où on peut définir une division eucli-
dienne sur les polynômes. Ceci permet de développer une théorie arithmétique dédiée
pour les polynômes, i.e. on peut définir les notions suivantes : la divisibilité, pgcd et
ppcm, décomposition en produit de facteur irréductibles.
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Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Notions de logique
Définition 1.1
Une assertion est le terme utilisé pour désigner un énoncé dont on peut attribuer
une valeur de vérité vrai (V) ou faux (F), mais jamais les deux à la fois. C’est
le principe du tiers-exclu. Il sera pratique par la suite de noter une assertion en
utilisant une lettre majuscule (par exemple P, Q, R).
Exemples 1.2. —
— “2 + 2 = 4”.
— “5 × 7 = 30”.
— “Pour tout x ∈ R, on a x2 ⩾ 0”.
— “Pour tout z ∈ C, on a |z| = 1”.
— “2 divise 5”.
— “2 divise 24”.
1.1.2. Axiome. —
5
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
Définition 1.3
Un axiome désigne un énoncé, non démontré, que l’on suppose vrai, utilisée comme
fondement d’un raisonnement ou d’une théorie mathématique.
Terminologie 1.5
Parmis les énoncés de type résultat, on distingue les différents types suivants :
— Théorème : C’est un résultat d’une importance majeur, dont on démontre
qu’il est vrai en utilisant un raisonnement logique .
— Proposition : Ce terme est utilisé pour désigner un résultat démontré, moins
important qu’un théorème.
— Lemme : C’est un résultat démontré, qui constitue une étape dans la démons-
tration d’un théorème.
— Corollaire : C’est une proposition qui découle à titre de conséquence immé-
diate d’une autre déjà démontrée.
6
Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Définition 1.6
La négation d’une assertion P est l’assertion non(P ) (ou ¬P ) qui est vraie lorsque
P est fausse, et fausse lorsque P est vraie.
Pour des raisons pratiques on dresse un tableau appelé tableau de vérité où sont
présentées les valeurs de vérité de non(P ) en fonction de celle de P :
P non(P )
F V
V F
Exemples 1.7. —
— “2 + 2 6= 4”.
— “5 × 7 6= 30”.
— “Il existe x ∈ R, tel que x2 < 0”.
— “Il existe z ∈ C, tel que |z| 6= 1”.
— “2 ne divise pas 5”.
— “2 ne divise pas 24”.
Définition 1.8
Deux assertions P et Q ayant les mêmes valeurs de vérité sont dites équivalentes
et on note P ∼ Q .
Proposition 1.10
7
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
Définition 1.11
Exemples 1.12. —
— “3 > 0” ou “3 = 0”.
— “0 est un nombre positif” ou “0 est un nombre négatif”.
— “2 divise 5” et “2 divise 24”.
— “0 est un nombre positif” et “0 est un nombre négatif”.
Exercice 1.1. Soit P et Q deux assertions. Écrire la table de vérité des assertions
suivantes :
¬(P ∧ Q), ¬(P ∨ Q).
Que peut-on conclure ?
Corrigé. —
P Q P ∧ Q ¬(P ∧ Q) P ∨ Q ¬(P ∨ Q)
V V V F V F
V F F V V F
F V F V V F
F F F V F V
En observant la table de vérité des deux assertions ¬P ∨ ¬Q et ¬P ∧ ¬Q :
P Q ¬P ¬Q ¬P ∨ ¬Q ¬P ∧ ¬Q
V V F F F F
V F F V V F
F V V F V F
F F V V V V
8
Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Proposition 1.13
Remarque 1.14. — Dans la vie courante le mot “ou” peut avoir une autre significa-
tion : par exemple “Le chef de classe est l’étudiant A ou B” ici les étudiants A et B ne
peuvent pas être chef de classe au même temps. Ce type de “ou” en logique est appelé
le “ou exclusif” (appelé aussi “XOR”) est ça table de vérité est la suivante :
P Q P XOR Q
V V F
V F V
F V V
F F F
1.2.2. Implication et équivalence. —
Définition 1.15
9
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
P Q P ⇒Q P ⇔Q
V V V V
V F F F
F V V F
F F V V
Ces deux assertions peuvent se lire de différente manières possibles, On les récapitule
dans les tableaux suivants :
P ⇒Q
P implique Q
P entraîne Q
Si P est vraie alors Q est vraie
Pour que Q soit vraie il suffit que P le soit
P est une condition suffisante pour Q
Pour que P soit vraie il faut que Q le soit
Q est une condition necessaire pour P
P ⇔Q
P est équivalent à Q
P équivaut à Q
P entraîne Q et réciproquement
Si P est vraie alors Q est vraie et réciproquement
P est vrai si et seulement si Q est vraie
Pour que P soit vraie il faut et il suffit que Q le soit
P est une condition necessaire et suffisante pour Q
10
Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Proposition 1.17
P ¬P P ∨ ¬P
V F V
F V V
Définition 1.18
Une assertion composée est appelée une tautologie si elle est toujours vraie.
Proposition 1.19
Proposition 1.20
11
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
— P ∨ ¬P .
— Si P ∼ Q alors P ⇔ Q est une tautologie et réciproquement.
— P ⇒ (P ∨ Q).
— (P ∧ Q) ⇒ P .
— [P ∧ (P ⇒ Q)] ⇒ Q.
— [(P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ R)] ⇒ (P ⇒ R).
— (P ⇔ Q) ∧ (Q ⇔ R) ⇒ (P ⇔ R).
Démonstration. —
[(P ∧ Q) ⇒ P ] ∼ ¬(P ∧ Q) ∨ P
∼ (¬P ∨ ¬Q) ∨ P
∼ (¬P ∨ P ) ∨ ¬Q
∼ (¬P ∨ P ).
12
Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Comme ¬(P ∧ ¬Q) ∨ (P ∧ ¬Q) est une tautologie alors [P ∧ (P ⇒ Q)] ⇒ Q l’est
aussi.
— On a les équivalences suivantes :
[(P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ R)] ⇒ (P ⇒ R) ∼ ¬[(¬P ∨ Q) ∧ (¬Q ∨ R)] ∨ (¬P ∨ R)
∼ [(P ∧ ¬Q) ∨ (Q ∧ ¬R)] ∨ (¬P ∨ R)
∼ [(P ∧ ¬Q) ∨ ¬P ] ∨ [(Q ∧ ¬R) ∨ R]
∼ [(P ∨ ¬P ) ∧ (¬Q ∨ ¬P )] ∨ [(Q ∨ R) ∧ (¬R ∨ R)]
∼ (¬Q ∨ P ) ∨ (Q ∨ R)
∼ (¬Q ∨ Q) ∨ (P ∨ R) ∼ (¬Q ∨ Q)
Remarque 1.21. — On en déduit que si l’on veut démontrer que deux assertion P
et Q sont équivalent, il faut et il suffit de montrer que les deux assertions P ⇒ Q et
Q ⇒ P sont des tautologie.
13
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
1.3. Quantificateurs. —
Définition 1.22
Exemples 1.23. —
P
— Soit n ∈ N, P (n) : ni=0 i = n(n+1)
2
.
— Soit (x, y) ∈ R , P (x, y) : 2x + 4y = 0.
2
Remarque 1.24. — Une assertion dépendant de variables ne peut être vraie ni fausse.
À partir d’une assertion définie sur un ensemble, on peut définir de nouvelle assertions
dites assertions quantifiées en utilisant les quantificateurs :
“Il existe . . . tel que . . . ”
“Pour tout . . . on a . . . ”
Définition 1.25
Soit P (x) une assertion définie sur E. Le quantificateur noté ∀ permet de définir
l’assertion quantifiée “∀x ∈ E, P (x)”, qui se lit “pour tout x dans E, P (x) est
vraie”. À une telle assertion on peut attribuer une valeur de vérité : elle est vraie
lorsque tous les éléments x de E vérifiant P (x).
Exemples 1.26. —
P
— ∀n ∈ N, ni=0 i = n(n+1)
2
par récurrence on peut démontrer que c’est vraie.
— ∀(x, y) ∈ R2 , 2x + 4y = 0 est fausse, en effet (1, 1) ne vérifie pas 2(1) + 4(1) = 0.
14
Algèbre 1 Notions de logique Premier pas en logique
Définition 1.27
Soit P (x) une assertion définie sur E. Le quantificateur noté ∃ permet de définir
l’assertion quantifiée “∃x ∈ E, P (x)”, qui se lit “ il existe x dans E, tel que P (x)
est vraie”. À une telle assertion on peut attribuer une valeur de vérité : elle est
vraie lorsqu’il existe au moins un élément x de E qui vérifie P (x).
Exemples 1.28. —
P
— ∃n ∈ N, ni=0 i = n(n+1)
2
. (V)
Pn
— ∃n ∈ N, i=0 i 6= 2 . (F)
n(n+1)
— ∃(x, y) ∈ R2 , 2x + 4y = 0. (V)
— ∃(x, y) ∈ R2 , 2x + 4y 6= 0. (V)
Proposition 1.29
Soit P (x) une assertion définie sur un ensemble E. Par définition on en déduit les
équivalences suivantes :
¬(∀x ∈ E, P (x)) ∼ ∃x ∈ E, ¬P (x),
¬(∃x ∈ E, P (x)) ∼ ∀x ∈ E, ¬P (x).
15
Premier pas en logique Notions de logique Chap. 1
— ∃x ∈ E, ∃y ∈ E, P (x, y).
Remarque 1.31. — Dans le cas où l’on combine deux quantificateurs identiques
l’ordre n’est pas important, c’est à dire :
∀x ∈ E, ∀y ∈ E, P (x, y) ∼ ∀y ∈ E, ∀x ∈ E, P (x, y)
et
∃x ∈ E, ∃y ∈ E, P (x, y) ∼ ∃y ∈ E, ∃x ∈ E, P (x, y).
Cependant, si les quantificateurs ne sont pas identiques, on ne peut pas en général
permuter les quantificateurs. En effet, les assertions suivantes n’ont pas le même sens :
Proposition 1.32
Soit P (x) et Q(x) deux assertions définie sur E. On a les équivalences suivantes :
∃x ∈ E, P (x) ∨ Q(x) ∼ (∃x ∈ E, P (x)) ∨ (∃x ∈ E, Q(x))
et
(∀x ∈ E, P (x) ∧ Q(x)) ∼ (∀x ∈ E, P (x)) ∧ (∀x ∈ E, Q(x))
Démonstration. —
16
Algèbre 1 Notions de logique Différents types de raisonnement
Attention !
Il faut faire attention, en général ∃ (resp. ∀) n’est pas distributive sur le “et” (resp.
“ou”). En effet, par exemple l’assertion ∃x ∈ R, x + 1 = 0 ∧ x + 2 = 0 est fausse,
tandis que (∃x ∈ R, x + 1 = 0) ∧ (∃x ∈ R, x + 2 = 0) soit vraie.
17
Différents types de raisonnement Notions de logique Chap. 1
18
Algèbre 1 Notions de logique Différents types de raisonnement
Proposition 1.36
√
Exemple 1.37. — Montrer que 2 n’est pas rationel.
√
Démonstration. — À fin de montrer que 2 n’est pas rationel, on raisonne par l’ab-
surde :
19
Différents types de raisonnement Notions de logique Chap. 1
√
On part de ¬P Supposons 2 est rationnel.
√
Déductions logiques Alors ∃p, q ∈ Z, pgcd(p, q) = 1 et 2 = pq .
Donc q 2 2 = p2 . D’où p2 est pair et donc p est pair.
Par conséquent, p2 est un multiple de 4.
Donc q 2 est un multiple de 2, d’où q est pair.
Donc 2 est diviseur commun à p et q.
2.3. Principe du cas par cas. — Si l’on se donne une assertion P (x) définie sur un
ensemble E. Pour démontrer une assertion du type “∀x ∈ E, P (x)”, On peut montrer
l’assertion pour les x dans une partie A de E, puis pour x n’appartenant pas à A (le
complémentaire). C’est la méthode du cas par cas.
Exemple 1.38. — Montrer ∀x ∈ R, |x − 1| ⩽ x2 − x + 1.
Démonstration. — Ici pour pouvoir calculer |x − 1| on est obligé de distinguer le cas
x ∈ [1, +∞[ (i.e x ⩾ 1) et le cas x ∈
/ [1, +∞[ (i.e x < 1).
— Cas 1 (x ⩾ 1) : On a |x − 1| = (x − 1). Calculons x2 − x + 1 − |x − 1| et montrons
qu’il est positif :
x2 − x + 1 − |x − 1| = x2 − x + 1 − x + 1
= x2 − 2x + 1
= (x − 1)2 + 1 ⩾ 0
Donc x2 − x + 1 − |x − 1| ⩾ 0.
— Cas 2 (x < 1) : On a |x − 1| = −(x − 1). Par conséquent, on obtient
x2 − x + 1 − |x − 1| = x2 − x + 1 + (x − 1)
= x2 ⩾ 0.
D’où x2 − x + 1 ⩾ |x − 1|
Conclusion : Dans tous les cas |x − 1| ⩽ x2 − x + 1.
20
Algèbre 1 Notions de logique Différents types de raisonnement
Cependant, cette forme de récurrence n’est pas commode pour certain cas. Par
exemple, trouver le terme général d’une suite numérique (un )n∈N récurrente linéaire
d’ordre 2 (ex : un+2 = 3un+1 − 2un ). Dans ce cas on utilise un forme équivalente de
récurrence, appelée récurrence multiple
21
Différents types de raisonnement Notions de logique Chap. 1
Exemple 1.42. — Soit (un )n∈N une suite réelle tel que u0 = 2, u1 = 3 et un+2 =
3un+1 − 2un . Montrer que ∀n ∈ N, un = 2n + 1.
Démonstration. — Pour n ⩾ 0, notons P (n) l’assertion un = 2n + 1. Nous allons
démontrer par récurrence que P (n) est vraie pour tout n ⩾ 0.
pour
n = 0 on a u0 = 2 = 20 + 1 et pour n = 1, u1 = 3 = 21 + 1.
Initialisation :
Donc P (0) et P (1) sont vraies.
Fixons n ⩾ 0. Supposons que P (n) etP (n + 1) soient vraies.
Nous allons montrer que P (n + 2) est
vraie. On a :
Hérédité :
un+2 = 3un+1 − 2un = 3.(2 n+1
+ 1) − 2(2n + 1) = 6.2n + 3 − 2.2n − 2
un+2 = 4.2n + 1 = 2n+2 + 1.
D’où P (n + 2) est vraie.
n
Conclusion : Par le principe de récurrence P (n) est vraie pour tout entier n ⩾ 0.
22
Algèbre 1 Notions de logique Différents types de raisonnement
Démonstration. — Pour n > 0, notons P (n) l’assertion un = 2n−1 . Nous allons démon-
trer par récurrence que P (n) est vraie pour tout n ⩾ 0.
n
Initialisation :pour n = 1 on a u1 = 1 = 21−1 Donc P (0) est vraie.
Fixons n ⩾ 1. Supposons que ∀k ⩽ n, P (k).
Nous allons montrer que P (n + 1) est vraie. On a :
Pn Pn
un+1 = i=0 ui = 1 + i=1 ui ,
Hérédité :
En utilisant l’hypothèse de récurrence, on obtient :
P n −1
un+1 = 1 + ni=1 2i−1 = 1 + 22−1 = 2n .
n
D’où P (n + 1) est vraie.
Conclusion : Par le principe de récurrence P (n) est vraie pour tout entier n ⩾ 0.
23
Algèbre 1 Ensembles et applications Opérations sur les ensembles
Ensembles et applications
Notation 2.1
25
Opérations sur les ensembles Ensembles et applications Chap. 2
Axiome 2.2
Définition 2.3
Notation 2.4
Axiome 2.7
Soit E un ensemble et P (x) une assertion définie sur E. Il existe une unique partie
A pour laquelle tous ses éléments vérifient P (x), on la représente comme suit :
A := {x ∈ E; P (x)}.
— D = {(x, y) ∈ R2 ; x − y = 0} ;
— C = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + y 2 = 1} ;
— E = {x ∈ R; x ⩾ 0}.
26
Algèbre 1 Ensembles et applications Opérations sur les ensembles
Axiome 2.10
Soit A et B deux ensembles. Ils sont égaux si et seulement si ils contiennent les
mêmes éléments. En d’autres mots si et seulement si l’on a A ⊂ B et B ⊂ A.
Axiome 2.12
Exemple 2.13. — Pour E = {1} l’ensemble des parties est P(E) = {∅, {1}}.
Définition 2.14
Proposition 2.15
27
Opérations sur les ensembles Ensembles et applications Chap. 2
Définition 2.16
Exemples 2.17. —
Définition 2.18
Exemples 2.19. —
28
Algèbre 1 Ensembles et applications Opérations sur les ensembles
Définition 2.20
Exemples 2.21. —
— ] − ∞, 0] ∪ [0, +∞[= R ;
— N ∪ Q = Q.
29
Opérations sur les ensembles Ensembles et applications Chap. 2
Définition 2.24
Soit A et B deux parties d’un ensemble donné E. L’ensemble noté A B est défini
par
A B := {x ∈ E; x ∈ A ∧ x 6∈ B}
En d’autres mots :
∀x, x ∈ A B ⇐⇒ x ∈ A et x 6∈ B.
Proposition 2.26
30
Algèbre 1 Ensembles et applications Opérations sur les ensembles
Définition 2.27
— R2 = R × R.
— [0, 1] × R.
— [0, 1] × [0, 1] × [0, 1].
Exercice 2.3. Soit E et F deux ensembles finis. Montrer qu’on a :
Card(E × F ) = Card(E) × Card(F ).
Exemples 2.30. —
31
Applications Ensembles et applications Chap. 2
[
— {a} = E.
a∈E
[ 1 1
— [−2 + , 2 − ] =] − 2, 2[.
n∈N {0}
n n
En d’autres mots,
\
∀x, x ∈ Ei ⇐⇒ ∀i ∈ I, x ∈ Ei .
i∈I
Exemples 2.31. —
\
— {a} = ∅.
a∈E
\ 1 1
— [− , ] = {0}.
n∈N {0}
n n
3.4.2. Partition d’un ensemble. — Soit E un ensemble. Une partition F de E est une
partie de l’ensemble P(E) (i.e. F ⊂ P(E)), vérifiant les conditions suivantes :
— ∅∈ / F.
S
— A∈F A = E.
— ∀A, B ∈ F , A 6= B ⇒ A ∩ B = ∅.
Exemples 2.32. —
Applications
32
Algèbre 1 Ensembles et applications Applications
Définition 2.33
Exemples 2.34. —
— (Application identité)
IdE : E → E
.
x 7→ x
—
f :R {0} → R
.
x 7→ x1
— (Rotation)
R:C → C
.
z 7→ eiθ .z
— (Similitude directe) Soit z0 ∈ C {0}
S:C → C
.
z 7→ z0 .z
Remarque 2.35. — Une fonction f : E → F est la donnée pour chaque x ∈ E
d’au plus un élément f (x) ∈ F . Contrairement à une application, il peut y avoir des
éléments qui n’ont pas d’image, on dit que f n’est pas définie sur ces éléments.
Définition 2.36
33
Applications Ensembles et applications Chap. 2
Remarque 2.37. — Il faut faire attention, ce qui définie une application f est son
ensemble de départ et d’arrivée et l’élément f (x). Par conséquent, les applications
f : R+ → R
,
x 7→ x2
g:R → R
x 7→ x2
et
h : R+ → R+
x 7→ x2
ne sont pas égales. On verra même par la suite que f est injective, g n’est ni injective
ni surjective et h est bijective.
Définition 2.38
34
Algèbre 1 Ensembles et applications Applications
Définition 2.40
√
Exemple 2.41. — Pour f : R → R+ , x 7→ x2 et g : R+ → R, x 7→ x, la composée
de f par g est l’application :
g◦f :R → R √
x 7→ g(f (x)) = x2 = |x|.
Remarque 2.42. — Il est important de remarquer que pour définir g ◦ f , il faut et
il suffit que l’ensemble d’arrivée de f soit l’ensemble de départ de g.
Proposition 2.43
Soit f : E → F , g : F → G et h : G → H. Alors
h ◦ (g ◦ f ) = (h ◦ g) ◦ f.
Par conséquent, on peut écrire sans ambiguïté h ◦ g ◦ f .
Définition 2.44
35
Applications Ensembles et applications Chap. 2
Exemples 2.45. —
Définition 2.46
Définition 2.49
36
Algèbre 1 Ensembles et applications Applications
— f : R+ → R, x 7→ x2 .
— R : C → C, z 7→ eiθ z.
— S : C → C, z 7→ z0 .z, avec z0 6= 0.
Définition 2.51
Définition 2.53
— f : R+ → R+ , x 7→ x2 .
∗
— exp : R → R+ , x 7→ ex .
— R : C → C, z 7→ eiθ z.
37
Applications Ensembles et applications Chap. 2
— S : C → C, z 7→ z0 .z, avec z0 6= 0.
Attention !
Il peut arriver qu’une application ne soit ni injective ni surjective. Par exemple,
f : R → R, x 7→ x2 . En effet, d’un côté on a f (R) = R+ 6= R, et donc elle
n’est pas surjective. D’un autre côté on a f (1) = f (−1) = 1, et donc f n’est pas
injective.
Définition 2.55
Proposition 2.56
Proposition 2.57
38
Algèbre 1 Ensembles et applications Applications
Définition 2.58
Exemple 2.59. —
f :R → R f |R + R + → R f|R− R− → R
x 7→ |x| x 7→ x x 7→ −x
Remarque 2.60. — L’application f|A est unique.
Définition 2.61
39
Applications Ensembles et applications Chap. 2
Attention !
Le prolongement d’une application sans conditions particulière n’est pas unique.
Définition 2.64
40
Algèbre 1 Relations binaires Définitions de base
Relations binaires
Relations d’équivalences et relations d’ordres
Définitions de base
Une relation R entre deux variables décrivant respectivement deux ensembles E et
F est la donnée pour tout couple (x, y) de vrai (s’ils sont en relation et on note xRy)
ou de faux (s’il n’y a pas de relation entre x et y).
Exemples 3.1. —
Définition 3.2
41
Relations d’équivalences Relations binaires Chap. 3
Définition 3.6
Soit E une ensemble et R une relation binaire définie sur E. On dit que R est :
— Réflexive ssi : ∀x ∈ E, xRx ;
— Symétrique ssi : ∀(x, y) ∈ E × E, xRy =⇒ yRx ;
— Antisymétrique ssi : ∀(x, y) ∈ E × E, xRy et yRx =⇒ x = y ;
— Transitive ssi : ∀(x, y, z) ∈ E × E × E, xRy et yRx =⇒ xRz.
Relations d’équivalences
Définition 3.7
Soit E un ensemble et R une relation binaire définie sur E. On dit que R est une
relation d’équivalence ssi elle est réflexive, symétrique et transitive.
Exemples 3.8. —
— ∀(x, y) ∈ E × E; xRy ⇐⇒ x = y.
— Soit n ∈ N∗ . ∀(m, m0 ) ∈ Z × Z; mRm0 ⇐⇒ m ≡ m0 [n] (i.e. n|m − m0 ).
Définition 3.9
42
Algèbre 1 Relations binaires Relations d’équivalences
Exemple 3.10. — Par exemple, Soit R la relation d’équivalence définie sur C par :
(z1 , z2 ) ∈ C2 ; z1 Rz2 ⇐⇒ |z1 | = |z2 |.
Pour z ∈ C, on a :
Proposition 3.11
Soit R une relation d’équivalence définie sur un ensemble E. Alors on a les pro-
priétés suivantes :
— ∀x ∈ E, x ∈ cl(x)
— ∀x, y ∈ E, xRy ⇐⇒ y ∈ cl(x) ;
— ∀x,
S
y ∈ E, cl(x) ∩ cl(y) 6= ∅ ⇐⇒ cl(x) = cl(y)
— x∈E cl(x) = E
Définition 3.12
π : E → E/R
.
x 7→ cl(x)
Par construction l’application π est surjective, et on a pour tout x ∈ E :
π −1 ({cl(x)}) = cl(x) ⊂ E.
43
Relations d’ordres Relations binaires Chap. 3
Attention !
Cependant, en général une telle application ne peut être injective. En effet, Si
R 6==, alors il existe x ∈ E tel que cl(x) 6= {x}. Soit y ∈ cl(x) {x}. Alors on a
x 6= y et π(x) = π(y).
Proposition 3.13
∀x, y ∈ E, xRF y ⇐⇒ ∃A ∈ F ; x ∈ A et y ∈ A.
Ainsi on obtient F = E/RF .
Relations d’ordres
Définition 3.15
Une relation d’ordre R définie sur un ensemble E d’une relation binaire qui est
réflexive, antisymétrique et transitive.
Exemples 3.16. —
44
Algèbre 1 Relations binaires Relations d’ordres
Attention !
Il faut faire attention, comme la relation < n’est pas réflexive, ce n’est pas une
relation d’ordre sur R.
Terminologie 3.17
Soit E un ensemble. Une relation d’ordre sur E sera notée, plus souvent, par ≺.
Si pour x, y ∈ E on a x ≺ y, alors on dit :
— l’élement x est plus petit que y par rapport à la relation ≺ ;
— l’élément y est plus grand que x par rapport à la relation ≺.
Définition 3.19
Exemples 3.20. —
— La relation | (resp. ⊂) est une relation d’ordre partiel sur N {0} (resp. P(E)).
— La relation ⩽ est relation d’ordre total sur R.
45
Relations d’ordres Relations binaires Chap. 3
Terminologie 3.21
Proposition 3.22
Attention !
Cependant, si (E, ≺) est partiellement ordonné, alors (A, ≺) peut être totalement
ordonné. Par exemple, (N {0}, |) est partiellement ordonné, tandis que (A, |)
avec
A := {2n , n ∈ N}.
est totalement ordonné.
Définition 3.23
46
Algèbre 1 Relations binaires Relations d’ordres
Définition 3.24
Attention !
Le maximum (resp. minimum) d’un ensemble ordonné peuvent ne pas exister.
Proposition 3.25
Le maximum (resp. minimum) d’un ensemble ordonné s’il existe alors il est unique.
Définition 3.26
47
Algèbre 1 Structures algébriques Groupes
Structures algébriques
Groupes, Anneaux et Corps
Groupes
Définition 4.1
Soit M un ensemble. Une loi de composition interne ∗ sur M est une application :
M ×M → M
.
(x, y) 7→ x ∗ y
Exemples 4.2. —
Définition 4.3
Un groupe (G, ∗) est un ensemble G muni d’une loi de composition interne vérifiant
les propriétés suivantes :
— (Associativité) ∀x, y, z ∈ G ; (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z).
49
Groupes Structures algébriques Chap. 4
— (Élément neutre) ∃e ∈ G, ∀x ∈ G ; x ∗ e = e ∗ x = x.
— (Élément symétrique ou inverse) ∀x ∈ G,∃x0 ∈ G, x ∗ x0 = x0 ∗ x = e.
Exemples 4.4. —
— (N, +) n’est pas un groupe. En effet, malgré que + est associative et admet 0
comme élément neutre, tout les éléments sauf 0 n’admettent pas un éléments
symétrique.
— (Q, +) est un groupe.
— (Q, ×) n’est pas un groupe. En effet, même si × est associative et admet 1 comme
élément neutre, le 0 n’admet pas un élément symétrique.
— (Q {0}, ×) est un groupe.
— (Z {0}, ×) n’est pas un groupe. En effet tout les éléments sauf 1 n’admettent
pas un éléments symétrique.
— (Z, −) n’est pas un groupe, la loi − n’est pas associative. En effet,
(2 − 1) − 3 = −2 6= 4 = 2 − (1 − 3)
.
— Soit E un ensemble et M = {f : E → E}. Alors en général, (M, ◦) n’est pas un
groupe. En effet, la loi ◦ est associative et admet IdE comme élément neutre. Mais
pour qu’une application admet un élément symétrique il faut et il suffit qu’elle
soit bijective, ce qui n’est pas toujours vérifié.
— Soit E un ensemble et bij(E) := {f : E → E; f bijective}. Alors (bij(E), ◦) est
un groupe et l’élément symétrique d’une application f est f −1 .
Attention !
L’élement neutre et symétrique d’un élément, d’un groupe (G, ∗), dépendent de
loi de composition interne ∗ et non pas de l’ensemble G.
Proposition 4.5
Démonstration. — 1. Trivial.
50
Algèbre 1 Structures algébriques Groupes
On a
x1 = x1 ∗ e G
= x1 ∗ (x ∗ x2 )
= (x1 ∗ x) ∗ x2 (Associativité)
= e G ∗ x2
= x2 .
Définition 4.6
Définition 4.7
Soit (G, ∗) un groupe. Si ∗ est commutative, alors on dit que (G, ∗) est un groupe
commutatif ou abélien.
Exemples 4.8. —
— (Z, +), (Q, +), (R, +) et (C, +) sont des groupes commutatifs.
— (Q {0}, ×), (R {0}, ×) et (C {0}, ×) sont des groupes commutatifs.
— Soit Rot := {Rθ : C → C, z 7→ eiθ .z; θ ∈ R}. Le groupe (Rot, ◦) est commutatif.
En effet, on a
Rθ1 ◦ Rθ2 = Rθ1 +θ2 = Rθ2 +θ1 = Rθ2 ◦ Rθ1 .
51
Groupes Structures algébriques Chap. 4
Notation 4.9
Proposition 4.10
Attention !
En général, si la loi de groupe n’est pas commutative, on n’a pas nécessairement
(xy)n = xn y n . En effet, soit G := {f : R → R, x 7→ ax+b, a ∈ R {0} et b ∈ R},
le groupe (G, ◦) est un groupe non-commutatif. Par exemple, pour f : x 7→ 2x + 1
et g : x 7→ x + 1, on a f ◦ g : x 7→ 2x + 3, (f )2 : x 7→ 4x + 3 et (g)2 : x 7→ x + 2.
Donc on obtient :
(f ◦ g)2 : x 7→ 4x + 9 6= (f )2 ◦ (g)2 : x 7→ 4x + 11
Proposition 4.11
8.2. Sous-groupes. —
52
Algèbre 1 Structures algébriques Groupes
Définition 4.12
Proposition 4.13
Exemples 4.14. —
Proposition 4.15
53
Groupes Structures algébriques Chap. 4
Théorème 4.16
Proposition 4.17
Attention !
Soit (G, ∗) un groupe, H et K deux sous-groupes de (G, ∗). En général, H ∪K n’est
pas un sous-groupe de (G, ∗). En effet, comme 5 = 2 + 3 6∈ 2Z ∪ 3Z, L’ensemble
2Z ∪ 3Z ne peut être un sous-groupe de (Z, +).
Proposition 4.18
54
Algèbre 1 Structures algébriques Groupes
Définition 4.19
Proposition 4.22
Démonstration. —
Proposition 4.23
55
Groupes Structures algébriques Chap. 4
Démonstration. —
Définition 4.24
Proposition 4.25
56