Clouet Mathilde. Thèse D'exercice Pharmacie (UPJV)
Clouet Mathilde. Thèse D'exercice Pharmacie (UPJV)
R de Pharmacie
THÈSE
Soutenue publiquement
Le 18 mai 2017
Née le 22/10/1992
Jury
Thèse n° 2017.37
CLOUET Mathilde
MOTS CLÉS :
RÉSUMÉ :
L’asthme est la plus fréquente des maladies infantiles. Elle se manifeste principalement par
une toux, une dyspnée ou encore des sifflements. Il s’agit d’une pathologie multifactorielle,
ayant une origine génétique et / ou environnementale, d’où la conséquence d’un sous-
diagnostic.
Elle se traduit par une inflammation chronique des bronches associée à une hyperréactivité
des voies respiratoires provoquant ainsi une obstruction bronchique.
Le but de la stratégie thérapeutique est de traiter les symptômes et prévenir l’apparition des
crises, afin d’améliorer la fonction respiratoire et la qualité de vie du patient.
C’est pourquoi, instaurer une éducation thérapeutique est primordial. Elle aura pour
objectifs de connaître et vivre au mieux avec sa maladie, gérer son traitement, savoir
reconnaître les situations d’urgence, les facteurs favorisants.
JURY :
A Madame Barnabé, Docteur en Pharmacie qui m’a fait le plaisir et l’honneur de faire
partie de mon jury. Vous m’accompagnez au quotidien depuis six ans maintenant,
merci d’être là pour moi.
A Catherine Bruhier, Docteur en Pharmacie, qui m’a fait l’honneur d’être membre de
mon jury. Tu as su tout le long de mon parcours universitaire, m’enseigner et me
transmettre tes connaissances, ton expérience, merci.
A ma sœur jumelle Clémence, merci pour ta patience, ton aide si précieuse, ton
soutien sans faille ! Merci d’avoir été présente dans les bons comme les mauvais
moments. Nous sommes parvenues à notre but, devenir docteurs en pharmacie. « A
deux, nous sommes plus fortes ».
A ma sœur Camille qui a toujours été là pour moi. Tu as su trouver les mots pour me
soutenir dans les moments de doute.
A mes chers parents et grands-parents qui ont toujours cru en moi. Vous avez su
m’accompagner par vos prières, vos paroles, votre amour. Je suis si fière de ce que
vous êtes.
A mon Maxime, merci de m’avoir soutenue durant toute cette rédaction. Tu as été
irréprochable, merci pour tout !
-1-
Un grand merci également à Chrystèle, Thierry, Jérôme et Evan, qui malgré la
distance, ont su me rassurer, me consoler. Merci pour votre soutien sans faille. Je
vous en suis très reconnaissante. « Loin des yeux mais près du cœur ».
-2-
SOMMAIRE
Introduction 11
I. Définition de l’asthme 13
II. Epidémiologie 13
II. 1. Prévalence 13
II. 2. Sex ratio 17
II. 3. Conséquences de l’asthme 18
II. 3.1. Hospitalisation 18
II. 3.2. Mortalité 19
III. Physiopathologie 21
III. 1. L’inflammation 21
III. 2. L’hyperréactivité bronchique 23
III. 3. L’obstruction bronchique 24
I. L’asthme allergique 32
I. 1. Physiopathologie 32
I. 2. Diagnostic d’un asthme allergique 34
I. 2.1. Les tests cutanés 35
I. 2.2. Les tests in-vitro 35
-3-
I. 2.3. La provocation spécifique 36
I. 3. Comment prévenir un asthme allergique ? 37
II. 1. Définition 38
II. 2. La prise en charge initiale 38
II. 3. Adaptation du traitement 44
II. 4. Fréquence et suivi 45
II. 5. Diagnostics différentiels 45
I. L’éducation thérapeutique 79
I. 1. Définition 79
I. 2. L’école de l’asthme 79
I. 2.1. Pourquoi venir à l’école de l’asthme ? 80
I. 2.2. Pour qui ? 80
I. 2.3. Personnel soignant 80
I. 2.4. Quel est le déroulement ? 80
I. 2.4.1. Comprendre la maladie 81
a) Mécanisme de la respiration 81
b) Les signes de l’asthme et de la crise d’asthme 82
c) Ressenti de la maladie 83
I. 2.4.2. Gérer son traitement 83
a) Indication et intérêt du traitement de fond et de la crise 83
b) Maitrise des différents dispositifs médicamenteux 84
c) Plan de crise 89
-4-
I. 2.4.5. L’asthmatique en vacances 110
Conclusion 118
Bibliographie 136
-5-
LISTE DES ABREVIATIONS
-6-
GSK: GlaxoSmithKline
PAP : Plan d’Action Personnalisé
ACT : Asthma Control Test
HEPA : High Efficiency Particulate Air
PAI : Projet d’Accueil Individualisé
AINS : Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
-7-
LISTE DES FIGURES
-8-
LISTE DES PHOTOS
▫ Photo 1 : Le p’tit Arthur
▫ Photo 2 : La bouteille représentant l’appareil respiratoire
▫ Photo 3 : La maquette dédiée aux adolescents
▫ Photo 4 : Le jeu des petites et grosses bulles
▫ Photo 5 : Les plumes colorées
▫ Photo 6 : Le baby-foot
▫ Photo 7 : Le jeu du labyrinthe
▫ Photo 8 : Les bronches en 3 Dimensions
▫ Photo 9 : Le défi de Camille
▫ Photo 10 : Le mauvais tour de Rhino
▫ Photo 11 : Différence de couleur entre les sprays
▫ Photo 12 : La Vortex®
▫ Photo 13 : L’AbleSpacer®
▫ Photo 14 : L’AeroChamber®
▫ Photo 15 : Le débit expiratoire de pointe
▫ Photo 16 : Jeu de l’oie
▫ Photo 17 : Justin peu d’air
▫ Photo 18 : Jeux fléchés
-9-
LISTE DES TABLEAUX
-10-
INTRODUCTION
L’asthme touche environ 4 millions de français. Plus particulièrement, elle atteint 6%
des adultes et 9% des enfants. Il représente un problème de Santé Publique pour la
collectivité. Cette maladie est également responsable du plus grand nombre de
consultations médicales.
Durant cet exposé, les réponses à ces différentes questions vont être prodiguées :
-11-
PARTIE 1 :
GENERALITES SUR L’ASTHME
-12-
I. Définition de l’asthme
La Haute Autorité de Santé (HAS) (2) caractérise de manière plus précise, l’asthme
de l’enfant de moins de 36 mois « comme tout épisode dyspnéique avec râles sibilants,
qui s’est produit au moins trois fois depuis la naissance et cela quels que soient l'âge de
début, la cause déclenchante, l'existence ou non d'une atopie ».
II. Epidémiologie
II.1. Prévalence
L’asthme touche actuellement 300 millions de personnes sur cette Terre représentant
ainsi 5% de la population mondiale. (3)
En France, 4 millions de personnes sont concernées par cette maladie. Plus
précisément, l’asthme atteint 6% des adultes et 9% des enfants. (3) Elle connaît
actuellement une prévalence en recrudescence. Il s’agit de la première maladie
chronique infantile. C’est pourquoi elle constitue une des priorités de la Santé
publique.(4)(2)
Les données de prévalence sont probablement sous estimées car l’asthme est une
maladie sous-diagnostiquée. (5) Les premières données épidémiologiques françaises
chez l’enfant proviennent d’une grande enquête internationale mise en place en 1989.
Cette enquête se nomme ISAAC (International Study on Asthma and Allergies in
Childhood). (3)
Elle a été développée en réponse de l’augmentation rapide de la prévalence des
maladies allergiques. L’objectif de cette étude a été d’impliquer un maximum de pays
afin d’obtenir une cartographie de la prévalence des maladies allergiques infantiles. Elle
est constituée de trois phases: (6)
-La phase I a pour but de déterminer la prévalence de l’asthme via un questionnaire
simple ou un vidéoquestionnaire. Les échantillons représentatifs des enfants
appartiennent à deux tranches d’âge : 13-14 ans et 6-7 ans. 721 601 enfants (463 801
âgés de 13-14 ans et 257 800 âgés de 6-7 ans) ont participé à cette étude. 56 pays ont
été représentés : Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique du Sud, Europe de
-13-
l’Ouest, Europe centrale, Pays baltes, Extrême-Orient, Pacifique Ouest, Afrique
anglophone, Afrique francophone, Asie du Sud-est, Pays méditerranéens de l’Est et
Océanie.
La phase II a pour objectifs de décrire les facteurs de risque des maladies allergiques
et les modalités de leur prise en charge. Elle a été réalisée grâce à une étude plus
approfondie de groupes de population sélectionnés. Cette phase comporte des
examens paracliniques tels que des tests cutanés, de réactivité bronchique.
La phase III consiste à répéter la phase I dans les mêmes pays 3 ans après, afin
d’évaluer l’évolution des prévalences.
Par cette étude, différentes données épidémiologiques ont pu être rapportées. En ce
qui concerne les enfants âgés de 6-7 ans, à l’échelle mondiale, la prévalence cumulée
de l’asthme était cumulée de 10.2%.(7) Ces données varient énormément d’un pays à
un autre.
En France, seuls deux centres ont réalisé l’étude avec la tranche des 6-7 ans ;
Bordeaux et Strasbourg. La prévalence cumulée de l’asthme à Bordeaux est de 9.3%
et à Strasbourg 6.7%.
Ces différents instituts se sont aidés de certaines enquêtes nationales, qui sont les
suivantes :
-14-
L’INSEE a conduit une enquête décennale santé en 2003. (10) Elle a ainsi étudié la
prévalence de l’asthme chez les enfants de 11 à 14 ans. Cette étude montre que 8.3%
des enfants ont présenté des sifflements au cours des 12 derniers mois, et 12.7% une
crise d’asthme dans leur vie.
En ce qui concerne la classe de troisième : les données on été répertoriées lors des
années scolaires 2003-2004 et 2008-2009. Pour la classe de CM2, le relevé des
valeurs s’est fait en 2004-2005 et 2007-2008 ; et enfin la grande section de maternelle,
les données de l’enquête ont été récoltées lors de l’année 2005-2006 et 2012-2013.
Dans cette étude ont été mesurées les prévalences de l’asthme et des symptômes
évocateurs chez des élèves de troisième (Tableau 1), de CM2 (Tableau 2), ainsi que
l’évolution de la prévalence entre 2005 et 2013 dans les grandes sections de maternelle
(Tableau 3).
Tableau 1 : Prévalence de l’asthme et des symptômes évocateurs d’asthme chez les élèves de
classe de troisième, enquêtes nationales de santé en milieu scolaire 2003-2004 et 2008-2009,
France métropolitaine et DOM (10) (13)
• a
Traitement pour crise de sifflements ou d’asthme dans les 12 derniers mois.
• b
Sifflements dans les 12 derniers mois chez un enfant ayant déjà eu des crises d’asthme ou traitement pour crise de
sifflements ou d’asthme au cours des 12 derniers moi
-15-
Tableau 2 : Prévalence de l’asthme et des symptômes évocateurs d’asthme chez les élèves de
classe de CM2, enquêtes nationales de santé en milieu scolaire 2004-2005 et 2007-2008, France
métropolitaine et DOM (12)
• a
Traitement pour crise de sifflements ou d’asthme dans les 12 derniers mois.
• b
Sifflements dans les 12 derniers mois chez un enfant ayant déjà eu des crises d’asthme ou traitement pour crise de
sifflements ou d’asthme au cours des 12 derniers mois.
- Peu importe le niveau scolaire, la prévalence des sifflements au cours des 12 derniers
mois a tendance à augmenter, surtout pour les élèves de CM2 entre 2005 et 2008. Elle
passe de 8.5% en 2005 à 10.1% en 2008 (Tableau 2) ce qui n’est pas négligeable.
- Une prévalence cumulée de l’asthme (pourcentage de personnes qui, au moment de
l’enquête, ont souffert d’asthme au moins une fois au cours de leur vie), quel que soit le
niveau scolaire, qui augmente au fur et à mesure des années. Elle varie de 9.8% à
15.7% selon les tranches d’âge. L’évolution de cette prévalence est plus importante
chez les enfants de CM2 et troisième avec une augmentation de 2% (Tableau 1 et
Tableau 2). Cela représente 4 enfants en moyenne par classe, de la maternelle au
collège.
-16-
Lors du dernier recueil des données pour la classe de grande section, en 2013, les
variations régionales ont été étudiées (Figure 1) en fonction du taux national de la
prévalence des sifflements dans les 12 derniers mois (a) et de l’asthme vie entière (b) :
Figure 1 : Variations régionales, par rapport au taux national, de la prvalence des sifflements dans
les 12 derniers mois et de l’asthme vie entière, enquête nationale de santé en milieu scolaire,
classe de grande section de maternelle 2012-2013 (14)
Cette figure nous montre que la prévalence des enfants asthmatiques est plus
importante dans tout l’ouest de la France et les DOM.
En conclusion, en France quel que soit le niveau scolaire, dans les enquêtes les
plus récentes datant de 2012-1013, les prévalences de l’asthme et des
symptômes évocateurs sont significativement supérieures par rapport à celles
estimées chez les enfants lors du premier recueil en 2005.
Ayant un taux de prévalence qui ne cesse d’évoluer et étant plus élevée que chez les
adultes, il est important de prendre en charge et de contrôler cette maladie ! D’où le
rôle important du pharmacien dans l’observance, la compréhension de la
maladie.
L’Enquête Santé et Protection Sociale a été réalisée en 2006. Elle concerne une
population de tout âge. Cette enquête a répertorié les taux de prévalence d’asthme en
fonction des classes d’âge et du sexe. Les résultats sont présentés dans la figure 2.
(16)
-17-
On y voit que les enfants de sexe masculin seraient plus touchés que les filles, et qu’au-
delà de 28 ans, les femmes déclareraient plus d’asthme que les hommes, d’où cette
inversion de courbe entre 25 et 30 ans.
L’hospitalisation est une des conséquences d’un asthme non suffisamment équilibré.
En effet, une hospitalisation est le plus souvent signe d’une exacerbation, d’un
manque d’observance.
En France, les données concernant les hospitalisations pour cause d’asthme ont été
recueillies grâce au Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI)
de 1998 à 2014. (15)
Figure 3 : Taux standardisés d’hospitalisations pour asthme, enfants (< 15 ans), France
métropolitaine, 1998-2014 (18)
-18-
Figure 4 : Taux d’hospitalisation pour asthme par classe d’âge et sexe, France, 2007 (17)
La figure 3 montre sur la période 1998 à 2014 une hausse des hospitalisations chez
l’enfant de moins de 15 ans pour asthme. Elle décrit également une augmentation
moins marquée chez les filles que chez les garçons. La figure 4 nous le confirme. (17)
Une hospitalisation pour exacerbation de l’asthme étant souvent causée par une
mauvaise observance thérapeutique, le sexe de l’enfant devra être pris en compte lors
de l’éducation thérapeutique.
Selon l’OMS, 255 000 personnes dans le monde meurent chaque année à cause de
l’asthme. (1) Le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDC)
est un organisme qui récence en France tous les décès avec leur cause. Concernant
les décès dont la cause principale est l’asthme, les données sont décrites entre 1990 et
2012 dans les figures 5 et 6, en France métropolitaine avec une discontinuité dans les
recueils. Nous distinguons ainsi deux périodes : 1990-1999 et 2000-2012. (12)
Entre 2000 et 2012, la figure 5 (12) montre une diminution assez importante du taux de
mortalité chez les hommes, passage de 3.0 à 1.1 pour 100 000, soit une diminution de
8.8 % par an. Chez les femmes, une baisse de 5.7% par an en moyenne, passage de
2.7 en 2000 à 1.4 en 2012 pour 100 000 peut être observée. Ceci est de bon
augure pour les prochaines années ! Un inversement de situation depuis 2002 peut
-19-
être noté, le taux de mortalité est devenu pour la même année, moins important chez
les hommes que chez les femmes. (Figure 5)
En 2006, 1038 décès par asthme sont survenus. Entre 2000 et 2006, le CepiDC a
répertorié les caractéristiques des patients décédés par asthme. Il en a été décrit que
les décès touchant les enfants de moins de 15 ans représentaient 0.7%, infime
pourcentage. Parmi ces 0.7% de décès, 63.6% étaient des garçons. (2) Aucune donnée
plus récente n’a été retrouvée à ce sujet.
Le nombre de décès depuis trois années, tous âges confondus, dus à l’asthme en
France s’élève à 908 décès. (18)
Figure 5 (à gauche) : Taux standardisés de mortalité par asthme, tous âges, France
métropolitaine, 1990-1999 et 2000-2012 (12)
Figure 6 (à droite): Taux standardisés de mortalité par asthme, enfants et adultes <45 ans, France
métropolitaine, 1990-1999 et 2000-2012 (12)
La figure 6 nous démontre également une baisse considérable de la mortalité chez les
enfants et adultes âgés de moins de 45 ans. En 2012, le taux de mortalité pour les
moins de 45 ans est de 0.13 pour 100 000 habitants. Ceci s’explique par une meilleure
prise en charge hospitalière. La prévalence augmente et le nombre de décès diminue,
cela prouve que l’accompagnement des patients asthmatiques est très important, il
nécessite beaucoup de temps.
-20-
III. Physiopathologie de l’asthme
Signifiant respiration difficile en grec, l’asthme est défini comme une pathologie
inflammatoire chronique des voies aériennes. Différents mécanismes vont expliquer
cette physiopathologie :
III. 1. L’inflammation
Une inflammation est une réaction de défense localisée consécutive à une agression.
Chez le patient n’ayant pas de problème respiratoire, des mécanismes de
l’inflammation et de l’immunité vont se mettre en place afin de contrer cette agression.
-21-
L’immunité apparaît dans un second temps, cette réaction a pour but de réduire,
immobiliser, éliminer l’agresseur dans les sécrétions. Cette élimination peut se faire
selon deux processus :
• Par voie interne : grâce aux cellules phagocytaires.
• Par voie externe (aérienne) : l’évacuation des sécrétions par la toux grâce à
l’intervention des cils présents sur la muqueuse bronchique. Les cils jouent un rôle
important dans l’asthme.
Il y a donc un équilibre entre ces deux mécanismes qui permet de retrouver après
éviction de l’agresseur, un état normal des bronches sans séquelle.
Chez l’asthmatique :
Chez 70 à 80% des adultes et 95% des enfants, l’asthme est dû à un contact avec un
allergène. (16) Celui-ci va provoquer une cascade de réactions représentées dans la
figure 8 (20) :
-22-
Toutes ces cellules sont capables de produire, de sécréter et de recevoir de multiples
signaux sous la forme de divers médiateurs impliqués dans le processus de
l’inflammation.
-23-
III. 3. L’obstruction bronchique
Elle conduit à une réduction exagérée du calibre des bronches comme le montre la
figure 9. Une obstruction pariétale dans un premier temps puis une obstruction
endoluminale des bronches dans un second temps sont retrouvées.
Figure 9 : Différence histologique entre une bronche normale et une bronche asthmatique. (23)
Au niveau de l’histologie…
-24-
Figure 11 : Les structures de l’épithélium bronchique (24)
Les cils baignent dans un mucus qui est produit par les cellules caliciformes (par la
production de mucines) et les cellules glandulaires. (24) Ce mucus est constitué de
deux phases : une phase gel et la phase sol. La phase gel est la phase basale, elle
est visqueuse. La phase sol est plus fluide, elle se trouve au-dessus de la précédente.
Ils sont animés par un mouvement que l’on appelle métachrone, celui-ci va
permettre de remonter les germes et les particules vers le larynx et la trachée, qui
seront ensuite déglutis.
Sous l’influence des infections, des allergènes, des irritants, des polluants, la muqueuse
a tendance à se désorganiser. Plus précisément, les cils diminuent voire disparaissent
à cause de certains médiateurs inflammatoires, en particulier les leucotriènes LTC4,
LTD4. (24) Ces cils n’ont plus de mouvement continu métachrone, une métaplasie
malpighienne de la muqueuse est alors observée, elle va se traduire par un
épaississement de la membrane basale (sous la muqueuse ciliée), une diminution
de la clairance mucociliaire. C’est un mécanisme que l’on retrouve chez
l’asthmatique.
Le chorion est composé de tissu conjonctif, dans lequel circulent vaisseaux et nerfs. Il
est ainsi très vascularisé. Le tissu conjonctif est composé d’eau, de
glycosaminoglycanes et de fibres. Le chorion est dépourvu de glandes. Il comporte
également du tissu lymphoïde diffus ou organisé en petits follicules qui sont occupés
par les mastocytes, les polynucléaires éosinophiles, lymphocytes, polynucléaires
neutrophiles, monocytes, macrophages. (25)
-25-
Sous ce chorion se trouve la couche musculeuse circulaire discontinue appelée muscle
de Reissessen. Celui-ci est composé de fibres musculaires lisses disposées en spirale.
Sous cette couche, se trouve un cartilage de type hyalin. Il se présente sous forme de
plaques, celles-ci sont reliées par un tissu conjonctivo-élastique. Ce tissu peut contenir
des glandes séreuses. Afin de maintenir tout ce système, la gaine
péribronchovasculaire couvre cet ensemble.
Cette contraction excessive des muscles lisses de la paroi est limitée par l’activation
des récepteurs béta-2-adrénergiques, plus précisément par l’activation du système
sympathique adrénergique. Celui-ci se trouve au niveau des vaisseaux, des glandes
bronchiques, des muscles lisses bronchiques et des cellules de la muqueuse.
L’activation de ce système va provoquer une bronchodilatation, plus précisément,
l’adénylate cyclase (AC) va transformer l’ATP en AMP cyclique (AMPc). L’augmentation
de l’AMPc va activer les protéines kinases qui vont déclencher une cascade de
réactions de phosphorylation de protéines régulatrices du tonus bronchique et ainsi
produire la dilatation des bronches (Figure 12). (26)
-26-
L’obstruction bronchique va ainsi entraîner en toute logique une mauvaise oxygénation
du sang et augmenter le travail des muscles inspiratoires accessoires (19), ceux-ci
doivent compenser les résistances au passage de l’air, ce qui provoque un gonflement
du thorax. Un tirage* peut être observé lors de l’inspiration, celui-ci est synonyme de
l’activité des muscles inspiratoires accessoires. Il se traduit par un creusement anormal
de la paroi thoracique au-dessus de la clavicule et des espaces intercostaux ainsi qu’un
élargissement des narines.
Le principal symptôme est la dyspnée avec ou sans sifflements expiratoires, qui est la
conséquence de cette obstruction. Des réveils nocturnes, une toux irritante sèche,
une oppression thoracique, une expectoration sont également retrouvés. (28)
-27-
brutalement ou bien s’installer progressivement sur plusieurs jours. Il se caractérise par
la présence de signes de gravité :
▫ Absence de réponse aux béta-2-mimétiques
▫ Elocution difficile
▫ Polypnée (>30/min)
▫ Tachycardie (>120/min)
▫ Sueurs
▫ Agitation
▫ Cyanose, elle indique un taux élevé d’hémoglobine non oxygénée.
▫ Débit expiratoire de pointe inérieur ou égal à 60% de la meilleure valeur personnelle
du patient
C’est UNE URGENCE MAJEURE ENGAGEANT LE PRONOSTIC VITAL !
Chez les nourrissons et les jeunes enfants, les symptômes sont parfois moins précis.
-28-
IV. 4.4. Les râles crépitants
Ce sont des bruits fins et secs comparés à un bruit « de pas » dans la neige. Ils se
produisent en fin d’inspiration et peuvent être perçus qu’avec un stéthoscope. Ils
traduisent une inflammation alvéolaire. Ils sont à différencier des râles sous-crépitants.
-29-
Ces facteurs seront développés en lien avec l’éducation thérapeutique.
Pour conclure sur cette partie, chez un même individu, les causes de l’asthme sont
rarement les mêmes durant l’année.
L’hiver est propice aux infections respiratoires alors qu’au printemps, il s’agirait
plus des allergies liées au pollen. L’été correspondrait aux moisissures.
-30-
PARTIE II :
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT DE
L’ASTHME
-31-
I. L’asthme allergique
La prévalence des allergies respiratoires augmente et touche de plus en plus les jeunes
générations. Une cause allergique est retrouvée chez 95% des enfants atteints
d’asthme. (1) Plus une famille est constituée de personnes atteintes d’une allergie, plus
un enfant a de risque de le devenir :
• 15% si aucun parent n’est allergique
• 40% si le père ou la mère est allergique
• 60% si le père et la mère sont allergiques
• 75% si le père, la mère et un membre de la famille proche sont allergiques.
I. 1. Physiopathologie
Dans l’asthme allergique, le facteur déclenchant de la crise d’asthme est un allergène
auquel les bronches sont sensibilisées.
La réaction d’hypersensibilité qui caractérise l’allergie se traduit par la production
d’anticorps appelés Immunoglubulines E (IgE). Les IgE sont spécifiques à l’allergène
qui a provoqué leur synthèse.
La sensibilisation bronchique est liée à cette accumulation de mastocytes recouverts
d’IgE dans la paroi des bronches.
Le développement d’une allergie se fait en plusieurs étapes, comme l’illustre la figure 8.
(34)
-32-
La première étape est une phase de sensibilisation vis-à-vis de l’allergène.
Celle-ci peut avoir lieu pendant la vie intra-utérine (par l’intermédiaire des allergènes qui
traversent la barrière placentaire), ou lors de la petite enfance.
Elle résulte de la présentation d’un allergène aux cellules lymphocytes T CD4 par les
cellules spécialisées dans cette fonction : les cellules dendritiques et les cellules de
Langerhans de la peau.
La présentation de l’allergène active les lymphocytes T CD4 qui se différencient en
lymphocytes Th2. Ces derniers vont produire l’Interleukine 4 (IL-4) et l’Interleukine 5 (IL-
5).
L’IL-4 contribue à la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes (productrices
d’anticorps) et induit une production d’IgE par ces plasmocytes. L’IL-5 est également
responsable de la stimulation des lymphocytes B, des processus de différenciation,
maturation, migration, activation et survie des éosinophiles.
La sensibilisation est une condition nécessaire mais pas suffisante pour qu’une maladie
atopique s’exprime (environ 20% des individus ont des signes de sensibilisation vis-à-
vis d’un allergène donné, sans aucune manifestation clinique).
-33-
▫ La phase inflammatoire (ou retardée) est due au recrutement local d’éosinophiles
secondaire à la libération de cytokines par les lymphocytes T CD4 et les mastocytes.
Les polynucléaires éosinophiles activés par l’interleukine 5 vont libérer quelques heures
après la dégranulation mastocytaire, des médiateurs pro-inflammatoires lipidiques et
protéiques. Sont retrouvés les leucotriènes, la MBP (protéine basique majeure) et l’ECP
(protéine cationique éosinophilique). Ces dernières sont des substances granulaires
histaminolibératrices.
Tous ces médiateurs vont contribuer à l’installation d’une réaction inflammatoire
chronique avec un remodelage tissulaire bronchique.
C’est pourquoi les traitements pharmacologiques utilisés prendront pour cible ces
médiateurs : antihistaminiques, antileucotriènes, antidégranulants (cromones), les
béta-stimulants.
-34-
- Les autres antécédents afin de faire un diagnostic différentiel : antécédents
chirurgicaux et médicaux.
- L’âge de début des symptômes.
- La sévérité des symptômes d’asthme, leur évolution, l’altération de la qualité de vie.
- Les conditions de logement.
- Les facteurs déclenchants.
- La périodicité des symptômes.
Cet interrogatoire doit rechercher les éléments du diagnostic différentiel de
l’asthme.
-35-
(pneumallergènes et/ou trophallergènes). La réponse est qualitative. Ils s’adressent à la
phase d’orientation du diagnostic allergologique.
Par contre, il est possible de rechercher le taux d’IgE sériques spécifiques. Pour
cela, l’orientation diagnostique par l’anamnèse, et les tests cutanés éventuellement est
primordiale.
Ces analyses ne sont pas préconisées en première intention. Ils sont indiqués lorsque
les tests cutanés ne sont pas interprétables ou contre-indiqués (dermatose évolutive ou
traitement antihistaminique en cours). Ces tests permettent de doser les réactivités
entre les IgE du patient présents dans le sérum et les différents allergènes séparés au
sein d’un même support. Le but étant de trouver spécifiquement l’allergène ou les
allergènes mis en cause.
Le nombre de dosages est limité pour leur remboursement.
-36-
Figure 13 : Stratégie à adopter pour diagnostiquer un asthme allergique (35)
Figure 14 : Le système immunitaire chez l’enfant étant en contact avec des infections et en
asepsie excessive
-37-
Tout déséquilibre de l’écosystème intestinal favorise l’intrusion digestive des allergènes.
Il faut renforcer l’étanchéité de la muqueuse intestinale en limitant les processus
d’inflammation par l’apport d’oméga 3, d’extraits de cassis chez l’enfant. Mais aussi
éviter que le système immunitaire se trompe de cible en rétablissant l’équilibre entre les
lymphocytes Th1 et Th2 par l’action des probiotiques spécifiques et en inhibant les IgE
par l’action d’extraits de plantain. Nous choisirons plutôt des souches probiotiques qui
stimulent les lymphocytes Th1 ou qui stimulent d’autres lymphocytes appelés
TRégulateurs, garants de l’équilibre entre Th1 et Th2. (39)
Un conseil à donner aux femmes enceintes, 3 mois avant le désir de grossesse, leur
proposer de prendre des probiotiques afin de favoriser l’implantation d’une flore de
qualité chez le nourrisson à la naissance. De plus, s’il y a des antécédents d’allergie
dans la famille ou une naissance par césarienne, il est conseillé de donner des
probiotiques au bébé dès la naissance.
-38-
La symptomatologie clinique (toux et sifflements), récidivante favorisée par les
infections virales (bronchiolites), les irritants (le tabagisme passif), l’exercice, les
émotions et à prédominance nocturne.
La normalité de la radiologie du thorax en période intercritique, cette imagerie est
indispensable, elle permet ainsi d’éliminer certains diagnostics différentiels. Elle sera
réalisée en inspiration (au début d’un pleur) et en expiration (à la fin d’un pleur).
Malheureusement, cette imagerie, en pratique, n’est pas toujours demandée par le
médecin généraliste.
La normalité de la symptomatologie entre les crises et l’absence de retentissement sur
la courbe staturo-pondérale.
L’efficacité d’un traitement antiasthmatique d’épreuve.
-39-
Une fois le diagnostic posé, il faut évaluer la sévérité de la maladie. Elle se
caractérise par la fréquence des symptômes, des exacerbations et la présence ou non
de symptômes intercritiques.
-40-
Tableau 5 : Les différents stades de l’asthme chez le nourrisson de moins de 36 mois (42)
Asthme persistant léger Asthme persistant
Stade Asthme intermittent
à modéré sévère
Béta-2-mimétiques de
< 1 jour/semaine 1 à 2 jours/semaine > 4 jours par mois
courte durée d’action
-41-
kinésithérapeutes). Le lavage de nez est à effectuer une à quatre fois par jour en
cas d’infections.
A savoir que lorsque des corticostéroïdes inhalés sont prescrits, il faut les poursuivre au
moins trois mois.
Seuls les corticoïdes inhalés et le montelukast peuvent être utilisés avant 2 ans.
Trois corticoïdes ont l’AMM chez le nourrisson :
La fluticasone dosée à 50µg par dose
Le budésonide en nébulisation
La béclométasone en nébulisation
La HAS propose toutefois d’utiliser la béclométasone et le budésonide en aérosol
doseur (hors AMM).
Le montelukast, est indiqué en traitement additif chez les enfants âgés de plus de 6
mois présentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par
-42-
corticothérapie inhalée et chez qui les béta-2-mimétiques de courte durée d’action
n’apportent pas un contrôle clinique suffisant.
Chez les enfants de plus de 2 ans, il est préconisé en traitement préventif de l’asthme
induit par l’effort mais également comme alternative aux corticoïdes inhalés de faibles
doses dans l’asthme persistant léger sans antécédent récent de crises d’asthme
sévères.
Les doses quotidiennes de corticostéroïdes inhalés chez l’enfant de moins de 36
mois sont présentées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Doses quotidiennes pouvant être inhalées chez le nourrisson de moins de 36 mois
(42)
Doses « faibles à
Doses « fortes » (µg/j) Doses maximales (µg/j)
moyennes » (µg/j)
Béclométasone
800 – 1 600 NA
nébulisé
*AD : aérosol doseur NA : Non Applicable
Les nébulisations sont réservées aux cas d’asthme grave, lorsqu’il y a une impossibilité
d’utiliser une chambre d’inhalation, ou en cas de mauvaise réponse aux traitements.
Chez le nourrisson et le jeune enfant, le corticoïde inhalé s’utilise obligatoirement avec
une chambre d’inhalation. Les parents doivent être formés à l’utilisation. D’où
l’importance de l’éducation thérapeutique.
Une fois la stratégie thérapeutique mise en place, il faut contrôler son efficacité,
l’objectif étant d’obtenir l’équilibre total de l’asthme, c’est-à-dire :
▫ L’absence de symptôme diurne et nocturne.
▫ L’absence de recours aux bronchodilatateurs de courte durée d’action.
▫ Une activité physique normale.
▫ Pas d’absentéisme (de la crèche ou du travail pour les parents).
▫ L’absence de recours aux soins pour asthme.
-43-
Le contrôle total de l’asthme n’est pas facile à atteindre, d’où l’importance de
l’interrogatoire, de l’observance et la compréhension des parents (pour les enfants de
moins de 36 mois) et de l’enfant.
-44-
arrêter le traitement en période automno-hivernale, à cause de la survenue des
infections virales, et lors de la saison pollinique.
La diminution des doses doit se faire progressivement, tous les 3 à 6 mois jusqu’à
l’obtention de la dose minimale efficace. Le but étant de maintenir un contrôle total de
l’asthme. La diminution se fait par palier de 25 à 50% dans la plupart des cas.
Il est possible afin d’améliorer l’observance, de mettre en place une monoprise sauf
avec l’utilisation de la béclométasone qui doit forcément s’utiliser en 2 prises.
En cas de non contrôle après 2 à 3 mois, il est conseillé de passer au palier
supérieur.
Avant tout, l’HAS recommande de s’assurer qu’il s’agisse bien d’un asthme, de
rechercher les facteurs associés. Il est conseillé d’augmenter la posologie de
corticostéroïdes inhalés tous les 2 à 3 mois sans dépasser la dose maximale.
Si le non contrôle persiste malgré une bonne observance, le recours chez un spécialiste
est conseillé, afin de :
▫ Réaliser d’autres examens complémentaires à la recherche d’un diagnostic différentiel
ou alors un facteur aggravant (pHmétrie).
▫ D’évaluer l’importance du terrain allergique, en recherchant un eczéma atopique, une
sensibilisation inhabituelle : aliment, moisissure, animal…
▫ Optimiser le traitement : décision d’une nébulisation (dans le stade de palier élevé de
sévérité).
-45-
diagnostic. Les pathologies les plus retrouvées sont la mucoviscidose, le déficit
immunitaire, les reflux-œsophagiens, une cardiopathie.
Les crises d’asthme ne sont pas caractéristiques et franches avant l’âge de 2-3 ans,
c’est pourquoi, il faut être vigilant lorsque des troubles respiratoires mineurs
apparaissent. Elles font leur apparition suite à l’asthme du nourrisson ou peuvent très
bien se déclencher de manière inattendue. Globalement, il débute avant l’âge de 5 ans.
Chez l’enfant, il y a des signes annonciateurs de crise qui sont directement liés ou non
aux facteurs déclenchants. Ces signes peuvent être des éternuements, un rhume
avec un écoulement nasal clair, des sensations de démangeaison sur le haut du
thorax ou du cou, des picotements oculaires, une toux, mais également des
troubles du comportement comme par exemple, l’énervement, l’irritabilité. Ils
-46-
peuvent précéder la crise de quelques heures voire quelques jours. Il est donc
important pour l’enfant et l’entourage de repérer ces signes afin de se préparer et
prévenir la crise.
-47-
Ces deux valeurs vont ainsi permettre d’obtenir le rapport de Tiffeneau (VEMS/CV).
Les figures 18 et 19 illustrent la différence entre un patient normal et celui atteint d’un
syndrome obstructif. Une diminution du rapport est observée dans la figure 19, elle
traduit l’obstruction.
Les différents stades de l’asthme sont classés selon les valeurs du VEMS.
La mesure de ce DEP (45) est un examen simple. C’est le débit d’air maximal que l’on
peut produire en soufflant le plus énergiquement possible. Cette mesure peut se faire
avec le spiromètre ou un débitmètre de pointe. Elle donne un résultat assez simple à
interpréter. Il permet à nos enfants asthmatiques de s’auto-surveiller.
-48-
Le test de provocation bronchique et test de réversibilité
-49-
Chez le grand enfant, le rythme respiratoire est ralenti contrairement au
nourrisson. La bradypnée se traduit par une inspiration rapide, maximale, et une
expiration lente, prolongée, active et sifflante.
Dans tous les cas, l’air peine à sortir du thorax qui est distendu. L’angoisse de l’enfant
et surtout le fait de la recherche d’air aboutissent au déclenchement de l’inspiration
alors que le poumon ne s’est pas totalement vidé.
Dès que l’âge le permet, l’enfant s’assied, le plus souvent la tête rentrée dans les
épaules qui sont projetées en avant. La position allongée n’est pas possible.
Puis ce tableau clinique va laisser place à une toux productive et grasse. Une
expectoration perlée, filante, muqueuse et transparente va faire son apparition.
Dans la plupart des cas, la crise régresse normalement en quelques minutes ou
quelques heures. Les symptômes sont dits « réversibles ».
Le traitement par béta-2-agonistes de courte durée d’action soulage les symptômes
rapidement sauf si des complications surviennent (exacerbation et asthme aigu grave).
De même que chez le nourrisson, il est important de juger la gravité des crises. Le
tableau 9 répertorie les différents signes cliniques observés en fonction du stade de la
crise d’asthme: (30)
-50-
Tableau 9 : Tableau clinique d’une crise d’asthme légère, d’une exacerbation modérée et grave
On considère qu’une crise d’asthme est grave lorsqu’elle ne répond pas aux
traitements bronchodilatateurs dans les délais habituels ou lorsque les
symptômes sont graves d’emblée avec une sensation de dyspnée extrême
interdisant toute activité physique, voire la parole. La gravité des crises n’est pas à
négliger, il est important pour l’entourage de l’enfant asthmatique de reconnaître une
crise grave (Tableau 9), elles peuvent constituer une urgence vitale.
Les exacerbations peuvent retentir sur la qualité de vie.
-51-
Qu’appelle t’on distension du thorax et tirage ?
-52-
III. 3. Prise en charge d’une crise d’asthme et d’une exacerbation (50)
Le but de la prise en charge va être d’obtenir:
La disparition des symptômes de crise.
La disparition des symptômes de l’exacerbation.
La normalisation de l’état respiratoire.
La prévention des complications.
Ils sont efficaces dans le traitement de la crise du nourrisson et de l’enfant. Ils peuvent
être administrés par aérosol doseur avec chambre d’inhalation ou à l’aide d’un appareil
d’inhalation adapté à l’âge de l’enfant. Il doit être administré le plus précocement
possible.
La posologie est fonction de la sévérité et l’évolution du traitement.
-53-
Elle varie de 2 bouffées de salbutamol (200 microgrammes) toutes les 10 à 20
minutes, et peut être augmentée dans les formes sévères à 50 µg/kg soit 1
bouffée pour 2 kg.
La chambre d’inhalation est composée d’un réservoir interposé entre le flacon, dont
l’embout s’emboite dans un orifice, et un embout buccal ou un masque facial fixé à
l’autre extrémité. Le médicament est propulsé dans une chambre, par pression du
dispositif qui libère une dose d’aérosol. Celui-ci diffuse dans le réservoir, est inhalé par
l’enfant qui respire calmement dans le masque. La chambre d’inhalation est préconisée
afin d’éviter les erreurs de manipulation liées à une mauvaise coordination main-
poumon. Elle constitue le moyen le plus pratique pour les nourrissons et les
jeunes enfants. Elle est très utile également en situation de crise, d’urgence, lorsque le
malade ne pas peut inspirer correctement le spray.
A partir de 6 ans, une chambre d’inhalation sans masque peut être proposée.
Au-delà de 6-7 ans, les aérosols doseurs autodéclenchés et les systèmes de poudre
sont à essayer.
Il existe :
- Des sprays avec gaz propulseur : aérosol doseur ou spray, aérosol auto-déclenché
dont la dose est déclenchée par le flux inspiratoire (Easy-Breathe, Autohaler).
-54-
Le tableau 10 nous illustre les différentes spécialités pouvant être utilisées en
bronchodilatation de courte durée.
Tableau 10 : Les béta-2- agonistes de courte durée d’action (18)
-55-
Le traitement de l’exacerbation légère à modérée va être d’administrer par voie inhalée
du salbutamol à fortes doses, une oxygénothérapie afin de retrouver une saturation
normale mais également une corticothérapie orale.
La voie injectable est employée pour les patients chez qui la voie orale dans les
formes sévères ne peut être utilisée (les enfants ne pouvant avaler).
- Si l’amélioration est nulle, l’orientation vers une hospitalisation est nécessaire. Il en est
de même pour l’exacerbation sévère et la crise menaçant le pronostic vital.
Les nébulisations consistent à pulser le médicament, dilué ou non, par un débit d’air ou
d’oxygène à l’hôpital (6 à 8 litres/minute) pendant 10 à 15 minutes. Elles sont réservées
aux asthmes sévères et chez les enfants non coopérants.
L’arsenal thérapeutique est récapitulé à travers la figure 21.
-56-
Figure 21 : Prise en charge d’une crise d’asthme et d’une exacerbation chez l’enfant (50)
Face à un asthme aigu, il est important d’appeler en premier lieu le service d’urgence
dans le but d’un transport médicalisé vers les urgences le plus rapidement possible.
-57-
En attendant l’arrivée du Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU), il est important
d’administrer de manière répétée (toutes les 10 minutes) un béta-2-agoniste de courte
durée d’action quel que soit sa forme. En cas de nébulisation pendant le transport,
l’association à un anticholinergique est recommandée.
Le transfert aux urgences doit être systématique même si la situation s’améliore.
Le traitement hospitalier sera le même que pour une exacerbation sévère. Il repose
sur la nébulisation d’un béta-2-agoniste de courte durée d’action (soit 5 mg de
salbutamol ou 5 mg de terbutaline) associée à un anticholinergique (0.25 à 0.5 mg
d’ipratropium). Celles-ci doivent être répétées toutes les 20 minutes au cours de la
première heure ou alors être administrées en continu ! Une corticothérapie per os
(1mg/kg de prednisolone) ou en IV si une détresse respiratoire se présente est
systématiquement associée.
En cas d’échec, il est possible d’administrer du sulfate de magnésium à 15% en
IV lente (indication hors AMM). La dose utilisée est de 2g en IV lente pendant 20
minutes à la seringue électrique. Il agit comme co-facteur des béta-2-agonistes. Une
surveillance de la tension artérielle et la magnésémie est demandée au cours du
traitement.
Une oxygénothérapie est également mise en place (6 à 8 litres/min) afin d’obtenir
une saturation en O2 > 94%.
-58-
Le retour à domicile pourra être effectué en cas de réponse favorable et rapide au
traitement et de non isolement social. Il est important que l’enfant ne soit pas seul pour
qu’un entourage puisse surveiller l’évolution ou l’apparition d’une nouvelle crise. Il ne
sera possible qu’avec la prescription d’une corticothérapie par voie orale (0.5 à 1
mg/kg d’équivalent prednisolone) pendant 7 à 10 jours ; un traitement inhalé maximal
pour une durée initiale d’un mois, un plan d’action personnalisé et un rendez-vous
rapproché en consultation. Une antibiothérapie peut être également jointe en cas
d’infections bronchiques.
Si le DEP est inférieur à 70% de la valeur théorique, le traitement par nébulisation doit
être continué. Une à deux heures après, une seconde mesure du DEP doit être
effectuée.
Une valeur du DEP supérieure à 70% de la valeur théorique autorise le retour au
domicile.
Un DEP compris entre 50 et 70% et au deçà demande une surveillance et/ou une
hospitalisation.
Les objectifs de cette prise en charge sont de maintenir en vie le patient, obtenir une
réversibilité rapide de l’obstruction bronchique, et bien sur un soulagement de la
détresse respiratoire et ainsi améliorer la ventilation
Les signes cliniques de gravité peuvent être absents ou minorés chez certains patients
jeunes malgré une obstruction aigüe grave. Il ne faut surtout pas sous-estimer la gravité
de leur crise.
-59-
III .5. Traitement de fond (53)
III. 5.1. Les différents paliers de l’asthme (54)
Le tableau 11 permet de classer les différents paliers de l’asthme chez l’enfant et
l’adolescent. Contrairement au nourrisson, il y en a cinq. Ceux-ci se différencient grâce
à certains critères :
- La symptomatologie
- L’utilisation des bronchodilatateurs
- Le VEMS
Tableau 11 : Différents paliers de l’asthme chez l’enfant et l’adolescent (54)
-60-
d’AMP cyclique et une diminution des concentrations intracellulaires de calcium. Ceci
provoque un relâchement de la musculature lisse bronchique et une bronchodilatation.
Ils doivent toujours être utilisés avec un corticoïde inhalé, leur association étant
synergique ! Utilisés seuls, leur effet bronchodilatateur peut masquer les signes
d’exacerbation et retarde la prise de corticoïdes. Cela augmente le risque
d’hospitalisation et la mortalité.
Le tableau 13 nous répertorie les médicaments de cette classe présents sur le marché.
-61-
o La théophylline à libération prolongée (Euphylline®,Théostat®)
Elle relâche les fibres musculaires lisses bronchiques et exerce une action
bronchodilatatrice.
Elle a un rôle limité dans le traitement de fond de l’asthme de l’enfant, en raison de sa
faible marge thérapeutique. Elle n’est presque plus utilisée.
❖ Les effets indésirables :
ω Digestifs : nausées, vomissements
ω Neurologiques : céphalées, convulsions, délire ou troubles du comportement
ω Cardiaques : tachycardie, arythmie
Elle peut être une alternative aux BALA en association avec un corticoïde inhalé lors
d’un asthme persistant modéré à sévère.
Elle ne peut être utilisée que chez les enfants de plus de 30 mois.
-62-
Les corticoïdes inhalés représentent la base du traitement de fond. Leur dose
augmente en fonction de la sévérité de l’asthme.
Cinq molécules sont utilisées par voie inhalée, elles sont classifiées dans le tableau 14
en fonction du système d’inhalation.
-63-
Tableau 14 : Les corticoïdes inhalés utilisés dans l’asthme (18)
-64-
❖ Posologie des corticoïdes chez l’enfant (Tableaux 16 et 17)
Les corticoïdes inhalés ont pour particularité d’être divisés en trois niveaux : dose faible,
dose moyenne, dose forte. En fonction du stade de sévérité de l’asthme, certains
dosages seront plus privilégiés que d’autres. Les tableaux 15 et 16 nous montrent
quelles doses administrer en fonction de la molécule, la sévérité de l’asthme et l’âge de
l’enfant.
Tableau 15 : Doses de corticoïdes inhalés pouvant être utilisés chez l’enfant asthmatique de 4 à
11 ans (44)
Enfants de 4 à 11 ans
Béclométasone
50-100 >100-200 >200
dopropionate (1µm)
Béclométasone
400 400-800 >800
(nébulisé)
Budésonide
250-500 >500-1000 >1000
(nébulisé)
Fluticasone
100-200 >200-400 >400
propionate
-65-
Tableau 16 : Doses de corticoïdes inhalés pouvant être utilisés chez l’enfant asthmatique de plus
de 12 ans (44)
Béclométasone
100-200 >200-400 >400
dipropionate (1µm)
Furoate de
200 200-400 >400
mométasone
-66-
Tableau 17 : Association des corticoïdes et béta-2-agonistes de longue durée d’action (18)
o L’antileucotriène
C’est un antagoniste des récepteurs cyst-LT1 aux leucotriènes. Le montelukast a
pour effet d’inhiber la bronchoconstriction, l’inflammation et l’hypersécrétion bronchique
induites par les leucotriènes.
Il doit être prescrit en traitement additif à la corticothérapie inhalée et à la prise de
BACA à la demande chez les enfants de 6 mois à 14 ans ayant un asthme persistant
léger à modéré ou en alternative aux CSI à faible dose chez les enfants de 2 à 14 ans
présentant un asthme persistant léger.
❖ Les effets indésirables sont :
ω Les céphalées
ω Les douleurs abdominales qui sont rares.
-67-
des repas, à mettre de suite dans la bouche de l’enfant ou alors dans une cuillère de
nourriture semi-liquide froide ou à température ambiante.
De 6 à 14 ans, il faut administrer 5 mg de montelukast, soit un comprimé à
croquer le soir à distance du repas, une heure avant ou deux heures après le
repas du soir.
-68-
d’un asthme allergiique. Puis en fonction du palier de l’asthme, un traitement sera mis
en place.
Le traitement de fond de l’asthme fait appel à des médicaments bronchodilatateurs
et anti-inflammatoires qui sont le plus souvent prescrits par voie inhalée afin
d’atteindre plus facilement la cible qui sont les voies respiratoires les plus profondes
mais également de supprimer les effets de la voie systémique. Un traitement de fond ne
sera instauré qu’à partir du palier 2.
Il est recommandé de passer au palier inférieur en cas de bon contrôle depuis 3 mois et
de faible risque d’exacerbation. Il faut réduire de 25 à 30% les doses de corticoïdes
inhalés avec des intervalles de 3 mois, en vérifiant que le contrôle soit maintenu.
Il est recommandé d’amorcer la décroissance des corticoïdes inhalés avant de
réduire les traitements associés.
En ce qui concerne le traitement des symptômes, il est conseillé d’inhaler à la demande
un béta-2 agoniste de courte durée d’action.
-69-
Pour finir, le palier avec la plus grande sévérité, il faut utiliser la stratégie du
palier 4 et y joindre une corticothérapie orale ou un anti- IgE en cas d’asthme
allergique. Une seule molécule existe pour le moment sur le marché :
l’omalizumab.
L’omalizumab (Xolair®) est un anticorps monoclonal qui se lie aux IgE sériques,
vecteurs importants de l’allergie.
Il est indiqué dans le traitement de l’asthme allergique persistant sévère non contrôlé
malgré un traitement de fond à doses maximales. Il se traduit par des symptômes
diurnes ou réveils nocturnes fréquents et des exacerbations sévères, multiples. Les
patients vont présenter malgré tout :
- Une réduction de la fonction respiratoire (VEMS< 80%)
- Des symptômes persistants
- Des exacerbations sévères
Ce traitement ne doit être envisagé que chez les patients qui présentent une
dépendance aux IgE. L’origine allergique de l’asthme doit être établie à l’aide d’un test
cutané à un pneumoallergène perannuel. Le taux d’IgE détermine la dose à injecter.
L’efficacité du traitement doit être réévaluée au bout de 16 semaines.
En se fixant sur les IgE circulantes, il va empêcher leur fixation sur les récepteurs
cellulaires des mastocytes. Il ne peut être prescrit que par des spécialistes.
Le Xolair® ne peut être instauré que chez les enfants de plus de 6 ans.
-70-
Tableau 18 : Quel traitement prescrire en fonction du palier ? (56)
-72-
IV. 2. Cures thermales
La cure thermale est envisagée comme un traitement annuel complémentaire dans
un but préventif, curatif et éducatif. (25) Les principaux actifs naturels de l’eau thermale
sont mis en contact avec les muqueuses respiratoires. Ils améliorent ou restaurent la
qualité des tissus, protègent l’organisme contre les agressions, renforcent le système
immunitaire et le traitement de fond.
Les techniques thermales, aérosols et inhalations, ainsi que la durée des soins sont
adaptés à l’âge de l’enfant. Celui-ci est accompagné par sa famille ou accueilli dans
une maison d’enfants. Il y a également un encadrement pédagogique et médical afin de
soutenir l’enfant dans la compréhension de sa maladie et de ses traitements.
Les stations thermales à orientation « voies respiratoires » sont situées le plus souvent
en montagne, elles bénéficient d’un environnement climatique sans pollution avec peu
d’acariens. Les deux cures thermales les plus connues sont la Bourboule et le Mont-
Dore en Auvergne.
La durée d’une cure thermale est fixée à dix-huit jours de traitements effectifs. Elle
comprend six soins de santé par jour associés à la cure de boisson quotidienne.
C’est au médecin thermal de choisir les 6 soins plus ou moins longs, ils sont
adaptés à l’âge du curiste et son état de santé.
Les grands thermes de la Bourboule ont été choisis afin d’expliquer les différents
soins pratiqués. (57)
-73-
anti-infectieuses et anti-radicalaires, d’où leur importance dans le traitement des
voies respiratoires.
- Ensuite l’eau thermale atteint le deuxième niveau, plus précisément celui des voies
aériennes inférieures profondes des bronches. L’enfant va inhaler de la vapeur dans
la salle « de brouillard », grâce à un aérosol produit par un réseau de pulvérisateurs
pneumatiques. Cette salle s’appelle l’inhalation collective. Le soin spécifique des
voies respiratoires inférieures est l’aérosol. Le principe de l’aérosolthérapie est la
fragmentation de l’eau thermale en fines particules de granulométrie variable afin
d’assurer la pénétration, la diffusion et la fixation des principes actifs de l’eau thermale
au niveau de la muqueuse respiratoire.
Pour l’asthme, il va s’agir des électro-aérosols.
Le médecin thermal peut également pratiquer des techniques de balnéothérapie, en
particulier, une douche au jet sur le thorax qui facilite l’expectoration mais également
une douche de vapeur projetée sur le thorax.
❖ La cure de boisson
Elle est obligatoire. La cure de boisson est un traitement d’hydrothérapie interne. Elle
consiste en une ingestion d’eau thermale une à deux fois par jour, selon la prescription
du médecin thermal. Elle a pour but de modifier durablement et favorablement le
terrain par l’absorption digestive des agents actifs.
-74-
❖ Le bain nasal avec pipette
Cette technique de soin utilise de l’eau thermale tiède. Il se pratique avec l’aide d’une
pipette de Depierris en verre ou en plastique à usage personnel. Elle assure la mise
en contact au niveau des muqueuses nasales d’une quantité définie (5mL) d’eau
thermale avec circulation d’une narine à l’autre. L’eau thermale nettoie les muqueuses
et traite les fosses nasales par absorption cellulaire locale de ses agents actifs. Elle va
équilibrer et mieux faire fonctionner le processus immunitaire local de la muqueuse
nasale.
❖ L’irrigation nasale
Cette technique permet l’introduction et la mise en contact par simple passage sous
pression, d’une quantité et d’un débit d’eau thermale contrôlable avec les fosses
nasales et le cavum. Une olive à usage personnel s’adapte sur un tuyau d’arrivée et se
place dans chaque narine, l’eau thermale devant circuler d’une narine à l’autre, sous
pression contrôlée.
❖ Le humage
L’eau thermale est pulvérisée dans un bol, sous une pression forte permettant de
baigner les fosses nasales, le rhino-pharynx, la gorge, les amygdales, le larynx et la
trachée.
-75-
❖ L’aérosol simple
L’aérosol permet l’exposition individuelle à un aérosol de gouttelettes qui arrive par un
tube connecté à un pulvérisateur pneumatique. Celui-ci travaille avec un débit d’air de
24l/min. Il permet de couvrir les voies respiratoires supérieures et moyennes.
❖ L’électro-aérosol
Pour qu’un aérosol puisse arriver jusqu’aux alvéoles pulmonaires et participer aux
échanges hémo-respiratoires, il faut que les particules d’eau thermale soient finement
dispersées, stables et qu’elles résistent à la floculation, c’est-à-dire une agglomération
en flocons. Le nébuliseur est sous tension, les particules sont ainsi chargées
électriquement. Une grille au plafond se trouve également sous tension, créant un
champ électrique avec le nébuliseur. Chargées de même signe, les gouttelettes restent
en suspension, ce qui facilite la pénétration dans les zones broncho-alvéolaires.
❖ La douche de vapeur
Il s’agit d’un jet de vapeur projeté sur le thorax du patient. Cette technique crée un
phénomène de révulsion. Elle est peu utilisée chez l’enfant.
Le plus souvent le médecin prescrit une cure pendant trois années de suite afin
de bénéficier de la rémanence des effets.
-76-
Les grands thermes de la Bourboule proposent des cures thermales aux enfants de
plus de 18 mois pour le traitement des voies respiratoires. Il faut agir le plus tôt
possible afin d’éviter la chronicité à l’âge adulte.
Aux grands thermes, les enfants sont pris en charge accompagnés, c’est-à-dire qu’un
adulte accompagne l’enfant durant les soins et les ateliers. Il est également présent
pour l’aider à reproduire les bons gestes appris dans le cadre des ateliers, une fois de
retour à la maison, encore une fois pour améliorer la prise en charge de la maladie.
Avant même de partir en cure, il est indispensable de faire une demande auprès de
l’Assurance maladie, en remplissant le formulaire se trouvant en annexe 1 avec l’accord
du médecin traitant.
Les frais médicaux sont pris en charge sur une base forfaitaire comprenant :
Le forfait de surveillance médical, le forfait thermal, les frais de transport et
hébergements.
-77-
PARTIE III :
EDUCATION THERAPEUTIQUE
ET
RÔLE DU PHARMACIEN
-78-
I. L’éducation thérapeutique (43)
I. 1. Définition
Bien gérer sa maladie permet de maitriser les symptômes afin de limiter la gêne
respiratoire. Pour contrôler son asthme, il est nécessaire de suivre un traitement
régulier, s’éloigner de tous facteurs allergisants et recourir à l’éducation thérapeutique.
L’éducation thérapeutique du Patient (ETP) est une démarche qui comprend des
activités éducatives d’informations et d’apprentissage à l’autogestion du
traitement par le patient. Elles sont proposées et dispensées par des professionnels de
santé.
2) Se mettre d’accord avec l’enfant et les parents sur les compétences qui lui sont les
plus utiles à acquérir, formuler des objectifs éducatifs.
4) Evaluer les réussites, les difficultés de mise en œuvre par les parents et l’enfant dans
sa vie quotidienne.
-79-
I. 2.1. Pourquoi venir à l’école de l’asthme ?
Participer à cet enseignement va permettre d’aboutir à certains objectifs :
Aider à rendre l’enfant autonome par un apprentissage ludique
Améliorer la compréhension et l’acceptation de la maladie
Comprendre l’intérêt du traitement
Maîtriser la technique d’inhalation
Apprendre comment gérer une crise d’asthme (reconnaître les signes annonciateurs,
les symptômes et les signes de gravité de la crise, appliquer le plan d’action en cas de
crise, des exercices de respiration pour gérer le souffle).
Permettre l’adaptation de la maladie aux événements de la vie (sport, vacances,
sorties scolaires, centres de loisirs, éviter les facteurs déclenchants…).
L’école de l’asthme d’Arras accueille les enfants de 1 à 15 ans, atteints d’un asthme
persistant léger à sévère, allergique ou non, suivis par un médecin, ainsi que leur
famille.
-80-
I. 2.4.1. Comprendre la maladie
A la fin de ce module, l’enfant doit être capable d’expliquer la maladie avec ses mots.
a) Mécanisme de la respiration
Il est important que l’enfant sache faire la différence entre l’inspiration et l’expiration,
connaisse l’anatomie de l’appareil respiratoire, la localisation du principal muscle
inspiratoire.
Pour cela, sont utilisés à l’Education Thérapeutique du Patient d’Arras, en fonction de
l’âge de l’enfant différents moyens. La vidéo « Il était une fois la vie… la respiration » et
« le p’tit Arthur » (Photo 1) seront dédiés aux jeunes enfants âgés de 1 à 5 ans, la
bouteille représentant l’appareil respiratoire (Photo 2) pour les enfants à partir de 6 ans,
la maquette de la respiration est réservée aux adolescents. (Photo 3)
Ce sont des conducteurs simplifiés et ludiques dans le but d’obtenir l’adhésion de
l’enfant.
L’infirmière n’utilise pas les mêmes mots en fonction de l’âge de l’enfant, de ses
compétences. Par exemple, en ce qui concerne les enfants de moins de 4 ans, il va
s’agir de désigner sa bouche et son nez… alors que chez les adolescents, on va parler
plus en détails du système respiratoire.
-81-
Pour les enfants de moins de 3 ans, un atelier « souffle » est réalisé en plus de ce
module.
Le but de cet atelier étant d’apprendre à maitriser sa respiration afin de palier à toutes
les situations, chose qu’ils sont incapables de faire à cet âge : prise de traitement
efficace, gestion de la respiration lors d’une crise d’asthme, surveillance de sa
respiration.
Plus précisément, les différents exercices de l’atelier « souffle » vont permettre de
travailler :
- La force du souffle ou débit d’air expiré par le jeu des petites et grosses
bulles. (Photo 4)
- La direction du souffle avec le jeu des plumes colorées pour les plus petits,
ou celui du labyrinthe, de la bille qui roule, le baby-foot ou encore le jeu du poisson pour
les plus enfants plus âgés. (Photos 5, 6 et 7))
- Prendre conscience des mouvements respiratoires lors de la sieste.
Photo 4 : Le jeu des petites et grosses bulles Photo 5 : Les plumes colorées
Afin que l’enfant comprenne au mieux sa maladie, il est nécessaire de lui expliquer les
deux principaux mécanismes de l’asthme qui sont : l’inflammation des bronches et la
-82-
contraction des muscles. Pour cela, sont utilisés les bronches en 3 Dimensions
(Photo 8) pour faire la comparaison bronche saine – bronche asthmatique, la bouteille
montrant la physiologie et les signes de l’asthme (Photo 2).
Pour les plus petits, deux livres « Le défi de Camille » et « Le mauvais tour de Rhino »
(Photos 9 et 10) sont lus, ils expliquent les différents signes de l’asthme de manière très
schématisée.
Photo 8 : Les bronches en 3 Dimensions
c) Ressenti de la maladie
Le ressenti de l’enfant, son vécu sur la maladie est très important pour le pneumo-
pédiatre et l’infirmière responsable de l’ETP. Ceci va avoir une influence sur le degré
d’acceptation de la maladie, sa facilité d’expression, l’observance des traitements.
-83-
Photo 11 : Différence de couleur entre les sprays
Cette voie est privilégiée dans le but de diminuer les effets indésirables. La
technique d’inhalation doit être parfaitement maîtrisée pour favoriser la pénétration du
principe actif dans les bronches. A savoir que la portion efficace de principe actif
arrivant au niveau des bronches est de 10-40% environ. (59) C’est pourquoi, il est
indispensable pour l’enfant asthmatique d’avoir une bonne technique d’inhalation. Elle
va être essentielle à la réussite du traitement, ce n’est pas souvent le cas.
La première délivrance est capitale, c’est pourquoi le pharmacien doit jouer un
rôle très important dans la prise en charge de cette maladie. Il faut qu’il prenne le
temps de montrer au patient comment utiliser le dispositif et qu’il vérifie que ce
dernier soit capable de l’utiliser seul, c’est ESSENTIEL !!
Afin de rendre l’activité plus ludique, l’infirmière utilise un jeu où il faut remettre dans
l’ordre les différentes étapes de la technique d’inhalation.
-84-
Le Centre Hospitalier d’Arras n’utilise que 3 types de chambres d’inhalation pour une
question de facilité et de place : la Vortex®, l’AbleSpacer® et l’AeroChamber®.
(Photos 12,13 et 14)
• La chambre d’inhalation
Mode d’emploi :
Il faut savoir que toutes les chambres d’inhalation peuvent accueillir n’importe quel
aérosol doseur, sauf la Babyhaler qui n’est compatible qu’avec les aérosols
GlaxoSmithKline (GSK). La méthode consiste à administrer une bouffée dans la
chambre puis à faire respirer normalement l’enfant à travers l’embout buccal ou le
masque. La chambre se vide en 8 cycles respiratoires.
L’enfant ne doit pas inspirer d’une manière trop violente, un sifflement de l’air entrant
dans la chambre peut apparaître, celui-ci signifie que la respiration est trop forte ou
rapide. Lorsqu’une seconde bouffée est nécessaire, il faut attendre 1 à 2 minutes avant
de renouveler l’opération.
Il est également important de vérifier que les valves bougent à chaque respiration : à
l’inspiration, la valve intérieure bouge tandis qu’à l’expiration, c’est la valve extérieure
qui se mobilise.
-85-
Une fiche est délivrée à chaque famille pour une meilleure utilisation de la
chambre d’inhalation. (Voir Annexe 3)
Après avoir pris le traitement, il est judicieux de rincer la bouche de l’enfant après
l’utilisation d’un corticoïde et son visage avec de l’eau, car certaines particules peuvent
se fixer au niveau de la jonction masque-visage.
Entretien :
o Ne jamais expirer avec l’embout dans la bouche. L’humidité de l’air expiré altère le
fonctionnement de l’appareil.
o Ne jamais laver le dispositif avec de l’eau.
o Nettoyer avec un chiffon sec après chaque utilisation pour éliminer toute trace de
salive.
o Si l’embout buccal se colmate avec de la poudre, la retirer avec un pinceau.
o Fermer hermétiquement la bouche autour de l’embout buccal.
o Retenir sa respiration aussi longtemps que possible sans forcer, idéalement 10
secondes pour permettre au principe actif de se déposer dans les poumons.
o Se rincer la bouche après l’utilisation d’un corticoïde, tout en recrachant l’eau.
Le professionnel de santé peut remettre une fiche concernant l’utilisation du
propre dispositif à l’enfant.
-86-
Lors de la manipulation de l’enfant, le professionnel de santé (l’infirmière de l’ETP ou le
pharmacien) aura pour rôle d’évaluer les différents gestes et les corriger jusqu’à
l’obtention d’une totale maîtrise.
Pour cela, une grille d’évaluation des gestes pour chaque système d’inhalation a été
créée et mise en pratique. La figure 23 nous montre un exemple, il s’agit du dispositif
aérosol-doseur et de la chambre d’inhalation.
Ces fiches constituent un outil intéressant pour évaluer le degré de maîtrise des
techniques d’inhalation des patients. Elles permettent ainsi :
-87-
Elles peuvent être utilisées :
- En cas de suspicion d’un asthme non contrôlé. Celui-ci va se traduire par une
surconsommation de β2 mimétiques de courte durée d’action, la présence d’une
toux ou d’une dyspnée persistante, un score inférieur à 20 au « Test du contrôle de
l’asthme ». Celui-ci sera décrit par la suite.
-88-
c) Plan de crise
Gérer son asthme soi-même n’est pas toujours facile, car les symptômes peuvent être
imprévisibles. C’est pourquoi, il est conseillé et judicieux d’écrire un plan d’action avec
le pneumo-pédiatre ou le médecin traitant afin d’envisager les différentes
manifestations, en particulier les crises qui peuvent se produire. Le plan d’action de
crise (Figure 24) est une série d’étapes que les enfants peuvent mener pour gérer leur
asthme lorsqu’il est hors contrôle. (62)
Il est très utile d’avoir une entente écrite avec le médecin lorsqu’il faut gérer son asthme
à la maison, mais malheureusement ces plans d’action sont sous-utilisés.
L’enfant saura comment agir face à une crise d’asthme et dans quel cas appeler
le service d’urgences. La figure 24 montre deux exemples de plan de crise.
-89-
Selon l’âge de l’enfant, il est nécessaire d’adapter la forme du plan d’action
personnalisé afin de le rendre plus compréhensible. C’est ce qu’a fait le Centre
Hospitalier d’Arras. (Voir Annexe 4)
• Mesure du souffle
La mesure du Débit Expiratoire de Pointe (DEP) est un examen que les enfants
peuvent réaliser facilement, à domicile. Elle permet de fournir des informations au
médecin traitant ou spécialiste. C’est un bel appareil substitutif du spiromètre que l’on
retrouve en milieu spécialisé. Il est adapté pour les enfants de plus de 6 ans, en-
dessous de cet âge, les valeurs ne sont pas fiables car il est compliqué d’avoir une
totale coopération avec le jeune enfant. Le DEP traduit la gravité de la maladie.
L’enfant doit effectuer cette séquence trois fois de suite à quelques secondes
d’intervalle, c’est le chiffre le plus élevé qu’il faut noter sur le carnet de suivi. Il ne faut
-90-
pas oublier de préciser la date, l’heure de la mesure ainsi que les différents événements
survenus si besoin (toux, oppression…).
Quand le mesurer ?
Il peut être mesuré deux fois par jour, au réveil et le soir avant l’inhalation du
bronchodilatateur. Il est souvent plus bas au réveil qu’au coucher, mais une
différence de plus de 20% entre ces valeurs peut signifier que le traitement est
insuffisant !
-91-
La mesure du DEP n’est plus trop utilisée en ETP d’Arras, ils préfèrent contrôler
l‘asthme via les tests ACT (Asthma Control Test).
-92-
Figure 22 : Test de contrôle pédiatrique de l’asthme
En ce qui concerne les enfants de plus de 6 ans qui ont une plus grande facilité de
langage, de dialogue, le test de contrôle illustré dans le tableau 19 est utilisé. Il
comporte 4 questions qui concernent les symptômes et l’impact de l’asthme sur les
activités de l’enfant durant les 4 dernières semaines.
-93-
Des outils ont été créés pour les jeunes enfants dans le but d’augmenter le degré
d’observance.
Il s’agit de l’objet connecté ludique MEYKO qui est jusqu’à présent expérimenté à
l’hôpital Necker. Il incarne avant tout un aide-mémoire de la prise de traitement de fond.
Il vit au rythme de l’enfant, se réveille et s’endort à ses côtés. Son humeur de la journée
va dépendre du bon suivi du traitement.
Il permet ainsi l’adhésion thérapeutique.
Dans le but d’identifier les différents facteurs déclencheurs de l’asthme en ETP, deux
jeux de société sont utilisés, ils se nomment « le jeu de l’oie » (Photo 15) et « Justin
peu d’air » (photo 16). Ils se réalisent le plus souvent en groupe le mercredi après-
midi.
Le jeu de l’oie est très ludique. Les enfants vont répondre à des questions qui
concernent l’environnement, les facteurs irritants… Ils vont se reconnaître dans
certaines situations.
-94-
« Justin peu d’air » va permettre à l’enfant et aux parents de prendre des mesures
adaptées afin de prévenir les crises.
Le second objectif est de limiter ces sources. Pour l’atteindre, l’infirmière demande
aux enfants de proposer des solutions pour limiter l’exposition. Pour finir cette
animation, les enfants chacun leur tour, doivent mettre en place les solutions.
Une activité numérique est également employée au Centre Hospitalier d’Arras. Elle se
nomme « Asthme Academy ». Elle est utilisée chez les enfants de plus de 6 ans. Il
reprend les moyens à mettre en place pour éviter les crises d’asthme.
-95-
Pour les adolescents, des mots fléchés et croisés (Photo 17) peuvent être conseillés
pour retrouver les différents facteurs déclencheurs. Pour les méthodes de prévention,
des mises en situation seront utilisées.
Des mesures préventives sont à mettre en place chez l’enfant asthmatique afin d’éviter
le plus possible le contact avec l’allergène (4) :
C’est par les mains que se fait la transmission des infections des voies respiratoires.
C’est le plus important facteur déclenchant de l’asthme chez les enfants de 2 ans et
plus.
-96-
Recommandations :
▫ Eviter autant que possible que l’enfant soit en contact avec d’autres enfants ou adultes
souffrant d’infections respiratoires (en crèche) ce qui n’est pas facile à réaliser en
communauté.
▫ Encourager l’enfant :
• A se laver les mains avec du savon avant chaque repas et après être allé aux
toilettes.
• A placer sa main devant sa bouche lorsqu’il tousse.
• A utiliser un mouchoir pour se moucher, puis à se laver les mains.
▫ Eviter que les enfants utilisent les mêmes verres, les objets qu’ils portent à la bouche
(le partage des sucettes).
Afin de quantifier le taux d’acariens, un test est réalisé, il s’appelle Acarex-test. (66)
Il peut être utilisé par toute personne. Il ne permet absolument pas de diagnostiquer
l’allergie de l’enfant. Ceci est possible grâce aux tests cutanés réalisés en allergologie.
L’Acarex-test est basé sur le dosage semi-quantitatif de la guanine des déjections des
acariens, il reflète la charge en acariens dans l’environnement domestique.
-97-
Pour cela, 150 mg de poussière sont recueillis (sur un matelas par exemple, en aspirant
pendant 10- 15 minutes) dans une solution alcaline. Ce test utilise une méthode assez
simple, colorimétrique. Avec l’aide d’une bandelette réactive, il va permettre de
mesurer le taux de guanine, par contre, cette technique est insuffisamment précise pour
quantifier le taux d’allergènes.
Les résultats sont exprimés en pourcentage de guanine contenue dans la poussière,
quatre classes sont distinguées dans le tableau 20.
Nulle 0 0 à 0.06
++ (moyen) 2 0.25 à 1
+++ (fort) 3 >1
La classe 2 est synonyme d’une forte richesse des poussières en acariens. Il est
important que des mesures soient prises pour éliminer les acariens. Il faut pour
cela, éviter les ambiances chaudes, humides et confinées.
L’asthme lié aux acariens est durable avec une accentuation d’août à octobre, avec un
accès d’asthme lors du retour au domicile après les vacances, à la rentrée scolaire du
fait que les locaux soient restés fermés durant toutes les vacances scolaires.
Le cycle reproductif des acariens atteint son maximum en fin d’été - début d’automne
du fait des conditions d’humidité et de chaleur optimales.
Afin de tuer ces acariens, il existe des acaricides, mais ceux-ci ne sont pas toujours
efficaces, d’autant plus qu’ils sont très irritants pour les bronches, ils ne sont pas
recommandés.
Recommandations :
-98-
▫ Laver la literie (toutes les semaines), incluant les couvertures (tous les mois), à l’eau
chaude (60°C), choisir en conséquence des tissus qui supportent cette température
(coton, polyester).
▫ Vérifier le taux d’humidité (moins de 50%).
▫ Garder la chambre à une température de 18°C. Utiliser une couverture de plus si
besoin.
▫ Utiliser un linge humide plutôt qu’un plumeau, ce sera plus efficace et soulèvera
moins de poussière.
▫ Assurer un entretien ménager régulier : passer l’aspirateur avec un filtre HEPA (High
Efficiency Particulate Air) si possible, ne pas oublier d’aspirer les matelas et les
fauteuils et l’époussetage chaque semaine.
▫ Eviter les tapis, les moquettes, les meubles capitonnés ou la tenture murale dans la
chambre ainsi que tout objet poussiéreux (bibliothèque non fermée dans la chambre)
▫ Garder les garde-robes fermées.
▫ Il est préférable d’avoir une toile ou un store vertical plutôt qu’un rideau à la fenêtre,
sinon il devra être lavé régulièrement à l’eau chaude.
▫ Placez une housse anti-acariens ou plastifiée sur chaque matelas et chaque oreiller
dans la chambre de qualité médicale ; elles empêchent le passage des acariens tout en
permettant une aération de la literie.
▫ Eviter les animaux en peluche dans le lit et laver toutes les semaines (à plus de 60°C)
celui que l’enfant garde avec lui. Si cela n’est pas possible, mettre les peluches de
l’enfant une nuit dans le congélateur à -20°C.
▫ Pour les asthmatiques très allergiques aux acariens, il peut être bénéfique de vivre en
région d’altitude, et éviter les bords de mer (l’humidité augmente).
-99-
L’humidité et la pluie transportent les pollens vers le sol tandis que le vent maintient le
pollen dans l’air. Il est très difficile de pouvoir contrôler le trajet des pollens qui sont
transportés sur plusieurs kilomètres de son lieu de départ. C’est pourquoi, nous ne
pouvons pas faire une totale éviction de ces allergènes.
Grâce aux calendriers polliniques, la figure 25 montre l’exemple de la Picardie, les
grandes périodes polliniques peuvent être prévenues en fonction des différentes villes
et régions de France. (26)
Seuls les grains de moins de 5-10 microns pénètrent dans le poumon profond. Ils
libèrent des particules allergisantes (amylacées) qui sont responsables de symptômes
d’asthme. Un patient peut inhaler jusqu’ à 7000 grains par m 3 d’air. A savoir que les
patients peuvent être sensibles à un pollen donné ou à plusieurs.
L’asthme causé par le pollen arrive le plus souvent après quelques semaines de rhinite.
Il va se traduire par une toux sèche nocturne qui précède les crises de dyspnée.
-100-
Au printemps, lorsque les arbres sont en bourgeons, il est possible d’être allergique à
leur pollen. Les arbres les plus allergènes sont le peuplier, le bouleau, l’orme, le
chêne et l’aulne.
De juillet aux premières gelées d’automne, nous pouvons retrouver les allergies à
l’ambroisie.
Recommandations
5. Les moisissures
L’Alternaria et le Cladosporium sont les moisissures les plus rencontrées. (69) Elles sont
présentes à l’intérieur des maisons vétustes et humides, des habitations récentes mal
isolées, sans vide sanitaire. Elles sont retrouvées dans les locaux qui renferment de
nombreuses plantes vertes. Un développement rapide est possible avec une
température comprise entre 5 et 25°C.
Une humidité importante, un manque de ventilation et un fond nourrissant
approprié sont propices à un développement de ces moisissures. Elles ont
-101-
besoin de faibles quantités de matières organiques décomposables comme les
salissures, la poussière, les graisses, les sucres, la cellulose. Celle-ci se retrouve
dans certains papiers peints ou peinture. Elles sont présentes dans la libre
atmosphère toute l’année surtout en été et en automne.
Certains climats et endroits sont plus favorables à l’évolution des moisissures : les
sous-bois, les étangs par exemple.
Elles sont reconnues par leur couleur, par la présence de taches noires au pourtour du
bain ou des fenêtres.
Recommandations :
-102-
▫ Jeter rapidement les aliments moisis.
Conseils :
▪ Eviter à tout prix l’exposition à la fumée de tabac. Pour cela, aider au sevrage des
parents, des proches.
▪ Eviter les lieux acceptant la fumée de cigarette.
-103-
Si l’enfant est allergique aux pollens ou aux moisissures, il faut savoir que les
animaux transportent sur eux de nombreuses particules.
Les fragments de peau, la salive ou les poils de certains animaux peuvent déclencher
une crise d’asthme, mais il est souvent difficile de se séparer de son animal
domestique.
Recommandations
8. La pollution atmosphérique
Parmi les agents responsables, les fines particules émises par les automobiles, la
poussière, les odeurs fortes, les changements de temps, le brouillard, le temps
humide peuvent être cités. Ils provoquent une inflammation de la muqueuse
respiratoire.
-104-
Chez les enfants, la pollution atmosphérique, en particulier l’ozone, est responsable
d’exacerbations de l’asthme.
A des poussières fines dites respirables. Ces produits proviennent de la pollution
industrielle et surtout des émissions des automobiles.
Les particules diesel, favorisent le transport des allergènes, le relargage des protéines
allergisantes (pollens)… Ceux-ci modifient la perméabilité des voies aériennes facilitant
la pénétration des allergènes. (33)
Lorsque les vents sont de faible intensité, les polluants des grands centres restent sous
forme de brouillard brunâtre qui flotte au-dessus des villes : c’est le smog. La forte
pollution de l’air, les écarts de températures, le vent, le froid, le brouillard peuvent
provoquer des symptômes d’asthme.
Conseils
▫ Privilégier des produits nettoyants avec une faible odeur ou des détergents plus
naturels (bicarbonate de soude, vinaigre blanc…).
▫ Eviter l’utilisation et l’entreposage des solvants, de la peinture ainsi que les produits
sous forme d’aérosols.
▫ Ventiler les pièces de la maison où il pourrait y avoir des produits nocifs ou pendant
leur utilisation.
▫ Eviter le parfum en présence d’enfants asthmatiques.
▫ Ne pas utiliser le bois comme source principale de chauffage si possible, de par
l’odeur que cela peut dégager.
-105-
9. L’alimentation (70)
L’ingestion, le contact ou l’inhalation de certains allergènes alimentaires appelés
trophallergènes, peuvent être mis en cause dans l’asthme. Par exemple : le fait de
manipuler le poisson, des cacahuètes, fruits oléagineux, l’épluchage de certains fruits et
légumes (kiwi, céleri) pourrait être à l’origine d’un déclenchement d’une crise d’asthme.
C’est pourquoi le rôle protecteur de l’allaitement chez le nourrisson et le rôle néfaste de
la diversification alimentaire précoce restent discutés.
Conseils :
-106-
La pratique d’un sport constitue une partie importante de la vie d’un enfant asthmatique.
Une activité physique, par la rééducation respiratoire qu’elle implique, doit être
considérée comme un des volets thérapeutiques de l’asthme.
Tout d’abord, pour préparer les séances de sport, il faut prévenir les enseignants que
l’enfant est asthmatique afin de lui permettre la prise de médicaments.
Les sports les plus asthmogènes sont ceux où le débit ventilatoire est élevé :
course de fond, cyclo-cross, le rugby, surtout s’ils sont pratiqués en temps froid et sec.
Les sports les moins asthmogènes sont l’athlétisme sauf le jogging et le cross, la
gymnastique, le tennis et surtout la natation.
-107-
• D’améliorer la flexibilité, la posture et la force musculaire.
• D’améliorer l’endurance et la fonction cardio-respiratoire.
L’enfant va apprendre à connaître ses limites. Selon ses besoins, il pourra utiliser son
bronchodilatateur avant l’activité physique.
Conseils
Conseils
▫ Lors d’un stress important, faire adopter par l’enfant une technique de relaxation.
-108-
▫ Porter une attention particulière au comportement de l’enfant afin d’observer s’il
tousse ou s’il est de suite essoufflé, quand il rit ou pleure de façon intense. Utiliser les
méthodes de respiration afin de pallier cet effort respiratoire.
Les enseignants ont également un rôle à jouer. Ils ont le plus souvent un défaut
d’information concernant les enfants asthmatiques et / ou allergiques.
Il est important de former les enseignants à la prise en charge d’une crise d’asthme vue
l’absence ou l’insuffisance de personnel infirmier scolaire. Un projet d’accueil
individualisé (PAI) (13) va pouvoir être mis en place à la demande des parents
-109-
auprès du chef de l’établissement. Il est établi par le médecin scolaire selon les
recommandations du médecin traitant ou pneumo-pédiatre (en ce qui concerne le plan
de crise) comme le montre la figure 26. Il s’agit d’un protocole, à remplir comportant :
les signatures des diverses parties, le diagnostic, les mesures à prendre en cas de
symptômes aigus. Ce projet doit reprendre les signes évocateurs d’une crise
d’asthme et les gestes ou le traitement d’urgence. Il permet ainsi de faciliter la
communication entre la famille, les médecins et les enseignants. Mais également
d’apprécier l’efficacité des mesures préconisées et de savoir quand appeler les
secours, comment agir face à une situation d’urgence. Cette convention est valable un
an, est reconductible, mise à jour chaque année. (Figure 26)
Si les PAI ne sont pas mis en place dans certains établissements, il est important en
tant que pharmacien de former, sensibiliser les établissements à la prise en
charge d’une crise d’asthme. C’est ce qui a pu être fait au collège de Crécy-en-
Ponthieu en réalisant un poster assez simple. Il a été conçu dans le but de sensibiliser
les professeurs et élèves sur la maladie en elle-même mais également sur la prise en
charge d’une crise d’asthme. Il a été affiché dans les endroits les plus fréquentés du
collège. (Voir Annexe 5)
-110-
Quelles précautions prendre ?
Il est utile de renforcer le traitement préventif si une crise d’asthme est déjà survenue
lors d’un voyage. L’asthme doit être équilibré et stable, une crise d’asthme survenue
dans les jours qui précédent le voyage contre-indique le départ.
En avion il y a peu de risque mais une toux peut apparaître, il faut éviter d’utiliser des
aérateurs.
Quelle destination ?
Il n’y a pas de restriction mais il est plus judicieux d’éviter certaines villes très polluées
comme le Mexique, Athènes, Pékin…
-111-
▪ Etre vigilant sur les conditions d’habitat, attention aux acariens, aux moisissures, à la
literie !
-112-
L’asthme est une maladie complexe qui associe :
L’aromathérapie doit :
• Utilisation :
En prévention : 6 gouttes (Eucalyptus + Pin) dans 4 gouttes d’huile végétale, 2 fois par
jour.
-113-
En cas de crise : répéter la prise de Lavandula officinalis tous les quarts d’heure,
maximum 4 fois.
▪ Classe : Esters
▪ Propriétés :
- « Effet ventoline »
- Antispasmodique
- Calmant
- Anti-infectieux
- Cicatrisant
- Anti-inflammatoire
▪ Voies d’utilisation :
- Voie orale : Oui (attention à l’haleine)
- Voie percutanée Oui
-
o Le Pin sylvestre (Pinus Sylvestris)
o Eucalyptus globulus
-115-
nécessité d’un suivi médical régulier (clinique et fonctionnel respiratoire). Il aura pour
but de relayer l’école ou alors être tout simplement à l’initiative de l’éducation
thérapeutique.
-116-
devra également contrôler la consommation médicamenteuse effective du patient,
remarquer une surconsommation de béta-2- mimétiques à courte durée d’action. Plus
d’un flacon tous les trois mois environ est un signe d’alarme qui doit faire conseiller de
revoir le médecin, un réveil nocturne plus de deux fois par mois, une toux persistante,
une dyspnée inhabituelle, une détérioration des valeurs du DEP.
Evaluer l’observance médicamenteuse qui est un des rôles les plus importants du
pharmacien.
II. 2. 2. Associations
Il est important pour les enfants asthmatiques, pour leur famille de se sentir soutenus.
C’est pourquoi il est nécessaire de leur communiquer quelques adresses
d’associations. Elles vont leur permettre d’obtenir des renseignements
complémentaires, en plus de ceux délivrés par le pharmacien, l’école de l’asthme, mais
également d’être écoutés, accompagnés, d’échanger avec d’autres personnes
asthmatiques, ayant le même vécu. (Voir Annexe 7annexes)
-117-
CONCLUSION
L’asthme est une pathologie chronique très fréquente dans la population juvénile.
Elle peut avoir de lourdes conséquences allant jusqu’à la mort si elle n’est pas
diagnostiquée et traitée. Les signes cliniques sont peu nombreux, ils doivent être
connus de tous.
Dans 95% des cas, il s’agit d’un asthme d’origine allergique. Afin de trouver le ou les
agents responsables, des tests sont à réaliser. Ils sont nécessaires et importants pour
la prévention de cette maladie.
Ceci nous montre bien, que le pharmacien en tant que professionnel de santé, a un rôle
majeur dans le suivi, le contrôle et l’observance du traitement antiasthmatique. Il doit à
chaque initiation de traitement ou renouvellement prodiguer des conseils nécessaires
sur la pathologie, les dispositifs d’inhalation, l’éviction des facteurs déclenchants.
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LISTE DES ANNEXES
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Annexe 1 :
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Annexe 2 :
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Annexe 3 :
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Annexe 4 :
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Annexe 5 :
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Annexe 6 :
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4. Les gestes à faire en cas de crise
▫ Installer la personne dans la position où elle se sent le mieux (il s’agit souvent de la
position assise) avec, si possible, les bras posés sur une table ou le buste penché en
avant ce la facilite la respiration
▫ Rassurer l’asthmatique et
le faire respirer lentement et profondément (le faire inspirer pendant 3 temps et le faire
expirer pendant 6 temps)
▫ L’amélioration de l’état doit être rapide. Une seconde dose de bronchodilatateur peut
éventuellement être administrée. Mais si les symptômes persistent, il faut
impérativement appeler un médecin !!
5. Comment évaluer la sévérité de la crise ?
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• Crise sévère : la gêne respiratoire persiste au repos, ne disparaît pas ou s’aggrave après
traitement par bronchodilatateurs, la personne a du mal à faire une phrase complète sans
reprendre sa respiration
• Crise très sévère : Elle persiste pendant plus de 10 minutes, l’essoufflement s’aggrave.
La personne transpire, ses lèvres sont bleues, des signes d’épuisement apparaissent, elle
ne peut plus parler ni bouger
• Attention !! En l’absence d’amélioration alerter immédiatement les secours : SAMU :
15 ou les pompiers : 18
A FAIRE
A NE PAS FAIRE
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Annexe 7 :
Un numéro vert et des sites Internet consacrés à l’asthme sont également à disposition
des patients et des parents :
NUMÉRO VERT « ASTHME ET ALLERGIES INFOS SERVICES »
0800 19 20 21 (appel gratuit)
- SITES INTERNET
www.allergienet.com
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