Guide Pierre Massive - JP Laurent - Mars 2011
Guide Pierre Massive - JP Laurent - Mars 2011
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1–LA PIERRE DANS LA CONSTRUCTION
1. Historique
2. Développement durable
3. Construction en matériau local
4. Reconstruction
5. Concepts de projet
3–RESSOURCE ET EXTRACTION
1. Ressource
2. Organisation
3. Extraction
4. Transformation
6 – DETAILS DE LIAISON
1. Typologie des liaisons
2. Liaison sol
3. Liaison Plancher
4. Liaison toiture plate
5. Liaison toiture en pente
6. Liaison façade
7. Liaison percements
7– ASSEMBLAGE– Projets
1. Projet des Villas Vanille à Montpellier
2. Projet de la maison des enfants Mauguio
3. Projet Centre culturel de Mireval
4. Projet du Chai des Aurelles à Nizas
5. Projet d ’ une maison à Montaud
6. Projet du Collège de Vauvert
7. Projet bureaux à Uzes
8. Projet agence PTT à Castelnau le lez
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1 - LA PIERRE DANS LA CONSTRUCTION
Sommaire
1. Historique
2. Développement durable
3. Construction en matériau local
4. Reconstruction
5. Concepts de projet
Présentation
La pierre fut toujours le matériau par essence du
constructeur .L’avènement des matériaux manufac-
Calder ingénierie
Domaine des hospitaliers Photo chantier et coupe d ’ études ( Documents Calder ingénierie )
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Historique du développement de la pierre
Un architecte moteur Une culture pierre réanimée
A l’origine un architecte , Gille Perraudin décide de Peu à peu d’autres précurseurs emboitent le pas dans les
me re son nom au service d’une idée: Construire en traces de Gilles Perraudin . Maitre d’ouvrages , concep-
pierre massive dans la région Languedoc Roussillon .A teurs , entreprises se tournent vers ce matériau . La ré-
l’occasion de visites dans les carrières ,il est a ré par les gion Languedoc Roussillon réanime sa culture profonde
blocs de pierre déclassés, empilés en bord de carrière et et son histoire avec la pierre .
voués au rebus .Précurseur ,il a l’intui on il y a plus de 10
ans que l’architecture doit opérer un virage radical vers La création de groupe de réflexion pour la diffusion
plus de respect de notre environnement .Il réfléchit à un
système construc f issu directement des dimensions du Ce e démarche a trouvé écho dans les établissements
module extrait sur le carreau des carrières de Vers à coté de forma on: L’école d’architecture de Montpellier ,
du pont du Gard . Il réalise en auto-construc on son chai l’école des Mines d’Ales ont commencé de réfléchir et
avec ce procédé tout en inventant une nouvelle écriture d’enseigner la construc on en pierre massive . Un
architecturale dirigée par le respect du matériau naturel groupe de réflexion s’est cons tué regroupant carriers ,
et donc des contraintes et des limites qu’il impose. transformateurs, entreprises , enseignants ,bureaux
d’études et architectes .Ce groupe a trouvé des sou ens
Des carrières emboitent le pas auprès de la région , de l’ordre des architectes , de l’ins -
Les carrières enfermées dans la fabrica on d’éléments tut de la pierre des compagnons de Rodez.
décora fs s’intéressent à ce e expérience qui leur per-
me ra de revenir à leur mé er ini al: l’extrac on de De nombreuses conférences , reportages télévisés et
modules de pierre des nés à la construc on structurelle ar cles dans la presse professionnelle ont permis peu à
en pierre. C’est le redémarrage de la mobilisa on de la peu de présenter ce e alterna ve dans le monde profes-
ressource qui réoriente sa produc on . sionnel et dans le grand public.
. Cet ouvrage est donc le fruit de ce e démarche com-
mune.
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Développement durable et conception technique
Concept du « produit » Valeur ajoutée projet et produit
Le juste produit est celui qui dans le contexte du projet La valeur ajoutée de la transforma on industrielle d’un
répond précisément aux contraintes définies. Choisir matériau vise à généraliser son emploi dans toutes les
des matériaux ou des produits plus performants que les configura ons de projet rencontrées. Pourtant, aujour-
contraintes du projet devient aujourd’hui une faute de d’hui la valeur ajoutée de la concep on devient supé-
concep on . rieure à la valeur ajoutée produit. Le traitement usine
Le produit de construc on n’a plus de valeur intrin- ne peut remplacer le comportement du concepteur. Le
sèque sor e de son contexte. Le matériau qui possède matériau n’est donc plus à concevoir pour un marché
les dernières sophis ca ons de nos laboratoires est mondial ou ses capacités renforcées s’adapteraient à
souvent très loin des réalités du projet. toutes les situa ons mais plutôt pour un cadre d’inter-
Nous sommes à la recherche du produit juste. Celui qui ven ons localisées et ciblées.
correspond précisément à l’emploi pour lequel il est C’est dans ce contexte que le matériau pierre retrouve
des né . La généralisa on de la commande demande ici sa jus fica on.
d’être ponctuée par l’œil aver du professionnel qui se
subs tut au comportement systéma que de l’industrie. Matériau naturel
Ainsi le matériau moins performant structurellement
sera employé dans un projet adapté à ce e limite . Les matériaux «naturels» relèvent d’une lente matura-
L’interven on du concepteur est donc fondamentale, on (à l’échelle géologique pour la pierre) qui se traduit
c’est elle qui adapte projet et ressource . C’est le seul par une certaine hétérogénéité engendrée par les fluc-
filtre entre les données du contexte et le projet . C’est tua ons de la nature.
la mul plica on des décideurs qui a introduit la ré- L’industrie de transforma on et de produc on des ma-
ponse unique valable pour tous . La concep on en tériaux a mis en place des procédures de fabrica on
pierre pour être per nente fera appel à des concepteurs (acier, béton, plas ques etc.…) visant à augmenter la
constructeurs . vitesse de produc on et réduire les «disparités » finales
appelées « non qualités ».
Economie du projet Jusqu'à ce jour, la no on de performance était associée
à l’absence de disparité par rapport à un cahier des
L’économie d’un projet pour la planète se lit en trois charges .
temps: Néanmoins, l’évolu on de la prise en compte du maté-
Une réponse architecturale la plus adaptée au riau dans notre environnement, des rejets, des gâchis,
contexte évitant les renforts de produit et les des recyclages, des produits trop transformés et trop
surconsomma ons locales : un projet n’a de performants amènent à repenser le matériau . Sa confi-
sens que dans son contexte (programme, gura on primaire ( celle du matériau naturel non trans-
produc on climat locaux etc...). formé ) redevient un recours envisageable ( terre ,
paille, bois..) . C’est ainsi que la pierre, matériau naturel
L’'adapta on du projet au produit et non
déjà fabriqué ,possédant en elle les équilibres in mes
l’inverse.
de la nature, revient sur le devant de la scène comme
La concep on technique très en amont sur le elle l’a toujours fait dans les siècles passés. Elle possède
projet oblige très tôt un dessin élaboré basé ce génie de s’adapter au contexte de son époque .
Calder ingénierie
Machine mutilâmes avec coupe verticale et horizontale utilisée pour construire dans les année 60—Immeubles réalisés sur Montpellier
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Construction en matériau local
La reconstruction Un savoir faire reconnu.
Une tradi on d’exploita on de la pierre calcaire s’est Forte de ce passé les carrières de pierre se sont res-
maintenue dans le sud depuis l’an quité. tructurées. Les carriers ont réinves la construc on en
u lisant l’ensemble des produits disponibles et en aban-
C’est néanmoins à la reconstruc on que ces carrières donnant peu à peu la poli que de la sélec on à ou-
connaissent un nouvel essor et se mécanisent. La pierre trance.
est alors un matériau alterna f disponible alors que Le rebus est minimisé. Une démarche de développe-
l’industrie et l’économie peinent à se reme re en route. ment durable se met naturellement en place.
Cependant sa simplicité d’u lisa on et le fait que le
matériau soit déjà produit n’est paradoxalement pas un Des Architectes comme Gilles Perraudin incluent la
atout pour le redémarrage de l’économie. A ce e pierre dans leurs projets perme ant à l’industrie d’ex-
époque Claudius Pe t ministre de la reconstruc on trac on de se ques onner sur les évolu ons de leurs
recherche un matériau exigent en énergie, en main produits .
d’œuvre et en transforma on. Un matériau qui par l’im-
portance du disposi f qu’il implique relance la totalité Les construc ons en pierre massive se sont mul pliées
de l’économie essoufflée par la guerre. dans le Languedoc Roussillon. Ce e région apparaissant
La pierre industrialisée ne répond pas à cet objec f .Elle comme un creuset de développement local et de mise
est déjà fabriquée, le découpage en carrière associé à au point d’un système construc f. Tissage minu eux
sa mise en œuvre directe sur le chan er en font un ma- entre la ressource, les modes d’extrac on, les connais-
tériau trop peu consommateur. sances des constructeurs et le développement d’entre-
prises de pose sur les chan ers.
Le béton lui sera préféré pour des raisons de structura-
ons économiques. Aujourd'hui le schéma s'inverse de On iden fie à ce jours plus de 400 réalisa ons en pierre
lui-même. On recherche l'économie de moyens dont la massive dans la seule région Languedoc Roussillon .Peu
pierre avait fait la démonstra on trop tôt. à peu le système marginal des premières heures devient
Ces nouveaux objec fs redonnent à la pierre sa place dans la région Languedoc Roussillon un système cons-
dans la construc on. . truc f alterna f de plus en plus u lisé.
P Mariota
Reconstruction des années 60 . L ’ extraction est directement réalisée à dimension sur le carreau. Les blocs sont ensuite acheminés sans transformation sur le chantier
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reconstruction
Machine multi-lames avec coupe verticale et horizontale utilisée pour extraire la pierre dans les année 60 ( carrière Farrusseng )
—Immeubles réalisés sur Montpellier ; quartier de La Paillade en pierre de Beaulieu Années 60 ( photos Calder ingénierie )
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Les Concepts de projet en mutation
La pensée industrielle 1-Concept «Entonnoir»
La pensée industrielle, celle qui nous a tous forgés et
qui nous entraine de façon implicite à penser le projet Ce concept renvoie à la matura on des projets pour
dans une seule direc on a montré ses limites en mul - conduire à l’idée finale. L’entonnoir semble actuelle-
pliant les rebus et les surproduc ons. ment tourné dans le mauvais sens : A chaque probléma-
que de projets une infinité de solu ons est proposée
Résumons la pensée industrielle actuelle : par la richesse de notre produc on.
Rapidité Entonnoir dans le bon sens des écoulements:
Densité des acteurs et des échanges La synthèse d’une probléma que conduit à l’u lisa on
Reproduc on, d’une et une seule technique et matériau, irrempla-
çable.
Démul plica on des taches
Créa on de la demande pour écouler la pro- 2 Concept «Hamburger» (concept de composition struc-
duc on ture)
Assurabilité
Sécurité L’empilement d’éléments liaisonnés le moins possible
Homogénéité reste à ce jour la meilleure solu on pour composer une
Interchangeabilité structure. Chaque élément pouvant par déplacements
infime évacuer les surplus de contraintes accumulés.
Changer nos objec fs en visant à long terme le respect Cela conduit à une structure « respirante ». Ce concept
de nos ressources reposi onne notre pensée du projet s’oppose au concept du blocage général et de l’hypers-
et de la produc on. ta cité souvent associé au béton qui est obligé d’aller
chercher dans la fissure (névralgique) sa respira on.
Concevoir en pierre Ce e respira on et ce concept restent l’apanage des
matériaux naturels tels que le bois et la pierre. Ce con-
Chaque projet induit une certaine stratégie d’u lisa- cept conduit directement au concept de souplesse
on des techniques et matériaux disponibles. structurelle préféré à celui de rigidité.
Construire avec un matériau tel que la pierre conduit
inévitablement à revoir les grands principes sur les- 3-Concept «Renforcement »
quels repose notre interven on de constructeur.
Dans une situa on de projet donné le concept de ren-
Nous dis nguons ici les différents concepts qui issus forcement vise à décliner chaque système construc f en
de notre culture passée bloque souvent les muta ons opérant par renforcement et addi ons successives au
à venir. droit des points singuliers. L’industrie s’est montrée très
performante pour décliner chaque produit dans une
gamme étendue de renforcements : renforcement
structurel par armatures, renforcement d’étanchéité
par des produits complémentaires etc. Ce concept dé-
bouche directement sur la concep on des enveloppes
en mul couches.
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2 MATERIAU PIERRE
Sommaire
1. Poids de la pierre
2. Caractéristiques mécaniques
3. Comportement à l ’ eau
4. Comportement thermique
5. Qualités environnementales
Présentation
La quan fica on du comportement de la
pierre fourni les informa ons nécessaires à
Calder ingénierie
Centre culturel de Mireval :axonométrie de structure ( Documents Calder ingénierie ) -architecture signal
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Connaissance règlementaire du matériau
Matériau sédimentaire- les calcaire coquillers
Les roches sédimentaires proviennent de la destruc on de la surface terrestre par l’érosion ,l’ac vité
des êtres vivants et la précipita on des sels dans les eaux soumises à une évapora on intense .Le cal-
caire ,la roche sédimentaire la plus représentée sur le globe ,est suffisamment résistant pour être u lisé
dans la construc on . Les roches calcaires sont formées principalement de carbonate de calcium
CO3Ca. La dureté du matériau permet de le travailler aisément avec des ou ls d’acier et à plus forte
raison au carbure de tungstène ou au diamant. Les calcaires coquillers du miocène possèdent une
longue tradi on d’u lisa on dans la construc on du sud de la France.
U liser un matériau de construc on naturel nécessite d’établir des essais de reconnaissance de ce ma-
tériau. . Ces essais de caractérisa on sont réalisés par un laboratoire agréé.
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Poids de la pierre
Masse volumique
Matériau lourd
matériau Kg/m3 La masse volumique d’un matériau minéral dépend du
Pierre calcaire de Vers 1800 type de grain, de la densité d’aggloméra on des grains
entre eux (compacité, porosité ….). Elle permet indirecte-
Thermo pierre 500
ment la plupart du temps d’an ciper le comportement
terre cuite 2300 mécanique du matériau.
bois résineux 500
Du fait de l’apparente disparité de produc on (matériau
béton armé 2500 naturel), les valeurs de résistance en compression sont
polystyrène expansé 30 systéma quement vérifiées sur échan llon à par r d’une
PVC 1 350 fiche d’iden fica on transmise par le fournisseur de
pierre.
Verre 2500
acier 8750 Le poids de la pierre en grands éléments sera u lisé dans
les projets pour stabiliser la construc on et confère aux
espaces une plus grande iner e thermique engendrant la
régula on des ambiances thermiques.
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Caractéristiques mécaniques
Contraintes admissibles dans les murs porteurs Comportement mécanique
sous l’effet des charges verticales DTU 20.1
La pierre calcaire est un matériau minéral composé par
La contrainte C de compression admissible en par e dépôts successifs et cémenta on. Comme nombre de
courante d’une paroi porteuse s’ob ent en divisant la matériaux non chauffés, elle possède une résistance
résistance caractéris que nominale Rcn par le coeffi- en trac on faible. C’est un matériau très bien organisé
cient global de sécurité N affecté d’un coefficient de pour reprendre des efforts de compression . Pour la
majora on. famille de calcaire coquiller, la résistance en compres-
sion est iden que dans le lit et perpendiculairement au
C = Rcn / N x coef. maj. lit (en délit) .
Les contraintes admissibles du matériau sont rées
Ces coefficients sont déterminés dans les tableaux ci- directement de la contrainte de rupture minorée d’un
contre en fonc on de l’élancement c’est-à-dire du rap- coefficient de sécurité. La pierre étant un matériau hé-
port: Hauteur du mur entre planchers (m) / Épaisseur du térogène et naturel, ce coefficient est très élevé (de 8 à
mur brute (m) 10).
Les murs porteurs dont l’élancement est supérieur à 20 Le mode d’applica on des charges (centrées ou non) est
ne sont admis que sur jus fica on par culière important pour déterminer la contrainte dans la pierre
Ces valeurs issues du DTU 20-1 vont être remplacées
par les modes de calculs proposé dans l’eurocode 6
Les charges sur les murs ou poteaux sont limitées en
fonc on de leur élancement (le rapport de la hauteur à
la sec on)
RESISITANCE A LA RUPTURE
Dans le rapport hauteur largeur nécessaire pour éva-
EN COMPRESSION
luer l’élancement dimensionnant en compression, les
tableaux suivant nous donnent les charges maximales
matériau Mpa suivant la hauteur que peut supporter un mur de pierre.
Pierre calcaire 10
béton cellulaire 30
terre cuite 15
bois non résineux 30
béton armé 25
granit 22
acier 450
Verre 50
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DISTANCE DE CONCEPTION MACONNERIE DE PIERRE CONTRAINTE ADMISSIBLE POUR UN MUR EN PIERRE
RCN=10kg/cm2 élancement maxi 20
hauteur maxi
COEFFICIENT DE MINORATION DE L A CONTRAINTE EN épaisseur du comprise
FONCTION DE L'ELANCEMENT mur entre centrée Excentrée
cm m t/ml t/ml
Proroch
Calder ingénier
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Calder ing
Capacité portante du mur de pierre
Calder ingénierie
Capacité portante d’ u n mur en pierre de Vers en fonction de l ’ épaisseur ( charges en T /ml )
Calder ingénierie
Capacité portante d’ u n mur en pierre de Vers en fonction de la hauteur ( largeur constante de 50cm et charges en T )
15
Comportement à l’eau
Compacité Matériau minéral – matériau poreux
La propor on du volume réellement occupé par la ma ère
solide
Porosité
Tous les matériaux minéraux résultent d’aggloméra on
Le rapport du volume des pores au volume total du matériau de grains laissant de ce fait entre les grains des vides. Le
On dis ngue les matériaux à pores fins et les matériaux à comportement du matériau par rapport à l’eau (état
pores grossiers- la capillarité est directement liée au dia- liquide solide ou gazeux) est in mement lié à ce e con-
mètre et au nombre de pores ( loi de Jurin) figura on relevant de la matura on pendant des mil-
Perméabilité lions d’années.
La capacité d’un matériau à laisser passer l’eau sous pres-
sion .On caractérise la quan té d’eau traversant en une
heure une surface de 1 cm2 du matériau sollicité par une
La pierre doit son bon comportement à la présence
pression constante d’une certaine quan té d’eau dans ses pores. Les situa-
Résistance au gel ons du projet devront néanmoins vérifier l’absence
la propriété que possède un matériau saturé d’eau de résister d’accumula on d’eau qui suivant les par es d’ouvrage
aux cycles alterna fs de gel et de dégel sans détériora on ni peuvent être dommageables.
diminu on de ses caractéris ques mécaniques.
Les caractéris ques de la pierre nous perme ent d’an -
ciper son comportement en contact avec le sol et l’en-
semble des problèmes de remontées capillaires, le gel
qui peut déstructurer en èrement le matériau, l’étan-
chéité des façades, le vieillissement de la pierre par un
POROSITE délavage accéléré, la proliféra on d’organisme en mi-
lieu trop exposés.
matériau % de vide
Pierre calcaire 0,3
Béton cellulaire((500kg/m3) 0,2
terre cuite 0.2
granit 0,1
béton armé 0.1
Calder ingénierie
16
Comportement la vapeur d’eau
Diffusion de vapeur d’eau Diffusion de la vapeur (Régulation hygrométrique)
La diffusion de vapeur d’eau au travers d’une paroi est pro-
voquée par la différence de pression de vapeur entre les 2
La pierre de Vers possède un coefficient de diffusion de
côtés de ce e paroi. ( en général intérieur et extérieur)
vapeur d’eau de l’ordre de 18. Celle d’un matériau
Tout matériau de construc on oppose une certaine résis- étanche est infinie. Plus la valeur µ est pe te et meil-
tance à ce e diffusion dénommée “coefficient de résistance leure est la diffusion de vapeur, qui s’évacue alors plus
à la diffusion de vapeur“ de valeur µ. rapidement. La pierre étant un matériau à valeur très
basse, on dit qu’elle “respire“.
La valeur µ de l’air est de 1. Celle d’un matériau indique
combien de fois la résistance à la diffusion de vapeur de ce
matériau est supérieure à celle d’une couche d’air de la
La pierre cons tue un véritable régulateur hygromé-
même épaisseur. trique en adoucissant l’air sec par diffusion de vapeur
ou en absorbant l’humidité excessive.
La pierre par cet effet tampon ,contribue ainsi à créer
un climat plus sain dans l’espace habité.
Facteur de résistance à la diffusion de vapeur d'eau
Lors de la mise en place de barrières complémentaires,
(µ.)
on veillera toujours à éviter les barrières étanches en
laissant respirer la pierre (on préférera comme pour le
matériau sec bois les frein-vapeurs aux pare-vapeurs). Ceci laisse
présager qu’il peut y avoir des condensa ons au sain de
Pierre calcaire 18
la pierre ,ce qui doit être maitrisé en quan té mais n’est
Béton cellulaire 10 pas pénalisant pour le matériau. On pourrait penser que
terre cuite 16 le changement de phase de l’eau dans la pierre peut
être une source d’équilibre thermique de l’habitat. La
bois non résineux 200
vaporisa on étant un des principes naturels de rafrai-
béton armé 130 chissement de l’espace (cf. tour à vent du moyen
polystyrène expansé 60 orient), la condensa on d’hiver fortement exoergique
PVC 50 000 (produc on de chaleur) par cipe au réchauffement de
l’ambiance
Verre infini
bac acier infini
Calder ingénierie
17
Etanchéité des façades
Classification des murs en fonction de leur étanchéité
à l’eau de pluie
L’étanchéité des façades est assurée soit par le mur lui même
soit par des compléments rapportés en avant ou en arrière de
la façade . On dis ngue :
Calder ingénierie
18
Comportement thermique
Stratégie de conception thermique CONDUCTIVITE THERMIQUE
(lambda W/m°K))
Les pistes actuelles de traitement thermique concernent matériau Sec
la diminu on des déperdi ons par les parois en renfor- Pierre calcaire 0,7
çant la barrière isolante de ces parois. Béton cellulaire((500kg/m3) 0,165
terre cuite 1
bois résineux (450 kg/m3) 0,15
Dans les régions sud la seule préoccupa on des déperdi-
béton armé 1.75
ons est loin d’être sa sfaisante pour le confort annuel.
bloc silico calcaires 0,165
Les années futures risquent de voir les consomma ons
polystyrène expansé 0,04
s’inverser et se concentrer sur notre capacité à produire
du froid. Il est fondamental d’avoir une approche con-
textuelle et de s’adapter au plus prés au climat et au site
recevant la construc on et de développer une règlemen-
PERFORMANCE U MUR DE PIERRE W/m²°k
ta on du Sud.
PAROI PIERRE K pierre W/m²°K
La pierre nous perme ra de gérer plus facilement le
Pierre 30cm 30 1,67
comportement thermique d'été par son iner e et sa
Pierre 40 cm 40 1,36
capacité à stocker. Il est fondamental de rechercher dès Pierre 50 cm 50 1,15
la concep on du projet les paramètres qui perme ront Pierre 60cm 60 1
au projet en pierre d'être le plus passif possible Pierre de 200 cm 200 0,35
(orienta on, régiment des vents, ombre d'été, ven la-
on nocturne etc.)
Plus le projet s’adaptera aux matériaux disponibles et
plus le concepteur aura réussi son pari. Cela passe bien
entendu par des simula ons lourdes à l’aide de logiciels Notion de conductivité
Le coefficient de conduc vité thermique exprime la quan té de
de calculs dynamiques. D’autre part dans le développe-
chaleur transmise pendant 1 heure à travers un matériau d’une
ment de nouvelles stratégies de comportement ther- superficie de 1 m2 et d’une épaisseur de 1 m, lorsque la diffé-
mique, relèvent d’associa on entre les matériaux légers rence de température entre les deux faces opposées est de 1
au bon comportement d’hiver comme le bois avec la degré Kelvin (symbole K).
pierre au comportement thermique d’été reconnu.
La valeur lambda dépend de la nature du matériau et de sa
Inertie thermique - définition teneur en humidité. Plus la valeur .lambda d’un matériau est
pe te, meilleure est sa capacité isola on thermique.
Le retard, et le déphasage
Le retard est le décalage entre l’onde de chaleur émise
et l’onde de chaleur reçue. Plus le retard est grand,
mieux c’est . L’amor ssement de chaleur, définit en
pourcentage la chaleur qui arrive à pénétrer une paroi
après ce laps de temps. Plus il est faible, mieux c’est.
19
Consommation ressources
Qualités environnementales
ACV et fiches INIES
20
Fiche FDES
Définition de l’unité fonctionnelle:
Construc on de 1m² de mur en pierre de Vers de 40cm
Masse et données de bas pour le calcul de L’unité fonction-
nelle (UF)
Base durée de vie typique (DVT) de 100ans
Produit
Le flux de référence est la pierre de taille calcaire correspon-
dant à 720 kg
Emballage de distribu on
14,55 kg de pale e bois
Produits complémentaire (nature et quan té) pour la
mise eu œuvre
L.-applica on prise en compte est la construc on d'un mur en
pierres de taille calcaires qui nécessite un joint de pose de 8
min entre les pierres. Le joint choisi est le mor er bâtard défi-
ni par la DTU 29.1 composé de sable- ciment- chaux dilué avec
de l'eau.
Les quan tés des composants du mor er bâtard pour 1-unité
fonc onnelle choisi sont environ :
0.109 kg de sable
0.014 kg de ciment
0.01 Kg de chaux
0.012 1 d'eau.
Le taux de chutes lors de la mise en œuvre et l’entre en est nul
et il n'y a pas de remplacement
Caractéris ques techniques u les non contenues clans la défini-
Calder ingénierie
on de
Le produit étudié existe aux dimensions 2,1 in x 0.9 ni et 40 cm
et épaisseur
Caractéristiques techniques complémentaire
Le produit étudié existe aux dimensions : 2,1mx0,9m et 4à cm
d'épaisseur
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3–RESSOURCE ET EXTRACTION
Présentation
Le concepteur compose à par r des caractéris ques mais aussi des dimensions du produit. Le système construc f en
pierre massive dérive directement du module de la carrière. Avant tout commencement de projet , la connaissance du
mode d’extrac on et de transforma on du bloc est nécessaire. C’est grâce à ce e connaissance précise que le concep-
teur adapte son projet à la ressource et à l’ou l de produc on. Nous présentons dans ce e par e l’organisa on de la
carrière. .
Sommaire
1. Ressource
2. Organisation
3. Extraction
4. Transformation
Vue de la carrière de Proroch à Vers : le carreau et les bâtiments de première transformation ( Documents Proroch )
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Ressource
Une ressource présente et disponible
Doc unicem
semble des familles de pierre sont représentées dans la
région. Le calcaire du sud de la France représente 20 %
du calcaire français . La ressource est abondante .Le pro-
duit ,déjà fabriqué par des millions d’années de dépôts
et d’érosion, ne nécessite donc qu’une industrie organi-
sée pour réaliser son extrac on. Ce e industrie s’est
restructurée dès la reconstruc on et a suivi depuis plus
de 50 ans les évolu ons de la mécanisa on. L’industrie
de première transforma on est le socle qui a permis la
reconquête de la construc on par la pierre.
Exploitation de la ressource
Les différents pierres du Languedoc Roussillon : toutes les pierres sont représentées ( Documents UNICEM )
23
Organisation de la carrière
Organisation des carrières d’extraction
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
24
Schéma d’organisation de la carrière
O.Shertenlieb
25
Extraction en carrière
Technique d’extraction
1.Le quadrillage du carreau
Pour extraire les blocs sur le carreau, deux types de ma-
chines électriques sont u lisées: Les haveuses et les
rouilleuses à chaîne. Ces machines sont munies d’un bras
pivotant autour d’un axe. Sur ce bras circule une chaîne
équipée de dents en carbure de tungstène, perme ant
Calder ingénierie
de scier suivant un plan ver cal ou horizontal.
La rouilleuse réalise un quadrillage de la surface exploi-
tée en réalisant des découpes ver cales.
La haveuse effectue la découpe horizontale perme ant
de détacher le bloc du carreau.
Lors de son passage, un talon en pierre est laissé à l’ar-
rière de la découpe évitant l’affaissement du bloc sur la
scie. Le bloc est freiné dans son basculement par la mise
en place régulière de coin métallique par l’ouvrier d’ex-
trac on.
Ces machines sont guidées par des rails supports qui
sont implantés à l’avancement par l’ouvrier du carreau.
Calder ingénierie
2.La sor e du carreau
Proroch
26
Transformation
Débitage
Calder ingénierie
Les débiteuses sont équipées de disques diamantés
d’environ 2 m de diamètre montés sur un châssis lui
perme ant d’effectuer des coupes régulières. La pro-
gramma on de la débiteuse perme ra d’automa ser le
décalage entre chaque coupe. La coupe est réalisée à
l’eau qui est ensuite captée et retraitée ( voir l’étude
d’impact que réalise chaque carrière :disposi f contrôlé
régulièrement pour le respect de l’environnement).
Pour les blocs standards, la débiteuse réalisera 3 pas-
Proroch
27
Calder ingénierie
Proroch
Vue de la carrière de Proroch à Beaulieu : le carreau et les bâtiments de première transformation ( Documents Proroch )
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Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
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Calder ingénierie Calder ingénierie
4 –PRINCIPES DE MISE EN OEUVRE
Sommaire
Présentation
1. Familles de maçonneries
La maçonnerie de grands modules possède la par - 2. Typologies de maçonneries
cularité d’une mise en œuvre mécanisée et simpli- 3. Maçonneries de grands éléments
fiée. La dimension des blocs diminue le nombre de 4. Module: forme et dimensions
taches d’interven on pour recons tuer le mur de 5. Mise en œuvre
façade. Dans ce e par e nous présentons les spéci- 6. Mur et calepinage
ficités de la mise en œuvre de la maçonnerie de
grands modules en pierre.
Remplissage pierre entre structure béton la pierre prend place entre, (devant ou derrière) ce e
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Typologie des maçonneries
La maçonnerie est caractérisée par la no on de modules, de
lits, de décalage d’un lit sur l’autre, d’appareillage, de forme
et de dimension des modules, et de type de joint.
La construc on en pierre massive en bloc de grands mo-
dules est la plupart du temps une maçonnerie non armée.
La cohésion entre blocs provient de la combinaison poids +
fro ement associée à des plans de rigidifica on transver-
saux.
Définitions (Eurocode 6)
maçonnerie armée
maçonnerie dans laquelle des barres ou treillis sont enrobés dans du mor er ou
du béton de façon telle que tous les matériaux agissent ensemble pour résister
aux forces appliquées
maçonnerie précontrainte
maçonnerie dans laquelle des contraintes de compression internes ont été volon-
tairement induites par des armatures tendues
maçonnerie confinée
maçonnerie intégrant des éléments de confinement en béton armé (ou de ma-
çonnerie) armée dans les direc ons ver cale et horizontale
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Maçonnerie de grands éléments
Petit module léger et grand module massif
La maçonnerie de grands éléments ne s’apparente que
très peu à la maçonnerie de pe ts éléments.
Calder ingénierie
La maçonnerie de pe ts éléments est caractérisée par
une importante densité de joints dans l’épaisseur du
mur et un rapport élevé entre le joint et le module.
La maçonnerie en grands appareils réglés est caractéri-
sée par une cohésion plus importante par fro ement
car les plans de contact (lit et joint ver caux) sont plus
importants. Le rapport entre joint et module est assez
faible.
Calder ingénierie
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Module de construction
Module standard
Le module standard correspondant au module extrait
sur le carreau de la carrière. Les dimensions de ce mo-
dule sont : 210 L*90 ht*50 ép. Même si la fabrica on de
ce module est la plus courante, une par e de la produc-
on des carrières est liée à la fabrica on de modules
sur mesure.
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Calder ingénierie Calder ingénierie
Les Différents modules
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Calder ingénierie
Calder ingénierie
Mise en œuvre chantier
Transport-Déchargement-Stockage
La mise en œuvre de la pierre massive nécessite un es-
pace de stockage horizontal sur le chan er , perme ant
la récep on des blocs sur pale es et leur déchargement
depuis le camion.
Calder ingénierie
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Réglages chantier
Réglage à la mise en place
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Bastide
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Découpe chantier
Découpe chantier et travail de la pierre
Calder ingénierie
Bastide
Bastide
Calder ingénierie
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Joints
Rôle fondamental des joints
Les joints sont réalisés à par r de cales perme ant un
espacement régulier. Le joint sera l’espace d’adapta on
tout au long du chargement des murs et des planchers
pendant la construc on de l’édifice. Il perme ra de plus
les mouvements nécessaires à l’adapta on générale des
blocs chargés .l’épaisseur moyenne des joints fini est de
1 cm. L’épaisseur de ce joint permet de s’adapter à la
tolérance dimensionnelle du bloc de manière à réaliser
un ra rapage d’horizontalité.
Les cales
Les cales sont cons tuées en bois dur ou en plas que
d’une sec on de l’ordre de 4cm² en raison de 6 par
bloc. A ces cales de 1cm d’épaisseur sont associées des
cales de plus pe tes dimensions perme ant les com-
pensa ons de réglage. Ou des cales en sifflet.
Joints horizontaux
Les joints horizontaux sont réalisés à par r d’un mor er
batard de chaux aérienne et de ciment blanc .
Joints verticaux
Principe du coulinage
Réalisa on des joints ver caux de part et d’autre et
remplissage par un mélange liquide de chaux. Une fois
l’espace obstrué réalisa on d’un coulinage de chaux.
Rejointoiement
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
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Mur et calepinage
Principe Plan de calepinage
Les étapes de pose des modules massifs se décompo- L’organisa on du calepinage entraine donc la réalisa on
sent comme suit: d’un plan de calepinage. Celui-ci demande un certain
1. Pose par lit des blocs savoir faire ou tout au moins une certaine réflexion afin
2. Décalage d’un lit sur l’autre perme ant de re- d’op miser le projet par rapport au module.
cons tuer la cohésion ver cale en évitant ainsi
tout trait de sabre. Le décalage minimum à Certes il existera toujours des points singuliers ou des
l’échelle des blocs peut être retenu à 50 cm adapta ons locales. Tout système ne vaut que par ses
excep ons à condi on qu’elles arrivent dans l’étude le
Le bâ ment à l’échelle du module plus tard possible.
La qualité du calepinage dépend directement de l’u li-
sa on du module standard le plus longtemps possible . Des systèmes construc fs sans contraintes
Ce qui nécessite :
D’organiser les dimensions du bâ ment ( lon- Afin de répondre aux exigences d’économie d’énergie ,
gueur , largeur, hauteur ) en fonc on du module les transforma ons industrielles associées au bloc de
ini al. pierre sont rela vement faibles.
D’organiser l’ensemble des ouvertures en fonc- Ce type de produit s’oppose aux produits industriels ou
on du module ini al . il fut courant dans le passé de confondre qualité d’un
système construc f et adapta on mul ple à toutes les
Il est donc fondamental d’iden fier les dimensions du situa ons du projet .
module dés les premières esquisses. Le choix du sys- C’est ainsi que certains systèmes industriels se sont
tème construc f après la réalisa on de l’esquisse entrai- développés dans de mul ples direc ons perdant leur
nera soit un surcout de l’opéra on par la complexité raison d’être profonde et leur sens dans l’édifice .
introduite soit la révision de la totalité des études.
La pierre massive en limitant précisément son emploi à
Dans le cas de la pierre comme d’ailleurs dans tout sys- une gamme de situa on rela vement iden fiée permet
tèmes construc f, le concepteur doit maitriser parfaite- de conserver un certain caractère à l’édifice issu directe-
ment les systèmes u lisés préalablement au projet. ment de son impossibilité à répondre à toutes les confi-
Calder ingénierie
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Calder ingénierie
Calder ingénierie
Exemple de calepinage
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5 –CONCEPTION TECHNIQUE
Présentation
Sommaire
La concep on technique des ouvrages en pierre nécessite de se
reposer les ques ons fondamentales de la composi on construc- 1. Sol
ve d’un bâ ment: 2. Structure en pierre massive
Comment se poser sur le sol? 3. Contreventement
Comment réaliser les appuis et les transferts de charge? 4. Poteaux
Comment contreventer un bâ ment en pierre . 5. Contreforts
Comment organiser le franchissement en flexion. 6. Franchissement – ouvertures
Construction des villas Vanille Malbosc Montpellier—architecte : Cusy -Maraval ( Documents Calder ingénierie )
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Le sol : Contact et transfert
Le sol socle
Encastré dans le sol
Le sol est le premier matériau du projet. Si certains pro-
jets trouvent leur stabilité dans leur structure même, le
cas de la pierre est tout autre. La pierre est in mement
liée à son socle, le sol dont elle dérive. Par son système
construc f, elle s’adapte naturellement à ce sol.
Elle est capable de transférer des charges importantes
et de s’adapter à des mouvements locaux .Le mode de
Assise sur un sol à 2 niveaux liaison à ce socle sera de l’ordre de la connivence: c’est
l’organisa on structurelle et le mode de fonda on qui
vont créer ce e complicité. La structure va s’intégrer
dans la con nuité géologique.
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Appuis réservations -engravures
Appui transfert de charges
Calder ingénierie
sement surfacique (tel que les dalles) en pierre qui
même si certaines études expérimentales se sont mon-
trées très concluantes ( cf les études de dalle en pierre
massive du centre de l’Isle d’Abeau orchestré par g Per-
raudin) La supréma e des matériaux de flexion semble
encore jus fiée pour les plans horizontaux de franchisse-
ment .
Le mur
Elément con nu en blocs appareillés – Vérifica on de
contrainte maximale en compression. Le mur est princi-
palement dimensionné par la nécessité de transférer
Calder ingénierie
l’ensemble des charges jusqu’au sol. Dans ce cas c’est la
dernière pierre (la plus chargée) qui servira de référence
au calcul en compression. Pour ce e pierre nous vérifie-
rons que la force exercée par unité de surface (appelée
communément la contrainte) ne dépasse pas la con-
trainte admissible du matériau (celle de la rupture pon-
dérée par un coefficient de sécurité).
Vérifica on de non ouverture des joints: Nous vérifierons
que la résultantes des charges s’exerce dans le ers cen-
tral et de ce fait ne connaît pas de composante de trac-
on. Ce e approche u lisée depuis la renaissance reste
très surdimensionnante. C’est pourquoi à ce jour nous
pouvons aussi nous orienter vers des modes de calcul
plus proches de la réalité par une modélisa on plus adé-
quate et moins pénalisante .
Calder ingénierie
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Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Appuis réservations -engravures Exemples en chantier
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Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Contreventement
Cohésion par transfert sur plan rigides Transfert des charges aux sol
Privé de flexion, les ouvrages en pierre doivent être con- Le mur transfert jusqu’au sol les forces collectées. Ces
nectés à des éléments perme ant de redistribuer hori- forces sont : le poids du mur, le vent ,les charges des
zontalement les efforts sur des éléments résistant ver - planchers intermédiaires ou de la toiture, les charges de
calement. poussées horizontales complémentaires : la réac on de
Les plans horizontaux perme ant ce transfert seront les chargement (séisme, poussée des terres, poussées des
planchers ou toitures . eaux.)
Deux a tudes par rapport à ce e collecte des charges :
Contreventement · Soit on a end de chaque ouvrage indépendant qu’il
Le contreventement permet de descendre au sol les gère seul la résistance (stabilité et déforma on) à ces
charges horizontales. Ces éléments sont insérés dans la efforts en mobilisant leur résistance en flexion - principe
construc on selon les plans ver caux transversaux et actuel
longitudinaux. Un mur de pierre sert souvent de contre- · Soit on compose la structure pour que ces efforts soient
ventement au mur perpendiculaire. équilibrés dans une organisa on structurelle d’en-
Les plans horizontaux qui sont organisés pour collecter semble: Principe de la structure résistante.
et transférer les charges sur les contreventements ver -
caux. Lorsque ces plans horizontaux ne sont pas des
dalles, il importe de bien vérifier la possibilité de trans- Conditions de transfert
mission des charges horizontales en rajoutant si néces- Ce transfert est jugé acceptable pour la cohésion du mur
saire des poutres au vent dans les toitures ou les plan- en pierre s’il ne s’accompagne pas d’une ouverture des
chers. joints .En d’autres termes, les contraintes a endues au
joint doivent toujours être de la compression .La trac on
Typologie des contreventements dans le joint signifie le mouvement ou la décohésion de
Contreventement acier l’édifice rendu cohérent par la compression associé au
Les contreventements peuvent être réalisés par des croix fro ement.
métalliques de st Andrée. Il faudra concentrer l’étude sur
leur liaison afin de répar r les efforts d’a ache pour ne Le mur en pierre possède la capacité d’adapter l’ac on à
pas arracher la pierre sur laquelle est fixée la pla ne. la réac on. C’est dans son adapta on au sol que le mur
(Cf. le contreventement de la cathédrale de Beauvais par est le plus opéra onnel. Le mur est cons tué de faille (le
barres d’acier distendues perme ant de garan r dans un joint assemblé par fro ement). Ce e faille lorsque les
première temps le fonc onnement souple de la pierre résistances de fro ement sont dépassées perme ent le
jusqu’à une certaine déforma on limite me ant en trac- mouvement et la réorganisa on des blocs qui trouve
on les rants acier venant prendre le relais sur une ainsi la meilleures forme résistante. Ces déforma ons
structure déformée ). sont mineures souvent non visibles à l’œil nu engendrées
par un mouvement lent de la structure.
Contreventement et actions sismiques
Soumis à des ac ons horizontales sismiques les cons-
truc ons en pierre doivent être contreventées. Pour
l’instant la réglementa on sismique étant une réglemen-
ta on de moyens, la seule solu on préconisée pour re-
prendre les efforts horizontaux est la mise en place d’ar-
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Poteaux
Poteaux isolés
Calder ingénierie
broche devra rester centrée afin qu’elle ne perturbe pas
la résistance du poteau en flexion.
Typologie
Poteaux insérés ou
engagés
Poteaux jambage
engagé
Les poteaux isolés
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
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51
Calder ingénierie
Contrefort
Les contrefort perme ent de
re-
Organisation de l ’ appareillage d ’ un contrefort en pierre
prendre les efforts horizontaux et
Calder ingénierie
de les transférer jusqu’au sol . Le
contrefort est harpé avec le mur .
Il peut être intérieur ou exté-
rieur . .
Dans certain cas le contrefort
peut être réalisé dans un autre
matériau que la pierre: contrefort
en bois , en maçonnerie de
brique ou de béton . Le contrefort
mince est assimilé à un poteau
engagé . Entre les contreforts, le
mur fonc onne comme une
plaque horizontales portant entre
les contreforts .
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
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Franchissement et linteau
Ouvertures – franchisse-
La baie dans le mur est une interrup on du mur. Elle
nécessite un franchissement supérieur du mur et un
calepinage adapté. Quand le percement est de l’ordre
d’un module le linteau est directement traité par un
module de pierre. Lorsqu’il dépasse la limite du module
( au delà de 1,5m),deux choix s’offre au constructeur:
Réalisa on d’une plate-bande en pierre ou créa-
on d’une voute en pierre
Réalisa on du franchissement par un matériau
de subs tu on résistant en flexion comme le
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
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Ouvertures franchissements typologie
Les différentes étapes de construction d ’ une voute en pierre massive ( Maison de la pierre à Vers pont du Gard Documents Bastide )
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Voute pierre et arc béton
Réalisation d ’ une chapelle à Puimisson en pierre massive de Beaulieu Architecte D. Ferrant ( photos calder )
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6 – DETAILS DE LIAISON
Sommaire
1. Typologie des liaisons
2. Liaison sol
3. Liaison Plancher
4. Liaison toiture plate
5. Liaison toiture en pente
6. Liaison façade
7. Liaison ouvertures
Présentation
La rencontre entre deux ensembles de construc on façade
et plancher par exemple est une occasion à la fois d'étudier
le transfert des fonc ons de la paroi et de perme re l’orga-
nisa on des interven ons des corps d’état. Le détail et le
dessin de la liaison perme ent de régler en amont les coor-
dina ons d’entreprises et les con nuités fonc onnelles
(structurelle, étanchéité, etc.). Nous présentons dans ce
chapitre les diverses rencontres de la pierre avec les princi-
paux systèmes construc fs actuels.
Clos des Roses—Fréjus perspective d’ é tude ( Document s Calder ingénierie )
Clos des Roses: Chantier de montage du bâtiment réception architecte: Caranoni et Raynal ( photo )
Construire en pierre massive 58
Typologie des liaisons
Les liaisons: définition
Mode de contact
TYPOLOGIE DU CONTACT
Posé dessus
Engravé après
Débordant
Posé
A aché
Renforcé
DENSITE DE CONTACT
Appui con nu
Appui ponctuel
Appui semi con nu
MATERIAU DE CONTACT
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Liaison mur de façade- sol et fondation
Fondation et plancher sur sol
Le lieu du transfert des charges dans le sol est matériali-
sé par les fonda ons. La rencontre des ouvrages en
pierre avec les fonda ons doit perme re la descente de
charges mais aussi la préserva on des ouvrages de su-
perstructure par rapport à l’eau du sol. Les condi ons de
la rencontre sont fonc on du type de fonda on et de la
typologie du plancher sur sol. Ce e Liaison au sol con-
cerne donc ces trois ouvrages le mur ou le poteau , la
fonda on et le premier plancher du bâ ment.
Calder ingénierie
Mur de 30 cm sur fondation -
Assise des murs- relevé béton pour le rejaillissement Mur de pierre sur semelle et plancher béton sur vide sanitaire
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1 2
3 4
5 6
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Liaison Mur Fondation— Chantier
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Mur de 40 cm sur semelle béton et feutre bitumé anticapillaire Réalisation d ’ un dallage porté après pose des murs sur semelle.
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Pose d ’ un seconda rang sur radier et relevé Selle de fondation comprenant les réservations des menuiseries
fenêtres
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Pose du premier rang sur semelle filante Semelle filante béton et pose du premier rang
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Réalisation de semelles en escalier pour pose de mur mitoyen Pose d ’ un premier rang sur semelle filante
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Liaison mur de façade- plancher courant
Le plancher
Calder ingénierie
Le plancher est un ouvrage complémentaire de la struc-
ture en pierre. En transférant ses charges ver calement
sur le mur, il le stabilise. Par sa rigidité transversale, il
sert de diaphragme pour véhiculer les charge horizon-
tales sur les ouvrages ver caux résistants. La liaison du
plancher et du mur dépend à la fois de la cons tu on
propre du plancher et de son point d’appui dans le mur.
La structure en pierre se conjugue avec tous les types de
planchers u lisés à ce jour : plancher béton coulé en
place, préfabriqué ou poutrelles hourdis, plancher col-
laborant en acier, planchers bois solive ou massif.
Plancher béton en engravure dans le mur de pierre Plancher bois sur sabot fixés mécaniquement dans le mur de pierre
Calder ingénierie
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LIAISON PLANCHER ACIER - FACADE PIERRE
1. Complexe plancher sur vide sanitaire A. Poutre acier sur muraillère acier
2. Complexe plancher courant B. Poutre acier posée sur engravure supérieure ponctuelle
3. Complexe toiture terrasse C. Poutre acier posée dans engravure supérieure linéaire
4. Mur de façade pierre avec isolation D. Poutre acier posée sur lit de pierre avec fermeture pierre
5. Fondation béton E. Poutre acier dans engravure ponctuelle pierre à mi-bloc
6. Acrotère pierre F. Poutre acier sur sabot métallique
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LIAISON PLANCHER BETON - FACADE PIERRE
1. Complexe plancher sur vide sanitaire - dalle béton A. Dalle continue posée sur mur pierre
2. Complexe plancher courant - dalle béton B. Dalle sur mur + planelle pierre
3. Complexe toiture terrasse - dalle béton C. Dalle posée sur corbeau béton ou pierre
4. Mur de façade pierre avec isolation D. Plancher collaborant posé sur muraillère acier
5. Fondation béton E. Dalle posée en engravure courante sur mur de pierre
6. Acrotère pierre F. Dalle posée en engravure supérieure sur mur de pierre
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Liaison Mur Plancher— Chantier
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Structure de plancher métal lié au mur de pierre
Calder ingénierie
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Liaison Mur plancher— Chantier
Calder ingénierie
Solives bois posées sur muraillère bois fixée dans mur de pierre
Calder ingénierie
Plancher bois sur muraillère bois fixée dans mur de pierre
Calder ingénierie
Plancher collaborant et plancher béton fixé sur mur de pierre avant coulage Poutres et solives bois sur mur de pierre
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Liaison mur de façade- Toiture terrasse
Le plancher terrasse
La liaison du mur et de la toiture terrasse dépen-
dra de la cons tu on de la toiture (bois, acier,
béton) et du principe de contact avec le mur :
Le mur en pierre est débordant et le plan-
cher s’incruste à l’intérieur
Le plancher est débordant sur le mur for-
mant une avancée protégeant la façade de
la pluie.
C’est souvent la technologie du plancher qui fixe
la structure du relevé. On tentera systéma que-
ment de protéger la tête du mur en pierre par une
couver ne et de veiller au différentes pénétra-
Calder ingénierie
Plancher béton avec étanchéité posé dans mur de pierre
Plancher béton poutrelles hourdis en engravure dans le mur de pierre Plancher acier collaborant sur structure acier en engravure dans le
mur de pierre
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1 2
3 4
5 6
70
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Liaison Mur Toiture terrasse— Chantier
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Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Liaison mur de façade- Toiture à versants en pente
Charpente
La liaison du mur en pierre avec la charpente pose à la
fois le problème de la reprise des forces de la structure
en pente, et le traitement des liaisons d’extrémité de la
couverture avec le mur.
Calder ingénierie
Arbalétriers bois et tirant métallique avec lisse sablière en bois
Demi ferme bois sur mur de pierre Liaison ponctuelle ferme bois sur mur de pierre
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1
5
3
4
LIAISON MUR DE PIERRE CHARPENTE
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Liaison Mur charpente — Chantier
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Liaison Mur Couverture— Chantier
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Liaison mur de façade– mur de façade
Continuité du mur
Le mur de façade est souvent cons tué dans le projet de plu-
sieurs systèmes construc fs. Lorsque la pierre doit composer
avec d’autres types de façades, il faut traiter la liaison entre
façades pour assurer la con nuité des fonc ons principale-
ment structurelles et d’étanchéité . Ce e liaison dans l’en-
semble façade peut être ver cale mais aussi horizontale. Les
façades se composant avec la pierre peuvent aussi bien être
en bois, en acier, en béton ou en maçonnerie voire en verre. Il
est bon d’iden fier les points de rencontre afin que l’écriture
technique développée par le concepteur perme e d’assurer
l’intégrité de la con nuité des murs .
Carranoni
Liaison pierre bois liaison verticale
Liaison façade pierre – façade acier Liaison mur de pierre – mur de bois
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Liaison Mur Pierre Mur bois
Calder ingénierie
Liaison retournement perpendiculaire façade pierre et façade bois
3
Calder ingénierie
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Liaison Mur Pierre Mur acier
Proroch
Etage acier surmontant un rez de chaussée pierre
1
3
Calder ingénierie
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Liaison Mur Pierre Mur béton
Calder ingénierie
1
3
Calder ingénierie
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Liaison Mur Pierre Maçonneries
Calder ingénierie
Liaison longitudinale façade pierre façade maçonnerie de bloc béton
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Liaison mur de façade– Ouverture
Percement
Calder ingénierie
Menuiserie et occultation intégrés dans le calepinage
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Liaison Mur Pierre Menuiseries extérieures
Bastide
2
Verplanque
4
Calder ingénierie
5
LIAISON MUR DE PIERRE MENUISSERIE
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Liaison Mur Pierre Menuiseries extérieures Chantier
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Liaison Mur Menuiserie — Chantier vanille maison 17
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7– PROJETS
Présentation Sommaire
L’écriture technique de la pierre possède son voca- 1. Projet des Villas Vanille à Montpellier
bulaire qui appar ent désormais à notre patri- 2. Projet de la maison des enfants à Mauguio
moine local. Au delà de ce e connaissance, il est
3. Projet Centre culturel de Mireval
bon d’étudier comment se décline ce savoir tech-
4. Projet du Chai des Aurelles à Nizas
nique lors d’une composi on architecturale d’en-
semble . C’est pourquoi ,nous présentons ici un 5. Projet d ’ une maison à Montaud
ensemble de bâ ments réalisés en pierre massive 6. Projet du Collège de Vauvert
déclinant les diverses postures prises par les con- 7. Projet Bureaux Ales
cepteurs lors du projets. 8. Projet de l ’ agence d ’ architecture Portal Thomas
Tessier à Castelnau le lez
86
VILLAS VANILLE
MONTPELLIER (34)
87
1-VILLA VANILLE
Une poutre sur un mur
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Villas vanilles perspectives de montage d ’ une unité ( Document s Calder ingénierie )
89
MAISON DE L APETITE ENFANCE DE MAUGUIO
Un fronton en pierre
90
LA MAISON DE
LA PETITE ENFANCE
DE MAUGUIO (34)
Centre culturel de Mireval axonométrie de structure ( Document s Calder ingénierie ) Carrière Soc
91
CENTRE CULTUREL DE MIREVAL
Dans un cube monolithe en pierre
92
CENTRE CULTUREL DE
MIREVAL (34)
93
CHAI DES AURELLES
Une salle hypostyle pour le vin
94
Document Perraudin Photo Demailly
CHAI VITICOLE
DOMAINE DES AURELLES
NIZAS (34)
95
MAISON A MONTAUD
4 jours de montage
96
MAISON COMBESCURE
MONTAUD (34)
97
DOMAINE DES HOSPITALIERS
98
CHAI VITICOLE
DOMAINE DES HOSPITALIERS
ST CHRISTOL (34)
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COLLEGE DE VAUVERT
100
LOCAUX D’ACTIVITE et LOGEMENT DE FONCTION SCI PATRIMONIA
SCI Patrimonia
Philippe Bouteille
101
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AGENCE
TEISSIER PORTAL THOMAS
CASTELNAU LE LEZ (34)
103
Les financeurs
Nous remercions tous les professionnels qui
ont suivi la rédac on de cet ouvrage et en
par culiers les ins tu ons qui ont collaboré
à son financement :
Proroch g cardone
104
Jean Paul LAURENT
105