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Guide Pierre Massive - JP Laurent - Mars 2011

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Guide technique

Jean Paul laurent

Construire en pierre massive


On a coutume de renvoyer la construc on
en pierre au passé. Ce matériau, cons tuant
privilégié de la construc on des siècles pas-
sés s’est vu disqualifié par les matériaux
manufacturés des cinquante dernières an-
nées .
Cependant la prise de conscience écolo-
gique tend aujourd'hui à proposer de nou-
velles approches construc ves pour les-
quelles la pierre est une alterna ve.

Pendant longtemps, on a pensé que la


pierre ne pouvait être u lisée qu’en pare-
ment ou en décora on. De nombreux pro-
duits sont nés dans les 30 dernières années
réu lisant la pellicule pierre, comme une
image d’un paradis perdu. La place supposée
vacante de la pierre a été prise par des ma-
tériaux industriels qui en copiant la pierre
tentent de remodeler leur image .

Sous l’impulsion de constructeurs, de car-


riers, d’entreprises , de bureaux d’études,

Présentation d’établissements d’enseignement, la cons-


truc on en pierre massive a connu un large
développement au cours des dix dernières
années dans la région Languedoc Roussil-
lon: Matériau local pour une construc on
locale.
De nombreux projets en pierre massive ont
vu le jour : tantôt établissements publics
écoles , lycées, théâtres .. pour des maitres
d’ouvrage publics , tantôt maisons , chais
vi coles, entrepôts , usines,
églises ,supermarchés ,bureaux... pour des
clients privés .

A par r de la règlementa on actuelle, la


pierre massive a montré de chan ers en
chan ers son adapta on aux techniques
contemporaines. Ce savoir faire emmagasi-
né , nécessite aujourd’hui un res tu on
pour capitaliser à la fois a tudes de concep-
on et savoir faire . Ce guide représente
donc une première pierre dans ce e direc-
on .

Bien sur , cet ouvrage ne se subs tuera


jamais au travail du constructeur spécialiste
qui dans les différentes circonstances est
amené à peser, calculer, et choisir telle solu-
on plutôt qu’une autre en l’accompagnant
dans sa réalisa on par les documents
d’études nécessaires.

Mais par contre, en témoignant de diffé-


rentes postures de la construc on en pierre
il posera les jalons d’un discours commun
entre professionnels et redonnera une
image actuelle à la construc on en pierre. Il
par cipera à conforter les maitre d’ouvrages
dans leur choix de la pierre. Il servira de
première ini a on à des architectes, des
entreprises des économistes ou des bureaux
d’études désireux de construire en pierre.

2
1–LA PIERRE DANS LA CONSTRUCTION
1. Historique
2. Développement durable
3. Construction en matériau local
4. Reconstruction
5. Concepts de projet

2– CARACTERISTIQUES DU MATERIAU PIERRE


1. Poids de l a pierre
2. Caractéristiques mécaniques
3. Comportement à l ’ eau
4. Comportement thermique
5. Qualités environnementales

3–RESSOURCE ET EXTRACTION
1. Ressource
2. Organisation
3. Extraction
4. Transformation

Sommaire 4 –PRINCIPES DE MISE EN OEUVRE


1. Typologie des maçonneries
2. Maçonnerie de grands éléments
3. Module de construction
4. Mise en œuvre sur chantier
5. Eléments spécifiques
6. Appuis réservations -engravures
7. Poteaux
8. Contreforts
9. Contreventement
10. Percements

5 – ELEMENTS DE CONCEPTION DU PROJET


1. Sol
2. Structure en pierre massive
3. Contreventement
4. Poteaux
5. Contreforts
6. Franchissement

6 – DETAILS DE LIAISON
1. Typologie des liaisons
2. Liaison sol
3. Liaison Plancher
4. Liaison toiture plate
5. Liaison toiture en pente
6. Liaison façade
7. Liaison percements

7– ASSEMBLAGE– Projets
1. Projet des Villas Vanille à Montpellier
2. Projet de la maison des enfants Mauguio
3. Projet Centre culturel de Mireval
4. Projet du Chai des Aurelles à Nizas
5. Projet d ’ une maison à Montaud
6. Projet du Collège de Vauvert
7. Projet bureaux à Uzes
8. Projet agence PTT à Castelnau le lez

3
1 - LA PIERRE DANS LA CONSTRUCTION

Sommaire
1. Historique
2. Développement durable
3. Construction en matériau local
4. Reconstruction
5. Concepts de projet

Présentation
La pierre fut toujours le matériau par essence du
constructeur .L’avènement des matériaux manufac-
Calder ingénierie

turés a relégué au second plan les matériaux natu-


rels .Aujourd’hui les nouvelles configura ons de
notre culture construc ve à la recherche d’une plus
grande adéqua on avec les ressources de la pla-
nète reposi onne la pierre sur le devant de la
scène. Nous retranscrivons dans ce e par e les
divers paramètres qui ont contribués peu à peu à
reconsidérer la pierre comme un matériau de cons-
truc on à part en ère.

Domaine des hospitaliers Photo chantier et coupe d ’ études ( Documents Calder ingénierie )
4
Historique du développement de la pierre
Un architecte moteur Une culture pierre réanimée

A l’origine un architecte , Gille Perraudin décide de Peu à peu d’autres précurseurs emboitent le pas dans les
me re son nom au service d’une idée: Construire en traces de Gilles Perraudin . Maitre d’ouvrages , concep-
pierre massive dans la région Languedoc Roussillon .A teurs , entreprises se tournent vers ce matériau . La ré-
l’occasion de visites dans les carrières ,il est a ré par les gion Languedoc Roussillon réanime sa culture profonde
blocs de pierre déclassés, empilés en bord de carrière et et son histoire avec la pierre .
voués au rebus .Précurseur ,il a l’intui on il y a plus de 10
ans que l’architecture doit opérer un virage radical vers La création de groupe de réflexion pour la diffusion
plus de respect de notre environnement .Il réfléchit à un
système construc f issu directement des dimensions du Ce e démarche a trouvé écho dans les établissements
module extrait sur le carreau des carrières de Vers à coté de forma on: L’école d’architecture de Montpellier ,
du pont du Gard . Il réalise en auto-construc on son chai l’école des Mines d’Ales ont commencé de réfléchir et
avec ce procédé tout en inventant une nouvelle écriture d’enseigner la construc on en pierre massive . Un
architecturale dirigée par le respect du matériau naturel groupe de réflexion s’est cons tué regroupant carriers ,
et donc des contraintes et des limites qu’il impose. transformateurs, entreprises , enseignants ,bureaux
d’études et architectes .Ce groupe a trouvé des sou ens
Des carrières emboitent le pas auprès de la région , de l’ordre des architectes , de l’ins -
Les carrières enfermées dans la fabrica on d’éléments tut de la pierre des compagnons de Rodez.
décora fs s’intéressent à ce e expérience qui leur per-
me ra de revenir à leur mé er ini al: l’extrac on de De nombreuses conférences , reportages télévisés et
modules de pierre des nés à la construc on structurelle ar cles dans la presse professionnelle ont permis peu à
en pierre. C’est le redémarrage de la mobilisa on de la peu de présenter ce e alterna ve dans le monde profes-
ressource qui réoriente sa produc on . sionnel et dans le grand public.
. Cet ouvrage est donc le fruit de ce e démarche com-
mune.

Calder ingénierie: L ’ idée première


Calder ingénierie

5
Développement durable et conception technique
Concept du « produit » Valeur ajoutée projet et produit

Le juste produit est celui qui dans le contexte du projet La valeur ajoutée de la transforma on industrielle d’un
répond précisément aux contraintes définies. Choisir matériau vise à généraliser son emploi dans toutes les
des matériaux ou des produits plus performants que les configura ons de projet rencontrées. Pourtant, aujour-
contraintes du projet devient aujourd’hui une faute de d’hui la valeur ajoutée de la concep on devient supé-
concep on . rieure à la valeur ajoutée produit. Le traitement usine
Le produit de construc on n’a plus de valeur intrin- ne peut remplacer le comportement du concepteur. Le
sèque sor e de son contexte. Le matériau qui possède matériau n’est donc plus à concevoir pour un marché
les dernières sophis ca ons de nos laboratoires est mondial ou ses capacités renforcées s’adapteraient à
souvent très loin des réalités du projet. toutes les situa ons mais plutôt pour un cadre d’inter-
Nous sommes à la recherche du produit juste. Celui qui ven ons localisées et ciblées.
correspond précisément à l’emploi pour lequel il est C’est dans ce contexte que le matériau pierre retrouve
des né . La généralisa on de la commande demande ici sa jus fica on.
d’être ponctuée par l’œil aver du professionnel qui se
subs tut au comportement systéma que de l’industrie. Matériau naturel
Ainsi le matériau moins performant structurellement
sera employé dans un projet adapté à ce e limite . Les matériaux «naturels» relèvent d’une lente matura-
L’interven on du concepteur est donc fondamentale, on (à l’échelle géologique pour la pierre) qui se traduit
c’est elle qui adapte projet et ressource . C’est le seul par une certaine hétérogénéité engendrée par les fluc-
filtre entre les données du contexte et le projet . C’est tua ons de la nature.
la mul plica on des décideurs qui a introduit la ré- L’industrie de transforma on et de produc on des ma-
ponse unique valable pour tous . La concep on en tériaux a mis en place des procédures de fabrica on
pierre pour être per nente fera appel à des concepteurs (acier, béton, plas ques etc.…) visant à augmenter la
constructeurs . vitesse de produc on et réduire les «disparités » finales
appelées « non qualités ».
Economie du projet Jusqu'à ce jour, la no on de performance était associée
à l’absence de disparité par rapport à un cahier des
L’économie d’un projet pour la planète se lit en trois charges .
temps: Néanmoins, l’évolu on de la prise en compte du maté-
 Une réponse architecturale la plus adaptée au riau dans notre environnement, des rejets, des gâchis,
contexte évitant les renforts de produit et les des recyclages, des produits trop transformés et trop
surconsomma ons locales : un projet n’a de performants amènent à repenser le matériau . Sa confi-
sens que dans son contexte (programme, gura on primaire ( celle du matériau naturel non trans-
produc on climat locaux etc...). formé ) redevient un recours envisageable ( terre ,
paille, bois..) . C’est ainsi que la pierre, matériau naturel
 L’'adapta on du projet au produit et non
déjà fabriqué ,possédant en elle les équilibres in mes
l’inverse.
de la nature, revient sur le devant de la scène comme
 La concep on technique très en amont sur le elle l’a toujours fait dans les siècles passés. Elle possède
projet oblige très tôt un dessin élaboré basé ce génie de s’adapter au contexte de son époque .
Calder ingénierie

Machine mutilâmes avec coupe verticale et horizontale utilisée pour construire dans les année 60—Immeubles réalisés sur Montpellier

6
Construction en matériau local
La reconstruction Un savoir faire reconnu.

Une tradi on d’exploita on de la pierre calcaire s’est Forte de ce passé les carrières de pierre se sont res-
maintenue dans le sud depuis l’an quité. tructurées. Les carriers ont réinves la construc on en
u lisant l’ensemble des produits disponibles et en aban-
C’est néanmoins à la reconstruc on que ces carrières donnant peu à peu la poli que de la sélec on à ou-
connaissent un nouvel essor et se mécanisent. La pierre trance.
est alors un matériau alterna f disponible alors que Le rebus est minimisé. Une démarche de développe-
l’industrie et l’économie peinent à se reme re en route. ment durable se met naturellement en place.
Cependant sa simplicité d’u lisa on et le fait que le
matériau soit déjà produit n’est paradoxalement pas un Des Architectes comme Gilles Perraudin incluent la
atout pour le redémarrage de l’économie. A ce e pierre dans leurs projets perme ant à l’industrie d’ex-
époque Claudius Pe t ministre de la reconstruc on trac on de se ques onner sur les évolu ons de leurs
recherche un matériau exigent en énergie, en main produits .
d’œuvre et en transforma on. Un matériau qui par l’im-
portance du disposi f qu’il implique relance la totalité Les construc ons en pierre massive se sont mul pliées
de l’économie essoufflée par la guerre. dans le Languedoc Roussillon. Ce e région apparaissant
La pierre industrialisée ne répond pas à cet objec f .Elle comme un creuset de développement local et de mise
est déjà fabriquée, le découpage en carrière associé à au point d’un système construc f. Tissage minu eux
sa mise en œuvre directe sur le chan er en font un ma- entre la ressource, les modes d’extrac on, les connais-
tériau trop peu consommateur. sances des constructeurs et le développement d’entre-
prises de pose sur les chan ers.
Le béton lui sera préféré pour des raisons de structura-
ons économiques. Aujourd'hui le schéma s'inverse de On iden fie à ce jours plus de 400 réalisa ons en pierre
lui-même. On recherche l'économie de moyens dont la massive dans la seule région Languedoc Roussillon .Peu
pierre avait fait la démonstra on trop tôt. à peu le système marginal des premières heures devient
Ces nouveaux objec fs redonnent à la pierre sa place dans la région Languedoc Roussillon un système cons-
dans la construc on. . truc f alterna f de plus en plus u lisé.

P Mariota

Reconstruction des années 60 . L ’ extraction est directement réalisée à dimension sur le carreau. Les blocs sont ensuite acheminés sans transformation sur le chantier

7
reconstruction

Machine multi-lames avec coupe verticale et horizontale utilisée pour extraire la pierre dans les année 60 ( carrière Farrusseng )
—Immeubles réalisés sur Montpellier ; quartier de La Paillade en pierre de Beaulieu Années 60 ( photos Calder ingénierie )

8
Les Concepts de projet en mutation
La pensée industrielle 1-Concept «Entonnoir»
La pensée industrielle, celle qui nous a tous forgés et
qui nous entraine de façon implicite à penser le projet Ce concept renvoie à la matura on des projets pour
dans une seule direc on a montré ses limites en mul - conduire à l’idée finale. L’entonnoir semble actuelle-
pliant les rebus et les surproduc ons. ment tourné dans le mauvais sens : A chaque probléma-
que de projets une infinité de solu ons est proposée
Résumons la pensée industrielle actuelle : par la richesse de notre produc on.
 Rapidité Entonnoir dans le bon sens des écoulements:
 Densité des acteurs et des échanges La synthèse d’une probléma que conduit à l’u lisa on
 Reproduc on, d’une et une seule technique et matériau, irrempla-
çable.
 Démul plica on des taches
 Créa on de la demande pour écouler la pro- 2 Concept «Hamburger» (concept de composition struc-
duc on ture)
 Assurabilité
 Sécurité L’empilement d’éléments liaisonnés le moins possible
 Homogénéité reste à ce jour la meilleure solu on pour composer une
 Interchangeabilité structure. Chaque élément pouvant par déplacements
infime évacuer les surplus de contraintes accumulés.
Changer nos objec fs en visant à long terme le respect Cela conduit à une structure « respirante ». Ce concept
de nos ressources reposi onne notre pensée du projet s’oppose au concept du blocage général et de l’hypers-
et de la produc on. ta cité souvent associé au béton qui est obligé d’aller
chercher dans la fissure (névralgique) sa respira on.
Concevoir en pierre Ce e respira on et ce concept restent l’apanage des
matériaux naturels tels que le bois et la pierre. Ce con-
Chaque projet induit une certaine stratégie d’u lisa- cept conduit directement au concept de souplesse
on des techniques et matériaux disponibles. structurelle préféré à celui de rigidité.
Construire avec un matériau tel que la pierre conduit
inévitablement à revoir les grands principes sur les- 3-Concept «Renforcement »
quels repose notre interven on de constructeur.
Dans une situa on de projet donné le concept de ren-
Nous dis nguons ici les différents concepts qui issus forcement vise à décliner chaque système construc f en
de notre culture passée bloque souvent les muta ons opérant par renforcement et addi ons successives au
à venir. droit des points singuliers. L’industrie s’est montrée très
performante pour décliner chaque produit dans une
gamme étendue de renforcements : renforcement
structurel par armatures, renforcement d’étanchéité
par des produits complémentaires etc. Ce concept dé-
bouche directement sur la concep on des enveloppes
en mul couches.

Le concepteur, s’il abandonne ce concept devra revoir


son projet pour l’adapter au mieux aux exigences les
plus faibles du produit standard. On voit apparaitre
Calder ingénierie
Calder ingénierie

9
2 MATERIAU PIERRE

Sommaire
1. Poids de la pierre
2. Caractéristiques mécaniques
3. Comportement à l ’ eau
4. Comportement thermique
5. Qualités environnementales

Présentation
La quan fica on du comportement de la
pierre fourni les informa ons nécessaires à
Calder ingénierie

la prévision du comportement de l’édifice


construit avec ce matériau .La connaissance
du matériau sous forme d’éprouve es nous
permet de projeter un comportement à
grande échelle même si l’éprouve e reste
très réductrice en par culier pour un maté-
riau massif . Nous traitons ici des princi-
pales caractéris ques de la pierre ..

Centre culturel de Mireval :axonométrie de structure ( Documents Calder ingénierie ) -architecture signal
10
Connaissance règlementaire du matériau
Matériau sédimentaire- les calcaire coquillers

Les roches sédimentaires proviennent de la destruc on de la surface terrestre par l’érosion ,l’ac vité
des êtres vivants et la précipita on des sels dans les eaux soumises à une évapora on intense .Le cal-
caire ,la roche sédimentaire la plus représentée sur le globe ,est suffisamment résistant pour être u lisé
dans la construc on . Les roches calcaires sont formées principalement de carbonate de calcium
CO3Ca. La dureté du matériau permet de le travailler aisément avec des ou ls d’acier et à plus forte
raison au carbure de tungstène ou au diamant. Les calcaires coquillers du miocène possèdent une
longue tradi on d’u lisa on dans la construc on du sud de la France.
U liser un matériau de construc on naturel nécessite d’établir des essais de reconnaissance de ce ma-
tériau. . Ces essais de caractérisa on sont réalisés par un laboratoire agréé.

Concevoir avec la règlementation

La cons tu on du matériau ainsi que


le comportement dans l’édifice ,la
mise en œuvre et les jus fica ons
calculatoires d’ap tude aux fonc-
ons sont en èrement encadrées
par la règlementa on.

Essais de caractérisation du maté-


riau
Les normes de la série B 10 600 et
suivant perme ent de caractériser
totalement ce matériau naturel afin
d’en évaluer les caractéris ques
quan fiables dans les simula ons
physiques, chimiques et méca-
niques . Le comportement dans l’édi-
fice du matériau en est déduit sui-
vant les fonc ons a endues: résis-
tance structurelle, étanchéité à
l’eau, comportement gélif, transfert
de vapeur d’eau, durabilité, affai-
blissement acous que , comporte-
ment au feu…

Règles de mise en œuvre – Docu-


ments technique s unifiés : DTU

Les règles de mises en œuvre du


matériau pierre sont définies dans le
DTU sur les maçonneries DTU 20-1
ainsi que l’eurocode 6 traitant des
maçonneries et l’eurocode 8 pour les
maçonneries soumis au séisme.
Le DTU traite en par culier du mode
de chainage ver cal et horizontal, de
la diffusion des charges concentrées,
du flambement et des coefficients de
sécurité etc.… Nous reprenons
Fiche de caractérisation de la pierre de Vers ( Documents Carrière Soc et laboratoire Lerm )
dans ces pages les principales exi-
gences du DTU de maçonneries de pe ts éléments. .

11
Poids de la pierre
Masse volumique
Matériau lourd
matériau Kg/m3 La masse volumique d’un matériau minéral dépend du
Pierre calcaire de Vers 1800 type de grain, de la densité d’aggloméra on des grains
entre eux (compacité, porosité ….). Elle permet indirecte-
Thermo pierre 500
ment la plupart du temps d’an ciper le comportement
terre cuite 2300 mécanique du matériau.
bois résineux 500
Du fait de l’apparente disparité de produc on (matériau
béton armé 2500 naturel), les valeurs de résistance en compression sont
polystyrène expansé 30 systéma quement vérifiées sur échan llon à par r d’une
PVC 1 350 fiche d’iden fica on transmise par le fournisseur de
pierre.
Verre 2500
acier 8750 Le poids de la pierre en grands éléments sera u lisé dans
les projets pour stabiliser la construc on et confère aux
espaces une plus grande iner e thermique engendrant la
régula on des ambiances thermiques.

L’énergie développée pour transporter la pierre et la


me re en place est res tuée à l’édifice sous forme
d’énergie emmagasinée (énergie poten elle) qui stabi-
lise les bâ ments.
Il sera dés lors fondamental de construire avec le poids –
Equilibre – centre des pressions – empilement etc.…

Stratégie de poids dans la conception


1. Stabilisation par le poids et les plancher
2. Chargement complémentaire de stabilisation ( le pinacle)
3. Chargement artificiel par câbles de précontrainte La précontrainte naturelle assurée par la pierre confère
4. Renforcement par armature pour reprendre la traction au mur plus de stabilité à mesure que la charge se dis-
sipe.

C’est le poids et le fro ement qui res tuent la cohésion


à l’édifice pour s’opposer aux efforts horizontaux.
Il n’y a pas de collage – L’ouvrage est souple et pourtant
résistant. L’absence de rigidifica on par collage minimi-
sera les pathologies à venir…

Mais la mauvaise organisa on des poids peut être un


handicap .La concep on saine nécessite donc une bonne
répar on des poids en par culier sur le sol.
L’adjonc on d’éléments complémentaires plancher ,
toiture , etc. sera toujours l’occasion de renforcer ce e
précontrainte stabilisante . Quelque fois le concepteur
ayant oublié le recours au poids pris dans son habitude
de légè- reté
Calder ingénierie

12
Caractéristiques mécaniques
Contraintes admissibles dans les murs porteurs Comportement mécanique
sous l’effet des charges verticales DTU 20.1
La pierre calcaire est un matériau minéral composé par
La contrainte C de compression admissible en par e dépôts successifs et cémenta on. Comme nombre de
courante d’une paroi porteuse s’ob ent en divisant la matériaux non chauffés, elle possède une résistance
résistance caractéris que nominale Rcn par le coeffi- en trac on faible. C’est un matériau très bien organisé
cient global de sécurité N affecté d’un coefficient de pour reprendre des efforts de compression . Pour la
majora on. famille de calcaire coquiller, la résistance en compres-
sion est iden que dans le lit et perpendiculairement au
C = Rcn / N x coef. maj. lit (en délit) .
Les contraintes admissibles du matériau sont rées
Ces coefficients sont déterminés dans les tableaux ci- directement de la contrainte de rupture minorée d’un
contre en fonc on de l’élancement c’est-à-dire du rap- coefficient de sécurité. La pierre étant un matériau hé-
port: Hauteur du mur entre planchers (m) / Épaisseur du térogène et naturel, ce coefficient est très élevé (de 8 à
mur brute (m) 10).
Les murs porteurs dont l’élancement est supérieur à 20 Le mode d’applica on des charges (centrées ou non) est
ne sont admis que sur jus fica on par culière important pour déterminer la contrainte dans la pierre
Ces valeurs issues du DTU 20-1 vont être remplacées
par les modes de calculs proposé dans l’eurocode 6
Les charges sur les murs ou poteaux sont limitées en
fonc on de leur élancement (le rapport de la hauteur à
la sec on)
RESISITANCE A LA RUPTURE
Dans le rapport hauteur largeur nécessaire pour éva-
EN COMPRESSION
luer l’élancement dimensionnant en compression, les
tableaux suivant nous donnent les charges maximales
matériau Mpa suivant la hauteur que peut supporter un mur de pierre.
Pierre calcaire 10
béton cellulaire 30
terre cuite 15
bois non résineux 30
béton armé 25
granit 22
acier 450
Verre 50

COEFFICIENT DE SECURITE DES MACONNERIES

matériau Charges charges


centrées excentrées
Pierre calcaire 8 10
parpaing creux 6 8
brique creuse 7 10
béton cellulaire 5 6,5
Calder ingénierie

13
DISTANCE DE CONCEPTION MACONNERIE DE PIERRE CONTRAINTE ADMISSIBLE POUR UN MUR EN PIERRE
RCN=10kg/cm2 élancement maxi 20

distance hauteur maxi


type de entre distance épaisseur du comprise
maçonne- hauteur chainage entre joint de mur entre centrée Excentrée
rie épaisseur maxi ver caux dilata on
cm m t/ml t/ml
m m m m
Remplis- 10 2 9,4 7,5
sage 10 2,0 6,0 50,0 20 4 18,80 15,04
20 4,00 8,00 50,00 30 6 28,2 22,6
30 6,0 10,0 50,0
40 8 37,59 30,08
40 8,00 12,00 50,00
50 10 47,0 37,6
50 10,0 14,0 50,0
60 12 56,39 45,11
Porteur 10 2,00 6,00 50,00
20 4 8 50 coefficient de sécurité 8 10
30 6,00 10,00 50,00 résistance à la
40 8 12,00 50,00 rupture 10 Mpa
50 10,00 14,00 50,00
CONTRAINTE ADMISSIBLE POUR UN MUR EN PIERRE
RCN=10kg/cm2 élancement maxi 15

hauteur maxi
COEFFICIENT DE MINORATION DE L A CONTRAINTE EN épaisseur du comprise
FONCTION DE L'ELANCEMENT mur entre centrée Excentrée
cm m t/ml t/ml

Elancement 10 1,5 12,5 10


coefficient de minora on 20 3 25 20
<=15 1 30 4,5 37,5 30
16 1,07 40 6 50 40
17 1,13 50 7,5 62,5 50
18 1,2 60 9 75 60
19 1,27 coefficient de sécurité 8 10
résistance à la
20 1,33 rupture 10 Mpa
Calder ingénierie

Proroch
Calder ingénier

14
Calder ing
Capacité portante du mur de pierre

Calder ingénierie
Capacité portante d’ u n mur en pierre de Vers en fonction de l ’ épaisseur ( charges en T /ml )

Calder ingénierie

Capacité portante d’ u n mur en pierre de Vers en fonction de la hauteur ( largeur constante de 50cm et charges en T )

15
Comportement à l’eau
Compacité Matériau minéral – matériau poreux
La propor on du volume réellement occupé par la ma ère
solide
Porosité
Tous les matériaux minéraux résultent d’aggloméra on
Le rapport du volume des pores au volume total du matériau de grains laissant de ce fait entre les grains des vides. Le
On dis ngue les matériaux à pores fins et les matériaux à comportement du matériau par rapport à l’eau (état
pores grossiers- la capillarité est directement liée au dia- liquide solide ou gazeux) est in mement lié à ce e con-
mètre et au nombre de pores ( loi de Jurin) figura on relevant de la matura on pendant des mil-
Perméabilité lions d’années.
La capacité d’un matériau à laisser passer l’eau sous pres-
sion .On caractérise la quan té d’eau traversant en une
heure une surface de 1 cm2 du matériau sollicité par une
La pierre doit son bon comportement à la présence
pression constante d’une certaine quan té d’eau dans ses pores. Les situa-
Résistance au gel ons du projet devront néanmoins vérifier l’absence
la propriété que possède un matériau saturé d’eau de résister d’accumula on d’eau qui suivant les par es d’ouvrage
aux cycles alterna fs de gel et de dégel sans détériora on ni peuvent être dommageables.
diminu on de ses caractéris ques mécaniques.
Les caractéris ques de la pierre nous perme ent d’an -
ciper son comportement en contact avec le sol et l’en-
semble des problèmes de remontées capillaires, le gel
qui peut déstructurer en èrement le matériau, l’étan-
chéité des façades, le vieillissement de la pierre par un
POROSITE délavage accéléré, la proliféra on d’organisme en mi-
lieu trop exposés.
matériau % de vide
Pierre calcaire 0,3
Béton cellulaire((500kg/m3) 0,2
terre cuite 0.2
granit 0,1
béton armé 0.1

Calder ingénierie

16
Comportement la vapeur d’eau
Diffusion de vapeur d’eau Diffusion de la vapeur (Régulation hygrométrique)
La diffusion de vapeur d’eau au travers d’une paroi est pro-
voquée par la différence de pression de vapeur entre les 2
La pierre de Vers possède un coefficient de diffusion de
côtés de ce e paroi. ( en général intérieur et extérieur)
vapeur d’eau de l’ordre de 18. Celle d’un matériau
Tout matériau de construc on oppose une certaine résis- étanche est infinie. Plus la valeur µ est pe te et meil-
tance à ce e diffusion dénommée “coefficient de résistance leure est la diffusion de vapeur, qui s’évacue alors plus
à la diffusion de vapeur“ de valeur µ. rapidement. La pierre étant un matériau à valeur très
basse, on dit qu’elle “respire“.
La valeur µ de l’air est de 1. Celle d’un matériau indique
combien de fois la résistance à la diffusion de vapeur de ce
matériau est supérieure à celle d’une couche d’air de la
La pierre cons tue un véritable régulateur hygromé-
même épaisseur. trique en adoucissant l’air sec par diffusion de vapeur
ou en absorbant l’humidité excessive.
La pierre par cet effet tampon ,contribue ainsi à créer
un climat plus sain dans l’espace habité.
Facteur de résistance à la diffusion de vapeur d'eau
Lors de la mise en place de barrières complémentaires,
(µ.)
on veillera toujours à éviter les barrières étanches en
laissant respirer la pierre (on préférera comme pour le
matériau sec bois les frein-vapeurs aux pare-vapeurs). Ceci laisse
présager qu’il peut y avoir des condensa ons au sain de
Pierre calcaire 18
la pierre ,ce qui doit être maitrisé en quan té mais n’est
Béton cellulaire 10 pas pénalisant pour le matériau. On pourrait penser que
terre cuite 16 le changement de phase de l’eau dans la pierre peut
être une source d’équilibre thermique de l’habitat. La
bois non résineux 200
vaporisa on étant un des principes naturels de rafrai-
béton armé 130 chissement de l’espace (cf. tour à vent du moyen
polystyrène expansé 60 orient), la condensa on d’hiver fortement exoergique
PVC 50 000 (produc on de chaleur) par cipe au réchauffement de
l’ambiance
Verre infini
bac acier infini

Calder ingénierie

17
Etanchéité des façades
Classification des murs en fonction de leur étanchéité
à l’eau de pluie

L’étanchéité des façades est assurée soit par le mur lui même
soit par des compléments rapportés en avant ou en arrière de
la façade . On dis ngue :

 Mur de type 1: l’étanchéité est assurée par le mur


dans son épaisseur
 Mur de type 2 Présence d’une coupure de capillarité
ver cale
 Mur de type 3 la coupure de capillarité est réalisée
par une lame d’air dont la fonc on est de collecter et de rejeter
l’eau ayant pénétré
 Mur de type 4 l’étanchéité est réalisée sur l’extérieur
du mur

Différents types de mur .Classification DTU

Etanchéité d’un mur en pierre massive

En fonc on de la porosité de chaque matériau minéral ,


on définit ( cf DTU 20-1) l’épaisseur minimale perme ant
de s’opposer au cycle de pluie comprenant pénétra on
et séchage . L’épaisseur du matériau formant étanchéité
de type 1 ( le matériau seul fait barrage à la pénétra on
d’eau ) pour la pierre calcaire est de 30 cm . Pour des
épaisseurs plus pe tes , l’étanchéité sera réglée par lame
d’air intérieure complémentaire soit donc un mur de
type 3.
Contexte entrainant la prise en compte des effets de l ’ eau sur la paroi

Calder ingénierie

18
Comportement thermique
Stratégie de conception thermique CONDUCTIVITE THERMIQUE
(lambda W/m°K))
Les pistes actuelles de traitement thermique concernent matériau Sec
la diminu on des déperdi ons par les parois en renfor- Pierre calcaire 0,7
çant la barrière isolante de ces parois. Béton cellulaire((500kg/m3) 0,165
terre cuite 1
bois résineux (450 kg/m3) 0,15
Dans les régions sud la seule préoccupa on des déperdi-
béton armé 1.75
ons est loin d’être sa sfaisante pour le confort annuel.
bloc silico calcaires 0,165
Les années futures risquent de voir les consomma ons
polystyrène expansé 0,04
s’inverser et se concentrer sur notre capacité à produire
du froid. Il est fondamental d’avoir une approche con-
textuelle et de s’adapter au plus prés au climat et au site
recevant la construc on et de développer une règlemen-
PERFORMANCE U MUR DE PIERRE W/m²°k
ta on du Sud.
PAROI PIERRE K pierre W/m²°K
La pierre nous perme ra de gérer plus facilement le
Pierre 30cm 30 1,67
comportement thermique d'été par son iner e et sa
Pierre 40 cm 40 1,36
capacité à stocker. Il est fondamental de rechercher dès Pierre 50 cm 50 1,15
la concep on du projet les paramètres qui perme ront Pierre 60cm 60 1
au projet en pierre d'être le plus passif possible Pierre de 200 cm 200 0,35
(orienta on, régiment des vents, ombre d'été, ven la-
on nocturne etc.)
Plus le projet s’adaptera aux matériaux disponibles et
plus le concepteur aura réussi son pari. Cela passe bien
entendu par des simula ons lourdes à l’aide de logiciels Notion de conductivité
Le coefficient de conduc vité thermique exprime la quan té de
de calculs dynamiques. D’autre part dans le développe-
chaleur transmise pendant 1 heure à travers un matériau d’une
ment de nouvelles stratégies de comportement ther- superficie de 1 m2 et d’une épaisseur de 1 m, lorsque la diffé-
mique, relèvent d’associa on entre les matériaux légers rence de température entre les deux faces opposées est de 1
au bon comportement d’hiver comme le bois avec la degré Kelvin (symbole K).
pierre au comportement thermique d’été reconnu.
La valeur lambda dépend de la nature du matériau et de sa
Inertie thermique - définition teneur en humidité. Plus la valeur .lambda d’un matériau est
pe te, meilleure est sa capacité isola on thermique.

Tout matériau accumule de l’énergie. En l’absence de Chaleur spécifique


doublage isolant intérieur, le mur en pierre massive C’est la capacité à emmagasiner de la chaleur par rapport à son
permet de rer profit des avantages de l’iner e ther- poids
mique. Ce e dernière est la capacité de la pierre à em-
magasiner et à res tuer la chaleur afin de conserver une Capacité thermique
La capacité thermique d’un matériau est sa capacité a emmaga-
température intérieure quasi constante. siner de la chaleur par rapport à son volume
L’iner e thermique permet ainsi de limiter l’inconfort
thermique pendant les intersaisons et en saison chaude.

Le retard, et le déphasage
Le retard est le décalage entre l’onde de chaleur émise
et l’onde de chaleur reçue. Plus le retard est grand,
mieux c’est . L’amor ssement de chaleur, définit en
pourcentage la chaleur qui arrive à pénétrer une paroi
après ce laps de temps. Plus il est faible, mieux c’est.

INERTIE THERMIQUE DE DIFFERENTES PAROIS


Résultats des
Données calculs
Capacité
ther- Capaci- Amor- Re-
matériau Ép. Masse mique Résistance té s. tard

(cm) (kg/m3) (kJ/kg.K) (m2.K/W) (J/m2.K) (%) H


Pierre de
vers 50 1800 0,75 0.85 157500 16
Amortissement et déphasage d ’ une construction en pierre

19
Consommation ressources

Qualités environnementales
ACV et fiches INIES

La qualité environnementale d’un matériau de construc on Référentiel environnemental


fait désormais par e intégrante des autres critères de qualité
technique que sont les performances et la durabilité. La pierre est produite par la nature et en cela elle re-
joint les autres matériaux naturels et en par culier le
À l’ini a ve de Pierre du sud ,une analyse de cycle de vie a bois. Le concepteur habitué à l’u lisa on des produits
été réalisée par le LERM pour la pierre de vers. Ce e analyse manufacturés, a peu à peu oublié les règles simples
fait l’objet d’une fiche FDES . d’économie de moyens qui doivent régir chaque projet.
Rappelons la check-list des cibles a eintes par la pierre
Les conclusions de ce e étude apportent la confirma on
pour se convaincre que ce matériau provenant du sol
officielle du caractère naturel de la pierre ainsi que du respect
des principes énergé ques et économiques lors de sa produc- œuvre pour sa sauvegarde.
on et de son u lisa on.
 Extrac on simplifiée
 Chan er propre et rapide
 Réemploi systéma que des pierres de projet
 Entre en simplifié
CIBLES DU DEVELOPPEMENT DURABLE  Comportement thermique d’été par sa grande
iner e
éco-constru on éco-ges on confort santé
rela on harmo-
 Pollu on absente
nieuse des bâ -  Régulateur hygrothermique
ges on de l'éner- confort hygro- condi on sani-
ments avec leur
gie thermique taire des espaces
 Par cipa on au confort thermique
environnement  Garan e de la qualité de l’aire et de la qualité
immédiat
sanitaire des espaces.
choix intégré des
procédés et confort acous-
 Energie grise de produc on et de mise en œuvre
ges on de l'eau qualité de l'air rela vement faible
produits de que
construc on
chan er à faible ges on des dé- Sans grande démonstra on ces qualités sont évidentes
confort visuel qualité de l'eau
nuisance chets d'ac vité néanmoins afin de s’en reme re à des valeurs tan-
ges on d’'entre- gibles, les fiches acv perme ent en fonc on du type
en et de la confort olfac f d’extrac on de confirmer quan ta vement ce bon com-
maintenance portement. Calder ingénierie

20
Fiche FDES
Définition de l’unité fonctionnelle:
Construc on de 1m² de mur en pierre de Vers de 40cm
Masse et données de bas pour le calcul de L’unité fonction-
nelle (UF)
Base durée de vie typique (DVT) de 100ans
Produit
Le flux de référence est la pierre de taille calcaire correspon-
dant à 720 kg
Emballage de distribu on
14,55 kg de pale e bois
Produits complémentaire (nature et quan té) pour la
mise eu œuvre
L.-applica on prise en compte est la construc on d'un mur en
pierres de taille calcaires qui nécessite un joint de pose de 8
min entre les pierres. Le joint choisi est le mor er bâtard défi-
ni par la DTU 29.1 composé de sable- ciment- chaux dilué avec
de l'eau.
Les quan tés des composants du mor er bâtard pour 1-unité
fonc onnelle choisi sont environ :
0.109 kg de sable
0.014 kg de ciment
0.01 Kg de chaux
0.012 1 d'eau.
Le taux de chutes lors de la mise en œuvre et l’entre en est nul
et il n'y a pas de remplacement
Caractéris ques techniques u les non contenues clans la défini-

Calder ingénierie
on de
Le produit étudié existe aux dimensions 2,1 in x 0.9 ni et 40 cm
et épaisseur
Caractéristiques techniques complémentaire
Le produit étudié existe aux dimensions : 2,1mx0,9m et 4à cm
d'épaisseur

Valeur de l'indicateur Valeur de l'indicateur


N° Impact environnemental
pour l'unité fonc onnelle pour toute la DVT
Consomma on de ressources énergé ques
 Energie primaire totale
1 6.60 MJ/UF 660 MJ
 Energie renouvelable 1.5S MJ/UF 158 MJ
 Energie non renouvelable 5.02 MJ/UF 502 MJ
kg équivalent an moine Kg équivalent an moine
2 Epuisement de ressources (.ADP) 0.00140 0.140
(Sb)/UF (Sb)
3 Consomma on d' eau totale 10.4 Litre/UF 1 038 litre
Déchets solides
 Déchets valorisés (total) 6 69 kg/UF 669 Kg
 Déchets éliminés
4  Déchets dangereux 0.000478 kg/UF 0.0478 Kg
0.120 kg/UF 12.0 Kg
 Déchets noms dangereux
0.355 kg/UF 35.5 Kg
 Déchets inertes 6.43 E.-05 kg/UF 0.00643 Kg
 Déchets radioac f:,
5 Changement clima que 0,227 kg équivalent CO²/UF 22.7 kg équivalent CO²

6 Acidifica on atmosphérique 0.00193 kg équivalent SO²/UF 0.193 kg équivalent SO²/UF

7 Pollu on de l'air 78.2 M3/UF 7824 M3


8 Pollu on de l'eau 0,0728 M3/UF 7,28 M3
9 Destruc on de la couche d'ozone stratosphérique 0 kg CFC équivalent R11/UF 0 kg CFC équivalent R11/UF
10 Forma on d'ozone photochimique 0.000301 Kg équivalent éthylène/UF 0.0301 Kg équivalent éthylène/UF

21
3–RESSOURCE ET EXTRACTION
Présentation
Le concepteur compose à par r des caractéris ques mais aussi des dimensions du produit. Le système construc f en
pierre massive dérive directement du module de la carrière. Avant tout commencement de projet , la connaissance du
mode d’extrac on et de transforma on du bloc est nécessaire. C’est grâce à ce e connaissance précise que le concep-
teur adapte son projet à la ressource et à l’ou l de produc on. Nous présentons dans ce e par e l’organisa on de la
carrière. .

Sommaire
1. Ressource
2. Organisation
3. Extraction
4. Transformation

Vue de la carrière de Proroch à Vers : le carreau et les bâtiments de première transformation ( Documents Proroch )
22
Ressource
Une ressource présente et disponible

Le calcaire est la pierre la plus rependue en France et sur


le globe. Le Languedoc Roussillon est réputé pour son
sous sol minéral et en par culier son calcaire. L’en-

Doc unicem
semble des familles de pierre sont représentées dans la
région. Le calcaire du sud de la France représente 20 %
du calcaire français . La ressource est abondante .Le pro-
duit ,déjà fabriqué par des millions d’années de dépôts
et d’érosion, ne nécessite donc qu’une industrie organi-
sée pour réaliser son extrac on. Ce e industrie s’est
restructurée dès la reconstruc on et a suivi depuis plus
de 50 ans les évolu ons de la mécanisa on. L’industrie
de première transforma on est le socle qui a permis la
reconquête de la construc on par la pierre.

Exploitation de la ressource

Le calcaire du miocène pour la construc on en pierre


massive est exploité par les carrières implantées sur les
communes de Vers et Cas llon dans le Gard .Aujourd’hui
de nombreuses carrières réorganisent leur exploita on
Doc unicem

pour se recentrer sur l’offre de produits pour le construc-


on en pierre massive délaissant les travaux décora fs.

Les différents pierres du Languedoc Roussillon : toutes les pierres sont représentées ( Documents UNICEM )

23
Organisation de la carrière
Organisation des carrières d’extraction

Les carrières sont organisées en 3 zones principales:


 Le carreau : lieu d’extrac on
 L’atelier : lieu de transforma on
Débitage en blocs standards
Usinage complémentaire
 L’aire de stockage des produits et chargement

Les blocs extraits sur le carreau sont ,soit, directement


chargés sur les camions vers un transformateur extérieur
à la carrière ,soit , transformés sur place dans les ate-
Calder ingénierie

liers ,en fonc on de la commande sur bordereau de dé-


bit.

Les carrières sont équipées de machines automa ques à


commande numérique.

Le module standard de pierre massive est obtenu à par r


du bloc de carrière par 6 passages de scie diamantée.

Le prix final du produit pierre est directement lié à la


transforma on. Plus celle-ci est simple et répé ve et
meilleure sera l’op misa on économique de l’ouvrage
construit .
Proroch

Calder ingénierie
Calder ingénierie

Calder ingénierie

Calder ingénierie

24
Schéma d’organisation de la carrière

O.Shertenlieb

25
Extraction en carrière
Technique d’extraction
1.Le quadrillage du carreau
Pour extraire les blocs sur le carreau, deux types de ma-
chines électriques sont u lisées: Les haveuses et les
rouilleuses à chaîne. Ces machines sont munies d’un bras
pivotant autour d’un axe. Sur ce bras circule une chaîne
équipée de dents en carbure de tungstène, perme ant

Calder ingénierie
de scier suivant un plan ver cal ou horizontal.
La rouilleuse réalise un quadrillage de la surface exploi-
tée en réalisant des découpes ver cales.
La haveuse effectue la découpe horizontale perme ant
de détacher le bloc du carreau.
Lors de son passage, un talon en pierre est laissé à l’ar-
rière de la découpe évitant l’affaissement du bloc sur la
scie. Le bloc est freiné dans son basculement par la mise
en place régulière de coin métallique par l’ouvrier d’ex-
trac on.
Ces machines sont guidées par des rails supports qui
sont implantés à l’avancement par l’ouvrier du carreau.

Calder ingénierie
2.La sor e du carreau

Lorsqu’un étage est découpé, le dumper peut passer ses


griffes sous chaque bloc et fait céder le talon pierre lors
du levage. Les modules du carreau pèsent aux environ 4
tonnes.
Les blocs sont ensuite conduits dans l’atelier de débitage
ou ils sont recoupés pour les me re aux dimensions des
blocs de construc on. Proroch
Calder ingénierie

Proroch

26
Transformation
Débitage

La transforma on consiste à réaliser un débitage sur site


du bloc brut pour lui donner les dimensions et la préci-
sion nécessaire à la construc on. La dimension du bloc
de carrière doit être en cohérence avec l’équipement des
débiteuses et en par culier des dimensions des disques
de découpe.

Calder ingénierie
Les débiteuses sont équipées de disques diamantés
d’environ 2 m de diamètre montés sur un châssis lui
perme ant d’effectuer des coupes régulières. La pro-
gramma on de la débiteuse perme ra d’automa ser le
décalage entre chaque coupe. La coupe est réalisée à
l’eau qui est ensuite captée et retraitée ( voir l’étude
d’impact que réalise chaque carrière :disposi f contrôlé
régulièrement pour le respect de l’environnement).
Pour les blocs standards, la débiteuse réalisera 3 pas-
Proroch

sages horizontaux puis ,après rota on du bloc ,2 pas-


sages transversaux et enfin après retournement du
bloc ,2 passages terminaux. Soit Donc 7 passages pour la
réalisa on de 2 blocs totalisant une surface de paroi
d’environ 4m2.
Les blocs ainsi débités sont stockés sur pale es en
a ente de livraison.
Les blocs nécessitant un travail complémentaire : perce-
ment, rainurage, usinage complémentaire, sont ensuite
Proroch

envoyés dans un atelier transforma ons fines .


La carrière suit la liste de débit issu du plan de calepi-
nage réalisé par un bureau d’étude .Sur le plan de débit
doit apparaitre le nombre de blocs courant, les dimen-
sions et le type de travail pour les blocs spéciaux .
Proroch

27
Calder ingénierie
Proroch

Vue de la carrière de Proroch à Beaulieu : le carreau et les bâtiments de première transformation ( Documents Proroch )
28
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie

29
Calder ingénierie Calder ingénierie
4 –PRINCIPES DE MISE EN OEUVRE

Sommaire
Présentation
1. Familles de maçonneries
La maçonnerie de grands modules possède la par - 2. Typologies de maçonneries
cularité d’une mise en œuvre mécanisée et simpli- 3. Maçonneries de grands éléments
fiée. La dimension des blocs diminue le nombre de 4. Module: forme et dimensions
taches d’interven on pour recons tuer le mur de 5. Mise en œuvre
façade. Dans ce e par e nous présentons les spéci- 6. Mur et calepinage
ficités de la mise en œuvre de la maçonnerie de
grands modules en pierre.

Montage de l ’ église d ’ Istres ( Documents Proroch )


30
Familles de maçonneries
Familles de maçonneries

On peut classer les maçonneries actuelles en 4 familles


suivant la défini on du module d’origine et son mode de
liaison .

Maçonnerie de modules industriels standardisés à résis-


tance maitrisée ,cons tuée de pe ts éléments régu-
liers.

Ces éléments sont montés par décalage de lit avec hour-


dage à la colle ou au mor er de ciment.
 Agglomérés de béton
 Brique creuse
 Brique pleine
 Blocs de béton cellulaire

Maçonnerie de module industriel standardisé à résis-


tance maitrisée de grands éléments réguliers

 Grands modules de béton cellulaire


 Grands modules de brique hauteur
d’étage
 Grands modules de pierre prétaillée

Maçonnerie de pe ts éléments irréguliers (moellons)


hourdés au mor er de ciment ou de chaux

 Pe ts modules de moellons pierre

Maçonnerie de modules naturels à résistance évaluée


montés par empilage à sec
 Pierre sèche
 Pierre prétaillée montage à sec

Classement suivant la constitution du mur


On dis ngue:

Les murs simples:


 Monolithe
 Composite (cons tué de plusieurs
matériaux dans l’épaisseur du mur)

Les murs doubles cons tués de:


 Deux parements en matériaux iden-
ques (pierre par exemple)
 Deux matériaux de natures différentes

Classification suivant le rôle structurel dans l’édifice

Dans la construc on, la pierre peut être u lisée en por-


Calder ingénierie

teur (la plupart des cas) mais aussi en remplissage. Dans


ce dernier cas ,la transmission des efforts généraux du
bâ ment est assumée par une structure différente
(béton, acier, bois …)

Remplissage pierre entre structure béton la pierre prend place entre, (devant ou derrière) ce e
31
Typologie des maçonneries
La maçonnerie est caractérisée par la no on de modules, de
lits, de décalage d’un lit sur l’autre, d’appareillage, de forme
et de dimension des modules, et de type de joint.
La construc on en pierre massive en bloc de grands mo-
dules est la plupart du temps une maçonnerie non armée.
La cohésion entre blocs provient de la combinaison poids +
fro ement associée à des plans de rigidifica on transver-
saux.

Cependant suivant les cas (sismicité, efforts ponctuels très


importants ou efforts horizontaux pénalisant etc..) ,on pour-
ra être amené à réaliser des renforcements dans la maçon-
nerie de grands modules de quatre manières différentes:
1. Maçonnerie armée ( par armature dans l’épais-
seur des joints)

2. Maçonnerie confinée ou chainée à l’aide de


raidisseurs ver caux et horizontaux. Il faudra
toujours s’assurer que le raidissement de la
construc on ne soit pas plus pénalisant en
concentrant les contraintes sur des surfaces
réduites

3. Réalisa on de sommiers de répar on dans un


autre matériau perme ant de s'adapter à la
diffusion de charges ponctuelles importantes

4. Subs tu on ponctuelle d’éléments structurels


en un autre matériau ( acier ou béton par
exemple)

Les défini ons de l’eurocode 6, perme ent d’iden fier


différent types de maçonneries selon le mode de liaison
entre les éléments et le mode de réalisa ons des joints.
Pour le calcul des maçonneries, l’eurocode 6 vient rempla-
cer les éléments de calculs fournis dans le DTU 20-1
«Maçonnerie de pe ts éléments» u lisés jusqu’alors.

L’idée qui prévaut actuellement dans l’eurocode 6 est de


res tuer au panneau composé d’éléments de maçonnerie
une con nuité structurelle afin qu’il se comporte comme un
élément plan, homogène .Le comportement souple d’une
maçonnerie en pierre non armé n’est que très peu abordé .

Définitions (Eurocode 6)

maçonnerie non armée


maçonnerie ne présentant pas d’armatures suffisantes pour être considérée
comme un ouvrage en maçonnerie armée

maçonnerie armée
maçonnerie dans laquelle des barres ou treillis sont enrobés dans du mor er ou
du béton de façon telle que tous les matériaux agissent ensemble pour résister
aux forces appliquées

maçonnerie précontrainte
maçonnerie dans laquelle des contraintes de compression internes ont été volon-
tairement induites par des armatures tendues

maçonnerie confinée
maçonnerie intégrant des éléments de confinement en béton armé (ou de ma-
çonnerie) armée dans les direc ons ver cale et horizontale
32
Maçonnerie de grands éléments
Petit module léger et grand module massif
La maçonnerie de grands éléments ne s’apparente que
très peu à la maçonnerie de pe ts éléments.

Calder ingénierie
La maçonnerie de pe ts éléments est caractérisée par
une importante densité de joints dans l’épaisseur du
mur et un rapport élevé entre le joint et le module.
La maçonnerie en grands appareils réglés est caractéri-
sée par une cohésion plus importante par fro ement
car les plans de contact (lit et joint ver caux) sont plus
importants. Le rapport entre joint et module est assez
faible.

Une différence à l’origine d’un comportement différent


Bien que l’ensemble des éléments manipulés appar en-
nent à la même famille règlementaire et typologique de
la «maçonnerie», Il y a de grandes différences entre une
maçonnerie lourde en pierre massive et la maçonnerie
u lisant des produits légers manufacturés tels que la
brique creuse.

Le premier fonc onne en poids + fro ement pour assu-


rer sa stabilisa on en respectant le caractère faillé de
Calder ingénierie

l’assemblage ( joints) .Dans ce e maçonnerie la résis-


tance du joint s’apparente à celle de la pierre.

Le second fonc onne en recomposant par collage au


joint et renforts de chainages ver caux et horizontaux la
plaque ini ale rigide. La résistance du joint doit être
supérieure à la résistance de l’élément.

Il va de soi que ces deux types de maçonneries ont un


comportement structurel quasiment opposé :
L’un rigide et fragile et l’autre duc le et souple. Chez
l’un ,une concentra on de contraintes se solde par une
fissura on tandis que chez l’autre ce e concentra on
entraine un ensemble de mouvement au droit des joints
qui perme ent de dissiper ces contraintes par redistri-
bu on .C’est la «respira on structurelle» .Une maçon-
nerie en pierre massive bien conçue tend con nuelle-
ment à redistribuer les contraintes.
Calder ingénierie

Calder ingénierie

33
Module de construction
Module standard
Le module standard correspondant au module extrait
sur le carreau de la carrière. Les dimensions de ce mo-
dule sont : 210 L*90 ht*50 ép. Même si la fabrica on de
ce module est la plus courante, une par e de la produc-
on des carrières est liée à la fabrica on de modules
sur mesure.

Travaux sur bloc chez le transformateur-- Module à la


demande
Suivant le plan de calepinage, il est toujours possible de
réaliser des modules sur mesure. De plus certains blocs
possèdent des travaux spéciaux : rainures, percements,
découpage, etc. réalisés en amont par le carrier ou par
le transformateur à par r du bloc standard ou de blocs
sur mesures. Ces travaux sont précisés dans la com-
mande à la carrière.

Travaux sur édifice construit


De nombreuse interven ons sont possibles de la part du
transformateur mais renchérissent le coup du bloc tout
en demandant une précision accrue sur le repérage et la
mise en place de ces blocs. C’est pourquoi il peut être
aussi intéressant de réaliser les travaux sur mur monté
en place à l’aide d’ou ls porta fs. Ces interven ons :
découpes de blocs, rainurage, engravure perme ent
d’accélérer le processus de montage et augment la
précision de posi onnement dans l’édifice construit.

34
Calder ingénierie Calder ingénierie
Les Différents modules

35
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Mise en œuvre chantier
Transport-Déchargement-Stockage
La mise en œuvre de la pierre massive nécessite un es-
pace de stockage horizontal sur le chan er , perme ant
la récep on des blocs sur pale es et leur déchargement
depuis le camion.

Coupure de capillarité Les blocs provenant du camion sont stockés à l’horizon-


tale sur des pale es .Un espace de retournement devra
être aménagé pour préparer les blocs à leur levage.
C’est sur l’espace de stockage que sont contrôlés les
blocs à la récep on et ven lés à par r des spécificités
du plan de calepinage.

Pose du premier rang


La parfaite réalisa on du premier rang de blocs est pri-
joint
mordiale pour la suite du chan er. La détermina on du
point haut donne le point de départ de la pose. De ce
premier rang dépend l'ensemble du montage des murs.
Il importe de soigner par culièrement l'équerrage des
angles. Le travail débute par la réalisa on d’une assise
au mor er de batard dosé à un volume de ciment et
chaux pour trois volumes de sable. Il est impéra f que
ce lit de mor er procure une assise rigoureusement
plane au premier rang. Ce e assise permet également
de ra raper les éventuels défauts d'arasage du support
béton. C’est l’occasion d’incorporer la coupure de capil-
larité.

Un bloc est posé sur chaque angle de la construc on.


On vérifie la mise à niveau à l'aide d'un grand niveau ,
d'une lune e ou d’un laser.
La face extérieure des éléments du premier rang doit
dépasser de 2 à 3 cm par rapport au nu extérieur du
soubassement, créant ainsi un rebord pour la gou e
Calder ingénierie

d'eau. Le parfait alignement de l'ensemble est réalisé


par la mise en place d’un cordeau. Le mor er est appli-
qué à l'aide d'une truelle en enlevant au fur et à me-
sure les bavures. Les joints seront réalisés ensuite.
Calder ingénierie

Calder ingénierie

36
Réglages chantier
Réglage à la mise en place

Chaque bloc est réglé à la pose. Après vérifica on, le


bloc est reposi onné si nécessaire pour affiner son hori-
zontalité et son posi onnement dans l’espace. Ce e
technique est rela vement rapide pour les rangs supé-
rieurs. On compte suivant les plans de calepinage une
vitesse d’exécu on de l’ordre de 15mn par bloc sur
chan er.

Temps moyen par chan er


Sur un chan er de 1000m² en prenant en compte des
Bastide

contraintes d’approvisionnement, de mise en place des


blocs et en par culier du premier rang , l’adapta on
locale pour les retournements et les harpages, on cons-
tate lorsque le plan de calepinage a été correctement
étudié une moyenne de 10mn au m²,hors rejointoie-
ment.
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie

Bastide

37
Découpe chantier
Découpe chantier et travail de la pierre

Les ou ls manu-portable perme ent aujourd’hui de


finaliser le plan de calepinage sur chan er . En par cu-
lier , la tronçonneuse à chaine (photo n°1) perme ra de
découper les blocs. Le marteau piqueur (photo n°2)et
la scie diamantée (photo n°4) perme ra la découpe
horizontale de liaison plancher ,la mise en place de
poutre ou encore la découpe des blocs.

Des caro euses porta ves perme ent de réaliser sur le


chan er des réserva ons circulaires perme ant soit le
renfort d’armatures soit le passage de réseaux.
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Bastide

Bastide
Calder ingénierie

38
Joints
Rôle fondamental des joints
Les joints sont réalisés à par r de cales perme ant un
espacement régulier. Le joint sera l’espace d’adapta on
tout au long du chargement des murs et des planchers
pendant la construc on de l’édifice. Il perme ra de plus
les mouvements nécessaires à l’adapta on générale des
blocs chargés .l’épaisseur moyenne des joints fini est de
1 cm. L’épaisseur de ce joint permet de s’adapter à la
tolérance dimensionnelle du bloc de manière à réaliser
un ra rapage d’horizontalité.

Les cales
Les cales sont cons tuées en bois dur ou en plas que
d’une sec on de l’ordre de 4cm² en raison de 6 par
bloc. A ces cales de 1cm d’épaisseur sont associées des
cales de plus pe tes dimensions perme ant les com-
pensa ons de réglage. Ou des cales en sifflet.

Joints horizontaux
Les joints horizontaux sont réalisés à par r d’un mor er
batard de chaux aérienne et de ciment blanc .

Joints verticaux
Principe du coulinage
Réalisa on des joints ver caux de part et d’autre et
remplissage par un mélange liquide de chaux. Une fois
l’espace obstrué réalisa on d’un coulinage de chaux.

Rejointoiement
Calder ingénierie
Calder ingénierie

Le rejointoiement se réalise une fois le mur monté et la


maçonnerie stabilisée.
Dosage du rejointoiement
2/3 chaux +1/3 de ciment blanc
Sable de carrière ou poussière de pierre
Sable de rivière +Eau
Malaxage à bétonnière et mise en place à la douille.
Calder ingénierie

Calder ingénierie

Calder ingénierie

Calder ingénierie

39
Mur et calepinage
Principe Plan de calepinage

Les étapes de pose des modules massifs se décompo- L’organisa on du calepinage entraine donc la réalisa on
sent comme suit: d’un plan de calepinage. Celui-ci demande un certain
1. Pose par lit des blocs savoir faire ou tout au moins une certaine réflexion afin
2. Décalage d’un lit sur l’autre perme ant de re- d’op miser le projet par rapport au module.
cons tuer la cohésion ver cale en évitant ainsi
tout trait de sabre. Le décalage minimum à Certes il existera toujours des points singuliers ou des
l’échelle des blocs peut être retenu à 50 cm adapta ons locales. Tout système ne vaut que par ses
excep ons à condi on qu’elles arrivent dans l’étude le
Le bâ ment à l’échelle du module plus tard possible.
La qualité du calepinage dépend directement de l’u li-
sa on du module standard le plus longtemps possible . Des systèmes construc fs sans contraintes
Ce qui nécessite :
 D’organiser les dimensions du bâ ment ( lon- Afin de répondre aux exigences d’économie d’énergie ,
gueur , largeur, hauteur ) en fonc on du module les transforma ons industrielles associées au bloc de
ini al. pierre sont rela vement faibles.
 D’organiser l’ensemble des ouvertures en fonc- Ce type de produit s’oppose aux produits industriels ou
on du module ini al . il fut courant dans le passé de confondre qualité d’un
système construc f et adapta on mul ple à toutes les
Il est donc fondamental d’iden fier les dimensions du situa ons du projet .
module dés les premières esquisses. Le choix du sys- C’est ainsi que certains systèmes industriels se sont
tème construc f après la réalisa on de l’esquisse entrai- développés dans de mul ples direc ons perdant leur
nera soit un surcout de l’opéra on par la complexité raison d’être profonde et leur sens dans l’édifice .
introduite soit la révision de la totalité des études.
La pierre massive en limitant précisément son emploi à
Dans le cas de la pierre comme d’ailleurs dans tout sys- une gamme de situa on rela vement iden fiée permet
tèmes construc f, le concepteur doit maitriser parfaite- de conserver un certain caractère à l’édifice issu directe-
ment les systèmes u lisés préalablement au projet. ment de son impossibilité à répondre à toutes les confi-

Calder ingénierie

40
Calder ingénierie
Calder ingénierie
Exemple de calepinage

Calder ingénierie Calder ingénierie

41
5 –CONCEPTION TECHNIQUE
Présentation
Sommaire
La concep on technique des ouvrages en pierre nécessite de se
reposer les ques ons fondamentales de la composi on construc- 1. Sol
ve d’un bâ ment: 2. Structure en pierre massive
 Comment se poser sur le sol? 3. Contreventement
 Comment réaliser les appuis et les transferts de charge? 4. Poteaux
 Comment contreventer un bâ ment en pierre . 5. Contreforts
 Comment organiser le franchissement en flexion. 6. Franchissement – ouvertures

Dans ce e par e nous traitons d’un ensemble de solu ons per-


me ant de décliner l’écriture technique du projet en pierre mas-
sive.

Construction des villas Vanille Malbosc Montpellier—architecte : Cusy -Maraval ( Documents Calder ingénierie )

42
Le sol : Contact et transfert
Le sol socle
Encastré dans le sol
Le sol est le premier matériau du projet. Si certains pro-
jets trouvent leur stabilité dans leur structure même, le
cas de la pierre est tout autre. La pierre est in mement
liée à son socle, le sol dont elle dérive. Par son système
construc f, elle s’adapte naturellement à ce sol.
Elle est capable de transférer des charges importantes
et de s’adapter à des mouvements locaux .Le mode de
Assise sur un sol à 2 niveaux liaison à ce socle sera de l’ordre de la connivence: c’est
l’organisa on structurelle et le mode de fonda on qui
vont créer ce e complicité. La structure va s’intégrer
dans la con nuité géologique.

Le sol matériau du projet déjà en place : entre souplesse


et rigidité
Le sol a une histoire (géologique), un comportement à
un temps donné et une évolu on dans le temps
(dépendant aussi des futures construc ons avoisi-
nantes). S’appuyer sur ce matériau pour construire, c’est
En élévation sur pilotis
d’abord iden fier sa cons tu on, son mode de généra-
on et son évolu on à cours et à moyen terme. La cons-
truc on venant se poser sur le sol sera certes portée par
celui-ci mais dépendra aussi de son évolu on structurelle
et hydrique. S’il y a affrontement entre structure et sol,
c’est toujours le sol qui l’emportera.
De ce fait la structure doit s’adapter le plus possible aux
caractères et aux caractéris ques de sol. La structure en
pierre possèdera du fait de son organisa on en joint une
certaine souplesse. Le rapport entre la construc on et le
Posé sur le sol
sol est souvent résumé par un rapport de rigidité d’en-
semble. La construc on doit laisser une légère place à
l’adapta on.

Conception par distribution


L’organisa on de la maçonnerie en pierre favorise la
distribu on. Toute concentra on d’efforts ponctuels doit
être évitée. .Il est bon ,au niveau du sol ,que les pres-
Posé en escalier sions sous les éléments porteurs soient homogènes afin
d’éviter les pics de contrainte entrainant toujours à
terme une relaxa on du sol et un mouvement. Le sol
même s’il fait l’objet de sondages de reconnaissance
reste néanmoins un matériau dont la réac on avec les
bâ ments implanté reste mal connue.
Même si nous réalisons des surdimensionnements de
sécurité, il n’en demeure pas moins que l’ensemble de la
structure doit être organisée pour s’adapter au mieux au
Posé sur un socle recomposé sol. Dans le cas de la pierre, au delà d’une prémédita on
calculatoire, la capacité du mur en maçonnerie de grands
éléments à se déplacer perme ra au cours de la vie de
l’édifice de s’adapter à des possibles remaniements lo-
caux de contraintes et diminuent d’autant le risques de
pathologie à 3 ou 5 ans, si courants sur les maçonneries
fragiles de pe ts éléments.

Les différents modes d ’ assise au sol


43
Structure en pierre massive
Dominance des structures continues
Forme structurelle de la pierre
Les structures en pierres massives sont des structures Il est évident que les formes structurelles engendrées
qui ne s’apparentent pas aux structures actuelles acier par la pierre auront donc une iden té forte reposant sur
ou béton .Les logiciels existants, les savoir-faire des bu- l’exigence de compression. . Le béton a introduit la con -
reaux d’études se référent souvent à ces deux matériaux nuité d’effort par con nuité de pièces moulées. La pierre
de structure (éléments à barres et éléments surfaciques propose une con nuité de support par l’associa on:
par le calcul aux éléments finis …) compression et fro ement. Les formes engendrées de-
vront donc sa sfaire à ce e con nuité.
La rigidification en question
On a tendance à penser aujourd'hui que l'écoulement Structures verticales en pierre
des forces pour doit se faire dans une ma ère con nue Dans la concep on des structures en pierre L’inventaire
assemblée rigidement . On recherche de ce fait des ma- de l’ensemble des éléments par cipant à la structure est
ères rendues con nues une fois la construc on réali- très importante. En par culier ce sont les plans horizon-
sée. Les réflexions des eurocodes se concentrent sur le taux ou tout au moins surfaciques qui vont collaborer
pourcentage de raideur ( et donc le pourcentage de avec les plans ver caux en pierre pour véhiculer les
transfert d’effort à donner aux liaisons) . On tend à ou- charges horizontales sur les blocs ou voiles rigides iden -
blier que la déforma on voire la « disloca on » est un fiés.
bien nécessaire parce qu'elle est s gma sée dans les
éléments rigides par la fissure, preuve d'un défaut de Organisa on de structures en pierre perme ant de véhi-
concep on. culer les charges horizontales au sol ( dessins joints)
1. mur poids
Modélisation par éléments discrets
Le recours aujourd'hui à des modélisa ons par éléments 2. Mur plissé ou courbe: la forme du mur lui
discrets ou disjoints, s’adapte beaucoup mieux à des confère une résistance dans la direc on
ensembles d’éléments faillés liés avec fro ement tels horizontale
que sont les appareillages de maçonnerie de pierre (cf. 3. Mur contrefort- Le contrefort joue le rôle de
les travaux des Mines d’Ales et de l’université de Mont- nervure transférant les efforts au sol
pellier 2). Nous sommes donc capables de prévoir avec
4. Poteau et contreventement : les poteaux ne
précision le comportement d’une structure en pierre en
transfèrent que des charges ver cales, les
intégrant des modifica ons structurales dues au déplace-
ments rela fs d’éléments les uns par rapport aux autres. charges horizontales sont reprises par un
bloc rigide aménagé à cet effet
Le schéma structurel- résistance en compression 5. mur et contreventement : les efforts trans-
La concep on structurelle du projet ne doit pas s’affran- versaux tendant à renverser le mur sont
chir de la contrainte majeure qu’impose la pierre : sa non repris par des blocs de contreventement
résistance en trac on et donc en flexion. C’est donc l’en-
Structure ver cales mixtes dissociant la trac on
semble de la structure qui doit proposer un schéma sta-
que dans lequel les éléments de pierre ne sont soumis et la compression
qu’a des efforts de compression. Ce e appréhension La structure est organisée entre un ensemble d’éléments
globale de la structure est bénéfique quant à l’économie soumis à la trac on (matériau acier ou bois) et des élé-
de moyens mis en œuvre. ments ver caux soumis à la compression (la pierre).
Ce e décomposi on compression –trac on permet ainsi
Formes structu- de reprendre des moments donc
des efforts horizontaux.
relles actuelles
L’habitude de travail- Structure Renforcées
ler avec des éléments
Lorsque la précontrainte passive
de structure ver caux
n’est pas mobilisable, il est possible
répondant aux exi-
de réaliser une précontrainte ac ve
gences de la flexion
De même lorsque la structure ne
est à l’origine du dé-
trouve pas de stabilité par son orga-
veloppement de l’en-
nisa on structurelle (présentées
semble des formes
plus haut) Il est possible de renforce
structurelles que
la structure par des éléments (béton
nous employons au-
ou acier) intégré à la pierre et repre-
jourd’hui. C’est en
nant les efforts de flexion. Il est
par culier la jus fica-
néanmoins difficiles dans de telle
on de la collabora-
configura on de définir précisément
on entre
de qui est repris par le béton et ce
plans ver - Modélisation du pont du Gard et identification des contraintes ( Mines d ‘ Ales )
qui est repris par la pierre. Ce e
caux et hori-
44 dernière solu on tend à effacer le
zontaux par encastrement ( Dans la cons tu on d’un
rôle structurel de la pierre. Ce principe est couteux et
por que par exemple le poteau liaisonné par encastre-
Schémas structurels

45
Appuis réservations -engravures
Appui transfert de charges

Les différents éléments de structure


Les principaux éléments de structure en pierre per-
me ant de véhiculer au sol les charges du projet sont les
murs, les poteaux, les poutres, les arcs.
Nous ne re endrons pas à ce jour d’ouvrage de franchis-

Calder ingénierie
sement surfacique (tel que les dalles) en pierre qui
même si certaines études expérimentales se sont mon-
trées très concluantes ( cf les études de dalle en pierre
massive du centre de l’Isle d’Abeau orchestré par g Per-
raudin) La supréma e des matériaux de flexion semble
encore jus fiée pour les plans horizontaux de franchisse-
ment .

Nous pouvons cependant déterminer quelques principes


de dimensionnement et de mise en œuvre pour chaque
élément de structure, famille d’élément par famille
d’élément:

Le mur
Elément con nu en blocs appareillés – Vérifica on de
contrainte maximale en compression. Le mur est princi-
palement dimensionné par la nécessité de transférer

Calder ingénierie
l’ensemble des charges jusqu’au sol. Dans ce cas c’est la
dernière pierre (la plus chargée) qui servira de référence
au calcul en compression. Pour ce e pierre nous vérifie-
rons que la force exercée par unité de surface (appelée
communément la contrainte) ne dépasse pas la con-
trainte admissible du matériau (celle de la rupture pon-
dérée par un coefficient de sécurité).
Vérifica on de non ouverture des joints: Nous vérifierons
que la résultantes des charges s’exerce dans le ers cen-
tral et de ce fait ne connaît pas de composante de trac-
on. Ce e approche u lisée depuis la renaissance reste
très surdimensionnante. C’est pourquoi à ce jour nous
pouvons aussi nous orienter vers des modes de calcul
plus proches de la réalité par une modélisa on plus adé-
quate et moins pénalisante .
Calder ingénierie

Vérifica on du non flambement du mur: Nous vérifierons


que le rapport de flambement ou élancement géomé-
trique reste en-deçà d’une certaine valeur. Là en-
Calder ingénierie
Calder ingénierie

46
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Appuis réservations -engravures Exemples en chantier

47
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Contreventement
Cohésion par transfert sur plan rigides Transfert des charges aux sol
Privé de flexion, les ouvrages en pierre doivent être con- Le mur transfert jusqu’au sol les forces collectées. Ces
nectés à des éléments perme ant de redistribuer hori- forces sont : le poids du mur, le vent ,les charges des
zontalement les efforts sur des éléments résistant ver - planchers intermédiaires ou de la toiture, les charges de
calement. poussées horizontales complémentaires : la réac on de
Les plans horizontaux perme ant ce transfert seront les chargement (séisme, poussée des terres, poussées des
planchers ou toitures . eaux.)
Deux a tudes par rapport à ce e collecte des charges :
Contreventement · Soit on a end de chaque ouvrage indépendant qu’il
Le contreventement permet de descendre au sol les gère seul la résistance (stabilité et déforma on) à ces
charges horizontales. Ces éléments sont insérés dans la efforts en mobilisant leur résistance en flexion - principe
construc on selon les plans ver caux transversaux et actuel
longitudinaux. Un mur de pierre sert souvent de contre- · Soit on compose la structure pour que ces efforts soient
ventement au mur perpendiculaire. équilibrés dans une organisa on structurelle d’en-
Les plans horizontaux qui sont organisés pour collecter semble: Principe de la structure résistante.
et transférer les charges sur les contreventements ver -
caux. Lorsque ces plans horizontaux ne sont pas des
dalles, il importe de bien vérifier la possibilité de trans- Conditions de transfert
mission des charges horizontales en rajoutant si néces- Ce transfert est jugé acceptable pour la cohésion du mur
saire des poutres au vent dans les toitures ou les plan- en pierre s’il ne s’accompagne pas d’une ouverture des
chers. joints .En d’autres termes, les contraintes a endues au
joint doivent toujours être de la compression .La trac on
Typologie des contreventements dans le joint signifie le mouvement ou la décohésion de
Contreventement acier l’édifice rendu cohérent par la compression associé au
Les contreventements peuvent être réalisés par des croix fro ement.
métalliques de st Andrée. Il faudra concentrer l’étude sur
leur liaison afin de répar r les efforts d’a ache pour ne Le mur en pierre possède la capacité d’adapter l’ac on à
pas arracher la pierre sur laquelle est fixée la pla ne. la réac on. C’est dans son adapta on au sol que le mur
(Cf. le contreventement de la cathédrale de Beauvais par est le plus opéra onnel. Le mur est cons tué de faille (le
barres d’acier distendues perme ant de garan r dans un joint assemblé par fro ement). Ce e faille lorsque les
première temps le fonc onnement souple de la pierre résistances de fro ement sont dépassées perme ent le
jusqu’à une certaine déforma on limite me ant en trac- mouvement et la réorganisa on des blocs qui trouve
on les rants acier venant prendre le relais sur une ainsi la meilleures forme résistante. Ces déforma ons
structure déformée ). sont mineures souvent non visibles à l’œil nu engendrées
par un mouvement lent de la structure.
Contreventement et actions sismiques
Soumis à des ac ons horizontales sismiques les cons-
truc ons en pierre doivent être contreventées. Pour
l’instant la réglementa on sismique étant une réglemen-
ta on de moyens, la seule solu on préconisée pour re-
prendre les efforts horizontaux est la mise en place d’ar-

Les deux sens de contreventement de la structure


48
Contreventement typologie

49
Poteaux
Poteaux isolés

Les poteaux doivent être soumis aux seules forces de


compression ver cale. Ils seront modélisés comme des
quilles rendues con nues par les charges qu’ils reçoi-
vent. C’est la précontrainte naturelle provenant des
charges supérieures qui garan e la cohésion du poteau.
Pour cela, il est fondamental d’organiser les forces hori-
zontales et en par culier celle des dilata ons différen-
elles ou des tassements différen els.
Les poteaux ne par ciperont pas au contreventement .
Par contre ils transféreront sur les éléments raides les
forces horizontales .

Un poteau peut être réalisé sur mesure à par r d’une


pierre sur mesure ou avec le module standard posés en
ver cale Dans ce cas la charge admissible d’un poteau
de bas : 90*40 cm est de 36 tonnes. La hauteur du po-
teau est toujours guidée par sa dimension la plus pe te
et donc la possibilité de flambement

Les poteaux peuvent être réalisés en tambours unitaires


empilés. Afin d’améliorer le posi onnement, une broche
métallique peut être insérée au centre du poteau. Ce e

Calder ingénierie
broche devra rester centrée afin qu’elle ne perturbe pas
la résistance du poteau en flexion.

Typologie

 Poteaux insérés ou
engagés
 Poteaux jambage
engagé
 Les poteaux isolés
Calder ingénierie
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Calder ingénierie

50
51
Calder ingénierie
Contrefort
Les contrefort perme ent de
re-
Organisation de l ’ appareillage d ’ un contrefort en pierre
prendre les efforts horizontaux et

Calder ingénierie
de les transférer jusqu’au sol . Le
contrefort est harpé avec le mur .
Il peut être intérieur ou exté-
rieur . .
Dans certain cas le contrefort
peut être réalisé dans un autre
matériau que la pierre: contrefort
en bois , en maçonnerie de
brique ou de béton . Le contrefort
mince est assimilé à un poteau
engagé . Entre les contreforts, le
mur fonc onne comme une
plaque horizontales portant entre
les contreforts .

L’espacement des contreforts


dépend des efforts horizontaux ,
de la hauteur et de l’épaisseur du
mur , du mode de reprise en tête
du mur .

Calder ingénierie

Organisation de l ’ appareillage d ’ un contrefort en pierre


52
Poutres

Les poutres associée à la pierre peuvent être en acier ,


bois , béton ou réalisées par un appareillage de pierre.
Quelque fois afin de conserver l’image du calepinage
pierre , le matériau de subs tu on est caché dans une
peau non porteuse en pierre.
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie

Boyer percheron assus


Calder ingénierie

53
Franchissement et linteau
Ouvertures – franchisse-
La baie dans le mur est une interrup on du mur. Elle
nécessite un franchissement supérieur du mur et un
calepinage adapté. Quand le percement est de l’ordre
d’un module le linteau est directement traité par un
module de pierre. Lorsqu’il dépasse la limite du module
( au delà de 1,5m),deux choix s’offre au constructeur:
 Réalisa on d’une plate-bande en pierre ou créa-
on d’une voute en pierre
 Réalisa on du franchissement par un matériau
de subs tu on résistant en flexion comme le

Calder ingénierie
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Calder ingénierie
Calder ingénierie

Calder ingénierie

54
Ouvertures franchissements typologie

Linteaux béton acier pierre ( massif– plate-bande—traitement des jambages en débordement )


55
Mise en place d’une voute

Les différentes étapes de construction d ’ une voute en pierre massive ( Maison de la pierre à Vers pont du Gard Documents Bastide )
56
Voute pierre et arc béton

Réalisation d ’ une chapelle à Puimisson en pierre massive de Beaulieu Architecte D. Ferrant ( photos calder )
57
6 – DETAILS DE LIAISON
Sommaire
1. Typologie des liaisons
2. Liaison sol
3. Liaison Plancher
4. Liaison toiture plate
5. Liaison toiture en pente
6. Liaison façade
7. Liaison ouvertures

Présentation
La rencontre entre deux ensembles de construc on façade
et plancher par exemple est une occasion à la fois d'étudier
le transfert des fonc ons de la paroi et de perme re l’orga-
nisa on des interven ons des corps d’état. Le détail et le
dessin de la liaison perme ent de régler en amont les coor-
dina ons d’entreprises et les con nuités fonc onnelles
(structurelle, étanchéité, etc.). Nous présentons dans ce
chapitre les diverses rencontres de la pierre avec les princi-
paux systèmes construc fs actuels.
Clos des Roses—Fréjus perspective d’ é tude ( Document s Calder ingénierie )

Clos des Roses: Chantier de montage du bâtiment réception architecte: Caranoni et Raynal ( photo )
Construire en pierre massive 58
Typologie des liaisons
Les liaisons: définition

Le mur, le poteau en pierre sont amenés à


rencontrer dans la construc on d’autres sys-
tèmes construc fs.
Le mode de liaison dépendra de la typologie
de liaisons entre ces éléments. Les différentes
liaisons concernent soit l’ensemble façade
(nous parlerons de liaison interne façade /
façade ou façade / menuiseries), soit les liai-
sons externes de l’ensemble façade avec les
autres ensembles : sol, fonda on, plancher
ou toiture. Le schéma joint résume l’ensemble
de ces liaisons en précisant s’il y a con nuité
de forme ou rupture de con nuité.

Schéma des principales liaisons

Mode de contact

TYPOLOGIE DU CONTACT

Posé dessus
Engravé après
Débordant

MODE TECHNOLOGIQUE DE CONTACT

Posé
A aché
Renforcé

DENSITE DE CONTACT

Appui con nu
Appui ponctuel
Appui semi con nu

MATERIAU DE CONTACT

Matériau iden ques


Matériaux différents

59
Liaison mur de façade- sol et fondation
Fondation et plancher sur sol
Le lieu du transfert des charges dans le sol est matériali-
sé par les fonda ons. La rencontre des ouvrages en
pierre avec les fonda ons doit perme re la descente de
charges mais aussi la préserva on des ouvrages de su-
perstructure par rapport à l’eau du sol. Les condi ons de
la rencontre sont fonc on du type de fonda on et de la
typologie du plancher sur sol. Ce e Liaison au sol con-
cerne donc ces trois ouvrages le mur ou le poteau , la
fonda on et le premier plancher du bâ ment.

Calder ingénierie
Mur de 30 cm sur fondation -

Mur de pierre sur semelle filante et dallage


Caranoni

Assise des murs- relevé béton pour le rejaillissement Mur de pierre sur semelle et plancher béton sur vide sanitaire

60
1 2

3 4

5 6

PRINCIPE DE LIAISON FONDATION - MUR DE PIERRE

1. Plancher VS sur soubassement maçonné 4. Soubassement en béton + dallage


2. Plancher béton sur soubassement béton 5. Radier support du mur en pierre
3. Longrine sur puits ou pieux support de mur en pierre 6. Mur mitoyen sur fondation

61
Liaison Mur Fondation— Chantier

Calder ingénierie

Calder ingénierie
Mur de 40 cm sur semelle béton et feutre bitumé anticapillaire Réalisation d ’ un dallage porté après pose des murs sur semelle.
Calder ingénierie

Calder ingénierie
Pose d ’ un seconda rang sur radier et relevé Selle de fondation comprenant les réservations des menuiseries
fenêtres
Calder ingénierie

Calder ingénierie

Pose du premier rang sur semelle filante Semelle filante béton et pose du premier rang
Calder ingénierie

Calder ingénierie

Réalisation de semelles en escalier pour pose de mur mitoyen Pose d ’ un premier rang sur semelle filante

62
Liaison mur de façade- plancher courant
Le plancher

Calder ingénierie
Le plancher est un ouvrage complémentaire de la struc-
ture en pierre. En transférant ses charges ver calement
sur le mur, il le stabilise. Par sa rigidité transversale, il
sert de diaphragme pour véhiculer les charge horizon-
tales sur les ouvrages ver caux résistants. La liaison du
plancher et du mur dépend à la fois de la cons tu on
propre du plancher et de son point d’appui dans le mur.
La structure en pierre se conjugue avec tous les types de
planchers u lisés à ce jour : plancher béton coulé en
place, préfabriqué ou poutrelles hourdis, plancher col-
laborant en acier, planchers bois solive ou massif.

Plancher béton en engravure dans le mur de pierre Plancher bois sur sabot fixés mécaniquement dans le mur de pierre
Calder ingénierie

Solives bois engravée dans un mur pierre 63


LIAISON PLANCHER BOIS - FACADE PIERRE
1. Complexe plancher bois sur vide sanitaire A. Solive bois sur muraillère ( acier ou bois )
2. Complexe plancher courant bois B. Solive bois posée sur engravure supérieure ponctuelle
3. Complexe toiture terrasse - plancher bois C. Solive bois posée dans engravure supérieure linéaire
4. Mur de façade pierre avec isolation D. Solive bois posée sur lit de pierre avec fermeture pierre
5. Fondation béton E. Solive bois dans engravure ponctuelle pierre à mi-bloc
6. Acrotère pierre F. Solive bois sur sabot métallique

64
LIAISON PLANCHER ACIER - FACADE PIERRE
1. Complexe plancher sur vide sanitaire A. Poutre acier sur muraillère acier
2. Complexe plancher courant B. Poutre acier posée sur engravure supérieure ponctuelle
3. Complexe toiture terrasse C. Poutre acier posée dans engravure supérieure linéaire
4. Mur de façade pierre avec isolation D. Poutre acier posée sur lit de pierre avec fermeture pierre
5. Fondation béton E. Poutre acier dans engravure ponctuelle pierre à mi-bloc
6. Acrotère pierre F. Poutre acier sur sabot métallique

65
LIAISON PLANCHER BETON - FACADE PIERRE
1. Complexe plancher sur vide sanitaire - dalle béton A. Dalle continue posée sur mur pierre
2. Complexe plancher courant - dalle béton B. Dalle sur mur + planelle pierre
3. Complexe toiture terrasse - dalle béton C. Dalle posée sur corbeau béton ou pierre
4. Mur de façade pierre avec isolation D. Plancher collaborant posé sur muraillère acier
5. Fondation béton E. Dalle posée en engravure courante sur mur de pierre
6. Acrotère pierre F. Dalle posée en engravure supérieure sur mur de pierre

66
Liaison Mur Plancher— Chantier

Calder ingénierie

Plancher collaborant inséré dans ne engravure réalisée préalablement

Calder ingénierie
Structure de plancher métal lié au mur de pierre
Calder ingénierie

Plancher dalle alvéolaire posé sur linteaux pierres


Calder ingénierie

Fixation d ’ une structure débordante fixée dans le mur de pierre


Calder ingénierie
Calder ingénierie

Poutres support de bac acier ^posé dans mur sur sommier


Plancher collaborant acier béton inséré entre cornières

67
Liaison Mur plancher— Chantier

Calder ingénierie
Solives bois posées sur muraillère bois fixée dans mur de pierre

Calder ingénierie
Plancher bois sur muraillère bois fixée dans mur de pierre
Calder ingénierie

Mur étage pierre monté sur dalle béton coulée en place


Calder ingénierie
Calder ingénierie

Plancher collaborant et plancher béton fixé sur mur de pierre avant coulage Poutres et solives bois sur mur de pierre

68
Liaison mur de façade- Toiture terrasse
Le plancher terrasse
La liaison du mur et de la toiture terrasse dépen-
dra de la cons tu on de la toiture (bois, acier,
béton) et du principe de contact avec le mur :
 Le mur en pierre est débordant et le plan-
cher s’incruste à l’intérieur
 Le plancher est débordant sur le mur for-
mant une avancée protégeant la façade de
la pluie.
C’est souvent la technologie du plancher qui fixe
la structure du relevé. On tentera systéma que-
ment de protéger la tête du mur en pierre par une
couver ne et de veiller au différentes pénétra-

Calder ingénierie
Plancher béton avec étanchéité posé dans mur de pierre

Plancher béton avec acrotère posé en débordement sur mur de pierre


Calder ingénierie

Plancher béton poutrelles hourdis en engravure dans le mur de pierre Plancher acier collaborant sur structure acier en engravure dans le
mur de pierre
69
1 2

3 4

5 6

LIAISON MUR DE FACADE - TOITURE TERRASSE


1. Toiture béton posé dans l ’ axe du mur acrotère béton 4. Toiture béton posée et insérée
2. Toiture béton posée et insérée acrotère béton 5. Toiture béton posée débordante et porte a faux
3. Toiture bois posée et débordante 6. Toiture bois posée dans l ’ axe du mur acrotère bois

70
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Liaison Mur Toiture terrasse— Chantier

71
Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie Calder ingénierie
Liaison mur de façade- Toiture à versants en pente
Charpente
La liaison du mur en pierre avec la charpente pose à la
fois le problème de la reprise des forces de la structure
en pente, et le traitement des liaisons d’extrémité de la
couverture avec le mur.

La rencontre en bas de pente ou sur la rive latérale de la


toiture avec le mur dépendra à la fois du système cons-
truc f de la toiture, de la densité d’appui de la char-
pente et du mode de reprise des forces horizontales .

Calder ingénierie
Arbalétriers bois et tirant métallique avec lisse sablière en bois

Liaison mur de pierre charpente bois sur profil de rive métallique


Calder ingénierie

Demi ferme bois sur mur de pierre Liaison ponctuelle ferme bois sur mur de pierre

72
1

5
3

4
LIAISON MUR DE PIERRE CHARPENTE

1. Arbalétrier acier + tirant - système espacé


2. Demi ferme bois - système espacé
3. Ferme bois - système espacé
4. Fermette industrielle - système dense
5. Variante auvent demi ferme système dense

73
Liaison Mur charpente — Chantier

74
Liaison Mur Couverture— Chantier

75
Liaison mur de façade– mur de façade
Continuité du mur
Le mur de façade est souvent cons tué dans le projet de plu-
sieurs systèmes construc fs. Lorsque la pierre doit composer
avec d’autres types de façades, il faut traiter la liaison entre
façades pour assurer la con nuité des fonc ons principale-
ment structurelles et d’étanchéité . Ce e liaison dans l’en-
semble façade peut être ver cale mais aussi horizontale. Les
façades se composant avec la pierre peuvent aussi bien être
en bois, en acier, en béton ou en maçonnerie voire en verre. Il
est bon d’iden fier les points de rencontre afin que l’écriture
technique développée par le concepteur perme e d’assurer
l’intégrité de la con nuité des murs .

Carranoni
Liaison pierre bois liaison verticale

Liaison mur de pierre façade métallique


Calder ingénierie

Liaison façade pierre – façade acier Liaison mur de pierre – mur de bois

76
Liaison Mur Pierre Mur bois

Calder ingénierie
Liaison retournement perpendiculaire façade pierre et façade bois

3
Calder ingénierie

LIAISON MUR DE PIERRE MUR DE BOIS

1. Continuité longitudinale pierre-bois


2. Continuité transversale pierre - bois
3. Continuité verticale pierre – bois

Liaison multiple pierre bois

77
Liaison Mur Pierre Mur acier

Proroch
Etage acier surmontant un rez de chaussée pierre
1

3
Calder ingénierie

LIAISON MUR DE PIERRE MUR D’ACIER

1. Continuité longitudinale pierre-acier


2. Continuité transversale pierre - acier
3. Continuité verticale pierre – acier

Bâtiment acier en continuité avec un bâtiment pierre

78
Liaison Mur Pierre Mur béton

Calder ingénierie
1

Liaison longitudinale façade pierre façade béton

3
Calder ingénierie

LIAISON MUR DE PIERRE MUR DE BETON

1. Continuité verticale pierre sur béton et plancher


2. Continuité verticale pierre sur béton épaissi
3. Continuité horizontale longitudinale pierre béton
4. Continuité horizontale ,transversale pierre béton
5. Continuité verticale béton et plancher sur pierre

Liaison longitudinale façade pierre façade béton enduite

79
Liaison Mur Pierre Maçonneries

Calder ingénierie
Liaison longitudinale façade pierre façade maçonnerie de bloc béton

LIAISON MUR DE PIERRE / MUR DE MACONNERIE


Calder ingénierie

1. Continuité horizontale longitudinale pierre maçonnerie


2. Continuité horizontale transversale pierre maçonnerie
3. Continuité verticale pierre – maçonnerie

Liaison longitudinale façade pierre façade maçonnerie de bloc béton

80
Liaison mur de façade– Ouverture
Percement

Le percement représente toujours un point névralgique


de la façade. Il nécessite l’interrup on du mur ,le dé-
voiement des charges et la con nuité d’étanchéité
entre le mur et la menuiserie. Dans la maçonnerie en
pierre, ce percement est souvent organisé sur le module
ini al de la pierre, et intégré très tôt dans le plan de
calepinage. Les grands percements font appel aux
voutes ou aux plates bandes. La réflexion sur le linteau
et les éléments d’occulta on font par es du traitement
de ce e liaison .

Calder ingénierie
Menuiserie et occultation intégrés dans le calepinage

Pose de la menuiserie en feuillure intérieure


Calder ingénierie

Menuiserie Aluminium sur mur de pierre fini intérieur


Menuiserie et occultation en applique intérieure

81
Liaison Mur Pierre Menuiseries extérieures

Bastide
2

Verplanque

4
Calder ingénierie

5
LIAISON MUR DE PIERRE MENUISSERIE

1. Percement dans le mur linteau pierre allège pierre


2. Percement haut de mur . Linteau plancher ou toiture
3. Percement bas de mur sans allège
4. Percement toute hauteur
5. Percements multiple :meneau :pierre verticale

82
83
Liaison Mur Pierre Menuiseries extérieures Chantier

84
Liaison Mur Menuiserie — Chantier vanille maison 17

85
7– PROJETS

Présentation Sommaire
L’écriture technique de la pierre possède son voca- 1. Projet des Villas Vanille à Montpellier
bulaire qui appar ent désormais à notre patri- 2. Projet de la maison des enfants à Mauguio
moine local. Au delà de ce e connaissance, il est
3. Projet Centre culturel de Mireval
bon d’étudier comment se décline ce savoir tech-
4. Projet du Chai des Aurelles à Nizas
nique lors d’une composi on architecturale d’en-
semble . C’est pourquoi ,nous présentons ici un 5. Projet d ’ une maison à Montaud
ensemble de bâ ments réalisés en pierre massive 6. Projet du Collège de Vauvert
déclinant les diverses postures prises par les con- 7. Projet Bureaux Ales
cepteurs lors du projets. 8. Projet de l ’ agence d ’ architecture Portal Thomas
Tessier à Castelnau le lez

Eglise d’Istres -F.Gaul er architecte : vue de du dôme en pierre ( Photo C. Cardone)

86
VILLAS VANILLE
MONTPELLIER (34)

Maître d’ouvrage Pragma‐CML


Architecte Cusy‐Maraval.
BE structure Calder ingénierie
Entreprises Cimba(go)‐Pistre(bois)
Carrière Soc

87
1-VILLA VANILLE
Une poutre sur un mur

Le projet des Villas Vanille s’implante sur un


terrain en dénivelé. Il est conçu à par r de
grands murs de pierre qui traversent en mi-
toyenneté chaque parcelle. Une structure
bois vient sser entre ces murs des espaces
intérieurs et extérieurs. Ce projet traduit la
grande complémentarité entre la pierre et
bois, tant au niveau de la souplesse structu-
relle, que du comportement thermique et de
la connivence des corps d’état (structure
sèche et rapide avec des tolérances com-
munes). Le projet est composé d’un ensemble
de poutres lamellé-collé de 7,20m reposant
de part et d’autre sur des murs de pierre en
appui simple évitant de ce fait les appuis
intermédiaires sur un sol de mauvaise qualité.
Ce diaphragme bois cons tue tantôt la toiture
des espaces à simple rez-de-chaussée, tantôt
le plancher des étages par els. Nous retrou-
vons ici la con nuité des façades : façade
pierre / façade bois ver calement et horizon-
talement .

Maitre d’ouvrage : CML- Pragma


Architecte : Cusy– Maraval

Villas vanilles à Malbosc Montpellier : axonométrie de structure ( Documents Calder ingénierie)

88
Villas vanilles perspectives de montage d ’ une unité ( Document s Calder ingénierie )

89
MAISON DE L APETITE ENFANCE DE MAUGUIO
Un fronton en pierre

Le projet de la maison des enfants de Mau-


guio est un bâ ment dédié à la pe t enfance :
garderie, centre aéré, etc. Le projet mené
dans une logique de développement durable
se compose d’ espaces d’accueil en pierre sur
la par e avant se prolongeant par des es-
paces d’ac vités arrières en maçonnerie
tradi onnelle de briques enduites. Le projet
s’étend en simple rez-de-chaussée sur un
radier de 4000m2 imposé par la spécificité du
sol de Mauguio. Les murs de pierre doublés
thermiquement sont couverts par une dalle
béton en éléments précontraints alvéolaires
sur 8m de portée formant porte à faux . Les
efforts de contreventements transversaux
sont repris par des murs de refend en brique
séparant les locaux et en par culier au droit
des joints de dilata on.

Maitre d’ouvrage : SIVOM de l’étang de l’or


Architecte : Boyer -percheron-Assus Orth Gabriel
Bureau d’études structure : Calder ingénierie

Maison de la petite enfance de Mauguio: axonométrie de structure ( Document s Calder ingénierie )

90
LA MAISON DE
LA PETITE ENFANCE
DE MAUGUIO (34)

Maître d’ouvrage Sivom de l’étang de l’or


Architecte Assus‐Orth‐Gabriel arch.
BE structure Calder ingénierie
Entreprise GO Sanchez‐Linz‐Muzzarelli

Centre culturel de Mireval axonométrie de structure ( Document s Calder ingénierie ) Carrière Soc

91
CENTRE CULTUREL DE MIREVAL
Dans un cube monolithe en pierre

Le projet du centre culturel de Mireval accueille une


scène, des loges et des gradins pour des représenta ons
théâtrales. La pierre a été choisie en 60cm d’épaisseur
pour les espaces principaux de la salle et de la scène.
Des espaces servant annexes (loges, bureaux, etc.),
réalisés en charpente métallique sont accolés de part et
d’autre du volume principal. Le métal fut retenu pour
couvrir les 17m de portée de la salle à une hauteur de
prés de 12m. Des poutres treillis espacées tous les 5m
transfèrent sur la pierre des charges de plus de 20t par
appuis se diffusant dans le mur à l’aide d’un sommier
béton. Ce projet traite en par culier de la complémen-
tarité entre la pierre et l’acier. Les murs de pierre sont
réalisés par simple empilement sans renforcement
d’armature sur les 12m de haut. C’est le poids des
pierres associé à celui de la toiture étanchée qui en
réalise la stabilité principale complété par l’effet dia-
phragme du plancher collaborant de la toiture.

Maitre d’ouvrage : Ville de Mireval


Architecte : Architecture signal
Bureau d’études structure : Calder ingénierie

Centre culturel de Mireval Coupe et axonométrie de structure ( Document s Calder ingénierie)

92
CENTRE CULTUREL DE
MIREVAL (34)

Maître d’ouvrage Mairie de Mireval


Architecte Architecture signal
BE structure Calder ingénierie
Entreprise GO Ciel construc on
Carrière Soc

Centre culturel de Mireval axonométrie de structure ( Document s Calder ingénierie )

93
CHAI DES AURELLES
Une salle hypostyle pour le vin

Le chai des Aurelles inaugure le début d’une grande com-


plicité entre la pierre et le vin. . Elle est composée de deux
blocs monolithiques séparés par un vide formant l’entrée.
Le bâ ment par ellement enterré est recouvert d’une
toiture plate en béton surmontée d’un lit de terre et
pouzzolane perme ant d’en augmenter encore l’iner e
thermique Le programme thermique de la cave a été
directement calqué sur le caractère du vin que le proprié-
taire entendait produire à l’intérieur. La pierre choisie fut
une pierre issue directement du carreau et recoupée une
seule fois en son centre ce qui perme ait d’obtenir un
module de 64cm. .Les irrégularités de découpe de la ha-
veuse ont été orientées à l’intérieur tandis que la préci-
sion de la débiteuse permet d’afficher une parois lisse à l’
extérieur. L’effet massif est renforcé par un bandeau
lumineux en par e supérieure dissociant la dalle des
murs. Un ensemble de poteaux centraux faisant office de
limites d’espaces intérieurs reprennent la majeure par e
des charges. Ils ont été désolidarisés de la dalle béton par
des appuis glissants évitant ainsi les efforts de flexion. . Le
tout est ancré sur un socle de schiste résistant.

Maitre d’ouvrage : Domaine des Aurelles


Architecte : Gilles Perraudin

Chai des Aurelle- Coupe et axonométrie de structure ( Document Calder ingénierie )

94
Document Perraudin Photo Demailly

CHAI VITICOLE
DOMAINE DES AURELLES
NIZAS (34)

Maître d’ouvrage Domaine des Aurelles


Architecte Perraudin Architecte
BE structure Calder ingénierie
Entreprise GO CGC
Carrière Soc

95
MAISON A MONTAUD
4 jours de montage

L’u lisa on de la pierre dans la construc-


on de ce e maison s’est simplement
subs tuée au bloc de béton . La totalité
des systèmes construc fs associé ont
été conservés: plancher VS en hourdis
polystyrène et charpente en ferme es
pour un toit à 4 pentes . Le budget extrê-
mement limité imposait un traitement
des points singuliers: liaison sol , liaison
toiture et ouvertures extrêmement effi-
cace .

Le mur de pierre repose sur la dalle


évitant ainsi d’augmenter le mur de
soubassement . Une lisse sablière cran-
tée sert à la fois de chainage à la pierre
et support des d’écarteur à la ferme e
treillis tout en réalisant la fermeture des
comble et le linteau de la menuiserie : Le
détail du projet.

Maitre d’ouvrage : Privé


Architecte : V Ducrot

Maison particulière- Coupe et axonométrie de structure ( Document Calder ingénierie )

96
MAISON COMBESCURE
MONTAUD (34)

Maître d’ouvrage Privé


Architecte Ducrot architecte
BE structure Calder ingénierie
Entreprise GO Auto construc on
Carrière Soc

97
DOMAINE DES HOSPITALIERS

Maitre d’ouvrage : Domaine des hospitaliers


Architecte : Lapostat

Domaine des Hospitaliers- Coupe et axonométrie de structure ( Document Calder ingénierie )

98
CHAI VITICOLE
DOMAINE DES HOSPITALIERS
ST CHRISTOL (34)

Maître d’ouvrage Domaine des Hospitaliers


Architecte Lapostat Architecte
BE structure Calder ingénierie
Entreprise GO Auto Construc on
Carrière Soc

99
COLLEGE DE VAUVERT

Maitre d’ouvrage : Conseil Général du Gard


Architecte : Gilles Perraudin

Collège de Vauvert Coupe et axonométrie de structure ( Document Calder ingénierie )

100
LOCAUX D’ACTIVITE et LOGEMENT DE FONCTION SCI PATRIMONIA

SCI Patrimonia

Philippe Bouteille

Maitre d’ouvrage : Sci Patrimonia


Architecte : P Bouteille architecte

Sci patrimonia Coupe et axonométrie de structure ( Document Calder ingénierie )

101
102
AGENCE
TEISSIER PORTAL THOMAS
CASTELNAU LE LEZ (34)

Maître d’ouvrage Portal Teissier Thomas


Architecte Portal Teissier Thomas
BE structure NC
Entreprise GO NC
Carrière NC
Photos : portal Tessier thomas et

103
Les financeurs
Nous remercions tous les professionnels qui
ont suivi la rédac on de cet ouvrage et en
par culiers les ins tu ons qui ont collaboré
à son financement :

 La région Languedoc– Roussillon


 La direccte
 L’ademe
 L’associa on Pierre du sud

Proroch g cardone

104
Jean Paul LAURENT

Jean Paul LAURENT est ingénieur et architecte . Il est directeur d’un


bureau d’études de structures et d’enveloppes « Calder ingénie-
rie » qui a étudié et suivi la plupart des projets qui sont présentés
dans cet ouvrage.

Jean Paul LAURENT est aussi enseignant de construc on à L’Ecole


d’architecture de Montpellier ou son enseignement sur la pierre
massive s’inscrit dans une recherche plus large sur l’évolu on des
cultures construc ves.

105

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